etiologie et traitement des uveites

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etiologie et traitement des uveites
ETIOLOGIE ET
TRAITEMENT DES
UVEITES
Philip Bielefeld
Service de médecibne interne et maladies systémiques
Hôpital général
CHU Dijon
La fréquence et l'épidémiologie des uvéites
sont mal connues. L'incidence (nombre de
nouveaux cas) est estimée à 17-24 pour
100.000 habitants et la prévalence (nombre
de patients présentant une uvéite à un
moment donné) de 38-204 pour 100.000
habitants. Les uvéites de l'enfant
représenteraient 3-8% de l'ensemble des
uvéites.
Uvéites
antérieures : 55 à 90 % en Europe
Uvéites postérieures : 5 à 25 %
Uvéites intermédiaires : 8 à 20 %
En
Europe, 30 à 80 % des uvéites antérieures
idiopathiques, B27 beaucoup plus fréquent
qu’en Asie
En Europe, les uvéites intermédiaires sont
idiopathiques dans 60% des cas.
Choriorétinite toxoplasmique : étiologie
majoritaire des uvéites postérieures dans le
monde
Panuvéite : 20 à 90% idiopathiques
CONDUITE À TENIR
DEVANT UNE UVEITE
ANTERIEURE
UVÉITES INTER
MÉDIAIRES
UVÉITES INTERMÉDIAIRES
UVÉITES POSTÉRIEURES
ÉTIOLOGIES DES UVÉITES
POSTÉRIEURES
Dysimmunité
Sarcoïdose, Behcet, SEP, VKH, lupus, sclérodermie,
Wegener PAN, Takayasu, Susac
Birdshot
Infections
Herpès, syphilis, Lyme, ricketsiose, tuberculose, toxo,
toxocarose, mycoses
Tumeurs
Lymphome intraoculaire, LMNH systémique, métatstase,
syndrome paranéoplasique
idiopathiques
LES SYNDROMES DES TACHES
BLANCHES
LES UVÉITES
INFECTIEUSES
ATTEINTES RÉTINIENNES
INFECTIEUSES
Parasitaires
: toxoplasmose, toxocarose
Virales : HSV, VZV, CMV
Bactériennes : Tuberculose, syphilis, lyme,
maladie de Whipple, bartonellose, leptospirose
Fungique : candidose, aspergillose
Atteintes rétiniennes infectieuses
• Parasitaires : toxoplasmose, toxocarose
• Virales : HSV, VZV, CMV
• Bactériennes : Tuberculose, syphilis, lyme, maladie
de Whipple, bartonellose, leptospirose
• Fungique : candidose, aspergillose
Toxoplasmose acquise
• Beaucoup plus fréquente chez le sujet immunocompétent
que l ’on ne le croyait
• Epidémie de toxoplasmose au Canada par contamination
de l ’eau de boisson, 20% d ’atteinte oculaire associées
aux symptômes systémiques de toxoplasmose acquise.
CLINIQUE
Segment
antérieur : calme ou
inflammation modérée, parfois
granulomateuse
Hyalite d ’importance variable
Foyer rétinochoroidien unique ou
multiple, présence d ’une cicatrice au
voisinage Atteinte du nerf optique
Complications : vasculites, occlusion
vasculaire, toxoplasmose extensive
pseudo ARN
Toxoplasmose : comment traiter ?
• Ne jamais utiliser les corticoïdes seuls mais
en association avec les antiparasitaires +++
• Association de deux antiparasitaires efficaces
• Corticoïdes après 48h si nécessaire
Molécules : pyrimetamine, sulfadiazine,
azithromicine, hydroxynaphtoquinone..et
Bactrim®
Atteintes rétiniennes infectieuses
• Parasitaires : toxoplasmose, toxocarose
• Virales : HSV, VZV, CMV
• Bactériennes : Tuberculose, syphilis, lyme,
maladie de Whipple, bartonellose,
leptospirose
• Fungique : candidose, aspergillose
Rétinite nécrosante aiguë (ARN
syndrome)
• Nécrose rétinienne touchant surtout l’immunocompétent
mais aussi l’immunodéprimé
• Virus en cause HSV 1, 2; VZV
• Age de survenue varié mais deux pics de fréquence : 20- 30
ans (plutôt HSV2) et 50- 60 ans (HSV1 et VZV)
• Atteinte unilatérale avec une bilatéralisation secondaire dans
1/3 des cas (qq jours à plus de 10 ans)
•
Signes
cliniques
Signes fonctionnels : mouches volantes, brouillard visuel,
BAV
• Segment antérieur : uvéite granulomateuse ou non,
hypertonie oculaire
• Segment postérieur : hyalite souvent marquée gênant
l ’examen du FO, rétinite périphérique (plage blanc jaunâtre,
rondes, granuleuses, confluent en placard), extension vers le
pole postérieur rapide, DSR, artérites marquées avec
occlusions vasculaires hémorragiques, œdème papillaire.
Signes généraux associées
• ATCD de zona retrouvé fréquemment chez le sujet
ID
• Des céphalées et une raideur de la nuque doivent
faire réaliser une ponction lombaire et une IRM
cérébrale à la recherche d ’une méningoencéphalite
herpétique
Traitement
• Urgence thérapeutique++++
• Antiviral iv aciclovir 10 mg/kg/8h ou en cas de
lésion grave, de résistance à l ’aciclovir, d ’un patient
VIH+ : Foscarnet
• Si lésion menace la macula, patient monophtalme
discuter les IVT de ganciclovir.
• Bolus de solumédrol dès que l ’infection virale est
contrôlée
Complications
• Le pronostic est souvent mauvais dans les ARN évolués en raison de la
survenue:
– D ’une nécrose maculaire
– D ’une neuropathie optique
– D ’un décollement de la rétine (40% des cas), ces DR sont grave ++
car associés à des vastes perte de substance, tractions
vitréorétiniennes, PVR très évolutive.
• Evolution AV 30% des patients ont plus de 5/10
Rétinite nécrosante à VZV (PRN)
• Nécrose rétinienne gravissime survenant sur un
terrain ID
• ATCD de Zona très fréquent (75% des cas)
• Evolution péjorative avec risque de cécité car
l ’atteinte est bilatérale dans 70% des cas
• Le patient se plaint d ’une constriction du CV rapide
associé à une BAV
Examen clinique
• Segment antérieur calme dans 60% des cas
• FO : vitré clair, plage de nécrose profonde jaune,
hémorragiques touchant à la fois la périphérie et le pôle
postérieur, extension à toute la rétine en quelques jours,
neuropathie optique, artérite occlusive.
• Evolution rapidement péjorative vers la nécrose totale et le
DR (80% des cas)
Traitement
• URGENT +++, pas d ’aciclovir du fait de la résistance
fréquente du VZV sur ce terrain.
• Association de ganciclovir iv + foscarnet i.v. + injections
intravitréeennes de ganciclovir
• Le cas échéant chirurgie du DR
• Bilan neurologique impératif (PL et IRM cérébrale) car
méningo encéphalite fréquemment associée
L’infection à CMV au cours du SIDA
• nInfection fréquente pouvant toucher plusieurs organes
(tube digestif, poumon, SNC)
• La rétinite à CMV est l’infection opportuniste la plus
fréquente et touche 40% des patients très immunodéprimés
• Avant l’ère des traitements antiretroviraux, la rétinite à CMV
survenait dans les 13 mois à partir du seuil de lymphocytes
CD4+<50cell/ml et la survie n’excédait pas 6 mois.
La rétinite à CMV à l’ère des tts anti-rétroviraux
• La mise en route des traitements antirétroviraux incluant une
antiprotéase a profondément changé l’histoire naturelle de
l’infection à CMV
• Les années 1996- 1997 ont été marquées par une chute
spectaculaire de l’incidence des infections à CMV de 80%
• Pour les patients déjà infectés, la mise en route du traitement
antirétroviral a permis d’allonger de façon considérable le
délai moyen de rechute et a transformé leur condition de vie
La rétinite à CMV
• Survient :
– Lorsque les lymphocytes CD4+<50/mm3
– Dans les 3 premiers mois du traitement
antirétroviral
– En cas d ’échappement au traitement antiVIH
• Souvent asymptomatique, les FO systématiques sont
recommandés dans les situations à risques
Formes cliniques
• Forme fulminante œdémateuse
– associe une nécrose rétinienne hémorragique avec
un vitré clair
• Forme indolente
– foyers grisâtres non hémorragiques progression
lente
• Forme périvasculaire
• Neuropathie optique
Atteintes rétiniennes infectieuses
• Parasitaires : toxoplasmose, toxocarose
• Virales : HSV, VZV, CMV
• Bactériennes : Tuberculose, syphilis, lyme, maladie
de Whipple, bartonellose, leptospirose
• Fungique : candidose, aspergillose
TUBERCULOSE
Interrogatoire+++
car l’atteinte oculaire est liée dans la
grande majorité des cas à une tuberculose latente.
Difficulté
importante pour relier un contage tuberculeux
et une uvéite.
Le
diagnostic repose souvent sur un faisceaux
d’arguments
Les
nouveaux tests (quantiferon) en cours d’évaluation
Syphilis
• • Infection systémique
•
•
•
•
•
• Agent pathogène : tréponème pâle
• Large spectre d’atteinte oculaire
• Inflammation / Manifestations neuro OPH
• Survenue lors de la phase chronique
• Pièges diagnostiques multiples et variés
Uvée et Syphilis IIaire
•• Peut prendre tous les masques
•• UA unilatérale, G ou nonG, hyphéma, hypopion
•• Icyclite transitoire témoin d ’une réaction de JarishHerxheimer
•• Hyalite et UP
Rétine et Syphilis IIaire
• Rétinochoroïdite, pseudohistoplasmose
•Fibrose périrétinienne avec MER
• Rupture de la MB avec néovascularisation et
maculopathie disciforme
• Neurorétinite syphilitique : papillite, hémorragies
péripapillaires, dilatation veineuse, exsudats maculaires
VR (5% de toutes les VR), thrombose/ischémie
Traitement
• • Identique à une neurosyph si uvéite. Faire PL
• • Pénicilline G : 21 MU/j en perf IV, 3 semaines / ! Réaction
JH
• • Pas de tt alternatif si neuroS
• • Discuter modalités de la corticothérapie locale et générale
Maladie des griffes du chat
• Bartonella henselae:
– contamination au contact des chats ou des chiens
– Rare en France ?, fièvre, lymphadénopathie régionale
– Atteinte oph : conjonctivite, neuropathie optique
(neurorétinite), rétinite nécrosante, syndrome oculo
glandulaire de Parinaud,
– Diagnostic sérologique
– traitement : céphalosporines, tétracyclines,
clarithromycine, azithromycine
Traitement
• Phase aiguë : Bactrim, ciprofloxacine
• Formes plus graves : Rifadine+ bactrim, ciprofloxacine,
gentamicine iv pendant 7 à 14j (Margileth AM. Pediatr Infect
Dis 1992;11:372-387)
• Prévention : désinfection systématique des plaies liées aux chats,
traitement mensuel des chats contre les puces, en cas de griffure
infectée : bactrim 14j
Maladie de Lyme
• Borrelia burgdorferi :contamination par
piqûre de tique
– Phase 1 : érythème migrant, fièvre, myalgie, arthralgies
– Phase2 :arthrite, myocardite, méningite, polyneuropathie,
encéphalite
– Atteinte OPH : conjonctivite (phase1), uveite postérieure,
vascularite, papillite, NORB,
– Diagnostic : sérologique, réaction croisée avec syphilis
– Traitement : céphalosporine 3G, tetracycline
Maladie de Whipple
• Tropheryma whippelii: contamination peu claire, contact
avec le sol ou les animaux?
– Signes généraux : arthrite, spondiliite, diarrhée, mal
absorption, lymphanénopathie, fièvre, endocardite,
péricardite, méningoencéphalite
– conjonctivite, kératite, uvéite granulomateuse, hyalite,
papillite, choroidite, rétinite, vasculites occlusive,
néovascularisation.
– Diagnostic sur biopsie ganglionnaire ou duodénale,
vitrectomie.
– Traitement : Bactrim, rifampicine pendant 1 an.
Atteintes rétiniennes infectieuses
• Parasitaires : toxoplasmose, toxocarose
• Virales : HSV, VZV, CMV
• Bactériennes : Tuberculose, syphilis, lyme, maladie
de Whipple, bartonellose, leptospirose
• Fungique : candidose, aspergillose
CANDIDOSE OCULAIRE
Terrain+++
toxicomanes, KT central
Septicémie : fièvre, pustulose du cuir
chevelu, folliculite de la barbe, infection du
point de piqûre.
Localisations viscérales : arthrite, abcès
cerveau, valvulopathie…
Atteinte choriorétinienne avec
ensemencement secondaire du vitré,
inflammation majeure
TRAITEMENT
Vitrectomie
a visée diagnostique et
thérapeutique
Amphotéricine B en IVT et iv
Triflucan iv puis po pendant 3 à 6 mois
CHOROÏDITES INFECTIEUSES
Bactérienne
: tuberculose, septicémie
bactérienne
Parasitaires : Pneumocystose
(pneumocystis carinii), cryptococcose
LES INFECTIONS
PARTICULIERES
-Pseudo-histoplasmose: image clinique
analogue à celle de l’histoplasmose avec
multiples foyers choroidiens communément
appelés ″histo spots″, altérations
péripapillaires, possibilité de cicatrice
disciforme, absence d’inflammation vitréenne,
mais survenant en dehors d’une région
endémique pour l’histoplasmose
- Traitement corticoïde court
West
Nile : choriorétinite multifocale bilatérale, 70 à 80 %
des patients avec atteinte neurologique, diabète facteur
favorisant, possible en Europe. Atteinte ophtalmo
d’évolution favorable.
Chikungunya : arbovirose tropicale, d’expansion
mondiale, manifestations ophtalmo 1 à 3 mois après la
phase de virémie .
Y penser si polyarthralgie fébrile avec uvéite antérieure
hypertensive, choriorétinite ou neuropathie optique uni
ou bilatérale, en provenance zone endémie
LES NOMS PARTICULIERS
L’uvéite
de Fuchs :
hétérochromie de Fuchs : corps flottants, flou visuel,
hétérochromie, atrophie irienne.
Serait secondaire à toxo, toxocarose ou herpès
Évolution par cataracte ou atrophie optique par hypertonie
oculaire chronique.
Traiter très peu
Possner schlossman : cyclite hypertensive récurrente
Rare, BAV, tension oculaire élevée,pronostic favorable,
serait secondaire à herpès ou CMV
Traiter pat topiques hypotonisants, pas de prostaglandines.
Traiter par topiques corticoïdes
VASCULARITES RETINIENNES
CAT DEVANT UNE VASCULARITE
RETINIENNE
Les
artérites rétiniennes
Herpès
Lyme syphilis tuberculose
Behcet
Connectivites
Angéites nécrosantes
Artérites systémiques (Takayasu, Susac)
CAT DEVANT UNE VASCULARITE
RETINIENNE
Les
vascularites veineuses rétiniennes
Sarcoïdose, Behcet, SEP, lupus, sclérodermie
Wegener, PAN,
Crohn
Birdshot
Uvéite intermédiaire
Herpès, VIH, HTLV1
Syphilis, Lyme, TB, endophtalmie, ricketsies
Toxo, toxocarose, onchocercose
mycoses
CAT DEVANT UNE VASCULARITE
RETINIENNE
Vascularites
rétiniennes et nodules de l’iris
Sarcoïdose
Ophtalmie sympathique
Tuberculose
Syphilis
lèpre
CAT DEVANT UNE VASCULARITE
RETINIENNE
Vascularite
rétinienne et sclérite
PCA, lupus
Wegener, PR, Behcet
Crohn
Vzv, syphilis, Lyme, tuberculose
sarcoïdose
CAT DEVANT UNE VASCULARITE
RETINIENNE
Association
à uvéite à hypopion
Spondylarthropathies
FLR
Rhum pso
Crohn
Behcet
Endophtalmie
Corps étrangers
Rétinoblastome
leucémie
CAT DEVANT UNE VASCULARITE
RETINIENNE
Vascularites
rétiniennes avec foyers rétiniens
Surtout infections : toxoplasmose, toxocarose,
herpès virus, syphilis, mycoses
Parfois Behcet
CAT DEVANT UNE VASCULARITE
RETINIENNE
Vascularite
rétinienne et vitré clair
LED
PAN, TAKAYASU
Cogan
Susac
CAT DEVANT UNE VASCULARITE
RETINIENNE
Vascularite
avec atteinte de la substance
blanche en IRM
SEP
Behcet
Lymphome oculocérébral
Susac
Abcès
sarcoïdose
CAT DEVANT UNE VASCULARITE
RETINIENNE
Vascularite
rétinienne avec uvéite
intermédiaire
Herpès, toxocarose, mycose
Behcet si bilatéral
LES UVEITES
MEDICAMENTEUSES
Mécanismes
directs et indirects
Rifabutine
Biphosphonates
Sulfamidés et antifoliques
Cidofovir
Diéthylcarbamazine
Contraceptifs oraux
Quinidine
Streptokinase
Ibuprofène
IL1 et IL6
Citrate de clomifène
Anti TNF surtout etanercept (enbrel®)
LES UVEITES MEDICAMENTEUSES
Topiques
Bétabloquants
Métipranolol
Corticostéroïdes
Analogues des prostaglandines
Cidofovir et triamcinolone intraoculaires
LES UVEITES MEDICAMENTEUSES
Vaccins
et idr
Idr
Vaccin anti gripal
VHB ?
LES PSEUDO UVEITES
Il
existe des pseudo uvéites non cancéreuses
:celles des DR inflammatoires, celles des corps
étrangers intraoculaires méconnus, celles post
traumatiques, des ischémies du segment
antérieur
Pseudo uvéites de l’amylose
LES PSEUDO UVEITES
Les
lymphomes intra oculaires
Surtout rétiniens et primitifs
De diagnostic difficile
Les lymphomes intraoculaires uvéaux surtout
choroïdiens, primaires ou secondaires associés à
des lymphomes à grandes cellules B
RÉTINOPATHIES ASSOCIÉES
AUX CANCERS
CAR
et MAR
Clinique
:
Bilatéral, indolore, svt asymétrique au début, précédant
la découverte du cancer
Photosensibilité, éblouissement prolongé, BAV, scotome
central, perturbation de la vision des couleurs, cécité
nocturne, scotome annulaire, atteinte périphérique du
champ visuel
rétrécissement artériolaire
Ac anti recoverine : bloquent la recoverine, régulateur de
la phosphorylation de la rhodopsine, entraîne l’apoptose
des photorécepteurs
OPHTALMIE SYMPATHIQUE
Panuvéite
granulomateuse bilatérale qui
survient au cours d’une plaie transfixiante ou
chirurgicale de l’œil.
Œil traumatisé : œil sympathisant
Œil non traumatisé : œil sympathisé
2 semaines à 3 mois après une plaie oculaire,
tjrs inf 12 mois
Diagnostic différentiel : le VKH
LE VKH
Diag
différentiel ophtalmie sympathique
Pas de traumatisme
Décollement séreux rétinien bilatéral
Déjà décrite par les médecins arabes au 10ème
siècle
Plus fréquente chez les asiatiques
VKH
ENDOPHTALMIE
Réponse
inflammatoire à une invasion
oculaire bactérienne.
Soit exogène, compliquant une chirurgie ou un
trauma oculaire perforant
Peut être chronique, à partir d’un foyer infectieux
extraoculaire
Peut se comporter comme une uvéite
corticodépendante
Contamination microbienne à travers une brèche
de la paroi du globe
ENDOPHTALMIE
Endophtalmie
endogène : infection oculaire
survenant par voie hématogène, processus
infectieux métastatique secondaire à une
dissémination microbienne
Surtout de localisation rétinienne et ciliaire
SYNDROME DE SUSAC
Femmes
de 18 à 40 ans
Vascularite non nécrosante d’étiologie
inconnue
encéphalopathie ; surdité de perception en
règle bilatérale ; occlusion des branches de
l'artère centrale de la rétine
Rarissime
Hyperprotéinorachie et lymphocytose sans
bande oligoclonale
D’une
façon générale, s’assurer qu’il n’y a pas
d’infection
Syphilis et griffes du chat peuvent prendre des
dizaines de masques différents
Ce n’est pas parce qu’on n’a pas d’étiologie qu’il
ne faut pas traiter l’uvéite
LES PANUVEITES
TRAITEMENT SYSTÉMIQUE
DES UVÉITES CHRONIQUES
INFLAMMATOIRES
Pourquoi
traiter par voie systémique :
- diminuer les complications des uvéites
récidivantes
- diminuer les traitements locaux
notamment corticoïdes prolongés et leurs
complications ainsi que celle de la
corticothérapie systémique prolongée.
- les traitements locaux sont surtout
efficaces dans les uvéites antérieures, donc il
faut des traitements systémiques pour les
Attention,
les traitements locaux sont parfois
donnés à doses insuffisantes dans les uvéites
antérieures, on parle de rechute alors qu’il
s’agit d’un épisode insuffisamment traité
localement, donc ne pas hésiter à traiter
longtemps à doses très progressivement
dégressives.
Une uvéite peut nécessiter un traitement
systémique, qu’elle ait une étiologie ou non,
pour peu qu’on ait bien et raisonnablement
éliminé une cause infectieuse et tumorale.
La
corticothérapie orale : action rapide, en
général 1mg/kg et par jour et faire en sorte
d’être à 1mg/kg/ j à 3 mois.
Les
uvéites antérieures : en général cortisone
orale peu utilisée, svt associée au B27 ou
apparenté
Colchicine, AINS
Traitement de la maladie associée : salazo,
métho, anti TNF sauf Enbrel ®
Les autres biothérapies si résistant
Les
uvéites postérieures :
Qq cas particuliers : si associés à une maladie, on
applique plutôt le traitement dont on sait qu’il est
efficace dans cette maladie.
Pour mémoire, le Birdshot : corticoïdes et IgIV
Le Behcet : colchicine et aspirine plus …IFN,
imurel et biothérapies
La sarcoïdose : cortisone, méthotrexate voire plus
dont biothérapies
En
fait en dehors de la corticothérapie et de la
ciclosporine, l'utilisation des
immunosuppresseurs et des biothérapies dans
les uvéites chroniques non infectieuses n'est
pas une indication retenue dans l'autorisation
de mise sur le marché (AMM)
D’une
façon générale, pas de règles
Alors qui utilise quoi
Corticosteroid-sparing therapy: practice
patterns among uveitis specialists
Elizabeth Esterberg1 and Nisha R. Acharya1,2
J Ophthalmic Inflamm Infect. 2012 March; 2(1):
21–28.
Au
US, les drogues les plus régulièrement
utilisées pour le traitement des uvéites sont les
antimétabolites, en premier lieu le
méthotrexate.
Par localisation anatomique, le métho est
préféré dans les uvéites antérieures, le
mycophénolate serait prescrit plus souvent s’il
était moins cher.
Curieusement, l’Imurel a le moins de succès.
Bien
que pensés plus efficaces, les anti TNF
et l’endoxan sont moins prescrits.
En ce qui concerne la ciclosporine, les
médecins sondés lui attribuent trop d’effets
secondaires pour une prescription régulière.
TRAITEMENT DES UVEITES
CHRONIQUES NON
INFECTIEUSES
- 2/3 des uvéites chroniques
- un cas sur 5 se complique de cécité
- AMM : cortisone et ciclo
- études contrôlées rares : ciclo, imurel et
endoxan dans le Behcet, et ciclo et tacrolimus
dans uvéites de causes variées
LA CORTISONE
Indications ophtalmologiques retenues par
l’AMM sont les suivantes :
Uvéite antérieure et postérieure sévère
Exophtalmies oedémateuses
Neuropathies optiques en relais d’une
corticothérapie intraveineuse
Posologie : 0,5 à 2 mg/kg/j
5 mg prednisone équivalent à 4 mg
méthylprednisolone et 0,75 mg de
dexaméthasone.
ENDOXAN
Agent alkylant, famille moutardes azotées.
Prodrogue inactive hydroxylée par le foie
1 à 2,5 mg/kg /j PO et 0,25 à 1 g/M2 en IV
toutes les 2 à 4 semaines.
AMM retenue pour traitement des maladies
autoimmunes.
Études contrôlées avec efficacité avec CS
pour PR, néphropathie lupique,
granulomatose de Wegener PAN et Churg
ENDOXAN
Dans le Behcet, étude contrôlée versus ciclo
efficacité comparable
Études ouvertes avec efficacité ds le Behcet
et uvéites idiopathiques
En raison de sa toxicité potentielle, svt un
traitement d’induction avec relai avec autre
chose après
IMUREL ET METHO
IMUREL :
Transplantation, AMM pour le traitement de
formes sévères de maladies autoimmunes et
autres vascularites systémiques
Études contrôlées : efficacité ds le Behcet,
Études ouvertes :efficacité ds les uvéites
idiopathiques, la choroïdite serpigineuse, le
Birdshot et le VKH
2 à 3 mg/kg/j
MÉTHO
Analogue de l’acide folique
Études contrôlées dans la PR, l’ACJ, le rhum
pso, le lupus et le Wegener
Pas d’AMM dans les uvéites
Études ouvertes : dans les uvéites des ACJ
et idiopathiques, Behcet, sarcoïdose,sclérite
idiopathique, pseudotumeurs et myosites
orbitaires
10 à 15 mg/m2
CICLOSPORINE
Peptide cyclique d’origine fungique
Liposoluble 5mg/kg/j
Transplantation
Études contrôlées dans Behcet,
Étude ouverte dans Behcet et uvéite
réfractaire
Birdshot
TACROLIMUS
Macrolide produit par streptomyces
tsukubaensis
Études contrôlées dans uvéites : Behcet,
sarcoïdose, ophtalmie sympathique, uvéite
idiopathique
Prograf : 0,1 à 0,3 mg/kg en transplant
MYCOPHÉNOLATE
Transplantation
2 à 3 g/j
Études ouvertes ou rétrospectives ds l’uvéite
: Birdshot, sclérite idiopathique,
pseudotumeur, pemphigoïde
INTERFÉRON ALPHA
Études ouvertes dans le Behcet, la choroïdite
serpigineuse, uvéites idiopathique
3M X3 à 6 M X3 par semaine
ANTI TNF
Seuls infliximab et etanercept utilisés dans
études ouvertes
Behcet, uvéites idiopathiques, Birdshot,
sarcoïdose
Rechute à l’arrêt
Résultats paradoxaux avec étanercept
Adalimumab efficace aussi
Pour l’instant, priviligier infliximab et
adalimumab
LES AUTRES BIOTHÉRAPIES
Le Roactemra
Orencia
Anti IL2
Autres…
les implants d’Ozurdex
Les injections péri oculaires de corticoïdes