dossier de presse - Fondation de l`Hermitage
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DOSSIER DE PRESSE Sommaire : Communiqué de presse Informations pratiques Extrait du catalogue Liste des œuvres Textes des salles p. 2 p. 3 p. 4 p. 9 p. 15 Animations et événements Médiation Art & gastronomie Illustrations p. 17 p. 18 p. 20 p. 21 Contact presse : Emmanuelle Boss – eboss@fondation-hermitage.ch Fondation de l’Hermitage 2, route du Signal, case postale 42 CH - 1000 LAUSANNE 8 Bellevaux www.fondation-hermitage.ch direction tél. fax e-mail Sylvie Wuhrmann +41 (0)21 320 50 01 +41 (0)21 320 50 71 info@fondation-hermitage.ch De Raphaël à Gauguin COMMUNIQUÉ DE PRESSE De Raphaël à Gauguin Trésors de la collection Jean Bonna DU 6 FÉVRIER AU 25 MAI 2015 La Fondation de l’Hermitage a le rare privilège d’accueillir plus de 150 chefs-d’œuvre de la prestigieuse collection Jean Bonna. Réunissant les génies du dessin, ce magnifique ensemble se distingue par sa variété, qu’il s’agisse des artistes, des techniques utilisées ou encore des époques de création, depuis la Renaissance italienne jusqu’au début du XXe siècle. Le musée inscrit ainsi un nouveau chapitre à l’exploration des grandes collections privées suisses, qu’il mène depuis plus d’une quinzaine d’années : collection Weinberg (1997), Jean Planque (2001), Arthur et Hedy Hahnloser (2011). Tout d’abord bibliophile, Jean Bonna est un amoureux du papier, une passion qui l’a mené du livre aux ouvrages illustrés, puis à l’estampe, et enfin au dessin ancien. Pour le seul plaisir des yeux, sans souci d’exhaustivité, il réunit depuis trente ans des œuvres graphiques de très haute qualité, qui composent désormais un ensemble remarquable, digne des plus grandes collections privées constituées en Europe depuis le XVIe siècle. D’une richesse exceptionnelle, ce « musée secret » révèle une prédilection pour les œuvres très achevées et harmonieuses, et un goût marqué pour la grâce féminine, la nature somptueuse et tranquille, le monde enchanteur des animaux. Après quelques expositions retentissantes, notamment à l’Ecole nationale supérieure des beauxarts de Paris (2006), au Musée d’art et d’histoire de Genève (2007), au Metropolitan Museum de New York (2009) ou à la National Gallery d’Edimbourg (2009), la collection Jean Bonna trouve un nouvel écrin à la Fondation de l’Hermitage. Le parcours offre l’occasion unique de découvrir des trésors rarissimes et méconnus des écoles italienne, française et nordique, pour se conclure avec une sélection remarquable d’œuvres impressionnistes et symbolistes. Les grands maîtres de l’histoire de l’art sont ainsi mis à l’honneur, à travers leurs plus belles pages graphiques : Boucher, Canaletto, Cézanne, Chardin, Degas, Delacroix, Dürer, Gauguin, Géricault, Goya, Liotard, Lorrain, Manet, Parmigianino, Raphaël, Redon, Rembrandt, Renoir, Tiepolo, Van Gogh ou encore Watteau. Commissariat : Nathalie Strasser, conservatrice de la collection Jean Bonna Commissariat général : Sylvie Wuhrmann, directrice de la Fondation de l’Hermitage L’exposition et le catalogue bénéficient du généreux soutien de et de la Fondation pour l’art et la culture. COLLECTION DE L’HERMITAGE En marge de l’exposition, la Fondation de l’Hermitage présente une sélection d’œuvres majeures de sa collection, dans la galerie du sous-sol. 2 De Raphaël à Gauguin INFORMATIONS PRATIQUES INFORMATIONS PRATIQUES Titre de l'exposition De Raphaël à Gauguin Trésors de la collection Jean Bonna Lieu Fondation de l’Hermitage 2, route du Signal CH – 1000 Lausanne 8 Bellevaux tél. +41 (0)21 320 50 01 www.fondation-hermitage.ch info@fondation-hermitage.ch Direction Sylvie Wuhrmann Dates 6 février - 25 mai 2015 Horaires du mardi au dimanche de 10h à 18h, le jeudi jusqu'à 21h fermé le lundi, sauf lundi de Pâques (6 avril) et de Pentecôte (25 mai) de 10h à 18h Prix adultes : CHF 18.- / tarif réduit pour groupes dès 10 personnes (CHF 15.-) retraités : CHF 15.- / tarif réduit pour groupes dès 10 personnes (CHF 13.-) handicapés (avec carte AI) : CHF 15.étudiants et apprentis, chômeurs : CHF 7.jeunes jusqu’à 18 ans : gratuit possibilité de payer en euros Billets en prélocation dans le réseau FNAC et sur www.fnac.ch Nombre d'œuvres 151 Commissariat Nathalie Strasser Catalogue 256 pages, 29 x 24 cm, 158 illustrations couleur, CHF 49.- Editeurs Fondation de l’Hermitage, en coédition avec la Bibliothèque des Arts, Lausanne Animations et événements visites commentées publiques, les jeudis à 18h30 et les dimanches à 15h visites peinture & musique conférence soirées art & gastronomie dimanches art & brunch Médiation ateliers graines d’artistes, enfants, ados et familles, dessin académique avec modèle parcours-jeu PâKOMUZé (3 - 19 avril) Pour les écoles visite commentée spécialement destinée aux enseignants (11 février à 16h) matériel et dossier pédagogique Café-restaurant L’esquisse + 41 (0)21 320 50 07 ou www.lesquisse.ch Accès en bus Accès en voiture bus tl n° 3, 8, 22 ou 60 : arrêt Motte, ou bus tl n° 16 : arrêt Hermitage suivre les panneaux après les sorties d’autoroute Lausanne-Blécherette (n° 9) ou Lausanne-Vennes (n° 10), parking du Signal (place des fêtes de Sauvabelin) Prochaine exposition Marius Borgeaud (1861-1924) 26 juin - 25 octobre 2015 Contact presse Emmanuelle Boss, eboss@fondation-hermitage.ch 3 De Raphaël à Gauguin EXTRAIT DU CATALOGUE JEAN BONNA OU LA PASSION DU DESSIN La qualité exceptionnelle des collections d’art privées constituées et conservées en Suisse est bien connue, et les relations de confiance et d’amitié que la Fondation de l’Hermitage entretient depuis trois décennies avec les collectionneurs lui ont régulièrement permis de révéler ces « musées secrets » et de les offrir pour quelques mois en partage avec le plus grand nombre. C’est ainsi que les visiteurs ont pu découvrir les trésors de la collection Weinberg (1997), la collection Planque (2001), la collection Hahnloser (2011), ou encore, lors de l’exposition Passions partagées (2009), une anthologie de chefs-d’œuvre du XXe siècle issus de collections privées suisses. Si ces manifestations faisaient la part belle à la peinture, le dessin y a toujours eu sa place. Cela est vrai aussi des expositions de collections publiques : en invitant la Pinacothèque nationale d’Athènes en 2004 ou le Musée Fabre de Montpellier en 2006, la Fondation de l’Hermitage a eu à cœur de compléter la présentation de ses hôtes prestigieux par un aperçu de leurs fonds graphiques. Quant aux expositions monographiques ou thématiques, elles ont également ouvert leur sélection au dessin, ce laboratoire de l’idée et de la forme qui témoigne souvent, bien au-delà d’une étape essentielle vers le tableau, d’une extraordinaire créativité, d’une inventivité hors du commun. On peut rappeler ici les tracés à l’encre fantasmatiques de Victor Brauner (1999), les puissantes évocations à la craie de Carl Fredrik Hill (dans Impressions du Nord, 2005) ou les études synthétiques au crayon Conté d’Edward Hopper (2010). Mais à l’exception notable des Dessins visionnaires de Victor Hugo (2008), qui révélaient toutes les facettes de dessinateur du grand génie romantique et montraient l’étonnante modernité de son art, aucune présentation ne s’était encore focalisée sur ce médium pour en dégager les enjeux fondamentaux. Avec l’exposition De Raphaël à Gauguin. Trésors de la collection Jean Bonna, la Fondation de l’Hermitage est heureuse non seulement d’inscrire un nouveau chapitre à son exploration des grandes collections privées suisses, mais aussi de partir à la découverte de ces contrées fascinantes, qui sont au cœur de la création. Ici, le dessin n’est plus subordonné, il est roi. Prenant ses appartements dans les salles de la Fondation, il y déploie toutes ses écoles, toutes ses périodes, toutes ses techniques. Il nous emmène des rarissimes primitifs flamands à la modernité impressionniste, en passant par les splendeurs de la Renaissance italienne, la quiétude de l’âge d’or hollandais ou les hardiesses du romantisme français. Laissons-nous captiver ici par les humeurs variables de l’encre ou la sensualité de la sanguine, là par la douceur veloutée du pastel ou l’acuité du graphite. Laissons-nous conquérir par la grâce majestueuse d’une Tête de femme de Barocci, par un célèbre paysage arcadien du Lorrain ou par cet attendrissant Marcassin de Hoffmann au pelage soyeux et à l’œil mutin. Hans Hoffmann, Un marcassin, 1578 Constituée depuis une trentaine d’années à Genève, mais apparue au grand jour il y a moins de dix ans, la collection de Jean Bonna est l’occasion rêvée pour s’initier à la passion du dessin. Raphaël, Rembrandt, Watteau, Tiepolo, Goya, Géricault, Ingres ou Renoir, les plus grands maîtres sont au rendez-vous pour prendre le public par la main, pour le surprendre aussi par la main, s’agissant par excellence d’un art de la main. Jean Bonna avoue une prédilection pour les grandes heures et hauts faits du dessin et, à l’instar du sous-marin Nautilus de Vingt mille lieues sous les mers, son musée secret transporte avec lui les précieux témoins du génie humain. Par sa configuration architecturale, la Fondation de l’Hermitage – une maison de maître organisée en une succession de salons et de chambres – reproduit le cadre familier de la collection et se prête avec un bonheur particulier au déploiement des fragiles trésors de papier que Jean Bonna nous a confiés. Certains de ces joyaux ont déjà connu les cimaises de l’Hermitage, Jean Bonna étant un proche ami et fidèle prêteur de la Fondation. 4 De Raphaël à Gauguin EXTRAIT DU CATALOGUE La collection Jean Bonna a fait l’objet depuis une dizaine d’années de plusieurs présentations qui en ont révélé différents aspects. En 2006, l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts à Paris, puis le Musée d’art et d’histoire de Genève dévoilaient les pages françaises de la collection. La même institution parisienne enchaînait avec un florilège des dessins italiens, tandis que les nordiques étaient exposés en 2008 à la Fondation Custodia à Paris, dans une confrontation des collections Jean Bonna et Frits Lugt. A la suite du Metropolitan Museum of Art de New York et de la National Gallery of Scotland d’Edimbourg en 2009, la Fondation de l’Hermitage, pour la première fois en Suisse, décloisonne les écoles et réunit les highlights de l’entière collection. François Boucher, Buste d'une jeune fille en chemise vue de dos, les cheveux attachés, vers 1740 A Jean Bonna, qui a très généreusement accepté un détachement temporaire des plus beaux ornements de son Nautilus, nous exprimons notre infinie reconnaissance pour sa confiance bienfaisante, son soutien constant et son amitié. C’est un honneur pour la Fondation de l’Hermitage de présenter cet ensemble exceptionnel, digne des plus grandes collections privées de dessins réunies en Europe depuis le XVIe siècle. Notre profonde et amicale gratitude va à Nathalie Strasser, conservatrice de la collection et commissaire de l’exposition, qui a conçu pour l’Hermitage un projet sur mesure et l’a réalisé avec autant d’enthousiasme que de compétence scientifique, jusqu’au remarquable catalogue qui paraît à cette occasion, dont elle a écrit l’ensemble des notices ainsi que l’introduction. Nos plus vifs remerciements s’adressent aux autres auteurs de la publication, Dominique Radrizzani et Pierre Rosenberg, qui dans leurs beaux essais portent sur la collection un regard aussi savant qu’original. Nous disons enfin toute notre gratitude à Corinne Currat, qui a assuré avec un investissement magnifique la coordination de l’exposition et du catalogue, et remercions Christophe Bolli et Aurélie Couvreur pour leur apport majeur à ce projet, ainsi que toute l’équipe de la Fondation de l’Hermitage pour son engagement fort dans cette entreprise. Notre profonde reconnaissance s’adresse enfin à Credit Suisse, à la Fondation Hoffmann, à la Fondation Coromandel, à Christie’s et à Retraites populaires, qui par leur généreux soutien, ont permis à un prestigieux dessein d’exposition de se réaliser. Qu’ils en soient chaleureusement remerciés ! Sylvie Wuhrmann Directrice de la Fondation de l’Hermitage 5 De Raphaël à Gauguin EXTRAIT DU CATALOGUE LE GOÛT D’UN AMATEUR Depuis près de trente ans, Jean Bonna collectionne le dessin passionnément et réunit de belles feuilles recouvrant quelque cinq siècles d’histoire de l’art, de la Renaissance italienne au début du XXe siècle. Après les expositions consacrées à cet ensemble – les seuls dessins français à Paris et Genève en 2006-2007, et une sélection des pièces majeures de la collection à New York et Edimbourg en 2009 – l’occasion s’offrait de montrer à la Fondation de l’Hermitage un choix d’œuvres tenant compte de pages acquises dans l’intervalle. Ces dernières, provenant parfois de milieux artistiques jusqu’ici moins représentés dans la collection, dénotent pourtant aisément une continuité des choix faits par l’amateur, en accord avec un goût prononcé pour la figure humaine, une prédilection pour le paysage et un intérêt constant pour la botanique ou le monde animalier. Jean Bonna se défend d’avoir amassé ses trésors selon des critères tels que l’inscription ou l’importance de l’objet dans le processus créatif de l’artiste, mais bien en suivant instinctivement son goût personnel, celui de dessins aboutis et souvent colorés, à l’instar de petites peintures. Toutes les œuvres de la collection ressortent pourtant de l’art du dessin – ce dernier étant défini par la technique utilisée, c’est-àdire tous les médiums solides et liquides hormis l’huile, et par son support, à savoir le papier ou le parchemin. Si la présentation de ces dessins suit, aux murs de la Fondation de l’Hermitage, la classification traditionnelle des différentes écoles, nous avons tenté d’offrir ici quelques rapprochements au cœur de la sélection, pour montrer que la collection de belles feuilles de Jean Bonna se fonde sur un rapport personnel à la forme. Raffaello Sanzio, dit Raphaël, Etude d'un piquier et de deux cavaliers pour La conversion de saint Paul, 1515 Les dessins proposant de véritables études de compositions sont rares dans la collection. Il faut pourtant signaler deux pièces majeures : le dessin de Raphaël préparant La conversion de saint Paul pour la célèbre tenture du Vatican et l’étude pour la Vierge au long cou de Parmigianino, qui documente un stade précis de l’élaboration tourmentée d’une œuvre aujourd’hui représentative du maniérisme italien. Le dessin apparaît là dans sa fonction la plus traditionnelle, à savoir le moment où l’idée jetée sur le papier prend forme, susceptible d’être modifiée et retravaillée avant d’être fixée définitivement lors de sa transposition dans un autre médium, que ce soit la peinture, la fresque, la sculpture ou la tapisserie. En revanche, d’autres pages de la collection, plus nombreuses, révèlent par leur facture que l’artiste est parvenu au terme de sa démarche, et affichent des compositions déjà abouties. C’est le cas de la feuille de Baldassare Peruzzi, d’un dessin caravagesque de Jacques Stella, d’une page de Charles Natoire ou encore de la composition fourmillante d’Anne-Louis Girodet. Œuvres tout à fait élaborées, elles conservent la spontanéité du travail sur le papier, mais elles s’offrent déjà tout entières à l’appréciation du spectateur, un point qui sans doute correspond aux inclinations de Jean Bonna, à son caractère de lecteur invétéré. Enfin, plusieurs compositions de la collection correspondent à de véritables œuvres en soi, des « peintures sur papier », comme la Famille italienne de Théodore Géricault, la Pasiphaé de Gustave Moreau ou les Baigneuses au crabe de Pierre Renoir. Cela n’est pas un hasard si ces œuvres se situent plus près de nous dans le temps, car le dessin, lentement, s’est dégagé de sa fonction préparatoire et a gagné son autonomie. D’outil de travail conservé dans l’atelier pour être utilisé, voire réutilisé, il est devenu un objet d’art et comme tel, il est désormais recherché par les amateurs. 6 De Raphaël à Gauguin EXTRAIT DU CATALOGUE Pour ce qui est de la figure humaine, l’exposition inclut une série d’études de têtes ou de portraits sensibles, qui s’échelonnent du XVe au XXe siècle et ponctuent le parcours de leurs visages sérieux. Ainsi en va-t-il par exemple des pages revenant à l’entourage de Léonard de Vinci, Cornelis Engebrechtsz, Baccio Bandinelli, Federico Barocci, Jacopo Vignali, Claude Mellan, Antoine Watteau, Jean-Baptiste Greuze, Théodore Géricault, Théodore Chassériau et Odilon Redon. Ces dessins déclinent de façon similaire les regards de l’enfance ou de la prime jeunesse, réfléchis ou graves, parfois perdus dans un rêve lointain, formant une galerie de visages intemporels et inaccessibles aux ravages du temps. Leur fraîcheur est souvent à l’origine du choix du collectionneur, qui en apprécie la délicatesse. Les études de nus, essentielles à l’apprentissage du dessin, ne manquent pas dans la collection de Jean Bonna. Celles réunies ici s’inscrivent naturellement dans les registres traditionnels de la peinture où de telles figures sont admissibles : allégorique, avec deux feuilles d’origine germanique qui affichent une nudité plus intellectuelle que réaliste, basée sur les canons de proportion idéale élaborés par Albrecht Dürer ; historique, ainsi que l’illustrent deux pages de Hendrick Goltzius et de son élève Jacob Matham, dans lesquelles la sensualité est distillée sous le couvert du récit mythologique ; « arcadique », lorsque la nudité tend à évoquer le souvenir sublimé d’un paradis perdu, comme c’est le cas chez Pietro Testa et peut-être Antoine Watteau ; académique enfin, quand la nudité devient un sujet en soi, mais se replie dans la sphère de l’intimité, comme chez Charles de la Fosse ou Christoffer Eckersberg. Deux feuilles exceptionnelles, dans la mesure où la collection privilégie la figure féminine, affichent des nus masculins issus d’une culture où l’artificialité prime sur l’objectivité : celle rendue ici à Pirro Ligorio, affichant un incroyable groupe d’hommes nus attachés à un arbre, et une belle sanguine du Cavalier d’Arpin. Il est à noter que le collectionneur a souvent préféré des dessins dans lesquels ne paraît qu’une seule figure, raffinée, une observation qui vaut également pour les études de plantes et d’animaux conservées dans l’ensemble. Le Marcassin de Hans Hoffmann, une œuvre dont la minutie provoque immanquablement l’attendrissement du spectateur, ou la Tête de tigre de Bénigne Sarazin, ne sont que des exemples d’un bestiaire comprenant par ailleurs des grenouilles, une écrevisse, quelques oiseaux, des chevaux et pour le moins un éléphant. Jamais ces animaux ne sont montrés dans un décor – aucune vache paissant dans un paysage – mais ils se découpent franchement sur un fond neutre qui les apparente au portrait, une particularité que présentent aussi les spécimens botaniques réunis ici, comme l’ample Stellaire de Jacopo Ligozzi ou même l’étonnant Fuchsia en pot d’Eugène Delacroix. Lorsqu’ils ont été exécutés, ces dessins participaient d’un élan vers la connaissance approfondie du monde, une démarche scientifique passant par la restitution précise de tous les détails de l’objet étudié. Les artistes de talent qui se sont attelés à cette tâche n’ont cependant jamais pu s’en tenir à la seule exactitude, et c’est ainsi que les spécimens zoologiques ou botaniques dépeints constituent également des œuvres d’art à part entière. Claude Gellée, dit le Lorrain, Paysage avec vue sur le Mont Soracte, 1663 Enfin, le paysage tient une place importante dans la collection de Jean Bonna, s’échelonnant des premières tentatives menées dans ce genre en Italie au début du XVIe siècle, illustrées par une feuille arachnéenne de Fra Bartolomeo, jusqu’à la fin du XIXe siècle, avec la vision translucide et éclatée d’un sous-bois de Paul Cézanne. Entre ces deux extrêmes, c’est le plus souvent une vision lyrique du paysage qui prédomine : une vue idéalisée de Florence par Jacques Callot, de lumineux panoramas de Claude Lorrain, un étang calme par Simon de Vlieger, le parc théâtral d’une villa italienne de Jean-Honoré Fragonard ou enfin les montagnes d’allure chinoise dépeintes par Francesco Guardi, font ressortir une attirance nette pour une vision poétique, magnifiée de la nature. Seules les deux vues archéologiques de Giovanni Battista Lusieri tranchent quelque peu dans ce groupe, encore que l’artiste se soit défendu avec véhémence de n’être qu’un topographe. 7 De Raphaël à Gauguin EXTRAIT DU CATALOGUE Paul Gauguin, Etude de deux Tahitiennes pour Trois Tahitiens, vers 1898-1899 En survolant la collection, il faudrait encore se pencher sur des similitudes frappantes entre, par exemple, la jeune élégante revenant à Johann Füssli, la femme au bonnet blanc surgissant de l’ombre de Georges Seurat ou la figure tragique de Gretchen dessinée par Käthe Kollwitz, une œuvre achetée récemment. Les trois figures féminines, montrées en pied et acquises à plusieurs années de distance, ne sont peut-être que les trois visages d’un même personnage, l’un provocant, l’autre effacé et le troisième accablé. De même, les exceptions parfois en disent long sur les choix opérés : à ce titre, La curiosité de Siméon Chardin, d’une facture âpre, ou encore l’album de Camille Pissarro dans lequel l’artiste rassembla ses dessins d’inspiration anarchique, Les turpitudes sociales, indiquent que l’ensemble peut offrir des surprises, même si la rareté d’un objet a parfois séduit le passionné. Enfin, les omissions guideront le visiteur dans la lecture de ce parcours : aucune caricature, ni de gribouillis exploratoires ne viennent en troubler le déroulement. Dans sa collection de dessins, Jean Bonna ne tend pas vers l’art des XXe et XXIe siècles, perçu comme profondément dérangeant, indéterminé, fragmenté et cru. Il aspire à s’entourer d’œuvres qui offrent une vision raisonnée et équilibrée du monde, peut-être pour résister, par le choix d’une esthétique classique, à la folie d’une société sans retenue. Cela explique sans doute les limites de la collection qui, formellement, s’arrête aux portes de l’abstraction. Nathalie Strasser Conservatrice de la collection Jean Bonna et commissaire de l’exposition 8 De Raphaël à Gauguin LISTE DES ŒUVRES LISTE DES ŒUVRES Entourage de Dieric Bouts Deux anges, l’un tenant un livre, 1470-1480 plume et encre brune sur traces de pierre noire ; trait d’encadrement à l’encre brune 204 x 221 mm Pietro di Cristoforo Vannucci, dit il Perugino Etude de la tête d’un apôtre, 1496-1498 pointe de métal et rehauts de gouache blanche, sur papier préparé en beige 241 x 200 mm Cercle de Giovanni Bellini Tête d’homme barbu avec un turban, vers 1505 pointe du pinceau et encre brune, lavis brun, traces de sanguine 206 x 156 mm Baccio della Porta, dit Fra Bartolomeo Bâtiments de ferme et meule de foin au sommet d’un colline, vers 1505 plume et encre brune 149 x 250 mm Baccio della Porta, dit Fra Bartolomeo Etude d’une Vierge à l’Enfant, pour La Vierge au baldaquin, vers 1509 pierre noire et fusain, légers rehauts crème, mise au carreau à la pierre noire, sur papier préparé en beige 282 x 172 mm Ecole lombarde, d’après Léonard de Vinci Tête de Léda, premier quart du XVIe siècle sanguine 121 x 114 mm Baldassare Peruzzi Ulysse reconnaît Achille parmi les filles de Lycomède, « modello » pour la voûte nord-est de la loge de la villa Madame à Rome, 1521-1523 pierre noire, plume et encre brune, lavis brun, rehauts de blanc, mise au carreau à la pierre noire ; trait d’encadrement à l’encre brune, trait ovale à l’encre brune 170 x 234 mm Anonyme allemand Groupe de trois femmes et de cinq soldats nus, 1522 pinceau et plume, encre noire, rehauts de gouache blanche, sur papier préparé en vert ; traces de trait d’encadrement à l’encre noire 290 x 214 mm Entourage de Hans Baldung Grien Allégorie de la Luxure, vers 1540 ? plume, encres noire et brune 282 x 177 mm Girolamo Francesco Mazzola, dit Il Parmigianino Etude d’une Vierge à l’Enfant entourée des saints Jean-Baptiste et Jérôme, pour La Vierge au long cou, 1534-1535 sanguine, rehauts de gouache blanche, sur traces de pierre noire et de stylet 236 x 141 mm Girolamo Francesco Mazzola, dit Il Parmigianino Le grand prêtre Aaron tenant le bâton-serpent, « modello » pour l’église de Santa Maria della Steccata, vers 1536 pierre noire, plume et encre brune, lavis brun, rehauts de gouache blanche, mise au carreau partielle à la pierre noire 333 x 116 mm Andrea del Sarto Etude d’une mère à l’enfant, pour Le miracle des reliques, 1510 sanguine et traces de craie blanche 223 x 139 mm Girolamo Francesco Mazzola, dit Il Parmigianino Adam, « modello » pour l’église de Santa Maria della Steccata, vers 1536 plume, encres brune et noire, lavis brun, rehauts de gouache blanche, pierre noire 326 x 111 mm Giovanni Agostino da Lodi Etude d’homme à mi-buste, de trois quarts vers la droite, vers 1515 sanguine 113 x 81 mm Domenico Campagnola Cavalier de l’Apocalypse, vers 1550 plume et encre brune 329 x 252 mm Raffaello Sanzio, dit Raphaël Etude d’un piquier et de deux cavaliers, pour La conversion de saint Paul, 1515 sanguine, sur traces de stylet 318 x 246 mm Raffaello (Raffaellino) del Colle Tête de jeune femme, de trois quarts vers la droite, vers 1530 sanguine 297 x 225 mm Cornelis Engebrechtsz. Jeune femme en buste, coiffée d’un turban, 1515-1520 plume et encre brune 107 x 86 mm Jan Cornelisz. Vermeyen Portrait d’homme en buste avec un chapeau, vers 1540 pierre noire, lavis brun, rehauts de gouache blanche et bleue, rehauts de sanguine, sur deux feuilles assemblées 304 x 328 mm (irrégulier) Albrecht Dürer Buste de vieillard barbu, de trois quarts vers la gauche, vers 1520 plume et encre noire 115 x 89 mm François Clouet Portrait de François II, vers 1556 pierre noire et sanguine 329 x 209 mm Baccio (Bartolomeo) Bandinelli Etude de tête vue de dos, de profil vers la droite, vers 1518 sanguine 250 x 196 mm Attribué à Giovanni Nanni, dit Giovanni da Udine Un loir, sans date plume et encre brune, lavis brun 186 x 120 mm Pirro Ligorio Cinq figures masculines attachées à un arbre, vers 1540 ? sanguine 272 x 223 mm Luca Cambiaso La reine des Amazones Thalestris suivie de ses compagnes, l’une tenant un cheval, vers 1555 plume et encre brune, lavis de bistre 287 x 368 mm 9 De Raphaël à Gauguin Jacques Le Moyne de Morgues Feuille d’études : deux coquelicots, nielle des blés et bleuet, 1555-1560 aquarelle et gouache, sur quelques traits à la pierre noire 215 x 159 mm LISTE DES ŒUVRES Jacopo Negretti, dit Palma il Giovane Musiciens dans une gondole, sur la lagune, 1610-1615 plume et encre brune, lavis brun, sur traces de sanguine 220 x 176 mm Jacques Le Moyne de Morgues Feuille d’études : pivoine, iris d’Espagne et géranium, 1555-1560 aquarelle et gouache, sur quelques traits à la pierre noire 193 x 154 mm Giuseppe Cesari, dit le Cavalier d’Arpin Etude d’un homme nu, de dos, penché vers la gauche, pour La lapidation de saint Etienne, 1596-1597 sanguine et traces de pierre noire 315 x 286 mm Hans Hoffmann Grenouille verte, escargots, mouche et alchémille, 1582-1583 aquarelle et gouache, sur vélin 266 x 215 mm Entourage de Giuseppe Cesari, dit le Cavalier d’Arpin Deux têtes de chevaux, vers 1600 ou 1640 pierre noire et sanguine 422 x 317 mm Hans Hoffmann Un marcassin, 1578 aquarelle et gouache sur traces de pierre noire, sur vélin préparé en blanc crème 297 x 451 mm Jan (Johannes ou Hans) Wierix Portrait d’homme en buste, de trois quarts vers la droite, 1612 plume et encre brune sur vélin ; trait d’encadrement à l’encre noire 66 x 49 mm Federico Barocci Tête de jeune femme, 1555-1560 fusain, sanguine et pastel, sur papier bleu passé ; trait d’encadrement à l’encre noire 395 x 247 mm Hendrick Goltzius Vénus, Adonis et l’Amour, 1600 plume et encre brune, lavis brun, rehauts de blanc, sur papier préparé en brun 198 x 130 mm Federico Barocci Tête de jeune femme, 1585-1590 fusain, sanguine et pastel 256 x 218 mm Jacob (Adriaensz.) Matham Danaé et la pluie d’or, vers 1603 pierre noire et sanguine, rehauts de craie blanche ; trait d’encadrement à la pierre noire 255 x 381 mm Raffaellino Motta, dit Raffaellino da Reggio Jeune femme jouant de la flûte, vers 1575 pierre noire, plume et encre brune, lavis brun et rehauts de gouache blanche, sur papier bleu-vert 221 x 161 mm Entourage de Hendrick Goltzius Jeune femme jouant du luth ou Allégorie de l’Ouïe, vers 1600 pierre noire et sanguine, touche d’aquarelle brun-ocre 346 x 223 mm Annibale Carracci La Vierge et l’Enfant sur des nuages, au-dessus de la ville de Bologne, entourés d’anges musiciens, vers 1593 plume et encre noire, lavis brun 245 x 185 mm Abraham Bloemaert Etudes de trois têtes d’hommes, de mains et de drapé, 16251630 sanguine, pierre noire et rehauts de gouache blanche 245 x 195 mm Jacopo Ligozzi Etude de plante (une stellaire), entre 1580 et 1600 pinceau et gouache, sur vélin 546 x 338 mm Abraham Bloemaert Deux frênes ( ? ) aux troncs noueux, vers 1600 crayon de graphite, plume et encre brune, lavis brun, rehauts de sanguine et de craie blanche, trace de gouache verte ; trait d’encadrement à l’encre noire 288 x 178 mm Jacopo Ligozzi Le sultan Sélim II en pied devant un dragon, entre 1580 et 1585 pinceau, gouache et rehauts d’or sur traces de pierre noire, sur papier rehaussé en bleu clair 281 x 225 mm Hans Bol Rébecca et Eliézer au puits, vers 1584 plume et encre noire, lavis gris 153 x 280 mm Jan Brueghel l’Ancien, dit Brueghel de Velours Village avec un canal central, vers 1608 plume et encre brune, pinceau et encres grise et bleue, lavis brun, gris et bleu 203 x 310 mm Jacopo Negretti, dit Palma il Giovane Saint Christophe, 1590-1595 pierre noire, plume et encre brune, lavis brun, rehauts de gouache blanche, sur papier beige ; trait d’encadrement à l’encre brune 262 x 206 mm Hendrik (Barentsz.) Avercamp Vue extérieure de la Porte de Haarlem à Amsterdam, après 1618 crayon de graphite, plume et encre brune, lavis brun, aquarelle ; trait d’encadrement partiel à l’encre brune 113 x 312 mm Maître des paysages aux fermes Vue du château d’Immerseel, 1610 plume et encre brune, aquarelle rouge, jaune et verte, sur traces de pierre noire 242 x 480 mm Ottavio Leoni, dit il Padovano Portrait d’un jeune garçon (Pietro Altemps ?), vers 1615 pierre noire et rehauts de craie blanche, sur papier bleu passé 168 x 143 mm Jacques Callot Les baigneurs (Vue de Florence depuis la Porta San Niccolò), 1618-1620 pierre noire, quelques traces de sanguine, plume, encre brune, lavis brun et rehauts de blanc ; contours incisés pour le report 188 x 336 mm 10 De Raphaël à Gauguin Domenico Zampieri, dit il Domenichino Etude pour Saint André conduit au supplice, vers 1623 pierre noire, plume et encre brune, lavis brun et gris, rehauts de gouache blanche, sur papier bleu passé 191 x 229 mm Pierre Brebiette Triton et les femmes de Tanagra, 1625-1635 plume et encre brune, lavis gris, sur une esquisse à la sanguine 231 x 325 mm Jacopo Vignali Tête de jeune femme avec un collier de corail, 1625-1630 pierre noire et sanguine ; divers traits d’encadrement à la pierre noire, simulant un cadre 325 x 223 mm Jacques Stella La décollation de saint Jean-Baptiste, vers 1625 plume et encre brune sur traces de pierre noire, lavis brun et rehauts de gouache blanche 216 x 260 mm LISTE DES ŒUVRES Rembrandt (Harmensz.) van Rijn Demi-figure en pied, tournée vers la gauche, 1638-1640 plume et encre brune 94 x 52 mm Rembrandt (Harmensz.) van Rijn Le village de Sloten vu de l’est, vers 1650 plume et encre brune, lavis gris-brun ; quatre lignes et traits d’encadrement d’une encre brune différente mordant sur le montage 100 x 164 mm Salvator Rosa Allégorie de la Peinture en guenilles, vers 1650 plume et encre brune, lavis brun 222 x 306 mm Pietro Testa Vénus allongée et deux putti dans un paysage, 1642-1644 plume et encre brune, traces de sanguine 162 x 250 mm Nicolas Poussin Bacchus entouré de nymphes et de putti, vers 1626 plume et encre brune, lavis brun 110 x 250 mm Constantijn Daniël van Renesse Portrait de Lodewijk van Renesse, le fils de l’artiste, 1669 pierre noire et sanguine, reprises à la mine de plomb, sur vélin ; trait d’encadrement à la pierre noire 195 x 137 mm Giovanni Francesco Barbieri, dit il Guercino Etude de la Vierge assise, tournée vers la droite, pour Le repos pendant la fuite en Egypte, 1625-1626 sanguine 193 x 253 mm Herman Saftleven II Vue d’un canal avec une canardière et une paysanne devant une cabane, près de Jutphaas, 1672 pierre noire et lavis gris ; trait d’encadrement à l’encre noire 199 x 149 mm Giovanni Francesco Barbieri, dit il Guercino La sibylle de Cumes, vers 1640 plume et encre brune, lavis brun 303 x 215 mm Stefano della Bella Un carrousel ou Ballet équestre, vers 1652 plume et encre brune, lavis brun, aquarelle rouge et verte, sur traces de pierre noire ; traits d’encadrement à l’encre brune 334 x 230 mm Simon (Jacobz.) de Vlieger Un étang ou une rivière dans un bois, 1649-1653 plume et encre brune, lavis brun et gris, rehauts de gouache blanche sur papier bleu ; trait d’encadrement à l’encre noire 260 x 352 mm Claude Mellan Portrait de mademoiselle d’Effiat, 1637-1640 pierre noire et sanguine ; trace de traits d’encadrement à l’encre noire 123 x 83 mm Claude Gellée, dit le Lorrain Paysage avec un grand arbre et un personnage, 1640-1645 pierre noire, plume et encre brune, lavis brun, rehauts de blanc, sur papier bleu 214 x 315 mm Claude Gellée, dit le Lorrain Paysage classique avec le lac d’Averne, vers 1650 plume et encre brune, lavis brun et gris 143 x 203 mm Claude Gellée, dit le Lorrain Paysage littoral avec un combat sur un pont, vers 1655 plume et encre brune, lavis brun et gris, rehauts de blanc, quelques traces de crayon noir, sur papier teinté de brun ; trait d’encadrement au pinceau et encre brune 175 x 230 mm Claude Gellée, dit le Lorrain Paysage avec vue sur le Mont Soracte, 1663 pinceau et encre brune, lavis brun, pierre noire et crayon de graphite ; trait d’encadrement à l’encre brune 213 x 321 mm Bénigne Sarazin Tête de tigre, d’après le plafond de la galerie Farnèse à Rome, 1667 trois crayons 380 x 255 mm Joseph Werner Apollon et Daphné, 1665 gouache, sur vélin marouflé sur cuivre 126 x 148 mm Pierre Puget Navire de guerre sous le vent, une tartane sur la gauche, un autre bâtiment sur la droite, 1670-1685 pierre noire, lavis gris et brun, sur vélin 276 x 410 mm Charles de La Fosse Etude de femme nue allongée, après 1671 trois crayons, sur papier beige 210 x 370 mm Antoine Watteau Trois études d’hommes, l’un jouant du violon, 1710-1711 sanguine 154 x 194 mm Antoine Watteau Jeune fille en buste, légèrement tournée vers la gauche, vers 1716 sanguine 183 x 129 mm 11 De Raphaël à Gauguin LISTE DES ŒUVRES Antoine Watteau Etude de femme nue à mi-corps, les bras croisés sur la poitrine, vers 1716 sanguine 142 x 173 mm Giovanni Antonio Canal, dit Canaletto Vue de l’arche ouest du pont de Westminster, à Londres, depuis la terrasse de Richmond House, 1747 crayon de graphite, plume et encre brune 202 x 324 mm Antoine Watteau Trois études de têtes féminines, vers 1717 trois crayons et estompe, touches de lavis gris, sur papier beige 193 x 129 mm Giovanni Antonio Canal, dit Canaletto Le mausolée de Dioclétien à Split en Dalmatie, 1760-1764 plume et encre brune, lavis gris 424 x 345 mm François Lemoyne Etude pour un cavalier casqué tenant une lance, 1722 pierre noire et estompe, rehauts de craie blanche 366 x 197 mm Hubert Robert Caprice architectural avec le port de Ripetta et le Panthéon, 1760 pierre noire, plume et encre noire, lavis gris, aquarelle rose et ocre, sur papier partiellement préparé en blanc-ivoire 316 x 456 mm Jean-Siméon Chardin La curiosité, vers 1730 ? trois crayons 198 x 213 mm François Boucher Garçon à genoux, débouchant une bouteille, vers 1737 sanguine en deux teintes et craie blanche, sur papier chamois ; trait d’encadrement à l’encre noire 295 x 225 mm François Boucher Etude d’une femme affligée en pied, le bras droit appuyé sur une plinthe, 1761 pierre noire et fusain, estompe, rehauts de craie blanche, sur papier brun 528 x 396 mm François Boucher Buste d’une jeune fille en chemise vue de dos, les cheveux attachés, vers 1740 trois crayons, sur papier chamois 288 x 237 mm Jean-Etienne Liotard Une dame de Constantinople, en buste, 1738-1742 sanguine et pierre noire, sur vélin 76 x 53 mm Jean-Etienne Liotard Jeune femme assise sur un sofa, la joue posée sur sa main (Dame pensive sur un sofa), 1753-1755 gouache, sur vélin 83 x 92 mm Giovanni Battista Piazzetta Jeune femme au panier de pommes, vers 1735 pierre noire, fusain et rehauts de craie blanche, sur papier bleu passé 394 x 314 mm Giovanni Battista (Giambattista) Tiepolo Palma il Giovane, d’après le buste sculpté par Alessandro Vittoria, vers 1743 sanguine et rehauts de craie blanche, sur papier bleu passé 299 x 236 mm Jacques-André Portail Jeune fille à sa toilette, 1750-1755 pierre noire, sanguine, pointe du pinceau et encre noire, lavis gris, gouache bleue et blanche 274 x 226 mm Charles-Joseph Natoire L’enlèvement d’Europe, vers 1765 pierre noire, plume et encre brune, lavis gris et rehauts de gouache blanche ; trait d’encadrement à l’encre noire 251 x 379 mm Hubert Robert Vue de la villa Mattei à Rome, 1760 sanguine 376 x 525 mm Jean-Honoré Fragonard Le montreur de marionnettes, vers 1775 pierre noire et lavis brun (bistre) ; trait d’encadrement à l’encre brune et noire 299 x 451 mm Jean-Honoré Fragonard Le parc d’une villa italienne (villa Mattei ?), 1761-1762 pierre noire, plume et encre brune, pinceau et encre brune, lavis gris et brun, aquarelle gris-bleu et rose 192 x 248 mm Jean-Siméon Chardin Portrait d’une jeune fille, 1777 pastel, sur papier bleu 464 x 390 mm Jean-Siméon Chardin Portrait d’un jeune garçon, 1777 pastel, sur papier bleu 465 x 390 mm Claude-Joseph Vernet Vue de bord de mer, avec des pêcheurs, 1754 plume et encre brune, lavis brun et gris 378 x 541 mm Thomas Gainsborough Paysage avec une charrette, vers 1785 pierre noire, pinceau et encre noire, lavis gris, rehauts de gouache blanche 279 x 364 mm Francesco Guardi Vue de Borgo Valsugana avec le Castel Telvana, 1778 plume, encres brune et noire, lavis d’encre de Chine, sur traces de pierre noire 314 x 535 mm Francesco Guardi Vue du Grand Canal à Venise avec les églises de Santa Lucia et de Santa Maria degli Scalzi, vers 1785 crayon de graphite, plume et encre brune, lavis brun 324 x 464 mm Jean-Baptiste Greuze Deux enfants se tenant devant une femme assise, vers 1770 plume et encre brune, lavis gris et brun 231 x 330 mm Jean-Baptiste Greuze Tête de jeune fille de trois quarts vers la gauche, 1790-1795 sanguine 386 x 304 mm 12 De Raphaël à Gauguin Giovanni Battista Lusieri Vue de la porte d’Herculanum à Pompéi, 1783 crayon, plume et encre, aquarelle 617 x 812 mm Giovanni Battista Lusieri Vue du temple de Serapis à Pozzuoli, 1785 crayon, plume et encre, aquarelle 633 x 814 mm Giovanni Domenico (Giandomenico) Tiepolo Trois Polichinelles cavaliers, vers 1797 plume et encre brune, lavis brun, sur traces de pierre noire ; trait d’encadrement à l’encre brune 358 x 474 mm Giovanni Domenico (Giandomenico) Tiepolo La cueillette ou La dispute des Polichinelles, vers 1797 plume et encre brune, lavis brun, sur traces de pierre noire ; trait d’encadrement à l’encre brune 355 x 476 mm Louis Carrogis, dit Carmontelle Portrait de femme, de profil vers la droite, un livre à la main, vers 1785 sanguine 318 x 215 mm Francisco de Goya Jeune femme étendue (« Elle rêve d’un trésor »), 1796-1797 pinceau et encre de Chine 235 x 147 mm Johann Heinrich Füssli Jeune élégante debout, de profil vers la gauche, vers 1792 crayon de graphite, plume et encre brune, rehauts d’aquarelle et de gouache 328 x 211 mm Anne-Louis Girodet Trioson Le jugement de Pâris, 1795-1800 pierre noire, rehauts de craie blanche, estompe et gouache blanche, sur cinq feuilles collées ensemble 290 x 435 mm Pierre-Paul Prud’hon Tête de l’Amour, d’après L’union de l’Amour et de l’Amitié, après 1793 pierre noire, estompe et rehauts de gouache blanche 385 x 275 mm Jean-Baptiste Isabey Paysage nocturne, 1806 pinceau et encre de Chine, fusain, estompe, rehauts de blanc et grattage 99 x 77 mm Joseph Mallord William Turner Vue du Forum romain depuis les jardins Farnèse, vers 1818 crayon de graphite, plume, encre brune et aquarelle 142 x 215 mm Théodore Géricault Couple enlacé, 1816-1817 crayon de graphite et Conté, plume et encre noire, rehauts de gouache blanche, sur papier beige 194 x 242 mm Théodore Géricault La famille italienne, 1816-1817 crayon Conté, aquarelle et gouache 224 x 172 mm LISTE DES ŒUVRES Théodore Géricault Paysage de Montmartre, le n° 23 de la rue des Martyrs, 18171818 crayon Conté, aquarelle, gouache et lavis brun 213 x 284 mm Théodore Géricault Portait d’un jeune garçon en buste, de trois quarts vers la droite, 1818-1819 plume et encre brune, lavis brun, sur crayon de graphite 181 x 146 mm Eugène Delacroix Etudes de femmes aux bains, 1859 plume et encre brune 215 x 346 mm Eugène Delacroix Fuchsia en pot, 1855 crayon Conté et aquarelle 300 x 190 mm Jean Auguste Dominique Ingres Portrait d’une jeune femme, 1828 crayon de graphite 63 mm (diam.) Théodore Chassériau Portrait de Berthe de Prailly enfant, en buste, 1841 crayon de graphite et estompe 136 x 116 mm Christoffer Wilhelm Eckersberg Etude pour Le modèle Florentine, 1840 crayon de graphite et aquarelle 235 mm (diam.) Victor Hugo Serk, 1855 plume, pinceau, encres brune et noire, fusain gras, rehauts de gouache blanche, sur papier beige 77 x 255 mm Victor Hugo Carte de voeux et paysage, avec le nom de l’auteur, 1855 plume et pinceau, encre brune, gouache bleue et peinture dorée, monté sur une feuille de vélin par l’artiste 87 x 190 mm Victor Hugo Souvenir du Rhin, 1858 plume et encre brune, lavis brun 209 x 149 mm Honoré Daumier Au bal masqué, 1868 crayon noir ou lithographique, lavis brun et noir, sur deux planchettes de bois enduites de blanc 160 x 222 mm Jean-François Millet Le puits à Gruchy, après 1854 craie noire, estompe, lavis brun-gris, rehauts de craie blanche, traces de gommage 354 x 281 mm Jean-François Millet Chemin montant aux chaumières, 1866-1868 plume et encre brune, aquarelle 181 x 241 mm Gustave Courbet Le martin-pêcheur, vers 1850 ? pierre noire et estompe, crayon de graphite 101 x 139 mm 13 De Raphaël à Gauguin LISTE DES ŒUVRES Gustave Courbet L’homme à la pipe, vers 1848 fusain et estompe 457 x 353 mm Paul Gauguin Etude de deux Tahitiennes pour Trois Tahitiens, 1898-1899 crayon Conté et fusain 430 x 305 mm Gustave Moreau Pasiphaé, 1860 crayon de graphite et aquarelle 290 x 235 mm Vincent van Gogh Maisons dans un paysage, 1890 crayon de graphite et crayon Conté, estompe 313 x 235 mm Dante Gabriel Rossetti Portrait de Jane Morris, 1865 crayon noir et fusain 445 x 336 mm Paul Cézanne Paysage boisé, vers 1895 crayon de graphite et aquarelle 322 x 483 mm Edouard Manet Aux Folies Bergère, vers 1876 crayon de graphite, plume, pinceau et encre noire 150 x 218 mm Käthe Kollwitz Gretchen, 1899 crayon Conté et de graphite 360 x 252 mm Edouard Manet Madame Loubens sur son lit, 1880 pastel, sur toile 445 x 535 mm Alphons Mucha La neige sur la ville de Prague, 1933 pinceau et encre noire, lavis gris et noir, rehauts de blanc 364 x 254 mm Edgar Degas Jeune femme à sa toilette, 1887-1890 fusain et craie noire 614 x 470 mm Félix Vallotton Le bibliophile, 1911 crayon de graphite et encre de Chine 325 x 255 mm Edgar Degas Etudes de la tête d’une femme et d’une danseuse assise, vers 1879 pastel et craie noire, rehauts de craie blanche, sur papier rose 475 x 313 mm Camille Pissarro Les turpitudes sociales, 1889 crayon de graphite, plume et encre noire 315 x 245 mm album de 28 dessins Georges Seurat Femme au bonnet blanc, 1882-1885 crayon Conté 318 x 256 mm Pierre-Auguste Renoir Les filles d’ouvriers se promenant sur le boulevard extérieur, 1878 crayon noir et lavis d’encre de Chine 290 x 430 mm Pierre-Auguste Renoir Les baigneuses au crabe, 1897-1900 pastel 450 x 610 mm Odilon Redon La barque, vers 1900 pastel 585 x 482 mm Odilon Redon Portrait de Geneviève de Gonet enfant, 1907 pastel, sur toile préparée en gris 502 x 457 mm Paul Gauguin Etude pour Les Cochons (En pleine chaleur), 1888 crayon Conté, fusain, aquarelle et gouache 263 x 404 mm 14 De Raphaël à Gauguin TEXTES DES SALLES NIVEAU 0 - REZ DE CHAUSSÉE Ecoles italiennes En Italie, Giorgio Vasari a défini dès 1550 le rôle fondamental du dessin : père de tous les arts, il permet d’exprimer une idée – un dessein – de façon spontanée, étape primordiale de la réalisation complexe d’une œuvre picturale, sculpturale ou architecturale. Sur le papier, l’artiste s’attache ainsi à l’étude du corps humain et de la nature environnante, du mouvement et de la perspective, dans des esquisses plus ou moins abouties qui serviront ensuite à l’exécution de l’œuvre finale, réalisée dans une technique différente. Toutefois, cette conception théorique du dessin évolue d’emblée : dès la fin du XVIe siècle, les feuilles préparatoires quittent l’atelier de l’artiste pour être collectionnées par les amateurs. Dès lors apparaissent des pages qui n’ont plus seulement pour fonction de relier l’esprit à la main : les qualités esthétiques propres aux techniques du dessin – les pierres, les crayons, les pastels, les encres, la gouache ou l’aquarelle – conjuguées avec un vocabulaire spécifique – le trait, la hachure, le lavis – offrent aux artistes une variété de moyens graphiques qu’ils vont explorer inlassablement, pour apprendre autant que pour créer. NIVEAU 1 - 1er ÉTAGE Ecole française Les premiers dessins revenant à des artistes français révèlent l’influence exercée par les créateurs italiens puis flamands qui travaillent à l’embellissement du château de Fontainebleau dès 1530. Mais en réaction peut-être au maniérisme de ces derniers, quelques-uns des plus célèbres dessinateurs français du XVIIe siècle – Jacques Callot, Nicolas Poussin, Claude Lorrain ou Charles Le Brun – renouvellent les genres de l’histoire et du paysage en employant dans leurs pages un langage classique et poétique original. L’Académie royale de peinture et de sculpture, fondée en 1648, sera pour longtemps la garante de cette tradition, notamment par le biais de l’enseignement du dessin. Désormais, l’institution va choisir, former et honorer les artistes français : le talent est apprécié en fonction d’une norme idéale, souvent contraignante, mais à laquelle échappe parfois le dessin. En ce domaine, l’individualité est louée, voire recherchée, et les amateurs – les curieux, comme on les nomme alors – se mettent à collectionner avec ferveur ces pages où la créativité et la virtuosité de l’auteur peuvent s’exprimer librement. Miniatures Les dessins présentés ici ne ressortent pas tous de l’art de la miniature, car le terme s’applique en principe au portrait. Cependant, leurs petites dimensions les rapprochent d’objets qui fascinent par la virtuosité nécessaire à leur exécution. Il n’est pas étonnant d’y trouver les œuvres d’artistes qui s’avèrent également de formidables graveurs (Jan Wierix, Claude Mellan et Jean-Etienne Liotard), car la difficulté de ce métier implique une grande exactitude. Quant au paysage nocturne de Jean-Baptiste Isabey, miniaturiste fort renommé, il constitue un véritable tour de force technique par lequel l’auteur affiche son originalité en délaissant sciemment ses sujets habituels. Ces dessins ont été choisis pour leur raffinement et leur qualité, et réunis sans tenir compte des différentes écoles auxquelles la tradition les rattache (Italie, France, écoles du Nord), afin d’illustrer brièvement l’étendue chronologique des pages collectionnées par Jean Bonna. Ces œuvres révèlent en outre comment les artistes, du XVIe au XIXe siècle et dans des techniques variées, se sont attachés à démontrer que la perfection de l’exécution, qualifiant l’artisan, n’est rien sans l’invention, propre au créateur. 15 De Raphaël à Gauguin TEXTES DES SALLES NIVEAU 2 - COMBLES Ecoles du Nord Jusqu’à la fin du XVe siècle, les dessins s’avèrent plus rares au nord des Alpes qu’en Italie. Cette singularité s’explique en partie par le fait que les peintres pratiquent le dessin sous-jacent : le tracé est exécuté directement sur le support du tableau et ensuite recouvert par la couleur. L’une des grandes figures de la Renaissance nordique, Albrecht Dürer, joue un rôle fondamental dans la diffusion de la conception italienne du dessin (il s’est rendu en Italie dès 1495) : sur le papier, il restitue non seulement l’Antiquité à peine redécouverte, mais aussi le monde sensible, le paysage, les animaux, les plantes. Cette attitude marquera durablement les artistes germaniques, flamands et néerlandais. Si la figure demeure essentielle dans les pages des artistes maniéristes nordiques, le XVIIe siècle voit fleurir le paysage dessiné, une impulsion qui naît en Flandres, à Anvers, autour des figures de Joachim Patinir et de Pieter Bruegel l’Ancien, et qui trouve son apogée dans les Provinces-Unies, notamment à Amsterdam où Rembrandt transmet à son atelier florissant une vision naturaliste et moderne du paysage. Gustave Courbet, L’homme à la pipe, vers 1848 NIVEAU -1 – SOUS-SOL Romantisme et XIXe siècle La Révolution française met fin à l’Ancien Régime et à ses institutions : l’Académie royale de peinture et de sculpture disparaît, tout comme son enseignement et sa protection. Les artistes abordent alors des sujets inédits, inspirés par les changements politiques et sociaux qui bouleversent l’Europe, et se tournent vers d’autres commanditaires, plus nombreux mais souvent moins fortunés. Un élan libertaire s’empare du dessin, qui se dégage de sa fonction préparatoire. La hiérarchie des arts, des genres, des techniques est abolie, et le dessin y gagne une autonomie sans précédent. Eugène Delacroix ou Théodore Géricault ne négligent pas l’esquisse, mais produisent par ailleurs de petits « tableaux » sur papier, Victor Hugo expérimente les possibilités esthétiques de la tache d’encre, Edouard Manet invente la ligne abstraite, Vincent van Gogh utilise son crayon comme un pinceau. Les uns jouent avec le blanc du papier, les autres saturent la page de couleur. Le dessin, sous toutes ses formes, sert désormais tous les desseins. 16 De Raphaël à Gauguin ANIMATIONS & ÉVÉNEMENTS VISITES COMMENTÉES PUBLIQUES Les jeudis à 18h30 et les dimanches à 15h Prix : CHF 5.- (en plus du billet d’entrée) / gratuit pour les Amis de l’Hermitage Sans réservation, nombre de participants limité VISITES COMMENTÉES MUSICALES Dimanche 8 mars à 11h, dimanche 3 mai à 11h, samedi 18 avril à 16h Découvrez les liens entre peinture et musique, grâce à une visite commentée ponctuée d'extraits musicaux. Prix : CHF 5.- (en plus du billet d'entrée) / gratuit pour les Amis de l’Hermitage Sur réservation au +41 (0)21 320 50 01, nombre de participants limité VISITES COMMENTÉES POUR GROUPES PRIVÉS Des visites peuvent être organisées sur demande pour des groupes privés, en français, allemand ou anglais. Prix : CHF 130.- (en plus des billets d'entrée). Maximum 25 personnes par groupe Renseignements et réservations au +41 (0)21 320 50 01 CONFÉRENCE Jeudi 30 avril à 18h30 La passion du dessin Rencontre avec Jean Bonna, collectionneur, Nathalie Strasser, conservatrice de la collection Jean Bonna, Dominique Radrizzani, spécialiste du dessin et Sylvie Wuhrmann, directrice de la Fondation de l’Hermitage Prix : CHF 12.- / CHF 10.- tarif réduit / gratuit pour les Amis de l’Hermitage Billet combiné (conférence + exposition) : CHF 25.- / CHF 22.- retraités / CHF 15.- étudiants Sur réservation au +41 (0)21 320 50 01 ATELIER « Bonnacadémie » (dès 16 ans) NOUVEAU ! Visite commentée de l'exposition suivie d’un cours de dessin académique en présence d’un modèle nu. Avec Anne Pantillon, peintre et enseignante en arts visuels • dimanche 8 mars de 14h à 18h • samedi 9 mai de 14h à 18h Prix : CHF 62.- par personne (visite guidée et matériel compris) Durée : 4 heures Sur réservation au +41 (0)21 320 50 01, nombre de participants limité 17 De Raphaël à Gauguin MÉDIATION ATELIERS « Fusain malin ! » Visite-découverte de l'exposition et exploration des techniques du fusain et de la sanguine à l'atelier. Graines d'artistes (4 à 6 ans) • samedi 14 mars à 10h • samedi 9 mai à 10h Enfants (6 à 12 ans) • mercredi 25 février à 14h • samedi 21 mars à 10h • samedi 2 mai à 10h • mercredi 20 mai à 14h Familles (dès 6 ans) • samedi 14 mars à 14h • samedi 2 mai à 14h • dimanche 10 mai à 14h « Noir, c'est (pas) noir ! » (dès 13 ans) Visite guidée de l'exposition, crayon et feuille en main, suivie de l'exploration de toutes les facettes du noir à l'atelier. • samedi 28 mars à 14h Prix : CHF 12.- par enfant/jeune, CHF 23.- par adulte (visite et matériel compris) Durée : 2 heures Sur réservation au +41 (0)21 320 50 01, nombre de participants limité François Clouet, Portrait de François II, vers 1556 PâKOMUZé « Top chrono croquis ! » Après une visite-découverte de l’exposition, direction l’atelier où tu feras l’expérience du dessin vivant... En musique ! Trop top ! Enfants (6 à 12 ans) • mardi 7 avril à 14h • mercredi 8 avril à 14h • jeudi 9 avril à 10h • mercredi 14 avril à 14h • mercredi 15 avril à 10h • jeudi 16 avril à 10h • vendredi 17 avril à 14h Familles (dès 6 ans) • vendredi 10 avril à 14h • dimanche 12 avril à 14h • mercredi 15 avril à 14h Prix : CHF 12.- par enfant/adolescent, CHF 23.- par adulte (ateliers familles) Durée : 2 heures Sur réservation au +41 (0)21 320 50 01, nombre de places limité Programme détaillé et informations pratiques sur www.pakomusee.ch D’autres ateliers peuvent être réservés sur demande pour des groupes privés, des écoles ou des anniversaires. Renseignements et réservations au +41 (0)21 320 50 01 18 De Raphaël à Gauguin MÉDIATION PARCOURS-JEU (6 à 12 ans) Une brochure destinée aux enfants, pour une visite ludique et didactique de l’exposition. A compléter en famille ! Gratuit, sur demande à l’accueil POUR LES ÉCOLES Visite commentée pour les enseignants - mercredi 11 février à 16h Une visite guidée de l’exposition est organisée spécialement pour les enseignants, afin de leur permettre de préparer la visite de l’exposition avec leurs élèves. Sur inscription au +41 (0)21 320 50 01 ou par email à info@fondation-hermitage.ch Matériel pédagogique à disposition des enseignants • Dossier pédagogique à télécharger gratuitement sur www.fondation-hermitage.ch (rubrique « médiation ») • Mallette pédagogique disponible gratuitement à l'accueil du musée NOUVEAU ! sur réservation au +41 (0)21 320 50 01 ou par email à info@fondation-hermitage.ch Ateliers pour les écoliers (sur demande) Visite-découverte de l’exposition et réalisation d’une œuvre à l’atelier, en compagnie d’une médiatrice. Prix : CHF 8.- par élève, comprenant la visite et le matériel Durée : 2 heures Renseignements et réservations : +41 (0)21 320 50 01 CATALOGUE L’exposition est accompagnée d’un ouvrage richement illustré, avec les contributions de Dominique Radrizzani, spécialiste du dessin, directeur artistique de BD-FIL, Pierre Rosenberg de l’Académie française, Président-directeur honoraire du musée du Louvre et Sylvie Wuhrmann, directrice de la Fondation de l’Hermitage, sous la direction de Nathalie Strasser, conservatrice de la collection Jean Bonna et commissaire de l’exposition. Le catalogue est publié en co-édition avec La Bibliothèque des Arts, Lausanne 256 pages, 29 x 24 cm, 158 illustrations couleur Prix : CHF 49.Possibilité de commander le catalogue sur www.fondation-hermitage.ch ou au +41 (0)21 320 50 01 AFFICHES DE L’EXPOSITION Graphisme : Laurent Cocchi Prix : CHF 10.- (A3) / CHF 20.- (F4) / CHF 35.- (F12), en vente à la librairie du musée Possibilité de commander les affiches à info@fondation-hermitage.ch ou au +41 (0)21 320 50 01 19 De Raphaël à Gauguin ART & GASTRONOMIE SOIRÉES ART & GASTRONOMIE Visite « cinq sens » et repas gourmand NOUVEAU ! Débutant à 18h45 par une visite commentée de l’exposition sollicitant vos cinq sens, la soirée est suivie à 20h d’un repas inspiré par la collection Bonna, au café-restaurant L’esquisse. Au menu : Soufflé de féra Emulsion à la ciboulette Pavé de bœuf Rossini au balsamique Pommes Arlie et légumes du marché Semifreddo aux fruits de la passion Coulis de chocolat amer • • • • samedi 21 février samedi 14, samedi 21 et samedi 28 mars vendredi 24 avril samedi 2, vendredi 8 et vendredi 22 mai Prix : CHF 89.- comprenant la visite de l’exposition et le repas, boissons non comprises Sur réservation au +41 (0)21 320 50 01 Jacques Le Moyne de Morgues Feuille d’études : deux coquelicots, nielle des blés et bleuet, 1555-1560 DIMANCHES ART & BRUNCH Dégustez dès 10h un savoureux brunch au café-restaurant L’esquisse, suivi d’une visite commentée de l’exposition à 11h30. Au menu : Corbeille du boulanger Confitures et beurres Smoothie kiwi gingembre Œuf cocotte aux asperges vertes Gravlax, moutarde douce à l’aneth Saladine tiède de pommes nouvelles Mousse yogourt aux fruits rouges • • • • dimanche 22 février dimanche 22 mars dimanche 26 avril dimanche 3, dimanche 10, dimanche 17 mai Prix : CHF 62.- comprenant la visite de l’exposition et le brunch Sur réservation au +41 (0)21 320 50 01 20 De Raphaël à Gauguin ILLUSTRATIONS ILLUSTRATIONS RÉSERVÉES À LA PRESSE DANS LE CADRE DE L’EXPOSITION à télécharger sur www.fondation-hermitage.ch (mot de passe requis) Baccio (Bartolomeo) Bandinelli Etude de tête vue de dos, de profil vers la droite, vers 1518 sanguine, 250 x 196 mm collection Jean Bonna © photo Patrick Goetelen, Genève Odilon Redon La barque, vers 1900 pastel, 585 x 482 mm collection Jean Bonna © photo Patrick Goetelen, Genève Hans Hoffmann Un marcassin, 1578 aquarelle et gouache sur traces de pierre noire, sur vélin préparé en blanc crème, 297 x 451 mm collection Jean Bonna © photo Patrick Goetelen, Genève Jacques Le Moyne de Morgues Feuille d’études : deux coquelicots, nielle des blés et bleuet, 1555-1560 aquarelle et gouache sur quelques traits à la pierre noire, 215 x 159 mm collection Jean Bonna © photo Patrick Goetelen, Genève Edouard Manet Madame Loubens sur son lit, 1880 pastel sur toile, 445 x 535 mm collection Jean Bonna © photo Patrick Goetelen, Genève Paul Gauguin Etude de deux Tahitiennes pour Trois Tahitiens, vers 1898-1899 crayon Conté et fusain, 430 x 305 mm collection Jean Bonna © photo Patrick Goetelen, Genève Gustave Courbet L’homme à la pipe, vers 1848 fusain et estompe, 457 x 353 mm collection Jean Bonna © photo Patrick Goetelen, Genève Raffaello Sanzio, dit Raphaël Etude d'un piquier et de deux cavaliers pour La conversion de saint Paul, 1515 sanguine sur traces de stylet, 318 x 246 mm collection Jean Bonna © photo Patrick Goetelen, Genève François Clouet Portrait de François II, vers 1556 pierre noire et sanguine, 329 x 209 mm collection Jean Bonna © photo Patrick Goetelen, Genève Pierre-Auguste Renoir Les baigneuses au crabe, 1897-1900 pastel, 450 x 610 mm collection Jean Bonna © photo Patrick Goetelen, Genève Andrea del Sarto Etude d'une mère à l’enfant pour Le miracle des reliques, 1510 sanguine et traces de craie blanche, 223 x 139 mm collection Jean Bonna © photo Patrick Goetelen, Genève François Boucher Buste d'une jeune fille en chemise vue de dos, les cheveux attachés, vers 1740 trois crayons sur papier chamois, 288 x 237 mm collection Jean Bonna © photo Patrick Goetelen, Genève Claude Gellée, dit le Lorrain Paysage avec vue sur le Mont Soracte, 1663 pinceau et encre brune, lavis brun, pierre noire et crayon de graphite, 213 x 321 mm collection Jean Bonna © photo Patrick Goetelen, Genève 21