Soultz-sous-Forêts les activités commerciales de Léopold

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Soultz-sous-Forêts les activités commerciales de Léopold
Histoire des Juifs de Soultz-sous-Forêts
7. Un manieur d'argent, Léopold Aron
Léopold Aron, le plus habile négociant juif de Soultz, est né, selon son avis de décès, à
Phalsbourg en décembre 1773 comme fils de Judas Isaac Aron, négociant, et de Rachel (1).
Son patronyme initial est Lion Aron et sa plus ancienne profession connue à Soultz, marchand de vin. Un état qu'au printemps 1808, à 35 ans, il ne partageait dans la localité qu'avec
Moses Weissenburger, futur Moyses Dreyfus. Le 27 juin 1808, toutefois, il est parmi les 25
commerçants juifs, avec ledit Moses Weissenburger, auxquels le conseil municipal de Soultz
refuse le certificat nécessaire à l'obtention de leur patente. La préfecture du Bas-Rhin ayant
aussitôt demandé à la municipalité de motiver son refus, celle-ci fera savoir par sa délibération du 31 juillet suivant que c'est parce que Lion Aron, « par suite de ses manoeuvres », avait
ruiné pas moins de six bourgeois du canton : Jean Adam Scheid, maire de Schoenenbourg ;
Georges Niess, maréchal-ferrant à Hoffen ; N. Knab, ancien aubergiste A la Charrue à Rittershoffen ; Michel Götzmann, cultivateur à Rittershoffen ; Antoine Schmitt, ancien aubergiste A
la Couronne à Surbourg ; le boucher Pierre Kamerer, ainsi que les cultivateurs Martin Rott et
Georges Landenberger, tous trois de Hunspach. Joseph Higi, charpentier et président du conseil de fabrique catholique de Soultz l'accusait en outre de l'avoir ruiné « pour cause d'usure ».
Là-dessus, le sous-préfet de Wissembourg estimera qu'il y avait quand même lieu d'accorder
la patente à 19 des 25 recalés, dont Moses Weissenburger, mais pas à Lion Aron (2). Lion/
Léopold Aron finira par l'obtenir néanmoins, puisque le 1er mai 1819 il est cité comme
« marchand de fer patenté » (3).
Le 18 octobre 1808, il s'était ensuite présenté à l'état-civil de Soultz pour déclarer les patronymes définitifs qu'il avait choisi d'adopter pour lui et chacun des membres de sa famille.
C'est à ce moment-là qu'il prit le nom de Léopold Aron, pendant que son épouse Zirle Alexander (une native de Soultz) optait pour Charlotte Heymann.
Ils avaient alors déjà 7 enfants (5 garçons et 2 filles). Alexandre, Michel et Israël gardèrent
leur prénom. Esias, par contre, a été changé en Charles ; Aron en Arnold ; Hinderle en Henriette ; et Feiele en Fanny. Ce jour-là, Lion Aron était le 9e chef de famille juif de la localité à
déclarer son changement patronymique. Mais il était au nombre des six qui signèrent leur
déclaration en français, contre 17 en allemand et 36 en écriture hébraïque (4). Et jusqu'en
novembre 1816 au moins, il sera rappelé dans les actes qu'il était auparavant connu sous le
nom de Lion Aron.
L'ordre de naissance de ses sept enfants était en réalité le suivant : Hindele/Henriette, née en
1792 ; Alexandre, né en 1797 ; Feiele/Fanny, née en 1801 ; Esias/Charles, né le 30 juin 1805 ;
Israël né en 1805 ; Aron/Arnold, né 1806 ; et Lion, né le 21 mai 1807. Mais Léopold Aron et
Charlotte Heymann auront encore par la suite trois autres enfants, que nous a signalés Michèle
Gross (1) : Samuel, né le 20 août 1809 ; Rosette, née en 1811 ; et Henry, né en 1813.
Deux de leurs sept fils seront rabbins. Alexandre, l'aîné, a été marié mineur à Soultz, à l'âge
de 18 ans, avec Charlotte Löw, 23 ans, née à Wallerstein près d'Augsbourg et qui était une
1
fille du rabbin de Karlsruhe, Achard Loew. Après avoir été marchand et/ou commerçant jusqu'en 1824 au moins, il devint rabbin à Fegersheim à une douzaine de km au sud de Strasbourg, où il exerça une quarantaine d'année et où il décède le 2 septembre 1874 à l'âge de 78
ans (5). Il est également l'arrière-grand-père de l'historien Marc Bloch (1886-1944),
cofondateur en 1929 à l'université de Strasbourg des Annales d'histoire économique et sociale
et martyr de la Résistance.
Arnold/Arnaud, pour sa part, sera d'abord rabbin à Hegenheim, en face de Bâle, puis à 27 ans, le Consistoire l'a nommé à
Strasbourg en remplacement du grand rabbin démissionnaire.
En 1842, il démarra les toutes premières inspections consistoriales des 120 communautés israélites alors recensées dans le département du Bas-Rhin. En septembre de cette année-là, il avait
déjà visité le quart d'entre elles (6). A la différence de ses
collègues de Colmar et de Metz, il ne quitte pas l'Alsace en
1871. Le 29 août 1881, il assiste donc à l'inauguration du
nouveau carré juif du cimetière de Soultz-sous-Forêts et décède
en 1890 à l'âge de 83 ans.
Fanny, la seconde fille de Léopold Aron, née en 1801, se mariera pour sa part à Soultz le 20
juin 1822 avec Martin Moch (ci-devant Moïses Schuler), commerçant à Brumath, fils de Philippine Cerf, donc neveu de Théodore Cerf, le grand négociant juif de Brumath, qui le 19 octobre 1809 avait fait l'acquisition pour 20 000 francs de l'ancienne prairie seigneuriale séquestrée du Brühl de Soultz avant de la revendre le 17 juin 1810 pour le même prix à Nicolas Marie Tirant de Bury, fermier de la saline de Soultz. Aussi, Théodore Cerf a-t-il été le premier
témoin de ce mariage (4).
L'un de petits-fils de Léopold Aron, Léopold Emile Aron (1847-1905), fils de Henry, le
dernier de ses 7 fils, sera, par contre, le « chéquard » du scandale de Panama et mettra fin à
ses jours pour échapper à ses créanciers (1) (7).
Léopold Aron avait également deux frères cadets, restés domiciliés à Soultz : Lion, médecin
né en 1776, et Michael, commerçant, né en 1780. Au recensement de 1836, Lion Aron,
médecin cantonal, 60 ans, habitait toujours Schlossgass, avec Jeannette Wolff, domestique
juive, 55 ans ; et Michel Aron, 50 ans, au Schnockeloch (rue de la gare).
Fin 1816, Léopold Aron siège avec son frère Lion, le médecin cantonal, au Conseil (de 9
membres) de la communauté de culte israélite de Soultz. A ce titre, ils cosignent donc le 29
décembre 1816, la vente audit conseil par Moyse Heymann (un beau-frère de Léopold Aron)
d'une parcelle devant permettre d'y construire une synagogue plus grande (8).
Mais le chantier traîna en longueur. Ce n'est que le 4 avril 1827 que le marché de la démolition de l'ancienne synagogue est attribué par les membres de la communauté israélite à un
maçon du cru, Chrétien Klasser. Et cela, est-il précisé, à la requête de Léopold Aron, commerçant et « commissaire surveillant de ladite synagogue » (9). Celui-ci avait donc fini par
s'imposer comme le chef naturel de sa communauté.
A partir de début 1835, par contre, il réside à Strasbourg, 22, rue des Hallebardes. Si le numéro n'a pas changé, c'est dans un immeuble Renaissance faisant angle avec la place de la
Cathédrale, et inscrit à l'inventaire depuis 1988. De Strasbourg, Léopold Aron s'occupera
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notamment de faire rentrer ses derniers impayés de marchand de fer. Avec son fils Israël resté
à Soultz, il liquidera également le démembrement du Westerholtz de Surbourg. C'est donc à
Strasbourg qu'il décédera comme propriétaire et veuf, il a livré des « marchandises de fer » à
5 heures du matin, à l'âge de 70 ans et 4 mois. Son trépas a été déclaré par deux voisins : Aron
Haller, 54 ans, employé à la synagogue (située depuis 1834 rue Ste-Hélène) et Moïse Nass, 51
ans, sacristain (4).
Le négociant à tout faire
Les activités mercantiles de Léopold Aron sont multiformes. Les actes le qualifient tour à
tour de marchand, négociant, commerçant et propriétaire. Il a a priori exercé, selon les opportunités du moment, tous les métiers de trafiquant à l'exception de ceux liés au commerce du
bétail. Après s'être adonné au négoce du vin, le voilà marchand de textiles, de fer, d'acier, de
poêles et de fourneaux, provenant très certainement des Forges de Dietrich, puisque le jeudi 2
novembre 1826 il s'est rendu à Niederbronn chez Valentin Haas, le directeur des usines, «
pour du fer », en compagnie d'un coreligionnaire, P. Auscher (10). Il a également été le
partenaire et le sous-traitant des fournisseurs des armées, y compris de l'armée
wurtembergeoise lors de l'occupation de 1816.
Il a racheté quelquefois des lopins de terre, sans doute dans l'intention non pas de les cultiver, mais de les revendre aussitôt que possible. Il a prêté de l'argent, en 1817-1818 surtout,
mais bien plus souvent et bien plus régulièrement il accepte les transports de dettes, de canons, de produits de ventes et d'adjudications, voire même du prix à payer pour un remplacement militaire comme ce fut le cas le 8 octobre 1829. Pour ces transports, il se rémunérait
bien entendu sur leurs intérêts au taux de 5 % et en conclut en grand nombre en liaison avec le
deuxième notaire de Soultz, Me Hemberger, installé dans le bourg à partir de novembre 1809.
Il sera même à cet effet le partenaire privilégié, avant de l'être également pour Me Petri, le
successeur de ce dernier.
Ce rôle devait être fort apprécié des contractants. Car combien de fois les vendeurs n'ont-ils
pas besoin d'être réglés dans les meilleurs délais, alors que leurs acheteurs n'ont que des capacités de règlements différés ? Léopold Aron intervient alors en sauveur. Il apporte les liquidités souhaitées, en l'étude même, aussitôt la vente conclue, permettant ainsi d'intégrer l'acte de
transport à l'acte de vente proprement dit.
On imagine que cette pratique devait exiger une comptabilité des plus rigoureuses, mais
qu'elle ne semble guère compatible avec le prêt sur gages, car le risque financier aurait alors
été trop grand. Par contre, elle devait bien se combiner avec son activité de vendeur-livreur de
marchandises en tous genres, puisque celle-ci contribuait à procurer les liquidités nécessaires.
Ces transports de dettes, cependant, se circonscrivaient au Sulzerland. Pour 48 transports
connus entre 1808 et 1833, 9 ont ainsi été opérés au profit de Soultzois, 4 au profit de Schoenembourgeois, deux fois au profit d'habitants de chacun des villages de Bremmelbach, Hohwiller, Ingolsheim et d'Oberkutzenhausen ; et une fois à Goersdorf, Haguenau, Hoelschloch,
Hunspach, Kuhlendorf, Leiterswiller, Lobsann, Reimerswiller, Rittershoffen, Schwabwiller,
Steinseltz et Wissembourg.
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24 transports ont porté sur des produits de ventes, 10 sur le produit d'adjudications, 7 sur des
prêts et des billets sous seing privé, 4 sur des loyers et canons et le dernier sur un remplacement militaire. En 1818, dont nous pensons connaître à peu près tous les transports, ceux-ci
ont été au nombre de 7 pour un montant total de 3 898,94 francs, soit en 557 francs en moyenne par transport et 325 francs en moyenne par mois.
Si Léopold Aron n'a pas été à proprement parler un prêteur sur gages, il lui arrivait par contre assez souvent d'accorder des délais de paiement pour ses ventes et livraisons. D'où de
temps à autre des litiges d'impayés, qu'au besoin les juges du tribunal de Wissembourg ne
dédaignaient pas d'arbitrer sur la foi du serment mosaïque (more judaïco). Conformément au
rite israélite, le négociant juif jurait alors de dire la vérité sur un texte sacré que lui présentait
le rabbin en présence de coreligionnaires choisis et du magistrat en charge du litige.
Concernant Léopold Aron, trois de ces serments nous sont connus, du 29 mai 1818, du 24
mars 1825 et de fin juillet 1835. Le premier s'est déroulé au tribunal même, les deux autres à
la synagogue de Wissembourg. Leur fréquence semble indiquer que la justice régalienne leur
faisait toute confiance.
On observe d'autre part que la qualité de commerçant est généralement reconnue à Léopold
Aron pour les transports de dettes, à l'exception toutefois de trois d'entre eux, où lui est donnée la qualité de négociant. Il retrouve bien entendu celle de marchand, lorsqu'il réclame le
paiement de marchandises livrées. Des laboureurs ont été ses clients, mais sans indication de
ce qu'ils lui achetaient.
Par contre, aucun doute ne subsiste pour ses clients artisans. Jacques Wolff, maréchalferrant à Oberbetschdorf ; Philippe Henri Abert, maréchal-ferrant à Hermerswiller ; Georges
Schweickart, maréchal-ferrant à Kutzenhausen ; Jean Georges Grussen-meyer, charron à
Surbourg ; Jean Würtz, charpentier à Hoffen ; Louis May, serrurier à Soultz ; et Ignace
Blattner, serrurier à Schoenenbourg, n'ont pu lui acheter que des pièces de fer ou d'acier. Pour
un montant de 573,54 francs, Léopold Aron a également livré des « marchandises de fer » à la
société Rosentritt, Daudrez et Cie, qui s'était remise à exploiter les mines de Lobsann.
A Georges Henri Lazarus, marchand de pains d'épices à Hunspach, on peut supposer qu'il a
fourni un fourneau. Et à Georges Burger, tailleur à Kuhlendorf, comme à Jacques Hornus,
tailleur à Rittershoffen, peut-être des tissus.
Léopold Aron tenait sa boutique à son domicile, Hundsgass à Soultz, où il exigeait que ses
débiteurs viennent le régler en mains propres et en bonnes espèces métalliques. Sur son
comptoir, toutefois, il avait gardé, pour le débit de ses marchandises, huit anciennes demies
aunes prohibées, ce qui, à la suite d'une inspection, lui valut d'être condamné à 11 francs
d'amende le 5 octobre 1820 par la justice de paix soultzoise. Mais il n'était pas le seul dans ce
cas. Le boucher Michel Schneider, le maréchal-ferrant Jacques Lauterbach, la marchande
Marie Eve Klein et le commerçant Jacques Levy ont alors également été condamnés pour
emploi de mesures n'ayant plus cours (11).
Bien entendu, il arrivait aussi que certains débiteurs de Léopold Aron se soient tant endettés
auprès de lui, surtout par le gonflement des intérêts, qu'ils finissaient par risquer l'insolvabilité
complète. Le voyant venir, Léopold Aron proposait alors des conciliations, visant à stopper les
frais judiciaires, à clarifier les comptes devant notaire et à s'entendre sur de nouvelles échéances de paiement combinées à des hypothèques et un plan de cessions foncières mieux ciblés.
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Sept de ces conciliations nous sont connues. L'une d'elles, avec le meunier Jean Georges
Kreiss de Soultz et trois de ses gendres, semble avoir échoué en raison de l'excessive confusion de leurs comptes. Pour les autres, il est malaisé de savoir si elles ont permis aux débiteurs
de se rétablir. Quelquefois, Léopold Aron donnait des mainlevées d'inscriptions hypothécaires, sinon, bien sûr, il se payait sur les hypothèques souscrites.
Le démembrement du Westerholtz
de Surbourg (1840-1844)
Après son installation à Strasbourg, Léopold Aron a été sollicité pour liquider le démembrement du Westerholtz de Surbourg, qui paraît être la plus grosse opération foncière des années
1840 dans le Sulzerland.
Le Westerholtz était une forêt que les landgraves de Hesse-Darmstadt, héritiers des comtes
de Hanau-Lichtenberg et seigneurs de l'Amt de Kutzenhausen, avaient possédée en voisins.
Elle passait initialement pour s'étendre sur 150 ha. Mais après arpentage, il s'avéra qu'elle n'en
faisait que 101,05. D'ancienneté, les nombreux indigents de Surbourg y usaient de leur droit
de vaine pâture.
Sous la Révolution, cette forêt fut évidemment séquestrée, mais l'Etat ne réussit à la revendre par adjudication publique que le 2 septembre 1822 pour 82 502 francs à Antoine Lauer,
entrepreneur des travaux publics et propriétaire à Haguenau, qui en contre-partie avait obtenu
la permission de la défricher. Il commença sans attendre ce déboisement, mais les indigents,
qui avaient pris leurs aises depuis la Révolution, continuaient évidemment d'y envoyer leurs
bestiaux à la pâture. Fatigué par ces empiétements continuels, Antoine Lauer revendit le
Westerholtz le 8 avril 1828 à son beau-frère Joseph Wenger, entrepreneur des fortifications à
Strasbourg. Mais ce dernier décéda le 10 juillet 1829.
Ses cinq enfants héritiers tentèrent d'abord de dissuader les Surbourgeois de continuer de
venir pâturer sur leur domaine en les faisant condamner à des amendes par la justice de paix
cantonale ou le tribunal de Wissembourg. Mais ce fut parfaitement en vain. Ils obtinrent finalement le 28 juin 1836 de pouvoir racheter à la commune ce droit de pâturage pour 16 240,60
francs pour pouvoir l'annuler définitivement, s'offrant même de rembourser les amendes et les
frais de justice des villageois condamnés. Mais le 10 juin 1837, à la demande de toute la population, le maire de Surbourg refusa catégoriquement cette issue.
Aussi, les héritiers Wenger choisirent-ils de se débarrasser de cette propriété improductive
en la vendant à la découpe aux villageois. Le notaire Müntz de Soultz fit dresser le plan du
domaine à allotir par l'arpenteur Georges May, plan que ce-lui-ci boucla le 3 janvier 1840.
Mais comme ce domaine dépassait les 100 ha, et comme les Wenger étaient tous strasbourgeois, à l'exception de Françoise, qui avait épousé un notaire de Sarre-Union, ils firent appel à
l'expérience de Léopold Aron pour rapprocher l'offre et la demande. Ils lui donnèrent plein
pouvoir pour conclure les ventes, d'autant qu'il pouvait compter sur l'appoint de son fils Israël,
34 ans, resté à Soultz, rue du Frohnacker, où il vivait avec son épouse Barbe Wolff, leurs trois
enfants Elie, Julie et Edouard ainsi que leur servante, Caroline Levy, également israélite (12).
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Tous deux mirent quatre ans pour liquider cette vente à la découpe, de janvier 1840 à fin
1844, en une quinzaine de cessions au moins. Léopold, toutefois, ne devait pas en voir la fin,
puisqu'il décéda le 17 avril 1844 à Strasbourg. Il signa 6 ventes pour un montant total de
42 258 francs. Et Israël, 9 pour 21 620 francs en tout. Le fils se chargea en outre de l'adjudication de 3 baux de 4 ou 6 ans pour des parcelles non encore vendables ainsi que de 2 encans
de leurs foins et regains.
Mais le libellé de son pouvoir a fluctué dans le temps. Il s'était ainsi chargé de la 2e cession
du 15 février 1840 en « se disant substitué verbalement par son père » et ne vendit alors
qu'une parcelle de terre pour 300 francs (13). Mais ses 3e et 4e opérations du 18 octobre
1840, sont plus conséquentes. Habilité à « se porter fort » des héritiers Wenger, il mit alors
aux en-chères le bail de 6 ans de 30 lots de parcelles pour un produit total de 1 133 francs,
puis vendit 5 autres parcelles de terre de 10 ares chacune à 660 francs au total (14).
A sa vente suivante du 24 juin 1840, Israël dit agir directement « à la requête de MM. Wenger de Strasbourg » (15). Et pour le bail de 4 ans adjugé le 21 août 1842, il est le « fondé de
pouvoir des héritiers Wenger » (16). Pour la vente du 23 juillet 1843, par contre, il est redevenu le « substitué de pouvoir de son père » (17). Et le 30 juillet suivant, le « mandataire » des
héritiers Wenger.
Son père restait bien entendu leur fondé de pouvoir principal. C'est ainsi que le 8 août 1843,
il se rendit chez son fils, au Frohnacker à Soultz, pour examiner et approuver cinq grosses
cessions à 11 400 francs au total que ce dernier avait réalisées les 25 juin et 9 et 30 juillet
précédents pour 6 lots faisant ensemble un peu plus de 8 ha (18).
Les parcelles cédées étaient toutes défrichées, en nature de terre arable, de prés ou de pâturages. Le plus souvent, elles n'avaient que 20 ares d'étendue. Exceptionnellement, elles pouvaient être encore plus exiguës, mais à l'inverse, elles pouvaient également être regroupées
selon les possibilités financières des acquéreurs. Plusieurs lots de plus d'un hectare ont donc
également trouvé preneurs.
Etant donné sa charge, le notaire Müntz fils voulut bien que cinq ventes, un encan d'herbes
et un bail de 4 ans soient conclus par son confrère soultzois, Me Petri père. La vente du 18
octobre 1840, par contre, présente la particularité d'être co-signée des deux tabellions.
Ni Léopold, ni Israël n'avait son notaire attitré. Léopold a ainsi conclu 2 cessions avec Me
Müntz et 3 avec Me Petri. Israël a fait 3 ventes avec Me Müntz, 4 avec Me Petri, une dernière
avec les deux ; les 2 baux avec Me Müntz ; 2 encans d'herbes avec Me Müntz ; et un dernier
avec Me Pétri. Mais autant que possible, ces opérations ont été conclues à Surbourg :
 la vente du 6 janvier 1840, en la maison de Jacques Nicolas Pfohl ;
 le bail du 18 octobre 1840, en l'auberge Gatti ;
 la vente du 17 octobre 1842, en la maison commune ;
 le bail du 21 août 1842, en la maison de Calmann-Levy ;
 la vente du 27 août 1843, en la maison de Joseph Nicolas Pfohl ;
 la vente du 29 octobre 1844, en la demeure d'Antoine Pfohl père...
Trois acquéreurs au moins, tous de Surbourg, connaîtront toutefois des difficultés de paiement :
- le 23 juillet 1852, Antoine Pfohl est ainsi condamné à payer aux héritiers Wenger un solde de 6 443 francs
(intérêts de 5 % compris) pour son acquisition du 29 octobre 1844 (19) ;
6
- le 7 février 1855, Catherine Walther doit renoncer à la parcelle acquise le 19 octobre 1843 et pour laquelle elle
devait encore 423,50 francs transportés (20) ;
- Joseph Stoltz doit en faire de même le 28 janvier 1856 pour la parcelle qu'il avait acquise à 300 francs le 9
juillet 1843 et pour laquelle il devait encore 250 francs, pareillement transportés (21). ©
Jean Claude Streicher
(1) Renseignements très aimablement communiqués par Michèle Gross, Cercle Généalogique d'Alsace, Brumath. (2) ABR : P147. (3) ABR : U605. (4) Adeloch. (5) Le Journal d'Alsace, 9 août 1874. (6) Courier du
Bas-Rhin, samedi 17 septembre 1842. (7) Notice Wikipedia sur Léopold Emile Aron. (8) ABR : 7E56.2/15. (9)
ABR : 7E56.2.34. (10) Agenda de Valentin Haas : http://agenda-1826-de-valentin-haas.over-blog.com. (11)
ABR : U1806. (12) Ellenbach, recensement de 1841. (13) 7E56.1/209. (14) 7E56.1/205. (15) 7E56.1/204.
(16) 7E56.2/65. (17) 7E56.1/216. (18) 7E56.2/67. (19) U637. (20) 7E56.1/257. (21) 7E56.2/101.
Les opérations Westerholtz de Léopold et Israël Aron
Léopold ARON
Israël ARON
1
1840, 6 janvier
2
1840, 15 février
Vente d'une parcelle de terre pour 300 F
3
1840, 24 juin
Encan de 26 lots d'herbes et regains pour
802,45 F
4
1840, 11 octobre
5
1840, 18 octobre
Bail de 6 ans pour 30 lots à 1 133 F + Vente de
5 lopins de terre faisant 60 ares à 660 F
6
1841, 28 juin
Encan de 17 lots d'herbe et regain à 463 F
7
1841, 17 octobre
Bail de 4 ans pour 60 lopins de 20 ares chacun à
1 029 F
8
1842, 15 février
Vente d'un lot à 300 F
9
1842, 21 août
Bail de 4 ans pour 23 lots en terre de 20 ares
chacun nouvellement défrichés, à 602 F
10 1843, 10 mai
Vente de 594,29 ares à 10 038 F
Vente d'une parcelle de terre pour 240 F
Vente de 11 lots faisant 212,65 a à 2 400 F
11 1843, 25 juin
Vente d'une parcelle de 113,33 ares à 1 500 F
12 1843, 9 juillet
Vente de 3 lots faisant 60 ares à 900 F
13 1843, 23 juillet
Vente de 2 séries de lots faisant 2,8 ha ensemble
pour 3 520 F
14 1843, 30 juillet
Vente de 3 parcelles en terres, prés et pâturages
faisant 569,58 ares à 9 000 F
15 1843, 8 août
Approuve 5 ventes faites par Israël Aron
16 1843, 27 août
Vente de 9 parcelles faisant 315,13 ares à
6 020 F
17 1843, 1er septembre
Vente d'un ensemble de 12,3 ha à Jacques
Nicolas Pfohl, brasseur, pour 20 000 F
18 1843, 19 octobre
Vente de 4 parcelles faisant 2,0412 ha
pour 3 560 F
19 1843, 15 novembre
Vente de 5 lots faisant 1 ha pour 1 250 F
20 1844, 29 octobre
Vente de 3 parcelles faisant 472,1 ares à 4 250 F
21 1851, 27 mars
Vente de 40 a de terre pour 600 F
TOTAL
6 ventes pour 42 258 F
9 ventes à 21 620 F + 3 baux de 4 ans
+ 2 encans d'herbes
7
Le Westerholtz déboisé dans le plan d'assemblage de l'entre-deux-guerres (10).
8
ANNEXES
4 prêts d'argent
Le 12 brumaire XII (4 novembre 1803), en application d'un jugement du tribunal de Strasbourg du 2 brumaire
XI (24 octobre 1802), Lion Aron prend une inscription hypothécaire sur les biens d'Antoine Geiger, fils du feu
bailli Geiger, futur maire de Soultz et futur juge de paix cantonal. Ayant été remboursé de sa créance, il
demandera à rayer cette inscription le 22 avril 1808.
Deux autres Juifs de Soultz (Loewel Cain et Isaac Weyl), suite aux jugements du même tribunal de Strasbourg
des 28 frimaire XII (20 décembre 1803) et 19 fructidor XI (6 septembre 1803) respectivement, avaient alors
pareillement pris des inscriptions hypothécaires sur les biens du même, qu'ils demandèrent le 25 avril 1808 de
rayer pareillement. Abraham Marx, commerçant à Kutzenhausen, en avait fait de même suite au jugement du
tribunal de Strasbourg du 21 frimaire XII (13 décembre 1803) et avait demandé à la rayer le surlendemain 27
avril 1808 (7E56.1/50).
Le 4 août 1817, Jean Weber le jeune, tissier à Niederkutzenhausen, est condamné par la justice de paix à rembourser les 99 F que Léopold Aron lui avait prêtés (U1804).
Le 27 décembre 1817, Léopold Aron prête 1 400 F à Jean Jung, cabaretier, et à Georges Rott, meunier, tous
deux de Hoffen, qu'ils s'engagent à lui rembourser en 3 termes égaux annuels à la même date en sa demeure. En
garantie, ceux-ci hypothèquent 3 champs à Oberroedern ainsi que 2 jardins vergers fruitiers et une pièce de terre
à Leiterswiller (7E56.2/2).
Le 3 juillet 1818, Léopold Aron prend une inscription hypothécaire contre Pierre Knaebel le jeune et Michel
Reinhard, de Bremmelbach, qu'il consent à rayer le 20 novembre 1818 (7E56.2/23).
Le 21 février 1820, Léopold Aron fait condamner Philippe Braconnier le vieux, laboureur à Reimerswiller, à
lui payer 47,77 F, restant d'une plus forte due par un billet sous seing privé du 24 juillet 1817, avec les intérêts et
les dépens. A la même audience, Joseph Leisser, laboureur à Schoenenbourg, est condamné à lui payer 84,70 F
suivant un billet sous seing privé du 7 décembre 1817 (U1806).
48 transports
Le 27 novembre 1808, Salomé Marx, femme de Henri Kannemacher, tisserand à Hohwiller, transporte à
Léopold Aron 50 F dus par Frédéric Graessel, garçon majeur à Reimerswiller, et 50,50 F dus par Philippe
Braconnier, cultivateur à Reimerswiller, ensemble 109,50 F, pour une vente Müntz du 6 novembre précédent
(7R56.1/51).
Le 11 février 1811, François Wenner le jeune, cultivateur à Soultz, transporte à Léopold Aron 200 F à lui dus
par Georges Schneider, aubergiste au Boeuf à Soultz, pour l'acquisition Müntz le 26 avril 1809 d'un jardin
fruitier (7E56.2/2).
Le 22 avril 1812, Henry Fatzinger, tailleur, et sa femme de Reimerswiller, vendent deux champs à 2 particuliers pour 350 F (190 + 160 F), à régler en 2 termes égaux à Léopold Aron avec les intérêts (7E56.2/3).
Le 7 août 1813, François Wenner le jeune, journalier, et Eve Graff, son épouse, de Soultz, transportent à
Léopold Aron 230 F payables en 2 termes égaux à la St-Martin 1813 et 1814, dus par Jean Michel Schneider,
aubergiste à la Pomme d'or à Soultz, pour une vente Hemberger du 6 août 1813 (7E56.2/7).
Le 16 août 1813, Marie Eve Schmitt, veuve d'Antoine Ball, pensionnaire de l'Etat, transporte à Léopold Aron,
300 F, payables en 3 termes égaux à la St-Barthélémy, et dus par Georges Jacques Kuhn, tailleur de pierres à
Goersdorf, pour une vente Hemberger du 8 août précédent (7E56.2/7).
Le 31 octobre 1813, Philippe Staehlé, laboureur aubergiste à Wissembourg, transporte à Léopold Aron 700 F
dus par Jean Michel Schneider, aubergiste à la Pomme d'or à Soultz, pour sa vente Hemberger du 20 octobre
dernier, payable en 3 termes (7E56.2/7).
9
Le 25 décembre 1813, Jean Schaaf, journalier à Lobsann, transporte à Léopold Aron 500 F payables en 4
termes à ma St-Martin, dus par Jacques Morisson, journalier à Lobsann, pour la vente Hemberger du 28
novembre précédent (7E56.2/7).
Le 10 octobre 1816, Jacques Kiehn, tailleur de pierres à Goersdorf, transporte à Léopold Aron une somme
principale de 580 F, faisant partie d'une plus forte somme, qui est due au cédant par Bernard Dittly, garçon majeur demeurant à Surbourg, suivant vente Hemberger du 30 septembre 1816 (7E56.2/15).
Le 17 octobre 1816, Jacques Grossell, musicien à Ingolsheim, et son épouse transportent à Léopold Aron 303
F payables en 2 termes égaux à la St-Martin, dus par Philippe Herr, laboureur, pour la vente Hemberger du 6
courant (180 F) ainsi que par Jacques Loescher, tissier, pour la vente Hemberger du même jour (101 F) et par
Joseph Grossell, cordonnier, pour la même vente (22 F) 57E56.2/15).
Le 6 novembre 1816, Georges Henry Eyer, laboureur à Soultz, transporte à Léopold Aron une somme
principale de 1 000 F, qui lui est due par la veuve et les héritiers de feu Jean Eyer, le jeune, laboureur à
Kutzenhausen, suivant compte de tutelle du 26 décembre 1814 et liquidation des 30 et 31 mai et 1er juin 1815
(7E56.2/15).
Le 7 novembre 1816, Frédéric Fischer le vieux, cabaretier à Hunspach vend à Frédéric Fischer le jeune,
laboureur à Hunspach, 2 champs et un pré à Hunspach pour 1 500F, que Frédéric Fischer le vieux transporte
aussitôt à Léopold Aron, jadis Lion Aron, commerçant à Soultz (7E56.2/15).
Le 25 novembre 1816, Michel Kuhn le jeune, laboureur à Schoenenbourg, transporte à Léopold Aron une
somme principale de 516 F payable en 4 termes, à lui due suivant 2 contrats de vente Hemberger du 30 septembre dernier : 260 F dus par Joseph Kuhn laboureur à Schoenenbourg et 250 F dus par Michel Kuhn l'aîné,
également laboureur (7E56.2/15).
Le 4 décembre 1816, Jacques Vogler, cultivateur à Rittershoffen, transporte à Léopold Aron une somme
principale de 300 F payable en 3 termes égaux à la St-Martin, due par Nicolas Hertzog, journalier à Leiterswiller
suivant adjudication Müntz du 29 septembre dernier avec les intérêts (7E56.2/15).
Le 6 décembre 1816, Catherine Bisch, épouse d'Antoine Eisenmann, musicien demeurant à Leiterswiller,
déclare avoir transporté à Léopold Aron une somme de 300 F en principal, faisant partie d'une plus forte somme
à elle due par les acquéreurs d'une vente Hemberger du 29 août dernier, payable en 2 termes : 150 F étaient dus
par Michel Casper, tissier à Aschbach, et 150 F par François Jospeh Walter, laboureur à Aschbach (7E56.2/15).
Le 22 décembre 1816, Michel Schneider, officier retiré demeurant à Soultz, transporte à Léopold Aron,
commerçant à Soultz, la somme principale de 1 281 F payable en 3 termes égaux à la St-Martin, due pour
l'adjudication Hemberger du 8 décembre dernier par Louis Marquaire (260 F), Martin Lutt le jeune, laboureur
(100 F), Nicolas Hasenfratz, journalier (100 F) et Michel Rempp, adjoint (910 F), tous de Soultz (ABR :
7E56.2/15).
Le 20 janvier 1817, Georges Birckel, laboureur à Schoenenbourg, transporte à Léopold Aron une somme
principale de 540,94 F, due pour prêt par Joseph Birckel, laboureur à Schoenenbourg (173,44 F) et Jacques
Wunder, laboureur à Memmelshoffen (183,55 F) contre l'hypothèque d'un jardin verger et un champ à Memmelshoffen (7E56.2/16).
Le 30 janvier 1817, Michel Seyler, laboureur à Birlenbach, transporte à Léopold Aron une somme principale
de 1 180 F, qui lui est due par les acquéreurs de ses terres vendues le 14 janvier précédent par Me Hemberger
(7E56.2/16).
Le 10 mars 1817, Jacques Grossel, laboureur à Schoenenbourg, transporte à Léopold Aron une somme principale de 450 F payable en 4 termes égaux, due par Joseph Schaller le jeune, pour la vente Hemberger du 26
février précédent (7E56.2/16).
Le 17 octobre 1817, Jacques Grossell, musicien à Ingolsheim, et sa femme Marguerite Moebs transportent à
Léopold Aron une somme principale de 303 francs, due par Philippe Herr, laboureur, pour une vente Hemberger
du 6 courant (180 F), par Jacques Loescher, tissier (101 F) et par Joseph Grossel, cordonnier, pour une vente du
même jour de 22 F (7E56.2/15).
10
Le 28 novembre 1817, Joseph Heim, garçon majeur sans profession à Surbourg, transporte à Léopold Aron les
700 F que lui doit Antoine Wincens, laboureur à Surbourg, pour une vente de maison faite le jour le même en
l'étude Hemberger de Soultz (7E56.2/19).
Le 31 décembre 1817, François Conroy Bock, ancien aubergiste à Haguenau, et son épouse transportent à
Léopold Aron 886 francs en 2 termes égaux St-Martin, restant du pour adjudication immobilière Hemberger du
24 février 1817 par Mathieu Gross, boulanger à Surbourg (666,66 F) et Wendelin Pfeiffer, meunier à Surbourg
(220) (7E56.2/19).
Le 27 février 1818, Antoine Reheisser, maçon et son épouse de Surbourg, transportent à Léopold Aron 1 225 F
payables en 3 termes (le 1er à la St-Martin) dus par 4 particuliers de Surbourg suite à l'adjudication Hemberger
du 1er février 1818 (7E56.2/20).
Le 19 octobre 1818, Philippe Henri Abert, laboureur à Hohwiller, transporte à Léopold Aron 464 F dus par
Frédéric Eder et sa femme, de Hermerswiller pour argent prêté avec hypothèque de la moitié d'une maison + 15
pièces de terre (7E56.2/22).
Le 22 novembre 1818, Michel Hartmann le vieux, laboureur, et sa femme, de Schwabwiller, transportent à
Léopold Aron 500 F, formant la moitié d'une plus forte somme due par Philippe Duchmann et sa femme, de
Schwabwiller, jadis demeurant à Niederseebach, par contrat de vente du 21 avril 1818, payables à la St-Martin
(7E56.2/23).
Le 7 décembre 1818, Jacques Jung l'aîné, cultivateur à Soultz, transporte à Léopold Aron 214 F, qui est le prix
de 2 champs à Soultz im Bubenacker qu'il a vendu le jour même à Michel Jung l'aîné, laboureur à Hohwiller
(7E56.2/23).
Le 27 décembre 1818, Antoine Wolff, boulanger à Schoenenbourg, transporte à Léopold Aron 550 F payables
en 2 termes égaux à Noël 1819 et 1820 dus par Jean Scheid, cultivateur célibataire à Schoenenbourg, pour la
vente Hemberger du 23 décembre 1818 (7E56.2/23).
Le 2 janvier 1819, Georges Fesselmeyer, tissier à Surbourg et son épouse, transportent 450 F à Léopold Aron,
dus par Jacques Alt, laboureur à Surbourg, suivant promesse sous ssp du 18 décembre 18 décembre précédent.
Pour sûreté, les cédants hypothèquent une maison à rez-de-chaussée à Surbourg (7E56.2/23).
Le 2 janvier 1819, Gaspard Deubel, cultivateur à Surbourg, et son épouse, transportent à Léopold Aron 500 F
payables en 3 termes à Noël, dus par André Deubel, laboureur à Surbourg, suivant billet ssp du 25 novembre
1818, avec les intérêts. Pour sûreté, ils hypothèquent 4 champs (7E56.2/23).
Le 26 janvier 1821, Jean Schweyer, brasseur à Soultz, transporte à Léopold Aron 210 F dus pas Martin
Bastian + 163 F dus par Gaspard Kost, tous deux cultivateurs à Reimerswiller, payables en 2 termes égaux StMartin (7E56.2/26).
Le 15 mars 1820, Michel Aron, commerçant à Soultz, et Madeleine, née Kahn, autrefois Mada Kahn, son
épouse, font un transport à Léopold Aron, garanti par une inscription hypothécaire prise contre eux. Le 30 avril
1822, Léopold Aron radie cette inscription, mais seulement pour 2 lopins (environ 6 a de terre à Leiterswiller,
canton Brunnelsallmend + environ 7 ares de terre canton Niederallmend), en se réservant expressément tous les
autres droits et actions résultant de l'acte allégué. Le 30 avril 1822, Mada Kahn put donc revendre ces 2 lopins
(7E56.2/77).
Le 22 février 1821, Michel Schuler, laboureur à Bremmelbach, et Michel Schuler, son fils, transportent à
Léopold Aron 170 F dus par Michel Steinmann, cultivateur à Ingolsheim, + 375 F dus par Jacques Eckart, maire
d'Ingolsheim, soit 545 F, payables en 3 termes, égaux St-Martin (7E56.2/26).
Le 1er mars 1821, Martin Winter, boucher à Bremmelbach, et Catherine Hettinger son épouse, transportent à
Léopold Aron un canon annuel St-Martin de 139,25 F pour 6 années, faisant au total 835,50 F, dus par 7 locataires (7E56.2/26).
Le 10 septembre 1821, Jean Georges Gaestel, cordonnier à Kuhlendorf, transporte à Léopold Aron 400 F que
lui doit Joseph Gaestel, cordonnier à Hohwiller, suivant billet ssp du 3 août précédent avec hypothèque de 2
champs et d'un pré (7E56.2/26).
11
Le 20 août 1821, Pierre Pfeiffer, cultivateur à Surbourg, et Françoise Schaeffer, sa femme, transportent à
Léopold Aron 300 F que leur doit Antoine Fritz, garçon majeur à Surbourg, suivant billet du 5 janvier précédent
avec l'hypothèque d'un pré et d'un champ (7E56.3/26).
Le 24 octobre 1821, Henry Sucher, cultivateur à Oberkutzenhausen, transporte à Léopold Aron 1 005 F
payables en 3 termes égaux St-Martin et les intérêts dus pour une adjudication immobilière Petri du 21 octobre
précédent par 3 particuliers (7E56.2/26).
Le 27 novembre 1821, Michel Sucher, cultivateur, et Monique Merkel, sa femme, de Surbourg, et Barbe Stulb,
veuve de Jacques Sucher, meunier à Surbourg, transportent à Léopold Aron 1 100 F avec les intérêts + 375 F
formant les intérêts d'un principal de 7 500 F appartenant aux enfants mineurs de Michel Sucher, soit 1 530 F au
total, dus par Philippe Jacques Angst, meunier à Surbourg et sa femme par contrat de vente Müntz de ce 23 mars
1819 (ABR: 7E56.2/27).
Le 14 janvier 1822, Jacques Schuler, cultivateur à Bremmelbach, transporte à Léopold Aron un canon annuel
de 99 F pour 5 années consécutives, le 1er payable à la St-Martin 1822, faisant ensemble pour les 5 années 450
F, dus par 5 fermiers suivant bail du 25 octobre dernier sous seing privé. Ce transport est fait pour 405 F
(7E56.2/27).
Le 1er février 1822, Michel Pfitzinger, boulanger à Soultz et sa femme, transportent à Léopold Aron le restant
d'un canon annuel échéant le 1er mai 1823 pour 180 F, plus un loyer annuel de 300 F pour 5 ans échéant le 1er
mai des années 1824, 1825, 1826, 1827 et 1828, faisant ensemble 1500 F. Total 1 680 F (7E56.2/27).
Le 22 septembre 1822, Jean Fesselmeyer, maçon à Surbourg, transporte Léopold Aron la somme de 728 F
payable en 3 termes égaux les St-Martin, avec les intérêts de 5 %, à lui due par 7 particuliers pour une adjudication immobilière Petri, à payer entre ses mains à son domicile à Soultz (7E56.2/27).
Le 2 décembre 1822, Joseph Sugg le jeune, cultivateur à Surbourg, tuteur des 3 enfants mineurs d'Antoine
Pfohl le jeune, cultivateur dans le village et les membres du conseil de famille transportent à Léopold Aron 701 F
dus payables auxdits mineurs aux St-Martin des années 1823, 1824 et 1825 par 3 adjudicataires du 25 novembre
précédent (7E576.2/27).
Le 10 décembre 1822, François Xavier Hallez, négociant à Haguenau et Philippe Christophe Hallez, lieutenant colonel de la garde nationale à Paris, transportent à Léopold Aron 1 017 F dus par 10 particuliers adjudicataires Petri du 15 septembre précédent (7E576.2/27).
Le 11 novembre 1823, Catherine Pfitzinger, épouse de Jacques Küffer, cordier à Oberkutzenhausen, transporte
à Léopold Aron 170 F exigibles en 2 termes égaux à la St-Michel et dus par Jacques Weiss, maréchal-ferrant à
Feldbach, pour une vente Petri du 26 octobre précédent (7E56.2/28).
Le 27 septembre 1827, Joseph Einhorn et sa femme, cultivateur à Schoenenbourg, transportent à Léopold
Aron, commerçant à Soultz, 140 F dus par Pierre Leitner, cultivateur à Schoenenbourg, pour l'acquisition d'un
chanp d'environ 9,2 ares qu'ils lui ont vendu le jour même (7E56.2/35).
Le 21 septembre 1829, Rosine Lehmann, veuve de Adam Schaumas, cultivateur à Steinseltz, transporte à
Léopold Aron 857,80 F formant le montant des fermages de biens à elle dus pour les années 1829, 1830, 1831 et
1832, payables par quarts à la St-Martin, par 10 fermiers de Hunspach et 32 d'Ingolsheim, faisant un total annuel
de 214,50 F, que Léopold Aron a payés comptant (7E56.2/39).
Le 8 octobre 1829, François Antoine Reinhard, garçon majeur, laboureur à Surbourg, transporte 950 F ainsi
que les intérêts à Léopold Aron, qui lui sont encore dus par Chrétien Gingerich, cultivateur à Kutzenhausen, pour
prix de remplacement au service militaire de son fils Jacques Gingerich par acte de Me Petri du 16 avril précédent (7E56.2/39).
Le 20 janvier 1833, Joseph Franck, commerçant à Wissembourg, transporte à Léopold Aron 3 347,50 F,
produit de l'adjudication le jour même de 8 parcelles à Retschwiller (7E56.2/46).
Le 28 avril 1833, Georges Sturm, laboureur à Hoelschloch, et son épouse, transportent à Léopold Aron 210 F,
qui est le produit de l'adjudication de leurs 2 lopins de Hoelschloch de ce jour. Le lendemain, il lui vendent
encore 2 champs à Kutzenhausen pour 100 F (7E56.2/46).
12
Le tableau des 48 transports
dates
montant
s
bénéficiaires
objets
1808, 27 nov
109,50 F Salomé Marx, ép. Henri Kannemacher, tisserand à Hohwiller
vente
1811, 11 fév
200 F
François Wenner le jeune, cultivateur à Soultz
vente
1812, 22 avril
350 F
Henry Fatzinger, tailleur à Reimerswiller
vente
1813, 7 août
230 F
François Wenner journalier, et son épouse, de Soultz
vente
1813, 16 août
300 F
Marie Eve Schmitt, de Soultz
vente
1813, 31 oct
700 F
Philippe Staehle, laboureur à Soultz, aubergiste à Wissembourg
vente
1813, 25 déc
500 F
Jean Schaaf, journalier à Lobsann
vente
1816, 10 oct
580 F
Jacques Kiehn, tailleur de pierres à Goersdorf
vente
1816, 17 oct
303 F
Jacques Grossell, musicien à Ingolsheim
vente
1816, 6 nov
1 000 F
Georges Henry Eyer, laboureur à Soultz
compte de tutelle
1816, 7 nov
1 500 F
Frédéric Fischer le vieux, cabaretier à Hunspach
vente
vente
1816, 15 nov
516 F
Michel Kuhn le jeune, laboureur à Schoenenbourg
1816, 4 déc
300 F
Jacques Vogler, cultivateur à Rittershoffen
1816, 6 déc
300 F
Catherine Bisch, épouse d'Antoine Eisenmann, musicien à Leiterswiller
1816, 22 déc
1817, 20 jan
1817, 30 jan
1 281 F
Michel Schneider, officier retiré à Soultz
540,94 F Georges Birckel, laboureur à Schoenenbourg
1 180 F
adjudication
vente
adjudication
prêt
Michel Seyler, laboureur à Birlenbach
vente
1817, 10 mars
450 F
Jacques Grossel, laboureur à Schoenenbourg
vente
1817, 17 oct
303 F
Jacques Grossell, musicien à Ingolsheim, et sa femme
vente
1817, 28 nov
700 F
Joseph Heim, sans profession à Surbourg
vente
1817, 31 déc
886 F
Francois Bock, ancien aubergiste à Surbourg
adjudication
1818, 27 fév
1 225 F
Antoine Reheisser, maçon et son épouse de Surbourg
adjudication
1818, 14 jan
450 F
Jacques Schuhler, cultivateur à Bremmelbach
5 canons annuels
1818, 19 oct
464 F
Philippe Henri Abert, laboureur à Hohwiller
prêt
1818, 22 nov
500 F
Michel Hartmann le vieux, laboureur à Schwabwiller
vente
1818, 7 déc
214 F
Jacques Jung l'aîné, cultivateur à Soultz
vente
1818, 27 déc
550 F
Antoine Wolff, boulanger à Schoenenbourg
vente
1819, 2 jan
450 F
Georges Fesselmeyer, tissier à Surbourg
1819, 4 fév
350 F
Jacques Warther de Surbourg
1819, 2 jan
500 F
Gaspard Deubel, cultivateur à Surbourg
Michel Aron et son épouse, commerçant à Soultz
promesse ssp
prêt
billet ssp
1820, 15 mars
?
1821, 26 janv
373 F
Jean Schweyer, brasseur à Soultz
vente
1821, 22 fév
545 F
Michel Schuler, laboureur à Bremmelbach, et son fils
vente
Martin Winter, boucher à Bremmelbach
?
1821, 1er mar
835,50 F
1821, 20 août
300 F
Pierre Pfeiffer, cultivateur à Surbourg
billet
1821, 10 sept
400 F
Jean Georges Gaestel, cordonnier à Kuhlendorf
prêt
adjudication
1821, 24 oct
1 005 F
Henry Sucher, cultivateur à Oberkutzenhausen
1821, 27 nov
1 530 F
Michel Sucher, cultivateur à Surbourg
13
canon de 6 ans
vente
1822, 11 fév
1 680 F
Michel Pfitzinger, boulanger à Soultz
loyers
1822, 22 sept
728 F
Joseph Fesselmeyer, maçon à Surbourg
adjudication
1822, 2 déc
701 F
Conseil de famille des mineurs d'Antoine Pfohl, cultivateur à Surbourg
adjudication
1822, 10 déc
1 017 F
François Xavier et Philippe Christophe Hallez, négociants à Haguenau
adjudication
1823, 11 nov
170 F
Catherine Pfitzinger, épouse de Jacques Küffer, cordier à OKutzenhausen
vente
1823, 27 août
140 F
Joseph Einhorn, cultivateur à Schoenenbourg
vente
1829, 21 sept
857,80 F Rosine, veuve Schaumas, cultivateur à Steinseltz
1829, 8 oct
950 F
1833, 20 jan
1833, 28 avril
François Antoine Reinhard, laboureur à Surbourg
3 347,50 F Joseph Franck, commerçant à Wissembourg
210 F
Georges Sturm, laboureur à Hoelschloch
fermages
remplacement
adjudication
adjudication
Domiciliation des transporteurs
Soultz
9
Surbourg
8
Schoenenbourg
4
Bremmelbach, Hohwiller, Ingolsheim, Oberkutzenhausen
2
Goersdorf, Haguenau, Hoelschloch, Hunspach, Kuhlendorf, Leiterswiller, Lobsann,
Reimerswiller, Rittershoffen, Schwabwiller, Steinseltz, Wissembourg
1
7 conciliations
1. Le 15 mai 1808, à une adjudication des biens de Jean Georges Kreiss, meunier de la Schlossmühle de Soultz,
Léopold Aron a pris 5 pièces de terre pour 1 170 F au total. Il put alors régler 123 F comptant et promit de verser
le restant en trois termes égaux à la St-Martin des années 1808, 1809 et 1810. Il paya bien les deux premiers
termes, mais pas le dernier, parce que les époux de trois des filles du meunier lui devaient également de l'argent.
Thiébaut Kreiss, époux de Barbe, lui devait 24 francs. Michel Schneider, époux de Salomé : 58,26 F ; et Jacques
Jung, époux d'Eve : 475,74 F. Sa contre-prétention se montait donc au total à 634,45 F. Mais était-elle soumise à
intérêts ? A partir de quelle date ? Et pendant combien d'années ? L'affaire traîna plus de vingt ans. Le notaire
Petri dut ré-examiner contradictoirement ces comptes le 1er octobre 1829 afin que le tribunal de Wissembourg
puisse trancher en dernier ressort. Mais il a alors été impossible aux parties de se concilier, quatre points restant
contestés (ABR : 7E56.2/2).
2. Le 7 janvier 1811, Léopold Aron et Pierre Kammerer, boucher à Hunspach, renoncent à toute action judiciaire et mettent fin à leurs discussions par la transaction suivante : Kammerer reconnaît lui devoir 5 600 F en
principal et intérêts d'une plus forte somme résultant en partie d'une obligation passée devant Me Lentz de
Wissembourg le 24 février 1806 et en partie d'autres prêts par lettres de change des 14 juin et 16 août 1808, à
payer en 6 termes égaux annuels avec les intérêts de 5 % à la demeure de Léopold Aron en espèces métalliques.
Mais les hypothèques restent (7E56.2/2).
3. Le 13 mars 1811, pour mettre fin à leur procès, Jacques Schwab, laboureur à Hohwiller, reconnaît devoir à
Léopold Aron 675 F, formant pour 586,48 F le restant en principal et intérêt du par lui suivant jugement du tribunal de commerce de Strasbourg du 29 prairial XIII et pour 88,52 F restant du pour marchandises de fer à lui
vendues. Ces 675 F sont à payer en 3 termes St-Martin à la demeure de Léopold Aron en espèces métalliques
(7E56.2/2).
4. Le 6 août 1818, Henry Kanmacher, tissier à Hohwiller, et Salomé Marx, sa femme, font leur décompte et
transaction avec Léopold Aron, leur créancier. Pour donner d'une part aux débiteurs un terme leur permettant de
14
se libérer et les soustraire aux frais qui ne feraient qu'augmenter leur dette, et d'autre part pour donner au créancier une garantie suffisante pour le montant de ses prétentions, et enfin fixer celles-ci, les intérêts compris. Suite
à l'acte obligataire du 29 thermidor IX (17 août 1801), le billet ssp du 21mars 1808 et le jugement de la justice de
paix de Soultz du 25 février 1811, les conjoints Kanmacher reconnaissent ainsi devoir intérêts et frais compris
286,31 F, qu'ils s'obligent solidairement à régler en 3 termes égaux St-Martin. Et pour sûreté, ils hypothèquent
spécialement une maison à rez-de-chaussée avec cour, écurie, jardin, verger et potager (7E56.2/22).
5. Le 31 janvier 1821, Frédéric Eder, laboureur à Hermerswiller, et Marie Eve Cullmann, sa femme, sont surchargés de tant de dettes envers Léopold Aron, leur transporté, que leur fortune actuelle ne suffirait pas pour les
acquitter, mais ils espèrent y parvenir au moyen de la culture des biens qui leur resteront et par leur industrie.
Léopold Aron consent à ce qu'ils vendent une partie de leurs biens pour acquitter la première créance et promet
d'accorder 4 termes égaux St-Martin pour le remboursement de ses prétentions.
Léopold Heymann, commerçant à Soultz, ajoute qu'il a acquis une partie des biens Eder pour 2 200 F par
contrat Hemberger du 4 juillet 1817. Il dit qu'ayant appris que ces biens sont grevés d'hypothèques, il va faire
vendre ces biens pour ne pas les entraver soit pour lui-même, soit pour un fondé de pouvoir, pour en déléguer le
prix aux créanciers originels. Selon Léopold Aron, les conjoints Eder ne pourront vendre en ce moment que 11 à
12 articles qui produiront 2 000 à 2 200 F. Ils pourront payer par d'autres moyens la somme restante, que les
héritiers Wachter ont encore à prétendre, sans vendre un plus grand nombre de biens. Mais si au 2e terme, ils ne
remplissent pas cette condition, les héritiers Wachter pourront demander à vendre d'autres biens. Aron et Heymann déclarent se réserver l'un vis-à-vis de l'autre leurs actions, hypothèques et privilèges respectifs. Fait en
l'étude Petri (7E56.2/26). Le 4 février 1821, les Eder vendent par adjudication 13 articles ban de Hermerswiller
pour 2 485 F (7E56.2/26).
6. Le 4 février 1819, Jacques Warther de Surbourg transporte à Léopold Aron les 350 F qu'il a prêtés suivant
billet ssp du 2 décembre 1818 à Joseph Krug et sa femme, cultivateur à Surbourg. Le 14 avril 1820, Léopold
Aron fait condamner ses débiteurs à les lui régler avec les intérêts et les dépens (U607).
Le 15 octobre 1822, par devant Me Petri, Léopold Aron et Joseph Krug, cultivateur à Surbourg, déclarent avoir
un compte à régler ensemble et requièrent de le dresser de la manière suivante : suivant jugement du tribunal de
Wissembourg du 14 avril 1820, Krug et sa femme doivent à Léopold Aron 350 F de principal + 67,07 F d'intérêts
jusqu'à ce jour + 55,47 F pour les frais de jugements + 28,99 F en frais d'huissier + 168,47 F pour restant du prix
d'un acte Müntz du 15 août 1819. Total : 670 F.
Krug promet de les payer à Léopold Aron à son domicile en 4 termes égaux les 29 septembre de chaque année.
Léopold y consent, mais voit bien que Krug est en ce moment hors d'état de le satisfaire. Il ne voudrait pas le
ruiner par des frais. Il se réserve tous les droits et actions, dont l'hypothèque spéciale prise sur la totalité de la
fortune des conjoints. Pour les 168,47 F, Krug n'a pas fait d'hypothèque. Il consent donc à hypothéquer une
maison à rez-de-chaussée cour, grange, écurie à Surbourg au milieu du village (7E56.2/27).
Ce 15 octobre 1822, Léopold Aron lève l'inscription hypothécaire prise le 21 juin 1820 contre les conjoints
Joseph Krug et Dorothée Walther de Surbourg, pour les vente et transport du 18 juin 1820, ainsi que celle prise le
6 juin 1820 suite à un jugement rendu par défaut par le tribunal de Wissembourg le 4 avril 1820 pour 2 champs
im Egelsee à Surbourg de 21 ares ; 1 pré in den Niederroedern de 23,1 a ; 1 pré im Schneidersloch de 18 a ; 1
champ in den Haeffen de 13 a ; et 1 vigne im Schilingswald de 5,04 a. Mais Léopold Aron se réserve l'hypothèque générale sur la fortune restante des conjoints Krug pour sûreté de la somme contenue dans le jugement +
intérêts et frais (7E56.2/27).
7. Le 1er décembre 1826, le tribunal de Wissembourg condamne Joseph Stulb, fils de l'ancien maire,
cultivateur, à payer à Léopold Aron, commerçant à Soultz, 37,20 F et la veuve d'Antoine Stulb le vieux
cultivateur, 48,70 F. Les héritiers d'Antoine Stulb sont également condamnés sous bénéfice d'inventaire à lui
payer 153,65 F, le tout pour des marchandises fournies + les intérêts depuis le jour de la demande et aux dépens.
Mais le 31 janvier 1827, Joseph Stulb et sa mère, ne pouvant s'acquitter de leurs dettes envers Léopold Aron,
conviennent avec lui l'arrangement suivant : Joseph Stulb et sa mère, la veuve Stulb, s'obligent solidairement à
lui payer le principal de toutes ses prétentions soit 239,55 F + les intérêts et les frais, soit 422,27 F au total, dans
un an. Le fils et la mère déclarent qu'ils font en ce moment des démarches pour obtenir l'indemnité à laquelle ils
ont droit par la loi du 27 avril 1825 indemnisant les émigrés et qu'ils s'obligent de s'acquitter envers LA avant un
an. Fait en l'étude Petri (7E56.2/34).
15
3 serments mosaïques
1. Le 29 mai 1818, Pierre Esch, propriétaire à Soultz, contre Léopold Aron. Le tribunal de Wissembourg ordonne que le serment désiré sera prêté et à l'instant Léopold Aron a été introduit à la barre du tribunal par l'huissier
de service ainsi que le rabbin de la synagogue de Wissembourg, ainsi que Joël Franck, Isaac Dreyfus, Edouard
Dreyfus, Samuel Klotz, Judas Klotz, Jonathan Dreyfus et Raphael Kahn, tous commerçants à Wissembourg,
témoins appelés audit serment. Après lecture faite à Léopold Aron du dispositif du jugement sur lequel le serment lui est déféré ainsi que la loi de Moïse par le rabbin, il a juré que moyennant le paiement de 500 F payables
comptant et les 500 F restants avec les frais en 3 termes égaux payables aux St-Martin 1811, 1812, 1813, il déchargerait Pierre Esch de toutes ultérieures prétentions. Qu'au contraire, il avait été convenu entre eux que moyennant 600 F payables comptant et les frais il serait pleinement satisfait. Le tribunal lui a donné acte de cette
prestation, ordonné que le jugement rendu le 6 avril 1815 sera exécuté et condamné Esch aux dépens liquidés à
79,18 francs (U605).
2. Le 24 mars 1825, ayant assigné Louis May, serrurier à Soultz, devant le tribunal de Wissembourg, Léopold
Aron, marchand de fer à Soultz, déclare que le billet par lui souscrit est le résultat d'un décompte et que dans ce
décompte il s'est glissé des errements. Il demande donc à les rectifier. Il avait avec May un remboursement à
régler pour de nouvelles marchandises à lui vendues et demande à décompter sur le tout pour éviter toute nouvelle discussion. May produit un livret des différentes marchandises fournies par Aron, et du prix desdites marchandises. Le tribunal remet donc son jugement à quinzaine, pendant lequel temps les parties décompteront sur
leurs différentes prétentions et contre-prétentions par-devant le notaire Petri de Soultz.
Léopold Aron affirme alors more judaico dans la synagogue entre les mains du rabbin en présence de 10 témoins juifs et par devant M. Kolb, commissaire :
- que les 764,90 F de principal, portés au billet ssp du 18 février 1823 lui sont encore dus par le défendeur ;
- que les 962,35 F résultant du décompte notarié du 20 avril dernier est lui aussi du légitimement sauf déduction
des 180 F ;
- que les 400 F reçus du défendeur en acompte ont été payés sur des cessions de vente de biens et non sur le
prix des marchandises fournies ;
- que le demandeur a payé comptant le mémoire d'ouvrier moulant (?) à 114 F et que cette somme ne doit pas
être déduite de ses prétentions sur le défendeur (U999).
3. Fin juillet 1835, Léopold Aron, commerçant demeurant à Strasbourg, contre François Joseph Westermann,
maréchal-ferrant à Rittershoffen et contre Hirtz Aron, son fils, commerçant à Strasbourg, pour qu'il lui paye
1 190 F pour prix du fer et de l'acier à lui vendus et livrés au terme de 2 billets par lui souscrits le 2 juin 1834 et
aux intérêts depuis ce jour. Pour sa défense, Westermann dit que Hirtz Aron lui a fait signé les 2 billets en prétendant que ce n'était que des quittances constatant le règlement de compte qu'il lui rapporterait lorsque son père
les aurait signées. Mais Léopold Aron et son fils ont comparu et produit leurs livres de compte. Le tribunal de
Wissembourg a ordonné que Hirtz Aron affirmera more judaico à la la synagogue de Wissembourg entre les
mains du rabbin et en présence du juge suppléant Buchholtz « qu'il n'est pas vrai qu'après avoir enivré Westermann il lui ait dit que les 2 actes qu'il lui a fait signer étaient non des billets, mais des quittances et qu'il les lui
rendrait lorsque son père les aurait signées ». Dans ce cas, Westermann sera condamné même par corps à payer
1 190 F + les intérêts et aux dépens, à charge toutefois par Léopold Aron de jurer et d'affirmer également par
more judaico à la même synagogue par devant le même commissaire que « les 1 190 F montant des billets sont
le résultat véritable du décompte dressé sur les différentes fournitures faites à Westermann, déduction faite des
acomptes par lui payés » (U1001).
5 affaires diverses
Le 5 juillet 1811, Philippe Henry Abert, meunier demeurant à Hohwiller, reconnaît devoir à Léopold Aron 648
F, restant du tant en principal et intérêt par jugement du tribunal de Wissembourg du 22 août 1810. 35 F sont à
payer dans 15 jours ; 306,50 F à Noël et 306,50 F à la St-Martin 1812 avec les intérêts en la demeure de Léopold
Aron (7E56.2/2).
16
Le 21 janvier 1813, Jacques Wolff, maréchal-ferrant à Oberbetschdorf, signe une reconnaissance de dettes
envers Léopold Aron, marchand de fer à Soultz, pour argent prêté et fer à lui vendu, payable à Noël 1823 sans
intérêts jusqu'à cette époque. Le 7 mars 1827, Léopold Aron le fait condamner à lui payer 624 F (U1000).
En janvier 1816, le Corps wurtembergeois sous les ordres du général Wöllwarth prend possession des cantonnements qui lui ont été assignés dans l'arrondissement de Wissembourg. Le QG fut établi à Wissembourg (Mémoires de Valentin Haas, directeur des forges du Bas-Rhin). Léopold Aron est alors l'associé de Louis Besson,
commerçant à Soultz, dans une société de fourniture de vivres aux troupes wurtembergeoises, à hauteur de 60/40
% respectivement. Besson, qui en était le gérant et le comptable, aurait ensuite sous-traité des livraisons à quatre
autres soultzois : Moyse Dreyfus, Georges Hoffer, Chrétien Müller et Georges Fürstenhauser. Leurs comptes
durent être démêlés par la justice (U604).
Le 8 novembre 1816, Léopold Aron, jadis Lion Aron, constitue pour son mandataire spécial Michel Weil,
commerçant à Brumath, pour transiger avec M. Thomas, agent principal des vivres, pains et liquides à Strasbourg, sur les différends qui ont existé entre eux relativement aux prétentions de Léopold Aron, résultantes des
fournitures par lui faites ; traiter et fixer le montant des prétentions de Léopold Aron, soit par acte notarié, soit
sous signature privée et à telle somme que le mandataire jugera convenable ; et après décompte, toucher du Sr
Thomas ou de tout autre qu'il appartiendra le montant du reliquat actif qui sera du à Léopold Aron et d'en délivrer bonne et valable quittance (7E56.2/15).
Le 5 octobre 1820, Léopold Aron est condamné à une amende de 11 francs et aux dépens par la justice de paix
de Soultz, parce que l'inspecteur des poids et mesures avait trouvé chez lui 8 anciennes demies aunes posées sur
le comptoir de sa boutique et destinées à l'usage dans le débit de sa marchandise. Pour sa défense, il avait expliqué que ces aunes n'étaient point précisément posées sur le comptoir, mais sur un banc au-dessous du comptoir,
où elles avaient été laissées par oubli et par insouciance. Et que depuis leur prohibition, il ne s'en est plus servi.
Nathan Lévy a alors été condamné à la même amende de 11 francs, car le même inspecteur avait trouvé chez
lui les différents anciens poids en fer et en cuivre. D'anciennes mesures de poids, désormais prohibées, furent
également trouvées chez le boucher Michel Schneider, le maréchal-ferrant Jacques Lauterbach, la marchande
Marie Eve Klein. Ils furent également condamnés à la même amende, de même que le commerçant Jacques
Levy, qui avait dans sa boutique une demie aune légale avec un clou marquant l'ancienne mesure (U1806).
22 impayés de marchandises livrées
Le 17 novembre 1817, Léopold Aron fait condamner par la justice de paix de Soultz :
- Antoine Schwartzenberger, laboureur à Schwabwiller, à lui payer 68,15 F pour marchandises à lui vendues et
livrées ;
- Michel Vonau, laboureur à Schwabwiller à lui payer 46,15 F pour marchandises à lui vendues et livrées ;
- Joseph Rambourg le jeune, journalier à Surbourg : 45,55 F pour prix d'un fourneau à lui vendu et délivré ;
- Martin Reheisser, maçon à Surbourg : 37,35 F pour des marchandises à lui vendues et délivrées (U1804).
Le 7 janvier 1818, Jacques Wiedrich, laboureur à Drachenbronn, reconnaît devoir pour achat de marchandises
en différentes époques à Léopold Aron 230 F payables à la St-Barthélémy prochaine avec les intérêts de ce jour,
garantis par l'hypothèque d'une maison à rez-de-chaussée à Drachenbronn (7E56.2/20).
Le 7 janvier 1818, Léopold Aron contre Georges Burger, tailleur à Kuhlendorf, pour être payé de 28,95 F pour
marchandises vendues et délivrées. Le débiteur reconnaît la dette et est condamné à la payer de suite (U1805).
Le 12 janvier 1818, Léopold Aron contre Barbe Dieffenbach, veuve Newinger à Soultz, pour être payé de
46,50 F pour marchandises vendues et délivrées. Elle dit qu'elle n'a cherché pour elle qu'une partie des marchandises. Le restant a été cherché ou acheté pour le compte de son fils absent, qui s'exécutera (sans le prouver).
Léopold Aron a tort de faire des frais, car quoi prendre là où il n'y a rien ? Léopold Aron dit qu'il a vendu
réellement ces marchandises. Elle est condamnée à les payer sous 3 mois, plus les dépens liquidés à 11,03 F
(U1805).
Le 30 mars 1818, Léopold Aron contre Jacques Horus, tailleur à Rittershoffen, pour 7,90 F restant du prix de
marchandises à lui vendues et livrées. Il est condamné (U1805).
17
Le 1er mai 1818, Léopold Aron, marchand de fer patenté à Soultz, fait condamner Ignace Blattner, serrurier à
Schoenenbourg, à lui payer 479,90 F pour marchandises en fer et acier à lui vendues et livrées pour l'usage de sa
fabrication + les intérêts et aux dépens (U605).
Le 30 septembre 1818, Léopold Aron contre Martin Lang, charpentier à Surbourg, pour 41,75 F pour marchandises à lui vendues. Il est condamné avec les intérêts depuis le 29 mars 1818 (U1805).
Le 30 septembre 1818, Léopold Aron, commerçant, contre Georges Henri Lazarus, marchand de pains
d'épices à Hunspach, pour 12,20 F dus pour prix de marchandises à lui vendues, frais compris. Il est condamné à
les payer au 11 novembre prochain et aux dépens liquidés à 11,94 F (U1805).
Le 5 février 1819, Léopold Aron, commerçant à Soultz, fait condamner Ignace Hohweiller et Michel Hartmann le jeune de Schwabwiller à lui payer 234 F pour prix de marchandises à eux vendues suivant billet de
reconnaissance du 3 septembre 1817 (U606).
Le 4 juin 1819, Rosentritt, Daudrez et Cie sont condamnés, même par corps, collectivement et chacun en
particulier par le tribunal de Wissembourg à payer à Léopold Aron, marchand de fer patenté par le maire de
Soultz, 573,54 F pour marchandises de fer fournies pour l'usage des mines de Lobsann sur l'ordre de Rosentritt et
Gouy, plus les intérêts du jour de la demande et aux dépens liquidés à 13,88 F (U606).
Le 6 août 1819, Georges Arbogast et Françoise Arbogast, veuve de Jean Sucher, demeurant à Strasbourg, sont
condamnés par le tribunal de Wissembourg à payer à Léopold Aron 180 F pour le 1er terme échu sur le montant
du billet par eux souscrit le 20 octobre 1816 pour marchandises à eux vendues et livrées + les intérêts de 5 % et
aux dépens (U604).
Le 31 janvier 1820, Léopold Aron veut faire condamner Jean Georges Grussenmeyer, charron à Surbourg, à
lui payer : 241,50 F pour argent prêté suivant billet ssp du 14 mars1819 et 27,95 F pour marchandises vendues et
livrées. Le défendeur admet les 27,95 F, mais pas le billet, attendu que la même somme est réclamée de 2 différents côtés et demande donc le renvoi de la cause devant un juge compétent. Ce qui est ordonné (U1806).
Le 13 mars 1820, Léopold Aron fait condamner Michel Ohleyer le jeune, laboureur à Hoffen, à lui payer 44,40
francs, faisant le reste à régler de marchandises à lui vendues et livrées (U1806).
Le 1er mai 1820, Léopold Aron fait condamner Jean Würtz, charpentier à Hoffen, à lui régler 30,40 francs
dans un délai d'un mois pour des marchandises à lui vendues et livrées. Il fait aussi condamner Jean Gilgenmann,
laboureur à Oberbetschdorf, à lui régler 36,25 francs pour le même motif (U1806).
Le 8 septembre 1820, Léopold Aron fait condamner Pierre Wolff, laboureur à Schoenenbourg, à lui rembourser 84 F à la St-Martin suivante pour les 3 rézeaux (3,48 hl) de navette, qu'il lui avait achetés par acte sous seing
privé du 24 mars 1818 et à 14 francs de dommages et intérêts, puisqu'il ne les avait pas livrés à la Ste-Barbe
1818, comme convenu plus les dépens liquidés à 12,30 francs (U1806).
Le 10 octobre 1820, Léopold Aron fait condamner Philippe Henri Abert, maréchal-ferrant à Hermerswiller, et
Jacques Jacky, sa caution solidaire et laboureur au même village à lui régler 191,60 francs, avec les intérêts,
qu'ils lui doivent suivant un billet du 20 février (U1806).
Le 17 juin 1825, Louis May reconnaît sa signature au bas de la promesse ssp du 18 février 1823. Ils ont été
devant Me Petri. Le tribunal condamne May, même par corps, à payer à Aron 764,90 F pour prix de marchandises fournies au contenu du billet du 18 février 1823 avec les intérêts depuis Noël de cette dernière année. Il le
condamne également à lui régler 962,35 F au terme dudit décompte pour fourniture d'autres marchandises à lui à
charge toutefois d'en déduire 180 F payés par May en ouvrages de son métier, et aux dépens en 2 termes égaux
(U999).
Jeudi 2 novembre 1826, P. Auscher et Léopold Aron viennent chez Valentin Haas à Niederbronn « pour du fer
» (Agenda de Valentin Haas : http://agenda-1826-de-valentin-haas.over-blog.com).
Le 7 mars 1827, Jacques Wolff, maréchal-ferrant à Oberbetschdorf, est condamné par le tribunal de Wissembourg à payer 624 F à Léopold Aron, marchand de fer à Soultz, suivant reconnaissance de dettes du 21 janvier
1813 pour argent prêté et fer à lui vendu, payable à Noël 1823 sans intérêts jusqu'à cette époque. Défaut de
paiement (U1000).
18
Le 22 avril 1835, Léopold Aron, marchand de fer, ayant demeuré à Soultz, domicilié actuellement à Strasbourg, contre Georges Schweickhart, maréchal-ferrant à Kutzenhausen pour un billet du 2 septembre 1834 de
380,50 F, pour prix de fer, qu'il a employé dans son industrie et dont il doit le prix à la première demande. Il les
lui a déjà réclamé, mais en vain et l'a donc assigné. Il est condamné à les payer et aux dépens liquidés à 20,48 F
(U1001).
Le 25 septembre 1835, Léopold Aron, ci-devant marchand de fer à Soultz, domicilié présentement à Strasbourg, contre Henri Schütz, maréchal-ferrant à Hermerswiller, et Salomé Jung sa femme, qui n 'ont pas comparu.
Pour 2 billets ssp signés à Soultz par les conjoints, le premier de 458,60 F du 8 août 183é, l'autre de 348,70 F du
28 avril 1834 (807,30 F) ; et un 3e billet signé de HS seul le 28 décembre 1831 pour 85,55 F pour des marchandises à l'usage de leur profession + les intérêts dus. Ils y sont condamnés + aux dépens liquidés à 37;02 F
(U1001).
Le 21 avril 1836, Léopold Aron, demeurant à Strasbourg, contre Henri Mewes, brasseur à Schiltigheim et
Philippe Mewes, fabricant de savon à Soultz, pour un billet à ordre de 600 F du 1er juillet 1835 à Philippe
Mewes, et dont Henri Mewes a signé un endossement le 2 juillet suivant. Le 1er juillet 1835, Philippe Mewes a
souscrit à l'ordre de Henri Mewes un billet de 600 F, payable au 1er du courant, que ce dernier a endossé le 2
juillet. Ils sont condamnés à le payer même par corps et aux dépens liquidés à 32,60 F (U1001).
En novembre 1840, Léopold Aron, propriétaire à Soultz, fait condamner Jacques Schneider, fils de Georges,
garçon meunier demeurant à la Wintzenmühle, à lui payer 11 F faisant le tiers et terme échu de 330 F qu'il lui doit
pour valeur reçue, + 2,17 F qu'il a payés à sa décharge au percepteur (U1826).
jugements
1817, 17 nov
1818, 7 janvier
1818, 7 janvier
1818, 12 janvier
1818, 30 mars
montants
45,55 F
37,35 F
68,15 F
46,15 F
230 F
28,95 F
46,50 F
7,90 F
débiteurs condamnés
Joseph Rambourg le jeune, journalier à Surbourg
Martin Reheisser, maçon à Surbourg
Antoine Schwartzenberger, laboureur à Schwabwiller
Michel Vonau, laboureur à Schwabwiller
Jacques Wiedrich, laboureur à Drachenbronn
Georges Burger, tailleur à Kuhlendorf
Barbe Dieffenbach, veuve Newinger à Soultz
Jacques Horus, tailleur à Rittershoffen
1818, 30 septembre
12,20 F
Martin Lang, charpentier à Surbourg
1818, 30 septembre
41,75 F
Georges Henri Lazarus, marchand de pains d'épices à Hunspach
1819, 25 juin
180 F
Georges et Françoise Arbogast, de Strasbourg
1820, 31 janvier
27,95 F
Jean Georges Grussenmeyer, charron à Surbourg
1820, 13 mars
44,40 F
Michel Ohleyer le jeune, laboureur à Hoffen
1820, 1er mai
30,40 F
Jean Würtz, charpentier à Hoffen
1820, 1er mai
36,25 F
Jean Georges Gilgenmann, laboureur à Oberbetschorf
1820, 8 septembre
84 F
Pierre Wolff, laboureur à Schoenenbourg
1820, 10 octobre
191,60 F
Philippe Henri Abert, maréchal-ferrant à Hermerswiller
1840, novembre
330 F
Jacques Schneider, garçon meunier demeurant à la Wintzenmühle
8 acquisitions et ventes foncières
Le 29 avril 1817, François Weishaar l'aîné, tissier laboureur, et son épouse Marie Anne Acker de Schoenenbourg, déclarent avoir vendu à Léopold Aron un pré et un champ à Schoenenbourg pour 400 F payés comptant
(7E56.2/17).
19
Le 5 mars 1819, Léopold Aron fait condamner Georges Wern, sellier à Hoffen, à lui payer 350 F formant le
prix d'une cession du 31 janvier 1817 avec les intérêts de 5 % (U606).
Le 19 décembre 1827, Léopold Aron vend à Georges Marty, voiturier à Hohwiller, un pré à Reimerswiller im
vorder Brauch, pour 47 F, à payer en 3 termes (7E56.2/35).
Le 22 novembre 1829, Léopold Aron rachète à Elisabeth Hoch, fille majeure sans profession à Lembach, 6,25
ares de terre ban de Reimerswiller, am Lerchenberg, pour 20 F payés comptant (7E56.2/39).
Le 29 novembre 1829, Valentin Kittel, journalier à Lobsann, et sa femme vendent à Léopold Aron 2 champs
contigus à Lobsann canton Birckmatt pour 280 F (7E56.2/39).
Le 25 décembre 1829, Gaspard Kost, laboureur à Reimerswiller, vend à Léopold Aron, 4,5 ares de terre à
Reimerswiller auf den Schlittweg pour 60 F (7E56.2/39). Le 19 décembre 1829, Catherine Barbe Buffler, veuve
de Gaspard Kost, cultivateur à Reimerswiller, fait faire l'inventaire de la succession de son mari, décédé le 2
décembre précédent (7E56.2/39).
Le 21 janvier 1833, Philippe Wolfstein, douanier, et son épouse vendent à Léopold Aron 9 lopins en terre et
pré pour 800 F à Bremmelbach (7E56.2/46).
Le 29 avril 1833, après lui avoir transporté la veille 100 F, produit d'une adjudication, Georges Sturm,
laboureur à Hoelschloch, et son épouse, vendent à Léopold Aron 2 champs à Kutzenhausen pour 100 F
(7E56.2/46).
20
L'allotissement du Westerholtz selon le plan du 6 janvier 1840 (11).
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