Paroles Hymne Européen et Marseillaise
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Paroles Hymne Européen et Marseillaise
Ode à la Joie Musique : Ludwig van Beethoven Paroles : Friedrich Schiller Hymne Européen Que la joie qui nous appelle Nous accueille en sa clarté ! Que s'éveille sous son aile L'allégresse et la beauté ! Plus de haine sur la terre Que renaisse le bonheur Tous les hommes sont des frères Quand la joie unit les cœurs. Freude, schöner Götterfunken Tochter aus Elysium, Wir betreten feuertrunken, Himmlische, dein Heiligtum! Deine Zauber binden wieder Was die Mode streng geteilt; Alle Menschen werden Brüder, Wo dein sanfter Flügel weilt. Joie ! Joie ! Belle étincelle divine, Fille de l’Elysée, Nous entrons l'âme enivrée Dans ton temple glorieux. Ton magique attrait resserre Ce que la mode en vain détruit ; Tous les hommes deviennent frères Où ton aile nous conduit. Wem der große Wurf gelungen, Eines Freundes Freund zu sein; Wer ein holdes Weib errungen, Mische seinen Jubel ein! Ja, wer auch nur eine Seele Sein nennt auf dem Erdenrund! Und wer's nie gekonnt, der stehle Weinend sich aus diesem Bund! Si le sort comblant ton âme, D'un ami t'a fait l'ami, Si tu as conquis l’amour d’une noble femme, Mêle ton exultation à la nôtre! Viens, même si tu n'aimas qu'une heure Qu'un seul être sous les cieux ! Mais vous que nul amour n'effleure, En pleurant, quittez ce choeur ! Freude trinken alle Wesen An den Brüsten der Natur; Alle Guten, alle Bösen Folgen ihrer Rosenspur. Küsse gab sie uns und Reben, Einen Freund, geprüft im Tod; Wollust ward dem Wurm gegeben, und der Cherub steht vor Gott. Tous les êtres boivent la joie, En pressant le sein de la nature Tous, bons et méchants, Suivent les roses sur ses traces, Elle nous donne baisers et vendanges, Et nous offre l’ami à l’épreuve de la mort, L'ivresse s’empare du vermisseau, Et le chérubin apparaît devant Dieu. Froh, wie seine Sonnen fliegen Durch des Himmels prächt'gen Plan, Laufet, Brüder, eure Bahn, Freudig, wie ein Held zum Siegen. Heureux, tels les soleils qui volent Dans le plan resplendissant des cieux, Parcourez, frères, votre course, Joyeux comme un héros volant à la victoire! Seid umschlungen, Millionen! Diesen Kuß der ganzen Welt! Brüder, über'm Sternenzelt Muß ein lieber Vater wohnen. Ihr stürzt nieder, Millionen? Ahnest du den Schöpfer, Welt? Such' ihn über'm Sternenzelt! Über Sternen muß er wohnen. Qu'ils s'enlacent tous les êtres ! Ce baiser au monde entier ! Frères, au-dessus de la tente céleste Doit régner un tendre père. Vous prosternez-vous millions d’êtres ? Pressens-tu ce créateur, Monde ? Cherche-le au-dessus de la tente céleste, Au-delà des étoiles il demeure nécessairement. La Marseillaise Allons, enfants de la Patrie Le jour de gloire est arrivé ! Contre nous de la tyrannie L'étendard sanglant est levé Entendez-vous dans nos campagnes Mugir ces féroces soldats? Ils viennent jusque dans vos bras. Égorger vos fils, vos compagnes! Aux armes citoyens Formez vos bataillons Marchons, marchons Qu'un sang impur Abreuve nos sillons Que veut cette horde d'esclaves De traîtres, de rois conjurés? Pour qui ces ignobles entraves Ces fers dès longtemps préparés? Français, pour nous, ah! quel outrage Quels transports il doit exciter? C'est nous qu'on ose méditer De rendre à l'antique esclavage! Quoi ces cohortes étrangères! Feraient la loi dans nos foyers! Quoi! ces phalanges mercenaires Terrasseraient nos fils guerriers! Grand Dieu! par des mains enchaînées Nos fronts sous le joug se ploieraient De vils despotes deviendraient Les maîtres des destinées. Tremblez, tyrans et vous perfides L'opprobre de tous les partis Tremblez! vos projets parricides Vont enfin recevoir leurs prix! Tout est soldat pour vous combattre S'ils tombent, nos jeunes héros La France en produit de nouveaux, Contre vous tout prêts à se battre. Français, en guerriers magnanimes Portez ou retenez vos coups! Épargnez ces tristes victimes À regret s'armant contre nous Mais ces despotes sanguinaires Mais ces complices de Bouillé Tous ces tigres qui, sans pitié Déchirent le sein de leur mère! Nous entrerons dans la carrière Quand nos aînés n'y seront plus Nous y trouverons leur poussière Et la trace de leurs vertus Bien moins jaloux de leur survivre Que de partager leur cercueil Nous aurons le sublime orgueil De les venger ou de les suivre! Amour sacré de la Patrie Conduis, soutiens nos bras vengeurs Liberté, Liberté chérie Combats avec tes défenseurs! Sous nos drapeaux, que la victoire Accoure à tes mâles accents Que tes ennemis expirants Voient ton triomphe et notre gloire!