debit d`abord vasculaire pour hemodialyse: etude de la variation
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debit d`abord vasculaire pour hemodialyse: etude de la variation
UNIVERSITE DE BREST – BRETAGNE OCCIDENTALE Faculté de Médecine ***** MÉMOIRE DU DIPLOME D’ETUDES SPÉCIALISÉES DE NÉPHROLOGIE Présenté et soutenu le 18 octobre 2012 DEBIT D’ABORD VASCULAIRE POUR HEMODIALYSE: ETUDE DE LA VARIATION PERDIALYTIQUE PAR ECHO-DOPPLER Mesguen Caroline Service de Néphrologie C.H.U. de Brest Directeur de Mémoire : Dr Sacquepee Responsable de DES: Monsieur le Professeur Le Meur DEBIT D’ABORD VASCULAIRE POUR HEMODIALYSE : ETUDE DE LA VARIATION PERDIALYTIQUE PAR ECHODOPPLER Caroline Mesguen a, Mathieu Sacquepee b a Service de néphrologie-hémodialyse, centre hospitalier universitaire, 29200 Brest. b Hémodialyse, association pour le traitement de l’insuffisance rénale en Nouvelle Calédonie (ATIR NC), Nouméa, Nouvelle Calédonie 2 ABREVIATIONS AVH: abord vasculaire pour hémodialyse ED: écho-doppler HD: hémodialyse HDF: hémodiafiltration FAV: fistule artério-veineuse IMC: indice de masse corporelle HTA : hypertension artérielle ICC: insuffisance cardiaque congestive PHPD: prohypotenseur perdialytique HPD: hypotension perdialytique PAS: pression artérielle systolique PAM: pression artérielle systolique IDE: infirmière diplômée d’état VSR: volume sanguin relatif IR: index de résistance PAD: pression artérielle diastolique UF: ultrafiltration 3 RESUME _____________________________________________________________________________________ Introduction. - La surveillance du débit de l’abord vasculaire pour hémodialyse (AVH) fait partie des mesures recommandées de prévention des thromboses (1-4). La mesure du débit au cours de la séance d’hémodialyse (perdialytique) permet une économie de temps pour le patient et le néphrologue. En raison des fluctuations hémodynamiques survenant en fin de séance et susceptibles d’entrainer une baisse du débit, les KDOQI recommandent la réalisation de cette mesure dans les 90 premières minutes de la séance. Les principales techniques utilisées pour la mesure perdialytique du débit d’AVH sont : la technique de dilution des ultrasons (Transonic®) (6,7) et la thermodilution (8, 9,10). L’écho-doppler (ED) fait partie des techniques de référence de mesure du débit mais n’a pas été évalué en perdialytique. Le but de cette étude était d’analyser la variation du débit de l’AVH pendant la séance d’hémodialyse (HD) et d’évaluer la faisabilité de l’ED dans cette indication. Patients et méthodes. - 51 patients ont été inclus dans l’étude. La mesure du débit d’AVH par ED a été réalisée juste avant la séance de dialyse (T0) puis, entre 30 et 90 minutes (T1), entre 90 et 150 minutes (T2) et enfin entre 150 minutes et la fin de la séance (T3). La fréquence cardiaque, la pression artérielle moyenne (PAM), et le volume sanguin relatif (VSR), pour les générateurs adaptés, ont été recueillis simultanément. Résultats. - Le débit moyen d’AVH est resté stable durant toute la séance de dialyse avec une variation moyenne de 1,9 % de T0 à T3. Le débit moyen était à T0 de 1306 +/- 553 ml/min et à T3 de 1331 +/- 603 ml/min. La corrélation entre les débits à T0 et à T3 était forte (r2 = 0,84). Nous n’avons pas retrouvé de corrélation entre la variation moyenne du débit d’AVH et celle de la PAM. La variation moyenne du débit d’AVH était plus importante chez les patients définis comme prohypotenseurs perdialytique (PHPD) (p = 0,049), avec une baisse de débit d’AVH de 9%. Elle était faiblement corrélée avec la baisse du VSR entre T2 et T3 (r2 = 0,33). La durée moyenne de la mesure de débit d’AVH a été de 2,1 ± 0,4 min. Aucun effet secondaire n’a été rapporté. Conclusion. – Le débit d’AVH mesuré par ED est stable tout au long de la séance d’HD et il n’y a donc pas d’indication à restreindre sa mesure au début de la séance. Des précautions sont à prendre concernant les patients prohypotenseurs, chez qui l’étude du VSR peut être un indicateur de fiabilité de la mesure. L’ED est un nouvel outil de mesure perdialytique du débit d’AVH, de réalisation rapide, et n’interférant pas dans la qualité de la séance. Du fait de sa disponibilité actuelle dans les centres de dialyse nous encourageons la formation des néphrologues à cette technique. Mots – clés : abord vasculaire pour hémodialyse, débit, thrombose, écho-doppler 4 ABSTRACT ______________________________________________________________________________________________ Background. – Vascular access blood flow (VABF) monitoring is a useful tool for thrombosis prevention. The VABF measurement during hemodialysis (HD) session is timesaving for patients and nephrologists. According to the KDOQI guidelines it must be performed in the first 90 minutes of HD session because of possible hemodynamic fluctuations in the end of the session. VABF measurements are made with two major methods: Ultrasound dilution technique (Transonic) (6,7) and thermodilution (8, 9, 10). Color Doppler ultrasound (CDU) is a reference method for VABF measurement but has not been yet evaluated during the hemodialysis session. The purpose of this study was to describe the access blood flow variation during a hemodialysis session and to evaluate the feasibility of CDU during the session. Patient and methods. - 51 patients had serial VABF measurements performed by CDU during a hemodialysis session. Each patient had four serial VABF measurements: one just before the beginning of the session (T0), then, between 30 and 90 minutes (T1), 90 and 150 minutes (T2), and after 150 minutes (T4). Heart rate, mean arterial pressure (MAP), and relative blood volume (RBV) were recorded simultaneously. Results. - The VABF remains stable during all the HD session with a mean variation of 1,9% between T0 and T3. The mean VABF was 1306 +/- 553 at T0 and 1331 +/- 603 at T3. There was a strong correlation between the T0 and T3 VABF (r2 = 0,84). There was no correlation between the VABF mean variation and the MAP mean variation. The VABF decrease was statistically different in the group of patients with hypotension risk factor (p = 0,049) and there was a small correlation with the mean RBV variation between T2 and T3 (r2 = 0,33). The average time to perform a VABF measure by CDU was 2,1± 0,4 min. No adverse effect was recorded. Conclusion. - The VABF measurement by CDU remains stable during the HD session. For the group of patients with hypotension risk factor, attention must be paid for VABF measurement’s analysis and BRV could be helpful. CDU performed during the HD session is a new and rapid VABF measurement’s method, which doesn’t alter the dialysis quality. Because of its availability in dialysis center, we wish to training of nephrologists. Key word: hemodialysis access, blood flow, thrombosis, color Doppler ultrasound 5 INTRODUCTION La surveillance du débit de l’abord vasculaire pour hémodialyse (AVH) fait partie des mesures recommandées de prévention de thromboses (1-4). Une baisse du débit d’AVH de plus de 35% est associée à une augmentation du risque relatif de thrombose de 13,6 (1). L’intérêt de cette surveillance reste cependant controversé pour les AVH prothétiques (27, 31). Les KDOQI recommande une mesure du débit d’AVH interdialytique ou intradialytique dans les 90 premières minutes de la séance (11) car les variations tensionnelles survenant en fin de séance seraient corrélées à une baisse du débit d’AVH (17). Cependant, les variations moyennes du débit perdialytique restent inférieures à 20% dans les études de Reyman (17) et Sands (18). La mesure perdialytique permet d’éviter un retard diagnostic et des déplacements supplémentaires au patient (17, 18). Les principales techniques utilisées pour la mesure du débit d’AVH sont : débitmétrie doppler, technique ultrasonographique de dilution de traceur par mesure du temps de transit des ultrasons (Transonic®) (6,7), et thermodilution (8, 9,10). Dans notre centre nous avons choisi la technique d’écho-doppler (ED) pour surveiller le débit d’AVH. Cet outil utilisé depuis plusieurs années dans cette indication (14, 15,16), permet une mesure rapide (9), fiable (5,11) et reproductible (22).L’utilisation de l’ED dans les centres d’hémodialyse (HD) s’est actuellement répandue du fait de l’évolution des pratiques médicales et d’un meilleur rapport qualité prix. Néanmoins la surveillance perdialytique des débits d’AVH par ED est peu utilisée. L’objectif principal de notre étude est d’analyser la variation du débit de l’AVH pendant la séance d’HD. Les objectifs secondaires sont d’étudier cette variation dans des groupes à risque et d’évaluer la faisabilité de l’ED perdialytique. 6 PATIENTS, MATERIELS ET METHODES Patients - Critères d’inclusion Les critères d’inclusion étaient : - patient âgé de plus de 18 ans ; - patient traité par HD ou hémodiafiltration (HDF) chronique durant au moins 4 heures sur un AVH (pontage prothétique ou fistule artério-veineuse native (FAV)) ; - signature d’un consentement éclairé - Critères d’exclusion Les critères d’exclusion étaient : - refus de participer à l’étude ; - patient hémodialysé sur cathéter central veineux ; - angioplastie, thrombolyse ou chirurgie de l'AVH le mois précédent l'étude ; - pathologies aigues intercurrentes avec hospitalisation ; 7 - Données épidémiologiques et paramètres de dialyse Nous avons recueillis les données épidémiologiques suivantes: - sexe ; - âge ; - indice de masse corporelle (IMC) ; - durée en HD ; - type d’AVH (FAV native ou pontage prothétique), localisation (proximale ou distale) et âge de l’AVH ; - cause de l’insuffisance rénale chronique terminale Les antécédents suivants ont été notés : - diabète ; - tabagisme ; - hypertension artérielle (HTA); - insuffisance cardiaque définie par une fraction d’éjection inférieure à 60% ou insuffisance cardiaque congestive (ICC) ; - arythmie auriculaire Nous avons recherché et noté la prise de traitements antihypertenseurs à l’exception des diurétiques de l’anse. 8 Le patient a été défini comme prohypotenseur perdialytique (PHPD) s’il a présenté 3 ou plus de 3 hypotensions perdialytiques (HPD) le mois précédent l’étude c’est à dire une diminution d’au moins 20 mmhg de la pression artérielle systolique (PAS) ou 10 mmhg de la pression artérielle moyenne (PAM), symptomatique avec intervention d’une infirmière diplômée d’état (IDE) (33). Les paramètres de dialyse prescrits de chaque patient ont été également colligés : Type de générateur, membrane de dialyse, durée de la séance, HD ou HDF, débit dialysat, débit sanguin, conductivité sodique, teneur en calcium et température du bain de dialyse. Matériels L’ED utilisé durant l’étude était un appareil portable, de la marque Mindray® M5, équipé d’une sonde vasculaire de 7,5 MHz. Les générateurs de dialyse étaient les suivants : 5008 (Fresenius®) avec module de donnée du volume sanguin relatif (VSR), AK 200 (Gambro®), Innova, Integra et Evosys (Hospal®). Méthodes - Mesure débimétrique doppler Les mesures de débit d’AVH ont été réalisées par un néphrologue formé à l’ED. L’artère humérale était repérée en échographie bidimensionnelle sur le bras homolatéral de l’AVH, et la mesure doppler était effectuée au 1/3 inférieur du bras, après s’être assuré de l’absence de naissance haute de l’artère radiale. Dans ce cas les mesures étaient réalisées au 1/3 moyen ou supérieur du bras en amont de la division. L’enregistrement en mode duplex (mode 9 bidimensionnel (B) et doppler pulsé) de l’artère humérale a été réalisé à partir d’une coupe longitudinale en passant par le grand axe de l’artère. La surface de section de l’artère humérale a été mesurée en mode B. Le tracé spectral devait avoir un angle de tir inférieur à 60 degrés. La vitesse moyenne du flux sanguin (Vm) était alors calculée et le débit d’AVH calculé par (25) : Qa = Vm X S X 60 Qa : débit d’AVH S : surface de l’artère humérale Vm : moyenne des vélocités du flux sanguin à travers le vaisseau sanguin A l’aide d’un logiciel adapté, les variations spatiales (correspondant au profil d’écoulement) et temporelles (liées à l’activité cardiaque) des fréquences du signal Doppler ont été intégrées sur l’ensemble d’un cycle cardiaque. Deux mesures de débits étaient effectuées. En cas de variation de 10 % ou plus, une troisième mesure était effectuée puis les valeurs moyennées. Parallèlement au débit on mesurait l’index de résistance (IR) défini par : IR = (vélocité du pic systolique – vélocité de fin de diastole) / vélocité du pic systolique. (15) 10 - Déroulement de l’étude L’étude se déroulait sur une séance d'HD ou d’HDF. La mesure du débit de l’AVH et de l’IR était réalisée par ED à T0 (avant le branchement), T1 (entre 30 et 90 minutes), T2 (entre 90 et 150 minutes) et T3 (entre 150 min et la fin de la séance). A chacun de ces temps plusieurs paramètres étaient relevés : - Fréquence cardiaque - PAS, pression artérielle diastolique (PAD), et calcul de la PAM par l’équation suivante : PAM= PAD + (PAM - PAD) / 3 - Taux d’ultrafiltration (UF) horaire ; - Dialysance ionique ; - VSR ; - Débit sanguin réel ; - Temps de mesure et matériel utilisé ; - Localisation de la mesure (1/3 supérieur, moyen ou inférieur du bras) A la fin de la séance nous avons notés le Kt/V et l’UF totale rapportée au poids initial. 11 Enfin durant toute la séance d’HD ont été notés: Les événements liés à la dialyse - Hypotension perdialytique (HPD) ; - Trouble du rythme ; Les événements liés à la technique d’ED - plainte du patient exprimée en lien avec la technique voir refus de la mesure ; - déconnexions de lignes ; - décollement pansements ; - alarmes du générateur d’élévation de la pression veineuse ou de diminution de la pression artérielle ; - arrêt du générateur - Etude statistique Les données on été rentrées dans un tableau Excel puis exploitées par le logiciel R d’analyse statistique. Le coefficient de corrélation de Pearson, et le test de Student ont été utilisés pour l’analyse des données. Les résultats étaient considérés comme significatifs lorsque p était inférieur à 0,05. Les valeurs ont été exprimées sous la forme de moyenne ± l’écart type. 12 RESULTATS Il s’agit d’une étude prospective, multicentrique, réalisée dans 3 centres d’hémodialyse en Nouvelle Calédonie : un centre lourd, un centre médicalisé (UDM) et un centre de proximité (UHP). Population 51 patients ont été inclus, leur répartition dans les centres d’HD est illustrée dans la figure 1. Au total 204 mesures de débit d’AVH ont été réalisées. 18 8 25 Centre lourd UDM UHP Figure 1. Répartition dans les centres d’hémodialyse des patients inclus dans l’étude de la variation perdialytique du débit d’abord vasculaire pour hémodialyse par écho-doppler. 13 Les caractéristiques des patients inclus sont résumées dans le tableau 1. Sexe -F 20 (39,2%) -H 31 (60,8%) Age (années) 59 ± 14,2 Durée en hémodialyse (mois) 50,9 ± 44,9 Type d’AVH - Distal 33 (64,7%) - Proximal 18 (35,3%) Age de l’AVH (mois) 51 ± 53 Antécédents - IMC 29,6 ± 5,09 - Diabète 33 (64,7%) - Tabac 21 (41,2%) - ICC 7 (13,7%) - Arythmie auriculaire 8 (15,7%) Patients prohypotenseurs 8 (15,7%) Cause de IRCT - Diabète 27 (52,9%) - Indéterminé 7 (13,7%) - Hypertension 6 (11,8%) - Glomérulonéphrite 4 (7,8%) - Lupus érythémateux disséminé 1 Traitement anti hypertenseur - Nombre de patients sous traitement 30 (58,8%) - Nombre de classes thérapeutiques / patient traité 1,23 Tableau 1. Caractéristiques épidémiologiques des patients inclus dans l’étude de variation perdialytique du débit d’abord vasculaire pour hémodialyse par écho-doppler. 14 Les paramètres et prescriptions d’hémodialyse sont détaillés dans le tableau 2. Toutes les AVH étaient des FAV natives. Aucune division haute de l’artère humérale n’a été retrouvée. 6 HPD sont survenues pendant notre étude. Nous avons relevé les éléments suivants : - les hypotensions sont toutes survenues dans la dernière heure d’HD - le bain de dialysat avait une concentration en calcium de 1,5 mmol/l chez 5 patients et de 1,75 mmol/L chez un patient. - 2 des patients avaient été identifiés comme PHPD - 5 patients étaient diabétiques - un seul patient présentait 3 facteurs favorisants d’HPD (ICC, diabète et trouble du rythme). 15 Technique - HD 37 (72,5%) - HDF 14 (28,5%) Générateur - Innova (Hospal ®) 22 (43,1%) - 5008 (Fresenius ®) 20 (32,9%) - Evosys (Hospal ®) 5 (9,8%) - AK 200 (Gambro ®) 2 (5,9%) - Integra (Hospal ®) 1 (1,9%) Membrane - Revaclear® 20 (39,2%) - FX 100® 22 (43,1%) - Polyflux® 9 (17,6%) Bain de dialyse - Teneur en calcium (mmol/l) 1,5 29 (56,9%) 1,75 22 (43,1%) - Conductivité (mS) 14 ± 0,2 - Température (°C) 36,4 ± 0,2 Vitesse dialysat (ml/min) 519 ,8 ± 77 Kt/V 1,26 ± 0,22 UF totale indexée au poids initial (%) 3,35 ± 1,3 Dialysance ionique (ml/min) 207 ± 22 Tableau 2. Paramètres d’hémodialyse des patients inclus dans l’étude de la variation perdialytique du débit de l’abord vasculaire pour hémodialyse par écho-doppler. 16 Comparaison des débits d’AVH perdialytiques Le débit d’AVH est resté stable pendant la séance d’HD avec un débit de 1306 ml/min à T0 et 1331 ml/min à T3. Le tableau 3 précise les temps correspondants à T0, T1, T2 et T3 ainsi que la réalisation pratique des mesures par ED. _____________________________________________________________________________ Moment des mesures (minutes) T0 Avant le début de la séance T1 67,7 +/- 11,8 T2 130,1 +/- 11,1 T3 195,5 +/- 14,6 Durée de la mesure (minutes) 2,1 +/- 0,4 Niveau de la mesure sur bras 1/3 inférieur 44 (86,3%) 1/3 moyen 7 (13,7%) ______________________________________________________________________________ Tableau 3. Description de la réalisation pratique des mesures de débit d’abord vasculaire pour hémodialyse par écho-doppler. La variation moyenne du débit d’AVH était de 1,9 % entre T0 et T3. Les valeurs du débit d’AVH moyen à T0, T1, T2 et T3 sont précisées dans le tableau 4. 17 ______________________________________________________________________________ Moment de la mesure Débit moyen d’AVH (ml/min) T0 1305,9 +/- 553,2 T1 1348,3 +/- 543,6 T2 1336,9 +/- 567,9 T3 1331,1 +/- 603,4 ______________________________________________________________________________ Tableau 4. Valeurs des débits moyens d’abord vasculaire pour hémodialyse mesurés par échodoppler à T0, T1, T2 et T3. La figure 2 illustre la variation des débits moyens perdialytiques d’AVH, avec les écart types, de T0 à T3. Le coefficient de corrélation entre les débits à T0 et T3 était de 0,84, ce qui est représenté dans la figure 3, de 0,91 entre T0 et T1, et de 0,87 entre T0 et T2. 3000 2500 2000 1500 1000 500 0 T0 T1 T2 T3 Figure 2. Variation perdialytique des débits moyens d’abord vasculaire pour hémodialyse mesurés par écho-doppler 18 3000 y = 1,002x + 21,50 R² = 0,845 2500 2000 1500 1000 500 0 0 500 1000 1500 2000 2500 3000 Débit à T3 Figure 3. Corrélation entre les débits moyens d’abord vasculaire pour hémodialyse à T0 et T3. Le débit d’AVH et l’index de résistance étaient non corrélés (r2 = 0,18), la distribution des valeurs est représentée dans la figure 4. 0,8 y = -‐6E-‐05x + 0,528 R² = 0,185 0,7 0,6 0,5 0,4 0,3 0,2 0,1 0 0 500 1000 1500 2000 2500 3000 IR Figure 4. Corrélation entre le débit et l’index de résistance perdialytique de l’abord vasculaire pour hémodialyse. 19 Nous n’avons pas trouvé de corrélation entre la variation moyenne du débit perdialytique d’AVH et la durée en dialyse du patient, l ‘âge de l’AVH, et le nombre de traitement antihypertenseurs. De la même façon cette variation n’était pas corrélée aux les paramètres de dialyse, tels que la température du bain, sa teneur en calcium et la conductivité. Relation PAM et débit d’AVH La variation moyenne de la PAM pendant la séance a été de - 8,1% (p = 0,002). Cette baisse n’était pas corrélée à la variation moyenne du débit entre T0 et T3 (r2 = 0,0004), ce qui est représenté dans la figure 5, entre T2 et T3 (r2 = 0,06) et entre T0 et T1 (r2 = 0,05). 1,4 y = 0,017x + 0,900 R² = 0,000 1,2 1 0,8 0,6 0,4 0,2 0 0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2 1,4 1,6 1,8 Variation PAM de T0 à T3 Figure 5. Corrélation entre la variation moyenne du débit d’AVH pour hémodialyse et la variation moyenne de la pression artérielle moyenne entre T0 et T3. 20 Relation VSR et débit d’AVH L’étude de la variation perdialytique du VSR a été réalisée chez 26 patients hémodialysé. Nous n’avons pas retrouvé de corrélation entre la variation moyenne des débits et celle du VSR entre T0 et T3 (r2 = 0,013). Etude du débit perdialytique d’AVH des groupes à risque - Dans le groupe PHPD (n = 8), le débit moyen d’AVH était inférieur à celui des autres patients (1018,6 ± 484,2 ml/min contre 1385,8 ± 558,9) (p = 0,09). La variation moyenne du débit d’AVH de T0 à T3 était de - 9%, statistiquement différente du reste de la population (p = 0,049). Cette différence était plus marquée de T2 à T3 (p = 0,040). La variation moyenne de la PAM entre T0 et T3 était plus importante que pour la population générale (- 17% contre - 7,4%) (p < 0,05). Le coefficient de corrélation entre la variation moyenne de la PAM et celle du débit d’AVH était de 0,3 entre T0 et T1 puis non corrélé entre T2 et T3 (r2 = 0,08). La variation moyenne du VSR, étudiée chez la moitié des patients (n=4), était faiblement corrélée avec celle du débit d’AVH entre T2 et T3 (r2 = 0,33), ainsi qu’avec celle de la PAM entre T0 et T3 (r2 = 0,46). - Chez les patients diabétiques (n =27), la variation moyenne du débit d’AVH était de + 21 3,19% avec une variation moyenne de PAM de - 8,3%. Le coefficient de corrélation entre le débit d’AVH à T0 et à T3 était de 0,84. - Chez les patients ayant pour antécédents une arythmie auriculaire (n==8), la variation moyenne du débit d’AVH a été de – 4,7 % avec un coefficient de corrélation de 0,94 entre T0 et T3 avec une variation moyenne de la PAM de - 11,3%. Etude du débit perdialytique d’AVH chez les patients ayant présenté une HPD - Le débit d’AVH a augmenté de 3,2% malgré une variation moyenne de la PAM de -23%. La variation moyenne du débit d’AVH n’était pas corrélée à la celle de la PAM (r2 = 0,08), mais corrélée à la variation moyenne du VSR, étudié chez 5 patients, entre T2 et T3 (r2 = 0,54). Effets secondaires Aucun effet secondaire n’a été rapporté au cours de notre étude. 22 DISCUSSION Les résultats de cette étude montrent que le débit moyen d’AVH mesuré par ED est stable tout au long de la séance de dialyse. Nous retrouvons une baisse significative du débit perdialytique dans le sous-groupe des patients identifiés comme prohypotenseurs. A travers cette étude nous montrons que la faisabilité de la débimétrie ED perdialytique. Dans une étude réalisée sur 32 patients le débit moyen d’AVH mesuré par Transonic ® diminue de 7% entre 30 et 150 minutes (17). Cette variation perdialytique est de 8,4% pour Schneditz (23). Agharazi retrouve chez 50 patients une baisse du débit d’AVH, mesuré par dilutions des ultrasons entre les 30 premières et les 30 dernières minutes de la séance, de 11,7%. Cette baisse tend à se majorer pour les plus hauts débits (29). Dans une étude menée sur 19 patients, le débit perdialytique mesuré par Transonic® et ED est stable (18). Le débit moyen d’AVH est également stable dans l’étude de De Soto, avec néanmoins des intervalles larges suggérant des variabilités interindividuelles importantes (19). Un des biais de notre étude est la réalisation des mesures de débit d’AVH sur une seule séance de dialyse. Une étude de reproductibilité sur 5 patients démontre qu’il n’y a pas de différence significative entre 2 séances concernant la variation de débit d’AVH perdialytique (17). Conformément à la littérature nous n’avons pas retrouvé de lien entre la variation du débit moyen et les caractéristiques des patients (âge de l’AVH, durée en dialyse, et nombre de traitement antihypertenseurs) ni avec les paramètres de dialyse (température du bain, teneur en calcium, 23 conductivité et ultrafiltration) (17, 19, 29). Le débit d’AVH est donc relativement stable mais sujet à des variations intradialytiques en lien avec les variations hémodynamiques. Il existe une relation entre la PAM et le débit d’AVH ce qui apparaît dans l’équation suivante : Qa = (MAP -CVP) / RV Qa = débit d’AVH PVC = pression veineuse central RV= résistance vasculaire Schneditz retrouve une corrélation relativement forte entre la PAM et le débit d’AVH (r = 0,666) (23). Cette corrélation existe dans l’étude de Rehman entre 90 et 150 minutes (une baisse de PAM de 10% entrainant une baisse de débit de 8%) suggérant que la baisse du débit d’AVH en fin de séance serait liée aux variations tensionnelles plutôt qu’à un problème inhérent à l’AVH (17). Les KDOQI recommandent donc la mesure de débit d’AVH pendant les 90 premières minutes (11). Dans notre étude nous n’avons pas retrouvé de corrélation entre la variation moyenne du débit d’AVH et celle de la PAM que ce soit en début ou en fin de séance. Agharazi ne retrouve pas de diminution significative de débit d’AVH perdialytique y compris chez les patients ayant les baisses tensionnelles les plus importantes avec une corrélation faible entre la variation de débit et la variation de la PAM (r=0,21) (29). De même Sands sur 19 patients ne retrouve pas de corrélation entre le débit d’AVH et la PAM durant la séance (18). 24 Ceci peut s’expliquer par le fait que dans l’équation RV ne correspond pas seulement à la résistance de l’AVH mais à celle présente de l’aorte jusqu’à l’oreillette droite en passant par l’AVH (24) et est donc sujet à des variations. Dans notre étude nous retrouvons une variation moyenne du débit d’AVH statistiquement plus importante chez les patients prohypotenseurs que chez les patients stables (p=0,049), et ceci de façon plus marqué entre T2 et T3 (p = 0,040). La variation moyenne du VSR, étudiée chez la moitié de ces patients (n=4), est faiblement corrélée avec celle du débit d’AVH entre T2 et T3 (r2 = 0,33), ainsi qu’avec celle de la PAM entre T0 et T3 (r2 = 0,46). Nous n’avons pas retrouvé d’étude concernant la variation du débit d’AVH perdialytique dans cette population et un échantillon plus important serait intéressant pour confirmer ces données. Le seuil de variation du débit d’AVH perdialytique, retenu pour réaliser des explorations complémentaires, doit être suffisamment élevé pour exclure les variations de débit liées aux fluctuations hémodynamiques afin d’éviter des interventions injustifiés. Les KDOQI recommandent un seuil de diminution de 20% (11). Plus récemment, l’étude de Ram retrouve un seuil significatif à 33% (24). Les EBPG recommandent le monitoring systématique du débit d’AVH dans la prise en charge des patients hémodialysés et proposent une surveillance mensuelle pour les prothèses et trimestrielle pour les FAV native (5). McCarley retrouve une baisse significative des thromboses par surveillance du débit par Transonic: 0,16 événement (thrombose par année patient) contre 0,71 en l’absence de surveillance, avec une diminution des couts (baisse du nombre d’hospitalisation, de thrombolyse, de thrombectomie, de chirurgie de réfection d’AVH et de pose 25 de KTC) (4). Cependant cette surveillance génère des interventions préemptives qui diminuent le taux de thrombose des FAV, mais n’augmente pas leur survie (27, 28,30). Deux techniques principales de mesure perdialytique du débit d’AVH sont utilisées : technique ultrasonographique de dilution de traceur par mesure du temps de transit des ultrasons (Transonic) (6,7) et thermodilution avec le module Blood Temperature Monitoring (BTM) (8, 9,10). Ces techniques perdialytiques ont pour avantage d’éviter des déplacements supplémentaires au patient et d’êtres déléguées au personnel infirmier libérant du temps médical. Nous n’avons retrouvé qu’une seule étude ayant étudier l’évolution du débit d’AVH par la technique d’ED durant la séance de dialyse (18). Cette étude, réalisée en 1996, avait alors pour objectif de valider la mesure de débit perdialytique par Transonic, technique plus simple d’utilisation que l’ED alors peu maniable et à un cout prohibitif (32). Nous avons voulu à travers notre étude évaluer l’ED comme nouvel outil de mesure du débit d’AVH perdialytique. Les recommandations actuelles l’incluent à part entière dans la prise en charge des patients, avec un repérage des vaisseaux nécessaire avant la pose de cathéters centraux (5), et la plupart des centres de dialyse en sont donc équipés. Sur le plan économique le prix du doppler portable Mindray® M5, utilisé dans notre étude, avec sonde vasculaire est de 12000 euros et est, par conséquent, deux fois mois onéreux que le Transonic®. Pour un centre de 50 patients, sur un an, le cout d'une mesure mensuelle de débit par ED par patient est de 4 euros. Il existe une corrélation forte des valeurs de débit d’AVH mesurées par échodoppler et par Transonic (6, 7, 32). Une réduction de près de moitié du taux de thrombose des AVH est obtenue par association des deux techniques (7). La mesure du débit d'AVH par thermodilution requière 26 un générateur de dialyse équipé d'un module BTM. C'est une méthode rapide, le temps infirmier étant estimé à 5 minutes (9). Elle est validée pour la mesure de la recirculation (8,10), et est également comparable selon Sacquépée aux mesures perdialytiques du débit d’AVH par ED (9). En revanche tout comme le Transonic® l'inversion des lignes de dialyse durant plusieurs minutes altère la qualité de la dialyse. La mesure perdialytique par ED a pour avantage d’être rapide, d’une durée de 3 minutes dans notre étude et de 6 minutes dans l’étude de Sacquepee (9) et de ne pas interférer avec le déroulement de la séance. Nous n’avons déploré aucun effet secondaire en lien avec cette technique. Ses principaux inconvénient sont, malgré sa rapidité d’utilisation, la consommation de temps médical par rapport aux autres techniques de mesure perdialytique déléguées au personnel infirmier et une absence d’investigation complète de l’AVH (dépistage des sténoses artérielles ou veineuses, des thromboses, des anévrismes et pseudo anévrismes) durant la séance du fait de la présence des aiguilles de dialyse. Cette méthode de mesure du débit d’AVH fait partie des techniques de références en raison de sa grande reproductibilité quel que soit le débit sanguin de la circulation extracorporelle lors de la mesure (22). La disponibilité actuelle de l’ED dans les centres de dialyse encourage à une formation des néphrologues à la mesure du débit d’AVH. Cette formation doit être réalisée par un angiologue expérimenté dans l’étude des AVH afin d’éviter les erreurs de mesures et de réduire la variabilité inter et intra opérateur. A l’aide d’une méthode rigoureuse l’imprécision de la débitmétrie doppler est de l’ordre de 50 ml/min qui tend néanmoins à augmenter en cas de débit supérieur à 1500 ml/min (16). Le diamètre de l’artère humérale est une des principales causes d’erreur de 27 mesure de débit. La mesure doit s’effectuer dans la mesure du possible dans un segment régulier de l’artère, idéalement au tiers inférieur du bras (26,11). Toutefois en raison d’irrégularités, le segment choisi est parfois situé en amont de cette zone, de même lors de la séance de dialyse du fait du positionnement des aiguilles sur les AVH proximales. Le diamètre de l’artère humérale est soumis à des variations durant le cycle cardiaque, ces variations sont de 0,3 +/- 0,1 mm en moyenne entrainant une variation de 100 ml/min du débit ce qui n’est pas significatif sur le plan clinique (25). Enfin les calcifications majeures des anciens dialysés peuvent être source d’erreur dans l’estimation du diamètre artériel. 20% des patients ont une bifurcation haute de l’artère humérale, celle-ci doit être recherchée avant la mesure du débit en s’aidant du mode B et du doppler couleur. Le débit doit toujours être réalisé en amont de cette division, sauf impossibilité technique et dans ce cas c’est la somme des débits des artères radiales et cubitales qui sera retenue. A noter que moins de 100 ml/min du débit sanguin est consommé par les tissus en aval de l’anastomose (15,16). L’autre source d’erreur est l’angle entre le déplacement des ultrasons et la direction du flux sanguin, celui ci doit être inférieur ou égal à 60°. Quand cet angle est égal à 90 degrés le débit ne peut être mesuré. (Cos 90° = 0) (15) suivant l’équation : Fd = 2/c F0 x Vs x Cos ∂ Fd: déplacement doppler F0 : fréquence initiale d’émissions des US Vs : vélocités des globules rouges Cos ∂ : Cos de l’angle c : vélocités des US dans les tissus (1540 m/s) 28 L’échantillon doppler doit être situé au milieu du vaisseau dans la direction du flux sanguin avec une ouverture correspondant à 50 à 70 % du diamètre du vaisseau. Cette ouverture doit être préalablement déterminé entre opérateurs pour éviter toute variation de mesure (25). La variabilité interopérateur pour la mesure du débit d’AVH perdialytique reste à déterminer et pourrait faire l’objet d’une nouvelle étude. En conclusion, notre étude démontre que le débit d’AVH perdialytique mesuré par ED est stable. Des précautions sont à prendre concernant les patients prohypotenseurs dont la variation du débit d’AVH est significativement plus importante de celle de la population générale. Le VSR, corrélé à la variation débit d’AVH entre T2 et T3 peut être un outil d’interprétation du débit, et l’étude d’un échantillon plus important de patients serait intéressante pour confirmer ces données. A travers cette étude nous démontrons la faisabilité de la mesure du débit d’AVH perdialytique par ED, et encourageons à la formation des néphrologues à cette technique. 29 Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. Comité d’éthique Notre étude a été présentée au comité d’éthique du centre hospitalier territorial de Nouvelle Calédonie ; il n’a pas émis d’avis défavorable à sa réalisation. Remerciement Nous remercions les patients ayant accepté de participer à cette étude ainsi que toute l’équipe médicale et paramédicale du service de néphrologie hémodialyse du CHT de Nouméa et de l’ATIR pour sa disponibilité et sa bienveillance. 30 REFERENCES 1. N. Roxana Neyra, T.Alp Ikizler, Richard E. may, Himmelfarb J, SchulmanG. Change in access blood flow over time predicts vascular access thrombosis. Kidney international 1998, 54 :1714- 1719 2. Richard E.May, Himmelfarb J, Yenicesu M, Knights S, T. Alp Ikizler, Schulman G, HernanzSchulman. M, Shyr. Y, and Hakim.R. Prédictive value of access blood flow in detecting access thrombosis. ASAIO 1998 J44 :M55, M558. 3. Schwab S, Oliver M, Suhocki P, Mc Cann R. Hemodialysis arteriovenous access : Detection of stenosis and response to treatment by vascular access blood flow. Kidney International 2001; 59 :358-362 4. McCarley P, Wingard R, Shyr Y, Pettus W, Hakim R, T. Alp Ikizler. 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BUT DE L’ETUDE : - Etudier la mesure du débit de l’abord vasculaire (fistule artério-veineuse ou pontage) durant la séance d’hémodialyse par écho-doppler. - Evaluer les facteurs de variations de ce débit pendant la séance BENEFICES ATTENDUS : Diminuer la survenue de thrombose par surveillance de l’abord vasculaire par une technique simple, rapide et non invasive. Evaluer la fiabilité de ces mesures durant toute la séance de dialyse afin d’éviter des déplacements supplémentaires au patient entre les séances. DEROULEMENT DE l’ETUDE : Cette étude se déroule sur 1 séance d’hémodialyse durant laquelle 4 mesures de débits sont réalisées : avant le branchement en dialyse, entre le début de la séance et 90 minutes, entre 90 et 150 minutes, et entre 150 minutes et la fin de la séance. RISQUES POTENTIELS : La mesure de débit par écho-doppler est susceptible d’entrainer des interférences pendant la séance de dialyse allant jusqu’à un arrêt du générateur. FRAIS MEDICAUX : Votre collaboration à ce protocole de recherche biomédicale n’entrainera pas de participation financière de votre part. Conformément à la loi, tous les frais liés à l’étude seront pris en charge par le promoteur de l’étude. 34 LEGISLATION-CONFIDENTIALITE : Toute information vous concernant recueillie pendant cet essai sera traitée de façon confidentielle. Seuls les responsables de l’étude et éventuellement les autorités de Santé pourront avoir accès à ces données .A l’exception de ces personnes, qui traiteront les informations dans le plus strict respect du secret médical, votre anonymat sera préservé. La publication des résultats de l’étude ne comportera aucun résultat individuel. Vous êtes libre d’accepter ou de refuser de participer à cette étude. Cela n’influencera pas la qualité des soins qui vous seront prodigués. Vous pouvez également décider en cours d’étude d’arrêter votre participation sans avoir à vous justifier. Nous vous remercions d’avoir pris le temps de lire cette lettre d’information. Si vous êtes d’accord pour participer à cette recherche, nous vous invitons à signer le formulaire de consentement ci joint. 35 ANNEXE 2: FORMULAIRE DE CONSENTEMENT POUR LA PARTICIPATION A UNE ETUDE DE RECHERCHE MEDICALE ___________________________________________________________________ Titre de l’étude: Débit d’abord vasculaire pour hémodialyse : étude de la variation perdialytique par écho-doppler. Je soussigné(e)………………………………………………………………(nom et prénom du sujet) accepte de participer à l’étude. Les objectifs et modalités de l’étude m’ont été clairement expliqués par le Dr ………………. (Médecin). J’ai lu et compris la fiche d’information qui m’a été remise. J’accepte que les documents de mon dossier médical qui se rapportent à l’étude puissent être accessibles aux responsables de l’étude et éventuellement aux autorités de Santé. A l’exception de ces personnes, qui traiteront les informations dans le plus strict respect du secret médical, mon anonymat sera préservé. J’accepte que les données nominatives me concernant recueillies à l’occasion de cette étude puissent faire l’objet d’un traitement automatisé par les organisateurs de la recherche. Je pourrai exercer mon droit d’accès et de rectification auprès du Dr…………. J’ai bien compris que ma participation à l’étude est volontaire. Je suis libre d’accepter ou de refuser de participer, et je suis libre d’arrêter à tout moment ma participation en cours d’étude. Cela n’influencera pas la qualité des soins qui me seront prodigués. Mon consentement ne décharge pas les organisateurs de cette étude de leurs responsabilités. Je conserve tous mes droits garantis par la loi. Après en avoir discuté et avoir obtenu la réponse à toutes mes questions, j’accepte librement et volontairement de participer à la recherche qui m’est proposée. Fait à …………………………….., Le…………………………….. Signature du sujet 36 ANNEXE 3: MESURE DU DIAMETRE DE L’ARTERE HUMERALE EN MODE BIDIMENSIONNEL __________________________________________________________________ 37 38 ANNEXE 4: MESURE DU DEBIT D’ABORD VASCULAIRE POUR HEMODIALYSE EN DOPPLER PULSE __________________________________________________________________ 39 40
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