Modernité, comment ? Stagnation, pourquoi

Transcription

Modernité, comment ? Stagnation, pourquoi
CONTRIBUTION
Ce qui peut faire le plus de mal après
un crash qui endeuille des familles et
des
nations
est
certainement
l’incroyable facilité avec laquelle de
nombreux
journalistes
traitent
l’événement ! Ceux qui interviennent
sur de tels sujets devraient avoir reçu
une formation adéquate, comme cela se
fait dans de nombreux pays. A titre
d’exemple, lorsque BFM TV invite
Michel Chevalier sur son plateau pour
parler du sujet, elle s’adresse à un
journaliste scientifique chevronné qui
compte près de cinquante années de
collaboration avec de nombreux titres,
des radios et des télévisions dont TF1.
J’ai le souvenir de ses articles
instructifs sur les vols Appolo et
notamment sa couverture du premier
pas de l’homme sur la Lune, à la Une de
«feu» France-Soir du 21 juillet 1969,
exceptionnellement
imprimée
en
couleurs. C’est vous dire !
Ce qui n’est pas le cas de ces
charlatans qui avancent déjà que c’est
un missile sol-air qui a touché l’appareil
ou de ceux qui trouvent scandaleux que
la France mène l’enquête, ignorant
qu’une telle responsabilité revient au
Mali en premier lieu et qu’il peut la
déléguer à une puissance qui dispose
déjà de tous les moyens dans cette
zone difficile d’accès.
Au lieu d’enquêter sur les conditions
d’affrètement des avions, sur le «CV» de
cette compagnie espagnole – et
pourquoi ce «vieux» Mac-Douglas alors
que beaucoup d’argent public est
investi pour rénover la flotte d’Air
Algérie qui compte parmi les plus
jeunes au monde ? —, sur le niveau des
pilotes espagnols de Swiftair – les
nôtres étant cités en référence même en
France—, étudier les cartes météo et
faire intervenir des consultants, nous
voilà embarqués dans une tragicomédie avec les conclusions les plus
fantaisistes. Le crash de beaucoup de
nos journaux et télés est, lui, facile à
expliquer : quand la politique et la
religion s’invitent partout, la science ne
peut que reculer…
farahmadaure@gmail.com
l LES 116 PASSAGERS ONT TOUS
PÉRI DANS L’ACCIDENT
Le mystère
du crash de
l’AH 5017
Lire en pages 3, 4 et 5
Modernité, comment ?
Stagnation, pourquoi ?
Par le Dr Mohamed Larbi Ould Khelifa (P. 6 et 7)
Photos : DR
Quand
certaines
plumes se
«crashent»
Edition d’Alger - ISSN IIII - 0074
Le Bonjour du «Soir»
(1re partie)
ANEP n°135 331 - Le Soir d’Algérie du 26/07/2014
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DIGOUTAGE
FI RAMDANE
Y avait-il un djihadiste
dans l’avion ?
Dans un moment aussi dramatique que
celui qui a suivi l’annonce de la disparition
du vol AH 517, il s’est trouvé, dans la
soirée, des experts pour diriger l’attention
sur la possibilité d’un attentat. Avant
même que l’on sache quoi que ce soit, ils
mettaient le turbo sur la piste – sans jeu
de mots – terroriste. «Oui, vous savez, vu
ce qui se passe dans la région, il n’est pas
impossible que…». On a beau leur
rétorquer que l’épave n’étant même pas
encore retrouvée et que c’était aller vite
en besogne…. «Oui, mais, vous savez, on a
déjà vu ça par le passé… En retrouvant
l’épave, eh bien, laissez-moi vous dire, il
s’est trouvé des qui ne savaient plus où se
mettre tant leur analyse était à côté de la
plaque…» On leur répond : «Mais il semble
que l’avion volait à 10 000 mètres
d’altitude, à moins qu’il n’ait été attaqué
par un autre avion, difficile de l’atteindre à
partir du sol.» Là aussi, argutie : «Vous
savez, avec les moyens que possèdent les
mouvements djihadistes dans cette
région, ils sont capables de s’armer de la
façon la plus sophistiquée.» Etc. Et
heureusement que l’avion étant affrété
par une compagnie espagnole, le pilote
possédait une licence répondant aux
normes européennes. On imagine ce que
ce serait s’il avait été algérien ?
Arris Touffan
arrisetouffan@yahoo.fr
P
Mouvement annoncé chez Louh
Soirperiscoop@yahoo.fr
Vend. 25 - sam. 26 juillet 2014 - Page 2
A en croire des sources crédibles, le mouvement, maintes
fois reporté, dans le corps des magistrats aurait été finalisé
au niveau du ministère de la Justice et aurait reçu l’aval des
services de la présidence.
L’annonce en sera faite dans la première quinzaine du mois
d’août, précisent nos sources.
NON
Estimez-vous avoir
été correctement
informés par les
autorités
algériennes
sur le crash
du vol AH 5017 ?
Sans opinion
Pensez-vous que cette fois-ci, Israël va être isolé au plan
international avec cette agression contre Ghaza ?
Oui :
13,24%
Résultat sondage
Non :
85,32%
Des Chinois bien
insouciants
A peine débarqués sur le champ pétrolier d’El
M’zaïd, les Chinois de la compagnie CNPC ont
décidé de disposer à leur guise des réserves en
eau de tout le bloc 438 B, situé dans la wilaya de
Ouargla.
Devant la passivité des
autorités concernées, les
responsables de la CNPC, qui
sont associés à la Sonatrach
dans le cadre du groupement
El M’zaïd, comptent forer 3
nouveaux puits et en stimuler 4
autres. Pourtant, relève-t-on, les
lois algériennes sont très
claires dans ce domaine.
Un jour, un sondage
OUI
ERISCOOP
S. opinion :
1,44%
Sur les pas
de Nessma TV
d’une
patron
Le
chaîne de télévision
privée semble vouloir
s’inspirer de l’exemple
de la chaîne tunisienne
Nessma qui avait pour
ambition de prendre
dimension
une
e.
rébin
magh
C’est ainsi que le
patron de cette chaîne
rendu
s’est
privée
récemment à Tunis afin
d’y lancer une chaîne de
télévision jumelle à la
chaîne algérienne.
Le Soir
d’Algérie
Actualité
Le mystère du crash de l’AH 5017
Vend. 25 - Sam. 26 juillet 2014 - PAGE
LES 116 PASSAGERS ONT TOUS PÉRI DANS L’ACCIDENT
«doit exclure aucune hypothèse». «La seule chose que nous
sachions de manière certaine,
c'est l'alerte météo». Or, du côté
algérien, «on n’exclut aucune
hypothèse. Il y a des pistes plus
sérieuses que d’autres, mais
seule l’enquête déterminera les
causes exactes du crash.»
Et
le
ministre
de
la
Communication de renchérir
«toute spéculation ne fera que
brouiller l’enquête. N’avançons
pas d’informations non vérifiées
jusqu’aux résultats de l’enquête».
AH 5017 en provenance
de Ouaga retardé
Ayant déjà assuré cinq vols
entre Alger et Ouagadougou, le
McDonnell Douglas 83, affrété
par Air Algérie auprès de la compagnie espagnole Swiftair et
devant atterrir sur le tarmac de
l’aéroport international d’Alger à
05h40 mn est porté disparu. Il
n’était plus en contact avec les
responsables de la navigation
aérienne cinquante minutes
après son décollage.
Avant sa disparition de
l’écran, l’équipage espagnol
avait demandé de changer de
direction en raison de conditions
météorologiques
particulièrement difficiles.
C’était le dernier contact avec
les services de la navigation
aérienne algérienne avant que
l’appareil ne disparaisse totalement de l’écran.
L’angoisse et la panique s’installent. Au niveau d’Air Algérie,
Les précédentes catastrophes
aériennes en Algérie
Avec le crash de l’avion affrété par Air Algérie au Mali, la compagnie nationale enregistre une des plus importantes tragédies
aériennes après le crash d’un Boeing en 2003 à Tamanrasset.
Avec un nombre de victimes s’élevant à 116, le crash au Mali
est sans doute la plus grande catastrophe qu’ait connue la compagnie qui tout au long de son existence, aura vécu deux accidents
de ce type. Le 6 mars 2003, un Boeing 737-200 de la compagnie
Air Algérie assurant la liaison entre Tamanrasset et Alger s’était
écrasé faisant 102 morts. L'appareil avait tenté de décoller de l'aéroport de Tamanrasset. Il s'était éloigné de la piste durant le décollage et
avait fini par s'écraser causant la mort de 96 et des six
membres d’équipage. Le 13 août 2006, un avion-cargo de type
Lockheed L-382 appartenant à Air Algérie et assurant le vol AH
2208 Alger-Francfort s’était crashé sur le territoire italien, à proximité de Piacenza au sud de Milan. L’accident avait coûté la vie aux
trois membres de l'équipage. En termes de crashs, les avions militaires détiennent la palme. En février dernier, un hercule C-130 de
la compagnie assurant la liaison entre la Tamanrasset et
Constantine s'était écrasé peu avant son atterrissage, faisant 76
morts. Un seul passager a survécu.
En décembre 2012, deux avions militaires, se livrant à des
entraînements, se sont percutés en plein vol à Tlemcen causant la
mort des pilotes. En novembre 2012, un bimoteur militaire de type
CASA C-295, qui transportait une cargaison de papier fiduciaire
pour la fabrication de billets pour la Banque d'Algérie s'était écrasé
en Lozère. Les cinq militaires à bord et le représentant de la
banque d'Algérie ont péri dans le crash. Le 30 juin 2003, un appareil de transport militaire, de type Hercule C130, s'était écrasé sur
un quartier de Beni Mered. 17 personnes, dont 4 membres de
l’équipage, avaient été tuées.
N. I.
Angoisse des familles des passagers algériens.
c’est le mutisme total. Point
d‘information. Sur le tableau d’affichage à l’intérieur de l’enceinte
aéroportuaire, une seule indication est visible : le AH 5017 en
provenance de Ouagadougou
est en retard.
A 10h30, le doute s’installe.
L’hypothèse d’un crash est vite
avancée, mais sans preuve palpable. L’information a déjà fait le
tour de toutes les rédactions. Les
premières infos sont diffusées
par les chaînes de télévision.
Une évidence : l’avion a disparu
et à son bord 116 passagers,
dont six Algériens. La panique
s’installe.
Les familles de deux passagers sont déjà sur les lieux. Les
mères et frères sont en pleurs.
Scène de désolation. «Oh mon
Dieu soyez avec nous, et que
mon fils Hakim soit parmi nous»,
prie la mère d’un passager résidant à Ouagadougou, qui n’a pas
tardé à éclater en sanglots.
L’avion a disparu
à Gao
C’est le Premier ministre
Abdelmalek Sellal qui annonce la
nouvelle. Il dira que «l'avion a
disparu à Gao, à 500 km de la
frontière algérienne», faisant
état de «victimes», mais sans
avancer le moindre chiffre.
L’opération de recherche est
aussitôt lancée. Il est 14h30mn.
C’est au niveau du terminal T3,
réservé pour les opérations de
hadj, où est installée la cellule de
crise. Un lieu déjà pris d’assaut
par la presse venue nombreuse
en la circonstance.
La disparition de l’avion est
désormais confirmée. Mais le
mystère de cette disparition est
resté entier. S’agit-il d’un détournement ? D’un crash ou d’une
attaque terroriste ? Des questions qui sont restées sans
réponse, d’où la confusion totale.
Pendant ce temps, les télés et
autres médias français assurent
une large couverture de l’événement. D’ailleurs, on annonce que
parmi les 116 passagers, une
cinquantaine de français y figurent. Il y avait aussi des Libanais,
une vingtaine, soit au total une
quinzaine de nationalités. A 15h
passées de quelques minutes,
les médias français avancent
l’hypothèse d’un crash.
A Alger, on ne fait aucun commentaire. Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius,
annonce que l'avion s'est «probablement écrasé » dans la
région de Gao. Ce même responsable dira aussi qu'on ne
Crash ! Aucun survivant !
Mystère !
Intervenant juste après le
ministre des Transports, le chef
de la diplomatie algérienne,
Ramtane Lamamra, a indiqué
pour sa part que «nous pouvons
confirmer que l'avion s'est écrasé
en territoire malien juste après
avoir franchi la frontière entre le
Burkina Faso et le Mali.
En effet, aucun survivant du
crash de l'avion n’a été signalé
dont les débris ont été localisés
dans la nuit de jeudi à vendredi
au nord du Mali.
Les recherches de l'appareil
et ses occupants, entamées par
l'Algérie dès l'annonce de sa disparition dans l'espace aérien
malien, ont permis de localiser
l'épave à Gossi, à environ 100
km au sud-ouest de Gao, la plus
grande ville du nord du Mali et
Kidal.
Ainsi, outre les six Algériens,
le reste des passagers sont des
Français (50), Burkinabés (24),
Libanais (8), Espagnols (6),
Canadiens (5), Allemands (4),
Luxembourgeois (2), Malien (1),
Belge
(1),
Nigérien
(1),
Camerounais (1), Égyptien (1),
Ukrainien (1), Roumain (1),
Suisse (1) et 3 nationalités en
cours de recherche.
Cela dit, les circonstances du
drame seront élucidées une fois
que les deux boîtes noires seront
récupérées. Il n’en demeure pas
moins que le mystère de cette
tragédie reste entier.
A. B.
ILS ÉTAIENT EN MISSION À OUAGADOUGOU
Un pilote et un chef de cabine d’Air Algérie
parmi les victimes
Le sort a voulu que deux pilotes
de la compagnie Air Algérie trouvent la mort dans le crash du vol
AH 5017 sans qu’ils ne soient aux
commandes de l’appareil. Il s’agit
de Lotfi Debaili, commandant de
bord et de Omar Merbah chef de
cabine. Les deux hommes étaient
en mission à Ouagadougou et
devaient prospecter des hôtels
devant servir de points de chutes
aux équipages assurant la liaison
Alger- Ouagadougou. L’annonce
de leur décès a suscité beaucoup
d’émotion auprès de leurs collègues. Une émotion relayée par
les réseaux sociaux où les photos
des deux victimes du crash avaient
été publiées. Les quatre autres
Algériens morts dans le crash
avaient des relations de travail au
Burkina Faso.
N. I.
Photos : DR
la compagnie espagnole Swift Air
affrété par Air Algérie et qui assurait la liaison OuagadougouAlger, dont les débris ont été
localisés dans la nuit de jeudi à
vendredi au nord du Mali.
Les recherches de l'appareil
et ses occupants, entamées par
l'Algérie dès l'annonce de sa disparition dans l'espace aérien
malien, ont permis de localiser
l'épave à Gossi, à environ 100
km au sud-ouest de Gao, la plus
grande ville du nord du Mali et
Kidal», a expliqué Amar Ghoul.
Photo : Samir Sid
«Conformément aux règles et lois régissant le fonctionnement de l’OAIC, l’enquête sur le crash de l’avion affrété
par Air Algérie sera menée par la partie malienne, en étroite collaboration avec les autorités des pays concernés,
dont l’Algérie, la France et le Burkina Faso». Le ministre
des Transports Amar Ghoul a longuement insisté sur ce
point, évacuant ainsi toute «fausse interprétation de cette
démarche».
Abder Bettache - Alger (Le
Soir) - C’est en présence des
ministres des Affaires étrangères
et de la Communication, que le
premier responsable du département des transports s’est exprimé pour la dernière fois sur le
drame avant de prendre l’avion
vers le Mali avec d’autres responsables pour s’imprégner de la
situation sur le terrain.
Cette
sortie
médiatique
d’Amar Ghoul est la seconde,
depuis
la
disparition
du
McDonnell Douglas 83, affrété
par Air Algérie auprès de la compagnie espagnole Swiftair, et de
l’annonce de son crash.
La première prise de contact
d’Amar Ghoul avec la presse a
eu lieu plus de dix heures après
la disparition du Boeing.
Cette seconde sortie médiatique du président de la cellule
de crise a été notamment marquée par l’annonce officielle de la
mort de toutes les personnes se
trouvant à l’intérieur de l’avion.
«Il n'y a aucun survivant du
crash», a indiqué avec consternation Amar Ghoul, avant de rappeler pour la énième fois que
conformément aux «us notamment aux Etats-Unis, sont
concernés par l’enquête le pays
où s’est déroulé le drame (le
Mali), le transporteur (Air Algérie)
et le constructeur de l’appareil».
Et pourtant, la veille tout le
monde nourrissait l’espoir de voir
«les événements prendre une
autre approche». «Il n'y a aucun
survivant du crash de l'avion de
3
Lotfi Debaïli.
Omar Merbah.
Actualité
Le Soir
d’Algérie
Vend. 25 - Sam. 26 juillet 2014 - PAge
La communication officielle à la traîne
24 heures d’attente
Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) La gestion de la communication autour
de cette catastrophe aérienne s’est faite
en décalé par Air Algérie et les autorités
algériennes. En effet, ce n’est que jeudi,
quelques heures après le lever du jour,
que la compagnie aérienne affirmait
avoir perdu le contact avec le vol AH
5017 aux environs d’une heure du
matin. A ce moment-là, le crash, qui
s’est malheureusement avéré, n’était
qu’une vague hypothèse. N’empêche
que de l’autre côté de la Méditerranée,
en France, notamment, la mobilisation
était à son paroxysme. Durant toute la
journée du jeudi, les chaînes de télévision françaises, publiques et privées
rivalisaient de plateaux dédiés à la
catastrophe.
Des avis d’experts sont sollicités,
des infos sont distillées à mesure
qu’elles sont récoltées, le président
français, François Hollande, a annulé
un déplacement en Océanie…
En un mot, la France, dont une cinquantaine de ressortissants était à bord
du vol AH5017, a montré une préoccupation extrême tout le temps que durèrent les recherches de l’avion porté dis-
C’est à une heure du matin qu’Air Algérie a perdu le vol AH 5017.
paru depuis jeudi vers 1 heure du matin.
En revanche, les autorités algériennes
se sont montrées extrêmement circonspectes. C’était à croire qu’il ne s’agissait
pas d’un avion affrété par Air Algérie et
qu’il ne se trouvait pas de ressortissants
algériens à bord.
La nouvelle de la disparition puis du
crash de l’avion a été traitée comme un
fait anodin, qui ne devrait pas tenir en
haleine. Les autorités algériennes se
sont contentées d’annoncer l’installation
immédiate d’une cellule de crise et de
suivi de la situation, notamment des
recherches de l’avion. Ceci avant que le
ministre des Affaires étrangères,
Ramtane Lamamra, ne confirme que
l’avion s’est crashé en territoire malien,
juste après avoir franchi la frontière
entre le Burkina Faso et le Mali.
Le ministre des Transports Amar
Ghoul prendra, lui, tout son temps avant
de souligner que l’avion en question
avait subi tous les contrôles et disposait
de toutes les autorisations réglementaires et techniques pour voler.
Les deux déclarations des deux
ministres algériens restent insuffisantes
aux yeux d’une opinion nationale qui,
pour s’informer de la catastrophe, a dû
se brancher sur les médias français, ce
qui pouvait faire accroire qu’il n’y avait
que les autorités de l’Hexagone qui se
démenaient à l’occasion de cette catastrophe. Toutes les informations importantes liées au crash ont été données
en primeur par le président français.
La France est présente militairement
au Mali, à travers la dernière opération
antiterroriste qu’elle a lancée et baptisée Barkhane. L’armée française à,
donc, tout naturellement pris part aux
recherches qui ont associé, il faut le
préciser, l’armée algérienne et l’armée
burkinabé. Mais il se trouve que c’est la
France qui s’est investie dans la communication autour de son effort.
S. A. I.
Air
Algérie
a-t-elle
recours à l’affrètement
d’avions d’autres compagnies ?
Air Algérie dispose d’une
quarantaine
d’appareils,
essentiellement des moyens
courriers. La compagnie
nationale affrète souvent des
appareils lors de la saison
estivale. Elle a également
recours à l’affrètement lors
de la période du pèlerinage à
La Mecque.
Cette pratique n’est pas
nouvelle, elle existe depuis
des décennies. La procédure
d’affrètement est soumise à
une autorisation de la
Direction de l’aviation civile.
La compagnie est censée
respecter le code du marché
public en lançant un avis
d’appel d’offre. Le gré-à-gré
n’est pas accepté dans ce
type de contrat.
Air Algérie a-t-elle affrété des avions auprès
d’autres opérateurs ?
Selon le site suisse spécialisé www.ch-aviation.com,
Air Algérie a loué pour la saison estivale 2014 plusieurs
avions : un A330-300 de la
compagnie malaisienne Air
Asia, deux A340-300 de la
compagnie portugaise Hi Fly
ainsi que le McDonnell
Douglas MD83 de Swiftair.
Photo : Samir Sid
Ce qu’il faut savoir sur l’affrètement
Le site précise par ailleurs
que Swiftair a mis à la disposition d’Air Algérie un second
MD83 pour remplacer le premier avion qui s’est crashé
au Mali.
Comment se déroule la
sélection de l’avion ?
La sécurité étant une priorité dans le secteur de l’aérien, cet aspect est le facteur
de sélection prioritaire dans
toute opération d’affrètement. L’entreprise propriétaire de l’avion doit présenter
une série de documents : le
permis d’exploitation aérienne, un certificat de navigabilité, un rapport récent d’audit
de sécurité et les licences
des membres d’équipage.
L’âge des avions est également pris en compte. Ainsi
Air Algérie a pour habitude
d’affréter des avions ne
dépassant pas quinze ans
d’âge. Cette règle semble ne
pas avoir été respectée
puisque
le
McDonnell
Douglas MD83 aurait été mis
en service en 1996.
Les avions de l’affréteur
Swiftair
sont-ils
aux
normes ?
Swiftair dispose d’une
trentaine d’appareils, dont
des Boeing 727 et 737, des
McDonnell Douglas MD83,
des ATR 72 et 42, des
Embraer 120 ainsi que des
Metroliner.
0L’entreprise
étant de droit espagnol,
basée à Madrid, ses appareils répondent tous aux
normes européennes de
sécurité.
Le MD83 affrété par Air
Algérie avait subi, quelques
jours avant le crash, un
contrôle de sécurité à
Marseille par une équipe de
la Direction générale de
l’aviation civile française.
Jeudi, le directeur général de
la DGAC avait indiqué que
l’avion «état vraiment en bon
état».
Quels types d’appareils
Air Algérie affrète-t-elle
habituellement ?
La flotte de la compagnie
nationale est composée de
Boeing B737 et B767,
d’Airbus A330-200 et d’ATR
72. Air Algérie dispose de sa
propre base de maintenance
pour réparer ses avions.
La compagnie affrète
habituellement des gros porteurs (Boieng B747 et B767,
Airbus A340) afin d’embarquer un maximum de passagers durant les périodes de
rush. Le choix du McDonnell
Douglas MD83 semble être
une première.
T. H.
Photo : DR
CRASH DU VOL AH 5017
Suite au crash de l’avion espagnol battant pavillon Air Algérie
et
assurant
la
liaison
Ouagadougou-Alger,
survenu
dans la nuit de mercredi à jeudi,
le Président Bouteflika a décrété,
vendredi, un deuil national de
trois jours. Jeudi, alors que les
médias occidentaux diffusaient
en continu les détails de la mobilisation de la France officielle, la
disparition de l’avion n’a pas
constitué le fil rouge des
antennes publiques algériennes.
4
Jeudi 24 juillet 2014 :
Vers 9h 45 : Air Algérie annonce avoir
perdu le contact avec un de ses appareils 50
minutes
après
son
décollage
de
Ouagadougou (Burkina Faso) alors qu’il survolait la région de Gao au nord du Mali.
L’avion assurait jeudi matin la liaison
Ouagadougou-Alger. La compagnie aérienne
nationale
précise
qu’il
a
décollé
d'Ouagadougou à 01h17 GMT et devait arriver
à Alger à 05h11 GMT (6h11 heure locale).
- Installation d’une cellule de crise et de
suivi de la situation et des recherches de
l'avion et de ses occupants, présidée par le
ministre des Transports à l'aéroport d'Alger,
dès l'annonce de la perte de contact avec le
vol AH 5017 d'Air Algérie reliant Ouagadougou
à Alger.
Vers 11h 30 : un communiqué d’Air Algérie
indique que l’avion disparu est un appareil
appartenant à la compagnie espagnole Swift
Air et affrété par Air Algérie. A son bord 119
passagers, dont 7 membres d'équipage de
nationalité espagnole.
- Air Algérie a mis à la disposition des
familles concernées par ce vol un numéro de
téléphone pour tout renseignement.
Vers 11h : le nombre des passagers de
l’avion a été officiellement communiqué. Selon
le porte-parole d’Air Algérie, Zoheir Houaoui,
119 passagers étaient à bord de l’avion qui a
été affrété par la compagnie aérienne nationale auprès d’une compagnie espagnole.
Vers 11h 30 : le Premier ministre,
Abdelmalek Sellal, précise que l’avion a disparu dans la région de Gao (Mali) à 500 km au
sud des frontières algériennes. Selon lui, l’appareil transportait des Algériens et d’autres
passagers de différentes nationalités. Il affirme qu’à l’heure actuelle (ndlr jeudi), les opérations de recherche pour localiser l'appareil
affrété par Air Algérie, se poursuivent en coordination avec les autorités concernées.
Vers 12h 00 : Air Algérie a mis en place un
numéro d’urgence pour les familles des passagers.
Vers 13h 30 : Air Algérie communique les
nationalités des passagers de l’avion disparu.
Selon le porte-parole de la compagnie aérienne nationale, six Algériens, 50 Français, 24
Burkinabés, un Malien, un Belge, deux
Luxembourgeois, cinq Canadiens, un
Camerounais, quatre Allemands, un Nigérian,
huit Libanais, un Égyptien, un Ukrainien, un
Suisse, un Roumain, trois passagers non
identifiés et six membres d’équipage de nationalité espagnole étaient à bord de l’avion.
Vers 20h : le ministre des Transports, Amar
Ghoul, indique que des débris de l'avion disparu auraient été aperçus au Mali. Des informations qui restent selon lui, à confirmer.
Vers 22h : le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, confirme que
l’avion disparu s'est écrasé en territoire malien
juste après avoir franchi la frontière entre le
Burkina Faso et le Mali. Selon lui, des équipes
se rapprochent de l'épave.
Vendredi 25 juillet 2014 :
- Aucun survivant parmi les 116 passagers
de l'avion écrasé de la compagnie espagnole
Swift Air affrété par Air Algérie et qui assurait
la liaison Ouagadougou-Alger, dont les débris
ont été localisés dans la nuit de jeudi à vendredi au nord du Mali. Les recherches auxquelles ont pris part l'Algérie, le Burkina Faso,
le Mali, le Niger et la France ont permis de
localiser les débris de l'épave, complètement
désintégrée.
Vers 11h 45 : le président de la
République, Abdelaziz Bouteflika, décrète un
deuil national de trois jours à compter de vendredi, à la suite de l'accident.
Vers 13h 00 : l’une des deux boîtes noires
de l'avion qui assurait le vol AH 5017
Ouagadougou-Alger et crashé jeudi dans le
nord du Mali a été retrouvée vendredi. Une
annonce fait par le ministre des Transports,
Amar Ghoul.
Rym N.
Le Soir
d’Algérie
Aucune piste n’est à négliger
Actualité
Vend. 25 - Sam. 26 juillet 2014 - PAGE
MÉTÉO, PANNE, DÉFAILLANCE HUMAINE ?
l ressort des nombreuses – et
parfois contradictoires — analyses des spécialistes, qu’ils
soient pilotes chevronnés ou
experts en sécurité aérienne, que la
météorologie ne peut pas être tenue
pour responsable du crash de
l’avion d’Air Algérie, dans la mesure
où tous les aéronefs sont équipés
pour s’en sortir à bon compte lorsqu’ils sont au milieu des tempêtes,
orages violents et autres manifestations intempestives du climat. Ils
préfèrent privilégier la piste de l’attentat, du tir de missile, en tout cas
d’un acte malveillant ou encore d’un
sérieux incident mécanique.
il faudrait préciser que les aéronefs
modernes sont équipés pour faire
face à toutes les situations climatiques techniquement « supportables » parce qu’il reste le cas de
ces phénomènes extrêmes qui obligent souvent les avions à rester
cloués au sol.
Dans le cas qui nous intéresse,
les cartes météos indiquent des
manifestations orageuses, des
nuages et probablement des vents
de sable. Chacun de ces phénomènes peut causer quelques ennuis
mais pas au point de «crasher» un
avion en bon état piloté par des
aviateurs chevronnés.
Pourtant, à relire la chronologie
des accidents d’avion de ces dernières décennies, nombreux sont
les crashs liés directement au climat. Ainsi, le 8 décembre 1963, un
avion de la Pan Am (vol 214) reliant
Baltimore et Philadelphie s’écrase
au sol après été foudroyé. Il y eut
près d’une centaine de morts. La
cause retenue fut le foudroiement
de l’appareil qui avait créé un grave
dysfonctionnement des instruments
de bord. Il est vrai que le développement de l’aéronautique et les progrès technologiques introduits dans
les avions rendent moins dangereux
les impacts de la foudre.
Selon un consultant européen,
«la foudre, sur un avion moderne,
ne peut pas causer de gros dommages. Elle court sur le fuselage,
peut endommager un ou deux petits
trucs sans importance, mais pas
plus…»
On peut également citer l’impact
de la grêle avec, comme exemple,
le «crash» du vol 41 de la Southern
Airways, le 4 avril 1977. Mais,
comme pour les impacts de foudre,
Le point nodal de l’enquête qui
s’ouvre pour déterminer les causes
de cet accident sera cet ultime
contact avec le commandant de bord
qui informait la tour de contrôle de
Gao qu’il allait changer de cap pour
éviter un orage, avec cette étonnante
précision : une telle démarche était
aussi motivée par la volonté d’éviter
une collision avec un autre avion circulant sur le même axe. Il est quand
même curieux qu’aucune source
n’est revenue sur cet «autre» avion et
qu’une telle précision n’ait fait l’objet
d’aucun commentaire. Pourtant, le
pilote savait de quoi il parlait.
Pourquoi alors la tour de contrôle ou
les autres services de surveillance
aérienne n’ont pas cherché à en
savoir plus sur cet aéronef. Son identité ? Sa trajectoire ?
Puisque toutes les hypothèses
restent ouvertes, pourquoi cette obstination à privilégier la piste climatique ou – à un moindre degré — le
tir de missile. Pour la météo, on a vu
que les progrès rendent les avions
plus sûrs dans les perturbations climatiques. Pour le missile, les spé-
I
La foudre peut-elle encore
«crasher» un avion ?
Quel est cet avion que le pilote
voulait «éviter» ?
cialistes indiquent qu’il est improbable qu’un tel scénario ait pu se
dérouler dans cette bande qui est
relativement éloignée des zones
contrôlées par les djihadistes, d’autant plus que l’altitude de l’avion d’Air
Algérie le rendait inaccessible à des
tirs de missiles de petite portée, du
genre que l’on lance à partir d’une
épaule. Et puis, comment ces
«tireurs pouvaient-ils savoir que cet
aéronef allait se détourner en raison
des conditions climatiques ? Il est
certain que le «crash» de l’avion
malaisien est encore présent dans
les esprits et à dû influer fortement
les appréciations.
Il ne reste pas beaucoup de probabilités. A moins qu’il ne s’agisse
simplement d’une panne technique,
un problème urgent certes lié au climat mais qui n’aurait pas pu surgir
sans la présence d’une défaillance
quelconque. L’avion, un Mac
Douglas 83 vieillissant venait certes
de subir des contrôles techniques
chez l’un des leaders des vérifications de haut niveau dans le monde :
le Français BEA. Le feu vert donné
par cet organisme signifie que l’aéronef ne présentait aucune anomalie et
si cet élément pèse très lourd dans
l’enquête, il sera certainement complété par des observations et des
analyses détaillées des débris ainsi
que l’étude minutieuse des boîtes
noires. Il reste à relever toutefois que
le MD n’est pas ce qui se fait de
mieux en termes d’aviation civile. Cet
héritier du fameux DC 9 aux ennuis
incalculables, est en fin de parcours
et ne dispose pas des équipements
les plus récents comme ceux installés sur les derniers modèles d’Airbus
ou Boeing. Le MD, série 81, 82, 83, a
connu plusieurs accidents au cours
des 15 dernières années. Nous
n’évoquerons pas les incidents
mineurs comme les sorties de piste
mais des crashs importants :
- Le 31 janvier 2000 : crash d'un
MD-83 de la compagnie Alaska
Airlines au large de Los Angeles : 88
morts, aucun survivant.
- 16 août 2005 : crash d'un MD82 de la compagnie West Caribbean
dans un relief accidenté du
Venezuela : 161 victimes.
- 16 septembre 2007 : crash d'un
MD-82 de la compagnie One Two
Go lors de l’atterrissage en
Thaïlande : 89 victimes sur 130 passagers.
- 30 novembre 2007 : crash d'un
MD-83 de la compagnie turque
Atlasjet en Turquie : 64 morts.
- 20 août 2008 : accident d’un
MD-82 espagnol au décollage de
l’aéroport de Madrid : 154 morts et
18 blessés.
- 3 juin 2012 : un MD-83 de la
compagnie Dana Air s’écrase sur un
immeuble au Nigeria : 153 passagers.
- 24 juillet 2014 : crash d’un MD
83 affrété par Air Algérie : 118 passagers périssent.
L’été, saison à risque…
Enfin, l’une des causes que l’on
oublie souvent de citer et qui est
pourtant à l’origine de très nombreux
accidents reste la défaillance humaine. Nous ne savons pas grandchose de cette compagnie espagnole, ni de la formation de ses pilotes.
Il est certain que les conditions particulières de survol des zones saharosahéliennes, aggravées par les
conflits militaires qui s’y déroulent,
exigent compétence et expérience.
Les nombreux pilotes chevronnés
des grandes compagnies internationales vous le diront…
L’enquête en cours ne laissera
rien au hasard. Qu’il s’agisse d’un
accident ou d’un attentat, il faut
savoir que ce genre d’accident est
malheureusement inévitable lorsqu’un certain nombre de conditions
5
Par Maâmar Farah
sont réunies et qu’il n’épargne ni les
petites compagnies, ni les grandes.
En outre, la saison estivale étant
propice à la multiplication des liaisons aériennes, les avionneurs sont
dans l’obligation d’affréter des aéronefs auprès des sociétés spécialisées qui subissent une pression très
forte au niveau de la demande et
peuvent être amenées à sortir des
hangars des appareils dépassés de
mode. Dans tous les cas, il faudrait
en savoir plus sur cette entreprise
espagnole et sur les conditions de
passation des marchés, sans diaboliser qui que ce soit et notamment
éviter d’incriminer la direction
actuelle et les travailleurs de notre
compagnie nationale qui a pu relever le défi de l’équipement, de la
modernisation et de la densification
du réseau dans un contexte difficile
marqué par une concurrence impitoyable. Ce n’est pas à Air Algérie
que l’on va placer la rentabilité avant
la sécurité !
Air Algérie a un ambitieux projet
de création d’un hub international
raccordant les vols entre l’Europe,
l’Afrique et le Moyen-Orient. La présence d’un si grand nombre de passagers étrangers prouve, a contrario, que ce plan commençait à porter
ses fruits. Il ne faut surtout pas que
cet accident freine le développement de cette politique hardie qui
rompt avec la tradition des dessertes «politiques» qui ont longtemps pris le dessus sur les pratiques professionnelles. Alger peut
et doit devenir un noyau central des
liaisons aériennes internationales.
Elle en a les moyens.
Nous ne terminerons pas sans
adresser nos sincères condoléances à toutes les familles éprouvées par cette terrible tragédie.
M. F.
La CNLTD empêchée de marcher à Alger
APRÈS L’INTERDICTION DE SA CONFÉRENCE THÉMATIQUE
Les leaders de la Coordination
nationale des libertés et la transition démocratique ont été empêchés hier, de marcher de la GrandePoste vers le siège de la wilaya
d’Alger, par la police.
Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Les
chefs de partis politiques et autres personnalités formant la Coordination nationale des
libertés et la transition démocratique, ont tenu
hier, dans la matinée, un rassemblement à la
Grande-Poste pour protester contre l’interdic-
tion de leur conférence thématique par la
wilaya d’Alger.
Prévue lundi 21 juillet 2014, à Riad-El-Feth,
cette conférence qui devait traiter des
«modèles de transitions démocratiques», n’a
pas reçu l’autorisation de l’administration, sous
motif que «le lieu et la date sont inappropriés».
Des banderoles écrites en arabe et sur lesquelles on peut lire : «on ne se tait pas pour
nos libertés»… «où sont les institutions constitutionnelles », ont été haut portées par les
manifestants. Un grand cercle de piétons,
pour la plupart de simples passants et des
curieux s’est formé autour des leaders de la
CNLTD.
Certains citoyens de passage ont clairement affiché leur soutien à l’ex-Front pour le
boycott. Beaucoup d’ailleurs s’arrêtaient
devant les caméras de chaines TV, nombreuses sur les lieux, pour donner leurs avis
et impressions. Ce qui a fort déplu aux policiers nombreux dans les parages. Lorsque
l’horloge affichait 12h, alors que les leaders
de la CNLTD tenaient leur rassemblement
depuis déjà une heure, une marche a été
improvisée vers le siège de la wilaya d’Alger.
Mais la réaction des policiers fut brusque et
rapide. Un cordon sécuritaire a empêché la
marche et les manifestants n’ont pas fait
preuve de résistance.
Enfin, il est à signaler que tous les
membres de la Coordination nationale des
libertés et la transition démocratique ont
répondu présent au rassemblement, mis à
part le président du Front pour la justice et le
développement (FJD), Abdellah Djabellah
qui a été représenté par un autre membre de
son parti.
M. M.
L’otage d’Aït Zmenzer libéré dans la soirée
de jeudi dernier
Enlevé dans la matinée du 14 juillet dernier, Amar Gada,
un retraité de 67 ans, a été libéré, sain et sauf, dans la soirée de jeudi dernier, vers 20 heures. C'est ce que nous a
indiqué un membre de sa famille qui précisera que ses
ravisseurs l’ont relâché à l’endroit même où il a été enlevé,
à la lisière d’une forêt, à la sortie ouest d’Aït Zmenzer, sur
la route menant vers Ath Douala.
Dans le courant de la soirée, la
famille et la cellule de crise ont
rendu publique une déclaration dans
laquelle ils remercient toute la population pour la solidarité manifestée à
l’égard de la famille et sa mobilisation pour la libération de l’otage. Une
libération qui a été rendue possible
grâce à «la mobilisation populaire et
la pression des services de sécurité», précisera Saïd Gada, cousin de
l’ex-otage qui s’est dit catégorique
sur le non-versement d’une rançon
en contrepartie de la libération du
TIZI-OUZOU
septuagénaire, tout en rappelant que
les ravisseurs avaient bel et bien
réclamé de l’argent, lors du premier
contact téléphonique établi avec la
famille, juste après les premières
heures du kidnapping.
Un acte qui a suscité un élan de
solidarité à l’égard de la famille de la
part de la population et une mobilisation citoyenne exigeant la libération
d’Amar Gada. Une caravane ayant
sillonné plusieurs localités de la
région et un rassemblement devant
la wilaya de Tizi-Ouzou ont été les
principales actions organisées.
Le dénouement heureux de cette
affaire a suscité joie et soulagement
parmi la famille et au sein de la
population locale. Les citoyens
étaient nombreux à rallier le domicile de la famille qui a reçu la visite de
représentants des partis politiques,
notamment le RCD et le FLN dont
des responsables et des élus ont
tenu à partager la joie de la famille.
Le wali de Tizi-Ouzou a également appelé la famille, se félicitant
de la fin dans des conditions heureuses de cette affaire.
Une fin heureuse qui a soulagé
toute la population d’Aït Zmenzer
mais qui voudrait croire que ce rapt
est le dernier d’une série qui en
compte trois, depuis une année.
Le rassemblement qu’ils ont
organisé mercredi dernier devant le
siège de la wilaya a été une occasion pour la population de cette
commune qui a n’a eu de cesse d’interpeler sur l’insécurisé ambiante,
de réitérer les autorités publiques à
leur obligation régalienne d’assurer
la sécurité des biens et des personnes.
S. A. M.
Modernité, comment ?
Le Soir
d’Algérie
1- Le modernisme et l’institution du
savoir
L’utilisation du concept de la modernité
ou du modernisme, considéré comme un
terme épistémologique en Italie, remonte à
1904, dans le but de distinguer le courant
du renouveau dans la théologie de l’Eglise
catholique. Le pontificat considérait les
méthodes de recherche dans la science
théologique telle une rébellion contre
l’orientation traditionnelle du Vatican et de
ses doctrines scolastiques héritées depuis
la création de l’Eglise par les premiers
saints. Ainsi, parallèlement aux thèses de
l’Eglise et leur étendue dans la culture de
la société, le modernisme est aussi un
argument propre aux anti-scolastiques ou
ceux que l’Eglise appelle les «ennemis de
l’intérieur». Dans son livre Histoire, dogme
et critique dans la crise moderniste, E.
Poullat estime que la compréhension de la
problématique du modernisme doit être
introduite en trois paliers (B. Pola, Casterman—Paris, 2e édition – 2003) :
Contribution
nature, ne sont qu’une nouvelle façon de
poser la problématique du modernisme,
avec plus de complications, transparaissant dans les dizaines de courants apparus durant la dernière partie du XXe siècle
à travers l’abstraction, le personnalisme et
le structuralisme chez Strauss et Levy
Bruhl ainsi que l’évasion massive vers les
zones rurales et l’importance d’associer la
démocratie au christianisme au sein de
partis portant ce nom ; le parti «Démocratie chrétienne» a gouverné en Italie ainsi
que dans la majorité des pays scandinaves et gouverne actuellement en Allemagne sous la présidence de la chancelière Merkel. Il est à remarquer que le pouvoir de ces partis ne fait que croître depuis
la Seconde Guerre mondiale, et ce, en
réponse aux partis communistes qui
s’étendaient en Europe et à l’apparition de
l’Union soviétique comme force idéologique sur la scène internationale. Les
démocraties chrétiennes était donc dans
l’obligation de conclure des «compromis
La culture traditionaliste d’Ibn Badis, imprégnée du religieux
dans lequel il a baigné, ne l’a pas empêché de s’intéresser de près
aux sciences. Il s’est d’ailleurs distingué par une méthode visant à
former une élite qui poursuit la diffusion de la pensée de la Nahda
en gardant une proximité avec le peuple afin d’inculquer le savoir
et par là même réduire les aspects du sous-développement hérité
des siècles de retard accumulé par la politique coloniale.
1- Le niveau chronologique du conflit
entre la science et la foi, notamment après
le deuxième regroupement des églises au
début du siècle dernier.
2- L’analyse des débats doctrinaux et
idéologiques à l’intérieur de l’Eglise avec
ses différents courants de manière particulière et l’Eglise chrétienne, ainsi que
son entourage socio-culturel de manière générale.
3- La compréhension et l’analyse des
phénomènes socio-culturels provoqués
par l’Eglise ou considérés comme une
réaction à son égard, ou encore comme
une étendue de son pouvoir. Seulement,
la problématique du modernisme s’est
rapidement transformée, de polémique à
l’intérieur de l’église et ses alentours, en
production du modernisme, la faisant
coïncider avec la révolution continue dans
le domaine des sciences, des arts et de la
littérature en Europe de l’Ouest jusqu’à
nos jours, ainsi que l’avènement de la
révolution industrielle en Italie, ensuite en
Grande-Bretagne et qui s’est répandue
jusqu’en Europe du Nord et en Amérique.
C’est ainsi que s’est développée la
connaissance de l’homme et de la nature
et s’est accrue la confiance en le cerveau
et la machine. Mc Luhan, dans son livre
Pour comprendre les médias : les prolongements technologiques de l’homme,
édité en 1985, a évalué l’évolution extraordinaire des sciences et des arts par l’unité
temporelle comme suit : le volume de la
connaissance et de la technologie réalisé
par l’homme, en l’espace des trois années
de la décennie 1960-1970, équivaut à
trente années du début du siècle présent,
à trois cents ans de l’époque de Newton et
à trois mille ans de l’ère des cavernes.
Nous dirions donc que la problématique de la modernité ou du modernisme
est passée du domaine de l’Eglise à celui
de la révolution scientifique et industrielle.
Cependant, même dans ce domaine, la
solution n’a pas été trouvée, car les doctrines existentialistes, les mouvements
religieux et les mouvements des «Verts»,
de ceux qui appellent à la protection de la
historiques» avec les partis communistes
ayant un grand pouvoir, tel que ce qui est
arrivé en Italie, au début des années
soixante-dix.
Quant au modernisme en Algérie et
dans le reste de la région arabe et africaine, son sens est seulement métaphorique,
et ce, en raison de la faiblesse du rythme
de la production locale en la matière. L’élite culturelle et politique utilise ce concept
pour faire référence à deux significations :
1- l’accumulation créative de la pensée
arabo-musulmane (le courant de la Négritude dans certains pays africains) est une
accumulation très importante dans son
contexte civilisationnel et historique, mais
qui est devenue aujourd’hui une partie du
mouvement continu de l’histoire ; il faut
dire qu’elle n’est plus considérée comme
créativité, c’est-à-dire qu’elle n’est pas en
position dominante dans la pensée humaine et sa constitution réelle est représentée
dans sa soumission à une critique sévère
(qui n’a absolument rien à voir avec l’ostentation ou l’élégie de Antar Ibn Chaddad)
par les contemporains, facile à enrichir de
l’intérieur et dont le mouvement est facile à
accélérer à la lumière des réalisations
scientifiques et technologiques.
C’est cette voie, à la fois juste et éprouvante, menant à l’ancrage de la modernité
et du développement, qu’a suivie la Chine
populaire ; ce pays qui a conservé les
enseignements de Confucius et les théories de TZU rapportés dans son ouvrage
L’art de la guerre, il y a déjà vingt siècles,
sans oublier qu’elle était à l’avant-garde
des civilisations bien avant l’ère grégorienne. Elle a également su imposer l’acupuncture à l’université de Harvard et qui
tente en même temps d’assimiler la technologie de l’espace et de maîtriser les
conquêtes actuelles et futures du modernisme, à savoir l’informatique, la télématique, la biotechnique, l’électronique et la
bureautique. A notre avis, ce développement doit être comparé à un autre développement en matière de justice et de
liberté ainsi qu’à ses positions vis-à-vis
des droits des peuples opprimés à travers
le monde, un développement prudent prenant en compte certains intérêts.
2- L’accumulation créative occidentale
est le sens le plus répandu parmi l’élite qui
a adopté, au début du siècle dernier, la
norme européenne pour fixer le contenu
ainsi que les efforts du modernisme. Ainsi,
le modernisme est alors transmis en la
forme, vu que la participation de l’élite
locale est minime et se limite parfois à
l’imitation du plus fort dans ses aspects
autant positifs que négatifs et les points
négatifs sont peut-être plus nombreux, car
les aspects positifs se représentent dans
la présence des conditions favorisant la
création du modernisme et non la consommation de son excédent.
C’est pour toutes ces raisons que deux
des importantes expériences historiques
ont échoué, à savoir l’expérience de
Mohamed Ali en Égypte et celle de Kamal
Atatürk en Turquie. C’est aussi en raison
de l’ancrage du modernisme au sein de la
société et la consommation moderniste
limitée à des cercles restreints du peuple
qui se distinguent par un comportement
superficiel au niveau des relations
sociales et par la pauvreté de leur capital
culturel et de la sous-traitance en matière
d’industrie et de technologie. A ce sujet, de
nombreux pays dans la région se vantent,
ces dernières années, de dire que la soustraitance n’est qu’un ensemble de règles
mis au service de la stratégie de grandeur
et de consommation de la puissance
étrangère.
Si nous faisons une analyse rapide sur
le parcours des deux pays précités, nous
verrons qu’ils sont passés du coup d’Etat
et du système militaire au discours sur le
projet islamiste dans un style missionnaire
qui apparaît sous le contrôle de l’Oncle
Sam qui leur trace et dicte leurs limites
politiques. Ne nous hâtons pas à porter
des jugements sur les évènements actuels
en Égypte qui semblent être un retour à la
case départ et espérons que la forme ne
l’emporte pas sur le fond, c’est-à-dire le
retour du «kaki» sans aucun projet de
développer ou de moderniser la société
après un embargo étouffant imposé durant
plus de quatre décennies au mouvement
de libération nationale et au mouvement
des non-alignés, le grand dérèglement des
rapports de force dans la région ainsi que
Vend. 25 Sam. 26 juillet 2014 - PAGE
6
Par le Dr Mohamed
Larbi Ould Khelifa
faut pas omettre que le coup de force
d’Ataturk visait à annihiler tout ce qui rappelle la dimension islamique de la Khilafa
en la remplaçant par une copie conforme
de l’Etat nation occidental aux premières
décennies du XXe siècle, cette orientation
occidentale lui était peut-être inspirée par
les services gracieux rendus par les
Arabes du Moyen-Orient à l’alliance britanico-française qui n’est en fait qu’une
autre forme de colonisation où le colonisateur prend une autre allure qui n’en est pas
moins terrible.
Ataturk jugea ainsi que c’était là la voie
du salut de la Turquie de l’offensive de l’alliance occidentale et de l’éclatement. Il
remporta ce pari, et c’est d’ailleurs cet
aspect qui attira l’attention de l’imam Ibn
Badis, lui qui aspirait à libérer son pays du
joug colonial.
La culture traditionaliste d’Ibn Badis,
imprégnée du religieux dans lequel il a
baigné, ne l’a pas empêché de s’intéresser de près aux sciences. Il s’est d’ailleurs
distingué par une méthode visant à former
une élite qui poursuit la diffusion de la pensée de la Nahda en gardant une proximité
avec le peuple afin d’inculquer le savoir et
par là même réduire les aspects du sousdéveloppement hérité des siècles de
retard accumulé par la politique coloniale.
Quoi qu’on en dise, il faut replacer les leaders du mouvement national, sans les
juger, dans le contexte historique jusqu’ en
1954 et ne pas essayer de faire des com-
La guerre de libération a été, sans nul doute, le plus grand
changement qu’a connu l’Algérie ; elle a touché toutes les franges
de la société et pour accéder au long chemin de la modernité,
c’est-à-dire à l’édification du savoir, il fallait absolument se
débarrasser du colonialisme.
son démembrement depuis l’intérieur en
ethnies et doctrines qui s’entredéchirent
sans aucun motif afin de se libérer du
compradore interne et celui imposé depuis
l’extérieur. Attendons l’aboutissement de
l’expérience turque avant la fin de la
deuxième décennie de ce siècle ; va t-elle
demeurer la gardienne du front de l’Est et
de l’alliance dans laquelle elle est partie
prenante ? Et jusqu’où ira la mobilisation
de son élite contre le régime conservateur
qualifié d’islamiste ? Les deux pays n’ont
pas connu le modernisme bourguibiste de
Tunisie qui est proche de l’ataturkisme et
qui ne repose pas sur l’armée mais plutôt
sur la police et l’organisation du parti ainsi
que son prolongement dans l’administration ; mais ne nous hâtons pas à faire des
prédictions de l’aboutissement des tiraillements particulièrement après le consensus autour de la Constitution en Tunisie et
l’adoption du projet démocratique qui sortira ce pays frère et ami de la crise. Il ne
paraisons qui font fi de la situation de l’Algérie avant l’indépendance.
Il est normal que les leaders de la Turquie d’Erdogan remémorent les souvenirs
de l’empire ottoman et marquent de leur
présence ce qu’ils considèrent comme leur
domaine historique vital ; or, le présent a
imposé d’autres équations pour l’équilibre
des forces et dont la principale n’est autre
que la modernisation et son impact sur les
sociétés où de nombreuses élites s’inspirent de l’Occident bien qu’elles résident en
Orient.
L’Etat qui a porté la bannière du modernisme, durant la deuxième partie du XXe
siècle, n’a pas prévu dans ses discours
révolutionnaires ou libéraux un sens épistémologique afin d’asseoir le modernisme
au sein de la société, de répandre et d’ancrer son impact, c’est pourquoi la norme la
plus importante du modernisme reste l’imitation de forme.
Stagnation, pourquoi ?
Le Soir
d’Algérie
Une polémique est née entre l’école
passéiste qui ne distingue pas les dus
ancêtres des leaders de la pensée et de
ceux prêtant allégeance et auquels on
voue une sacralisation semblable au culte
des ancêtres ni les bâtisseurs des leaders inspirés et des génies érudits créateurs qui ont tant apporté à leurs nations.
C’est ceux-là qui doivent voir leurs traditions perpétuées et baptisés des rues et
villes en leurs noms.
Quoi qu’il en soit, la glorification du
passé, et les honneurs rendus aux femmes
et aux hommes est un point commun entre
les peuples afin qu’ils illuminent le chemin
des générations, sans trop s’attarder sur
les légendes, mais sans que cela voile,
également, leurs aspirations pour l’avenir.
C’est à espérer ce qu’il y a de meilleur dans
l’avenir et non le contraire afin de ne pas
vivre au détriment du legs matériel et
moral de leurs ancêtres qui demeure néanmoins un héritage qu’il faut préserver et
exploiter aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. Nous citerons à cet égard les vestiges pharaoniques en Égypte qui remontent à des millénaires et demeurent un
Contribution
diverse de celui qui s’inspire pour créer et
avancer.
Les élites se sont scindées, durant les
décennies passées, en plusieurs groupes,
ceux acceptant d’assimiler les aspects du
modernisme, œuvrant à arriver à ses
sources et tentant de s’intégrer dans un
mode de vie propre à eux, et d’autres prévenant des opérations de confinement et
de polarisation qui ont succédé et accompagné la répression et l’éradication colonialistes, et d’autres encore œuvrant à tirer
profit des sciences, d’une part, et, d’autre
part, à revivifier le patrimoine algérien
arabo-musulman et le riche patrimoine
national amazigh et de porter tout haut leur
intérêt, notamment sur l’histoire et l’enseignement, et c’est ce que nous retrouvons
dans la vision du mouvement national
entre les deux guerres mondiales jusqu’aux années cinquante du siècle passé.
Des études approfondies ont été consacrées à ce sujet par deux éminents chercheurs, à savoir Abou Kacem Saâd Allah et
Mahfoud Kaddache, ainsi que leurs disciples. Après la libération, une nouvelle
vague est apparue durant les années
Ainsi, il ne restait aux larges franges des peuples arabes et
musulmans et à certaines élites qu’à chercher parmi les écrits et
les positions de leurs aïeux un élixir pour sauver ce qui restait à
sauver, c’est-à-dire que l’échec des systèmes c’est aussi l’échec de
leur modernisme faux et superficiel.
repère civilisationnel qui attire les touristes
de par le monde, la tour Eiffel en France
qui séduit les visiteurs de Paris à l’instar du
modeste musée de Shakespeare à Stratford qui, également, attire les touristes en
Grande-Bretagne.
En Espagne, on glorifie Cervantès et on
mène une quête sans fin à la recherche de
sa dépouille ; en Algérie, nombreux sont
les sanctuaires du savoir et de la création,
nous citerons à titre d’exemple la retraite
d’Ibn Khaldoun d’où il a anticipé en matière
de recherche scientifique et sociale, une
retraite peu connue par les visiteurs de Tiaret et bien d’autres érudits et innovateurs
des temps modernes aussi bien au nord
qu’au sud du pays. Mais faire la promotion
du passé civilisationnel de la nation exige
de l’élite d’autres créations et innovations
modernes, il exige de faire avancer ce
passé vers de plus larges perspectives qui
font la gloire de la nation.
2- La problématique de la modernité
et le choc de la colonisation
La modernité était et demeure en Algérie une revendication d’une frange de la
société, notamment après avoir subi le
choc du colonisateur avec tout ce qu’il a
engendré comme longue résistance culturelle et armée dont l’Emir Abdelkader était
un des précurseurs saisissant l’immensité
de la distance qui sépare son pays de l’ennemi venu d’outre-mer, ainsi que la puissance industrielle qu’elle a atteint au début
du XIXe siècle, une faille qu’on ne peut
combler en quelques années par des décisions ; la modernité et la modernisation
sont le fait d’une accumulation du savoir et
de l’expérience à long terme, guidée par
une volonté politique tel que le qualifie l’universitaire maître Grid, c’est-à-dire prendre
de l’autre de quoi développer son pays
sans que cela soit une banale opération de
copier-coller vide de sens et de créativité
mais au contraire qui ajoute des valeurs au
patrimoine universel en matières scientifique, artistique et littéraire à travers les
spécificités de la civilisation authentique et
soixante-dix du siècle passé, notamment
en matière d’écriture, toutes formes
confondues, romans, essais, poèmes, etc.,
et s’est prolongée jusqu’à la fin du siècle et
la première décennie de ce siècle où ont
émergé des écrivains excellant dans la
langue française, formés dans des universités algériennes et d’autres excellant dans
la langue arabe formés dans des instituts
utilisant les deux langues ou l’une des
deux, et à chacun ses objectifs et ses raisons.
Pour ce qui est des sciences sociales,
nous avons publié une étude en 1985 qui
consistait en la conclusion de notre expérience et nos observations concernant
l’école et l’université algériennes, lorsqu’on
a été chargé de la direction des études par
l’ancien ministre réformateur Mohamed
Seddik Benyahia et par la suite du secrétariat d’Etat de l’enseignement secondaire et
technique. Nous avons également présenté une autre étude, celle d’Ali El Kenz, sur
l’état de l’enseignement et de la recherche
scientifique dans les universités au MoyenOrient, accompagnée d’une analyse et
d’un commentaire sur la revue (Maalim Repères) n°4, en 2011. En tout état de
cause, l’accumulation de la créativité et de
la recherche a grand besoin d’études critiques afin d’évaluer les efforts de l’élite
pour la fondation de la modernité et son
impact sur la société et ses institutions.
La guerre de libération a été, sans nul
doute, le plus grand changement qu’a
connu l’Algérie ; elle a touché toutes les
franges de la société et pour accéder au
long chemin de la modernité, c’est-à-dire à
l’édification du savoir, il fallait absolument
se débarrasser du colonialisme. Des efforts
ont été consentis, certains étaient réussis,
d’autres l’étaient moins, exception faite
pour la décennie noire qui était la cause et
la conséquence de toutes les interférences
qu’a connues l’Algérie durant la période du
colonialisme et même après, et c’est ce qui
appelle nos élites intellectuelle et politique
à opter pour un programme social consensuel répondant aux attentes des généra-
tions présentes et futures. Nous nous interrogeons quant à notre capital en matière
de savoir, d’expérience et de suffisance
relative à nos besoins essentiels.
A ce titre, nous avons consacré aux
grandes questions précédentes une étude
intitulée : «Leçons du passé et perspectives d’avenir», publié en cinq parties dans
les quotidiens El Khabar et Le Soir d’Algérie du 27 au 31 juillet 2013 et une autre intitulée : «La culture en Algérie, du déracinement au réveil» (L’Algérie et le monde,
l’écho d’un millénaire 2007).Il est évident
que l’impact du fondement cognitif du
modernisme apparaît à travers les courants actifs en milieu politique ainsi qu’à
travers les débats et le niveau du discours
courant destiné au public qui, d’ailleurs, ne
se positionne pas pour ou contre, selon la
région ou bien des intérêts ponctuels. Cet
usage est très répandu dans notre région
et à des degrés différents que ce soit par le
passé ou de nos jours dans le reste du
monde. Le sous-développement et avant
tout politique et culturel.
3- Le vagabondage civilisationnel
Il n’était pas possible d’instaurer un fondement épistémologique ou comportemental au modernisme, et ce, en raison de la
guerre acharnée menée par des dirigeants
non avertis quant à la liberté de la pensée
et de la pensée libre au sens de Hegel,
c’est-à-dire au raisonnement de la thèse et
l’antithèse et leur composition, étant deux
hypothèses ou deux opinions qui se rapprochent de la réalité, une réalité qui n’est
pas définitive, puisque le raisonnement de
Hegel remet ce qui est composé à l’état
d’hypothèse discutable. Ainsi, quand l’occasion s’est présentée et que les systèmes
arabes, manquant de sérieux, ont cumulé
les échecs face à Israël depuis 1967, il y a
eu beaucoup de critiques à ce sujet. Beaucoup d’intellectuels considéraient que la
dictature est la source du sous-développement. La répression des libertés, l’apprivoisement de la pensée et la domination de la
culture de la cour royale sont des facteurs
qui ont mené au vagabondage civilisationnel d’une partie de l’élite ainsi qu’aux
échecs successifs, à la dépendance croissante au système international et à ses
pressions grandissantes. Ce constat
d’échec et d’incapacité à apporter des substituts, notamment dans le domaine du
développement, s’est transformé en une
Vend. 25 Sam. 26 juillet 2014 - PAGE
7
(1re partie)
ries d’intellectuels libéraux ayant dominé
toute la scène, à l’instar de Zaki Nadjib
Mahmoud, Constantin Zureik et Abdellah
Abdedaïm. La génération qui a suivi ne
perçoit pas clairement les alternatives que
présente une autre pensée qui hésite entre
le libéralisme, la domination du marché, le
principe de la demande et l’offre et le socialisme marxiste qui a donné lieu au bout du
compte à une catégorie de patrons de partis au nom des travailleurs en remplacement d’un patronat de capitalistes et d’éliminer une partie du patrimoine qui est à
l’opposé de ce qu’on appelle révolution culturelle menée par la «Bande des quatre» à
la fin du règne du leader chinois Mao TséTong. Il convient de rappeler que le retour
aux valeurs refuges, notamment en ce qui
concerne le patrimoine religieux, ne
concerne pas les sociétés islamiques par le
passé ou par les temps actuels ; il accompagne en effet les crises sociales et les
conflits qui en découlent lorsque les parties
en conflit échouent à trouver des alternatives pour le renouvellement et la rénovation qui n’induisent pas des vides, autrement dit une rupture avec la pérennité historique de la nation.
Nous dirons donc que le retour aux
valeurs refuges ne concerne pas que les
sociétés islamiques, les sociétés dites
catholiques font elles aussi face au même
problème, en raison des crises économiques qui donnent lieu à une recrudescence des conflits de la droite extrémiste
xénophobe et islamophobe et au chauvinisme, allant jusqu’à demander de ne plus
faire partie de l’Union européenne et aux
Etats-Unis le courant des partisans de la
«Tea Party» prend de l’ampleur dépassant
de loin l’idéologie «bushiste» qui prévalait
lors de la première décennie de ce siècle.
L’église peine à accommoder les principes
des premiers patrons avec les vagues du
modernisme qui les cernent.
Le chercheur et théologien allemand
Hans Krohn a démontré cet embargo dans
une étude intitulée «La foi chrétienne expliquée au public» dans laquelle il demande
une fatwa, à savoir un avis consultatif, pour
mettre un terme au célibat imposé des
prêtres, dans un monde où l’acte de mariage religieux ou civil n’a plus de valeur. L’actuel pape originaire d’Amérique latine
œuvre à créer des ouvertures calculées
notamment envers les jeunes afin de diminuer les effets de la crise socioéconomique
Il convient de rappeler que le retour aux valeurs refuges,
notamment en ce qui concerne le patrimoine religieux, ne concerne
pas les sociétés islamiques par le passé ou par les temps actuels ; il
accompagne en effet les crises sociales et les conflits qui en
découlent lorsque les parties en conflit échouent à trouver des
alternatives pour le renouvellement et la rénovation qui
n’induisent pas des vides, autrement dit une rupture avec la
pérennité historique de la nation.
vague d’élégie ou de flagellation de soi tel
que le décrivent les poètes de «nakba».
Ainsi, il ne restait aux larges franges des
peuples arabes et musulmans et à certaines élites qu’à chercher parmi les écrits
et les positions de leurs aïeux un élixir pour
sauver ce qui restait à sauver, c’est-à-dire
que l’échec des systèmes c’est aussi
l’échec de leur modernisme faux et superficiel. Il semble que cet échec soit l’un des
facteurs les plus importants qui ont favorisé
l’apparition de l’islamisme et son impact
depuis les années 1980 après que les
générations des années 1970 et 1980 aient
fait montre de scepticisme quant aux théo-
et trouver des réponses prudentes face
aux défis qui guettent les sociétés et les
pays appartenant à la chrétienté,ainsi qu’à
la position vis-à-vis du reste du monde et à
atténuer l’impact de la privation, de la frustration et de la domination du capitalisme
sauvage.
L’Amérique latine d’où est originaire le
pape est, comme nul ne l’ignore, l’endroit
d’où est partie la théologie de la libération
depuis les années soixante-dix du siècle
dernier.
M. L. O. K.
(A suivre)
Actualité
Le Soir
d’Algérie
Les Algériens condamnent le génocide israélien
MARCHE PRO-GHAZA À ALGER
Mehdi Mehenni - Alger (Le
Soir) - A l’appel du MSP et
d’Ennahda, les manifestants ont
en effet, investi la rue juste après
la prière du vendredi. Kamis et
banderoles
couvraient
l’exChamp-de-Manœuvres. En provenance
des
mosquées
de
Belouizdad, les marcheurs n’ont
pas pu, pour un premier temps,
évoluer plus loin que l’entrée de la
rue Hassiba-Ben-Bouali.
Des fourgons de police y
étaient postés en largeur, bloquant
le passage. A leur tête le président
et l’ex-président du Mouvement
pour la société et pour la paix
(MSP), Abderazek Mokri et
Abouguerra Soltani, ainsi que le
SG d’Ennahda, Mohamed Douibi,
les manifestants pro-Ghaza qui
devaient marcher jusqu’à la place
des Martyrs, se sont résignés à
rester scander des slogans sur
place.
Aucun
dépassement
ou
confrontation avec la police n’ont
été enregistrés. «Avec notre âme
et notre sang, on se sacrifie pour
toi Ghaza»… «Sissi Assassin»…
«Gouvernement, vous n’avez rien
à faire de nous, laissez-nous partir
combattre
les
sionistes»…
«Palestine Chouhada»… Ce sont
là en gros les slogans qui revenaient en boucle pendant que
quelques jeunes ont escaladé les
poteaux d’éclairage public pour
brûler des drapeaux israéliens. Il
est à signaler que beaucoup de
femmes et enfants ont pris part à
la manifestation. Vers 15h, la police a libéré le passage et les manifestants ont pu marcher jusqu’à la
place des Martyrs, dans l’ordre, le
calme et la sécurité.
Des youyous fusaient des balcons des immeubles d’Alger pour
accompagner les marcheurs proGhaza dans leur solidarité avec le
peuple palestinien qui subit une
chasse à l’homme, à la femme et à
l’enfant, depuis maintenant 18
jours, au grand silence du «monde
spectateur».
M. M.
10
Photo : Samir Sid
Des centaines de citoyens ont marché hier, à Alger, de
la place du 1er-Mai, à la place des Martyrs, pour exprimer
leur solidarité avec le peuple palestinien et condamner le
génocide israélien à Ghaza.
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Forte solidarité avec le peuple palestinien
Les Algériens ont marqué leur soutien indéfectible
au peuple palestinien.
LORS DU MEETING ORGANISÉ JEUDI PAR LE PT ET L’UGTA
Soutien indéfectible au peuple
palestinien. Haro sur les crimes
sionistes. Dénonciation ferme des
Etats-Unis... Il en a été fortement
question lors du meeting organisé
jeudi dernier au siège de la
Centrale syndicale par l’UGTA et le
PT.
Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) Jeudi dernier à la Maison du peuple, siège
de la centrale syndicale, l’émotion et l’indignation étaient fortes au meeting de solidarité avec le peuple palestinien, organisé à
l’initiative de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et du Parti des
travailleurs (PT) et qui s’est déroulé de
manière satisfaisante.
Affluant depuis dix heures du matin, des
milliers de militants politiques, travailleurs,
syndicalistes et simples citoyens, de tous
âges et que la canicule et l’exiguïté de la
salle de conférence ne rebutaient point, ne
Les Brigades Ezzedine alQassam, branche militaire du
mouvement de résistance Hamas
ont revendiqué trois tirs de
roquettes vers l'aéroport de TelAviv, dans la foulée de l'agression
israélienne contre Ghaza qui a
coûté la vie à 815 Palestiniens, a
indiqué un communiqué du mouvement publié vendredi.
Les Brigades Ezzedine alQassam, «ont lancé trois
roquettes de type M75 à 11h45
locales (08h45 GMT) en direction
de l'aéroport» de Tel Aviv, indique
le communiqué.
Les roquettes de longue portée «M7» sont une adaptation
locale de la Fajr-5, avec une portée de 80 km.
Cette opération de la résistance palestinienne à l'occupation
israélienne fait suite à l'agression
israélienne sanglante contre la
bande de Ghaza qui a coûté la vie
à 815 Palestiniens depuis le 8
juillet.
APS
ment des travailleurs algériens à donner une
journée de salaires à leurs frères en deuil,
en
présence de l’ambassadeur de
Palestine, Louay Aïssa, qui appelera de son
côté à «réfléchir aux moyens de riposter à
cette sauvage agression qui ne fait que se
poursuivre depuis 1947».
Abondant dans le sens du représentant
de l’Etat palestinien qui relevait la similitude,
l’osmose entre les deux peuples algérien et
palestinien, la présidente du CroissantRouge algérien (CRA), Saïda Benhabylès
considèrera, lors d’une intervention émue
que les victimes de la barbarie israélienne
sont aussi algériennes (le petit Abdellah
Youcef Derradji).
En ce sens, la responsable du CRA invitera les autorités algériennes à «déposer
une plainte auprès des instances internationales contre l'Etat sioniste» pour «crime»
contre un citoyen algérien.
L’occasion pour Mme Benhabylès de
renouveler la disponibilité du CRA à poursuivre son soutien matériel en faveur de la
population martyrisée de Ghaza. Une solidarité dont le commandant des Scouts
musulmans
algériens,
Noureddine
Benbraham, autre intervenant à la tribune,
assurera également les participants, appelant à «briser» les murs du «silence» et de la
«honte» que l’Etat sioniste construit en
Palestine.
Une sollicitude forte vis-à-vis du peuple
palestinien et une condamnation appuyée
de l’impérialisme et du sionisme dont le
doyen de l’Organisation de l’Union des syndicats africains (OUSA), Abdoulaye Diallo
Lellouma, affichera également lors de ce
meeting.
Un meeting où l’engagement citoyen
mais aussi officiel des Algériens a été très
remarquable et marqué.
Un engagement citoyen qu’il s’agit, ce
faisant, de consolider et de traduire dans
des actions concrètes, à l’impact sociétal et
politique avéré et à portée internationale la
plus large.
C. B.
Plainte palestinienne pour «crimes
de guerre» israéliens à Ghaza
CPI
Une plainte au nom au
ministre palestinien de la
Justice pour «crimes de
guerre» israéliens à Ghaza
a été déposée à la Cour
pénale internationale (CPI)
par le biais d'un avocat
français, a indiqué ce dernier vendredi.
Cette plainte, déposée auprès
de la procureure du CPI, Fatou
Bensouda, vise «les crimes de
guerre commis par l'armée israélienne en juin et juillet 2014 en
Palestine, dans le contexte de
l'opération
militaire
appelée
“Bordure protectrice”, a déclaré
l'avocat Gilles Devers, lors d'une
conférence de presse.
«Chaque jour est marqué par la
commission de nouveaux crimes,
et la population civile représente
plus de 80% des victimes. Les
enfants, les femmes, les hôpitaux,
les écoles de l'ONU : les soldats
israéliens ne respectent rien», a-til ajouté.
«C'est une attaque militaire
contre la population palestinien-
Photo : DR
La résistance
revendique 3 tirs
de roquettes vers
l'aéroport
de Tel-Aviv
cessaient d’exprimer leur soutien indéfectible au peuple palestinien, de clamer haut
et fort leur indignation face aux crimes que
l’armée israélienne a perpétré contre les
palestiniens, notamment les enfants, de
dénoncer fermement la complicité des puissances occidentales, les Etats-Unis et la
France en tête.
Une complicité que le secrétaire général
de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi-Saïd, donnant
le là dès 11 heures au meeting et usant
d’une virulence de ton assez inédite, stipendiera fortement, affirmant l’hostilité avérée
des travailleurs à l’encontre de ces deux
puissances.
Mais aussi Sidi-Saïd, avec une verve
qu’égale celle de la secrétaire générale du
PT, Louisa Hanoune à l’endroit du gouvernement égyptien, de condamner «les
régimes arabes traîtres» et d’appeler les
peuples arabes à se soulever contre le
génocide en cours sur le peuple palestinien.
Solidaire
du
peuple
palestinien,
Abdelmadjid Sidi-Saïd évoquera l’engage-
Siège de la CPI, La Haye.
ne», a affirmé l'avocat, en lisant
une déclaration traduite ensuite en
anglais et en arabe.
L'agression israélienne, lancée
le 8 juillet, a fait 815 morts palestiniens et 5 240 blessés, très majoritairement civils, selon les services d'urgence de Ghaza.
Le ministre de la Justice du
gouvernement d'union palestinien,
Salim al-Saqa, est installé à
Ghaza.
L'avocat a soutenu que la plainte était recevable, même si la
Palestine,
reconnue
depuis
novembre 2012 comme Etat
observateur non membre de
l'ONU, n'a pas ratifié le Statut de
Rome fondant la CPI. Israël ne l'a
toujours pas ratifié.
Selon Gilles Devers, le précédent ministre palestinien de la
Justice avait fait une déclaration
de compétence de la CPI le 21 janvier 2009, qui «reste parfaitement
valable».
A l'époque, des plaintes avaient
déjà été déposées pour obtenir
une enquête sur l'agression israélienne dite «Plomb durci» contre
Ghaza, mais elles avaient échoué,
en raison de «tractations politiques», a-t-il affirmé.
Le Conseil des droits de
l'Homme de l'ONU a décidé mercredi l'envoi d'urgence d'une commission chargée d'enquêter sur les
violations qui auraient été commises dans le cadre de l'agression
israélienne contre la bande de
Ghaza.
La résolution pointe «la dernière offensive militaire d'Israël dans
la bande de Ghaza (...) qui a impliqué des attaques sans discrimination et disproportionnées (...), qui
peuvent constituer des crimes
internationaux».
APS
Encore quelques préparatifs
et c’est la fête !
Enquête-Témoignages
S oirmagazine
Animé par Naïma Yachir
Numéro 130
soirmagazine@yahoo.fr
L’ENTRETIEN
DE LA SEMAINE
«Une demande
importante
et variée»
A l’instar des autres
pâtissiers, Wassila
Bennaceur se prépare
avec enthousiasme et
rigueur pour les
grandes fêtes,
notamment celle Aïd
El Fitr. Une fête où le
gâteau est roi.
Dans cette interview,
elle explique
comment elle s’y
prépare et donne des
secrets de
fabrication.
............
Lire en page 12
SAUTE D’HUMEUR
La cigarette,
cette fauteuse
de troubles
Les fumeurs,
invétérés ou
débutants, peuvent
en témoigner ; la
plus grande
difficulté durant le
mois de jeûne est
bien celle de
l’abstention vis-àvis de leur «péché».
............
VOYAGE CULINAIRE
M’hanchet tata
Nous allons rester
dans la région de
l’Algérois pour y
découvrir une
sucrerie typique de
Dzaïr el kdima que
la nouvelle
génération a
tendance à oublier
quelque peu, mais
qui ressuscite durant
le mois sacré de
Ramadhan et le jour
de l’Aïd. Il s’agit de
m’hanchet tata.
Lire en page 13
Vend. 25 - Sam. 26 juillet 2014 - PAGE
11
C’est le dernier week-end du mois sacré de
Ramadhan. Une journée ou deux seulement nous séparent de l’Aïd El Fitr. Comment les Algériens s’y préparent
pour être à la hauteur de cet évènement important ?
Meriem, trois enfants, cadre dans
une entreprise publique : «Les
achats avant l’heure»
«Pour moi, le souci majeur
pour Aïd El- Seghir, ce sont les
achats de vêtements pour les
enfants. Je me rappelle encore
l’année dernière, en pleine canicule, je devais acheter toutes les
tenues avec mes trois filles tout en
déambulant avec une poussette,
tentant de me faufiler entre les
rayons. Cette année, j’ai dit non.
Je me suis organisée pour ne pas
tomber dans le même piège. J’ai
acheté les tenues deux mois à
l’avance. Dès que les vêtements
d’été ont fait leur apparition dans
les magasins, je me suis précipitée pour en acquérir.
Pour le reste, en
somme sous-vêtements
et chaussures, je les ai
achetés au fur et à
mesure, sans me stresser. Je pense que c’est
la meilleure solution et le
meilleur moyen pour
faire des économies
d’énergie et d’argent.
Pour les gâteaux,
c’est une autre paire de
manches. Je m’organise
pour en faire trois ou
quatre sortes. Il s’agit de
pratiquement la même chose à
chaque Aïd, je ne change pas. De
ce fait, je ne suis pas sur les nerfs.
Les achats des intrants (farine et
autres), c’est mon mari qui les
prend en charge.
Pour passer un bon Aïd, le
secret est dans l’organisation et la
patience. La veille, je fais prendre
un bain à mes enfants. Le lendemain, je me réveille très tôt pour
mettre la table du petit-déjeuner.
Je commence à habiller mes filles
et à me faire belle. Après le retour
de mon mari de salat El Aïd, nous
partons chez mes beaux-parents
pour entamer la visite de la famille. Mes parents quant à eux, avant
de partir accomplir salat El Aïd, se
rendent au cimetière pour se
ATTITUDES
recueillir sur la tombe de leurs
proches. Pour ma part, je préfère
m’y rendre le deuxième jour.»
Nesrine, célibataire, employé :
«l’Aïd et la panique»
«A chaque Aïd, c’est la même
chose chez nous. Il y a toujours ma
maman qui panique et qui lance
toujours les mêmes phrases :
‘‘Cheft, chefti el makrout majanich
mlih ; chefti charek majach kima
habittou’’ (vous avez vu, le makrout
n’est pas comme je le veux, vous
avez vu le charek n’est pas bon,
ndlr). Alors que comme d’habitude,
ces gâteaux sont bons et beaux. Je
pense que ce genre de scènes et
de phrases font partie du rituel de
la préparation de la fête. En plus,
nous avons une autre tradition
chez nous. Avant l'arrivée du mois
de Ramadhan, on fait un grand
nettoyage, comme tous les
Algériens. Sauf que maman nous
impose quelques jours avant l’Aïd,
de faire un autre grand nettoyage
plus difficile, et là il faut être patient
! Il s’agit du nettoyage du nehas
(cuivre). Sni, soukria, mrach (plateau, sucrière,lave-main)... tout y
passe. Donc, on passe les deux ou
trois jours avant l’Aïd à récurer et à
faire briller les ustensiles en cuivre.
Et ce nest guère une partie de plaisir. Pour moi, à l'approche de l’Aïd,
je sais que je vais muscler mes
biceps, triceps, mollets, bras...
Mais à la fin, je suis satisfaite. En
plus d’avoir raffermi mes muscles,
maigrie par le jeûne, le jour J je
Par Naïma Yachir
naiyach@yahoo.fr
Racisme
Traînant ses enfants pieds nus qui
commencent à peine à faire leurs premiers pas, cette Subsaharienne se
dépêche pour rejoindre ses compatriotes. Le train est annoncé et le quai
grouille de monde. La communauté se
fraye un chemin et saute dans la
machine avant que les portières ne se
ferment. L’entrée fut bruyante devant
les regards indésirables des autoch-
tones. Les sièges vides sont vite comblés par quelques femmes, qui, les
yeux fatigués, le front en sueur s’affalent, trop épuisées pour retenir leurs
bambins, qui, le nez dégoulinant de
morve, les cheveux ébouriffés, perdent l’équilibre et se retrouvent par
terre sur leur petit popotin. Les yeux
inquisiteurs, les passagers visiblement excédés par ce déferlement de
Photos : DR
Le Soir
d’Algérie
sers le café et les gâteaux dans
une belle sniwa qui brille de mille
feux. Le jour de l’Aïd, ma grandmère et ma mère disent que ce
n’est pas bien de faire le ménage,
même pas un coup de balai. Elles
disent que cela chasse les anges.»
Pour moi, à
l'approche de
l’Aïd, je sais que je
vais muscler mes
biceps, triceps,
mollets, bras...
Mais à la fin, je
suis satisfaite.
En plus d’avoir
raffermi mes
muscles, maigrie
par le jeûne, le
jour J je sers le
café et les gâteaux
dans une belle
sniwa qui brille de mille feux.
Lyna, 31 ans, maman d’un enfant,
cadre dans une entreprise : «Date
limite : la Nuit du doute»
«J’ai gardé beaucoup de traditions de ma mère. Je veux dire parlà que je m’impose le même rythme de préparation de cette fête
même si je travaille. Ainsi, je m’organise en conséquence.
Les gâteaux, je les prépare la
nuit à partir de 22h. Les achats des
vêtements, je les fais les premiers
jours de Ramadhan. C’est simple,
j’ai une seule règle : chez nous tout
doit être prêt à temps, c’est-à-dire
dire la Nuit du doute. Le ménage,
mendiants venus d’ailleurs expriment
leur colère dans une langue que les
autres ne comprennent pas. Une
femme d’un certain âge, outrée, s’exclame : «C’est la meilleure ! Ils viennent nous encombrer, et c’est eux les
premiers qui accaparent les places
pendant que nous, nous sommes
debout.» Un jeune homme, abondant
dans le même sens et joignant l’acte à
la parole, se dirige vers l’une d’elles et
lui demande d’un ton autoritaire et un
langage qui lui est étranger de se lever
pour lui céder le banc.
Son vis-à-vis, stoïque, ne bronche
pas. Un débat alors se déclenche au
sein de l’assistance qui crache son
Par Sarah Raymouche
c’est pareil, il faut que cela brille. On
sort la belle literie, le beau service à
café, les belles nappes. Et bien sûr,
on fait en sorte que tout le monde
soit beau : nouvel habit, la coiffeuse, les belles chaussures et le beau
maquillage. Et surtout ne pas oublier
le henné, que je considère comme
sacré. Je procède de la même façon
que ma mère. Lorsque ma fille est
bien endormie, je lui prends la main
et je lui mets le henné avant de bien
le serrer dans de vieux chiffons
propres. De cette façon, le matin
lorsqu’elle se réveille, elle est tout
étonnée. J’adore la voir courir au
lavabo pour se laver les mains pour
apprécier l’effet du henné. Pour moi,
il s’agit du départ de la fête de l’Aïd
avec ses charmes.»
Nouhad, 17 ans, célibataire :
«Panique à la maison»
C’est en riant que Nouhad
raconte le déroulement de la fête de
l’Aïd Seghir chez eux. «Chez nous,
la matinée, il faut gérer la panique
de ma mère. Elle sait que mon père
n’aime pas qu’il nous trouve endormis après son retour de salat El Aïd.
Alors, elle commence à nous
réveiller dès 7h30. Du coup, je me
retrouve toujours fatiguée. Dès que
je prends mon café, c'est la course
contre la montre entre mettre les
gâteaux dans les assiettes, le
ménage et la douche.
Généralement, je me rends chez
la coiffeuse la veille, où il y a toujours un monde fou. Dès que mon
père arrive, nous entamons la visite
des proches. Je profite de l’occasion pour souhaiter à tous les
musulmans une bonne fête de l’Aïd
El- Fitr». n
venin sur le groupe. «Ils nous ont
envahis, ils sont partout traînant leur
progéniture sale, en haillons. Ils pensent que l’Algérie c’est le Pérou.»
Au fond du wagon, deux jeunes
adultes observent la scène, ils sortent
de leurs gonds : «Mais c’est du racisme
pur et dur. Que leur ont-ils fait de mal?
Ils sont calmes, ils tendent juste la
main pour quelques dinars. Ils ont fui la
misère de leur pays, en fait, leur tort
c’est qu’ils soient noirs.
Ils ont fait tout ce cinéma pour la
place ; c’est honteux, et pourtant ce
sont des musulmans comme nous».
Plus raciste que ça, je crois qu’il n’en
existe pas. n
Le Soir
d’Algérie
L’entretien de la semaine
Vend. 25 - Sam. 26 juillet 2014 - PAGE
12
WASSILA BENNACEUR, GÉRANTE D’UNE BOUTIQUE
DE GÂTEAUX, AU SOIRMAGAZINE :
«Une demande importante et variée»
A l’instar des autres pâtissiers, Wassila Bennaceur se prépare avec
enthousiasme et rigueur aux grands évènements, notamment l’Aïd El
Fitr. Une fête où le gâteau est roi. ll est présent sur toutes les tables,
et ce, tout le long des deux jours de fête. Pour cela, il y a celles qui les
préparent patiemment chez elles ou bien celles qui en commandent.
Dans cette interview, elle explique comment elle se prépare et donne
des secrets de fabrication.
Par Sarah Raymouche
Soirmagazine : Durant cette période,
les pâtissiers sont très sollicités.
Comment vous préparez-vous pour satisfaire la demande ?
Wassila Bennaceur : Contrairement à ce
qu’on peut croire, durant tout le mois de carême, les pâtissiers ont beaucoup de commandes. Les tartelettes et les chaussons sont
vendus assez régulièrement. Par la suite, il y
a les commandes liées aux circoncisions.
C’est vrai que la dernière semaine de ce mois
sacré, la demande augmente sensiblement.
Pour cela, nous achetons des quantités
importantes d’intrants dès le début du mois.
C’est une façon de se prémunir contre les
éventuels manques de matières et aussi pour
faire des économies. C’est logique acheter un
kilo de farine par exemple, ce n’est pas la
même chose qu’en acheter 20. Idem pour le
sucre, l’huile et autres ingrédients. Ainsi, au fil
des années, chaque pâtissier sait, plus ou
moins, comment s’organiser et à quel rythme
travailler. Il peut estimer la quantité de comPublicité
mandes qu’il retiendra.
Et par conséquent, il peut faire des prévisions d’achat et gérer son équipe. Pour ma
part, c’est pratiquement, chaque année, les
mêmes clients qui reviennent. Ils font confiance au goût et à la présentation.
Le choix des gâteaux porte-t-il sur le traditionnel ou le moderne ?
Eh bien, cela dépend. Le choix est très
varié. Je dirais que la plupart du temps, c’est
le traditionnel qui est le plus prisé. Cela
demande beaucoup plus d’attention, on doit
s’appliquer davantage, et cela exige évidemment plus de temps pour sa fabrication.
Maintenant, nous assistons à une tendance beaucoup plus fréquente, c’est la commande de gâteaux secs. Ces derniers ne sont pas
forcément commandés. Aujourd’hui, c’est
devenu courant.
Il y a aussi des clientes qui se présentent
pour demander des conseils. C’est vrai que
dans notre société, nous n’avons pas la culture de faire payer les conseils, qui est en fait
une prestation comme une autre, mais pour
ma part sans donner les secrets de fabrication, je réponds à leur curiosité ; comme par
exemple comment réussir à enrober ses
gâteaux ou bien les conserver au frais.
Quel est le profil des clientes qui commandent les gâteaux de l’Aïd ?
Elles sont de profils divers. Il y a les
femmes qui travaillent et qui sont dépassées.
Elles sont trop fatiguées pour préparer les
gâteaux. Il y a celles qui sont malades mais
qui veulent agrémenter leur table le jour J. Il
y a celles qui veulent faire chic et dire qu’elles
ont commandé les gâteaux.
Il y a aussi celles qui commandent des
gâteaux et se vantent de les avoir préparés
elles-mêmes. Contrairement aux idées
reçues, ce ne sont pas uniquement les
femmes travailleuses qui en commandent, il
y a même les femmes au foyer. Elles estiment que leurs maris ne veulent pas
qu’elles se fatiguent ou bien financièrement, elles peuvent se le permettre.
Quel conseil donneriez-vous pour le
choix d’un bon artisan pâtissier ?
L’hygiène. Il faut avant toute chose s’assurer que les conditions de préparation des
gâteaux sont assurées en matière de propreté
des lieux.
Qu’un pâtissier triche sur la quantité
d’amande ou autre intrant, ça peut passer.
Mais la propreté et la fraîcheur des produits et
du gâteau sont primordiales. Sinon, cela peut
avoir des répercussions sur la santé des
gens. Il faut aussi passer commande bien à
l’avance.
Photo : DR
S
oirmagazine
Un conseil pour celles qui préparent
elles-mêmes leurs gâteaux ?
D’abord et avant tout, il faut être organisé
et ne pas se stresser. Sinon, on se fatigue
trop et vite sans pouvoir accomplir grandchose. Il faut se lancer dans la préparation de
gâteaux déjà réalisés auparavant. Et ne pas
essayer de nouvelles sortes à l’aveuglette.
Pour celles qui préparent pour la première
fois, il faut commencer par de petites quantités pour pouvoir maîtriser sa pâte. Et aussi
bien suivre sa recette.
Laisser la pâte se reposer lorsqu’il le faut
et travailler dans une cuisine aérée.
Je profite de l’occasion pour souhaiter une
bonne fête de l’Aïd El Fitr à tous
les Algériens. n
S AUTES
Les fumeurs, invétérés ou débutants,
peuvent en témoigner ; la plus grande difficulté durant le mois de jeûne est bien
celle de l’abstention vis-à-vis d leur
«péché». Les fumeurs, soumis donc à
cette rupture inopinée avec leur chère
nicotine, se retrouvent du jour au lendemain, et au fil du long mois de Ramadhan,
aux prises avec une nervosité accrue liée
à cette envie folle de griller une cloppe et
l’obligation religieuse de l’abstention et du
contrôle de soi. Il est vrai alors qu’un
conflit plus que psychologique, mais réellement physique, naît en ces personnes
qui vivent ainsi une lutte interne où s’opposent leur volonté d’observer une obligation religieuse et un besoin biologique né
de l’addiction à la nicotine.
C’est le cas de Kader, la soixantaine
bien entamée, retraité vivant avec sa
femme et ses deux enfants adultes. Bien
que d’ordinaire titilleux et maniaque, le
caractère de Kader offre à son entourage
durant le Ramadhan une dimension plus
complexe, qualifiée de « schizophrénique
» par son fils qui est le premier à subir des
sautes d’humeurs des plus aigues.
«La journée de mon père commence
dès le petit matin, au s'hor lorsqu’il se lève
pour avaler son couscous au lait caillé
ainsi que quelques dattes ; tout se passe
toujours bien sauf qu’ à peine sa prière du
fadjr achevée, le démon de mon père
commence à montrer ses cornes.
Avant d’aller se recoucher, il trouve
toujours quelque chose à dire du genre
«demain, c’est pas la peine d’oublier le
pain», «ne laisse pas les lumières allumées » ou encore «c’est pas possible, il
fait une chaleur infernale !» ; des phrases
lancées avec agressivité mais à ce
moment-là, je ne dis rien car je sais que
VOYAGE
CULI N AI RE
El m’hancha, c’est cette sucrerie
que nous allons découvrir ensemble
est une très vieille recette spécifique
au centre d’Alger que nos mères et
grands-mères
confectionnaient
durant les soirées ramadhanesques
pour accompagner un bon thé à la
menthe. On préparait aussi cette
pâtisserie mielleuse et fine pour les
fêtes de mariage et de circoncision
durant la veillée de la nasfia et le
vingt-septième jour du mois sacré.
El m’hancha se fait sous deux
formes : en une seule pièce ou en
plusieurs. Tata, qui était l’unique
13
D ’ HUMEUR
Soirmagazine
Vend. 25 - Sam. 26 juillet 2014 - PAGE
LA CIGARETTE, CETTE
FAUTEUSE DE TROUBLES
les premiers effets du manque de nicotine
commencent à apparaître. La journée se
passe après cela tranquillement, puisque
mon père dort puis quitte la maison pour
changer d’air et en profiter pour faire
quelques courses, mais à son retour, vers
la fin de l’après-midi, le démon revient
avec lui, et c’est là que commence une
vraie «recherche de noises» avec quiconque croise son chemin.
Il commence toujours par moi, j’ai pris
mon congé durant le Ramadhan et
j’avoue que souvent, je reste au lit pendant la journée et cette situation semble
déranger au plus haut point mon
patriarche qui me lance presque au quotidien : «T’es toujours endormi ! Va trouver
quoi faire ! Lave la voiture ou sors acheter
quelque chose pour la soirée !»
Des requêtes sans fondement et qui
réussissent à m’exaspérer et provoquer
ainsi des clashs et disputes qui finissent
toujours par une porte qui claque ou des
injures impies en ce jour de piété. Ensuite,
il rejoint ma mère et ma sœur affairées
dans la cuisine et là, c’est aussi une quête
de disputes : «J’espère que ce n’est pas
encore un plat lourd comme celui d’hier
que vous êtes en train de nous mitonner !
Vous gaspillez trop de nourriture, c’est
trop ! Ouvrez les fenêtres, aérez un peu,
on étouffe dans cette maison !» Et c’est
une autre crise de nerfs qui éclate. Mais
n’imaginez surtout pas qu’il s’arrête là.
Il trouve toutes sortes de critiques, de
remarques ou de requêtes qui nous font
littéralement sortir de nos gonds et cela
dure jusqu’à l’appel du muezzin. Car,
croyez-le ou pas, à peine «Allah ou Akbar
» prononcé que mon cher papa se jette
sur son paquet de cigarettes, en allume
une, la fume silencieusement puis entame
sa prière. À partir de ce moment-là, il se
transforme. Et sa seconde facette de son
tempérament qui ressurgit.
Il devient du coup et comme par
enchantement calme et serein ; le repas
se passe toujours très bien, il rigole et se
permet même de raconter des blagues à
table, suggère à ma mère de l’emmener
en balade ou me demande si j’ai besoin
de la voiture. Bref, le père idéal, et ce, jusqu’au jour suivant !»
Katya Kaci
M’hanchet tata
Cette semaine, nous allons rester dans la région de
l’Algérois pour y découvrir une sucrerie typique de Dzaïr
el kdima que la nouvelle génération a tendance à oublier
quelque peu, mais qui ressuscite durant le mois sacré de
Ramadhan grâce à nos mères et grands-mères, présentes
ou absentes, qui ont œuvré pour nous transmettre tout leur
savoir-faire et nous léguer un patrimoine culinaire dont
nous sommes fiers aujourd’hui.
sœur de ma défunte mère, était loin
d’être un cordon-bleu mais aussi
étonnant que cela puisse paraître,
c’était une spécialiste de cette confiserie quelque peu difficile à réaliser.
Elle excellait dans sa préparation. En un tour de main, elle savait
enrouler le serpentin sans le casser
ou même l’écorcher. Elle savait
manier la feuille de dioul avec dextérité et en un clin d’œil, elle avait fini
de confectionner toutes ses m’hanchate qu’elle faisait dorer à point et
1) Version 1 seule pièce :
- 2 douzaines de feuilles de dioul
- 2 bols d'amandes moulues (300 g)
- 1 bol de sucre semoule (150 g)
- 1/2 verre à thé d'eau de fleur d'oranger (4 c. à s.),
- 1/2 c. à c. de cannelle en poudre
- smen ou beurre
- du miel (pur)
Préparation :
Détacher les feuilles de dioul et les disposer en les chevauchant les unes sur les autres de façon à avoir une
Par H. Belkadi
égoutter soigneusement pour enfin
les tremper dans un bain de miel pur
dont elle enduisait ses rondelles
croustillantes et brillantes.
Alors, elle en remplissait une pleine assiette puis montait dans notre
appartement et nous offrait cette
succulente pâtisserie. Aujourd’hui,
ma tante n’est plus de ce monde, et
lorsque je vois cette sucrerie, je
pense à elle très fort. n
bonne longueur puis réserver. Pendant ce temps, préparer la farce. Dans un saladier en verre, mettre les
amandes, le sucre, la cannelle.
Arroser le tout d'eau de fleur d'oranger et mélanger tous
les ingrédients à l’aide d’une cuillère en bois pour obtenir une composition homogène.
Disposer la farce en forme de boudin tout le long des
feuilles, sur le bord intérieur.
Recouvrir la farce d'une partie de feuilles puis commencer à enrouler délicatement tout en serrant sans pour
autant déchirer les feuilles de dioul. Ajuster le boudin
ainsi obtenu puis l’enrouler en spirale. Bien serrer la
m’hancha pendant quelques secondes pour qu’elle ne
La r
Photos : DR
Le Soir
d’Algérie
ece
se déroule pas. La glisser sur
une tahmira (une poêle à fond
épais) bien beurrée. Cuire à feu doux
une dizaine de minutes sur les deux faces du
serpentin jusqu’à ce qu’il dore légèrement, en ajoutant
des noisettes de smen. Egoutter puis la plonger dans un
bain de miel tiède. Pour la décoration, parsemer de
poudre d’amande.
tte
2) Version m’hancha en pièces individuelles :
Préparation :
Prendre chaque feuille de dioul et faire la même procédure en suivant chaque étape.
Culture
Le Soir
d’Algérie
LE COUP DE BILL’ART DU SOIR
Pierre Boulle,
cet illustre inconnu
Par Kader Bakou
Personne, ou presque, ne connaît
Pierre Boulle. Tout le monde, ou
presque, a vu les films La Planète des
singes et Le Pont de la rivière Kwaï.
Pierre Boulle, né le 20 février 1912 à
Avignon et mort le 31 janvier 1994 à
Paris, est un écrivain français. C’est lui
l’auteur des romans Le Pont de la
rivière Kwaï paru en 1952 et La Planète des singes, en 1963.
Il a eu une vie bien agitée. A la mort
de son père en 1926, l'adolescent est
directement projeté dans le monde
adulte. À 24 ans, il se retrouve dans
une plantation d'hévéas en Malaisie, à
50 kilomètres de la capitale Kuala
Lumpur. Pendant trois ans, il va travailler dur. Cette expérience servira de
trame à son roman Le Sacrilège
malais.
En 1941, Pierre Boulle décide de
rejoindre le mouvement gaulliste dont
un représentant se trouve dans la base
militaire britannique de Singapour. Il
devient officier de liaison du commandant Baron. Après un entraînement
spécial et muni d'un faux passeport
anglais, sous l'identité de Peter John
Rule, il part en mission en Indochine
pour essayer de fomenter des
révoltes. En 1942, il est capturé par les
militaires français pétainistes. Considéré comme un traître, il est condamné aux travaux forcés à perpétuité.
Mais, il parvient, en 1944, à s'évader de
Saïgon et rejoint la Force 136 du SOE
(un service spécial britannique) en
Asie du Sud-Est à Calcutta. Après la
Deuxième Guerre mondiale, il retourne
en France métropolitaine et sera décoré par le général de Gaulle. Le roman
Le Pont de la rivière Kwaï a été inspiré
à Pierre Boulle par ses souvenirs de
son séjour en Asie et par les témoignages qu’il a pu recueillir. Ce pont a
réellement existé et aujourd’hui, il est
devenu une destination touristique privilégiée.
Le Pont de la rivière Kwaï et La Planète des singes ont tout les deux étés
adaptés à l’écran. Réalisé par David
Lean, le film Le pont de la rivière Kwaï
(1957) est un chef-d’œuvre.
Le roman de science-fiction La Planète des singes raconte l'histoire d'un
groupe d'hommes qui explorent une
planète lointaine similaire à la Terre et
où les singes sont les espèces dominantes et intelligentes, alors que l'homme est dans un état animal. Ce roman,
traduit dans plusieurs langues, a fait
l'objet de plusieurs adaptations au
cinéma et à la télévision. Le long métrage La Planète des singes réalisé par
Franklin J. Schaffner, est sorti en 1968.
Sorti il y a un peu plus d’une semaine,
La Planète des singes : l’Affrontement
de Matt Reeves, est actuellement premier aux box-office américain.
Pierre Boulle, un vrai illustre
inconnu !
K. B.
bakoukader@yahoo.fr
GRAND CHAPITEAU DE
L’HÔTEL HILTON (PINS
MARITIMES, ALGER) :
Samedi 26 juillet : Soirée clôture
surprise.
Vend. 25 - Sam. 26 juillet 2014 - PAGE
14
lesoirculture@lesoirdalgerie.com
Quel rôle pour la musique dans la société ?
RENCONTRE
La création d'une académie de musique afin de
traiter en profondeur les
problématiques de l'enseignement et de la
recherche musicale a été
proposée lors de la rencontre de Mme Nadia
Labidi, avec les professionnels de la musique,
jeudi à la Bibliothèque
nationale d’Algérie (El
Hamma, Alger).
Dans ce sens, la musique en
Algérie ne possède pas une
structure nationale «comme il en
existe pour le livre ou pour le
cinéma», a reconnu la ministre
de la Culture. L’enseignement et
la formation musicaux se sont
pratiquement taillé la part du lion
dans les débats.
«La musique est un moyen de
développement humain incontestable, c'est pourquoi il faut une
musique au seul profit de sa fonction ludique et de divertissement
a développé des aspects «mercantilistes» qui nuisent aux musiciens et à la société en général.
De l'avis de plusieurs intervenants, l'éducation musicale ne
devrait pas être l'apanage du
ministère de la Culture mais
devrait plutôt constituer un lieu
de convergences de différents
ministères notamment, de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle.
Une refonte des conservatoires et une reconsidération des
programmes d'enseignement des
actuels instituts (nationaux, régionaux et annexes) d’enseignement musical a été, par ailleurs,
préconisée par des participants à
la rencontre.
La situation des artistes
(chanteurs, musiciens, auteurs,
compositeurs…) a eu elle aussi
une part non négligeable lors des
débats.
Pour certains, l'ouverture de
l'Ansej aux musiciens et le développement des initiatives privées
concernant aussi bien l'enseignement de la musique que celui de
la promotion du spectacle, de la
diffusion et de la distribution,
serait une bonne chose pour le
secteur.
D’autres ont parlé d’un «statut
des musiciens», une nécessité,
selon eux, afin de leur éviter la
«précarité humiliante en fin de vie
qui est souvent leur lot».
A la fin de la rencontre, la
majorité des présents se sont inscrits sur la liste des participants
aux futures conférences nationales prévues pour «après le
mois de septembre» et dont la
préparation démarrera le 15 août.
Aujourd’hui samedi 26 juillet,
et toujours à la Bibliothèque
nationale d’Algérie, la ministre de
la Culture rencontrera les professionnels du patrimoine.
K. B.
CINÉMA
Ron Howard va tourner un film sur les Beatles
e réalisateur américain
Ron Howard, primé
aux Oscars, va faire
tourner un nouveau documentaire sur les débuts des
Beatles, un projet initié par
le label des Fab' Four, Apple
Corps, ont-ils annoncé mercredi. Les deux membres du
groupe mythique encore
vivants, Paul McCartney et
Ringo Starr, ont apporté leur
«pleine coopération» à ce
film, tout comme les veuves
de John Lennon et George
Harrison, Yoko Ono et Olivia
L
démocratisation la plus large possible de l'apprentissage et de la
pratique musicale», a souligné M.
Ammar Azzouz, ancien ministre
de la formation professionnelle et
auteur-compositeur.
Ainsi, a-t-il ajouté, «généraliser l'enseignement musical à
l'école, avec un fort coefficient et
dans toutes les communes d'Algérie», influerait positivement sur
le niveau et la qualité des postulants aux conservatoires et aux
instituts supérieurs de musique.
Une «démocratisation de
l'éducation et de l'apprentissage
mettrait fin aux structures «fourre-tout», devenues un refuge
pour les baccalauréats faibles !»,
a fait remarquer, de son côté,
Noureddine Saoudi, chanteur,
musicien et membre fondateur
d'associations algéroises de
musique andalouse.
M. Fethi Salah, enseignant au
département de musique de
l'ENS, a rappelé que le fait de
réduire la fonction éducative de la
Harrison, a indiqué l'équipe
du film.
Le film doit raconter
l'ascension des quatres
garçons dans le vent
depuis leurs débuts au
Cavern Club de Liverpool
en Angleterre jusqu'à leur
première apparition dans
une émission de télévision
américaine sur le Ed Sullivan Show en 1964, qui
déclenchera une tempête
de Beatlemania aux EtatsUnis et ailleurs.
«Je suis enthousiasmé
et honoré à l'idée de travailler avec Apple Corps et
la maison de production
White Horse sur cette histoire époustouflante de quatre
jeunes hommes qui ont
conquis le monde en 1964»,
a commenté M. Howard.
«Leur impact sur la culture populaire et l'expérience
humaine ne peut être exagérée», a ajouté le réalisateur lauréat de deux oscars
pour le film Un homme d'exception («A Beautiful Mind»)
sorti en 2001.
Prochain recensement à Oran des sites
archéologiques des communes côtières
ARCH OLOGIE
es sites archéologiques
situés sur la bande côtière
des communes de la wilaya
d'Oran connaîtront bientôt une
opération de recensement en
vue de les intégrer dans des circuits touristiques, a-t-on appris,
lundi, du responsable de l'antenne de l'Office national de gestion
et exploitation de biens culturels
protégés.
Cette opération permettra
aux communes côtières d'établir
un programme et des plans de
valorisation de leurs sites
archéologiques dont certains
L
GALERIE DES ATELIERS
BOUFFÉE D’ART (RÉSIDENCE
SAHRAOUI, LES DEUX BASSINS,
BLOC 7, BEN AKNOUN, ALGER)
Jusqu’au 31 juillet : Exposition
collective de calligraphie, miniature
MAISON DE LA CULTURE
et enluminure, classiques et
MOULOUD- MAMMERI DE TIZImodernes, avec les artistes Ameur
OUZOU
Hachemi, Mejda Benchaabane,
Samedi 26 juillet à 21h30 :
Cherih Djazia, Debadji Saïd, Mimi El
Concerts de Djilali Hamama, Moh Mokhfi, Ali Kerbouche, Khouane
Oubelaïd, Loualia Boussad et Saïd Redha, Khiter Omar, Morsli Zakaria
Ghezli.
et Zizi Djaafer.
Dimanche 27 juillet à 21h30 :
Concerts de Ali Ferhati et Si Lekhal GALERIE D’ART AÏCHA-HADDAD
(84, RUE DIDOUCHE-MOURAD,
Abdellah.
datent d'avant l'ère chrétienne,
pour les faire découvrir aux touristes qui affluent aux plages
proches de ces espaces historiques, a précisé M. Ourabah
Massinissa.
Cette initiative nécessite un
appui des communes concernées et permettra à cette antenne de mettre à jour et d'enrichir
son fichier des sites archéologiques et historiques classés et
non classés d'Oran.
Le même responsable a
assuré que l'établissement est
disposé à aider ces communes
ALGER) Jusqu’au 31 juillet :
Exposition collective d’artisanat.
en leur mobilisant des équipes
pluridisciplinaires regroupant des
architectes, des archéologues et
autres spécialistes pour les aider
à réhabiliter des sites.
Parmi les sites que comptent
les communes côtières d'Oran,
figure la grotte «Saint Rock»,
située sur la corniche oranaise
près de la plage portant le même
nom. Elle est l'une des plus
anciennes grottes d'Oran remontant à 100 000 ans avant l'ère
chretienne. Cette grotte surnommée le «rocher sacré» a été
découverte en 1884. Des osse-
ments de girafes et de rhinocéros ont été déterrés des lieux
d'où jaillissaient des sources
d'eau chaudes. Selon M. Ourabah Massinissa, d'autres grottes
situées à Marsa El Hadjadj et à
Bethioua méritent d'être connues
par les touristes et le grand
public.Le même responsable a
estimé que l'exploitation de ces
sites pour en faire un pôle touristique sera bénéfique aux collectivités locales puisqu'elles disposeront de ressources financières
supplémentaires susceptibles de
consolider leur trésorerie.
d’apprentissage, livres parascolaires Jusqu’à la fin du mois de
pour tous les niveaux).
Ramadhan : Exposition «Iqra,
chemin vers la lumière», de Zaphira
LIBRAIRIE LA RENAISSANCE
Yacef, dédiée entre autre aux lettres
INSTITUT CULTURE ITALIEN
NIVEAU 112, RIADH EL-FETH (EL D’ALGER
énigmatiques se trouvant dans le
MADANIA, ALGER)
Saint Coran. Soirée artistiques «Le
Jusqu’au 28 juillet : Dans le cadre
Jusqu’au 5 septembre : Foire du
du Salon d’été des artistes algériens, Muséum Lounge Bardo». Exposition
livre durant les vacances d’été tous exposition collective de peinture,
«Le haïk symbole d’un patrimoine
les jours du mois de Ramadhan de avec Ahlam Kourdoughli, Nariman
historique national».
11h à 17h30 et de 22h à 2h du
Ghlammallah, Noureddine Hamouche
matin.
PALAIS DE LA CULTURE
et Rachid Redjah. Horaires du
Cette foire vise un large public
MOUFDI-ZAKARIA (KOUBA,
Ramadhan : de 22 h à minuit.
(médecine, littérature et technique,
ALGER)
informatique, architecture, etc.) et
MUSÉE NATIONAL DU BARDO (3, Jusqu’au 26 juillet : Expositionsera enrichie par des livres pour
AVENUE FRANKLIN-ROOSEVELT, vente de produits d’artisanat d’art et
enfants (contes, livres d’activités et ALGER)
de décoration et 00h10.
Le Soir du Centre
20 villages de Bouzeguène ferment
définitivement la décharge d’Azaghar
Le Soir
d’Algérie
ENVIRONNEMENT À TIZI-OUZOU
La décharge anarchique d’Azaghar, conçue il y a une
vingtaine d’années pour recevoir provisoirement les
ordures ménagères des 24 villages de la commune de
Bouzeguène, a été fermée définitivement à partir de jeudi
dernier par la coordination des comités de villages.
Une décision irrévocable entérinée au terme de plusieurs réunions
marathons et qui fait suite, selon
les membres de cette coordination,
à des facteurs endogènes et exogènes. A commencer par les autorités locales successives qui n’ont
pas fait grand-chose pour améliorer la situation du site, présentant
toutes les caractéristiques d’une
décharge sauvage, véritable danger de santé publique après l’avoir
été pour la faune et la flore.
Cela en plus de spectacles
désolants offerts aux usagers de la
route par les tas d’immondices et
de déchets non triés déversés à
même la chaussée «au vu et au su
des responsables locaux qui passent quotidiennement par là sans
s’en offusquer», lâche en colère un
membre de la CCV à la télévision.
Ainsi est-il évoqué la chute de la
production et du rendement de
l’oléiculture, la destruction de plusieurs dizaines de ruches et la mort
du cheptel alors que des maladies
liées à la pollution font leur apparition, affectant les citoyens des
deux sexes et de tous les âges,
Vend. 25 - Sam. 26 juillet 2014 - PAGE
notamment le cancer et le goitre
apparu pour ce dernier chez des
sujets très jeunes, selon des statistiques locales.
Une situation alarmante aggravée par l’agression du site par les
communes riveraines qui larguent
leurs ordures à la hussarde et à
même la chaussée à des heures
indues. L’une d’elles s’est illustrée
par de spectaculaires rejets
comme cette quarantaine de
cadavres de chiens errants jetés là
sans les préalables du chaulage et
de l’enfouissement conformément
à la réglementation. Ce qui,
avec les fumées envahissantes et
les nuages de cendres qui s’en
dégagent, crédibilise la mort de
milliers d’abeilles et même du
cheptel, avancent des agriculteurs
avec la pollution d’une retenue collinaire située à 100 m en aval de la
décharge.
L’APC qui fait contre mauvaise
fortune bon cœur et en appelle à la
conscience des communes limitrophes, se félicite de cette décision espérant ainsi que l’Etat relancera le projet du CET intercommunal de Boubhir, entamé il y a deux
ans avant d’être suspendu suite à
l’opposition des villageois qui ont
incendié les engins de l’entrepreneur. Mais, en attendant, cette fermeture ne manquera pas de générer
des
dizaines
d’autres
décharges sauvages.
La balle est ainsi dans le camp
de l’administration appelée à
prendre ses responsabilités.
S. Hammoum
publics dont la base vie est installée à Slamnia et qui roulait en
direction d’Alger. Le conteneur
quitte le plateau du camion et
tombe sur le 4x4.
Les hommes de la Protection
civile alertés interviennent rapidement sur les lieux et dégagent un
mort et 3 blessés, les 4 passagers
du double cabine.
Alors que le passager décédé a
été évacués sur la morgue de l’hôpital de Khemis Miliana, les 3 blessés ont été transférés vers l’hôpital
Makour-Hamou de Aïn-Defla.
Quant aux causes à l’origine de ce
drame, elles restent à déterminer.
La brigade locale de la gendarmerie qui a intervenu sur les lieux s’y
emploie dans le cadre de l’enquête
ouverte. La fatigue, le manque de
sommeil, la somnolence au volant,
le non-respect du code de la route
sont désignés pour être les causes
principales à l’origine de cette succession quasi quotidienne de ces
drames de la route.
Karim O.
5 morts et 6 blessés dans de nouveaux accidents
AÏN-DEFLA
La série noire des accidents de la circulation routière
qui sévit depuis le début du mois de juillet sur le réseau
routier de la wilaya continue à faucher des vies humaines
sans compter le nombre de blessés dont certains souffriront parfois toute leur vie.
On n’a pas fini d’enterrer les 3
morts et à soigner les 16 blessés à
la suite de la collision qui a eu lieu
mardi dernier en fin d’après-midi, à
la sortie ouest de la ville de AïnDefla entre un minibus et un véhicule léger, que le lendemain mercredi, 1/2 heure avant la rupture du
jeûne, à 19h25, un autre drame de
la route a eu lieu. Cette fois sur le
CW n°140 reliant les villes de
Tiberkanine à El Karimia (sud est
de la wilaya de Chlef).
Là aussi il s’agit d’une collision
frontale entre 2 véhicules légers,
une Mégane et une Clio, tous deux
immatriculés dans la wilaya de
Chlef. Aussitôt alertés, une équipe
de secouristes de l’unité de la
Protection civile d’El Attaf (distante
de 15 km du lieu du sinistre) avec
2 ambulances et un camion d’incendie, appuyée d’une ambulance
partie d’El Karimia, se sont rendus
sur les lieux pour secourir les blessés et désincarcérer un mort qui
se trouvait pris dans la carcasse
d’un des 2 véhicules.
Là aussi le bilan est très lourd
puisqu’on a enregistré 4 morts
tués sur le coup, 2 dans chaque
véhicule, âgés de 10 à 52 ans, et 3
blessés, 2 femmes âgées respectivement de 24 et 16 ans ainsi qu’un
enfant de 7 ans, souffrant de traumatismes sévères.
Les victimes ont été évacuées
vers l’hôpital Sidi-Bouabida d’ElAttaf.
Jeudi, à 15h05, hélas encore
un autre accident mortel, cette fois
sur l’autoroute entre Bourached et
Khemis-Miliana.
Un camion semi-remorque portant un conteneur et roulant en
direction de l’ouest, vers Oran,
dérape se met en travers de la
chaussée, défonce le muret de
séparation, percute un 4x4 à bord
duquel se trouvaient 4 passagers,
employés d’une société de travaux
BLIDA
15
Les habitants
de deux haouchs à
Mouzaïa saisissent
le ministre des
Transports
N’ayant aucun passage pour
atteindre la ville de Mouzaïa, à
15 kilomètres à l’ouest de Blida,
les habitants des haouchs
Braham et Izar, localités se trouvant aujourd’hui isolées du
monde en raison d’un long mur
longeant la voie ferrée, ont saisi
par lettre le ministre du
Transport, Amar Ghoul, pour le
solliciter en vu de créer un passage ou leur construire une passerelle afin d’éviter le long
détour pour traverser le chemin
ferroviaire.
Ce sont notamment les
enfants et les femmes qui en
pâtissent de cette situation, surtout qu’ils sont journellement
menacés d’agressions de la part
de dévoyés qui les guettent
dans leur infortune.
Aller à l’école ou au travail
est devenu un risque pour ses
habitants.
Dans leur correspondance,
ces citoyens lui ont fait rappeler
que des ex-responsables leur ont
promis une solution à leur calvaire mais sont partis sans pour
autant accomplir leurs promesses. C’est la raison pour
laquelle ils se sont adressés
directement au ministre des
Transports, nous disent-ils, espérant de lui une fin à leur supplice,
à travers une issue avantageuse
pour les deux parties.
M. B.
Carambolage meurtrier sur l’autoroute
TIPASA-CHERCHELL
Avant-hier, aux environs de minuit, un cyclomoteur de type Liofan, monté
par deux jeunes gens résidant dans la localité dénommée Bakora, a été violemment heurté par un véhicule roulant en sens inverse, sur la voie gauche
de l’autoroute Tipasa-Cherchell.
Un premier témoin, un officier de police qui se
rendait vers Alger, était à quelques encablures
d’un véhicule Maruti, qui roulait selon lui à une
vitesse raisonnable. «Subitement, le véhicule
Maruti s’est déporté pour éviter un obstacle et
capota vers le bas-côté, où se trouvaient projetés un cyclomoteur et l’un des conducteurs.
Nous nous sommes arrêtés pour porter secours,
mais le conducteur de Maruti, qui avait des blessures superficielles, a affirmé que sur le cyclomoteur il y avait deux personnes. Nous sommes
partis à la recherche de la seconde victime, qui
a été projetée sur le bas-côté de la route, en
ayant la jambe sectionnée et sanguinolente.
Nous avons tenté de le secourir, mais en vain. Il
a rendu l’âme immédiatement», affirme ce
témoin, un officier de police qui était de passage.
Le témoignage des éléments de la Protection
civile de Oued Bellah, dont l’intervention a été
sollicitée par leurs collègues de Sidi-Amar, a permis de donner les coordonnées des victimes. Le
conducteur du cyclomoteur, décédé sur le coup
et résidant dans la localité de Bakora est dénommé A. Rachid, 23 ans. Il était accompagné en
croupe par le dénommé H. A. 24 ans, ayant des
blessures importantes.
Les blessés du véhicule Maruti, résidant à
Ahmer El-Aïn, et dénommés L. O. 22 ans et B.
A. 24 ans, furent transférés à l’hôpital de SidiGhilès.
Comment l’accident a eu lieu ? Quelles sont
les circonstances ? Selon notre principal témoin,
«les deux jeunes ont tenté d’emprunter un accès
illégal de la voie express, laissé libre à la circulation et non protégé, que les résidants locaux
empruntent au mépris du danger des véhicules
qui viennent en sens inverse, conformément à
leur priorité.»
Des témoins et des résidants locaux affirment
que cet accès a déjà connu des dizaines d’accidents similaires. Où se situent la négligence et la
responsabilité de tels accidents ? D’autres automobilistes affirment quant à eux que cet accès
doit être interdit formellement et cimenté définitivement, et à charge de l’Etat de réaliser des bretelles au profit des habitants de cette région.
Larbi Houari
AHMER-EL-AÏN
Chute mortelle d’un ressortisant turc
Avant-hier, aux environs de midi, un ouvrier spécialisé en pose de décors et de panneaux
en gypse avait fait une chute mortelle du troisième étage d’un bâtiment, situé dans le chantier dénommé «projet des 490 logements» de Ahmer-El-Aïn.
La victime, décédée sur le coup, dénommée Tyrane Tayrone et âgée de 56 ans est un
ressortissant de nationalité turque qui travaillait au sein de la société Sarl ARSLN.
Nos sources affirment que les causes de la chute n’ont pas encore été déterminées.
L’intervention des éléments de la Protection civile a permis d’évacuer la victime vers les
urgences de l’hôpital de Hadjout.
L. H.
Le Soir de l’Est
Le Soir
d’Algérie
CEM ZAZOUAAHMED
DE JIJEL
Le cri de
détresse
des locataires
Les travaux de réhabilitation de
l’établissement Zazoua-Ahmed initiés par la direction de l’éducation
et géré par la Direction des équipment publics, ex-DLEP, ont causé
des désagréments aux locataires
des logements de fonction.
En effet, des locataires ont
déploré l’arrêt des travaux de
réhabilitation de la toiture de cette
vieille bâtisse en tuile depuis plus
de quatre mois. Ce qui a causé
des désagréments aux concernés
notamment avec l’approche de la
fin de l’été.
L’une de ces locatrices, révoltée, n’a pas manqué d’exprimer
son mécontentement quant à la
qualité des travaux réalisés par ce
bricoleur du coin qui fait travailler
des gosses dont les agissements
«suspects» ont porté atteinte à la
quiétude des riverains.
Face à un projet qui traîne, les
locataires interpellent la Direction
des équipements publics pour
accélérer la cadence des travaux
et achever ce projet avant l’arrivée
de l’hiver.
Bouhali Mohamed-Cherif
HÔPITAL OKBI DE GUELMA
La direction de l'EPH Okbi de Guelma tente d’entériner
certaines décisions contre l’avis d'une partie du personnel, une protestation, qui prend de plus en plus une
dimension inédite.
Cet hôpital ne cesse de faire couler beaucoup d'encre. Mais depuis
quelques semaines, la situation se
complique davantage du fait qu'elle
n'est pas sans conséquences
fâcheuses sur la prise en charge du
malade.
Sit-in, pétitions, appels à la
grève... tout le monde est sous pression. Un sombre constat qui résume
à lui seul l’enjeu d'un bras de fer
engagé il y a maintenant plusieurs
mois.
Depuis des semaines, à l’appel
des contestataires, une partie du personnel se bat pour protester contre la
décision de la direction générale de
mettre fin aux fonctions d'un paramédical occupant le poste de chef de
service du bloc opératoire. Un emploi
spécifique qui a été confié à une infirmière principale en soins généraux.
«Arbitraire», de l'avis des protagonistes, qui exigent l'annulation de
cette décision. Ces derniers montent
au créneau «On entend dire que
nous défendons des intérêts personnels et que notre attitude est irresponsable, mais nous voulons justement rétablir notre collègue dans ses
droits», déplore un infirmier.
Plusieurs actions
pour la réhabilitation
du musée saharien
OUARGLA
Le musée saharien de
Ouargla a bénéficié dans le
cadre du fonds de développement des régions du sud
de plusieurs opérations de
réhabilitation pour améliorer le cadre de structure
culturelle et archéologique,
a-t-on appris auprès du
directeur local de la culture.
L’opération, dotée d’une enveloppe de 35 millions DA et lancée en
2010, a atteint un taux de 95%
d’avancement de ses travaux qui
consistent en la réfection de ses raccordements aux réseaux d’eau
potable et d’assainissement et à
l’amélioration de l’éclairage intérieur
et extérieur de la bâtisse, a précisé
Mokhtar Kermida.
Les travaux concernent aussi
l’étanchéité de la toiture, la consolidation des fondations, le revêtement du
sol des salles et de la cour extérieure
avec un dallage résistant aux conditions naturelles, notamment la chaleur et l’humidité, a-t-il ajouté.
L’opération a aussi prévu la réfection de la façade extérieure sans
changer son aspect architectural traditionnel, de même que l’utilisation de
certains espaces inexploités à proximité du musée pour l’aménagement
de deux petites salles à usage de
15
Un conflit qui altère le climat social
Vend. 25 - Sam. 26 juillet 2014 - PAGE
bureaux administratifs, et d’une
bibliothèque, selon
les explications du directeur de la
culture.
Le projet devra être réceptionné
d’ici à deux mois, sachant qu’il ne
reste plus que l’opération de vernissage des anciennes portes de cet
édifice et l’embellissement des cours
extérieures avec des tableaux artistiques mettant en valeur les us et traditions anciennes de la région.
Le musée saharien de Ouargla,
qui remonte à l’époque coloniale, a
ouvert ses portes en 1938, et est
classé au patrimoine national historique.
Il a été conçu avec un style distinctif, qui allie à la fois l’art architectural islamique, africain et européen.
Parmi les trésors archéologiques
que renferme ce musée, des vestiges
datant de l’ère préhistorique telles
que des fléchettes en pierre, et
d’autres appartenant à l’antique
Sedrata, à l’instar d’ustensiles et
pierres sculptées, de même que d’anciennes photos relatant la vie quotidienne de la région de Ouargla.
Sur un autre registre, le directeur
de la culture a fait état d’une proposition faite dans le cadre du nouveau
programme quinquennal 2015-2019,
pour la réalisation d’un musée régional à Ouargla, qui viendra renforcer
les structures culturelles de la wilaya.
APS
Une source proche de l'administration affirme : «C’est bel et bien le
maintien de la qualité des soins dans
ce service sensible qui motive cette
décision, et cela sera forcément dans
l'intérêt du patient».
La protestation n'a pas cessé de
grandir. Et ce, en dépit de la mise en
garde de l'administration générale.
Deux sanctions administratives ont
été prononcées à l'encontre de deux
employés affiliés à l'UGTA, pour
actes d'incitation à la grève et perturbation du climat de travail dans un
établissement hospitalier.
La décision est annulée quelques
jours plus tard par l'administration qui
a finalement opté pour des mutations. Cet état de fait n'a pas laissé
indifférent le ministère de la Santé,
de la Population et de la Réforme
hospitalière.
Des inspecteurs à qui l'enquête a
été confiée se sont rendus mercredi
à Guelma pour entendre les parties
en conflit afin de connaître les
causes exactes de ce blocage. Qui
contesterait l'existence d'un malaise
à l'hôpital Okbi de Guelma, quand le
souci citoyen d'une prise en charge
adéquate devient obsessionnel,
quand l'absentéisme de certains praticiens spécialistes va croissant...
Le climat social qui règne ces
dernières années à l'hôpital Okbi de
Guelma a mis en cause la performance de cette structure. Il s'agirait
donc d'une altération du sens de la
mission de service public dans cet
hôpital. Il y a urgence, un travail en
profondeur s'impose pour rétablir la
confiance et renouer le dialogue
entre l'ensemble des personnels de
cet EPH.
Noureddine Guergour
Algérie Télécom se modernise
BORDJ-BOU-ARRÉRIDJ
La révolution électronique a permis,
depuis quelque temps, de débureaucratiser les services publics dans tous les secteurs confondus.
A titre de référence, Algérie Télécom de la wilaya de
Bordj-Bou-Arréridj offre à ses abonnés la possibilité de procéder à un paiement simple, rapide et sécurisé des factures
téléphoniques, et des abonnements Internet par le mode (epaiement). Pour ce faire, il est demandé aux clients d’avoir
un compte CCP, de remplir un formulaire portant son numéro de téléphone, et son numéro client.
La mise en application de cette procédure est entrée
en vigueur depuis le 25 juillet 2014. Fini les longues
chaînes d'attente qui pénalisaient les abonnés et duraient
parfois plusieurs heures. En effet, les services d'Algérie
Télécom sont gérés actuellement avec brio et professionnalisme par le chef de centre en l'occurrence Monsieur
Ferchiche. A ce titre, le centre recevait chaque jour 700
personnes uniquement pour les paiements des factures
téléphoniques, et abonnements internet, sans compter le
nombre de clients, qui s'élève à 225 par jour qui se présentent pour contestation de facture de consommation
téléphonique, dérangement et débit insuffisant d'Internet.
Ce bouleversement dans la gestion d'Algérie Télécom
permettra au personnel de mieux écouter les doléances
pour mieux prendre en charge les problèmes des abonnés.
Attendons pour voir ce que nous réserve l'avenir et si
les vieux réflexes ont la peau dure.
Layachi Salah-Eddine
Une huitième merveille au cœur d’un
chantier grouillant et prometteur
CONSTANTINE EN 2014
Transformée en véritable chantier grouillant en prévision de l’évènement «Constantine, capitale 2015 de la
culture arabe», la ville du Vieux Rocher aura, dès samedi,
son huitième pont, le viaduc transrhumel, que le premier
ministre, Abdelmalek Sellal, inaugurera à l’occasion
d’une visite de travail.
Cette huitième merveille effilée,
aux lignes futuristes, fait figure de
«star» au milieu de la multitude de
projets structurants dont a bénéficié
la wilaya de Constantine ces dernières années. La cité de
Abdelhamid Benbadis, que l’on surnomme «ville des ponts» en raison
des 7 ouvrages qui relient déjà,
depuis des dizaines d’années, les
berges de l’oued Rhumel, a toujours
su braver l’imposant rocher abrupt
sur lequel elle est bâtie.
Le transrhumel est le plus grand
de ces ouvrages d’art et sans doute
le plus beau. Ce n’est pas peu dire
lorsqu’on sait que les cartes postales
dédiées à Constantine ont de tout
temps fait la part belle au pont suspendu de Sidi-M’cid et au pont de
pierre de Sidi-Rached surplombant
majestueusement le mausolée dédié
au saint patron de la ville.
Il y a quelques années, lorsque
l’idée de construire un 8e pont à
Constantine avait commencé à germer, beaucoup de Constantinois ont
fait la moue.
Un viaduc capable de faire la
jonction sur une distance de plus de
1 100 m, entre la place de l’Onu, au
cœur de la cité et le plateau du
Mansourah, après avoir enjambé le
lit du Rhumel qui se trouve plus de
130 plus bas ? Beaucoup s’étaient
montrés perplexes.
ll ne s’agissait pourtant ni d’une
fiction ni d’une vue de l’esprit.
Le pont géant est là et bouleverse
déjà le paysage offert par la ville de
Constantine
qui cherche, vaille que vaille, à
recouvrer son statut de capitale de
l’Est algérien et, surtout, à donner au
monde entier une image valorisante
de l’Algérie lors de la manifestation
culturelle grandiose attendue l’année
prochaine.
Conçu et réalisé par une firme
spécialisée brésilienne, le viaduc
transrhumel desservira, à terme,
grâce à un réseau de routes en
construction dans le sillage de l’ouvrage, toute la partie est de la ville,
dont le quartier Sakiet-Sidi-Youcef et
ses prolongements vers les cités
Djebel-Ouahch, Ziadia, Daksi et
Oued El-Had.
Le pont sera également relié à
l’autoroute Est-Ouest ce qui permet-
tra aux automobilistes constantinois
de rallier la capitale en moins de 240
minutes.
D’une largeur de plus de 27
mètres, cette infrastructure de base,
baptisée «pont de l’Indépendance»,
témoigne du degré de développement atteint par l’Algérie, un peu plus
de 50 ans après le recouvrement de
sa souveraineté.
Appartenant à la catégorie des
ponts à haubans, le viaduc est présenté par ses concepteurs comme
un ouvrage «transparent» — ce qui
ne signifie pas qu’il sera invisible, il
s’en faudrait de beaucoup — mais
qui veut simplement dire que le
transrhumel n’aura aucune incidence
négative sur le panorama de la cité.
En effet, les deux pylônes porteurs, appelés aussi mâts, d’une
hauteur de 40 m depuis la chaussée,
sur lesquels seront fixés les haubans
(câbles en acier destinés à soutenir
le tablier et à répartir les efforts), sont
fuselés au maximum et n’altèrent en
rien les repères de la ville.
Dire que cet ouvrage, dont les
Constantinois ne sont pas peu fiers
malgré quelques réticences initiales,
n’est que l’un des aspects de l’immense effort de développement de la
wilaya de Constantine. Le coût de réalisation du viaduc ne représente, en
fait, qu’une infime partie des investissements colossaux consentis pour
redonner son lustre à la ville du savoir.
APS
Le Soir de l’Ouest
Le Soir
d’Algérie
Plus de 6 869 prétendants au concours
de recrutement d’enseignants
MOSTAGANEM
Quelque 6 869 candidats se sont présentés mercredi
dernier au concours de recrutement des nouveaux enseignants, appelés à combler le déficit accusé dans le secteur de l’éducation dans la wilaya de Mostaganem.
Ce concours ouvert aux universitaires, titulaires de licence, de
master 2 et d’ingénieur d’Etat, à
l’issue duquel seront classés 539
«heureux» enseignants, selon le
besoin exprimé par le secteur de
l’éducation au titre de la prochaine
rentrée scolaire. 306 nouveaux
enseignants seront affectés pour
le cycle de l’enseignement primaire tandis 192 professeurs seront
recrutés pour le palier moyen et 41
PES pour l’enseignement secondaire.
«Exclus» par l’arrêté interministériel du 7 avril dernier, fixant la
liste des titres et diplômes requis
pour le recrutement dans les
Vend. 25 - Sam. 26 juillet 2014 - PAGE
Au cours de l’engagement
des équipes pour la lutte contre
les flammes, le caporal Arif
Ghali Abderrahmane a été brûlé
au second degré et a succombé
à ses multiples blessures.
Il était âgé de 42 ans et
exerçait depuis une vingtaine
d’années à l’unité de Bouguirat.
Le martyr du devoir a été
inhumé ce jeudi en présence
des cadres de la Direction générale de la Protection civile et des
autorités locales.
En outre, un autre incendie a
ravagé le lendemain un terrain
de broussailles et des arbres
fruitiers à la périphérie de la ville
de Mostaganem, provoquant la
panique chez les automobilistes.
Un appel à la vigilance
citoyenne a été lancé pour éviter
de nouveaux foyers d’incendies
en cette période de chaleur.
A. B.
le fixe où l’abonné peut se permettre des communications illimitées localement, à partir de 250
DA par mois.
Cette offre est destinée aux
clients résidentiels. Avec 1 000
DA par mois, le forfait «idoom»
couvre les communications locale et nationale en illimité et 10 à
15% de réduction pour le mobile
et 30% pour l’international.
L’abonné aura au préalable
ouvert un compte sur le site
Djaweb, en introduisant le numéro de téléphone et le client pourra
ainsi suivre au jour le jour, toutes
les informations liées à ces lignes
téléphoniques et d’internet.
Ainsi, les intéressés devront
se présenter au niveau des
comptoirs commerciaux de la
poste et remplir un formulaire
d’adhésion pour connaître le
code d’accès.
Concernant la bibliothèque
numérique
baptisée
«Fimaktabi», Algérie Télécom
propose un accès illimité à des
millions d’ouvrages pour un tarif
de 2 400 DA annuel, ce qui intéresserait certainement les établissements scolaires et universitaires et autres bibliothèques.
A. B.
C’est le grand soulagement
chez les habitants de la localité de
Hassi Bounif (Oran) dans une zone
appelée Zouia, après l’arrestation
d’un gang de malfaiteurs spécialisés dans le trafic et l’agression.
C’est d’ailleurs l’agression de
trop qui les a menés à leur perte la
semaine écoulée lorsqu’ils s’en
sont pris à un citoyen en incendiant sa maison, avec pour quotidien dans cette localité des
batailles rangées qui terrorisaient
les habitants.
Ces arrestations ont permit aux
forces de sécurité de la police judiciaire de la Sûreté de wilaya
d’Oran d’appréhender ces individus âgés entre 23 et 57 ans et la
saisie d’un arsenal d’armes, deux
fusils de chasse, 70 pièces de différente formes d’armes blanches,
50 bouteilles Molotov, une grande
bouteille lacrymogène et 500
gramme de kif.
A. B.
grande poste, on ignore tout de
même les raisons de ne pas mettre
cette agence principale au diapason
des autres postes opérant au niveau
national, avec l’installation d’un guichet unique servant la clientèle pour
toutes les opérations confondues
(retrait, versement, renseignements,
timbres, payement des factures téléphone et électricité...).
Même si, en plus des horaires
quotidiens, cette poste a procédé à
la réouverture de son seul guichet
après le f’tour durant ce mois de
Ramadhan, l’affluence et la pression
continuent devant tous les bureaux
de poste, voire même la rareté ou le
manque de liquidités dans certains
bureaux de temps à autre.
B. Henine
Lancement de la formule e-paiement
A l’écoute des attentes de sa clientèle, une nouvelle
stratégie est adoptée par Algérie Télécom afin de développer la qualité de ses services par le paiement des
recharges ADSL et des factures téléphoniques via le web.
L’intérêt de cette offre réside
dans le fait de recharger l’accès
à ADSL sans avoir à se déplacer
dans un bureau de poste et ce, à
travers une unité internet et sous
la condition d’avoir un compte
courant CCP pour le prélèvement.
A cet effet, Algérie Télécom
propose des forfaits illimités sur
Saisie de 30 quintaux de kif à El-Maleh
AÏN-TÉMOUCHENT
Les services de sécurité de la wilaya de AïnTémouchent viennent de réussir, cette fin de semaine, un
joli coup de filet contre un trafic de drogue en saisissant
une importante quantité de kif dans la ville d'El-Maleh.
Selon une source officielle,
sur la base des informations parvenues aux services de la Sûreté
de la wilaya faisant part de l'arrivée d'un camion des frontières
de l'ouest transportant de la
drogue, les éléments de la police
dressèrent plusieurs barrages
sur la route nationale reliant
Tlemcen-Aïn-Témouchent-Oran.
Une patrouille des services de
sécurité d’El-Maleh remarqua un
camion de marque Suzuki sur
une piste à la sortie de la ville,
mais ce qui a intrigué les policiers, c'est que le camion a pris
feu, parallèlement à leur arrivée
au niveau du camion en question, les policiers ont immédiatement alertés les éléments de la
Protection civile,qui sont venus
pour circonscrire le feu. Grande
fut leur surprise quand les policiers découvrent que le camion
était bourré de kif, une quantité
A l’instar des autres wilayas du
pays, ce jeudi a eu lieu un regroupement à la salle de cinéma
Maghreb, suite à l’appel de l’APW
d’Oran où des formations politiques et autres citoyens ont pris
part.
Plusieurs personnes se sont
relayées sur scène pour dénoncer
les affreux agissements de l’armée
israélienne, tout en rappelant les
engagements de solidarité de feu
le président Boumediène à l’encontre du peuple de Palestine.
Suite à quoi des ressortissants
palestiniens ont pris la parole, en
rappelant le nombre de morts
palestiniens enregistré depuis le
début de l’offensive contre Ghaza et
son peuple, qui puise, disent-ils, sa
force de la Révolution algérienne.
Une vive émotion s’en est suivie
et suscita une marche spontanée
qui a démarré de la rue Ben-M’hidi
jusqu’à la place d’Armes, où
d’autres citoyens solidaires se sont
joints à ce mouvement de solidarité.
A. B.
l’éducation et la Fonction publique.
Le «tort» de ces malheureux
candidats réside dans le fait qu’ils
sont expressément diplômés en
«sciences et technologies des
mouvements humains», alors
qu’en matière d’éducation physique et sportive, la Fonction
publique n’admet que les titres de
master en sport, en sciences et
techniques des activités physiques
et sportives, et master en éducation physique et sportive.
A. B.
Un sapeur-pompier succombe à ses blessures
Le drame s’est produit dans
la soirée de mercredi dernier,
dans une région boisée de la
localité de Saf-Saf où 3,5 hectares de forêts ont été réduits en
cendre.
Meeting et marche
de solidarité avec
le peuple de Ghaza
grades spécifiques de l’éducation
nationale, des dizaines de titulaires de masters «éducation physique», malgré une course contre
la montre engagée auprès de leur
université pour adapter l’intitulé de
la spécialité portée sur leur diplôme, ont finalement vu leur dossier
rejeté par la direction de l'éducation.
Un refus motivé par l’incompatibilité du titre mentionné sur leur
diplôme avec le profil conjointement spécifié par le secteur de
FEUX DE FORÊT
Après les incendies qui ont déjà ravagé plus de 30 hectares de forêt la semaine dernière, un agent de la
Protection civile a trouvé la mort dans un autre incendie.
ORAN
de 30 quintaux de drogue sous
forme de paquets pesant chacun
26 kilos, la drogue était dissimulée sous un chargement de pastèques.
Une enquête a été ouverte par
la Sûreté de daïra d'El-Maleh
pour arrêter les trafiquants ainsi
que le propriétaire du véhicule.
S. B.
BANDITISME
Saisie d’armes
à feu et de
cocktail Molotov
à Hassi Bounif
À quand le guichet unique pour la RP ?
ALGÉRIE POSTE DE AÏN-SEFRA
Les guichetiers des agences postales d’Algérie poste
d’Aïn-Sefra ne savent plus où donner de la tête, alors que la
clientèle ne sait plus à quel guichetier se vouer.
A quelques jours de la fête de
l’Aïd, les agences postales au
niveau de la capitale des monts des
ksour sont prises d’assaut, provoquant ainsi des bousculades devant
les guichets. Au niveau de la RP
15
(grande poste), seul un guichet
unique (un seul guichet) est mis à la
disposition de la clientèle d’Algérie
Poste pour les retraits ; si les autres
bureaux de poste roulent avec deux
à trois agents seulement, pour la
La RD Congo toujours
en course pour
l’organisation
CAN-2019
l Le ministre des Sports de la RD Congo,
Baudouin Banza Mukalayi, a affirmé que son pays
est toujours candidat pour l'organisation de la
Coupe d'Afrique des nations CAN 2019 de football,
rapporte la presse locale.
«J'ai demandé à la fédération (ndlr, Fecofa) de
mettre beaucoup plus d’accent sur les préparatifs de
la CAN U-23 de 2015 pour qu’elle soit bien préparée. Ce qui va nous permettre de briguer valablement la CAN 2019. Ce n’est donc pas un retrait
mais plutôt un ralentissement. Il ne faut pas suivre
deux lièvres à la fois», a affirmé le responsable
congolais, cité par Radio Okapi. La presse locale a
fait état d’un retrait de la candidature de la RDC
pour l’organisation de la CAN 2019. Le pays, qui n’a
jamais accueilli une phase finale de Coupe
d’Afrique, misait beaucoup pour l’organisation de
l’édition de 2019 et aurait dû recevoir la visite d’une
délégation de la CAF du 16 au 20 juillet afin de visiter les différents sites et les installations. Visite finalement annulée.
Hôte de la CAN 2015 des U-23, le pays doit déjà
faire face à de grosses dépenses pour la tenue du
tournoi, avec un budget estimé à pas moins de 230
millions de dollars. Somme qui doit notamment être
investie afin de préparer au mieux le terrain pour la
CAN 2019 et ainsi proposer un dossier solide avec
des installations modernes ou réhabilitées pour certaines.
Pour l’heure, la Fecofa n’a pas réagi, semblant
se ranger derrière le démenti du ministre des
Sports. Désireuse d'organiser la première CAN de
son histoire, la RD Congo est donc pour l’heure
encore en lice face à l’Algérie, la Côte d’Ivoire, le
Cameroun, la Guinée et la Zambie.
Célébration, ce soir,
du 52e anniversaire
CR BELOUIZDAD
l À l’occasion du 52e anniversaire de la création du Chabab Riadhi de Belouizdad, des supporters organisent, aujourd’hui, au niveau de la
piscine du stade 20-Août d’Alger, une cérémonie
pour célébrer cet événement.
Sponsorisée par l’APC de Mohamed Belouizdad,
l’opérateur de téléphonie Mobile, Ooredoo, la direction du CRB, à sa tête le président Réda Malek, ainsi
que plusieurs sympathisants du Chabab, la cérémonie sera animée par plusieurs figures du monde de
la musique algérienne.
Des cadeaux et récompenses seront remis à tous
ceux ayant marqué les 52 années d’existence du
Chabab. En l’occurrence Mohamed Abrouk (ancien
gardien du but des années 60 et 70), Noureddine
Hamiti (ancien milieu de terrain des années 60 et
70), Salem Chekroune (ancien défenseur des
années 70), Rachid Meziane (ancien défenseur des
années 80), Khalil Boukedjane (ancien défenseur de
la dernière décennie), Abdelhakim Harkat (ancien
champion d’Afrique de Judo), Azzedine Sakhri
(ancien champion méditerranéen des longues distances en athlétisme) et Kamel Kouhil (ancien
champion d’Afrique de cross-country). D’autres personnalités seront honorées à titre posthume à
l’exemple d’anciens présidents du club (Mohamed
Lefkir, Hamid Aït Igrine, Rachid Haraïgue, Ferhat
Khemissa), d’anciens footballeurs (Hocine
Benmiloudi et Rachid Mebrouk) l’entraîneur (Mourad
Abdelouahab) et les supporters (Dehimi Hocine dit
«Yamaha», Haouied Hamza et Drissi Hocine) sans
oublier Nabil Hemani (ancien joueur, enfant du
Ruisseau et supporter du Chabab).
Sports
FOOTBALL
Vend. 25 - Sam. 26 juillet 2014 - PAGE
16
80% des droits économiques
de Brahimi vendus
LE FC PORTO CAPITALISE L’ARRIVÉE DE L’INTERNATIONAL ALGÉRIEN
l Le FC Porto entame la
phase de réinvestissement du
transfert de Yacine Brahimi.
Jeudi, dans un communiqué
publié sur le site du club, la
direction de la formation portugaise annonce qu’elle a
vendu 80% des droits économiques de Brahimi déposés à
la CNVM (commission des marchés et valeur immobilières) au
consortium dénommé Doyen
Sports Investments Limited.
La valeur de la vente a été
estimée à 5 millions d’euros.
Cela veut dire que Brahimi
appartient économiquement
à ce fonds d’investissement.
Une pratique interdite en
France mais «légale» dans
d’autres pays européens
comme le Portugal ou
l’Espagne.
Les cas les plus répandus
sont ceux des vedettes
argentines Carlos Tevez et
Javier Mascherano, dont la
destinée a longtemps dépendu de sociétés écrans et de
businessmen troubles.
Au sein du FC Porto, plusieurs joueurs sont dans le
cas de Brahimi à l’instar de
l’international
français,
Eliaquim Mangala, qui a été
cédé à ce même fonds à son
arrivée en décembre 2011.
33 % des «droits sportifs»
de Mangala ont été cédés au
Doyen Sports Investments
Limited. Une «appropriation»
qui entraînera des dividendes
en cas de revente. Si
Mangala est revendu 10 millions d'euros à un autre club,
ce fonds empochera un
bénéfice net de 700 000
euros sur le prix d’achat (le
joueur ayant été acheté aux
Belges du Standard de Liège
pour 2,6 millions d’euros) et
ledit fonds avait acheté les
33% au prix de 3,3 millions.
Pis, dans le transfert de
Mangala, le FC Porto a également cédé 10 % des revenus du prochain transfert du
défenseur français à un autre
fonds, RobiPlus, le club portugais ne disposant, en
somme, que de 55 % du
joueur. Acheté au Grenade
CF à 6,5 millions d’euros,
Brahimi ne peut quitter le FC
Porto que si le club qui le
désire paye 50 millions d’euros, prix fixé pour obtenir la
libération de l’international
algérien. Ce qui devrait
entraîner des bénéfices
énormes pour ledit fonds.
M. B.
Slimani n’est plus une priorité
pour Leicester
Photo : DR
Le Soir
d’Algérie
SPORTING LISBONNE
Leicester, néo-promu en
Premier League, a longtemps
insisté pour avoir les services
d’Islam Slimani, l’attaquant
vedette du Sporting Lisbonne.
C’est le directeur de l'équipe
anglaise, Nigel Pearson, qui a
fait l’annonce de cet intérêt
qui date depuis quelques
jours. Toutefois, selon les
médias portugais et anglais,
Leicester a fini par abandonner cette piste. Le club de
Riyad Mahrez vient, en effet,
de
recruter
l’Argentin
Leonardo Ulloa (Brighton and
Hove Albion) pour 10,1 millions d’euros.
Une somme que le club
anglais avait proposée au
Sporting Lisbonne qui avait
fixé la barre très haut. La
prime de libération de Slimani,
dont le contrat court jusqu’en
juin 2017, étant de 30 millions
d’euros.
Outre Leicester, également
Crystal Palace, Stoke City,
Bayer
Leverkusen
et
Trabzonspor ont le nom de
l’international algérien dans la
liste de renforts potentiels
pour cette saison.
M. B.
Belles affiches en perspective
pour la phase retour
LIGUE DES CHAMPIONS D'AFRIQUE (4e JOURNÉE DU TOUR DES POULES)
l L'entame de la phase retour des
matchs de poules de la Ligue des champions
d'Afrique, prévue vendredi, samedi et
dimanche, propose des matchs au sommet,
à savoir Zamalek-TP Mazembe, AS Vita ClubEl Hilal (groupe A) et Ahly Benghazi-ES Sétif
et CS Sfax-ES Tunis (groupe B).
Dans le groupe A, le Zamalek, vainqueur récent de la coupe d'Egypte,
accueille le leader du groupe, le TP
Mazembe, avec l'ambition de remporter
les trois points pour recoller au peloton
de tête. «Nos chances sont grandes. On
doit remporter les deux prochaines rencontres pour avancer dans la compétition. Le titre est notre objectif», a déclaré
le milieu de terrain Moëmen Zakariya à
l’hebdomadaire Al Ahram Hebdo. Le
Zamalek, dernier avec trois points de
retard sur son adversaire du jour, est,
donc, déterminé à vaincre, même s'il sera
privé pour le match de demain dimanche
à Alexandrie des services de son meneur
de jeu Hazem Emam (suspendu pour
deux matchs) et de l'attaquant mauritanien Dominique da Silva (suspension de
trois matchs). Leur adversaire, le TP
Mazembe semble bien préparer ce
match, pour avoir effectué une longue
préparation en Tunisie durant laquelle,
les Corbeaux ont disputé sur place pas
moins de cinq rencontres amicales.Dans
l'autre match du groupe, l’AS V Club (2e à
deux points), lui, recevra à Kinshasa, El
Hilal avec qui il partage la même position.
L'entraîneur du Vita Jean Florent Ibenge
compte beaucoup sur la forme actuelle
de ses joueurs. «La condition physique
n'est pas à cent, pour cent certes, mais
on peut combler avec une maîtrise de jeu
de mes joueurs qui savent conserver
intelligemment le ballon en leur possession». Le Vita Club qui sera privé à l'occasion de ses trois joueurs étrangers, le
Camerounais Paolo Mondo et les
Burkinabè Issoufou et Abdelaziz, devront
affronter un Hilal, leader du championnat
soudanais, après trois journées, avec
deux points d’avance sur son éternel
rival, El Merreikh, mais avec un match de
plus. Sa défense n’a encaissé que 6 buts
en seize rencontres et son attaque a
scoré à 32 reprises.
Start
Groupe A
Dimanche 27 juillet : AS Vita Club-El
Hilal.
Dimanche 27 juillet : Zamalek-TP
Mazembe.
Groupe B
Joué hier : Ahly Benghazi-ES Sétif.
Samedi 26 juillet : CS Sfaxien-Espérance
Tunis.
Tout aussi ouverts s’annoncent les
matchs du groupe B, avec comme entame le duel tuniso-tunisien entre le CS
Sfaxien (3e) et l’Espérance (2e). Il y a un
peu moins de deux mois, lors de la 3 e
journée, le club de la capitale s’était
imposé par 2 buts à 1. Depuis, les deux
équipes ont été privées de compétition
nationale et n’ont eu que des rencontres
amicales à se mettre sous la dent.
Pour les deux autres équipes du groupe, les Libyens d’Al Ahly Benghazi (3es) et
les Algériens de Sétif (1es), les données
sont exactement les mêmes. Lors de leur
première rencontre, elles s’étaient séparées sur un score de parité (1-1).
COUPE DE LA CAF
(PHASE DE POULES)
Programme de la 4e journée
Groupe A
Samedi 26 juillet : Coton Sport
(Cameron-ASEC Mimosas (Côte d'Ivoire).
Dimanche 27 juillet : AC Léopards
(Congo)-AS Real (Mali).
Groupe B
Samedi 26 juillet : Al Ahly (Egypte)-Séwé
Sports (Côte d'Ivoire).
Samedi 26 juillet : Nkana FC (Zambie)Etoile Sahel (Tunisie).
BASKET-BALL : CHAMPIONNAT
NATIONAL FÉMININ
Lancement
de la 1re édition
La Fédération algérienne de basket-ball
(FABB) a décidé de lancer pour la saison
2014-2015 un championnat national féminin,
une première en Algérie, sous l'appellation de
Division nationale féminine, a indiqué jeudi la
FABB. La Division nationale féminine sera
composée de neuf clubs à savoir le GS
Pétroliers (champion en titre), l'OC Alger, le
Hussein-Dey Milaha, l'EC El Biar, l'ASA
Protection civile, l'USA Batna, le HS Annaba,
le MT Sétif et le MC Saida. La compétition se
déroulera en deux phases, la première se disputera en aller-retour soit un total de 16
matchs. Elle sera suivie du tournoi d'excellence qui sera animé par les quatre premiers en
système éliminatoire : demi-finales et finale
(1er contre 4e et 2e contre 3e). Le vainqueur du
tournoi d'excellence représentera l'Algérie au
championnat arabe féminin des clubs champions. La deuxième phase du championnat
regroupera les équipes classées de la 1re à la
6e place qui disputeront le tournoi play-off,
alors que les trois autres équipes joueront le
tournoi play-down pour le maintien en
Division nationale féminine. L'équipe championne représentera l'Algérie au championnat
d'Afrique des clubs champions alors que son
dauphin prendra part au championnat de
l'union nord-africaine de basket-ball des clubs
champions (UNABB).
ATHLÉTISME : CHAMPIONNATS
DU MONDE JUNIOR
(EUGÈNE / ETATS-UNIS)
Forfait de Mohamed
Tahar Triki dans
l'épreuve du saut
en longueur
L'athlète algérien Yasser Mohamed-Tahar
Triki, repêché mercredi pour la finale du saut
en longueur, prévue le lendemain pour le
compte des championnats du monde 2014
d'athlétisme «juniors», en cours du 22 au 27
juillet, à Eugène (Etats-Unis) ne s'est finalement pas présenté sur la piste. Son nom figurait au bas du tableau des médiales, avec la
mention DNS, qui veut dire : Did Not Start,
soit : n'a pas débuté, en français.
Pour l'heure, la Fédération algérienne
d'athlétisme dit ignorer les raisons qui ont
poussé Triki à déclarer forfait. «On n'a pas
encore réussi à joindre le responsable de la
délégation à Eugène pour comprendre ce qui
s'est passé», a expliqué le responsable de la
cellule de communication de la FAA vendredi
matin à l'APS. L'épreuve du saut en longueur
a été dominée par la Chine, qui a placé ses
deux athlètes sur les deux plus hautes
marches du podium. L'or est revenu à Jianan
Wang, avec un saut mesuré à 8.08m, tandis
que l'argent est revenu à son compatriote,
Qing Lin, avec un saut mesuré à 7.94m. La
3e place étant revenue au Japonais, Shorato
Shiroyama, avec un saut mesuré à 7.83m.
Engagé dans le groupe A, Triki avait réalisé 7,35m au 2 e essai, derrière le Chinois,
Jianan Wang, vainqueur de la série avec
7,93m, qu'il avait réalisé du premier coup.
L'autre athlète algérien engagé mercredi soir,
à savoir : Sid Ali Khedim Sur 400m haies, a
échoué dès le 1er tour puisqu'il a été disqualifié dans la 4 e série, remportée par le
Japonais Yusuke Sakanashi (en 52.46),
devant le Jamaïcain Okeen Williams (52.88)
et le Canadien Jordan Sherwood (53.04).
Deux Algériens, Mahmoud Hammoudi
(100m) et Takieddine Heddili (1 500m),
avaient déjà été éliminés mercredi dès les
séries.
Hammoudi s'était contenté d'un chrono de
10 sec 71/100, tandis que Heddili a mis 3
minutes, 51 secondes et 72/100 pour boucler
le circuit de 1 500 mètres sur lequel il avait
concouru.
Sports
HANDBALL
Vend. 25 - Sam. 26 juillet 2014 - PAGE
17
«La préparation déterminera
notre parcours au Qatar»
RÉDA ZEGUILLI (SÉLECTIONNEUR NATIONAL) REVIENT SUR
LE TIRAGE AU SORT DU MONDIAL-2015
l Après avoir assisté au tirage au sort du 24e Championnat du monde messieurs de 2015
au Qatar, le coach national Zeguilli Réda revient sur tout ce qui a entouré cette cérémonie
avec une projection sur la préparation de son équipe à ce rendez-vous mondial. Lecture.
Quelles sont vos impressions après
ce tirage au sort ?
D’abord, je remercie les organisateurs
qataris pour leur accueil et les très bonnes
conditions de séjour et de déroulement de
cette cérémonie. Pour revenir à l’aspect
technique, je dirai que la présence des 24
pays n’est pas fortuite mais elle découle
de qualifications âprement disputées et
réussies. Dans cette compétition, toutes
les équipes ont un niveau mondial. Ce
sera à nous de bien nous préparer.
Concernant nos adversaires, je pense que
les Français sont redoutables tout comme
les Suédois. Les Tchèques, quant à eux,
reviennent en force et représentent un
ensemble très compétitif avec des éléments évoluant en majorité en Allemagne.
Je ne dois pas sous-estimer les deux
autres pays du groupe. Les Egyptiens
demeurent toujours assez coriaces. Par
contre, les Emiratis, bien que nouveaux
dans cette compétition, ne seront pas
aussi faciles à manœuvrer. En somme, je
peux assurer que les Verts ne seront pas
ridicules. Nous allons gérer la compétition,
match par match tout en ciblant certaines
rencontres. Mais pour être compétitifs, il
faut toute une préparation à la hauteur de
cet événement ? Effectivement.
Dans cette perspective, un programme
a été élaboré, axé sur plusieurs stages en
Algérie et en Europe en trois axes, avec, à
la clé, plusieurs rencontres internationales
amicales. Ainsi, beaucoup de rencontres
internationales amicales ont été finalisées
avant ce tirage au sort, avec des pays
ayant des styles de jeu différents. Pour
résumer, je cite les quatre matches amicaux à Eaubonne, dans la banlieue parisienne et quatre rencontres en Suisse. Ils
se joueront dans un temps réduit pour permettre à l’équipe de commencer à s’acclimater au rythme du Mondial. En octobre, il
y aura un tournoi au Brésil avec la participation de l’Argentine, de l’Egypte et du
Brésil.
Quatre autres matches sont programmés en novembre. En décembre, ce sera
en Slovénie où nous aurons des tests amicaux. Pour janvier prochain, l’équipe disputera le tournoi de Bercy qui sera décalé
à Nantes et il y aura la présence de la
Russie, la Macédoine et la France. La dernière ligne droite sera effective lors du
tournoi d’Espagne où il y aura les
Espagnols, les Polonais et les Hongrois.
Mais est-ce que vous avez programmé
d’autres rencontres amicales à Doha ?
Nous avons profité à Doha pour nouer
d’intéressants contacts avec des responsables de plusieurs fédérations sportives
présents lors de cette cérémonie. A travers ce travail d’approche, il est question
d’établir tout un programme d’échange
avec ces instances qui ne doit pas s’arrêter avec le Mondial mais à moyen et long
terme. Ainsi, des possibilités de programmer des rencontres amicales ont été établies avec les fédérations d’Iran,
d’Allemagne, d’Autriche, de Croatie, de
France, de Tunisie, du Bahreïn. Ce qui
pourrait se réaliser avant le Mondial, en
plus de ceux déjà programmés, seront
d’abord le match face à la Tunisie pour
préparer l’Egypte, la confrontation avec le
Bahreïn pour s’habituer au jeu des Emirats
arabes unis.
Photo : DR
Le Soir
d’Algérie
Pour espérer réussir un Mondial, l’effectif doit être à la hauteur…
C’est sûr que toute compétition à disputer doit l’être avec beaucoup de rigueur.
En plus clair, il y a eu, depuis le déplacement en mars 2014 en Slovénie, l’établissement d’une liste élargie de 35 joueurs
évoluant en Algérie au côté des éléments
évoluant à l’étranger.
Pour ce premier stage suivi d’un déplacement en France et en Suisse, j’ai retenu
un premier groupe de 20 joueurs locaux.
Par la suite, d’autres joueurs seront supervisés. A chaque regroupement, il y aura 20
joueurs retenus. Cela permettra à chacun
d’eux de s’exprimer et d’être suivi.
Concernant les joueurs évoluant à l’étranger, je rappelle que pour leur faire appel, il
faut respecter la procédure imposée par la
Fédération internationale de handball
(IHF) qui stipule qu’une période de quatre
semaines est déterminée annuellement. Il
y a une semaine étalée sur quatre mois,
c'est-à-dire en mars, juin, octobre et
décembre. Du côté des joueurs évoluant à
l’étranger, de nouveaux éléments seront
convoqués.
Parlez-nous de l’absence de certains
éléments ayant disputé la Coupe
d’Afrique 2014.
C’est vrai que des éléments de valeur
n’y seront pas à ce stage mais c’est dû
surtout à des problèmes de blessure. Il y a
Kerbouche, Daoud et Berriah qui se relèvent de blessure et qui ont été laissés à la
disposition de leurs clubs. Par contre, le
gardien de but Slahdji a émis le vœu de
mettre fin à sa carrière internationale et
nous respectons son souhait tout en espérant qu’il revienne sur sa décision pour le
bien de notre équipe nationale.
Est-ce-que tous les postes de jeu
sont assez pourvus ?
Actuellement, la chose positive est
qu’avec les joueurs locaux, il y a, dans
chaque poste de jeu, un joueur d’expérience et de jeunes éléments dans chaque
poste de jeu. Avec la venue des joueurs
évoluant à l’étranger, la concurrence sera
rude et ce ne sera que pur bénéfice pour
notre équipe nationale.
Est-ce que la retraite de Boudrali,
Labane et Slahdji sera handicapante
pour notre équipe ?
Je les remercie pour tout ce qu’ils ont
donné au handball algérien. Mais Dieu
merci, il y a toute une pléiade de jeunes
talents des U19 et U21. Parmi eux, de
jeunes éléments arrivent à grands pas et
pourraient détrôner certains titulaires. Il
suffit qu’ils soient bien encadrés dans
leurs clubs et aussi en sélection nationale.
Il faut les préparer à travers leur participation aux compétitions internationales intermédiaires qui sont les championnats
d’Afrique, arabe et méditerranéen.
En évoquant les clubs algériens,
qu’entendez-vous par extension de la
compétition nationale ?
Lors des réunions du Collège technique, une prise de conscience est apparue quant à la nécessité de débuter le
championnat national assez tôt. Pour moi,
il faut que la compétition débute en début
septembre, il faut prendre l’exemple des
championnats de Tunisie, d’Egypte et des
pays européens qui commencent assez
tôt. Au niveau de la DTN, le démarrage de
la compétition nationale en début septembre est devenu impératif. Il faut aussi
que cette compétition soit soutenue et
régulière, sans longue période d’interruption et avec un nombre important de rencontres. C’est une condition sine qua non
pour relever le niveau.
Propos recueillis par
Hamid Chabaraka
CONDOLEANCES
Le président de la Fédération algérienne de handball, les membres élus
et le personnel permanent de la FAHB
présentent leurs sincères condoléances à M. Saïdani Faïçal, responsable du sponsoring de cette instance, suite au décès de son père. En
cette douloureuse circonstance, ils
l’assurent de leur profonde sympathie.
«A Dieu nous appartenons et à Lui
nous retournons.»
MOTS FLÉCHÉS
Détente
Le Soir
d’Algérie
Vend. 25 - Sam. 26 juillet 2014 - PAGE
Par Tayeb Bouamar
Son nom
---------------Son
prénom
Sa ville
natale
Louper
---------------Satan
---------------Ingrédient
Bouleverse
---------------Préposition
---------------Stock
Argon
---------------Ville de
France
Astate
---------------Déclarée
---------------Peuple
Issus
---------------Hameau
---------------Vente
Huile
---------------Mesures
---------------Piège (pho.)
Changement
---------------Titres
---------------Activité
Sac de sable
Forme d’être
---------------Exprimé
(pho.)
---------------Contourna
Huile
---------------Stations
---------------Titres
---------------Poils
Brosse
---------------Erbium
---------------Bateau
18
Dans la
soirée
---------------Consonne
double
Possessif
---------------Couche
---------------Givrés
Subtil
---------------Déplôme
---------------Rôti
Capitale
---------------Relatif
---------------Vague
Cuve
---------------Obligea
Défalque
---------------Commission
---------------Reposas
Il porte
son nom à
Constantine
Vantai
---------------Compositeur
algérien
Va à
Londres
---------------Infinitif
Peina
---------------Paires
Planète
---------------Revers
Infinitif
---------------Allemand
---------------Wilaya
Possessif
---------------Baudet
Reconnut
---------------De même
ENUMÉRATION
Plaque
----------------
Démonstratif
Praséodyme
Titane
---------------Viking
A
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B A M O H A M
B I I H A B S
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N E B A L I B
M E Y D A H A
L G A M I H A
1- ATHMANE BALI
2- BAMBINO
3- MAALOUMA BENT AL
MEYDAH
4- ABDALLAH MOSBAHI
Note
---------------Sélénium
Hutte
---------------Arbres
Son sport
L ET T R E S D E : Valence
Ces colonnes abritent les noms de
7 chanteurs targuis.
Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois.
Définition du mot restant =
«Genre musical targui»
B
D
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B
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Carte
---------------Pronom
---------------Unit
Organe
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Association
où il adhéra
R
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Piégea
---------------Tellement
E
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A
L
I
I
B
5- IBADIR BABA
6- MOHAMED ZOUMALI
7- IBRAHIM AGLAHBIB
1
V
2
A
L
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N
C
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3
4
5
6
7
1- CLUB DE
FOOTBALL
2- FLEUVE
3- FOOTBALLEUR
4- CULTURES
5- PAYS
6- SOUVERAIN
7- MER
S OLUTIONS …S OLUTIONS …S OLUTIONS …
MOTS FLÉCHÉS
GÉANTS
CURITIBA-DESSERT
ORAL-SAGAIE-EMIR
NES-BOLETS-H-USA
DE-CELLES-FUT-EN
A-PILEES-DORURES
MIRAGES-SEULES-I
NOIRES-SELLES-AT
ADO-S-MANIER-RIO
TEND-VAUTRE-CALI
IES-SERVIE-CON-R
OS-GENIES-BOUGRE
N-CANINE-COUPEES
-VALISE-SLAVES-FIDELE-FAO-RE-NA
LOIRE-MA-NIE-HAI
OL-E-COREEN-MA-N
RET-PATINE-CULOT
AT-SABENA-MORALE
I-TT-RUE-TARI-EM
SECOUER-BRISER-O
OPERER-SAC-EL-NU
NI-ES-TER-DS-TIC
-CAS-TIRADE-VA-H
FES-BAMAKO-RENTE
AS-RAT-II-VENT-N
R-CIVETS-RECU-ST
CREVERA-SARI-AUESPERANCES-FINAL
MOTS FLÉCHÉS
-HASEK-TCHEQUIEJAVEL-SUAIT-ESTE
AI-LUMIERE-E-ONC
REA-EUT-PP-POLAR
OS-P-REVE-MALE-I
S-ARME----OTE-VV
LECONS----ME-PRA
AVISA-----E-TUAI
VIDE-TITAN-SARIN
-TE-MINUS-RACESCA-KURDE-SECHE-S
L-BI-EE-SEVRE-NO
URGENT-CURIE-CRU
BRAVESOLDATSVEJK
LETTRES DE
MONDIAL DE 2006
--ALLEMAGNE------GHANA------RONALDO--------ZIDANE---------ITALIE----FRANCE---------PIRLO----
MOT RESTANT = TINDI
MOTS FLÉCHÉS GÉANTS
Détente
Le Soir
d’Algérie
Vend. 25 - Sam. 26 juillet 2014 - PAGE
19
Par Tayeb Bouamar
Musée
du cinéma
---------------Handballeuse
---------------Samarium
Lettres
du Zaïre
---------------Possessif
Wilaya
---------------Dévêtir
Pronom
---------------Clair
---------------Mur
Malins
---------------Consonne
double
Erbium
---------------Paires
---------------Queue
de souris
Voyelle
double
---------------Fin de soirée
Vieux
---------------Cerclais
---------------Bout de lard
Substance (inv.)
---------------Césium
---------------ExAssemblée
Courroux
---------------Armée
glorieuse
Ciel
---------------Roue
à gorge
Préfixe
---------------Alliance
arabe
Ne
progressait
pas
Perroquet
---------------Partirai
---------------Condition
Revient
---------------Dissimulai
Prêtres
celtes
---------------Monnaie
Décorais
---------------Cratère
Siégeons
------------------------------Plan
Argon
---------------Jeu
Bruit
---------------Titane
Mer anglaise
Dans le rale
---------------Carte
Région
du Maroc
---------------Couvertes
Rejetas
---------------Repères
---------------Sudiste
Possessif
---------------Parties
du crâne
Irritas
---------------Désirai
---------------Cuivre
Fin de
soirées
---------------Décores
Issus
---------------Dans
le vent
Césium
---------------Choisie
Sans
valeurs
---------------Invente
Singe
---------------Perforés
Objectif
---------------Irréelle
---------------Note (inv.)
Etain
---------------Eléments
Silencieux
---------------Roi de
Erbium
---------------Chatons
Convenables
---------------Pays
Flânaient
---------------Attachés
Schakespeare
Sondage
---------------Sens
Problème
Renferme
---------------Rocher
Espèces
animales
---------------Précieuse
Fleuve
---------------Consonne
double
---------------Poil
Gaz
---------------Trompé
---------------Dans le noir
Inscrits
---------------Dinar
Tunnel
---------------Crétin
Diables
---------------Ville de
France
A payer
---------------Peints
Entreprise
---------------Passée
Buée
---------------Dilluer
Dans
la peine
---------------Pronom
----------------
Néon
---------------Approuves
Récipient
---------------Iridium
Piété
---------------Impies
Enlève (inv.)
Support
---------------Stoppe
Privatif
---------------Rappel
Rouge vif
---------------Sans le sou
Couleur
---------------Tonner
Classés
---------------Figure
En trois
---------------Miser
Démonstratif
---------------Mentors
Armes
---------------Messe
---------------Rabais
Sombres
---------------Fleuve
---------------Mis
Sécrétion
---------------Région
de France
---------------Prix
Déplacée
---------------Passerelle
---------------Cérémonie
Pouffes
---------------Pronom
Appareil
---------------Fermium
Pointes
---------------Baudet
Robuste
---------------Dans le sud
Ressaisis
---------------Unie
Infiniment
---------------Fleur
Foot à
Alger
---------------Possédai
Facile
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Dopé
---------------Argon
Greffe
Mer
---------------Auteur
algérien
Le Soir
d’Algérie
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la formation 03 mois. - Réceptionniste : Pour les niveaux 4e AM et plus. Durée de la
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VEILLEE 40 e JOUR
A notre chère et regrettée
mère...
BELMEHDI Oumelkhir
mardi 17 juin 2014
samedi 26 juillet 2014,
Cela fait 40 jours maman,
tu es partie sans nous
inquiéter, avec le souci de
nous préserver et de nous
protéger même après ta
mort. Maman, nous
aurions voulu t’accompagner pour ton dernier départ, te prendre et te caresser
la main, te dire combien nous t’aimons. Notre douleur
est incommensurable et nous restons inconsolables.
Maman, tu représentais pour nous la bonté, la générosité, l’humilité, le respect, la force, le courage,
l’amour et l’amitié. Ces valeurs que tu nous as inculquées, nous te faisons le serment de les respecter et de
les transmettre à tes petits-enfants, afin que nul n’oublie la patriarche et la femme aimée que tu fus.
Repose en paix chère maman aux côtés de
ton époux Saïd, de ta maman Tassadit,
de ton frère Hocine et de ta belle-mère Djouher.
ADMINISTRATION :
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PENSÉE
Le 26 juillet 2013, nous quittait à jamais notre
cher père et grand-père
AOMAR Benseba
Depuis ta disparition, vers un monde meilleur, la
vie sans toi n'est pas heureuse, nous faisons de
notre mieux pour continuer le chemin seuls et aussi pour appliquer et faire ce que tu nous as appris pendant toute ta vie. Il n'y
a pas un jour ou nous ne pensons pas à toi cher père.
En ce douloureux souvenir, tes enfants, tes petits-enfants, tes
filles, ton épouse ainsi que tous tes cousins, prient tous ceux
qui t'ont connu d'avoir une pieuse pensée en ta mémoire.
Que Dieu le tout puissant t'accueille en son vaste paradis.
«A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.»
AZ/B1
CPA : Agence
Hassiba Ben Bouali
N°116.400.11336/2
BNA : Agence «G»
Hussein-Dey
N° 611.313.335.31
CCP : N° 14653.59
Registre du commerce :
RC N° 0013739.B.00
MEMBRES FONDATEURS :
Maâmar FARAH
Djamel SAÏFI
Fouad BOUGHANEM
Zoubir M. SOUISSI
Mohamed BEDERINA
GÉRANT-DIRECTEUR
DE LA PUBLICATION :
Fouad BOUGHANEM
DIRECTEUR
DE LA RÉDACTION
Nacer BELHADJOUDJA
P.A.O. : «Le Soir»
PUBLICITÉ
Le Soir : SIÈGE Fax : 021 67.06.75
BUREAUX REGIONAUX :
BOUMERDÈS
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2e étage,
RN n° 24, Boumerdès-ville
Tél./fax : (024) 79 40 72
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PENSÉE
Tu as quitté ce monde
sans pour autant nous
quitter. Très cher
mari, père et grandpère
BENATMANE
Mohamed
La douleur de ta séparation est toujours aussi vive et intense.
Ni la dure épreuve de ton départ, ni le
temps qui passe ne peuvent changer
quoi que ce soit dans ce que tu représentes pour nous. En ce douloureux
souvenir, ta fille Hafida demande à tous
ceux qui t’ont connu d’avoir une pieuse
pensée pour toi et d’associer leurs
prières aux siennes pour que le ToutPuissant t’accueille parmi les siens.
Repose en paix
F823/B15
Edité par la SARL
LE SOIR D’ALGERIE
SIÈGE :
DIRECTION-RÉDACTION :
Fax : 021 67.06.76
Vend. 25 - Sam. 26 juillet 2014 - PAGE
CONSTANTINE
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R128721/B4
Rue Senouci Habib
Maison de la presse.
Tél.Fax : 045 80.28.43
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Cité R’hiba Bt n°2 RDC.
Tél. : 043 27.30.61 /
Fax : 043 27.30.82
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(rue Piétonnière),
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Fax : 034 21.18.60
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2, rue Cherifi Mohamed
(près du cinéma Vox)
Tél./Fax : (035) 68-10-52
IMPRESSION
Centre : S.I.A Alger
Est : S.I.E Constantine
Ouest : S.I.O Oran
DIFFUSION
Est : Sodi-Presse
Centre : Le Soir
Ouest : MPS
Tél.: 0550 17 26 03
Les manuscrits, photographies ou tout autre document et
illustration adressés ou remis à la rédaction ne sont pas
rendus et ne peuvent faire l’objet d’une réclamation.
NOTRE JOURNAL
fait sienne cette citation de Joseph Pulitzer, fondateur du
journalisme moderne :
«Il (son journal, ndlr) combattra toujours pour le progrès et
les réformes, ne tolérera jamais l’injustice et la
corruption ; il attaquera toujours les démagogues de tous
les partis, n’appartiendra à aucun parti, s’opposera aux
classes privilégiées et aux exploiteurs du peuple, ne
relâchera jamais sa sympathie envers les pauvres,
demeurera toujours dévoué au bien public. Il maintiendra
radicalement son indépendance, il n’aura jamais peur
d’attaquer le mal, autant quand il provient de la
ploutocratie que de ceux qui se réclament de la pauvreté.»
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Le Soir
d’Algérie
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2012 relative aux associations, il a été créé
l’Association sociale El-Madem commune
Makouda - Tizi-Ouzou agréée sous le
n°1229 du 13 juillet 2014 et sont élus :
Président : Abbas Kamal
SG : Brihmat Hassane
Trésorier : Brihmat Noureddine.
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magazine de la femme
Baklawa (façon tartelette)
Vend. 25 - Sam. 26 juillet 2014 - PAGE 23
Dans un bol, mélanger les fruits secs
préalablement hachés grossièrement.
Ajouter la cannelle et mouiller avec l’eau
de fleur d’oranger. Réserver.
Préparer les tartelettes :
Découper les pâtes filo en cercle ou en
carré si vous préférez. Placer 4 feuilles
de pâte filo, badigeonner de beurre
chaque feuille. Vous devez les froisser
afin de les adhérer au moule à
tartelettes.
Déposer des feuilles de papier
parchemin et remplir de haricots ou de
poids pour tarte.
Précuire 10 min dans un four préchauffé
à 1800 C. Remplir de farce et remettre au
four.
Une fois cuits, arroser de miel parfumé à
l’eau de fleur d’oranger.
Extrait du site
www.mesinspirationsculinaires.com
Gâteaux au zeste d’orange
250 g de beurre, 125 g de sucre,
2 œufs, zeste d'orange, 1 sachet de
levure chimique, 1 verre de maïzena,
de la farine
Pour le glaçage : sucre glace, confiture
d’oranges, colorant orange, 1 c. à s. de
jus de citron, jus d’orange
Dans un saladier mélanger le beurre et le
sucre jusqu'à ce que le mélange
blanchisse.
Ajouter les œufs, le zeste d'orange,
mélanger puis la maïzena, mélanger.
Incorporer la farine et la levure, bien
mélanger jusqu’à ce que la pâte soit bien
ferme.
Préchauffez le four à 180°.
Étalez la pâte au rouleau sur 3 mm
d’épaisseur. Découpez des morceaux de
Gâteau algérien sans cuisson :
chocolat-halva turc
Une boîte de gâteaux, style petits-beurres,
50 g de beurre ramolli (voir un peu plus), 4
cuillères à soupe de cacao, 100 g de sucre
glace
Pour le sirop :
1 verre d’eau, 1 verre de sucre,
1 boîte de halva (halwat el turk),
du chocolat pâtissier au lait ou noir
Un peu de pistaches nature concassées
(facultatif)
Préparez votre sirop.
Mettez à bouillir dans une casserole l’eau et le
sucre : à partir de l’ébullition, comptez à peu
près 10 minutes. Retirez du feu et laissez
refroidir.
Vous
pouvez
très bien
utiliser un
sirop tout
prêt
acheté au
commerce, vous pouvez prendre celui à la
vanille ou au caramel, c’est même meilleur
pour notre préparation. Si vous réalisez le
sirop vous-même, laissez-le refroidir.
Préparez votre mélange : Dans un saladier,
mettez les biscuits réduits en poudre à l’aide
d’un mixeur. Mixez-les très bien, ce qui va
nous permettre d’avoir un gâteau qui a un bon
maintien
Ajoutez à votre poudre de biscuits le beurre
ramolli, le sucre glace, le cacao,
mélangez bien. Une fois le sirop refroidi
ajoutez petit à petit à votre mélange jusqu’à
l’otention d’une pâte homogène qu’on pourra
étaler facilement. Mettez votre halva dans un
bol et emiettez-la avec vos doigts
Montage:
Prenez un film alimentaire et étalez dessus
votre pâte de cacao sur une épaisseur de 1/2
cm à peu près. Essayez d’avoir une couche
uniforme. Égalisez les côtés. Émiettez dessus
la halva de façon à couvrir toute la surface.
Une fois que vous aurez la halva sur toute la
surface, prenez un rouleau et passez
délicatement dessus pour uniformisez tout ça.
Roulez le tous delicatement pour former un
boudin qui est enroulé dans votre film
plastique. Serrez bien et faites ainsi jusqu’à
epuisement de la pâte.
Reservez au frais, 10 à 15 minutes. Faites
fondre le chocolat au bain-marie ou au microondes. Retirez vos boudins du frais et à l’aide
d’un pinceau, étalez le chocolat dessus.
Parsemez des pistaches concassées dessus
ou passez tout simplement avec une
fourchette sur la surface dans le sens de la
longueur.
Remettez au frais et laissez prendre le
chocolat mais il ne faut pas qu’il devienne trop
dur. Retirez et découpez les boudins.
Extrait du site :
www.lesjoyauxdesherazade.com
Gâteau
sec aux noix
photoS : DR
Pour 24 mini-tartelletes : 200 g d’un
mélange de noix, amandes émondées
et pistaches, 100 g de sucre, une
pincée de cannelle, ½ c. à soupe d’eau
de fleur d’oranger, miel, eau de fleur
d’oranger
Page animée par Hayet Ben
pâte de la forme souhaitée à l'aide d'un
emporte-pièce.
Mettez-les sur une plaque allant au four.
Enfournez pendant 15 mn jusqu’à ce que
les biscuits prennent une belle couleur.
Laissez-les refroidir.
Préparer le glaçage en mélangeant le jus
d'orange, le jus de citron avec le sucre
glace jusqu'à ce que le mélange soit bien
épais.
Prendre un biscuit, mettre une c. à s. de
confiture d'orange, couvrir avec l'autre
biscuit. Couvrir les biscuits avec le glaçage
et laisser sécher environ 3 heures.
Extrait du site
www.djoumana-cuisine.overblog.com
Pour 32 pièces : facile : 20 minutes
220 g de beurre, 120 g de sucre glace, 2
jaunes d'œufs, 2 blancs d'œufs, 360 g de
farine, 40 g de noix finement moulues (en
poudre si c'est possible), 4 pincées de
levure chimique, 160 g de noix concassées,
1 cuillère à café de vanille.
Battre le beurre et le sucre avec un batteur
électrique
pendant 5
minutes. Ajouter
les jaunes
d'œufs et la
vanille et battre
pendant 1
minute.
Rajouter la
farine et la
levure chimique et mélanger à la main pour
ramasser la pâte. Mettre cette dernière au frigo
pendant 30 minutes. Retirer la pâte du frigo et
faites 32 boules. Passez-les dans le blanc
d'œuf légèrement battu ensuite dans les noix
concassées. Faites un trou au centre des
boules avec le petit doigt. Transférer dans un
plateau allant au four et faites cuire à 1800
pendant 20 minutes. Retirer du four et laisser
refroidir. Remplir les trous avec une petite
cuillère à café de confiture de fraises.
Extrait du site : www.bonoise-recettes.com
Bniwen
350 g de biscuits moulus, 2 cuillères à café
de cacao, 150 g de beurre ramolli, 80 g de
noix de coco finement moulue, 200 g de
chocolat noir fondu
Pour la décoration : 200 g de chocolat noir
+ 10 cuillères à soupe de lait, 200 g de
biscuits grossièrement moulus
Pour 28 pièces
Dans un saladier, mélanger les biscuits, la
noix de coco et le cacao. Rajouter le chocolat
fondu, le beurre et
très bien pétrir pour
obtenir une pâte.
Faites 28 boulettes
avec cette dernière.
Préparer le glaçage
Faire fondre le chocolat avec le lait au bainmarie. Tremper vos boulettes dans le chocolat
et les enrober de biscuits.
Extrait du site : www.bonoise-recettes.com
Biscuits à la noix de coco
Pour 13 à 15 pièces
Pour les sablés : 65 g de margarine ramollie, 30 g de sucre glace, 30 g de poudre
d’amandes, 30 g de maïzena, 1 jaune d’œuf, 130 g farine et 150 g de la vanille
Pour les rochers : 3 verres à thé de noix de coco, 1 verre à thé de sucre glace, 3 ou
4 blancs d’œufs, pâte à tartiner ou de confiture, un peu de chocolat noir
Temps de préparation : 30 min - Temps de cuisson : 25 min
Préparez la pâte. Dans une terrine, mettez la
margarine et le sucre glace. Incorporez les jaunes
d’œufs et mélangez. Ajoutez la vanille, la poudre
d’amandes puis la maïzena et mélangez. Ajoutez la
farine jusqu’à l’obtention d’une pâte homogène.
Réservez la pâte pour 30 minutes au frais. Pendant
ce temps préparez l’appareil des rochers à la noix de
coco. Mettez la noix de coco dans une terrine.
Ajoutez le sucre glace, la vanille et mixez le mélange,
ramassez avec les blancs d’œufs. Mettez cette
préparation dans une poche à douille. Sortez la pâte
à sablés du frigo, étalez-la et découpez avec un découpoir rond jusqu’à épuisement de la
pâte. Placez les biscuits sur une plaque de cuisson recouverte de papier sulfurisé et
enfournez dans un four préchauffé à 180°C pendant 12 à 15 minutes. Sortez du four et
laissez refroidir.
Extrait du site : www.lesjoyauxdesherazade.com
LETTRE DE PROVINCE
PANORAMA
Le déni d’une réalité, vieille
d’au-moins dix années, est
enfin battu en brèche.
Officiellement ce sont donc
les praticiens de l’enseignement qui viennent de reconnaître l’étendue d’un échec
après l’avoir réfuté par le
passé. Sans doute qu’il faut
saluer cette «conversion»,
même tardive, en ce sens
qu’elle pourrait constituer le
bon levier, susceptible de sortir l’école d’un marasme que
n’ont eu de cesse de dénoncer les parents d’élèves.
Sanctionné pour ses piètres
performances,
l’enseignement algérien souffre toujours de l’environnement politique
détestable,
lequel,
durant un quart de siècle, a
été le commanditaire de ses
orientations. Même les plus
didactiques ! Or, la légion de
pédagogues qui l’encadrait
fut, elle aussi, sélectionnée
sur des critères idéologiques
au point de s’ériger en digues
imperméables autour de certaines matières d’enseignement. Dire par conséquent
que le contrôle de l’école a,
de tout temps, été un enjeu
politique primordial n’est pas
excessif. Sauf que les luttes
concernant sa captation ont
connu des modulations différentes selon les séquences
des pouvoirs qui se sont succédé. A ce propos, il est évident que les nuisances idéologiques des deux dernières
décennies ont contribué, bien
École : en attendant la méthode,
un discours juste
plus que les précédentes, à en
saper
ses
fondements.
Incarné par la longévité hors
normes d’un ministre, le
mythe d’une réforme, qui a
tourné au massacre d’une
génération scolarisée, se veut
aujourd’hui le point de rupture à partir duquel l’on perçoit
un certain désir et peut-être
aussi une volonté politique de
reprendre à zéro la restauration pédagogique de l’école.
Madame Benghebrit, héritière d’un véritable pot-pourri,
est à son tour condamnée à
pousser au-delà du ravalement des programmes ou
bien de l’harmonisation des
coefficients entre les matières
enseignées, au nom de la performance et de l’excellence. Il
lui faut concevoir une autre
architecture pédagogique qui
permettrait au cursus des 3
paliers d’être le bon fournisseur de l’université. Vaste
chantier qui concernera une
génération. Autant dire que
les pré-requis devrait à leur
tour être remis en question.
En effet, ne suffit-il pas de
passer au «scanner» des spécialistes ès pédagogie pour
se convaincre de l’obsolescence du système qui prévaut
à ce jour ? Un véritable
«corps malade» qui n’a généré que d’approximatifs impétrants à la formation supérieure. Aussi, si cette école s’était
véritablement mise à l’heure
du changement dès 2001 on
en aurait perçu les effets posi-
POUSSE AVEC EUX !
Par Hakim Laâlam
2001), elle est demeurée assujettie aux injonctions du politique. Et cela même dans la
gestion des quotas de réussite aux examens ! C'est-à-dire
que… !
Alors que quelque part il se
dit que l’école s’apprête à
connaître un «autre temps et
d’autres mœurs» évidemment
ce ministère ne serait-il pas
bien inspiré s’il venait à évacuer de ses objectifs le
recours au réformisme à la
petite semaine ? Celui qui ne
concerne que les manuels et
leur contenu ou bien la hiérarchisation du temps de cours
pour chaque matière. Aller à
l’essentiel ne consiste-t-il pas
effectivement à l’harmonisation transversale du savoir
pour les trois paliers ? C’est
sur cela qu’est attendu ce
nouveau ministère lequel
bénéficie pour le moment
d’une bonne presse.
Or que vaut un capital de
sympathie lorsqu’il faudra
résister au feu roulant de la
critique et des accusations
venant des chapelles traditionnelles prônant une école
uniquement rivée dans le
socle
de
quelques
constances identitaires ? Il ne
fait pas de doute que la plupart de ceux qui eurent à
conduire la politique scolaire
avant l’actuel attelage succombèrent vite à la compromission que l’on connaît. Car
faute d’un pouvoir d’Etat
conséquent dans ses choix et
Par Boubakeur Hamidechi
boubakeur.hamidechi@Yahoo.fr
suffisamment courageux pour
mettre ses réformes en application, l’on imagine à l’avance, qu’une fois de plus, la
déstabilisation visera ceux
qui eurent la probité de faire
le procès d’un système éducatif décadent. Voilà pourquoi
l’enthousiasme, suscité par
les récents effets d’annonce,
doit être tempéré. Et pour
cause ce ministère de l’école,
«nouvelle version», est d’ores
et déjà sous haute surveillance.
B. H.`
Le Soir sur Internet :
http:www.lesoirdalgerie.co
m
E-mail :
info@lesoirdalgerie.com
Le pouvoir de ne pas être dans la queue !
Plus que deux…
hlaalam@gmail.com
@hakimlaalam
tifs à travers la notoriété de
nos universités. Hélas se fut
l’inverse qui s’était commis,
comme ont dit d’un «délit».
Celui
des
insoutenables
replâtrages de tâcherons, préoccupés honteusement à la
falsification des résultats.
L’exemple de ce tripatouillage
ne nous avait-il pas été fourni
encore par la risible instauration d’une seconde session à
l’examen de passage vers le
palier du moyen ! A lui seul
celui-ci est révélateur des
errements d’une institution
qui, en son temps, avait hérissé tous les pédagogues
sérieux. Comment en effet
pouvait-on, il y a une dizaine
d’années de cela, souscrire à
une improbable évaluation en
«deux temps» alors que l’on a
affaire à des bambins de 11
ans dont le suivi a théoriquement duré 5 années ? Même si
l’on est dans l’anecdotique
avec cette historie de rattrapage en culotte courte néanmoins l’on touche là à l’esprit
qui a présidé globalement à
cette fumisterie que fut la
réforme 2003-2012. Celle qui
s’est confinée dans une
«révolution» copernicienne
au point de faire tourner en
rond
l’école
algérienne.
L’immobilisme est justement
le qualificatif qui la caractérise depuis une décennie. Car
malgré les diagnostics et les
mille et une propositions
faites par des spécialistes (la
commission
Benzaghou
… Chorba !
C’est magique ! Un effet à nul autre pareil. Je ne
peux vous dire comment ni dans quelles circonstances exactes, je me suis retrouvé libéré de mes
liens, débarrassé de ces menottes qui m’entravaient,
mais le fait est là, je l’ai encore vérifié hier soir, en
roulant sur une autoroute de la capitale. Arrivé au
niveau d’une bretelle donnant accès au méga Centre
commercial de Bab Ezzouar, ma main n’a pas tremblé. Le volant de ma guimbarde est resté bien droit.
Je n’ai pas rejoint le bouchon monstre des consommateurs de l’Aïd, je ne me suis pas rangé sagement
en file indie... algérienne pour aller verser ma dîme
aux «saigneurs» des fêtes religieuses. Pourtant, moi
aussi, j’ai des enfants. Ils étaient d’ailleurs installés
sur le siège arrière. Mais ils n’ont pas bronché. N’ont
pas trépigné. N’ont pas pleuré. N’ont pas tenté de
s’échapper par les vitres baissées de la voiture pour
aller rallonger la longue queue des «citoyens qui se
plaignent que la vie est intenable, qu’ils n’arrivent
plus à joindre les deux bouts» mais qui remettent
consciencieusement, tous les ans, à dates religieuses fixes leur portemonnaie aux rois de la fripe et
de la sape. Je ne dis pas que mes enfants sont de
super-enfants, des surdoués qui ont très tôt saisi les
lois de l’offre et de la demande sur le marché, qui ont
compris les mécanismes du capitalisme et de la mondialisation et qui, le soir, à la télé, au lieu de regarder
Ben 10, Naruto ou One Peace préfèrent décortiquer
des documentaires comme «Global Partage». Non !
Je dis juste deux choses. On peut introduire par
petites touches, sur la durée d’un cycle long d’éducation les notions de résistance au consumérisme
ambiant, fût-il drapé dans l’obligation religieuse.
C’est un travail à faire à la maison. L’école ne le fait
pas, ou presque pas, mais nous, parents pouvons le
faire. Et puis, par-dessus tout, nous pouvons casser
le totem. Briser les idoles. Quel totem et quelles
idoles ? Ceux d’un contrat pseudo-divin qui nous
obligerait «zaâma» à nous saigner aux quatre veines
pour être en conformité avec la frénésie des achats.
Les vêtements au petit Aïd. Le mouton au grand Aïd.
De la bouffe en masse pendant les 30 jours du carême. Des pétards au Mouloud. Et un tas d’autres rendez-vous que nous avons fini par croire dictés par
Allah, et planifiés pour nous par ses prophètes !
Non ! On peut passer près du bouchon monstre du
Centre commercial de Bab Ezzouar sans ralentir,
encore moins l’intégrer, rentrer chez soi et organiser
une petite party rigolote, en famille : le repassage des
vêtements achetés l’année dernière, qui n’ont servi
qu’une fois, et les apprêter pour l’Aïd de cette année.
Pour ça, il faut juste faire le travail nécessaire. Celui
de s’expliquer mutuellement que personne ne nous
met de pistolet sur la tempe pour nous contraindre à
aller nous ruiner chez le vendeur de baskets et de
jeans. Celui d’expliquer qu’aucun Coran n’a préconisé d’engraisser à dates fixes les «frères trabendistes» et les «cousins du container». Juste ça. Pour
commencer la cure de désintox’ ! Je fume du thé et je
reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.

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