le doubs impose sa griffe dans le luxe
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le doubs impose sa griffe dans le luxe
www.doubs.cci.fr LE MAGAZINE ÉCONOMIQUE DE LA CCIT DU DOUBS UN TREMPLIN POUR BIEN VISER DÈS LE DÉPART no47 jan-fév 2012 LE BON GOÛT DU TERROIR ETHYLOTESTS OBLIGATOIRES DANS LES DISCOTHÈQUES PAGE 24 PAGE 20 PAGE 27 SPÉCIAL LUXE LE DOUBS IMPOSE SA GRIFFE DANS LE LUXE 1 E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 47 | JAN-FÉ V 2012 PAR DOMINIQUE ROY PRÉSIDENT DE LA CCI TERRITORIALE DU DOUBS V ous représenter, entreprises du Doubs, défendre vos intérêts, promouvoir vos projets, faire connaître votre point de vue aux pouvoirs publics, agir sur votre environnement pour relever les enjeux économiques auxquels vous êtes confrontés : telles sont les missions revendiquées par la Chambre de Commerce et d'Industrie Territoriale du Doubs en 2012. Récemment élu à sa présidence, je veux, en ce début d’année, tout en vous présentant mes meilleurs vœux, vous assurer que je mettrai tout en œuvre pour accomplir mon mandat en respectant ces engagements. Dans un contexte difficile, je souhaite avant tout saluer la combativité que vous déployez, chefs d'entreprises, pour faire face aux aléas de la vie économique. Je vous assure également que la CCIT du Doubs reste à l'écoute et à votre service chaque jour. Soucieux d'accentuer encore le lien de proximité qui existe entre la Chambre et les entreprises, il m’a semblé important de valoriser davantage les initiatives individuelles et collectives des acteurs économiques locaux et de leur offrir une visibilité accrue. Le magazine économique de la CCIT du Doubs, Expression active, fait donc peau neuve en ce début d’année et livre, sous cette nouvelle forme, encore plus d’informations, de reportages, de témoignages sur la vitalité économique de notre territoire. Nouvelles thématiques, nouvelles rubriques, illustrations plus nombreuses, articles plus variés, je forme le vœu qu’Expression Active soit, tous les deux mois dans votre boîte aux lettres, le rappel que votre Chambre de Commerce et d'Industrie Territoriale est à votre service. À l'écoute et au service des entreprises sommaire Belle année 2012 ! page 04 conjoncture éco 2012, un début d'année incertain. page 06 made in Doubs… et alentours. page 8 le dossier Le Doubs impose sa griffe dans le luxe. page 15 ccit en actions Élections, Dominique Roy, Président de la CCIT du Doubs. 2012, un budget de transition. Les groupes de travail planchent ! du terroir page 20 échos de l'éco. Un tremplin pour bien viser dès le départ. Le bon goût page 28 info'pratique. page 30 vu/lu. Journal de la Chambre de Commerce et d’Industrie Territoriale du Doubs, 46 av. Villarceau, 25042 Besançon cedex, Tél. 03 81 25 25 25 Contact : expression.active@doubs.cci.fr - Directeur de la publication : Dominique Roy, président de la CCIT du Doubs - Rédacteur en chef : Sylvie Dejour-Albahary - Chef de projet : Corinne Nevière - Ont collaboré à ce numéro : Monique Clémens, Pierre Accard, Isabelle Petitlaurent, NF2 (Agence de Presse), Florence Mourey, Alexandre Poplavski, Blandine Sauter - Photographies : Laurent Cheviet, Daniel Nowak, Agence DER - Maquette : Magazine - Mise en page : Cécile Blary, CCIT du Doubs - Abonnement : 25 euros par an. Publicité : Michel Boucly, tél. 03 81 25 27 87. www.doubs.cci.fr - Dépôt légal : 2e trimestre 2005. ISSN : 1637-9454. Imprimerie Simon. E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 47 | JAN-FÉ V 2012 03 conjoncture éco 2012, un début d'année incertain 2e semestre 2011 / analyse Cette analyse de la conjoncture est produite par le Département « études économiques / développement territorial » de la CCIT du Doubs sur la base d’une observation de différentes sources internationales, nationales et locales, au 1er décembre 2011. Elle présente les tendances observées dans les territoires et les filières pour apporter un éclairage ponctuel. 1er semestre 2012 / projection 2e semestre 2011 / analyse 1er semestre 2012 / projection Le Grand Besançon étendu (CAGB+) • L a tendance générale est à la baisse notamment en raison des reports d'investissements, exceptée dans le secteur du luxe. 2e semestre 2011 / analyse • L e commerce de centre-ville joue la prudence dans la gestion des stocks en raison des craintes liées aux travaux du tramway mais le dynamisme des zones d’activité commerciales en périphérie se poursuit. 1er semestre 2012 / projection 2e semestre 2011 / analyse 1er semestre 2012 / projection croissance 04 emploi interim luxe automobile commerce travaux publics bâtiment E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 47 | JAN-FÉ V 2012 L’agglomération de Montbéliard et l’Aire Urbaine (PMA+) 2e semestre 2011 / analyse • L ’innovation reste un impératif pour la filière automobile et on peut considérer que les bureaux d’études concernés par les annonces récentes du constructeur poursuivront leurs activités au profit des rangs 1 qui se renforceront donc dans la fourniture de solutions intégrées à PSA. 1er semestre 2012 / projection 2e semestre 2011 / analyse • L 'ouverture de la liaison LGV, le 11 décembre, constitue un désenclavement historique pour le territoire. 1er semestre 2012 / projection Pays Horloger * •U n potentiel de développement limité par l'offre 2e semestre 2011 / analyse 1er semestre 2012 / projection 2e semestre 2011 / analyse 1er semestre 2012 / projection • L a croissance des entreprises soustraitantes du luxe bloque sur le déficit de main-d’œuvre. Compte-tenu de l’évasion durable des compétences vers la Suisse voisine, se pose désormais de façon récurrente la question de la localisation des outils de production. Il est difficile d’imaginer un développement local exclusif, au risque de perdre des clients prestigieux mais exigeants, pour la plupart les grandes marques de luxe françaises, parfois demandeurs d’un doublement des capacités. •C ommerce : le déficit foncier d’offre bloque les perspectives de développement à proximité d’une population suisse urbaine de près de 50 000 habitants. SUISSE ET ALLEMAGNE, en Suisse voisine, le dynamisme horloger, qui donne le ton de l’économie frontalière franc-comtoise, ne se dément pas. Le nombre de frontaliers continue à croître. Outre Rhin, l’économie allemande résiste, et avec elle la zone euro. Haut-Doubs * • L a Suisse dope les dépenses pour le commerce, les agrandissements et les ouvertures se poursuivent. Une enseigne sportive nouvellement implantée a pour perspective un CA au moins équivalent à celui de Besançon. Un effet locomotive est attendu sur le tissu commercial du Grand Pontarlier. • L iaisons TGV : inquiétudes quant à l'incertitude du cadencement. * Zone frontalière séparée en deux bassins économiques, Pontarlier (Haut-Doubs) et Morteau (Pays Horloger). Ce qu’on peut retenir Le deuxième semestre 2011 est affecté par les évolutions exogènes. Dans l'industrie, les annonces faites par PSA sont à observer dans la durée ; la priorité doit être le maintien de l’investissement. Au niveau de la consommation : l'incertitude est forte sur l’attitude des consommateurs après Noël. La zone frontalière reste épargnée. 05 ... et alentours Kassaï, la barque en bois d'un Artisan menuisier-agenceur le pavé corbis de la Pâtisserie Vergne Eric Vergne est installé depuis vingt ans à Audincourt et faubourg des Ancêtres à Belfort, en plein centre-ville. Il voulait célébrer cet anniversaire à sa façon. « Je souhaitais créer une spécialité propre à Belfort. Le symbole du Lion avait déjà été beaucoup utilisé. J'ai donc pensé à la place Corbis et son pavage, d'autant qu'elle se trouve à quelques mètres de ma pâtisserie. » L'idée était née : un gâteau en forme de pavé, carré et forcément rose, à l'image du grès des Vosges. « Restait à trouver la recette. J'ai repensé à un dessert que mon père faisait quand j'étais enfant. » Le gâteau familial a été remis au goût du jour, associant les subtiles saveurs de l'amande et de la fleur d'oranger, sous une croûte de pâte d'amande. Le pavé de 14 X 15 cm est mœlleux et léger à souhait, frais en bouche. Il se conserve une bonne semaine, voire dix jours au réfrigérateur, grâce à sa coque de pâte d'amande qui en préserve la saveur et les arômes. Il supporte très bien les voyages. Ce pavé sera bientôt présenté dans son écrin : une boîte symbolisant un trottoir, référence à la rue piétonne oblige ! sur www.patisserie-vergne.fr 06 Même ceux qui ne pêchent pas le savent : le poisson n’aime pas le bruit. Un bon pêcheur est donc un pêcheur silencieux. Patrick Kassaï a de nombreux amis pêcheurs. Cet artisan menuisier-agenceur, installé à Saint-Vit, les entendait souvent se plaindre de leurs barques en matériaux synthétiques. Le plastique, ce n’est pas si fantastique. Le plastique, ça dure très longtemps mais ça résonne, ça propage les sons, ça amplifie le bruit des rames sur les dames de nage (les supports métalliques qui servent de pivot au rameur), ou celui du couvercle de la glacière qui tombe sur le plancher du bateau. Le bois, lui, absorbe les sons, il est discret. L’avantage n’est pas mince. Et pourtant les barques traditionnelles en bois sont de plus en plus rares. Alors Patrick Kassaï a étudié la question, longuement. Il a écouté ses amis pêcheurs et il a mis au point plusieurs modèles dont une barque à fond plat, très sûre, et une barque à tonneau pour une pêche plus sportive. Toutes ses réalisations sont personnalisées, chaque pêcheur choisit ses dimensions, ses aménagements et même ses couleurs. Avec un bon entretien, l’heureux pêcheur pourra s’adonner à ses paisibles activités pendant une vingtaine d’années. Et s’il craint que sa jolie barque n’attise d’irrépressibles convoitises, Patrick Kassaï lui proposera un système d’alarme GPS très discret. sur www.creation-dressing.com la soie signée Ibride L'entreprise de design, installée à Fontain, lance une nouvelle collection de foulards en soie. Rachel Convers s'est inspirée de la danseuse Isadora Duncan pour signer cette « chorégraphie graphique » et aérienne. Les huit modèles se déclinent autour d'Isadora petite fille gracieuse rêvant de légèreté et de danse. L'univers d'Ibride, très animal, est présent à travers les ailes de papillon, les plumes d'oiseaux, les carapaces de scarabées. Une nouvelle création qui complète les élégants plateaux de service, le mobilier de compagnie et les étonnants vases Ming qui se transforment en un tour de main en sucrier, saladier, plat et bol. Pour la fabrication, les créateurs d'Ibride ont tenu à la confier à une entreprise française située à proximité de Lyon et spécialisée dans les cravates et foulards en soie. À l'heure où les vêtements made in china inondent le marché, cela mérite d'être souligné. D'autant que les créations d'Ibride sont destinées à un réseau de magasins indépendants à travers le monde entier. sur www.ibride.fr E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 47 | JAN-FÉ V 2012 sakoto naît du recyclage Le recyclage peut prendre des formes très créatives. François Jacquot est le Pdg de Jaqu’Auto, une entreprise installée à Grange-la-Ville (70) et à Montbéliard (25), spécialisée dans la valorisation d’épaves automobiles. Chaque année, des centaines de carcasses y sont démontées. Les organes valides repartent sur le marché de la pièce détachée. Le reste est destiné au recyclage, à l’exception de certains matériaux (15 à 20 % du véhicule) qui, à l’heure actuelle, sont éliminés par enfouissement. C’est le cas des ceintures de sécurité. Pour chaque véhicule, ce sont presque dix mètres de sangle qui se perdent. Dix mètres d’un matériau tissé extrêmement solide, épais, souple, et très intéressant sur le plan esthétique. François Jacquot a la révolution VariaPower Avant, un dérailleur ça déraillait ! Ça pouvait même arriver aux champions de la Grande Boucle. Avant, les vitesses c’étaient des escaliers. Avec VarioPower, ça ressemble désormais à une courbe lisse. Le couple augmente ou diminue sans palier, sans à coup. On dose très précisément son effort. Toute l’ingéniosité du système est dissimulée dans un petit tambour placé sur le moyeu arrière, et qui remplace le dérailleur. Cyril Clopet, Vincent Revol et Pierre Azzorpardi, trois jeunes ingénieurs sortis de l’ENSMM, n’ont pas inventé le variateur. Celui-ci existe depuis un demi-siècle et on le trouve sur les scooters, sur certains engins de chantier et sur quelques modèles de voitures haut de gamme. Ce qu’ils ont mis au point, c’est un type de variateur qui approche 100 % de rendement mécanique, un niveau jamais atteint. Leur technologie et leur brevet (déposé en juillet 2011) trouvent une première application dans le cyclisme où il apporte fiabilité, performance, confort et légèreté. Ce n’est qu’un début. Les innovations de la PME bisontine intéressent déjà de nombreux autres secteurs. sur www.variapower.com remarqué depuis longtemps les brillances, les moirages de ce tissu au toucher soyeux. Au début, il hésite. Son idée l’entraînerait trop loin de son métier. Il dessine tout de même quelques esquisses et les soumet à un atelier de couture local. Le résultat surprend tout le monde. Les sangles tressées forment des surfaces aux teintes changeantes, le sac est agréable sous la main. Le modèle est retravaillé dans les détails, une boucle de ceinture gravée du logo de la marque est ajoutée en clin d’œil ; la ceinture qui entravait s’est muée en objet de plaisir et de séduction. Une deuxième vie plus belle que la première. sur http://sakoto.fr SBCI, le carton sort de sa boîte C’est sympathique le carton, c’est rassurant, on a l’impression qu’il a toujours été là. Enfants, on s’en faisait des cabanes. On se doutait qu’il pouvait se transformer en bien d’autres choses que des emballages, mais c’est tout de même sous cette forme qu’il nous était le plus familier. Aujourd’hui, s’il nous emballe, c’est pour d’autres raisons. On le redécouvre, on prend conscience que c’est un matériau très amical pour l’environnement. Il est modeste et il est robuste, des qualités qu’on souhaiterait plus répandues. Désormais on le regarde autrement. Le carton a la cote. Cet engouement n’a pas laissé indifférente ChristineNoëlle Baudin, la dirigeante de l’entreprise de cartonnage SBCI de Baume-les-Dames. Depuis plus de cinquante ans, SBCI créé et réalise des PLV, des boitages spéciaux et autres objets en carton pour les secteurs les plus divers (médical, lunetterie, électroménager, automobile, parfumerie…). Jusqu’alors, le talent de ses créatifs s’exprimait exclusivement à travers les cahiers des charges de ses clients. L’idée de créer une gamme de petits meubles et d’objets de décoration pour les particuliers a autant séduit les designers que les techniciens de fabrication. C’est ainsi qu’est née cette première collection de 60 objets, vendus exclusivement sur le site internet de l’entreprise. On trouve un cheval à bascule, un échiquier, une console, un cadre ouvragé, une petite commode, une tête de cerf en trophée et bien d’autres choses encore… Autant d’objets qui donnent envie, désormais, d’inviter le carton dans nos salons, et même dans la chambre des enfants. sur www.sbci.fr 07 8 E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 47 | JAN-FÉ V 2012 © photo : Jean Muller “Notre région est reconnue comme pionnière et à la pointe des métiers du luxe.” le dossier SPÉCIAL LUXE Le Doubs impose sa griffe dans le luxe Alliage de beauté, élégance, tradition, innovation, créativité et recherche d’excellence, le luxe véhicule l’art de vivre à la française à travers le monde. Mode, joaillerie, maroquinerie, parfumerie… une renommée acquise grâce à la qualité de conception et de finition de ces produits made in France parfois confectionnés en Franche-Comté. Depuis des décennies, des entreprises sous-traitantes de prestigieuses griffes ou créatrices de leur propre marque diffusent à travers la planète l’excellence made in Doubs. B ien ou plaisir coûteux qu'on s'offre sans nécessité, telle est la définition du luxe. L’évocation de ce mot, dont on retrouve l’origine dans le terme latin luxus, renvoie immédiatement vers ces marques prestigieuses Hermès, Cartier, Louis Vuitton ou Chanel. Des marques cultivant avec talent le côté inaccessible qui les rend encore plus désirables et leur confère une valeur bien supérieure à leur côte marchande. En moyenne, le prix de revient d’une montre de luxe ne représente que 20 % de son prix de vente. C’est dire ! Pourtant, surtout en période de crise, les grandes maisons du luxe jouent un rôle de valeur refuge. Elles restent confortablement installées sur des trajectoires de croissance endémiques très solides de l’ordre de 10 % annuels. Au cœur de cet environnement porteur et voluptueux, la Franche-Comté tire fort bien son épingle du jeu souligne Jean-Pierre Martin, le vice-président chargé de l’économie du Grand Besançon : « D’un point de vue technologique E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 47 | JAN-FÉ V 2012 et scientifique, notre région est reconnue comme pionnière et à la pointe des métiers du luxe. Notre atout, c’est la qualité totale offerte par nos entreprises et artisans qui cultivent le goût du travail bien fait. Ils sont les héritiers des savoir-faire ancestraux des horlogers, des tourneurs sur bois, des verriers, des pipiers ou encore des lunetiers. » Si de grands noms sont implantés discrètement dans la région, de nombreuses PME travaillent dans l’ombre pour les prestigieuses griffes… même si, dans le secteur, le mot sous-traitant demeure tabou car entrant en collision avec l’indispensable image du « fait maison ». Parmi ces entreprises, la manufacture Créations Perrin, basée à Orchamps-Vennes, spécialisée dans la conception, production et distribution de bracelets de montres haut de gamme ainsi que d’articles de petite maroquinerie en cuir et matière souple. « Nous fournissons aux manufactures horlogères des bracelets de première monte, explique Jean Blanc, son 09 le dossier Nos produits sont travaillés à la main et respectent la tradition de la sellerie d’art avec l’utilisation de rembordé et de coupé franc avec bords coupés. dirigeant. Nos produits sont travaillés à la main et respectent la tradition de la sellerie d’art avec l’utilisation de rembordé et de coupé franc avec bords coupés. Mais les acheteurs de ces montres ne nous connaissent pas car notre nom n’apparaît nulle part ». Le renouveau horloger franc-comtois s’illustre également par le retour de la marque Leroy à Besançon. Après plusieurs tentatives de réveil de cette belle endormie, c'est le rachat de la marque et de son fonds d'archives en 2004 par le propriétaire des montres Festina, Miguel Rodriguez, qui a signé sa renaissance en novembre 2010 avec l’ouverture d’un atelier d’assemblage, avenue de l'Observatoire. Une équipe de douze horlogers prépare ces modèles de haute horlogerie : montres à grandes complications, chronographes et régulateurs automatiques à tourbillon, vendus entre 25 000 et 100 000 euros. « Nous fabriquons à la main environ 250 pièces par an, dont 85 % sont vendues à l’export, précise Guillaume Tripet, directeur général de Leroy. Une production annuelle qui devrait atteindre le millier d’exemplaires d'ici à 2014, avec un effectif, à terme, de 30 à 50 personnes. Nous voulons réincarner l'esprit de la Manufacture Leroy qui fut en son temps l’une des plus prestigieuses et créatrice de la montre la plus compliquée au monde, exposée au Musée du Temps à Besançon ». L’exemple de Leroy n’est pas unique. Les centres de services après vente pour la France et l'Europe de Breitling et Audemars Piguet, ont, eux aussi, emménagé dans la capitale comtoise. Un choix qui répond à la saturation du marché suisse et capitalise sur une main d’œuvre locale ultra pointue, issue d’une tradition ancienne MAROQUINERIE Decayeux Luxe, entre finition et R&D Dernière-née du groupe centenaire Decayeux STI, la société Decayeux Luxe, spécialisée dans les travaux de finitions de produits de luxe, affiche une belle première année d’existence en terre bisontine. 2012 s’annonce prometteuse. l y a cent ans, l’entreprise Decayeux STI, basée dans la Somme, fabriquait des réchauds à alcool puis elle s’est lancée dans la conception de tubes métalliques avant de se diversifier vers la maroquinerie grâce à des composants métalliques ; et ainsi capitaliser sur trente ans d’expérience dans la réalisation d’accessoires de luxe. Pour rester dans la course, le groupe a adopté un développement stratégique avec, en 2008, l’implantation d’une unité de traitement de surface en Roumanie, suivie en 2010 du rachat de Techlam, entreprise d’usinage de pièces très complexes, et de la création de la société Decayeux Luxe à Besançon. « Confronté à un problème de recrutement d’employés qualifiés dans la Somme, Stéphane Decayeux a fait appel à moi en tant qu’ancien gérant d’une société de traitement de surface, ancien prestataire et Haut-Doubien pour cette création franc-comtoise, relate Pascal Emonin, co-gérant aujourd’hui de Decayeux Luxe. Pour Techlam, la reprise et l’entrée de commandes du secteur de la maroquinerie a 10 apporté une bouffée d’oxygène. Grâce aux vastes locaux de Techlam, nous avons pu recentrer la partie usinage et installer les différents postes de finition des produits de Decayeux Luxe : traitement de surface, polissage, dépôts galvaniques et vernis. Tout est manufacturé sur le site, le morceau de laiton qui entre… sort en produit fini. Cette maîtrise du processus grâce à l’ensemble de nos savoir-faire est un gage supplémentaire de sécurité et de confidentialité pour nos clients. » L’implantation stratégique sur Temis permet à la « nouvelle » entreprise d’être « au cœur du métier, des compétences techniques et complémentaires de la région » mais aussi facilement accessible pour les clients. Aujourd’hui, les deux entités comptent respectivement huit salariés ; un plan d’embauche prévoit le recrutement d’une trentaine d’ouvriers qualifiés sur 2012-2013 pour répondre aux demandes de grandes maisons. « La filière du luxe se porte relativement bien et certains donneurs d’ordre affirment leur volonté de faire fabriquer à 100 % en France Pour l'étape de traitement de surface, les pièces métalliques destinées à la maroquinerie de luxe sont accrochées sur le bouclard. © photo : Decayeux I afin de gagner en qualité et en rapidité. Notre valeur ajoutée prend alors toute sa dimension car nos savoir-faire sont prisés et reconnus », commente Pascal Emonin. Conserver ce temps d’avance étant précieux, Decayeux Luxe met actuellement en place une unité R&D. Deux ingénieurs chimistes ont déjà rejoint l’entreprise pour développer de nouveaux types de traitements et accroître les propositions de finition. sur www.decayeuxsti.com E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 47 | JAN-FÉ V 2012 le dossier SPÉCIAL LUXE A R T S D E L A TA B L E Cristel : le luxe s’invite à table © photos : Cristel Spécialisée dans la fabrication d’ustensiles de cuisine et basée à Fesches-le-Châtel, Cristel a gagné sa place à la table du luxe français à grands renforts de qualité et d’exigence. Cristel a bâti son image de marque sur la qualité et la longévité de ses produits. E n moins de 25 ans, Cristel s’est imposée dans l’art de la table et le luxe. En 1984, Paul Dodane, actuel co-président de la société, invente le concept Cook & Serve, permettant aux casseroles et poêles en acier inoxydable de passer de la cuisine à la table grâce à des accessoires amovibles. Des produits de haute technicité commercialisés à partir de 1986. « Cette valeur ajoutée nous a imposé une grande exigence de qualité, explique Bernadette Dodane, co-présidente de Cristel. Le beau étant indissociable du bien, l’esthétique n’a jamais été sacrifié face à l’aspect pratique et ergo- nomique. » Perfectionnement du système amovible, acier compatible avec les plaques à induction, bords droits pour un meilleur rendement thermique… Cristel marie savamment innovation et savoirfaire. « Plus de 88 % de nos produits sont réalisés en FrancheComté, les couvercles en verre et autres billots en bois étant des modèles déposés mais fabriqués par des sous-traitants, poursuit la co-présidente. Nous voulons rester des gens de métier… » Arrivée dans la famille du luxe en 2007, avec la remise du prix Talents du management par le Centre du Luxe et de la Création, Cristel a bâti son image de marque sur la qualité et la longévité de ses produits. Des produits appris et testés par les magasins distributeurs lors des journées de formation organisées sur le site de production et par les particuliers lors des cours de cuisine dispensés par l’école Cristel. « Nous nous devons de transmettre le savoir-faire culinaire, s’enthousiasme Bernadette Dodane. L’exigence de la qualité est présente partout dans notre entreprise : maintien d’une fabrication française, conditions de travail idéales de nos 100 salariés, choix des matériaux utilisés, finition soignée des articles, qualité relationnelle avec nos différents partenaires, pratique du respect environnemental ou encore accueil de nos clients pour des journées de formation. » Tout est luxe chez Cristel. sur www.cristel.com Luxe & tech : l’union fait briller Avec un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros à fin 2010 et un vivier de 2 200 personnes au sein de 50 entreprises, le cluster Luxe & tech valorise le savoir-faire très haut de gamme du territoire franc-comtois et le fabriqué en France. Créée en 2006 sous l’impulsion de la CCIT du Doubs, du syndicat mixte du Pays Horloger et de chefs d’entreprises désireux de se fédérer pour avancer, l’association a pour vocation de représenter et de défendre la filière du luxe. En collaboration avec le Pôle des microtechniques, le cluster déploie des actions collectives pour renforcer l’identité commune et diffuser ses compétences complémentaires : animation et maillage au niveau local, veille relative à l’adéquation offre-marchés, actions de communication (salons, plaquettes…) et optimisation de la performance industrielle. L’objectif est d’être toujours connecté au marché afin de se montrer réactif et proactif. sources : Centre de ressources CCIT25 - 2010 sur www.luxe-tech.fr 11 le dossier HORLOGERIE Pequignet : une manufacture en mouvements Calibre Royal, le mouvement mis au point par la manufacture Pequignet révolutionne le monde de la haute horlogerie et entre dans les marques de prestige. réée en 1973 par Emile Pequignet, la marque s’installe alors que les entreprises d’horlogerie mécanique françaises et suisses sont mises à mal par l’arrivée du quartz et s’illustre grâce à des modèles féminins élégants de montres à quartz. Entre les mains de Didier Leibundgut depuis 2004, Pequignet continue de prendre à rebrousse poil le monde de l’horlogerie. Lorsqu’il met sur pied sa petite manufacture, Didier Leibundgut a une idée fixe : « les mécanismes utilisés sont ceux réalisés pour les montres des années 1940, or, aujourd’hui, elles ne font plus 36 mm mais 42. Je voulais profiter du gain de place pour intégrer les complications, c’est-à-dire tout ce qui ne donne pas l’heure, expliquet-il. Ajouter des complications signifiait jusqu’alors additionner des platines, ce qui donne des mouvements moins fiables et des montres plus épaisses. Le calibre Royal intègre toutes les complications sur une seule platine. » Fin, élégant et fiable, le calibre Royal est une révolution dans l’univers de la haute horlogerie. Un mouvement mis au point par les 50 salariés de la manufacture basée à Morteau, un combat de cinq années pour faire émerger une petite merveille horlogère : 318 composants, dont 316 sont créés par Pequignet, et 9 brevets mondiaux. « La manufacture était la condition sine qua non pour accéder au marché de la montre de luxe, se passionne Didier Leibundgut. C’est un sésame pour se faire une place aux côtés de Rolex, Cartier ou encore Zenith. Les manufactures françaises se font extrêmement rares… » Autre sésame, la reconnaissance de la presse spécialisée, c’est chose faite avec l’élection au titre de Montre de l’année 2011 en Belgique et aux Pays-Bas, ainsi qu’avec une première place dans le hitparade Chronos au Japon. Pequignet a donc désormais carte blanche pour défricher ce nouveau segment de marché. Cela tombe bien, les idées ne manquent pas. © photos : Péquignet C sur www.pequignet.com 150 entreprises 5 000 emplois 68 % des effectifs nationaux du secteur 200 millions de chiffre d’affaires en 2010 L’INDUSTRIE DU LUXE EN FRANCHE-COMTÉ : Source : Centre de Ressource CCIT du Doubs 12 E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 47 | JAN-FÉ V 2012 le dossier Les rencontres d’affaires Secto En partenariat avec le Conseil régional de Franche-Comté et le Grand Besançon, la CCIT du Doubs lance, dès le 1er semestre 2012 un nouveau programme baptisé Secto (opportunité sectorielle pour la filière microtechnique et les entreprises du luxe). Cette démarche consiste à convier, à l'occasion de 8 événements, qui se dérouleront en 2012 et 2013, des donneurs d'ordre et des experts du luxe ou de secteur comme l'aéronautique pour rencontrer des entreprises locales. Au programme : rencontres, rendez-vous d’affaires, partages d’expérience… contact : 03 81 25 25 24 La formation nourrit l’excellence L’école Boudard, implantée à Béthoncourt, propose une formation en alternance de 8 mois, baptisée « Devenir sellier maroquinier d’art », pour apprendre à travailler le cuir et à réaliser à la main des sacs, portefeuilles ou ceintures en utilisant les méthodes traditionnelles, notamment la couture à 2 aiguilles dite Couture Sellier. L’an dernier, 18 élèves apprentis ont été formés ; quatre d’entre eux ont été embauchés par la maison Chanel. Autre établissement, l’École nationale supérieure de mécanique et de microtechniques (ENSMM) permet d’acquérir les ressources techniques et créatives nécessaires aux domaines de l’horlogerie et de la joaillerie via un cursus de 3 ans. Photo : CFA Montbéliard Label très recherché par les amateurs d’horlogerie, le poinçon à tête de vipère est délivré par l'observatoire de Besançon. Il est appliqué aux montres ayant satisfait à une batterie de tests de chronométrie durant seize jours consécutifs, dans cinq positions et à trois températures différentes. SPÉCIAL LUXE 13 Alerte commerces SMS : gratuit et efficace P lus de 300 professionnels du Doubs ont déjà adhéré au dispositif lancé par la CCIT du Doubs avec les services de l’État fin septembre. Le principe est simple : en cas d’agression – vols, escroqueries –, dans l’heure qui suit les faits, la victime alerte via le 17 la gendarmerie ou la police nationale en décrivant succinctement les faits. Chaque adhérent dont le portable est répertorié dans un fichier confidentiel est alors prévenu et peut, s’il est à proximité du lieu des faits, prendre les mesures de prévention nécessaires. L’adhésion au dispositif Alerte Commerces est entièrement gratuite et pris en charge par la CCIT du Doubs pour tous ses ressortissants commerçants, artisans et prestataires de services. Inscription : 03 81 25 26 50 ccit en actions ÉLECTIONS Dominique Roy, Président de la CCIT du Doubs L’assemblée générale de la Chambre de commerce et d’industrie territoriale du Doubs, réunie le 28 novembre 2011, a porté à sa présidence Dominique Roy. Cette élection fait suite à celle de Gilles Curtit à la CCIR de Franche-Comté. Dominique Roy est né le 1er juin 1960 à Dijon. Il a créé, en 1986, un hôtel d’entreprise spécialisé dans les services de domiciliation, de secrétariat, de permanence téléphonique, pour les artisans et les professionnels libéraux. L’entreprise est basée à Besançon. Depuis 2001, il exerce la profession d’agent immobilier, spécialisé en immobilier d’entreprise, en complément de son activité initiale. Dominique Roy a été président de la CGPME de Les élus 2010-2015 de la CCIT du Doubs Franche-Comté, de 2003 à 2009 et président de la CGPME du Doubs de 2003 à 2006. Il est vice-président délégué du CESER, président de la commission Economie-Emploi. Prestataires de services/Commerce/Industriels Élus également à la CCI de Région. Le Bureau Le Président Dominique Roy Immobilier d’entreprise Besançon Bernard Canonne Grande Distribution Montbéliard Jérôme Cart Librairie Besançon Philippe Gille Restauration Pontarlier Lionel Landry Bâtiment Ecole-Valentin Jean-Charles Lefebvre Automobile Sochaux Philippe Guerder Bio-médical Besançon Christine-Noëlle Baudin Cartonnage Baume-les-Dames Gilles Curtit Textile Mathay Hubert Decreuse Agro-Alimentaire La Cluse et Mijoux Thierry Beaune Prothèses dentaires Besançon Thierry Bisiaux Micromécanique Besançon Janny Bonfils Location de Véhicules Baume-Les-Dames David Cornut Habillement Besançon Pascal Dabouzi Boulangerie Roche-lez-Beaupré Daniel Hournon Grande Distribution Besançon Louis Climent Travaux Publics Voujeaucourt Jacques Maronne Décolletage Ornans Paul Mettey Bâtiment Bart François Petite Agro-Alimentaire Granges Narboz Jocelyn Gelé Habillement Besançon Vincent Achard Assurances Besançon Christophe Bossonnet Transport Devecey Serge Clerc Expertise Comptable Exincourt Philippe Pheulpin Tôlerie Etupes Gérard Moyse Bâtiment Ecole-Valentin Thierry Petament Nettoyage Industriel Roche-lez-Beaupré Valérie Thevenot Intérim Audincourt Jean-Michel Schwint Eric Koster Machines Spéciales Chaudronnerie Bonnetage Roche-Lez-Beaupré E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 47 | JAN-FÉ V 2012 Jean-Louis Dabrowski Christophe Kaas Services à L’industrie Hôtellerie Morteau Montbéliard 15 ccit en actions 2012 : un budget de transition Produits financiers 300 K€ Autres produits 518 K€ Ressources publiques 1 610 K€ Chiffre d’affaires 2 777 K€ Charges financières 22 K€ Amortissements et provisions 356 K€ Impôts et taxes 636 K€ Achats et services extérieurs 4 835 K€ 16 PRODUITS 11 950 K€ Ressource fiscale 6 745 K€ Le budget primitif 2012 s’inscrit dans la période de mise en œuvre de la réforme du réseau des chambres de commerce et d’industrie avec une ressource fiscale en baisse mais la volonté des élus de poursuivre les actions en faveur des entreprises du Doubs. L a ressource fiscale diminue de 4.5 % par rapport à 2011 alors que les économies attendues de la mutualisation régionale des fonctions supports et des actions d’envergure régionale ne sont pas encore mises en place. Pour cette raison, le budget 2012 est déficitaire de 235 K€, les élus de la compagnie consulaire ont en effet opté pour la poursuite des actions en faveur de l’économie et les entreprises. Un plan d’économies de charges de fonctionnement ainsi que la rationalisation de certaines actions doivent être élaborés : l’objectif affiché est de présenter des comptes exécutés équilibrés en fin d’exercice. Autres charges 681 K€ CHARGES 12 185 K€ Frais de personnel 5 655 K€ En 2012, le budget de fonctionnement global de la CCIT du Doubs est de 12 185 K€. On notera la part des actions collectives qui représentent un budget de 1 320 K€ et qui sont financées à hauteur de 65 % par des partenariats externes, publics et privés. Enfin, l’activité de formation poursuit le développement de ses filières, moyennant un financement par la ressource fiscale raisonnable (17 % de cette dernière). E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 47 | JAN-FÉ V 2012 ccit en actions Les groupes de travail planchent ! A près plusieurs réunions, les élus et collaborateurs de la CCI Territoriale du Doubs ont déjà établi le périmètre de leur champ d’actions pour le mandat en cours. Le groupe commerce Doubs a notamment identifié des pistes de travail pour accompagner les unions commerciales en favorisant les relations entre associations, mutualisant des actions et en les aidant à développer leurs moyens financiers. Les unions commerciales du département ont été destinataires de ces propositions et devront exprimer leurs besoins complémentaires. Ils seront ensuite hiérarchisés en vue d’un plan d’actions. Le groupe Commerce Besançon a, pour sa part, fait émerger comme principal sujet le tramway bisontin et notamment l’adaptation des commerces durant la période des travaux. L’accès à la ville, la problématique du stationnement, l’organisation des déplacements sont autant de préoccupations sur lesquelles les membres du groupe souhaitent réfléchir et proposer des solutions. Le développement du commerce en ligne, l’accentuation de la communication et des animations pour conserver la clientèle en centreville et dans les quartiers impactés, ainsi que la sécurité des commerces et des professionnels (thématique commune au groupe Commerce Doubs) sont autant de postes déjà abordés. Le groupe de travail dédié à la création-reprise d’entreprises, s'est attaché dans un premier temps aux évolutions possibles du dispositif Visa-reprise qui vise à qualifier des repreneurs de PMI-PME. Groupe de travail Commerce Besançon en haut de gauche à droite : Gilles Antheaume, Jérome Cart, Vincent Achard, Nadine Mouhot, Nathalie Bernard, en bas de gauche à droite : Pierre Gauthier, Renée Vigot, Valérie Molière, Jean-Paul Léandri. UNE SEMAINE POUR VALORISER L’INDUSTRIE Pour la deuxième année, la CCIT du Doubs s’implique dans l’organisation de la semaine de l’industrie. Cette manifestation nationale est destinée, à faire connaître ce secteur encore souvent méconnu, à valoriser la diversité des activités et le dynamisme des entreprises et à sensibiliser les jeunes et le grand public à la richesse des métiers exercés quel que soit le domaine de spécialité. Pour la semaine organisée du 19 au 25 mars 2012, la CCIT du Doubs, avec le concours du Rectorat met en relation des entreprises industrielles avec des établissements scolaires pour des visites sur mesure ou des échanges entre classes et dirigeants. Au niveau régional, l’ensemble des manifestations est consultable sur : sur www.semaine-industriefranche-comte.fr Tramway bisontin : une ligne d’appel pour les professionnels La CCIT du Doubs a mis en place une ligné dédiée aux professionnels concernés par le tramway. Elle permet une entrée unique pour toute demande avant d’être orientée vers les services les plus pertinents et d’offrir des réponses en fonction des différentes problématiques exprimées. « Il peut s’agir aussi bien de difficultés économiques que de problèmes d’accès pour les clients ou de livraison. La CCIT est souvent le contact naturel pour les professionnels, c’est pourquoi il a été décidé de leur apporter un point d’entrée unique de façon à faciliter leurs démarches. » FACEBOOK : LA CCIT RESTE EN CONTACT Pour rester en lien avec ceux qui partagent les mêmes centres d’intérêts, la CCIT du Doubs est désormais présente sur le réseau social Facebook. Elle y présente son actualité au service des entreprises du Doubs, les dispositifs qu’elle propose, les événements qu’elle anime. Alors pour recevoir les dernières informations, devenez fan ! Contact CCIT du Doubs : 03 81 25 25 60 Tramway.besancon@doubs.cci.fr 17 nomie en travaux La Maison de l'écor et jusqu'au 30 avril 2012, ccit en actions vie A compter du 16 jan pour effectuer mie est en travaux no co l'é de n iso la Ma il des personnes ue cc l'a à nécessaire la mise aux normes à mobilité réduite. 48 Contact : 03 81 25 26 Affaires internationales : 39 diplômés à Iméa 39 étudiants d’Iméa ont reçu leur diplôme vendredi 9 décembre 2011 des mains de Marie-Guite Dufay, présidente du Conseil régional et de Dominique Roy, président de la CCIT du Doubs. Vingt-huit clôturaient le cycle Iméa Affaires Internationales, en 4 ans et 11 leur Master of Science Développeur L’EGC Franche-Comté sur le portail APB d’Affaires à l’International, délivré par la Grande Ecole de Management de Nancy-Metz, ICN Business School. Ce Master, soutenu par la Ville de Besançon, a été lancé en 2010. Il s’agissait de la première promotion de ce nouveau cycle. Les Assistantes de direction PMI-PME restent connectées Le 1er décembre dernier elles étaient près d’une centaine réunies à la CCIT du Doubs pour lancer officiellement leur réseau. L’objectif est de créer des opportunités de rencontres entre professionnelles en vue notamment de favoriser l’échange de bonnes pratiques, de constituer un réseau d’entraide et de solidarité et de diffuser des offres d’emploi. Cette formation est la plus ancienne de la CCIT. Lancée en 1964 elle a déjà diplômé plus de 800 assistantes. Information : 03 81 25 26 04 Pour la première année, l’Ecole de Gestion et de Commerce Franche-Comté figure sur APB (admission post-Bac) le portail national de coordination des admissions dans l’enseignement supérieur. Le premier concours, ouvert aux élèves de Terminales ou bacheliers des séries générales et technologiques aura lieu le 31 mars 2012. Pour y participer l’inscription via APB est obligatoire avant le 11 mars 2012. L’EGC Franche-Comté permet aux étudiants de préparer un Bachelor (Bac+3) sur 3 campus : Besançon, Montbéliard et Vesoul. sur www.egc-franchecomte.fr 18 En 2012, l’ECD devient Negoventis Née à Besançon en 1988, l’Ecole du commerce et de la Distribution, bien connue sous le nom d’ECD a rejoint le réseau national des formations aux métiers commerciaux des CCI : Negoventis. L’objectif de Negoventis est double : répondre aux besoins des entreprises en simplifiant l’offre de formation et en proposant des formations adaptées à leurs besoins, favoriser l’insertion professionnelle en proposant des formations qualifiantes accessibles à tous. À Besançon et Montbéliard, intégré à Imea, Negoventis propose deux diplômes mis en place à l’origine par l’ECD : un Bac +2 de Gestionnaire d’unité commerciale et un Bac +3 Responsable manager de la distribution. Information : 03 81 25 26 42 E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 47 | JAN-FÉ V 2012 TAXE D’APPRENTISSAGE 2012 Chef d’entreprise, avant le 29 février 2012 versez votre Taxe d’apprentissage à la CCI Territoriale du Doubs et soutenez les écoles de votre région. Contact : apprentissage@doubs.cci.fr 03 81 25 25 32 INDUSTRIE Un tremplin pour bien viser dès le départ export CCI International, service commun des CCIT du Doubs, du Jura et de Haute-Saône et la Région Franche-Comté cofinancent un nouveau dispositif pour accompagner les entreprises vers l’export. Un prédiagnostic allégé ou un diagnostic plus approfondi. P ermettre aux entreprises qui n’osent pas ou qui pensent ne pas être concernées par l’export de tout de même franchir le pas, tel est l’objectif affiché par CCI International avec Tremplin Export, une nouveauté lancée en 2011. « Il s’agit d’une formule permettant à ceux qui mettent le cap à l’international de démarrer, et qui donne des repères », explique Pascal Vendola, responsable du Pôle Marketing et opérations multisectorielles. Anick Vauthey, responsable du pôle « structuration export », pilote ce nouveau dispositif co-financé par la Région à hauteur de 50 %. Deux outils le composent. Le premier, consiste en un prédiagnostic export pour lequel sera brossé, au cours d’un entretien d’une heure environ, une sorte de portrait du candidat à l’export, avec ses forces et ses faiblesses. Dans un second temps, CCI International propose d’assurer un accompagnement avec ciblage, plan d’action, évaluation d’un budget et financements possibles. Les responsables sectoriels prennent alors le relais. peu de temps et l’évaluation a montré que nous étions structurés pour l’export. Nous souhaitons maintenant sortir d’une démarche artisanale pour nous orienter vers une démarche structurée, et nous visons un chiffre d’affaires hors France de 10 à 15 % d’ici deux ans. » Même satisfecit pour Johann Cussey, l’un des créateurs d’Aurea Technology, jeune et prometteuse entreprise de photonique implantée sur Témis, qui a elle aussi bénéficié d’un « prédiag’ ». « C’est vraiment un gain de temps pour trouver les bons contacts et les bons interlocuteurs. » sur www.cciinternational.fr Un gain de temps Le second outil est un véritable diagnostic export, cette fois, plus approfondi, faisant appel à davantage de ressources et mobilisant des partenaires comme Ubifrance, Oseo, la Coface, les conseillers au commerce extérieur, les chambres de commerce à l’étranger, etc. « Nous donnons ici des informations assez pointues sur le marché cible. Ce second outil est réservé à des entreprises qui ont un fort potentiel à l’international. » Directeur commercial du groupe De Trévillers implanté à Chemilly, en Haute-Saône, Bertrand Corretja a pu bénéficier d’un prédiagnostic pour De Trévillers Cartonnages, et jugé la démarche pertinente. « La prestation demande 20 Un gain de temps pour trouver les bons contacts et les bons interlocuteurs. E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 47 | JAN-FÉ V 2012 INDUSTRIE Pascal Boniface “ Notre avenir est encore entre nos mains” Invité à clôturer la sixième édition des Clés de l’international, Pascal Boniface, directeur de l’Institut des Relations Internationales et Stratégies (IRIS), a livré son analyse de la mondialisation à une assemblée d’acteurs économiques très attentifs. « Ordre mondial et mutations stratégiques », tel était le thème que l’expert des grands équilibres stratégiques s’était proposé de décliner à Besançon. Pour lui, ni le 11 septembre 2001, ni la faillite de Lehman Brothers en 2008 n’ont changé le monde. « Ces événements ont marqué les esprits mais n’ont pas changé la structure des échanges internationaux. En revanche, la chute du mur de Berlin, en 1989, oui. (…) Nous vivions jusque-là dans un monde bipolaire, le clivage est-ouest avait dépassé tous les autres et nous allions nous demander, du coup, si nous allions désormais vivre dans un monde unipolaire ou multipolaire. » Dans la seconde partie de la conférence, l’éditorialiste allait montrer que les deux propositions pouvaient être pertinentes. Pascal Boniface évoquait alors les Etats-Unis comme « le premier empire de l’âge global », mais qui ne peut agir seul dans un monde désormais globalisé. « Notre avenir est encore entre nos mains, à condition de lire la situation mondiale », concluait-il. Des entreprises récompensées lauréats Quatre entreprises franc-comtoises ont reçu le 29 novembre dernier, un trophée de l’International remis par Dominique Roy, président de la CCIT du Doubs et Rémy Laurent, président de la CCIT du Jura. Ce trophée est le fruit d’un partenariat entre CCI International, service commun aux CCIT du Doubs, du Jura et de Haute-Saône et la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté. Il récompense chaque année les entreprises qui se sont démarquées par leur dynamisme, croissance et réussite en matière de développement à l’export. Les lauréats 2011 • Entreprises de taille intermédiaire performante à l’international (de 250 à 4 999 salariés) Sté Diager, à Poligny (39), spécialisée dans la fabrication de forets béton – dirigeant : François Defougeres, représenté par Philippe Angles • TPE performante à l’international (moins de 10 salariés) Sté MTS (Marine Technology Solutions) à Montbéliard (25), spécialisée dans l’ingénierie d’assistance technique et de formation – dirigeant : Guy Ativon, représenté par Angela Casio • PME performante à l’international (moins de 250 salariés) Sté Dadaux, à Bersaillin (39), spécialisée dans la fabrication de machines pour la découpe et transformation de produits carnés – dirigeant : JeanClaude Dadaux • Nouvel Exportateur Sté Romanzini, à La Rivière Drugeon (25), spécialisée dans la fabrication de plats cuisinés à base d’escargots – dirigeant : Olivier Romanzini 21 INDUSTRIE L’école de maroquinerie de SIS compétences Pour pouvoir réaliser la centaine d’embauches par an que son carnet de commande nécessite pendant encore quatre ans, le sous-traitant de pièces de petite maroquinerie pour grandes marques de luxe a décidé de franchir le pas de la formation professionnelle en interne. E MA, pour École de Maroquinerie d’Avoudrey. C’est le nom que SIS a choisi pour son école qui forme ses futurs salariés. À terme, ne resteront à Avoudrey que cette école et les fonctions support du groupe. La production, elle, sera concentrée, à Valdahon, dans l’ancienne usine Technotime rachetée fin 2009. SIS a le vent en poupe. L’un de ses prestigieux clients – un grand maroquinier français dont le nom est protégé par un contrat de confidentialité – lui ayant annoncé de volumineuses commandes pour plusieurs années, il a fallu s’organiser pour y répondre. Après les locaux de Valdahon, c’est donc une école intégrée qui forme les 300 à 400 salariés appelés à grossir les rangs d’ici quatre ans. SIS emploiera alors 700 personnes dans le Doubs. Conseillé par Mickaëlle Zerlauth, du cabinet bisontin Ressources2, Jean-Pierre Tolo, le directeur opérationnel du groupe, a fait le choix de s’appuyer sur la méthode de recrutement par simulation de Pôle Emploi, un autre partenaire de l’aventure avec le Conseil Le centre d'essai inauguré © Cemba moteur CEMBA - Centre d'Étude et de Modélisation de la Boucle d'Air - est l'un des 5 plus performants centres de tests en Europe pour les essais sur le moteur thermique. Inauguré le 17 novembre 2011 à Brognard, ce centre s'appelle désormais R&D Moteurs et emploie 9 personnes. 22 régional et Opcalia. Le budget est de 100.000 euros pour une centaine de stagiaires, répartis à parts égales entre les quatre structures. « Maintenir la production française » Depuis mars 2011, sur les 85 personnes sélectionnées pour suivre la formation interne de 22 semaines, 61 ont déjà été embauchées en CDI. Le cursus démarre par 11 semaines de préparation opérationnelle à l’emploi, où les candidats (des femmes en majorité, de toutes provenances et tous âges) font l’apprentissage des gestes du maroquinier. Suivent quatre semaines d’initiation, quatre autres sur une ligne de production école, et enfin trois en ateliers, sous l’aile de tuteurs formés aux méthodes pédagogiques. « Et depuis la cinquième session de l’EMA, les élèves qui le souhaitent peuvent se professionnaliser en se préparant au CAP de maroquinier, avec des enseignants de l’école des Huisselets, du CFA du Pays de Montbéliard », explique Mickaëlle Zerlauth. « Nous avons pris seuls la décision © Photo SIS Depuis mars 2011, 61 ont déjà été embauchées en CDI. de créer cette école », assure Jean-Pierre Tolo. « Nous l’avons ensuite expliquée à nos clients, ils étaient assez enthousiastes. Cela correspond à leur philosophie, qui est de maintenir la production française. » Près de 700 formations en lien avec les activités du Pôle Véhicule du Futur cartographie Le Pôle Véhicule du Futur a réalisé la cartographie des formations d'Alsace et de Franche-Comté, ayant un lien avec ses activités. L'objectif était de mieux connaître l'existant. Ce travail de recensement a été réalisé avec l'aide de la direction « Éducation et Formation » du Conseil régional d'Alsace et de EFIGIP (Emploi-Formation-Insertion-Groupement d'Intérêt Public) en Franche-Comté. Au final on compte 333 formations en Franche-Comté et 326 en Alsace (initiales, continues ou en alternance). Elles concernent tous les domaines qui mènent aux métiers liés à l'automobile : conception, génie industriel, automatisme, robotique, maintenance, fonderie, plasturgie, électronique, informatique, commerce, vente… sur www.vehiculedufutur.com E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 47 | JAN-FÉ V 2012 TERRITOIRE Des vitrines pleine cible développement De nombreuses sociétés parient sur le dynamisme et la centralité de la zone des Gros-Pierrons à Montbéliard. surface totale de 3 000 m2 dont 2 000 m2 de bureaux », indique Christian Rebout. Son partenaire enchaîne : « L’ensemble est organisé en plateau d’au moins 300 m2 que l’on peut moduler et décomposer en cellule de 90 à 130 m2 ». Gare TGV, A 36, ZFU, parkings La zone des Gros-Pierrons montbéliardaise mise sur sa centralité et son dynamisme. L’emplacement est particulièrement recherché. Et pour cause ! À une dizaine de minutes de la gare TGV, en service depuis le 11 décembre, et avec l’A36 à deux fois trois voies à portée de main et des yeux, la zone des Gros-Pierrons montbéliardaise mise sur sa centralité et son dynamisme pour attirer de nombreuses PME et PMI. Christian Rebout et Patrick Bassi ont, eux, immédiatement perçu le potentiel qu’il y avait à s’implanter dans cette zone franche urbaine (ZFU) située à l’entrée de la Cité des Princes, à proximité de l’Axone, la salle événementielle du Nord Franche-Comté, et du Pied-des-Gouttes et ses grandes enseignes commerciales que sont Leclerc, Brico Dépôt, Décathlon… Deux immeubles R+2 Amis depuis « 30 ans », comme ils le confient, ces deux entrepreneurs qui ont dirigé des affaires pendant plus de vingt ans dans l’Aire urbaine n’ont pas hésité une seconde à s’y installer et à y investir. Leur engagement se traduit aujourd’hui à travers leur programme Sorebati, « Les Vitrines des cours canton » : « Il s’agit de deux immeubles qui couvrent une Les premiers locaux ont été livrés mi-décembre. Et déjà « la moitié est occupée », assurent les deux hommes qui ont investi près de 3 millions d’euros dans ce projet. Les arguments font mouche auprès des PME et PMI, car en plus de la gare TGV, de l’autoroute, de la ZFU, comment rester insensible à la proximité des places de parking de l’Axone en plus de la quarantaine créée avec le projet ; l’internet très haut-débit par fibre optique dans des bâtiments TPHE (Très haute performance énergétique)… Sans oublier le prix. Car à 1 750 € le m2, les deux entrepreneurs ont appliqué celui en vigueur sur le marché alors que le secteur est plein de promesses. Patrick Bassi et Christian Rebout n’ont pas simplement concrétisé leur projet dans cette zone, ils y ont également installé leur société de conseil en immobilier spécialisée dans le conseil immobilier pour les professionnels et pour les seniors. Réouverture de la piste aérodrome Besançon - La Vèze © David Désenclos Les travaux de rénovation, débutés en juillet 2011, sont terminés. La piste de l’aérodrome a été élargie à 23 mètres, son revêtement ainsi que celui du taxiway et des parkings avions ont été refaits à neuf. Les cônes de sécurité ont été dégagés de la végétation. À cette occasion, l’assainissement des eaux usées a également été mis aux normes. L'infrastructure est maintenant conforme aux normes aéronautiques en vigueur pour permettre son utilisation dans de bonnes conditions. Il reste cependant à déplacer la route départementale 246 pour finaliser la zone de sécurité en bout de piste. Ces derniers travaux auront lieu en 2012. sur www.besanconlaveze.aeroport.fr 23 COMMERCE Le bon goût du terroir diversification Le nouveau Relais du terroir à la Vrine, sur la route de Besançon à Pontarlier, est une véritable vitrine des producteurs locaux. Avec, en prime, une approche pédagogique pour mieux comprendre la filière laitière. Tout a commencé par hasard. Un jour, j'apprends que l'ancien bar-restaurant Chez Lola, à la Vrine, est à vendre. Notre fromagerie est tout près et j'avais envie de me diversifier. » Il a fallu une matinée à André Napiot pour « tout ficeler ». Depuis le 15 avril dernier, le Relais du Terroir, superbe vitrine pour tous les produits de la région, est ouvert 7 jours sur 7 de 8 heures à 19 heures La famille Napiot, fromager de père en fils depuis trois générations, installée à Bians-les-Usiers, a eu le nez fin. Car, hormis une petite baisse de régime,normale début novembre, beaucoup de visiteurs-acheteurs sont venus sur place. Il faut dire que le lieu n'est qu'à 9 km de Pontarlier, quelques dizaines de kilomètres de la Suisse et surtout stratégiquement placé sur une route où passent entre 12 et 14 000 véhicules par jour. Il faut dire aussi qu'André Napiot n'a pas fait les choses à moitié, relookant totalement ce lieu de plus de 600 m2, tout en boiseries de sapin, décoré de chaudrons de cuivre au-dessus desquels pendent des jambons du pays et proposant toutes les gourmandises qui font la réputation de la région : des fromages bien sûr, du comté extra jusqu'à 22 mois d'affinage, mais aussi des Mont-d'Or, Val'nap… et puis des salaisons du Haut-Doubs, des vins du Jura, des confitures ou du miel, des huiles de colza, des chocolats... À la tête de ce relais chaleureux où l'on peut faire étape pour déguster des tartines de fromages et 24 charcuterie, se trouvent son fils Jean et sa compagne Katarina qui, cerise sur le gâteau, parle quatre langues (allemand, anglais, espagnol, arabe) en plus du français. Deux embauches ont également été nécessaires pour accueillir le flux des clients. Des clients qui, en plus de leurs achats, peuvent découvrir, via un petit film de 10 minutes comment se produit le fromage, depuis le lait des montbéliardes jusqu'aux « sangliers » qui ramassent l'épicéa pour en entourer les Mont-d'or. La salle de projection dispose d'une vue inédite sur une cave à comté où 400 meules sont en train d'affiner. lerelaisduterroir@orange.fr Le Relais du Terroir est ouvert 7 jours sur 7 de 8 h à 19 h. E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 47 | JAN-FÉ V 2012 COMMERCE Une vitrine commune sur la Toile professionnels du bois Pour combler leur déficit commercial et se rôder à la vente en ligne, des entreprises locales se sont offert noua.fr. Ils sont une petite vingtaine, sur le site noua.fr, à afficher leurs produits (bibliothèques, tabourets, parquets, meubles télé, porte-manteaux, tables et autres meubles et accessoires) et leur visage dans un petit autoportrait qui situe d’emblée leur métier et leur stratégie. À l’origine de noua.fr, un audit de l’Adib (Association régionale pour le développement de la forêt et des industries du bois) pointant du doigt le déficit commercial des entreprises qu’elle fédère. Cet audit, mené dans le cadre d’un contrat d’aide à la compétitivité auquel des financements publics étaient alloués, allait inciter l’association interprofessionnelle à piloter ce projet de mutualisation d’un espace de vente en ligne. « La démarche allait aussi permettre de concurrencer les produits des pays à bas coût de main d’œuvre », ajoute Maxime Grüner, à l’Adib. Le site est en ligne depuis juin 2011, et déjà les plus convaincus des professionnels exposés commencent à développer, parallèlement, leur propre site. Ce qui était aussi l’un des objectifs de l’Adib. Hugo Delavelle préside le GIE qui réunit les 17 petites entreprises et se réjouit de voir décoller la fréquentation du site géré par Centrilog, plateforme de services dans l’e-commerce implantée à Rioz et choisie par l’Adib comme partenaire logistique. Hugo Delavelle espère attirer de nouveaux partenaires, par exemple dans l’univers du jouet. Quelques mois après le décollage, le panier moyen des achats se situe autour de 100 euros, la vente de meubles étant encore timide. « Les grosses pièces sont plus difficiles à vendre sur Internet, les clients aiment bien sentir le bois, ouvrir les tiroirs… » estime Maxime Grüner. sur www.noua.fr E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 47 | JAN-FÉ V 2012 L'Étang du Moulin en totale détente bonnétage Après la réfection de ses chambres d'hôtel, l'établissement, dont le restaurant est étoilé au Michelin, propose désormais des formules avec accès à un SPA tout neuf. Les derniers travaux devraient permettre le classement en catégorie 3 ou 4 étoiles de la partie hôtel. I l se passe toujours quelque chose à l'Étang du moulin à Bonnétage. À l'image de leur père qui construisit cet établissement, en 1985, à proximité de ce qui n'était alors qu'un vaste marais, Sandrine Boissenin et Jacques Barnachon aiment à ne pas s'endormir sur leurs lauriers. Il n'est pas rare, par exemple, que Jacques Barnachon, qui effectua lors de sa formation le tour des plus grandes maisons gastronomiques, se rende encore aujourd'hui régulièrement en stage chez Lenôtre par exemple. Sa sœur, Sandrine Boissenin continue, de son côté, à chouchouter les clients de l'hôtel et du restaurant récompensé depuis 2005 d'une étoile au Michelin. En 1999, c'est la cuisine qui fut entièrement repensée. En 2005, ce fut le tour de la salle, sobre et classique pour recevoir les hôtes adeptes d'une cuisine aussi inventive qu'abordable, avec par exemple, un menu à 24 € servi midi et soir et défiant toute concurrence pour un établissement de ce type. L'année dernière, c'est aux 19 chambres que s'attaquèrent les Barnachon. Gentianes, myrtilles et grenouilles décorent désormais ces espaces design dont les fenêtres donnent sur un paysage magnifique. Enfin, derniers travaux à venir : la création d'un SPA hammam qui devrait permettre le classement en catégorie 3 ou 4 étoiles de la partie hôtel. Opérationnel en février, cet espace de détente avec jacuzzi, douches à sensations, salles de sport et de repos, sera investi par deux spécialistes de la remise en forme et des soins du corps. Et surtout, ne sera pas réservé aux seuls clients de l'hôtel. L'Étang du Moulin propose, en effet, un forfait découverte à 49 € permettant deux heures au SPA, suivies d'un menu du terroir. D'autres forfaits sont possibles, avec menu de saison ou menu du chef à 67 ou 74 €. Autant dire que « le rapport qualité-prix qui a toujours été notre ligne de conduite » précise Sandrine Boissenin est une fois de plus, respecté. Vivement l'hiver, car le lieu a aussi été pensé pour les plus courageux qui aimeraient à se rouler dans la neige au sortir des vapeurs du hammam. sur www.etang-du-moulin.fr 25 Accession sociale sécurisée chez Néolia Néolia, est un bailleur social atypique, dont une part importante de son activité concerne la construction et la vente de produits habitat en accession sécurisée. Cette activité représente 25 % de la production Accession de l'ensemble des Entreprises Sociales pour l'Habitat en France. Le pôle Accession de Néolia, est constitué de 4 grandes activités qui veillent à produire des terrains ou des logements à prix attractifs et à offrir le maximum de garanties pour que les projets habitat de nos clients se déroulent en toute sérénité. En Franche Comté, plus de 350 familles en moyenne par an*, nous font confiance pour devenir propriétaire. Aménagement et lotissements : près de 110 terrains à bâtir réalisés par an* Constructeur de cadre de vie, Néolia réalise de grands quartiers d'habitat avec d'importants programmes d'aménagement et de construction qui participent au développement de l'attractivité résidentielle de nos villes partenaires, comme actuellement à Bavans « Les Hauts de Bavans » ou Grand Charmont « Le Vallon des Jonchets ». Nous livrons des terrains prêts à bâtir en privilégiant des démarches de développement durable qui se caractérisent par de grandes exigences en matière de qualité de l'aménagement. Contact : 03 81 98 24 64 et contemporaines et « les maisons Acadie », maisons à ossature bois. Deux pavillons expositions Maisons d'ici, démontre notre savoir faire, l'un à Besançon Expobat, le second à Sochaux. Un troiMaison Acadie à ossature bois sième pavillon exposition de notre collection Acadie à ossature bois ouvrira ses portes en 2012 à Montbéliard. Contact : 03 81 99 16 91 Accession Groupée : plus de 80 logements réalisés et vendus chaque année* Besançon Beauregard 36 appartements en accession Montmorot près de Lons le Saunier Lotissement les Trois Fontaines 28 terrains à bâtir Maisons individuelles : 90 maisons construites par an * Constructeur d'expérience depuis plus 60 ans, la qualité des maisons Néolia a été reconnue par la marque NF HQE (Haute Qualité Environnementale) et confirmée en 2011. Néolia propose deux collections de maisons, « les Maisons d'ici » maisons traditionnelles Maison d'Ici - Modèle Diamant Retrouvez nos collections de terrains, maisons et appartements sur www.neolia.fr Vétrigne La Nayatte 7 maisons en accession Constructeur de résidences de qualité, à proximité des centres villes, Néolia réalise deux gammes de logements en accession qui allient prestations de qualité et exigences environnementales. « Les Résidentiels » sont des appartements clés en mains en résidences privatisées qui privilégient des espaces de vie fonctionnels et lumineux. « Les Citadines » sont des maisons de ville en accession livrées prêtes à décorer avec terrasses et jardins engazonnés et clôturés. Contact : 03 81 99 16 91 La Vente Hlm : 75 appartements vendus par an* Devenir propriétaire de son logement locatif représente une véritable opportunité pour nos clients locataires. Ils bénéficient de tarifs attractifs, d'un conseil en financement gratuit, d'une garantie de rachat et de relogement en cas de difficultés et d'appartements réhabilités avant la vente, avec la prise en compte de la performance énergétique. Valentigney L'Aulnaie 41 logements Contact : 03 81 98 61 57 *En Franche-Comté : moyenne sur 3 ans 2008, 2009, 2010. p u b l i - r e p o r ta g e SERVICES Ethylotests obligatoires dans les discothèques sécurité Depuis le 1er décembre 2011, tous les lieux de nuit doivent être équipés de dispositifs permettant le dépistage de l'imprégnation alcoolique. Ce qui ne signifie pas que les clients s'y prêtent volontiers. Soufflez, vous saurez ». Ces affiches sont, depuis le 1er décembre, obligatoires dans tous les lieux de nuit où l'on peut consommer de l'alcool. Elles indiquent la mise à disposition d'éthylotests chimiques ou électroniques permettant le dépistage de l'imprégnation alcoolique. Cette mesure vise évidemment à lutter contre les accidents de la route causés par une consommation excessive d'alcool (31 % des accidents mortels en France selon la Sécurité routière). Dix-sept établissements sont concernés dans le Doubs. Parmi eux, la discothèque « Diamant bleu » à Fuans qui propose ce dépistage depuis déjà quatre ans. « On a précédé la loi, explique le cogérant Jean Guillet, afin de responsabiliser nos clients. Un équipement qui a coûté, à l'époque, 1200 € auxquels s'ajoutent une centaine d'euros annuels pour la révision de l'appareil. Au final, même pas la moitié des noctambules l'utilisent ». Car si la loi rend obligatoire la mise à disposition de l'appareil, elle ne contraint aucunement à l'utiliser. « Chez nous, une lumière rouge clignote quand la personne dépasse 0,45 gr d'alcool. Ceux qui ont bu 5 ou 6 verres ne sont pas surpris. Cela sert surtout pour les gens qui en ont bu 2 ou 3 et se demandent s'ils peuvent conduire ». électronique installé il y a deux ans et utilisable moyennent 50 cents. « Mais seule une quinzaine de personnes se teste sur 2 000 que nous recevons chaque week-end. » reconnaît Raoul Sebbagh, le gérant qui, comme son collègue de Fuans, explique que son rôle est « de responsabiliser, prévenir et inciter à se tester, mais qu'en aucun cas il ne peut retenir un client ivre qui alors pourrait porter plainte pour séquestration ». Les gérants préfèrent s'en remettre à la bonne conscience de chacun : « En général, il y en a toujours un dans un groupe de fêtards qui ne boit pas pour ramener les autres. De toute façon, conclut Jean Guillet, j'attends avec impatience le jour où les voitures seront équipées pour ne pas démarrer si le conducteur est ivre. Là, les accidents baisseront… ». La discothèque « Diamant bleu » à Fuans propose ce dépistage depuis déjà quatre ans, explique le cogérant Jean Guillet. Responsabilité Même discours à la « 8e Avenue » à Besançon. Ici, des opérations de distribution de « ballons » sont proposées régulièrement et gratuitement en plus de la mise à disposition d'un éthylotest Prolipsia facilite la rédaction professionnelle L e logiciel d’aide à la rédaction mis au point par Prolipsia, jeune et prometteuse entreprise hébergée à Témis, permet de rédiger un texte sans ambiguïté, en « langue contrôlée ». Il vise deux objectifs : une bonne compréhension du message, et une traduction facilitée. Créée par Julie Renahy, docteur en linguistique et Dominique Vuitton, professeur émérite en immunobiologie, cette interface d’aide à la rédaction s’adresse notamment aux professionnels du soin et de la sécurité, et permettra par exemple de rédiger un protocole de soin, un mode d’emploi, une fiche patient, des consignes. « On établit une langue contrôlée avec le client, en fonction de son métier, et qu’on "implémentera" ensuite dans le logiciel afin qu’il rédige ses textes seuls », explique Julie Renahy. sur www.prolipsia.com E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 47 | JAN-FÉ V 2012 27 AGENDA 16 FEVRIER Forum Emploi Commerce-Distribution L’école Negoventis-ECD organise dans les locaux bisontins de la CCIT du Doubs un forum emploi le jeudi 16 février de 13h30 à 17 heures. Des rencontres entre les enseignes qui recrutent pour des postes permanents ou temporaires voire des emplois d’été et des candidats sont organisées. Entrée libre et gratuite - 46 avenue Villarceau - Besançon 03 FEVRIER 18 FEVRIER 23 FEVRIER Dans le cadre d’une journée Pays, CCI international et le Crédit Agricole proposent aux entreprises intéressées par le marché chinois de valider leur potentiel auprès de professionnels. Contact : 03 81 25 25 88 Le samedi 18 février, les 3 campus de l’Ecole de Gestion et de Commerce Franche-Comté à Besançon, Montbéliard et Vesoul accueillent les élèves de Terminale, bacheliers et leurs familles pour une journée d’information sur l’école de 9h à 13 heures. contact@egc-franchecomte.fr sur www.egc-franchecomte.fr Vos obligations fiscales et déclaratives appliquées aux mécanismes de la TVA communautaire, tel est le sujet de la journée organisée à Besançon par CCI international pour les entreprises qui exportent. mperrin@cciinternational.fr Exporter en Chine/Hong Kong Portes ouvertes à l’EGC Franche-Comté International : journée d’information technique MÉMO Salaire Hausse du Smic Le Smic sera porté au 1er décembre 2011 à 9,19 € brut de l'heure en métropole, dans les départements d'outre-mer et dans les collectivités d'outre-mer de Saint-Barthélemy, Saint-Martin et Saint-Pierre-et-Miquelon. Ainsi, pour un salarié dont la durée de travail est la durée légale mensuelle (151,67 heures), le salaire mensuel minimum est égal à 1 393,84 € brut depuis le 1er décembre 2011. Le minimum garanti est de 3,43 €. Cotisation foncière Plafonds d'exonération temporaire dans les ZUS et les ZFU pour 2012 Les entreprises qui créent ou 28 étendent un établissement dans une zone urbaine sensible (ZUS) ou dans une zone franche urbaine (ZFU) peuvent bénéficier d'une exonération temporaire de cotisation foncière des entreprises (CFE), sous réserve de respecter certaines conditions, et dans la limite d'un plafond actualisé chaque année. Une instruction fiscale fixe, pour 2012, ce plafond à 27 413 euros dans les ZUS et à 73 945 euros dans les ZFU. Sources : APCE www.data.gouv.fr Des données publiques à réutiliser La plate-forme www.data.gouv.fr permet un accès libre et une réutilisation gratuite d’un très grand nombre de données publiques. L'ouverture de ce portail interministériel unique répond à la volonté de renforcer la transparence de l'action de l'État, comme des collectivités locales auprès des citoyens. Le portail www.data.gouv.fr a pour ambition d’être un vecteur d’innovation et de développement économique, à destination de différents publics : universitaires, chercheurs web, entrepreneurs. Il générera aussi des retombées économiques pour les entreprises, qui pourront réutiliser les données publiques pour proposer des services applicatifs innovants. Automobile Étude prospective en régions économiques a fait réaliser une étude portant sur les mutations économiques de l’automobile. L’objectif de cette étude, parue en novembre 2011 et conduite au niveau national, était d’apporter des éléments d’éclairage sur les évolutions passées et futures probables d’une quarantaine de facteurs susceptibles d’impacter à la fois la production et les usages de l’automobile, à horizon de 5 à 10 ans. Le rapport constitue une « boîte à outils » à partir de laquelle il est possible d’explorer différents scénari d’avenir, d’expliciter leurs conditions de réalisation et d’en décliner les conséquences. sur www.industrie.gouv.fr Le Pôle interministériel de prospective et d'anticipation des mutations E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 47 | JAN-FÉ V 2012 EUROPE Fonds structurels européens : perspectives 2014-2020 La Commission européenne a publié fin 2011 ses projets de règlements pour la prochaine génération de fonds structurels 2014-2020. Ces fonds sont les aides européennes que l’UE alloue aux régions pour soutenir leur développement. De nombreux projets bénéficient de ces financements y compris des investissements productifs réalisés par les entreprises. Pour l’avenir plusieurs changements sont proposés par l’UE. Parmi ceux-ci devrait figurer l’obligation de consacrer 80 % des crédits aux 3 priorités suivantes : l’innovation, le soutien aux PME, l’appui à l’efficacité énergétique et aux énergies renouvelables. Marquage CE / 10 directives sur le point d’être révisées Fin 2011 la commission européenne a publié ses projets de textes concernant la révision de 10 directives liées au marquage CE. Ces textes concernent des domaines importants pour les entreprises puisqu’ils englobent les directives ATEX, basse tension, compatibilité électromagnétique, équipements sous pression,… La révision opérée a pour but d’aligner les dispositions de ces directives sur celles du « cadre commun pour la commercialisation des produits » adopté en 2008 par Bruxelles. À minima les entreprises devront veiller dans le futur à mettre à jour les documents d‘accompagnement de leurs produits et notamment les déclarations de conformité CE en visant les références des nouveaux textes quand ils seront en vigueur. De nouvelles règles pour l’étiquetage alimentaire La Commission européenne a publié le 22 novembre 2011 un nouveau règlement qui harmonise les règles en matière d’étiquetage des denrées alimentaires en Europe. Ce texte remplacera 7 directives à partir de 2014 Il va amener les entreprises à repenser la présentation de leur étiquetage pour respecter notamment les nouvelles exigences en matière d’information nutritionnelle, d’allergènes, de lisibilité des informations ou encore de mention d’origine sur certains produits… Recherche & innovation : 80 milliards d’euros pour « horizon 2020 » Horizon 2020 est le nom du futur programme cadre européen pour la recherche et l’innovation qui couvrira la période 2014 -2020. L’UE a proposé de doter ce futur programme d’une enveloppe de 80 milliards d’Euros pour soutenir les projets de recherche collaborative en Europe. Des mesures spécifiques devraient concerner les PME. Pour permettre aux acteurs français de suivre la préparation et les priorités de ce futur programme le ministère de la recherche a mis en service un nouveau site internet que l’on peut consulter à l’adresse suivante www.eurosfaire.prd.fr/horizon2020/ Pour plus d’informations contact : CCIR - Enterprise Europe Network tél : 03 81 47 42 13 29 vu lu SORTIE Course de chiens de traîneaux Du 17 au 19 février 2012, le village des Fourgs accueille les championnats d’Europe pour trois jours de compétition. Les spectateurs pourront également en profiter pour faire leur baptême sur traîneaux tirés par les chiens, construire un igloo ou encore sculpter sur glace ou bois. Deux univers au musée des Beaux-Arts de Besançon À l’autre bout de la galerie, les dessins, gravures et illustrations de Gérard Vulliamy, peintre français d’origine suisse, sont l’occasion de révéler la richesse et la diversité d’une carrière initiée au sein du mouvement abstractioncréation, qui s’épanouit dans le surréalisme avant de revenir à l’abstraction à la fin des années 40. Ami d’Eluard et de Francis Ponge avec lesquels il collabore, © Bernard PLOSSU 30 Cette année encore le « Goncourt des lycéens » a couronné un ouvrage loin des modes actuelles, hors du temps. À la fin du XIIe siècle, la fille du seigneur de Hautepierre, Esclarmonde, va devenir « la sacrifiée, la chair offerte à Dieu, sa part ». « Belle tu ne t’imagines pas, aussi belle qu’une fille peut l’être à quinze ans », la voilà dans l’église de Montfaucon pour la cérémonie du mariage que lui impose son père avec le fils du seigneur du lieu, un jeune soudard. Mais au moment du « oui » sacramentel, sortant une dague, elle se coupe une oreille tandis qu’un agneau bêlant se précipite dans la nef. Elle sera condamnée par l’archevêque de Besançon à l’enfermement à vie dans un réclusoir construit contre le château des Murmures, surplombant la Loue à Hautepierre, avec nourriture. Comment imaginer que tout en respectant la sentence, elle EXPO 2 avril 2012. Le premier déroule les traces d’un « voyage au Mexique » effectué en deux temps, une découverte en 1966-1967 puis un retour en 1970. Plus de 300 photos sont exposées, en noir et blanc ou colorisées selon le procédé Fresson, témoignages de la déambulation d’un jeune homme sans aucune formation photographique mais sensible au monde qui l’entoure. Des murmures en Comté pour seule ouverture une fenestrelle permettant le passage de sa www.tourisme-metabief.com Deux expositions, deux événements, deux chronologies, deux mondes qui peuvent se croiser et dialoguer, telle est la promesse faite par Emmanuel Guigon, conservateur du musée des Beaux-Arts de Besançon, pour inciter à venir découvrir les univers de Bernard Plossu et de Gérard Vulliamy jusqu’au LIVRES attiré par le fantastique, Gérard Vulliamy mêle figuration et formes biomorphiques dans un univers où domine sa passion pour le dessin. musee-arts-besancon.org ne sera bientôt plus seule dans sa cellule, que les pèlerins afflueront sollicitant un miracle, qu’elle enverra son père aux croisades, son esprit l’accompagnant dans les pires épreuves en Terre Sainte. S’agissant d’un récit empreint de spiritualité, on peut parler d’une écriture touchée par la grâce : « Une bande d’étourneaux s’est alors posée sur l’érable et l’arbre s’est mis à chanter ». Une histoire pleine de violence et de fureur, racontée d’une voix douce. Carole Martinez – Du domaine des murmures – Ed. Gallimard Silences au lac Baïkal Sylvain Tesson, fils du journaliste bien connu, a été élevé dans le sérail parisien. D’où son goût pour la marche dans les déserts, les escalades verticales et, cette fois, une retraite de six mois, en hiver, dans une cabane de quelques mètres carrés en Sibérie. Là « pas un oiseau ne crie, l’hiver a pétrifié la vie », il fait -30 degrés. Mais l’épreuve la plus rude est celle de la solitude. Il la combat grâce aux conseils de J.J. Rousseau et à une forte consommation de vodka qui lui sert d’antigel. La description de son quotidien : travaux, balades, complicité avec une mésange, sa crainte des ours, offrent un total dépaysement. Cette chronique ascétique nous montre une nature, un mode de vie sauvages ; une alternative radicale à notre société. Elle a déjà séduit plus de 200 000 lecteurs. Sylvain Tesson – Dans les forêts de Sibérie – Ed Gallimard Bernard Sertout E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 47 | JAN-FÉ V 2012 tes r e v u o s e t r o P de 9h à 13h 2 1 0 2 r e i le 18 févr EGC Franche-Comté 3 campus Besançon - Montbéliard - Vesoul www.egc-franchecomte.fr *APB : Admission Post-Bac. Retrouvez les EGC sur
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