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CAN-2015 DES U23 :
ALGÉRIE 2 - MALI 0
«Toufik est
le cauchemar
de Saâdani»
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Le Bonjour du «Soir»
Il vaut mieux que
tu retournes chez
toi, à Neuilly !
Photo : NewPress
M. Saâdani, qui fait des séjours
fréquents en France, devrait transiter par
Milan où il pourra répéter, devant le
tribunal qui juge l’affaire Saipem, ce
refrain ahurissant : «Chakib est le meilleur
ministre de l’histoire de l’Algérie !»
Ignorés nos grands hommes qui avaient
pour noms Tedjini Haddam, Belaïd
Abdesselam, Benyahia, Belkaïd, Mazouzi,
Zaïbek, et la liste est longue !
Mais il a surtout oublié son
bienfaiteur ! Voyez-vous, Monsieur, et
même si nous n’avons jamais été
d’accord avec sa politique depuis 1999,
nous continuons de considérer M.
Bouteflika comme l’un de nos meilleurs
ministres : il fut un diplomate au service
de l’Algérie révolutionnaire et le défenseur
de toutes les causes justes dans le
monde. Y compris de cette République
sahraouie que vous voulez brader !
En cela, vous avez failli ! Vous n’êtes
pas reconnaissant pour un sou et, plus
grave, vous avez obligé votre «candidat
FLN» à vous désavouer d’une manière
magistrale, en recevant en grande pompe
M. Mohamed Abdelaziz qui n’a pas douté
un seul moment que sa grande sœur
puisse le laisser tomber ! Après tant de
dérapages et d’insultes ordurières en
direction des opposants, et surtout de la
Louisa nationale, il ne vous reste plus
qu’à laisser les vrais militants reprendre
leur FLN. A votre place, je serais rentré
chez moi, au douar… pardon à Neuilly !
farahmadaure@gmail.com
l L’Instance de concertation
et de suivi de l’opposition (Icso)
tiendra son Mazafran II
le18 février prochain. PAGE 5
l LOUISA HANOUNE RÉPOND AU SG DU FLN :
l «Je ne m’abaisserai pas
au niveau d’un gangster et
d’un traître», a déclaré hier
au Soir d’Algérie Louisa
Hanoune suite aux violents
propos tenus à son encontre
par Ammar Saâdani.
PAGE 5
Les travailleurs
toujours sur
le qui-vive
l SNVI
Photo : Samir Sid
Edition du Centre - ISSN IIII - 0074
Ferhat
fait la joie
des Verts !
Mazafran II, le
18 février 2016
LA DATE A ÉTÉ ARRÊTÉE HIER
PAGE 6
JEUDI 3 DÉCEMBRE 2015 - 20 SAFAR 1437 - N° 7654 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58
P
DIGOUTAGE
ERISCOOP
Le goujat Curiosité de marché
Par Arris Touffan
«Vieille poule même
pas pondeuse», c’est en
ces termes puisés à l’école du Caniveau, là juste
derrière la poubelle, qui
est la sienne, que
Saâdani, le goujat, traite
Louisa Hanoune. Tu te
rends compte ! Entendu
dans la bouche d’un quidam mal élevé, c’est déjà
choquant. Mais venant du
patron du FLN ? On peut
ne pas être d’accord politiquement avec Louisa
Hanoune, mais c’est une
femme parfaitement respectable et qui apporte au
pays beaucoup plus que
les turpitudes verbales de
l’amuseur public. Ces propos à la fois sexistes et
méprisants, indignes pour
tout dire, renseignent
d’abord sur la bassesse
de celui qui les tient.
A. T.
Soirperiscoop@yahoo.fr
Jeudi 3 décembre 2015 - Page 3
Dans sa phase de démarrage seulement, l’usine Tonic Emballage
arrivait à inonder le marché local en toute sorte de produits et même
à exporter. Après sa nationalisation, on ne voit plus ou presque ce
que produit l’usine de Bou Ismaïl. Le marché est désormais occupé
par des entreprises turques et tunisiennes.
Cherche rencontre
désespérément
On apprend que des associations de
quartiers d’Alger, avec à leur tête l’association
El-Badr (Colonne Voirol), veulent organiser
une rencontre pour débattre
de leur rôle et surtout leurs
relations avec les autorités
locales. Selon des statistiques, non officielles, les
associations de quartiers
de la capitale regroupent
quelque 10 000 jeunes.
arrisetouffan@yahoo.fr
Facebook et la loi
de finances
Depuis le vote par l’APN de la loi de
finances 2016, les «facebookeurs» font le
buzz avec les photos des députés avec
cette annotation : «Voici les
photos des députés de
notre wilaya qui ont
voté la loi de la honte.»
Autant dire que les
législatives de 2017
auront comme support
de campagne les
réseaux sociaux.
Un jour, un sondage
Pensez-vous que
la contestation
à la SNVI va
s’estomper
rapidement ?
OUI
NON
Sans opinion
Êtes-vous surpris par la virulence des propos
de Ammar Saâdani à l’égard de
l’opposition ?
Oui :
14,57%
Résultat sondage
Sommaire
Non :
81,46%
ENQUÊTE-TÉMOIGNAGES
Sans opinion :
3,96%
Retrouvez ce samedi le n°201 de Soirmagazine
Maladie d’Alzheimer, la hantise de la mémoire
Méconnue il y a de cela quelques années encore dans notre pays, la
maladie d’Alzheimer touche de plus en plus de personnes et par
conséquent des familles entières, tout en considérant que l’espérance
de vie est plus longue. On dénombre aujourd’hui près de 100 000 cas
en Algérie. Soirmagazine donne la parole à la mémoire.
ENTRETIEN
«D’ici 2020, la maladie d’Alzheimer deviendra un vrai problème de santé publique»
Dr Boulemkahel Ayachi, médecin neurologue, spécialiste en évaluation et traitement de la douleur
à Saint-Antoine (Paris), nous apporte son éclairage sur la maladie d’Alzheimer. Il précise, par ailleurs,
que la prise en charge des patients demeure lourde. Il ne manquera pas aussi de souligner la détresse et
l'impuissance de la famille face à cette maladie.
C’EST MA VIE
Pour l’amour de mon enfant
Les yeux pétillants de vie, la silhouette longiligne, Réda nous
parle de son fils Walid qu’il a élevé seul depuis sa naissance.
Sa mère refusait de le garder et rejetait l'idée de se marier
avec Réda. Elle ne voulait à aucun prix perdre sa liberté.
VOYAGE CULINAIRE
Berraniet el batata, un goût qui me restera
toujours à la bouche
Cette semaine, nous allons découvrir une vieille recette de notre
patrimoine si riche et si varié que les anciennes générations ont su
garder jalousement pour le transmettre aux plus jeunes, qui,
à leur tour, passeront le flambeau à leurs enfants.
Actualité
Le Soir
d’Algérie
De quels moyens de contrôle dispose
encore le gouvernement ?
Jeudi 3 décembre 2015 - PAge
FRONT SOCIAL
Le gouvernement est-il en mesure de maîtriser le front
social ? C’est la grande question qui se pose, à la veille de
la mise en application de la loi de finances pour 2016 qui,
à coup sûr, aura des répercussions directes sur le pouvoir
d’achat. Des répercussions qu’induiront, inévitablement,
les augmentations prévues pour les produits énergétiques, comme l’électricité et les carburants.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) Certes, les augmentations de base ne
sont pas excessives. Mais quand cela
touche l’énergie, cela entraînera, et de
façon mécanique, des augmentations
en chaîne et dans tous les secteurs.
Toute la chaîne de la production sera
concernée, de l’industrie à l’agriculture
en passant par les transports, le commerce, les services, le tourisme, bref
tous les secteurs. C’est d’autant plus
inquiétant que les mécanismes de
contrôle et de répression des fraudes et
des prix restent à l’état artisanal. A tel
point que, souvent, de simples commerçants de gros et même de détail, «anticipent» sur l’application de nouvelles
taxes, voire même fixent eux-mêmes les
prix, toujours revus à la hausse aux
alentours de fin décembre, début janvier
de chaque année.
La chute enregistrée ces derniers
mois par la valeur du dinar est une autre
source d’inquiétude sur la stabilité des
prix, du marché et, partant, du pouvoir
d’achat et du front social. Le gouverne-
ment Sellal a-t-il prévu tout cela, toutes
ces conséquences, avec des simulations
préalables pour éviter toute mauvaise
surprise dès début janvier ? Car le plus
important se situe à ce niveau-là. Ce
sont ces études minutieuses qu’il y a lieu
de mener pour déterminer avec précision les répercussions, secteur par secteur, produit par produit, des augmentations décidées pour l’énergie. Aussi, estil impératif d’en fixer les seuils avec une
extrême rigueur et, cela va de soi, prévoir un mécanisme efficace et dissuasif
pour d’éventuels dépassements.
Les instruments de contrôle traditionnels, complètement obsolètes, doivent être profondément rénovés pour
éviter qu’une augmentation de 5 ou 6
DA sur le prix des carburants par
exemple ne se transforme en un véritable cauchemar pour le citoyen, par les
barons de la spéculation qui détiennent
le monopole sur bien des produits.
L’Etat ne peut plus se permettre, en
effet, sa politique suicidaire de fuite en
avant, en allant puiser directement dans
le Trésor public, pour faire face à n’importe quel foyer de tension, sur le front
social.
Les solutions de facilité et économiquement ruineuses comme le dispositif
Ansej, ne peuvent plus constituer un
refuge pour s’offrir une paix sociale, du
reste factice et éphémère. Cette politique, à laquelle Bouteflika n’avait de
cesse d’avoir recours comme cela avait
été le cas en 2011, ne peut même plus
être financée sans mettre en péril la
sécurité nationale même avec la réduction drastique des revenus nationaux.
La dégringolade des prix du pétrole
qui s’est abattue telle une foudre ravageuse sur l’économie nationale depuis
décembre 2014 réduit, en même temps,
4
la marge de manœuvre populiste des
pouvoirs publics à sa plus simple
expression.
Le gouvernement qui avait multiplié
les largesses pour avoir la paix sociale
ou pour les besoins des troisième et
quatrième mandats, avec les multiplications de mesures populistes et très coûteuses, ne peut même plus répondre par
d’autres augmentations salariales ou
des recrutements massifs et anarchiques ne répondant à aucune norme
économique.
Faute donc d’une extrême rigueur et
une répression de tous les instants de
tous les barons de l’informel et les
détenteurs des monopoles névralgiques
qui contrôlent par exemple tous les produits agricoles, le gouvernement se
trouvera confronté à la rue. A la fronde
sociale, ce qui constitue sa hantise permanente depuis quelques années…
K. A.
Benkhalfa défend les choix du gouvernement
et répond à l’opposition
Au lendemain de l’adoption,
dans la controverse, du projet de
loi de finances 2016, à la majorité
par l’Assemblée populaire nationale (APN), le ministre des Finances a
tenu à répondre aux partis de l’opposition qui ont dénoncé certains
articles qualifiés d’anticonstitutionnels à l’instar des articles 66 et 71.
Ces derniers respectivement parle
de l’ouverture du capital des entreprises publiques à l’actionnariat
privé (à hauteur de 34%) et autorise
le ministre des Finances à intervenir au courant de l'exercice.
Younès Djama - Alger (Le Soir) - A propos de
la disposition relative à l’ouverture des entreprises
publiques à l’actionnariat privé (art.66) , le ministre,
invité hier de la Radio nationale, a indiqué que
toutes les entreprises publiques «doivent s’ouvrir et
se moderniser y compris les grandes entreprises
publiques», précisant que l’article 66 en question
protège les entreprises publiques dès lors que, ditil, «personne ne pourra prendre 100% des parts et
le maximum qu’on pourra prendre sera de 34%».
Avant d’expliquer que pour ce qui est de l’ouverture du capital des entreprises publiques, il y a
trois passages : d’abord qu’aucun partenaire ne
doit prendre plus de 34% du capital, en addition à
cela l’ouverture du capital des entreprises
publiques passe d’abord par le Conseil des participations de l’Etat (CPE) présidé par le Premier
ministre avec moitié du gouvernement.
Troisièmement, cela suppose aussi qu’il y ait des
argumentaires, outre qu’il y a des règles juridiques
qui protègent l’emploi, l’activité et les filières, etc.
Pour donner corps à son argumentaire,
Benkhalfa cite le cas d’entreprises publiques
«autrefois endormies» et qui ont ré- émergé grâce
à des partenariats comme c’est le cas de la SNVI.
«Les entreprises publiques doivent élargir leurs
capitaux, investir plus et surtout se moderniser et
l’article 66 du PLF2016 les protège», a indiqué
Benkhalfa. «Aucun pays ne vit avec des entreprises publiques à 100%. Nous ne pouvons pas
retourner en arrière et à ceux qui veulent nous faire
retourner dans les années 1980 nous disons nous
sommes en 2015», a encore martelé Benkhalfa
dans une réplique directe aux parties qui voient en
cette disposition une privatisation qui ne dit pas son
nom. «Nous avons un éveil du secteur public, il faut
maintenant le pousser et élargir les capitaux. En
définitive, il faut que nos entreprises publiques
soient comme les grandes entreprises internationales et s’ouvrir de manière sélective, bien entendu
sous le regard permanent du gouvernement», a
plaidé Benkhalfa qui souligne qu’aucune disposition de la LF2016 n’exige l’ouverture du capital de
toutes les entreprises publiques.
«La LF2016 dit que si jamais le gouvernement
ou le CPE décident d’ouvrir le capital d’une entreprise publique, cela ne peut se faire qu’à hauteur de
34%. Ce qui est, au contraire, une protection pour
PROJET DE LOI DE FINANCES 2016
l’entreprise nationale», assure le premier argentier
du pays.
Selon le ministre, c’est le gouvernement qui
«décide quelles sont les entreprises qui doivent ouvrir
leur capital et non pas la loi de finances» qui, selon
lui, n’a fait que fixer le seuil d’ouverture de capital.
A propos de l’article 71 qui permet au ministre
des Finances d'intervenir au cours de l'exercice
pour transférer une partie du budget des différents
secteurs, Abderrahmane Benkhalfa a indiqué que
l’article en question a fait l’objet de «beaucoup d’incompréhension». Selon lui, tous les pays en période normale disposent d’une capacité de gérer le
budget mois par mois, «car nous ne pouvons pas
attendre l’année pour aller devant le Parlement
pour passer d’un projet à un autre». Et d’expliquer
: «Nous avons des milliers de projets. Au lieu de
faire 10 projets et les laisser à 50% (d’achèvement), il est préférable de faire 5 projets et les terminer . Benkhalfa apporte une précision à propos
de l’article 71 en indiquant que «ce n’est pas le
ministre des Finances qui décide mais des décrets
que le gouvernement prend après approbation du
chef de l’Etat».
Vers plus de ciblage des subventions
A propos des augmentations sur les produits
énergétiques (électricité, carburants), Benkhalfa a
minimisé la portée des augmentations contenues
dans le projet de loi de finances 2016. «Nous
n’avons augmenté que de 5 à 6 dinars et non pas
500 ou 600DA. Or, 6 dinars cela ne représente
même pas un café !» a affirmé le ministre des
Finances. Il réitère que les «ménages modestes»
ne seront pas touchés par ces augmentations,
outre que l’Etat va compenser les agriculteurs qui
activent dans «les agricultures non spéculatives».
En somme, un début de ciblage des subventions
s’amorce, selon le ministre des Finances. Selon lui,
les subventions continueront mais bientôt il va falloir les cibler, parce qu’aujourd’hui, ces subventions
sont généralisées et inéquitables, a prévenu
Benkhalfa. A ce propos, le ministre a reconnu que
le maintien du modèle actuel de subventions des
prix, de manière généralisée et sans distinction
entre les riches et les pauvres, est un «pur gaspillage» de l'argent public. «Nous avons une stratégie
pour sortir, d'ici à deux ou trois ans, des subventions généralisées des prix pour aller à une vérité
des prix, puis nous allons procéder à un soutien
frontal à travers l'octroi d'une sorte de deuxième
salaire pour les citoyens ayant des revenus inférieurs à un certain seuil», a annoncé Benkhalfa.
Des commissions mixtes pour traquer
les commerçants «malveillants»
Abderrahmane Benkhalfa a profité de l’occasion pour alerter et dénoncer certains commerçants
«malveillants» qui ont déjà anticipé les augmentations prévues et ont doublé leurs bénéfices. Cette
«anticipation», prévient Benkhalfa, va être réprimée
par le ministère du Commerce. Ainsi, des commissions mixtes Impôts-Commerce-Douanes vont frapper «fort» à chaque fois que des commerçants se
mettent à spéculer, selon Benkhalfa. «Nous n’avons
pas encore augmenté que les prix sont partis à la
hausse», s’insurge Benkhalfa qui accuse ces com-
merçants «malveillants», qui s’adonnent à la spéculation, de manquer de «patriotisme économique».
Benkhalfa en appelle au «patriotisme»
des citoyens
En ces temps d’austérité, le premier argentier
du pays en appelle au «patriotisme» des citoyens
pour qu’«ils ne gaspillent pas» et qu’ils «paient
leurs amendes et impôts». «Maintenant qu’il y a la
conformité fiscale volontaire, j’appelle nos concitoyens à ne pas laisser l’argent dans les sacs et les
mettre dans les banques. Il vaut mieux que nous
utilisions l’argent des Algériens au lieu de nous
endetter», a-t-il lancé.
Le ministre assure que de ces ressources, l’Etat
en a suffisamment assez notamment pour financer
l’investissement, et c’est avec cette politique d’optimisation des ressources internes que le pays peut
selon lui «aller plus loin». L’année 2016 «sera la
première année» où la fiscalité non pétrolière va
rapporter au Trésor «une fois la fiscalité pétrolière»,
puisque, explique Benkhalfa, la fiscalité non pétrolière va rapporter 3000 milliards de DA contre 1500
milliards DA pour la fiscalité pétrolière.
Par ailleurs, l’opération de bancarisation de l'argent informel avance bien à en croire Benkhalfa qui
se garde toutefois d’en indiquer le montant. Il a invité les Algériens détenteurs de fonds à l’étranger à
les rapatrier en Algérie pour les y investir car, prévient-il, ils risquent de perdre leur argent et que les
comptes bancaires dont les sources sont inconnues
seront fermés dans plusieurs pays dans le monde.
Y. D.
La couverture du risque «canicule» en réflexion
CACOBATPH VEUT DIVERSIFIER SES OFFRES
Lors du lancement de la campagne de ChômageIntempéries hier, des interrogations sont intervenues
sur l’avènement d’une couverture du risque des
grandes chaleurs, auxquelles le pays majoritairement
aride et semi-aride est fortement vulnérable. Une thématique qui se trouve être «en réflexion» selon le DG
de la Caisse nationale des congés payés et du
Chômage-Intempéries des secteurs du bâtiment, des
travaux publics et de l’hydraulique.
Naouel Boukir - Alger (Le Soir) A en croire A.Chekarki, directeur général de la Cacobatph, «une réflexion»
concernant la couverture de l’aléa
«canicule» a été engagée en collaboration avec l’Office national de météorologie. Cette étude coopérative a
pour effet de déterminer les zones les
plus exposées à ce risque. Il y a lieu
de préciser, en outre, que le seuil des
grandes chaleurs diffère entre le nord,
l’intérieur du pays et le sud, a-t-il rappelé. Par conséquent, ce sont «les
chaleurs hors normes» qui vont être
éventuellement considérées.
Cette «ébauche» de projet
Chômage-Canicule aboutirait d’ici l’été
2016, selon le DG de la Cacobatph.
Une échéance à retenir pour les
ouvriers activant dans les secteurs du
BTP, au sud particulièrement.
Pour revenir à la vocation première de la conférence tenue par
A.Chekarki, celui-ci a avoué en premier lieu que la campagne veut pallier le déficit de communication
constaté de la Caisse. Et ce, malgré
le fait qu’elle s’adresse exclusivement à des entreprises. La communication est également ce qui régit les
«relations de confiance» qu’elle
entretient avec ses «clients professionnels».
Par ailleurs, pour illustrer l’évolution des secteurs du BTP aujourd’hui,
il est à signaler qu’ils abritent plus de
64 000 employeurs et d’un million
d’employés dont la part des étrangers est insignifiante. Elle avoisine
les 6%, a précisé l’intervenant pour
répondre à ceux déclamant «une
invasion chinoise du BTP». A ne pas
négliger, cependant, que la maind’œuvre que concentre le créneau en
question a été multipliée par 5 depuis
2001, a-t-il ajouté.
La Cacobatph se positionne
comme un assureur «économique»
avant d’être un inséminateur ou un
garant de congés payés. En l’occurrence, l’arrêt de chantiers ou le
Chômage-Intempéries a pour objet de
«maintenir» les travailleurs au sein de
l’entreprise en assurant aux premiers
75% de leur salaire (selon certaines
conditionnalités), et à cette dernière
d’éviter la déperdition de sa rentabilité.
Donnant plus de précisions sur la
nature
de
ces
intempéries,
A.Chekarki a parlé de pluie à titre de
87.54% et de neige avec 11.14%.
C’est ce que couvre essentiellement
Chômage-Intempéries dont la sollicitation a augmenté de 58% depuis
l’année précédente. Néanmoins,
cette assurance ne concerne que les
travailleurs sur chantier exerçant «en
plein air, à ciel ouvert ou sans abri»,
a-t-il expliqué.
En définitive, cette hausse de la
demande, qu’il a qualifiée de «vertigineuse», résulte notamment de la
simplification des procédures avec la
possibilité de souscription en ligne
(Tasrihatocom) qu’utilisent près de
100% de la clientèle activant au Sud.
Ainsi que le déploiement sur les
réseaux sociaux, l’organisation de
formations ciblées et de journées
informationnelles. En plus de la présence de la Caisse sur 40 wilayas et
sur l’ensemble du territoire d’ici la fin
2016.
N. B.
Actualité
Syrie, que cache la
tension entre Moscou
et Ankara ?
CE MONDE QUI BOUGE
Les premières images
des 150 chefs d’Etat et de
gouvernement participant à
la COP 21 (conférence de
Paris) donnent une impression de décontraction.
Pourtant entre sourires,
poignées de mains chaleureuses et embrassades, la
tension est perceptible : la
situation syrienne plane sur
cette 21e rencontre sur le Par Hassane Zerrouky
réchauffement climatique.
Et comme il fallait s’y attendre, Vladimir Poutine a refusé
de rencontrer Tayyip Erdogan. C’est que l’avion abattu
par l’armée turque n’a rien d’une bavure. Les explications
d’Ankara affirmant ignorer qu’il s’agissait d’un avion
russe n’ont convaincu personne. Aussi le Président russe
a-t-il profité de la tribune offerte par la COP21 pour accuser la Turquie d’avoir abattu le Sukhoi afin de protéger le
trafic de pétrole auquel se livre l'organisation État islamique (EI). «Nous avons toutes les raisons de penser
que la décision d'abattre notre avion a été dictée par la
volonté de protéger ces chemins d'acheminement de
pétrole vers le territoire turc, justement vers ces ports
depuis lesquels il est chargé sur des navires-citernes», at-il indiqué. Et de conclure que le bombardier russe ne
menaçait pas la Turquie et que par conséquent Ankara
n’avait aucune raison de l’abattre. Adoptant un profil bas,
Erdogan a choisi de ne pas répondre «aux réactions
émotionnelles» de Moscou. Washington et l’UE, qui
appellent au calme et de ne se concentrer que sur
Daesh, se sont abstenus de demander à Ankara qu’il
mette fin au trafic de pétrole et que le territoire turc continue de servir de lieu de transit vers la Syrie à tous les
islamistes de la planète.
Conséquence de cet acte de guerre qui ne dit pas son
nom, la Russie est désormais maître du ciel syrien : elle
a en effet déployé d’importants moyens de défense
aérienne comme les systèmes de défense antimissiles
Pantsyr-S1 et Buk-M2 et, dit-on, des SA-400. Ses bombardiers à long rayon d’action sont désormais accompagnés par des SU-34 (supérieur selon les experts au F-16
américain) pour les protéger. Tout avion turc qui violerait
l’espace aérien syrien s’exposerait désormais à une
riposte russe. De plus, le nord de la Syrie continue d’être
bombardé sans relâche sans qu’Ankara ne bronche.
Enfin, plusieurs centaines de camions-citernes transportant du pétrole vers la Turquie ont été pulvérisés ces derniers jours par la Russie. La réaction russe vaut également avertissement au Qatar : son ministre des Affaires
étrangères Khalid Al-Attiyaha n’a-t-il pas évoqué le 21
octobre dernier sur CNN la possibilité d’une action militaire contre l’armée de Damas pour soutenir la «résistance»
syrienne ? Paris, dix-neuf jours après le terrible carnage
commis le 13 novembre, l’Etat islamique (EI ou Daesh
c’est du pareil au même) continue d’occuper l’espace
médiatique. Sur les plateaux de télé, experts et spécialistes en terrorisme ou en islamologie, dont certains le
sont «grâce au nom pompeux de l’institut qu’ils ont euxmêmes créé et dont ils sont bombardés présidents» (dixit
le Canard Enchaîné) se succèdent sur les plateaux télés
et dans les colonnes des journaux. A l’exception d’une
poignée (Didier Billion, Pierre-Jean Luizard entre autres),
ils n’apportent rien de plus que ce que l’on savait déjà.
Les mêmes n’avaient-ils pas annoncé lors du «printemps
arabe» la fin d’Al-Qaïda et le recul de l’extrémisme religieux ? N’avaient-ils pas glosé sur le manque de professionnalisme des forces algériennes et les failles sécuritaires algériennes à propos de la prise d’otages du site
gazier d’In Amenas, en comparaison avec l’efficacité des
services occidentaux ? Peut-être devraient-ils se relire
ou se réécouter avant de passer sur les plateaux télés…
Dix-neuf jours après, entre le «Comment vaincre
Daesh» (Nouvel Observateur) ou «Comment gagner la
guerre» (l’Express) et «faut-il s’allier à Poutine ?», le ton
est toujours à «la guerre contre le terrorisme» en Syrie
alors que l’urgence commande qu’on trouve une solution
politique basée sur un compromis acceptable par tous
les protagonistes soucieux de sauver ce pays.
Dirigeants occidentaux, experts et médias (pas tous heureusement) se focalisent sur Daesh sans se préoccuper
ni de Djebhat al-Nosra (branche syrienne d’Al-Qaïda) ni
de l’avenir de la Syrie et de l’Irak sous la menace de dislocation en plusieurs entités ethnico-confessionnelles.
Contrairement à ce qu’on croit, le remodelage du ProcheOrient sur une base interconfessionnelle ou ethnicoconfessionnelle est toujours dans les cartons de
Washington. Ainsi, quand le président de la région autonome du Kurdistan irakien a décidé l’annexion du Sinjar
libéré par les peshmergas grâce justement aux frappes
américaines et qu’il envisage de faire de même avec
Mossoul, il est permis de penser que la guerre contre
Daesh n’a pas fini de nous réserver son lot de surprises.
H. Z.
«Toufik est le cauchemar
de Saâdani»
Jeudi 3 décembre 2015 - PAGE
LOUISA HANOUNE RÉPOND AU SG DU FLN
5
«Je ne m’abaisserai pas au niveau d’un gangster et d’un traître», a déclaré hier au Soir
d’Algérie Louisa Hanoune suite aux violents propos tenus à son encontre par Ammar Saâdani.
Abla Chérif - Alger
(Le Soir) - «Il est aux abois,
d’ailleurs je ne le lis plus depuis
longtemps, il me donne la nausée.» Vous savez, l’humanité a
aussi produit des monstres…»,
ajoute la responsable du Parti
des travailleurs (PT). Mardi, le
secrétaire général du FLN avait
durement
attaqué
Louisa
Hanoune usant de termes choquants et misogynes de l’avis
de l’entourage de la concernée.
Réagissant
à
son
tour,
M. Taazibt, membre du BP du
parti, s’est dit lui aussi choqué
par de telles déclarations de
«caniveau», affirmant qu’il est
temps que Ammar Saâdani
explique l’origine de ses
richesses en «dinars, en euros
et en dollars». «Aux yeux de
l’opinion, sa richesse est douteuse. Comment est-il devenu
milliardaire lui qui n’était qu’un
simple employé de Naftal ? Je
peux vous assurer qu’il est terrorisé par cette question, il veut
brouiller les pistes. Il fait partie
de l’oligarchie et sert des intérêts étrangers, ceux du
Makhzen et des Français».
Selon M. Taazibt, le SG du FLN
s’est «impliqué dans des
affaires
d’Etat
sérieuses
comme le Sahara occidental et
la Palestine ce qui a poussé le
président de la République à
recevoir le Président sahraoui.
Nous sommes tristes, car un tel
individu a été porté à la tête du
FLN. Nous avons vu comment
les députés de ce parti ont été
terrorisés à l’Assemblée pour le
vote de la loi de finances. Pour
lui, la meilleure défense c’est
l’attaque. C’est un zombie, une
espèce qui n’appartient pas au
genre humain. Seul un asile ou
un zoo pour animaux en voie de
disparition peut l’accueillir». M.
Taazibt ajoute, enfin, qu’il est
Photo : Samir Sid
Le Soir
d’Algérie
Louisa Hanoune, SG du PT.
décevant de voir de telles
cusera même d’avoir provoqué
attaques menées contre une des cataclysmes naturels». Le
personnalité politique et une SG du FLN avait déclaré à ce
militante
comme
Louisa
propos que Louisa Hanoune
Hanoune. Quant au général
était téléguidée par l’ancien
patron du DRS.
Toufik, «il est le cauchemar de
A. C.
Ammar Saâdani ; bientôt, il l’ac-
Mazafran II, le 18 février 2016
LA DATE A ÉTÉ ARRÊTÉE HIER
L’Instance de concertation et
de suivi de l’opposition (Icso)
tiendra son Mazafran II le18
février prochain.
M. Kebci-Alger (Le Soir)- C’est ce
que cette entité composée de la
Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CLTD) et du Pôle des
forces du changement (PFC) a convenu
lors de son sommet tenu hier mercredi,
au siège du Mouvement de l’édification
nationale.
Un choix de date loin d’être fortuit
puisqu’il s’agit de la Journée nationale du
Chahid. Un conclave lors duquel les présents ont eu à discuter de quatre documents techniques, et actualité oblige, ils
ont eu également à passer au crible les
évolutions intervenues sur la scène politique nationale.
Dont le tout dernier événement,
l’adoption du projet de loi de finances
2016 dans les conditions inédites que l’on
sait avec, faut-il le rappeler, un boycott
massif et généralisé de l’opposition parle-
mentaire. Et l’Icso a eu à faire siennes les
positions exprimées déjà aussi bien par la
Coordination pour les libertés et la transition démocratique que par le Front des
forces du changement, considérant que
«le peuple n’avait pas à supporter le
poids des mesures d’austérité» que le
PLF 2016 charrie avec tout les «risques
majeurs sur la société».
Une austérité qui est la «conséquence
d’une mauvaise gestion pour ne pas dire
une non-gestion du pouvoir en place qui
n’a pu rien faire malgré les énormes disponibilités financières».
Aussi, ce second sommet de l’opposition pour les besoins duquel une commission politique a été mise en place, et qui
verra la participation de partis et de personnalités qui n’ont pas eu à prendre part
à la première conférence de Zéralda, le
10 juin 2014, aura à actualiser la plateforme issue de Mazafran I à la lumière des
nouvelles donnes politiques et économiques intervenues notamment ces derniers temps. Des éléments nouveaux qui
n’ont fait que conforter cette opposition
dans son constat et dans l’alternative
qu’elle propose et participent grandement
à une décantation au niveau d’une scène
politique polluée et pervertie des années
durant. Cela dit, il s’agira pour l’Icso de
rentabiliser ces «renforts», surtout que
pour certains, ils émanent du cercle restreint du président de la République, à
l’effet de renverser le fameux rapport de
forces jusqu’ici, il ne faut pas se gêner à
l’avouer et le reconnaître, «est à l’avantage du pouvoir».
Une rentabilisation à même de permettre d’explorer les meilleurs voies et
moyens à même de convaincre le pouvoir
de la vanité des fuites en avant que
constitue entre autres, l’initiative du FLN
portant large front pour accompagner le
programme du Président et l’impératif
d’une transition démocratique pour extirper le pays de l’impasse où il s’est
engouffré.
Et avant le sommet du 18 février prochain, l’Icso se retrouvera en janvier pour
un sommet préparatoire.
M. K.
APRÈS LES DEUX NEUTRALISÉS
AU PREMIER JOUR DU RATISSAGE
Trois autres terroristes abattus,
hier, au nord d’Azazga
Entamée
dimanche
dernier,
immédiatement après la confirmation
d’informations faisant état de mouvements suspects dans la région, l’opération engagée par un détachement
de l’ANP entre les daïras d’Azazga et
d’Azeffoun, sur le territoire de la commune des Aghribs plus précisément,
n’en finit pas de livrer des secrets.
Hier, en fin de matinée, les militaires relevant du secteur opérationnel de Tizi-Ouzou y ont éliminé deux
terroristes sur lesquels deux kalachnikovs et des munitions ont été récupérées, avant qu’un troisième, armé
de kalachnikov également, ne subisse le même sort l’après-midi.
C’est ce que révèlent deux communiqués du MDN qui précisent que
l’opération se poursuivait toujours.
Ainsi, après la neutralisation de
deux terroristes quelques heures
après le déclenchement de cette
opération, dimanche dernier, ce sont
donc cinq terroristes qui ont été neutralisés jusque-là, et au regard des
découvertes faites par les éléments
de l’armée au fur et à mesure qu’ils
avançaient dans leur ratissage de
cette vaste région boisée, il est à
s’attendre que le bilan s’alourdisse.
On rappellera qu’entre les embuscades ayant permis la mise hors
d’état de nuire des cinq terroristes
dont l’identification n’a pas été encore établie, les éléments de l’ANP ont
découvert pas moins de seize casemates à l’intérieur desquelles trois
bombes de fabrication artisanale,
des outils pour la confection de système de détonation, des médicaments ainsi que des denrées alimentaires et d’autres objets ont été
retrouvés.
M. Azedine
Les travailleurs toujours sur le qui-vive
Actualité
Le Soir
d’Algérie
Jeudi 3 décembre 2015 - PAGE
SNVI
Abder Bettache - Alger (Le
Soir) - «Dégagez, vous n’avez rien à
voir ici. La secrétaire de notre P-dg
nous a instruits de ne laisser entrer
aucun journaliste. Vous n’avez pas le
droit de rester ici». Le ton est donné.
L’auteur de ces propos s’est présenté comme étant le premier responsable de la sécurité au niveau de
la direction générale de la SNVI.
Refusant de nous présenter sa carte
professionnelle, il fait appel à un
agent d’une société privée de gardiennage pour mettre à exécution sa
menace. Selon des sources, en ce
moment précis, soit à 10h15 mn de
ce mercredi 2 décembre, une réunion
regroupant une délégation de syndicalistes de la SNVI avec le premier
responsable de la société se tient à
huis clos.
A mille mètres du siège de la
Direction générale, plus d’un millier
de personnes sont en arrêt de travail.
Ils sont à l’affût de la moindre infor-
mation en provenance du lieu de la
réunion. «C’est notre droit d’investir
la rue et de revendiquer nos droits.
Une semaine après l’assemblée
générale qui s’est tenue en présence
du P-dg de l’entreprise, rien de
concret n’a été engagé. Nous
sommes prêts à toutes formes d’action», lâche un syndicaliste.
Signe d’une mobilisation totale
des travailleurs, ces derniers nous
ont fait savoir qu’ils «ne céderont
devant rien pour défendre ce qui était
considéré dans un passé récent
comme l’un des fleurons de l’industrie algérienne». Des propos confortés par la déclaration rendue
publique le jour même par le syndicat
du groupe SNVI. «Compte tenu de
l’urgence de la situation, les représentants des travailleurs lancent
encore une fois, un appel pressant
aux pouvoirs publics pour prendre en
charge toutes leurs inquiétudes et
d’amorcer avec toutes leurs compé-
Photos : NewPress
A l’extérieur du complexe SNVI, rien n’indique que la
veille, des affrontements avaient opposé des travailleurs à
des éléments de la gendarmerie. A l’intérieur du complexe, la mobilisation des travailleurs n’a point baissé. En
arrêt de travail depuis mardi matin, le millier de travailleurs de l’ex- Sonacome sont dans l’attente des résultats de la rencontre qui se tient depuis la matinée d’hier
entre leurs représentants syndicaux et le P-dg.
Les travailleurs déterminés à défendre leurs droits.
tences de l’entreprise et le partenaire
social un débat serein et constructif
pour la relance dans les plus brefs
délais de l’activité afin de garantir le
devenir de l’entreprise», lit-on dans le
document.
Quelques policiers, mais
pas de gendarmes
La démonstration de force des
travaileurs de la SNVI se veut, selon
ses initiateurs, «comme le dernier
recours pour faire entendre nos
revendications». Pour un grand
nombre d’entre eux, «la situation est
désormais intenable au niveau de
notre entreprise. Et ce n’est ni l’intervention de la gendarmerie encore
moins celle de la police qui nous fera
renoncer à faire valoir nos droits
dans le cadre de la loi».
En effet, la détermination des travailleurs à défendre leur outil de travail est réelle. C’est ce qui explique le
retrait des gendarmes des alentours
du siège de l’entreprise.
Mais à l’entrée de la zone industrielle de Rouiba, au moins deux
camions de la Sûreté nationale
(CRS)
sont
visibles.
SELON UN REPRÉSENTANT DE L’INDUSTRIE
PHARMACEUTIQUE FRANÇAISE
6
Vraisemblablement, du côté des pouvoirs publics, on veut éviter une énième confrontation. Dans sa déclaration rendue publique hier, le syndicat
du groupe SNVI a dénoncé à la fois
«la tentative de récupération de cette
action (…) tout en s’indignant contre
l’intervention musclée des forces de
l’ordre à l’endroit des travailleurs et
des syndicalistes, caractérisée par
un acharnement d’une violence
extrême et d’un sentiment de haine
inqualifiable».
Plus critiques à l’égard des forces
de l’ordre, les représentants syndicaux des travailleurs de la SNVI ont
également dénoncé «la violation de
l’enceinte de l’usine par ces forces de
l’ordre, en poursuivant les travailleurs
jusqu’aux ateliers pour les tabasser
en faisant parmi eux des blessés et
des arrestations arbitraires».
Dans la déclaration rendue
publique hier, les syndicalistes du
groupe SNVI «lancent encore une
fois un appel pressant aux pouvoirs
publics pour prendre en charge
toutes leurs inquiétudes». «Pour que
les événements désolants vécus ne
se reproduisent plus, nous interpellons le premier responsable du groupe
SNVI,
d’entreprendre
les
démarches utiles pour que l’entreprise retrouve sa sérénité».
A. B.
Une fluidité des procédures
administratives ainsi que la prévisibilité favorisent le développement
du partenariat algéro-français,
dans le domaine de la santé et de la
pharmaceutique. C’est ce que
considère un représentant de l’industrie pharmaceutique française,
lors des Premières rencontres
algéro-françaises de la santé,
ouvertes hier à l’hôtel Mercure à
Alger.
Cherif Bennaceur - Alger (Le Soir) Certes, «la coopération bilatérale dans le
domaine pharmaceutique existe déjà depuis de
nombreuses années», relève Pierre Savart,
directeur des opérations internationales du
LEEM (Les Entreprises du médicament), la
principale organisation professionnelle du secteur du médicament français. «Des acteurs
sont présents sur le territoire algérien depuis
une dizaine d’années et renforcent leur outil de
production», affirme Pierre Savart qui cite le
cas du laboratoire Sanofi, engagé dans un partenariat dynamique avec le groupe public
Saidal et qui lancera la plus grande usine de
fabrication de médicaments à l’échelle africaine. Comme le représentant du LEEM note que
plusieurs laboratoires français ont développé
des partenariats avec des opérateurs locaux,
dans le domaine de la fabrication, le transfert
de know-how et la formation.
Ouvrant les travaux de ces rencontres
inédites avec le ministre de la Santé, de la
Population et de Réforme hospitalière,
Abdelmalek Boudiaf, l’ambassadeur de France
en Algérie, Bernard Emié, avait justement indiqué que «plus de 70 entreprises françaises qui
sont introduites ou confortées» à la faveur de la
dynamique de coopération multiforme enclenchée durant les dernières années. Cela étant,
le représentant du LEEM estime nécessaire
que «l’environnement administratif évolue au
même rythme que l’évolution technologique»,
même si «ce n’est pas propre à l’Algérie».
Evoquant la problématique de l’accès rapide
des patients algériens aux nouveautés thérapeutiques et technologiques, Pierre Savart estimera certes que l’Agence nationale du médicament dont la mise en place est attendue prochainement «peut être un accélérateur» en
matière de régulation. Mais «au regard de la
complexité de la réglementation pharmaceutique, de l’innovation de plus en plus importante, il faut qu’il y ait vraiment un effort des administrations», relèvera Pierre Savart. Certes, l’industrie pharmaceutique algérienne «essaie de
se hisser au niveau de qualité. Elle y arrive»,
dira-t-il, citant le cas du laboratoire algérien
Biopharm qui a été récemment autorisé à
exporter ses produits en France et en considérant que «le trend est bon».
De même que les industriels pharmaceutiques des deux pays ont réalisé des «progrès»
en ce qui concerne le partage d’expérience en
matière de bonnes pratiques de fabrication,
d’études cliniques, de promotion et d’interface
entre les institutionnels et les opérateurs…
Toutefois, le directeur du LEEM considère
qu’«un des moteurs du secteur, c’est de fluidifier tout ce qui est administratif, donner de la
prévisibilité, de la lisibilité».
Boudiaf escompte
«des projets fédérateurs»
Une fluidification de l’environnement institutionnel et économique ainsi incontournable à
l’attractivité aux investissements étrangers, à
l’expansion d’un partenariat bilatéral que le
ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf,
escomptera renouvelé, exemplaire et «sur des
bases claires autour de projets fédérateurs».
Outre le transfert d’expertise dans le domaine de la sécurité du médicament, M. Boudiaf
appellera à «mettre en place un mécanisme de
concertation qui tienne compte des intérêts de
la santé publique en ciblant les domaines prioritaires».
Le ministre de la Population citera ainsi la
formation paramédicale dans le domaine du
cancer, la gestion et l’organisation des services
médicaux hospitaliers, le secrétariat médical, le
management hospitalier et la formation dans
les spécialités pédiatriques. Mais également le
domaine de la transplantation et des greffes, la
Photo : DR
La fluidification administrative favorise
le développement du partenariat
Plus de 70 entreprises françaises sont présentes en Algérie.
mise en place de normes et de standards opposables en matière d’ingénierie hospitalière et la
mise en place de normes nationales en matière
d’accréditation et d’homologation des équipements de santé.
La France «investit dans la durée»
selon son ambassadeur
De son côté, l’ambassadeur de France qui
avait escompté le développement de «nouveaux projets et de partenariats opérationnels»
à la faveur de ces rencontres bilatérales et auxquelles participent 23 entreprises et 11 agences
spécialisées françaises, évoquera l’«intérêt à
coopérer pour renforcer mutuellement nos secteurs de la santé qui connaissent actuellement
d’importantes mutations».
Selon le diplomate français, la France «ici
investit dans la durée, avec confiance et s’inscrit dans le très long terme avec des vrais partenariats». Faisant état du Document-cadre de
Partenariat 2013-2017 signé entre la France et
l’Algérie en décembre 2012, Bernard Emié
exprimera l’opportunité de «faire progresser et
concrétiser, au quotidien, les différentes coopérations existantes, de fournir autant que faire se
peut un appui professionnel à la vaste réforme
hospitalière lancée en Algérie, à soutenir le
développement par la formation ainsi que la
constitution de filières médicales et paramédicales». Des efforts qui devraient aboutir à la
signature de plusieurs protocoles d’accords
entre des agences, laboratoires, fédérations et
opérateurs économiques des deux pays, à l’occasion de la réunion du comité intergouvernemental de haut niveau qui est prévue fin fvrier
2016, sous l’égide des deux Premiers ministres
algérien et français.
Notons que ces rencontres ont été organisées, sous le patronage du ministre de la
Santé, par l’Agence nationale de gestion des
réalisations et d’équipement des établissements de santé (AREES) en concertation avec
la mission économique Business France. Des
représentants institutionnels, d’agences de
régulation et d’entreprises et hôpitaux, des universitaires et des experts ont participé à ces
rencontres, l’opportunité pour eux en panels de
débattre des problématiques de l’économie de
la santé, la modernisation des établissements,
l’industrie pharmaceutiques, l’hospitalisation à
domicile, l’articulation ville-hôpital, le développement des greffes. Des ateliers thématiques
sur l’industrie pharmaceutique et la e-santé
ainsi que des rencontres B to B entre agences
et opérateurs des deux pays ont également eu
lieu en marge des panels.
C. B.
Le Soir
d’Algérie
Régions
Les Tunisiens identifient les possibilités de partenariat
Jeudi 3 décembre 2015 - PAGE
RENCONTRES PROFESSIONNELLES TUNISO-ALGÉRIENNES À SÉTIF
L’hôtel El-Hidhab de Sétif a abrité, mardi, les rencontres professionnelles tuniso-algériennes dans le domaine de l’agriculture-pêche et
industries agro-alimentaires.
Organisée par la Mission commerciale tunisienne près l’ambassade de Tunisie à Alger
«Tunisia Export Alger» et la Chambre de commerce et d’industrie de Sétif (CCI), cette mission de contacts professionnels a regroupé une
vingtaine d’entreprises tunisiennes et plus
d’une centaine d’autres algériennes activant
dans les domaines de l’agriculture, l’agro-alimentaire, les équipements professionnels de
cuisine, le conditionnement emballages alimentaires, produits et services connexes.
La journée a été l’occasion d’établir des rencontres B to B entre les hommes d’affaires algériens et leurs homologues tunisiens et d’établir
des perspectives d’exportations et de partenariats prometteuses pour les entreprises des
deux pays.
Par cette importante action, la Chambre de
commerce et d’industrie de Sétif, du côté algérien, et la Mission commerciale tunisienne près
l’ambassade de Tunisie à Alger «Tunisia Export
Alger» du côté tunisien s’attendent à des résultats positifs et concrets dès les prochaines
semaines. Des opérations d’exportations et
des partenariats commerciaux et industriels
sont attendus dès le premier trimestre 2016.
«Ces rencontres professionnelles tunisoalgériennes seront une aubaine pour les deux
parties en vue de concrétiser toutes les possibilités offertes pour la réalisation de projets dans
le cadre de groupement et de partenariat entre
les entreprises algériennes et tunisiennes. Les
Tunisiens disposent d’énormes potentialités en
matière de marketing et possèdent un réel
savoir-faire. Ces atouts conjugués aux gros
moyens dont disposent les entreprises algériennes permettront de consolider les relations
et réaliser des projets mixtes», a affirmé un responsable de la Chambre de commerce et d’industrie de Sétif.
Pour les Tunisiens, ces journées sont une
occasion pour la mise en place d'une stratégie
faisant de l'Algérie et de son marché l'une des
priorités pour les opérateurs économiques de
Tunisie. «On a profité de ces rencontres professionnelles pour rapprocher les deux parties.
Nous savons tous que le marché algérien est
très porteur. Les opérateurs tunisiens s’intéressent grandement au marché algérien et souhaitent faire des affaires par d’importants investissements sinon par les exportations», a expliqué
M. Riadh Bezzarga, directeur de la représentation commerciale tunisienne à Alger.
Il souligne que ce genre de rencontres permet d’identifier les secteurs porteurs et de trouver les bons partenaires, de même qu’ils contribuent au développement des exportations tunisiennes. «Sachant que les entreprises tunisiennes dans ce secteur de l’agro-alimentaire
ne sont pas assez présentes en Algérie, il est
tout à fait naturel qu’on ambitionne de faire
mieux et de conclure des partenariats», a-t-il
indiqué en présence d’une vingtaine de chefs
d’entreprises tunisiennes qui ont participé à
cette rencontre. Considéré comme étant son 6e
partenaire économique, le marché algérien est
aujourd’hui prioritaire pour la Tunisie, laquelle
ne lésine pas sur les moyens pour augmenter le
volume des échanges commerciaux entre les
deux pays. «Les échanges commerciaux entre
l'Algérie et la Tunisie ont atteint près de 2,1 milliards de dollars en 2014 (même montant enregistré en 2013) mais l'excédent commercial
algérien a connu une baisse de près de 100 millions de dollars, en raison de la hausse des
importations et le recul des exportations algériennes vers la Tunisie, ce qui est peu pour
deux pays dont les fortes relations historiques
et politiques doivent plutôt encourager les deux
parties à s’y mettre pour améliorer ces statistiques», a révélé le directeur de la représentation commerciale tunisienne à Alger qui se félicite toutefois des «progrès» réalisés dans ce
sens dans la mesure où la Tunisie exporte à
présent vers notre pays cinq fois plus qu’il y a 7
ans. «L’occasion est propice à nos deux pays
pour développer davantage nos relations surtout après l’entrée en vigueur de l’accord de
commerce préférentiel entre l’Algérie et la
Tunisie. Cet accord bilatéral prévoit l'exonération totale des produits industriels algériens
entrant sur le territoire tunisien des droits de
douane, ainsi que des taxes d'effet équivalent.
7
Cet accord préférentiel de commerce bilatéral
fait, également, bénéficier, une liste de produits
tunisiens des mêmes avantages à leur entrée
sur le territoire algérien.
Ledit accord vient, désormais, dans le cadre
de la coopération économique tuniso-algérienne et l'établissement progressif d'une zone de
libre-échange entre les deux pays», conclut M.
Bezzarga. Notons, enfin, que ces rencontres
BtoB ont permis l’établissement de marchés
tuniso-algériens dans le secteur des services
liés à l’agriculture, la pêche et l’industrie agroalimentaire qui seront concrétisés dans le futur
proche.
Imed Sellami
La foire au miel est ouverte
AÏN DEFLA
L’Association des apiculteurs de la wilaya de Aïn Defla
que préside M. Bendali Mounir a organisé une foire au
miel en plein centre-ville de Aïn Defla, sur l’esplanade qui
jouxte l’Office des établissements de jeunes, pour faire
connaître où en est la filière de production de cet aliment,
très prisé de par le monde pour ses innombrables vertus
curatives surtout mais aussi pour sa douceur.
Connu depuis des millénaires
pour ses propriétés curatives, le
miel est resté longtemps délaissé
par les études scientifiques
modernes. La médecine redécouvre aujourd'hui ses qualités,
qui avaient été un peu oubliées.
Des hôpitaux, notamment en
Allemagne et en Australie, utilisent
déjà ses vertus pour soigner les
plaies, les brûlures et de nombreuses marques de cosmétiques
ou de compléments alimentaires
proposent une gamme de produits
de la ruche.
En Algérie, les statistiques
ayant trait à sa production et sa
consommation ou encore sur son
utilisation dans le domaine médical demeurent rares. L’indice de la
faiblesse de la production et de sa
rareté sur le marché reste le prix
de ce produit très coûteux et,
donc, pas à la portée de toutes les
bourses. Le prix du litre tourne
autour des 4 000 DA, si bien que
certains commerçants peu scrupuleux n’hésitent pas à le mélanger
avec du sucre pour le moins ce
qui leur permet d’arnaquer le
consommateur vu que ce dernier
ne sait pas trop bien apprécier le
produit sur le plan qualitatif.
Cette foire réservée au miel est
la première du genre à Aïn Defla,
aussi elle a attiré un grand nombre
de curieux surtout vu les prix pratiqués. Sur l’esplanade, ce sont 18
exposants qui se sont installés à
travers chaque stand sous un petit
chapiteau, 18 exposants venus
d’une dizaine de wilayas du pays,
des jeunes en grande majorité.
Chaque exposant vantant la qualité de son produit le fait goûter à
l’aide de petites cuillères.
Selon le président de la filière
apicole de la wilaya, la production
annuelle est estimée à 1 100 kg,
approximativement la même en
2014 et 2015. Notre interlocuteur
nous explique que la production
du miel est liée à la production de
la verdure qui, lors de la floraison,
offre le pollen à l’abeille, mais la
verdure est conditionnée par le climat qui connaît souvent de nombreuses perturbations privant l’insecte de la matière première pour
produire le miel.
On nous a indiqué que les dispositifs de soutien mis en place
ont aidé de nombreux jeunes à
développer
leurs
élevages.
Chaque micro-entreprise bénéficie
de 30 ruches pleines avec l’équipement y afférent. On reconnaît
que l’apiculture est lucrative, rentable mais nécessite du labeur à
longueur d’année et surtout une
formation solide. On relève, par
L’Unpef dénonce
ailleurs, que les frais d’exploitation
restent élevés, faute de certains
équipements. On cite le cas des
plaques de cire employées dans
les ruches. Ces plaques ne sont
pas produites en Algérie et sont
donc importées. Ces plaques peuvent être réutilisées des dizaines
de fois si elles sont stockées sous
froid sinon elle sont détruites par
un insecte. Pour faire l’économie
du coût élevé de ces plaques, les
apiculteurs professionnels, ils sont
8 au niveau de la wilaya de Aïn
Defla, souhaitent que les grands
producteurs puissent bénéficier du
soutien pour l’obtention d’une petite chambre froide.
«Peut-être dans un avenir
proche, avec le développement de
la filière et de ses moyens de production, pourrons-nous avoir tous
les matins du miel dans nos
assiettes et même confectionner
nos gâteaux». Un vœu émis qui ne
restera pas pieux, nous a-t-on dit.
La clôture de la foire est prévue
pour samedi prochain.
Karim O.
ÉLECTIONS DES COMMISSIONS PARITAIRES DE L’ÉDUCATION
Dans une lettre envoyée au directeur de l’Education, dont copie nous a
été transmise, le bureau de wilaya de l’Union nationale des personnels de
l’éducation et de la formation, l’Unpef, dénonce vigoureusement les conditions dans lesquelles se sont déroulées les élections du renouvellement
des membres des commissions paritaires des paliers du primaire, du
moyen et du secondaire ainsi que des inspecteurs, élections qui ont eu lieu
mardi au niveau du lycée Malek-Benabi sis à Aïn Defla.
Selon cette correspondance, ces élections ont été marquées par des manquements graves à la législation en vigueur ainsi
que par des dépassements intolérables
notamment en ce qui concerne la non-valida-
tion de la liste des électeurs, la non-vérification de l’identité des votants, sans compter
l’absence de réponse concernant le vote par
procuration aussi bien pour les votants que
pour les observateurs. L’Unpef juge que ces
pratiques font que cette élection ne bénéficie
d’aucune crédibilité et ouvre la porte grande
à la fraude et à la complicité de nombreuses
parties.
Fort de ce qui a été constaté de visu, le
bureau exécutif de l’Unpef, par la voix de son
secrétaire général Toufik Ouadani, signataire
de la lettre, il est demandé au directeur de
l’Education d’intervenir sans délai pour
mettre fin à ces dépassements graves qui
entachent la crédibilité de l’administration et
la légitimité des commissions.
K. O.
Le Soir
d’Algérie
PENSÉE
DE MALEK
BENNABI
N
12) «Naissance d’une société»
aissance d’une société : le faisceau des relations sociales, l’un
des ouvrages les plus originaux
de Bennabi, avec Le problème des idées,
est édité en juin 1962 au Caire en langue
arabe. Il comporte une préface datée du 11
avril 1962, un «Préliminaires» et quinze
chapitres : Espèce et société - Différentes
interprétations du mouvement historique Histoire et liaisons sociales - Origine des liaisons sociales - Nature des liaisons sociales
- Richesse sociale - Maladie sociale - Société et valeur morale - Religion et liaisons
sociales - Le réseau des liaisons sociales et
la géographie - Liaisons sociales et psychologie - Idée d’une pédagogie sociale Réseau des liaisons sociales et colonialisme
- Pré-conditions d’une pédagogie sociale Défense du réseau des liaisons sociales.
Malek Bennabi a vu le jour (1905) dans
un monde musulman en décadence et un
pays, l’Algérie, colonisé. L’enfant grandit
Contribution
tion entre les valeurs et les comportements,
les idées et les modes opératoires, les individus et la collectivité, grâce au phénomène
de l’éducation sociale. Il va ainsi vivre à cheval sur deux sociétés, l’une développée,
l’autre sous-développée, et observer ici l’imprécision, l’inefficacité, le laisser-aller, le
gaspillage, et là la précision, l’organisation,
le travail, l’épargne… Il baigne dans les
deux cultures, celle qui produit les dispositions au développement et celle qui produit
les conditions psychosociologiques du
sous-développement. C’est à cette époque
(les années 1930) qu’il prend connaissance,
parmi les nombreux livres qu’il lit à la bibliothèque Sainte-Geneviève du Quartier latin,
de l’ouvrage d’Oswald Spengler, Le déclin
de l’Occident, qui a provoqué à sa parution
une forte émotion dans les milieux de la
pensée en Europe et dont la traduction de
l’allemand au français a été l’œuvre d’un
Algérien, Mohand Tazerout(1).
La colonisabilité est un état d’incapacité à se gérer
collectivement qui se traduit par une déliquescence générale,
une psychologie de la résignation et une distension du réseau
des relations sociales. Les gens, n’ayant pas conscience de la
nécessité d’avoir des buts communs et des projets collectifs,
vivent individuellement leur condition.
dans une société bigarrée et très tôt, ce
décor fait d’ombres et de clairs frappe son
esprit ; d’un côté, une communauté dont
beaucoup d’aspects évoquent la décadence, de l’autre une civilisation conquérante
dont il ne sait rien mais qui le fascine dès le
premier contact.
D’année en année, l’adolescent assiste à
la mise en place de l’ordre colonial sur les
décombres des structures sociales de son
pays. Il en tire le sentiment qu’il vit une
période de mutation et qu’il est le témoin du
passage d’un monde à un autre. La comparaison des deux sociétés régies par des
valeurs différentes, le contenu des deux
enseignements aux antipodes l’un de l’autre
qu’il reçoit à l’école puis à la médersa, les
lectures qui apportent les premières
réponses à des interrogations brûlantes,
tout cela fixe dans son esprit les centres
d’intérêt qui vont déterminer sa vocation
intellectuelle. Tout au long de ses années
d’édification, il prend la mesure du déclin de
la vieille culture arabo-berbère. Cette société traditionnelle qui a perdu depuis la chute
de l’Empire almohade ses capacités de
développement était en somme devenue
colonisable.
Ses nombreuses lectures, mais en particulier celle d’Ibn Khaldoun, de Mohamed
Abdou et d’al-Kawakibi lui font découvrir la
thématique de la décadence. Ainsi, ce n’est
pas seulement son pays mais le monde de
l’islam au complet qui se trouve dans l’ornière et cherche une issue à travers les premières tentatives de réforme morale et intellectuelle auxquelles appellent les deux derniers. Son champ de vision s’en élargit, son
regard s’étend maintenant à l’ensemble du
monde musulman, il comprend que le
drame algérien n’est qu’une partie d’un
drame plus vaste, celui de la civilisation
arabo-musulmane, et qu’il s’agit moins d’un
problème politique que d’un problème
sociologique : «Le problème musulman est
un, non pas dans ses variantes d’ordre politique ou même ethnique, mais quant à l’essentiel, c’est-à-dire dans l’ordre social»
(Vocation de l’islam, 1954).
En Algérie, il a découvert l’inexistence de
la société et les vains efforts des individus ;
à Paris, il observe le fonctionnement d’une
société cohérente et efficace. Il en cherche
les raisons et les découvre dans l’articula-
Il découvre dans le même temps les
ouvrages de Toynbee qui, à partir de l’approche toute fraîche de Spengler, dresse
dans sa monumentale Etude de l’histoire
une impressionnante fresque présentant les
«unités historiques» que sont les civilisations presque comme des organismes
vivants. Bennabi se familiarise avec ces
spéculations et, les rabattant sur le cas
musulman, est amené à développer sa
propre conception de la civilisation.
C’est en cherchant à traduire l’idée de
décadence dans le langage politique qu’il
invente la notion de colonisabilité dans
laquelle il voit le trait d’union entre la décadence et la colonisation. Il pense que le
commun dénominateur entre les états mentaux et sociaux induits par l’une et l’autre est
«l’homme post-almohadien qui a succédé à
l’homme de la civilisation musulmane et qui
porte en lui tous les germes d’où allaient
surgir successivement et sporadiquement
tous les problèmes désormais posés au
monde musulman… Sous quelque aspect
qu’il subsiste – pacha, faux ‘‘âlem’’, faux
intellectuel ou mendiant –, cet homme est la
donnée essentielle de tous les problèmes
du monde musulman depuis le déclin de sa
civilisation… Il est l’incarnation de la colonisabilité, le visage typique de l’ère coloniale,
le clown auquel le colonisateur fait jouer le
rôle d’‘‘indigène” et qui peut accepter tous
les rôles, même celui d’“empereur”, si la
situation l’exige» (Vocation de l’islam).
La colonisabilité est un état d’incapacité
à se gérer collectivement qui se traduit par
une déliquescence générale, une psychologie de la résignation et une distension du
réseau des relations sociales. Les gens,
n’ayant pas conscience de la nécessité
d’avoir des buts communs et des projets
collectifs, vivent individuellement leur condition. Quand il existe, le pouvoir s’occupe de
durer tandis que les individus se laissent
vivre, indifférents au lendemain, jusqu’à ce
que survienne une invasion étrangère ou un
conflit intérieur qui atomise encore davantage cette collectivité incapable de se hisser
au rang de société. Ainsi, la colonisabilité
n’est pas une conséquence de la colonisation, mais la cause qui l’engendre. Elle n’est
pas le résultat défavorable d’un rapport de
forces, mais le terme d’un processus de
désagrégation antérieur. Certes, une civili-
sation ou une nation peut être battue militairement par plus puissant qu’elle, mais tant
qu’il subsiste entre ses membres un sentiment d’unité, un esprit collectif, un «désir de
vivre ensemble», elle ne saurait se résigner
au fait accompli. Le facteur militaire n’est luimême que le résultat du dynamisme économique et de l’activité scientifique qui conduit
aux inventions et aux innovations.
La société, estime Bennabi, n’est pas un
simple groupement d’individus ayant les
mêmes usages, vivant sous les mêmes lois
et ayant un certain intérêt commun : «La
colonie de fourmis dont la forme de vie ne
varie pas d’une façon appréciable, même au
cours des millénaires, ne répond pas à la
définition qu’on veut donner ici au mot car
une société se définit dans le temps… Tout
groupement humain qui constitue une
société a pour objet sa propre transformation en vue d’une civilisation» (Naissance
d’une société). Il distingue la «société naturelle» ou «statique», de la «société historique» ou «dynamique». La première «n’a
pas modifié d’une façon sensible les caractères qui définissent son identité depuis ses
origines», alors que la seconde «a pris naissance dans des conditions initiales données
mais modifie par la suite ses caractères
d’origine». Pour lui, la nature fait l’espèce, et
l’histoire la société : «L’une a pour fin sa
simple conservation, tandis que l’autre fixe
sa finalité dans la direction du progrès, vers
une forme d’existence supérieure qu’on
nomme civilisation». Un groupement
humain prend le caractère de «société»
quand il se met en mouvement, c’est-à-dire
quand il entreprend sa transformation en
vue d’une finalité. Ce moment correspond
historiquement à l’éclosion d’une société,
d’une civilisation.
Si pour l’historien britannique Toynbee
l’explication du mouvement historique réside dans le «milieu physique», et que la pensée marxiste la voit dans le jeu des facteurs
économiques, Bennabi pense que le mécanisme du mouvement de l’histoire a son origine dans un processus psychologique
résultant d’une tension psychologique. C’est
la dynamique sociale qui est le moteur
essentiel de l’histoire humaine. Un milieu
humain est doué d’inertie comme un milieu
de matière. Lorsqu’il se met en mouvement
«cela veut dire qu’une cause initiale a vaincu l’inertie originelle en transformant toutes
les données statiques du milieu en valeurs
Jeudi 3 décembre 2015 - PAGE
8
Par Nour-Edine Boukrouh
noureddineboukrouh@yahoo.fr
clans ou tribus. Ce culte, ce mythe, cette
idée, cette culture sociale développe en eux
et entre eux un sentiment collectif et une
conscience de l’intérêt commun. Des villages puis des villes surgissent, soumis à
des règles et des institutions ; les arts apparaissent, le foyer s’étend peu à peu à
d’autres contrées et la civilisation en formation va englober de vastes territoires et de
multiples ethnies que rassemblent de
mêmes croyances. Ces domaines s’érigent
en entités politiques, économiques, militaires qui s’appelleront Sumer, l’égypte pharaonique, la Grèce, l’Inde ancienne, la
Chine, les Mayas, les Aztèques, les Incas,
le monde musulman, l’Occident…
Ces civilisations ne se sont pas formées
«naturellement», quelque chose a brusquement réveillé et motivé l’âme des hommes,
les a dynamisés et poussés vers des buts
déterminés. La cause initiale n’a rien à voir
avec la qualité des terres ou les moyens
physiques. Pour Bennabi, le pouvoir créateur provient nécessairement d’une source
psychique, c’est un phénomène énergétique. Le premier acte historique d’une
société à sa naissance est l’établissement
de son réseau de relations sociales. Il
illustre cette idée par un exemple, la formation de la première société musulmane : «Le
premier acte de la société musulmane fut le
pacte qui a lié “Ansar” et “Muhadjirine”.
L’Hégire est la première date de l’histoire
musulmane non seulement parce qu’elle
coïncide avec un acte personnel du Prophète, mais parce qu’elle coïncide avec le premier acte de la société musulmane.
Ces civilisations ne se sont pas formées «naturellement»,
quelque chose a brusquement réveillé et motivé l’âme des
hommes, les a dynamisés et poussés vers des buts
déterminés. La cause initiale n’a rien à voir avec la qualité
des terres ou les moyens physiques. Pour Bennabi, le pouvoir
créateur provient nécessairement d’une source psychique,
c’est un phénomène énergétique. Le premier acte historique
d’une société à sa naissance est l’établissement de son
réseau de relations sociales.
dynamiques» (Naissance d’une société).
Pour lui, «c’est toujours la révélation sensationnelle d’un Dieu ou l’apparition d’un
mythe qui marque le point de départ d’une
civilisation. Il semble que l’homme doive
regarder ainsi par-delà son horizon terrestre
pour découvrir en lui le génie de la terre en
même temps que le sens élevé des
choses» (Les conditions de la renaissance,
1949). Dans la plupart des cas, en effet, les
religions ont précédé les grandes civilisations. Ces dernières sont apparues là où
s’est formée une économie agricole assez
élaborée pour sédentariser et favoriser par
quelque culte un regroupement important
d’individus jusque-là organisés en familles,
C’est-à-dire avec la formation de son
réseau de liaisons, avant même que ses
trois catégories sociales (monde des idées,
monde des personnes, monde des choses)
ne soient nettement formées… Donc, l’origine du réseau de liaisons qui permet à une
société d’accomplir son action concertée
dans l’histoire se trouve dans la genèse de
sa synthèse bio-historique» (Naissance
d’une société). Pour lui, «Si en un lieu, en
un moment donné, il y a une action
concertée des hommes, des idées et des
choses, c’est la preuve qu’une civilisation
a déjà commencé, que sa synthèse s’est
opérée déjà et tout d’abord dans le monde
des personnes.
Contribution
Le Soir
d’Algérie
Le premier acte de la transformation
sociale c’est l’acte qui transforme l’individu
en personne en transformant les caractères grégaires qui le lient à l’espèce en
affinités sociales qui le lient à la société.
Ce sont les liaisons propres au monde des
personnes qui fournissent les liens nécessaires entre les idées et les choses dans
l’action concertée d’une société. Les rapports entre personnes sont des rapports
culturels, c’est-à-dire des rapports assujettis aux normes d’une culture entendue
comme on l’avait définie, à la fois comme
ambiance et comme un ensemble de
règles éthiques, esthétiques, etc.» (Naissance d’une société).
Il faut retenir cette notion d’action
concertée de la société qui est pour Bennabi l’essence même de l’histoire : «Une
société n’a pas pour unité l’individu, mais
l’individu conditionné… L’intégration de l’individu à un réseau social est à la fois une
opération d’élimination et de sélection.
Cette double opération a lieu dans les
conditions ordinaires, c’est-à-dire quand la
société s’est déjà organisée par l’intermédiaire de l’école. C’est ce qu’on appelle
l’éducation… Quand une société évolue
d’une manière quelconque, cette évolution
est marquée quantitativement et qualitativement dans son réseau de relations sociales.
Quand ce réseau se distend et devient
impropre à soutenir efficacement une action
concertée, c’est le signe que la société est
malade et va à sa fin. Quand il se disloque
définitivement, la société est abolie et n’est
plus qu’un souvenir enfoui dans les livres
d’histoire. Et sa fin peut même coïncider
avec une pléthore de personnes et de
biens, c’est-à-dire de personnes, d’idées et
de choses, comme c’était le cas de la société musulmane en Orient à la fin de l’époque
abbasside et au Maghreb à la fin de
l’époque almohade. Quand le puissant
empire d’Assur disparaît au Ve siècle avant
J.-C., ce fait historique n’est pas imputable à
la fortune de la guerre, mais à la désintégration de la société que cet empire représente
et qui devient brusquement incapable d’une
action concertée. Son réseau de liaisons
disloqué ne lui permit pas de conserver le
puissant empire d’Assurbanipal».
Description frappante du phénomène de
dislocation du réseau des relations sociales
mis par Bennabi à l’origine de la décadence
et de la colonisabilité : «Les complexes
qu’une culture et une longue tradition ont
déterminés deviennent impropres à produire et à entretenir le mouvement social normal, provoquant une espèce de paralysie
dont les effets ne deviennent visibles qu’à
travers les épreuves d’une société et les
vicissitudes de ses institutions.» Comme
certaines maladies, la décadence est héréditaire, elle est transmise d’une génération à
l’autre par des germes qui sont les représentations mentales, les habitudes, les traditions : «Toute modification d’un complexe
psychologique a pour conséquence une
modification sociale correspondante, en
bien ou en mal…(2) Les idées sont les
“microbes” qui transmettent et perpétuent à
travers le temps les maladies sociales…
Quand on étudie les maladies d’une société
sous divers aspects – économique, politique, technique –, on étudie en fait les
maladies du “moi” dans cette société, maladies qui se traduisent en inefficacité de son
réseau social. Et quand on oublie ou qu’on
néglige cette considération d’ordre psychologique, on juge de l’apparence des choses
au lieu de juger de leur essence. On cherchera par exemple à appliquer dans le
domaine économique des solutions techniques suggérées par des spécialistes européens ; mais ce sont des solutions parfois
inefficaces parce qu’elles ne correspondent
Mercredi 3 décembre 2015 - PAGE
selon ce qu’il en dit lui-même, par le Prologue dans le ciel de Goethe où on voit Dieu
accepter le défi que lui pose Méphistophélès. Comme s’il répondait aux remarques de
Bennabi, il reconnaîtra qu’«au contraire de
l’effet d’une cause, la réponse à un défi
n’est pas invariable et, par conséquent,
n’est pas prévisible. Un défi identique peut
susciter une réponse créatrice dans certains
cas, mais non dans d’autres». A propos de
la Chine, il précisera : «L’introduction d’une
idéologie occidentale étrangère n’a pas
amené une rupture décisive dans l’histoire
de la Chine, ni une transformation de sa
configuration politique… Il est vrai qu’une
fois dans le passé une philosophie ou une
religion non chinoise, sous la forme du
bouddhisme, s’est emparée de la Chine.»(3)
Le penseur anglais poursuit : «La meilleure sauvegarde
contre le risque de détraquement dans l’exercice de la
faculté de la “mimesis” consiste dans une cristallisation sous
la forme d’habitudes et de coutumes… Je crois que l’avenir
d’une civilisation se trouve aux mains d’une minorité
d’individus créateurs.»
pas aux données du “moi” dans ces pays.»
Alors que Bennabi ne voit qu’une cause
à la formation des civilisations, l’apparition
d’une idée-force, Toynbee en voit plusieurs
susceptibles de provoquer «le passage
d’une condition statique à une activité dynamique», dont le «défi-riposte». Il veut montrer que cette notion est insuffisante à expliquer un tel phénomène : «Les circonstances de son apparition sont interprétées
par un historien comme Toynbee comme
celles où un groupe humain doit répondre à
un défi par une action concertée. Cette
interprétation ne donne pas cependant l’explication de la formation des sociétés historiques actuelles dont le nombre ne dépasse
pas le quart d’une douzaine. On ne comprend pas pourquoi la société bouddhique
n’a pas répondu au début de l’ère chrétienne au “défi” de la renaissance de la pensée
védique qui la condamnait cependant à l’exil
en Chine. On ne comprend pas davantage
qu’elle ne réagisse pas plus au XXe siècle
dans sa nouvelle patrie au défi de la pensée
marxiste importée par Mao Tsé-toung qui
l’efface à jamais de la carte idéologique du
monde» (Le problème des idées dans la
société musulmane, 1971).
Avant Toynbee, les historiens expliquaient la genèse des civilisations par la
«race» et le «milieu». Dans la transition de
la condition statique à l’activité dynamique
(du yin au yang), Toynbee ne s’en tient pas
exclusivement à ces deux facteurs : «La
cause de la genèse des civilisations n’est
pas simple mais multiple ; ce n’est pas une
entité mais une relation… Elle peut être
recherchée dans un modèle d’interaction
que nous avons appelé défi-riposte.» L’idée
de «défi-riposte» a été inspirée à Toynbee,
1) Né à Aghrib, en Haute-Kabylie, en 1893 dans une famille
pauvre, il est diplômé de l’Ecole normale de Bouzaréah. Il
enseigne quelques années à Theniet El-Had avant d’être enrôlé
dans l’armée française pendant la Première Guerre mondiale.
Blessé, il est fait prisonnier et détenu en Allemagne où il
découvre la culture allemande. Libéré dans le cadre d’un échange de détenus, il s’établit en Suisse où il prépare un diplôme en
langues (latin, allemand). En 1919, il est en France et enseigne
l’allemand dans des lycées de renom. Il visite l’Allemagne des
années 1930 pour les besoins d’une étude. Il traduit de l’allemand au français Oswald Spengler et Carl Brockelmann. Il
enseigne l’allemand au Lycée Louis-le-Grand à Paris puis
devient professeur honoraire à la Sorbonne et membre de l’Institut. Il visite plusieurs pays d’Asie et le sous-continent indien. Il
a soutenu la Révolution algérienne et dénoncé la répression
coloniale. Il est mort en 1973 à Tanger. Parmi son œuvre, on
peut citer :
L’Etat de demain, Ed. PUF, Paris. Manifeste contre le racisme, Ed. Subervie.
Au Congrès des civilisés (5 volumes), Ed. Subervie. La trilogie du monde moderne. Contradiction ou contrariété (Promotions et Editions). Histoire politique de l’Afrique du Nord. Un
roman autobiographique anonyme. Une tragédie en cinq actes
et vers sur l’Algérie et sa libération. Deux ouvrages sur l’Algérie
parus à Monaco sous le pseudonyme de Moutawakkil. Une traduction du Coran.
2) C’est Jung qui a découvert les «complexes» qu’il a définis
comme étant des «images émotionnelles douées d’une forte
cohésion intérieure». Bennabi a une définition propre du «com-
Ce sont Jung et Goethe qui ont mis
Toynbee sur la voie. Jung écrit : «Tous les
phénomènes sont de nature énergétique.
Or, sans un contraste, il ne saurait y avoir
d’énergie. Il faut toujours que préexiste la
tension entre le haut et le bas, le chaud et le
froid, pour que prenne naissance et se
déroule ce processus de compensation qui
constitue précisément l’énergie. Tout ce qui
est vivant est énergie et, par conséquent,
repose sur la tension des contraires.»
Là où Bennabi voit un élan spirituel propulser une civilisation (la phase de l’âme),
Toynbee voit un «élan prométhéen» animer
la «phase de croissance». L’élan spirituel ou
prométhéen agit sur les membres de la
communauté engagée dans un processus
de civilisation, mais c’est une élite, la «minorité créatrice», qui porte l’essentiel de la responsabilité du mouvement vers l’avant.
Encore faut-il qu’elle reste en parfaite osmose avec la communauté, faute de quoi elle
n’est plus représentative et ne sera pas suivie. S’il arrive que l’élite ne crée plus, ne
produise plus de «ripostes» aux défis incessants que génèrent la vie, l’évolution et le
milieu, c’est la fin de la civilisation(4).
Toynbee appelle la faculté de conduire
l’histoire par une minorité la «faculté de la
mimesis» : «Pour que les personnalités
créatrices puissent relever les nouveaux
défis, il faut la vigoureuse communion intellectuelle et le rapport personnel intime qui
transmet le feu divin d’une âme à une
autre»(5). Les «minorités créatrices» agissent
à travers les institutions qu’elles créent : systèmes politiques, organisation juridique,
découvertes scientifiques, créations artistiques, valeurs culturelles… Lorsque tout le
monde est imprégné de ces valeurs, cela
plexe psychologique» qui est la fixation des habitudes, des traditions, des goûts dans les structures mentales et les comportements. Il est la traduction de tout ce qui est hérité de la société :
«C’est le mobile qui transforme instantanément une habitude,
bonne ou mauvaise, une tradition en usage, un acte concret, bon
ou mauvais.» C’est l’archétype, l’idée, qui s’intègre à notre
éthique personnelle sous forme de canevas mental de notre comportement social (Cf. Le problème des idées, ébauche de 1960).
3) Fondé par Bouddha vers 525 av. J.-C. en Inde, le bouddhisme est venu réformer la religion védique qui lui était antérieure de
quelques siècles. Sa philosophie est athée. Il nie toute autorité et
notamment la division de la société en castes. Il est opposé à l’ascétisme et aux pratiques brahmanes. Il nie les Vedas, livres
sacrés de l’Inde, dénonce les castes et ne croit pas à l’existence
de l’âme. L’esprit doit rechercher ce qui a une utilité pratique pour
la délivrance des souffrances que sont la vie et la mort. Il rejette
le monde. Après la mort de son fondateur, le bouddhisme se scinde en deux voies : le grand véhicule et le petit véhicule. Mais il
n’arrive pas à éclipser le brahmanisme et l’hindouisme qui, eux,
croient en un principe créateur, Varuna, qui veille à l’ordre du
monde. L’hindouisme ne repose pas sur une révélation ou une foi
mais sur la connaissance que l’on peut atteindre par des intuitions
et des visions. Dans le bouddhisme, la notion de dieux est présente, mais pas celle d’un Etre suprême. Il disparaît de l’Inde entre le
Ier et le IIIe siècles de l’ère chrétienne et émigre en Chine où il est
assimilé au taoïsme. Là non plus il ne fait pas racine. Le confucianisme renaissant le surclasse vers le Xe siècle. Le développement
du bouddhisme en Chine a été stoppé vers l’an 1000. Les mandarins confucéens le persécutent. Au XIIe siècle, l’empereur Hui-
9
donne lieu à des réflexes sociaux, à un style
général, à un type psychologique, à une culture, à une histoire… Le penseur anglais
poursuit : «La meilleure sauvegarde contre
le risque de détraquement dans l’exercice
de la faculté de la “mimesis” consiste dans
une cristallisation sous la forme d’habitudes
et de coutumes… Je crois que l’avenir d’une
civilisation se trouve aux mains d’une minorité d’individus créateurs.»
Spengler, Toynbee et Bennabi classent
les sociétés en trois catégories : les sociétés pré-civilisées, les sociétés civilisées et
les sociétés post-civilisées (chez Bennabi)
ou «civilisations postérieures» (chez Toynbee). Bennabi se distingue de Toynbee par
la définition de la troisième catégorie quand
il écrit qu’«une société post-civilisée n’est
même pas une société qui s’arrête, mais
une société qui renverse sa marche, qui va
en arrière après avoir quitté la voie de sa
civilisation et rompu avec elle» (Le problème des idées). Il a sur ce point la même
position que Spengler qui note : «L’homme
est sans histoire non seulement avant la
naissance d’une culture, mais de nouveau
dès qu’une civilisation s’est constituée dans
sa forme définitive et qu’elle a donc consommé le développement vivant de la culture,
épuisé les dernières virtualités signifiantes
de l’être.»(6) Pour lui, il y a un peuple de culture (les Allemands), un peuple de civilisation (la France, la Grande-Bretagne, les
Etats-Unis),(7) un peuple de nature (les Asiatiques), et des «peuples de fellahs».
Mohand Tazerout, le traducteur de l’œuvre
maîtresse de Spengler, nous éclaire sur ce
que veut dire le penseur allemand par cette
expression qu’il a dû lui souffler et que luimême pourrait avoir prise d’Ibn Khaldoun :
«L’homme-fellah, c’est l’homme absolu qui
n’est ni cultivé, ni civilisé, ni primitif. Homme
par conséquent impossible à connaître par
une théorie scientifique de l’histoire ou par
une philosophie de l’histoire… Il est a-historique, c’est-à-dire éternel.»(8)
Spengler ajoute que le «peuple de fellahs» (notion qui correspond chez Bennabi
au post-almohadien) est «indépendant de
toute culture qui niche dans les villes. Il la
devance et lui survit, se multipliant obscurément de génération en génération.»(9)
Spengler, Toynbee et Bennabi ont puisé
leur première inspiration dans l’œuvre d’Ibn
Khaldoun. Honnête et reconnaissant, Toynbee dit de ce dernier qu’«il a conçu et formulé une philosophie de l’histoire qui est sans
doute le plus grand travail qui ait jamais été
créé par aucun esprit, dans aucun temps et
dans aucun lieu… Il est l’interprète le plus
brillant de la morphologie de l’histoire que le
monde ait connu jusqu’ici…».(10) A l’approche
du XXIe siècle, Toynbee et Bennabi ont abandonné le paradigme des civilisations pour se
projeter dans celui du «mondialisme».
N. B.
Dimanche prochain : PENSéE DE
MALEK BENNABI : 13) «Perspectives
algériennes».
tsung le proscrit. Il trouve refuge au Japon, à Ceylan, en Birmanie
et en Thaïlande. Apparu à la même époque que le bouddhisme en
Inde et le taoïsme en Chine, le confucianisme ne comporte pas de
métaphysique ou d’idée de Dieu. Il canonise les vertus, la droiture, le sens filial et social, l’idée de Bien. La nature est régie par
deux forces cosmiques, le yin et le yang. C’est le taoïsme qui
constitue le volet métaphysique et spirituel de la philosophie chinoise traditionnelle. Il est hostile à l’existence d’un «souverain
d’en haut» appelé «Tai yi».
4) Spengler écrit pour sa part : «C’est une minorité de cerveaux supérieurs dont les noms ne sont peut-être plus connus
qui décide de tout, tandis que la grande masse des politiciens de
deuxième zone, rhéteurs et tribuns, députés et journalistes, élus
des horizons provinciaux, maintiennent pour la foule l’illusion de
la liberté de disposer de soi», Le déclin de l’Occident, T.1.
5) Prométhée, premier créateur de la civilisation humaine
dans la mythologie grecque, dérobe le feu aux dieux et le remet
aux hommes. Le Prométhée auquel se réfère Toynbee n’est pas
celui-là, mis en scène dans la tragédie d’Eschyle mais celui,
retouché, de Goethe qui co-agit avec le Prophète de l’islam pour
rétablir l’Alliance entre Dieu et l’homme.
6) Op. cité. T.2.
7) C’est peut-être la même intuition qui a conduit René Guénon à qualifier les Etats-Unis d’«Extrême-Occident» pour dire
qu’ils sont la quintessence des aspects négatifs de la civilisation
occidentale et le stade final de l’Europe moderne.
8) Op. cité. T.2 .
9) Ibid.
10) Cf. L’Histoire, op.cité.
Faits divers
Le Soir
d’Algérie
5 ans de prison pour un Franco-Algérien
recherché par Interpol
SESSION CRIMINELLE DU TRIBUNAL DE BOUIRA
La cour de Bouira a condamné ce mercredi lors de la
session criminelle, le dénommé L. K., un FrancoAlgérien, né à Roubaix (France) et âgé de 38 ans, à 5 ans
de prison ferme pour des chefs d’inculpation de faux et
usage de faux, alors qu’il est recherché par Interpol pour
des délits autrement plus graves et liés au terrorisme.
L’histoire de L. B., remonte à
1996 quand, dans la capitale française Paris, à l’issue d’un accrochage entre les services de sécurité français et un groupe terroriste, qui s’est soldé par l’élimination
des quatre terroristes et la mort de
deux policiers, les services de
sécurité avaient retrouvé dans la
maison de ces terroristes des
photographies et documents dans
lesquels figurait le fameux L. K.,
âgé à l’époque de 19 ans.
Arrêté par la police, L. K. fut
mis sous mandat de dépôt pendant 38 mois, avant d’être relâché
et mis sous contrôle judiciaire.
Quelques temps après et ne supportant plus la situation, L. K. quittera illégalement le sol français et
l’enquête avait retracé ses mouvements et ses déplacements
avec de faux passeports, entre le
Canada, la Turquie et l’Angleterre,
avant de se fixer au Yémen, pays
où il utilisera également ses deux
faux passeports, l’un algérien et
l’autre français et dans lequel, il
restera 7 ans et s’inscrira pour
des études en lettres arabes.
En 2007, il se présentera
devant l’ambassade d’Algérie au
Yémen en prétendant avoir perdu
son passeport et là, un laisserpasser lui fut délivré pour rentrer
au pays. Aussi, en 2007, L. K.
entrera en Algérie et précisément
à Bouira où il s’occupera d’agriculture pendant un certain temps, en
fondant même un foyer.
En 2013, c’est un père de
famille de quatre enfants qui se
présentera devant la police pour
faire une déclaration de perte de
ses papiers. Là, les services de
police, plus vigilants que jamais,
et après plusieurs recherches et
enquêtes, ont fini par identifier le
jeune homme comme étant celui
recherché par Interpol et qu’il fait
l'objet d’une condamnation par
contumace à 5 ans de prison
ferme en France.
Ce mercredi, L. K. a été
condamné par la Cour de Bouira à
5 ans de prison ferme pour faux et
usage de faux concernant l'établissement de documents administratifs, mais nous ne connaissons pas le sort qui lui sera réservé si la justice française venait à
introduire une demande d’extradition vers son sol. D’autant que le
prévenu est déjà condamné par
contumace à 5 ans de prison.
Y. Y.
Saisie de 141 kg de viande avariée au marché d’El Koudia
M'SILA
Dans le cadre de la préservation et la protection de la santé du consommateur contre les produits alimentaires avariés, les éléments de la Sûreté
de wilaya ont pu saisir, lors d'une tournée de contrôle la semaine passée
au marché El Koudia, une bonne quantité de viande rouge et blanche estimée à 126 kg, exposée par 2 commerçants exerçant dans des conditions
déplorables dépourvues de toutes les commodités d'hygiène.
Cette première saisie d’une quantité de 110
kg de viande ovine et de volaille impropre à la
consommation, selon le P-V du médecin vétérinaire, sera suivi par une deuxième quantité
de 15 kg de viande rouge dégageant une
odeur répugnante, stockée dans des conditions déplorables sans les moindres commodités d'hygiène ; exposant ainsi la santé du
consommateur à un vrai danger.
Les deux commerçants ont bénéficié de
citation directe sur ordre du procureur de la
République près le tribunal de M'sila, selon le
communiqué de la Sûreté de wilaya.
Il est à signaler que ce marché appelé El
Koudia est un marché populaire de fruits et
légumes érigé sur les décombres des anciens
quartiers à savoir El Keraghla, Kherbetélisse et
Chetaoua détruits en 1965. Très visité par les
petites bourses, il est situé sur la rive gauche
de Oued El Ksob en plein centre-ville de M'sila.
Il peut être dénommé de tous les mots sauf de
marché de produits alimentaires, présentant
un vrai danger pour le consommateur voire
pour la santé des commerçants qui exercent
dans des conditions déplorables entourés d'un
amas d'ordures dégageant des odeurs répugnantes.
Des stands faits de tables en bois et en
métal, couverts de lambeaux de couvertures et
tissus, de sang, de la mauvaise odeur et des
plumes des volailles égorgées et plumées sur
place à l'aide de moyens rudimentaires, offrent
un décor d’une partie de la ville du cheflieu,suscitant beaucoup d'interrogations sur
l'insalubrité des lieux et l'absence de nettoyage
de cette partie de la ville devant le silence des
services de l'environnement et des autorités
locales. Cet espace situé dans la partie est de
la ville pourrait servir à des structures
publiques. Les habitants des quartiers du côté
est de M'sila,tels que : Djaâfra, Djenane El
Kebir, Larocade et Guerfala ne cessent de
réclamer des édifices notamment éducatifs et
sanitaires.
Sachant que cette partie de l'ancienne ville
est une propriété privée ne pouvant permettre
aux services publics de dégager des assiettes
foncières en vue de réaliser des structures
pour faciliter les commodités de la vie.
Par ailleurs, ce marché placé sur les
décombres des plus anciens quartiers de la
ville détruits suite au séisme de 1965 et le relogement de ses habitants à la cité radieuse
(300 logements) située désormais à proximité
du siège de la Wilaya, construite au profit des
sinistrés de cette époque et depuis lors, cet
espace est demeuré abandonné au profit des
commerçants de fruits et légumes et de volaille
dans des conditions d'insalubrité et des conditions d'hygiène déplorables. Par ailleurs les
autorités peuvent en tirer profit de ces terres à
l'abandon et arriver à un accord avec les propriétaires pour occuper ce terrain de plusieurs
hectares en plein cœur du chef-lieu de M’sila.
A. Laïdi
Jeudi 3 décembre 2015 - PAGE
10
AHMER-EL-AÏN
(TIPASA)
Neutralisation
d’une bande
de voleurs
La gendarmerie de Tipasa a rendu
public récemment un communiqué faisant état du démantèlement d’un réseau
de voleurs qui opérait dans la ville de
Ahmer El Aïn, précisément au niveau de
l’agglomération rurale Cinq chouhada,
qui longe la RN 67 provenant de Koléa,
Attatba, et allant de Sidi Rached vers
Hadjout.
La victime qui s’était présentée à la
gendarmerie avait fait état du vol d’effets
personnels lors de l’intrusion des voleurs
dans son habitation, et la disparition d’un
coffret avec des bijoux et d’une somme
de 40 000 dinars.
Les investigations de la gendarmerie
de Hadjout ont permis de remonter la filière et parvenir à identifier un suspect qui
n’avait plus donné signe de vie depuis le
jour où avait eu lieu le vol, pour revenir au
village 10 jours plus tard.
Cette disparition et réapparition soudaine a intrigué le voisinage, qui en a fait
part aux gendarmes, qui ont découvert
des traces et des empreintes sur les
vitres et le mobilier. La police scientifique
de la gendarmerie a établi les preuves
concernant un certain R. M., âgé de 45
ans, qui avait avoué lors de son arrestation s’être introduit en utilisant un double
des clés. Il avait acheté un téléphone portable avec l’argent volé et a restitué la différence. Il s’agissait en fait d’un voisin de
la victime et on a retrouvé en sa possession le double des clés et un album photos, subtilisé dans la maison de la victime.
Présenté devant le procureur près le
tribunal de Hadjout, le délinquant a été
placé sous mandat de dépôt
Houari Larbi
AÏN-TÉMOUCHENT
Plus de 5 000 handicapés mentaux recensés
La wilaya de Aïn-Témouchent compte plus de 17 000
handicapés tous types confondus selon M. Djemaï
Tayeb, directeur de l'Action sociale de la wilaya.
10 000 cas de toutes les catégories dont 43% sont d'un handicap à 100%, alors que 5 000
autres cas sont déclarés handicapés mentaux.
Dans le même registre, une
professeur au centre médical dira
que ces handicapés reçoivent
toute l'attention et les soins nécessaires dans leurs centres d'ac-
cueil, le handicap est divisé entre
trois parties, un handicap léger qui
permet d’atteindre aisément les
objectifs assignés avec le malade,
ensuite il y a le handicap moyen et
le grave.
Ce dernier cas pousse le malade à la violence, la spécialiste
ajoute que l'enfant handicapé restera dans les centres spécialisés
jusqu'à l'âge de 18 ans et plus
avec un niveau acceptable, cependant, il y a un problème c'est celui
des centres de formation qui n'acceptent pas certains handicapés,
la spécialiste demande aux
parents de ces malades d'achever
ce qui a été entamé dans le centre
d'accueil où ils sont répartis à travers quatorze salles.
Il faut noter que la wilaya de
Aïn-Témouchent compte cinq
centres d'accueil pour les sourds,
les aveugles et les attardés mentaux. Ces handicapés doivent
avoir tout le respect et la considération de la société.
A l'occasion de la Journée
mondiale du handicapé qui coïncide avec le 3 décembre de chaque
année, le centre médical et éducatif de la wilaya de Aïn-Témouchent
a programmé plusieurs conférences qui seront données par des
professeurs et spécialistes dans le
domaine.
Des chiens errants au centre universitaire
Plusieurs étudiants du centre universitaire
Belhadj-Bouchaïb de Aïn-Témouchent ont
signalé la présence de nombreux chiens
errants dans l'enceinte universitaire, présentant un danger imminent pour leur santé du
fait que cette présence inhabituelle de
meutes de chiens devant les entrées principales des salles de cours inquiète à plus d'un
titre ces étudiants, notamment les filles. De
nombreux étudiants et même des enseignants ont soulevé ce problème de chiens et
disent qu'ils sont menacés par leurs morsures
à longueur de journée à l'entrée ou sortie des
salles de cours, un danger qui les guette et
perturbe leur concentration dans leurs
études. La présence de ces animaux s'accen-
tue notamment les après-midis au moment où
la fréquentation des lieux est importante et de
peur d’être attaqués et mordus par ces bêtes,
ils évitent même d’aller aux foyers ou à la
bibliothèque. Les étudiants affirment qu'ils ont
avisé le recteur de l'université sur ce problème, mais aucune suite ne leur a été donnée.
S. B.
Culture
Le Soir
d’Algérie
Hadj Kerreghli,
le brave soldat
musicien
Par Kader Bakou
C’est un beau roman,
c’est une belle et émouvante
histoire. Le 6 octobre 1973, la
guerre éclate entre l’Egypte
et la Syrie d’un côté et
«Israël» de l’autre. L’Algérie
envoie un contingent pour
soutenir l’armée égyptienne.
Le brave soldat algérien Hadj
Kerreghli est au front dans le
désert du Sinaï. Le 24
octobre, c’est le cessez-lefeu entre les parties en
conflit au Golan et au Sinaï.
Mais, on ne sait jamais ! Les
troupes algériennes restèrent six mois en Egypte. La
tension baisse. Les militaires
algériens commencent à
bénéficier de «permissions»
pour sortir en ville. Hadj Kerreghli en profite pour visiter
les différents quartiers du
Caire. Il est fasciné par l’atelier d’un artisan qui fabrique
des instruments de musique.
Il apprend l’art très vite et
sur le tas.
Le soldat dépense tout
son argent dans l’achat
d’une dizaine d’instruments
de musique, notamment
l’oud. Six mois environ après
la fin de la guerre, Kerreghli
retourne en Algérie. Après sa
démobilisation de l’armée, il
ouvre un atelier de fabricade
d’instruments
tion
musique à Kenadsa, dans la
wilaya de Béchar. A la main, il
fabrique de merveilleux instruments à cordes : oud,
goumbri, mandole, guitare,
violon, etc. Sa renommée
dépasse les frontières de
son oasis. Réda Doumaz et
Mohamed Rouane, le pionnier du Casbah Jazz, visitent
son atelier. Le vétéran du
Sinaï est aussi un musicien
virtuose un peu comme
Alla, le pionnier du fondou de
Béchar.
La maladie a fait perdre à
Hadj Kerreghli ses deux
jambes. Mais ses bras, son
cœur et son esprit son plus
actifs que jamais. Son souhait aujourd’hui, c’est de
transmettre son art aux
jeunes. Son fils est déjà un
virtuose du goumbri.
C’est l’histoire d’un soldat, revenu musicien du front
de guerre.
K B.
bakoukader@yahoo.fr
EZZOUAR’ART, GALERIE DU
CENTRE COMMERCIAL ET DE
LOISIRS DE BAB EZZOUAR
(ALGER)
Du 5 décembre au 25 décembre :
Exposition-vente de peinture «Algérie
toujours» de l’artiste Mira Naporowska
(vernissage le 5 décembre 2015).
SALLE AHMED-BEY (CONSTANTINE)
11
lesoirculture@lesoirdalgerie.com
L’humour comme tremplin à la réflexion
CINÉMA CHKOUPI DE BAHIA ALLOUACHE
La première question qui
nous vient à l’esprit en sortant
de Cinéma chkoupi de Bahia
Allouache est de savoir si le
public algérien pourra un jour le
voir en salle. Rien n’est moins sûr
car ce long-métrage satyrique
risque de ne pas plaire aux distributeurs des visas d’exploitation.
Et pour cause…
E n compétition officielle dans la section «Première œuvre» aux 26es
Journées cinématographiques de
Carthage, Cinéma chkoupi de Bahia
Allouache n’a pas eu les faveurs du
jury présidé par Lyès Salem et pourtant, il a apporté une bonne dose de
fraîcheur et d’insolence à une sélection plutôt indolente. C’est le premier
long-métrage de la réalisatrice qui
n’est autre que la fille de Merzak
Allouache dont on décèlera
d’ailleurs une certaine empreinte.
Comme dans Normal signé par le
paternel en 2011, Cinéma chkoupi
est une poupée russe filmique où
l’acteur principal n’est autre que
Nadjib Oulebsir qui campe le rôle de
Djamel, un réalisateur frondeur et
marginalisé. Nous sommes en 2013
et le président Bouteflika vient d’être
transporté en urgence à Paris suite
à un AVC. Il y demeurera quatrevingt jours et les rumeurs empliront
les rues d’Alger et stimuleront l’imagination du jeune cinéaste qui
demande alors à Yasmine, sa
femme (Amina Bendjoudi), avec
laquelle il est en instance de divorce,
Photo : DR
LE COUP DE BILL’ART
DU SOIR
Jeudi 3 décembre 2015 - PAGE
de préparer un scénario sur l’aprèsBouteflika avec l’ambition d’immerger sa caméra et ses comédiens
dans le décor réel des funérailles.
C’est une idée fixe, voire une obsession, et c’est à la scénariste de broder autour un film politiquement
incorrect. Or, la jeune femme s’amusera à élaborer un script délirant qui
lui sert davantage à régler ses
comptes avec son mari infidèle.
En parallèle, les «services» du
ministère de la Culture ont eu vent
du projet de Djamel et comptent
tout faire pour empêcher le tournage du film : d’abord, un journaliste
corrompu et agent occasionnel du
système se déguise en femme pour
infiltrer l’équipe mais suite à ses
échecs, une cadre du ministère
tente de soudoyer le réalisateur en
lui proposant une méga-production
d’un film historique sur le budget
duquel il se sucrerait au passage.
A cette écriture acidulée qui n’est
pas sans rappeler quelques «leitmotive» de la littérature allouachienne (presse culturelle véreuse,
ministère composé d’incultes et de
corrupteurs), vient se superposer
l’univers kafkaïen de Yasmine où
une histoire de pension alimentaire
non payée vient se mêler à des
situations politiques ubuesques et
une réflexion profonde sur la réalité
du cinéma en Algérie, le tout dans
une confusion entretenue par Bahia
Allouache qui brouille ainsi les
limites entre son propre film et
l’imaginaire de son personnage
féminin. Cette structure dramaturgique permet à Cinéma chkoupi
d’accéder à une grande souplesse
et de proposer un rythme dont la
fluidité n’a d’égal que l’intelligence.
En effet, malgré la lourde charge
politique du film et la volonté claire
d’émettre une série de critiques
directes à l’encontre du régime en
place, la réalisatrice fait souvent
preuve de subtilité sans pour autant
édulcorer son propos. Son arme :
l’humour au vitriol. Bahia Allouache,
également auteure du scénario, a
un indéniable talent en la matière et
l’utilisation du rire relève chez elle
de l’art de la subversion, lequel se
manifeste dans toute sa splendeur
à la fin du film lorsque la radio énumère une série de résolutions «utopiques» du président Bouteflika dès
son retour de France… Cinéma
chkoupi dure 100 minutes mais il
aurait pu s’étaler au-delà tant est
palpable la capacité de la cinéaste
de maintenir le souffle du récit sans
jamais verser dans la redondance
ou la banalité.
Sarah Haider
Khenchela s’invite à la ville des Roses
ÉCHANGES CULTURELS INTER-WILAYAS
es artistes, toutes disciplines confondues,
de la wilaya de Khenchela seront les invités de Blida, les 4 et 5 décembre prochains
pour faire connaître leur culture, et ce, dans le
cadre des échanges culturels entre wilayas.
C’est ainsi que des ateliers en matière de
musique folklorique seront tenus au centre culturel Bounaâma-Djillali pour mettre en valeur le
genre musical chaoui, un aspect lyrique très
prisé par les Algériens vu ses sonorités musi-
L
cales à la touche ancestrale. Les arts plastiques
ne seront pas en reste puisque plusieurs œuvres
d’artistes plasticiens auressiens seront à l’honneur dans la ville des Roses.
Une exposition d’effets vestimentaires de la
région ainsi que des spécimens artisanaux vont
certainement attirer la curiosité des visiteurs qui
vont découvrir la richesse culturelle de cette
région du pays. Les Blidéens vont également
déguster les plats de la ville de Khenchela où
l’art culinaire est préservé en l’état aux fins de
perpétuer une tradition séculaire qui met en
exergue une pratique remontant à plusieurs
siècles. Pour leur part, les invités de Khenchela
vont découvrir Blida et son beau paysage à travers des excursions qui seront organisées à
cette occasion. Enfin, en l’espace de deux jours,
la ville des Roses sera bercée par les rythmes
ensorcelants de la ghaïta et du galal.
M. Belarbi
Relizane rend hommage à M’hamed Issiakhem
ne manifestation artistique en
hommage au défunt artistepeintre M’hamed Issiakhem,
à l’occasion du 30e anniversaire de
sa disparition, a débuté mardi à Relizane en présence du ministre de la
Culture, Azzedine Mihoubi. Dans
une allocution prononcée à l’occasion, Azzedine Mihoubi a souligné
que cet hommage est «un devoir de
mémoire envers cette icône de la
peinture algérienne qui a consacré
sa vie au service de l’art et du
pays». Le ministre a expliqué qu’à
travers ses œuvres, Issiakhem a su
décrire des moments de joie, de
peine et de colère avec un style qui
U
Jeudi 3 décembre : 13e édition du
Festival international Dimajazz de
Constantine :
Jeudi 3 décembre à 19h : Concert de
Incongnito.
SALLE IBN KHALDOUN (ALGERCENTRE)
Tous les jours : Film d’espionnage 007
Spectre de Sam Mendes (2015,
Royaume-Uni /USA), avec Daniel Craig,
Christophe Waltz, Léa Seydoux et
PEINTURE
lui est propre et qui le distingue des
autres artistes. Il a également rappelé que le défunt artiste a vécu une
partie de sa jeunesse à Relizane,
ville qui l’a accueilli et adopté.
Dans le cadre de cet hommage
de deux jours, Azzedine Mihoubi a
inauguré à la maison de la culture
de Relizane un salon des arts plastiques regroupant une soixantaine
d’artistes venus de différentes
régions du pays. Parmi ces plasticiens, figurent Azouaou Mammeri,
Necib Rachid, Djeffal Adnane,
Valentina Ghanem, Larbi Arezki,
Zohra Sellal, Hachemi Ameur, Chandar Saïd, Hakar Lazhar et Hellal
Monica Belluci. Séances: 14h, 17h et
20h. Prix des tickets : 500 DA.
GALERIE D’ARTS SIRIUS (TÉLEMLY,
ALGER)
Chaque jour : Exposition «Purification»
de Karim Sergoua.
GALERIE D’ART DE L’HÔTEL
SOFITEL (EL HAMMA, ALGER)
Jusqu’au 31 décembre : Expositionvente de peinture et de photoraphie
«Du soleil à la lune», avec Nourredine
Zoubir. Des élèves de différentes
Ecoles des beaux-arts du pays ont
contribué à cet évènement par une
fresque représentant le portrait du
peintre disparu, réalisée dans l’ancienne gare ferroviaire de Relizane.
Le ministre de la Culture a visité
l’école «La mosquée» de Relizane
où avait étudié le petit Issiakhem.
L’établissement porte aujourd’hui le
nom «Idriss- Ayoub».
Outre ce salon des arts plastiques, l’hommage comprend également une conférence sur le parcours
de l’artiste qui sera animée par des
enseignants d’arts plastiques. Le
ministre poursuivra sa visite à Reli-
Chegrane, Farid Benyaâ, Valentina
Ghanem, Ferrante Ferranti, etc. Les
bénéfices seront utilisés pour acheter du
matériel spécial aux enfants de la Lune
souffrant du xeroderma pigmentosum et
qui ne peuvent supporter le moindre
rayon de soleil.
GALERIE BAYA DU PALAIS DE
LA CULTURE MOUFDI-ZAKARIA
(KOUBA, ALGER)
Jusqu’au 16 janvier 2016 : 8e Salon
zane, en se rendant à la bibliothèque de la wilaya, à l’Institut de
musique et à une école coranique.
Né en 1928 à Azzeffoun, dans la
wilaya de Tizi-Ouzou, M’hamed
Issiakhem s’est installé à Relizane
avec ses parents à l’âge de trois
ans et y a étudié avant de rejoindre,
en 1947, l’Ecole des eaux-arts d’Alger puis celle de Paris de 1953 à
1958. Après l’indépendance, il a
enseigné les arts plastiques à Alger
et participé à plusieurs expositions
en Algérie et à l’étranger remportant
plusieurs prix. L’artiste est décédé
le 1er décembre 1985 des suites
d’une longue maladie.
d’automne des arts plastiques.
PALAIS AHMED-BEY DE CONSTANTINE
Jusqu’au 6 décembre : Exposition de
manuscrits arabes conservés aux PaysBas, intitulée «L’art du livre islamique».
CENTRE CULTUREL MUSTAPHAKATEB (5, RUE DIDOUCHE-MOURAD,
ALGER)
Jusqu’au 10 décembre : Exposition
«Clin d’œil» en hommage à l’artiste
Lazhar Hakkar (1945-2013).
Sports
Le Soir
d’Algérie
L’ASM Oran sous la houlette de
Hadj Merine, désigné au poste d'entraîneur intérimaire, après le départ de
Kamel Mouassa, affrontera cet aprèsmidi l’OM Arzew (Ligue 2) en amical
pour meubler l’arrêt du championnat.
Par ailleurs, les gars de M’dina Jdida
sont soumis au biquotidien mardi et
mercredi avec une séance au stade
Habib-Bouakeul le matin et à la salle fitness de l'hôtel El Mouehidine, l'aprèsmidi.
Ah. A.
Du biquotidien
au menu
USM ALGER
Profitant de la mini-trêve du championnat, et après avoir disputé trois
matchs en 10 jours, Hamdi a accordé
deux jours de repos à ses joueurs avant
de reprendre le chemin des entrainements hier dans l’après-midi au stade
Omar-Hamadi de Bologhine. Dans son
programme de préparation jusqu’au 6
décembre, le staff technique a prévu du
biquotidien pendant deux jours, vendredi et dimanche. Les camarades du revenant Zemmamouche, leaders du championnat de la Ligue 1 Mobilis et
champions d’hiver, ne veulent pas rater
leur prochaine rencontre face au DRB
Tadjenanet samedi 12 décembre.
Ah. A.
Les Crabes face
aux Sanafir
demain à Béjaïa
MO BÉJAÏA
Le MO Béjaïa donnera la réplique en
amical au CS Constantine demain
après-midi au stade de l’Unité maghrébine. Comme la majorité des clubs, le
staff technique du MOB veut maintenir
le rythme de la compétition suite à l’arrêt du championnat. Ce sera l’occasion
pour Amrani de donner du temps de jeu
à l'ensemble de son effectif.
Ah. A.
JSM BÉJAÏA
Béjaïa se neutralise
en amical avec
l’USOA (1-1)
Profitant de la mini-trêve que connaît
le championnat actuellement, la JSM
Béjaïa a disputé un match amical face à
l’US Oued Amizour qui s’est soldé par
un score de parité (1-1), but inscrit par
Hammouche. Une rencontre qui a permis au staff technique béjaoui une
revue de son effectif avant le déplacement à Batna lors de la 14e journée prévue vendredi 11 décembre.
Ah. A.
FOOTBALL
13
MC Oran-MO Béjaïa et RC
Relizane-JS Kabylie à l'affiche
COUPE D'ALGÉRIE SENIORS-GARÇONS (32es DE FINALE)
l Plusieurs chocs sont à l'affiche du tirage au sort des 32es
de finale de la Coupe d'Algérie
de football seniors effectué
mardi soir à Alger, notamment
les deux confrontations entre
pensionnaires de Ligue 1
Mobilis : MC Oran-MO Béjaïa et
RC Relizane-JS Kabylie.
Le MOB (tenant du trophée)
entame sa campagne par un
déplacement difficile à Oran pour
croiser le fer avec le MCO dans
un match qui promet beaucoup
même si les deux équipes ne
tournent pas bien cette saison,
surtout les Hamraoua qui luttent
pour quitter la zone rouge. Le
promu, le RC Relizane qui reste
sur une retentissante victoire en
championnat contre l'USM Blida
(5-1) a hérité de la JS Kabylie, un
habitué de Dame Coupe.
Le RC Arbaâ, finaliste malheureux de l'édition précédente
et lanterne rouge du championnat de Ligue 1 cette saison, ne
devrait pas a priori, rencontrer de
difficultés pour passer en 16es de
finale contre l'ORBG Bousbaâ.
Quant au leader de Ligue 1
Mobilis, l'USM Alger, il accueillera la formation de Paradou AC
(L2) dans un derby de la capitale
qui s'annonce intéressant à
suivre.
pionnats respectifs. Le CR
Belouizdad qui carbure fort cette
saison en championnat de Ligue
1 sera opposé à l'ASO Chlef qui
ambitionne de retrouver la Ligue
1 dès cette saison.
Programme des 32es de finale
(18 et 19 décembre)
Photo : DR
En amical
aujourd’hui
face à l’OMA
ASM ORAN
Jeudi 3 décembre 2015 - PAGE
Parmi les autres matchs au
programme des 32es de finale, le
derby de l'Est du pays entre le
MC El-Eulma qui accueillera le
CS Constantine, deux équipes
en difficultés dans leurs cham-
Tirage au sort des 16es de finale (8 et 9 janvier 2016)
V. MC Alger-USM Oran- V.ES Azeffoun- US Biskra
V. NA Hussein Dey-NRB Bouchegouf- V. JS Saoura-IR Boumedfaâ
V. RA Aïn Defla-JSM Tiaret- V. MC Debdaba-CRB Ouled Djellal
V. MCE Eulma-CS Constantine- Vainqueur (CRB Aïn Fekroun-NB Touggourt
V. RC Arbaâ-ORBG Bousbaâ- V. USB Tissemsilt-IB Lakhdaria
V. SCM Oran-NS Bouda- V. JS Azzaba- USM Bel-Abbès
V. HB Chelghoum Laïd-AS Barika- V. ES Collo-IRB Ouled Yaich
V. USM Harrach-IRB Maghnia- V. IRB El Kerma-ES Guelma
V. MC Oran-MO Béjaïa- V. CR Kais-JSD Jijel
V. CR Béni Thour-NRB EL Ogla- V. USM Alger-Paradou AC
V. US Tébéssa-NR Bouakal- V. USM Blida-OM Arzew
V. JSM Béjaïa-EC Oued-Smar- V. DRB Tadjenanet-MB Hassi Messaoud
V. AS Aïn M’Lila-USM Chéraga- V. SC Aïn Defla-ASB Maghnia
V. ASM Oran-NR Dély Brahim- V. ARB Ghriss-NT Souf
V. ES Sétif-WR Msila- V. CR Belouizdad- ASO Chlef
V. ESB Dahmouni-RC Kouba- V. RC Relizane-JS Kabylie
Abdelkrim Medouar (porte-parole de
l'ASO Chlef) : «Comme souvent en Coupe
d'Algérie, le tirage au
sort a été défavorable à notre
équipe,
car
tomber sur un
adversaire
comme le CR
Belouizdad
dès les 32es de
finale, de surcroît en déplacement, est loin
d'être une mince affaire. Cela dit, notre principal objectif cette saison est l'accession en Ligue 1. La Coupe
d'Algérie n'est qu'un bonus. Mais nous jouerons quand même nos chances à fond.»
Hassan Hamar (président de l'ES Sétif) :
«Le tirage au sort a été relativement favorable à notre équipe,
surtout
qu'elle
bénéficiera également
de
l'avantage du
terrain. Mais
on doit quand
même rester
vigilants, car
les adversaires
issus de divisions inférieures
ont tendance à se
transcender face aux ténors. L'autre difficulté pour notre équipe réside probablement
dans sa capacité à trouver la motivation
nécessaire pour faire le match qu'il faut,
notamment en 32es de finale, car il n'est pas
évident de booster ses joueurs contre un
club de pallier inférieur. Au prochain tour,
nous affronterons le CR Belouizdad et ce
sera probablement un gros match, mais
encore faut-il se qualifier. La Coupe nous a
1-CR Béni-Thour-NRB El Ogla
2-MC El-Eulma-CS Constantine
3-JJ Azzaba-USM Bel-Abbès
4-ASM Oran-NR Dély-Ibrahim
5-DRB
Tadjenanet-MB
Hassi
Messaoud
6-E. Collo-IRB Ouled Yaïche
7-USM Alger-Paradou AC
8-HB Chelghoum Laïd-AB Barika
9-ESB Dahmouni-RC Kouba
10-USB Tissemsilt-IB Lakhdaria
11-SCM Oran-NSD Bouda
12-CRB Aïn Fekroun-NRB Touggourt
13-JSM Béjaïa-EC Oued-Smar
14-MC Debdaba-CRB Ouled Djellal
15-ES Azeffoun- US Biskra
16-MC Alger-USM Oran
17-SC Aïn Defla-JSM Tiaret
18-CR Belouizdad-ASO Chlef
19-USM El-Harrach-ASB Maghnia
20-CRB Kais-JSD Jijel
21-NA Hussein-Dey NRB Bouchegouf
22-ES Sétif-WR M’Sila
23-US Tebessa-ES Bouakal
24-USM Blida-OM Arzew
25-RA Ain Defla-ASB Maghnia
26-MC Oran-MO Béjaïa
27-AS Aïn M’Lila-USM Cheraga
28-JS Saoura-IR Boumedfaâ
29-ARB Ghriss-NT Souf
30-IRB El Kerma-ES Guelma
31-RC Relizane-JS Kabylie
32-RC Arbaâ-ORBG Bousbaa.
AVIS AUTORISÉS
habitués à des surprises, faisant qu'il ne faut
jamais vendre la peau de l'ours avant de
l'avoir tué. A ce propos, je dirai que l'ESS
parle en connaissance de cause, car pendant les années 1970, nous avons été précocement éliminés par l'US Biskra, qui évoluait au sein d'un palier nettement inférieur.
Donc, prudence !»
dérange pas outre mesure, car l'an dernier,
nous avions joué la quasi-totalité de nos
matchs à l'extérieur et cela ne nous a pas
empêchés de remporter le trophée. Donc,
en notre qualité de tenants du titre, nous
ferons de notre mieux pour réussir, cette
année encore, le meilleur parcours possible.»
Mahieddine Meftah (manager général
de l'USM Alger) : «On sort d'une belle saison, avec en prime
un titre de vicechampions
d'Afrique, ce
qui n'est pas
rien. Même
la nouvelle
saison commence relativement bien
pour
nous,
avec déjà un titre
symbolique de champions d'automne. On va donc essayer de
rester sur cette voie, en essayant de réussir
le meilleur parcours possible, aussi bien en
championnat qu'en Coupe d'Algérie. Notre
principal objectif est certes le championnat,
mais l'USMA a une histoire particulière avec
la Coupe d'Algérie, faisant qu'il est inconcevable de la voir y renoncer aussi facilement.
Malgré la différence de palier avec le
Paradou AC, et l'avantage du terrain, je
considère que notre match sera des plus difficiles car nous aurons affaire à une bonne
équipe. On doit donc prendre les choses
très au sérieux pour espérer se qualifier.»
Réda Malek (président du CR
Belouizdad) : «Avec des clubs comme
l'ASO Chlef en 32 es de
finale, puis éventuellement l'ES Sétif en
cas de qualification en 16 es de
finale, on peut
dire que le CRB
est vraiment tombé
sur du lourd, même
si nous serons avantagés par le terrain lors du
premier match. Il faut tenir compte également du caractère particulier de la Coupe,
qui est une épreuve capricieuse, ayant souvent tendance à choisir le prétendant auquel
on s'attend le moins. Cela dit, à l'instar
d'autres clubs comme l'USMA et l'ESS, le
CRB a lui aussi une histoire particulière
avec cette compétition, qui l'oblige à y faire
bonne figure.»
Boubekeur Yekhlef (président du MO
Béjaïa) : «Le tirage au sort n'a pas été clément avec nous, car tomber sur un club de
Ligue 1 (ndlr, le MC Oran) dès les 32es de
finale, de surcroît en déplacement, est loin
d'être l'idéal. Cela dit, cette situation ne nous
Achour Betrouni (président du Conseil
d'administration du MC Alger) : «Le tirage
au sort a été très favorable
pour
le
Mouloudia, aussi
bien en 32es qu'en
16 es de finale.
Cela dit, on doit
rester sérieux et
éviter de prendre
les choses à la
légère, au risque de
se faire surprendre.»
Sports
Le Soir
d’Algérie
Jeudi 3 décembre 2015 - PAGE
Ferhat fait la joie des Verts !
FOOTBALL
14
CAN-2015 DES U23 (1er TOUR, 2e JOURNÉE, GROUPE B), ALGÉRIE 2 - MALI 0
Mohamed Bouchama - Alger
(Le Soir) - Presque sans surprise,
le coach suisse des Verts a reconduit le Onze de départ qui avait
commencé le match face à
l’Egypte, dimanche passé. Un
changement forcé, celui de Draoui
qui a entamé la rencontre à la
place de Gagaâ (forfait dans cette
CAN) et un second attendu, celui
de Haddouche qui a repris le couloir gauche occupé par Meziane,
par trop timide face aux mêmes
Egyptiens. Deux petits change-
ments qui n’ont pas, pour autant,
bouleversé la manière d’évoluer
des Algériens. Le 4-4-2 mis en
œuvre lors de la première sortie
face aux Petits Pharaons a été
reconduit, histoire de bloquer les
initiatives maliennes très perceptibles dès les premières minutes
du match. C’est d’abord Moussa
Bagayako qui obligera le portier
algérien à se détendre pour
repousser le tir en coin de l’attaquant malien (5’) puis Adama
Niane, le buteur du FC Nantes qui
se mit en valeur en plaçant un tir à
bout portant qui ira mourir juste à
gauche des bois algériens (14’).
Les hommes de Schurmann, plutôt
discrets lors du premier quart
d’heure, vont finir par réagir à l’entame de la 20’ du jeu. Un long ballon de la droite trouve Amokrane
dont la reprise de la tête manque
le cadre des buts de Djigui. Le
centre-avant du DRB Tadjananet
se fera mal aux adducteurs et quittera précocement le terrain. Son
remplacement, et non moins titulaire au centre de l’attaque algérienne, Oussama Derfalou n’en
Fiche technique
Mbour, stade Caroline-Faye, temps très chaud, public faible, terrain peu praticable,
arbitrage de M. Joshua Bondo (Botswana) assisté de MM. Berthe O’Michael (Érythrée)
et El-Moez Ali Mohamed Ahmed (Soudan)
But : Ferhat (73’) et Youssef Traoré (csc, 83’) Algérie
Avts : Benkhemassa (20’), Chita (45’+2’), Kenniche (68’) Algérie
Algérie : Salhi, Ferhani, Abdellaoui, Kenniche, Benghit, Chita (Salah, 86’),
Benkhemassa, Draoui, Haddouche (Meziane, 46’), Amokrane (Derfalou, 27’), Ferhat.
Entr. Schurmann
Mali : Djigui Diarra, Kevin Traoré, Boubacar Diarra, Souleymane Diarra, Youssouf
Traoré, Adama Niane, Souleymane Coulibaly, Aboubacar Doumbia, Yves Bissouma,
Moussa Bagayako (Souleymane Sissoko, 65’). Entr. : Cheikh Oumar Koné.
sera plus heureux. Non pas qu’il
eut du mal à transformer les occasions créées, l’Algérie n’en aura
pas durant les 25 minutes qui restaient à jouer en première mitemps, mais le Mali a fini par faire
le siège devant la zone de vérité
des Algériens où Salhi et ses
défenseurs trouvaient du mal à
repousser le danger créé par les
poulains de Cheikh Oumar Koné.
Dans ce forcing effréné mais
rendu inefficace par la vigilance
des élèves de Schurmann, deux
médians, Benkhemassa et Chita
en l’occurrence, allaient recevoir
des avertissements ô combien
contraignants pour la suite des
débats.
Fraîcheur, défi physique
et roublardise
La grosse chaleur qui régnait à
l’heure du match a été une
contrainte supplémentaire pour
Chita and Co, déjà assez mal en
point pour répondre à l’imposante
masse athlétique des adversaires
maliens. Et Schurmann ne manquera pas d’apporter un brin de
fraîcheur à l’attaque algérienne en
reprenant Meziane à la place de
Haddouche, hors service pendant
les 45 premières minutes. Le feu
follet du RC Arbaâ aura à faire
d’emblée preuve de ses belles
qualités de vitesse. Sa première
accélération affolera la défense
malienne aux abois (51’). Celle-ci
a même failli succomber suite à
une frappe de Ferhat que le portier
Le Sénégal premier qualifié,
la Zambie éliminée
GROUPE B (2e JOURNÉE)
l Le Sénégal a composté son billet pour les demifinales de la Coupe d'Afrique des nations des moins
de 23 ans de football, qualificative aux Jeux olympiques
de Rio de Janeiro 2016, en battant son homologue tunisienne 2-0 (mi-temps 1-0), mardi soir au stade Léopold
Sédar Senghor de Dakar, pour le compte de la deuxième
journée du groupe A.
Les Tunisiens ont été
cueillis à froid dès la 9 e
minute en encaissant un but
sur un lob des 40 mètres du
Sénégalais Diedhiou et à
cinq minutes de la fin,
Mouhamadou Diallo a inscrit
le deuxième but. Les
Sénégalais vainqueurs ven-
Reste à jouer
Vendredi 4 décembre (18h)
A Mbour stade Caroline Faye :
Tunisie-Afrique du Sud
A Dakar stade Léopold Sédar
Senghor : Sénégal-Zambie.
dredi dernier de l'Afrique du
Sud (3-1), s'assurent ainsi
une place dans le dernier
carré, alors que les
Tunisiens avec une victoire
sur la Zambie (2-1) contre
une défaite, devront impérativement battre l'Afrique du
Sud qui s'est relancée dans
la course après son succès
dans l'après-midi sur la
Zambie (3-2), pour s'assurer
une place en demi-finales.
Les buts de la rencontre ont
été inscrits par Masuku (47)
et Mutupa (52 et 55) pour
l'Afrique du Sud, et
Luchanga (34) et Katema
(73) pour la Zambie.
Résultats
2e journée (mardi 1er décembre)
Afrique du Sud-Zambie 3-2
Tunisie-Sénégal 2-0
Déjà joués (1re journée)
Samedi 28 novembre
Sénégal-Afrique du Sud 3-1
Tunisie-Zambie 2-1
Classement
1. Sénégal
2. Tunisie
3. Afrique du Sud
4. Zambie
Pts
6
3
3
0
J
2
2
2
2
G
2
1
1
0
N
0
0
0
0
P
0
1
1
2
Bp
4
2
4
3
BC
1
2
5
5
À LA DEMANDE DES ALGÉRIENS ET DES ÉGYPTIENS
Les matchs de la 3e journée décalés de deux heures
Le comité d'organisation de la Coupe
d'Afrique des nations des moins de 23 ans
de football, présidé par le Malien Amadou
Diakité, a décalé de deux heures le match
Algérie-Nigeria (18h heure algérienne),
prévu initialement le samedi 5 décembre à
16h au stade Léopold-Sédar-Senghor de
Dakar dans le cadre de la 3e et dernière
journée de la phase des poules. La même
décision a été prise concernant l'autre
match du groupe B entre l'Egypte et le Mali
et qui aura lieu lui aussi le même jour au
stade Caroline-Faye de Mbour à partir de
18h (heure algérienne). Ce changement
intervient suite à la demande formulée par
les responsables des deux sélections algérienne et égyptienne qui se sont plaints de
la chaleur suffocante régnant à l'heure initiale des deux matchs. L'entraîneur national adjoint, Abdelhafid Tasfaout, avait critiqué, à l'issue du match contre l'Egypte, la
Confédération africaine de football (CAF) à
cause de l'horaire choisi pour le déroulement de certaines rencontres de cette
compétition qualificative aux Jeux olympiques de 2016 à Rio de Janeiro.
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Photo : DR
l Dans cette rencontre où le
vaincu savait qu’il allait dire
adieu à la compétition et au rêve
de voir Rio, l’été prochain, l’enjeu a tué toute velléité d’assurer
le spectacle. L’Algérie a compris
que la victoire ne pouvait s’éroder par une prestation mitigée.
Deux buts durant les 20 minutes
viendront confirmer cette sacrosainte règle qui veut que «dominer n’est pas gagner». La route
de Rio se fait plus proche pour
Ferhat et les Verts.
Djigui repoussera en corner en
deux temps (70’). Le milieu offensif
algérien aura plus de bonheur trois
minutes plus tard quand, suite à
une attaque rapide menée par
Meziane et Derfalou, que Ferhat
conclura par un plat du pied sur la
ligne du but (73’).
Un but intervenu au plus fort de
la domination malienne qui confirmait un net regain du jeu des Verts
qui avaient longtemps subi avant
de venir surprendre les Maliens
par trop naïfs et qui vont, ensuite,
multiplier les fautes qui pouvaient
facilement profiter aux Algériens
notamment sur ce tir mal négocié
de Benkhemassa lequel avait les
bois grands ouverts (82’). Son
équipiers Draoui sera plus heureux
quand, tentant un centre au cordeau, le cuir percute le défenseur
Youssef Traoré et surprend Djigui
(83’). Une réalisation qui achèvera
des Aiglons techniquement redoutables mais qui quittent le tournoi
avec des regrets. Les Verts, eux,
continuent leur aventure au prix
d’un jeu sobre, réfléchi et d’une
solidarité à toute épreuve. Samedi,
face à la Dream Team VI du
Nigeria, il faudrait chercher plus
que le point du nul. La première
place épargnerait à Kenniche et
consorts un face-à-face fratricide
devant l’équipe du pays organisateur, le Sénégal, maître de la
poule A et ouvrirait les portes de la
qualification aux Algériens.
M. B.
Sports
Le Soir
d’Algérie
Vingt-trois ligues de football professionnel, dont les Ligues anglaise, espagnole,
française, ont décidé la création d'une
«Association mondiale des Ligues» en janvier 2016, a annoncé mardi la Ligue de
football professionnel (LFP) française dans
un communiqué. Ces 23 ligues «issues de
tous les continents» s'étaient réunies à
Paris pour le deuxième «forum mondial
des Ligues» après celui de mars à
Londres, et ont acté la création de cette
instance pour «travailler de manière formelle avec la Fifa sur les questions du football professionnel.» «Les ligues professionnelles du monde entier veulent participer à
la reconstruction de la Fifa et des institutions du football», a expliqué le président
de la LFP française, Frédéric Thiriez.
«L'objectif, c'est de faire reconnaître que
les Ligues professionnelles, qui représentent 90% de la richesse du football mondial
doivent être associées au processus de
décision», poursuit-il, expliquant que l'association sera également un lieu de
«coopération, d'échange de meilleures
pratiques ou d'expérience.» «Le football
n'est pas mort mais ses institutions internationales sont très malades. Et nous pensons qu'avec l'expérience que nous avons
de la gestion du foot au quotidien dans nos
pays, nous pouvons apporter notre expérience pour aider à reconstruire la Fifa»,
représentée lors de cette réunion par le
manager en charge des relations institutionnelles James Johnson. Quatre des 5
candidats à la présidence de la Fifa, le
Prince Ali, le Cheikh Salman, Jérôme
Champagne et Tokyo Sexwale, ont en
outre «exposé leur programme et leur
vision du rôle des ligues dans la future
gouvernance de la Fifa» selon un communiqué de la LFP. Mais ces candidats n'ont
pas parlé à la presse à l'issue de cette
journée.
Pas de changement notable
en perspective
HANDBALL
DIVISION NATIONALE 1 (10e JOURNÉE)
l Dès demain, les pensionnaires de la division Nationale 1
messieurs animeront la compétition nationale en solo vu que
ceux de l’élite seront au repos
pour permettre à notre équipe
nationale de se préparer à la
prochaine Coupe d’Afrique en
janvier 2016 en Egypte.
Au menu de cette 10e étape,
la lecture des différents matchs
laisse penser a priori que le
changement ne sera pas d’actualité à leurs issues. Cela se justifie
par des oppositions entre des
équipes positionnées dans chacune des deux parties du peloton. Concernant le haut du
tableau, les deux leaders, à
savoir El-Harrouch et El-Biar,
Start
Vendredi 4 décembre (15h)
A Aïn Tedles : GCAT-JS Arzew
A M’sila : ESM-NADIT Alger
A Maghnia : OM-O M’sila
A Arzew : ESA-CR El Arrouch
A Djemila : NRBD-JS Kabylie
A El-Biar : CRBEE Alger CentreAB Barika
A El-Biar (17h) : HBCEB-WO
Rouiba
Exempt : IRB Madania
VOLLEY-BALL
seront confrontés respectivement
à l’ES Arzew et le WO Rouiba
qui collectionnent des résultats
en dents de scie. Pendant que
les Algérois évolueront chez eux,
les Harrouchis le feront chez
leurs adversaires. Mais il faudra
s’attendre à ce que ces deux
chefs de file s’imposent.
Talonnant ce duo de très près,
se place la formation de la JSK
qui ne négocie plus ses déplacements comme lors de ses deux
premières sorties. Aussi, les
Canaris devraient être au top
pour se mesurer aux gars de
Djemila qui ont réussi précédemment à revenir en vainqueurs de
Barika et feront le maximum pour
rester sur cette nouvelle dynamique. Derrière ce trio, la première équipe qui s’y trouve est
celle d’Alger-Centre. A domicile,
ils accueilleront les Auréssiens
de Barika qui restent meurtris
après leur ratage à domicile.
Comme les Algérois sont sur une
courbe ascendante après leurs
deux succès de suite, ils auront à
cœur à réussir la passe de trois
en s’imposant pour rester dans la
périphérie du podium. A partir de
là, les autres formations sont
dans un mouchoir de papier car
8 équipes sont regroupées en
trois points seulement qui peuvent fondre facilement. Ainsi,
Maghnia et l’ES M’sila auront la
visite, respectivement de
l’Olympique de M’sila, et du
NADIT d’Alger avec l’espoir de
tirer profit de l’avantage du terrain. C’est ce que tentera de faire
Les travaux de la réunion du CA
CONGRÈS DE LA CAVB
l Les travaux de la réunion du
conseil d’administration de la
Confédération africaine de volley-ball
(CAVB), ont débuté, hier à Alger, en
prélude au congrès annuel et électif
de l’instance continentale, prévu
aujourd’hui et demain, vendredi.
Au cours de leur réunion, les 23
membres du conseil d’administration
de la CAVB dont l’Egyptien Amr ElWani (président de la CAVB) et Okba
Gougam (président de la Fédération
algérienne de volley-ball), ont débattu
de plusieurs points inscrits à l’ordre du
jour et à soumettre au congrès. Il a été
question, notamment, de l’étude des
bilans moral et financier, de l’élaboration des plans d’action et de développement du volley-ball africain, des programmes de travail des sept zones du
continent et également de l'étude des
voies et moyens de promouvoir davantage le beach-volley (volley de plage).
Ces points renforceront le développement des activités de la Confédération
pour le prochain mandat, estiment les
participants. Les demandes et besoins
des fédérations nationales pour les
quatre ans à venir devaient être également recensés. Selon les échos
recueillis auprès des participants avant
l’entame des travaux, le thème des
élections et la liste des candidats aux
différents postes de l’instance africaine
pourraient être abordés par les
membres du conseil d’administration.
Les listes des candidatures aux différents postes avaient déjà été approuvées au cours d'une récente réunion,
rappelle-t-on. Les résolutions proposées par la réunion du conseil d’administration de la CAVB (mercredi),
15
Photo : DR
Création d'une
association mondiale
des ligues de football
ELLE REGROUPE 23 PAYS
Jeudi 3 décembre 2015 - PAGE
seront soumis au congrès annuel de
l’instance dont l’ouverture officielle aura
lieu, jeudi matin (9h30), en présence
du ministre de la Jeunesse et des
Sports, El Hadi Ould Ali et du président
de la Fédération internationale de volley-ball (FIVB), le Brésilien Ayr Graça
Filho, présent en Algérie depuis mardi
pour assister aux élections des différents postes de la CAVB, dont la présidence. En marge de l’ouverture officielle des travaux du congrès de la CAVB,
le président de l’instance mondiale du
volley-ball devrait animer une conférence de presse, a-t-on appris auprès des
organisateurs. Au sujet du congrès
électif de la CAVB, les membres
votants auront à élire, tout d’abord, le
prochain président pour un mandat de
quatre années. Pour cela, ils auront à
choisir entre, le président sortant,
l’Egyptien Amr El-Wani, le Tchadien
Idriss Doukony et le Burkinabè David
Kabre. Outre la présidence, le scrutin
du congrès de la CAVB portera sur
l’élection des six membres du bureau
exécutif, des membres des différentes
commissions, de la représentation
féminine au sein de l’instance, des
membres du conseil d’administration
de la FIVB et des présidents des sept
zones africaines. Concernant les candidatures algériennes, l’actuel président
de la Fédération algérienne de volleyball, Okba Gougam, brigue une place
au conseil d’administration de l’instance internationale et sera en concurrence avec trois autres membres (sans
compter le prochain président de la
CAVB, qui sera membre d’office, une
fois élu à la tête de l’instance).
L’Algérie postulera également aux différentes commissions de l'instance
continentale. Ils seront sept Algériens
candidats aux sept commissions, à
savoir: l'arbitrage, l’organisation, le
beach-volley, la formation, le marketing
et communication, le juridique et le
développement. Actuellement, seul
Mohamed Badreddine Lazreg représente l'Algérie à la commission d'arbitrage de l'instance continentale.
Bachdjarah abrite la compétition
les 11 et 12 décembre
TENNIS : CHAMPIONNAT NATIONAL PAR ÉQUIPES
Le Championnat d'Algérie 2015 de tennis, formule par équipes des catégories U12 à seniors (messieurs-dames) aura lieu les 11 et 12 décembre au
Tennis Club de Bachdjarah (Alger). «La compétition est ouverte aux clubs vainqueurs des régions «Est» et «Ouest», ainsi que les finalistes de la région
«Centre» lors des championnats régionaux par équipes des catégories U12,
13-14 ans et des 15 ans et plus, garçons et filles, messieurs et dames, précise
la même source. Hamza Khelassi sera le directeur de ce championnat, officié
par les juges arbitres Hakim Fateh et Amine Mohatet dans les deux tableaux,
simple et double.
aussi Aïn Tédelès en accueillant
la JS Arzew. Pendant ce temps,
l’ensemble de Madania, exempt,
priera pour que les formations
qu’il devance ne soient pas performantes en cette étape pour ne
pas dégringoler encore.
H. C.
CRBDB-NAHD en haut
de l’affiche !
BASKET-BALL : SUPERDIVISION A (8E JOURNÉE)
A la faveur de sa victoire sur le GS Pétroliers, mardi en
match retard de la 4e journée, le CRB Dar El-Beïda, qui a
rejoint l’US Sétif en tête du classement, recevra, demain
après-midi, le NA Hussein-Dey dans une rencontre qui
s’annonce palpitante entre le coleader et son poursuivant
immédiat. L’USS, l’autre leader, évoluera également à
domicile face au voisin d’El-Eulma dans une rencontre à la
portée des locaux. Ce sera ainsi un duel à distance entre
les coleaders. Par ailleurs, le GS Pétroliers, champion
d’Algérie en titre, qui a subi sa première défaite mardi,
tâchera de se ressaisir avec la venue de l’O Batna à la
salle d’Hydra. L’IRB Bou-Arréridj, qui se relâche après un
bon début, recevra le NB Staouéli alors que le WA
Boufarik, qui reste sur deux victoires consécutives,
accueillera le Racing de Constantine.
Ah. A.
Start
Vendredi 4 décembre
A Sétif (salle des 1 006 logts) : USS-PS El-Eulma (16h30)
A B. Bou-Arréridj : IRBBA-NB Staouéli (16h30)
A Boufarik : WAB-RC Constantine (15h)
A Oran (Palais des sports) : COBBO-USM Blida (15h)
A Miliana : OMSM-AB Skikda (15h)
A Dar El-Beïda : CRBDB-NA Hussein-Dey (15h)
A Hydra : GS Pétroliers-O Batna (16h30)
Mise à jour du calendrier (mardi)
CRB Dar El-Beïda-GS Pétroliers 72-59
Classement
1 – US Sétif
- – CRB Dar El-Beïda
3 – NA Hussein-Dey
- - O Batna
- - IRB Bou-Arréridj
6 – NB Staouéli
7 – GS Pétroliers
- – OMS Miliana
- - RC Constantine
- - WA Boufarik
11 - USM Blida
- - PS El-Eulma
- - AB Skikda
14 – COBB Oran
Pts
13
13
12
11
11
10
09
09
09
09
08
08
08
07
J
7
6
6
7
7
6
4
6
7
7
6
7
7
7
Dif
+88
+71
+97
+24
+10
-09
+91
-26
-92
-27
-41
-46
-49
-94
Le Soir
d’Algérie
Monde
Un jour de reconnaissance
et de promesses
L’AFRIQUE À LA COP21
«L'Afrique subit les conséquences du réchauffement climatique, alors qu'elle n'est pas responsable de l'émission de gaz à
effet de serre.»
(François Hollande)
De Paris, Ahmed Halli
À voir l’activité qui règne au
pavillon Afrique, et dans les bureaux
de quelques pays africains, on voit
que le continent a fait de sérieux progrès en matière de communication.
Des pays comme la Tunisie, le Maroc,
le Niger, ou le Bénin, exposent leurs
programmes de lutte contre les dérèglements climatiques. Pas de
pavillon, ni de bureau algérien en
revanche, alors qu’il est visible que
beaucoup d’Algériens sont là, en
dehors de la délégation officielle.
Ainsi, on a pu échanger quelques
mots, entre deux conférences, avec
M. Cherif Rahmani, ancien ministre,
en charge de l’Environnement entre
autres (voir encadré), venu ici en tant
que président de la Fondation
Déserts du monde. On se sent un peu
frustré en voyant les efforts que fait le
Maroc pour être vu, alors qu’un pays
phare comme l’Algérie observe une
discrétion, pour le moins ostentatoire,
sur ce plan précis bien sûr. Souci de
réduire les dépenses au maximum, et
l’entretien d’un pavillon même en
aggloméré coûte de l’argent, volonté
d’être moins voyants, mais plus efficaces ? Si l’efficacité est le souci principal, ce qui semble être le cas, il
serait plus indiqué que les délégués
algériens, notamment les experts
dont on dit le plus grand bien, soient
mieux visibles pour la presse.
Toutefois l’agence APS qui est présente à la COP21 avec quatre journalistes nous donne des informations
régulières sur les activités de la délégation algérienne, et notamment sur
les positions exprimées par cette dernière. On sait que l’Algérie préconise
pour l’accord de Paris(1) et pour le rôle
des États dans son application, la
«responsabilité commune, mais différenciée».
Ce qui signifie en clair que si
l’Algérie est prête à assumer sa part
de responsabilité, pour faire face aux
défis climatiques, elle n’entend pas
exonérer les pays les plus riches de la
leur. Au nom du principe que les pollueurs doivent être les payeurs, la différenciation implique un soutien
financier de la part des pays développés, historiquement responsables du
réchauffement climatique. L’Algérie et
«E» comme environnement
Rencontré sur le site de la COP21 au Bourget, notre
ami et confrère Mohamed Benelhadj, venu chercher de
la matière et faire la promotion de sa revue, «E»,
comme environnement.
La publication qui devrait paraître aujourd’hui propose en couverture un dossier «Le défi des déchets», l’un
des créneaux porteurs de l’économie verte, un dossier
complet élaboré par des spécialistes. Étant donné que
nous sommes dans son actualité, il est évidemment
question de la COP21, de ce sommet de Paris et de ses
enjeux. Qui pouvait mieux se charger de nous éclairer
sur ce sujet que M. Cherif Rahmani, en quelque sorte
notre M. Environnement, puisque non content d’en avoir
eu la charge en tant que ministre, il y a consacré et y
consacre encore tout son temps.
Cette initiative que pilote Mohamed Benelhadj, en
tant que directeur de publication et rédacteur en chef,
est la première du genre à s’investir dans et pour l’environnement. Et comme il est aussi question d’énergies
renouvelables dans cette revue, nous ne pouvons que
lui souhaiter bon vent !
A. H.
Jeudi 3 décembre 2015 - PAGE
16
crer deux milliards d’euros d’ici à
2020 pour aider l’Afrique à promouvoir les énergies renouvelables et à
appuyer l’effort d’électrification. Plus
de 700 millions d’Africains n’ont pas
l’électricité, et le Président du Ghana
a affirmé que les étudiants d’Accra, la
capitale, allaient réviser leurs cours
sous les lampadaires publics.
François Hollande semble avoir été
sensible à tous ces arguments, et il l’a
fait comprendre à la douzaine de
chefs d’État africains, qu’il a réunis
mardi dernier, tout en annonçant un
triplement de l’aide française au
développement. Reste à savoir si la
promesse sera tenue sachant,
comme le relevait hier le quotidien
Libération, qu’il y aura des coupes
sombres dans l’environnement et l’aide au développement dans le budget
2016.
A. H.
tous les pays du continent africain ne
produisent qu’à peine 4% des gaz à
effet de serre, alors qu’ils sont les
plus durement touchés par les dérèglements climatiques. La désertification, facteur de dérèglements climatiques, avance de façon inexorable,
alors que la «Grande muraille verte
tarde à voir le jour faute de moyens
financiers suffisants. Or, les pays
développés, gros pollueurs comme
les États-Unis, l’UE, et la Chine plus
récemment, rechignent à mettre la
main au portefeuille, et se contentent
d’aides financières, dérisoires au
regard des enjeux et des objectifs, le
plus souvent sous forme de prêts. Ce
sont ces idées-forces qu’ont défendues les chefs d’État africains réunis
autour de François Hollande, pour un
mini-sommet, ce mardi 1er décembre,
proclamé jour de l’Afrique, «Africa
Day»(2) pour la circonstance. Le
Président français a su trouver les
mots qu’il fallait, et c’est dans ses
cordes, pour calmer les appréhensions de ses interlocuteurs, lors de ce
mini-sommet improvisé. «L'Afrique
subit les conséquences du réchauffement climatique, alors qu'elle n'est
pas responsable de l'émission de gaz
à effet de serre», a affirmé François
Hollande, avant d’asséner : «Il y a
une dette écologique que le monde
doit régler à l'égard du continent africain.» Là-dessus, au moins, l’Algérie
semble avoir été entendue. Puis, il a
annoncé que la France allait consa-
1) L’accord de Paris devrait être
entériné par la conférence le vendredi
11 décembre, sauf complications,
mais il ne sera signé qu’en 2016 au
siège des Nations-Unies à New York.
Une simple question de protocole.
2) Nous sommes en territoire des
Nations-Unies, avec la police et l’organisation de l’ONU, ne l’oublions
pas, et l’anglais est prépondérant
jusque dans les claviers des ordinateurs.
évoque les aides à l’enseignement, à
la réinsertion, parle d’éducateurs manquants, de policiers à recruter, de
quartiers à rénover. Son bilan n’est
pas aussi médiocre, c’est indéniable.
Le mal n’est pas municipal, ni régional,
ni même belge. Il est européen et réside dans la perception qu’ont les 28 du
phénomène et de leur aveuglement.
Ils sont avec Daesh contre Bachar,
contre Daesh pour ses actions en
France, alliés de la Turquie et de
l’Arabie Saoudite, principaux soutiens
de l’EI, et cherchent à constituer une
coalition pour déloger Daesh de Syrie.
A ne rien comprendre. Sauf si on pose
le problème tel qu’il se pose, réellement. L’Union européenne devenue
atlantiste à mort est à la remorque des
USA et ne constitue plus, hélas, un
facteur d’équilibre du monde.
Ce rôle qui, pourtant, pouvait,
devait être le sien après la chute de
l’URSS, elle l’a bradé, n’a pas su le
protéger et le bonifier. La dernière
salve d’honneur tirée a été celle de
Chirac, de Schroeder contre la guerre
de Bush en Irak. Hors la loi, hors ONU
et hors toutes normes humaines. Les
centres commerçants n’attirent pas
grand monde en ces jours annonçant
Noël. Le roi des forêts, le sapin, est
planté à la Grand’Place de Bruxelles,
vrai bijou, majestueux et imposant,
mais ce n’est pas la même chose que
les années précédentes. Les Belges
n’ont le goût à rien ou à presque rien.
Le mécanisme du royaume de
Philippe et de la jolie Mathilde a cassé.
La Belgique si taiseuse, si maligne
pour tirer son épingle du jeu face à des
puissants et arrogants voisins —
Allemagne, France, Pays-Bas — a
perdu la face à cause de Molenbeek.
Humiliée et montrée du doigt par le
monde entier pour son absence d’anticipation concernant les horreurs survenues à Paris, la Belgique fait le dos
rond en attendant des jours meilleurs,
les jours d’avant le maudit vendredi 13
novembre.
Reviendront-ils ? Pas sûr, du tout,
vu l’état actuel du monde.
Le Happy Hour a encore de l’avenir, ici...
A. M.
Ni adhan, ni mousseuse
BRUXELLES, 19 JOURS APRÈS LE 13/11/2015
Les uns ne fréquentent plus
les bars et les autres ne vont
plus à la mosquée. C’est ainsi
que sont devenus les pauvres
gens de Bruxelles.
De notre bureau de Bruxelles,
Aziouz Mokhtari
C’est vrai, ici, plus rien n’est
comme avant. Pas nécessairement
une bonne chose, pourtant. L’après
«carnages de Paris» a réveillé de
vieux démons. Le racisme, l’islamophobie, le repli sur soi, la peur de
l’Autre, cet Autre indéfini, absolu, qui
peut être le voisin blanc, voire blond
converti à la religion des «barbares»,
celle des Mahométans. Il peut surgir
de n’importe où, l’Autre, ce kamikaze
prêt à se faire sauter et emporter avec
lui des centaines de vies — lui ira au
paradis selon Daesh et le wahhabisme
déstructeur — et ses victimes en
enfer !
Il peut s’agir d’un Marocain de
Molenbeek, d’un Turc de S-t Josse ou
même d’un faux-chrétien arrivé dans
le sillage de «l’invasion migratoire»
précédant le «Bataclan», «la Belle
équipe» ou «le Petit Cambodge».
Alors même que la Belgique et la
France, les deux pays qui font le plus
parler d’eux depuis le «vendredi 13»,
n’ont accueilli qu’une infime partie de
réfugiés du Daeshistan. Les bars ont
perdu beaucoup de clients. La bière
belge, si rafraîchissante, si mousseuse
et si populaire, ne réunit plus autour
d’elle autant de monde qu’auparavant.
La «Jupiler», la «Stela» ou les artisanales si prestigieuses «la Mort subite»,
la «Chimay», bleue ou rouge, ou les
nouvelles bouteilles biologiques ne se
vendent plus comme des petits-pains.
Les patrons de bistros ou des endroits
prisés de «petite restauration» multiplient les offres et les inventions pour
au moins garder leurs habitués.
Les «Happy Hour» (heure de bonheur» où pour une consommation
commandée dans l’heure donne droit
à une autre gratuite se multiplient.
D’astucieux propriétaires vont même
jusqu’à proposer des «Happy Hour»
chaque 3 heures. Ce qui est interdit
par la réglementation, qu’importe, les
contrôleurs ferment les yeux sur ces
pratiques illégales par ces temps de
vaches maigres.
Paradoxalement, les mosquées se
vident aussi. La plupart des musulmans qui d’habitude allaient aux
prières quotidiennes désertent les
lieux de culte. Les massacres commis
en France ont dégoûté les plus
croyants parmi les croyants. Il est vrai
qu’être assimilé à Abaaoud ou à Salah
Abdeslam n’est pas réjouissant du
tout ! Les pouvoirs publics belges ont,
il faut le relever, su raison garder en
ces circonstances. Les quelques sorties du ministre de l’Intérieur Jambon,
démagogue et léger dans ses appréciations, ont vite été étouffées par le
chœur politique du royaume. La partition est bien réglée. Pas d’amalgames
entre Islam et terrorisme, pas d’appels
à la discrimination. La bourgmestre de
Molenbeek, la libérale Françoise
Schepmans, exposée médiatiquement
parce que tous les crimes de Paris
sont partis de sa circonscription électorale, se démène comme elle peut,
avance les chiffres de l’intégration,
magfemme03@yahoo.fr
Le Soir
d’Algérie
magazine de la femme
Connaître
les aliments anti-âge
Jeudi 3 décembre - PAGE 17
Le
BIEN-ÊTRE
Page animée par Hayet Ben
Gratin de chou-fleur sur
lit de viande hachée
Contre le vieillissement de l'organisme, il existe
des aliments et des épices qui ont de grandes
propriétés antioxydantes. Quels sont les plus
antioxydants ?
Les aliments et les plantes peuvent agir de deux façons. Ils
sont eux-mêmes riches en antioxydants ou bien ils aident
notre propre système antioxydant interne. Rappelons que les
antioxydants sont des molécules qui, apportées par notre
alimentation, sont également produites par l'organisme. Elles
aident à lutter contre les radicaux libres, des molécules qui
accélèrent le vieillissement. Les mettre régulièrement au
menu est une excellente façon de lutter contre le
vieillissement.
Photos : DR
Les aliments les plus antioxydants
Pruneau, prune, raisin sec, raisin noir, mûre, fraise, cerise,
kiwi, pamplemousse rose, ail, chou frisé, épinard, betterave,
poivron rouge, oignon.
Les épices les plus anti-oxydantes
Gingembre, curcuma, poivre noir, muscade, vanille.
Précisons que ces aliments, épices et plantes, aussi
bénéfiques soient-ils, doivent accompagner une alimentation
variée et équilibrée. Pas question de manger à l'excès des
pruneaux et des épinards, et de négliger les autres aliments.
Hygiène nasale des bébés
Comment
procéder ?
Ce lavage doit
être efficace,
sans inonder
les voies
aériennes
sous-jacentes
ni angoisser
l'enfant. Utilisez une solution
nasale pour nourrisson en spray
ou en uni-dose (sérum
physiologique, eau saline).
Placez le nourrisson en position
assise, tête légèrement inclinée
sur le côté ou en position allongée
sur le dos, la
tête bien
tournée sur le
côté.
Pulvérisez la
solution dans
la narine du
haut. Inversez
ensuite la
position pour l'autre narine. Ce
positionnement est très important,
car la solution ne doit pas passer
dans la gorge. Massez ensuite
délicatement le nez de bébé de
haut en bas pour évacuer les
sécrétions.
Strudel de filo aux pommes et raisins
Pour 6 personnes : 6 feuilles de pâte filo, 100 g de raisins secs,
3 pommes, 50 g de confiture d'abricots, 1 cuillère à soupe de jus
de citron, 100 g de sucre, 50 g d'amandes en poudre,
50 g de beurre, sucre glace
Eplucher les pommes, les tailler
en lamelles et ensuite en cubes.
Réunir les raisins et les pommes
dans le sucre avec la confiture,
le jus de citron et le sucre glace.
Faire cuire 5 minutes à feu doux.
Laisser refroidir, puis incorporer
l'amande en poudre. Préchauffer
le four à 200°C. Tapisser une
plaque à pâtisserie avec du
papier sulfurisé et étaler un linge
pardessus. Faire fondre le
beurre dans une casserole.
Etaler les feuilles de pâte filo sur
le linge, en les faisant se
chevaucher et en les
badigeonnant au fur et à mesure
au pinceau avec le beurre fondu. A l'aide d'une cuillère, disposer un boudin de
farce sur la longueur de la pâte, à 3 cm du bord. Soulever le linge du côté où
est la farce et rouler l'ensemble de façon à enfermer la farce dans la pâte.
Souder les extrémités du strudel en les repliant. Retirer délicatement le linge.
Badigeonner le strudel avec le reste du beurre fondu. Le faire cuire au four
pendant 20 minutes, jusqu'à ce qu'il soit bien doré. Laisser refroidir un peu et
saupoudrer de sucre glace.
500 g de viande de bœuf hachée, 1 carotte, 1 courgette,
1 oignon, 1 tomate, persil, herbes de Provence, 3
gousses d'ail, 1 kilo de chou-fleur, 100-150 g de
fromage râpé, 50 cl de crème liquide, 1 à 2 c. à s. de
farine, sel, poivre
Faire cuire le chou-fleur (il doit rester un peu croquant).
Pendant ce temps, faire revenir dans une poêle l'oignon
émincé, la viande hachée, la carotte hachée ou découpée
en lanières, la courgette détaillée (lanières ou hachée).
Découper la tomate en cubes et la mettre avec le reste.
Ecraser l'ail et laisser un peu revenir le tout avec du sel, du
poivre, des herbes de Provence, du persil. Garnir un plat à
gratin de cette préparation. Ajouter un peu de fromage râpé.
Déposer sur la viande le chou-fleur égoutté.
Réaliser une sauce avec la crème et un peu de farine, en
faisant chauffer jusqu'à l'obtention d'une consistance de
béchamel. Assaisonner. Verser la sauce sur les légumes.
Ajouter le reste du fromage râpé. Enfourner pour 30
minutes environ.
Vrai -Faux
Le citron blanchit
les dents
Faux. Rien ne sert de tremper sa brosse à dents dans un verre d'eau
citronnée pour optenir un sourire colgate. Tout comme le bicarbonate,
l'agrume n'a aucun effet sur la blancheur des dents : il n'y a que l'eau
oxygénée dosée et utilisée en cabinet dentaire qui blanchit les dents. Le
faux réflexe beauté produirait même l'effet inverse : l'acidité du citron agresse l'émail, l'enveloppe protectrice
de la dent, et permet à la coloration de se fixer. Les gencives se rétractent, les terminaisons nerveuses sont
mises à nu et cela entraîne des hypersensibilités au chaud ou au froid .
Pour un sourire ultra bright, pas de solution miracle. Se brosser les dents trois fois par jour avec une brosse
souple pour ne pas abîmer l'émail, limiter sa consommation de tabac, de café et de thé et, pour finir, aller
chez le dentiste deux fois par an pour un détartrage.
Bon à savoir
Arrêter de se ronger
les ongles, c’est possible
L’onychophagie est le nom de
cette habitude aux conséquences
particulièrement inesthétiques et
qui peut même en avoir sur le
plan de la santé. Voici quelques
conseils pour rompre le cercle
vicieux et ainsi retrouver de belles
mains.
Faites confiance à votre volonté
En général, cette mauvaise habitude
apparaît à l’adolescence et, comme
pour la plupart des habitudes, elle
peut disparaître avec un (gros) effort
de volonté. Il faut donc se
convaincre qu’il s’agit là d’un
mauvais comportement et chercher
des sources de motivation pour se
corriger soi-même.
Prenez vos ongles en photo
Quand vos mains sont belles,
profitez-en pour les prendre en
photo. Vous obtiendrez ainsi une
image très motivante pour les
moments difficiles où l’angoisse vous
pousse à vous dévorer les ongles !
Occupez-vous les mains
En jouant avec une boule antistress, par exemple, vous
parviendrez à vous débarrasser de
l’angoisse qui est souvent la cause
de l’onychophagie.
En ayant les mains occupées, il est
évident qu’il est bien plus difficile de
se ronger les ongles.
Mettez des gants
Profitez de l’hiver pour porter des
gants, aussi bien dehors qu’à la
maison.
C’est évidemment une protection
des plus efficaces !
Essayez le vernis amer…
Procurez-vous un vernis à ongles
amer spécialement conçu pour vous
empêcher de vous mordiller le bout
des doigts.
Son goût amer très désagréable est
le meilleur dissuasif possible.
… ou le vernis normal
Après avoir joliment décoré vos
ongles, il est probable que vous
aurez plus de scrupules à détruire
votre œuvre en vous rongeant les
ongles !
Ayez une lime à ongles dans votre sac à
main
Si un bout d’ongle se rebelle ou se
casse, inutile si vous avez une lime
de «réparer» les dommages avec la
bouche : le résultat risque fort d’être
encore pire. Prenez l’habitude
d’utiliser la lime à ongles pour ce
qu’elle sait faire le mieux : limer les
ongles !
Changez de «vice»
Chaque fois que l’impulsion vous
prend de vous ronger les ongles,
mâchez plutôt un chewing-gum.
N’oubliez pas les bactéries
Rappelez-vous que 150 variétés de
bactéries différentes choisissent vos
mains comme milieu naturel, et
qu’elles ne sont pas toutes, loin s’en
faut, les amies de votre organisme.
En portant les mains à votre bouche,
vous en avalez en permanence…
Tenez un journal
N’hésitez pas à noter dans votre
agenda ou votre journal intime
chaque journée pendant laquelle
vous avez su résister à votre
mauvaise habitude.
C’est une excellente façon de
trouver la motivation pour continuer
le combat !
MOTS FLÉCHÉS
Détente
Le Soir
d’Algérie
Son nom
---------------Son
prénom
Son pays
Possessif
---------------Capitale
---------------Grain
Céder
---------------Siège
Avala
---------------Possessif
Perroquet
---------------En vogue
---------------Réchauffement
Erbium
---------------Fleuve
Seaborgium
---------------Liaison
Lettres
du Yémen
---------------Ego latin
Sabotée
---------------Glace
---------------Capitale
Pays
---------------Sélénium
---------------Argent
Soudée
---------------Joua à
Montpellier
ENUMÉRATION
Son club
Héritage
(pho.)
---------------Equipas
---------------Bloc
Adverbe
---------------Europe
Gros titre
---------------Lettres de
Jamaïque
I
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1- TASSILI
2- EL KALA
3- AHAGGAR
4- DJURDJURA
5- GOURARA
E C U L T U R
T L A S S A H
D N I T T A U
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R A G O U R A
D R A G G A H
S I L I E L K
Corde
---------------Mer
Déplace
---------------Loupai
Tableau
---------------Chut !
Trompé
---------------Possessif
---------------Maladie
Incapable
---------------Tellement
Air
Fin de
soirée
---------------Europe
---------------Peina
Compositeur
autrichien
Montagnes
de France
Echéance
---------------Rôtit
---------------Germanium
---------------Conjonction
---------------Dirham
Carte
---------------Monsieur
Fleuve
---------------Confiants
Il y a été
formé
Astate
---------------Alternative
Ingurgité
---------------Cacha
Possessif
---------------Volume
Planète
---------------Epoux
Joua à la
DNCA
---------------Docteur
L ET T R E S D E : Kosovo
Ces colonnes abritent les noms de
9 parcs naturels et culturels algériens.
Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois.
Définition du mot restant =
«Inscrit à l’Unesco»
O
M
I
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A
P
D
R
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Océan
---------------Doser
Queue
de souris
---------------Gaver
---------------Note
Durée
---------------Capitale
Germanium
---------------Philosophe
allemand
---------------Titré
18
Par Tayeb Bouamar
Son poste
Surface
---------------Poissons
---------------Râler
Jeudi 3 décembre 2015 - PAGE
E
A
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6- TOUAT
7- TINDOUF
8- TIDIKELT
9- ATLAS SAHARIEN
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1
K
2
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S
O
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A
R
3
4
5
6
7
1- ARMÉE
2- BASSIN
3- RELIGION
4- CONQUÉRANTS
5- SON
EX-STATUT
6- LEADER
DU PDK
7- CAPITALE
S OLUTIONS …S OLUTIONS …S OLUTIONS …
MOTS FLÉCHÉS
GÉANTS
LOUNESKHELOUI-SA
AISE-VIOLER-OMET
NEE-R-TUAS-SNA-T
US-PAR-EN-HO-NER
I-ORTIES-BALLADA
TETOUAN-BENDIR-C
AC-MRS-CARTES-TT
POLIE-DONNER-RAI
EUES-MONTER-LOGO
UTE-MENTOR-PAU-N
RA-MIR-RU-RANGES
D-MILITE-LARCINUTILITE-GIBIER-L
SAN-CE-ORGIES-CA
OBESE-T-AUNE-GAM
LOTE-VAINES-RASA
EUS-FOUR-R-VER-R
IS-MOULES-BERCES
L-SEULES-MOU-ETE
-DEC-US-MEULES-I
DEMELE-RONCES-ML
ETEND-DOUTAS-NUL
PERE-BOUTON-TETA
INA-POUPON-PARAI
SU-BEL-IN-SERF-S
T-E-AERE-MATE-ME
ENTERRE-PAIR-OURASELOUED-BISKRA
MOTS FLÉCHÉS
-TAIWO-NIGERIA-O
DAME-VIENS-AR-OM
ERE-MALES-SCALPA
SI-VOLES-DELIE-R
C-CITES-NAVET-AS
HORDES----RE-PRE
AT-AL-----E-RAMI
MAMI-L-----BANAL
PRE-LEMAN-LOGE-L
SI-RIVAL-FINE-TE
-ETAGES-PAME-FEO-EMUS-TETE-GINS
NOTEE-LIRA-PRETE
U-ARRIERELATERAL
LETTRES
KOWEIT
---DINAR------PETROLE--------IRAK------PERSIQUE---------KOWEIT------ASSAMIYAH-SABAHIYAH-----EMIRAT-----------------------------------------------------------
MOT RESTANT = PATRIMOINE CULTUREL UNIVERSEL
MOTS FLÉCHÉS GÉANTS
Détente
Le Soir
d’Algérie
Mille-pattes
---------------Loi du
silence
Musique
---------------Néon
---------------Lié
Crack
---------------Calife
---------------Fauves
Raccordements
---------------Dans
le corps
Hypothèse
---------------Fruit
Interpellait
---------------Enlèverai
Cris
---------------Narrer
Fermes
---------------Cuivre
Possessif
---------------Tristesse
Près de
Bouira
---------------Capitale
Fonças
---------------Près de
Marseille
Ingurgité
---------------Durée
---------------Baudet
Voyelle
double
---------------Dans la nuit
---------------Rongeur
Liaison
---------------Pronom
---------------Dans la
peine
Chaîne TV
---------------Aperçu
Cycles
---------------Asiatique
---------------Retroussa
Obsédait
---------------Fous
---------------Ruban
Parti
---------------Cases
Nickel
---------------Souverain
Particule
---------------Fruit
---------------Plantées
Lettres
sinistres
---------------Liquide
Principauté
---------------Gorge
Gîtes
---------------Pays
----------------
Enlèvera
---------------Possessif
Méchant
---------------Paraît
Chefs
---------------Note
Chiffre
---------------Pouffe
---------------Monnaie
Choisi
---------------Affecta
----------------
Lombric
---------------Bat le roi
---------------Pronom
Fleuve
---------------Gauches
---------------Fruit
Richesses
---------------Vignette
Gallium
Ton
---------------Quémanda
---------------Pousser
Artères
---------------Fut SG du
FLN
Possessif
---------------Pied de
vigne
Clos
---------------Univers
Adeptes
---------------Possessif
Blousé
---------------Astate
Fatigué
---------------Décodé
---------------Possessif
Traîneau
---------------Naturel
Fin de
soirées
---------------Pays
---------------Agréable
Ville d’Italie
---------------Peuple
Se riment
---------------Germanium
Concernés
---------------Lettres
d’Islande
---------------Peiner
Possessif
Salut (dés.)
---------------Estomac
Antimoine
---------------Région de
France
Etire
---------------Possessif
Citer
---------------Ville belge
Roches
---------------Italien
Sur la
bouche
---------------Honorables
Descendance
Prénom
---------------Article
Article
---------------Mesure
---------------Cité antique
Langue
---------------Chapeau
Dévêtue
---------------Etendue
d’eau
Fleur (inv.)
----------------
19
Par Tayeb Bouamar
Coupé court
Part
---------------Apparut
Renvoie
---------------Nabot
Espère
---------------Métallique
Moi (inv.)
---------------Palpait
---------------Etreindre
Promenades
Condition
---------------Fête
Courroux
---------------Riche
Boisson
---------------Périodes
---------------Sélénium
Hisse
---------------Poulie
---------------Panorama
Mesure
Invente
---------------Oiseaux
Jeudi 3 décembre 2015 - PAGE
Palais
à Paris
---------------Emissaires
Erbium
---------------Calme
Changé
Mots
---------------Prénom
Rang
allemand
Prénom
---------------Saison
Comptoir
---------------Article
Pousse
---------------Cube
Mélangeai
---------------Note
Nobel
italien
Publicité
Le Soir
d’Algérie
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Meriem El Aggouna, le buveur de Jack Daniel’s et Hadj Bouftou…
LES CHOSES DE LA VIE
PANORAMA
’était un moment d’intimité. Le
buveur de Jack Daniel’s avait disparu derrière le lourd portail du
cimetière européen. Meriem El Aggouna
et moi étions restés à l’extérieur. La
jeune femme avait l’air triste. Ses yeux
se perdaient dans les dédales de la ville
qui s’étendait devant nous. Pensait-elle
à sa fille ? Ou à sa jeunesse perdue… Je
ne voulais pas briser ce silence lourd de
sensations…
Une quinzaine de minutes plus tard,
le pied-noir apparaissait, l’air triste. Des
larmes coulaient sur ses joues roses.
D’un geste de la tête, il nous invita à
reprendre notre chemin… Je ne voulais
pas interrompre ce qui me semblait être
le prolongement d’un moment de
contemplation et de prière. Dans cette
ville au décor surréaliste – Ce n’est plus
«notre» Alger, mais Shanghai sur
Méditerranée —, j’errais en compagnie
de deux êtres qui portaient dans leur
chair toutes les contradictions et les
douleurs profondes de cette terre
d’Algérie à l’histoire mouvementée…
Au cours de ma longue carrière qui
venait de rentrer, le 4 février 2009, dans
sa quarante et unième année, j’avais
pris l’habitude de fustiger les colons
pour tout le mal qu’ils avaient fait à mon
peuple, réduit à l’état d’esclavage sur
ses propres terres ! Et, par extension,
j’en voulais à tous les pieds-noirs.
Formé à l’école révolutionnaire, j’étais
peut-être aveuglé par la haine. Car, au
fond, en quoi étais-je différent de ces
racistes qui, sur l’autre rive, continuaient de rêver à l’Algérie française et
considéraient les miens comme des
«bougnouls»… Ces pieds-noirs
n’étaient-ils pas, eux aussi, victimes de
cette même histoire qui a installé les
guerres, les deuils et la haine sur notre
territoire ? Arrière-petits-fils de paysans
pauvres et sans terre ou de déportés
ayant choisi l’émigration pour ne pas
mourir de faim et de froid, n’étaient-ils
pas, eux aussi, en droit de se réclamer
de cette terre qui les a vus naître ?
N’avaient-ils pas le droit d’aimer ce pays
qui était leur seul horizon et le creuset
de tous leurs espoirs ? Nés ici, ils
avaient également leurs parents, grandsparents et aïeuls enterrés ici !
Nous leur en voulions parce qu’ils
C
POUSSE AVEC EUX !
Par Hakim Laâlam
hlaalam@gmail.com
@hakimlaalam
étaient pour l’Algérie française ; parce
que, majoritairement, ils s’opposaient,
parfois violemment, à notre indépendance ; parce qu’ils voulaient maintenir
coûte que coûte le système injuste et
défavorable aux nôtres… Mais c’étaient
des êtres humains comme nous… En
dépit de tout ce qu’ils avaient fait à nos
mères et à nos pères, pouvions-nous
comprendre un jour qu’ils adoraient
passionnément ce pays où sont enterrés à jamais leurs souvenirs, leurs rêves
et les restes de leurs parents ?
Je pensais à tout cela en regardant le
buveur de Jack Daniel’s dévaler la pente
qui nous menait vers la corniche. A le
voir se détacher dans la lumière crue de
cette journée ensoleillée, dominant un
paysage où s’étalait à n’en plus finir la
Méditerranée, j’avais l’impression qu’il
était fait pour ne vivre qu’ici et que,
dans tout autre paysage, il aurait été
une fausse note. Comme s’il lisait dans
mes pensées, le pied-noir s’arrêta et
contempla longuement l’immense baie
qui s’étendait devant lui… «Mon Dieu,
comme c’est sublime ! Je n’ai jamais
revu rien de pareil. J’ai revu des baies
enchanteresses et des bouts de rivages
bercés par tant de soleil… Mais jamais
je n’ai éprouvé ce que je ressens maintenant. Les hauteurs de Saint-Eugène,
c’est le paradis sur terre. Puis-je demander au gouvernement l’autorisation
d’être enterré ici, dans ce même cimetière où dort ma tribu ?» Je n’avais aucune
réponse à lui donner… Avec ces millions de Chinois qui n’avaient pas tous
les moyens de rapatrier les corps de
leurs morts vers la Chine, le problème
des espaces pour les cimetières n’allait
pas tarder à se poser au gouvernement
de Ouyahibelkha et la demande du piednoir risquait de rester au fond d’un
tiroir… Nous-mêmes, Sardèles, n’avions
pas ce privilège. Là-bas, dans notre
nouveau pays, sur les collines abruptes
où s’étaient installés nos premiers villages, nous n’oubliâmes pas de réserver
des surfaces à nos chers disparus. Bien
sûr que le vœu de tous était de retrouver la terre algérienne pour l’ultime
voyage, mais les premières demandes
furent refusées, avec cette curieuse
réponse, envoyée par un sous-fifre de la
commission des étrangers : «Vous avez
été rayés de la liste des citoyens algériens. Vous avez choisi une autre terre
pour vivre. Qu’elle soit votre tombeau !»
Je regardais maintenant Meriem El
Aggouna. Sa frêle silhouette, ballottée
par les vents du large qui montaient jusqu’à nous, semblait prête à s’envoler
tant elle paraissait vulnérable ! A ce
moment-là, je réalisais que si, par malheur, elle glissait pour finir au bas de la
colline, nous aurions perdu le peuple
algérien tout entier. Alors, je me mis à
ses côtés, près à la retenir au cas où…
A quoi pensait-elle maintenant ? Certes
à son cher enfant retenu par les services du gouvernement dans une villa
secrète des hauteurs d’Alger… Nous
l’aimions tous ce bébé qui représentait
l’autre moitié du peuple algérien ! Et
nous aurions voulu le voir près de sa
mère, cajolé et caressé par celle qui
l’avait enfanté ! Cela aurait pu être le
seul et unique plaisir de Meriem qui
avait connu les affres de la pauvreté et
du dénuement dans une Algérie faite
sur mesure pour les riches et les gens
du pouvoir. Sans oublier ce handicap
qu’elle traînait depuis sa naissance :
elle était muette !
Que pouvait-elle retenir de cette vie ?
Une maman malade obligée de séjourner à l’hôpital les trois quarts du temps,
un père inconnu, un gourbi à la périphérie de Oued Rhiou et la misère comme
horizon… Enfant du petit peuple fréquentant une école pour handicapés
située à une vingtaine de kilomètres,
elle eut toutes les difficultés du monde à
s’insérer… Déjà que l’école pour
enfants valides était loin de remplir son
rôle de formatrice d’esprits libres et
d’éveilleuse de consciences citoyennes,
que dire des classes pour sourds-muets
? Par la suite, elle suivit tant bien que
mal les cours de couture dans un centre
de formation professionnelle et décrocha un diplôme qui lui permit de trouver
un emploi dans un atelier privé. Ce dernier s’apparentait beaucoup plus à un
commerce clandestin tant les conditions de travail étaient précaires et les
salaires dérisoires. Mais il fallait s’accrocher pour payer les médicaments de
sa maman et les autres frais…
La vie devenait de plus en plus chère
et le patron, un certain Hadj Bouftou, ne
Par Maâmar Farah
farahmadaure@gmail.com
voulait rien savoir. Un jour, insultée par
le contremaître qui voulait abuser d’elle
et qui fut refroidi par un violent coup de
pied là où vous pensez, Meriem fut tellement en colère qu’elle retrouva la parole
! Miracle ! Ce qui allait devenir, plus
tard, le peuple algérien, avait subitement retrouvé la parole !
Elle s’en alla, d’un pas décidé, vers le
bureau de Hadj Bouftou qu’elle ouvrit
d’une ruade, avant de lui balancer ses
quatre vérités : «Tu fais travailler des
gamins et c’est interdit par la loi. Tu ne
nous payes pas au Smig, et c’est interdit ! Nous ne sommes pas déclarés à la
Sécurité sociale, nous n’avons pas droit
à un seul congé, cette cave est bonne
pour les rats, il n’y a pas de transport et
nous avons du mal à trouver un taxi
dans ce coin perdu, ton contremaître
nous insulte et veut nous abaisser !
Tout cela est interdit…» Pour toute
réponse, elle reçut une gifle et cette
réponse de Bouftou : «Tu seras interdite
de venir ici ! Reviens le jour où tu porteras un hidjab»…
M. F.
(Extrait du roman écrit en 2009 et qui
n’a jamais été publié, La Grande
Harba… peut-être, bientôt, sur les étals
des libraires…).
Le Soir sur Internet :
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Éradiquer ce fléau avant
qu’il ne soit trop tard !
Tout est biodégradable, sauf la connerie. Et là, visiblement,
nous sommes en…
… Surstock !
Qui c’est qui disait l’autre jour qu’ordre avait été
donné à Saâdani de la mettre en sourdine ? De ne plus
jacter ? Visiblement, soit le gars a fait fi des ordres. Soit
il ne les a pas compris. Soit, dernière hypothèse, cet
appel ferme au silence n’a pas été donné par la bonne
personne, la personne de poids, la personne qui pèse,
la personne qui se rend de plus en plus compte qu’elle
pèse finalement, qu’elle pourrait peser encore plus et
qu’elle pourrait surtout, à l’avenir, monter seule sur la
balance pour vérifier avec jubilation qu’elle pèse plus
lourd que tout le monde réuni ! Ce qui m’amène au sujet
de la chronique, Saâdani n’en étant franchement pas un
de sujet, sauf pour la personne qui pèse. Et donc, le
thème de la chronique est le…surpoids ! C’est devenu
un vrai fléau planétaire. Et pour les quidams qui pensaient que l’Algérie était à l’abri de cette calamité du
surpoids, il faut réellement qu’ils actualisent leurs
fiches santé. Tous les médecins et tous les diététiciens
vous le confirmeront, le surpoids est en train de faire
des ravages incroyables. Et pas que dans les ventres,
pas que dans les jambes, pas que dans le cœur et le
rythme cardiaque. Le surpoids, spécifiquement en
Algérie, fait des dégâts énormes, voire irréversibles
dans les têtes ! Oui M’sieur, dans les têtes ! Figurezvous que les toubibs algériens se sont rendu compte
qu’entre autres effets dévastateurs, le surpoids provoquait des hallucinations, des crises d’ego surdimensionné et des délires narcisso-schizo-mégalomaniaques ! Tout à fait ! Les symptômes connus et
communs du surpoids, partout dans le monde, sont
l’essoufflement, la fatigue cardiaque, les difficultés à la
mobilité, les troubles de la vue, les diabètes de tous
types ou encore les thromboses et autres nuisances sur
l’architecture osseuse. Eh bien à tout ça, les toubibs DZ
viennent de rajouter les mollets qui gonflent anormalement. Le cou aussi qui s’atrophie. Et une tendance à la
parano sur-amplifiée. Phénomènes déjà…lourds, auxquels il faut adjoindre la perte de contrôle du sens commun, la dégradation des molécules en charge de la
modération et le développement anarchique, voire à
tendance cancérigène des cellules excitatives du désir
de pouvoir. C’est terrible ! Pris de manière précoce, le
fléau du surpoids peut être efficacement combattu,
voire même éradiqué. Mais il faut faire vite, faire tôt.
Sinon, ensuite, va, toi, maîtriser le fou et sa balance ! Je
fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.