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N° 80
Septembre 2007
1,90€
Le troisième
mercredi du mois
Mensuel d’information de
Besançon et des cantons
d’Audeux, Boussières,
Marchaux, Quingey et Roulans.
Droit de préemption
autour de Micropolis
La bataille
des municipales
est lancée
GUERRE OUVERTE AU SEIN DE
LA DROITE BISONTINE
Lire l’événement p. 6 à 8
Jean-François Humbert se lance dans la
course ce mois-ci. Jean Rosselot
(médaillon) contre-attaque.
Le syndicat mixte de Micropolis se réserve le droit de racheter toutes les propriétés qui se
libéreront dans le secteur de la
rue Mouras dans le cadre de
l’extension future du site.
p. 11
Ligne T.G.V.,
attention danger
La sécurité est une préoccupation majeure des entreprises de
travaux publics qui interviennent
sur le chantier. Elles organisent
une communication importante
pour sensibiliser au danger.
p. 28-29
L’affaire des éoliennes
Le préfet a-t-il subi des pressions ?
Les réactions se succèdent
Lire le dossier p. 14 à 18
Économie :
Faut-il avoir peur
du péril suisse ?
Une étude révèle que l’économie franc-comtoise dépend de
plus en plus de la Suisse.
p. 34
Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81
2
L’INTERVIEW DU MOIS
La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007
Éditorial
LITTÉRATURE
Rentrée
“Besançon est le seul salon
où je viens tous les ans”
Les parasols - hélas pas les parapluies
- sont définitivement rangés au garage,
le soleil n’est plus qu’un vague souvenir
pour ceux qui l’ont trouvé cet été, une
espérance définitivement enterrée pour
ceux qui l’attendaient en Franche-Comté. L’été 2007 a replié ses bagages sans
que personne n’ait eu la sensation qui
les aient défaits durant ces deux mois
de grisaille. Naturellement, les professionnels du tourisme dans leur grande
majorité ne peuvent qu’afficher le visage des mauvais étés. Ceux qui s’en tirent
se comptent sur les doigts d’une main.
Quand va-t-on définitivement renoncer
à vendre en Franche-Comté le soleil l’été
et la neige l’hiver ? Ces deux paramètres
de plus en plus aléatoires devraient être
totalement bannis des politiques régionales en matière de promotion touristique. À l’image de l’Irlande, la FrancheComté est un havre de nature préservée,
vendons-la comme telle ! Brutalement,
les sujets vaguement mis sous l’étouffoir durant deux mois resurgissent : septembre sera le mois des vifs débats sur
la T.V.A. sociale, sans doute des premières revendications syndicales de telle ou telle catégorie sociale, de la fiscalité locale dont chacun percevra l’effet
direct en ouvrant sa boîte-à-lettres. Dès
cet automne, le gouvernement et son
vrai chef, le président de la République,
prendront sans doute de plein fouet la
mauvaise humeur d’un pays largement
privé de soleil cet été. Le moral semblet-il est déjà en berne. La France aborde
la mauvaise saison. Sur le plan local,
d’élections il s’agira à nouveau. Dès le
1er septembre, collectivités et administrations entrent déjà dans la traditionnelle période de réserve pré-électorale.
Cette année, deux élections en cachaient
en fait une troisième. Les municipales
de mars 2008 se profilent déjà. Et ce
n’est sans doute pas dans les grandes
villes de la région que les enjeux semblent les plus forts. À Besançon par
exemple, une droite déchirée entre dans
la bataille. Cause quasi perdue. Mais
c’est sans doute dans les petites communes périphériques, pourtant sans
grand enjeu, que les débats s’annoncent
les plus vifs. Observons bien les attitudes
de certains élus locaux ou prétendants
au titre. Ils battent déjà campagne, discrètement, mais assurément. Il n’y a pas
de doute : les batailles du printemps prochain sont déjà sur orbite. La rentrée
n’épargne personne. I
Jean-François Hauser
est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”5 bis, Grande Rue
B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX
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Directeur de la publication :
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Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641
Dépôt légal : Août 2007
Commission paritaire : 1102I80130
Crédits photos : La Presse Bisontine, C.F.A.I., Conseil
général, Conseil régional, Éole-Res, Gallimard, Mairie
d’Avanne-Aveney, R.F.F., Ville de Besançon, Vitamine.
Les Mots Doubs du 14 au 16 septembre
Que se passe-t-il lorsqu’un écrivain n’a plus d’idées ?
Pour son huitième roman, David Foenkinos s’amuse à imaginer
sa “vie catastrophe” dans “Qui se souvient de David Foenkinos ?”
D.F. : Il y a énormément de livres
mais c’est aussi le moment où il y
a énormément d’espace pour parler des livres. Je trouve cela plutôt
sympa car je m’en sors plutôt pas
mal. On cherche son nom sur la liste des 20-30 livres des sélections
des magazines, il y a un côté ludique.
J’essaye en tout cas de ne pas m’angoisser, mais c’est vrai que pour
s’en sortir, mieux avoir déjà publié.
Il faut relativiser. J’ai déjà publié
à presque toutes les périodes de
l’année, mes livres sont sortis en
L.P.B. : Comment est le public bisontin ?
septembre, en janvier, en mai. À
D.F. : Il lit beaucoup, c’est indéniable. C’est un public chaque fois, cela s’est plutôt bien
que j’aime. Je ne veux pas faire de généralité, mais passé et il n’y a pas eu d’énormes
dans le sud de la France, les salons sont souvent
différences.
plus calmes. L’année dernière, j’avais été chargé “La
de réaliser la dictée, on s’était bien amusé. Pour littérature
L.P.B. : Si vous deviez
mes livres, j’ai la chance de passer sur des plateaux
résumer votre dernier
est un
de télévision mais je ne suis pas convaincu que ce
roman “Qui se sousoit le plus important. C’est le contact direct avec terrain
vient de David Foenle public. Les gens peuvent vous dire ce qu’ils ont de jeu.”
kinos ?”
D.F. : C’est ma vie
aimé, moins aimé. Pour un écrivain, les salons sont
dans 10 ans. Version catastrophe.
le seul contact avec le public. Le reste du temps,
Je suis incapable d’écrire, tout le
c’est assez solitaire.
monde m’a oublié, ma femme m’a
quitté, ma fille fait du tennis et
L.P.B. : 729 livres se partagent l’affiche de cette rentrée litj’ai perdu mon inspiration. Je joue
téraire, un nouveau record. C’est trop ?
a Presse Bisontine : Vous êtes un des habitués du salon
littéraire des Mots Doubs…
C’est vrai. Je crois y être venu à
chaque édition. C’est d’ailleurs le seul salon où je
viens tous les ans. La première année, j’ai trouvé
cela très bien, impressionné par la foule. Maintenant, c’est devenu le premier grand salon de la rentrée littéraire. On a senti une vraie demande. Et
maintenant, je connais pas mal de monde, parmi
les libraires, c’est agréable de les retrouver. Sans
oublier que l’ambiance est sympathique. La première année, le libraire qui nous accueillait nous
a servi un petit blanc dans l’après-midi… délicieux.
LDavid Foenkinos :
avec certains éléments de la réaliDavid
té mais c’est une fiction. Dans un
Foenkinos
train, cet auteur a soudain une grande idée de roman, celle qui lui per- est un fidèle
mettra de faire un grand come-back.
des Mots
Mais il l’oublie. Il va la rechercher
Doubs.
pendant tout le livre. C’est un peu
un polar.
L.P.B. : La perte de l’inspiration vous angoisse ?
D.F. : Si je n’ai plus d’imagination, je
perds ma capacité à faire des romans.
Après le “Potentiel érotique de ma
femme”, j’ai eu assez de mal à me
remettre à l’écriture, à retrouver
des idées. C’est revenu sur des choses un peu différentes. Même si l’univers reste le même. Il y a
par exemple dans tous mes romans deux Polonais.
Ici, ce sont des profs de tennis d’une joueuse polonaise, elle aussi.
Je suis fasciné par les artistes qui ont eu une capacité à créer et qui ne l’ont pas perdu. Un jour, j’ai
entendu une interview de Paul McCartney à qui
on demandait ce qui le rendrait le plus heureux.
Après tous ses succès, il a répondu “faire un nouveau tube.”
L.P.B. : Est-ce étrange de devenir soi-même un personnage
de son roman ?
D.F. : C’est drôle. Quand j’ai écrit ce livre, je ne me
suis pas imaginé une seule seconde que c’était moi.
Bien sûr, des gens qui me connaissent retrouvent
certaines caractéristiques, mais ce n’est pas autobiographique. Je m’amuse de l’autofiction où l’auteur se raconte à la première personne. La littérature est un terrain de jeu. Mon but, c’est d’écrire
une histoire agréable et que ce soit ludique. Il n’y
a pas tellement de livres comiques en France. Entre
les infanticides chez Mazarine Pingeot, la mort d’un
enfant chez Marie Darrieusecq… J’ai de la chance
de pouvoir me démarquer. Pour tous ceux qui sont
déprimés par les autres romans, il y a mes livres
[rires]. I
Propos recueillis par S.D.
Zoom
David Foenkinos en quelques dates
- Né en 1974, écrivain
- Lauréat de la fondation Hachette en 2003
- Publie en 2004 le “Potentiel érotique de ma femme”, chez Gallimard. Il coécrit également un film
pour le cinéma avec Jacques Doillon et le scénario d’une bande dessinée.
- août 2007 : Son dernier livre, “Qui se souvient de
David Foenkinos” sort chez Gallimard.
4
La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007
L’actualité bouge, les dossiers
évoluent. La Presse Bisontine
revient sur les sujets abordés
dans ses précédents numéros,
ceux qui ont fait la une
de l’actualité de Besançon.
Tous les mois, retrouvez la
rubrique “Retour sur info”.
Opération Pasteur :
un accord en vue avec
les frères Wajsbrot
es premiers résultats de la
vaste opération Passages
Pasteur (nom donné à la
réalisation d’un centre commercial dans le périmètre de la
place Pasteur) devraient être
visibles en début d’année prochaine quand les façades et les
deux restaurants donnant sur la
place Pasteur seront livrés. Cette première phase est en lien
avec le réaménagement de la
place actuellement en cours.
Ensuite, il faudra attendre 2012
pour que soit livré l’ensemble du
centre commercial proprement
dit, à l’exception des boutiques
qui seront situées dans l’espace actuellement occupé par
Monoprix. Fin 2012, trois dernières boutiques seront opérationnelles. Le parking, et les logements neufs qui font partie du
programme, seront prêts au plus
tard au début de l’année 2012.
Voilà pour le dernier scénario en
date. Ces délais devraient être
tenus si les péripéties judiciaires
qui ont émaillé ce dossier “îlot
Pasteur” ne viennent encore
enrayer le calendrier. Car sur le
plan judiciaire, la cour d’appel
de Besançon avait par un arrêt
de septembre dernier prononcé
la nullité des contrats de vente
conclus entre les consorts Weil
L
et la ville de Besançon d’une
part et entre la ville et la S.E.D.D.
d’autre part, mais confirmé le
jugement du tribunal de grande instance rejetant la demande des consorts Wajsbrot aux
fins de faire interdire la poursuite de toute opération d’aménagement. Selon plusieurs cabinets juridiques, la S.E.D.D. serait
bien propriétaire de l’ensemble
grâce à une ordonnance d’expropriation intervenue en 2003.
En revanche, le groupe Eiffage,
responsable des travaux, est
plus réservé sur le caractère définitif de la propriété des biens.
Reste toujours en suspens un
contentieux administratif. Les
frères Wajsbrot ont fait appel
d’une décision du tribunal administratif de Besançon qui rejetait leur demande d’annuler les
délibérations du conseil municipal relatives à l’engagement
de l’opération. “Plusieurs rapprochements amiables ont été
amorcés entre la S.E.D.D., la ville et les frères Wajsbrot depuis
les derniers recours” précise la
ville. Dernièrement, le groupe
Eiffage a tenté une nouvelle conciliation avec les frères récalcitrants. Selon la mairie, “cet accord
devrait être finalisé cet automne.” I
RETOUR SUR INFO
Le cinéma de la musique, dernière !
e festival devait avoir un
rayonnement national, voire
international, il aura fait
“pschitt” après une édition seulement. La première édition du
festival “Cinéma de la musique”
avait été lancée par la région de
Franche-Comté en décembre dernier. Le concept, plutôt obscur,
était censé relier le thème de la
musique à celui du septième art.
L’idée, en résumé, était de montrer des fils dont le sujet principal
est la musique ou les musiciens.
Ce postulat un peu fumeux avait
pourtant convaincu le Conseil
régional de Franche-Comté qui
n’avait pas hésité à débourser
250 000 euros, sans compter la
communication. Dépenses engagées en pure perte car ce festival de cinéma ne connaîtra pas
de seconde édition. La Région a
décidé de ne pas renouveler l’expérience.
L
C’est à une équipe parisienne
composée notamment d’une journaliste du monde et d’un réalisateur de documentaire qu’avait
été confiée l’organisation de ce
festival où ont été programmés
dans un quasi-anonymat près
d’une centaine de films. Quelques
gloires du cinéma ou de la
musique s’étaient succédé à
Besançon en guise de fairevaloir : ainsi Michel Serrault,
Michel Jonasz, Anna Karina qui
étaient membres du jury. Mais,
fallait-il s’y attendre, la mayonnaise n’a pas pris. Pas étonnant à la lecture du programme de ce festival plus cultureux
que culturel où certaines projections avaient même lieu dans
des appartements privés ! La
Région a préféré arrêter les frais
au bout de la première édition
et renvoyer les organisateurs
parisiens à leurs salons. I
La S.M.A.C. coûtera plus de 5,6 millions d’euros
a salle des musiques actuelles (S.M.A.C.)
prend définitivement forme… dans les plans.
L’avant-projet détaillé et le coût prévisionnel
des travaux ont été validés cet été par les élus
bisontins. Cette salle de concert et de spectacles
musicaux qui sera construite à l’entrée du site
des Prés-de-Vaux comprendra deux salles, respectivement de 900 et 350 places, un espace
bar-accueil, un centre de documentation, deux
studios de répétition ainsi que des locaux pour
les artistes et l’administration. Le coût de la
construction s’élèvera finalement à 4,8 millions
d’euros dont la grosse moitié sera payée par la
ville de Besançon. Le dépôt du permis de construire est intervenu cet été. Le choix des entreprises
qui réaliseront le bâtiment interviendra au printemps prochain. Les concepteurs du projet
tablent sur une durée de chantier de 14 mois.
La livraison de la S.M.A.C. est donc programmée au troisième trimestre 2009. À ce coût de
construction, il convient d’ajouter 812 000 euros
d’équipement scénographiques et de mobilier.
L’idée d’installer une pompe à chaleur sur nappe (le principe de la géothermie) a été abandonnée au vu du coût trop élevé de l’investissement. La solution d’une chaudière à
condensation gaz a été privilégiée. I
L
6
La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007
LA GUERRE
DES MUNICIPALES
L’ÉVÉNEMENT
a commencé à droite
Chaude ambiance dans les rangs de la droite bisontine à six mois des élections municipales. Un an après avoir annoncé sa candidature, le sénateur du
Doubs et ex-président du Conseil régional Jean-François Humbert se prépare
à sortir de son silence pour entrer en campagne sur le terrain. Durant l’été, les
premiers soutiens officiels à sa candidature sont tombés. Pendant ce tempslà, le président du groupe U.M.P. à la mairie, Jean Rosselot, bat toujours le
pavé pour convaincre qu’il est le candidat le plus légitime pour affronter JeanLouis Fousseret en mars prochain. D’un côté les coups fusent, de l’autre, on
joue la politique de l’autruche. La rentrée ne démarre pas sous le signe de
l’apaisement au sein de l’U.M.P. La droite bisontine va-t-elle rejouer son
numéro habituel de la division à Besançon ? C’est bien parti.
MUNICIPALES 2008
Six mois pour convaincre
Jean-François Humbert annonce sa rentrée
Un an après avoir annoncé qu’il briguait la mairie
de Besançon, le sénateur du Doubs s’apprête à
lancer officiellement sa campagne de terrain. Il
décide, enfin, de sortir du silence avant que l’U.M.P.
ne choisisse son candidat officiel.
e renard de l’U.M.P. sort de sa
tanière après un an d’hibernation apparente. Courant septembre, il revient sur le devant de la
scène pour lancer la vraie bataille
des municipales, celle que la droite
doit mener contre la gauche. Celui
qui a jusqu’ici refusé d’entrer “dans
la bagarre de rue” comme il le dit luimême s’est “fixé un certain nombre
d’objectifs avec un certain nombre
d’étapes.” La prochaine, imminente,
c’est donc son positionnement plus
officiel en tant que postulant à la succession de Jean-Louis Fousseret.
Sur les polémiques nourries par les
réactions d’un Jean Rosselot ou d’un
Pascal Bonnet (voir plus loin), JeanFrançois Humbert n’a aucune réaction sinon aucun avis. “Si on fait une
bonne équipe et si on se concentre sur
L
les véritables difficultés de cette ville, Besançon est gagnable pour la
droite” se contente-t-il de commenter. Il promet d’être plus bavard dans
quelques jours.
Jean-François Humbert sait qu’il a
le soutien de nombreux élus locaux,
il sait aussi qu’à part celui de son collègue de la ville Bernard Lambert,
Jean Rosselot n’a guère d’autres
appuis officiels jusqu’ici. Ce dernier
affirme qu’il a le principal soutien,
celui de la population bisontine de
droite. Mais le sénateur Humbert
sait aussi que ce n’est pas le peuple
bisontin qui décidera de la personne
qui mènera la droite au combat en
mars 2008. Comme pour toutes les
villes de plus de 30 000 habitants, la
règle instituée par les instances de
l’U.M.P. veut que ce soit une com-
mission nationale qui désigne le candidat officiel du parti. Paris décidera, Besançon devra opiner.
L’ancien président de la Région
Franche-Comté affirme aussi qu’il
n’a pas voulu interférer dans le débat
présidentiel et législatif qui a suivi.
D’où son silence prolongé. Ce retrait
est partie intégrante de sa stratégie.
Ses adversaires l’accusent de ne pas
s’intéresser à Besançon, lui se moque
de ces opinions. On lui reproche un
aller et retour politique de Besançon
au Russey du temps où il était
conseiller général du canton du HautDoubs. Ses partisans rétorquent en
pointant du doigt d’autres allers et
retours effectués par Jean Rosselot,
de Montbéliard à Belfort avant de
revenir sur Besançon. Mais ces interjections glissent sur la peau du sénateur comme l’eau sur les plumes d’un
canard. Il regrette seulement que les
débats aient pris cette tournure, malgré lui.
Les municipales sont programmées
dans six mois. Jean-François Humbert a donc peu de temps pour prouver qu’il veut gagner Besançon et faire échouer, enfin, la malédiction de
la droite dans cette ville visiblement imprenable. Et cette fois-ci,
il doit le faire sur le
devant de la scène et
sous les projecteurs.
Face aux Bisontins qui
l’attendent. I
J.-F.H.
Le sénateur
du Doubs
précisera sa
stratégie de
campagne
d’ici la
mi-septembre.
(photo archive
L.P.B.).
DÉSIGNATION
Réunion le 6 septembre
Le candidat sera
avant fin octobre
B
esançon est la seule ville
du département à être soumis à ce principe : c’est la
commission nationale d’investiture qui choisira le candidat officiel de l’U.M.P. qui affrontera
Jean-Louis Fousseret aux prochaines municipales. Et non pas
les militants locaux. Cette règle
interne de l’U.M.P. s’applique
aux villes de plus de 30 000 habitants. Montbéliard et ses 29 000
ressortissants échappent donc à
cette règle.
Cette commission nationale, coprésidée par le Marseillais JeanClaude Gaudin et le ministre des
Anciens Combattants Alain Marleix est composée des secrétaires
nationaux aux fédérations. L’un
d’eux s’appelle depuis peu de
temps Alain Joyandet, députémaire de Vesoul et proche de
Jean-François Humbert.
Les parlementaires du Doubs
seront également consultés par
la commission avant qu’elle ne
tranche “d’ici deux mois maximum” assure Michel Vienet, un
des piliers de l’U.M.P. dans le
Doubs. Outre les parlementaires
seront également consultés le
président de la fédération départementale - Pascal Bonnet - et
les deux chargés de missions de
l’U.M.P. dans le Doubs, le Bisontin Louis Moschetti et le député
du Haut-Doubs Jean-Marie Binétruy. Si on fait le compte, il paraît
évident que Jean-François Humbert réunit autour de sa personne plus de soutien que Jean Rosselot. Mais la commission est
souveraine.
Les adhérents de l’U.M.P. ne sont
pas mis complètement de côté.
“Ils peuvent être consultés si la
fédération le souhaite.” Dans les
deux circonscriptions bisontines,
l’U.M.P. atteint le seuil des 1 300
adhérents, dont au moins 700
sur la ville de Besançon. Mais
dans les statuts du parti, cette
consultation démocratique n’est
que facultative.
L’assemblée générale de rentrée
des U.M.P. du Grand Besançon
a lieu le 6 septembre à Grandfontaine. Le sujet houleux des
municipales bisontines sera sans
nul doute au cœur des discussions. I
La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007
7
SOUTIENS
La campagne démarre
Pascal Bonnet,
cheval de Troie
de Jean-François
Humbert ?
C’est ainsi que Jean Rosselot qualifie son
collègue du conseil municipal. Le conseiller
U.M.P. est le premier à annoncer son soutien
au sénateur Humbert. Les autres attendent.
rançoise Branget, à peine
rentrée de vacances, préfère jouer pour l’instant la
carte de l’impartialité. L’autre
député bisontin, Jacques Grosperrin, s’était prononcé en tant
que conseiller régional en faveur
de Jean-François Humbert.
Depuis, il se fait plutôt discret
sur la question.
Le premier à briser ouvertement la glace du silence est Pascal Bonnet, le conseiller municipal de la droite bisontine qui
siège aux côtés de… Jean Rosselot à la mairie. Il a donc décidé de lâcher son président de
groupe pour rejoindre la cause
Humbert. “C’est à titre personnel que je me suis prononcé” commente d’emblée celui qui est
F
connu
aussi le président de la fédération U.M.P. départementale. Il
n’empêche : ce ralliement n’a
pas manqué de relancer le débat
sur le leadership de la droite
bisontine. “Politiquement, JeanFrançois Humbert a un rayonnement qui dépasse l’U.M.P.”
justifie M. Bonnet. La politique
du
silence
“Il est
adoptée par le
capable du
sénateur, Pasmeilleur
cal Bonnet pense que “c’est sa
comme
méthode. Sa
du pire.”
stratégie est de
communiquer
très peu.” Il
ajoute, un peu
gêné : “On a
maintenant
Pascal
Bonnet :
“Je reste
soucieux que
l’on arrive à
l’union.
Malgré les
réactions
épidermiques
de Jean
Rosselot.”
envie de l’entendre parler de
Besançon. Il a beaucoup de
choses à dire” avance-t-il.
Pascal Bonnet a décidé de lâcher
Jean Rosselot en qui il ne reconnaît aucun leadership. “Il est
juste le président du groupe
U.M.P. à la municipalité.” À la
ville, “les discours de Jean Rosselot sont souvent imprévisibles.
Il est capable du meilleur comme du pire” ajoute M. Bonnet.
En tant que président des U.M.P.
du Doubs, Pascal Bonnet veut
croire à l’union même si “c’est
mal parti. Je ne suis pas très
heureux de voir la tournure des
événements” reconnaît-il. Pascal Bonnet n’a pas encore choisi s’il intégrera la prochaine
Samedi 8 septembre
PUBLI-INFORMATION
Portes ouvertes
au magasin
La Ferme des 3 rivières :
les produits de la ferme, en direct
Installée dans ses nouveaux locaux de Chemaudin, la Ferme
des 3 rivières propose des produits en vente directe issus des
exploitations de huit agriculteurs de la région.
ls sont huit, installés dans les
secteurs du Doubs, de l’Ognon
et de la Loue - d’où le nom Ferme des 3 rivières. Huit exploitants ou couples d’exploitants agricoles qui ont décidé d’unir leurs
forces pour proposer un concept
original et qui rencontre de plus
en plus de succès : la vente directe des produits de la ferme.
Chacun a sa spécialité : il y a les
I
équipe municipale emmenée par
la droite. Pour l’instant, il estime qu’il est nécessaire - et urgent
- de “donner envie aux Bisontins d’avoir autre chose. La droite n’a rien à perdre, nous devons
leur donner cette envie de changer.” Comme il le dit si bien,
c’est plutôt mal parti… I
J.-F.H.
maraîchers, les éleveurs de veau et
de volailles, de lapins, le fabricant
de miel, les producteurs d’escargots,
d’œufs, de fromages de chèvre et de
produits laitiers. Tous apportent les
produits de leurs exploitations dans
le magasin de Chemaudin où ils sont
mis à la vente. À sa création en 1991,
la Ferme des 3 rivières a été le tout
premier magasin de vente directe de
la région.
Huit exploitations agricoles sont réunies sous la bannière
“Ferme des 3 rivières”.
Aujourd’hui, de nouvelles générations d’agriculteurs ont repris les
rênes du magasin qui rencontre un
franc succès. Depuis 2005, le magasin de vente directe a élu domicile
au centre de Chemaudin, dans des
locaux neufs, spacieux et fonctionnels où sont mises en valeur toutes
ces denrées produites localement.
“Nous avons beaucoup de clients originaires du Doubs, de la Haute-Saône et du Jura. Nous sommes situés
sur l’axe Besançon-Dole et les gens
n’hésitent pas à faire le petit crochet
par Chemaudin. Ils savent qu’ils trouveront ici des produits traditionnels
de la ferme, d’une grande qualité et
d’une grande fraîcheur” commente
Sandra Beudet, une des exploitantes
impliquées dans ce groupement d’intérêt économique.
Les clients qui viennent ne s’y trompent pas. Ils trouveront ici la qualité mais aussi le service. Car les exploitants assurent eux-mêmes la vente,
à tour de rôle. “On joue beaucoup sur
la qualité du service et du relationnel” confirme Sandra Beudet.
À côté des produits issus des exploitations locales, la Ferme des 3 rivières
propose également d’autres spécialités régionales : fruits, jus de fruits,
huile d’olive, vins… venus de fabricants partageant la même philosophie que les associés de la ferme, le
même souci de qualité. Les consommateurs semblent de plus sensibles
à ce discours. Durant les premiers
mois de l’année 2007, la Ferme des
3 rivières a enregistré une nouvelle
progression de 20 % de son activité.
La qualité paye toujours.I
La Ferme des 3 Rivières
Place de la Mare
25320 CHEMAUDIN
Tél. : 03 81 58 45 55
Ce sont les producteurs eux-mêmes qui assurent la vente à Chemaudin.
a Ferme des 3 rivières propose
une journée portes ouvertes le
samedi 8 septembre. L’occasion
de découvrir toute l’étendue des
produits proposés à la vente directe. Les agriculteurs proposeront
aussi des séances de dégustation
de raisin de pays, la vente de
pommes et la dégustation du jus
de pomme tout droit sorti du pressoir. Des promenades en calèches
seront également proposées aux
visiteurs pour agrémenter ces journées à la rencontre du terroir. G
L
Site Internet : http.//membres.lycos.fr/fermedes3rivieres/
PROGRAMME DES PORTES OUVERTES
le samedi 8 septembre de 9 h à 19 h
- dégustation des produits avec
la présence des producteurs
- foire à la patate (12 euros les 25 kg)
- maquillage pour enfants
- balade en calèche
- restauration sur place le midi
- vente de pommes et de jus pressé
sur place (apporter vos bouteilles)
- dégustation d’escargots
- estimation du poids
d’un panier garni
HORAIRES D’OUVERTURE :
Mercredi et jeudi :
16 heures - 19 heures
Vendredi : 9 h 30 - 19 heures
Samedi matin : 9 h 30 - 12 h 30
8
L’ÉVÉNEMENT
La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007
RIPOSTE
La tête de liste de 2001
Rétrospective
Jean Rosselot ne s’avoue pas vaincu
Le président du groupe U.M.P. de la ville de Besançon
prépare un programme qu’il rendra public courant
septembre. Il en profite pour mettre les points sur les i avec
son ex-collègue de la Région Jean-François Humbert.
almené en cette rentrée politique,
Jean Rosselot a décidé de ne pas se
laisser impressionner par le soutien
apporté à Jean-François Humbert par certains de ses collègues de travail au conseil
municipal de Besançon. Il contre-attaque :
“Jean-François Humbert est un petit politique mais c’est un grand tueur” assène Jean
Rosselot.
Pour lui, le ralliement de Pascal Bonnet à la
cause Humbert n’est que le reflet de ce trait
de caractère. Il n’y voit que du donnant-donnant à celui qui l’avait placé en bonne position sur la liste des conseillers régionaux de
droite éligibles. Seulement voilà, suite à la
victoire de la gauche aux régionales de 2004,
Pascal Bonnet n’a pas été élu, à un siège
près. Cependant, il récupérera ce fauteuil de
conseiller régional dès le début septembre
grâce au jeu du non-cumul qui touche le nouveau député Jacques Grosperrin, conseiller
régional démissionnaire. “Pascal Bonnet a
le droit de soutenir qui il veut, ce n’est pas le
problème” reconnaît Jean Rosselot. “Ce qui
est tout à fait inadmissible est qu’il ait sabordé, toutes ces dernières années, la communication du groupe U.M.P. à la ville en prenant
le contrepied de ce que je disais” poursuit-il.
Pour M. Rosselot, la candidature de JeanFrançois Humbert aux municipales est avant
tout un moyen de se rallier les grands électeurs (chaque conseiller municipal est un
électeur pour les sénatoriales) à l’approche
des élections sénatoriales qui se dérouleront
M
six mois après les municipales. “En fait, il
n’y a que cela qui l’intéresse.”
Et selon le leader de l’opposition municipale, Jean-François Humbert est loin d’avoir
tous les atouts entre ses mains. “La fédération départementale est excédée de son comportement assure M. Rosselot. Il n’est jamais
là, c’est la seule personnalité qui n’était même
pas présente quand Nicolas Sarkozy est venu
à Besançon. On ne le voit qu’à de rares cérémonies officielles.” Quant au soutien apporté par les conseillers régionaux de droite à
M. Humbert, “c’est normal, ils lui doivent
tous leur place” rétorque M. Rosselot.
Manière d’appuyer le manque de popularité de l’ancien président du Conseil régional
de Franche-Comté, Jean Rosselot a fait ses
petits calculs. “Sur le territoire de la ville de
Besançon, Jean-François Humbert, pourtant
déjà sénateur depuis six ans, président de
Région depuis six ans, n’a réuni que 34,38 %
des voix au deuxième tour des régionales de
2004. Pour mémoire, j’avais fait 44,70 % aux
municipales de 2001.”
Mais pour convaincre, Jean Rosselot devra
jouer sur un autre terrain que celui du règlement de compte. Il prépare, dit-il pour la miseptembre, un programme pour le prochain
mandat. Pour lui, le vrai adversaire, ce n’est
pas M. Humbert, “c’est la mauvaise gestion
de cette ville.” Le candidat affirme que la seule chose qui compte pour lui est “d’éviter que
cette ville s’enfonce dans le marasme, la seule chose qui compte est de changer la vie des
La droite collectionne
les échecs
La droite n’est jamais vraiment arrivée en
ordre serré de bataille pour avoir une réelle
chance de l’emporter à Besançon. Le scénario habituel risque hélas de se reproduire.
Jean Rosselot, candidat malheureux
en 2001, veut prouver qu’il est le plus
légitime des candidats. “Je ne pense
qu’à une chose : comment améliorer
la vie des Bisontins. Je n’ai pas
d’autre élection à assurer” argue-t-il.
Bisontins, leurs déplacements, leur stationnement, leur possibilité de trouver un emploi,
leurs impôts.” Tombant dans l’emphase - il
en a l’habitude… -, il dit vouloir “faire réétinceler Besançon dans toute l’Europe comme au temps de Charles Quint.” Pour y parvenir, il aura intérêt à présenter un programme
béton pour cette ville.
Il faut néanmoins reconnaître au candidat
malheureux de 2001 un point sur lequel il a
pris une sacrée longueur d’avance, c’estt sa
présence sur le terrain. Là, on ne pourra
jamais lui reprocher une carence en la matière. Pour l’instant, le grand absent, ce n’est
pas lui. J.-F.H.
Jeudi 13/09 – Vendredi 14/09 – Samedi 15/09 – Dimanche 16/09 (10h à
23h30*) (*fermeture du chapiteau à 21h.) Lundi 17/09 de 10h à 17h
- 1977, année où Jean Minjoz décide de se retirer des
affaires et laisser sa chance à Robert Schwint, en provenance du Russey et déjà jeune sénateur. Le candidat de la droite est le recteur Pierre Magnin. La droite lui savonnera la planche, il est battu par M. Schwint
qui entame alors le premier de ces quatre mandats.
- 1983 : après un premier mandat plutôt compliqué
pour Robert Schwint, la droite rate sa deuxième bonne occasion de faire basculer la ville. Les cantonales
de 1982 avaient été très favorables à la droite après
l’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981. Le professeur Michel Bitard partait alors avec de bonnes chances
de gagner, il échouera de peu.
- 1989 : Raymond Tourrain conduisait la liste de droite sous la bannière du R.P.R. Mais Robert Schwint
rempilera sans trop de difficulté pour un 3ème mandat.
- 1995. Le candidat de la droite est Michel Jacquemin, alors député. “Une nouvelle fois, l’union a été
très difficile à faire à droite. Nous sommes parvenus
à une union de raison, sinon de façade” commentera
le candidat malheureux qui échouera lui aussi face
à un Robert Schwint qui fera son dernier mandat.
Juste après cet échec d’ailleurs, le groupe d’opposition se scinde en deux sous l’impulsion du R.P.R.
Michel Vialatte, qui démissionnera quelques mois
plus tard.
- 2001 : nouvelles divisions à droite. Jean Rosselot et
Nicole Weinman se disputent la tête de liste. Les deux
s’aligneront finalement au départ. Jean Rosselot arrivera en tête du premier tour parmi les deux postulants de droite mais sera battu par Jean-Louis Fousseret au second tour. BESANÇON
La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007
POLÉMIQUE
11
Les petites universités
L’Université de Besançon
survivra-t-elle à la
réforme des universités ?
Les
représentants
syndicaux de
l’Université
de Besançon
sont montés
au créneau
dès le début
de l’été.
Les syndicats enseignants n’acceptent pas la manière dont le
gouvernement veut régler la question des Universités. Selon
eux, Besançon y perdrait beaucoup dans la réforme.
e président de la République avait inscrit la réforme des universités parmi
ses multiples priorités. À
peine arrivé au pouvoir qu’il
chargeait sa ministre de l’Enseignement Supérieur, Valérie
Pécresse, de plancher sur le sujet
et de préparer la mouture d’une
réforme.
Il n’en a pas fallu plus pour faire bondir les représentants syndicaux qui dénoncent une “volonté de réformer à la hussarde”
selon l’expression employée par
Jean-Pierre Adami, professeur
agrégé et représentant C.G.T.
Que veulent au juste les syndicats ? Le statu quo, l’immobilisme ? “Nous sommes pour que
les choses évoluent mais pour
que le corps social puisse participer correctement à cette consultation.” Et selon eux, à voir la
L
rapidité avec laquelle est menée
la réforme, ce n’est pas le cas.
La première mouture du texte
présenté par le gouvernement
avait été rejetée avant l’été par
le conseil national de l’enseignement supérieur et de la
recherche. Les syndicats dénonçaient, avec leur
formule habituel“La
le, “une attaque
recherche frontale contre le
ne pourra service public de
l’Université et de
plus être la recherche.”
assurée.” Pour les opposants
à la réforme, l’Université de Besançon est tout bonnement menacée.
“Le noyau dur du
projet de loi est l’article 15 qui stipule que l’Université
peut demander à bénéficier de
compétences élargies, ce qui
revient à mettre les universités
en concurrence entre elles. Elles
pourront gérer elles-mêmes leurs
ressources budgétaires et
humaines” résume de son côté
Jean-Marie Viprey, représentant de la F.S.U.
Alors, ce que l’on pourrait
prendre pour une avancée - l’autonomie, la décentralisation est vu ici comme une grande
menace. “Les universités seront
invitées à aller rechercher des
compléments de financement.
Une Université comme celle de
Besançon sera réduite à la portion congrue car elle n’aura pas
le poids pour obtenir les budgets
nécessaires. Nous risquons
d’aboutir à une désertification
des régions comme la nôtre” poursuit le représentant syndical.
Parmi les autres volets auxquels
les syndicats sont réfractaires,
la gestion directe par les universités des personnels non
enseignants, sans passer par les
concours nationaux. “Le président de l’Université aurait également le droit de créer des C.D.I.
lui-même” s’inquiète M. Viprey.
Encore plus grave encore selon
les syndicats : la répartition des
missions des enseignants entre
l’enseignement, le recherche et
l’administration tombe entre les
mains des présidents d’Université. Inacceptable selon les profs.
“Pour Besançon qui n’aura pas
les moyens d’échapper à cette
logique, la recherche ne pourra
plus être assurée.” En résumé,
les syndicats réclament la diminution des charges d’enseignement des enseignants-chercheurs
et l’augmentation des moyens
AMÉNAGEMENT
pédagogiques.
Au fait, a-t-on parlé une seule
fois des étudiants dans ces débats
sur la réforme ? A-t-on évoqué
les inadmissibles voies de garage de certaines sections comme
la psychologie ou l’histoire de
l’art vers lesquelles on engouffre
les étudiants sans vergogne ? À
aucun moment. I
J.-F.H.
Anticiper l’avenir
La rue du docteur Mouras touchée
par un droit de préemption
Dans le cadre de l’extension future de Micropolis, le syndicat
qui gère le parc des expositions vient d’obtenir un droit de
préemption sur la partie située au Sud de l’enceinte.
e parc des Expositions de Micropolis
compte certainement parmi les seuls du
genre, en France, à ne pas disposer de
parking ! Aucune place dédiée, si ce n’est le
petit millier de places situé dans l’enceinte
même du parc, mais qui sont souvent occupées par les manifestations que le parc
accueille. Résultat, lors des grands rendezvous - et la Foire comtoise n’est pas le seul
exemple -, l’anarchie est le maître-mot en
matière de stationnement. Les automobilistes se garent où ils peuvent, parfois au
détriment des règles élémentaires du code
de la route, mais ils n’ont pas d’autres choix.
Les responsables de Micropolis ont décidé de
réagir en adoptant des mesures préventives
pour anticiper l’avenir. Un droit de préemption urbain a été institué sur le périmètre du
parc des expositions et ses abords. Notamment sur sa frange Sud, seule possibilité de
développement de Micropolis. Et la franche
Sud du parc, c’est la rue du docteur Mouras
qui dans son extrémité, longe l’enceinte de
Micropolis.
Le syndicat mixte de Micropolis vient donc
d’obtenir de la ville un droit de préemption
sur toutes les parcelles qui pourront se libérer dans le périmètre de la rue Mouras. La
quasi-totalité des propriétés se situant entre
L
la rue Mouras et le chemin de la Malcombe
est concernée par ce droit de préemption. En
clair, cela signifie que tout bien immobilier
qui sera mis en vente par son propriétaire
dans ce périmètre-là pourra être préempté
par le syndicat mixte de Micropolis. L’idée
est bien que le parc des expositions s’approprie chaque morceau de terrain qui sera mis
sur le marché en vue de pouvoir créer du parking. “À terme, Micropolis souhaite devenir
progressivement propriétaire des espaces situés
au Sud” confirme la direction du parc. Le
dispositif concerne toutes les propriétés situées
entre le 41 et le 63, rue du Docteur Mouras.
Il faut dire que les responsables du parc ont
souvent laissé passer des occasions de récupérer de l’espace pour pouvoir aménager des
parkings. Qu’il s’agisse du parking Mouras,
occupé désormais par le nouveau centre d’examen du permis de conduire, des terrains
situés à l’Ouest pris par la ville pour y aménager ses parkings-relais ou encore des terrains situés aux abords du chemin de la Malcombe dédiés à l’aire d’accueil des gens du
voyage. “On a épuisé les solutions les unes
après les autres. Il était nécessaire de réagir”
ajoute la direction du site. I
J.-F.H.
Il n’est pas
question pour
l’instant
d’étendre le
périmètre du
parc mais de
trouver de
l’espace pour
aménager des
parkings.
12
La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007
PROJET
BESANÇON
20 millions d’euros
La métamorphose du port fluvial
C’est un architecte japonais qui s’est vu confier le projet de réhabilitation de l’ancien port fluvial.
Le Fonds régional d’Art Contemporain et le conservatoire de musique s’installeront là d’ici 2010.
oncevoir un édifice qui fasse écho
aux collines, au Doubs et à la ville de Besançon et qui réponde au
paysage environnant par une fusion des
échelles de lecture en estompant les limites
entre l’intérieur et l’extérieur.” C’est à
partir de ce postulat que le Japonais Kengo Kuma a réussi à convaincre, esquisses
à l’appui, les élus franc-comtois qui l’ont
choisi pour réhabiliter le site du port fluvial situé à l’entrée de Besançon, le long
de l’avenue Gaulard. L’architecte, surtout
connu dans son pays jusqu’ici, a été choisi parmi 114 dossiers reçus pour ce concours.
C’est la première fois que la région de
Franche-Comté fait travailler un architecte étranger dans un de ses projets d’aménagement.
Un peu plus de 20 mil“L’opposition
lions d’euros seront donc
consacrés pour aménaproposait de
ger cette friche dont il
faire un
ne subsiste que l’emblématique bâtiment en
parking.”
brique rouge. Cet
immeuble sera conservé, il sera même englobé dans le nouveau bâtiment qui abritera le fonds
régional d’art contemporain (F.R.A.C.) et le futur
conservatoire national de
Région. Le site deviendra ainsi “cité des arts et
de la culture”. “C’est un
“C
Le bâtiment
en brique
rouge, visible
de l’entrée
de Besançon,
sera intégré
dans la future
cité des arts
et de la
culture
projet zen” résume le maire de Besançon,
faisant notamment allusion au toit en verre, formant l’aspect d’une vague, dont on
devrait jouir d’une vue saisissante depuis
la Citadelle.
Ce lieu qui traditionnellement constituait
une barrière pour les Bisontins doit devenir une porte et un toit entre Besançon et
le Doubs. “Et dire que l’opposition proposait de faire de ce site un parking” ironise
le maire. Les élus municipaux et régionaux
ont préféré choisir la solution la plus coûteuse, mais sans doute la plus belle. I
J.-F.H.
TARIFS
Besançon à vélo
pour 15 euros par an
est le 25 septembre
qu’entrera en application à Besançon le
système de location de vélos
en libre-service. Trente stations seront opérationnelles
sur le territoire de la ville
où chacun pourra, à sa guise, louer un vélo et le rendre
à une autre borne après avoir
effectué le trajet voulu.
Le système retenu est celui
de la première demi-heure
gratuite. Un système d’abonnements sera mis en place.
C’
Il en coûtera un euro par
semaine aux usagers.
L’abonnement annuel sera
facturé 15 euros, le tarif sera
abaissé à 10 euros pour les
détenteurs d’une carte de
vie quotidienne ou d’un abonnement au réseau de bus
Ginko.
Pour ceux qui voudront louer
une bicyclette occasionnellement, après la première
demi-heure gratuite, il en
coûtera ensuite 1 euro de
l’heure. I
BESANÇON
TRAVAUX
La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007
COMMERCE
Améliorer l’image
Un parc public de 20 hectares aménagé à Planoise
Un nouvel espace public est en cours de réalisation à Planoise. L’objectif : renforcer l’attractivité du quartier pour ses habitants mais aussi y attirer des usagers de l’extérieur.
ncore 20 hectares de plus à mettre
à l’actif des 400 hectares d’espaces
verts que compte la ville de Besançon. Sans compter, bien sûr, les 1 700
hectares de la forêt de Chailluz également englobés dans le périmètre de la ville.
Les travaux d’aménagement du futur parc
urbain de Planoise ont démarré. Aires de jeux
pour enfants, terrain de sports loisirs, allées
piétonnes reliées aux sentiers de randonnée
de la forêt, espaces de détente et de piquenique, aire d’ébats pour les chiens, réhabilitation des jardins familiaux, terrasse belvédère en lisière de forêt : 1,5 million d’euros
sont investis dans ce nouveau poumon vert.
C’est une manière aussi de redonner à Planoise un peu du lustre que sa réputation de
quartier chaud avait pour le moins écorné.
Le premier équipement
dont les travaux ont démar1,5 million
ré est le terrain de loisirs
d’euros
en gazon synthétique de
40 X 20 m. Dès ce mois de
investis dans
septembre, les premiers
ce poumon
travaux déménagement
paysager débutent pour
vert.
une durée de six mois.
Deux nouvelles aires de
jeux pour enfants (3-8 ans
et 6-12 ans) seront livrées
au printemps prochain.
20 000 Bisontins habitent
Planoise. Le parc des 8 400
logements de Planoise est
constitué de 6 600 loge-
E
13
3 nouvelles enseignes
La rue de la République
est en mutation
a banque H.S.B.C. s’installe à la place du magasin “La main créative”. Sur le trottoir d’en face, le
commerce de mobilier pour enfant a cédé sa place
au centre de bronzage “Sun story”. Du même côté, un
peu plus loin, c’est un coiffeur a repris le pas-de-porte
des établissements Cinna, spécialisés dans la vente de
mobilier design.
Depuis quelques mois, la rue de la République est entrée
dans une phase de mutation importante et confirme au
moins une tendance : l’emprise des banques sur le centre
de Besançon. “Un grand nombre d’activités disparaît
au profit du tertiaire bancaire” indique Jean-Charles
Diéterlé, le président de l’Union des Commerçants.
Dans ce secteur de la ville, les banques sont en effet en
enfilade. Avec le départ de “La main créative”, l’activité de loisir créatif se réduit encore au centre-ville. Quant
à la fermeture de Cinna, c’est l’offre commerciale d’ameublement qui s’estompe. Il n’y a guère que Sun Story qui
apporte véritablement un nouveau service à une rue
de la République en évolution. I
L
La
banque
H.S.B.C.
va
bientôt
ouvrir
ses
portes.
ments sociaux. Ce nouvel investissement de
la ville sur le quartier est censé conforter l’attractivité de ce secteur concentrant un grand
nombre de difficultés. I
J.-F.H.
Le parc urbain s’étendra
jusqu’au pied de la colline
de Planoise.
DOSSIER
Le “non” de
Jacques Barthélémy, préfet de Région,
au projet d’implantation d’un parc
éolien au sommet du Crêt Monniot, a
fait des remous tant dans la classe
politique locale que chez les défenseurs de l’environnement. Les “pour”
et les “contre” sont montés au créneau
pour faire part de leur amertume ou de
leur satisfaction. Mais à une période où
le “Grenelle de l’environnement” s’invite dans l’actualité, la Franche-Comté a
l’impression de ne pas apporter à son
niveau sa pierre à l’édifice dans un dispositif qui vise à réduire les émissions
de gaz à effet de serre. C’est un pas en
arrière pour certains. Pour d’autres,
tout n’est perdu. Le “non” au Crêt
Monniot ne veut pas dire que l’éolien
n’a pas d’avenir dans la région. Au
contraire, d’autres projets émergent.
BILAN
La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007
14
ÉOLIENNES :
la vérité sur le potentiel
franc-comtois
La Région Franche-Comté à la peine
Vers l’émergence de
nouveaux projets
Plusieurs villages du Doubs en particulier
ont déposé des demandes auprès des
services de l’État pour accueillir des
éoliennes sur le territoire.
e projet du Crêt Monniot était un des plus prometteurs pour la Franche-Comté. Il devait compléter le
parc éolien du Lomont, situé au Nord du département,
pour lequel un permis de construire a été accordé pour 15
machines. Les travaux démarrent en septembre. Raymond
Forni, le président du Conseil régional, n’a pas apprécié la
position du préfet, Jacques Barthélémy, qui a dit “non” au
projet du Haut-Doubs piloté par la société Éole-Res. Par
courrier, l’élu a fait savoir qu’il espère que cette décision
sera discutée devant les juridictions compétentes. Raymond
Forni est amer d’autant que la collectivité a investi 60 900 euros
dans la réalisation du schéma éolien et 38 300 euros dans
la campagne de mesure de vent réalisée sur le massif. Au
préjudice financier s’ajoute le temps perdu dans un dossier
qui a fini par capoter.
Car avec ce refus, la Franche-Comté confirme son retard
en matière de développement éolien contrairement à d’autres
régions qui avancent (mais qui sont plus ventées aussi)
comme la Bretagne, le Centre, ou le Languedoc-Roussillon.
Plus largement, c’est l’image du territoire comtois qui prend
du plomb dans l’aile.
Il faudra attendre longtemps avant que de nouvelles initiatives pointent le bout de leur nez en Franche-Comté.
Elles sont rares, mais elles existent quand même. La direction départementale de l’équipement a enregistré plusieurs
demandes d’élus locaux prêts à accueillir des éoliennes sur
leur territoire. Les projets se concentrent surtout sur le
Haut-Doubs. Ils viennent de petites communes qui voient
tout l’intérêt économique de promouvoir les éoliennes, des
machines qui ne cessent d’évoluer techniquement pour
s’adapter maintenant à des niveaux de vent plus faible, ce
qui ouvre les perspectives.
Les initiateurs sont, sur le canton d’Amancey, les villages de
Reugney et de Bolandoz. Les communes de Chantrans, Plaimbois-Vennes, Laviron, Villers-Chief, Longemaison et Ouvans,
ont également déposé une candidature pour être classé en
Z.D.E. (zone de développement éolien).
C’est la loi depuis le 15 juillet 2007. “C’est
Des initiatives le préfet qui définit ces périmètres spécifiques sur demande d’une collectivité” préde petites
cisent les services de l’État qui vérifient que
communes. les installations sont économiquement et
énergétiquement viables et qu’elles peuvent être raccordées au réseau, dans l’instruction du dossier. À ce jour, la direction
régionale de l’industrie de la recherche et
de l’environnement (D.R.I.R.E.) n’a encore
enregistré aucune demande. Mais ça ne saurait tarder. I
T.C.
L
COULISSES
Le rôle de Jean-Marc Rebière
Éoliennes :
un dossier sous
influences ?
Les promoteurs du parc éolien du Crêt
Monniot ne peuvent s’empêcher de penser
que le “non” du préfet est le résultat d’un
lobbying soutenu mené par des personnalités locales d’influences.
Le préfet Jacques Barthélémy a tenu
compte du rapport défavorable de la
D.I.R.E.N. pour justifier le refus d’implantation du parc éolien du Crêt Monniot. Il n’a fait qu’officialiser une décision
qui avait été arrêtée implicitement par son
prédécesseur, Jean-Marc
Rebière, avant son départ
“Ami de
pour l’Alsace. Ce “non” fait
des vagues dans le Hautlongue date
Doubs où les élus et les
de
Jean-Marc
défenseurs de l’éolien ont
du mal à se satisfaire de
Rebière.”
l’explication selon laquelle les éoliennes auraient
nui au paysage, pour digérer ce refus. Ils ont du mal
à admettre sans sourciller
que cela suffise à faire capoter ce dossier engagé depuis
7 ans et qui était en bonne voie d’aboutir.
Comment ne pas évoquer
L’
en effet le rôle des opposants dans l’épilogue de cette affaire, qui ont pesé de tout
leur poids pour que le projet échoue ? L’association de protection des sommets du
Haut-Doubs, qui réunit de farouches opposants aux éoliennes, est parvenue à rallier à sa cause des personnalités locales
comme l’industriel François Guillin à
Ornans, ancien maire de Mouthier-Hautepierre. Interrogé sur ce point, son président Jacques Bobillier se refuse à tous
commentaires, si ce n’est celui de fairepart de sa “satisfaction” suite à la décision
de l’État qui a respecté “les lois de l’environnement.”
Pourtant, l’association de défense des sommets du Haut-Doubs a également sensibilisé l’Institut Courbet présidé par Marcel Pochard, Conseiller d’État, citoyen
sauget (il y possède une résidence) “et ami
de longue date de Jean-Marc Rebière. Il a
joué pour beaucoup dans ce dossier. Ça s’est
réglé très rapidement” note un proche de
l’Institut Courbet.
L’ancien
Les deux hommes
préfet
sont passés par
Jean-Marc
l’E.N.A., promotion
Robespière pour
Rebière a
Marcel Pochard en
validé le
1970 et Guernica en
1976 pour Jeanprincipe du
Marc Rebière. Y a“refus
t-il eu des influences
pour faire basculer
implicite”.
la décision du préfet en plus des indications défavorables
de la D.I.R.E.N. ? La question est ouverte, et la réponse ne va pas au-delà de la
simple hypothèse. En tout cas, avec amertume, les promoteurs du parc éolien ne
peuvent s’empêcher de penser que ce “non”
est le résultat d’un lobbying mené par des
personnalités influentes. I
T.C.
La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007
DOSSIER
ÉTAT DES LIEUX
15
Peu de vent
Le vent est trop faible en Franche-Comté
L’Atlas Éolien de la Région met en évidence que même les sites où
ces machines pourraient être installées auraient des
difficultés à atteindre le seuil de rentabilité. Le vent est trop faible.
est en 2000 que le
Conseil régional a réalisé une étude dont le
but était de mettre en évidence le potentiel du territoire franccomtois pour accueillir des
éoliennes. Pour établir leur diagnostic, les experts se sont
appuyés sur les relevés de Météo
France. Sur la base de ces éléments, “à partir d’un logiciel de
modélisation, on a reconstitué
une carte des vents de FrancheComté” rappellent les services
du Conseil régional. L’objectif
était d’identifier les sites susceptibles de recevoir “plusieurs
éoliennes de forte puissance. À
ce moment-là, les conditions de
rachat de l’électricité par E.D.F.
étaient telles que l’on considérait qu’il fallait une vitesse
moyenne du vent supérieure à
6 m/seconde pour rentabiliser
une éolienne.”
Les secteurs où l’on trouve de
telles conditions sont rares en
Franche-Comté. Finalement,
cette étude a mis en évidence
le faible potentiel de la région
C’
pour accueillir ces grands mats
surmontés de pales.
Des sites ont d’abord été retenus, dont cinq dans le Doubs,
un dans le Jura, deux en Haute-Saône et deux dans le Territoire-de-Belfort. Pour établir
l’Atlas Éolien, le cabinet d’étude a procédé à une deuxième
sélection au terme de laquelle
cinq secteurs géographiques ont
été identifiés comme présentant
le potentiel le
plus promet“La rentabilité teur. Il s’agissait notamment
du site est
du
Mont
Devoir, “un des
faible.”
plus intéressants” dans le
Haut-Doubs,
situé
entre
Noël-Cerneux
et Grand-Combe-des-Bois où
18 éoliennes
auraient pu
être implantées. On retrouvait ensuite le
Crêt Monniot apte pour recevoir un parc de 13 machines, le
Lomont dont le potentiel était
de 9 éoliennes, ou encore, à Septmoncel dont le potentiel était
de quatre éoliennes. Le Mont
d’Or qui figurait sur la liste originale comme étant un des secteurs les plus ventés a été mis
de côté car “à l’époque le développement d’un parc éolien était
incompatible avec le projet d’aménagement touristique. Il avait
été décidé que le projet serait
réétudié une fois que les installations touristiques seraient
posées” commentent les services
du Conseil régional.
La conclusion fut commune à
tous les périmètres géographiques répertoriés dans l’Atlas Éolien : “La rentabilité du
site est faible. Le projet devra
bénéficier d’aides afin d’assurer la viabilité économique de
celui-ci.”
Le diagnostic n’était pas de nature à encourager les investisseurs
positionnés sur ce marché spécifique à venir en Franche-Com-
té. “Nous avons vu beaucoup de
porteurs de projet, mais ils se
sont vite rendus compte des
limites de rentabilité. En
Franche-Comté, nous sommes
en limite de rentabilité et donc
le moindre surcoût est un problème.” Selon la Région, à ce
moment-là, “les collectivités
n’étaient pas disposées à subventionner les porteurs de projet pour accompagner leur investissement. La volonté était plutôt
de revaloriser le rachat de l’électricité produite par les éoliennes.”
La rentabilité du projet est une
question d’équilibre entre la
puissance du vent, le montant
de l’investissement et le prix de
vente de l’électricité. À moins
de 6 m/seconde, il était nécessaire de revoir les tarifs de commercialisation de l’énergie issue
des éoliennes pour atteindre le
seuil de rentabilité. I
Le potentiel éolien
se situe surtout
dans le Haut-Doubs.
16
La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007
DOSSIER
RÉACTION
Le porteur du projet
Jean-Pierre Laurent :
“C’est tout simplement surréaliste”
Du côté de l’entreprise Éole-Res, personne ne s’attendait à
ce refus. À l’incompréhension s’ajoute également la suspicion de pressions extérieures mais déterminantes. Réactions du responsable d’Éole-Res Besançon.
a Presse Bisontine : Éole-Res va
donc utiliser son droit de recours ?
Jean-Pierre Laurent : Oui, c’est certain. On n’a pas encore statué
sur les modalités, ni sur une
possible alliance avec les communes. En tout cas, on déposera ce recours en temps voulu.
L
Les nouvelles
éoliennes
permettent
de fonctionner avec des
niveaux de
vent assez
faibles.
RÉACTIONS
Le pedigree des opposants
L.P.B. : Les raisons évoquées vous semblent pertinentes ?
J.-P.L. : Quand on considère que
le parc éolien va porter une grave atteinte à la qualité paysagère de la vallée de la Loue alors
qu’à peine 0,01 % de la surface
L.P.B. : Que vous inspire cette déci- de ce territoire est concernée, il
y a de quoi se poser des quession ?
J.-P.L. : C’est tout simplement tions. Il serait intéressant de
surréaliste. Il a suffi d’un seul savoir sur quoi s’appuie la
avis négatif pour tout faire bas- D.I.R.E.N. pour motiver son
culer. Les élus, la Région, le refus. L’argumentaire ne tient
Département, la communauté pas la route. On sait très bien
de communes, tout le monde que les perspectives de la valétait favorable. Pour nous, il lée sont tournées vers la Loue
s’agit d’un grave dysfonction- et non pas vers le Mont Pelé ou
le Crêt Monniot. Qu’ils nous
trouvent également un tableau
de Courbet nous montrant cette ligne de crêtes ?
Éoliennes : un refus difficile
à digérer par les élus locaux
D’abord surpris d’apprendre la décision du préfet par voie de presse dans le
mensuel La Presse Pontissalienne, puis tout autant étonnés par le motif
invoqué, les élus de la communauté de communes du canton de Montbenoît dénoncent ouvertement la singularité du fonctionnement institutionnel
dans ce dossier entaché de nombreuses incohérences.
uelques semaines après avoir été
informé de l’existence d’un refus
implicite passé sous silence depuis
le 10 janvier 2007, Christian Coutal,
le président de la communauté de communes de Montbenoît estime qu’il s’agit
là d’une véritable mise en cause de la
crédibilité gouvernementale. “Quel
décalage entre le discours en vigueur
autour des énergies renouvelables et la
nature du motif invoqué qui s’appuie
uniquement sur cette question de covisibilité du parc éolien et de la vallée
de la Loue depuis les belvédères de Hautepierre-le-Châtelet, du Moine et de
Renédale !”
Dubitatif sur cette notion de préservation paysagère élargie à une ligne
de crêtes qui n’interfère guère dans les
perspectives de la vallée proprement
dite, l’élu sauget s’interroge franchement sur les conditions qui ont présidé à cette décision. La chronologie des
événements et les ren“On
seignements obtenus par
les élus auprès de l’an- n’accepte
cien préfet Jean-Marc
Rebière sont pour le moins pas d’être
discordants.
traité de
Le dépôt définitif du percette
mis par la société ÉoleRes remonte au 10 août manière.”
2006. “Cinq mois plus
tard, faute d’une réponse
du préfet, le projet est
considéré comme refusé.
C’est la notion de refus
implicite, une spécificité
propre aux parcs éoliens.”
Or, le 21 février 2007,
Q
Christian Coutal et l’ensemble des élus
concernés rencontrent Jean-Marc Rebière pour faire le point sur le dossier. Le
préfet leur explique que l’affaire suit
son cours sans problème majeur à l’exception de deux réticences concernant
la D.I.R.E.N. et “le pedigree des opposants.” “À aucun moment il n’a évoqué
ce refus implicite. Il nous annonce même
en faisant référence au problème soulevé par la D.I.R.E.N. qu’il va solliciter l’avis de la commission des sites qui
se réunissait le 11 avril 2007. Pour nous,
cela signifiait clairement que la procédure n’était pas terminée. Quant à la
question du pedigree des opposants, on
souhaiterait savoir aujourd’hui de qui
il s’agit ? Et surtout en quoi ce pedigree est-il un facteur pertinent de décision ?” poursuit M. Coutal.
Nouvel épisode allant toujours dans le
sens d’une validation du permis de
construire, le 3 juillet 2007, la D.R.I.R.E.
délivre le certificat de rachat de courant par E.D.F., lequel document est
signé par le préfet lui-même. Aucune
raison de s’inquiéter donc. Les élus
étaient toujours au courant de rien
alors qu’à cette date les opposants
avaient déjà été informés par le préfet du retoquage du projet. Le 7 juillet,
le nouveau préfet Jacques Barthélémy prend ses fonctions. Le 27 juillet,
en visite à Pontarlier, ce dernier annonce que le projet est sous le coup d’un
refus implicite depuis le 10 janvier. “Il
argumente ce refus en se basant sur les
conclusions de la D.I.R.E.N. alors que
tous les autres étaient favorables, y compris celui du commissaire enquêteur.
nement démocratique.
Le compte rendu de la commission des
sites a été sollicité le 13 juillet et réalisé le 30 juillet. Si l’on suit bien, il a fini
par demander a posteriori les raisons
de son refus” pense Christian Coutal.
De ce fait, le refus devient explicite et
offre ainsi la possibilité à Éole-Res de
procéder à un recours administratif.
Les communes ont-elles la possibilité
de faire de même ? “Ce n’est pas sûr
car on n’engage aucun fond. On a
d’abord besoin de s’entourer de compétences juridiques pour connaître nos
moyens d’actions. Restera ensuite à
déterminer si l’on veut ou pas poursuivre dans ce sens. Pour l’instant, une
chose est sûre, on n’accepte pas d’être
traité de cette manière” termine l’élu. I
F.C.
LP.B. : Le blocage de la situation estil irréversible ?
J.-P.L. : Non, je suis persuadé
qu’il y aura un jour des éoliennes
au Crêt Monniot. Aujourd’hui,
on est en présence d’opposants
rétrogrades et conservateurs.
C’est la première fois en 25 ans
que je me retrouve dans un cas
aussi ridicule. On peut se demander à quoi ça sert d’avoir des
élus. Quand on songe que le nouveau préfet n’a même pas fait
l’effort d’aller se rendre compte sur place de ces aspects paysagers. L’ancien préfet n’a pas
fait mieux en laissant aller le
projet.
L.P.B. :Vous suspectez des pressions ?
J.-P.L. : Il y a de quoi se poser de
réelles questions. Je suis sûr
qu’une ou plusieurs personnes
très influentes sont intervenues
L.P.B. : Et les conclusions de la com- en sous-main. Dans cette affaimission des sites, qu’en pensez-vous ? re, on a le sentiment d’être pris
J.-P.L. : C’est juste un avis consul- pour des imbéciles.
tatif. Cette commission n’a théoriquement aucun poids. On a eu L.P.B. : Quel est le montant du préju30 minutes pour exposer l’inté- dice financier pour Éole-Res ?
rêt du projet, ses tenants et abou- J.-P.L. : Le développement nous
tissants alors que cette même a déjà coûté 600 000 euros. C’est
commission a été entendue de l’argent perdu.
durant près d’1 h 30. Résultat
de cette situation assez L.P.B. : L’Atlas Régional Éolien indique
ubuesque, on va s’asseoir sur que même sur les sites susceptibles
un projet qui pouvait alimenter d’accueillir des éoliennes, la ressouren énergie l’équivalent de 25 000 ce de vent est insuffisante pour rentabiliser le projet. Qu’est-ce qui vous
personnes.
motive à vouloir investir ici ?
L.P.B. : Et l’argument du droit de rachat J.-P.L. : Cet atlas a été rédigé en
du courant par E.D.F. qui n’aurait plus 2000. La technologie a beaucoup
cours après 2013 avec la libéralisa- évolué depuis. À l’époque, nous
étions sur des machines de
tion du marché de l’énergie ?
J.-P.L. : E.D.F. n’a rien à voir dans 1,3 MW pour 60 m de diamètre.
cette disposition. Il s’agit d’un Les éoliennes de la nouvelle
décret d’État avec la D.R.I.R.E. génération font 2 MW et 90 m
qui émet une obligation d’achat de diamètre. Elles sont beauau distributeur, qu’il soit public coup plus adaptées. L’évolution
ou privé. Les premiers tarifs ont est considérable dans ce domaiété définis en 2001 puis rééva- ne, ce qui signifie que l’on peut
lués en juillet 2006. S’ils devaient même envisager des éoliennes
être révisés, ça ne pourrait se sur des sites encore moins venfaire qu’à la hausse. Cet argu- tés que le Crêt Monniot. I
ment me fait sourire. C’est du
Propos recueillis par F.C.
populisme.
C’est la perspective des
éoliennes
depuis certains points
de vue de la
vallée de la
Loue qui
aurait fait
basculer le
dossier.
Étonnant.
18
La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007
DÉVELOPPEMENT
Le LanguedocRoussillon toujours
à la pointe de l’éolien
Avec 26 parcs en exploitation pour
une puissance de 256 MW, cette
région se situe au second rang national derrière le Centre. Elle poursuit sa
dynamique avec plus d’une cinquantaine de projets en réserve.
es premiers parcs éoliens en Languedoc-Roussillon
et notamment dans le département de l’Aude ont
été mis en service à partir du milieu des années
quatre-vingt-dix. C’est probablement la région qui a le
plus d’antériorité dans ce domaine. Cette précocité s’explique d’abord par des conditions naturelles très favorables avec la présence de vents très réguliers. “Au
26 août 2007, on dénombrait 26 parcs en exploitation.
Ils totalisent une puissance de 256 MW, soit
approximativement 1/3 de la puissance
1/3 de la d’un réacteur nucléaire. Cela commence à
puissance être assez significatif”, indique Philippe Frid’un réac- cout, responsable énergie à la D.R.I.R.E.
Languedoc-Roussillon.
teur
Le département de l’Aude abrite à lui seul
nucléaire. 14 parcs pour une puissance de 135 MW.
Trois parcs (74 MW) sont actuellement en
chantier dont deux dans l’Aude et un dans
l’Hérault. Rien ne semble infléchir la dynamique éolienne régionale puisque 17 permis de construire (167 MW) ont été délivrés. 37 autres (432 MW) sont également
en cours d’instruction.
En additionnant le tout, la région dispose
ainsi d’une réserve de production 2,5 fois
supérieure à sa puissance actuelle. I
L
DOSSIER
SITUATION NATIONALE
Le grand boom
de l’éolien
français
En 2006, la production d’électricité
éolienne a progressé de 123 %, soit
2 150 GWh contre 964 GWh en
2005. Une augmentation marquée
par un doublement des capacités.
Et ça continue.
a parution du premier arrêté tarifaire en juin 2001
a été l’élément déclencheur à l’origine d’un flux
de projets croissants d’année en année.
Entre février 2004 et février 2005, les préfets ont
accordé 325 permis de construire pour une puissance de 1 557 MW. Dans le même temps, ils refusaient 120 autres projets (656 MW). De février 2005
à février 2006, 220 permis validés pour une puissance de 1 230 MW, le nombre de refus
s’élevant quant à lui à 58 (346 MW).
1/3 de la
Le ratio permis accordés/permis refusés reste sensiblement le même autour puissance
de 30 %. Le nombre de demandes de
d’un réacpermis de construire évolue également
teur
à la hausse passant de 566 (3198 MW)
à 661 (4651 MW) entre les deux périodes nucléaire.
de référence.
Centré initialement sur les régions les
plus ventées, l’éolien poursuit désormais son extension sur l’ensemble du
territoire français, notamment au Centre
et à l’Est. I
Le parc éolien
français a
plus que
doublé
l’an dernier.
L
Réglementation
Passage obligé en Z.D.E.
epuis 2007, tout projet de parc éolien implique pour les communes ou
communautés de communes concernées de procéder à la création d’une
Zone de Développement Éolien. Cette procédure pilotée par la D.R.I.R.E.
s’apprécie sur trois critères. L’existence d’un potentiel éolien en quantité suffisante, la possibilité de se raccorder au réseau électrique et l’intégration paysagère. Ce dernier volet étant géré par la D.R.I.R.E.
Après autorisation de la Z.D.E. accordée par le préfet, la société porteuse du
projet peut alors effectuer sa demande de permis de construire, laquelle sera
assortie d’une étude d’impact. I
D
LE GRAND BESANÇON
AGRICULTURE
La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007
17
La différence devient minime
La filière comté face à l’embellie
des cours du lait standard
La demande en lait standard n’a jamais été aussi forte qu’aujourd’hui. L’écart de prix avec le lait à comté se réduit. Comment profiter d’une aubaine sans mettre à mal une dynamique de filière ?
epuis plusieurs années,
la production laitière
mondiale diminue. Des
pays traditionnellement exportateurs comme l’Australie ou
la Nouvelle-Zélande ont considérablement réduit leur cheptel laitier. “Au niveau européen,
on observe une orientation marquée vers les céréales”, indique
Bernard Marmier, le président
de la Fédération Départementale des Coopératives Laitières.
Alors que la production s’infléchit, la demande en poudre
D
de lait continue à progresser
notamment dans les pays émergents comme la Chine ou l’Inde qui ont des besoins croissants en produits laitiers.
Conséquence, les cours s’envolent. Ils atteignent 300 à
400 euros les 1 000 litres.
En France, beaucoup de gros
transformateurs cherchent du
lait sur le marché intérieur
pour satisfaire leurs engagements vis-à-vis des distributeurs. La filière comté ne suit
pas tout à fait la même logique.
La production ayant évolué plus
vite que la consommation, l’interprofession a adopté une politique de modération. Pour maintenir les prix, elle a limité le
nombre de plaques vertes correspondant aux volumes à réaliser d’une campagne sur l’autre.
“Si l’on produit plus que la référence plaques vertes, on est obligé de faire du lait de dégagement qu’on appelle également
du lait spot. Comme on ne peut
pas remettre ce lait sur des
filières A.O.C., ces volumes sup-
La
différence
entre le prix
du lait à
comté et le
lait standard
se réduit.
plémentaires servent à faire de
la poudre de lait”, explique le
président d’une coopérative fromagère du Doubs.
Le taux de lait spot varie d’une
coop à l’autre en fonction de sa
référence plaques vertes. “On
parle beaucoup de lait spot.
Mais finalement ce n’est pas
grand-chose car en FrancheComté cela représente environ
3,5 % du volume global”, relativise un transformateur.
Toujours est-il que ce lait spot
a atteint cet été son plus haut
niveau et peut donc constituer
une source de revenu non négligeable. “Je pense qu’il faut profiter de cette aubaine pour l’investir dans le fonctionnement
des coops mais pas de là à fourvoyer nos filières A.O.C. au
simple titre d’une valorisation”,
précise Martial Marguet, viceprésident de la Fédération
Nationale des Produits Laitiers. Une position partagée
par Bernard Marmier. “Une
modification profonde de la
stratégie laitière franc-comtoise se profile. La priorité c’est
d’abord de stabiliser les A.O.C.
Il faut ensuite s’organiser de
façon collective en créant par
exemple un G.I.E. Il servira à
commercialiser du lait spot vers
des marchés rémunérateurs.
Cela signifie d’avoir un outil
capable d’envoyer des citernes
de 25 000 litres de lait refroidi
à 4 °C. C’est aussi une façon de
se positionner sur l’après-quotas. En agissant de la sorte, on
s’engage vers un besoin de
contractualisation entre les producteurs et les transformateurs.
On va passer d’une stratégie
plutôt défensive vers quelque
chose de plus offensif. Se pose
également la question d’asso-
cier la Savoie dans ce dispositif, ça permettrait de mutualiser les moyens et d’assurer une
certaine régularité sachant qu’on
a des pics de dégagements différents suivant les produits. Le
grand chantier de l’automne
pour la F.D.C.L. sera de trouver des solutions pour ces laits
spot en respectant l’esprit collectif des filières A.O.C.” I
F.C.
21
RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON
La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007
L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse
Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses
précédents numéros, ceux qui ont fait la une de
l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois,
retrouvez la rubrique “Retour sur info”.
L’horlogerie recrute
à tour de bras !
2 100 nouveaux emplois devraient
être créés dans l’horlogerie suisse d’ici à 2010. Le phénomène
frontalier n’est pas à la veille de
s’essouffler. Les prévisions annoncées par la Convention patronale de l’industrie horlogère suisse
sont spectaculaires : d’ici à 2010
la filière recrutera 2 100 nouveaux
professionnels. Soit une augmentation de 18 % de personnel.
Avec de tels besoins le phénomène frontalier n’est pas prêt de
s’essouffler. L’industrie horlogère qui est en excellente santé, crée
de l’emploi de façon constante.
“Les effectifs de la branche ont
atteint 44 444 travailleurs en 2006.
Ce qui signifie que 2 700 personnes (+ 6,5 % par rapport à
2005) ont rejoint ses rangs en une
année” révèlent les conclusions
du recensement qu’effectue
chaque année cet organisme. Avec
de telles perspectives, les Helvètes ont le moral, mais gardent
la tête froide. “Les prévisions que
nous annonçons sont liées à la
conjoncture actuelle. Nous ne
pouvons pas prédire l’avenir non
plus.”
Dans l’immédiat, tous les indicateurs sont au beau fixe. Aucun
signe ne laisse présager que la
tendance pourrait s’inverser. Ce
dynamisme suisse inquiète les
acteurs de l’économie française
qui redoutent notamment que nos
voisins en profitent pour faire du
dumping social en allant chercher
de la main-d’œuvre meilleur marché en Europe de l’Est par exemple
grâce aux accords bilatéraux. “Les
syndicats nous reprochent parfois de faire du dumping salarial.
Mais cela n’a jamais été prouvé.
Ce n’est pas un problème qui
touche notre industrie qui a recours
à un personnel formé et qualifié.”
L’horlogerie suisse se répartit principalement sur quatre cantons :
Genève, Neuchâtel, Vaud et Berne. Des zones géographiques en
pleine expansion mais dont le
dynamisme entre en concurrence directe avec le Doubs où les
armes commencent à manquer
pour valoriser ce qui reste de notre
industrie horlogère. I
Commerce : Go Sport
dope le marché bisontin
o Sport a ouvert ses portes
dans la zone de Châteaufarine le 22 août. Le magasin s’étend sur une surface
1 600 m2 et emploie 35 personnes.
Go Sport est la deuxième grande enseigne nationale à s’installer dans cette zone commerciale
où trône Décathlon depuis plusieurs années.
G
La concurrence se durcit donc à
Châteaufarine au bénéfice du
consommateur qui voit l’offre
s’élargir en matière de matériel
sportif. Mais c’est “une concurrence saine” dit-on chez le nouvel équipementier dans le sens
ou les produits proposés sont différents. Décathlon a plutôt tendance à commercialiser doréna-
vant ses propres marques comme Quechua, alors que Go Sport
qui développe également sa propre
gamme de produits, reste plutôt
une enseigne multimarques.
Go Sport aborde enfin tous les
domaines du sport à l’exception de l’équitation qui ne figure pas encore dans le magasin bisontin. I
Mamirolle : la zone du Noret
est enfin opérationnelle
ix des quatorze lots découpés dans la nouvelle zone
d’activités du Noret sont susceptibles d’être réservés d’ici la fin
de l’année. Après plusieurs mois
de travaux, cette zone aménagée
sur la commune de Mamirolle a
été inaugurée le 3 juillet dernier.
La société Gaz et Eaux, originaire de Lods, sera la première à s’installer sur ce site posé en bordure
de la voie rapide. Gaz et Eaux
devrait compter sur Mamirolle 70
emplois à terme. Une autre entreprise a d’ores et déjà confirmé son
D
arrivée prochaine : la menuiserie
Deforêt en provenance de Gennes
qui a réservé 4 000 m2 de terrain.
Les autres activités intéressées
pour s’installer au Noret concernent notamment les métiers du
bâtiment - notamment une société d’un autre département qui souhaite créer une antenne -, et la
mécanique industrielle.
L’aménagement de la zone du Noret
a coûté 1,4 million d’euros à la communauté d’agglomération du Grand
Besançon. Le terrain est commercialisé 18 euros le m2. “Sur
cette zone, nous espérons créer à
terme entre 300 et 350 emplois”
juge le président de la C.A.G.B.
Jean-Louis Fousseret. I
22
La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007
AMÉNAGEMENT
LE GRAND BESANÇON
EN BREF
800 000 euros
Un nouveau centre
pour Avanne-Aveney
Baccalauréat
336 mentions très bien
ont été décernées lors
de la session 2007 du
bac dans l’académie de
Besançon. Dont 316 au
bac général, 13 au bac
technologique et 11 au
bac professionnel. Par
ailleurs, deux jeunes
du Doubs sont
lauréats du Concours
général dans les
épreuves de travaux
publics.
Les deux communes fusionnées sont désormais
reliées entre elles par une place, nouvelle centralité
entre les deux anciens villages séparés par le Doubs.
Avanne-Aveney a enfin un centre de village. Les élus
ont dû composer avec les risques d’inondation.
a décision prise par la municipalité est certainement une des conséquences du référendum local organisé dans les deux hameaux associés
d’Avanne et d’Aveney en 2004. À l’issue de cette consultation, la population
des deux villages s’était clairement prononcée pour la fusion pure et simple
des deux bourgs pour former la commune d’Avanne-Aveney. Mais tout le
monde s’accordait jusqu’ici à dire qu’il
manquait une chose au bourg : un centre
digne de ce nom qui pourrait servir de
repère et de lieu de rencontre.
Ce manque est désormais comblé. Le
7 septembre, le maire Jean-Pierre
Taillard et son équipe municipale inaugurent cette nouvelle place centrale.
Elle prend la forme d’un grand espace
public central végétalisé réservé aux
piétons et doté d’équipements (jeux
d’enfants, espaces de repos…). Autour
de cette place centrale, des aménagements piétonniers sécurisés ont été réalisés ainsi que des pistes cyclables en
site propre. Le tout est mis en valeur
par un ensemble “fontaine, mur d’eau
L
ÉMAGNY
et jets d’eau”. La commune a investi
plus de 800 000 euros dans ces aménagements.
Avanne-Aveney a dû composer avec
une caractéristique de la commune,
subitement remise au goût du jour
début août : elle est en zone inondable.
C’est la raison pour laquelle les aménagements ne présentent aucun remblai, l’ensemble des voiries est “assis”
sur le tracé exact des chaussées déjà
existantes, près de 30 % des surfaces
de l’espace public sont végétalisées, l’intégralité de la surface de stationnement
est réalisée sous forme d’un stabilisé perIl servira de
parking-relais mettant la diffusion
et l’absorption des
pour la nouvelle eaux pendant les
crues. Autant de
véloroute.
mesures de précaution prises “avec les
préoccupations du
développement
durable” précise la
mairie.
Ce nouvel espace
Bus
Deux nouvelles lignes
de bus entrent en
fonction à la rentrée
dans le Grand
Besançon. La première
entre Fontain et
Nancray, la seconde
entre Montfaucon et
Mamirolle.
Hommage
La nouvelle place est une transition douce entre
les hameaux d’Avanne et d’Aveney.
public doit remplir un autre but.
“Accueillir toutes les manifestations
d’envergure qui s’organisent au village, poursuit la mairie. Le relief actuel
du terrain a permis d’intégrer les gradins d’un amphithéâtre qui viennent
enrichir sa fonctionnalité.”
Enfin, à proximité de cette nouvelle
place, un parking a été aménagé qui
remplira plusieurs fonctions. D’abord
il servira de lieu de stationnement pour
ceux qui se rendent à l’église ou à la
Une réunion mi-septembre
Le maire Géry Tronçon
a quitté Émagny
Le premier magistrat du village
est reparti dans sa région natale
où il a intégré le secteur privé. Il
est désormais travailleur frontalier au Luxembourg.
es habitants d’Émagny vont devoir vivre
sans leur maire qui a démissionné de
sa fonction pour des raisons professionnelles et personnelles. Géry Tronçon a
quitté Émagny durant l’été pour rejoindre
sa région d’origine, les Ardennes. Sur le
plan professionnel, le maire d’Émagny
occupait la fonction d’attaché parlementaire du sénateur du Doubs Jean-François Humbert qu’il a donc quitté également. Le maire démissionnaire a rejoint
le secteur privé, il travaille désormais
dans une entreprise installée au Luxembourg, non loin des Ardennes.
Les prochaines élections municipales sont
programmées en mars 2008. Durant ces
L
six mois, les électeurs ne seront pas pour
autant rappelés aux urnes pour élire un
successeur à M. Tronçon. “Le conseil se
réunira à la mi-septembre et nous voterons un nouveau maire qui fera la transition jusqu’en mars prochain” indique un
conseiller de cette commune de 578 habitants située aux confins de Doubs et de
la Haute-Saône, dans le canton d’Audeux.
Dans l’intervalle, Géry Tronçon restera
néanmoins conseiller municipal, suite à
la volonté de la préfecture du Doubs.
Pour le remplacer en attendant le scrutin de mars, plusieurs noms circulent.
Peut-être le maire temporaire sera-t-il
choisi parmi les quatre adjoints actuels :
Thérèse Leroux, Yvette Tichit, Maurice
Midey, tous trois retraités, ou Patrick
Leduc, journaliste à France 3-FrancheComté. À moins que le nouvel élu soit issu
des rangs des conseillers municipaux.
Mais c’est bien en mars que la population
d’Émagny se choisira un nouveau maire
pour les six années à venir. I
Le maire
d’Émagny a
quitté le village il y a
un mois
environ.
(photo
archive
L.P.B.).
salle polyvalente. Ensuite, il permet
d’accueillir les nombreux promeneurs
extérieurs qui viennent effectuer la
boucle piétonne jusqu’à la double écluse de part et d’autre du canal. Le parking est également la desserte des quatre
terrains de sport voisins et enfin il servira de parking-relais d’entrée pour les
promeneurs cyclistes qui viennent
emprunter la nouvelle véloroute. I
J.-F.H.
Robert Schwint a
désormais une rue à
son nom dans la
commune du Russey
(Haut-Doubs), dont il
a été maire jusqu’en
1977 avant d’accéder à
la mairie de Besançon.
Randonnée
“Les sentiers d’Émilie
dans le Doubs”, un
nouveau guide qui
recense 25 promenades
accessibles à tous pour
des balades en famille.
Aux éditions “Rando
éditions”.
La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007
24
SAÔNE
LE GRAND BESANÇON
1,18 million d’euros
Nancray
La crèche intercommunale sera
opérationnelle à la rentrée 2008
C’est la première construite sur
le plateau de Saône. Ce projet
intercommunal, puisqu’il engage
10 villages regroupés au sein du
Syndicat du Plateau, permettra
d’accueillir 20 enfants.
a crèche intercommunale de Saône devrait être
opérationnelle à la rentrée 2008. Le futur établissement dont les travaux viennent de débuter, se situe à proximité de l’église du bourg. La particularité de ce projet est qu’il est initié par le Syndicat
d’étude et d’aménagement du Plateau qui regroupe
10 communes dont 11 ont choisi de le soutenir. Dans
un an donc, la première crèche du plateau de Saône
ouvrira ses portes. Elle sera disponible pour l’ensemble des enfants des villages impliqués dans cette
opération.
L’établissement va compter 20 places dont 12 en halte-garderie. Compte tenu de l’évolution démographique
de ce secteur du Grand Besançon et en particulier de
Saône, il est probable que la structure affiche rapidement complet. Jean-Paul Dillschneider, maire de
Fontain et président du Syndicat le sait, mais ne le
redoute pas. “Nous avons réfléchi longtemps avec les
services du Conseil général, l’A.U.D.A.B., et la P.M.I.
On nous a conseillé de ne pas aller trop vite. Nous
avons donc préféré ne faire que 20 places en sachant
que la crèche sera peut-être saturée. En revanche, on
se garde la possibilité d’adapter l’outil en fonction des
besoins. Si ça fonctionne bien, alors pourquoi ne pas
en construire une seconde ailleurs pour d’autres parents”
epuis le 2 juillet dernier, un
relais poste s’est installé au
bureau de tabac tenu par Suzanne Cheviet, 39 Grande rue à Nancray. Il propose aux habitants, mais
aussi à la clientèle de passage d’accéder aux services les plus courants
de La Poste en plein centre de la commune du lundi au samedi de 7 heures
à midi et de 14 h 30 à 19 heures. Le
dimanche, de 7 heures à midi.
Les clients de Nancray trouvent dans
ce Relais Poste tous les produits et
services postaux les plus courants :
ils peuvent déposer leurs plis et colis
pour expédition (y compris leurs
recommandés) et retirer les objets en
instance qui n’auront pu être remis
directement lors du passage du facteur.
Les habitants de Nancray, titulaires
de comptes postaux peuvent aussi
réaliser des retraits de dépannage en
espèces au relais poste en toute confidentialité puisque les comptes clients
ne peuvent être consultés qu’en bureau
de poste.
Une convention de partenariat lie La
Poste, à Suzanne Cheviet qui bénéficie du soutien logistique et financier de La Poste (elle touche un pourcentage sur les opérations effectuées)
pour offrir aux habitants de Nancray
et des environs un service postal qu’ils
n’avaient plus. I
D
Jean-Paul
Dillschneider :
“Si ça fonctionne bien,
alors pourquoi ne pas
construire
une seconde
crèche
ailleurs pour
d’autres
parents.”
L
estime l’élu.
Prudence et retenue de la part du syndicat qui investit 1,181 million d’euros dans ce projet subventionné
à hauteur de 227 000 euros par le Conseil général et
de 233 000 euros par la C.A.F. qui met en plus dans
la balance un prêt de 86 000 euros à taux zéro. La
priorité est de rentabiliser cet investissement en obtenant un taux de remplissage au moins égal à 70 %
afin de bénéficier des aides maximales de la caisse
d’allocation familiale.
Maintenant que le chantier a débuté, la collectivité a
lancé les procédures de délégation de service public
“pour trouver le futur gestionnaire. On souhaite le retenir avant la fin des travaux pour qu’il puisse participer aux aménagements intérieurs” poursuit Jean-Paul
Dillschneider.
Le Syndicat du Plateau est actif. L’entente est cordiale entre les maires qui en sont membres, ce qui lui
permet d’entreprendre. Pourtant, depuis la création
de la communauté d’agglomération, la légitimité de
ce type d’organisation est discutable. D’ailleurs, la
C.A.G.B. n’est pas autorisée à subventionner ce type
de projet même si elle n’a pas la compétence petite
enfance. “Si on prend des initiatives, c’est bien parce
que d’un côté l’Agglo ne peut pas tout porter et de l’autre
nous avons des parents qui ont des besoins pressants
pour faire garder leurs enfants.” Pour engager ce projet de crèche, le syndicat a dû modifier ses statuts.
Une mutation qui lui permet aujourd’hui d’engager
les appels d’offres pour construire des terrains de tennis à Saône, à proximité de l’Espace du Marais. I
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26
ÉCONOMIE - COMMERCE
La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007
BESANÇON
Commerce
Les retombées économiques
La librairie Camponovo
augmente sa surface
Tous les profits
d’une ville de garnison
L
La présence militaire dans la capitale régionale est synonyme de retombées économiques
intéressantes pour l’activité de la ville.
armée apporte sa contribution à l’économie d’une ville de garnison comme Besançon. Près de 4 000 militaires et civils travaillant pour cette institution sont
établis sur le Doubs et principalement dans la capitale
régionale. Si l’on considère leur famille, cela porte environ
à 8 800 le nombre de personnes dont la présence dans le
Département est liée à l’armée. “Cela représente entre 50
et 70 classes d’école” indique le Général de division Philippe Sommaire, qui vient de transmettre le commandement
de l’État-Major de Force n° 1 au général Fugier.
La masse salariale globale de ces militaires est de 132 millions d’euros dont “92 millions d’euros sont directement réinjectés dans l’économie locale” ajoute-t-il. Bien
établis, ces ménages consomment et investissent.
4 000
L’armée passe aussi des marchés divers pour
militaires
l’entretien des bâtiments par exemple. Ces
et civils
marchés divers représentent l’équivalent de
7,7 millions d’euros par an dont 1,2 million
travaillant
d’euros sont destinés à acheter les denrées
pour l’armée. alimentaires et 1,4 million d’euros permettent de maintenir en état les infrastructures.
Les secteurs d’activité qui tirent parti de la
présence de l’armée sont les B.T.P. (constructions neuves, rénovation, entretien) fournitures en énergies, télécommunications, traitement des déchets, matériels informatiques,
entretien des espaces verts, mobiliers ou
encore produits de la vie courante.
Des entrepreneurs bisontins avouent réaliser jusqu’à 50 % de leur chiffre d’affaires
avec l’armée uniquement.I
a principale librairie de
Franche-Comté s’apprête
à engager d’importants travaux d’extension. Aux 1 200 m2
actuels de rayons viendront
s’ajouter près de 500 m2 supplémentaires. L’objectif : donner plus d’espace à certains
rayons confinés dans des
espaces trop exigus au regard
du nombre de références proposées. Les travaux seront engagés en fin d’année pour être
opérationnels au printemps
prochain.
La librairie a repris l’espace
libéré par le cabinet d’avocats
voisin qui a déménagé à
quelques dizaines de mètres
de là. “Nous reprenons leurs
bureaux ainsi que la cour intérieure. Dans cette cour, nous
créerons une verrière qui domi-
L’
Général Sommaire : “92 millions d’euros par an sont directement réinjectés dans l’économie locale.”
nera l’étage supérieur. Cet
agrandissement va nous permettre d’étoffer certains rayons
qui manquaient vraiment de
place, comme le rayon jeunesse, vie pratique ou B.D. Les
clients auront beaucoup plus
d’aisance dans le magasin” note
Josiane Mazeau, la directrice.
Près de 40 personnes travaillent
en magasin dans cette librairie créée après la guerre par
M. et Mme Camponovo, un directeur d’école et son épouse institutrice. Reprise par leurs
enfants, elle a été vendue en
1995, sans que le nom de Camponovo, une institution locale,
soit abandonné. Par ces travaux, Camponovo renforcera
encore son statut de première
librairie de Besançon et de
Franche-Comté. I
Débat
Les horlogers disent oui à la T.V.A. sociale
Le débat lancé avant l’été
reprend de plus belle à la
rentrée. Les professionnels
français de l’horlogerie ont
choisi : selon eux, il est
urgent d’agir contre les
délocalisations.
e sujet a constitué l’épine dans le pied de la
majorité entre les deux tours des législatives. On s’en souvient, l’idée évoquée par le
ministre d’alors Jean-Louis Borloo avait enflammé les débats, valant sans doute à la droite de
perdre plusieurs dizaines de sièges à l’Assemblée Nationale. Le débat, loin d’être enterré, revient à l’ordre du jour. Il fait partie du
menu de rentrée du gouvernement. Les horlogers français n’ont pas attendu la reprise des
débats pour se positionner sur ce sujet sensible. À travers leur syndicat, la chambre fran-
L
çaise de l’horlogerie et des microtechniques,
ils se prononcent clairement en faveur de la
T.V.A. sociale. “L’industrie horlogère française
est favorable à la mise en œuvre d’une augmentation de la T.V.A. qui transférerait une
partie des cotisations sociales actuellement supportées par les seuls travailleurs et entreprises
opérant sur le territoire français, sur l’ensemble
des produits vendus en France, y compris les
produits importés” argumente Patrice Besnard, délégué général de la chambre française de l’horlogerie et des microtechniques. I
LA PAGE DE L’ARTISAN
La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007
ÉCOLE-VALENTIN
27
Présent au salon de l’habitat en octobre
Le béton, par T.P.S.I.
La société T.P.S.I. est le numéro 1 régional
des dallages béton et de la mise en œuvre
du béton prêt à l’emploi. Depuis peu, la
société s’est tournée vers le béton décoratif d’intérieur et le béton urbain.
a mise en œuvre du béton
pour l’industrie est le cœur
de métier de cette société
fondée en 2003 par Thierry Palla. C’est elle qui a notamment
posé la bande de roulement dans
le tunnel du Bois de Peu sur la
future voie des Mercureaux.
T.P.S.I. (comme Thierry Palla
Sols Industriels) a réalisé aussi
de nombreux
bâtiments
L’entreprise industriels dans
la région pour
d’Écolelesquels elle a
Valentin
mis en œuvre le
béton au sol : le
emploie
nouveau site
18 salariés.
Bourgeois à
Besançon, le collège de Roulans,
l’hôpital d’Ornans, celui de
Morteau, etc.
T.P.S.I. réalise
L
l’étude et le dimensionnement
des dallages en bétons avant la
mise en œuvre du matériau.
En quatre ans, l’activité de la
société basée à École-Valentin a
suivi une progression spectaculaire, son chiffre d’affaires passant de 2,1 millions d’euros à près
de 5 millions cette année. Pourtant, l’activité industrielle est en
perte de vitesse. “Notre première activité, la pose de sols en béton
pour des bâtiments industriels
était en perte de vitesse car l’activité industrielle était moins florissante. Nous avons donc
essayé de compenser cette baisse par d’autres marchés comme
les établissements publics (collèges, hôpitaux…). L’industrie ne
représente plus que 60 % de notre
activité, contre 90 % il y a quatre
ans” explique Thierry Palla.
Pour pallier cette fluctuation de
l’industrie, T.P.S.I. s’est tourné
Thierry Palla, le gérant de T.P.S.I.
récemment vers une nouvelle
activité, complémentaire, inédite en Franche-Comté : le béton
urbain. “Il s’agit de réaliser des
éléments urbains comme des
ronds-points, des allées, etc., à
base de béton décoratif. Cette technique est de plus en plus utilisée
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28
LE FEUILLETON TGV
La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007
TRAVAUX
La sécurité est
l’affaire de tous
En activité, le chantier de la L.G.V. ressemble à une fourmilière ou
chacun travail et cohabite avec l’autre. Une mécanique bien huilée qui
oblige chacun à respecter une règle de base : la sécurité.
L’important
dans
l’organisation
du chantier
est la signalisation pour
éviter les
accidents.
n refermant le capot du
moteur d’un compacteur,
la victime s’est coincé la
main entre le capot et le
châssis de l’engin.” Sans
gravité en elle-même, la mésaventure
de cet employé est néanmoins affichée
en grand, sur un panneau d’information situé dans le couloir qui traverse
les locaux de la base de Chaucenne,
centre névralgique du lot A4. Immanquable.
Ici, c’est la règle. Il n’y a pas de petits
ennuis. Quelle que soit la gravité des
faits, qu’il s’agisse d’un simple incident
sans bobo, ou d’un accident nécessitant
des soins sur la victime, c’est la sécurité sur le chantier qui est en cause. Alors
Sylvain Feuillolay ne laisse rien passer.
Salarié de la société D.D.P., c’est lui qui
est chargé de la sécurité sur le lot A4.
“E
Génésis
105 390€*
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128 750€*
844 545 F
Comme tout le
monde ne lit
pas le français, la sécurité passe
d’abord par
des schémas
simples et
explicites.
Débarqué dans les travaux publics il y a un an,
ce garçon issu du monde
de l’industrie est à la tête
d’une petite équipe de
“On ne
quatre
personnes.
Ensemble, ils composent
veut pas
l’unité S.S.E. : signalisade victime.” tion, sécurité, environnement.
Au quotidien, ils arpentent le chantier pour vérifier que les
consignes sont respectées. “Le gros du
travail de cette équipe, c’est la signalisation routière. Signalisation des pistes
mais aussi à toutes les intersections entre
le chantier et une route départementale
comme à Geneuille” explique Sylvain
Feuillolay.
Plus de 500 panneaux (il y a presque
autant de salariés) sont installés sur les
La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007
Sylvain
Feuillolay (à
droite), responsable de
la sécurité,
en compagnie
d’une partie
de son équipe.
30 km de ce lot qui ressemble à
une fourmilière en période de forte activité, avec des engins qui
creusent, transportent, concassent, compactent, forent, et au
milieu de tout cela, ces hommes
qui manœuvrent, se déplacent,
érigent des ouvrages d’art. Pour
que le chantier fonctionne comme une mécanique bien huilée, il
est nécessaire d’instaurer des
codes, connus et respectés par
tous.
L’objectif ultime est de faire cohabiter tout ce monde sans risques.
Cela passe par des méthodes précises de communication et de sensibilisation du personnel. “Sur le
chantier, nous ne sommes pas cinq
à nous occuper de la sécurité, mais
500. C’est-à-dire que chacun doit
être attentif à lui mais aussi aux
autres. C’est une vigilance partagée. C’est sur le terrain que se
gagne la sécurité” rappelle Sylvain Feuillolay.
Le nouvel arrivant sur le chantier suit une formation spécifique
car il est le plus exposé. Cela s’appelle la séance “accueil sécurité”.
“C’est le moment où on instaure
les règles. C’est à l’issue de cette
étape que l’on remet à la personne son badge qui lui donne accès
au chantier. Ensuite, le chef de
chantier, sur le terrain, donne une
formation sécurité à la personne
sur son poste de travail.” La sensibilisation va du choix des bonnes
chaussures au respect du code de
circulation.
Le danger est l’habitude qui
conduit à une baisse de vigilance. Alors la cellule sécurité communique régulièrement sur le
sujet. “L’important est d’informer
les gens des risques qu’ils encourent pour qu’ils s’en protègent.”
Chaque semaine se tiennent en
plus des “cercles sécurité”. Pendant quelques minutes, un responsable prend son équipe pour
faire le point sur un sujet de sécurité en particulier. Ces piqûres
de rappel sont obligatoires. En
cas de non-respect des règles,
comme conduire sans sa ceinture pour les chauffeurs, il peut y
avoir sanction.
Malgré tout, l’accident survient
parfois. Le cas échéant, Sylvain
Feuillolay met en place une procédure particulière pour décortiquer les faits, reprendre la chronologie et tenter ainsi de
comprendre ce qui s’est passé afin
d’éviter qu’un tel événement se
reproduise à l’avenir : c’est “l’arbre
des causes”. “Un accident n’est
jamais lié à une seule cause” reconnaît le professionnel.
Par répercussion, leur identification peut avoir des effets sur le
cahier des charges sur matériel.
Par exemple si des chauffeurs
roulent la porte ouverte en été,
car les fenêtres de la machine ne
s’ouvrent pas, alors l’entreprise
privilégiera des machines dont
les portes se ferment mais avec
des fenêtres qui s’ouvrent. “La
finalité de tout cela est simple : on
ne veut pas de victime” annonce
Sylvain Feuillolay. Tout salarié
doit avoir à l’esprit ce principe.
C’est important pour l’image de
l’entreprise, pour l’image du chantier et du maître d’ouvrage R.F.F.
(Réseau Ferré de France) a signé
avec l’ensemble des entreprises
qui ont en charge un lot, une charte sécurité que chaque société s’engage à respecter.
Elle impose un
certain nombre
de règles comme
équiper
les
engins des dernières avancées
technologiques
(caméra de recul),
ou accueillir, former le nouveau
personnel
et
assurer la sécurité des tiers.
“Sur ce dernier
29
point, l’idée est de dire que les gens
qui vivent à côté du chantier ne
courent pas de risque. Nous nous
sommes engagés sur tous ces points.
C’est une obligation qui est faite
aux entreprises qui sont déjà très
performantes en matière de sécurité” indique Xavier Gruz, adjoint
directeur opérations de la L.G.V.
Rhin-Rhône branche Est.
Pour l’instant, sur l’ensemble du
chantier, un seul accident a été
qualifié de grave. Il s’agit d’un
camion qui s’est retourné. Le reste, ce sont surtout des petits bobos.
Le bilan à ce jour est donc plutôt
positif. Mais statistiquement, il
est admis que sur ce type de chantier monumental, personne n’est
à l’abri du gros pépin. I
T.C.
30
La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007
ECONOMIE
FORMATION
Pourquoi pas l’industrie !
Le plastique,
c’est fantastique
La plasturgie fait partie des secteurs industriels qui recrutent. La
filière invite donc les jeunes en particulier à venir découvrir cet univers par l’intermédiaire d’un semi-remorque dans lequel se trouve
un atelier de plasturgie. Il fait étape à Besançon le 28 septembre.
Machine de transformation de la matière, outillage, salle de vidéo projection,
il y a tout dans ce camion pour appréhender la plasturgie.
V
endredi 28 septembre,
le Centre de formation
des apprentis de l’industrie (C.F.A.I.) Sud
Franche-Comté organise, en
partenariat avec l’A.N.P.E. et
la mission locale espace jeunes,
la journée de la plasturgie. Les
partenaires veulent ainsi faire
découvrir au public, qu’il s’agisse de jeunes interrogatifs sur
leur orientation, ou de personnes
en phase de reconversion, les
possibilités d’emploi et la diversité des métiers qui découlent
de cette filière.
Les intéressés pourront le mesurer en pénétrant dans le camion
de la plasturgie baptisé “le
Major” qui fera spécialement
étape ce jour à Besançon, sur
le parking Lafayette (à proximité de la patinoire.)
Ce semi-remorque qui sillonne
les routes de France est un véritable “atelier mobile de formation et de démonstration de l’industrie de la plasturgie.” Rien
ne vaut la pratique pour donner le goût pour ces métiers au
visiteur. Le camion est donc
équipé de trois machines de
transformation avec leurs
outillages et les périphériques,
d’outils de simulation d’injection et d’extrusion. Il dispose
également d’un espace de cours
avec vidéo projecteur et d’un
ordinateur
pour l’utilisation de logiciels
pédagogiques.
Par ce moyen,
cette filière
veut réussir
“29 milliards son opération
de séduction.
d’euros de
Ce domaine
d’activité fait
chiffre
partie des secd’affaires.”
teurs d’activité
économiques
en constante expansion. “Avec
29 milliards d’euros de chiffre
d’affaires, la plasturgie française se place au 2ème rang européen. On compte 4 000 entreprises sur le territoire et plus de
155 000 salariés” indique le
C.F.A.I.
La Franche-Comté concentre
presque 10 % de ces effectifs
nationaux. Dans la région, la
plasturgie est en effet l’un des
sept principaux secteurs industriels avec près de 170 entreprises. Et c’est un secteur qui
recrute ! I
T.C.
EN BREF
Langues
Si vous vous êtes déjà senti
frustré devant un
interlocuteur étranger, si
vous avez besoin des langues
dans votre activité, si vous
voyagez et regrettez de ne
pouvoir communiquer, c’est
le moment de profiter de
cette rentrée pour vous
inscrire à un cours de
langue convivial et informel
qui vous permettra de
réaliser votre rêve.
Renseignements auprès de
Formalingua Institute au
03 81 53 71 03.
Orgue
Récital d’orgue à la
cathédrale Saint-Jean
dimanche 14 octobre à
16 heures avec l’organiste
Christian Bacheley, titulaire
des orgues d’Arbois.
Renseignements au
03 81 61 23 60.
Orientation
Le club Balise 25 (course
d’orientation) reprend ses
activités. Il accueille tous les
samedis après-midi les
personnes qui souhaitent
s’initier à cette activité de
pleine nature.
Renseignements au
03 81 48 07 75. Le club
organise par ailleurs une
randonnée orientation le
23 septembre à Besançon
sur le thème de Vauban.
I Entreprise
Vous avez un projet de
création ou reprise
d’entreprise ? La Boutique
de Gestion de FrancheComté organise une
formation à la
création/reprise d’entreprise
du 17 septembre au
12 novembre (280 heures).
Cette formation vous
permettra de vérifier la
viabilité de votre projet, de
réaliser une étude de
marché, d’aborder les
différents statuts juridiques,
d’établir un dossier
financier prévisionnel, et de
traiter les différents aspects
de la communication.
Rens. 03 81 47 97 00.
I Nature
Les troisièmes rencontres
nationales du tourisme et
des loisirs sportifs de nature
se dérouleront à Besançon,
parc de la Gare d’Eau, du
19 au 21 septembre.
I Marais
Le syndicat mixte du
Marais de Saône organise
des visites gratuites du
marais le 15 septembre.
Renseignements au
03 81 55 48 75. Visites
gratuites mais places
limitées.
ECONOMIE
SANTÉ
La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007
31
Le manque de praticiens
Vincent Maubert :
35 heures : l’épineux
problème de l’hôpital
“Le problème devrait être
raisonnablement marginal”
La Presse Bisontine : Le rapport sur le compte
épargne temps est critique avec le dispositif. Comment cela se passe-t-il à Besançon ?
Vincent Maubert. : Quels que soient les
établissements, on ne peut pas imposer
au personnel de souscrire un compte
épargne temps, c’est une démarche volontaire. Par contre, le problème se pose pour
les gens qui ont choisi le C.E.T. Ce fonds
est solvable dans dix ans, on aura alors
des personnes qui pourront partir en retraite anticipée grâce à leurs jours cumulés
mais qui ne seront pas remplacées pendant ces quelques mois anticipés. C’est
un problème mais je pense qu’il devrait
être raisonnablement marginal à Besançon. Il n’y a pas eu un engouement terrible
pour ce système.
Selon un rapport rendu public cet été, il manque près de
300 millions d’euros pour faire face à la facture des heures
supplémentaires à l’hôpital. Besançon n’échappe pas à la règle.
application
des
35 heures coince à l’hôpital. C’est en tout cas
ce que montre dans un
rapport rendu public courant
juillet, la conseillère générale
des établissements de santé
Dominique Acker, chargée d’évaluer le dispositif.
L’hôpital bénéficie d’un régime
particulier. Pour pallier le
manque de personnel soignant,
estimé entre 35 000 et 45 000
personnes, le personnel peut
travailler plus que la durée légale du temps de travail. Le surplus d’heures effectué est alors
“épargné” et versé sur un comp-
L’
te épargne temps (C.E.T.), pour
être réutilisé plus tard.
Problème : faute de personnel
suffisant dans les services, les
hospitaliers sont contraints de
cumuler leurs heures. Au
31 décembre 2005, près de
2,2 millions de journées avaient
déjà été épargnés, selon le rapport. Les quelque 30 000 médecins ont un million de jours de
repos “en stock” tandis que les
infirmières et le personnel non
médical en comptent 1,2 million de jours. Un casse-tête en
perspective. Car l’ensemble de
ces repos pris simultanément
représentent l’équivalent de
186 postes vacants en Franche-Comté
Selon le rapport remis cet été, il manquait 186 postes de praticiens hospitaliers à temps plein dans les établissements de
Franche-Comté en 2004. Un taux de vacances de 21,9 %, légèrement supérieur à la moyenne nationale. 67 postes à temps
partiel étaient également en attente de postulants.
4 800 postes à plein-temps pour
le personnel médical et 5 800
emplois environ.
Alliée au départ à la retraite
des “baby boomers”, la question
pourrait devenir cruciale dès
2012. Retraites et congés posés
devraient représenter sur un
an “l’équivalent de 12 000 postes
de praticiens, c’est-à-dire un tiers
des effectifs”, relève le rapport.
“On peut s’attendre dès cette
période à de grandes difficultés
dans les établissements, notamment sur les disciplines déficitaires comme la radiologie ou
la psychiatrie, qui cumulent des
taux importants de départs en
retraite et de postes vacants.”
Le financement de ces heures
représenterait quant à lui plus
de 530 millions d’euros, pour les
heures cumulées fin 2005. Et
dans cette perspective, “il
manque a minima, compte tenu
des provisions en cours entre
300 et 370 millions d’euros par
rapport aux engagements consti-
Le responsable C.F.D.T.
au C.H.U. de Besançon
tués”, relève le rapport.
Qui au final va payer le dispositif ? Les établissements hospitaliers ont pour la plupart des
finances plus qu’incertaines.
Pour résorber le problème, le
rapport remis au ministère de
la Santé avance ses solutions :
le financement d’une partie des
heures via un fonds pour l’emploi hospitalier, la possibilité de
transformer les congés en temps
partiel ainsi que - en contrepartie -, l’amélioration du système des remplacements des
soignants en congé. I
Qui va payer
les R.T.T. liées
aux 35 heures
à l’hôpital ?
L.P.B. : Comment se passe l’application des R.T.T.
au C.H.U. de Besançon ?
V.M. : Au C.H.U. de Besançon, nous avons
négocié pour que les remplacements des
personnels en R.T.T. soient de 90 % dans
les services de soins. Les remplacements
de postes n’ont pas été linéaires. Tout ce
qui était secteur logistique et technique a
souffert, c’est vrai. Mais le protocole à Besançon est quand même l’un des plus avantageux de Franche-Comté. Ce n’est pas tout
rose certes, mais cela ne va pas si mal non
plus. Je vois en tout cas très mal comment
on pourrait revenir en arrière.
32
La Presse Bisontine n°80 - Sept. 2007
FORMATION
SPÉCIAL FORMATION
Le D.I.F. en pratique
D.I.F. peuvent-ils se
- Les salariés en contrat de tra- cumuler ?
Qui peut bénéficier du D.I.F. ?
La mesure est méconnue
Le D.I.F.,
vous connaissez ?
Le Droit Individuel à la Formation est une
récente disposition encore méconnue
des salariés. Dans toutes les entreprises,
chacun a droit à un crédit d’heure de f
ormation de 20 heures par an. Le D.I.F.
Peu encore utilisent ce droit.
i on interroge les salariés et les patrons sur le
D.I.F., beaucoup répondront avec la même mine interrogative : késako ? Opérationnelle depuis 2004, cette mesure
n’est pas encore entrée dans
les habitudes des entreprises,
loin s’en faut. Or, il est censé
concerner la grande majorité
des salariés. Le principe est le
suivant : toute personne salariée à temps complet dans une
entreprise a droit à un crédit
de 20 heures par an pour se
former, qui peuvent se cumuler pendant six ans, soit
120 heures au total. Une grande différence le distingue néanmoins des plans de formation
traditionnels : le D.I.F. doit être
pris en dehors du temps de travail (sauf convention collective contraire). Et la formation
S
doit être en rapport avec le secteur d’activité du salarié. “Par
exemple, une assistante de direction qui parle trois langues et
veut en plus apprendre l’italien parce qu’elle pense que cela
peut enrichir son cursus, entre
tout à fait dans le cadre du
D.I.F. Même si l’italien n’est
pas nécessaire à son emploi. Le
principe est
“J’ai
que le D.I.F.
l’impression doit contribuer à augque ça
menter l’emcommence ployabilité des
salariés” résuà bouger.”
me Virginie
Mollier,
membre de
l’A.N.D.R.H.
(association
nationale des
directeurs des
ressources humaines). Par
ailleurs, le coût de la formation est assuré par l’entreprise.
Malgré tous les attraits qu’il
présente, le D.I.F. n’a pas encore rencontré le succès escompté. “Sans doute parce qu’il doit
être fait en dehors du temps de
travail. Les salariés, après leur
journée de travail n’ont pas forcément envie de retourner se
former. Dans mon entreprise,
sur 30 salariés, je n’ai eu qu’une
demande” note ce responsable
d’entreprise. “Mais j’ai l’impression que ça commence à
bouger” nuance cet entrepreneur du Doubs.
Les formations les plus couramment demandées en D.I.F.
concernent les secteurs de l’informatique, de la bureautique,
des langues et du management.
Mais “on a l’impression que
c’est souvent les personnes déjà
les plus formées qui font appel
au D.I.F.” ajoute cet autre
patron. Certains salariés, aussi, connaissant le dispositif,
attendent de cumuler assez
d’heures pour entamer une formation longue. “En chinois par
exemple” illustre Virginie Mollier. “Le D.I.F. gagne vraiment
à être connu, poursuit la D.R.H.
Car c’est une bonne chose pour
le salarié mais aussi pour l’entreprise qui voit le niveau de
son personnel augmenter. C’est
un rapport gagnant-gagnant.
En ce qui me concerne, je suis
“à fond” pour le D.I.F., je fais
tout pour qu’il se développe.”
Hélas, ce message n’est pas
encore parvenu à toutes les
entreprises. J.-F.H.
vail à durée indéterminée ayant
au moins un an d’ancienneté dans
l’entreprise. Ce droit leur est ouvert,
qu’ils soient employés à temps
complet ou à temps partiel. Dans
ce dernier cas toutefois, la durée
des droits acquis au titre du D.I.F.
est calculée au prorata de leur
durée de travail. Pour le calcul des
droits ouverts au titre du D.I.F.,
la période d’absence du salarié
pour un congé de maternité, d’adoption, de présence parentale ou pour
un congé parental d’éducation est
intégralement prise en compte.
- Les salariés en contrat à durée
déterminée.
Sont en revanche exclus du D.I.F.,
les apprentis ainsi que les salariés en contrat de professionnalisation ou titulaires d’un contrat
de qualification (les contrats de
qualification ne peuvent plus être
conclus depuis le 16 novembre
2004 mais peuvent toujours être
en cours d’exécution).
Les salariés en contrat à durée indéterminée qui n’utilisent pas leurs
droits acquis au titre du D.I.F. peuvent les cumuler d’une année sur
l’autre, dans les conditions suivantes : pour les salariés à temps
complet, le cumul peut se faire sur
six ans au maximum, sans pouvoir
dépasser le plafond de 120 heures.
Pour les salariés à temps partiel,
c’est le plafond de 120 heures qui
s’applique quel que soit le temps
mis pour l’atteindre. Ainsi, par
exemple, un salarié travaillant à
mi-temps qui acquiert 10 heures
par an au titre du D.I.F. pourra
cumuler ses droits sur 12 ans.
Le choix de la formation
Des actions de formation prioritaires peuvent être définies par
accord collectif d’entreprise ou de
branche ou par accord interprofessionnel. Le salarié peut alors
choisir une formation parmi cellesci, bien que ce ne soit pas une obligation.
À combien d’heures de formation ouvre droit le D.I.F. ? À défaut d’un tel accord, les actions
de formation accessibles au titre
Au titre du D.I.F., les salariés en du D.I.F. sont les actions de procontrat à durée indéterminée motion (celles permettant d’acquérir
(C.D.I.) travaillant à temps com- une qualification plus élevée) ou
plet ont droit, sauf dispositions d’acquisition, d’entretien ou de perconventionnelles plus favorables, fectionnement des connaissances.
à 20 heures de formation minimum par an. Ceux qui sont Qui prend en charge les frais
employés à temps partiel acquiè- de formation ?
rent un crédit d’heures calculé au
prorata de leur durée de travail. Les frais de formation, ainsi que
Ainsi, par exemple, un travail à l’allocation de formation, sont à la
mi-temps ouvrira droit à 10 heures charge de l’employeur, ce dernier
pouvant les imputer sur sa partide formation par an.
cipation au développement de la
formation continue.
Les droits acquis au titre du
SPÉCIAL FORMATION
La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007
33
TÉMOIGNAGE
422 salariés en 2006
La métallurgie dit oui au D.I.F.
Une branche professionnelle a fait une large promotion du droit
individuel à la formation et les résultats sont là. En un an, le
nombre de dossier a pratiquement doublé.
es principaux employeurs
de la métallurgie dans le
Grand Besançon se nomment F.C.I., Parkéon ou Bourgeois. Hors Pays de Montbéliard - qui dépend du Nord
Franche-Comté - le département
du
Doubs compte
14 776 salariés
Véronique
dans le domaiFermont est ne de la métalresponsable lurgie, travaillant dans
de l’Adefim
557
entredu Doubs.
prises diffé-
L
rentes.
Ce tissu de P.M.E. d’une trentaine de salariés en moyenne a
semble-t-il compris tout l’intérêt d’une démarche de formation pour améliorer le niveau
de ses salariés. Le D.I.F., une
mesure pas forcément toujours
populaire ailleurs car parfois
méconnue, a trouvé un terrain
fertile d’expansion dans les
entreprises de cette branche
professionnelle. “Dans la métallurgie, le D.I.F. marche très bien”
confirme Véronique Fermont,
responsable de l’Adefim du
Doubs (association de développement des formations des
industries de la métallurgie),
l’organisme qui collecte les fonds
de la formation auprès des entreprises de la branche.
Pourtant prévue hors du temps
de travail par la convention collective de la métallurgie, la
mesure semble séduire les salariés. En 2006, 422 salariés ont
sollicité et suivi un D.I.F., ce
qui représente près de
8 900 heures financées au titre
de la formation professionnelle continue. Et cette année, il
semble que la mesure soit passée à la vitesse supérieure. En
six mois seulement, de janvier
à juin, 306 salariés ont déjà été
concernés, soit 8 200 heures de
formation (c’est 28 heures par
salarié en moyenne contre 22
l’année précédente). “En 2005,
nous ne totalisions que 147 dossiers. La progression est constante” commente Véronique Fermont.
La bureautique caracole en tête
des formations demandées. “Parmi les salariés en production,
beaucoup de gens ont un ordinateur pour leur travail et un
à la maison mais ne savent pas
se servir de leur ordinateur personnel. Une formation en informatique peut compléter leur
connaissance.” La deuxième
demande la plus fréquente est
la formation à l’anglais. “Certains salariés veulent s’accor-
der un petit plaisir en cours du
soir. D’autres ont carrément pris
sur leurs congés une semaine en
Angleterre pour s’immerger totalement dans la langue.”
Il faut dire que le D.I.F. est particulièrement avantageux : le
salarié ne paye pas sa formation (le coût est réparti entre
l’entreprise qui paye 20 % et
l’Adefim qui finance les 80 %
restant) et en plus, il perçoit
une allocation de formation équivalente à 50 % du salaire net.
D’autres salariés ont sollicité
un D.I.F. pour suivre une formation à la reprise d’entreprise.
Sous couvert du D.I.F., tout n’est
pourtant pas accepté. “On m’a
déjà sollicité pour financer une
formation de moniteur de pêche
à la mouche ou moniteur de
B.A.F.A. Tout ne peut pas passer” tempère la responsable de
l’Adefim du Doubs. Certaines
personnes en revanche n’hésitent pas à poser quelques jours
de R.T.T. ou de congé pour suivre
des modules de
formation tech“Financer une nique, comme
de l’initiation à
formation
la commande
de moniteur numérique ou
des formations
de pêche à
commerciales.
la mouche.” En général, ce
sont des salariés
hyper
motivés qui
souhaitent évoluer dans leur
carrière.
Mais pour que
la mesure prenne
l’essor
escompté, il est
également
indispensable
que l’entreprise en fasse la
promotion. Ce
qui n’est, hélas,
pas toujours le
cas. J.-F.H.
EN BREF
Cirque
Le cirque Médrano fait
escale à Besançon du 14 au
16 septembre, sur le site de
la place d’Arènes.
Renseignements sur
www.cirque-medrano.com.
Emploi
La Mission Locale Espace
Jeunes de Besançon organise
une rencontre emploi où
entreprises et jeunes peuvent
se rencontrer le mercredi
12 septembre de 14 h 30 à
17 heures au gymnase de la
Malcombe. Seront présents,
toutes les entreprises qui
recrutent, des agences
intérim, des centres de
formation… Tous types de
contrats de travail seront
proposés : des C.D.I., des
C.D.D., des contrats
d’apprentissage, des contrats
de professionnalisation…
Renseignements au
03 81 85 85 68.
Madagascar
Plus de 3 000 euros ont été
collectés à la Citadelle le
week-end des 30 juin et
1er juillet derniers au profit
de l’opération de
préservation des espèces
animales menacés de
Madagascar.
Musique
Portes ouvertes au C.A.E.M.
Planoise mercredi
5 septembre entre 17 heures
et 19 h 30,
13, avenue Île de France à
Besançon. L’occasion pour
les anciens adhérents de
venir se réinscrire et les
nouveaux intéressés de
rencontrer les professeurs et
les bénévoles de
l’association. Tous les
professeurs offriront leur
musique au public présent.
Renseignements au
03 81 47 97 00.
34
La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007
ANALYSE
L’ÉCONOMIE
Une étude préoccupante
Repères
La Suisse : “une machine de guerre” économique
L’inquiétude des acteurs de l’économie
franc-comtoise est palpable.
Ils redoutent que la Suisse ne
poursuive son développement au
détriment du Haut-Doubs en particulier.
ans le Doubs, plus d’une
entreprise sur deux
ayant un projet de développement industriel en
Europe envisage de le concrétiser en Suisse. “C’est le gros paradoxe de la Franche-Comté, où les
sociétés ont tendance à délocaliser dans ce territoire riche qu’est
la Suisse et non pas dans des
pays à bas coût” observe Marc
Quentier qui a participé à la réalisation d’une étude présentée
par la C.C.I. en juillet, dont les
résultats ont été qualifiés de “saisissants” par Jean-Louis
Dabrowski.
Le président de la chambre de
commerce et de l’industrie du
Doubs (et industriel mortuacien)
n’a pas manié la langue de bois
pour commenter la situation de
recul industriel dans lequel se
trouve l’ensemble de la bande
frontalière par opposition à un
territoire helvétique en effervescence. “La proximité de la
Suisse a été un atout, mais estce que cette proximité n’est pas
devenue une menace ?” interroge-t-il avant d’ajouter sans
détour : “Nos voisins suisses et
amis décident de l’avenir de notre
navire en s’appuyant sur notre
savoir-faire. Et maintenant ils
s’appuient sur nos capitaux en
attirant nos entreprises.”
Le constat est amer et l’avenir
D
PROJET
du Haut-Doubs bien sombre pour
Jean-Louis Dabrowski qui rencontre par ailleurs des difficultés dans le Val de Morteau avec
la société Immi (une des filiales
du groupe D.B.S. Investissement
qui compte dans son giron Altitude et Barostar). La situation
industrielle helvétique est
enviable. “Les Suisses ont mis
en place une machine de guerre
qui est gagnante. Si aujourd’hui
nous ne définissons pas une stratégie pour l’équipe France, je crois
que nous allons droit dans le
mur” insiste le président de la
C.C.I. qui estime dire désormais
“tout haut ce que
beaucoup d’entrepreneurs pen“La
sent tout bas.”
situation est Gérard Courlet,
intenable.” ancien directeur
de Schrader à
Pontarlier (filiale du groupe américain Tomkins)
depuis peu en
retraite, est aussi virulent dans
son analyse. “Je
présentais depuis
longtemps ce diagnostic. J’ai souvent dit que le
Haut-Doubs
allait devenir une
réserve d’Indiens,
Les écarts de
fiscalité entre la
France et la Suisse
I Impôt sur les sociétés
24,1 % en Suisse
34,33 % en France
I Charges sociales
Moins de 10 % en Suisse
Plus de 40 % en France
I T.V.A.
7,6 % en Suisse
19,6 % en France
I Temps de travail
42/46 heures en Suisse
35/38 heures en France
I Les Frontaliers et l’emploi
Nombre de frontaliers en
Franche-Comté
11 000 en 1998
18 000 en 2007
Jean-Louis Dabrowski :
“Si nous ne définissons
pas une stratégie pour
l’équipe France, nous
allons droit dans le mur.”
je crois qu’on y est presque.” Une
réserve où, selon l’entrepreneur,
les usines suisses viennent désormais recruter les derniers irréductibles jusque “sur le parking
de l’entreprise” pontissalienne.
L’appareil industriel tricolore est
trop bridé pour rivaliser face à
une Suisse décomplexée, compétitive, qui veut tenir son rang
dans un système mondialisé.
“Que va-t-on faire de la jeunes-
se dans le Haut-Doubs dans 20
ans ? Il faut implanter des entreprises qui créent de la valeur
ajoutée et de l’emploi” martèle
Gérard Courlet rappelant “qu’à
un coût de travail égal, un salarié suisse perçoit 40 % de plus
sur son salaire qu’un Français.”
C’est devenu un lieu commun de
dire que sur la bande frontalière les emplois sont davantage
des emplois de service que de
production.
En 2006, les investissements
directs en Franche-Comté ont
permis de créer et de maintenir
446 emplois. “C’est peu, comparé à la Suisse où les besoins de
main-d’œuvre se comptent par
centaine d’emplois” estiment certains experts.
“La situation est intenable” estime L’U.I.M.M. (union des industries et métiers de la métallur-
gie du Doubs). Cet organisme se
rallie à son tour à un constat
d’échec qui a débuté à la fin de
l’épopée horlogère il y a une vingtaine d’années, qui a laissé derrière elle un vide industriel dans
lequel les derniers rescapés tentent de tirer leur épingle du jeu.
“On connaît depuis longtemps la
situation. Mais en 20 ans, rien
n’a été fait pour l’enrayer.” I
T.C.
Vers une “robotic valley” ?
Suisse voisine : un Robot-Parc en 2010
Un parc de loisirs dédié à la robotique. Une association de La Chaux-deFonds compte créer une “robotic valley” au cœur des montagnes neuchâteloises. Le dossier est soutenu au plus haut niveau par la Confédération.
oitiers a son Futuroscope, La Chaux-deFonds-Le Locle pourraient avoir leur RobotParc. Le secteur du Crêt-du-Locle devrait
devenir dans les années futures un nouveau but
de visite pour les touristes en mal de sensations
et de découvertes scientifiques. Le site de 13 000 m2
occupé actuellement par La Poste (face à l’aérodrome des Éplatures) a été choisi pour accueillir
ce pôle d’excellence dédié à la robotique.
Pour le grand public, le Robot-Parc prendra la
forme d’un parc à thème où sera présentée la
robotique sous toutes ses formes, de la plus scientifique à la plus ludique. “On expliquera l’histoire de la robotique, nous montrerons les robots
du futur, il y aura de nombreuses expositions
régulièrement renouvelées, nous y organiserons
des spectacles, des films seront projetés, il y aura
un auditorium, etc.” énumère SerSerge
ge Bringolf, l’initiateur du projet.
Bringolf
Mais le Robot-Parc ira bien audelà de l’aspect “parc d’attraction”.
compte
Son concepteur veut en faire également un centre de ressources attirer plus
international destiné à mettre en
de 40 000
réseau tous les acteurs industriels
visiteurs.
de la robotique ainsi qu’un centre
de documentation, d’archivage,
une médiathèque internationale
liée à ce secteur de pointe. “Je suis
persuadé que la robotique connaî-
P
tra le même boom que l’informatique. Ce secteur
est en train de se démocratiser et d’entrer dans
tous les foyers” ajoute M. Bringolf, évoquant
notamment les robots aspirateurs ou tondeuses
à gazon qui existent déjà sur le marché. Il existe aussi des robots peintres, des robots interprètes musicaux et même des robots spécialement programmés pour apprendre à jouer au
golf ! “Ce n’est pas étonnant si Bill Gates est en
train de reconvertir ses investissements dans la
robotique mobile” ajoute le concepteur, persuadé du succès de ce parc à thème. Il se dit aussi
intimement convaincu que la robotique “est une
formidable opportunité pour toute la région de
l’Arc jurassien franco-suisse, jusqu’à Besançon.”
L’association PromoRobo, porteuse du projet, est
désormais soutenue par la Confédération qui lui
a octroyé 800 000 F.S. pour financer les phases
préparatoires. L’initiateur a noué des contacts
fructueux avec le secteur privé, de grandes entreprises suisses ont déjà donné leur feu vert pour
le suivre dans sa démarche. Il se donne jusqu’à
la fin 2008 pour boucler le montage du projet, la
mise en chantier et le recrutement du personnel
se dérouleraient en 2009 pour une ouverture du
Robot-Parc avant la fin de l’année 2010. Une nouvelle fois, la Suisse voisine innove et avance. I
J.-F.H.
Le futur Robot-Parc doit
prendre place à quelques
kilomètres de la frontière.
SPÉCIAL HABITAT
35
La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007
Où construire, où acheter dans le
Grand Besançon : l’état des lieux réactualisé
Régulièrement, La Presse Bisontine publie la réactualisation des lotissements en projet ou en cours de
réalisation sur les communes du Grand Besançon. Cette liste a été arrêtée au 28 août
en lien avec les municipalités concernées ou les promoteurs privés.
LISTE DES DISPONIBILITÉS FONCIÈRES
59, Chemin des Planches
BESANÇON
COMMUNES
NBRE DE PARCELLES
DISPONIBLES
LOTS
PROPOSÉS
PRIX AU M
6 à 11 ares
à déterminer
Environ 60 euros
Déblais 28,18 euros/ 76,25 euros
65 euros (en moyenne)
85 euros (en moyenne)
82 500 euros l’ensemble
96 100 euros l’ensemble
à déterminer
95 euros
78 euros
45 euros
environ 85 euros
80 euros
78 euros
71,50 euros
75 euros (en moyenne)
à déterminer
72 euros (en moyenne)
à déterminer
90 euros
environ 45 euros
121 euros
à déterminer
64 900 l’ensemble
105, 56 euros
63 euros (en moyenne)
37,90 euros
RIOZ (70) (NOUVEAU)
CHAMPVANS LES MOULINS (NOUVEAU)
SAINT VIT (NOUVEAU
MORRE NOUVEAU
RECOLOGNE NOUVEAU
ECOLE VALENTIN NOUVEAU
ECOLE VALENTIN NOUVEAU
RIOZ (70)
MISEREY-SALINES
GENEUILLE
RANGS (39)
38
1
2
2
16
1
1
17
10
4
6
POUILLEY-FRANCAIS
4
7,12 à 9,65 ares
AUXON-DESSOUS
CHATILLON-LE -DUC (
BONNAY “lot. les prairies”
CHÂTILLON-LE-DUC
MORRE
ORNANS
SERRE-LES-SAPINS
4
1
2
4
3
17
1
6
3
1
1
1
1
7
1
Environs 11 ares
8,8 à 10 ares
9,7 à 11,4 ares
8,8 à 10 ares
6 à 25 ares
6 à 9 ares
12 ares
8 à 9 ares
7 à 9 ares
13 ares
11,50 ares
15,1 ares
9 ares
7,5 ares
17,41 ares
VERCEL
BESANCON (Point du Jour)
SAONE
SORNAY (70)
AVANNE
SAMPANS
SECTEUR ORCHAMPS (39)
2
15 à 25 ares
8 à 11,71 ares
9,2 à 12,7 ares
8 à 11 ares
9,64 ares
16,40 ares
6 à 11 ares
6 à 20 ares
8,5 à 9,5 ares
9 à 11 ares
COORDONNEES
S.A.R.L. Domaine Résidentiel
SARL AFON
Agence Vauban
Néolia
Sarl BBI
SB IMMO
SB IMMO
S.A.R.L. Domaine Résidentiel
A.D.E.V.
SARL AFON
SARL AFON
SARL AFON
Néolia
SARL AFON
SARL AFON
Néolia
CEREST
Fimogest
Société E.B.B.
Société De Giorgi
SARL AFON
Agence Vauban
03 81 91 46 02 ou 06 81 57 87 52
Agnece Vauban
Agnece Vauban
A.D.E.V.
Agence Vauban
Tél. 03 81 60 77 00
www.moyse.fr
03 81 88 26 26
03 81 47 41 10
06 89 24 13 09
03 81 41 27 29
06 07 40 37 18
06 89 48 22 66
06 89 48 22 66
03 81 88 26 26
03 84 37 97 58
03 81 47 41 10
03 81 47 41 10
03 81 47 41 10
03 81 41 27 29
03 81 47 41 10
03 81 47 41 10
03 81 41 27 29
03 81 47 18 47
03 81 55 93 00
03 81 84 00 28
03 81 46 71 87
03 81 47 41 10
06 89 24 13 09
06 89 24 13 09
06 89 24 13 09
03 84 37 97 58
06 89 24 13 09
Mairies, professionnels, si vous souhaitez figurer dans cette rubrique pour notre prochain numéro à paraître le 18 septembre, merci de nous transmettre les informations par fax (03 81 67 90 81) avant le 12 septembre. Cette rubrique est gratuite.
AGENDA
38
ÉVÉNEMENT
LES AUTEURS PRÉSENTS
Du 14 au 16 septembre
Je te dirai les Mots Doubs…
C’est déjà la sixième édition du salon littéraire qui s’est imposé comme un
incontournable de la rentrée. Plus de 200 auteurs sont attendus cette année.
ême sur le plan national, le
salon littéraire “les Mots
Doubs” s’est fait sa petite réputation. Pour les auteurs, c’est une
manière de “se mettre en jambe”
car il ouvre la saison littéraire.
Mais les Mots Doubs, c’est plus
que cela. Le salon bisontin, dans
son cadre bucolique, a réussi l’alchimie entre popularité et exigence. le public ne s’y trompe pas
qui arpente ses allées le nez au
vent, en toute décontraction,
venant y chercher avant tout la
convivialité. Aux Mots Doubs, on
ne se prend pas la tête, c’est certainement ce qui plaît aussi aux
auteurs qui s’y sont déjà succédé :
Patrick Rambaud, Patrick Poivred’Arvor, Jean-Christophe Rufin,
Richard Bohringer, Isabelle Alon-
M
so, Serge Joncour et bien d’autres.
Cette année, ils seront plus de 200
à avoir répondu à l’appel du Conseil
général du Doubs, le grand manitou de cette opération grand public.
Le parrain du cru 2007 est Dominique Fernandez, prix Goncourt
et membre de l’Académie Française, grand spécialiste de l’Italie.
Durant trois jours, les auteurs
présents dédicacent leurs ouvrages
sur le stand des libraires bisontins. Le vendredi est la journée
des collégiens. Lectures, débats,
ateliers, conférences et jeux
émaillent la journée. À 16 heures,
rencontre avec Dominique Fernandez, le parrain 2007.
Nouveauté de l’année, le camion
des mots propose, sous le chapi-
Plus de
36 000
visiteurs
ont foulé
les allées
du salon
l’an dernier.
teau, des ateliers aux écoliers de
8 à 15 ans. Jeux interactifs autour
de la langue française et de ses
pièges, ses règles et son histoire.
Toujours le vendredi après-midi
auront lieu des séances de contes
africains.
Le samedi, rencontre avec les
auteurs, plateau télé des collégiens, café littéraire, conférences,
débats, séances de dictées émailleront la journée. Même programme le dimanche avec un public
beaucoup plus familial. “Ce salon
est réputé pour la qualité des
auteurs qui y sont accueillis, pour
la représentativité de la rentrée
littéraire, pour la convivialité mais
aussi pour les plateaux de rencontres, les conférences et les
débats qui y sont proposés” assurent les organisateurs.
Les lauréats 2007 du Prix Littératura Jeunesse - Didier Pizzi et
Dominique Afgoun avec leur ouvrage “Au pied de la terre” se verront
remettre leur prix à l’occasion des
Mots Doubs.
Les carnets de voyage seront un
des thèmes centraux de l’édition
2007 du salon. I
J.-F.H.
LES MOTS DOUBS
Chapiteau du parc de la gare d’Eau à Besançon
Les 14, 15 et 16 septembre de 9 h à 19 h (vendredi)
et de 10 h à 19 h (samedi et dimanche)
YTAK Cathy, WITSCHGER Anne-Laure, WINOC WEBER
Daniel, VULVERT Christiane, VINCENOT Claudine, VILLERS Claude, VERNUS Michel, VERGÈS Jacques, VELLE Catherine, VAN GRASDORFF Gilles, UMBER Bernard, TOURNIER Henry,, TISSOT-ROBBE Gérard,
THOUARD Jean-Louis, THINEY Maurice, THIL Adolphe,
THIEBAUD Jean-Marie, THARLET Eve, TESSON Sylvain, TENOR Arthur, TATTU Christophe, TAREKTABACHNIK
Maud, STOFFEL Eric, SICCARDI Jean, SEXE MICHELOT Dominique, SECHAN Thierry, SCHNECK Colombe,
SCHMITZBERGER Alixe, SALVAYRE Lydie, SACCHI Henri, ROSSIGNOL Isabelle, ROCHELANDET Brigitte, ROCA
Françoi,s RITTAUD-HUTINET Jacques, RIGOULET Patrick,
RICHER Ginou, RICHARD Jennifer, D. REYNAUD Elisabeth, REYMOND Louis, REY Alain, REVERCHON Serge, RENAUD Marie-Thérèse, REICHARD Jacques, RAYDELET Patrice, RATTE David, QUINT Michel, QUARTIER
Simone, PROST Jean, POMPETTI Vincent, POIVRE D'ARVOR Patrick, POIRRIER Marine, PIZZI Didier, PINARD
Joseph, PILLOT Frédéric, PETERSEN Pia, PESLERBE
Emmanuell,e PERRIN Martine, PEROZ Francis, PERGER
Stéphane, PEQUERIAU Jacques, PELEGRIN DominiqueLouise, PAVLOFF Franck, PARTHENAY Sylvie, PARIS
Pierre, PAINI Philippe, ONO DIT BIOT Christophe, OLLAGNIER Virginie, NOUGARO Hélène, NOTTRET Patric,
NOHANT Gaëlle, MURAIL Lorris, MORISI Mario, MORINIEREMONTELLE Edith, MONGENET Richard, MIRJOL
Christina, MILLE Huguette, METOUI Lassaâd, MAYOL
Pierre-Alain, MAUSSERVEY Dominique, MAURER Sophie,
MAUCLER Christian, MARNY Dominique, MANTOUX
Aymeric, MANET Eduardo, MALTE Marcus, MALROUX
Antonin MAHÉ Patrick MAGNIN-FEYSOT Virgile MAGELLAN Murielle, MABANCKOU Alain, LUCIANI Jean-Luc,
LONCHAMPT Daniel, LOEVENBRUCK Henri, LIBERATI
Simon, LEROUX Daniel, LENORMAND Frédéric, LEMAIRE Philippe, LE ROY Philip LE NEOUANIC Lionel, LAURAIN Antoine, LAMBERT Nathalie, LANGLOIS Florence,
LAFON Lola, LACOSTE Jacques; LABRUNE Jeanne;
KELMAN Gaston, KANITZER Paul, JOUSSERANDOT
M. JOST JP, JEANNEY Georges, JANIN Dorothée, JAC-
QUEMART Jean-Pierre, HUSSEY Andrew, HUBSCH Eric,
HINTERMANN Memona, HEURTIER Annelise, HASS
Jean-François, HANNAH Etel, HAMON Hervé, HADDAD
Hubert, GUILLEMIN Claude, GUILLAUME Daniel, GUERIN Virginie, GUEDJ Denis, GOUREVITCH Jean-Paul,
GOETZ Adrien, GODARD Bruno, GOBY Valentine, GIRARD
Eliane Père, GILLES Claude GHATA Yasmine, GENTET
Henri, GAVOILLE Patricia, GARNIER Philippe,, GAMBINI Cécile,, GALEA Claudine, GABILLET-PERNOT Yvonne, FOENKINOS David, FISCHER Elise, FIORETTO Pascal, FERRAND Gérard, FERNANDEZ Dominique,
FEDOROVSKI Vladimir, FAUQUEMBERG David, FAIVRE
Daniel, FAINDT Roger, ESPIRAT Jean, ESPINOSA Eric,
ESCHAPASSE Baudoin, ERBETTA Luca, EFFA GastonPaul, DZIALOWSKI Jean-Jacque,s DUXIN Marie-Claude, DUFOUR Hortense, DUC Pierre, DRIDI Karim,, DORNIER Pierre, DORIN Françoise,, DOREMUS Gaëtan,
DONA Alice, DODANE Michel, DI LEO Laurent, DESPLANCHE Vincent, DESBORDES Chantal, DESBIEZ
Françoise, DEREC Jean-François, DELOBETTE Laurence, DELFINO Jean-Paul, DELFINO Dominique, DELECROIX Jean-Marie, DELBOURG Patrice DEGERT Denise, DEFOSSEZ Jean-Marie, DEBRAY Quentin, DE VIGAN
Delphine, de RICHEMONT Blanche, de RANCOURT
Anne, de DECKER Michel,, DAWESAR Abha D'ONAGLIA Frédérick,, D'AUNAY Arnaud CUJIOUS Yvan, CROSSON Jean-Claude, COUTIER Martine, CORRET Gérard,
COLLANGE Christiane, COLIN Jean-Paul, CLAUDEL
Sybille, CHOFFAT Jean-Marie, CHIFLET Jean-Loup, CHEBEL Malek, CHAUD Benjamin, CHAPUIS Robert, CAPRON
Julien, CALIFE Anne, BROQUET Virginie, BREGNARD
Michel, BOUYER Christian, BOURGEAU Vincent, BOULOUQUE Clémence, BORIS Hugo, BONNIER Valérie,
BOITEUX Marie-Thérèse, BOISSET Eric BOISSARD Janine, BOHRINGER Richard, BOBIN Claude, BLONDEL
Jean-Philippe, BIDALOT Georges, BICHET Robert, BESSON Philippe, BESSON André, BESSETTE Jean-Michel,
BERTIN Pierre, BERNETT Sam, BERNARD Fred, BATISTBARBIER Patrick, BARADAT Jean-Philippe, ANTONY
Daniel, ANTOINE Pierre, ANGUENOT Guy-Louis,
ANDRIEUX Richard, ALLANDET Opaline, ALIX JeanMarie, ALIS Jay, AFGOUN Dominique.