le doubs impose sa griffe dans le luxe

Transcription

le doubs impose sa griffe dans le luxe
www.doubs.cci.fr
LE MAGAZINE
ÉCONOMIQUE DE
LA CCIT DU DOUBS
UN TREMPLIN
POUR BIEN VISER
DÈS LE DÉPART
no47 jan-fév 2012
LE BON GOÛT
DU TERROIR
ETHYLOTESTS
OBLIGATOIRES DANS
LES DISCOTHÈQUES
PAGE 24
PAGE 20
PAGE 27
SPÉCIAL LUXE
LE DOUBS IMPOSE SA
GRIFFE DANS LE LUXE
1
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 47 | JAN-FÉ V 2012
PAR DOMINIQUE ROY
PRÉSIDENT DE LA CCI TERRITORIALE DU DOUBS
V
ous représenter, entreprises du Doubs, défendre vos intérêts, promouvoir vos projets,
faire connaître votre point de vue aux pouvoirs publics, agir sur votre environnement
pour relever les enjeux économiques auxquels vous êtes confrontés : telles sont les
missions revendiquées par la Chambre de Commerce et d'Industrie Territoriale du Doubs en 2012.
Récemment élu à sa présidence, je veux, en ce début d’année, tout en vous présentant mes
meilleurs vœux, vous assurer que je mettrai tout en œuvre pour accomplir mon mandat
en respectant ces engagements. Dans un contexte difficile, je souhaite avant tout saluer
la combativité que vous déployez, chefs d'entreprises, pour faire face aux aléas de la vie
économique. Je vous assure également que la CCIT du Doubs reste à l'écoute et à votre
service chaque jour.
Soucieux d'accentuer encore le lien de proximité qui existe entre la Chambre et les entreprises,
il m’a semblé important de valoriser davantage les initiatives individuelles et collectives des
acteurs économiques locaux et de leur offrir une visibilité accrue. Le magazine économique
de la CCIT du Doubs, Expression active, fait donc peau neuve en ce début d’année et livre,
sous cette nouvelle forme, encore plus d’informations, de reportages, de témoignages sur
la vitalité économique de notre territoire. Nouvelles thématiques, nouvelles rubriques,
illustrations plus nombreuses, articles plus variés, je forme le vœu qu’Expression Active
soit, tous les deux mois dans votre boîte aux lettres, le rappel que votre Chambre de
Commerce et d'Industrie Territoriale est à votre service.
À l'écoute et
au service des
entreprises
sommaire
Belle année 2012 !
page 04 conjoncture éco 2012, un début d'année incertain. page 06 made in Doubs… et alentours.
page 8 le dossier Le Doubs impose sa griffe dans le luxe. page 15 ccit en actions Élections,
Dominique Roy, Président de la CCIT du Doubs. 2012, un budget de transition. Les groupes de
travail planchent !
du terroir
page 20 échos de l'éco. Un tremplin pour bien viser dès le départ. Le bon goût
page 28 info'pratique. page 30 vu/lu.
Journal de la Chambre de Commerce et d’Industrie Territoriale du Doubs, 46 av. Villarceau, 25042 Besançon cedex, Tél. 03 81 25 25 25 Contact : expression.active@doubs.cci.fr - Directeur de la publication : Dominique Roy, président de la CCIT du Doubs - Rédacteur en chef :
Sylvie Dejour-Albahary - Chef de projet : Corinne Nevière - Ont collaboré à ce numéro : Monique Clémens, Pierre Accard, Isabelle Petitlaurent,
NF2 (Agence de Presse), Florence Mourey, Alexandre Poplavski, Blandine Sauter - Photographies : Laurent Cheviet, Daniel Nowak,
Agence DER - Maquette : Magazine - Mise en page : Cécile Blary, CCIT du Doubs - Abonnement : 25 euros par an. Publicité : Michel Boucly,
tél. 03 81 25 27 87. www.doubs.cci.fr - Dépôt légal : 2e trimestre 2005. ISSN : 1637-9454. Imprimerie Simon.
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 47 | JAN-FÉ V 2012
03
conjoncture éco
2012, un début
d'année incertain
2e semestre 2011 / analyse
Cette analyse de
la conjoncture est
produite par le
Département « études
économiques /
développement
territorial » de la CCIT
du Doubs sur la base
d’une observation de
différentes sources
internationales,
nationales et locales,
au 1er décembre 2011.
Elle présente les
tendances observées
dans les territoires
et les filières pour
apporter un éclairage
ponctuel.
1er semestre 2012 / projection
2e semestre 2011 / analyse
1er semestre 2012 / projection
Le Grand Besançon étendu
(CAGB+)
• L a tendance générale est à la baisse
notamment en raison des reports
d'investissements, exceptée dans le
secteur du luxe.
2e semestre 2011 / analyse
• L e commerce de centre-ville joue la
prudence dans la gestion des stocks en
raison des craintes liées aux travaux du
tramway mais le dynamisme des zones
d’activité commerciales en périphérie se
poursuit.
1er semestre 2012 / projection
2e semestre 2011 / analyse
1er semestre 2012 / projection
croissance
04
emploi
interim
luxe
automobile
commerce
travaux publics
bâtiment
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 47 | JAN-FÉ V 2012
L’agglomération de Montbéliard
et l’Aire Urbaine (PMA+)
2e semestre 2011 / analyse
• L ’innovation reste un impératif pour la
filière automobile et on peut considérer
que les bureaux d’études concernés par
les annonces récentes du constructeur
poursuivront leurs activités au profit des
rangs 1 qui se renforceront donc dans la
fourniture de solutions intégrées à PSA.
1er semestre 2012 / projection
2e semestre 2011 / analyse
• L 'ouverture de la liaison LGV,
le 11 décembre, constitue un désenclavement
historique pour le territoire.
1er semestre 2012 / projection
Pays Horloger *
•U
n potentiel de développement limité
par l'offre
2e semestre 2011 / analyse
1er semestre 2012 / projection
2e semestre 2011 / analyse
1er semestre 2012 / projection
• L a croissance des entreprises soustraitantes du luxe bloque sur le déficit
de main-d’œuvre. Compte-tenu de
l’évasion durable des compétences vers
la Suisse voisine, se pose désormais
de façon récurrente la question de la
localisation des outils de production. Il est
difficile d’imaginer un développement local
exclusif, au risque de perdre des clients
prestigieux mais exigeants, pour la plupart
les grandes marques de luxe françaises,
parfois demandeurs d’un doublement des
capacités.
•C
ommerce : le déficit foncier d’offre bloque
les perspectives de développement à
proximité d’une population suisse urbaine
de près de 50 000 habitants.
SUISSE ET
ALLEMAGNE,
en Suisse voisine, le
dynamisme horloger,
qui donne le ton de
l’économie frontalière
franc-comtoise, ne se
dément pas. Le nombre
de frontaliers continue
à croître.
Outre Rhin, l’économie
allemande résiste, et
avec elle la zone euro.
Haut-Doubs *
• L a Suisse dope les dépenses pour le commerce, les agrandissements et les
ouvertures se poursuivent. Une enseigne sportive nouvellement implantée a pour
perspective un CA au moins équivalent à celui de Besançon. Un effet locomotive
est attendu sur le tissu commercial du Grand Pontarlier.
• L iaisons TGV : inquiétudes quant à l'incertitude du cadencement.
* Zone frontalière séparée en
deux bassins économiques,
Pontarlier (Haut-Doubs) et Morteau
(Pays Horloger).
Ce qu’on peut retenir Le deuxième semestre 2011 est affecté par les évolutions exogènes. Dans
l'industrie, les annonces faites par PSA sont à observer dans la durée ; la priorité doit être le
maintien de l’investissement. Au niveau de la consommation : l'incertitude est forte sur l’attitude
des consommateurs après Noël. La zone frontalière reste épargnée.
05
... et alentours
Kassaï, la barque en bois d'un Artisan menuisier-agenceur
le pavé corbis
de la Pâtisserie Vergne
Eric Vergne est installé depuis vingt
ans à Audincourt et faubourg des
Ancêtres à Belfort, en plein centre-ville.
Il voulait célébrer cet anniversaire à sa
façon. « Je souhaitais créer une spécialité
propre à Belfort. Le symbole du Lion avait
déjà été beaucoup utilisé. J'ai donc pensé
à la place Corbis et son pavage, d'autant
qu'elle se trouve à quelques mètres de ma
pâtisserie. »
L'idée était née : un gâteau en forme de
pavé, carré et forcément rose, à l'image
du grès des Vosges. « Restait à trouver
la recette. J'ai repensé à un dessert que
mon père faisait quand j'étais enfant. »
Le gâteau familial a été remis au goût
du jour, associant les subtiles saveurs de
l'amande et de la fleur d'oranger, sous une
croûte de pâte d'amande.
Le pavé de 14 X 15 cm est mœlleux et
léger à souhait, frais en bouche. Il se
conserve une bonne semaine, voire dix
jours au réfrigérateur, grâce à sa coque de
pâte d'amande qui en préserve la saveur
et les arômes. Il supporte très bien les
voyages.
Ce pavé sera bientôt présenté dans son
écrin : une boîte symbolisant un trottoir,
référence à la rue piétonne oblige !
sur www.patisserie-vergne.fr
06
Même ceux qui ne pêchent pas le
savent : le poisson n’aime pas le bruit. Un
bon pêcheur est donc un pêcheur silencieux. Patrick Kassaï a de nombreux amis
pêcheurs. Cet artisan menuisier-agenceur,
installé à Saint-Vit, les entendait souvent
se plaindre de leurs barques en matériaux
synthétiques. Le plastique, ce n’est pas
si fantastique. Le plastique, ça dure très
longtemps mais ça résonne, ça propage les
sons, ça amplifie le bruit des rames sur les
dames de nage (les supports métalliques
qui servent de pivot au rameur), ou celui
du couvercle de la glacière qui tombe sur le
plancher du bateau. Le bois, lui, absorbe
les sons, il est discret. L’avantage
n’est pas mince.
Et pourtant les barques traditionnelles en
bois sont de plus en plus rares. Alors Patrick
Kassaï a étudié la question, longuement. Il
a écouté ses amis pêcheurs et il a mis au
point plusieurs modèles dont une barque
à fond plat, très sûre, et une barque à
tonneau pour une pêche plus sportive.
Toutes ses réalisations sont personnalisées,
chaque pêcheur choisit ses dimensions, ses
aménagements et même ses couleurs. Avec
un bon entretien, l’heureux pêcheur pourra
s’adonner à ses paisibles activités pendant
une vingtaine d’années. Et s’il craint que
sa jolie barque n’attise d’irrépressibles
convoitises, Patrick Kassaï lui proposera un
système d’alarme GPS très discret.
sur www.creation-dressing.com
la soie signée Ibride
L'entreprise de design, installée à Fontain, lance une nouvelle
collection de foulards en soie. Rachel Convers s'est inspirée de la
danseuse Isadora Duncan pour signer cette « chorégraphie
graphique » et aérienne. Les huit modèles se déclinent
autour d'Isadora petite fille gracieuse rêvant de légèreté et de
danse. L'univers d'Ibride, très animal, est présent à travers les
ailes de papillon, les plumes d'oiseaux, les carapaces de scarabées.
Une nouvelle création qui complète les élégants plateaux de
service, le mobilier de compagnie et les étonnants vases Ming qui se
transforment en un tour de main en sucrier, saladier, plat et bol.
Pour la fabrication, les créateurs d'Ibride ont tenu à la confier à une
entreprise française située à proximité de Lyon et spécialisée dans
les cravates et foulards en soie. À l'heure où les vêtements made
in china inondent le marché, cela mérite d'être souligné. D'autant
que les créations d'Ibride sont destinées à un réseau de magasins
indépendants à travers le monde entier.
sur www.ibride.fr
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 47 | JAN-FÉ V 2012
sakoto naît du recyclage
Le recyclage peut prendre des formes très créatives. François
Jacquot est le Pdg de Jaqu’Auto, une entreprise installée à
Grange-la-Ville (70) et à Montbéliard (25), spécialisée dans la valorisation
d’épaves automobiles. Chaque année, des centaines de carcasses y
sont démontées. Les organes valides repartent sur le marché de la
pièce détachée. Le reste est destiné au recyclage, à l’exception de
certains matériaux (15 à 20 % du véhicule) qui, à l’heure actuelle, sont
éliminés par enfouissement. C’est le cas des ceintures de sécurité.
Pour chaque véhicule, ce sont presque dix mètres de sangle qui se
perdent. Dix mètres d’un matériau tissé extrêmement solide, épais,
souple, et très intéressant sur le plan esthétique. François Jacquot a
la révolution VariaPower
Avant, un dérailleur ça déraillait ! Ça pouvait même arriver
aux champions de la Grande Boucle. Avant, les vitesses
c’étaient des escaliers. Avec VarioPower, ça ressemble
désormais à une courbe lisse. Le couple augmente
ou diminue sans palier, sans à coup. On dose très
précisément son effort. Toute l’ingéniosité du système
est dissimulée dans un petit tambour placé sur le moyeu
arrière, et qui remplace le dérailleur. Cyril Clopet, Vincent
Revol et Pierre Azzorpardi, trois jeunes ingénieurs sortis
de l’ENSMM, n’ont pas inventé le variateur. Celui-ci existe
depuis un demi-siècle et on le trouve sur les scooters, sur
certains engins de chantier et sur quelques modèles de
voitures haut de gamme. Ce qu’ils ont mis au point, c’est
un type de variateur qui approche 100 % de rendement
mécanique, un niveau jamais atteint. Leur technologie et
leur brevet (déposé en juillet 2011) trouvent une première
application dans le cyclisme où il apporte fiabilité,
performance, confort et légèreté. Ce n’est qu’un début.
Les innovations de la PME bisontine intéressent déjà de
nombreux autres secteurs.
sur www.variapower.com
remarqué depuis longtemps les brillances, les moirages de ce tissu au
toucher soyeux. Au début, il hésite. Son idée l’entraînerait trop loin de
son métier. Il dessine tout de même quelques esquisses et les soumet à
un atelier de couture local. Le résultat surprend tout le monde.
Les sangles tressées forment des surfaces aux teintes changeantes,
le sac est agréable sous la main. Le modèle est retravaillé dans les
détails, une boucle de ceinture gravée du logo de la marque est
ajoutée en clin d’œil ; la ceinture qui entravait s’est muée en objet de
plaisir et de séduction. Une deuxième vie plus belle que la première.
sur http://sakoto.fr
SBCI, le carton sort de sa boîte
C’est sympathique le carton,
c’est rassurant, on a l’impression
qu’il a toujours été là. Enfants,
on s’en faisait des cabanes.
On se doutait qu’il pouvait se
transformer en bien d’autres
choses que des emballages, mais
c’est tout de même sous cette
forme qu’il nous était le plus
familier. Aujourd’hui, s’il nous
emballe, c’est pour d’autres raisons.
On le redécouvre, on prend
conscience que c’est un matériau
très amical pour l’environnement.
Il est modeste et il est robuste,
des qualités qu’on souhaiterait
plus répandues. Désormais on
le regarde autrement. Le carton
a la cote. Cet engouement n’a
pas laissé indifférente ChristineNoëlle Baudin, la dirigeante de
l’entreprise de cartonnage SBCI de
Baume-les-Dames. Depuis plus
de cinquante ans, SBCI créé et
réalise des PLV, des boitages
spéciaux et autres objets en
carton pour les secteurs les plus
divers (médical, lunetterie,
électroménager, automobile,
parfumerie…). Jusqu’alors, le
talent de ses créatifs s’exprimait
exclusivement à travers les
cahiers des charges de ses clients.
L’idée de créer une gamme de
petits meubles et d’objets de
décoration pour les particuliers a
autant séduit les designers que
les techniciens de fabrication.
C’est ainsi qu’est née cette
première collection de 60 objets,
vendus exclusivement sur le site
internet de l’entreprise. On trouve
un cheval à bascule, un échiquier,
une console, un cadre ouvragé,
une petite commode, une tête de
cerf en trophée et bien d’autres
choses encore… Autant d’objets
qui donnent envie, désormais,
d’inviter le carton dans nos
salons, et même dans la chambre
des enfants.
sur www.sbci.fr
07
8
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 47 | JAN-FÉ V 2012
© photo : Jean Muller
“Notre région est reconnue comme pionnière
et à la pointe des métiers du luxe.”
le dossier
SPÉCIAL LUXE
Le Doubs impose
sa griffe dans le luxe
Alliage de beauté, élégance, tradition, innovation, créativité et recherche
d’excellence, le luxe véhicule l’art de vivre à la française à travers le monde.
Mode, joaillerie, maroquinerie, parfumerie… une renommée acquise grâce à
la qualité de conception et de finition de ces produits made in France parfois
confectionnés en Franche-Comté. Depuis des décennies, des entreprises
sous-traitantes de prestigieuses griffes ou créatrices de leur propre marque
diffusent à travers la planète l’excellence made in Doubs.
B
ien ou plaisir coûteux qu'on s'offre sans
nécessité, telle est la définition du luxe.
L’évocation de ce mot, dont on retrouve l’origine
dans le terme latin luxus, renvoie immédiatement vers ces marques prestigieuses Hermès,
Cartier, Louis Vuitton ou Chanel. Des marques
cultivant avec talent le côté inaccessible qui les
rend encore plus désirables et leur confère une
valeur bien supérieure à leur côte marchande.
En moyenne, le prix de revient d’une montre
de luxe ne représente que 20 % de son prix de
vente. C’est dire ! Pourtant, surtout en période
de crise, les grandes maisons du luxe jouent un
rôle de valeur refuge. Elles restent confortablement installées sur des trajectoires de croissance endémiques très solides de l’ordre de 10 %
annuels.
Au cœur de cet environnement porteur et
voluptueux, la Franche-Comté tire fort bien
son épingle du jeu souligne Jean-Pierre Martin, le
vice-président chargé de l’économie du Grand
Besançon : «  D’un point de vue technologique
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 47 | JAN-FÉ V 2012
et scientifique, notre région est reconnue
comme pionnière et à la pointe des métiers du
luxe. Notre atout, c’est la qualité totale offerte
par nos entreprises et artisans qui cultivent le
goût du travail bien fait. Ils sont les héritiers
des savoir-faire ancestraux des horlogers, des
tourneurs sur bois, des verriers, des pipiers ou
encore des lunetiers. » Si de grands noms sont
implantés discrètement dans la région, de nombreuses PME travaillent dans l’ombre pour les
prestigieuses griffes… même si, dans le secteur,
le mot sous-traitant demeure tabou car entrant
en collision avec l’indispensable image du
« fait maison ». Parmi ces entreprises, la
manufacture Créations Perrin, basée à
Orchamps-Vennes, spécialisée dans la
conception, production et distribution de
bracelets de montres haut de gamme ainsi
que d’articles de petite maroquinerie en
cuir et matière souple. « Nous fournissons
aux manufactures horlogères des bracelets
de première monte, explique Jean Blanc, son
09
le dossier
Nos produits sont
travaillés à la main
et respectent la
tradition de la
sellerie d’art avec
l’utilisation de
rembordé et de
coupé franc avec
bords coupés.
dirigeant. Nos produits sont travaillés à la main
et respectent la tradition de la sellerie d’art avec
l’utilisation de rembordé et de coupé franc avec
bords coupés. Mais les acheteurs de ces montres
ne nous connaissent pas car notre nom n’apparaît nulle part ».
Le renouveau horloger franc-comtois s’illustre
également par le retour de la marque Leroy à
Besançon. Après plusieurs tentatives de réveil
de cette belle endormie, c'est le rachat de la
marque et de son fonds d'archives en 2004
par le propriétaire des montres Festina,
Miguel Rodriguez, qui a signé sa renaissance
en novembre 2010 avec l’ouverture d’un atelier
d’assemblage, avenue de l'Observatoire. Une
équipe de douze horlogers prépare ces modèles
de haute horlogerie : montres à grandes complications, chronographes et régulateurs automatiques à tourbillon, vendus entre 25 000 et
100 000 euros. « Nous fabriquons à la main environ 250 pièces par an, dont 85 % sont vendues
à l’export, précise Guillaume Tripet, directeur
général de Leroy. Une production annuelle qui
devrait atteindre le millier d’exemplaires d'ici à
2014, avec un effectif, à terme, de 30 à 50 personnes. Nous voulons réincarner l'esprit de la
Manufacture Leroy qui fut en son temps l’une
des plus prestigieuses et créatrice de la montre
la plus compliquée au monde, exposée au Musée
du Temps à Besançon ». L’exemple de Leroy
n’est pas unique. Les centres de services après
vente pour la France et l'Europe de Breitling
et Audemars Piguet, ont, eux aussi, emménagé
dans la capitale comtoise. Un choix qui répond
à la saturation du marché suisse et capitalise sur
une main d’œuvre locale ultra pointue, issue
d’une tradition ancienne
MAROQUINERIE
Decayeux Luxe, entre finition et R&D
Dernière-née du groupe centenaire Decayeux STI, la société Decayeux Luxe, spécialisée
dans les travaux de finitions de produits de luxe, affiche une belle première année
d’existence en terre bisontine. 2012 s’annonce prometteuse.
l y a cent ans, l’entreprise Decayeux STI,
basée dans la Somme, fabriquait des
réchauds à alcool puis elle s’est lancée dans
la conception de tubes métalliques avant
de se diversifier vers la maroquinerie grâce
à des composants métalliques ; et ainsi capitaliser sur trente ans d’expérience dans
la réalisation d’accessoires de luxe. Pour
rester dans la course, le groupe a adopté un
développement stratégique avec, en 2008,
l’implantation d’une unité de traitement
de surface en Roumanie, suivie en 2010 du
rachat de Techlam, entreprise d’usinage
de pièces très complexes, et de la création
de la société Decayeux Luxe à Besançon.
« Confronté à un problème de recrutement d’employés qualifiés dans la Somme,
Stéphane Decayeux a fait appel à moi en
tant qu’ancien gérant d’une société de
traitement de surface, ancien prestataire
et Haut-Doubien pour cette création
franc-comtoise, relate Pascal Emonin,
co-gérant aujourd’hui de Decayeux Luxe.
Pour Techlam, la reprise et l’entrée de
commandes du secteur de la maroquinerie a
10
apporté une bouffée d’oxygène. Grâce aux
vastes locaux de Techlam, nous avons pu
recentrer la partie usinage et installer les
différents postes de finition des produits de
Decayeux Luxe : traitement de surface,
polissage, dépôts galvaniques et vernis.
Tout est manufacturé sur le site, le morceau
de laiton qui entre… sort en produit fini.
Cette maîtrise du processus grâce à l’ensemble de nos savoir-faire est un gage
supplémentaire de sécurité et de confidentialité pour nos clients. » L’implantation stratégique sur Temis permet à la « nouvelle »
entreprise d’être « au cœur du métier, des
compétences techniques et complémentaires de la région » mais aussi facilement
accessible pour les clients. Aujourd’hui,
les deux entités comptent respectivement
huit salariés ; un plan d’embauche prévoit
le recrutement d’une trentaine d’ouvriers
qualifiés sur 2012-2013 pour répondre aux
demandes de grandes maisons. « La filière
du luxe se porte relativement bien et certains donneurs d’ordre affirment leur volonté de faire fabriquer à 100 % en France
Pour
l'étape de
traitement
de surface,
les pièces
métalliques
destinées à la
maroquinerie
de luxe sont
accrochées
sur le
bouclard.
© photo : Decayeux
I
afin de gagner en qualité et en rapidité.
Notre valeur ajoutée prend alors toute sa
dimension car nos savoir-faire sont prisés
et reconnus », commente Pascal Emonin.
Conserver ce temps d’avance étant précieux,
Decayeux Luxe met actuellement en
place une unité R&D. Deux ingénieurs
chimistes ont déjà rejoint l’entreprise
pour développer de nouveaux types de
traitements et accroître les propositions
de finition.
sur www.decayeuxsti.com
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 47 | JAN-FÉ V 2012
le dossier
SPÉCIAL LUXE
A R T S D E L A TA B L E
Cristel : le luxe s’invite à table
© photos : Cristel
Spécialisée dans la fabrication d’ustensiles de cuisine et basée à Fesches-le-Châtel, Cristel a
gagné sa place à la table du luxe français à grands renforts de qualité et d’exigence.
Cristel a bâti son image de marque sur la qualité et la longévité de ses produits.
E
n moins de 25 ans, Cristel s’est imposée dans l’art de la table et le luxe. En
1984, Paul Dodane, actuel co-président
de la société, invente le concept Cook &
Serve, permettant aux casseroles et poêles
en acier inoxydable de passer de la cuisine
à la table grâce à des accessoires amovibles.
Des produits de haute technicité commercialisés à partir de 1986. « Cette valeur
ajoutée nous a imposé une grande exigence
de qualité, explique Bernadette Dodane,
co-présidente de Cristel. Le beau étant indissociable du bien, l’esthétique n’a jamais
été sacrifié face à l’aspect pratique et ergo-
nomique. » Perfectionnement du système
amovible, acier compatible avec les plaques
à induction, bords droits pour un meilleur rendement thermique… Cristel marie
savamment innovation et savoirfaire. « Plus de 88 % de nos produits sont réalisés en FrancheComté, les couvercles en verre
et autres billots en bois étant des
modèles déposés mais fabriqués
par des sous-traitants, poursuit la
co-présidente. Nous voulons rester
des gens de métier… » Arrivée
dans la famille du luxe en
2007, avec la remise du prix Talents du
management par le Centre du Luxe et de
la Création, Cristel a bâti son image de
marque sur la qualité et la longévité de ses
produits. Des produits appris et testés par
les magasins distributeurs lors des journées
de formation organisées sur le site de production et par les particuliers lors des cours
de cuisine dispensés par l’école Cristel.
« Nous nous devons de transmettre le
savoir-faire culinaire, s’enthousiasme
Bernadette Dodane. L’exigence de la
qualité est présente partout dans notre
entreprise : maintien d’une fabrication
française, conditions de travail idéales
de nos 100 salariés, choix des matériaux
utilisés, finition soignée des articles, qualité relationnelle avec nos différents partenaires, pratique du respect environnemental ou encore accueil de nos clients pour
des journées de formation. » Tout est luxe
chez Cristel.
sur www.cristel.com
Luxe & tech : l’union fait briller Avec un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros à fin 2010 et un vivier de 2 200 personnes au sein de
50 entreprises, le cluster Luxe & tech valorise le savoir-faire très haut de gamme du territoire franc-comtois et le fabriqué en France. Créée en 2006 sous l’impulsion
de la CCIT du Doubs, du syndicat mixte du Pays Horloger et de chefs d’entreprises désireux de se fédérer pour avancer, l’association a pour vocation de représenter
et de défendre la filière du luxe. En collaboration avec le Pôle des microtechniques, le cluster déploie des actions collectives pour renforcer l’identité commune et
diffuser ses compétences complémentaires : animation et maillage au niveau local, veille relative à l’adéquation offre-marchés, actions de communication (salons,
plaquettes…) et optimisation de la performance industrielle. L’objectif est d’être toujours connecté au marché afin de se montrer réactif et proactif.
sources : Centre de ressources CCIT25 - 2010
sur www.luxe-tech.fr
11
le dossier
HORLOGERIE
Pequignet : une manufacture
en mouvements
Calibre Royal, le mouvement mis au point par la manufacture Pequignet révolutionne le
monde de la haute horlogerie et entre dans les marques de prestige.
réée en 1973 par Emile Pequignet, la
marque s’installe alors que les entreprises d’horlogerie mécanique françaises
et suisses sont mises à mal par l’arrivée
du quartz et s’illustre grâce à des modèles
féminins élégants de montres à quartz.
Entre les mains de Didier Leibundgut
depuis 2004, Pequignet continue de prendre
à rebrousse poil le monde de l’horlogerie.
Lorsqu’il met sur pied sa petite manufacture, Didier Leibundgut a une idée fixe :
« les mécanismes utilisés sont ceux réalisés pour les montres des années 1940, or,
aujourd’hui, elles ne font plus 36 mm mais
42. Je voulais profiter du gain de place pour
intégrer les complications, c’est-à-dire
tout ce qui ne donne pas l’heure, expliquet-il. Ajouter des complications signifiait
jusqu’alors additionner des platines, ce
qui donne des mouvements moins fiables
et des montres plus épaisses. Le calibre
Royal intègre toutes les complications sur
une seule platine. » Fin, élégant et fiable,
le calibre Royal est une révolution dans
l’univers de la haute horlogerie. Un mouvement mis au point par les 50 salariés de
la manufacture basée à Morteau, un combat
de cinq années pour faire émerger une
petite merveille horlogère : 318 composants,
dont 316 sont créés par Pequignet, et 9
brevets mondiaux. « La manufacture était
la condition sine qua non pour accéder au
marché de la montre de luxe, se passionne
Didier Leibundgut. C’est un sésame pour
se faire une place aux côtés de Rolex,
Cartier ou encore Zenith. Les manufactures françaises se font extrêmement
rares… » Autre sésame, la reconnaissance
de la presse spécialisée, c’est chose faite
avec l’élection au titre de Montre de l’année 2011 en Belgique et aux Pays-Bas, ainsi
qu’avec une première place dans le hitparade Chronos au Japon. Pequignet a
donc désormais carte blanche pour défricher ce nouveau segment de marché. Cela
tombe bien, les idées ne manquent pas.
© photos : Péquignet
C
sur www.pequignet.com
150 entreprises 5 000 emplois 68 %
des effectifs nationaux du secteur 200 millions de chiffre d’affaires en 2010
L’INDUSTRIE DU LUXE EN FRANCHE-COMTÉ :
Source : Centre de Ressource CCIT du Doubs
12
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 47 | JAN-FÉ V 2012
le dossier
Les rencontres
d’affaires Secto
En partenariat avec le Conseil
régional de Franche-Comté et
le Grand Besançon, la CCIT du
Doubs lance, dès le 1er semestre
2012 un nouveau programme
baptisé Secto (opportunité
sectorielle pour la filière microtechnique et les entreprises du
luxe). Cette démarche consiste à
convier, à l'occasion de 8 événements, qui se dérouleront en 2012
et 2013, des donneurs d'ordre et
des experts du luxe ou de secteur
comme l'aéronautique pour
rencontrer des entreprises locales.
Au programme : rencontres,
rendez-vous d’affaires, partages
d’expérience…
contact : 03 81 25 25 24
La formation nourrit
l’excellence
L’école Boudard, implantée à
Béthoncourt, propose une formation
en alternance de 8 mois, baptisée
« Devenir sellier maroquinier d’art »,
pour apprendre à travailler le cuir
et à réaliser à la main des sacs,
portefeuilles ou ceintures en utilisant
les méthodes traditionnelles,
notamment la couture à
2 aiguilles dite Couture Sellier.
L’an dernier, 18 élèves apprentis
ont été formés ; quatre d’entre
eux ont été embauchés par la
maison Chanel. Autre établissement,
l’École nationale supérieure de
mécanique et de microtechniques
(ENSMM) permet d’acquérir les
ressources techniques et créatives
nécessaires aux domaines de
l’horlogerie et de la joaillerie via
un cursus de 3 ans.
Photo : CFA Montbéliard
Label très recherché
par les amateurs d’horlogerie,
le poinçon à tête de vipère est
délivré par l'observatoire de
Besançon.
Il est appliqué aux montres ayant
satisfait à une batterie de tests
de chronométrie durant seize
jours consécutifs, dans cinq
positions et à trois températures
différentes.
SPÉCIAL LUXE
13
Alerte commerces SMS :
gratuit et efficace
P
lus de 300 professionnels du Doubs
ont déjà adhéré au dispositif lancé par
la CCIT du Doubs avec les services de
l’État fin septembre. Le principe est simple :
en cas d’agression – vols, escroqueries –,
dans l’heure qui suit les faits, la victime alerte
via le 17 la gendarmerie ou la police nationale
en décrivant succinctement les faits. Chaque
adhérent dont le portable est répertorié
dans un fichier confidentiel est alors
prévenu et peut, s’il est à proximité du lieu
des faits, prendre les mesures de prévention
nécessaires. L’adhésion au dispositif Alerte
Commerces est entièrement gratuite et pris
en charge par la CCIT du Doubs pour tous
ses ressortissants commerçants, artisans et
prestataires de services.
Inscription : 03 81 25 26 50
ccit en actions
ÉLECTIONS
Dominique Roy, Président de la CCIT du Doubs
L’assemblée générale de la Chambre de commerce et d’industrie territoriale du
Doubs, réunie le 28 novembre 2011, a porté à sa présidence Dominique Roy.
Cette élection fait suite à celle
de Gilles Curtit à la CCIR de
Franche-Comté. Dominique Roy
est né le 1er juin 1960 à Dijon. Il a
créé, en 1986, un hôtel d’entreprise
spécialisé dans les services de
domiciliation, de secrétariat, de
permanence téléphonique, pour
les artisans et les professionnels
libéraux. L’entreprise est basée à
Besançon. Depuis 2001, il exerce la
profession d’agent immobilier,
spécialisé en immobilier d’entreprise,
en complément de son activité
initiale. Dominique Roy a été
président de la CGPME de
Les élus 2010-2015 de la CCIT du Doubs
Franche-Comté, de 2003 à 2009 et
président de la CGPME du Doubs de
2003 à 2006. Il est vice-président
délégué du CESER, président de la
commission Economie-Emploi.
Prestataires de services/Commerce/Industriels
Élus également à la CCI de Région.
Le Bureau
Le Président
Dominique Roy
Immobilier d’entreprise
Besançon
Bernard Canonne
Grande Distribution
Montbéliard
Jérôme Cart
Librairie
Besançon
Philippe Gille
Restauration
Pontarlier
Lionel Landry
Bâtiment
Ecole-Valentin
Jean-Charles Lefebvre
Automobile
Sochaux
Philippe Guerder
Bio-médical
Besançon
Christine-Noëlle Baudin
Cartonnage
Baume-les-Dames
Gilles Curtit
Textile
Mathay
Hubert Decreuse
Agro-Alimentaire
La Cluse et Mijoux
Thierry Beaune
Prothèses dentaires
Besançon
Thierry Bisiaux
Micromécanique
Besançon
Janny Bonfils
Location de Véhicules
Baume-Les-Dames
David Cornut
Habillement
Besançon
Pascal Dabouzi
Boulangerie
Roche-lez-Beaupré
Daniel Hournon
Grande Distribution
Besançon
Louis Climent
Travaux Publics
Voujeaucourt
Jacques Maronne
Décolletage
Ornans
Paul Mettey
Bâtiment
Bart
François Petite
Agro-Alimentaire
Granges Narboz
Jocelyn Gelé
Habillement
Besançon
Vincent Achard
Assurances
Besançon
Christophe Bossonnet
Transport
Devecey
Serge Clerc
Expertise Comptable
Exincourt
Philippe Pheulpin
Tôlerie
Etupes
Gérard Moyse
Bâtiment
Ecole-Valentin
Thierry Petament
Nettoyage Industriel
Roche-lez-Beaupré
Valérie Thevenot
Intérim
Audincourt
Jean-Michel Schwint
Eric Koster
Machines Spéciales
Chaudronnerie
Bonnetage
Roche-Lez-Beaupré
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 47 | JAN-FÉ V 2012
Jean-Louis Dabrowski Christophe Kaas
Services à L’industrie
Hôtellerie
Morteau
Montbéliard
15
ccit en actions
2012 : un budget de transition
Produits financiers
300 K€
Autres produits
518 K€
Ressources publiques
1 610 K€
Chiffre d’affaires
2 777 K€
Charges financières
22 K€
Amortissements et
provisions
356 K€
Impôts et taxes
636 K€
Achats et
services extérieurs
4 835 K€
16
PRODUITS
11 950 K€
Ressource
fiscale
6 745 K€
Le budget primitif 2012
s’inscrit dans la période de
mise en œuvre de la réforme
du réseau des chambres
de commerce et d’industrie
avec une ressource fiscale
en baisse mais la volonté des
élus de poursuivre les actions
en faveur des entreprises du
Doubs.
L
a ressource fiscale diminue de 4.5 % par
rapport à 2011 alors que les économies
attendues de la mutualisation régionale des
fonctions supports et des actions d’envergure
régionale ne sont pas encore mises en place.
Pour cette raison, le budget 2012 est déficitaire
de 235 K€, les élus de la compagnie consulaire
ont en effet opté pour la poursuite des actions
en faveur de l’économie et les entreprises. Un
plan d’économies de charges de fonctionnement
ainsi que la rationalisation de certaines actions
doivent être élaborés : l’objectif affiché est de
présenter des comptes exécutés équilibrés en fin
d’exercice.
Autres charges
681 K€
CHARGES
12 185 K€
Frais de
personnel
5 655 K€
En 2012, le budget de fonctionnement global
de la CCIT du Doubs est de 12 185 K€. On notera
la part des actions collectives qui représentent
un budget de 1 320 K€ et qui sont financées à
hauteur de 65 % par des partenariats externes,
publics et privés.
Enfin, l’activité de formation poursuit le
développement de ses filières, moyennant un
financement par la ressource fiscale raisonnable
(17 % de cette dernière).
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 47 | JAN-FÉ V 2012
ccit en actions
Les groupes de travail planchent !
A
près plusieurs réunions, les élus et
collaborateurs de la CCI Territoriale du
Doubs ont déjà établi le périmètre de leur
champ d’actions pour le mandat en cours. Le
groupe commerce Doubs a notamment identifié
des pistes de travail pour accompagner les unions
commerciales en favorisant les relations entre
associations, mutualisant des actions et en les
aidant à développer leurs moyens financiers.
Les unions commerciales du département ont
été destinataires de ces propositions et devront
exprimer leurs besoins complémentaires. Ils seront
ensuite hiérarchisés en vue d’un plan d’actions.
Le groupe Commerce Besançon a, pour sa part,
fait émerger comme principal sujet le tramway
bisontin et notamment l’adaptation des commerces
durant la période des travaux. L’accès à la ville, la
problématique du stationnement, l’organisation
des déplacements sont autant de préoccupations
sur lesquelles les membres du groupe souhaitent
réfléchir et proposer des solutions.
Le développement du commerce en ligne,
l’accentuation de la communication et des
animations pour conserver la clientèle en centreville et dans les quartiers impactés, ainsi que la
sécurité des commerces et des professionnels
(thématique commune au groupe Commerce
Doubs) sont autant de postes déjà abordés.
Le groupe de travail dédié à la création-reprise
d’entreprises, s'est attaché dans un premier
temps aux évolutions possibles du dispositif
Visa-reprise qui vise à qualifier des repreneurs de
PMI-PME.
Groupe de travail Commerce Besançon
en haut de gauche à droite : Gilles Antheaume, Jérome Cart, Vincent Achard, Nadine Mouhot, Nathalie Bernard,
en bas de gauche à droite : Pierre Gauthier, Renée Vigot, Valérie Molière, Jean-Paul Léandri.
UNE SEMAINE
POUR VALORISER
L’INDUSTRIE
Pour la deuxième année, la
CCIT du Doubs s’implique dans
l’organisation de la semaine de
l’industrie. Cette manifestation
nationale est destinée, à faire
connaître ce secteur encore
souvent méconnu, à valoriser
la diversité des activités et le
dynamisme des entreprises et à
sensibiliser les jeunes et le grand
public à la richesse des métiers
exercés quel que soit le domaine
de spécialité. Pour la semaine
organisée du 19 au 25 mars
2012, la CCIT du Doubs, avec le
concours du Rectorat met en
relation des entreprises industrielles
avec des établissements scolaires
pour des visites sur mesure ou
des échanges entre classes et
dirigeants. Au niveau régional,
l’ensemble des manifestations est
consultable sur :
sur www.semaine-industriefranche-comte.fr
Tramway bisontin : une ligne d’appel pour les professionnels
La CCIT du Doubs a mis en place une ligné dédiée aux professionnels
concernés par le tramway. Elle permet une entrée unique pour toute
demande avant d’être orientée vers les services les plus pertinents
et d’offrir des réponses en fonction des différentes problématiques
exprimées. « Il peut s’agir aussi bien de difficultés économiques que
de problèmes d’accès pour les clients ou de livraison. La CCIT est
souvent le contact naturel pour les professionnels, c’est pourquoi il
a été décidé de leur apporter un point d’entrée unique de façon à
faciliter leurs démarches. »
FACEBOOK : LA CCIT
RESTE EN CONTACT
Pour rester en lien avec ceux qui
partagent les mêmes centres
d’intérêts, la CCIT du Doubs est
désormais présente sur le réseau
social Facebook. Elle y présente
son actualité au service des
entreprises du Doubs, les dispositifs
qu’elle propose, les événements
qu’elle anime. Alors pour recevoir
les dernières informations,
devenez fan !
Contact CCIT du Doubs : 03 81 25 25 60
Tramway.besancon@doubs.cci.fr
17
nomie en travaux
La Maison de l'écor et jusqu'au 30 avril 2012,
ccit en actions
vie
A compter du 16 jan
pour effectuer
mie est en travaux
no
co
l'é
de
n
iso
la Ma
il des personnes
ue
cc
l'a
à
nécessaire
la mise aux normes
à mobilité réduite.
48
Contact : 03 81 25 26
Affaires internationales : 39 diplômés à Iméa
39 étudiants d’Iméa ont reçu leur
diplôme vendredi 9 décembre 2011 des
mains de Marie-Guite Dufay, présidente
du Conseil régional et de Dominique
Roy, président de la CCIT du Doubs.
Vingt-huit clôturaient le cycle Iméa
Affaires Internationales, en 4 ans et
11 leur Master of Science Développeur
L’EGC Franche-Comté
sur le portail APB
d’Affaires à l’International, délivré par
la Grande Ecole de Management de
Nancy-Metz, ICN Business School.
Ce Master, soutenu par la Ville de
Besançon, a été lancé en 2010.
Il s’agissait de la première promotion
de ce nouveau cycle.
Les Assistantes de direction PMI-PME restent connectées
Le 1er décembre dernier elles
étaient près d’une centaine réunies
à la CCIT du Doubs pour lancer
officiellement leur réseau. L’objectif
est de créer des opportunités de
rencontres entre professionnelles
en vue notamment de favoriser
l’échange de bonnes pratiques,
de constituer un réseau d’entraide
et de solidarité et de diffuser des
offres d’emploi.
Cette formation est la plus ancienne
de la CCIT. Lancée en 1964 elle a déjà
diplômé plus de 800 assistantes.
Information : 03 81 25 26 04
Pour la première année, l’Ecole
de Gestion et de Commerce
Franche-Comté figure sur APB
(admission post-Bac) le portail
national de coordination des
admissions dans l’enseignement
supérieur. Le premier concours,
ouvert aux élèves de Terminales
ou bacheliers des séries générales
et technologiques aura lieu le
31 mars 2012. Pour y participer
l’inscription via APB est obligatoire
avant le 11 mars 2012.
L’EGC Franche-Comté permet aux
étudiants de préparer un Bachelor
(Bac+3) sur 3 campus : Besançon,
Montbéliard et Vesoul.
sur www.egc-franchecomte.fr
18
En 2012, l’ECD devient Negoventis
Née à Besançon en 1988, l’Ecole du commerce et de la
Distribution, bien connue sous le nom d’ECD a rejoint le
réseau national des formations aux métiers commerciaux
des CCI : Negoventis.
L’objectif de Negoventis est double : répondre aux besoins des
entreprises en simplifiant l’offre de formation et en proposant
des formations adaptées à leurs besoins, favoriser l’insertion
professionnelle en proposant des formations qualifiantes
accessibles à tous.
À Besançon et Montbéliard, intégré à Imea, Negoventis
propose deux diplômes mis en place à l’origine par l’ECD :
un Bac +2 de Gestionnaire d’unité commerciale et un Bac +3
Responsable manager de la distribution.
Information : 03 81 25 26 42
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 47 | JAN-FÉ V 2012
TAXE D’APPRENTISSAGE 2012
Chef d’entreprise,
avant le 29 février 2012
versez votre Taxe d’apprentissage
à la CCI Territoriale du Doubs
et soutenez les écoles de votre région.
Contact : apprentissage@doubs.cci.fr
03 81 25 25 32
INDUSTRIE
Un tremplin pour bien viser dès le départ
export CCI International, service commun des CCIT du Doubs, du Jura et de Haute-Saône
et la Région Franche-Comté cofinancent un nouveau dispositif pour accompagner les
entreprises vers l’export. Un prédiagnostic allégé ou un diagnostic plus approfondi.
P
ermettre aux entreprises qui n’osent pas
ou qui pensent ne pas être concernées
par l’export de tout de même franchir le
pas, tel est l’objectif affiché par CCI International
avec Tremplin Export, une nouveauté lancée
en 2011. « Il s’agit d’une formule permettant
à ceux qui mettent le cap à l’international de
démarrer, et qui donne des repères », explique
Pascal Vendola, responsable du Pôle Marketing
et opérations multisectorielles. Anick Vauthey,
responsable du pôle « structuration export »,
pilote ce nouveau dispositif co-financé par la
Région à hauteur de 50 %.
Deux outils le composent. Le premier, consiste
en un prédiagnostic export pour lequel sera
brossé, au cours d’un entretien d’une heure
environ, une sorte de portrait du candidat à
l’export, avec ses forces et ses faiblesses. Dans
un second temps, CCI International propose
d’assurer un accompagnement avec ciblage,
plan d’action, évaluation d’un budget et
financements possibles. Les responsables
sectoriels prennent alors le relais.
peu de temps et l’évaluation a montré que
nous étions structurés pour l’export. Nous
souhaitons maintenant sortir d’une démarche
artisanale pour nous orienter vers une
démarche structurée, et nous visons un chiffre
d’affaires hors France de 10 à 15 % d’ici deux
ans. » Même satisfecit pour Johann Cussey,
l’un des créateurs d’Aurea Technology, jeune
et prometteuse entreprise de photonique
implantée sur Témis, qui a elle aussi bénéficié
d’un « prédiag’ ». « C’est vraiment un gain de
temps pour trouver les bons contacts et les
bons interlocuteurs. »
sur www.cciinternational.fr
Un gain de temps
Le second outil est un véritable diagnostic
export, cette fois, plus approfondi, faisant
appel à davantage de ressources et mobilisant
des partenaires comme Ubifrance, Oseo, la
Coface, les conseillers au commerce extérieur,
les chambres de commerce à l’étranger, etc.
« Nous donnons ici des informations assez
pointues sur le marché cible. Ce second outil
est réservé à des entreprises qui ont un fort
potentiel à l’international. »
Directeur commercial du groupe De Trévillers
implanté à Chemilly, en Haute-Saône, Bertrand
Corretja a pu bénéficier d’un prédiagnostic
pour De Trévillers Cartonnages, et jugé la
démarche pertinente. « La prestation demande
20
Un gain de temps pour trouver les bons contacts et les bons interlocuteurs.
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 47 | JAN-FÉ V 2012
INDUSTRIE
Pascal Boniface
“ Notre avenir est encore entre nos mains”
Invité à clôturer la sixième édition des Clés de l’international, Pascal Boniface, directeur de l’Institut des
Relations Internationales et Stratégies (IRIS), a livré son analyse de la mondialisation à une assemblée
d’acteurs économiques très attentifs. « Ordre mondial et mutations stratégiques », tel était le thème que
l’expert des grands équilibres stratégiques s’était proposé de décliner à Besançon. Pour lui, ni le 11 septembre
2001, ni la faillite de Lehman Brothers en 2008 n’ont changé le monde. « Ces événements ont marqué
les esprits mais n’ont pas changé la structure des échanges internationaux. En revanche, la chute
du mur de Berlin, en 1989, oui. (…) Nous vivions jusque-là dans un monde bipolaire, le clivage
est-ouest avait dépassé tous les autres et nous allions nous demander, du coup, si nous
allions désormais vivre dans un monde unipolaire ou multipolaire. » Dans la seconde partie
de la conférence, l’éditorialiste allait montrer que les deux propositions pouvaient être
pertinentes. Pascal Boniface évoquait alors les Etats-Unis comme « le premier empire
de l’âge global », mais qui ne peut agir seul dans un monde désormais globalisé.
« Notre avenir est encore entre nos mains, à condition de lire la situation mondiale »,
concluait-il.
Des entreprises récompensées
lauréats
Quatre entreprises franc-comtoises ont reçu le
29 novembre dernier, un trophée de l’International
remis par Dominique Roy, président de la CCIT du
Doubs et Rémy Laurent, président de la CCIT du
Jura. Ce trophée est le fruit d’un partenariat entre
CCI International, service commun aux CCIT du
Doubs, du Jura et de Haute-Saône et la Banque
Populaire Bourgogne Franche-Comté.
Il récompense chaque année les entreprises
qui se sont démarquées par leur dynamisme,
croissance et réussite en matière de développement
à l’export.
Les lauréats 2011
• Entreprises de taille intermédiaire
performante à l’international (de
250 à 4 999 salariés)
Sté Diager, à Poligny (39), spécialisée
dans la fabrication de forets béton
– dirigeant : François Defougeres,
représenté par Philippe Angles
• TPE performante à l’international
(moins de 10 salariés)
Sté MTS (Marine Technology Solutions)
à Montbéliard (25), spécialisée dans
l’ingénierie d’assistance technique et
de formation – dirigeant : Guy Ativon,
représenté par Angela Casio
• PME performante à l’international
(moins de 250 salariés)
Sté Dadaux, à Bersaillin (39), spécialisée dans la fabrication de machines
pour la découpe et transformation de
produits carnés – dirigeant : JeanClaude Dadaux
• Nouvel Exportateur
Sté Romanzini, à La Rivière Drugeon
(25), spécialisée dans la fabrication de
plats cuisinés à base d’escargots –
dirigeant : Olivier Romanzini
21
INDUSTRIE
L’école de maroquinerie de SIS
compétences Pour pouvoir réaliser la centaine d’embauches
par an que son carnet de commande nécessite pendant encore
quatre ans, le sous-traitant de pièces de petite maroquinerie pour
grandes marques de luxe a décidé de franchir le pas de la formation
professionnelle en interne.
E
MA, pour École de Maroquinerie
d’Avoudrey. C’est le nom que SIS a
choisi pour son école qui forme ses futurs
salariés. À terme, ne resteront à Avoudrey
que cette école et les fonctions support du
groupe. La production, elle, sera concentrée,
à Valdahon, dans l’ancienne usine Technotime
rachetée fin 2009.
SIS a le vent en poupe. L’un de ses prestigieux
clients – un grand maroquinier français dont
le nom est protégé par un contrat de confidentialité – lui ayant annoncé de volumineuses
commandes pour plusieurs années, il a fallu
s’organiser pour y répondre. Après les locaux
de Valdahon, c’est donc une école intégrée qui
forme les 300 à 400 salariés appelés à grossir
les rangs d’ici quatre ans. SIS emploiera alors
700 personnes dans le Doubs.
Conseillé par Mickaëlle Zerlauth, du cabinet
bisontin Ressources2, Jean-Pierre Tolo, le
directeur opérationnel du groupe, a fait le
choix de s’appuyer sur la méthode de
recrutement par simulation de Pôle Emploi, un
autre partenaire de l’aventure avec le Conseil
Le centre d'essai inauguré
© Cemba
moteur
CEMBA - Centre
d'Étude et de
Modélisation de
la Boucle d'Air
- est l'un des
5 plus performants centres
de tests en Europe pour les essais sur
le moteur thermique. Inauguré le
17 novembre 2011 à Brognard, ce centre
s'appelle désormais R&D Moteurs et
emploie 9 personnes.
22
régional et Opcalia. Le budget est de 100.000
euros pour une centaine de stagiaires, répartis
à parts égales entre les quatre structures.
« Maintenir la production française »
Depuis mars 2011, sur les 85 personnes
sélectionnées pour suivre la formation interne
de 22 semaines, 61 ont déjà été embauchées
en CDI. Le cursus démarre par 11 semaines de
préparation opérationnelle à l’emploi, où
les candidats (des femmes en majorité, de toutes
provenances et tous âges) font l’apprentissage
des gestes du maroquinier. Suivent quatre
semaines d’initiation, quatre autres sur une
ligne de production école, et enfin trois en
ateliers, sous l’aile de tuteurs formés aux
méthodes pédagogiques. « Et depuis la
cinquième session de l’EMA, les élèves qui le
souhaitent peuvent se professionnaliser en se
préparant au CAP de maroquinier, avec des
enseignants de l’école des Huisselets, du CFA
du Pays de Montbéliard », explique Mickaëlle
Zerlauth. « Nous avons pris seuls la décision
© Photo SIS
Depuis mars 2011, 61 ont déjà été embauchées en CDI.
de créer cette école », assure Jean-Pierre Tolo.
« Nous l’avons ensuite expliquée à nos clients,
ils étaient assez enthousiastes. Cela correspond
à leur philosophie, qui est de maintenir la
production française. »
Près de 700 formations en lien avec les activités du
Pôle Véhicule du Futur
cartographie
Le Pôle Véhicule du Futur a réalisé la cartographie des formations d'Alsace et de Franche-Comté, ayant
un lien avec ses activités. L'objectif était de mieux connaître l'existant. Ce travail de recensement a été
réalisé avec l'aide de la direction « Éducation et Formation » du Conseil régional d'Alsace et de EFIGIP
(Emploi-Formation-Insertion-Groupement d'Intérêt Public) en Franche-Comté. Au final on compte 333
formations en Franche-Comté et 326 en Alsace (initiales, continues ou en alternance). Elles concernent
tous les domaines qui mènent aux métiers liés à l'automobile : conception, génie industriel, automatisme,
robotique, maintenance, fonderie, plasturgie, électronique, informatique, commerce, vente…
sur www.vehiculedufutur.com
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 47 | JAN-FÉ V 2012
TERRITOIRE
Des vitrines pleine cible
développement De nombreuses sociétés parient sur le dynamisme et la centralité de la zone
des Gros-Pierrons à Montbéliard.
surface totale de 3 000 m2 dont 2 000 m2 de
bureaux », indique Christian Rebout. Son
partenaire enchaîne : « L’ensemble est organisé
en plateau d’au moins 300 m2 que l’on peut
moduler et décomposer en cellule de 90 à
130 m2 ».
Gare TGV, A 36, ZFU, parkings
La zone des Gros-Pierrons montbéliardaise mise sur sa centralité et son dynamisme.
L’emplacement est particulièrement recherché.
Et pour cause ! À une dizaine de minutes de la
gare TGV, en service depuis le 11 décembre, et
avec l’A36 à deux fois trois voies à portée de
main et des yeux, la zone des Gros-Pierrons
montbéliardaise mise sur sa centralité et son
dynamisme pour attirer de nombreuses PME
et PMI. Christian Rebout et Patrick Bassi ont,
eux, immédiatement perçu le potentiel qu’il
y avait à s’implanter dans cette zone franche
urbaine (ZFU) située à l’entrée de la Cité
des Princes, à proximité de l’Axone, la salle
événementielle du Nord Franche-Comté, et du
Pied-des-Gouttes et ses grandes enseignes
commerciales que sont Leclerc, Brico Dépôt,
Décathlon…
Deux immeubles R+2
Amis depuis « 30 ans », comme ils le confient,
ces deux entrepreneurs qui ont dirigé des
affaires pendant plus de vingt ans dans l’Aire
urbaine n’ont pas hésité une seconde à s’y
installer et à y investir. Leur engagement se
traduit aujourd’hui à travers leur programme
Sorebati, « Les Vitrines des cours canton  » :
« Il s’agit de deux immeubles qui couvrent une
Les premiers locaux ont été livrés mi-décembre.
Et déjà « la moitié est occupée », assurent les
deux hommes qui ont investi près de 3 millions
d’euros dans ce projet. Les arguments font
mouche auprès des PME et PMI, car en plus
de la gare TGV, de l’autoroute, de la ZFU,
comment rester insensible à la proximité des
places de parking de l’Axone en plus de la
quarantaine créée avec le projet ; l’internet très
haut-débit par fibre optique dans des bâtiments
TPHE (Très haute performance énergétique)…
Sans oublier le prix. Car à 1 750 € le m2, les
deux entrepreneurs ont appliqué celui en
vigueur sur le marché alors que le secteur est
plein de promesses.
Patrick Bassi et Christian Rebout n’ont pas
simplement concrétisé leur projet dans cette
zone, ils y ont également installé leur société
de conseil en immobilier spécialisée dans le
conseil immobilier pour les professionnels et
pour les seniors.
Réouverture de la piste
aérodrome Besançon - La Vèze
© David Désenclos
Les travaux de rénovation, débutés en juillet 2011, sont terminés. La piste de l’aérodrome a été
élargie à 23 mètres, son revêtement ainsi que celui du taxiway et des parkings avions ont été
refaits à neuf. Les cônes de sécurité ont été dégagés de la végétation. À cette occasion,
l’assainissement des eaux usées a également été mis aux normes.
L'infrastructure est maintenant conforme aux normes aéronautiques en vigueur pour permettre
son utilisation dans de bonnes conditions. Il reste cependant à déplacer la route départementale
246 pour finaliser la zone de sécurité en bout de piste. Ces derniers travaux auront lieu en 2012.
sur www.besanconlaveze.aeroport.fr
23
COMMERCE
Le bon goût du terroir
diversification Le nouveau Relais du terroir à la Vrine, sur la route de Besançon à Pontarlier,
est une véritable vitrine des producteurs locaux. Avec, en prime, une approche pédagogique
pour mieux comprendre la filière laitière.
Tout a commencé par hasard. Un jour,
j'apprends que l'ancien bar-restaurant
Chez Lola, à la Vrine, est à vendre. Notre
fromagerie est tout près et j'avais envie de
me diversifier. » Il a fallu une matinée à André
Napiot pour « tout ficeler ». Depuis le 15 avril
dernier, le Relais du Terroir, superbe vitrine
pour tous les produits de la région, est ouvert
7 jours sur 7 de 8 heures à 19 heures La
famille Napiot, fromager de père en fils depuis
trois générations, installée à Bians-les-Usiers, a
eu le nez fin. Car, hormis une petite baisse de
régime,normale début novembre, beaucoup de
visiteurs-acheteurs sont venus sur place.
Il faut dire que le lieu n'est qu'à 9 km de
Pontarlier, quelques dizaines de kilomètres
de la Suisse et surtout stratégiquement placé
sur une route où passent entre 12 et 14 000
véhicules par jour. Il faut dire aussi qu'André
Napiot n'a pas fait les choses à moitié,
relookant totalement ce lieu de plus de
600 m2, tout en boiseries de sapin, décoré
de chaudrons de cuivre au-dessus desquels
pendent des jambons du pays et proposant
toutes les gourmandises qui font la réputation
de la région : des fromages bien sûr, du comté
extra jusqu'à 22 mois d'affinage, mais
aussi des Mont-d'Or, Val'nap… et puis des
salaisons du Haut-Doubs, des vins du
Jura, des confitures ou du miel, des
huiles de colza, des chocolats... À la
tête de ce relais chaleureux où l'on
peut faire étape pour déguster
des tartines de fromages et
24
charcuterie, se trouvent son fils Jean et sa
compagne Katarina qui, cerise sur le gâteau,
parle quatre langues (allemand, anglais,
espagnol, arabe) en plus du français. Deux
embauches ont également été nécessaires
pour accueillir le flux des clients. Des clients
qui, en plus de leurs achats, peuvent découvrir,
via un petit film de 10 minutes comment se
produit le fromage, depuis le lait des
montbéliardes jusqu'aux « sangliers » qui
ramassent l'épicéa pour en entourer les
Mont-d'or. La salle de projection dispose d'une
vue inédite sur une cave à comté où
400 meules sont en train d'affiner.
lerelaisduterroir@orange.fr
Le Relais du Terroir est ouvert 7 jours sur 7 de 8 h à 19 h.
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 47 | JAN-FÉ V 2012
COMMERCE
Une vitrine commune
sur la Toile
professionnels du bois
Pour combler leur déficit
commercial et se rôder à
la vente en ligne, des
entreprises locales se sont offert
noua.fr.
Ils sont une petite vingtaine, sur le
site noua.fr, à afficher leurs produits
(bibliothèques, tabourets, parquets,
meubles télé, porte-manteaux, tables
et autres meubles et accessoires) et
leur visage dans un petit autoportrait
qui situe d’emblée leur métier et leur
stratégie. À l’origine de noua.fr, un audit
de l’Adib (Association régionale pour
le développement de la forêt et des
industries du bois) pointant du doigt le
déficit commercial des entreprises qu’elle
fédère. Cet audit, mené dans le cadre
d’un contrat d’aide à la compétitivité
auquel des financements publics étaient
alloués, allait inciter l’association
interprofessionnelle à piloter ce projet
de mutualisation d’un espace de vente
en ligne. « La démarche allait aussi
permettre de concurrencer les produits
des pays à bas coût de main d’œuvre »,
ajoute Maxime Grüner, à l’Adib. Le site est
en ligne depuis juin 2011, et déjà les plus
convaincus des professionnels exposés
commencent à développer, parallèlement,
leur propre site. Ce qui était aussi l’un
des objectifs de l’Adib.
Hugo Delavelle préside le GIE qui réunit
les 17 petites entreprises et se réjouit
de voir décoller la fréquentation du site
géré par Centrilog, plateforme de
services dans l’e-commerce implantée
à Rioz et choisie par l’Adib comme
partenaire logistique. Hugo Delavelle
espère attirer de nouveaux partenaires,
par exemple dans l’univers du jouet.
Quelques mois après le décollage,
le panier moyen des achats se situe
autour de 100 euros, la vente de meubles
étant encore timide. « Les grosses pièces
sont plus difficiles à vendre sur Internet,
les clients aiment bien sentir le bois,
ouvrir les tiroirs… » estime Maxime Grüner.
sur www.noua.fr
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 47 | JAN-FÉ V 2012
L'Étang du Moulin en totale détente
bonnétage Après la réfection de ses chambres d'hôtel,
l'établissement, dont le restaurant est étoilé au Michelin,
propose désormais des formules avec accès à un SPA tout neuf.
Les derniers travaux devraient permettre le classement en catégorie 3 ou 4 étoiles de la partie hôtel.
I
l se passe toujours quelque chose à l'Étang
du moulin à Bonnétage. À l'image de leur
père qui construisit cet établissement, en
1985, à proximité de ce qui n'était alors qu'un
vaste marais, Sandrine Boissenin et Jacques
Barnachon aiment à ne pas s'endormir sur
leurs lauriers. Il n'est pas rare, par exemple,
que Jacques Barnachon, qui effectua lors de
sa formation le tour des plus grandes maisons
gastronomiques, se rende encore aujourd'hui
régulièrement en stage chez Lenôtre par
exemple. Sa sœur, Sandrine Boissenin continue,
de son côté, à chouchouter les clients de l'hôtel
et du restaurant récompensé depuis 2005
d'une étoile au Michelin. En 1999, c'est la cuisine
qui fut entièrement repensée. En 2005, ce
fut le tour de la salle, sobre et classique pour
recevoir les hôtes adeptes d'une cuisine aussi
inventive qu'abordable, avec par exemple, un
menu à 24 € servi midi et soir et défiant toute
concurrence pour un établissement de
ce type. L'année dernière,
c'est aux 19 chambres
que s'attaquèrent les
Barnachon.
Gentianes, myrtilles et
grenouilles décorent
désormais ces
espaces
design dont les fenêtres donnent sur un
paysage magnifique. Enfin, derniers travaux
à venir : la création d'un SPA hammam qui
devrait permettre le classement en catégorie
3 ou 4 étoiles de la partie hôtel. Opérationnel
en février, cet espace de détente avec jacuzzi,
douches à sensations, salles de sport et de
repos, sera investi par deux spécialistes de
la remise en forme et des soins du corps. Et
surtout, ne sera pas réservé aux seuls clients
de l'hôtel. L'Étang du Moulin propose, en effet,
un forfait découverte à 49 € permettant deux
heures au SPA, suivies d'un menu du terroir.
D'autres forfaits sont possibles, avec menu de
saison ou menu du chef à 67 ou 74 €. Autant
dire que « le rapport qualité-prix qui a toujours
été notre ligne de conduite » précise Sandrine
Boissenin est une fois de plus, respecté.
Vivement l'hiver, car le lieu a aussi été pensé
pour les plus courageux qui
aimeraient à se rouler dans la
neige au sortir des vapeurs du
hammam.
sur www.etang-du-moulin.fr
25
Accession sociale sécurisée
chez Néolia
Néolia, est un bailleur social atypique, dont une part importante de son activité concerne la construction et la
vente de produits habitat en accession sécurisée. Cette activité représente 25 % de la production Accession de
l'ensemble des Entreprises Sociales pour l'Habitat en France.
Le pôle Accession de Néolia, est constitué de 4 grandes activités
qui veillent à produire des terrains ou des logements à prix attractifs
et à offrir le maximum de garanties pour que les projets habitat de
nos clients se déroulent en toute sérénité.
En Franche Comté, plus de 350 familles en moyenne par an*, nous
font confiance pour devenir propriétaire.
Aménagement et lotissements : près de 110
terrains à bâtir réalisés par an*
Constructeur de cadre de vie, Néolia réalise de grands quartiers
d'habitat avec d'importants programmes d'aménagement et de
construction qui participent au développement de l'attractivité
résidentielle de nos villes partenaires, comme actuellement
à Bavans « Les Hauts de Bavans » ou Grand Charmont « Le Vallon
des Jonchets ». Nous livrons des terrains prêts à bâtir en privilégiant
des démarches de développement durable qui se caractérisent
par de grandes exigences en matière de qualité de l'aménagement.
Contact : 03 81 98 24 64
et contemporaines et « 
les
maisons Acadie », maisons à
ossature bois. Deux pavillons
expositions Maisons d'ici,
démontre notre savoir faire,
l'un à Besançon Expobat, le
second à Sochaux. Un troiMaison Acadie à ossature bois
sième pavillon exposition de
notre collection Acadie à ossature bois ouvrira ses portes en 2012
à Montbéliard. Contact : 03 81 99 16 91
Accession Groupée : plus de 80 logements
réalisés et vendus chaque année*
Besançon Beauregard
36 appartements en accession
Montmorot près de Lons le Saunier
Lotissement les Trois Fontaines 28 terrains à bâtir
Maisons individuelles : 90 maisons
construites par an *
Constructeur d'expérience depuis plus
60 ans, la qualité des maisons Néolia a
été reconnue par la marque NF HQE
(Haute Qualité Environnementale)
et confirmée en 2011.
Néolia propose deux
collections de maisons, « 
les Maisons
d'ici » maisons
traditionnelles
Maison d'Ici - Modèle Diamant
Retrouvez nos collections de terrains, maisons et appartements
sur www.neolia.fr
Vétrigne La Nayatte
7 maisons en accession
Constructeur de résidences de qualité, à proximité des centres
villes, Néolia réalise deux gammes de logements en accession
qui allient prestations de qualité et exigences environnementales.
« Les Résidentiels » sont des appartements clés en mains en
résidences privatisées qui privilégient des espaces de vie fonctionnels et lumineux. « Les Citadines » sont des maisons de ville
en accession livrées prêtes à décorer avec terrasses et jardins
engazonnés et clôturés. Contact : 03 81 99 16 91
La Vente Hlm : 75 appartements vendus par an*
Devenir propriétaire de son logement locatif représente une
véritable opportunité pour nos clients locataires. Ils bénéficient
de tarifs attractifs,
d'un conseil en financement gratuit, d'une
garantie de rachat et de
relogement en cas de
difficultés et d'appartements réhabilités avant
la vente, avec la prise
en compte de la performance énergétique.
Valentigney L'Aulnaie 41 logements
Contact : 03 81 98 61 57
*En Franche-Comté : moyenne sur 3 ans 2008, 2009, 2010.
p u b l i - r e p o r ta g e
SERVICES
Ethylotests obligatoires dans les discothèques
sécurité Depuis le 1er décembre 2011, tous les lieux de nuit doivent être équipés de
dispositifs permettant le dépistage de l'imprégnation alcoolique. Ce qui ne signifie pas que
les clients s'y prêtent volontiers.
Soufflez, vous saurez ». Ces affiches sont,
depuis le 1er décembre, obligatoires dans
tous les lieux de nuit où l'on peut consommer
de l'alcool. Elles indiquent la mise à disposition
d'éthylotests chimiques ou électroniques
permettant le dépistage de l'imprégnation
alcoolique. Cette mesure vise évidemment à
lutter contre les accidents de la route causés
par une consommation excessive d'alcool
(31 % des accidents mortels en France selon la
Sécurité routière).
Dix-sept établissements sont concernés dans
le Doubs. Parmi eux, la discothèque « Diamant
bleu » à Fuans qui propose ce dépistage
depuis déjà quatre ans. « On a précédé la
loi, explique le cogérant Jean Guillet, afin de
responsabiliser nos clients. Un équipement qui
a coûté, à l'époque, 1200 € auxquels s'ajoutent
une centaine d'euros annuels pour la révision
de l'appareil. Au final, même pas la moitié
des noctambules l'utilisent ». Car si la loi rend
obligatoire la mise à disposition de l'appareil,
elle ne contraint aucunement à l'utiliser.
« Chez nous, une lumière rouge clignote quand
la personne dépasse 0,45 gr d'alcool. Ceux qui
ont bu 5 ou 6 verres ne sont pas surpris. Cela
sert surtout pour les gens qui en ont bu 2 ou
3 et se demandent s'ils peuvent conduire ».
électronique installé il y a deux ans et utilisable
moyennent 50 cents. « Mais seule une
quinzaine de personnes se teste sur 2 000 que
nous recevons chaque week-end. » reconnaît
Raoul Sebbagh, le gérant qui, comme son
collègue de Fuans, explique que son rôle est
« de responsabiliser, prévenir et inciter à se
tester, mais qu'en aucun
cas il ne peut retenir un client
ivre qui alors pourrait porter plainte pour
séquestration ». Les gérants préfèrent s'en
remettre à la bonne conscience de chacun :
« En général, il y en a toujours un dans un
groupe de fêtards qui ne boit pas pour
ramener les autres. De toute façon, conclut
Jean Guillet, j'attends avec impatience le jour
où les voitures seront équipées pour ne pas
démarrer si le conducteur est ivre. Là, les
accidents baisseront… ».
La discothèque
« Diamant bleu » à
Fuans propose ce
dépistage depuis
déjà quatre ans,
explique le cogérant
Jean Guillet.
Responsabilité
Même discours à la « 8e Avenue » à Besançon.
Ici, des opérations de distribution de « ballons »
sont proposées régulièrement et gratuitement
en plus de la mise à disposition d'un éthylotest
Prolipsia facilite la rédaction professionnelle
L
e logiciel d’aide à la rédaction mis au point par Prolipsia, jeune et prometteuse entreprise hébergée à Témis, permet de rédiger un texte
sans ambiguïté, en « langue contrôlée ». Il vise deux objectifs : une bonne compréhension du message, et une traduction facilitée. Créée par
Julie Renahy, docteur en linguistique et Dominique Vuitton, professeur émérite en immunobiologie, cette interface d’aide à la rédaction s’adresse
notamment aux professionnels du soin et de la sécurité, et permettra par exemple de rédiger un protocole de soin, un mode d’emploi,
une fiche patient, des consignes. « On établit une langue contrôlée avec le client, en fonction de son métier, et qu’on "implémentera" ensuite dans
le logiciel afin qu’il rédige ses textes seuls », explique Julie Renahy.
sur www.prolipsia.com
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 47 | JAN-FÉ V 2012
27
AGENDA
16 FEVRIER
Forum Emploi
Commerce-Distribution
L’école Negoventis-ECD organise dans les locaux bisontins de la CCIT
du Doubs un forum emploi le jeudi 16 février de 13h30 à 17 heures.
Des rencontres entre les enseignes qui recrutent pour des postes
permanents ou temporaires voire des emplois d’été et des candidats
sont organisées.
Entrée libre et gratuite - 46 avenue Villarceau - Besançon
03 FEVRIER
18 FEVRIER
23 FEVRIER
Dans le cadre d’une journée Pays, CCI international
et le Crédit Agricole proposent aux entreprises
intéressées par le marché chinois de valider leur
potentiel auprès de professionnels.
Contact : 03 81 25 25 88
Le samedi 18 février, les 3 campus de l’Ecole de
Gestion et de Commerce Franche-Comté à Besançon,
Montbéliard et Vesoul accueillent les élèves de
Terminale, bacheliers et leurs familles pour une
journée d’information sur l’école de 9h à 13 heures.
contact@egc-franchecomte.fr
sur www.egc-franchecomte.fr
Vos obligations fiscales et déclaratives appliquées
aux mécanismes de la TVA communautaire, tel est
le sujet de la journée organisée à Besançon par CCI
international pour les entreprises qui exportent.
mperrin@cciinternational.fr
Exporter en Chine/Hong Kong
Portes ouvertes à l’EGC Franche-Comté
International : journée d’information
technique
MÉMO
Salaire
Hausse du Smic
Le Smic sera porté au 1er décembre
2011 à 9,19 € brut de l'heure en
métropole, dans les départements
d'outre-mer et dans les collectivités
d'outre-mer de Saint-Barthélemy,
Saint-Martin et Saint-Pierre-et-Miquelon.
Ainsi, pour un salarié dont la durée de
travail est la durée légale mensuelle
(151,67 heures), le salaire mensuel
minimum est égal à 1 393,84 € brut
depuis le 1er décembre 2011.
Le minimum garanti est de 3,43 €.
Cotisation foncière
Plafonds d'exonération temporaire dans les ZUS et les ZFU
pour 2012
Les entreprises qui créent ou
28
étendent un établissement dans
une zone urbaine sensible (ZUS) ou
dans une zone franche urbaine (ZFU)
peuvent bénéficier d'une exonération
temporaire de cotisation foncière
des entreprises (CFE), sous réserve
de respecter certaines conditions, et
dans la limite d'un plafond actualisé
chaque année.
Une instruction fiscale fixe, pour 2012,
ce plafond à 27 413 euros dans les
ZUS et à 73 945 euros dans les ZFU.
Sources : APCE
www.data.gouv.fr
Des données publiques à
réutiliser
La plate-forme www.data.gouv.fr permet
un accès libre et une réutilisation
gratuite d’un très grand nombre de
données publiques. L'ouverture de ce
portail interministériel unique répond
à la volonté de renforcer la transparence
de l'action de l'État, comme des
collectivités locales auprès des citoyens.
Le portail www.data.gouv.fr a pour
ambition d’être un vecteur d’innovation
et de développement économique, à
destination de différents publics :
universitaires, chercheurs web,
entrepreneurs. Il générera aussi des
retombées économiques pour les
entreprises, qui pourront réutiliser les
données publiques pour proposer des
services applicatifs innovants.
Automobile
Étude prospective en régions
économiques a fait réaliser une étude
portant sur les mutations économiques
de l’automobile. L’objectif de cette
étude, parue en novembre 2011 et
conduite au niveau national, était
d’apporter des éléments d’éclairage
sur les évolutions passées et futures
probables d’une quarantaine de
facteurs susceptibles d’impacter à
la fois la production et les usages
de l’automobile, à horizon de 5 à 10
ans. Le rapport constitue une « boîte
à outils » à partir de laquelle il est
possible d’explorer différents scénari
d’avenir, d’expliciter leurs conditions
de réalisation et d’en décliner les
conséquences.
sur www.industrie.gouv.fr
Le Pôle interministériel de prospective
et d'anticipation des mutations
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 47 | JAN-FÉ V 2012
EUROPE
Fonds structurels européens :
perspectives 2014-2020
La Commission européenne a publié fin 2011
ses projets de règlements pour la prochaine
génération de fonds structurels 2014-2020.
Ces fonds sont les aides européennes
que l’UE alloue aux régions pour soutenir
leur développement. De nombreux projets
bénéficient de ces financements y compris
des investissements productifs réalisés
par les entreprises. Pour l’avenir plusieurs
changements sont proposés par l’UE. Parmi
ceux-ci devrait figurer l’obligation de consacrer
80 % des crédits aux 3 priorités suivantes :
l’innovation, le soutien aux PME, l’appui
à l’efficacité énergétique et aux énergies
renouvelables.
Marquage CE / 10 directives sur le
point d’être révisées
Fin 2011 la commission européenne a publié
ses projets de textes concernant la révision
de 10 directives liées au marquage CE. Ces
textes concernent des domaines importants
pour les entreprises puisqu’ils englobent les
directives ATEX, basse tension, compatibilité
électromagnétique, équipements sous
pression,… La révision opérée a pour but
d’aligner les dispositions de ces directives
sur celles du « cadre commun pour la
commercialisation des produits » adopté en
2008 par Bruxelles. À minima les entreprises
devront veiller dans le futur à mettre à jour
les documents d‘accompagnement de leurs
produits et notamment les déclarations de
conformité CE en visant les références des
nouveaux textes quand ils seront en vigueur.
De nouvelles règles pour l’étiquetage
alimentaire
La Commission européenne a publié le
22 novembre 2011 un nouveau règlement qui
harmonise les règles en matière d’étiquetage
des denrées alimentaires en Europe. Ce texte
remplacera 7 directives à partir de 2014
Il va amener les entreprises à repenser la
présentation de leur étiquetage pour respecter
notamment les nouvelles exigences en matière
d’information nutritionnelle, d’allergènes,
de lisibilité des informations ou encore de
mention d’origine sur certains produits…
Recherche & innovation : 80 milliards
d’euros pour « horizon 2020 »
Horizon 2020 est le nom du futur programme
cadre européen pour la recherche et
l’innovation qui couvrira la période 2014 -2020.
L’UE a proposé de doter ce futur programme
d’une enveloppe de 80 milliards d’Euros pour
soutenir les projets de recherche collaborative
en Europe. Des mesures spécifiques devraient
concerner les PME. Pour permettre aux
acteurs français de suivre la préparation et les
priorités de ce futur programme le ministère
de la recherche a mis en service un nouveau
site internet que l’on peut consulter à l’adresse
suivante www.eurosfaire.prd.fr/horizon2020/
Pour plus d’informations contact :
CCIR - Enterprise Europe Network
tél : 03 81 47 42 13
29
vu lu
SORTIE
Course de chiens de traîneaux
Du 17 au 19 février 2012, le
village des Fourgs accueille
les championnats d’Europe
pour trois jours de compétition. Les
spectateurs pourront également
en profiter pour faire leur baptême
sur traîneaux tirés par les chiens,
construire un igloo ou encore sculpter sur glace ou bois.
Deux univers au musée des
Beaux-Arts de Besançon
À l’autre bout de la galerie, les
dessins, gravures et illustrations
de Gérard Vulliamy, peintre
français d’origine suisse, sont
l’occasion de révéler la richesse et
la diversité d’une carrière initiée
au sein du mouvement abstractioncréation, qui s’épanouit dans le
surréalisme avant de revenir à
l’abstraction à la fin des années
40. Ami d’Eluard et de Francis
Ponge avec lesquels il collabore,
© Bernard PLOSSU
30
Cette année encore le « Goncourt des
lycéens » a couronné un ouvrage loin des
modes actuelles, hors du temps.
À la fin du XIIe siècle, la fille du seigneur de Hautepierre,
Esclarmonde, va devenir « la sacrifiée, la chair offerte à Dieu,
sa part ». « Belle tu ne t’imagines pas, aussi belle qu’une fille
peut l’être à quinze ans », la voilà dans l’église de Montfaucon pour la
cérémonie du mariage que lui impose son père avec le fils du seigneur
du lieu, un jeune soudard. Mais au moment du « oui » sacramentel,
sortant une dague, elle se coupe une oreille tandis qu’un agneau
bêlant se précipite dans la nef. Elle sera condamnée par l’archevêque
de Besançon à l’enfermement à vie dans un réclusoir construit contre
le château des Murmures, surplombant la Loue à Hautepierre, avec
nourriture. Comment imaginer que tout en respectant la sentence, elle
EXPO
2 avril 2012. Le premier déroule
les traces d’un « voyage au
Mexique » effectué en deux
temps, une découverte en
1966-1967 puis un retour en 1970.
Plus de 300 photos sont exposées,
en noir et blanc ou colorisées
selon le procédé Fresson,
témoignages de la déambulation
d’un jeune homme sans aucune
formation photographique mais
sensible au monde qui l’entoure.
Des murmures en Comté
pour seule ouverture une fenestrelle permettant le passage de sa
www.tourisme-metabief.com
Deux expositions, deux
événements, deux
chronologies, deux
mondes qui peuvent se croiser et
dialoguer, telle est la promesse
faite par Emmanuel Guigon,
conservateur du musée des
Beaux-Arts de Besançon, pour
inciter à venir découvrir les
univers de Bernard Plossu et
de Gérard Vulliamy jusqu’au
LIVRES
attiré par le fantastique, Gérard
Vulliamy mêle figuration et
formes biomorphiques dans un
univers où domine sa passion
pour le dessin.
musee-arts-besancon.org
ne sera bientôt plus seule dans sa cellule, que les pèlerins afflueront
sollicitant un miracle, qu’elle enverra son père aux croisades, son
esprit l’accompagnant dans les pires épreuves en Terre Sainte.
S’agissant d’un récit empreint de spiritualité, on peut parler d’une
écriture touchée par la grâce : « Une bande d’étourneaux s’est alors
posée sur l’érable et l’arbre s’est mis à chanter ». Une histoire pleine
de violence et de fureur, racontée d’une voix douce.
Carole Martinez – Du domaine des murmures – Ed. Gallimard
Silences au lac Baïkal
Sylvain Tesson, fils du journaliste bien
connu, a été élevé dans le sérail parisien.
D’où son goût pour la marche dans les
déserts, les escalades verticales et, cette
fois, une retraite de six mois, en hiver,
dans une cabane de quelques mètres
carrés en Sibérie. Là « pas un oiseau ne
crie, l’hiver a pétrifié la vie », il fait -30
degrés. Mais l’épreuve la plus rude est
celle de la solitude. Il la combat grâce
aux conseils de J.J. Rousseau et à une
forte consommation de vodka qui lui
sert d’antigel. La description de son
quotidien : travaux, balades, complicité avec une mésange,
sa crainte des ours, offrent un total dépaysement. Cette
chronique ascétique nous montre une nature, un mode de
vie sauvages ; une alternative radicale à notre société. Elle a
déjà séduit plus de 200 000 lecteurs.
Sylvain Tesson – Dans les forêts de Sibérie – Ed Gallimard
Bernard Sertout
E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 47 | JAN-FÉ V 2012
tes
r
e
v
u
o
s
e
t
r
o
P
de 9h à 13h
2
1
0
2
r
e
i
le 18 févr
EGC Franche-Comté
3 campus
Besançon - Montbéliard - Vesoul
www.egc-franchecomte.fr
*APB : Admission Post-Bac.
Retrouvez les EGC sur

Similar documents

Télécharger le PDF - La Presse Pontissalienne

Télécharger le PDF - La Presse Pontissalienne m’a répondu “ils sont bien planqués.” La dernière version remonte au centre de rétention à Mulhouse où il a prétendu que c’était le passeur qui leur avait piqué les papiers. L.P.P. : Le père semble...

More information