quebec lawyers abroad - Association des avocats hors Québec
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QLA BULLETIN AHQ AVOCATS HORS QUÉBEC QUEBEC LAWYERS ABROAD Bulletin de l’Association des membres du Barreau oeuvrant Hors Québec (AHQ) Association of Quebec Bar Members Abroad (QLA) Exercice de la profession hors Québec : un rapport à l’hiver 2011 Me Lucie Laplante (Genève, Suisse) Le Barreau du Québec a bien saisi l’impact de la mondialisation sur la pratique de ses membres. Plus de 10% d’entre eux ou près de 2000 avocats œuvrent actuellement à l’étranger, soit hors de la province du Québec. Un Groupe de travail sur l’exercice de la profession hors Québec du Barreau du Québec a donc été créé au printemps 2009. Ce Groupe a pour mandat d’étudier les problématiques relatives aux membres œuvrant à l’extérieur du Québec et de faire des recommandations aux plus hautes instances du Barreau. En raison de la localisation de ses membres sur trois continents, le Groupe de travail procède par échange de courriels et conférences téléphoniques. Cependant, les 27 et 28 juin derniers, les membres du Groupe de travail se sont réunis au Québec pour approfondir leurs discussions aux fins de la rédaction de leur rapport. Rappelons que le Groupe de travail est composé de Me Nicolas Plourde, ex-bâtonnier de Montréal, M. Jacques Houle, ex-Directeur Général du Barreau, Me Frédéric Gouin, Secrétaire du cabinet du Bâtonnier du Québec et Secrétaire du Groupe de travail, Me Dyane Perreault, Directrice du Service aux membres du Barreau du Québec, ainsi que Mes Bernard Colas, Velamah Cathapermal, Lucie Laplante, et Marc Porret, qui ont une expérience professionnelle hors Québec. Les discussions des membres du Groupe de travail se rapportent à tous les aspects de l’exercice de la profession hors Québec. Le rapport traitera tant de la formation permanente que du champ et type de pratique et de la formation des avocats en droit international à l’université et à l’Ecole du Barreau, de la cotisation annuelle, des activités internationales du Barreau et de ses initiatives relatives à la valorisation des membres hors Québec, des accords et des modalités favorisant la mobilité des avocats hors Québec, de leur représentation au sein des instances du Barreau et des services aux membres auxquels ils ont droit et ont recours, du contrôle des avocats hors Québec en matière d’inspection professionnelle et disciplinaire, ainsi que de l’assuranceresponsabilité professionnelle des avocats hors Québec. Un premier projet de rapport a été produit. Cependant, une série de conférences téléphoniques est prévue cet automne entre les membres du Groupe de travail en raison d’un certain nombre de désaccords, en particulier sur la formation permanente et la cotisation annuelle, et afin de récolter davantage de statistiques de la part du Barreau. Le rapport devrait donc être publié à l’hiver 2011. Les membres d’AHQ siégeant sur le Groupe de travail font tout ce qui est en leur pouvoir pour que le rapport puisse être complété le plus rapidement possible mais souhaitent aussi que le rapport final sur ce dossier complexe soit le plus étoffé et le plus utile possible au Barreau du Québec. Octobre 2010, Vol. 1, No. 2. DANS CE NUMÉRO Mot du président sur la formation permanente des membres hors Québec 2 Stage en Chine: la ruée vers l’Est 2 Dévelopment récents au Tribunal pénal international pour l’exYougoslavie 4 Profil et entrevue avec un expert en droit pénal international: Me Luc Côté 5 International Criminal Court Review Conference: Review of Resolutions 6 International Commercial arbitration in Austria and Canada 7 Lancement prochain du nouveau site de l’AHQ 9 L’Association des Membres du Barreau oeuvrant hors-Québec (AHQ), connue également sous Avocats Hors Québec, est un organisme sans but lucratif qui a pour objet la promotion et la défense des intérêts des membres du Barreau du Québec oeuvrant à l’étranger. Pour faire publier toute information : lulaplante@yahoo.ca Pour nous joindre : mporret@gmail.com QLA BULLETIN AHQ - Mot du président - La formation permanente des membres hors Québec : un élément important, certes, mais devrait-elle être obligatoire? Me Marc Porret (New York, États-Unis) Selon les chiffres qui nous ont été communiqués par le Barreau, basés sur l’analyse des déclarations annuelles remplies pour 2010, 1 230 avocats pratiquant hors Québec déclarent s’être fait reconnaître en moyenne 28 heures de formation entre le 1er avril 2009 et le 31 mars 2010. Quant aux avocats pratiquant au Québec, cette moyenne n’est que de 12 heures. Il semble donc que la majorité d’entre nous a eu davantage recours à la formation permanente que les membres œuvrant au Québec. L’importance de se tenir à jour des développements en droit n’est pas en question ici. En effet, l’évolution du droit, toujours plus rapide, exige des avocats qu’ils se maintiennent à jour dans leurs connaissances. Ce qui est beaucoup plus contestable, à mon avis, est d’imposer une formation permanente obligatoire à des membres hors Québec qui, pour la grande majorité, ne servent pas le public québécois ni ne pratiquent le droit québécois. Plusieurs membres hors Québec m’ont fait part des délais auxquels ils ont dû faire face pour que soient reconnues leurs formations, ainsi que les coûts souvent élevés liés à la formation permanente à l’extérieur du Québec. Les membres n’étant pas en mesure de suivre de formation dans leur pays de domicile doivent souvent voyager, ou prendre des cours offerts par des formateurs privés dont les tarifs sont souvent très élevés. À ma connaissance, la Colombie-Britannique et l’Ontario, les seuls barreaux canadiens où la formation permanente est aussi obligatoire, exemptent leurs membres ne pratiquant pas dans la province concernée. La situation est similaire à New York et à Londres. Tout cela dans un contexte dans lequel les membres hors Québec ne bénéficient pas, non plus, de cotisations réduites, et ce, contrairement à d’autres provinces canadiennes, où les barreaux ont créé des catégories pour leurs membres ne pratiquant pas dans la juridiction. Imposer une formation permanente obligatoire aux membres hors Québec me semble une mesure qui ne répond pas adéquatement au mandat légitime du Barreau, qui est de protéger le public québécois et la réputation du Barreau. Pour atteindre ces objectifs légitimes, le Barreau a déjà à sa disposition un outil idéal : la procédure disciplinaire. Le Barreau a en effet la compétence ratione personae de poursuivre ses membres même s’ils se trouvent à l’extérieur du Québec, en particulier si sa réputation est en jeu (par exemple si un de ces membres a été trouvé coupable d’un acte criminel). La ruée vers l’Est : l’univers extrême de l’Empire du milieu Marc-André Séguin (Beijing, Chine) Zhong guo : voilà comment les Chinois appellent leur pays en mandarin. Le terme, qui en français signifie « Empire du milieu » est à la source même de la façon dont ces derniers s’identifient et définissent leurs rapports avec le monde. Pour ses habitants, la Chine est un carrefour, le centre de gravitation des peuples, des économies du monde, et de l’information – peu importe leur nature. Travailler en Chine aujourd’hui ne peut que renforcer cette impression. Le pays est au centre de l’actualité internationale, un moteur de l’économie mondiale et un acteur dont les interventions, de plus en plus sollicitées, ont un impact important dans l’évolution des conflits ou des débats sur tous les continents du globe. Pourtant, au moment où la Chine reprend ce rôle de « milieu » du monde, sa réalité intérieure n’a rien de modéré. Ironiquement, on y voit plutôt des extrêmes. Cette civilisation millénaire se modernise à un rythme qui coupe le souffle. Les réalités des régions et des villes, ces dernières étant beaucoup plus prospères, sont aux antipodes. Alors que la croissance économique du pays s’accentue depuis plus de trente ans, l’écart entre les riches et les pauvres ne cesse de s’accentuer. La mise en œuvre des politiques de l’État, qui se veut centralisée, est souvent mise en échec dans les régions plus éloignées que Beijing peine à garder en selle. Et alors que la Chine procède depuis des décennies à une réforme totale de son système juridique – un effort jamais vu dans l’histoire récente – elle demeure néanmoins aux prises avec 2 QLA BULLETIN AHQ des lois imparfaites et difficilement mises en œuvre, ainsi qu’avec une profession juridique et une magistrature dont la formation, souvent minimale, est toujours à faire. comparé très concrète. Bref, une expérience dont la profession juridique québécoise aura de plus en plus besoin pour faire face aux nouveaux défis qu’apporte la mondialisation. C’est dans cette perspective que nous réalisons tous les avantages d’un tel environnement de travail. Bouillante et en renouvellement constant, la Chine offre au professionnel du droit d’être un témoin actif au sein d’un système juridique en pleine construction, et de mettre à l’épreuve ses compétences au profit d’une culture du travail et de réalités entièrement nouvelles. Elle le force à jouer de créativité pour travailler avec une clientèle souvent moins sophistiquée quant au droit. La Chine, pour le professionnel du droit, est une sorte de Far West – ironiquement situé en Orient, qu’on pourrait rebaptiser le Far East : difficile, ardu, mais où le fruit d’un labeur acharné en est d’autant plus multiplié. Mais, il faut bien l’admettre, le Far East n’est pas pour tout le monde. Certains n’aimeront pas composer avec toutes les différences inhérentes à ce nouveau milieu de travail. En revanche, certains seront intéressés à y revenir pour faire le pont entre l’est et l’ouest pour bâtir le « chemin de fer » entre ces deux mondes : unifiant les gens, agissant comme interprète, les aidant tout un chacun à se déplacer d’un côté ou de l’autre pour réaliser leurs rêves et leurs ambitions. Il fut un temps où les Chinois se déplacèrent en Amérique du Nord pour bâtir des chemins de fer reliant l’est et l’ouest du continent. Aujourd’hui, ce sont les peuples de l’est et de l’ouest du globe qui s’unissent pour ériger un chemin de fer beaucoup plus grand et solide : le type de chemin qui unit les cultures, les économies, et les peuples. Effectuer un stage dans un cabinet où le principal champ de pratique est l’immigration d’affaires constitue un endroit rêvé pour sonder ce que le Far East offre à ceux qui osent Une panoplie d’acteurs s’y aventurer. En quelques bâtissent ce chemin de fer petit mois, le stagiaire est exposé à petit. Cependant, le praticien à des dizaines et des dizaines du droit de l’immigration de clients – chacun avec son occupe un rôle particulier sur histoire et son entreprise – et ce chemin. Il rend possible le l’examen de chaque dossier déplacement de personnes, lui permet non seulement de leur offre l’occasion de découvrir le fonctionnement s’ouvrir sur le monde et leur d’un commerce en Chine, permet d’être exposé à de mais aussi de mieux nouvelles réalités pour leur Droit d’auteur: www.letitiflow.com comprendre comment le développement personnel ou Effectuer un stage en Chine: le défi est grand mais il mérite bien droit des affaires de ce pays est celui de leurs enfants. Le rôle, l’aventure vers l’inconnu. concrètement appliqué. Rares peut-on espérer, d’une véritable sont les étrangers dans une position aussi privilégiée pour fondation dans ces unions si complexes. découvrir certains des secrets derrière le succès économique Le défi est grand, mais il mérite bien l’aventure vers l’inconnu. de ce pays toujours si mystérieux aux yeux des observateurs Pour l’auteur de ces lignes, voilà une longue marche qui ne extérieurs. fait que commencer. L’apprentissage et le contact avec de En l’espace de quelques mois, l’auteur de ces lignes aura eu l’occasion de sillonner le pays d’est en ouest, et du nord au sud pour le Harvey Law Group, un cabinet québécois œuvrant principalement dans le domaine de l’immigration d’affaires vers le Québec et le Canada. Il l’aura fait pour rencontrer des clients et leur faire découvrir son coin de pays, ainsi que pour examiner leurs dossiers et les assister dans leurs procédures. Il aura aussi reçu des mandats de recherche en droit administratif et en droit des affaires pour une clientèle variée, intéressée tant par la Chine que par le Québec ou ailleurs. Ces contacts lui auront permis de développer des connaissances de base du mandarin et de partager un contact régulier tant avec des professionnels au Québec qu’avec des collègues de bureaux chinois, pakistanais, vietnamiens et philippins. Le tout, bien sûr, lui apportant une riche expérience multiculturelle et de droit nouvelles réalités juridiques n’est que le début d’un parcours professionnel qui lui apportera ce qu’il a toujours cherché à faire : faire bénéficier la société québécoise, contribuer à son rayonnement à l’étranger et bâtir des ponts entre l’orient et l’occident. Dans cette ruée vers l’est, le chemin de fer n’est pas facile à construire, et il exige de très gros efforts. Toutefois, ce n’est rien pour décourager ceux qui voient ce nouvel horizon avec optimisme. C’est que la pépite d’or, estiment-ils, en vaudra bien la peine. L’auteur effectue présentement son stage au sein du bureau de Beijing du cabinet Harvey Law Group, qui se spécialise en immigration d’affaires. Il est titulaire de baccalauréats en droit civil et en common law de l’Université McGill, ainsi que d’une maîtrise en études juridiques asiatiques de la National University of Singapore. 3 QLA BULLETIN AHQ Développements récents au Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie Me Alexis Demirdjian (La Haye, Pays-Bas) Demande de révision de Sljivancanin Pour la première fois dans l’histoire du TPIY, une demande de révision d’un arrêt de la Chambre d’appel est accueillie par celle-ci. L’accusé Sljivancanin est représenté par l’avocat québécois émérite Me Stéphane Bourgon. L’accusé était un des officiers haut gradés de la Brigade de la Garde de l’armée nationale de Yougoslavie (la JNA) et occupait le poste d’officier en charge de la sécurité de cette Brigade lors de la guerre opposant la Serbie à la Croatie en 1991. Au lendemain de la prise de la ville de Vukovar, un massacre eut lieu, tuant près de 200 prisonniers Croates. En première instance, l’accusé avait été trouvé coupable d’avoir aidé et encouragé à commettre la torture des 194 prisonniers d’origine Croate au lendemain de la prise de la ville de Vukovar. En appel, il fut reconnu coupable d’avoir aidé et encouragé à commettre le meurtre de ces prisonniers. De ce fait, la peine de Sljivancanin imposée par la Chambre de première instance (5 ans d’emprisonnement) fut augmentée à 17 ans. L’élément responsable de l’augmentation de la peine de ce dernier fut une conversation qu’il aurait entretenue avec son commandant, Mile Mrksic (co-accusé qui reçut 20 ans d’emprisonnement pour son rôle au cours du même incident). Lors de cette conversation, Mrksic aurait informé l’accusé qu’il avait ordonné à la Police Militaire de se retirer du hangar où les prisonniers étaient détenus, les laissant ainsi à la merci des forces paramilitaires bien connues pour leur caractère violent. Aucune preuve directe n’existe sur le contenu même de cette conversation, mis à part le témoignage de l’accusé selon lequel il avait bel et bien rencontré son commandant pour s’informer de ses prochaines missions, mais sans que le sort des prisonniers ne soit discuté. La Chambre d’appel a toutefois conclu que malgré l’absence de preuve additionnelle à cet effet, la seule conclusion raisonnable était que Mrksic avait informé l’accusé du retrait de la Police Militaire du hangar d’Ovcara. La Chambre d’appel estima qu’à ce moment, l’accusé devait avoir réalisé que le meurtre des prisonniers était fort probable et que l’ordre de son commandant de retirer la Police Militaire était illégal. Suite à l’arrêt de la Chambre d’appel, un témoin de l’accusé, Miodrag Panic (chef d’état major de la Brigade), informa l’avocat de Sljivancanin qu’il était présent lors de la conversation entre Mrksic et l’accusé, et qu’aucun échange n’avait en effet eu lieu sur le sort des prisonniers. La défense de Sljivancanin demanda donc la révision de l’arrêt, déclarant qu’il s’agissait d’un fait nouveau au titre de la Règle 119 du Règlement de procédure et preuve du TPIY et que cette nouvelle preuve pouvait apporter un témoignage infirmant la déclaration de culpabilité. Avant d’accéder à la demande de révision, la Chambre d’appel demanda d’entendre Panic lors d’une audience spéciale, qui fut tenue le 3 juin 2010. Suite à cette audience, la Chambre d’appel rendit une décision le 14 juillet jugeant que la preuve apportée par Panic constituait un fait nouveau et décida d’accueillir la demande de révision. Les parties préparent présentement les listes de pièces et de témoins pour de futures audiences portant sur la révision de l’arrêt en appel. Renvoi de l’affaire dans Haradinaj Ramush Haradinaj, commandant de l’Armée de libération du Kosovo lors des évènements de 1998, avait été acquitté en première instance suite à un procès mouvementé semé de moments dramatiques lors desquels certains témoins refusèrent de témoigner ou décidèrent de changer leur histoire lors de leur témoignage. Notamment, deux témoins essentiels refusèrent de témoigner et l’Accusation, dans son appel, déclara que la Chambre de première instance avait commis une erreur en ne faisant pas droit à ses demandes de temps supplémentaire afin de prendre toutes les mesures pour obtenir la déposition de ces deux témoins. La Chambre avait du même coup ordonné la fin de la présentation des moyens à charge. Selon l’Accusation, ces deux témoins, qui détenaient de la preuve directe impliquant la responsabilité de Haradinaj et de deux de ses complices, avaient fait l’objet d’intimidation. L’Accusation demandait donc un nouveau procès pour certains chefs d’accusation. La Chambre d’appel accéda à la demande de l’Accusation, trouvant que la Chambre de première instance avait trop insisté sur les dates butoirs qu’elle avait fixées, sans tenir compte de la possibilité d’obtenir des témoignages potentiellement importants. Cette erreur a remis en cause l’équité du procès et entraîné une erreur judiciaire. La Chambre d’appel ordonna ainsi que Haradinaj et ses complices soit rejugés sur certains chefs d’accusation. Ainsi, pour la première fois depuis la création du TPIY, un procès est renvoyé en première instance pour être jugé à nouveau. Me Demirdjian est juriste au Bureau du Procureur du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie. Les propos tenus dans cet article n’engagent que l’auteur et ne représentent en aucun cas la position de l’Organisation des Nations Unies ou du TPIY. 4 QLA BULLETIN AHQ Profil d’un expert en droit pénal international: Me Luc Côté Me Luc Côté est un consultant/expert en matière de justice transitionnelle et d’enquêtes et de poursuites de crimes relevant du droit pénal international. Il travaille notamment auprès de l’UNICEF, du Haut-Commissariat aux droits de l’homme et du Centre international pour la justice transitionnelle. Il a été admis au Barreau du Québec en 1984. Il a tout d'abord pratiqué le droit criminel comme avocat permanent de l’aide juridique pendant plus de dix ans à Montréal. En septembre 1994, il se rend au Rwanda pour participer aux premières enquêtes sur le génocide qui a fait plus de 800 000 morts. Il dirige ainsi une équipe spéciale d’enquête du Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations unies avant de se joindre au Bureau du procureur du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR). Me Côté sera alors responsable des premières mises en accusation pour crime de génocide à l’encontre des anciens dirigeants civils et militaires du Rwanda. Me Côté se joint ensuite à la section des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité du Ministère de la Justice du Canada. En tant qu’avocat-conseil, il participe aux enquêtes et aux analyses juridiques qui aboutiront notamment au premier procès en sol canadien d’un Rwandais accusé de génocide. En janvier 2003, Me Côté est nommé Directeur des poursuites de la Cour spéciale pour la Sierra Leone, où il dirige une équipe de procureurs internationaux chargés de poursuivre les principaux responsables des crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis durant les dix ans de guerre civile qui ont ravagé ce pays de la côte ouest africaine. Durant trois années, il se chargera du bon déroulement des procès à Freetown, capitale de la Sierra Leone. Il sera notamment associé à la mise en accusation du Président du Liberia, Charles Taylor, dont le procès est en cours actuellement à La Haye. En juillet 2006, il a été nommé Directeur exécutif de la Commission d’enquête spéciale et indépendante pour le Timor-Leste mise sur pied par l’Organisation des Nations unies. Il dirigera une équipe d’enquête multidisciplinaire chargée de faire la lumière sur les incidents violents survenus dans la capitale, Dili, et de faire des recommandations au Parlement du Timor-Leste. En juillet 2008, il a été mandaté par le Secrétaire général des Nations unies et le Haut Commissaire aux droits de l’homme pour diriger une vaste enquête sur les plus graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire survenues sur l’ensemble du territoire de la République Démocratique du Congo entre 1993 et 2003. Il a présenté son rapport final en juillet 2009, confirmant plus de 650 incidents violents ayant causé la mort de plusieurs milliers de victimes et recommandant une série d’options en matière de justice transitionnelle visant à mettre fin à l’impunité. Me Côté s’est vu décerner le titre d’avocat émérite du Barreau du Québec en août 2010. Entretien avec Me Côté 1. Pourquoi l’international? J’ai toujours eu un grand intérêt pour la découverte de nouvelles cultures. J’ai vite réalisé que le travail à l’international m’offrait des défis et des opportunités que j’avais peu de chances d’avoir en restant à Montréal. Mon champ de pratique s’est élargi, tant d’un point de vue géographique que professionnel. 2. Comment êtes-vous passé du Québec à l’étranger? Je travaillais depuis dix ans à l’aide juridique de Montréal, division criminelle et pénale, quand une collègue m’a demandé si je serais intéressé à travailler en Afrique pour le Haut Commissariat aux Droits de l’Homme des Nations Unies. Ayant voyagé en Afrique pendant près d’un an au moment de mes études en droit, je rêvais d’y retourner. Je suis demeuré pendant cinq années au Rwanda et par la suite j’ai travaillé au Sierra Leone, en République Démocratique du Congo (RDC) et au Kenya. 3. Comment décrivez-vous votre travail et quelles sont les qualités et les habiletés pratiques requises? Durant les 15 dernières années, j’ai fait des enquêtes sur les violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire, et j’ai dirigé des équipes d’enquêteurs et de juristes au sein de différentes organisations judiciaires et non judiciaires. 5 QLA BULLETIN AHQ Il faut faire preuve de beaucoup d’humilité et de respect avec nos collègues qui sont de différentes cultures juridiques et professionnelles. C’est à la fois le plus grand défi et ce qui rend ce travail si passionnant. Sur le plan du droit, cela nous force à retourner aux bases des différents systèmes juridiques, qui sont généralement les mêmes, et à accepter que les procédures des différentes traditions juridiques sont aussi valables les unes que les autres. Le droit pénal international est à ce titre un immense laboratoire en pleine évolution, cherchant à créer un droit qui aspire à l’universalité. On est encore loin du compte, mais les idées ne manquent pas. 5. Quelles sont les opportunités pour les avocats québécois désirant travailler au sein des tribunaux pénaux internationaux? Pour les jeunes avocat(e)s, il existe des programmes de stages au sein des différents tribunaux internationaux. Il s’agit d’une excellente porte d’entrée qui permet d’obtenir une expérience concrète qui sera utile pour décrocher un poste régulier par la suite. Les juristes québécois sont particulièrement appréciés: ils sont généralement bilingues et possèdent une connaissance des deux grands systèmes de droit, la common law et le droit civil. 4. Quels conseils donneriez-vous aux jeunes avocats désirant faire carrière à l’étranger? Être prêt à sacrifier le confort et la sécurité financière au début de façon à acquérir l’expérience de terrain, nécessaire pour obtenir par la suite de plus grandes responsabilités au sein des différentes organisations. Pour les Nations unies, beaucoup de gens avec une très bonne formation académique passent d’abord par le programme de bénévoles des Nations unies pour aller chercher de l’expérience sur le terrain. 6. Quel a été votre meilleure expérience à l’étranger? Toutes les expériences que j’ai vécues à l’étranger ont été marquantes à un titre ou un autre. L’opportunité d’enquêter et de participer à la mise en accusation des responsables des crimes les plus graves (crime de guerre, crime contre l’humanité et crime de génocide) m’a beaucoup apporté, tant d’un point de vue personnel que professionnel. International Criminal Court Review Conference: Brief Review of Resolutions Me Caroline Daniel (Montréal, Canada) On June 5, 2010, the Quebec Bar and Amnesty International (AICF) held a conference at the Congrès du Barreau du Québec held in La Malbaie, Quebec. Esteemed international criminal defence attorney Me Elise Groulx, Professor Pacifique Manirakiza (University of Ottawa) and Me Caroline Daniel offered a review of the International Criminal Court (ICC) and its implications for Canada. The conference was animated by Me Anne-Marie Bilodeau. It was noted by the panel that resolutions to include a definition of the crime of aggression and provisions for the activation of the Court’s jurisdiction over such crime, based on the 1974 United Nations General Assembly Resolution 3314 (XXIX), were likely to be adopted by the Review Conference of the Rome Statute. The said resolutions were, in fact, adopted during the Review Conference held in Kampala, Uganda, on June 11, 2010. In addition, the States Parties adopted a resolution allowing the Court to prosecute as a war crime the employment of certain weapons, expanding bullets, asphyxiating or poisonous gases, and all other liquids and materials, when such employment takes place in armed conflict not of an international character, thereby amending Article 8 of the Rome Statute. Unfortunately, a resolution preserving in its current form Article 124 was adopted, allowing new States Parties to exclude, for seven years, war crimes allegedly committed by its nationals or on its territory from the Court’s jurisdiction, but agreeing to review its provisions at the 14th session of the Assembly of States Parties. Other resolutions adopted at the Conference include one on the issue of complementarity, namely one regarding the impact of the Rome Statute system on victims and affected communities and one on the enforcement of sentences. From left to right: Mes Caroline Daniel, Pacifique Manirakiza, Elise Groulx, and Anne-Marie Bilodeau. The panel also provided a rapid review of the 2010 Amnesty International Report on the situation of human rights in the world and Canada’s role since the creation of the ICC. The panelists also pointed to the fact that American attorney Peter Erlinder had been recently arrested in Rwanda after having represented Rwandan unsavory politician Victoire Ingabire. 6 QLA BULLETIN AHQ International Commercial Arbitration: Exploring the Austrian and Canadian Paths Me Geneviève Gagné (Vienne, Autriche) As world trade has expanded, the number of litigations related to international commercial transactions has increased. For the commercial operators involved, resorting to national courts has been shown to be unsatisfying for many reasons, such as different commercial and legal approaches, cultural background and geographic situation. Thus, it became necessary to develop alternative methods, which were detached from national legal and judiciary systems, enabling an efficient and neutral settlement of international commercial conflicts. Arbitration is the response to this appeal. Arbitration as an Alternative Dispute Resolution Method A. Main Features A Private Agreement An agreement by the parties to submit any dispute or differences between them to arbitration is the foundation stone of modern international commercial arbitration1. An agreement to arbitrate is the only source conferring the jurisdiction over a matter to an arbitral tribunal. The agreement has to be in writing and can take the form of a clause in a general contract or of a separate agreement. Among the reasons leading contractual partners to include an arbitration clause in their contract, it can be seen that neutrality and confidentiality are among the most important. The perspective of saving costs might be tricky when considering entering into an arbitration agreement. In complex international arbitrations, especially if three arbitrators have been appointed, significant costs might be incurred. An Arbitrator as a Judge One of the features that distinguish arbitration from litigation is the fact that the parties to arbitration are free to choose their own tribunal. In international practice, arbitrators will usually be of a nationality different from the parties. The power of arbitrators is regulated under the applicable law. In general, however, they enjoy a great flexibility as to the procedure to be followed. A Final, Binding and Enforceable Award The award deciding on the merits of the case is final and has, in most jurisdictions, the same enforceable character as a court judgment. The grounds to set aside an arbitral award are very limited and restrictively interpreted in countries that have adopted a modern arbitration legislation. If it is not carried out voluntarily, the award may be enforced by legal proceedings, either locally or internationally. 1Redfern, Alan and Hunter, Martin. Law and Practice of International Commercial Arbitration, London: Sweet & Maxwell, 1999, p. 5 (Redfern). Institutional or ad hoc An institutional arbitration is one for which the services of a specialised institution has been retained to administer the arbitration under its own rules. The arbitration agreement must contain an express reference to an institution or to an institutional set of rules, otherwise it will be considered as an ad hoc arbitration. An arbitration clause without reference to an institution or to an institutional set of rules is an ad hoc arbitration, where the arbitration mechanism is established specifically for the case at hand. An ad hoc arbitration is independent of all institutions and the procedure adopted applies only to one particular case. B. International Regulation Framework The New York Convention (1958) The New York Convention on the Recognition and Enforcement of Foreign Arbitral Awards2 (the “New York Convention”) is the most important international treaty relating to international commercial arbitration. The primary objective of the New York Convention is to establish an international framework to be adopted in national laws that facilitates the recognition and enforcement of foreign arbitration agreements and arbitral awards. The UNCITRAL Arbitration Rules (1976) Due to the increasing need for a neutral set of arbitration rules suitable for use in ad hoc arbitrations, the UNCITRAL Arbitration rules3 were prepared by the United Nations, with the intention of “being acceptable in both capitalist and socialist, in developed and developing countries and in common law as well as civil law jurisdictions”4. The Model Law (1985) The Model Law on International Commercial Arbitration5 (“Model Law”), adopted by the UNCITRAL in 1985, aims at the harmonisation of the arbitration laws in the different countries of the world by suggesting a text to be adopted at the national level. As such, there are no parties to the Model Law. Interaction with National Law In every arbitration there is an underlying national law, normally that of the place of arbitration, which regulates and controls the arbitration. In international commercial arbitration, it may be necessary to refer to as many as four different national systems of law. 2 Opened for signature 10 June 1958, 330 UNTS 38 (entered into force 7 June 1959). 3 UNCITRAL Arbitration Rules, 31 UN GAOR Supp. No. 17, UN Doc A/31/17 (1976). 4 Lew, Mistelis and Kröll, p. 26. 5 UNCITRAL, 18th Sess. Suppl. No. 17, UN Doc. A/40/17 (1985) at Annex 1. 7 QLA BULLETIN AHQ First, there is the law governing the recognition and the enforcement of the arbitration agreement. There is also the law which regulates the arbitration proceedings and the law applied by the arbitral tribunal to decide on the substantive matters of the case. Finally, there is the law governing the recognition and the enforcement of the arbitral award. The Austrian and Canadian Legislations A. Austria As an acclaimed venue for East-West arbitral proceedings, Austria has a long tradition of arbitration and made a comprehensive revision of its arbitration legislation in 2006 with the adoption of the new Austrian Arbitration Law6, which integrates the regulations in its Code of Procedure, substantially in accordance with the Model Law. Ontario goes a step further regarding the rules applicable to the substance of the dispute in absence of an agreement by the parties. In Ontario, arbitrators are expected to determine the applicable law they consider appropriate given all circumstances of the case13 and not on the basis of a legal analysis of which legislation is applicable14. Once recognised by the court, the arbitral award has the same status as a judgment or a court order15. Québec Although Québec has not integrated the Model Law to its legislation, the relevant legal provisions in the Code of Civil Procedure (C.C.P.) and in the Civil Code of Quebec (C.C.Q.) are basically in line with international conventions. The Austrian legislation even goes further in certain matters to establish the status of arbitration. For instance, arbitration clauses in some unilateral legal transactions such as wills or companies’ articles of association are recognised as valid arbitration agreements7, as well as exchange of emails recording the agreement to arbitrate8. The criteria for the validity and interpretation of an arbitration agreement are set forth in articles 2638 to 2642 of the C.C.Q.16, and correspond to arts. 7(1) and 7(2) of the Model Law. The conduct of the arbitration is regulated by the C.C.P.17, which also covers the recognition and enforcement of the arbitral award. The stipulations of the C.C.P. apply when no contrary agreement has been made. Arbitrators may rule on their own jurisdiction9. Their power to determine the procedure is limited to the cases where the parties have not made any agreement and where the matter is not provided for in Austria law10. However, they can appoint experts11 and issue interim measures of protection. Arbitrators have the power to determine the procedure of the arbitration, to appoint experts, to administrate oaths, and to decide on their own competence. The prerogative to grant interim measures of protection is not expressly ruled in the C.C.P. since its art. 940.4 provides a resort to the court. Once the arbitral award has been issued, art. 607 C.C.P. states that “between the parties, an arbitral award has the effect of a legally binding judgement”. In the case of a foreign arbitral award, Austria is a signatory of the New York Convention and enforcement will be possible after recognition of the award by the court through an exequatur proceeding. However, by interpretation of art 944.1 C.C.P. granting “all the necessary power for the exercise of their jurisdiction” to arbitrators, it can be deducted that arbitrators are empowered to issue interim measures of protection under Québec law18. B. Canada The Canadian Constitution delegates to the provinces a general legislative competence over private legal relationships and the administration of justice, thus broadly covering the area of arbitration. The Common Law Provinces All but one of the Canadian common law provinces and territories have adopted an international commercial arbitration act incorporating the text of the Model Law as an annex. British Colombia has drafted its own legislation, also based on the Model Law. As an illustration, international arbitration proceedings in Canada’s most important trade center, Toronto, are regulated by the International Commercial Arbitration Act of Ontario12, which only slightly departs from the Model Law. 6 Schiedsänderungsgesetz, BGBl. I 2006/7. 7 Art. 581 C.C.P. 8 Art. 583 C.C.P. 9 Art. 592 C.C.P. 10 Art. 594 C.C.P. 11 Art. 601 C.C.P. 12 R.S.O., ch. I.9 (1990). Moreover, art. 940.4 is not mandatory and parties can agree to act differently. In Québec, a motion for homologation is necessary in order for an arbitral award to be enforceable like a court judgment19. Conclusion As an experienced arbitrator and former judge once said: “It is a cliché that the objectives of the users of arbitration are to achieve speedy finality with fairness and economy of costs. But, like all clichés, it is true20.” Me Gagné is associate by Konrad & Justich Rechtsanwälte in Vienna. She has worked in commercial law offices in Austria and Canada. 13 Ibid. at art. 6. 14 “Conflict of law rules” in common law provinces or “private international law” in civil law jurisdictions. 15 Commercial Arbitration, supra note 16, at art. 11(1). 16 S.Q. 1991, c.64. 17 R.S.Q., ch. C-25 (1966). 18 The Osler Guide to Commercial Arbitration in Canada. A Practical Introduction to Domestic and International Commercial Arbitration. The Hague: Kluwer Law International, 2006, p. 89. 19 Art. 946 C.C.P. 20 Redfern, supra note 1, at p. 72. 8 QLA BULLETIN AHQ Lancement prochain du nouveau site web de l’AHQ Me Marc Porret (New York, États-Unis) Les premiers outils de communication de l’Association des membres du Barreau œuvrant hors Québec (AHQ) avec les 2000 membres du Barreau hors Québec ont d’abord été le courriel (Google Group), l’ouverture de pages sur les réseaux sociaux tels Facebook et LinkedIn, et un bulletin électronique. L’avantage du courriel est évidemment sa gratuité et son ubiquité, puisque le Barreau exige maintenant de chacun de ses membres qu’il déclare une adresse courriel. Néanmoins, plusieurs membres m’ont fait part du fait qu’ils voudraient rester membres de l’AHQ sans nécessairement recevoir par courriel l’ensemble des communications envoyées via le Google Group, certaines de ces communications ne concernant que quelques membres. Bien que les pages Facebook et LinkedIn soient des outils efficaces de réseautage, tous les membres de l’AHQ n’y sont pas présents, et certains sont réticents à y accéder pour des questions de protection de leur vie privée. Notre expérience des derniers mois a donc démontré qu’avec aujourd’hui 300 membres, l’AHQ doit avoir une présence sur le web accrue. “Le site de l’AHQ est appelé à devenir la plateforme principale de communication entre les membres. Il sera aussi le centre de gestion de sa base de données sur ses membres.” Le nouveau site de l’AHQ permettra de consulter les articles du bulletin qui continuera par ailleurs à être envoyé par courriel. Le site accueillera aussi un forum de discussion en ligne où les membres qui le désirent pourront échanger (ex : recommandations d’avocats-correspondants, discussions sur des questions de droit ou sur des sujets spécifiques à nos membres, tels que la formation permanente, la cotisation et l’assurance responsabilité civile). Le forum de discussion ne sera ouvert qu’aux membres de l’AHQ qui auront rempli le formulaire d’inscription en ligne, et il remplacera éventuellement le Google Group. Le site permettra par ailleurs à l’AHQ d’organiser des votes électroniques auprès de ses membres lors des assemblées générales afin d’élire ses administrateurs. Le formulaire d’inscription nous permettra, de plus, de tracer le profil de nos membres par types et domaines de pratique. Ne seront admis à participer aux votes et aux élections des administrateurs que les membres de l’AHQ ayant remplis le formulaire d’inscription. Le site de l’AHQ est appelé à devenir la plateforme principale de communication entre les membres. Il sera aussi le centre de gestion de sa base de données sur ses membres. Les administrateurs de l’AHQ ont fait circuler à la fin de l’année 2009 un appel d’offres pour créer un site web très sophistiqué. Les entreprises ayant répondu à l’appel d’offre ont estimé qu’un tel site coûterait plusieurs dizaines de milliers de dollars. “Me Sébastien Brousseau, qui gère aussi une entreprise de création de sites web, nous a offert de travailler bénévolement à la mise sur pied de notre site.” À la même époque, les administrateurs de l’AHQ ont été contactés par Me Sébastien Brousseau, un de ses membres oeuvrant dans le secteur juridique en Thaïlande. Me Brousseau, qui gère aussi une entreprise de création de sites web, nous a offert de travailler bénévolement à la mise sur pied de notre site . La solution proposée utilise JOOMLA, un logiciel libre (Open Source) permettant de maintenir facilement des sites web tout en offrant des outils de gestion tels le Customers Management System (CMS). Le Conseil d’administration de l’AHQ a décidé de faire confiance à Me Brousseau, et depuis le printemps dernier, il travaille aux côtés des administrateurs de l’AHQ. Nous sommes confiants que le résultat final sera à la hauteur des ambitions de l’AHQ. Les membres seront informés du lancement officiel du site web par courriel, et seront invités à remplir le formulaire d’inscription en ligne. 9 QLA BULLETIN AHQ Conseil d’administration de l’AHQ PARMI NOUS États-Unis : Me Marc Porret, Président mporret@gmail.com Membre suppléant : Me Corina Stonebanks corinastonebanks@me.com Québec : Me Bernard Colas, Secrétaire bcolas@cmkz.ca Membre suppléant : Me Sylvain Beauchamp, sylvain.beauchamp@gmail.com Europe : Me Gabrielle Marceau, Trésorière gabrielle.marceau@wto.org Membre suppléant : Me Isabelle Faulkner, isabelle@faulknerschilling.com Autres régions du monde : Me Alain Tellier, alain.tellier@international.gc.ca Membre suppléant : Me Lucie Laplante, lulaplante@yahoo.ca Canada, à l’exception du Québec : Me Marie-Andrée Vermette, mavermette@weirfoulds.com Membre suppléant : Me Marc Dupont, mdupont@methanex.com Secrétariat Avocats Hors Québec a/s Bernard Colas CMKZ 2020 University, Bur. 1920 Montréal, Qc, H3A 2A5 Canada Siège social Avocats Hors Québec Service aux membres Barreau du Québec 445 Boul. St-Laurent Montréal, Qc, H2Y 3T8 Canada Me Lucie Laplante (Barreau du Québec 2003 et Barreau de l’État de New York 2009) s’est jointe au département juridique de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge (FIRC), située à Genève, Suisse, à titre de juriste principale en juillet dernier. Équipe éditoriale Comité de rédaction Marc Porret Lucie Laplante Édition et mise en page Marcelo L. Garcia Flora Lê Collaborateurs Luc Côté Caroline Daniel Alexis Demirdjian Geneviève Gagné Lucie Laplante Marc Porret Marc-André Séguin 10