Lorsque les dirigeants du Comptoir d`Escompte de Paris ont décidé
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Lorsque les dirigeants du Comptoir d`Escompte de Paris ont décidé
THE HISTORY OF BNP PARIBAS IN INDIA 1860 – 2010 THE HISTORY OF BNP PARIBAS IN INDIA 1860 – 2010 CONTENTS I THE HISTORY OF THE GROUP II III 23 Early years of the bank in India 87 SBI Life 35 The years 1860 – 1914 92 Sundaram BNP Paribas Asset Management 44 The Comptoir during the two world wars 96 Sundaram Home Finance 59 Development of the network 1966 – 1980 98 Geojit BNP Paribas Financial Services 64 Foundations of a modern bank 1980 – 2000 102 SREI Equipment Finance 74 Ambitions, partnerships and development 2001 – 2010 103 BNP Paribas Securities THE HISTORY OF THE BANK IN INDIA PARTNERS AND INDIAN PARTNERSHIPS 11 Birth of the Comptoir d’Escompte de Paris 12 A strategy for going international 12 Construction of the head office at 14 rue Bergère 14 Reconstitution of the establishment in its final form and prosperity of the Belle Epoque 15 Expansion in France and abroad (1918 – 1929) 15 Resistance to crises (1929 – 1945) 16 Nationalisation of the major deposit banks (1945) 16 Perpetuation of know-how (1945 – 1966) 17 The merger of BNCI and CNEP and the birth of BNP (1966) 105 BNP Paribas Real Estate 106 BNP Paribas Securities Services 17 The Banque Nationale de Paris 18 Birth of BNP Paribas (2000) 18 A strategy of internal and external growth (2002 – 2006) 19 Four European domestic markets (2006 – 2009) ADDITIONAL MATERIAL 111 Acknowledgements 112 Contributors 112 Review committee 113 Archives and bibliography 114 Glossary 115 Notes 6 I n 1860, when the management of the Comptoir National d’Escompte de Paris decided to set up an office in Calcutta and then in Bombay, they rightly thought that the bank had to participate in the growth of a country which was already a major player in international L orsque les dirigeants du Comptoir d’Escompte de Paris ont décidé, en 1860, de s’implanter à Calcutta puis à Bombay, ils pensaient, à juste titre, que la banque devait participer à l’essor d’un pays qui était déjà un acteur majeur du commerce international. Ils seraient fiers aujourd’hui business. Were they to be here today, they would be proud to note that their strategy has been de constater que leur stratégie a porté ses fruits durant 150 ans de relation économique entre notre bearing fruit through the 150 years of economic relations between our bank and India. banque et l’Inde. This book narrates BNP Paribas’ fascinating journey from the mid-19th century to this day. Ce livre raconte cette histoire depuis le milieu du 19ème siècle jusqu’à nos jours. Et quelle belle A history that has been written by all the men and women who, together, have succeeded histoire ! Une histoire façonnée par tous ces hommes et ces femmes qui, ensemble, sont parvenus à bâtir in building a great institution, in strengthening its structure each time there were economic, une grande institution, à renforcer son modèle chaque fois qu’il a fallu traverser des crises économiques, banking, financial crises. This book retraces their story and is our tribute to them. bancaires ou financières. Ce livre retrace leur histoire et marque l’hommage que nous leur rendons. Our recent growth in India shows that we have been able to diversify successfully, thanks Notre développement récent en Inde montre que nous avons su nous diversifier avec succès, especially to Indian partners who share our values and ambitions. This book is also a testimony notamment grâce à des partenaires Indiens qui partagent nos valeurs et nos ambitions. Ce livre est to our cooperation with them. A heartfelt “thank you” to all those who are a key factor of aussi un témoignage de notre coopération avec eux, un remerciement sincère envers eux qui sont un strength of BNP Paribas in India. élément clef de la solidité de notre modèle indien. Finally, this book represents more than just an anniversary. It stands for BNP Paribas’ Ce livre, enfin, marque plus qu’un anniversaire. Il marque l’engagement de BNP Paribas à être commitment towards its clients and partners, financing the development of the Indian présent auprès de ses clients et partenaires, à continuer de financer le développement de l’économie economy and respecting the values which have been the Group’s strength. indienne, dans le respect des valeurs qui ont fait la force de notre groupe. Alain Papiasse Alain Papiasse Member of the Executive Committee, BNP Paribas Member of the Executive Committee, BNP Paribas 7 FOREWORD FOREWORD foreword 8 F irst of all, I would like to pay my respects to all my predecessors and their teams; they were able to brilliantly maintain and develop our presence in India from 1860 to this day as this book will tell you. J e tiens tout d’abord à rendre hommage à tous mes prédécesseurs et à leurs équipes ; ils ont su brillamment maintenir et développer notre présence en Inde de 1860 à nos jours comme ce livre le raconte. Many colleagues or former colleagues have contributed to this book and I thank them Beaucoup de collaborateurs ou d’anciens collaborateurs ont apporté leur contribution à ce livre et je wholeheartedly; I would like to sincerely thank Geoffroy de Lassus who has written this book les en remercie vivement ; je tiens à remercier très chaleureusement Geoffroy de Lassus qui, avec rigueur and rigorously coordinated its completion. et passion, a écrit ce livre et en a coordonné la réalisation. Our Group, having a long shared history with India, understood how to grow along with Notre groupe a une longue histoire commune avec l’Inde et a su se développer en accompagnement the opening up and modernisation of the country. This growth was achieved partly with our de l’ouverture et de la modernisation du pays. Cette croissance s’est faite en partie avec nos partenaires Indian partners with whom we share the same values and ambitions. indiens avec lesquels nous partageons les mêmes ambitions et les mêmes valeurs. If the existence of several partnerships is one of the major features of our bank in India, it Si l’existence de nombreux partenariats est une des caractéristiques majeures de notre banque en is not the only one. In fact, one of the things that struck me the most when I arrived in India Inde, ce n’est pas la seule. En effet, l’une des choses qui m’a la plus frappé, lorsque je suis arrivé en at the end of 2009, was the extent to which businesses, subsidiaries and joint ventures worked Inde, fin 2009, a été de constater à quel point les métiers, les entités, les filiales et les joint-ventures together to develop and grow or to share their best practices. avaient l’habitude de travailler ensemble afin de développer ensemble des affaires ou afin de partager Today, our diversity is our strength; in fact, we are in a position to offer our clients a very wide range of financial products and services through all our business arms. If we are in a changing world, we are above all in a changing country! India inevitably leurs meilleures pratiques. Aujourd’hui ce qui fait notre force c’est notre diversité ; en effet, à travers tous nos métiers, nous sommes en mesure d’offrir à nos clientèles une gamme très large de produits et de services financiers. pursues its growth and our clients’ requirements – whether they are big companies, financial Si nous sommes dans un monde qui change, nous sommes surtout dans un pays qui change! institutions or individuals – are also changing. It is for us to be able to meet these requirements L’Inde poursuit inéluctablement sa croissance et les demandes de nos clients, qu’il s’agisse des grandes by continuing to pursue our work, respecting values which, more than ever, form the strength entreprises, des institutions financières ou de la clientèle de particuliers, changent également. Il nous of our Group. We also have to continue to invest and grow in a country which is strategically appartient de savoir accompagner ces demandes en continuant à pratiquer nos métiers dans le respect important for the Group. des valeurs qui font aujourd’hui plus que jamais la force de notre groupe. Il nous appartiendra aussi de I also wish to commend all our teams who have been doing a remarkable job day in and continuer à investir et à se développer dans un pays qui est stratégiquement important pour le groupe. day out and who are aware of how important it is in the world of finance to work for a Group Je souhaite aussi rendre hommage à toutes nos équipes qui font un travail remarquable tous les which is meant to be exemplary, whether it is the way operations are conducted, whether it is jours et qui savent combien il est important, dans le monde de la finance, de travailler au sein d’un about products or corporate responsibility. I’d like to assure them of all my support and I know groupe qui se veut exemplaire, qu’il s’agisse de la conduite des opérations, des produits ou de la that the Group can count on their dynamism and involvement to build on the achievements of responsabilité sociétale. Je tiens à leur dire tout mon soutien et je sais que le groupe peut compter sur our predecessors. leur dynamisme et implication pour poursuivre l’œuvre accomplie par tous nos prédécesseurs. To conclude, I wish to thank our clients for the confidence they repose in us. They can be Pour conclure, je tiens à remercier nos clients de la confiance dont ils nous honorent ; qu’ils soient assured that we are determined to be with them in their projects of growth in India and in assurés de notre détermination à vouloir les accompagner dans leurs projets de croissance en Inde et sur the international markets by making our expertise and our vast international network available les marchés internationaux en mettant à leur service notre expertise et notre vaste réseau international. to them. Jacques Michel Jacques Michel CEO & Country Manager, BNP Paribas India CEO & Country Manager, BNP Paribas India 9 PREFACE PREFACE preface A strategy for going international Construction of the head office at 14 rue Bergère DU COMPTOIR D’ESCOMPTE DE PARIS À BNP PARIBAS FROM THE COMPTOIR D’ESCOMPTE DE PARIS TO BNP PARIBAS 11 Reconstitution of the establishment in its final form and prosperity of the Belle Epoque Expansion in France and abroad (1918 – 1929) Resistance to crises (1929 – 1945) Nationalisation of the major deposit banks (1945) Perpetuation of know-how (1945 – 1966) The merger of BNCI and CNEP and the birth of BNP (1966) The Banque Nationale de Paris Birth of BNP Paribas (2000) A strategy of internal and external growth (2002 – 2006) Four European domestic markets (2006 – 2009) THE HISTORY OF THE GROUP Birth of the Comptoir d’Escompte de Paris I n an economic and financial crisis aggravated by political events and the 1848 revolution, bankers could not extend to businesses the usual help necessary for them to carry out their discount operations. By the decree of 7 March 1848, the temporary Government of the IInd Republic, under the initiative of the Minister of Finance Louis-Antoine Garnier-Pagès, commissioned the formation of a national discount bank in industrial and commercial cities. The constitutive decree of the Comptoir National d’ Escompte of the city of Paris (CNEP) bears the date 8 March 1848. The CNEP was a company with a corporate capital of 20 million francs: This consisted of one-third in cash by subscribing partners, one-third in bonds by the City of Paris and one-third in Treasury Bills by the State. Mr. Antoine Laurent Pagnerre, secretary of the temporary Government, became the first Director of the CNEP. In July 1848, he was replaced by Hippolyte Biesta. Having become Comptoir d’Escompte de Paris (CEP) in 1853, the establishment was then set up in the old Hotel Rougemont, 14 rue Bergère. It diversified its activities, initially limited to the discount of trade bills: opening of interest producing deposit accounts, renting of safes, issuance Naissance du Comptoir d’Escompte de Paris Dans un contexte de crise économique et financière aggravée par les événements politiques et la Révolution de 1848, le commerce ne trouve plus le concours habituel nécessaire auprès des banquiers en place pour effectuer ses opérations d’escompte. Par décret du 7 mars 1848, le Gouvernement provisoire de la IIe République, sous l’impulsion du Ministre des Finances Louis-Antoine Garnier-Pagès, institue la création d’un comptoir national d’escompte dans les villes industrielles et commerciales. Le décret constitutif du Comptoir National d’Escompte de la Ville de Paris (CNEP) porte la date du 8 mars 1848 : le CNEP est une société au capital social de 20 millions de Francs, constitué pour un tiers en numéraire par les associés souscripteurs, pour un tiers en obligations par la Ville de Paris, pour un tiers en Bons du Trésor par l’Etat. Antoine Laurent Pagnerre, secrétaire du Gouvernement provisoire, devient le premier Directeur du CNEP, remplacé dès juillet 1848 par Hippolyte Biesta. Devenu Comptoir d’Escompte de Paris (CEP) en 1853, l’établissement désormais installé dans l’ancien hôtel Rougemont au 14 rue Bergère, diversifie ses activités initialement limitées à l’escompte des effets de commerce : ouverture de comptes de dépôts productifs d’intérêts, location de coffres-forts, délivrance de bons à échéance fixe, participation à DU COMPTOIR D’ESCOMPTE DE PARIS À BNP PARIBAS Birth of the Comptoir d’Escompte de Paris I A strategy for going international The signing of the Franco-English treaty of free exchange in 1860 and breaking from the protectionism in force, directed the Comptoir’s activities towards world markets. At the end of 1860, the CEP, as a pioneer, opened its first branches abroad, in Shanghai and Calcutta. Operational since the month of September, the Shanghai branch played the role of an intermediary in the recovery of war indemnity owed to 14 rue Bergère, Paris. France by the Chinese Government and contributed as much to the development of direct import of silks and teas from China to France as to the export of goods manufactured in France. In the following years, new offices were set up in La Reunion, Bombay, Hong Kong and Saigon, then London, Yokohama and Alexandria. In 1880, the Comptoir was set up in Melbourne, then in Sydney in 1881. The year 1867 witnessed the opening of the first branch in Metropolitan France, Nantes, which had close relations with the Reunion. This was followed by Lyon and Marseilles. Construction of the head office at 14 rue Bergère Initially set up in the apartments of the Palais- des opérations financières. Une stratégie d’ouverture internationale La signature du traité franco-anglais de libreéchange en 1860, rompant avec le protectionnisme en vigueur, oriente les activités du Comptoir vers les marchés mondiaux. Dès la fin de 1860, le CEP, en pionnier, ouvre à Shanghai et à Calcutta ses premières agences à l’étranger. Opérationnelle dès le mois de septembre, elle joue un rôle d’intermédiaire dans le recouvrement de l’indemnité de guerre due à la France par le Gouvernement chinois et contribue aussi bien au développement de l’importation directe des soies et thés de Chine en France qu’à l’exportation d’articles manufacturés français. Dans les années suivantes, de nouveaux bureaux s’installent à la Réunion, Bombay, Hong Kong et Saigon puis Londres, Yokohama et Alexandrie. En 1880, le Comptoir s’installera à Melbourne, puis à Sydney en 1881. L’année 1867 voit l’ouverture de la première agence en métropole, à Nantes, qui entretient d’étroites relations avec La Réunion. Viennent ensuite Lyon et Marseille. 13 DU COMPTOIR D’ESCOMPTE DE PARIS À BNP PARIBAS FROM THE COMPTOIR D’ESCOMPTE DE PARIS TO BNP PARIBAS 12 of fixed term bonds and participation in financial operations, among others. La construction du Siège social 14 rue Bergère Initialement installé dans les appartements du PalaisRoyal, le siège social du CNEP est transféré dès 1851 au 14 rue Bergère, à l’emplacement de l’hôtel Rougemont (résidence et établissement du banquier Rougemont) Top The entry hall of rue Bergère in the late 19th century. Above rue Bergère today. en location. Quelques années plus tard, le CEP achètera à l’Etat les terrains jouxtant l’hôtel et l’hôtel lui-même. Cet hôtel fera l’objet d’une reconstruction prestigieuse en 1878 ; parmi les nouveautés technologiques saluées par les professionnels de l’époque, retenons la spectaculaire verrière surplombant le hall monumental, le choix de planchers de verres dalles de Saint-Gobain, le chauffage à la vapeur en circuit fermé, les pneumatiques pour la distribution du courrier, le petit chemin de fer dans les sous-sols. La reconstitution de l’établissement sous sa forme définitive et la prospérité de la Belle Epoque En 1887, alors que les milieux dirigeants sont agités par les affaires, le Comptoir se voit entraîné dans des Reconstitution of the establishment in its spéculations hasardeuses. Compromettant sa liquidfinal form and prosperity of the Belle Epoque ité par des engagements disproportionnés à l’égard In 1887, while management circles were troude la Société des Métaux, il ne peut plus faire face bled by business, the Comptoir was drawn into aux retraits de la clientèle. Grâce à l’intervention des risky speculation. Compromising its liquidity in pouvoirs publics, la Banque de France accorde une disproportionate commitments towards the Metal importante avance au Comptoir qui parvient ainsi à Company, it could no longer face withdrawals liquider tous ses engagements. from customers. Thanks to the intervention of En juin 1889, le CEP est reconstitué sous son nom public authorities, the Banque de France gave a originel de Comptoir National d’Escompte de Paris et substantial advance to the Comptoir which then une augmentation de capital réalisée en 1909 portera managed to liquidate all son capital à 200 millions its liabilities. de Francs, témoignant In June 1889, the ainsi de la prospérité CEP was reconstituted de l’établissement à la under its original name Belle- Epoque. of Comptoir National En France, le CNEP d’Escompte de Paris apporte un soutien actif aux (CNEP) and an increase fers de lance de la révolution in capital in 1909 hiked industrielle : placements its assets to 200 million d’actions et d’obligations, French francs, thus garanties et augmentations showing its prosperity in de capital, accord de crédits. The current Head Office in Paris. the Belle-Epoque. Les secteurs économiques les In France, the CNEP plus variés bénéficient de ce gave active support to soutien. Outre ces multiples measures that were spearheading the industrial secteurs, le CNEP apporte sa contribution au déveloprevolution: investment in shares and debentures, pement de la nation (placement des emprunts de l’Etat guarantees and increase in capital, the granting of français) et des collectivités locales ou régionales. credits. The most varied economic sectors availed of this support. This apart, the CNEP contributed to the growth of the nation through the selling of government bonds. Abroad, the establishment pursued its trade-oriented strategy, by systematically establishing itself in countries contributing heavily to French trade. A l’étranger, l’établissement poursuit sa stratégie de “filière commerciale”, en s’implantant de manière systématique dans les pays contribuant fortement au commerce français. Expansion in France and abroad (1918 – 1929) Au sortir de la première guerre mondiale le CNEP est déjà bien implanté à Paris avec 50 à 60 sièges dans le département de la Seine. Aussi, la densification de son réseau dans l’entre-deux-guerres concerne-t-elle essentiellement la grande banlieue parisienne et la province, parallèlement à l’extension des régions industrielles. De la même façon, le réseau métropolitain passe de 212 guichets en 1912 à 520 en 1929, faisant du CNEP la troisième banque française avec 8 milliards de dépôts. Se développant dans les régions à forte croissance économique et industrielle, le CNEP se présente aussi bien comme étant la banque des grandes entreprises, souvent clientes de longue date, que du tissu local de petites et moyennes entreprises et des artisans. Retenant les leçons de sa faillite de 1889, il diversifie ainsi les risques, tout en étant, par l’octroi de crédits, un des piliers du financement de l’économie locale et nationale. Ceci n’empêche cependant pas le CNEP de se développer à l’international. Sa présence dans certains pays étrangers comme l’Argentine, le Japon, ou plus proches, la Grande Bretagne ou la Belgique, lui permet d’épauler ses clients dans leurs échanges mondiaux. De surcroît, le CNEP est la banque française la mieux implantée aux Etats-Unis, par l’intermédiaire de la French American Banking Corporation. After the First World War, the CNEP was already established in Paris with 50 to 60 offices in the department de la Seine. Also, concentration of its network in the period between the two wars essentially affected the large Parisian suburb and the province at the same time as expansion of the industrial regions. In the same manner, the metropolitan network moved from 212 counters in 1912 to 520 in 1929, making the CNEP the third largest French bank with 8 billion French Francs in deposits. Developing in high economic and industrial growth regions, the CNEP was seen as being a bank for big companies, often long standing clients, as also for the local fabric of small and medium size companies and craftsmen. Having learnt a lesson from its bankruptcy of 1889, it diversified risks, while remaining, through allocation of credit, one of the pillars of finance in the local and national economy. This, however, did not prevent the CNEP from developing at an international level. Its presence in certain foreign countries like Argentina, Japan or closer still, Great Britain and Belgium, enabled it to support its clients in their worldwide exchanges. Moreover, the CNEP was the best established French bank in the United States, through the French American Banking Corporation. Resistance to crises (1929 – 1945) As with all players in the economic scenario, CNEP’s activities suffered the after effects of the L’expansion en France et à l’étranger (1918 – 1929) La résistance aux crises (1929 – 1945) Comme pour tous les acteurs de la vie économique, les activités du CNEP subissent les contrecoups de la crise économique mondiale consécutive au krach de 1929. Toutefois, grâce à sa politique prudente de diversification des risques, le Comptoir n’est pas en danger. Malgré les forts bouleversements internationaux qu’ont représenté la crise économique de 1929 et les 15 DU COMPTOIR D’ESCOMPTE DE PARIS À BNP PARIBAS FROM THE COMPTOIR D’ESCOMPTE DE PARIS TO BNP PARIBAS 14 Royal, the CNEP’s head office was transferred in 1851 to 14 rue Bergère, to the building, Rougemont (residence and establishment of the banker, Rougemont) on rent. A few years later, the CEP bought land adjoining the building, and then the building itself from the State. This building underwent a magnificent renovation in 1878; among the technological innovations acclaimed by the professionals of the time was the spectacular glass canopy overlooking the monumental hall, the floors made of Saint-Gobain glass flagstones, heating with closed circuit steam, pneumatic tubes for distributing the mail and the tiny railway in the basements. Nationalisation of the major deposit banks (1945) After the War, the State wanted to make credit available for national reconstruction. The Minister of Finance, René Pleven, launched a largescale reorganisation of the banking sector. In fact, the law of 2 December 1945 redefined the rules and regulations of the sector and from 1 January 1946, nationalised the Bank of France and four main French deposit banks, BNCI, CNEP, Crédit Lyonnais and Société Générale. The shares of these companies were transferred to the State, which held them in total ownership, the powers of the managing committees ended and 12 new administrators took office in each establishment. Perpetuation of know-how (1945 – 1966) After the war, CNEP distinguished itself in the country’s reconstruction by preparing a formula to finance imports of essential raw materials. In 1950, it was the first banking establishment to offer medium-term export credit, which was a great success. In France, its expansion remained cautious, with 850 offices, agencies and branches in 1965. On the other hand, the CNEP innovated by offering products meant for this new clientele that, in the 1950s, was comprised of individuals. From 1950 onwards, it brought out travellers’ cheques. It encouraged consumer credit and the cheque facility, making it possible to withdraw up to 50,000 francs and offered special accounts with attractive returns. deux guerres mondiales, le CNEP parvient en 1945 au troisième rang des banques de dépôts. The merger of BNCI and CNEP and the birth of BNP (1966) La nationalisation des grandes banque de dépôts (1945) On 4 May 1966, a Ministry of Finance press release announced “the merger of BNCI and CNEP into one entity which would be called Banque Nationale de Paris”. This merger was a result of reforms and banking integration initiated by the Minister of Finance, Mr. Michel Debré, with a view to “strengthening the structure of big banks to develop their action in the field of credit inside and outside the country”. The merger made BNP the largest French bank – the second in Europe and seventh in the world – in terms of total balance sheet. This merger also gave the bank a large international network. Après le conflit, l’Etat souhaite “mettre le crédit au service de la reconstruction nationale”. Le Ministre des Finances René Pleven lance une vaste réorganisation du secteur bancaire : en effet, la loi du 2 décembre 1945 redéfinit le cadre réglementaire du secteur et établit à partir du 1er janvier 1946 la nationalisation de la Banque de France et des quatre principales banques de dépôts françaises, la BNCI, le CNEP, le Crédit Lyonnais et la Société Générale. Les actions de ces sociétés sont transférées à l’Etat, qui les détient en toute propriété, les pouvoirs des Conseils d’Administration prennent fin et douze nouveaux administrateurs entrent en fonction dans chaque établissement La perpétuation d’un savoir-faire (1945 – 1966) Après la guerre, le CNEP s’illustre dans la reconstruction du pays en mettant au point une formule pour financer l’importation de matières premières essentielles. En 1950, il est le premier établissement bancaire à proposer le crédit d’exportation à moyen terme qui connaîtra un grand succès. En France, son expansion reste prudente, avec 850 bureaux, agences et succursales en 1965. En revanche, le CNEP innove dans l’offre de produits à destination de cette nouvelle clientèle que sont, dans les années 50, les “particuliers”. Dès 1950 il met à leur disposition des chèques de voyage. Il encourage le crédit à la consommation, l’utilisation du chèque en offrant la possibilité d’effectuer des retraits à vue à hauteur de 50 000 F, propose des comptes spéciaux aux rendements attractifs. La fusion de la BNCI et du CNEP et la naissance de BNP (1966) Le 4 mai 1966, le Ministère des Finances annonce The Banque Nationale de Paris The French banking sector boomed in the 1970s and BNP targeted individual customers who did not have banking accounts, making themselves accessible to everybody. In eight years, the number of accounts opened at BNP more than doubled: from 2 million in 1966 it went up to 4.5 million in 1974. BNP continued to expand in the four corners of the world. In Europe, it was associated with seven other establishments to form the banking club, ABECOR. In 1979, under the leadership of Mr. Jacques Calvet, it consolidated its operations in North America by acquiring the total capital of the Bank of the West, which merged with its subsidiary, the French Bank of California. Succeeding Mr. René Thomas, who had presided over BNP since 1982, was Mr. Michel Pébereau who gave up the presidency of Crédit Commercial de France to take on that of BNP in July 1993. Almost immediately, he had to prepare for privatisation imposed by the law dated 19 July 1993, through an equity sale to individuals, which would become effective in October. Within 10 days, the new shares were subscribed by 2.8 million subscribers of which more than 1.6 dans un communiqué “la fusion de la BNCI et du CNEP en un établissement qui prendra le nom de Banque Nationale de Paris”. Ce rapprochement intervient dans un contexte de réformes et de concentration bancaires initié par le Ministre des Finances Michel Debré, en vue de “renforcer la structure des grandes banques pour développer leur action dans le domaine du crédit à l’intérieur et à l’extérieur”. La fusion fait de la BNP la première banque française, la deuxième en Europe et la septième dans le monde en termes de total de bilan. Elle lui apporte de solides positions internationales. La Banque Nationale de Paris Le secteur bancaire français est en plein essor dans les années 70 et la BNP s’adresse à la clientèle privée “non bancarisée”, en faisant de la banque un produit grand public. En 8 ans, le nombre de comptes ouverts à la BNP a plus que doublé : il passe de 2 millions en 1966 à 4,5 millions en 1974. La BNP continue de s’étendre aux quatre coins du monde. En Europe, elle s’associe avec sept autres établissements dont la Dresdner Bank pour former le club bancaire ABECOR. En 1979, dirigée par Jacques Calvet, elle affermit son implantation en Amérique du Nord en acquérant la totalité du capital de la Bank of the West, qui fusionne avec sa filiale la French Bank of California. Succédant à René Thomas, qui présidait la BNP depuis 1982, Michel Pébereau quitte la présidence du Crédit Commercial de France pour prendre celle de la BNP en juillet 1993. Il vient préparer la privatisation imposée par la loi du 19 juillet 1993, qui deviendra effective en octobre. L’opération recueille en 10 jours 2,8 millions de souscriptions, dont plus de 1,6 millions de clients de la banque. La privatisation donne à la BNP son indépendance. Naissance de BNP Paribas (2000) En mars 1999, BNP lance deux OPE sur la Société Générale et Paribas ; finalement BNP doit renoncer à l’OPE sur la Société Générale mais prend le contrôle de 17 DU COMPTOIR D’ESCOMPTE DE PARIS À BNP PARIBAS FROM THE COMPTOIR D’ESCOMPTE DE PARIS TO BNP PARIBAS 16 world economic crisis after the crash of 1929. However, thanks to its wise policy of risk diversification, the Comptoir was not in danger. Despite major international upheavals caused by the economic crisis of 1929 and the two World Wars, the CNEP was ranked third in France in deposit banking in 1945. T he creation of Banque de Paris and Pays-Bas, in 1872, came under the process of banking integration, launched in the mid-19th century. The establishment was born from the merger of Banque de Paris and Banque de Crédit et de Dépôt des Pays-Bas. This new establishment, set up in the premises of the Banque de Paris at 3 rue d’Antin in Paris, was in line with the tradition of big European banks. In the period between 1872 and 1920, the bank developed around two major activities: issuance of shares in the French market and financing companies. It was particularly active in the State loan issuing syndicates and it formed an important share portfolio, in Europe and outside Europe, which were important sources of profits. The bank adopted a wise strategy between the two World Wars and during the Second World War by laying emphasis on the transactions made with big French industrial groups. According to the law dated 2 December 1945, the bank chose the status of a business bank and thus escaped nationalisation. It actively participated in restructuring French industry and developed the financing of exports of capital and industrial goods, thanks to new schemes million were the bank’s clients. Privatisation gave BNP its independence. Birth of BNP Paribas (2000) In March 1999, BNP launched two takeover bids on Société Générale and Paribas. In the end BNP had to give up the takeover bid on Société Générale but took control of Paribas, which was confirmed by the mixed general body meeting on 23 May 2000. A new banking group was born: BNP Paribas. With a net profit of 1,348 million euros and 77,000 employees in 83 countries worldwide, BNP Paribas straight away entered the top banking echelons in France and Europe. A strategy of internal and external growth (2002–2006) With its new dynamism from the merger of two of medium-term export credit. At the international level, the bank strengthened its presence in the Middle East, Central Europe and Far East. It anticipated the reopening of the international capital market in 1965 by opening an ‘investment bank’ in New York, and then subsidiaries in London and Luxembourg in the early 1960s. Towards the end of the 1960s, it took control of Crédit du Nord and the Banque de l’Union Parisienne. From 1969, the bank developed a network of bank subsidiaries and branches across the world, while expansion in Europe continued. The bank also established itself as the world leader in a more permanent way in the field of financing the crude oil trade. Paribas was nationalised in 1982, then privatised in 1986. From 1996, the bank led a very active policy of acquisitions and transfers; it launched a public bid on Cetelem and the Compagnie Bancaire, where it was the main shareholder. It gave up Crédit du Nord and a new set-up was born in May 1998 under the single name of Paribas. At the end of 1998, the merger plan with Société Générale did not materialise and led to the merger of BNP and Paribas to form BNP Paribas on 23 May 2000. Paribas, ce qui est entériné par l’Assemblée Générale Mixte du 23 mai 2000. Un nouveau groupe bancaire est né : BNP Paribas. Avec un résultat net de 1348 millions d’euros et 77 000 collaborateurs dans 83 pays du monde, BNP Paribas se classe d’emblée aux premiers rangs français et européens. Une stratégie de croissance interne et externe (2002 – 2006) Fort de sa nouvelle dynamique issue du rapprochement des deux banques BNP et Paribas, le groupe entame à partir de 2001 une stratégie de croissance externe qui fera de BNP Paribas en 2002 la première banque de la zone Euro. Les implantations internationales du groupe s’étendent : Etats-Unis (BancWest), Maroc, Algérie, Russie. Viennent s’ajouter des opérations stratégiques majeures : d’une part dans le domaine des services financiers spécialisés, avec l’acquisition de la société banks, BNP and Paribas, the Group embarked française Facet (crédit à la consommation) qui rejoint upon a strategy of organic and inorganic growth Cetelem et l’acquisition de PHH par Arval, d’autre from 2001 which made BNP Paribas the premier part avec la constitution du groupe Cortal Consors bank of the Eurozone in 2002. dans la gestion de l’épargne en ligne en Allemagne, The bank expanded to USA (West Bank), l’acquisition de COGENT par BP2S (BNP Paribas Morocco, Algeria and Russia. Major strategic Securities Services) et de Atis Real par BNP Paribas operations were added. Immobilier. On the one hand, in the field of specialised En 2003 entre en vigueur une nouvelle ère du financial services, it was the acquisition of the management à BNP Paribas avec la répartition des French company Facet (consumer credit) which fonctions de président et de directeur général entre joined with Cetelem and the acquisition of PHH Michel Pébereau et Baudouin Prot. Ce dernier est by Arval. On the other hand, it was the formaappelé en tant que directeur général à diriger le tion of the group, Cortal Consors, in the managegroupe et dispose à cet effet des pouvoirs les plus étenment of online investing in Germany, acquisition dus, tandis que Michel Pébereau assure la présidence of COGENT by BP2S (BNP Paribas Securities Services) and Atis Real by BNP Paribas Real Estate. In 2003, a new era of management came into force at BNP Paribas with the distribution of duties of President and Managing Director between Mr. Michel Pébereau and Mr. Baudouin Prot. The latter was appointed as Managing Director and had extensive powers while Michel Pébereau was Chairman of the Board of Directors, which determined the strategy of the BNP Paribas business and oversaw its implementation. Classified in 2004, as The current Chairman, Michel Pébereau, and the CEO, Baudouin Prot. the largest bank of the Eurozone because of its results, BNP Paribas continued to change and strengthen itself. du conseil d’administration qui détermine les orientaMoreover, Fortune magazine ranked it sixth tions de l’activité de BNP Paribas et veille à leur mise in the world in its list of the “World’s Most en œuvre. Admired Companies”. Classée en 2004, première banque de la zone Euro 19 DU COMPTOIR D’ESCOMPTE DE PARIS À BNP PARIBAS FROM THE COMPTOIR D’ESCOMPTE DE PARIS TO BNP PARIBAS 18 HISTORY OF PARIBAS 20 BNP Paribas and Roland Garros: BNP Paribas is a major sponsor of tennis worldwide, including tournaments like the French Open (Roland Garros) and the Davis Cup. Four European domestic markets (2006 – 2009) The Group took on a leading role in Europe with the acquisition of the Italian bank, Banca Nazionale del Lavoro (BNL), which was finalised in July 2006. Founded in 1913, the BNL, in its capacity as the sixth largest Italian Bank, offered BNP Paribas its second domestic market in Europe. In 2006, BNP Paribas was named the leading bank in the Eurozone (Forbes Classification). It ranked third in the world among brands of French origin and it ranked 10th in the world, all sectors combined. In July 2007, Standard & Poor’s raised the rating of BNP Paribas to AA+, thereby ranking the Group among the four soundest banks in the world. par l’importance de ses résultats, BNP Paribas ne cesse de se transformer et de se renforcer. Elle occupe en outre le sixième rang mondial dans le palmarès des “World’s Most Admired Companies” établi par le magazine Fortune. Quatre marchés domestiques européens (2006 – 2009) C’est avec l’acquisition de la banque italienne Banca Nazionale del Lavoro (BNL), concrétisée en juillet 2006, que le groupe va prendre une dimension européenne de premier plan. Fondée en 1913, la BNL, en sa qualité de 6ème banque italienne, offre à BNP Paribas son 2ème marché domestique en Europe. En 2006, BNP Paribas est devenue la première banque de la Zone Euro (Classement Forbes), la troisième marque mondiale d’origine française, la dixième mondiale tous secteurs confondus. En juillet 2007, Standard & Poor’s relève la notation de BNP Paribas à AA+, classant ainsi le groupe parmi les 4 banques les plus solides du monde. 2008 a été, pour l’industrie des services financiers, une année de crise sans précédent. Avec un bénéfice de 3 milliards d’euros, qui la situe parmi les dix premières banques mondiales, BNP Paribas a confirmé sa solidité. BNP Paribas est nommé “Meilleure Banque de l’année 2008” (“2008 Global Bank of the Year”) par le magazine The Banker, du groupe Financial Times. En 2009, BNP Paribas acquiert 75% de Fortis Banque, la Gestion d’actifs, la Banque privée et 25% de Fortis Insurance Belgium via Fortis Banque ; ainsi que 66% de la Banque Générale du Luxembourg. Un événement majeur qui donne naissance à un groupe bancaire européen de premier ordre, leader de la zone euros par les dépôts avec plus de 540 milliards d’euros et renforcé dans les métiers stratégiques de la gestion d’actifs et de la banque privée avec un total de plus de 900 milliards d’euros d’actifs sous gestion. Désormais, le groupe comprend 4 marchés domestiques : la Belgique, la France, l’Italie et le Luxembourg et est bien positionné en Turquie et en Pologne. 21 DU COMPTOIR D’ESCOMPTE DE PARIS À BNP PARIBAS FROM THE COMPTOIR D’ESCOMPTE DE PARIS TO BNP PARIBAS The year 2008 was one of unprecedented crisis for the financial services industry. With a profit of 3 billion euros, which positioned it among the top 10 international banks, BNP Paribas reaffirmed its position as a leading bank. It was named “Best Bank of the year 2008” by The Banker Magazine, part of the Financial Times group. In 2009, BNP Paribas acquired 75 per cent of Fortis Banque, its asset management company, private banking and 25 per cent of Fortis Insurance Belgium via Fortis Banque. It also acquired 66 per cent of Banque Générale du Luxembourg. This was a major event which gave birth to a European banking group of the first order, a leader in the Eurozone with deposits with 540 billion euros. It also strengthened strategic lines of business in asset management and private banking with a total of more than 900 billion euros of assets under management. Then on, the Group comprised four domestic markets: Belgium, France, Italy and Luxembourg and was well positioned in Turkey and Poland. The years 1860 – 1914 The Comptoir during the two world wars LES DÉBUTS DE LA BANQUE EN INDE EARLY YEARS OF THE BANK IN INDIA 23 Development of the network 1966 – 1980 Foundations of a modern bank 1980 – 2000 Ambitions, partnerships and development 2001 – 2010 The international background T he Crimean war broke out in 1853. Napoleon III seized the opportunity to restore Franco-English entente. The French army emerged as an indispensable ally of the British. On 23 January 1860, a commercial treaty was signed between France and England. This marked the end of protectionism for the French economy, the vast colonial market of the British empire now being open to it. Le contexte international La guerre de Crimée éclate en 1853. Napoléon III saisit cette opportunité pour rétablir l’entente francoanglaise. L’armée française se révéla en Crimée un indispensable allié pour les Britanniques. Le 23 janvier 1860 un traité commercial fut signé entre la France et l’Angleterre. Ce traité marqua la fin du protectionnisme de l’économie française et leur ouvrait le vaste marché de l’empire colonial britannique. Le contexte indien The Indian background THE HISTORY OF THE BANK IN INDIA The end of the 1850s was marked by a serious crisis. A mutiny sparked off by the native soldiers of the East India Company, which was then taken over by feudal princes from North and Central India, began in 1857, lasting until August 1858. This crisis, better known as the ‘Sepoy Mutiny’, led Queen Victoria to directly assume governance of India, until then reserved for the East India Company. The British stamp did not take long to be felt throughout the Indian sub-continent. All these factors combined from then on to facilitate new international players to come on the stage. La fin des années 1850 fut marquée par une crise sévère. Une mutinerie déclenchée par les soldats indigènes de la Compagnie des Indes Orientales, bientôt reprise par les princes féodaux du Nord et du Centre de l’Inde, débuta en 1857 et dura jusqu’en août 1858. Cette crise, plus connue sous le nom de la “Révolte des Cipayes”, conduisit la Reine Victoria à assumer directement la conduite des affaires de l’Inde, jusque là dévolue à la Compagnie des Indes Orientales. L’empreinte britannique ne tarda pas à se faire sentir sur l’ensemble du sous-continent indien. Tous les éléments sont dès lors réunis pour permettre l’entrée en scène de nouveaux acteurs internationaux. LES DÉBUTS DE LA BANQUE EN INDE Early years of the bank in India II La décision d’ouvrir en Inde On 25 May 1860, a decree from the Minister of Finance authorised the Comptoir d’Escompte to open branches in France and abroad. On 30 August of the same year, the government authorised the Comptoir to double its capital. The Comptoir found the means for its development. On 31 July 1860, a general body meeting of the Comptoir was held at the bank’s headquarters, at 14 rue Bergère. This building, with its facade adorned by the Roman God, Neptune, proudly holding his famous trident, was one of the most beautiful buildings in Paris at that time. Shareholders were informed about the promising results of the bank. And a major piece of information was communicated to them: “A decree dated 25 May last year, submits for your ratification, several modifications that we have sought from the Minister of Finance and to which the government has kindly consented.” They had just laid the foundation stone of the Comptoir in India. The same general body met two months later on 2 October 1860. The following information was communicated to the shareholders: “At our request, the Minister of Finance, has through a special order on 31st May, authorised the Comptoir to create Branches in Shanghai, Calcutta, Madras, Bombay and Pondicherry.” Shareholders were also informed that “the Shanghai branch had left for China five weeks ago and the Calcutta one was ready to go to India”. At that time, ‘branch’ meant the staff that was going to open the new branch. This is how the Indian chapter of the Comptoir began. We do not know the exact date of the opening of the Calcutta branch, but a historian of the Comptoir has noted that “the Calcutta branch was opened around the end of the year 1860”. The Comptoir chose two pioneers of the bank for this opening. Mr. Pietsch and his second-incharge, Mr. Davison, had the job of developing the Comptoir’s interests in Calcutta (renamed Kolkata in 2001). Le 25 mai 1860, un décret du Ministre des Finances autorisait le Comptoir d’Escompte à ouvrir des succursales en France et à l’étranger. Le 30 août de la même année, le gouvernement autorisa le Comptoir à doubler son capital. Le Comptoir se donnait les moyens de son développement. Le 31 juillet 1860 une Assemblée Générale du Comptoir eut lieu ; cette Assemblée se tenait au siège de la banque, 14 rue Bergère. Ce bâtiment, dont la façade s’ornait du dieu romain Neptune tenant fièrement son fameux trident, était à l’époque un des plus beaux édifices de Paris. Les actionnaires suivaient la présentation des résultats prometteurs de la banque. Et une information capitale leur fut communiquée : “Un décret du 25 mai dernier soumet à votre ratification plusieurs modifications que nous avons sollicitées de Monsieur le Ministre des Finances et auxquelles le gouvernement a bien voulu consentir”. On venait de poser la première pierre des fondations du Comptoir en Inde. La même Assemblée Générale est réunie deux mois plus tard le 2 octobre 1860. L’information suivante est communiquée aux actionnaires : “Sur notre demande, Monsieur le Ministre des Finances avait bien voulu prendre, dès le 31 mai, par un arrêté spécial qui autorisait le Comptoir à créer des Agences à Shanghai, Calcutta, Madras, Bombay et Pondichéry”. Les actionnaires sont également informés que “l’Agence de Shanghai s’est embarquée pour la Chine il y a 5 semaines et celle de Calcutta est prête à partir pour les Indes”. Par “Agence” on entendait à cette époque le personnel qui allait ouvrir la nouvelle agence. C’est ainsi que l’histoire indienne du Comptoir débuta. Nous ne connaissons pas la date exacte de l’ouverture de l’agence de Calcutta, mais un historien du Comptoir a noté que “l’Agence de Calcutta fut ouverte vers la fin de l’année 1860”. Le Comptoir choisit deux pionniers de la banque pour cette ouverture. M. Pietsch et son second M. We know very little about their journey which lasted several months as the Suez Canal connecting the Mediterranean with the Red Sea was built only in 1869. Economic background Calcutta was the epicentre of several exchanges with Europe, and international trade was in full swing, with imports of wool and cotton textiles, French wines, manufactured goods and exports of jute, indigo, cotton, cereals and oilseeds. Calcutta was also the financial capital of India; this was where the first ‘modern’ bank, The Bank of Hindostan, was created in 1770 with foreign capital. Existing in 1829, some banks became bankrupt: Calcutta Bank in 1829, Commercial Bank in 1833, Union Bank in 1847. But in 1860, Calcutta’s economic situation showed its trump card. After the Crimean War (1853), Russia could no longer supply linen and jute. The European markets then turned to Calcutta. Coal was discovered at that time at Ranigunj, 200 km to the north of Calcutta, and this region was connected by railways, beginning 1855. In 1857, Calcutta was telegraphically linked to several Indian towns. If the banking scene was massively dominated by the British through several Anglo-Indian banks, social life was influenced by France; one could eat a cold beckti, a fish native to the region, with tartar sauce, or a filet of grilled beef with mushrooms, accompanied by a French wine. The city of Calcutta In 1860, the city of Calcutta, the financial capital of ‘the Jewel in the Crown’, and a very active port, was divided into three districts: the south, centre and north. The south and the north were working-class areas. The centre was divided into two sectors: the Sahib Para (a European district) in the south, and the Esplanade, where there were more Davison reçurent pour mission de développer les intérêts du Comptoir à Calcutta (renommée Kolkata en 2001). On sait peu de choses sur leur voyage qui dura plusieurs mois car le percement du Canal de Suez reliant la Méditerranée à la Mer Rouge ne fut réalisé qu’en 1869. Contexte économique Calcutta se trouvait au centre d’un considérable mouvement d’échanges avec l’Europe et le négoce international battait son plein avec des importations de tissus de laine et de coton, de vins français, des produits manufacturés et avec des exportations de jute, d’indigo, de coton, de céréales et de graines oléagineuses. Calcutta était aussi la capitale financière de l’Inde; c’est là que fut créée la première banque “moderne“, The Bank of Hindostan, en 1770 avec des capitaux étrangers. A partir de 1829 un certain nombre de banques firent faillite : la Calcutta Bank en 1829, la Commercial Bank en 1833, l’Union Bank en 1847. Mais en 1860 la situation économique de Calcutta présentait des atouts. A la suite de la guerre de Crimée (1853), la Russie n’est plus capable de fournir des graines de lin et du jute. Les marchés européens se tournent alors vers Calcutta. On découvre aussi du charbon à Ranigunge, à 200 km au nord de Calcutta et cette région est desservie par le chemin de fer dès 1855. En 1857, Calcutta est relié par télégraphe à plusieurs villes de l’Inde. Si le paysage bancaire est massivement dominé par les britanniques à travers plusieurs banques angloindiennes, la vie sociale est influencée par la France; on consomme un Beckti Froid Sauce Tartare, ou un Filet de Bœuf Grillé aux Champignons, arrosés d’un vin français. La ville de Calcutta En 1860, la ville de Calcutta, capitale du Joyau de la Couronne et port très actif, est répartie en trois quartiers : le sud, le centre et le nord. Le sud et le nord étaient des quartiers populaires. Le centre est divisé 25 LES DÉBUTS DE LA BANQUE EN INDE EARLY YEARS OF THE BANK IN INDIA 24 The decision to open in India 26 First balance sheet Clive Street, a photogravure by John Stoddard, 1892. commercial roads than in the north. Fairlie Place, a small street between Clive Street (now N.S. Road) and Strand Road, was conveniently situated in the heart of the business district. Not far, on the west bank of the Hooghly river, there were foreign business houses, and in the east, the offices of traders who controlled almost entirely the business life of Calcutta. Number 1 Fairlie Place was a three-storey building of pierre de taille, just at the corner of Strand Road and Fairlie Place1. It was here on the ground floor that Mr. Pietsch decided to open the first Indian branch of the Comptoir. The Comptoir was not only the first French en deux secteurs : le Sahib Para (quartier européen) au sud et l’Esplanade où se trouvaient les artères plus commerçantes au nord. Fairlie Place, petite rue entre Clive Street (actuelle N.S. Road) et Strand Road, était admirablement située, au cœur même du quartier des affaires. Non loin, sur la rive ouest de la rivière Hougly étaient concentrées les maisons de commerce étrangères et, à l’est, les bureaux de tous les comptoirs qui contrôlaient pratiquement toute la vie commerciale de Calcutta. Au numéro 1 de Fairlie Place se dressait un immeuble à trois étages en pierre de taille, juste à l’angle de Strand Road et Fairlie Place1. C’est ici, au rez-de-chaussée, que M. Pietsch décida The Comptoir held a general body meeting on 31 July 1861 and the status of the new foreign branches was mentioned: “One had to wait for a year at least to decide on the opportuneness of the recent creations (Shanghai and Calcutta). But we can assure you, henceforth, that these two branches of the Comptoir are led by experienced executives and operate as per the instructions and according to the powers of your Board of Directors. They are under the control of eminent men, chosen by us from the professionals of each of the cities where they are established.” Moreover, the general body meeting of July 1862 was interesting in many respects in so far as it made a point on the opening of branches abroad: “If you remember, in our last year’s report, the Minister of Finance authorised the Comptoir to set up branches in the Indian and Chinese waters, as well d’ouvrir la première agence indienne du Comptoir. Le Comptoir était non seulement la première banque française à s’établir sur le sol indien, mais il était aussi la première banque européenne (non anglaise) à se doter d’une agence dans ce pays. Il est aussi remarquable de constater que l’Inde fut la deuxième implantation internationale du Comptoir, juste après Shanghai ouvert en septembre 1860. Ceci montre l’importance de la Chine et de l’Inde dans le commerce international en 1860. On ne se rend pas compte combien le choix du Comptoir d’ouvrir en 1860 une agence en Chine et une agence en Inde était novateur. Marc Meuleau, dans son livre “Des pionniers en Extrême-orient, histoire de la banque de l’Indochine” fait remarquer qu’il “s’agissait d’un pari audacieux, un tournant stratégique de première grandeur pour l’entreprise et une révolution dans le monde bancaire français” où l’on avait plutôt l’habitude de s’allier avec des établissements étrangers servant de correspondants. De fait comme le fait observer Hubert Bonin2, “La seule banque vraiment dotée d’une stratégie asiatique est pendant longtemps le Comptoir d’Escompte de Paris, qui déploie des agences de la Méditerranée à l’océan Indien, à la Chine et l’Australie, en accompagnant le négoce dans ses mouvements de lettres de change et les demandes de crédit”. Premier bilan Le Comptoir tient une Assemblée Générale le 31 juillet 1861 et la situation des nouvelles agences étrangères est évoquée : “Il faudrait attendre encore un an au moins pour se prononcer sur l’opportunité des créations récentes (Shanghai et Calcutta). Mais nous pouvons vous assurer, d’ores et déjà, que ces deux agences du Comptoir sont animées par des cadres expérimentés et opèrent conformément aux instructions et en vertu des pouvoirs de votre conseil d’administration. Elles sont placées sous le contrôle d’hommes éminents, choisis par nos soins parmi les professionnels de chacune des villes où elles sont établies”. 27 LES DÉBUTS DE LA BANQUE EN INDE EARLY YEARS OF THE BANK IN INDIA bank to be set up on Indian soil but was also the first European one (not British) to open a branch in this country. It was also remarkable to observe that India was the Comptoir’s second international establishment, just after Shanghai in September 1860. This shows the importance of China and India in international trade in 1860. One does not know to what extent the Comptoir’s plan to open a branch in China and India in 1860 was innovative. Marc Meuleau, in his book, Pioneers in the Far East, a history of the bank in Indochina, shows that it “was about a bold bet, a strategic turning point of immense magnitude for the company and a revolution in the French banking world” where one was rather used to having connections with foreign establishments serving as correspondents. Effectively, as Hubert Bonin2 shows, “The Comptoir d’Escompte de Paris was the only bank that truly had an Asian strategy for a long time. It had branches from the Mediterranean to the Indian Ocean, China and Australia, bringing business along with its transactions with bills of exchange and credit applications.” Opening of the Bombay branch As the first French bank to be set up in India, the Comptoir could have opened a branch in Pondicherry and in Madras. In fact, Pondicherry had been the headquarters of the French East India Company in the 18th century, and in 1861, Madras was a major centre for trade. One supposes that these discussions took place at rue Bergère, at the Comptoir’s head office. Par ailleurs le compte-rendu de l’Assemblée Générale de juillet 1862 est intéressant à bien des égards dans la mesure où il fait le point sur ces ouvertures d’agences à l’étranger : “En vous rappelant, dans notre rapport de l’année dernière, l’autorisation donnée au Comptoir par M. le Ministre des Finances d’établir des Agences dans les mers de l’Inde et de la Chine, ainsi que dans les Antilles, nous vous disions que les Agences de Calcutta et de Shang-Haï étaient déjà installées, mais que l’expérience d’une année au moins était nécessaire pour apprécier le succès de ces nouvelles créations. Nous ajoutions que les Agences de Bombay, Madras, Pondichéry, de la Réunion et des Antilles, n’avaient encore reçu qu’une organisation provisoire, et qu’à raison de grandes difficultés que présentait la fondation d’établissements de cette nature dans ces contrées aussi distantes de la France, votre conseil d’administration ne voulait procéder à leur installation définitive qu’avec sa réserve et sa prudence habituelles. Nous avons la satisfaction de vous annoncer que l’Agence de Calcutta fonctionne aujourd’hui régulièrement, et que, sous la main habile et ferme de l’homme qui la dirige, elle a réalisé, pendant l’année d’épreuve qui vient de s’écouler, tous les résultats que nous pouvions légitimement en attendre.” Ce compte rendu montre que si le Comptoir n’avait à ce moment-là qu’une seule agence à Calcutta, il avait une présence minimum à Madras (renommée Chennai en 1996), Bombay (renommée Mumbai en 1995) et Pondichéry, probablement sous forme de délégation. Pour le Comptoir ces ouvertures sont véritablement stratégiques. De fait, le chiffre d’affaires des agences à l’étranger et agences dans les colonies, pendant l’exercice 1861–1862, représente le dixième du chiffre d’affaires global du Comptoir et en outre la contribution au résultat de ces agences, pour reprendre les termes du compte-rendu, “excède de beaucoup cette proportion”. C’est également stratégique car l’Europe voit ses taux d’intérêt baisser tandis que les opérations faites à l’étranger sont réalisées à des taux bien plus élevés. 29 LES DÉBUTS DE LA BANQUE EN INDE EARLY YEARS OF THE BANK IN INDIA 28 as in the West Indies. We told you that the branches of Calcutta and Shanghai were already set up, but that an experience of at least one year was necessary to appreciate the success of these new creations. We added that the branches of Bombay, Madras, Pondicherry, Reunion and West Indies, still had only a temporary organization, and that because setting up establishments of this type was very difficult in these countries so far away from France, your Board of Directors wanted to proceed with their final establishment with its usual reservations and prudence. We have the satisfaction of announcing to you that the Calcutta branch functions smoothly today, and that due to skilful handling by the man heading it during the trying year which has just gone by, it has achieved all the results that we could justifiably expect from it”. This report shows that even if the Comptoir had only one branch in Calcutta at that time, it had a minimum presence in Madras (renamed Chennai in 1996), Bombay (renamed Mumbai in 1995) and Pondicherry (renamed Puducherry in 2006), probably in the form of representative offices. For the Comptoir, these openings were truly strategic. Effectively, the turnover of the branches abroad and those in the colonies, during the financial year 1861-62, represented only onetenth of the Comptoir’s overall turnover. But the contribution of the profits of these branches, to quote a report, greatly “exceeded this proportion”. It was also strategic since Europe saw its interest rates drop while the transactions carried out abroad were made at much higher rates. The Bombay Club, which housed the Bombay branch in 1862. But the Comptoir was not in favour of opening branches in these two towns. Perhaps it was a concession, but it is a fact that the Comptoir opened two representative offices in these two towns in 1861. There are no records on these two openings except a note briefly stating that these two representative offices were quickly closed. The Comptoir made a different choice, and no doubt, a much more sensible one, in opening its second Indian branch in Bombay. L’ouverture de l’agence de Bombay Première banque française à s’établir en Inde, le Comptoir aurait pu ouvrir une agence à Pondichéry et à Madras. En effet, Pondichéry, quartier général de la Compagnie Française des Indes Orientales, était redevenue sous domination française en 1816 et en 1861 Madras était un grand centre commercial. On imagine que ces discussions eurent lieu rue Bergère, au siège du Comptoir. Mais le Comptoir ne fut La Rue Bergère abstained from sending someone from Paris for this opening and made Mr. Davison take charge of this mission. A deputy manager of the Calcutta branch, Mr. Davison had shown his mettle and already had two years of experience in India. Bombay, in fact, offered favourable prospects. In 1853, the first Indian train covered the distance between Bombay and Tannah (today Thane). The year 1854 saw the birth of the cotton textile industry which was soon going to make Bombay rich. The banking industry was already present in Bombay with the Bank of Bombay, founded in 1840 with British and Parsi funds. Many others followed, mainly the Central Bank of Western India Ltd, The Agra & United Services Bank Ltd, The Oriental Bank Corporation, The Chartered Mercantile Bank of India London & China, the Commercial Bank of India and Chartered Bank of India, Australia and China (the only one to have survived till today). In the 1850s, several establishments with mixed or European capital, all competitors of the Comptoir, were opened. In 1862, Bombay was an industrious and active town especially in the field of international trade. The port of Bombay sent huge quantities of cotton, gold, silver, silk, arabica gum, spices, ivory, wheat and even opium, to the four corners of the world. The Bombay Chamber of Commerce evaluated imports at Rs10.2 crore4 and exports at Rs26.3 crore in 1862-63. But what dominated was the cotton boom which generated intense activity. Mr. Davison left Calcutta for Bombay towards the end of 1862. At that time, there were no railways and the quickest and surest means of reaching Bombay was by sea, a journey that lasted about 10 days. Rampart Row, one of the main roads from the Fort Esplanade, had a famous horse carriage stop just opposite a three-storey building, proudly américain n’est plus livré dans les industries textiles du Lancashire et Manchester. Ces dernières, aux abois, se tournent vers Bombay et son marché du coton. Les Kapuswallas (marchands de coton) de Bombay crièrent au miracle. Le Comptoir ne pouvait pas laisser passer une telle occasion et c’est ce retournement de situation sur le marché international du coton qui est à l’origine de la décision de créer une agence à Bombay. De fait, les exportations indiennes de coton vers l’Europe passeront de 560.000 balles en 1861 à 11 millions en 1865! La Rue Bergère s’abstint d’envoyer quelqu’un de Paris pour cette ouverture et chargea M. Davison de cette mission. Sous-directeur de l’agence de Calcutta, M. Davison avait fait ses preuves et avait déjà deux années d’expérience en Inde. Bombay offrait en effet des perspectives favorables. En 1853, le premier train indien parcourut la distance reliant Bombay et Tannah (aujourd’hui Thane). En 1854 naît l’industrie textile cotonnière qui allait bientôt faire la fortune de Bombay. L’industrie bancaire était déjà présente à Bombay avec la Bank of Bombay fondée en 1840 avec des capitaux anglais et parsis. Beaucoup d’autres suivront, notamment la Central Bank of Western India Ltd, The Agra & United Services Bank Ltd, The Oriental Bank Corporation, The Chartered Mercantile Bank of India London & China, la Commercial Bank of India, et la Chartered Bank of India, Australia & China (la seule à avoir survécu jusqu’à nos jours). Au cours des années 1850, de nombreux établissements à capitaux mixtes ou européens, tous concurrents du Comptoir, vont s’ouvrir. En 1862, Bombay est une ville industrieuse et active notamment dans le domaine du commerce international. Le port de Bombay envoie aux quatre coins du monde d’énormes quantités de coton, d’or, d’argent, de soies, de gommes arabiques, d’épices, d’ivoire, de laine, de blé et même de l’opium. La Chambre de Commerce de Bombay évaluait en 1862–1863 les importations à 10.2 crores4 roupies et les exportations à 26.3 crores roupies. Mais ce qui dominait était le boom du coton qui générait une intense activité. 31 LES DÉBUTS DE LA BANQUE EN INDE EARLY YEARS OF THE BANK IN INDIA 30 Mention made in the records seems to indicate pas favorable à l’ouverture d’agences dans ces deux that the Comptoir first opened a representative villes. Peut-être s’agit-il d’une concession mais toujooffice in Bombay (although the term representaurs est-il que le Comptoir ouvrit dans ces deux villes tive office was not mentioned in the minutes of deux délégations en 1861. Aucune pièce d’archives ne the general body meetings) that was very soon nous renseigne sur ces deux ouvertures à l’exception transformed into a branch. d’une note indiquant sans plus de précisions que ces Perhaps, the Comptoir management, disapdeux délégations furent rapidement fermées. 3 pointed by information coming from Pondicherry Le Comptoir fit un choix différent et sans doute and Madras, was cautious and hesitated to open a bien plus avisé en ouvrant en 1862, sa deuxième second branch in Bombay so soon. agence indienne à Bombay. But two events influenced what happened Certaines mentions retrouvées dans les archives next. semblent indiquer que le Comptoir ouvrit d’abord The first took place on 31 July 1862 in the une délégation à Bombay (bien que le terme de déléboard room of la rue Bergère, during a general gation ne se retrouve pas repris dans les minutes des body meeting. The minutes of this meeting tell Assemblées Générales), délégation très vite transformée us that “a shareholder emphasised that the Comptoir en Agence. ought to have a branch as soon as possible in Bombay, On peut imaginer que les dirigeants du Comptoir which is the most important centre for business in ayant été déçus par les informations en provenance India. The president de Pondichéry3 et Madras, firent preuve de prudence replied that this suggestion et hésitèrent à ouvrir une would be studied very caredeuxième agence à Bombay fully and that it would be aussi rapidement. discussed in the next general Mais deux événements body meeting”. vinrent modifier et accélérer The second event le cours des événements. was the American Civil Le premier eut lieu War which triggered le 31 juillet 1862 dans shock waves and whose la salle du Conseil de la impact reached India rue Bergère, lors d’une in 1862. In fact, at that Assemblée Générale. Le time, American cotton compte rendu de cette was no longer delivered Merchants of the 1860s, weighing bales of cotton. Assemblée nous indique to the textile indusque “un actionnaire a fait tries in Lancashire and valoir que le Comptoir Manchester. The latter, devrait se doter, dans les meilleurs délais, d’une in dire straits, turned to Bombay and its cotton agence à Bombay, qui est le plus important centre market. The kapuswallas (cotton merchants) of commercial des Indes. Le président a répondu Bombay hailed it a miracle. que cette suggestion serait étudiée avec la plus The Comptoir could not let such an opportugrande attention et qu’il y serait donné suite à la nity go by and it was this turnaround in the situprochaine assemblée”. ation of the international cotton market that led Le second événement est celui de la Guerre de to the opening of the Bombay branch. Effectively, Sécession américaine dont l’onde de choc atteignit Indian exports of cotton to Europe rose from l’Inde en 1862. A cette date en effet, le coton 5,60,000 balls in 1861 to 11 million in 1865! EARLY YEARS OF THE BANK IN INDIA 33 LES DÉBUTS DE LA BANQUE EN INDE 32 The Flora Fountain (now Hutatma Chowk) area and the Esplanade Road. The building to the right is the Bombay Club. exhibiting its arches. It housed the Bombay Club and, soon, the branch of the Comptoir. But what type of business did the two Indian branches conduct at that time? The minutes of the general body meeting on 31 July 1860 specified the activities of the branches: essentially, discounting of commercial bills, bills of exchange and counter-guarantees. The maximum tenure of these instruments was 180 days. It is not difficult to imagine that the branches also conducted foreign exchange transactions (pound sterling and rupee). One also knows M. Davison quitta Calcutta vers la fin de l’année 1862 à destination de Bombay. A cette époque la liaison par chemin de fer n’existait pas et le plus rapide et le plus sûr moyen de rejoindre Bombay était la voie maritime, un voyage qui durait une dizaine de jours. Rampart Row, l’une des artères principales de l’Esplanade de Fort avait un arrêt de fiacre célèbre, juste en face d’un immeuble de trois étages exhibant fièrement ses arcades. Il abritait le Bombay Club et, bientôt, l’agence du Comptoir. Mais quel type d’affaires faisaient nos deux agences indiennes à cette époque? General view of Bombay, looking on to Esplanade Road and the harbour beyond. Photographed by Deen Dayal in 1881. that the fixed term deposits were remunerated between 4 and 6 per cent per year for durations between three months and one year. The current accounts showing a credit balance between Rs1,000 and Rs50,000 were remunerated up to 2 per cent per year. But one will see later that the activities of the Comptoir expanded very quickly. The general body meeting of the Comptoir on 31 July 1863 describes how the two Indian branches were faring: “The Calcutta branch continues to prosper under Mr. Pietsch’s intelligent Le procès-verbal de l’Assemblée Générale du Comptoir du 31 juillet 1860 précise les activités des agences : essentiellement l’escompte d’effets de commerce, traites et contre garanties. La durée maximale des opérations est de 180 jours. On peut toutefois penser que nos agences effectuaient également des opérations de change (livre sterling et roupie). On sait aussi que les dépôts à terme étaient rémunérés entre 4 et 6% par an pour des durées comprises entre trois mois et un an. Les comptes courants présentant un solde créditeur compris entre 1000 et 50.000 roupies étaient rémunérés à hauteur de 2% Calcutta Director: G. Pietsch Accountant: C. Fournel Cashier: S. Brussel Assistant: E. Le Tourneux Assistant: F. Jarriat Assistant: E. Neecholass Bombay Director: T.R.R. Davison Accountant: M. Tallada Cashier: E. Hahn We do not know for how many years Mr. Pietsch remained in Calcutta, but we found a document showing that in July 1864, he published a memorandum on the monetary system in force in Shanghai. One can suppose that he was in Shanghai on that date and probably heading the Comptoir d’Escompte in Shanghai. par an. Mais on verra plus loin que les activités du Comptoir s’élargiront rapidement. L’Assemblée Générale du Comptoir du 31 juillet 1863 évoque la situation des deux agences indiennes: “L’agence de Calcutta continue de prospérer sous la direction intelligente de M. Pietsch. L’Agence de Bombay est comprise pour un chiffre satisfaisant dans les résultats du deuxième semestre ; mais sa création est encore trop récente pour qu’il soit possible d’apprécier les résultats qu’elle rendra.” En 1863 tous les postes clef des deux agences étaient tenus par des européens. Dans la revue des banques présentes en Inde publiée en 1863 par Chas. Northoote Cooke, la liste des principaux cadres du Comptoir est la suivante : Calcutta Directeur : G. Pietsch Comptable : C. Fournel Caissier : S. Brussel Assistant : E. Le Tourneux Assistant : F. Jarriat Assistant : E. Neecholass Bombay Directeur : T.R.R. Davison Comptable : M. Tallada Caissier : E. Hahn Nous ne savons pas combien de temps M G Pietsch resta à Calcutta, mais nous avons trouvé un document indiquant qu’il publia en juillet1864 un mémorandum sur le système monétaire en vigueur à Shanghai; on peut supposer qu’il se trouvait à Shanghai à cette date et probablement à la tête du Comptoir d’Escompte de Shanghai. Les années 1860 – 1914 The years 1860 – 1914 35 D uring these years, every general body meeting of the Comptoir had on its agenda the evaluation of results of these overseas branches. The general body meeting of July 1863 prepared thus a balance sheet of the financial years 1862-1863: “The branches of the Reunion and Calcutta contributed to the results of the first term and those of Shanghai, Calcutta, Reunion and Bombay, to the results of the second.” In 1863-1864, the Comptoir had 10 overseas branches: Shanghai, Calcutta, SaintDenis, Bombay, Hong Kong, Saigon, Reunion, Guadeloupe, Martinique and French Guyana. They were known as colonial branches or foreign branches when they were in countries which were not a part of French sovereignty. The general body meeting on 30 July 1864 could only be happy about the contribution of the two Indian branches. In fact, out of the turnover of 554 million francs by all the overseas branches, the Indian branches contributed 259 million francs, i.e. close to half. In this honours list, Calcutta took the first place, followed closely by Shanghai, then by Bombay, which was far ahead of Hong Kong (opened in 1862). The opening of the Indian branches was a success. But then came the ‘black day’ of 1865. Sir George Birdwood, chief editor of the Durant ces années chaque Assemblée Générale du Comptoir aura à son ordre du jour l’évaluation des résultats de ces agences d’outre-mer. Celle de juillet 1863 dressa ainsi un bilan des exercices 1862-1863 : “Les agences de la Réunion et de Calcutta ont contribué au résultat du premier semestre et celles de Shanghai, Calcutta, La Réunion et Bombay au résultat du second”. En 1863–1864, le Comptoir avait 10 agences d’outre-mer : Shanghai, Calcutta, Saint-Denis, Bombay, Hong Kong, Saigon, La Réunion, Guadeloupe, Martinique et Guyane française. On les appelait les agences coloniales ou agences étrangères quand elles étaient dans des pays ne relevant pas de la souveraineté française. L’Assemblée Générale du 30 juillet 1864 ne pouvait que se féliciter de la contribution des deux agences indiennes. En effet sur les 554 millions de Francs de chiffre d’affaires réalisé par l’ensemble des agences d’outre-mer, les agences indiennes réalisaient 259 millions de Francs soit près de la moitié. Dans ce palmarès Calcutta prenait la première place, suivie de près par Shanghai, puis par Bombay loin devant Hong Kong (ouverte en 1862). L’ouverture des agences indiennes est un succès. Mais vint le “jour noir” de 1865. Sir George Birdwood, rédacteur en chef du Bombay Times à l’époque, nous relate cette journée. “Une réunion se tenait dans les bureaux d’une grande LES ANNÉES 1860 – 1914 EARLY YEARS OF THE BANK IN INDIA 34 leadership. The Bombay branch is included for satisfactory figures in the second term results but its creation is still too recent for it to be possible to appreciate the results it will give.” In 1863, all key posts of the two branches were held by Europeans. In the review of banks present in India published in 1863, by Chas. Northoote Cooke, the list of the main executives of the Comptoir was as follows: The Government of India’s 10-rupee note, Bombay circle, dated 14 June 1864; with Queen Victoria’s portrait on upper left hand corner; uniface; signed by J.A. Ballard. Bombay Times at that time, said about that day: “A meeting was held in the offices of a large European firm, situated in the Fort area in Bombay. At that time, we were still in the cotton boom and Bombay was a prosperous city. A year ago, a memorable event had occurred in Bombay. This was the demolition of the Bombay Wall, and the opening of the Fort area to all people. At the same time, Baron Haussmann transformed the face of Paris by laying out its famous boulevards. During a meeting, an employee entered, with a telegram in his hand, announcing an event that had happened 20,000 km away. The meeting learnt about the surrender of General Lee and the Confederates and the end of the Civil War. The cotton boom and the days of easy prosperity were over!” The following months were marked by the collapse. The financial circles wept over their ‘Paradise Lost’ – this was what the cotton crisis of 1865 was called. The Stock Exchange crashed, firme européenne située dans le quartier de Fort à Bombay. Nous étions alors toujours dans le boom du coton et Bombay était une ville prospère. Un an auparavant l’événement marquant à Bombay fut la démolition du Bombay Wall, ouvrant le quartier de Fort à toute la population. A la même époque le baron Haussmann transformait le visage de Paris en traçant ses fameux boulevards. En pleine réunion, un employé entre, un télégramme à la main, annonçant un événement survenu 20.000 km plus loin. L’assemblée apprenait la reddition du Général Lee et des Confédérés et la fin de la Guerre de Sécession. Le temps du boom du coton et de la prospérité facile était révolu!” Les mois suivants furent marqués par la débâcle. Les milieux financiers pleuraient leur “paradis perdu“ et ce fut ce qu’on a appelé le crise du coton de 1865. La Bourse s’effondra entraînant plusieurs banques, dont la Bank of Bombay, dans la faillite. De la même façon, le prix de l’or et le prix de l’argent chutèrent également provoquant une dévaluation de la roupie par rapport à la livre sterling. Bombay et Calcutta furent sévèrement frappés par la crise. Au début de 1866 on comptait 24 exchange banks à Bombay et 22 à Calcutta. Un an après il n’en restait plus que 7 en Inde!5 Pour le Comptoir il s’agissait d’une “terrible crise” mais qui était analysée avant tout comme la conséquence d’un différend entre l’Angleterre et l’Inde. Ainsi Manchester avait décidé d’arrêter ses importations de coton indien et de remettre en activité ses liaisons avec l’Amérique dès la fin de la Guerre de Sécession. La tempête était prévisible bien que nul ne la vit venir. Si cette crise eut un impact sur l’activité des agences indiennes, celles-ci résistèrent cependant plutôt bien. La rue Bergère constata avec fierté que “les agences indiennes ont su porter haut leur image pendant la crise, qu’elles surent négocier intelligemment, résistant fermement à la crise.” Les chiffres soumis à l’Assemblée Générale du Comptoir du 28 juillet 1866 montrent que les agences de Calcutta et Bombay se trouvent en 3ème et 4ème position et que leur contribution représente 29% du total des agences d’outre-mer, ce qui est effectivement remarquable compte tenu des circonstances. Les dirigeants du Comptoir étaient bien conscients de la gravité de la crise, comme le montre le rapport spécial soumis à cette Assemblée Générale qui fait état de créances douteuses des agences indiennes. Néanmoins ils font preuve d’un optimisme pragmatique et conservent leur confiance aux dirigeants de ces agences qui n’avaient pas démérité compte tenu de l’ampleur de la crise. Le Comptoir se rendait compte aussi que les agences indiennes avaient consolidé leur position par rapport à la concurrence “grâce à la prudence” dont elles avaient su faire preuve. Le Comptoir, toujours lors de l’Assemblée Générale de juillet 1866, replace cette crise dans son contexte international tout en prenant des mesures de précaution : “Le plus frappant dans cette situation est la décision prise à Londres. Lors d’une réunion 37 LES ANNÉES 1860 – 1914 THE YEARS 1860 – 1914 36 taking several banks, including the Bank of Bombay, into bankruptcy. In the same way, the prices of gold and silver also fell, causing devaluation of the rupee against the pound sterling. Bombay and Calcutta were severely affected by the crisis. In early 1866, there were 24 exchange banks in Bombay and 22 in Calcutta. A year later, there were no more than seven in India!5 For the Comptoir, it was a “terrible crisis” but which was analysed, above all, as the consequence of a quarrel between England and India. Thus Manchester had decided to stop its imports of Indian cotton and resume its links with America soon after the end of the Civil War. The storm was predictable but no one saw it arrive. If this crisis had an impact on the activity of Indian branches, the latter resisted rather well. La rue Bergère proudly stated that “the Indian branches could hold their image high during the crisis, that they could intelligently negotiate, firmly resisting the crisis”. The figures submitted to the general body meeting of the Comptoir of 28 July 1866 show that the Calcutta and Bombay branches were in the third and fourth positions and that their contribution represented 29 per cent of the total of overseas branches, which was quite remarkable, considering the circumstances. The senior executives of the Comptoir were very aware of the seriousness of the crisis, judging from the special report submitted to this general body meeting which showed the state of bad debts of the Indian branches. Nevertheless, they displayed pragmatic optimism and maintained their confidence in the managers of their branches who did not prove unworthy, considering the magnitude of the crisis. The Comptoir also realised that the Indian branches had consolidated their position in the face of competition “thanks to the conservatism” which they exercised. The Comptoir, during the general body meeting of July 1866, analysed this crisis in the light entre le Comptoir et autres établissements financiers de premier plan opérant en Inde et en Chine, il a été convenu de réduire les chèques indiens tirés en France et de ramener le crédit à quatre mois au lieu de six.” Les agences indiennes prouveront qu’elles étaient dignes de la confiance de Paris en améliorant sensiblement leurs résultats au cours des années suivantes. Le redressement fut spectaculaire et ce dès 1868–1869. Calcutta remonta rapidement la pente et vit son chiffre d’affaires augmenter de 200%, et Bombay de 46%. Dans le même temps, le Comptoir étendait son réseau international d’agences à Londres, Yokohama (toutes deux en 1867) et à Alexandrie (1869). Le procès-verbal de l’Assemblée Générale de juillet 1866 indique que le Comptoir comptait parmi sa clientèle le gouvernement indien et gérait ses importations. Le Comptoir, prenant la mesure de la crise, demandait que les importations du gouvernement indien soient désormais garanties par des lingots d’or et d’argent. On sait que le Comptoir traitait principalement avec les négociants du commerce international ; ceux-ci disposaient souvent d’une entité juridique à Bombay et d’une entité juridique à Londres. La présence du Comptoir à Londres permettait ainsi de travailler avec les grands négociants de l’époque, les grandes maisons comme on les appelait alors : James Finley, Forbes, Campbell, Lyons, Ralli Bros, Sassoon, Spinner. Certaines “maisons” françaises s’insérèrent dans ces courants commerciaux comme la filiale londonienne de Louis Dreyfus. Mais le Comptoir traitait aussi les mouvements entre la métropole et l’Inde. La clientèle ainsi que les activités du Comptoir en Inde s’élargiront. Par exemple nous savons que le Comptoir allait travailler quelques années plus tard avec l’Anglo-Persian Oil Company, compagnie pétrolière créée en 1908 et qui deviendra plus tard la British Petroleum. De la même façon, le Comptoir travaillera aussi avec une vingtaine de banques britanniques, indiennes, japonaises auxquelles on consentait des prêts en roupies sans garantie. En 1872, nouvelle amélioration de Calcutta qui reprend la tête du classement des agences d’outre-mer. Indian and Japanese banks to whom loans were given in rupees without any guarantees. In 1872, there was a new development whereby Calcutta became the head of the group of overseas branches. The same year, the contribution of the two Indian branches with a total volume of overseas branches exceeded 50 per cent. It is interesting to note that Mr. Otto Muler was the first manager of the Alexandria branch (opened on 1 April 1869). In fact, he arrived, not from Paris, but from Bombay where he had been a manager. Between 1862 and 1869, the Bombay management witnessed at least two major changes. Mr. The charter of 1890. Davison was replaced by Mr. Otto Muler (this is what one can suppose). However, we do not know who succeeded Mr. Otto Muler when the he left Bombay to go to Alexandria. In 1877, Indian branches extended their geographical coverage through a delegation created in Colombo, which depended on Bombay. In 1881, the Government of India promulgated the Negotiable Instruments Act. It wanted to provide a legal framework to banking operations through this Act. It was the first major law enacted to govern the financial sector. A decree signed on 14 March 1890 by the Governor-General of India legalised the Cette même année la contribution des deux agences indiennes au volume total des agences d’outre-mer dépasse les 50%. Il est intéressant de noter que le premier directeur de l’agence d’Alexandrie (ouverte le 1er avril 1869) était M. Otto Muler. En effet ce dernier arrivait non pas de Paris mais de Bombay où il était directeur. Entre 1862 et 1869, la direction de Bombay connaîtra, au moins, deux changements majeurs. M. Davison cèdera sa place à M. Otto Muler (c’est ce que l’on peut supposer). En revanche nous ne savons pas qui succéda à M. Otto Muler lorsque ce dernier quittera Bombay pour rejoindre Alexandrie. En 1877 les agences indiennes étendent leur influence puisqu’une délégation est créée à Colombo, délégation qui dépend de Bombay. En 1881 le gouvernement indien promulgue le “Negotiable Instrument Act” ; le gouvernement voulait par ce texte donner un cadre juridique aux opérations bancaires. Ce fut la première loi importante régissant le secteur financier. Un décret pris le 14 mars 1890 par le Gouverneur général de l’Inde va légaliser les activités du Comptoir en Inde. Il s’agit du “The Comptoir National d’Escompte de Paris Act”, ou Décret VII de 1890. Par ce décret, le directeur était reconnu comme la seule personne pouvant engager la banque, notamment pour toute action en justice. Ce même décret faisait obligation au Comptoir de fournir un certain 39 LES ANNÉES 1860 – 1914 THE YEARS 1860 – 1914 38 of its international background and took some precautionary measures: “The most striking in this situation is the decision taken in London. During a meeting between the Comptoir and other leading financial establishments operating in India and China, it was agreed to reduce Indian cheques drawn in France and bring back credit to four months instead of six.” The Indian branches proved that they were worthy of the confidence shown by Paris by appreciably improving their results in the years that followed. The recovery was spectacular and this during 1868-1869. The Calcutta branch quickly recovered and saw its turnover rise by 200 per cent, and Bombay by 46 per cent. At the same time, the Comptoir expanded its international network to London, Yokohama (both in 1867) and Alexandria (1869). The minutes of the general body meeting of July 1866 show that the Comptoir had the government of India among its clientele and handled its imports. The Comptoir, taking stock of the crisis, asked that imports of the Indian government be henceforth guaranteed by gold and silver bars. One knows that the Comptoir mainly dealt with international traders; the latter often had a legal entity in Bombay and in London. The Comptoir’s presence in London thus enabled them to work with big traders of the time, ‘big houses’ as they were then called: James Finley, Forbes Campbell, Lyons, Ralli Brothers, Sassoon and Spinner among others. Certain French ‘business houses’ entered the trade flow, like the London-based subsidiary, Louis Dreyfus. The Comptoir also handled transactions between the metropolis and India. The Comptoir’s clientele and its activities in India expanded. For example, we know that a few years later, the Comptoir started to work with the Anglo-Persian Oil Company, a crude oil company created in 1908 which later became British Petroleum. In the same manner, the Comptoir also worked with about 20 British, THE YEARS 1860 – 1914 41 LES ANNÉES 1860 – 1914 40 The bank’s staff in the 1890s. Comptoir’s activities in India. It was the “the Comptoir National d’Escompte de Paris Act”, or Decree VII of 1890. By this decree, the manager was recognised as the only person who could represent the bank, especially for any action in court. This same decree made it obligatory for the Comptoir to provide a certain amount of information through reports. Form A had to be filled and any subsequent modification had to be transmitted through Form B. The first Form A was filled and signed before the judge of the Calcutta Supreme Court, the honourable Mr. A. Wilson. The bank’s head office was thus still in Calcutta. The manager at that time was Mr. H. Castelle. The bank thus had an Indian presence in Calcutta, and in Bombay, two major trade and financial centres. However, there was rivalry between these two cities. Bombay’s citizens were cosmopolitan, industrious, meticulous. Calcutta, the capital of the country, with quite a colonial nombre d’informations au moyen de formulaires. Le formulaire A devait être rempli et toute modification subséquente devait être transmise par le formulaire B. Ce premier formulaire A fut rempli et signé devant le juge du tribunal de la Cour Suprême de Calcutta, l’honorable A. Wilson. Le siège de la banque était donc toujours à Calcutta. Le directeur de l’époque était M. H Castelle. La banque était donc présente en Inde à Calcutta et à Bombay, deux centres commerciaux et financiers importants. Pourtant il existait une rivalité entre ces deux villes. Bombay était cosmopolite, industrieuse, méticuleuse. Calcutta, capitale du pays aux allures assez coloniales mais aussi capitale culturelle et intellectuelle de l’Inde. Nous disposons d’un témoignage non daté du premier directeur indien de Calcutta qui avait été transféré de l’agence de Bombay. Son témoignage, alors qu’il vient d’arriver à Calcutta, donne un aperçu de l’aspect colonial de Calcutta : “en arrivant le premier jour à la banque, je trouvais tous les sepoys (petits employés) sanglés dans leur uniforme, faisant une The first page of Act N° VII of 1890. The 1878 agreement. haie de part et d’autre du couloir qui faisait le tour des bureaux. A mon passage, ils se mettaient au garde-à-vous et saluaient, une pompe que je trouvais embarrassante.” En cette fin de siècle, la concurrence est rude entre les banques à Bombay. Nous avons retrouvé le texte d’un accord de place signé le 1er décembre 1891 entre 7 grandes banques , dont le Comptoir National d’Escompte, portant sur les pratiques et conditions à appliquer sur la place de Bombay. Ce type d’accord, non interdit à l’époque, montre que les banquiers de l’époque voulaient éviter les ravages d’une concurrence acharnée entre établissements s’adressant aux mêmes clients. Ce n’est pas le premier accord entre les banques puisque nous avons également retrouvé le texte d’un accord signé à Londres le 25 juin 1878 et portant sur les opérations de courtage ; curieusement cet accord ne concerne que les agences de Calcutta et sera signé par The Chartered Mercantile Bank of India, London & China, The National Bank of India, The Delhi & London Bank Ltd et le Comptoir d’Escompte de Paris. En cette fin du XIXe siècle, une période sombre s’annonce. En effet, l’agence de Calcutta, la toute première du Comptoir en Inde, est fermée en 1903. On ne connaîtra jamais les raisons réelles qui amenèrent la rue Bergère à prendre cette décision. La montée des mouvements indépendantistes particulièrement vive à Calcutta et la crise de l’indigo sont certainement des éléments qui ont été pris en compte dans cette décision. L’Agence de Calcutta sera rouverte quarante-cinq ans plus tard en 1948. 43 LES ANNÉES 1860 – 1914 THE YEARS 1860 – 1914 42 look, was also the cultural and intellectual capital of India. We have an undated testimony from the first Indian manager of Calcutta who had been transferred from the Bombay branch. His testimony, when he had just arrived in Calcutta, gives a glimpse of Calcutta’s colonial aspect: “On arrival, on the first day at the bank, I found all the sepoys (lower staff) buttoned up tight in their uniform, forming a guard of honour on both sides of the corridor which went round the offices. When I passed, they stood at attention and saluted, a ceremony that I found embarrassing.” At the end of the century, competition between banks was tough in Bombay. We found the text of a local agreement signed on 1 December 1891 between seven big banks6 in the city, including the Comptoir National d’Escompte, on the practices and conditions to be observed. This type of agreement, not unknown at the time, shows that bankers wanted to avoid the ravages of relentless competition between establishments who were addressing the same clients. However, this is not the first agreement between banks. We have also found the text of one on brokerage operations, signed in London on 25 June 1878. Curiously enough, it only concerned the Calcutta branches and was signed by the Chartered Mercantile Bank of India, London and China, the National Bank of India, the Delhi and London Bank Ltd and the Comptoir d’Escompte de Paris. Towards the end of the 19th century, a dark period began. In fact, the Calcutta branch, the very first among Comptoirs in India, was shut in 1903. We will never know the actual reasons which led la rue Bergère to take this decision. The rise in separatist movements, especially in Calcutta, and the indigo crisis, are definitely factors that may have influenced this decision. The Calcutta branch was reopened 45 years later in 1948. The Comptoir during the two world wars 44 B anks in India paid a heavy price in the First World War; 78 disappeared without a trace between 1913 and 1917. The Imperial Bank, which became the first bank of the Indian State, was founded in 1921 through the merger of the three ‘Presidency banks’ of Calcutta, Bombay and Madras. The history of the Comptoir was going to take a new course. The CNEP’s annual reports show that the Comptoir’s activities in India were rather satisfactory despite several difficulties. In 1916, the rate of exchange between the pound sterling and rupee was high. The Annual Report of 1922 indicates: “While observing precautionary measures ordered by the unrest in this part of the British empire, Bombay could nevertheless bring its contribution towards the CNEP.” We also found this comment Les banques indiennes payèrent un lourd tribut à la Grande Guerre ; 78 d’entre elles sombrèrent corps et biens entre 1913 et 1917. L’Impérial, qui deviendra la première banque d’Etat indienne, fut fondée en 1921 par fusion des trois “Presidency banks” de Calcutta, Bombay et Madras. L’histoire du Comptoir allait prendre un nouveau cap. Les rapports annuels du CNEP indiquent que les activités du Comptoir en Inde sont plutôt satisfaisantes malgré plusieurs difficultés. En 1916, c’est un cours de change élevé entre la livre sterling et la roupie. Le Rapport Annuel de 1922 indique : “Tout en observant les mesures de prudence commandées par le malaise des affaires dans cette partie de l’empire britannique, Bombay a pu néanmoins apporter sa contribution au profit du CNE”. Nous trouvons aussi ce commentaire sur l’année 1923 : “A Bombay, Banking Succession T he Chawathes of Girgaum were a devoted section of the staff as far as BNP Paribas India’s history is concerned, as they served BNP Paribas in Bombay, for four generations. Gajanan Sadashiv Chawathe joined CNEP before the First Great War and sat behind the counters in the Bombay Club building. He retired in 1942. His first nephew, Vasant B. Chawathe, joined CNEP in Bombay House in 1952 and retired in 1965. Vasant’s son, Sudhir Vasant Chawathe, joined CNEP in 1959, witnessed its transition to BNP and retired in 1992. The last member of the family, this time of the fairer sex, is Uma Chawathe, daughter of Sudhir, who joined in the year 1997. 45 LE COMPTOIR DANS LES DEUX GUERRES MONDIALES THE COMPTOIR DURING THE TWO WORLD WARS Le Comptoir dans les deux guerres mondiales notre siège travaillant dans un milieu de vive on the year 1923: “In Bombay, our office, working concurrence, a continué à donner son appui aux in the midst of tough competition, continued to support maisons françaises de la métropole, des colonies French companies in the metros, colonies and the Far et de l’extrême Orient qui commercent avec East which began with the Indian empire.” l’empire des Indes”. In 1924, the bank suffered due to fluctuations En 1924, la banque souffre des variations de in the rupee but transactions with Europe, the la roupie mais les transactions se poursuivent avec Far East and the Persian Gulf were pursued. The l’Europe, l’Extrême-Orient et le Golfe Persique. Un des shifting of the office to Bombay House was one of événements marquants de 1924 sera l’emménagement the milestone events of 1924. du siège dans les locaux de Bombay House. On 19 May 1924, the Board of Directors of the Le 19 mai 1924, le conseil d’administration de Associated Building Company Limited (ABCL) l’Associated Building Company Limited (ABCL) met and took the decision to rent out a wing and se réunit et prit la décision de louer au Comptoir a part of Bombay House to the Comptoir National d’Escompte de Paris. The company, ABCL, was responsible for managing the real estate division of the Tata Group. Bombay House was a grand building constructed in 1924 by the Tata Group and meant to be its office. This imposing four-storey structure made of pierre de taille was situated at Bruce Street. The Tata Group was already a client of the bank’s and the Group’s decision to rent a part of this prestigA postcard sent in November 1921 from Syria to Comptoir National d’Escompte of Bombay. ious building reflects the quality of the relationship that the bank had National d’Escompte de Paris une aile et une partie with this industrial house. It is possible that the de la Bombay House. La société ABCL était une société bank made this request to the Tata Group because sœur de la firme Tata et avait en charge la gestion du the Bombay Club Building had just been bought parc immobilier du groupe Tata. La Bombay House over by Nagersheth and Sons who had it demolétait un imposant immeuble construit en 1924 par le ished to construct two new buildings. groupe Tata et destiné à en devenir le siège. Il s’agissait On 2 June 1924, the Comptoir’s Bombay d’une imposante construction de quatre étages en branch moved to the spacious premises of pierre de taille située Bruce Street. Le groupe Tata Bombay House; about 831 sq m of the ground était déjà client de la banque et la décision du groupe floor and 72 sq m of the basement, in the northde louer une partie de ce prestigieux bâtiment à la east corner, were taken. The basement was meant banque montre la qualité de la relation que la banque for the strong room and the archives. A view of Bombay House in 1951. A former employee of the Bombay branch knew the Bombay House of the time and gave us the following description: “The premises were, in fact, much larger than those of the French Bank Building. On one side there were counters and the cashier’s desk, behind the counters; on the other side, were services, with a passage in the centre. The counters were raised and grilled as was the practice at that time. The branch had two entrances of which one was on the main street.” This entrance overlooked Bruce Street. The other one, which was smaller, was on Tamarind Lane (the present Muddana P. Shetty Marg). The monthly rent was, Rs2,222 for the ground floor, and Rs78 for the basement. entretenait avec ce grand groupe industriel. On peut penser que la banque fit cette demande au groupe Tata car le bâtiment du Bombay Club Building venait d’être racheté par Nagersheth and Sons qui le fit démolir pour rebâtir deux nouveaux immeubles. Le 2 juin 1924, l’agence de Bombay du Comptoir emménage dans la Bombay House ; des bureaux spacieux (environ 831 mètres carrés) pour le rez-dechaussée plus 72 mètres carrés de sous-sol, à l’angle nord-est, destinés à la chambre forte et aux archives. Un ancien de l’agence de Bombay a connu la Bombay House de cette époque et nous en fait la description suivante : “Les locaux étaient en fait beaucoup plus vastes que ceux du French Bank Building. D’un coté on trouvait les guichets et caisses, derrière les comptoirs ; de l’autre, les services, avec un passage au milieu. Les guichets étaient surélevés et grillagés comme cela se faisait à l’époque. L’agence avait deux entrées dont l’une sur la rue principale”. Cette entrée donnait sur Bruce Street. L’autre, plus petite, sur Tamarind Lane (actuelle Muddana P Shetty Marg.). Le loyer mensuel était de 2222 roupies pour le rez-de-chaussée et de 78 roupies pour le sous-sol. Le directeur de l’époque n’est pas passé à la postérité ; il était alors en partance. Son remplaçant, M Percy Retalock nous est davantage connu ; sa signature figure au bas du bail pour le compte de la banque. Le bail avait été établi pour 15 ans, jusqu’au 31 mai 1939. Il fut pourtant renouvelé 3 ans avant son expiration en 1936. A cette époque la banque était représentée par M. Gustaf Korts, un homme dont la contribution à l’histoire du Comptoir en Inde ne se limitera pas à une simple signature sur un bail. Installé dans ses nouveaux et prestigieux locaux, le Comptoir entendait prendre un nouveau départ. Mais c’était sans compter la crise de 1929 qui allait avoir de sérieuses conséquences. En Inde, les faillites de banques se multiplièrent entre 1929 et 1932. A dire vrai, le contexte n’était pas favorable aux banques. En effet les banques étaient peu règlementées, très peu contrôlées par les autorités et le marché interbancaire peu organisé. Ce fut une crise supplémentaire pour le Comptoir, mais une fois encore le Comptoir survivra à cette grande crise. Prenant la mesure des faiblesses du système bancaire indien, le gouvernement créa la Reserve Bank of India (RBI) en 1934. En mai 1932, le vice secrétaire d’Etat aux Affaires Juridiques reçut une lettre par laquelle un cabinet d’avocats de Bombay (Crawford Bayley & Co), représentant une banque française, demandait des renseignements. En réalité, il s’agissait de savoir si le décret de 1890 était toujours valable. On retrouve sur ce décret une mention manuscrite écrite à l’encre rouge indiquant que M. Marais, directeur du Comptoir en Inde (arrivé fin 1931 ou début 1932), se posait la question de la validité du décret de 1890. 47 LE COMPTOIR DANS LES DEUX GUERRES MONDIALES THE COMPTOIR DURING THE TWO WORLD WARS 46 The manager at that time did not bequeath any tangible legacy; he was about to leave the position. His successor, Mr. Percy Retalock, is better known to us; his signature appears on the bank’s behalf at the bottom of the lease. The lease had been signed for a period of 15 years, upto 31 May 1939. However, it was renewed three years before it expired in 1936. At that time, the bank was represented by Mr. Gustaf Korts, a man whose contribution to the Comptoir’s history in India was not to be limited to a simple signature on a lease. Established in its new prestigious premises, the Comptoir was to make a new start. But this was without taking into account the crisis of 1929 which was to have serious consequences. In India, bank bankruptcies multiplied between 1929 and 1932. Truly speaking, the situation was not good for banks. In fact, banks were hardly regulated or controlled by the authorities and the inter-bank market was poorly organised. That was an additional problem for the Comptoir, but once again it survived this crisis. Taking stock of the weaknesses of the Indian banking system, the government created the Reserve Bank of India (RBI) in 1934. In May 1932, the Vice-Secretary of State for Judicial Matters received a letter by which a law firm of Bombay (Crawford Bailey & Co), representing a French bank, asked for information. In reality, it was to find out if the Act of 1890 was still valid. On that document, there was a handwritten mention in red ink showing that Mr. Marais, Manager of the Comptoir in India (who arrived at the end of 1931 or beginning 1932), questioned the validity of this official document of 1890. The government later confirmed its validity. Mr. Marais was replaced by Mr. Gustaf Korts in 1933. As regards salaries that the bank paid to its employees at that time, there are several testimonies. An ex-employee of the bank told us: “I joined the CNEP, Bombay House on 21 April 1933. My starting salary was Rs70 per month.” The Government of India’s 100-rupee note, Bombay circle, dated 27 August 1864; uniface; signed by M.M.S. Gubbay. The salary scales in the bank went through a lot of upheaval over time. In 1948, a beginner earned Rs176 per month, a considerable increase in comparison to 1933, when it was Rs70 per month. In 1933, through another testimony, we learnt that all executives of the bank were European, with the exception of the one Indian, Mr. B.N. Ajinkya. An ex-employee remembers his own appointment by the Comptoir at the end of the 1930s: “Mr. Ajinkya knew my father who worked at the time with the Mercantile Bank. He suggested to him to send me to CNEP for an interview with the manager. So there I was at Bombay House. The manager of this French bank was an Englishman. At the time, I was only 19 and this detail did not arouse my interest. I wanted to find a job and the nationality of the manager did not matter to me. He was a well-built Le gouvernement confirma la validité de ce décret. M. Marais sera remplacé par M. Gustaf Korts en 1933. En ce qui concerne les salaires que versait la banque à ses employés à cette époque on dispose de plusieurs témoignages. Un ancien employé de la banque nous indique : “Je suis entré au CNEP le 21 avril 1933, à Bombay House. Mon salaire de départ était de 70 roupies par mois”. La grille des salaires des employés de la banque connaîtra bien des bouleversements au fil du temps. En 1948, un débutant gagnait 176 roupies, augmentation considérable par rapport à 1933, largement plus du double en 15 ans. En 1933 nous savons par un autre témoignage que tous les cadres de la banque étaient européens, à l’exception d’un cadre indien M. B.N. Ajinkya. Un ancien employé du Comptoir se souvient de son embauche par le Comptoir au début des années 30 : “M. Ajinkya connaissait mon père qui travaillait à l’époque à la Mercantile Bank. Il lui suggéra de m’envoyer au CNEP pour une entrevue avec le directeur. Me voici donc à Bombay House. Le directeur de cette banque française était anglais. A l’époque je n’avais que dix-neuf ans, ce détail n’éveilla pas mon intérêt. Je voulais trouver un travail, et la nationalité du directeur m’importait peu. Un homme de forte carrure, la quarantaine, du nom de Gustaf Korts, de père anglais et de mère allemande. Il me posa quelques questions, dont je me souviens plus. Bref, j’obtins le poste”. Au cours de l’année 1932, le Comptoir se lance dans une nouvelle activité, les expéditions d’or. Le Rapport Annuel de 1934 mentionne cette activité comme étant importante. Cependant ces expéditions d’or cesseront en 1939. En 1935, Mussolini envahit l’Abyssinie (Ethiopie actuelle) et cette invasion provoque une tension internationale puis un effondrement du cours du lingot d’argent, ce qui fut la cause de plusieurs mauvaises créances. Devant la baisse des cours, le Comptoir demande à la firme Raichand Motichand de rembourser son prêt dont des lingots d’argent constituaient la garantie. La firme en question disparut dans la nature et cette opération se traduisit par une perte élevée pour la banque (400 000 roupies). Le même témoignage nous donne une précision bien surprenante quant aux conditions dans lesquelles les lingots d’argent étaient mis en sûreté par le Comptoir : “Les lingots avaient des dimensions respectables. Nous les gardions dans le couloir qui séparait les caisses, car ils étaient trop nombreux et volumineux pour la chambre forte. D’ailleurs il était impossible de les descendre au sous-sol, d’autant qu’il aurait fallu les remonter un jour ou l’autre. Oui, les lingots restaient non protégés la nuit, mais les braquages de banque étaient extrêmement rares à l’époque”. L’année 1938 est une année difficile car le Comptoir souffre des fluctuations du marché de l’argent et de la diminution des exportations de coton, mais ses résultats sont néanmoins comparables à ceux des années précédentes. 49 LE COMPTOIR DANS LES DEUX GUERRES MONDIALES THE COMPTOIR DURING THE TWO WORLD WARS 48 man in his 40s, by the name of Gustaf Korts, having an English father and a German mother. He asked me a few questions, which I do not remember. In short, I got the job.” In the course of the year 1932, the Comptoir launched into a new activity, that of gold shipments. The Annual Report of 1934 mentions this activity as being of a considerable volume. However, these gold shipments stopped in 1939. In 1935, Mussolini invaded Abyssinia (presentday Ethiopia) and this invasion provoked international tension. This led to a collapse in the price of silver ingots, which, in turn, was the cause of several bad debts. Confronted with a drop in rates, the Comptoir asked its customer, the firm Raichand Motichand, to reimburse its loan for which silver ingots formed the guarantee. The firm in question disappeared into thin air and this operation translated into a heavy loss for the bank (Rs4 lakhs). The same instance yielded a very surprising detail about the conditions in which silver ingots were taken as surety by the Comptoir: “The ingots were of respectable sizes. We kept them in the corridor which separated the cash desk, because they were too many and voluminous for the safe. Moreover, it was impossible to take them to the basement, as much as it would have been necessary to take them up one day or the other. Yes, the ingots remained unprotected in the night, but bank robberies were extremely rare in those days.” The year 1938 was a difficult one as the Comptoir suffered from fluctuations in the silver market and a reduction in cotton exports, but its results were nevertheless comparable to those of previous years. Already Europe was faced with a new threat: Adolf Hitler. Once again, war was imminent and its repercussions were felt in British India, especially at the economic level. On 1 September 1939, armoured Nazi divisions surged into Poland. On 3 September, France and England declared war on Germany. The whole of Europe was torn apart by war. Mais déjà une nouvelle menace pèse sur l’Europe en la personne d’Adolf Hitler ; de nouveau la guerre est imminente et ses répercussions allaient s’abattre sur la British India notamment sur le plan économique. Le 1er septembre 1939 les divisions blindées nazies déferlent sur la Pologne. Le 3 septembre la France et l’Angleterre déclarent la guerre à l’Allemagne hitlérienne. Une guerre qui allait déchirer toute l’Europe. Pour l’économie indienne l’effort de guerre demandé par le gouvernement britannique fut, au début, un coup de fouet pour l’industrie et le commerce. Mais bientôt ce fut l’incertitude, le marché noir et la désorganisation. Pour les petites banques ce fut l’hécatombe. Le CNEP entra dans la tourmente. M. Korts était encore à la tête de l’agence de Bombay. Ce dut être un cruel dilemme pour cet homme dont le père était anglais et la mère allemande. Toujours est-il que sur le plan professionnel il géra au mieux la situation. Les nouvelles de l’avancée allemande en France étaient suivies de près à Bombay et ce fut la panique lorsque l’armée allemande prit Paris le 15 juin 1940. Toutes les liaisons entre le Comptoir en France et l’Inde furent coupées et ce à un moment où l’agence était prise d’assaut par une clientèle paniquée. Un ancien se souvient : “Les clients se bousculaient dans le hall, dans l’espoir de pouvoir retirer leur épargne. Ce fut dantesque pour nous tous et tout au long de la journée”. La direction de Bombay parvint à faire face à la situation et peu après une liaison fut établie avec le CNEP de Londres. Jusqu’à l’entrée des armées alliées dans Paris, en 1944, Londres fera office de siège pour le Comptoir en Inde. Dés le début de la guerre M. Korts réunit l’ensemble du personnel de la banque et un ancien employé se souvient de ce moment : “Il nous expliqua la situation. Certes nous recevions nos instructions de Londres, mais nous ne pouvions compter que sur nos propres ressources. Pessimiste quant à l’avenir de l’agence, il nous conseilla à tous de chercher un autre emploi. Il était triste et solennel, mais ses propos étaient empreints de bon sens”. Beaucoup d’employés quittèrent la banque. 51 LE COMPTOIR DANS LES DEUX GUERRES MONDIALES THE COMPTOIR DURING THE TWO WORLD WARS 50 For the Indian economy, the war effort required by the British government was, in the beginning, a fillip for industry and trade. But soon it led to uncertainty, black marketing and disorganisation. For small banks, this proved disastrous. The CNEP was in turmoil. Mr. Korts was still at the helm of the Bombay branch. It had to be a cruel personal dilemma for him, having as he did an English father and German mother. The fact remains that at the professional level, he handled the situation as best he could. The news of the German advance into France was followed closely in Bombay and there was panic when the German army took Paris on 15 June 1940. All connections between the Comptoir in France and India were cut off and that too at a time when the branch was besieged by an anxious clientele. An ex-employee remembers: “Clients rushed into the hall, in the hope of being able to withdraw their savings. It was indeed a nightmare for all of us.” The Bombay management succeeded in facing up to the situation and a little later, a link was established with the CNEP in London. Until the allied armies entered Paris in 1944, London became the head office of the Comptoir in India. When the war began, Mr. Korts summoned the staff of the bank. An ex-employee recalls this moment: “He explained the situation to us. Certainly, we received our instructions from London, but we could only count on our own resources. Pessimistic about the future of the branch, he advised us all to look for other jobs. He was sad and solemn, but his words were marked with common sense.” Many employees left the bank. The archives of the Reserve Bank of India show that in June 1940, the Comptoir National d’Escompte de Paris was declared “enemy property”, a decision which was revoked in November 1941. These same archives mentioned that the bank had no contact with its head office and seemed to function without sufficient capital. King George V, Rupees 10, issued in 1925, signed by H. Denning. Against all odds, the Comptoir remained afloat, benefiting from a strong recovery of cotton exports as well as profitable transactions in arbitrage of precious metals. The year 1940 even showed a profit of Rs60,629 and the year 1941 a profit of Rs46,832. The years that followed were still better. In Europe, reconstruction was in full swing. Towns and industries devastated by war had to be raised from ruins. A terrified world discovered the horror of Auschwitz, Dachau, Buchenwald and other sinister places. The millions who died, in their makeshift tomb, claimed redemption. The world swung between anguish, despair and hope. In India, the dust of the conflict had not yet settled – the country was looking towards independence. Once again, times were uncertain for the Bombay branch. Despite these uncertainties, the Comptoir managed its business very well; Les Archives de la Reserve Bank of India indiquent qu’en juin 1940, le Comptoir National d’Escompte de Paris fut déclaré “propriété de l’ennemi”, décision qui fut annulée en novembre 1941. Ces mêmes archives mentionnent que la banque n’avait plus de contact avec son siège et qu’elle semblait fonctionner sans capital suffisant. Néanmoins, contre vents et marées, le Comptoir restait à flot. Le Comptoir bénéficie alors d’une forte reprise des exportations de coton ainsi que de profitables opérations d’arbitrage sur métaux précieux. L’année 1940 se solda même par un bénéfice de 60 629 roupies et l’année 1941 par un bénéfice de 46 832 roupies. Les années suivantes furent encore meilleures. En Europe la reconstruction battait son plein. Les villes et industries dévastées par la guerre devaient être relevées de leurs ruines. Le monde épouvanté découvrait l’horreur d’Auschwitz, de Dachau, de Buchenwald et autres lieux sinistres. Les morts par King George V, Rupees 10, issued in 1933, signed by J. W. Kelly. if cotton exports did not pick up, it took advantage of the general rise in external trade and carried out profitable operations. In 1947, with India’s independence, an increase in salaries was restored. Recovery was visible everywhere, and in 1947, the branch made a profit of Rs4,13,409. Mr. Korts left India, though those who knew him had enduring memories of him. He was succeeded by Mr. Guillot who was soon replaced by Mr. Auffray who, too, did not remain in India for long. Both had been in charge of short-term assignments as everything was changing very rapidly in the post-war years. The arrival of Mr. Maurice Minne as manager of the Bombay branch has special importance as he was a carrier of a resolution made in Paris in the very hall where the Board had decided to set up the Comptoir in India 88 years ago. It was 1948 and the Comptoir had decided to millions, sous leurs tombes de fortunes, réclamaient rédemption. Le monde oscillait entre l’angoisse, le désespoir et l’espérance. En Inde, la poussière du conflit n’était pas encore retombée que le pays regardait déjà vers l’Indépendance. Ce furent de nouveau des temps incertains pour l‘agence de Bombay. Malgré ces incertitudes, le Comptoir gère très bien son activité ; si les exportations de coton n’ont pas encore repris, il profite tout de même de l’essor général du commerce extérieur et réalise de profitables opérations sur marchandises. En 1947, avec l’indépendance, la progression des salaires fut rétablie. Le redressement était partout manifeste et en 1947 l’agence réalisa un bénéfice de 413 409 roupies. Laissant un souvenir vivace chez ceux qui l’avaient connu, M. Korts avait déjà quitté l’Inde. De même d’ailleurs que M. Guillot qui lui avait succédé, luimême bientôt remplacé par M. Auffray qui ne resta pas longtemps en Inde. Tous deux avaient été chargé de missions courtes car tout évoluait très vite dans ces années d’après-guerre. L’arrivée de M. Maurice Minne, comme directeur de Bombay, revêt une importance particulière car il était porteur d’une résolution prise à Paris dans la salle même où le Conseil avait décidé d’implanter le Comptoir en Inde quatre-vingt huit ans plus tôt. Nous étions en 1948 et le Comptoir avait décidé de rouvrir une agence à Calcutta. Des travaux furent entrepris dans un immeuble situé au 4 Mission Row, immeuble dans lequel se trouvait la Jodhpur Commercial Bank. Un écriteau invitait toute personne intéressée par une carrière au Comptoir National d’Escompte de Paris à soumettre sa candidature. Un ancien employé raconte cette période : “Je travaillais à la Bharat Bank. C’est là que j’entendis, pour la première fois, le nom bizarre de cette banque, par un ami qui deviendra plus tard un collègue. Je soumis donc ma candidature. On me convoqua pour un entretien et je me présentai dans une petite pièce plutôt défraîchie à Stephen House. Un sahib trônait derrière un bureau qui avait connu des temps meilleurs. J’avais le trac et l’atmosphère qui régnait dans cette pièce me fit oublier l’enthousiasme que j’éprouvai à l’idée de travailler pour une banque étrangère. Je suis Maurice Minne, dit le sahib. C’était un homme plutôt grave, sûr de lui. Il me dit qu’il arrivait de Paris via Bombay, pour assumer la direction du CNEP à Calcutta et me posa quelques questions sur le métier de banquier. J’étais, je me souviens, impressionné par la qualité de son anglais. A peine pouvait-on y déceler une trace d’accent. L’entretien fut concluant. Il me sera la main et en me souhaitant bonne chance, me dit que j’aurais bientôt de ses nouvelles. Je reçus en effet ma lettre d’embauche en date du 25 juin 1948 prenant effet au premier jour d’ouverture de l’agence. Mon salaire était de 176 000 roupies, plus une prime de coût de la vie”. L’ensemble du personnel de Calcutta fut recruté en un temps record. M. Raoul Biquet arriva de Paris pour seconder M Minne. Un responsable et deux cadres vinrent de Bombay pour diriger les services bancaires. 53 LE COMPTOIR DANS LES DEUX GUERRES MONDIALES THE COMPTOIR DURING THE TWO WORLD WARS 52 reopen the branch in Calcutta. Works were undertaken in a building situated at 4 Mission Row, a building that housed the Jodhpur Commercial Bank. A notice invited anybody interested in a career at the Comptoir National d’Escompte de Paris to submit his/her candidature. A former employee narrated the following about this period: “I worked at the Bharat Bank. It was there that I heard the strange name of this bank for the first time, through a friend who later became a colleague. I therefore submitted my candidature. I was called for an interview and I introduced myself in a small, rather shabby room, at Stephen House. A sahib, who had known better times, was sitting behind a desk. I was nervous and the atmosphere which reigned in this room made me forget the enthusiasm that I felt at the idea of working in a foreign bank. I am Maurice Minne, said the sahib. He was a rather serious man, sure of himself. He told me that he came from Paris via Bombay, to take up the management of the CNEP in Calcutta and asked me a few questions on the banking profession. I was, I remember, impressed by the quality of his English. One could hardly find any trace of an accent. The interview was conclusive. He shook my hand and, wishing me good luck, said I would soon hear from him. In fact, I received my appointment letter on 25 June 1948 with effect from the first day of the opening of the branch. My salary was Rs1,76,000 plus a dearness allowance.” The entire Calcutta staff was recruited in record time. Mr. Raoul Biquet arrived from Paris to assist Mr. Minne. A manager and two executives came from Bombay to guide the banking services. At the beginning of 1948, Calcutta was torn between the euphoria of independence and consternation at the idea of the secession of Bengal, a consequence of independence. In July 1948, India, a British dominion (it would become a republic two years later) was about to sign the treaty of parity between the pound sterling and the rupee with London. The trial of Gandhi’s assassin was held at New Delhi. On 1 July 1948, for the second time, the CNEP inaugurated the Calcutta branch. En ce début de 1948, Calcutta était déchirée entre l’euphorie de l’indépendance et la consternation à l’idée de la sécession du Bengale, conséquence de l’indépendance. En juillet 1948 l’Inde, dominion britannique (elle ne deviendra une république que deux ans plus tard) s’apprêtait à signer le traité de parité entre la livre sterling et la roupie avec Londres. Le procès de l’assassin de Gandhi se tenait à New delhi. Le 1er juillet 1948, le CNEP inaugurait, pour la deuxième fois, son agence de Calcutta. Le jour de l’inauguration toute la colonie française de Calcutta était là, à commencer par le Consul Général. La cérémonie se déroula dans le respect des traditions indiennes. Le Puja fut accompli conformément au rite hindouiste et l’on distribua des Laddus (friandises rondes) à tous les invités. La nouvelle agence s’organisa rapidement. La tenue vestimentaire était plus ou moins libre mais il y avait interdiction de fumer dans les locaux de la banque. L’organigramme était la copie conforme de l’agence de Bombay. Les opérations de change étaient du ressort du directeur et de son adjoint ainsi que l’activité commerciale. Les services Intérieur et Extérieur avaient la charge des importations et des exportations. Il y avait bien sûr le service de la Caisse, le service de la Compensation et le service des Comptes Courants. Le service de la Comptabilité était un service fourre-tout regroupant l’administration, le contrôle financier et le back-office. Le concept moderne de banque d’entreprises ne viendra que plus tard, de même que le service Crédits. Il y avait aussi un département BDC (Business Development & Comunication) qui fut rebaptisé service de l’Information et confié à une seule personne tant à Bombay qu’à Calcutta. M. Minne, directeur de Calcutta, fut muté à Bombay en 1951 et le directeur de Bombay, M. Romain de Sèze vint à Calcutta. Le volume des opérations augmenta sensiblement au cours de ces années et bientôt les deux agences de Bombay et Calcutta furent confrontées à la nécessité de trouver des locaux plus grands. Pour l’agence de Bombay, ce sera le French Bank 55 The French Bank Building. that time. Thick account books, quills, calculating machines with handles and rocking blotters, crowded the mahogany desks with glass tops at which the employees worked. But there was one great difference between the Calcutta premises and those at Bombay. In Bombay, the bank was the owner of the French Bank Building whereas in Calcutta, it was only a tenant. The story of the French Bank Building began with an advertisement published in The Times of India on 14 January 1952. This advertisement was about plot 21 located at 62 Homji Street in the Fort area. This plot belonged to one Abdultayeb Esmailji Maskati who had given it on lease for 999 years to Uttamchand Tulsidas and Mohinibai, who had yielded their rights to the Comptoir. On this plot was a building under construction meant for a hotel, which was now going to be owned by the Comptoir. Construction of the French Bank Building began in 1952. Building dés 1953 et pour l’agence de Calcutta ce sera la Stephen House. A Stephen House les locaux sont situés au rez-dechaussée, là où eurent lieu les entretiens d’embauche de 1948. Plafonds hauts et plafonniers sous globe. Partout des ventilateurs, également suspendus au plafond, au bout de longues tiges métalliques brassaient l’air le plus prés possible des employés en nage. Les comptoirs, des banquettes en béton surélevés, protégés par des grilles ressemblaient à des cages. Tel était le monde bancaire de l’époque : livres de comptes épais, stylos à plume, machines à calculer à manivelle, buvards à bascule peuplaient les bureaux en acajou, avec sous-mains en verre, où travaillaient les employés. Mais il y avait une grande différence entre les locaux de Calcutta et les locaux de Bombay ; en effet à Bombay, la banque était propriétaire du French Bank Building alors qu’elle n’était que locataire à Calcutta. L’histoire du French Bank Building commença LE COMPTOIR DANS LES DEUX GUERRES MONDIALES THE COMPTOIR DURING THE TWO WORLD WARS 54 On the day of the inauguration, the entire French community of Calcutta was present, starting with the Consul General. The ceremony took place, respecting Indian traditions. The puja was performed as per the Hindu rites and laddoos (a traditional sweetmeat on auspicious occasions) were distributed. The new branch got organised quickly. The dress code was relaxed but smoking was prohibited on the bank premises. The organisation chart was a true copy of the Bombay branch. Exchange operations as well as all business activities were the responsibility of the manager and his deputy. The ‘Inward’ and ‘Outward’ departments were responsible for imports and exports. Of course, there were the departments of ‘Cash’, ‘Compensation’ and ‘Current Accounts’. The Accounts Department handled administration, financial control and the back office. The modern concept of a Corporate Bank came later, like the ‘Credit’ department. There was also a Business Development and Communication (BDC) department which was renamed ‘Information’ and entrusted to one person each in Bombay and Calcutta. In 1951, Mr. Minne, manager of the Calcutta branch, and Mr. Romain de Sèze, manager in Bombay, swapped places. The volume of operations increased considerably during these years and soon the two branches of Bombay and Calcutta had to find larger premises. For the Bombay branch, it was the French Bank Building from 1953 onwards, and for the Calcutta branch, it was Stephen House. At Stephen House, the premises were situated on the ground floor. This was where the job interviews had taken place in 1948. It had high ceilings and glass-domed ceiling lights. Fans were everywhere, hanging from the ceiling and from long metal stems, circulating the air to the employees who sweated away. The counters, raised concrete benches and protected by grills, looked like cages. Such was the banking world at D elhi was the centre of political power, much before the appearance of New Delhi and much before becoming the capital of the Indian republic. The city of Delhi became a capital for the first time after India was invaded by the Muslims in the 11th century. It served as a capital to several Muslim dynasties among which the most powerful was that of the Mughals. When India passed under the direct rule of the British Crown in 1858, the star of Delhi declined in favour of Calcutta which became the capital of British power. As Delhi was several hundreds of kilometres away from the sea, it could never become a commercial centre as major commercial exchanges were made by sea. This An ex-employee, who began his career in 1951 at Bombay House, narrates: “After one or two years of service, I learnt that CNEP was planning to buy its own premises and was therefore moving out. The bank vacillated between two possibilities: the French Bank Building (FBB) site and one on Pherozeshah Mehta Road. I do not know why the management opted for the first solution in spite of the geographic advantages of the second. Perhaps it was the cost. In all, Rs13 lakhs.” And this was, in fact, its cost, as testified by the auction deed. The total amount was sent from Paris and converted into rupees. The Bombay branch shifted in February 1953 and the Comptoir once again respected Indian traditions and rituals; the Bhumi Puja was held when the foundation stone was laid. Mr. Maurice Minne, who had returned to Bombay, was instrumental in seeing this operation through, the Comptoir’s first real estate acquisition in India. The building was named the French Bank Building (FBB) because that was how we were known. The full name of the Comptoir was difficult for Indians to pronounce, and ‘French Bank’ solved this problem concisely. In 1953, Mr. Raoul Biquet, who had assisted Mr. de Sèze, succeeded him as the head of the Calcutta branch. Mr. Biquet, of Belgian is the reason why the management of la rue Bergère lost interest in this city. Things changed in the 1950s, as the head office saw the political importance of the city. And in 1958, the bank decided to open a delegation in Delhi. It was, in fact, a representative office. This was an important step in the bank’s history in India, but the means were limited: a small office headed by an expatriate executive and a small team. The main aim was to ensure a liaison between Paris and the branches in India as well as check on the commercial opportunities arising from a trade agreement signed between France and India. par une annonce publiée dans le Times of India du 14 janvier 1952. Cette annonce concernait la parcelle 21 sise au 62 Homji Street dans le quartier de Fort. Cette parcelle appartenait à un certain Abdultayeb Esmailji Maskati qui l’avait donné à bail pour 999 années à Uttamchand Tulsidas et Mohinibai et ces derniers avaient cédé leurs droits au Comptoir. Sur cette parcelle se dressait un immeuble en construction destiné à devenir un hôtel, immeuble dont le Comptoir va devenir propriétaire. La construction du French Bank Building démarrera en 1952. Récit d’un ancien employé qui débutait sa carrière en 1951 à Bombay House : “au bout d’un ou deux ans de service, j’appris que le CNEP envisageait d’acheter ses propres locaux et donc de déménager. La banque hésitait entre deux possibilités : le site du French Bank Building (FBB) et celui de Pherozeshah Mehta Road. Je ne sais pour quelle raison les dirigeants optèrent pour la première solution, malgré les avantages géographiques de la seconde. Peut-être le coût. En tout treize lakhs de roupies”. En effet le coût fut bien de 13 lakhs de roupies comme en atteste l’acte d’adjudication. La somme totale fut envoyée par Paris et convertie en roupie. Le déménagement de l’agence de Bombay eut lieu en février 1953 et le Comptoir respecta la tradition ; le Bhumi Puja (cérémonie équivalent au baptême et nationality, was rememaccomplie à l’ouverture bered as an austere, discid’un chantier, avec plined man. offrandes aux dieux) eut In 1960, the bank lieu à la pose de la première celebrated its centenary pierre. M. Maurice Minne, in India. In Bombay, revenu à Bombay, fut the FBB was adorned l’artisan de cette opération with lights and flowers par laquelle le Comptoir and a sumptuous feast effectuait sa première acquiwas organised at the Taj sition immobilière en Inde. Mahal hotel. In Calcutta, Le nom de French Bank Mr. Biquet allotted a Building (FBB) s’était budget of Rs10,000 to imposé naturellement car celebrate the event, a pour tous nous étions la huge sum at that time. French Bank. Le nom du Moreover, the 100th Comptoir était difficilement birthday of the Compprononçable par les palais toir’s presence in India indiens et cette appelladid mean a lot to the tion de French Bank résolhead office. They even vait ce problème réel de despatched by air a brand communication. new air-conditioning En 1953, M. Raoul system for it! The FBB Biquet qui avait secondé M. Top CNEP 1950. employee who was in de Sèze lui succéda à la tête Above Renewal of the Banking Licence in June 1953. charge of the fund transde l’agence de Calcutta. M. fer for this purchase, Biquet, de nationalité belge, recalls: “We were overexlaissera le souvenir d’un cited when this news was announced. The machine homme austère et discipliné. that had to be installed in our building came directly En 1960, la banque fête son centenaire en Inde. from the United States. Mr. Jacques Lamy who, at A Bombay le FBB fut orné d’ampoules et de fleurs et that time, was on official work in Paris, harassed us une fête somptueuse fut organisée au Taj Mahal Hotel. with questions. Finally, the machine arrived from the A Calcutta, M. Biquet alloua un budget de dix mille United States and we could reassure him with a teleroupies pour célébrer l’événement, une somme considgram, whose text read: BABY HAS ARRIVED SAFE érable à l’époque. AND SOUND.” Par ailleurs le centième anniversaire de la présence In 1966, the Comptoir National d’Escompte de du Comptoir en Inde ne laissa pas la siège indifférent. Paris and the BNCI merged, giving birth to BNP, En effet le siège décida d’offrir au FBB un système the most important banking establishment of de climatisation flambant neuf et expédié par avion ! continental Europe and one of the largest in the L’employé qui s’était occupé du transfert des fonds pour world. The BNP remained a 100 per cent statel’achat du FBB se souvient : “Nous étions surexowned bank until 1993. cités à l’annonce de cette nouvelle. La machine Also in 1966, the name of the Banking devant être installée dans notre immeuble provCompanies Act of 1949, which governed banking enait directement des Etats-Unis. M Jacques establishments in India, was changed to Banking Lamy qui était alors en mission officielle à Paris 57 LE COMPTOIR DANS LES DEUX GUERRES MONDIALES THE COMPTOIR DURING THE TWO WORLD WARS 56 THE OPENING OF A REPRESENTATIVE OFFICE AT DELHI nous harcelait de questions. Enfin, la machine arriva des Etats-Unis et nous pûmes le rassurer par un télégramme dont le texte était : BEBE EST ARRIVE SAIN ET SAUF”. En 1966, le Comptoir National d’Escompte de Paris et la BNCI fusionnèrent en donnant naissance à la BNP, le plus important établissement bancaire d’Europe continentale et l’un des tout premiers au monde. La BNP restera à 100% une banque publique jusqu’en 1993. Toujours en 1966, le Banking Companies Act de 1949, qui régissait les établissements bancaires en Inde, changea de nom pour devenir le Banking Regulation Act (Loi sur les Banques). La fusion du CNEP et de la BNCI fut officiellement annoncée le 4 mai 1966. Les agences indiennes n’avaient pas attendu pour s’y préparer. “Nous adressâmes plusieurs lettres aux autorités compétentes, notamment la Reserve Bank of India, l’Association des banques indiennes et les Chambres de Commerce” se souvient un ancien employé de l’agence de Bombay. Les agences de Bombay et de Calcutta commandèrent du nouveau papier à en-tête, cachets et tampons. “L’ancien nom était beaucoup plus long. Nous avons rappelé les chéquiers en circulation pour les remplacer par les nouveaux, mais des années plus tard, il nous arrivait encore de tomber sur des chèques CNEP” ajoute un autre employé. Dans l’ensemble la transition s’est faite en douceur. Le nouveau nom de la banque qui était un sigle était une bénédiction tant l’ancien nom était difficile à prononcer. Et il y avait une nouveauté supplémentaire, le nouveau nom était inscrit dans un logo. A cette époque un changement majeur va intervenir en matière de communication. Le télex fit son apparition et remplaça le bon vieux télégraphe. Le développement du réseau 1966 – 1980 Development of the network 1966 – 1980 59 I n the mid-1960s, a collective awareness right up to the level of the political authorities, was sweeping over India. The role of banks in the economy was questioned and debated. The Indian government, led by Mrs. Indira Gandhi, issued an ordinance on 19 July 1969, nationalising 14 big banking establishments. The Indian Government did not hesitate to make a reference to the French model whose largest banks were state-owned. Moreover, the Reserve Bank of India asked the banks to mobilise maximum savings, especially from the middle classes, the aim being to encourage savings while giving more resources to banks so that they could increase the volume of loans. A former employee of the bank remembers this period: “We started studying every new avenue which would enable us to increase deposits. One of the first measures implemented by BNP in 1966 was the creation of savings accounts; in order to make them even more popular, the minimum amount was fixed at Rs5 (without a cheque book).” With this aim of collecting deposits and savings, it was also decided to open new branches in Bombay and Calcutta. Thus within a year, three new branches were opened. This strategy was spearheaded by Mr. Burgault in Bombay and Mr. Kenneth Scraffe in Calcutta. Mr. Scraffe was an Englishman and had been a pilot in the Royal Air Force during the Second World War. His deputy Au milieu des années 1960, une prise de conscience collective, jusqu’au niveau des autorités politiques, s’empare de l’Inde. La question de la place des banques dans l’économie est posée. Le gouvernement indien, dirigé par Indira Gandhi, décide la nationalisation de quatorze grands établissements bancaires qui intervient par ordonnance le 19 juillet 1969. Le gouvernement indien n’hésite pas à faire référence au modèle français dont les plus grandes banques sont publiques. La Reserve Bank of India fait par ailleurs injonction aux banques de drainer le maximum d’épargne, notamment auprès des couches moyennes de la société. L’objectif étant à la fois d’encourager l’épargne populaire et de donner davantage de ressources aux banques afin qu’elles puissent accroître le volume des prêts. Un ancien employé de la banque se souvient de cette période : “Nous commençâmes à étudier toute nouvelle possibilité permettant d’accroître les dépôts. L’une des premières mesures mise en œuvre par la BNP en 1966 fut la création des comptes d’épargne (Saving account); afin de le rendre encore plus populaire, le montant minimum (mais sans chéquier) fut fixé à 5 roupies.” Toujours afin de favoriser la collecte de dépôts et d’épargne, il fut aussi décidé d’ouvrir des nouvelles agences à Bombay et à Calcutta. Ainsi en un an, trois nouvelles agences furent ouvertes. Cette politique était LE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU 1966 – 1980 THE COMPTOIR DURING THE TWO WORLD WARS 58 Regulation Act (Bank Act). The merger of CNEP and BNCI was officially announced on 4 May 1966. The Indian branches had not waited to prepare themselves. “We addressed several letters to the authorities concerned, especially the Reserve Bank of India, the Association of Indian Banks and the Chambers of Commerce,” remembers a former employee of the Bombay branch. The Bombay and Calcutta branches ordered new letterheads, seals and stamps. “The old name was much longer. We recalled cheque books in circulation to replace them with new ones, but years later, we again happened to come across CNEP cheques,” added another employee. The transition took place gradually. The new name of the bank which was an acronym, was as much a blessing as the old one was difficult to pronounce. And there was an additional novelty: the new name was inscribed in a logo. At that time, a major change was going to take place in the world of communication. The telex made its appearance, replacing the good old telegraph. of the bank remember the case of an important merchant of this bazaar, who was being asked to open an account at the bank for a long time, and who, after several months, was finally convinced. But when he arrived at the branch, he discovered that the account opening forms did not bear any mention of ‘French Bank’, only BNP, and they had to try even harder to convince him that he was doing the right thing. After months of perseverance, business took off and the branch succeeded in getting a considerable flow which was not without problems, as cash was presented in notes of small denominations. The former employees of this branch told us the story of a businessman who, a few minutes before closing time of the branch, brought a tin milk can containing not less than 11,000 notes. The following year, the Posta Bazar branch shifted from the ground floor of the dharamshala to the first floor of the neighbouring building. Then came the turn of the Park Circus branch which was opened in a relatively less busy area. This was neither a business precinct nor a wealthy residential locality, but the decision was taken, probably to comply with directives given by the Indian authorities. This branch was opened on 23 March 1968. It never saw real development and was shut 26 years later. In Bombay, Kalbadevi (an area named after a guardian goddess of Bombay) was the choice for a new branch. It was an area quite similar to Posta Bazar, in close proximity to a large wholesale market, generating a lot of fund flows. This branch was inaugurated on 30 May 1968. The French Commercial Counsellor cut a ribbon and broke a coconut, in a good combination of Western and Indian rituals. To launch it, the same methods were used as with the branch at Posta Bazar. Two employees were given the responsibility of canvassing the area; it was an energetic approach that consisted of meeting all the merchants and convincing them to open an account in the new branch of BNP. Success was assured. A former manager of établissements indiens du quartier. Cette nouvelle banque étrangère, au nom peu familier, suscitait la méfiance. A cet égard, le surnom de “French Bank” fut d’un grand secours car cela était moins anonyme qu’un sigle. Les anciens de cette agence se souviennent du cas d’un marchand important de ce bazar qui fut longtemps sollicité pour ouvrir un compte à la “French Bank” et qui, après plusieurs mois, finit par se laisser convaincre. Mais arrivé à l’agence il découvre que les formulaires d’ouverture de compte ne portaient pas le mention “French Bank” mais BNP et il fallu redoubler d’efforts pour concrétiser cette ouverture de compte. Mais après des mois de persévérance, les affaires décollent et l’agence réussit à capter des flux importants ce qui n’était pas sans poser des problèmes car les espèces se présentaient sous forme de petites coupures. Les anciens de cette agence racontent l’histoire de ce commerçant apportant, quelques minutes avant la fermeture de l’agence, deux énormes bidons de lait en fer blanc qui contenaient pas moins de 11 000 billets. L’année suivante l’agence de Posta Bazar quitta le rez-de-chaussée de la darmashala pour le premier étage de l’immeuble voisin. Vint ensuite le tour de l’agence Park Circus ouverte dans un quartier peu dynamique. Ce n’était pas un quartier d’affaires ni un quartier aisé, mais la décision fut prise, probablement pour se conformer aux orientations données par les autorités. Cette agence fut ouverte le 23 mars 1968. Cette agence ne connaîtra jamais un réel développement et sera fermée 26 ans plus tard. A Bombay le choix d’une nouvelle agence se portera sur Kalbadevi (une déesse tutélaire de Bombay qui donna son nom à l’un des quartiers de la ville), un lieu assez semblable à Posta Bazar avec un important marché de gros générant des flux importants. Cette agence fut inaugurée le 30 mai 1968 : le conseiller commercial français coupa un ruban et brisa une noix de coco, astucieux compromis entre traditions occidentales et indiennes. Pour lancer cette nouvelle agence on appliquera les mêmes méthodes qu’à Posta Bazar. Deux employés furent chargés de démarcher le secteur ; il s’agissait d’une démarche active qui consistait à aller à la rencontre de tous ces marchands et les convaincre 61 LE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU 1966 – 1980 DEVELOPMENT OF THE NETWORK 1966 – 1980 60 in Calcutta was Mr. Thibault. impulsée par M Burgault à Bombay et M. Kenneth In Calcutta, the branch was opened at Posta Scraffe à Calcutta. Kenneth Scraffe était anglais et Bazar. The Bazar occuavait été pilote dans la pied a strategic place Royal Air Force durant la by the river Hoogly at seconde Guerre Mondiale. a time when the city of Son adjoint à Calcutta était Calcutta was booming. It M. Thibault. became the main wholeA Calcutta ce fut donc sale market of Eastern l’ouverture de l’agence de India for cereals, edible Posta Bazar. Le Bazar occuoils, sugar, salt, spices pait un lieu stratégique, au and other condiments. Of bord de la rivière Hoogly à course, the exotic charm l’époque même où la ville of the place was not the de Calcutta prenait son reason why the branch essor. Ce bazar deviendra was opened here. At the le principal marché de gros time, the merchants in de l’Inde orientale, pour les the bazaar handled big céréales, les huiles alimenmoney and the bank taires, le sucre, le sel, les hoped to channel a part épices et d’innombrables of the hundreds of crores condiments. Bien entendu le of rupees exchanged charme exotique de l’endroit daily. n’était pas la raison du The branch was thus choix de cette ouverture. A set up on the ground l’époque les marchands du Posta Bazar sub-branch in Kolkata, May 1971. floor of a dharamshala Bazar brassaient un volume (a amodest inn for d’argent considérable et pilgrims) on Kalikrishna la banque espérait bien Tagore Street, a main road in the area. It was a drainer une partie des centaines de crores de roupies sub-branch of the main Calcutta branch and was quotidiennement échangés. inaugurated on 14 July 1967 (French National L’agence fut donc installée au rez-de-chaussée d’une Day). dharmashala (auberge bon marché pour les pèlerThis opening of the new branch in Posta Bazar ins) de la Kalikrishna Tagore Street, grande artère coincided with a new concept launched by BNP; du quartier. Il s’agissait un fait d’une sous-agence it was the concept of ‘relations banking’, with de l’agence principale de Calcutta. Cette agence fut clients being entrusted to ‘relationship managers’. inaugurée le 14 juillet 1967 (jour de la fête nationale The early period of this branch was not easy as française). the merchants of the bazaar were accustomed to Ce démarrage de la nouvelle agence de Posta Bazar traditional banking mechanisms offered by Indian coïncida avec un nouveau concept lancé par la BNP; establishments in the area. This new foreign c’était le concept de “banque de relations” avec des bank, with an unfamiliar name aroused mistrust. clients confiés à des “Relationship Managers”. In this respect, the nickname ‘French Bank’, Les débuts de cette agence ne furent pas faciles was of great help because it was less impersonal car les marchands du bazar étaient habitués aux than the acronym BNP. The former employees mécanismes bancaires traditionnels proposés par les Republic of India, Rupees 1000, 1975, signed by N.C. Sengupta, Bombay circle of issue. the branch, spoke of its early days: “There was a panic since the opening, as piles of small, smudged notes were deposited each day by the wholesalers, and clients of the lottery agencies. Several deposits were made every day in bank notes and cheques, but at the end of the day, everything or almost everything, was withdrawn through cleared cheques.” One night, during the monsoon of 1968, the rear side of the building which housed the branch collapsed under torrential rains. The staff had to quickly move out and the office was temporarily set up in a warehouse in Popatwadi, made available by a client of the bank. Six months later, the branch was moved near the Swadeshi market where it remained till it was shut down. However, the opening of the branches at Posta Bazar, Park Circus and Kalbadevi were not great successes because even though the flow of funds was significant, the bank could not keep huge d’ouvrir un compte à la nouvelle agence de la BNP. Le succès fut au rendez-vous. Un ancien directeur de l’agence raconte ces débuts : “Ce fut la panique dès l’ouverture, des montagnes d’espèces déposées chaque jour par les marchands de gros, mais aussi les clients des agences de loterie. Essentiellement des petites coupures maculées. Des dépôts considérables étaient effectués tous les jours en billets de banque, en chèques, mais en fin de journée, tout ou presque était retiré par des chèques de compensation”. Durant la mousson de 1968, une nuit, l’arrière de l’immeuble qui abritait l’agence s’effondra, emporté par une pluie diluvienne. Il fallut déménager dans la précipitation et l’agence fut provisoirement installée dans l’entrepôt de Popatwadi, mis à disposition par un client de la banque. Six mois plus tard l’agence s’installa prés du marché de Swadeshi où elle restera jusqu’à sa fermeture. Cependant les ouvertures de ces agences de Posta Bazar, Park Circus et Kalbadevi ne furent pas de grands succès car si les flux étaient importants, la banque ne parvenait pas à conserver des volumes significatifs en épargne ou en dépôts. L’argent arrivait mais repartait aussitôt. La banque tenta de corriger la situation en relevant le solde minimum pour les comptes épargne et les comptes courants mais, à l’exception de l’agence de Park Circus dont les résultats se redressèrent, le résultat ne fut pas à la hauteur des espérances. L’agence de Posta Bazar fut fermée en 1984 et les deux autres agences connurent le même sort au début des années 1990. Au début des années 1970, la responsabilité de l’évaluation des risques fut retirée aux directeurs d’agence et confiée à une équipe spécialisée, au sein d’un nouveau département baptisé Secrétariat Engagements. Le Représentant de la banque à Delhi, de 1974 à 1978 était Francis Wacziarg ; il explique les missions qui étaient les siennes : “A cette époque la banque gérait avec le Ministère des Finances Indien un prêt à l’Inde consenti pour moitie par le Gouvernement français et pour moitie par un pool de banques françaises. Nous gérions cela pour le compte de l’ensemble des banques puisque nous étions la seule banque française présente en Inde! Le prêt était d’environ 300 M de Francs. Hormis cela, j’assurais la relation des clients de la Banque et les assistais dans leurs négociations pour leur implantation en Inde. Celle-ci ne pouvait se faire que sous forme de collaboration avec un partenaire indien. Le principal succès fut l’implantation des Laboratoires Boiron”. 63 LE DÉVELOPPEMENT DU RÉSEAU 1966 – 1980 DEVELOPMENT OF THE NETWORK 1966 – 1980 62 volumes in savings or deposits. Money arrived, but left immediately. The bank tried to rectify the situation by raising the minimum balance in savings accounts and current accounts – except in the Park Circus branch whose results showed some recovery. But they were not up to expectation. The Posta Bazar branch was closed in 1984 and the two other branches suffered the same fate in the early 1990s. In the early 1970s, the responsibility of risk assessment was withdrawn from the branch managers and entrusted to a specialised team in a new department called ‘Secretariat Engagements’ (Credit Desk). The representative of the bank in Delhi, from 1974 to 1978, was Mr. Francis Wacziarg. He reminisces about his mission: “At that time, the bank was managing, with the Ministry of Finance, a loan granted both by the French Government and a consortium of French banks. We were managing this loan because we were the only French bank present in India. The loan amount was roughly 300 million French Francs. Besides this, I was providing assistance to our French customers who were investing in India. These investments could be done only through Indian partners. The most notable achievement was the investment made by the Laboratories Boiron.” Foundations of a modern bank 1980 – 2000 64 G aston Hoyami headed the bank in India from December 1980 to August 1985. At that time, BNP was ranked seventh among the foreign banks in terms of deposits and advances. The bank had 360 employees of which four were expatriates. Yet, the market share of foreign banks was low, less than 4 per cent. Operations were slow, since foreign banks could not take deposits from the public sector and it was practically impossible to raise local resources adequate enough to fulfill the needs of corporate clients. On the other hand, the bank successfully developed discounting of bills from big Indian clients along with refinancing, enabled by short-term advances from insurance companies. Michael Pereira was recruited by the bank in 1983. He remembers how the bank was “principally involved in the midcap corporate sector at the time with a limited product and service offer: overdrafts, export credits, letter of credit, spot exchange). The Delhi Branch, 1994. Computerisation had just begun. The launching of De décembre 1980 à août 1985 la banque est dirigée par Gaston Hoyami. A ce moment la BNP en Inde se situe en 7ème position des banques étrangères en terme de dépôts et d’emplois. La banque compte 360 salariés dont 4 expatriés. Mais la part de marché des banques étrangères est faible, inférieure à 4%. L’exploitation est difficile car les banques étrangères ne peuvent pas recevoir de dépôts du secteur public et il est pratiquement impossible de disposer de ressources locales suffisantes pour répondre aux besoins des grands clients indiens. En revanche, la banque développe avec succès l’escompte de traites tirées sur des grands clients indiens avec un refinancement permis par les avances court terme de compagnies d’assurances. Michael Pereira a été embauché par la banque en 1983. Il se souvient de ce qu’était la banque à ce moment-là : “la banque avait principalement une clientèle d’entreprises mid-cap avec une offre limitée de produits et services (overdrafts, crédits export, lettre de crédit change spot). L’informatisation venait à peine de démarrer et la 65 LES FONDATIONS D’UNE BANQUE MODERNE 1980 – 2000 FOUNDATIONS OF A MODERN BANK 1980 – 2000 Les fondations d’une banque moderne 1980 – 2000 ATLAS (Automatisation de comptabilité commençait Traitement par un Logiciel tout juste à s’automatiser. d’Applications Standardisé, Le lancement d’ATLAS or Automation of Process(Automatisation de ing by a Standardised Traitement par un Application Software) in Logiciel d’Applications the mid-80s was a huge step standardisé) au milieu des forward.” années 80 fut un énorme In August 1984, the progrès.” bank decided to turn En août 1984 la banque its office in Delhi into a décide de transformer la full-fledged branch. Mr. représentation de Delhi Hoyami, who was then en une agence de plein Country Manager, sent exercice. Gaston Hoyami, a letter from Mr. René alors responsable pays, fit Thomas, President of parvenir à M. Manmohan BNP, to Dr. Manmohan Singh, Gouverneur de la Singh, Governor of the Reserve Bank of India, une RBI, asking for permislettre de M. René Thomas, sion to open a branch Président de BNP, sollicitin Delhi. Soon after, the ant l’autorisation d’ouvrir RBI gave the go-ahead, une agence à Delhi. Peu and our Delhi branch de temps après, la Reserve Visit by René Thomas, President of BNP, October 1985. was opened. Two expaBank of India donna son triate executives were accord. Ainsi fut ouverte appointed as managers notre agence de Delhi. while the Calcutta branch only had one expatriate Deux cadres expatriés furent nommés directeurs alors manager. que l’agence de Calcutta n’avait qu’un seul directeur The branch was located on the first floor and expatrié. not on the ground, which was something new. It L’agence fut ouverte en étage et non au rez-dewas located in a tall building called ‘Hansalaya’ chaussée ce qui était une innovation. L’immeuble dans (Abode of Swans), housing a hotel, two other lequel était située l’agence était le Hansalaya (séjour banks and several offices in Connaught Circus, in des cygnes), un haut immeuble abritant un hôtel, deux the heart of Delhi’s commercial district. autres banques, et de nombreux bureaux. L’immeuble The opening was a success and the Delhi situé à Connaught Circus se trouvait au cœur du centre branch quickly overtook Calcutta in terms of d’affaires de Delhi. turnover. Cette ouverture fut un succès et l’agence de Delhi BNP President Mr. René Thomas’ visit in dépassa rapidement l’agence de Calcutta en termes de October 1985 was an important event in the chiffres d’affaires. bank’s history. He visited India on the 125th La visite du Président René Thomas en octobre anniversary of its presence in India and met Dr. 1985 est un événement important dans l’histoire de Manmohan Singh (currently the Prime Minister la banque. Le président vient en Inde à l’occasion du of India). The President was aware that the bank 125ème anniversaire de la présence en Inde et il sera had passed through difficult times in India and notamment reçu par le Gouverneur de la Reserve Evolution of computerisation and telecommunications A fter the Second World War, manual processing of accounts in India began to be replaced by machines. Manual and electronic calculators began appearing in offices. But the reluctance of unions had to be considered. The Comptoir had accounting machines before 1966 which enabled it to send printed statements to its clients. New accounting systems were introduced and NCR-32 rendered superb service to the bank for many years. Electronics would soon replace electric systems in processing banking transactions. The setting up of the computer system Atlas (Automation of Processing by a Standardised Application Software) had a serious compatibility problem with the bank’s central system in use in India (the famous ICL 2904 commissioned before 1983) and the IT manager went to Paris to be told that the conversion of Atlas software had to be executed in India. This was done a few months later and ICL 2904 could take over from NCR-32. The first Indian branch to be computerised was Delhi, in March 1985. At that time, the unions were reluctant to allow computerising of operations but there were no unions in the Delhi branch. However, this problem was quickly settled and the Bombay branch was computerised in April 1986. Calcutta followed in 1987 and Delhi received its first microcomputer, B28. Data transfer between the branches and Bombay improved day by day – first, by floppy disks, sent by courier, and then by dedicated network, and finally from 1995 onwards, by online data transfer. From then on, all branches, were connected to the central computer, thanks to a regular connection. Meanwhile, ICL was replaced by Bull-DPS7000. In 1997, the bank borrowed a satellite channel from Insat II-B. Big satellite dishes, installed on the roofs of branches helped to send and receive signals. Atlas I was replaced by Atlas II and Bull DPS7000 by IBM-R6000. This business policy was implemented by Mr. la banque est en retard par rapport à ses concurrents. Pierre Grandamy (Country Manager from 1985 Cette politique sera mise en œuvre par Pierre to 1988) who also introduced the first retirement Grandamy (Responsable Pays de 1985 à 1988) qui plans in the bank. mettra ainsi en place les premiers plans de retraite Between 1990 and 1994, the bank, with Mr. dans la banque. Jean-Claude Tremosa at the helm, made signifiEntre 1990 et 1994, la banque, alors dirigée par cant progress and it was really at this time that Jean-Claude Tremosa, va connaître une évolution the foundations of a modern bank were laid. importante et on peut dire que c’est véritablement à Mr. Harshal Vora (currently, the COO of BNP cette période que les fondations d’une banque moderne Paribas India), recalls ont été posées. that the bank at that Comme le rappelle time was “modest in size Harshal Vora (COO de BNP as compared to its competiParibas Inde), la banque à tors and suffered from an ce moment-là est “de taille unfavourable age pyramodeste comparé à ses mid”. In reality, the chalconcurrents et souffre lenge was even more d’une pyramide des âges significant because the défavorable”. En réalité le complete strategy had to défi est encore plus imporbe reviewed. tant car il faut revoir la In 1991, an important stratégie. Jean-Claude Tremosa, Country Manager, receiving a change took place in the En 1991, un changedelegation from the Rajya Sabha, September 1993. bank’s organisation; the ment important intervient Indian management was dans l’organisation de la 67 LES FONDATIONS D’UNE BANQUE MODERNE 1980 – 2000 FOUNDATIONS OF A MODERN BANK 1980 – 2000 66 that it had not been able to take advantage of the Bank of India, M. Manmohan Singh (actuel premier fact that it was the first French bank to be present ministre de l’Inde). Le président prend conscience 7 in India . que la banque traverse une période difficile en Inde As a matter of fact, as et qu’elle ne profite pas du the bank management fait d’avoir été la première in India clearly mentions banque française présente in an official report of en Inde7 . De fait, comme l’écrit that time, “BNP India has clairement la direction de neither any standing among la banque en Inde dans foreign banks nor a strong un rapport au siège, “la image that it has been BNP n’a en Inde ni le able to project elsewhere in rang parmi les banques Asia.” Commemorative Medal offered to the bank’s staff on the étrangères, ni la forte At the end of 1985, 125th anniversary in 1985. image qu’elle a su donner BNP’s Indian network partout ailleurs en Asie”. comprised of the Bombay Fin 1985, le réseau branch (the French Bank indien de la BNP se compose de l’agence de Bombay Building, of which a portion was rented to third (the French Bank Building, dont une partie est louée parties), a permanent office in Kalbadevi (where à des tiers), un bureau permanent à Kalbadevi (dont the level of operations was insufficient), the l’activité est jugée insuffisante), l’agence de Calcutta, Calcutta branch, the permanent office in Park le bureau permanent de Park Circus à Calcutta et de Circus in Calcutta and the Delhi branch. However, l’agence de Delhi. Cependant ce réseau perd des parts this network lost its market share, as compared de marché par rapport aux banques étrangères qu’il to foreign banks, both in terms of advances and s’agisse d’emplois ou de ressources. Plus grave encore, resources. What was even more serious: accordune étude du “Business Standard” fait ressortir ing to a study conducted by Business Standard, all que l’ensemble des banques étrangères a fortement foreign banks had greatly improved their results augmenté ses résultats entre 1980 et 1984, alors que between 1980 and 1984, whereas BNP was la BNP est une des banques qui affiche l’une des plus among those that had posted some of the weakest faibles performances. performances. Il faut donc réagir et c’est fin 1985 que la direction It was time to act and it was at the end of de la banque présentera son plan d’action pour la 1985 that the bank management presented its période 1986–1988. La politique commerciale est redéaction plan for the period 1986-1988. The busifinie avec notamment un “nettoyage” du portefeuille ness policy was redefined with a ‘cleansing’ of the de clients contenant un grand nombre de comptes client portfolio, containing a large number of inacinactifs et un redéploiement vers des cibles jugées plus tive accounts, and the focus moved towards more intéressantes. interesting targets. At that time, the management La direction de l’époque entend également amélalso intended to improve working conditions and iorer les conditions de travail et obtenir une meilleure obtain better staff support for its projects and adhésion des équipes à ses projets, et surtout entend set up a comprehensive management of human mettre en place une véritable gestion des ressources resources based on greater functional mobility humaines fondée sur une plus grande mobilité foncand career plans. Also on the anvil was the introtionnelle et des plans de carrière. Il s’agit aussi duction of retirement plans, an area where the d’introduire les plans de retraite, domaine dans lequel bank was slow compared to its competitors. branch), Mr. Grillo (assistant manager of the Michael Pereira (Directeur de l’Agence de Calcutta), Indian group), Mr. Gilles, Secretary-General and M. Van den Bosh (Directeur de l’Agence de Delhi), M. Mr. S. Muralidharan, Grillo (Adjoint du Directeur Manager of the Bombay du groupe indien), M. branch. Gilles, Secrétaire Général In the early 1990s, et M. S. Muralidharan Paribas was active in Directeur de l’Agence de India, especially in Bombay. External Commercial Au début des années Borrowing (ECB); Paribas 1990, Paribas est une also played an important banque active en Inde role by partnering Indian notamment dans les ECB companies who wished (External Commercial to be listed on internaBorrowing) ; Paribas joue Kora Ipe, K. Krishna and F. Vincent, at the inauguration of tional stock exchanges. également un rôle important the Bengaluru Branch, July 1995. The excellent relationen accompagnant les entreships that Paribas develprises indiennes qui veulent oped with major Indian être cotées sur les bourses companies, through its étrangères. Les excellentes recognised expertise, relations que Paribas, grâce proved useful for the à son expertise reconnue, bank when BNP Paribas développera auprès des came into existence in grandes entreprises indi2000. ennes se révèleront utiles à In 1993, BNP was la banque lors de la naisprivatised and this event sance de BNP Paribas en had positive results for 2000. India. BNP, with its new En 1993, la BNP est strategy, now favoured privatisée et cet événement corporate banking that aura des retombées positives was perceived to be more pour l’Inde. promising than retail La BNP, s’étant donnée banking. This choice une nouvelle stratégie en Farewell party for David Myatt, with Henri Quintard, coincided wonderfully Inde, favorisait désormais la August 1996. with the Indian economy banque d’entreprise, perçue taking off. comme étant beaucoup plus Mr. Henri Quintard prometteuse que la banque headed the bank in India in 1994 and his mission de proximité. Ce choix coïncidait merveilleusement was to build a stronger bank on the existing founbien avec le décollage de l’économie indienne qui dations. He convinced the team to adopt his strats’amorçait. egy for the growth of the bank in India. Henri Quintard prend la tête de l’Inde en 1994 During this period, intense work was carried et sa mission est de construire, sur les fondations out whether it was marketing, motivating staff déjà existantes, une banque plus solide. Il réussit or recapitalising the bank. All this enabled it to à fédérer les équipes autour d’une stratégie axée 69 LES FONDATIONS D’UNE BANQUE MODERNE 1980 – 2000 FOUNDATIONS OF A MODERN BANK 1980 – 2000 68 established in Bombay (Group Management for banque; on installa à Bombay la direction de l’Inde Indian Operations), thus separating the post of (Group Management for Indian Operations), séparant Mumbai branch manager and Country Manager. ainsi la fonction de directeur de l’agence de Bombay et There was organisational improvement with de responsable pays. the creation of new departments: ‘Systems L’organisation est améliorée avec la création de Department’, ‘Management Control’, ‘Audit’. This nouveaux départements fonctionnels : Département structural reorganisation was an additional source Système, Contrôle de Gestion, Audit. Cette réorganiof motivation and it is certainly no coincidence sation est structurante et motivante et ce n’est pas un that the young executives recruited in these hasard si les jeunes cadres recrutés dans ces départedepartments at that time continue to contribute ments à cette époque contribuent encore aujourd’hui to the bank’s success even today. aux succès de la banque. The bank also decided to stop retail activLa banque décide aussi d’arrêter l’activité retail (de ity (several accounts were inactive) and to focus nombreux comptes de particuliers sont inactifs), de se on major corporate clients as well as to develop recentrer sur les grands clients entreprises et de déveltreasury/exchange operations within a strict statopper les opérations trésorerie/change qui s’inscrivent utory framework. The branches at Posta Bazaar dans un cadre réglementaire très strict. C’est aussi à and Kalbadevi were also shut down at this time. cette époque que l’on ferme les agences de Posta Bazaar A voluntary retireet Kalbadevi. ment scheme was impleUn plan de départ volonmented in 1992 that saw taire sera mis en œuvre en 130 employees amicably 1992 qui permettra à 130 exiting the bank. collaborateurs de quitter The bank also implela banque dans de bonnes mented a rejuvenation conditions. policy for its staff, and for La banque met en the first time, it decided oeuvre également une polito recruit from the tique de rajeunissement campuses of important de ses équipes et pour la Indian business schools or première fois la banque va Michael Pereira, A Gilles, Ashok Agrawal and J. C. Tremosa, universities. Mr. Angelo recruter dans les campus des December 1992. Pinto (currently Head grandes écoles ou universités of Human Resources indiennes. Angelo Pinto of BNP Paribas India) (Responsables des Ressources remembers: “We went to campuses for the first time Humaines de BNP Paribas Inde) se souvient de cette and we recruited three young MBAs from the Indian période : “Nous allions pour la première fois Institute of Management, Ahmedabad; today, they are sur les campus et je me souviens que l’on avait still with the group, in the international BNP Paribas recruté 3 jeunes diplômés de l’Indian Institute of network.” Management d’Ahmedabad ; et aujourd’hui ces In 1991, Mr. Michael Pereira, who now has trois personnes sont toujours dans le groupe, dans important responsibilities in the group in Paris, le réseau international de BNP Paribas”. was the first Indian to head the Calcutta branch. En 1991, Michael Pereira, qui occupe d’importantes In 1992, Mr. Jean-Claude Tremosa’s team responsabilités dans le groupe à Paris, sera le premier comprised of Mr. Pereira (manager of the Calcutta indien nommé à la tête de l’Agence de Calcutta. branch), Mr. Van den Bosh (manager of the Delhi En 1992, autour de Jean-Claude Tremosa, il y a launched private banking services then headed banque crée un Commodity Desk placé sous la responby Mr. Philippe Legrand, making BNP one of the sabilité de M Govindam et le Cash Management est first foreign banks to be lancé. A cette époque la interested in this market banque a 1900 clients, segment in India. essentiellement des entreIn October 1997, prises indiennes et multithe group organised its nationales. Mais surtout la first Asia-Pacific semibanque lance les services de nar, presided over by banque privée, alors dirigée Mr. Michel Pébereau, par Philippe Legrand, President of BNP, in faisant de la BNP la Bombay. In spite of the première banque étrangère Asian crisis that had à s’intéresser à ce marché unfolded, this seminar en Inde. Inauguration of the Turner Morrison Championship1998: was a grand success. It En octobre 1997 le from left Shaheen, Ivan Saldanha, Dara Mehta, S. Muralidharan, was also an occasion groupe organise son premier E. Riuex, P. H. Arroyo, Ravi Chiklikar, Madhu Rao, M.Ch. for many of the group’s Séminaire Asie-Pacifique Cormier, Harshal Vora, Subir Mitra. senior executives from et ce séminaire, présidé Asia and France to par Michel Pébereau, a discover India. It was lieu à Bombay. En dépit organised perfectly by de la crise asiatique qui se BNP India. déclenche, ce séminaire est Mr. Jonathan Lyon un grand succès. Il est aussi took over as the Country l’occasion pour un grand Manager from Mr. Henri nombre de cadres supérieurs Quintard in 1998. Several du groupe, en France et en new strategic initiatives Asie, de découvrir l’Inde. were launched during his Il est surtout parfaitement time to improve efficiency organisé par BNP Inde. and quality of delivery. En 1998, Jonathan Lyon A. Pinto, J. Lyon, J. Gawde on BNP Family Day, January 1999. The centralisation of the succède à Henri Quintard Credit Department in comme Responsable Pays. Il Mumbai and the crealancera plusieurs initiatives tion of a centralised department for opening of stratégiques afin d’améliorer l’efficacité opérationnew accounts were among the first steps towards nelle de la banque dont la centralisation des Risques setting up a back office processing centre and à Mumbai, la centralisation du traitement des ouvereventually entering Retail Banking activity. tures de comptes ; ces premières initiatives conduiront The branch network was further expanded par la suite à la création d’un back office centralisé et with the inauguration of the Chennai branch on permettront également à la banque de se tourner vers 27 April 1998. le Retail Banking. In 1998, the investment bank, Prime Peregrine, Le réseau d’agences s’étend et le 27 avril 1998, stopped operations in India. BNP then recruited l’agence de Chennai est inaugurée. a team of investment bankers and created BNP Toujours en 1998, la banque d’investissement Prime Prime Peregrine Pvt. Ltd, which set up its office Peregrine cesse son activité en Inde ; BNP recrute alors 71 LES FONDATIONS D’UNE BANQUE MODERNE 1980 – 2000 FOUNDATIONS OF A MODERN BANK 1980 – 2000 70 become structurally and significantly profitable. sur la croissance de la banque. The bank remained ambitious in India and Pendant cette période un travail intense a été réalisé increased its presence by qu’il s’agisse du marketing, opening new branches in de la motivation des équipes new cities. Bangalore and ou de la recapitalisation de Pune appeared to be cities la banque. Ce travail intense with potential to promote permettra à la banque de the bank’s corporate devenir structurellement et operations. significativement profitable. The decision to open La banque restait ambian office in Bangalore was tieuse en Inde et cherchait à taken in December 1993, accroître sa présence, ce qui but the building initially passait par l’ouverture de selected had several probnouvelles agences et dans de lems. Another location nouvelles villes. Les villes de Michel Pèbereau, President of BNP, and H. Quintard at was found and the office Bangalore et de Pune appathe inauguration of the renovated French Bank Building, opened there on 5 July raissaient alors comme des October 1997. 1995. villes dynamiques et suscepIn Pune, things moved tibles de favoriser l’activité faster. The site, chosen entreprise de la banque. by the management, was La décision d’ouvrir renovated within three à Bangalore fut prise weeks, just in time for the dès décembre 1993 mais opening on 3 July 1995. l’immeuble initialement These two branches retenu connut maints probwere inaugurated by Mr. lèmes. Finalement l’agence Vincent, who was then in fut ouverte dans un autre charge of the Asia Pacific immeuble le 5 juillet 1995. division of BNP. A Pune les choses se In 1995, The Economic passèrent beaucoup plus Vivien Levy Garboua, Michel Pèbereau and Henri Quintard, Times, India’s premier vite. Le site choisi par October 1997. business newspaper, la direction fut remis en honoured BNP as the état en seulement trois most profitable foreign semaines, juste à temps pour bank of the year. l’ouverture qui eut lieu le 3 juillet 1995. On 31 December 1996, a branch in AhmeCes deux agences furent inaugurées par M Vincent, dabad, another booming industrial city, was alors directeur de la division Asie Pacifique de la BNP. opened. En 1995, la BNP fut à l’honneur en Inde en étant The year 1997 was a very busy one. The bank distinguée par le quotidien The Economic Times created a ‘Commodity Desk’ which was Mr. (premier quotidien des milieux d’affaires en Inde) Govindan’s responsibility, and ‘Cash Management’ comme la banque étrangère la plus profitable. was launched. At this time, the bank had 1,900 Le 31 décembre 1996, l’agence d’Ahmedabad, autre accounts, mainly Indian and multinational ville industrielle en pleine croissance, est ouverte. companies. But most importantly, the bank L’année 1997 est une année de pleine activité. La The year 2000 is also important, since it is was in December that year that the State Bank of India (SBI) and Cardif (BNP Paribas Assurance) decided to create a joint venture in life insurance. (The history of SBI Life is on page 87.) sera utilisé jusqu’en 2008, date à laquelle les activités seront transférées sur le site très moderne d’Infinity à Goregoan. L’année 2000 est également importante, puisque c’est en décembre 2000 que SBI (State Bank of India) et Cardif (BNP Paribas Assurance) décident de créer une joint venture en assurance-vie ; l’histoire de SBI Life, est racontée page 87. 73 LES FONDATIONS D’UNE BANQUE MODERNE 1980 – 2000 FOUNDATIONS OF A MODERN BANK 1980 – 2000 72 in the Turner Morrison Building, Bombay. But in cette équipe de banquiers d’investissement et crée BNP 2001, these operations were interrupted by bad Prime Peregrine Pvt Ltd qui s’installe dans le Turner market conditions. Morrison Building de Bombay. Mais en 2001 cette The Indian manageactivité sera interrompue du ment of the group carried fait de mauvaises conditions out a survey with the de marché. bank’s executives at the La direction du groupe end of 1998. The survey indien a réalisé fin 1998 un was aimed at evaluatsondage auprès des cadres ing staff support for the de la banque. challenges faced by the Le sondage vise à bank and to pinpoint mesurer l’adhésion des the importance of differcadres aux enjeux de ent fields of action. This la banque et à situer was the first time that l’importance de différents such a survey had been domaines d’action. C’est carried out. (An external la première fois qu’un tel ‘Traditional Day’ at the bank in October 2003. consultant was appointed sondage est réalisé (recours à for maintaining confidenun consultant extérieur afin tiality). Out of 201 people de préserver l’anonymat). given the questionnaire, 197 responded. Sur 201 personnes concernées, 197 répondront à ce In 2000, the bank celebrated 140 years of its questionnaire. presence in India, and at the BNP group level, it En 2000, la banque célèbre 140 années de présence became BNP Paribas. In India, Paribas had only en Inde et au niveau du groupe BNP devient BNP one office in Delhi and two employees were inteParibas. En Inde, Paribas n’a qu’une représentation à grated with the bank staff. The 140th anniversary Delhi et les deux collaborateurs de cette représentation was celebrated in style at the Taj Mahal hotel, sont intégrés aux équipes de la banque. Le 140ème Bombay. anniversaire est fêté avec éclat au Taj Mahal Hôtel de Also in 2000, the back office operations of Bombay. branches were regrouped in one single processToujours en 2000, les opérations de back-office ing centre in Andheri. This was established by Mr. des agences sont regroupées dans un seul Centre de Thierry Ramenason, then the COO of the bank. Traitement qui est établi à Andheri. La mise en place At that time, the bank was one of the first to set up de ce Centre de Traitement est conçue et mise en œuvre its back offices in North Mumbai. This was done par Thierry Ramenason alors Chief Operating Officer to rationalise operations by relieving branches of de la banque. A l’époque, la banque était une des back office tasks. The bank had already envisioned premières banques à installer ses back-office dans le development of retail activity. The creation of this nord de la ville. Il s’agit de rationaliser les opérations processing centre was thus a challenge for Human en déchargeant les agences des tâches de back-office Resources teams whose mission was to integrate mais la banque pense déjà à ce moment-là au dévelopthe new ‘Business Process Outsourcing’ into the pement de l’activité retail. La création de ce Centre de bank’s culture. The office at ‘Akruti’, Andheri Traitement représentera alors un défi pour les équipes was used till 2008, and subsequently, all operades Ressources Humaines dont la mission est d’intégrer tions were shifted to a very modern location at la dimension “Business Process Outsourcing” dans ‘Infinity’, in the suburb of Goregaon. la culture de la banque. Le site d’Akruti à Andheri Ambitions, partnerships and development 2001 – 2010 74 I n 2001, BNP Paribas India was a corpoEn 2001, la banque est une banque d’entreprise avec rate bank with corporate banking and fixed une activité de corporate banking et de Fixed Income, income activities. But it also had a presence in mais elle est aussi une banque de particuliers, un private banking, a market that seemed promising. marché qui apparaît comme prometteur. N’existe-t-il After all, India had a 200 million-strong middle pas une classe moyenne de 200 millions de personnes ? class. La banque s’intéresse au marché des particuliAlso, since 1999, the bank was becomers haut de gamme dès 1999. A ce moment-là Bank ing interested in the high net worth (HNWI) of America vend ses activités de banque de particuliclient segment. At that time, Bank of America ers en Asie et la banque fait une offre pour le portesold off its personal banking operations in Asia feuille indien mais ce sera finalement ABN Amro qui and made an offer for the Indian portfolio, but l’emportera. Toujours est-il que cet épisode renforce finally, ABN-Amro won. la volonté de la banque de It was this that reinforced se développer auprès de la JANUARY 2001: DEVASTATING BNP Paribas’ desire to clientèle des particuliers. EARTHQUAKE IN GUJARAT, develop this area of retail Ce projet se concrétisera THE BANK RALLIES SUPPORT banking. en juin 2001 avec le démarThe project was implerage de l’activité de banque fter the earthquake that struck the state of mented in June 2001 de particuliers. Près de 300 Gujarat, the bank decided to ‘adopt’ the village with the commencepersonnes sont embauchées of Bhadi. A donation was given to the village and ment of retail bankpour mener à bien ce projet. bank personnel contributed funds. This action helped ing operations. Nearly A ce moment-là le siège est finance the reconstruction of the school in Bhadi. 300 employees were encore fortement mobilisée recruited. At that time, sur la fusion avec Paribas et the Head Office was still de nombreux changements heavily involved with the Paribas merger and de personnes interviennent à Paris et la pertinence du several organisational changes took place in Paris. projet est remise en cause. En février 2002, la décision The pertinence of this project was questioned and est prise d’arrêter ce projet, ce qui provoque une onde in February 2002, it was decided that a stop be de choc. put to it, triggering shock waves. Ce projet témoignait des ambitions de la banque A 75 2001 – 2010 – AMBITIONS, PARTENARIATS ET DÉVELOPPEMENT AMBITIONS, PARTNERSHIPS AND DEVELOPMENT 2001 – 2010 2001 – 2010 – Ambitions, partenariats et développement This project indicated the bank’s ambitions and et portait en lui de réelles opportunités de diversificaoffered real opportunities for diversification and tion et de développement mais sans doute a-t-il été development, but doubtless, it was developed in élaboré dans un contexte qui n’était pas favorable. an unfavourable context. That was a disheartenCette expérience sera ressentie douloureusement par les ing experience for the employees. But the bank équipes. Mais la banque a de solides fondations et va had solid foundations and continued to surge continuer à aller de l’avant. forward. L’un des axes de développement de la banque est One of the areas of development was private la banque privée. La première activité de banque banking. The main privée date de 1997 et à activity of private bankcette époque cette activité est ing dated back to 1997 rattachée à la banque entreand at that time, it was prise. La banque mettra au connected to corporate point en janvier 2000 une banking. In January 2000, offre dédiée pour la clientèle the bank finalised an offer fortunée (“BNP Prosper”) for HNWIs – BNP Prosper avec une équipe de conseill– with a team of investers d’investissements. La ment consultants. The banque privée étend son private bank extended offre aux non-résidents its offer to Non-Resident indiens (NRI). En 2002, Indians (NRIs). In 2002, la banque privée devienthe private bank became dra une division à part a division in its own right, entière rattachée désormais attached from then on to à la ligne métier Banque the Private Banking arm, Privée et dirigée par Sharad headed by Mr. Sharad Sharma. En quelques Sharma. In a few years, années, la banque privée it became one of the best de BNP Paribas s’imposera foreign private banks in comme une des meilleures India. banques privées étrangères Moreover, in 2002, the en Inde. bank opened two busiPar ailleurs, en 2002, la ness centres in Mumbai banque ouvre à Bombay et à and Delhi for financing Delhi deux centres d’affaires F. Amoudru and T.H. Ramenason, Ganapati Festival, 2003. international business. dédiés au financement du The year 2002 was commerce international. also the year Compliance L’année 2002 est aussi was set up and Mr. Krishna Kasi became its first l’année de la mise en place de la Conformité et Krishna head. Soon after, the Know Your Customer (KYC) Kasi devient le premier Head of Compliance. Peu après procedure was launched, making BNP Paribas the la procédure KYC (Know Your Customer) est lancée, first bank to introduce the feature in India. Mr. faisant de BNP Paribas la première banque à introKasi remembers the early days of KYC: “It was duire le KYC en Inde. Krishna Kasi se souvient des a gargantuan task because we had to integrate the débuts de la KYC : “Ce fut un travail considérable new Compliance regulations of the group and I was car il fallait intégrer les nouvelles règles du groupe M icrofinance is a powerful tool for economic development and eradicating poverty. This is the reason why at the end of 2006, BNP Paribas decided to support microfinance around the world, by playing its role of a banker, i.e. by financing specialised institutions which themselves financed micro-entrepreneurs. Among the dozen or so countries where BNP Paribas supported microfinance, India is the first country in terms of social impact and the second in terms of invested capital. BNP Paribas supports (since 2007) eight institutions in India with more than €15 million. The social impact in India – the number of micro-entrepreneurs financed by loans to our partners is 200,000 – amounts to one million individuals including families. helped by my efficient colleagues. Very soon, what we succeeded in installing in the bank was appreciated by internal and external auditors.” In 2003, Mr. Frédéric Amoudru was appointed Country Manager. He faced major challenges because the strategy had to be redefined and the Corporate and Banking sections reorganised. Above all, the evolution of a market characterised by very strong growth and a willingness by Indian authorities to follow an open policy had to be taken into consideration. More and more business arms within the group expressed interest in doing business in India. In short, the bank had to make progress. In the same year too, the bank reorganised its network. The model of eight branches, all organised in the same manner as the Mumbai branch, was developed with the creation of four business centres. One business centre, located in Mumbai, covered all multinational companies whereas the other three (Mumbai, Delhi and Chennai) followed up with major Indian corporates. The branches were the contact point for companies for processing transactions. This reorganisation, whereby major companies were covered, coincided with the moment the authorities liberalised External Commercial Mr. Emmanuel de Lutzel, Microfinance Manager of BNP Paribas, points out that microfinance is also a powerful tool for the emancipation of women, thanks to the recognition of its role of an economic player: “India leads the dozen odd countries where BNP Paribas is active in microfinance. In fact, 97 per cent of borrowers from our partner institutions in India are women as against a world average of about 75 per cent.” In Mumbai, Mr. Elias Ghosalkar was in charge of identifying potential partners to fulfill their requirements. For example, BNP Paribas worked two years with Bandhan, a Kolkata-based institution that has 2 million borrowers in about 15 states with a network of 120 branches. Bandhan works almost exclusively with underprivileged women, and in 70 per cent of the cases, in rural areas. en matière de Conformité et j’ai pu bénéficier de l’aide efficace de mes collègues. Très vite ce que nous avions réussi à implanter dans la banque fut reconnu par les auditeurs internes et externes”. En 2003, Frédéric Amoudru est nommé Responsable Pays. Le challenge est important puisqu’il faut redéfinir la stratégie, réorganiser la partie Corporate & Investment Banking et surtout prendre en compte l’évolution d’un marché caractérisé par une très forte croissance et la poursuite de la politique d’ouverture menée par les autorités économiques indiennes. De plus en plus de métiers, au sein du groupe, s’intéressent à l’Inde et expriment cet intérêt. En un mot, il faut développer la banque. En 2003 la banque réorganise le réseau ; le modèle des 8 agences, qui sont toutes organisées de la même façon que l’Agence de Bombay, évolue avec la création de 4 centres d’affaires. Un centre d’affaires, situé à Bombay, couvre toutes les entreprises multinationales, tandis que trois centres d’affaires (Bombay, Delhi et Chennai) suivent les relations avec les grandes entreprises indiennes, les agences restant le point de contact des entreprises pour le traitement des opérations. Cette organisation du coverage des grandes entreprises intervient au moment où les autorités libéralisent les ECB (External Commercial Borrowings) permettant aux entreprises d’emprunter des devises Borrowings (ECB), allowing companies to borrow foreign exchange for a minimum duration of three to five years. The bank also strengthened Fixed Income and Treasury operations and had a platform that was markedly efficient in terms of technology, products and personnel. Major institutional and corporate clients were offered better management solutions for their interest rates and exchange risks. The development of this activity was a success and even today helps attract good talent, especially among young Indian graduates. Mr. Kora Ipe, who was in charge of Corporate Banking at that time, comments on the importance of this progress: “At the end of 2005, External Commercial Borrowing outstandings had surpassed the rupee outstandings and our Fixed Income team succeeded in becoming one of the most active ones in the market in terms of structured products.” In 2004, the bank developed its relations in India with Credit Export Agencies (ECA) and an initial, important export credit operation was transacted with NTPC. In four years’ time the bank became the leader of this Kora Ipe and F. Amoudru in 2003. market in India. The bank participated in several significant operations in 2005. One of them was with the Tata group wherein it was the Lead Arranger of a US$300 million B-Loan IFC, and another with Indian Oil, with a $100 million bilateral loan. pour des durées minimum de 3 à 5 ans. La banque développe également fortement l’activité Fixed Income et Trésorerie et se dote d’une plate forme particulièrement performante en termes de technologie, de produits et de personnel. Il s’agit d’offrir aux grands clients institutionnels et aux grands clients entreprises les meilleures solutions en matière de gestion de leurs risques de taux et de change. Le développement de cette activité sera une réussite et permet, encore aujourd’hui, d’attirer les meilleurs talents notamment parmi les jeunes diplômés indiens. Kora Ipe, à l’époque Responsable du Corporate Banking, commente l’importance de ces évolutions : “A la fin de 2005, les encours en External Commercial Borrowing avaient surpassé les encours en roupies et notre équipe de Fixed Income avait réussi à devenir l’une des plus actives du marché en terme de produits structurés”. En 2004, la banque développe ses relations avec les Agences de Crédit Export (ECA) et une première et importante opération de crédit export est réalisée avec NTPC. Cette activité se développera fortement au cours des années suivantes, la banque devenant le leader en Inde de ce marché en 2008. La banque participera à plusieurs opérations significatives en 2005 dont une avec le groupe Tata (Lead Arranger d’un prêt B-Loan IFC de 300 M USD), et une avec Indian Oil (prêt bilatéral de 100 M USD). La banque est active en matière de prêts aux grands 77 2001 – 2010 – AMBITIONS, PARTENARIATS ET DÉVELOPPEMENT AMBITIONS, PARTNERSHIPS AND DEVELOPMENT 2001 – 2010 76 BNP PARIBAS, A ROLE IN MICROFINANCE IN INDIA groupes indiens et participe, comme Lead Arranger à un prêt syndiqué de 100 M USD à Indian Railways Finance Corp. Ltd en décembre 2004. Plusieurs opérations sont réalisées en 2005 : Prêt syndiqué en faveur de HDFC (Housing Development Finance Corporation Ltd), prêt syndiqué pour Reliance Energy, la banque étant lead arranger pour ces opérations. C’est aussi à cette époque que débute l’activité Financement d’Actifs (navires et avions). En 2005 la banque crée la société India Solutions (BNP Paribas India Solutions) dont la vocation est d’apporter des solutions informatiques off-shore pour le pôle Corporate & Investment Banking. India Solutions est très vite reconnue pour ses compétences en marchés de capitaux et va vite se développer. Par ailleurs India Solutions est également un centre Business Process Outsourcing aux compétences multiples. L’activité Corporate Finance est lancée en 2006 et l’un des objectifs est de répondre aux besoins des entreprises indiennes en quête d’acquisitions à l’étranger; une première opération significative (Emission d’obligation convertible en devise dont la banque est Lead Arranger) est réalisée avec Videocon Industries Ltd. L’activité en matière de prêts syndiqués se poursuit en 2006. La banque est Lead Arranger dans une facilité de 140 M USD en faveur de Hutchinson India Limited, dans une Syndicated Standby Letter of Credit de 312 M USD en faveur de Reliance Natural Resources Ltd, ainsi que dans un prêt syndiqué de 500 M USD en faveur de Reliance Infocom Limited. La banque obtient également la place de seul Lead Arranger dans un prêt syndiqué de 250 M USD en faveur de Genpact International Limited. En 2006, la banque signera un premier accord avec le groupe Sundaram afin d’établir une joint-venture dans le domaine de l’Asset Management. Après SBI Life, c’est la deuxième joint-venture indienne de BNP Paribas. L’histoire de cette entreprise est racontée plus en détail page 92. C’est aussi le début d’une longue histoire avec le groupe Sundaram avec lequel d’autres joint-ventures vont être formées dans les années à venir. The Fixed Income and Treasury Forex teams were honoured by “2006 Asiamoney Polls – Corporate FX Poll” that ranked it the third best Indian bank in several categories: “Best for Overall FX Services”, “Best for Innovative FX Products and Structured Ideas” and “Best FX Prime Broking Services for Asian Clients”. The year 2007 was an important one during which the bank scaled new frontiers. There was a second joint venture with the Sundaram group, this time in the field of home loans. This was Sundaram Home Finance. (See page 96.) The bank also picked up a stake of 28 per cent in the capital of Geojit Financial Services, a share broking firm whose customers were essentially private individuals. (See page 98.) The same year, the Group, along with the Kolkata-based SREI, created a joint venture in the field of leasing and financing construction equipment and infrastructure sites (See page 102.) Several significant transactions were carried out in 2007 by the bank: a syndicated loan of €228 million for Dr Reddy’s Laboratories Limited (Mandated Lead Arranger), or syndicated loan of US$160 million for HDFC (Lead Arranger) and foreign exchange convertible bonds of US$50 million for Man Industries Limited (Sole Bookrunner & Lead Arranger). Among the bank’s several activities, cash management must be mentioned. From 2001, the bank offered cash management solutions over the Internet. Most importantly, it became an advisor to big Indian groups. The cash management team was retained by Bharat Petroleum Corporation Limited for managing its receivables as also by Indian Oil Corporation. In October 2007, the Corporate Finance team had its first international acquisition operation, advising Sintex Industries during the buy-out of Nief Plastics. Moreover, 2007 also marked the beginning of microfinance operations in India. In fact, the BNP Paribas group had a microfinance department which would soon be interested in India. Les équipes Forex de Fixed Income et Trésorerie sont distinguées par le “2006 Asiamoney Polls – Corporate FX Poll” en se classant 3° meilleure banque indienne dans plusieurs catégories : “Best for Overall FX Services”, “Best for Innovative FX Products and Structured Ideas” et “Best FX Prime Broking Services for Asian Clients”. L’année 2007 est une année importante au cours de la quelle la banque va franchir de nouvelles étapes. Il y aura la création d’une deuxième joint-venture avec le groupe Sundaram, cette fois dans le domaine des prêts immobiliers. Ce sera Sundaram Home Finance (voir page 96). Ce sera aussi une prise de participation de à hauteur de 28% dans le capital de Geojit Financial Services, une société de courtage actions dont la clientèle est essentiellement composée de particuliers. (voir page 98). Enfin en 2007, le groupe crée, avec le groupe SREI, basé à Kolkata, une jointventure dans le domaine du leasing et du financement des matériels de construction et de chantiers d’infrastructures (voir page 102). Plusieurs opérations significatives sont réalisées en 2007 par la banque : prêt syndiqué de 228 M en faveur de Dr Reddy’s Laboratories Ltd (Mandated Lead Arranger), prêt syndiqué de 160 M USD en faveur d’HDFC (Lead Arranger) et Obligation convertible en devise de 50 M USD en faveur de Man Industries Ltd (Sole Bookrunner & Lead Arranger). Parmi les nombreuses activités de la banque, il faut mentionner le cash management ; dés 2001, la banque propose des solutions internet et surtout devient le conseil de grands groupes indiens. L’équipe cash management est ainsi retenue par Bharat Petroleum Corporation Ltd pour la gestion de ses comptes à recevoir ainsi que par India Oil Corporation. En octobre 2007 les équipes Corporate Finance réaliseront une première opération internationale d’acquisition en conseillant Sintex Industries lors du rachat de Nief Plastics. En outre 2007 marquera aussi le début de l’activité microfinance en Inde. En effet, le groupe BNP Paribas s’est doté d’une structure microfinance et va s’intéresser très tôt à l’Inde. L’année 2007 sera enfin l’année de la création de la 79 2001 – 2010 – AMBITIONS, PARTENARIATS ET DÉVELOPPEMENT AMBITIONS, PARTNERSHIPS AND DEVELOPMENT 2001 – 2010 78 It was active also with loans to big Indian groups: it was Lead Arranger for a syndicated loan of US$100 million to the Indian Railways Finance Corporation in December 2004. Several ECBs, both bilateral and syndicated, were carried out in 2005, including a syndicated loan for the Housing Development Finance Corporation Limited (HDFC) and a syndicated loan for Reliance Energy, where the bank was the Lead Arranger. Asset-backed financing operations for ships and aircraft were also initiated at this time. In 2005, the bank set up BNP Paribas India Solutions. Its role was to provide off-shore IT solutions for the corporate and investment banking business. India Solutions was soon known for its expertise in capital markets and grew fast. It is today a BPO centre with multiple skills. Corporate finance operations were launched in 2006 and one of the objectives was to fulfill the needs of Indian companies looking for acquisitions abroad. An initial significant deal – issue of bonds convertible in foreign exchange for which the bank was Lead Arranger – was carried out with Videocon Industries Limited. Loan syndication continued with vigour in 2006. The bank was Lead Arranger for US$140 million to Hutchinson India Limited, participated in a syndicated standby Letter of Credit of US$312 million for Reliance Natural Resources Limited (RNRL), as well as in a syndicated loan of US$500 million for Reliance Infocomm Limited. The bank was also the Lead Arranger in a syndicated loan of US$250 million for Genpact International Limited, in addition to several other bilateral deals. In 2006, the bank signed a preliminary agreement with the Sundaram group for setting up a joint venture in asset management. After SBI Life, this was the second Indian joint venture for BNP Paribas. (This company’s background is explained in detail on page 92.) This was also the beginning of a long relationship with the Sundaram group. Other joint ventures would follow in the years to come. filiale indienne d’Arval. Dès 2005, Arval s’intéresse au marché émergent indien. Tout était à apprendre sur le marché automobile et plus encore sur la location longue durée de véhicules d’entreprise. ARVAL envoie un de ses éclaireurs, Jean-Jacques Maurice, pour effectuer un travail d’investigation et produire une étude détaillée du marché. Il s’agit, avec l’aide active de BNP Paribas Inde, de visiter les clients potentiels, les concessionnaires, de comprendre les spécificités fiscales et financières dans ce pays immense et complexe. Pionnier, Jean-Jacques Maurice se souvient des surprises et des difficultés du début : “Nous cherchons toujours dans les nouveaux pays à trouver des partenaires sérieux capables de faire du bon travail. Les ateliers d’entretien et de réparation identifiés par les compagnies d’assurance sont normalement une bonne indication. Je fus ainsi en contact avec l’un d’entre eux, dans un hangar capharnaüm de la banlieue de Mumbai au bout d’un chemin boueux ; je vis un soudeur sans lunettes de protection et des outils rouillés. Cet atelier était néanmoins agréé par l’un de nos concurrents. Nous étions loin des matériels ultramodernes que j’avais vus chez un carrossier multimarques de Shanghai. L’Inde s’annonçait différente”. Très vite la décision est prise d’une implantation à Mumbai. L’encadrement de départ est alors constitué et la filiale, Arval India Private Limited, enfin formellement constituée le 6 septembre 2007 ; Liam Donnelly THE BANK’S TREE PLANTATION POLICY S ince June 2008, the bank has undertaken a tree plantation initiative in order to contribute to a low carbon economy. On June 14 2008, 120 employees across various BNP Paribas entities came together for a trip to a rural village, Songarh, 300 km from Mumbai, and planted a total of 2007, barely three months after starting commercial activities, Arval India signed and delivered its first vehicles to Acciona Wind Energy in Bangalore. Today, at the beginning of 2010, the year of the 20th anniversary of Arval’s creation, Arval India has a presence in five metros – Mumbai, Delhi, Pune, Bangalore and Chennai – with vehicles being delivered in 18 states and union territories across India. At the Auto Expo in Delhi, in early 2010, Arval India instituted the “2009 Arval CSR Award” and the “Arval 2009 Green Award”, a first in the genre for the Indian automobile sector and a clear indication of the Arval group’s commitment to basic worldwide problems. With a rich customer base of more than 150 companies and a fleet of 1,500 vehicles, Arval India and its team of 40 employees is ready to take up challenges in this fast growing nation where the demand for new vehicles is very high among companies. It hopes to become one of the important links in the Arval group’s future growth. The year 2008 witnessed major growth. In 2008, the coverage of Indian companies became sectoral. This enabled the bank to have better expertise in different industrial sectors and helped it play an important role in certain areas, like the technology sector. Geojit and Corporate and Investment Banking decided to leverage on the strengths of Geojit, to create a joint venture in institutional broking. This was called BNP Paribas Securities India. (See page 103.) 1,700 trees (mango and cashew). On June 13 2009, 200 employees of the bank went to a village, called Usar, and completed a total plantation of 2,130 saplings (bamboo, teak, drumstick, glycedia). These initiatives were implemented in association with two NGOs: Concern India Foundation and SHARE. en devient le directeur général. L’activité peut alors commencer. En novembre 2007, 3 mois à peine après le début de l’activité commerciale, Arval Inde signe et livre ses premiers véhicules à Acciona Wind Energy à Bangalore. Aujourd’hui, début 2010, année du 20e anniversaire de la création d’Arval, Arval Inde est présent dans 5 métropoles – Mumbai, Delhi, Pune, Bangalore et Chennai – avec des véhicules livrés dans 18 états et territoires de l’Union à travers l’Inde. Lors de l’Auto Expo de Delhi début 2010 Arval Inde a présenté le “2009 Arval CSR Award” et le “Arval 2009 Green Award”, le premier du genre pour le secteur automobile Indien et une indication claire de l’engagement du groupe Arval sur ces problématiques mondiales essentielles. Avec une base client riche de plus de 150 entreprises et un parc financé de pratiquement 1,500 véhicules, Arval Inde et son équipe de 40 employés est prêt à relever les défis de ce pays en croissance rapide, où la demande pour des véhicules neufs parmi les entreprises est forte, et pour devenir l’un des maillons essentiels dans la croissance future du groupe Arval. L’année 2008 sera également une année riche en matière de développement. En 2008, le coverage des entreprises indiennes devient sectoriel, ce qui permet à la banque de disposer d’une meilleure expertise des différents secteurs industriels et ce qui lui permettra de jouer un rôle important dans certains secteurs comme le secteur technologique. Geojit et Corporate & Investment Banking décident, à partir de l’expérience acquise par Geojit, de créer une joint-venture dans le domaine du courtage 81 2001 – 2010 – AMBITIONS, PARTENARIATS ET DÉVELOPPEMENT AMBITIONS, PARTNERSHIPS AND DEVELOPMENT 2001 – 2010 80 The year 2007 was also the year the Indian subsidiary of Arval was created. From 2005 onward, Arval had been interested in the emerging Indian market. There was a lot to be studied about the automobile market and more so about the long-term leasing of corporate vehicles. Arval sent Mr. Jean-Jacques Maurice to investigate and produce a detailed market study. With the active help of BNP Paribas, this involved visiting potential clients and dealers to understand the specifics of tax and finance in this huge and complex country. A pioneer, Mr. Maurice remembers the surprises and difficulties encountered in the early days: “In new countries, we always try to find serious partners capable of doing good work. The maintenance and repair workshops identified by insurance companies are normally good indicators. Consequently, I contacted one of them located in a dilapidated shed in a Mumbai suburb at the end of a muddy track; I saw a welder without protective goggles and rusty tools. However, this workshop was approved by one Liam Donnelly, CEO, Arval. of our competitors. It was far removed from the ultramodern equipment that I had seen at a multi-brand Shanghai coachbuilder’s. India was different.” Very soon, Arval decided to set up base in Mumbai. The initial managerial staff came on board and the subsidiary, Arval India Pvt Ltd, was finally set up on 6 September 2007; Mr. Liam Donnelly was the managing director. Operations could now commence. In November institutionnel. Ce sera BNP Paribas Securities India (voir page 103). Le métier BNP Paribas Real Estate crée, avec deux professionnels indiens de l’immobilier, une filiale spécialisée dans le conseil en transactions immobilières basée à Bangalore et à Mumbai (voir page 105). BP2S signe deux accords avec le groupe Sundaram, désormais bien connu de la banque, afin de s’établir, toujours en joint-venture, en Inde. (voir page 106) En juin 2008, la société SEGECE (indirectement liée à BNP Paribas à travers le groupe Klepierre), créé SEGECE India Pvt Ltd à Delhi, une société spécialisée dans le développement de centres commerciaux. commerciale avec les grands clients se poursuit et la banque participe, en tant que Lead Arranger, à un prêt relais syndiqué de 3 Mds USD en faveur de Tata Motors en vue d’accompagner l’acquisition de JLR. La banque est également ECA Advisor & Co-ordinator d’un prêt de 1.9 Md USD en faveur de Tata Power Ltd (Ultra Mega Power Project). Les équipes de la banque obtiennent le mandat de Sole ECA Advisor & Co-ordinator pour un prêt de 3 Mds USD destiné à financer l’acquisition de deux réacteurs nucléaires Areva par Nuclear Power Corporation of India Ltd. La fin de l’année se termine par une autre opération significative : un prêt syndiqué de JPY 47 Mds en faveur de Vodafone Essar Ltd. L’équipe FIG (Financial Institution Group) réalise plusieurs opérations significatives avec IDBI Bank, Axis Bank et Canara Bank témoignant ainsi de la force des liens qui unissent BNP Paribas aux grandes banques indiennes. En mars 2008, l’équipe de Corporate Finance remporte le mandat de conseiller de CMI, société belge, lors de l’acquisition de Flat Products Equipments India. Vu avec le recul, les années 2005 à 2008 furent des années de grand développement qui montrent que cette volonté de développement était partagée au plus haut niveau du groupe. L’Inde devient un pays considéré comme stratégique par BNP Paribas. Alain Papiasse, membre du Comité Exécutif, devient le parrain en charge de la promotion du développement des activités et des métiers du groupe en Inde. Frédéric Amoudru 83 MILAP, June 2009. and businesses in India. Mr. Frédéric Amoudru explains how he experienced this particularly enriching period: “It is clear that this progress would not have been possible if the group’s leaders were not convinced that India was a very strategic territory for us. And I must add that the competence and enthusiasm of our Indian staff made us completely confident about our ambitions.” Thus, at the beginning of 2009, everyone was aware that in a space of a few years, the bank had changed dimensions. Not only did it change in size but it was also able to formulate a coherent and unique plan that enabled it to run a great number of businesses in India with reputed Indian partners. In June 2009, the bank organised the first seminar for the managements of all joint ventures and business arms of the bank. This seminar was called ‘Milap’, the Hindi word for ‘meeting with a common agenda’. The objectives were simple: getting to know each other, understanding each other’s businesses better and finally, utilising explique comment il a vécu cette période particulièrement riche : “Il est clair que ce développement n’aurait pu avoir lieu si les dirigeants du groupe n’avaient pas eu la conviction que l’Inde était un territoire véritablement stratégique pour nous. Et il faut ajouter que la qualité et l’enthousiasme de nos équipes indiennes nous ont permis d’être pleinement confiant dans nos ambitions”. Ainsi, début 2009, chacun se rend compte qu’en l’espace de quelques années, la banque a changé de dimension. Elle a non seulement changé de taille, mais elle a surtout construit un dispositif original et cohérent qui lui a permis de déployer en Inde un grand nombre de lignes métiers avec des partenaires Indiens réputés. En juin 2009, la banque organise le premier séminaire des dirigeants de l’ensemble des joint-ventures et métiers de la banque. Ce séminaire est baptisé MILAP (terme hindi signifiant se rassembler autour d’un projet commun). Les objectifs sont simples : apprendre à se connaître, mieux connaître les métiers des autres et enfin, chaque fois que cela est possible, travailler 2001 – 2010 – AMBITIONS, PARTENARIATS ET DÉVELOPPEMENT AMBITIONS, PARTNERSHIPS AND DEVELOPMENT 2001 – 2010 82 BNP Paribas Real Estate was created with two Indian real estate professionals. This was a subsidiary specialising in real estate transactions and consulting, based in Bangalore and Mumbai. (See page 105.) BNP Paribas Securities Services (BP2S) signed two agreements with the Sundaram group, by now well known to the bank, to set up two joint ventures in India. (See page 106.) In June 2008, the company SEGECE (indirectly connected with BNP Paribas through the Klepierre group), established SEGECE India Private Limited in Delhi. The company specialised in developing commercial centres. Business activities with big clients continued and the bank participated as a Lead Arranger in a US$3 billion syndicated bridge loan for Tata Motors for the acquisition of Jaguar Land Rover. The bank was also ECA advisor and coordinator for a US$1.9 billion loan for Tata Power Limited (Ultra Mega Power Project). Bank teams obtained the mandate as sole ECA advisor and coordinator for a US$3 billion loan to finance the purchase of two Areva nuclear reactors by the Nuclear Power Corporation of India Limited. The end of the year was marked by another significant transaction: a syndicated loan of JPY47 billion for Vodafone Essar Limited. The Financial Institution Group (FIG) team carried out several important transactions with IDBI Bank, Axis Bank and Canara Bank, reflecting the strong ties of BNP Paribas with major Indian banks. In March 2008, Corporate Finance won the mandate of advising CMI, a Belgian company, during its acquisition of Flat Products Equipments India. In retrospect, the years 2005 to 2008 witnessed strong growth which reflected that the desire for progress was shared in the highest echelons of the Group. India was considered strategic by BNP Paribas. Mr. Alain Papiasse, member of the Executive Committee, was in charge of promoting the development of the group’s activities understood how to cleverly combine organic growth and partnership. We will take advantage of this franchise by developing our external communications so that our image is in line with the dimension of our presence and that of our partners, most of whom are important players in their respective markets. India is a strategic country for the BNP Paribas Group that wishes to be a stakeholder in India’s economic growth and seeks to develop its activities through internal or external growth.” It is now up to the bank, its staff and its partners to take this long history forward by achieving its objectives. Today, the BNP Paribas Group is firmly entrenched in India and securely established in the Indian financial industry. BNP Paribas, one of the rare financial groups that has emerged stronger from the financial crisis, looks ahead confidently, conscious of the growth potential of the Indian economy. The Group’s expansion in India will be pursued either through existing businesses or by developing new activities. Moreover, the growth of the Indian economy induces big Indian industrial and financial groups to expand their activities abroad and the BNP Paribas Group, through its vast network, expertise and brand awareness, is particularly well placed to partner them in overseas markets. nous allons faire connaître davantage cette franchise en développant notre communication externe afin que notre image soit en ligne avec la dimension de notre présence et de la présence de nos partenaires qui sont pour la plupart des acteurs importants dans leur marché. L’Inde est un pays stratégique pour le groupe BNP Paribas qui souhaite être partie prenante de la croissance de l’économie indienne et développer ses activités par croissance interne ou par croissance externe.” C’est maintenant à lui, à ses équipes et aux partenaires de la banque de poursuivre cette longue histoire en réalisant ces objectifs. Aujourd’hui, le groupe BNP Paribas est solidement enraciné en Inde et solidement implanté dans l’industrie financière indienne. BNP Paribas, un des rares grands groupes financiers à être sorti renforcé de la crise financière, regarde avec confiance l’avenir et est conscient du potentiel de croissance de l’économie indienne. Le développement du groupe en Inde se poursuivra, soit au travers des métiers déjà présents, soit par le développement de nouvelles activités. De surcroît, le développement de l’économie indienne amène les grands groupes industriels ou financiers indiens à développer leurs activités à l’étranger et le groupe BNP Paribas, à la fois par son vaste réseau, ses expertises et la notoriété de sa marque, est particulièrement bien placé pour les accompagner sur les marchés étrangers. 85 2001 – 2010 – AMBITIONS, PARTENARIATS ET DÉVELOPPEMENT AMBITIONS, PARTNERSHIPS AND DEVELOPMENT 2001 – 2010 84 every opportunity to ensemble. work together. L’activité commerciale The pace of commerreste soutenue en 2009 et cial activity continued in plusieurs opérations signi2009 and several large ficatives sont réalisées avec deals were executed with SAIL (Steel Authority of SAIL (Steel Authority of India Ltd), Tata Steel, India Limited), Tata Steel, ONGC et Nuclear Power ONGC and the Nuclear Corporation of India Ltd. Power Corporation of L’année 2009 est une India Limited. année très active pour les A. Pinto, J. Nambiar, J. Michel and Amit Dutt at the The year 2009 was équipes Fixed Income et inauguration of the new Kolkata branch, February 2010. one of achievement for Trésorerie et celles-ci obtithe Fixed Income and ennent plusieurs distincTreasury arms of the tions significatives : trois bank. They won signifipremières places sont cant distinctions, namely, décernées par “Asia Risk the first three places in Interdealer Survey 2009”. the “Asia Risk Interdealer Début 2010, The Asset Survey 2009”. Magazine attribue “The In early 2010, The Asset Best Cash Management Magazine awarded “The Deal – Electronic Receipt” Best Cash Management Deal aux équipes indiennes – Electronic Receipt” to the responsables du cash Cash Management team management. of the bank. Au même moment At the same time, the la banque privée se voit private bank was awarded attribuer par le magazine Inauguration of the new Kolkata branch by Jacques Michel, a prestigious honour by Euromoney une prestiFebruary 2010. Euromoney magazine, gieuse distinction : “Best namely, “Best Foreign Foreign Private Bank in Private Bank in India for India for 2010”. 2010”. Fin 2009, Frédéric Amoudru est appelé à d’autres At the end of 2009, Mr. Frédéric Amoudru was fonctions au sein du groupe et est remplacé par Jacques called back to discharge other duties within the Michel précédemment Deputy CEO de Fortis Asie et group and was replaced by Mr. Jacques Michel, ayant travaillé 18 ans en Asie dont 10 ans à Hong previously Deputy CEO of Fortis Asia, and who Kong. had worked for 18 years in Asia, 10 of which Lors de l’inauguration de la nouvelle agence de were in Hong Kong. Kolkata, en février 2010, Jacques Michel, impresDuring the inauguration of the new Kolkata sionné par le dispositif indien de BNP Paribas, branch in February 2010, Mr. Jacques Michel, déclare: “Nous disposons en Inde d’une franchise impressed by BNP Paribas’ India Plan, declared: exceptionnelle grâce à un modèle de développe“We have an exceptional franchise in India, thanks ment du groupe en Inde qui a su astucieusement to the group’s development model here that has combiner croissance organique et partenariat; Sundaram BNP Paribas Asset Management Sundaram Home Finance L’histoire de nos partenariats Our partnerships 87 Geojit BNP Paribas Financial Services SREI Equipment Finance SBI LIFE BNP Paribas Securities BNP Paribas Real Estate BNP Paribas Securities Services PARTNERS AND INDIAN PARTNERSHIPS I n 1997, during a study trip, Cardif (BNP Paribas Assurance) decided to explore the two giant markets of the future, i.e. China and India. This was within the framework of its international expansion initiated in 1989 within the European Community and then since 1996 in the rest of the world. As far as India was concerned, the deciding factor was the meeting held with Mr. Rangachary, the well known Chairman of the Insurance Regulatory and Development Authority (IRDA), the insurance regulator at that time. He indicated that the Indian market would very soon open up to foreign companies and that the concept of bank assurance, even though not very well understood, would be favourably welcomed by the authorities. Mr. Paul Villemagne, President and CEO of Cardif, then decided that Cardif would explore this opportunity as soon as the Indian life insurance market opened up. Liberalisation took place at the end of 1999. Life Insurance Corporation (LIC) was still the only life insurance company in the market and the new regulations allowed foreign insurers to hold, in return for their contribution of know-how, a Dans le cadre de son déploiement international initié depuis 1989 dans la Communauté Européenne puis à partir de 1996 dans le reste du monde, Cardif (BNP Paribas Assurance) avait pris la décision, en 1997, de prospecter au cours d’un même voyage d’étude, les deux marchés géants de demain que sont la Chine et l’Inde. S’agissant de l’Inde, la rencontre déterminante a été celle de M. Rangachary, très réputé Président de l’IRDA (Insurance Regulatory and Development Authority, régulateur de l’assurance) de l’époque, qui avait indiqué que le marché indien allait très prochainement s’ouvrir aux compagnies étrangères et que le concept de bancassurance, bien que mal connu, était accueilli favorablement par les autorités. Paul Villemagne, PDG de Cardif, a alors décidé que Cardif tenterait sa chance dès que le marché indien de l’assurance-vie s’ouvrirait. La libéralisation s’est produite fin 1999. Life Insurance Corporation (LIC) était encore la seule compagnie vie du marché, et la nouvelle loi prévoyait que les assureurs étrangers pourraient détenir, en l’échange de leur apport de savoir faire, un maximum de 26% du capital des nouvelles compagnies en création. Il était également prévu que ce plafond serait L’HISTOIRE DE NOS PARTENARIATS SBI Life III ultérieurement porté à 50%, ce qui est encore vrai aujourd’hui. Pierre de Villeneuve, Directeur Général Délégué et Gérard Binet, Responsable des activités internationales de Cardif effectuent alors un certain nombre de déplacements en Inde à la recherche de partenaires potentiels pour la création d’une JointVenture, ce qui était imposé par la réglementation. Ils sont aidés dans leur démarche par les équipes de BNP Inde et notamment par Jonathan Lyon, et son responsable FIG (Financial Institutions Group), S. Muralidharan. Ce dernier jouera alors un rôle important en participant activement à la recherche d’un partenaire possible. L’idée de Cardif est clairement de développer en Inde la bancassurance, inexistante, selon le modèle qui avait si bien réussi ailleurs, le multi-partenariat: distribution des contrats de la nouvelle compagnie auprès des clientèles de différents réseaux bancaires. La cible idéale était donc un partenaire non bancaire susceptible de travailler avec plusieurs banques pour la distribution des produits. Un premier partenaire possible, basé à Chennai, fut trouvé ; dans le même temps Cardif apprend que le leader du marché indien en matière de fonds d’investissement pouvait être intéressé, puis SBI (State Bank of India) lançait un appel d’offres, et que quelques autres grandes banques indiennes envisageaient une diversification dans l’assurance. Après avoir rencontré tous ces prospects, Cardif réalise que le groupe State Bank of India, véritable géant de la banque en Inde avec ses 90 millions de clients et ses 12 000 guichets de l’époque, méritait sans doute de faire une entorse à ses principes de multi-partenariat. Cardif participe alors à l’appel d’offres de juillet 2000. La nouvelle est alors tombée fin décembre : Cardif était préféré à GE et Fortis. Gérard Binet se souvient avec précision de cette période : “Nous redoutions nos concurrents, car nous souffrions de deux handicaps par rapport à eux : GE était déjà partenaire en JV de SBI dans les cartes de crédit (SBI Card), et Fortis pouvait se prévaloir d’une expérience internationale en JV bancaire, notamment avec la Caixa de Barcelone et Maybank, leader en Malaisie”. Mr. Muralidharan also recalls 26 December 2000: “That day, I got a call from Mr. M. R. Krishnamurthy of SBI who informed me that our offer was selected; Jonathan Lyon, Country Manager, opened a bottle of champagne in the conference room on the fourth floor of the French Bank Building, to celebrate this wonderful news.” The Memorandum of Understanding was signed on 8 January 2001 in the presence of Mr. Paul Villemagne and Mr. Gérard Binet; on this occasion, Mr. Villemagne said: “Today we begin a wonderful chapter in India with SBI as our partner.” S. Muralidharan se souvient aussi de ce 26 décembre 2000 : “Ce jour-là je reçois un appel de M. R Krishnamurthy de SBI qui m’annonce qu’ils ont retenu notre dossier ; dans la salle de conférence du 4ème étage du French Bank Building, Jonathan Lyon (Country Manager) a débouché une bouteille de champagne pour célébrer cette excellente nouvelle”. Le Memorandum of Understanding est signé le 8 janvier en présence de Paul Villemagne et Gérard Binet ; à cette occasion Paul Villemagne déclare: “Aujourd’hui nous commençons une belle histoire en Inde avec SBI comme partenaire”. A Paris au même moment, Pier-Paolo Dipaola (qui sera Directeur Général Adjoint de SBI Life de 2005 à 2009) est chargé par Paul Villemagne de monter une équipe projet capable de démarrer les opérations dans les 3 mois suivants. Ceci fut un vrai défi, car non seulement le délai était court, mais At the signature of the Shareholder Agreement, Paul Villemagne, President of Cardif and également parce que Cardif Janaki Ballabh, Chairman, State Bank of India, February 2001. venait de lancer une jointventure en Pologne et que les équipes IT étaient déjà In Paris at the same time, Mr. Pier-Paolo Dipaola fortement mobilisées. (who was Deputy CEO of SBI Life from 2005 to Les choses vont ensuite très vite avec la signature 2009) was entrusted by Mr. Villemagne to set up a du Shareholders Agreement, le 27 février 2001, la project team capable of starting operations within constitution de la société en mars et l’encaissement des the following three months. This was a real chalpremières primes en Juin. lenge because not only was time short but also Alors que SBI Life se met en place, un certain because Cardif had just launched a joint venture nombre de collaborateurs du groupe rejoignent la in Poland and its IT teams were already heavily joint-venture. Ainsi S. Muralidharan, fortement mobilised. impliqué dans cette transaction depuis le tout début, Things began moving very fast after the quitte ses fonctions de Responsable de FIG pour deveShareholders’ Agreement was signed on 27 nir le Chief Marketing Officer, De même, Jean-Pierre February 2001, with the setting up of the Lepaud prend la responsabilité de la Formation, company in March and encashment of the first Olivier Calendreau est nommé actuaire et Thomas premiums in June. Colin Responsable du Contrôle Financier. Pier Paolo While SBI Life was being set up, some Dipaola, qui constitua cette équipe, fait la remarque 89 L’HISTOIRE DE NOS PARTENARIATS OUR PARTNERSHIPS 88 maximum of 26 per cent of the capital of the new companies being created. It was also provided that this limit would be later raised to 50 per cent. Mr. Pierre de Villeneuve, Executive Managing Director, and Mr. Gérard Binet, International Operations Manager, Cardif then made a number of trips to India to look for potential partners for creating a joint venture as required by regulations. They were helped by BNP India teams, especially by Mr. Jonathan Lyon and his FIG manager (Financial Institutions Group), Mr. S. Muralidharan. The latter played an important role by actively participating in the search for a possible partner. Cardif’s idea was clearly to develop bank insurance, then non-existent in India, as per the model that had been so successful elsewhere, i.e. multi-level partnership: distribution of the new company’s contracts to customers from different bank networks. The ideal target was thus a nonbanking partner likely to work with several banks for distributing products. An initial possible partner, based in Chennai, was found. At the same time, Cardif learnt that the Indian market leader in investment funds could be interested. Then the State Bank of India (SBI) floated an invitation to tender and some other Indian banks were contemplating diversification in insurance. After having examined all these possibilities, Cardif realised that it was definitely worth compromising its multi-level partnership principles for the SBI, a veritable banking giant in India, with 12,000 branches at that time. Cardif then participated in the bidding process in July 2000. The big news came at the end of December: Cardif was preferred over GE and Fortis. Mr. Binet clearly remembers that time: “We dreaded our competitors because we suffered from two handicaps as compared to them: GE was already a joint venture partner with SBI in the credit card sector (SBI Card) and Fortis could take advantage of its international experience in banking joint ventures, especially with Caixa of Barcelona and Maybank, a leader in Malaysia.” suivante : “Les premiers expatriés du groupe qui furent choisis pour rejoindre SBI Life étaient ceux qui étaient les plus passionnés par l’immense défi que représentait cette joint-venture et qui étaient en définitive les plus motivés par cette aventure”. Ainsi ces premiers expatriés s’intégrèrent parfaitement dans la joint-venture. De surcroît, ils s’adaptèrent complètement à la culture indienne. Jean-Pierre Lepaud se souvient avec amusement de sa découverte des “puja” : “Il y avait même une puja spéciale lorsque nous installions des logiciels antivirus et chaque ordinateur recevait en protection une “tika” (marque religieuse à l’encre rouge)!”. On le sait SBI Life va ensuite évoluer très favorablement ; si le démarrage des activités a été plus long qu’initialement prévu, il a été ensuite beaucoup plus important que ce qui avait été imaginé par Cardif et SBI. De 2001 à 2003, sous l’autorité du Directeur Général R. Krishnamurthy, ce sera le développement du concept de bancassurance. Ce concept de bancassurance était véritablement nouveau et il a donc fallu non seulement convaincre le management de SBI mais aussi les régulateurs. En outre, pour que le réseau de SBI puisse vendre directement des produits d’assurances il faudra modifier le SBI Act ce qui interviendra au début de 2003. Jean-Pierre Lepaud qui sera un ardent défenseur de ce modèle de bancassurance précise: “Nous étions alors les seuls à choisir le modèle “français” dans lequel ce sont les collaborateurs de la banque qui vendent directement les produits d’assurance. Tous les autres assureurs choisirent le modèle “anglo-saxon” dans lequel ce sont les collaborateurs de la compagnie d’assurance qui vendent les produits d’assurance dans les agences des banques. Nous dûmes aussi convaincre les représentants des syndicats de SBI, mais je me souviens fort bien d’une réunion à Kolkata au cours de laquelle nous réussîmes à convaincre les syndicats de l’intérêt de notre modèle”. Puis de 2003 à 2006, le nouveau Directeur Général S. Krishnamurthy, la joint-venture renforcera son organisation et son informatique. En mars 2003, SBI Life passe de la 5ème à la 4ème place en terme de part A MESSAGE FROM MR. O.P. BHATT H earty Congratulations to BNP Paribas for its remarkable journey of 150 years in India. SBI Life, a JV between SBI and BNP Paribas Assurance – an insurance arm of BNP Paribas, that was formed eight years back, is now a source of pride for both the parent organisations as a result of its accelerated growth in a short span of time. A shared vision and strong relationship between the two organisations has enabled effective leveraging of the strengths of both the organisations. The business model, drawing its strength from the brand image and distribution network of the State Bank Group, on the one hand, and the domain expertise of BNP in the area of ‘Integrated Bancassurance’ on the other, has already set industry standards and SBI Life have Then from 2003 to 2006, under the new Managing Director, Mr. S. Krishnamurthy, the JV reinforced its organisation and computer systems. In March 2003, SBI Life moved up from the fifth to fourth place in terms of market share. In May 2003, it was decided to open SBI Life counters in SBI branches to improve sales. The plan, according to which SBI business advisors were to sell insurance products, began to become a reality. In 2005, SBI Life broke new ground by launching ‘Horizon’, an innovative unit contract. This concept would be copied by competitors in the years to come. From 2007 to 2009, the new Managing Director, Mr. U.S. Roy, brought structure to the distribution channels (bancassurance, branch network and Corporate Solutions) which helped make SBI Life a market leader. From January 2006, SBI Life became the third largest private life insurer. Growth was very rapid. Rs500 crores (about €82 million) worth of annual premium in March to Rs1000 crores (about €165 million) in March 2006. In 2007, SBI Life was the first insurer to receive the best AAA rating from CRISIL, the credit rating agency. In March 2009, the annual premium amount touched Rs7,212 crores (about €1.2 billion), i.e. seven times higher emerged as: Largest private life insurer in India in terms of New Business Premium First private life insurer to make profits within 5 years of inception Global No.1 in 2009 in the prestigious Million Dollar Round Table (MDRT) League Tables Bagged the coveted personal finance award–Outlook Money NDTV Profit “Best Life Insurer 2008”. I am sanguine that in course of time, SBI Life will become a dominant player and one of the largest insurance companies in the country. O.P. Bhatt, Chairman, State Bank of India de marché. En mai 2003, il est décidé d’ouvrir des comptoirs SBI Life dans les agences SBI afin de mieux animer les ventes. L’idée selon laquelle les conseillers commerciaux de SBI doivent vendre des produits d’assurances commence à devenir réalité. En 2005, SBI Life innove en lançant “Horizon”, le premier contrat Unité de Compte à allocation automatique. Ce concept sera copié dans les années suivantes par la concurrence. De 2006 à 2009, le nouveau Directeur Général U.S. Roy structurera les canaux de distribution (bancassurance, réseau d’agences et Corporate Solutions) permettant à SBI Life de s’imposer comme un leader du marché. Dès janvier 2006, SBI Life devient le troisième assureur-vie privé. La croissance est très rapide. Des 500 crores (environ 82 M) de primes annuelles en mars 2005, on passe à 1000 crores (environ 165M) en mars 2006. En 2007, SBI Life est le premier assureur à recevoir le meilleur rating AAA de l’agence de notation CRISIL. Et en mars 2009, le montant des primes annuelles atteint 7212 crores (environ 1.2 Md), soit 7 fois plus qu’en mars 2005 ! Il faut également mentionner que SBI Life se lancera avec succès dans la micro assurance dès décembre 2007 en s’appuyant sur les relations entretenues par SBI avec un très grand nombre de SHG (Self Help Groups). 91 L’HISTOIRE DE NOS PARTENARIATS OUR PARTNERSHIPS 90 executives of the group joined the joint venture. Mr. Muralidharan, who was closely involved in this transaction since the very beginning, quit his post of FIG manager to become Chief Marketing Officer. Similarly, Mr. Jean-Pierre Lepaud was in charge of Training, Mr. Olivier Calendreau was appointed Actuary and Mr. Thomas Colin was Financial Controller. Mr. Dipaola, who had picked this team, made the following remark: “The first expatriates of the group chosen to join SBI Life were the ones who were the most keen to take up the huge challenge that this JV represented and who were the most motivated by this adventure.” Thus, the first expatriates were perfectly integrated into the JV. What’s more, they completely adapted to Indian culture. Mr. Lepaud remembers with amusement, how he discovered the ‘pujas’: “There was even a special puja when we installed antivirus software and each computer was anointed with a protective tikka (the red religious mark worn on the head by Hindus)!” It was expected that SBI Life would soon progress very favourably; even if the start-up had taken longer than what had been foreseen, it went on to become much bigger than what Cardif and SBI had imagined. From 2001 to 2003, the concept of bancassurance was developed under the leadership of the Managing Director, Mr. R. Krishnamurthy. This concept was very new and not only had the SBI to be convinced but the regulating authorities too. Moreover, the SBI Act had to be modified so that the SBI could directly sell insurance products. And this happened in early 2003. Mr. Lepaud, a passionate advocate of this bancassurance model, says: “We were then the only ones to choose the ‘French’ model in which bank executives directly sold insurance products. All other insurers chose the ‘Anglo-Saxon’ model in which executives of the insurance company sold insurance products in bank branches. We also had to convince SBI union representatives. I clearly remember a meeting in Kolkata where we succeeded in convincing unions about our model.” SBI Life, aujourd’hui dirigée par M. M.N. Rao, Directeur Général, et Vincent Sussfeld, Directeur Général Adjoint, est fière du chemin parcouru : 14 millions de personnes assurées, première compagnie d’assurance vie à afficher des profits (dès sa 5ème année d’activité). Mais un succès comme celui de cette joint-venture ne se produit pas sans raison, et il est juste de souligner que depuis 2001, les deux actionnaires de SBI Life ont toujours entretenu d’excellentes relations. SUNDARAM BNP PARIBAS ASSET MANAGEMENT T he expansion of BNP Paribas Investment Partners took a strategic turn from 1999 onwards when it started a phase of accelerated growth in countries with great growth potential. The progressive opening up of economies to private capital and to foreign investors raised hopes that mega-projects would be soon undertaken. Against this backdrop, BNP Paribas Investment Partners tried to expand its presence in these emerging markets by favouring partnerships combining asset management experience and distribution capabilities. Asia was a priority because of its enormous potential, and was an area of strategic interest. Mr. Guy de Froment, then Executive Director in charge of international development of BNP Paribas Investment Partners, recounts: “India was obviously a priority country where we wanted to position ourselves quickly. The first contact had been made with a major bank in early 2000. We were one of the pioneers in this country along with big pan-Asia players like HSBC or even Standard Chartered. But we Le développement de BNP Paribas Investment Partners a pris un tournant stratégique fondamental à partir de 1999, lorsque celui-ci a engagé un mouvement de croissance accélérée vers les pays à fort potentiel de développement. Le contexte d’ouverture progressive des économies aux capitaux privés, puis aux investisseurs étrangers, laissait espérer que des projets d’envergure pourraient rapidement être entrepris. BNP Paribas Investment Partners s’est dès lors attaché à étendre sa présence sur ces marchés émergents en privilégiant des partenariats combinant expérience de la gestion d’actifs et capacité de distribution. Du fait de son potentiel important, l’Asie s’est affirmée comme une zone représentant un intérêt stratégique prioritaire. Pour Guy de Froment, alors Directeur Exécutif de BNP Paribas Investment Partners, en charge du développement international : “l’Inde était évidemment un pays prioritaire sur lequel nous souhaitions nous positionner rapidement, et des premiers contacts étaient engagés dès le début 2000 avec une grande banque. Nous aurions alors été un des pionniers sur ce pays, aux côtés des grands acteurs had to be patient. Firstly, because the end of the 1990s was marked by big risks and also because the distribution model was still not stable. We had to wait to get a better idea of the shape that could take fund distribution for a fast growing clientele of personal customers. From the beginning, we wished to gain a foothold in this most promising of markets.” In fact, the concept of the bank as an “asset management products distribution channel” remained restricted to few very powerful players and the sale of investment funds was mainly ensured by independent brokers. Moreover, the number of asset management firms had greatly increased over the past years and competition was fierce. BNP Paribas Investment Partners, with the help of Mr. Amoudru, then at the helm of BNP Paribas in India, fine-tuned its strategy in 2004 and launched a study. The conclusions of this study reinforced the certainty that growth with partnership was to be favoured. At the same time, projects under consideration multiplied. It was in 2005 that an ideal partner emerged. Sundaram Finance was looking for a foreign player to help it develop Sundaram Asset Management. Preliminary contacts were quickly made. “Sundaram had good experience in managing partnerships and its position corresponded ideally with our requirements: a player with mastery in equity management, good performance, innovative products, and a mix oriented towards personal customers. Furthermore, though Sundaram Finance had a distribution network that was modest as compared to large Indian public corporations, it was this network that sustained the company for selling its subsidiary’s products. We took time to get to know each other, to be certain that we shared the same vision. Once we realised that we were good partners for each other, things moved very fast,” said Mr. François Petit-Jean, who then increased his business trips travelling to and fro Paris and Chennai. The basis of an agreement was quickly decided and formalised on 5 September 2005 through a Memorandum of Understanding. The next steps were taken immediately afterwards and final panasiatiques que sont HSBC ou encore Standard Chartered. Mais il nous a fallu être patients. D’abord parce que l’environnement à la fin des années 1990 restait marqué par un contexte de risques importants, et ensuite parce que le modèle de distribution n’était pas encore stabilisé. Il nous a en effet fallu attendre de mieux cerner les orientations que prenait la distribution de fonds à destination d’une clientèle de particuliers en plein développement. Nous souhaitions dès le départ nous positionner sur ce marché le plus prometteur”. En effet, le concept de banque “canal de distribution de produits de gestion” restait limité à quelques acteurs très puissants et la vente de fonds de placement était largement assurée par des courtiers indépendants. En outre, le nombre de société de gestion avait fortement augmenté sur les années passées, et la concurrence était très forte. BNP Paribas Investment Partners, avec l’aide de Frédéric Amoudru, alors responsable de BNP Paribas en Inde, affine sa stratégie en 2004 et lance une étude dont les conclusions renforcent la certitude qu’un développement en partenariat doit être favorisé. Parallèlement, les projets à l’étude se multiplient, et c’est en 2005 qu’un partenaire idéal se profile. Sundaram Finance recherche un acteur étranger pour l’aider dans le développement de sa filiale Sundaram Asset Management. Des premiers contacts sont rapidement pris. “Sundaram avait une bonne expérience de la gestion des partenariats et son positionnement correspondait idéalement à notre recherche: un acteur avec une dominante sur la gestion Actions, de bonnes performances, des produits innovants, et un mix orienté vers la clientèle des particuliers. En outre, Sundaram Finance disposait d’un réseau de distribution, certes modeste par rapport à ceux des grands établissements publics indiens, mais sur lequel ils s’appuyaient pour la vente des produits de leur filiale. Nous avons tout d’abord pris le temps de nous connaître, d’être certains que nous partagions une même vision. Lorsque nous avons réalisé que nous étions le bon partenaire l’un pour l’autre, tout est ensuite allé très vite”, déclare François Petit-Jean qui multiplie alors les aller-retour 93 L’HISTOIRE DE NOS PARTENARIATS OUR PARTNERSHIPS 92 than it was in March 2005! It must also be mentioned that SBI Life successfully launched micro-insurance in December 2007 with the help of contacts it had maintained with several Self-Help Groups (SHGs). Presently, SBI Life, headed by Mr. M.N. Rao, Managing Director, and Mr. Vincent Sussfeld, Deputy Managing Director, is proud of what it has achieved: 14 million persons insured and the first life insurance company in India to post profits (from its fifth year of operations). But a success like this does not come without reason and it would be fair to underline that since 2001, the two shareholders of SBI Life have always had a great relationship. OUR PARTNERSHIPS I 94 t gives us immense joy to be a part of BNP Paribas’ ‘150 years in India’ celebrations. In an era when timelines are measured in days and weeks, it is indeed a great tribute to a bank that had the vision to plant its flag in a distant land 150 years ago. Sundaram Finance is engaged with the BNP Paribas group in a variety of rewarding and fulfilling relationships that have been built on the foundations of trust and mutual respect. As one of the world’s leading banks, they bring to the table multi-market experience, advanced technologies and processes and a highly respected brand. The BNP Paribas philosophy of long-term focus, people orientation and prudence aligns strongly with the agreements were concluded on 24 October 2005. Mr. Yann Rault, then in charge of Corporate Development of BNP Paribas Investment Partners, said: “We were impressed by the rapidity with which the management of Sundaram Finance implemented the project once the decision was taken.” When the agreements were announced, Mr. Gilles Glicenstein, the CEO of BNP Paribas Investment Partners, declared: “We feel that the Indian market counts among the most captivating and dynamic markets in the world; it has already shown considerable growth and still has immense potential. With this partnership, we reinforce our already important presence in new markets in which we manage assets worth €15 billion. In India, Sundaram already has a well-established and high quality platform in the field of asset management and distribution. By combining this expertise with our global approach for product development and management, Sundaram BNP Paribas Asset Management is well positioned to become one of the pioneering players in the fast growing Indian savings market.” The cooperation took concrete shape rapidly. From January 2006, Sundaram BNP Paribas Asset Management was authorised to advise the new Luxembourg fund, Parvest India, and then a few months later, the Indian mandate of the fund, Parvest BRIC. Sundaram Finance business philosophy. It is comforting to know that we step into the future, hand in hand with a partner who combines acumen and enterprise with the right blend of prudence and long-term value creation. On behalf of the entire Sundaram Finance family, I extend my best wishes to all of you on this momentous occasion and wish you many more milestones on the road ahead. T.T. Srinivasaraghavan Managing Director, Sundaram Finance entre Paris et Chennai. Les bases d’un accord sont rapidement trouvées, formalisées le 5 septembre 2005 par un Memorandum of Understanding. Les étapes suivantes sont lancées dans la foulée et les accords définitifs sont conclus le 24 Octobre 2005. Yann Rault, en charge du Développement Corporate de BNP Paribas Investment Partners à l’époque, déclare “nous avons été impressionnés par la rapidité avec laquelle le management de Sundaram Finance était capable de mettre en œuvre un projet une fois sa décision prise.” A l’occasion de l’annonce des accords, Gilles Glicenstein, le CEO de BNP Paribas Investment Partners, déclarait : “nous pensons que le marché indien compte parmi les marchés les plus captivants et dynamiques au monde ; il a déjà fait preuve d’une croissance substantielle et bénéficie encore d’un fort potentiel. Avec ce partenariat, nous renforçons notre présence déjà significative sur les nouveaux marchés, dans lesquels nous gérons 15 milliards d’euros d’actifs. Sundaram dispose en Inde d’une plate-forme déjà bien assise et de haute qualité dans le domaine de la gestion et de la distribution. En combinant cette expertise avec notre approche globale du développement produits et de la gestion, Sundaram BNP Paribas Asset Management est bien positionnée pour devenir l’un des acteurs phares du marché indien de At the same time, the ‘New Markets’ team of BNP Paribas Investment Partners was ready to get down to the job: defining new products, technical support, promoting management with big institutional customers. Thus in the autumn of 2007, there was a new collaboration with our Korean JV, Shinhan BNP Paribas Asset Management, because our Indian partner was appointed manager of two new funds investing in India. In mid-2007, Sundaram BNP Paribas Asset Management depended on the expertise of our multi-management specialist, Fundquest, to launch its first thematic fund, “Stocks, real estate and raw materials in emerging markets”. In the local Indian market, success and rewards were the order of the day. The credit rating agency, CRISIL, selected Sundaram BNP Paribas Asset Management Select Focus Fund as the “Best Large-Cap Fund 2006”, an honour that was repeated the following year. Marketing development was not to be outdone as shown by the remarkable success of the new equity fund launched at the end of 2007, investing in the power sector – more than US$700 million was collected in one month! More recently, a new and original initiative resulted in the launch of two Singapore funds by BNP Paribas Investment Partners. These funds invested in Sundaram BNP Paribas Asset Management’s equity funds. These new products are specifically aimed at Non-Resident Indians in South-East Asia and the Middle East and are already an encouraging success. Figures speak for themselves to sum up what has been achieved: in four years, stocks managed by Sundaram BNP Paribas Asset Management have increased fourfold, from €520 million to €2.3 billion. l’épargne, en forte croissance”. La coopération sera dès lors rapidement mise en œuvre. Dès janvier 2006, Sundaram BNP Paribas Asset Management est mandaté pour conseiller le nouveau fonds Luxembourgeois Parvest India puis la poche actions indiennes du fonds Parvest BRIC quelques mois plus tard. Dans le même temps, l’équipe “New Markets” de BNP Paribas Investment Partners est à pied d’œuvre: définition de nouveaux produits, support technique, promotion de la gestion auprès des grands clients institutionnels. Ainsi à l’automne 2007, c’est avec notre JV coréenne Shinhan BNP Paribas Asset Management que se noue une nouvelle collaboration puisque notre partenaire indien est nommé gérant délégué de deux nouveaux fonds investissant en Inde. Mi 2007, c’est sur l’expertise de notre spécialiste de la multigestion Fundquest que Sundaram BNP Paribas Asset Management s’appuie pour lancer son premier fonds de fonds thématique “actions, immobilier et matières premières dans les marchés émergents”. Sur le marché domestique indien, les succès et récompenses sont également au rendez-vous. L’agence de notation indienne CRISIL consacre notamment le fonds Sundaram BNP Paribas Asset Management Select Focus “Best Large-Cap Fund 2006”, exploit qui sera renouvelé l’année suivante. La dynamique commerciale n’est pas en reste non plus, comme en témoigne le remarquable succès du nouveau fonds actions lancé fin 2007 sur le thème de l’énergie : plus de 700 millions de dollars US collectés en un mois ! Plus récemment, une nouvelle initiative originale a abouti au lancement par BNP Paribas Investment Partners de deux fonds de droit singapourien investissant dans des fonds actions de Sundaram BNP Paribas Asset Management. Ces nouveaux produits visent en particulier la clientèle non résidente indienne en Asie du Sud Est et au Moyen Orient et connaissent d’ores et déjà un succès prometteur. Les chiffres parlent d’eux-mêmes pour résumer le chemin parcouru: en quatre ans, les actifs sous gestion de Sundaram BNP Paribas Asset Management ont été multipliés par quatre, passant de 520 millions d’euros à 2,3 milliards. 95 L’HISTOIRE DE NOS PARTENARIATS A MESSAGE FROM T.T. SRINIVASARAGHAVAN OUR PARTNERSHIPS U 96 CB’s (Union de Crédit pour le Bâtiment that later became BNP Paribas Personal Finance) interest in India goes back to the end of 2005. A global strategic review of real estate credit markets carried out at that time positioned India in the shortlist of target countries, taking into account its huge demographic potential and its relative accessibility. Mr. Bernard Michel, Manager of the Eurasia Personal Finance Zone, who was one of the architects of this agreement, narrates how things happened: “The first trip for discovering the Indian real estate and real estate credit markets was in the summer of 2006, on the invitation of Mr. Frédéric Amoudru, then Country Manager. This mission helped us to meet with representatives of the three most important financial institutions of the country (HDFC, ICICI and LIC), as well as representatives of the National Housing Bank (NHB), owned by the Reserve Bank of India. The NHB’s task was to regulate the activity of financial establishments as regards housing credit and providing long-term liquidity to borrowers approved by it.” “The preparation of the mission by the BNP Paribas was excellent and this trip made us appreciate the banking industry’s level of maturity as regards real estate credit, in spite of the relatively limited amount of credit outstanding on a national basis. And this was within a clear regulatory framework, both from the cadastral and property right points of view and from the point of view of regulations pertaining to credit.” Soon after, the bank was informed that Sundaram Finance was looking for a strategic partner for its subsidiary, Sundaram Home Finance Limited. Strengthened by the success of the partnership signed earlier with BNP Paribas in the field of Asset Management, the Sundaram group management asked UCB to explore the opportunity. The group evinced immediate interest and an L’intérêt de l’UCB (Union de Crédit pour le Bâtiment, devenue BNP Paribas Personal Finance) pour l’Inde remonte à fin 2005. Une revue stratégique globale des marchés du crédit immobilier effectuée à cette époque positionne l’Inde dans la short list des pays cibles, compte tenu de son potentiel démographique considérable et de sa relative accessibilité. Bernard Michel, Directeur de la Zone Eurasie de Personal Finance, qui fut l’un des artisans de cet accord, raconte comment les choses se sont passées : “La première mission de découverte du marché immobilier et du marché du crédit immobilier Indien a lieu au cours de l’été 2006, à l’invitation de Frédéric Amoudru, alors Directeur du Territoire. Cette mission nous permet de rencontrer des représentants de trois des plus importantes institutions financières du pays (HDFC, ICICI et LIC), ainsi que des représentants de la National Housing Bank, émanation de la Reserve Bank of India ayant pour mission de réguler l’activité des établissements financiers en matière de crédit au logement, et d’alimenter en liquidités longues les prêteurs immobiliers qu’elle agrée”. “La préparation de la mission par le Territoire de BNP Paribas est excellente, et ce voyage nous permet d’apprécier le niveau de maturité de la profession bancaire indienne en matière de crédit immobilier, en dépit du montant relativement limité d’encours de crédit au plan national, dans un cadre réglementaire clair, tant du point de vue cadastral et du droit de la propriété que du point de vue de la réglementation relative au crédit.” Peu de temps après la banque est informée que Sundaram Finance recherche un partenaire stratégique pour sa filiale Sundaram Home Finance Ltd. Confortés par le succès du partenariat signé auparavant avec BNP Paribas dans le domaine de l’Asset Management, les dirigeants du groupe Sundaram proposent à l’UCB d’examiner le dossier. L’intérêt du groupe est immédiat et une première expression d’intérêt est initial feeler was sent at the end of September 2006. The negotiators arrived at an agreement at the end of 2006 and signed it on Wednesday, 7 March 2007, thus opening up access to the data room. For a week, a team of four UCB specialists, supported by three from the Country branch (IT, HR and Accounts), helped by Ernst & Young and the legal office of Amarchand Mangaldas, Mumbai, examined the documents. They asked the young and brilliant Chief Accountant and the sound Operations Manager of the company several questions. The answers were convincing. The company was found to be healthy, well managed and with well documented procedures. The final meeting on the last four points was held privately in the office of the Managing Director of Sundaram Finance, Mr. T.T. Srinivasaraghavan. Mr. Bernard Michel remembers that meeting: “The discussion was held in the same spirit that pervaded all discussions since the first meeting. This spirit characterises our relationship even today: straightforwardness and mutual respect. It lasted five minutes, enough time to make final concessions on either side for cementing the most stable partnership possible and laying solid foundations for the future. The text of the agreement and price were finally decided.” The agreement was signed on Wednesday, 9 May 2007. However the parties had to wait till November before Indian authorities could give the final clearances that were required and all prior conditions were removed. In the press release issued the same day, Mr. S. Viji, Chairman of Sundaram Finance Limited, said: “This joint venture will associate the power of the Sundaram Finance brand, the territorial system of its distribution network and its managerial skills with UCB’s expertise in real estate financing and BNP Paribas’ brand value.” The CEO of UCB, Mr. Laurent Chouraki, said: “This partnership with a local operator as strong and reliable as the Sundaram Finance group will allow us to participate in developing real estate financing operations in India.” transmise à la fin du mois de septembre 2006. Les négociateurs parviennent à un accord à la fin de l’année 2006 qui sera signé le mercredi 7 mars 2007, ouvrant ainsi l’accès à la data room. Pendant une semaine, une équipe de 4 spécialistes de l’UCB, épaulés par 3 spécialistes du Territoire (IT, RH et Comptabilité), et assistés d’une part de Ernst & Young et d’autre part du cabinet d’avocat Amarchand Mangaldas de Mumbai, examinera la documentation fournie, assaillant de questions complémentaires le jeune et brillant chef comptable et le solide directeur des opérations de la compagnie. Le résultat est probant. La société se révèle saine, bien gérée, aux procédures bien documentées. L’ultime séance de convergence sur les 4 derniers points se tient en tête à tête, dans le bureau de TT Srinivasaraghavan, Directeur Général de Sundaram Finance. Bernard Michel se souvient de cette réunion: “La discussion est empreinte du même esprit qui a présidé à toutes les discussions depuis le premier contact, et qui caractérise encore aujourd’hui notre relation : la franchise et le respect mutuel. Elle dure 5 minutes, le temps de faire les ultimes concessions de part et d’autre dans la recherche d’un partenariat le plus équilibré possible et formant les fondations les plus solides pour l’avenir. Le texte de l’accord et le prix sont définitivement arrêtés.” L’accord est signé le mercredi 9 mai, mais il faudra cependant attendre le mois de novembre pour que les autorités indiennes donnent les dernières autorisations nécessaires et que soient levées toutes les conditions préalables. Dans le communiqué de presse émis ce même jour, S. Viji, Chairman de Sundaram Finance Ltd indique que “Cette joint venture associera la force de la marque de Sundaram Finance, le maillage territorial du réseau de distribution et les compétences de gestion de SF à l’expertise d’UCB en matière de financement immobilier et à la force de la marque BNP Paribas.” Le Président Directeur Général d’UCB, Laurent Chouraki précise: “Ce partenariat avec un opérateur local aussi solide et fiable que le groupe Sundaram Finance nous permettra de prendre part au développement de l’activité de 97 L’HISTOIRE DE NOS PARTENARIATS SUNDARAM HOME FINANCE financement immobilier en Inde.” Frédéric Amoudru (Directeur du Territoire Inde de BNP Paribas), John Woodhouse (Directeur de l’activité International Buyers de l’UCB et ayant vécu en Inde dans son parcours professionnel antérieur) et Bernard Michel sont les premiers représentants de BNP Paribas au Conseil d’Administration de la société, qui prend le nom de Sundaram BNP Paribas Home Finance Limited. Les deux années écoulées depuis l’investissement ont confirmé la qualité et la réussite de cette joint venture : résultats meilleurs que le business plan d’acquisition, amélioration régulière de la qualité des actifs, croissance régulière des profits, à peine ralentie par la crise. GEOJIT BNP PARIBAS FINANCIAL SERVICES B NP Paribas Personal Investors had been interested in India since 2005. Within the group, there were a lot of connections between the Personal Investors and Wealth Management arms and the latter was already well established in India. In August 2005, Mr. Olivier Le Grand, Head of Personal Investors, appointed Mr. JeanChristophe Gougeon in India with a clear-cut mission: identify a potential partner for the business. The partner had to have stature and a good reputation, had to be reliable and share the same strategic vision as the group. Mr. Jean-Christophe Gougeon finalised a list of potential partners and closely worked with Mr. Frédéric Amoudru, the Country Manager, who had already got in touch with Geojit because BNP Paribas and Geojit had earlier jointly sponsored the Mutual Fund Awards organised by CNBC TV18. Mr. C.J. George, the Founder and Managing Director of Geojit, was contacted and an initial appointment was fixed in Kochi. Mr. Jean- BNP Paribas Personal Investors s’intéresse dès 2005 à l’Inde. Il existe au sein du Groupe beaucoup de relations entre les métiers Personal Investors et Wealth Management et ce dernier métier est déjà bien implanté en Inde. En août 2005, Olivier Le Grand, Responsable de Personal Investors, nomme Jean-Christophe Gougeon en Inde avec une mission claire : identifier un partenaire possible pour déployer le métier. Il s’agit de trouver un partenaire d’une taille suffisante, de très bonne réputation, rentable et susceptible de partager avec le groupe une même vision stratégique. Jean-Christophe Gougeon définit une liste de partenaires possibles et travaille en étroite liaison avec Frédéric Amoudru le Responsable du Territoire. Frédéric Amoudru avait déjà un contact avec Geojit car BNP Paribas et Geojit avaient sponsorisé ensemble les Mutual Funds Awards organisés par CNBC TV18. Un contact est ainsi établi avec CJ Georges, le fondateur et le directeur général de Geojit et un premier rendez-vous est fixé à Kochi. Jean-Christophe Gougeon se souvient de ce premier entretien : “Arrivé dans le bureau de CJ George, le courant passe INTERVIEW WITH C.J. GEORGE, MD OF GEOJIT BNP PARIBAS H ow was the first meeting/ contact you had with BNP Paribas? Mr. Jean-Christophe Gougeon made an appointment with me for a meeting in Cochin through our Mumbai based Director-Operations, Mr. Satish Menon. Mr. Gougeon had met Satish at a CNBC function which was sponsored by BNP Paribas and Geojit. At the time of fixing the appointment, I had no inkling of the real intention of the visit. It was when Mr. Gougeon explained in person about the BNP Paribas Group, that I became interested in the proposed relationship. Subsequent to this meeting, the Country Manager of BNP Paribas in India, Mr. Frederic Amoudru, and Mr. Gougeon, came down for a follow up meeting. As an Indian individual entrepreneur, what was your reaction to the idea to tie up with a French bank, a foreign bank? We have been managing Geojit as a professional company with minimum shareholder interference in operations, and hence, it was not difficult to think of a foreign bank becoming a shareholder. We liked BNP Paribas and its values which matched ours perfectly and came naturally as Geojit is a relatively conservative company with high focus on business ethics. How did you manage to integrate Geojit successfully into the group? The brand values of BNP Paribas – responsiveness, Christophe Gougeon recalls this first meeting: “In C.J. George’s office, things moved fast. C.J. George explained that he was already in discussions with a foreign bank but there had been no outcome. And as he had plans for future growth and since he was aware of BNP Paribas’ reputation, he very quickly told me that he was prepared for further discussions.” Headquartered in Kochi, Kerala, Geojit is a creativity, commitment and ambition – are shared by Geojit as is reflected in its 23-year history. These commonly shared values have greatly helped in the successful integration of Geojit with the group. From its inception, Geojit has maintained an uncompromising stance on business ethics. The Company has a unique brand positioning amongst its peers. It is perceived as an entity with strong ethics and one that is friendly and approachable. Further, the importance that Geojit has always given to transparency in management and corporate governance equally facilitated the integration process. What was the reaction of your staff to the idea of having BNP Paribas as shareholder? Initially, there was lot of anxiety among the staff, which is natural. However, after having worked with BNP Paribas for few years now, our staff is very proud to be associated with one of the largest global banks that has withstood so well the recent financial turmoil. They are proud to be associated with the respect that the BNP Paribas brand universally commands and all the benefits of partnering a large, reliable and strong financial institution which has a widespread global presence. rapidement. CJ George m’explique qu’il a déjà été en discussion avec une banque étrangère mais que cela n’a pas abouti. Et comme il avait des plans de développement pour l’avenir et qu’il connaissait la réputation de BNP Paribas, il m’a très vite indiqué qu’il était prêt à discuter avec nous”. Basé à Kochi dans l’Etat du Kerala, Geojit est un 99 L’HISTOIRE DE NOS PARTENARIATS OUR PARTNERSHIPS 98 Mr. Frédéric Amoudru, India Country Manager, BNP Paribas, Mr. John Woodhouse, Director – International Buyers Activity, UCB, who had lived in India during his earlier professional career, and Mr. Bernard Michel were BNP Paribas’ first representatives on the Board of Directors of the company that was called Sundaram BNP Paribas Home Finance Limited. The three years that have elapsed since the investment have confirmed the quality and success of this joint venture: better results than the acquisition business plan, regular improvement of asset quality and regular increase in profits that were barely affected by the crisis. courtier et un distributeur de produits d’épargne financière au service de particuliers. En 2005, Geojit sert environ 250 000 clients avec un réseau de 400 agences en propre et en franchise réparties sur le territoire indien et plus de 2 000 salariés. Geojit opère également dans les Emirats Arabes Unis, au travers de la joint-venture Barjeel Geojit Securities. Geojit propose des services de courtage sur actions, dérivés, ainsi que des produits d’épargne financière (fonds, assurancevie, plans d’épargne programmés) et un service de gestion de portefeuilles. Créé en 1987, Geojit est coté en Inde sur les National Stock Exchange et Bombay Stock Exchange. Fin janvier 2006, Frédéric Amoudru et JeanChristophe Gougeon rencontrent à nouveau CJ George à Kochi et les premières discussions commencent. Elles se poursuivent en février, toujours à Kochi, avec Sophie Reversac (Responsable du Développement de Personal Investors), Andreas Lambropoulos (Responsable du Développement du pôle Investment Solutions), Frédéric Amoudru et Jean-Christophe Gougeon. Pendant deux jours, se tiennent des échanges approfondis sur la stratégie, l’organisation, le développement, les ressources humaines et l’informatique. Ces échanges apparaissent constructifs et prometteurs. En juin, une due diligence d’une semaine a lieu et permet d’approfondir les contacts entre les équipes de BNP Paribas et Geojit. A Paris, Jean-Marc Agostini déploie son énergie pour coordonner les aspects juridiques et financiers et assure la liaison avec les différents secteurs du groupe concernés par cette opération. A la veille de Diwali 2006, l’accord entre Geojit et BNP Paribas est conclu et annoncé. En mars 2007, BNP Paribas devient le premier actionnaire de Geojit en prenant une participation de 27.18%. Trois ans après, ce partenariat peut être jugé comme une vraie réussite. Geojit dispose de collaborateurs jeunes, compétents, enthousiastes et a su conserver un véritable esprit d’entreprise parfaitement incarné par CJ George. Un partenariat ne réussit pas tout seul, il faut le construire, et c’est bien ce qui s’est passé dans ce cas-là. Plusieurs équipes de Geojit sont allées au siège de Cortal Consors en Europe et plusieurs équipes de Cortal Consors sont venues à Kochi. Ces échanges be nurtured and this is exactly what happened. permanents ont permis de partager les meilleures Several Geojit teams went to the Cortal Consors pratiques, comme l’illustre le call center de Geojit, office in Europe and many employees of Cortal devenu aujourd’hui l’un des plus performants du Consors came to Kochi. These permanent marché indien. exchanges helped them share the best practices. Geojit innovera en 2007 avec le lancement d’une For example, Geojit’s call centre that has become plateforme en ligne sur les fonds collectifs et un accord one of the most efficient call centres in the Indian de partenariat avec la Bank of Bahrain pour fournir market today. des services de courtage et des fonds collectifs indiens à In 2007, Geojit broke new ground by launchune clientèle d’indiens non résidents à Bahrain. ing an online platform for mutual funds and En février 2009, à la suite d’une offre publique signed a partnership agreement with the Bank of obligatoire et l’exercice de warrants, Bahrain to provide brokerage and Indian mutual BNP Paribas porte sa participation à 34%, Geojit funds services to Non-Resident Indian customers change de nom et devient en avril Geojit BNP Paribas in Bahrain. Financial Services Ltd. In February 2009, after a mandatory open offer “En s’associant avec BNP Paribas, Geojit offrira and exercise of warrants, BNP Paribas increased désormais ses services à la population croissante its stake to 34 per cent. In des Indiens non résiApril, Geojit changed its dents. Nous bénéficierons name and became Geojit de l’expertise du groupe BNP Paribas Financial en termes de technoloServices Limited. gie, de relation clients, At that time, Mr. d’outils etc… Geojit BNP C.J. George, Managing Paribas bénéficiera aussi Director of Geojit, said: de l’expertise de BNP “By partnering with BNP Paribas Personal Investors Paribas, Geojit will further en tant que courtier en extend the reach of its servligne leader en Europe, ices to the growing popupour développer rapidelation of Non-Resident ment l’activité de tradOlivier Le Grand, C.J. George and Frédéric Amoudru at the Indians. We will benefit ing online et la vente de press conference, March 2007. from the group’s expertise fonds et d’assurancein technology, customer vie” – commente alors relations and tools. Geojit M. C.J George, Directeur BNP Paribas will also take advantage of the expertise Général de Geojit BNP Paribas. “L’augmentation of BNP Paribas Personal Investors as a leading online de la participation de BNP Paribas dans le capibroker in Europe, to rapidly develop its online tradtal nous aidera également à nous développer ing business and the marketing of mutual funds and à l’international grâce à la force mondiale de sa life insurance. This increase in equity stake by BNP marque, à renforcer notre réseau d’agences en Paribas will also help us to strengthen our branch Inde et à réaliser des investissements dans nos network in India and to make investments in our co-entreprises au Moyen Orient.” Middle Eastern joint ventures.” Olivier Le Grand, Responsable de BNP Paribas Mr. Olivier Le Grand, Head of BNP Paribas Personal Investors, rajoute : “l’Inde est un pays très Personal Investors, added: “India is a very imporimportant pour BNP Paribas. Au-delà des crises, il tant country for BNP Paribas. After the crisis, it will s’imposera comme un géant économique du XXIe 101 L’HISTOIRE DE NOS PARTENARIATS OUR PARTNERSHIPS 100 broking firm and distributor of financial savings products for private individuals. In 2005, Geojit serviced about 2,50,000 clients through a network of 400 branches, owned branches and through franchises spread all over India, and it had more than 2,000 employees. Geojit also operated in the United Arab Emirates through its joint venture Barjeel Geojit Securities. Geojit offered equity and derivatives broking services as well as financial savings products (funds, life insurance, saving plans) and portfolio management. Established in 1987, Geojit is listed in India on the National Stock Exchange and the Bombay Stock Exchange. At the end of January 2006, Mr. Frédéric Amoudru and Mr. Jean-Christophe Gougeon met Mr. C.J. George again in Kochi and preliminary discussions began. They continued in February with Ms. Sophie Reversac (Head of Personal Investors Development), Mr. Andreas Lambropoulos (Head of Investment Solutions Development), Mr. Frédéric Amoudru and Mr. Jean-Christophe Gougeon. For two days, detailed exchanges took place on strategy, organisation, development, human resources and IT. These exchanges appeared to be constructive and promising. In June, a due diligence exercise was carried out for a week and it strengthened relations between the BNP Paribas and Geojit teams. In Paris, Mr. Jean-Marc Agostini (Investment Solutions Development) came into the picture to coordinate legal and financial aspects and ensured liaison with the different arms of the group involved in this operation. On the eve of Diwali 2006, the agreement between Geojit and BNP Paribas was signed and announced. In March 2007, BNP Paribas became Geojit’s first shareholder, holding 27.18 per cent. Three years later, this partnership can be considered a true success. Geojit with its young, competent and enthusiastic employees has maintained a spirit of true entrepreneurship perfectly embodied by Mr. C.J. George. A partnership cannot succeed alone though; it has to siècle, et nous sommes fiers de pouvoir associer notre nom à celui de Geojit, l’une des sociétés indiennes de courtage pour les particuliers les plus performantes. De nombreuses synergies ont déjà été mises en place entre nos deux sociétés. Nous sommes convaincus que l’association de ces deux noms permettra d’accélérer le développement de Geojit BNP Paribas”. SREI EQUIPMENT FINANCE 102 B NP Paribas Lease Group (BPLG) was interDès 2006, BNP Paribas Lease Group (BPLG) ested in India since 2006. For BPLG, the s’intéresse à l’Inde. Pour BPLG le marché indien offre Indian market offered true potential and several un réel potentiel et plusieurs métiers du groupe y sont arms of the group already had a presence there déjà présents ou souhaitent y être présents. De plus les or wished to be present. More and more BPLG partenaires constructeurs de BPLG incitent BPLG à construction partners urged it to set up base in s’implanter en Inde. India. Pascal Coureau, Responsable du Développement Mr. Pascal Coureau, BPLG Corporate DevelopCorporate, se met alors en chasse afin d’identifier une ment, then decided to cible, c’est-à-dire un parteidentify a possible partnaire possible. En effet ner. In fact, BPLG straight BPLG privilégie d’emblée away preferred to have l’option d’un partenariat a partnership with an avec un acteur indien de established Indian player. qualité. Assez vite le groupe Very soon the SREI SREI, coté en bourse, est group, listed on the stock identifié. SREI, leader du exchange, was identifinancement d’équipements fied. SREI was a leader d’infrastructures, est présent in infrastructure equipsur tout le territoire indien ment financing with a avec 600 personnes réparHemant Kanoria, Vice-President of SREI and Bertrand pan-India presence and ties sur une quarantaine de Gousset, BPLG, June 2007. 600 employees across succursales. Mais surtout, 40 branches. But most SREI c’est 30% de part de importantly, SREI repremarché. Les négociations sented 30 per cent of the market. Negotiations s’engagent ; elles seront intenses mais fructueuses. began and they were intense, but fruitful. Enfin, en juin 2007, l’accord est signé et BPLG deviFinally, in June 2007, the agreement was ent actionnaire à hauteur de 50% de la Joint-Venture signed and BPLG picked up a 50 per cent stake créée avec SREI. La nouvelle entreprise, baptisée SREI in the joint venture created with SREI. The Equipment Finance Private Ltd, est située à Kolkata. new company, named SREI Equipment Finance Pour Bertrand Gousset, directeur général de Private Limited, was located in Kolkata. For Mr. Bertrand Gousset, General Manager – Equipment & Logistics Solutions at BPLG, this was a great project: “SREI is a strong company that understands its market very well; from our side, we will bring our methods and new leads thanks to our partnership in the construction business.” While the two partners were on an equal footing in the joint venture, the operational management was entrusted to SREI that counted on BPLG for providing it with know-how. Consequently, BPLG deputed four employees to promote communication, common work and sharing experience between the joint venture and BPLG. Equipment & Logistics Solutions chez BPLG, il s’agit d’un beau projet : “SREI est une entreprise solide qui a une excellente connaissance de son marché ; de notre coté nous allons apporter nos méthodes et de nouveaux débouchés grâce à nos partenaires constructeurs”. Si les deux partenaires sont sur un pied d’égalité dans la joint-venture, le management opérationnel est confié à SREI qui compte sur BPLG pour lui apporter son savoir-faire. BPLG détache ainsi quatre collaborateurs afin de favoriser la communication, le travail en commun et le partage d’expérience entre la jointventure et BPLG. BNP PARIBAS SECURITIES B NP Paribas first established its Shares and Consultancy activities by acquiring Prime East in South East Asia in 1996 followed by the buy-out of Peregrine (which had operations in Hong Kong/China) during the Asian crisis in 1998. Under the name of Peregrine, activities in equities remained relatively independent of the bank, with the business model adjusted according to the market environment. Importance was given to institutional customers and opening new offices in South Korea in 2002 or Taiwan in 2005. In 2006, BNP Paribas Securities Asia did away with the name ‘Peregrine’ and brought about the separation of broking and consulting services which were respectively handed over to Mr. Pierre Rousseau for Equity Cash and to Mr. Christian de Charnace for Corporate Finance. This aligned well with BNP Paribas’ Corporate and Investment Banking. In a buoyant market environment, especially in the BRIC countries, the Equity Derivatives and Corporate Finance arms quickly felt the need to BNP Paribas a fondé ses activités Actions et Conseils en Asie par acquisition, dans un premier temps de Prime East pour l’Asie du Sud Est en 1996, complétée par le rachat de Peregrine (activités Hong Kong / China) lors de la crise Asiatique en 1998. Sous le nom de Peregrine, les activités Actions sont restées relativement indépendantes de la Banque avec un ajustement du business model au gré de l’environnement économique. L’accent a été mis sur la clientèle institutionnelle et sur l’ouverture de nouvelles “Securities” telle que la Corée du Sud en 2002 ou Taiwan en 2005. En 2006, l’abandon du nom Peregrine pour BNP Paribas Securities Asia et la séparation des activités courtage et conseil, respectivement rattachées a Pierre Rousseau pour la partie Equity Cash et à Christian de Charnace pour la partie Corporate Finance, ont témoigné d’un profond alignement de ces métiers au sein du pole Corporate and Investment Banking de BNP Paribas. Dans un environnement porteur, notamment sur les pays “BRIC”, tant Equity Derivatives que Corporate Finance ont rapidement identifié le besoin de 103 L’HISTOIRE DE NOS PARTENARIATS OUR PARTNERSHIPS establish itself as an economic giant of the 21st century, and we are proud to be in a position to associate our name with Geojit, one of the most successful retail stock brokerage firms in India. Many synergies have already been implemented between our two companies. We are convinced that the association of these two brand names will accelerate the development of Geojit BNP Paribas.” re-développer une présence locale sur le marche institutionnel en Inde. Plusieurs voyages d’exploration avec de multiples contacts auprès des principaux acteurs du marche ont permis de comprendre les spécificités locales, à savoir une réglementation complexe et un marché très compétitif. Dans ce contexte, une solution “maison” s’est progressivement dessinée, à savoir une association 50/50 avec la maison de courtage domestique du Kerala Geojit, spécialisée dans les services à la clientèle de particuliers, dans laquelle BNP Paribas venait de prendre une participation minoritaire. La société BNP Paribas Securities India est ainsi créée en mai 2008, bénéficiant de l’expertise de Geogit en matière d’exécution, d’accès aux différentes bourses indiennes et du réseau international de BNP Paribas en termes de distribution à la clientèle institutionnelle. Pour mener à bien le projet, BNP Paribas Securities avait recruté des le quatrième trimestre 2007, Abhijit Raha, expert reconnu des activités de courtage de par son rôle majeur dans le développement réussi de CLSA en Inde, ainsi qu’une équipe de jeunes analystes initialement spécialisés sur les valeurs américaines, placée sous la direction de Manishi Raychaudhuri, stratégiste Inde recruté en 2008. En dépit de la crise financière survenue en 2008, BNP Paribas Securities India a réussi en 2009 son installation dans le paysage Indien avec un produit Recherche reconnu et un plan ambitieux d’ouvertures de comptes. En 2010, les activités de courtage en Inde, devraient continuer de croître en raison d’une meilleure pénétration auprès de la clientèle institutionnelle suite au référencement progressif du produit Recherche, et par le développement des opérations sur le marché primaire. Apres 2 ans d’investissements, l’activité devrait rentrer dans les critères de profitabilité du Groupe avec une société positionnée comme un acteur principal pour les investisseurs sur actions. D’autres projets sont en phase de lancement, tel l’offre de dérivés listés à ces mêmes clients institutionnels, initiative préparée en association avec une autre division du groupe, BPSS (BNP Paribas Securities Services), qui vient de démarrer ses activités de clearing en Inde. became a well established business, leveraging off the activities of the other arms of BNP Paribas in India. Ainsi, sous la direction de Philippe Ditisheim, responsable GECD (Global Equities and Commodities Derivatives) pour l’Asie du Sud, les activités Action sont désormais solidement implantées en Inde en parfaite coopération avec les autres lignes métier de BNP Paribas. BNP PARIBAS REAL ESTATE B NP Paribas Real Estate was established in India in April 2008, the first and only nonEuropean country where BNP Paribas Real Estate is directly set up, with the exception of three representative offices in the Persian Gulf. What led the leading real estate service provider to European companies to set up an office so far away from its ‘historic base’? The main reason for this move: strong local establishment of the bank in a country with very promising growth potential and the opportunity of benefiting from its logistical support and its client network. In less than two years, BNP Paribas Real Estate opened three offices in Mumbai, Bangalore and Delhi. Many transactions were already carried out for Indian groups like Del Monte Foods India Private Limited and for many international clients: AREVA, BAE Systems, METRO. Apart from the bank’s support, this success was very obviously due to the local team that BNP Paribas Real Estate had picked to provide Transaction and Consulting services for Commercial Real Estate. Everywhere in the world, real estate is, first and foremost, a local business, i.e. a business with experts from the local market who are close to clients. Consequently, BNP Paribas Real Estate could not set up business without employing professionals who were specialists in the Indian market. In September 2007, during a trip to get in L’implantation de BNP Paribas Real Estate en Inde date d’avril 2008 et à ce jour, l’Inde est le premier et seul pays non européen où BNP Paribas Real Estate est directement installé, à l’exception de trois bureaux de représentation dans le Golfe Persique. Qu’est-ce qui a poussé le leader des services immobiliers aux entreprises en Europe, à s’implanter si loin de ses “bases historiques”? Une raison principale a motivé ce choix : la forte implantation locale de la Banque dans un pays aux fortes perspectives de croissance, avec la possibilité de bénéficier de son soutien logistique et de son réseau de clients. En moins de deux ans, BNP Paribas Real Estate a ouvert trois bureaux, à Mumbai, à Bangalore et à Dehli. Plusieurs transactions ont déjà été réalisés, pour le compte de groupes indiens comme Del Monte Foods India Private Limited et pour plusieurs clients internationaux : AREVA, BAE System, METRO. Outre le soutien de la Banque, ce succès est bien évidemment dû aux talents de l’équipe locale dont BNP Paribas Real Estate a su s’entourer pour proposer les services de la Transaction et du Conseil en Immobilier d’Entreprise (bureaux, hôtels, centres commerciaux…). Partout dans le monde, l’immobilier est avant tout un métier de proximité, c’est-à-dire un métier d’hommes et de femmes experts du marché local et proches des clients. Ainsi BNP Paribas Real Estate ne pouvait pas s’installer sans s’entourer de professionnels spécialistes des marchés indiens. Lors d’un voyage de prise de contact sur place, en 105 L’HISTOIRE DE NOS PARTENARIATS OUR PARTNERSHIPS 104 develop a local presence in the Indian institutional market. Several reconnaissance trips and many meetings with the main market players helped understand local specificities, namely, complicated regulations and a very competitive market. In this context, an ‘in house’ solution began to take shape, i.e. a 50/50 partnership with Geojit, a local brokerage which specialised in services to individual customers and in which BNP Paribas held a minority stake. BNP Paribas Securities India was thus created in May 2008 and it benefited from Geojit’s expertise in execution, access to different Indian stock exchanges and BNP Paribas’ international network in terms of distribution of institutional customers. To run the project smoothly, BNP Paribas Securities brought on board Mr. Abhijit Raha in late 2007. He came with deep experience in Institutional Equities, having played a major role in the successful development of CLSA in India. BNP also built a team of young equity analysts led by Mr. Manishi Raychaudhuri, the Indian strategist who joined in 2008. In spite of the financial crisis in 2008, BNP Paribas Securities India was successfully set up in 2009 with a renowned research product and ambitious account opening program. In 2010, broking activities in India continued to grow due to a better penetration among institutional customers with a wider acceptance of the research product and development of primary market operations. After two years of investments, operations became profitable for the group and the company was positioned as a lead player for equity investors. Other projects are on the anvil, like the offer of listed derivatives to these same institutional clients, an initiative developed with another division of the group, BP2S that had just commenced its clearing activities in India. Thus, under Mr. Philippe Ditisheim, Head of Global Equities and Commodities Derivatives (GECD) for South Asia, institutional equities septembre 2007, les dirigeants de BNP Paribas Real Estate ont rencontré Anuj Nautiyal et Raja Kaushal. Anciens collaborateurs d’un grand réseau immobilier international, créateurs de leurs propres sociétés de Transaction et de Conseil, ces deux hommes présentaient toutes les qualités requises : expérience, dynamisme, esprit d’entreprise. BNP Paribas Real Estate a très vite décidé de s’associer avec eux. Ainsi naquit “BNP Paribas Real Estate India”. Cette société emploie aujourd’hui une trentaine de spécialistes des marchés immobiliers indiens. Grâce à eux, comme dans 27 autres pays, BNP Paribas Real Estate reste fidèle à son slogan : “une couverture internationale, des solutions locales”. BNP PARIBAS SECURITIES SERVICES A global player in the world of finance, BNP Paribas Securities Services (BP2S) has kept custody of Indian equities for its institutional clients for decades. In 2007, its management felt that it was time to get a local presence to be able to participate in the growth of the fast growing Indian market. The Indian experience and its first-rate human resources also led BP2S to consider the creation of an excellent operational centre that would cover Asia and Europe. India is ideally located between the two continents. The question that arose then was: what would be the ideal way to deal with what was still an unknown market? The results of a strategic study led BP2S to select Sundaram Finance. The group appeared to be an ideal strategic partner; the two existing joint ventures, Sundaram BNP Paribas Home Finance and Sundaram BNP Paribas Mutual Fund, helped strengthen a strong and reliable partnership between the two groups. In November 2007, the BP2S team (Messrs. Philippe Ricard, Alain Pochet, Frédéric Pérard Acteur mondial de l’industrie financière, BNP Paribas Securities Services (“BP2S”) conserve des actions indiennes pour ses clients institutionnels depuis des décennies. En 2007, sa direction générale considère qu’il est temps de se doter d’une présence locale afin de participer au développement du grand marché domestique indien. L’expérience de l’Inde, ses ressources humaines de qualité conduisent aussi BP2S à envisager la création d’un centre d’excellence opérationnelle qui couvrirait l’Asie et l’Europe. L’Inde est idéalement située entre les deux continents. Se pose la question de la forme idéale pour se déployer sur ce qui représente encore un marché mal connu. La conclusion d’une étude stratégique amène BP2S à sélectionner l’option Sundaram Finance. Le groupe apparaît comme un partenaire stratégique idéal ; les deux joint-ventures déjà existantes, Sundaram BNP Paribas Home Finance et Sundaram BNP Paribas Mutual, ont permis d’établir une forte relation de confiance entre les deux groupes. En novembre 2007, l’équipe de BP2S (Philippe Ricard, Alain Pochet, Frédéric Pérard et Patrice and Patrice Hiddinga) met the manageHiddinga notamment) rencontre l’équipe dirigeante ment team of Sundaram Finance (Messrs. T.T. de Sundaram Finance (TT Srinavasaraghavan, Srinavasaraghavan, Harsha Viji, Raju A.N. and Harsha Viji, Raju A N et PS Raghavan). Deux projets P.S. Raghavan). Two se dessinent. L’expérience projects were mooted. de Sundaram BNP Paribas Sundaram BNP Paribas Mutual permet de comprenMutual Fund’s experidre qu’il existe une opporence helped it undertunité d’offrir en Inde des stand that an opportuservices d’Agent de Transfert nity existed in India to de bien meilleure qualité. offer top-notch services Cet entretien permet aussi of Transfer Agent. This de valider l’idée de la créameeting also helped valition d’un centre opérationAt BNP Paribas Sundaram Global Securities Operations, date the idea of creating nel pour BP2S à Chennai from left to right, Andréas Lambropoulos, Patrick an operational centre qui desservirait les places Vanderbeck, Nagesh Waran and Jacques Michel. for BP2S in Chennai asiatiques dont Hong Kong, that would serve Asian Singapour et Mumbai. Un centres like Hong Kong, grand projet prenait forme. Singapore and Mumbai. An important project BP2S et Sundaram parviendront fin 2007 à began to take shape. un accord qui sera formalisé lors de la Convention At the end of 2007, BP2S and Sundaram du pôle AMS (Asset Management & Services, concluded an agreement that was formalised devenu Investment Solutions) en février 2008. Le during the AMS Convention (Asset Management Memorandum of Understanding qui en résulte marque & Services, now called Investment Solutions) ainsi le début d’un nouveau partenariat stratégique in February 2008. The Memorandum of Underentre les deux sociétés. standing that was signed marked the beginning L’idée est de créer deux co-entreprises ; tout d’abord of a new strategic partnership between the two un centre opérationnel régional pour BP2S dans lequel companies. BNP Paribas sera majoritaire. BNP C’est ainsi que The idea was to create two joint ventures; BNP Paribas Sundaram Global Securities Operations first, a regional operational centre for BP2S in est créé afin d’offrir des services de qualité sur les which BNP Paribas would have majority stake. marchés asiatiques. This was how BNP Paribas Sundaram Global La seconde joint-venture, dans laquelle Sundaram Securities Operations was created to offer quality Finance sera majoritaire, est Sundaram BNP Paribas services to Asian markets. Fund Services. Son activité consistera à offrir une The second joint venture in which Sundaram gamme complète de services administratifs de qualité Finance was majority shareholder was Sundaram comprenant la comptabilité des fonds et la fonction BNP Paribas Fund Services. It offered a complete d’agent de transfert à destination des sociétés de gestion range of high quality administrative services, en Inde. including fund accounting, and would also be a Les semaines suivantes furent consacrées à la transfer agent for asset management companies rédaction de business-plans et de plans industriin India. els. Ces discussions nourries, sur des sujets de gouvThe following weeks were spent drafting busiernance complexes, se déroulèrent dans un climat ness and operational plans. These discussions particulièrement constructif. Ceci permit de signer les on complex governance subjects were held in a deux pactes d’actionnaire en décembre 2008. 107 L’HISTOIRE DE NOS PARTENARIATS OUR PARTNERSHIPS 106 touch with local professionals, BNP Paribas Real Estate managers met Mr. Anuj Nautiyal and Mr. Raja Kaushal. Ex-employees of a large international real estate network and founders of their own transaction and consulting company, these two men had all the required qualities: experience, dynamism, entrepreneurship. Very soon, BNP Paribas Real Estate decided to associate with them. Thus BNP Paribas Real Estate India came into being. Today, this company employs about 30 Indian real estate market experts, who ensure that, as in 27 other countries, BNP Paribas Real Estate remains faithful to the slogan: “International cover, local solutions”. Final negociation – T.T. Srinivasaraghavan (Sundaram Finance) and Michel Laurent (BP2S), end of 2008. particularly positive atmosphere and two share agreements were signed in December 2008. With these two joint ventures, BP2S entered a significant phase of its expansion strategy that consisted of having a local presence in the main Asian markets and completing the global operational model with a local presence in the United States of America, Europe and Asia. The objective of this strategy was to implement the concept “Follow the Sun” which would accelerate transaction processing, taking advantage of the different ‘time zones’. BNP Paribas India, in particular Mr. Frédéric Amoudru, CEO and Country Manager, and Mr. Jean-François Gloux, COO, were totally involved in this project, to the point of creating the “shell company” in their name. A few months later, this company became BNP Paribas Sundaram Global Securities Operations. BNP Paribas financed the initial development of two companies and played an important role in obtaining statutory authorisations. Mr. Patrick Vanderbeck was chosen as the Avec ces deux joint-ventures, BP2S concrétise une étape significative de sa stratégie d’expansion qui consiste à être présent localement sur les principaux marchés asiatiques et à compléter le modèle opérationnel global par une présence terrain aux États-Unis, en Europe et en Asie. L’objectif de cette stratégie est la mise en œuvre du concept “Follow the Sun” permettant d’accélérer le traitement des opérations en tirant profit des différentes “time zones”. BNP Paribas India, plus particulièrement Frédéric Amoudru (Chief Executive Officer & Country Manager) et Jean-François Gloux (Chief Operating Officer) s’impliquèrent totalement dans ce projet, au point de créer en leur nom la “shell company” qui allait devenir quelques mois plus tard BNP Paribas Sundaram Global Securities Operations. BNP Paribas a financé le développement initial des deux sociétés et a joué un rôle important dans l’obtention des autorisations réglementaires. Patrick Vanderbeck fut choisi comme futur Managing Director de BNP Paribas Sundaram Global Securities Operations et arriva ainsi à Chennai dès août 2008. Sundaram Finance apporta un soutien 109 L’HISTOIRE DE NOS PARTENARIATS OUR PARTNERSHIPS 108 future Managing Director of BNP Paribas particulièrement efficace dans cette phase de démarrage Sundaram Global Securities Operations and en permettant notamment d’identifier l’immeuble qui arrived in Chennai in August 2008. Sundaram abrite le centre opérationnel depuis début 2009. Ces Finance provided effeclocaux, de qualité HQE, ont tive support during this été aménagés de manière initial start-up phase by si créative et harmonieuse helping identify the buildqu’ils passent pour être ing that has housed the parmi les plus beaux locaux operational centre since de BP2S dans le monde. early 2009. These stateLe recrutement des futurs of-the-art premises have cadres fut facilité par l’aide been done up in such a technique apportée par les creative and harmoniRessources Humaines de ous fashion that they are BNP Paribas Inde et leur among the most beautiful formation assurée par BP2S At Sundaram BNP Paribas Fund Services. From left to right, office spaces of BP2S in à Paris. Jacques Michel, Lalitha Swamy, Shridhar Iyer, Andréas the world. The recruitLa deuxième joint Lambropoulos and Didier Dauphin. ment of future executives venture, Sundaram BNP was facilitated by BNP Paribas Fund Services, se Paribas India’s Human met en place également Resources department début 2009 et c’est Shridhar and BP2S ensured their Iyer qui en devient le CEO. training in Paris. Les projets informatiques The second joint sont lancés pour monter venture, Sundaram BNP de toute pièce une offre Paribas Fund Services, complète de qualité. was set up in early 2009 En 2009 les deux sociétés and it was Mr. Shridhar sont formées et démarrent Iyer who became the leur activité. CEO. IT projects were BP2S a également lancé, launched to provide a en 2009, au travers de BNP At BNP Paribas Sundaram Global Securities Operations, detailed, complete, qualParibas Inde, un service de Patrick Vanderbeck and Andréas Lambropoulos. ity offering. compensation des dérivés In 2009, the two listés. En 2010, BP2S companies were formed a obtenu dans un délai and commenced operations. record la licence qui lui permettra d’offrir un service BP2S was also launched in 2009 through BNP domestique de conservation de titres en Inde. PierreParibas India, a clearing service for listed derivaAlexandre Thomé est arrivé fin 2008 à Mumbai afin tives. In 2010, BP2S obtained the licence, in de préparer le lancement de ces nouvelles activités. Dès record time, allowing it to deliver local custody of avril 2009, la compensation des dérivés listés est en securities in India. Mr. Pierre-Alexandre Thomé place et enregistre ses premières opérations. arrived in Mumbai at the end of 2008 to prepare Aujourd’hui, BP2S dispose en Inde d’un dispositif for the launch of new activities. complet et en grande partie opérationnel. L’implication Today, BP2S is a complete set-up that is fully de Sundaram Finance et la relation entre les équipes 110 a été un élément clef dans cette démarche réussie d’implantation en Inde. acknowledgements Making this book a reality involved a great deal of archiving Pour faire de ce livre une réalité, il a fallu faire un immense and speaking to many employees who had participated or travail d’archiviste et recueillir le témoignage d’un grand nombre played a role in the bank’s recent history. de collaborateurs ayant participé ou joué un rôle dans l’histoire First of all, we would like to thank Surya Sengupta, récente de la banque. author of the book, A Rendezvous with History, published by Nous tenons tout d’abord à remercier Surya Sangupta qui the bank in 1998. He deserves the credit for having gathered a écrit le livre “A Rendez-vous with History” publié en 1998 par a great deal of information that has been largely used again la banque. C’est à lui que revient le mérite d’avoir rassemblé ou in this new book. retrouvé un grand nombre d’informations qui ont été largement I must, however, be modest and acknowledge that a lot of reprises dans ce nouveau livre. information has disappeared and it was not always possible Il faut cependant faire preuve de modestie et reconnaître que to precisely narrate what happened during certain periods beaucoup d’informations ont disparu et qu’il n’a pas toujours été of time. For the most recent part of the bank’s history, we possible de raconter avec précision ce qui s’est passé durant certaines spoke to many employees, but of course, not all of them. We périodes. Pour la partie la plus récente de l’histoire de la banque apologise for any errors or omissions in this book. en Inde, nous avons interrogé beaucoup de collaborateurs mais We would like to express our gratitude to all those who contributed to this book. nous n’avons pu être exhaustifs. Qu’il nous soit permis de plaider l’indulgence pour les erreurs ou omissions que contiendrait ce livre. Nous tenons à exprimer notre gratitude à tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ce livre. Geoffroy de Lassus We would also like thank: Nous tenons également à remercier : • La Collection Jean-Bernard Parenti and l’Académie de • La Collection Jean-Bernard Parenti et l’Académie de Philatélie Philatélie (Philately Academy) (www.academiedephil (www.academiedephilatelie.org) qui nous ont aimablement atelie.org) for very kindly allowing us to reproduce the autorisé à reproduire la carte postale qui figure en page 45. postcard on page 45. • Todywalla Auctions, qui nous a permis de reproduire les billets • The Todywalla Auctions for allowing the use of the • Les Archives du groupe Tata qui nous ont autorisé à reproduire banknotes reproduced in the book. de banque qui figurent dans ce livre. • The Tata Central Archives for permitting the use of the la photographie de Bombay House qui est à la page 46, photog photograph of Bombay House on page 46 (from the raphie faisant partie de la Collection de Tata Central Archives. collection of the Tata Central Archives). • Sharada Dwivedi, historienne et co-auteur du livre “Bombay, • Sharada Dwivedi (historian and co-author of Bombay, the Cities Within”, pour nous avoir autorisé à reproduire les the Cities Within) for allowing us to use the photographs photographies des pages 30 et 32. shown on pages 30 and 32. • Fravashi Aga, qui a réalisé avec talent et créativité la mise en • Fravashi Aga for her immense involvement, flair and creativity in designing this book. page et le design de ce livre. 111 ACKNOWLEDGEMENTS OUR PARTNERSHIPS operational. Sundaram Finance’s involvement and the relationship between teams is a key element in the successful establishment of these services in India. 112 archives and BIBLIOGRAPHY Ashok Kadam, Philippe Aroyo, Christian Domercq, Jean- Ashok Kadam, Philippe Aroyo, Christian Domercq, Jean-Claude Association pour l’Histoire de BNP Paribas (Association for Association pour l’Histoire de BNP Paribas Claude Tremosa, Pierre Grandamy, Khirshna Kasi, Gaston Tremosa, Pierre Grandamy, Khirshna Kasi, Gaston Hoyami, the history of BNP Paribas). Département des Archives Historiques Groupe – BNP Paribas Hoyami, Marie-Christine Cormier, Michael Pereira, Angelo Marie-Christine Cormier, Michael Pereira, Angelo Pinto, Harshal Département des Archives Historiques Groupe – BNP Paribas Times of India Archive, Mumbai Pinto, Harshal Vora, Henri Quintard, Jay Nambiar, Jean- Vora, Henri Quintard, Jay Nambiar, Jean-François Gloux, Frédéric (Historical Archives Department of the group – BNP Paribas). The Statesman Archive, Kolkata François Gloux, Frédéric Amoudru, Sovan Ganguly, Pier Amoudru, Sovan Ganguly, Pier Paolo Dipaola, Gérard Binet, Guy The Times of India Archives, Mumbai. Archives of the Reserve Bank of India (Pune) Paolo Dipaola, Gérard Binet, Guy de Froment, Max Diulius, de Froment, Max Diulius, Yann Rault, Olivier Le Grand, Jean- The Statesman Archives, Kolkata. Commercial Intelligence Library, Govt. Of India, Kolkata Yann Rault, Olivier Le Grand, Jean-Christophe Gougeon, Christophe Gougeon, Jacques-Edouard Grée, Sophie Gautié, Patrice Archives of the Reserve Bank of India (Pune). Bengal Chamber of Commerce Archives, Kolkata Jacques-Edouard Grée, Sophie Gautié, Patrice Hiddinga, Hiddinga, Bernard Michel, Patrick Alexandre, Ferréol Mayoly, Commercial Intelligence Library, Government of India, Asiatic Society Library, Mumbai Bernard Michel, Patrick Alexandre, Ferréol Mayoly, Thierry Thierry Bonetto, Bertrand Gousset, Sharad Sharma, Jean-Jacques Kolkata. J.N. Petit Institute Library, Mumbai Bonetto, Bertrand Gousset, Sharad Sharma, Jean-Jacques Maurice, Eric Cohu, Thierry Ramenason, David Myatt, Jean- Bengal Chamber of Commerce Archives, Kolkata. Archives du Crédit Lyonnais (Crédit Agricole S.A.) Maurice, Eric Cohu, Thierry Ramenason, David Myatt, Jean- Pierre Lepaud, Sreenivasan Muralidharan, Vincent Sussfeld, Asiatic Society Library, Mumbai. Archives de HSBC, London Pierre Lepaud, Sreenivasan Muralidharan, Vincent Sussfeld, Ivan Soldanha, Emmanuel de Lutzel, François Petit-Jean, Liam J.N. Petit Institute Library, Mumbai. “La Famine du coton”, Tristan Gaston-Breton Ivan Soldanha, Emmanuel de Lutzel, François Petit-Jean, Donnelly, Gabriel Paulot, Kora Ipe, Yann Rault. Archives of Crédit Lyonnais (Crédit Agricole S.A.). “The rise, progress and present condition of Banking Archives of HSBC, London. in India”, par Chas. Northoote Cooke, 1863 La Famine du coton (Cotton Crisis), Tristan Gaston-Breton “Annuaire de l’économie politique et de la statistique”, The rise, progress and present condition of Banking in India, par volume 8 1864 Chas. Northoote Cooke, 1863. “Report on the introduction of the Gold-Exchange Standard, “Annuaire de l’économie politique et de la statistique”, Hugh H. Hanna, Charles A. Conant, Jeremian W. Jenks”, Directory of the political economy and statistics, Washington, 1904 volume 8, 1864. “Des pionniers en Extrême-Orient, histoire de la banque Liam Donnelly, Gabriel Paulot, Kora Ipe, Yann Rault. review committee Report on the introduction of the Gold-Exchange Standard, de l’Indochine”, Marc Meuleau Jacques Michel, Andréas Lambropoulos, Marianne Huve- Jacques Michel, Andréas Lambropoulos, Marianne Huve-Allard, Hugh H. Hanna, Charles A. Conant, Jeremian W. Jenks, “Realms of Silver, One hundred years of banking in the Allard, Louise Beveridge, Kora Ipe, Himanshu Mehta, Sharad Louise Beveridge, Kora Ipe, Himanshu Mehta, Sharad Sharma, Washington, 1904. East”, Sir Compton Mackenzie – Published by Standard Chartered Sharma, Angelo Pinto, Anjali Patil. Angelo Pinto, Anjali Patil. Des pionniers en Extrême-Orient, histoire de la banque Bank Ltd de l’Indochine (Pioneers of the Far-East, history of the Bank of Indochina), Marc Meuleau. Nous remercions particulièrement Maryvonne Vejux, Olivier Realms of Silver, One Hundred Years of Banking in the East, Sir Lacour, Jay Nambiar, Angelo Pinto, Gayatri Khanna, Sowmya Compton Mackenzie, Standard Chartered Bank Ltd . Patkar, et Elisa Jeanneau pour leur aide en matière de recherche documentaire. We specially wish to thank Maryvonne Vejux, Olivier Lacour, Jay Nambiar, Angelo Pinto, Gayatri Khanna, Sowmya Patkar, and Elisa Jeanneau for their help in research. 113 BIBLIOGRAPHY CONTRIBUTORS CONTRIBUTORS 114 NOTES AMS: Asset Management and Services, renamed Investment AMS : Asset Management and Services, devenu Investment 1 Solutions in April 2009 Solutions en avril 2009 site, the Mackinon Mackenzie building stands today with BNP: Banque Nationale de Paris BNP : Banque Nationale de Paris number 1 & 2 Fairlie Place. Fairlie Place. BP2S: BNP Paribas Securities Services BP2S : BNP Paribas Securities Services 2 2 BPLG: BNP Paribas Lease Group BPLG : BNP Paribas Lease Group Bankers in China)”, by Hubert Bonin, professor of contem- CEP: Comptoir d’Escompte de Paris CEP : Comptoir d’Escompte de Paris porary economic history at IEP, Bordeaux. Bordeaux. CIB: Corporate & Investment Banking CIB : Corporate & Investment Banking 3 3 CNEP: Comptoir National d’Escompte de Paris CNEP : Comptoir National d’Escompte de Paris create an establishment with right of issue but this proposal un établissement ayant le privilège d’émission mais cette proposi- CRISIL: Credit Rating Information Services of India Ltd. CRISIL : Credit Rating Information Services of India Ltd. CRISIL did not go past the administrative memo stage. Some years tion ne dépassera pas le stade de la note administrative. Quelques CRISIL is an Indian rating agency est une agence indienne de notation later, when the Bank of Indochina was set up, its founders années plus tard, lors de la création de la Banque de l’Indochine, ses Crores: One crore is 10 million rupees, or 100 lakhs. Crores : Un crore vaut 10 millions de roupies ou 100 lakhs. Un received alarming reports on Pondicherry (in Des Pionniers en fondateurs reçoivent des rapports alarmants sur Pondichéry (in “Des One crore is equivalent to €1,65,000. crore est équivalent à environ 165 000 Extrême-Orient, Histoire de la Banque de l’Indochine (Pioneers Pionniers en Extrême-Orient, Histoire de la Banque de l’Indochine”, ECA: Export Credit Agency ECA : Export Credit Agency of the Far-East, History of the Bank of Indochina), by Marc par Marc Meuleau). IRDA: Insurance Regulatory and Development Authority IRDA : Insurance Regulatory and Development Authority. Meuleau). 4 IS: Investment Solutions Autorité indienne de régulation pour le secteur de l’Assurance 4 Lakhs: One lakh is 1,00,000 rupees (or equivalent of IS : Investment Solutions equivalent to 10 million. 5 €1,651) Lakhs : un lakh est égal à 100.000 roupies, ce qui représente 5 The seven banks that survived the crisis were The Chartered Bank of India, Australia and China, the Agra Bank Ltd, the Delhi NRI: Non-Resident Indian environ 1.651 Bank of India, Australia and China, the Agra Bank Ltd., the and London Bank Ltd, the Chartered Mercantile Bank of India, RBI: Reserve Bank of India NRI : Non-resident Indian. Non-résident Indien Delhi and London Bank Ltd., the Chartered Mercantile Bank London and China, the National Bank of India Ltd, the Oriental SBI: State Bank of India RBI : Reserve Bank of India. Banque Centrale de l’Inde of India, London and China, the National Bank of India Ltd., Bank Corporation et le Comptoir d’Escompte de Paris. UCB: Union de Crédit pour le Bâtiment, renamed BNP SBI : State Bank of India the Oriental Bank Corporation and the Comptoir d’Escompte 6 Paribas Personal Finance UCB : Union de Crédit pour le Bâtiment, devenu BNP Paribas de Paris. London & China, The Chartered Bank of India, Australia & China, Personal Finance 6 This agreement was signed by The Chartered Mercantile The National Bank of India Ltd, The Agra Bank Lts, The Hongkong Bank of India, London and China, The Chartered Bank of and Shanghai Bank, The New oriental Banking Corporation Ltd, The building was demolished in 1925–1926. On the same In “Les banquiers français en Chine (1860 – 1950) (French In 1864, the general agent of colonial banks planned to Crore is an Indian numeric coining unit and 1 crore is 1 L’immeuble a été démoli en 1925-1926. Au même emplacement a été construit le Mackinon Mackenzie Building au numéro 1 & 2 In “Les banquiers français en Chine (1860 – 1950)”, par Hubert Bonin, professeur d’histoire économique contemporaine à l’IEP de En 1864, l’agent général des banques coloniales projette de créer Le crore est le nom donné, en Inde, à une ancienne monnaie de compte valant cent lakhs de roupies, ou 10 millions de roupies. Les 7 banques qui survécurent à la crise étaient The Chartered Cet accord a été signé par The Chartered Mercantile Bank of India, India, Australia and China, The National Bank of India Ltd., The Comptoir National d’Escompte. The Agra Bank Ltd., The Hongkong and Shanghai Bank, 7 The New oriental Banking Corporation Ltd., The Comptoir Générale ouvrira sa première agence en mai 1984. Le Crédit lyon- National d’Escompte. nais avait ouvert deux agences (Bombay et Calcutta) en 1895 7 Indosuez ouvrira une agence à Bombay en 1981 et la Société Indosuez opened a branch in Mumbai in 1981 and the mais celles-ci seront fermées en 1898. La Banque de l’Indochine a Société Générale opened its first branch in May 1984. The ouvert une agence à Pondichéry en 1878, agence qui sera cédée à Crédit Lyonnais had opened two branches (Mumbai and une banque indienne lorsque Pondichéry sera rattaché à l’Union Kolkata) in 1895 but these were shut down in 1898. The Indienne en 1954. Bank of Indochina opened a branch in Pondicherry in 1878. It was sold to an Indian bank when Pondicherry joined the Indian Union in 1954. 115 NOTES GLOSSARY GLOSSARY