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CAN-2015 DES U23 : ALGÉRIE 2 - MALI 0 «Toufik est le cauchemar de Saâdani» PAGE 14 Le Bonjour du «Soir» Il vaut mieux que tu retournes chez toi, à Neuilly ! Photo : NewPress M. Saâdani, qui fait des séjours fréquents en France, devrait transiter par Milan où il pourra répéter, devant le tribunal qui juge l’affaire Saipem, ce refrain ahurissant : «Chakib est le meilleur ministre de l’histoire de l’Algérie !» Ignorés nos grands hommes qui avaient pour noms Tedjini Haddam, Belaïd Abdesselam, Benyahia, Belkaïd, Mazouzi, Zaïbek, et la liste est longue ! Mais il a surtout oublié son bienfaiteur ! Voyez-vous, Monsieur, et même si nous n’avons jamais été d’accord avec sa politique depuis 1999, nous continuons de considérer M. Bouteflika comme l’un de nos meilleurs ministres : il fut un diplomate au service de l’Algérie révolutionnaire et le défenseur de toutes les causes justes dans le monde. Y compris de cette République sahraouie que vous voulez brader ! En cela, vous avez failli ! Vous n’êtes pas reconnaissant pour un sou et, plus grave, vous avez obligé votre «candidat FLN» à vous désavouer d’une manière magistrale, en recevant en grande pompe M. Mohamed Abdelaziz qui n’a pas douté un seul moment que sa grande sœur puisse le laisser tomber ! Après tant de dérapages et d’insultes ordurières en direction des opposants, et surtout de la Louisa nationale, il ne vous reste plus qu’à laisser les vrais militants reprendre leur FLN. A votre place, je serais rentré chez moi, au douar… pardon à Neuilly ! farahmadaure@gmail.com l L’Instance de concertation et de suivi de l’opposition (Icso) tiendra son Mazafran II le18 février prochain. PAGE 5 l LOUISA HANOUNE RÉPOND AU SG DU FLN : l «Je ne m’abaisserai pas au niveau d’un gangster et d’un traître», a déclaré hier au Soir d’Algérie Louisa Hanoune suite aux violents propos tenus à son encontre par Ammar Saâdani. PAGE 5 Les travailleurs toujours sur le qui-vive l SNVI Photo : Samir Sid Edition du Centre - ISSN IIII - 0074 Ferhat fait la joie des Verts ! Mazafran II, le 18 février 2016 LA DATE A ÉTÉ ARRÊTÉE HIER PAGE 6 JEUDI 3 DÉCEMBRE 2015 - 20 SAFAR 1437 - N° 7654 - PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58 P DIGOUTAGE ERISCOOP Le goujat Curiosité de marché Par Arris Touffan «Vieille poule même pas pondeuse», c’est en ces termes puisés à l’école du Caniveau, là juste derrière la poubelle, qui est la sienne, que Saâdani, le goujat, traite Louisa Hanoune. Tu te rends compte ! Entendu dans la bouche d’un quidam mal élevé, c’est déjà choquant. Mais venant du patron du FLN ? On peut ne pas être d’accord politiquement avec Louisa Hanoune, mais c’est une femme parfaitement respectable et qui apporte au pays beaucoup plus que les turpitudes verbales de l’amuseur public. Ces propos à la fois sexistes et méprisants, indignes pour tout dire, renseignent d’abord sur la bassesse de celui qui les tient. A. T. Soirperiscoop@yahoo.fr Jeudi 3 décembre 2015 - Page 3 Dans sa phase de démarrage seulement, l’usine Tonic Emballage arrivait à inonder le marché local en toute sorte de produits et même à exporter. Après sa nationalisation, on ne voit plus ou presque ce que produit l’usine de Bou Ismaïl. Le marché est désormais occupé par des entreprises turques et tunisiennes. Cherche rencontre désespérément On apprend que des associations de quartiers d’Alger, avec à leur tête l’association El-Badr (Colonne Voirol), veulent organiser une rencontre pour débattre de leur rôle et surtout leurs relations avec les autorités locales. Selon des statistiques, non officielles, les associations de quartiers de la capitale regroupent quelque 10 000 jeunes. arrisetouffan@yahoo.fr Facebook et la loi de finances Depuis le vote par l’APN de la loi de finances 2016, les «facebookeurs» font le buzz avec les photos des députés avec cette annotation : «Voici les photos des députés de notre wilaya qui ont voté la loi de la honte.» Autant dire que les législatives de 2017 auront comme support de campagne les réseaux sociaux. Un jour, un sondage Pensez-vous que la contestation à la SNVI va s’estomper rapidement ? OUI NON Sans opinion Êtes-vous surpris par la virulence des propos de Ammar Saâdani à l’égard de l’opposition ? Oui : 14,57% Résultat sondage Sommaire Non : 81,46% ENQUÊTE-TÉMOIGNAGES Sans opinion : 3,96% Retrouvez ce samedi le n°201 de Soirmagazine Maladie d’Alzheimer, la hantise de la mémoire Méconnue il y a de cela quelques années encore dans notre pays, la maladie d’Alzheimer touche de plus en plus de personnes et par conséquent des familles entières, tout en considérant que l’espérance de vie est plus longue. On dénombre aujourd’hui près de 100 000 cas en Algérie. Soirmagazine donne la parole à la mémoire. ENTRETIEN «D’ici 2020, la maladie d’Alzheimer deviendra un vrai problème de santé publique» Dr Boulemkahel Ayachi, médecin neurologue, spécialiste en évaluation et traitement de la douleur à Saint-Antoine (Paris), nous apporte son éclairage sur la maladie d’Alzheimer. Il précise, par ailleurs, que la prise en charge des patients demeure lourde. Il ne manquera pas aussi de souligner la détresse et l'impuissance de la famille face à cette maladie. C’EST MA VIE Pour l’amour de mon enfant Les yeux pétillants de vie, la silhouette longiligne, Réda nous parle de son fils Walid qu’il a élevé seul depuis sa naissance. Sa mère refusait de le garder et rejetait l'idée de se marier avec Réda. Elle ne voulait à aucun prix perdre sa liberté. VOYAGE CULINAIRE Berraniet el batata, un goût qui me restera toujours à la bouche Cette semaine, nous allons découvrir une vieille recette de notre patrimoine si riche et si varié que les anciennes générations ont su garder jalousement pour le transmettre aux plus jeunes, qui, à leur tour, passeront le flambeau à leurs enfants. Actualité Le Soir d’Algérie De quels moyens de contrôle dispose encore le gouvernement ? Jeudi 3 décembre 2015 - PAge FRONT SOCIAL Le gouvernement est-il en mesure de maîtriser le front social ? C’est la grande question qui se pose, à la veille de la mise en application de la loi de finances pour 2016 qui, à coup sûr, aura des répercussions directes sur le pouvoir d’achat. Des répercussions qu’induiront, inévitablement, les augmentations prévues pour les produits énergétiques, comme l’électricité et les carburants. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) Certes, les augmentations de base ne sont pas excessives. Mais quand cela touche l’énergie, cela entraînera, et de façon mécanique, des augmentations en chaîne et dans tous les secteurs. Toute la chaîne de la production sera concernée, de l’industrie à l’agriculture en passant par les transports, le commerce, les services, le tourisme, bref tous les secteurs. C’est d’autant plus inquiétant que les mécanismes de contrôle et de répression des fraudes et des prix restent à l’état artisanal. A tel point que, souvent, de simples commerçants de gros et même de détail, «anticipent» sur l’application de nouvelles taxes, voire même fixent eux-mêmes les prix, toujours revus à la hausse aux alentours de fin décembre, début janvier de chaque année. La chute enregistrée ces derniers mois par la valeur du dinar est une autre source d’inquiétude sur la stabilité des prix, du marché et, partant, du pouvoir d’achat et du front social. Le gouverne- ment Sellal a-t-il prévu tout cela, toutes ces conséquences, avec des simulations préalables pour éviter toute mauvaise surprise dès début janvier ? Car le plus important se situe à ce niveau-là. Ce sont ces études minutieuses qu’il y a lieu de mener pour déterminer avec précision les répercussions, secteur par secteur, produit par produit, des augmentations décidées pour l’énergie. Aussi, estil impératif d’en fixer les seuils avec une extrême rigueur et, cela va de soi, prévoir un mécanisme efficace et dissuasif pour d’éventuels dépassements. Les instruments de contrôle traditionnels, complètement obsolètes, doivent être profondément rénovés pour éviter qu’une augmentation de 5 ou 6 DA sur le prix des carburants par exemple ne se transforme en un véritable cauchemar pour le citoyen, par les barons de la spéculation qui détiennent le monopole sur bien des produits. L’Etat ne peut plus se permettre, en effet, sa politique suicidaire de fuite en avant, en allant puiser directement dans le Trésor public, pour faire face à n’importe quel foyer de tension, sur le front social. Les solutions de facilité et économiquement ruineuses comme le dispositif Ansej, ne peuvent plus constituer un refuge pour s’offrir une paix sociale, du reste factice et éphémère. Cette politique, à laquelle Bouteflika n’avait de cesse d’avoir recours comme cela avait été le cas en 2011, ne peut même plus être financée sans mettre en péril la sécurité nationale même avec la réduction drastique des revenus nationaux. La dégringolade des prix du pétrole qui s’est abattue telle une foudre ravageuse sur l’économie nationale depuis décembre 2014 réduit, en même temps, 4 la marge de manœuvre populiste des pouvoirs publics à sa plus simple expression. Le gouvernement qui avait multiplié les largesses pour avoir la paix sociale ou pour les besoins des troisième et quatrième mandats, avec les multiplications de mesures populistes et très coûteuses, ne peut même plus répondre par d’autres augmentations salariales ou des recrutements massifs et anarchiques ne répondant à aucune norme économique. Faute donc d’une extrême rigueur et une répression de tous les instants de tous les barons de l’informel et les détenteurs des monopoles névralgiques qui contrôlent par exemple tous les produits agricoles, le gouvernement se trouvera confronté à la rue. A la fronde sociale, ce qui constitue sa hantise permanente depuis quelques années… K. A. Benkhalfa défend les choix du gouvernement et répond à l’opposition Au lendemain de l’adoption, dans la controverse, du projet de loi de finances 2016, à la majorité par l’Assemblée populaire nationale (APN), le ministre des Finances a tenu à répondre aux partis de l’opposition qui ont dénoncé certains articles qualifiés d’anticonstitutionnels à l’instar des articles 66 et 71. Ces derniers respectivement parle de l’ouverture du capital des entreprises publiques à l’actionnariat privé (à hauteur de 34%) et autorise le ministre des Finances à intervenir au courant de l'exercice. Younès Djama - Alger (Le Soir) - A propos de la disposition relative à l’ouverture des entreprises publiques à l’actionnariat privé (art.66) , le ministre, invité hier de la Radio nationale, a indiqué que toutes les entreprises publiques «doivent s’ouvrir et se moderniser y compris les grandes entreprises publiques», précisant que l’article 66 en question protège les entreprises publiques dès lors que, ditil, «personne ne pourra prendre 100% des parts et le maximum qu’on pourra prendre sera de 34%». Avant d’expliquer que pour ce qui est de l’ouverture du capital des entreprises publiques, il y a trois passages : d’abord qu’aucun partenaire ne doit prendre plus de 34% du capital, en addition à cela l’ouverture du capital des entreprises publiques passe d’abord par le Conseil des participations de l’Etat (CPE) présidé par le Premier ministre avec moitié du gouvernement. Troisièmement, cela suppose aussi qu’il y ait des argumentaires, outre qu’il y a des règles juridiques qui protègent l’emploi, l’activité et les filières, etc. Pour donner corps à son argumentaire, Benkhalfa cite le cas d’entreprises publiques «autrefois endormies» et qui ont ré- émergé grâce à des partenariats comme c’est le cas de la SNVI. «Les entreprises publiques doivent élargir leurs capitaux, investir plus et surtout se moderniser et l’article 66 du PLF2016 les protège», a indiqué Benkhalfa. «Aucun pays ne vit avec des entreprises publiques à 100%. Nous ne pouvons pas retourner en arrière et à ceux qui veulent nous faire retourner dans les années 1980 nous disons nous sommes en 2015», a encore martelé Benkhalfa dans une réplique directe aux parties qui voient en cette disposition une privatisation qui ne dit pas son nom. «Nous avons un éveil du secteur public, il faut maintenant le pousser et élargir les capitaux. En définitive, il faut que nos entreprises publiques soient comme les grandes entreprises internationales et s’ouvrir de manière sélective, bien entendu sous le regard permanent du gouvernement», a plaidé Benkhalfa qui souligne qu’aucune disposition de la LF2016 n’exige l’ouverture du capital de toutes les entreprises publiques. «La LF2016 dit que si jamais le gouvernement ou le CPE décident d’ouvrir le capital d’une entreprise publique, cela ne peut se faire qu’à hauteur de 34%. Ce qui est, au contraire, une protection pour PROJET DE LOI DE FINANCES 2016 l’entreprise nationale», assure le premier argentier du pays. Selon le ministre, c’est le gouvernement qui «décide quelles sont les entreprises qui doivent ouvrir leur capital et non pas la loi de finances» qui, selon lui, n’a fait que fixer le seuil d’ouverture de capital. A propos de l’article 71 qui permet au ministre des Finances d'intervenir au cours de l'exercice pour transférer une partie du budget des différents secteurs, Abderrahmane Benkhalfa a indiqué que l’article en question a fait l’objet de «beaucoup d’incompréhension». Selon lui, tous les pays en période normale disposent d’une capacité de gérer le budget mois par mois, «car nous ne pouvons pas attendre l’année pour aller devant le Parlement pour passer d’un projet à un autre». Et d’expliquer : «Nous avons des milliers de projets. Au lieu de faire 10 projets et les laisser à 50% (d’achèvement), il est préférable de faire 5 projets et les terminer . Benkhalfa apporte une précision à propos de l’article 71 en indiquant que «ce n’est pas le ministre des Finances qui décide mais des décrets que le gouvernement prend après approbation du chef de l’Etat». Vers plus de ciblage des subventions A propos des augmentations sur les produits énergétiques (électricité, carburants), Benkhalfa a minimisé la portée des augmentations contenues dans le projet de loi de finances 2016. «Nous n’avons augmenté que de 5 à 6 dinars et non pas 500 ou 600DA. Or, 6 dinars cela ne représente même pas un café !» a affirmé le ministre des Finances. Il réitère que les «ménages modestes» ne seront pas touchés par ces augmentations, outre que l’Etat va compenser les agriculteurs qui activent dans «les agricultures non spéculatives». En somme, un début de ciblage des subventions s’amorce, selon le ministre des Finances. Selon lui, les subventions continueront mais bientôt il va falloir les cibler, parce qu’aujourd’hui, ces subventions sont généralisées et inéquitables, a prévenu Benkhalfa. A ce propos, le ministre a reconnu que le maintien du modèle actuel de subventions des prix, de manière généralisée et sans distinction entre les riches et les pauvres, est un «pur gaspillage» de l'argent public. «Nous avons une stratégie pour sortir, d'ici à deux ou trois ans, des subventions généralisées des prix pour aller à une vérité des prix, puis nous allons procéder à un soutien frontal à travers l'octroi d'une sorte de deuxième salaire pour les citoyens ayant des revenus inférieurs à un certain seuil», a annoncé Benkhalfa. Des commissions mixtes pour traquer les commerçants «malveillants» Abderrahmane Benkhalfa a profité de l’occasion pour alerter et dénoncer certains commerçants «malveillants» qui ont déjà anticipé les augmentations prévues et ont doublé leurs bénéfices. Cette «anticipation», prévient Benkhalfa, va être réprimée par le ministère du Commerce. Ainsi, des commissions mixtes Impôts-Commerce-Douanes vont frapper «fort» à chaque fois que des commerçants se mettent à spéculer, selon Benkhalfa. «Nous n’avons pas encore augmenté que les prix sont partis à la hausse», s’insurge Benkhalfa qui accuse ces com- merçants «malveillants», qui s’adonnent à la spéculation, de manquer de «patriotisme économique». Benkhalfa en appelle au «patriotisme» des citoyens En ces temps d’austérité, le premier argentier du pays en appelle au «patriotisme» des citoyens pour qu’«ils ne gaspillent pas» et qu’ils «paient leurs amendes et impôts». «Maintenant qu’il y a la conformité fiscale volontaire, j’appelle nos concitoyens à ne pas laisser l’argent dans les sacs et les mettre dans les banques. Il vaut mieux que nous utilisions l’argent des Algériens au lieu de nous endetter», a-t-il lancé. Le ministre assure que de ces ressources, l’Etat en a suffisamment assez notamment pour financer l’investissement, et c’est avec cette politique d’optimisation des ressources internes que le pays peut selon lui «aller plus loin». L’année 2016 «sera la première année» où la fiscalité non pétrolière va rapporter au Trésor «une fois la fiscalité pétrolière», puisque, explique Benkhalfa, la fiscalité non pétrolière va rapporter 3000 milliards de DA contre 1500 milliards DA pour la fiscalité pétrolière. Par ailleurs, l’opération de bancarisation de l'argent informel avance bien à en croire Benkhalfa qui se garde toutefois d’en indiquer le montant. Il a invité les Algériens détenteurs de fonds à l’étranger à les rapatrier en Algérie pour les y investir car, prévient-il, ils risquent de perdre leur argent et que les comptes bancaires dont les sources sont inconnues seront fermés dans plusieurs pays dans le monde. Y. D. La couverture du risque «canicule» en réflexion CACOBATPH VEUT DIVERSIFIER SES OFFRES Lors du lancement de la campagne de ChômageIntempéries hier, des interrogations sont intervenues sur l’avènement d’une couverture du risque des grandes chaleurs, auxquelles le pays majoritairement aride et semi-aride est fortement vulnérable. Une thématique qui se trouve être «en réflexion» selon le DG de la Caisse nationale des congés payés et du Chômage-Intempéries des secteurs du bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique. Naouel Boukir - Alger (Le Soir) A en croire A.Chekarki, directeur général de la Cacobatph, «une réflexion» concernant la couverture de l’aléa «canicule» a été engagée en collaboration avec l’Office national de météorologie. Cette étude coopérative a pour effet de déterminer les zones les plus exposées à ce risque. Il y a lieu de préciser, en outre, que le seuil des grandes chaleurs diffère entre le nord, l’intérieur du pays et le sud, a-t-il rappelé. Par conséquent, ce sont «les chaleurs hors normes» qui vont être éventuellement considérées. Cette «ébauche» de projet Chômage-Canicule aboutirait d’ici l’été 2016, selon le DG de la Cacobatph. Une échéance à retenir pour les ouvriers activant dans les secteurs du BTP, au sud particulièrement. Pour revenir à la vocation première de la conférence tenue par A.Chekarki, celui-ci a avoué en premier lieu que la campagne veut pallier le déficit de communication constaté de la Caisse. Et ce, malgré le fait qu’elle s’adresse exclusivement à des entreprises. La communication est également ce qui régit les «relations de confiance» qu’elle entretient avec ses «clients professionnels». Par ailleurs, pour illustrer l’évolution des secteurs du BTP aujourd’hui, il est à signaler qu’ils abritent plus de 64 000 employeurs et d’un million d’employés dont la part des étrangers est insignifiante. Elle avoisine les 6%, a précisé l’intervenant pour répondre à ceux déclamant «une invasion chinoise du BTP». A ne pas négliger, cependant, que la maind’œuvre que concentre le créneau en question a été multipliée par 5 depuis 2001, a-t-il ajouté. La Cacobatph se positionne comme un assureur «économique» avant d’être un inséminateur ou un garant de congés payés. En l’occurrence, l’arrêt de chantiers ou le Chômage-Intempéries a pour objet de «maintenir» les travailleurs au sein de l’entreprise en assurant aux premiers 75% de leur salaire (selon certaines conditionnalités), et à cette dernière d’éviter la déperdition de sa rentabilité. Donnant plus de précisions sur la nature de ces intempéries, A.Chekarki a parlé de pluie à titre de 87.54% et de neige avec 11.14%. C’est ce que couvre essentiellement Chômage-Intempéries dont la sollicitation a augmenté de 58% depuis l’année précédente. Néanmoins, cette assurance ne concerne que les travailleurs sur chantier exerçant «en plein air, à ciel ouvert ou sans abri», a-t-il expliqué. En définitive, cette hausse de la demande, qu’il a qualifiée de «vertigineuse», résulte notamment de la simplification des procédures avec la possibilité de souscription en ligne (Tasrihatocom) qu’utilisent près de 100% de la clientèle activant au Sud. Ainsi que le déploiement sur les réseaux sociaux, l’organisation de formations ciblées et de journées informationnelles. En plus de la présence de la Caisse sur 40 wilayas et sur l’ensemble du territoire d’ici la fin 2016. N. B. Actualité Syrie, que cache la tension entre Moscou et Ankara ? CE MONDE QUI BOUGE Les premières images des 150 chefs d’Etat et de gouvernement participant à la COP 21 (conférence de Paris) donnent une impression de décontraction. Pourtant entre sourires, poignées de mains chaleureuses et embrassades, la tension est perceptible : la situation syrienne plane sur cette 21e rencontre sur le Par Hassane Zerrouky réchauffement climatique. Et comme il fallait s’y attendre, Vladimir Poutine a refusé de rencontrer Tayyip Erdogan. C’est que l’avion abattu par l’armée turque n’a rien d’une bavure. Les explications d’Ankara affirmant ignorer qu’il s’agissait d’un avion russe n’ont convaincu personne. Aussi le Président russe a-t-il profité de la tribune offerte par la COP21 pour accuser la Turquie d’avoir abattu le Sukhoi afin de protéger le trafic de pétrole auquel se livre l'organisation État islamique (EI). «Nous avons toutes les raisons de penser que la décision d'abattre notre avion a été dictée par la volonté de protéger ces chemins d'acheminement de pétrole vers le territoire turc, justement vers ces ports depuis lesquels il est chargé sur des navires-citernes», at-il indiqué. Et de conclure que le bombardier russe ne menaçait pas la Turquie et que par conséquent Ankara n’avait aucune raison de l’abattre. Adoptant un profil bas, Erdogan a choisi de ne pas répondre «aux réactions émotionnelles» de Moscou. Washington et l’UE, qui appellent au calme et de ne se concentrer que sur Daesh, se sont abstenus de demander à Ankara qu’il mette fin au trafic de pétrole et que le territoire turc continue de servir de lieu de transit vers la Syrie à tous les islamistes de la planète. Conséquence de cet acte de guerre qui ne dit pas son nom, la Russie est désormais maître du ciel syrien : elle a en effet déployé d’importants moyens de défense aérienne comme les systèmes de défense antimissiles Pantsyr-S1 et Buk-M2 et, dit-on, des SA-400. Ses bombardiers à long rayon d’action sont désormais accompagnés par des SU-34 (supérieur selon les experts au F-16 américain) pour les protéger. Tout avion turc qui violerait l’espace aérien syrien s’exposerait désormais à une riposte russe. De plus, le nord de la Syrie continue d’être bombardé sans relâche sans qu’Ankara ne bronche. Enfin, plusieurs centaines de camions-citernes transportant du pétrole vers la Turquie ont été pulvérisés ces derniers jours par la Russie. La réaction russe vaut également avertissement au Qatar : son ministre des Affaires étrangères Khalid Al-Attiyaha n’a-t-il pas évoqué le 21 octobre dernier sur CNN la possibilité d’une action militaire contre l’armée de Damas pour soutenir la «résistance» syrienne ? Paris, dix-neuf jours après le terrible carnage commis le 13 novembre, l’Etat islamique (EI ou Daesh c’est du pareil au même) continue d’occuper l’espace médiatique. Sur les plateaux de télé, experts et spécialistes en terrorisme ou en islamologie, dont certains le sont «grâce au nom pompeux de l’institut qu’ils ont euxmêmes créé et dont ils sont bombardés présidents» (dixit le Canard Enchaîné) se succèdent sur les plateaux télés et dans les colonnes des journaux. A l’exception d’une poignée (Didier Billion, Pierre-Jean Luizard entre autres), ils n’apportent rien de plus que ce que l’on savait déjà. Les mêmes n’avaient-ils pas annoncé lors du «printemps arabe» la fin d’Al-Qaïda et le recul de l’extrémisme religieux ? N’avaient-ils pas glosé sur le manque de professionnalisme des forces algériennes et les failles sécuritaires algériennes à propos de la prise d’otages du site gazier d’In Amenas, en comparaison avec l’efficacité des services occidentaux ? Peut-être devraient-ils se relire ou se réécouter avant de passer sur les plateaux télés… Dix-neuf jours après, entre le «Comment vaincre Daesh» (Nouvel Observateur) ou «Comment gagner la guerre» (l’Express) et «faut-il s’allier à Poutine ?», le ton est toujours à «la guerre contre le terrorisme» en Syrie alors que l’urgence commande qu’on trouve une solution politique basée sur un compromis acceptable par tous les protagonistes soucieux de sauver ce pays. Dirigeants occidentaux, experts et médias (pas tous heureusement) se focalisent sur Daesh sans se préoccuper ni de Djebhat al-Nosra (branche syrienne d’Al-Qaïda) ni de l’avenir de la Syrie et de l’Irak sous la menace de dislocation en plusieurs entités ethnico-confessionnelles. Contrairement à ce qu’on croit, le remodelage du ProcheOrient sur une base interconfessionnelle ou ethnicoconfessionnelle est toujours dans les cartons de Washington. Ainsi, quand le président de la région autonome du Kurdistan irakien a décidé l’annexion du Sinjar libéré par les peshmergas grâce justement aux frappes américaines et qu’il envisage de faire de même avec Mossoul, il est permis de penser que la guerre contre Daesh n’a pas fini de nous réserver son lot de surprises. H. Z. «Toufik est le cauchemar de Saâdani» Jeudi 3 décembre 2015 - PAGE LOUISA HANOUNE RÉPOND AU SG DU FLN 5 «Je ne m’abaisserai pas au niveau d’un gangster et d’un traître», a déclaré hier au Soir d’Algérie Louisa Hanoune suite aux violents propos tenus à son encontre par Ammar Saâdani. Abla Chérif - Alger (Le Soir) - «Il est aux abois, d’ailleurs je ne le lis plus depuis longtemps, il me donne la nausée.» Vous savez, l’humanité a aussi produit des monstres…», ajoute la responsable du Parti des travailleurs (PT). Mardi, le secrétaire général du FLN avait durement attaqué Louisa Hanoune usant de termes choquants et misogynes de l’avis de l’entourage de la concernée. Réagissant à son tour, M. Taazibt, membre du BP du parti, s’est dit lui aussi choqué par de telles déclarations de «caniveau», affirmant qu’il est temps que Ammar Saâdani explique l’origine de ses richesses en «dinars, en euros et en dollars». «Aux yeux de l’opinion, sa richesse est douteuse. Comment est-il devenu milliardaire lui qui n’était qu’un simple employé de Naftal ? Je peux vous assurer qu’il est terrorisé par cette question, il veut brouiller les pistes. Il fait partie de l’oligarchie et sert des intérêts étrangers, ceux du Makhzen et des Français». Selon M. Taazibt, le SG du FLN s’est «impliqué dans des affaires d’Etat sérieuses comme le Sahara occidental et la Palestine ce qui a poussé le président de la République à recevoir le Président sahraoui. Nous sommes tristes, car un tel individu a été porté à la tête du FLN. Nous avons vu comment les députés de ce parti ont été terrorisés à l’Assemblée pour le vote de la loi de finances. Pour lui, la meilleure défense c’est l’attaque. C’est un zombie, une espèce qui n’appartient pas au genre humain. Seul un asile ou un zoo pour animaux en voie de disparition peut l’accueillir». M. Taazibt ajoute, enfin, qu’il est Photo : Samir Sid Le Soir d’Algérie Louisa Hanoune, SG du PT. décevant de voir de telles cusera même d’avoir provoqué attaques menées contre une des cataclysmes naturels». Le personnalité politique et une SG du FLN avait déclaré à ce militante comme Louisa propos que Louisa Hanoune Hanoune. Quant au général était téléguidée par l’ancien patron du DRS. Toufik, «il est le cauchemar de A. C. Ammar Saâdani ; bientôt, il l’ac- Mazafran II, le 18 février 2016 LA DATE A ÉTÉ ARRÊTÉE HIER L’Instance de concertation et de suivi de l’opposition (Icso) tiendra son Mazafran II le18 février prochain. M. Kebci-Alger (Le Soir)- C’est ce que cette entité composée de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CLTD) et du Pôle des forces du changement (PFC) a convenu lors de son sommet tenu hier mercredi, au siège du Mouvement de l’édification nationale. Un choix de date loin d’être fortuit puisqu’il s’agit de la Journée nationale du Chahid. Un conclave lors duquel les présents ont eu à discuter de quatre documents techniques, et actualité oblige, ils ont eu également à passer au crible les évolutions intervenues sur la scène politique nationale. Dont le tout dernier événement, l’adoption du projet de loi de finances 2016 dans les conditions inédites que l’on sait avec, faut-il le rappeler, un boycott massif et généralisé de l’opposition parle- mentaire. Et l’Icso a eu à faire siennes les positions exprimées déjà aussi bien par la Coordination pour les libertés et la transition démocratique que par le Front des forces du changement, considérant que «le peuple n’avait pas à supporter le poids des mesures d’austérité» que le PLF 2016 charrie avec tout les «risques majeurs sur la société». Une austérité qui est la «conséquence d’une mauvaise gestion pour ne pas dire une non-gestion du pouvoir en place qui n’a pu rien faire malgré les énormes disponibilités financières». Aussi, ce second sommet de l’opposition pour les besoins duquel une commission politique a été mise en place, et qui verra la participation de partis et de personnalités qui n’ont pas eu à prendre part à la première conférence de Zéralda, le 10 juin 2014, aura à actualiser la plateforme issue de Mazafran I à la lumière des nouvelles donnes politiques et économiques intervenues notamment ces derniers temps. Des éléments nouveaux qui n’ont fait que conforter cette opposition dans son constat et dans l’alternative qu’elle propose et participent grandement à une décantation au niveau d’une scène politique polluée et pervertie des années durant. Cela dit, il s’agira pour l’Icso de rentabiliser ces «renforts», surtout que pour certains, ils émanent du cercle restreint du président de la République, à l’effet de renverser le fameux rapport de forces jusqu’ici, il ne faut pas se gêner à l’avouer et le reconnaître, «est à l’avantage du pouvoir». Une rentabilisation à même de permettre d’explorer les meilleurs voies et moyens à même de convaincre le pouvoir de la vanité des fuites en avant que constitue entre autres, l’initiative du FLN portant large front pour accompagner le programme du Président et l’impératif d’une transition démocratique pour extirper le pays de l’impasse où il s’est engouffré. Et avant le sommet du 18 février prochain, l’Icso se retrouvera en janvier pour un sommet préparatoire. M. K. APRÈS LES DEUX NEUTRALISÉS AU PREMIER JOUR DU RATISSAGE Trois autres terroristes abattus, hier, au nord d’Azazga Entamée dimanche dernier, immédiatement après la confirmation d’informations faisant état de mouvements suspects dans la région, l’opération engagée par un détachement de l’ANP entre les daïras d’Azazga et d’Azeffoun, sur le territoire de la commune des Aghribs plus précisément, n’en finit pas de livrer des secrets. Hier, en fin de matinée, les militaires relevant du secteur opérationnel de Tizi-Ouzou y ont éliminé deux terroristes sur lesquels deux kalachnikovs et des munitions ont été récupérées, avant qu’un troisième, armé de kalachnikov également, ne subisse le même sort l’après-midi. C’est ce que révèlent deux communiqués du MDN qui précisent que l’opération se poursuivait toujours. Ainsi, après la neutralisation de deux terroristes quelques heures après le déclenchement de cette opération, dimanche dernier, ce sont donc cinq terroristes qui ont été neutralisés jusque-là, et au regard des découvertes faites par les éléments de l’armée au fur et à mesure qu’ils avançaient dans leur ratissage de cette vaste région boisée, il est à s’attendre que le bilan s’alourdisse. On rappellera qu’entre les embuscades ayant permis la mise hors d’état de nuire des cinq terroristes dont l’identification n’a pas été encore établie, les éléments de l’ANP ont découvert pas moins de seize casemates à l’intérieur desquelles trois bombes de fabrication artisanale, des outils pour la confection de système de détonation, des médicaments ainsi que des denrées alimentaires et d’autres objets ont été retrouvés. M. Azedine Les travailleurs toujours sur le qui-vive Actualité Le Soir d’Algérie Jeudi 3 décembre 2015 - PAGE SNVI Abder Bettache - Alger (Le Soir) - «Dégagez, vous n’avez rien à voir ici. La secrétaire de notre P-dg nous a instruits de ne laisser entrer aucun journaliste. Vous n’avez pas le droit de rester ici». Le ton est donné. L’auteur de ces propos s’est présenté comme étant le premier responsable de la sécurité au niveau de la direction générale de la SNVI. Refusant de nous présenter sa carte professionnelle, il fait appel à un agent d’une société privée de gardiennage pour mettre à exécution sa menace. Selon des sources, en ce moment précis, soit à 10h15 mn de ce mercredi 2 décembre, une réunion regroupant une délégation de syndicalistes de la SNVI avec le premier responsable de la société se tient à huis clos. A mille mètres du siège de la Direction générale, plus d’un millier de personnes sont en arrêt de travail. Ils sont à l’affût de la moindre infor- mation en provenance du lieu de la réunion. «C’est notre droit d’investir la rue et de revendiquer nos droits. Une semaine après l’assemblée générale qui s’est tenue en présence du P-dg de l’entreprise, rien de concret n’a été engagé. Nous sommes prêts à toutes formes d’action», lâche un syndicaliste. Signe d’une mobilisation totale des travailleurs, ces derniers nous ont fait savoir qu’ils «ne céderont devant rien pour défendre ce qui était considéré dans un passé récent comme l’un des fleurons de l’industrie algérienne». Des propos confortés par la déclaration rendue publique le jour même par le syndicat du groupe SNVI. «Compte tenu de l’urgence de la situation, les représentants des travailleurs lancent encore une fois, un appel pressant aux pouvoirs publics pour prendre en charge toutes leurs inquiétudes et d’amorcer avec toutes leurs compé- Photos : NewPress A l’extérieur du complexe SNVI, rien n’indique que la veille, des affrontements avaient opposé des travailleurs à des éléments de la gendarmerie. A l’intérieur du complexe, la mobilisation des travailleurs n’a point baissé. En arrêt de travail depuis mardi matin, le millier de travailleurs de l’ex- Sonacome sont dans l’attente des résultats de la rencontre qui se tient depuis la matinée d’hier entre leurs représentants syndicaux et le P-dg. Les travailleurs déterminés à défendre leurs droits. tences de l’entreprise et le partenaire social un débat serein et constructif pour la relance dans les plus brefs délais de l’activité afin de garantir le devenir de l’entreprise», lit-on dans le document. Quelques policiers, mais pas de gendarmes La démonstration de force des travaileurs de la SNVI se veut, selon ses initiateurs, «comme le dernier recours pour faire entendre nos revendications». Pour un grand nombre d’entre eux, «la situation est désormais intenable au niveau de notre entreprise. Et ce n’est ni l’intervention de la gendarmerie encore moins celle de la police qui nous fera renoncer à faire valoir nos droits dans le cadre de la loi». En effet, la détermination des travailleurs à défendre leur outil de travail est réelle. C’est ce qui explique le retrait des gendarmes des alentours du siège de l’entreprise. Mais à l’entrée de la zone industrielle de Rouiba, au moins deux camions de la Sûreté nationale (CRS) sont visibles. SELON UN REPRÉSENTANT DE L’INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE FRANÇAISE 6 Vraisemblablement, du côté des pouvoirs publics, on veut éviter une énième confrontation. Dans sa déclaration rendue publique hier, le syndicat du groupe SNVI a dénoncé à la fois «la tentative de récupération de cette action (…) tout en s’indignant contre l’intervention musclée des forces de l’ordre à l’endroit des travailleurs et des syndicalistes, caractérisée par un acharnement d’une violence extrême et d’un sentiment de haine inqualifiable». Plus critiques à l’égard des forces de l’ordre, les représentants syndicaux des travailleurs de la SNVI ont également dénoncé «la violation de l’enceinte de l’usine par ces forces de l’ordre, en poursuivant les travailleurs jusqu’aux ateliers pour les tabasser en faisant parmi eux des blessés et des arrestations arbitraires». Dans la déclaration rendue publique hier, les syndicalistes du groupe SNVI «lancent encore une fois un appel pressant aux pouvoirs publics pour prendre en charge toutes leurs inquiétudes». «Pour que les événements désolants vécus ne se reproduisent plus, nous interpellons le premier responsable du groupe SNVI, d’entreprendre les démarches utiles pour que l’entreprise retrouve sa sérénité». A. B. Une fluidité des procédures administratives ainsi que la prévisibilité favorisent le développement du partenariat algéro-français, dans le domaine de la santé et de la pharmaceutique. C’est ce que considère un représentant de l’industrie pharmaceutique française, lors des Premières rencontres algéro-françaises de la santé, ouvertes hier à l’hôtel Mercure à Alger. Cherif Bennaceur - Alger (Le Soir) Certes, «la coopération bilatérale dans le domaine pharmaceutique existe déjà depuis de nombreuses années», relève Pierre Savart, directeur des opérations internationales du LEEM (Les Entreprises du médicament), la principale organisation professionnelle du secteur du médicament français. «Des acteurs sont présents sur le territoire algérien depuis une dizaine d’années et renforcent leur outil de production», affirme Pierre Savart qui cite le cas du laboratoire Sanofi, engagé dans un partenariat dynamique avec le groupe public Saidal et qui lancera la plus grande usine de fabrication de médicaments à l’échelle africaine. Comme le représentant du LEEM note que plusieurs laboratoires français ont développé des partenariats avec des opérateurs locaux, dans le domaine de la fabrication, le transfert de know-how et la formation. Ouvrant les travaux de ces rencontres inédites avec le ministre de la Santé, de la Population et de Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, l’ambassadeur de France en Algérie, Bernard Emié, avait justement indiqué que «plus de 70 entreprises françaises qui sont introduites ou confortées» à la faveur de la dynamique de coopération multiforme enclenchée durant les dernières années. Cela étant, le représentant du LEEM estime nécessaire que «l’environnement administratif évolue au même rythme que l’évolution technologique», même si «ce n’est pas propre à l’Algérie». Evoquant la problématique de l’accès rapide des patients algériens aux nouveautés thérapeutiques et technologiques, Pierre Savart estimera certes que l’Agence nationale du médicament dont la mise en place est attendue prochainement «peut être un accélérateur» en matière de régulation. Mais «au regard de la complexité de la réglementation pharmaceutique, de l’innovation de plus en plus importante, il faut qu’il y ait vraiment un effort des administrations», relèvera Pierre Savart. Certes, l’industrie pharmaceutique algérienne «essaie de se hisser au niveau de qualité. Elle y arrive», dira-t-il, citant le cas du laboratoire algérien Biopharm qui a été récemment autorisé à exporter ses produits en France et en considérant que «le trend est bon». De même que les industriels pharmaceutiques des deux pays ont réalisé des «progrès» en ce qui concerne le partage d’expérience en matière de bonnes pratiques de fabrication, d’études cliniques, de promotion et d’interface entre les institutionnels et les opérateurs… Toutefois, le directeur du LEEM considère qu’«un des moteurs du secteur, c’est de fluidifier tout ce qui est administratif, donner de la prévisibilité, de la lisibilité». Boudiaf escompte «des projets fédérateurs» Une fluidification de l’environnement institutionnel et économique ainsi incontournable à l’attractivité aux investissements étrangers, à l’expansion d’un partenariat bilatéral que le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, escomptera renouvelé, exemplaire et «sur des bases claires autour de projets fédérateurs». Outre le transfert d’expertise dans le domaine de la sécurité du médicament, M. Boudiaf appellera à «mettre en place un mécanisme de concertation qui tienne compte des intérêts de la santé publique en ciblant les domaines prioritaires». Le ministre de la Population citera ainsi la formation paramédicale dans le domaine du cancer, la gestion et l’organisation des services médicaux hospitaliers, le secrétariat médical, le management hospitalier et la formation dans les spécialités pédiatriques. Mais également le domaine de la transplantation et des greffes, la Photo : DR La fluidification administrative favorise le développement du partenariat Plus de 70 entreprises françaises sont présentes en Algérie. mise en place de normes et de standards opposables en matière d’ingénierie hospitalière et la mise en place de normes nationales en matière d’accréditation et d’homologation des équipements de santé. La France «investit dans la durée» selon son ambassadeur De son côté, l’ambassadeur de France qui avait escompté le développement de «nouveaux projets et de partenariats opérationnels» à la faveur de ces rencontres bilatérales et auxquelles participent 23 entreprises et 11 agences spécialisées françaises, évoquera l’«intérêt à coopérer pour renforcer mutuellement nos secteurs de la santé qui connaissent actuellement d’importantes mutations». Selon le diplomate français, la France «ici investit dans la durée, avec confiance et s’inscrit dans le très long terme avec des vrais partenariats». Faisant état du Document-cadre de Partenariat 2013-2017 signé entre la France et l’Algérie en décembre 2012, Bernard Emié exprimera l’opportunité de «faire progresser et concrétiser, au quotidien, les différentes coopérations existantes, de fournir autant que faire se peut un appui professionnel à la vaste réforme hospitalière lancée en Algérie, à soutenir le développement par la formation ainsi que la constitution de filières médicales et paramédicales». Des efforts qui devraient aboutir à la signature de plusieurs protocoles d’accords entre des agences, laboratoires, fédérations et opérateurs économiques des deux pays, à l’occasion de la réunion du comité intergouvernemental de haut niveau qui est prévue fin fvrier 2016, sous l’égide des deux Premiers ministres algérien et français. Notons que ces rencontres ont été organisées, sous le patronage du ministre de la Santé, par l’Agence nationale de gestion des réalisations et d’équipement des établissements de santé (AREES) en concertation avec la mission économique Business France. Des représentants institutionnels, d’agences de régulation et d’entreprises et hôpitaux, des universitaires et des experts ont participé à ces rencontres, l’opportunité pour eux en panels de débattre des problématiques de l’économie de la santé, la modernisation des établissements, l’industrie pharmaceutiques, l’hospitalisation à domicile, l’articulation ville-hôpital, le développement des greffes. Des ateliers thématiques sur l’industrie pharmaceutique et la e-santé ainsi que des rencontres B to B entre agences et opérateurs des deux pays ont également eu lieu en marge des panels. C. B. Le Soir d’Algérie Régions Les Tunisiens identifient les possibilités de partenariat Jeudi 3 décembre 2015 - PAGE RENCONTRES PROFESSIONNELLES TUNISO-ALGÉRIENNES À SÉTIF L’hôtel El-Hidhab de Sétif a abrité, mardi, les rencontres professionnelles tuniso-algériennes dans le domaine de l’agriculture-pêche et industries agro-alimentaires. Organisée par la Mission commerciale tunisienne près l’ambassade de Tunisie à Alger «Tunisia Export Alger» et la Chambre de commerce et d’industrie de Sétif (CCI), cette mission de contacts professionnels a regroupé une vingtaine d’entreprises tunisiennes et plus d’une centaine d’autres algériennes activant dans les domaines de l’agriculture, l’agro-alimentaire, les équipements professionnels de cuisine, le conditionnement emballages alimentaires, produits et services connexes. La journée a été l’occasion d’établir des rencontres B to B entre les hommes d’affaires algériens et leurs homologues tunisiens et d’établir des perspectives d’exportations et de partenariats prometteuses pour les entreprises des deux pays. Par cette importante action, la Chambre de commerce et d’industrie de Sétif, du côté algérien, et la Mission commerciale tunisienne près l’ambassade de Tunisie à Alger «Tunisia Export Alger» du côté tunisien s’attendent à des résultats positifs et concrets dès les prochaines semaines. Des opérations d’exportations et des partenariats commerciaux et industriels sont attendus dès le premier trimestre 2016. «Ces rencontres professionnelles tunisoalgériennes seront une aubaine pour les deux parties en vue de concrétiser toutes les possibilités offertes pour la réalisation de projets dans le cadre de groupement et de partenariat entre les entreprises algériennes et tunisiennes. Les Tunisiens disposent d’énormes potentialités en matière de marketing et possèdent un réel savoir-faire. Ces atouts conjugués aux gros moyens dont disposent les entreprises algériennes permettront de consolider les relations et réaliser des projets mixtes», a affirmé un responsable de la Chambre de commerce et d’industrie de Sétif. Pour les Tunisiens, ces journées sont une occasion pour la mise en place d'une stratégie faisant de l'Algérie et de son marché l'une des priorités pour les opérateurs économiques de Tunisie. «On a profité de ces rencontres professionnelles pour rapprocher les deux parties. Nous savons tous que le marché algérien est très porteur. Les opérateurs tunisiens s’intéressent grandement au marché algérien et souhaitent faire des affaires par d’importants investissements sinon par les exportations», a expliqué M. Riadh Bezzarga, directeur de la représentation commerciale tunisienne à Alger. Il souligne que ce genre de rencontres permet d’identifier les secteurs porteurs et de trouver les bons partenaires, de même qu’ils contribuent au développement des exportations tunisiennes. «Sachant que les entreprises tunisiennes dans ce secteur de l’agro-alimentaire ne sont pas assez présentes en Algérie, il est tout à fait naturel qu’on ambitionne de faire mieux et de conclure des partenariats», a-t-il indiqué en présence d’une vingtaine de chefs d’entreprises tunisiennes qui ont participé à cette rencontre. Considéré comme étant son 6e partenaire économique, le marché algérien est aujourd’hui prioritaire pour la Tunisie, laquelle ne lésine pas sur les moyens pour augmenter le volume des échanges commerciaux entre les deux pays. «Les échanges commerciaux entre l'Algérie et la Tunisie ont atteint près de 2,1 milliards de dollars en 2014 (même montant enregistré en 2013) mais l'excédent commercial algérien a connu une baisse de près de 100 millions de dollars, en raison de la hausse des importations et le recul des exportations algériennes vers la Tunisie, ce qui est peu pour deux pays dont les fortes relations historiques et politiques doivent plutôt encourager les deux parties à s’y mettre pour améliorer ces statistiques», a révélé le directeur de la représentation commerciale tunisienne à Alger qui se félicite toutefois des «progrès» réalisés dans ce sens dans la mesure où la Tunisie exporte à présent vers notre pays cinq fois plus qu’il y a 7 ans. «L’occasion est propice à nos deux pays pour développer davantage nos relations surtout après l’entrée en vigueur de l’accord de commerce préférentiel entre l’Algérie et la Tunisie. Cet accord bilatéral prévoit l'exonération totale des produits industriels algériens entrant sur le territoire tunisien des droits de douane, ainsi que des taxes d'effet équivalent. 7 Cet accord préférentiel de commerce bilatéral fait, également, bénéficier, une liste de produits tunisiens des mêmes avantages à leur entrée sur le territoire algérien. Ledit accord vient, désormais, dans le cadre de la coopération économique tuniso-algérienne et l'établissement progressif d'une zone de libre-échange entre les deux pays», conclut M. Bezzarga. Notons, enfin, que ces rencontres BtoB ont permis l’établissement de marchés tuniso-algériens dans le secteur des services liés à l’agriculture, la pêche et l’industrie agroalimentaire qui seront concrétisés dans le futur proche. Imed Sellami La foire au miel est ouverte AÏN DEFLA L’Association des apiculteurs de la wilaya de Aïn Defla que préside M. Bendali Mounir a organisé une foire au miel en plein centre-ville de Aïn Defla, sur l’esplanade qui jouxte l’Office des établissements de jeunes, pour faire connaître où en est la filière de production de cet aliment, très prisé de par le monde pour ses innombrables vertus curatives surtout mais aussi pour sa douceur. Connu depuis des millénaires pour ses propriétés curatives, le miel est resté longtemps délaissé par les études scientifiques modernes. La médecine redécouvre aujourd'hui ses qualités, qui avaient été un peu oubliées. Des hôpitaux, notamment en Allemagne et en Australie, utilisent déjà ses vertus pour soigner les plaies, les brûlures et de nombreuses marques de cosmétiques ou de compléments alimentaires proposent une gamme de produits de la ruche. En Algérie, les statistiques ayant trait à sa production et sa consommation ou encore sur son utilisation dans le domaine médical demeurent rares. L’indice de la faiblesse de la production et de sa rareté sur le marché reste le prix de ce produit très coûteux et, donc, pas à la portée de toutes les bourses. Le prix du litre tourne autour des 4 000 DA, si bien que certains commerçants peu scrupuleux n’hésitent pas à le mélanger avec du sucre pour le moins ce qui leur permet d’arnaquer le consommateur vu que ce dernier ne sait pas trop bien apprécier le produit sur le plan qualitatif. Cette foire réservée au miel est la première du genre à Aïn Defla, aussi elle a attiré un grand nombre de curieux surtout vu les prix pratiqués. Sur l’esplanade, ce sont 18 exposants qui se sont installés à travers chaque stand sous un petit chapiteau, 18 exposants venus d’une dizaine de wilayas du pays, des jeunes en grande majorité. Chaque exposant vantant la qualité de son produit le fait goûter à l’aide de petites cuillères. Selon le président de la filière apicole de la wilaya, la production annuelle est estimée à 1 100 kg, approximativement la même en 2014 et 2015. Notre interlocuteur nous explique que la production du miel est liée à la production de la verdure qui, lors de la floraison, offre le pollen à l’abeille, mais la verdure est conditionnée par le climat qui connaît souvent de nombreuses perturbations privant l’insecte de la matière première pour produire le miel. On nous a indiqué que les dispositifs de soutien mis en place ont aidé de nombreux jeunes à développer leurs élevages. Chaque micro-entreprise bénéficie de 30 ruches pleines avec l’équipement y afférent. On reconnaît que l’apiculture est lucrative, rentable mais nécessite du labeur à longueur d’année et surtout une formation solide. On relève, par L’Unpef dénonce ailleurs, que les frais d’exploitation restent élevés, faute de certains équipements. On cite le cas des plaques de cire employées dans les ruches. Ces plaques ne sont pas produites en Algérie et sont donc importées. Ces plaques peuvent être réutilisées des dizaines de fois si elles sont stockées sous froid sinon elle sont détruites par un insecte. Pour faire l’économie du coût élevé de ces plaques, les apiculteurs professionnels, ils sont 8 au niveau de la wilaya de Aïn Defla, souhaitent que les grands producteurs puissent bénéficier du soutien pour l’obtention d’une petite chambre froide. «Peut-être dans un avenir proche, avec le développement de la filière et de ses moyens de production, pourrons-nous avoir tous les matins du miel dans nos assiettes et même confectionner nos gâteaux». Un vœu émis qui ne restera pas pieux, nous a-t-on dit. La clôture de la foire est prévue pour samedi prochain. Karim O. ÉLECTIONS DES COMMISSIONS PARITAIRES DE L’ÉDUCATION Dans une lettre envoyée au directeur de l’Education, dont copie nous a été transmise, le bureau de wilaya de l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation, l’Unpef, dénonce vigoureusement les conditions dans lesquelles se sont déroulées les élections du renouvellement des membres des commissions paritaires des paliers du primaire, du moyen et du secondaire ainsi que des inspecteurs, élections qui ont eu lieu mardi au niveau du lycée Malek-Benabi sis à Aïn Defla. Selon cette correspondance, ces élections ont été marquées par des manquements graves à la législation en vigueur ainsi que par des dépassements intolérables notamment en ce qui concerne la non-valida- tion de la liste des électeurs, la non-vérification de l’identité des votants, sans compter l’absence de réponse concernant le vote par procuration aussi bien pour les votants que pour les observateurs. L’Unpef juge que ces pratiques font que cette élection ne bénéficie d’aucune crédibilité et ouvre la porte grande à la fraude et à la complicité de nombreuses parties. Fort de ce qui a été constaté de visu, le bureau exécutif de l’Unpef, par la voix de son secrétaire général Toufik Ouadani, signataire de la lettre, il est demandé au directeur de l’Education d’intervenir sans délai pour mettre fin à ces dépassements graves qui entachent la crédibilité de l’administration et la légitimité des commissions. K. O. Le Soir d’Algérie PENSÉE DE MALEK BENNABI N 12) «Naissance d’une société» aissance d’une société : le faisceau des relations sociales, l’un des ouvrages les plus originaux de Bennabi, avec Le problème des idées, est édité en juin 1962 au Caire en langue arabe. Il comporte une préface datée du 11 avril 1962, un «Préliminaires» et quinze chapitres : Espèce et société - Différentes interprétations du mouvement historique Histoire et liaisons sociales - Origine des liaisons sociales - Nature des liaisons sociales - Richesse sociale - Maladie sociale - Société et valeur morale - Religion et liaisons sociales - Le réseau des liaisons sociales et la géographie - Liaisons sociales et psychologie - Idée d’une pédagogie sociale Réseau des liaisons sociales et colonialisme - Pré-conditions d’une pédagogie sociale Défense du réseau des liaisons sociales. Malek Bennabi a vu le jour (1905) dans un monde musulman en décadence et un pays, l’Algérie, colonisé. L’enfant grandit Contribution tion entre les valeurs et les comportements, les idées et les modes opératoires, les individus et la collectivité, grâce au phénomène de l’éducation sociale. Il va ainsi vivre à cheval sur deux sociétés, l’une développée, l’autre sous-développée, et observer ici l’imprécision, l’inefficacité, le laisser-aller, le gaspillage, et là la précision, l’organisation, le travail, l’épargne… Il baigne dans les deux cultures, celle qui produit les dispositions au développement et celle qui produit les conditions psychosociologiques du sous-développement. C’est à cette époque (les années 1930) qu’il prend connaissance, parmi les nombreux livres qu’il lit à la bibliothèque Sainte-Geneviève du Quartier latin, de l’ouvrage d’Oswald Spengler, Le déclin de l’Occident, qui a provoqué à sa parution une forte émotion dans les milieux de la pensée en Europe et dont la traduction de l’allemand au français a été l’œuvre d’un Algérien, Mohand Tazerout(1). La colonisabilité est un état d’incapacité à se gérer collectivement qui se traduit par une déliquescence générale, une psychologie de la résignation et une distension du réseau des relations sociales. Les gens, n’ayant pas conscience de la nécessité d’avoir des buts communs et des projets collectifs, vivent individuellement leur condition. dans une société bigarrée et très tôt, ce décor fait d’ombres et de clairs frappe son esprit ; d’un côté, une communauté dont beaucoup d’aspects évoquent la décadence, de l’autre une civilisation conquérante dont il ne sait rien mais qui le fascine dès le premier contact. D’année en année, l’adolescent assiste à la mise en place de l’ordre colonial sur les décombres des structures sociales de son pays. Il en tire le sentiment qu’il vit une période de mutation et qu’il est le témoin du passage d’un monde à un autre. La comparaison des deux sociétés régies par des valeurs différentes, le contenu des deux enseignements aux antipodes l’un de l’autre qu’il reçoit à l’école puis à la médersa, les lectures qui apportent les premières réponses à des interrogations brûlantes, tout cela fixe dans son esprit les centres d’intérêt qui vont déterminer sa vocation intellectuelle. Tout au long de ses années d’édification, il prend la mesure du déclin de la vieille culture arabo-berbère. Cette société traditionnelle qui a perdu depuis la chute de l’Empire almohade ses capacités de développement était en somme devenue colonisable. Ses nombreuses lectures, mais en particulier celle d’Ibn Khaldoun, de Mohamed Abdou et d’al-Kawakibi lui font découvrir la thématique de la décadence. Ainsi, ce n’est pas seulement son pays mais le monde de l’islam au complet qui se trouve dans l’ornière et cherche une issue à travers les premières tentatives de réforme morale et intellectuelle auxquelles appellent les deux derniers. Son champ de vision s’en élargit, son regard s’étend maintenant à l’ensemble du monde musulman, il comprend que le drame algérien n’est qu’une partie d’un drame plus vaste, celui de la civilisation arabo-musulmane, et qu’il s’agit moins d’un problème politique que d’un problème sociologique : «Le problème musulman est un, non pas dans ses variantes d’ordre politique ou même ethnique, mais quant à l’essentiel, c’est-à-dire dans l’ordre social» (Vocation de l’islam, 1954). En Algérie, il a découvert l’inexistence de la société et les vains efforts des individus ; à Paris, il observe le fonctionnement d’une société cohérente et efficace. Il en cherche les raisons et les découvre dans l’articula- Il découvre dans le même temps les ouvrages de Toynbee qui, à partir de l’approche toute fraîche de Spengler, dresse dans sa monumentale Etude de l’histoire une impressionnante fresque présentant les «unités historiques» que sont les civilisations presque comme des organismes vivants. Bennabi se familiarise avec ces spéculations et, les rabattant sur le cas musulman, est amené à développer sa propre conception de la civilisation. C’est en cherchant à traduire l’idée de décadence dans le langage politique qu’il invente la notion de colonisabilité dans laquelle il voit le trait d’union entre la décadence et la colonisation. Il pense que le commun dénominateur entre les états mentaux et sociaux induits par l’une et l’autre est «l’homme post-almohadien qui a succédé à l’homme de la civilisation musulmane et qui porte en lui tous les germes d’où allaient surgir successivement et sporadiquement tous les problèmes désormais posés au monde musulman… Sous quelque aspect qu’il subsiste – pacha, faux ‘‘âlem’’, faux intellectuel ou mendiant –, cet homme est la donnée essentielle de tous les problèmes du monde musulman depuis le déclin de sa civilisation… Il est l’incarnation de la colonisabilité, le visage typique de l’ère coloniale, le clown auquel le colonisateur fait jouer le rôle d’‘‘indigène” et qui peut accepter tous les rôles, même celui d’“empereur”, si la situation l’exige» (Vocation de l’islam). La colonisabilité est un état d’incapacité à se gérer collectivement qui se traduit par une déliquescence générale, une psychologie de la résignation et une distension du réseau des relations sociales. Les gens, n’ayant pas conscience de la nécessité d’avoir des buts communs et des projets collectifs, vivent individuellement leur condition. Quand il existe, le pouvoir s’occupe de durer tandis que les individus se laissent vivre, indifférents au lendemain, jusqu’à ce que survienne une invasion étrangère ou un conflit intérieur qui atomise encore davantage cette collectivité incapable de se hisser au rang de société. Ainsi, la colonisabilité n’est pas une conséquence de la colonisation, mais la cause qui l’engendre. Elle n’est pas le résultat défavorable d’un rapport de forces, mais le terme d’un processus de désagrégation antérieur. Certes, une civili- sation ou une nation peut être battue militairement par plus puissant qu’elle, mais tant qu’il subsiste entre ses membres un sentiment d’unité, un esprit collectif, un «désir de vivre ensemble», elle ne saurait se résigner au fait accompli. Le facteur militaire n’est luimême que le résultat du dynamisme économique et de l’activité scientifique qui conduit aux inventions et aux innovations. La société, estime Bennabi, n’est pas un simple groupement d’individus ayant les mêmes usages, vivant sous les mêmes lois et ayant un certain intérêt commun : «La colonie de fourmis dont la forme de vie ne varie pas d’une façon appréciable, même au cours des millénaires, ne répond pas à la définition qu’on veut donner ici au mot car une société se définit dans le temps… Tout groupement humain qui constitue une société a pour objet sa propre transformation en vue d’une civilisation» (Naissance d’une société). Il distingue la «société naturelle» ou «statique», de la «société historique» ou «dynamique». La première «n’a pas modifié d’une façon sensible les caractères qui définissent son identité depuis ses origines», alors que la seconde «a pris naissance dans des conditions initiales données mais modifie par la suite ses caractères d’origine». Pour lui, la nature fait l’espèce, et l’histoire la société : «L’une a pour fin sa simple conservation, tandis que l’autre fixe sa finalité dans la direction du progrès, vers une forme d’existence supérieure qu’on nomme civilisation». Un groupement humain prend le caractère de «société» quand il se met en mouvement, c’est-à-dire quand il entreprend sa transformation en vue d’une finalité. Ce moment correspond historiquement à l’éclosion d’une société, d’une civilisation. Si pour l’historien britannique Toynbee l’explication du mouvement historique réside dans le «milieu physique», et que la pensée marxiste la voit dans le jeu des facteurs économiques, Bennabi pense que le mécanisme du mouvement de l’histoire a son origine dans un processus psychologique résultant d’une tension psychologique. C’est la dynamique sociale qui est le moteur essentiel de l’histoire humaine. Un milieu humain est doué d’inertie comme un milieu de matière. Lorsqu’il se met en mouvement «cela veut dire qu’une cause initiale a vaincu l’inertie originelle en transformant toutes les données statiques du milieu en valeurs Jeudi 3 décembre 2015 - PAGE 8 Par Nour-Edine Boukrouh noureddineboukrouh@yahoo.fr clans ou tribus. Ce culte, ce mythe, cette idée, cette culture sociale développe en eux et entre eux un sentiment collectif et une conscience de l’intérêt commun. Des villages puis des villes surgissent, soumis à des règles et des institutions ; les arts apparaissent, le foyer s’étend peu à peu à d’autres contrées et la civilisation en formation va englober de vastes territoires et de multiples ethnies que rassemblent de mêmes croyances. Ces domaines s’érigent en entités politiques, économiques, militaires qui s’appelleront Sumer, l’égypte pharaonique, la Grèce, l’Inde ancienne, la Chine, les Mayas, les Aztèques, les Incas, le monde musulman, l’Occident… Ces civilisations ne se sont pas formées «naturellement», quelque chose a brusquement réveillé et motivé l’âme des hommes, les a dynamisés et poussés vers des buts déterminés. La cause initiale n’a rien à voir avec la qualité des terres ou les moyens physiques. Pour Bennabi, le pouvoir créateur provient nécessairement d’une source psychique, c’est un phénomène énergétique. Le premier acte historique d’une société à sa naissance est l’établissement de son réseau de relations sociales. Il illustre cette idée par un exemple, la formation de la première société musulmane : «Le premier acte de la société musulmane fut le pacte qui a lié “Ansar” et “Muhadjirine”. L’Hégire est la première date de l’histoire musulmane non seulement parce qu’elle coïncide avec un acte personnel du Prophète, mais parce qu’elle coïncide avec le premier acte de la société musulmane. Ces civilisations ne se sont pas formées «naturellement», quelque chose a brusquement réveillé et motivé l’âme des hommes, les a dynamisés et poussés vers des buts déterminés. La cause initiale n’a rien à voir avec la qualité des terres ou les moyens physiques. Pour Bennabi, le pouvoir créateur provient nécessairement d’une source psychique, c’est un phénomène énergétique. Le premier acte historique d’une société à sa naissance est l’établissement de son réseau de relations sociales. dynamiques» (Naissance d’une société). Pour lui, «c’est toujours la révélation sensationnelle d’un Dieu ou l’apparition d’un mythe qui marque le point de départ d’une civilisation. Il semble que l’homme doive regarder ainsi par-delà son horizon terrestre pour découvrir en lui le génie de la terre en même temps que le sens élevé des choses» (Les conditions de la renaissance, 1949). Dans la plupart des cas, en effet, les religions ont précédé les grandes civilisations. Ces dernières sont apparues là où s’est formée une économie agricole assez élaborée pour sédentariser et favoriser par quelque culte un regroupement important d’individus jusque-là organisés en familles, C’est-à-dire avec la formation de son réseau de liaisons, avant même que ses trois catégories sociales (monde des idées, monde des personnes, monde des choses) ne soient nettement formées… Donc, l’origine du réseau de liaisons qui permet à une société d’accomplir son action concertée dans l’histoire se trouve dans la genèse de sa synthèse bio-historique» (Naissance d’une société). Pour lui, «Si en un lieu, en un moment donné, il y a une action concertée des hommes, des idées et des choses, c’est la preuve qu’une civilisation a déjà commencé, que sa synthèse s’est opérée déjà et tout d’abord dans le monde des personnes. Contribution Le Soir d’Algérie Le premier acte de la transformation sociale c’est l’acte qui transforme l’individu en personne en transformant les caractères grégaires qui le lient à l’espèce en affinités sociales qui le lient à la société. Ce sont les liaisons propres au monde des personnes qui fournissent les liens nécessaires entre les idées et les choses dans l’action concertée d’une société. Les rapports entre personnes sont des rapports culturels, c’est-à-dire des rapports assujettis aux normes d’une culture entendue comme on l’avait définie, à la fois comme ambiance et comme un ensemble de règles éthiques, esthétiques, etc.» (Naissance d’une société). Il faut retenir cette notion d’action concertée de la société qui est pour Bennabi l’essence même de l’histoire : «Une société n’a pas pour unité l’individu, mais l’individu conditionné… L’intégration de l’individu à un réseau social est à la fois une opération d’élimination et de sélection. Cette double opération a lieu dans les conditions ordinaires, c’est-à-dire quand la société s’est déjà organisée par l’intermédiaire de l’école. C’est ce qu’on appelle l’éducation… Quand une société évolue d’une manière quelconque, cette évolution est marquée quantitativement et qualitativement dans son réseau de relations sociales. Quand ce réseau se distend et devient impropre à soutenir efficacement une action concertée, c’est le signe que la société est malade et va à sa fin. Quand il se disloque définitivement, la société est abolie et n’est plus qu’un souvenir enfoui dans les livres d’histoire. Et sa fin peut même coïncider avec une pléthore de personnes et de biens, c’est-à-dire de personnes, d’idées et de choses, comme c’était le cas de la société musulmane en Orient à la fin de l’époque abbasside et au Maghreb à la fin de l’époque almohade. Quand le puissant empire d’Assur disparaît au Ve siècle avant J.-C., ce fait historique n’est pas imputable à la fortune de la guerre, mais à la désintégration de la société que cet empire représente et qui devient brusquement incapable d’une action concertée. Son réseau de liaisons disloqué ne lui permit pas de conserver le puissant empire d’Assurbanipal». Description frappante du phénomène de dislocation du réseau des relations sociales mis par Bennabi à l’origine de la décadence et de la colonisabilité : «Les complexes qu’une culture et une longue tradition ont déterminés deviennent impropres à produire et à entretenir le mouvement social normal, provoquant une espèce de paralysie dont les effets ne deviennent visibles qu’à travers les épreuves d’une société et les vicissitudes de ses institutions.» Comme certaines maladies, la décadence est héréditaire, elle est transmise d’une génération à l’autre par des germes qui sont les représentations mentales, les habitudes, les traditions : «Toute modification d’un complexe psychologique a pour conséquence une modification sociale correspondante, en bien ou en mal…(2) Les idées sont les “microbes” qui transmettent et perpétuent à travers le temps les maladies sociales… Quand on étudie les maladies d’une société sous divers aspects – économique, politique, technique –, on étudie en fait les maladies du “moi” dans cette société, maladies qui se traduisent en inefficacité de son réseau social. Et quand on oublie ou qu’on néglige cette considération d’ordre psychologique, on juge de l’apparence des choses au lieu de juger de leur essence. On cherchera par exemple à appliquer dans le domaine économique des solutions techniques suggérées par des spécialistes européens ; mais ce sont des solutions parfois inefficaces parce qu’elles ne correspondent Mercredi 3 décembre 2015 - PAGE selon ce qu’il en dit lui-même, par le Prologue dans le ciel de Goethe où on voit Dieu accepter le défi que lui pose Méphistophélès. Comme s’il répondait aux remarques de Bennabi, il reconnaîtra qu’«au contraire de l’effet d’une cause, la réponse à un défi n’est pas invariable et, par conséquent, n’est pas prévisible. Un défi identique peut susciter une réponse créatrice dans certains cas, mais non dans d’autres». A propos de la Chine, il précisera : «L’introduction d’une idéologie occidentale étrangère n’a pas amené une rupture décisive dans l’histoire de la Chine, ni une transformation de sa configuration politique… Il est vrai qu’une fois dans le passé une philosophie ou une religion non chinoise, sous la forme du bouddhisme, s’est emparée de la Chine.»(3) Le penseur anglais poursuit : «La meilleure sauvegarde contre le risque de détraquement dans l’exercice de la faculté de la “mimesis” consiste dans une cristallisation sous la forme d’habitudes et de coutumes… Je crois que l’avenir d’une civilisation se trouve aux mains d’une minorité d’individus créateurs.» pas aux données du “moi” dans ces pays.» Alors que Bennabi ne voit qu’une cause à la formation des civilisations, l’apparition d’une idée-force, Toynbee en voit plusieurs susceptibles de provoquer «le passage d’une condition statique à une activité dynamique», dont le «défi-riposte». Il veut montrer que cette notion est insuffisante à expliquer un tel phénomène : «Les circonstances de son apparition sont interprétées par un historien comme Toynbee comme celles où un groupe humain doit répondre à un défi par une action concertée. Cette interprétation ne donne pas cependant l’explication de la formation des sociétés historiques actuelles dont le nombre ne dépasse pas le quart d’une douzaine. On ne comprend pas pourquoi la société bouddhique n’a pas répondu au début de l’ère chrétienne au “défi” de la renaissance de la pensée védique qui la condamnait cependant à l’exil en Chine. On ne comprend pas davantage qu’elle ne réagisse pas plus au XXe siècle dans sa nouvelle patrie au défi de la pensée marxiste importée par Mao Tsé-toung qui l’efface à jamais de la carte idéologique du monde» (Le problème des idées dans la société musulmane, 1971). Avant Toynbee, les historiens expliquaient la genèse des civilisations par la «race» et le «milieu». Dans la transition de la condition statique à l’activité dynamique (du yin au yang), Toynbee ne s’en tient pas exclusivement à ces deux facteurs : «La cause de la genèse des civilisations n’est pas simple mais multiple ; ce n’est pas une entité mais une relation… Elle peut être recherchée dans un modèle d’interaction que nous avons appelé défi-riposte.» L’idée de «défi-riposte» a été inspirée à Toynbee, 1) Né à Aghrib, en Haute-Kabylie, en 1893 dans une famille pauvre, il est diplômé de l’Ecole normale de Bouzaréah. Il enseigne quelques années à Theniet El-Had avant d’être enrôlé dans l’armée française pendant la Première Guerre mondiale. Blessé, il est fait prisonnier et détenu en Allemagne où il découvre la culture allemande. Libéré dans le cadre d’un échange de détenus, il s’établit en Suisse où il prépare un diplôme en langues (latin, allemand). En 1919, il est en France et enseigne l’allemand dans des lycées de renom. Il visite l’Allemagne des années 1930 pour les besoins d’une étude. Il traduit de l’allemand au français Oswald Spengler et Carl Brockelmann. Il enseigne l’allemand au Lycée Louis-le-Grand à Paris puis devient professeur honoraire à la Sorbonne et membre de l’Institut. Il visite plusieurs pays d’Asie et le sous-continent indien. Il a soutenu la Révolution algérienne et dénoncé la répression coloniale. Il est mort en 1973 à Tanger. Parmi son œuvre, on peut citer : L’Etat de demain, Ed. PUF, Paris. Manifeste contre le racisme, Ed. Subervie. Au Congrès des civilisés (5 volumes), Ed. Subervie. La trilogie du monde moderne. Contradiction ou contrariété (Promotions et Editions). Histoire politique de l’Afrique du Nord. Un roman autobiographique anonyme. Une tragédie en cinq actes et vers sur l’Algérie et sa libération. Deux ouvrages sur l’Algérie parus à Monaco sous le pseudonyme de Moutawakkil. Une traduction du Coran. 2) C’est Jung qui a découvert les «complexes» qu’il a définis comme étant des «images émotionnelles douées d’une forte cohésion intérieure». Bennabi a une définition propre du «com- Ce sont Jung et Goethe qui ont mis Toynbee sur la voie. Jung écrit : «Tous les phénomènes sont de nature énergétique. Or, sans un contraste, il ne saurait y avoir d’énergie. Il faut toujours que préexiste la tension entre le haut et le bas, le chaud et le froid, pour que prenne naissance et se déroule ce processus de compensation qui constitue précisément l’énergie. Tout ce qui est vivant est énergie et, par conséquent, repose sur la tension des contraires.» Là où Bennabi voit un élan spirituel propulser une civilisation (la phase de l’âme), Toynbee voit un «élan prométhéen» animer la «phase de croissance». L’élan spirituel ou prométhéen agit sur les membres de la communauté engagée dans un processus de civilisation, mais c’est une élite, la «minorité créatrice», qui porte l’essentiel de la responsabilité du mouvement vers l’avant. Encore faut-il qu’elle reste en parfaite osmose avec la communauté, faute de quoi elle n’est plus représentative et ne sera pas suivie. S’il arrive que l’élite ne crée plus, ne produise plus de «ripostes» aux défis incessants que génèrent la vie, l’évolution et le milieu, c’est la fin de la civilisation(4). Toynbee appelle la faculté de conduire l’histoire par une minorité la «faculté de la mimesis» : «Pour que les personnalités créatrices puissent relever les nouveaux défis, il faut la vigoureuse communion intellectuelle et le rapport personnel intime qui transmet le feu divin d’une âme à une autre»(5). Les «minorités créatrices» agissent à travers les institutions qu’elles créent : systèmes politiques, organisation juridique, découvertes scientifiques, créations artistiques, valeurs culturelles… Lorsque tout le monde est imprégné de ces valeurs, cela plexe psychologique» qui est la fixation des habitudes, des traditions, des goûts dans les structures mentales et les comportements. Il est la traduction de tout ce qui est hérité de la société : «C’est le mobile qui transforme instantanément une habitude, bonne ou mauvaise, une tradition en usage, un acte concret, bon ou mauvais.» C’est l’archétype, l’idée, qui s’intègre à notre éthique personnelle sous forme de canevas mental de notre comportement social (Cf. Le problème des idées, ébauche de 1960). 3) Fondé par Bouddha vers 525 av. J.-C. en Inde, le bouddhisme est venu réformer la religion védique qui lui était antérieure de quelques siècles. Sa philosophie est athée. Il nie toute autorité et notamment la division de la société en castes. Il est opposé à l’ascétisme et aux pratiques brahmanes. Il nie les Vedas, livres sacrés de l’Inde, dénonce les castes et ne croit pas à l’existence de l’âme. L’esprit doit rechercher ce qui a une utilité pratique pour la délivrance des souffrances que sont la vie et la mort. Il rejette le monde. Après la mort de son fondateur, le bouddhisme se scinde en deux voies : le grand véhicule et le petit véhicule. Mais il n’arrive pas à éclipser le brahmanisme et l’hindouisme qui, eux, croient en un principe créateur, Varuna, qui veille à l’ordre du monde. L’hindouisme ne repose pas sur une révélation ou une foi mais sur la connaissance que l’on peut atteindre par des intuitions et des visions. Dans le bouddhisme, la notion de dieux est présente, mais pas celle d’un Etre suprême. Il disparaît de l’Inde entre le Ier et le IIIe siècles de l’ère chrétienne et émigre en Chine où il est assimilé au taoïsme. Là non plus il ne fait pas racine. Le confucianisme renaissant le surclasse vers le Xe siècle. Le développement du bouddhisme en Chine a été stoppé vers l’an 1000. Les mandarins confucéens le persécutent. Au XIIe siècle, l’empereur Hui- 9 donne lieu à des réflexes sociaux, à un style général, à un type psychologique, à une culture, à une histoire… Le penseur anglais poursuit : «La meilleure sauvegarde contre le risque de détraquement dans l’exercice de la faculté de la “mimesis” consiste dans une cristallisation sous la forme d’habitudes et de coutumes… Je crois que l’avenir d’une civilisation se trouve aux mains d’une minorité d’individus créateurs.» Spengler, Toynbee et Bennabi classent les sociétés en trois catégories : les sociétés pré-civilisées, les sociétés civilisées et les sociétés post-civilisées (chez Bennabi) ou «civilisations postérieures» (chez Toynbee). Bennabi se distingue de Toynbee par la définition de la troisième catégorie quand il écrit qu’«une société post-civilisée n’est même pas une société qui s’arrête, mais une société qui renverse sa marche, qui va en arrière après avoir quitté la voie de sa civilisation et rompu avec elle» (Le problème des idées). Il a sur ce point la même position que Spengler qui note : «L’homme est sans histoire non seulement avant la naissance d’une culture, mais de nouveau dès qu’une civilisation s’est constituée dans sa forme définitive et qu’elle a donc consommé le développement vivant de la culture, épuisé les dernières virtualités signifiantes de l’être.»(6) Pour lui, il y a un peuple de culture (les Allemands), un peuple de civilisation (la France, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis),(7) un peuple de nature (les Asiatiques), et des «peuples de fellahs». Mohand Tazerout, le traducteur de l’œuvre maîtresse de Spengler, nous éclaire sur ce que veut dire le penseur allemand par cette expression qu’il a dû lui souffler et que luimême pourrait avoir prise d’Ibn Khaldoun : «L’homme-fellah, c’est l’homme absolu qui n’est ni cultivé, ni civilisé, ni primitif. Homme par conséquent impossible à connaître par une théorie scientifique de l’histoire ou par une philosophie de l’histoire… Il est a-historique, c’est-à-dire éternel.»(8) Spengler ajoute que le «peuple de fellahs» (notion qui correspond chez Bennabi au post-almohadien) est «indépendant de toute culture qui niche dans les villes. Il la devance et lui survit, se multipliant obscurément de génération en génération.»(9) Spengler, Toynbee et Bennabi ont puisé leur première inspiration dans l’œuvre d’Ibn Khaldoun. Honnête et reconnaissant, Toynbee dit de ce dernier qu’«il a conçu et formulé une philosophie de l’histoire qui est sans doute le plus grand travail qui ait jamais été créé par aucun esprit, dans aucun temps et dans aucun lieu… Il est l’interprète le plus brillant de la morphologie de l’histoire que le monde ait connu jusqu’ici…».(10) A l’approche du XXIe siècle, Toynbee et Bennabi ont abandonné le paradigme des civilisations pour se projeter dans celui du «mondialisme». N. B. Dimanche prochain : PENSéE DE MALEK BENNABI : 13) «Perspectives algériennes». tsung le proscrit. Il trouve refuge au Japon, à Ceylan, en Birmanie et en Thaïlande. Apparu à la même époque que le bouddhisme en Inde et le taoïsme en Chine, le confucianisme ne comporte pas de métaphysique ou d’idée de Dieu. Il canonise les vertus, la droiture, le sens filial et social, l’idée de Bien. La nature est régie par deux forces cosmiques, le yin et le yang. C’est le taoïsme qui constitue le volet métaphysique et spirituel de la philosophie chinoise traditionnelle. Il est hostile à l’existence d’un «souverain d’en haut» appelé «Tai yi». 4) Spengler écrit pour sa part : «C’est une minorité de cerveaux supérieurs dont les noms ne sont peut-être plus connus qui décide de tout, tandis que la grande masse des politiciens de deuxième zone, rhéteurs et tribuns, députés et journalistes, élus des horizons provinciaux, maintiennent pour la foule l’illusion de la liberté de disposer de soi», Le déclin de l’Occident, T.1. 5) Prométhée, premier créateur de la civilisation humaine dans la mythologie grecque, dérobe le feu aux dieux et le remet aux hommes. Le Prométhée auquel se réfère Toynbee n’est pas celui-là, mis en scène dans la tragédie d’Eschyle mais celui, retouché, de Goethe qui co-agit avec le Prophète de l’islam pour rétablir l’Alliance entre Dieu et l’homme. 6) Op. cité. T.2. 7) C’est peut-être la même intuition qui a conduit René Guénon à qualifier les Etats-Unis d’«Extrême-Occident» pour dire qu’ils sont la quintessence des aspects négatifs de la civilisation occidentale et le stade final de l’Europe moderne. 8) Op. cité. T.2 . 9) Ibid. 10) Cf. L’Histoire, op.cité. Faits divers Le Soir d’Algérie 5 ans de prison pour un Franco-Algérien recherché par Interpol SESSION CRIMINELLE DU TRIBUNAL DE BOUIRA La cour de Bouira a condamné ce mercredi lors de la session criminelle, le dénommé L. K., un FrancoAlgérien, né à Roubaix (France) et âgé de 38 ans, à 5 ans de prison ferme pour des chefs d’inculpation de faux et usage de faux, alors qu’il est recherché par Interpol pour des délits autrement plus graves et liés au terrorisme. L’histoire de L. B., remonte à 1996 quand, dans la capitale française Paris, à l’issue d’un accrochage entre les services de sécurité français et un groupe terroriste, qui s’est soldé par l’élimination des quatre terroristes et la mort de deux policiers, les services de sécurité avaient retrouvé dans la maison de ces terroristes des photographies et documents dans lesquels figurait le fameux L. K., âgé à l’époque de 19 ans. Arrêté par la police, L. K. fut mis sous mandat de dépôt pendant 38 mois, avant d’être relâché et mis sous contrôle judiciaire. Quelques temps après et ne supportant plus la situation, L. K. quittera illégalement le sol français et l’enquête avait retracé ses mouvements et ses déplacements avec de faux passeports, entre le Canada, la Turquie et l’Angleterre, avant de se fixer au Yémen, pays où il utilisera également ses deux faux passeports, l’un algérien et l’autre français et dans lequel, il restera 7 ans et s’inscrira pour des études en lettres arabes. En 2007, il se présentera devant l’ambassade d’Algérie au Yémen en prétendant avoir perdu son passeport et là, un laisserpasser lui fut délivré pour rentrer au pays. Aussi, en 2007, L. K. entrera en Algérie et précisément à Bouira où il s’occupera d’agriculture pendant un certain temps, en fondant même un foyer. En 2013, c’est un père de famille de quatre enfants qui se présentera devant la police pour faire une déclaration de perte de ses papiers. Là, les services de police, plus vigilants que jamais, et après plusieurs recherches et enquêtes, ont fini par identifier le jeune homme comme étant celui recherché par Interpol et qu’il fait l'objet d’une condamnation par contumace à 5 ans de prison ferme en France. Ce mercredi, L. K. a été condamné par la Cour de Bouira à 5 ans de prison ferme pour faux et usage de faux concernant l'établissement de documents administratifs, mais nous ne connaissons pas le sort qui lui sera réservé si la justice française venait à introduire une demande d’extradition vers son sol. D’autant que le prévenu est déjà condamné par contumace à 5 ans de prison. Y. Y. Saisie de 141 kg de viande avariée au marché d’El Koudia M'SILA Dans le cadre de la préservation et la protection de la santé du consommateur contre les produits alimentaires avariés, les éléments de la Sûreté de wilaya ont pu saisir, lors d'une tournée de contrôle la semaine passée au marché El Koudia, une bonne quantité de viande rouge et blanche estimée à 126 kg, exposée par 2 commerçants exerçant dans des conditions déplorables dépourvues de toutes les commodités d'hygiène. Cette première saisie d’une quantité de 110 kg de viande ovine et de volaille impropre à la consommation, selon le P-V du médecin vétérinaire, sera suivi par une deuxième quantité de 15 kg de viande rouge dégageant une odeur répugnante, stockée dans des conditions déplorables sans les moindres commodités d'hygiène ; exposant ainsi la santé du consommateur à un vrai danger. Les deux commerçants ont bénéficié de citation directe sur ordre du procureur de la République près le tribunal de M'sila, selon le communiqué de la Sûreté de wilaya. Il est à signaler que ce marché appelé El Koudia est un marché populaire de fruits et légumes érigé sur les décombres des anciens quartiers à savoir El Keraghla, Kherbetélisse et Chetaoua détruits en 1965. Très visité par les petites bourses, il est situé sur la rive gauche de Oued El Ksob en plein centre-ville de M'sila. Il peut être dénommé de tous les mots sauf de marché de produits alimentaires, présentant un vrai danger pour le consommateur voire pour la santé des commerçants qui exercent dans des conditions déplorables entourés d'un amas d'ordures dégageant des odeurs répugnantes. Des stands faits de tables en bois et en métal, couverts de lambeaux de couvertures et tissus, de sang, de la mauvaise odeur et des plumes des volailles égorgées et plumées sur place à l'aide de moyens rudimentaires, offrent un décor d’une partie de la ville du cheflieu,suscitant beaucoup d'interrogations sur l'insalubrité des lieux et l'absence de nettoyage de cette partie de la ville devant le silence des services de l'environnement et des autorités locales. Cet espace situé dans la partie est de la ville pourrait servir à des structures publiques. Les habitants des quartiers du côté est de M'sila,tels que : Djaâfra, Djenane El Kebir, Larocade et Guerfala ne cessent de réclamer des édifices notamment éducatifs et sanitaires. Sachant que cette partie de l'ancienne ville est une propriété privée ne pouvant permettre aux services publics de dégager des assiettes foncières en vue de réaliser des structures pour faciliter les commodités de la vie. Par ailleurs, ce marché placé sur les décombres des plus anciens quartiers de la ville détruits suite au séisme de 1965 et le relogement de ses habitants à la cité radieuse (300 logements) située désormais à proximité du siège de la Wilaya, construite au profit des sinistrés de cette époque et depuis lors, cet espace est demeuré abandonné au profit des commerçants de fruits et légumes et de volaille dans des conditions d'insalubrité et des conditions d'hygiène déplorables. Par ailleurs les autorités peuvent en tirer profit de ces terres à l'abandon et arriver à un accord avec les propriétaires pour occuper ce terrain de plusieurs hectares en plein cœur du chef-lieu de M’sila. A. Laïdi Jeudi 3 décembre 2015 - PAGE 10 AHMER-EL-AÏN (TIPASA) Neutralisation d’une bande de voleurs La gendarmerie de Tipasa a rendu public récemment un communiqué faisant état du démantèlement d’un réseau de voleurs qui opérait dans la ville de Ahmer El Aïn, précisément au niveau de l’agglomération rurale Cinq chouhada, qui longe la RN 67 provenant de Koléa, Attatba, et allant de Sidi Rached vers Hadjout. La victime qui s’était présentée à la gendarmerie avait fait état du vol d’effets personnels lors de l’intrusion des voleurs dans son habitation, et la disparition d’un coffret avec des bijoux et d’une somme de 40 000 dinars. Les investigations de la gendarmerie de Hadjout ont permis de remonter la filière et parvenir à identifier un suspect qui n’avait plus donné signe de vie depuis le jour où avait eu lieu le vol, pour revenir au village 10 jours plus tard. Cette disparition et réapparition soudaine a intrigué le voisinage, qui en a fait part aux gendarmes, qui ont découvert des traces et des empreintes sur les vitres et le mobilier. La police scientifique de la gendarmerie a établi les preuves concernant un certain R. M., âgé de 45 ans, qui avait avoué lors de son arrestation s’être introduit en utilisant un double des clés. Il avait acheté un téléphone portable avec l’argent volé et a restitué la différence. Il s’agissait en fait d’un voisin de la victime et on a retrouvé en sa possession le double des clés et un album photos, subtilisé dans la maison de la victime. Présenté devant le procureur près le tribunal de Hadjout, le délinquant a été placé sous mandat de dépôt Houari Larbi AÏN-TÉMOUCHENT Plus de 5 000 handicapés mentaux recensés La wilaya de Aïn-Témouchent compte plus de 17 000 handicapés tous types confondus selon M. Djemaï Tayeb, directeur de l'Action sociale de la wilaya. 10 000 cas de toutes les catégories dont 43% sont d'un handicap à 100%, alors que 5 000 autres cas sont déclarés handicapés mentaux. Dans le même registre, une professeur au centre médical dira que ces handicapés reçoivent toute l'attention et les soins nécessaires dans leurs centres d'ac- cueil, le handicap est divisé entre trois parties, un handicap léger qui permet d’atteindre aisément les objectifs assignés avec le malade, ensuite il y a le handicap moyen et le grave. Ce dernier cas pousse le malade à la violence, la spécialiste ajoute que l'enfant handicapé restera dans les centres spécialisés jusqu'à l'âge de 18 ans et plus avec un niveau acceptable, cependant, il y a un problème c'est celui des centres de formation qui n'acceptent pas certains handicapés, la spécialiste demande aux parents de ces malades d'achever ce qui a été entamé dans le centre d'accueil où ils sont répartis à travers quatorze salles. Il faut noter que la wilaya de Aïn-Témouchent compte cinq centres d'accueil pour les sourds, les aveugles et les attardés mentaux. Ces handicapés doivent avoir tout le respect et la considération de la société. A l'occasion de la Journée mondiale du handicapé qui coïncide avec le 3 décembre de chaque année, le centre médical et éducatif de la wilaya de Aïn-Témouchent a programmé plusieurs conférences qui seront données par des professeurs et spécialistes dans le domaine. Des chiens errants au centre universitaire Plusieurs étudiants du centre universitaire Belhadj-Bouchaïb de Aïn-Témouchent ont signalé la présence de nombreux chiens errants dans l'enceinte universitaire, présentant un danger imminent pour leur santé du fait que cette présence inhabituelle de meutes de chiens devant les entrées principales des salles de cours inquiète à plus d'un titre ces étudiants, notamment les filles. De nombreux étudiants et même des enseignants ont soulevé ce problème de chiens et disent qu'ils sont menacés par leurs morsures à longueur de journée à l'entrée ou sortie des salles de cours, un danger qui les guette et perturbe leur concentration dans leurs études. La présence de ces animaux s'accen- tue notamment les après-midis au moment où la fréquentation des lieux est importante et de peur d’être attaqués et mordus par ces bêtes, ils évitent même d’aller aux foyers ou à la bibliothèque. Les étudiants affirment qu'ils ont avisé le recteur de l'université sur ce problème, mais aucune suite ne leur a été donnée. S. B. Culture Le Soir d’Algérie Hadj Kerreghli, le brave soldat musicien Par Kader Bakou C’est un beau roman, c’est une belle et émouvante histoire. Le 6 octobre 1973, la guerre éclate entre l’Egypte et la Syrie d’un côté et «Israël» de l’autre. L’Algérie envoie un contingent pour soutenir l’armée égyptienne. Le brave soldat algérien Hadj Kerreghli est au front dans le désert du Sinaï. Le 24 octobre, c’est le cessez-lefeu entre les parties en conflit au Golan et au Sinaï. Mais, on ne sait jamais ! Les troupes algériennes restèrent six mois en Egypte. La tension baisse. Les militaires algériens commencent à bénéficier de «permissions» pour sortir en ville. Hadj Kerreghli en profite pour visiter les différents quartiers du Caire. Il est fasciné par l’atelier d’un artisan qui fabrique des instruments de musique. Il apprend l’art très vite et sur le tas. Le soldat dépense tout son argent dans l’achat d’une dizaine d’instruments de musique, notamment l’oud. Six mois environ après la fin de la guerre, Kerreghli retourne en Algérie. Après sa démobilisation de l’armée, il ouvre un atelier de fabricade d’instruments tion musique à Kenadsa, dans la wilaya de Béchar. A la main, il fabrique de merveilleux instruments à cordes : oud, goumbri, mandole, guitare, violon, etc. Sa renommée dépasse les frontières de son oasis. Réda Doumaz et Mohamed Rouane, le pionnier du Casbah Jazz, visitent son atelier. Le vétéran du Sinaï est aussi un musicien virtuose un peu comme Alla, le pionnier du fondou de Béchar. La maladie a fait perdre à Hadj Kerreghli ses deux jambes. Mais ses bras, son cœur et son esprit son plus actifs que jamais. Son souhait aujourd’hui, c’est de transmettre son art aux jeunes. Son fils est déjà un virtuose du goumbri. C’est l’histoire d’un soldat, revenu musicien du front de guerre. K B. bakoukader@yahoo.fr EZZOUAR’ART, GALERIE DU CENTRE COMMERCIAL ET DE LOISIRS DE BAB EZZOUAR (ALGER) Du 5 décembre au 25 décembre : Exposition-vente de peinture «Algérie toujours» de l’artiste Mira Naporowska (vernissage le 5 décembre 2015). SALLE AHMED-BEY (CONSTANTINE) 11 lesoirculture@lesoirdalgerie.com L’humour comme tremplin à la réflexion CINÉMA CHKOUPI DE BAHIA ALLOUACHE La première question qui nous vient à l’esprit en sortant de Cinéma chkoupi de Bahia Allouache est de savoir si le public algérien pourra un jour le voir en salle. Rien n’est moins sûr car ce long-métrage satyrique risque de ne pas plaire aux distributeurs des visas d’exploitation. Et pour cause… E n compétition officielle dans la section «Première œuvre» aux 26es Journées cinématographiques de Carthage, Cinéma chkoupi de Bahia Allouache n’a pas eu les faveurs du jury présidé par Lyès Salem et pourtant, il a apporté une bonne dose de fraîcheur et d’insolence à une sélection plutôt indolente. C’est le premier long-métrage de la réalisatrice qui n’est autre que la fille de Merzak Allouache dont on décèlera d’ailleurs une certaine empreinte. Comme dans Normal signé par le paternel en 2011, Cinéma chkoupi est une poupée russe filmique où l’acteur principal n’est autre que Nadjib Oulebsir qui campe le rôle de Djamel, un réalisateur frondeur et marginalisé. Nous sommes en 2013 et le président Bouteflika vient d’être transporté en urgence à Paris suite à un AVC. Il y demeurera quatrevingt jours et les rumeurs empliront les rues d’Alger et stimuleront l’imagination du jeune cinéaste qui demande alors à Yasmine, sa femme (Amina Bendjoudi), avec laquelle il est en instance de divorce, Photo : DR LE COUP DE BILL’ART DU SOIR Jeudi 3 décembre 2015 - PAGE de préparer un scénario sur l’aprèsBouteflika avec l’ambition d’immerger sa caméra et ses comédiens dans le décor réel des funérailles. C’est une idée fixe, voire une obsession, et c’est à la scénariste de broder autour un film politiquement incorrect. Or, la jeune femme s’amusera à élaborer un script délirant qui lui sert davantage à régler ses comptes avec son mari infidèle. En parallèle, les «services» du ministère de la Culture ont eu vent du projet de Djamel et comptent tout faire pour empêcher le tournage du film : d’abord, un journaliste corrompu et agent occasionnel du système se déguise en femme pour infiltrer l’équipe mais suite à ses échecs, une cadre du ministère tente de soudoyer le réalisateur en lui proposant une méga-production d’un film historique sur le budget duquel il se sucrerait au passage. A cette écriture acidulée qui n’est pas sans rappeler quelques «leitmotive» de la littérature allouachienne (presse culturelle véreuse, ministère composé d’incultes et de corrupteurs), vient se superposer l’univers kafkaïen de Yasmine où une histoire de pension alimentaire non payée vient se mêler à des situations politiques ubuesques et une réflexion profonde sur la réalité du cinéma en Algérie, le tout dans une confusion entretenue par Bahia Allouache qui brouille ainsi les limites entre son propre film et l’imaginaire de son personnage féminin. Cette structure dramaturgique permet à Cinéma chkoupi d’accéder à une grande souplesse et de proposer un rythme dont la fluidité n’a d’égal que l’intelligence. En effet, malgré la lourde charge politique du film et la volonté claire d’émettre une série de critiques directes à l’encontre du régime en place, la réalisatrice fait souvent preuve de subtilité sans pour autant édulcorer son propos. Son arme : l’humour au vitriol. Bahia Allouache, également auteure du scénario, a un indéniable talent en la matière et l’utilisation du rire relève chez elle de l’art de la subversion, lequel se manifeste dans toute sa splendeur à la fin du film lorsque la radio énumère une série de résolutions «utopiques» du président Bouteflika dès son retour de France… Cinéma chkoupi dure 100 minutes mais il aurait pu s’étaler au-delà tant est palpable la capacité de la cinéaste de maintenir le souffle du récit sans jamais verser dans la redondance ou la banalité. Sarah Haider Khenchela s’invite à la ville des Roses ÉCHANGES CULTURELS INTER-WILAYAS es artistes, toutes disciplines confondues, de la wilaya de Khenchela seront les invités de Blida, les 4 et 5 décembre prochains pour faire connaître leur culture, et ce, dans le cadre des échanges culturels entre wilayas. C’est ainsi que des ateliers en matière de musique folklorique seront tenus au centre culturel Bounaâma-Djillali pour mettre en valeur le genre musical chaoui, un aspect lyrique très prisé par les Algériens vu ses sonorités musi- L cales à la touche ancestrale. Les arts plastiques ne seront pas en reste puisque plusieurs œuvres d’artistes plasticiens auressiens seront à l’honneur dans la ville des Roses. Une exposition d’effets vestimentaires de la région ainsi que des spécimens artisanaux vont certainement attirer la curiosité des visiteurs qui vont découvrir la richesse culturelle de cette région du pays. Les Blidéens vont également déguster les plats de la ville de Khenchela où l’art culinaire est préservé en l’état aux fins de perpétuer une tradition séculaire qui met en exergue une pratique remontant à plusieurs siècles. Pour leur part, les invités de Khenchela vont découvrir Blida et son beau paysage à travers des excursions qui seront organisées à cette occasion. Enfin, en l’espace de deux jours, la ville des Roses sera bercée par les rythmes ensorcelants de la ghaïta et du galal. M. Belarbi Relizane rend hommage à M’hamed Issiakhem ne manifestation artistique en hommage au défunt artistepeintre M’hamed Issiakhem, à l’occasion du 30e anniversaire de sa disparition, a débuté mardi à Relizane en présence du ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi. Dans une allocution prononcée à l’occasion, Azzedine Mihoubi a souligné que cet hommage est «un devoir de mémoire envers cette icône de la peinture algérienne qui a consacré sa vie au service de l’art et du pays». Le ministre a expliqué qu’à travers ses œuvres, Issiakhem a su décrire des moments de joie, de peine et de colère avec un style qui U Jeudi 3 décembre : 13e édition du Festival international Dimajazz de Constantine : Jeudi 3 décembre à 19h : Concert de Incongnito. SALLE IBN KHALDOUN (ALGERCENTRE) Tous les jours : Film d’espionnage 007 Spectre de Sam Mendes (2015, Royaume-Uni /USA), avec Daniel Craig, Christophe Waltz, Léa Seydoux et PEINTURE lui est propre et qui le distingue des autres artistes. Il a également rappelé que le défunt artiste a vécu une partie de sa jeunesse à Relizane, ville qui l’a accueilli et adopté. Dans le cadre de cet hommage de deux jours, Azzedine Mihoubi a inauguré à la maison de la culture de Relizane un salon des arts plastiques regroupant une soixantaine d’artistes venus de différentes régions du pays. Parmi ces plasticiens, figurent Azouaou Mammeri, Necib Rachid, Djeffal Adnane, Valentina Ghanem, Larbi Arezki, Zohra Sellal, Hachemi Ameur, Chandar Saïd, Hakar Lazhar et Hellal Monica Belluci. Séances: 14h, 17h et 20h. Prix des tickets : 500 DA. GALERIE D’ARTS SIRIUS (TÉLEMLY, ALGER) Chaque jour : Exposition «Purification» de Karim Sergoua. GALERIE D’ART DE L’HÔTEL SOFITEL (EL HAMMA, ALGER) Jusqu’au 31 décembre : Expositionvente de peinture et de photoraphie «Du soleil à la lune», avec Nourredine Zoubir. Des élèves de différentes Ecoles des beaux-arts du pays ont contribué à cet évènement par une fresque représentant le portrait du peintre disparu, réalisée dans l’ancienne gare ferroviaire de Relizane. Le ministre de la Culture a visité l’école «La mosquée» de Relizane où avait étudié le petit Issiakhem. L’établissement porte aujourd’hui le nom «Idriss- Ayoub». Outre ce salon des arts plastiques, l’hommage comprend également une conférence sur le parcours de l’artiste qui sera animée par des enseignants d’arts plastiques. Le ministre poursuivra sa visite à Reli- Chegrane, Farid Benyaâ, Valentina Ghanem, Ferrante Ferranti, etc. Les bénéfices seront utilisés pour acheter du matériel spécial aux enfants de la Lune souffrant du xeroderma pigmentosum et qui ne peuvent supporter le moindre rayon de soleil. GALERIE BAYA DU PALAIS DE LA CULTURE MOUFDI-ZAKARIA (KOUBA, ALGER) Jusqu’au 16 janvier 2016 : 8e Salon zane, en se rendant à la bibliothèque de la wilaya, à l’Institut de musique et à une école coranique. Né en 1928 à Azzeffoun, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, M’hamed Issiakhem s’est installé à Relizane avec ses parents à l’âge de trois ans et y a étudié avant de rejoindre, en 1947, l’Ecole des eaux-arts d’Alger puis celle de Paris de 1953 à 1958. Après l’indépendance, il a enseigné les arts plastiques à Alger et participé à plusieurs expositions en Algérie et à l’étranger remportant plusieurs prix. L’artiste est décédé le 1er décembre 1985 des suites d’une longue maladie. d’automne des arts plastiques. PALAIS AHMED-BEY DE CONSTANTINE Jusqu’au 6 décembre : Exposition de manuscrits arabes conservés aux PaysBas, intitulée «L’art du livre islamique». CENTRE CULTUREL MUSTAPHAKATEB (5, RUE DIDOUCHE-MOURAD, ALGER) Jusqu’au 10 décembre : Exposition «Clin d’œil» en hommage à l’artiste Lazhar Hakkar (1945-2013). Sports Le Soir d’Algérie L’ASM Oran sous la houlette de Hadj Merine, désigné au poste d'entraîneur intérimaire, après le départ de Kamel Mouassa, affrontera cet aprèsmidi l’OM Arzew (Ligue 2) en amical pour meubler l’arrêt du championnat. Par ailleurs, les gars de M’dina Jdida sont soumis au biquotidien mardi et mercredi avec une séance au stade Habib-Bouakeul le matin et à la salle fitness de l'hôtel El Mouehidine, l'aprèsmidi. Ah. A. Du biquotidien au menu USM ALGER Profitant de la mini-trêve du championnat, et après avoir disputé trois matchs en 10 jours, Hamdi a accordé deux jours de repos à ses joueurs avant de reprendre le chemin des entrainements hier dans l’après-midi au stade Omar-Hamadi de Bologhine. Dans son programme de préparation jusqu’au 6 décembre, le staff technique a prévu du biquotidien pendant deux jours, vendredi et dimanche. Les camarades du revenant Zemmamouche, leaders du championnat de la Ligue 1 Mobilis et champions d’hiver, ne veulent pas rater leur prochaine rencontre face au DRB Tadjenanet samedi 12 décembre. Ah. A. Les Crabes face aux Sanafir demain à Béjaïa MO BÉJAÏA Le MO Béjaïa donnera la réplique en amical au CS Constantine demain après-midi au stade de l’Unité maghrébine. Comme la majorité des clubs, le staff technique du MOB veut maintenir le rythme de la compétition suite à l’arrêt du championnat. Ce sera l’occasion pour Amrani de donner du temps de jeu à l'ensemble de son effectif. Ah. A. JSM BÉJAÏA Béjaïa se neutralise en amical avec l’USOA (1-1) Profitant de la mini-trêve que connaît le championnat actuellement, la JSM Béjaïa a disputé un match amical face à l’US Oued Amizour qui s’est soldé par un score de parité (1-1), but inscrit par Hammouche. Une rencontre qui a permis au staff technique béjaoui une revue de son effectif avant le déplacement à Batna lors de la 14e journée prévue vendredi 11 décembre. Ah. A. FOOTBALL 13 MC Oran-MO Béjaïa et RC Relizane-JS Kabylie à l'affiche COUPE D'ALGÉRIE SENIORS-GARÇONS (32es DE FINALE) l Plusieurs chocs sont à l'affiche du tirage au sort des 32es de finale de la Coupe d'Algérie de football seniors effectué mardi soir à Alger, notamment les deux confrontations entre pensionnaires de Ligue 1 Mobilis : MC Oran-MO Béjaïa et RC Relizane-JS Kabylie. Le MOB (tenant du trophée) entame sa campagne par un déplacement difficile à Oran pour croiser le fer avec le MCO dans un match qui promet beaucoup même si les deux équipes ne tournent pas bien cette saison, surtout les Hamraoua qui luttent pour quitter la zone rouge. Le promu, le RC Relizane qui reste sur une retentissante victoire en championnat contre l'USM Blida (5-1) a hérité de la JS Kabylie, un habitué de Dame Coupe. Le RC Arbaâ, finaliste malheureux de l'édition précédente et lanterne rouge du championnat de Ligue 1 cette saison, ne devrait pas a priori, rencontrer de difficultés pour passer en 16es de finale contre l'ORBG Bousbaâ. Quant au leader de Ligue 1 Mobilis, l'USM Alger, il accueillera la formation de Paradou AC (L2) dans un derby de la capitale qui s'annonce intéressant à suivre. pionnats respectifs. Le CR Belouizdad qui carbure fort cette saison en championnat de Ligue 1 sera opposé à l'ASO Chlef qui ambitionne de retrouver la Ligue 1 dès cette saison. Programme des 32es de finale (18 et 19 décembre) Photo : DR En amical aujourd’hui face à l’OMA ASM ORAN Jeudi 3 décembre 2015 - PAGE Parmi les autres matchs au programme des 32es de finale, le derby de l'Est du pays entre le MC El-Eulma qui accueillera le CS Constantine, deux équipes en difficultés dans leurs cham- Tirage au sort des 16es de finale (8 et 9 janvier 2016) V. MC Alger-USM Oran- V.ES Azeffoun- US Biskra V. NA Hussein Dey-NRB Bouchegouf- V. JS Saoura-IR Boumedfaâ V. RA Aïn Defla-JSM Tiaret- V. MC Debdaba-CRB Ouled Djellal V. MCE Eulma-CS Constantine- Vainqueur (CRB Aïn Fekroun-NB Touggourt V. RC Arbaâ-ORBG Bousbaâ- V. USB Tissemsilt-IB Lakhdaria V. SCM Oran-NS Bouda- V. JS Azzaba- USM Bel-Abbès V. HB Chelghoum Laïd-AS Barika- V. ES Collo-IRB Ouled Yaich V. USM Harrach-IRB Maghnia- V. IRB El Kerma-ES Guelma V. MC Oran-MO Béjaïa- V. CR Kais-JSD Jijel V. CR Béni Thour-NRB EL Ogla- V. USM Alger-Paradou AC V. US Tébéssa-NR Bouakal- V. USM Blida-OM Arzew V. JSM Béjaïa-EC Oued-Smar- V. DRB Tadjenanet-MB Hassi Messaoud V. AS Aïn M’Lila-USM Chéraga- V. SC Aïn Defla-ASB Maghnia V. ASM Oran-NR Dély Brahim- V. ARB Ghriss-NT Souf V. ES Sétif-WR Msila- V. CR Belouizdad- ASO Chlef V. ESB Dahmouni-RC Kouba- V. RC Relizane-JS Kabylie Abdelkrim Medouar (porte-parole de l'ASO Chlef) : «Comme souvent en Coupe d'Algérie, le tirage au sort a été défavorable à notre équipe, car tomber sur un adversaire comme le CR Belouizdad dès les 32es de finale, de surcroît en déplacement, est loin d'être une mince affaire. Cela dit, notre principal objectif cette saison est l'accession en Ligue 1. La Coupe d'Algérie n'est qu'un bonus. Mais nous jouerons quand même nos chances à fond.» Hassan Hamar (président de l'ES Sétif) : «Le tirage au sort a été relativement favorable à notre équipe, surtout qu'elle bénéficiera également de l'avantage du terrain. Mais on doit quand même rester vigilants, car les adversaires issus de divisions inférieures ont tendance à se transcender face aux ténors. L'autre difficulté pour notre équipe réside probablement dans sa capacité à trouver la motivation nécessaire pour faire le match qu'il faut, notamment en 32es de finale, car il n'est pas évident de booster ses joueurs contre un club de pallier inférieur. Au prochain tour, nous affronterons le CR Belouizdad et ce sera probablement un gros match, mais encore faut-il se qualifier. La Coupe nous a 1-CR Béni-Thour-NRB El Ogla 2-MC El-Eulma-CS Constantine 3-JJ Azzaba-USM Bel-Abbès 4-ASM Oran-NR Dély-Ibrahim 5-DRB Tadjenanet-MB Hassi Messaoud 6-E. Collo-IRB Ouled Yaïche 7-USM Alger-Paradou AC 8-HB Chelghoum Laïd-AB Barika 9-ESB Dahmouni-RC Kouba 10-USB Tissemsilt-IB Lakhdaria 11-SCM Oran-NSD Bouda 12-CRB Aïn Fekroun-NRB Touggourt 13-JSM Béjaïa-EC Oued-Smar 14-MC Debdaba-CRB Ouled Djellal 15-ES Azeffoun- US Biskra 16-MC Alger-USM Oran 17-SC Aïn Defla-JSM Tiaret 18-CR Belouizdad-ASO Chlef 19-USM El-Harrach-ASB Maghnia 20-CRB Kais-JSD Jijel 21-NA Hussein-Dey NRB Bouchegouf 22-ES Sétif-WR M’Sila 23-US Tebessa-ES Bouakal 24-USM Blida-OM Arzew 25-RA Ain Defla-ASB Maghnia 26-MC Oran-MO Béjaïa 27-AS Aïn M’Lila-USM Cheraga 28-JS Saoura-IR Boumedfaâ 29-ARB Ghriss-NT Souf 30-IRB El Kerma-ES Guelma 31-RC Relizane-JS Kabylie 32-RC Arbaâ-ORBG Bousbaa. AVIS AUTORISÉS habitués à des surprises, faisant qu'il ne faut jamais vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. A ce propos, je dirai que l'ESS parle en connaissance de cause, car pendant les années 1970, nous avons été précocement éliminés par l'US Biskra, qui évoluait au sein d'un palier nettement inférieur. Donc, prudence !» dérange pas outre mesure, car l'an dernier, nous avions joué la quasi-totalité de nos matchs à l'extérieur et cela ne nous a pas empêchés de remporter le trophée. Donc, en notre qualité de tenants du titre, nous ferons de notre mieux pour réussir, cette année encore, le meilleur parcours possible.» Mahieddine Meftah (manager général de l'USM Alger) : «On sort d'une belle saison, avec en prime un titre de vicechampions d'Afrique, ce qui n'est pas rien. Même la nouvelle saison commence relativement bien pour nous, avec déjà un titre symbolique de champions d'automne. On va donc essayer de rester sur cette voie, en essayant de réussir le meilleur parcours possible, aussi bien en championnat qu'en Coupe d'Algérie. Notre principal objectif est certes le championnat, mais l'USMA a une histoire particulière avec la Coupe d'Algérie, faisant qu'il est inconcevable de la voir y renoncer aussi facilement. Malgré la différence de palier avec le Paradou AC, et l'avantage du terrain, je considère que notre match sera des plus difficiles car nous aurons affaire à une bonne équipe. On doit donc prendre les choses très au sérieux pour espérer se qualifier.» Réda Malek (président du CR Belouizdad) : «Avec des clubs comme l'ASO Chlef en 32 es de finale, puis éventuellement l'ES Sétif en cas de qualification en 16 es de finale, on peut dire que le CRB est vraiment tombé sur du lourd, même si nous serons avantagés par le terrain lors du premier match. Il faut tenir compte également du caractère particulier de la Coupe, qui est une épreuve capricieuse, ayant souvent tendance à choisir le prétendant auquel on s'attend le moins. Cela dit, à l'instar d'autres clubs comme l'USMA et l'ESS, le CRB a lui aussi une histoire particulière avec cette compétition, qui l'oblige à y faire bonne figure.» Boubekeur Yekhlef (président du MO Béjaïa) : «Le tirage au sort n'a pas été clément avec nous, car tomber sur un club de Ligue 1 (ndlr, le MC Oran) dès les 32es de finale, de surcroît en déplacement, est loin d'être l'idéal. Cela dit, cette situation ne nous Achour Betrouni (président du Conseil d'administration du MC Alger) : «Le tirage au sort a été très favorable pour le Mouloudia, aussi bien en 32es qu'en 16 es de finale. Cela dit, on doit rester sérieux et éviter de prendre les choses à la légère, au risque de se faire surprendre.» Sports Le Soir d’Algérie Jeudi 3 décembre 2015 - PAGE Ferhat fait la joie des Verts ! FOOTBALL 14 CAN-2015 DES U23 (1er TOUR, 2e JOURNÉE, GROUPE B), ALGÉRIE 2 - MALI 0 Mohamed Bouchama - Alger (Le Soir) - Presque sans surprise, le coach suisse des Verts a reconduit le Onze de départ qui avait commencé le match face à l’Egypte, dimanche passé. Un changement forcé, celui de Draoui qui a entamé la rencontre à la place de Gagaâ (forfait dans cette CAN) et un second attendu, celui de Haddouche qui a repris le couloir gauche occupé par Meziane, par trop timide face aux mêmes Egyptiens. Deux petits change- ments qui n’ont pas, pour autant, bouleversé la manière d’évoluer des Algériens. Le 4-4-2 mis en œuvre lors de la première sortie face aux Petits Pharaons a été reconduit, histoire de bloquer les initiatives maliennes très perceptibles dès les premières minutes du match. C’est d’abord Moussa Bagayako qui obligera le portier algérien à se détendre pour repousser le tir en coin de l’attaquant malien (5’) puis Adama Niane, le buteur du FC Nantes qui se mit en valeur en plaçant un tir à bout portant qui ira mourir juste à gauche des bois algériens (14’). Les hommes de Schurmann, plutôt discrets lors du premier quart d’heure, vont finir par réagir à l’entame de la 20’ du jeu. Un long ballon de la droite trouve Amokrane dont la reprise de la tête manque le cadre des buts de Djigui. Le centre-avant du DRB Tadjananet se fera mal aux adducteurs et quittera précocement le terrain. Son remplacement, et non moins titulaire au centre de l’attaque algérienne, Oussama Derfalou n’en Fiche technique Mbour, stade Caroline-Faye, temps très chaud, public faible, terrain peu praticable, arbitrage de M. Joshua Bondo (Botswana) assisté de MM. Berthe O’Michael (Érythrée) et El-Moez Ali Mohamed Ahmed (Soudan) But : Ferhat (73’) et Youssef Traoré (csc, 83’) Algérie Avts : Benkhemassa (20’), Chita (45’+2’), Kenniche (68’) Algérie Algérie : Salhi, Ferhani, Abdellaoui, Kenniche, Benghit, Chita (Salah, 86’), Benkhemassa, Draoui, Haddouche (Meziane, 46’), Amokrane (Derfalou, 27’), Ferhat. Entr. Schurmann Mali : Djigui Diarra, Kevin Traoré, Boubacar Diarra, Souleymane Diarra, Youssouf Traoré, Adama Niane, Souleymane Coulibaly, Aboubacar Doumbia, Yves Bissouma, Moussa Bagayako (Souleymane Sissoko, 65’). Entr. : Cheikh Oumar Koné. sera plus heureux. Non pas qu’il eut du mal à transformer les occasions créées, l’Algérie n’en aura pas durant les 25 minutes qui restaient à jouer en première mitemps, mais le Mali a fini par faire le siège devant la zone de vérité des Algériens où Salhi et ses défenseurs trouvaient du mal à repousser le danger créé par les poulains de Cheikh Oumar Koné. Dans ce forcing effréné mais rendu inefficace par la vigilance des élèves de Schurmann, deux médians, Benkhemassa et Chita en l’occurrence, allaient recevoir des avertissements ô combien contraignants pour la suite des débats. Fraîcheur, défi physique et roublardise La grosse chaleur qui régnait à l’heure du match a été une contrainte supplémentaire pour Chita and Co, déjà assez mal en point pour répondre à l’imposante masse athlétique des adversaires maliens. Et Schurmann ne manquera pas d’apporter un brin de fraîcheur à l’attaque algérienne en reprenant Meziane à la place de Haddouche, hors service pendant les 45 premières minutes. Le feu follet du RC Arbaâ aura à faire d’emblée preuve de ses belles qualités de vitesse. Sa première accélération affolera la défense malienne aux abois (51’). Celle-ci a même failli succomber suite à une frappe de Ferhat que le portier Le Sénégal premier qualifié, la Zambie éliminée GROUPE B (2e JOURNÉE) l Le Sénégal a composté son billet pour les demifinales de la Coupe d'Afrique des nations des moins de 23 ans de football, qualificative aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro 2016, en battant son homologue tunisienne 2-0 (mi-temps 1-0), mardi soir au stade Léopold Sédar Senghor de Dakar, pour le compte de la deuxième journée du groupe A. Les Tunisiens ont été cueillis à froid dès la 9 e minute en encaissant un but sur un lob des 40 mètres du Sénégalais Diedhiou et à cinq minutes de la fin, Mouhamadou Diallo a inscrit le deuxième but. Les Sénégalais vainqueurs ven- Reste à jouer Vendredi 4 décembre (18h) A Mbour stade Caroline Faye : Tunisie-Afrique du Sud A Dakar stade Léopold Sédar Senghor : Sénégal-Zambie. dredi dernier de l'Afrique du Sud (3-1), s'assurent ainsi une place dans le dernier carré, alors que les Tunisiens avec une victoire sur la Zambie (2-1) contre une défaite, devront impérativement battre l'Afrique du Sud qui s'est relancée dans la course après son succès dans l'après-midi sur la Zambie (3-2), pour s'assurer une place en demi-finales. Les buts de la rencontre ont été inscrits par Masuku (47) et Mutupa (52 et 55) pour l'Afrique du Sud, et Luchanga (34) et Katema (73) pour la Zambie. Résultats 2e journée (mardi 1er décembre) Afrique du Sud-Zambie 3-2 Tunisie-Sénégal 2-0 Déjà joués (1re journée) Samedi 28 novembre Sénégal-Afrique du Sud 3-1 Tunisie-Zambie 2-1 Classement 1. Sénégal 2. Tunisie 3. Afrique du Sud 4. Zambie Pts 6 3 3 0 J 2 2 2 2 G 2 1 1 0 N 0 0 0 0 P 0 1 1 2 Bp 4 2 4 3 BC 1 2 5 5 À LA DEMANDE DES ALGÉRIENS ET DES ÉGYPTIENS Les matchs de la 3e journée décalés de deux heures Le comité d'organisation de la Coupe d'Afrique des nations des moins de 23 ans de football, présidé par le Malien Amadou Diakité, a décalé de deux heures le match Algérie-Nigeria (18h heure algérienne), prévu initialement le samedi 5 décembre à 16h au stade Léopold-Sédar-Senghor de Dakar dans le cadre de la 3e et dernière journée de la phase des poules. La même décision a été prise concernant l'autre match du groupe B entre l'Egypte et le Mali et qui aura lieu lui aussi le même jour au stade Caroline-Faye de Mbour à partir de 18h (heure algérienne). Ce changement intervient suite à la demande formulée par les responsables des deux sélections algérienne et égyptienne qui se sont plaints de la chaleur suffocante régnant à l'heure initiale des deux matchs. L'entraîneur national adjoint, Abdelhafid Tasfaout, avait critiqué, à l'issue du match contre l'Egypte, la Confédération africaine de football (CAF) à cause de l'horaire choisi pour le déroulement de certaines rencontres de cette compétition qualificative aux Jeux olympiques de 2016 à Rio de Janeiro. Publicité Photo : DR l Dans cette rencontre où le vaincu savait qu’il allait dire adieu à la compétition et au rêve de voir Rio, l’été prochain, l’enjeu a tué toute velléité d’assurer le spectacle. L’Algérie a compris que la victoire ne pouvait s’éroder par une prestation mitigée. Deux buts durant les 20 minutes viendront confirmer cette sacrosainte règle qui veut que «dominer n’est pas gagner». La route de Rio se fait plus proche pour Ferhat et les Verts. Djigui repoussera en corner en deux temps (70’). Le milieu offensif algérien aura plus de bonheur trois minutes plus tard quand, suite à une attaque rapide menée par Meziane et Derfalou, que Ferhat conclura par un plat du pied sur la ligne du but (73’). Un but intervenu au plus fort de la domination malienne qui confirmait un net regain du jeu des Verts qui avaient longtemps subi avant de venir surprendre les Maliens par trop naïfs et qui vont, ensuite, multiplier les fautes qui pouvaient facilement profiter aux Algériens notamment sur ce tir mal négocié de Benkhemassa lequel avait les bois grands ouverts (82’). Son équipiers Draoui sera plus heureux quand, tentant un centre au cordeau, le cuir percute le défenseur Youssef Traoré et surprend Djigui (83’). Une réalisation qui achèvera des Aiglons techniquement redoutables mais qui quittent le tournoi avec des regrets. Les Verts, eux, continuent leur aventure au prix d’un jeu sobre, réfléchi et d’une solidarité à toute épreuve. Samedi, face à la Dream Team VI du Nigeria, il faudrait chercher plus que le point du nul. La première place épargnerait à Kenniche et consorts un face-à-face fratricide devant l’équipe du pays organisateur, le Sénégal, maître de la poule A et ouvrirait les portes de la qualification aux Algériens. M. B. Sports Le Soir d’Algérie Vingt-trois ligues de football professionnel, dont les Ligues anglaise, espagnole, française, ont décidé la création d'une «Association mondiale des Ligues» en janvier 2016, a annoncé mardi la Ligue de football professionnel (LFP) française dans un communiqué. Ces 23 ligues «issues de tous les continents» s'étaient réunies à Paris pour le deuxième «forum mondial des Ligues» après celui de mars à Londres, et ont acté la création de cette instance pour «travailler de manière formelle avec la Fifa sur les questions du football professionnel.» «Les ligues professionnelles du monde entier veulent participer à la reconstruction de la Fifa et des institutions du football», a expliqué le président de la LFP française, Frédéric Thiriez. «L'objectif, c'est de faire reconnaître que les Ligues professionnelles, qui représentent 90% de la richesse du football mondial doivent être associées au processus de décision», poursuit-il, expliquant que l'association sera également un lieu de «coopération, d'échange de meilleures pratiques ou d'expérience.» «Le football n'est pas mort mais ses institutions internationales sont très malades. Et nous pensons qu'avec l'expérience que nous avons de la gestion du foot au quotidien dans nos pays, nous pouvons apporter notre expérience pour aider à reconstruire la Fifa», représentée lors de cette réunion par le manager en charge des relations institutionnelles James Johnson. Quatre des 5 candidats à la présidence de la Fifa, le Prince Ali, le Cheikh Salman, Jérôme Champagne et Tokyo Sexwale, ont en outre «exposé leur programme et leur vision du rôle des ligues dans la future gouvernance de la Fifa» selon un communiqué de la LFP. Mais ces candidats n'ont pas parlé à la presse à l'issue de cette journée. Pas de changement notable en perspective HANDBALL DIVISION NATIONALE 1 (10e JOURNÉE) l Dès demain, les pensionnaires de la division Nationale 1 messieurs animeront la compétition nationale en solo vu que ceux de l’élite seront au repos pour permettre à notre équipe nationale de se préparer à la prochaine Coupe d’Afrique en janvier 2016 en Egypte. Au menu de cette 10e étape, la lecture des différents matchs laisse penser a priori que le changement ne sera pas d’actualité à leurs issues. Cela se justifie par des oppositions entre des équipes positionnées dans chacune des deux parties du peloton. Concernant le haut du tableau, les deux leaders, à savoir El-Harrouch et El-Biar, Start Vendredi 4 décembre (15h) A Aïn Tedles : GCAT-JS Arzew A M’sila : ESM-NADIT Alger A Maghnia : OM-O M’sila A Arzew : ESA-CR El Arrouch A Djemila : NRBD-JS Kabylie A El-Biar : CRBEE Alger CentreAB Barika A El-Biar (17h) : HBCEB-WO Rouiba Exempt : IRB Madania VOLLEY-BALL seront confrontés respectivement à l’ES Arzew et le WO Rouiba qui collectionnent des résultats en dents de scie. Pendant que les Algérois évolueront chez eux, les Harrouchis le feront chez leurs adversaires. Mais il faudra s’attendre à ce que ces deux chefs de file s’imposent. Talonnant ce duo de très près, se place la formation de la JSK qui ne négocie plus ses déplacements comme lors de ses deux premières sorties. Aussi, les Canaris devraient être au top pour se mesurer aux gars de Djemila qui ont réussi précédemment à revenir en vainqueurs de Barika et feront le maximum pour rester sur cette nouvelle dynamique. Derrière ce trio, la première équipe qui s’y trouve est celle d’Alger-Centre. A domicile, ils accueilleront les Auréssiens de Barika qui restent meurtris après leur ratage à domicile. Comme les Algérois sont sur une courbe ascendante après leurs deux succès de suite, ils auront à cœur à réussir la passe de trois en s’imposant pour rester dans la périphérie du podium. A partir de là, les autres formations sont dans un mouchoir de papier car 8 équipes sont regroupées en trois points seulement qui peuvent fondre facilement. Ainsi, Maghnia et l’ES M’sila auront la visite, respectivement de l’Olympique de M’sila, et du NADIT d’Alger avec l’espoir de tirer profit de l’avantage du terrain. C’est ce que tentera de faire Les travaux de la réunion du CA CONGRÈS DE LA CAVB l Les travaux de la réunion du conseil d’administration de la Confédération africaine de volley-ball (CAVB), ont débuté, hier à Alger, en prélude au congrès annuel et électif de l’instance continentale, prévu aujourd’hui et demain, vendredi. Au cours de leur réunion, les 23 membres du conseil d’administration de la CAVB dont l’Egyptien Amr ElWani (président de la CAVB) et Okba Gougam (président de la Fédération algérienne de volley-ball), ont débattu de plusieurs points inscrits à l’ordre du jour et à soumettre au congrès. Il a été question, notamment, de l’étude des bilans moral et financier, de l’élaboration des plans d’action et de développement du volley-ball africain, des programmes de travail des sept zones du continent et également de l'étude des voies et moyens de promouvoir davantage le beach-volley (volley de plage). Ces points renforceront le développement des activités de la Confédération pour le prochain mandat, estiment les participants. Les demandes et besoins des fédérations nationales pour les quatre ans à venir devaient être également recensés. Selon les échos recueillis auprès des participants avant l’entame des travaux, le thème des élections et la liste des candidats aux différents postes de l’instance africaine pourraient être abordés par les membres du conseil d’administration. Les listes des candidatures aux différents postes avaient déjà été approuvées au cours d'une récente réunion, rappelle-t-on. Les résolutions proposées par la réunion du conseil d’administration de la CAVB (mercredi), 15 Photo : DR Création d'une association mondiale des ligues de football ELLE REGROUPE 23 PAYS Jeudi 3 décembre 2015 - PAGE seront soumis au congrès annuel de l’instance dont l’ouverture officielle aura lieu, jeudi matin (9h30), en présence du ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali et du président de la Fédération internationale de volley-ball (FIVB), le Brésilien Ayr Graça Filho, présent en Algérie depuis mardi pour assister aux élections des différents postes de la CAVB, dont la présidence. En marge de l’ouverture officielle des travaux du congrès de la CAVB, le président de l’instance mondiale du volley-ball devrait animer une conférence de presse, a-t-on appris auprès des organisateurs. Au sujet du congrès électif de la CAVB, les membres votants auront à élire, tout d’abord, le prochain président pour un mandat de quatre années. Pour cela, ils auront à choisir entre, le président sortant, l’Egyptien Amr El-Wani, le Tchadien Idriss Doukony et le Burkinabè David Kabre. Outre la présidence, le scrutin du congrès de la CAVB portera sur l’élection des six membres du bureau exécutif, des membres des différentes commissions, de la représentation féminine au sein de l’instance, des membres du conseil d’administration de la FIVB et des présidents des sept zones africaines. Concernant les candidatures algériennes, l’actuel président de la Fédération algérienne de volleyball, Okba Gougam, brigue une place au conseil d’administration de l’instance internationale et sera en concurrence avec trois autres membres (sans compter le prochain président de la CAVB, qui sera membre d’office, une fois élu à la tête de l’instance). L’Algérie postulera également aux différentes commissions de l'instance continentale. Ils seront sept Algériens candidats aux sept commissions, à savoir: l'arbitrage, l’organisation, le beach-volley, la formation, le marketing et communication, le juridique et le développement. Actuellement, seul Mohamed Badreddine Lazreg représente l'Algérie à la commission d'arbitrage de l'instance continentale. Bachdjarah abrite la compétition les 11 et 12 décembre TENNIS : CHAMPIONNAT NATIONAL PAR ÉQUIPES Le Championnat d'Algérie 2015 de tennis, formule par équipes des catégories U12 à seniors (messieurs-dames) aura lieu les 11 et 12 décembre au Tennis Club de Bachdjarah (Alger). «La compétition est ouverte aux clubs vainqueurs des régions «Est» et «Ouest», ainsi que les finalistes de la région «Centre» lors des championnats régionaux par équipes des catégories U12, 13-14 ans et des 15 ans et plus, garçons et filles, messieurs et dames, précise la même source. Hamza Khelassi sera le directeur de ce championnat, officié par les juges arbitres Hakim Fateh et Amine Mohatet dans les deux tableaux, simple et double. aussi Aïn Tédelès en accueillant la JS Arzew. Pendant ce temps, l’ensemble de Madania, exempt, priera pour que les formations qu’il devance ne soient pas performantes en cette étape pour ne pas dégringoler encore. H. C. CRBDB-NAHD en haut de l’affiche ! BASKET-BALL : SUPERDIVISION A (8E JOURNÉE) A la faveur de sa victoire sur le GS Pétroliers, mardi en match retard de la 4e journée, le CRB Dar El-Beïda, qui a rejoint l’US Sétif en tête du classement, recevra, demain après-midi, le NA Hussein-Dey dans une rencontre qui s’annonce palpitante entre le coleader et son poursuivant immédiat. L’USS, l’autre leader, évoluera également à domicile face au voisin d’El-Eulma dans une rencontre à la portée des locaux. Ce sera ainsi un duel à distance entre les coleaders. Par ailleurs, le GS Pétroliers, champion d’Algérie en titre, qui a subi sa première défaite mardi, tâchera de se ressaisir avec la venue de l’O Batna à la salle d’Hydra. L’IRB Bou-Arréridj, qui se relâche après un bon début, recevra le NB Staouéli alors que le WA Boufarik, qui reste sur deux victoires consécutives, accueillera le Racing de Constantine. Ah. A. Start Vendredi 4 décembre A Sétif (salle des 1 006 logts) : USS-PS El-Eulma (16h30) A B. Bou-Arréridj : IRBBA-NB Staouéli (16h30) A Boufarik : WAB-RC Constantine (15h) A Oran (Palais des sports) : COBBO-USM Blida (15h) A Miliana : OMSM-AB Skikda (15h) A Dar El-Beïda : CRBDB-NA Hussein-Dey (15h) A Hydra : GS Pétroliers-O Batna (16h30) Mise à jour du calendrier (mardi) CRB Dar El-Beïda-GS Pétroliers 72-59 Classement 1 – US Sétif - – CRB Dar El-Beïda 3 – NA Hussein-Dey - - O Batna - - IRB Bou-Arréridj 6 – NB Staouéli 7 – GS Pétroliers - – OMS Miliana - - RC Constantine - - WA Boufarik 11 - USM Blida - - PS El-Eulma - - AB Skikda 14 – COBB Oran Pts 13 13 12 11 11 10 09 09 09 09 08 08 08 07 J 7 6 6 7 7 6 4 6 7 7 6 7 7 7 Dif +88 +71 +97 +24 +10 -09 +91 -26 -92 -27 -41 -46 -49 -94 Le Soir d’Algérie Monde Un jour de reconnaissance et de promesses L’AFRIQUE À LA COP21 «L'Afrique subit les conséquences du réchauffement climatique, alors qu'elle n'est pas responsable de l'émission de gaz à effet de serre.» (François Hollande) De Paris, Ahmed Halli À voir l’activité qui règne au pavillon Afrique, et dans les bureaux de quelques pays africains, on voit que le continent a fait de sérieux progrès en matière de communication. Des pays comme la Tunisie, le Maroc, le Niger, ou le Bénin, exposent leurs programmes de lutte contre les dérèglements climatiques. Pas de pavillon, ni de bureau algérien en revanche, alors qu’il est visible que beaucoup d’Algériens sont là, en dehors de la délégation officielle. Ainsi, on a pu échanger quelques mots, entre deux conférences, avec M. Cherif Rahmani, ancien ministre, en charge de l’Environnement entre autres (voir encadré), venu ici en tant que président de la Fondation Déserts du monde. On se sent un peu frustré en voyant les efforts que fait le Maroc pour être vu, alors qu’un pays phare comme l’Algérie observe une discrétion, pour le moins ostentatoire, sur ce plan précis bien sûr. Souci de réduire les dépenses au maximum, et l’entretien d’un pavillon même en aggloméré coûte de l’argent, volonté d’être moins voyants, mais plus efficaces ? Si l’efficacité est le souci principal, ce qui semble être le cas, il serait plus indiqué que les délégués algériens, notamment les experts dont on dit le plus grand bien, soient mieux visibles pour la presse. Toutefois l’agence APS qui est présente à la COP21 avec quatre journalistes nous donne des informations régulières sur les activités de la délégation algérienne, et notamment sur les positions exprimées par cette dernière. On sait que l’Algérie préconise pour l’accord de Paris(1) et pour le rôle des États dans son application, la «responsabilité commune, mais différenciée». Ce qui signifie en clair que si l’Algérie est prête à assumer sa part de responsabilité, pour faire face aux défis climatiques, elle n’entend pas exonérer les pays les plus riches de la leur. Au nom du principe que les pollueurs doivent être les payeurs, la différenciation implique un soutien financier de la part des pays développés, historiquement responsables du réchauffement climatique. L’Algérie et «E» comme environnement Rencontré sur le site de la COP21 au Bourget, notre ami et confrère Mohamed Benelhadj, venu chercher de la matière et faire la promotion de sa revue, «E», comme environnement. La publication qui devrait paraître aujourd’hui propose en couverture un dossier «Le défi des déchets», l’un des créneaux porteurs de l’économie verte, un dossier complet élaboré par des spécialistes. Étant donné que nous sommes dans son actualité, il est évidemment question de la COP21, de ce sommet de Paris et de ses enjeux. Qui pouvait mieux se charger de nous éclairer sur ce sujet que M. Cherif Rahmani, en quelque sorte notre M. Environnement, puisque non content d’en avoir eu la charge en tant que ministre, il y a consacré et y consacre encore tout son temps. Cette initiative que pilote Mohamed Benelhadj, en tant que directeur de publication et rédacteur en chef, est la première du genre à s’investir dans et pour l’environnement. Et comme il est aussi question d’énergies renouvelables dans cette revue, nous ne pouvons que lui souhaiter bon vent ! A. H. Jeudi 3 décembre 2015 - PAGE 16 crer deux milliards d’euros d’ici à 2020 pour aider l’Afrique à promouvoir les énergies renouvelables et à appuyer l’effort d’électrification. Plus de 700 millions d’Africains n’ont pas l’électricité, et le Président du Ghana a affirmé que les étudiants d’Accra, la capitale, allaient réviser leurs cours sous les lampadaires publics. François Hollande semble avoir été sensible à tous ces arguments, et il l’a fait comprendre à la douzaine de chefs d’État africains, qu’il a réunis mardi dernier, tout en annonçant un triplement de l’aide française au développement. Reste à savoir si la promesse sera tenue sachant, comme le relevait hier le quotidien Libération, qu’il y aura des coupes sombres dans l’environnement et l’aide au développement dans le budget 2016. A. H. tous les pays du continent africain ne produisent qu’à peine 4% des gaz à effet de serre, alors qu’ils sont les plus durement touchés par les dérèglements climatiques. La désertification, facteur de dérèglements climatiques, avance de façon inexorable, alors que la «Grande muraille verte tarde à voir le jour faute de moyens financiers suffisants. Or, les pays développés, gros pollueurs comme les États-Unis, l’UE, et la Chine plus récemment, rechignent à mettre la main au portefeuille, et se contentent d’aides financières, dérisoires au regard des enjeux et des objectifs, le plus souvent sous forme de prêts. Ce sont ces idées-forces qu’ont défendues les chefs d’État africains réunis autour de François Hollande, pour un mini-sommet, ce mardi 1er décembre, proclamé jour de l’Afrique, «Africa Day»(2) pour la circonstance. Le Président français a su trouver les mots qu’il fallait, et c’est dans ses cordes, pour calmer les appréhensions de ses interlocuteurs, lors de ce mini-sommet improvisé. «L'Afrique subit les conséquences du réchauffement climatique, alors qu'elle n'est pas responsable de l'émission de gaz à effet de serre», a affirmé François Hollande, avant d’asséner : «Il y a une dette écologique que le monde doit régler à l'égard du continent africain.» Là-dessus, au moins, l’Algérie semble avoir été entendue. Puis, il a annoncé que la France allait consa- 1) L’accord de Paris devrait être entériné par la conférence le vendredi 11 décembre, sauf complications, mais il ne sera signé qu’en 2016 au siège des Nations-Unies à New York. Une simple question de protocole. 2) Nous sommes en territoire des Nations-Unies, avec la police et l’organisation de l’ONU, ne l’oublions pas, et l’anglais est prépondérant jusque dans les claviers des ordinateurs. évoque les aides à l’enseignement, à la réinsertion, parle d’éducateurs manquants, de policiers à recruter, de quartiers à rénover. Son bilan n’est pas aussi médiocre, c’est indéniable. Le mal n’est pas municipal, ni régional, ni même belge. Il est européen et réside dans la perception qu’ont les 28 du phénomène et de leur aveuglement. Ils sont avec Daesh contre Bachar, contre Daesh pour ses actions en France, alliés de la Turquie et de l’Arabie Saoudite, principaux soutiens de l’EI, et cherchent à constituer une coalition pour déloger Daesh de Syrie. A ne rien comprendre. Sauf si on pose le problème tel qu’il se pose, réellement. L’Union européenne devenue atlantiste à mort est à la remorque des USA et ne constitue plus, hélas, un facteur d’équilibre du monde. Ce rôle qui, pourtant, pouvait, devait être le sien après la chute de l’URSS, elle l’a bradé, n’a pas su le protéger et le bonifier. La dernière salve d’honneur tirée a été celle de Chirac, de Schroeder contre la guerre de Bush en Irak. Hors la loi, hors ONU et hors toutes normes humaines. Les centres commerçants n’attirent pas grand monde en ces jours annonçant Noël. Le roi des forêts, le sapin, est planté à la Grand’Place de Bruxelles, vrai bijou, majestueux et imposant, mais ce n’est pas la même chose que les années précédentes. Les Belges n’ont le goût à rien ou à presque rien. Le mécanisme du royaume de Philippe et de la jolie Mathilde a cassé. La Belgique si taiseuse, si maligne pour tirer son épingle du jeu face à des puissants et arrogants voisins — Allemagne, France, Pays-Bas — a perdu la face à cause de Molenbeek. Humiliée et montrée du doigt par le monde entier pour son absence d’anticipation concernant les horreurs survenues à Paris, la Belgique fait le dos rond en attendant des jours meilleurs, les jours d’avant le maudit vendredi 13 novembre. Reviendront-ils ? Pas sûr, du tout, vu l’état actuel du monde. Le Happy Hour a encore de l’avenir, ici... A. M. Ni adhan, ni mousseuse BRUXELLES, 19 JOURS APRÈS LE 13/11/2015 Les uns ne fréquentent plus les bars et les autres ne vont plus à la mosquée. C’est ainsi que sont devenus les pauvres gens de Bruxelles. De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari C’est vrai, ici, plus rien n’est comme avant. Pas nécessairement une bonne chose, pourtant. L’après «carnages de Paris» a réveillé de vieux démons. Le racisme, l’islamophobie, le repli sur soi, la peur de l’Autre, cet Autre indéfini, absolu, qui peut être le voisin blanc, voire blond converti à la religion des «barbares», celle des Mahométans. Il peut surgir de n’importe où, l’Autre, ce kamikaze prêt à se faire sauter et emporter avec lui des centaines de vies — lui ira au paradis selon Daesh et le wahhabisme déstructeur — et ses victimes en enfer ! Il peut s’agir d’un Marocain de Molenbeek, d’un Turc de S-t Josse ou même d’un faux-chrétien arrivé dans le sillage de «l’invasion migratoire» précédant le «Bataclan», «la Belle équipe» ou «le Petit Cambodge». Alors même que la Belgique et la France, les deux pays qui font le plus parler d’eux depuis le «vendredi 13», n’ont accueilli qu’une infime partie de réfugiés du Daeshistan. Les bars ont perdu beaucoup de clients. La bière belge, si rafraîchissante, si mousseuse et si populaire, ne réunit plus autour d’elle autant de monde qu’auparavant. La «Jupiler», la «Stela» ou les artisanales si prestigieuses «la Mort subite», la «Chimay», bleue ou rouge, ou les nouvelles bouteilles biologiques ne se vendent plus comme des petits-pains. Les patrons de bistros ou des endroits prisés de «petite restauration» multiplient les offres et les inventions pour au moins garder leurs habitués. Les «Happy Hour» (heure de bonheur» où pour une consommation commandée dans l’heure donne droit à une autre gratuite se multiplient. D’astucieux propriétaires vont même jusqu’à proposer des «Happy Hour» chaque 3 heures. Ce qui est interdit par la réglementation, qu’importe, les contrôleurs ferment les yeux sur ces pratiques illégales par ces temps de vaches maigres. Paradoxalement, les mosquées se vident aussi. La plupart des musulmans qui d’habitude allaient aux prières quotidiennes désertent les lieux de culte. Les massacres commis en France ont dégoûté les plus croyants parmi les croyants. Il est vrai qu’être assimilé à Abaaoud ou à Salah Abdeslam n’est pas réjouissant du tout ! Les pouvoirs publics belges ont, il faut le relever, su raison garder en ces circonstances. Les quelques sorties du ministre de l’Intérieur Jambon, démagogue et léger dans ses appréciations, ont vite été étouffées par le chœur politique du royaume. La partition est bien réglée. Pas d’amalgames entre Islam et terrorisme, pas d’appels à la discrimination. La bourgmestre de Molenbeek, la libérale Françoise Schepmans, exposée médiatiquement parce que tous les crimes de Paris sont partis de sa circonscription électorale, se démène comme elle peut, avance les chiffres de l’intégration, magfemme03@yahoo.fr Le Soir d’Algérie magazine de la femme Connaître les aliments anti-âge Jeudi 3 décembre - PAGE 17 Le BIEN-ÊTRE Page animée par Hayet Ben Gratin de chou-fleur sur lit de viande hachée Contre le vieillissement de l'organisme, il existe des aliments et des épices qui ont de grandes propriétés antioxydantes. Quels sont les plus antioxydants ? Les aliments et les plantes peuvent agir de deux façons. Ils sont eux-mêmes riches en antioxydants ou bien ils aident notre propre système antioxydant interne. Rappelons que les antioxydants sont des molécules qui, apportées par notre alimentation, sont également produites par l'organisme. Elles aident à lutter contre les radicaux libres, des molécules qui accélèrent le vieillissement. Les mettre régulièrement au menu est une excellente façon de lutter contre le vieillissement. Photos : DR Les aliments les plus antioxydants Pruneau, prune, raisin sec, raisin noir, mûre, fraise, cerise, kiwi, pamplemousse rose, ail, chou frisé, épinard, betterave, poivron rouge, oignon. Les épices les plus anti-oxydantes Gingembre, curcuma, poivre noir, muscade, vanille. Précisons que ces aliments, épices et plantes, aussi bénéfiques soient-ils, doivent accompagner une alimentation variée et équilibrée. Pas question de manger à l'excès des pruneaux et des épinards, et de négliger les autres aliments. Hygiène nasale des bébés Comment procéder ? Ce lavage doit être efficace, sans inonder les voies aériennes sous-jacentes ni angoisser l'enfant. Utilisez une solution nasale pour nourrisson en spray ou en uni-dose (sérum physiologique, eau saline). Placez le nourrisson en position assise, tête légèrement inclinée sur le côté ou en position allongée sur le dos, la tête bien tournée sur le côté. Pulvérisez la solution dans la narine du haut. Inversez ensuite la position pour l'autre narine. Ce positionnement est très important, car la solution ne doit pas passer dans la gorge. Massez ensuite délicatement le nez de bébé de haut en bas pour évacuer les sécrétions. Strudel de filo aux pommes et raisins Pour 6 personnes : 6 feuilles de pâte filo, 100 g de raisins secs, 3 pommes, 50 g de confiture d'abricots, 1 cuillère à soupe de jus de citron, 100 g de sucre, 50 g d'amandes en poudre, 50 g de beurre, sucre glace Eplucher les pommes, les tailler en lamelles et ensuite en cubes. Réunir les raisins et les pommes dans le sucre avec la confiture, le jus de citron et le sucre glace. Faire cuire 5 minutes à feu doux. Laisser refroidir, puis incorporer l'amande en poudre. Préchauffer le four à 200°C. Tapisser une plaque à pâtisserie avec du papier sulfurisé et étaler un linge pardessus. Faire fondre le beurre dans une casserole. Etaler les feuilles de pâte filo sur le linge, en les faisant se chevaucher et en les badigeonnant au fur et à mesure au pinceau avec le beurre fondu. A l'aide d'une cuillère, disposer un boudin de farce sur la longueur de la pâte, à 3 cm du bord. Soulever le linge du côté où est la farce et rouler l'ensemble de façon à enfermer la farce dans la pâte. Souder les extrémités du strudel en les repliant. Retirer délicatement le linge. Badigeonner le strudel avec le reste du beurre fondu. Le faire cuire au four pendant 20 minutes, jusqu'à ce qu'il soit bien doré. Laisser refroidir un peu et saupoudrer de sucre glace. 500 g de viande de bœuf hachée, 1 carotte, 1 courgette, 1 oignon, 1 tomate, persil, herbes de Provence, 3 gousses d'ail, 1 kilo de chou-fleur, 100-150 g de fromage râpé, 50 cl de crème liquide, 1 à 2 c. à s. de farine, sel, poivre Faire cuire le chou-fleur (il doit rester un peu croquant). Pendant ce temps, faire revenir dans une poêle l'oignon émincé, la viande hachée, la carotte hachée ou découpée en lanières, la courgette détaillée (lanières ou hachée). Découper la tomate en cubes et la mettre avec le reste. Ecraser l'ail et laisser un peu revenir le tout avec du sel, du poivre, des herbes de Provence, du persil. Garnir un plat à gratin de cette préparation. Ajouter un peu de fromage râpé. Déposer sur la viande le chou-fleur égoutté. Réaliser une sauce avec la crème et un peu de farine, en faisant chauffer jusqu'à l'obtention d'une consistance de béchamel. Assaisonner. Verser la sauce sur les légumes. Ajouter le reste du fromage râpé. Enfourner pour 30 minutes environ. Vrai -Faux Le citron blanchit les dents Faux. Rien ne sert de tremper sa brosse à dents dans un verre d'eau citronnée pour optenir un sourire colgate. Tout comme le bicarbonate, l'agrume n'a aucun effet sur la blancheur des dents : il n'y a que l'eau oxygénée dosée et utilisée en cabinet dentaire qui blanchit les dents. Le faux réflexe beauté produirait même l'effet inverse : l'acidité du citron agresse l'émail, l'enveloppe protectrice de la dent, et permet à la coloration de se fixer. Les gencives se rétractent, les terminaisons nerveuses sont mises à nu et cela entraîne des hypersensibilités au chaud ou au froid . Pour un sourire ultra bright, pas de solution miracle. Se brosser les dents trois fois par jour avec une brosse souple pour ne pas abîmer l'émail, limiter sa consommation de tabac, de café et de thé et, pour finir, aller chez le dentiste deux fois par an pour un détartrage. Bon à savoir Arrêter de se ronger les ongles, c’est possible L’onychophagie est le nom de cette habitude aux conséquences particulièrement inesthétiques et qui peut même en avoir sur le plan de la santé. Voici quelques conseils pour rompre le cercle vicieux et ainsi retrouver de belles mains. Faites confiance à votre volonté En général, cette mauvaise habitude apparaît à l’adolescence et, comme pour la plupart des habitudes, elle peut disparaître avec un (gros) effort de volonté. Il faut donc se convaincre qu’il s’agit là d’un mauvais comportement et chercher des sources de motivation pour se corriger soi-même. Prenez vos ongles en photo Quand vos mains sont belles, profitez-en pour les prendre en photo. Vous obtiendrez ainsi une image très motivante pour les moments difficiles où l’angoisse vous pousse à vous dévorer les ongles ! Occupez-vous les mains En jouant avec une boule antistress, par exemple, vous parviendrez à vous débarrasser de l’angoisse qui est souvent la cause de l’onychophagie. En ayant les mains occupées, il est évident qu’il est bien plus difficile de se ronger les ongles. Mettez des gants Profitez de l’hiver pour porter des gants, aussi bien dehors qu’à la maison. C’est évidemment une protection des plus efficaces ! Essayez le vernis amer… Procurez-vous un vernis à ongles amer spécialement conçu pour vous empêcher de vous mordiller le bout des doigts. Son goût amer très désagréable est le meilleur dissuasif possible. … ou le vernis normal Après avoir joliment décoré vos ongles, il est probable que vous aurez plus de scrupules à détruire votre œuvre en vous rongeant les ongles ! Ayez une lime à ongles dans votre sac à main Si un bout d’ongle se rebelle ou se casse, inutile si vous avez une lime de «réparer» les dommages avec la bouche : le résultat risque fort d’être encore pire. Prenez l’habitude d’utiliser la lime à ongles pour ce qu’elle sait faire le mieux : limer les ongles ! Changez de «vice» Chaque fois que l’impulsion vous prend de vous ronger les ongles, mâchez plutôt un chewing-gum. N’oubliez pas les bactéries Rappelez-vous que 150 variétés de bactéries différentes choisissent vos mains comme milieu naturel, et qu’elles ne sont pas toutes, loin s’en faut, les amies de votre organisme. En portant les mains à votre bouche, vous en avalez en permanence… Tenez un journal N’hésitez pas à noter dans votre agenda ou votre journal intime chaque journée pendant laquelle vous avez su résister à votre mauvaise habitude. C’est une excellente façon de trouver la motivation pour continuer le combat ! MOTS FLÉCHÉS Détente Le Soir d’Algérie Son nom ---------------Son prénom Son pays Possessif ---------------Capitale ---------------Grain Céder ---------------Siège Avala ---------------Possessif Perroquet ---------------En vogue ---------------Réchauffement Erbium ---------------Fleuve Seaborgium ---------------Liaison Lettres du Yémen ---------------Ego latin Sabotée ---------------Glace ---------------Capitale Pays ---------------Sélénium ---------------Argent Soudée ---------------Joua à Montpellier ENUMÉRATION Son club Héritage (pho.) ---------------Equipas ---------------Bloc Adverbe ---------------Europe Gros titre ---------------Lettres de Jamaïque I T L E K I D J U A N A O U F T I U J S 1- TASSILI 2- EL KALA 3- AHAGGAR 4- DJURDJURA 5- GOURARA E C U L T U R T L A S S A H D N I T T A U O T A R R A G O U R A D R A G G A H S I L I E L K Corde ---------------Mer Déplace ---------------Loupai Tableau ---------------Chut ! Trompé ---------------Possessif ---------------Maladie Incapable ---------------Tellement Air Fin de soirée ---------------Europe ---------------Peina Compositeur autrichien Montagnes de France Echéance ---------------Rôtit ---------------Germanium ---------------Conjonction ---------------Dirham Carte ---------------Monsieur Fleuve ---------------Confiants Il y a été formé Astate ---------------Alternative Ingurgité ---------------Cacha Possessif ---------------Volume Planète ---------------Epoux Joua à la DNCA ---------------Docteur L ET T R E S D E : Kosovo Ces colonnes abritent les noms de 9 parcs naturels et culturels algériens. Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois. Définition du mot restant = «Inscrit à l’Unesco» O M I R T A P D R T Océan ---------------Doser Queue de souris ---------------Gaver ---------------Note Durée ---------------Capitale Germanium ---------------Philosophe allemand ---------------Titré 18 Par Tayeb Bouamar Son poste Surface ---------------Poissons ---------------Râler Jeudi 3 décembre 2015 - PAGE E A R I E N L E A A 6- TOUAT 7- TINDOUF 8- TIDIKELT 9- ATLAS SAHARIEN L U N I V E R S A L 1 K 2 O S O V A R 3 4 5 6 7 1- ARMÉE 2- BASSIN 3- RELIGION 4- CONQUÉRANTS 5- SON EX-STATUT 6- LEADER DU PDK 7- CAPITALE S OLUTIONS …S OLUTIONS …S OLUTIONS … MOTS FLÉCHÉS GÉANTS LOUNESKHELOUI-SA AISE-VIOLER-OMET NEE-R-TUAS-SNA-T US-PAR-EN-HO-NER I-ORTIES-BALLADA TETOUAN-BENDIR-C AC-MRS-CARTES-TT POLIE-DONNER-RAI EUES-MONTER-LOGO UTE-MENTOR-PAU-N RA-MIR-RU-RANGES D-MILITE-LARCINUTILITE-GIBIER-L SAN-CE-ORGIES-CA OBESE-T-AUNE-GAM LOTE-VAINES-RASA EUS-FOUR-R-VER-R IS-MOULES-BERCES L-SEULES-MOU-ETE -DEC-US-MEULES-I DEMELE-RONCES-ML ETEND-DOUTAS-NUL PERE-BOUTON-TETA INA-POUPON-PARAI SU-BEL-IN-SERF-S T-E-AERE-MATE-ME ENTERRE-PAIR-OURASELOUED-BISKRA MOTS FLÉCHÉS -TAIWO-NIGERIA-O DAME-VIENS-AR-OM ERE-MALES-SCALPA SI-VOLES-DELIE-R C-CITES-NAVET-AS HORDES----RE-PRE AT-AL-----E-RAMI MAMI-L-----BANAL PRE-LEMAN-LOGE-L SI-RIVAL-FINE-TE -ETAGES-PAME-FEO-EMUS-TETE-GINS NOTEE-LIRA-PRETE U-ARRIERELATERAL LETTRES KOWEIT ---DINAR------PETROLE--------IRAK------PERSIQUE---------KOWEIT------ASSAMIYAH-SABAHIYAH-----EMIRAT----------------------------------------------------------- MOT RESTANT = PATRIMOINE CULTUREL UNIVERSEL MOTS FLÉCHÉS GÉANTS Détente Le Soir d’Algérie Mille-pattes ---------------Loi du silence Musique ---------------Néon ---------------Lié Crack ---------------Calife ---------------Fauves Raccordements ---------------Dans le corps Hypothèse ---------------Fruit Interpellait ---------------Enlèverai Cris ---------------Narrer Fermes ---------------Cuivre Possessif ---------------Tristesse Près de Bouira ---------------Capitale Fonças ---------------Près de Marseille Ingurgité ---------------Durée ---------------Baudet Voyelle double ---------------Dans la nuit ---------------Rongeur Liaison ---------------Pronom ---------------Dans la peine Chaîne TV ---------------Aperçu Cycles ---------------Asiatique ---------------Retroussa Obsédait ---------------Fous ---------------Ruban Parti ---------------Cases Nickel ---------------Souverain Particule ---------------Fruit ---------------Plantées Lettres sinistres ---------------Liquide Principauté ---------------Gorge Gîtes ---------------Pays ---------------- Enlèvera ---------------Possessif Méchant ---------------Paraît Chefs ---------------Note Chiffre ---------------Pouffe ---------------Monnaie Choisi ---------------Affecta ---------------- Lombric ---------------Bat le roi ---------------Pronom Fleuve ---------------Gauches ---------------Fruit Richesses ---------------Vignette Gallium Ton ---------------Quémanda ---------------Pousser Artères ---------------Fut SG du FLN Possessif ---------------Pied de vigne Clos ---------------Univers Adeptes ---------------Possessif Blousé ---------------Astate Fatigué ---------------Décodé ---------------Possessif Traîneau ---------------Naturel Fin de soirées ---------------Pays ---------------Agréable Ville d’Italie ---------------Peuple Se riment ---------------Germanium Concernés ---------------Lettres d’Islande ---------------Peiner Possessif Salut (dés.) ---------------Estomac Antimoine ---------------Région de France Etire ---------------Possessif Citer ---------------Ville belge Roches ---------------Italien Sur la bouche ---------------Honorables Descendance Prénom ---------------Article Article ---------------Mesure ---------------Cité antique Langue ---------------Chapeau Dévêtue ---------------Etendue d’eau Fleur (inv.) ---------------- 19 Par Tayeb Bouamar Coupé court Part ---------------Apparut Renvoie ---------------Nabot Espère ---------------Métallique Moi (inv.) ---------------Palpait ---------------Etreindre Promenades Condition ---------------Fête Courroux ---------------Riche Boisson ---------------Périodes ---------------Sélénium Hisse ---------------Poulie ---------------Panorama Mesure Invente ---------------Oiseaux Jeudi 3 décembre 2015 - PAGE Palais à Paris ---------------Emissaires Erbium ---------------Calme Changé Mots ---------------Prénom Rang allemand Prénom ---------------Saison Comptoir ---------------Article Pousse ---------------Cube Mélangeai ---------------Note Nobel italien Publicité Le Soir d’Algérie APPARTEMENTS –––––––––––––––––––– Vends appt F3 avec acte, 80 m2, pieds dans l’eau, La Madrague, Aïn-Benian, Alger. 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Le buveur de Jack Daniel’s avait disparu derrière le lourd portail du cimetière européen. Meriem El Aggouna et moi étions restés à l’extérieur. La jeune femme avait l’air triste. Ses yeux se perdaient dans les dédales de la ville qui s’étendait devant nous. Pensait-elle à sa fille ? Ou à sa jeunesse perdue… Je ne voulais pas briser ce silence lourd de sensations… Une quinzaine de minutes plus tard, le pied-noir apparaissait, l’air triste. Des larmes coulaient sur ses joues roses. D’un geste de la tête, il nous invita à reprendre notre chemin… Je ne voulais pas interrompre ce qui me semblait être le prolongement d’un moment de contemplation et de prière. Dans cette ville au décor surréaliste – Ce n’est plus «notre» Alger, mais Shanghai sur Méditerranée —, j’errais en compagnie de deux êtres qui portaient dans leur chair toutes les contradictions et les douleurs profondes de cette terre d’Algérie à l’histoire mouvementée… Au cours de ma longue carrière qui venait de rentrer, le 4 février 2009, dans sa quarante et unième année, j’avais pris l’habitude de fustiger les colons pour tout le mal qu’ils avaient fait à mon peuple, réduit à l’état d’esclavage sur ses propres terres ! Et, par extension, j’en voulais à tous les pieds-noirs. Formé à l’école révolutionnaire, j’étais peut-être aveuglé par la haine. Car, au fond, en quoi étais-je différent de ces racistes qui, sur l’autre rive, continuaient de rêver à l’Algérie française et considéraient les miens comme des «bougnouls»… Ces pieds-noirs n’étaient-ils pas, eux aussi, victimes de cette même histoire qui a installé les guerres, les deuils et la haine sur notre territoire ? Arrière-petits-fils de paysans pauvres et sans terre ou de déportés ayant choisi l’émigration pour ne pas mourir de faim et de froid, n’étaient-ils pas, eux aussi, en droit de se réclamer de cette terre qui les a vus naître ? N’avaient-ils pas le droit d’aimer ce pays qui était leur seul horizon et le creuset de tous leurs espoirs ? Nés ici, ils avaient également leurs parents, grandsparents et aïeuls enterrés ici ! Nous leur en voulions parce qu’ils C POUSSE AVEC EUX ! Par Hakim Laâlam hlaalam@gmail.com @hakimlaalam étaient pour l’Algérie française ; parce que, majoritairement, ils s’opposaient, parfois violemment, à notre indépendance ; parce qu’ils voulaient maintenir coûte que coûte le système injuste et défavorable aux nôtres… Mais c’étaient des êtres humains comme nous… En dépit de tout ce qu’ils avaient fait à nos mères et à nos pères, pouvions-nous comprendre un jour qu’ils adoraient passionnément ce pays où sont enterrés à jamais leurs souvenirs, leurs rêves et les restes de leurs parents ? Je pensais à tout cela en regardant le buveur de Jack Daniel’s dévaler la pente qui nous menait vers la corniche. A le voir se détacher dans la lumière crue de cette journée ensoleillée, dominant un paysage où s’étalait à n’en plus finir la Méditerranée, j’avais l’impression qu’il était fait pour ne vivre qu’ici et que, dans tout autre paysage, il aurait été une fausse note. Comme s’il lisait dans mes pensées, le pied-noir s’arrêta et contempla longuement l’immense baie qui s’étendait devant lui… «Mon Dieu, comme c’est sublime ! Je n’ai jamais revu rien de pareil. J’ai revu des baies enchanteresses et des bouts de rivages bercés par tant de soleil… Mais jamais je n’ai éprouvé ce que je ressens maintenant. Les hauteurs de Saint-Eugène, c’est le paradis sur terre. Puis-je demander au gouvernement l’autorisation d’être enterré ici, dans ce même cimetière où dort ma tribu ?» Je n’avais aucune réponse à lui donner… Avec ces millions de Chinois qui n’avaient pas tous les moyens de rapatrier les corps de leurs morts vers la Chine, le problème des espaces pour les cimetières n’allait pas tarder à se poser au gouvernement de Ouyahibelkha et la demande du piednoir risquait de rester au fond d’un tiroir… Nous-mêmes, Sardèles, n’avions pas ce privilège. Là-bas, dans notre nouveau pays, sur les collines abruptes où s’étaient installés nos premiers villages, nous n’oubliâmes pas de réserver des surfaces à nos chers disparus. Bien sûr que le vœu de tous était de retrouver la terre algérienne pour l’ultime voyage, mais les premières demandes furent refusées, avec cette curieuse réponse, envoyée par un sous-fifre de la commission des étrangers : «Vous avez été rayés de la liste des citoyens algériens. Vous avez choisi une autre terre pour vivre. Qu’elle soit votre tombeau !» Je regardais maintenant Meriem El Aggouna. Sa frêle silhouette, ballottée par les vents du large qui montaient jusqu’à nous, semblait prête à s’envoler tant elle paraissait vulnérable ! A ce moment-là, je réalisais que si, par malheur, elle glissait pour finir au bas de la colline, nous aurions perdu le peuple algérien tout entier. Alors, je me mis à ses côtés, près à la retenir au cas où… A quoi pensait-elle maintenant ? Certes à son cher enfant retenu par les services du gouvernement dans une villa secrète des hauteurs d’Alger… Nous l’aimions tous ce bébé qui représentait l’autre moitié du peuple algérien ! Et nous aurions voulu le voir près de sa mère, cajolé et caressé par celle qui l’avait enfanté ! Cela aurait pu être le seul et unique plaisir de Meriem qui avait connu les affres de la pauvreté et du dénuement dans une Algérie faite sur mesure pour les riches et les gens du pouvoir. Sans oublier ce handicap qu’elle traînait depuis sa naissance : elle était muette ! Que pouvait-elle retenir de cette vie ? Une maman malade obligée de séjourner à l’hôpital les trois quarts du temps, un père inconnu, un gourbi à la périphérie de Oued Rhiou et la misère comme horizon… Enfant du petit peuple fréquentant une école pour handicapés située à une vingtaine de kilomètres, elle eut toutes les difficultés du monde à s’insérer… Déjà que l’école pour enfants valides était loin de remplir son rôle de formatrice d’esprits libres et d’éveilleuse de consciences citoyennes, que dire des classes pour sourds-muets ? Par la suite, elle suivit tant bien que mal les cours de couture dans un centre de formation professionnelle et décrocha un diplôme qui lui permit de trouver un emploi dans un atelier privé. Ce dernier s’apparentait beaucoup plus à un commerce clandestin tant les conditions de travail étaient précaires et les salaires dérisoires. Mais il fallait s’accrocher pour payer les médicaments de sa maman et les autres frais… La vie devenait de plus en plus chère et le patron, un certain Hadj Bouftou, ne Par Maâmar Farah farahmadaure@gmail.com voulait rien savoir. Un jour, insultée par le contremaître qui voulait abuser d’elle et qui fut refroidi par un violent coup de pied là où vous pensez, Meriem fut tellement en colère qu’elle retrouva la parole ! Miracle ! Ce qui allait devenir, plus tard, le peuple algérien, avait subitement retrouvé la parole ! Elle s’en alla, d’un pas décidé, vers le bureau de Hadj Bouftou qu’elle ouvrit d’une ruade, avant de lui balancer ses quatre vérités : «Tu fais travailler des gamins et c’est interdit par la loi. Tu ne nous payes pas au Smig, et c’est interdit ! Nous ne sommes pas déclarés à la Sécurité sociale, nous n’avons pas droit à un seul congé, cette cave est bonne pour les rats, il n’y a pas de transport et nous avons du mal à trouver un taxi dans ce coin perdu, ton contremaître nous insulte et veut nous abaisser ! Tout cela est interdit…» Pour toute réponse, elle reçut une gifle et cette réponse de Bouftou : «Tu seras interdite de venir ici ! Reviens le jour où tu porteras un hidjab»… M. F. (Extrait du roman écrit en 2009 et qui n’a jamais été publié, La Grande Harba… peut-être, bientôt, sur les étals des libraires…). Le Soir sur Internet : http:www.lesoirdalgerie.com E-mail : info@lesoirdalgerie.com Éradiquer ce fléau avant qu’il ne soit trop tard ! Tout est biodégradable, sauf la connerie. Et là, visiblement, nous sommes en… … Surstock ! Qui c’est qui disait l’autre jour qu’ordre avait été donné à Saâdani de la mettre en sourdine ? De ne plus jacter ? Visiblement, soit le gars a fait fi des ordres. Soit il ne les a pas compris. Soit, dernière hypothèse, cet appel ferme au silence n’a pas été donné par la bonne personne, la personne de poids, la personne qui pèse, la personne qui se rend de plus en plus compte qu’elle pèse finalement, qu’elle pourrait peser encore plus et qu’elle pourrait surtout, à l’avenir, monter seule sur la balance pour vérifier avec jubilation qu’elle pèse plus lourd que tout le monde réuni ! Ce qui m’amène au sujet de la chronique, Saâdani n’en étant franchement pas un de sujet, sauf pour la personne qui pèse. Et donc, le thème de la chronique est le…surpoids ! C’est devenu un vrai fléau planétaire. Et pour les quidams qui pensaient que l’Algérie était à l’abri de cette calamité du surpoids, il faut réellement qu’ils actualisent leurs fiches santé. Tous les médecins et tous les diététiciens vous le confirmeront, le surpoids est en train de faire des ravages incroyables. Et pas que dans les ventres, pas que dans les jambes, pas que dans le cœur et le rythme cardiaque. Le surpoids, spécifiquement en Algérie, fait des dégâts énormes, voire irréversibles dans les têtes ! Oui M’sieur, dans les têtes ! Figurezvous que les toubibs algériens se sont rendu compte qu’entre autres effets dévastateurs, le surpoids provoquait des hallucinations, des crises d’ego surdimensionné et des délires narcisso-schizo-mégalomaniaques ! Tout à fait ! Les symptômes connus et communs du surpoids, partout dans le monde, sont l’essoufflement, la fatigue cardiaque, les difficultés à la mobilité, les troubles de la vue, les diabètes de tous types ou encore les thromboses et autres nuisances sur l’architecture osseuse. Eh bien à tout ça, les toubibs DZ viennent de rajouter les mollets qui gonflent anormalement. Le cou aussi qui s’atrophie. Et une tendance à la parano sur-amplifiée. Phénomènes déjà…lourds, auxquels il faut adjoindre la perte de contrôle du sens commun, la dégradation des molécules en charge de la modération et le développement anarchique, voire à tendance cancérigène des cellules excitatives du désir de pouvoir. C’est terrible ! Pris de manière précoce, le fléau du surpoids peut être efficacement combattu, voire même éradiqué. Mais il faut faire vite, faire tôt. Sinon, ensuite, va, toi, maîtriser le fou et sa balance ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.