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N° 80 Septembre 2007 1,90€ Le troisième mercredi du mois Mensuel d’information de Besançon et des cantons d’Audeux, Boussières, Marchaux, Quingey et Roulans. Droit de préemption autour de Micropolis La bataille des municipales est lancée GUERRE OUVERTE AU SEIN DE LA DROITE BISONTINE Lire l’événement p. 6 à 8 Jean-François Humbert se lance dans la course ce mois-ci. Jean Rosselot (médaillon) contre-attaque. Le syndicat mixte de Micropolis se réserve le droit de racheter toutes les propriétés qui se libéreront dans le secteur de la rue Mouras dans le cadre de l’extension future du site. p. 11 Ligne T.G.V., attention danger La sécurité est une préoccupation majeure des entreprises de travaux publics qui interviennent sur le chantier. Elles organisent une communication importante pour sensibiliser au danger. p. 28-29 L’affaire des éoliennes Le préfet a-t-il subi des pressions ? Les réactions se succèdent Lire le dossier p. 14 à 18 Économie : Faut-il avoir peur du péril suisse ? Une étude révèle que l’économie franc-comtoise dépend de plus en plus de la Suisse. p. 34 Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 2 L’INTERVIEW DU MOIS La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007 Éditorial LITTÉRATURE Rentrée “Besançon est le seul salon où je viens tous les ans” Les parasols - hélas pas les parapluies - sont définitivement rangés au garage, le soleil n’est plus qu’un vague souvenir pour ceux qui l’ont trouvé cet été, une espérance définitivement enterrée pour ceux qui l’attendaient en Franche-Comté. L’été 2007 a replié ses bagages sans que personne n’ait eu la sensation qui les aient défaits durant ces deux mois de grisaille. Naturellement, les professionnels du tourisme dans leur grande majorité ne peuvent qu’afficher le visage des mauvais étés. Ceux qui s’en tirent se comptent sur les doigts d’une main. Quand va-t-on définitivement renoncer à vendre en Franche-Comté le soleil l’été et la neige l’hiver ? Ces deux paramètres de plus en plus aléatoires devraient être totalement bannis des politiques régionales en matière de promotion touristique. À l’image de l’Irlande, la FrancheComté est un havre de nature préservée, vendons-la comme telle ! Brutalement, les sujets vaguement mis sous l’étouffoir durant deux mois resurgissent : septembre sera le mois des vifs débats sur la T.V.A. sociale, sans doute des premières revendications syndicales de telle ou telle catégorie sociale, de la fiscalité locale dont chacun percevra l’effet direct en ouvrant sa boîte-à-lettres. Dès cet automne, le gouvernement et son vrai chef, le président de la République, prendront sans doute de plein fouet la mauvaise humeur d’un pays largement privé de soleil cet été. Le moral semblet-il est déjà en berne. La France aborde la mauvaise saison. Sur le plan local, d’élections il s’agira à nouveau. Dès le 1er septembre, collectivités et administrations entrent déjà dans la traditionnelle période de réserve pré-électorale. Cette année, deux élections en cachaient en fait une troisième. Les municipales de mars 2008 se profilent déjà. Et ce n’est sans doute pas dans les grandes villes de la région que les enjeux semblent les plus forts. À Besançon par exemple, une droite déchirée entre dans la bataille. Cause quasi perdue. Mais c’est sans doute dans les petites communes périphériques, pourtant sans grand enjeu, que les débats s’annoncent les plus vifs. Observons bien les attitudes de certains élus locaux ou prétendants au titre. Ils battent déjà campagne, discrètement, mais assurément. Il n’y a pas de doute : les batailles du printemps prochain sont déjà sur orbite. La rentrée n’épargne personne. I Jean-François Hauser est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”5 bis, Grande Rue B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Solène Davesne, Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Août 2007 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Bisontine, C.F.A.I., Conseil général, Conseil régional, Éole-Res, Gallimard, Mairie d’Avanne-Aveney, R.F.F., Ville de Besançon, Vitamine. Les Mots Doubs du 14 au 16 septembre Que se passe-t-il lorsqu’un écrivain n’a plus d’idées ? Pour son huitième roman, David Foenkinos s’amuse à imaginer sa “vie catastrophe” dans “Qui se souvient de David Foenkinos ?” D.F. : Il y a énormément de livres mais c’est aussi le moment où il y a énormément d’espace pour parler des livres. Je trouve cela plutôt sympa car je m’en sors plutôt pas mal. On cherche son nom sur la liste des 20-30 livres des sélections des magazines, il y a un côté ludique. J’essaye en tout cas de ne pas m’angoisser, mais c’est vrai que pour s’en sortir, mieux avoir déjà publié. Il faut relativiser. J’ai déjà publié à presque toutes les périodes de l’année, mes livres sont sortis en L.P.B. : Comment est le public bisontin ? septembre, en janvier, en mai. À D.F. : Il lit beaucoup, c’est indéniable. C’est un public chaque fois, cela s’est plutôt bien que j’aime. Je ne veux pas faire de généralité, mais passé et il n’y a pas eu d’énormes dans le sud de la France, les salons sont souvent différences. plus calmes. L’année dernière, j’avais été chargé “La de réaliser la dictée, on s’était bien amusé. Pour littérature L.P.B. : Si vous deviez mes livres, j’ai la chance de passer sur des plateaux résumer votre dernier est un de télévision mais je ne suis pas convaincu que ce roman “Qui se sousoit le plus important. C’est le contact direct avec terrain vient de David Foenle public. Les gens peuvent vous dire ce qu’ils ont de jeu.” kinos ?” D.F. : C’est ma vie aimé, moins aimé. Pour un écrivain, les salons sont dans 10 ans. Version catastrophe. le seul contact avec le public. Le reste du temps, Je suis incapable d’écrire, tout le c’est assez solitaire. monde m’a oublié, ma femme m’a quitté, ma fille fait du tennis et L.P.B. : 729 livres se partagent l’affiche de cette rentrée litj’ai perdu mon inspiration. Je joue téraire, un nouveau record. C’est trop ? a Presse Bisontine : Vous êtes un des habitués du salon littéraire des Mots Doubs… C’est vrai. Je crois y être venu à chaque édition. C’est d’ailleurs le seul salon où je viens tous les ans. La première année, j’ai trouvé cela très bien, impressionné par la foule. Maintenant, c’est devenu le premier grand salon de la rentrée littéraire. On a senti une vraie demande. Et maintenant, je connais pas mal de monde, parmi les libraires, c’est agréable de les retrouver. Sans oublier que l’ambiance est sympathique. La première année, le libraire qui nous accueillait nous a servi un petit blanc dans l’après-midi… délicieux. LDavid Foenkinos : avec certains éléments de la réaliDavid té mais c’est une fiction. Dans un Foenkinos train, cet auteur a soudain une grande idée de roman, celle qui lui per- est un fidèle mettra de faire un grand come-back. des Mots Mais il l’oublie. Il va la rechercher Doubs. pendant tout le livre. C’est un peu un polar. L.P.B. : La perte de l’inspiration vous angoisse ? D.F. : Si je n’ai plus d’imagination, je perds ma capacité à faire des romans. Après le “Potentiel érotique de ma femme”, j’ai eu assez de mal à me remettre à l’écriture, à retrouver des idées. C’est revenu sur des choses un peu différentes. Même si l’univers reste le même. Il y a par exemple dans tous mes romans deux Polonais. Ici, ce sont des profs de tennis d’une joueuse polonaise, elle aussi. Je suis fasciné par les artistes qui ont eu une capacité à créer et qui ne l’ont pas perdu. Un jour, j’ai entendu une interview de Paul McCartney à qui on demandait ce qui le rendrait le plus heureux. Après tous ses succès, il a répondu “faire un nouveau tube.” L.P.B. : Est-ce étrange de devenir soi-même un personnage de son roman ? D.F. : C’est drôle. Quand j’ai écrit ce livre, je ne me suis pas imaginé une seule seconde que c’était moi. Bien sûr, des gens qui me connaissent retrouvent certaines caractéristiques, mais ce n’est pas autobiographique. Je m’amuse de l’autofiction où l’auteur se raconte à la première personne. La littérature est un terrain de jeu. Mon but, c’est d’écrire une histoire agréable et que ce soit ludique. Il n’y a pas tellement de livres comiques en France. Entre les infanticides chez Mazarine Pingeot, la mort d’un enfant chez Marie Darrieusecq… J’ai de la chance de pouvoir me démarquer. Pour tous ceux qui sont déprimés par les autres romans, il y a mes livres [rires]. I Propos recueillis par S.D. Zoom David Foenkinos en quelques dates - Né en 1974, écrivain - Lauréat de la fondation Hachette en 2003 - Publie en 2004 le “Potentiel érotique de ma femme”, chez Gallimard. Il coécrit également un film pour le cinéma avec Jacques Doillon et le scénario d’une bande dessinée. - août 2007 : Son dernier livre, “Qui se souvient de David Foenkinos” sort chez Gallimard. 4 La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007 L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Opération Pasteur : un accord en vue avec les frères Wajsbrot es premiers résultats de la vaste opération Passages Pasteur (nom donné à la réalisation d’un centre commercial dans le périmètre de la place Pasteur) devraient être visibles en début d’année prochaine quand les façades et les deux restaurants donnant sur la place Pasteur seront livrés. Cette première phase est en lien avec le réaménagement de la place actuellement en cours. Ensuite, il faudra attendre 2012 pour que soit livré l’ensemble du centre commercial proprement dit, à l’exception des boutiques qui seront situées dans l’espace actuellement occupé par Monoprix. Fin 2012, trois dernières boutiques seront opérationnelles. Le parking, et les logements neufs qui font partie du programme, seront prêts au plus tard au début de l’année 2012. Voilà pour le dernier scénario en date. Ces délais devraient être tenus si les péripéties judiciaires qui ont émaillé ce dossier “îlot Pasteur” ne viennent encore enrayer le calendrier. Car sur le plan judiciaire, la cour d’appel de Besançon avait par un arrêt de septembre dernier prononcé la nullité des contrats de vente conclus entre les consorts Weil L et la ville de Besançon d’une part et entre la ville et la S.E.D.D. d’autre part, mais confirmé le jugement du tribunal de grande instance rejetant la demande des consorts Wajsbrot aux fins de faire interdire la poursuite de toute opération d’aménagement. Selon plusieurs cabinets juridiques, la S.E.D.D. serait bien propriétaire de l’ensemble grâce à une ordonnance d’expropriation intervenue en 2003. En revanche, le groupe Eiffage, responsable des travaux, est plus réservé sur le caractère définitif de la propriété des biens. Reste toujours en suspens un contentieux administratif. Les frères Wajsbrot ont fait appel d’une décision du tribunal administratif de Besançon qui rejetait leur demande d’annuler les délibérations du conseil municipal relatives à l’engagement de l’opération. “Plusieurs rapprochements amiables ont été amorcés entre la S.E.D.D., la ville et les frères Wajsbrot depuis les derniers recours” précise la ville. Dernièrement, le groupe Eiffage a tenté une nouvelle conciliation avec les frères récalcitrants. Selon la mairie, “cet accord devrait être finalisé cet automne.” I RETOUR SUR INFO Le cinéma de la musique, dernière ! e festival devait avoir un rayonnement national, voire international, il aura fait “pschitt” après une édition seulement. La première édition du festival “Cinéma de la musique” avait été lancée par la région de Franche-Comté en décembre dernier. Le concept, plutôt obscur, était censé relier le thème de la musique à celui du septième art. L’idée, en résumé, était de montrer des fils dont le sujet principal est la musique ou les musiciens. Ce postulat un peu fumeux avait pourtant convaincu le Conseil régional de Franche-Comté qui n’avait pas hésité à débourser 250 000 euros, sans compter la communication. Dépenses engagées en pure perte car ce festival de cinéma ne connaîtra pas de seconde édition. La Région a décidé de ne pas renouveler l’expérience. L C’est à une équipe parisienne composée notamment d’une journaliste du monde et d’un réalisateur de documentaire qu’avait été confiée l’organisation de ce festival où ont été programmés dans un quasi-anonymat près d’une centaine de films. Quelques gloires du cinéma ou de la musique s’étaient succédé à Besançon en guise de fairevaloir : ainsi Michel Serrault, Michel Jonasz, Anna Karina qui étaient membres du jury. Mais, fallait-il s’y attendre, la mayonnaise n’a pas pris. Pas étonnant à la lecture du programme de ce festival plus cultureux que culturel où certaines projections avaient même lieu dans des appartements privés ! La Région a préféré arrêter les frais au bout de la première édition et renvoyer les organisateurs parisiens à leurs salons. I La S.M.A.C. coûtera plus de 5,6 millions d’euros a salle des musiques actuelles (S.M.A.C.) prend définitivement forme… dans les plans. L’avant-projet détaillé et le coût prévisionnel des travaux ont été validés cet été par les élus bisontins. Cette salle de concert et de spectacles musicaux qui sera construite à l’entrée du site des Prés-de-Vaux comprendra deux salles, respectivement de 900 et 350 places, un espace bar-accueil, un centre de documentation, deux studios de répétition ainsi que des locaux pour les artistes et l’administration. Le coût de la construction s’élèvera finalement à 4,8 millions d’euros dont la grosse moitié sera payée par la ville de Besançon. Le dépôt du permis de construire est intervenu cet été. Le choix des entreprises qui réaliseront le bâtiment interviendra au printemps prochain. Les concepteurs du projet tablent sur une durée de chantier de 14 mois. La livraison de la S.M.A.C. est donc programmée au troisième trimestre 2009. À ce coût de construction, il convient d’ajouter 812 000 euros d’équipement scénographiques et de mobilier. L’idée d’installer une pompe à chaleur sur nappe (le principe de la géothermie) a été abandonnée au vu du coût trop élevé de l’investissement. La solution d’une chaudière à condensation gaz a été privilégiée. I L 6 La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007 LA GUERRE DES MUNICIPALES L’ÉVÉNEMENT a commencé à droite Chaude ambiance dans les rangs de la droite bisontine à six mois des élections municipales. Un an après avoir annoncé sa candidature, le sénateur du Doubs et ex-président du Conseil régional Jean-François Humbert se prépare à sortir de son silence pour entrer en campagne sur le terrain. Durant l’été, les premiers soutiens officiels à sa candidature sont tombés. Pendant ce tempslà, le président du groupe U.M.P. à la mairie, Jean Rosselot, bat toujours le pavé pour convaincre qu’il est le candidat le plus légitime pour affronter JeanLouis Fousseret en mars prochain. D’un côté les coups fusent, de l’autre, on joue la politique de l’autruche. La rentrée ne démarre pas sous le signe de l’apaisement au sein de l’U.M.P. La droite bisontine va-t-elle rejouer son numéro habituel de la division à Besançon ? C’est bien parti. MUNICIPALES 2008 Six mois pour convaincre Jean-François Humbert annonce sa rentrée Un an après avoir annoncé qu’il briguait la mairie de Besançon, le sénateur du Doubs s’apprête à lancer officiellement sa campagne de terrain. Il décide, enfin, de sortir du silence avant que l’U.M.P. ne choisisse son candidat officiel. e renard de l’U.M.P. sort de sa tanière après un an d’hibernation apparente. Courant septembre, il revient sur le devant de la scène pour lancer la vraie bataille des municipales, celle que la droite doit mener contre la gauche. Celui qui a jusqu’ici refusé d’entrer “dans la bagarre de rue” comme il le dit luimême s’est “fixé un certain nombre d’objectifs avec un certain nombre d’étapes.” La prochaine, imminente, c’est donc son positionnement plus officiel en tant que postulant à la succession de Jean-Louis Fousseret. Sur les polémiques nourries par les réactions d’un Jean Rosselot ou d’un Pascal Bonnet (voir plus loin), JeanFrançois Humbert n’a aucune réaction sinon aucun avis. “Si on fait une bonne équipe et si on se concentre sur L les véritables difficultés de cette ville, Besançon est gagnable pour la droite” se contente-t-il de commenter. Il promet d’être plus bavard dans quelques jours. Jean-François Humbert sait qu’il a le soutien de nombreux élus locaux, il sait aussi qu’à part celui de son collègue de la ville Bernard Lambert, Jean Rosselot n’a guère d’autres appuis officiels jusqu’ici. Ce dernier affirme qu’il a le principal soutien, celui de la population bisontine de droite. Mais le sénateur Humbert sait aussi que ce n’est pas le peuple bisontin qui décidera de la personne qui mènera la droite au combat en mars 2008. Comme pour toutes les villes de plus de 30 000 habitants, la règle instituée par les instances de l’U.M.P. veut que ce soit une com- mission nationale qui désigne le candidat officiel du parti. Paris décidera, Besançon devra opiner. L’ancien président de la Région Franche-Comté affirme aussi qu’il n’a pas voulu interférer dans le débat présidentiel et législatif qui a suivi. D’où son silence prolongé. Ce retrait est partie intégrante de sa stratégie. Ses adversaires l’accusent de ne pas s’intéresser à Besançon, lui se moque de ces opinions. On lui reproche un aller et retour politique de Besançon au Russey du temps où il était conseiller général du canton du HautDoubs. Ses partisans rétorquent en pointant du doigt d’autres allers et retours effectués par Jean Rosselot, de Montbéliard à Belfort avant de revenir sur Besançon. Mais ces interjections glissent sur la peau du sénateur comme l’eau sur les plumes d’un canard. Il regrette seulement que les débats aient pris cette tournure, malgré lui. Les municipales sont programmées dans six mois. Jean-François Humbert a donc peu de temps pour prouver qu’il veut gagner Besançon et faire échouer, enfin, la malédiction de la droite dans cette ville visiblement imprenable. Et cette fois-ci, il doit le faire sur le devant de la scène et sous les projecteurs. Face aux Bisontins qui l’attendent. I J.-F.H. Le sénateur du Doubs précisera sa stratégie de campagne d’ici la mi-septembre. (photo archive L.P.B.). DÉSIGNATION Réunion le 6 septembre Le candidat sera avant fin octobre B esançon est la seule ville du département à être soumis à ce principe : c’est la commission nationale d’investiture qui choisira le candidat officiel de l’U.M.P. qui affrontera Jean-Louis Fousseret aux prochaines municipales. Et non pas les militants locaux. Cette règle interne de l’U.M.P. s’applique aux villes de plus de 30 000 habitants. Montbéliard et ses 29 000 ressortissants échappent donc à cette règle. Cette commission nationale, coprésidée par le Marseillais JeanClaude Gaudin et le ministre des Anciens Combattants Alain Marleix est composée des secrétaires nationaux aux fédérations. L’un d’eux s’appelle depuis peu de temps Alain Joyandet, députémaire de Vesoul et proche de Jean-François Humbert. Les parlementaires du Doubs seront également consultés par la commission avant qu’elle ne tranche “d’ici deux mois maximum” assure Michel Vienet, un des piliers de l’U.M.P. dans le Doubs. Outre les parlementaires seront également consultés le président de la fédération départementale - Pascal Bonnet - et les deux chargés de missions de l’U.M.P. dans le Doubs, le Bisontin Louis Moschetti et le député du Haut-Doubs Jean-Marie Binétruy. Si on fait le compte, il paraît évident que Jean-François Humbert réunit autour de sa personne plus de soutien que Jean Rosselot. Mais la commission est souveraine. Les adhérents de l’U.M.P. ne sont pas mis complètement de côté. “Ils peuvent être consultés si la fédération le souhaite.” Dans les deux circonscriptions bisontines, l’U.M.P. atteint le seuil des 1 300 adhérents, dont au moins 700 sur la ville de Besançon. Mais dans les statuts du parti, cette consultation démocratique n’est que facultative. L’assemblée générale de rentrée des U.M.P. du Grand Besançon a lieu le 6 septembre à Grandfontaine. Le sujet houleux des municipales bisontines sera sans nul doute au cœur des discussions. I La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007 7 SOUTIENS La campagne démarre Pascal Bonnet, cheval de Troie de Jean-François Humbert ? C’est ainsi que Jean Rosselot qualifie son collègue du conseil municipal. Le conseiller U.M.P. est le premier à annoncer son soutien au sénateur Humbert. Les autres attendent. rançoise Branget, à peine rentrée de vacances, préfère jouer pour l’instant la carte de l’impartialité. L’autre député bisontin, Jacques Grosperrin, s’était prononcé en tant que conseiller régional en faveur de Jean-François Humbert. Depuis, il se fait plutôt discret sur la question. Le premier à briser ouvertement la glace du silence est Pascal Bonnet, le conseiller municipal de la droite bisontine qui siège aux côtés de… Jean Rosselot à la mairie. Il a donc décidé de lâcher son président de groupe pour rejoindre la cause Humbert. “C’est à titre personnel que je me suis prononcé” commente d’emblée celui qui est F connu aussi le président de la fédération U.M.P. départementale. Il n’empêche : ce ralliement n’a pas manqué de relancer le débat sur le leadership de la droite bisontine. “Politiquement, JeanFrançois Humbert a un rayonnement qui dépasse l’U.M.P.” justifie M. Bonnet. La politique du silence “Il est adoptée par le capable du sénateur, Pasmeilleur cal Bonnet pense que “c’est sa comme méthode. Sa du pire.” stratégie est de communiquer très peu.” Il ajoute, un peu gêné : “On a maintenant Pascal Bonnet : “Je reste soucieux que l’on arrive à l’union. Malgré les réactions épidermiques de Jean Rosselot.” envie de l’entendre parler de Besançon. Il a beaucoup de choses à dire” avance-t-il. Pascal Bonnet a décidé de lâcher Jean Rosselot en qui il ne reconnaît aucun leadership. “Il est juste le président du groupe U.M.P. à la municipalité.” À la ville, “les discours de Jean Rosselot sont souvent imprévisibles. Il est capable du meilleur comme du pire” ajoute M. Bonnet. En tant que président des U.M.P. du Doubs, Pascal Bonnet veut croire à l’union même si “c’est mal parti. Je ne suis pas très heureux de voir la tournure des événements” reconnaît-il. Pascal Bonnet n’a pas encore choisi s’il intégrera la prochaine Samedi 8 septembre PUBLI-INFORMATION Portes ouvertes au magasin La Ferme des 3 rivières : les produits de la ferme, en direct Installée dans ses nouveaux locaux de Chemaudin, la Ferme des 3 rivières propose des produits en vente directe issus des exploitations de huit agriculteurs de la région. ls sont huit, installés dans les secteurs du Doubs, de l’Ognon et de la Loue - d’où le nom Ferme des 3 rivières. Huit exploitants ou couples d’exploitants agricoles qui ont décidé d’unir leurs forces pour proposer un concept original et qui rencontre de plus en plus de succès : la vente directe des produits de la ferme. Chacun a sa spécialité : il y a les I équipe municipale emmenée par la droite. Pour l’instant, il estime qu’il est nécessaire - et urgent - de “donner envie aux Bisontins d’avoir autre chose. La droite n’a rien à perdre, nous devons leur donner cette envie de changer.” Comme il le dit si bien, c’est plutôt mal parti… I J.-F.H. maraîchers, les éleveurs de veau et de volailles, de lapins, le fabricant de miel, les producteurs d’escargots, d’œufs, de fromages de chèvre et de produits laitiers. Tous apportent les produits de leurs exploitations dans le magasin de Chemaudin où ils sont mis à la vente. À sa création en 1991, la Ferme des 3 rivières a été le tout premier magasin de vente directe de la région. Huit exploitations agricoles sont réunies sous la bannière “Ferme des 3 rivières”. Aujourd’hui, de nouvelles générations d’agriculteurs ont repris les rênes du magasin qui rencontre un franc succès. Depuis 2005, le magasin de vente directe a élu domicile au centre de Chemaudin, dans des locaux neufs, spacieux et fonctionnels où sont mises en valeur toutes ces denrées produites localement. “Nous avons beaucoup de clients originaires du Doubs, de la Haute-Saône et du Jura. Nous sommes situés sur l’axe Besançon-Dole et les gens n’hésitent pas à faire le petit crochet par Chemaudin. Ils savent qu’ils trouveront ici des produits traditionnels de la ferme, d’une grande qualité et d’une grande fraîcheur” commente Sandra Beudet, une des exploitantes impliquées dans ce groupement d’intérêt économique. Les clients qui viennent ne s’y trompent pas. Ils trouveront ici la qualité mais aussi le service. Car les exploitants assurent eux-mêmes la vente, à tour de rôle. “On joue beaucoup sur la qualité du service et du relationnel” confirme Sandra Beudet. À côté des produits issus des exploitations locales, la Ferme des 3 rivières propose également d’autres spécialités régionales : fruits, jus de fruits, huile d’olive, vins… venus de fabricants partageant la même philosophie que les associés de la ferme, le même souci de qualité. Les consommateurs semblent de plus sensibles à ce discours. Durant les premiers mois de l’année 2007, la Ferme des 3 rivières a enregistré une nouvelle progression de 20 % de son activité. La qualité paye toujours.I La Ferme des 3 Rivières Place de la Mare 25320 CHEMAUDIN Tél. : 03 81 58 45 55 Ce sont les producteurs eux-mêmes qui assurent la vente à Chemaudin. a Ferme des 3 rivières propose une journée portes ouvertes le samedi 8 septembre. L’occasion de découvrir toute l’étendue des produits proposés à la vente directe. Les agriculteurs proposeront aussi des séances de dégustation de raisin de pays, la vente de pommes et la dégustation du jus de pomme tout droit sorti du pressoir. Des promenades en calèches seront également proposées aux visiteurs pour agrémenter ces journées à la rencontre du terroir. G L Site Internet : http.//membres.lycos.fr/fermedes3rivieres/ PROGRAMME DES PORTES OUVERTES le samedi 8 septembre de 9 h à 19 h - dégustation des produits avec la présence des producteurs - foire à la patate (12 euros les 25 kg) - maquillage pour enfants - balade en calèche - restauration sur place le midi - vente de pommes et de jus pressé sur place (apporter vos bouteilles) - dégustation d’escargots - estimation du poids d’un panier garni HORAIRES D’OUVERTURE : Mercredi et jeudi : 16 heures - 19 heures Vendredi : 9 h 30 - 19 heures Samedi matin : 9 h 30 - 12 h 30 8 L’ÉVÉNEMENT La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007 RIPOSTE La tête de liste de 2001 Rétrospective Jean Rosselot ne s’avoue pas vaincu Le président du groupe U.M.P. de la ville de Besançon prépare un programme qu’il rendra public courant septembre. Il en profite pour mettre les points sur les i avec son ex-collègue de la Région Jean-François Humbert. almené en cette rentrée politique, Jean Rosselot a décidé de ne pas se laisser impressionner par le soutien apporté à Jean-François Humbert par certains de ses collègues de travail au conseil municipal de Besançon. Il contre-attaque : “Jean-François Humbert est un petit politique mais c’est un grand tueur” assène Jean Rosselot. Pour lui, le ralliement de Pascal Bonnet à la cause Humbert n’est que le reflet de ce trait de caractère. Il n’y voit que du donnant-donnant à celui qui l’avait placé en bonne position sur la liste des conseillers régionaux de droite éligibles. Seulement voilà, suite à la victoire de la gauche aux régionales de 2004, Pascal Bonnet n’a pas été élu, à un siège près. Cependant, il récupérera ce fauteuil de conseiller régional dès le début septembre grâce au jeu du non-cumul qui touche le nouveau député Jacques Grosperrin, conseiller régional démissionnaire. “Pascal Bonnet a le droit de soutenir qui il veut, ce n’est pas le problème” reconnaît Jean Rosselot. “Ce qui est tout à fait inadmissible est qu’il ait sabordé, toutes ces dernières années, la communication du groupe U.M.P. à la ville en prenant le contrepied de ce que je disais” poursuit-il. Pour M. Rosselot, la candidature de JeanFrançois Humbert aux municipales est avant tout un moyen de se rallier les grands électeurs (chaque conseiller municipal est un électeur pour les sénatoriales) à l’approche des élections sénatoriales qui se dérouleront M six mois après les municipales. “En fait, il n’y a que cela qui l’intéresse.” Et selon le leader de l’opposition municipale, Jean-François Humbert est loin d’avoir tous les atouts entre ses mains. “La fédération départementale est excédée de son comportement assure M. Rosselot. Il n’est jamais là, c’est la seule personnalité qui n’était même pas présente quand Nicolas Sarkozy est venu à Besançon. On ne le voit qu’à de rares cérémonies officielles.” Quant au soutien apporté par les conseillers régionaux de droite à M. Humbert, “c’est normal, ils lui doivent tous leur place” rétorque M. Rosselot. Manière d’appuyer le manque de popularité de l’ancien président du Conseil régional de Franche-Comté, Jean Rosselot a fait ses petits calculs. “Sur le territoire de la ville de Besançon, Jean-François Humbert, pourtant déjà sénateur depuis six ans, président de Région depuis six ans, n’a réuni que 34,38 % des voix au deuxième tour des régionales de 2004. Pour mémoire, j’avais fait 44,70 % aux municipales de 2001.” Mais pour convaincre, Jean Rosselot devra jouer sur un autre terrain que celui du règlement de compte. Il prépare, dit-il pour la miseptembre, un programme pour le prochain mandat. Pour lui, le vrai adversaire, ce n’est pas M. Humbert, “c’est la mauvaise gestion de cette ville.” Le candidat affirme que la seule chose qui compte pour lui est “d’éviter que cette ville s’enfonce dans le marasme, la seule chose qui compte est de changer la vie des La droite collectionne les échecs La droite n’est jamais vraiment arrivée en ordre serré de bataille pour avoir une réelle chance de l’emporter à Besançon. Le scénario habituel risque hélas de se reproduire. Jean Rosselot, candidat malheureux en 2001, veut prouver qu’il est le plus légitime des candidats. “Je ne pense qu’à une chose : comment améliorer la vie des Bisontins. Je n’ai pas d’autre élection à assurer” argue-t-il. Bisontins, leurs déplacements, leur stationnement, leur possibilité de trouver un emploi, leurs impôts.” Tombant dans l’emphase - il en a l’habitude… -, il dit vouloir “faire réétinceler Besançon dans toute l’Europe comme au temps de Charles Quint.” Pour y parvenir, il aura intérêt à présenter un programme béton pour cette ville. Il faut néanmoins reconnaître au candidat malheureux de 2001 un point sur lequel il a pris une sacrée longueur d’avance, c’estt sa présence sur le terrain. Là, on ne pourra jamais lui reprocher une carence en la matière. Pour l’instant, le grand absent, ce n’est pas lui. J.-F.H. Jeudi 13/09 – Vendredi 14/09 – Samedi 15/09 – Dimanche 16/09 (10h à 23h30*) (*fermeture du chapiteau à 21h.) Lundi 17/09 de 10h à 17h - 1977, année où Jean Minjoz décide de se retirer des affaires et laisser sa chance à Robert Schwint, en provenance du Russey et déjà jeune sénateur. Le candidat de la droite est le recteur Pierre Magnin. La droite lui savonnera la planche, il est battu par M. Schwint qui entame alors le premier de ces quatre mandats. - 1983 : après un premier mandat plutôt compliqué pour Robert Schwint, la droite rate sa deuxième bonne occasion de faire basculer la ville. Les cantonales de 1982 avaient été très favorables à la droite après l’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981. Le professeur Michel Bitard partait alors avec de bonnes chances de gagner, il échouera de peu. - 1989 : Raymond Tourrain conduisait la liste de droite sous la bannière du R.P.R. Mais Robert Schwint rempilera sans trop de difficulté pour un 3ème mandat. - 1995. Le candidat de la droite est Michel Jacquemin, alors député. “Une nouvelle fois, l’union a été très difficile à faire à droite. Nous sommes parvenus à une union de raison, sinon de façade” commentera le candidat malheureux qui échouera lui aussi face à un Robert Schwint qui fera son dernier mandat. Juste après cet échec d’ailleurs, le groupe d’opposition se scinde en deux sous l’impulsion du R.P.R. Michel Vialatte, qui démissionnera quelques mois plus tard. - 2001 : nouvelles divisions à droite. Jean Rosselot et Nicole Weinman se disputent la tête de liste. Les deux s’aligneront finalement au départ. Jean Rosselot arrivera en tête du premier tour parmi les deux postulants de droite mais sera battu par Jean-Louis Fousseret au second tour. BESANÇON La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007 POLÉMIQUE 11 Les petites universités L’Université de Besançon survivra-t-elle à la réforme des universités ? Les représentants syndicaux de l’Université de Besançon sont montés au créneau dès le début de l’été. Les syndicats enseignants n’acceptent pas la manière dont le gouvernement veut régler la question des Universités. Selon eux, Besançon y perdrait beaucoup dans la réforme. e président de la République avait inscrit la réforme des universités parmi ses multiples priorités. À peine arrivé au pouvoir qu’il chargeait sa ministre de l’Enseignement Supérieur, Valérie Pécresse, de plancher sur le sujet et de préparer la mouture d’une réforme. Il n’en a pas fallu plus pour faire bondir les représentants syndicaux qui dénoncent une “volonté de réformer à la hussarde” selon l’expression employée par Jean-Pierre Adami, professeur agrégé et représentant C.G.T. Que veulent au juste les syndicats ? Le statu quo, l’immobilisme ? “Nous sommes pour que les choses évoluent mais pour que le corps social puisse participer correctement à cette consultation.” Et selon eux, à voir la L rapidité avec laquelle est menée la réforme, ce n’est pas le cas. La première mouture du texte présenté par le gouvernement avait été rejetée avant l’été par le conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche. Les syndicats dénonçaient, avec leur formule habituel“La le, “une attaque recherche frontale contre le ne pourra service public de l’Université et de plus être la recherche.” assurée.” Pour les opposants à la réforme, l’Université de Besançon est tout bonnement menacée. “Le noyau dur du projet de loi est l’article 15 qui stipule que l’Université peut demander à bénéficier de compétences élargies, ce qui revient à mettre les universités en concurrence entre elles. Elles pourront gérer elles-mêmes leurs ressources budgétaires et humaines” résume de son côté Jean-Marie Viprey, représentant de la F.S.U. Alors, ce que l’on pourrait prendre pour une avancée - l’autonomie, la décentralisation est vu ici comme une grande menace. “Les universités seront invitées à aller rechercher des compléments de financement. Une Université comme celle de Besançon sera réduite à la portion congrue car elle n’aura pas le poids pour obtenir les budgets nécessaires. Nous risquons d’aboutir à une désertification des régions comme la nôtre” poursuit le représentant syndical. Parmi les autres volets auxquels les syndicats sont réfractaires, la gestion directe par les universités des personnels non enseignants, sans passer par les concours nationaux. “Le président de l’Université aurait également le droit de créer des C.D.I. lui-même” s’inquiète M. Viprey. Encore plus grave encore selon les syndicats : la répartition des missions des enseignants entre l’enseignement, le recherche et l’administration tombe entre les mains des présidents d’Université. Inacceptable selon les profs. “Pour Besançon qui n’aura pas les moyens d’échapper à cette logique, la recherche ne pourra plus être assurée.” En résumé, les syndicats réclament la diminution des charges d’enseignement des enseignants-chercheurs et l’augmentation des moyens AMÉNAGEMENT pédagogiques. Au fait, a-t-on parlé une seule fois des étudiants dans ces débats sur la réforme ? A-t-on évoqué les inadmissibles voies de garage de certaines sections comme la psychologie ou l’histoire de l’art vers lesquelles on engouffre les étudiants sans vergogne ? À aucun moment. I J.-F.H. Anticiper l’avenir La rue du docteur Mouras touchée par un droit de préemption Dans le cadre de l’extension future de Micropolis, le syndicat qui gère le parc des expositions vient d’obtenir un droit de préemption sur la partie située au Sud de l’enceinte. e parc des Expositions de Micropolis compte certainement parmi les seuls du genre, en France, à ne pas disposer de parking ! Aucune place dédiée, si ce n’est le petit millier de places situé dans l’enceinte même du parc, mais qui sont souvent occupées par les manifestations que le parc accueille. Résultat, lors des grands rendezvous - et la Foire comtoise n’est pas le seul exemple -, l’anarchie est le maître-mot en matière de stationnement. Les automobilistes se garent où ils peuvent, parfois au détriment des règles élémentaires du code de la route, mais ils n’ont pas d’autres choix. Les responsables de Micropolis ont décidé de réagir en adoptant des mesures préventives pour anticiper l’avenir. Un droit de préemption urbain a été institué sur le périmètre du parc des expositions et ses abords. Notamment sur sa frange Sud, seule possibilité de développement de Micropolis. Et la franche Sud du parc, c’est la rue du docteur Mouras qui dans son extrémité, longe l’enceinte de Micropolis. Le syndicat mixte de Micropolis vient donc d’obtenir de la ville un droit de préemption sur toutes les parcelles qui pourront se libérer dans le périmètre de la rue Mouras. La quasi-totalité des propriétés se situant entre L la rue Mouras et le chemin de la Malcombe est concernée par ce droit de préemption. En clair, cela signifie que tout bien immobilier qui sera mis en vente par son propriétaire dans ce périmètre-là pourra être préempté par le syndicat mixte de Micropolis. L’idée est bien que le parc des expositions s’approprie chaque morceau de terrain qui sera mis sur le marché en vue de pouvoir créer du parking. “À terme, Micropolis souhaite devenir progressivement propriétaire des espaces situés au Sud” confirme la direction du parc. Le dispositif concerne toutes les propriétés situées entre le 41 et le 63, rue du Docteur Mouras. Il faut dire que les responsables du parc ont souvent laissé passer des occasions de récupérer de l’espace pour pouvoir aménager des parkings. Qu’il s’agisse du parking Mouras, occupé désormais par le nouveau centre d’examen du permis de conduire, des terrains situés à l’Ouest pris par la ville pour y aménager ses parkings-relais ou encore des terrains situés aux abords du chemin de la Malcombe dédiés à l’aire d’accueil des gens du voyage. “On a épuisé les solutions les unes après les autres. Il était nécessaire de réagir” ajoute la direction du site. I J.-F.H. Il n’est pas question pour l’instant d’étendre le périmètre du parc mais de trouver de l’espace pour aménager des parkings. 12 La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007 PROJET BESANÇON 20 millions d’euros La métamorphose du port fluvial C’est un architecte japonais qui s’est vu confier le projet de réhabilitation de l’ancien port fluvial. Le Fonds régional d’Art Contemporain et le conservatoire de musique s’installeront là d’ici 2010. oncevoir un édifice qui fasse écho aux collines, au Doubs et à la ville de Besançon et qui réponde au paysage environnant par une fusion des échelles de lecture en estompant les limites entre l’intérieur et l’extérieur.” C’est à partir de ce postulat que le Japonais Kengo Kuma a réussi à convaincre, esquisses à l’appui, les élus franc-comtois qui l’ont choisi pour réhabiliter le site du port fluvial situé à l’entrée de Besançon, le long de l’avenue Gaulard. L’architecte, surtout connu dans son pays jusqu’ici, a été choisi parmi 114 dossiers reçus pour ce concours. C’est la première fois que la région de Franche-Comté fait travailler un architecte étranger dans un de ses projets d’aménagement. Un peu plus de 20 mil“L’opposition lions d’euros seront donc consacrés pour aménaproposait de ger cette friche dont il faire un ne subsiste que l’emblématique bâtiment en parking.” brique rouge. Cet immeuble sera conservé, il sera même englobé dans le nouveau bâtiment qui abritera le fonds régional d’art contemporain (F.R.A.C.) et le futur conservatoire national de Région. Le site deviendra ainsi “cité des arts et de la culture”. “C’est un “C Le bâtiment en brique rouge, visible de l’entrée de Besançon, sera intégré dans la future cité des arts et de la culture projet zen” résume le maire de Besançon, faisant notamment allusion au toit en verre, formant l’aspect d’une vague, dont on devrait jouir d’une vue saisissante depuis la Citadelle. Ce lieu qui traditionnellement constituait une barrière pour les Bisontins doit devenir une porte et un toit entre Besançon et le Doubs. “Et dire que l’opposition proposait de faire de ce site un parking” ironise le maire. Les élus municipaux et régionaux ont préféré choisir la solution la plus coûteuse, mais sans doute la plus belle. I J.-F.H. TARIFS Besançon à vélo pour 15 euros par an est le 25 septembre qu’entrera en application à Besançon le système de location de vélos en libre-service. Trente stations seront opérationnelles sur le territoire de la ville où chacun pourra, à sa guise, louer un vélo et le rendre à une autre borne après avoir effectué le trajet voulu. Le système retenu est celui de la première demi-heure gratuite. Un système d’abonnements sera mis en place. C’ Il en coûtera un euro par semaine aux usagers. L’abonnement annuel sera facturé 15 euros, le tarif sera abaissé à 10 euros pour les détenteurs d’une carte de vie quotidienne ou d’un abonnement au réseau de bus Ginko. Pour ceux qui voudront louer une bicyclette occasionnellement, après la première demi-heure gratuite, il en coûtera ensuite 1 euro de l’heure. I BESANÇON TRAVAUX La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007 COMMERCE Améliorer l’image Un parc public de 20 hectares aménagé à Planoise Un nouvel espace public est en cours de réalisation à Planoise. L’objectif : renforcer l’attractivité du quartier pour ses habitants mais aussi y attirer des usagers de l’extérieur. ncore 20 hectares de plus à mettre à l’actif des 400 hectares d’espaces verts que compte la ville de Besançon. Sans compter, bien sûr, les 1 700 hectares de la forêt de Chailluz également englobés dans le périmètre de la ville. Les travaux d’aménagement du futur parc urbain de Planoise ont démarré. Aires de jeux pour enfants, terrain de sports loisirs, allées piétonnes reliées aux sentiers de randonnée de la forêt, espaces de détente et de piquenique, aire d’ébats pour les chiens, réhabilitation des jardins familiaux, terrasse belvédère en lisière de forêt : 1,5 million d’euros sont investis dans ce nouveau poumon vert. C’est une manière aussi de redonner à Planoise un peu du lustre que sa réputation de quartier chaud avait pour le moins écorné. Le premier équipement dont les travaux ont démar1,5 million ré est le terrain de loisirs d’euros en gazon synthétique de 40 X 20 m. Dès ce mois de investis dans septembre, les premiers ce poumon travaux déménagement paysager débutent pour vert. une durée de six mois. Deux nouvelles aires de jeux pour enfants (3-8 ans et 6-12 ans) seront livrées au printemps prochain. 20 000 Bisontins habitent Planoise. Le parc des 8 400 logements de Planoise est constitué de 6 600 loge- E 13 3 nouvelles enseignes La rue de la République est en mutation a banque H.S.B.C. s’installe à la place du magasin “La main créative”. Sur le trottoir d’en face, le commerce de mobilier pour enfant a cédé sa place au centre de bronzage “Sun story”. Du même côté, un peu plus loin, c’est un coiffeur a repris le pas-de-porte des établissements Cinna, spécialisés dans la vente de mobilier design. Depuis quelques mois, la rue de la République est entrée dans une phase de mutation importante et confirme au moins une tendance : l’emprise des banques sur le centre de Besançon. “Un grand nombre d’activités disparaît au profit du tertiaire bancaire” indique Jean-Charles Diéterlé, le président de l’Union des Commerçants. Dans ce secteur de la ville, les banques sont en effet en enfilade. Avec le départ de “La main créative”, l’activité de loisir créatif se réduit encore au centre-ville. Quant à la fermeture de Cinna, c’est l’offre commerciale d’ameublement qui s’estompe. Il n’y a guère que Sun Story qui apporte véritablement un nouveau service à une rue de la République en évolution. I L La banque H.S.B.C. va bientôt ouvrir ses portes. ments sociaux. Ce nouvel investissement de la ville sur le quartier est censé conforter l’attractivité de ce secteur concentrant un grand nombre de difficultés. I J.-F.H. Le parc urbain s’étendra jusqu’au pied de la colline de Planoise. DOSSIER Le “non” de Jacques Barthélémy, préfet de Région, au projet d’implantation d’un parc éolien au sommet du Crêt Monniot, a fait des remous tant dans la classe politique locale que chez les défenseurs de l’environnement. Les “pour” et les “contre” sont montés au créneau pour faire part de leur amertume ou de leur satisfaction. Mais à une période où le “Grenelle de l’environnement” s’invite dans l’actualité, la Franche-Comté a l’impression de ne pas apporter à son niveau sa pierre à l’édifice dans un dispositif qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre. C’est un pas en arrière pour certains. Pour d’autres, tout n’est perdu. Le “non” au Crêt Monniot ne veut pas dire que l’éolien n’a pas d’avenir dans la région. Au contraire, d’autres projets émergent. BILAN La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007 14 ÉOLIENNES : la vérité sur le potentiel franc-comtois La Région Franche-Comté à la peine Vers l’émergence de nouveaux projets Plusieurs villages du Doubs en particulier ont déposé des demandes auprès des services de l’État pour accueillir des éoliennes sur le territoire. e projet du Crêt Monniot était un des plus prometteurs pour la Franche-Comté. Il devait compléter le parc éolien du Lomont, situé au Nord du département, pour lequel un permis de construire a été accordé pour 15 machines. Les travaux démarrent en septembre. Raymond Forni, le président du Conseil régional, n’a pas apprécié la position du préfet, Jacques Barthélémy, qui a dit “non” au projet du Haut-Doubs piloté par la société Éole-Res. Par courrier, l’élu a fait savoir qu’il espère que cette décision sera discutée devant les juridictions compétentes. Raymond Forni est amer d’autant que la collectivité a investi 60 900 euros dans la réalisation du schéma éolien et 38 300 euros dans la campagne de mesure de vent réalisée sur le massif. Au préjudice financier s’ajoute le temps perdu dans un dossier qui a fini par capoter. Car avec ce refus, la Franche-Comté confirme son retard en matière de développement éolien contrairement à d’autres régions qui avancent (mais qui sont plus ventées aussi) comme la Bretagne, le Centre, ou le Languedoc-Roussillon. Plus largement, c’est l’image du territoire comtois qui prend du plomb dans l’aile. Il faudra attendre longtemps avant que de nouvelles initiatives pointent le bout de leur nez en Franche-Comté. Elles sont rares, mais elles existent quand même. La direction départementale de l’équipement a enregistré plusieurs demandes d’élus locaux prêts à accueillir des éoliennes sur leur territoire. Les projets se concentrent surtout sur le Haut-Doubs. Ils viennent de petites communes qui voient tout l’intérêt économique de promouvoir les éoliennes, des machines qui ne cessent d’évoluer techniquement pour s’adapter maintenant à des niveaux de vent plus faible, ce qui ouvre les perspectives. Les initiateurs sont, sur le canton d’Amancey, les villages de Reugney et de Bolandoz. Les communes de Chantrans, Plaimbois-Vennes, Laviron, Villers-Chief, Longemaison et Ouvans, ont également déposé une candidature pour être classé en Z.D.E. (zone de développement éolien). C’est la loi depuis le 15 juillet 2007. “C’est Des initiatives le préfet qui définit ces périmètres spécifiques sur demande d’une collectivité” préde petites cisent les services de l’État qui vérifient que communes. les installations sont économiquement et énergétiquement viables et qu’elles peuvent être raccordées au réseau, dans l’instruction du dossier. À ce jour, la direction régionale de l’industrie de la recherche et de l’environnement (D.R.I.R.E.) n’a encore enregistré aucune demande. Mais ça ne saurait tarder. I T.C. L COULISSES Le rôle de Jean-Marc Rebière Éoliennes : un dossier sous influences ? Les promoteurs du parc éolien du Crêt Monniot ne peuvent s’empêcher de penser que le “non” du préfet est le résultat d’un lobbying soutenu mené par des personnalités locales d’influences. Le préfet Jacques Barthélémy a tenu compte du rapport défavorable de la D.I.R.E.N. pour justifier le refus d’implantation du parc éolien du Crêt Monniot. Il n’a fait qu’officialiser une décision qui avait été arrêtée implicitement par son prédécesseur, Jean-Marc Rebière, avant son départ “Ami de pour l’Alsace. Ce “non” fait des vagues dans le Hautlongue date Doubs où les élus et les de Jean-Marc défenseurs de l’éolien ont du mal à se satisfaire de Rebière.” l’explication selon laquelle les éoliennes auraient nui au paysage, pour digérer ce refus. Ils ont du mal à admettre sans sourciller que cela suffise à faire capoter ce dossier engagé depuis 7 ans et qui était en bonne voie d’aboutir. Comment ne pas évoquer L’ en effet le rôle des opposants dans l’épilogue de cette affaire, qui ont pesé de tout leur poids pour que le projet échoue ? L’association de protection des sommets du Haut-Doubs, qui réunit de farouches opposants aux éoliennes, est parvenue à rallier à sa cause des personnalités locales comme l’industriel François Guillin à Ornans, ancien maire de Mouthier-Hautepierre. Interrogé sur ce point, son président Jacques Bobillier se refuse à tous commentaires, si ce n’est celui de fairepart de sa “satisfaction” suite à la décision de l’État qui a respecté “les lois de l’environnement.” Pourtant, l’association de défense des sommets du Haut-Doubs a également sensibilisé l’Institut Courbet présidé par Marcel Pochard, Conseiller d’État, citoyen sauget (il y possède une résidence) “et ami de longue date de Jean-Marc Rebière. Il a joué pour beaucoup dans ce dossier. Ça s’est réglé très rapidement” note un proche de l’Institut Courbet. L’ancien Les deux hommes préfet sont passés par Jean-Marc l’E.N.A., promotion Robespière pour Rebière a Marcel Pochard en validé le 1970 et Guernica en 1976 pour Jeanprincipe du Marc Rebière. Y a“refus t-il eu des influences pour faire basculer implicite”. la décision du préfet en plus des indications défavorables de la D.I.R.E.N. ? La question est ouverte, et la réponse ne va pas au-delà de la simple hypothèse. En tout cas, avec amertume, les promoteurs du parc éolien ne peuvent s’empêcher de penser que ce “non” est le résultat d’un lobbying mené par des personnalités influentes. I T.C. La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007 DOSSIER ÉTAT DES LIEUX 15 Peu de vent Le vent est trop faible en Franche-Comté L’Atlas Éolien de la Région met en évidence que même les sites où ces machines pourraient être installées auraient des difficultés à atteindre le seuil de rentabilité. Le vent est trop faible. est en 2000 que le Conseil régional a réalisé une étude dont le but était de mettre en évidence le potentiel du territoire franccomtois pour accueillir des éoliennes. Pour établir leur diagnostic, les experts se sont appuyés sur les relevés de Météo France. Sur la base de ces éléments, “à partir d’un logiciel de modélisation, on a reconstitué une carte des vents de FrancheComté” rappellent les services du Conseil régional. L’objectif était d’identifier les sites susceptibles de recevoir “plusieurs éoliennes de forte puissance. À ce moment-là, les conditions de rachat de l’électricité par E.D.F. étaient telles que l’on considérait qu’il fallait une vitesse moyenne du vent supérieure à 6 m/seconde pour rentabiliser une éolienne.” Les secteurs où l’on trouve de telles conditions sont rares en Franche-Comté. Finalement, cette étude a mis en évidence le faible potentiel de la région C’ pour accueillir ces grands mats surmontés de pales. Des sites ont d’abord été retenus, dont cinq dans le Doubs, un dans le Jura, deux en Haute-Saône et deux dans le Territoire-de-Belfort. Pour établir l’Atlas Éolien, le cabinet d’étude a procédé à une deuxième sélection au terme de laquelle cinq secteurs géographiques ont été identifiés comme présentant le potentiel le plus promet“La rentabilité teur. Il s’agissait notamment du site est du Mont Devoir, “un des faible.” plus intéressants” dans le Haut-Doubs, situé entre Noël-Cerneux et Grand-Combe-des-Bois où 18 éoliennes auraient pu être implantées. On retrouvait ensuite le Crêt Monniot apte pour recevoir un parc de 13 machines, le Lomont dont le potentiel était de 9 éoliennes, ou encore, à Septmoncel dont le potentiel était de quatre éoliennes. Le Mont d’Or qui figurait sur la liste originale comme étant un des secteurs les plus ventés a été mis de côté car “à l’époque le développement d’un parc éolien était incompatible avec le projet d’aménagement touristique. Il avait été décidé que le projet serait réétudié une fois que les installations touristiques seraient posées” commentent les services du Conseil régional. La conclusion fut commune à tous les périmètres géographiques répertoriés dans l’Atlas Éolien : “La rentabilité du site est faible. Le projet devra bénéficier d’aides afin d’assurer la viabilité économique de celui-ci.” Le diagnostic n’était pas de nature à encourager les investisseurs positionnés sur ce marché spécifique à venir en Franche-Com- té. “Nous avons vu beaucoup de porteurs de projet, mais ils se sont vite rendus compte des limites de rentabilité. En Franche-Comté, nous sommes en limite de rentabilité et donc le moindre surcoût est un problème.” Selon la Région, à ce moment-là, “les collectivités n’étaient pas disposées à subventionner les porteurs de projet pour accompagner leur investissement. La volonté était plutôt de revaloriser le rachat de l’électricité produite par les éoliennes.” La rentabilité du projet est une question d’équilibre entre la puissance du vent, le montant de l’investissement et le prix de vente de l’électricité. À moins de 6 m/seconde, il était nécessaire de revoir les tarifs de commercialisation de l’énergie issue des éoliennes pour atteindre le seuil de rentabilité. I Le potentiel éolien se situe surtout dans le Haut-Doubs. 16 La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007 DOSSIER RÉACTION Le porteur du projet Jean-Pierre Laurent : “C’est tout simplement surréaliste” Du côté de l’entreprise Éole-Res, personne ne s’attendait à ce refus. À l’incompréhension s’ajoute également la suspicion de pressions extérieures mais déterminantes. Réactions du responsable d’Éole-Res Besançon. a Presse Bisontine : Éole-Res va donc utiliser son droit de recours ? Jean-Pierre Laurent : Oui, c’est certain. On n’a pas encore statué sur les modalités, ni sur une possible alliance avec les communes. En tout cas, on déposera ce recours en temps voulu. L Les nouvelles éoliennes permettent de fonctionner avec des niveaux de vent assez faibles. RÉACTIONS Le pedigree des opposants L.P.B. : Les raisons évoquées vous semblent pertinentes ? J.-P.L. : Quand on considère que le parc éolien va porter une grave atteinte à la qualité paysagère de la vallée de la Loue alors qu’à peine 0,01 % de la surface L.P.B. : Que vous inspire cette déci- de ce territoire est concernée, il y a de quoi se poser des quession ? J.-P.L. : C’est tout simplement tions. Il serait intéressant de surréaliste. Il a suffi d’un seul savoir sur quoi s’appuie la avis négatif pour tout faire bas- D.I.R.E.N. pour motiver son culer. Les élus, la Région, le refus. L’argumentaire ne tient Département, la communauté pas la route. On sait très bien de communes, tout le monde que les perspectives de la valétait favorable. Pour nous, il lée sont tournées vers la Loue s’agit d’un grave dysfonction- et non pas vers le Mont Pelé ou le Crêt Monniot. Qu’ils nous trouvent également un tableau de Courbet nous montrant cette ligne de crêtes ? Éoliennes : un refus difficile à digérer par les élus locaux D’abord surpris d’apprendre la décision du préfet par voie de presse dans le mensuel La Presse Pontissalienne, puis tout autant étonnés par le motif invoqué, les élus de la communauté de communes du canton de Montbenoît dénoncent ouvertement la singularité du fonctionnement institutionnel dans ce dossier entaché de nombreuses incohérences. uelques semaines après avoir été informé de l’existence d’un refus implicite passé sous silence depuis le 10 janvier 2007, Christian Coutal, le président de la communauté de communes de Montbenoît estime qu’il s’agit là d’une véritable mise en cause de la crédibilité gouvernementale. “Quel décalage entre le discours en vigueur autour des énergies renouvelables et la nature du motif invoqué qui s’appuie uniquement sur cette question de covisibilité du parc éolien et de la vallée de la Loue depuis les belvédères de Hautepierre-le-Châtelet, du Moine et de Renédale !” Dubitatif sur cette notion de préservation paysagère élargie à une ligne de crêtes qui n’interfère guère dans les perspectives de la vallée proprement dite, l’élu sauget s’interroge franchement sur les conditions qui ont présidé à cette décision. La chronologie des événements et les ren“On seignements obtenus par les élus auprès de l’an- n’accepte cien préfet Jean-Marc Rebière sont pour le moins pas d’être discordants. traité de Le dépôt définitif du percette mis par la société ÉoleRes remonte au 10 août manière.” 2006. “Cinq mois plus tard, faute d’une réponse du préfet, le projet est considéré comme refusé. C’est la notion de refus implicite, une spécificité propre aux parcs éoliens.” Or, le 21 février 2007, Q Christian Coutal et l’ensemble des élus concernés rencontrent Jean-Marc Rebière pour faire le point sur le dossier. Le préfet leur explique que l’affaire suit son cours sans problème majeur à l’exception de deux réticences concernant la D.I.R.E.N. et “le pedigree des opposants.” “À aucun moment il n’a évoqué ce refus implicite. Il nous annonce même en faisant référence au problème soulevé par la D.I.R.E.N. qu’il va solliciter l’avis de la commission des sites qui se réunissait le 11 avril 2007. Pour nous, cela signifiait clairement que la procédure n’était pas terminée. Quant à la question du pedigree des opposants, on souhaiterait savoir aujourd’hui de qui il s’agit ? Et surtout en quoi ce pedigree est-il un facteur pertinent de décision ?” poursuit M. Coutal. Nouvel épisode allant toujours dans le sens d’une validation du permis de construire, le 3 juillet 2007, la D.R.I.R.E. délivre le certificat de rachat de courant par E.D.F., lequel document est signé par le préfet lui-même. Aucune raison de s’inquiéter donc. Les élus étaient toujours au courant de rien alors qu’à cette date les opposants avaient déjà été informés par le préfet du retoquage du projet. Le 7 juillet, le nouveau préfet Jacques Barthélémy prend ses fonctions. Le 27 juillet, en visite à Pontarlier, ce dernier annonce que le projet est sous le coup d’un refus implicite depuis le 10 janvier. “Il argumente ce refus en se basant sur les conclusions de la D.I.R.E.N. alors que tous les autres étaient favorables, y compris celui du commissaire enquêteur. nement démocratique. Le compte rendu de la commission des sites a été sollicité le 13 juillet et réalisé le 30 juillet. Si l’on suit bien, il a fini par demander a posteriori les raisons de son refus” pense Christian Coutal. De ce fait, le refus devient explicite et offre ainsi la possibilité à Éole-Res de procéder à un recours administratif. Les communes ont-elles la possibilité de faire de même ? “Ce n’est pas sûr car on n’engage aucun fond. On a d’abord besoin de s’entourer de compétences juridiques pour connaître nos moyens d’actions. Restera ensuite à déterminer si l’on veut ou pas poursuivre dans ce sens. Pour l’instant, une chose est sûre, on n’accepte pas d’être traité de cette manière” termine l’élu. I F.C. LP.B. : Le blocage de la situation estil irréversible ? J.-P.L. : Non, je suis persuadé qu’il y aura un jour des éoliennes au Crêt Monniot. Aujourd’hui, on est en présence d’opposants rétrogrades et conservateurs. C’est la première fois en 25 ans que je me retrouve dans un cas aussi ridicule. On peut se demander à quoi ça sert d’avoir des élus. Quand on songe que le nouveau préfet n’a même pas fait l’effort d’aller se rendre compte sur place de ces aspects paysagers. L’ancien préfet n’a pas fait mieux en laissant aller le projet. L.P.B. :Vous suspectez des pressions ? J.-P.L. : Il y a de quoi se poser de réelles questions. Je suis sûr qu’une ou plusieurs personnes très influentes sont intervenues L.P.B. : Et les conclusions de la com- en sous-main. Dans cette affaimission des sites, qu’en pensez-vous ? re, on a le sentiment d’être pris J.-P.L. : C’est juste un avis consul- pour des imbéciles. tatif. Cette commission n’a théoriquement aucun poids. On a eu L.P.B. : Quel est le montant du préju30 minutes pour exposer l’inté- dice financier pour Éole-Res ? rêt du projet, ses tenants et abou- J.-P.L. : Le développement nous tissants alors que cette même a déjà coûté 600 000 euros. C’est commission a été entendue de l’argent perdu. durant près d’1 h 30. Résultat de cette situation assez L.P.B. : L’Atlas Régional Éolien indique ubuesque, on va s’asseoir sur que même sur les sites susceptibles un projet qui pouvait alimenter d’accueillir des éoliennes, la ressouren énergie l’équivalent de 25 000 ce de vent est insuffisante pour rentabiliser le projet. Qu’est-ce qui vous personnes. motive à vouloir investir ici ? L.P.B. : Et l’argument du droit de rachat J.-P.L. : Cet atlas a été rédigé en du courant par E.D.F. qui n’aurait plus 2000. La technologie a beaucoup cours après 2013 avec la libéralisa- évolué depuis. À l’époque, nous étions sur des machines de tion du marché de l’énergie ? J.-P.L. : E.D.F. n’a rien à voir dans 1,3 MW pour 60 m de diamètre. cette disposition. Il s’agit d’un Les éoliennes de la nouvelle décret d’État avec la D.R.I.R.E. génération font 2 MW et 90 m qui émet une obligation d’achat de diamètre. Elles sont beauau distributeur, qu’il soit public coup plus adaptées. L’évolution ou privé. Les premiers tarifs ont est considérable dans ce domaiété définis en 2001 puis rééva- ne, ce qui signifie que l’on peut lués en juillet 2006. S’ils devaient même envisager des éoliennes être révisés, ça ne pourrait se sur des sites encore moins venfaire qu’à la hausse. Cet argu- tés que le Crêt Monniot. I ment me fait sourire. C’est du Propos recueillis par F.C. populisme. C’est la perspective des éoliennes depuis certains points de vue de la vallée de la Loue qui aurait fait basculer le dossier. Étonnant. 18 La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007 DÉVELOPPEMENT Le LanguedocRoussillon toujours à la pointe de l’éolien Avec 26 parcs en exploitation pour une puissance de 256 MW, cette région se situe au second rang national derrière le Centre. Elle poursuit sa dynamique avec plus d’une cinquantaine de projets en réserve. es premiers parcs éoliens en Languedoc-Roussillon et notamment dans le département de l’Aude ont été mis en service à partir du milieu des années quatre-vingt-dix. C’est probablement la région qui a le plus d’antériorité dans ce domaine. Cette précocité s’explique d’abord par des conditions naturelles très favorables avec la présence de vents très réguliers. “Au 26 août 2007, on dénombrait 26 parcs en exploitation. Ils totalisent une puissance de 256 MW, soit approximativement 1/3 de la puissance 1/3 de la d’un réacteur nucléaire. Cela commence à puissance être assez significatif”, indique Philippe Frid’un réac- cout, responsable énergie à la D.R.I.R.E. Languedoc-Roussillon. teur Le département de l’Aude abrite à lui seul nucléaire. 14 parcs pour une puissance de 135 MW. Trois parcs (74 MW) sont actuellement en chantier dont deux dans l’Aude et un dans l’Hérault. Rien ne semble infléchir la dynamique éolienne régionale puisque 17 permis de construire (167 MW) ont été délivrés. 37 autres (432 MW) sont également en cours d’instruction. En additionnant le tout, la région dispose ainsi d’une réserve de production 2,5 fois supérieure à sa puissance actuelle. I L DOSSIER SITUATION NATIONALE Le grand boom de l’éolien français En 2006, la production d’électricité éolienne a progressé de 123 %, soit 2 150 GWh contre 964 GWh en 2005. Une augmentation marquée par un doublement des capacités. Et ça continue. a parution du premier arrêté tarifaire en juin 2001 a été l’élément déclencheur à l’origine d’un flux de projets croissants d’année en année. Entre février 2004 et février 2005, les préfets ont accordé 325 permis de construire pour une puissance de 1 557 MW. Dans le même temps, ils refusaient 120 autres projets (656 MW). De février 2005 à février 2006, 220 permis validés pour une puissance de 1 230 MW, le nombre de refus s’élevant quant à lui à 58 (346 MW). 1/3 de la Le ratio permis accordés/permis refusés reste sensiblement le même autour puissance de 30 %. Le nombre de demandes de d’un réacpermis de construire évolue également teur à la hausse passant de 566 (3198 MW) à 661 (4651 MW) entre les deux périodes nucléaire. de référence. Centré initialement sur les régions les plus ventées, l’éolien poursuit désormais son extension sur l’ensemble du territoire français, notamment au Centre et à l’Est. I Le parc éolien français a plus que doublé l’an dernier. L Réglementation Passage obligé en Z.D.E. epuis 2007, tout projet de parc éolien implique pour les communes ou communautés de communes concernées de procéder à la création d’une Zone de Développement Éolien. Cette procédure pilotée par la D.R.I.R.E. s’apprécie sur trois critères. L’existence d’un potentiel éolien en quantité suffisante, la possibilité de se raccorder au réseau électrique et l’intégration paysagère. Ce dernier volet étant géré par la D.R.I.R.E. Après autorisation de la Z.D.E. accordée par le préfet, la société porteuse du projet peut alors effectuer sa demande de permis de construire, laquelle sera assortie d’une étude d’impact. I D LE GRAND BESANÇON AGRICULTURE La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007 17 La différence devient minime La filière comté face à l’embellie des cours du lait standard La demande en lait standard n’a jamais été aussi forte qu’aujourd’hui. L’écart de prix avec le lait à comté se réduit. Comment profiter d’une aubaine sans mettre à mal une dynamique de filière ? epuis plusieurs années, la production laitière mondiale diminue. Des pays traditionnellement exportateurs comme l’Australie ou la Nouvelle-Zélande ont considérablement réduit leur cheptel laitier. “Au niveau européen, on observe une orientation marquée vers les céréales”, indique Bernard Marmier, le président de la Fédération Départementale des Coopératives Laitières. Alors que la production s’infléchit, la demande en poudre D de lait continue à progresser notamment dans les pays émergents comme la Chine ou l’Inde qui ont des besoins croissants en produits laitiers. Conséquence, les cours s’envolent. Ils atteignent 300 à 400 euros les 1 000 litres. En France, beaucoup de gros transformateurs cherchent du lait sur le marché intérieur pour satisfaire leurs engagements vis-à-vis des distributeurs. La filière comté ne suit pas tout à fait la même logique. La production ayant évolué plus vite que la consommation, l’interprofession a adopté une politique de modération. Pour maintenir les prix, elle a limité le nombre de plaques vertes correspondant aux volumes à réaliser d’une campagne sur l’autre. “Si l’on produit plus que la référence plaques vertes, on est obligé de faire du lait de dégagement qu’on appelle également du lait spot. Comme on ne peut pas remettre ce lait sur des filières A.O.C., ces volumes sup- La différence entre le prix du lait à comté et le lait standard se réduit. plémentaires servent à faire de la poudre de lait”, explique le président d’une coopérative fromagère du Doubs. Le taux de lait spot varie d’une coop à l’autre en fonction de sa référence plaques vertes. “On parle beaucoup de lait spot. Mais finalement ce n’est pas grand-chose car en FrancheComté cela représente environ 3,5 % du volume global”, relativise un transformateur. Toujours est-il que ce lait spot a atteint cet été son plus haut niveau et peut donc constituer une source de revenu non négligeable. “Je pense qu’il faut profiter de cette aubaine pour l’investir dans le fonctionnement des coops mais pas de là à fourvoyer nos filières A.O.C. au simple titre d’une valorisation”, précise Martial Marguet, viceprésident de la Fédération Nationale des Produits Laitiers. Une position partagée par Bernard Marmier. “Une modification profonde de la stratégie laitière franc-comtoise se profile. La priorité c’est d’abord de stabiliser les A.O.C. Il faut ensuite s’organiser de façon collective en créant par exemple un G.I.E. Il servira à commercialiser du lait spot vers des marchés rémunérateurs. Cela signifie d’avoir un outil capable d’envoyer des citernes de 25 000 litres de lait refroidi à 4 °C. C’est aussi une façon de se positionner sur l’après-quotas. En agissant de la sorte, on s’engage vers un besoin de contractualisation entre les producteurs et les transformateurs. On va passer d’une stratégie plutôt défensive vers quelque chose de plus offensif. Se pose également la question d’asso- cier la Savoie dans ce dispositif, ça permettrait de mutualiser les moyens et d’assurer une certaine régularité sachant qu’on a des pics de dégagements différents suivant les produits. Le grand chantier de l’automne pour la F.D.C.L. sera de trouver des solutions pour ces laits spot en respectant l’esprit collectif des filières A.O.C.” I F.C. 21 RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007 L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’horlogerie recrute à tour de bras ! 2 100 nouveaux emplois devraient être créés dans l’horlogerie suisse d’ici à 2010. Le phénomène frontalier n’est pas à la veille de s’essouffler. Les prévisions annoncées par la Convention patronale de l’industrie horlogère suisse sont spectaculaires : d’ici à 2010 la filière recrutera 2 100 nouveaux professionnels. Soit une augmentation de 18 % de personnel. Avec de tels besoins le phénomène frontalier n’est pas prêt de s’essouffler. L’industrie horlogère qui est en excellente santé, crée de l’emploi de façon constante. “Les effectifs de la branche ont atteint 44 444 travailleurs en 2006. Ce qui signifie que 2 700 personnes (+ 6,5 % par rapport à 2005) ont rejoint ses rangs en une année” révèlent les conclusions du recensement qu’effectue chaque année cet organisme. Avec de telles perspectives, les Helvètes ont le moral, mais gardent la tête froide. “Les prévisions que nous annonçons sont liées à la conjoncture actuelle. Nous ne pouvons pas prédire l’avenir non plus.” Dans l’immédiat, tous les indicateurs sont au beau fixe. Aucun signe ne laisse présager que la tendance pourrait s’inverser. Ce dynamisme suisse inquiète les acteurs de l’économie française qui redoutent notamment que nos voisins en profitent pour faire du dumping social en allant chercher de la main-d’œuvre meilleur marché en Europe de l’Est par exemple grâce aux accords bilatéraux. “Les syndicats nous reprochent parfois de faire du dumping salarial. Mais cela n’a jamais été prouvé. Ce n’est pas un problème qui touche notre industrie qui a recours à un personnel formé et qualifié.” L’horlogerie suisse se répartit principalement sur quatre cantons : Genève, Neuchâtel, Vaud et Berne. Des zones géographiques en pleine expansion mais dont le dynamisme entre en concurrence directe avec le Doubs où les armes commencent à manquer pour valoriser ce qui reste de notre industrie horlogère. I Commerce : Go Sport dope le marché bisontin o Sport a ouvert ses portes dans la zone de Châteaufarine le 22 août. Le magasin s’étend sur une surface 1 600 m2 et emploie 35 personnes. Go Sport est la deuxième grande enseigne nationale à s’installer dans cette zone commerciale où trône Décathlon depuis plusieurs années. G La concurrence se durcit donc à Châteaufarine au bénéfice du consommateur qui voit l’offre s’élargir en matière de matériel sportif. Mais c’est “une concurrence saine” dit-on chez le nouvel équipementier dans le sens ou les produits proposés sont différents. Décathlon a plutôt tendance à commercialiser doréna- vant ses propres marques comme Quechua, alors que Go Sport qui développe également sa propre gamme de produits, reste plutôt une enseigne multimarques. Go Sport aborde enfin tous les domaines du sport à l’exception de l’équitation qui ne figure pas encore dans le magasin bisontin. I Mamirolle : la zone du Noret est enfin opérationnelle ix des quatorze lots découpés dans la nouvelle zone d’activités du Noret sont susceptibles d’être réservés d’ici la fin de l’année. Après plusieurs mois de travaux, cette zone aménagée sur la commune de Mamirolle a été inaugurée le 3 juillet dernier. La société Gaz et Eaux, originaire de Lods, sera la première à s’installer sur ce site posé en bordure de la voie rapide. Gaz et Eaux devrait compter sur Mamirolle 70 emplois à terme. Une autre entreprise a d’ores et déjà confirmé son D arrivée prochaine : la menuiserie Deforêt en provenance de Gennes qui a réservé 4 000 m2 de terrain. Les autres activités intéressées pour s’installer au Noret concernent notamment les métiers du bâtiment - notamment une société d’un autre département qui souhaite créer une antenne -, et la mécanique industrielle. L’aménagement de la zone du Noret a coûté 1,4 million d’euros à la communauté d’agglomération du Grand Besançon. Le terrain est commercialisé 18 euros le m2. “Sur cette zone, nous espérons créer à terme entre 300 et 350 emplois” juge le président de la C.A.G.B. Jean-Louis Fousseret. I 22 La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007 AMÉNAGEMENT LE GRAND BESANÇON EN BREF 800 000 euros Un nouveau centre pour Avanne-Aveney Baccalauréat 336 mentions très bien ont été décernées lors de la session 2007 du bac dans l’académie de Besançon. Dont 316 au bac général, 13 au bac technologique et 11 au bac professionnel. Par ailleurs, deux jeunes du Doubs sont lauréats du Concours général dans les épreuves de travaux publics. Les deux communes fusionnées sont désormais reliées entre elles par une place, nouvelle centralité entre les deux anciens villages séparés par le Doubs. Avanne-Aveney a enfin un centre de village. Les élus ont dû composer avec les risques d’inondation. a décision prise par la municipalité est certainement une des conséquences du référendum local organisé dans les deux hameaux associés d’Avanne et d’Aveney en 2004. À l’issue de cette consultation, la population des deux villages s’était clairement prononcée pour la fusion pure et simple des deux bourgs pour former la commune d’Avanne-Aveney. Mais tout le monde s’accordait jusqu’ici à dire qu’il manquait une chose au bourg : un centre digne de ce nom qui pourrait servir de repère et de lieu de rencontre. Ce manque est désormais comblé. Le 7 septembre, le maire Jean-Pierre Taillard et son équipe municipale inaugurent cette nouvelle place centrale. Elle prend la forme d’un grand espace public central végétalisé réservé aux piétons et doté d’équipements (jeux d’enfants, espaces de repos…). Autour de cette place centrale, des aménagements piétonniers sécurisés ont été réalisés ainsi que des pistes cyclables en site propre. Le tout est mis en valeur par un ensemble “fontaine, mur d’eau L ÉMAGNY et jets d’eau”. La commune a investi plus de 800 000 euros dans ces aménagements. Avanne-Aveney a dû composer avec une caractéristique de la commune, subitement remise au goût du jour début août : elle est en zone inondable. C’est la raison pour laquelle les aménagements ne présentent aucun remblai, l’ensemble des voiries est “assis” sur le tracé exact des chaussées déjà existantes, près de 30 % des surfaces de l’espace public sont végétalisées, l’intégralité de la surface de stationnement est réalisée sous forme d’un stabilisé perIl servira de parking-relais mettant la diffusion et l’absorption des pour la nouvelle eaux pendant les crues. Autant de véloroute. mesures de précaution prises “avec les préoccupations du développement durable” précise la mairie. Ce nouvel espace Bus Deux nouvelles lignes de bus entrent en fonction à la rentrée dans le Grand Besançon. La première entre Fontain et Nancray, la seconde entre Montfaucon et Mamirolle. Hommage La nouvelle place est une transition douce entre les hameaux d’Avanne et d’Aveney. public doit remplir un autre but. “Accueillir toutes les manifestations d’envergure qui s’organisent au village, poursuit la mairie. Le relief actuel du terrain a permis d’intégrer les gradins d’un amphithéâtre qui viennent enrichir sa fonctionnalité.” Enfin, à proximité de cette nouvelle place, un parking a été aménagé qui remplira plusieurs fonctions. D’abord il servira de lieu de stationnement pour ceux qui se rendent à l’église ou à la Une réunion mi-septembre Le maire Géry Tronçon a quitté Émagny Le premier magistrat du village est reparti dans sa région natale où il a intégré le secteur privé. Il est désormais travailleur frontalier au Luxembourg. es habitants d’Émagny vont devoir vivre sans leur maire qui a démissionné de sa fonction pour des raisons professionnelles et personnelles. Géry Tronçon a quitté Émagny durant l’été pour rejoindre sa région d’origine, les Ardennes. Sur le plan professionnel, le maire d’Émagny occupait la fonction d’attaché parlementaire du sénateur du Doubs Jean-François Humbert qu’il a donc quitté également. Le maire démissionnaire a rejoint le secteur privé, il travaille désormais dans une entreprise installée au Luxembourg, non loin des Ardennes. Les prochaines élections municipales sont programmées en mars 2008. Durant ces L six mois, les électeurs ne seront pas pour autant rappelés aux urnes pour élire un successeur à M. Tronçon. “Le conseil se réunira à la mi-septembre et nous voterons un nouveau maire qui fera la transition jusqu’en mars prochain” indique un conseiller de cette commune de 578 habitants située aux confins de Doubs et de la Haute-Saône, dans le canton d’Audeux. Dans l’intervalle, Géry Tronçon restera néanmoins conseiller municipal, suite à la volonté de la préfecture du Doubs. Pour le remplacer en attendant le scrutin de mars, plusieurs noms circulent. Peut-être le maire temporaire sera-t-il choisi parmi les quatre adjoints actuels : Thérèse Leroux, Yvette Tichit, Maurice Midey, tous trois retraités, ou Patrick Leduc, journaliste à France 3-FrancheComté. À moins que le nouvel élu soit issu des rangs des conseillers municipaux. Mais c’est bien en mars que la population d’Émagny se choisira un nouveau maire pour les six années à venir. I Le maire d’Émagny a quitté le village il y a un mois environ. (photo archive L.P.B.). salle polyvalente. Ensuite, il permet d’accueillir les nombreux promeneurs extérieurs qui viennent effectuer la boucle piétonne jusqu’à la double écluse de part et d’autre du canal. Le parking est également la desserte des quatre terrains de sport voisins et enfin il servira de parking-relais d’entrée pour les promeneurs cyclistes qui viennent emprunter la nouvelle véloroute. I J.-F.H. Robert Schwint a désormais une rue à son nom dans la commune du Russey (Haut-Doubs), dont il a été maire jusqu’en 1977 avant d’accéder à la mairie de Besançon. Randonnée “Les sentiers d’Émilie dans le Doubs”, un nouveau guide qui recense 25 promenades accessibles à tous pour des balades en famille. Aux éditions “Rando éditions”. La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007 24 SAÔNE LE GRAND BESANÇON 1,18 million d’euros Nancray La crèche intercommunale sera opérationnelle à la rentrée 2008 C’est la première construite sur le plateau de Saône. Ce projet intercommunal, puisqu’il engage 10 villages regroupés au sein du Syndicat du Plateau, permettra d’accueillir 20 enfants. a crèche intercommunale de Saône devrait être opérationnelle à la rentrée 2008. Le futur établissement dont les travaux viennent de débuter, se situe à proximité de l’église du bourg. La particularité de ce projet est qu’il est initié par le Syndicat d’étude et d’aménagement du Plateau qui regroupe 10 communes dont 11 ont choisi de le soutenir. Dans un an donc, la première crèche du plateau de Saône ouvrira ses portes. Elle sera disponible pour l’ensemble des enfants des villages impliqués dans cette opération. L’établissement va compter 20 places dont 12 en halte-garderie. Compte tenu de l’évolution démographique de ce secteur du Grand Besançon et en particulier de Saône, il est probable que la structure affiche rapidement complet. Jean-Paul Dillschneider, maire de Fontain et président du Syndicat le sait, mais ne le redoute pas. “Nous avons réfléchi longtemps avec les services du Conseil général, l’A.U.D.A.B., et la P.M.I. On nous a conseillé de ne pas aller trop vite. Nous avons donc préféré ne faire que 20 places en sachant que la crèche sera peut-être saturée. En revanche, on se garde la possibilité d’adapter l’outil en fonction des besoins. Si ça fonctionne bien, alors pourquoi ne pas en construire une seconde ailleurs pour d’autres parents” epuis le 2 juillet dernier, un relais poste s’est installé au bureau de tabac tenu par Suzanne Cheviet, 39 Grande rue à Nancray. Il propose aux habitants, mais aussi à la clientèle de passage d’accéder aux services les plus courants de La Poste en plein centre de la commune du lundi au samedi de 7 heures à midi et de 14 h 30 à 19 heures. Le dimanche, de 7 heures à midi. Les clients de Nancray trouvent dans ce Relais Poste tous les produits et services postaux les plus courants : ils peuvent déposer leurs plis et colis pour expédition (y compris leurs recommandés) et retirer les objets en instance qui n’auront pu être remis directement lors du passage du facteur. Les habitants de Nancray, titulaires de comptes postaux peuvent aussi réaliser des retraits de dépannage en espèces au relais poste en toute confidentialité puisque les comptes clients ne peuvent être consultés qu’en bureau de poste. Une convention de partenariat lie La Poste, à Suzanne Cheviet qui bénéficie du soutien logistique et financier de La Poste (elle touche un pourcentage sur les opérations effectuées) pour offrir aux habitants de Nancray et des environs un service postal qu’ils n’avaient plus. I D Jean-Paul Dillschneider : “Si ça fonctionne bien, alors pourquoi ne pas construire une seconde crèche ailleurs pour d’autres parents.” L estime l’élu. Prudence et retenue de la part du syndicat qui investit 1,181 million d’euros dans ce projet subventionné à hauteur de 227 000 euros par le Conseil général et de 233 000 euros par la C.A.F. qui met en plus dans la balance un prêt de 86 000 euros à taux zéro. La priorité est de rentabiliser cet investissement en obtenant un taux de remplissage au moins égal à 70 % afin de bénéficier des aides maximales de la caisse d’allocation familiale. Maintenant que le chantier a débuté, la collectivité a lancé les procédures de délégation de service public “pour trouver le futur gestionnaire. On souhaite le retenir avant la fin des travaux pour qu’il puisse participer aux aménagements intérieurs” poursuit Jean-Paul Dillschneider. Le Syndicat du Plateau est actif. L’entente est cordiale entre les maires qui en sont membres, ce qui lui permet d’entreprendre. Pourtant, depuis la création de la communauté d’agglomération, la légitimité de ce type d’organisation est discutable. D’ailleurs, la C.A.G.B. n’est pas autorisée à subventionner ce type de projet même si elle n’a pas la compétence petite enfance. “Si on prend des initiatives, c’est bien parce que d’un côté l’Agglo ne peut pas tout porter et de l’autre nous avons des parents qui ont des besoins pressants pour faire garder leurs enfants.” Pour engager ce projet de crèche, le syndicat a dû modifier ses statuts. Une mutation qui lui permet aujourd’hui d’engager les appels d’offres pour construire des terrains de tennis à Saône, à proximité de l’Espace du Marais. I T.C. ÉGIÉ AUPRÈS AVANTAGE PRIVIL RES DE NOS PARTENAI La carte Clien t Roi Besançon ... que des avanta ges ! 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Près de 4 000 militaires et civils travaillant pour cette institution sont établis sur le Doubs et principalement dans la capitale régionale. Si l’on considère leur famille, cela porte environ à 8 800 le nombre de personnes dont la présence dans le Département est liée à l’armée. “Cela représente entre 50 et 70 classes d’école” indique le Général de division Philippe Sommaire, qui vient de transmettre le commandement de l’État-Major de Force n° 1 au général Fugier. La masse salariale globale de ces militaires est de 132 millions d’euros dont “92 millions d’euros sont directement réinjectés dans l’économie locale” ajoute-t-il. Bien établis, ces ménages consomment et investissent. 4 000 L’armée passe aussi des marchés divers pour militaires l’entretien des bâtiments par exemple. Ces et civils marchés divers représentent l’équivalent de 7,7 millions d’euros par an dont 1,2 million travaillant d’euros sont destinés à acheter les denrées pour l’armée. alimentaires et 1,4 million d’euros permettent de maintenir en état les infrastructures. Les secteurs d’activité qui tirent parti de la présence de l’armée sont les B.T.P. (constructions neuves, rénovation, entretien) fournitures en énergies, télécommunications, traitement des déchets, matériels informatiques, entretien des espaces verts, mobiliers ou encore produits de la vie courante. Des entrepreneurs bisontins avouent réaliser jusqu’à 50 % de leur chiffre d’affaires avec l’armée uniquement.I a principale librairie de Franche-Comté s’apprête à engager d’importants travaux d’extension. Aux 1 200 m2 actuels de rayons viendront s’ajouter près de 500 m2 supplémentaires. L’objectif : donner plus d’espace à certains rayons confinés dans des espaces trop exigus au regard du nombre de références proposées. Les travaux seront engagés en fin d’année pour être opérationnels au printemps prochain. La librairie a repris l’espace libéré par le cabinet d’avocats voisin qui a déménagé à quelques dizaines de mètres de là. “Nous reprenons leurs bureaux ainsi que la cour intérieure. Dans cette cour, nous créerons une verrière qui domi- L’ Général Sommaire : “92 millions d’euros par an sont directement réinjectés dans l’économie locale.” nera l’étage supérieur. Cet agrandissement va nous permettre d’étoffer certains rayons qui manquaient vraiment de place, comme le rayon jeunesse, vie pratique ou B.D. Les clients auront beaucoup plus d’aisance dans le magasin” note Josiane Mazeau, la directrice. Près de 40 personnes travaillent en magasin dans cette librairie créée après la guerre par M. et Mme Camponovo, un directeur d’école et son épouse institutrice. Reprise par leurs enfants, elle a été vendue en 1995, sans que le nom de Camponovo, une institution locale, soit abandonné. Par ces travaux, Camponovo renforcera encore son statut de première librairie de Besançon et de Franche-Comté. I Débat Les horlogers disent oui à la T.V.A. sociale Le débat lancé avant l’été reprend de plus belle à la rentrée. Les professionnels français de l’horlogerie ont choisi : selon eux, il est urgent d’agir contre les délocalisations. e sujet a constitué l’épine dans le pied de la majorité entre les deux tours des législatives. On s’en souvient, l’idée évoquée par le ministre d’alors Jean-Louis Borloo avait enflammé les débats, valant sans doute à la droite de perdre plusieurs dizaines de sièges à l’Assemblée Nationale. Le débat, loin d’être enterré, revient à l’ordre du jour. Il fait partie du menu de rentrée du gouvernement. Les horlogers français n’ont pas attendu la reprise des débats pour se positionner sur ce sujet sensible. À travers leur syndicat, la chambre fran- L çaise de l’horlogerie et des microtechniques, ils se prononcent clairement en faveur de la T.V.A. sociale. “L’industrie horlogère française est favorable à la mise en œuvre d’une augmentation de la T.V.A. qui transférerait une partie des cotisations sociales actuellement supportées par les seuls travailleurs et entreprises opérant sur le territoire français, sur l’ensemble des produits vendus en France, y compris les produits importés” argumente Patrice Besnard, délégué général de la chambre française de l’horlogerie et des microtechniques. I LA PAGE DE L’ARTISAN La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007 ÉCOLE-VALENTIN 27 Présent au salon de l’habitat en octobre Le béton, par T.P.S.I. La société T.P.S.I. est le numéro 1 régional des dallages béton et de la mise en œuvre du béton prêt à l’emploi. Depuis peu, la société s’est tournée vers le béton décoratif d’intérieur et le béton urbain. a mise en œuvre du béton pour l’industrie est le cœur de métier de cette société fondée en 2003 par Thierry Palla. C’est elle qui a notamment posé la bande de roulement dans le tunnel du Bois de Peu sur la future voie des Mercureaux. T.P.S.I. (comme Thierry Palla Sols Industriels) a réalisé aussi de nombreux bâtiments L’entreprise industriels dans la région pour d’Écolelesquels elle a Valentin mis en œuvre le béton au sol : le emploie nouveau site 18 salariés. Bourgeois à Besançon, le collège de Roulans, l’hôpital d’Ornans, celui de Morteau, etc. T.P.S.I. réalise L l’étude et le dimensionnement des dallages en bétons avant la mise en œuvre du matériau. En quatre ans, l’activité de la société basée à École-Valentin a suivi une progression spectaculaire, son chiffre d’affaires passant de 2,1 millions d’euros à près de 5 millions cette année. Pourtant, l’activité industrielle est en perte de vitesse. “Notre première activité, la pose de sols en béton pour des bâtiments industriels était en perte de vitesse car l’activité industrielle était moins florissante. Nous avons donc essayé de compenser cette baisse par d’autres marchés comme les établissements publics (collèges, hôpitaux…). L’industrie ne représente plus que 60 % de notre activité, contre 90 % il y a quatre ans” explique Thierry Palla. Pour pallier cette fluctuation de l’industrie, T.P.S.I. s’est tourné Thierry Palla, le gérant de T.P.S.I. récemment vers une nouvelle activité, complémentaire, inédite en Franche-Comté : le béton urbain. “Il s’agit de réaliser des éléments urbains comme des ronds-points, des allées, etc., à base de béton décoratif. Cette technique est de plus en plus utilisée CONTACT 21 rue de la Préfecture BESANCON Tél : 03 81 21 35 35 PETITES ANNONCES //....ARTISANS CHERCHENT REPRENEURS....// - Contrôle technique sous réseau situé dans l'agglo de Besançon Clientèle de particuliers et de professionnels - CA en hausse depuis la création de la société - Accompagnement du repreneur possible pendant 6 mois maximum. 25/071/057 - Menuiserie agencement + petite charpente, entreprise individuelle à Saint Vit – Clientèle de particuliers et de professionnels - CA HT : 163 K€ 1 salarié - Accompagnement du repreneur possible - Echéance : mars 08 25/061/157 - Bureau d'études spécialisé en thermoplastique, thermodurcissable, fonderie, conception de produits et d'outillages (moules, montage) – Pas de salarié - Prix : 12 K€- Accompagnement du repreneur possible 25/07/1/034 //....ARTISANS CHERCHENT APPRENTIS....// - CAP pâtissier à Besançon et CAP pâtissier à Miserey-Salines - CAP vendeur à Besançon - BEP mécanique auto à Besançon - CAP serrurier-métallier à Pouilley-les-Vignes - CAP tailleur de pierre à Auxon-Dessouset Villars-Saint Georges - CAP, BEP électricité bâtiment à Mamirolle - CAP chauffagiste à Besançon //....ARTISANS CHERCHENT SALARIES....// - Chauffeur PL et SPL + montage chapiteau à Besançon - CDD ou CDI - Mécanicien auto confirmé, référent technique à Nancray en CDI Vous souhaitez vendre ou acheter une entreprise ? Vous recherchez un apprenti ou un employeur ? Consulter et déposez vos offres sur www.artisan-comtois.com par quelques architectes locaux séduit une clientèle de plus en plus large, si bien que T.P.S.I. a créé sa propre marque, Solstyle, dont il fait la promotion depuis deux ans au salon de l’habitat de Besançon. “Ce marché représente 10 % de notre activité désor- CREER OU REPRENDRE UNE ENTREPRISE ARTISANALE Vous avez un projet ? Parlez-en à un conseiller de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat. Nos spécialistes de la petite entreprise répondent à toutes vos questions. - La CMA accompagne les artisans à toute les étapes de la vie de leur entreprise (création ou reprise, développement, transmission) dans certaines régions françaises, encore très peu ici. Nous sommes les seuls à la proposer” poursuit le dirigeant. L’autre créneau porteur dont T.P.S.I. s’est fait une spécialité est le béton ciré d’intérieur. Ce phénomène de mode encouragé mais, c’est sans cesse croissant.” L’entreprise d’École-Valentin emploie 18 salariés. Son carnet de commandes est bien rempli. D’autant que les conditions météo détestables de l’été ont ralenti certains chantiers. I J.-F.H. L’ARTISANAT A LA RADIO Séances d’information gratuites : Vendredi 21 septembre de 13h30 à 16h30 à Besançon Lundi 8 octobre 9 à 12 h à Besançon - Stages de préparation à l’installation (5 jours de formation obligatoire - Coût : 265 €) - Du 5 au 9 novembre ou du 19 au 23 novembre à Besançon - Permanences gratuites à Besançon sur rendez-vous chaque jour et au téléphone - Permanences gratuites d’un notaire lundi 8 octobre après-midi (sur rd-vs) IMMATRICULATIONS JUILLET extrait du Répertoire des Métiers - Besançon AUDEUX SARL MBDS (MAISONS BOIS DENIS STAEBLER) - Gérant : STAEBLER Denis - Fabrication et pose d'habitations bois, de tout type, équipées ou non - Grande Rue CORCONDRAY BESANCON LABORATOIRE DOMINIQUE LAURENT - LAURENT Dominique Prothèse dentaire - 120 Rue de Belfort - BESANCON EURL F.Y.N. 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Une mécanique bien huilée qui oblige chacun à respecter une règle de base : la sécurité. L’important dans l’organisation du chantier est la signalisation pour éviter les accidents. n refermant le capot du moteur d’un compacteur, la victime s’est coincé la main entre le capot et le châssis de l’engin.” Sans gravité en elle-même, la mésaventure de cet employé est néanmoins affichée en grand, sur un panneau d’information situé dans le couloir qui traverse les locaux de la base de Chaucenne, centre névralgique du lot A4. Immanquable. Ici, c’est la règle. Il n’y a pas de petits ennuis. Quelle que soit la gravité des faits, qu’il s’agisse d’un simple incident sans bobo, ou d’un accident nécessitant des soins sur la victime, c’est la sécurité sur le chantier qui est en cause. Alors Sylvain Feuillolay ne laisse rien passer. Salarié de la société D.D.P., c’est lui qui est chargé de la sécurité sur le lot A4. “E Génésis 105 390€* * Tarif du 01/09/07 au 30/09/07 - hors adaptation au sol, V.R.D., p.p. peintures, moquettes, aménagements extérieurs et zone sismique. 691 313 F Espace 111 390€* 730 671 F Hermes 128 750€* 844 545 F Comme tout le monde ne lit pas le français, la sécurité passe d’abord par des schémas simples et explicites. Débarqué dans les travaux publics il y a un an, ce garçon issu du monde de l’industrie est à la tête d’une petite équipe de “On ne quatre personnes. Ensemble, ils composent veut pas l’unité S.S.E. : signalisade victime.” tion, sécurité, environnement. Au quotidien, ils arpentent le chantier pour vérifier que les consignes sont respectées. “Le gros du travail de cette équipe, c’est la signalisation routière. Signalisation des pistes mais aussi à toutes les intersections entre le chantier et une route départementale comme à Geneuille” explique Sylvain Feuillolay. Plus de 500 panneaux (il y a presque autant de salariés) sont installés sur les La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007 Sylvain Feuillolay (à droite), responsable de la sécurité, en compagnie d’une partie de son équipe. 30 km de ce lot qui ressemble à une fourmilière en période de forte activité, avec des engins qui creusent, transportent, concassent, compactent, forent, et au milieu de tout cela, ces hommes qui manœuvrent, se déplacent, érigent des ouvrages d’art. Pour que le chantier fonctionne comme une mécanique bien huilée, il est nécessaire d’instaurer des codes, connus et respectés par tous. L’objectif ultime est de faire cohabiter tout ce monde sans risques. Cela passe par des méthodes précises de communication et de sensibilisation du personnel. “Sur le chantier, nous ne sommes pas cinq à nous occuper de la sécurité, mais 500. C’est-à-dire que chacun doit être attentif à lui mais aussi aux autres. C’est une vigilance partagée. C’est sur le terrain que se gagne la sécurité” rappelle Sylvain Feuillolay. Le nouvel arrivant sur le chantier suit une formation spécifique car il est le plus exposé. Cela s’appelle la séance “accueil sécurité”. “C’est le moment où on instaure les règles. C’est à l’issue de cette étape que l’on remet à la personne son badge qui lui donne accès au chantier. Ensuite, le chef de chantier, sur le terrain, donne une formation sécurité à la personne sur son poste de travail.” La sensibilisation va du choix des bonnes chaussures au respect du code de circulation. Le danger est l’habitude qui conduit à une baisse de vigilance. Alors la cellule sécurité communique régulièrement sur le sujet. “L’important est d’informer les gens des risques qu’ils encourent pour qu’ils s’en protègent.” Chaque semaine se tiennent en plus des “cercles sécurité”. Pendant quelques minutes, un responsable prend son équipe pour faire le point sur un sujet de sécurité en particulier. Ces piqûres de rappel sont obligatoires. En cas de non-respect des règles, comme conduire sans sa ceinture pour les chauffeurs, il peut y avoir sanction. Malgré tout, l’accident survient parfois. Le cas échéant, Sylvain Feuillolay met en place une procédure particulière pour décortiquer les faits, reprendre la chronologie et tenter ainsi de comprendre ce qui s’est passé afin d’éviter qu’un tel événement se reproduise à l’avenir : c’est “l’arbre des causes”. “Un accident n’est jamais lié à une seule cause” reconnaît le professionnel. Par répercussion, leur identification peut avoir des effets sur le cahier des charges sur matériel. Par exemple si des chauffeurs roulent la porte ouverte en été, car les fenêtres de la machine ne s’ouvrent pas, alors l’entreprise privilégiera des machines dont les portes se ferment mais avec des fenêtres qui s’ouvrent. “La finalité de tout cela est simple : on ne veut pas de victime” annonce Sylvain Feuillolay. Tout salarié doit avoir à l’esprit ce principe. C’est important pour l’image de l’entreprise, pour l’image du chantier et du maître d’ouvrage R.F.F. (Réseau Ferré de France) a signé avec l’ensemble des entreprises qui ont en charge un lot, une charte sécurité que chaque société s’engage à respecter. Elle impose un certain nombre de règles comme équiper les engins des dernières avancées technologiques (caméra de recul), ou accueillir, former le nouveau personnel et assurer la sécurité des tiers. “Sur ce dernier 29 point, l’idée est de dire que les gens qui vivent à côté du chantier ne courent pas de risque. Nous nous sommes engagés sur tous ces points. C’est une obligation qui est faite aux entreprises qui sont déjà très performantes en matière de sécurité” indique Xavier Gruz, adjoint directeur opérations de la L.G.V. Rhin-Rhône branche Est. Pour l’instant, sur l’ensemble du chantier, un seul accident a été qualifié de grave. Il s’agit d’un camion qui s’est retourné. Le reste, ce sont surtout des petits bobos. Le bilan à ce jour est donc plutôt positif. Mais statistiquement, il est admis que sur ce type de chantier monumental, personne n’est à l’abri du gros pépin. I T.C. 30 La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007 ECONOMIE FORMATION Pourquoi pas l’industrie ! Le plastique, c’est fantastique La plasturgie fait partie des secteurs industriels qui recrutent. La filière invite donc les jeunes en particulier à venir découvrir cet univers par l’intermédiaire d’un semi-remorque dans lequel se trouve un atelier de plasturgie. Il fait étape à Besançon le 28 septembre. Machine de transformation de la matière, outillage, salle de vidéo projection, il y a tout dans ce camion pour appréhender la plasturgie. V endredi 28 septembre, le Centre de formation des apprentis de l’industrie (C.F.A.I.) Sud Franche-Comté organise, en partenariat avec l’A.N.P.E. et la mission locale espace jeunes, la journée de la plasturgie. Les partenaires veulent ainsi faire découvrir au public, qu’il s’agisse de jeunes interrogatifs sur leur orientation, ou de personnes en phase de reconversion, les possibilités d’emploi et la diversité des métiers qui découlent de cette filière. Les intéressés pourront le mesurer en pénétrant dans le camion de la plasturgie baptisé “le Major” qui fera spécialement étape ce jour à Besançon, sur le parking Lafayette (à proximité de la patinoire.) Ce semi-remorque qui sillonne les routes de France est un véritable “atelier mobile de formation et de démonstration de l’industrie de la plasturgie.” Rien ne vaut la pratique pour donner le goût pour ces métiers au visiteur. Le camion est donc équipé de trois machines de transformation avec leurs outillages et les périphériques, d’outils de simulation d’injection et d’extrusion. Il dispose également d’un espace de cours avec vidéo projecteur et d’un ordinateur pour l’utilisation de logiciels pédagogiques. Par ce moyen, cette filière veut réussir “29 milliards son opération de séduction. d’euros de Ce domaine d’activité fait chiffre partie des secd’affaires.” teurs d’activité économiques en constante expansion. “Avec 29 milliards d’euros de chiffre d’affaires, la plasturgie française se place au 2ème rang européen. On compte 4 000 entreprises sur le territoire et plus de 155 000 salariés” indique le C.F.A.I. La Franche-Comté concentre presque 10 % de ces effectifs nationaux. Dans la région, la plasturgie est en effet l’un des sept principaux secteurs industriels avec près de 170 entreprises. Et c’est un secteur qui recrute ! I T.C. EN BREF Langues Si vous vous êtes déjà senti frustré devant un interlocuteur étranger, si vous avez besoin des langues dans votre activité, si vous voyagez et regrettez de ne pouvoir communiquer, c’est le moment de profiter de cette rentrée pour vous inscrire à un cours de langue convivial et informel qui vous permettra de réaliser votre rêve. Renseignements auprès de Formalingua Institute au 03 81 53 71 03. Orgue Récital d’orgue à la cathédrale Saint-Jean dimanche 14 octobre à 16 heures avec l’organiste Christian Bacheley, titulaire des orgues d’Arbois. Renseignements au 03 81 61 23 60. Orientation Le club Balise 25 (course d’orientation) reprend ses activités. Il accueille tous les samedis après-midi les personnes qui souhaitent s’initier à cette activité de pleine nature. Renseignements au 03 81 48 07 75. Le club organise par ailleurs une randonnée orientation le 23 septembre à Besançon sur le thème de Vauban. I Entreprise Vous avez un projet de création ou reprise d’entreprise ? La Boutique de Gestion de FrancheComté organise une formation à la création/reprise d’entreprise du 17 septembre au 12 novembre (280 heures). Cette formation vous permettra de vérifier la viabilité de votre projet, de réaliser une étude de marché, d’aborder les différents statuts juridiques, d’établir un dossier financier prévisionnel, et de traiter les différents aspects de la communication. Rens. 03 81 47 97 00. I Nature Les troisièmes rencontres nationales du tourisme et des loisirs sportifs de nature se dérouleront à Besançon, parc de la Gare d’Eau, du 19 au 21 septembre. I Marais Le syndicat mixte du Marais de Saône organise des visites gratuites du marais le 15 septembre. Renseignements au 03 81 55 48 75. Visites gratuites mais places limitées. ECONOMIE SANTÉ La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007 31 Le manque de praticiens Vincent Maubert : 35 heures : l’épineux problème de l’hôpital “Le problème devrait être raisonnablement marginal” La Presse Bisontine : Le rapport sur le compte épargne temps est critique avec le dispositif. Comment cela se passe-t-il à Besançon ? Vincent Maubert. : Quels que soient les établissements, on ne peut pas imposer au personnel de souscrire un compte épargne temps, c’est une démarche volontaire. Par contre, le problème se pose pour les gens qui ont choisi le C.E.T. Ce fonds est solvable dans dix ans, on aura alors des personnes qui pourront partir en retraite anticipée grâce à leurs jours cumulés mais qui ne seront pas remplacées pendant ces quelques mois anticipés. C’est un problème mais je pense qu’il devrait être raisonnablement marginal à Besançon. Il n’y a pas eu un engouement terrible pour ce système. Selon un rapport rendu public cet été, il manque près de 300 millions d’euros pour faire face à la facture des heures supplémentaires à l’hôpital. Besançon n’échappe pas à la règle. application des 35 heures coince à l’hôpital. C’est en tout cas ce que montre dans un rapport rendu public courant juillet, la conseillère générale des établissements de santé Dominique Acker, chargée d’évaluer le dispositif. L’hôpital bénéficie d’un régime particulier. Pour pallier le manque de personnel soignant, estimé entre 35 000 et 45 000 personnes, le personnel peut travailler plus que la durée légale du temps de travail. Le surplus d’heures effectué est alors “épargné” et versé sur un comp- L’ te épargne temps (C.E.T.), pour être réutilisé plus tard. Problème : faute de personnel suffisant dans les services, les hospitaliers sont contraints de cumuler leurs heures. Au 31 décembre 2005, près de 2,2 millions de journées avaient déjà été épargnés, selon le rapport. Les quelque 30 000 médecins ont un million de jours de repos “en stock” tandis que les infirmières et le personnel non médical en comptent 1,2 million de jours. Un casse-tête en perspective. Car l’ensemble de ces repos pris simultanément représentent l’équivalent de 186 postes vacants en Franche-Comté Selon le rapport remis cet été, il manquait 186 postes de praticiens hospitaliers à temps plein dans les établissements de Franche-Comté en 2004. Un taux de vacances de 21,9 %, légèrement supérieur à la moyenne nationale. 67 postes à temps partiel étaient également en attente de postulants. 4 800 postes à plein-temps pour le personnel médical et 5 800 emplois environ. Alliée au départ à la retraite des “baby boomers”, la question pourrait devenir cruciale dès 2012. Retraites et congés posés devraient représenter sur un an “l’équivalent de 12 000 postes de praticiens, c’est-à-dire un tiers des effectifs”, relève le rapport. “On peut s’attendre dès cette période à de grandes difficultés dans les établissements, notamment sur les disciplines déficitaires comme la radiologie ou la psychiatrie, qui cumulent des taux importants de départs en retraite et de postes vacants.” Le financement de ces heures représenterait quant à lui plus de 530 millions d’euros, pour les heures cumulées fin 2005. Et dans cette perspective, “il manque a minima, compte tenu des provisions en cours entre 300 et 370 millions d’euros par rapport aux engagements consti- Le responsable C.F.D.T. au C.H.U. de Besançon tués”, relève le rapport. Qui au final va payer le dispositif ? Les établissements hospitaliers ont pour la plupart des finances plus qu’incertaines. Pour résorber le problème, le rapport remis au ministère de la Santé avance ses solutions : le financement d’une partie des heures via un fonds pour l’emploi hospitalier, la possibilité de transformer les congés en temps partiel ainsi que - en contrepartie -, l’amélioration du système des remplacements des soignants en congé. I Qui va payer les R.T.T. liées aux 35 heures à l’hôpital ? L.P.B. : Comment se passe l’application des R.T.T. au C.H.U. de Besançon ? V.M. : Au C.H.U. de Besançon, nous avons négocié pour que les remplacements des personnels en R.T.T. soient de 90 % dans les services de soins. Les remplacements de postes n’ont pas été linéaires. Tout ce qui était secteur logistique et technique a souffert, c’est vrai. Mais le protocole à Besançon est quand même l’un des plus avantageux de Franche-Comté. Ce n’est pas tout rose certes, mais cela ne va pas si mal non plus. Je vois en tout cas très mal comment on pourrait revenir en arrière. 32 La Presse Bisontine n°80 - Sept. 2007 FORMATION SPÉCIAL FORMATION Le D.I.F. en pratique D.I.F. peuvent-ils se - Les salariés en contrat de tra- cumuler ? Qui peut bénéficier du D.I.F. ? La mesure est méconnue Le D.I.F., vous connaissez ? Le Droit Individuel à la Formation est une récente disposition encore méconnue des salariés. Dans toutes les entreprises, chacun a droit à un crédit d’heure de f ormation de 20 heures par an. Le D.I.F. Peu encore utilisent ce droit. i on interroge les salariés et les patrons sur le D.I.F., beaucoup répondront avec la même mine interrogative : késako ? Opérationnelle depuis 2004, cette mesure n’est pas encore entrée dans les habitudes des entreprises, loin s’en faut. Or, il est censé concerner la grande majorité des salariés. Le principe est le suivant : toute personne salariée à temps complet dans une entreprise a droit à un crédit de 20 heures par an pour se former, qui peuvent se cumuler pendant six ans, soit 120 heures au total. Une grande différence le distingue néanmoins des plans de formation traditionnels : le D.I.F. doit être pris en dehors du temps de travail (sauf convention collective contraire). Et la formation S doit être en rapport avec le secteur d’activité du salarié. “Par exemple, une assistante de direction qui parle trois langues et veut en plus apprendre l’italien parce qu’elle pense que cela peut enrichir son cursus, entre tout à fait dans le cadre du D.I.F. Même si l’italien n’est pas nécessaire à son emploi. Le principe est “J’ai que le D.I.F. l’impression doit contribuer à augque ça menter l’emcommence ployabilité des salariés” résuà bouger.” me Virginie Mollier, membre de l’A.N.D.R.H. (association nationale des directeurs des ressources humaines). Par ailleurs, le coût de la formation est assuré par l’entreprise. Malgré tous les attraits qu’il présente, le D.I.F. n’a pas encore rencontré le succès escompté. “Sans doute parce qu’il doit être fait en dehors du temps de travail. Les salariés, après leur journée de travail n’ont pas forcément envie de retourner se former. Dans mon entreprise, sur 30 salariés, je n’ai eu qu’une demande” note ce responsable d’entreprise. “Mais j’ai l’impression que ça commence à bouger” nuance cet entrepreneur du Doubs. Les formations les plus couramment demandées en D.I.F. concernent les secteurs de l’informatique, de la bureautique, des langues et du management. Mais “on a l’impression que c’est souvent les personnes déjà les plus formées qui font appel au D.I.F.” ajoute cet autre patron. Certains salariés, aussi, connaissant le dispositif, attendent de cumuler assez d’heures pour entamer une formation longue. “En chinois par exemple” illustre Virginie Mollier. “Le D.I.F. gagne vraiment à être connu, poursuit la D.R.H. Car c’est une bonne chose pour le salarié mais aussi pour l’entreprise qui voit le niveau de son personnel augmenter. C’est un rapport gagnant-gagnant. En ce qui me concerne, je suis “à fond” pour le D.I.F., je fais tout pour qu’il se développe.” Hélas, ce message n’est pas encore parvenu à toutes les entreprises. J.-F.H. vail à durée indéterminée ayant au moins un an d’ancienneté dans l’entreprise. Ce droit leur est ouvert, qu’ils soient employés à temps complet ou à temps partiel. Dans ce dernier cas toutefois, la durée des droits acquis au titre du D.I.F. est calculée au prorata de leur durée de travail. Pour le calcul des droits ouverts au titre du D.I.F., la période d’absence du salarié pour un congé de maternité, d’adoption, de présence parentale ou pour un congé parental d’éducation est intégralement prise en compte. - Les salariés en contrat à durée déterminée. Sont en revanche exclus du D.I.F., les apprentis ainsi que les salariés en contrat de professionnalisation ou titulaires d’un contrat de qualification (les contrats de qualification ne peuvent plus être conclus depuis le 16 novembre 2004 mais peuvent toujours être en cours d’exécution). Les salariés en contrat à durée indéterminée qui n’utilisent pas leurs droits acquis au titre du D.I.F. peuvent les cumuler d’une année sur l’autre, dans les conditions suivantes : pour les salariés à temps complet, le cumul peut se faire sur six ans au maximum, sans pouvoir dépasser le plafond de 120 heures. Pour les salariés à temps partiel, c’est le plafond de 120 heures qui s’applique quel que soit le temps mis pour l’atteindre. Ainsi, par exemple, un salarié travaillant à mi-temps qui acquiert 10 heures par an au titre du D.I.F. pourra cumuler ses droits sur 12 ans. Le choix de la formation Des actions de formation prioritaires peuvent être définies par accord collectif d’entreprise ou de branche ou par accord interprofessionnel. Le salarié peut alors choisir une formation parmi cellesci, bien que ce ne soit pas une obligation. À combien d’heures de formation ouvre droit le D.I.F. ? À défaut d’un tel accord, les actions de formation accessibles au titre Au titre du D.I.F., les salariés en du D.I.F. sont les actions de procontrat à durée indéterminée motion (celles permettant d’acquérir (C.D.I.) travaillant à temps com- une qualification plus élevée) ou plet ont droit, sauf dispositions d’acquisition, d’entretien ou de perconventionnelles plus favorables, fectionnement des connaissances. à 20 heures de formation minimum par an. Ceux qui sont Qui prend en charge les frais employés à temps partiel acquiè- de formation ? rent un crédit d’heures calculé au prorata de leur durée de travail. Les frais de formation, ainsi que Ainsi, par exemple, un travail à l’allocation de formation, sont à la mi-temps ouvrira droit à 10 heures charge de l’employeur, ce dernier pouvant les imputer sur sa partide formation par an. cipation au développement de la formation continue. Les droits acquis au titre du SPÉCIAL FORMATION La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007 33 TÉMOIGNAGE 422 salariés en 2006 La métallurgie dit oui au D.I.F. Une branche professionnelle a fait une large promotion du droit individuel à la formation et les résultats sont là. En un an, le nombre de dossier a pratiquement doublé. es principaux employeurs de la métallurgie dans le Grand Besançon se nomment F.C.I., Parkéon ou Bourgeois. Hors Pays de Montbéliard - qui dépend du Nord Franche-Comté - le département du Doubs compte 14 776 salariés Véronique dans le domaiFermont est ne de la métalresponsable lurgie, travaillant dans de l’Adefim 557 entredu Doubs. prises diffé- L rentes. Ce tissu de P.M.E. d’une trentaine de salariés en moyenne a semble-t-il compris tout l’intérêt d’une démarche de formation pour améliorer le niveau de ses salariés. Le D.I.F., une mesure pas forcément toujours populaire ailleurs car parfois méconnue, a trouvé un terrain fertile d’expansion dans les entreprises de cette branche professionnelle. “Dans la métallurgie, le D.I.F. marche très bien” confirme Véronique Fermont, responsable de l’Adefim du Doubs (association de développement des formations des industries de la métallurgie), l’organisme qui collecte les fonds de la formation auprès des entreprises de la branche. Pourtant prévue hors du temps de travail par la convention collective de la métallurgie, la mesure semble séduire les salariés. En 2006, 422 salariés ont sollicité et suivi un D.I.F., ce qui représente près de 8 900 heures financées au titre de la formation professionnelle continue. Et cette année, il semble que la mesure soit passée à la vitesse supérieure. En six mois seulement, de janvier à juin, 306 salariés ont déjà été concernés, soit 8 200 heures de formation (c’est 28 heures par salarié en moyenne contre 22 l’année précédente). “En 2005, nous ne totalisions que 147 dossiers. La progression est constante” commente Véronique Fermont. La bureautique caracole en tête des formations demandées. “Parmi les salariés en production, beaucoup de gens ont un ordinateur pour leur travail et un à la maison mais ne savent pas se servir de leur ordinateur personnel. Une formation en informatique peut compléter leur connaissance.” La deuxième demande la plus fréquente est la formation à l’anglais. “Certains salariés veulent s’accor- der un petit plaisir en cours du soir. D’autres ont carrément pris sur leurs congés une semaine en Angleterre pour s’immerger totalement dans la langue.” Il faut dire que le D.I.F. est particulièrement avantageux : le salarié ne paye pas sa formation (le coût est réparti entre l’entreprise qui paye 20 % et l’Adefim qui finance les 80 % restant) et en plus, il perçoit une allocation de formation équivalente à 50 % du salaire net. D’autres salariés ont sollicité un D.I.F. pour suivre une formation à la reprise d’entreprise. Sous couvert du D.I.F., tout n’est pourtant pas accepté. “On m’a déjà sollicité pour financer une formation de moniteur de pêche à la mouche ou moniteur de B.A.F.A. Tout ne peut pas passer” tempère la responsable de l’Adefim du Doubs. Certaines personnes en revanche n’hésitent pas à poser quelques jours de R.T.T. ou de congé pour suivre des modules de formation tech“Financer une nique, comme de l’initiation à formation la commande de moniteur numérique ou des formations de pêche à commerciales. la mouche.” En général, ce sont des salariés hyper motivés qui souhaitent évoluer dans leur carrière. Mais pour que la mesure prenne l’essor escompté, il est également indispensable que l’entreprise en fasse la promotion. Ce qui n’est, hélas, pas toujours le cas. J.-F.H. EN BREF Cirque Le cirque Médrano fait escale à Besançon du 14 au 16 septembre, sur le site de la place d’Arènes. Renseignements sur www.cirque-medrano.com. Emploi La Mission Locale Espace Jeunes de Besançon organise une rencontre emploi où entreprises et jeunes peuvent se rencontrer le mercredi 12 septembre de 14 h 30 à 17 heures au gymnase de la Malcombe. Seront présents, toutes les entreprises qui recrutent, des agences intérim, des centres de formation… Tous types de contrats de travail seront proposés : des C.D.I., des C.D.D., des contrats d’apprentissage, des contrats de professionnalisation… Renseignements au 03 81 85 85 68. Madagascar Plus de 3 000 euros ont été collectés à la Citadelle le week-end des 30 juin et 1er juillet derniers au profit de l’opération de préservation des espèces animales menacés de Madagascar. Musique Portes ouvertes au C.A.E.M. Planoise mercredi 5 septembre entre 17 heures et 19 h 30, 13, avenue Île de France à Besançon. L’occasion pour les anciens adhérents de venir se réinscrire et les nouveaux intéressés de rencontrer les professeurs et les bénévoles de l’association. Tous les professeurs offriront leur musique au public présent. Renseignements au 03 81 47 97 00. 34 La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007 ANALYSE L’ÉCONOMIE Une étude préoccupante Repères La Suisse : “une machine de guerre” économique L’inquiétude des acteurs de l’économie franc-comtoise est palpable. Ils redoutent que la Suisse ne poursuive son développement au détriment du Haut-Doubs en particulier. ans le Doubs, plus d’une entreprise sur deux ayant un projet de développement industriel en Europe envisage de le concrétiser en Suisse. “C’est le gros paradoxe de la Franche-Comté, où les sociétés ont tendance à délocaliser dans ce territoire riche qu’est la Suisse et non pas dans des pays à bas coût” observe Marc Quentier qui a participé à la réalisation d’une étude présentée par la C.C.I. en juillet, dont les résultats ont été qualifiés de “saisissants” par Jean-Louis Dabrowski. Le président de la chambre de commerce et de l’industrie du Doubs (et industriel mortuacien) n’a pas manié la langue de bois pour commenter la situation de recul industriel dans lequel se trouve l’ensemble de la bande frontalière par opposition à un territoire helvétique en effervescence. “La proximité de la Suisse a été un atout, mais estce que cette proximité n’est pas devenue une menace ?” interroge-t-il avant d’ajouter sans détour : “Nos voisins suisses et amis décident de l’avenir de notre navire en s’appuyant sur notre savoir-faire. Et maintenant ils s’appuient sur nos capitaux en attirant nos entreprises.” Le constat est amer et l’avenir D PROJET du Haut-Doubs bien sombre pour Jean-Louis Dabrowski qui rencontre par ailleurs des difficultés dans le Val de Morteau avec la société Immi (une des filiales du groupe D.B.S. Investissement qui compte dans son giron Altitude et Barostar). La situation industrielle helvétique est enviable. “Les Suisses ont mis en place une machine de guerre qui est gagnante. Si aujourd’hui nous ne définissons pas une stratégie pour l’équipe France, je crois que nous allons droit dans le mur” insiste le président de la C.C.I. qui estime dire désormais “tout haut ce que beaucoup d’entrepreneurs pen“La sent tout bas.” situation est Gérard Courlet, intenable.” ancien directeur de Schrader à Pontarlier (filiale du groupe américain Tomkins) depuis peu en retraite, est aussi virulent dans son analyse. “Je présentais depuis longtemps ce diagnostic. J’ai souvent dit que le Haut-Doubs allait devenir une réserve d’Indiens, Les écarts de fiscalité entre la France et la Suisse I Impôt sur les sociétés 24,1 % en Suisse 34,33 % en France I Charges sociales Moins de 10 % en Suisse Plus de 40 % en France I T.V.A. 7,6 % en Suisse 19,6 % en France I Temps de travail 42/46 heures en Suisse 35/38 heures en France I Les Frontaliers et l’emploi Nombre de frontaliers en Franche-Comté 11 000 en 1998 18 000 en 2007 Jean-Louis Dabrowski : “Si nous ne définissons pas une stratégie pour l’équipe France, nous allons droit dans le mur.” je crois qu’on y est presque.” Une réserve où, selon l’entrepreneur, les usines suisses viennent désormais recruter les derniers irréductibles jusque “sur le parking de l’entreprise” pontissalienne. L’appareil industriel tricolore est trop bridé pour rivaliser face à une Suisse décomplexée, compétitive, qui veut tenir son rang dans un système mondialisé. “Que va-t-on faire de la jeunes- se dans le Haut-Doubs dans 20 ans ? Il faut implanter des entreprises qui créent de la valeur ajoutée et de l’emploi” martèle Gérard Courlet rappelant “qu’à un coût de travail égal, un salarié suisse perçoit 40 % de plus sur son salaire qu’un Français.” C’est devenu un lieu commun de dire que sur la bande frontalière les emplois sont davantage des emplois de service que de production. En 2006, les investissements directs en Franche-Comté ont permis de créer et de maintenir 446 emplois. “C’est peu, comparé à la Suisse où les besoins de main-d’œuvre se comptent par centaine d’emplois” estiment certains experts. “La situation est intenable” estime L’U.I.M.M. (union des industries et métiers de la métallur- gie du Doubs). Cet organisme se rallie à son tour à un constat d’échec qui a débuté à la fin de l’épopée horlogère il y a une vingtaine d’années, qui a laissé derrière elle un vide industriel dans lequel les derniers rescapés tentent de tirer leur épingle du jeu. “On connaît depuis longtemps la situation. Mais en 20 ans, rien n’a été fait pour l’enrayer.” I T.C. Vers une “robotic valley” ? Suisse voisine : un Robot-Parc en 2010 Un parc de loisirs dédié à la robotique. Une association de La Chaux-deFonds compte créer une “robotic valley” au cœur des montagnes neuchâteloises. Le dossier est soutenu au plus haut niveau par la Confédération. oitiers a son Futuroscope, La Chaux-deFonds-Le Locle pourraient avoir leur RobotParc. Le secteur du Crêt-du-Locle devrait devenir dans les années futures un nouveau but de visite pour les touristes en mal de sensations et de découvertes scientifiques. Le site de 13 000 m2 occupé actuellement par La Poste (face à l’aérodrome des Éplatures) a été choisi pour accueillir ce pôle d’excellence dédié à la robotique. Pour le grand public, le Robot-Parc prendra la forme d’un parc à thème où sera présentée la robotique sous toutes ses formes, de la plus scientifique à la plus ludique. “On expliquera l’histoire de la robotique, nous montrerons les robots du futur, il y aura de nombreuses expositions régulièrement renouvelées, nous y organiserons des spectacles, des films seront projetés, il y aura un auditorium, etc.” énumère SerSerge ge Bringolf, l’initiateur du projet. Bringolf Mais le Robot-Parc ira bien audelà de l’aspect “parc d’attraction”. compte Son concepteur veut en faire également un centre de ressources attirer plus international destiné à mettre en de 40 000 réseau tous les acteurs industriels visiteurs. de la robotique ainsi qu’un centre de documentation, d’archivage, une médiathèque internationale liée à ce secteur de pointe. “Je suis persuadé que la robotique connaî- P tra le même boom que l’informatique. Ce secteur est en train de se démocratiser et d’entrer dans tous les foyers” ajoute M. Bringolf, évoquant notamment les robots aspirateurs ou tondeuses à gazon qui existent déjà sur le marché. Il existe aussi des robots peintres, des robots interprètes musicaux et même des robots spécialement programmés pour apprendre à jouer au golf ! “Ce n’est pas étonnant si Bill Gates est en train de reconvertir ses investissements dans la robotique mobile” ajoute le concepteur, persuadé du succès de ce parc à thème. Il se dit aussi intimement convaincu que la robotique “est une formidable opportunité pour toute la région de l’Arc jurassien franco-suisse, jusqu’à Besançon.” L’association PromoRobo, porteuse du projet, est désormais soutenue par la Confédération qui lui a octroyé 800 000 F.S. pour financer les phases préparatoires. L’initiateur a noué des contacts fructueux avec le secteur privé, de grandes entreprises suisses ont déjà donné leur feu vert pour le suivre dans sa démarche. Il se donne jusqu’à la fin 2008 pour boucler le montage du projet, la mise en chantier et le recrutement du personnel se dérouleraient en 2009 pour une ouverture du Robot-Parc avant la fin de l’année 2010. Une nouvelle fois, la Suisse voisine innove et avance. I J.-F.H. Le futur Robot-Parc doit prendre place à quelques kilomètres de la frontière. SPÉCIAL HABITAT 35 La Presse Bisontine n°80 - Septembre 2007 Où construire, où acheter dans le Grand Besançon : l’état des lieux réactualisé Régulièrement, La Presse Bisontine publie la réactualisation des lotissements en projet ou en cours de réalisation sur les communes du Grand Besançon. Cette liste a été arrêtée au 28 août en lien avec les municipalités concernées ou les promoteurs privés. LISTE DES DISPONIBILITÉS FONCIÈRES 59, Chemin des Planches BESANÇON COMMUNES NBRE DE PARCELLES DISPONIBLES LOTS PROPOSÉS PRIX AU M 6 à 11 ares à déterminer Environ 60 euros Déblais 28,18 euros/ 76,25 euros 65 euros (en moyenne) 85 euros (en moyenne) 82 500 euros l’ensemble 96 100 euros l’ensemble à déterminer 95 euros 78 euros 45 euros environ 85 euros 80 euros 78 euros 71,50 euros 75 euros (en moyenne) à déterminer 72 euros (en moyenne) à déterminer 90 euros environ 45 euros 121 euros à déterminer 64 900 l’ensemble 105, 56 euros 63 euros (en moyenne) 37,90 euros RIOZ (70) (NOUVEAU) CHAMPVANS LES MOULINS (NOUVEAU) SAINT VIT (NOUVEAU MORRE NOUVEAU RECOLOGNE NOUVEAU ECOLE VALENTIN NOUVEAU ECOLE VALENTIN NOUVEAU RIOZ (70) MISEREY-SALINES GENEUILLE RANGS (39) 38 1 2 2 16 1 1 17 10 4 6 POUILLEY-FRANCAIS 4 7,12 à 9,65 ares AUXON-DESSOUS CHATILLON-LE -DUC ( BONNAY “lot. les prairies” CHÂTILLON-LE-DUC MORRE ORNANS SERRE-LES-SAPINS 4 1 2 4 3 17 1 6 3 1 1 1 1 7 1 Environs 11 ares 8,8 à 10 ares 9,7 à 11,4 ares 8,8 à 10 ares 6 à 25 ares 6 à 9 ares 12 ares 8 à 9 ares 7 à 9 ares 13 ares 11,50 ares 15,1 ares 9 ares 7,5 ares 17,41 ares VERCEL BESANCON (Point du Jour) SAONE SORNAY (70) AVANNE SAMPANS SECTEUR ORCHAMPS (39) 2 15 à 25 ares 8 à 11,71 ares 9,2 à 12,7 ares 8 à 11 ares 9,64 ares 16,40 ares 6 à 11 ares 6 à 20 ares 8,5 à 9,5 ares 9 à 11 ares COORDONNEES S.A.R.L. Domaine Résidentiel SARL AFON Agence Vauban Néolia Sarl BBI SB IMMO SB IMMO S.A.R.L. Domaine Résidentiel A.D.E.V. SARL AFON SARL AFON SARL AFON Néolia SARL AFON SARL AFON Néolia CEREST Fimogest Société E.B.B. Société De Giorgi SARL AFON Agence Vauban 03 81 91 46 02 ou 06 81 57 87 52 Agnece Vauban Agnece Vauban A.D.E.V. Agence Vauban Tél. 03 81 60 77 00 www.moyse.fr 03 81 88 26 26 03 81 47 41 10 06 89 24 13 09 03 81 41 27 29 06 07 40 37 18 06 89 48 22 66 06 89 48 22 66 03 81 88 26 26 03 84 37 97 58 03 81 47 41 10 03 81 47 41 10 03 81 47 41 10 03 81 41 27 29 03 81 47 41 10 03 81 47 41 10 03 81 41 27 29 03 81 47 18 47 03 81 55 93 00 03 81 84 00 28 03 81 46 71 87 03 81 47 41 10 06 89 24 13 09 06 89 24 13 09 06 89 24 13 09 03 84 37 97 58 06 89 24 13 09 Mairies, professionnels, si vous souhaitez figurer dans cette rubrique pour notre prochain numéro à paraître le 18 septembre, merci de nous transmettre les informations par fax (03 81 67 90 81) avant le 12 septembre. Cette rubrique est gratuite. AGENDA 38 ÉVÉNEMENT LES AUTEURS PRÉSENTS Du 14 au 16 septembre Je te dirai les Mots Doubs… C’est déjà la sixième édition du salon littéraire qui s’est imposé comme un incontournable de la rentrée. Plus de 200 auteurs sont attendus cette année. ême sur le plan national, le salon littéraire “les Mots Doubs” s’est fait sa petite réputation. Pour les auteurs, c’est une manière de “se mettre en jambe” car il ouvre la saison littéraire. Mais les Mots Doubs, c’est plus que cela. Le salon bisontin, dans son cadre bucolique, a réussi l’alchimie entre popularité et exigence. le public ne s’y trompe pas qui arpente ses allées le nez au vent, en toute décontraction, venant y chercher avant tout la convivialité. Aux Mots Doubs, on ne se prend pas la tête, c’est certainement ce qui plaît aussi aux auteurs qui s’y sont déjà succédé : Patrick Rambaud, Patrick Poivred’Arvor, Jean-Christophe Rufin, Richard Bohringer, Isabelle Alon- M so, Serge Joncour et bien d’autres. Cette année, ils seront plus de 200 à avoir répondu à l’appel du Conseil général du Doubs, le grand manitou de cette opération grand public. Le parrain du cru 2007 est Dominique Fernandez, prix Goncourt et membre de l’Académie Française, grand spécialiste de l’Italie. Durant trois jours, les auteurs présents dédicacent leurs ouvrages sur le stand des libraires bisontins. Le vendredi est la journée des collégiens. Lectures, débats, ateliers, conférences et jeux émaillent la journée. À 16 heures, rencontre avec Dominique Fernandez, le parrain 2007. Nouveauté de l’année, le camion des mots propose, sous le chapi- Plus de 36 000 visiteurs ont foulé les allées du salon l’an dernier. teau, des ateliers aux écoliers de 8 à 15 ans. Jeux interactifs autour de la langue française et de ses pièges, ses règles et son histoire. Toujours le vendredi après-midi auront lieu des séances de contes africains. Le samedi, rencontre avec les auteurs, plateau télé des collégiens, café littéraire, conférences, débats, séances de dictées émailleront la journée. Même programme le dimanche avec un public beaucoup plus familial. “Ce salon est réputé pour la qualité des auteurs qui y sont accueillis, pour la représentativité de la rentrée littéraire, pour la convivialité mais aussi pour les plateaux de rencontres, les conférences et les débats qui y sont proposés” assurent les organisateurs. Les lauréats 2007 du Prix Littératura Jeunesse - Didier Pizzi et Dominique Afgoun avec leur ouvrage “Au pied de la terre” se verront remettre leur prix à l’occasion des Mots Doubs. Les carnets de voyage seront un des thèmes centraux de l’édition 2007 du salon. I J.-F.H. LES MOTS DOUBS Chapiteau du parc de la gare d’Eau à Besançon Les 14, 15 et 16 septembre de 9 h à 19 h (vendredi) et de 10 h à 19 h (samedi et dimanche) YTAK Cathy, WITSCHGER Anne-Laure, WINOC WEBER Daniel, VULVERT Christiane, VINCENOT Claudine, VILLERS Claude, VERNUS Michel, VERGÈS Jacques, VELLE Catherine, VAN GRASDORFF Gilles, UMBER Bernard, TOURNIER Henry,, TISSOT-ROBBE Gérard, THOUARD Jean-Louis, THINEY Maurice, THIL Adolphe, THIEBAUD Jean-Marie, THARLET Eve, TESSON Sylvain, TENOR Arthur, TATTU Christophe, TAREKTABACHNIK Maud, STOFFEL Eric, SICCARDI Jean, SEXE MICHELOT Dominique, SECHAN Thierry, SCHNECK Colombe, SCHMITZBERGER Alixe, SALVAYRE Lydie, SACCHI Henri, ROSSIGNOL Isabelle, ROCHELANDET Brigitte, ROCA Françoi,s RITTAUD-HUTINET Jacques, RIGOULET Patrick, RICHER Ginou, RICHARD Jennifer, D. REYNAUD Elisabeth, REYMOND Louis, REY Alain, REVERCHON Serge, RENAUD Marie-Thérèse, REICHARD Jacques, RAYDELET Patrice, RATTE David, QUINT Michel, QUARTIER Simone, PROST Jean, POMPETTI Vincent, POIVRE D'ARVOR Patrick, POIRRIER Marine, PIZZI Didier, PINARD Joseph, PILLOT Frédéric, PETERSEN Pia, PESLERBE Emmanuell,e PERRIN Martine, PEROZ Francis, PERGER Stéphane, PEQUERIAU Jacques, PELEGRIN DominiqueLouise, PAVLOFF Franck, PARTHENAY Sylvie, PARIS Pierre, PAINI Philippe, ONO DIT BIOT Christophe, OLLAGNIER Virginie, NOUGARO Hélène, NOTTRET Patric, NOHANT Gaëlle, MURAIL Lorris, MORISI Mario, MORINIEREMONTELLE Edith, MONGENET Richard, MIRJOL Christina, MILLE Huguette, METOUI Lassaâd, MAYOL Pierre-Alain, MAUSSERVEY Dominique, MAURER Sophie, MAUCLER Christian, MARNY Dominique, MANTOUX Aymeric, MANET Eduardo, MALTE Marcus, MALROUX Antonin MAHÉ Patrick MAGNIN-FEYSOT Virgile MAGELLAN Murielle, MABANCKOU Alain, LUCIANI Jean-Luc, LONCHAMPT Daniel, LOEVENBRUCK Henri, LIBERATI Simon, LEROUX Daniel, LENORMAND Frédéric, LEMAIRE Philippe, LE ROY Philip LE NEOUANIC Lionel, LAURAIN Antoine, LAMBERT Nathalie, LANGLOIS Florence, LAFON Lola, LACOSTE Jacques; LABRUNE Jeanne; KELMAN Gaston, KANITZER Paul, JOUSSERANDOT M. JOST JP, JEANNEY Georges, JANIN Dorothée, JAC- QUEMART Jean-Pierre, HUSSEY Andrew, HUBSCH Eric, HINTERMANN Memona, HEURTIER Annelise, HASS Jean-François, HANNAH Etel, HAMON Hervé, HADDAD Hubert, GUILLEMIN Claude, GUILLAUME Daniel, GUERIN Virginie, GUEDJ Denis, GOUREVITCH Jean-Paul, GOETZ Adrien, GODARD Bruno, GOBY Valentine, GIRARD Eliane Père, GILLES Claude GHATA Yasmine, GENTET Henri, GAVOILLE Patricia, GARNIER Philippe,, GAMBINI Cécile,, GALEA Claudine, GABILLET-PERNOT Yvonne, FOENKINOS David, FISCHER Elise, FIORETTO Pascal, FERRAND Gérard, FERNANDEZ Dominique, FEDOROVSKI Vladimir, FAUQUEMBERG David, FAIVRE Daniel, FAINDT Roger, ESPIRAT Jean, ESPINOSA Eric, ESCHAPASSE Baudoin, ERBETTA Luca, EFFA GastonPaul, DZIALOWSKI Jean-Jacque,s DUXIN Marie-Claude, DUFOUR Hortense, DUC Pierre, DRIDI Karim,, DORNIER Pierre, DORIN Françoise,, DOREMUS Gaëtan, DONA Alice, DODANE Michel, DI LEO Laurent, DESPLANCHE Vincent, DESBORDES Chantal, DESBIEZ Françoise, DEREC Jean-François, DELOBETTE Laurence, DELFINO Jean-Paul, DELFINO Dominique, DELECROIX Jean-Marie, DELBOURG Patrice DEGERT Denise, DEFOSSEZ Jean-Marie, DEBRAY Quentin, DE VIGAN Delphine, de RICHEMONT Blanche, de RANCOURT Anne, de DECKER Michel,, DAWESAR Abha D'ONAGLIA Frédérick,, D'AUNAY Arnaud CUJIOUS Yvan, CROSSON Jean-Claude, COUTIER Martine, CORRET Gérard, COLLANGE Christiane, COLIN Jean-Paul, CLAUDEL Sybille, CHOFFAT Jean-Marie, CHIFLET Jean-Loup, CHEBEL Malek, CHAUD Benjamin, CHAPUIS Robert, CAPRON Julien, CALIFE Anne, BROQUET Virginie, BREGNARD Michel, BOUYER Christian, BOURGEAU Vincent, BOULOUQUE Clémence, BORIS Hugo, BONNIER Valérie, BOITEUX Marie-Thérèse, BOISSET Eric BOISSARD Janine, BOHRINGER Richard, BOBIN Claude, BLONDEL Jean-Philippe, BIDALOT Georges, BICHET Robert, BESSON Philippe, BESSON André, BESSETTE Jean-Michel, BERTIN Pierre, BERNETT Sam, BERNARD Fred, BATISTBARBIER Patrick, BARADAT Jean-Philippe, ANTONY Daniel, ANTOINE Pierre, ANGUENOT Guy-Louis, ANDRIEUX Richard, ALLANDET Opaline, ALIX JeanMarie, ALIS Jay, AFGOUN Dominique.
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