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Mensuel d’information du Haut-Doubs
www.presse-pontissalienne.fr
NOVEMBRE 2013
N° 169
2,50€
RUE DE LA 2ÏPUBLIQUE s 0/.4!2,)%2
IMPÔTS LOCAUX
TAXES FONCIÈRES :
LE PALMARÈS
DES AUGMENTATIONS
COMMUNE PAR COMMUNE
L’ÉVÉNEMENT en p. 6 à 8
URBANISME
Le dossier. en p. 21 à 25
Urbanisation : éviter le grand n’importe
Même si la plupart d’entre elles se dotent d’un document d’urbanisme, sous la pression foncière, certaines communes du HautDoubs sont défigurées par un urbanisme anarchique. Illustrations.
POLÉMIQUE
p. 4 et 5
Gérard Guinot témoigne
Dans les coulisses
de l’affaire Léonarda
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Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.com
2
RETOUR SUR INFO
La Presse Pontissalienne n° 169 - Novembre 2013
Éditorial
Outrance
L’extrémisme, qu’il soit de droite ou
de gauche, est à fuir. L’attitude de
certaines associations comme Réseau
éducation sans frontière (R.E.S.F.) qui
a médiatisé l’affaire Léonarda mioctobre s’apparente à de l’extrémisme
et confine à l’outrance, sous couvert
d’un humanisme à tous crins. Comment peut-on employer, comme ce
réseau l’a fait à longueur de communiqués de presse, des termes aussi effroyables que “régime dictatorial”, “police corrompue”, “infiltration”,
“traître”, “capture” ou encore “rafle”
comme l’a par ailleurs osé un député socialiste bien-pensant ? Ont-ils la
moindre idée tous ces pourfendeurs
de la République de la portée de tous
ces mots ? Auraient-ils connu ne seraitce que pendant une journée les affres
de l’occupation allemande qu’ils s’y
prendraient à deux fois avant d’oser
formuler de telles insultes à la loi,
ainsi qu’aux policiers qui ont la tâche
ingrate de la faire respecter. Comment faire entendre à ces talibans de
l’intégration que le fait de régulariser tous les sans-papiers comme ils
le suggèrent ne réglera d’aucune
manière la question de l’intégration ?
Que font-ils d’autre que vociférer
contre la loi, accueillent-ils à leur
domicile au moins un de ces naufragés de l’Europe ? Faut-il rappeler à
ces esprits finalement beaucoup plus
étriqués que ce qu’ils veulent laisser
paraître que le Kosovo n’est plus un
pays en guerre ? Cette affaire Léonarda que les médias ont d’ailleurs
traité sans la moindre tentative de
discernement - la faute à ces journalistes incultes - ne doit pas enfin
masquer la réalité de beaucoup
d’autres réfugiés en perdition que les
villes françaises n’ont même plus la
capacité, non seulement d’intégrer,
mais seulement même de loger. Fautil leur tourner le dos, rester dans
l’indifférence et les traiter comme des
parias ? Sûrement pas. Faut-il faire
tomber toutes les frontières et faire
cesser les contrôles liés à l’immigration
irrégulière ? Encore moins. C’est à
une vraie politique de coopération
intra-européenne que les élus doivent réfléchir et à une harmonisation
rapide des législations, notamment
du travail, pour retrouver un peu
d’équilibre entre des pays au fonctionnement moyenâgeux et les pays
dits développés. C’est aussi l’échec
patent de l’Europe qui a engendré
Léonarda. I
Jean-François Hauser
est éditée par
“Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie
B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX
Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81
E-mail : redaction@groupe-publipresse.com
S.I.R.E.N. : 424 896 645
Directeur de la publication :
Éric TOURNOUX
Directeur de la rédaction :
Jean-François HAUSER
Rédaction :
Frédéric Cartaud, Édouard Choulet,
Thomas Comte,
Jean-François Hauser.
Régie publicitaire :
Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80
Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641
Dépôt légal : Octobre 2013
Commission paritaire : 1102I80130
Crédits photos : La Presse Pontissalienne,
Celt Keys.
L’actualité bouge, les dossiers évoluent.
La Presse Pontissalienne revient sur les sujets
abordés dans ses précédents numéros, ceux qui
ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous
les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.
Le taux de pauvreté
dans le Haut-Doubs
plus faible qu’ailleurs
Lʼ
I.N.S.E.E. confirme ce
que lʼon pouvait supposer. Le Haut-Doubs
est en Franche-Comté le territoire où le nombre de
ménages concernés par la
pauvreté est le plus faible.
Cʼest dans le Pays Horloger
que la part de la population
vivant avec des bas revenus est la plus faible, elle y
est inférieure à 6,83 % au
kilomètre carré, alors quʼelle
dépasse les 27,19 % à
Besançon, Montbéliard ou
Belfort. À lʼévidence, lʼemploi
frontalier est la raison principale à la bonne situation
sociale du Haut-Doubs.
Cependant, Pontarlier se
situe dans une tranche intermédiaire. Le niveau de pauvreté y est plus élevé : de
12,42 % à 14,99 %. Une proportion qui sʼexplique. “La
population vivant avec un bas
revenu se concentre principalement dans les villes et
dans les milieux ruraux” rappelle lʼI.N.S.E.E.
Les 10 % des ménages francscomtois les plus modestes ont
un niveau de vie inférieur à
10 730 euros. “À lʼautre extrémité, les 10 % des ménages
régionaux qui ont les revenus
les plus aisés ont un niveau
de vie supérieur à
33 590 euros.” Au vu de cet
écart entre les ménages, plus
faible quʼailleurs en France,
la Franche-Comté se situe au
17ème rang des régions métropolitaines. Cʼest dans le Doubs
que le niveau de vie médian
est le plus élevé (19 500 euros)
et en Haute-Saône quʼil est le
plus faible (18 090 euros). I
La proportion de jeunes
de 18 à 25 ans non
insérée est inférieure à
22 % dans le bassin
pontissalien. Ce qui est
faible, comparé au nord
Franche-Comté où il
dépasse les 31,75 %.
L
L’ancienne
décharge
définitivement
encapsulée
L
Les élus ont découvert la membrane géocomposite
qui recouvre l’ancienne décharge.
a nature reprend ses
droits au sud des Gravilliers. Là où lʼon
enfouissait jadis à cœur joie
des montagnes dʼordures
ménagères et de déchets
industriels se dresse désormais une belle colline artificielle. Plus aucune trace de
lʼancienne décharge exploitée de 1972 à 2002, suite à
la fermeture du dépôt des
Étraches également en cours
de réhabilitation. Au sud des
Gravilliers, le principal risque
était lié au transit des eaux
de pluie à travers les
déchets. La circulation dʼeau
induite par cette infiltration
était susceptible dʼentraîner
des pollutions dans le ruisseau du Bief Rouge tout
proche et par conséquent
dans la nappe phréatique.
Plutôt inquiétant quand on
sait que cette ressource alimente en eau potable le bassin de vie pontissalien. Dʼoù
lʼimportance dʼassurer
lʼétanchéité de la couverture de la décharge et de maî-
triser la circulation des eaux
tombant à cet endroit.
Après quatre ans de
démarche, le chantier de réhabilitation a débuté en mai dernier. “Le terrain a été nivelé
puis remodelé par les entreprises. Elles ont également
creusé un drain tout autour
du site pour récupérer les
eaux de ruissellement”,
explique Dominique Jeannier,
maire de Vuillecin et responsable de la commission
déchets à la C.C.L. La suite
du programme consistait à
poser un géocomposite
étanche recouvert de 30 cm
de terre végétale sur toute la
surface du site, soit 4,5 hectares.
Le montant de cette opération dʼencapsulage sʼélève à
600 000 euros. Du sommet
de la butte sʼouvre un joli point
de vue sur la plaine de lʼArlier.
“On pourrait aménager un
cheminement piéton”, suggère Patrick Genre. Une façon
comme une autre de méditer sur nos chers déchets. I
Maisons-du-Bois : la friche vendue aux enchères
e 26 septembre, le bâtiment en
friche situé en bordure de la
départementale 437 à lʼentrée
du village de Maisons-du-Bois a été
vendu aux enchères à lʼétude notariale de Levier. Mis à prix
150 000 euros, il a été adjugé au
terme de la séance. Selon nos informations, il y a eu peu dʼenchères
pour ce bien qui appartenait à la
S.C.M. Immobilier de Pontarlier,
société mise en liquidation judiciaire
le 9 juillet dernier.
Cette vente est lʼépilogue de lʼhistoire
chaotique dʼun programme immobilier
démarré il y a environ cinq ans.
Lʼopération consistait à aménager 18
appartements du T2 au T5 dans
lʼancienne ferme située au bord de la
départementale. Pour commencer, les
promoteurs ont entièrement démonté
la maison. Ils ont engagé ensuite la
construction dʼun bâtiment neuf dont
lʼarchitecture conservait les lignes dʼune
ferme comtoise. Le chantier a été stoppé après la réalisation du rez-de-chaussée. Depuis, il est resté en plan malgré diverses tentatives pour le relancer.
Le dernier épisode en date remonte à
lʼautomne 2012, date à laquelle les
promoteurs ont confié à une agence
immobilière du Haut-Doubs le soin de
commercialiser les logements. En vain.
Pour lʼinstant, lʼacquéreur de la friche
veut rester discret. Il sʼagit dʼune entreprise qui étudie aujourdʼhui la possibilité de raser les murs inachevés en
béton qui jurent dans le paysage, pour
développer son activité. I
L’eau et le gel ont fragilisé
la structure en béton
qui devrait être rasée.
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à partir de juillet 2014.” Voegtlin a fait
le choix de travailler avec les poêles à
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récompensé pour ses innovations et
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fen, le premier a avoir homologué une tout type de bâtiment en sʼappuyant
par an”, poursuit le dirigeant qui a mis
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4
L’INTERVIEW DU MOIS
La Presse Pontissalienne n° 169 - Novembre 2013
AFFAIRE LÉONARDA
Confidences
Gérard Guinot :
“On n’avait plus aucune
chance de les garder”
Le président du comité de soutien des sans papiers a
accompagné la famille Dibrani depuis son arrivée sur le
sol français. Sérieusement critiqué pour son attitude, il
nous livre sa version des faits dans cette affaire qui a
enflammé la France au plus haut niveau du pouvoir.
a Presse Pontissalienne : Depuis
quand suiviez-vous cette famille ?
Gérard Guinot : Le comité de soutien a travaillé pendant trois
ans avec cette famille qui est
arrivée clandestinement en
France en 2009. Il y avait déjà
mensonge sur le pays d’origine
puisqu’en fait ils venaient
d’Italie. J’ai eu droit à trois versions sur la disparition des
papiers.
L
L.P.P. : Lesquelles ?
G.G. : Au départ, ils auraient brûlé en 2004 dans l’incendie de la
maison qu’ils occupaient lors du
conflit entre les Serbes et les
Albanais. Puis, quand le responsable de la C.A.D.A. (commission d’accès aux documents
administratifs) a demandé les
certificats de naissance, le père
m’a répondu “ils sont bien planqués.” La dernière version
remonte au centre de rétention
à Mulhouse où il a prétendu que
c’était le passeur qui leur avait
piqué les papiers.
L.P.P. : Le père semble assez difficile
à cerner…
G.G. : C’est un Rom dans toute
sa splendeur qui peut être coléreux et parfois violent.
L.P.P. : Ce qui ne vous a pas empêché
de l’aider ?
G.G. : On l’a accompagné dans
son parcours d’intégration en
l’aidant par exemple à réaliser
un C.V. Je lui ai trouvé un emploi
saisonnier sur la station de Métabief par le biais d’E.P.P.I. mais
la demande de contrat de travail a été refusée par le préfet.
L.P.P. : Son comportement n’était pas
toujours exemplaire ?
G.G. : Je n’étais même pas courant de certains vols. J’ai quand
même été averti de ces actes de
violence sur ses filles qui ont
donné lieu à un signalement.
L.P.P. : Estimez-vous être allé au bout
des recours légaux ?
G.G. : Oui. Les procédures ont
été engagées depuis 2009. Comme l’O.F.P.R.A. (Office français
de protection des réfugiés et
apatrides) a rejeté la demande
d’asile, un recours a été fait
devant la Cour Nationale du
Droit d’Asile qui a répondu négativement en estimant qu’il n’y
avait pas d’avancée significative dans la volonté de s’intégrer.
Cette décision a
finalement abouti à la première
O.Q.T.F. (Obligation de Quitter le
Territoire Français). On a fait
appel sans succès
avant d’aller à la
cour administrative d’appel de
Nancy.
La
démarche
a
échoué et la seconde O.Q.T.F. a été
prononcée en juin
dernier. À partir
de là, on a refait
appel au Tribunal
administratif et le
père a demandé
alors l’assignation
en résidence.
Pontarlier.
L.P.P. : Sa mère ne savait pas où elle
était ?
G.G. : Apparemment non. On s’est
finalement rendu au collège
Aubrac où j’ai retrouvé Léonarda
qui m’a dit “Ça y est, c’est foutu !” Elle ne voulait pas y croire même si elle était prévenue
de l’issue de l’affaire. Ses camarades étaient partis quand les
policiers l’ont emmenée sous les
yeux des collégiens d’Aubrac qui
arrivaient en bus. On est retourné à Levier avec deux profs pour
“Le père
consoler la famille qui s’est renétait
due en minibus à l’aéroport de
Lyon pour décoller à 13 heures.
venu pour
Le père m’a téléphoné le merprofiter
credi matin depuis la mairie de
Pristina et je lui ai répondu
des
d’aller récupérer sa famille à
allocations.”
l’aéroport. Ensuite, ils sont allés
L.P.P. : Comment s’est- à Mitrovitca dans le secteur
il retrouvé au centre de rétention à albanais.
Mulhouse ?
G.G. : Quand il s’est rendu dans L.P.P. : Vous avez fait la une médiacette ville pour récupérer une tique…
voiture, il a été intercepté par G.G. : J’en ai bavé. C’est moi qui
les forces de l’ordre avec seule- ai tout pris toute la journée. Le
ment son O.Q.T.F. en poche. Le jeudi, j’ai eu droit à 15 interpréfet du Haut-Rhin a décidé views et 5 reportages télé. Je
de l’expulsion, d’où le choix de connais bien ma leçon.
le garder au centre de rétention
à partir du 28 août. À partir de
L.P.P. : Pensiez-vous que
ce moment-là, on ne peut plus
cette affaire allait prendre
rien faire. On restait en liaison “J’ai
une telle ampleur ?
avec un comité local de l’ordre
G.G. : Évidemment
décidé
de Malte mais il n’est plus quesnon. J’ai été surpris
d’arrêter.” comme tout le montion de retour à Levier.
de qu’on puisse en
L.P.P. : L’expulsion était inévitable ?
arriver là.
G.G. : La seule solution, c’était
L.P.P. : R.E.S.F. 25 (Réseau
de demander le regroupement
éducation sans frontièfamilial. On est allé au bout des
re) s’est montré très cripossibilités. Le préfet du Hauttique sur votre attitude ?
Rhin a demandé deux laissezG.G. : Ils m’ont traité
passer. Le premier était à destination de la Serbie mais comme
de délateur, de renéle père a refusé, il est retourné
gat, sans respect visau centre de rétention. Le pasà-vis des enfants.
sage au tribunal a confirmé
Avec les enseignants,
ils auraient voulu
l’expulsion pour le Kosovo. La
qu’on donne priorité
police l’a finalement embarqué
aux enfants et qu’on
au Bourget le lundi 14 octobre
refuse l’expulsion.
à destination de Pristina.
L’expulsion n’était
pas notre objectif.
L.P.P. : Étiez-vous au courant du jour
de départ du reste de la famille ?
L.P.P. : Rares sont ceux
G.G. : Le mardi soir, j’étais chez
qui sont venus vous aider
eux à Levier avec des enseiau comité…
gnants et Louis Philippe qui les
G.G. : Au départ, on
a beaucoup aidés. J’ai été préétait une bonne vingvenu du jour de départ le mertaine. Quand les deux
credi matin suite à un appel de
responsables sont
Louis Philippe. On a alors cherpartis dans le Midi,
ché à joindre Léonarda qui doron est resté 4 ou 5
mait en fait chez une copine à
“Ce qui arrive aux enfants n’est qu’une conséquence”, regrette Gérard Guinot
en annonçant son retrait du comité de soutien des sans papiers.
dans ce comité et on n’a jamais L.P.P. : Ce n’est pas toujours le cas ?
vu aucun membre de R.E.S.F. G.G. : D’autres familles ont été
de Besançon. Je sais ce que j’ai intégrées mais elles ont monfait. J’ai mes soutiens. Ce qui tré une réelle volonté même en
arrive aux enfants n’est qu’une restant sous le coup d’une assiconséquence. J’ai cherché à gnation.
défendre du mieux possible le
père qui dans cette affaire a L.P.P. : Que pensez-vous du cadre régletotalement manipulé ses enfants. mentaire ?
G.G. : La circulaire de Manuel
L.P.P. : Il n’a jamais eu l’intention de Valls a le mérite d’être plus cars’intégrer ?
rée et moins subjective. J’ai écrit
G.G. : Il était venu pour profiter au gouvernement pour qu’elle
des allocations. La famille aurait prenne plus en compte les
dû quitter le Centre d’accueil demandeurs d’asile qui n’ont
de Levier en avril. Il a refusé en pas la possibilité de travailler.
déclarant que si la police inter- J’ai aussi demandé de raccourvenait, il ferait sauter l’immeuble cir les délais de présence des
et toute sa famille. C’est un cas adultes de 5 à 3 ans et de deux
compliqué, un gueulard au sang ans de scolarité pour les enfants.
chaud. On n’avait aucune chan- Ces demandes ont été refusées.
ce de le garder et de garder les Du coup, j’ai repassé le dossier
à l’Inspection Générale de
enfants.
l’Administration.
L.P.P. : Est-ce que cette affaire a été
instrumentalisée ?
G.G. : Tout est politisé, même pas
par le Front de gauche car apparemment c’est encore plus à
gauche que ça… J’assimile les
réactions des jeunes lycéens à
du Mélenchonnisme pur et dur.
On manipule les gamins pour
des choses qu’ils ne connaissent
pas.
L.P.P. : Allez-vous continuer ?
G.G. : Mon épouse m’a dit : c’est
fini, tu arrêtes. Effectivement,
je vais arrêter. Les gens de
R.E.S.F. 25 ont dépassé les
bornes au niveau agression et
incompréhension. J’ai fait tout
le boulot. Je pense aussi
qu’Harlem Désir aurait pu se
renseigner avant de s’exprimer. I
Propos recueillis par F.C.
PONTARLIER
La Presse Pontissalienne n° 169 - Novembre 2013
ÉVÉNEMENT
5
Un rapport et des témoignages
“Affaire Léonarda” :
l’expulsion
était inévitable
Le soufflé est retombé, mais l’effarante tempête
médiatico-politique autour de l’expulsion de la famille
Dibrani pourrait laisser des traces.
e rapport d’enquête adminis- le début de l’année scolaire actuelle.”
trative présenté au ministre Ces éléments auraient dû suffire à
de l’Intérieur Manuel Valls a stopper nette l’effarante tempête médiaconfirmé mi-octobre que tico-politique qui a monté en épingle
l’expulsion de la famille Dibra- “l’affaire Léonarda”. Le soufflé est
ni était “conforme aux procédures en retombé, mais toute cette polémique
vigueur en France.” Tout, dans ce docu- aussi stérile qu’inutile dans laquelle
ment, indique qu’il n’y avait pas de s’est fourvoyé, entre autres, le présiraison d’accorder un titre de séjour à dent Hollande pourrait laisser des
cette famille rom kosovar, entrée irré- traces. Beaucoup de familles sansgulièrement sur le territoire en 2009. papiers, en attentent d’un titre de
Hébergée à Levier au Centre d’accueil séjour, ou de renouvellement de ce derdes demandeurs d’asile, elle avait épuinier, redoutent de voir
sé tous les recours possibles. À propos
leurs efforts d’intégration
du père, Resat Dibrani, le préfet du “On m’a
ruinés par cette histoire.
Doubs souligne dans le rapport que “le
demandé “Je ne suis pas inquiète.
comportement général de l’intéressé ne
Mais le problème est de
dénotait pas une réelle volonté de de les
créer l’amalgame. Le risque
s’intégrer à la société française.” On aider.”
est de mettre tout le mondécouvre encore que les enfants de la
de dans le même panier”
famille n’étaient pas assidus à l’école.
observe une mère de familLéonarda, âgée de 15 ans, scolarisée
le originaire des Balkans.
au collège André Malraux à PontarArrivée en France en 2005,
lier aurait manqué “66 demi-journées
elle va renouveler pour la
en 6ème, 31 en 5ème, 78 en 4ème, et 21 depuis
troisième année consécu-
Des familles
étrangères
redoutent de
voir ruinés
leurs efforts
d’intégration
à cause
de cette
histoire.
L
tive sa carte de séjour qui lui permet
de travailler. Elle accepte aujourd’hui
de témoigner mais de façon anonyme
pour éviter de compromettre ses chances
compte tenu des événements récents.
“J’ai entendu des gens exaspérés dire
“foutez le camp les étrangers”. Cela me
rend malheureuse” confie-t-elle.
Depuis qu’elle est entrée en France,
cette trentenaire met toutes les chances
de son côté pour s’intégrer. Ses deux
enfants sont scolarisés, elle a appris
le français, “c’est le minimum” et a
décroché un travail dans le service à
la personne. Dans deux ans, elle pourra demander la nationalité française.
En attendant, elle essaie de joindre les
deux bouts. “Je gagne environ
1 000 euros par mois. Je n’ai pas droit
aux prestations familiales, à l’exception
des 35 euros de la C.A.F. Honnêtement,
quand je fais les comptes, je gagnais
autant lorsque je bénéficiais des aides
de l’État, lorsque je faisais partie des
demandeurs d’asile” avoue la jeune
femme.
Le cas de cette personne est un exemple
d’intégration pour Erika Fathalloui,
une habitante de Levier qui est mobilisée pour aider des demandeurs d’asile
dont la cause lui semble juste. Selon
elle, la mobilisation pour la famille
Dibrani était disproportionnée. “Je suis
scotchée de voir tout ce qu’il y autour
de cette famille. On m’a demandé une
fois de les aider, j’ai dit non car elle n’a
montré aucune envie de s’intégrer. Ce
n’est d’ailleurs pas la première famille dans ce cas, ce ne sera pas la dernière. Les gens en ont ras-le-bol de toute cette histoire qui a presque fait oublier
qu’il y avait aussi de la misère en France. Elle a pris beaucoup de place par
rapport à d’autres familles qui sont en
détresse” dit-elle. Au bilan, c’est le Front
National qui grimpe dans les sondages. I
T.C.
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L’ÉVÉNEMENT
6
La Presse Pontissalienne n° 169 - Novembre 2013
TAXE FONCIÈRE :
L’INJUSTICE FISCALE
La fiscalité suit le rythme de la nature.
Les feuilles d’impôt de toute sorte tombent
chaque année à l’automne, toujours plus
lourdes. L’occasion de passer au peigne fin
la taxe foncière dont l’évolution reflète assez
bien la manière dont progressent les impôts
directs locaux. Le palmarès des communes
du Haut-Doubs montre de gros écarts d’une
collectivité à l’autre. Ils masquent aussi les
imperfections d’un système archaïque et
particulièrement injuste selon que l’on soit
propriétaire en ville ou à la campagne.
PONTARLIER
Charges de centralité
Le choix d’une politique
fiscale modérée
ÉVOLUTION
Haut-Doubs forestier
Taxe foncière : +21,6
entre 2007 et 2012
%
Les propriétaires du Haut-Doubs sont logés à la même enseigne qu’ailleurs
même si le palmarès publié par l’Union Nationale de la Propriété Immobilière
masque de grandes disparités entre la ville et la campagne.
i les variations sont fortes
entre Bouverans à - 7,5 % et
Boujailles qui, avec 40 %,
figure parmi les plus fortes
évolutions du Haut-Doubs,
la réalité des chiffres est beaucoup
plus atténuée. D’abord car le record
de Bouverans tient plutôt à un cadeau
fiscal de la commune octroyée à ses
habitants en 2012. Ensuite quand ces
évolutions s’appliquent sur des bases
de calcul assez basses, ce qui est le cas
pour les deux communes, le résultat
n’est pas aussi contrasté que le laissent supposer les pourcentages.
Tout réside dans le mode de calcul de
cette taxe foncière sur le bâti dont le
produit alimente le budget des communes, communautés de communes
et Département. La Région n’étant
plus bénéficiaire depuis la réforme de
la fiscalité directe locale en 2010 marquée par la suppression de la taxe professionnelle.
La taxe foncière sur le bâti s’applique
aux propriétaires d’un bien. Son montant reflète le calcul d’un taux communal, intercommunal et départemental sur une base d’imposition. La
base d’imposition est égale à 50 % de
la valeur locative du bien imposable.
Cette valeur suit les changements
affectés au bien et prend en compte
l’évolution des loyers. Le coefficient de
revalorisation qui en résulte suit
l’inflation et varie entre 1,2 et 1,8 %
S
Les taxes foncières ont augmenté deux fois plus vite
que l’inflation sur tout le Haut-Doubs.
chaque année. “Entre 2007 et 2012, les
bases d’imposition ont été majorées
automatiquement de 9,43 %”, précise
l’Union Nationale de la Propriété Immobilière. Chaque collectivité applique
ensuite son taux, revalorisé ou pas,
sur cette base d’imposition.
En France et dans le Haut-Doubs, leurs
taux cumulés ont augmenté de 10 à
15 % entre 2007 et 2012. En combinant la hausse des taux à celle des
bases, on obtient une évolution globale autour de 20 %. Jusque-là rien
d’anormal sauf que même actualisées
de l’inflation, les valeurs locatives sont
aujourd’hui dépassées : elles sont liées
aux valeurs de marché de 1970. On
voit de suite l’écart qui peut exister
entre un loyer appliqué aujourd’hui
dans une commune frontalière et sa
valeur initiale.
Cette injustice fiscale devrait changer
avec le projet de révision des valeurs
locatives déjà engagé sur les locaux
professionnels et qui s’appliquera aux
habitations à l’horizon 2018 (voir page
suivante). Ces modifications s’étaleront
probablement sur plusieurs années.
On n’a certainement pas fini d’en parler. I
F.C.
La taxe foncière progresse raisonnablement
dans la capitale du Haut-Doubs qui touche
moins de dotations et doit supporter des charges
de centralité assez pénalisantes.
ieux vaut se garder des comparaisons fiscales entre Pontarlier et les autres communes du Haut-Doubs. Pour un bien
équivalent, la taxe foncière peut varier
du simple au double. La différence
relevant avant tout des valeurs locatives qui sont souvent faibles en milieu
rural.
Entre 2007 et 2012, le propriétaire
pontissalien a vu le montant global
de sa taxe foncière progresser de
19,32 %, soit une évolution légèrement inférieure à la moyenne départementale qui se situe à 21,6 %. Le
taux communal a quant à lui progressé dans la même période de 8,5 %.
Ce qui revient à 1,4 % par an. En y
ajoutant l’évolution des bases fixée
par les services fiscaux, on arrive à
une augmentation de 16,6 % sur six
années, ou 2,7 % par an pour un bien
n’ayant pas fait l’objet d’extension ou
de travaux de rénovation susceptibles
de modifier sa valeur locative initiale. “Depuis 2001, l’évolution moyenne des taux est de 1,44 %. On se situe
au-dessous de la moyenne départementale ou régionale observée dans
des villes de taille sensiblement identiques”, explique Patrick Genre.
Pontarlier compte environ 11 000
foyers. La prise en compte des constructions nouLa taxe
velles et de tous les changements susceptibles de foncière a
valoriser le bâti existant
rapporté
se répercute également
3,858
sur la base d’imposition
qui sert d’assiette au calmillions
cul. Ce que l’on qualifie
d’euros
aussi d’augmentation
physique a progressé de
en 2012.
7,82 % entre 2007
et 2012. Ce critère reflète le dynamisme immobilier de Pontarlier avec
comme exemple significatif la réalisation du
M
quartier des Épinettes.
La taxe foncière sur les propriétés
bâties a rapporté 3,858 millions d’euros
en 2012 contre 3,102 millions d’euros
en 2007. Soit 27 % du produit de la
fiscalité directe. La principale source de revenu fiscal étant de loin et
logiquement la taxe d’habitation avec
5,142 millions d’euros. En face des
recettes, on trouve bien sûr des investissements et des charges : salaires,
entretien des bâtiments, de la voirie… Les dépenses de fonctionnement
sont passées de 16,1 à 16,7 millions
d’euros sur la période d’observation.
Les efforts pour limiter la pression
fiscale ne rapportent malheureusement pas grand-chose de l’État. Pontarlier dispose d’un potentiel fiscal
élevé qui donne droit à moins de dotations. Inversement, d’un point de vue
communal, on peut considérer que la
gestion économique de dépenses qui
permet de limiter l’impôt n’est pas
récompensée. D’autant plus que le
contribuable pontissalien est mis à
contribution pour entretenir des équipements communaux qui profitent
tous les habitants du Haut-Doubs.
C’est le lot de la plupart des petites
capitales administratives abritant
sous-préfecture, hôpital, lycée… “Pontarlier concentre des charges de centralité comme la piscine ou la médiathèque supportées essentiellement par
les Pontissaliens. À l’avenir, il faudra
réfléchir à mieux distribuer ces charges
sinon on pourrait être contraint
d’augmenter le prix d’entrée pour les
non Pontissaliens”, estime Patrick
Genre qui a toujours tenu à limiter
le recours à l’emprunt à son sens
“générateur de fiscalité”.
Le maire de Pontarlier soutient à fond
la révision des bases locatives et trouve “aberrant” que les biens n’aient
pas été réévalués depuis plus de 40
ans. I
F.C.
La Presse Pontissalienne n° 169 - Novembre 2013
TAXES FONCIÈRES
Haut-Doubs
Le palmarès,
commune par commune
Dans la première colonne figure
la somme des taux de taxe foncière
(taux du département, de la commune,
de l’intercommunalité). Dans la seconde
colonne, le chiffre indiqué traduit
l’augmentation de la taxe foncière en 5 ans.
G Communauté de communes du Larmont
COMMUNES
TAUX DE TAXE
FONCIERE 2012
(département +
bloc communal)
hors taxe ordures
ménagères, en %
Chaffois
Dommartin
Doubs
Granges-Narboz
Houtaud
La Cluse-et-Mijoux
Pontarlier
Sainte-Colombe
Verrières-de-Joux
Vuillecin
AUGMENTATION
TAXE FONCIERE
entre 2007 et 2012
(hors taxe ordures
ménagères) en %
33,97
34,18
31,77
31,11
38,38
29,83
37,93
32,59
32,58
28,53
19,65
16,99
18,59
21,34
18,06
31,62
19,32
17,69
19,77
22,97
TAUX DE TAXE
FONCIERE 2012
AUGMENTATION
TAXE FONCIERE
G Communauté de communes des Hauts-du-Doubs
COMMUNES
Brey-et-Maison-du-Bois
Chapelle-des-Bois
Châtelblanc
Chaux-Neuve
Gellin
Le Crouzet
Les Pontets
Les Villedieu
Mouthe
Petite-Chaux
Reculfoz
Rondefontaine
Sarrageois
RÉFORME
34,43
42,75
34,19
36,44
34,38
31,55
34,47
32,04
37,23
33,94
32,32
33,34
33,71
18,08
16,60
16,22
17,76
19,28
17,81
16,11
18,08
15,14
16,32
24,43
25,04
18,17
G Canton de Vercel
COMMUNES
Adam-les-Vercel
Athose
Avoudrey
Belmont
Bremondans
Chasnans
Chaux-les-Passavant
Chevigney-les-Vercel
Courtetain-et-Salans
Épenouse
Épenoy
Étalans
Étray
Eysson
Fallerans
Hautepierre-le-Chatelet
Longechaux
Longemaison
Magny-Chatelard
Nods
Orsans
Passonfontaine
Rantechaux
Valdahon
Vanclans
Vercel Villedieu-le-Camp
Vernierfontaine
Verrières-du-Grosbois
COMMUNES
Fourcatier-Maison Neuve
Jougne
La Planée
Labergement-Ste-Marie
Les Fourgs
Les Grangettes
Les Hopitaux-Neufs
Les Hopitaux-Vieux
Longevilles-Mont-d'Or
Malbuisson
Malpas
Métabief
Montperreux
Oye-et-Pallet
Remoray-Boujeons
Rochejean
Saint-Antoine
Saint-Point-Lac
Touillon-et-Loutelet
Risque de surchauffe fiscale
sur le Haut-Doubs frontalier
La révision de la valeur locative des habitations qui sert d’assiette
au taux de la taxe foncière aura forcément plus d’impact sur les
secteurs ruraux où les prix de l’immobilier ont flambé depuis 1970.
L
27,22
29,85
31,02
32,09
42,92
35,66
30,21
26,34
33,19
27,42
29,42
31,72
27,65
28,67
29,64
36,60
33,17
25,13
27,90
33,58
27,96
30,03
29,49
33,70
31,06
25,20
31,70
32,20
AUGMENTATION
TAXE FONCIERE
49,78
26,46
27,94
19,87
85,79
24,59
21,24
27,03
53,33
21,14
19,82
22,08
21,80
20,29
19,69
14,31
17,83
23,60
20,80
22,63
20,76
22,21
25,35
21,74
24,65
22,90
21,15
18,29
G Communauté de communes Mont d’Or-Deux Lacs
Entrée en vigueur à partir de 2018
a taxe foncière sur les propriétés
bâties est calculée selon le revenu
net cadastral qui constitue en fait
la moitié de la valeur locative annuelle de l’habitation. Cette valeur est censée
refléter le marché locatif de la commune et
devrait donc évoluer suivant la surface du
bien, son niveau de confort, son environnement et son état d’entretien. Sauf que cette
valeur locative est déterminée forfaitairement à partir des conditions du marché en
1970. “Le système aurait besoin d’une révision pour tenir compte des réalités économiques même si on applique chaque année
des coefficients de revalorisation indexés sur
l’inflation”, indique Jean-Christophe Royer,
directeur du pôle Gestion fiscale à la Direction régionale des Finances publiques de
Franche-Comté et du département du Doubs.
TAUX DE TAXE
FONCIERE 2012
7
En septembre dernier, le ministère de
l’Économie a donné le coup d’envoi de la révision des valeurs locatives des habitations.
Cette réévaluation est actuellement en cours
pour les locaux professionnels soumis à la
Contribution Économique Territoriale qui
remplace la taxe professionnelle. Elle doit
entrer en vigueur en 2015. Cette révision
portait sur 3,5 millions de locaux professionnels. Le chantier est tout autre avec la
taxe foncière sur la propriété bâtie puisqu’elle touche 46 millions de locaux : 35 millions d’habitations et logements et 11 millions de dépendances. Le projet va s’étaler
sur plusieurs années et se concrétisera à
partir de 2018. “On est dans l’attente d’un
décret du Conseil d’État qui nous permettra ensuite de constituer une commission
départementale composée d’élus, de repré-
TAUX DE TAXE
FONCIERE 2012
24,96
33,41
26,66
31,21
30,07
27,25
32,43
27,52
29,63
31,41
29,27
30,26
29,52
32,29
26,74
34,88
27,74
27,03
26,68
AUGMENTATION
TAXE FONCIERE
24,11
22,82
27,16
23,02
23,38
21,89
17,85
22,83
20,25
20,53
28,12
26,89
23,76
19,89
25,03
17,53
21,53
23,23
22,33
sentants syndicaux et professionnels. Cette
commission aura pour mission de valider
la grille tarifaire. Au final, on obtiendra une
carte départementale avec différentes catégories de prix dont le montant variera suivant que l’on se situe en ville ou à la campagne”, résume Jean-Claude Royer. Le détail
de la réforme n’est pas encore finalisé. Elle
devrait respecter quelques grands principes.
“Comme pour les locaux professionnels, on
travaillera à enveloppe constante, ce qui
signifie que les collectivités percevront le
même produit qu’avant. Il y aura donc des
transferts.”
Les collectivités auront comme aujourd’hui
toute latitude pour définir les taux qui les
concernent en sachant que leur marge de
manœuvre reste encadrée à la hausse comme à la baisse. Les conséquences de cette
révision se répercuteront avec plus d’impact
dans les petites communes où les bases sont
très faibles. Celles où il n’y avait pas encore de marché locatif dans les années soixante-dix.
La donne a changé sur certains secteurs.
On pense bien sûr à la bande frontalière où
le prix des loyers dans les villages se rapproche maintenant des valeurs urbaines.
Une mise à niveau ne semble pas illogique.
“Cette révision n’a de sens que si elle procure davantage d’équité fiscale.” Pas sûr qu’on
digère ce principe d’égalité dans toutes les
chaumières du Haut-Doubs… I
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G Communauté de communes Altitude 800
COMMUNES
Arc-sous-Montenot
Bians-les-Usiers
Chapelle-d'Huin
Evillers
Gevresin
Goux-les-Usiers
Levier
Septfontaine
Sombacour
Villeneuve-d'Amont
Villers-sous-Chalamont
TAUX DE TAXE
FONCIERE 2012
29,30
30,78
28,70
28,81
30,09
32,21
32,56
29,35
25,01
32,27
25,78
AUGMENTATION
TAXE FONCIERE
20,99
19,52
22,89
22,06
19,92
21,15
18,57
27,72
27,77
20,24
24,10
G Communauté de communes Frasne-Drugeon
COMMUNES
Bannans
Bonnevaux
Boujailles
Bouverans
Bulle
Courvières
Dompierre-les-Tilleuls
Frasne
La Rivière-Drugeon
Vaux-et-Chantegrue
TAUX DE TAXE
FONCIERE 2012
30,90
30,82
31,89
21,81
31,55
27,80
36,01
31,45
34,36
32,11
AUGMENTATION
TAXE FONCIERE
24,29
26,06
40
7,52
23,38
31,52
19,18
28,74
22,68
25,90
G Communauté de communes de Montbenoît
COMMUNES
TAUX DE TAXE
FONCIERE 2012
Arc-sous-Cicon
Arcon
Aubonne
Bugny
Gilley
Hauterive-la-Fresse
La Chaux
La Longeville
Les Alliés
Maisons-du-Bois-Lièvremont
Montbenoît
Montflovin
Ouhans
Renédale
Saint-Gorgon-Main
Ville-du-Pont
26,93
26,99
27,88
32,35
27,22
24,51
30,97
27,31
29,54
28,03
32,43
29,42
26,79
44,41
24,92
28,10
AUGMENTATION
TAXE FONCIERE
23,21
17,21
29,20
17,11
21,86
21,93
22,54
23,11
18,50
24,89
17,07
22,11
26,34
13,30
27,63
41,34
8
L’ÉVÉNEMENT
ÉVÉNEMENT
La Presse Pontissalienne n° 169 - Novembre 2013
BOUJAILLES
LE LAURÉAT
40% d’augmentation
Bouverans :
Une hausse nécessaire
mais vertueuse
Le maire de
Boujailles assume ce
surcroît de pression
fiscale justifié par des
investissements et
des transferts de
recettes qui
ne rentrent plus dans
les caisses
de la commune.
i le bonnet d’âne revient à Ville-du-Pont sur le Haut-Doubs
forestier, Boujailles suit de
près. Ici, entre 2007 et 2012, le taux
communal de la taxe foncière est
passé de 6,7 % à 10,08 %.Tout confondu, l’évolution atteint 40 % en 5 ans.
S
Cette hausse s’applique sur des bases
locatives qui n’ont rien à voir avec
ce que l’on peut trouver dans une
ville comme Pontarlier. “La valeur
locative moyenne atteint 1 981 euros
à Boujailles alors qu’elle s’établit à
2 312 euros au niveau de la communauté de communes Frasne-Drugeon”, observe le maire Gérard Paulin. Pour une maison de 150 à 200 m2,
la facture taxe foncière avoisine
550 euros. Cette progression traduit
une politique fiscale volontariste.
“Comme on n’a plus de taxe professionnelle, on avait besoin d’augmenter
les autres recettes fiscales et je ne vois
pas comment on pourrait s’exonérer
de cette tendance avec les baisses de
dotation d’État.” Le maire reconnaît
que la forêt constitue une ressource importante à Boujailles. Cette
manne résineuse représente bon an
Le taux de
la taxe
foncière est
passé à
Boujailles
de 6,7 à 10,
08 % en
5 ans.
mal an un tiers des recettes. “Cela
nous permet de rembourser les prêts.”
Les habitants de Boujailles ont été
mis à contribution pour la bonne
cause. Pendant ce mandat, l’équipe
municipale a réalisé des travaux
importants : assainissement, voirie,
sans oublier l’entretien de l’église.
Vu la taille du monument, la facture est vite élevée. “Il y a un comportement vertueux. Les gens ne sont
pas dupes. Au conseil, on était bien
d’accord sur les décisions qui étaient
prises. Depuis 2010, on a modéré les
hausses avec la volonté d’avoir la
main lourde.”
Les taux communaux de la taxe foncière sur le bâti ont été figés à 9,6 %
en 2010 et 2011. Puis à 10,08 les
deux années suivantes. Gérard Paulin rappelle également que les aides
sont maintenant liées à l’effort fiscal des communes. “Je trouve que
cette règle n’est pas idiote car certaines communes fiscalisaient peu
et bénéficiaient de subventions importantes. Ce dispositif va inciter les
communes à trouver des ressources
par elles-mêmes.” Il estime aussi que
le rebasage des taux en 2010 n’a pas
été favorable à sa commune.“Aujourd’hui, sur 90 000 euros de revenus
fiscaux, on doit reverser 22 260 euros
au titre de la dotation de compensation de la réforme de la taxe professionnelle.” I
État civil d’octobre 2013
NAISSANCES
21/09/13 – Julia de Samuel BELLENOUE, entraîneur
sportif et de Anne-Sophie BARD, agent technique de
l'environnement.
20/09/13 – Sacha de Philippe BINETRUY, chef de centre
dans les travaux publics et de Sabrina DALLOZ, adjoint
administratif.
20/09/13 – Mahon de Fabien FAIGNEZ, électricien et de
Nassira TAHRI-BOUKOUBLI, aide à domicile.
21/09/13 – Elodie de Christophe DUVERNEUIL, employé
grande surface et de Claire BOUVRET, sans profession.
21/09/13 – Léo de Cyril JEANNEROD, grutier et de Cathy
BLANC, conseillère en locations.
21/09/13 – Victor de Florent NICOD, dessinateur topographe et de Mélanie TISSERAND, adjoint administratif.
21/09/13 – Mathys de Loïc BARTHET, technico-commercial et de Fleur LANÇON, gérante de magasin.
22/09/13 – Erwan de Olivier MICHEL, technicien production et de Amélie MICHEL, assistante maternelle.
22/09/13 – Zoé de Matthieu RASSEL, monteur en bâtiment et de Ambre PASQUA, agent de production.
22/09/13–MorgandeDavyCORDIER,agentdeméthodes
et de Céline HENRIET, horlogère.
22/09/13 – Océane de Sébastien GUYON, intérimaire et
de Aurélie MARECHAL, secrétaire commerciale.
22/09/13 – Tom de Grégory MELOY, mécanicien soudeur et de Aude REUILLE, gouvernante.
22/09/13 – Lévi de Loïc PAGE, conseiller sportif et de
Coralie GROS, infirmière.
23/09/13 – Ela de Sevket AKÖZ, polisseur et de Nurkiye
YILDIRIM, horlogère.
23/09/13 - Lilou de Sylvain CUENOT, conducteur de
travaux et de Sophie VERNEREY, secrétaire.
23/09/13 – Constance de Antoine SALVI, professeur de
musiqueetdeCharlotteSEIGNE,assistanted'éducation.
23/09/13 – Tiago de Joël GORDO, sans profession et
de Julie CHATELAIN, secrétaire.
23/09/13 – Léana de Romain FERTEZ, commercial et
de Aurélie ROUSSEAU, assistante dentaire.
23/09/13 – Emma de Frédéric SAUGE, micromécanicien et de Iuliia SAKHAROVA, coiffeuse.
23/09/13 – Anouk de Albin CORDIER, agriculteur et de
Mélanie CAGNON, infirmière.
24/09/13 – Hugo de Sébastien THOUVEREY, agriculteur et de Émilie LAFAY, infirmière.
24/09/13 – Jules de Pierre BOITEUX, conseiller en sécurité et de Lydia BISHOP, chargée de communication.
24/09/13 – Dorian de David REUFLY, agriculteur et de
MélaniePOURCELOT,consultanteressourceshumaines.
25/09/13 – Maëlys de Laurent GAGLIARDI, cuisinier et
de Nathalie SARRON, sans profession.
25/09/13 – Loïs de Cédric SIRJEAN, microtechnicien et
de Elodie SIMON-CHOPARD, coiffeuse.
25/09/13 – Clarisse de Nicolas COLOTTI, entrepreneur
de travaux forestiers et de Emilie NICOLET, éducatrice
sociale.
25/09/13 – Noah de Benoît ROUSSET, décolleteur et de
Lisa VOINET, préparatrice en pharmacie.
26/09/13 – Edenn de Denis VERNEREY, exploitant forestier et de Mélody GALY, gestionnaire en stock.
26/09/13 – Aloïs de Adrien PHILIPPE, technicien de production pharmaceutique et de Delphine VIONNET, coiffeuse.
26/09/13 – Nino de Cyrille FONTAINE, restaurateur et
de Mylène BULLE, responsable de caisse.
26/09/13 – Amalia de Antoine FAYOLLE, dessinateur et
de Vanessa GIORGIANNI, auxiliaire de puériculture.
26/09/13 – Inès de Franck MALBRUNOT, technicien
méthode et de Claire SALOMON, sans profession.
26/09/13 – Esteban de Cyril PORTAS, contrôleur qualité et de Amélie BORLE, opératrice.
26/09/13 – Enzo de Matthieu POLLONGHINI, plombier
chauffagiste et de Florence TIQUET, assistante maternelle.
27/09/13 – Naïla de Mohamed BERRABAH, chauffeur
poids lourds et de Kheira BENYAHIA, vendeuse.
27/09/13–OcéanedeSébastienANGOT,ingénieurinformatique et de Mélanie WIRZ, employée de commerce.
27/09/13 – Roxanne de Eddy BLAISE, opérateur et de
Anaïs TERRET, chef d’équipe.
28/09/13 – Juliana de Stéphane NICOLAS, boucher et
de Virginie LEROY, hôtesse de caisse.
29/09/13 – Mathis de Christophe MICHEL, artisan électricien et de Maud CHIAVÉGATO, sans profession.
29/09/13 – Ela de Recai AKCAGLAR, polisseur et de
Asiye YALCIN, sans profession.
29/09/13 – Emilio de Matthieu TODESCHINI, régleur et
de Aurélie FAIVRE, vendeuse.
30/09/13 – Zoé de Rémi GRUIBLE, vendeur et de Mylène HAUFF, enseignante.
30/09/13 – Ryan de Renaud PERRIN, directeur et de
Natacha DANIEL, secrétaire.
01/10/13 – Nina de Mustapha WAII, opérateur régleur
et de Élodie DUNAUX, aide soignante.
02/10/13 – Adélie de Armand MARESCHAL, agriculteur
et de Lydie DORNIER, préparatrice en pharmacie.
02/10/13 – Alix de Mathias HOLZER, assistant de communication et de Aurélie KUENZI, assistante de vente.
02/10/13 – Alix de David PERRET, menuisier et de Elise
FOURNIER, conseillère en économie sociale et familiale.
02/10/13–NaïsdeVictorBOIS, ouvrieretdeClaireCHOLET, technicienne de laboratoire.
03/10/13–LounadeDidierSIRE,agriculteuretdeMyriam
SANCEY-RICHARD, agent des services hospitaliers.
03/10/13 – Maïssa de Didier CORNILLE, sans profession et de Manel BENABDELOUAHAB, sans profession.
03/10/13 – Tom de Cindy DECREUSE, sans profession.
01/10/13 – Laura de Freddy CHATELAIN, agriculteur et
de Christelle JEANNIN, agricultrice.
03/10/13 – Nolwenn de Emmanuel HENRIET, mécanicien agricole et de Déborah BELAUBRE, secrétaire.
03/10/13 – Timothé de Benoît BARBET, infirmier et de
Christelle FÉVRIER, assistante administrative.
04/10/13 – Zoé de Sylvain JOUAN, menuisier et de Ludivine HUMBERT, aide soignante.
04/10/13 – Léopoldine de Romain GELIN, électricien et
de Maryline VUITTENEZ, éducatrice spécialisée.
05/10/13 – Yusuf de Musa ERYIGIT, ouvrier et de Havva CEYLAN, ouvrière.
05/10/13 – Manoé de Cyril VEMBOULY, électricien et de
Marlène VUILLERMOZ, opératrice en horlogerie.
05/10/13 – Charly de Fabrice JEANNINGROS, fontainier et de Marie SANCEY-RICHARD, secrétaire.
05/10/13 – Elona de Jonathan LUCAS, assistant de gestion et de Cindy THÉVOZ, horlogère.
05/10/13 – Eva de Michaël HERANNEY, gardien de la
paix et de Stéphanie PERROT, infirmière.
06/10/13 – Léonie de Vivian LOUVEL, ingénieur et de
Elodie FAMEL, artiste libre.
06/10/13 – Robin de Simon BACHELEY, horloger et de
Stéphanie MARILLY, assistante commerciale.
06/10/13 – Candice de Christophe CLAYRAC, agent de
développement et de Lucie MOUGIN, secrétaire export.
07/10/13 – Julian de Fabrice BORDY, expert automobile et de Stéphanie CATTET, infirmière.
07/10/13 – Enora de Damien GUILLAUME, auto-entrepreneur et de Laure SOARES, commerciale.
07/10/13 – Shémayah de François INGADASSAMY,
ouvrier en horlogerie et de Pascale CHOUCOUTOU,
femme de ménage.
07/10/13 – Candyce de Etienne MILLOZ, boulanger et
de Stéphanie PIOCHE, vendeuse en boulangerie.
08/10/13 – Eléna de Florian BOULCOURT, conducteur
de ligne et de Amélie PESEUX, sans emploi.
08/10/13 – Stacy de Yohan DICHAMP, charpentier et de
Karine MILLET, aide à la personne.
08/10/13 – Lisa de Ludovic BOURGEOIS, éducateur
sportif et de Marine CRETIN, professeur des écoles.
08/10/13 – Marian de Vincent BRUTILLOT, dessinateur
constructeur et de Marlène CLERC, secrétaire standardiste.
08/10/13 – Colleen de Jérôme SIMONIN, comptable
général et de Marjorie MASTIN, opératrice.
08/10/13 – Maëlle de Cédric FERNANDEZ, dessinateur
bureau d'étude et de Amélie VIENNET, éducatrice spécialisée.
Taux zéro en 2012
champion départemental
de la pause fiscale
Il n’y a qu’un seul exemple
dans le Doubs où l’on observe
une évolution négative de la
taxe foncière. Une exception
expliquée et commentée.
u’est-ce qui se passe à Bouverans ?
Alors que la taxe foncière sur le foncier bâti a progressé en moyenne de
20 % dans le Doubs entre 2007 et 2012,
la courbe s’infléchit au pays des Vairons
pour afficher un surprenant - 7 %. Cette
évolution relève d’une politique communale. Les propriétaires ont été exemptés
de la part communale sur la fiscalité directe en 2012. “On supportait de plus en plus
difficilement d’avoir une taxe d’habitation
aussi élevée. À 13,20 %, c’est nettement
supérieur à la moyenne. Bouverans est
même en tête de la communauté de communes Frasne-Drugeon sur cet indicateurlà”, indique Catherine Marmier, maire de
Bouverans.
D’un commun accord, les élus ont donc
décidé de réduire le taux de la taxe
d’habitation, ce qui impliquait de relever
les autres taux en taxe foncière et en foncier non bâti. Avant de passer à l’acte, ils
ont préféré remettre les compteurs à zéro
en s’octroyant une pause fiscale en 2012.
Cette stratégie s’est forcément traduite
Q
09/10/13 – Raphaël de Mickaël JACQUET, chef d'atelier
et de Aline LAITHIER, vendeuse.
10/10/13 – Ugo de Jérôme GARNIER, chauffeur livreur
et de Émilie LÉPEULE, chef de réception en hôtellerie.
10/10/13 – Loïs de Antoine DUSSOUILLEZ, fromager et
de Dorine PEYLABOUD, aide soignante.
10/10/13 – Angelina de Jeremy D'ONOFRIO, régleur et
de Saliha BENAÏCHE, contrôleuse qualité.
11/10/13 – Merlin de Marc HAMARD, berger et de Amelie LANGLOIS, mère au foyer.
10/10/13 – Elisabeth de Nicolas BONHOURE, ingénieur
et de Thérèse DE LA BROSSE, interne en médecine.
10/10/13 – Océane de Vincent VALROFF, technicien et
de Sophie TEITGEN, opératrice.
10/10/13 – Adriana de Mickaël DA ROCHA, maroquinier et de Ana TENORIO DE OLIVEIRA, sans profession.
11/10/13 – Enora de Charles THIRAULT, horloger et de
Aline GAGNEUX, horlogère.
12/10/13 – Zoé de Emmanuel BILON, agriculteur et de
Bérénice POUX, enseignante.
12/10/13 – Rayan de Patrick PANTALEÂO, opérateur
régleur en horlogerie et de Hayat OUBENNACEUR, animatrice sécurité.
12/10/13 – Maxence de Florian BESCHET, électricien et
de Fanny BAVEREL, agent de service.
10/10/13 – Olivia de Kévin SAULNIER, chef d'entreprise
et de Fanny ROYER, secrétaire.
13/10/13 – Paul de Jérémie FERREUX, conducteur
d'engins et de Maud LANDRY, secrétaire médicale.
13/10/13 – Gabin et Léo de Thomas COURDIER, ouvrier
et de Josiane MIVELLE, aide-soignante.
13/10/13 – Louka de Rémy TOSOLINI, gérant en restauration et de Sophie LADYGA, assistante gérante en
restauration.
13/10/13 – Nolan de David MORLAT, opérateur régleur
et de Aurélie GARCIA, auxiliaire de puériculture.
13/10/13 – Loris de Nicolas JACOT, opérateur qualité et
de Amandine BITON, sans profession.
13/10/13 – Malya de Arnaud OEUVRARD, menuisier et
de Floriane LAURENT, psychomotricienne.
14/10/13 – Mathéo de David MAUGAIN, cheminot et de
Jessica SAMSON, comptable.
14/10/13 – Louise de Julien DROZ-VINCENT, agriculteur et de Marie DREZET, agricultrice.
15/10/13 – Nina de Mathieu FOURCAULT, électricien et
de Marie GABRY, infirmière.
15/10/13 – Elvin de Servet KARAKURT, maçon et de
Fatma AKCAY, sans profession.
17/10/13 – Célian de Grégory DEBOIS, technicien de
maintenance et de Florence CARENA, infirmière libérale.
17/10/13 – Dina de Radouane LAMRI, ouvrier et de Razika KHELFA, sans profession.
18/10/13 – Shannon de Ronan LOTTE, boucher et de
Céline BUET, employée.
Heureux sont les propriétaires
au pays des Vairons où la taxe
foncière a évolué à la baisse
entre 2007 et 2012.
par une chute assez nette du produit et
une évolution à la baisse de la taxe foncière.
La commune avait les moyens d’offrir ce
cadeau fiscal aux habitants. “On a su gérer
en s’appuyant sur de bonnes ressources
forestières”, poursuit Catherine Marmier.
Mais il s’agit bien d’une pause et les affaires
sérieuses ont repris en 2013. I
17/10/13 – Charly de Franck MONNIER, agriculteur et
de Emilie DUVAL, agricultrice.
18/10/13 – Sacha de Laurent TATU, technicien de laboratoire et de Sarah MAIROT, orthophoniste.
18/10/13 – Marissa de Romain GIAMMARCHI, boucher
et de Charline BICHARD, émailleuse.
18/10/13 – Clémence de Olivier RÉGNIER, agriculteur
et de Jennifer TRANCHANT, infirmière.
19/10/13 – Kim de Victor FARRUGIA, menuisier et de
Isabelle SAILLARD, coiffeuse.
19/10/13 – Louis de Yvan CLERC, commercial et de
Sandra ADENOT, assistante administrative de production.
19/10/13 – Ebubekir de Ali SENTÜRK, ouvrier maçon et
de Ümmü ÖZKARACA, ouvrière.
19/10/13–LinadeNajibBACCOUCHE,éducateursocial
et de Aida AMRI, assistante maternelle.
20/10/13 – Juline de Anthony FAIVRE, responsable qualité et Virginie JEUNET, animatrice.
20/10/13 – Louka de Pierre VIEILLE, paysagiste et de
Flavie ROBBE-DADY, sertisseuse.
20/10/13 – Ethan de Guillaume HENZELIN, agriculteur
et de Audrey BONNEFOY, aide-soignante.
21/10/13 – Liam de Jerome BOYER, horloger et de Virginie VAUTHIER, horlogère.
22/10/13 – Killian de Nicolas BROCHARD, horloger et
de Stéphanie ZELLER, aide-soignante.
22/10/13 – Laura de Florent GRITTI, opérateur de production et de Aïda HASANAGIC, hôtesse de caisse.
22/10/13 – Caroline de Mickael TAVARES, mécanicien
et de Delphine TOURNIER, employée de fromagerie.
22/10/13 – Maëlys de Sébastien CALU, chef de produit
et de Marlou BORLAZA CARDINES, sans profession.
22/10/13 – Célestin de Yoann GIROD, employé agricole et de Mathilde PILLOUD, employée de commerce.
22/10/13 – Adoline de Cyril ROBBE, agriculteur et de
Angélique TROSSAT, kinésithérapeute.
23/10/13 – Achille de Damien GAUDINOT, médecin et
de Odile HENON, professeur des écoles.
23/10/13 – Pauline de Gilles COURRET, professeur et
de Muriel YVERT, professeur des écoles.
23/10/13 – Eren de Ilhan FINDIK, décolleteur et de Ebru
EREN, sans profession.
23/10/13 – Noah de David MAIRE, maçon et de Céline
CANONE, aide médico-psychologique.
24/10/13 – Célestine de Cyril WENGER, commercial et
de Marie ROBBE, infirmière.
24/10/13 – Lana de Maxime REMY, ouvrier et de Aurélie AMIOT, employée de commerce.
24/10/13 – Nolan de Antony FOURNIER, ouvrier et de
Sandrine SCHWARTZMANN, sans profession.
24/10/13 – Nila de Sylvère JOLY, opérateur de production et de Réna SUNASSEE, sans profession.
Mélanie WARLET, saisonnière.
04/10/13 – Veli CAGLAR, opérateur régleur et Gizem
AKÇAY, sans profession.
12/10/13 – Sébastien PERRIN, préparateur en pharmarcie et Loreen PORTMANN, préparatrice en pharmacie.
DÉCÈS
15/09/13 – Nicole MICHAUD, 81 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), épouse de Georges DENISOT.
26/09/13 – Ana RODRIGUES DA SILVA, 85 ans, retraitée, domiciliée à Houtaud (Doubs), épouse de José FERREIRA CASTIÇO.
29/09/13 – Madeleine VUEZ, 82 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Gabriel GUYON.
06/10/13 – Paul MORA, 52 ans, aide soignant, domiciliéàMalbuisson(Doubs),épouxdeJulieROBBE-GRILLET.
07/10/13 – Pierre GENRE-JAZELET, 83 ans, retraité,
domiciliéà LesFourgs(Doubs), époux deMichelle PETIT.
08/10/13 – Joëlle SERRETTE, 62 ans, sans profession,
domiciliée à Pontarlier (Doubs).
08/10/13 – Louis RONOT, 84 ans, retraité, domicilié à
Reugney (Doubs), époux de Geneviève GRESSET.
09/10/13 – Suzanne HUGUENIN, 82 ans, retraitée, domiciliée à Pierrefontaine-les-Varans (Doubs), épouse de
Charles DREZET.
13/10/13 – Léonie MARGUIER, 96 ans, retraitée, domiciliéeàOrchamps-Vennes(Doubs),veuvedeJeanVIEILLE.
12/10/13 – Marcel JACQUET, 88 ans, retratié, domicilié
à Foncine-le-Haut (Jura), époux de Yvette FUMEYBADOZ.
14/10/13 – Marcel TOURNIER, 75 ans, retraité, domicilié à Le Russey (Doubs) époux de Colette BILLOD.
15/10/13 – Pascal SCHALLER, 50 ans, employé, domicilié à Morteau (Doubs) célibataire.
17/10/13 – Pierre BILLOT, 83 ans, retraité, domicilié à
Arc-Sous-Cicon (Doubs) époux de Michel BARTHOD.
20/10/13 – Léonard PAROLA, 64 ans, retraité, domicilié
à Pontarlier (Doubs), époux de Angela GIUDILLI.
19/10/13 – Andrée L'HOMME, 77 ans, retraitée, domiciliée à Aubonne (Doubs), épouse de Pierre LOMBARDOT.
21/10/13 – Elisabeth DÉTOUILLON, 83 ans, retraitée,
domiciliée à Mont-de-Laval (Doubs), veuve de Charles
MONNOT.
21/10/13 – Andrée GUILLOT, 82 ans, retraitée, domiciliée à Villers-le-Lac (Doubs), veuve de René TAILLARD.
22/10/13 – Maurice BOURDENET, 72 ans, retraité de la
Gendarmerie, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de
Assunta VALERIO.
23/10/13 – Wéra HAPANOWITSCH, 88 ans, retraitée,
domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Elie GLORIOD.
22/10/13 – Saïd LAOUAR, 69 ans, retraité, domicilié à
Doubs (Doubs), célibataire.
MARIAGES
24/10/13–ChristianeDARTEVEL,65ans,retraitée,domi28/09/13 – Ibrahim SARITAS, peintre en bâtiment et ciliéeàTarcenay(Doubs),épousedeJean-MarieGOMOT.
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PONTARLIER
10
C.C.L.
La Presse Pontissalienne n° 169 - Novembre 2013
Priorité aux services administratifs
La maison de l’intercommunalité
opérationnelle d’ici 2015
Après des travaux engagés pour un montant de 3,7 millions d’euros,
il est prévu de transférer dans un premier temps les services administratifs
avant de déménager le Centre Technique Municipal en 2015.
i certains projets structurants baignent toujours dans le flou artistique, celui de la future maison de
l’intercommunalité avance bon train.
“On a lancé une consultation pour aménager la structure”, indiquait Patrick
Genre au conseil communautaire du
8 octobre dernier. Pour mémoire, la
C.C.L. avait saisi cette “opportunité”
de racheter l’ancien bâtiment Sbarro
pour centraliser les centres techniques
municipal et intercommunal, regrouper les services administratifs de la
S
C.C.L. et les services mutualisés. “Ces
transferts nous permettront de libérer
des locaux à la Belle Vie à Houtaud et
de ne plus occuper différents sites sur
Pontarlier comme le garage global, le
centre technique municipal ou des ateliers rue des Lavaux, soient autant de
nouvelles surfaces à urbaniser.”
Mais avant de converger aux Grands
Planchants, il s’avère nécessaire de
réhabiliter l’ancien bâtiment Sbarro.
“On a fixé une somme maximale que
l’on ne peut pas dépasser au niveau du
Plan Pluriannuel d’Investissement.”
Ce plafond atteint 3,7 millions d’euros
(H.T.). À partir de cette somme, l’équipe
de maîtrise d’œuvre dont le mandataire est le cabinet Archi.Tech a proposé une solution qui s’inscrit dans le
cadre de l’Avant-Projet Sommaire.
Bonne nouvelle énergétique, le bâtiment continuera à être chauffé avec le
réseau de chaleur de Préval comme
c’était le cas au temps de Sbarro. Les
travaux consisteront à refaire
l’étanchéité complète du bâtiment et
Le bâtiment
disposera d’un
nouveau
bardage et
l’étanchéité
sera
complètement
refaite
(Archi.Tech).
tout le bardage extérieur. Suite à quoi,
il sera possible de procéder au déménagement. Quand exactement ? “Le
plus tôt possible en 2014.”
Le transfert débutera donc avec
l’ensemble des services administratifs
pénalisés par l’absence de fibre optique
à la Belle Vie. “On gagnera ainsi en
capacité de traitement. Cela permet aussi de mieux positionner les services qui
PHÉNOMÈNE
accueillent du public. Les locaux libérés sur la Belle Vie seront loués ou vendus.” Les rentrées d’argent induites
serviront à financer la seconde tranche
des travaux dont le montant global est
évalué à 5,8 millions d’euros. Après
l’administratif suivront les services
mutualisés et le C.T.I. Le personnel du
Centre Technique Municipal devra
F.C.
patienter jusqu’en 2015. Une forte clientèle suisse
La vapot’attitude
embaume le Haut-Doubs
L’engouement autour de la cigarette électronique
se traduit par l’ouverture coup sur coup de deux
commerces spécialisés sur cette nouvelle façon de fumer.
ourquoi avoir attendu
si longtemps avant
d’ouvrir ce type de boutique quand on connaît
le succès des initiatives commerciales sur le bassin pontissalien ? D’autant plus que la
proximité de la frontière est là
aussi favorable car les recharges
contenant de la nicotine ne sont
pas commercialisées en Suisse
même si on peut s’en procurer
en ligne.
Sur ce point, les deux nouveaux
commerces de cigarettes électroniques pontissaliens sont
d’accord, le fumeur repenti suisse afflue en masse dans leur
commerce. L’une et l’autre ont
ouvert leurs portes à quelques
jours d’intervalle. “Simple coïncidence” en convient Régis Salesse qui tient “La pause e-clop”
avec son épouse Delphine. C’est
le troisième magasin qui ouvre
sous cette enseigne dont le propriétaire n’est autre qu’un ami
du couple. “Il nous a proposé
cette opportunité en constatant
qu’il n’y avait pas ce type de
commerce dans le Haut-Doubs”,
poursuit Régis Salesse qui s’est
finalement installé rue de Salins,
près du café Springboks. La
P
“On propose un choix étoffé de cigarettes
électroniques”, souligne Nathalie Regard
qui s’est installée rue de Besançon.
“La première visite dure facilement 45 minutes”, note Régis Salesse
qui gère avec son épouse la Pause e-clop.
“pause e-clop” fonctionne avec
une marque référence, à savoir
Ego pour le matériel. “On a plusieurs fournisseurs pour les
liquides. On propose une trentaine d’arômes dont l’absinthe”,
complète Delphine Salesse.
L’autre boutique est située pas
très loin, du côté de la rue de
Besançon. Elle fait partie du
groupe Aquatiz qui est une
marque américaine de cigarettes électroniques. “J’ai
d’abord songé à Champagnole
mais il n’y avait pas forcément
le potentiel, d’où le choix de venir
sur Pontarlier”, indique Nathalie Regard qui a mis plusieurs
mois avant de trouver un local
proche du centre-ville. Ses
affaires marchent plutôt bien
avec un développement d’activité
supérieur aux prévisions. La
force d’Aquatiz réside notamment dans l’offre de supports
qui va de la simple
cigarette électronique à la pipe en
“Une
passant par toutes
trentaine les tailles. “On prod’arômes pose une cinquantaine d’arômes avec
dont
sans nicotine”,
l’absinthe.” poursuit la commerçante.
Le succès de ces
deux enseignes ne
réside pas seulement dans la proximité frontalière. Le
vapotage est une activité à part
entière qui nécessite des
conseils, des produits et de la
disponibilité que l’on ne trouve pas forcément dans les autres
commerces proposant une petite offre dédiée à la cigarette
électronique. “On organise toujours une séance dégustation au
nouveau client. C’est nécessaire si l’on veut trouver l’arôme et
le type de cigarette qui correspond le mieux à ses besoins”,
note Nathalie Regard. Cette
assistance fait la force des boutiques spécialisées qui récupèrent aussi les déçus d’Internet
et les consommateurs mal
conseillés. F.C.
PONTARLIER
SPORT
La Presse Pontissalienne n° 169 - Novembre 2013
EN BREF
Haut-Doubs Performance
Team H.D.P. : quand l’union fait la force
Créée il y a un peu plus
d’un an, cette équipe
qui réunit 19 athlètes
du Haut-Doubs actifs
dans des disciplines
différentes permet à
chacun d’eux de progresser dans son sport.
e vert citronné de leurs tenues détonne dans les pelotons. C’est la couleur du Team H.D.P. Trois lettres
qui signifient Haut-Doubs Performance,
comme le nom du magasin de sport de
Mouthe qui est à l’origine de cette équipe. Créée en 2012, elle réunit 19 sportifs
de haut niveau issus de six disciplines :
le ski de fond, le triathlon, le duathlon,
le trail, le V.T.T. et le canoëkayak, originaires de la
“Un vrai
région frontalière. Chacun
plus pour dans leur domaine, ils disputent pour certains des
progresser.” championnats régionaux
et pour d’autres de compétitions internationales.
Mais tous bénéficient du
soutien du team qui les aide
à défendre leurs chances
de progresser dans leur
sport.
L
Littérature
Mardi 26 novembre,
rencontre littéraire “Les
petites Fugues” à 18 h
30 à la Bibliothèque
municipale de
Valdahon. L’écrivain
Tatiana Arfel,
psychologue de
formation, inspirée par
des missions en tant
que psychologue en
entreprise et par son
expérience d’employée,
s’intéresse
particulièrement au
mal-être psychique et
physique lié au monde
du travail. L’auteur
présentera son
parcours, son
inspiration d’écrivain,
son témoignage dans
un temps d’échange
convivial. Entrée libre.
Ski nordique
Les athlètes du Team H.D.P. évoluent chacun dans différents sports et à des niveaux différents.
Grâce à cette structure, les athlètes profitent d’un encadrement adapté qu’ils
n’auraient pas par ailleurs faute de moyens
suffisants. “L’aide est matérielle pour commencer. Par exemple, le team fournit des
tenues pour les cyclistes. Mais elle aide
aussi dans la préparation physique et
mentale de chacun d’entre nous. Le team
nous a apporté un vrai plus pour progresser” précise Charles Fernandes de
Oliveira qui est le seul kayakiste de la athlètes assurent non seulement la probande.
motion de leur discipline, mais celle de
Plusieurs fois par an, en dehors de leur tout un massif jurassien propice à la praparcours personnel, les membres du team tique de ces activités. Actuellement, le
H.D.P. participent à de grandes mani- team H.D.P. est un des premiers teams
festations sportives, plus d’une vingtai- outdoor de France en nombre de membres.
ne au total, comme la Transju, l’ultra trail La diversité des sports qu’il représente
du Mont-Blanc, le Saugeathlon, la permet à cette équipe d’être active touTrans’roller, ou les 10 kilomètres de Lau- te l’année, en été comme en hiver. I
T.C.
sanne. Par le biais de cette équipe, ces
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12
PONTARLIER
SOUVENIR
La Presse Pontissalienne n° 169 - Novembre 2013
La traditionnelle visite des élus
Le cimetière,
un livre d’histoire
Tous les ans à la Toussaint, la Ville de Pontarlier organise
à destination des élus et de la population une visite guidée
à travers les allées du cimetière Saint-Roch.
Quand la petite histoire rencontre la grande Histoire.
Jean-Yves
Frelet,
directeur du
service population à la
Ville de
Pontarlier fait
une visite
guidée
thématique
tous les ans
le jour de la
Toussaint. Un
“devoir de
mémoire”
selon
l’adjointe
Marie-Claude
Masson.
es premières inhumations au cimetière communal de Pontarlier
remonte aux années
1820. Cet ancien cimetière était
celui des pestiférés, d’où le nom
de Saint-Roch, le patron des
malades de la peste. Il est officiellement devenu le cimetière
L
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Ironie du sort,
la tombe de
l’ancien
maire Joseph
Pillod,
antic-clérical
affiché, fait
face à la
tombe des
anciens
curés de
Pontarlier.
municipal de Pontarlier en 1828
et compte aujourd’hui près de
4 000 sépultures référencées,
même si “le nombre global de
personnes inhumées doit
atteindre les 20 000” indique
Jean-Yves Frelet, le directeur
du service population à la Ville de Pontarlier qui est à
l’initiative de cette visite thématique annuelle. Il deviendra
cimetière communal en 1905
lors de la séparation de l’Église
et de l’État et rebaptisé “cimetière des marguerites”, un nom
que beaucoup de Pontissaliens
méconnaissent. Un deuxième
cimetière municipal ouvrira en
1983 aux Marneaux.
Le cimetière Saint-Roch abrite
notamment les sépultures de
18 anciens maires de Pontarlier. La plus ancienne tombe de
maire est celle d’Étienne Demesmay, maire de 1805 à 1815.
Beaucoup de Pontissaliens qui
ont marqué la commune sont
également enterrés à SaintRoch : Xavier Marmier est sans
doute le plus célèbre d’entre eux.
Sont enterrés également ici le
docteur Grenier et d’autres qui
ont laissé leur empreinte et à
qui Jean-Yves Frelet a rendu
hommage cette année comme
le photographe Paul Stainacre
qui aurait eu 100 ans cette année
ou Émile Thomas, né en 1863,
ancien directeur du Journal de
Pontarlier qui fit de son titre de
presse un journal politique dreyfusard et anti-clérical. Ou MarieHélène Wuilleumier, une résistante blessée au cours des
combats de La Planée et achevée par un officier S.S. le 13
juillet 1944. Des soldats prussiens, un soldat anglais et de
nombreux soldats français sont
également inhumés ici. Comme
ce malheureux soldat de la première guerre mondiale, Alfred
Choulet, qui avait déjà perdu
trois de ses frères dans le conflit.
Pour épargner sa vie, on l’envoya
garder le fort du Larmont réputé très tranquille. Alors qu’il faisait une ronde autour du fort
avec son fusil à baïonnette, la
foudre tombe sur sa baïonnette et le tue… I
J.-F.H.
Cette étonnante sépulture
est celle d’un soldat mort
lors des batailles de La Cluse-et-Mijoux à la guerre de
1870. Sa tombe est faite
avec le rocher qui l’a tué.
Ici la tombe de trois soldats
prussiens qui avaient refusé
d’exécuter des représailles
contre les soldats français à
l’occasion des combats de la
guerre de 1870. C’est la Ville
qui l’entretient aussi.
4 # 5 &
La tombe du docteur Grenier, unique musulman
inhumé dans ce cimetière.
Toutes les tombes
d’anciens maires se
distinguent par la présence de “palmes”
distinctives. Ici celle
de Georges Bourdin,
maire de 1949 à 1959
qui a notamment créé
le camping municipal.
C’est la commune qui
assure leur entretien.
Sur cette stèle, don de
Camille Demesmay,
une inscription en
latin dit : “De ces
ossements renaîtra
notre vengeance.”
C’était après la cuisante défaite de 1870.
PONTARLIER
La Presse Pontissalienne n° 169 - Novembre 2013
POLITIQUE
13
Tour d’horizon
Municipales 2014 :
Il faudra
probablement
patienter encore
quelques
semaines avant
de voir plus clair
dans les listes
engagées dans la
bataille des
municipales à
Pontarlier.
Si bataille il y a…
les certains, les probables
et les surprises
À quatre mois du premier tour de scrutin, chacun s’interroge
encore sur les noms des potentiels candidats qui viendraient égayer
une campagne encore dans les starting-blocks. État des lieux.
a vraie surprise serait Pontarlier. Au poste frontière
qu’il ne se représente des élections, Patrick Genre n’a
pas. Tout le monde l’a encore rien à déclarer. Il reste
compris, il s’agit bien d’ailleurs à bonne distance, se
sûr du maire sortant de concentrant probablement sur
la composition de sa liste, symphonie toujours délicate à harmoniser. Même s’il peut aujourd’hui se targuer d’une certaine
expérience en la matière, à l’aube
d’un probable troisième mandat en capitaine du navire.
Au rayon des probabilités justement, la présence de JeanLouis Gagelin venu assister “en
bon citoyen” au dernier conseil
municipal n’est pas passée
inaperçue. Interrogé son son
éventuelle participation aux
prochaines élections, celui qui
ferait sans doute un bon adjoint
botte en touche. L’autre nom
qui circule dans les couloirs,
c’est Sylvie Dabère. “Effectivement, on m’a proposé quelque
chose. Quand je m’engage, c’est
toujours à 200 %. Mais là, ce
serait très compliqué de mener
tout de front avec le travail, la
famille, la vie associative sans
compter que c’est toujours délicat d’être commerçant et de faire de la politique.”
Pour les certitudes, il faut tourner à gauche ou voir la vie en
vert. Au P.S., on connaît le duo
de tête : Jean-Yves Bouveret et
Karine Grosjean. Pas d’autre
nom à signaler pour l’instant.
“On fonctionne toujours sur le
principe d’une liste de rassemblement qui n’est pas réservée
L
exclusivement aux
encartés”, précise
Karine Grosjean.
Les Verts partiront sans leurs
deux conseillers
municipaux
actuels. Ils ont fait
le choix d’une liste
autonome
conduite par Claire Rousseau des
Verts du HautDoubs. “Les portes
ne sont pas fer- Jean-Louis
mées. Cette liste
Gagelin,
autonome, on la
Sylvie
regrette”, déplore
Karine Grosjean
Dabère.
pour qui il semble
nécessaire de se
regrouper davantage dans la
perspective de franchir le premier tour. L’argumentaire tient
la route vu la popularité du gouvernement Hollande et la confortable marge de manœuvre dont
disposerait certainement Patrick
Genre si l’envie lui venait de se
représenter.
Au Front de gauche, rien de bien
concret à annoncer. Comme au
F.N. où personne ne s’est encore manifesté sur Pontarlier.
Quelques certitudes se font jour
à l’U.D.I. “En l’état actuel des
choses, il n’y a pas de liste U.D.I.”,
explique Pierre Simon qui attend
l’officialisation d’une autre candidature pour lui confirmer son
soutien. À chacun son genre. I
EN BREF
Laboratoires
Suite à l’article consacré à la fusion des laboratoires
d’analyses, publié dans notre précédent numéro, il est bon
de préciser que seules les analyses du laboratoire Millon de
Pontarlier sont transmises à Besançon. Les activités
analytiques du laboratoire BIOHD de Pontarlier (Farina),
Morteau (Nattero) et Valdahon (Laporte), qui travaille
historiquement avec les établissements de soins du HautDoubs, sont toujours réalisées dans le Haut-Doubs. En
parallèle, BIOHD travaille au maintien de cette activité de
proximité en réalisant des échanges quotidiens d’analyses
avec le laboratoire du Centre Hospitalier de Pontarlier.
Salaires
Le salaire perd progressivement de sa “valeur”. Gel des
rémunérations, précarisation des emplois (C.D.D., intérim,
temps partiel imposé…). Que devient alors le salarié dans
son statut et son rôle ? Peut-il espérer être reconnu comme
“producteur unique de richesse” ? “Oui” répond le
sociologue Bernard Friot : la sécurité sociale, la retraite par
répartition quand elle maintient le niveau de salaire et les
rémunérations de la fonction publique préfigurent déjà un
autre système dans lequel le salaire ne découle pas du
temps passé à produire pour un patron, mais d’une
qualification reconnue d’office à tous les travailleurs. Deux
rendez-vous sont proposés : le 15 novembre à 20 h 30 au
théâtre du Lavoir, 2 rue Jeanne d’Arc à Pontarlier,
conférence-débat organisée par le comité Haut-Doubs du
parti de Gauche. Le 16 novembre de 9 h 30 à 12 h 30 à
l’Esperluète, 5 rue Vannolles à Pontarlier, atelier de
formation animé par Bernard Friot organisé par le comité
Haut-Doubs d’A.T.T.A.C. Rens.: 03 81 49 93 41.
14
PONTARLIER
La Presse Pontissalienne n° 169 - Novembre 2013
SOCIAL
SOLIDARITÉ
Parent, le plus dur
métier du monde ?
Les Restos du cœur :
Deux mères de familles du Haut-Doubs ont créé l’association
Parent’aise pour répondre aux questions des parents
confrontés aux difficultés de l’éducation. Une conférence est
programmée le 15 novembre à Morteau et le 16 à Pontarlier.
Entre 1988 et l’an dernier, on est passé de 13 815
à plus de 30 000 repas servis au local des casernes
Marguet tous les ans. Pas d’éclaircie à l’horizon.
aëlle Bonneville et Muriel Richard habitent La Chaux-de-Gilley. Aucune des
deux n’est originaire du Haut-Doubs.
Chacune maman de deux enfants, elles ont eu
toutes les deux la même envie de se retrouver
autour des mêmes questions : comment cheminer vers une parentalité bienveillante. Elles
ont alors créé en avril dernier l’association
“Doubs Parent’aise”. “L’idée est de se retrouver
et de discuter en toute simplicité des questions
basiques concernant l’éducation des enfants.
Comme nous n’avons pas notre famille vers
nous, et que c’est désormais le cas de beaucoup
de familles, la transmission générationnelle ne
se fait plus comme avant” plaide Muriel Richard.
L’association créée par les deux Saugettes
d’adoption se donne pour mission d’aider les
parents en questionnement sur la manière
d’éduquer les enfants dans le respect et la bien-
G
Gaëlle Bonneville et Muriel Richard :
“Nous ne sommes ni thérapeutes, ni
médecins, nousproposons juste des
espaces de discussion.”
25 ans de campagne à Pontarlier
veillance. Attention, bienveillance ne signifie
pas laxisme aux yeux des deux mamans. “Non,
il y a des choses négociables avec les enfants,
d’autres pas.On veut juste montrer que l’éducation
peut se passer sans violence, en respectant nos
enfants, en évitant de les humilier ou de les maltraiter” disent-elles.
L’association créée il y a quelques mois a déjà
organisé plusieurs cafés-parents sur ces thèmes
de la “parentalité positive” comme elles
l’appellent, à Morteau et à Pontarlier. “Ce sont
tout simplement des échanges de bonnes pratiques. L’idée est de co-consctruire avec l’enfant.
Un règlement autoritaire et unilatéral d’un
conflit, ce n’est pas la solution” ajoute Gaëlle
Bonneville. Après les cafés-parents qui ont
déjà eu lieu à cinq reprises, trois à Pontarlier
et trois à Morteau, l’association Parent’aise
lance des ateliers de parents, selon une méthode de deux pédagogues américaines, Faber et
Mazlish, pour ceux qui veulent aller encore
plus loin dans une éducation pragmatique
basée sur la coopération et le respect. Le premier est en route, il est intitulé “Parler pour
que l’enfant écoute”.
Dernière forme d’animation proposée par
l’association qui cherche à renforcer ses effectifs : les conférences. Une première est programmée le vendredi 15 novembre à 20 heures
à Morteau (Médiathèque) et le samedi
16 novembre à 10 heures à Pontarlier (salle
Morand). Le thème : “Fesser, punir, mettre
au coin… Et si on faisait autrement ?” Elle
sera animée par David Dutarte, membre de
l’observatoire de la violence éducative ordinaire. Quelques affaires comme celle, dramatique de la petite Fiona, ou de ce père
récemment condamné pour avoir administré
une fessée à son fils remettent toutes ces
questions à l’ordre du jour. I
J.-F.H.
“Les bénévoles sonttoujours les bienvenus”, confie Marie Delgrandi (à gauche).
/(6
15-16-17
REVO
32Ç/( ¬
GRANULÉS
SCENA
32Ç/( ¬
%2,6
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5RXWH GH &KDPSDJQH
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7pO FRQWDFW#YDOFRQIRUWHQHUJLHIU
est un anniversaire dont on se serait inchangés le lundi et le mercredi
bien passé mais qui reflète qu’il y a de 14 heures à 16 h 30. “On propoaussi et depuis longtemps des per- se toujours un repas chaud aux S.D.F.
sonnes en difficulté dans la capitale le mercredi. Les bénévoles se mobidu Haut-Doubs. Au point d’organiser des cam- lisent aussi le mardi après-midi
pagnes d’été qui remportent malheureusement pour des activités ludiques : cuisiun franc succès. On y retrouve un public cos- ne, gymnastique, jeux de cartes, jeux
mopolite de travailleurs précaires, de victimes de société… On espère pérenniser
de la crise économique, de familles mono-paren- l’atelier de coiffure si on trouve des
tales… Beaucoup d’entre eux seront encore là professionnelles bénévoles dispole 25 novembre au lancement de la campagne nibles ce jour-là”, indique Marie Deld’hiver qui se prolongera jusqu’en mars 2014. grandi, la présidente fidèle aux ResLes horaires de distribution des repas restent tos depuis plus de 20 ans.
Comme partout, les nouveaux sont
toujours les bienvenus pour donner
un coup de main aux 35 bénévoles
qui forment l’équipe pontissalienne des Restos. 30 645 repas ont été
129
distribués lors de la précédente cam415
pagne à 415 bénéficiaires, dont 18
bénéfibébés. À l’échelle du département,
on recensait 7 602 personnes insciaires
crites en fin de campagne.
dont
L’approvisionnement alimentaire
s’organise
à
différents
niveaux.
Avec
18
bébés.
32Ç/( 0,;7(
des aides européennes ou grâce à
%2,6 (7
des partenariats établis avec des
GRANULÉS
enseignes locales comme A.T.A.C. à Jougne et à
Levier. “On reçoit également des coups de main
de deux boulangeries : le Pétrin Ribeirou et le
Fournil du Larmont.”
Avant chaque campagne, les bénévoles pontissaliens participent aux grandes collectes nationales du mouvement lancé par Coluche et vont
solliciter la générosité des consommateurs dans
les grandes surfaces alimentaires locales. Au fil
du temps, Marie Delgrandi observe un fort développement de l’aide à la personne qui vient en
complément de la distribution des repas. Trousseau maternité, vestiaires enfants, animations
à Noël, coin café, aide dans les démarches administratives : l’éventail d’activités s’élargit de plus
en plus. Emmaüs s’implique même dans un dispositif de micro-crédit piloté par une banque. “Il
s’agit surtout d’apporter une aide matérielle ponctuelle qui permet par exemple de financer la réparation d’une voiture. Le montant de ces prêts à
taux réduit peut s’élever jusqu’à 3 000 euros sous
réserve bien sûr que le souscripteur soit en capacité de rembourser”, conclut une présidente toujours surprise de voir des personnes qui travaillent être obligées de venir aux Restos du
cœur. I
C’
Contact : doubsparentaise@yahoo.fr
3257(6 289(57(6
Appel à bénévoles
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7pO 3RUWDEOH www.valconfortenergie.fr
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PONTARLIER
SPORT
La Presse Pontissalienne n° 169 - Novembre 2013 15
Route et V.T.T.
Max, prof de vélo
Titulaire du brevet d’État de cyclisme, Maxime
Barone propose ses services aux clubs, collectivités,
structures touristiques et aux particuliers.
ette forme d’encadrement
d’une activité sportive
s’apparente tout simplement
à du coaching. Reste à savoir
si cela fonctionnera pour le V.T.T. ou
le vélo de route dans le Haut-Doubs ?
Surtout quand on souhaite exercer de
façon indépendante en entrant donc
en concurrence avec des structures
spécialisées dans l’encadrement sportif et qui n’ont plus besoin de se faire
connaître. Inversement, un indépendant peut proposer dans sa spécialité des compétences et une flexibilité
qu’on ne retrouve pas toujours ailleurs.
Quoi qu’il en soit, Maxime Barone a
bien l’intention de vivre de sa passion
du deux roues sans moteur. “J’ai pratiqué un peu de tout en compétition.
Petit, je faisais du cyclo-cross et je me
suis mis au V.T.T. en m’installant en
Franche-Comté. Aujourd’hui, je
m’oriente plutôt sur les épreuves V.T.T.
C
Maxime
Barone
souhaite
s’investir
davantage
dans le
coaching
cycliste.
marathon tout en roulant encore un
peu sur la route.” Originaire de Lorraine, il est venu à Besançon passer
ses diplômes d’éducateur sportif. Première étape avant de rejoindre Pontarlier en 2006 où il se forme aux
métiers de la moyenne montagne. Il
optimise sur cursus l’an dernier en
obtenant son brevet d’État de cyclisme. “Avec ce diplôme, je peux encadrer
une équipe, animer et concevoir des
entraînements, accompagner des groupes et des
Intervenir individuels”, explique
Maxime Barone, actueldans les
lement mécano chez un
marchand de cycles local.
écoles.
Licencié au Vélo Club de
Pontarlier, il encadre la
section V.T.T. Autant
d’expériences complémentaires qui l’incitent à
croire à son projet. Avec
l’arrivée des premiers frimas, les choses
sérieuses commenceront au printemps
2014. Ce qui laisse à cet auto-entrepreneur le temps d’aller à la rencontre
de ses clients potentiels. “J’ai déjà
quelques rendez-vous avec les collectivités. L’idée étant d’intervenir dans les
écoles, les centres de vacances, les clubs.
J’envisage aussi de me rapprocher du
club de V.T.T. des Fourgs.”
Côté fonctionnement, Maxime Barone passera par le biais du syndicat des
Moniteurs Cyclisme Français dont il
est membre. “C’est l’équivalent de
l’E.S.F.” Le champ d’action du jeune
coach s’étend aussi aux sorties découvertes et aux raids V.T.T. sur plusieurs
jours dans le massif jurassien ou
ailleurs. I
Rens. au 06 08 75 57 39
mail : moncoach1max@gmx.fr
Éric Niedergang, directeur informatique de Publipresse/360HD
16
PONTARLIER
HISTOIRE
La Presse Pontissalienne n° 169 - Novembre 2013
Le projet sidérant des Nazis
Quand Pontarlier
devait changer de
nom et de population
C’est un épisode méconnu de l’histoire. En 1940, l’Allemagne
envisageait d’annexer une partie de la Franche-Comté pour y
loger les habitants du Sud-Tyrol poussés à l’exil. C’est parce
que la Franche-Comté présentait de nombreuses similitudes
avec le Trentin-Haut-Adige qu’elle a été ciblée.
es Francs-Comtois l’ont
échappé belle. Si le cours
de la seconde guerre mondiale n’avait pas tourné,
ils seraient tous en Germanie,
“à parler de je-ne-sais-quoi, à
saluer je-ne-sais-qui” comme le
chantait Michel Sardou. En 1940,
l’Allemagne avait en effet un
plan pour ce territoire. Elle envisageait de l’annexer, d’en chasser ses habitants et d’installer à
leur place les Sud-Tyroliens. Les
instigateurs de ce projet avaient
tout prévu, jusqu’à changer le
nom des villes afin que les futurs
occupants germanophones ne se
sentent pas dépaysés.Ainsi, Pontarlier devait être rebaptisée du
nom de Mals, le même que celui
de la bourgade située dans le
Trentin-Haut-Adige. Besançon
devenait Bozen et Dole Brixen.
L’historien bisontin Joseph Pinard
détaille cet épisode méconnu de
l’histoire dans son dernier livre
“Quand la Franche-Comté faillit
disparaître, le projet nazi
d’expulsion en 1940.” Son contenu est sidérant.
L’auteur revient sur cette machination stupéfiante, conséquence
du sort qui fut réservé au Tyrol
au lendemain de la première guerre mondiale. Après leur victoire
sur l’Allemagne et l’Autriche, les
alliés de la Triple Entente (France, Angleterre, Russie) attribuèrent à l’Italie des territoires dont
le Sud-Tyrol. Dans cette région
autrichienne “vivait une popu-
L
Le livre de Joseph Pinard est édifiant.
Il nous raconte comment les nazis avaient prévu
de chasser les Francs-Comtois de leur territoire pour que
puissent s’y installer les Sud-Tyroliens.
TRAITEMENT
lation à 92 % de langue et de civi- l’Europe un “paradis aryen”, envi- devait devenir un nouvel état
lisation germanique !” écrit Jose- sagea un plan pour ces futurs germanique dont la capitale serait
ph Pinard. Il ajoute : “Très vite colons germaniques représentés Besançon. Les prospecteurs pass’appliqua une politique par l’Association des optants Sud- sèrent par la Suisse pour arrid’italianisation forcée qui se dur- Tyroliens (A.O.D.) à la tête de ver dans le Haut-Doubs. Séduits,
cit quand Mussolini prit le pou- laquelle siégeait Peter Hofer.
les experts sud-tyroliens
voir. Le Duce déclara le 27 février Avec la caution de Hitler, on déci- s’imaginaient déjà vivre là. L’un
1926, “le pays doit devenir ita- da d’attribuer à ces migrants une d’eux raconte dans un document
lien.” Les mesures d’oppression partie de la Franche-Comté. “Elle exceptionnel que publie Joseph
se succédèrent jusqu’à la veille de doit être regardée comme une Pinard : “Peu après la frontière,
la seconde guerre mondiale.”
région idéale pour l’établissement nous sommes arrivés au bord
Alors, le rapprochement entre du groupe ethnique sud-tyrolien. d’un lac long de 6 km (lac de
l’Allemagne, qui venait d’annexer Le caractère du paysage, la struc- Saint-Point) où devraient cerl’Autriche (mars 1938) et l’Italie, ture économique, les communi- tainement s’établir les habitants
changea le sort des Sud-Tyro- cations et l’ensemble des condi- de Reschen-Graun et de Haid.
liens. Hitler ambitionnait de fai- tions de vie sont aussi proches 5 km plus loin, nous avons atteint
re entrer dans le Reich toutes les que possibles des conditions Pontarlier. La ville est beaucoup
populations allemandes qui en actuelles, de sorte que la Volks- plus grande et plus somptueuse
étaient encore exclues. Il transi- gruppe (le groupe ethnique) puis- que Mals et c’est pourquoi il y
gea avec Mussolini sur la ques- se trouver rapidement dans cet- aurait de la place pour les viltion du Sud-Tyrol où la culture
te région une lages du Obervinschgau.” La délégermanique n’avait pas disparu.
Heimat (petite gation passera à l’église SaintLe 21 mars 1939, les deux dic- “Pontarlier patrie)” écrivait Bénigne jugée “sombre”, et par
tateurs signèrent un accord dans
en 1940 un digni- la porte Saint-Pierre qualifiée
plus
lequel l’Italie conservait la maîtaire nazi.
de “monumentale.” Le plan prétrise de ce territoire. En revanche, somptueuse Cette
même voyait que les Francs-Comtois
elle laissait le libre choix aux que Mals.” année, une délé- domiciliés dans le périmètre
Tyroliens du Sud de langue allegation formée de annexé par l’Allemagne soient
mande, qui refusait d’être itatrois leaders sud- chassés afin que les Sud-Tyrolianisés de force, de rejoindre le
tyroliens effec- liens puissent s’installer comme
Reich. “Au 31 décembre 1939,
tua en Franche- chez eux.
date d’expiration du délai
Comté
une Heureusement, ce projet nazi ne
d’option, 185 000 personnes sur
tournée
se concrétisera jamais malgré
267 000 soit 69 %, avaient choid’inspection en l’insistance de l’Association des
si l’Allemagne” écrit Joseph
vue d’une future optants du Sud-Tyrol. La tourPinard. Dès lors, cette populamigration dans nure de la guerre le fit capoter. I
T.C.
tion fut contrainte de quitter la
une région qui
terre de ses ancêtres, mais pour
aller où ?
“Quand la Franche-Comté faillit disparaître”
Himmler, un des plus hauts digniJoseph Pinard, édition Cêtre
taires nazis, qui voulait faire de
À partir du 18 novembre
Le service de chimiothérapie
s’étend à Pontarlier
Installé dans ses nouveaux locaux, le service est dimensionné pour
prendre en charge 60 patients par semaine contre 20 aujourd’hui.
Autant de malades qui n’iront plus à Besançon pour être traités.
e 18 novembre, l’hôpital
de Pontarlier ouvrira son
nouveau service de chimiothérapie. Il s’agit d’une
extension de l’unité actuelle.
Elle est transférée dans de nouveaux locaux qui accueilleront
également la pharmacie dédiée
à la préparation des traitements.
La capacité du service va tripler, puisqu’elle passe de 20
patients par semaine pris en
charge à 60.
Le pôle chimiothérapie fonctionne en étroite collaboration
avec le C.H.U. de Besançon. Dans
L
chaque spécialité, un médecin cier de la même prise en chardu centre hospitalier universi- ge. “Il n’y a pas de doute à avoir,
taire se rendra une fois par ce sont les mêmes protocoles que
semaine à Pontarlier pour suivre ceux du C.H.U. qui seront applises patients. Un qués. Un hôpital comme le nôtre
modèle qui fonc- ne peut plus s’en sortir seul. Il
“On ne peut tionne déjà entre faut tisser ce genre de liens qui
le C.H.U. et tirent vers le haut la qualité de
plus s’en
d’autres hôpitaux nos services” estime Olivier Volsortir seul.” périphériques
le, directeur de l’hôpital de Poncomme celui de tarlier.
Vesoul.
L’établissement de soins invesAinsi, qu’il soit tit 1 million d’euros dans ce protraité à Besançon jet (dont 700 000 euros
ou à Pontarlier, le d’équipements) qu’Olivier Volpatient va bénéfi- le juge “stratégique.” Il vient
L’hôpital de
Pontarlier
pourra
prendre en
charge trois
fois plus de
patients traités par chimiothérapie.
compléter l’offre de soins de
proximité. Des patients du HautDoubs qui jusque-là devaient
se rendre au C.H.U. de Besançon pour leurs séances de chimiothérapie seront accueillis à
Pontarlier. “Dès lors que le C.H.U.
permet que les chimiothérapies,
souvent lourdes, puissent être
faites à l’hôpital local, c’est un
confort pour les patients” estime Roger Defrasne, un des représentants des usagers et membre
de la commission des relations
avec les usagers et de la qualité de la prise en charge (C.R.U.C.)
à Pontarlier.
Par la même occasion, l’extension
de cette unité devrait permettre
de diminuer le nombre de transports des malades en ambulance
ou en taxi à Besançon. C’est un
facteur d’économie pour
l’assurance-maladie. I
PONTARLIER
ARGENT PUBLIC
La Presse Pontissalienne n° 169 - Novembre 2013 17
Du bonnet d’âne au premier de la classe
Votre maire est-il dépensier ?
L’association “Contribuables associés” a noté sur 20 chaque maire
de France en fonction de l’évolution des dépenses communales.
Les résultats de l’enquête sont intéressants mais soumis à caution.
otre maire est-il dépen- communes et les communautés de comsier ?” La question est munes. D’autres voix s’élèvent, composée par Contribuables me celle du parlementaire socialiste
associés qui y répond sur René Dosière, pour demander que l’État
son site Internet. L’association a attri- et les collectivités se mettent enfin au
bué une note sur 20 à chaque com- régime.
mune de France qui sanctionne Dans ce contexte de tensions,
l’évolution de ses dépenses de 2008 à l’association Contribuables associés
2012. “Cette note est établie sur la base joue les poils à gratter en notant les
d’éléments fournis par Bercy” précise maires sur leurs dépenses. Ceux qui
d’emblée le siège parisien de écopent d’un 0/20 n’apprécieront pas
l’association qui garantit ainsi la créd’être jugés ainsi. À
dibilité de son travail.
l’inverse, les élus qui
En quelques clics, les administrés peu- “La note
obtiennent un 18/20 pourvent apprécier la gestion de leur mairont se targuer d’être de
re sortant. Autant dire qu’à cinq mois dit juste
bons gestionnaires. Or,
des municipales, le sujet est sensible. si le maire dans les deux cas, que la
Il risque de titiller un peu plus
note soit bonne ou maudépense vaise, elle est insuffisanl’exaspération des Français gagnés par
le ras-le-bol fiscal et qui n’acceptent ou pas.”
te pour résumer le traplus d’être les vaches à lait d’un sysvail d’une municipalité
tème dans lequel la dépense publique
pendant un mandat. Là
n’est pas suffisamment contrôlée. L’État
est la limite immédiate
comme les collectivités sont dans une
du travail de l’association
logique dépensière que la Cour des
qui résume l’action d’une
comptes a d’ailleurs dénoncé dans son
équipe à un chiffre sans
dernier rapport consacré aux dépenses
plus de commentaires.
locales. Elle épingle les communes et
Dans cette enquête, un
les communautés de communes, poinmaire est un cancre dès
tant du doigt, entre autres, les dépenses
lors qu’il investit sans que
de personnel qui représentent 50 %
l’on sache si ses choix sont
d’entre elles. La Cour des comptes préutiles pour la collectiviconise un certain nombre de pistes
té, comme les équipepour faire des économies comme la
ments publics nécessaires
mutualisation du personnel entre les
au développement de sa
“V
La note de quelques communes du Haut-Doubs
Montbenoît 20/20, Chaffois 0/20…
Commune
Note
Pontarlier
Doubs
Houtaud
Chaffois
Les Alliés
La Cluse-et-Mijoux
Les Granges-Narboz
Dommartin
Vuillecin
Sainte-Colombe
Les Verrières-de-Joux
Jougne
Métabief
Les Hôpitaux-Neufs
Mouthe
Les Villedieu
Malbuisson
Labergement-Sainte-Marie
Levier
Chapelle-dʼHuin
Frasne
La Rivière-Drugeon
Bannans
Gilley
Montbenoît
8/20
0/20
6/20
0/20
9/20
7/20
20/20
0/20
0/20
18/20
12/20
1/20
19/20
0/20
3/20
19/20
9/20
5/20
2/20
0/20
10/20
17/20
18/20
6/20
20/20
Augmentation
des dépenses
3,6 %/an
17,2 %/an
13,5 %/an
71,5 %/an
20,8 %/an
11,7 %/an
-7,2 %/an
24 %/an
21,6 %/an
-4,2 %/an
7,8 %/an
19,6 %/an
-6,9 %/an
43,1 %/an
16,9 %/an
-6,4 %
8,4 %/an
14,3 %
13,3 %
39,3 %/an
6,9 %/an
-3 %/an
-4,1 %/an
12,3 %/an
-24,4 %
Dépenses totales
par habitant
1 436 euros
1 202 euros
1 193 euros
3 831 euros
1 809 euros
995 euros
820 euros
676 euros
1 674 euros
1 006 euros
930 euros
1 680 euros
2 201 euros
3 123 euros
1 737 euros
1 373 euros
1 170 euros
1 273 euros
1 134 euros
1 177 euros
962 euros
893 euros
908 euros
1 470 euros
546 euros
commune (crèches, écoles…). Il peut
également investir pour combler le
retard pris par son prédécesseur. En
effet, on pourra toujours discuter de
l’opportunité de la dépense qui sera
plus critiquable s’il s’agit de reconstruire la mairie plutôt qu’une salle de
classe.
À l’inverse, dans le tableau, un maire
économe est forcément un bon élève,
ce qui n’est pas toujours vrai dans les
faits. Là encore, la note est soumise à
caution car elle ne dit pas pourquoi un
élu n’investit pas. Est-ce par frilosité,
par manque d’idée ou parce que ce n’est
pas nécessaire ? Ou alors a-t-il hérité
de ses prédécesseurs d’une situation
financière communale telle que la
rigueur s’impose à lui ? Contribuables
associés n’apporte pas de réponses à
ces questions. L’association estime
qu’elle n’en a d’ailleurs pas la vocation. “La note dit juste si le maire dépense ou pas. Plus il dépense et plus ça
coûte au contribuable. Notre but, avec
cet outil simple est d’amener les maires
Source : Contribuables associés
à s’expliquer sur leurs choix, de les
conduire à rendre des comptes à leurs
administrés avant les élections. Notre note qu’il a obtenu. Prudence encore ment dégradée ! Malgré toutes les
rôle est de veiller à ce que l’argent public dans l’utilisation de ces chiffres car ce réserves, cette note pourrait bien
soit bien employé” indiquent les repré- n’est parce qu’une commune dépense influencer le vote des contribuables. I
T.C.
sentants de l’association qui invitent que sa situation financière est forcédonc les administrés qui consulteront
le site Internet à demander des expliRenseignements : www.contribuables.org
cations à leur maire en fonction de la
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18
PONTARLIER ET ENVIRONS
POLÉMIQUE
Le nouveau funérarium
Funérariums :
vers un conflit
privé-public ?
Le propriétaire du nouvel espace
funéraire situé rue Claude-Chappe
à Pontarlier estime qu’il serait
inutile d’investir dans un
funérarium intercommunal.
Stéphane Donier-Méroz se
dit “prêt à me battre si la C.C.L. s’engage.”
e Haut-Doubs pontissalien
a-t-il besoin de deux nouveaux espaces funéraires ?
La question mérite d’être
posée à l’heure des économies budgétaires. Jusqu’à présent,
on s’est contenté sans pour autant
s’en satisfaire du funérarium de
l’hôpital. Promiscuité, cadre, dimensionnement: tout le monde s’accorde
pour dire qu’il ne correspond plus
aux attentes des familles de défunts.
La commission “prospectives et
mutualisation” au sein de la C.C.L.
étudie cette question depuis 2011.
La réalisation d’un funérarium intercommunal figure désormais au menu
des grands projets structurants
2014, au même titre que la piscine
et la médiathèque. Sauf que la donne a changé depuis l’arrivée d’un
nouvel opérateur sur le marché funéraire local. Stéphane Donier-Méroz
qui a repris en 2011 l’entreprise de “300 décès
pompes funèbres Prévitali a choisi
chaque
d’investir dans la création d’un nouannée
sur le
vel espace funéraire à Pontarlier.
Le conseil municipal de Pontarlier
secteur.”
a d’ailleurs émis en mars dernier
un avis favorable au dossier qui lui
avait été présenté par l’entrepreneur.
Aménagé dans les anciens locaux Delacroix, ce
funérarium comprend quatre salons indépendants.
“On a installé des toiles tendues pour créer des
ambiances thématiques dans chacun. L’idée étant
de ramener un peu de couleur dans ces espaces
habituellement lugubres et sombres”, indique Stéphane Donier-Méroz. On passe ainsi du coucher
de soleil, au sous-bois automnal avec une certaine quiétude. Ces salles de belles dimensions communiquent à l’arrière avec un couloir de service.
L’ensemble comprend aussi une salle de préparation où interviendra une maquilleuse. “On a
conçu cet espace funéraire pour que les gens
s’approprient les lieux, qu’ils se sentent un peu
chez eux. Chaque salon est équipé d’écrans et de
lecteurs C.D. Un effort tout particulier a été fait
sur le plan phonique.”
Le choix des lieux correspond aussi à une volonté d’être accessible sans trop s’éloigner du centreville. Stéphane Donier-Méroz estime aujourd’hui
que son projet contrarie les élus pontissaliens. De
son avis, il n’est peut-être plus nécessaire de réaliser un autre funérarium qui ferait doublon. “Avec
quatre chambres funéraires, on répond aux besoins
locaux sachant qu’on enregistre en moyenne 300
décès chaque année sur le secteur. Précisons aussi que ce funérarium reste un lieu public, accessible à tous les opérateurs funéraires. Les familles
ont tout à fait le droit de passer par un autre prestataire que nous pour les obsèques.” Il complète
son argumentaire en soulignant que son espace
funéraire n’a rien coûté aux administrés qui
seraient forcément mis à contribution dans le
cadre d’un projet intercommunal. Il n’apprécierait
d’ailleurs pas du tout que la collectivité vienne le
concurrencer avec de l’argent public. “Je suis prêt
à me battre si la C.C.L. s’engage.” La suite après
les élections. I
F.C.
L
PONTARLIER ET ENVIRONS
ÉTAT
La Presse Pontissalienne n° 169 - Novembre 2013
19
Le nouveau sous-préfet
* voir conditions en agence
Bruno Charlot
succède à Laura Reynaud
Profitez
d’un Taux
exceptionnel
6,90%*
Cet ancien commissaire divisionnaire a pris ses fonctions le
24 octobre à la tête de la sous-préfecture de Pontarlier. Présentation.
de
Déductible
Décuctible
ou non de
vos impôts
CONFÉRENCE
Les mémoires prénatales
Naître est une
épreuve pour un bébé
Bruno Charlot se retrouve à la tête d’un arrondissement de 155 communes.
actualité ne m’a pas échappé”, indique
le nouveau sous-préfet en se gardant
bien de tout commentaire. Il annonce
qu’il recevra prochainement l’association
des frontaliers qui manifestait le 24 octobre pour
défendre le droit d’option. Originaire de Mantry près
de Lons-le-Saunier, Bruno Charlot est issu de la police. Cet ancien commissaire divisionnaire a notamment exercé pendant dix ans à la D.S.T. avant de
s’orienter à partir de 2004 dans le corps préfectoral.
il débute sa nouvelle carrière au poste de directeur
de cabinet du préfet de la Manche. Ce montagnard
trouve ensuite un poste plus conforme à son goût du
relief en devenant sous-préfet de Briançon de 2006 à
“L’
HAUT-DOUBS
2008. Il poursuit sa carrière à Clermont-Ferrand où
il est directeur de cabinet du préfet d’Auvergne jusqu’en 2010. Sa dernière affectation rime toujours avec
la montagne puisqu’il rejoint Grenoble pour y exercer la fonction de secrétaire général adjoint du préfet de l’Isère.
Son retour vers une sous-préfecture peut surprendre.
“J’ai demandé une sous-préfecture car j’avais envie
de renouer avec le terrain et le contact avec les élus”,
explique celui qui se considère justement comme un
homme de terrain. À 51 ans, ce père de deux grands
enfants compte d’abord s’imprégner du ressenti local.
“J’ai encore beaucoup de choses à découvrir. Je me
pose comme une interface ouverte vers les élus.” I
Une collecte mensongère
Faux slogans, vraie arnaque
L’hypnothérapeute Isabelle Croissant organise une
conférence sur le thème des mémoires prénatales
qui racontent la façon dont un bébé vit sa naissance.
L
a naissance est une épreuve pour
un enfant qui aurait un retentissement inconsciemment sur sa vie
future. Les médecins Stanislav Grof et
Nicole Confais se sont intéressés à ces
mémoires prénatales. En utilisant
l’hypnose, les deux chercheurs ont fait
revivre leur naissance à un panel de
personnes. Le ressenti décrit par les
patients a permis de déterminer quatre
étapes majeures de la naissance : de la
première contraction à l’instant où le
bébé respire une fois sorti du ventre
de sa mère. Chacun de ces passages
franchis avec plus ou moins de facilité par un enfant peut être traumatisant. “Les conditions de la naissance
sont déterminantes pour le déroulement
de la vie et nombre de traumatismes
semblent trouver leur origine dans ce
moment-là” remarque Isabelle Croissant.
Hypnothérapeute de profession, elle
organise une conférence grand public
sur le thème des mémoires prénatales
vendredi 29 novembre à 20 heures à
Pontarlier, salle Morand. “Quel est l’état
de conscience alors qu’on a déterminé
qu’une échographie était vécue par un
bébé comme une séance de “power-plate” (appareil de fitness N.D.L.R.)?”, voilà
une des questions intrigantes, qui seront
abordées au cours de la soirée. I
Entrée 2,50 euros - mail :
croissant.isabelle@wanadoo.fr
Des prospectus circulent depuis quelques semaines sur la région
annonçant une grande collecte de vêtements et accessoires à des fins
plus ou moins caritatives. Faux, archifaux.
C
omme toujours dans ces opérations douteuses, la teneur des
messages joue sur la corde sensible. “Un pas vers l’écologie, un
geste pour la création d’emploi” ou encore “à destination des plus démunis.” Ces
ramasseurs qui écument tout l’Hexagone
semblent très efficaces. Ils collectent
un peu de tout: chaussures, vêtements,
maroquinerie, tapis, rideaux, lunettes,
linge de maison. Pour cela, il suffit de
déposer tel jour à telle heure les sacs
dûment remplis sur le trottoir avec une
étiquette distinctive, à savoir le tract
distribué en boîte à lettres. Les documents font référence à “La France solidaire” ou à “La Croix Orange” dont personne n’a jamais entendu parler dans
l’univers du caritatif qui s’en plaint bien
sûr. “On n’est pas opposé au principe filière bien organisée avec Préval qui
des collectes mais pas quand il y a men- intervient en partenariat avec le Relais
songe sur le message vis-à-vis des dona- France et des associations comme
teurs”, dénonce Franck Genre-Jazelet Emmaüs et Frip’Vie. “On a collecté 98
d’Emmaüs Pontarlier.
tonnes en 2012”, note au passage Franck
Car si le procédé flirte aux limites de Genre-Jazelet d’Emmaüs.
la légalité, il manque sérieusement de Le ramassage des textiles, linges et
lisibilité. La vigilance chaussures s’appuie sur un réseau de
semble de mise surtout 83 bornes de collectes dans le Hautobserve une recru- Doubs. Ces dépôts sont ensuite valoriLa France qu’on
descence de ces ramas- sés de différentes manières : 5 % reparsolidaire.
sages dans le Haut- tent en boutique, 35 % sont recyclés en
Doubs. Quitte à donner chiffons ou isolant phonique et therpour la bonne cause, mique, 45 % sont renvoyés en Afrique
autant s’adresser aux opé- et 15 % finissent en incinération. “On
rateurs locaux qui agis- ne triche pas avec la générosité des gens”,
sent eux en toute trans- conclut Franck Genre-Jazelet. I
parence. D’autant plus
qu’il y a maintenant une
Franck Genre-Jazelet d’Emmaüs et Claude Dussouillez le président
de Préval présentent des tracts distribués en boîte aux lettres
par ces récupérateurs aux procédés assez opaques
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La Presse Pontissalienne n° 169 - Novembre 2013
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MALPAS
La surprise des élus
Si elle a encore de belles marges de manœuvre devant elle,
la logique du “tout lotissement” telle qu’on peut l’observer
sur le Haut-Doubs devrait s’inscrire dans un cadre
beaucoup plus circonscrit. La protection des terres
agricoles se durcit. À cela s’ajoutent également les
contraintes environnementales de plus en plus prégnantes.
Certaines communes ont déjà fait les frais de ces réglementations. Pour d’autres, cela ne saurait tarder. Qu’on se
rassure, il reste encore matière à bâtir dans les dents
creuses qui ne manquent pas en ville comme dans nos
villages. Le temps est peut-être enfin venu
de la modération foncière.
Avis défavorable pour un lotissement à Malpas
La commission départementale de consommation
d’espace agricole a refusé par deux fois le projet de
lotissement que la commune de Malpas souhaitait
réaliser en limite d’espace urbanisé.
ominique Chardon, maire de
Malpas, est toujours sous le
coup de l’étonnement. “Nous
qui avions décidé de suivre une
politique d’urbanisation modérée, nous
voilà bien récompensés”, déplore l’élue.
Une quinzaine d’habitations ont été
construites sur du terrain privé au
cours du mandat en cours. Rien
d’extravagant dans cette commune de
la bande frontalière qui ne manque
pas d’atouts. “On a beaucoup de
demandes.” D’autres collectivités du
Haut-Doubs ont été beaucoup moins
mesurées dans leur urbanisation. Les
possibilités constructibles sont également restreintes sur l’espace communale de Malpas.
Quand le conseil communal décide de
viabiliser 40 ares au Clos Neuf dans
le prolongement du lotissement existant, il n’imagine même pas que ce projet puisse être contesté pour une question de consommation d’espace agricole.
“Ce lotissement comprendrait 4 parcelles. Les terrains sont loués à titre
précaire à deux agriculteurs membres
du conseil municipal donc parfaitement au courant de l’avenir.” Pour la
commune, ce projet a plusieurs utili-
D
tés. Il participe à la dynamique
d’expansion démographique locale permettant par exemple de pérenniser les
effectifs de l’école. Il génère par la vente des parcelles des ressources qui serviront à financer les travaux de sécurisation de la traversée du village.
Malpas n’ayant pas de document
d’urbanisme, son projet de lotissement
est passé en Commission Départementale de Consommation des Espaces
Agricoles. Cette structure présidée par
le préfet du Doubs a donné un avis
négatif. “Considérant
que la réalisation
d’un lotissement à cet
“Nous
endroit serait de
voilà bien
nature à favoriser
récompensés.” une urbanisation
consommatrice
d’espace agricole
ayant pour effet la
destruction de l’îlot
fonctionnel d’une
exploitation agricole
et la perturbation des
conditions d’exercice
de cette activité.” La
commission préconise en outre à la com-
Le projet
consiste à viabiliser 4 parcelles de 10
ares le long de
la route dans
le prolongement du bâti
existant.
mune de se doter d’un document
d’urbanisme. Suite à cela, le conseil
municipal a décidé le 8 août dernier
de former un recours auprès du préfet. “On a développé un argumentaire
sur quatre pages. On a finalement reçu
une réponse identique au premier avis
avec les mêmes préconisations”, regrette Dominique Chardon qui n’est pas
du tout d’accord avec les arguments de
la C.D.C.E.A. “Il y a suffisamment de
terre agricole et les exploitants de ces
40 ares étaient tout à fait au courant
du projet de lotissement. On se s’est pas
engagé dans la réalisation d’un document d’urbanisme pour plusieurs raisons. Cela coûte cher, c’est très long et
cela pouvait générer des problèmes au
sein d’un village où il n’y a pas encore
eu de remembrement.”
La C.D.C.E.A. a semble-t-il buté sur
l’emplacement du projet situé en limite de l’espace bâti. Là où la commune
considère plutôt qu’il s’agit du prolongement d’un lotissement existant.
À chacun son point de vue. Que va-til advenir? “On va réfléchir pour savoir
si l’on donne une suite”, conclut Dominique Chardon. I
F.C.
22
La Presse Pontissalienne n° 169 - Novembre 2013
PONTARLIER
DOSSIER
De nouveaux projets immobiliers
Coup de neuf en ville
Les nouvelles dispositions du P.L.U. ouvrent des
possibilités d’urbanisation inédites. Plusieurs projets
d’habitat haut standing sont en cours d’étude ou de
réalisation au centre-ville de Pontarlier.
es grues et les pelleteuses sont
de retour au centre-ville de Pontarlier. Pour l’instant, il s’agit
surtout de démolir et de creuser. L’effondrement accidentel d’une
partie de l’ancienne maison Junod rue
de Besançon a fait beaucoup causer.
Il ne subsiste plus aujourd’hui qu’un
vaste trou qui pourrait servir à l’aménagement de garages en sous-sol. L’incident a contraint le promoteur à réviser ses plans. “C’est trop tôt pour en
dire davantage mais il y aura forcément quelque chose”, explique Patrick
Bernard de Nova Promotion sans
s’étendre davantage. Il confirme que
le marché pontissalien reste porteur
avec une demande de beaux logements
insatisfaite.
Du côté de la ville, on s’inscrit dans
une logique de densification de l’habitat intra-muros. La révision du P.L.U.
allait dans ce sens. “On a augmenté
par exemple le Coefficient
d’Occupation des Sols de
plus de 20 %. Cela laisse
“Il a
à un promoteur la possipréféré
bilité d’acquérir un bâtitout
ment vétuste pour le rénodémolir.” ver ou partir sur un
nouveau projet”, explique
Daniel Defrasne, l’adjoint
à l’urbanisation.
Ces perspectives offrent
des opportunités à de nouveaux opérateurs sur la
place pontissalienne.
Exemple avec la S.A.R.L.
Koncept qui a fait l’acquisition de la parcelle
occupée par l’ancienne
station-service rue de
Salins. Il est prévu d’y
construire un immeuble
de bon standing avec
ascenseur et terrasses.
“On en est encore au stade des études. Le permis
doit être déposé dans les
mois à venir”, indique Oli-
L
vier Girard le gérant. Le projet comprendra des garages souterrains, des
locaux commerciaux au rez-dechaussée, un niveau réservé à des activités tertiaires et au-dessus deux étages
de logements R + 2, R + 3. Livraison
du chantier en 2015.
La question du parking est incontournable au centre-ville. “A chaque
appartement doit correspondre une
place et demi de stationnement. Quand
le porteur du projet se trouve dans l’impossibilité de respecter ces normes, il
règle une taxe qui servira à la création
de nouveaux parkings”, précise Daniel
Defrasne. Le projet du Majestic rue de
Besançon n’échappe pas à cette
contrainte, d’où la présence de la fosse qui accueillera aussi des garages.
L’opération marque l’arrivée d’Albert
Pourcelot dans le monde de la promotion.
Ce chef d’entreprise bien connu dans
le Haut-Doubs s’était “contenté” jusqu’à présent de rénover des maisons
anciennes et de louer les appartements.
Plutôt que de rénover l’ancienne maison qui abritait il y a quelques années
le NéoKafé, il a préféré tout démolir
et partir sur un nouveau projet. Pour
ce faire, il a fait appel à l’atelier M.B.A.
tenu par l’architecte Marc Billamboz.
Le bâtiment intégrera six logements
avec terrasse dont un T4 panoramique
au dernier étage. “On trouvera au rezde-chaussée un local commercial de
80 m2 qui devrait être loué par le salon
de coiffure installé rue Joseph-Pillod”,
explique Albert Pourcelot qui tenait à
s’investir dans un projet luxueux. Des
appartements sont déjà réservés par
le simple jeu du bouche à oreille. Du
pain bénit par celui qui se dit prêt à
renouveler l’expérience. I
F.C.
L’écroulement imprévu en
septembre dernier de
l’ancienne maison Junod
oblige le promoteur à
réviser ses plans.
Un immeuble devrait voir le
jour à l’emplacement de
l’ancienne station-service de
la rue de Salins.
Avec le projet du Majestic,
l’immobilier du centre-ville
se met au goût de nouvelles
lignes architecturales
(image atelier
d’architecture M.B.A.).
Tous les nouveaux projets immobiliers en ville intègrent la réalisation de garages souterrains.
URBANISME
Une procédure judiciaire
Tensions foncières aux Ouillons
La requête de la S.C.I. des Grands Champs dénonçant le classement de deux
parcelles en zone non constructible n’a pas abouti. Le plaignant fait appel.
out changement porté sur les
documents d’urbanisme ne fait
jamais que des heureux. La révision du P.L.U. de Pontarlier
n’échappe pas à la règle. S’estimant
lésée, la S.C.I. des Grands Champs qui
n’a pas répondu à nos sollicitations, a
décidé d’attaquer la Ville de Pontarlier au tribunal administratif de Besançon en mars 2012.
La société requérante est propriétaire de deux parcelles de 1 090 m2 et
1 400 m2 situées de part et d’autre de
la rue du Lycée juste après le jardin
public des Ouillons. Elle conteste le
fait que la Ville lui ait délivré deux
certificats d’urbanisme positifs en septembre 2011 sans que ne lui soit précisée l’existence d’une procédure de
Les deux parcelles litigieuses sont situées de part révision du P.L.U. L’intégration des
et d’autre de la rue du Lycée. deux parcelles dans les trames bleues
T
et vertes lui semble également injustifiée. Enfin, elle s’estime victime d’une
décision arbitraire liée à la qualité de
propriétaire du terrain. “Ce n’est pas
une décision dirigée contre qui que ce
soit. Il n’y a surtout pas de volonté de
nuire à qui que ce soit”
réplique Daniel Defrasne, adjoint à l’urbanis“Pas de
me.
volonté
de
La Ville argumente que
tout a été fait dans les nuire à qui
règles, en toute transpaque ce
rence. Les parcelles litisoit.”
gieuses étaient déjà classées en zone inondable.
Leur constructibilité s’en
trouvait donc réduite.
Dans son délibéré, le tribunal donne largement
raison à la collectivité.
“La S.C.I. les Grands Champs n’est pas
fondée à soutenir qu’en lui délivrant
deux certificats d’urbanisme positifs le
26 septembre 2011 pour les parcelles
BE 154 et 156 sans préciser qu’une procédure de révision du P.L.U. était en
cours, la commune aurait méconnu sa
délibération du 20 décembre 2006 relative à la concertation.”
Pour le tribunal administratif, il n’y
a “pas d’erreur manifeste d’appréciation” à inclure les deux parcelles dans
les trames vertes et bleues et que la
décision de la Ville n’est pas du tout
liée à l’identité du propriétaire du terrain. Suite au rejet de sa requête, la
S.C.I. des Grands Champs a saisi la
cour administrative d’appel de Nancy. “À ce niveau-là, on est obligé de
prendre un cabinet d’avocats”, précise Patrick Genre. I
DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 169 - Novembre 2013 23
COÛT DU FONCIER
Les intérêts de la ville
La politique
du prix élastique
La Ville de Pontarlier a décidé de surenchérir
de 46 % la valeur vénale du Garage Global
qui devrait être vendu à la C.C.I. Elle avait fait
exactement l’inverse en 2010 en cédant le terrain du futur Multiplexe de cinéma à un privé.
ette estimation a suscité du
débat au conseil municipal
du 2 octobre dernier. JeanYves Bouveret du P.S. s’étonnait qu’on puisse surenchérir ainsi la valeur de ce bien et qu’il y avait
peut-être là matière à conforter la
pression immobilière sur Pontarlier. Cet exemple pourrait faire
tache d’huile et aller vers une systématisation des surévaluations.
Le bien en question est situé rue
du Capitaine-Bulle en face du centre
technique municipal. L’immeuble
dit “Le garage global” s’étend sur
2 065 m2 et sert de garage municipal. Ces locaux seront libres suite
au transfert du centre technique
municipal prévu en 2015. D’où le
choix de la Ville de s’en séparer et
de le vendre à la Chambre de Commerce et d’industrie du Doubs.
Laquelle souhaitant renforcer sa
présence sur le Haut-Doubs avait
manifesté son désir d’acquérir ce
bien pour le démolir et y construire d’un centre incluant des espaces
C
RT
E
V
U
O
RS
U
O
J
7
SUR 7
de formations et des logements pour
étudiants.
Le 29 avril 2013, les services des
Domaines ont fixé la valeur vénale de ce bien à 311 000 euros. Après
divers échanges, la Ville a finalement proposé à la C.C.I. une offre
d’achat à 450 000 euros. Aux interrogations de JeanYves Bouveret, le
maire a répondu
Deux
qu’il s’agissait de
poids,
défendre les intérêts
deux
de la Ville et que
l’offre
à
mesures.
450 000 euros restait inférieure au
prix réel du marché.
Ce en quoi il n’a pas
tort dans l’état
actuel du marché
immobilier pontissalien. Il rappelle
également que les
ventes immobilières
de la Ville représentent seulement
5 % des transactions sur Pontarlier et ne sont donc pas de nature
à déstabiliser le marché pontissalien.
Daniel Defrasne, l’adjoint à l’urbanisme, est sur la même ligne de
défense. “Ne pas le faire serait une
erreur. Les Pontissaliens accepteraient-ils que les élus bradent les
biens de la Ville ? Les estimations
des Domaines sont toujours inférieures à ce que l’on a pu constater
sur le terrain. Inversement, cela
nous est déjà arrivé d’acheter plus
cher que l’évaluation.” La socialiste Liliane Lucchesi estimait qu’il
serait dommageable de vendre cette partie du quartier sans avoir une
vision globale de son réaménagement à venir en matière d’architecture, d’esthétisme urbain. Le
conseil municipal a finalement validé le principe de cette transaction
par 26 voix pour et 4 abstentions.
Dominique Roy, le président de la
C.C.I., n’a pas répondu à nos appels
pour confirmer ou pas son engagement sur ce projet.
En 2010, la Ville s’était montrée
beaucoup moins attentive à la défense de ses intérêts en acceptant de
sous-estimer de 42 % la valeur du
terrain où se trouve aujourd’hui le
Multiplexe de cinéma. Les services
fiscaux avaient estimé le prix à
56 euros le m2. Le terrain a finalement été cédé à 32 euros le m2, ce
qui faisait une différence au final
de 136 800 euros pour les 5 700 m2
concernés. Attitude compréhensible
si l’on estime que le cinéma peut
être considéré comme un service à
la population. Et qu’en cela il mérite un coup de pouce de la collectivité. D’aucuns rétorqueront aussi
que le cinéma appartient à une
société privée. Deux poids, deux
mesures. I
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La ville a fixé
à
450 000 euros
la vente
du garage
Global
estimé à
311 000 euros
par les
services des
Domaines.
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24
DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 169 - Novembre 2013
SAUGEAIS
Un argumentaire contre le P.L.U.
Une association
pour un urbanisme
exigeant
La préparation d’un plan local d’urbanisme sur
la commune de La Longeville fait réagir Marcel
Pochard, un habitant de la commune pour qui
la défiguration du Saugeais par des constructions anarchiques est devenue intolérable. Il
prépare la constitution d’une association.
our l’instant, le maire de La Longeville a décidé de jouer la politique de l’autruche : ne pas
répondre. Mais il faudra bien
que l’élu défende un jour son projet de
Plan local d’urbanisme devant ses
administrés. Car il veut faire vite. Sans
en dire plus sur ses intentions, le maire Jacques Faivre précise juste que le
P.L.U. “doit être voté avant les prochaines élections municipales”, c’està-dire d’ici mars 2014. D’ici là, une
enquête publique doit être organisée
afin que la population locale puisse
apporter ses commentaires sur le projet. Pour certains observateurs comme Marcel Pochard qui fut adjoint à
La Longeville entre 1977 et 1983 et
qui possède au village une résidence
secondaire, le mal est fait. “Quand on
voit ces lotissements si choquants et
très mal organisés, le Val du Saugeais
méritait mieux que cela. C’est la même
chose à Montbenoît avec un lotissement
du même acabit. Faire un P.L.U. main-
P
tenant et chaque commune dans son
coin, c’est certainement trop tard et surtout totalement aberrant.” Pour faire
part de ses questionnements, il a envoyé
à la fin de l’été un long argumentaire
au maire de La Longeville et à tous
les conseillers municipaux en critiquant vertement ce projet d’urbanisme, un cour“Dans la rier resté pour l’instant
précipita- sans réponse (voir plus
bas).
tion, ce
Pour appuyer sa démarche
n’est pas par des faits concrets, Marcel Pochard prévoit de
raisondéposer prochainement
“les statuts d’une associanable.”
tion de promotion d’un
urbanisme
exigeant,
concerté et impartial dans
le Val du Saugeais dont
j’attends qu’elle contribue
à ce que les choix faits en
matière d’urbanisme et
d’habitat soient pleine-
Morceaux choisis
Les arguments de
Marcel Pochard
Le riverain de La Longeville a développé
un long argumentaire pour donner sa position contre la méthode employée par la
municipalité de La Longeville. Extraits.
Une démarche
communale isolée :
“Je mʼinterroge tout dʼabord sur
la signification que peut avoir un
P.L.U. élaboré de façon totalement isolée par une commune qui
se trouve pourtant faire partie dʼun
ensemble de communes aux destinées étroitement liées et si interdépendantes entre elles que de
nombreux équipements collectifs
sont intercommunaux, comme
lʼécole ou la station dʼépuration.
On peut se demander quel sens
peuvent avoir des choix effectués
dans cette commune isolément
des choix, éventuellement différents, retenus dans dʼautres communes. Il appartient aux communes intéressées de procéder
pour le moins à une élaboration
commune de leur P.L.U. respectif, cʼest-à-dire dʼétablir un diagnostic commun, notamment sur
les besoins en logement et les
perspectives de développement,
et de retenir des axes stratégiques
concertés, en tout cas compatibles sur la localisation des réalisations dʼhabitat groupé ou de
zones
dʼactivités,
sur
lʼemplacement à retenir pour les
équipements collectifs, sur les
réserves foncières à prévoir, sur
les opérations communes à réaliser… On peut regretter que les
membres du conseil municipal qui
se targuent dʼune dimension intercommunale nʼaient pas eu le
rayonnement, le leadership ou
lʼampleur de vue nécessaires pour
impulser cette dynamique du travail en commun et éviter cette
situation gravement préjudiciable
à lʼintérêt général.”
Des lacunes graves dans
le travail préparatoire :
“Force est de constater quʼil nʼest
procédé à aucune appréciation
Les
lotissements
réalisés
récemment
sur la
commune de
La Longeville
font bondir
Marcel
Pochard qui
l’a fait savoir
au maire.
ment impartiaux et conformes à l’intérêt
général” explique Marcel Pochard qui
est en train de rassembler les bonnes
volontés autour de sa démarche. Cette association pourra avoir pour vocation d’éventuellement “attaquer des
certificats d’urbanisme ou des permis
de construire” s’il le faut.
Au-delà du contenu même du projet
d’aménagement et de développement
durables préparé par la commune de
La Longeville et qui servira de base
au P.L.U., ce qui choque également
Marcel Pochard, c’est la méthode
employée. “On ne vote pas un P.L.U.
en toute fin de mandat comme ça dans
de la politique suivie par la commune au cours des 15 dernières
années en matière dʼurbanisme
et de permis de construire. Il est
simplement fait état du nombre
considérable de logements autorisés, 98 de 1999 à 2011, soit une
moyenne de 7,5 par an, conduisant pratiquement à un doublement de la population depuis 1975.
On ne peut que relever au passage que le P.L.U. arrive largement après la bataille, constat qui
amène à sʼinterroger sur les raisons dʼune telle inertie coupable
du conseil municipal.
Était-il opportun dʼautoriser que
les constructions soient disséminées sur presque tout le territoire de la commune, au gré des
demandes ou pressions individuelles, sans stratégie communale dʼensemble, avec comme
conséquence le mitage du territoire de la commune et la défiguration de nombreux sites, ainsi que la neutralisation de certaines
des plus belles terres agricoles.
Était-il judicieux au surplus
dʼautoriser toutes ces constructions en dehors de toute contrainte liée au réseau dʼégouts, en particulier pour la construction de
logements groupés ?
Était-il judicieux encore dʼautoriser
ces constructions sans exigences
minimales quant au style dʼhabitat.
Le moins que lʼon puisse dire est
que le résultat est celui dʼun habitat des plus hétéroclites qui soit,
la précipitation, ce n’est pas raisonnable” argue le conseiller d’État honoraire. Pendant longtemps dans le Saugeais, la position des communes a été
de ne pas prévoir de P.L.U. pour laisser libre cours à l’urbanisation au gré
des demandes. La pression des postulants à l’acquisition de terrains, plus
forte au fur et à mesure que la Suisse
voisine attirait des frontaliers, a aboutit selon M. Pochard aux mêmes dérives
que l’on a pu constater autour de certaines grandes villes, donnant vie à
d’affreuses banlieues dortoirs. Dans le
Saugeais, cette absence prolongée de
documents d’urbanisme a eu pour résul-
bien loin de ce qui faisait lʼunité
et lʼattrait du Val du Saugeais.
Nʼaurait-il pas été préférable que
la commune prenne les devants
et se saisisse à bras-le-corps de
la question des besoins en logements, en privilégiant le choix dʼun
ou deux lotissements communaux
importants, à lʼexemple du lotissement des Courtots créé au début
des années 1980, et dont tout le
monde salue la réussite et le caractère exemplaire. Une telle solution nʼaurait-elle pas permis dʼéviter
à la commune dʼêtre à la remorque
des demandes individuelles
dʼautorisations de construire et
de valorisation de terrains, et de
déterminer des critères objectifs
et impartiaux dʼaccès à la construction, à lʼoccasion de la vente des
lots, ce qui aurait évité lʼimpression
ressentie par bien des habitants
de la commune, de permis délivrés à la tête du client, dans le
plus grand arbitraire ou de façon
intéressée.
Était-il judicieux dʼautoriser, dans
le hameau de Largillat, un
ensemble de constructions au
pied dʼune des fermes comtoises
les plus emblématiques de toute
la Région, au point de figurer en
maquette au musée des Traditions comtoises de Besançon. Il
est frappant, voire stupéfiant, à
lʼexamen du dossier des permis
de construire des constructions
ainsi autorisées, de constater
lʼextrême légèreté avec laquelle
tat d’édifier ici une salle polyvalente,
là une école et ailleurs encore une zone
artisanale.
D’autres communes du secteur, à l’image
de Ville-du-Pont et d’Hauterive-laFresse, préparent également leur plan
local d’urbanisme. L’hypothèse de voir
les communautés de communes récupérer cette mission d’élaboration de
P.L.U. intercommunaux trouverait dans
ce genre de cas tout son sens et éviterait sans doute une certaine anarchie.
Car on ne peut pas dire que la cohérence paysagère soit le maître-mot
dans cette partie du Haut-Doubs. J.-F.H.
ces permis ont été accordés, dans
un délai ultrarapide, sans aucun
débat de fond, et sans autre observation de la commune, quʼune
dérisoire demande relative à
lʼimplantation… du compteur
dʼeau ! On est là dans la quintessence dʼune gestion hasardeuse,
improvisée et à court terme. Et,
comble du comble, il semble quʼil
soit envisagé dʼajouter encore des
constructions, sous couvert de la
théorie des “dents creuses” dont
il sera indiqué plus loin les très
grands doutes quʼelle suscite et
les contre-indications quʼelle appelle.”
Des questions sans
réponse :
“Quʼest-ce qui a pu conduire à ne
pas prévoir de réserves foncières
aux alentours de lʼécole intercommunale, et à rendre de ce fait
particulièrement aléatoires toutes
possibilités dʼextension de cette
école, et dʼimplantations
dʼéquipements connexes, par
exemple périscolaires, au point
que lʼon peut se demander comment il pourra être fait face au
nouveau régime des rythmes scolaires ? Était-ce une bonne idée
que de vendre lʼancienne mairie,
alors quʼelle est le seul bâtiment
nommément cité par le préfet dans
son document dʼinformation lors
du lancement des travaux du
P.L.U., comme présentant un intérêt patrimonial. Nʼy a-t-il pas une
ambiguïté douteuse dans lʼattitude
même de commune, en tant que
propriétaire de terrain communal,
à faire de la vente de parcelles
de ce terrain, et donc de leur
constructibilité, un élément déterminant de lʼéquilibre de son budget ?”
Sur la cohérence
d’ensemble du P.L.U. :
“Il sʼagit dʼattirer lʼattention du
conseil municipal sur lʼintérêt
dʼéviter toute précipitation inutile,
de façon à ce que la concertation
incontournable avec les autres
communes intéressées puisse
enfin être conduite et pour que
les études et travaux supplémentaires qui sʼimposent à
lʼévidence soient lancés sans
attendre et que les options autres
que la dissémination des constructions soient approfondies. Lʼenjeu
pour la commune est considérable: il sʼagit dʼaboutir à un P.L.U.
qui en soit un et non un P.L.U.
factice se ramenant à un simple
document de répartition arbitraire et source dʼinjustices multiples,
de droits à construire. Il en va de
la sauvegarde dans le Val du Saugeais de ce qui peut encore lʼêtre
en matière de protection des sites,
des paysages, et de la qualité de
lʼhabitat, ainsi que de lʼidentité
dʼune zone et dʼune population
qui a su à travers lʼhistoire faire
preuve de caractère et ne saurait
pâtir pour des années et des
années de choix insuffisamment
réfléchis et étayés.”
DOSSIER
ENJEUX
La Presse Pontissalienne n° 169 - Novembre 2013 25
Éric Liégeon pour la S.A.F.E.R.
“Pourquoi ne pas contingenter le droit à urbaniser ?”
Fatiguée de voir son parcellaire grignoté de toutes parts et pas toujours avec
parcimonie, la profession agricole incite à plus de mesure et souhaite être davantage
associée au débat du foncier. Entretien avec Éric Liégeon, agriculteur président du comité
technique S.A.F.E.R. et responsable foncier au niveau F.D.S.E.A.
a Presse Pontissalienne : Quel
constat peut-on dresser à l’échelle
nationale ?
Éric Liégeon : Malgré une réelle
prise de conscience autour de la
disparition du foncier agricole,
la consommation d’espace en
France reste excessive. 33 000
hectares ont été urbanisés en
2011. En France, l’artificialisation
des terres est deux fois plus élevée qu’en Allemagne où l’on a
décidé de diviser par trois la
consommation des terres agricoles d’ici 2020.
L
L.P.P. : Cela signifie-t-il que
l’artificialisation se fait au détriment
des terres agricoles ?
E.L. : Oui. Il existe même un fort
contraste avec les surfaces forestières qui bénéficient de très
fortes mesures de protection.
Conséquence : la forêt ne cesse
de s’étendre. Les campagnes de
reboisement qui viennent compenser les grands projets
d’aménagement empiètent systématiquement sur des terres
agricoles.
L.P.P. : Vous abordez la question des
compensations écologiques qui irrite
au plus haut point les agriculteurs.
E.L.: Avec ces dispositions issues
du Grenelle de l’environnement,
le foncier agricole se voit condamner à la double peine. On l’utilise
d’abord pour réaliser les infrastructures routières, ferroviaires,
les aéroports… Puis on le ponctionne ensuite pour les compensations écologiques. Si l’on
continue à ce rythme, que va-til advenir des surfaces agricoles
nécessaires pour nourrir la planète ? Car l’enjeu, c’est aussi de
pourvoir aux besoins alimentaires.
d’en faire une grande plutôt que
trois petites. Pourquoi ne pas
contingenter le droit à urbaniser sur la base d’une population
par exemple et d’y aller progressivement ?
L.P.P. : Contrairement à ce qui se fait
par exemple sur la zone d’activité de
Bulle entre Frasne et Pontarlier ?
E.L. : On peut s’interroger sur
l’intérêt de plateformer 18 hectares d’un seul coup. Ce projet
aurait pu être planifié sur plusieurs tranches, ce qui laissait
le temps de remplir tranquilleL.P.P. : Pour autant, il semble difficile ment la zone et d’exploiter les
terrains entre deux tranches de
de figer les choses.
E.L. : Bien sûr. On sait bien qu’il viabilisation.
faut de la place pour loger les
gens et développer des infra- L.P.P.: La problématique du comté impostructures. On sait aussi qu’il se-t-elle des contraintes foncières ?
faut partager l’espace, mais de E.L. : Oui. Aujourd’hui, on protèfaçon maîtrisée. On doit aller ge les corps de ferme avec une
vers une autre approche de distance à respecter vis-à-vis des
l’urbanisme, densifier l’habitat. pavillons mais on ne prend pas
On peut supprimer l’horizontalité en compte le pâturage. Le cahier
des zones commerciales. Cette des charges du comté impose de
logique d’optimisation s’applique faire paître les vaches. D’où
aussi aux friches industrielles. l’intérêt de pouvoir protéger les
pâturages attenants aux exploiL.P.P. : Votre point de vue sur les zones tations, ce qui n’est pas le cas
actuellement.
d’activités ?
E.L.: Je pense qu’il est préférable
L.P.P. : D’autres revendications de la
profession ?
E.L. : On demande que la
C.D.C.E.A. donne aussi son avis
sur les mesures de compensations écologiques. Il semble nécessaire d’installer dans les plus
brefs délais l’observatoire national de la consommation d’espace
agricole. Autre souhait : la possibilité de pouvoir instaurer un
délai minimal avant la révision
des documents d’urbanisme. Ceci
pour garantir leur stabilité. Les
agriculteurs demandent instamment d’être associés à chaque
étape d’élaboration de documents
d’urbanisme.
L.P.P. : Qu’est-ce qui peut être entrepris du côté des agriculteurs ?
E.L.: Pendant des années, on nous
a emprisonnés avec des primes
très contraignantes qui ont figé
les parcelles. Conséquences : on
est resté sur des pratiques de
cueillette de l’herbe et non pas
de culture. Aujourd’hui que ces
primes n’existent plus, on fait
une demande au niveau de la
profession de pouvoir renouveler une partie de nos prairies, de “On doit aller vers une autre approche de l’urbanisme”,
estime Éric Liégeon, président du comité technique
les rendre plus productives. I
Propos recueillis par F.C. de la S.A.F.E.R.
Ouverture
les dimanches
10 et 17
novembre
10 h-12 h /14 h-19 h
Ouvert lundi
11 novembre
Sortie Espace Valentin Nord - Besançon/Miserey-Salines - Tél. 03 81 80 85 00
26
MOUTHE - RÉGION DES LACS
LES FOURGS
Un coup de jeune
L’avenir de la
station s’éclaircit
Roland Bulle-Piourot s’associe avec trois
repreneurs potentiels aux compétences
complémentaires et surtout prêts
à mouiller la chemise. Au boulot.
u pays de l’or blanc,
mieux vaut se méfier
des illusions numériques. La mise en vente de la station l’hiver
dernier sur Le Bon Coin a surtout fait le buzz médiatique
assorti de quelques jolies anecdotes de repreneurs exotiques
ou sulfureux. Beaucoup de doux
rêveurs, fortunés peut-être, mais
peu crédibles tout de même.
Plus sérieuse, la piste d’un
consortium jurassien n’a pas
abouti. De quoi se faire quelques
cheveux blancs supplémentaires
pour Roland Bulle-Piourot qui
a déjà largement dépassé l’âge
A
MALBUISSON
réglementaire de la retraite.
Sans candidat pour lui succéder, il était pratiquement
condamné à poursuivre seul
l’aventure jusqu’à la fin de la
Délégation de service public qui
le lie à la commune jusqu’en
2015. Il aura alors 70 ans et plus
trop envie de tendre la perche.
Pas forcément une bonne nouvelle non plus pour la commune des Fourgs. “S’il n’y avait pas
de repreneur à cette date, on
aurait presque l’obligation de
racheter les installations sous
réserve de s’entendre au niveau
du prix. Rien ne se fera avec
l’équipe municipale actuelle”,
Thomas
Flavier,
Ludovic Duxin
et Sébastien :
la triplette
gagnante de
la station
des Fourgs.
indique Philippe Aymonnier, le
maire des Fourgs. Le destin en
a décidé autrement.
La lueur d’espoir sur l’avenir
de la station se décline avec un
trio de candidats convaincus et
plutôt convaincants. Venu
La lourdeur des études
d’horizons géographiques et pro- la presse spécialisée. À 22 ans,
fessionnels différents, ils par- ce Cévenol a déjà travaillé plutagent en commun le goût de la sieurs saisons à la station du
neige. C’est préférable aux Mont Aigoual au-dessus de
Fourgs. Le plus jeune, Thomas Montpellier. Passionné de nouFlavier, a tout simplement répon- velles technologies, il a égaledu à une annonce parue dans ment conçu le site Internet et
s’est occupé des outils de promotion. “Après avoir créé une
pizzeria, j’ai eu envie de revenir
à la neige”, explique celui qui
sera chargé de donner un coup
de jeune, une nouvelle identité
visuelle et commerciale à la station des Fourgs. “On réfléchit à
de nouvelles animations combinant par exemple les sorties
dameurs et les soirées fondues.”
Bourri de cœur et d’esprit, Ludovic Duxin qui est le gendre de
Roland Bulle-Piourot s’inscrit
dans la logique de ne pas laisser tomber l’affaire familiale.
Ce menuisier a eu l’occasion
d’effectuer une saison aux Rangs.
L’expérience lui a plu et le voilà
prêt à poursuivre. “Dans un premier temps, je vais conserver
mon emploi à la menuiserie Tissot sachant que je pourrai me
libérer facilement en saison hivernale.” Le troisième larron, Sébasre une étude afin de savoir si l’on mettra un élévateur. Forcément, ça modifiera les coûts de fonctionnement. C’est
très compliqué d’autant qu’après 8 ans,
on se rend compte que les choses évoluent !” Si tout va bien, le centre sera
ouvert mi-2015. D’ici là, le syndicat
aura oublié toutes ces difficultés. I
E.Ch.
10 études en 5 ans
pour le complexe nautique
Au printemps 2014, les premiers travaux du complexe nautique
de Malbuisson débuteront, après 5 longues années d’analyses qui
auront coûté 200 000 euros. Souvent indispensables, certaines études
sont toutefois discutables. Le président du syndicat le déplore.
râce à elles, Didier Hernandez a appris qu’un
lézard vivipare vivait à
Malbuisson. Ou encore
qu’un papillon endémique
se plaisait aux Grangettes, non de loin
de la base nautique. Le président du
syndicat mixte des 2 Lacs en est
conscient : “Les études qui nous sont
imposées pour créer le complexe nautique de Malbuisson ont leur raison
d’être. On ne peut pas faire n’importe
quoi” dit-il. Mais l’élu qu’il est ne peut
éluder le goût amer qu’elles lui laissent face à la débauche d’énergie et
au temps perdu. “On a l’impression
que l’État nous les impose pour tenter
de diffuser les responsabilités. Plus
personne ne veut trancher. Et j’ai
l’impression qu’elles ne sont pas subjectives” déplore-t-il. C’est une preuve, peut-être, de la responsabilité des
élus lorsqu’ils engagent 5,8 millions
Partager les
d’euros d’argent
responsabilités. public.
Le mandat de
Didier Hernandez
fut celui des études
et des recherches :
10 en 5 ans pour un
montant d’environ
200 000 euros, plus
100 000 euros pour
la maîtrise d’œuvre.
Et ce n’est pas fini
au grand désarroi
du président du syndicat qui doit enga-
G
ger de nouvelles démarches : “Une étude de géothermie (8 000 euros) pour
chauffer le complexe nous montre que
ce processus n’est pas excellent. Alors,
on nous demande une étude supplémentaire. On va perdre un mois ! Personne n’ose dire que c’est bien ou non.
Idem pour l’accessibilité à la base nautique des Grangettes. On va devoir fai-
Zoom
Les 10 études successives
1. Étude dʼopportunité et de faisabilité
(30 000 euros Hors taxes). Lancée en
2007, elle est commandée à un bureau
dʼétudes. Elle établit un schéma
dʼaménagement et de développement
des activités nautiques autour du lac Saint
Point (réhabilitation complexe aquatique
+ aménagement bases nautiques). Les
élus savent ainsi si leur projet est viable
ou non.
2. Le rapport dʼexpertise sur le fonctionnement du futur complexe aquatique
(30 000 euros H.T.). Un complément de
lʼétude de faisabilité (2009). Il définit la
fréquentation prévisionnelle et le fonctionnement. Cʼest une forme dʼétude de
marché.
3. Mission dʼassistance à maîtrise
dʼouvrage (33 000 euros H.T.). 2 phases
réalisées par le même prestataire. Il élabore le programme fonctionnel et technique détaillé. Cʼest le dossier le plus
lourd, dʼenviron 250 pages.
4. Étude de diagnostic technique. Diagnostic des installations techniques existantes afin de savoir lesquelles peuvent
êtres conservées, réhabilitées ou remplacées.
5. La conduite dʼopérations (coût :
55 000 euros H.T.). Lancée en 2012, la
conduite dʼopérations fait basculer le projet dans lʼopérationnel. Lʼassistant aide
le maître dʼouvrage à retenir la meilleure offre au regard de critères de jugement
définis. Elle analyse les documents produits par lʼéquipe de maîtrise dʼœuvre,
sʼassure de la conformité de la conception et des travaux, veille au respect des
délais et du budget.
6. Études de sol (5 000 H.T.). Elles ne
sont pas obligatoires mais demandées
par le maître dʼœuvre.
7. Le diagnostic structure (réalisé en 2012
avant le recrutement de la maîtrise
dʼœuvre). 8 000 euros pour connaître
lʼÉtat des éléments de structure (fondations, bassins, charpente) au regard de
la nouvelle réglementation sismique.
8. Études environnementales (15000 euros
H.T.).
9. Études liées au chauffage (8000 euros).
10. Assistance à maîtrise dʼouvrage pour
la mise en délégation de service public
du complexe (15000 euros H.T.). Elle élabore le cahier des charges de la gestion
future, lance lʼappel public à la concurrence, sélectionne les candidatures, analyse les offres, mène les négociations
avec les candidats et aide le maître
dʼouvrage (syndicat mixte des 2 Lacs)
qui va choisir le mode de gestion définitive de la piscine.
tien, se distingue par ses talents
culinaires. Tombé dans la marmite dès son plus jeune âge, il
aura la charge de faire tourner
le restaurant suite au départ de
Marc Bulle-Piourot, le fils de
Roland qui a repris un restaurant dans le Jura.
Après avoir abandonné l’idée
d’une location-vente et d’un crédit-bail, les trois nouveaux associés vont prendre des parts dans
la société Téléskis des Rangs et
dans le restaurant du Snabeudzi.
“C’était important de les impliquer dans les trois activités que
sont l’exploitation, la location et
la restauration. Le domaine reste inchangé mais va gagner en
lisibilité”, complète Roland Bulle-Piourot prêt à les accompagner dans ce projet de reprise.
À
signaler
également
l’investissement de la commune qui a financé les travaux
d’extension du parking au pied
des pistes. L’ouverture se fera
dès les premières neiges sous
la forme d’une belle journée
dédiée à la glisse avec plein de
surprises. I
F.C.
EN BREF
Concert
L’ensemble Vocalia de
Pontarlier se produit au
théâtre Bernard-Blier,
salle ToussaintLouverture, dimanche
10 novembre à 17 h.
Dans “Baltique vs
Beatles”, le chœur dirigé
par Sophie Hervieux
interprète un répertoire
qui navigue des rives
nord européennes à la
pop anglaise. Des
chants de Scandinavie
et d’Estonie emplis
d’émotions aux célèbres
chansons des Beatles, la
promesse de Vocalia est
d’entraîner le public
dans un voyage musical
inattendu. Entrée libre.
Étalans
La commune va se
doter d’un
défibrillateur qui sera
installé aux vestiaires
du foot. Il a pour but
d’améliorer le taux de
survie en cas d’arrêt
cardiaque.
MOUTHE - RÉGION DES LACS
LES GRANGETTES
La Presse Pontissalienne n° 169 - Novembre 2013
27
EN BREF
Coup de gueule
Ordures
Les tranchées
de la discorde
Modifications des
tournées de collecte des
ordures ménagères à la
C.C.L. en raison des jours
fériés. La collecte du
11 novembre est annulée
sur Pontarlier et reportée
au jeudi 14 novembre.
Celle du 11 novembre est
reportée au 12 novembre
aux Verrières-de-Joux. La
déchetterie de Pontarlier
sera fermée le lundi
11 novembre.
Didier Hernandez se bat depuis des années contre
les dégâts causés par les engins forestiers. La
difficile adéquation entre l’exploitation économique
de la forêt et ses utilisations ludique et touristique.
hemin forestier creusé jusqu’à
80 cm, ornières en plein champ
du plus mauvais effet visuel :
le constat observé sur les hauteurs des Grangettes n’a rien
d’exceptionnel. On pourrait le dresser
chaque automne dans la plupart des
communes du Haut-Doubs. “Les entreprises travaillent avec des engins de plus
en plus puissants et sont prises par les
délais. Elles massacrent les chemins et
les remettent rarement en état. Je me
bats depuis des années après cela. Si au
moins on pouvait remettre en état les
chemins de randonnée ou de V.T.T.”,
explique Didier Hernandez.
Sur le plan réglementaire, il n’a pas tort.
Les contrats d’exploitation passés entre
les communes et les entreprises de travaux forestiers stipulent bien dans l’article
2 : remise en état incluse. “Qu’est-ce
qu’une remise en état?”, rétorque d’emblée
François Chanal. Pour le responsable
de l’unité territoriale de LabergementSainte-Marie, la notion est complexe.
“Beaucoup d’usagers considèrent la forêt
C
comme un espace naturel et vierge. C’est
une vision totalement fausse car c’est un
espace complètement “anthropisé”. Les
débardeurs n’ont pas d’autres choix que
d’utiliser les pistes forestières. Quand les
ornières font plus de 50 cm de profondeur, il faut envisager une remise en état
sommaire. L’approche est plus délicate
quand les chantiers sont situés sur des
infrastructures touristiques. Là peut se
poser la question d’une remise en état
plus fine qui nécessiterait l’intervention
d’engins de T.P. On sort
alors
du
champ
d’intervention des entre“Il en va
aussi de la prises de travaux forestiers.”
survie des
Si Les Grangettes râlent,
entreprises.” beaucoup d’autres communes forestières acceptent la situation, trop heureuses des revenus
induits par les coupes de
bois. Est-il envisageable
de planifier les interventions en période
R.N 57
“Je râle depuis des années après ces dégâts”,
explique Didier Hernandez enfoncé jusqu’à la taille dans un nouveau chemin
forestier aux allures de tranchée.
sèche? Impossible répond Français Cha- Deux Lacs qui révise actuellement son
nal. “La filière a besoin de bois toute schéma de sentiers pédestres et V.T.T.
l’année. On est obligé d’exploiter dès qu’il François Chanal serait assez partisan
n’y a plus de neige. Il en va aussi de la de détourner les parcours dans les situasurvie des entreprises de bûcheronnage tions les plus conflictuelles. Didier Heret débardage.”
nandez est prêt à consacrer une partie
La cohabitation des usages économique, des recettes forestières de sa commune
ludique et touristique mérite réflexion. aux travaux de remise en état. Il ne resElle figure au cœur du travail mené par te plus qu’à trancher. I
F.C.
la communauté de communes Mont d’Or-
En accord entre les
services de l’État et les
collectivités locales
concernées, il a été décidé
de tester une modification
provisoire du débouché de
la R.D. 437 (venant d’Oyeet-Pallet vers Pontarlier)
sur la R.N. 57 (venant de
La Cluse-et-Mijoux vers
Pontarlier). Un feu
temporaire a été installé
pour réguler, aux heures
de pointe du soir (16 h 15
à 19 h 15), l’accès à la
R.N. depuis la R.D. 437. Il
a été réglé pour mieux
répartir l’équilibre des
flux venant de chacune
des routes, en fonction des
trafics supportés. Cette
expérimentation devrait
encore durer une
quinzaine de jours. Le
bilan qui en sera tiré
permettra d’alimenter des
réflexions plus larges à
venir sur ce secteur et
d’évaluer l’intérêt de
pérenniser ou non ce type
de dispositif de gestion de
trafic.
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28
FRASNE- LEVIER
La Presse Pontissalienne n° 169 - Novembre 2013
ARGENT PUBLIC
Semons l’Espoir répond à l’accusation
Maison des familles : 100 000 euros
de subvention et une interrogation
Un élu du Grand Besançon se demande
pourquoi la collectivité donne “aussi
facilement” 100 000 euros de subventions
à l’association Semons l’Espoir.
Favoritisme ? Éléments de réponse.
ersonne ne conteste
l’immense et remarquable travail de
l’association “Semons
l’Espoir”. À vrai dire,
qui peut s’élever contre des bénévoles qui mettent leur cœur et
leur temps pour offrir aux
parents d’enfants malades de
l’hôpital Minjoz un lieu où dormir pendant que leur enfant
soigne un cancer ou une leucémie ? Ce lieu est en construction : il s’appelle la Maison des
familles, soit 33 chambres sur
1 500 m2. Initié par Pierre Dornier et sa femme Charlyne,
couple qui a perdu deux de ses
enfants emportés par la maladie, le projet sera terminé à la
fin du printemps 2014. Au total,
environ 4,5 millions d’euros
auront été nécessaires dont “la
moitié avec les dons” rappelle
l’association.
P
Le Grand Besançon apporte sa
pierre à l’édifice après avoir voté
le 26 septembre en conseil une
subvention de 100 000 euros.
Sept élus se sont abstenus. Pourquoi ? Plus que le chiffre, c’est
la manière dont celle-ci a été
attribuée qui fait réagir Roger
Stepourjine, viceprésident
de
7
l’agglomération.
abstentions S’il loue la qualiau conseil té de ce “beau projet qu’est la maid’aggloson des familles”,
il
se demande
mération.
“pourquoi la décision a été prise si
vite alors que le
dossier n’a été
reçu qu’en juillet.
C’est tout de
même une somme
de 100 000 euros.
Comment répon-
drons-nous à d’autres sollicitations s’il venait à y en avoir ?,
s’interroge l’élu. D’un côté on
demande des dossiers ficelés et
de l’autre on accepte rapidement
de donner à une association”
ajoute-t-il.
Pierre Dornier, président de
l’association qui œuvre depuis
plus 20 ans pour les autres
répond sans ambiguïtés : “Nous
avions depuis longtemps présenté un dossier de subvention
à Besançon. Mais Jean-Louis
Fousseret nous a dit que c’était
plutôt l’agglomération qu’il fallait contacter car peu de parents
bisontins utiliseront cet espace.
Nous n’avions pas pensé à cette solution et avons donc perdu
du temps pour déposer le dossier” explique Pierre Dornier,
heureux toutefois de bénéficier
de cette aide.
Projet désigné “d’intérêt public”,
la Maison des familles est subventionnée par la Région, le
Conseil général qui a donné le
terrain et des entreprises privées qui ont apporté leur contribution en matériel. “Nous
n’attendons pas les subventions,
rappelle Charlyne Dornier. Une
grande majorité de la Maison
est financée par les dons des
nombreuses manifestations que
LA RIVIÈRE-DRUGEON
Le cerf
est au centre
de tous les
débats cet
automne.
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calcule le président. Les bénévoles attendent une réponse.
Pas de quoi leur faire baisser
les bras face à ce chantier vecteur d’espoir. I
E.Ch.
Exposition, conférences
De retour dans le Haut-Doubs, le plus grand cervidé d’Europe suscite déjà un beau
débat de société. Il sert en tout cas de prétexte à une exposition jusqu’en décembre au
C.P.I.E. de La Rivière-Drugeon, agrémentée d’un programme d’animations.
Une équipe à votre service
depuis 30 ans !
Portes en bois
avec ou sans portillon
nous réalisons.” Une interrogation, de taille, demeure pour
l’association : le taux de T.V.A.
“Si nous passons à 19,6 % au
lieu de 5,5 %, cela représentera
un surcoût de 400 000 euros”
À la découverte de ce “sacré cerf”
on arrivée fut un peu moins
tapageuse et sanguinaire
que celle du loup à Chapelle-d’Huin. Mais l’impact
d’une population de cerfs sur
les jeunes plantations inquiète sérieusement les propriétaires. Sa présence, si elle n’est pas régulée, pourrait
modifier l’équilibre forestier. Ses défenseurs considèrent au contraire qu’il
s’agit d’une chance pour la biodiversité locale. D’où l’intérêt d’informer,
de laisser de la place au dialogue,
d’engager dès à présent une gestion
concertée de ces populations qui reviennent dans les forêts du Haut-Doubs.
Réalisée dans une démarche transfrontalière, l’exposition “Sacré Cerf”
a été élaborée comme un outil de médiation. Son but ? Faire découvrir à la
population locale du massif jurassien,
le développement et le mode de vie de
l'espèce cerf.À travers un jeu de formes,
de sons et lumières, découvrez cette
exposition composée de plusieurs
consoles thématiques. De quoi enri-
S
Nous installons aussi toutes
les menuiseries extérieures
BOIS, PVC, BOIS/ALU
Charlyne Dornier (au centre) est à l’origine de la Maison
des familles qui sera livrée en 2014 derrière le C.H.R.U.
de Besançon. D’autres bénévoles ont suivi depuis.
chir de façon ludique et récréative ses
connaissances sur une espèce qui avait
disparu du massif jurassien à la fin
du XVIIIème siècle. Plusieurs rendezvous complémentaires à signaler.
D’abord la soirée d’échanges autour
du cerf qui se tiendra le 14 novembre
à la salle des fêtes de Chaux-Neuve
en présence d’Alain Goy. Ce spécialiste interviendra après la projection du
film “Quand le cerf perd la tête”. Le
22 novembre, cap sur la
Maison de la Réserve à
Labergement-SainteLe film
Marie pour une soirée
“Cerf
débat sur la recolonisamoi fort.” tion du cerf sur le massif
jurassien. La dernière animation aura lieu le 3
décembre à Pontarlier
sous la forme d’une cinéconférence à l’Olympia en
présence du réalisateur
Jean-Paul Grossin qui
présentera son film “Cerf
moi fort.” I
FRASNE- LEVIER
CHEVAL
La Presse Pontissalienne n° 169 - Novembre 2013
29
La crainte des éleveurs
Le trait comtois,
grand oublié de la P.A.C.
La filière est sous le choc après l’échec de la prime à la jument allaitante qui n’a
pas été retenue dans le cadre de la réforme de la P.A.C. Coup de gueule.
n y croyait fermement que la vache allaitante n’a servi à rien.
mais une fois de plus 2013 restera une année noire pour la
cette prime ne verra filière équine fragilisée par l’affaire
pas le jour alors Spanghero et le trafic de chevaux de
qu’elle existe pour les selle impropres à la consommation. À
vaches, les brebis… Le cheval doit-il
cela s’ajoute la fin des haras.
rester une production agricole ou alors
“On nous demande de nous
qu’on nous le dise franchement ? Cet- “On est restructurer. On voudrait
te fois-ci, on est au fond du trou”, se
au moins que le produit
au fond d’une jument, c’est-à-dire le
désespère Charles Boillin. Le président de l’association régionale du che- du trou.” prix du poulain, couvre les
val de trait comtois est franchement
frais de la jument pendant
déçu. Le défilé organisé le 23 juin derun an. Ce n’est plus le cas
nier par les éleveurs pour que le cheactuellement. On crie haut
val de trait soit reconnu au même titre
et fort que les pouvoirs
“O
publics viennent nous sauver. Il manque
une vraie volonté politique pour que le
cheval de trait comtois continue à vivre
dans nos campagnes. Le président Hollande n’a jamais fait la moindre allusion au cheval dans son discours sur
la P.A.C. lors au dernier sommet de
l’élevage à Cournon.”
Les débouchés sont là. Le cheval de
trait est de plus en plus utilisé dans
les parcs urbains. Sur le plan agricole, il fait bon ménage avec les bovins
en consommant par exemple les refus
de pâtures. Il y a aussi la piste du cheval énergie. La problématique de la
viande est autrement plus complexe.
“90 % de la production de viande chevaline française part en Italie alors
qu’on consomme essentiellement du
cheval d’importation en provenance
des pays de l’Est. Lesquels n’ont pas
les mêmes exigences qualitatives.”
À défaut de soutien des pouvoirs publics,
Charles Boillin suggère l’implication
des collectivités territoriales, Région
et Département, pour sauver une filière comtoise en plein marasme. Les éleveurs baissent les bras. “Sur les participations aux concours, on enregistre
Le cheval
comtois serait
le parent
pauvre de la
profession
agricole selon
les éleveurs.
FRASNE
entre 25 et 30 % de désengagement.”
Les éleveurs s’accrochent encore à un
dernier espoir : faire reconnaître le
comtois comme une race menacée et
donc éligible de ce fait à une autre prime accordée dans le cadre du second
pilier de la P.A.C. Seul souci, le comtois, première race de trait français,
n’est pas franchement le plus mal loti.
“On est victime d’avoir trop bien travaillé. Nous demandons de l’aide mais
en retour on est prêt à appliquer un
cahier des charges strict pour que tout
soit fait dans les règles de l’art.” I
23 communes concernées
E.R.D.F. va construire un
nouveau poste électrique
Pour sécuriser le réseau sur cette partie du Haut-Doubs, E.R.D.F.
va construire à Frasne un poste d’électricité qui transformera la très
haute tension en 20 000 volts. L’opérateur interviendra sur le réseau
existant. Des lignes vont être déposées, d’autres seront enfouies.
uand le courant passe,
pourquoi s’arrêter en si
bon chemin ? À Frasne,
une nouvelle installation électrique va sortir de terre à proximité de l’imposant poste de
transformation de 400 000 volts
qui a été inauguré au mois de
juin. Le projet que finalise en
ce moment E.R.D.F. (Électricité Réseau Distribution France)
est moins important puisqu’il
s’agit d’aménager un poste du
même gabarit que celui de Pontarlier qui transformera la très
haute tension en 20 000 volts
pour irriguer le réseau local. Il
aura la taille d’un terrain de
tennis.
L’objectif de ce chantier est de
sécuriser l’alimentation électrique du secteur, tout en améliorant la distribution. “La
construction du bâtiment doit
démarrer au deuxième semestre
2014. La mise en service de
l’installation est prévue pour la
Q
fin de l’année 2015” précisent
les services de E.R.D.F. qui ont
présenté le projet aux élus locaux
en octobre.
Le bâtiment n’est qu’un des deux
volets de l’opération. Le second
consiste à tirer de nouvelles
lignes, à en enfouir d’autres et
à en déposer certaines. “Nous
allons créer 30 kilomètres de
ligne en réseau électrique souterrain 20 000 volts et déposer
l’équivalent de 23 kilomètres”
annonce E.R.D.F. Parmi les nouvelles lignes enterrées, l’une d’elles
La taille
reliera Levier à
Dompierre-lesd’un `
Tilleuls. Dans la
terrain de catégorie des lignes
déposées qui vont
tennis.
disparaître du paysage, il y a la ligne
aérienne entre
Bonnevaux
et
Vaux-et-Chantegrue qui court sur
5 kilomètres. “Nous allons déposer également de plus petits tronçons sur Frasne, La Rivière-Drugeon et Levier.” Une bonne
nouvelle pour les habitants qui
verront disparaître de leur vue
ces lignes aériennes.
Au total, 23 communes du HautDoubs et du Jura dépendront
de ce futur poste électrique.
E.R.D.F. investit 5 millions
d’euros dans ce projet dont 3 millions d’euros dans le poste électrique et 2 millions d’euros dans
la restructuration du réseau qui
démarrera l’été prochain.
Le projet n’est pas encore entré
dans sa phase opérationnelle.
Pour l’instant, l’opérateur français de l’électricité concerte les
communes pour organiser les
travaux. L’intérêt de la discussion est de coordonner le cas
échéant le projet d’enfouissement
de ligne avec un projet de rénovation de voirie porté par une
municipalité. I
5 kilomètres de ligne 20 000 volts seront déposés entre Bonnevaux
et Vaux-et-Chantegrue (photo archives La Presse Pontissalienne).
30
AGRICULTURE
AGRICULTURE
La Presse Pontissalienne n° 169 - Novembre 2013
Polémique en zone comté
Le robot de traite
sur le banc
des accusés
La question d’utiliser le robot de traite dans la
filière comté suscite toujours autant de débat.
Elle se règle parfois au tribunal comme c’est le
cas au G.A.E.C. Jeanningros à Ouvans.
“O
n est dans l’attente des
conclusions
de
l’expertise pour savoir
si le robot est compatible avec l’A.O.P. comté. Les résultats devraient nous être
communiqués dans les mois qui viennent”, indique Éric Jeanningros qui
travaille avec son frère Bertrand sur
un G.A.E.C. de 350 000 litres de lait à
comté. Les deux associés ont bon espoir
que la procédure engagée depuis un
an au tribunal de grande instance leur
donne raison. “On reçoit beaucoup
d’appels d’autres producteurs intéressés par ce système de traite. C’est rassurant et encourageant.” En 2009, ils
décident de se moderniser en construisant un nouveau bâtiment équipé d’un
robot de traite. Là où certains trouveraient cela risqué, eux se sentent dans
leur bon droit. “On n’est pas contre le
cahier des charges. Au contraire, on le
défend. Ici, à l’exception du tourteau,
toute l’alimentation du troupeau laitier est produite sur l’exploitation”, souligne Bertrand Jeanningros. “Le robot
n’est pas interdit dans le cahier des
charges. Ce qui est imposé, c’est
l’obligation de traire deux fois par jour
à heures régulières matin et soir. Ce
robot reste avant tout un outil pour
enlever de la pénibilité au travail. On
n’a pas l’intention de produire plus
mais mieux. Et ce n’est pas la façon de
traire qui donne le goût du lait mais
l’alimentation”, complète son frère Éric.
Au cours de ces dernières années, la
filière comté n’a cessé de se moderni-
Gruyère A.O.C. suisse :
même combat
Après avoir toléré lʼinstallation de
robots sur une dizaine dʼexploitations,
lʼinterprofession du gruyère A.O.C.
suisse a fait marche arrière en imposant une interdiction de traite de manière automatique et continue. “On a pris
cette décision car le robot posait des
problèmes dʼapplication avec le cahier
des charges qui spécifie de livrer le
lait deux fois par jour immédiatement
après les traites”, indique Philippe Bardet, le directeur lʼinterprofession du
gruyère A.O.C. suisse.
Le souci nʼest pas tant dans la machine proprement dite mais dans le principe de la traite en continu qui impacte la qualité de la matière grasse.
“Suite à un gros couac dans une fromagerie, trois études ont été réalisées et toutes ont mis en évidence ce
mauvais goût de “rance” des fromages
au lait de robot. Cʼest le pire des
défauts. Au bout du compte, cʼest aux
nouvelles technologies de sʼadapter
au produit et pas le contraire.” I
LE POINT DE VUE DU C.I.G.C.
Claude Vermot-Desroches :
“Le robot, c’est
du n’importe quoi”
Éric et Bertrand Jeanningros ont investi dans un nouveau bâtiment
équipé d’un robot de traite qu’ils n’ont pas le droit d’utiliser.
ser avec par exemple la généralisation refus de leur coopérative. Ils contides robots de cave sans que la quali- nuent à travailler avec l’ancien systèté du fromage n’en soit affectée. “On me de traite en attendant de pouvoir
automatise partout même dans les salles exploiter complètement leur nouvelle
de traite et personne ne s’en plaint.” stabulation. “On reste confiant. C’est
Les deux frères sont dans l’impossibilité le projet de notre vie”, conclut Éric Jeande traire avec le robot en raison du ningros. I
JURA VOISIN
Mise en service prochaine
“Il faut savoir évoluer”
La tentation du robot se propage aussi au G.A.E.C. de
l’Aurore. Cette exploitation laitière située à Molain
dans le Jura investit dans deux robots qui seront mis
en service d’ici la fin de l’année.
ntre Ouvans et Molain, la
démarche est sensiblement la
même avec des producteurs qui
profitent de construire ou rénover leur stabulation pour s’équiper
d’un robot. “On a fait un nouveau bâtiment il y a deux ans. On était en aire
paillée libre. On a tout couvert. Maintenant on est en logette et tout est conçu
pour le robot”, explique Robert Lacroix
qui a transmis les rênes de la ferme
familiale à ses fils Thierry et JeanPierre.
Avec un troupeau de 75 laitières, le
G.A.E.C. de l’Aurore a investi dans
deux robots, condition sine qua non
pour rester en phase avec les préconisations du cahier des charges du
comté en matière de traite. “Aujourd’hui, on met environ 3 heures pour
traire. Avec le robot, cela nous prendra peut-être 4 ou 5 heures matin et
soir mais on ne sera pas dans un système de libre-service. On respectera
donc tout à fait le cahier des charges
qui, il semble utile de le rappeler,
n’interdit le robot. Je ne vois pas pourquoi le C.I.G.C. nous empêcherait de
E
traire avec ce système”, poursuit Robert
Lacroix.
Le G.A.E.C. de l’Aurore a choisi le robot
pour plusieurs raisons. Moins cher
qu’un roto, cet équipement dispose en
plus d’une assistance informatique de
premier plan, permettant de détecter
mammite, chaleur, cellule, vache qui
porte… “C’est très pointu. Sur le plan
de l’hygiène du lait, on peut difficilement faire mieux”, poursuit l’agriculteur.
Du côté de la fruitière de la Combe
d’Ain où le lait est livré, aucune consigne
n’a encore été émise sur un éventuel
refus du lait de robot. “Pour l’instant,
la coop n’interdit rien et je ne souhaite pas que cela finisse au tribunal.”
Pour Robert Lacroix, le robot ne va
pas à l’encontre des valeurs du comté et ne se soustrait pas à l’homme. Il
répond aussi aux attentes des jeunes
agriculteurs plus forcément prêts à
accepter la contrainte que représente la traite. “Ce n’est pas parce qu’on
met un robot qu’on ne va plus s’occuper
des vaches. Je ne suis pas remonté
contre le C.I.G.C., je dis simplement
qu’il faut savoir évoluer.” I
Le président du C.I.G.C. reste farouchement opposé
à l’arrivée du robot de traite dans le comté. Une
question de goût, de qualité de lait et de cohérence
avec la nature même du comté.
La Presse Pontissalienne : On reproche souvent au C.I.G.C. son attitude conservatrice,
qu’en pensez-vous ?
Claude Vermot-Desroches : La filière comté n’a jamais été aussi moderne. Globalement, c’est dans les exploitations agricoles en lait à comté qu’il y a le
plus de modernisation.
L.P.P. : Pourquoi les robots n’ont pas leur place dans la filière comté ?
C.V.-D. : Les robots ne sont pas compatibles en matière de lait car les fromages ont un goût de rance. Pour qu’un robot fonctionne bien, il faut beaucoup de surface à proximité. Avec 80 vaches, cela signifie 60 hectares accessibles à moins de 500 m de la stabulation. Beaucoup d’exploitations ne
répondent à ce critère. On est alors obligé d’attirer les vaches avec du concentré mais quand on vend un morceau de comté, on vend des vaches qui vont
pâturer. Je suis également scandalisé par la pression de certains fabricants
de robots qui veulent profiter de l’opulence du comté.
L.P.P. : Que dit le cahier des charges vis-à-vis du robot ?
C.V.-D. : Il précise que la traite doit se faire deux fois par jour, le matin et le
soir à des heures régulières. Ce qui est interdit, c’est la traite en libre-service. Quand un agriculteur prétend qu’il respectera le cahier des charges
avec le robot, c’est du n’importe quoi. À part une ou deux exceptions, on sait
également très bien que le cahier des charges ne sera pas respecté.
L.P.P. : Certains estiment que le C.I.G.C. cherche à diaboliser le robot.
C.V.-D. : On n’est pas contre la modernité mais on veut aussi être honnête
avec le consommateur. On n’a jamais eu tant de pression avec des gens qui
contestent ou remettent en cause les fondamentaux. Comme la filière va
bien, tout leur est dû. Étonnant de voir à quel point ce qui est envié par
beaucoup peut être décrié par les gens de l’intérieur.
L.P.P. : Personne ne se plaint de la mécanisation dans le soin des fromages en cave.
C.V.-D. : Non, bien au contraire car le robot a permis dans ce cas-là d’améliorer
la qualité contrairement au robot de traite qui lui, supprime la qualité. I
Propos recueillis par F.C.
Pour Claude
VermotDesroches,
les choses
sont claires :
“Le lait de
robot
n’est pas
compatible
avec les pâtes
pressées
cuites.”
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32
VALDAHON - VERCEL
VALDAHON
La Presse Pontissalienne n° 169 - Novembre 2013
Le maire ne sera pas candidat aux municipales
Léon Bessot :
“Pourquoi j’arrête…”
Après 19 années passées à la tête de la mairie de Valdahon,
Léon Bessot (67 ans) ne briguera pas de quatrième mandat en
mars prochain. Il laisse à ses successeurs une ville dynamique
en terme de population, d’emplois. À l’inverse,
l’endettement est ici plus élevé qu’ailleurs. Entretien.
a Presse Pontissalienne :
Pourquoi lâcher la mairie de
Valdahon alors que la population vous a confirmé son
soutien en vous élisant
conseiller général du canton en 2011
(mandat qu’il garde) ?
Léon Bessot : Parce que cela fait
19 ans que je suis maire et que
j’ai fait 30 ans de mandat en
tant que conseiller. Un quatrième
mandat finirait par installer de
la routine et je pense que les
gens ont envie de voir autre chose. Pour soi-même, c’est bien de
changer. Je suis réaliste : il ne
faut pas tout monopoliser, sinon
ce n’est pas bon pour le processus démocratique. L’idée est de
souffler un peu. 20 ans, je pense que c’est raisonnable (rires)
d’autant plus qu’il y a une équipe pour me succéder et une personne motivée pour prendre ma
place.
L
L.P.P. : Qui est votre poulain ?
L.B. : C’est Gérard Limat, l’actuel
adjoint aux finances et à
l’économie et vice-président de
la communauté de communes
(ancien percepteur de la Ville).
S’il n’y avait eu personne pour
me remplacer, je me serais représenté.
TRANSPORTS
L.P.P. : Avez-vous imaginé le jour où
vous remettrez les clés de la mairie.
Ce sera un arrachement ?
L.B. : C’est un regret mais on ne
fait pas ça pour soi. Il fait être
au service d’une collectivité et
ne pas l’user. Je me suis éclaté
et m’éclate encore avec une bonne équipe qui va retrouver un
nouveau souffle avec 19 nouvelles personnes. Une dizaine
de personnes restent : elles sont
les garantes de la mémoire de
Valdahon. Il y aura donc une
continuité et un renouvellement.
re son travail avec plusieurs mandats ?
L.B. : Lorsque vous êtes maire,
conseiller général, vous avez
entre 15 et 20 délégations dans
des conseils d’administration.
Au S.D.I.S. par exemple, je ne
suis pas élu mais désigné. Je
suis aussi président de Solidarité Doubs Handicap, de Consolation et j’ai des délégations dans
une quinzaine d’autres structures. Je pourrai davantage travailler les dossiers en profondeur. Je veux être plus présent
d’autant que les cantons, qui
vont fusionner, demanderont
L.P.P. : Vous qui êtes “cumulard”, est- plus de temps.
ce
le
moyen
d’anticiper le futur L.P.P. : Vous avez apporté une identi“Développer non-cumul des man- té à Valdahon et une dynamique en
dats ?
terme de population et d’emplois. Quel
le vivre
L.B. : Je me bilan dressez-vous ? Les points dont
ensemble.” l’applique. Il est vous êtes fiers.
clair que mon L.B. : C’est l’équipe et pas moi
mandat
de seul. La plus grosse satisfacconseiller géné- tion, c’est la maîtrise du foncier,
ral et de président les relations franches et fortes
du
S.D.I.S. avec l’autorité militaire. Nous
demandent du avons passé les réformes. Le
temps : ce sera logement a été bien géré avec
moins la cavalca- 1 127 logements neufs créés,
l’économie avec 3 400 emplois
de.
sur la zone alors que Valdahon
L.P.P. : Vous confir- ne dispose que de 2 270 actifs.
mez donc qu’il est Selon les chiffres de l’I.N.S.E.E.,
difficile de bien fai- nous avons accueilli 1 000 habi-
Léon Bessot lâchera en mars prochain la mairie
pour se concentrer sur son mandat de conseiller général.
tants de plus et créé 1 000
emplois de plus entre 1999
et 2009. Nous avons développé
la ville en harmonie en réalisant la maison des services, la
piscine, créé les zones d’activité,
refait le presbytère, etc. Ici, il a
fallu tout construire.
et l’avons loué grâce aux sociétés d’économie mixte. Sans être
acteur direct, on arrive à jouer
notre rôle. Le maire, c’est le chef
d’orchestre qui doit mettre en
musique.
L.P.P. :Vous vous dites chef d’orchestre.
Parlez-nous des fausses notes sur
cette “belle” partition.
L.B. : La maison de santé que
nous n’avons pas pu faire. Vous
avez beau avoir l’envie, le budget, vous n’avez pas les médecins. Le complexe sportif est à
moderniser avec un synthétique
qui est attendu, les rugbymen
d’Épenoy qui veulent revenir
ici. Tout ça, ce sont des coûts.
L.P.P. : Beaucoup de maires déclarent
être impuissants pour développer
l’économie. Y a-t-il une méthode “Bessot” ?
L.B. : Lorsqu’un entrepreneur
vient vous voir, il ne faut pas
commencer à lui mettre des barrières. Il faut lui donner une
boîte à outils comme nous avons
pu le faire pour la réindustrialsation du site de France
Ébauches, autre point de satis- L.P.P. : Et la sécurité ?
faction. Pour S.I.S., nous avons L.B. : Nous avons réglé ce proproposé d’acheter le bâtiment blème. Nous sommes équipés.
Ce qui est important sera de
développer le vivre ensemble.
Il faut de nouvelles activités culturelles, aider les associations.
L.P.P. : L’autre ombre au tableau concerne la fiscalité : la dette est de
1 146 euros par habitants alors que
la moyenne nationale est de 604 euros
(en 2012). L’encours de la dette est
de 5,8 millions d’euros. Vous laissez
donc une mairie fortement endettée.
Faut-il s’inquiéter ?
L.B. : Non. En 1988, l’endettement
était de 4 millions de francs pour
3 200 habitants. Il n’y a pas de
difficulté car nous avons favorisé l’investissement et n’avons
pas financé le fonctionnement.
Nous avons peu de charges de
personnel. Les futurs gestionnaires savent comment faire. I
Propos recueillis par E.Ch.
La nouvelle offre T.E.R.
T.E.R. : un train en moins pour Valdahon
Le train de 8 h 16 au départ de Valdahon en direction de Besançon sera supprimé
suite à un arbitrage de la Région dès le 1er janvier prochain. Réaction de
l’association des usagers du train qui regrette “une dégradation de l’offre”.
était, soi-disant, un train sousutilisé. Vérification faite à
8 h 16, en gare de Valdahon.
Quatre personnes montent dans le
train en direction de Besançon pour
une arrivée prévue à 8 h 59 à Besançon-Viotte. Si l’affluence est moindre
qu’à 7 h 15, heure privilégiée des
lycéens ou étudiants se rendant dans
leur établissement bisontin, cet horaire de début de matinée a le mérite “de
rendre service”. À partir du 1er janvier
2014, ce train de 8 h 16 en gare de
Valdahon empruntant la ligne des horlogers sera supprimé. Ainsi en a décidé la Région Franche-Comté dans sa
nouvelle convention 2013-2017. Sont
impactés les arrêts du camp militaire (8 h 20), d’Étalans (8 h 25), de
L’Hôpital-du-Grosbois (8 h 31), Mamirolle (8 h 38), Saône (8 h 44), Besançon-Mouillère (8 h 59) et Viotte (8 h 59).
La Région, qui alloue environ 20 %
de son budget dans l’offre T.E.R., reti-
C’
Un train en moins le matin en gare de Valdahon à partir de 2014.
re cette plage horaire occasionnant le
courroux des usagers de la ligne et de
la Fédération nationale des usagers
des transports : “Nous espérions préserver cette desserte péri-urbaine qui
a du sens” rapporte un membre de la
fédération. Malgré son influence, la
F.N.A.U.T. n’a pas obtenu gain de cause.
Cette dernière dénonAinsi en
ce
“la
recherche
a décidé
d’économies de la part
la Région
de la Région qui a
conduit à une dégraFranchedation importante de
Comté…
l’offre T.E.R. avec des
allégements de circulation (durant l’été), les
week-ends, mais surtout
des suppressions définitives de certaines liaisons” dit son président
Jean-Claude Vuillemin.
La fédération se dit
consciente “des difficultés autant techniques que financières pour la Région”
mais fustige “le manque de communication” expliquant son absence à la
cérémonie de signature de cette convention. Une première dans l’histoire de
la réorganisation des T.E.R. Les usagers du rail “ne seraient pas au courant des prochaines mutations concoctées” explique la F.N.A.U.T. qui donne
comme exemple la diminution notable
des heures d’ouverture des guichets
des principales gares.
Ces dégradations de l’offre ferroviaire ne doivent pas occulter “les évolutions positives comme les nouvelles
relations transfrontalières depuis Pontarlier, ou plus récemment, l’annonce
du rétablissement au 1er septembre
2014 de l’arrêt du T.G.V. Lyria en gare
de Mouchard, véritable nœud de communication” concède la fédération.
Valdahon devra se contenter des autres
horaires. I
VALDAHON - VERCEL
SANTÉ
La Presse Pontissalienne n° 169 - Novembre 2013
ÉTALANS
Le “Tour de l’Espoir”
33
Urbanisme et histoire, difficile équation
Lutte contre le cancer :
des artistes se mobilisent
Le périmètre de protection du
château Cusenier fait réagir
Touchée de près ou de loin par la maladie, Valérie Girardet a créé
une œuvre qu’elle offre à l’association “OncoDoubs” qui organise
le 17 novembre à Orchamps-Vennes le Tour de l’Espoir.
Les œuvres seront exposées. Puis, elles égaieront le service de
cancérologie de Pontarlier et Besançon.
Environ 30 maisons sont concernées par le périmètre de protection
finalement réduit à 200 mètres contre 500 normalement.
Quelles conséquences pour les personnes qui habitent là ?
hez elle, rue des FronValérie
chots au Valdahon, ValéGirardet
rie Girardet a aménagé
un mini-atelier où elle peint et
a peint une
dessine. Souvent pour elle
jeune fille
d’ailleurs. Pour la première fois,
devant son
elle réalise une œuvre pour les
autres. La peinture confecmiroir. Ses
tionnée durant trois semaines
cheveux sont
par ses mains sera donnée à
tombés suite
l’association “OncoDoubs” qui
à la maladie.
organise dimanche 17 septembre, à Orchamps-Vennes,
Mais un
le Tour de L’Espoir. “On est tous
rayon
de
touchés par la maladie. Mon
soleil
est
là…
père est par exemple décédé d’un
cancer. En dessinant cette œuvre, sonnes autour d’une journée Xavier Pivot, chef du pôle canj’espère apporter de la couleur” sportive : un trail de 38,8 km cérologie du C.H.R.U., les docdit très simplement l’artiste. est proposé (10 ou 15 euros sur teurs Cristian Villanueva, LauLundi 18 novembre, son œuvre place) ainsi qu’une marche rent Cals et Nathalie
sera
exposée
lors
de pédestre (6 et 8 euros sur pla- Menneveau du service oncolol’inauguration de l’extension ce), une course enfants et enfin gie. Ils témoigneront. L’an derdu service de cancérologie de cette exposition culturelle. Les nier, 7 000 euros avaient été
Pontarlier. Le Tour de l’Espoir bénéfices seront versés à distribués. Une partie de cette
organisé par Nicolle Vuillemin l’association “OncoDoubs” et à somme a permis de former une
avec l’appui des associations de “Semons l’Espoir”.
esthéticienne qui intervient à
foot d’Orchamps-Vennes et de Pour l’occasion, les profession- l’hôpital de Pontarlier. Son rôle :
Guyans-Vennes devrait ras- nels de santé feront le dépla- permettre aux malades de
sembler des centaines de per- cement à l’instar du professeur mieux se sentir. I
C
est la difficile équation entre protection des bâtiments historiques et développement de l’urbanisme. À Étalans,
l’inscription du château Cusenier au titre des
monuments historiques a des conséquences.
Cette magnifique bâtisse, ancienne résidence
de chasse de la famille Cusenier rachetée il y
a deux ans par la famille Tupin, est classée.
Elle le vaut bien. Mais le sujet a créé un certain émoi chez les riverains, inquiets de savoir
que leur résidence pourrait être impactée par
un périmètre de classement.
La mairie a sollicité la Direction Régionale
des Affaires Culturelles (D.R.A.C.) pour supprimer ce périmètre de 500 mètres autour du
C’
château Cusenier et le transformer en périmètre de protection adaptée (P.P.A.). Elle a
obtenu gain de cause. “Grâce à la mise en place prochaine du P.P.A. par la D.R.A.C., le nombre
d’habitations impactées par cette mesure est
moindre : une trentaine de constructions sont
impactées contre près de 200 pour le rayon de
500 mètres” relate le maire d’Étalans, JeanMarie Roussel. Une partie du conseil aurait
préféré qu’il n’y ait aucun périmètre. Le maire rappelle que le dossier a été traité en intelligence avec l’architecte des bâtiments de France Jean-Marie Russias et qu’un consensus a
finalement été trouvé. Contacté par nos soins,
l’architecte des bâtiments de France rappelle
que la D.R.A.C. développe les plans de protections adaptés pour ne pas “trop” contraindre
comme elle vient de le faire à Besançon où à
Beure pour la station-service.
Certes, il y aura bien un délai majoré lors de
l’attribution des permis de construire. Mais
l’architecte promet “qu’il ne dépassera pas trois
semaines.” Concrètement, les 30 maisons inscrites dans la zone verront leur demande de
réfection de façade, d’extensions de toiture,
d’agrandissement, passer par l’avis de la
D.R.A.C. I
Le château Cusenier date de 1900. Depuis,
il a peu changé. L’inscription protégera un
peu plus cette magnifique bâtisse.
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34
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La Presse Pontissalienne n° 169 - Novembre 2013
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David Ligier est le président du club affaires rugby à Pontarlier.
Il est aussi le gérant du magasin Mobalpa. Il commente la situation
économique du bassin pontissalien en cette fin d’année 2013.
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pression fiscale s’était accrue. Enfin,
la fin du droit d’option pour les salariés frontaliers est un très mauvais
signal, c’est un vrai sujet d’inquiétude.
a Presse Pontissalienne : Vous venez
d’être réélu pour la troisième fois à la
tête du club affaires du C.A.P. rugby.
Comment se porte ce club affaires après
vingt ans d’existence ?
David Ligier : Il se porte plutôt bien avec
11 nouvelles adhésions enregistrées en
cette rentrée, ce qui porte le nombre
d’entreprises adhérentes à 110. Ce club
affaires répond toujours à ce double
objectif d’une part d’être le principal
partenaire du C.A.P. rugby à qui il apporte 77 000 euros sur son budget global
de 350 000 euros, et d’autre part de
créer des liens entre les adhérents à
raison d’une réunion par mois.Tout cela
dans une grande convivialité.
L
L.P.P. : Le C.A.P. rugby fait-il les bons choix,
notamment en matière de recrutement avec
AGROALIMENTAIRE
L.P.P. : La clientèle suisse répond toujours
présente ?
D.L. : Malgré les fluctuations passées
du franc suisse, la fréquentation suisDavid Ligier est le co-gérant du magasin Mobalpa à Pontarlier. se est constante. Dans notre magasin
Mobalpa de Pontarlier, la Suisse reprédes “mercenaires” néo-zélandais qui repar- vient sans doute aussi du fait que le tissu éco- sente toujours entre 15 et 20 % de
tent au bout d’une semaine ?
nomique du Haut-Doubs est toujours aussi notre activité depuis notre ouverture
D.L. : Non, cet épisode ne reflète pas la florissant. C’est encore le cas en cette fin il y a six ans.
vraie dynamique de fond que le C.A.P. d’année 2013 ?
met en place. C’est un club qui se struc- D.L. : Le bassin pontissalien reste une L.P.P. : Avec votre associé “La marge de
ture et se professionnalise, avec des zone privilégiée avec des voyants tou- Mickaël Bez, vous avez progression
gens de qualité dans l’encadrement jours au vert. L’année 2013 a été bon- ouvert un deuxième Mobalest encore
comme l’entraîneur Alexandre Fari- ne. Mais attention, il y a tout de même pa à Besançon il y a deux
na, un club qui forme des dizaines de quelques points de vigilance.
ans. Les clientèles sont- importante.”
jeunes, qui a des équipes dans toutes
elles différentes ?
les catégories d’âge et qui draine un L.P.P. : Lesquels ?
D.L. : La clientèle bisonpublic toujours nombreux. Même quand D.L. : Il y a un certain manque de lisi- tine est beaucoup plus
il neige, il y a toujours au moins 500 bilité sur l’avenir, qu’on sent bien en ciblée car l’offre à
personnes au stade. C’est un club de discutant avec les entreprises, et notam- Besançon est beaucoup
mieux en mieux structuré. Notre idée ment les industriels qui consentent plus large mais sur des
est de renforcer encore le fait que Pon- des investissements de renouvelle- segments de prix diftarlier soit reconnue comme une vraie ment mais pas forcément d’innovation. férents. Ici à PontarD’autre part, les entreprises ont de lier, nous sommes à
ville de rugby.
plus en plus d’incertitudes du point de peu près tous en
L.P.P. : L’émulation autour du club affaires vue fiscal et elles ont bien senti que la concurrence. Pour un
bassin de population de cette taille, il
y a beaucoup d’entreprises positionnées. Mais que ce soit à Besançon ou
à Pontarlier, la marge de progression
est encore importante car le taux
d’équipement des ménages est bien
inférieur en France que dans d’autres
pays comme l’Allemagne par exemple.
Le seul souci auquel on est confronté
à Pontarlier, c’est de garder notre personnel. Des poseurs ou des vendeurs
partent parfois en Suisse, c’est le revers
de la médaille.
L.P.P. : Jusqu’où ira l’expansion de la zone
des Grands Planchants ?
D.L. : Tant qu’il y aura du foncier… La
grande majorité des entreprises qui
s’y sont installées sont toujours en place aujourd’hui, c’est quand même la
preuve que l’attractivité de cette zone
ne se dément pas. Dès qu’une parcelle devient disponible, les grandes
enseignes nationales se manifestent,
c’est quand même la preuve que cette
zone a toujours du potentiel. Il y a de
la place pour tout le monde et la concurrence, c’est le consommateur qui en
bénéficie. Charge à nous de rester performants. I
Propos recueillis par J.-F.H.
En Terre Adélie
Le comté savouré au pôle sud
Willy
Cousseau et
Dominique,
cuisinent
pour la base.
Ils gèrent le
stock de
comté
(photo W.
Cousseau).
Sur la base Dumont-d’Urville en Antarctique, l’équipe en place
consomme du comté toute l’année. Ce fromage qui se conserve
particulièrement bien est taillé sur mesure pour le grand froid.
a prochaine cargaison de
comté est prévue pour le
mois de décembre. Elle arrivera à la base scientifique
Dumont-d’Urville, située sur
l'île des Pétrels, en Terre Adélie (Antarctique) par le bateau
qui ravitaille la station française. Une livraison annuelle.
“C’est une commande spécifique
de la part de notre grossiste qui
se charge d’affréter les fromages.
Au total, il y a quatorze meules
destinées à cette base” indique
la maison d’affinage “Fromageries Vagne” de Poligny qui expor-
L
te ses productions à divers midi et le soir” raconte au téléendroits de la planète comme phone Willy Cousseau, boulanle Japon et le Québec.
ger-pâtissier de la base DumontSur ce bout de terre glacé de d’Urville. Ce Vendéen de 21 ans
l’extrême sud du qui achève sa première mission
globe, coupé du en Terre Adélie s’affaire aux
monde et battu fourneaux avec le cuisinier Domi“Le seul
par le blizzard, où nique pour nourrir quotidienfromage
les températures nement une trentaine de perqui se
sont négatives la sonnes qui participent à
conserve.” plus grande par- l’hivernage. Mais dans quelques
tie de l’année, le semaines, l’effectif de la base
comté fait partie doublera lors de la campagne
des plaisirs du d’été. “C’est la période où l’on
jour. “On le sert à consomme évidemment le plus
tous les repas, le de comté” poursuit Willy Cous-
seau.
Sur place, le produit est conservé dans une réserve frigorifique
où la température est de 4 °C.
Ce n’est pas tout à fait par
hasard si le comté est un des
rares fromages à faire partie de
l’alimentation courante au pôle
sud. “C’est le seul qui se conser- jours le comté à table sous la
ve bien et en grande quantité. Il forme d’un service. Il l’utilise
est frais et en cela il est assez dans diverses préparations dont
apprécié. Les autres sont conge- les fondues autour desquelles
lés” rapporte le boulanger.
se rassemblent les convives. Il
Non seulement il se conserve flotte alors dans l’air glacé de
mais il peut être facilement cui- la Terre Adélie, une odeur
siné. Le chef ne sert pas tou- typique du Jura, incomparable. I
ÉCONOMIE
INNOVATION
La Presse Pontissalienne n° 169 - Novembre 2013
35
Un Pontissalien en pointe
Primé pour la valorisation et
la dépollution des terres de chantier
À défaut de couler une retraite paisible, le Pontissalien Noël Vermot
a créé à 61 ans une société de traitement et de valorisation des
matériaux innovante. Grâce à sa technique, les déblais pollués ou
non ne sont plus stockés en décharge mais réutilisés. Il est lauréat
d’un appel à projets financé par l’A.D.E.M.E.
nfouir les déchets en les
stockant dans le sous-sol,
c’est facile. Les valoriser,
c’est plus compliqué. Noël
Vermot, 61 ans, dont 38 années
passées dans l’entreprise de travaux publics du même nom basée
à Gilley, a mis le doigt ce qui
pourrait être un marché en deve-
E
Qu’est-ce que
le mâchefer ?
Le mâchefer correspond au
principal résidu de lʼincinération
des ordures ménagères. Il est
composé essentiellement des
matières nʼayant pas réagi à
la combustion (inertes, verre…). Pour chaque tonne de
déchet incinéré, ce sont environ 190 kg de mâchefers déferraillés qui sont valorisés en
sortie dʼusine.
nir. Grâce à son expérience professionnelle dans les T.P., le Pontissalien a créé la société de traitement et de valorisation des
matériaux (S.T.V.M.) et a investi dans une machine capable de
traiter et valoriser des déchets
plutôt que de les enfouir. Sa société est basée dans la capitale du
Haut-Doubs.
En France, ils ne seraient que
quelques-uns à maîtriser cette
technique : “Nous avons par
exemple réalisé le chantier de
Témis Sciences à Besançon. Le
terrain, qui avait servi de décharge, contenait aussi de très anciens
mâchefers. La Région a fait appel
à l’entreprise P.B.T.P. et à nous
pour traiter 10 000 tonnes de
mâchefers que nous avons triés,
traités, puis réutilisés” explique
l’entrepreneur qui vient de terminer un autre chantier, à Aixles-Bains. Il s’agissait, en Savoie,
de dépolluer des terres contaminées par les P.C.B., au bord
du lac du Bourget. Si l’argument
est d’abord environnemental, le
traitement des déchets est aussi financier : “Notre technique
de traitement des mâchefers
s’élève entre 20 et 40 euros la tonne alors que le prix est de
120 euros la tonne pour les mettre
en décharge” calcule-t-il.
D’ici 2020, les entreprises de travaux publics n’auront plus le
choix. Elles devront se plier à la
nouvelle directive européenne
qui fixe comme objectifs, le réem-
ploi ou la valorisation de 70 %
minimum des déchets de chantiers. “Il y a encore de grands
progrès à faire, résume le chef
d’entreprise. En France, les
volumes des déblais produits
annuellement par les chantiers
sont de l’ordre de 350 millions
de tonnes. Pour les trois quarts
des déchets générés, il n’existe
pas de valorisation” explique
Noël Vermot qui espère devenir
leader dans le domaine. Il en
prend en tout cas le chemin. La
preuve avec ce prix que
l’A.D.E.M.E. (Agence de
l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) vient de lui
décerner dans la catégorie
“recherche et développement”
sur les déchets du B.T.P. Avec la
société R.T.E. (Réseau de transport électrique), le L.E.M.T.A.
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Ces nomades des “travaux publics” originaires d’outreManche font du porte à porte en proposant aux particuliers
de refaire leur cour en enrobé. Il faut payer cash, le travail
est souvent bâclé. Attention tromperie.
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SCIERIE JACQUEMIN
SCIERIE JURABOIS
SCIERIE LARESCHE
SCIERIE LONCHAMPT
SCIERIE LORIN
SCIERIE RENAUD Etienne
SCIERIE RENAUD Michel
Société Industrielle et Forestière
e scénario est classique et bien rables, selon elle, à de l’escroquerie visrodé. “Prétextant la présence à à-vis du particulier, et à de la concurproximité d’un grand chantier, ils rence déloyale à l’égard des entreprises
font du porte à porte en expliquant régionales qui ont pignon sur rue. “La
au particulier qu’avec ce qu’il leur res- manière de faire des bitumeurs anglais
te d’enrobé ils peuvent refaire sa cour porte atteinte à notre profession et à
à moindre frais” explique Sébastien Per- l’image de nos entreprises” remarque la
rin, secrétaire général de la Fédération F.R.T.P. qui a interpellé les pouvoirs
régionale des travaux publics. Avec un publics sur ce sujet, y compris la direc“oui” arraché à force de baratin, le chan- tion du travail. “Nous leur avons posé
tier est réalisé dans la foulée et le règle- la question, ils nous disent que ces gens
ment se fait de préférence en liquide. sont déclarés. Nous demandons à voir.
Une fois l’opération terminée, ils se vola- Nous aimerions savoir ce qu’ils ramètilisent. Le piège a fonctionné. En géné- nent comme cotisation à l’État” ironise
ral, le travail est bâclé, le revêtement Sébastien Perrin.
est de mauvaise qualité, et le pigeon Récemment, les bitumeurs anglais ont
peut toujours courir après le service sillonné le Haut-Doubs, et en particuaprès-vente de la soi-disant entreprise lier les routes du Saugeais. La gendarà qui il a eu le malheur de faire confian- merie les a contrôlés à plusieurs reprises
ce.
sans pouvoir les arrêter. “S’il n’y a pas
Eux, ce sont les bitumeurs anglais, sur- de plainte déposée, nous ne pouvons pas
nommés ainsi car ces nomades des “tra- faire grand-chose de plus” admet la genvaux publics” qui écument les campagnes darmerie. En revanche, des plaintes, il
françaises depuis une vingtaine d’années y en a eu ailleurs en France.
sont originaires du Royaume-Uni. Ils Les particuliers doivent donc faire preudébarquent sur le territoire avec leur ve de vigilance. Les camionnettes des
matériel. “Ce sont des équipes de quatre, bitumeurs anglais sont trompeuses car
voire cinq personnes” observe la F.R.T.P. ce sont les mêmes ou presque que celle
qui lutte contre ces pratiques compa- que l’on croise sur les chantiers. La différence est qu’elles sont immatriculées
en Angleterre. Ensuite, les chefs qui
baratinent les particuliers ont un fort
accent anglo-saxon. Mais dans l’équipe,
“les personnels des travaux semblent plutôt venir d’Europe de l’Est” précise la
F.R.T.P.
Une ambiguïté subsiste dans ce que
dénonce la Fédération Régionale des
Travaux Publics. Ces bitumeurs ne pourraient pas travailler s’ils ne trouvaient
pas sur place des centrales d’enrobé dans
lesquelles ils s’approvisionnent. La question embarrasse la profession. “Certaines
centrales refusent de leur vendre de la
matière, d’autres pas. Mais on peut supposer que la tentation est forte dans certaines entreprises, compte tenu du contexte actuel, de faire entrer du cash” répond
la F.R.T.P. I
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moins de matériaux” relate le
responsable de S.T.V.M.
S’il confie avoir investi “davantage d’argent qu’il n’en a récupéré” depuis la création de sa
société en 2009, Noël Vermot
espère rapidement trouver un
rythme de croisière et embaucher. S’il est un des rares à s’être
embarqué dans ce projet, c’est
aussi en raison de la complexité des données techniques et
scientifiques qu’il faut maîtriser. L’expérience Vermot a parlé… I
E.Ch.
Les “bitumeurs anglais”
opèrent dans le Haut-Doubs
Les garanties d’une grande origine et d’une qualité reconnue…
> Charpente
(Université de Lorraine) et
l’entreprise Vermot, S.T.V.M. va
réemployer les matériaux extraits des chaussées. Ceux-ci serviront, une fois traités, à
l’enrobage des gaines dans lesquelles passent les câbles électriques. Le Conseil général du
Doubs, E.R.D.F. et le Syded (syndicat mixte d’électricité du Doubs)
sont partenaires de ce projet.
“Grâce à notre technique, nous
allons réduire la consommation
d’énergie en diminuant les transports par camions et préserver
les ressources en consommant
Plusieurs cas dans le Saugeais
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Une gamme complète pour
répondre à tous les besoins !
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des chantiers de travaux publics. Les gravats ne vont plus
en décharge mais sont valorisés.
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LABERGEMENT STE MARIE
MOUTHE
LE VAUDIOUX
CHATEL DE JOUX
mes origines
sont ]b\b
Les
bitumeurs
anglais
ont été
contrôlés
par la
gendarmerie dans
le HautDoubs.
36
ÉCONOMIE
La Presse Pontissalienne n° 169 - Novembre 2013
HAUT-DOUBS
Résineux
Une année faste pour
les communes forestières
Les cours sont en forte progression depuis le début de l’année.
Les communes en profitent contrairement aux scieries qui ne
parviennent pas à répercuter ces hausses sur les sciages.
près une année 2012
morose marquée par des
volumes commercialisés relativement faibles
avec de forts taux d’invendus,
le marché du bois dans le Doubs
retrouve de la vigueur. “2013 se
rapprochera des années fastes.
Fin septembre, les recettes de
bois communales sont en hausse de 24 % environ par rapport
à l’année dernière”, indique Éric
Dubois, le directeur départemental de l’O.N.F. qui s’exprimait
le 18 octobre à Lièvremont lors
de l’assemblée générale des communes forestières.
La hausse actuelle des cours de
résineux s’explique principalement par un déséquilibre entre
l’offre et la demande. “On observe une reprise forte et continue
des cours du bois grume supérieure à 15 % depuis le début de
l’année. À cela s’ajoutent également des prix très élevés pour le
billon de sciage et pour la trituration.” On manque de bois,
c’est clair, comme le prouvent
A
des taux d’invendus historiquement bas. Le directeur départemental de l’O.N.F. estime que
cette situation devrait perdurer encore quelques mois. Tout
le monde attend donc avec impatience la prochaine vente de résineux organisée à Levier le
14 novembre.
Les communes forestières profitent donc de cette conjoncture.
Beaucoup
C’est beaucoup
de scieries moins évident
chez les scieurs.
sont en
“Cette hausse de
manque de grume brutale
n’est pas saine.
matière.
On n’arrive pas
à la répercuter
sur nos sciages”,
indique Étienne
Renaud. Le président du syndicat des scieurs
résineux
de
Franche-Comté
se montre assez
pessimiste.
“Beaucoup de scieries sont en
manque de matière. Les conditions climatiques du printemps
nous ont contraints à repousser
les coupes. On n’a pas réussi à
rattraper le retard. Si on a le
même hiver que l’an dernier, des
scieries fermeront faute de matière première.” Le syndicat réclame aujourd’hui plus qu’hier une
évolution dans les modes de commercialisation en tendant vers
la règle des trois tiers : un tiers
de vente en bloc, un tiers en prévente et un tiers en unité de
produits. “Ce que l’on demande,
c’est d’avoir un juste équilibre.
On suggère aux communes de
panacher davantage. Sur les lots
très dispersés, on peut privilégier la prévente et l’unité de produit alors que sur les lots plus
homogènes, la vente en bloc nous
semble cohérente.”
La spécificité de la forêt résineuse comtoise réside dans son
hétérogénéité qui nécessite beaucoup de tri et de main-d’œuvre
au niveau des scieries. D’où cette demande des scieurs d’avoir
une matière première mieux
triée à l’amont. Requête que les
communes ne tiennent pas forcément à satisfaire car elles
n’offrent pas les mêmes facilités de paiement que la vente en
bloc. I
F.C.
MASSIF DU JURA
“2013 se rapprochera des années fastes”, explique
Éric Dubois, le directeur départemental de l’O.N.F.
De nouveaux supports cartographiques
Le nordique interactif
Les sites nordiques jurassiens disposent désormais
d’une couverture cartographique et numérique complète et
harmonisée. Un packaging unique en France.
l y a de l’avenir dans le nordique
jurassien. Le bilan de la saison
2012-2013 le prouve avec un
chiffre d’affaires de 2,421 millions
d’euros au niveau des redevances. Soit
une progression de 14 % par rapport
à l’hiver précédent. “Le Jura reste le
second massif nordique français derrière les Alpes du Nord”, confirme Nicolas Gotorbe de l’Espace Nordique Jurassien. Cette progression coïncide avec
une réelle volonté de dépoussiérer
l’image du ski nordique, de le mettre
à la page des tendances.
Cette démarche s’était traduite l’an
dernier par le lancement de la marque
Montagnes du Jura. Elle se poursuit
avec le projet cartographique porté
par différents acteurs, à savoir l’E.N.J.,
l’association Grandes Traversées du
Jura, le collectif Montagne du Jura et
le Parc naturel régional du Haut-Jura.
“On a fait trois constats de base. La
cartographie actuelle a besoin d’être
réactualisée car la dernière version
remonte à 1995. On déplore un manque
de lisibilité entre les sites. Certains
n’ont même pas un plan de pistes. Il
est également urgent de moderniser
les outils en passant notamment aux
supports numériques.”
I
Nicolas
Gotorbe présente le nouveau site de
l’Espace
Nordique
Jurassien où
chacun peut
trouver
toutes les
informations
nécessaires.
La réponse mise en place se décline
en plusieurs volets. D’abord une nouvelle collection de 11 plans au 1/50
000ème qui couvrent le massif. “On a
les pistes de fond au recto et de raquettes
au verso. Une carte au 1/300 000ème
complète l’ensemble disponible sous
coffret au prix de 19,50 euros”, poursuit Nicolas Gotorbe.
L’innovation, c’est bien sûr, la carte
interactive avec application smartphone pour Androïd et Apple.
L’exploitation de la base de données
associée à l’outil ouvre de nombreuses
possibilités. “On peut orienter sa
recherche en fonction des prestataires,
des services, de la typologie des pistes
ou du bulletin d’enneigement. C’est
l’outil idéal pour préparer une sortie
sur la G.T.J. par exemple.”
Le dernier volet correspond au nouveau site internet de l’Espace nordique jurassien qui devient en quelque
sorte le bottin du nordique en version
numérique. Le montant global du projet s’élève à 213 137 euros dont
155 598 euros sous forme d’aides des
collectivités Europe, État, Région,
Départements. Le reste est financé
par les partenaires et les sites nordiques. I
ÉCONOMIE
La Presse Pontissalienne n° 169 - Novembre 2013
37
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Ce projet porté par la société DistriDoubs finalisera
l’occupation de la zone commerciale des
Grands-Planchants. Il reste encore six parcelles disponibles.
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Courtepaille est la première enseigne implantée sur ce lotissement économique desservi
par la rue Jean-Petite, ancien architecte de la ville de Pontarlier.
e développement économique
n’est pas une science exacte. Cette parcelle située le long de la
rocade entre le garage Peugeot
et
la
future
maison
de
l’intercommunalité devait initialement
accueillir un hôtel et restaurant. De ce
projet ambitieux, seul le volet restauration s’est finalement concrétisé avec
L
SANTÉ
l’enseigne Courtepaille dont l’ouverture
est prévue fin novembre. Le propriétaire du terrain,à savoir la famille Gagnepain d’Hyper U, avait également d’autres
projets commerciaux en tête avant que
la C.C.L. ne fasse l’acquisition du bâtiment Sbarro. “Après ces évolutions, on
a procédé à un nouveau redécoupage en
sept parcelles sachant qu’il est possible
d’en diviser au besoin.Aujourd’hui, tout municipal a validé la proposition de la
est viabilisé et disponible à la vente”, commission urbanisme qui proposait le
précise David Gagnepain de la société nom de Jean Petite (1906-1977). Cet
DistriDoubs.
architecte voyer à la ville de Pontarlier
Des parcelles de 12 à 27 ares construc- à partir de 1928 a participé à la réalitibles desservies par une nouvelle voi- sation de nombreux projets dont l’auberge
rie privée qui sera ultérieurement rétro- de jeunesse et les écoles Cordier, Vaucédée à la ville de Pontarlier. D’où l’utilité thier, Pergaud, Joliot-Curie et Joseph
de baptiser cette future rue. Le conseil Besançon. Hormis Courtepaille, aucu-
ne piste ne s’est encore concrétisée sur
l’occupation des lieux. Le promoteur a
déjà quelques touches et tient à rester
discret avant d’annoncer des noms. “On
étudie tout type de proposition. On n’est
pas forcément pressé par le temps”, poursuit David Gagnepain en évoquant la
possibilité d’ouvrir à cet endroit un
second drive pour Hyper U. I
Un coût supérieur
à 200 000 euros
par an pour le C.H.U.
Médecins spécialistes
Quand l'hôpital a
recours aux intérimaires
Lorsqu’il n’a plus le choix, le centre hospitalier de Pontarlier
fait appel à des praticiens intérimaires. Le recours à ces
spécialistes est coûteux, mais reste exceptionnel.
est le député socialiste Olivier Véran qui a
mis les pieds dans le
plat en s’attaquant à
la question de l’intérim hospitalier. L’élu de l’Isère est à l’initiative
d’un groupe de travail parlementaire qui va émettre prochainement un certain nombre
de propositions pour mieux réguler ce secteur générateur d’un
“surcoût immense” pour les établissements de soins.
Selon la Fédération Hospitalière de France, le recours à l’intérim
a coûté 67 millions d’euros aux
hôpitaux en 2012, soit une hausse de 30 % en trois ans. “Si le
nombre de médecins hospitaliers
a augmenté en France, de plus en
plus de postes sont vacants, notamment en anesthésie réanimation,
C’
en pédiatrie, aux urgences, jusqu’à 35 % des postes en radiologie. Désormais, tous les territoires
et tous les hôpitaux sont concernés. Face à ce phénomène qui
s’amplifie, les hôpitaux font appel
à des médecins intérimaires” écrit
Olivier Véran sur son blog. Selon
lui, la loi de l’offre et de la demande, ainsi que “le manque de réglementation, ou de respect de celleci” engendrent une dérive des
coûts. Cependant, tous les hôpitaux n’ont pas recours à l’intérim
de la même manière. Le phénomène concerne d’abord les petites
structures et les établissements
situés dans les territoires moins
attractifs ce qui est le cas de Pontarlier. Malgré les tensions observées dans certaines disciplines,
le centre hospitalier du Haut-
Doubs a rarement recours à
l’intérim. En 2013, le cas s’est présenté une fois, pendant l’été.
L’hôpital a fait appel durant quatre
jours à un chirurgien digestif intérimaire pour pallier l’arrêt maladie d’un des deux praticiens de
la spécialité en exercice à Pontarlier. “L’intérim est une façon
d’assurer le service public”
remarque Olivier Volle, le nouveau directeur de l’hôpital. Mais
ce personnel temporaire a un prix.
Pour un praticien, il faut compter environ 1 100 euros par jour
(montant de sa rémunération),
“auxquels s’ajoutent les charges
et les frais d’agence qui vont de 8
à 15 %” précise Mickaël Morisseau, directeur adjoint. Au final,
l’hôpital débourse quotidiennement environ 2 000 euros pour
Olivier Volle, nouveau directeur de l’hôpital de Pontarlier.
un chirurgien intérimaire. Mais
la rémunération est négociable
en fonction de la discipline et du
niveau de qualification du professionnel. S’il s’agit d’une spécialité très demandée comme anesthésiste ou urgentiste,les enchères
montent naturellement. Dans le
métier, il y a ce qu’on appelle des
mercenaires, des médecins qui
cumulent de lucratives missions
intérimaires en profitant de la
pénurie.
Pour éviter de recourir à ce système, l’hôpital de Pontarlier a travaillé sur des solutions intermédiaires qui lui permettent de
pallier l’absence de médecins.
“Nous avons un réseau de remplaçants que nous sollicitons en
cas de besoin. Par ailleurs, nous
disposons désormais de deux assistants en urologie et orthopédie,
que nous partageons avec le C.H.U.
de Besançon. L’intérim est vraiment le dernier recours” poursuit
Olivier Volle. Le troisième axe est
le recrutement dont la réussite
dépend de deux facteurs : la rareté des spécialistes dans certaines
disciplines et la situation géographique de l’hôpital recruteur.
Même si le centre hospitalier de
Pontarlier a investi massivement
dans sa modernisation ces dernières années, il aura toujours
plus de mal à séduire un chirurgien qu’un C.H.U., ou un établissement situé dans de grandes
agglomérations. Depuis quelques
années, les hôpitaux français ont
élargi leur zone de recrutement
à l’Europe. À Pontarlier, près de
10 % des praticiens sont étrangers. I
T.C.
Lʼhôpital de Pontarlier nʼa
recours quʼà des praticiens
intérimaires. À lʼinverse, le
C.H.U. de Besançon a exclusivement recours à lʼintérim
pour pallier lʼabsence de “dernière minute” du personnel
infirmier. “Dans la majorité
des cas, on a recours à
lʼintérim pour les nuits et les
week-ends” indique le service des ressources humaines
du C.H.U. Ainsi lʼhôpital a
employé du personnel infirmier intérimaire pour 360 nuits
et 86 jours en 2012, et 288
nuits de janvier à septembre 2013 et 5 jours.
Lʼétablissement fait plus rarement appel à des aides-soignants (4 jours en 2012) et à
des kinés (1 jour en 2012).
“Le recours à lʼintérim nous
coûte entre 200 000 et
250 000 euros par an pour le
personnel non médical soit
0,1 % de la masse salariale”
précise encore la direction
des ressources humaines. I
38
La Presse Pontissalienne n° 169 - Novembre 2013
EMPLOI
LA PAGE DU FRONTALIER
Des prévisions plus optimistes
L’économie de l’Arc jurassien
sur la voie de la reprise
Après avoir commencé l’année en récession, la France a renoué
avec la croissance au deuxième trimestre. Malgré tout en 2013,
l’emploi a progressé côté suisse mais diminué en Franche-Comté.
observatoire statistique
transfrontalier de l’Arc
jurassien (O.S.T.A.J.) vient
de livrer sa dernière étude consacrée à l’économie de l’Arc jurassien franco-suisse. Une nouvelle fois, les chiffres sont très
contrastés d’un côté à l’autre de
la frontière. Note optimiste côté
français : le redémarrage de
l’intérim en Franche-Comté cette année. Après deux années de
recul, l’emploi intérimaire est
reparti à la hausse (+ 9,5 % de
hausse trimestrielle, la première
depuis début 2011). “Ce retournement semble témoigner de
meilleures perspectives pour
L’
ÉCONOMIE
l’économie comtoise” disent les
analystes, après une année 2012
qui avait été particulièrement
difficile.
Côté suisse, si l’année 2012 a
sensiblement ralenti par rapport à 2011 (une croissance
d’1,4 % en 2012 contre 4 % en
2011), elle est restée pour autant
assez dynamique malgré un
franc fort et l’essoufflement de
la demande extérieure. “Dans
l’Arc jurassien suisse, les exportations sont restées dynamiques
et le marché de l’emploi n’a pas
fléchi” observe l’O.S.T.A.J. Avec
son profil industriel et exportateur, le canton de Neuchâtel
enregistre la plus forte croissance annuelle de son P.I.B.
(+ 8,2 %) grâce en particulier à
la bonne santé de l’industrie
horlogère. “De même, les bonnes
performances de l’industrie du
canton du Jura conduisent à
une progression soutenue du
P.I.B. cantonal (+ 3,7 %). Pour
l’économie vaudoise, plus diversifiée, la progression du P.I.B.
est de 2,6 %” précisent les statisticiens.
Les prévisions sont à nouveau
optimistes côté suisse. Selon
l’O.S.T.A.J., la conjoncture de
l’Arc jurassien suisse devrait
connaître une amélioration,
Les entreprises du
canton de
Neuchâtel
emploient
plus de
10 500
travailleurs
frontaliers
en 2013.
d’abord modérée en 2013, puis
plus nette en 2014. L’institut
C.R.E.A. (de la faculté des hautes
études commerciales de Lausanne) a prévu que la croissance
du P.I.B. de l’Arc jurassien suisse devrait s’élever à + 0,6 % au
terme de l’année 2013 et à
Un Pontissalien dans le Val-de-Travers
Un Français fait tourner les platines
d’une discothèque suisse
Basée à Fleurier, la boîte de nuit le “V.S.D.”, en cessation d’activité,
est reprise par Marc Monteiro, un Pontissalien connu du monde
de la nuit. Il souhaite apporter un nouveau concept.
u’un Suisse embauche un
Français, c’est la norme.
L’inverse est nettement plus
original. Depuis le 19 octobre,
Marc Monteiro, Pontissalien
de 31 ans a repris les rênes du Vallon’S Disco Club, nom de la discothèque
installée au cœur de Fleurier, village
bien connu des frontaliers travaillant
dans le Val-de-Travers.
Le Pontissalien, marié à une Suissesse et papa, arrive en terrain connu. Il
reprend une structure en cessation
d’activité.
Programmateur
d’événements pour les discothèques
suisses et françaises, Marc a organisé de nombreuses soirées ici. Et parfois, il prit place derrière les platines.
“J’ai commencé le job de D.J. il y a dix
ans avant de créer une société
d’animation et ensuite
j’ai joué à Lausanne,
Genève, Milan” dit-il.
Le faire
Anciennement,
vivre en
l’Alambic, boîte de nuit
branchée devenu le
semaine.
V.S.D., l’espace capable
d’accueillir 800 personnes sur deux
niveaux retrouve une
nouvelle vie dans ce lieu
constitué de plusieurs
salles,
plusieurs
ambiances. Jusque-là,
rien d’exceptionnel.
Marc veut toutefois
apporter un nouveau
concept et une rigueur
avec Jérôme, son associé : “Il y a tout à refaire ici. Il faut se reconnecter à la réalité
Q
musicale pour donner aux personnes
l’envie de revenir. Le challenge, c’est
par exemple avoir un D.J. différent tous
les week-ends, et une fois par mois des
guests. Le public est demandeur : il
faut le faire mordre et l’empêcher qu’il
parte à Zurich ou Lausanne” note-til.
Comme en France, le monde de la nuit
peine à trouver la lumière en matière financière. Marc a toutefois sa petite idée : “Beaucoup de responsables de
discothèques ont négligé la gérance et
ont surfé sur les ouvertures qui drainent beaucoup de public. Pour ma part,
j’ai déjà supprimé des intermédiaires
et je limiterai les coûts. Par exemple,
j’organiserai par exemple moi-même
mes soirées” explique-t-il.
Les normes, qu’elles soient suisses ou
françaises, sont draconiennes. À une
différence près : les personnes de 16
ans sont acceptées et peuvent consommer de l’alcool (bière). Quant au prix,
il diffère peu : 10 francs suisses l’entrée
“et la possibilité de payer en euros avec
un taux de change intéressant” explique
le jeune entrepreneur qui a gardé une
partie de l’ancien staff, composée de 5
personnes.
En moyenne, les clients dépensent
entre 30 et 45 C.H.F. lors de la soirée.
Objectif du responsable : attirer de ce
côté de la frontière. Et il y a de la place. Marc Monteiro confirme : depuis
la reprise, il juge la courbe de fréquentation “positive.” Certes, ce n’est
pas - encore - 1 500 personnes pour un
week-end mais les bases sont là. De
quoi lui donner des idées : “Il faut à
terme que ce lieu vive tous les jours.
Pour les milliers de personnes qui tra-
vaillent dans le Val-de-Travers, nous
allons créer un espace de restauration
le midi. Nous ouvrirons le dimanche
aux concerts de musette et le mercredi
aux enfants. Nous espérons attirer les
7 à 77 ans” explique-t-il. Le Pontissalien a déjà rencontré les élus locaux,
ravis de savoir que l’activité allait perdurer. Du gagnant-gagnant. I
E.Ch.
+ 1,5 % en 2014.
“Ce regain de
dynamisme attendu s’expliquerait
principalement par
le redressement “L’emploi
économique qui industriel
semble se profiler
francprogressivement
comtois
dans les pays avancés” notent les spé- à son plus
cialistes.
bas
Le contraste dans
le domaine de
niveau.”
l’emploi est encore plus saisissant
d’un côté à l’autre de la frontière. En Franche-Comté, entre les
premiers trimestres 2012 et 2013,
l’emploi salarié marchand non
agricole s’est contracté de 2,7 %,
soit 6 900 emplois perdus sur la
période. “L’emploi industriel
franc-comtois est à son plus bas
niveau depuis 10 ans” note
l’O.S.T.A.J. L’emploi de l’Arc
jurassien suisse, lui, ne s’étiole
pas.Au deuxième trimestre 2013
dans le canton de Neuchâtel par
exemple, on compte un total de
90 700 emplois dans les secteurs
secondaire et tertiaire. Par rapport à la même période de l’année
précédente, l’emploi neuchâtelois est en hausse de 0,9 % au
premier trimestre et de + 1,3 %
au deuxième.
En globalisant les chiffres français et suisse, la balance est
négative sur le front de l’emploi.
En 2012, on a dénombré 10 300
chômeurs supplémentaires dans
le territoire transfrontalier. Au
premier trimestre 2013, l’Arc
jurassien comptait au total
83 500 chômeurs : 55 400 en
Franche-Comté et 28 100 sur
l’Arc jurassien suisse. Sur une
année, le nombre de chômeurs
a augmenté de 14 % dans l’Arc
jurassien. Cette hausse est plus
marquée dans la partie française (+ 15,7 %) que dans la partie suisse (+ 10,9 %). Côté suisse, c’est dans la partie nord du
canton de Berne que la hausse
est la plus spectaculaire (+ 30 %).
Du côté de l’emploi frontalier
enfin, après une pause fin 2012,
il est reparti à la hausse début
2013. À fin juin 2013, ils étaient
43 200 frontaliers de nationalité étrangère à exercer une activité dans l’Arc jurassien suisse. Le canton de Vaud en occupe
plus de la moitié (24 100), le
canton de Neuchâtel près d’un
quart (10 500) et le dernier quart
est réparti entre le canton du
Jura (6 900) et le nord du canton de Berne (1 700). En une
année, l’Arc jurassien emploie
2 350 frontaliers supplémentaires. I
Le V.S.D.,
une boîte de
nuit à Fleurier,
est repris
par un
Pontissalien.
INFORMATIONS AuTOMNe 2013
Attestation de résidence fiscale
Comme chaque année, il vous faudra remettre
à votre employeur avant la fin décembre,
votre attestation de résidence fiscale pour
l’année 2014.
Si vous êtes frontalier depuis un certain
nombre d’années, cette attestation vous sera
envoyée automatique par votre centre des
impôts à la mi-novembre. Passé ce délai si
vous n’avez rien reçu, adressez vous à votre
centre des impôts.
Si c’est votre 1ère année d’activité en Suisse, il
faudra vous rendre auprès de votre centre des
impôts pour faire viser votre attestation de
résidence fiscale. Celle-ci est téléchargeable
sur internet ou disponible au centre des
impôts ou dans nos bureaux.
Vous devrez également vous munir des pièces
justificatives suivantes :
’’ le certificat de salaire ou fiche de paye
’’ une pièce d’identité
’’ un justificatif de domicile
Si l’attestation n’est pas remplie et retournée
aux services fiscaux, le frontalier sera
doublement imposé.
Cependant il pourra obtenir le remboursement
des prélèvements à la source en Suisse s’il
régularise assez rapidement la situation
auprès de l’administration cantonale.
Maintien du droit d’option : rien n’est joué !!!
Le 1er octobre, les services du ministère des Finances, ont présenté la proposition suivante :
La création d’un régime spécifique pour les travailleurs frontaliers au sein du régime général
de la Sécurité Sociale.
Le mode de cotisation serait basé sur le Revenu
Fiscal de Référence avec un taux de 6 % la 1ère
année et de 8 % à partir de la 2ème année.
Ce taux englobe la cotisation à la sécurité sociale et la CSG.
Valérie Pagnot, Juriste
Il n’a à aucun moment été abordé les propositions que le collectif avait faites, la labellisation des contrats frontaliers et la mise en place
d’une contribution au désendettement de la
sécurité sociale.
Le 16 à Paris et le 20 octobre à Pontarlier vous
avez été nombreux à vous mobiliser à l’appel
du collectif « Frontalier Ou Bien ? ». Nous avons
ainsi pu exprimer nos inquiétudes vis-à-vis de
l’échéance du droit d’option fin mai 2014. Nous
Les associations ont unanimement exprimé leur vous en remercions.
désaccord avec cette proposition puisqu’elle
ne tient pas compte du statut particulier du tra- Rien n’est joué !!! Il faut donc continuer à se
vailleur frontalier et des conséquences écono- mobiliser pour faire entendre notre mécontenmiques néfastes sur nos zones frontalières.
tement et nos propositions.
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A la Frontalière,
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40
Agenda
La Presse Pontissalienne n° 169 - Novembre 2013
TÉLÉTHON - PRISE DE POSTE
Damien Mehdi,
nouveau coordinateur
Téléthon Haut-Doubs
Plusieurs candidats s’étaient manifestés
pour remplacer Jean Garreau. Son
successeur a 38 ans, il vit à Belfays (vers
Maîche) et prend toute la mesure du
challenge qu’il devra gérer. Entretien caritatif avant le Téléthon des 6 et 7 décembre.
C
Zoom
Pontarlier : retour à la simplicité
omme lʼan dernier, lʼédition pontissalienne du Téléthon se concentre
sur la journée du samedi. “Tout se passera à la salle Toussaint-Louverture sous le théâtre Blier”, précise Romuald Vivot de la troupe Yacapa
Théâtre qui a pris le relais des Compagnons solidaires. Lʼassociation faisait déjà
partie du collectif en charge dʼorganiser le Téléthon sur le territoire de la C.C.L.
“On privilégie la simplicité. Cʼest plus facile à maîtriser. Nous nʼavons pas les
moyens et la disponibilité de nous engager sur deux jours. On continue bien sûr
à fonctionner en partenariat avec la Ville qui nous apporte notamment son soutien logistique.” Les organisateurs savent aussi quʼils peuvent compter sur dʼautres
associations locales fidèles depuis longtemps à lʼévénement. Au total, elles seront
une quinzaine à se mobiliser.
Début des festivités à 15 heures. Le choix de la salle Toussaint-Louverture procède de la volonté de profiter de lʼattrait du centre-ville pour attirer davantage de
monde. Un bel après-midi récréatif avec des démonstrations sportives et culturelles sans oublier le club canin qui se produira à lʼextérieur. Le club 60 vendra
différents petits objets au profit de lʼA.F.M. En fin après-midi, tirage de la tombola avant lʼapéritif animé par le Small Orchestra. La suite, cʼest un repas dansant
avec plusieurs formations musicales. La soirée sʼachèvera par un bal. Cadeau
utile à signaler : les calendriers vendus par le club de la Belle Époque. Soyons
généreux. La cause en vaut la chandelle. G
Renseignements : 06 30 50 93 49
Le journal d’information qui
aborde tous les mois les sujets
d’actualité de Pontarlier et de
sa région : événements, société,
actu, sport, vie associative et
culturelle, dossier …
a Presse Pontissalienne : Pourquoi cet te en conviennent, il faut au moins trois
ans pour être au top. Le temps de maîengagement au profit du Téléthon ?
triser les rouages d’une organisation
Mehdi Damien : La cause m’a toujours assez complexe avec de grosses resintéressé. Petit, je regardais déjà le Télé- ponsabilités à gérer sur le plan de la
thon à la télévision. Puis j’ai eu envie sécurité, de la gestion et des remond’aller au-delà du simple rôle de spec- tées de dons à l’A.F.M. On n’a pas trop
tateur en agissant sur le terrain. Quand le droit à l’erreur.
je suis venu m’installer sur le HautDoubs, j’ai intégré le comité L.P.P. : Comment a évolué la contribution du
d’organisation du Téléthon sur le pla- Haut-Doubs au Téléthon au cours des deux
teau de Maîche. Après deux années com- dernières éditions ?
me simple bénévole, on m’a proposé M.D. : La Force T a récolté 136 222 euros
d’intégrer le comité d’organisation.
en 2012 contre 171 005 euros l’année
précédente. Les remontées du 36 37 au
L.P.P. : Vous étiez candidat à la succession ?
niveau du Doubs sont passées de
M.D. : Tout à fait. Je suis content d’avoir 334 900 euros à 360 602 euros
été retenu car on était plusieurs à pos- entre 2011 et 2012.
tuler sur le poste. J’ai déjà passé quelques
jours en formation au Génépôle à Évry. L.P.P. : Quel sera le thème de l’édition 2013 et
qui sera le parrain ?
L.P.P. : C’est rare de trouver un coordinateur de M.D. : Cette année, le thème est : “le
38 ans…
combat des parents : la vie des enfants”.
M.D. : Détrompez-vous. Nous étions trei- C’est Patrick Bruel qui parrainera
ze à cette session de formation et la l’événement.
moyenne d’âge avoisinait, je pense, la
trentaine. Cela prouve qu’il n’y a pas L.P.P. : Peut-on faire un point des manifestad’âge pour s’investir dans le bénévolat.
tions organisées à l’échelle du
Haut-Doubs ?
L.P.P. : Comment définiriez-vous votre rôle ? “Il n’y a pas M.D. : Les Fins et FramM.D. : Je dois veiller à faire remonter
bouhans sont les seuls
les contrats accrédités à chaque mani- d’âge pour villages Téléthon à se
festation Téléthon sur le Haut-Doubs. s’investir.” mobiliser sur 30 heures.
Pontarlier organise son
Je ne suis pas seul pour effectuer ce
traditionnel loto et un
travail. Je fonctionne avec quatre resaprès-midi festif le sameponsables secteurs : à savoir Jacky
di qui se terminera en
Desarménien, Michel Faure, Pierre
soirée dansante. Il y aura
Vaufrey et Jean Garreau qui reste touaussi des manifestations
jours disponible pour l’A.F.M.
à Jougne, Vaux-et-Chantegrue, La Cluse-etL.P.P. : Ou serez-vous les 6 et 7 décembre proMijoux ainsi qu’à Fraschains ?
ne, Arc-sous-Cicon et
M.D. : J’ai prévu de visiter le plus de
Levier.
sites possible. Cette année, je me situe
plus en situation d’observation car
L.P.P. : Comment expliquer un
j’arrive en plein milieu des préparatel dynamisme à Framboutifs. Ceux qui m’ont précédé à ce pos-
L
hans ?
M.D. : C’est une super-commune pour
l’animation qui peut s’appuyer sur un
comité très dynamique. Plusieurs défis
sont relevés. Ils s’articulent le plus
souvent autour du sport. Les clubs proposeront différentes démonstrations
de gym, judo, modélisme, danse country… Les participants et visiteurs profiteront d’un grand pôle restauration.
On peut signaler par exemple la fondue du vendredi soir agrémentée d’un
tarot à Charquemont.
L.P.P. : Quelques mots sur Les Fins ?
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Rende z-Vous
La Presse Pontissalienne n° 169 - Novembre 2013
41
Livre
Du bon usage des plantes sauvages
Ce livre signé François Nicod et Jean-Paul Lonchampt illustré de nombreuses photographies est
un guide sur l’utilisation des plantes sauvages dans notre vie quotidienne. Une centaine de
plantes, classées par ordre alphabétique sont présentées avec les desfriptions botaniques
suffisamment complètes pour les identifier dansla nature, les utilisations culinaires et quelques
recettes, les savoirs ancestraux, les vertus médicinales empiriques et les propriétés
scientifiquement reconnues.
Sont abordées séparément les espèces les plus toxiques dont les principes actifs sont de puissants
médicaments. Quelques conseils concernant la cueillette et la consommation de champignons sont
également donnés. Une évocation des miels, dont les caractéristiques dépendent des fleurs
butinées, termine l’ouvrage.
Les deux auteurs locaux n’en sont pas à leur première, ils avaient déjà publié “Cueillir et cuisiner
les plantes sauvages du massif jurassien”.
Du bon usage des plantes sauvages - 24 euros - Éditions du Belvédère
Théâtre
Le théâtre Alcyon joue Hitchcock
“Qui a tué Harry ?” et “La corde” : deux films adaptés au théâtre par le théâtre Alcyon dirigé par
Patrick Mélior. “Depuis quelques années, nous nous amusons à penser le théâtre, à le créer, à
partir de film marquant du XXème siècle note M. Mélior. En 2010, nous avons présenté une
adaptation de “La Chevauchée Fantastique” de John Ford. La nécessaire traduction de l’image
cinématographique en langage théâtral est un exercice passionnant de transpositions, de jeu avec
les conventions. L’association des formes a priori “inadéquates” devient sujet de constructions
ironiques, de plaisirs intempestifs. L’imagination s’en trouve décuplée, sublimée, le propos de
l’œuvre initiale est libéré des poncifs. Mettre Hitchcock sur une scène de théâtre, c’est démonter
son œuvre. Voilà qui aide à la comprendre, l’apprécier au-delà des apparences communes.” Durée
du spectacle : 1 h 50.
Représentation samedi 23 novembre à 20 heures au théâtre Blier
Concert
Le seigneur des anneaux
De simple spectateur à la coordination Téléthon sur le Haut-Doubs,
Mehdi Damien a gravi tous les échelons. Bel engagement.
programme s’inspire des éditions précédentes. Notons en passant la participation d’Émile Péquignet associé à
Manu Maugain sur un petit air
d’accordéon.
M.D. : Je n’ai pas le détail de toutes les
animations. Parmi les temps forts, il y
aura le loto du vendredi organisé par
le comité des fêtes. Samedi, Roland
Motte, le jardinier de France Bleu
Besançon, viendra dédicacer son dernier livre et proposera également un L.P.P. : Des nouveautés à souligner ?
concert. Le fil rouge du Val de Morteau M.D. : On vient d’ouvrir des comptes faceconsistera à construire un chalet de book et tweeter dédiés au Téléthon du
jardin qui servira aussi de lot princi- Haut-Doubs. I
pal à la grande tombola. Le reste du
Propos recueillis par F.C.
BULLETIN D’ABONNEMENT
Bulletin à remplir et à retourner accompagné de votre règlement à l’adresse suivante :
LA PRESSE PONTISSALIENNE
B.P 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX
1 an (12 numéros) = 27,50€
au lieu de 30€ soit 1 numéro gratuit
Pour son concert d’automne, l’harmonie municipale de Pontarlier interprète la première
symphonie de Johan de Meij “Le seigneur des anneaux”. Les présentations des mouvements
composés par Patrick Érard sont interprétées par la soprano lyrique Marie Daher. Ce spectacle
associe également la section arts plastiques du lycée des Augustins dont les photos en lien avec
l’œuvre de Johan de Mej seront projetées en première partie. Autre collaboration, celle de l’artiste
graffeur Michaël Gros qui réalise en direct une toile géante pendant la seconde partie du concert.
L’entrée est libre sous réserve de l’obtention d’un billet disponible dès le 2 novembre à l’Office du
tourisme de Pontarlier.
Concert harmonie à l’espace Pourny - samedi 9 novembre à 20 h 30
dimanche 10 novembre à 17 heures - lundi 11 novembre à 17 heures
Théâtre
“Paroles en marge”, le théâtre s’ouvre à vous
La 19ème édition de “Paroles en marge” se déroule du 19 au 24 novembre au théâtre du Lavoir et
au théâtre Bernard-Blier à Pontarlier. Cet événement se veut le carrefour des arts dans le HautDoubs. Il est organisé par l’association Théâtr’Ouvert. La programmation est riche et éclectique
avec mardi 19 novembre une représentation à 14 h 30 de Sherlock Holmes puis le lendemain à
14 h 30 (Théâtre du lavoir). Vendredi à 20 h 30 au théâtre Bernard-Blier, représentation de l’Hôtel
du Libre-échange, un vaudeville. Samedi 23, pièce le “C.V. de dieu” à 17 heures au théâtre
Bernard-Blier. Synopsis : “Dieu s’ennuie ! Il cherche du travail, rédige son C.V. et passe un
entretien avec un D.R.H.”. À 20 heures, soirée Hitchcock avec la pièce “La Corde”. Le festival se
clôt dimanche 24 novembre avec la pièce “Ma vie rêvée” au théâtre Bernard-Blier.
Festival Paroles en marge - Du 19 au 24 novembre
Renseignements : theatrouvert.free.fr - Tarifs : 8 euros et 5 euros en réduit
Du 19 au 24 novembre au théâtre du Lavoir et au théâtre Bernard-Blier à Pontarlier
Exposition
“Jean Moulin, une vie d’engagements”
Nom .......................................................................................................
Prénom ..................................................................................................
N°/Rue ..................................................................................................
Code ......................... Ville .......................................................................
Téléphone ................................. Email ....................................................
L’Office National des Anciens Combattants et la Ville de Pontarlier rendent hommage à Jean
Moulin (1899-1943) en lui consacrant une exposition à découvrir du 11 novembre au 3 décembre
dans le hall de la mairie. De nombreux documents d’archives guideront le visiteur dans l’histoire
remarquable de cet homme, passionné d’art, qui fut nommé plus jeune préfet de France en 1938,
avant de devenir le symbole de la Résistance française que l’on connaît. Artisan du Conseil
National de la Résistance (C.N.R.), il est arrêté le 21 juin 1943 à Caluire-et-Cuire (Rhône).
Torturé par la Gestapo, Jean Moulin meurt le 8 juillet 1943 en gare de Metz lors de son transfert
en Allemagne.
L’exposition articulée autour de 15 tableaux parcourt la vie de ce grand homme qui repose au
Panthéon (son corps n’a jamais été clairement identifié). “Jean Moulin, une vie d’engagements” a
été réalisée dans le cadre du 70ème anniversaire du C.N.R. cette année.
En application de l’article 27 de la loi du 6 janvier 1978, les informations ci-dessus sont indispensables au traitement de votre commande et sont
communiquées aux destinataires la traitant. Elles peuvent donner lieu à l’exercise du droit d’accès et de rectification auprès de La Presse Pontissalienne. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement. Tarifs étrangers et DOM TOM : nous consulter.
“Jean Moulin, une vie d’engagements”
Hall de l’Hôtel de Ville de Pontarlier - Du 11 novembre au 3 décembre
2 ans (24 numéros) = 52,50€
au lieu de 60€ soit 3 numéros gratuits
42
AGENDA
MUSIQUE
La Presse Pontissalienne n° 169 - Novembre 2013
Concert le 30 novembre
Quand la fée verte
enfile le kilt
Le groupe pontissalien des Celt Keys sort un
nouvel album qui fleure bon le terroir sans renier
ses racines celtiques. Trop sérieux s’abstenir.
près 25 ans d’existence,
on pourrait presque considérer qu’ils font partie du
patrimoine musical pontissalien voire du Haut-Doubs.
Des pionniers, il ne subsiste plus
que Laurent, toujours fidèle au
manche de sa basse. Philippe le
guitariste et Sébastien le batteur
font aussi partie des meubles. Pour
le reste, c’est tout nouveau, tout
jeune. À commencer par Étienne
A
Les Celt
Keys signent
là leur
quatrième
album.
le chanteur à qui il ne manque
plus que quelques fûts de Guinness pour avoir ce timbre âpre à
la façon de Shane MacGowan, le
mythique chanteur des Pogues.
Plus sérieusement parlant, la nouvelle voix des Celt Keys a déjà du
répondant, le sens du rythme et
sait enthousiasmer son auditoire. Le cerveau qui lui est associé
semble bien fonctionner, assez
pour composer musiques et textes
des morceaux français du nouvel album “La fée verte” qui sort le
album, soit sept sur dix. Les autres 30 novembre à l’occasion du concert
étant l’œuvre de Jean-Michel Bre- organisé au théâtre Blier à 20 h 30.
tand. Les Celt Keys se conjuguent
“On a voulu apporaussi au féminin avec Angéline
ter une petite touche
au chant et piano et Anna au vio- Un groupe
locale dans nos
lon. Le duo apporte de solides
compositions. Notre
bases musicales et un certain équi- plus soudé
région a des racines
libre au groupe plus soudé que que jamais. celtiques et on est
jamais dans sa version actuelle.
en fier”, sourit
C’est du moins le sentiment de
Étienne, prêt à
Sébastien le batteur. “On partavaloriser cet hérige sensiblement la même culture
tage.
musicale. On est là pour se faire
Le quatrième C.D.
plaisir, faire plaisir et partager.”
des Celt Keys a mis
L’expérience aidant et le niveau
à
contribution
des nouvelles recrues ouvrent de
d’autres artistes du
nouveaux horizons.
coin.
Nathalie
Démonstration avec ce nouvel
Dupin, artiste pon-
tissalienne, a dessiné la pochette. L’album a été enregistré à Lausanne dans le studio de Xavier
Dromard, technicien lui aussi originaire du Haut-Doubs. Aucun
membre nouveau ou ancien ne
dérogera aux valeurs des Celt
Keys. Tous revêtiront donc le
fameux kilt qui participe à
l’identité du groupe rock mélodique celtique.
Après le rendez-vous du
30 novembre, des pistes sont à
l’étude pour se produire l’an prochain aux Promos du Locle et peutêtre au festival interceltique de
Lorient programmé en août 2014.
Allez savoir, peut-être le début
d’une carrière internationale. I
Le groupe
sera en
concert le
30 novembre
à 20 h 30 au
théâtre Blier.
LE PORTRAIT
JOUGNE
La Presse Pontissalienne n° 169 - Novembre 2013 43
Ancien correspondant d’Europe 1
Guy Moyse,
la voix de l’info
Guy Moyse a fait ses gammes de journalistes dans le Doubs avant
de s’expatrier sur Lyon où il a multiplié les expériences
radiophoniques sans pour autant oublier ses racines.
on dernier livre “La Ferrière,
sous le Mont d’Or, 3 000 ans
d’histoire” nous convie aux origines d’une région et d’un
hameau dont le destin est étroitement lié aux gisements de fer locaux
et à la proximité frontalière. Tout
commence avec Rohar, le pionnier
imaginaire venu des rives du lac de
Neuchâtel s’établir au pied du Mont
d’Or. Tout finit avec le projet de pompage de l’eau de la Jougnena pour alimenter la réserve collinaire de la station de Métabief.
Entre les deux, beaucoup d’activités
métallurgiques, beaucoup de souvenirs d’un jeune Ferraillard (de la Ferrière) né en 1940 et qui a grandi au
fond de la vallée. “Un jour, un de mes
enfants m’a demandé pourquoi il y
avait des Moyse à la Ferrière”, explique
S
Guy Moyse. Même en retraite, le chasseur d’info qui sommeille dans tout
(bon) journaliste s’est remis au boulot. “Je suis parti dans les recherches.”
Tout commence avec l’arrière-grandpère Philippe Moyse
qui a quitté le Val de
Il suivra la Morteau pour rejoindre
la vallée de la Jougnepremière
na après la guerre de
campagne 1870. Tout finit avec
Guy Moyse, fils unique
d’Edgar
dont aucun des cinq
Faure.
enfants ne vit aujourd’hui dans le Doubs.
“Dans mes souvenirs
d’enfance, il n’y a pas
de solitude car mes
grands-parents maternels et paternels
tenaient des commerces.
On vivait à deux pas d’un immeuble
rempli d’enfants. De cette jeunesse à
la Ferrière, j’en garde un excellent souvenir.”
C’est ici aussi que le jeune Guy Moyse du haut de ses dix ans s’employait
déjà à afficher les résultats des étapes
du Tour du France sur un tableau à
la vue des passants. Naissance d’une
vocation. À la fin de ses études, il
devient pendant quelques mois correspondant local au quotidien des
Dépêches avant l’incorporation au
service militaire. Mobilisé sur une
base aérienne au Sénégal, il en profite pour lancer un journal agrémenté
d’une sonorisation. L’initiative a donné naissance à une radio. “Je suis
entré dans le journalisme un peu par
défi”, poursuit celui qui de retour de
l’armée part travailler à la rédaction
Guy Moyse a débuté sa brillante carrière de journaliste
au hameau de la Ferrière en acceptant le poste de correspondant local
pour le journal Les Dépêches.
bisontine des Dépêches. “En 1962, j’ai ver un autre challenge radiophonique
proposé à la station Europe 1 de deve- à Lyon. Je me suis planté. Ce sera mon
nir leur correspondant régional.” Top seul échec sur une dizaine de créalà. Dix ans plus tard, il couvre l’affaire tions.” La suite de sa carrière se pourLip. “J’ai explosé alors le compteur de suivra toujours sur les ondes de
mes collaborations avec Europe 1 qui diverses radios : Classique F.M., Frém’a proposé d’ouvrir un bureau à quence Jazz…
Lyon.” Entre-temps, il suivra la pre- À l’heure de la retraite en 2005, il
mière campagne d’Edgar Faure dans s’accomplit en réalisant quelques
le Haut-Doubs. “Je lui ai collé aux documentaires, histoire de boucler la
basques pendant trois semaines. C’est boucle des supports d’information. “Il
aussi un très bon souvenir.” Il réali- faut essayer de toucher à tout. Ce qui
se également en 1973 un documen- me passionne, c’est de lancer des trucs.
taire touristique sur la Franche-Com- Dans ce métier, il faut être climax,
té en compagnie de Bernard Clavel. sentir ce qui se passe autour de soi”,
Guy Moyse n’est pas du genre à se conclut-il en mentionnant que le livre
satisfaire de la routine d’un emploi sur la Ferrière est disponible sur interconfortable. En 1982, il quitte Euro- net (www.editions-de-la-jougnena.fr).
pe 1 pour entrer à Radio France et Sentir les choses et ne pas perdre le
diriger des équipes sur Lyon et Gre- nord commercial. I
F.C.
noble. “On m’a proposé ensuite de rele-
qui vous feront
découvrir des viandes
sélectionnées chez nos
éleveurs de la Région.
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Des professionnels
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