Les Echos de Zinder - Nigerdiaspora, La Communauté Virtuelle du

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Les Echos de Zinder - Nigerdiaspora, La Communauté Virtuelle du
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LES ECHOS DE ZINDER
«Tous les changemenTs, même les plus souhaiTés, onT leur mélancolie»
Mensuel Indépendant d’Information Générales
BP: 145- Tél: (00227) 20.510 344
Juillet 2009 - N* 49 - 12ème année
Prix 300 Francs cfa
Centre de Formation Professionnelle et d’Apprentissage (CFPA)
PADAZ
Un
M. Abdoulkarim Soumaïla
Directeur du CFPA
Souffle
Redonner confiance
aux producteurs
ruraux
M. Aboubacar Amadou
Coordonnateur du PADAZ
La vie des Communes
Commune 5 de Zinder
une entité étranglée par les élus
M. Ousmane Bawa
Maire de la Commune 5
Commune 3 de Zinder
des réalisations conséquentes
M. Lawali Hama
Maire de la Commune 3
Commune urbaine de Tanout
une expérience concluante
nouveau
Echos de Zinder
M. Garba Adji
Maire de la Commune urbaine de Tanout
1
Société
Le Club des jeunes : Big Tempo
Des actions au profit des pauvres
Le Club Big tempo a célébré récemment le 9è anniversaire de sa création
à N’Goual Malam, dans la Commune r urale de Washa.
Organisation d’entraide crée par des jeunes de Zinder,le Club Big Tempo
s’est employé a accomplir plusieurs actions se rapportant au don de sang à
l’hôpital national et à la Maternité Centrale de Zinder et la sensibilisation
des jeunes dans le cadre de la lutte contre le Sida et le soutien aux opérations
de salubrité publique.
A l’occasion de ce 9èanniversaire, des
manifestations culturelles ont été organisées dont le Sharo et des danses traditionnelles et modernes exécutées par la troupe
‘’Kouran Daga Production .
Le Président du club Big Tempo ,Moussa
Badamassi dit consul s’est réjoui du bon
déroulement de ce 9èanniversaire placé
sous le signe de la maturité et de l’action.
Il s’est félicité de l’adhésion au club Big
tempo de Fada Atchi Biliss de la Commune
rurale de Washa après avoir mesuré l’impact des actions accomplies en 2008 par
cette organisation au profit des déshérités.
La tenue de cet anniversaire nous permettra a-t-il dit d’élaborer un programme
consistant pour mieux impliquer le Big
tempo dans le mouvement associatif implanté dans la Communauté Urbaine de
Zinder.
Il a vivement remercié le Maire de la Commune rurale de Washa et le Chef de Canton
qui ont honoré de leur présence aux manifestations marquant l’an 9 de la création de
son organisation.
Prenant à son tour la parole,le Maire de
la Commune de Washa a déclaré que les
organisations des jeunes constituent pour
l’Administration des partenaires privilégiés
pour avoir su faire montre de leurs capacités physiques et morales dans l’œuvre de
l’édification nationale.
Il a salué les nobles actions menées
par le Club Big tempo au profit des couches
les plus défavorisées de la société et engage l’administration à accompagner le
Club Big tempo pour asseoir ses nobles
ambitions axées vers l’épanouissement de
la jeunesse.
La liste des villages candidats pour abriter la prochaine rencontre est en train d’être
dressée.
Le village hôte sera connu à l’issue du
Conseil du Big tempo pour accueillir la prochaine fête.
Faits et des gestes - Des Faits et des gestes…
Condamné à 1 mois d’emprisonnement
avec sursis pour violation de domicile et
voie de fait
Un jeune collégien de Zinder,poursuivi par leTribunal
de Grande Instance de Zinder pour violation de domicile et
voie de fait a comparu le 26 Juin dernier devant le Tribunal
de Grande Instance de Zinder sur la plainte déposée par
sa belle cousine qu’il a sermonnée devant le Saint Coran
après une visite inopinée pour lui avoir reproché son mauvais comportement qui s’apparente à celui d’un délinquant
digne de ce nom.
Le Tribunal statuant contradictoirement a condamné
le collégien fautif à & mois d’emprisonnement avec sursis.
Condamné à trois mois d’emprisonnement avec sursis pour abandon d’enfant
Un jeune habitant de Zinder ,poursuivi par le Tribunal
de Grande Instance d ezinder pour abandon d’enfant dont
il prétend douter de sa paternité aussitôt après sa naissance (pour avoir été conçu sur la base des relations
LES ECHOS DE ZINDER
MENSUEL REGIONAL
D’INFORMATIONS GENERALES
BP 145 TEL 20 510 344 Zinder
DIRECTEUR DE PUBLICATION
SIDO YACOUBA
REDACTEUR EN CHEF
ALI INKI
PHOTOGRAPHE
ACHIROU GARBA
INFOGRAPHE
ABDOULAYE MAMANE TAHIROU
$$$$$$$
TIRAGE : 500 EXEMPLAIRES
SUR LES PRESSES DE LA NIN
MARADI
BP : 255 TEL: 20 410 915
Site web : tamtaminfo.com
nigerdiaspora.com
2
extra conjugales avec sa copine) a comparu le 12 Mai
dernier devant cette même Juridiction qui le déclare coupable et l’ a condamné à trois mois d’emprisonnement
avec sursis et 20.000F d’amende.
Deux jours avant sa comparution,la jeune mère ,excédée par la colère et devant les hésitations de son amant
de reconnaître son bébé avait pris soin,accompagnée de
ses amies ,de réveiller sa belle soeur aux environs de
02H du matin pour lui confier l’enfant litigieux,âgé aujourd’hui
de six mois.
Au petit matin,l’amant de cette jeune mère s’est empressé de remettre à cette dernière son enfant .
Elle a été entendue dans cette affaire et poursuivie
par le Tribunal de Grande Instance de Zinder pour abandon d’enfant ,mais après un débat en audience,G.A. a été
reconnue non coupable et l’a relaxée pour faits non constitués.
rien
Crimes et Délits punis par le Code Pénal nigé-
Section III –Castration
Article 231 : La Castration est l’ablation ou l’amputation volontaire d’un organe nécessaire à la génération.
Article 232 :Toute personne coupable du crime de
castration subira la peine d’emprisonnement à vie.
Si la mort en est résultée,la peine de mort sera prononcée.
Section III –Violation de domicile
Article 271 :tout individu qui sera introduit,à l’aide de
menaces ou de violences,dans le domicile d’une
personne,sera puni d’un emprisonnement de tropis mois à
deux ans et d’une amende de 10.000F à 100.000F ou de
l’une de ces deux peines seulement.
Section VI –Adultère
Article 286 : l’adultère de la femme mariée est le fait
par celle-ci d’avoir des relations sexuelles avec un autre
homme que son mari.
Art 287 : l’adultère de l’homme est le fait par celui-ci
d’avoir des relations sexuelles avec une autre femme que
son ou ses épouses légitimes.
Art 288 : l’adultère de la femme ne pourra être dénoncée que par le mari.
L’adultère du mari ne pourra être dénoncé que par la
ou les épouses légitimes.
Art 289 : Le coupable d’adultère sera puni d’un emprisonnement de quinze jours à trois mois et d’une amende
de 10.000 à 100.000 F ou de l’une de ces deux peines
seulement.
Le désistement de l’époux offensé met fin à la
poursuite.Son pardon arrête l’effet de la condamnation.
Economie
L’abattoir frigorifique : Des réformes difficiles
L’abattoir frigorifique de Zinder a vu le jour en 1989 grâce à un financement de plus de 800 millions de FCFA par l’Algérie sous forme d’aide non
remboursable. Avec une capacité de15T/j, cette entreprise s’est fixée deux objectifs majeurs : production de la viande pour la consommation locale et la
production de la viande pour l’expor tation.
Il atteint rarement 3t/j en termes de moyenne d e production. Depuis le lancement de ses activités,l’abattoir éprouve des difficultés à honorer ses engagements car même satisfaire les besoins locaux en viande constitue un véritable
casse-tête.
‘’Cette situation de blocage est essentiellement due au faible pouvoir d’achat
des bouchers’’,a dit le Dr Abdou Issiakou
qui ajoute que la cherté des animaux sur
les marchés fait monter le prix du kg de
la viande de 2.500 F sans os à 2.250 F
avec os.
Tous ces facteurs combinés ne favorisent pas le développement croissant des
activités de l’abattoir qui fait face à trois
importantes charges qui englobent les 80
pour cent de ses recettes : règlement des
factures faramineuses d’eau et d’électricité et les salaires des employés.
En dehors de la chambre froide qui est
encore à l’état neuf,l’abattoir est confronté
à la vétusté de son matériel de travail notamment la station d’épuration pour le traitement des eaux usées et pouvoir envisager la pratique des cultures de contre
saison.
Le Directeur de l’abattoir lance ici un
appel pressant à l’état pour la réhabilitation de son entreprise.
Par ailleurs, concernant les saisies de
la viande insalubre liée aux maladies
parasitaires,celles-ci sont rares a-t-il fait
remarquer et indique par ailleurs que son
institution a régulièrement livré au public
une viande de qualité.
Les bouchers comprennent l’utilité de
présenter à la clientèle des produits
sains,a-t-il dit.
Par contre,les abattages clandestins
sont cependant monnaie courante et proviennent très souvent des villages périphériques.
Ces viandes foraines sur lesquelles
plane le doute de produit volé se trouvent
être identifiés à travers leurs carcasses,
généralement de gros bétail par les services vétérinaires.
Si les propriétaires sont détenteurs de
certificat de salubrité délivré par l’agent
d’élevage en service dans un poste vétérinaire, les détenteurs de ces viandes peuvent vendre librement leurs produits sur
le marché, précise le Dr Abdou Issiakou.
Projets de l’abattoir
Les responsables de l’abattoir sont en
train de méditer pour relancer ses activités à travers l’amélioration du pouvoir
d’achat des bouchers et accéder dans un
proche avenir à l’exportation de la viande.
Pour l’heure, l’abattoir se débat pour
assurer sa survie quand on sait que qu’il
Dr Abdou Issiakou, Directeur de l’Abattoir
ne reçoit aucune subvention de l’Etat depuis belle lurette.
C’est pourquoi, il n’arrive pas non plus
à honorer ses engagements vis-à-vis de
la CNSS au point de permettre à ses 19
employés(dont le Directeur estime pléthorique) de prétendre percevoir les prestations familiales.
Il réalise environ 50.000 F à 60.000F
de recettes journalières.
Sortie de crise
Depuis 1994, l’abattoir applique en termes de taxe la somme de 20FCFA/kg et
100F pour assurer le transport de la carcasse des gros ruminants.
Ces taxes, faut-il le préciser n’ont pas
connu d’évolution à cause de la réticence
des bouchers qui n’entendent pas observer une quelconque augmentation.
Chose étonnante,de 1994 à ce jour,les
factures d’eau et d’électricité de l’abattoir
ont triplé tandis que les recettes continuent à stagner’’, a révélé sur un ton amer
le Directeur Abdou Issiakou.
Ce qui est souhaitable,c’est de rehausser ces différentes taxes pour permettre
à l’abattoir de respirer à grands poumons.
Les responsables de cette institution
restent très sceptiques sur cette question
puisque les exploitants puisque les exploitants ne veulent jamais entendre parler de cette augmentation des taxes sous
le fallacieux prétexte que celle-ci est susceptible de faire péricliter leurs intérêts.
Le Comité de gestion va se pencher
sous peu sur cette délicate question qu
fait frémir et grincer les dents de l’administration de l’abattoir puisqu’il s’agit des
r »formes difficiles à accomplir.
C.D.
Echos de Zinder
Formation
Centre de Formation Professionnelle et d’Apprentissage (CFPA)
Un souffle nouveau
Le Centre de Formation Professionnelle et d’Apprentissage (CFPA) a pour
objectif majeur d’assurer la formation, l’apprentissage, le perfectionnement,
la Spécialisation, d’encadrer les stages et de fournir une gamme de Prestations de Services. Ce centre de formation a vu le jour en 1986 grâce à la
Coopération Algérienne et placé sous la tutelle du Ministère de la Formation
Professionnelle et Technique.
-Conduite
Matières enseignées :
tionnement à temps partiel pour une durée
inférieure à neuf mois.
- Mathématiques
- Physique
- Français
- Anglais
- Législation
- Education physique et sportive
L’Enseignement professionnel et Technique
se compose des matières suivantes :
. Secteur industriel (toutes sections confondues)
- Travaux pratiques (électronique
auto,tournage,pneumatique,hydraulique etc
Technologie
- Dessin industriel
- Calcul professionnel
- Bureau des méthodes
- Résistance des matériaux
- Métré
Mme Hadiza Maïzama alors ministre de la Formation professionnelle et technique visitant le Centre
C’est un Etablissement public à caractère administratif qui a pour vocation initiale
la Formation d’une main d’œuvre qualifiée
pour le besoin du marché de l’emploi.
En plus de cette mission classique
s’ajoutent le Perfectionnement des agents
en activité dans les Secteurs publics,para
publics et privés,l’accueil des stagiaires aux
frais des personnes physiques et morales
pour les modules spécifiques de formation.
Il assure également la formation des
jeunes déscolarisés, des ménagères sur
demande des Collectivités et organisations
non gouvernementales.
La prestation de service sur demande
des collectivités, des Entreprises et organisations non gouvernementales.
Régime de l’Etablissement
Le régime du CFPA est l’internat pour
les élèves de la première année et l’externat pour ceux de la deuxième et troisième
année.
Les élèves boursiers (internes et externes) du CFPA reçoivent des allocations mensuelles dont les taux sont fixés par voie législative et règlementaire.
L’admission à l’internat est réservée aux
élèves admis par recrutement direct et boursiers de l’Etat ou ceux inscrits aux frais des
personnes physique et morales.
Filières de Formation
- Electrotechnique
- Shéma
- Automatisme
- Mesure et essais
- Admission au BEP
-Sont admis au Brevet d’Etudes
Professionnelles,les élèves de la troisième
année qui remplissent les conditions suivantes :
- Avoir une moyenne de scolarité supérieure ou égale à10/20
- Ne pas obtenir de note éliminatoire à
l’examen
- La moyenne de scolarité est la
moyenne obtenue à partir de la somme des
moyennes des1eres,2è et 3è année divisée par trois
- La moyenne générale d’admission est
la somme des moyennes de scolarité et du
test pratique divisée par deux.
- Le test pratique se compose de l’ensemble des matières techniques et professionnelles
- A chaque matière du test pratique correspond une note éliminatoire à l’examen.
- Passage en classe supérieure
Secteur tertiaire
- Sont autorisés à passer en classe
supérieure,les élèves qui satisfont les conditions suivantes :
- Bâtiment
- Electromécanique
- Dactylographie
- Comptabilité
- Obtenir une moyenne annuelle supérieure ou égale à 10/20
- Mécanique auto Diesel
- Plomberie sanitaire
- Bureau –Secrétariat
Le CFPA compte sept(è) filières qui sont
toutes opérationnelles :
- Secrétariat –Comptabilité –Informatique
- Soudure –Forge –Serrurerie
- Couture –Teinture batik
La durée de la formation est de trois ans
pour le cycle long et neuf mois pour le cycle
court.
Les programmes de formation comportent pour chaque spécialité des cours théoriques et pratiques,des stages et visites
d’usines.
Stage en Entreprise
Les élèves de la première année admis en classe supérieure effectuent pendant les vacances qui précèdent leur admission en deuxième année un stage pratique de deux mois dans une entreprise,
société ou service public du 1er Juillet au 31
Août.
Les élèves de la deuxième année admis en classe supérieure effectuent pen-
Balla Ibrahim, Coordonnateur national BIT/IPEG
- Economie et organisation des entreprises
Economie générale
- Mathématiques financières
- Sténographie
- Organisation administrative
- Informatique
- Correspondance commerciale
La Conduite
Les critères d’appréciation de la conduite sont les suivants :
- Comportement dans les ateliers et les
salles de cours
Le directeur du centre prononçant un discours
Mode de recrutement
Le recrutement se fait par voie de concours national à l’endroit des élèves ayant
obtenu le BEPC.
dant les vacances qui précèdent leur admission en troisième année,un stage pratique de cinq mois dans une
entreprise,société ou service public du 1er
Juillet au 30 Novembre.
- Comportement dans la cour de l’établissement
- Comportement à l’internat
- Comportement à travers les activités
sportives et culturelles
- Absence et retards aux cours pratiques
et théoriques
- Nature des diplômes délivrés
Néanmoins,le Centre admet des inscriptions libres dont le montant à verser par an
se présente comme suit :
Première année
146.000 FCFA
Le programme de formation se compose de trois types d’enseignement :
- Un Brevet d’Etudes Professionnelles
(BEP) est délivré aux élèves du cycle long
qui ont satisfait aux examens de fin de stage
Deuxième année
Troisième année
- Enseignement général
- Enseignement professionnel et technique
- Une attestation de fin de stage est délivrée aux stagiaires admis pour un perfec-
Echos de Zinder
130.000 FCFA
114.000 FCFA
Programme de formation
- Effectuer les stages et travaux pratiques
prévus dans le programme
- Redoublement en 1ere et 2è année
- Les élèves de la première année qui
n’ont pas pu passer en classe supérieure à
la session de Juin sont autorisés à redoubler à condition qu’ils obtiennent une
moyenne annuelle au moins égale à08/20
- Cette autorisation n’est accordée
qu’une seule fois durant la scolarité.
- Redoublement en 3è année
- Les élèves de la troisième année
n’ayant pas réussi à l’examen du Brevet
d’Etudes Professionnelles peuvent être
autorisés à redoubler une fois à titre
exceptionnel,s’ils remplissent les conditions
suivantes :
- Ne pas avoir redoublé la 1ere ou
la2èannée
- Avoir une moyenne générale supérieure
ou égale à 09/20
- Adresser une demande manuscrite à
l’administration centrale
- Verser les frais d’inscription qui s’élèvent à cinq mille francs(5000FCFA).
3
Formation
CFPA
Cérémonie de lancement de la formation des enfants des bouchers
Le Centre de Formation Professionnelle et d’apprentissage (CFPA) a élaboré un dossier en collaboration avec l’abattoir frigorifique et l’ong Agadji
en vue de la réinsertion des enfants des bouchers de la Communauté Urbaine
de Zinder. Ce dossier qui a bénéficié d’un financement de 47 millions 545.000
FCFA a été soutenu par le BIT à hauteur à hauteur de 88 pour cent et le
CFPA a consenti prendre en charge les 12 pour cent.
Pourquoi cet appui en faveur des enfants
des bouchers ?Le Directeur du CFPA,M.
AbdoulKarim Soumaila explique que ces
derniers issus de la classe la plus défavorisée sont quotidiennement utilisés par leurs
parents à l’abattoir pour apprendre ce métier qui n’est somme toute pas porteur au
plan économique.
C’est si vrai d’ailleurs de relever que ceux
qui le pratiquent depuis belle lurette n’ont
pas constaté un changement significatif de
leurs conditions de vie. Ils ne manquent jamais d’occasion pour le souligner avec
amertume.
C’est véritablement dans l’optique d’apporter des changements qualitatifs dans la
vie de ces enfants qu’une série de formations leur est adressée vers des secteurs
porteurs notamment vers trois filières : Couture et teinture batik,la plomberie avec une
formation complémentaire en audio visuelle
(réparation des postes récepteurs,la Soudure avec une formation complémentaire
en coiffure.
Ils sont au total 50 stagiaires (dont 11
filles) à subir à partir de Janvier 2009 cette
série de formation qui durera neuf mois.
A la fin de la formation,les stagiaires seront organisés en associations pour entreprendre des activités génératrices de revenus en bénéficiant en même temps que
leurs mères un appui financier du BIT.
Ils sont tous internés au CFPA pendant
toute la durée de la formation.
Cette formation a également pour second objectif de préparer la jeunesse à
mieux s’impliquer dans les industries qui
vont bientôt s’implanter dans la région de
Zinder.
En outre le CFPA est en train de mettre
sur pied de nouveaux dossiers qui seront
soumis à l’appréciation des partenaires au
développement pour appuyer la réinsertion
sociale des enfants des griots et des lépreux pour se passer de l’oisiveté et de la
mendicité.
La cérémonie inaugurale de cette série
de formation qui a été présidée par la Ministre de la Formation Professionnelle et
Technique,Mme Maizama Hadiza s’est déroulée en présence notamment du Ministre
de la Compétitivité et de la Lutte contre la vie
Chère, M. Abdou Daouda,du Secrétaire Général du Ministère de la Fonction Publique
et du Travail,du Gouverneur de la Région de
Zinder et de l’administrateur National du
Programme BIT/IPEC ,de plusieurs cadres
régionaux et d’un public nombreux.
Dans son discours inaugural,la Ministre de la Formation Professionnelle et Technique a tenu tout d’abord à réitérer au nom
du Gouvernement ses remerciements au
Bureau International du Travail pour l’intérêt
et l’appui qu’il ne cesse d’apporter aux actions de prévention et d’abolition de la main
d’œuvre enfantine au Niger à travers son
Programme International pour l’Abolition du
Travail des Enfants(IPEC).
‘’Au Niger,la protection de l’enfant en général et particulièrement ceux qui sont astreints aux pires formes d’exploitation a-telle dit ,a été,de tout temps une préoccupation majeure des autorités,comme en témoignent les diverses mesures contenues
dans les textes législatifs et réglementaires nationaux et la ratification des Conven-
4
tions des Nations Unies et l’Organisation
Internationale du Travail(OIT),relatives aux
enfants.’’
C’est donc pour relever ce défi que le
Président Mamadou Tandja a initié ,dans le
cadre de son Programme Spécial,diverses
actions en faveur des enfants particulièrement les plus vulnérables,tant en milieu rural qu’urbain’’.
Le Gouvernement du Niger,faut-il le préciser a intégré dans le Document de Stratégie de Développement pour la Réduction
de la Pauvreté 2008 -2012, la Composante
Lutte contre les pires formes de travail des
enfants,plaçant ainsi ,cette question au rang
des priorités nationales.
En effet , depuis 2000,le Ministère en
charge du Travail,a élaboré et adopté un Plan
National d’actions de lutte contre le travail
des enfants et cela avec l’appui technique
du BIT-IPEC.
A l’actif de la mise en œuvre de ce
Plan,plusieurs programmes d’actions ont
été initiées et exécutées par des Agences
d’exécution,ce qui a permis le
retrait,l’insertion scolaire et la réinsertion
socio professionnelle de plus de 1000 enfants dans plusieurs secteurs d’activités
dont entre autres,celui de l’abattoir de Niamey.
‘’L’abattoir a fait remarquer la Ministre
de la Formation Professionnelle et Technique est un des lieux de travail à haut risque
même pour les adultes,à plus forte raison
pour les enfants,le travail se déroule non
seulement de nuit,en périphérie de la ville
mais aussi,sans possibilité de contrôle
constant des autorités et autres structures
de protection des droits des enfants.’’
‘’Ces activités a-t-elle poursuivi exposent
les enfants aux maladies liées à la manipulation des animaux(peau et organes
respiratoires),à la consommation des
stupéfiants,aux blessures et autres violences avec comme conséquences les multiples cas d’abandon scolaires,la délinquance juvénile,voire des pertes en vies
humaines’’.
C’est pourquoi,la formation professionnelle et l’apprentissage ont été retenus
comme alternatives idoines au travail précoce et aux pires formes de travail des enfants parce qu’elles leur donnent l’opportunité d’acquérir et de consolider des connaissances techniques et professionnelles en
vue d’être de véritables professionnels capables de subvenir à leurs propres besoins
et à ceux de leurs familles’’,a-t-elle soutenu.
Pour le Directeur du CFP A,M.
Abdoulkarim Soumaila,les ‘’différentes formations qui vont intéresser les enfants
déscolarisés cadrent avec le ‘’Plan national
d’action de lutte contre le travaill des enfants
adopté en Mars 2000 ainsi que la stratégie
de développement accéléré etla réduction
de la pauvreté(SDRP) 2008-2012 qui accordent une place de choix à l’éducation,à l’emploi et à la lutte contre le travail des enfants
et à la Convention relative à l’élimination des
pires formes du travail des enfants qui a été
ratifié par le Niger’’.
‘’Ce Projet,
d’un montant global de 47.545.000 FCFA
a été rendu possible grâce au Bureau International du Travail(BIT) qui a financé à hauteur de 88 pour cent à travers le Programme
International de Lutte contre le Travail des
Enfants(IPEC)
A la fin de cette formation
professionnelle,a-t-il dit,les stagiaires concernés seront de véritables acteurs de développement socio économique de la
Région,grâce à l’acquisition du savoir et du
savoir faire d’une part et d’autre part par la
maîtrise des techniques de gestion et vie
associative’’.
Le Secrétaire Général Adjoint du Ministère de la Fonction Publique et du Travail,
l’Administrateur national du Programme
BIT/IPEC, Elhadj Balla Ibrahim et le Gouverneur de la Région de Zinder sont tour à tour
intervenus pour se féliciter de la tenue de
ces différentes formations au profit des enfants déscolarisés issus des familles vulnérables.
Ils ont rendu un vibrant hommage au BIT
pour avoir soutenu financièrement ces formations en vue d’asseoir la réinsertion sociale des enfants vers des secteurs porteurs.
Quatre questions au directeur du CFPA.
Question : Quels sont les changements qualitatifs
intervenus au sein du CFPA de 2006 à 2009 ?
Réponse :En 2006,le CFPA a bénéficié d’un important don de matériel informatique dont le coût est estimé à plus d’1 Milliard de FCFA offert par la République
Algérienne et d’un nouveau type de matériel qui a servi
d’équiper au grand complet l’atelier électromécanique.
Ce matériel de dernière technologie est actuellement opérationnel dans plusieurs pays d’Europe.
Une Convention a déjà été signée entre le CFPA et
ARREVA .Nous nous apprêtons accueillir quatre vagues
de vingt stagiaires.
Question : quelles sont vos ambitions pour le
CFPA ?
Réponse : nos ambitions consistent à assurer aux
stagiaires et aux élèves de l’Etablissement une formation
de qualité.
Autre fait important :nous avions relevé un flux d’élèves d’où notre capacité d’accueil a sensiblement doublé
voire triplé car de l’effectif de 100 ,nous passons
aujourd’hui à plus de 300 élèves.
Nous nous employons, chaque jour qu e Dieu fait
d’être à la hauteur de la mission qui nous été confiée pour
répondre aux attentes des sociétés de la place et celles
qui vont bientôt s’installer aussi bien à Zinder que sur le
territoire national.
En outre, l’inscription libre a connu une augmentation notable.
La formation que nous dispensons au CFPA répond
en effet aux exigences de la nouvelle technologie .
Dernier fait à signaler : nous avions introduit dans
les disciplines d’enseignement le Sport. Car depuis sa
création,le Sport n’a pas accompagné les autres disciplines d’enseignement au CFPA.
Question : le CFPA,rencontre-t-il des difficultés de
fonctionnement ?
Cette innovation au titre de cette nouvelle discipline
relève de l’initiative de l’Administration de l’Ecole qui l’a
déjà introduite comme matière à l’examen de fin d’année.
Question : Y a-t-il d’autres possibilités de formation
au profit de la jeunesse déscolarisé ?
Réponse : Nous avions élaboré cette année un
dossier et soumis au BIT qui a accepté de financer en
vue d’intéresser la jeunesse déscolarisée notamment
les enfants des bouchers qui travaillent à l’abattoir frigorifique de Zinder pour assurer leur réinsertion sociale en
les orientant vers les filières de formation notamment en
Soudure,Couture,Teinture batik et Plomberie qui sont
somme toute porteuses.
La Société ARREVA va inscrire des stagiaires au
CFPA pour la formation en Mécanique d’engins lourds.
Réponse : A l’image de tout service rattaché à
l’administration,le CFPA ne fait pas exception aux difficultés de fonctionnement car les moyens mis à sa disposition
n’arrive pas à faire face à ses besoins.
Nous sommes en train de faire la gymnastique pour
boucler nos multiples charges- composées essentiellement des matières d’oeuvre et les moyens de transport.
Le véhicule d e pouls a par exemple22 ans d’âge.
des autres partenaires au développement nous ont été
formulées.
C’est si vrai d’ailleurs de relever que de réelles
volontés de réhabilitation de l’Etablissement existent.
La BanqueAfricaine de Développement (BAD) se
propose d’injecter des ressources conséquentes pour
ériger le CFPA en Lycée d’Enseignement Professionnel.
Pour l’heure,elle consent par exemple financer la
construction d’une salle audiovisuelle et un laboratoire de
travaux publics qui sera équipé et une salle d’Informatique dotée de matériel adéquat en vue d’assurer un développement des compétences des formateurs de courte
durée.
En outre,une ONG dénommée AID à travers
l’USAID compte soutenir la formation et la dotation en
matériel de bureau à notre Etablissement.
L’année dernière, le Royaume du Danemark après
avoir financé une formation au profit de la jeunesse
déscolarisée a mis à la disposition de l’établissement un
mini bus pour soutenir nos efforts.
Le CFPA est en train d’élaborer plusieurs dossiers
de formation qui seront soumis à l’appréciation de plusieurs bailleurs de fonds dans le cadre du soutien aux
formations à l’intention des groupes sociaux les plus démunis.
Question : quelles sont les perspectives qui s’offrent au CFPA ?
Il continue encore à offrir aux et aux autres des
prestations de service dans plusieurs domaines.
Réponse : Des promesses aussi bien de l’Etat que
A.A.
Echos de Zinder
La vie des communes
Coopération : Communauté Urbaine de Zinder/Val de Marne
Un bel exemple de coopération
Le Gouverneur de la Région de Zinder,Yahaya Yan Daka a présidé le 28
Avril dernier la cérémonie officielle de lancement des travaux d’aménagement en pierrées maçonnés de la devanture du cimetière Garin Mlam et la
construction de 99 douches familiales financés par le Département du Val
de Marne(France) dans la Commune 2 de Zinder à travers le Projet ‘’Eau
et Assainissement’’.
Les travaux sur le premier chantier prévoient la construction de 4818 m carré de
pierrées maçonnés pour aménager un kori
et une rue du côté sud du cimetière de Garin
malam.
A cela s’ajoute le Cinéma Numérique
Ambulant actionné pour éclairer les populations sur le civisme (incitation au paiement
des impôts), la lutte contre le Sida, le paludisme etc
Le coût des travaux est de 45 millions
333.000 FCFA financé par le Département
du Val de Marne.
La Commune 2 a contribué à hauteur de
4 millions800.000 FCFA. L’enveloppe destinée au suivi des travaux est de3millions
442.000FCFA.
Le département du Val d e Marne a également soutenu la formation des élus et des
cadres techniques des cinq Communes et
de la Communauté Urbaine de Zinder sur
l’Informatique, le rôle et attributions du Conseil, la Conception et l’exécution du budget,
le montage des dossiers techniques des
projets, l’équipement, l’équipement de cinq
communes et la CUZ de plusieurs lots de
matériel informatique.
Récemment, Val de Marne a accordé un
appui technique à ces entités administratives pour assurer les branchements électriques et la réhabilitation de leurs locaux.
Il est également prévu de réaliser des
travaux complémentaires en pierrées maçonnés pour relier le goudron à ce premier
chantier dont le coût des travaux est de 4
millions 600.000 FCFA pour une distance
de 55 m linéaire.
C’est l’Entreprise Kalla Issa et Fils qui
est chargée d’exécuter ces travaux.
Le Val de Marne a également financé la
construction de 150 m linéaire de caniveaux
pour un coût de 19millions 500.000FCFA.
Dans le cadre des échanges culturels
,une délégation de treize personnes assistera au Département du Val de Marne
(France) en Juillet prochain au Festival de
l’OH parmi lesquelles le groupe musical
Le chantier du projet Eau et Assainissement de Gari Malam
Dangana, un danseur, un peintre, un élu,le
responsable de la Culture de la CUZ, le Directeur du CEG 8 de Zinder et un responsable du Service Technique de la CUZ.
Rencontre entre les délégations techniques du Val de Marne et de la CUZ ainsi
que les élus à Niamey en Avril dernier
A cette occasion, les deux délégations
ont passé en revue tous les aspects liés à
la Coopération entre les deux Collectivités
notamment sur les réalisations en cours et
les perspectives pour les prochaines années.
Elles ont convenu de la poursuite de la
Il s’agira de relier le caniveau K6 et K7 et
rehausser le caniveau K9 dans la zone de
loungoun Ilali qui longe l’école Alkalawa.
Coopération entre le Val de Marne et la CUZ
et d’accorder un appui institutionnel aux
Communes et à la CUZ et la mise en œuvre
des projets en cours d’exécution : Eau, Assainissement, Environnement,Dotation en
manuels scolaires et formation des enseignants, appui à la Santé maternelles et infantile, Valorisation du Patrimoine culturel
en
instance
de
démarrage,
le
désenclavement des Communes, la mise
en application des Etudes CEH SIDI qui prévoit la construction des caniveaux et l’aménagement des rues et des mares et l’Etude
sur les ordures ménagères qui envisage
l’expérimentation du système dans la commune 3 de Zinder.
Le Projet ‘’Eau et Assainissement’’ a financé la construction de 88puisards d’infiltration sur la rue Marché Dolé – quartier
Washington. Les travaux sont actuellement
réalisés à 90pour cent.
Le Gouverneur de la Région de Zinder
n’a pas pu cacher sa satisfaction à l’issue
de ces deux visites.
M .Yahaya Yan Daka a salué la coopération fructueuse qui existe entre la France et
le Niger d’une part et entre le Département
du Val de Marne et la Communauté urbaine
de Zinder d’autre part.
Ce Projet s’est engagé dans les prochains jours à financer les abords de 80
Bornes fontaines ainsi que la construction
des latrines scolaires au niveau de 30écoles dans la Communauté Urbaine de Zinder.
Déjà, l’année dernière,40 bornes fontaines ont été concernées par ces aménagements dotés de super structures.
Le Val de Marne consent également injecter 124 millions de FCFA pour les travaux
de réhabilitation d e la Maternité Birni.
Le Dossier d’appel d’offres sera lancé
dans les jours à venir ainsi que celui de la
construction du mini CEG de Baban Tapki
qui est en voie d e finition.
Les réalisations à mettre à l’actif de la
Coopération avec le Val de Marne se rapportent à la construction de six latrines à la
Maternité Centrale de Zinder,à l’achat de 50
lits d’hospitalisation et à l’achat puis à l’installation d’un incinérateur .
Il sera également mis en place dans le
cadre du Projet «Eau et Assainissement»
des ouvrages de ruissellement des eaux
pluviales à la Maternité ainsi que la construction d’une buanderie.
Dans le cadre de l’éducation, deux projets sont en activité. Le premier projet concerne le volet alphabétisation qui prévoit la
formation de 21 conseillers pour un coût de
7millions 470.000 FCFA au niveau de la CUZ.
Le second est relatif à la dotation des
manuels scolaires et la formation des enseignants sur les Sciences Mathématiques,
l’anglais et le Français pour une enveloppe
de18 millions 600.000FCFA.
Echos de Zinder
Le Président du C.U.Z remet aux collèges de Zinder un don de Manuels et tables blancs offert par le Val de Marne
Le Département du Val de Marne(France)
a fourni le 25 Mai dernier un lot de manuels
scolaires à la Communauté Urbaine de
Zinder,(au profit de cinq collèges inst allés
dans les différentes communes),dans le
cadre des relations de coopération qui lient
les deux Collectivités.
C’est le Président du Conseil de la Communauté Urbaine de Zinder qui a présidé
au CES Zengou la cérémonie de remise de
cet important don composé de 250 tables
bancs,de 945 livres de Français,944 d’Anglais,944 de Mathématiques du niveau 6è
répartis au niveau des CEG 4,8, 2,5 et 11.
Ce don intervient après la formation
subie il y a quelques jours par les Professeurs de ces différentes disciplines dont
l’exécution du Projet Education financé par
Val de Marne est assuré par l’ONG RAEED
qui a eu à former des membres des comités de gestion et de suivi.
Prenant la parole à cette occasion, le
Président du Conseil de la Communauté
Urbaine de Zinder a tenu à saluer l’exemplarité de la coopération qui existe entre Val
de Marne et la CUZ.
M. Lamine Souleymane a parlé des différents investissements en cours consentis par Val de Marne dans la Communauté
Urbaine de Zinder qui se rapportent aux
aménagements des bornes fontaines,la
formation des cadres des différentes communes et les missions effectuées de part
et d’autre par les experts du Val de Marne à
Zinder et les cadres et élus de la CUZ au
Conseil général à Paris.
Il a ensuite demandé aux bénéficiaires
de faire bon usage de ce matériel pour donner un second souffle au secteur de l’éducation.
Le Responsable de l’Aménagement du
Territoire et du Développement Communautaire de la CUZ ,M. Maman Garba a présenté
au public les atouts infrastructurels du Val
de Marne avant de mettre un accent particulier sur les chantiers financés par Val de
Marne au profit de la Communauté Urbaine
de Zinder ainsi que les autres secteurs qui
seront prochainement touchés par la coopération qui lie les deux Collectivités.
Le Directeur Régional des Enseignements secondaires et Supérieurs,le Directeur du Complexe d’Enseignement Secondaire Zengou et l’Inspecteur de l’Enseignement Secondaire sont tour à tour intervenus
pour se féliciter de cet appui hautement significatif qui permettra aux collèges de la
CUZ de combler un vide.
Le Maire de la Commune 3 de Zinder, M.
Laouali Hama a relaté les différents acquis
obtenus par la CUZ et rendus possible grâce
à la coopération avec le Conseil Général
du Val de Marne.
5
La vie des communes
Commune Urbaine de Baban Tapki,
Une entité étranglée par les élus
La Commune 5 de Zinder dont le siège est installé à Baban Tapki, (environ 8 km au sud
de Zinder) est la seule qui se particularise par des investissements quasi insignifiants à
cause du faible taux du recouvrement des taxes et patentes soutenu par certains conseillers.
ments vis-à-vis de l’Administration,elle n’hésite pas un seul instant à nous faire des confidences qui s’apparentent à une série d’escroqueries subies’’,explique le Maire de la
Commune 5 de Zinder .
Ce dysfonctionnement a rendu conflictuelles les relations entre les membres du Conseil
Communal et le Maire élu Abba Ousmane Bawa qui accuse ses collaborateurs d’inciter les
contribuables à l’incivisme fiscal.
Cette situation de crocs-en-jambes n’a pas permis à la Commune de connaître un développement extraordinaire au plan notamment des investissements faute de ressources car
les conseillers affirme le Maire ont passé le plus clair de leur temps à sensibiliser les
populations à renoncer au paiement des impôts prétextant que les ressources collectées car
le Maire les utilisent pour se réaliser.
Abba Ousmane Bawa a exercé son mandat durant cinq ans dans un malaise incomparable car, en plus des consillers, il ne fait
pas aussi, malgré lui dit-il, bon ménage avec
les élus tranditionnels.
Les ressources financières de la Commune reposent essentiellement sur le recouvrement des taxes municipales, les patentes et les impositions infligées aux charretiers et détenteurs des moulins à grain.
La Commune 5 ne dispose d’aucune
infrastructure marchande pour lui permettre de générer des ressources.
Elle entend pour renflouer ses caisses,
créer sous un marché, une gare routière un
abattoir ,des toilettes publiques et une unité
de la fourrière.
Au plan infrastructurel, c’est un grand vide
qui habite cette Commune qui ne fonctionne
que grâce à l’intercommunalité,c’est-à-dire
à l’impôt rétrocédé( environ 1Million à 1,5
Million par mois) par les autres communes
(selon un accord de partage qui lie les cinq
Communes et la CUZ) qui est utilisé pour
payer les salaires des sept agents permanents de cette Collectivité.
Il s’agit du receveur,du Secrétaire
municipal,du responsable de l’Etat Civil, la
Secrétaire,le planton et le Secrétaire permanent de la Cofo.
‘’La Commune 5 de Zinder doit être classée parmi les Communes rurales et non
sur le catalogue des Communes urbaines
dans la mesure où ses différentes caractéristiques reflètent la ruralité en valeur absolue,’’ a fait remarquer le Maire sur un ton
amer.
Le seul réconfort qui anime tous les esprits, celui des populations notamment,c’est
l’installation de cette Collectivité à part entière qui est appelée à délivrer sur place les
actes d’Etat civil au lieu d’effectuer le déplacement de Zinder ou de Mirriah pour entrer
en possession avec tout ce que cela entraîne comme coût de transport et autres
frais destinés à soudoyer les commis chargés de veiller à l’établissement de ces pièces.
Réalisations
En dépit de ce climat malsain qui affecte
les relations entre élus et gardiens des valeurs traditionnelles , le Maire se félicite
d’avoir réussi à connecter sur le réseau
Nigelec la Commune de Baban Tapki à travers le financement du Programme Spécial
du Président de la République.
En outre,lors d’une entrevue arrangée
par son oncle (Boukari Bawa,alors Maire de
Zinder)à l’occasion de la Première fête tournante du 18 Décembre 2006 à Zinder avec
le Chef de l’Etat,le Maire avait sollicité la
connexion de sa Commune sur le réseau
SEEN.
Très sensible sur cette question d’approvisionnement en eau potable des
populations,le Président de la République
avait séance tenante ordonné à la SPEN de
connecter Baban Tapki sur le réseau d’adduction d’eau potable de Zinder. Ce qui fut
fait.
Aujourd’hui, les 10.000 habitants de
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Baban Tapki accèdent au même titre que
ceux de Zinder à l’eau potable et au courant
électrique.
‘’Si notre Commune dispose des ressources importantes,nous aurions pu réaliser des infrastructures susceptibles de
créer des richesses dans l’optique d’améliorer les conditions de vie des populations’’,
a indique Abba Ousmane Bawa qui ajoute
que le ‘’manque de cohésion au sein du
Conseil et le désintérêt qu’affiche la chefferie traditionnelle dans la conduite de nos
actions(notamment dans le recouvrement
des impôts) et le manque du soutien de l’Etat
ne sont pas de nature à favoriser la croissance dans notre Collectivité.
Depuis son installation en 2004, la Commune5 de Zinder estime être soumise à
l’abandon par l’Etat qui est censé jouer le
rôle de principal soutien des entités nouvelles, a-t-il ajouté, visiblement déçu de n’avoir
pas pu faire face à certains défis majeurs
de sa Collectivité, faute de ressources.
Chose étonnante, l’Administration Régionale rançonne périodiquement la Commune 5 qui se traduit par une contribution
financière à l’occasion de la tenue de certaines rencontres tout en faisant fi de ses
maigres recettes difficilement collectées.
L’autre contrainte qui mine la Commune
5 de Zinder est liée à l’analphabétisme qui
affecte ses conseillers. En effet ,sur les 11
conseillers que compte la Commune ,neuf
sont analphabètes.
Cette situation délicate fait que les commissions techniques spécialisées de la
Commune connaissent un dysfonctionnement effroyable.
Enfin le troisième facteur de blocage à
l’émergence de nos activités se trouve être
la chefferie traditionnelle qui ne nous facilite pas un seul instant la tâche pour aller de
l’avant.
Déchargés de la collecte des impôts
après les élections locales,les gardiens des
traditions continuent à garder la rancoeur
face à cet état de fait,explique le Maire qui
leur impute en partie la responsabilité du
faible taux de recouvrement des recettes.
Face à cette situation,nous sommes
dans l’incapacité d’agir car les lois sont incomplètes au point d’envisager pour ce cas
de figure d’appliquer les mesures de
coercition’’,a laissé entendre Abba Ousmane Bawa qui indique par ailleurs que
quelque soit votre intelligence et votre
volonté,si vous disposez des moyens
limités,vous ne pouvez pas accomplir des
réalisations conséquentes’’.
‘’En outre, lorsque les conseillers m’accablent de tous les maux liés au détournement et incitent les imposables à l’incivisme
fiscal,c’est essentiellement pour assouvir
leurs ambitions personnelles,c’est-à-dire
mettre le Maire au pied du mur afin qu’il
vienne à rendre le tablier. C’est cela , leur
vœu le plus ardent. Il faut être faible de caractère pour subir ce sort.
Autre fait important à signaler : c’est la
tenue irrégulière des Sessions du Conseil.
Les conseillers, faut-il le préciser n’ac-
Quand la Mairie avait initié le recouvrement des impôts en impliquant les éléments
de la Police,la randonnée a permis de récolter la modique somme de 12.000FCFA.
Utiliser les moyens de coercition n’est
peut-être pas la solution salutaire.
cordent pas une grande importance à ces
assises.
Dans le même ordre d’idées,ce qui les
intéresse surtout,c’est leurs jetons de
session,un point,c’est tout.
‘’Faire un débat autour des questions
du développement constitue le cadet de
leurs soucis,’’ a fait remarquer Ousmane
Bawa.
Les Partenaires de la Commune 5 de
Zinder
Le Programme d’Appui au Développement Local(PADL) est le premier partenaire
de la Commune 5 de Zinder pour l’avoir
soutenue à l’installation de quatre banques
céréalières dans le cadre de la sécurité alimentaire.
C’est pourquoi,pour renflouer ses caisses et envisager des investissements,la
Commune 5 a vendu 200 parcelles.
Ces difficultés multiples ne sont pas de
nature à favoriser la croissance de cette
Commune qui présente selon le Maire tous
les aspects dignes d’une Commune rurale
à cause notamment de l’absence d’infrastructures modernes et du comportement rétrograde des contribuables et des dépositaires des valeurs traditionnelles.
Pourtant sur les prévisions du budget
général 2008 qui étaient de 42 millions
118.204 de FCFA ,il a été recouvré 22millions
743.321 FCFA du 1 er Janvier 2008 au 31 décembre 2008, soit un taux de recouvrement
de 52 ,30pour cent,a dit le Secrétaire
municipal,M. Ibrahim Kodago.
Il a également appuyé la tenue de plusieurs séances de formation sur l’alphabétisation à l’intention des membres de ces
banques.
En ce qui concerne les investissements,
sur une prévision de 20millions 832.457
FCFA,le taux d’exécution était de 17pour cent
d’où l’enveloppe allouée est de 3.647.398
FCFA.
Le Département du Val de Marne
(France) est le second partenaire privilégié de la Commune urbaine de Baban Tapki
dont l’appui avait consisté à la dotation en
matériel informatique et à la réhabilitation
du puits du Village.
S’agissant des prévisions sur le fonctionnement qui étaient de 21 millions 286.247
millions,les réalisations ont englouti quelque 18 millions 462.846 FCFA,soit un taux
de 77,18 pour cent a-t-il ajouté.
Aussi, il s’est engagé à injecter plusieurs dizaines de millions de FCFA pour la
construction d’un Collège à Baban Tapki
qui sera opérationnel à partir de la rentrée
scolaire 2009-2010.
Les prévisions budgétaires 2009 sont
équilibrées en recettes et dépenses à la
somme de 41millions 142 863 FCFA et les
prévisions d’investissement sontde l’ordre
de 33.514.288 FCFA.
La formation des conseillers en alphabétisation et la rénovation des locaux de la
Mairie seront pris en charge par le Conseil
Général du Val de Marne.
Le Plan de Développement Communal en élaboration
La Commune 5 a entamé l’élaboration
du Plan de Développement Communal où
les axes prioritaires ont déjà été identifiés.
Au regard des contraintes d’ordre
financier,les autorités Communales ont
provisoirement mis cet important dossier
dans les tiroirs.
Approché par les autorités communales, l’institution ‘’Stratégie de Développement Rural’’(SDR) consent appuyer à hauteur de cinq millions de FCFA la finalisation
de ce PDC car elle estime que la Commune5
mérite
d’être
soutenue
prioritairement ‘’, a révélé le Maire Ousmane Bawa.
Avec la mise en œuvre de ce Plan,de
nouvelles richesses seront crées à travers
des investissements conséquents.
Une population pauvre
La population de la Commune Urbaine
de Baban Tapki est estimée à 21.000 habitants qui pratiquent aussi bien l’agriculture,
l’élevage que le petit commerce répartie entre le chef lieu de la Commune et les 30
villages périphériques.
Si cette population hésite à s’acquitter
de ses impôts, c’est parce qu’elle continue
à garder des souvenirs amers de la chefferie traditionnelle qui se traduisent en termes de surexploitation financière.
‘’Lorsque nous allons à sa rencontre
pour lui demander d’honorer ses engage-
L’Etat a-t-il failli à sa mission ?
La valeur essentielle de l’installation des
Communes est de permettre aux administrés de se rapprocher de l’Administration pour
satisfaire leurs besoins en matière des pièces d’Etat civil.
Ce qui est certes encourageant,c’est que
les populations ont cessé depuis quelques
temps,avec la création des entités nouvelles d’être confrontés aux tracasseries administratives.
Ce qui est cependant regrettable,c’est
que l’Etat en transférant les compétences
aux entités nouvelles,n’a pas pu affecter les
moyens nécessaires pour mener à bien les
activités.
Les contraintes ont pour noms : absence
des fonds de péréquation, formation des
cadres techniques sur leurs rôles et les élus
en alphabétisation pour leur permettre de
comprendre certains concepts liés à la notion de budget et des questions essentielles de recouvrement des impôts à partir desquels on réalise les actions de développement.
‘’Si l’Etat nous reproche d’avoir mal géré
les ressources de la Collectivité,c’est parce
que nous n’avions pas été formés pour leur
utilisation judicieuse’’,a dit Ousmane Bawa
qui ajoute que leur dilapidation s’impose
dans la mesure où les conseillers encore
moins le Maire ne sont mis dans des conditions acceptables de travail.
‘’L’Etat n’a p as prévu en créant ces entités d’attribuer aux conseillers et aux Maires
des indemnités intéressantes susceptibles
de les mettre à l’abri de certaines irrégularités qui consistent à utiliser de manière frauduleuse les ressources de la Collectivité’’,at-il ajouté.
Echos de Zinder
La vie des communes
Commune Urbaine de Baban Tapki,
Les vérités du Maire et des Conseillers
Si l’on tient à observer des changements
qualitatifs dans la physionomie de nos
Communes,le Programme Spécial du Président de la République doit de plus en plus
s’intéresser à programmer des investissements importants pour le développement
des jeunes Collectivités.
Les ambitions de la Commune 5
Installés sur un sol granitique,les villages situés dans la partie Est de la Commune éprouvent des difficultés d’approvisionnement en eau de consommation.
C’est si vrai d’ailleurs de préciser que
plusieurs agglomérations rurales comme
Nawashkalé, Baouchéri ou Sougouma effectuent le déplacement de Baban Tapki
pour satisfaire leurs besoins en eau potable.
Les autorités Communales ont soumis
à la SPEN et à d’autres partenaires plusieurs requêtes de financement des forages mais ces derniers n’ont encore connu
un aboutissement heureux.
Traversée par la RN 11, la Commune 5
de Zinder est très enclavée car elle ne dispose d’aucune piste rurale pour permettre
aux producteurs ruraux d’écouler par exemple une partie de leur production vers les
autres marchés de la région.
L’agriculture qui absorbe la majorité de
la population est toujours pratiquée à état
archaique c’est-à-dire en l’absence des
engrais et des unités de culture attelée.
La Commune 5 de Zinder est située à
l’Ouest par la Commune Rurale de Droum,à
l’Est par celle de Kolléram, au Sud par la
Commune rurale de Dogo et Gouna et au
Nord par la Commune de Zinder 1(Birni) .
Redistribution des revenus
Les cinq Communes et la Communauté
Urbaine de Zinder(CUZ) ont convenu d’un
accord sur la répartition des ressources
générées par le marché à bétail,le grand
marché Dollé et sur les stations services,les
Services des impôts et la gare routière.
Mais aujourd’hui, force est de reconnaître que l’essentiel de ces ressource se
trouve être sous le contrôle de la CUZ.
C’est véritablement à partir de ces ressources redistribuées qui varient de
500.000 FCFA à 1,5 million de FCFA par mois
que la Mairie arrive à faire face à ses obligations quotidiennes de fonctionnement et
d’assurer le paiement des salaires des
agents permanents .
Si ces ressources ne tombent pas,le
fonctionnement devient un véritable cassetête.
‘’En s’efforçant d’évaluer qualitativement
les réalisations accomplies par les jeunes
Communes après cinq ans d’exercice ,les
90 pour cent ont probablement brillé pour
leur dysfonctionnement ,faute de ressources pour mettre en œuvre leurs propres programmes de développement’’,estime le
Maire de la Commune 5 de Zinder.
Une expérience concluante
Le Maire de la Commune estime avoir
accompli une mission à la tête de la Commune 5 en réussissant à installer certaines
grandes infrastructures : l’eau et le courant
électrique en dépit des obstacles érigés à
tout bout de champ par les adversaires du
développement qui se trouvent être ses propres collaborateurs notament les élus locaux.
‘’Si Dieu nous accorde encore la chance
de faire un deuxième mandat,nous entendons prendre toutes les dispositions utiles
pour corriger les lacunes devait dire le Maire
Ousmane Bawa qui ajoute ne rien regretter
malgré le manque de cohésion qui a prévalu au sein du Conseil d’une part et le
manque du soutien de l’Etat d’autre part.
Nous n’avions pas besoin de louanges
Echos de Zinder
après tous les sacrifices consentis car un
adage bien de chez nous révèle que c’est
aux morts adresse des éloges et non aux
vivants’’, a-t-il dit en substance.
Le Chef de Canton de Baban Tapki reconnaît que les élus locaux incitent les populations à l’incivisme fiscal et déplore les
relations tumultueuses qui existent entre
ces derniers et le Maire.
‘’Le Maire Ousmane Bawa a bénéficié
de mon soutien pour accéder à son fauteuil.
Mais, aujourd’hui force est de reconnaître que celui –ci ignore même mon
existence,’’a-t-il dit avant d’ajouter que les
‘’Maires ont tendance à considérer que les
Chefs de Canton ne représentent rien,c’està-dire qu’ils ne jouissent d’aucun
pouvoir’’ .’’Qu’ils se détrompent’’.
Tout en reconnaissant le pouvoir des
Maires après les élections locales,le Chef
de Canton de Baban Tapki se dit disposer à
travailler avec les élus conformément au
contexte démocratique et aux changements
intervenus dans notre société par la volonté
de Dieu.
Pourquoi la Chefferie traditionnelle ne
s’implique pas dans le recouvrement des
taxes et patentes ?
Le Chef de Canton de Baban Tapki répond : ’’leMaire ne m’a jamais associé dans
la conduite des activités de la Commune.
Mon fiston, depuis qu’il est devenu Maire
continue à se cacher. Il oublie que c’est à
grâce à mon soutien qu’il a été investi Maire.
Je continue encore à ignorer les raisons de
ce froid qui caractérise nos relations.’’.
‘’Si l’on vous demande en tant que membre de droit du Conseil Communal sur les
réalisations effectuées par la Commune,
que diriez-vous ?
Le bilan est globalement négatif a-t-il dit
car en dehors d’un mur mal crépi d’une
école de la place,je n’ai rien observé d’extraordinaire. Il s’est agi pour moi d’un mandat de cinq ans pour rien’’,a-t-il ajouté.
Ce qui surprenant,le Maire récolte de l’argent chaque fin du mois au titre des impôts
rétrocédés qui s’élèvent à 1,5 million de FCFA
en plus des taxes et patentes. A vec cet
argent,on peut faire des investissements au
profit des pauvres,mais à notre grande
surprise,c’est un vide qui entoure les
réalisations’’,a longuement expliqué le Chef
de Canton de Baban Tapki.
‘’C’est probablement devant cet état de
fait que les contribuables se sont davantage rétractés par rapport au paiement des
impôts car ils estiment depuis toutes
années,ils honorent leurs engagements vis
à vis de la Collectivité mais en retour,les résultats en termes d’impact sont nuls’’,a-t-il
dit ,très amer.
‘’Nous avons bon espoir qu’avec le renouvellement des élections locales,ceux qui
seront désormais investis de la confiance
des populations vont tenter de mobiliser les
contribuables en créant un climat de confiance horizontal pour inciter les uns et les
autres à payer leurs impôts dans l’optique
d’opérer des changements qualitatifs au
relèvement des indicateurs des secteurs
clés de la vie socio économique dans le but
de combattre la pauvreté. C’est cela ,notre
vœu ,le plus ardent’’,a-t-il fait remarquer sur
un ton rassurant.
Témoignages
Le Président de la Commission Finances de la Commune 5 de Zinder M. Bachir
Ibrahim et Magagi Dan Kaka, Président de
la Commission Affaires Générales, Institutionnelles et de coopération estiment que
leur Collectivité a réalisé des recettes intéressantes mais qui se sont volatilisées par
la mauvaise gestion entretenue par le Maire
et son Receveur d’antan qui est redéployé
dans une Commune de Zinder.
‘’En 2006,le recouvrement des taxes et
patentes avait porté sur la somme de 24
millions sur une prévision de 50millions. Le
Maire gère les ressources de la Collectivité
dans son sac. C’est sur insistance des conseillers qu’il a fini par ouvrir un compte dans
une banque de Zinder. Lorsque nous avions décidé au cours de la même année de
faire le bilan des recettes et réalisations, le
Maire Ousmane Bawa a refusé, ont-ils dit.
De 2006 à 2009, notre Mairie a été gérée de manière artisanale et patrimoniale.
C’est cette attitude coupable du Maire qui a
fait que les contribuables ont décidé de renoncer au paiement des impôts.
Après cinq ans de gestion,notre Commune n’a enregistré aucune réalisation
dans les domaines agricole,pastoral en
dehors de la réparation de quatre classes.
Notre PDC est actuellement en souffrances puisque le Maire n’est pas prêt pour
jeter les bases d’un développement Communal.
Quand la case de santé de Gangara
s’est effondrée et les populations ont manifesté le désir de voir la Mairie contribuer à la
réparation, le Maire a décliné l’offre.
Nous avions initié de réaliser la piste
rurale qui relie Baban Tapki à Gangara et
pris soin d’approcher la députée Didila Zène
pour nous appuyer et nous conduire vers
des partenaires sûrs. Il nous a été demandé
de constituer un dossier .Le Technicien qui
doit élaborer ce dossier a réclamé ses honoraires de 100.000 FCFA. Le Maire a refusé d’affecter cette somme.
Dans notre Commune, on ne peut pas
parler d’incivisme fiscal car la population
paie ses impôts.
Aussi, quand on est responsable d’une
Administration,on doit donner le bon exem-
ple. Or pour le cas de notre Commune, demandez au Maire s’il paie ses impôts. Il ne
l’a jamais fait. On peut le vérifier aisément.
Notre mésentente réside sur l’attribution
d’un marché pour la réparation de quatre
classes.
Le Maire a fait venir un entrepreneur de
Zinder qui a présenté au Conseil un devis
de 3millions de FCFA. Nous avions estimé
exagéré ce devis et proposé la somme de
600.000 FCFA pour réaliser ces travaux. Il a
fini par accepter le devis et refuse de débloquer l’intégralité de cette somme et les classes continuent à faire les frais de cette mauvaise volonté du Maire.
Depuis l’installation des communes issues des élections locales de 2004,,nous
n’avions pas tenu quatre Sessions ordinaires par an. C’est le Maire seul qui programme et dépense à sa guise l’argent de
la Collectivité. On ne sait pas ce qu’il a fait
de l’argent qui a suivi la vente des parcelles
et les recettes rétrocédées par le Trésor à
la Commune dont le montant varie de 2 à3
millions par mois. Dans la logique des choses ,on peut faire des investissements avec
cet argent.
Quand on facture la Mairie à payer la
Somme de 850.000 FCFA par un tâcheron
pour avoir remplacé deux portes du bureau,
nous disons que cela est très affolant et révoltant. On collecte plus de 22 millions par
an d’impôts et les salaires des employés
de la mairie font à peine 8 millions. Alors, où
sont passés les 14 millions. Ce que nous
exigeons, c’est la transparence.
Le Maire lui-même fait le recouvrement
et s’abstient de délivrer la quittance aux contribuables.
Il se reproche beaucoup de choses et
nous considère comme des empêcheurs
de tourner en rond parce que nous estimons
que l’argent public doit être géré sous les
yeux du Conseil.
Chose encore extraordinaire, le Chef de
Canton ne perçoit pas ses indemnités depuis belle lurette sur instructions du Maire.
Pour vous dire que le Maire a été propulsé
pour se faire de l’argent sur le dos des contribuables et non pour accomplir un travail
qui l’ennoblit’’.
S.I.
SOULEY ABDALLAH : Le Génie du Cuir
Il est installé depuis une quinzaine
d’années dans le quartier Titin Makada,
en face de l’atelier K17 de Zinder.
Calme et efficace, cet artisan de talent
continue à forcer l’admiration et la sympathie
de ses pairs d’ici et d’ailleurs pour avoir produit
une gamme d’articles régulièrement des articles
d’une rare qualité.
Pour réaliser un exploit dans le travail du
cuir ,il ‘’faut s’armer de patience et de
ténacité,aime t-il dire sur un ton rassurant.
Sollicité très souvent par certaines ONG de
la place pour encadrer les artisans, Souley
Abdallah recommande à ceux qui pratiquent ce
métier de privilégier en matière du choix du cuir
celui de la chèvre rousse de Maradi et la peau
des bœufs de l’Azawak.
En utilisant scrupuleusement ces matières
premières, l’artisan est en mesure de réaliser
des performances incom-parables.
Ce génie du cuir confectionne ses produits
généralement sur commande. Il lui arrive de
mettre certains à la disposition des boutiques
des artisans de la place.
Artisan de grande expérience, Souley
Abdallah demande à l’Etat de donner un second
souffle à ce secteur en organisant
périodiquement des foires pour offrir l’occasion
aux artisans d’écouler leurs produits et surtout
de disposer des filières au-delà de nos
frontières.
7
La vie des communes
Commune Urbaine de Tanout
Une expérience concluante
La Commune Urbaine de Tanout réalise en moyenne à la fin de chaque
exercice budgétaire un taux de recouvrement des recettes fiscales qui gravitent au tour de 70 à 80 pour cent.
La clé de la réussite est rendue possible grâce à l’engagement,au sacrifice
aussi bien par le Maire que par tous les conseillers qui s’investissent percepteurs des taxes et patentes en dehors de ceux qui sont employés et rémunérés
pour accomplir cette tâche de recouvrement.
Le Maire Garba Adji est un homme d’actions car il associe de façon collégiale et
avec toute la transparence requise ses
collaborateurs immédiats issus de toutes
les sensibilités politiques et les cadres
techniques déconcentrés dans la programmation et la mise en œuvre des activités
de la Collectivité.
C’est ainsi que d’importants investissements sur fonds propres de la Commune
ont été canalisés vers les secteurs sociaux
de base.
Le budget général de la Commune Urbaine de Tanout varie entre 90 millions à
112 millionsFCFA.
Les 40 pour cent de ce budget affirme le
Maire Garba Adji sont orientés vers les investissements.
Dans le Secteur de l’éducation ,la Commune a réhabilité de 2005 à 2009 une dizaine de salles de classes dans la ville de
Tanout.
A cela s’ajoute la construction d’une
classe en semi dur à Badéri ,deux autres à
Tchint aborak, 8 salles de classe communautaire
à
Gourandé,Wantadat,Takoukout,Abouga,Goguiné
Gougan et Djadjidouna.
Pour sécuriser les fournitures
scolaires,la Commune a procédé à la construction d’un magasin et pris en charge durant trois ans l’acheminement de ces dernières de Zinder à Tanout et l’achat d’une
dizaine de tableaux à chevalier
Elle aussi apporté un appui conséquent
à l’Inspection de l’Enseignement de base
de Tanout dans le cadre de la rentrée scolaire et à l’organisation des examens de fin
d’année et à l’entretien de son véhicule et
la tenue régulière des CAPED.
Les écoles de Badéri,Djadjidouna et
Wantadat ont été équipées en tables bancs.
Dans le cadre de la promotion du Secteur éducatif ;la Commune de Tanout a noué
des relations de partenariat avec l’Association ‘’Enfants de l’Aïr’’ qui lui a fourni douze
micro ordinateurs ainsi que les autres équipements.
Avec ce matériel,la Commune a installé
un Centre de Formation en Informatique au
CEG de Tanout.
Pour ce qui est de la Jeunesse et
Culture,la Commune avait assuré la prise
en charge à 80 pour cent du Tournoi des
Grandes Vacances(TGV) tenue l’année dernière à Tanout.
Elle a réhabilité le bâtiment qui abrite le
Centre de Lecture et d’animation
Culturelle(CLAC) et assuré la construction
d’un local pour abriter le réémetteur de la
Télévision nationale et financé les branchements d’eau et d’électricité.
Le nouveau lotissement situé dans
lapartie Ouest de la Ville a également bénéficié de l’adduction d’eau.
En outre,une maison devant abriter les
installations de la Radio communautaire a
été construite sur fonds propres de la Collectivité mais le PAC qui a promis de l’ins-
taller n’a pas tenu à sa promesse .
L’intervention de la Commune de Tanout
au Monde Rural porte chaque année sur
l’achat des produits phytosanitaires et appareils ULV, la formation des brigadiers à
hauteur de 5 millions FCFA.
Cette Collectivité appuie l’Etat dans ses
efforts notamment en ce qui concerne les
premières attaques des ennemis de culture.
Elle a acquis deux tracteurs et une batteuse pour intéresser les producteurs à la
modernisation des techniques culturales
pour augmenter les rendements et apporter par la même occasion des changements
notables dans le cadre de la réduction de la
pauvreté.
Pour accroître la production agricole,la
Commune de Tanout dispose de deux banques d’intrants installées à Babul Kan Dawa
et Tigar.
La Mairie fournit à la veille de chaque
campagne agricole un important tonnage
des semences au monde des producteurs,
essentiellement de la variété locale.
Cent cinquante banques céréalières(150) ont été installées dans les zones
vulnérables par l’UNICEF et le PADL pour
prévenir l’insécurité alimentaire.
Dans le cadre de la collecte des taxes et
patentes, la Commune a financé la clôture
des marchés à bétail de Tanout,Adjiri et
Kokaram et crée deux autres marchés à
Tamalolo et Mäi diga .
S’agissant du Secteur de l’Hydraulique,
la Commune poursuit les travaux de fonçage
des puits à Guinia Moustapha et à Garin
Marma où l’on est au stade de la mise en
eau.
Plan de Développement Local (PDC)
La Commune de Tanout s’est dotée d’un
PDC financé par l’UNICEF et la SNV pour
couvrir la période 2009 -2012.
Les autorités Communales sont en train
de mener une offensive en direction des
partenaires au développement pour rechercher les ressources nécessaires pour assurer la mise en œuvre de ce Plan en vue
d’apporter des changements qualitatifs
dans la vie quotidienne des populations.
Déjà,laMairie a réussi grâce au Projet
Hydraulique financé parle Danemark à obtenir la réhabilitation de quatre forages et le
financement de six nouveaux forages profonds dont 3 ont été réceptionnés ainsi que
la construction d’une dizaine de puits villageois et une dizaine de pompes à motricité
humaine et une quinzaine d e puits cimentés.
‘’Cela s’avère urgent et nécessaire
quand on sait que la préoccupation majeure
des populations et du capital bétail se trouve
être l’approvisionnement. C’est le lieu ici de
saluer la Coopération Danoise pour les efforts importants consentis en faveur de nos
populations dans ce Secteur’’, se félicite le
Maire Garba Adji.
Au plan sanitaire, la Commune de
Tanout assure très souvent l’évacuation des
M. Garba Adji, Maire de la Commune Urbaine de Tanout
malades vers les Centres de référence
(Zinder) et finance le traitement des patients
lorsque survient une épidémie.
Elle a pris en charge une quinzaine de
personnes victime de la rage cette année.
Pour ce qui est du volet Assainissement,
le CSI urbain a bénéficié d’une clôture et
des latrines et engagé trois manœuvres
(dont 1 au CSI et les deux autres à l’Hôpital
de district).
Aussi, appuie-t-elle dans le domaine de
l’Elevage en injectant annuellement la
somme d’1,5 million de FCFA pour assurer
la vaccination du cheptel et l’achat d’un réfrigérateur pour un coût de près d’un demi
million pour conserver les produits et mener à bien ses activités.
Dans le cadre de la reconstitution du
cheptel,les partenaires au développement
parmi lesquels l’UNICEF, le PADAZ et le
CRS ont attribués plus de 1000 têtes de
petits ruminants .
La Commune dispose de sa propre pépinière qui produit chaque année 10 .000 à
12.000 plants.
Le Service Communal est en train de
lutter contre l’ensablement de la voie bitumée en plantant des euphorbes.
- Au regard de toutes ces réalisations,
pensez-vous avoir réussi votre mission ?
le Maire Garba Adji répond : ’’Personnellement, je pense avoir fait des réalisations
qui ont répondu aux attentes des populations. Tout début d’un processus est difficile à cerner car les obstacles à surmonter
sont incommensurables.
- Est-ce à dire que vous serez candidat
aux prochaines élections locales dans la
perspective de conserver votre fauteuil ?
Le Maire de Tanout a réponse à tout :
‘’Je reste confiant en l’avenir. La population, nous l’espérons va renouveler sa confiance au Conseil pour avoir su être à la
hauteur de la tâche.
Mon Parti, le MNSD/Nassara dispose de
cinq conseillers. Nous entendons améliorer nos prestations lors des prochaines consult ations. Ce qu’il faut clarifier, c’est
qu’aucun Parti ne peut à lui seul gagner la
Mairie de Tanout car pour avoir la majorité,il
conviendra d’obtenir 12 à 13 sièges. C’est
une gymnastique contraignante à réaliser’’.
- Quel est le secret de votre réussite ? ‘’
Je m’appuie sur une seule idée inspirée
dans la démarche du Président de la République qui consiste à jouer au rassembleur
dans la conduite des actions de développement. Nous travaillons ici en équipe et dans
la transparence. Nous travaillons en étroite
collaboration avec l’opposition .’’.
En outre, contrairement aux autres nouvelles Collectivités, la Commune Urbaine
de Tanout entretient des rapports sains avec
les autorités préfectorales et la Chefferie traditionnelle.
- Quelles sont vos ambitions pour les
populations de Tanout ?
- ‘’Il s’agit en priorité de satisfaire les
besoins en eau potable de 113.000 habitants de la Commune et des groupements
peulh, de satisfaire les besoins du monde
des producteurs en améliorant leurs techniques culturales, d’accorder une place de
choix aux secteurs de la Santé humaine et
animale à travers d’importants investissements.
La lutte contre l’analphabétisme fait partie du programme ambitieux des autorités
Communales qui entretiennent des rapports
cordiaux avec les autres Communes de la
Région dans le cadre des échanges d’expérience notamment en matière de recouvrement des impôts où l’exemple de la Commune de Tanout fait école.
En effet plusieurs délégués des autres
Communes viennent s’inspirer de cette
expérience concluante initiée par les autorités Communales pour améliorer la qualité
de leurs prestations.
Par ailleurs, les autorités communales
restent disposer à collaborer avec tous les
partenaires au développement qui désirent
l’appuyer à mettre en œuvre son Plan de
Développement Local.
Le Maire Garba Adji reste disposer à les
accueillir dans le cadre d’un partenariat sincère.
Il fustige, cependant le comportement
désinvolte de certaines ong dont AQUADEV
qui ‘’sème à tout vent’’ en refusant de se
plier aux recommandations de l’Administration qui exige des partenaires de nouer des
contacts sincères avec les autorités avant
d’opérer une quelconque intervention en
direction des communautés de base.
‘’Il est grand temps que l’ong AQUADEV
vienne à se conformer à l’esprit de la décentralisation au Niger’’, a encore dit le Maire
Garba Adji, très amer qui a eu à rappeler à
l’ordre de manière impénitente ce partenaire
qui piétine, somme toute, la règlementation
de l’Administration nigérienne.
‘’Tout partenaire qui ne prend p as contact avec l’administration locale avant d’intervenir sur le terrain doit être éconduit’’, at-il fait remarquer.
Les autorités Communales ont utilisé,
après une série d’avertissements, les
moyens de coercition vis-à-vis des agents
de cette ong en mission récemment dans
le département de Tanout.
N.S.A.
8
Echos de Zinder
La vie des communes
Commune 3 de Zinder
Des réalisations conséquentes
nancier pour la réhabilitation de certaines
unités spécialisées et du renforcement des
capacités des Services Administratifs de la
Commune 3 et de la C.U.Z.
La Commune 3 de Zinder est considérée comme la vitrine des cinq Communes placées
sous la tutelle de la Communauté Urbaine de Zinder pour avoir réalisé des performances
appréciés par les uns et les autres dans tous les domaines au cours des quatre dernières
années.
A cette occasion,les cadres techniques
des différentes Communes ont été formés
sur la maîtrise d’ouvrages,sur le concept du
budget et le processus d’élaboration.
A ceux-là s’ajoutent d’autres activités en
cours, relatives à l’aménagement des bornes fontaines,à l’adduction d’eau dans plusieurs écoles et à l’Etude globale sur l’Assainissement de la Ville de Zinder.
Ces réalisations qui continuent à forcer l’admiration du public ont été rendues possible
grâce au dynamisme et à l’engagement du Maire de cette entité administrative , M.Laouali
Hama qui sacrifie même ses jours de repos dans l’optique de parfaire non seulement ces
acquis,mais aussi et surtout de faire face aux multiples sollicitations de ses administrés qui
ont pour noms :adduction d’eau potable,électrification de certains quartiers,curage des
caniveaux pour ne citer que ceux-là.
En effet,la disponibilité constante de l’Administrateur en Chef de cette Commune
face aux impératifs de développement de
son entité lui a valu les félicitations et témoignages de satisfaction des auditeurs de la
Radio Anfani Zinder durant ces deux dernières années.
C’est si vrai d’ailleurs de relever que les
investissements de taille opérés par la
Commune 3 sur fonds propres ont trait à la
construction d’une maternité au quartier
stade pour décongestionner la Maternité
Centrale et la redynamisation du transport
inter urbain (assuré par les mini bus) dénommé Raya Jaha pour faciliter aux habitants de sa Commune de se rendre d’un
quartier à un autre à moindre coût et éviter à
la place des taxis motos qui sont à l’origine
de plusieurs accidents très souvent mortels survenus dans la ville de Zinder depuis
plusieurs mois.
La Secrétaire Générale de la Commune
3 ,Mme Alio Mariama ne pouvait s’empêcher
de cacher sa satisfaction au regard du travail remarquable abattu par les responsables de son Administration au profit des
populations où tous les secteurs ont été
passés au peigne fin pour apporter des
changements qualitatifs dans la vie quotidienne des populations.
‘’Nous sommes fiers d’avoir accompli
des réalisations qui ont véritablement répondu aux attentes des administrés’’, a-telle dit avant d’ajouter que les ‘’contribuables ont eux-mêmes mesuré l’impact positif de ces acquis au point où ils ne manquent pas d’occasion pour le manifester
haut et fort’’.
l’achèvement des travaux de construction de
la nouvelle maternité et son équipement, le
dallage de 1000 m linéaire de caniveau,
l’achat de cinq charrettes et le paiement des
pécules des charretiers temporaires, l’achat
des produits de traitement des champs,
l’achat des vaccins pour le cheptel, la création d’une mini pépinière et la construction
du foyer féminin Jaguindi.
La Commune 3 a financé la finition de
son Plan de Développement Communal
(PDC), en attendant son amendement, qui
va couvrir la période 2009-2012 pour un coût
d’1Milliard 244 Millions de FCFA.
Ce PDC renferme dix axes stratégiques
et 26 Objectifs de Développement. Il est
prévu au cours de la première année d’exécution, un investissement de plus de 200
millions de FCFA.
Un comité de suivi sera mis en place et
regroupera les élus et les Services Techniques.
Toutes ces actions diversement appréciées ont été patiemment et efficacement
conduites par le Maire Laouali Hama qui a
été lauréat du Concours Homme de l’Année 2007 et 2008 attribué parles auditeurs
de la Radio Anfani Zinder pour les brillantes
prestations accomplies en faveur de l’amélioration des conditions de vie des populations de sa Commune.
Les secteurs aussi importants que ceux
liés à la Santé, à l’Hygiène et Assainissement, la Jeunesse, l’Urbanisme, le Commerce, les Transports et l’Hydraulique sont
grandement pris en compte par ce Plan.
M. Lawali Hama
Maire de la Commune 3
ces activités d’intérêt général.
Cependant,le recouvrement des taxes
et patentes constitue encore un véritable
casse-tête pour les Autorités Communales.
De fait, pour aplanir ces difficultés,le
Maire de la commune 3 est en train de multiplier les contacts directs avec les contribuables pour situer les responsabilités
liées au faible taux de recouvrement des
impôts et corriger les imperfections en vue
d’amorcer un redressement pour renflouer
les caisses de la Collectivité.
C’est un débat qui est actuellement en
cours autour de cette délicate question de
recouvrement.
En dépit de ces difficultés, la Commune
3 s’est distinguée pour ses innovations en
matière d’investissements.
La clé de cette réussite a été obtenue
grâce à l’engagement sans faille des autorités municipales et surtout à l’implication
des cadres techniques de la C.U.Z depuis
l’élaboration du budget, à la phase d’exécution en passant par le suivi des réalisations physiques.
Coopération décentralisée
Aussitôt après l’installations des entités nouvelles,les autorités communales se
sont attelées à mener une offensive qui a
consisté à formaliser des relations de coo-
Les prévisions budgétaires pour l’année 2008 étaient de 50 millions 086.566
FCFA.
A la date du 31 décembre de la même
année,les dépenses sont de l’ordre de 27
millions 861.284 de FCFA, soit un t aux de
recouvrement de 55,62 pour cent avec 25
fiches d’opérations programmées et exécutées au titre des investissements’’, a fait
remarquer le responsable de l’Aménagement du Territoire et du Développement
Communautaire de la Communauté Urbaine de Zinder.
‘’Pour l’heure, la Commune 3 est considérée comme la plus performante pour
s’être particularisée au plan investissement
et implication des Services Techniques de
la Communauté Urbaine de Zinder dans la
mise en oeuvre de ses réalisations’’, a-t-il
ajouté.
Les Services Techniques de la C.U.Z.
estiment que le Maire de la Commune 3
adressent leurs encouragements et félicitations pour avoir comme souci majeur le
développement de sa Commune’’, a-t-il
poursuivi.
Les investissements de grande importance soutenus parla Commune 3 se rapportaient en 2008 à la tenue de trois séances de formation des contractuels, la construction de trois classes en paillote, la création de 6 centres d’alphabétisation, la réparation de cent tables bancs, la réparation de
dix jeunes au CFPA.
Les autres activités concernaient le secteur de l’hygiène et de l’assainissement,
Une maternité construite sur fonds propres
Monsieur le Maire,pensez-vous que la
Commune est en train d’honorer ses engagements vis à vis de ses contribuables
en matière de développement ?
Le Maire Laouali Hama a réponse à
tout ;’’nous sommes à l’écoute des populations pour nous permettre de nous réajuster. Nous sommes attentifs aux préoccupations de nos administrés pour nous avoir
fait confiance en nous élisant à la tête de la
Collectivité.
Nous invitons les populations à mieux
s’impliquer dans nos activités pour jeter s’il
ya lieu un regard critique sur l’efficacité ou
l’inefficacité de nos réalisations. En ce qui
nous concerne,nous nous employons chaque jour que Dieu fait à donner le meilleur
de nous-mêmes,à donner satisfaction à
ceux-là qui nous ont fait honneur pour occuper ce prestigieux fauteuil de Maire élu.Si
nous arrivons à réaliser un taux de recouvrement à hauteur de 90 pour cent des
impôts,nous sommes en mesure d’asseoir
un développement extraordinaire au profit
de nos populations’’.
Pour atteindre les Objectifs du Millénaire
pour le Développement(OMD) d’ici 2015,la
Commune 3 s’est dotée depuis quelque
temps d’un Plan de Développement
Communal(PDC) sur la période 2009-2012
qui permettra entre autres de prendre en
compte les besoins exprimés par la population.
Il s’agira d’analyser avec elle les mécanismes et les et les contraintes du système
socio économique
-De mettre à jour les potentialités de la
Commune ainsi que les ressources extérieures
-De créer les conditions d’un changement de relations entre les Partenaires Techniques et la population
-De définir les étapes d’un processus
d’accumulation qui permette une meilleure
satisfaction des besoins par la combinaison optimale des ressources disponibles
- Contribuer à une recomposition sociale
autour d’objectifs communs
Chose extraordinaire, la Commune 3 a
déjà entamé l’application de ce Plan sur
fonds propres en finançant la construction
des deux radiers submersibles, la réfection
de la voie publique qui relie le quartier
Jaguindi àTapkin Tafassa‘’, a fait remarquer
le Maire Laouali Hama qui amis en place
un système efficace en matière d’hygiène
et d’assainissement axé sur la collecte des
déchets par ménage.
Cette pratique qui s’est avérée, somme
toute, concluante, a permis de supprimer
vingt cinq dépotoirs sur trente.
Pour rendre pérennes ces mesures, des
comités d’hygiène et de salubrité ont été
mis en place dans tous les quartiers pour
veiller à leur application.
L’objectif visé à long terme est de responsabiliser les populations pour aboutir à
un changement de comportement vis-à-vis
de l’hygiène et de la gestion des ordures.
Les comités sont en effet très actifs surtout pendant les week end où ils entreprennent des actions à grande échelle dans plusieurs quartiers de la Commune et la population vient à participer physiquement à
pération avec certaines Communes qui ont
acquis une longue expérience dans le domaine de la communalisation.
C’est ainsi que la Commune 3 a signé
des accords de coopération en février 2007
avec la Commune de la Louvière en Belgique dont l’axe central avait essentiellement
porté sur les Objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMD).
Elle a eu en plus à signer une autre Convention se rapportant au recensement des
populations et à l’appui au Service de l’Etat
Civil.
Avec le Département du Val de Marne,le
Protocole d’Accords signé le 15 Mars 2006
gravitait autour de quatre axes de
coopération :Promotion d’une Culture de
paix,Etablissement des Relations d’Amitié
et de Solidarité entre les Collectivités,Mise
en place d’un Partenariat fondé sur des relations égalitaires.
En outre, plusieurs Conventions ont
également vu le jour et qui ont permis
d’équiper les Services Techniques Communaux en moyens de travail et dans le secteur de la Santé,la Maternité Centrale et la
Maternité Birni ont bénéficié d’un appui fi-
- Mettre au point les formes d’organisation qui permettent à la population surtout
rurale de s’imposer comme partenaire
auprès des acteurs économiques
(Etat,secteur privé,consommateur urbain).
Le P.D.C. est le fruit d’un travail pluridisciplinaire mené en étroite collaboration avec
les conseillers municipaux,les cadres techniques et les délégués des villages de la
Commune.
Il traduit en actions les décisions prises
par les communautés hiérarchisées dans
le temps et l’espace pour une durée de quatre ans.
Pour le Maire de la Commune 3M
.Laouali Hama,la ‘’Vision globale de son
entité administrative à l’horizon 2018 est
d’être un modèle en matière de participation citoyenne et de satisfaction des besoins
fondamentaux de ses administrés’’.
La Commune 3 a été appuyée financièrement par la SNV pour l’élaboration de son
PDC.
Tous les secteurs de la vie socio économique ont été rigoureusement inventoriées
et analysés conformément au vœu des populations.
I.A.
Echos de Zinder
9
Développement
Dossier PADAZ
Redonner confiance aux producteurs ruraux
Le Projet d’Appui au Développement Agricole dans la Région de Zinder
(PADAZ) qui a démarré ses activités en Janvier 2003 sur financement de la
Banque Africaine de Développement à hauteur de 6 Milliards 399 millions
100 mille francs CFA pour une durée de cinq ans prendra fin en Juin 2009.
Les réalisations de ce Projet dont le taux d’exécution global est estimé à 96
pour cent (revue du porte feuille de la BAD en Août 2008) ont considérablement amélioré la vie quotidienne des populations installées dans sa zone
d’intervention.
Ce Projet faut-il le préciser a accompli
sa mission conformément aux objectifs qu’il
s’est fixés :’’contribuer à l’allègement de la
pauvreté des couches rurales par le biais
de la valorisation des eaux de surface, l’irrigation des cultures et l’intensification de la
mise en valeur agricole des zones ciblées,
la restauration du potentiel productif, le renforcement des capacités des producteurs
et l’intensification agricole.’’
Plusieurs missions de la BAD qui ont
eu à sillonner la zone du Projet n’ont pas pu
cacher leur satisfaction au regard des gigantesques réalisations soutenues par le
PADAZ au profit des communautés de base.
C’est ainsi que dans le cadre de la mobilisation des eaux de ruissellement,le
PADAZ a réalisé deux barrages déjà réceptionnés : celui de Toumbala qui renferme
8.000.000 mètres cube et Kassama avec
3.000.000 de mètres cube.
A ceux-là s’ajoutent trois seuils d’épandage également réceptionnés dont Goumda
Tambari 1.500.000 m3, Bani Walki 380.000
m 3, Bargouma 400.000 m3 et un mini barrage à Bakasiraba 124.000 m3 .
En fin Septembre 2007,les superficies
des plans d’eau levées au GPS autour des
six ouvrages réalisés par le PADAZ étaient
estimées à 720 ha pour lesquelles les deux
barrages ( 312 ha et Toumbala 230 ha représentaient 75 pour cent des plans d’eau.
Pour l’année 2008,les progrès sont delà
des espérances. En termes de réalisations,
les départements de Tanout et Gouré ont
bénéficié de trois seuils d’épandage répartis comme suit : le village de Guiniya
Moustapha ( 161.280 m3 ,le village de
Tagouayé (193.605m3) et le village de Maja
à Gouré( 555.430 m3 ) . Ce qui porte les
superficies à 982 ha et le volume d’eau
stocké à 11 388 315 mètres cubes.
En outre, 70 puits maraîchers ont été foncés, six magasins construits pour servir de
dépôt phytosanitaires.
Aussi, dans le cadre de la prévention des
conflits et la gestion des ressources
naturelles,le PADAZ a procédé à la mise en
place,la formation et l’équipement d’une
commission foncière de base dans le terroir de Maja(département de gouré) venue
en sus des 28 autres déjà opérationnelles ;
le balisage des 7 couloirs de passage,deux
aires de pâturage et une aire d’abreuvement
autour
des
barrages
de
Kassama,Toumbala,Bakasiraba et le seuil
d’épandage de Goumda Tambari,la formation des autorités administratives ,judiciaires et municipales dans les départements
de Gouré,Mirriah et Tanout sur le foncier et
les conflits.
Formation des producteurs
Dans le cadre du renforcement des capacités des producteurs,il a été réalisé la
formation et l’équipement des 54 auxiliaires para vétérinaires para vétérinaires au
niveau de trois départements (gouré,Mirriah
et Tanout),la formation des 107 pilotes en
techniques culturales et en défense de cultures au niveau de Tanout et de Mirriah.
Formation des agents des services
techniques partenaires
Le PADAZ avait assuré la formation des
agents des services du Génie rural des cinq
départements de la région de Zinder sur les
10
logiciels de conception des barrages en
terre.
Appui en intrants aux producteurs
Dans le cadre de la mise en valeur des
terres autour des ouvrages hydrauliques, le
PADAZ a mis en place pour la campagne
2008-2009 des semences de base sélectionnes M1 (niébé, maïs, sorgho) pour les
cultures de décrue au total 11 variétés ont
été introduites pour une superficie à emblaver d’environ 120 ha, des semences potagères (choux, carottes, laitues, tomates,
courgettes, oignons,poivrons, aubergine,
pomme de terre….) et des boutures de
manioc et patate douce pour environ 60 ha,
1400 litres des produits phytosanitaires pour
la protection des cultures, des petits matériels (binettes, râteaux, arrosoirs, kits d’irrigation goutte à goutte…)
De plus, au niveau des huit ouvrages
mis en valeur au cours de la campagne
2008-2009 les estimations font ressortir
une valeur ajoutée brute moyenne par hectare, déclarée par les producteurs de
4.699.895 FCFA avec une superficie développée moyenne de 1328 m2 au cours cette
campagne.
Il convient de préciser qu’une grande
partie des superficies du plan d’eau du barrage de Toumbala n’ a pas été exondée
(libérée par les eaux) pour une mise en valeur de décrue, à cause du retard pris pour
libérer les superficies par vidange (acte intervenu en décembre 2008 suite à la demande de la population où la vidange avait
duré 10 jours calendaires).
La production 2008/2009 au niveau des
différents sites est estimée à environ 180,2
tonnes en équivalent céréalier où les courges représentent près de 18 pour cent,la
tomate 18,12 pour cent et le niébé 10 pour
cent. Le rendement moyen est de l’ordre de
1,6 tonnes par hectare pour la campagne
2009 contre 1,8 tonnes en 2007-2008.
Cette initiative saluée par les populations bénéficiaires a permis de combattre
l’inflation des produits de première nécessité.
Autres actions de lutte contre la pauvreté
Dans cette optique 60 femmes de six
villages à raison de dix par villages ont bénéficié de 240 pintades de souche Galor ou
métissées à la Galor (200 femelles et 40
mâles et 300 poules locales et 60 coqs de
race Harco dans les départements de
Tanout et Mirriah.
Pour une meilleure valorisation des retenues d’eau,il a été procédé à
l’empoissonnement des deux grands barrages Kassama et Toumbala et du Seuil
d’épandage de Goumda Tambari où il a été
introduit des espèces rustiques telles que :
- Tilapia nilotica 2000 espèces (carpes)
ou karfassa en hausa
- Clarias spp 4000 espèces (silures) ou
bakin kihi en hausa
Lates
niloticus
espèces(capitaines ou guiwa ruwa
1120
- Bagrus bayad 1000 espèces Ragon
ruwa
Trente jeunes pêcheurs ont été formés
et équipés en vue d’une exploitation rationnelle des ressources halieutiques.
S’agissant de la mise en valeur autour
des barrages et Seuils d’épandage,les superficies de ( 324 ha ) représentent environ
36 pour cent des superficies des plans
d’eau des huit ouvrages ( 937 ha ) levées
au GPS, 12,5 pour cent des superficies totales levées, selon Mata Brahim, responsable de la division Mise en Valeur au PADAZ
qui ajoute qu’une hausse significative des
superficies emblavées au niveau des sites
de Bargouma ( 2 ha en 2008 contre 11 ha
en 2009) et de Bakasiraba ( 1,6 ha contre
10,78 en 2009 dominées principalement par
la culture de courge et tomates.
Tout ce matériel en cours de livraison
sera entièrement installé avant la fin du mois
de Juin, selon le Coordonnateur du Projet,
M. Aboubacar Amadou ce dans l’optique de
soutenir les efforts des braves producteurs,
singulièrement les femmes.
Trois cent huit (308) chèvres rousses de
Maradi (280 femelles et 28 mâles) vulgarisées dans 14 villages au près de 140 femmes ; à la dernière situation du 23 juin 2008,
huit cent soixante dix (870) caprins ont été
recensés avec 330 femmes bénéficiaires.
Au regard des réalisations spectaculaires accomplies par le PADAZ,les élus
locaux,les producteurs,les autorités administratives et coutumières n’ont pas cacher
leur satisfaction.
Ils se sont confiés au Journal Echos de Zinder
Appui à la sécurité alimentaire
S’agissant du renforcement des stocks
des banques céréalières,il a été placé avec
l’appui du Programme Alimentaire
mondial(PAM),200 tonnes de riz au niveau
de 40 banques céréalières dont 2 » anciennes et 17 nouvelles à raison de 5 tonnes
par banque au cours du mois saint du Ramadan en 2007-2008, appui qui est venu
renforcer les 23 banques existantes dotées
chacune de 10 tonnes céréales.
Les dernières activités en cours avant la
fin du projet se rapportent à la mise en place
des équipements de transformation des
produits agricoles – batteuses de mil,
rappeuses de manioc, moulins à grains,
presses à huile etc au niveau des groupements féminins couverts par le projet, autour
des barrages et seuils d’épandage réalisés.
Le Préfet de Mirriah et le Coordonnateur
du PADAZ sur un chantier
Moussa Issoufou, membre du Comité de gestion
provisoire de la banque d’intrants agricoles de Bargouma :
la banque a ouvert ses portes l’année dernière. Le PADAZ
a au cours de cette première année mis gratuitement les
produits à la disposition des producteurs. Ce qui leur a
permis de lutter contre les ennemis de culture.
A partir de la présente campagne, tout le monde est
tenu de payer ses produits. Nous ne pouvions que nous
en féliciter pour cet appui inestimable du Projet qui a pu
nous épargner des attaques des ennemis de culture notamment sur le niébé et l’arachide, principales cultures de
rente qui procurent des revenus substantiels aux producteurs.
Pour l’heure, la banque est gérée par le chef du village en attendant la mise en place d’un comité de gestion.
Le PADAZ,faut-il le préciser avait pris soin de former
les paysans sur l’utilisation des produits phytosanitaires.
Ce qui fait qu’il existe des brigadiers phytosanitaires.
Autre fait important :Le Projet a doté notre village d’un
moulin à grain,d’une batteuse de mil et d’une machine de
transformation de la farine du manioc,d’une presse à huile
dans le souci de soulager les efforts des femmes. Tout ce
matériel est actuellement sur place et comme vous pouvez l’imaginer,c’est le sourire sur toutes les lèvres car
nous commençons à bénéficier des progrès du monde
moderne. Notre village bénéfice depuis quelques mois
déjà de l’électricité dans le cadre du Programme Spécial
du Président de la République.
Le matériel de transformation des produits agricoles
sera bientôt fonctionnel lorsque la formation de ceux qui
seront chargés de les utiliser quotidiennement interviendra sous peu.
Le PADAZ est un projet qui a fait preuve de son
efficacité. Il nous a installé un seuil d’épandage et construit
des puisards maraîchers. L’année dernière,nous avions
produit une gamme de spéculations que nous avions consommé et vendu une partie sur les marchés.
En outre,le Projet a dispensé des cours d’alphabétisation aux femmes et aux hommes et soutenu des productions cinématographiques sur les mesures préventives
contre le VIH/Sida. ‘’
Hadiza Habibou, Présidente du groupement féminin
Rayoual Al’Umma et Rabia Inoussa du Groupement
Tchigaban Al’Umma : Le PADAZ a appuyé deux groupements féminins pour la création d’une banque céréalière
féminine l’année dernière.Le stock de démarrage renfermait 147 sacs de 50 kg de riz et du sorgho.
Nous entendons commencer la vente pendant la période de soudure qui se trouve être les mois de Juillet et
Août .Le prix de la mesure qui sera fixé ne sera pas celui
pratiqué sur le marché.
C’est le lieu ici de féliciter le PADAZ pour avoir pensé
soutenir un groupe aussi vulnérable que la composante
femme.
Le Projet,en implantant le seuil d’épandage de
Bargouma contribue efficacement à lutter contre la pauvreté. L’année dernière, nous avions enregistré une importante production de pomme de terre, de choux et de
patate douce.
Cette production a été d’une grande utilité car elle
nous permis de consommer la moitié et la seconde partie
a été cédée sur le marché..
Pour nous permettre de crédibiliser nos actions, des
comités de gestion ont été formés aussi bien au niveau
des banques d’intrants et céréalières que du Seuil d’épandage.
Si l’Etat pouvait régulièrement appuyer la création des
projets de développement à l’image du PADAZ pour soutenir les efforts des paysans, le Niger profond allait connaître
un développement extraordinaire et pouvoir progressivement se passer de l’aide.
Barma Maman Adamou, Chef de Canton de
Alberkaram :’’ ça fait plus de vingt ans qu’on nous parlait
de l’installation d’un barrage. On avait même perdu l’espoir
puisque les années se sont écoulées et rien ne se pointait
à l’horizon. Par la Grâce d’Allah, la réalité se fait jour car la
longue attente a fini par payer car le barrage tant attendu se
réalise.
Ce qui est salutaire aujourd’hui,c’est que la réalisation
de cette infrastructure a redonné confiance aux producteurs. Car ce sont plus de 300 villages qui viennent s’approvisionner en eau de consommation sans compter la
présence quotidienne des milliers de tête de bétail.
En outre,plus de 200 personnes travaillent au niveau
de ce barrage contribuant ainsi à la réduction du chômage.
Sans ce barrage,plusieurs villages allaient disparaître ou
émigrer vers d’autres contrées plus clémentes.
Aujourd’hui,la question d’approvisionnement en eau
est réglée puisque nous consommons 12/12 cette eau tout
en prenant soin de la filtrer. Le barrage a été empoissonné
favorisant aux populations la consommation de cette denrée riche en vitamines.
La seconde satisfaction réside dans l’installation pour
le PADAZ des banques céréalières dans le cadre de la
prévention contre l’insécurité alimentaire.
L’installation de ce barrage revêt à nos yeux une
réalisation historique puisque l’espoir renaît dans la tête
des habitants de cette contrée qui grâce aussi au
PADAZ,elle vient de rompre avec un calvaire à travers la
Echos de Zinder
Développement
construction d’une piste rurale de 18km qui relie Kassama
à Zermou.
Avec la réalisation de ce tronçon, les produits agropastoraux pouvaient se faire écouler aisément.
Pour pérenniser ces actions du PADAZ, des comités
de gestion ont été formés à tous les niveaux.
C’est grâce à ce barrage que le Programme Spécial
du Président de la République consent injecter 1 milliard
300 millions de CFA pour entreprendre des activités culturales à partir du stock d’eau du barrage de Kassama pour
irriguer 60 ha .C’est maintenant que nous traversons des
jours meilleurs dans notre existence.’’
M. Roufaï Alassane, Maire de Alberkaram :’’ aux
premières heures du démarrage des activités du PADAZ
,les populations de ma Commune avaient participé à la
construction des banquettes anti érosives moyennant le
food for work. Elles ont également marqué sa présence
lors de la phase préliminaire à la finition des travaux du
barrage de Kassama à partir duquel elles s’approvisionnent en eau de consommation.
Les forages ont cessé de fonctionner dans notre zone
depuis belle lurette et c’est l’eau du barrage qui constitue
notre principale source d’approvisionnement.
L’autre aspect important du PADAZ a trait à la construction de la piste rurale Kassama Zermou pour désenclaver la zone de production et faciliter l’écoulement des
produits divers vers les autres marchés ruraux. Ce que le
PADAZ a réalisé reste gravé dans la mémoire de nos
administrés.
Nous avions d’ores et déjà pris toutes les dispositions
nécessaires à travers la mise en place des comités de
gestion pour assurer la poursuite des activités puisque le
Projet va fermer ses portes en fin Juin.
Moussa Abarry et Ali Harouna, producteurs sur
le barrage de Toumbala :’’nous travaillons depuis deux
ans sur ce site où nous avions produit une série de
spéculations :niébé,courges,choux,pomme de terre,salade
,carottes ,aubergine,oignons,poivrons etc.
L’année dernière,nous avions enregistré une importante quantité de ces produits où une partie a été cédée sur
les marchés.
Des comités de gestion ont été formés par le PADAZ
sous les yeux attentifs du Chef de Canton de Gafati qui
s’est pleinement impliqué pour donner un cachet particulier
aux activités qui se déroulent autour du barrage.
La plus grande satisfaction que nous témoignons à
l’endroit du PADAZ, c’est de nous avoir permis d’avoir
l’eau de consommation en permanence au niveau du barrage.
C’est si vrai de souligner que chaque jour que Dieu
fait,plus de 1000 charettes accostent le barrage pour s’approvisionner en eau au profit de plusieurs villages environnants.
On dénombre sur le site de Toumbala ,plus de 300
exploitants qui ont su grâce à leur moto pompes réaliser
de bonnes affaires sur la vente de leurs produits maraîchers.
L’implantation de ce barrage a permis aux producteurs d’atteindre l’autosuffisance alimentaire’’.
Zouladeini yahaya, Président du Comité de gestion du barrage de Toumbala :’’ça fait deux ans que
nous avions expérimenté les cultures de contre saison et
nous somme s heureux de constater que la production
était impressionnante.
Cette année l’eau ne s’est pas vite retirée pour nous
permettre d’occuper les espaces réservés aux cultures
de décrue.
Au lieu d’aller à l’exode, les bras valides restent au
village pour s’adonner aux activités de maraîchage autour
du barrage. Après les travaux champêtres, nous sommes
Echos de Zinder
en mesure de faire deux campagnes de production sur ce
site.
Nous avons l’eau en abondance autour du barrage où
tous nos besoins sont satisfaits. Néanmoins,nous souhaitons que l’Etat vienne à nous construire un nouveau forage
car l’ancien est enseveli par le barrage.
Nous remercions beaucoup le PADAZ pour avoir installé ce barrage qui nous occupe à longueur de l’année.
La seule chose qui nous manque,c’est le matériel du
travail car si le projet pouvait nous octroyer un prêt avant
la fermeture,cela pourrait nous permettre d’acheter des
motos pompes pour assurer l’irrigation de nos parcelles
sans difficultés car arroser une vaste étendue de terre
avec la main peut constituer un véritable casse tête.
La seule chose que nous manque,ce sont les engrais
pour nous permettre d’améliorer nos productions.’’.
Sakina Chaibou, Présidente du groupement féminin de Toumbala :’’les femmes de Toumbala ont bien
accueilli le PADAZ en l’accompagnant très tôt dans ses
premières actions qui ont pour noms la construction des
demi lunes à travers le food for work.
L’année dernière,les femmes ont travaillé sur le barrage où elles ont réalisé quelques affaires provenant de la
vente des produits de contre saison.
Ce que nous désirons pour mener à bien nos
activités,c’est d’acquérir des motos pompes. Puisque le
PADAZ va fermer ses portes,nous lui demandons de nous
mettre en contact avec d’autres partenaires financiers pour
nous faciliter l’obtention des crédits susceptibles de nous
permettre de travailler autour du barrage sans difficultés
majeures.
Vous qui êtes à côté des décideurs, dites-leur de
nous aider dans ce sens,je veux parler des autorités .
Nous remercions infiniment le PADAZ qui vient d’alléger
les travaux domestiques en dotant notre village de plusieurs unités de transformation des produits agricoles :des
moulins à grain,des batteuses de mil.
Notre barrage a été récemment empoissonné permettant aux bras valides d’exercer une nouvelle activité
dénommée :la pisciculture. Nous sommes en train
d’évoluer,de respirer le vent du progrès qui est en train de
souffler dans notre contrée.Ce sont des changements qualitatifs qui s’opèrent pour le bien de nos populations,nous
ne pouvions que nous en réjouir.’’
M. Magagi, Maire de Gafati :’’Avec le PADAZ,ma
Commune est devenue riche pour avoir bénéficié de l’installation d’un barrage où les paysans à longueur de l’année
s’adonnent aux activités de maraîchage .L’exode rural a
été réduit de quatre vingt dix pour cent.Je le maintiens sur
tous les toits.Le problème d’approvisionnement en eau est
réglé à cent pour cent pour les familles et le capital bétail.
Sur le plan économique,le revenu des paysans a
considérablement augmenté car les paysans qui exploitent les eaux du barrage en produisant diverses spéculations dont les courges,tomates,niébé équivalent à la totalité de leur production pluviale. Chaque paysan exploitant
récolte au moins un revenu annuel de 200.000 FCFA.
C’est extraordinaire.
Un autre producteur affirme avoir vendu au niveau du
barrage plus de 400.000 FCFA de courges.
Au-delà des différentes formations qu’elle a dispensées au profit du monde rural ,le PADAZ a installé des
banques céréalières et des banques d’intrants et un appui
conséquent en vie associative au niveau des groupements masculins et féminins.
Des centres d’alphabétisation ont été crées et les parents qui ont mesuré l’importance de cette formation ont
sollicité des autorités communales la mise sur pied des
écoles. Ce qui fut fait.
Ce projet a désenclavé la zone de production en
construisant une piste rurale longue de 22 km .
Il a empoissonné les barrages permettant aux populations de pratiquer la pisciculture.
Dans le cadre de l’appui à la production agricole,le
PADAZ a fourni des semences potagères et des semences améliorées,la vulgarisation de la chèvre rousse de
Maradi , des poules et des pintades de race.
Dans le canton de Gafati,le PADAZ couvre 22 villages
qui renferment chacun environ 1000 personnes.
Les producteurs ont subi une formation sur la pratique
des cultures irriguées,la formation des brigadiers phytosanitaires.
Pour rentabiliser les activités qu se déroulent au niveau des barrages,des comités de gestion ont été formés.
Ces comités ont pour tâche de surveiller l’état physique des barrages et leur exploitation.. Lorsque les barrages subissent une dégradation liée à l’érosion hydrique,ces
comités sont tenus de faire diligence pour réparer.
Nous demandons à l’Etat,dans le cadre de la consolidation des acquis de réaliser un suivi conséquent des
banques céréalières et d’intrants pour alléger les difficultés
des producteurs.
Dans le domaine de l’environnement,le PADAZ a procédé à la plantation des gommiers.
Grâce à ce projet,le Programme Spécial du Président
de la République consent injecter 1 milliard .396.495.000
FCFA pour mettre en valeur 60 ha qui seront irrigués à
partir des eaux des barrages de Kassama et Toumbala
Quatre gros villages seront concernés par cette activité d’irrigation dont Ichirifane,Kirchia,Takassaba et
Dagalanari pour une population de plus de 6000 habitants.
Le projet a construit cinq puits pastoraux à Kirchia. La
seule difficulté que les producteurs éprouvent est relative
au manque des motos pompes. Si le PADAZ,avant qu’il ne
ferme ses portes peut intéresser les producteurs à se les
procurer à travers des ventes à prix modérés,ce serait
formidable.
Pour donner aux cultures de décrue un cachet
particulier,nous souhaitons que l’Etat procède à l’affectation des agents d’agriculture et d’élevage et vienne à installer une case de santé à Toumballa.
La formation des membres des commissions foncières de base(cofobs) à s’imprégner des notions de délimitation des aires de pâturage et des couloirs de passage
s’avère nécessaire.
Le PADAZ a eu à organiser, il y a quelques mois à
Zinder un atelier de formation des élus locaux et autorités
administratives sur la gestion des conflits fonciers.’’
M.Adji Marda Taher, Préfet de Mirriah :’’ Le PADAZ
a mis sur pied des oeuvres gigantesques qui donnent
entièrement satisfaction aux communautés de base et aux
autorités administratives et coutumières.
L’installation des barrages de Kassama et Toumballa
sont assez révélateurs à cause de l’étendue de leurs eaux
où il est désormais permis d’envisager des excursions
touristiques .C’est si vrai aujourd’hui que des oiseaux que
nous avions perdu de vue depuis belle lurette réapparaissent à cause du micro climat qui sévit.
En outre,avec la mise en place de ces barrages,nous
assistons à une réduction significative des conflits entre
agriculteurs et éleveurs.
La réalisation de ces infrastructures a rencontré l’adhésion des populations qui ne manquent jamais d’occasion pour rendre un vibrant hommage au PADAZ qui fait la
fierté de la région de Zinder.
Chose réconfortante :on observe chaque jour un nombre important de têtes de bétail qui vient s’abreuver autour
de ces points d’eau.
La seule question qui nous tient à cœur se trouve être
la pérennisation des acquis du PADAZ..
Notre souhait est de voir ce projet bénéficier d’une
rallonge de quelques mois parachever par exemple le
balisage des aires de pâturage pour prévenir des conflits
et asseoir la stabilité au sein des communautés des agriculteurs et des pasteurs.
Des comités de gestion pour l’exploitation des barrages ont déjà été formés dans l’optique d’assurer une protection conséquente de ces infrastructures construites à
grands frais par l’Etat.
Le PADAZ mérite nos félicitations puisqu’il intervient
dans le cadre du renforcement des activités contenues
dans le cadre du Programme Spécial du Président de la
République.
Les activités autour des barrages occupent les producteurs qui les utilisent pour réaliser deux campagnes de
récolte au titre des cultures de décrue.
Nous souhaitons de l’Etat l’affectation des agents d’encadrement dans les domaines de l’agriculture et de l’élevage pour susciter de la part des producteurs un intérêt
incomparable.
Nous sommes en train de prospecter d’autres bailleurs
de fonds pour poursuivre les actions initiées par le PADAZ
dans le cadre de l’éradication de la pauvreté en milieu
rural.’’.
M. Ousmane Tidjani, Chef de Canton de Gafati :’’
Le PADAZ est considéré aux yeux des observateurs
comme le Projet Phare de la région de Zinder. C’est un
projet qui touche directement la population et concoure à la
réduction de la pauvreté. Il fixe les producteurs et freine
l’exode rural.
Les barrages de Toumballa et Kassama constituent
des preuves tangibles où plusieurs centaines de familles
sont en train de bénéficier des retombées de leur production.
On dénombre 460 familles qui représentent en termes
numériques plus de 5000 personnes.
Les éleveurs font abreuver chaque jour des milliers
de tête de bétail. Son importance et son efficacité dans la
vie des producteurs ne sont à démontrer.
Après les travaux champêtres,les barrages occupent
les paysans pratiquement pendant toute l’année.
En plus cinq espèces de poissons évoluent dans les
eaux de ces barrages où avant leur installation, chaque
chef de famille est tenu d’acheter un fut d’eau à 500FCFA.
Lorsqu’on s’efforce de faire des calculs économiques,
ce sont des millions que les producteurs ont du économiser.
L’exploitation des barrages au titre des cultures de
décrue a fait de nouveaux riches parmi les producteurs
ruraux. Un producteur affirme avoir vendu l’année dernière plus de 500.000 f de courges.
C’est sur mon initiative que les producteurs ont expérimenté la pratique des cultures de contre saison, c’est-àdire en attendant que le projet vienne à leur fournir les
semences potagères. C’est ce qui a fait que la première
année d’expérience a été concluante.
Si le projet n’a pas pu leur livrer ces produits,c’est
parce qu’il avait connu une période où le décaissement au
niveau de la BAD avait accusé un retard considérable.
Dans la logique des choses,quand le projet met à votre
disposition des barrages,il serait irresponsable d’attendre
un appui en semences avant de commencer à travailler.
Il faut avoir de l’initiative,c’est ce que nous avions fait et
cela a fini par payer.
C’est au cours de cette période de léger flottement que
certains journaux animés de mauvaise foi se sont empressés de jeter un discrédit incommensurable sur le
PADAZ prétextant que rien ne se faisait sur le terrain,
ignorant de surcroît les réalisations physiques de grande
importance accomplies par ce projet.
Ce malentendu a été dissipé lorsque la Presse régionale s’est rendue sur le terrain pour filmer la production
enregistrée au niveau de ces barrages et les sentiments
exprimés par les producteurs en accueillant ces infrastructures qui leur ont permis de surmonter leurs difficultés
alimentaires et en termes de monnaie.
L’heure est à la consolidation des acquis car nous
sommes en train de réfléchir pour identifier un autre partenaire susceptible d’octroyer un prêt aux producteurs pour
leur permettre d’acheter des motos pompes pour leur faciliter le travail et accroître par la même occasion le rendement.
La population bénéficiaire reste reconnaissante à l’endroit de l’équipe du projet pour avoir su être à la hauteur de
la tâche.
L’autre besoin exprimé par les producteurs est relatif
à leur encadrement sur la maîtrise des techniques en
matière de maraîchage surtout au moment où le barrage
de Kassama connaîtra un regain d’activités avec l’aménagement de 60ha financé sur fonds du Programme Spécial
du Président de la République à hauteur d’1 milliard 350
millions de FCFA où des cultures de riz et du blé sont
prévues.
Le vœu des exploitants au niveau du barrage de
Toumballa est de voir ses berges aplanies par l’Etat dans
le souci d’étendre à grande échelle les cultures de contre
saison.
Nous sommes très satisfait de ces réalisations qui
continuent à forcer l’admiration des visiteurs. Les paysans
visiblement réconfortés de l’efficacité de ces ouvrages
envisagent d’attribuer des Témoignages de Satisfaction
aux cadres du Projet.
Nous sommes et restons convaincus qu’en multipliant ces barrages à l’échelle nationale, le Niger est en
droit d’espérer surmonter définitivement ses difficultés alimentaires qui ont tendance à devenir chroniques.
Dans le cadre du suivi rigoureux des activités au
niveau des barrages, une cellule a été mise en place pour
assurer la pérennisation de ces infrastructures. Merci
PADAZ, Merci.’’.
11
Développement
Interview du Coordonnateur du PADAZ
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«C’est un sentiment de grande satisfaction qui m’anime pour avoir accompli une mission...» a déclaré le Coordonnateur
Question : Monsieur le Coordonnateur, Voulez-vous
bien nous énumérer les réalisations accomplies par le
PADAZ ?
Réponse : le PADAZ a effectivement réalisé d’importantes infrastructures de 2003 à 2008. Parmi ces réalisations, on retiendra trois grands barrages, six seuils d’épandage, 125 puits maraîchers, 42 km de pistes réhabilitées
sur le tronçon de la RN 11 à Kassama.
En outre 23 km de piste neuve réalisée comprenant
le tronçon Tanout- Bakashiraba sur 7,8 km et KassamaZermou distant de 17,5 km.
Le projet a procédé à la délimitation des 4 couloirs de
passage et 3 aires de pâturage.
Huit (8) systèmes d’abreuvement ont été construits
comprenant 8 puits avec des abreuvoirs, 308 chèvres
rousses introduites dans la zone du projet.
A cela s’ajoutent 480 poules et pintades de race, 38
para vétérinaires et 917 paysans formés sur diverses
d’embouches : fabrication de la pierre à lécher et traitement de la paille à l’urée.
De même 4838 ha de terres dégradées récupérées,
758,3 ha de brise vents et haies vives réalisés.
3687 paysans formés sur diverses techniques agricoles ainsi qu’un appui conséquent au profit de trois commissions foncières et 29 commissions foncières de base
qui ont été formées et équipées.
Le volet formation/alphabétisation a également touché 42 groupements féminins suivi de l’installation de 16
dépôts phytosanitaires et une importante quantité de semences mises en place.
Les producteurs ont bénéficié d’un appui de 4000
sachets de graines potagères, 2 t de niébé, 300kg de
dolique,1 T de pomme de terre, 3 t de variété de mil
Ankoutès, 2 kg de graines d’oignons du violet de Galmi,485
boutures de manioc et patate douce,300 unités de petit
matériel de jardinage,1000l de produits phytosanitaires.
Il a également été question d’un appui en logistique
(19 motos cross) et de sept équipements en informatique
et des mobiliers de bureau des services techniques partenaires du projet.
23 banques céréalières réalisées et dotées des stocks
importants en vivres, sept variétés améliorées dont 3 de
mil, 2 de sorgho, 2 de niébé et 2 d’arachide.
Des tests sur la fertilisation minérale et la culture attelée réalisés, 41 multiplicateurs de semences formés sur
les variétés sélectionnées de mil ,d’arachide et de niébé.
Le crédit paysan a été annulé à cause du retard
accusé dans sa mise en place.
Néanmoins, les fonds alloués ont été réorientés pour
appuyer la mise en valeur des cultures attelées et la
promotion de la femme.
C’est ainsi que 70 puits ont été financés et des équipements de transformation des produits agricoles seront acquis notamment au profit des producteurs femmes.
Question : le projet va bientôt fermer ses portes au
plus tard fin décembre. Pensez-vous que le Projet a pleinement atteint ses objectifs ?
Réponse : Le projet a atteint ses objectifs dans la
mesure où la mobilisation des eaux de ruissellement est
aujourd’hui une réalité bien vivante.
Le PADAZ a réalisé trois grands barrages, six seuils
sur 10 prévus. Le maximum de seuil n’a pas été réalisé
compte tenu des fluctuations de prix des matériaux et le
retard enregistré au cours des deux premières années de
démarrage.
Les activités d’accompagnement ont vu le jour : renforcement de la sécurité alimentaire à travers la création
des banques céréalières,l’appui en intrants,l’appui à l’élevage pour le développement pastoral(délimitation des couloirs de passage), réalisation des aires d’abreuvement
,développement de l’aviculture, introduction de la chèvre
rousse et sécurisation foncière.
A ce sujet, 29 commissions foncières de base ont été
installées,ce qui va permettre d’observer une bonne gestion foncière dans la zone du projet avec impact sur la
réduction des conflits fonciers.
En revanche, les grands barrages et les seuils qui
permettent la mise en place de 896 ha sont effectifs.
Par rapport aux objectifs sectoriels, on constate un
accroissement des productions agricoles et des revenus
constituent les principaux indicateurs.
La zone du projet renferme très peu de sites pour les
cultures de contre saison. Aujourd’hui, avec la réalisation
des barrages et seuils,on assistera à une importante production maraîchère qui va contribuer à augmenter les revenus des producteurs agricoles.
Ces ouvrages permettront d’abreuver les animaux,
de produire les fourrages pour le capital bétail.
Les résidus des récoltes permettront d’augmenter la
production animale. Nous enregistrons un impact positif
sur la production végétale et animale et sur le revenu des
paysans. Ce qui confirme que le projet constitue une réussite dans la mesure où les objectifs fixés sont atteints.
Question : peut-on connaître la situation actuelle de
la mise en valeur sur les barrages ?
Réponse : Le premier barrage a été construit en
2006.La mise en valeur a débuté la même année avec le
seuil de Goumda Tambari.
Il convient de noter aussi l’appui apporté par le PADAZ
pour la mise en valeur du Programme Spécial du Président de la République notamment notamment sur le site de
Maidiga et Taguizit.
A ceux-là s’ajoute la mise en valeur des sites de
contre saison dont l’alimentation en eau est assurée par
des puits maraîchers construits par le PADAZ.
Il s’agit des sites de Kirchia,Almari Saboua et Almari
sofoua et Bakasiraba dont la mise en valeur totalise 16,41
ha pour les sites de contre saison de Goumda Tambari.
Les nouveaux barrages et seuils construits en 2007
concernent les ouvrages de Bakasiraba, Toumbala et les
seuils de Bargouma et Bani walki.
220 ha seront concernés par les cultures de décrue et
les cultures irriguées.
Une enquête menée en 2007 a permis d’estimer les
productions et les revenus en 2007 dans la zone du Projet.
L’enquête a couvert 44 pour cent des principaux villages de la zone d’intervention du Projet, soit 18 villages.
En effet, cette enquête a permis de constater que les
principales cultures dont le mil, le sorgho et le niébé et
l’arachide avec comme culture dominante le mil et le sorgho, l’une ou l’autre culture occupant la première place
Il a été relevé une nette amélioration de la couverture
végétale dans les zones traitées en CES/DRS..
Question : peut-on affirmer que la première année de
mise en valeur ,a répondu aux attentes des producteurs ?
Réponse : les bénéficiaires du projet ne pouvaient
pas s’empêcher de féliciter le PADAZ pour la qualité de sa
prestation.
selon l’année : le mil en 2005 et le sorgho en 206. La zone
de Bakasiraba n’est pas productrice d’arachide bien qu’un
village échantillon en produit en 2006.
En 2005, il a été produit dans la zone d’intervention
4504T de mil, 4428T de sorgho,1535T de niébé,830T
d’arachide et 40T de légumes.
En 2006, la production est de 5021T de mil, 5496T de
sorgho, 1630T de niébé,1033T d’arachide et 147T de légumes. La production a significativement augmenté par
rapport à 2005.
Le cheptel de la zone est composé de bovins, d’ovins
et de caprins avec une prédominance de caprins dans
chaque zone.
En 2005,la zone d’intervention a totalisé 67366 têtes
de bétail soit 53893 UBT, comprenant 9047 bovins, 21377
ovins et 36942 caprins.
En 2006, le cheptel totalise 57710 têtes soit 46168
UBT comprenant 11469 bovins, 19624 ovins et 26617
caprins. On note aussi en 2006 un fléchissement du nombre d’UBT par rapport à 2005, dû probablement au
déstockage pour l’acquisition de revenus.
Cependant, il a été observé un accroissement en
effectif de 27 pour cent pour les bovins.
L’enquête a également relevé que la construction des
puits maraîchers au niveau de la retenue de Goumda
Tambari a fait accroître de 268 pour cent la production
maraîchère de la zone d’intervention.
Les ouvrages de protection de terres dans les champs
notamment avec des cordons pierreux ont enregistré un
gain significatif en production par rapport à l’année ayant
précédé les ouvrages.
La même enquête a permis de constater que les
cordons pierreux ont fait augmenter la production de mil de
39 pour cent et la production de sorgho de 88 pour cent. Ce
qui porte à croire que la culture du sorgho répond mieux à
la technique des cordons pierreux.
En termes d’impact, les actions du PADAZ ont permis
de relever que le revenu, essentiellement issu de l’activité
agricole d’hivernage, a été amélioré par la pratique du
maraîchage. Le projet a augmenté la disponibilité en eau
ou par les activités secondaires notamment dans la zone
de Kassama..
En 2005, le revenu varie dans une fourchette de
35.065FCFA à 96198 FCFA selon la localité.
En 2006, il a varié de 52761 FCFA à 103.271 FCFA
reflétant l’impact des activités de maraîchage appuyées
par le projet.
En effet, ces barrages leur ont permis de pratiquer les
cultures de contre saison qu’ils n’ont jamais connu et tirent
aujourd’hui des bénéfices importants à travers notamment
la vente de la production et l’autoconsommation.
Un autre avantage non moins significatif, c’est la possibilité d’abreuver les animaux qui constituait un véritable
problème avant l’installation du projet surtout en période
sèche. Car les mares existantes étaient temporaires.
A cela s’ajoute bien sûr l’alimentation en eau pour les
besoins domestiques.
Question : Est-ce que toutes les activités programmées seront achevées dans les délais prévus ? Sinon,
quelles dispositions avez-vous prises pour surmonter ce
délai de deux mois ?
Réponse : Nous avons bon espoir que les activités
vont s’achever avant la date de clôture du projet prévue le
30 Juin 2009.
Un accent particulier a été mis pour finir les ouvrages
hydrauliques notamment les seuils et les barrages.
Tous les barrages et seuils sont réceptionnés provisoirement ou définitivement.
Il ne reste plus que les travaux de levée de réserve
au niveau des trois derniers seuils et la finition de quelques
puits maraîchers.
Quand aux activités d’accompagnement relatives à
la vulgarisation agricole, au développement pastoral, elles
sont en pleine exécution et certaines s’achèveront au 31
Octobre.
Ce qui nous incite à dire qu’avant la date de clôture,
toutes les activités programmées seront achevées.
Question : Avez-vous, Monsieur le Coordonnateur,
le sentiment d’avoir bien accompli votre mission au PADAZ
au regard des réalisations effectuées ?
Réponse : c’est un sentiment de grande satisfaction
qui m’anime pour avoir accompli une mission.
Ma satisfaction réside dans la réalisation des trois
grands barrages qui constituent l’épine dorsale du projet.
Au vu des seuils programmés dont le nombre prévu
n’a pas été réalisé en raison de la léthargie lors du démarrage du projet qui a eu comme conséquence le retard dans
l’exécution des ouvrages et l’influence du taux d’échange
qui a entraîné une baisse continue et au vu des actions
d’accompagnement autour de ces barrages et seuils en
particulier, les actions de vulgarisation,le renforcement de
la sécurité alimentaire,la promotion féminine, on peut affirmer que le PADAZ a atteint ses objectifs et le Coordonnateur a accompli sa mission.
Il ne reste plus qu’à souhaiter la pérennité des actions
accomplies devant être assurées par les dispositions déjà
prises et relatives aux différents comités de gestion de
tous les investissements réalisés sous le contrôle des
services techniques et la supervision des autorités administratives, coutumières et des élus locaux.
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