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#32
DÉCEMBRE 2005 • kanye west • les trolls
• scientologie • sidaction • paradize express
• tragic racism • scite • harry potter •
akhenaton • telex • films du mois • nicher en chine • • •
NUMÉRO 32
RENAME
ÉDITO
J’ai eu le malheur d’apprendre que personne ne lisait
mes éditos qui révélaient pourtant, tous les mois, les prochaines surprises de
ReName. Qu’à cela ne
tienne, je ne donnerai
plus que d’ennuyeuses
banalités. Je ne vous dirais
« …ce numéro est
exceptionnellement
long… »
pas qu’il y a un nouveau
site ReName qui prend
Google et qui le retourne
par Victor Blavignac,
président de ReName.
(page 19), que ce numéro
long (36 pages), qu’il y a plein de nouveaux gens très bien
dans ReName qui trépignent de débrancher les vieux, que
le Groupement des Journaux d’École initité par l’ECNiouzes et ReName possède maintenant 6 journaux, que…
Oups ! Un L1 arrive, il faut que je me cach
— Attends ! La formation est pas finie, je
L’ÉQUIPE
Nadou — Trésorier
alias N. Médénouvo [medenouv]
@m@zone — Secrétaire
alias C. Taty Menzène[tatymenz]
Responsables
Charles — Resp. Communication
alias C. Baudelot
[baudelot]
Ricky — Resp. Web
alias É. Calderini
[calderin]
Nikö — Resp. Impression
alias N. Landier
[landier]
Lionel — Resp. gje
alias L. Bolnet
< RN
[bolnet]
l‘efrei’ches
nouvelles
• Ça s’est passé en novembre...........................3
• No K-pote ? No Way !.....................................4
• Une semaine pas comme les autres....... 5-7
• Paradize Express à la Loco........................ 7-8
• Nicher en Chine................................................9
vie des assos
• Club Billard......................................................10
vision du
monde
est exceptionnellement
Bureau
Kelbonpseudo — Président
alias V. Blavignac
[blavigna]
SOMMAIRE
NUMÉRO 32
Maquette
Kelbonpseudo
Ont participé à ce numéro
@m@zone (Charlène Taty Menzene), Benjamin Chambon, Kelbonpseudo, JazeePha (Romain
Garandel), Kubi4k (Sébastien
Chidiac), UN.
Couverture
Cgo2 (R. Lanvin)
Mascotte page 10, 19, 25 et 34
Nagu
Calendrier
Tobi (Thibaut Deckers)
(Faire suivre le login entre crochets
de « @efrei.fr » pour nous contacter.)
• Tragic Racism.............................................12-13
• La Scientologie...........................................14-15
loisirs
• Le Caveau de la Huchette............................16
informatique
• Scite, l’éditeur indispensable.................17-21
• Don’t Feed the Troll.................................21-22
• Des mots, encore des mots.........................23
les pages
cinéma
• Harry Potter.............................................. 24-25
• Les films du mois.....................................26-28
• L’année ciné..................................................... 29
sélection
musique
• Kanye West................................................ 30-32
• Le Best-of d’Akhenation...............................33
Clôture
• Télex, Quête, Dernière page..............34 - 36
1. SIDACTION // 2. UNE SEMAINE PAS
COMME LES AUTRES À SEPEFREI //
3. PARADIZE EXPRESS À LA LOCO
8
Pod’ Effor
Les membres d’Effor ont mouillé leurs beaux
polos bordeaux pour proposer un Pod’++ avec
poulet et taboulé !
20
L‘EFREI’CHES
NOUVELLES
Paradize Express à la Loco
Un des trois étages de la fameuse boîte était
réservé aux Efreiens par le bde Paradize avec
des préventes à 5 € seulement (récit page 7).
Ça s’est passé à L’EFREI
en NOVEMBRE
24
Journée Pro
Grâce à cet événement organisé
conjointement par le BDE, Effor et
SepEfrei, des SSII majeures sont venues proposer des conférences et...
des stages pour les M1 et M2.
PHOTOS D’EPS
Toutes les photos, toutes les
vidéos sur http://assos.efrei.fr/eps/
L’intégralité des reportages de cette page, les 846 photos du Gala 2005, la vidéo du JT10 (comprenant le WEI),
la vidéo et les photos de la remise des diplômes,…
24-27
Salon de l’Éducation
Plus de 750 plaquettes ont été données…
et 450 noms récoltés.
Et oh, le monsieur là-bas a dépassé les bornes !
RN > L‘EFREI’CHES
NOUVELLES
1
2
3
No KPOTE ? NO WAY !
RETOUR SUR LA CONFÉRENCE ORGANISÉE LORS DE LA
JOURNÉE MONDIALE DE LUTTE CONTRE LE SIDA
par UN
A
nnoncée comme grande
cause nationale 2005, la
lutte contre le Sida s’est une
nouvelle fois installée à l’Efrei. Ainsi,
le jeudi 1er décembre, vous pouviez
assister à une grande conférence de
3 h avec des invités prestigieux. Tout
d’abord deux médecins : Marc-Antoine Valentin et Stéphanie Dominguez
ont pris la parole pour nous expliquer
comment le virus agissait et nous ont
présenté des cas cliniques. Julien Potet, responsable « solidarité internationale » à Sidaction, nous a donné
un point de vue plus pragmatique,
venant compléter les indications médicales des autres intervenants. Enfin,
Salomon Capere nous a ému au son
de son histoire personnelle. Ce jeune
africain vit quotidiennement avec la
maladie. Il a su surprendre l’auditoire :
« I am young, I am strong, aren’t I ?? »,
traduisible par « je suis jeune, je suis
fort, n’en ai-je pas l’air ?? ».
Cette petite phrase introduite
avec humour était pourtant lourde
de sens : la maladie ne se voit pas,
certes, mais elle est bien là, à chaque
instant, présente en lui. Et comme le
soulignait très justement Julien Potet,
même s’il existe aujourd’hui des traitements qui ralentissent l’évolution
< RN
du virus, le Sida ne se guérit pas et
les effets de la maladie se font tout de
même ressentir.
Une fois de plus, un des projets
d’EAH a retenu toute l’attention des
étudiants. Les intervenants, simples et
proches, savaient faire naître l’intérêt
chez l’auditoire. La session de questions-réponses donnait de la vie à la
conférence. L’alternance d’explications
techniques et de témoignages constituait un élément plus que positif.
Des intervenants de tous horizons
La récolte de dons s’est également
très bien passée. La mode des bracelets
silicone a, grâce au Sidaction, pu perdurer ne serait-ce que le temps d’une
journée. Globalement, les Efreiens
ont mis la main à la poche, puisque a
été remis une cagnotte de 300 € ainsi
qu’un chèque de 8 000 €.
Seulement, une once de déception était aussi au rendez-vous. J’ai
trouvé le grand amphi un peu vide
pour l’événement ; j’étais vraiment
désolé pour les quatre intervenants
de qualité et les étudiants qui se sont
donnés du mal pour organiser cette
sensibilisation à la lutte contre le Sida.
J’étais d’autant plus déçu que je voyais
bien les étudiants passer devant les
fenêtres de l’amphi avec un air interrogateur malgré les mails postés pour
l’occasion et les milliards d’affiches
décorant chaque mur du campus.
Je crois que cette journée mondiale de lutte contre le Sida aura laissé
un souvenir ému dans les esprits des
étudiants tant au niveau de la solidarité, exprimée sous forme de don (oui,
l’achat de bracelet en silicone pour être
à la mode est aussi considéré comme
un don), qu’au niveau de la prévention
puisque l’équipe du bde a distribué
des centaines de préservatifs.
Sidaction compte parmi ses projets la prévention et les soins en Afrique, pays ravagé par le fléau. Ainsi,
l’association susnommée a des besoins en informatique afin de suivre
les patients pour leur procurer une
aide plus efficace. C’est à ce moment
que Benjamin Sellem, président d’EAH
est intervenu en proposant d’établir
un partenariat entre les deux associations puisque EAH, rappelons-le organise des convois en Afrique qui ont
pour but la mise en place d’espaces
informatiques. rn
L‘EFREI’CHES
NOUVELLES
UNE SEMAINE PAS COMME
LES AUTRES À SEPEFREI
1
2
3
PAR MORGAN LACAISSE
L
a Junior Entreprise de l’Efrei a
vécu une semaine événementielle ! Elle vous présente en exclu dans
ReName sa semaine passée…
Mercredi
Dernier préparatif Journée Pro
Efrei
La team Journée Pro composée
de membres du bde, d’Effor et de
SepEfrei a durant un mercredi complet tout préparé : une journée marathon ! Préparation des plaquettes,
collage d’affiches pour le fléchage des
salles, installation des stands et organisation des amphis : tout le monde a
mis la main à la pâte ! Tout a été fait
pour qu’aussi bien les entreprises et
les étudiants trouvent intérêt à cette
journée.
Nos 2 principaux objectifs : faire
dialoguer les entreprises avec les étudiants du cycle master sur les stands
et permettre à tous de découvrir les
différents domaines dans lesquelles
s’exerce le métier d’ingénieur à travers
de nombreuses conférences toute la
journée.
Jeudi
Récit d’une Journée un peu folle...
Que le réveil fut difficile ! À 7 h 45,
trois personnes étaient déjà sur le pied
de guerre à l’Efrei ! Il a fallu accueillir les
entreprises participantes et leur faire
profiter du petit déj’ offert par l’administration. On ne pouvait se permettre
de laisser les drh dans le froid…
9 h, début des conférences — On
a eu très peur, nous, les organisateurs !
Peu d’entre vous étaient présents ce matin-là. Grasse matinée pour certains ?
Heureusement, l’école commençait
doucement à se remplir vers 9 h 30…
Beaucoup de monde était présent dès
lors ! Les conférences ont été largement
suivies au cours de la journée, j’espère
que vous avez ainsi tiré un maximum
ci-contre
Le foyer n’a
jamais été aussi
classe, pour
accueillir le
déjeuner de la
Journée pro.
d’information pour votre (ou notre,
que dis-je) futur métier d’ingénieurs.
Que dire des stands professionnels !
Les salles d’expo ont été combles tout
au long de la journée et les entreprises
ont récolté un grand nombre de cv
pour le plus grand bonheur des m1 et
m2 à la recherche d’un stage…
12 h 30, déjeuner au foyer des élèves — Quel lifting effectué dans notre
foyer ! Tout beau, tout propre, la cafétéria a été complètement transformée
pour inviter les recruteurs à déjeuner
autour d’un somptueux buffet. Un discours préalable de M. Klein a permis à
nos participants de savoir que l’école
mettant un peu plus l’accent sur les
outils informatiques, les étudiants seront leurs ingénieurs de demain.
Merci en tout cas d’avoir invité les
organisateurs de cette Journée !!
15 h, départ du Bureau de
SepEfrei pour… Lille — Ils n’auraient
pas pu trouver autre moment ceux-là !
Trois membres du bureau de SepEfrei
(prez, vice prez, sec gen) ont quitté
(lâchement, c’est vrai…) l’Efrei pour
rejoindre Lille… La Junior Entreprise
de l’Efrei travaille en étroite collaboration avec celle de l’edhec, école
de commerce à Lille. Réunies sous
une unique entité Junior Connexion
(www.junior-connexion.fr) avec la je
du Celsa, la je partenaire a organisé
une soirée de remise pour leur certification Iso 9001 (norme de qualité des
processus dans l’organisation de leur
Junior Entreprise) ainsi que la présentation à leur client et à l’administration leur nouvelle charte graphique.
Et quelle émotion ! L’ancien président
a fait un discours mémorable devant
l’administration de l’edhec au complet. Implémenter un système Qualité
est un travail de longue haleine qui n’a
demandé pas moins de 5 étudiants à
RN > L‘EFREI’CHES
NOUVELLES
temps plein... En tout cas, bravo les
gars ! Nous les avons félicité longuement durant le cocktail après la remise de l’Iso.
22 h, retour sur Paris — Dernier
train pris après quelques coupes de
champagne (sic)… Certains trop fatigués de leur journées, les 3 membres
de SepEfrei présents ont délaissé nos
amis Lillois pour rejoindre Panam.
ci-contre
Dîner vendredi
soir au congrès.
ci-contre
Assemblée
générale des
présidents à
Talmont.
< RN
Le Week end
Congrès National des JE
Talmont-Saint-Hilaire
C’est le week-end que tous les
administrateurs de SepEfrei attendaient : le Congrès National !! Un petite explication s’impose sur ce qu’est
un congrès des je…
Deux fois par an (été et hiver), les
congrès nationaux c’est le rdv par
excellence des Juniors Entrepreneurs.
Talmond, près des Sables d’Olonnes,
réunit durant tout un week-end plus
de 500 étudiants venus de toute la
France. C’est un peu la Mecque des
je. On y vient pour profiter des formations dispensées par les membres de
la cnje (la « maison mère » des je de
toute la France) et des professionnels
partenaires des je (Altran, kpmg, Microsoft, bnp Paribas), mais également
pour partager nos expériences avec
les 70 autres Juniors Entreprises présentes. On y retrouve des formations
aussi bien sur la déontologie, les relations de suivi clients, la création d’entreprise, la prise de parole… Il y a en
tout une quarantaine de formations
proposées. Autant dire qu’on trouve
toujours de quoi apprendre !
Départ à 12 h de la Gare Montparnasse… 11 h 59 le détenteur de tous les
billets de train vient d’arriver. Il s’en ait
fallu de peu pour rater notre train ! :)
L’équipe de SepEfrei se rend à
l’hôtel « Les Jardins de l’Atlantique »
vers 17 h vendredi après-midi. L’hôtel
est réservé pour l’occasion à tous les
Juniors Entrepreneurs de France. Au
programme de ce début de soirée :
détente au bord de la piscine, sueur
chaude au hammam, compétition
inter je de bowling… Le week-end de
formation commence en douceur…
Lors de la première soirée, déjà les
bouteilles de vin sont très rapidement
vidées.. C’est certainement le grand
effort sportif dans la piscine qui rend
la Sep assoiffée !! On a tous terminé
sur la piste de danse aménagée pour
l’occasion.
Samedi — Le samedi est entièrement consacré aux formations : de
9 h à 17 h, nous assistons à des séances d’1 h 30 sur toutes les formations
concernant la je… Il y en pour tous !
Les formations peuvent être présentées par des membres de la CNJE, des
partenaires Altran, Bnp, Microsoft
et kpmg ou bien des je eux-mêmes.
Nous ne remercierons jamais assez les
formateurs d’avoir offert pour la plupart des formations d’une très grande
qualité !
Traditionnellement, le samedi soir
est la soirée de Gala du Congrès : en
costume ou en polo, tout dépend de
l’association, les Junior Entrepreneurs
ne se privent pas d’une soirée très arrosée (mais s’arrêtant heureusement
avant le « trop »)… N’allons pas dans
les détails, mais la salle de dîner se
transforme en quelques minutes en
dancefloor géant pour les 520 étudiants présents, jusque tard dans la
nuit.
Dimanche — Retour à la réalité
ou en surface pour certains… Grand
brunch servi toute la matinée à l’hôtel avant le retour pour Paris. Chacun
d’entre nous gardera un très grand
souvenir des congrès ! Certains n’en
sortent néanmoins pas indemnes de
leurs soirées du week-end…
On voit mal parce que c’est loin mais on peut lire sur le panneau blanc du fond : ReName, c’est bien !
L‘EFREI’CHES
NOUVELLES
Lundi
Club des Junior Entreprises
Paris, Palais des Congrès
Le Club des Junior Entreprises
réunit pour un événement unique
les étudiants entrepreneurs ainsi que
ses invités (clients, professeurs…).
SepEfrei a été mis à l’honneur ce lundi. Tournage d’une vidéo pour le président, petite publicité dans le livret
d’accueil remis aux participants…
Tout y est pour séduire nos clients !
Le débat portait sur « la décentralisation et les pôles de compétitivité
mondiale », avec comme intervenant
des personnalités de prestige comme
le pdg actuel de France Télécom ou
l’ancien pdg d’Air France Christian
Blanc. Chacun a exprimé son point de
vue lors de la table ronde avant de profiter du cocktail offert aux invités. rn
paradize express à la loco
métro, LOCO, GOGO, SoNO, projos, kados,…
dodo.
11
2
3
PAR JazeePha
I
l est 1 heure du matin lorsque je
sors de la station Place Clichy
accompagné de deux amis pour
rejoindre la soirée du bde Paradize
organisée à la Loco. Après quelques
hésitations, nous finissons par trouver notre chemin et arrivons devant la
boîte. Là, un peu plus d’une cinquantaine de personnes attend dehors. De
la musique s’échappe du bar d’à coté,
j’espère que la musique et l’ambiance
sont les mêmes à l’intérieur de la
Loco. Je ne me m’inquiète pas trop, le
bde semble s’être énormément investi
dans cette soirée, peut-être dans un
souci de se faire pardonner du plan
médiocre qu’ils avaient organisé au
Six Seven le mois dernier…
Je jette un regard dans la foule
en espérant apercevoir un membre
de Paradize. N’en voyant pas je m’ap-
proche d’un videur pour lui demander à quelle file correspond la soirée
étudiante. Celui-ci, s’illustrant par sa
profonde intelligence, réfléchit plu-
sieurs secondes avant de me répondre que c’est celle de gauche. Je n’en
demandais pas plus de sa part ! Nous
nous y rangeons et commençons à
Tournoi de PES 5 live from Talmont: ben & Morgan 2 - 0 Anto & Ahmed
RN > L‘EFREI’CHES
NOUVELLES
PARADIZE
EXPRESS
SUITE
ici et là
Paradize aux
platines, Paradize
au comptoir.
attendre. Apparemment
on n’a pas l’air d’être pressé de nous faire rentrer,
une dizaine de personnes,
préventes à la main attend
également dans la queue et commence à s’impatienter et à avoir froid.
Finalement, j’aperçois un membre
du bde et le videur nous fait rentrer.
Une fois à l’intérieur, nous nous présentons à un autre membre de l’association qui nous salue, nous met un
coup de tampon sur le poignet et nous
indique que le vestiaire est à l’étage et
la salle nous concernant en bas. Si l’extérieur ne paie pas de mine, l’intérieur
est sympa.
La boite possède trois salles : celle
du bas réservée par le bde, celle du milieu, la plus grande, pour les amateurs
de house et celle d’en haut pour ceux
qui préfèrent la ragga et le hip-hop, on
devrait donc y trouver son bonheur.
Après avoir déposé nos affaires au
vestiaire, nous descendons à la salle
réservée par Paradize.
Sur la piste, pas mal de monde
dont une bonne partie de filles est en
train de danser sur le son house du
dj. Alors que nous nous approchons
du bar, j’aperçois Camille et ses potes
en bonne compagnie, la soirée semble
avoir bien commencé pour certains.
Trois étages, un pour l’Efrei
Comme prévu les consos « hard »
sont à 5 €, et les « softs » à 1 €, le bde
a su rendre la soirée abordable d’un
point de vue financier, la prévente
pour les Efreiens était seulement à 5 €
et à dix pour les non Efreiens. Après
s’être désaltérés, nous rentrons à notre tour sur la piste, les gens s’amusent
bien, le dj a l’air de s’y connaître. Une
jolie blonde apparaît alors sur l’es-
< RN
trade pour nous lancer des goodies, je
récupère un t-shirt au passage mais
n’aperçois pas les dvds promis (le
lundi suivant la soirée, un camarade
m’a dit qu’il en a récupéré deux, trois,
je n’ai pas du être là au bon moment).
La foule se bouscule pour récupérer
t-shirts, lunettes, casquettes,… L’opération se répétera plusieurs fois le long
de la nuit.
Quelques minutes plus tard, apparaît une ravissante gogo danseuse
dans une tenue noire légère. Elle commence à se déhancher au rythme de
la musique, les mecs se pressent devant elle et se régalent devant le show.
Elle sait en jouer, même un
peu trop, car l’un d’entre
eux croyant apercevoir une
ouverture, tente de la rejoindre sur le podium. Un videur
intervient rapidement pour
lui faire comprendre qu’on
n’a pas le droit de l’approcher.
Après trois chansons où elle
s’est livrée à des danses sensuelles, elle finit par partir pour ensuite revenir deux heures plus tard.
Les morceaux se suivent et se ressemblent. Apparemment les djs préfè-
rent rester dans la house, ou alors ils
n’avaient que des compils du genre à
mettre dans le lecteur cédé. Nous décidons donc d’aller tester l’ambiance
des autres salles. Nous ne nous attardons pas à celle du milieu car l’ambiance semble identique, nous continuons et montons les escaliers pour
atteindre la salle hip-hop, ragga. Nous
y rentrons sur du Sean Paul, l’ambiance est complètement différente,
c’est plus collé-serré, tellement collé
que nous pouvons à peine bouger,
nous nous faisons bousculer et nous
bousculons un peu tout le monde
pour se faire une place, c’est pas grave
la musique semble bonne.
Quoique le dj doit avoir des
problèmes d’audition, car il
s’amuse à déformer les voix
de chaque chanteur ou rappeur ce qui rend la musique
assez irritante pour ceux
qui y accordent de l’importance. Finalement lassé par
la foule et les voix transformées, nous redescendons à la salle
d’en bas où la musique reste house
mais bonne. Nous passons donc un
bon moment, l’ambiance est là, on regrette par contre le manque de changement de genre musical. Au fil des
heures, la salle se vide peu à peu, tout
le monde a l’air d’être satisfait, le bde a
donc réussi sa soirée.
À noter que le fait d’organiser la
soirée un samedi était une bonne chose, cela change des plans au milieu de
la semaine, on attend donc des soirées
dans le même esprit de la part du bde
Paradize ! rn
L‘EFREI’CHES
NOUVELLES
SAGA M2 internationale
NICHER EN CHINE
PAR Pierre D’Argoeuvres
E
n i3, pardon, m2, j’ai décidé
de partir en Erasmus, afin de
découvrir d’autres choses (et
mettre un peu d’international dans
mon cv). Tant qu’à découvrir et à être
dépaysé, autant ne pas le faire à moitié ! J’ai donc choisi la Chine, avec la
fameuse ville de Wuhan (que tout le
monde connaît, bien évidemment).
On peut dire qu’au début, c’est le
choc : il y a trop de différences. Tout
d’abord la langue, bien sûr, mais autant
sur le plan oral que sur le plan visuel :
ici, ce ne sont pas des lettres mais des
sinogrammes,
incompréhensibles
pour les non-initiés que nous sommes. Il faut donc retenir la prononciation (avec l’intonation, sinon, ce ne
sera pas le bon mot) et l’écriture, sans
aucun moyen mnémotechnique entre
les deux !
Le choc culturel est également
très présent: on crache par terre
(avec les bons raclements de gorge en
prime, c’est un délice !), les gens qui
parlent fort au téléphone, le bruit environnant, la circulation où la loi du
plus fort semble régner… D’une rue
à l’autre, on peut passer de la grande
rue genre Champs Elysées à une petite rue sale, qui semblerait appartenir
à un vieux pays de l’Est...
Encore une différence, anodine,
mais pas des moindres : les toilettes ! Ah, les toilettes en Chine, c’est
quelque chose ! Déjà que la notion
d’hygiène n’est pas vraiment la même
qu’en France, alors là, il n’y a pas de
comparaison possible. Les toilettes
ressemblent un peu aux toilettes à la
turque, sauf qu’il faut s’accroupir. Pas
de papier toilette, mais du journal, et
attention, on ne le jette pas aux toilettes, mais dans une poubelle à côté.
Tirer la chasse doit être une chose
qui demande beaucoup de force et
de cran, un défi, que tout le monde
n’a apparemment pas la force de relever... Attention toutefois, je parle ici
des toilettes publiques : dans les hôtels et dans nos chambres, nous avons
des toilettes « normales », avec papier
toilette et tout (hourra !)… Donc là,
c’était le premier choc, celui que l’on
a en arrivant. Vient ensuite la découverte d’autres particularités...
Au niveau des repas (je vous épargne le scoop des chinois qui mangent
avec des baguettes), on mange très
tôt en Chine (d’ailleurs on fait tout
très tôt) : le déjeuner se prend vers
11 h-11 h 30 et le dîner entre 17 h 30
(à la cantine) et 19 h 30… À Wuhan,
la nourriture est assez épicée : ici, les
piments s’achètent en sacs énormes.
D’ailleurs, oubliez ce que vous avez
mangé dans la plupart des restaurants
chinois : c’est principalement de la
cuisine vietnamienne, donc vous n’en
retrouverez que très peu ici.
Un grand saut culturel
On sent aussi que c’est la crise
énergétique ici : les coupures d’eau
et d’électricité sont assez fréquentes.
Voilà, pour les remarques de départ.
Viennent ensuite les choses positives.
Tout d’abord, il faut penser que
concernant toutes les choses citées au
début, on s’y habitue (sauf peut-être
pour les toilettes...). Finalement, à bien
y regarder : c’est un peu sale, d’accord,
mais au moins, on n’a pas les crottes
de chiens, grande spécialité parisienne. Autre avantage, et non des moindres : on est riche ici ! Dans un petit
restaurant « normal », on peut manger pour moins d’un euro, bière comprise ! D’ailleurs, 2 yuans (0,20 euros)
la grosse bouteille de bière, qui dit
mieux ? Sinon, il y a les restaurants
plus chics où ça peut monter jusqu’à
10 euros par personne…
Encore un détail qui peut énerver
« Je ne regrette pas du tout
cette destination… »
— Pierre en Chine
ou flatter selon l’humeur, c’est le regard des gens sur nous. Tout le monde
nous mate comme c’est pas possible !
En plus, la discrétion en Chine, ce n’est
pas trop ça, donc on se sent observé,
fixé en permanence… Par contre, et je
ne sais pas trop pourquoi, les Français
ont la méga cote ici. Encore un coup
du stéréotype du Français romantique, mais bon, on ne va pas s’en plaindre ! Du coup, beaucoup de Chinois et
de Chinoises viennent nous voir, pour
parler anglais (et refiler leur numéro !).
D’ailleurs, en venant, je n’étais pas trop
branché sur les Asiatiques, mais… Il y
en a qui sont vraiment, vraiment superbes !
Ah si, encore un truc sympa ici,
c’est que (quasiment) tout est négociable, rien n’est fixe : du billet de train à
la chambre d’hôtel, du poisson au restaurant au marchand de jades ! Tout
se fait un peu à l’arrache…
Du coup, en pesant le pour et le
contre, je ne regrette pas du tout cette
destination, (même si je me demande
régulièrement ce que je fais là…) et
je vous la conseille vivement, si vous
n’avez pas trop peur d’être dépaysés…
Un conseil pour ceux qui viennent :
voyagez ! Si vous ne sortez pas de la ville,
vous aurez raté quelque chose d’énorme, voire même le meilleur : la Chine
est un pays vraiment magnifique ! rn
RN > LA VIE DES
CLUB BILLARD
ASSOS
ENCORE UN NOUVEAU
CLUB À L’EFREI
À l’Efrei, on peut trouver pleins de
super assos et de clubs en tout genre.
Mais ne vous êtes vous pas
rendu compte qu’il
manquait quelque
chose dans notre
école ? Bah nous, oui,
et depuis peu le Club
Billard 8-Pool est né.
Le billard pour 6 €/heure
Le principe : vous donner accès à la pratique du
billard pour seulement 6€/heure du lundi au vendredi de 12 h à 20 h à la salle du Kremlin Bicêtre sous
présentation de votre carte étudiant Efrei (aucune
cotiz’ n’est demandée). Des tournois internes et un
tournois inter-écoles seront organisés. Des séances
d’initiations pourront également être mises à votre
disposition.
Pour plus de détails, vous pouvez visiter notre
site web sur http://assos.efrei.fr/billard ou nous
écrire à billard@efrei.fr.
En espérant vous voir nombreux.
par Panzani & Ced.
Le supplément du mois
commence par http.
Rendez-vous page 19.
10 < RN
Et on ne se frappe pas avec les queues ; faites l’amour, pas la guerre.
MAR 13
MER 14
JEU 15
VEN 16
SAM 17
vacances
DIM 18
LUN 19
MAR 20
MER 21
JEU 22
VEN 23
SAM 24
DIM 25
LUN 26
MAR 27
MER 28
JEU 29
VEN 30
SAM 31
DIM 1
LUN 2
MAR 3
MER 4
JEU 5
VEN 6
SAM 7
DIM 8
LUN 9
MAR 10
MER 11
JEU 12
VEN 13
SAM 14
DIM 15
Contenu : Christophe Giannetti // Dessin : Thibaut Deckers
LUN 12
ReName
DÉC. 2005 ~ JANV. 2006
VISION DU
NUMÉRO
32
RENAME
MONDE
1
2
1. TRAGIC RACISM // 2. LA SCIENTOLOGIE
Tragic Racism
UN EFREIEN AMÉRICAIN VIS DE L’EXTÉRIEUR LES
« VIOLENCES URBAINES » et ce qu’elles REPRÉSENTENT
par Brian Klaas
I
t’s 1:48 am and I’m relaxing in my
room in the 17th Arrondissement
of Paris mid-way through my semester studying abroad. As I write,
teenagers, some as young as 13 are
throwing Molotov cocktails at cars
and buses, shooting at police officers,
and terrorizing the suburbs of Paris.
Sitting here in Paris proper, I would
have had no idea that the violence had
erupted had I not been actively watching the press. In the city of Paris, life
has not changed. People are bustling
about, chatting in cafés, living their
lives normally. But a few miles to the
north, the suburbs are on fire. These
are flames that have been lying dormant for years, the pent-up frustrations of a segregated population cut
off by ethnicity, by opportunity, and
by income. Now, the deaths of two
youths have sparked a general and for
the most part, spontaneous, uprising.
The French way
In France, the conceptions of suburban life and urban life are the opposite of American conceptions. In Paris, only Paris proper and the Western
suburbs are considered les quartiers
chics or high-class neighborhoods. So,
naturally, all of the middle and upper
class families live in these areas. Surrounding Paris are the masses, many
of them living in hlm’s (low-cost government housing) or if they are really
poor, cités, dwellings that Americans
would refer to as “the projects.” The
demographic that calls these places
home is unsurprisingly an amalgam
of ethnicities, notably lacking in a
population of white, French born citizens.
In other words, Paris is becoming
a city of de facto segregation, a characteristic that is hidden and buried
by rosy rhetoric of integration, op-
12 < RN
portunity, and of course the famous
cry for “liberty, equality, and fraternity.” Sadly, the outbreak of suburban
violence makes it quite clear that Paris
lacks the first two ideals of the French
revolution. Almost sadder, the ideal of
fraternity is present, but it in a twisted
form; inter-ethnic violence in the suburbs is virtually unheard of. Instead,
these struggling groups are forced to
look out for one another—in other
words, they do feel a sense of brotherhood, but only because they feel the
need to unite against their common
oppressors of intolerance, latent racism, and segregation.
No job, no hope
The product of these oppressive forces is a lack of social mobility
which has conferred a sense of helplessness on many youths in the Parisian suburbs. In the November 8th
edition of the French newspaper Le
Monde, a man wishing to be cited as
“Saïd” explains, “I passed my bac and
finished 5 years of university but I can
only find jobs in [the sectors of] security, construction, and cleaning. Our
parents came here to improve our
lives, but we’re offered the same degrading jobs as they were when they
first arrived.” * French teenagers also
complain of false promises from the
government. Saïd continues, “If you
have a date with a girl and she tells
you she’s coming, you have patience
and wait an hour, but after, you don’t
believe her anymore.” This sense of
being betrayed by the government,
combined with a sense of complete
hopelessness, is at the root of why boys
as young as 13 are attacking police officers, mixing Molotov cocktails, and
burning down schools.
And after 12 days of this violence,
just two miles away, literally nothing
has changed. Nothing would make me
think that there was a problem, except
for journalistic reports. That is how
efficient and effective the new form
of segregation has become. And as I
* The translation is my own.
VISION DU
MONDE
sit here contemplating what movie to
see tomorrow, what time to work out,
where to have lunch, it seems impossible to think that this could actually
be happening.
Far more than a French issue
But it is happening. And it is not
a problem localized in France. It is a
problem that reaches thousands of
miles across the ocean, and frays the
tiniest threads of America’s social fabric. France is not by any means alone in
the development of this new “hidden
segregation.” Before Hurricane Katrina woke the United States up, Americans were sitting in my metaphorical
room, here in the 17th Arrondissement
of Paris, extremely close to severe social problems yet completely ignorant
of their existence. And that might be
the scariest part. By isolating social
problems and removing middle and
upper class citizens from the areas of
society we would like to think do not
exist, some people start to get the impression that they really do not. Since
it is hard to mobilize support to combat a problem that a large portion of
the population does not recognize,
this new form of hidden segregation is
extremely sinister.
And when this segregation finally
unveils itself, as it did in the aftermath
of Hurricane Katrina and as is now
happening in Paris, the public comments made by prominent policy
makers leave no doubt as to why there
is a problem. While French interior
minister Nicolas Sarkozy doused the
suburbs in lighter fluid after the first
bouts of rioting by using a racial slur
that translates roughly to “scum” in
referring to suburban youths, American political figures tried to hide their
racist attitudes and adhere to political
correctness. Inevitably, though, a sugar-coated, but no less toxic message
always comes out. Barbara Bush, for
one, claimed that the poor masses of
New Orleans were better off huddled
together in the Houston Astrodome.
I don’t think a poll is necessary to
imagine what the disproportionately
poor, black, suffering people in Houston thought about that comment,
after going through hell, losing their
homes, and being separated from
loved ones. And the Wall Street Journal reported that a Baton Rouge Republican celebrated that “We finally
cleaned up public housing in New Orleans. We couldn’t do it, but God did.”
These shocking attitudes are clearly
far removed from the reality. America
is not integrated, and race, class, ethnicity, religion, sexual preference, and
other factors do make a difference.
Hopefully, America will learn a
lesson from the riots in Paris. Is the
violence excusable? Of course not.
But, it is predictable. I read in today’s
New York Times that 1,400 cars were
burned in France last night. How
many more cars have to burn in the
suburbs of Paris before Americans
and the French both realize that it’s
time to stop counting the number
of cars burned in Paris, time to start
counting the number of lives destroyed by social injustice, and time to
throw a proverbial Molotov cocktail
at intolerance. rn
Le mois prochain dans ReName, un
article sur les textes de rap qui ont été
pointés du doigt par des députés.
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VISION DU
MONDE
1
2
LA SCIENTOLOGIE
dans « la secte des stars »,
il y a « stars » mais il y a aussi « Secte »
par @m@zone
«
La Scientologie est une religion
du vingtième siècle. Elle est formée d’une quantité considérable
de connaissances provenant de vérités
fondamentales. La plus importante
d’entre elles est que l’homme est un
être spirituel, doué de facultés bien
supérieures à ce qu’il conçoit d’ordinaire. Il peut résoudre ses problèmes, atteindre ses buts et accéder au
bonheur. Mais, mieux encore, il peut
parvenir à des niveaux de conscience
dépassant tout ce qu’il n’a jamais imaginé.
Selon les principes religieux de la
Scientologie, on ne demande à personne de croire quoique ce soit. En
Scientologie, une chose n’est vraie que
si vous l’avez observée. Et elle n’est
vraie que selon votre propre observation. C’est tout. »
La doctrine
Voilà le message d’accueil au
demeurant très attractif d’un des
nombres sites Internet existants sur
la scientologie. De prime abord, on
pourrait se laisser guider et suivre les
divers liens menant aux « concepts »
de base de cette doctrine. Mais examinons de près la religion de Tom
Cruise et de John Travolta.
La scientologie se définit comme
une religion qui vise au bonheur de
14 < RN
l’homme en lui ôtant notamment
l’angoisse causée par les richesses
matérielles et le développement sans
cesse croissant des technologies,
« perpétuelles sources d’inquiétude ».
En gros, c’est ça la philosophie des
scientologues.
Pourquoi c’est une secte
Fondée par Ron Hubbard dans
les années 50, la scientologie ou église
scientologique, est un mouvement
spirituel. Ce mouvement se considère
comme une religion à part entière
mais dans certains pays, comme la
France, il est considéré comme une
secte. En effet, la scientologie répond
à tous les critères d’une secte — le mot
secte désigne un groupe ou une organisation le plus souvent à connotation
religieuse dont les pratiques de comportement et de gestion financière,
sont jugées illégales —. Généralement,
les responsables de ces groupes sont
accusés de brimer les libertés individuelles au sein du groupe et, de plus,
sont réputés pour manipuler mentalement leurs disciples afin de s’approprier leurs biens- Et pour preuve,
l’église de scientologie de Paris est répertoriée comme secte dans le rapport
parlementaire français sur les sectes.
Vous pouvez jetez un œil sur le lien
suivant où se trouve un rapport de la
commission d’enquête datant de 1995
sur les sectes : http://www.assembleenationale.fr/rap-enq/r2468.asp
Cette fameuse « église » serait
donc une secte. L’on peut le croire au
regard des arguments de ses détracteurs. Ces derniers sont qualifiés de
« suppressifs » par les scientologues.
Quand un adepte a un problème, les
scientologues suspectent la présence
d’un suppressif dans ses relations,
cherchent à savoir qui par une audition et, en général, préconisent de ne
Ne donnez plus aux sectes, faites vos dons à ReName.
plus rencontrer cette personne.
De nombreuses histoires tristes,
des séparations entre mari et femme,
parents et enfants, liées à la scientologie viennent de ceci.
L’on peut ainsi observer que :
• d’anciens membres ont porté plainte, estimant avoir été exploités (en
temps et/ou en argent) ;
• la diffamation (propagande noire
selon les termes de Ron Hubbard) est
érigée en principe de défense ;
• l’on recense des cas de harcèlement
sur des journalistes ou des chercheurs étudiant la scientologie (par
exemple nombre de documents en
possession du FBI ou ailleurs démontrent qu’on a tenté de faire se suicider
Paulette Cooper, auteur du premier
livre critique connu sur la secte) ;
• des morts suspectes sont régulièrement mises au jour par la presse : des
pratiquants meurent faute de soin ou
par suicide, parfois au cours des traitements. Le doute est renforcé par
les contrats que les pratiquants sont
amenés à signer déchargeant l’église
VISION DU
MONDE
de scientologie de tout préjudice moral, physique ou matériel qu’elle pourrait causer au signataire et à sa famille
(clauses pourtant nulles au regard de
la loi) ;
• le prosélytisme jugé est excessif ;
• c’est un fonctionnement qualifié
d’entreprise à but lucratif ;
• l’existence d’un réseau mondial d’entreprises (wise) servant les intérêts
scientologues ;
• l’existence d’une milice privée et
d’un pouvoir centralisé dont la simple
existence elle-même est à la limite de
la légalité ;
• un mode de fonctionnement qui ressemble à la vente pyramidale : l’adepte peut payer en partie les « cours »
dont il a besoin pour progresser en
recrutant de nouveaux adeptes.
Les partisans de l’église scientologique font valoir que tout mouvement
valable dans l’histoire de l’humanité a
été fortement attaqué par des hommes
en place corrompus ayant des intérêts
personnels à protéger. Ses adversaires
voient dans cette réponse une simple
application du sophisme nommé attaque ad hominem qui consiste à jeter le
discrédit sur le contradicteur au lieu
de réfuter ses arguments.
Concrètement, les effets de cette
doctrine sur ses adeptes est que ces
derniers renoncent à tout (travail, famille, etc.) et donnent tous leurs biens
à leur gourou.
La scientologie encaisse,
les scientologues trinquent
Particulièrement experte dans
l’art de la manipulation, la scientologie incite ses adeptes à un renoncement total de leur intérêt personnel
au profit de la « bonne cause ». Elle ne
se contente pas de les asservir, elle les
pousse aussi à s’endetter lourdement
pour des années, en échange de cours
et thérapies vendus à des prix exorbitants et dont les résultats sont plus
que discutables.
Tandis que la scientologie encaisse les chèques, l’adepte se retrouve
face à un endettement considérable.
Le remboursement des emprunts est
le problème du scientologue, pas celui
de la scientologie. La secte a le don de
métamorphoser un individu auparavant économe en un gestionnaire
irresponsable. Les difficultés peuvent
amener l’adepte à commettre des
malversations financières aboutissant
à des poursuites judiciaires tandis que
la Scientologie s’en sort blanc comme
neige d’un point de vue juridique
La scientologie et le CNIL
Il est connu aussi que la scientologie renâcle à respecter les obligations
légales fixées par la Commission nationale de l’informatique et des liber-
tés (cnil). Impliquée dans plusieurs
procès à ce propos, elle ne semble pas
du tout avoir l’intention de donner un
droit de rectification ou de suppression des données personnelles qu’elle
possède. On sait qu’il suffit d’avoir
été nommé lors d’une audition par
un scientologue qui nous connaîtrait
(lors de l’audition tout doit sortir et
tout est noté pour les fichiers de la
secte) pour risquer de recevoir, des
années durant, publicités, offres, voire
démarcheurs.
L’affaire Microsoft
Microsoft a été condamné en Allemagne à changer de partenaire pour
le défragmenteur de Windows 2000,
car celui-ci avait été développé par
Executive Software International, une
société de logiciels californienne dont
le propriétaire, Craig Jensen, était un
membre de la scientologie. Le risque
de transmission de données semblait
très important au gouvernement allemand.
Ainsi, au regard de tous les faits,
témoignages, reportages, rapports
d’autopsie et contrats signés par d’anciens scientologues (tous ces documents sont facilement accessibles sur
le net, il y a même des reportages téléchargeables via la célèbre mule) ; il apparaît clair comme de l’eau de roche,
que cette organisation qui s’implante
de plus en plus aux 4 coins du globe
est une véritable machine à sous qui
profite de la faiblesse d’esprit de certaines personnes en les manipulant,
les martyrise physiquement jusqu’à
ce que mort s’en suive et agit sous
couvert d’organisations d’aide humanitaire pour se remplir les poches.
Il est quand même préférable de se
remplir les poches en travaillant pour
Effor par exemple, n’est-ce pas ? Bref,
en gros, cette secte détruit des vies
humaines par milliers en prônant une
doctrine contradictoire.
Aurait-on trouvé les moyens de
« transformer les hommes en esclaves »* ? rn
Propos de Ron Hubbard (fondateur de la scientologie je le rappelle) lors d’une Conférence
à Philadelphie en 1952.
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NUMÉRO 32
LOISIRS
RENAME
Le Caveau de la Huchette
ENTRE LES BOÎTES ET LES BARS, IL Y A UNE ALTERNATIVE,
et avec de la bonne musique en plus !
par NADOU et VINZOU
R
écit d’une soirée très sympathique dans un des clubs jazz
de Paris : le célébrissime Caveau de la Huchette à Saint Michel
dans le cinquième.
Avant de rentrer dans le vif du sujet, une présentation en bonne et due
forme du lieu s’impose. D’autant plus,
que ce dernier a un passé historique
certain. L’immeuble où se situe le caveau de la Huchette existe depuis 1551.
Il fut utilisé par les Templiers et plus
tard, en 1771 par les francs-maçons.
A la fin des années 40, le caveau devient un des temples du jazz de Paris.
Les orchestres be-bop et swing venus
d’Amérique se déchaînent sur la petite scène du club, accompagnés des
amoureux du jazz parmi d’excellents
danseurs.
Le Caveau de la Huchette est un
peu dépaysant : une architecture qui
a traversé les siècles et des murs tout
en pierre qui témoignent de 500 ans
d’histoire. Les voûtes, le souterrain,
l’acoustique particulière, le sentiment d’être à l’écart
du monde contribuent à constituer
une ambiance chaleureuse et hors du
temps, qui coïncide
à l’image que l’on
se fait des clubs de
jazz des années 50.
Qui plus est, le
caveau
accueille
parmi les grands
noms du jazz. Parmi eux, on recense
dans le passé, LioCaveau de la Huchette
nel Hampton, Sid5 rue de la Huchette
ney Bechet, Harry
Paris 5ème
Sweet Edison, Bill
Métro : Saint Michel
9 euros l’entrée pour les étudiants Coleman et main-
16 < RN
tenant Jean Michel Proust Swing trio,
Julien Brunetaud Boogie, Lisa Otey…
À l’entrée, dans la salle supérieure,
se trouve le bar, vous pourrez profiter de la musique et du calme, si vous
souhaitez être au cœur même de l’ambiance descendez plutôt au sous-sol.
Vous aurez alors l’opportunité de vous
mêler à la foule, d’écouter simplement
ou de danser.
Boire un pot tranquille ou danser !
En effet, chaque soir, un orchestre
se produit sous les voûtes du caveau
et délivre ses rythmes effrénés aux
accents swing, be-bop et blues pour le
plaisir des danseurs et des mélomanes.
L’organisation de la soirée a un coté
bon enfant qui vous met vite à l’aise,
pas de protocole : les artistes sont très
accessibles, ahurissants de dextérité
et de spontanéité dans leur jeu.
La musique est si entraînante
qu’une envie soudaine de danser vous
prend (enfin ça dépend pour qui, demandez à certains) et c’est là qu’on se
surprend à admirer les remarquables
danseurs présents, ces habitués du
club. C’est à la fois quelque chose de
bouleversant et de frustrant tellement
les danseurs sont habiles. On croirait
presque rêver devant la rapidité des
mouvements de jambes ou des déhanchement du bassin. Certains donnent
même l’impression de glisser et d’être
en osmose avec la musique. Vous
cherchez un endroit où les personnes
sont musiques ? Allez au Caveau de
la Huchette, vous n’en ressortirez pas
déçus !
Ce club a le mérite de réunir des
personnes de tout âge, on y croise des
jeunes et des personnes plus âgées (de
l’âge de nos parents voire même de
nos grands parents et qui croyez-le
saurons vous impressionner). Ce n’est
pas un endroit qui se veut élitiste.
Ce club se veut avant tout chaleureux, ouvert à tous aussi bien aux
amateurs éclairés de jazz qu’aux jeunes désireux de découvrir l’ambiance
si particulière de ce lieu. rn
1. SCITE L’ÉDITEUR INDISPENSABLE //
2. DON’T FEED THE TROLL //
3. DES MOTS, ENCORE DES MOTS
SciTE, l’éditeur indispensable
LE BLOC-NOTE ? DÉPASSÉ ! AVEC SCITE et ses 1 000 secrets,
tapez du code plus vite que vous ne pensez
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PAR cgo2
D
ans le monde des éditeurs
de texte, le choix est plutôt
difficile. Les utilisateurs de
Microsoft Windows en savent quelque chose, puisqu’avec un Bloc-notes
apathique et un WordPad pathétique,
on a du mal à imaginer que l’informatique a évoluée depuis les années 70…
Heureusement il y a Scite, un éditeur
de texte libre (évidemment), portable
(qui fonctionne sous Windows et sous
Linux, entre autres) et incroyablement
performant tout en restant léger comme une plume ! Alors, vous qui cherchez depuis des années un éditeur à
tout faire, supportant à la fois le html,
le css, mais aussi le php, le c ou encore
le c++, ça vous dirait d’entrer dans le
xxie siècle ?
Présentation
SciTE signifie Scintilla Text Editor. Scintilla est un composant d’édition de code source aux fonctionnalités impressionantes, utilisé dans de
nombreux projets, comme Anjuta ou
Notepad2. Ok, super, nous voila bien
avancé ! Mais qu’est-ce qu’il permet de
faire au juste ?
Comme tous les éditeurs de texte,
SciTE permet d’éditer n’importe que
fichier texte (code source, fichier de
configuration ou simple fichier texte), dans n’importe quel encodage (il
gère parfaitement l’UTF-8). Il offre de
nombreuse fonctionnalités en terme
d’édition pure (recherche et remplace
à base de regexp, sélection en colonnes,...) et se débrouille à merveille
comme éditeur de code (coloration
syntaxique, intégration des api des
langages permettant l’autocomplétion
des fonctions, possibilité de « replier »
du code, possibilité de compiler directement depuis l’éditeur,...). En plus, il
dispose d’onglets (tabs) et connait un
nombre impressionnant de langages.
Bref, le couteau suisse idéal pour tout
programmeur ! Ca vous tente ? Alors
passons à l’installation..
Installation
Les utilisateurs de Linux devraient
trouver SciTE packagé dans leur distribution. Les utilisateurs de Windows pourront trouver sur la page de
download plusieurs versions :
• Les Windows Executable ne demandent pas d’installation, mais n’offrent pas toutes les fonctionnalités.
À utiliser lorsqu’on n’est pas sur son
ordinateur (surtout le single file executable vraiment pratique).
• Les Windows Installers s’intègrent
parfaitement à Windows (vous pourrez donc faire clic droit sur un fichier,
puis « Editer dans SciTE »). Je vous
conseille l’installeur de Bruce Dodson, light et très complet.
Utilisation
SciTE fonctionne comme n’importe quel éditeur de texte (ou presque). Il peut ouvrir plusieurs fichiers
simultanément grâce à la gestion des
onglets tabs).
Configuration
SciTE a un défaut : il n’offre pas
d’interface pour paramétrer les options. Tou se fait via l’édition des fichiers de configuration. Même si la
syntaxe n’est pa difficile, c’est un peu
contraignant, voire parfois rebutant
pour certains. Mais ne vous inquiétez,
voici une rapide présentation du fonctionnement de l’engin, et vous allez
voir, c’est très simple
Il y a 3 niveaux de fichiers : Global,
User et Local. Local est prioritaire su
User qui est prioritaire sur Global. Par
exemple, si une option est présente à l
fois dans Global et dans User, c’est la
valeur de User qui sera retenue
Les fichiers sont accessibles via le
menu Options, puis Open Global Options File ou Open User Options File
(ou encore Open Local Options File).
• Le fichier Global définit les options
globales par défaut de SciTE (c’est à
dire, celles qui s’appliqueront à tous
les utilisateurs). Sous Linux, le Global est en général quelque part dans
/usr/share/scite/ et n’est pas accessible par l’utilisateur (seulement le
indispensable oui, mais inutile sans ordi
RN > 17
IR MNATFI QO
UE
SCITE
SUITE
root). Il vaut mieux laisser
ce fichier intact, d’abord
parcequ’il vous permettra
de retrouver facilement les
options par défaut en cas
de soucis, mais surtout parcequ’il sera
écrasé à chaque mise à jour de SciTE,
et donc il faudra refaire toutes les modifs...
• Le fichier User est donc celui qu’il
vous faut pour définir toutes les options que vous voulez. Sous Linx, il est
dans ~/.SciTEUser.properties
alors que sous Windows il se balade
quelque part dans le profil. Il est vide
par défaut, alors on peut soit le remplir au fur et à mesure, soit recopier
le fichier global dedans et le modifier
après ; c’est une question de goût.
• Le fichier Local sert à définir des paramètres particuliers pour un dossier.
Il doit se trouver dans le même dossier
que les fichiers auxquels on veut appliquer ces paramètres (par exemple :
mode d’indentation, wrap des lignes,
options du compilateur, etc.).
Pour connaitre tous les détails des
fichiers de configuration de SciTE,
vous pouvez lire la doc, rubrique Properties files.
Dans la suite de cet article, toutes
les options seront à rajouter au User
Options File.
L’output pane, ou comment transformer SciTE en IDE
Vous avez peut-être remarqué une
petite fenêtre, sur la gauche ou en bas
de la fenêtre d’édition ? C’est l’output
pane, là où sont affichés les résultats
de la compilation du fichier ou du projet...
Et oui, car SciTE peut exécuter la
compilation du fichier compile) ou de
command.compile.*.c=gcc -Wall
$(FileNameExt) -o $(FileName)
command.compile.*.cpp=g++
-Wall $(FileNameExt) -o
$(FileName)
command.build.*.c=make
command.build.*.cpp=make
command.go.*.c=$(FileName)
command.go.*.cpp=$(FileName)
command.go.needs.*.c=gcc -Wall
$(FileNameExt) -o $(FileName)
Lorsque des erreurs s’affichent
dans l’output pane, un double clic sur
la ligne vous amènera directement à la
ligne concernée, comme sur le screenshot ci-dessous (fig. 1).
Ce système est très très (très) largement configurable, notamment
via l’utilisation des fichiers de configuration Local Options File, qui permettent de définir des paramètres de
compilation différents selon le dossier.
Je conseille à ceux qui sont interressés
par ces fonctionnalités d’aller lire la
doc de SciTE, rubrique Standard Editing et Defined variables in properties
files.
Trucs, astuces et options utiles
SciTE regorge d’options utiles,
mais souvent (trop) bien cachées. Pour
vous donner une idée, j’utilise SciTE
depuis 3 ans bientôt, et j’en découvre encore regulièrement ! Voici un
condensé des options que j’utilise
Sélection en colonnes — Sélec-
tionner du texte en appuyant sur Ctrl
sous Linux ou Alt sous Windows.
Pour ceux qui ne connaissent pas,
la sélection en colonnes ça permet de
faire sélectionner du texte comme ça :
Tabs — La barre des onglets tabbar) n’est pas toujours activée par défaut, ou alors le nombre de fichiers que
l’on peut ouvrir en même temps (buffers) est limité à 1. Voici les propriétés
utiles :
tabbar.visible=1
tabbar.hide.one=0
tabbar.multiline=1
buffers=100
Pour afficher le numéro du fichier dans
la barre de titre ([2 of 4] par exemple), il
faut utiliser la propriété :
title.show.buffers=1
Numéros de lignes — C’est pas
toujours activé par défaut, alors il faut
faire :
line.margin.visible=1
line.margin.width=4
Fonts — Sous Linux, elles sont très
très moches par défaut. En plus, SciTE
utilise de fonts qui ne sont pas monospace (c’est à dire que chaque caractère n’utilise pas exactement le même
nombre de pixel — cas de la plupart
des polices destinées à la rédaction de
documents), ce qui est une très mauvaise idée pour le codage. Personnellement, je remplace donc toutes les fonts
par Fixed en taille 10 ou 12. Voici mes
paramètres :
if PLAT _ GTK
font.base=font:fixed,size:12
font.small=font:fixed,size:10
font.comment=font:
fixed,size:12
font.code.comment.box=$(font.
comment)
font.code.comment.
line=$(font.comment)
font.code.comment.doc=$(font.
comment)
ci-contre
Figure 1.
18 < RN
tout le projet (build) et lancer le résultat obtenu (go). Pour cela, il faut le
configurer grâce aux propriétés command.go, command.build et command.compile.
Voici par exemple ma configuration personnalisée pour les fichiers
C/C+ (sous Linux) :
bas de page
http://assos.efrei.fr/RENAME/
LE NOUVEAU
SITE DE RENAME
Site en beta publique.
Réalisation : Ricky (Éric Calderini)
Graphisme : Kelbonpseudo (Victor Blavignac)
Fenêtre top classe
(sur Mac seulement)
Le jour d’aujourd’hui
(non opérationnel sur
cette version papier)
Adresse simple à mettre
en page d’accueil
Activité sur
plusieurs jours
SUPPLÉMENT
Pour remplir au mieux sa mission
d’information des Efreiens de la vie efreienne,
ReName vous dévoile aujourd’hui son nouveau
site internet qui recense les manifestations à
venir organisées par les associations.
Depuis le temps que ReName
fait la passerelle entre les
associations et les élèves, nous
avons décidé de passer carrément
au pont. On espère que vous allez
l’emprunter… Nous sommes à
l’écoute de vos suggestions pour le rendre plus
pratique (que ce soit côté étudiant comme du
côté assos). Nous avons déjà quelques idées dans
les tiroirs…
Emploi du temps
Excel d’Efreitel
(suivant configuration)
Plus d’infos sur
l’événement en un clic
Flux rss
Archives, formulaire
pour le télex,…
Accès sécurisé
pour chaque assos
Image du prochain
événement
qui en a une
IR MNATFI QO
UE
SCITE
SUITE
font.text=font:
fixed,size:12
font.text.
comment=font:
fixed,size:12
font.embedded.base=font:
fixed,size:12
font.embedded.comment=font:
fixed,size:12
font.monospace=font:
fixed,size:12
font.vbs=font:Lucida Sans
Unicode,size:10
Fermer automatiquement les
tags XML et (X)HTML — Par exemple, je tape <p> et ça donne <p></p>
avec le curseur entre les deux balises.
Par défaut, les touches Home et End
déplacent le curseur au début et à la
fin de la ligne logique. Pour changer se
comportement afin qu’elles déplacent
le curseur sur la ligne visuelle, c’est la
propriété :
xml.auto.close.tags=1
wrap.aware.hom e.end.keys=1
Remplacer dans tous les fichiers
ouverts — D’après la documentation
de SciTE, il faudrait ajouter cette propriété
find.replace.advanced=1
Elle ferait apparaître un bouton
Replace in Buffers qui permettrait
de remplacer dans tous les fichiers
ouverts. Malheureusement, je n’ai encore jamais réussi à faire apparaître
ce bouton... Esperons que ce bug sera
rapidement corrigé !
Les boutons Home et End utilisent les lignes visuelles au lieu des
lignes logiques — Lorsqu’on active
l’option Wrap (via le menu Options
ou via la propriété wrap=1), les lignes
trop longues s’arrettent au bord de
l’écran et reviennent à la ligne, au lieu
de continuer (et d’obliger l’utilisateur
à défiler horizontalement). La ligne
trop longue en question est appellé
ligne « logique » et forme alors plusieurs lignes dites « virtuelles », car il
n’y a pas physiquement de caractère
de fin de ligne : c’est juste un effet visuel. Un moyen de s’en rendre compte
est de constater que ces lignes virtuel-
fold.symbols=0
20 < RN
les ne sont pas numérotées, comme le
montre le screenshot ci-dessous :
fold.symbols=1
bas de page
Configurer l’aspect du folding
— Le folding permet de « replier » des
morceaux de codes, par exemple le
corps d’une fonction ou bien une ligne d’un tableau html entre 2 balises
<tr>.
Pour cela, il suffit de cliquer sur les
icones qui apparaissent dans la marge
spéciale (ou utiliser le raccourci clavier Ctrl + * (du pavé numérique). Au
cas où ça ne serait pas activé par défaut, il faut rajouter les options :
fold=1
fold.compact=0
fold.flags=16
fold.symbols=1
fold.comment=1
fold.preprocessor=1
fold.html=1
Le paramètre fold.symbols
permet de définir l’aspect des icones
de folding (de 0 à 3 : voir les screenshots ci-dessous).
Utiliser les icones Gnome pour
la toolbar (parceque celles par défaut
sont vraiment moches) — Uniquement sous Linux, faire :
toolbar.usestockicons=1
fold.symbols=2
Repère visuel à 80 caractères
edge.column=80
edge.mode=1
edge.colour=#C0DCC0
Note : Un bug sur ma version (1.66)
fait que la ligne est tracée par dessus
le texte. C’est assez désagréable.
Intégration des api — Les fichiers
API peuvent être téléchargé sur le site
officiel, ou créée par des scripts, mais
là il faut aller lire la doc parce que
je n’ai jamais essayé. Ils permettent
l’autocomplétion des fonctions, ainsi
que l’affichage des calltips indiquant
les paramètres et la description des
fonctions.
Dans les propriétés, il faut indiquer le chemin des fichiers. Exemple
api.*.c=/usr/share/scite/c.api
api.*.cpp=/usr/share/scite/c.api
api.*.php=/usr/share/scite/php.
api
Indentation — Il est préférable
d’utiliser des tabulations pour l’indentation, et d’en choisir la taille.
Avec SciTE, ça se configure comme
ça (exemple avec des tabs qui font 8
caractères) :
tabsize=8
indent.size=8
use.tabs=1
Ouvrir les fichiers html dans Firefox — Par défaut, lorsqu’on fait Go
(touche f5) sur un fichier html, SciTE
ouvre Internet Explorer, ou Netscape
sous Linux. Pour ouvrir le fichier dans
une nouvelle tab d’un Firefox déjà lancé, il suffit d’ajouter :
command.go.*.html=firefox
-remote «openurl(file://
fold.symbols=3 Ma préférence
IR MNATFI QO
UE
$(FilePath),new-tab)»
Utiliser SciTE pour l’UTF-8 — SciTE est capable de détecter l’encodage
du fichier en se basant sur le commentaires en début de fichier. Par exemple,
un fichier XML débutant par <?xml
version=’1.0’
encoding=’utf8’?> ou n’importe quel fichier source
débutant par # -*- coding: utf-8
-*- sera reconnu.
Si pour une raison ou pour une
autre ce n’est pas le cas, vous pouve
changer l’encodage du fichier en cours
via le menu File, Encoding.
• utf-8 encodera le fichier avec un
caractère spécial au début, invisible
tant qu’on reste avec SciTE, mais qui
risque de géner si le fichier est déstiné
à être utilisé avec d’autres éditeurs qui
ne le gère pas.
• utf-8 Cookie encodera le fichier
sans ce caractère spécial, mais en
contrepartie, il n’y aura aucun moyen
de détecter qu’il est en utf-8. Il faudra
préciser à chaque ouverture que ce fichier est en utf-8. rn
• documentation : http://scintilla.sourceforge.net/SciTEDoc.html ;
• site officiel : http://scintilla.sourceforge.net/ ;
• la page sur sourceforge : http://sourceforge.net/projects/scintilla ;
• fichier de configuration de l’auteur :
http://www.the-asw.com/files/ll/SciTEUser.properties .
Pour plus d’informations :
Don’t feed the troll !
1
le troll était une légende, c’est maintenant
une épidémie… ou un sport
2
3
par cgo2
M
algré les précautions prises
lors de la rédaction, mon
article sur SciTE a déclenché l’inévitable (?) troll vim versus
tous les autres éditeurs de texte (et
surtout ceux en mode graphique) sur
mon site internet*. Mais au fait, c’est
quoi un « troll » ?
Qu’est-ce qu’un « troll » ?
Un troll désigne un « débat » portant sur un sujet extrêmement polémique. Ce terme est apparu avec
les forums Usenet (les fameux newsgroups) pour désigner les sujets de discussions qui dérivent en controverse
stérile, puis s’est répandu sur Internet
avec l’usage des forums et d’irc.
Un troll est, la plupart du temps,
inutile et sans fin et ne fait que pourri
(certains diront « animer ») la discussion de laquelle il est issu. En effet, le
deux parties sont campées sur leur
position pour des raisons souvent
idéologiques, et aucune ne comprend
l’autre. Le résultat est donc un débat
* Ce texte et le précédent ont été publiés en
parallèle sur http://www.the-asw.com/ .
stérile et un festival de mauvaise foi en
tout genre. Si le sujet dérive en insulte
ou attaques personnelles, on parle
alors de flame war.
Comment détecter un troll ? En
général, quand on le repère, il est déjà
trop tard ! À la base il y a un sujet...
n’importe lequel (et pas forcement
informatique). Ensuite, le sujet va dériver, souvent par l’impulsion d’une
ou deux personnes, vers un troll... Par
exemple :
• Robert demande de l’aide sur un forum parce que le dernier jeu à la mode
plante sur son ordinateur ;
• Marcel, soupçonnant un problème
de drivers, va lui demander quelle est
sa configuration matérielle (carte graphique, cpu, etc.) ;
• Robert répond qu’il a une carte graphique de la marque ati ;
• George-le-trolleur, qui passait par là,
poste : ah ben voila cherche pas, ati
c’est de la merde, prend plutôt NVidia !
Résultat : les défenseurs d’ati réagissent, provoquant à leur tour la réaction des défenseurs de NVidia, et ainsi
Vous pouvez découper le smiley pour le ressortir en plein débat.
De toute façon, tout le monde vous prend déjà pour un geek.
RN > 21
IR MNATFI QO
UE
DON’T FEED
THE TROLL
SUITE
de suite. Les deux camps
s’affrontent dan un débat
acharné, alternant les Ma
carte est mieux avec les Ta
carte est nulle. Au final, le
pauvre Robert qui demandait de l’aide
n’aura pas la réponse à son problème...
« Lancer un troll » est tout un art.
En effet, lorsqu’on est face à des habitués des forums, ça ne sert en général
à rien de mettre les pieds dans le plats
avec des messages du genre « Linux
c’est mieux que Windows ». L’expression « Trop gros, passera pas. » est alors
employée, et indique que le message
« trollifère » n’est pas assez subtil et que
les participants ne se laisseront pas entrainer.
Mais si on ne réussi pas à le détecter, et qu’on se laisse entraîner dans le
troll, il n’y a plus grand chose à faire.
L’expression « Don’t feed the troll »
(« Ne nourrissez pas le troll ») est ainsi
célèbre pour son inefficacité.
Trolls célèbres
Dans le domaine informatique, les
trolls sont surtout l’apanage du logiciel
libre. Parmi les plus classiques, on peut
citer :
• Les os : Windows vs Linux vs
FreeBSD…
• Les gestionaire de bureaux : kde vs
Gnome vs xfce…
• Les clients mails : Thunderbird vs
Mutt vs Kmail vs…
• Les éditeurs de texte : vim vs emacs
INFO
vs SciTE vs…
Mais les trolls ne sont pas uniquement informatique (non non), ils se
cachent partout ! Quelques exemples
à essayer pour animer vos dîners en
ville.
• Les caleçons c’est mieux que les slips.
(Variante : Les slips c’est pour les gamins.)
• Cuire la viande au beurre c’est une hérésie, rien ne vaut l’huile d’olive.
• Le diesel ça pollue, et c’est moins performant que l’essence.
• Le football, c’est un sport de tapettes
qui courent après un ballon.
• Le r&b, c’est pas de la musique.
• Paris, c’est mieux que la campagneprovince.
Êtes-vous un trolleur ?
Dans certains cas, le terme « troll »
peut désigner la personne qui lance
le débat. Je préfère personnellement
le terme de « trolleur », qui éviter le
confusions. Un trolleur troll (du verbe
« troller »).
Pour savoir si vous êtes un trolleur,
je vous conseille la lecture de ce test :
http://www.lettres.net/troll.htm .
Pour ceux que ça intéresse, voici
mon score :
• je procède par généralisation et par
comparaison : 100 pt ;
• j’affirme sans savoir et j’ai forcément raison (mais pas tout le temps, donc je divise
par 2 ;) : 100 pt ;
• je fais entrer tout le monde dans des cases
Écrire,
c’est bien.
Écrire dans,
c’est très bien.
Écrire dans ReName.
C’est très très bien.
22 < RN
Troll célèbre également : ReName vs Femme Actuelle
R M AT I Q U E
(mon pire défaut sûrement) : 100 pts ;
• j’interprète tout (ou presque) : 100 pts.
Soit 400 points trolls.
Point(s) Godwin
La loi Godwin†, qui date de 1990,
est la suivante : « As a Usenet discussion
grows longer, the probability of a comparison involving Nazis or Hitler approaches 1. » (« Plus une discussion dure
longtemps, plus la probabilité d’y trouver une comparaison avec les nazis ou
avec Hitler tend vers 1. ») Cela signifie
que, lorsqu’un troll est lancé, les esprits
s’échauffent et les camps commencent
à s’insulter (ce qui fait dériver le troll en
flame war), pour aboutir en général à
une comparaison avec les Nazis (avec
une probabilité qui augmente en fonction de la durée de la discussion).
Le point Godwin d’une discussion
est atteint lorsqu’un participant vérifie la loi Godwin, en intégrant Hilter,
le nazisme, « ou toute autre idéologie
haineuse » dans une discussion dont
ce n’est pas le sujet. À ce moment-là, la
discussion est automatiquement close
et la victoire est donnée à l’autre camp.
Certains considèrent qu’il ne s’agit
pas du point Godwin, mais de points
Godwin, attribués à ceux qui vérifie la
loi. Et ça par exemple, c’est un bon sujet
de troll ! rn
† Voir à ce sujet la page Wikipédia : http://
fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Godwin et la
Godwin’s Law Faq : http://www.faqs.org/faqs/
usenet/legends/godwin/
Bosser,
c’est bien.
Bosser pour,
c’est très bien.
Bosser pour ReName.
C’est très très bien.
IR MNATFI QO
UE
des mots, encore des mots
IL Y A DES MOTS POUR TOUT ET DONC,
IL Y A DES MOTS POUR PARLER DES MOTS…
1
2
3
PAR MAXOU
V
ous connaissez les synonymes, les antonymes, les homonymes, les acronymes ?
Tous ces nymes qui nous entourent
que l’on est censés maîtriser quelque
part entre le primaire et le collège et
le lycée ? Figurez-vous qu’il existe
d’autres styles de nymes, des que vous
ne connaissez probablement pas, et
qui sont assez originaux.
Un petit côté rétro...
Saviez-vous qu’il y avait un point
commun entre du chocolat chaud, un
appareil photo argentique, un disque
vinyle, un film muet, un téléphone
portable, un lave-linge et un téléviseur
noir et blanc ? En fait, il y en a aussi un
entre un enregistrement analogique
ou une guitare acoustique.
Vous ne voyez pas ? Toutes ces
expressions doivent beaucoup à un
certain Frank Mankiewicz et pas mal
non plus à William Safire. Le premier
ayant inventé le mot qui les désigne,
le second l’ayant popularisé en l’employant dans le New York Times,
souvenez-vous, c’était en 1980, ah oui,
vous n’étiez peut-être pas encore nés.
Et ce mot alors, quel est-il ? J’y viens...
Une expression nouvelle désignant un objet ancien (car c’est de cela
qu’il s’agit) s’appelle un rétronyme, on
parle donc de rétronymie. Vous avez
besoin d’explications je crois. Donc :
le chocolat a d’abord été chaud, en
boisson, avant de se consommer aussi
sous forme de bonbons. On a parlé de
chocolat chaud après en avoir bu. Un
appareil photo argentique s’appelait
appareil photo avant que les appareils
numériques ne fassent leur apparition.
Tous les disques étaient vinyles avant
que les disques compacts (les cédés
quoi) ne remplissent nos étagères. Les
films étaient tous muets avant d’être
parlants (enfin je pense que vous avez
compris le principe mais je continue
quand même). Les téléphones étaient
fixes avant d’être portables. Le lavelinge s’appelait machine à laver avant
l’apparition du lave-vaisselle (si, si). Et
le téléviseur n’a pas toujours été couleurs. Pour l’analogique, vous savez
qu’il date d’avant le numérique et la
guitare acoustique, c’est une guitare
guitare, quand il n’y avait pas de guitares électriques on ne s’embêtait pas
avec ça.
Encore, encore !
Vous voulez un autre mot en nyme ridicule ? En fait désolé, mais ça
sera deux mots, et le deuxième finit en
if. Vous me pardonnez j’espère. Alors
accrochez-vous bien... on y va !
Bon pour le coup je citerai moins
d’exemples, beaucoup étant humoristiques et sans intérêt… Mais quelquesuns valent le détour. Vous savez ce que
php et Visa ont en commun ? Le premier, qui signifiait un temps Personnal Home Page (car créé spécialement
en 1994 (hé oui forcément c’est assez
récent) pour la page personnelle de
Rasmus Lerdorf, qui s’est dit « tiens je
vais programmer un langage de programmation »), signifie officiellement
désormais php : Hypertext Preprocessor. Oui, le P de php signifie php. C’est
tordu. Mais c’est comme ça. De même
le V de Visa signifie Visa (et Visa signifie Visa International Service Association). C’est encore plus ridicule
parce que php, au moins, ça voulait
dire quelque chose. Cette manie stupide d’utiliser un acronyme dans un
acronyme s’appelle l’acronymie récursive. C’est assez (non pas la baleine)
de l’humour d’informaticien. Et ça
peut aller loin : prenez gnu, une sorte
de système à la sauce Unix enfin pas
vraiment mais un peu quand même...
gnu signifie gnu’s Not Unix. Notez
qu’il existe un logiciel libre de retouche photo complet et inutilisable car
gje
publié dans le cadre du
groupement
des journaux d’école
effroyablement complexe, The Gimp,
et un ensemble de petits programmes
(on va dire ça comme ça) pour The
Gimp, qui s’appelle gtk ou The Gimp
ToolKit. Sachant que gimp signifie
gnu Image Manipulation Program,
que gnu signifie comme je l’ai dit
GNU’s Not UNIX et qu’UNIX luimême signifie Uniplexed Information
and Computing Service, on en déduit
que gtk veut dire... the GNU’s Not
Uniplexed Information and Computing Service Image Manipulation Program ToolKit. Vous suivez ? C’est un
joyeux mélange d’acronymes récursifs
et d’acronymes imbriqués, c’est très
drôle. Mais je crois que vous avez mal
à la tête, je vais donc arrêter là... (Merci
à Wikipédia.) rn
Écris pour l’ECNiouzes (octobre 2005), journal de l’École Centrale
Nantes.
///tentons
un schéma//////////////////////////////////////////
G T K
|
--> G I M P ToolKit
|
--> GNU Image Manipulation Program
|
--> GNU’s Not UNIX
---|
Uniplexed Information and
Computing Service (si, UNIX
s’appelait UNICS à l’origine)
bas de page
RN > 23
LES PAGES
NUMÉRO
32
RENAME
CINEMA
1
2
3
HARRY POTTER
le binoclard à la cicatrice revient
et il a une coupe de rebelle
PAR Benjamin Chambon
la critique
du dernier
Ce 4e film représente
un gros challenge que
représente l’adaptation d’un
pavé qui ferait rougir un
dictionnaire chinois. Pour
succéder à Cuaron, le brillant Mexicain, c’est Mike Newell, l’ultra-British
auteur de Quatre mariages, un enterrement qui s’y colle. Bon, arrêtons ici
le suspense, Goblet of Fire est un sacré
film. Non pas par son style, un poil
anglais, qui fait pâlot à côté du Pris-
24 < RN
onnier d’Azkaban, mais pour la structure du récit, celui-ci nous donnant
une véritable leçon de scénaristique.
Côté sorciers, les gamins sont maintenant des ados, qui se livrent à leurs
petits jeux du « tu crois que c’est moi
qu’il a regardé ? ». Le ton est lui beaucoup plus sombre et cela n’ira pas en
s’arrangeant. Que dire de plus ? Toutes
les scènes majeures sont réussies, les
trois champions du tournoi sont extra
(Clémence Poésy fait honneur à son
pays ! — voir encadré, page de gauche),
le film possède un rythme endiablé,
on ne s’ennuie pas, on se délecte. John
Williams absent, son remplaçant Pat-
rick Doyle compose une partition
moins classique, moins pompeuse, en
réutilisant à bon escient les thèmes du
maître. Côté acteurs, c’est tout bon, ça
pousse et ça glousse, c’est rigolo mais
bien joué. Pour les mauvais points, on
peut déplorer l’absence de Quidditch,
les transitions un peu abruptes qui
peuvent laisser perplexes, les profanes
illettrés, un rythme bobinicide en
début de métrage, les thunes laissées à
aller le voir et le revoir : en somme, les
défauts de ses qualités.
De Mike Newell, avec Daniel Radcliffe, Emme
Watson, Ruppert Grind, Ralf Fiennes, Clémence Poésy…
Pas de Duo d’Afflelou à Poudlard : il n’y a plus qu’à espérer qu’il se les pète ses lunettes de merde.
LES PAGES
CINEMA
la bombe du dernier :
clémence poésy
Eh oui ! Les réalisateurs ont eu le flair
pour incarner la championne des Beauxbâtons, une école de sorcellerie française. Ils
ont pris… une française ! Pas bête, hein ?
Fleur Delacour, dans le livre, représente
la beauté éclatante, tellement lumineuse
qu’elle s’accapare tout les regards pas son
unique présence. Et c’est vrai qu’elle a du
cran cette demoiselle de 23 ans, et de la
chance de participer à une telle aventure !
Son père est directeur du théâtre du sable, dans les Yvelines. C’est à 14 ans qu’elle
commence cette passion, pour ensuite
les réalisateurs
des films
Chris Colombus
Chris Colombus est le réalisateur des deux premiers opus. C’est
un spécialiste des comédies familiales, comme l’atteste sa filmographie
(Madame Doubtfire, Maman j’ai raté
l’avion 1 & 2, Neuf mois aussi…). Sa facilité à travailler avec des enfants a été
un gros plus dans son travail, comme
sa facilité à écrire des scripts translucides. Ainsi, les deux premiers films
bénéficient d’une excellente première
lecture, et ont permit de lancer la saga
sur de bons rails. On peut cependant
leur reprocher d’être un peu édulcoré,
et relativement impersonnel, ce que
ses successeurs s’attacheront à réparer.
Alfonso Cuaron
Réalisateur mexicain du film Y tu
mama tambien, il est sélectionné pour
réaliser le 3e opus Le prisonnier d’Azkaban pour son travail sur Une petite
commencer son métier de comédienne
dans plusieurs téléfilms, comme L’ étoile
d’un été ou encore la série Carnets d’ado sur
la 6. En 2002, elle joue enfin son premier
rôle au cinéma dans L’ été d’Olga, de Nina
Grosse, où elle séduit déjà Bruno Todeschini et s’embarque avec lui sur la côté d’A zur.
L’année d’après, elle endosse le rôle d’une
fille pas si farouche que prévu dans Bienvenue chez les Rozes, le remake du classique
La Guerre des Roses de Danny de Vito, aux
côtés de Jean Dujardin (qui apparaît pour
la première fois alors au cinéma), Lorant
Deutsch, Carole Bouquet… Ce rôle est la révélation, en quelque sorte, puisqu’elle passe
de la petite fille modèle à la manipulatrice,
en passant par la femme fatale, dévoilant au
passage des charmes qu’elle ne saurait nous
cacher très longtemps.
Enfin, elle part vivre en
Angleterre où elle tourne
la trilogie Gunpowder,
Treason & Plot, dans laquelle elle incarne carrément Mary Stuart,
princesse, film qui
l’a fait découvrir aux
Etats-Unis. Son épisode d’Harry
Potter amorce le virage difficile des
livres trop gros pour être adaptés dans
leur intégralité. Cuaron choisit un angle temporel interessant, commançant à plonger les personnages dans
l’adolescence, et réglant son compte
au visuel impeccable des films de Colombus. Le prisonnier d’Azkaban est
vif, gothique, obscur, la bonne impulsion est donnée pour la suite.
Mike Newell
Le réalisateur anglais Mike Newell
est bien connu pour sa comédie typiquement british Quatre mariages, un
enterrement. Son film majeur reste
néanmoins Donnie Brasco avec Al
Pacino et Johnny Depp. C’est son aptitude à retranscrire des atmosphères noirs, et à faire résonner les affres
de l’adolescences qui le sélectionne
pour le 4e film de la saga : Harry
Potter et la coupe de feu, aux yeux
des fans le meilleur livre. C’est sur-
reine d’écosse aux côtés de Robert Carlyle.
L’année suivante, en 2005, elle complète le
casting de la série Révélations, avec notamment Bill Pullman. La sentant devenir une
étoile montante, avec son costaud bagage
théâtral et ses références, peu nombreuses,
mais flatteuses, Clémence est choisi pour
interpréter Fleur Delacour, la championne
de l’école de Beauxbâtons. Elle y est très à
l’aise, malgré peu de répliques, elle s’en sort
avec brio, parfois magnifique et étincelante, tantôt sombre et perdue. Peut-être
la reverrons-nous plus souvent dans
le futur, que ce soit dans Harry Potter
ou dans d’autres films.
tout sa capacité à réécrire un pavé
énorme sur un format de 2 h 30 qui
saute aux yeux, les scènes majeurs restant sombres à souhaits, le tout étant
remarquablement orchestré.
David Yates
Encore un anglais, grand inconnu
de la bande, David Yates n’a encore
réalisé que 2 long métrages, qui sont
inédits en France. Il s’est illustré en
réalisant de nombreuses séries tv,
beaucoup de téléfilms (The Girl in the
Café, Sex traffic, State of Play). C’est
donc une grosse inconnue que sera
l’apport de ce réalisateur de 43 ans sur
L’ordre du phénix. Sans doute aura-t-il
un rôle à jouer dans les relations entre
ces adolescents qui grandissent, ne
l’oublions pas.
Comme vous pouvez le voir, Georges dispose aussi de son nymbus
RN > 25
LES PAGES
NUMÉRO
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CINEMA
1
2
3
CINÉ DE DÉCEMBRE
Revue des films du mois
PAR Benjamin Chambon
D
écembre. Bon, l’image d’Épinal de l’hiver en France, ça
marche pas très bien à Paris.
Entre le ciel plus gris que blanc et la
neige qui tient aussi bien qu’un papi à
qui on aurait tapé dans la béquille, il
est temps que se dessinent les excursions au ski. Dire que j’ai toujours pesté contre les Parisiens qui allaient en
vacances chez moi sur la côte l’été ou
dans les Alpes l’hiver. Je les ai toujours
trouvés sales, voyants et mal éduqués.
C’est toujours vrai remarquez, mais
bon, maintenant je fais comme eux, je
passe devant tout le monde au tire fes-
se et je skie en chemise, sans blouson,
juste pour me faire remarquer. On ne
va pas se laisser faire, enfin ! Comment ? Il est long et hors sujet mon
édito ? Oui, mais voilà, si je m’attarde
un peu, c’est que je dois faire mes cartons, car je quitte ces lieux. Oui, pour
de bon.
Ils m’ont donné beaucoup de joie
pendant ces années de service, j’espère avoir contribué à la grande qualité
générale de ce journal et enfin j’espère
avoir donné à beaucoup la joie de découvrir des films qu’ils ne seraient pas
allés voir autrement. Je revois les yeux
lumineux d’un ami me contant qu’il
était allé voir Eternal Sunshine après
avoir lu mon texte… J’espère avoir
donné à beaucoup ce bonheur simple
et rare. Je laisse cet espace d’expression
au premier venu, aux plus passionnés.
Bon, ne pleurez pas, je glisserai encore
parfois quelques douces critiques
sous votre oreiller si le cœur m’en dit.
En attendant, je souhaite bon courage
aux Vinoth, Charlène… qui auront le
bonheur d’être conviés à cet exercice,
chaque mois, par amour de la plume
et du cinéma. Je vous salue, bonne lecture, et bons films !
Film du mois ///////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////
Harry Potter et la coupe de feu /////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////
Les Georges
26 < RN
Ce bouquin a-t’il le wifi ?
LES PAGES
CINEMA
Trois enterrements ////////////////////////
Seven Swords /////////////////////////////////
Serenity /////////////////////////////////////////
Le premier film de
T. Lee Jones repose sur un
scénario plutôt atypique,
puisqu’il va être amené à
effectuer un long voyage pour aller
enterrer son ami Melquiades sur sa
terre natale. Celui-ci a été tué par erreur par un garde-frontière zélé, en
plus d’être au départ un abruti décérébré. Le personnage joué par Tommy
va jouer le rôle du père moraliste qui
va traîner le fautif au long du périple
et lui faire comprendre les valeurs
qui le poussent à accomplir les dernières volontés de son copain. Trois
enterrements en profite aussi pour
donner une leçon d’humanisme en
montrant la condition des Mexicains
qui tentent de passer la frontière. Le
plus réussi dans ce film, c’est le dépaysement. L’histoire est contemporaine, pourtant on pourrait croire
qu’elle se déroule plusieurs siècles en
arrière. Seuls quelques personnages
modernes comme la serveuse du bar
ou la petite amie canon du salaud de
flic, ou encore la technologie, nous
rattachent à notre époque. Le Texas
profond, c’est vraiment le Moyen Age,
on s’y fait chier et les gens ne sont pas
trop futés pour la plupart et ça, le réalisateur arrive vraiment bien à nous
le faire partager. Le reste du film est
artistiquement impeccable, le scénario est malin, mais le tout est desservi
par l’absence d’une scène pivot, d’un
vrai climax, et un rythme particulièrement contemplatif.
Dix-septième siècle,
la Mandchourie impose une nouvelle dynastie à la Chine et interdit
la pratique des arts martiaux pour
mieux asseoir son pouvoir. Ravage,
un chef guerrier puissant et cruel, en
profite pour décimer les populations
afin de récolter le plus d’or possible.
Seulement, Fu Qingzhu, un vieux
maître d’arme, décide de ne pas baisser les bras et de solliciter le mystique
maître Shadow-Glow sur le mont WuTang, lequel va constituer un groupe
de 7 guerriers aux épées légendaires et
aux pouvoirs implacables pour arrêter
Ravage et sauver Martial Village (enfin dans la version européenne, cette
bobine est supprimée). Le scénario,
dans la grande tradition des films de
sabres à la « 36th chamber », aurait pu
être le point de départ d’une grande
fresque épique. Seulement, le réalisateur ne s’est pas arrêté là et dans la
volonté de plaire à tout le monde, a
engourdi sa fable de multiples sous
intrigues de vengeances, de traîtres,
d’amourettes à 2 balles et de racisme
anti-coréen. Le produit final est plutôt
indigeste, on ne sait pas qui est qui (tu
parles, une dizaine de héros et leurs
histoires, c’est le bordel), les acteurs, à
part 2 ou 3, ne sont pas tellement charismatiques (on les confond souvent)
et mis à part certains combats plutôt
ingénieux, le tout sent l’usine à gaz
poussiéreuse, longuette et ennuyeuse,
et c’est dommage. N’est pas Zhang Yimou qui veut.
La série Firefly de
Joss Whedon (Buffy…)
s’est arrêté au 15e épisode de la première
saison. Vous me demanderez alors :
pourquoi en faire un film ? Et bien
premièrement parce que le film était
budgété avant l’arrêt et que Whedon
s’est posé la question de l’avenir des
space opéra au cinéma après la clôture de la saga Star Wars. On reprend
donc les mêmes acteurs pour les mêmes personnages et on adapte l’histoire pour un long métrage, en faisant
en sorte que la fin reste ouverte à une
suite si le succès est au rendez-vous.
L’histoire ? L’équipage d’un vaisseau
rebelle, le Serenity, cherche à prouver
au monde que la grande menace que
représente un peuple de zombies sans
pitié est issue d’une expérience ratée
de l’alliance, l’équivalent de l’empire
galactique dans Star Wars. Ajoutez à
cela une adolescente qu’un rien transforme en machine à tuer, une histoire
de vengeance et un méchant implacablement mortel (Chiwetel Ejiofol vu
chez Spielberg dans Amistad), et vous
obtenez suffisamment de substance
pour tenir quelques épisodes. Le film,
lui, est une sorte de long pilote, avec
des effets spéciaux un peu trop clean
et une ambiance qui oscille entre le
film de zombie baveux carpenterien,
la déco d’intérieur d’Alien et du Buffy
pour le reste. Intéressant, mais pas
forcément taillé pour le grand écran.
De et avec Tommy Lee Jones, avec Barry Peper, Mike Norton, January Jones…
De Joss Whedon, avec Nathan Fillion, Gina
Torres, Alan Tudyk…
de Tsui Hark avec Donnie Yen, Leon Lai…
bas de page
RN > 27
LES PAGES
CINEMA
Doom ///////////////////////////////////////////////////////////////////////////
Le petit lieutenant /////////////////////////////////////////////////////////
Au fond, quel est l’enjeu d’une adaptation de
jeu vidéo si ce n’est réussir à retranscrire l’ambiance, voire développer l’univers ? Le constat,
c’est qu’à vouloir être trop ambitieux (ce qui
n’est pas condamnable, loin de là), la plupart de
ces adaptations se sont cassé les dents sur le grand écran.
Ce Doom-là s’efforce seulement de faire transparaître l’ambiance de Doom 3, ce qui est plutôt réussi et ce n’est déjà
pas si mal. Le scénario effectue un raccourci politiquement
correct qui est de remplacer les portes des enfers par des expériences génétiques malencontreuses. Figurez-vous qu’un
certain virus découvert aurait le pouvoir de transformer 1
personne sur 1 000 en surhomme, les autres devenant des
bêtes démoniaques ultra violentes. Les acteurs sont tout
à fait crédibles, The Rock en tête, qui devient petit à petit
incontournable dans le domaine de l’action pure. Le film
n’est pas très éprouvant émotionnellement, mais possède
quelques mérites, celui de ne pas entrer dans la surenchère,
et celui de tenter avec brio la première scène de fps côté héros (Alien 3 l’avait déjà fait côté méchants), plutôt jouissive.
Sans prétention donc, mais pas trop pourri.
Antoine choisit de faire ses premières armes
en tant qu’officier de gendarmerie dans la 2e division de police judiciaire, sous le commandement de Caroline Vaudieu, revenant après avoir
vaincu son alcoolisme. Le film prend au départ
des allures de documentaire, témoignant du fonctionnement de ces hommes de l’ombre, de leur vécu de tous les
jours. Les affaires qu’ils traitent sont des plus banales, ce
qui tranche avec les habituels scénarios dans lesquels Julie
Lescaut va sauver Paris du pire terroriste du monde entier à
l’aide du copain dealer (la drogue, c’est mal) de sa fille de 13
ans. Le film ne prend pas de ton condescendant avec les forces de l’ordre, est plutôt objectif, très documenté, prenant
le parti de montrer de vrais hommes, avec leurs qualités et
leurs défauts, face à un système qui ne tolère pas l’erreur.
Cet aspect quasi-docu est porté par des personnages tous
très bons, surtout ceux campés par Jalil Lespert et Roschdy Zem que l’Histoire attend. Nathalie Baye, elle, est peu
présente à l’écran, et représente l’infime portion du cliché
Cordier Juge et flics présent dans ce métrage, ce qui faisait
heureusement défaut dans 36 quai des orfèvres. Plutôt bon
et plaisant dans l’ensemble, donc.
De Andrzej Bartkowiak, avec Karl Urban, The Rock, Rosamund
Pike…
De Xavier Beauvois, avec Nathalie Baye, Jalil Lespert, Roschdy Zem…
Les chevaliers du ciel //////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////
Le dernier film de
Gérard Pirès est une
adaptation très très libre de la BD éponyme.
Exit donc le Tanguy et Laverdure,
l’ambiance Pompidou et les vieux coucous, voici Marchelli et Valois, deux
pilotes modernes, officiers supérieurs
de l’armée de l’air, pilotes de Mirage
2000 et tutti quanti. Le scénario ? Un
M2000 a été abattu par Marchelli
défendant Valois en détresse, ce que
des gens mystérieux sont bien décidés
à cacher. Après des scènes de querelles,
d’amourettes, de blagues, d’actions
et de plans d’avions, on retrouve tous
nos protagonistes pour une coursepoursuite politico-finacière plutôt
sympa. Les acteurs sont plutôt dans
28 < RN
bas de page
le coup, Magimel, Cornillac et Géraldine Pailhas en têtes. Torreton est pas
très crédible, ce qui est étonnant étant
donné que c’est sans doute le plus
chevronné et le plus théâtral de tous !
Les prises de vue aérienne, c’est le réel
intérêt du film, à voir sur grand écran,
un vrai moment de grand spectacle,
impressionnant, lumineux, féérique.
Ces prises de vues ont toutes été filmées par l’armée de l’air pendant des
vraies missions de vol. La prouesse du
film a été de les incorporer dans une
trame complète, ce qui est plutôt très
réussi. Enfin, ce qui plombe le film,
c’est le réalisateur tout simplement.
Pirès est techniquement très bon. Néanmoins, il n’a encore jamais montré
aucune sensibilité artistique intéres-
sante, que ça soit dans le dialogue,
dans le montage, dans la direction
artistique : tout est sans âme, cliché,
cousu de fil blanc, émotionnellement
plat. C’est sans doute ce qui sépare un
film sympa d’un bon film. rn
De Gérard Pirès, avec Benoît Magimel, Clovis
Cornillac, Alice Taglioni, Géraldine Pailhas…
LES PAGES
CINEMA
L’année ciné
1
2
l’année 2005 du meilleur et du pire.
par Benjamin chambon
C
’est avec beaucoup d’émotion que je dévoile le bilan de
cette année cinématographique. Ce classement n’est absolument
pas exhaustif, même si tous les films
présents ont de bonnes raisons d’y
figurer. Le choix du vainqueur a été
très difficile. Sur quels éléments juger
des films, les comparer les uns aux
autres ? Si certains critères qualitatifs
peuvent s’appliquer, il n’est pas de jugement plus subjectif qu’une critique
de cinéma. Ce choix est donc celui de
votre serviteur.
La vengeance de George Lucas
George Lucas a crée le cinéma moderne, il a inventé cette industrie tant
adulée, tant critiquée. Cette machine
— qui a permis, à lui et à tant d’autres,
de composer des œuvres majeurs,
d’être libre de penser et de créer, tout
simplement — cette machine, donc,
lui a échappé pour servir son pire ennemi. L’histoire de Revenge of the Sith,
c’est la sienne. Comment un créatif
humaniste et surdoué a pu perdre le
contrôle de tous les procédés créatifs
auxquels il croyait. Ce troisième volet
de la saga culte résume simplement
les 25 ans pendant lesquels Georges
a lutté contre ses démons, contre une
œuvre qu’il ne maîtrisait plus, qu’il
n’avait plus la force de posséder. Après
tout, quoi de plus tragique que de perdre ce qu’on aime le plus, en se sentant
simplement trop impuissant pour
le garder, trop faible pour contrôler
sa propre vie, alors que c’est notre
essence même qui a crée la spirale
négative. George a atteint sa propre
rédemption, petit à petit, pour nous livrer un ultime volet non sans défauts,
mais empreint de ce calvaire en bout
de course qui lui confère l’émotion et
l’humanisme qu’on attendait.
La crème de la crème
1. …Revenge of the Sith (Georges Lucas) • rno oct. 2005
2. Les Poupées russes (Cédric Klapish)
3. Kingdom of Heaven (Ridley Scott)
4. W. & G. : Le Mystère du… (Nick Park) • rno nov. 2005
5. War of the Worlds (Steven Spielberg)
6. A History of Violence (David Cronenberg)
7. H.P. et la coupe de… (Mike Newell) • rno déc. 2005
8. Million Dollar Baby (Clint Eastwood) • rno mai 2005
9. Aviator (Martin Scorsese)
10. Paradise Now (Hany Abu-Assad)
11. Sin City (Robert Rodriguez & Frank Miller)
12. Batman Begins (Christopher Nolan)
13. The Machinist (Brad Anderson)
14. Collision (Paul Haggis) • rno juin 2005
15. Kiss Kiss Bang Bang (Shane Black)
3
Le symbole de ce panthéon du
cinéma 2005, c’est sans doute la présence, ou le retour, des plus grands.
De Spielberg à Scott, en passant par
Shane Black, Clint Eastwood ou Scorsese, ils sont tous là, et ils témoignent
de leur époque, une période de doute,
déchirée à plusieurs échelles, que ce
soit entre les individualités comme
Aviator, Million Dollar Baby ou Batman Begins le racontent, entre les peuples (Kingdom of Heaven, Collision) ;
ou la violence chronique surgissant
de chacun de nous face à toutes les
formes de peur du lendemain (History
of Violence, War of the worlds, Revenge
of the Sith).
Concernant les navets, je serais
tenté de dire qu’à chaque fois ils
étaient prévisibles, et semble pouvoir
nous échapper. Il ne reste qu’à ne plus
aller les voir. rn
Le top of the Taupes (toujours plus profond)
1. Sahara (Breck Eisner)
2. Iznogood (Patrick Braoudé)
3. Alexandre (Oliver Stone)
4. Lemming (Dominik Moll)
5. The Island (Michael Bay)
6. Baby-Sittor (Adam Shankmann)
7. Mr & Mrs Smith (Mitchell Burgess)
8. Les 4 fantastiques (Tim Story)
9. Blade Trinity (David Goyer)
Crème de l’an passé
1. Eternal Sunshine… (Michel Gondry) • rno nov. 2004
2. Kill Bill Vol.2 (Quentin Tarentino) • rno avril 2004
3. Lost in Translation (Sofia Copola) • rno fév. 2004
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RN > 29
SÉLECTION
MUSIQUE
Kanye West, retour du Hip-Hop
Les Génies sont souvent morts.
En voici un qui sort un album de son vivant
par JazeePha
V
oilà déjà un an et demi que
le grand public a découvert
Kanye West avec l’album «
College Dropout », vendu à trois millions d’exemplaires à travers le monde.
Aujourd’hui le plus grand rappeur du
label Roc’A Fella depuis la retraite anticipée de Jay-Z revient avec un nouvel
album : Late Registration.
Un nouvel album
How the Mexicans say we just tryin to
party homes
They wanna pack us all in a box like
styrofoam
Who gave Saddam anthrax?
George Bush got the answers
Back in the hood it’s a different type of
chemical,
Am and Hammer baking soda
— Kanye West feat. The Game,
extrait de Crack Music
ci-contre
Un artiste
couvert de
récompenses.
30 < RN
Le rappeur-producteur d’Atlanta
nous avait déjà surpris avec son premier album en se démarquant des
autres rappeurs, par des sonorités misoul mi-hip-hop et en abordant des
thèmes différents de ce que l’on avait
l’habitude d’entendre. Ainsi le deuxième single All fall downs en featuring
avec Syleena Jonhson de son premier
album traitait du problème du consumérisme dans la communauté noire
américaine, le troisième tube — Jesus
Walks — dénonçait quant à lui le problème de l’intégration des noirs dans
la société américaine. Dès le début,
Kanye West avait la volonté de faire
quelque chose à la fois d’original et
de sensé, une œuvre qui fut d’ailleurs
très bien perçue par l’industrie musicale, qui le récompensa par différents
« mtv Music Awards » et « Bet Music
Awards ». On se demandait alors ce
qu’allait être son second opus : choisirait-il une approche commerciale ou
alors resterait-il original et créatif ?
Et bien Kanye a choisi un album
à l’image du précédent. En effet, Late
registration présente des morceaux
à sonorités très diverses, parfois soul
à l’image de Gold digger en featuring
avec Jamie Foxx, parfois rock sur
Heard’em say en duo avec Adame Levine des Maroon Five mais en gardant
une couleur très hip-hop d’un point
de vue lyric* et musical. Dès l’écoute
du premier single Diamonds from
* Les paroles.
West pourra mieux rapper avec ses nouveaux petits megaphones
Sierra Leone, une reprise du classique
de Shirley Bassey Diamonds are forever, on sent que Kanye West est de
retour, en traitant ici de l’exploitation
des mines de diamants en Afrique de
l’Ouest pour financer certaines guerres civiles. Il évoque également les dégâts de la drogue dans les ghettos noir
américains sur Crack music, les dépendances de chacun sur Addiction
qui sonne étrangement comme une
critique du rap actuel et bien d’autres
sujets. Son génie réside donc dans sa
capacité à faire des tubes de genre
SÉLECTION
MUSIQUE
complètement différents. On constate
également avec ce nouvel opus que Kanye West fait preuve d’une plus grande
maîtrise de sa voix en s’adaptant parfaitement aux différentes beats† de
l’album, on a donc grand plaisir à en
écouter les multiples morceaux. Le
seul regret éprouvé à l’écoute est le
manque de présence de certains des
invités et notamment The Game qui
apparaît uniquement sur un refrain,
mais cela n’empêche pas l’album de
s’être déjà écoulée a plus d’un million
de copies en un mois seulement sur le
sol américain.
Une histoire
Throw your diamonds in the sky if you
feel the vibe
Diamonds are forever (forever, forever,
forever)
The Roc is still alive every time I rhyme.”
— Kanye West, extrait de
Diamonds from Sierra Leone
Pour bien comprendre son travail, il faut revenir quelques années
en arrière. Né le 8 juin 1977, Kanye
West commence à apprécier le hiphop seulement après avoir écouté les
premiers albums de Kid’N Play et de
De la Soul. Par chance sa mère était
amie avec celle de Common, célèbre
rappeur de Chicago. Ainsi durant sa
dernière année de lycée, il eut l’opportunité d’aller en studio et d’observer la
réalisation d’un album de rap. Suite à
cette expérience, Kanye West s’achète
un piano mais la musique n’offrant
aucune possibilité pour lui, il décide
de partir à l’université. Au cours de
sa première année à la fac, il rencontre Gray du groupe Down to Earth et
le convainc de produire un morceau
de son album. Empochant 8 800 $ au
passage, il décide alors d’abandonner
l’université (d’où le nom de son premier album College dropout, dropout
signifiant abandon) pour aller vivre à
New York et tenter sa chance. Il travaille alors sur l’album Life in 1472 de
Jermaine Dupri puis sur l’album The
Truth de Beenie Man où il se fait remarquer par un directeur artistique
† Beat : morceau.
du label Roc’A Fella, qui le signe avec
Just Blaze en tant que producteur.
À partir de là, il commence à produire des sons pour divers artistes du
label dont la plupart des morceaux des
albums The Blueprint de Jay-Z et The
Fix de Scarface, considérés comme
des classiques du rap us par les puristes. Depuis Kanye West n’a cessé de
produire et de gagner en respect dans
le monde du hip-hop et du r&b en
tant que producteur de talent qui a su
réintroduire entre autre la soul dans
l’univers du rap. On lui doit des titres
de genres différents comme You Don’t
Know my Name de Alicia Keys, Talk
About our Love de Brandy, Stand up de
Ludacris et, plus récemment, Dreams
de The Game. Puis en 2003, Kanye se
prend l’envie de sortir de l’ombre de la
production en enregistrant un album,
mais Damon Dash et Jay-Z responsables du label Roc’A Fella ne veulent pas
lui laisser sa chance, lui reprochant
de ne pas avoir assez de crédibilité
et d’expérience pour en faire un. Cependant, devant sa persévérance et sa
volonté d’enregistrer le titre Through
the wire, alors qu’il avait encore des
fils dans la bouche suite à un accident
de voiture où il se cassa la mâchoire,
Damon Dash et Jay-Z le laissent sortir
College dropout. Un succès mondial
salué par toutes les critiques comme la
renaissance du Hip Hop.
Une personnalité
I know I act a fool but, I promise you I’m
going back to school
I appreciate what you allowed for me
I just want you to be proud of me (Hey
Mama)
— Kanye West,
extrait de Hey Mama
sur Jesus Walks et I Used to Love U de
John Legend. Après la télé-évangéliste,
on est peut-être en train d’assister à la
naissance du rap-évangeliste.
C’est aussi un Américain engagé
politiquement et très critique envers
les médias de son pays. Après la catastrophe Katrina avait lieu une émission
de télé, à laquelle assistaient certaines
stars américaines dans le but de récolter des fonds pour les survivants de
la catastrophe naturelle. Kanye West
également présent ce soir-là, déclara :
« lorsqu’on voit une famille blanche
dans un supermarché on dit qu’elle
cherche de la nourriture, lorsque cette
famille est noire, on dit qu’elle est en
train de piller. » Il ajouta qu’il était
clair que Georges Bush s’en foutait
de la communauté noire. Toutes ces
déclarations firent beaucoup de polémique et furent bien sûr supprimées
ci-dessus
Sa prestation,
controversée et
censurée, autour
du racisme des
médias lors de
Katrina.
Plus qu’un simple artiste, Kanye
West s’est également imposé comme
une icône par sa manière de s’investir
dans les différents aspects de la vie. Il
s’investit notamment dans la religion,
car cet artiste originaire d’Atlanta est
un fervent protestant. Et cela se ressent dans ces morceaux mais également dans ses clips dont certains se
déroulent dans une église, il y tient le
rôle du pasteur tentant de repentir les
fidèles de leurs péchés : par exemple,
RN > 31
NUMÉRO 32
SÉLECTION
RENAME
MUSIQUE
KANYE WEST
SUITE
ci-contre
Kanye West
te regarde,
toi, lecteur de
ReName.
ci-mini-dessous
Son dernier
album.
lors de la rediffusion de
l’émission plus tard dans
la soirée.
Ce jeune rappeur s’intéresse de très près à la
mode. Dans ses tous premiers clips,
on le voyait avec un sac à dos Louis
Vuitton ce qui lui a valu le surnom de
Louis Vuitton Don. Ce penchant pour
la mode et le luxe a fait de lui une icône
dans le milieu du hip-hop en choisissant de porter des jeans plus près du
corps, délaissant les habituels baggies
et introduisant les vêtements de luxe,
notamment Gucci, Versace, d&g,…
On assiste donc à un changement vestimentaire dans le milieu du hip-hop
où il a été l’un des précurseurs. S’investissant toujours plus loin dans la
musique, il a créé en 2004 son propre
label, G.O.O.D. records (acronyme de
Get Out Our Dreams records). Il a en
outre signé l’une des plus belles voix
masculines du moment John Legend,
véritable succès outre Atlantique avec
l’album Get Lifted. Ce statut a fait de
lui le premier rappeur à faire la couverture du magazine Time où il y
évoquait la puissance grandissante
du hip-hop dans l’industrie musicale,
donnait sa vision de la religion et son
opinion sur le gouvernement Bush.
Même si de nombreuses personnes le trouvent arrogant, les divers aspects de sa personnalité et son génie
font de lui quelqu’un d’unique dans
l’industrie musicale et il n’est donc pas
étonnant que le roi de la pop Mickael
Jackson ait récemment contacté Ka-
nye West dans la perspective de l’élaboration d’un prochain album.
Et n’oubliez pas, la musique s’écoute avant tout alors procurez-vous les
albums de Kanye West pour vous en
faire votre propre opinion. rn
Tu as des doigts ?
Viens à ReName.
rename@efrei.fr
32 < RN
SÉLECTION
MUSIQUE
akhenaton en best-of
avec double chill burger (quality best of),
l’artiste clôt la première partie de sa carrière.
L
orsqu’un artiste souhaite se séparer de sa maison de disque
et qu’il ne reste que quelques
disques à honorer sur le contrat, on
assiste souvent à des sorties de bestof et de live en tout genre. C’est le cas
d’Iam qui a sorti en un an une anthologie en 2 volumes, un live ainsi que
très récemment l’album Iam Platinum, un magnifique coffret de trois
cédés contenant quelques titres rares
comme « c’est donc ça nos vies », mais
qui ne remplace pas les albums. C’est
aussi le cas d’Akhenaton qui sortira
son prochain album Soldat de fortune
(un colossal travail sur deux galettes,
le 12 janvier prochain) par le biais de
sa nouvelle structure à lui : 361 records
(qui édite déjà le groupe culte Chiens
de Paille).
Arrive donc Double Chill Burger,
le premier best-of du leader d’Iam.
C’est le moyen de constater que la discographie solo du lyricist commence
à être bien étoffée, avec pas moins de
trois albums de vingt titres chacun,
une bande originale et plusieurs albums concepts. Le moyen de se rendre compte que même si son style et
les thèmes ont varié au fil des ans, la
qualité a toujours été au rendez-vous,
avec une plume très au-dessus de la
moyenne. Notons néanmoins que ce
disque n’est pas de l’initiative de Chill,
qui compare les best-of à du fast-food
musical (par le biais de son booklet et
de sa couverture), et affiche la volonté
de ne pas se moquer de son auditoire
en incluant aux deux galettes un paquet d’inédits.
Des tubes et des chefs d’œuvre
La track-list de 36 titres contient
donc 7 inédits, d’une qualité oscillant
entre le bon et l’extraordinaire, remportant mon adhésion notamment
grâce au morceau « Mon texte le savon part 2 », une des toutes meilleures
production de l’année avec « L’Encre
de nos plumes », également présent
sur ce best-of. Le reste de la tracklist n’est pas tout à fait étonnante, les
connaisseurs apprécieront de ne pas
voir que des tubes, mais aussi des
coups de génie isolés comme « Quand
ça se disperse », un titre qui paraissait
fondu dans la masse de Sol Invictus, et
qui pourtant ne possède pas d’équivalent. On retrouve aussi des monstres
comme « La Cosca », « Petite Apocalypse » ou « Nid de Guêpe ». Les néophytes ne seront pas perdus grâce aux
classiques « J’ai pas de face », « Bad
boys de Marseille », « L’Américano »,
« Mon texte le savon », « Mes soleils
et mes lunes » (ces deux derniers textes devraient être étudiés en cours
de français). Un excellent moyen, si
vous ne connaissez pas encore cet
artiste incontournable, de découvrir
les différentes facettes de son énorme
talent. Pour les autres qui possèdent
déjà tous les albums, on peut regretter
un packaging un peu cheap, Double
///prochain album/////////////////////////////////////////////////////////////////////////// Chill Burger aurait mérité un écrin
plus classieux. Vivement janvier ! rn
Prévu pour mars 2006, Soldat de fortune est le 4e album d’Akhenaton.
Ce sera un double-album de 35 titres environ, avec uniquement des collaborations de Sako (Chiens de Paille) et Shurik’n (Iam), et des productions
toutes signées Chill, excepté un titre de Hal (Chiens de Paille). À noter la
présence de « La fin de leur monde », titre annoncé comme le petit frère du
meilleur morceau d’Iam de tous les temps : « Demain, c’est loin ».
?
Avec votre carte Efrei, un Chill Burger offert avec l’album.
RN > 33
TÉLEX
TÉLEX
001 Il y aurait une nouvelle rubrique dans
ReName qui colporterait les rumeurs
et qui nuirait à l’image du journal.
[Véracité : 100%]
002 ReName aurait eu plus de subvention que
le Gala et le BDE réunis à cause d’une
inversion de chiffres sur le chèque.
[10 %]
003 E.D. se serait rendu compte que les
annonces dans RN ne servent à rien.
[80 %]
004 Un gardien de l’Efrei aurait dansé
jusqu’à 5 heures du matin à la soirée
Paradize Express à la Loco. Il y aurait
même des photos. [90 %]
005 Le nouveau cédérom de présentation de
l’Efrei aurait la forme d’un cédérom.
[100 %]
006 Des étudiants auraient fait des jeux de
mot tip-top avec le nom d’un professeur
de management. [90 %]
TU TE CROIS
DRÔLE
?
TU L’ES PEUT-ÊTRE !
Deviens scénariste de
strip (bédé en 3/4 cases)
pour ReName.
On a déjà un
dessinateur, on n’attends
plus que tes blagues.
rename@efrei.fr
34 < RN
007 Il semblerait que l’équipe de ReName
aurait d’autres surprises en préparation
pour les mois qui viennent. [70 %]
008 Une campagne de pub pour SepEfrei à michemin entre MasterCard et la Boum avec
Antony Weinsanto en Sophie Marceau a été
faite. [100 %] Elle serait sur le chemin
de l’impression. [0 %]
009 La salle prévue pour le Gala aurait
brûlé avec les « violences urbaines ».
[30 %]
010 Les écrans plats d’Effor ne seraient pas
vraiment plats mais tout juste « pas
épais ». [25 %]
011 Il n’y aurait pas eu assez de places
dans l’amphi pour la formation InDesign
et on aurait refusé des gens, dont des
célébrités telles que Sonia Rolland et
Michel Berger (pourtant décédé). [5 %]
012 Il est possible d’envoyer des télex
depuis la page d’accueil du nouveau site
de ReName. [100 %]
NUMÉRO 32
RENAME
RN > 35
NUMÉRO 32
RENAME
J
e suis content. Je suis content car j’ai fait ma
connerie du mois. Oui, je suis très simple comme
garçon et une petite blagounette qui résussit me
réjouis assez facilement. Un rien m’amuse.
Donc là, pour ceux qui me
connaissent, vous vous demandez «Mais qu’est ce qu’il a
encore fait ce crétin...»
•••••••••
Hin hin...
Reprenez votre ReName
n° 31 (que vous avez dû garder
précieusement dans une vitrine blindée ou un coffre aseptisé, comme tous vos ReName).
Reprenez mon article
concernant les dangers du
Monoxyde de DiHydrogène.
Une belle saloperie, cette
molécule qui détruit tout, corrode plein de trucs et qui est
responsable de pas mal de désastres.
On est grave dans la mouise, n’est ce pas ? Car, je ne vous
ai pas dit, mais le Monoxyde
de DiHydrogène est présent
partout sur Terre. Il représente
même 75 % de la surface de la
Terre !
Là, normallement certains
d’entre-vous commencent à
comprendre et à chercher des
objets contondants à me lancer au visage.
Laissez moi encore 5 minutes pour finir d’expliquer ça
aux plus lents.
R
DERNIÈRE
PAGE
Le canular
n’est pas
tombé à l’eau
eprenons le nom de la
molécule : Monoxyde de DiHydrogène.
Mono et Di... Soit 1 Oxyde et 2 Hydrogènes.
1 Oxygène et 2 Hydrogènes.
36 < RN
la
Maintenant, volez le bouquin de chimie de votre
petit frère, ou concentrez-vous un moment sur une
molécule simple et courante qui contient 1 oxygène et
2 hydrogène en vous remémorant vos tp de chimie.
H²O, ca s’écrit sur le papier... Non, pas H²G², bande de
cinéphiles.
Et oui !
•••••••••
C’est de l’eau ! Et oui, remplacez « Monoxyde de DiHydrogène » par « eau » dans
mon ancien article, vous comprendrez.
par Kubiak
E
t oui, l’eau entraîne
la corrosion et l’oxydation de métaux...
La rouille quoi.
L’exposition prolongée à
sa forme solide entraîne des
dommages des tissus. Bah vi,
mettez votre main dans un
seau de glace, vous verrez bien.
(Le faites pas pour de vrai,hein.
Sinon ca va être de ma faute si
vous avez un problème après.)
Etc.
Enfin, voilà quoi.
Maintenant vous pouvez
me taper si vous voulez, mais
je suis hors de portée, donc je
m’en brosse le derrière avec un
tapis de sol de Range Rover.
«Nananère-euh» en quelque sorte.
V
oilà,
je
suis
content et fier de
ma connerie, j’ai
eu tout le monde.
Maintenant, je retourne weurker a litteule bitt.