la fragua 2015
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la fragua 2015
PONTONX SUR L’ADOUR 28 Février et 1 Mars 2015 LA FRAGUA Par JUAN LEAL PRESENTATION L'avalanche de sentiments qui m'a envahi la première fois que je me suis positionné devant une vachette reste à jamais gravé dans ma mémoire. L'intensité des sensations vécues ce jour-là, a sans aucun doute décidé de mon futur. Dans mon souvenir perdurent les paroles, les cris, la peur et une ambiance magique. En fait les images floues de cet événement font naitre en moi une nécessité : Je serai torero et rien d'autre. Mes résultats scolaires furent le Sésame qui me permit de pouvoir m’inscrire à l'école taurine de Paco Leal, mon oncle. Avec lui, j'ai reçu une éducation taurine basée sur le respect de la profession en même temps que je me familiarisais avec le maniement du capote et de la muleta. Mais très tôt j'ai compris que je ne me contenterais pas de devenir un bon professionnel, je voulais comme dans mes rêves les plus fous, devenir une figure de la tauromachie. Pour cela, une seule solution, il me fallait partir en Espagne. Je n'avais que quinze ans quand je bouclais mes valises direction Avila. Premières galères, premières pénuries, le monde devient immense et froid loin de la famille … Puis ce fut « la Fundacion de Juli ». J'ai eu la chance de me préparer au campo avec le maestro et parfaire ma préparation technique. De plus cela me donna la possibilité de toréer un bon nombre de novilladas sans chevaux, passeport pour franchir un échelon et débuter ma carrière de novillero avec chevaux. C'est alors que débuta une nouvelle étape dans ma vie au côté de Maurice Berho. Seulement liés par un contrat moral mais avec une complicité hors du commun, c'est dans la ganaderia de Virgen Maria que l'on a commencé à travailler en élaborant un véritable plan de carrière. Ce furent deux années de novilladas dans les plazas les plus importantes d'Espagne et de France, qui me permirent d'arriver à une alternative hors normes, mano à mano avec Sébastien Castella dans les arènes de Nîmes, couronnée par une sortie en triomphe par la Porte des Consuls L'alternative a toujours été dans mon esprit le véritable point de départ de la carrière d'un torero. Un passage obligé qui permet de vraiment ressentir la profession de matador. Faire le paseillo avec les plus grandes figures de la tauromachie actuelle est une sensation inexplicable que j'ai la chance d'avoir expérimenté. Le besoin d'aider tous ces jeunes gens qui comme moi un jour ont appréhendé aussi le rêve de devenir « Figura de la tauromaquia », m'a poussé à créer avec l'aide de mon apoderado le concours « La Fragua ». Les jeunes sont le futur de la corrida. « La Fragua », a pour vocation d'essayer d'aplanir un chemin sur lequel les ornières parfois se transforment en précipices. Les vainqueurs de la première édition qui se déroula à Samadet, El Adoureño et Leo Valadez ont été programmés dans les différentes arènes du Sud-ouest. Leo Valadez se transformant en triomphateur des novilleros sans chevaux de la région. La tauromachie ne traverse pas son meilleur moment et les jeunes restent le lien entre les générations autant dans l'arène que sur les tendidos. Pour toutes ces raisons lors de la deuxième édition de La Fragua seront mis en place différents ateliers de réflexion, expositions voire projections de documentaires, ainsi qu'un banquet du livre taurin. Toutes ces activités seront organisées dans les modernes installations des arènes de Pontonx afin de rassembler l'aficion et revendiquer sans complexes notre culture. La deuxième édition de La Fragua signifie de plus l'inauguration des Arènes couvertes de Pontonx en mode Tauromachie espagnole. Un spectacle de caractère exceptionnel, un festival avec des figures de la tauromachie, clôturera l'évènement. Juan Leal JUST DO IT Juste le faire En 2001 au Japon, ils étaient 253 apprentis-forgerons de sabres. Au pays du soleil levant, pour forger une lame de plus de 15 cm, il faut posséder une licence remise par le ministère nippon de l’éducation au bout de cinq ans d’apprentissage chez un Maître. En tauromachie, les Maestros, en quête de redorer leurs blasons, accumulent les rendezvous de toreo de salon, les journées au campo, les visites de ganaderias et tientas pour aficio- nados tirés au sort. Rares sont ceux qui aident de jeunes apprentis, futurs concurrents. Ou pas. Beaucoup de vedettes seront parties quand les autres arriveront. Ou pas là-aussi… En créant ce « Certamen », ce concours de toreritos débutants, d’abord dans les arènes de Samadet et les 28 février et 1 mars cette fois à Pontonx, Juan Leal fait preuve de vertus humaines rares dans ce milieu, être fidèle et généreux. A l’aube de sa carrière et dans « ce panier de crabes » qu’augmente la crise et où chacun ne pense qu’à lui et à ses contrats « Pousses-toi d’ici que je m’y mette », Juan Leal aurait très bien pu ne rien faire. A l’inverse, en s’engageant, sans nul besoin pour lui et ayant d’autres chats à fouetter, Leal qui veut dire loyal en langue de Molière, prouve sa fidélité. A sa passion, à l’aficion qui le soutient et aux petits princes à qui il aura donné la chance d’être un jour rois. Le matador américain John Fulton dédia un jour l’un de ses toros à l’ambassadeur US en Espagne. Le brindis tint en trois mots : « Just do it ». Juste le faire… Vincent Bourg « Zocato » On fera ce qu’on pourra... « Installé discrètement dans un coin, je les écoutais discuter de toute mon âme. Rude gymnastique que celle d’entendre parler pendant des heures de choses que je ne comprenais pas. Mais peu à peu, je fis mon chemin… » Dans ses mémoires, un des livres les plus magnifiques qui ait été écrit sur la tauromachie, Juan Belmonte fait souvent mine de ne pas comprendre ce que les intellectuels lui trouvent. Les artistes et les écrivains qui l’entourent dès ses débuts étaient les plus prestigieux de son temps. Romero de Torres, Ramón del Valle Inclan, Pérez de Ayala ou Sebastián Miranda s’étaient entichés de ce gamin mal foutu et pauvre sorti des faubourgs de Séville. Juanito, il ne te reste plus qu’à mourir dans l’arène ! tonnait Valle Inclan dans sa barbe extravagante. On fera ce qu’on pourra, don Ramón, répondait Belmonte amusé. Mais au delà du jeu et des apparences, Belmonte sait parfaitement de quoi il s’agit. Le jour où il se met en colère devant un journaliste américain trop borné, il lâche, avant de le chasser : « La tauromachie est un exercice spirituel, un art véritable ! » La tauromachie a toujours attiré les artistes, qui reconnaissent dans le toréo une des créations les plus vivantes et les plus pures parmi les œuvres de l’esprit. Et les toreros sentent le plus souvent que l’émoi qu’ils provoquent, comme celui qu’ils ressentent, résonne avec les plus profondes émotions artistiques soulevées par l’opéra, la peinture ou la poésie. Car le toréo lorsqu’il se déploie, créé, comme l’art et la littérature, un monde unique, plus grand que celui auquel nous sommes condamnés. Le plus remarquable dans ce nouveau rendez-vous que nous fixe Juan Leal, c’est qu’il ait dès le début pris l’initiative d’y convier les arts et les livres qui tentent de dire le grand discours de la tauromachie. Qu’il ait trouvé indispensable que ces deux journées d’échanges autour de la passion naissante des futures figuras des arènes, se déroulent aussi à l’ombre bienveillante de la culture. Les barbares ne s’y trompent pas : lorsqu’ils veulent briser une communauté, ils s’attaquent d’abord à ses artistes. Placer la Fragua sous le signe de la culture, c’est affirmer avant tout qu’elle est une manifestation de vie et de création. Cette fois-ci, c’est donc le torero qui convoque les intellectuels et les artistes. Ils auraient grand tort de ne pas accourir… Jean-Michel Mariou PROGRAMME SAMEDI 28 FEVRIER 9H00 Croupionade, Petit déjeuner Landais 9H30 Inauguration de la Fragua en présence des autorités et du jury. Ouverture des différentes expositions et ateliers de travail Inauguration du banquet du livre Taurin. 10H00 Sorteo en présence des autorités et du jury. 10H30 Début du tentadero 13H00 Déjeuner Hispano Landais 14H30 Reprise du tentadero 18H00 Proclamation des triomphateurs de la journée Projection du Match France-Galles dans la salle de cinéma DIMANCHE 1 MARS 9H00 Croupionade, Petit déjeuner Landais 9H30 Réouverture des expos et des différentes activités Banquet du livre taurin 11H00 Grand Festival taurin 13h00 Déjeuner Hispano Landais 16H30 Finale de la Fragua 18H00 Clôture de la 2°Editon de la Fragua à la fin du Festival. Proclamation du vainqueur de la 2° Edition de la Fragua ORGANIGRAMME La partie culturelle sera coordonnée par Jean Michel Mariou, Directeur Régional Fr3 à Montpellier et responsable de la collection taurine chez Verdier. Différentes personnalités comme Pepe Luis Vazquez, JP Fundi, Juan Mora, Tomas Campuzano, Alvaro Acevedo, Vincent Bourg , André Viard, François Zumbiel, ,Joel Jacobi, ont déjà confirmé leur présence. Julien Lescarret assurera la partie commentaire audio des spectacles notamment lors de la tienta publique. La partie gastronomique complément fondamental dans le milieu taurin comptera sur la présence de Viandas de Salamanca, les établissements Paris de Pomarez et des vins Carbonieux. Michel Agruna, prestigieux ganadero landais assurera en collaboration avec les services techniques de la mairie de Pontonx la partie infrastructure, ainsi que la manutention du bétail. L’affiche a été conçue à partir d’un dessin d’enfant provenant du concours « Dessinemoi un taureau » sur un idée de Charly Tastet artiste peintre de Saint-Sever qui lui aussi, un jour, voulut devenir torero. C’est l’œuvre du jeune Aaron Bacon de Capbreton qui a été choisie. Pepe luis Vazquez,Juan Mora, Fundi, Juan Leal, Pepe Manrique et Luis Husson composent le cartel du festival . Les novillos seront d’Astolfi. La société LE CERCLE, dirigée par Alexis Gavillon aficionado sera en charge de la commercialisation auprès des entreprises ainsi que de la recherche de partenaires. L’harmonie LA NEHE de Dax sera aussi présente durant les deux journées. La cuadra de chevaux de picadores sera celle d’Alain Bonijol. Alguacilillo et arrastre Yannick Boutet La communication de l’évènement concernant La Fragua de Juan Leal mais aussi les nouvelles arènes polyculturelles, sera traitée en partenariat avec les différents medias. LES ARENES DE PONTONX A 15 km de Dax, 39 de Mont de Marsan, et 64 de Bayonne, elles se situent au centre d’un triangle de grande tradition taurine. L'existence des arènes en dur remonte à 1912, année où les anciennes arènes en bois avaient été remplacées par des arènes en béton. À partir de 1936, elles ont été remaniées dans un style hispano mauresque. Elles ont été plusieurs fois rénovées. Selon la tradition landaise, leur ruedo est en forme de fer à cheval. En 2012 elles ont fêté leur centième anniversaire. La dernière manifestation taurine espagnole, une novillada sans chevaux, se célébra dans les arénés de Pontonx le 25 aout 2007. C’est en 2013 que les arènes de Pontonx sont reconstruites entièrement et se transforme en un espace polyculturel de tout premier ordre. FESTIVAL TAURIN DIMANCHE 1 MARS 2015 A 11H 6 Novillos de la Ganaderia de Astolfi Codigo: UDY Localidad: Villaverde del Río Provincia: Sevilla Pais: España Divisa: Verde botella y oro viejo. Descripcion señal de oreja: Horqueta en ambas orejas. Finca principal: "Majadallana" Villaverde del Río C.P. 41318 (Sevilla) España Otras fincas: "Las Galianas" Castilblanco de los Arroyos C.P. 41230 (Sevilla) España Propietario: Astolfi Ramírez y S.L. Representante: Jerónimo Astolfi Ramírez Procedencia actual: Daniel Ruiz PRESENTATION DES TOREROS DU FESTIVAL par Juan Leal Pepe Luis Vazquez Silva n’est autre que le fils du grand Pepe Luis, le Socrate de San Bernardo. Pepe Luis fils est l’un des derniers maillons de la véritable école sévillane. Il maintient vive la flamme d’une philosophie en désuétude. C’est un immense plaisir de pouvoir partager des tentaderos avec lui, mais l’écouter parler est un véritable privilège. Pour tout ce qu’il représente, c’est pour moi un honneur qu’il ait accepté de venir toréer à Pontonx. Juan Mora est encore en activité, il y a 4 ans il a chamboulé las Ventas de Madrid. C’est un toréro d’une énorme personnalité, j’ai encore dans la rétine les deux ou trois séries de naturelles, qui ont fait vibrer les tendidos de l’arène la plus exigeante du monde. Il est l’une des sources dans laquelle s’abreuver lorsque l’on est en quête d’une tauromachie aboutie. Il n’a pas douté un instant quand je l’ai invité à venir toréer à Pontonx. Je crois que mieux que personne José Tomas a défini qui est le Maestro Fundi. Je lui laisse donc la parole. «No hay que llegar primero, sino que hay que saber llegar». «Si hay alguien a quien admiro ese es El Fundi, por toda su carrera. Su trayectoria es la más recta que conozco». José Tomas C’est un véritable privilège de toréer avec trois Maestros de cette envergure. Ils font tous les trois partie du patrimoine indélébile de la tauromachie. Tous les trois ont de suite accepté mon invitation sachant qu’il s’agissait de ré-inaugurer une arène. Je crois qu’ils ont aussi compris que le 1 mars ils seront partie prenante d’une belle histoire et je les en remercie... Il y a quelque mois, huit novilleros colombiens, démontrant une détermination sans faille, ont fait une grève de la faim et ainsi réussi à faire plier les pouvoirs politiques faisant rouvrir, les arénes Santa Maria de Bogotá. Ils furent admirables. J’ai pensé que la meilleure manière de les en remercier était d’inviter l’un d’entre eux à toréer en Europe et peut être ainsi s’ouvrir d’autres portes. C’est grâce à l’appui des amis du CTJA de Dax que viendra Andres Manrique leur porte-parole à Pontonx pour participer au festival. Louis Husson est de Dax, il se trouve dans une des phases les plus importantes de sa carrière. Chaque opportunité de toréer est un pas de plus dans sa préparation. Il aurait été anormal qu’il ne fasse pas le paseo à Pontonx. De plus c’est un garçon qui respecte les valeurs de la tauromachie... LA FRAGUA Texte de Paco Ojeda J’ignore ce qu’est la multitude et je ne peux pas toréer pour les multitudes. Mille personnes, c’est déjà une multitude. Vingt également. On est sur le bon chemin lorsqu’il en reste deux ou trois. Si tu es seul avec le taureau, la vérité est là. J’imagine que les écrivains travaillent dans la solitude. L’artiste a besoin de solitude. Son métier est très difficile. Il lui faut concilier ce qui est à l’extérieur et ce qui est à l’intérieur. Je ne sais pas si je m’explique bien : ce qui se trouve à l’intérieur, c’est notre émotion, et ce qui se trouve à l’extérieur, la compréhension que les autres en ont. Ce n’est pas le taureau qui me fait peur, c’est l’incompréhension. Il y a quatre ans, José Antonio del Moral et José Carlos Arévalo sont venus à Sanlucar avec des textes qu’ils avaient écrits sur moi. J’ai compris leur solitude d’écrivains. Il me semblait que, tous seuls, les mots exigeaient d’eux les suivants. Voilà pourquoi ces mots ne sonnaient pas faux. Ils n’écrivaient pas sur moi, mais sur eux-mêmes, sur leurs sentiments. Je n’étais qu’un prétexte. C’était comme s’ils avaient été en train de toréer. Les mots sont le taureau de l’écrivain. Et les passes sont les mots du torero. Une passe en amène une autre. Lorsque cela ne se produit pas, toréer n’a aucun sens. Je crois que l’artiste véritable est dans une forge. Pour s’exprimer, il travaille avec un matériau dur, qui ne s’ajuste pas à ses idées. Les mots sont un matériau dur. Le taureau est un matériau dur. Dans la forge, l’artiste fait fondre ses idées. Elles s’assouplissent et prennent la forme désirée. La forge de l’artiste doit toujours être en activité. Il doit mettre sur le feu beaucoup d’idées. Une fois, on m’a demandé ce qu’était le temple. J’ai dit que c’était la forge du torero. Dans l’art de toréer, il y a un toreo liquide ou des toreros durs. Un artiste sans forge n’est pas un artiste. Des mots durs sortent de lui, semblables à ceux-ci qui ne savent pas exprimer mon sentiment. En ce qui me concerne, je sais quand un torero modèle, grâce à sa forge, un taureau. Ce qu’il fait alors, c’est l’inventer. Je sais également juger les toreros sans forge, qui ne sont pas de véritables artistes, qui sont des hommes qui répètent ce que d’autres ont modelé. Pour que le toreo soit création, il est nécessaire de savoir s’arrêter. De retourner à la campagne, d’observer le taureau lorsqu’il est tranquille, presque absent. Il faut s’imprégner de lui et de tout ce qui l’entoure. L’artiste doit connaître ce que pense le taureau, ce que pensent les rivières, ce que pensent les arbres. Que deviendraient les hommes sans arbres ni rivières ? Les aficionados pensent que toréer signifie faire des passes avec les taureaux. Je me sens très loin de cela. Toréer, c’est parler avec le taureau, comprendre sa peur et savoir comment lui comprend la tienne. Je me sens prisonnier des règles si rigides qui limitent le toreo. Le temps me dérange, devoir en finir avec le taureau alors que j’apprends à peine à le connaître. Il se peut que les règlements soient nécessaires, mais je pense qu’ils sont faits pour ceux qui ne connaissent rien aux taureaux. Le taureau a sa vie irremplaçable et je n’aime pas qu’on le tue par routine. C’est pourquoi j’espace autant que je peux mes prestations. Je me respecte et je respecte le taureau. Dans les arènes, je souhaiterais qu’on m’accorde du temps, comme à la campagne. Parfois, lorsque je lis un vers ou un roman, j’imagine l’écrivain. Je le vois marquer une pause, chercher les mots qu’il ne trouve pas, et non partir en abandonnant la page, au contraire, chercher encore et encore, jusqu’à trouver la place (le sitio) dont les mots avaient besoin. L’entente, voilà ce qui est difficile. Il y a des taureaux avec lesquels le torero s’entend immédiatement. Ce n’est guère une question d’inspiration. C’est que le taureau est rapide. Or, certains taureaux mettent du temps à se lier. Comme ces mots que l’on ne trouve pas. Le travail d’écrire et celui de toréer ressemblent au métier de forgeron. Pour avoir une forge, il faut savoir être seul. L’artiste doit beaucoup réfléchir. Tout doit déjà avoir été pensé car, au moment de créer, la pensée reste en arrière et il n’a de temps que pour sentir. Je comprends les écrivains qui travaillent dans la solitude. Dans l’arène, on est seul aussi. Et lorsque le torero crée de l’art, il advient une chose étrange, nous sommes tous ensemble et nous sommes tous seuls. Je torée dans des arènes qui sont presque toujours com- bles. Je ne torée pas pour tous, mais pour chacun. Je sens, quelquefois, qu’une multitude de solitudes m’accompagne. Je sais alors que j’ai vraiment toréé. Il se peut que le secret d’écrire et de toréer tienne à la forge. REGLEMENT ET MODALITES QUI REGISSENT LA SELECTION DES ASPIRANTS DE LA FRAGUA 1- Pourront participer de forme totalement gratuite comme aspirants tous les garçons ou filles ayant au moins 16 ans et ne dépassant pas les 21 ans. 2- Tous les aspirants devront envoyer leur formulaire ainsi que les documents qui suivent soit par email à: certamen-lafragua@hotmail.com ou par courrier à l'adresse suivante: calle real 45 2izquierda 41950 Castilleja de la cuesta ,Séville, avant le 01 février 2015 (cachet de la poste faisant foi) les documents suivants: - carnet de novillero - CNI ou passeport - carte de sécurité sociale - lettre de motivation - curriculum - vidéos ou photos - inscription dûment remplie 3-Les aspirants seront sélectionnés par Juan Leal et son équipe après avoir examiné la documentation de chacun. 4- Tous les aspirants qui se seront inscrits durant la durée d'inscription et qui auront été sélectionnés seront avertis soit par téléphone soit par courrier électronique. 5- Les phases de qualifications se dérouleront de la façon suivante: - Par décision du jury, parmi les 15 participants qui tienteront le samedi, 4 seront sélectionnés pour la finale. - l'ordre de sortie des vaches ainsi que des aspirants sera défini par tirage au sort. - à l'issue du tirage au sort, chaque aspirant sera susceptible de pouvoir ressortir sur l'une ou l'autre vache, car les vaches seront partagées. - le dimanche matin les 4 finalistes réaliseront la lidia compléte de 4 “añojos.erales”et sera respecté l’ancienneté des participants. 6- les novilleros seront notés selon des critères communs: - aptitudes artistiques, - ambition à devenir torero, - projet général. 7- Le « traje corto » sera exigé pour la finale. Une tenue correcte étant conseillée pour les tentaderos. 8- Le vainqueur du Certamen sera inclus dans différentes novilladas sans chevaux de la région. 9- La participation au Certamen La Fragua suppose la totale acceptation du présent règlement ainsi que le total respect des décisions du jury.