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VEURNE • DIKSMUIDE • KOEKELARE • DE PANNE
GUIDE DE VISITEURS
BESUCHERBROSCHÜRE
VISITORS GUIDE
1
CARTE / KARTE / MAP
INDEX
EXPO ELSIE KNOCKER & MAIRI CHISHOLM,
MADAME TACK & MIETJE BOEUF
EXPO KÄTHE KOLLWITZ 1.9 & 2.0
FESTIVAL ‘TEN VREDE’
EXPO KONINGIN ELISABETH
Noordzee
Oostende
De Panne
Veurne
EXPO MARIE CURIE
Brugge
Koekelare
Diksmuide
EXPO KÄTHE KOLLWITZ
Westhoek
Ieper
Kortrijk
NEDERLAND
Londen
UNITED
KINGDOM
Dover
Antwerpen
Brugge
Gent
Calais
Westhoek
BELGIË
Rijsel
LA FRANCE
Hasselt
Leuven
Brussel
Waver
Luik
Bergen
Namen
Guide de visiteurs
Page 2
Besucherbroschüre
Seite 33
Visitors guide
Page 64
La Femme cachée de la guerre
1914-1918
Die weibliche Flanke des Krieges
1914-1918
Her Side of the War
1914-1918
2
3
SOMMAIRE
INTRODUCTION
Une fois la guerre terminée, la place de la femme est de nouveau au foyer. Bien que certains
essaient de revenir en arrière, ce ne sera plus
jamais comme avant. Les femmes avaient
prouvé être les égaux des hommes. Pensons
par exemple à l’infirmière britannique Edith
Cavell, la résistante belge Gabriëlle Petit, l’espionne brugeoise Jeanne de Beir, l’écrivaine
gantoise Virginie Loveling, l’activiste des droits
des femmes Marie Élisabeth Belpaire, la commandante russe Maria Botchkareva et toutes
les autres.
Introduction3
Furnes • MARIE CURIE
Koekelare • KÄTHE KOLLWITZ Dixmude 4
4
9
9
16
• ELSIE KNOCKER & MAIRI CHISHOLM, MADAME TACK &
MIETJE BOEUF ET D’AUTRES FEMMES DE LA GUERRE 16
• KÄTHE KOLLWITZ 1.9 & 2.0 23
La Panne • LA REINE ELISABETH 24
24
Calendrier 30
Colophon 95
La Première Guerre Mondiale, également qualifiée de catastrophe originelle, fut à la base
de beaucoup de développements inattendus.
Aussi bien pendant qu’après la guerre. Les
soldats – les hommes – se battent au front.
Les femmes, quant à elles, travaillent derrière le front en zone occupée ou en zone libre.
Les femmes font le travail des hommes, aux
champs et dans les usines de munition. Elles
conduisent les tramways et les ambulances,
elles équipent les corps de sapeurs-pompiers
ou rejoignent un corps d’aide.
Bien que dans l’ensemble, la femme au foyer
disparût à l’arrière-plan pendant les années
de guerre, beaucoup de femmes continuent à
se conformer aux attentes traditionnelles. Les
soins des enfants et des innombrables blessés
sont et restent une affaire de femmes.
Le Westhoek connaît également des femmes
fortes : la scientifique Marie Curie, l’artiste et
mère de famille Käthe Kollwitz, la Reine Elisabeth, les infirmières du front Elsie Knocker
et Mairi Chisholm. Elles ont toutes leur place
dans les expositions consacrées à La Femme cachée de la guerre à La Panne, Furnes,
Koekelare et Dixmude. Mais également Mieke
Deboeuf et Madame Tack – toutes deux sont
évoquées à Dixmude – les infirmières Dorothie
Feilding et Jane De Launoy. Sans parler des
nombreuses femmes anonymes. Les infirmières attentives, les mères dévouées dans les
zones occupées et territoire libre.
Marie Élisabeth Belpaire écrit dans son journal :
« La guerre bouleverse tout. Les forts maintenant, ce sont les femmes et les hommes ressemblent de plus en plus à des femmes. »
www.lafemmecacheedelaguerre.be
Furnes
EXPO MARIE CURIE
SAMEDI 9 AVRIL 2016 - DIMANCHE 8 JANVIER 2017
4 CENTRE D’EXPÉRIENCE PATRIE LIBRE - FURNES
5
MARIE CURIE
L’appel de Furnes et
du Westhoek
La fuite à Paris
QUI EST MARIE
Centre d’expérience Patrie Libre
Grote Markt 29, 8630 Veurne
+32 (0)58 33 55 31
info@vrijvaderland.be
www.vrijvaderland.be
Heures d’ouverture
•
•
1 avril - 11 novembre
Lu au ve : 9h - 17h
Sa au di : 10h - 17h
12 novembre - 31 mars
Lu au ve : 9h - 17h
Sa au di : 13h - 17h
Fermé
24, 25, 31 décembre et le 1er janvier.
Centre d’expérience Patrie Libre
Le Centre Patrie Libre raconte l’histoire derrière
le front, la vie quotidienne en zone libre, le dernier morceau de territoire belge inoccupé. Vous
trouverez le centre d’expérience dans l’hôtel de
ville sur la Grand-Place de Furnes, qui héberge
également l’Office de Tourisme de Furnes.
Nom : Marya Salomea Sklodowska,
également appelée Mania
Née : le 7 novembre 1867 à Varsovie,
Pologne
Mariée : le 26 juillet 1895 avec Pierre Curie
Enfants : Irène (°1897) et Eve (°1904)
Formation :
•1893-1894 : Licence en physique et
mathématiques
•1903 : Docteur en physique avec
mention très honorable
Faits marquants :
•1903 : Prix Nobel de Physique avec
Pierre Curie et Henri Becquerel
•1911 : Prix Nobel de Chimie
• Crée avec sa fille Irène vingt installations radiologiques mobiles, les petites
Curies, pendant la Première Guerre
Mondiale, ainsi que près de deux-cents
postes de radiologie fixes.
Décédée : le 4 juillet 1934 à Sancellemoz,
France Pierre Curie meurt dans un
accident en 1906
Marie Curie est née en 1867 à Varsovie en
Pologne. À cette époque, la ville de Varsovie
est occupée depuis près de cent ans par les
Russes. Les femmes ne sont plus admises à
l’université et la langue d’enseignement est le
russe. À l’âge de seize ans, Marie achève ses
études au gymnase. Le soir, elle assiste aux
cours de l’université clandestine. En 1891,
elle trouve refuge à Paris. Elle fait des études
de chimie, de physique et de mathématiques.
Après trois ans, Marie rencontre un chercheur et physicien français : Pierre Curie. Ils
s’éprennent l’un de l’autre et se marient deux
ans plus tard. Ce sont des noces sans falbalas et sans église. En 1897, Irène voit le jour,
suivie sept ans plus tard par une petite sœur
: Eve. Entre les deux naissances, les deux ne
restent pas à rien faire. Après de nombreuses études et recherches, ils découvrent deux
matières radioactives : le polonium et le radi-
Marie Curie avec Pierre et Irène
6
um. Entre 1899 et 1904, les Curies publient
– tantôt ensemble, tantôt à titre individuel – 32
contributions scientifiques.
Le fardeau de Nobel
Marie, Pierre et Henri Becquerel
En 1903, Marie Curie est docteur en physique.
Le couple Curie reçoit – avec Henri Becquerel –
le prix Nobel de physique. Un coup de chance
financier, puisque Pierre pourra ensuite occuper
un poste de professeur à la faculté des sciences naturelles de la Sorbonne. Néanmoins, le
Prix Nobel n’est pas un cadeau. Très vite, leurs
journées sont bien plus chargées et ils sont suivis par les journalistes et les photographes comme des stars de la science. Plus tard, leur fille
Eve Curie écrit dans sa biographie : « Le nom de
Curie est un grand nom aujourd’hui. Le couple
est plus riche financièrement, mais plus pauvre
en bonheur. » Le 19 avril 1906, le sort frappe de
plein fouet. Pierre Curie meurt dans un accident
de la route. « Dès le moment où elle prit pleinement conscience des trois mots Pierre est mort,
un manteau de solitude et de silence se drapa à
tout jamais sur ses épaules », écrit Eve Curie à
propos de sa mère.
Un nouveau départ
Le monde scientifique français comprend que
seule Marie peut perpétuer le travail de son
7
mari. Le 11 mai 1906, le conseil de faculté de
la Sorbonne lui présente à l’unanimité la chaire
de son mari. Cette brillante scientifique parvient
à fissionner du radium pur et à ajouter un nouvel élément au tableau de Mendeleïev. En 1910,
Marie recueille toutes les connaissances sur la
radioactivité dans un ouvrage en deux tomes :
Traité de Radioactivité. La vie, ses recherches
et l’amour continuent. En 1911, Marie s’éprend
de Paul Langevin, un ancien étudiant de son
époux. Mais Paul est marié et Marie se fait traîner dans la boue par la presse française. Une
foule en rage assiège sa maison. Marie doit fuir
avec ses filles et trouve refuge chez des amis.
Heureusement, il y a également une bonne nouvelle en 1911. Marie reçoit le prix Nobel de Chimie. En décembre 1912, la Sorbonne et l’Institut
Pasteur cofinancent le nouvel Institut du Radium. Son laboratoire se fait très vite une réputation et en juillet 1914, la pavillon Curie est prêt,
mais la Première Guerre Mondiale a commencé
et la France mobilise son armée le 1er août.
Une guerre étant une affaire
coûteuse, le gouvernement
français lance un appel en 1914
à souscrire à des emprunts de
guerre et à céder de l’or. Curie
apporte son or à la Banque de France.
Le fonctionnaire est indigné et refuse ses
médailles d’or scientifiques. Marie trouve
cela ridicule.
Irène Curie à Hoogstade (1915)
À la guerre
La 1e Guerre Mondiale est un fait et tous les
hommes valides sont appelés sous les drapeaux. Avec sa fille Irène, Marie crée plusieurs
unités radiologiques. Mais ça ne va pas sans
peine. En tant que femme au front, elle doit faire
face à la bureaucratie militaire et aux hommes
ayant une haute idée d’eux-mêmes. Très vite,
Marie et Irène comprennent qu’il faut des unités
mobiles : on perd trop de temps avec le transport et beaucoup de blessés ne peuvent même
pas être transportés. Les premiers appareils
radiologiques mobiles sont baptisés les petites
Curies. Dans notre pays, on la retrouve régulièrement au front de l’Yser et au Saillant d’Ypres.
À la fin de la guerre, la France dispose de plus
de cinquante unités mobiles et de plus de cinq
cents appareils fixes.
Le Dr. Souttar, Marie et Irène Curie à Furnes
Curie répond à une lettre du Service de Santé de l’armée française. Ce service n’apprécie
guère son départ à Furnes, mais Marie ne se
laisse pas faire : « À Furnes, j’ai mené des recherches radiologiques dans le but d’aider tant
que possible. Le couple royal belge avait exprimé le souhait que je continue mes efforts en ces
temps difficiles. »
Au front belge
En Flandre
Le 5 décembre 1914, Marie et sa fille Irène se
rendent à Furnes. Elle y installe son appareil à
rayons X dans le Collège épiscopal. Pendant
leur visite à Furnes, la mère et sa fille séjournent
à l’hôtel Die Nobele Rose dans la Noordstraat
11. Deux mois plus tard, le bâtiment est touché
de plein fouet. Le 13 décembre 1914, Marie
En décembre 1914, Marie et Irène rencontrent
Elsie Knocker et Mairi Chisholm. Ces dernières
travaillent en tant qu’infirmières au front, dans un
poste médical à Pervijze. Vous pourrez lire tout
à leur sujet à la page 17. Un mois plus tard, Marie fait installer un appareil à rayons X au collège
Saint-Stanislas à Poperinge, qui était à ce mo-
Koekelare
EXPO KÄTHE KOLLWITZ
SAMEDI 9 AVRIL 2016 - DIMANCHE 8 JANVIER 2017
MUSÉE KÄTHE KOLLWITZ - KOEKELARE
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ment l’Hôpital d’évacuation n°15 des Français.
Début mars 1915, un nouveau défi l’attend. Elle
reçoit un télégramme court et clair : « Nous attendons avec impatience Radiographie – Hôpital gare Adinkerke Belgique – Médecin en chef
Bastin Macaigne. » Durant les premiers mois de
la guerre, 42 hôpitaux de campagne sont érigés.
Beaucoup font appel aux appareils à rayons X
de Marie Curie.
Dans la deuxième moitié du mois d’août 1915,
Marie se rend au Belgian Field Hospital Clep à
Hoogstade, où elle vient livrer la petite Curie n°10.
Sa fille Irène y restera jusqu’en octobre 1915 pour
y diriger le service de radiologie. N’ayant que dixhuit ans, elle éprouve surtout l’opposition des médecins militaires plus âgés. Une jeune femme qui
dirige des militaires plus âgés est, en effet, une
chose inédite. Mais pendant ce temps-là, Marie
Curie a d’autres soucis : « Aussi performants que
puissent être les appareils et les méthodes, ce
sont surtout les collaborateurs qui les commandent qui déterminent leur rendement. »
Marie et Irène Curie à Hoogstade (1915)
Des chiffres froids pour une femme
chaleureuse
Les hôpitaux français et belges à Beveren et
Roesbrugge ont également l’honneur d’accueillir la lauréate du prix Nobel. L’hôpital à Roesbrugge a été fondé par l’infirmière américaine
Ellen La Motte. Dans son journal, elle parle du
9
radiologue et de Marie : « Il travaillait minutieusement avec un engin beau et coûteux qui lui a
été offert – ou plutôt qui a été offert à l’hôpital
– par Madame Curie. » En 1917, Marie et Irène
instruisent des infirmières et d’autres femmes
dans le maniement des appareils, formant ainsi deux-cents assistantes en radiologie. Parfois
froide et flegmatique, Marie est par contre toujours chaleureuse avec ses patients. Elle est
douce, aimable et les rassure.
Des générations de Prix Nobel
Irène, Hélène et Marie Curie à Brunoy (1930)
Musée Käthe Kollwitz
Après la guerre, Marie reprend la direction de
l’Institut du Radium à Paris. Irène devient son assistante. Dès 1929, Marie Curie perd rapidement
la vue. Son anémie l’épuise. Le 4 juillet 1934,
elle meurt des suites de l’exposition prolongée à
la radioactivité, dont elle ne connaissait pas les
dangers, bien qu’elle s’en doutât. Ce n’est qu’en
1995 que Marie et Pierre Curie sont panthéonisés pour leurs mérites exceptionnels pour la
patrie française.
Leur fille Irène épouse le jeune scientifique Frédéric Joliot. Ils travaillent ensemble à l’Institut du
Radium. En 1935, le couple gagne le prix Nobel
de chimie. La cadette Eve Curie est plus créative.
À partir de 1965, elle et son mari œuvrent pour
l’Unicef. L’organisation reçoit le prix Nobel de la
paix en 1965. Son mari est à la tête de l’Unicef.
CC De Brouwerij
Sint-Maartensplein 15B,
8680 Koekelare
+32 (0)51 61 04 94
info@koekelare.be
Heures d’ouverture
•15 mai - 15 novembre
Ma au ve : 9h30 - 12h et 13h30 - 17h
Sa, di et jours fériés : 13h30 - 17h
•16 novembre - 14 mai
Ma au ve : 9h30 - 12h et 13h30 - 17h
Dernière entrée à 16h30.
Fermé
Le lundi et le mercredi matin.
Musée Käthe Kollwitz
Le musée raconte l’histoire de l’artiste allemande Käthe Kollwitz et de son fils Peter. L’Office de
tourisme et le musée se situent tous les deux à la
Sint-Maartensplein à Koekelare. Le site de l’ancienne brasserie héberge également le Musée du
Travail saisonnier.
10
11
vres fut associée au sacrifice, au chagrin et à la
perte, ses œuvres ultérieures représentent des
mères protégeant leurs enfants.
KÄTHE KOLLWITZ
Le visage angélique à la
fois artistique et social
Käthe Schmidt est née le 8 juillet 1876 à
Königsberg, en Prusse de l’Est. Même avant
le début de la 1e Guerre Mondiale, Käthe était
déjà une artiste engagée. Son mariage avec
Karl Kollwitz, médecin dans un quartier pauvre de Berlin, agrandit encore son engagement.
Après la mort de son fils Peter sur le champ de
bataille, elle exprime son chagrin dans son art
anti-guerrier virulent. Les mères, les veuves,
les fils morts et les enfants innocents sont des
thèmes récurrents dans son travail.
QUI EST KÄTHE
Nom : Käthe Schmidt
Née : Le 8 juillet 1867 à Königsberg,
Prusse de l’Est – aujourd’hui Kaliningrad,
Russie
Mariée : Le 13 juin 1891 avec Karl
Kollwitz
Enfants : Hans (°1892) et Peter (°1896)
Décédée : Le 22 avril 1945, Moritzburg,
Dresde, Allemagne
Tableau issu de Germinal
que de cette période de ses débuts. La scène
représentée est issue de l’œuvre éponyme
d’Emile Zola.
Un nouveau regard sur
Käthe Kollwitz
La gravure Vorstadt - Banlieue datant de 1901
s’y raccorde parfaitement et illustre son engagement social croissant. La gravure An der
Kirchenmauer – Au mur de l’église (1893) est
également typique. Il s’agit d’une étude pour laquelle les mains et le visage de Käthe ont servi
de modèle. La gravure Frau an der Wiege –
Femme au berceau de 1897 a probablement été
réalisée à l’occasion de la naissance de Peter,
le deuxième fils de Käthe et de son mari Karl.
Artiste, femme et mère
La femme
L’année 2016 et La Femme cachée de la
Guerre offrent un nouveau regard sur Käthe
Kollwitz. La nouvelle exposition au musée
Käthe Kollwitz la présente non seulement en
tant qu’artiste, mais également en tant que
femme et mère. Vous y découvrirez sept
thèmes : les débuts, la femme, la mort, les
autoportraits, la guerre, l’engagement social
et le prolétariat.
Les femmes jouent un rôle important dans son
œuvre. Dans les cycles Le soulèvement des
tisserands et La guerre des paysans, ce sont
les femmes qui incitent les hommes à passer
à l’action. Les femmes de Käthe ne restent pas
passives, mais sont actives. Elles encouragent
la lutte. La salle d’attente de son mari, le docteur Karl, est une source d’inspiration rêvée
pour Käthe. La mort de leur fils Peter est la
source d’inspiration la plus douloureuse. Après
la Première Guerre Mondiale, les sculptures de
femmes sont d’un réalisme et d’une expressivité prononcés. Elle n’accentue pas tant les
représentations sentimentales de la maternité,
mais la situation pénible de la classe ouvrière.
Alors que la femme dans ses premières œu-
Les débuts
Käthe Kollwitz commence sa carrière artistique vers 1880. Elle dessine surtout des autoportraits sans thème spécifique. Très jeune,
elle est attirée par la classe ouvrière. Son
œuvre Szene aus Germinal (1893) est typi-
• Begrüssung – Salutation (1892) est un exemple de ses premières créations d’inspiration
idéaliste. Käthe a réalisé cette gravure après
la naissance de son fils Hans. Il s’agit de l’une
de ses rares œuvres représentant des gens
qui profitent des petites choses de la vie.
• L’affiche Deutsche Heimarbeit – Travail à
domicile en Allemagne de 1906 est d’un tout
autre ordre. Elle crée l’affiche sur le travail
à domicile en Allemagne pour la Deutsche
Heimarbeit-Ausstellung. Tout comme huit
ans plus tôt, son projet provoque un conflit
avec la cour impériale.
Affiche Travail à domicile en Allemagne
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• Besuch im Krankenhaus – Visite à l’hôpital
pédiatrique (1926) montre comment les enfants n’échappent pas non plus à la misère
et à la dureté de la vie ouvrière.
• Mutter mit Kind auf dem Arm – Mère avec
enfant de 1916 se rattache à Begrüssung.
La mère avec enfant est un thème récurrent.
• Après la Première Guerre Mondiale, les femmes dans l’œuvre de Käthe sont plus réalistes et expressives. Avec Mütter gebt von
eurem Überfluss – Mères, faites don de votre abondance datant de 1926, elle incite les
femmes à offrir leur excès de mère maternel
aux banques de lait.
• Arbeiterfrau mit schlafendem Jungen – Ouvrière avec garçon dormant trahit l’épuisement de la dure vie ouvrière en 1927, avec
un regard vide et des épaules abaissées.
• Entre 1932 et 1936, Käthe travaille à Mutter
mit zwei Kindern – Mère avec deux enfants.
La sculpture fond deux enfants avec leur
mère nue, protectrice. Les bras et les jambes serrés forment une union inébranlable.
À partir de 1910, Käthe Kollwitz se concentre
sur l’art sculptural. Elle abandonne son style
graphique pour un style plus sculptural avec
gravure sur bois. Sur le plan thématique, elle
introduit également un nouveau motif : la mère,
l’enfant et la mort.
La mort
La mort est tissée en filigrane dans la vie de
Käthe Kollwitz. Le décès de son frère Benjamin,
son aîné d’un an, pendant sa propre jeunesse y
est sans aucun doute pour quelque chose. Selon Käthe, sa mort est une punition de Dieu parce qu’elle s’est détournée de lui. Bien entendu,
la mort de son fils Peter joue également un rôle
crucial dans son travail. « Je dois encore réaliser des illustrations de la mort. Je dois, je dois,
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dant que son enfant se cramponne à elle en
vain. Cette œuvre est une métaphore pour la
pire des pertes : l’enfant qui perd sa mère.
Autoportraits
La mort et la femme
je dois », écrit-elle dans son journal. La mort a
de nombreux visages. L’adieu peut être douloureux, dramatique et effrayant, mais également
libérateur et consolant : la mort comme ami.
Käthe Kollwitz réalise beaucoup d’autoportraits. On pourrait dire qu’elle a une certaine
fascination pour elle-même. Elle n’a que peu
d’autres sources d’inspiration. À la fin de sa
vie, elle montre la souffrance. Les portraits
sont un miroir de son état d’âme. Selbstbildnis am Tisch – Autoportrait à table (1893) est
l’un des plus anciens autoportraits connus de
Käthe, la représentant à l’âge de 25 ans, assise à sa table de travail. Selbstbildnis – Autoportrait de 1921 montre une Käthe tourmentée. Dans Selbstbildnis im Profil nach rechts
– Autoportrait de profil (1938), c’est la résignation qui domine.
Les mères et Le peuple. En réalisant ce cycle,
Käthe veut en finir avec les années de guerre. La série met l’accent sur la misère de ceux
qui restent : les mères, les veuves, les enfants.
Les volontaires est l’exception à la règle. Ici,
son fils Peter prend place à côté de la Mort qui
conduit les volontaires au champ de bataille –
ou disons plutôt au champ de carnage. La série
est exposée une première fois en 1924 au nouveau Musée Anti-guerre de Berlin.
Le cycle Tod - Mort de 1934-1935 se compose
de huit lithographies et surclasse toutes les illustrations antérieures. Frau vertraut sich dem
Tod an – Femme tendant la main à la Mort de
1934 est la première litho du cycle. Le thème
est également abordé dans Ruf des Todes
– L’appel de la Mort de 1934. La composition
montre Käthe assise à une table. Une main
droite tendue lui touche l’épaule. Dans son
journal, elle confie à ses proches : « Il m’est
dur de vous faire mes adieux. Mais le désir de
la mort persiste. Laissez-moi partir, mon heure
est venue. »
Die Carmagnole - La Carmagnole (1901) semble atypique. On voit uniquement des femmes
en train de danser autour de la guillotine. Son
fils Hans a posé pour le personnage du tambour. Tod und Frau – Mort et femme montre en
1910 comment la Mort surprend une mère pen-
La veuve I
Autoportrait avec la main plaquée sur le front
La guerre
1922 et 1923 mènent au cycle Krieg - Guerre.
Ses principales gravures sur bois : Le Sacrifice,
Les Volontaires, Les Parents, La Veuve I et II,
Au début de la guerre, Käthe Kollwitz croyait
encore au sacrifice à une cause sacrée. La
série présente cependant une mère qui ne veut
pas perdre son enfant. Dans Die Witwe I – La
Veuve I, elle évoque la situation des veuves
et des orphelins de guerre. Die Witwe II nous
montre une mère désespérée et inconsolable.
Elle est couchée par terre et serre son enfant
mort contre sa poitrine. Das Volk – Le Peuple
est la septième et dernière feuille de la série.
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Une mère enceinte symbolise la confiance en
l’avenir. C’est une femme forte qui résiste aux
conséquences de la Première Guerre Mondiale. Die Überlebenden / Krieg dem Kriege! – Les
survivants / Guerre à la Guerre ! datant de 1923
ne fait pas partie du cycle Krieg, mais illustre
l’importance de la femme et de la mère – entourée des atrocités de la guerre – dans la période d’après-guerre.
Engagement social
Pendant sa jeunesse, Käthe Kollwitz est socialement engagée et radicale. Avant la Première Guerre Mondiale, elle penche plutôt pour
le parti de gauche du SPD de son mari Karl, le
Sozialdemokratische Partei Deutschlands. Mais
la mort de Peter est un revirement. Elle se sent
trahie par son pays et adopte radicalement une
attitude pacifiste.
• Gedenkblatt für Karl Liebknecht – Annales
pour Karl Liebknecht (1919) est une gravure
sur bois du fusillé Liebknecht à la mortuaire.
Käthe visualise le chagrin des ouvriers. Elle
apprécie Liebknecht comme l’un des rares
socialistes à s’être opposé dès le début à la
belligérance.
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• Käthe crée l’affiche Wien stirbt! Rettet Seine
Kinder! – Vienne meurt ! Sauvez ses enfants
! à l’occasion de la famine qui frappe l’Autriche et Vienne. Verbrüderung - Fraternisation
(1924) est la couverture de la nouvelle Le
soldat chantant d’Henri Barbusse. Demonstration - Démonstration (1930) dénonce la
dispersion violente de la manifestation ouvrière par les troupes des nationaux-socialistes.
• Helft Russland – Aidez la Russie est une
affiche pour la division berlinoise de l’Aide
ouvrière internationale datant de 1921. L’organisation a été créée en réaction à la famine en Russie, ayant fait cinq millions de
victimes.
Prolétariat
Chômage, Faim et Mortalité infantile sont
trois gravures sur bois du cycle Proletariat de
1925. La série s’inspire de la crise allemande
d’après-guerre. Erwerbslos - Chômage illustre
la situation désespérée d’une famille d’ouvriers
sans revenu. Dans la gravure sur bois Kinder
sterben – Mortalité infantile de 1924, Käthe traite le sujet de la mortalité infantile croissante durant les années de crise. L’eau-forte Arbeitslosigkeit de 1909 représente le désespoir d’une
famille ouvrière.
Koekelare en zone
occupée
Peur du Lange Max
Pendant la Première Guerre Mondiale, Koekelare se trouve près du front allemand, mais
suffisamment loin pour y stationner des soldats
allemands en sécurité. En 1917, l’arrivée d’une nouvelle batterie d’artillerie met fin à cette
paix relative. Lange Max en est un des fleurons.
Le canon fait plus de 17 mètres de long, pèse
plus de 75 tonnes et a une portée de 50 kilomètres. Le canon à longue portée est équipé par
52 fusiliers marins et officiers du Marinekorps
Flandern. Les troupes allemandes finiront par
démanteler le canon en 1941. Le Musée Lange
Max raconte l’histoire du fameux canon et du
Marinekorps Flandern.
Musée Lange Max
Clevenstraat 2, 8680 Koekelare
+32 (0)475 58 50 51
info@langemaxmuseum.be
www.langemaxmuseum.be
Heures d’ouverture
Juillet – août
Du lundi au dimanche : 14h - 18h
Septembre – juin
Du mercredi au dimanche : 14h - 18h
Karl Liebknecht sur son lit de mort
Mortalité infantile
Dixmude
EXPO ELSIE KNOCKER & MAIRI CHISHOLM, MADAME TACK
& MIETJE BOEUF ET D’AUTRES FEMME DE LA GUERRE
16 SAMEDI 9 AVRIL 2016 - DIMANCHE 8 JANVIER 2017
MUSÉE DE LA TOUR DE L’YSER - DIXMUDE
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ELSIE KNOCKER
Baronne du Westhoek
Avec sa collègue et amie Mairi, Elsie fait partie
des femmes les plus photographiées au front.
Pendant près de quatre ans, elles travaillent en
tant qu’infirmières dévouées dans un poste de
secours qu’elles ont elles-mêmes créé dans le
secteur belge à Pervijze. Après la guerre, Elsie
a du mal à trouver son chemin. Elle n’arrive pas
à oublier Pervijze.
Une femme libre
Oser c’est faire
Le Musée de la Tour de l’Yser
IJzerdijk 49, 8600 Diksmuide
+32 (0)51 50 02 86
info@aandeijzer.be
www.museumaandeijzer.be
QUI EST ELSIE
Heures d’ouverture
•1er avril - 30 septembre
Du lundi au vendredi : 9h - 18h
Samedi, dimanche et jours fériés :
10h - 18h
•1er octobre - 31 mars
Du lundi au vendredi : 9h - 17h
Samedi, dimanche et jours fériés :
10h - 17h
Dernière entrée une demi-heure avant
l’heure de fermeture.
Fermé
24, 25, 26, 31 décembre et les 1er et
2 janvier. Le musée sera fermé à partir
du 9 janvier jusqu’au 29 janvier 2017
inclus.
Musée de la Tour de l’Yser
La Tour de l’Yser à Kaaskerke, commune de
Dixmude, héberge également un musée. Vous y
découvrirez l’histoire du front belgo-allemand pendant la 1e Guerre Mondiale, tout en étant confronté aux thèmes de l’identité nationale et du pacifisme. Une exposition temporaire au onzième étage
vous présente les infirmières Elsie Knocker et Mairi Chisholm, les femmes belges Madame Tack et
Mietje Deboeuf et d’autres femmes ordinaires et
extraordinaires pendant la guerre.
Nom : Élisabeth Blackall Shapter
Née : le 29 juillet 1884, Exeter, Angleterre
Adoptée : en 1891, par Lewis Edward
Upcott et sa femme Emily
Mariée : le 5 avril 1906 avec Leslie
Knocker. Divorcée en 1912. Remariée
le 19 janvier 1916 avec le baron Harold
T’Serclaes
Enfants : Kenneth (°1907)
Formation : Sage-femme, 1913
Faits frappants : Dès le mois de décembre 1918, elle ne vit plus avec le baron
Harold T’Serclaes, un pilote belge, mais
elle reste baronne.
Décédée : le 26 avril 1978, Epsom,
Grande-Bretagne
En 1890, Elsie Knocker est orpheline. Tout
comme ses frères et sœurs, elle reçoit son
héritage à l’âge de 21 ans. En 1903, elle apprend le français et l’allemand en Suisse. En
cette même année, elle commence une formation d’infirmière dans un hôpital pédiatrique.
Elle y fait la connaissance de son futur mari
Leslie Duke Knocker en 1905. Ils se marient
en 1906, mais son mari devient très vite violent. Six ans après leurs noces, le divorce est
officialisé. Chose exceptionnelle dans l’Angleterre puritaine. Pour éviter des problèmes, Elsie raconte que son mari est mort à Java. En
1913, elle obtient son diplôme de sage-femme. Elle s’achète un side-car, adhère à un
club motocycliste, participe à des courses et
elle n’a pas froid aux yeux. À l’automne 1913,
elle rencontre une jeune femme également
passionnée de motos : Mairi.
18
19
MAIRI CHISHOLM
La « high society » au front
Mairi a près de douze ans de moins que son
amie-infirmière Elsie. Elle grandit dans une famille de l’upper class écossaise. Elle aime la
technique et la moto, tout comme Elsie. Les
deux deviendront inséparables. Le 25 septembre 1914, elles s’embarquent ensemble pour
Ostende.
Entre huile et moteurs
Les miss de Pervijze
Munro’s Flying Ambulance Corps
Août 1914. Le début de la guerre. Elsie et Mairi
veulent faire quelque chose. Elles s’engagent
volontairement dans le Women’s Emergency Corps. Le docteur Munro, un neurologue
écossais, est sous l’impression de la conduite de Mairi. Il lui demande si elle veut devenir
volontaire auprès de son Flying Ambulance
Corps, une ambulance privée. Le but ? Evacuer les soldats blessés du front aux hôpitaux.
Mairi accepte et lui recommande Elsie comme
renfort.
Fille d’un gentleman
QUI EST MAIRI
Nom : Mairi Lambert Gooden-Chisholm
of Chisholm
Née : le 26 février 1896, Nairn, Écosse
Faits frappants : Mairi ne se mariera
jamais. En 1918, elle est fiancée au
Second Lt. William Thomas Hall, alias
Bob, de la Royal Air Force. Mais les
fiançailles seront rompues plus tard.
Décédée : le 22 août 1981,
Chnoc-an-Fhurain, Écosse
Mairi est née dans une famille écossaise distinguée. Ses parents possèdent plusieurs propriétés et à un moment donné, ils vont même vivre
sur leur plantation de thé à Trinidad. En 1900, la
famille déménage à Dorset. Il arrive même que
le Roi Édouard VII vienne jouer aux cartes avec
le père Roderick. Pendant son enfance, Mairi
apprend le français. Après sa scolarité, elle ne
fait pas ce que la plupart des filles font à son
âge. Elle s’habille de façon pas très féminine et
porte régulièrement les combinaisons de travail
de son frère. Elle est généralement couverte
d’huile et de suie car elle se charge de l’entretien
de la moto de ce dernier. Son père est fier, alors
que sa mère en est malade. Mairi ne tardera pas
à avoir sa propre moto. À l’automne 1913, elle
fait la connaissance d’Elsie.
Un soldat belge est soigné par Elsie et Mairi dans les environs
de Pervijze
Fin octobre, elles déménagent à Furnes où
l’hôpital principal est installé au collège des
garçons. Les conditions de vie sont mauvaises.
Il n’y a pas de draps, ni d’écoulement des eaux.
L’hôpital est surpeuplé et il n’y a pas grand-chose à manger. Mairi et Elsie aident pendant les
opérations et les amputations, leurs journées
sont longues, elles dorment peu et travaillent
sous une énorme pression.
Pervyse
Le 25 septembre, Elsie et Mairi arrivent à Ostende avec treize collègues. À Gand, Elsie et
Mairi ramassent les blessés dans un périmètre de trente kilomètres, également des soldats
allemands. Elles prennent des risques et s’aventurent régulièrement dans des situations
dangereuses. Elles doivent se mettre à l’abri
jusqu’à ce que les combats de rue soient terminés avant de pouvoir continuer leur transport
des blessés. Après la chute d’Anvers en octobre 1914, tout est évacué à Ostende. Désormais, l’initiative privée est liée à la Belgian Field
Ambulance.
Début novembre 1914, les deux infirmières
créent leur propre poste de secours près du
front, à Pervijze. Dans une maison avec cave à
moitié détruite, les blessés sont soignés avant
d’être envoyés à l’hôpital de Furnes. Un poêle
qui dégage beaucoup de fumée apporte un peu
de chaleur. Il y a un piano dans un coin de la
cave. Pour beaucoup de soldats blessés, cette
cave est un petit bout de ciel sur terre. Il arrive
même qu’on y chante et qu’on y danse.
Après huit semaines en Belgique, les amies retournent en Angleterre pour une semaine. Pendant leur absence, les troupes du génie belge
améliorent la sécurité et la viabilité du poste de
secours. Ils créent un endroit pour dormir confortablement à un kilomètre et demi du front.
20
Outre plusieurs hauts militaires et officiers, Marie Curie et sa fille Irène visitent également le
poste de secours. Vous pouvez lire leur histoire
à la page 5.
Des stars dans la presse
Début 1915, les journaux Britanniques consacrent régulièrement des articles à Elsie et Mairi
sous des titres éloquents : Infirmières britanniques risquant leur vie, Femmes anglaises sous
les tirs ou Les dames vivant dans des caves. En
janvier 1915, le poste de secours doit trouver un
nouvel endroit pour raisons de sécurité. À Wulveringem, le Roi Albert Ier remet la distinction
honorifique Chevalier dans l’Ordre de Léopold à
Elsie et Mairi. Elles font la une de tous les journaux belges. Plus leur notoriété grandit, plus
elles peuvent recueillir des fonds pour financer
leur poste de secours. Elsie et Mairi retournent
régulièrement en Angleterre et en Ecosse. Elles
parviennent même à remplir l’Alhambra Theatre, l’une des plus grandes salles de Londres.
21
Mairi trouve que les Allemands
sont toujours très corrects lorsqu’elles se rendent dans le no
man’s land pour y ramasser les
morts ou les blessés. Elle ne se
mettra à haïr les Allemands que lorsque
son petit chien Shot est tué par une attaque au gaz des Allemands en mars 1918.
Elle note dans son journal : « Je ne crois
pas que j’aie déjà haï l’ennemi, mais
depuis que mon chien a été gazé, je
souhaite, j’ai hâte de tuer un Allemand. »
vijze. Après quelques discussions, elles inventent quelque chose de nouveau : un poste de
secours ambulant. Le 11 avril 1916, la baraque
est montée à Steenkerke, hors de la portée
de l’artillerie allemande. Mais Pervijze semble
avoir une force d’attraction à laquelle elles ne
peuvent résister et elles y retournent en juillet.
Elles trouvent une nouvelle maison en face de
la brasserie. Le nouveau poste de secours est
un fait. Les troupes du génie belge aident avec
l’aménagement.
Les madones
Les journaux continuent à suivre Elsie et Mairi.
On les appelle les Madonnas of Pervyse, ou
les Héroïnes de Pervyse. Fin 1916, un livre leur
est consacré : The Cellar-House of Pervyse. À
l’automne 1917, le roi George V leur remet la
Military Medal britannique. En décembre, la
Reine Élisabeth de Belgique leur remet la Médaille Élisabeth, une décoration pour services
exceptionnels. Lire également à la page 25.
Le 22 juin 1918, Elsie et Mairi sont ensemble
à Londres pour la dernière fois. Leur amitié se
termine ici. Peut-être parce que Mairi apprend
qu’Elsie n’est pas une veuve après tout ?
Le baron Harold T’Serclaes
En 1915, un certain baron Harold de T’Serclaes survole régulièrement le territoire de Pervijze. Elsie et l’aviateur belge de 26 ans se rencontrent pour la première fois dans une cave à
Pervijze. Ils se marient. La vaillante infirmière
est désormais baronne. Le couple marié se voit
à peine et fin 1918, leur mariage échoue. Parce
que T’Serclaes apprend via les instances ecclésiastiques qu’Elsie est toujours mariée pour
l’église avec son premier mari ? Il n’y aura pas
de divorce officiel.
La vie amoureuse de Mairi, l’amie d’Elsie, n’est
pas toute rose non plus. Mairi s’est fiancée au
lieutenant Willem Thomas Hall en 1918. Il est
observateur auprès de la Royal Air Force. Mais
les fiançailles sont rompues pour des raisons
inconnues. Ce sera son unique romance dont
on a connaissance.
Elsie et Mairi dans les tranchées avec leur chien ‘Shot’
Le baptême du feu
Mairi Chisholm et Elsie Knocker montrent leurs décorations
belges pendant leur visite en Grande-Bretagne en octobre 1916
En janvier 1915, le frère cadet d’Elsie, le lieutenant Lewis Henry Shapter, périt au combat.
Un peu plus tard, un obus explose à Pervijze,
au milieu d’un groupe de soldats qui passaient
par là, provoquant un énorme ravage. Elsie
parle de son baptism of fire, son baptême du
feu. « Ils ont le cerveau qui leur sort de la tête
», constate-t-elle. Le poste de secours est lourdement touché, il y a des morts partout. Après
quinze mois, elles sont obligées de quitter Per-
L’infirmière Elsie Knocker, baronne T’Serclaes, se rétablit à
l’hôpital après l’attaque au gaz en 1918
En mars 1918, les madones sont elles-mêmes
hospitalisées à L’Océan à La Panne. Elsie se
trouvant dans un état assez grave, elle est rapatriée à Londres pour une longue convalescence. Elle ne peut plus retourner à Pervijze.
En 1947, Harold de T’Serclaes et
sa deuxième femme, plus jeune
que lui, sont condamnés par défaut
au peloton d’exécution par la justice belge. T’Serclaes est un pion
important auprès de l’Abwehr, le service
d’espionnage allemand. Après la 2ième
Guerre Mondiale, le baron et son amie
vivent dans la clandestinité dans des pays
germanophones et en Italie. T’Serclaes
meurt dans les années cinquante à Rome.
22
Une nouvelle vie
23
Après la guerre, Elsie a du mal à trouver sa
voie. Le souvenir de la 1e Guerre Mondiale
reste présent. Elle baptise sa maison Pervyse
Cottage. En 1978, elle meurt en tant que baronne Élisabeth Blackall de T’Serclaes dans une
maison de repos d’Epsom. Elle a 93 ans.
Mairi, quant à elle, se cherche une nouvelle
vie après la guerre. Elle loge chez de la famille pendant un certain temps et commence un
établissement avicole. Dans les années trente, elle part souvent en France et en Allemagne à moto pour les vacances. Mairi Lambert
Gooden-Chisholm ou Chisholm meurt au mois
d’août 1981 des suites d’un cancer du poumon.
Elle a 85 ans.
Madame Tack
Mietje Deboeuf
Maman des tranchées
La Joconde au front
Marie-Thérèse Faverger de la Favarge-Tack,
une douairière ou veuve de la haute société
âgée de 78 ans, habite à la Digue de l’Yser à
Nieuwkapelle. Elle refuse de déménager et approvisionne les soldats belges en cigarettes,
fruits et sucreries. Ces derniers l’appellent la
Mère des soldats, parfois aussi Madame de l’Yser ou Maman des tranchées. Le 20 juin 1916,
elle reçoit la Croix de Chevalier dans l’Ordre de
Léopold II. Vous trouverez la maison de Madame Tack au n° 18, IJzerdijk à Nieuwkapelle.
Mietje Deboeuf, ou Mietje Boeuf, s’appelle
en fait Marie Declerck. Lorsque la 1e Guerre
Mondiale commence, elle a 64 ans et habite sa
petite maison sur la ligne de front. Les militaires belges la connaissent comme la Joconde.
Elle leur offre du café et du lait de chèvre, mais
aussi des mots de consolation. Le Roi Albert
Ier lui remet la Croix civique de 1e classe. Elle
meurt en 1922 à Kaaskerke. Sa tombe reste
introuvable.
Expo
Œuvres exceptionnelles de Käthe Kollwitz
L’exposition Käthe Kollwitz 1.9 dans l’hôtel de
ville de Dixmude présente des œuvres exclusives de la célèbre artiste. Les œuvres sont prêtées exceptionnellement par le Musée Käthe
Kollwitz à Cologne. Elles sont parmi les plus
importantes de son œuvre et offrent une meilleure compréhension de Käthe Kollwitz en tant
qu’artiste et femme. Les anciennes séries de
gravures mondialement connues Le soulèvement des tisserands (1893-1897) et La guerre
des paysans (1902-1908) seront également exposées. Ces séries vous révèlent ses antécédents révolutionnaires et augurèrent sa percée
à l’âge de 31 ans. La feuille Losbruch de la série
La guerre des paysans montre non seulement
les femmes comme sacrifice de la guerre et la
mort, mais aussi l’appel à la justice.
soulignant le sort des femmes. La femme souffrante qui perd son enfant pendant la guerre est
un thème fréquent. Käthe Kollwitz 1.9 montre
un graphisme oppressant axé sur un sujet à la
fois complexe et sensible. L’art prouve que la
femme ne subit pas passivement, mais qu’elle
se bat activement pour sa survie et ses enfants.
Elle protège contre les tueries de la guerre.
L’exposition est ouverte de 10h à 17h.
> SA 03.09 – DI 02.10.2016
Expo Käthe Kollwitz 1.9
OÙ : Salle gotique Hôtel de Ville, Dixmude
INFO : Office de Tourisme Dixmude
+32 (0)51 79 30 50
toerisme.diksmuide.be
Un hommage contemporain à Käthe Kollwitz
Comment les artistes contemporains interprètent-ils l’œuvre et les idées de Käthe Kollwitz ?
L’exposition Käthe Kollwitz 2.0 : Tout pour rien
rend hommage à son œuvre socialement engagée. Vous découvrirez des œuvres d’Orlane
Kindt (France), de Wendy Morris (Afrique du
Sud), d’Ortrud Sturm (Allemagne) et des artistes belges Linda Molleman, Greet Van Autgaerden, Hilde Vandaele, Lies Van Gasse et
Anne Vanoutryve. L’exposition est ouverte de
10h à 17h.
> SA 03.09 – DI 02.10.2016
Expo Käthe Kollwitz 2.0: Tout pour rien
Losbruch (L’éruption), feuille 5 de la série La guerre des paysans
(1902-1903)
Les pièces de résistance de l’exposition sont
sept feuilles du cycle Guerre. Elles datent de
1921 et 1922 et sont réalisées sur bois. Käthe
Kollwitz accentue les sacrifices de la guerre en
OÙ : Galerie Montanus.5, Dixmude
INFO : Galerie Montanus.5
+32 (0)51 50 48 24
montanus.5@skynet.be
La Panne
EXPO LA REINE ÉLISABETH
SAMEDI 9 AVRIL 2016 - DIMANCHE 8 JANVIER 2017
24 MAISON DE LA CULTURE DE SCHARBIELLIE - LA PANNE
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LA REINE ÉLISABETH
La Reine-infirmière
Élisabeth est une duchesse allemande originaire de la Bavière. Elle rencontre le prince Albert
pour la première fois en avril 1900. Six mois
plus tard, les deux sont mariés. Élisabeth est
une femme libérée. Pendant la guerre, la reine
visite régulièrement l’hôpital de la Croix-Rouge,
L’Océan à La Panne. Très vite, le mythe de la
reine-infirmière se propage. Élisabeth se soucie du sort des enfants en zone non-occupée.
Elle s’intéresse également très fort aux arts et
aux artistes. L’illustration la plus célèbre de cette passion est le concours Reine Élisabeth. Elle
meurt à l’âge de 89 ans.
QUI EST ÉLISABETH
Maison de la Culture De Scharbiellie
Kasteelstraat 34, 8660 De Panne
+32 (0)58 42 97 53
cultuur@depanne.be
www.depanne.be
Heures d’ouverture
Du mardi au dimanche : 14h - 18h
Fermée
lundi et les jours fériés
De Scharbiellie
La Maison de la Culture De Scharbiellie vous fait
découvrir le musée permanent consacrée à la
collection d’art océanique du notaire honorifique
Paul Simpelaere (1906-2006). Le musée évoque
également le Roi Léopold III. De Scharbiellie accueille régulièrement des expositions temporaires et des événements culturels.
Nom : Élisabeth Gabriëlle Valérie Marie
Wittelsbach
Née : le 25 juillet 1876, Possenhofen,
Haute-Bavière
Mariée : le 2 octobre 1900 avec le prince
héritier Albert de Belgique
Enfants : Léopold (°1901), le futur Roi
Léopold III, Charles (°1903) le prince-régent après la 2ième Guerre Mondiale et
Marie-José (°1906)
Faits frappants : Reine de Belgique à
partir de décembre 1909
Décédée : le 23 novembre 1965, Bruxelles
La Reine de tous les Belges
Femme libérée avec un cœur pour l’art et la
culture
Élisabeth Gabriele Valérie Marie van Wittelsbach épouse le prince héritier Albert de Belgique le 2 octobre 1900. En 1901, elle donne
naissance à un premier fils : Léopold, suivi
plus tard par Charles et Marie-José. En 1909,
la princesse devient reine. Élisabeth n’aime
pas le protocole étouffant à Bruxelles et fuit
régulièrement le palais. Elle voyage sans le
roi, aime l’art, la culture et surtout la musique.
Elle reçoit régulièrement toutes sortes d’artistes et de scientifiques. Elle visite les ateliers
de James Ensor, d’Emile Claus et d’Eugène
Laermans.
Certains la qualifient d’autoritaire, présomptueuse et impulsive. D’autres optent pour dynamique, assurée et optimiste. Elle se tient à
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l’écart de la politique, mais ça ne signifie pas
qu’elle n’ait pas une opinion tranchée. « Les
ministres sont de véritables moules. Ils ne pensent qu’à leur propre départ. Ils vont au Havre
», écrit-elle le 11 octobre 1914 dans son journal.
Un dernier petit bout de
Belgique libre
Les villas royales
Le 4 août, les troupes allemandes envahissent
la Belgique. Le roi est pessimiste quant à l’issue de la guerre et envisage une capitulation.
La reine et son secrétaire le convainquent de
ne pas renoncer et de se retrancher à la mer.
Le gouvernement belge s’exile à Sainte-Adresse près du Havre. À l’automne 1914, le roi et la
reine s’installent à La Panne.
Quatre maisons forment ensemble les résidences royales. Il s’agit, d’est à l’ouest, des
villas Bortier, de Terschueren, Saint-Joseph et
Maskens. Le couple royal occupe la Villa Maskens-Calmeyn près de la plage. La vie n’y est
pas toujours agréable et la reine y est séparée
de ses enfants qui sont en Angleterre. La Panne est régulièrement le décor de tirs ou de
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bombardements. Pendant la guerre, la Villa
Maskens est le centre du pays. Beaucoup de
personnes éminentes y viennent rendre visite.
Dans la Villa de Terschueren, la reine suit quotidiennement une heure de néerlandais, parfois
accompagnée de ses trois enfants. La Villa de
Terschueren héberge de hauts officiers, alors
que dans la Villa Saint-Joseph, des religieuses
portugaises ont organisé – à la demande de la
reine – une école pour orphelins. Enfin, il y a
la Villa Bortier : un entrepôt pour les provisions.
La reine y stocke de la nourriture en provenance de l’Angleterre pour les œuvres caritatives.
L’hôpital L’Océan, géré par la Croix-Rouge
Même pendant la guerre, la reine voyage
beaucoup, mais le grand public n’est pas au
courant de ses voyages. Début 1918, elle part
même faire une cure de deux mois en Méditerranée.
Un cœur pour les enfants
La reine se soucie fort du sort des enfants
dans la région du front. Elle crée deux écoles
pour les enfants restés dans la région du front.
Il s’agit des Écoles de sa Majesté la Reine à
Vinkem-Wulveringem : Le Jardin Marie-José
pour enfants de trois à huit ans, et du Refuge
Charles-Théodore, une école mixte pour enfants de huit à quatorze ans.
L’Océan
Les villas royales
Lorsque La Panne et ses environs font partie
de la zone britannique, le couple royal séjourne
dans Les Moëres. Le Roi Albert, avec la Reine
Élisabeth à ses côtés, fait sa Joyeuse Entrée
à Bruges le 25 octobre 1918. Deux semaines
plus tard, l’Armistice est officialisé. Après la guerre, le couple royal reprend sa place familière.
À la mi-octobre 1914, Ostende doit héberger
plus de dix mille soldats blessés. L’Hôtel L’Océan à La Panne, un hôtel de vacances d’été
datant de 1904, est mis à la disposition de la
Croix-Rouge sur les instances de la reine. Le
20 décembre 1914, les premiers blessés arrivent et la capacité monte de cent à deux-cents
lits. Fin 1918, l’hôtel/hôpital compte 1.800 lits.
Élisabeth aime visiter l’hôpital. En février 1916,
elle suit même un cours d’infirmière. Elle aide
La Reine, un appareil photo à la main, se baladant quelque part à
La Panne pendant la guerre
Villa Belle-Vue
de temps à autre panser les blessures des
soldats, mais elle les encourage surtout. De
l’hôtel/hôpital L’Océan, jadis si prestigieux,
il reste aujourd’hui uniquement la Villa BelleVue (Koninginnelaan 34).
En attendant l’armistice
À La Panne, elle fait presque quotidiennement
une promenade à cheval. Elle fait beaucoup
de photos des visiteurs, de la Villa Maskens
et du front. Élisabeth reçoit aussi beaucoup
d’invités : le peintre Emile Claus, le compositeur Camille Saint-Saëns, l’astronome Charles
Lagrange, le médecin Henri Widmer, l’écrivain/
globe-trotter Pierre Loti et beaucoup d’autres.
La Comtesse de Réthy :
reine du déguisement
Butée et mystérieuse
Après la guerre, la reine mène une vie indépendante. Albert ne sait pas toujours ce
qu’elle fait, ni où elle est. Le 3 février 1932, il
lui écrit une lettre : « J’espère bientôt recevoir
de tes nouvelles, sur ta santé, ce que tu fais
et peut-être tes projets. » La reine essaie de
prudemment rétablir le contact avec sa famille en Bavière. Dans le plus grand secret, car
après la guerre, tout ce qui est allemand, est
sujet sensible.
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Voyages et culture
Elle aime voyager : les États-Unis, l’Égypte,
l’Inde et le Congo belge sont quelques-unes
de ses destinations. Il arrive que la reine
voyage seule et incognito. Elle utilise le pseudonyme de Comtesse de Réthy. À Bruxelles,
Paris, Nice, Genève et Londres, elle assiste à
des concerts et à des pièces de théâtre. En
1927, elle rencontre Albert Einstein. C’est le
début d’une solide amitié. Le physicien sera
un visiteur fréquent. Ils s’envoient des lettres,
dans lesquelles la reine s’adresse initialement
à Einstein en écrivant Cher Monsieur et plus
tard Cher ami.
Le peintre Alfons Blomme et Élisabeth, 1959 lors de
l’inauguration d’une exposition d’œuvres de Blomme.
La Reine s’attarde devant le portrait d’Albert Einstein
29
lon et de piano et soutient la Chapelle musicale
Reine Élisabeth qui, dès 1939, se charge de la
formation des talents musicaux belges.
il n’y a pas grand-chose à dire. Mais Élisabeth
ne fait pas partie du cercle princier ordinaire. »
Grêle et orage
En 1940, l’histoire se répète. Une nouvelle
guerre éclate. Élisabeth se retire dans la Villa Maskens qui lui est si familière à La Panne.
Et elle se soucie une fois de plus des réfugiés
et des soldats blessés. Elle reste en Belgique
occupée. En juillet 1941, elle écrit à Albert Einstein : « Après la pluie vient le beau temps. »
Heureusement, l’occupant est indulgent à l’égard de la reine. Pendant la Question royale,
Élisabeth soutient son fils Léopold. Avec l’avènement de Baudouin, Élisabeth est reléguée
au second plan.
À partir des années cinquante, elle fait des
exercices de yoga quotidiens. Elle reste debout sur la tête pendant plus de cinq minutes. Élisabeth reste jeune grâce aux voyages.
Ceux-ci la conduisent également dans des
pays de l’Est, ce qui contrarie la presse et la
haute société. Elle ne cache pas sa prédilection pour la gauche politique. Elle décède le 23
novembre 1965 au château de Stuyvenberg
Le roi est mort, vive le Roi
Le 17 février, le Roi Albert est victime d’un accident mortel à Marche-les-Dames. Une chute
lui est fatale. Il n’a même pas 59 ans. Après la
mort de son époux, Élisabeth disparaît à l’arrière-plan. Maintenant, c’est le tour à Léopold III
et à sa femme, la très populaire Reine Astrid.
Lors des cérémonies officielles, Élisabeth se
tient à l’arrière-plan. Jusqu’à la mort d’Astrid.
Élisabeth assume ensuite le rôle de mère et
de reine. La musique est toujours sa grande
passion. Elle œuvre pour des concours de vio-
à Laeken. Elle a près de 90 ans. L’hebdomadaire Pan écrit : « Nous avons vite tout dit à
propos des autres reines, parce qu’en général,
Visite d’Élisabeth en Union Soviétique, 1958
Élisabeth visite plusieurs fois des pays socialistes. Au grand déplaisir de Paul Henri
Spaak, à ce moment secrétaire de l’OTAN. Il écrit à Élisabeth : « Il est de mon devoir de
vous informer que nos alliés n’apprécieront pas cette initiative. » Élisabeth lui répond : «
Monsieur le Ministre, j’ai bien compris vos arguments, mais je vais en Chine. »
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31
CALENDRIER
AVRIL
JUIN
JUILLET
SEPTEMBRE
> VE 25.04 – MA 03.05.2016
> ME 15.06 – LU 15.08.2016
> DI 03.07 & DI 17.07.2016
> SA 03.09 – DI 02.10.2016
Coming World Remember Me @Koekelare
Coming World Remember Me @Veurne
Concerts de chambre estivaux et conviviaux
Expo Käthe Kollwitz 1.9
Découvrez tous les détails à la page 23.
OÙ : Salle gotique Hôtel de Ville, Dixmude
INFO : Office de Tourisme de Dixmude
À l’occasion de La Femme cachée de la
Guerre, le projet sculptural Coming World
Remember Me de GoneWest dessert également Koekelare. Tout le monde peut créer
l’une des 600.000 statuettes, symbolisant
les soldats morts sur le sol belge. Participez
à ce gigantesque projet de la 1e Guerre
Mondiale.
OÙ : De Balluchon, Koekelare
QUAND : Du lundi au vendredi : 9h - 17h,
Samedi et dimanche : 10h - 17h
INFO : www.comingworldrememberme.be
Participez à Coming World Remember Me,
un projet artistique qui consiste à créer
600.000 soldats d’argile. Un pour chaque
militaire mort sur le sol belge pendant la 1e
Guerre Mondiale. En 2018, vous pourrez
voir le résultat dans l’ancien no man’s land
au domaine provincial « De Palingbeek » à
Zillebeke, près d’Ypres. Votre participation coûte 5 euros et les recettes iront aux
enfants victimes de la guerre, en détresse
physique ou psychique.
OÙ : Centre d’expérience Patrie Libre
QUAND : Du lundi au vendredi : 9h - 17h,
Samedi et dimanche : 10h - 17h
INFO : www.comingworldrememberme.be
Laissez-vous surprendre par les concerts de chambre musicaux. À un endroit
insolite, des femmes artistes issues de
différents genres se produiront sur scène.
Pendant ces quatre dimanches, les
concerts commenceront à 11h et peuvent
accueillir soixante spectateurs.
OÙ : La Panne
BILLETTERIE : +32 (0)58 42 18 18
toerisme.depanne.be
INFO : Service de la Culture de La Panne
+32 (0)58 42 97 53
www.depanne.be
AOÛT
Circuit pédestre Marie Curie
Marchez sur les traces de Marie Curie et
des nombreux blessés obligés de faire la
connaissance de Furnes. La promenade
fait deux kilomètres de long et commence à l’Hôtel de Ville sur la Grand-Place.
L’itinéraire est disponible gratuitement à
l’Office de Tourisme de Furnes et vous
fera découvrir des sites uniques.
DISTANCE : 2 km
INFO : Office de tourisme de Furnes
+32 (0)58 33 55 31
www.toerisme-veurne.be
> DI 07.08 & DI 21.08.2016
Concerts de chambre estivaux et conviviaux
Voyez le calendrier en juillet pour plus
d’infos.
+32 (0)51 79 30 50
toerisme.diksmuide.be
> SA 03.09 – DI 02.10.2016
Expo Käthe Kollwitz 2.0
Découvrez tous les détails à la page 23.
OÙ : Galerie Montanus.5, Dixmude
INFO : Galerie Montanus.5
+32 (0)51 50 48 24
montanus.5@skynet.be
32
33
INHALT
SEPTEMBRE
> VE 09.09 – DI 11.09.2016
> JE 29.09 – DI 02.10.2016
Einleitung 34
Festival Ten Vrede
Randonnée-théâtre Les femmes dans la
ligne de front
Veurne 35
Cette année, le festival annuel Ten Vrede
est placé sous le signe de La Femme
cachée de la Guerre. Artistes, écrivains,
activistes pour la paix et journalistes
féminins seront au cœur du programme.
Parmi les personnalités les plus réputées,
on retrouve notamment Axelle Red, Trixie
Whitley, la chorale de filles Scala et Liesbeth List. Pendant le festival, vous pourrez
visiter les expositions temporaires consacrées à Mairi Chisholm, Elsie Knocker,
Madame Tack et Mietje Bœuf dans la Tour
du Musée de l’Yser. Visite gratuite, avec
explications.
INFO : Ten Vrede
+32 (0)51 50 02 86
www.tenvrede.be
Neuf femmes courageuses, actives dans
le Westhoek pendant la Grande Guerre, reprennent vie. Des histoires et des
chansons évoquent la période d’il y a cent
ans. La Reine Élisabeth, Käthe Kollwitz,
Marie et Irène Curie, Elsie Knocker, Mairi
Chisholm, Madame Tack et Mietje Boeuf
racontent leur histoire.
OÙ : De Blankaart, Dixmude
BILLETTERIE : cckruispunt.be
INFO : Office de Tourisme Dixmude
+32 (0)51 79 30 50
toerisme.diksmuide.be
OCTOBRE
> SA 01.10 – DI 02.10.2016
Randonnée-théâtre Les femmes dans la
ligne de front
Voyez le calendrier en septembre pour
plus d’infos.
Ne ratez aucun événement, ni aucune nouvelle :
www.lafemmecacheedelaguerre.be
• MARIE CURIE Koekelare • KÄTHE KOLLWITZ Diksmuide 35
40
40
47
• ELSIE KNOCKER & MAIRI CHISHOLM, MADAME TACK &
MIETJE BOEUF UND ANDERE KRIEGSFRAUEN 47
• KÄTHE KOLLWITZ 1.9 & 2.0 54
De Panne • KÖNIGIN ELISABETH 55
55
Kalender 61
Impressum 95
Veurne
AUSSTELLUNG MARIE CURIE
SAMSTAG, 9. APRIL 2016 – SONNTAG, 8. JANUAR 2017
BESUCHERZENTRUM VRIJ VADERLAND - VEURNE
34
35
EINLEITUNG
war. Die Frauen hatten bewiesen, dass sie
ihren „Mann” stehen und es denn Männern
gleichtun konnten. Man denke dabei nur an
die britische Krankenschwester Edith Cavell,
die belgische Widerstandskämpferin Gabriëlle Petit, die Brügger Spionin Jeanne de Beir,
die Genter Schriftstellerin Virginie Loveling, die
Frauenrechtlerin Marie Elisabeth Belpaire, die
russische Kommandantin Maria Botchkareva
und viele andere.
Der Erste Weltkrieg, die sogenannte Urkatastrophe, bildete die Grundlage für einige
unvorhersehbare Entwicklungen während des
Krieges und danach. Die Soldaten, d.h. die
Männer, kämpften an der Front, die Frauen
hingegen arbeiteten hinter der Front im besetzten oder unbesetzten Gebiet und erledigten sowohl auf dem Land, als auch in den
Munitionsfabriken Männerarbeit. Sie fuhren
Straßenbahnen und Rettungswagen, übernahmen die Arbeit der Feuerwehrleute oder waren
Mitglied eines Hilfskorps.
Obwohl Frauen während des Krieges andere
Aufgaben zu erfüllen hatten, als den Haushalt
zu führen, blieben viele den traditionellen Verhaltensmustern treu. Die Kinderbetreuung und
die Pflege der zahllosen Verwundeten blieb
Frauensache.
Nach dem Krieg übernahmen die Frauen
dann wieder ihre häuslichen Pflichten. Man
versuchte, die Uhr zurückzudrehen, aber es
wurde nie wieder so, wie es einmal gewesen
Auch in der Westhoek gab es starke Frauen.
Leben und Arbeit der Wissenschaftlerin Marie
Curie, der Künstlerin und Mutter Käthe Kollwitz, der Königin Elisabeth und der Krankenschwestern Elsie Knocker und Mairi Chisholm,
die den Verwundeten an der Front halfen, werden in den Ausstellungen zum Thema Die weibliche Flanke des Krieges in De Panne, Veurne,
Koekelare und Diksmuide näher beleuchtet.
Die Initiative ist aber auch Mieke Deboeuf und
Madame Tack, die Sie in der Ausstellung in
Diskmuide kennenlernen werden, den Krankenschwestern Dorothie Feilding und Jane De
Launoy, sowie den vielen anderen Frauen gewidmet, deren Namen nicht bekannt sind, und
natürlich allen hilfsbereiten Krankenschwestern und besorgten Müttern im besetzten und
freien Teil des Landes.
Marie Elisabeth Belpaire schrieb in ihr Tagebuch: „Der Krieg stellt alles auf den Kopf. Die
Starken sind jetzt die Frauen und die Männer
fangen an, den Frauen zu gleichen.”
www.dieweiblicheflankedeskrieges.be
Besucherzentrum Vrij Vaderland
Grote Markt 29, 8630 Veurne
+32 (0)58 33 55 31
info@vrijvaderland.be
www.vrijvaderland.be
Öffnungszeiten
•
•
1. April - 11. November
Mo bis Fr: 9 - 17 Uhr
Sa und So: 10 - 17 Uhr
12. November - 31. März
Mo bis Fr: 9 - 17 Uhr
Sa und So: 13 - 17 Uhr
Geschlossen
24., 25. und 31. Dezember, und am
1. Januar.
Besucherzentrum Vrij Vaderland
Vrij Vaderland zeigt die Geschichte hinter der
Front, das tägliche Leben im letzten Stückchen
Belgiens, das nicht besetzt wurde. Sie finden
das Erlebniszentrum im Rat- und Landhaus auf
dem Grote Markt in Veurne. Dort ist auch Tourismus Veurne untergebracht.
36
37
MARIE CURIE
Veurne und die
Westhoek riefen
entdeckten zwei radioaktive Stoffe: Polonium
und Radium. Zwischen 1899 und 1904 veröffentlichen die Curies – manchmal gemeinsam
und manchmal getrennt – 32 wissenschaftliche Artikel.
Die Flucht nach Paris
WER WAR MARIE
Name: Marya Salomea Sklodowska,
auch Mania genannt
Geboren: 7. November 1867, Warschau,
Polen
Verheiratet: Seit 26. Juli 1895 mit Pierre
Curie
Kinder: Irène (°1897) und Eve (°1904)
Studium:
•1893-1894: Magister der Physik und
Mathematik
•1903: Doktor der Physik cum
Besonderheiten:
•1903: Nobelpreis für Physik zusammen
mit Pierre Curie und Henri Becquerel
•1911: Nobelpreis für Chemie
•Richtete im Ersten Weltkrieg zusammen mit ihrer Tochter Irène 20 mobile
Röntgenstationen – die sogenannten
les petites Curies – und rund 200 feste
Röntgenstationen ein.
Gestorben: 4. Juli 1934, Sancellemoz,
Frankreich. Pierre Curie starb 1906 bei
einem Unfall.
Marie Curie wurde 1867 in der polnischen
Stadt Warschau geboren, die zur damaligen Zeit bereits seit fast 100 Jahren von den
Russen besetzt war. Frauen wurden an der
Universität nicht mehr zugelassen und der
Schulunterricht fand auf Russisch statt. Marie machte im Alter von 16 Jahren das Abitur
und besuchte danach Abendseminare an der
heimlich eingerichteten „Fliegenden Universität”. 1891 reiste sie nach Paris und studierte dort Chemie, Physik und Mathematik.
Drei Jahre später begegnete sie dem französischen Forscher und Physiker Pierre Curie.
Die beiden verliebten sich ineinander und heirateten nach zwei Jahren. Die Hochzeit fand
ohne große Feierlichkeiten und ohne kirchliche Trauung statt. 1897 wurde Irène geboren,
sieben Jahre später kam ihre Schwester Eve
zur Welt. Zwischen den Geburten der beiden
Töchter forschten die Eltern gemeinsam und
Marie Curie mit Pierre und Irène
Marie, Pierre und Henri Becquerel
Die Belastung durch den Nobelpreis
1903 promovierte Marie Curie in Physik. Das
Ehepaar Curie erhielt zusammen mit Henri Becquerel den Nobelpreis für Physik, der ihnen
in finanzieller Hinsicht Vorteile verschaffte, da
Pierre Curie danach eine Professur an einem
speziell für ihn geschaffenen Lehrstuhl für allgemeine Physik an der naturwissenschaftlichen
Fakultät der Pariser Universität Sorbonne antreten konnte. Der Nobelpreis war aber trotzdem
kein Geschenk. Das Leben wurde schnell immer turbulenter. Journalisten und Fotografen
verfolgten die Stars der Wissenschaft. Tochter
Eve schrieb später in einer Biografie: „Der Name
Curie ist jetzt ein großer Name. Das Ehepaar
hat zwar mehr Geld, ist aber weniger glücklich.”
Am 19. April 1906 nahm das Schicksal seinen
Lauf. Pierre Curie kam bei einem Verkehrsunfall
ums Leben. „Von dem Augenblick an, da ihr die
drei Worte Pierre ist tot bewusst wurden, legte
sich für immer ein Mantel des Schweigens und
der Einsamkeit über ihre Schultern”, schrieb Eve
Curie über ihre Mutter.
Ein Neubeginn
Die französische Wissenschaftswelt begriff,
dass nur Marie die Arbeit ihres Mannes fortsetzen konnte. Der Fakultätsrat der Sorbonne
bot ihr deshalb am 11. Mai 1906 einstimmig
den Lehrstuhl ihres Mannes an. Es gelang der
großen Wissenschaftlerin, reines Radium zu
isolieren und der Tabelle von Mendelejew als
neues Element hinzuzufügen. 1910 sammelte
Marie Curie alle Erkenntnisse in dem zweiteiligen Nachschlagewerk Traité de Radioactivité.
Das Leben, die Forschungsarbeit und die Liebe
gingen weiter. 1911 verliebte sich Marie Curie
in Paul Langevin, einen ehemaligen Studenten
ihres Mannes. Paul war jedoch verheiratet und
Marie wurde daraufhin von der französischen
Presse durch den Schmutz gezogen. Eine
wütende Menge belagerte ihr Haus. Marie musste zusammen mit ihren beiden Töchtern fliehen
und fand bei Freunden Unterschlupf.
Zum Glück gab es 1911 auch gute Neuigkeiten.
Marie Curie erhielt den Nobelpreis für Chemie.
38
39
führt, um so viel wie möglich zu helfen. Das belgische Königspaar hat den Wunsch geäußert,
dass ich meine Arbeit in dieser schweren Zeit
fortsetze.”
Im Dezember 1912 finanzierten die Sorbonne
und das Institut Pasteur zusammen das neue
Institut du Radium. Maries Labor machte sich
schnell einen Namen, im Juli 1914 war der Curie-Pavillon fertig. Dann brach jedoch der Erste
Weltkrieg aus und Frankreich mobilisierte am 1.
August 1914 seine Truppen.
Auf flämischen Feldern
Irène Curie in Hoogstade (1915)
Da es eine Menge Geld kostete,
Krieg zu führen, rief die französische Regierung 1914 die Bevölkerung dazu auf, Kriegsanleihen
zu kaufen und Gold abzugeben.
Marie Curie brachte daraufhin ihr
Gold zur Banque de France. Der Beamte
weigerte sich jedoch entrüstet, ihre
goldenen Medaillen anzunehmen. Marie
fand seine Reaktion lächerlich.
Dr. Souttar, Marie und Irène Curie in Veurne
In den Krieg
Der Erste Weltkrieg war eine Tatsache und
alle Männer wurden eingezogen. Marie richtete zusammen mit ihrer Tochter Irène verschiedene Röntgenstationen ein, was nicht ganz
einfach war. Sie musste sich als Frau an der
Front nicht nur gegen die militärische Bürokratie durchsetzen, sondern es auch mit Männern
aufnehmen, die sich für etwas Besseres hielten. Marie und Irène begriffen schnell, dass
mobile Einrichtungen nötig waren: Man verlor
viel zu viel Zeit beim Transport und viele Verwundete konnten auch gar nicht transportiert
werden. Die ersten mobilen Röntgengeräte
erhielten den Namen les petites Curies. Marie
war in unserem Land regelmäßig an der Yserfront und am Ypernbogen tätig. Gegen Ende
des Krieges verfügte Frankreich über mehr als
50 mobile Röntgeneinheiten und über 500 fest
installierten Geräte.
An der belgischen Front
Marie und ihre Tochter Irène fuhren am 5. Dezember 1914 nach Veurne und installierten dort
im Bischofskolleg ein Röntgengerät. Während
ihres Aufenthalts in Veurne übernachteten Mutter und Tochter im Hotel Die Nobele Rose in der
Noordstraat 11. Zwei Monate später wurde das
Gebäude durch einen Volltreffer zerstört. Am 13.
Dezember 1914 beantwortete Marie Curie einen
Brief der französischen Militärabteilung Service
de Santé. Die Abteilung war über ihre plötzliche
Abreise nach Veurne gar nicht begeistert, aber
Marie ließ sich nicht unterkriegen: „Ich habe in
Veurne radiologische Untersuchungen durchge-
Im Dezember 1914 begegneten Marie und Irène
Elsie Knocker und Mairi Chisholm, die als Krankenschwestern an der Front in einem Notlazarett
in Pervijze arbeiteten. Sie lesen mehr darüber
auf Seite 48. Einen Monat später brachte Marie ein Röntgengerät in das St. Stanislascollege
in Poperinge, in dem zu diesem Zeitpunkt das
französische Hôpital d’évacuation n°15 untergebracht war. Anfang März 1915 erwartete sie eine
neue Herausforderung. Marie erhielt ein kurzes,
aber deutliches Telegramm: „Wir warten ungeduldig. Radiografie – Feldlazarett Adinkerke Belgien – Chefarzt Bastin Macaigne.” In den ersten
Kriegsmonaten entstanden 42 Feldlazarette.
Viele wurden mit Röntgengeräten von Marie Curie ausgestattet.
In der zweiten Hälfte des Monats August 1915
war Marie im Belgian Field Hospital Clep in
Hoogstade und lieferte dort das petite Curie
n°10. Ihre Tochter Irène blieb noch bis Oktober
1915 und leitete die dortige Röntgenabteilung.
Da sie damals erst 18 Jahre alt war, musste sie
sich vor allem mit dem Widerstand älterer Militärärzte herumschlagen. Es war bis dato völlig
undenkbar, dass eine junge Frau die Leitung
älterer Soldaten übernahm. Marie Curie hatte
inzwischen andere Sorgen: „Ganz gleich, wie
gut die Geräte und Methoden auch sein mögen,
was man damit erreichen kann, hängt vor allem
von den Mitarbeitern ab, die sie benutzen.”
Kühle Zahlen für eine warmherzige Frau
Auch die französischen und belgischen Lazarette in Beveren und Roesbrugge empfingen die
Nobelpreisträgerin. In Roesbrugge gründete die
amerikanische Krankenschwester Ellen La Motte ein Lazarett. Sie erwähnte in ihrem Tagebuch
den Radiologen und Marie: „Er arbeitete akkurat
mit einem schönen, teuren Gerät, dass Marie
Curie ihm - oder besser gesagt dem Lazarett geschenkt hatte.” 1917 bildeten Marie und Irène
Krankenschwestern und andere Frauen aus,
um die Röntgengeräte zu bedienen. 200 Röntgenassistenten absolvierten die Ausbildung. Die
manchmal etwas kühle und distanzierte Marie
Curie war für ihre Patienten immer eine warmherzige Person. Sie war sanft und freundlich
und verstand es, sie zu beruhigen.
Nobelpreise für mehrere Generationen
Nach dem Krieg übernahm Marie Curie erneut
die Leitung des Institut du Radium in Paris,
Irène wurde ihre Assistentin. Ab 1929 erblindete Marie Curie langsam. Die Blutarmut hatte
sie erschöpft. Am 4. Juli 1934 starb sie an den
Folgen ihrer langjährigen Arbeit mit der Radioaktivität, die sie zwar vermutet hatte, aber nicht
kannte. Erst 1995 wurden Marie und Pierre
Curie aufgrund ihrer besonderen Verdienste
für das französische Vaterland im Pariser Panthéon beigesetzt.
Tochter Irène heiratete den jungen Wissenschaftler Frédéric Joliot. Das Paar arbeitete
zusammen im Radiuminstitut und gewann
1935 den Nobelpreis für Chemie. Die jüngste
Tochter Eve war kreativer veranlagt. Sie setzte
sich ab 1965 zusammen mit ihrem Mann Henry R. Labouisse – dem Vorsitzenden von UNICEF - für das Wohlergehen der Kinder in der
ganzen Welt ein. Die Organisation erhielt 1965
den Friedensnobelpreis.
Koekelare
AUSSTELLUNG KÄTHE KOLLWITZ
SAMSTAG, 9. APRIL 2016 – SONNTAG, 8. JANUAR 2017
40 KÄTHE KOLLWITZ MUSEUM - KOEKELARE
41
KÄTHE KOLLWITZ
Das künstlerische und
soziale Engelsgesicht
Käthe Schmidt wurde am 8. Juli 1867 in
Königsberg in Ostpreußen geboren. Bereits
vor Ausbruch des Ersten Weltkriegs war
sie eine engagierte Künstlerin. Sie heiratete den Arzt Karl Kollwitz und zog mit ihm in
ein Berliner Arbeiterviertel. Konfrontiert mit
den dort herrschenden sozialen Missständen steigerte sich ihr soziales Engagement.
Nachdem ihr Sohn Peter in Flandern gefallen
war, brachte sie ihre Trauer in ergreifender
Antikriegskunst zum Ausdruck und stellte in
ihren Werken fortwährend Mütter, Witwen,
tote Söhne und unschuldige Kinder dar.
Käthe Kollwitz Museum
CC De Brouwerij
Sint-Maartensplein 15B,
8680 Koekelare
+32 (0)51 61 04 94
info@koekelare.be
Öffnungszeiten
•15. Mai - 15. November
Di bis Fr: 9.30 - 12 Uhr und
13.30 - 17 Uhr
Sa, So und an Feiertagen:
13.30 - 17 Uhr
•16. November - 14. Mai
Di bis Fr : 9.30 - 12 Uhr und
13.30 - 17 Uhr
Einlass bis 16.30 Uhr.
Geschlossen
Montag und am Mittwochvormittag.
Käthe Kollwitz Museum
Das Museum erzählt die Geschichte der deutschen Künstlerin Käthe Kollwitz und ihres Sohnes
Peter. Sie finden das Museum und Tourismus
Koekelaere auf dem Sint-Maartensplein in Koekelaere. Auf dem Gelände der alten Brauerei befindet sich auch das „Franzmannmuseum“.
WER WAR KÄTHE
Ein neuer Blick auf
Käthe Kollwitz
Künstlerin, Frau und Mutter
Name: Käthe Schmidt
Geboren: 8. Juli 1867, Königsberg,
Ostpreußen - heute Kaliningrad, Russland
Verheiratet: Seit 13. Juni 1891 mit Karl
Kollwitz
Kinder: Hans (°1892) und Peter (°1896)
Gestorben: 22. April 1945, Moritzburg,
Dresden, Deutschland
2016 werfen wir im Rahmen der Initiative Die
weibliche Flanke des Krieges einen neuen Blick
auf Käthe Kollwitz. Die Ausstellung im Käthe
Kollwitz Museum zeigt die bemerkenswerte
Frau anhand von sieben Themen - die Anfangsjahre, die Frau, der Tod, Selbstbildnisse,
der Krieg, soziales Engagement und Proletariat - nicht nur als Künstlerin, sondern auch als
Frau und Mutter.
Die Anfangsjahre
Käthe Kollwitz’ erste künstlerische Werke stammen aus der Zeit um 1880. Sie zeichnete damals vor allem Selbstporträts ohne deutliche
42
43
tale Darstellungen der Mutterschaft, sie wollte
die problematische Lage der Arbeiterklasse
zum Ausdruck bringen. Während die Frauen in
ihren früheren Arbeiten immer mit Aufopferung,
Kummer und Verlust assoziiert werden können,
zeigen ihre späteren Arbeiten Mütter, die versuchen, ihre Kinder zu schützen.
•
Szene aus Germinal
Motive. Schon in ihrer Jugend interessierte sie
sich für die Probleme der Arbeiterklasse. Die
Arbeit Szene aus Germinal (1893) ist ein typisches Beispiel für die Anfangszeit. Die dort
dargestellte Szene stammt aus dem gleichnamigen Roman von Emile Zola.
Die Radierung Vorstadt aus dem Jahr 1901
schließt an diese Thematik an und illustriert Käthes wachsendes soziales Engagement. Auch
die Radierung An der Kirchenmauer aus dem
Jahr 1893 ist typisch für ihre Arbeit. Sie zeigt ein
Selbstbildnis, bei dem vor allem die Hände und
das Gesicht hervorgehoben werden. Die Radierung Frau an der Wiege aus dem Jahr 1897 ist
vermutlich anlässlich der Geburt des zweiten
Sohnes des Ehepaars Kollwitz entstanden, der
den Namen Peter erhielt.
• Begrüßung aus dem Jahr 1892 ist ein Beispiel der frühen Arbeiten mit idealistischer
Note. Käthe fertigte diese Radierung nach
der Geburt ihres Sohnes Hans an. Es handelt sich hier um eine der wenigen Darstellungen, auf denen die Menschen die kleinen
Dinge des Lebens genießen.
• Das Plakat Deutsche Heimarbeit aus dem
Jahr 1906 ist etwas ganz anderes. Käthe hat
•
•
•
Die Frau
Frauen spielen in Käthe Kollwitz’ Arbeit eine
bedeutende Rolle. In den Zyklen Ein Weberaufstand und Bauernkrieg treiben die Frauen die
Männer dazu an, etwas zu unternehmen. Käthes Frauenfiguren sehen nicht tatenlos zu, sie
sind aktiv und voller Kampfgeist. Das Wartezimmer ihres Mannes und Arztes Karl war für Käthe
eine traumhafte Quelle der Inspiration, der
Tod ihres Sohnes ihre schmerzhafteste Erfahrung. Nach dem Ersten Weltkrieg schuf Käthe
äußerst realistische und expressive Frauenskulpturen. Es ging ihr dabei nicht um sentimen-
•
dieses Plakat über die Heimarbeit in Deutschland für die Deutsche Heimarbeit-Ausstellung entworfen. Genau wie acht Jahre
zuvor sorgte auch dieser Entwurf für einen
Konflikt mit dem Kaiserhaus.
Besuch im Krankenhaus (1926) zeigt, dass
auch Kinder dem Elend des schweren Arbeiterlebens nicht entfliehen konnten.
Mutter mit Kind auf dem Arm aus dem Jahr
1916 schließt an die Begrüßung an. Mutter
und Kind sind ein ständig wiederkehrendes
Motiv in Käthes Arbeiten.
Nach dem Ersten Weltkrieg waren Käthes
Frauenskulpturen realistisch und expressiv.
Mit ihrer Lithografie Mütter gebt von eurem
Überfluss setzte sich Käthe 1926 dafür ein,
überschüssige Muttermilch an Milchbanken
abzugeben.
Der leere Blick und die hängenden Schultern
der Frauenfigur auf der Lithografie Arbeiterfrau mit schlafendem Jungen aus dem Jahr
1927 zeugen von Erschöpfung und verweisen auf die Härte des Arbeiterdaseins.
Zwischen 1932 und 1936 arbeitete Käthe an
der Skulpturengruppe Mutter mit zwei Kindern, die zwei mit ihrer nackten Mutter verschmelzende Kinder zeigt, die sie mit Armen
und Beinen schützend umklammert.
1910 wendete sich Käthe Kollwitz plastischen
Arbeiten zu und auch der Stil ihrer Grafiken
änderte sich: Es entstanden erste expressive
figürliche Holzschnitte. Der Themenkreis wurde
mit dem Motiv Mutter, Kind und Tod erweitert.
Der Tod
Plakat „Deutsche Heimarbeit“
Der Tod bewegte sich wie ein roter Faden durch
Käthe Kollwitz’ Leben und hat sie bereits in ihrer
Jugend durch den frühen Tod ihres nur ein Jahr
älteren Bruders Benjamin stark beeinflusst.
Käthe war der Meinung, sein Tod sei eine Strafe
Tod und Frau
Gottes, weil sie sich von ihm abgewendet hatte. Natürlich prägte auch der Tod ihres Sohnes
Peter ihre Arbeit. „Über den Tod muss ich noch
Bilder machen. Ich muss, ich muss, ich muss”,
schrieb sie einmal in ihr Tagebuch. Der Tod hat
viele Gesichter. Der Abschied kann schmerzhaft, dramatisch und erschreckend sein, aber
auch erlösend und tröstend: der Tod als Freund.
Der Zyklus Tod aus den Jahren 1934-1935 besteht aus acht Lithografien und übertrifft alle
vorhergegangenen Darstellungen. Frau vertraut
sich dem Tod an aus dem Jahr 1934 ist der erste Steindruck der Folge. Das Thema ist auch
auf dem 1934 entstandenen Ruf des Todes zu
finden. Das Bild zeigt Käthe zitternd an einem
Tisch sitzend. Eine ausgestreckte rechte Hand
berührt ihre Schulter. In ihrem Tagebuch vertraute sie ihren Lieben an: „Von euch Abschied
zu nehmen, fällt mir schwer. Aber die Sehnsucht nach dem Tod bleibt. Lasst mich gehen,
meine Zeit ist um.”
Die Carmagnole aus dem Jahr 1901 scheint
ein Fremdkörper im Werk von Käthe Kollwitz zu
44
45
sein. Man sieht einige Frauen, die um die Guillotine tanzen. Ihr Sohn Hans stand Modell für den
Trommler. Auf der Radierung Tod und Frau aus
dem Jahr 1910 ist zu sehen, wie der Tod eine
Mutter überfällt, während sich ihr Kind vergeblich an sie klammert. Das Bild symbolisiert den
größten Verlust: Ein Kind verliert seine Mutter.
ge. Eine schwangere Mutter symbolisiert den
Glauben an die Zukunft. Die starke Frau bietet
den Folgen des Ersten Weltkriegs die Stirn. Die
Überlebenden / Krieg dem Kriege! aus dem Jahr
1923 gehört nicht zu der Reihe Krieg, illustriert
aber auch die Bedeutung der von den Schrecken des Krieges umgebenen Frau und Mutter in
der Nachkriegszeit.
Selbstporträts
Käthe Kollwitz hat eine Vielzahl von Selbstbildnissen angefertigt, die Ausdruck einer gewissen
Faszination für die eigene Person sind. Sie
hatte nur wenig andere Inspirationsquellen. Am
Ende ihres Lebens zeigen sie das Leiden. Die
Porträts sind ein Spiegel ihrer Stimmungen. Auf
dem Selbstbildnis am Tisch (1893) - einem der
ältesten bekannten Selbstbildnisse von Käthe
Kollwitz – ist sie als 25-Jährige an ihrem Arbeitstisch zu sehen. Selbstbildnis (1921) zeigt eine
gequälte Käthe, auf dem Selbstbildnis im Profil
nach rechts (1938) herrscht stille Ergebenheit.
Der Krieg
1922 und 1923 entstand der Zyklus Krieg mit
ihren bedeutendsten Holzschnitten: Das Opfer,
Selbstbildnis mit Hand an der Stirn
Soziales Engagement
Käthe Kollwitz war in ihrer Jugend sozial engagiert und radikal. Vor dem Ersten Weltkrieg
sympathisierte sie mit der linken Sozialdemokratischen Partei Deutschlands – SPD, der
ihr Mann Karl angehörte. Der Tod ihres Sohnes
Peter führte zu einer Wende. Käthe fühlte sich
von ihrem Land verraten und vertrat fortan eine
radikal pazifistische Auffassung.
• Das Plakat Wien stirbt! Rettet Seine Kinder!
schuf Käthe 1920 anlässlich der Hungersnot, die Wien und Österreich heimsuchte.
Verbrüderung (1924) war das Titelblatt der
Novelle Der singende Soldat von Henri Barbusse. Demonstration aus dem Jahr 1930
war ein Protest gegen die Zerschlagung einer Arbeiterdemonstration durch nationalsozialistische Stoßtrupps.
• Helft Russland (1921) war ein Plakat für die
Berliner Abteilung der Internationalen Arbeiterhilfe. Die Organisation reagierte auf die
Hungersnot, die nach der Oktoberrevolution
in Russland 5 Millionen Todesopfer forderte.
Witwe I
Die Freiwilligen, Die Eltern, Die Witwe I und II,
Die Mütter und Das Volk. Käthe wollte anhand
dieser Folge mit den Kriegsjahren abrechnen
und konzentrierte sich dabei auf die Hinterbliebenen: die Mütter, die Witwen und die Kinder.
Die Freiwilligen bildeten dabei eine Ausnahme.
Hier nimmt ihr Sohn Peter neben dem Tod Platz,
der die Freiwilligen zum Schlachtfeld - bzw. zur
Schlachtbank - führt. Die Serie war 1924 zum
ersten Mal in dem gerade erst gegründeten Antikriegsmuseum in Berlin zu sehen.
Käthe Kollwitz war bei Kriegsausbruch noch
davon überzeugt, man könne sich für größere
Ziele aufopfern. Die Folge zeigt aber auch eine
Mutter, die ihr Kind nicht verlieren möchte. Kollwitz stellte auf Die Witwe I die Lage der Kriegswitwen und –Weisen dar. Die Witwe II zeigt eine
ratlose und traurige Mutter. Sie liegt auf dem
Boden und drückt das tote Kind an ihre Brust.
Das Volk ist das siebte und letzte Blatt der Fol-
• Der Holzschnitt Gedenkblatt für Karl Liebknecht (1919) zeigt den erschossenen Liebknecht im Leichenschauhaus. Käthe stellte
die Trauer der Arbeiter dar. Sie schätzte
Liebknecht als einen der wenigen Sozialisten, die sich von Anfang an der Kriegstreiberei widersetzten.
Karl Liebknecht auf dem Totenbett
Kindersterben
Diksmuide
46
Proletariat
Erwerbslos, Hunger und Kindersterben sind drei
Holzschnitte aus dem Zyklus Proletariat aus
dem Jahr 1925. Die Folge verweist auf die Krise, die in Deutschland nach dem Krieg herrschte. Erwerbslos illustriert die aussichtlose Lage
einer Arbeiterfamilie ohne Einkommen. Mit dem
Holzschnitt Kindersterben aus dem Jahr 1924
klagt Käthe das Kindersterben in den Krisenjahren an. Die Radierung Arbeitslosigkeit aus dem
Jahr 1909 stellt die Ratlosigkeit einer Arbeiterfamilie dar.
AUSSTELLUNG ELSIE KNOCKER & MAIRI CHISHOLM,
MADAME TACK & MIETJE BOEUF UND ANDERE
KRIEGSFRAUEN
SAMSTAG, 9. APRIL 2016 - SONNTAG, 8. JANUAR 2017
MUSEUM AN DER YSER - DIKSMUIDE
47
Koekelare im besetzten
Gebiet
Angst vor dem Langen Max
Koekelare lag im Ersten Weltkrieg zwar in der
Nähe der Front, war aber weit genug davon
entfernt, um hier deutsche Soldaten einzuquartieren. 1917 hatte die relativ ruhige Zeit ein
Ende, als eine neue Artilleriebatterie ankam.
Der Lange Max gehörte zu den Prunkstücken
der neuen Geschütze. Das Langstreckengeschütz wurde mit 52 Soldaten und Offizieren
des Marinekorps Flandern bemannt. 1941
demontierten die deutschen Truppen das Geschütz. Das Lange Max Museum erzählt die
Geschichte der berühmten Kanone und des
Marinekorps Flandern.
Museum an der Yser
IJzerdijk 49, 8600 Diksmuide
+32 (0)51 50 02 86
info@aandeijzer.be
www.museumaandeijzer.be
Öffnungszeiten
Lange Max Museum
Clevenstraat 2, 8680 Koekelare
+32 (0)475 58 50 51
info@langemaxmuseum.be
www.langemaxmuseum.be
•1. April - 30. September
Mo bis Fr: 9 - 18 Uhr
Sa, So und an Feiertagen: 10 - 18 Uhr
•1. Oktober - 31. März
Mo bis Fr: 9 - 17 Uhr
Sa, So und an Feiertagen: 10 - 17 Uhr
Einlass bis eine halbe Stunde vor
Schließzeit.
Öffnungszeiten
Geschlossen
Juli - August
Montag bis Sonntag: 14 - 18 Uhr
September - Juni
Mittwoch bis Sonntag: 14 - 18 Uhr
24., 25., 26., 31. Dezember und am
1. und 2. Januar. Das Museum ist vom
9. bis 29. Januar 2017 geschlossen.
Museum an der Yser
Der Yserturm in Kaaskerke, einem Ortsteil von
Diksmuide, beherbergt das Museum an der Yser.
Sie können dort die Geschichte der belgisch-deutschen Front im Ersten Weltkrieg kennenlernen
und mehr über die nationale Identität und den
Friedensgedanken erfahren. In einer temporären Ausstellung in der elften Etage begegnen Sie
den Krankenschwestern Elsie Knocker und Mairi
Chrisholm, den belgischen Frauen Madame Tack
und Mietjes Deboeuf und vielen anderen ganz normalen oder wirklich ungewöhnlichen Frauen des
Krieges.
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ELSIE KNOCKER
WER WAR ELSIE
Name: Elisabeth Blackall Shapter
Geboren: 29. Juli 1884, Exeter, England
Adoptiert: 1891, von Lewis Edward
Upcott und seiner Frau Emily
Verheiratet: Am 5. April 1906 mit Leslie
Knocker. Geschieden 1912.
Wiederverheiratet am 19. Januar 1916
mit Baron Harold T’Serclaes
Kinder: Kenneth (°1907)
Ausbildung: Hebamme, 1913
Besonderheiten: Ab Dezember 1918
wohnte sie nicht mehr mit dem belgischen
Piloten Baron Harold T’Serclaes
zusammen, blieb aber Baronin.
Gestorben: 26. April 1978, Epsom,
Großbritannien
MAIRI CHISHOLM
Baronin der Westhoek
High Society an der Front
Elsie Knocker gehörte zusammen mit ihrer Kollegin und Freundin Mairi Chrisholm zu den am
meisten fotografierten Frauen an der Front. Die
beiden arbeiteten fast vier Jahre lang als überzeugte Krankenschwestern in einem selbst
errichteten Notlazarett im belgischen Sektor in
Pervijze. Nach dem Krieg hatte Elsie Probleme,
sich zurechtfinden. Es gelang ihr nur schwer,
die Erlebnisse von Pervijze zu verarbeiten.
Mairi war fast 12 Jahre jünger als ihre Freundin, die Krankenschwester Elsie. Sie wuchs in
einer schottischen Familie der Upper Class auf
und liebte die Technik und das Motorradfahren
genauso wie Elsie. Die beiden waren unzertrennlich. Am 25. September 1914 gingen sie zusammen an Bord eines Schiffes nach Oostende.
Eine freie Frau
Zwischen Öl und
Motorrädern
Es wagen, etwas zu tun
Tochter eines Gentlemans
Elsie Knocker wurde 1890 Vollwaise und erhielt genau wie ihre Brüder an ihrem 21. Geburtstag ihr Erbe. 1903 lernte sie in der Schweiz Französisch und Deutsch und begann
im selben Jahr in einem Kinderkrankenhaus
eine Ausbildung als Hebamme. Dort lernte sie
auch ihren ersten Mann Leslie Duke Knocker
kennen. Die beiden heirateten 1906, aber ihr
Mann wurde schnell gewalttätig. Sechs Jahre nach dem Ja-Wort wurde das Paar offiziell
geschieden, was im puritanischen England
eine Ausnahme war. Um Probleme zu vermeiden, erzählte Elsie, ihr Mann wäre auf Java
ums Leben gekommen. 1913 schloss sie ihre
Ausbildung als diplomierte Hebamme ab. Sie
kaufte sich ein Motorrad mit Beiwagen, wurde Mitglied eines Motorradclubs, nahm an
Rennen teil und galt als verwegene Frau. Im
Herbst 1913 begegnete sie einer jungen Frau,
die auch den Motorradsport über alles liebte:
Mairi Chrisholm
Mairi wurde in einer vornehmen schottischen
Familie geboren. Ihre Eltern besaßen große
Ländereien und verweilten oft eine zeitlang auf
ihrer Teeplantage in Trinidad. 1900 zog die Familie nach Dorset, wo sogar König Edward VII.
manchmal mit Vater Roderick Karten spielte.
Mairi lernte schon als Kind Französisch. Nach
der Schulzeit verhielt sie sich nicht wie die meisten Mädchen ihres Alters. Sie kleidete sich nicht
besonders weiblich und lief regelmäßig in der Arbeitskleidung ihres Bruders herum. Sie wartete
und reparierte sein Motorrad und war meistens
mit Öl- und Schmierflecken beschmutzt. Ihr Vater war stolz auf sie und ihre Mutter außer sich.
Wenig später hatte sie ein eigenes Motorrad. Im
Herbst 1913 lernte sie Elsie kennen.
WER WAR MAIRI
Name: Mairi Lambert Gooden-Chisholm
of Chisholm
Geboren: 26. Februar 1896, Nairn,
Schottland
Besonderheiten: Mairi heiratete nicht.
1918 verlobte sie sich mit Second Lt.
William Thomas Hall, alias Bob, von der
Royal Air Force. Die Verlobung wurde
aber später gelöst.
Gestorben: 22. August 1981,
Chnoc-an-Fhurain, Schottland
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Während ihrer Abwesenheit machten die belgischen Pioniere das Notlazarett sicherer und
bewohnbarer und schafften einen komfortablen Schlafplatz nur anderthalb Kilometer von
der Front entfernt. Neben allerlei hohen Offizieren besuchten auch Marie Curie und ihre
Tochter Irène das Notlazarett. Ihre Geschichte
können Sie auf Seite 36 lesen.
Die „Misskes” von Pervijze
Munros Flying Ambulance Corps
August 1914. Der Krieg brach aus. Elsie und
Mairi wollten etwas tun. Sie wurden freiwillige
Mitarbeiter beim Women’s Emergency Corps.
Doktor Munro, ein schottischer Nervenarzt,
war von Mairis Fahrstil so beeindruckt, dass
er sie fragte, ob sie als freiwillige Mitarbeiterin bei seinem Flying Ambulance Corps, einem
privaten Krankentransportunternehmen, mitmachen wollte, das einfache Soldaten von
der Front in die Krankenhäuser brachte. Mairi
stimme zu und empfahl Elsie als Verstärkung.
Stars in der Presse
Ein belgischer Soldat wird in der Umgebung von Pervijze von
Elsie und Mairi gepflegt
Ende Oktober wurden die beiden nach Veurne
verlegt, wo das Hauptlazarett im Jungengymnasium untergebracht war. Die Lebensumstände waren schlecht. Es gab keine Bettwäsche und keine Entwässerung. Das Lazarett
war überfüllt und es mangelte an Lebensmitteln. Mairi und Elsie halfen bei Operationen
und Amputationen, arbeiteten viele Stunden,
schliefen wenig und standen ständig unter
großem Druck.
Pervijze
Am 25. September kamen Elsie und Mairi zusammen mit 13 weiteren Kolleginnen in
Oostende an. Elsie und Mairi holten in Gent
im Umkreis von 30 Kilometern Verwundete ab,
darunter befanden sich auch deutsche Soldaten. Sie riskierten viel und gerieten regelmäßig
in gefährliche Situationen. Sie mussten sich
oft verstecken und warten, bis Straßenkämpfe
vorbei waren, bevor sie ihren Verwundetentransport fortsetzen konnten. Nach der Kapitulation von Antwerpen im Oktober 1914 wurden
alle nach Oostende evakuiert und die Privatinitiative fortan mit der Belgian Field Ambulance
verbunden.
Anfang 1915 sorgten Elsie und Mairi regelmäßig für wilde Schlagzeilen in britischen
Zeitungen: Britische Krankenschwestern riskieren ihr Leben, Englische Frauen unter Beschuss oder Die weiblichen Kellerbewohner.
Das Notlazarett wurde im Januar 1915 aus
Sicherheitsgründen verlegt. Mairi und Elsie
empfingen in Wulveringem aus den Händen
von König Albert I. die Verdienstmedaille Ritter
des Leopold-Ordens. Je bekannter sie wurden,
desto mehr Geld konnten sie für ihr Notlazarett einsammeln. Elsie und Mairi fuhren regelmäßig zurück nach England und Schottland. Es gelang ihnen sogar, das Alhambra
Theatre, einen der größten Säle Londons, zu
füllen.
Elsie und Mairi in den Schützengräben mit ihrem Hund
„Shot”
Anfang November 1914 gründeten die beiden
Krankenschwestern ihr eigenes Notlazarett in
der Nähe der Front in Pervijze und versorgten
dort in einem halb zerstörten Haus mit Keller
die Verwundeten, bevor sie ins Lazarett in
Veurne gebracht wurden. Ein rauchiger Ofen
sorgte für ein bisschen Wärme. In einer Ecke
des Kellers stand ein altes Klavier. Der Keller
war für viele übel zugerichtete Soldaten der
Himmel auf Erden. Manchmal wurde dort sogar gesungen und getanzt.
Nach acht Wochen in Belgien fuhren die beiden für ein Wochenende zurück nach England.
Mairi war der Meinung, dass
die Deutschen sich nicht immer
anständig verhielten, wenn sie
sich im Niemandsland aufhielten,
um gefallene oder verwundete
Kameraden abzuholen. Sie hasste
die Deutschen aber erst, nachdem ihr
kleiner Hund Shot bei einem deutschen
Gasangriff im März 1918 getötet wurde.
Sie schrieb in ihr Tagebuch: „Ich glaube
nicht, dass ich je zuvor einen Feind gehasst habe, aber seit mein Hund vergast
wurde, möchte ich, will ich unbedingt
einen Deutschen töten.”
Die Feuertaufe
Mairi Chisholm und Elsie Knocker zeigen ihre belgischen
Medaillen bei einem Besuch in Großbritannien im Oktober 1916
Im Januar 1915 fiel Elsies jüngster Bruder,
Leutnant Lewis Henry Shapter. Wenig später
explodierte in Pervijze eine Granate mitten in
einer Gruppe gerade abmarschierender Soldaten und richtete große Verwüstungen an.
Elsie bezeichnete diesen Vorfall als ihre baptism of fire, d. h. ihre Feuertaufe. „Ihre Gehirne
hingen heraus”, stellte sie fest. Das Notlazarett
wurde schwer beschädigt, überall lagen Tote
herum. Nach 15 Monaten mussten Elsie und
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Mairi gezwungenermaßen Pervijze verlassen.
Nach einigen Besprechungen beschloss man
etwas Neues: ein mobiles Feldlazarett. Am 11.
April 1916 wurde die Baracke außerhalb der
Reichweite der deutschen Artillerie in Steenkerke errichtet. Aber Pervijze zog die beiden
an wie ein Magnet. Im Juli kehrten sie zurück,
fanden ein neues Haus gegenüber der Brauerei und richteten dort mit Hilfe der belgischen
Pioniere wieder ein Notlazarett ein.
Die Madonnen
Die Zeitungen folgten Elsie und Mairi auf Schritt
und Tritt. Sie wurden die Madonnen von Pervijze, the Madonnas of Pervyse oder die Heroines
of Pervyse, die Heldinnen von Pervijze, genannt. Ende 1916 erschien sogar ein Buch mit
dem Titel The Cellar-House of Pervyse über sie.
Im Herbst 1917 empfingen sie aus der Hand
von König Georg V. die Military Medal und wurden im Dezember von Königin Elisabeth von
Belgien mit der Elisabeth Medaille für besondere Dienste ausgezeichnet. Diese Geschichte
können Sie auf Seite 56 lesen.
Krankenschwester Elsie Knocker, Baronin T’Serclaes,
erholt sich 1918 im Krankenhaus von einem Gasangriff.
Im März 1918 mussten die beiden Madonnen
selbst im Lazarett L’Océan in De Panne behandelt werden. Elsie ging es sehr schlecht. Sie wurde nach London gebracht, um dort in aller Ruhe
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genesen zu können. Sie durfte nicht mehr nach
Pervijze zurückkehren. Am 22. Juni 1918 trafen
sich Elsie und Mairi zum letzten Mal in London.
Ihre Freundschaft endete… Vielleicht weil Mairi
erfahren hatte, das Elsie doch keine Witwe war?
Baron Harold T’Serclaes
1915 überflog ab und zu ein gewisser Baron
Harold de T’Serclaes den Luftraum von Pervijze. Elsie und der 26 jährige belgische Pilot
begegneten einander zum ersten Mal im Keller in Pervijze, verliebten sich und heirateten.
Das verheiratete Paar sah sich kaum, die Ehe
scheiterte Ende 1918. Vielleicht hatte Harold de
T’Serclaes in Kirchenkreisen vernommen, dass
Elsie mit ihrem ersten Mann immer noch kirchlich verheiratet war? Eine offizielle Scheidung
der beiden fand jedoch nicht statt.
Ein neues Leben.
Nach dem Krieg hatte Elsie große Schwierigkeiten, sie konnte den Krieg einfach nicht vergessen und nannte ihr Haus Pervyse Cottage.
Sie starb 1978 als Baronin Elisabeth Blackall de
T’Serclaes im Alter von 93 Jahren in einem Pflegeheim in Epsom.
Mairi versuchte nach dem Krieg ein neues Leben anzufangen. Sie wohnte zuerst eine zeitlang bei Verwandten und gründete dann eine
Geflügelzucht. In den 1930er Jahren reiste sie
des Öfteren mit dem Motorrad durch Frankreich
und Deutschland. Mairi Lambert Gooden-Chisholm of Chisholm starb im August 1981 im Alter
von 85 Jahren an Lungenkrebs.
Madame Tack
Mietje Deboeuf
Mutter der Schützengräben
Mona Lisa an der Front
Am Yserdeich in Nieuwkapelle wohnte die
78-jährige adelige Witwe Marie-Thérèse Faverger de la Favarge-Tack. Sie weigerte sich umzuziehen und versorgte die belgischen Soldaten
mit Zigaretten, Obst und Süßigkeiten. Schnell
erhielt sie den Spitznamen Mutter der Soldaten
und manchmal Madame de l’Yser oder Maman
des tranchés, Mutter der Schützengräben. Am
20. Juni 1916 wurde sie mit dem Ritterkreuz
des Ordens von Leopold II. ausgezeichnet. Das
Haus von Madame Tack finden Sie am IJzerdijk
18 in Nieuwkapelle.
Mietje Deboeuf, kurz Mietje Boeuf, hieß eigentlich Marie Declerck. Bei Ausbruch des Ersten
Weltkriegs war sie 64 Jahre alt und wohnte in
einem Häuschen an der Front. Die belgischen
Soldaten kannten sie als la Joconde. Sie lud
die Soldaten zu Kaffee und Ziegenmilch ein
und schenkte ihnen Trost. König Albert I. verlieh ihr das Bürgerkreuz 1. Klasse. Sie starb
1922 in Kaaskerke. Ihr Grab ist unauffindbar.
Auch das Liebesleben von Elsies Freundin
Mairi war nicht auf Rosen gebettet. Mairi verlobte sich 1918 mit Leutnant Willem Thomas
Hall, einem Beobachter bei der Royal Air Force.
Die Verlobung wurde jedoch aus unbekannten
Gründen gelöst. Es blieb Mairis einzige bekannte Romanze.
1947 wurden Harold de T’Serclaes
und seine jüngere zweite Frau
von einem belgischen Gericht in
Abwesenheit zum Tode durch
Erschießen verurteilt. T’Serclaes
hatte eine wichtige Position bei der deutschen Spionageabwehr. Nach dem Zweiten Weltkrieg tauchten der Baron und seine
Freundin unter und lebten in deutschsprachigen Ländern und Italien. T’Serclaes
starb in den 1950er Jahren in Rom.
De Panne
AUSSTELLUNG KÖNIGIN ELISABETH
SAMSTAG, 9. APRIL 2016 – SONNTAG, 8. JANUAR 2017
KULTURHAUS DE SCHARBIELLIE - DE PANNE
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Ausstellung
Außergewöhnliche Arbeiten von Käthe Kollwitz
Die Ausstellung Käthe Kollwitz 1.9 im Rathaus
von Diksmuide zeigt außergewöhnliche Arbeiten der renommierten Künstlerin, die das Kölner Käthe Kollwitz Museum ausnahmsweise als
Leihgabe zur Verfügung gestellt hat. Die Werke
gehören zu den bedeutendsten ihres gesamten
Oeuvres und ermöglichen einen tieferen Einblick in die Künstlerin und Frau Käthe Kollwitz.
Auch die weltberühmten frühen Grafikfolgen Ein
Weberaufstand (1893-1897) und Bauernkrieg
(1902-1908) werden gezeigt. Die Serien sind
Ausdruck der revolutionären Einstellung der
Künstlerin und bedeuteten für die 31-Jährige
den Durchbruch. Auf dem Blatt Losbruch aus
der Reihe Bauernkrieg stellt sie die Frauen nicht
nur als Opfer des Krieges und des Todes dar,
sonder ruft auch zu Gerechtigkeit auf.
der Frauen besondere Aufmerksamkeit. Die leidende Frau, die ihr Kind im Krieg verloren hatte,
war ein häufig wiederkehrendes Motiv. Die Ausstellung Käthe Kollwitz 1.9 zeigt beklemmende
grafische Arbeiten zu dem komplexen und empfindlichen Thema. Käthe Kollwitz’ Kunst beweist,
dass die Frauen sich nicht unterkriegen ließen,
sondern sich aktiv für ihr Überleben und das ihrer
Kinder einsetzten und versuchten, sie vor den
Folgen des tödlichen Krieges zu schützen. Die
Ausstellung ist täglich von 10 bis 17 Uhr geöffnet.
> SA 03.09 – SO 02.10.2016
Expo Käthe Kollwitz 1.9
WO: Gotischer Saal Rathaus, Diksmuide
INFO : Tourismus Diksmuide
+32 (0)51 79 30 50
toerisme.diksmuide.be
Zeitgenössische Hommage an Käthe Kollwitz
Wie sehen Gegenwartskünstler die Arbeit und
das Gedankengut von Käthe Kollwitz? Die Ausstellung Käthe Kollwitz 2.0: Alles umsonst erweist dem sozial engagierten Oeuvre der Künstlerin die Ehre. Sie können sich dort Werke von
Orlane Kindt aus Frankreich, Wendy Morris aus
Südafrika, der Deutschen Ortrud Sturm und den
belgischen Künstlerinnen Linda Molleman, Greet
Van Autgaerden, Hilde Vandaele, Lies Van Gasse und Anne Vanoutryve ansehen. Die Ausstellung ist täglich von 10 bis 17 Uhr geöffnet.
Kulturhaus De Scharbiellie
Kasteelstraat 34, 8660 De Panne
+32 (0)58 42 97 53
cultuur@depanne.be
www.depanne.be
Öffnungszeiten
Dienstag bis Sonntag: 14 - 18 Uhr
Geschlossen
Montag und an Feiertagen.
> SA 03.09 – SO 02.10.2016
Losbruch (Blatt 5 der Reihe „Bauernkrieg”), 1902-1903
Das Kernstück der Ausstellung bilden die sieben
Blätter aus dem Zyklus Krieg. Die Holzschnitte
stammen aus den Jahren 1921 und 1922. Käthe
Kollwitz konzentrierte sich dabei auf die Opfer des
Krieges und widmete vor allem dem Schicksal
55
Expo Käthe Kollwitz 2.0: Tout pour rien
WO: Galerie Montanus.5, Diksmuide
INFO: Galerie Montanus.5
+32 (0)51 50 48 24
montanus.5@skynet.be
De Scharbiellie
Im Kulturhaus De Scharbiellie können Sie die
permanente Ausstellung rund um die ozeanische Kunstsammlung des Ehrennotars Paul
Simpelaere (1906-2006) besichtigen. Das Museum befasst sich auch mit König Leopold III..
In De Scharbiellie finden regelmäßig temporäre
Ausstellungen und kulturelle Veranstaltungen
statt.
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KÖNIGIN ELISABETH
Eine Königin als
Krankenschwester
WER WAR KÖNIGIN ELISABETH
Name: Elisabeth Gabriëlle Valérie Marie
Wittelsbach
Geboren: 25. Juli 1876, Possenhofen,
Oberbayern
Verheiratet: Seit dem 2. Oktober 1900
mit Kronprinz Albert von Belgien
Kinder: Leopold (°1901), der spätere
König Leopold III., Karel (°1903), nach
dem Zweiten Weltkrieg Prinzregent und
Marie-José (°1906)
Besonderheiten: Königin von Belgien ab
Dezember 1909
Gestorben: 23. November 1965, Brüssel
Elisabeth war eine deutsche Herzogin aus
Bayern. Sie begegnete Prinz Albert zum ersten
Mal im April 1900. Sechs Monate später waren die beiden verheiratet. Elisabeth war eine
unkonventionelle Frau. Im Krieg besuchte die
Königin regelmäßig das Lazarett des Roten
Kreuzes L’Océan in De Panne. Daraufhin entstand schnell der Mythos von der Königin als
Krankenschwester. Elisabeth kümmerte sich
um das Schicksal der Kinder im unbesetzten
Gebiet. Ihr Interesse galt aber auch der Kunst
und den Künstlern. Am bekanntesten ist in dieser Hinsicht wohl der renommierte, alljährlich
stattfindende Königin Elisabeth-Musikwettbewerb. Die Königin starb im Alter von 89 Jahren.
Königin aller Belgier
Unkonventioneller Einsatz für Kunst und Kultur
Elisabeth Gabriele Valérie Marie von Wittelsbach heiratete am 2. Oktober 1900 den Kronprinzen Albert von Belgien. 1901 schenkte sie
ihrem ersten Sohn Leopold das Leben, danach folgten Karel und Marie-José. 1909 wurde die Prinzessin zur Königin gekrönt. Elisabeth mochte das lästige Protokoll in Brüssel
überhaupt nicht und floh regelmäßig aus dem
Schloss. Sie machte Reisen ohne den König
und liebte die Kunst, die Kultur und vor allem
die Musik. Sie empfing häufig Künstler und
Wissenschaftler und besuchte die Ateliers von
James Ensor, Emile Claus und Eugène Laermans.
Einige bezeichneten Elisabeth als autoritär, eigensinnig und impulsiv, andere hielten sie für
dynamisch, selbstsicher und optimistisch. Auf
politischer Ebene trat sie nicht in Erscheinung,
was nicht bedeutete, dass sie diesbezüglich
keine eigene Meinung hatte. „Die Minister
sind Sturköpfe. Sie denken nur an ihre eigene
Abreise. Sie fahren nach Le Havre”, schrieb
sie am 11. Oktober 1914 in ihr Tagebuch.
Ein letztes Stückchen
freies Belgien
Die königlichen Villen
Am 4. August marschierten die deutschen Truppen in Belgien ein und walzten alles platt, was
sich ihnen in den Weg stellte. Der König war
bezüglich des Kriegsverlaufs äußert pessimistisch. Er dachte an Kapitulation. Die Königin und
sein Sekretär überzeugten ihn davon, nicht aufzugeben und in Richtung Meer abzureisen. Die
belgische Regierung wich nach Sainte-Adresse
bei Le Havre aus. Die Königin und der König
zogen im Herbst 1914 nach De Panne.
Vier Häuser bildeten zusammen den königlichen Wohnsitz. Es handelte sich dabei von
Osten nach Westen um die Villen Bortier, de
Terschueren, Saint-Joseph und Maskens. Das
Königspaar zog in die Villa Maskens-Calmeyn
am Strand. Der Aufenthalt dort war nicht immer sehr angenehm, die Königin lebte dort
getrennt von ihren Kindern, die nach England
geschickt wurden. De Panne stand regelmäßig
unter Beschuss und wurde auch bombardiert.
Während der Krieges war die Villa Maskens das
Zentrum des Landes. Viele Prominente kamen
dort zu Besuch. In der Villa de Terschueren erhielt die Königin jeden Tag eine Stunde Niederländischunterricht und wurde dabei ab und zu
von ihren drei Kindern begleitet. In der Villa de
Terschueren wohnten die höheren Offiziere, in
der Villa Saint-Joseph eröffneten portugiesische
Nonnen auf Wunsch der Königin eine Schule
für Waisenkinder. Und dann war da noch die
Villa Bortier, in der die Vorräte aufbewahrt wurden. Die Königin lagerte dort Lebensmittel aus
England für wohltätige Zwecke.
Königin Elisabeth war während des Krieges
viel unterwegs. Die breite Masse wusste jedoch
nichts von ihren Reisen. Anfang 1918 machte
sie sogar eine zweimonatige Kur am Mittelmeer.
Ein Herz für Kinder
Elisabeth setzte sich engagiert für die Kinder
im Frontgebiet ein und gründete zwei Schulen
für die Kinder, die noch im Frontgebiet wohnten: Les Ecoles de sa Majesté la Reine in Vinkem-Wulveringem: Le Jardin Marie-José für
Kinder zwischen 3 und 8 Jahren und Le Refuge
Charles-Théodore, eine gemischte Schule für
Kinder zwischen 8 und 14 Jahren.
L’Océan
Die königlichen Villen
Mitte Oktober 1914 hielten sich über 10 000
verwundete Soldaten in Oostende auf. Das
Hôtel L’Océan in De Panne, ein 1904 errichtetes
Sommerhotel, wurde auf Wunsch der Königin
58
59
In Erwartung des Waffenstillstands
L’Océan, das Lazarett des Roten Kreuzes
Elisabeth ritt in De Panne fast täglich aus und
machte viele Fotos von Besuchern, der Villa
Maskens und der Front. Sie empfing auch zahlreiche Gäste wie den Maler Emile Claus, den
Komponisten Camille Saint-Saëns, den Astronomen Charles Lagrange, den Mediziner Henri
Widmer, den Schriftsteller und Weltreisenden
Pierre Loti und viele andere. Als De Panne und
Umgebung Teil der britischen Zone wurden,
zog das Königspaar nach De Moeren. Am 25.
Oktober 1918 hielten König Albert und Königin
Elisabeth feierlich Einzug in Brügge. Zwei Wochen später wurde offiziell der Waffenstillstand
beschlossen. Nach dem Krieg nahm das
Königspaar wieder seinen vertrauten Platz in
Brüssel ein.
Comtesse de Réthy:
Königin der Vermummung
Eigensinnig und geheimnisvoll
Die Königin führte nach dem Krieg ein selbstständiges Leben. Albert wusste nicht immer
so genau, was sie tat und wo sie gerade war.
Er schrieb ihr am 3. Februar 1932 einen Brief:
„Ich hoffe, bald eine Nachricht von dir zu empfangen, mit Neuigkeiten über deine Gesundheit, über das, was du tust und vielleicht auch
etwas über deine Pläne.” Die Königin nahm
erneut vorsichtig Kontakt zu ihren Verwandten
in Bayern auf. Die Sache war streng geheim,
denn nach dem Krieg war alles, was mit Deutschland zu tun hatte, eine äußerst delikate Angelegenheit.
Reisen und Kultur
Villa Belle-Vue
dem Roten Kreuz zur Verfügung gestellt. Am
20. Oktober 1914 kamen die ersten Verwundeten dort an und die Kapazität wurde schnell
von 100 auf 200 Betten erhöht, Ende 1918 standen dort sogar 1800 Betten. Elisabeth besuchte
das Lazarett gern. Im Februar 1916 absolvierte
sie sogar einen Kurs als Krankenschwester. Sie
half ab und zu beim Verbinden der Verwundeten, machte den Soldaten aber vor allem Mut.
Von dem einst so berühmten Hotel und Lazarett
L’Océan ist heute nur noch die Villa Belle-Vue
übrig (Koninginnelaan 34).
Konzerte und Theatervorstellungen in Brüssel,
Paris, Nizza, Genf und London. 1927 begegnete sie Albert Einstein. Es war der Beginn einer
engen Freundschaft. Der Physiker besuchte
sie regelmäßig. Die beiden schrieben einander
Briefe, in denen die Königin Einstein anfangs
als Sehr geehrter Herr Einstein ansprach und
später als Lieber Freund.
Der König ist tot, lang lebe der König
König Albert verunglückte am 17. Februar
1934 beim Klettern in Marche-les-Dames tödlich. Er wurde kaum 59 Jahre alt. Nach dem
Tod ihres Gatten verschwand Elisabeth aus
dem öffentlichen Leben. Leopold III. und seine
Frau, die sehr beliebte Königin Astrid, übernahmen die Regierungsgeschäfte. Auch bei
offiziellen Anlässen und Zeremonien hielt sich
Elisabeth im Hintergrund, bis Königin Astrid
bei einem Autounfall ums Leben kam. Danach
übernahm sie wieder die Rolle der Mutter und
Königin. Musik blieb ihre große Leidenschaft.
Elisabeth setzte sich für Geigen- und Klavierwettbewerbe ein und unterstützte die Muziekkapel Koningin Elisabeth, die ab 1939 begabte
junge belgische Musiker ausbildete.
Hagel und Unwetter
Der Maler Alfons Blomme und Elisabeth, 1959 bei der Eröffnung
von Blommes Ausstellung. Die Königin steht vor dem Porträt von
Albert Einstein
Die Königin mit Fotoapparat während des Krieges irgendwo in
De Panne
Reisen war eine tolle Sache: die Vereinigten
Staaten, Ägypten, Indien und Belgisch-Kongo.
Manchmal ging die Königin allein und inkognito auf Reisen und benutzte dabei das Pseudonym Comtesse de Réthy. Sie besuchte
1940 wiederholte sich die Geschichte in Form
eines neuen Krieges. Elisabeth zog erneut in
die ihr so vertraute Villa Maskens in De Panne
und kümmert sich wieder um Flüchtlinge und
verwundete Soldaten. Sie blieb im besetzten
Belgien. Im Juli 1941 schrieb sie an Albert
Einstein: „Nach Regen folgt Sonnenschein.
Vorläufig haben wir Hagel und Unwetter.” Zum
Glück verhielt sich der Besatzer der Königin
gegenüber kompromissbereit. Bei der „Königsfrage” unterstützte Elisabeth ihren Sohn König
Leopold. Nach der Krönung von Baudouin zog
sie sich aus dem öffentlichen Leben zurück.
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KALENDER
Elisabeth besucht die Sowjetunion, 1958.
Von den 1950er Jahren an machte Elisabeth
täglich Yoga-Übungen und stand dabei oft über
5 Minuten lang auf dem Kopf. Das Reisen hielt
sie jung. Elisabeth scheute auch vor Reisen in
den Ostblock nicht zurück, was in den höheren
Kreisen und bei der Presse oft für Kritik sorgte.
Ihre Vorliebe für die politische Linke hat sie nie
geleugnet. Elisabeth starb am 23. November
1965 im Schloss von Stuyvenberg in Laken. Sie
Elisabeth hat mehrmals sozialistische Länder besucht, was Paul
Henri Spaak, dem damaligen
Generalsekretär der NATO, überhaupt nicht passte. Er schrieb an
Elisabeth: „Es ist jetzt meine Aufgabe, Sie
darüber zu informieren, dass unsere Bündnispartner diese Initiative nicht besonders
schätzen werden.” Elisabeth antwortete:
„Herr Minister, ich habe Ihre Argumente gut
verstanden, aber ich fahre nach China.”
ist fast 90 Jahre alt geworden. Die Wochenzeitschrift Pan schrieb: „Über eine andere Königin ist
schnell alles gesagt, weil es im Allgemeinen nicht
viel darüber zu sagen gibt, aber Elisabeth gehört
nicht zu diesem alltäglichen Kreis von Adeligen.”
APRIL
JUNI
> FR 25.04 – DI 03.05.2016
>MI 15.06 – MO 15.08.2016
Coming World Remember Me @Koekelare
Coming World Remember Me @Veurne
Anlässlich der Veranstaltungsreihe Die
Weibliche Flanke des Krieges findet das
GoneWest-Skulpturenprojekt Coming World
Remember Me auch seinen Weg nach
Koekelaere. Jeder Besucher kann eine der
600 000 kleinen Skulpturen anfertigen, die
die im Ersten Weltkrieg auf belgischem
Boden gefallenen Soldaten symbolisieren.
Machen Sie mit bei diesem gigantischen
Projekt zum Gedenken an den Ersten Weltkrieg. WO: De Balluchon, Koekelare
INFO : www.comingworldrememberme.be
Nehmen Sie an dem Projekt Coming World
Remember Me teil. In Rahmen dieses Kunstprojekts entstehen 600 000 Keramiksoldaten
- einer für jeden Soldaten, der im Ersten
Weltkrieg auf belgischem Boden gefallen
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Niemandsland in der Provinzdomäne De
Palingbeek in Zillebeke bei Ypern besichtigen. Die Teilnahmegebühr beträgt 5 Euro.
Der Erlös geht an Kriegskinder in physischer
oder psychischer Not. WO: Besucherzentrum Vrij Vaderland
WENN : Montag bis Freitag: 9 - 17 Uhr,
Samstag und Sonntag: 10- 17 Uhr
INFO: www.comingworldrememberme.be
Stadtrundgang Marie Curie
Begeben Sie sich auf die Spuren Marie
Curies und der zahlreichen Verwundeten,
die Veurne gezwungenermaßen kennengelernt haben. Der zwei Kilometer lange
Stadtrundgang beginnt am Rat- und
Landhaus auf dem Grote Markt. Holen
Sie sich eine kostenlose Wegbeschreibung bei Tourismus Veurne und entdecken Sie viele geschichtsträchtige Orte.
ENTFERNUNG: 2 km
INFO: Tourismus Veurne
+32 (0)58 33 55 31, www.toerisme-veurne.be
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JULI
SEPTEMBER
SEPTEMBER
> SO 03.07 & SO 17.07.2016
> SA 03.09 –SO 02.10.2016
> FR 09.09 – SO 11.09.2016
> DO 29.09 & FR 30.09.2016
Sommerliche, gemütliche
Wohnzimmerkonzerte
Ausstellung Käthe Kollwitz 1.9
Festival Ten Vrede
Theaterrundgang Frauen an der Front
Neun mutige Frauen, die im Ersten Weltkrieg in der Westhoek aktiv waren, werden
wieder zum Leben erweckt. Geschichten
und Lieder führen Sie zurück in die Zeit vor
100 Jahren. Königin Elisabeth, Käthe Kollwitz, Marie und Irène Curie, Elsie Knocker,
Mairi Chrisholm, Madame Tack und Mietje
Boeuf erzählen Ihnen ihre Geschichte.
WO: De Blankaart, Dixmude
KARTEN: cckruispunt.be
INFO: Tourismus Diksmuide
+32 (0)51 79 30 50
toerisme.diksmuide.be
Lassen Sie sich von den musikalischen
Wohnzimmerkonzerten überraschen.
Künstlerinnen verschiedener Genres erhalten an unüblichen Veranstaltungsorten
ein Podium. Die Konzerte beginnen an vier
Sonntagen jeweils um 11 Uhr. Es gibt 60
Zuschauerplätze.
WO: La Panne
KARTEN: +32 (0)58 42 18 18
toerisme.depanne.be
INFO : Kulturabteilung De Panne
+32 (0)58 42 97 53
www.depanne.be
AUGUST
Entdecken Sie alle Details auf Seite 54.
WO: Gotischer Saal Rathaus; Diksmuide
INFO: Tourismus Diksmuide
+32 (0)51 79 30 50
toerisme.diksmuide.be
> SA 03.09 –SO 02.10.2016
Ausstellung Käthe Kollwitz 2.0
Entdecken Sie alle Details auf Seite 54.
WO: Galerie Montanus.5, Dixmude
INFO : Galerie Montanus.5
+32 (0)51 50 48 24
montanus.5@skynet.be
Das alljährlich stattfindende Festival Ten
Vrede steht in diesem Jahr im Zeichen der
Initiative Die weibliche Flanke des Krieges.
Schauspielerinnen, Musikerinnen, Künstlerinnen, Schriftstellerinnen, Friedensaktivistinnen
und Journalistinnen stehen im Mittelpunkt,
darunter finden Sie renommierte Namen wie
u.a. Axelle Red, Trixie Whitley, den Mädchenund Frauenchor Scala und Liesbeth List.
Während des Festivals können Sie im Museum an der Yser - kostenlos und mit Erläuterungen - die temporären Ausstellungen zu
Mairi Chisholm, Elsie Knocker, Madame Tack
und Mietje Boeuf besichtigen.
INFO: Ten Vrede
+32 (0)51 50 02 86
www.tenvrede.be
OKTOBER
> SA 01.10 & SO 02.10.2016
> SO 07.08 & SO 21.08.2016
Sommerliche, gemütliche
Wohnzimmerkonzerte
Theaterrundgang Frauen an der Front
Weitere Informationen finden Sie im
Kalender für September.
Weitere Informationen finden Sie im
Kalender für Juli.
Verpassen Sie keine einzige Veranstaltung oder Einzelheit
www.dieweiblicheflankedeskrieges.be
64
65
CONTENTS
INTRODUCTION
Introduction 65
Veurne 66
• MARIE CURIE Koekelare • KÄTHE KOLLWITZ Diksmuide 66
71
71
78
• ELSIE KNOCKER & MAIRI CHISHOLM, MADAME TACK &
MIETJE BOEUF AND OTHER WOMEN OF WORLD WAR I 78
• KÄTHE KOLLWITZ 1.9 & 2.0 85
De Panne • QUEEN ELISABETH After the War, women were expected to return
to the kitchen and the fireside. Society wanted to turn back the clock, but the world could
never be the same again. Women had earned
their place alongside men, had shown that
they were their equal. Just think of the British
nurse Edith Cavell, the Belgian resistance fighter Gabriëlle Petit, the Bruges spy Jeanne de
Beir, the Ghent writer Virginie Loveling, the women’s rights activist Marie Elisabeth Belpaire,
the Russian commander Maria Botchkareva
and so many more.
86
86
Calendar 92
Colophon 95
The First World War or “the calamity from
which all other calamities sprang” was responsible for many unexpected developments, both
during and after the conflict. The soldiers – the
men – fought at the front. The women worked
behind the front or in the occupied part of Belgium. These women carried out men’s work,
in the countryside and in ammunition factories.
They drove trams and ambulances, ran their
local fire departments or were members of aid
organizations of one kind or another.
Although housewifely duties were mainly put
to one side during the war years, many women
still fulfilled their traditional roles. Caring for
children and the nursing the countless injured
remained a largely ‘female task’.
Many of these strong women have associations with the Westhoek: the scientist Marie
Curie, the artist-mother Käthe Kollwitz, Queen
Elisabeth, the frontline nurses Elsie Knocker
and Mairi Chisholm. They all have their place
in the exhibitions about Her Side of the War in
De Panne, Veurne, Koekelare and Diksmuide.
So too do Mieke Deboeuf and Madame Tack
– their stories are highlighted in Diksmuide –
and the nurses Dorothie Feilding and Jane De
Launoy. Not to mention the many thousands of
other unknown women: the caring nurses and
the devoted mothers, in both occupied and
free Belgium.
Marie Elisabeth Belpaire wrote in her diary:
“The war turns everything upside down. The
women are now the strong ones and the men
increasingly resemble women.”
www.hersideofthewar.be
Veurne
EXHIBITION MARIE CURIE
SATURDAY, 9 APRIL 2016 – SUNDAY, 8 JANUARY 2017
66 FREE FATHERLAND VISITOR CENTRE - VEURNE
67
MARIE CURIE
Veurne and the
Westhoek call
The flight to Paris
WHO IS MARIE
Free Fatherland Visitor Centre
Grote Markt 29, 8630 Veurne
+32 (0)58 33 55 31
info@vrijvaderland.be
www.vrijvaderland.be
Opening hours
•
•
1 April - 11 November
Mon to Fri: 9.00 am - 5.00 pm
Sat and Sun: 10.00 am - 5.00 pm
12 November - 31 March
Mon to Fri: 9.00 am - 5.00 pm
Sat and Sun: 1.00 pm - 5.00 pm
Closed
24, 25 and 31 December and 1 January.
Free Fatherland (Vrij Vaderland)
Visitor Centre
The Free Fatherland tells the story of life behind
the frontline in the last piece of unoccupied Belgian territory. This experience centre is housed
in the town hall on the market square (Grote
Markt) in Veurne. Veurne Tourist Office is located
in the same building.
Name: Marya Salomea Sklodowska, also
called Mania
Birth: 7 November 1867, Warsaw, Poland
Marriage: 26 July 1895, with Pierre Curie
Children: Irène (°1897) and Eve (°1904)
Education:
•1893-1894: Master’s degree in Physics
and Mathematics
•1903: Doctor in Physics cum laude
Faits marquants :
•1903: Nobel Prize for Physics, together
with Pierre Curie and Henri Becquerel
•1911: Nobel Prize for Chemistry
• Together with her daughter Irène, she
set up twenty mobile X-ray units, ‘les
petites Curies’, and about two hundred
fixed radiology posts.
Death: 4 July 1934, Sancellemoz, France.
Pierre Curie died in an accident in 1906
Marie Curie was born in the Polish city of
Warsaw in 1867. At that time, Warsaw had already been under Russian occupation for almost a century. Women were no longer allowed
to enter the universities and the teaching language was Russian. Marie graduated from her
local secondary school at the age of sixteen.
In the evenings, she followed lectures at a secret university. In 1891, Paris became her new
home. There she studied chemistry, physics
and mathematics. After three years, Marie met
a French researcher and physician: Pierre Curie. They fell in love and married two years later.
It was a marriage without frills, ignoring the conventions of the day. In 1897, Irène was born,
followed seven years later by a younger sister:
Eve. Notwithstanding their growing family, the
Curies were far from idle. After many experiments and much research, they discovered two
radioactive substances: polonium and radium.
Marie Curie with Pierre and Irène
68
Between 1899 and 1904, the Curies published
– sometimes times together, sometimes separately – 32 scientific articles of note.
The Nobel burden
Marie, Pierre and Henri Becquerel
In 1903, Marie Curie became a Doctor of
Physics. In that same year, the Curies were
awarded the Nobel Prize for Physics, together
with Henri Becquerel. This was a much needed
financial windfall, which allowed Pierre to become a professor of physics at the Sorbonne,
the famous Paris university. But the Nobel Prize
was not without its disadvantages. The couple’s
lives immediately became much busier. Journalists and photographers followed them everywhere, like celebrities: they were the new superstars of science. Daughter Eve Curie later
recorded in her mother’s biography: “The name
Curie is now a great name. My parents are richer in money, but poorer in happiness.” On 19
April 1906 tragedy struck. Pierre Curie was killed in a traffic accident. “From the moment these three words ‘Pierre is dead’ seeped into her
consciousness, a veil of loneliness and silence
was forever drawn around her shoulders,” Eve
Curie wrote about her mother at this time.
69
A new beginning
The French scientific community realized that
Marie was the only person capable of carrying
on her late husband’s work. On 11 May 1906,
the faculty board at the Sorbonne unanimously offered her his chair in physics. Her brilliant
mind was successful in isolating pure radium
and adding a new element to the table of Mendeleev. In 1910, Marie brought together all her
knowledge of radioactivity into a two-volume
reference work: Traité de Radioactivité. Her life
and research continued. In 1911, she fell in love
with Paul Langevin, one of Pierre’s former students. However, Paul was already married, and
Marie’s name was dragged through the mud by
the French press. Her house was besieged by
an angry crowd. Marie was forced to flee with
her daughters and found refuge with friends.
Fortunately, 1911 brought some better news as
well. Marie was awarded the Nobel Prize for
Chemistry. In December 1912, the Sorbonne
and the Pasteur Institute financed the founding
of a new Radium Institute under Marie’s leadership. Her laboratory quickly made a name for
itself and in July 1914 the Curie Pavilion was
completed. A month later, the First World War
broke out and France mobilized its army.
Waging war is an extremely
expensive business. In 1914, the
French government appealed to
its citizens to subscribe to war
loans and to voluntarily donate
their gold to the national cause.
Marie Curie took her gold to the Banque
de France, but the bank clerk indignantly
refused to accept her golden medals.
Marie told him he was being ridiculous.
Irène Curie in Hoogstade (1915)
To war
There was no stopping the war and all the able-bodied men were called up to fight. Together with
her daughter Irène, Marie started up a number of
radiology units. At first, things did not always go
smoothly. Being a woman at the front, she needed
to contend with military bureaucracy and the often
arrogant men who ran it. Marie and Irène quickly
understood the need for mobile units: either too
much time was lost in transporting wounded soldiers and or else it was not possible to transport
them at all. The first mobile X-ray vans were soon
known as Les petites Curies. In Belgium, Marie
was regularly seen near the IJzer Front and the
Ieper Salient. By the end of the war, the French
Army had more than fifty mobile units and over
five hundred fixed X-ray stations at its disposal.
At the Belgian front
On 5 December 1914, Marie and Irène arrived
in Veurne. They set up their X-ray equipment in
Dr. Souttar, Marie and Irène Curie in Veurne
the Episcopal College. During their time in Veurne, mother and daughter stayed in Die Nobele
Rose (The Noble Rose), a hotel at Noordstraat
11. Two months later, this building received a
direct hit from a German shell. On 13 December
1914, Marie replied to a letter from the French
military Service de Santé, which was annoyed
at her sudden departure to the Belgian front.
But Marie defended herself resolutely: “In Veurne, I am conducting radiologic research to help
as much as I possibly can. The Belgian royal
couple have expressed their wish that I should
continue my efforts in these difficult times.”
In Flanders fields
Also in December 1914, Marie and Irène met
Elsie Knocker and Mairi Chisholm, who were
working as nurses at a frontline emergency aid
Koekelare
EXHIBITION KÄTHE KOLLWITZ
SATURDAY, 9 APRIL 2016 – SUNDAY, 8 JANUARY 2017
KÄTHE KOLLWITZ MUSEUM - KOEKELARE
70
post in Pervijze. You read their story on page 79.
A month later, Marie decided to transfer one of
her X-ray machines to the Sint-Stanislas College in Poperinge, which then housed the French
Evacuation Hospital No.15. At the beginning of
March, a new challenge arose. Marie received
a short, yet unmistakably clear telegram: “We
impatiently await radiography – hospital station,
Adinkerke Belgium – Head Doctor Bastin Macaigne.” During the first months of the war, 42
field hospitals were set up. Many of them made
use of Marie Curie’s X-ray machines.
In the second half of August 1915, Marie worked for a time at the Clep Belgian Field Hospital in Hoogstade, where petite Curie n°10 was
employed. Her daughter Irène stayed at Hoogstade until October 1915, running the radiology
department. As an eighteen-year-old woman,
she faced serious opposition from the older military doctors. It was unprecedented for a young
woman to have authority in this manner over
more senior military officers. But Marie was
worried by more serious matters than
wounded male pride: “No matter how
good our machines and methods
might be in theory,
in practice they are
only as good as
Marie and Irène Curie in
the people who are
Hoogstade (1915)
using them.”
Cold statistics for a warm woman
The French and Belgian military hospitals in Beveren and Roesbrugge were also able to call on
the services of the Nobel Prize winner. In Roesbrugge, the hospital was set up by the American
nurse Ellen La Motte. She recorded in her diary:
71
“He [the radiologist] worked accurately with a
splendid and expensive device, which was given to him – or rather the hospital – by Madame
Curie.” In 1917, Marie and Irène taught nurses
and other women how to use the equipment. In
this way, two hundred new radiology helpers
were created. Although she sometimes seemed cold and distant, Marie was actually a very
warm person, who was always gentle, friendly
and comforting to her patients.
Generations of Nobel Prize winners
After the war, Marie once again took charge of
the Radium Institute in Paris, with Irène as her
assistant. From 1929 onwards, Marie’s eyesight
rapidly deteriorated. A victim of anaemia, she
quickly became exhausted and on 4 July 1934
she died as a result of her life-long exposure to
radioactivity. She did not know for certain that
these dangers existed, but had long suspected them. It was only in 1995 that the ashes of
Marie and Pierre Curie were enshrined in the
Pantheon in Paris, in recognition of their outstanding contribution to their French homeland.
Marie was the first ever woman to be accorded
this honour.
Daughter Irène married the young French scientist Frédéric Joliot. They worked together in the
Radium Institute and in 1935 were awarded
the Nobel Prize for Chemistry. Marie’s younger
daughter, Eve, was more creatively-minded.
From 1965 onwards, she and her husband dedicated themselves to UNICEF. The organisation received the Nobel Prize for Peace in 1965,
the year in which Eve’s husband, Henry Labouisse, was appointed as its executive director.
Käthe Kollwitz Museum
CC De Brouwerij
Sint-Maartensplein 15B,
8680 Koekelare
+32 (0)51 61 04 94
info@koekelare.be
Opening hours
•15 May – 15 November
Tue to Fri: 9.30 am - 12.00 pm and
1.30 pm - 5.00 pm
Sat, Sunand public holidays:
1.30 pm - 05.00 pm
•16 November - 14 May
Tue to Fri: 9.30 am - 12.00 pm
and 1.30 pm - 5.00 pm
Last entrance at 4.30 pm.
Closed
Monday and Wednesday mornings.
Käthe Kollwitz Museum
This museum tells the story of the German artist
Käthe Kollwitz and her son Peter. The museum,
together with the local tourist office, can be found
at the old brewery site on the Sint-Maartensplein
in Koekelare. The site also houses the Fransmansmuseum (Frenchies Museum).
72
73
KÄTHE KOLLWITZ
The artistic and social
face of an angel
Käthe Schmidt was born in Königsberg, East
Prussia, on 8 July 1876. Even before the First
World War broke out, Käthe was already a socially committed artist. Her marriage to Karl Kollwitz, a doctor in a poor neighbourhood of Berlin,
only served to increase this commitment. After
the death of her son Peter, she expressed her
grief in fierce anti-war art. Her work constantly
highlights the themes of mothers, widows, dead
sons and innocent children.
A fresh look at Käthe
Kollwitz
Artist, woman and mother
WHO IS KÄTHE
Name: Käthe Schmidt
Birth: 8 July 1867, Königsberg,
East Prussia (now Kaliningrad, Russia)
Marriage: 13 June 1891, with Karl
Kollwitz
Children: Hans (°1892) and Peter
(°1896)
Death: 22 April 1945, Moritzburg,
Dresden, Germany
Her Side of the War provides an opportunity to
look at Käthe Kollwitz from a wider perspective. The new exhibition in the Käthe Kollwitz
Museum not only portrays her as an artist,
but also shows her as a woman and a mother. Visitors can explore seven key themes:
the early years, the woman behind the artist,
death, self-portraits, the war, social concern
and the proletariat.
The early years
Käthe Kollwitz made her first works of art
around 1880. These were mainly self-portraits
without any clear theme. Even so, at a young
age she was already attracted to the working
class. Her work Szene aus Germinal (1893) is
characteristic of this early period. These prints
A scene from Germinal
depict scenes from the novel of the same name
by Emile Zola, which deals with a mining strike
in northern France in the 1880s.
The 1901 etching Vorstadt (Suburb) carries on
in the same tradition and illustrates a growing
social commitment. The 1893 etching An der
Kirchenmauer (By the church wall) is another typical self-study, in which Käthe’s hands and face
serve as a model. Frau an der Wiege (Woman
at the cradle) is believed to have been inspired
by the birth of her second son, Peter, in 1896.
made this etching after the birth of her son
Hans. It is one of her few works that show
people enjoying the little things in life.
• The poster Deutsche Heimarbeit (German
Domestic Work, 1906) is very different in style. Designed for the exhibition of the same
name, its stark realism led to criticism from
the German imperial court.
• Besuch im Krankenhaus (Visit to the hospital, 1926) shows how not even children are
spared from the misery of harsh working
class existence.
• Mutter mit Kind auf dem Arm (Mother with
child in her arms, 1916) is similar to Begrüssung. The ‘mother and child’ theme was a constant in Käthe’s work.
The woman behind the artist
Women play an important role in Käthe’s art. In
the print cycles The Weavers’ Revolt and The
Peasants’ War, it is the women who prompt the
men to take action. Käthe’s women do not sit
idly by; they act. The waiting room of her husband-doctor was an ideal source of inspiration.
As was the death of her son, Peter: the most
painful inspiration of all. After the First World
War, Käthe’s female statues are explicitly realistic and expressive. The emphasis is not on the
sentimental depiction of motherhood, but on the
distress of the working class. In contrast to her
early works, in which women were associated
with sacrifice, grief and loss, her later works depict mothers protecting their children.
• Begrüssung (Greeting, 1892) is an early
example of her more idealistic style. Käthe
The poster German Domestic Work
74
• After the First World War, Käthe’s images of
women become more realistic and expressive. In Mütter gebt von eurem Überfluss (Mothers, give from your abundance, 1926) she
appeals to women to donate breast milk to
milk banks for the poor.
• Arbeiterfrau mit schlafendem Jungen (Woman worker with sleeping boy, 1927). The
empty gaze and hanging shoulders of the
woman betray the exhaustion caused by the
working class way of life.
• Between 1932 and 1936, Käthe worked on
Mutter mit zwei Kindern (Mother with two
children). In this sculpture the children become merged with their naked, protective
mother. The clasped arms and legs form an
unbreakable unity.
From 1910 onwards, Käthe Kollwitz focused increasingly on sculpture. In her graphic work, she
likewise moved to a more sculptural style with
woodcuts. New themes also began to appear in
her work: motherhood, childhood and death.
Death
75
of inspiration. At the end of her life, she depicted her own suffering and the portraits at this
time reflect her state of mind. Selbstbildnis am
Tisch (Self-portrait at the table, 1893) is one
of the oldest known self-portraits, portraying a
25-year-old Käthe at her desk. A 1921 Selbstbildnis (Self-portrait) shows a tormented Käthe.
In contrast, Selbstbildnis im Profil nach rechts
(Self-portrait in right profile, 1938) exudes a sense of acquiescence in fate.
Death seizes a woman
sich dem Tod an (A woman entrusts herself to
death, 1934) is the first lithograph of the cycle,
but even more compelling is Ruf des Todes (The
call of death), in which Käthe is shown sitting
at a table, with an extended right-hand touching
her shoulder. In her diary, she confided to her
loved ones: “I find it very hard to bid you farewell. Yet the desire to die persists. Let me go,
my time is up.”
Death runs like a red thread through Käthe Kollwitz’ life. The death of her one-year-older brother Benjamin during her youth certainly had a
huge effect on her. According to Käthe, his death
was a punishment from God, because she had
turned her back on Him. Naturally, her son Peter’s death also played a crucial role in her work.
“I still need to make prints about death. I must, I
must, I must,” she recorded in her diary. Death
has many faces in her work. Parting can be painful, dramatic and terrifying, but it can also be
liberating and consoling: death as a friend.
Die Carmagnole (The Carmagnole, 1901) is the
odd-one-out in her ‘death’ oeuvre. All it depicts
is a number of women dancing around the guillotine, almost in celebration. Her son Hans was
the model for the drummer. In contrast, the sombre Tod und Frau (Death seizes a woman, 1910)
shows a skeletal Grim Reaper coming to claim
the woman, while her child clings to her desperately. This work is a metaphor for the worst kind
of loss: a child losing its mother.
The cycle Tod (Death) from 1934-1935 is a series of eight lithographs, which far surpasses all
her former works on this subject. Frau vertraut
Käthe Kollwitz made numerous self-portraits.
She clearly had a certain fascination for herself. In fact, she had very few other sources
Self-portraits
Widow I
– or killing field. Kreig was exhibited for the first
time in 1924, in the recently opened Anti-war
Museum in Berlin.
Self-portrait with hand on forehead
The war
1922 and 1923 saw the appearance of her cycle Krieg (War). The most important woodcuts
of the series are: The sacrifice, The volunteers,
The parents, The widow I and II, The mothers
and The people. This cycle was Käthe’s attempt to deal with the war, so that she could
put it behind her. The series focuses on the misery of those who are left behind: the mothers,
the widows and the children. In this respect,
The volunteers is an exception. In this woodcut, her son Peter takes his place next to Death, who leads the volunteers to the battlefield
At the outbreak of the war, Käthe still believed
in the idea of sacrifice for the greater good. However, the Kreig series simply shows the emotions of a mother who does not want to lose her
child. In Die Witwe I (Widow I), she highlights
the plight of war widows and orphans. Die Witwe II (Widow II) depicts the sheer distress of
a disconsolate mother. She lies on the ground
and embraces her dead child on her chest.
Das Volk (The people) is the seventh and final
image of the series. A pregnant mother symbolizes faith in the future. She represents the
strength of women, who must confront the terrible consequences of war at their worst. Die
Überlebenden / Krieg demKriege! (The survivors /Make war on war!, 1923) is not part of
the Krieg cycle, but nonetheless illustrates the
76
importance of women and motherhood – here
surrounded by the horrors of war – during the
post-war period.
Social concern
In her early years, Käthe Kollwitz displayed a
deep commitment to social issues. In political
terms, she was a radical and was attracted
by the left-wing views of her future husband,
Karl, who was a supporter of the German Social-democratic Party. Peter’s death caused a
sea-change in her views. She felt betrayed by
her country and adopted an increasingly pacifist
attitude.
77
Verbrüderung (Fraternalism, 1924) was used
as the cover for the novel The Singing Soldier by Henri Barbusse. Demonstration (The
March, 1930) is a protest against the violent
break-up of a workers’ demonstration by Nazi
storm-troopers.
• Helft Russland (Help Russia) is a 1921 poster for the Berlin section of the International
Workers Aid organization. It was a response
to the famine in Russia, which claimed five
million victims.
The proletariat
Unemployment, Hunger and Infant Mortality
are three woodcuts from the 1925 cycle entitled
The Proletariat. This series was inspired by the
German post-war economic crisis. Erwerbslos
(Unemployment) illustrates the desperate plight
of a working class family with no income. In
Kindersterben (Infant Mortality), Käthe focuses
on the terrible increase in deaths among young
children during the crisis years. The 1909 etching Arbeitslosigkeit (Out of Work) also depicts
the despair of a working class family.
Koekelare during the
occupation
• Gedenkblatt für Karl Liebknecht (In Memoriam Karl Liebknecht, 1919) is a woodcut
showing the body of Liebknecht in the mortuary. Käthe here portrays the grief of the workers at the loss of their hero. She also valued
Liebknecht as one of the few socialists who
opposed the war from the very beginning.
• The poster Wien stirbt! Rettet Seine Kinder!
(Vienna is dying! Save its children!) was
made by Käthe in 1920 in response to the
famine in Austria, and particularly in Vienna.
Fear of Lange Max
During the First World War, Koekelare was situated close behind the German lines, but far
enough away for the German soldiers to rest
there in comparative safety. This came to an
end in 1917, when a new artillery battery arrived. Lange Max (Long Max) was the showpiece
of this battery: a huge canon well over 17 meters in length, weighing over 75 tons and with
a range in excess of 50 kilometres. The gun
was manned by 52 marines and officers of the
Marinekorps Flandern. The battery position was
eventually dismantled by German troops during
the Second World War in 1941. The Lange Max
Museum relates the story of this notorious canon and the Marine Corps - Flanders.
Lange Max Museum
Clevenstraat 2, 8680 Koekelare
+32 (0)475 58 50 51
info@langemaxmuseum.be
www.langemaxmuseum.be
Infant Mortality
Opening hours
July - August
Mon to Sun: 2.00 pm - 6.00 pm
September - June
Wed to Sun: 2.00 pm - 6.00 pm
In memoriam Karl Liebknecht
Diksmuide
EXHIBITION ELSIE KNOCKER &MAIRI CHISHOLM,
MADAME TACK, MIETJE BOEUF AND OTHER WOMEN OF
78 THE FIRST WORLD WAR
SATURDAY, 9 APRIL 2016 – SUNDAY, 8 JANUARY 2017
MUSEUM ON THE IJZER-DIKSMUIDE
79
ELSIE KNOCKER
Baroness of the
Westhoek
Together with her colleague and friend Mairi
Chisholm, Elsie was among the most photographed women at the front. For almost four
years, they worked as devoted nurses in a first
aid station, which they had set up themselves
at Pervijze in the Belgian sector. After the war,
Elsie found it hard to make her way in life. She
could not erase the memory of Pervijze.
A free woman
Museum on the IJzer
IJzerdijk 49, 8600 Diksmuide
+32 (0)51 50 02 86
info@aandeijzer.be
www.museumaandeijzer.be
WHO IS ELSIE
Opening hours
•1 April 1 - 30 September
Mon to Fri: 9.00 am - 6.00 pm
Sat, Sun and public holidays:
10.00 am - 6.00 pm
•1 October - 31 March
Mon to Fri: 9.00 am - 5.00 pm
Sat, Sun and public holidays:
10.00 am - 5.00 pm
Last entrance half an hour before
closing.
Closed
24, 25, 26 and 31 December and on
1 and 2 January. The museum will also
be closed from 9 to 29 January 2017.
Museum on the IJzer
The Museum on the IJzer is housed in the IJzer
Tower in Kaaskerke, a village on the outskirts of
Diksmuide. There you can discover the story of
the Belgian-German front during the First World
War and its subsequent role in shaping both the
Flemish national identity and the future concept of
peace. A temporary exhibition on the eleventh floor
focuses the spotlight on the nurses Elsie Knocker
and Mairi Chisholm, the Belgian women Madame
Tack and Mietje Deboeuf and many other ordinary
and extraordinary women from the war years.
Name: Elisabeth Blackall Shapter
Birth: 29 July 1884, Exeter, England
Adoption: 1891, by Lewis Edward Upcott
and his wife Emily
Marriage: 5 April 1906,with Leslie
Knocker. Divorced in 1912. Married again
on 19 January 1916, with Baron Harold
T’Serclaes
Children: Kenneth (°1907)
Education: Midwife, 1913
Noteworthy facts: In December 1918,
she separated from Baron Harold
T’Serclaes, a famous Belgian war pilot.
Nevertheless, Elsie retained her title of
baroness.
Death: 26 April 1978, Epsom,
Great Britain
She who dares, wins
Elsie Knocker was made an orphan in 1890.
Like her brothers and sisters, she received
her inheritance when she reached the age of
21. In 1903, she learnt to speak French and
German in Switzerland. That same year, she
started her training as a nurse in a children’s
hospital. It was there that she met her future
husband, Leslie Duke Knocker in 1905. They
married in 1906, but her husband soon began
to display violent tendencies. Six years after
their wedding, the couple were divorced - an
exception in the puritanical society of Edwardian England. To avoid awkward questions and
complications, Elsie told everyone that her
husband had died in Java. In 1913, she qualified as a midwife. She also bought a motorcycle and sidecar, joined a motor club and took
part in the club’s racing competitions. She was
a true daredevil, with a thirst for adventure. In
the autumn of 1913, she met a kindred spirit:
Mairi Chisholm.
80
81
MAIRI CHISHOLM
High society at the front
Mairi was almost twelve years younger than her
friend Elsie. She was raised in an upper class
Scottish family. Like Elsie, she had a passion
for technical things and motorcycling. The two
women became inseparable. On 25 September
1914, they boarded a ship to Ostend.
Oil and motors
Daughter of a gentleman
WHO IS MAIRI
Name: Mairi Lambert Gooden-Chisholm
or Chisholm
Birth: 26 February 1896, Nairn, Scotland
Noteworthy facts: Mairi never married.
In 1918, she was engaged to Second
Lieutenant William (Bob) Thomas Hall of
the Royal Air Force, but the engagement
was later called off.
Death: 22 August 1981,
Chnoc-an-Fhurain, Scotland
Mairi was born into a respectable Scottish family.
Her parents owned several properties and even
moved to a tea plantation in Trinidad for a while.
However, by 1900 the family was back in Dorset, England, where no less a person than King
Edward VII occasionally played cards with her
father, Roderick. As a child, Mairi learnt French.
Outside of school, she did not behave like most
girls of her day. She preferred a masculine style
of dress and regularly ran around in her brother’s
work clothes. Most of the time, she was covered in oil and grease from maintaining his car.
Her father was delighted at this, but it broke her
mother’s heart. It did not take long before Mairi
could persuade her father to buy her a motorcycle. In the autumn of 1913, she met Elsie.
The ‘misses’ of Pervijze
Munro’s Flying Ambulance Corps
In August 1914, war broke out. Elsie and Mairi
wanted to do something and so they volunteered
for the Women’s Emergency Corps. Dr. Munro,
a Scottish neurologist, was immediately impressed by Mairi’s driving skills. He asked her if she
would be willing to become a driver in his Flying
Ambulance Corps, an unofficial ambulance service at the front. The aim? To transfer wounded
soldiers from the front to hospitals behind the
lines as quickly as possible. Mairi agreed and
recommended Elsie as well.
A Belgian soldier is treated by Elsie and Mairi somewhere near
Pervijze
At the end of October, the ambulance moved to
Veurne, where the main hospital was housed in
the boy’s school. The living conditions were bad.
There were no sheets and no effective water
drainage system. The town was overcrowded
and there was little to eat. Mairi and Elsie assisted with operations and amputations, working
long days with little sleep and in considerable
danger.
Pervijse
On 25 September 1914, Elsie and Mairi arrived
in Ostend, together with thirteen other colleagues. In Ghent, Elsie and Mairi picked up wounded soldiers within a 30 km radius, including
Germans. They took considerable risks and
occasionally found themselves in dangerous
situations. Sometimes they had to wait until
close-quarter fighting stopped before they were
able to continue their journey. After the fall of
Antwerp in October 1914, the Flying Ambulance
was evacuated to Ostend, where it was incorporated into the Belgian Field Ambulance.
Early in November 1914, the two nurses set up
their own medical post in Pervijze, just behind
the frontline. In the cellar of a partially destroyed house they provided emergency first aid to
wounded soldiers, before they were taken back
to the hospital in Veurne. A smoky stove provided some heat and there was an old piano in
a corner of the cellar. For many wounded soldiers, this cellar was a little piece of heaven on
earth. Sometimes, there was even singing and
dancing.
After eight weeks in Belgium, the friends return
to England for a weekend’s rest. During their
absence, Belgian military engineers made their
aid post safer and more habitable, although they
82
were still only one and a half kilometres from the
frontline. Several high-ranking military and civilian dignitaries visited the aid post, including Marie Curie and her daughter Irène. You can read
their story on page 67.
Stars in the press
At the beginning of 1915, Elsie and Mairi began
to appear regularly in British newspapers, often
accompanied by sensational headings: ‘British
nurses risk their lives’, ‘Englishwomen under
fire’ or ‘The cellar-dwellers of Pervijze’. For reasons of safety, their aid post was moved further
back in January 1915. Mairi and Elsie were decorated as Knights in the Order of Leopold by
King Albert I in Wulveringem. This was front-page news in all the Belgian papers. And the more
famous they became, the more they were able
to collect the money that was needed to keep
the aid post running. Elsie and Mairi periodically
returned to England and Scotland. On one occasion, they were even able to fill the Alhambra
Theatre, one of the largest theatres in London,
for a fund-raising event.
83
Mairi always said that the Germans behaved decently when
she and Elsie were out in noman’s-land, collecting the dead
or wounded. She only started to
hate them after her little dog Shot was
killed during a gas attack in March 1918.
She wrote in her diary: “I do not believe
that I have hated the enemy ever before,
but since my dog has been gassed, I
wish, I long to kill a German soldier.”
Elsie and Mairi in the trenches with their dog Shot.
However, discussions with the military authorities quickly provided them with an alternative:
a mobile aid post. On 11 April 1916, the mobile
post was used for the first time in Steenkerke,
beyond the range of the German guns. But Pervijze acted like a magnet on both women. They
returned to the village in July and soon found a
new ‘home’ in a house just across from the local
brewery. Belgian military engineers once again
assisted with setting up the new aid post.
The madonnas
The newspapers kept on following the story
of Elsie and Mairi. They were soon known as
the ‘Madonnas of Pervyse’ or the ‘Heroines of
Pervyse’. At the end of 1916, a book about their
adventures was published: The Cellar-House of
Pervyse. In autumn 1917, they both received the
British Military Medal from King George V. In December, the Belgian Queen Elisabeth presented
them with the Elisabeth Medal, a decoration for
exceptional services. You can read more about
this on page 87.
In March 1918, the madonnas themselves were
taken to the L’Océan Hospital in De Panne for
medical attention following a gas attack. Elsie
was worst affected and was sent back to England
for an extended period of convalescence. She
was never allowed to return to Pervijze. On 22
June 1918, Elsie and Mairi were reunited for the
last time in London. Later, their friendship came
to an unexpected end - possibly because Mairi
learnt that Elsie was not a widow, as she claimed.
Baron Harold T’Serclaes
In 1915, Baron Harold de T’Serclaes was one
of the Belgian pilots who occasionally flew over
Pervijse. Elsie and the 26-year-old aviator met
for the first time in the aid post cellar. Some
months later they married. The courageous nurse was now a baroness. However, the couple
barely saw each other and their marriage was
terminated by mutual consent at the end of 1918.
The was possibly because T’Serclaes was told
by the ecclesiastical authorities that is the eyes
of the Church Elsie was still married to her first
husband. There was never an official divorce.
Her friend Mairi’s love-life was no bed of roses
either. In 1918, she became engaged to Lieutenant William Thomas Hall, an observer in the
Royal Air Force. But the engagement was broken off for unknown reasons. It remained her
only known romance.
The baptism of fire
Mairi Chisholm and Elsie Knocker show their Belgian decorations
during their visit to Great Britain in October 1916
In January 1915, Elsie’s youngest brother, Captain Lewis Henry Shapter, was killed at the front.
Not long after, a shell exploded in the middle of
a group of soldiers passing through Pervijze.
The casualties were horrific. Elsie talked of this
event as her true ‘baptism of fire’, later recording
that “Their brains were hanging out everywhere.” Some months later, the aid post was also
badly damaged, surrounded by the dead and
the dying. After 15 months of danger, the brave nurses were finally forced to leave Pervijze.
Nurse Elsie Knocker, Baroness T’Serclaes, recovering in hospital
from the effects of a gas attack in 1918
In 1947, Harold de T’Serclaes
and his younger second wife were
sentenced by a Belgian Court in
absentia to death by firing squad.
T’Serclaes was an important figure
in the Abwehr, the German intelligence
organisation. After the Second World War,
the baron and his girlfriend lived in hiding
in German-speaking countries and Italy.
T’Serclaes died in Rome in the 1950s.
84
85
A new life
After the Armistice, Elsie had trouble finding her
way in life. The memories of the war remained
strong. She even named her house Pervyse
Cottage. In 1978, Baroness Elisabeth Blackall
de T’Serclaes (as she still liked to be known)
died peacefully in a nursing home in Epsom.
She was 93 years old.
After the war, Mairi also struggled to build a
new life. She lived with her family for a time and
eventually started a poultry farm. In the 1930s,
she regularly travelled to France and Germany
on her motorcycle. Mairi Lambert Gooden-Chisholm died from lung cancer in August 1981,
aged 85.
Madame Tack
Mietje Deboeuf
Mother of the
Trenches
The 78-year-old
Marie-Thérèse
Faverger de la
Favarge-Tack
lived in a house
alongside the
dyke of the
River IJzer in
Nieuwkapelle. She was a
douairière,
a
dowager widow of considerable means. She refused to move from this dangerous position and
provided Belgian soldiers with cigarettes, fruit
and sweets. The troops called her Moeder der
soldaten (The Soldiers’ Mother), Madame de l’Yser (Madam IJzer) or, most commonly, Maman
des tranchés (Mother of the Trenches). On 20
June 1916, she was decorated with the Knight’s
Cross in the Order of Leopold II. Madame Tack’s
house can still be seen at Ijzerdijk 18 in Nieuwkapelle.
Exhibition
Käthe Kollwitz’s remarkable work
The exhibition Käthe Kollwitz 1.9 in the town
hall in Diksmuide displays a number of works
by this highly acclaimed artist, many of them on
loan from the Käthe Kollwitz Museum in Cologne. They are among the most important works
from her oeuvre and provide a deeper insight
into both the artist and the woman. The famous
graphic series from her early years - The Weavers’ Revolt (1893-1897) and The Peasants’
War (1902-1908) - are both on display. These
series illustrate her revolutionary background
and ensured her artistic breakthrough at the
age of 31. The etching Losbruch (Outbreak)
from the The Peasants’ War not only depicts the
sacrifices that women must make for war and
death, but is also a call for social justice.
Mona Lisa in the frontline
The real name of Mietje Deboeuf, or in short
Mietje Boeuf, was actually Marie Declerck. At
the outbreak of the First World War, she was
64 years old and lived in a small cottage close
to the frontline. Belgian troops knew her as Ia
Joconde: Mona Lisa. She treated them to coffee, goat’s milk and kind words. King Albert I
awarded her the Civilian Cross 1st Class. She
died in 1922 in Kaaskerke, but her place of burial is now unknown.
her child is one of the central themes. Käthe
Kollwitz 1.9 contains many fine but oppressive
works of graphic art on this complex and emotional subject. These works show that women
do not submit passively to war, but actively fight
for their own lives and the lives of their children. They offer protection from the death and
destruction that war entails. The exhibition is
permanently open from 10.00 am to 5.00 pm.
> SAT 03.09 – SUN 02.10.2016
Exhibition Käthe Kollwitz 1.9
WHERE: Gothic Chamber – Town Hall, Diksmuide
INFO: Diksmuide Tourist Office
+32 (0)51 79 30 50
toerisme.diksmuide.be
A contemporary homage to Käthe Kollwitz
How do modern artists regard the work and
philosophy of Käthe Kollwitz? The exhibiton
Käthe Kollwitz 2.0: All for nothing is a homage to
her socially engaged oeuvre. You can discover
works of contemporary art by Orlane Kindt from
France, Wendy Morris from South Africa, the
German Ortrud Sturm and the Belgian artists
Linda Molleman, Greet Van Autgaerden, Hilde
Vandaele, Lies Van Gasse and Anne Vanoutryve. The exhibition is permanently open from
10.00 am to 5.00 pm.
> SAT 03.09 – SUN 02.10.2016
Outbreak (sheet 5 from the series The Peasants’ War,
1902-1903)
Exhibition Käthe Kollwitz 2.0: All for nothing
The highlight of the exhibition is the seven pages from the series War. These woodcuts from
1921 and 1922 emphasize the sacrifices made
during the war, with a particular focus on the
fate of women. The suffering woman who loses
+32 (0)51 50 48 24
montanus.5@skynet.be
WHERE: Gallery Montanus.5, Dixmude
INFO: Gallery Montanus.5
De Panne
EXHIBITION QUEEN ELISABETH
SATURDAY, 9 APRIL 2016 - SUNDAY, 8 JANUARY 2017
86 CULTURAL CENTRE ‘DE SCHARBIELLIE’ - DE PANNE
87
QUEEN ELISABETH
Queen-nurse
Elisabeth was a German duchess from Bavaria.
She met Prince (later King) Albert of Belgium
for the first time in April 1900. Six months later,
the two were married. Elisabeth was a modern,
liberated woman with a mind of her own. During
the war, she regularly visited the L’Océan Red
Cross Hospital in De Panne, which led to the
creation of the ‘queen-nurse’ myth. Elisabeth
was concerned about the fate of the children in
the unoccupied territory. She also had a great
interest in the arts, founding the Queen Elisabeth Competition for music that still bears her
name. She died at the age of 89 in 1965.
WHO IS ELISABETH
Cultural Centre ‘De Scharbiellie’
Kasteelstraat 34, 8660 De Panne
+32 (0)58 42 97 53
cultuur@depanne.be
www.depanne.be
Opening hours
Tue to Sun: 2.00 pm - 6.00 pm
Closed
Monday and public holidays
De Scharbiellie
Cultural Centre ‘De Scharbiellie’ is home to a
permanent museum about the oceanic art collection of public notary Paul Simpelaere (19062006). A section of the museum is also devoted
to the life and times of King Leopold III. Other
temporary exhibitions and cultural events occasionally take place in ‘De Scharbiellie’.
Queen of the Belgians
A liberated culture-vulture ahead of her time
Name: Elisabeth Gabriëlle Valérie Marie
Wittelsbach
Birth: 25 July 1876, Possenhofen,
Upper Bavaria
Marriage: 2 October 1900, with Crown
Prince Albert of Belgium
Children: Leopold (°1901), later King
Leopold III, Karel (°1903), the Prince
Regent after the Second World War and
Marie-José (°1906)
Noteworthy facts: Queen of Belgium
from December 1909
Death: 23 November 1965, Brussels
Elisabeth Gabriele Valérie Marie van Wittelsbach married Crown Prince Albert of Belgium
on 2 October 1900. In 1901, she gave birth to
a first son, Leopold, followed later by Karel and
Marie-José. Princess Elisabeth became Queen
Elisabeth in 1909. The new queen did not like
the tiresome protocol in Brussels, preferring to
escape the palace whenever she could. She
often travelled without the King, indulging her
passion for art and culture, especially music.
She regularly gave audiences to many different
kinds of artists and scientists, and visited the
workshops of James Ensor, Emile Claus and
Eugène Laermans.
Some have labelled her as authoritative,
self-willed and impulsive. Others prefer the
words dynamic, self-assured and optimistic.
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She never interfered in politics, but this did not
stop her from having strong views. In her diary
for 11 October 1914 she wrote: “Our ministers
are as weak as dishwater. All they think about
is getting away. They are leaving for Le Havre.”
The last piece of free
Belgium
The royal villas
On 4 August 1914, the German Army steamrollered into Belgium. The King was initially
pessimistic about the outcome of the war and
even considered surrender. The Queen and his
secretary convinced him not to give up and to
move instead towards the coast. The Belgian
government left for the safety of Saint-Adresse
near Le Havre. The King and Queen took up
residence in De Panne.
There were four royal residences, close to each
other on the seafront. From east to west, these
were the villas Bortier, de Terschueren, SaintJoseph and Maskens. The Villa Maskens-Calmeyn was the actual ‘home’ of the royal couple,
but their stay was not always a pleasant one.
They were separated from their children (safe
89
in England) for long periods and De Panne was
often under shellfire. Villa Maskens was the political centre of the country during the war years.
Many prominent people came to visit. In Villa
de Terschueren, the Queen followed an hour of
Dutch lessons each day. High-ranking officers
were also accommodated here. At the request
of the Queen, Portuguese nuns ran a small
school for orphans in Villa Saint-Joseph. Villa
Bortier was used as a warehouse for supplies
(mainly food from England) for the Queen’s
many charitable works.
L’Océan Red Cross Hospital
During the war, the Queen travelled a great
deal, although this was unknown to the general
public. At the beginning of 1918, she even went
on a two-month cure to the Mediterranean.
A warm heart for children
The Queen was deeply concerned about the
fate of the children living in the front region.
She started two schools for children who had
not been evacuated from the war zone. These schools were Les Ecoles de sa Majesté la
Reine in Vinkem-Wulveringem: Le Jardin Marie-José, for children between three and eight
years old, and Le Refuge Charles-Théodore, a
mixed school for children aged between eight
and fourteen.
L’Océan
The royal villas
astronomer Charles Lagrange, physician Henri Widmer, traveller-author Pierre Loti and numerous others. When De Panne became part
of the British zone, the royal couple moved to
De Moeren. As the end of the war approached,
Elisabeth and Albert made a celebratory royal
visit to Bruges in October 1918. Two weeks later, the armistice was signed. After the war, the
royal couple returned to their more familiar surroundings.
By mid-October 1914, there were more than
ten thousand wounded soldiers being treated in
Ostend. To provide additional care, the Queen
arranged for Hôtel L’Océan in De Panne, a holiday hotel dating from 1904, to be placed at the
disposal of the Red Cross. The first wounded
arrived on 20 December 1914 and the capacity was soon increased from one hundred to
two hundred beds. By late 1918, there would
be 1,800 beds. Elisabeth liked to visit the hos-
Villa Belle-Vue
pital. In February 1916, she even followed a
nursing course. She sometimes assisted with
the bandaging of the injured soldiers, but in
the main she provided comfort and encouragement. The only surviving building of the L’Océan
hospital complex is Villa Belle-Vue (Koninginnelaan 34).
Waiting for the armistice
In De Panne, the Queen rode her horse almost every day. As a keen photographer, she
took many pictures of distinguished visitors,
Villa Maskens and even the front. Elisabeth
also received many private guests: painter
Emile Claus, composer Camille Saint-Saëns,
The Queen, camera in hand, somewhere is De Panne during
the war
Countess de Réthy: queen
of disguises
Self-willed and mysterious
After the war, the Queen lived an independent
life. Albert seldom knew where she was or what
she was doing. On 3 February 1932, he wrote
in a letter: “I hope soon to receive word about
your health, your whereabouts and perhaps
even something about your plans.” The Queen
remained in secret contact with her family in
90
Bavaria. Everything German was still viewed
with suspicion.
Travel and culture
The Queen loved travelling: the United States,
Egypt, India and the Belgian Congo were among
her many travel destinations. Sometimes, she
travelled alone and anonymously, using the
pseudonym Comtesse de Réthy. She attended
concerts and plays in Brussels, Paris, Nice,
Geneva and London. In 1927, she met Albert
Einstein. It was the start of a close friendship
and the great physicist became one of her regular visitors. They also wrote frequently to each
other, with the Queen first addressing him as
Dear Mister Einstein and later as Dear friend.
91
her great passion. She became patron of several violin and piano competitions and founded
the Queen Elisabeth Music Chapel, which has
been nurturing Belgian musical talent since
1939.
queens - usually because there is not a lot to
say. But Elisabeth does not belong to this humdrum royal category - far from it.”
Hail and storm
In 1940, history repeated itself, as a new war
broke out. Elisabeth returned to the familiar
surroundings of Villa Maskens in De Panne.
She remained in occupied Belgium and once
again did what she could to help the refugees
and the wounded. In July 1941, she wrote to
Einstein: “Sunshine follows rain. But at the moment, there is only hail and storm.” Fortunately,
the German occupying forces treated her kindly.
During the post-war ‘royal question’, Elisabeth
supported her son, King Leopold. The accession of King Boudewijn to the throne caused her
to take a step back.
From the 1950s onwards, she practiced yoga
daily and could stand on her head for more than
five minutes! Travelling kept Elisabeth young.
Also to the Eastern Bloc, which often resulted
in critical comment from the press and the government. She never made any attempt to hide
Painter Alfons Blomme and Elisabeth, at the 1959 opening of an
exhibition of Blomme’s work. The Queen is standing next to a
portrait of Albert Einstein
The King is dead, long live the King
On 17 February 1934, King Albert I died at
the age of 59 in a climbing accident at Marche-les-Dames. After her husband’s death,
Elisabeth faded into the background, leaving
the stage to the new king Leopold III and his
wife, the popular Queen Astrid. At official ceremonies, Elisabeth remained in the shadows until Astrid’s untimely death. She then resumed
her role as mother and queen. Music remained
her left-wing sympathies. Elisabeth died on 23
November 1965, in Stuyvenberg Castle, Laken.
She was 89 years old. The magazine Pan wrote: “In general, we don’t say a lot about other
Elisabeth’s visit to the Soviet Union in 1958
Elisabeth repeatedly visited socialist countries. Much to the annoyance of Paul Henri
Spaak, who was then the secretary of NATO. He once wrote to Elisabeth: “It is my job to
inform you that our allies will not approve of this initiative.” Elisabeth answered: “Mister
Minister, I have clearly understood your arguments - but I am going to China anyway.”
92
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CALENDAR
APRIL
JUNE
JULY
SEPTEMBER
> FRI 25.04 – THU 03.05.2016
> WED 15.06 – MON 15.08.2016
> SUN 03.07 & SUN 17.07.2016
> SAT 03.09 – SUN 02.10.2016
Coming World Remember Me @Koekelare
Coming World Remember Me @Veurne
Cosy and summery living room concerts
Exhibition Käthe Kollwitz 1.9
As part of the Her Side of the War programme, the GoneWest project Coming World
Remember Me will descend on Koekelare.
Everyone can make one of the 600,000 statuettes that symbolize the victims of the First
World War in Belgium. So why not take part
in this major artistic project? WHERE: De Balluchon, Koekelare
INFO: www.comingworldrememberme.be
Join Coming World Remember Me, an art
project that aims to make 600,000 clay figures, one for every victim of the First World
War in Belgium. In 2018, the results will
be displayed in what was once no-man’sland in the Palingbeek provincial domain in
Zillebeke, near Ieper. It costs 5 euros per
person to take part and the proceeds will be
used to help children who have experienced physical or psychological distress as a
result of war.
WHERE: Free Fatherland Visitor Centre
WHEN: Monday to Friday: 9.00 am - 5.00 pm
Saturday and Sunday: 10.00 am - 5.00 pm
INFO: www.comingworldrememberme.be
Marie Curie walking route
Follow in the footsteps of Marie Curie
and the many wounded who found their
way to Veurne. The route is two kilometres long and starts at the town hall on
the market square (Grote Markt). Collect
your free route map at the tourist office
and discover the various eye-catching
locations along the way.
DISTANCE: 2 km
INFO: Veurne Tourist Office
+32 (0)58 33 55 31
www.toerisme-veurne.be
A fun initiative that brings music into the
home! Female artists from different genres
are given a platform in the living rooms of
local people. Four Sundays long, with concerts starting at 11.00 am. There is room at
each venue for sixty spectators.
WHERE: De Panne
TICKETS: +32 (0)58 42 18 18
toerisme.depanne.be
INFO : De Panne Culture Office
+32 (0)58 42 97 53
www.depanne.be
Discover all the details on page 85.
WHERE: Gothic Chamber, Town Hall, Diksmuide
INFO: Diksmuide Tourist Office
+32 (0)51 79 30 50
toerisme.diksmuide.be
> SAT 03.09 – SUN 02.10.2016
Exhibition Käthe Kollwitz 2.0
Discover all the details on page 85.
WHERE: Galerie Montanus.5, Diksmuide
INFO: Galerie Montanus.5
+32 (0)51 50 48 24
montanus.5@skynet.be
AUGUST
> SUN 07.08 & SUN 21.08.2016
Cosy and summery living room concerts
See the calendar for July for more details.
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COLOPHON / IMPRESSUM
SEPTEMBER
Éditeur responsable / Verantwortlicher Herausgeber /
Responsible publisher
Stefaan Gheysen - Westtoer - Brugge
> FRI 09.09 – SUN 11.09.2016
> THU 29.09 – SUN 02.10.2016
Festival Ten Vrede
Theatre walk: Women in the frontline
Nine courageous women who were active
in the Westhoek during the Great War are
again brought to life. Narratives and songs
take you back a hundred years in time.
Queen Elisabeth, Käthe Kollwitz, Marie and
Irène Curie, Elsie Knocker, Mairi Chisholm,
Madame Tack and Mietje Boeuf all tell their
stories.
WHERE: De Blankaart, Dixmude
TICKETS: cckruispunt.be
INFO: Diksmuide Tourist Office
+32 (0)51 79 30 50
toerisme.diksmuide.be
The annual festival Ten Vrede (For Peace)
focuses this year on Her Side of the War.
Female artists, writers, peace activists and
journalists are in the spotlight. Famous names include Axelle Red, Trixie Whitley, the
girls’ choir Scala and Liesbeth List. During
the festival, you can also visit the Museum
on the IJzer, with its temporary exhibitions
about Mairi Chisholm, Elsie Knocker, Madame Tack and Mietje Boeuf. Free and with
explanatory texts. INFO: Ten Vrede
+32 (0)51 50 02 86
www.tenvrede.be
OKTOBER
> SAT 01.10 & SUN 02.10.2016
Theatre walk: Women in the frontline
See the calendar for September for more
details.
Textes / Texte / Texts
Johan Martin. Nous tenons également à remercier /
Mit Dank an / With special thanks to Peter Verplancke
(Museum aan de IJzer), Hannelore Fischer
(Käthe Kollwitz Museum Köln), Robie und Noëlla Van
Outryve (Galerie Montanus.5), Amsab-ISG, Luc De
Munck, Roseline Debaillie, Philippe Oosterlinck,
Frankie Van Rossem
Coordination et rédaction / Koordination und
Redaktion / Coordination and editing
Johan Martin, Stephen Lodewyck, Kim Wybauw,
Emmely Boudry
Identité visuelle et logo / Projektlogo und Stil /
Project identity and logo
B.AD, Roeselare
Rédaction définitive / Schlussredaktion /
Final editing
Arne Vansteenkiste (Bliksem Schrijfbureau, Roeselare)
Mise en pages / Gestaltung / Design
Stelvio D’Houst, die Keure, Brugge
Impression / Druck / Press
Goekint Graphics, Oostende
Traduction / Übersetzung / translation
François Cauliez, Sabine Reifer, Ian Connerty
Expositions / Ausstellungen / Exhibitions
Karakters bvba
Tekst & Beeld bvba
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www.hersideofthewar.be
Numéro de dépôt légal / Gestzliche Depotnummer /
Legal filing number
WD/3029/2016/02
Photographie / Fotografie / Photography
•Westtoer
• Dienst Cultuur De Panne
• Dienst Toerisme Veurne
• Dienst Toerisme Diksmuide
• Dienst Toerisme Koekelare
• Käthe Kollwitz Museum, Koekelare
• Museum aan de IJzer, Diksmuide
• Lange Max Museum, Koekelare (page/Seite 15, 46, 77)
• Stadsarchief Diksmuide (page/Seite 22, 53, 84)
• In Flanders Fields Museum, Ieper (page/Seite 19, 50, 81)
• Bailleul ontwerpbureau, Gent (page/Seite 9, 40, 71)
• Archief Rode Kruis Vlaanderen, Brussel
(page/Seite 25-29, 56-60, 87-91)
• Archief van het Koninklijk Paleis
(page/Seite 25-29, 56-60, 87-91)
• The National Library of Scotland (UK)
(page/Seite 20-21, 51-52, 82-83)
• Käthe Kollwitz Museum Köln (DE)
(page/Seite 23, 54, 85)
• Musée Curie (coll. ACJC), Parijs (FR)
(page/Seite 5-8, 36-39, 67-70)
• The University of New Hampshire (US)
(page/Seite 10, 41 ,72)
Nous remercions également / Mit Dank an / With special
thanks to Petra Gunst (Tekst & Beeld bvba)
L’éditeur a tout fait pour régler les droits d’auteur selon
les dispositions légales. Toute personne estimant qu’elle
peut faire valoir certains droits, peut encore s’adresser
à l’éditeur.
Der Herausgeber hat sich bemüht, die Urheberrechte
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