Calligraphie : Le Guide complet

Transcription

Calligraphie : Le Guide complet
Calligraphie :
Le Guide complet
Type d’ouvrage : guide pratique sur la calligraphie, livre de
référence
Nombre de pages : 224
Format : 44 x 28,5 ouvert, 22 x 28,5 fermé
Prix conseillé : 35 €
Public : calligraphe amateur ou professionnel, passionné des
arts graphiques, de la lettre et de la belle écriture, graphiste,
maquettiste, dessinateur et illustrateur professionnels,
peintre en lettre, décorateur et tout amateur de loisirs créatifs
souhaitant s’initier à cette technique.
Auteur : Julien Chazal, calligraphe de renommée
internationale, fondateur d’Apex et auteur de plusieurs
ouvrages sur la calligraphie.
Droits : Les Devenirs visuels
Droits disponibles : monde excepté France et pays
francophones
Sortie France : mars 2012
Argumentaire
Cet ouvrage pratique de référence offre un grand nombre d’exercices simples et
d’exemples pour débuter et approfondir la calligraphie. Le livre prend en compte
l’évolution naturelle des écritures. Il se compose de deux parties : la première
introduit le travail du calligraphe et son environnement ; la seconde a trait aux
calligraphies historiques occidentales présentées par ordre chronologique et
fait le tour des pratiques récentes qui ont revisité cet art visuel.
Les ductus font l’objet d’un commentaire détaillé, lettre après lettre, et de conseils
préparatoires à l’exécution des tracés. Une réalisation contemporaine fournit
un exemple d’utilisation.
info@devenirs.eu
http://devenirs.eu/
65, rue du Faubourg-Saint-Denis 75010 Paris
Tél : 33 (0) 1 47 70 60 02
Sommaire
Les bases de la calligraphie : 8 pages
Cette partie introductive passe en revue le matériel et la disposition de la table
du calligraphe afin d’optimiser les conditions de travail. À partir d’une
observation attentive des lettres, elle aborde les différents cas de figures, qui
donnent lieu à un travail préliminaire indispensable à l’apprentissage de tracés
plus complexes. Des tours de main, des astuces et des étapes de travail sont
fournis à l’apprenti calligraphe pour faciliter son entraînement et atteindre
rapidement une qualité de tracé valorisante.
5
1
6
2
3
4
Les antiques : 24 pages
En débutant par les écritures antiques, l’ouvrage prend en compte l’évolution
naturelle de la calligraphie et de la pédagogie s’y rapportant.
Les moyenâgeuses : 28 pages
Les gothiques : 40 pages
Les modernes : 34 pages
Les calligraphies développées entre le Moyen Âge et le XIXe siècle sont
représentées ici en trois chapitres, correspondant chacun à un ensemble
historique cohérent. Certains alphabets sont agrémentés de variantes, créées
postérieurement. Celles-ci offrent une approche contemporaine accessible
permettant de développer une culture de la lettre.
Les contemporaines : 34 pages
Les écritures contemporaines correspondent à un renouveau de la calligraphie,
à un moment où les outils ont nettement évolué. Développées depuis plus
de 50 ans par les calligraphes, elles sont pourtant rarement proposées dans
les ouvrages. Tout en s’appuyant sur la tradition, ces alphabets introduisent
une grande diversité artistique. Les pratiques récentes montrent que l’art de
l’écriture se renouvelle sans cesse et ne s’est pas éteint avec l’arrivée des
nouveaux moyens de communication.
La décoration : 49 pages
Également rarement abordée dans les ouvrages de calligraphie, cette partie a
pourtant une réalité historique et s’appuie sur des techniques issues du travail
de la lettre. L’ornement a toujours existé dans les textes pour mettre en valeur
la lettre ou simplement créer un motif accessoire jouant sur autre chose que
cette dernière. Les exemples proposés ici ont tous une assise historique et un
sens artistique. Cette partie constitue une source d’inspiration intéressante
pour composer des formes et jouer sur les styles et les couleurs dans des
créations calligraphiques.
Les lettres sont regroupées en fonction de leurs particularités
et des difficultés de tracé qu’elles introduisent.
Chaque alphabet est illustré
d’une réalisation contemporaine.
Le tracé
Fraktur – les minuscules
Les deux traits de base
Angle
de plume
à 45 °
La terminaison
se fait avec la pointe
de la plume.
L’angle de plume
doit être absolument
stable.
À la base de la forme gothique : le losange
Fraktur
textura
les minuscules
90
UTRE l’écriture manuscrite, la fraktur servit de
modèle aux caractères
mobiles employés dès le XVe siècle,
pour les premiers livres imprimés,
notamment dans la célèbre Bible
« à quarante-deux lignes », de
Gutenberg. Cette calligraphie se
prêtait à l’imagination créatrice
et à la fantaisie des maîtres calligraphes allemands de l’époque, tels
que Johann Neudörffer (auxquels
certains attribuent l’origine de
cette variante, en 1522), ou encore
Wolfang Fugger et Urban Wyss,
qui jouèrent un rôle fondamental
dans son évolution. Cette écriture
au rythme saccadé se caractérise
par des lettres rapprochées, conférant au texte un aspect très dense
et sombre. Toutefois, malgré leur
allure condensée, les lettres de la
fraktur sont néanmoins plus rondes que celles de la textura, témoignant ainsi d’une influence flagrante de la gothique bâtarde ; les
jambages (les hastes et les hampes)
servent de prétextes aux élégantes
arabesques et aux empattements,
notamment pour les lettres b, d, h,
k et l. Un apex fourchu surmonte
certaines lettres, tandis que
Le tracé aux deux crayons
permet de bien visualiser
la structure des losanges.
cursive
Le losange de terminaison est orienté vers le bas,
de manière à donner du dynamisme à la lettre.
Les boucles et les hampes
Apparue en Allemagne au début du XVIe siècle, la gothique fraktur témoigne
d’une forte influence germanique. Elle se diffusa rapidement en Suisse et en Autriche.
On retrouve dans cette écriture l’empreinte du baroque allemand. Le mot fraktur dérive du latin
fractura, qui signifie « brisure ». Cette gothique a été désignée ainsi
en raison des brisures caractéristiques de ses lettres.
O
bâtarde
Les deux losanges de la fraktur
sont différents.
Le losange de départ
est posé sur la ligne.
Avec ses quatre côtés, le losange est
la forme graphique constante, qui
caractérise les calligraphies
gothiques. Dans la fraktur, par
exemple, l’attaque de la lettre est
courte (en haut), tandis que, la
terminaison (en bas) s’allonge,
formant une courbe réalisée avec
la pointe de la plume.
Évolution historique du losange
dans les lettres gothiques.
Le dessin des lettres hautes permet
d’animer le texte par diverses variations. Selon l’effet recherché, on
utilisera les verticales, les courbes
et les contre-courbes, qui pourront
se combiner entre elles par des
volutes plus ou moins complexes.
L’interlignage offre un espace d’expression qui contraste avec la
dense régularité du texte. C’est
pourquoi, il importe de rester très
rigoureux dans la forme des petites
lettres.
d’autres, comme r et z, présentent
une forme sinueuse. Le point sur
le « i » s’affirme. La fraktur connut
une grande évolution créatrice,
donnant naissance à de multiples
variantes. Au cours du XVIIe siècle,
elle s’imposa dans les chancelleries,
prenant alors le nom de Kanzlei,
et devint l’écriture officielle de
l’Allemagne. Dans un souci de
cursivité croissante, l’écriture de
chancellerie subit quelques altérations et donna ainsi naissance à la
cursive manuscrite, ou
Kurrentschrift, aux lettres anguleuses et plus ou moins penchées.
Variations
des formes basses :
la boucle
de la lettre g.
Variations
des formes hautes :
la hampe
de la lettre l.
Contraste entre la
régularité du texte
et l’expressivité
des volutes.
Les courbes
sont très
libres.
Les verticales
sont exagérément
amplifiées.
91
Une courte introduction fournit une mise en
perspective historique de l’alphabet présenté.
Les chiffres arabes et des pictogrammes proposés
constituent une adaptation contemporaine de l’alphabet.
Fraktur – les minuscules
Ductus
Plume
plate
à partir
de 1,5 mm
Plume
d’oiseau
Angle
de plume
45°
Ductus
Module :
6 traits
de plume.
Fraktur – les minuscules
Les chiffres et les signes
Chaque flèche correspond à un trait continu.
L’ordre des tracés est indiqué par les petits chiffres.
1
5
1
3
2
1
3
1
2
4
1
2
2
1
1
Variante du a
plus complexe.
Pointue, la
terminaison se fait
avec la pointe
de la plume.
Forme souple ;
la première courbe
commence à droite
pour tendre vers
la gauche.
Exercez-vous
plusieurs fois à
tracer le trait 2,
car il est difficile.
Le trait du haut
et la fine traverse
sont incurvés.
6
5
5
3
4
1
2
3
1
4
2
1
1
1
1
4
5
2
2
3
2
3
4
7
2
Utilisez la pression
pour donner
de la sensibilité
à la grande hampe.
Deux formes légèrement différentes.
On retrouve la forme architecturale
des voûtes gothiques
dans les descendantes.
2
Marquez bien
En descendant,
les points, ainsi tournez légèrement
que les traits fins.
la plume.
1
3
Forme très
spécifique
à cette gothique.
5
2
1
4
2
1
3
4
2
2
6
1
5 3
2
La fraktur est une écriture assez
technique mais très souple. Selon
le cas, elle est droite, rigide, voire
agressive ou bien gagner en rondeur, souplesse et féminité. Pour
Les ligatures
sont courantes.
Les extrémités
des hampes
sont décoratives.
les textes un peu longs, utilisez
un faible interlignage. En revanche,
augmentez-le pour mettre
en valeurs les ascendantes dans
un poème ou une citation.
2
L’interlignage serré met en valeur
la régularité du texte, par la
masse grise qu’il forme.
3
1
4
2
Le décentrage permet de jouer
avec les courbes des lettres hautes.
1
1
5
Les lettres sont
très étroites.
Trois formes différentes :
s long, s final et s conventionnel.
4
4
1
Module :
5 traits de plume.
1
7
3
3
3
2
1
3
2
Deux variantes : à gauche,
le losange du trait 4 est
tendu vers l’horizontale,
Le petit crochet
à droite demi r.
Tracez la pointe fine
du départ est
sujet à variantes, avec la pointe de
l’outil (comme pour
amplifiée ou
f, p et s long).
simplifiée.
5
1
4
1
3
3
Cette lettre
doit être
parfaitement
symétrique.
2
4
2
3
3
2
3
1
Les losanges du
Cherchez
haut sont plus tassés
la souplesse
dans la courbe.
que ceux
du bas, tout en
longueur dans
la verticale.
1
4
1
2
5
Le trait 4
remonte du fût
de gauche.
1
2
1
2
2
2
1
3
Mises en page
8
3 6
2
2
4
4
1
1
2
4
7
4
5
4
Débutez un a,
puis cherchez de
la souplesse pour
tracer la boucle
du bas.
4
3
3
1
4
6
3
1
2
Variante
3
3
1
4
2
1
2
3
1
3
2
2
Dans cette version
la même forme
est répétée pour
les traits 1 et 3.
3
6
4
2
2
2
2 1
3
1
3
1
1
1
L
Certains alphabets sont augmentés
d’une ou plusieurs variantes.
2
2
4
3
3
Ici assez haut ; vous Commencez par
pouvez aussi faire tracer un demi r.
Le trait 2 est
une variante plus
segmenté et
courte. La barre est
remonte dans
toujours placée en
le fût de droite.
dessous
92 de la ligne.
Ne confondez pas
cette lettre avec
le b.
La partie
la plus à droite
est difficile
à exécuter.
Une sorte de
double c placé
tête-bêche.
5
Deux formes différentes :
la boucle basse permet
de nombreuses variations.
Cette lettre ressemble
à un 3
très incurvé.
Toutes les lettres du ductus sont accompagnées d’un
commentaire, fournissant de nombreux conseils de tracés.
La souplesse de la fraktur offre
de nombreuses utilisations dans
les mises en page contemporaines.
93
Des propositions de présentation et de mise en page
permettent de visualiser le rendu du texte.
Lettres gravées en creux
La technique
La technique
Lettres gravées en creux
Gravure lapidaire
Gravure sur bois
La pierre est un matériau vivant,
solide et durable. Elle est plus
ou moins dure selon sa nature
(marbre, calcaire, granite…).
Pour commencer, utilisez des
roches calcaires, comme celles
employées dans le bâtiment (Tavel,
Tonnerre, Saint Maximin…).
Elles sont disponibles chez les
marbriers. Pour graver la pierre,
utilisez une massette de 600 g
et des gravelets en tungstène (fins
ciseaux de tailleur de pierre).
Plus facile à graver que la pierre,
le bois confère de la chaleur à la
lettre. En revanche, la gravure
implique une contrainte technique
supplémentaire : il faut respecter
les veines du bois et donc tailler
dans le sens des rainures. Pour
commencer, utilisez des bois
tendres, comme le sapin ou le
tilleul. Les empattements seront
moins délicats à réaliser que
dans la pierre.
Commencez par creuser une veine
centrale pour éviter les gros éclats.
Vous pouvez tenir l’outil à pleine main
ou le coincer avec l’auriculaire
(comme ci-dessus).
Le dessin de la lettre permet de réaliser nombre
de compositions et d’imbrications de formes.
La capitale est la mieux adaptée à la gravure.
Commencez par creuser une veine centrale. Pour
les fûts aux bases épatées, utilisez la gouge plate
selon un angle de 45°. Quant à la gouge ronde,
elle permet d’évider les formes arrondies.
Évidez la lettre
au fur et à mesure,
en suivant le tracé préalable. Pour finir,
poncez le bois.
Le médium est un
bois aggloméré, qui se
taille facilement au
cutter. Vous pouvez le
vernir pour éviter les
poussières volatiles.
Rapprochez-vous progressivement
du bord. Les empattements
et le fût se révéleront d’eux-mêmes.
Entamez les empattements
de la même manière, toujours
vers l’intérieur de la lettre.
Tapez par petits coups successifs,
en maintenant la pointe vers le bas,
selon un angle de 45°.
Le matériel nécessaire pour la gravure sur bois
consiste en une gouge en « V », une autre
plate et une ronde. Pour taper, utilisez
un maillet en bois.
Matières synthétiques
Pour la finition, maintenez
fermement l’instrument à plat
sur les faces, afin de ne pas
arrondir le « V ».
Terminez les derniers détails
avec un gravelet plus petit.
Pour enlever l’excès de matière
au centre, tapez en prenant appui
sur les faces et en laissant
rebondir l’instrument.
Le polyester est un matériau fin et léger, qui se
découpe simplement au cutter. Il est disponible
dans tous les magasins de bricolage. Vous pouvez
le peindre avec de la peinture acrylique pour lui
donner un aspect imitant la pierre véritable.
Poncez la pierre pour enlever
les traits. En cas de retouche,
redessinez les parties désirées.
Largement utilisés
en signalétique de
stand ou pour les
décors de théâtre, les
supports synthétiques
sont extrêmement
légers et très faciles
à travailler. En revanche, ils s’altèrent assez
facilement.
L’originalité de la gravure lapidaire réside tant
dans la matière utilisée que dans sa forme et
ses irrégularités, qui font partie intégrante de
la calligraphie. La pierre offre une grande liberté de
composition. Toutes les lettres ont été gravées dans
la pierre (romaine, gothique, rustica,
chancelière…), y compris les
calligraphies gestuelles.
Plus tendre que la pierre,
la brique constitue
également un excellent
support pour s’initier
à la gravure des lettres.
178
Incisez la forme, en maintenant
la lame selon un angle de 45°.
Pour obtenir une découpe franche,
dépassez légèrement aux angles.
Travaillez par étapes, afin que
la forme se détache d’elle-même.
Un fond de peinture acrylique et
quelques veines de teinte sombre suffisent à imiter le marbre.
Le tracé
179
Les ornementations
Autour de l’onciale
Les bordures
Plume
plate
0,25 mm
Plume
à dessin
fine
Pinceau
à repique
fin
ornementations
Chaque époque a créé, parallèlement à sa calligraphie, des éléments graphiques destinés
à renforcer la hiérarchie rédactionnelle des textes, en mettant en valeur les titres, les sous-titres
et les débuts de chapitre. Les frises, les bordures, les lettrines, les volutes et les arabesques vont
ainsi équilibrer et embellir la mise en page de diverses façons.
U MOYEN ÂGE, tandis que la
fonction du calligraphe
consistait à écrire le texte,
l’enlumineur, quant à lui, était
chargé de réaliser l’ornementation
de la page. L’esquisse était
A
200
effectuée à la mine de plomb ;
les pigments d’origine végétale,
minérale et animale étaient finement broyés, puis mélangés à
un médium à base de gomme arabique ou d’œuf. Les ouvrages les
plus prestigieux étaient rehaussés
de feuilles d’or et de lapis-lazuli.
À la Renaissance, une typologie
plus fonctionnelle, fondatrice de
la typographie contemporaine,
fut adoptée pour le texte.
Crayon
graphite
2B
La difficulté des bordures tient
souvent moins à la succession des
motifs qu’aux raccords. Évitez donc
les formes trop régulières. Dans les
angles, ménagez des espaces de rupture et meublez-les d’un motif cerné
rond ou carré. Tirez les traits préparatoires au crayon et à la règle.
Humectez préalablement le support,
afin d’obtenir une couleur bien
uniforme sur les aplats.
Les motifs légers sont exécutés à la plume fine.
Réalisez une esquisse au crayon. Repassez les
contours à la plume, puis coloriez au pinceau.
Réalisez d’abord un aplat jaune au pinceau,
puis dessinez les motifs foncés à la plume.
Très décoratifs, les pointillés
sont faciles à réaliser.
Les formes cernées sont utilisées
comme élément de ponctuation
ou de rupture ; elles peuvent également être répétées en frise. Les
motifs rythment la mise en page
et comblent les vides éventuels.
Complémentaire au noir du texte,
la couleur des ornementations crée
une vibration particulière dans
la page. Les entrelacs témoignent
d’une influence irlandaise.
Laissez bien sécher la première couche
de couleur, afin d’éviter les bavures
lors du second passage.
Les motifs floraux sont extrêmement stylisés.
Les couleurs employées sont vives
et les contrastes accentués.
Utilisez du papier quadrillé pour tracer
les cercles et les losanges de base.
Reportez le tracé sur un papier-calque,
en respectant les dessus-dessous des entrelacs.
Transférez le motif sur le support ; finalisez
le dessin à la plume et la couleur au pinceau.
Les motifs
Le dessin préparatoire
Les angles
Commencez par réaliser une
esquisse au crayon (2B), en réservant
l’emplacement du texte. Utilisez du
papier quadrillé pour établir la mise
en page et déterminer les formes
géométriques. Les meilleures combinaisons de couleurs sont réalisées
aux feutres. Une fois la forme tracée,
décalquez votre motif
Tracez précisément chacune des
parallèles, en utilisant un té et une
équerre. Avant l’encrage, gommez
les traits de construction inutiles.
Pour les longs tracés, exercez-vous
afin de contrôler la régularité de
votre trait, tant dans l’épaisseur
que dans la nervosité. Soignez bien
les points de jonction.
La structure d’un carré est établie par ses diagonales, dont l’intersection détermine
le centre à partir duquel seront tracées d’autres divisions, donnant lieu à des motifs divers.
Optez de préférence pour un dessin simple si vous désirez répéter le motif en bordure.
Les ornementations
Le tracé
Autour de la gothique
Débutez les pointillés
dans un angle pour
pouvoir les raccorder.
Un motif cerné
facilite le raccord
des frises.
Veillez bien à la
régularité des tracés
préliminaires.
Le tracé
201
Les ornementations
Autour de la chancelière
Les lettrines
Les lettres dessinées, comme celles
de la lombarde, offrent d’innombrables possibilités décoratives.
Choisissez les thématiques utilisées
pour les bordures comme motifs
de remplissage des formes et des
contre-formes. Les volutes à
l’intérieur et à l’extérieur du corps
de la lettre sont basées sur le cercle.
La rondeur des boucles évoque
celle des lettres. Évitez de les surcharger de couleur ou de motifs,
afin qu’elles conservent toute leur
lisibilité.
Le damier
offre de multiples
variantes.
Les bordures
Les filaments courent librement
dans la marge.
Les motifs floraux sont
tracés à la plume
pointue.
Ils requièrent
une main légère
pour ne pas alourdir
la forme.
Tracez d’abord
la lettre (rouge)
et le cadre (bleu), puis
remplissez les
contre-formes (vert)
avec les motifs de
votre choix.
Essentiellement réalisés à la plume,
les motifs attachés à la chancelière
sont plus discrets que ceux de
l’onciale. Tout un florilège de
motifs floraux peut être librement
développé. Toutefois, ne vous
éloignez pas de la structure
sous-jacente. Une bordure, un
cadre ou une ligne de séparation
peuvent mettre en valeur un
faire-part, tout en lui conservant
une certaine sobriété.
Les volutes existent dans des versions simplifiées. Toutefois,
les plus sophistiquées se marient à merveille aux motifs végétaux.
La répétition de certaines lettres construit des rythmes intéressants.
Pour réussir ces
sinuosités, il faut
visualiser l’enroulement
des formes.
Un simple motif végétal posé sur un filet suffit pour apporter
une touche de distinction discrète et économique.
Les motifs
Petits, légers et délicats, ces motifs
sont tracés à la plume fine carrée
ou pointue. Appuyez plus ou moins
fort sur la plume pour réaliser
les pleins et les déliés. Ces motifs
s’intègrent parfaitement à la chancelière et sont souvent utilisés
comme signes de ponctuation.
Conserver
l’axe de symétrie.
Les pointillés
suivent les contours
de la lettre pour une
meilleure unité.
Les motifs de
remplissage peuvent
être figuratifs
ou naïfs.
Le texte est composé
en habillage autour
de la lettrine ornementée.
2
1
3
La feuille peut remplacer les tirets dans une énumération
ou être utilisée en bouche-trou, en fin de ligne creuse.
2
3
1
Le rameau peut être employé seul ou groupé en bordure.
Les traits de plumes
PECTACULAIRES,
les ornementations
issues de la gothique
sont relativement
accessibles au novice.
Travaillez avec une large
plume plate. La beauté
des courbes parallèles doubles ou triples réside dans leur
naturel. Débutez par en esquisser
la forme au deux-crayons.
Exercez-vous en commençant
par des formes simples, afin de
bien maîtriser le ductus.
Le losange confère un aspect
pointu et masculin aux traits de
plume.
5
3
1
Ces volutes sont plus souples,
plus rondes et plus féminines que
les traits de plume gothiques.
Elles impliquent la recherche
d’un tracé naturel.
6
7
8
2
6
4
5
3
9
11
4
6
8
7
12
3
2
3
4
2
1
5
1
7
3
Les motifs figuratifs stylisés apportent une note d’humour et de fantaisie.
4
3
1
Les étoiles, à la verticale ou en oblique,
servent à ponctuer les fins de parties.
Les volutes
4
2
2
202
Les pleins et les déliés
sont obtenus en écrasant
plus ou moins
le bec de la plume.
2
1
1
Ce trait de plume
spectaculaire est utilisé
en bordure
ou, inversé,
en cul-de-lampe.
Réalisez diverses
variantes, en
courbant les droites.
Le trait de plume
est fréquemment
employé dans les
bordures et les pieds
de page. Sa structure
doit rester logique
et simple pour éviter
toute lourdeur.
Débutez par une forme simple…
… les variantes suivront.
Les constructions
sophistiquées sont souvent
issues de la combinaison
d’éléments simples.
1
5
Chaque élément peut être utilisé séparément
ou en association avec d’autres.
Entraînez-vous à suivre le ductus.
Les entrelacs offrent
d’inépuisables possibilités
décoratives.
203