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VEURNE • DIKSMUIDE • KOEKELARE • DE PANNE GUIDE DE VISITEURS BESUCHERBROSCHÜRE VISITORS GUIDE 1 CARTE / KARTE / MAP INDEX EXPO ELSIE KNOCKER & MAIRI CHISHOLM, MADAME TACK & MIETJE BOEUF EXPO KÄTHE KOLLWITZ 1.9 & 2.0 FESTIVAL ‘TEN VREDE’ EXPO KONINGIN ELISABETH Noordzee Oostende De Panne Veurne EXPO MARIE CURIE Brugge Koekelare Diksmuide EXPO KÄTHE KOLLWITZ Westhoek Ieper Kortrijk NEDERLAND Londen UNITED KINGDOM Dover Antwerpen Brugge Gent Calais Westhoek BELGIË Rijsel LA FRANCE Hasselt Leuven Brussel Waver Luik Bergen Namen Guide de visiteurs Page 2 Besucherbroschüre Seite 33 Visitors guide Page 64 La Femme cachée de la guerre 1914-1918 Die weibliche Flanke des Krieges 1914-1918 Her Side of the War 1914-1918 2 3 SOMMAIRE INTRODUCTION Une fois la guerre terminée, la place de la femme est de nouveau au foyer. Bien que certains essaient de revenir en arrière, ce ne sera plus jamais comme avant. Les femmes avaient prouvé être les égaux des hommes. Pensons par exemple à l’infirmière britannique Edith Cavell, la résistante belge Gabriëlle Petit, l’espionne brugeoise Jeanne de Beir, l’écrivaine gantoise Virginie Loveling, l’activiste des droits des femmes Marie Élisabeth Belpaire, la commandante russe Maria Botchkareva et toutes les autres. Introduction3 Furnes • MARIE CURIE Koekelare • KÄTHE KOLLWITZ Dixmude 4 4 9 9 16 • ELSIE KNOCKER & MAIRI CHISHOLM, MADAME TACK & MIETJE BOEUF ET D’AUTRES FEMMES DE LA GUERRE 16 • KÄTHE KOLLWITZ 1.9 & 2.0 23 La Panne • LA REINE ELISABETH 24 24 Calendrier 30 Colophon 95 La Première Guerre Mondiale, également qualifiée de catastrophe originelle, fut à la base de beaucoup de développements inattendus. Aussi bien pendant qu’après la guerre. Les soldats – les hommes – se battent au front. Les femmes, quant à elles, travaillent derrière le front en zone occupée ou en zone libre. Les femmes font le travail des hommes, aux champs et dans les usines de munition. Elles conduisent les tramways et les ambulances, elles équipent les corps de sapeurs-pompiers ou rejoignent un corps d’aide. Bien que dans l’ensemble, la femme au foyer disparût à l’arrière-plan pendant les années de guerre, beaucoup de femmes continuent à se conformer aux attentes traditionnelles. Les soins des enfants et des innombrables blessés sont et restent une affaire de femmes. Le Westhoek connaît également des femmes fortes : la scientifique Marie Curie, l’artiste et mère de famille Käthe Kollwitz, la Reine Elisabeth, les infirmières du front Elsie Knocker et Mairi Chisholm. Elles ont toutes leur place dans les expositions consacrées à La Femme cachée de la guerre à La Panne, Furnes, Koekelare et Dixmude. Mais également Mieke Deboeuf et Madame Tack – toutes deux sont évoquées à Dixmude – les infirmières Dorothie Feilding et Jane De Launoy. Sans parler des nombreuses femmes anonymes. Les infirmières attentives, les mères dévouées dans les zones occupées et territoire libre. Marie Élisabeth Belpaire écrit dans son journal : « La guerre bouleverse tout. Les forts maintenant, ce sont les femmes et les hommes ressemblent de plus en plus à des femmes. » www.lafemmecacheedelaguerre.be Furnes EXPO MARIE CURIE SAMEDI 9 AVRIL 2016 - DIMANCHE 8 JANVIER 2017 4 CENTRE D’EXPÉRIENCE PATRIE LIBRE - FURNES 5 MARIE CURIE L’appel de Furnes et du Westhoek La fuite à Paris QUI EST MARIE Centre d’expérience Patrie Libre Grote Markt 29, 8630 Veurne +32 (0)58 33 55 31 info@vrijvaderland.be www.vrijvaderland.be Heures d’ouverture • • 1 avril - 11 novembre Lu au ve : 9h - 17h Sa au di : 10h - 17h 12 novembre - 31 mars Lu au ve : 9h - 17h Sa au di : 13h - 17h Fermé 24, 25, 31 décembre et le 1er janvier. Centre d’expérience Patrie Libre Le Centre Patrie Libre raconte l’histoire derrière le front, la vie quotidienne en zone libre, le dernier morceau de territoire belge inoccupé. Vous trouverez le centre d’expérience dans l’hôtel de ville sur la Grand-Place de Furnes, qui héberge également l’Office de Tourisme de Furnes. Nom : Marya Salomea Sklodowska, également appelée Mania Née : le 7 novembre 1867 à Varsovie, Pologne Mariée : le 26 juillet 1895 avec Pierre Curie Enfants : Irène (°1897) et Eve (°1904) Formation : •1893-1894 : Licence en physique et mathématiques •1903 : Docteur en physique avec mention très honorable Faits marquants : •1903 : Prix Nobel de Physique avec Pierre Curie et Henri Becquerel •1911 : Prix Nobel de Chimie • Crée avec sa fille Irène vingt installations radiologiques mobiles, les petites Curies, pendant la Première Guerre Mondiale, ainsi que près de deux-cents postes de radiologie fixes. Décédée : le 4 juillet 1934 à Sancellemoz, France Pierre Curie meurt dans un accident en 1906 Marie Curie est née en 1867 à Varsovie en Pologne. À cette époque, la ville de Varsovie est occupée depuis près de cent ans par les Russes. Les femmes ne sont plus admises à l’université et la langue d’enseignement est le russe. À l’âge de seize ans, Marie achève ses études au gymnase. Le soir, elle assiste aux cours de l’université clandestine. En 1891, elle trouve refuge à Paris. Elle fait des études de chimie, de physique et de mathématiques. Après trois ans, Marie rencontre un chercheur et physicien français : Pierre Curie. Ils s’éprennent l’un de l’autre et se marient deux ans plus tard. Ce sont des noces sans falbalas et sans église. En 1897, Irène voit le jour, suivie sept ans plus tard par une petite sœur : Eve. Entre les deux naissances, les deux ne restent pas à rien faire. Après de nombreuses études et recherches, ils découvrent deux matières radioactives : le polonium et le radi- Marie Curie avec Pierre et Irène 6 um. Entre 1899 et 1904, les Curies publient – tantôt ensemble, tantôt à titre individuel – 32 contributions scientifiques. Le fardeau de Nobel Marie, Pierre et Henri Becquerel En 1903, Marie Curie est docteur en physique. Le couple Curie reçoit – avec Henri Becquerel – le prix Nobel de physique. Un coup de chance financier, puisque Pierre pourra ensuite occuper un poste de professeur à la faculté des sciences naturelles de la Sorbonne. Néanmoins, le Prix Nobel n’est pas un cadeau. Très vite, leurs journées sont bien plus chargées et ils sont suivis par les journalistes et les photographes comme des stars de la science. Plus tard, leur fille Eve Curie écrit dans sa biographie : « Le nom de Curie est un grand nom aujourd’hui. Le couple est plus riche financièrement, mais plus pauvre en bonheur. » Le 19 avril 1906, le sort frappe de plein fouet. Pierre Curie meurt dans un accident de la route. « Dès le moment où elle prit pleinement conscience des trois mots Pierre est mort, un manteau de solitude et de silence se drapa à tout jamais sur ses épaules », écrit Eve Curie à propos de sa mère. Un nouveau départ Le monde scientifique français comprend que seule Marie peut perpétuer le travail de son 7 mari. Le 11 mai 1906, le conseil de faculté de la Sorbonne lui présente à l’unanimité la chaire de son mari. Cette brillante scientifique parvient à fissionner du radium pur et à ajouter un nouvel élément au tableau de Mendeleïev. En 1910, Marie recueille toutes les connaissances sur la radioactivité dans un ouvrage en deux tomes : Traité de Radioactivité. La vie, ses recherches et l’amour continuent. En 1911, Marie s’éprend de Paul Langevin, un ancien étudiant de son époux. Mais Paul est marié et Marie se fait traîner dans la boue par la presse française. Une foule en rage assiège sa maison. Marie doit fuir avec ses filles et trouve refuge chez des amis. Heureusement, il y a également une bonne nouvelle en 1911. Marie reçoit le prix Nobel de Chimie. En décembre 1912, la Sorbonne et l’Institut Pasteur cofinancent le nouvel Institut du Radium. Son laboratoire se fait très vite une réputation et en juillet 1914, la pavillon Curie est prêt, mais la Première Guerre Mondiale a commencé et la France mobilise son armée le 1er août. Une guerre étant une affaire coûteuse, le gouvernement français lance un appel en 1914 à souscrire à des emprunts de guerre et à céder de l’or. Curie apporte son or à la Banque de France. Le fonctionnaire est indigné et refuse ses médailles d’or scientifiques. Marie trouve cela ridicule. Irène Curie à Hoogstade (1915) À la guerre La 1e Guerre Mondiale est un fait et tous les hommes valides sont appelés sous les drapeaux. Avec sa fille Irène, Marie crée plusieurs unités radiologiques. Mais ça ne va pas sans peine. En tant que femme au front, elle doit faire face à la bureaucratie militaire et aux hommes ayant une haute idée d’eux-mêmes. Très vite, Marie et Irène comprennent qu’il faut des unités mobiles : on perd trop de temps avec le transport et beaucoup de blessés ne peuvent même pas être transportés. Les premiers appareils radiologiques mobiles sont baptisés les petites Curies. Dans notre pays, on la retrouve régulièrement au front de l’Yser et au Saillant d’Ypres. À la fin de la guerre, la France dispose de plus de cinquante unités mobiles et de plus de cinq cents appareils fixes. Le Dr. Souttar, Marie et Irène Curie à Furnes Curie répond à une lettre du Service de Santé de l’armée française. Ce service n’apprécie guère son départ à Furnes, mais Marie ne se laisse pas faire : « À Furnes, j’ai mené des recherches radiologiques dans le but d’aider tant que possible. Le couple royal belge avait exprimé le souhait que je continue mes efforts en ces temps difficiles. » Au front belge En Flandre Le 5 décembre 1914, Marie et sa fille Irène se rendent à Furnes. Elle y installe son appareil à rayons X dans le Collège épiscopal. Pendant leur visite à Furnes, la mère et sa fille séjournent à l’hôtel Die Nobele Rose dans la Noordstraat 11. Deux mois plus tard, le bâtiment est touché de plein fouet. Le 13 décembre 1914, Marie En décembre 1914, Marie et Irène rencontrent Elsie Knocker et Mairi Chisholm. Ces dernières travaillent en tant qu’infirmières au front, dans un poste médical à Pervijze. Vous pourrez lire tout à leur sujet à la page 17. Un mois plus tard, Marie fait installer un appareil à rayons X au collège Saint-Stanislas à Poperinge, qui était à ce mo- Koekelare EXPO KÄTHE KOLLWITZ SAMEDI 9 AVRIL 2016 - DIMANCHE 8 JANVIER 2017 MUSÉE KÄTHE KOLLWITZ - KOEKELARE 8 ment l’Hôpital d’évacuation n°15 des Français. Début mars 1915, un nouveau défi l’attend. Elle reçoit un télégramme court et clair : « Nous attendons avec impatience Radiographie – Hôpital gare Adinkerke Belgique – Médecin en chef Bastin Macaigne. » Durant les premiers mois de la guerre, 42 hôpitaux de campagne sont érigés. Beaucoup font appel aux appareils à rayons X de Marie Curie. Dans la deuxième moitié du mois d’août 1915, Marie se rend au Belgian Field Hospital Clep à Hoogstade, où elle vient livrer la petite Curie n°10. Sa fille Irène y restera jusqu’en octobre 1915 pour y diriger le service de radiologie. N’ayant que dixhuit ans, elle éprouve surtout l’opposition des médecins militaires plus âgés. Une jeune femme qui dirige des militaires plus âgés est, en effet, une chose inédite. Mais pendant ce temps-là, Marie Curie a d’autres soucis : « Aussi performants que puissent être les appareils et les méthodes, ce sont surtout les collaborateurs qui les commandent qui déterminent leur rendement. » Marie et Irène Curie à Hoogstade (1915) Des chiffres froids pour une femme chaleureuse Les hôpitaux français et belges à Beveren et Roesbrugge ont également l’honneur d’accueillir la lauréate du prix Nobel. L’hôpital à Roesbrugge a été fondé par l’infirmière américaine Ellen La Motte. Dans son journal, elle parle du 9 radiologue et de Marie : « Il travaillait minutieusement avec un engin beau et coûteux qui lui a été offert – ou plutôt qui a été offert à l’hôpital – par Madame Curie. » En 1917, Marie et Irène instruisent des infirmières et d’autres femmes dans le maniement des appareils, formant ainsi deux-cents assistantes en radiologie. Parfois froide et flegmatique, Marie est par contre toujours chaleureuse avec ses patients. Elle est douce, aimable et les rassure. Des générations de Prix Nobel Irène, Hélène et Marie Curie à Brunoy (1930) Musée Käthe Kollwitz Après la guerre, Marie reprend la direction de l’Institut du Radium à Paris. Irène devient son assistante. Dès 1929, Marie Curie perd rapidement la vue. Son anémie l’épuise. Le 4 juillet 1934, elle meurt des suites de l’exposition prolongée à la radioactivité, dont elle ne connaissait pas les dangers, bien qu’elle s’en doutât. Ce n’est qu’en 1995 que Marie et Pierre Curie sont panthéonisés pour leurs mérites exceptionnels pour la patrie française. Leur fille Irène épouse le jeune scientifique Frédéric Joliot. Ils travaillent ensemble à l’Institut du Radium. En 1935, le couple gagne le prix Nobel de chimie. La cadette Eve Curie est plus créative. À partir de 1965, elle et son mari œuvrent pour l’Unicef. L’organisation reçoit le prix Nobel de la paix en 1965. Son mari est à la tête de l’Unicef. CC De Brouwerij Sint-Maartensplein 15B, 8680 Koekelare +32 (0)51 61 04 94 info@koekelare.be Heures d’ouverture •15 mai - 15 novembre Ma au ve : 9h30 - 12h et 13h30 - 17h Sa, di et jours fériés : 13h30 - 17h •16 novembre - 14 mai Ma au ve : 9h30 - 12h et 13h30 - 17h Dernière entrée à 16h30. Fermé Le lundi et le mercredi matin. Musée Käthe Kollwitz Le musée raconte l’histoire de l’artiste allemande Käthe Kollwitz et de son fils Peter. L’Office de tourisme et le musée se situent tous les deux à la Sint-Maartensplein à Koekelare. Le site de l’ancienne brasserie héberge également le Musée du Travail saisonnier. 10 11 vres fut associée au sacrifice, au chagrin et à la perte, ses œuvres ultérieures représentent des mères protégeant leurs enfants. KÄTHE KOLLWITZ Le visage angélique à la fois artistique et social Käthe Schmidt est née le 8 juillet 1876 à Königsberg, en Prusse de l’Est. Même avant le début de la 1e Guerre Mondiale, Käthe était déjà une artiste engagée. Son mariage avec Karl Kollwitz, médecin dans un quartier pauvre de Berlin, agrandit encore son engagement. Après la mort de son fils Peter sur le champ de bataille, elle exprime son chagrin dans son art anti-guerrier virulent. Les mères, les veuves, les fils morts et les enfants innocents sont des thèmes récurrents dans son travail. QUI EST KÄTHE Nom : Käthe Schmidt Née : Le 8 juillet 1867 à Königsberg, Prusse de l’Est – aujourd’hui Kaliningrad, Russie Mariée : Le 13 juin 1891 avec Karl Kollwitz Enfants : Hans (°1892) et Peter (°1896) Décédée : Le 22 avril 1945, Moritzburg, Dresde, Allemagne Tableau issu de Germinal que de cette période de ses débuts. La scène représentée est issue de l’œuvre éponyme d’Emile Zola. Un nouveau regard sur Käthe Kollwitz La gravure Vorstadt - Banlieue datant de 1901 s’y raccorde parfaitement et illustre son engagement social croissant. La gravure An der Kirchenmauer – Au mur de l’église (1893) est également typique. Il s’agit d’une étude pour laquelle les mains et le visage de Käthe ont servi de modèle. La gravure Frau an der Wiege – Femme au berceau de 1897 a probablement été réalisée à l’occasion de la naissance de Peter, le deuxième fils de Käthe et de son mari Karl. Artiste, femme et mère La femme L’année 2016 et La Femme cachée de la Guerre offrent un nouveau regard sur Käthe Kollwitz. La nouvelle exposition au musée Käthe Kollwitz la présente non seulement en tant qu’artiste, mais également en tant que femme et mère. Vous y découvrirez sept thèmes : les débuts, la femme, la mort, les autoportraits, la guerre, l’engagement social et le prolétariat. Les femmes jouent un rôle important dans son œuvre. Dans les cycles Le soulèvement des tisserands et La guerre des paysans, ce sont les femmes qui incitent les hommes à passer à l’action. Les femmes de Käthe ne restent pas passives, mais sont actives. Elles encouragent la lutte. La salle d’attente de son mari, le docteur Karl, est une source d’inspiration rêvée pour Käthe. La mort de leur fils Peter est la source d’inspiration la plus douloureuse. Après la Première Guerre Mondiale, les sculptures de femmes sont d’un réalisme et d’une expressivité prononcés. Elle n’accentue pas tant les représentations sentimentales de la maternité, mais la situation pénible de la classe ouvrière. Alors que la femme dans ses premières œu- Les débuts Käthe Kollwitz commence sa carrière artistique vers 1880. Elle dessine surtout des autoportraits sans thème spécifique. Très jeune, elle est attirée par la classe ouvrière. Son œuvre Szene aus Germinal (1893) est typi- • Begrüssung – Salutation (1892) est un exemple de ses premières créations d’inspiration idéaliste. Käthe a réalisé cette gravure après la naissance de son fils Hans. Il s’agit de l’une de ses rares œuvres représentant des gens qui profitent des petites choses de la vie. • L’affiche Deutsche Heimarbeit – Travail à domicile en Allemagne de 1906 est d’un tout autre ordre. Elle crée l’affiche sur le travail à domicile en Allemagne pour la Deutsche Heimarbeit-Ausstellung. Tout comme huit ans plus tôt, son projet provoque un conflit avec la cour impériale. Affiche Travail à domicile en Allemagne 12 • Besuch im Krankenhaus – Visite à l’hôpital pédiatrique (1926) montre comment les enfants n’échappent pas non plus à la misère et à la dureté de la vie ouvrière. • Mutter mit Kind auf dem Arm – Mère avec enfant de 1916 se rattache à Begrüssung. La mère avec enfant est un thème récurrent. • Après la Première Guerre Mondiale, les femmes dans l’œuvre de Käthe sont plus réalistes et expressives. Avec Mütter gebt von eurem Überfluss – Mères, faites don de votre abondance datant de 1926, elle incite les femmes à offrir leur excès de mère maternel aux banques de lait. • Arbeiterfrau mit schlafendem Jungen – Ouvrière avec garçon dormant trahit l’épuisement de la dure vie ouvrière en 1927, avec un regard vide et des épaules abaissées. • Entre 1932 et 1936, Käthe travaille à Mutter mit zwei Kindern – Mère avec deux enfants. La sculpture fond deux enfants avec leur mère nue, protectrice. Les bras et les jambes serrés forment une union inébranlable. À partir de 1910, Käthe Kollwitz se concentre sur l’art sculptural. Elle abandonne son style graphique pour un style plus sculptural avec gravure sur bois. Sur le plan thématique, elle introduit également un nouveau motif : la mère, l’enfant et la mort. La mort La mort est tissée en filigrane dans la vie de Käthe Kollwitz. Le décès de son frère Benjamin, son aîné d’un an, pendant sa propre jeunesse y est sans aucun doute pour quelque chose. Selon Käthe, sa mort est une punition de Dieu parce qu’elle s’est détournée de lui. Bien entendu, la mort de son fils Peter joue également un rôle crucial dans son travail. « Je dois encore réaliser des illustrations de la mort. Je dois, je dois, 13 dant que son enfant se cramponne à elle en vain. Cette œuvre est une métaphore pour la pire des pertes : l’enfant qui perd sa mère. Autoportraits La mort et la femme je dois », écrit-elle dans son journal. La mort a de nombreux visages. L’adieu peut être douloureux, dramatique et effrayant, mais également libérateur et consolant : la mort comme ami. Käthe Kollwitz réalise beaucoup d’autoportraits. On pourrait dire qu’elle a une certaine fascination pour elle-même. Elle n’a que peu d’autres sources d’inspiration. À la fin de sa vie, elle montre la souffrance. Les portraits sont un miroir de son état d’âme. Selbstbildnis am Tisch – Autoportrait à table (1893) est l’un des plus anciens autoportraits connus de Käthe, la représentant à l’âge de 25 ans, assise à sa table de travail. Selbstbildnis – Autoportrait de 1921 montre une Käthe tourmentée. Dans Selbstbildnis im Profil nach rechts – Autoportrait de profil (1938), c’est la résignation qui domine. Les mères et Le peuple. En réalisant ce cycle, Käthe veut en finir avec les années de guerre. La série met l’accent sur la misère de ceux qui restent : les mères, les veuves, les enfants. Les volontaires est l’exception à la règle. Ici, son fils Peter prend place à côté de la Mort qui conduit les volontaires au champ de bataille – ou disons plutôt au champ de carnage. La série est exposée une première fois en 1924 au nouveau Musée Anti-guerre de Berlin. Le cycle Tod - Mort de 1934-1935 se compose de huit lithographies et surclasse toutes les illustrations antérieures. Frau vertraut sich dem Tod an – Femme tendant la main à la Mort de 1934 est la première litho du cycle. Le thème est également abordé dans Ruf des Todes – L’appel de la Mort de 1934. La composition montre Käthe assise à une table. Une main droite tendue lui touche l’épaule. Dans son journal, elle confie à ses proches : « Il m’est dur de vous faire mes adieux. Mais le désir de la mort persiste. Laissez-moi partir, mon heure est venue. » Die Carmagnole - La Carmagnole (1901) semble atypique. On voit uniquement des femmes en train de danser autour de la guillotine. Son fils Hans a posé pour le personnage du tambour. Tod und Frau – Mort et femme montre en 1910 comment la Mort surprend une mère pen- La veuve I Autoportrait avec la main plaquée sur le front La guerre 1922 et 1923 mènent au cycle Krieg - Guerre. Ses principales gravures sur bois : Le Sacrifice, Les Volontaires, Les Parents, La Veuve I et II, Au début de la guerre, Käthe Kollwitz croyait encore au sacrifice à une cause sacrée. La série présente cependant une mère qui ne veut pas perdre son enfant. Dans Die Witwe I – La Veuve I, elle évoque la situation des veuves et des orphelins de guerre. Die Witwe II nous montre une mère désespérée et inconsolable. Elle est couchée par terre et serre son enfant mort contre sa poitrine. Das Volk – Le Peuple est la septième et dernière feuille de la série. 14 Une mère enceinte symbolise la confiance en l’avenir. C’est une femme forte qui résiste aux conséquences de la Première Guerre Mondiale. Die Überlebenden / Krieg dem Kriege! – Les survivants / Guerre à la Guerre ! datant de 1923 ne fait pas partie du cycle Krieg, mais illustre l’importance de la femme et de la mère – entourée des atrocités de la guerre – dans la période d’après-guerre. Engagement social Pendant sa jeunesse, Käthe Kollwitz est socialement engagée et radicale. Avant la Première Guerre Mondiale, elle penche plutôt pour le parti de gauche du SPD de son mari Karl, le Sozialdemokratische Partei Deutschlands. Mais la mort de Peter est un revirement. Elle se sent trahie par son pays et adopte radicalement une attitude pacifiste. • Gedenkblatt für Karl Liebknecht – Annales pour Karl Liebknecht (1919) est une gravure sur bois du fusillé Liebknecht à la mortuaire. Käthe visualise le chagrin des ouvriers. Elle apprécie Liebknecht comme l’un des rares socialistes à s’être opposé dès le début à la belligérance. 15 • Käthe crée l’affiche Wien stirbt! Rettet Seine Kinder! – Vienne meurt ! Sauvez ses enfants ! à l’occasion de la famine qui frappe l’Autriche et Vienne. Verbrüderung - Fraternisation (1924) est la couverture de la nouvelle Le soldat chantant d’Henri Barbusse. Demonstration - Démonstration (1930) dénonce la dispersion violente de la manifestation ouvrière par les troupes des nationaux-socialistes. • Helft Russland – Aidez la Russie est une affiche pour la division berlinoise de l’Aide ouvrière internationale datant de 1921. L’organisation a été créée en réaction à la famine en Russie, ayant fait cinq millions de victimes. Prolétariat Chômage, Faim et Mortalité infantile sont trois gravures sur bois du cycle Proletariat de 1925. La série s’inspire de la crise allemande d’après-guerre. Erwerbslos - Chômage illustre la situation désespérée d’une famille d’ouvriers sans revenu. Dans la gravure sur bois Kinder sterben – Mortalité infantile de 1924, Käthe traite le sujet de la mortalité infantile croissante durant les années de crise. L’eau-forte Arbeitslosigkeit de 1909 représente le désespoir d’une famille ouvrière. Koekelare en zone occupée Peur du Lange Max Pendant la Première Guerre Mondiale, Koekelare se trouve près du front allemand, mais suffisamment loin pour y stationner des soldats allemands en sécurité. En 1917, l’arrivée d’une nouvelle batterie d’artillerie met fin à cette paix relative. Lange Max en est un des fleurons. Le canon fait plus de 17 mètres de long, pèse plus de 75 tonnes et a une portée de 50 kilomètres. Le canon à longue portée est équipé par 52 fusiliers marins et officiers du Marinekorps Flandern. Les troupes allemandes finiront par démanteler le canon en 1941. Le Musée Lange Max raconte l’histoire du fameux canon et du Marinekorps Flandern. Musée Lange Max Clevenstraat 2, 8680 Koekelare +32 (0)475 58 50 51 info@langemaxmuseum.be www.langemaxmuseum.be Heures d’ouverture Juillet – août Du lundi au dimanche : 14h - 18h Septembre – juin Du mercredi au dimanche : 14h - 18h Karl Liebknecht sur son lit de mort Mortalité infantile Dixmude EXPO ELSIE KNOCKER & MAIRI CHISHOLM, MADAME TACK & MIETJE BOEUF ET D’AUTRES FEMME DE LA GUERRE 16 SAMEDI 9 AVRIL 2016 - DIMANCHE 8 JANVIER 2017 MUSÉE DE LA TOUR DE L’YSER - DIXMUDE 17 ELSIE KNOCKER Baronne du Westhoek Avec sa collègue et amie Mairi, Elsie fait partie des femmes les plus photographiées au front. Pendant près de quatre ans, elles travaillent en tant qu’infirmières dévouées dans un poste de secours qu’elles ont elles-mêmes créé dans le secteur belge à Pervijze. Après la guerre, Elsie a du mal à trouver son chemin. Elle n’arrive pas à oublier Pervijze. Une femme libre Oser c’est faire Le Musée de la Tour de l’Yser IJzerdijk 49, 8600 Diksmuide +32 (0)51 50 02 86 info@aandeijzer.be www.museumaandeijzer.be QUI EST ELSIE Heures d’ouverture •1er avril - 30 septembre Du lundi au vendredi : 9h - 18h Samedi, dimanche et jours fériés : 10h - 18h •1er octobre - 31 mars Du lundi au vendredi : 9h - 17h Samedi, dimanche et jours fériés : 10h - 17h Dernière entrée une demi-heure avant l’heure de fermeture. Fermé 24, 25, 26, 31 décembre et les 1er et 2 janvier. Le musée sera fermé à partir du 9 janvier jusqu’au 29 janvier 2017 inclus. Musée de la Tour de l’Yser La Tour de l’Yser à Kaaskerke, commune de Dixmude, héberge également un musée. Vous y découvrirez l’histoire du front belgo-allemand pendant la 1e Guerre Mondiale, tout en étant confronté aux thèmes de l’identité nationale et du pacifisme. Une exposition temporaire au onzième étage vous présente les infirmières Elsie Knocker et Mairi Chisholm, les femmes belges Madame Tack et Mietje Deboeuf et d’autres femmes ordinaires et extraordinaires pendant la guerre. Nom : Élisabeth Blackall Shapter Née : le 29 juillet 1884, Exeter, Angleterre Adoptée : en 1891, par Lewis Edward Upcott et sa femme Emily Mariée : le 5 avril 1906 avec Leslie Knocker. Divorcée en 1912. Remariée le 19 janvier 1916 avec le baron Harold T’Serclaes Enfants : Kenneth (°1907) Formation : Sage-femme, 1913 Faits frappants : Dès le mois de décembre 1918, elle ne vit plus avec le baron Harold T’Serclaes, un pilote belge, mais elle reste baronne. Décédée : le 26 avril 1978, Epsom, Grande-Bretagne En 1890, Elsie Knocker est orpheline. Tout comme ses frères et sœurs, elle reçoit son héritage à l’âge de 21 ans. En 1903, elle apprend le français et l’allemand en Suisse. En cette même année, elle commence une formation d’infirmière dans un hôpital pédiatrique. Elle y fait la connaissance de son futur mari Leslie Duke Knocker en 1905. Ils se marient en 1906, mais son mari devient très vite violent. Six ans après leurs noces, le divorce est officialisé. Chose exceptionnelle dans l’Angleterre puritaine. Pour éviter des problèmes, Elsie raconte que son mari est mort à Java. En 1913, elle obtient son diplôme de sage-femme. Elle s’achète un side-car, adhère à un club motocycliste, participe à des courses et elle n’a pas froid aux yeux. À l’automne 1913, elle rencontre une jeune femme également passionnée de motos : Mairi. 18 19 MAIRI CHISHOLM La « high society » au front Mairi a près de douze ans de moins que son amie-infirmière Elsie. Elle grandit dans une famille de l’upper class écossaise. Elle aime la technique et la moto, tout comme Elsie. Les deux deviendront inséparables. Le 25 septembre 1914, elles s’embarquent ensemble pour Ostende. Entre huile et moteurs Les miss de Pervijze Munro’s Flying Ambulance Corps Août 1914. Le début de la guerre. Elsie et Mairi veulent faire quelque chose. Elles s’engagent volontairement dans le Women’s Emergency Corps. Le docteur Munro, un neurologue écossais, est sous l’impression de la conduite de Mairi. Il lui demande si elle veut devenir volontaire auprès de son Flying Ambulance Corps, une ambulance privée. Le but ? Evacuer les soldats blessés du front aux hôpitaux. Mairi accepte et lui recommande Elsie comme renfort. Fille d’un gentleman QUI EST MAIRI Nom : Mairi Lambert Gooden-Chisholm of Chisholm Née : le 26 février 1896, Nairn, Écosse Faits frappants : Mairi ne se mariera jamais. En 1918, elle est fiancée au Second Lt. William Thomas Hall, alias Bob, de la Royal Air Force. Mais les fiançailles seront rompues plus tard. Décédée : le 22 août 1981, Chnoc-an-Fhurain, Écosse Mairi est née dans une famille écossaise distinguée. Ses parents possèdent plusieurs propriétés et à un moment donné, ils vont même vivre sur leur plantation de thé à Trinidad. En 1900, la famille déménage à Dorset. Il arrive même que le Roi Édouard VII vienne jouer aux cartes avec le père Roderick. Pendant son enfance, Mairi apprend le français. Après sa scolarité, elle ne fait pas ce que la plupart des filles font à son âge. Elle s’habille de façon pas très féminine et porte régulièrement les combinaisons de travail de son frère. Elle est généralement couverte d’huile et de suie car elle se charge de l’entretien de la moto de ce dernier. Son père est fier, alors que sa mère en est malade. Mairi ne tardera pas à avoir sa propre moto. À l’automne 1913, elle fait la connaissance d’Elsie. Un soldat belge est soigné par Elsie et Mairi dans les environs de Pervijze Fin octobre, elles déménagent à Furnes où l’hôpital principal est installé au collège des garçons. Les conditions de vie sont mauvaises. Il n’y a pas de draps, ni d’écoulement des eaux. L’hôpital est surpeuplé et il n’y a pas grand-chose à manger. Mairi et Elsie aident pendant les opérations et les amputations, leurs journées sont longues, elles dorment peu et travaillent sous une énorme pression. Pervyse Le 25 septembre, Elsie et Mairi arrivent à Ostende avec treize collègues. À Gand, Elsie et Mairi ramassent les blessés dans un périmètre de trente kilomètres, également des soldats allemands. Elles prennent des risques et s’aventurent régulièrement dans des situations dangereuses. Elles doivent se mettre à l’abri jusqu’à ce que les combats de rue soient terminés avant de pouvoir continuer leur transport des blessés. Après la chute d’Anvers en octobre 1914, tout est évacué à Ostende. Désormais, l’initiative privée est liée à la Belgian Field Ambulance. Début novembre 1914, les deux infirmières créent leur propre poste de secours près du front, à Pervijze. Dans une maison avec cave à moitié détruite, les blessés sont soignés avant d’être envoyés à l’hôpital de Furnes. Un poêle qui dégage beaucoup de fumée apporte un peu de chaleur. Il y a un piano dans un coin de la cave. Pour beaucoup de soldats blessés, cette cave est un petit bout de ciel sur terre. Il arrive même qu’on y chante et qu’on y danse. Après huit semaines en Belgique, les amies retournent en Angleterre pour une semaine. Pendant leur absence, les troupes du génie belge améliorent la sécurité et la viabilité du poste de secours. Ils créent un endroit pour dormir confortablement à un kilomètre et demi du front. 20 Outre plusieurs hauts militaires et officiers, Marie Curie et sa fille Irène visitent également le poste de secours. Vous pouvez lire leur histoire à la page 5. Des stars dans la presse Début 1915, les journaux Britanniques consacrent régulièrement des articles à Elsie et Mairi sous des titres éloquents : Infirmières britanniques risquant leur vie, Femmes anglaises sous les tirs ou Les dames vivant dans des caves. En janvier 1915, le poste de secours doit trouver un nouvel endroit pour raisons de sécurité. À Wulveringem, le Roi Albert Ier remet la distinction honorifique Chevalier dans l’Ordre de Léopold à Elsie et Mairi. Elles font la une de tous les journaux belges. Plus leur notoriété grandit, plus elles peuvent recueillir des fonds pour financer leur poste de secours. Elsie et Mairi retournent régulièrement en Angleterre et en Ecosse. Elles parviennent même à remplir l’Alhambra Theatre, l’une des plus grandes salles de Londres. 21 Mairi trouve que les Allemands sont toujours très corrects lorsqu’elles se rendent dans le no man’s land pour y ramasser les morts ou les blessés. Elle ne se mettra à haïr les Allemands que lorsque son petit chien Shot est tué par une attaque au gaz des Allemands en mars 1918. Elle note dans son journal : « Je ne crois pas que j’aie déjà haï l’ennemi, mais depuis que mon chien a été gazé, je souhaite, j’ai hâte de tuer un Allemand. » vijze. Après quelques discussions, elles inventent quelque chose de nouveau : un poste de secours ambulant. Le 11 avril 1916, la baraque est montée à Steenkerke, hors de la portée de l’artillerie allemande. Mais Pervijze semble avoir une force d’attraction à laquelle elles ne peuvent résister et elles y retournent en juillet. Elles trouvent une nouvelle maison en face de la brasserie. Le nouveau poste de secours est un fait. Les troupes du génie belge aident avec l’aménagement. Les madones Les journaux continuent à suivre Elsie et Mairi. On les appelle les Madonnas of Pervyse, ou les Héroïnes de Pervyse. Fin 1916, un livre leur est consacré : The Cellar-House of Pervyse. À l’automne 1917, le roi George V leur remet la Military Medal britannique. En décembre, la Reine Élisabeth de Belgique leur remet la Médaille Élisabeth, une décoration pour services exceptionnels. Lire également à la page 25. Le 22 juin 1918, Elsie et Mairi sont ensemble à Londres pour la dernière fois. Leur amitié se termine ici. Peut-être parce que Mairi apprend qu’Elsie n’est pas une veuve après tout ? Le baron Harold T’Serclaes En 1915, un certain baron Harold de T’Serclaes survole régulièrement le territoire de Pervijze. Elsie et l’aviateur belge de 26 ans se rencontrent pour la première fois dans une cave à Pervijze. Ils se marient. La vaillante infirmière est désormais baronne. Le couple marié se voit à peine et fin 1918, leur mariage échoue. Parce que T’Serclaes apprend via les instances ecclésiastiques qu’Elsie est toujours mariée pour l’église avec son premier mari ? Il n’y aura pas de divorce officiel. La vie amoureuse de Mairi, l’amie d’Elsie, n’est pas toute rose non plus. Mairi s’est fiancée au lieutenant Willem Thomas Hall en 1918. Il est observateur auprès de la Royal Air Force. Mais les fiançailles sont rompues pour des raisons inconnues. Ce sera son unique romance dont on a connaissance. Elsie et Mairi dans les tranchées avec leur chien ‘Shot’ Le baptême du feu Mairi Chisholm et Elsie Knocker montrent leurs décorations belges pendant leur visite en Grande-Bretagne en octobre 1916 En janvier 1915, le frère cadet d’Elsie, le lieutenant Lewis Henry Shapter, périt au combat. Un peu plus tard, un obus explose à Pervijze, au milieu d’un groupe de soldats qui passaient par là, provoquant un énorme ravage. Elsie parle de son baptism of fire, son baptême du feu. « Ils ont le cerveau qui leur sort de la tête », constate-t-elle. Le poste de secours est lourdement touché, il y a des morts partout. Après quinze mois, elles sont obligées de quitter Per- L’infirmière Elsie Knocker, baronne T’Serclaes, se rétablit à l’hôpital après l’attaque au gaz en 1918 En mars 1918, les madones sont elles-mêmes hospitalisées à L’Océan à La Panne. Elsie se trouvant dans un état assez grave, elle est rapatriée à Londres pour une longue convalescence. Elle ne peut plus retourner à Pervijze. En 1947, Harold de T’Serclaes et sa deuxième femme, plus jeune que lui, sont condamnés par défaut au peloton d’exécution par la justice belge. T’Serclaes est un pion important auprès de l’Abwehr, le service d’espionnage allemand. Après la 2ième Guerre Mondiale, le baron et son amie vivent dans la clandestinité dans des pays germanophones et en Italie. T’Serclaes meurt dans les années cinquante à Rome. 22 Une nouvelle vie 23 Après la guerre, Elsie a du mal à trouver sa voie. Le souvenir de la 1e Guerre Mondiale reste présent. Elle baptise sa maison Pervyse Cottage. En 1978, elle meurt en tant que baronne Élisabeth Blackall de T’Serclaes dans une maison de repos d’Epsom. Elle a 93 ans. Mairi, quant à elle, se cherche une nouvelle vie après la guerre. Elle loge chez de la famille pendant un certain temps et commence un établissement avicole. Dans les années trente, elle part souvent en France et en Allemagne à moto pour les vacances. Mairi Lambert Gooden-Chisholm ou Chisholm meurt au mois d’août 1981 des suites d’un cancer du poumon. Elle a 85 ans. Madame Tack Mietje Deboeuf Maman des tranchées La Joconde au front Marie-Thérèse Faverger de la Favarge-Tack, une douairière ou veuve de la haute société âgée de 78 ans, habite à la Digue de l’Yser à Nieuwkapelle. Elle refuse de déménager et approvisionne les soldats belges en cigarettes, fruits et sucreries. Ces derniers l’appellent la Mère des soldats, parfois aussi Madame de l’Yser ou Maman des tranchées. Le 20 juin 1916, elle reçoit la Croix de Chevalier dans l’Ordre de Léopold II. Vous trouverez la maison de Madame Tack au n° 18, IJzerdijk à Nieuwkapelle. Mietje Deboeuf, ou Mietje Boeuf, s’appelle en fait Marie Declerck. Lorsque la 1e Guerre Mondiale commence, elle a 64 ans et habite sa petite maison sur la ligne de front. Les militaires belges la connaissent comme la Joconde. Elle leur offre du café et du lait de chèvre, mais aussi des mots de consolation. Le Roi Albert Ier lui remet la Croix civique de 1e classe. Elle meurt en 1922 à Kaaskerke. Sa tombe reste introuvable. Expo Œuvres exceptionnelles de Käthe Kollwitz L’exposition Käthe Kollwitz 1.9 dans l’hôtel de ville de Dixmude présente des œuvres exclusives de la célèbre artiste. Les œuvres sont prêtées exceptionnellement par le Musée Käthe Kollwitz à Cologne. Elles sont parmi les plus importantes de son œuvre et offrent une meilleure compréhension de Käthe Kollwitz en tant qu’artiste et femme. Les anciennes séries de gravures mondialement connues Le soulèvement des tisserands (1893-1897) et La guerre des paysans (1902-1908) seront également exposées. Ces séries vous révèlent ses antécédents révolutionnaires et augurèrent sa percée à l’âge de 31 ans. La feuille Losbruch de la série La guerre des paysans montre non seulement les femmes comme sacrifice de la guerre et la mort, mais aussi l’appel à la justice. soulignant le sort des femmes. La femme souffrante qui perd son enfant pendant la guerre est un thème fréquent. Käthe Kollwitz 1.9 montre un graphisme oppressant axé sur un sujet à la fois complexe et sensible. L’art prouve que la femme ne subit pas passivement, mais qu’elle se bat activement pour sa survie et ses enfants. Elle protège contre les tueries de la guerre. L’exposition est ouverte de 10h à 17h. > SA 03.09 – DI 02.10.2016 Expo Käthe Kollwitz 1.9 OÙ : Salle gotique Hôtel de Ville, Dixmude INFO : Office de Tourisme Dixmude +32 (0)51 79 30 50 toerisme.diksmuide.be Un hommage contemporain à Käthe Kollwitz Comment les artistes contemporains interprètent-ils l’œuvre et les idées de Käthe Kollwitz ? L’exposition Käthe Kollwitz 2.0 : Tout pour rien rend hommage à son œuvre socialement engagée. Vous découvrirez des œuvres d’Orlane Kindt (France), de Wendy Morris (Afrique du Sud), d’Ortrud Sturm (Allemagne) et des artistes belges Linda Molleman, Greet Van Autgaerden, Hilde Vandaele, Lies Van Gasse et Anne Vanoutryve. L’exposition est ouverte de 10h à 17h. > SA 03.09 – DI 02.10.2016 Expo Käthe Kollwitz 2.0: Tout pour rien Losbruch (L’éruption), feuille 5 de la série La guerre des paysans (1902-1903) Les pièces de résistance de l’exposition sont sept feuilles du cycle Guerre. Elles datent de 1921 et 1922 et sont réalisées sur bois. Käthe Kollwitz accentue les sacrifices de la guerre en OÙ : Galerie Montanus.5, Dixmude INFO : Galerie Montanus.5 +32 (0)51 50 48 24 montanus.5@skynet.be La Panne EXPO LA REINE ÉLISABETH SAMEDI 9 AVRIL 2016 - DIMANCHE 8 JANVIER 2017 24 MAISON DE LA CULTURE DE SCHARBIELLIE - LA PANNE 25 LA REINE ÉLISABETH La Reine-infirmière Élisabeth est une duchesse allemande originaire de la Bavière. Elle rencontre le prince Albert pour la première fois en avril 1900. Six mois plus tard, les deux sont mariés. Élisabeth est une femme libérée. Pendant la guerre, la reine visite régulièrement l’hôpital de la Croix-Rouge, L’Océan à La Panne. Très vite, le mythe de la reine-infirmière se propage. Élisabeth se soucie du sort des enfants en zone non-occupée. Elle s’intéresse également très fort aux arts et aux artistes. L’illustration la plus célèbre de cette passion est le concours Reine Élisabeth. Elle meurt à l’âge de 89 ans. QUI EST ÉLISABETH Maison de la Culture De Scharbiellie Kasteelstraat 34, 8660 De Panne +32 (0)58 42 97 53 cultuur@depanne.be www.depanne.be Heures d’ouverture Du mardi au dimanche : 14h - 18h Fermée lundi et les jours fériés De Scharbiellie La Maison de la Culture De Scharbiellie vous fait découvrir le musée permanent consacrée à la collection d’art océanique du notaire honorifique Paul Simpelaere (1906-2006). Le musée évoque également le Roi Léopold III. De Scharbiellie accueille régulièrement des expositions temporaires et des événements culturels. Nom : Élisabeth Gabriëlle Valérie Marie Wittelsbach Née : le 25 juillet 1876, Possenhofen, Haute-Bavière Mariée : le 2 octobre 1900 avec le prince héritier Albert de Belgique Enfants : Léopold (°1901), le futur Roi Léopold III, Charles (°1903) le prince-régent après la 2ième Guerre Mondiale et Marie-José (°1906) Faits frappants : Reine de Belgique à partir de décembre 1909 Décédée : le 23 novembre 1965, Bruxelles La Reine de tous les Belges Femme libérée avec un cœur pour l’art et la culture Élisabeth Gabriele Valérie Marie van Wittelsbach épouse le prince héritier Albert de Belgique le 2 octobre 1900. En 1901, elle donne naissance à un premier fils : Léopold, suivi plus tard par Charles et Marie-José. En 1909, la princesse devient reine. Élisabeth n’aime pas le protocole étouffant à Bruxelles et fuit régulièrement le palais. Elle voyage sans le roi, aime l’art, la culture et surtout la musique. Elle reçoit régulièrement toutes sortes d’artistes et de scientifiques. Elle visite les ateliers de James Ensor, d’Emile Claus et d’Eugène Laermans. Certains la qualifient d’autoritaire, présomptueuse et impulsive. D’autres optent pour dynamique, assurée et optimiste. Elle se tient à 26 l’écart de la politique, mais ça ne signifie pas qu’elle n’ait pas une opinion tranchée. « Les ministres sont de véritables moules. Ils ne pensent qu’à leur propre départ. Ils vont au Havre », écrit-elle le 11 octobre 1914 dans son journal. Un dernier petit bout de Belgique libre Les villas royales Le 4 août, les troupes allemandes envahissent la Belgique. Le roi est pessimiste quant à l’issue de la guerre et envisage une capitulation. La reine et son secrétaire le convainquent de ne pas renoncer et de se retrancher à la mer. Le gouvernement belge s’exile à Sainte-Adresse près du Havre. À l’automne 1914, le roi et la reine s’installent à La Panne. Quatre maisons forment ensemble les résidences royales. Il s’agit, d’est à l’ouest, des villas Bortier, de Terschueren, Saint-Joseph et Maskens. Le couple royal occupe la Villa Maskens-Calmeyn près de la plage. La vie n’y est pas toujours agréable et la reine y est séparée de ses enfants qui sont en Angleterre. La Panne est régulièrement le décor de tirs ou de 27 bombardements. Pendant la guerre, la Villa Maskens est le centre du pays. Beaucoup de personnes éminentes y viennent rendre visite. Dans la Villa de Terschueren, la reine suit quotidiennement une heure de néerlandais, parfois accompagnée de ses trois enfants. La Villa de Terschueren héberge de hauts officiers, alors que dans la Villa Saint-Joseph, des religieuses portugaises ont organisé – à la demande de la reine – une école pour orphelins. Enfin, il y a la Villa Bortier : un entrepôt pour les provisions. La reine y stocke de la nourriture en provenance de l’Angleterre pour les œuvres caritatives. L’hôpital L’Océan, géré par la Croix-Rouge Même pendant la guerre, la reine voyage beaucoup, mais le grand public n’est pas au courant de ses voyages. Début 1918, elle part même faire une cure de deux mois en Méditerranée. Un cœur pour les enfants La reine se soucie fort du sort des enfants dans la région du front. Elle crée deux écoles pour les enfants restés dans la région du front. Il s’agit des Écoles de sa Majesté la Reine à Vinkem-Wulveringem : Le Jardin Marie-José pour enfants de trois à huit ans, et du Refuge Charles-Théodore, une école mixte pour enfants de huit à quatorze ans. L’Océan Les villas royales Lorsque La Panne et ses environs font partie de la zone britannique, le couple royal séjourne dans Les Moëres. Le Roi Albert, avec la Reine Élisabeth à ses côtés, fait sa Joyeuse Entrée à Bruges le 25 octobre 1918. Deux semaines plus tard, l’Armistice est officialisé. Après la guerre, le couple royal reprend sa place familière. À la mi-octobre 1914, Ostende doit héberger plus de dix mille soldats blessés. L’Hôtel L’Océan à La Panne, un hôtel de vacances d’été datant de 1904, est mis à la disposition de la Croix-Rouge sur les instances de la reine. Le 20 décembre 1914, les premiers blessés arrivent et la capacité monte de cent à deux-cents lits. Fin 1918, l’hôtel/hôpital compte 1.800 lits. Élisabeth aime visiter l’hôpital. En février 1916, elle suit même un cours d’infirmière. Elle aide La Reine, un appareil photo à la main, se baladant quelque part à La Panne pendant la guerre Villa Belle-Vue de temps à autre panser les blessures des soldats, mais elle les encourage surtout. De l’hôtel/hôpital L’Océan, jadis si prestigieux, il reste aujourd’hui uniquement la Villa BelleVue (Koninginnelaan 34). En attendant l’armistice À La Panne, elle fait presque quotidiennement une promenade à cheval. Elle fait beaucoup de photos des visiteurs, de la Villa Maskens et du front. Élisabeth reçoit aussi beaucoup d’invités : le peintre Emile Claus, le compositeur Camille Saint-Saëns, l’astronome Charles Lagrange, le médecin Henri Widmer, l’écrivain/ globe-trotter Pierre Loti et beaucoup d’autres. La Comtesse de Réthy : reine du déguisement Butée et mystérieuse Après la guerre, la reine mène une vie indépendante. Albert ne sait pas toujours ce qu’elle fait, ni où elle est. Le 3 février 1932, il lui écrit une lettre : « J’espère bientôt recevoir de tes nouvelles, sur ta santé, ce que tu fais et peut-être tes projets. » La reine essaie de prudemment rétablir le contact avec sa famille en Bavière. Dans le plus grand secret, car après la guerre, tout ce qui est allemand, est sujet sensible. 28 Voyages et culture Elle aime voyager : les États-Unis, l’Égypte, l’Inde et le Congo belge sont quelques-unes de ses destinations. Il arrive que la reine voyage seule et incognito. Elle utilise le pseudonyme de Comtesse de Réthy. À Bruxelles, Paris, Nice, Genève et Londres, elle assiste à des concerts et à des pièces de théâtre. En 1927, elle rencontre Albert Einstein. C’est le début d’une solide amitié. Le physicien sera un visiteur fréquent. Ils s’envoient des lettres, dans lesquelles la reine s’adresse initialement à Einstein en écrivant Cher Monsieur et plus tard Cher ami. Le peintre Alfons Blomme et Élisabeth, 1959 lors de l’inauguration d’une exposition d’œuvres de Blomme. La Reine s’attarde devant le portrait d’Albert Einstein 29 lon et de piano et soutient la Chapelle musicale Reine Élisabeth qui, dès 1939, se charge de la formation des talents musicaux belges. il n’y a pas grand-chose à dire. Mais Élisabeth ne fait pas partie du cercle princier ordinaire. » Grêle et orage En 1940, l’histoire se répète. Une nouvelle guerre éclate. Élisabeth se retire dans la Villa Maskens qui lui est si familière à La Panne. Et elle se soucie une fois de plus des réfugiés et des soldats blessés. Elle reste en Belgique occupée. En juillet 1941, elle écrit à Albert Einstein : « Après la pluie vient le beau temps. » Heureusement, l’occupant est indulgent à l’égard de la reine. Pendant la Question royale, Élisabeth soutient son fils Léopold. Avec l’avènement de Baudouin, Élisabeth est reléguée au second plan. À partir des années cinquante, elle fait des exercices de yoga quotidiens. Elle reste debout sur la tête pendant plus de cinq minutes. Élisabeth reste jeune grâce aux voyages. Ceux-ci la conduisent également dans des pays de l’Est, ce qui contrarie la presse et la haute société. Elle ne cache pas sa prédilection pour la gauche politique. Elle décède le 23 novembre 1965 au château de Stuyvenberg Le roi est mort, vive le Roi Le 17 février, le Roi Albert est victime d’un accident mortel à Marche-les-Dames. Une chute lui est fatale. Il n’a même pas 59 ans. Après la mort de son époux, Élisabeth disparaît à l’arrière-plan. Maintenant, c’est le tour à Léopold III et à sa femme, la très populaire Reine Astrid. Lors des cérémonies officielles, Élisabeth se tient à l’arrière-plan. Jusqu’à la mort d’Astrid. Élisabeth assume ensuite le rôle de mère et de reine. La musique est toujours sa grande passion. Elle œuvre pour des concours de vio- à Laeken. Elle a près de 90 ans. L’hebdomadaire Pan écrit : « Nous avons vite tout dit à propos des autres reines, parce qu’en général, Visite d’Élisabeth en Union Soviétique, 1958 Élisabeth visite plusieurs fois des pays socialistes. Au grand déplaisir de Paul Henri Spaak, à ce moment secrétaire de l’OTAN. Il écrit à Élisabeth : « Il est de mon devoir de vous informer que nos alliés n’apprécieront pas cette initiative. » Élisabeth lui répond : « Monsieur le Ministre, j’ai bien compris vos arguments, mais je vais en Chine. » 30 31 CALENDRIER AVRIL JUIN JUILLET SEPTEMBRE > VE 25.04 – MA 03.05.2016 > ME 15.06 – LU 15.08.2016 > DI 03.07 & DI 17.07.2016 > SA 03.09 – DI 02.10.2016 Coming World Remember Me @Koekelare Coming World Remember Me @Veurne Concerts de chambre estivaux et conviviaux Expo Käthe Kollwitz 1.9 Découvrez tous les détails à la page 23. OÙ : Salle gotique Hôtel de Ville, Dixmude INFO : Office de Tourisme de Dixmude À l’occasion de La Femme cachée de la Guerre, le projet sculptural Coming World Remember Me de GoneWest dessert également Koekelare. Tout le monde peut créer l’une des 600.000 statuettes, symbolisant les soldats morts sur le sol belge. Participez à ce gigantesque projet de la 1e Guerre Mondiale. OÙ : De Balluchon, Koekelare QUAND : Du lundi au vendredi : 9h - 17h, Samedi et dimanche : 10h - 17h INFO : www.comingworldrememberme.be Participez à Coming World Remember Me, un projet artistique qui consiste à créer 600.000 soldats d’argile. Un pour chaque militaire mort sur le sol belge pendant la 1e Guerre Mondiale. En 2018, vous pourrez voir le résultat dans l’ancien no man’s land au domaine provincial « De Palingbeek » à Zillebeke, près d’Ypres. Votre participation coûte 5 euros et les recettes iront aux enfants victimes de la guerre, en détresse physique ou psychique. OÙ : Centre d’expérience Patrie Libre QUAND : Du lundi au vendredi : 9h - 17h, Samedi et dimanche : 10h - 17h INFO : www.comingworldrememberme.be Laissez-vous surprendre par les concerts de chambre musicaux. À un endroit insolite, des femmes artistes issues de différents genres se produiront sur scène. Pendant ces quatre dimanches, les concerts commenceront à 11h et peuvent accueillir soixante spectateurs. OÙ : La Panne BILLETTERIE : +32 (0)58 42 18 18 toerisme.depanne.be INFO : Service de la Culture de La Panne +32 (0)58 42 97 53 www.depanne.be AOÛT Circuit pédestre Marie Curie Marchez sur les traces de Marie Curie et des nombreux blessés obligés de faire la connaissance de Furnes. La promenade fait deux kilomètres de long et commence à l’Hôtel de Ville sur la Grand-Place. L’itinéraire est disponible gratuitement à l’Office de Tourisme de Furnes et vous fera découvrir des sites uniques. DISTANCE : 2 km INFO : Office de tourisme de Furnes +32 (0)58 33 55 31 www.toerisme-veurne.be > DI 07.08 & DI 21.08.2016 Concerts de chambre estivaux et conviviaux Voyez le calendrier en juillet pour plus d’infos. +32 (0)51 79 30 50 toerisme.diksmuide.be > SA 03.09 – DI 02.10.2016 Expo Käthe Kollwitz 2.0 Découvrez tous les détails à la page 23. OÙ : Galerie Montanus.5, Dixmude INFO : Galerie Montanus.5 +32 (0)51 50 48 24 montanus.5@skynet.be 32 33 INHALT SEPTEMBRE > VE 09.09 – DI 11.09.2016 > JE 29.09 – DI 02.10.2016 Einleitung 34 Festival Ten Vrede Randonnée-théâtre Les femmes dans la ligne de front Veurne 35 Cette année, le festival annuel Ten Vrede est placé sous le signe de La Femme cachée de la Guerre. Artistes, écrivains, activistes pour la paix et journalistes féminins seront au cœur du programme. Parmi les personnalités les plus réputées, on retrouve notamment Axelle Red, Trixie Whitley, la chorale de filles Scala et Liesbeth List. Pendant le festival, vous pourrez visiter les expositions temporaires consacrées à Mairi Chisholm, Elsie Knocker, Madame Tack et Mietje Bœuf dans la Tour du Musée de l’Yser. Visite gratuite, avec explications. INFO : Ten Vrede +32 (0)51 50 02 86 www.tenvrede.be Neuf femmes courageuses, actives dans le Westhoek pendant la Grande Guerre, reprennent vie. Des histoires et des chansons évoquent la période d’il y a cent ans. La Reine Élisabeth, Käthe Kollwitz, Marie et Irène Curie, Elsie Knocker, Mairi Chisholm, Madame Tack et Mietje Boeuf racontent leur histoire. OÙ : De Blankaart, Dixmude BILLETTERIE : cckruispunt.be INFO : Office de Tourisme Dixmude +32 (0)51 79 30 50 toerisme.diksmuide.be OCTOBRE > SA 01.10 – DI 02.10.2016 Randonnée-théâtre Les femmes dans la ligne de front Voyez le calendrier en septembre pour plus d’infos. Ne ratez aucun événement, ni aucune nouvelle : www.lafemmecacheedelaguerre.be • MARIE CURIE Koekelare • KÄTHE KOLLWITZ Diksmuide 35 40 40 47 • ELSIE KNOCKER & MAIRI CHISHOLM, MADAME TACK & MIETJE BOEUF UND ANDERE KRIEGSFRAUEN 47 • KÄTHE KOLLWITZ 1.9 & 2.0 54 De Panne • KÖNIGIN ELISABETH 55 55 Kalender 61 Impressum 95 Veurne AUSSTELLUNG MARIE CURIE SAMSTAG, 9. APRIL 2016 – SONNTAG, 8. JANUAR 2017 BESUCHERZENTRUM VRIJ VADERLAND - VEURNE 34 35 EINLEITUNG war. Die Frauen hatten bewiesen, dass sie ihren „Mann” stehen und es denn Männern gleichtun konnten. Man denke dabei nur an die britische Krankenschwester Edith Cavell, die belgische Widerstandskämpferin Gabriëlle Petit, die Brügger Spionin Jeanne de Beir, die Genter Schriftstellerin Virginie Loveling, die Frauenrechtlerin Marie Elisabeth Belpaire, die russische Kommandantin Maria Botchkareva und viele andere. Der Erste Weltkrieg, die sogenannte Urkatastrophe, bildete die Grundlage für einige unvorhersehbare Entwicklungen während des Krieges und danach. Die Soldaten, d.h. die Männer, kämpften an der Front, die Frauen hingegen arbeiteten hinter der Front im besetzten oder unbesetzten Gebiet und erledigten sowohl auf dem Land, als auch in den Munitionsfabriken Männerarbeit. Sie fuhren Straßenbahnen und Rettungswagen, übernahmen die Arbeit der Feuerwehrleute oder waren Mitglied eines Hilfskorps. Obwohl Frauen während des Krieges andere Aufgaben zu erfüllen hatten, als den Haushalt zu führen, blieben viele den traditionellen Verhaltensmustern treu. Die Kinderbetreuung und die Pflege der zahllosen Verwundeten blieb Frauensache. Nach dem Krieg übernahmen die Frauen dann wieder ihre häuslichen Pflichten. Man versuchte, die Uhr zurückzudrehen, aber es wurde nie wieder so, wie es einmal gewesen Auch in der Westhoek gab es starke Frauen. Leben und Arbeit der Wissenschaftlerin Marie Curie, der Künstlerin und Mutter Käthe Kollwitz, der Königin Elisabeth und der Krankenschwestern Elsie Knocker und Mairi Chisholm, die den Verwundeten an der Front halfen, werden in den Ausstellungen zum Thema Die weibliche Flanke des Krieges in De Panne, Veurne, Koekelare und Diksmuide näher beleuchtet. Die Initiative ist aber auch Mieke Deboeuf und Madame Tack, die Sie in der Ausstellung in Diskmuide kennenlernen werden, den Krankenschwestern Dorothie Feilding und Jane De Launoy, sowie den vielen anderen Frauen gewidmet, deren Namen nicht bekannt sind, und natürlich allen hilfsbereiten Krankenschwestern und besorgten Müttern im besetzten und freien Teil des Landes. Marie Elisabeth Belpaire schrieb in ihr Tagebuch: „Der Krieg stellt alles auf den Kopf. Die Starken sind jetzt die Frauen und die Männer fangen an, den Frauen zu gleichen.” www.dieweiblicheflankedeskrieges.be Besucherzentrum Vrij Vaderland Grote Markt 29, 8630 Veurne +32 (0)58 33 55 31 info@vrijvaderland.be www.vrijvaderland.be Öffnungszeiten • • 1. April - 11. November Mo bis Fr: 9 - 17 Uhr Sa und So: 10 - 17 Uhr 12. November - 31. März Mo bis Fr: 9 - 17 Uhr Sa und So: 13 - 17 Uhr Geschlossen 24., 25. und 31. Dezember, und am 1. Januar. Besucherzentrum Vrij Vaderland Vrij Vaderland zeigt die Geschichte hinter der Front, das tägliche Leben im letzten Stückchen Belgiens, das nicht besetzt wurde. Sie finden das Erlebniszentrum im Rat- und Landhaus auf dem Grote Markt in Veurne. Dort ist auch Tourismus Veurne untergebracht. 36 37 MARIE CURIE Veurne und die Westhoek riefen entdeckten zwei radioaktive Stoffe: Polonium und Radium. Zwischen 1899 und 1904 veröffentlichen die Curies – manchmal gemeinsam und manchmal getrennt – 32 wissenschaftliche Artikel. Die Flucht nach Paris WER WAR MARIE Name: Marya Salomea Sklodowska, auch Mania genannt Geboren: 7. November 1867, Warschau, Polen Verheiratet: Seit 26. Juli 1895 mit Pierre Curie Kinder: Irène (°1897) und Eve (°1904) Studium: •1893-1894: Magister der Physik und Mathematik •1903: Doktor der Physik cum Besonderheiten: •1903: Nobelpreis für Physik zusammen mit Pierre Curie und Henri Becquerel •1911: Nobelpreis für Chemie •Richtete im Ersten Weltkrieg zusammen mit ihrer Tochter Irène 20 mobile Röntgenstationen – die sogenannten les petites Curies – und rund 200 feste Röntgenstationen ein. Gestorben: 4. Juli 1934, Sancellemoz, Frankreich. Pierre Curie starb 1906 bei einem Unfall. Marie Curie wurde 1867 in der polnischen Stadt Warschau geboren, die zur damaligen Zeit bereits seit fast 100 Jahren von den Russen besetzt war. Frauen wurden an der Universität nicht mehr zugelassen und der Schulunterricht fand auf Russisch statt. Marie machte im Alter von 16 Jahren das Abitur und besuchte danach Abendseminare an der heimlich eingerichteten „Fliegenden Universität”. 1891 reiste sie nach Paris und studierte dort Chemie, Physik und Mathematik. Drei Jahre später begegnete sie dem französischen Forscher und Physiker Pierre Curie. Die beiden verliebten sich ineinander und heirateten nach zwei Jahren. Die Hochzeit fand ohne große Feierlichkeiten und ohne kirchliche Trauung statt. 1897 wurde Irène geboren, sieben Jahre später kam ihre Schwester Eve zur Welt. Zwischen den Geburten der beiden Töchter forschten die Eltern gemeinsam und Marie Curie mit Pierre und Irène Marie, Pierre und Henri Becquerel Die Belastung durch den Nobelpreis 1903 promovierte Marie Curie in Physik. Das Ehepaar Curie erhielt zusammen mit Henri Becquerel den Nobelpreis für Physik, der ihnen in finanzieller Hinsicht Vorteile verschaffte, da Pierre Curie danach eine Professur an einem speziell für ihn geschaffenen Lehrstuhl für allgemeine Physik an der naturwissenschaftlichen Fakultät der Pariser Universität Sorbonne antreten konnte. Der Nobelpreis war aber trotzdem kein Geschenk. Das Leben wurde schnell immer turbulenter. Journalisten und Fotografen verfolgten die Stars der Wissenschaft. Tochter Eve schrieb später in einer Biografie: „Der Name Curie ist jetzt ein großer Name. Das Ehepaar hat zwar mehr Geld, ist aber weniger glücklich.” Am 19. April 1906 nahm das Schicksal seinen Lauf. Pierre Curie kam bei einem Verkehrsunfall ums Leben. „Von dem Augenblick an, da ihr die drei Worte Pierre ist tot bewusst wurden, legte sich für immer ein Mantel des Schweigens und der Einsamkeit über ihre Schultern”, schrieb Eve Curie über ihre Mutter. Ein Neubeginn Die französische Wissenschaftswelt begriff, dass nur Marie die Arbeit ihres Mannes fortsetzen konnte. Der Fakultätsrat der Sorbonne bot ihr deshalb am 11. Mai 1906 einstimmig den Lehrstuhl ihres Mannes an. Es gelang der großen Wissenschaftlerin, reines Radium zu isolieren und der Tabelle von Mendelejew als neues Element hinzuzufügen. 1910 sammelte Marie Curie alle Erkenntnisse in dem zweiteiligen Nachschlagewerk Traité de Radioactivité. Das Leben, die Forschungsarbeit und die Liebe gingen weiter. 1911 verliebte sich Marie Curie in Paul Langevin, einen ehemaligen Studenten ihres Mannes. Paul war jedoch verheiratet und Marie wurde daraufhin von der französischen Presse durch den Schmutz gezogen. Eine wütende Menge belagerte ihr Haus. Marie musste zusammen mit ihren beiden Töchtern fliehen und fand bei Freunden Unterschlupf. Zum Glück gab es 1911 auch gute Neuigkeiten. Marie Curie erhielt den Nobelpreis für Chemie. 38 39 führt, um so viel wie möglich zu helfen. Das belgische Königspaar hat den Wunsch geäußert, dass ich meine Arbeit in dieser schweren Zeit fortsetze.” Im Dezember 1912 finanzierten die Sorbonne und das Institut Pasteur zusammen das neue Institut du Radium. Maries Labor machte sich schnell einen Namen, im Juli 1914 war der Curie-Pavillon fertig. Dann brach jedoch der Erste Weltkrieg aus und Frankreich mobilisierte am 1. August 1914 seine Truppen. Auf flämischen Feldern Irène Curie in Hoogstade (1915) Da es eine Menge Geld kostete, Krieg zu führen, rief die französische Regierung 1914 die Bevölkerung dazu auf, Kriegsanleihen zu kaufen und Gold abzugeben. Marie Curie brachte daraufhin ihr Gold zur Banque de France. Der Beamte weigerte sich jedoch entrüstet, ihre goldenen Medaillen anzunehmen. Marie fand seine Reaktion lächerlich. Dr. Souttar, Marie und Irène Curie in Veurne In den Krieg Der Erste Weltkrieg war eine Tatsache und alle Männer wurden eingezogen. Marie richtete zusammen mit ihrer Tochter Irène verschiedene Röntgenstationen ein, was nicht ganz einfach war. Sie musste sich als Frau an der Front nicht nur gegen die militärische Bürokratie durchsetzen, sondern es auch mit Männern aufnehmen, die sich für etwas Besseres hielten. Marie und Irène begriffen schnell, dass mobile Einrichtungen nötig waren: Man verlor viel zu viel Zeit beim Transport und viele Verwundete konnten auch gar nicht transportiert werden. Die ersten mobilen Röntgengeräte erhielten den Namen les petites Curies. Marie war in unserem Land regelmäßig an der Yserfront und am Ypernbogen tätig. Gegen Ende des Krieges verfügte Frankreich über mehr als 50 mobile Röntgeneinheiten und über 500 fest installierten Geräte. An der belgischen Front Marie und ihre Tochter Irène fuhren am 5. Dezember 1914 nach Veurne und installierten dort im Bischofskolleg ein Röntgengerät. Während ihres Aufenthalts in Veurne übernachteten Mutter und Tochter im Hotel Die Nobele Rose in der Noordstraat 11. Zwei Monate später wurde das Gebäude durch einen Volltreffer zerstört. Am 13. Dezember 1914 beantwortete Marie Curie einen Brief der französischen Militärabteilung Service de Santé. Die Abteilung war über ihre plötzliche Abreise nach Veurne gar nicht begeistert, aber Marie ließ sich nicht unterkriegen: „Ich habe in Veurne radiologische Untersuchungen durchge- Im Dezember 1914 begegneten Marie und Irène Elsie Knocker und Mairi Chisholm, die als Krankenschwestern an der Front in einem Notlazarett in Pervijze arbeiteten. Sie lesen mehr darüber auf Seite 48. Einen Monat später brachte Marie ein Röntgengerät in das St. Stanislascollege in Poperinge, in dem zu diesem Zeitpunkt das französische Hôpital d’évacuation n°15 untergebracht war. Anfang März 1915 erwartete sie eine neue Herausforderung. Marie erhielt ein kurzes, aber deutliches Telegramm: „Wir warten ungeduldig. Radiografie – Feldlazarett Adinkerke Belgien – Chefarzt Bastin Macaigne.” In den ersten Kriegsmonaten entstanden 42 Feldlazarette. Viele wurden mit Röntgengeräten von Marie Curie ausgestattet. In der zweiten Hälfte des Monats August 1915 war Marie im Belgian Field Hospital Clep in Hoogstade und lieferte dort das petite Curie n°10. Ihre Tochter Irène blieb noch bis Oktober 1915 und leitete die dortige Röntgenabteilung. Da sie damals erst 18 Jahre alt war, musste sie sich vor allem mit dem Widerstand älterer Militärärzte herumschlagen. Es war bis dato völlig undenkbar, dass eine junge Frau die Leitung älterer Soldaten übernahm. Marie Curie hatte inzwischen andere Sorgen: „Ganz gleich, wie gut die Geräte und Methoden auch sein mögen, was man damit erreichen kann, hängt vor allem von den Mitarbeitern ab, die sie benutzen.” Kühle Zahlen für eine warmherzige Frau Auch die französischen und belgischen Lazarette in Beveren und Roesbrugge empfingen die Nobelpreisträgerin. In Roesbrugge gründete die amerikanische Krankenschwester Ellen La Motte ein Lazarett. Sie erwähnte in ihrem Tagebuch den Radiologen und Marie: „Er arbeitete akkurat mit einem schönen, teuren Gerät, dass Marie Curie ihm - oder besser gesagt dem Lazarett geschenkt hatte.” 1917 bildeten Marie und Irène Krankenschwestern und andere Frauen aus, um die Röntgengeräte zu bedienen. 200 Röntgenassistenten absolvierten die Ausbildung. Die manchmal etwas kühle und distanzierte Marie Curie war für ihre Patienten immer eine warmherzige Person. Sie war sanft und freundlich und verstand es, sie zu beruhigen. Nobelpreise für mehrere Generationen Nach dem Krieg übernahm Marie Curie erneut die Leitung des Institut du Radium in Paris, Irène wurde ihre Assistentin. Ab 1929 erblindete Marie Curie langsam. Die Blutarmut hatte sie erschöpft. Am 4. Juli 1934 starb sie an den Folgen ihrer langjährigen Arbeit mit der Radioaktivität, die sie zwar vermutet hatte, aber nicht kannte. Erst 1995 wurden Marie und Pierre Curie aufgrund ihrer besonderen Verdienste für das französische Vaterland im Pariser Panthéon beigesetzt. Tochter Irène heiratete den jungen Wissenschaftler Frédéric Joliot. Das Paar arbeitete zusammen im Radiuminstitut und gewann 1935 den Nobelpreis für Chemie. Die jüngste Tochter Eve war kreativer veranlagt. Sie setzte sich ab 1965 zusammen mit ihrem Mann Henry R. Labouisse – dem Vorsitzenden von UNICEF - für das Wohlergehen der Kinder in der ganzen Welt ein. Die Organisation erhielt 1965 den Friedensnobelpreis. Koekelare AUSSTELLUNG KÄTHE KOLLWITZ SAMSTAG, 9. APRIL 2016 – SONNTAG, 8. JANUAR 2017 40 KÄTHE KOLLWITZ MUSEUM - KOEKELARE 41 KÄTHE KOLLWITZ Das künstlerische und soziale Engelsgesicht Käthe Schmidt wurde am 8. Juli 1867 in Königsberg in Ostpreußen geboren. Bereits vor Ausbruch des Ersten Weltkriegs war sie eine engagierte Künstlerin. Sie heiratete den Arzt Karl Kollwitz und zog mit ihm in ein Berliner Arbeiterviertel. Konfrontiert mit den dort herrschenden sozialen Missständen steigerte sich ihr soziales Engagement. Nachdem ihr Sohn Peter in Flandern gefallen war, brachte sie ihre Trauer in ergreifender Antikriegskunst zum Ausdruck und stellte in ihren Werken fortwährend Mütter, Witwen, tote Söhne und unschuldige Kinder dar. Käthe Kollwitz Museum CC De Brouwerij Sint-Maartensplein 15B, 8680 Koekelare +32 (0)51 61 04 94 info@koekelare.be Öffnungszeiten •15. Mai - 15. November Di bis Fr: 9.30 - 12 Uhr und 13.30 - 17 Uhr Sa, So und an Feiertagen: 13.30 - 17 Uhr •16. November - 14. Mai Di bis Fr : 9.30 - 12 Uhr und 13.30 - 17 Uhr Einlass bis 16.30 Uhr. Geschlossen Montag und am Mittwochvormittag. Käthe Kollwitz Museum Das Museum erzählt die Geschichte der deutschen Künstlerin Käthe Kollwitz und ihres Sohnes Peter. Sie finden das Museum und Tourismus Koekelaere auf dem Sint-Maartensplein in Koekelaere. Auf dem Gelände der alten Brauerei befindet sich auch das „Franzmannmuseum“. WER WAR KÄTHE Ein neuer Blick auf Käthe Kollwitz Künstlerin, Frau und Mutter Name: Käthe Schmidt Geboren: 8. Juli 1867, Königsberg, Ostpreußen - heute Kaliningrad, Russland Verheiratet: Seit 13. Juni 1891 mit Karl Kollwitz Kinder: Hans (°1892) und Peter (°1896) Gestorben: 22. April 1945, Moritzburg, Dresden, Deutschland 2016 werfen wir im Rahmen der Initiative Die weibliche Flanke des Krieges einen neuen Blick auf Käthe Kollwitz. Die Ausstellung im Käthe Kollwitz Museum zeigt die bemerkenswerte Frau anhand von sieben Themen - die Anfangsjahre, die Frau, der Tod, Selbstbildnisse, der Krieg, soziales Engagement und Proletariat - nicht nur als Künstlerin, sondern auch als Frau und Mutter. Die Anfangsjahre Käthe Kollwitz’ erste künstlerische Werke stammen aus der Zeit um 1880. Sie zeichnete damals vor allem Selbstporträts ohne deutliche 42 43 tale Darstellungen der Mutterschaft, sie wollte die problematische Lage der Arbeiterklasse zum Ausdruck bringen. Während die Frauen in ihren früheren Arbeiten immer mit Aufopferung, Kummer und Verlust assoziiert werden können, zeigen ihre späteren Arbeiten Mütter, die versuchen, ihre Kinder zu schützen. • Szene aus Germinal Motive. Schon in ihrer Jugend interessierte sie sich für die Probleme der Arbeiterklasse. Die Arbeit Szene aus Germinal (1893) ist ein typisches Beispiel für die Anfangszeit. Die dort dargestellte Szene stammt aus dem gleichnamigen Roman von Emile Zola. Die Radierung Vorstadt aus dem Jahr 1901 schließt an diese Thematik an und illustriert Käthes wachsendes soziales Engagement. Auch die Radierung An der Kirchenmauer aus dem Jahr 1893 ist typisch für ihre Arbeit. Sie zeigt ein Selbstbildnis, bei dem vor allem die Hände und das Gesicht hervorgehoben werden. Die Radierung Frau an der Wiege aus dem Jahr 1897 ist vermutlich anlässlich der Geburt des zweiten Sohnes des Ehepaars Kollwitz entstanden, der den Namen Peter erhielt. • Begrüßung aus dem Jahr 1892 ist ein Beispiel der frühen Arbeiten mit idealistischer Note. Käthe fertigte diese Radierung nach der Geburt ihres Sohnes Hans an. Es handelt sich hier um eine der wenigen Darstellungen, auf denen die Menschen die kleinen Dinge des Lebens genießen. • Das Plakat Deutsche Heimarbeit aus dem Jahr 1906 ist etwas ganz anderes. Käthe hat • • • Die Frau Frauen spielen in Käthe Kollwitz’ Arbeit eine bedeutende Rolle. In den Zyklen Ein Weberaufstand und Bauernkrieg treiben die Frauen die Männer dazu an, etwas zu unternehmen. Käthes Frauenfiguren sehen nicht tatenlos zu, sie sind aktiv und voller Kampfgeist. Das Wartezimmer ihres Mannes und Arztes Karl war für Käthe eine traumhafte Quelle der Inspiration, der Tod ihres Sohnes ihre schmerzhafteste Erfahrung. Nach dem Ersten Weltkrieg schuf Käthe äußerst realistische und expressive Frauenskulpturen. Es ging ihr dabei nicht um sentimen- • dieses Plakat über die Heimarbeit in Deutschland für die Deutsche Heimarbeit-Ausstellung entworfen. Genau wie acht Jahre zuvor sorgte auch dieser Entwurf für einen Konflikt mit dem Kaiserhaus. Besuch im Krankenhaus (1926) zeigt, dass auch Kinder dem Elend des schweren Arbeiterlebens nicht entfliehen konnten. Mutter mit Kind auf dem Arm aus dem Jahr 1916 schließt an die Begrüßung an. Mutter und Kind sind ein ständig wiederkehrendes Motiv in Käthes Arbeiten. Nach dem Ersten Weltkrieg waren Käthes Frauenskulpturen realistisch und expressiv. Mit ihrer Lithografie Mütter gebt von eurem Überfluss setzte sich Käthe 1926 dafür ein, überschüssige Muttermilch an Milchbanken abzugeben. Der leere Blick und die hängenden Schultern der Frauenfigur auf der Lithografie Arbeiterfrau mit schlafendem Jungen aus dem Jahr 1927 zeugen von Erschöpfung und verweisen auf die Härte des Arbeiterdaseins. Zwischen 1932 und 1936 arbeitete Käthe an der Skulpturengruppe Mutter mit zwei Kindern, die zwei mit ihrer nackten Mutter verschmelzende Kinder zeigt, die sie mit Armen und Beinen schützend umklammert. 1910 wendete sich Käthe Kollwitz plastischen Arbeiten zu und auch der Stil ihrer Grafiken änderte sich: Es entstanden erste expressive figürliche Holzschnitte. Der Themenkreis wurde mit dem Motiv Mutter, Kind und Tod erweitert. Der Tod Plakat „Deutsche Heimarbeit“ Der Tod bewegte sich wie ein roter Faden durch Käthe Kollwitz’ Leben und hat sie bereits in ihrer Jugend durch den frühen Tod ihres nur ein Jahr älteren Bruders Benjamin stark beeinflusst. Käthe war der Meinung, sein Tod sei eine Strafe Tod und Frau Gottes, weil sie sich von ihm abgewendet hatte. Natürlich prägte auch der Tod ihres Sohnes Peter ihre Arbeit. „Über den Tod muss ich noch Bilder machen. Ich muss, ich muss, ich muss”, schrieb sie einmal in ihr Tagebuch. Der Tod hat viele Gesichter. Der Abschied kann schmerzhaft, dramatisch und erschreckend sein, aber auch erlösend und tröstend: der Tod als Freund. Der Zyklus Tod aus den Jahren 1934-1935 besteht aus acht Lithografien und übertrifft alle vorhergegangenen Darstellungen. Frau vertraut sich dem Tod an aus dem Jahr 1934 ist der erste Steindruck der Folge. Das Thema ist auch auf dem 1934 entstandenen Ruf des Todes zu finden. Das Bild zeigt Käthe zitternd an einem Tisch sitzend. Eine ausgestreckte rechte Hand berührt ihre Schulter. In ihrem Tagebuch vertraute sie ihren Lieben an: „Von euch Abschied zu nehmen, fällt mir schwer. Aber die Sehnsucht nach dem Tod bleibt. Lasst mich gehen, meine Zeit ist um.” Die Carmagnole aus dem Jahr 1901 scheint ein Fremdkörper im Werk von Käthe Kollwitz zu 44 45 sein. Man sieht einige Frauen, die um die Guillotine tanzen. Ihr Sohn Hans stand Modell für den Trommler. Auf der Radierung Tod und Frau aus dem Jahr 1910 ist zu sehen, wie der Tod eine Mutter überfällt, während sich ihr Kind vergeblich an sie klammert. Das Bild symbolisiert den größten Verlust: Ein Kind verliert seine Mutter. ge. Eine schwangere Mutter symbolisiert den Glauben an die Zukunft. Die starke Frau bietet den Folgen des Ersten Weltkriegs die Stirn. Die Überlebenden / Krieg dem Kriege! aus dem Jahr 1923 gehört nicht zu der Reihe Krieg, illustriert aber auch die Bedeutung der von den Schrecken des Krieges umgebenen Frau und Mutter in der Nachkriegszeit. Selbstporträts Käthe Kollwitz hat eine Vielzahl von Selbstbildnissen angefertigt, die Ausdruck einer gewissen Faszination für die eigene Person sind. Sie hatte nur wenig andere Inspirationsquellen. Am Ende ihres Lebens zeigen sie das Leiden. Die Porträts sind ein Spiegel ihrer Stimmungen. Auf dem Selbstbildnis am Tisch (1893) - einem der ältesten bekannten Selbstbildnisse von Käthe Kollwitz – ist sie als 25-Jährige an ihrem Arbeitstisch zu sehen. Selbstbildnis (1921) zeigt eine gequälte Käthe, auf dem Selbstbildnis im Profil nach rechts (1938) herrscht stille Ergebenheit. Der Krieg 1922 und 1923 entstand der Zyklus Krieg mit ihren bedeutendsten Holzschnitten: Das Opfer, Selbstbildnis mit Hand an der Stirn Soziales Engagement Käthe Kollwitz war in ihrer Jugend sozial engagiert und radikal. Vor dem Ersten Weltkrieg sympathisierte sie mit der linken Sozialdemokratischen Partei Deutschlands – SPD, der ihr Mann Karl angehörte. Der Tod ihres Sohnes Peter führte zu einer Wende. Käthe fühlte sich von ihrem Land verraten und vertrat fortan eine radikal pazifistische Auffassung. • Das Plakat Wien stirbt! Rettet Seine Kinder! schuf Käthe 1920 anlässlich der Hungersnot, die Wien und Österreich heimsuchte. Verbrüderung (1924) war das Titelblatt der Novelle Der singende Soldat von Henri Barbusse. Demonstration aus dem Jahr 1930 war ein Protest gegen die Zerschlagung einer Arbeiterdemonstration durch nationalsozialistische Stoßtrupps. • Helft Russland (1921) war ein Plakat für die Berliner Abteilung der Internationalen Arbeiterhilfe. Die Organisation reagierte auf die Hungersnot, die nach der Oktoberrevolution in Russland 5 Millionen Todesopfer forderte. Witwe I Die Freiwilligen, Die Eltern, Die Witwe I und II, Die Mütter und Das Volk. Käthe wollte anhand dieser Folge mit den Kriegsjahren abrechnen und konzentrierte sich dabei auf die Hinterbliebenen: die Mütter, die Witwen und die Kinder. Die Freiwilligen bildeten dabei eine Ausnahme. Hier nimmt ihr Sohn Peter neben dem Tod Platz, der die Freiwilligen zum Schlachtfeld - bzw. zur Schlachtbank - führt. Die Serie war 1924 zum ersten Mal in dem gerade erst gegründeten Antikriegsmuseum in Berlin zu sehen. Käthe Kollwitz war bei Kriegsausbruch noch davon überzeugt, man könne sich für größere Ziele aufopfern. Die Folge zeigt aber auch eine Mutter, die ihr Kind nicht verlieren möchte. Kollwitz stellte auf Die Witwe I die Lage der Kriegswitwen und –Weisen dar. Die Witwe II zeigt eine ratlose und traurige Mutter. Sie liegt auf dem Boden und drückt das tote Kind an ihre Brust. Das Volk ist das siebte und letzte Blatt der Fol- • Der Holzschnitt Gedenkblatt für Karl Liebknecht (1919) zeigt den erschossenen Liebknecht im Leichenschauhaus. Käthe stellte die Trauer der Arbeiter dar. Sie schätzte Liebknecht als einen der wenigen Sozialisten, die sich von Anfang an der Kriegstreiberei widersetzten. Karl Liebknecht auf dem Totenbett Kindersterben Diksmuide 46 Proletariat Erwerbslos, Hunger und Kindersterben sind drei Holzschnitte aus dem Zyklus Proletariat aus dem Jahr 1925. Die Folge verweist auf die Krise, die in Deutschland nach dem Krieg herrschte. Erwerbslos illustriert die aussichtlose Lage einer Arbeiterfamilie ohne Einkommen. Mit dem Holzschnitt Kindersterben aus dem Jahr 1924 klagt Käthe das Kindersterben in den Krisenjahren an. Die Radierung Arbeitslosigkeit aus dem Jahr 1909 stellt die Ratlosigkeit einer Arbeiterfamilie dar. AUSSTELLUNG ELSIE KNOCKER & MAIRI CHISHOLM, MADAME TACK & MIETJE BOEUF UND ANDERE KRIEGSFRAUEN SAMSTAG, 9. APRIL 2016 - SONNTAG, 8. JANUAR 2017 MUSEUM AN DER YSER - DIKSMUIDE 47 Koekelare im besetzten Gebiet Angst vor dem Langen Max Koekelare lag im Ersten Weltkrieg zwar in der Nähe der Front, war aber weit genug davon entfernt, um hier deutsche Soldaten einzuquartieren. 1917 hatte die relativ ruhige Zeit ein Ende, als eine neue Artilleriebatterie ankam. Der Lange Max gehörte zu den Prunkstücken der neuen Geschütze. Das Langstreckengeschütz wurde mit 52 Soldaten und Offizieren des Marinekorps Flandern bemannt. 1941 demontierten die deutschen Truppen das Geschütz. Das Lange Max Museum erzählt die Geschichte der berühmten Kanone und des Marinekorps Flandern. Museum an der Yser IJzerdijk 49, 8600 Diksmuide +32 (0)51 50 02 86 info@aandeijzer.be www.museumaandeijzer.be Öffnungszeiten Lange Max Museum Clevenstraat 2, 8680 Koekelare +32 (0)475 58 50 51 info@langemaxmuseum.be www.langemaxmuseum.be •1. April - 30. September Mo bis Fr: 9 - 18 Uhr Sa, So und an Feiertagen: 10 - 18 Uhr •1. Oktober - 31. März Mo bis Fr: 9 - 17 Uhr Sa, So und an Feiertagen: 10 - 17 Uhr Einlass bis eine halbe Stunde vor Schließzeit. Öffnungszeiten Geschlossen Juli - August Montag bis Sonntag: 14 - 18 Uhr September - Juni Mittwoch bis Sonntag: 14 - 18 Uhr 24., 25., 26., 31. Dezember und am 1. und 2. Januar. Das Museum ist vom 9. bis 29. Januar 2017 geschlossen. Museum an der Yser Der Yserturm in Kaaskerke, einem Ortsteil von Diksmuide, beherbergt das Museum an der Yser. Sie können dort die Geschichte der belgisch-deutschen Front im Ersten Weltkrieg kennenlernen und mehr über die nationale Identität und den Friedensgedanken erfahren. In einer temporären Ausstellung in der elften Etage begegnen Sie den Krankenschwestern Elsie Knocker und Mairi Chrisholm, den belgischen Frauen Madame Tack und Mietjes Deboeuf und vielen anderen ganz normalen oder wirklich ungewöhnlichen Frauen des Krieges. 48 49 ELSIE KNOCKER WER WAR ELSIE Name: Elisabeth Blackall Shapter Geboren: 29. Juli 1884, Exeter, England Adoptiert: 1891, von Lewis Edward Upcott und seiner Frau Emily Verheiratet: Am 5. April 1906 mit Leslie Knocker. Geschieden 1912. Wiederverheiratet am 19. Januar 1916 mit Baron Harold T’Serclaes Kinder: Kenneth (°1907) Ausbildung: Hebamme, 1913 Besonderheiten: Ab Dezember 1918 wohnte sie nicht mehr mit dem belgischen Piloten Baron Harold T’Serclaes zusammen, blieb aber Baronin. Gestorben: 26. April 1978, Epsom, Großbritannien MAIRI CHISHOLM Baronin der Westhoek High Society an der Front Elsie Knocker gehörte zusammen mit ihrer Kollegin und Freundin Mairi Chrisholm zu den am meisten fotografierten Frauen an der Front. Die beiden arbeiteten fast vier Jahre lang als überzeugte Krankenschwestern in einem selbst errichteten Notlazarett im belgischen Sektor in Pervijze. Nach dem Krieg hatte Elsie Probleme, sich zurechtfinden. Es gelang ihr nur schwer, die Erlebnisse von Pervijze zu verarbeiten. Mairi war fast 12 Jahre jünger als ihre Freundin, die Krankenschwester Elsie. Sie wuchs in einer schottischen Familie der Upper Class auf und liebte die Technik und das Motorradfahren genauso wie Elsie. Die beiden waren unzertrennlich. Am 25. September 1914 gingen sie zusammen an Bord eines Schiffes nach Oostende. Eine freie Frau Zwischen Öl und Motorrädern Es wagen, etwas zu tun Tochter eines Gentlemans Elsie Knocker wurde 1890 Vollwaise und erhielt genau wie ihre Brüder an ihrem 21. Geburtstag ihr Erbe. 1903 lernte sie in der Schweiz Französisch und Deutsch und begann im selben Jahr in einem Kinderkrankenhaus eine Ausbildung als Hebamme. Dort lernte sie auch ihren ersten Mann Leslie Duke Knocker kennen. Die beiden heirateten 1906, aber ihr Mann wurde schnell gewalttätig. Sechs Jahre nach dem Ja-Wort wurde das Paar offiziell geschieden, was im puritanischen England eine Ausnahme war. Um Probleme zu vermeiden, erzählte Elsie, ihr Mann wäre auf Java ums Leben gekommen. 1913 schloss sie ihre Ausbildung als diplomierte Hebamme ab. Sie kaufte sich ein Motorrad mit Beiwagen, wurde Mitglied eines Motorradclubs, nahm an Rennen teil und galt als verwegene Frau. Im Herbst 1913 begegnete sie einer jungen Frau, die auch den Motorradsport über alles liebte: Mairi Chrisholm Mairi wurde in einer vornehmen schottischen Familie geboren. Ihre Eltern besaßen große Ländereien und verweilten oft eine zeitlang auf ihrer Teeplantage in Trinidad. 1900 zog die Familie nach Dorset, wo sogar König Edward VII. manchmal mit Vater Roderick Karten spielte. Mairi lernte schon als Kind Französisch. Nach der Schulzeit verhielt sie sich nicht wie die meisten Mädchen ihres Alters. Sie kleidete sich nicht besonders weiblich und lief regelmäßig in der Arbeitskleidung ihres Bruders herum. Sie wartete und reparierte sein Motorrad und war meistens mit Öl- und Schmierflecken beschmutzt. Ihr Vater war stolz auf sie und ihre Mutter außer sich. Wenig später hatte sie ein eigenes Motorrad. Im Herbst 1913 lernte sie Elsie kennen. WER WAR MAIRI Name: Mairi Lambert Gooden-Chisholm of Chisholm Geboren: 26. Februar 1896, Nairn, Schottland Besonderheiten: Mairi heiratete nicht. 1918 verlobte sie sich mit Second Lt. William Thomas Hall, alias Bob, von der Royal Air Force. Die Verlobung wurde aber später gelöst. Gestorben: 22. August 1981, Chnoc-an-Fhurain, Schottland 50 51 Während ihrer Abwesenheit machten die belgischen Pioniere das Notlazarett sicherer und bewohnbarer und schafften einen komfortablen Schlafplatz nur anderthalb Kilometer von der Front entfernt. Neben allerlei hohen Offizieren besuchten auch Marie Curie und ihre Tochter Irène das Notlazarett. Ihre Geschichte können Sie auf Seite 36 lesen. Die „Misskes” von Pervijze Munros Flying Ambulance Corps August 1914. Der Krieg brach aus. Elsie und Mairi wollten etwas tun. Sie wurden freiwillige Mitarbeiter beim Women’s Emergency Corps. Doktor Munro, ein schottischer Nervenarzt, war von Mairis Fahrstil so beeindruckt, dass er sie fragte, ob sie als freiwillige Mitarbeiterin bei seinem Flying Ambulance Corps, einem privaten Krankentransportunternehmen, mitmachen wollte, das einfache Soldaten von der Front in die Krankenhäuser brachte. Mairi stimme zu und empfahl Elsie als Verstärkung. Stars in der Presse Ein belgischer Soldat wird in der Umgebung von Pervijze von Elsie und Mairi gepflegt Ende Oktober wurden die beiden nach Veurne verlegt, wo das Hauptlazarett im Jungengymnasium untergebracht war. Die Lebensumstände waren schlecht. Es gab keine Bettwäsche und keine Entwässerung. Das Lazarett war überfüllt und es mangelte an Lebensmitteln. Mairi und Elsie halfen bei Operationen und Amputationen, arbeiteten viele Stunden, schliefen wenig und standen ständig unter großem Druck. Pervijze Am 25. September kamen Elsie und Mairi zusammen mit 13 weiteren Kolleginnen in Oostende an. Elsie und Mairi holten in Gent im Umkreis von 30 Kilometern Verwundete ab, darunter befanden sich auch deutsche Soldaten. Sie riskierten viel und gerieten regelmäßig in gefährliche Situationen. Sie mussten sich oft verstecken und warten, bis Straßenkämpfe vorbei waren, bevor sie ihren Verwundetentransport fortsetzen konnten. Nach der Kapitulation von Antwerpen im Oktober 1914 wurden alle nach Oostende evakuiert und die Privatinitiative fortan mit der Belgian Field Ambulance verbunden. Anfang 1915 sorgten Elsie und Mairi regelmäßig für wilde Schlagzeilen in britischen Zeitungen: Britische Krankenschwestern riskieren ihr Leben, Englische Frauen unter Beschuss oder Die weiblichen Kellerbewohner. Das Notlazarett wurde im Januar 1915 aus Sicherheitsgründen verlegt. Mairi und Elsie empfingen in Wulveringem aus den Händen von König Albert I. die Verdienstmedaille Ritter des Leopold-Ordens. Je bekannter sie wurden, desto mehr Geld konnten sie für ihr Notlazarett einsammeln. Elsie und Mairi fuhren regelmäßig zurück nach England und Schottland. Es gelang ihnen sogar, das Alhambra Theatre, einen der größten Säle Londons, zu füllen. Elsie und Mairi in den Schützengräben mit ihrem Hund „Shot” Anfang November 1914 gründeten die beiden Krankenschwestern ihr eigenes Notlazarett in der Nähe der Front in Pervijze und versorgten dort in einem halb zerstörten Haus mit Keller die Verwundeten, bevor sie ins Lazarett in Veurne gebracht wurden. Ein rauchiger Ofen sorgte für ein bisschen Wärme. In einer Ecke des Kellers stand ein altes Klavier. Der Keller war für viele übel zugerichtete Soldaten der Himmel auf Erden. Manchmal wurde dort sogar gesungen und getanzt. Nach acht Wochen in Belgien fuhren die beiden für ein Wochenende zurück nach England. Mairi war der Meinung, dass die Deutschen sich nicht immer anständig verhielten, wenn sie sich im Niemandsland aufhielten, um gefallene oder verwundete Kameraden abzuholen. Sie hasste die Deutschen aber erst, nachdem ihr kleiner Hund Shot bei einem deutschen Gasangriff im März 1918 getötet wurde. Sie schrieb in ihr Tagebuch: „Ich glaube nicht, dass ich je zuvor einen Feind gehasst habe, aber seit mein Hund vergast wurde, möchte ich, will ich unbedingt einen Deutschen töten.” Die Feuertaufe Mairi Chisholm und Elsie Knocker zeigen ihre belgischen Medaillen bei einem Besuch in Großbritannien im Oktober 1916 Im Januar 1915 fiel Elsies jüngster Bruder, Leutnant Lewis Henry Shapter. Wenig später explodierte in Pervijze eine Granate mitten in einer Gruppe gerade abmarschierender Soldaten und richtete große Verwüstungen an. Elsie bezeichnete diesen Vorfall als ihre baptism of fire, d. h. ihre Feuertaufe. „Ihre Gehirne hingen heraus”, stellte sie fest. Das Notlazarett wurde schwer beschädigt, überall lagen Tote herum. Nach 15 Monaten mussten Elsie und 52 Mairi gezwungenermaßen Pervijze verlassen. Nach einigen Besprechungen beschloss man etwas Neues: ein mobiles Feldlazarett. Am 11. April 1916 wurde die Baracke außerhalb der Reichweite der deutschen Artillerie in Steenkerke errichtet. Aber Pervijze zog die beiden an wie ein Magnet. Im Juli kehrten sie zurück, fanden ein neues Haus gegenüber der Brauerei und richteten dort mit Hilfe der belgischen Pioniere wieder ein Notlazarett ein. Die Madonnen Die Zeitungen folgten Elsie und Mairi auf Schritt und Tritt. Sie wurden die Madonnen von Pervijze, the Madonnas of Pervyse oder die Heroines of Pervyse, die Heldinnen von Pervijze, genannt. Ende 1916 erschien sogar ein Buch mit dem Titel The Cellar-House of Pervyse über sie. Im Herbst 1917 empfingen sie aus der Hand von König Georg V. die Military Medal und wurden im Dezember von Königin Elisabeth von Belgien mit der Elisabeth Medaille für besondere Dienste ausgezeichnet. Diese Geschichte können Sie auf Seite 56 lesen. Krankenschwester Elsie Knocker, Baronin T’Serclaes, erholt sich 1918 im Krankenhaus von einem Gasangriff. Im März 1918 mussten die beiden Madonnen selbst im Lazarett L’Océan in De Panne behandelt werden. Elsie ging es sehr schlecht. Sie wurde nach London gebracht, um dort in aller Ruhe 53 genesen zu können. Sie durfte nicht mehr nach Pervijze zurückkehren. Am 22. Juni 1918 trafen sich Elsie und Mairi zum letzten Mal in London. Ihre Freundschaft endete… Vielleicht weil Mairi erfahren hatte, das Elsie doch keine Witwe war? Baron Harold T’Serclaes 1915 überflog ab und zu ein gewisser Baron Harold de T’Serclaes den Luftraum von Pervijze. Elsie und der 26 jährige belgische Pilot begegneten einander zum ersten Mal im Keller in Pervijze, verliebten sich und heirateten. Das verheiratete Paar sah sich kaum, die Ehe scheiterte Ende 1918. Vielleicht hatte Harold de T’Serclaes in Kirchenkreisen vernommen, dass Elsie mit ihrem ersten Mann immer noch kirchlich verheiratet war? Eine offizielle Scheidung der beiden fand jedoch nicht statt. Ein neues Leben. Nach dem Krieg hatte Elsie große Schwierigkeiten, sie konnte den Krieg einfach nicht vergessen und nannte ihr Haus Pervyse Cottage. Sie starb 1978 als Baronin Elisabeth Blackall de T’Serclaes im Alter von 93 Jahren in einem Pflegeheim in Epsom. Mairi versuchte nach dem Krieg ein neues Leben anzufangen. Sie wohnte zuerst eine zeitlang bei Verwandten und gründete dann eine Geflügelzucht. In den 1930er Jahren reiste sie des Öfteren mit dem Motorrad durch Frankreich und Deutschland. Mairi Lambert Gooden-Chisholm of Chisholm starb im August 1981 im Alter von 85 Jahren an Lungenkrebs. Madame Tack Mietje Deboeuf Mutter der Schützengräben Mona Lisa an der Front Am Yserdeich in Nieuwkapelle wohnte die 78-jährige adelige Witwe Marie-Thérèse Faverger de la Favarge-Tack. Sie weigerte sich umzuziehen und versorgte die belgischen Soldaten mit Zigaretten, Obst und Süßigkeiten. Schnell erhielt sie den Spitznamen Mutter der Soldaten und manchmal Madame de l’Yser oder Maman des tranchés, Mutter der Schützengräben. Am 20. Juni 1916 wurde sie mit dem Ritterkreuz des Ordens von Leopold II. ausgezeichnet. Das Haus von Madame Tack finden Sie am IJzerdijk 18 in Nieuwkapelle. Mietje Deboeuf, kurz Mietje Boeuf, hieß eigentlich Marie Declerck. Bei Ausbruch des Ersten Weltkriegs war sie 64 Jahre alt und wohnte in einem Häuschen an der Front. Die belgischen Soldaten kannten sie als la Joconde. Sie lud die Soldaten zu Kaffee und Ziegenmilch ein und schenkte ihnen Trost. König Albert I. verlieh ihr das Bürgerkreuz 1. Klasse. Sie starb 1922 in Kaaskerke. Ihr Grab ist unauffindbar. Auch das Liebesleben von Elsies Freundin Mairi war nicht auf Rosen gebettet. Mairi verlobte sich 1918 mit Leutnant Willem Thomas Hall, einem Beobachter bei der Royal Air Force. Die Verlobung wurde jedoch aus unbekannten Gründen gelöst. Es blieb Mairis einzige bekannte Romanze. 1947 wurden Harold de T’Serclaes und seine jüngere zweite Frau von einem belgischen Gericht in Abwesenheit zum Tode durch Erschießen verurteilt. T’Serclaes hatte eine wichtige Position bei der deutschen Spionageabwehr. Nach dem Zweiten Weltkrieg tauchten der Baron und seine Freundin unter und lebten in deutschsprachigen Ländern und Italien. T’Serclaes starb in den 1950er Jahren in Rom. De Panne AUSSTELLUNG KÖNIGIN ELISABETH SAMSTAG, 9. APRIL 2016 – SONNTAG, 8. JANUAR 2017 KULTURHAUS DE SCHARBIELLIE - DE PANNE 54 Ausstellung Außergewöhnliche Arbeiten von Käthe Kollwitz Die Ausstellung Käthe Kollwitz 1.9 im Rathaus von Diksmuide zeigt außergewöhnliche Arbeiten der renommierten Künstlerin, die das Kölner Käthe Kollwitz Museum ausnahmsweise als Leihgabe zur Verfügung gestellt hat. Die Werke gehören zu den bedeutendsten ihres gesamten Oeuvres und ermöglichen einen tieferen Einblick in die Künstlerin und Frau Käthe Kollwitz. Auch die weltberühmten frühen Grafikfolgen Ein Weberaufstand (1893-1897) und Bauernkrieg (1902-1908) werden gezeigt. Die Serien sind Ausdruck der revolutionären Einstellung der Künstlerin und bedeuteten für die 31-Jährige den Durchbruch. Auf dem Blatt Losbruch aus der Reihe Bauernkrieg stellt sie die Frauen nicht nur als Opfer des Krieges und des Todes dar, sonder ruft auch zu Gerechtigkeit auf. der Frauen besondere Aufmerksamkeit. Die leidende Frau, die ihr Kind im Krieg verloren hatte, war ein häufig wiederkehrendes Motiv. Die Ausstellung Käthe Kollwitz 1.9 zeigt beklemmende grafische Arbeiten zu dem komplexen und empfindlichen Thema. Käthe Kollwitz’ Kunst beweist, dass die Frauen sich nicht unterkriegen ließen, sondern sich aktiv für ihr Überleben und das ihrer Kinder einsetzten und versuchten, sie vor den Folgen des tödlichen Krieges zu schützen. Die Ausstellung ist täglich von 10 bis 17 Uhr geöffnet. > SA 03.09 – SO 02.10.2016 Expo Käthe Kollwitz 1.9 WO: Gotischer Saal Rathaus, Diksmuide INFO : Tourismus Diksmuide +32 (0)51 79 30 50 toerisme.diksmuide.be Zeitgenössische Hommage an Käthe Kollwitz Wie sehen Gegenwartskünstler die Arbeit und das Gedankengut von Käthe Kollwitz? Die Ausstellung Käthe Kollwitz 2.0: Alles umsonst erweist dem sozial engagierten Oeuvre der Künstlerin die Ehre. Sie können sich dort Werke von Orlane Kindt aus Frankreich, Wendy Morris aus Südafrika, der Deutschen Ortrud Sturm und den belgischen Künstlerinnen Linda Molleman, Greet Van Autgaerden, Hilde Vandaele, Lies Van Gasse und Anne Vanoutryve ansehen. Die Ausstellung ist täglich von 10 bis 17 Uhr geöffnet. Kulturhaus De Scharbiellie Kasteelstraat 34, 8660 De Panne +32 (0)58 42 97 53 cultuur@depanne.be www.depanne.be Öffnungszeiten Dienstag bis Sonntag: 14 - 18 Uhr Geschlossen Montag und an Feiertagen. > SA 03.09 – SO 02.10.2016 Losbruch (Blatt 5 der Reihe „Bauernkrieg”), 1902-1903 Das Kernstück der Ausstellung bilden die sieben Blätter aus dem Zyklus Krieg. Die Holzschnitte stammen aus den Jahren 1921 und 1922. Käthe Kollwitz konzentrierte sich dabei auf die Opfer des Krieges und widmete vor allem dem Schicksal 55 Expo Käthe Kollwitz 2.0: Tout pour rien WO: Galerie Montanus.5, Diksmuide INFO: Galerie Montanus.5 +32 (0)51 50 48 24 montanus.5@skynet.be De Scharbiellie Im Kulturhaus De Scharbiellie können Sie die permanente Ausstellung rund um die ozeanische Kunstsammlung des Ehrennotars Paul Simpelaere (1906-2006) besichtigen. Das Museum befasst sich auch mit König Leopold III.. In De Scharbiellie finden regelmäßig temporäre Ausstellungen und kulturelle Veranstaltungen statt. 56 57 KÖNIGIN ELISABETH Eine Königin als Krankenschwester WER WAR KÖNIGIN ELISABETH Name: Elisabeth Gabriëlle Valérie Marie Wittelsbach Geboren: 25. Juli 1876, Possenhofen, Oberbayern Verheiratet: Seit dem 2. Oktober 1900 mit Kronprinz Albert von Belgien Kinder: Leopold (°1901), der spätere König Leopold III., Karel (°1903), nach dem Zweiten Weltkrieg Prinzregent und Marie-José (°1906) Besonderheiten: Königin von Belgien ab Dezember 1909 Gestorben: 23. November 1965, Brüssel Elisabeth war eine deutsche Herzogin aus Bayern. Sie begegnete Prinz Albert zum ersten Mal im April 1900. Sechs Monate später waren die beiden verheiratet. Elisabeth war eine unkonventionelle Frau. Im Krieg besuchte die Königin regelmäßig das Lazarett des Roten Kreuzes L’Océan in De Panne. Daraufhin entstand schnell der Mythos von der Königin als Krankenschwester. Elisabeth kümmerte sich um das Schicksal der Kinder im unbesetzten Gebiet. Ihr Interesse galt aber auch der Kunst und den Künstlern. Am bekanntesten ist in dieser Hinsicht wohl der renommierte, alljährlich stattfindende Königin Elisabeth-Musikwettbewerb. Die Königin starb im Alter von 89 Jahren. Königin aller Belgier Unkonventioneller Einsatz für Kunst und Kultur Elisabeth Gabriele Valérie Marie von Wittelsbach heiratete am 2. Oktober 1900 den Kronprinzen Albert von Belgien. 1901 schenkte sie ihrem ersten Sohn Leopold das Leben, danach folgten Karel und Marie-José. 1909 wurde die Prinzessin zur Königin gekrönt. Elisabeth mochte das lästige Protokoll in Brüssel überhaupt nicht und floh regelmäßig aus dem Schloss. Sie machte Reisen ohne den König und liebte die Kunst, die Kultur und vor allem die Musik. Sie empfing häufig Künstler und Wissenschaftler und besuchte die Ateliers von James Ensor, Emile Claus und Eugène Laermans. Einige bezeichneten Elisabeth als autoritär, eigensinnig und impulsiv, andere hielten sie für dynamisch, selbstsicher und optimistisch. Auf politischer Ebene trat sie nicht in Erscheinung, was nicht bedeutete, dass sie diesbezüglich keine eigene Meinung hatte. „Die Minister sind Sturköpfe. Sie denken nur an ihre eigene Abreise. Sie fahren nach Le Havre”, schrieb sie am 11. Oktober 1914 in ihr Tagebuch. Ein letztes Stückchen freies Belgien Die königlichen Villen Am 4. August marschierten die deutschen Truppen in Belgien ein und walzten alles platt, was sich ihnen in den Weg stellte. Der König war bezüglich des Kriegsverlaufs äußert pessimistisch. Er dachte an Kapitulation. Die Königin und sein Sekretär überzeugten ihn davon, nicht aufzugeben und in Richtung Meer abzureisen. Die belgische Regierung wich nach Sainte-Adresse bei Le Havre aus. Die Königin und der König zogen im Herbst 1914 nach De Panne. Vier Häuser bildeten zusammen den königlichen Wohnsitz. Es handelte sich dabei von Osten nach Westen um die Villen Bortier, de Terschueren, Saint-Joseph und Maskens. Das Königspaar zog in die Villa Maskens-Calmeyn am Strand. Der Aufenthalt dort war nicht immer sehr angenehm, die Königin lebte dort getrennt von ihren Kindern, die nach England geschickt wurden. De Panne stand regelmäßig unter Beschuss und wurde auch bombardiert. Während der Krieges war die Villa Maskens das Zentrum des Landes. Viele Prominente kamen dort zu Besuch. In der Villa de Terschueren erhielt die Königin jeden Tag eine Stunde Niederländischunterricht und wurde dabei ab und zu von ihren drei Kindern begleitet. In der Villa de Terschueren wohnten die höheren Offiziere, in der Villa Saint-Joseph eröffneten portugiesische Nonnen auf Wunsch der Königin eine Schule für Waisenkinder. Und dann war da noch die Villa Bortier, in der die Vorräte aufbewahrt wurden. Die Königin lagerte dort Lebensmittel aus England für wohltätige Zwecke. Königin Elisabeth war während des Krieges viel unterwegs. Die breite Masse wusste jedoch nichts von ihren Reisen. Anfang 1918 machte sie sogar eine zweimonatige Kur am Mittelmeer. Ein Herz für Kinder Elisabeth setzte sich engagiert für die Kinder im Frontgebiet ein und gründete zwei Schulen für die Kinder, die noch im Frontgebiet wohnten: Les Ecoles de sa Majesté la Reine in Vinkem-Wulveringem: Le Jardin Marie-José für Kinder zwischen 3 und 8 Jahren und Le Refuge Charles-Théodore, eine gemischte Schule für Kinder zwischen 8 und 14 Jahren. L’Océan Die königlichen Villen Mitte Oktober 1914 hielten sich über 10 000 verwundete Soldaten in Oostende auf. Das Hôtel L’Océan in De Panne, ein 1904 errichtetes Sommerhotel, wurde auf Wunsch der Königin 58 59 In Erwartung des Waffenstillstands L’Océan, das Lazarett des Roten Kreuzes Elisabeth ritt in De Panne fast täglich aus und machte viele Fotos von Besuchern, der Villa Maskens und der Front. Sie empfing auch zahlreiche Gäste wie den Maler Emile Claus, den Komponisten Camille Saint-Saëns, den Astronomen Charles Lagrange, den Mediziner Henri Widmer, den Schriftsteller und Weltreisenden Pierre Loti und viele andere. Als De Panne und Umgebung Teil der britischen Zone wurden, zog das Königspaar nach De Moeren. Am 25. Oktober 1918 hielten König Albert und Königin Elisabeth feierlich Einzug in Brügge. Zwei Wochen später wurde offiziell der Waffenstillstand beschlossen. Nach dem Krieg nahm das Königspaar wieder seinen vertrauten Platz in Brüssel ein. Comtesse de Réthy: Königin der Vermummung Eigensinnig und geheimnisvoll Die Königin führte nach dem Krieg ein selbstständiges Leben. Albert wusste nicht immer so genau, was sie tat und wo sie gerade war. Er schrieb ihr am 3. Februar 1932 einen Brief: „Ich hoffe, bald eine Nachricht von dir zu empfangen, mit Neuigkeiten über deine Gesundheit, über das, was du tust und vielleicht auch etwas über deine Pläne.” Die Königin nahm erneut vorsichtig Kontakt zu ihren Verwandten in Bayern auf. Die Sache war streng geheim, denn nach dem Krieg war alles, was mit Deutschland zu tun hatte, eine äußerst delikate Angelegenheit. Reisen und Kultur Villa Belle-Vue dem Roten Kreuz zur Verfügung gestellt. Am 20. Oktober 1914 kamen die ersten Verwundeten dort an und die Kapazität wurde schnell von 100 auf 200 Betten erhöht, Ende 1918 standen dort sogar 1800 Betten. Elisabeth besuchte das Lazarett gern. Im Februar 1916 absolvierte sie sogar einen Kurs als Krankenschwester. Sie half ab und zu beim Verbinden der Verwundeten, machte den Soldaten aber vor allem Mut. Von dem einst so berühmten Hotel und Lazarett L’Océan ist heute nur noch die Villa Belle-Vue übrig (Koninginnelaan 34). Konzerte und Theatervorstellungen in Brüssel, Paris, Nizza, Genf und London. 1927 begegnete sie Albert Einstein. Es war der Beginn einer engen Freundschaft. Der Physiker besuchte sie regelmäßig. Die beiden schrieben einander Briefe, in denen die Königin Einstein anfangs als Sehr geehrter Herr Einstein ansprach und später als Lieber Freund. Der König ist tot, lang lebe der König König Albert verunglückte am 17. Februar 1934 beim Klettern in Marche-les-Dames tödlich. Er wurde kaum 59 Jahre alt. Nach dem Tod ihres Gatten verschwand Elisabeth aus dem öffentlichen Leben. Leopold III. und seine Frau, die sehr beliebte Königin Astrid, übernahmen die Regierungsgeschäfte. Auch bei offiziellen Anlässen und Zeremonien hielt sich Elisabeth im Hintergrund, bis Königin Astrid bei einem Autounfall ums Leben kam. Danach übernahm sie wieder die Rolle der Mutter und Königin. Musik blieb ihre große Leidenschaft. Elisabeth setzte sich für Geigen- und Klavierwettbewerbe ein und unterstützte die Muziekkapel Koningin Elisabeth, die ab 1939 begabte junge belgische Musiker ausbildete. Hagel und Unwetter Der Maler Alfons Blomme und Elisabeth, 1959 bei der Eröffnung von Blommes Ausstellung. Die Königin steht vor dem Porträt von Albert Einstein Die Königin mit Fotoapparat während des Krieges irgendwo in De Panne Reisen war eine tolle Sache: die Vereinigten Staaten, Ägypten, Indien und Belgisch-Kongo. Manchmal ging die Königin allein und inkognito auf Reisen und benutzte dabei das Pseudonym Comtesse de Réthy. Sie besuchte 1940 wiederholte sich die Geschichte in Form eines neuen Krieges. Elisabeth zog erneut in die ihr so vertraute Villa Maskens in De Panne und kümmert sich wieder um Flüchtlinge und verwundete Soldaten. Sie blieb im besetzten Belgien. Im Juli 1941 schrieb sie an Albert Einstein: „Nach Regen folgt Sonnenschein. Vorläufig haben wir Hagel und Unwetter.” Zum Glück verhielt sich der Besatzer der Königin gegenüber kompromissbereit. Bei der „Königsfrage” unterstützte Elisabeth ihren Sohn König Leopold. Nach der Krönung von Baudouin zog sie sich aus dem öffentlichen Leben zurück. 60 61 KALENDER Elisabeth besucht die Sowjetunion, 1958. Von den 1950er Jahren an machte Elisabeth täglich Yoga-Übungen und stand dabei oft über 5 Minuten lang auf dem Kopf. Das Reisen hielt sie jung. Elisabeth scheute auch vor Reisen in den Ostblock nicht zurück, was in den höheren Kreisen und bei der Presse oft für Kritik sorgte. Ihre Vorliebe für die politische Linke hat sie nie geleugnet. Elisabeth starb am 23. November 1965 im Schloss von Stuyvenberg in Laken. Sie Elisabeth hat mehrmals sozialistische Länder besucht, was Paul Henri Spaak, dem damaligen Generalsekretär der NATO, überhaupt nicht passte. Er schrieb an Elisabeth: „Es ist jetzt meine Aufgabe, Sie darüber zu informieren, dass unsere Bündnispartner diese Initiative nicht besonders schätzen werden.” Elisabeth antwortete: „Herr Minister, ich habe Ihre Argumente gut verstanden, aber ich fahre nach China.” ist fast 90 Jahre alt geworden. Die Wochenzeitschrift Pan schrieb: „Über eine andere Königin ist schnell alles gesagt, weil es im Allgemeinen nicht viel darüber zu sagen gibt, aber Elisabeth gehört nicht zu diesem alltäglichen Kreis von Adeligen.” APRIL JUNI > FR 25.04 – DI 03.05.2016 >MI 15.06 – MO 15.08.2016 Coming World Remember Me @Koekelare Coming World Remember Me @Veurne Anlässlich der Veranstaltungsreihe Die Weibliche Flanke des Krieges findet das GoneWest-Skulpturenprojekt Coming World Remember Me auch seinen Weg nach Koekelaere. Jeder Besucher kann eine der 600 000 kleinen Skulpturen anfertigen, die die im Ersten Weltkrieg auf belgischem Boden gefallenen Soldaten symbolisieren. Machen Sie mit bei diesem gigantischen Projekt zum Gedenken an den Ersten Weltkrieg. WO: De Balluchon, Koekelare INFO : www.comingworldrememberme.be Nehmen Sie an dem Projekt Coming World Remember Me teil. In Rahmen dieses Kunstprojekts entstehen 600 000 Keramiksoldaten - einer für jeden Soldaten, der im Ersten Weltkrieg auf belgischem Boden gefallen ist. 2018 können Sie das Ergebnis im alten Niemandsland in der Provinzdomäne De Palingbeek in Zillebeke bei Ypern besichtigen. Die Teilnahmegebühr beträgt 5 Euro. Der Erlös geht an Kriegskinder in physischer oder psychischer Not. WO: Besucherzentrum Vrij Vaderland WENN : Montag bis Freitag: 9 - 17 Uhr, Samstag und Sonntag: 10- 17 Uhr INFO: www.comingworldrememberme.be Stadtrundgang Marie Curie Begeben Sie sich auf die Spuren Marie Curies und der zahlreichen Verwundeten, die Veurne gezwungenermaßen kennengelernt haben. Der zwei Kilometer lange Stadtrundgang beginnt am Rat- und Landhaus auf dem Grote Markt. Holen Sie sich eine kostenlose Wegbeschreibung bei Tourismus Veurne und entdecken Sie viele geschichtsträchtige Orte. ENTFERNUNG: 2 km INFO: Tourismus Veurne +32 (0)58 33 55 31, www.toerisme-veurne.be 62 63 JULI SEPTEMBER SEPTEMBER > SO 03.07 & SO 17.07.2016 > SA 03.09 –SO 02.10.2016 > FR 09.09 – SO 11.09.2016 > DO 29.09 & FR 30.09.2016 Sommerliche, gemütliche Wohnzimmerkonzerte Ausstellung Käthe Kollwitz 1.9 Festival Ten Vrede Theaterrundgang Frauen an der Front Neun mutige Frauen, die im Ersten Weltkrieg in der Westhoek aktiv waren, werden wieder zum Leben erweckt. Geschichten und Lieder führen Sie zurück in die Zeit vor 100 Jahren. Königin Elisabeth, Käthe Kollwitz, Marie und Irène Curie, Elsie Knocker, Mairi Chrisholm, Madame Tack und Mietje Boeuf erzählen Ihnen ihre Geschichte. WO: De Blankaart, Dixmude KARTEN: cckruispunt.be INFO: Tourismus Diksmuide +32 (0)51 79 30 50 toerisme.diksmuide.be Lassen Sie sich von den musikalischen Wohnzimmerkonzerten überraschen. Künstlerinnen verschiedener Genres erhalten an unüblichen Veranstaltungsorten ein Podium. Die Konzerte beginnen an vier Sonntagen jeweils um 11 Uhr. Es gibt 60 Zuschauerplätze. WO: La Panne KARTEN: +32 (0)58 42 18 18 toerisme.depanne.be INFO : Kulturabteilung De Panne +32 (0)58 42 97 53 www.depanne.be AUGUST Entdecken Sie alle Details auf Seite 54. WO: Gotischer Saal Rathaus; Diksmuide INFO: Tourismus Diksmuide +32 (0)51 79 30 50 toerisme.diksmuide.be > SA 03.09 –SO 02.10.2016 Ausstellung Käthe Kollwitz 2.0 Entdecken Sie alle Details auf Seite 54. WO: Galerie Montanus.5, Dixmude INFO : Galerie Montanus.5 +32 (0)51 50 48 24 montanus.5@skynet.be Das alljährlich stattfindende Festival Ten Vrede steht in diesem Jahr im Zeichen der Initiative Die weibliche Flanke des Krieges. Schauspielerinnen, Musikerinnen, Künstlerinnen, Schriftstellerinnen, Friedensaktivistinnen und Journalistinnen stehen im Mittelpunkt, darunter finden Sie renommierte Namen wie u.a. Axelle Red, Trixie Whitley, den Mädchenund Frauenchor Scala und Liesbeth List. Während des Festivals können Sie im Museum an der Yser - kostenlos und mit Erläuterungen - die temporären Ausstellungen zu Mairi Chisholm, Elsie Knocker, Madame Tack und Mietje Boeuf besichtigen. INFO: Ten Vrede +32 (0)51 50 02 86 www.tenvrede.be OKTOBER > SA 01.10 & SO 02.10.2016 > SO 07.08 & SO 21.08.2016 Sommerliche, gemütliche Wohnzimmerkonzerte Theaterrundgang Frauen an der Front Weitere Informationen finden Sie im Kalender für September. Weitere Informationen finden Sie im Kalender für Juli. Verpassen Sie keine einzige Veranstaltung oder Einzelheit www.dieweiblicheflankedeskrieges.be 64 65 CONTENTS INTRODUCTION Introduction 65 Veurne 66 • MARIE CURIE Koekelare • KÄTHE KOLLWITZ Diksmuide 66 71 71 78 • ELSIE KNOCKER & MAIRI CHISHOLM, MADAME TACK & MIETJE BOEUF AND OTHER WOMEN OF WORLD WAR I 78 • KÄTHE KOLLWITZ 1.9 & 2.0 85 De Panne • QUEEN ELISABETH After the War, women were expected to return to the kitchen and the fireside. Society wanted to turn back the clock, but the world could never be the same again. Women had earned their place alongside men, had shown that they were their equal. Just think of the British nurse Edith Cavell, the Belgian resistance fighter Gabriëlle Petit, the Bruges spy Jeanne de Beir, the Ghent writer Virginie Loveling, the women’s rights activist Marie Elisabeth Belpaire, the Russian commander Maria Botchkareva and so many more. 86 86 Calendar 92 Colophon 95 The First World War or “the calamity from which all other calamities sprang” was responsible for many unexpected developments, both during and after the conflict. The soldiers – the men – fought at the front. The women worked behind the front or in the occupied part of Belgium. These women carried out men’s work, in the countryside and in ammunition factories. They drove trams and ambulances, ran their local fire departments or were members of aid organizations of one kind or another. Although housewifely duties were mainly put to one side during the war years, many women still fulfilled their traditional roles. Caring for children and the nursing the countless injured remained a largely ‘female task’. Many of these strong women have associations with the Westhoek: the scientist Marie Curie, the artist-mother Käthe Kollwitz, Queen Elisabeth, the frontline nurses Elsie Knocker and Mairi Chisholm. They all have their place in the exhibitions about Her Side of the War in De Panne, Veurne, Koekelare and Diksmuide. So too do Mieke Deboeuf and Madame Tack – their stories are highlighted in Diksmuide – and the nurses Dorothie Feilding and Jane De Launoy. Not to mention the many thousands of other unknown women: the caring nurses and the devoted mothers, in both occupied and free Belgium. Marie Elisabeth Belpaire wrote in her diary: “The war turns everything upside down. The women are now the strong ones and the men increasingly resemble women.” www.hersideofthewar.be Veurne EXHIBITION MARIE CURIE SATURDAY, 9 APRIL 2016 – SUNDAY, 8 JANUARY 2017 66 FREE FATHERLAND VISITOR CENTRE - VEURNE 67 MARIE CURIE Veurne and the Westhoek call The flight to Paris WHO IS MARIE Free Fatherland Visitor Centre Grote Markt 29, 8630 Veurne +32 (0)58 33 55 31 info@vrijvaderland.be www.vrijvaderland.be Opening hours • • 1 April - 11 November Mon to Fri: 9.00 am - 5.00 pm Sat and Sun: 10.00 am - 5.00 pm 12 November - 31 March Mon to Fri: 9.00 am - 5.00 pm Sat and Sun: 1.00 pm - 5.00 pm Closed 24, 25 and 31 December and 1 January. Free Fatherland (Vrij Vaderland) Visitor Centre The Free Fatherland tells the story of life behind the frontline in the last piece of unoccupied Belgian territory. This experience centre is housed in the town hall on the market square (Grote Markt) in Veurne. Veurne Tourist Office is located in the same building. Name: Marya Salomea Sklodowska, also called Mania Birth: 7 November 1867, Warsaw, Poland Marriage: 26 July 1895, with Pierre Curie Children: Irène (°1897) and Eve (°1904) Education: •1893-1894: Master’s degree in Physics and Mathematics •1903: Doctor in Physics cum laude Faits marquants : •1903: Nobel Prize for Physics, together with Pierre Curie and Henri Becquerel •1911: Nobel Prize for Chemistry • Together with her daughter Irène, she set up twenty mobile X-ray units, ‘les petites Curies’, and about two hundred fixed radiology posts. Death: 4 July 1934, Sancellemoz, France. Pierre Curie died in an accident in 1906 Marie Curie was born in the Polish city of Warsaw in 1867. At that time, Warsaw had already been under Russian occupation for almost a century. Women were no longer allowed to enter the universities and the teaching language was Russian. Marie graduated from her local secondary school at the age of sixteen. In the evenings, she followed lectures at a secret university. In 1891, Paris became her new home. There she studied chemistry, physics and mathematics. After three years, Marie met a French researcher and physician: Pierre Curie. They fell in love and married two years later. It was a marriage without frills, ignoring the conventions of the day. In 1897, Irène was born, followed seven years later by a younger sister: Eve. Notwithstanding their growing family, the Curies were far from idle. After many experiments and much research, they discovered two radioactive substances: polonium and radium. Marie Curie with Pierre and Irène 68 Between 1899 and 1904, the Curies published – sometimes times together, sometimes separately – 32 scientific articles of note. The Nobel burden Marie, Pierre and Henri Becquerel In 1903, Marie Curie became a Doctor of Physics. In that same year, the Curies were awarded the Nobel Prize for Physics, together with Henri Becquerel. This was a much needed financial windfall, which allowed Pierre to become a professor of physics at the Sorbonne, the famous Paris university. But the Nobel Prize was not without its disadvantages. The couple’s lives immediately became much busier. Journalists and photographers followed them everywhere, like celebrities: they were the new superstars of science. Daughter Eve Curie later recorded in her mother’s biography: “The name Curie is now a great name. My parents are richer in money, but poorer in happiness.” On 19 April 1906 tragedy struck. Pierre Curie was killed in a traffic accident. “From the moment these three words ‘Pierre is dead’ seeped into her consciousness, a veil of loneliness and silence was forever drawn around her shoulders,” Eve Curie wrote about her mother at this time. 69 A new beginning The French scientific community realized that Marie was the only person capable of carrying on her late husband’s work. On 11 May 1906, the faculty board at the Sorbonne unanimously offered her his chair in physics. Her brilliant mind was successful in isolating pure radium and adding a new element to the table of Mendeleev. In 1910, Marie brought together all her knowledge of radioactivity into a two-volume reference work: Traité de Radioactivité. Her life and research continued. In 1911, she fell in love with Paul Langevin, one of Pierre’s former students. However, Paul was already married, and Marie’s name was dragged through the mud by the French press. Her house was besieged by an angry crowd. Marie was forced to flee with her daughters and found refuge with friends. Fortunately, 1911 brought some better news as well. Marie was awarded the Nobel Prize for Chemistry. In December 1912, the Sorbonne and the Pasteur Institute financed the founding of a new Radium Institute under Marie’s leadership. Her laboratory quickly made a name for itself and in July 1914 the Curie Pavilion was completed. A month later, the First World War broke out and France mobilized its army. Waging war is an extremely expensive business. In 1914, the French government appealed to its citizens to subscribe to war loans and to voluntarily donate their gold to the national cause. Marie Curie took her gold to the Banque de France, but the bank clerk indignantly refused to accept her golden medals. Marie told him he was being ridiculous. Irène Curie in Hoogstade (1915) To war There was no stopping the war and all the able-bodied men were called up to fight. Together with her daughter Irène, Marie started up a number of radiology units. At first, things did not always go smoothly. Being a woman at the front, she needed to contend with military bureaucracy and the often arrogant men who ran it. Marie and Irène quickly understood the need for mobile units: either too much time was lost in transporting wounded soldiers and or else it was not possible to transport them at all. The first mobile X-ray vans were soon known as Les petites Curies. In Belgium, Marie was regularly seen near the IJzer Front and the Ieper Salient. By the end of the war, the French Army had more than fifty mobile units and over five hundred fixed X-ray stations at its disposal. At the Belgian front On 5 December 1914, Marie and Irène arrived in Veurne. They set up their X-ray equipment in Dr. Souttar, Marie and Irène Curie in Veurne the Episcopal College. During their time in Veurne, mother and daughter stayed in Die Nobele Rose (The Noble Rose), a hotel at Noordstraat 11. Two months later, this building received a direct hit from a German shell. On 13 December 1914, Marie replied to a letter from the French military Service de Santé, which was annoyed at her sudden departure to the Belgian front. But Marie defended herself resolutely: “In Veurne, I am conducting radiologic research to help as much as I possibly can. The Belgian royal couple have expressed their wish that I should continue my efforts in these difficult times.” In Flanders fields Also in December 1914, Marie and Irène met Elsie Knocker and Mairi Chisholm, who were working as nurses at a frontline emergency aid Koekelare EXHIBITION KÄTHE KOLLWITZ SATURDAY, 9 APRIL 2016 – SUNDAY, 8 JANUARY 2017 KÄTHE KOLLWITZ MUSEUM - KOEKELARE 70 post in Pervijze. You read their story on page 79. A month later, Marie decided to transfer one of her X-ray machines to the Sint-Stanislas College in Poperinge, which then housed the French Evacuation Hospital No.15. At the beginning of March, a new challenge arose. Marie received a short, yet unmistakably clear telegram: “We impatiently await radiography – hospital station, Adinkerke Belgium – Head Doctor Bastin Macaigne.” During the first months of the war, 42 field hospitals were set up. Many of them made use of Marie Curie’s X-ray machines. In the second half of August 1915, Marie worked for a time at the Clep Belgian Field Hospital in Hoogstade, where petite Curie n°10 was employed. Her daughter Irène stayed at Hoogstade until October 1915, running the radiology department. As an eighteen-year-old woman, she faced serious opposition from the older military doctors. It was unprecedented for a young woman to have authority in this manner over more senior military officers. But Marie was worried by more serious matters than wounded male pride: “No matter how good our machines and methods might be in theory, in practice they are only as good as Marie and Irène Curie in the people who are Hoogstade (1915) using them.” Cold statistics for a warm woman The French and Belgian military hospitals in Beveren and Roesbrugge were also able to call on the services of the Nobel Prize winner. In Roesbrugge, the hospital was set up by the American nurse Ellen La Motte. She recorded in her diary: 71 “He [the radiologist] worked accurately with a splendid and expensive device, which was given to him – or rather the hospital – by Madame Curie.” In 1917, Marie and Irène taught nurses and other women how to use the equipment. In this way, two hundred new radiology helpers were created. Although she sometimes seemed cold and distant, Marie was actually a very warm person, who was always gentle, friendly and comforting to her patients. Generations of Nobel Prize winners After the war, Marie once again took charge of the Radium Institute in Paris, with Irène as her assistant. From 1929 onwards, Marie’s eyesight rapidly deteriorated. A victim of anaemia, she quickly became exhausted and on 4 July 1934 she died as a result of her life-long exposure to radioactivity. She did not know for certain that these dangers existed, but had long suspected them. It was only in 1995 that the ashes of Marie and Pierre Curie were enshrined in the Pantheon in Paris, in recognition of their outstanding contribution to their French homeland. Marie was the first ever woman to be accorded this honour. Daughter Irène married the young French scientist Frédéric Joliot. They worked together in the Radium Institute and in 1935 were awarded the Nobel Prize for Chemistry. Marie’s younger daughter, Eve, was more creatively-minded. From 1965 onwards, she and her husband dedicated themselves to UNICEF. The organisation received the Nobel Prize for Peace in 1965, the year in which Eve’s husband, Henry Labouisse, was appointed as its executive director. Käthe Kollwitz Museum CC De Brouwerij Sint-Maartensplein 15B, 8680 Koekelare +32 (0)51 61 04 94 info@koekelare.be Opening hours •15 May – 15 November Tue to Fri: 9.30 am - 12.00 pm and 1.30 pm - 5.00 pm Sat, Sunand public holidays: 1.30 pm - 05.00 pm •16 November - 14 May Tue to Fri: 9.30 am - 12.00 pm and 1.30 pm - 5.00 pm Last entrance at 4.30 pm. Closed Monday and Wednesday mornings. Käthe Kollwitz Museum This museum tells the story of the German artist Käthe Kollwitz and her son Peter. The museum, together with the local tourist office, can be found at the old brewery site on the Sint-Maartensplein in Koekelare. The site also houses the Fransmansmuseum (Frenchies Museum). 72 73 KÄTHE KOLLWITZ The artistic and social face of an angel Käthe Schmidt was born in Königsberg, East Prussia, on 8 July 1876. Even before the First World War broke out, Käthe was already a socially committed artist. Her marriage to Karl Kollwitz, a doctor in a poor neighbourhood of Berlin, only served to increase this commitment. After the death of her son Peter, she expressed her grief in fierce anti-war art. Her work constantly highlights the themes of mothers, widows, dead sons and innocent children. A fresh look at Käthe Kollwitz Artist, woman and mother WHO IS KÄTHE Name: Käthe Schmidt Birth: 8 July 1867, Königsberg, East Prussia (now Kaliningrad, Russia) Marriage: 13 June 1891, with Karl Kollwitz Children: Hans (°1892) and Peter (°1896) Death: 22 April 1945, Moritzburg, Dresden, Germany Her Side of the War provides an opportunity to look at Käthe Kollwitz from a wider perspective. The new exhibition in the Käthe Kollwitz Museum not only portrays her as an artist, but also shows her as a woman and a mother. Visitors can explore seven key themes: the early years, the woman behind the artist, death, self-portraits, the war, social concern and the proletariat. The early years Käthe Kollwitz made her first works of art around 1880. These were mainly self-portraits without any clear theme. Even so, at a young age she was already attracted to the working class. Her work Szene aus Germinal (1893) is characteristic of this early period. These prints A scene from Germinal depict scenes from the novel of the same name by Emile Zola, which deals with a mining strike in northern France in the 1880s. The 1901 etching Vorstadt (Suburb) carries on in the same tradition and illustrates a growing social commitment. The 1893 etching An der Kirchenmauer (By the church wall) is another typical self-study, in which Käthe’s hands and face serve as a model. Frau an der Wiege (Woman at the cradle) is believed to have been inspired by the birth of her second son, Peter, in 1896. made this etching after the birth of her son Hans. It is one of her few works that show people enjoying the little things in life. • The poster Deutsche Heimarbeit (German Domestic Work, 1906) is very different in style. Designed for the exhibition of the same name, its stark realism led to criticism from the German imperial court. • Besuch im Krankenhaus (Visit to the hospital, 1926) shows how not even children are spared from the misery of harsh working class existence. • Mutter mit Kind auf dem Arm (Mother with child in her arms, 1916) is similar to Begrüssung. The ‘mother and child’ theme was a constant in Käthe’s work. The woman behind the artist Women play an important role in Käthe’s art. In the print cycles The Weavers’ Revolt and The Peasants’ War, it is the women who prompt the men to take action. Käthe’s women do not sit idly by; they act. The waiting room of her husband-doctor was an ideal source of inspiration. As was the death of her son, Peter: the most painful inspiration of all. After the First World War, Käthe’s female statues are explicitly realistic and expressive. The emphasis is not on the sentimental depiction of motherhood, but on the distress of the working class. In contrast to her early works, in which women were associated with sacrifice, grief and loss, her later works depict mothers protecting their children. • Begrüssung (Greeting, 1892) is an early example of her more idealistic style. Käthe The poster German Domestic Work 74 • After the First World War, Käthe’s images of women become more realistic and expressive. In Mütter gebt von eurem Überfluss (Mothers, give from your abundance, 1926) she appeals to women to donate breast milk to milk banks for the poor. • Arbeiterfrau mit schlafendem Jungen (Woman worker with sleeping boy, 1927). The empty gaze and hanging shoulders of the woman betray the exhaustion caused by the working class way of life. • Between 1932 and 1936, Käthe worked on Mutter mit zwei Kindern (Mother with two children). In this sculpture the children become merged with their naked, protective mother. The clasped arms and legs form an unbreakable unity. From 1910 onwards, Käthe Kollwitz focused increasingly on sculpture. In her graphic work, she likewise moved to a more sculptural style with woodcuts. New themes also began to appear in her work: motherhood, childhood and death. Death 75 of inspiration. At the end of her life, she depicted her own suffering and the portraits at this time reflect her state of mind. Selbstbildnis am Tisch (Self-portrait at the table, 1893) is one of the oldest known self-portraits, portraying a 25-year-old Käthe at her desk. A 1921 Selbstbildnis (Self-portrait) shows a tormented Käthe. In contrast, Selbstbildnis im Profil nach rechts (Self-portrait in right profile, 1938) exudes a sense of acquiescence in fate. Death seizes a woman sich dem Tod an (A woman entrusts herself to death, 1934) is the first lithograph of the cycle, but even more compelling is Ruf des Todes (The call of death), in which Käthe is shown sitting at a table, with an extended right-hand touching her shoulder. In her diary, she confided to her loved ones: “I find it very hard to bid you farewell. Yet the desire to die persists. Let me go, my time is up.” Death runs like a red thread through Käthe Kollwitz’ life. The death of her one-year-older brother Benjamin during her youth certainly had a huge effect on her. According to Käthe, his death was a punishment from God, because she had turned her back on Him. Naturally, her son Peter’s death also played a crucial role in her work. “I still need to make prints about death. I must, I must, I must,” she recorded in her diary. Death has many faces in her work. Parting can be painful, dramatic and terrifying, but it can also be liberating and consoling: death as a friend. Die Carmagnole (The Carmagnole, 1901) is the odd-one-out in her ‘death’ oeuvre. All it depicts is a number of women dancing around the guillotine, almost in celebration. Her son Hans was the model for the drummer. In contrast, the sombre Tod und Frau (Death seizes a woman, 1910) shows a skeletal Grim Reaper coming to claim the woman, while her child clings to her desperately. This work is a metaphor for the worst kind of loss: a child losing its mother. The cycle Tod (Death) from 1934-1935 is a series of eight lithographs, which far surpasses all her former works on this subject. Frau vertraut Käthe Kollwitz made numerous self-portraits. She clearly had a certain fascination for herself. In fact, she had very few other sources Self-portraits Widow I – or killing field. Kreig was exhibited for the first time in 1924, in the recently opened Anti-war Museum in Berlin. Self-portrait with hand on forehead The war 1922 and 1923 saw the appearance of her cycle Krieg (War). The most important woodcuts of the series are: The sacrifice, The volunteers, The parents, The widow I and II, The mothers and The people. This cycle was Käthe’s attempt to deal with the war, so that she could put it behind her. The series focuses on the misery of those who are left behind: the mothers, the widows and the children. In this respect, The volunteers is an exception. In this woodcut, her son Peter takes his place next to Death, who leads the volunteers to the battlefield At the outbreak of the war, Käthe still believed in the idea of sacrifice for the greater good. However, the Kreig series simply shows the emotions of a mother who does not want to lose her child. In Die Witwe I (Widow I), she highlights the plight of war widows and orphans. Die Witwe II (Widow II) depicts the sheer distress of a disconsolate mother. She lies on the ground and embraces her dead child on her chest. Das Volk (The people) is the seventh and final image of the series. A pregnant mother symbolizes faith in the future. She represents the strength of women, who must confront the terrible consequences of war at their worst. Die Überlebenden / Krieg demKriege! (The survivors /Make war on war!, 1923) is not part of the Krieg cycle, but nonetheless illustrates the 76 importance of women and motherhood – here surrounded by the horrors of war – during the post-war period. Social concern In her early years, Käthe Kollwitz displayed a deep commitment to social issues. In political terms, she was a radical and was attracted by the left-wing views of her future husband, Karl, who was a supporter of the German Social-democratic Party. Peter’s death caused a sea-change in her views. She felt betrayed by her country and adopted an increasingly pacifist attitude. 77 Verbrüderung (Fraternalism, 1924) was used as the cover for the novel The Singing Soldier by Henri Barbusse. Demonstration (The March, 1930) is a protest against the violent break-up of a workers’ demonstration by Nazi storm-troopers. • Helft Russland (Help Russia) is a 1921 poster for the Berlin section of the International Workers Aid organization. It was a response to the famine in Russia, which claimed five million victims. The proletariat Unemployment, Hunger and Infant Mortality are three woodcuts from the 1925 cycle entitled The Proletariat. This series was inspired by the German post-war economic crisis. Erwerbslos (Unemployment) illustrates the desperate plight of a working class family with no income. In Kindersterben (Infant Mortality), Käthe focuses on the terrible increase in deaths among young children during the crisis years. The 1909 etching Arbeitslosigkeit (Out of Work) also depicts the despair of a working class family. Koekelare during the occupation • Gedenkblatt für Karl Liebknecht (In Memoriam Karl Liebknecht, 1919) is a woodcut showing the body of Liebknecht in the mortuary. Käthe here portrays the grief of the workers at the loss of their hero. She also valued Liebknecht as one of the few socialists who opposed the war from the very beginning. • The poster Wien stirbt! Rettet Seine Kinder! (Vienna is dying! Save its children!) was made by Käthe in 1920 in response to the famine in Austria, and particularly in Vienna. Fear of Lange Max During the First World War, Koekelare was situated close behind the German lines, but far enough away for the German soldiers to rest there in comparative safety. This came to an end in 1917, when a new artillery battery arrived. Lange Max (Long Max) was the showpiece of this battery: a huge canon well over 17 meters in length, weighing over 75 tons and with a range in excess of 50 kilometres. The gun was manned by 52 marines and officers of the Marinekorps Flandern. The battery position was eventually dismantled by German troops during the Second World War in 1941. The Lange Max Museum relates the story of this notorious canon and the Marine Corps - Flanders. Lange Max Museum Clevenstraat 2, 8680 Koekelare +32 (0)475 58 50 51 info@langemaxmuseum.be www.langemaxmuseum.be Infant Mortality Opening hours July - August Mon to Sun: 2.00 pm - 6.00 pm September - June Wed to Sun: 2.00 pm - 6.00 pm In memoriam Karl Liebknecht Diksmuide EXHIBITION ELSIE KNOCKER &MAIRI CHISHOLM, MADAME TACK, MIETJE BOEUF AND OTHER WOMEN OF 78 THE FIRST WORLD WAR SATURDAY, 9 APRIL 2016 – SUNDAY, 8 JANUARY 2017 MUSEUM ON THE IJZER-DIKSMUIDE 79 ELSIE KNOCKER Baroness of the Westhoek Together with her colleague and friend Mairi Chisholm, Elsie was among the most photographed women at the front. For almost four years, they worked as devoted nurses in a first aid station, which they had set up themselves at Pervijze in the Belgian sector. After the war, Elsie found it hard to make her way in life. She could not erase the memory of Pervijze. A free woman Museum on the IJzer IJzerdijk 49, 8600 Diksmuide +32 (0)51 50 02 86 info@aandeijzer.be www.museumaandeijzer.be WHO IS ELSIE Opening hours •1 April 1 - 30 September Mon to Fri: 9.00 am - 6.00 pm Sat, Sun and public holidays: 10.00 am - 6.00 pm •1 October - 31 March Mon to Fri: 9.00 am - 5.00 pm Sat, Sun and public holidays: 10.00 am - 5.00 pm Last entrance half an hour before closing. Closed 24, 25, 26 and 31 December and on 1 and 2 January. The museum will also be closed from 9 to 29 January 2017. Museum on the IJzer The Museum on the IJzer is housed in the IJzer Tower in Kaaskerke, a village on the outskirts of Diksmuide. There you can discover the story of the Belgian-German front during the First World War and its subsequent role in shaping both the Flemish national identity and the future concept of peace. A temporary exhibition on the eleventh floor focuses the spotlight on the nurses Elsie Knocker and Mairi Chisholm, the Belgian women Madame Tack and Mietje Deboeuf and many other ordinary and extraordinary women from the war years. Name: Elisabeth Blackall Shapter Birth: 29 July 1884, Exeter, England Adoption: 1891, by Lewis Edward Upcott and his wife Emily Marriage: 5 April 1906,with Leslie Knocker. Divorced in 1912. Married again on 19 January 1916, with Baron Harold T’Serclaes Children: Kenneth (°1907) Education: Midwife, 1913 Noteworthy facts: In December 1918, she separated from Baron Harold T’Serclaes, a famous Belgian war pilot. Nevertheless, Elsie retained her title of baroness. Death: 26 April 1978, Epsom, Great Britain She who dares, wins Elsie Knocker was made an orphan in 1890. Like her brothers and sisters, she received her inheritance when she reached the age of 21. In 1903, she learnt to speak French and German in Switzerland. That same year, she started her training as a nurse in a children’s hospital. It was there that she met her future husband, Leslie Duke Knocker in 1905. They married in 1906, but her husband soon began to display violent tendencies. Six years after their wedding, the couple were divorced - an exception in the puritanical society of Edwardian England. To avoid awkward questions and complications, Elsie told everyone that her husband had died in Java. In 1913, she qualified as a midwife. She also bought a motorcycle and sidecar, joined a motor club and took part in the club’s racing competitions. She was a true daredevil, with a thirst for adventure. In the autumn of 1913, she met a kindred spirit: Mairi Chisholm. 80 81 MAIRI CHISHOLM High society at the front Mairi was almost twelve years younger than her friend Elsie. She was raised in an upper class Scottish family. Like Elsie, she had a passion for technical things and motorcycling. The two women became inseparable. On 25 September 1914, they boarded a ship to Ostend. Oil and motors Daughter of a gentleman WHO IS MAIRI Name: Mairi Lambert Gooden-Chisholm or Chisholm Birth: 26 February 1896, Nairn, Scotland Noteworthy facts: Mairi never married. In 1918, she was engaged to Second Lieutenant William (Bob) Thomas Hall of the Royal Air Force, but the engagement was later called off. Death: 22 August 1981, Chnoc-an-Fhurain, Scotland Mairi was born into a respectable Scottish family. Her parents owned several properties and even moved to a tea plantation in Trinidad for a while. However, by 1900 the family was back in Dorset, England, where no less a person than King Edward VII occasionally played cards with her father, Roderick. As a child, Mairi learnt French. Outside of school, she did not behave like most girls of her day. She preferred a masculine style of dress and regularly ran around in her brother’s work clothes. Most of the time, she was covered in oil and grease from maintaining his car. Her father was delighted at this, but it broke her mother’s heart. It did not take long before Mairi could persuade her father to buy her a motorcycle. In the autumn of 1913, she met Elsie. The ‘misses’ of Pervijze Munro’s Flying Ambulance Corps In August 1914, war broke out. Elsie and Mairi wanted to do something and so they volunteered for the Women’s Emergency Corps. Dr. Munro, a Scottish neurologist, was immediately impressed by Mairi’s driving skills. He asked her if she would be willing to become a driver in his Flying Ambulance Corps, an unofficial ambulance service at the front. The aim? To transfer wounded soldiers from the front to hospitals behind the lines as quickly as possible. Mairi agreed and recommended Elsie as well. A Belgian soldier is treated by Elsie and Mairi somewhere near Pervijze At the end of October, the ambulance moved to Veurne, where the main hospital was housed in the boy’s school. The living conditions were bad. There were no sheets and no effective water drainage system. The town was overcrowded and there was little to eat. Mairi and Elsie assisted with operations and amputations, working long days with little sleep and in considerable danger. Pervijse On 25 September 1914, Elsie and Mairi arrived in Ostend, together with thirteen other colleagues. In Ghent, Elsie and Mairi picked up wounded soldiers within a 30 km radius, including Germans. They took considerable risks and occasionally found themselves in dangerous situations. Sometimes they had to wait until close-quarter fighting stopped before they were able to continue their journey. After the fall of Antwerp in October 1914, the Flying Ambulance was evacuated to Ostend, where it was incorporated into the Belgian Field Ambulance. Early in November 1914, the two nurses set up their own medical post in Pervijze, just behind the frontline. In the cellar of a partially destroyed house they provided emergency first aid to wounded soldiers, before they were taken back to the hospital in Veurne. A smoky stove provided some heat and there was an old piano in a corner of the cellar. For many wounded soldiers, this cellar was a little piece of heaven on earth. Sometimes, there was even singing and dancing. After eight weeks in Belgium, the friends return to England for a weekend’s rest. During their absence, Belgian military engineers made their aid post safer and more habitable, although they 82 were still only one and a half kilometres from the frontline. Several high-ranking military and civilian dignitaries visited the aid post, including Marie Curie and her daughter Irène. You can read their story on page 67. Stars in the press At the beginning of 1915, Elsie and Mairi began to appear regularly in British newspapers, often accompanied by sensational headings: ‘British nurses risk their lives’, ‘Englishwomen under fire’ or ‘The cellar-dwellers of Pervijze’. For reasons of safety, their aid post was moved further back in January 1915. Mairi and Elsie were decorated as Knights in the Order of Leopold by King Albert I in Wulveringem. This was front-page news in all the Belgian papers. And the more famous they became, the more they were able to collect the money that was needed to keep the aid post running. Elsie and Mairi periodically returned to England and Scotland. On one occasion, they were even able to fill the Alhambra Theatre, one of the largest theatres in London, for a fund-raising event. 83 Mairi always said that the Germans behaved decently when she and Elsie were out in noman’s-land, collecting the dead or wounded. She only started to hate them after her little dog Shot was killed during a gas attack in March 1918. She wrote in her diary: “I do not believe that I have hated the enemy ever before, but since my dog has been gassed, I wish, I long to kill a German soldier.” Elsie and Mairi in the trenches with their dog Shot. However, discussions with the military authorities quickly provided them with an alternative: a mobile aid post. On 11 April 1916, the mobile post was used for the first time in Steenkerke, beyond the range of the German guns. But Pervijze acted like a magnet on both women. They returned to the village in July and soon found a new ‘home’ in a house just across from the local brewery. Belgian military engineers once again assisted with setting up the new aid post. The madonnas The newspapers kept on following the story of Elsie and Mairi. They were soon known as the ‘Madonnas of Pervyse’ or the ‘Heroines of Pervyse’. At the end of 1916, a book about their adventures was published: The Cellar-House of Pervyse. In autumn 1917, they both received the British Military Medal from King George V. In December, the Belgian Queen Elisabeth presented them with the Elisabeth Medal, a decoration for exceptional services. You can read more about this on page 87. In March 1918, the madonnas themselves were taken to the L’Océan Hospital in De Panne for medical attention following a gas attack. Elsie was worst affected and was sent back to England for an extended period of convalescence. She was never allowed to return to Pervijze. On 22 June 1918, Elsie and Mairi were reunited for the last time in London. Later, their friendship came to an unexpected end - possibly because Mairi learnt that Elsie was not a widow, as she claimed. Baron Harold T’Serclaes In 1915, Baron Harold de T’Serclaes was one of the Belgian pilots who occasionally flew over Pervijse. Elsie and the 26-year-old aviator met for the first time in the aid post cellar. Some months later they married. The courageous nurse was now a baroness. However, the couple barely saw each other and their marriage was terminated by mutual consent at the end of 1918. The was possibly because T’Serclaes was told by the ecclesiastical authorities that is the eyes of the Church Elsie was still married to her first husband. There was never an official divorce. Her friend Mairi’s love-life was no bed of roses either. In 1918, she became engaged to Lieutenant William Thomas Hall, an observer in the Royal Air Force. But the engagement was broken off for unknown reasons. It remained her only known romance. The baptism of fire Mairi Chisholm and Elsie Knocker show their Belgian decorations during their visit to Great Britain in October 1916 In January 1915, Elsie’s youngest brother, Captain Lewis Henry Shapter, was killed at the front. Not long after, a shell exploded in the middle of a group of soldiers passing through Pervijze. The casualties were horrific. Elsie talked of this event as her true ‘baptism of fire’, later recording that “Their brains were hanging out everywhere.” Some months later, the aid post was also badly damaged, surrounded by the dead and the dying. After 15 months of danger, the brave nurses were finally forced to leave Pervijze. Nurse Elsie Knocker, Baroness T’Serclaes, recovering in hospital from the effects of a gas attack in 1918 In 1947, Harold de T’Serclaes and his younger second wife were sentenced by a Belgian Court in absentia to death by firing squad. T’Serclaes was an important figure in the Abwehr, the German intelligence organisation. After the Second World War, the baron and his girlfriend lived in hiding in German-speaking countries and Italy. T’Serclaes died in Rome in the 1950s. 84 85 A new life After the Armistice, Elsie had trouble finding her way in life. The memories of the war remained strong. She even named her house Pervyse Cottage. In 1978, Baroness Elisabeth Blackall de T’Serclaes (as she still liked to be known) died peacefully in a nursing home in Epsom. She was 93 years old. After the war, Mairi also struggled to build a new life. She lived with her family for a time and eventually started a poultry farm. In the 1930s, she regularly travelled to France and Germany on her motorcycle. Mairi Lambert Gooden-Chisholm died from lung cancer in August 1981, aged 85. Madame Tack Mietje Deboeuf Mother of the Trenches The 78-year-old Marie-Thérèse Faverger de la Favarge-Tack lived in a house alongside the dyke of the River IJzer in Nieuwkapelle. She was a douairière, a dowager widow of considerable means. She refused to move from this dangerous position and provided Belgian soldiers with cigarettes, fruit and sweets. The troops called her Moeder der soldaten (The Soldiers’ Mother), Madame de l’Yser (Madam IJzer) or, most commonly, Maman des tranchés (Mother of the Trenches). On 20 June 1916, she was decorated with the Knight’s Cross in the Order of Leopold II. Madame Tack’s house can still be seen at Ijzerdijk 18 in Nieuwkapelle. Exhibition Käthe Kollwitz’s remarkable work The exhibition Käthe Kollwitz 1.9 in the town hall in Diksmuide displays a number of works by this highly acclaimed artist, many of them on loan from the Käthe Kollwitz Museum in Cologne. They are among the most important works from her oeuvre and provide a deeper insight into both the artist and the woman. The famous graphic series from her early years - The Weavers’ Revolt (1893-1897) and The Peasants’ War (1902-1908) - are both on display. These series illustrate her revolutionary background and ensured her artistic breakthrough at the age of 31. The etching Losbruch (Outbreak) from the The Peasants’ War not only depicts the sacrifices that women must make for war and death, but is also a call for social justice. Mona Lisa in the frontline The real name of Mietje Deboeuf, or in short Mietje Boeuf, was actually Marie Declerck. At the outbreak of the First World War, she was 64 years old and lived in a small cottage close to the frontline. Belgian troops knew her as Ia Joconde: Mona Lisa. She treated them to coffee, goat’s milk and kind words. King Albert I awarded her the Civilian Cross 1st Class. She died in 1922 in Kaaskerke, but her place of burial is now unknown. her child is one of the central themes. Käthe Kollwitz 1.9 contains many fine but oppressive works of graphic art on this complex and emotional subject. These works show that women do not submit passively to war, but actively fight for their own lives and the lives of their children. They offer protection from the death and destruction that war entails. The exhibition is permanently open from 10.00 am to 5.00 pm. > SAT 03.09 – SUN 02.10.2016 Exhibition Käthe Kollwitz 1.9 WHERE: Gothic Chamber – Town Hall, Diksmuide INFO: Diksmuide Tourist Office +32 (0)51 79 30 50 toerisme.diksmuide.be A contemporary homage to Käthe Kollwitz How do modern artists regard the work and philosophy of Käthe Kollwitz? The exhibiton Käthe Kollwitz 2.0: All for nothing is a homage to her socially engaged oeuvre. You can discover works of contemporary art by Orlane Kindt from France, Wendy Morris from South Africa, the German Ortrud Sturm and the Belgian artists Linda Molleman, Greet Van Autgaerden, Hilde Vandaele, Lies Van Gasse and Anne Vanoutryve. The exhibition is permanently open from 10.00 am to 5.00 pm. > SAT 03.09 – SUN 02.10.2016 Outbreak (sheet 5 from the series The Peasants’ War, 1902-1903) Exhibition Käthe Kollwitz 2.0: All for nothing The highlight of the exhibition is the seven pages from the series War. These woodcuts from 1921 and 1922 emphasize the sacrifices made during the war, with a particular focus on the fate of women. The suffering woman who loses +32 (0)51 50 48 24 montanus.5@skynet.be WHERE: Gallery Montanus.5, Dixmude INFO: Gallery Montanus.5 De Panne EXHIBITION QUEEN ELISABETH SATURDAY, 9 APRIL 2016 - SUNDAY, 8 JANUARY 2017 86 CULTURAL CENTRE ‘DE SCHARBIELLIE’ - DE PANNE 87 QUEEN ELISABETH Queen-nurse Elisabeth was a German duchess from Bavaria. She met Prince (later King) Albert of Belgium for the first time in April 1900. Six months later, the two were married. Elisabeth was a modern, liberated woman with a mind of her own. During the war, she regularly visited the L’Océan Red Cross Hospital in De Panne, which led to the creation of the ‘queen-nurse’ myth. Elisabeth was concerned about the fate of the children in the unoccupied territory. She also had a great interest in the arts, founding the Queen Elisabeth Competition for music that still bears her name. She died at the age of 89 in 1965. WHO IS ELISABETH Cultural Centre ‘De Scharbiellie’ Kasteelstraat 34, 8660 De Panne +32 (0)58 42 97 53 cultuur@depanne.be www.depanne.be Opening hours Tue to Sun: 2.00 pm - 6.00 pm Closed Monday and public holidays De Scharbiellie Cultural Centre ‘De Scharbiellie’ is home to a permanent museum about the oceanic art collection of public notary Paul Simpelaere (19062006). A section of the museum is also devoted to the life and times of King Leopold III. Other temporary exhibitions and cultural events occasionally take place in ‘De Scharbiellie’. Queen of the Belgians A liberated culture-vulture ahead of her time Name: Elisabeth Gabriëlle Valérie Marie Wittelsbach Birth: 25 July 1876, Possenhofen, Upper Bavaria Marriage: 2 October 1900, with Crown Prince Albert of Belgium Children: Leopold (°1901), later King Leopold III, Karel (°1903), the Prince Regent after the Second World War and Marie-José (°1906) Noteworthy facts: Queen of Belgium from December 1909 Death: 23 November 1965, Brussels Elisabeth Gabriele Valérie Marie van Wittelsbach married Crown Prince Albert of Belgium on 2 October 1900. In 1901, she gave birth to a first son, Leopold, followed later by Karel and Marie-José. Princess Elisabeth became Queen Elisabeth in 1909. The new queen did not like the tiresome protocol in Brussels, preferring to escape the palace whenever she could. She often travelled without the King, indulging her passion for art and culture, especially music. She regularly gave audiences to many different kinds of artists and scientists, and visited the workshops of James Ensor, Emile Claus and Eugène Laermans. Some have labelled her as authoritative, self-willed and impulsive. Others prefer the words dynamic, self-assured and optimistic. 88 She never interfered in politics, but this did not stop her from having strong views. In her diary for 11 October 1914 she wrote: “Our ministers are as weak as dishwater. All they think about is getting away. They are leaving for Le Havre.” The last piece of free Belgium The royal villas On 4 August 1914, the German Army steamrollered into Belgium. The King was initially pessimistic about the outcome of the war and even considered surrender. The Queen and his secretary convinced him not to give up and to move instead towards the coast. The Belgian government left for the safety of Saint-Adresse near Le Havre. The King and Queen took up residence in De Panne. There were four royal residences, close to each other on the seafront. From east to west, these were the villas Bortier, de Terschueren, SaintJoseph and Maskens. The Villa Maskens-Calmeyn was the actual ‘home’ of the royal couple, but their stay was not always a pleasant one. They were separated from their children (safe 89 in England) for long periods and De Panne was often under shellfire. Villa Maskens was the political centre of the country during the war years. Many prominent people came to visit. In Villa de Terschueren, the Queen followed an hour of Dutch lessons each day. High-ranking officers were also accommodated here. At the request of the Queen, Portuguese nuns ran a small school for orphans in Villa Saint-Joseph. Villa Bortier was used as a warehouse for supplies (mainly food from England) for the Queen’s many charitable works. L’Océan Red Cross Hospital During the war, the Queen travelled a great deal, although this was unknown to the general public. At the beginning of 1918, she even went on a two-month cure to the Mediterranean. A warm heart for children The Queen was deeply concerned about the fate of the children living in the front region. She started two schools for children who had not been evacuated from the war zone. These schools were Les Ecoles de sa Majesté la Reine in Vinkem-Wulveringem: Le Jardin Marie-José, for children between three and eight years old, and Le Refuge Charles-Théodore, a mixed school for children aged between eight and fourteen. L’Océan The royal villas astronomer Charles Lagrange, physician Henri Widmer, traveller-author Pierre Loti and numerous others. When De Panne became part of the British zone, the royal couple moved to De Moeren. As the end of the war approached, Elisabeth and Albert made a celebratory royal visit to Bruges in October 1918. Two weeks later, the armistice was signed. After the war, the royal couple returned to their more familiar surroundings. By mid-October 1914, there were more than ten thousand wounded soldiers being treated in Ostend. To provide additional care, the Queen arranged for Hôtel L’Océan in De Panne, a holiday hotel dating from 1904, to be placed at the disposal of the Red Cross. The first wounded arrived on 20 December 1914 and the capacity was soon increased from one hundred to two hundred beds. By late 1918, there would be 1,800 beds. Elisabeth liked to visit the hos- Villa Belle-Vue pital. In February 1916, she even followed a nursing course. She sometimes assisted with the bandaging of the injured soldiers, but in the main she provided comfort and encouragement. The only surviving building of the L’Océan hospital complex is Villa Belle-Vue (Koninginnelaan 34). Waiting for the armistice In De Panne, the Queen rode her horse almost every day. As a keen photographer, she took many pictures of distinguished visitors, Villa Maskens and even the front. Elisabeth also received many private guests: painter Emile Claus, composer Camille Saint-Saëns, The Queen, camera in hand, somewhere is De Panne during the war Countess de Réthy: queen of disguises Self-willed and mysterious After the war, the Queen lived an independent life. Albert seldom knew where she was or what she was doing. On 3 February 1932, he wrote in a letter: “I hope soon to receive word about your health, your whereabouts and perhaps even something about your plans.” The Queen remained in secret contact with her family in 90 Bavaria. Everything German was still viewed with suspicion. Travel and culture The Queen loved travelling: the United States, Egypt, India and the Belgian Congo were among her many travel destinations. Sometimes, she travelled alone and anonymously, using the pseudonym Comtesse de Réthy. She attended concerts and plays in Brussels, Paris, Nice, Geneva and London. In 1927, she met Albert Einstein. It was the start of a close friendship and the great physicist became one of her regular visitors. They also wrote frequently to each other, with the Queen first addressing him as Dear Mister Einstein and later as Dear friend. 91 her great passion. She became patron of several violin and piano competitions and founded the Queen Elisabeth Music Chapel, which has been nurturing Belgian musical talent since 1939. queens - usually because there is not a lot to say. But Elisabeth does not belong to this humdrum royal category - far from it.” Hail and storm In 1940, history repeated itself, as a new war broke out. Elisabeth returned to the familiar surroundings of Villa Maskens in De Panne. She remained in occupied Belgium and once again did what she could to help the refugees and the wounded. In July 1941, she wrote to Einstein: “Sunshine follows rain. But at the moment, there is only hail and storm.” Fortunately, the German occupying forces treated her kindly. During the post-war ‘royal question’, Elisabeth supported her son, King Leopold. The accession of King Boudewijn to the throne caused her to take a step back. From the 1950s onwards, she practiced yoga daily and could stand on her head for more than five minutes! Travelling kept Elisabeth young. Also to the Eastern Bloc, which often resulted in critical comment from the press and the government. She never made any attempt to hide Painter Alfons Blomme and Elisabeth, at the 1959 opening of an exhibition of Blomme’s work. The Queen is standing next to a portrait of Albert Einstein The King is dead, long live the King On 17 February 1934, King Albert I died at the age of 59 in a climbing accident at Marche-les-Dames. After her husband’s death, Elisabeth faded into the background, leaving the stage to the new king Leopold III and his wife, the popular Queen Astrid. At official ceremonies, Elisabeth remained in the shadows until Astrid’s untimely death. She then resumed her role as mother and queen. Music remained her left-wing sympathies. Elisabeth died on 23 November 1965, in Stuyvenberg Castle, Laken. She was 89 years old. The magazine Pan wrote: “In general, we don’t say a lot about other Elisabeth’s visit to the Soviet Union in 1958 Elisabeth repeatedly visited socialist countries. Much to the annoyance of Paul Henri Spaak, who was then the secretary of NATO. He once wrote to Elisabeth: “It is my job to inform you that our allies will not approve of this initiative.” Elisabeth answered: “Mister Minister, I have clearly understood your arguments - but I am going to China anyway.” 92 93 CALENDAR APRIL JUNE JULY SEPTEMBER > FRI 25.04 – THU 03.05.2016 > WED 15.06 – MON 15.08.2016 > SUN 03.07 & SUN 17.07.2016 > SAT 03.09 – SUN 02.10.2016 Coming World Remember Me @Koekelare Coming World Remember Me @Veurne Cosy and summery living room concerts Exhibition Käthe Kollwitz 1.9 As part of the Her Side of the War programme, the GoneWest project Coming World Remember Me will descend on Koekelare. Everyone can make one of the 600,000 statuettes that symbolize the victims of the First World War in Belgium. So why not take part in this major artistic project? WHERE: De Balluchon, Koekelare INFO: www.comingworldrememberme.be Join Coming World Remember Me, an art project that aims to make 600,000 clay figures, one for every victim of the First World War in Belgium. In 2018, the results will be displayed in what was once no-man’sland in the Palingbeek provincial domain in Zillebeke, near Ieper. It costs 5 euros per person to take part and the proceeds will be used to help children who have experienced physical or psychological distress as a result of war. WHERE: Free Fatherland Visitor Centre WHEN: Monday to Friday: 9.00 am - 5.00 pm Saturday and Sunday: 10.00 am - 5.00 pm INFO: www.comingworldrememberme.be Marie Curie walking route Follow in the footsteps of Marie Curie and the many wounded who found their way to Veurne. The route is two kilometres long and starts at the town hall on the market square (Grote Markt). Collect your free route map at the tourist office and discover the various eye-catching locations along the way. DISTANCE: 2 km INFO: Veurne Tourist Office +32 (0)58 33 55 31 www.toerisme-veurne.be A fun initiative that brings music into the home! Female artists from different genres are given a platform in the living rooms of local people. Four Sundays long, with concerts starting at 11.00 am. There is room at each venue for sixty spectators. WHERE: De Panne TICKETS: +32 (0)58 42 18 18 toerisme.depanne.be INFO : De Panne Culture Office +32 (0)58 42 97 53 www.depanne.be Discover all the details on page 85. WHERE: Gothic Chamber, Town Hall, Diksmuide INFO: Diksmuide Tourist Office +32 (0)51 79 30 50 toerisme.diksmuide.be > SAT 03.09 – SUN 02.10.2016 Exhibition Käthe Kollwitz 2.0 Discover all the details on page 85. WHERE: Galerie Montanus.5, Diksmuide INFO: Galerie Montanus.5 +32 (0)51 50 48 24 montanus.5@skynet.be AUGUST > SUN 07.08 & SUN 21.08.2016 Cosy and summery living room concerts See the calendar for July for more details. 94 95 COLOPHON / IMPRESSUM SEPTEMBER Éditeur responsable / Verantwortlicher Herausgeber / Responsible publisher Stefaan Gheysen - Westtoer - Brugge > FRI 09.09 – SUN 11.09.2016 > THU 29.09 – SUN 02.10.2016 Festival Ten Vrede Theatre walk: Women in the frontline Nine courageous women who were active in the Westhoek during the Great War are again brought to life. Narratives and songs take you back a hundred years in time. Queen Elisabeth, Käthe Kollwitz, Marie and Irène Curie, Elsie Knocker, Mairi Chisholm, Madame Tack and Mietje Boeuf all tell their stories. WHERE: De Blankaart, Dixmude TICKETS: cckruispunt.be INFO: Diksmuide Tourist Office +32 (0)51 79 30 50 toerisme.diksmuide.be The annual festival Ten Vrede (For Peace) focuses this year on Her Side of the War. Female artists, writers, peace activists and journalists are in the spotlight. Famous names include Axelle Red, Trixie Whitley, the girls’ choir Scala and Liesbeth List. During the festival, you can also visit the Museum on the IJzer, with its temporary exhibitions about Mairi Chisholm, Elsie Knocker, Madame Tack and Mietje Boeuf. Free and with explanatory texts. INFO: Ten Vrede +32 (0)51 50 02 86 www.tenvrede.be OKTOBER > SAT 01.10 & SUN 02.10.2016 Theatre walk: Women in the frontline See the calendar for September for more details. Textes / Texte / Texts Johan Martin. Nous tenons également à remercier / Mit Dank an / With special thanks to Peter Verplancke (Museum aan de IJzer), Hannelore Fischer (Käthe Kollwitz Museum Köln), Robie und Noëlla Van Outryve (Galerie Montanus.5), Amsab-ISG, Luc De Munck, Roseline Debaillie, Philippe Oosterlinck, Frankie Van Rossem Coordination et rédaction / Koordination und Redaktion / Coordination and editing Johan Martin, Stephen Lodewyck, Kim Wybauw, Emmely Boudry Identité visuelle et logo / Projektlogo und Stil / Project identity and logo B.AD, Roeselare Rédaction définitive / Schlussredaktion / Final editing Arne Vansteenkiste (Bliksem Schrijfbureau, Roeselare) Mise en pages / Gestaltung / Design Stelvio D’Houst, die Keure, Brugge Impression / Druck / Press Goekint Graphics, Oostende Traduction / Übersetzung / translation François Cauliez, Sabine Reifer, Ian Connerty Expositions / Ausstellungen / Exhibitions Karakters bvba Tekst & Beeld bvba Make sure you don’t miss any event or details www.hersideofthewar.be Numéro de dépôt légal / Gestzliche Depotnummer / Legal filing number WD/3029/2016/02 Photographie / Fotografie / Photography •Westtoer • Dienst Cultuur De Panne • Dienst Toerisme Veurne • Dienst Toerisme Diksmuide • Dienst Toerisme Koekelare • Käthe Kollwitz Museum, Koekelare • Museum aan de IJzer, Diksmuide • Lange Max Museum, Koekelare (page/Seite 15, 46, 77) • Stadsarchief Diksmuide (page/Seite 22, 53, 84) • In Flanders Fields Museum, Ieper (page/Seite 19, 50, 81) • Bailleul ontwerpbureau, Gent (page/Seite 9, 40, 71) • Archief Rode Kruis Vlaanderen, Brussel (page/Seite 25-29, 56-60, 87-91) • Archief van het Koninklijk Paleis (page/Seite 25-29, 56-60, 87-91) • The National Library of Scotland (UK) (page/Seite 20-21, 51-52, 82-83) • Käthe Kollwitz Museum Köln (DE) (page/Seite 23, 54, 85) • Musée Curie (coll. ACJC), Parijs (FR) (page/Seite 5-8, 36-39, 67-70) • The University of New Hampshire (US) (page/Seite 10, 41 ,72) Nous remercions également / Mit Dank an / With special thanks to Petra Gunst (Tekst & Beeld bvba) L’éditeur a tout fait pour régler les droits d’auteur selon les dispositions légales. Toute personne estimant qu’elle peut faire valoir certains droits, peut encore s’adresser à l’éditeur. Der Herausgeber hat sich bemüht, die Urheberrechte den gesetzlichen Bestimmungen entsprechend zu berücksichtigen. All jene, die trotzdem irgendwelche Urbeherrechte geltend machen können, richten sich bitte an den Herausgeber. The publisher has done everything possible to comply with copyrights in accordance with the statutory provisions. 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