Besprechungen Becker, MG/Remberger, E.
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Besprechungen Becker, MG/Remberger, E.
Besprechungen Becker, M. G./Remberger, E.-M. (Hgg.), Modality and Mood in Romance. Modal interpretation, mood selection, and mood alternation (M. Birkelund) Bessire, F./Tilkin, F. (Hgg.), Voltaire & le livre (B. Wehinger) Blauth-Henke, C./Heinz, M. (Hgg.), Où en sont les études des langues régionales en domaine roman? Données – méthodes – modèles de description (G. Kremnitz) Böhm, R./Zimmermann, M. (Hgg.), Du silence à la voix. Studien zum Werk von Cécile Wajsbrot (J. Dahlem) Clavaron, Y. (Hg.), Études postcoloniales (D. Haußmann) Desmarets de Saint-Sorlin, J., Mirame, tragi-comédie. Publié avec une introduction, des notes et des illustrations par Catherine Guillot et Colette Scherer (A. Howe) Du Camp, M., Les Forces perdues. Édition, préface et notes par Thierry Poyet (W. Engler) Gary-Prieur, M.-N., Les déterminants du français (E. Stark) Groß, N., Autopoiesis. Theorie und Praxis autobiographischen Schreibens bei Alain Robbe-Grillet (C. Schaefer) Leclercq, A., Portraits croisés. L’image des Francs et des Musulmans dans les textes sur la Première Croisade. Chroniques latines et arabes, chansons de geste françaises des XIIe et XIIIe siècles (C. M. Jones) Nerval, G. de, Voyages en Europe. Textes établis, présentés et commentés par Michel Brix et Hisashi Mizuno (P. Adinolfi) Roig, A., Le traitement de l’article en français depuis 1980 (A. Zribi-Hertz) Streidt, C., Mehrsprachigkeit in einem Organ der Europäischen Union. Eine Untersuchung des Amtssprachengebrauchs der Europaabgeordneten (F. Fischer) Vinken, B., Flaubert. Durchkreuzte Moderne (K. W. Hempfer) Ziegler, R., Asymptote. An Approach to Decadent Fiction (H. Hufnagel) 278 281 284 286 292 296 299 301 308 311 313 315 321 324 329 BESPRECHUNGEN Martin G. BECKER/Eva-Maria REMBERGER (Éds.), Modality and Mood in Romance. Modal interpretation, mood selection, and mood alternation (Linguistische Arbeiten, 533), Berlin/ New York : de Gruyter, 2010, VI + 243 p. Ce recueil comprend un choix des contributions présentées dans la section Mood and Modality in Romance/Modus und Modalität in den romanischen Sprachen du 30ème Deutscher Romanistentag qui a eu lieu à Vienne au mois de septembre 2007. Le titre du volume Modality and Mood in Romance. Modal interpretation, mood selection, and mood alternation renferme les sujets principaux discutés dans les articles du recueil. Bien qu’il existe déjà une vaste littérature sur la modalité, il s’agit d’un concept qui continue à éveiller l’intérêt des linguistes, ce dont témoigne la variété des contributions présentées. Le but commun des articles réunis est de discuter le statut catégoriel et sémantique de la modalité et des modes ainsi que leur interrelation. Tous les articles discutent ces deux concepts exemplifiés par un grand nombre de langues romanes, à savoir le catalan, l’espagnol, le français, l’italien, le portugais et le roumain. Le point commun des contributions est de considérer la modalité comme une catégorie sémantico-fonctionnelle, c’est-à-dire comme une catégorie englobant une large variété de phénomènes linguistiques alors que le mode est conçu comme un phénomène morphologique qui sert souvent à encoder la modalité. L’ouvrage est divisé en deux grandes parties dont la première Modal Interpretation est avant tout dédiée au concept de modalité et de son interprétation. Le thème de la deuxième partie, Mood selection and mood alternation, se concentre, comme l’indique le titre, sur le choix des modes dans un certain nombre de langues romanes. Dans la première partie du recueil, les auteurs discutent la syntaxe et la sémantique et, dans une moindre mesure, la pragmatique d’un certain nombre d’expressions modales. Les cinq articles y réunis sont organisés en deux parties. Les trois premiers analysent quelques constructions et éléments syntaxiques et sémantiques, par exemple les connecteurs de phrases, qui sont le sujet de discussion du premier article du recueil, « Modal readings of sentence connectives in German and Portuguese », par Hardarik Blühdorn et Tinka Reichman. À partir d’exemples de l’allemand et du portugais, les deux auteurs présentent l’emploi modal de quelques connecteurs de phrases. Il ressort de leur analyse que les connecteurs de phrases fonctionnent en gros de la même façon en allemand et en portugais. Si leur emploi se distingue dans les deux langues, ce qui est par exemple le cas pour les connecteurs porque/weil, cette différence est due à des idiosyncrasies lexicales ou aux différences syntaxiques. L’argumentation des deux auteurs se base sur un certain nombre de tests, par exemple une analyse des paraphrases possibles, de la portée de la négation et des adverbes modaux, des temps verbaux et des phrases clivées. Les résultats de ces tests semblent assez convaincants pour permettre une distinction entre une lecture temporale ou modale des données empiriques. L’emploi modal de l’imperfetto de l’italien et de l’imperfecto de l’espagnol est le sujet de l’article de Sarah Dessì Schmid. Dans sa contribution, « ‹ Modal uses › of the Italian imperfetto and the Spanish imperfecto : a comparison », Schmid discute les interprétations possibles associées à l’emploi de l’imperfetto de l’italien et à l’imperfecto de l’espagnol. Elle présente deux volets de cette discussion : d’abord, une discussion portant sur la question de savoir si c’est la temporalité ou plutôt l’aspect qui permet une lecture modale de ces temps du passé. Selon les Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 Besprechungen 279 analyses de Schmid, il s’avère que c’est le sens aspectuel plutôt que la temporalité qui permet une lecture modale. Ensuite, l’auteur montre que l’emploi modal de l’imperfecto et de l’imperfetto apparaît dans les textes anciens bien qu’un tel emploi y soit moins fréquent que dans les textes modernes. Le dernier article de cette première partie, « Modal non-finite relatives in Romance », est celui de Ion Giurgea et Elena Soare qui analysent une construction particulière, à savoir la relative modale infinitive (modal non-finite relative) dans trois langues romanes : le roumain, le français et l’italien. En roumain, cette construction a une forme morphologique particulière composée de de + supine : Cǎrţile de citit sînt pe masǎ qui se distingue de la construction avec à + infinitif en français : Les livres à lire sont sur la table et de celle de l’italien avec da + infinitif : I libri da leggere sono sul tavolo. Ces constructions ont une valeur modale de nécessité déontique et de possibilité téléologique. L’approche théorique est celle de la théorie minimaliste de Chomsky, ce qui permet aux auteurs de présenter plusieurs perspectives syntaxiques de ces constructions. La conclusion tirée de leur analyse est que les relatives modales infinitives sont à considérer comme des relatives réduites que les auteurs conçoivent comme des participiales malgré leur forme morphologique. La seconde partie de la section discutant l’interprétation modale focalise sur la distinction entre la modalité épistémique et l’évidentialité. Les articles de Gerda Hassler et Mario Squartini visent avant tout à examiner la sémantique et les aspects pragmatiques de l’interprétation modale, soit d’une manière spécifique soit d’une manière générale. La contribution de Hassler « Epistemic modality and evidentiality and their determination on a deictic basis » discute s’il faut distinguer entre la modalité épistémique et l’évidentialité dans les langues romanes. L’auteur en affirme la nécessité, ce qu’elle cherche à démontrer par l’emploi modal de certains adverbiaux en espagnol qui se réfèrent à la source de la connaissance du locuteur. Bien qu’il soit question d’une certaine interaction entre la modalité épistémique et l’évidentialité, celle-ci est conçue comme un phénomène déictique faisant référence au locuteur et à ses connaissances extralinguistiques alors que la modalité épistémique ne fait pas preuve de référence extralinguistique. Squartini, de son côté, présente une discussion générale dans « Where mood, modality and illocution meet : the morphosyntax of Romance conjectures ». Il base son article sur la conception de la modalité de Lyons (1977) et de Palmer (1986). L’auteur y propose trois domaines subalternes pour le domaine épistémique, à savoir le dubitatif, l’inférentiel et l’hypothétique. Il montre que le mode dubitatif, ici conçu comme un phénomène transitoire entre le mode et la modalité doit être pris en considération en français et en italien. Si l’on tient compte de la variation romane, l’épistémicité peut être interprétée comme un continuum allant du dubitatif vers l’inférentiel. Squartini présente plusieurs exemples du français, de l’italien, du catalan et de l’espagnol tout en illustrant que le conditionnel, le subjonctif, le futur et le verbe modal (devoir/dovere/deure) y sont utilisés, mais que ces éléments linguistiques ont différentes fonctions selon la langue en question. Dans la seconde partie du recueil, Mood selection and mood alternation, c’est la distribution et la sélection du mode qui sont le thème central. Les articles traitent quelques aspects du mode et de l’alternation de l’indicatif et du subjonctif. Les quatre articles qui se concentrent sur des analyses aussi bien diachroniques que synchroniques ont pour point commun d’argumenter en faveur de l’idée que l’alternation du mode n’est jamais aléatoire, mais qu’elle dépend de certains principes sémantiques et/ou syntaxiques. Les auteurs s’accordent également pour distinguer entre mode et modalité, ce qui est, par ailleurs, aussi le cas pour les auteurs de la première partie de l’ouvrage. L’objectif de l’article « Modality, context change potential and mood selection in European Portuguese » par Rui Marques est de décrire les principes sémantiques et pragmatiques du choix Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 280 Besprechungen de mode en portugais européen. L’auteur affirme que les approches dominantes discutant cette problématique, par exemple l’hypothèse d’assertion/de non-assertion, n’arrivent pas à rendre compte de tous les types d’alternation de mode dans les langues romanes, in casu le portugais. Il propose trois facteurs susceptibles d’expliquer le choix de mode en portugais, à savoir la notion de relative veridicality, le type de modalité et le changement de contexte d’une phrase. Joseph Quer aborde la question de la variabilité de mode dans les langues romanes vue d’une manière intra- et interlinguistique. Dans son article « On the (un)stability of mood distribution in Romance », il se focalise sur des données du catalan et de l’espagnol. Quer montre que le choix de mode n’est jamais une question d’option libre mais qu’il influence toujours l’interprétation en question. Dans la deuxième partie de son article, Quer discute la raison pour laquelle il semble que le mode soit toujours attaché à certains prédicats bien déterminés. La théorie de l’assertion proposée par Hooper (1975) et Korzen (2003) entre autres est appliquée dans la contribution de Jan Lindschouw qui, dans « Grammaticalization and language comparison in the Romance mood system », analyse la distribution du mode dans les phrases concessives en français et en espagnol. Lindschouw y fait une analyse basée sur des données empiriques afin d’étudier l’évolution de l’emploi du mode dans les deux langues. Il cherche à savoir si le mode en espagnol moderne ressemble à son emploi dans le français du XVIe siècle et si le système modal du français peut être considéré comme plus innovateur que celui de l’espagnol. Sa conclusion est que le français est une langue plus innovatrice que l’espagnol, qui doit être considéré comme une langue romane conservatrice. Bien que la comparaison soit faite entre deux langues de différentes périodes, il n’est cependant pas possible de conclure que l’évolution constatée pour l’une puisse être prédite pour l’avenir de l’autre. D’une certaine façon, Martin G. Becker continue cette discussion dans « Principles of mood change in evaluative contexts: the case of French » où il présente un aperçu de la distribution des modes, allant du français du Moyen Âge au français moderne. Pour expliquer le changement qui va d’une préférence pour l’emploi de l’indicatif à l’emploi du subjonctif dans les prédicats évaluatifs, l’auteur rend compte de quatre tendances de base qu’il prône être décisives pour l’évolution actuelle, selon laquelle le subjonctif est tout simplement conçu comme un élément des prédicats évaluatifs représentant un style bien rédigé. Comme il s’agit d’une présentation d’analyses suivant plusieurs approches théoriques et discutant aussi bien les modes que la modalité en général, le choix d’une bipartition des sujets discutés semble tout indiqué. Néanmoins, par une présentation de tant d’approches différentes représentant tant de traditions linguistiques qui se distinguent l’une de l’autre, on risque quelque peu d’avoir l’impression de se trouver face à un recueil dont les discussions et les analyses vont un peu dans tous les sens (des analyses synchroniques, diachroniques et contrastives). Le recueil cherche à vouloir englober toutes les langues romanes, ce qui fait que ce volume sur la modalité ne donne pas une vue très homogène du thème principal, mais cela est certainement dû au cadre dans lequel les contributions ont été présentées à l’origine. Malgré ces petites réticences, le recueil montre que la modalité et les modes continuent à susciter de nombreuses réflexions et hypothèses malgré l’approche théorique appliquée. Cette présentation de la modalité et de la distribution des modes offre au lecteur une assez bonne impression de la diversité des langues romanes, malgré leurs ressemblances apparentes. On se trouve donc face à un recueil qui ne peut que susciter l’intérêt du lecteur disposé à s’informer sur les résultats des recherches actuelles dans ce vaste domaine que représentent la modalité et les modes dans les langues romanes. Aarhus Merete BIRKELUND Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 Besprechungen 281 François BESSIRE/Françoise TILKIN (Hgg.), Voltaire & le livre (Publications de la Société Voltaire, 1), Ferney-Voltaire: Centre international d’étude du XVIIIe siècle, 2009, X + 336 S. Der Titel des von François Bessire und Françoise Tilkin herausgegebenen Sammelbandes Voltaire & livre, der laut „Avant-propos“ den Auftakt einer neuen Schriftenreihe der Société Voltaire darstellt, verweist unverkennbar auf einen der Kernbereiche der Voltaire-Forschung. Wie kaum ein anderer Autor seiner Zeit erkannte Voltaire, der als Autor auch stets seine ökonomische Unabhängigkeit im Blick hatte, die neuen Möglichkeiten, die der im 18. Jahrhundert unaufhaltsam expandierende Buchmarkt Schriftstellern vom Format eines Starautors wie Voltaire bot, um seine Leser/innen an der Zensur vorbei im eigenen Land und über die Staatsgrenzen hinweg zu erreichen – bekanntlich mit unübertroffenem Erfolg. 19 Beiträge, die drei Themenbereichen zugeordnet sind, vermitteln neue Einblicke in die unermüdlichen Aktivitäten Voltaires rund um das Buch – das Medium par excellence, um allen Widrigkeiten zum Trotz in der öffentlichen Debatte präsent zu sein. Der erste Teil „Voltaire et le monde du livre“ ist am homogensten, er macht die Hälfte des Bandes aus, umfasst sieben Beiträge, die Voltaires Zusammenarbeit mit Vertretern des Verlagswesens beleuchten; ferner einen Beitrag von Wallace Kirsop über die 1716 in Frankreich eingeführte Tradition des Verlagswesens, die Editionen durch Subskription vorzufinanzieren, sowie die Untersuchung von Françoise Bléchet, „Voltaire et la police du livre“, in der das in der Französischen Nationalbibliothek aufbewahrte Polizei-Dossier aus der Feder des Inspektors d’Hémery analysiert wird. Frau Bléchet weist nach, dass Voltaire tatsächlich bis an sein Lebensende polizeilich verfolgt wurde. Der im Auftrag Malesherbes’ (der zwar als Freund der philosophes in die Geschichte einging, Voltaires offensive Publikationsstrategien aber umso lästiger fand, je erfolgreicher sie waren, S. 136) wie auch im Auftrag des berüchtigten Polizeichefs Sartine tätige Inspektor führte über seine Aktivitäten Jahrzehnte lang detailliert Buch. F. Bléchet bescheinigt ihm eine hohe ‚Erfolgsquote‘ beim Aufdecken klandestin tätiger Drucker, Verleger, Buchhändler und all jener, denen es gelang, hinter dem Rücken der Obrigkeit Voltaires in Frankreich verbotene Bücher zu verbreiten. Joseph d’Hémery, den Voltaire für einen seiner gefährlichsten Gegenspieler hielt, konnte treffsicher Originalausgaben von Raubdrucken oder Fälschungen unterscheiden und erweist sich als ein ‚Voltaire-Spezialist‘, der den stupenden ‚Steckbrief‘ verfasste, in dem es über Voltaire heißt: „Grand sec et l’air d’un satyre. […] C’est un aigle pour l’Esprit et un fort mauvais sujet“ (S. 125). Unter den 98 zeitgenössischen Abbildungen dieses großzügig gestalteten, eindrucksvoll illustrierten Sammelbandes findet sich eine Skizze von Sackville Hamilton (Buchumschlag, Frontispiz) aus dem Jahre 1774, die Voltaire (lesend, im Hausrock, mit Mütze) humorvoll als eine Figur evoziert, die den Eindruck erweckt, als sei sie durch den ‚Steckbrief‘ d’Hémerys inspiriert worden. Auch der eine oder andere Verleger hätte Voltaire wohl insgeheim als „fort mauvais sujet“ (ebd.) im übertragenen Sinne bezeichnen können, waren die ausgefeilten Publikationsstrategien und vor allem die hohen Ansprüche, die Voltaire als selbstbewusster Autor an Setzer, Drucker, Korrektoren, Verleger und Buchhändler stellte, alles andere als gewöhnlich. Spätestens seit dem Verbot der Lettres philosophiques (1734) und deren Verbrennung durch den Henker arbeitete Voltaire mit Verlegern außerhalb Frankreichs zusammen, in den frühen Jahren zunächst mit niederländischen, die, oftmals hugenottischer Herkunft und im Umgang mit dem Französischen versiert, im 18. Jahrhundert den Markt französischsprachiger Bücher außerhalb Frankreichs monopolisierten. Seit Mitte der 1750er Jahre spielten Voltaires Genfer Verleger die zentrale Rolle. Je undurchschaubarer, willkürlicher, repressiver die französische Zensurbehörde agierte, umso interessanter wurde für Voltaire das Bestreben ausländischer Verleger, seine Werke in ihr Programm aufzunehmen. Das führte ihn in den 1730er und 1740er Jahren immer wieder nach Amsterdam, Den Haag, Utrecht, wo er Drucker und Verleger aufsuchte, um vor Ort auszuZeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 282 Besprechungen handeln, was postalisch zu brisant gewesen wäre. Kees van Strien beleuchtet die alles andere als harmonische Zusammenarbeit Voltaires mit den Amsterdamer Verlegern Ledet und Desbordes, die zwischen 1731 und 1742 mindestens 15 Einzeltitel und zwei Werkausgaben auf den Markt brachten. Edwin van Meerkerk analysiert Voltaires Briefwechsel mit dem Amsterdamer Buchhändler Du Sauzet (1738–1740); David Smith geht den komplizierten Beziehungen Voltaires zu drei konkurrierenden Verlagsbuchhändlern (in den Jahren 1748 bis 1752) auf den Grund: Georg Konrad Walther (Dresden), Robert Machuel (Spezialist klandestiner Publikationen, Rouen) und Michel Lambert (Paris); Andrew Brown würdigt die Leistungen des weniger bekannten Genfer Verlegers Gabriel Grasset. Dominique Varry vergleicht die letzte zu Lebzeiten Voltaires bei Cramer (Genf) erschienene, autorisierte Gesamtausgabe (1775, 40 Bde.) mit einer weiteren, gleichzeitig auf den Markt gekommenen Gesamtausgabe, die, wie er nachweisen kann, in Lyon gedruckt wurde (S. 115), deren ‚mysteriöses‘ Zustandekommen jedoch weiterhin unklar ist: Die in Lyon klandestin gedruckte Ausgabe sei jedoch weniger als ein Konkurrenzunternehmen zur Genfer Gesamtausgabe zu betrachten denn als ‚Ergänzung‘, an der Voltaire – wie so oft in ähnlichen Fällen – wohl insgeheim beteiligt gewesen sei. Die Beiträge des ersten Themenbereichs stellen anschaulich die unterschiedlichen, oftmals gegensätzlichen Interessen der Akteure des Verlagswesens heraus: Handelten die Verleger in erster Linie als Geschäftsleute, gingen ökonomische, nicht selten auch strafrechtliche Risiken ein und konkurrierten auf einem ‚ungeregelten‘ Markt ohne Copyright, so spielte Voltaire nicht selten seine Verleger, denen er detaillierte Instruktionen für die Gestaltung seiner Bücher vorlegte (Abb. 9), gegeneinander aus, desavouierte Ausgaben seiner Werke, mit denen er unzufrieden war, zog gegen Raubdrucke und Fälschungen zu Felde, wechselte die Verleger, um seine Interessen zu wahren. Derzeit ist davon auszugehen, dass Voltaires Werke zu Lebzeiten in mindestens 36 Verlagen, zum Großteil außerhalb Frankreichs, erschienen (K. van Strien, S. 3). Aus Voltaires Sicht stimmten seine Autoren-Interessen mit denen seiner Leserschaft überein: Authentizität der Texte, fehlerfreier Satz, kleinformatige, gut lesbare Bücher, maximal zehnbändige Werkausgaben, erschwingliche Preise usw. (Smith, S. 45). Der umfangreiche Beitrag von Martin Fontius und David Smith (unter Mitarbeit von Andrew Brown) lenkt den Blick auf den Verlagsbuchhändler Georg Konrad Walther, der 1748 die Œuvres complètes de Mr de Voltaire in Dresden herausbrachte: Durch Vermittlung des italienischen Aufklärers Francesco Algarotti gelang es dem aufklärerisch engagierten Verleger, den Autor davon zu überzeugen, eine Originalausgabe seiner Werke in Deutschland drucken zu lassen (Aufl.: 1.200). Die detaillierte Analyse der betreffenden Korrespondenzen, Archivalien, historischen Drucke, unter Berücksichtigung von bereits in der nach wie vor grundlegenden Monographie Voltaire in Berlin1 edierten Quellen bringt den Entstehungsprozess der Dresdner Ausgabe ans Licht. Auch hier wird deutlich, dass auf Seiten des Verlegers Überzeugungskraft, Risikobereitschaft und ein enormes Durchhaltevermögen erforderlich waren, um das editorische Prestigeprojekt in Zusammenarbeit mit dem Autor (und gegen die scharfe Konkurrenz des niederländischen Buchhandels mit seinen Niederlassungen in Leipzig) erfolgreich zu realisieren. Die kaum zu überschätzende historische Rolle, die Verlegerpersönlichkeiten bei der Durchsetzung des neuen Denkens im 18. Jahrhundert spielten, wird in diesem Beitrag besonders evident. Die fünf Beiträge des zweiten Teils befassen sich mit dem Themenbereich „Circulation et réception du livre voltairien“. Im Kontext der herrschenden Zensurbedingungen wäre die beispiellose Verbreitung der Werke Voltaires ohne die „Wissenschaft des Raubdrucks“2 kaum 1 2 Martin Fontius, Voltaire in Berlin. Zur Geschichte der bei G. C. Walther veröffentlichten Werke Voltaires, Berlin: Rütten & Loening, 1966. Robert Darnton, Die Wissenschaft des Raubdrucks. Ein zentrales Element im Verlagswesen des 18. Jahrhunderts, a. d. Amerikanischen übers. v. W. Meier, München: Carl Friedrich von Siemens Stiftung, 2003. Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 Besprechungen 283 möglich gewesen – auch wenn Jean-Daniel Candaux in seinem Beitrag „Voltaire, auteur permis, approuvé, privilégié“ seinem „agacement“ (S. 139) Ausdruck verleiht angesichts des dominanten Interesses der Forschung an Zensur, Verbot, Beschlagnahmung, Verbrennungen der Schriften Voltaires; stattdessen präsentiert er eine höchst aufschlussreiche Liste der Publikationen, die zu Lebzeiten des Autors jeweils mit einer offiziellen (zeitlich begrenzten) Druckerlaubnis erscheinen konnten; es handelt sich dabei, was nicht überrascht, zum Großteil um Dramen. Mit dem ‚Privileg‘ der Druckerlaubnis ging im 18. Jahrhundert bekanntlich die ‚Piraterie‘, d. h. der Raubdruck einher – grenzüberschreitend eine sichere Einnahmequelle für die ‚Freibeuter‘ des Verlagswesens. Daniel Droixhe analysiert das System der ‚Piraterie‘ am Beispiel der Drucke von zwei Theaterstücken, Le Caffé, ou l’Ecossaise und Olympie, identifiziert die fiktiven Verlagsorte („Londres“, d. i. Lüttich) und kommt den ausgefeilten Strategien der Raubdrucke von Raubdrucken, mit denen sich ‚glänzende Geschäfte‘ machen ließen, auf die Spur. Dass sich Voltaire nicht nur um die Herstellung, sondern auch um die gezielte Verbreitung seiner Werke persönlich kümmerte und dabei mit Bedacht auf die Unterstützung befreundeter Damen der sog. guten Gesellschaft setzte, weist Charlotte Simonin am Beispiel von Madame de Graffigny nach, deren Briefwechsel sie daraufhin auswertet. Patricia Ménissier sichtet Voltaires Korrespondenz hinsichtlich der weiblichen Adressaten, denen der Autor seine Bücher zukommen ließ; aus den Begleitbriefen an seine „Freundinnen“ wird ersichtlich, dass er den Leserinnen bei der Verbreitung der Lumières eine zentrale Rolle als Multiplikatorinnen zuerkannte (Ménissier, S. 184). Aus Voltaires Sicht war sein idealer Leser weiblich: Damen der Pariser Salons, Autorinnen, Fürstinnen an europäischen, vor allem deutschen Höfen, von denen er wusste, dass sie seine Werke mit Sympathie lasen, sammelten und weiterempfahlen. Die Effizienz der Distribution der Voltaire’schen Schriften, der stetig anwachsende Zuspruch des Lesepublikums, kurz: Der ‚Voltaire-Kult‘ nahm in den letzten Jahren des Ancien Régime Formen an, die, wie Didier Masseau aufzeigt, sogar die antiphilosophes, zumindest die weniger dogmatischen unter ihnen, veranlassten, sich nicht länger mit der Verdammung Voltaires zu befassen, sondern den Kultautor für ihr christliches Weltbild zu ‚vereinnahmen‘, indem sie Ausgaben bewerkstelligten, in denen u. a. die Attacken auf die Kirche fehlten. Bereits 1759 erschien ein Buch mit dem Titel L’Esprit de Voltaire, in dem der „Grand homme“ als „Chrétien sans le savoir“ präsentiert wird (S. 227), der selbst für gläubige Kirchgänger ohne Reue genießbar sein könnte. Die fünf Beiträge des dritten Teils beschäftigen sich mit Aspekten des Themenbereichs „De la lecture à l’écriture“ und erörtern eher approximativ Voltaires Rolle als Autor und Leser. Bruno Bernard analysiert die großen Geschichtswerke im Hinblick auf den Umgang Voltaires mit den Hilfsmitteln und historiographischen Referenzwerken, die jedoch nur in wenigen Fällen als Zitate oder Quellen markiert sind: Mit dem Verzicht auf Fußnoten habe sich der Historiker Voltaire u. a. den Vorwurf der Oberflächlichkeit eingehandelt – sehr zu Unrecht, betont B. Bernard –, denn dies sei dem Ziel geschuldet, das mondäne Publikum nicht zu langweilen (S. 234). Neue Einblicke in den Alltag des Lesers Voltaire bietet der Beitrag von Christophe Paillard über Jean-Louis Wagnière, der 24 Jahre lang als Privatsekretär im Dienste Voltaires stand; aus seinen Ego-Dokumenten geht hervor, dass er die Lesegewohnheiten seines ,Meisters‘ wie kein zweiter kannte, ebenso dessen (für Außenstehende ‚chaotisch‘ anmutende) Bibliothek, die keine Sammlung bibliophiler Schätze, sondern eine Arbeitsbibliothek war. Nach Voltaires Tod erstellte Wagnière ein Inventar, um den Verkauf der Bücher an Katharina II. abzuwickeln (die es sehr eilig hatte, sich den Voltaire-Nachlass zu sichern); bekanntlich wurde die Voltaire-Bibliothek nach Sankt Petersburg verfrachtet – „dans l’indifférence générale, sans aucune tentative pour la garder dans le royaume, sans que nulle autorité ne s’y oppose, sans que nul regret n’ait été exprimé“, wie Françoise Bléchet hervorhebt, mit dem Zusatz: „Si la France a laissé échapper la bibliothèque de Voltaire, elle possède un bien encore plus précieux, son cœur“ (S. 137). Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 284 Besprechungen Nicht die Bibliothek, aber das Herz Voltaires befindet sich also im Besitz der Französischen Nationalbibliothek – eingemauert in den Sockel der großen Voltaire-Statue Houdons („Voltaire assis“) im Salon d’honneur der BnF, rue Richelieu. Abgerundet wird der gelungene Sammelband, der erhellende Beiträge und neue Perspektiven der Voltaire-Forschung als auch der Erforschung der Geschichte der Buchkultur bietet, durch einen umfangreichen Anhang, der u. a. eine detaillierte Bibliographie enthält (Archivquellen, zeitgenössische Zeitschriften, Briefausgaben, historische Drucke, aktuelle Forschungsliteratur, einige Internet-Adressen). Potsdam Brunhilde WEHINGER Christine BLAUTH-HENKE/Matthias HEINZ (Hgg.), Où en sont les études des langues régionales en domaine roman? Données – méthodes – modèles de description (DeLingulis, 3), Tübingen: Stauffenburg, 2011, IX + 158 S. Neun Aufsätze (neben einer Einleitung der Herausgeber) sind unter diesem Titel vereinigt. Es handelt sich um Beiträge zu einem internationalen Kolloquium, das im Dezember 2008 in Tübingen abgehalten wurde. Ihre Berührungspunkte sind die Beschäftigung mit dominierten1 Sprachen (behandelt werden das Rätoromanische und das Ladinische, das Frankoprovenzalische, drei Male, das Okzitanische, zwei Male, das Friulanische, das Sardische und das Katalanische in Alguer) und die Bemühung, methodisch neue Fragestellungen und Herangehensweisen zu präsentieren. Die Beiträge sind in drei Rubriken gegliedert, die jene des Untertitels weitgehend wieder aufnehmen. Dennoch sind die Perspektiven sehr unterschiedlich, das einende Band zwischen den Aufsätzen bleibt relativ schmal. Der erste Teil umfasst unter der Bezeichnung „Méthode“ drei Aufsätze: Franziska Maria Hack gibt in ihrem Beitrag „Bases de données, méthodes, problèmes, perspectives: la recherche sur les variétés du rhéto-roman“ (S. 1–24) zunächst einen Überblick über die augenblickliche Situation des (Alpen-)Romanischen in Graubünden und in Südtirol, gefolgt von einem sehr nützlichen Überblick über die wichtigsten Informationsquellen, bevor sie im dritten Teil ihres Beitrages auf die auftretenden sprachlichen Unsicherheiten der Sprecher und die daraus folgenden Schwierigkeiten für die Forschung eingeht. Marc-Olivier Hinzelin schreibt über „L’analyse de la morphologie verbale du francoprovençal: intégration de données dialectologiques hétérogènes – fatalité ou défi?“ (S. 25–47). Es geht ihm dabei zum einen um die Möglichkeiten der Integration bzw. Koordination von Informationen, die aus unterschiedlichen Quellen stammen und daher unterschiedliche Verzerrungen oder Lücken aufweisen können. Zum anderen weist das teilweise 1 Ich gebe zwar zu, dass ich die Bezeichnung ‚Regionalsprachen‘ selbst auch mitunter verwendet habe, bin indes mittlerweile zu dem Schluss gekommen, dass sie mehr als unglücklich ist und vermeide sie daher, denn sie dient letztlich nur zur Verschleierung der politischen und gesellschaftlichen Dominanzsituation. In gewissem Sinne ist jede Sprache regional, denn sie wird in einem oder mehreren Gebieten gesprochen, wobei zunächst völlig gleichgültig ist, in welcher politischen Situation sich diese Gebiete befinden. Erst die politische Situation (offizieller Status einer Sprache und daher politisch eingeschränkte kommunikative Möglichkeiten aller anderen Sprachen) bewirkt deren spezifische Probleme. Die Europäische Charta der Regional- oder Minderheitensprachen erhielt seinerzeit diese Bezeichnung, um Frankreich, das innerhalb seiner Grenzen die Existenz von Minderheiten bekanntlich leugnet, eventuell den Beitritt zu ermöglichen; wie man weiß, war die Konzession vergeblich. Ein besserer Beleg für die Stichhaltigkeit meiner These lässt sich schwerlich finden. Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 Besprechungen 285 Verschwinden von Formen aus der gesprochenen Sprache bzw. das Auftreten von Polymorphismen auf die zunehmende Unsicherheit der Sprecher hin. Die Unsicherheiten verbergen starke Tendenzen zum Sprachwandel in Richtung einer Bevorzugung von mnemotechnisch leichter abrufbaren (regelmäßigeren) Formen. Diese Phänomene, die sich in allen Sprachen wiederfinden, spielen in bedrohten dominierten Sprachen eine besondere Rolle. Daniela Müller geht in ihrem Beitrag „Approches expérimentales en langue minorisée: le cas de l’occitan“ (S. 49–60) auf ähnliche Probleme ein, wenn sie von der Nichtweitergabe der dominierten Sprache an die folgende Generation spricht und auf die Schwierigkeit der Erforschung des Okzitanischen von sekundären Sprechern eingeht. Zugleich verweist sie darauf, dass die Medizin bei älteren Sprechern, die gesundheitliche, zu Sprachstörungen führende Schädigungen erlitten haben, gewöhnlich die dominierte Sprache bei ihren Analysen und Therapien nicht berücksichtigt. Es geht hier also vielfach um das Problem einer ‚verborgenen Sprache‘ (diesem Faktum sollte die Forschung mehr Aufmerksamkeit widmen, denn überall, wo Substitutionsprozesse ablaufen, spielen die ‚verlorenen‘ Sprachen im Bewusstsein und bisweilen auch im Unbewussten der Sprecherinnen und Sprecher eine oft erhebliche, aber bislang kaum ausgelotete Rolle). Der zweite Teil umfasst unter dem Titel „Documentation“ vier Beiträge. Michel Bert befasst sich mit „La documentation du francoprovençal en Rhône-Alpes: état des lieux, contexte sociolinguistique et perspectives“ (S. 63–75). Nachdem er zunächst einen Überblick über die existierende Dokumentation und danach eine kurze Skizze der aktuellen soziolinguistischen Situation auf der Grundlage neuerer Untersuchungen gegeben hat, stellt er die Frage, welche sinnvollen Untersuchungen in naher Zukunft unternommen werden könnten. Ihm scheint vor allem die Aufnahme von Dialogen sinnvoll, zunächst weil diese Art von Untersuchungen (wohl in den meisten dominierten Sprachen) unterrepräsentiert ist, aber auch, weil sie den Umgang der Sprecher mit der jeweiligen Kompetenz in ihrer (französisch-frankoprovenzalischen) Zweisprachigkeit ebenso aufzeigen kann wie die Verwendung verschiedener Varietäten. Er plädiert auch für die Berücksichtigung von Sprechern mit ganz unterschiedlicher sprachlicher Kompetenz, um die Realität besser abzubilden. Und er verweist darauf, dass die Sprecherzahl in den letzten Jahrzehnten rapide zurückgeht. Jean-Baptiste Martin ergänzt in seinem Beitrag „Le polymorphisme en phonétique et en morphologie verbale. Quelques exemples dans les parlers francoprovençaux et occitans“ (S. 77–82) diese Feststellung anhand einiger konkreter Beispiele. Sabine Heinemann berichtet in „Sull’elaborazione del friulano“ (S. 83–96) über die Fortschritte und Probleme des Ausbau- und (Ko-)Offizialisierungsprozesses in Friaul. Pierre-Aurélien Georges zeigt schließlich in seinem Text „Le THESOC: base de données et outils d’analyse consacrés à l’étude des dialectes occitans“ (S. 97–114) die vielfachen Anwendungsmöglichkeiten dieses Thesaurus zur Dokumentation des Okzitanischen, der mit allen Möglichkeiten der Technik spielt. Die Beiträge des dritten Teils („Description“) führen beide nach Sardinien. Daniela Marzo schreibt über „Phénomènes de convergence en sarde“ (S. 117–133). Sie führt diese Erscheinungen, sicher mit Recht, auf Natürlichkeitsprinzipien zurück (die sich in der dominierten Situation, in der kaum normative Instanzen wirksam werden können, umso stärker bemerkbar machen). Sarah Dessì Schmid begibt sich nach Alguer; „Il catalano ad Alghero: riflessioni di linguistica interna e esterna intorno al sistema verbale dei tempi del passato“ (S. 135–158) zeigt das praktische Verschwinden des Perfekts in der Stadt und die geringe Verwendung der Periphrase als Konsequenz der komplexen sprachlichen Umgebung. Als Resultante aller Beiträge wird man feststellen dürfen, dass die Forschung heute verstärkt ihre Aufmerksamkeit auf die internen Folgen lenkt, die sich (auch) aus Dominanzsituationen erklären lassen. Alle behandelten Sprachen haben in den letzten Jahrzehnten erhebliche Verluste der Sprecherzahlen und ihrer kommunikativen Relevanz hinnehmen müssen, selbst dort, wo der Status (relativ) gut ist. Auf der anderen Seite zeigen die Beiträge, dass erneuerte Fragestellungen Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 286 Besprechungen und eine komplexere, mitunter ausgeklügeltere Nutzung der vorhandenen Materialien zu neuen Erkenntnissen führen können. Da allerdings der Ausgangspunkt der Überlegungen letztlich ein soziolinguistischer ist – es geht um dominierte Sprachen (nur im Falle des Rätoromanischen in der Schweiz würde der offizielle Status dieser Einstufung teilweise entgegenstehen) –, wäre etwa eine soziolinguistische Synthese zur Herstellung eines stärkeren Zusammenhangs (ich wage nicht von einem roten Faden zu reden) nicht verkehrt gewesen. Für den Rezensenten würde sich jetzt im Nachhinein die Veranstaltung eines zweiten Kolloquiums anbieten, das vielleicht den Titel haben könnte: „Welche Möglichkeiten hat eine schützende Sprachenpolitik angesichts der heutigen, sich rapide verändernden Kommunikationsbedingungen?“. Man kann den Herausgebern, Christine Blauth-Henke und Matthias Heinz, herzlich für die Mühe danken, die jede Herausgabe eines Sammelbandes bedeutet, besonders angesichts der aufgewandten Sorgfalt. Vielleicht wäre eine zusätzliche Seite mit einer knappen Präsentation der Autorinnen und Autoren nicht überflüssig gewesen. Und letztlich verwundert den Leser gerade dieses Bandes die naive und unkommentierte Verwendung des Terminus patois in einem Text (S. 30). Wien Georg KREMNITZ Roswitha BÖHM/Margarete ZIMMERMANN (Hgg.), Du silence à la voix. Studien zum Werk von Cécile Wajsbrot (Formen der Erinnerung, 37), Göttingen: V&R unipress, 2010, 245 S. Der Sammelband Du silence à la voix. Studien zum Werk von Cécile Wajsbrot ist aus einem Kolloquium hervorgegangen, das im Juni 2007 an der FU Berlin gehalten wurde. Die Herausgeberinnen Roswitha Böhm und Margarete Zimmermann legen damit erstmals eine selbstständige wissenschaftliche Publikation vor, die dem Gesamtwerk der französischen Schriftstellerin Cécile Wajsbrot gewidmet ist. Wajsbrot wurde 1954 in Paris geboren, stammt aus einer jüdischen Familie mit polnischen Wurzeln und lebt heute abwechselnd in der französischen Hauptstadt und in ihrer Wahlheimat Berlin. Eine aus dieser Situation resultierende Spezifik ihres Werkes charakterisieren die Herausgeberinnen gleich zu Beginn als „ZwischenWeltenSchreiben“ (S. 7).1 Damit soll bekundet werden, dass viele Texte Cécile Wajsbrots dem Gefühl von Entwurzelung und Fremdheit Ausdruck verleihen und der Problematik des Begriffes ‚Heimat‘ nachspüren. Zu Wajsbrots Bekanntheitsgrad bemerken Böhm und Zimmermann bereits in der Einleitung, „dass das Echo auf ihre Texte im deutschen Sprachraum zuweilen intensiver als das in Frankreich ist“ (ebd.). Diesen Befund dokumentieren sie in einer ausgezeichneten, Anspruch auf Vollständigkeit erhebenden Bibliografie (S. 22–28). Sie begründen ihn u. a. mit dem ausgesprochenen 1 Die prägnante Formel stammt von Ottmar Ette, ZwischenWeltenSchreiben. Literaturen ohne festen Wohnsitz (ÜberLebenswissen II), Berlin: Kadmos, 2005. Die komparatistisch (oder besser: ,transareal‘) angelegte Studie untersucht Werke der Gegenwartsliteratur, in denen Erfahrungen von Migration und Exil, von Heimatlosigkeit und räumlicher Entfremdung gebündelt werden. In Bezug auf Mémorial (2005) von Cécile Wajsbrot kann Ette nachweisen, dass Migrationsbewegungen der Eltern „transgenerational gespeichert“ (ebd., S. 240) werden. Ihre fortwirkende Präsenz manifestiert sich in der Reise der Erzählerin ins polnische Kielce, der Heimat ihrer Familie. Die Suche nach den eigenen Wurzeln führt jedoch zur Erkenntnis, dass weder ici noch là-bas als existenzielle Fixpunkte bestehen können. Letztlich muss sich die Erzählerin in einer „Zwischenwelt“ einrichten, in der sich Hier und Dort, Gegenwart und Vergangenheit kontinuierlich überlagern (ebd., S. 248–250). Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 Besprechungen 287 Interesse der Schriftstellerin an Deutschland und an den Umbrüchen in Osteuropa. Gerade auch in der Tendenz einzelner Texte zu einer „detaillierten Einblendung deutsch-französischer und deutscher Geschichte“ (S. 20) suchen die Herausgeberinnen eine Erklärung für die geringe Resonanz auf Wajsbrots Schaffen in Frankreich. In der Tat thematisieren viele ihrer Werke die häufig traumatisch fortwirkende Präsenz des Vergangenen, insbesondere der Deportation und Ermordung der europäischen Juden. Kollektive Geschichte und individuelles Erinnern verschränken sich dabei in der literarischen Erzählung. Aufgrund dieses thematischen Zentrums sei Cécile Wajsbrot, so eine weitere These der Herausgeberinnen, für eine bedeutende Stellung im extrême contemporain prädestiniert, da eine allgemeine „Konjunktur historischen Erzählens innerhalb der europäischen Gegenwartsliteratur“ (S. 10) feststellbar sei. Umso schwerer wiegt die Tatsache, dass aktuelle französischsprachige Publikationen, die eine solche Rückkehr der Geschichte im zeitgenössischen Roman behaupten, zumeist kein Wort über Cécile Wajsbrot verlieren.2 Daher der in der Einleitung formulierte Wunsch, „dass Wajsbrots Stimme auch in Frankreich noch stärker vernommen würde“ (S. 20). Neben der ethischen Komponente von Wajsbrots Œuvre, welche in der steten Rückwendung auf die Geschichte vor allem des 20. Jahrhunderts besteht, untersucht der Band auch deren ästhetische Prämissen, d. h. die kontinuierliche Suche der Schriftstellerin nach der richtigen Form und einem eigenen Weg, einer „voie propre“ (S. 54). Einige rekurrente Motive treten bei der Lektüre des Bandes deutlich hervor: der innovative Stadtdiskurs, bei dem sich Erinnerung wie bei einem Palimpsest in die Topografie der Großstädte Paris und Berlin einschreibt;3 der Übergang zu einer Entkörperung der Figuren, indem Wajsbrot in ihren neueren Romanen fast vollständig auf Porträts und Beschreibungen verzichtet; das Oszillieren der Texte zwischen den Polen ‚Stille‘ und ‚Stimme‘. Mit Du silence à la voix haben die Herausgeberinnen ihrem Band daher eine programmatische These beigegeben, die sich wie ein roter Faden durch Wajsbrots Werk und den Band selbst zieht. Wie Margarete Zimmermann in ihrem Aufsatz „Trop de mémoire – trop de silence“ verdeutlicht, handelt es sich bei dem Begriffspaar ‚Stille‘ und ‚Stimme‘ zwar um semantische Gegenpole, diese sind aber durchaus analog konstruiert. ‚Stimme‘ kann auf ein Zuviel an Erinnerung verweisen, auf das kontinuierliche Wiederholen der familiären Geschichten von Emigration und Deportation, auf die Heimsuchung der Erzählerin durch die Stimmen der Familienmitglieder wie in Mémorial (2005). ‚Stille‘ dagegen beinhaltet das Schweigen, näherhin das Verschweigen im individuellen und offiziellen Erinnern, und ist nachgerade „auf das Frankreich der Okkupationszeit und auf 2 3 Vgl. dazu in Auswahl: Wolfgang Asholt/Marc Dambre (Hgg.), Un retour des normes romanesques dans la littérature française contemporaine, Paris: Presses Sorbonne Nouvelle, 2010; Dominique Viart (Hg.), Nouvelles écritures littéraires de l’Histoire (Écritures contemporaines, 10), Caen: Lettres Modernes Minard, 2009; Gianfranco Rubino (Hg.), Présences du passé dans le roman français contemporain (Studi e Testi, 6), Rom: Bulzoni, 2007; ders. (Hg.), Voix du contemporain. Histoire, mémoire et réel dans le roman français d’aujourd’hui (Studi e Testi, 5), Rom: Bulzoni, 2006. Von zunehmendem Interesse am Werk Cécile Wajsbrots zeugt immerhin La littérature française au présent. Darin versuchen Viart/Vercier, eine umfassende Katalogisierung des zeitgenössischen französischen Literaturspektrums vorzunehmen. Wird Wajsbrot in der ersten Edition von 2005 noch nicht erwähnt, so widmen die Herausgeber ihr in der erweiterten Fassung von 2008 immerhin einige Zeilen unter der Rubrik „La littérature des camps“. Vgl. Dominique Viart/Bruno Vercier (Hgg.), La littérature française au présent. Héritage, modernité, mutations, 2. Aufl., Paris: Bordas, 2008, S. 189 f. Ob eine solche einseitige Kategorisierung wiederum wünschenswert ist, mag dahingestellt bleiben. Vgl. dazu Patricia Oster, „‚Transfuges‘ entre Paris et Berlin. Stadterfahrung und Stadtdiskurs im Werk Cécile Wajsbrots“, in: Observatoire de l’extrême contemporain. Studien zur französischsprachigen Gegenwartsliteratur, hg. v. R. Böhm, S. Bung u. A. Grewe (Edition Lendemains, 12), Tübingen: Narr, 2009, S. 237–256. Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 288 Besprechungen die ‚Urszene‘ Vichy-Frankreich“ (S. 132) bezogen.4 Die Bewegung von der Stille zur Stimme ist denn auch als „Teil eines Erinnerungskonstruktes gegen das Schweigen“ (S. 134) zu verstehen, drückt sie doch den Wunsch aus, die Stimmen der Vergangenheit hörbar zu machen. Darüber hinaus erfolge durch das Begriffspaar, so Zimmermann, eine „doppelte Selbstpositionierung der Autorin“ (S. 140): Einerseits stehe sie damit hinsichtlich des literarischen Erbes in der Tradition Virginia Woolfs, andererseits gründe ihre Stellung in der Gegenwartsliteratur gerade auf dem Bruch mit dem Schweigen über die Vichy-Zeit. Indem beinahe alle Beiträge des Sammelbandes auf das genannte Spannungsverhältnis von ‚Stille‘ und ‚Stimme‘ rekurrieren, wird eine zentrale ästhetische Kategorie in Wajsbrots Werk freigelegt. Daneben präsentiert sich der Band aber auch recht facettenreich: Der erste Abschnitt mit dem Titel „Stimme(n) der Autorin“ umfasst einen fiktionalen und einen theoretischen Text der Schriftstellerin sowie ein Interview. Primärtext, Poetologie und persönliche Stellungnahmen vereinen sich auf diese Weise mit den nachfolgenden Forschungsartikeln zu einer produktiven Symbiose. Der zweite Teil, „(Gegen) Das Schweigen schreiben“, untersucht vornehmlich jene Romane Wajsbrots, in denen die Problematik von Schweigen und Erinnerung zum Ausdruck kommt. Zuletzt zeigt sich die Vielschichtigkeit des Wajsbrot’schen Schaffens im „Dialog der Künste“: Zur Deutung kommen unter diesem Titel auch Werke, die als Hörspiele für den Rundfunk oder in Koproduktion mit Fotografen entstanden sind. Im Folgenden sollen die Hauptthesen der einzelnen Beiträge resümiert und, sofern dies angemessen erscheint, kurz kommentiert werden. Der erste Abschnitt, „Stimme(n) der Autorin“, beginnt mit La Ville de l’oiseau, einem kurzen autofiktionalen Versuch, der eigens für die Veröffentlichung von Du silence à la voix geschrieben wurde. Er verdichtet die Berlinerfahrungen der Autorin/Erzählerin im Bild des urbanen Palimpsests: „ce n’était pas une ville légère car elle était marquée par l’histoire“ (S. 32).5 Die hier über eine fiktive Handlung transportierte Reflexion darüber, ob eine Befreiung von der erdrückenden Last der Geschichte möglich ist, führt der poetologische Essay Traverser les grandes eaux fort. Cécile Wajsbrot schließt darin an ihre theoretischen Überlegungen in Pour la littérature (1999) an. Im Kern geht es ihr um nichts Geringeres als eine Erneuerung der Literatur. Mittels eines „acte de foi“ (S. 53) sei das Zeitalter des Misstrauens und die Destruktion der Erzählung durch den Nouveau Roman zu beenden; angestrebt wird dagegen eine Wiederherstellung des Rechts, individuelle und kollektive Geschichte(n) zu erzählen.6 Dabei taucht stets aufs Neue die Frage 4 5 6 Dass sich die französische Gesellschaft über längere Zeit hinweg mangelhaft mit der Kollaboration und der Beteiligung am Holocaust auseinandergesetzt hat, zeigt nachdrücklich Henry Rousso, Le syndrome de Vichy. De 1944 à nos jours, 2. Aufl., Paris: Éd. du Seuil, 1990. Das Verschweigen der Verbrechen von Vichy sei dabei durch den gaullistischen Mythos eines umfassenden „résistancialisme“ der französischen Bevölkerung erheblich begünstigt worden. Es sei an dieser Stelle angemerkt, dass auf die französischen Beiträge des Sammelbandes jeweils eine deutsche Übersetzung derselben folgt. Vgl. dazu ausführlicher Cécile Wajsbrot, Pour la littérature, Paris: Zulma, 1999. Darin etabliert Wajsbrot einen Zusammenhang zwischen dem langjährigen Schweigen der französischen Gesellschaft über das Vichy-Regime und der Tendenz vieler Nouveaux Romanciers (namentlich Robbe-Grillet), die kollektiv erfahrene Geschichte nahezu vollständig aus ihren Romanen zu evakuieren. Nun insistieren neuere Veröffentlichungen zum Geschichtsverhältnis des Nouveau Roman auf der unterschwelligen oder deplatzierten Präsenz der Geschichte in vielen dieser Texte. Der radikale Bruch mit der Vergangenheit könne eben gerade als Symptom der Katastrophen des 20. Jahrhunderts gelesen werden. Vgl. dazu summarisch Francine Dugast-Portes, „Alain Robbe-Grillet. Le Nouveau Roman et l’Histoire“, in: Rubino 2007, S. 23–41. Geht man jedoch von einer impliziten Thematisierung der Geschichte im Nouveau Roman aus, dann vermag dies letztlich die These von Wajsbrot nur zu bestätigen, dass eine explizite Auseinandersetzung darin eben ausbleibt. Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 Besprechungen 289 auf, wie in Abgrenzung zu literarischen Vorbildern (Balzac, Proust, Woolf) ein eigener Weg zu finden ist: „comment trouver une voie propre?“ (S. 54). Dieser eigene Weg (voie) wird konsequent in der Arbeit an den Stimmen (voix) beschritten. Sie durchziehen und begleiten die Erzählung, können sowohl auf äußere Begegnungen verweisen als auch Projektionen innerer Wünsche darstellen. In jedem Falle, so die Autorin, würden sie einen immateriellen Raum kreieren, den des literarischen Textes eben, in dem Reales und Irreales zusammenfließe, um in neuer Weise eine Aussage über die Realität zu treffen (S. 56). Auch das anschließende Interview greift die Frage nach der Form auf und mündet in ein deutliches Plädoyer für die Fiktion. Da der Generation der ‚Nachgeborenen‘ die direkte Zeugenschaft verwehrt bleibe, meint die Autorin, könne sie die Berichte der Zeugen nur aufgreifen und in fiktionale Texte integrieren: „On ne peut qu’avoir recours à la fiction, intégrer ces récits dans un récit fictionnel“ (S. 75). Nur so lässt sich eine ‚richtige Distanz‘ („juste distance“, S. 74) zur Vergangenheit erreichen, ohne dass diese dem Vergessen anheim gegeben wird. Die Art und Weise, wie Cécile Wajsbrot sich mit der individuell oder kollektiv erinnerten Geschichte auseinandersetzt, steht anschließend im Zentrum des Kapitels „(Gegen) Das Schweigen schreiben“. Zunächst bietet Dominique Dussidour eine weniger wissenschaftliche als vielmehr essayistisch-subjektive Relektüre einiger Romane der Schriftstellerin an. Sie suggeriert in der Abfolge Nation par Barbès (2001), Caspar-Friedrich-Strasse (2002), Le Tour du Lac (2004) und Mémorial eine Rückkehr des Ich in die Vergangenheit, die sich umkehre zu ‚einem zerbrechlichen Ausgleich mit der Gegenwart‘ („une fragile adéquation avec le présent“, S. 100) durch und im Schreiben. In Katja Schuberts Analyse von Beaune-la-Rolande (2004) dagegen gewinnt Wajsbrots Annäherung an die Geschichte eine politische Dimension. In dieser Erzählung, so die Literaturwissenschaftlerin, werde die Shoah-Vergangenheit jenseits der ‚offiziellen‘ Gedenkdiskurse thematisiert. Die Überlebenden, hier in Gestalt der Großeltern der Erzählerin, figurierten weniger als Opfer, denn als handelnde „Akteure der Geschichte“ (S. 117). Dies durchbreche die ausschließliche Fokalisierung auf das Gedenken, welche „die Lektüre und das Verstehen des Geschehens um Auschwitz eher zu verdunkeln als zu erhellen“ (ebd.) drohe. Wenn Wajsbrot darüber hinaus die Assoziation zu Sangatte und der gegenwärtigen Flüchtlingsproblematik in Frankreich (und Europa) wagt, dann begehrt sie durch diese „radikale Universalisierung“ (S. 120) ebenfalls gegen einen möglicherweise bereits allzu institutionalisierten Gedenkdiskurs auf. Beaune-la-Rolande bietet daher gleichsam eine Befreiung an von Auschwitz als dem „Gründungsereignis der eigenen Existenz“ (ebd.). Der Text öffnet den Horizont der Erzählerin auf die Zukunft hin, ohne freilich die Stimmen der Vergangenheit zu übergehen. Es sei angemerkt, dass die Verfasserin des Beitrages die spezifische Erinnerungsarbeit in Beaune-la-Rolande lediglich von der „Mehrzahl der Gedenkdiskurse“ (S. 117) abgrenzt, diese aber nicht expliziert. Ergänzend könnte an dieser Stelle auf die Überlegungen der Schriftstellerin und Historikerin Régine Robin verwiesen werden, die in Berlin chantiers (2001) die „contremonuments“ Berlins untersucht. Diese seien Robin zufolge besser geeignet, die Absenz, die Stille, das Unsagbare des Holocaust zu repräsentieren als das „trop-plein d’images et d’explications“ vieler Museen oder Mahnmäler. Letzteres sakralisiere die vergangenen Ereignisse und stehe damit einer veritablen Transmission eher entgegen.7 Obgleich solcherlei Parallelen zu den Arbeiten anderer (jüdischer) Schriftsteller oder Künstler der Gegenwart evident (und fruchtbar) erscheinen, verharrt Schuberts Analyse gänzlich im Werk Cécile Wajsbrots. Diese Tendenz gilt im Übrigen für die meisten Beiträge des Sammelbandes, sieht man einmal von den kurzen Verweisen auf Christian Boltanski und Patrick Modiano in den Aufsätzen von Zimmermann und Böhm sowie von den Ausführungen Otto Gerhard Oexles ab. 7 Régine Robin, Berlin chantiers. Essai sur les passés fragiles, Paris: Stock, 2001, S. 358. Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 290 Besprechungen Im Anschluss an die bereits besprochene paradigmatische Analyse von Margarete Zimmermann bietet Oexles Beitrag „Überlegungen eines Historikers zu Cécile Wajsbrots La Trahison“. Der 1997 erschienene Roman setzt einen Protagonisten in Szene, der während des 2. Weltkrieges seine jüdische Geliebte verrät, anschließend den Verrat vergisst und sich als Radiosprecher eine neue, harmlose Existenz verschafft. Oexle nutzt dieses Szenario als Prätext für seine kurze Skizze einer „Problemgeschichte von Gedenken und Vergessen in der Moderne“ (S. 143). Der These des Aufsatzes zufolge habe sich aus den geschichtswissenschaftlichen Paradigmenkämpfen des 19. und frühen 20. Jahrhunderts eine Form des Geschichtsdenkens herausgeschält, die zunächst 1933 und dann erneut nach 1945 bestimmte praktische Haltungen ermöglicht habe. Dieses Geschichtsbild habe den Anspruch der Historiografie auf wahre Erkenntnis negiert und sie „in den Dienst des Lebens“ (S. 146) treten lassen. Dafür gilt Oexle besonders Friedrich Nietzsche als Garant, weil dieser im Vergessen eine Lebensmacht gesehen und die Geschichtswissenschaft selbst letztlich als Fiktion entlarvt habe, die immer anderen Zwecken, vornehmlich dem Willen zur Macht diene. Die Persistenz dieses Denkens bis heute veranschaulicht der Historiker daraufhin an der Biografie des Literaturwissenschaftlers HansRobert Jauß, der in jungen Jahren SS-Offizier war. Nach Kriegsende habe dieser sich eine „fiktive und auf das Schweigen und das Verschweigen gegründete Identität“ (S. 151) konstruiert. Indem Wajsbrot in La Trahison ebenfalls von der Macht des Vergessens erzählt, leistet sie, so suggeriert der Artikel, ihren literarischen Beitrag zu einem auch weiterhin aktuellen wissenschaftlichen und gesellschaftlichen Problemfeld. Im letzten, „Dialog der Künste“ übertitelten Abschnitt des Sammelbandes kommen schließlich jene Texte von Cécile Wajsbrot zur Sprache, die andere Kunstformen einbeziehen oder doch zumindest auf diese referieren. Marguerite Gateau arbeitet am Hörspiel Le Village de Fleury (1999) heraus, welche Rolle dieser Gattung bei der Analyse des literarischen Werks der Schriftstellerin zukommt. Erstmals evoziere Wajsbrot darin die Geschichte ihrer Familie, bekannt vor allem aus den später entstandenen Erzählungen Beaune-la-Rolande und Mémorial, besonders freilich die Deportation des Großvaters über das Durchgangslager Beaune-laRolande nach Auschwitz. Le Village de Fleury befinde sich deshalb an einem Knotenpunkt des Wajsbrot’schen Schaffens, indem es zentrale Themen kondensiere. Subtil zwischen reiner Fiktion und autobiografischer Erzählung oszillierend, stelle das Hörspiel die Frage nach dem Verhältnis von individueller und kollektiver Geschichte, nach der Erinnerung und der Möglichkeit einer Autobiografie (S. 159). Während Gateau also hervorhebt, dass mit Le Village de Fleury im Werk Cécile Wajsbrots ein Übergang zum autobiografischen Erzählen erfolgt, macht Hans T. Siepe die metafiktionale Dimension des Hörspiels stark. Die fiktive Figur der Schriftstellerin, deren an La Trahison erinnernder Roman, die vielfältigen Reflexionen über die Schwierigkeit, vom Schweigen zu schreiben, werden von Siepe als Charakteristika eines Textes gedeutet, der gänzlich „um das Lebens- und Schreibprojekt seiner Autorin kreist“ (S. 188). Stephanie Bung wiederum kann in „Mémorial oder die Verdichtung der Stimmen“ aufzeigen, dass die in den Rundfunktexten realisierte „Verstimmlichung“ (S. 194) erhebliche Einflüsse auf die Genese des Romanwerks besitzt. So liege es nahe, den Roman Mémorial auf seine „effets de voix“ (ebd., i. O. kursiv) hin zu untersuchen, weil er aus dem Hörspiel Consolation (2003) hervorgegangen sei. In der Tat präsentiert sich der Roman als ein dichtes polyphones Gewebe: Imaginierte Stimmen aus der Vergangenheit begleiten die Erzählerin auf ihrer Reise nach Polen, treten mit der Erzählerrede in Dialog oder verschmelzen mit ihr. Stehen bereits Cécile Wajsbrots Arbeiten für den Rundfunk in engem Bezug zu ihrem Romanschaffen, so entstehen weitere Bedeutungsdimensionen durch die Kommunikation von Text und Bild, wie Roswitha Böhm am Beispiel von Fugue (2005) herausarbeiten kann. Der Text erzählt die Geschichte einer Frau, die ihr früheres Leben aufgibt und nach Berlin flieht, Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 Besprechungen 291 um einen Neuanfang zu wagen. Er verbindet sich auf subtile Weise mit Fotografien von Brigitte Bauer. Diese zeigen Berliner S-Bahnstationen, belebt oder menschenleer, triste Fabrikgelände oder verlassene Hinterhöfe. Sie zeichnen auf diese Weise das melancholische und fragmentierte Porträt einer durch ihre Geschichte destrukturierten Stadt, die sich zugleich in ständigem Umbruch befindet. Böhm insistiert darauf, dass die Fotografien „einen weiteren Echoraum in einem bereits äußerst vielschichtigen Text“ (S. 219) eröffnen, diesen gleichsam thematisch variieren und auf neue Sinndeutungen hin verschieben, mithin jedoch nicht bloß illustrieren. So verweise beispielsweise das verschwommene Bild des nächtlichen Alexanderplatzes, vermutlich aufgenommen aus einem fahrenden Zug, auf die in der Erzählung prägnanten Motive von Ankunft und Neubeginn, letztlich aber auch auf das Gefühl von Heimatlosigkeit. Umgekehrt kann freilich auch der Text nicht auf eine descriptio der Bilder reduziert werden, wenngleich er sich immer wieder in einem „arrêt sur image“ (S. 218, i. O. kursiv) immobilisiert. Im Unterschied zu Fugue ist in Caspar-Friedrich-Strasse die pikturale Komponente des Textes nicht materiell, sondern lediglich imaginär vor dem inneren Auge des Lesers gegenwärtig, indem die neun Kapitel jeweils den Titel eines der Gemälde Caspar David Friedrichs tragen. Gerade aufgrund der Abwesenheit der Bilder jedoch konstatiert Ottmar Ette in seiner Deutung des Textes „ein freies transmediales Flottieren, in dem sich die ikonischen wie die literarischen Bildersprachen wechselseitig potenzieren“ (S. 232). Besonders deutlich tritt der Dialog von Text und Bild gleich im ersten Kapitel zu Tage: Es evoziert die „Allgegenwart von Ruinen“ (ebd.) im modernen Berlin und trägt Friedrichs Klosterruine Eldena bei Greifswald im Titel. Die auf diese Weise entstehende desaströse Bilderwelt spiegelt sich in der Handlung wider. Die beiden Protagonisten können ihre jeweiligen zerbrochenen Biografien nicht „in ein der Zukunft zugewandtes Lebenswissen und Zusammenlebenswissen“ (S. 234), d. h. in eine gelingende Beziehung überführen. Ettes Begriff des Lebenswissens knüpft überdies an die Erfahrungswelt der ‚Generation danach‘ an, die mit der ständigen Präsenz der nicht selbst erlebten Shoah-Vergangenheit umzugehen sucht. Durch die Tilgung des Namens David sei die Verfolgung und Ermordung der europäischen Juden bereits im Titel des Textes markiert und daher allgegenwärtig (S. 225). Mit der Abwesenheit benennt Ettes Aufsatz abschließend noch einmal die zentrale ethische und ästhetische Orientierung des Wajsbrot’schen Œuvres. In der Tat gelingt es den Beiträgen insgesamt, wiederkehrende Isotopien wie Absenz, Stille und Stimme im Werk der Schriftstellerin herauszuarbeiten. Daneben werden thematische Hauptlinien aufgezeigt, insbesondere eben der autobiografisch motivierte Rekurs auf den Holocaust. Wajsbrots neueste Romane scheinen die hier angestellten Beobachtungen zu ihren ästhetischen und thematischen Topoi zu bestätigen: Conversations avec le maître (2007) problematisiert die Bedingungen künstlerischen Schaffens, L’Île aux Musées (2008) ruft Wajsbrots spezifischen Stadtdiskurs wieder auf und L’Hydre de Lerne (2011) thematisiert metaphorisch erneut die Problematik von Erinnern und Vergessen. Abschließend sei jedoch auch noch einmal darauf hingewiesen, dass der Sammelband – freilich seiner Intention gemäß – das Werk der Schriftstellerin kaum je transgrediert. Die in der Einleitung konstatierte Rückkehr der Geschichte in der europäischen Gegenwartsliteratur mag unverkennbar sein; eine vergleichende Studie, welche die Stellung Wajsbrots innerhalb dieses Spektrums neben Autoren wie Patrick Modiano oder Jean Rouaud bestimmen würde, steht hingegen noch aus. Tübingen Johannes DAHLEM Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 292 Besprechungen Yves CLAVARON (Hg.), Études postcoloniales (Collection Poétiques comparatistes), Paris: SFLGC, 2011, 199 S. Der von Yves Clavaron herausgegebene Sammelband Études postcoloniales versteht sich als Beitrag zu einer französischen und französischsprachigen Debatte um den Postkolonialismus, seine theoretischen Ansätze und seine institutionelle Verankerung sowie die aus dem Kolonialismus resultierende Literaturproduktion. Postkoloniale Theorien finden an anglophonen Universitäten insbesondere in den Vereinigten Staaten und Australien seit den 1980er Jahren Verbreitung und können sich dort in der Folge als akademische Disziplin (z. B. als Postcolonial Studies) etablieren. Demgegenüber erfolgt ihre breitere Rezeption in Frankreich, gleichwohl die postkolonialen Theorien entscheidend von französischen Intellektuellen wie den Poststrukturalisten und antikolonialistischen Vordenkern wie Fanon, Memmi oder Césaire beeinflusst sind,1 erst in den 1990er Jahren im Rahmen der Vergleichenden Literaturwissenschaft.2 Diese Verzögerung lässt sich aktuell etwa an den späten Übersetzungen postkolonialer Grundlagentexte ins Französische ablesen.3 Sie erscheint umso erstaunlicher, als Frankreich in Bezug auf Größe und Bedeutung seines Kolonialreiches eine der Großbritanniens vergleichbare Rolle einnimmt und mit der Organisation internationale de la Francophonie auch ähnliche postkoloniale Strukturen geschaffen hat, die bis in die Gegenwart ein privilegiertes Verhältnis der ‚Metropole‘ zu ihren ehemaligen Kolonien gewährleisten sollen. Études postcoloniales nähert sich der französischen Debatte um den Postkolonialismus unter unterschiedlichen Aspekten und schreibt sich in eine komparatistische Perspektive ein. Unter den beiden thematischen Schwerpunkten Pratiques postcoloniales und Variétés postcoloniales versammelt der Band sieben Einzelbeiträge: Die Sektion Pratiques postcoloniales beleuchtet die institutionelle Verankerung der frankophonen postkolonialen Literaturen in Deutschland und Großbritannien und reflektiert über die Problematik der Übersetzung und Rezeption von postkolonialen Grundlagentexten. Die Sektion Variétés postcoloniales widmet sich den aktuellen Entwicklungen einzelner postkolonialer Literaturen. Umrahmt werden die Beiträge von einer Einleitung und einem „Bilan critique“ des Herausgebers Yves Clavaron sowie einem Nachwort von Jean-Marc Moura. In seiner Einleitung (S. 7–17) konstatiert Clavaron den französischen retard, relativiert ihn jedoch zugleich: Aus der zögerlichen Rezeption angelsächsischer Theorie dürfe nicht auf eine fehlende Auseinandersetzung mit Fragestellungen zu Kolonialismus und Dekolonisierungsprozessen geschlossen werden. Im Hinblick auf den retard spielten einerseits historische, andererseits institutionelle Faktoren eine Rolle: Historisch nimmt Clavaron die Unterschiede zwischen der britischen und der französischen Kolonialideologie (indirect rule versus mission civilisatrice) als ausschlaggebend an, aufgrund derer sich die Entkolonialisierung in Frankreich langsamer 1 2 3 Siehe dazu auch Anne Donadey/H. Adlai Murdoch (Hgg.), Postcolonial Theory and Francophone Literary Studies, Gainesville, FL: UP of Florida, 2005. Ende der 1990er Jahre publizieren etwa die Komparatisten Jean-Marc Moura und Michel Benianimo Grundlagenwerke, in denen sie über postkoloniale Ansätze in einer frankophonen Literaturwissenschaft reflektieren; vgl. Michel Beniamino, La Francophonie littéraire: essai pour une théorie, Paris: L’Harmattan, 1999 und Jean-Marc Moura, Littératures francophones et théorie postcoloniale, Paris: PUF, 1999 (Neuauflage 2007). Siehe dazu etwa Homi K. Bhabha, The Location of Culture, London: Routledge, 1994, französische Übersetzung: Homi K. Bhabha, Les lieux de la culture. Une théorie postcoloniale, Paris: Payot, 2007 sowie Gayatri Chakravorty Spivak, „Can the Subaltern Speak?“, in: Marxism and the Interpretation of Culture, hg. v. C. Nelson u. L. Grossberg, Basingstoke: Macmillan Education, 1988, S. 271–313, französische Übersetzung: Gayatri Chakravorty Spivak, Les subalternes, peuvent-elles parler?, Paris: Éditions Amsterdam, 2006. Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 Besprechungen 293 und schmerzhafter vollzogen habe als in Großbritannien. Der ausführliche Abriss über die britische und französische Kolonialgeschichte, mit Hilfe dessen Clavaron seine These belegt, hätte in diesem Zusammenhang sicher kürzer ausfallen können. Seine weitere Argumentation, die Kolonialliteratur sei ein Bestandteil der britischen nationalen Identität und nehme daher einen wichtigen Platz in der Literaturwissenschaft ein, sodass sich eine Auseinandersetzung mit dem Postkolonialismus „assez naturellement“ (S. 10) entwickelt habe, wohingegen sie in Frankreich nicht zum literarischen Kanon gehöre, sondern vielmehr ein „‚sous-genre‘, que l’on peut saisir à l’intersection du roman populaire, du roman d’aventures et du roman historique“, eine „littérature mineure“ (ebd.) sei, wäre zumindest im Lichte der Orientalismus-Kritik Edward Saids4 kritisch zu hinterfragen. Institutionell sieht Clavaron den retard vor allem in Frankreichs akademischem System begründet, das er im Hinblick auf Offenheit gegenüber anglophonen Avantgarden und die Integration inter- und transdisziplinärer Forschungsansätze in den Geisteswissenschaften als konservativ charakterisiert. In den sich anschließenden konzeptuellen Anmerkungen zum Band geht Clavaron zunächst auf die verschiedenen Schreibweisen des Begriffs ‚postkolonial‘ ein: ‚post-kolonial‘ als chronologische, ‚postkolonial‘ als epistemologische und schließlich die auf C. Bongie zurückgehende Variante ‚post/colonial‘ „pour marquer la continuité entre les périodes coloniale et post-coloniale et l’absence d’une césure franche“ (S. 12) werden jedoch im vorliegenden Band nicht konsequent differenziert. Die akademische Disziplin der Postkolonialen Studien charakterisiert er sodann als ein interdisziplinäres theoretisches Ensemble, eine „boîte à outils intellectuels“ (S. 13), die einen Bruch mit kolonialen und eurozentrischen Denkstrukturen erlaube und entsprechend der Vielzahl ihrer Ansätze unterschiedlichste Forschungsrichtungen verfolgen könne. Kritisch steht Clavaron der Tendenz einer einseitigen Fokussierung der Postkolonialen Studien auf hybride Identitätskonzepte gegenüber, die er für Teile der bisherigen Forschung konstatiert. Der französische Rückstand könne sich daher in dem Sinne als positiv erweisen, als er diese Einseitigkeit umgehen und sich von vornherein auf der Basis breiter angelegter Forschungsansätze institutionalisieren könne. Wie genau eine stärkere Institutionalisierung der Postkolonialen Studien an französischen Universitäten vonstatten gehen sollte und wie eine mögliche Ausrichtung dieser Forschungen aussehen könnte, lässt der Verfasser jedoch offen. Der Themenschwerpunkt Pratiques postcoloniales gibt mit den Beiträgen von David Murphy und Véronique Porra mögliche Anregungen zu dieser offenbleibenden Frage: Mit „Les études postcoloniales francophones en Grande Bretagne“ (Murphy, S. 19–34) und „Les études postcoloniales en Allemagne (Afrique subsaharienne & Afrique du Nord)“ (Porra, S. 35–53) entwerfen beide Autoren einen Überblick über die Institutionalisierung postkolonialer Literaturen in Großbritannien bzw. Deutschland. Im Falle Großbritanniens verortet Murphy die post- und transkolonialen Studien in der Komparatistik. Ihre vergleichsweise gute Institutionalisierung sieht er in der interdisziplinären Ausrichtung der britischen French Studies begründet, deren Forschungsansätze anders als in Frankreich über die Kulturproduktion der ‚Metropole‘ hinausreichten, wenngleich diese noch immer im Mittelpunkt stehe. Murphy plädiert für eine weitere Dezentrierung der French Studies, um der postkolonialen Literatur- und Kulturproduktion der ehemaligen Kolonien neben der des kolonialen Zentrums einen gleichberechtigten Platz einzuräumen und darüber hinaus auch der postkolonialen Literaturproduktion in nicht-europäischen Sprachen, die aktuell zu kurz komme, die notwendige Aufmerksamkeit zu schenken. Dass er vorschlägt, die frankophonen postkolonialen Studien zum Ausgangspunkt für die Realisierung eines solchen akademischen Großprojekts zu nehmen, kann indes kaum erstaunen: Als Mitbegründer der Society for Francophone Postcolonial Studies und Mitherausgeber wichtiger 4 Siehe dazu auch Edward W. Said, Orientalism, London: Routledge, 1978 sowie Edward W. Said, Culture and Imperialism, London: Chatto &Windus, 1993. Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 294 Besprechungen Publikationen,5 die eine konzeptuelle Neuausrichtung der frankophonen postkolonialen Studien fordern, ist Murphy maßgeblich an einer Umstrukturierung des Forschungsfeldes beteiligt, die auch für die französischen Études postcoloniales wichtige Anregungen geben könnte. In Deutschland bewertet Véronique Porra die institutionelle Verankerung der postkolonialen frankophonen Literaturen und ihre Entwicklungsperspektiven insgesamt positiv. Ihr Überblick über das Forschungsfeld der frankophonen postkolonialen Literaturen, die in Deutschland in der Regel in die Romanistik integriert sind oder einen romanistischen Hintergrund haben, verweist auf zahlreiche Zentren postkolonialer Forschung, zu denen neben Mainz, Bayreuth, Saarbrücken und der Humboldt-Universität zu Berlin auch Bremen, Würzburg, Heidelberg, Leipzig, Frankfurt a. M. u. a. gehören. Dieses diversifizierte und lebendige Bild der postkolonialen Forschungslandschaft macht sie einerseits an der (im Gegensatz zu dem in Frankreich herrschenden Zentralismus) länderabhängigen Ausgestaltung der Forschung fest, die eine Pluralität von Ansätzen ermöglicht. Andererseits schätzt Porra die deutsche Perspektive auf postkoloniale Forschungen als vergleichsweise unbelastet ein, da der zeitliche Abstand zum Kolonialreich größer sei als in Frankreich oder Großbritannien und zudem die Bewältigung der nationalsozialistischen Vergangenheit in Deutschland weitaus schwerer wiege. Lieven D’Hulsts Beitrag „Études postcoloniales et questions de traduction“ (S. 54–73) beschließt den ersten Themenschwerpunkt mit einer Reflexion über die Probleme postkolonialer Übersetzungen. D’Hulst versucht zunächst, den Begriff ‚postkoloniale Übersetzung‘ zu definieren. Mögliche Antworten reichen dabei von der Übersetzung von Werken, die im kulturellen Kontext der ehemaligen Kolonien entstanden sind, bis zu solchen Werken, die postkoloniales Gedankengut im Sinne einer Infragestellung von Dominanzstrukturen transportieren. Zu klären sei auch, ob der Terminus ausschließlich Kunstwerke einschließe oder auch theoretische und sozialwissenschaftlich orientierte Werke berücksichtige. Den anschließend diskutierten Konzepten zur Realisierung postkolonialer Übersetzungen (hégémonie, résistance, cannibalisme, traduction culturelle) stellt D’Hulst die von Ashcroft/Griffiths/Tiffin in The Empire Writes Back6 angestellten Reflexionen zu einem postkolonialen Umgang mit Sprache als Grundlage voran. Sein Beitrag macht deutlich, dass die Grundideen der Konzepte einander teilweise zuwiderlaufen, was in der konkreten Übersetzung und bei einer späteren Rezeption gerade von postkolonialen Grundlagentexten zu Missverständnissen oder alternativen Interpretationen führen kann. Die Variétés postcoloniales beschäftigen sich weniger mit konzeptuellen und institutionellen Fragen im Hinblick auf den Postkolonialismus, als mit zahlenmäßig weniger bedeutenden Varietäten postkolonialer Literaturen, die von den Autoren geographisch und/oder linguistisch definiert werden. In „Littératures postcoloniales d’Afrique lusophone“ (S. 75–93) beschäftigt sich Bárbara Dos Santos mit den Literaturen aus Angola, Guinea-Bissau, Mosambik, von den Kapverden sowie von São Tomé und Príncipe. Ihr Beitrag widmet sich einerseits der Geschichte afrikanischer Literaturen in portugiesischer Sprache, die sie zwar als „[m]oins connues que les littératures francophones et anglophones“ (S. 76) ausmacht, die aber dennoch eine nähere Betrachtung verdienten, nicht zuletzt deshalb, weil Dos Santos sie als „un corpus en pleine expansion“ (ebd.) charakterisiert. Andererseits reflektiert sie über die Besonderheiten eines lusophonen Postkolonialismus, die sie in der Spezifizität des portugiesischen Kolonialismus und der Stellung Portugals unter den europäischen Mächten begründet sieht: Portugal sei zwar klar eine „position de supériorité vis-à-vis du colonisé“ (S. 82) zuzuweisen, das Land habe sich 5 6 Siehe dazu z. B. Charles Forsdick/David Murphy (Hgg.), Postcolonial Thought in the French-Speaking World, Liverpool: Liverpool UP, 2009 und Charles Forsdick/David Murphy (Hgg.), Francophone Postcolonial Studies: A Critical Introduction, London: Arnold, 2003. Bill Ashcroft/Gareth Griffiths/Helen Tiffin, The Empire Writes Back. Theory and Practice in PostColonial Literatures, London: Routledge, 1989. Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 Besprechungen 295 jedoch aufgrund seiner Abhängigkeit von Großbritannien als „colonisateur peu efficace“ (S. 82) erwiesen, was sich auch in der aktuellen postkolonialen Literaturproduktion reflektiere. Kim Andringa bietet in „Littératures des Caraïbes néerlandais“ (S. 94–113) einen Überblick über die Literaturproduktion Surinams und der niederländischen Antillen (Aruba, Bonaire, Curaçao, Saba, Saint-Eustache, Saint-Martin) und weist ihnen insbesondere aufgrund ihrer sprachlichen Heterogenität, die ihre überregionale Rezeption erschwere, einen besonderen Platz im Kontext der karibischen Literaturen zu: Während die literarische Produktion Surinams eine stärkere Orientierung an den Niederlanden aufweise, träten auf den Antillen-Inseln hispanophone und englische Einflüsse, vor allem jedoch die Literaturproduktion in den lokalen Kreolsprachen in Konkurrenz zur Literatur in niederländischer Sprache. Die sich in den Literaturen der niederländischen Antillen reflektierenden Tendenzen zur Kreolisierung macht Andringa jedoch nicht als Folge eines sich international vollziehenden epistemologischen Bruchs hin zum Postkolonialen, sondern als eine ihren multiethnischen Gesellschaftsstrukturen inhärente Erscheinung aus. Sylvie Andrés Beitrag „Globalisation et identités locales dans les littératures du Pacifique francophone“ (S. 114–138) verschafft einen Überblick über aktuelle Entwicklungen in den französischsprachigen Literaturen Neukaledoniens und Französisch-Polynesiens, die die Verfasserin im Spannungsfeld von einer durch die Globalisierung bestimmten Internationalisierung und der lokalen Verwurzelung der literarischen Akteure ansiedelt. Claudine Le Blanc schließlich macht es sich in ihrem kritischen, aus der Perspektive der modernen indischen Literatur entworfenen Beitrag „Littérature de l’Inde et études postcoloniales“ (S. 139–160) zur Aufgabe, die Geschichte der postkolonialen Theorien, ihre Tragweite für die modernen Geisteswissenschaften, aber auch ihre nicht von der Hand zu weisenden konzeptuellen Probleme zu resümieren. Den Erfolg des postkolonialen Paradigmas sieht Le Blanc mit einer neuen Lektürepraxis und dem neuen literaturwissenschaftlichen Untersuchungsgegenstand der anglophonen postkolonialen Literaturen verbunden. Als seine Vorläufer macht sie die in Indien situierte, jedoch von marxistischen europäischen Historikern beeinflusste Subaltern Studies Group aus, deren Arbeit zunächst das Ziel hatte, den in der Geschichtsschreibung absenten Subalternen eine Stimme zu verleihen. Die problematische Quellenlage, mit der sie sich konfrontiert sahen – da die Kolonisierten und Unterdrückten kaum eigene Quellen produziert hatten, musste hauptsächlich auf koloniale Archive zurückgegriffen werden –, habe dazu geführt, dass die Subaltern Studies Group sich hauptsächlich einer Dekonstruktion kolonialer Diskurse verschrieben habe und sich damit paradoxerweise einmal mehr an westlichen Theorien orientiere. Gegenwärtig sieht sie die postkolonialen Theorien vorwiegend in der Komparatistik etabliert, wo jedoch die von postkolonialen Theoretikern wie Spivak oder Bhabha geforderte und praktizierte theoretische Komplexität kaum Umsetzung finde. Im Hinblick auf die moderne indische Literatur habe der Postkolonialismus überdies dazu beigetragen, dass der internationale Literaturmarkt von einer als indisch propagierten Literatur ,überschwemmt‘ werde, der ein „exotisme renouvelé“ (S. 153) anhafte. Gegenüber dieser gerate die nicht europäisch-sprachige indische Literatur, die bereits vor dem britischen Kolonialismus und zeitgleich zu diesem existiert habe, zusehends ins Hintertreffen. Das postkoloniale Paradigma, so ihr Fazit, erlaube keinen Blick auf autonome und nicht vom Kolonialismus betroffene kulturelle Äußerungen und habe überdies die Dezentrierung der akademischen Welt weg von den übermächtigen westlichen Theorien ad absurdum geführt. Jean-Marc Mouras Nachwort „Prolonger et renouveler les études postcoloniales“ (S. 161– 167) bekräftigt die notwendige Auseinandersetzung mit dem Postkolonialismus im Rahmen einer Vergleichenden Literaturwissenschaft, während Yves Clavarons ausführlicher „Bilan critique“ (S. 168–195) noch einmal die Einflüsse französischer Theorie unterstreicht und darüber hinaus einen nützlichen Überblick über postkoloniale Grundlagentexte und ihre Rezeption sowie die zunehmende Ausdifferenzierung des postkolonialen Forschungsfeldes entwirft. Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 296 Besprechungen Wie eingangs erwähnt, präsentiert sich der Band Études postcoloniales als Versuch einer Annäherung an ein immenses, gleichwohl in Frankreich zunächst weitgehend unberücksichtigt gebliebenes Forschungsfeld. Dies erfolgt in mehrfacher Hinsicht: in Bestandsaufnahmen zu aktuellen Entwicklungstendenzen in Literaturen, die als postkolonial angesehen werden können oder müssen; einer historisch und institutionell begründeten Geschichte der Nicht-Rezeption des postkolonialen Paradigmas in Frankreich; durch Fragen nach einer möglichen theoretischen und institutionellen Ausgestaltung und nicht zuletzt auch durch die Kritik am postkolonialen Paradigma und den ihm inhärenten Widersprüchen. Der Band spiegelt somit die Vielgestaltigkeit der aktuellen Debatte um den Umgang mit dem postkolonialen Paradigma in Frankreich wider, dessen Platz noch nicht endgültig festzustehen scheint. Seine Beiträge könnten sich als zukünftig richtungsweisend für einen Umgang mit dem postkolonialen Paradigma in Frankreich erweisen, wenn auch weitere konkrete Anregungen zur Ausgestaltung des intellektuellen Werkzeugkastens, von dem Yves Clavaron in Bezug auf das postkoloniale Theorieensemble spricht und wie ihn z. B. Anne Donadey und H. Adlai Murdoch in Postcolonial Theory and Francophone Literary Studies (2005) oder David Murphy (im vorliegenden Band) anvisieren, wünschenswert gewesen wären. Berlin Diana HAUßMANN Jean DESMARETS DE SAINT-SORLIN, Mirame, tragi-comédie.1 Publié avec une introduction, des notes et des illustrations par Catherine Guillot et Colette Scherer (Textes rares), Rennes : Presses Universitaires de Rennes, 2010, 173 p. La première de Mirame, le 14 janvier 1641, marquait une date importante dans l’histoire du théâtre français. Car cette tragi-comédie, que Richelieu avait commandée à Jean Desmarets, servit pour l’inauguration de la deuxième salle de spectacle du Palais-Cardinal, dite la Grande Salle, qui avait été équipée d’un rideau d’avant-scène ainsi que des ressources techniques de pointe qui permettaient une scénographie ultramoderne à l’italienne. Conçus grâce au concours d’artistes et techniciens du cercle du grand Bernin, les décors en perspective de Mirame, les changements à vue du décor, les jeux de machines et de lumière, bref les effets d’illusion théâtrale ravirent les spectateurs invités et provoquèrent « une acclamation universelle d’estonnement »2 devant un spectacle si somptueux. La publication de la pièce faisait date, pareillement, dans l’histoire de l’édition. Quand Henry Le Gras, éditeur des œuvres de Desmarets depuis 1639, fit imprimer Mirame au cours de l’année 1641, le format choisi était l’in-folio. Cette tragi-comédie devint ainsi la première (et la seule) pièce de théâtre française publiée à part à recevoir au XVIIe siècle l’honneur d’un format prestigieux réservé normalement à des ouvrages plus graves. Mieux encore, le texte de Desmarets était magnifiquement orné de six planches exécutées par le graveur florentin Stefano della Bella : la première servait de titre-frontispice, chacune des cinq autres précédait un des cinq actes dont elle permettait de voir (ou de se rappeler) le décor. Édition luxueuse, aux frais de laquelle Richelieu aurait apporté une contribution importante et par laquelle il entendait que soit ravivée et renforcée la leçon politico-culturelle que la représentation dans la Grande Salle 1 2 Nous corrigeons deux coquilles – « Demarets » et « Tragie-comédie » – introduites sur la page de titre (mais pas sur le faux titre ou la couverture). Gazette de Renaudot, du 19 janvier 1641. Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 Besprechungen 297 avait mise en valeur, concernant le grand prestige obtenu par le théâtre français (et accessoirement par le Cardinal lui-même et le roi qu’il servait). Que la pièce imprimée ait connu un honnête succès de librairie, voilà ce que semblent indiquer trois rééditions (sans illustrations) en deux ans. À l’in-folio de 1641 succéda un in-12o qui sortit des presses de Le Gras avant la fin de la même année. Et en 1642 parurent deux contrefaçons. (Il s’agit bien de deux et non d’une seule comme semblent l’avoir cru ceux qui se sont occupés de la « bibliographie matérielle » de l’auteur, car la contrefaçon dont le seul exemplaire connu est conservé à la British Library3 se distingue nettement de celle due aux Elzevier de Leyde.) Mais malgré ces marques de la faveur du public, la réception contemporaine de Mirame reste incertaine. On sait que quelques voix s’élevèrent contre une pièce qui, si l’on écartait les éléments purement scénographiques, était parfaitement conventionnelle – et dont, par la suite, la médiocrité littéraire a été dénoncée par la critique moderne. Cette médiocrité expliquerait peut-être pourquoi, après 1642, la tragi-comédie de Desmarets ne fut rééditée qu’une seule fois en France (en 1780, dans un recueil de pièces de plusieurs auteurs) avant de reparaître récemment – accompagnée d’une notice importante et d’un appareil critique considérable – dans l’excellente édition qui fait partie du Théâtre complet de Desmarets (Paris : Champion, 2005), dû aux soins de Claire Chaineaux. Mais tout indispensable qu’il soit pour l’étude du dramaturge, ce beau livre est très volumineux (1025 pages, pesant plus d’un kg) et fort coûteux (162 E). L’idée était donc justifiée d’offrir – et notamment à l’intention d’un public non-spécialiste – une édition à part de Mirame qui soit plus portative et plus abordable. Catherine Guillot et Colette Scherer reproduisent le texte de l’in-folio de 1641 (avec les « rectifications d’usage » pour faciliter la compréhension), assorti d’une bibliographie utile (p. 167–171) qui intègre plusieurs travaux publiés depuis 2005, d’une brève note sur l’établissement du texte (p. 37 sq.) et d’une Introduction de vingt-neuf pages. Celle-ci peut être divisée en deux parties. La deuxième (p. 20–35) présente une version revue et augmentée des pages pertinentes de l’« Étude iconographique » que C. Guillot avait contribuée en annexe au Théâtre complet. Sont étudiés ici la fonction du rideau de scène, la scénographie de Mirame telle qu’elle ressort de l’étude des illustrations, les jeux de machines et effets de mimesis pictural, les rapports entre espace scénique et théories régulières (auxquelles Desmarets souscrivait), le mouvement scénique des acteurs. Cette étude fait autorité et mérite d’être consultée. La première partie de l’Introduction (p. 7–20) s’occupe de certains aspects de la carrière de cet auteur aux occupations variées (‹ officier ›, conseiller du roi, poète, romancier, dramaturge, auteur de ballets et de jeux de cartes, académicien, protégé de Richelieu) et des caractères saillants de la composition de Mirame. On s’y attarde principalement sur la question de savoir si Desmarets avait été un danseur dans les ballets de cour, sur son rôle comme instrument de la politique culturelle cardinalesque, sur la structure dramatique et les faiblesses de sa pièce : simplicité de l’intrigue, action qui ‹ traîne ›, style poétique peu propre à l’émotion, passivité et peu de complexité des personnages, qui se contentent de se lamenter et de dépendre d’événements extérieurs pour modifier leur situation – éléments qui font de Mirame « une tragi-comédie à minima », exemple d’un genre « en train de s’épuiser » (p. 20). Cependant, cette partie de l’Introduction a le défaut d’être souvent trop sommaire et parfois même négligée. Quelques exemples ponctuels : étant donné que le compte rendu de la première 3 Londres, British Library, cote 85.f.14.(3). Voici la description de cet exemplaire, qu’on a souvent répertorié sans en avoir fait le collationnement : « OVVERTVRE / DV THEATRE / DE LA / GRANDE SALLE / DV / PALAIS CARDINAL. / MIRAME. / TRAGI-COMEDIE. / [vignette] / Sur l’Imprimé / A PARIS, / Chez HENRY LE GRAS, au troisiesme pil- / lier de la Grande Salle du Palais. / [filet] / M. DC. XLII » ; in-8o, imposition par demi-feuille, A-N4 (-N4). Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 298 Besprechungen de Mirame publié le 19 janvier 1641 dans la Gazette de Renaudot est mentionné à maintes reprises, il aurait été utile de voir ce texte reproduit in extenso (comme dans le Théâtre complet) ; allusion est faite deux fois (p. 12, 14) à une déclaration du roi, du 16 avril 1641, en faveur du théâtre et des comédiens, mais sans qu’aucune explication ni citation soit fournie ; le résumé de l’intrigue omet de nous apprendre (p. 17) que l’héroïne éponyme, présumée suicidée, reparaît à la fin de la pièce, ayant reçu de sa confidente un somnifère au lieu d’un poison. Mêmes réserves pour les pages qui exposent les principes de l’établissement du texte : y sont décrites seulement les deux éditions sorties par Henry Le Gras en 16414 ; plus grave encore, aucune mention n’est faite de l’existence, parmi les fonds de la Bibliothèque nationale de France, d’un manuscrit de Mirame, dont les variantes ont été très soigneusement étudiées par Claire Chaineaux, selon qui ce document serait antérieur à l’édition princeps de la pièce. Les lectrices et lecteurs s’attendant – bien légitimement – à trouver dans l’édition à part de cette tragi-comédie une documentation plus ample que celle du Théâtre complet auront la déception de rencontrer la situation inverse. Déception accrue par l’absence d’un lexique et par la pénurie de notes explicatives. Cinq au total pour les actes III, IV et V ! Celles fournies sont empruntées à l’édition Chaineaux, mais elles ne constituent en réalité qu’un choix des notes que celle-ci avait proposées aux lecteurs du Théâtre complet. Sont exclus en particulier la plupart des commentaires d’ordre linguistique parus dans l’édition de 2005, alors qu’il serait loisible de penser que c’est précisément sur ces points que le public non-spécialiste auquel l’édition à part semble être destinée aura le plus grand besoin d’être aidé dans sa lecture. Les réserves s’accumulent davantage à l’examen du texte de la pièce elle-même. Les éditrices de la nouvelle édition de Mirame suivent C. Chaineaux – mais sans le signaler – en corrigeant quelques erreurs présentes dans l’originale de 1641. Toutefois il leur arrive de retenir aussi une erreur introduite par leur devancière (« de destin » pour « le destin » au v. 420), ainsi qu’une coquille présente dans l’in-folio que celle-ci avait omis de corriger (« s’estouffe mes desirs » au v. 1802, pour « s’estouffent » ou plus vraisemblablement, comme le propose l’exemplaire de la British Library, « j’estouffe »). Pire encore, le vers 10 (« Je mesprise l’effect d’une si grande armée : ») manque dans l’édition nouvelle. Que pour l’in-folio de 1641 le travail des compositeurs fût très soigné est attesté non seulement par l’absence relative de coquilles mais aussi par les qualités esthétiques de la mise en page de cette édition de luxe. Il est donc tout à fait paradoxal de constater que dans l’édition de 2010 la mise en page est souvent chaotique et produit un effet désagréable. Très nombreux sont les cas où le nom d’un interlocuteur apparaît isolé en bas d’une page, séparé des premiers mots de son discours qui sont relégués en haut de la page suivante ; l’espace varie constamment d’une page à l’autre entre les titres courants et la première ligne de texte ; quand un vers est divisé entre deux ou plusieurs interlocuteurs, au lieu que le premier mot de la deuxième (ou troisième) partie soit aligné verticalement sur la fin du discours précédent, il se trouve toujours justifié à gauche, de sorte qu’on ne voit plus les rimes ou la structure des alexandrins.5 Tout cela est contraire non seulement à la pratique des compositeurs de l’in-folio de Mirame, mais aussi aux normes typographiques en vigueur au XVIIe siècle comme à l’époque moderne. Dernière réserve concernant le visuel : on regrettera que dans cette édition les reproductions des gravures de Stefano della Bella n’occupent chacune qu’une demi-page. Par conséquent, il n’est pas toujours possible de distinguer les détails commentés dans l’Introduction. Heureu4 5 Encore faut-il signaler que parmi les exemplaires répertoriés dont les cotes sont attribuées à l’Arsenal certains sont conservés actuellement à Richelieu. De même, quand un vers est jugé trop long, le mot renvoyé à la ligne se trouve justifié à gauche (aux v. 162, 226, 273). Par ailleurs, le texte de la pièce est parfois justifié de façon capricieuse, des marges variables se trouvant aux p. 128, 134, 149, 159, 161, 165. Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 Besprechungen 299 sement, on peut consulter l’in-folio de 1641 sur Internet (http://gallica.bnf.fr) pour remédier à cette curieuse décision éditoriale. Liverpool Alan HOWE Maxime DU CAMP, Les Forces perdues. Édition, préface et notes par Thierry Poyet, Paris: Eurédit, 2011, LXXXVIII + 342 S. Gustave Flaubert und sein Freund Maxime Du Camp, beide Söhne von Medizinern, reisen, seit sie sich 1843 kennen gelernt haben, zusammen in Westfrankreich und im Nahen Osten, und publizieren zeitnah. 1867, vor L’Éducation sentimentale, erscheint der Roman Les Forces perdues bei Michel Lévy, der u. a. George Sand und Flaubert verlegt. Hier endet offensichtlich die Freundschaft. Wie Homais, Flauberts bourgeoise Negativfigur schlechthin, empfängt Du Camp die Ehrenlegion und zählt zum mondänen Paris; das Verbot der von ihm geleiteten Revue de Paris 1858 beschädigt seinen Status nicht nachhaltig. 1880, im Todesjahr von Flaubert, wird Du Camp in die Académie Française gewählt. Flaubert hat zuvor schon Briefpartner darauf hingewiesen, wie ungleich ihr Habitus geworden sei. Trotz der späten Einladungen in den Zirkel der Prinzessin Mathilde verweigert sich Flaubert den Verhaltensmustern von ToutParis. Du Camp schließt daraus, dass ihn die Gesellschaft, da sie Stoff und Abnehmer seiner Narrative ist, als tatsächlich zeitgenössischen Erzähler anerkennt. In seiner umfangreichen Vorrede (S. VII–LXXXVIII) bemüht sich Thierry Poyet in erster Linie um den Nachweis der mimetischen Leistung des Romanciers Du Camp. Er schreibt damit einen Ansatz der eher psychologisierenden Flaubertforschung von Thibaudet bis Lottmann1 fort, der an der Auslegung fiktionaler Gestaltung durch das Heranziehen faktischer Impulse gelegen war, um nachzuweisen, wie schöpferischer, nicht romanesker Elan das Feld der Thematologie entgrenzt und Authentizität herstellt.2 Turgenjew, der 1868 eine russische Übersetzung von Les Forces perdues einleitete, betont entsprechend mit dem Merkmal der Konfession die Glaubhaftigkeit der erzählten Konflikte (S. 333–338). Ein Grundproblem der Narrative, die Relation Autor/ Erzähler, Erzählinstanz(en), Genolekt, Perspektive des Idiolekts bleiben in Poyets Kommentar sekundär, wenn „remarques stylistiques“, „critiques de style“ (S. XXII) das Modell von Sinn und Form orientieren und weniger die gestaltende Sprachform des Weltbilds zum Parameter wird. Vom Romaneingang an, da ein allwissendes Textsubjekt eine Wahrheitsgarantie abgibt und die ,wahre‘ Geschichte des jungen Horace als „restauration“, wie der Architekt sie bei der Wiederherstellung der Gestalt eines Gebäudes leistet, klassifiziert, ist davor zu warnen, die Ichform ohne Weiteres als Stimme Du Camps vorauszusetzen. Der Idiolekt von Du Camps Roman ist u. a. durch den Abstand des Diskurses zu älteren Darstellungen von Liebeskonflikten, die die Vermeidung einer mésalliance erzählen, zu bestimmen. Wenn der Herausgeber Thierry Poyet konstatiert, die acht Kapitel bildeten „une progression cohérente et régulière“ (S. XXXII), situiert er die Narrative epistemisch in der Weise, dass die Zeichnung der männlichen Figur, Horace, als Opfer fortgesetzter Liebesträume, noch als modern zu gelten habe. Die Desillusion verändert nicht den Status, wohl aber den Habitus des Mannes, der aus der unmöglichen Beziehung zum älteren Bauernmädchen Mariotte die Lehre zieht, dass ein neues, entromantisiertes Leben mit 1 2 Siehe Herbert Lottmann, Gustave Flaubert, Paris: Fayard, 1989. Siehe beispielhaft Friedrich Wolfzettels Urteil über Albert Thibaudet in: Einführung in die französische Literaturgeschichtsschreibung, Darmstadt: Wissenschaftliche Buchgesellschaft, 1982, S. 264–266. Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 300 Besprechungen seiner Kusine Hélène frei von romanesken Divagationen zu planen sei. Dazu passt die Rolle des Mentors, die Hélènes Vater als Stimme der Erfahrung einnimmt, wenn er seinen Lebensweg mitteilt (Kap. II, S. 50–52). Hier liegt die Überlegung nahe, dass Du Camp weniger mit der Éducation sentimentale seines Freundes Flaubert als, wenn nicht deiktisch, merklich mehr mit Phänomenen des Adolphe von Benjamin Constant gemeinsam hat.3 Für die Anthropologie gilt von den ersten Zeilen an, dass Affekte als Universalien von den Umständen lediglich beflügelt oder gehemmt werden; „or, c’est de l’homme seul que j’ai voulu m’occuper, abstraction faite du rôle extérieur et factice qu’il a pu jouer, momentanément, dans la vie“ (S. 6).4 Weder Balzac und schon gar nicht Flaubert relativieren dergestalt das Milieu; namentlich in der Comédie humaine ist der existenzielle Chronotopos Produkt und Projekt, Lähmung und Impuls des élan vital der Figuren, und Flaubert blendet die Februarrevolution auf, um die intellektuelle Jugend als unpolitisch zu kontrastieren. Da Du Camp die Erziehung des Herzens seines Protagonisten auf Episoden verteilt,5 die als wechselnde erotische Beziehungen markiert sind, integriert er Aspekte des Adoleszenzromans, wenn nach Mariotte, Hélène und Viviane die scheinbar schutzbedürftige Juliette als emanzipierte junge Frau Horace in Verwirrung stürzt. Juliette lebt wie George Sands6 Figuren für die Liebe, Horace endet dagegen wie Octave in Stendhals Armance (1827) im Trauma der Impotenz als finaler Verwirrung der Gefühle. Ein Kommentar Poyets könnte über die Paraphrase hinaus intertextuelle Schnittmengen zur Diskussion stellen; diese gäben zu bedenken, warum Du Camp Flaubert, seit in der Forschung Madame Bovary und L’Éducation sentimentale nicht vorrangig als Verarbeitung von Erlebtem gelesen werden, den Rang im Kanon nicht streitig machen wird, wiewohl die Analogie teilnahmsloser und unpolitischer Figuren auffällt. Ungeachtet der Gewichtung von Sinn oder Form ist parallel zur ästhetischen Wertung der messbare zeitgenössische Marktwert als Faktor präreflexiven Lesens aufzunehmen. Thierry Poyet belässt es zur Darstellung der Rezeption dabei, in der Korrespondenz der Leserin George Sand mit dem Autor der Forces perdues die wechselseitig vorgetragenen Lebenshilfen zu interpretieren und nicht zu fragen, was George Sand bewogen haben mag, mit keinem Wort an Tabubrüche in ihrem eigenen Frühwerk zu erinnern. Poyet versteht seinen Kommentar als inhaltsideologische Apologie, die belegen soll, wie Du Camp in einzigartiger Weise zeitgenössisch schreibt. „Il y a cependant chez Du Camp une œuvre, une œuvre qui reflète son temps, une œuvre qui peut aider à en éclairer d’autres, autrement, et notamment l’œuvre de l’ami Flaubert“ (S. LXV). Aus der zeitweiligen Freundschaft, die Du Camp und Flaubert zu gemeinsamen Reisen veranlasst, den Schluss zu ziehen, beide Autoren seien gleichermaßen Zeitzeugen der Geschichte seit 1848, weshalb irritiert, dass die angenommene Mentalität der Epoche kein ästhetisches Einvernehmen 3 4 5 6 Nämlich der Verdoppelung des Ich in ein „moi-sujet“ und ein „moi-objet“, die indessen bereits in der ersten novela picaresca aktualisiert wird; zu Adolphe siehe Manfred Hinz, „Benjamin Constant, Adolphe (1816) und der roman personnel“, in: 19. Jahrhundert. Roman, hg. v. F. Wolfzettel, Tübingen: Stauffenburg, 1999, S. 37–66. Im Manuskript werden ausdrücklich „passions politiques“ als Determinanten („rôle extérieur“) jenseits des Wesenskerns, durch den sich der Protagonist jedem zivilgesellschaftlichen Engagement entzieht, genannt (S. 249). Analogien zur Éducation sentimentale sind frappant. In einem Briefwechsel, der nur teilweise erhalten ist, räumt Du Camp Flaubert gegenüber ein, dass sein Roman in Episoden zerfällt, die allein durch die Wiederkehr der männlichen Hauptfigur ein Konvolut bilden (S. LIII). Flauberts Kommentar ist, da seine Briefe verloren sind, lediglich aus Du Camps Dank für empfangene Korrekturen zu erschließen. Wie ironisch sie womöglich formuliert waren, gibt Thierry Poyet zu bedenken, wenn er Flauberts Einschätzung in Briefen an George Sand u. a. mitteilt (S. LVIII–LX). Siehe S. XLV f. Sands brieflichen Kommentar der Forces perdues, der deswegen einseitig ist, da er sich mit der gängigen Meinung, Du Camp habe eine Autofiktion verfasst, auseinander setzt. Außer dem Klischee, dass jeder Erzähler von seinem Selbst spreche, erinnert sie an die von ihr geleisteten Tabuverletzungen im Frauenroman. Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 Besprechungen 301 bestätigt, reduziert Literaturgeschichte auf Autorenporträts. Tatsächlich versteht Poyet dies als Desiderat und polemisiert gegen Stimmen, die die Person Du Camp gering schätzen (S. LXVI– LXVIII). Da er mit Bedauern voraussetzt, dass sich die Rezeption des Romans von Anfang an als ästhetische Zensur, die Du Camp an Flauberts Narrativen misst und abwertet, entwickelt hat, warnt er vor Sartres Darstellung in L’Idiot de la famille (Bd. III) mit lediglich moralischen Einwänden.7 In der Passage, die er, Sartres Hypotaxen ablehnend, komprimiert zitiert,8 übergeht er Sartres Prinzip, mit dem dieser – wie schon Balzac und Flaubert – Autoren wie Paul de Kock oder Maxime Du Camp, die den Konsens mit dem Publikum der Julimonarchie und des Second Empire sowie Belohnung ihres Marktwerts suchen, die Modernität, das ist „le divorce – unique dans l’histoire – de l’écrivain et du public“,9 abspricht. Wenn Thierry Poyet stattdessen die Würdigung Du Camps durch Jean Bruneau empfiehlt, votiert er für eine empathisch areflexive Lektüre des Romans, ohne die Problematik von Rezeption oder Wirkung zu theoretisieren. Da sein Kommentar, wenn er den Protagonisten Horace vorstellt, epistemische Grenzen zwischen Person und Figur aufhebt, bedarf die folgende Analogie für ihn keines Beweises. „Horace Darglail est pour le lecteur une tache de son propre sang: avec lui, le lecteur découvre – se rappelle – qu’il est là pour souffrir, pour saigner, pour mourir“ (S. LXXVI). Wenn der Nutzen der Veröffentlichung demnach nur bedingt literartheoretisch und literarhistorisch gegeben ist, überzeugt sie jedenfalls durch die Qualität der Edition, von der die Philologie profitiert. Poyet begründet die praktische Wahl der abgedruckten Textversion, die im Hinblick auf narrative Texte des 19. Jahrhunderts deswegen aktuell ist, weil häufig Manuskripte erhalten sind und der Buchausgabe Teildrucke in Zeitschriften vorangehen.10 Ohne die Alternanz von philologischer und unterhaltsamer Lektüre zu thematisieren, verlegt er den historisch-kritischen Apparat in nachgestellte Anmerkungen (S. 237–330), um mit dem geschlossenen Druckbild die Lesbarkeit des Romans zu garantieren. Deswegen reproduziert und verbessert er den Text auf der Grundlage der Buchausgabe (Modernisierung der Orthografie und Interpunktion). Textwissenschaftlich nützlich ist seine Arbeit für die Überprüfung neuerer Theorien zum Tempusgebrauch in der Narrativik des 19. Jahrhunderts. Berlin Winfried ENGLER 7 „La condamnation sartrienne s’établit alors sans appel. [...] Tout cela est bien brutal, et surtout bien trop partial“ (S. LXXI). 8 L’Idiot de la famille, III, Paris 1972, S. 18 f. 9 L’Idiot de la famille, S. 19. Poyet schreibt „Histoire“. 10 In diesem Fall Fonds Lovenjoul der Bibliothèque de l’Institut; monatlich in: Revue nationale et étrangère, politique, scientifique et littéraire, September–Dezember 1866; Erstausgabe bei Michel Lévy, 1867. Marie-Noëlle GARY-PRIEUR, Les déterminants du français (L’Essentiel Français), Paris : Ophrys, 2011, IV + 138 p. Ce petit volume apparu récemment dans la collection « L’Essentiel Français » chez Ophrys1 présente un aperçu descriptif des déterminants nominaux du français contemporain. Il vise à 1 Qui a pour but de regrouper des manuels pratiques pour étudiants et enseignants du français à la recherche de synthèses à la fois actuelles et accessibles de problèmes linguistiques du français contemporain ainsi que la description scientifique de ce dernier. Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 302 Besprechungen décrire la fonction des déterminants morphologiquement simples et fréquents dans « l’usage quotidien de la langue » (p. 2) (à l’exclusion de syntagmes quantificatifs complexes comme un kilo de, beaucoup trop de etc., ou de quantifieurs désuets comme maint, cf. p. 2 et p. 7 s.). Dans ce dessein, il s’adresse à un public non forcément linguistique, mais plutôt à des étudiants et enseignants du français langue étrangère (FLE). Il ne s’adresse donc pas aux spécialistes de syntaxe ou de sémantique (nominale) théorique, raison pour laquelle il évite des approches explicatives et toute terminologie dépassant les étiquettes traditionnelles accessibles pour un grand public. Pour cette raison, le/a spécialiste en détermination nominale (du français) pourrait être déçu(e) çà et là des petites inexactitudes ou descriptions partiellement dépassées par de nouvelles découvertes (voir en bas), mais dans son objectif de donner un bref aperçu descriptif facilitant l’emploi des éléments en question et non pas une analyse approfondie des déterminants du français, le livre réussit de manière convaincante à garder l’équilibre entre des présentations linguistiquement tout à fait acceptables et des généralisations nécessaires. Le livre se compose de quatre grands chapitres, après une page d’explications des notations, réduites à un minimum (p. XI), et une brève introduction, qui informe sur l’objet, la genèse et les buts scientifiques du livre (mentionnés en haut, p. 1 ss.). Les quatre grands chapitres descriptifs sont suivis d’une brève conclusion (p. 117–119), d’une annexe avec les descriptions sémantico-référentielles des déterminants présentés (p. 121 s.), d’une bibliographie avec environ 80 ouvrages,2 d’un glossaire complet et utile3 et d’un index (p. 135–138). Le premier grand chapitre (p. 5–16) est dédié à la définition et délimitation de la classe (distributionnelle) des déterminants du français.4 C’est le chapitre qui souffre le plus de la décision de l’auteur de renoncer à toute intégration de la recherche syntaxique et sémantique formelle, parce que les généralisations présentées ne sont pas correctes dans tous les cas. Je donnerai quelques exemples par la suite. Le chapitre commence par une explication étymologique des termes déterminant et détermination et par une discussion de la représentation de cette catégorie grammaticale dans quelques grammaires de référence du français bien établies (p. ex. Wagner/ Pinchon 1962, la Grammaire Larousse du Français Contemporain 1964 et autres).5 Tout au long de la discussion vont être thématisées des descriptions traditionnelles, qui seront confrontées à l’approche descriptive du livre, ce qui est très important surtout pour les débutants en la matière, vu le fait que les descriptions traditionnelles sont souvent imprécises et prêtent à confusion. Or, puisque le livre essaie de renoncer à toute approche syntaxique trop formelle, il finit parfois par présenter des définitions imprécises et/ou lacunaires, comme la suivante, celle de déterminant même : 2 3 4 5 Parmi lesquels on cherche en vain quelques grands classiques de la détermination nominale, p. ex. John Hawkins, Definiteness and Indefiniteness. A Study in Reference and Grammaticality Prediction, London : Croom Helm, 1978; ou le manuel excellent de Christopher Lyons, Definiteness, Cambridge : Cambridge University Press, 1999. Mais dans lequel j’ai été surprise de trouver l’entrée « Lois de discours » (p. 131) ; je n’ai pas compris l’utilité de cette notion nouvelle à côté de celle de maximes conversationnelles, mieux établie. On peut se demander pourquoi l’auteur fait référence, pour des informations sur l’histoire des déterminants du français, à l’ouvrage difficile et dépassé/obsolète de Gustave Guillaume, Le problème de l’article et sa solution dans la langue française, Paris : Hachette, 1919, au lieu d’indiquer p. ex. Christiane Marchello-Nizia, L’évolution du français : ordre des mots, démonstratifs, accent tonique, Paris : Armand Colin, 1995 ; cf. note 1, p. 17, et note 6, p. 64. Robert-Léon Wagner/Jacqueline Pinchon, Grammaire du français classique et moderne, Paris : Hachette, 1962 ; Jean-Claude Chevalier et al., Grammaire Larousse du français contemporain, Paris : Larousse, 1964. Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 Besprechungen 303 On appelle ‘déterminant’ un élément dont la présence à la gauche d’un nom commun est obligatoire en français […] pour que le GN soit bien formé dans le cadre de la phrase. (p. 6) Face à des phrases comme Il vit sans amis ou Mon père est professeur, dans lesquelles les groupes nominaux amis et professeur fonctionnent très bien (ou « permettent la construction », dans la diction du livre, cf. p. 6), on aurait apprécié l’introduction (didactisée, bien sûr) de la notion d’argument verbal,6 pour pouvoir préciser que seuls les arguments verbaux en dehors de la portée d’une négation revendiquent des déterminants en français (cf. p. ex. Chierchia 1998).7 Le chapitre 1 poursuit sa discussion avec des tests de commutation bien structuralistes, qui permettent (partiellement)8 d’identifier les déterminants au sens large et de les délimiter des éléments descriptifs comme les adjectifs, les phrases relatives et d’autres modificateurs optionnels (ajouts) des noms communs à l’intérieur du syntagme nominal. Contrairement aux approches structuralistes et/ou génératives, le livre ne fait pas de distinction9 entre catégories/ morphèmes/éléments grammaticaux/fonctionnels et catégories/morphèmes/éléments lexicaux, de sorte que la catégorie des déterminants est considérée une catégorie lexicale (cf. p. 8). Cela ne pose peut-être pas problème à un public non spécialiste, mais il peut être déconcertant pour un lecteur avec un arrière-fond syntactico-formaliste. La sous-classification des déterminants en « déterminants spécifiques » (qui ne peuvent pas se trouver dans la position de complément prédicatif et sont incompatibles entre eux : les articles, les possessifs et les démonstratifs) et « déterminants complémentaires » (avec les propriétés contradictoires, p. 8 s.) est tout à fait convaincante. Or, elle ne correspond pas à celle, morphologique-sémantique (articles, comme déterminants les ‹ plus simples › ; déterminants définis et déterminants indéfinis) présentée dans l’introduction et qui caractérise le livre entier, et, qui plus est, n’est pas équivalente à celle-ci.10 Le point le plus faible du premier chapitre est finalement la discussion sémantico-pragmatique de la fonction des déterminants et de la détermination nominale, à la suite des travaux plutôt impressionnistes de Bally 1932 et de Ducrot 1980.11 Même sans trop entrer dans les détails, on aurait pu introduire la différence fondamentale entre signification et référence, clairement établie depuis de Saussure et bien présentée p. ex. dans Lyons 197712 (et qui permet entre autres 6 Qui a lieu, trop tard, sur les pages 49 s., pour faire la différence entre de vrais arguments verbaux et ceux incorporés au verbe et qui n’ont plus besoin de déterminant : avoir une voiture vs. avoir peur. Pourquoi ne pas utiliser ce concept pour décrire la régularité générale du français, qui n’admet pas de syntagmes nominaux ‹ nus › en position argumentale, au lieu d’énumérer plus tard les cas d’absence d’article un à un et sans démontrer leur propriété commune de ne pas être des positions argumentales (attribut, complément de nom etc.), cf. p. 48 ss. ? 7 Gennaro Chierchia, « Reference to Kinds across Languages », in : Natural Language Semantics 6/4 (1998), p. 339–405. 8 Ainsi est-il faux d’assumer que les numéros cardinaux se trouvent dans la même position syntaxique que les adjectifs qualificatifs sur la base d’exemples comme Je lui ai donné ces trois/vieux livres, p. 90, dans lequel trois et vieux sont parfaitement compatibles l’un avec l’autre et occupent donc clairement deux positions syntaxiques différentes. 9 Distinction visible, avec seule exception un paragraphe sur l’opposition traditionnelle entre ‹ mots pleins › et ‹ mots vides ›, qui ne clarifie rien, p. 11. 10 Ainsi les quantifieurs/« déterminants indéfinis » plusieurs, nul, chaque, cf. aussi p. 82, en contradiction directe avec p. 8, et quelques, certains et divers, p. ex., ne sont pas possibles comme compléments prédicatifs : *ces livres sont quelques, *ces livres sont certains et pas non plus toujours compatibles entre eux ou avec les « déterminants spécifiques » : *mes certains livres. 11 Charles Bally, Linguistique générale et linguistique française, Berne : Francke, 1932 ; Oswald Ducrot, Les mots du discours, Paris : Minuit, 1980. 12 John Lyons, Semantics, 2 vols., Cambridge : Cambridge University Press, 1977. Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 304 Besprechungen de délimiter sans le moindre doute les adjectifs des déterminants, contra ce qui est affirmé sur la page 14 et plus loin sur les pages 79 s.). La détermination nominale, puisqu’elle ne relève justement pas des catégories lexicales, ne contribue rien au contenu descriptif d’un syntagme nominal, mais établit des variables dans le discours qui portent les mêmes indices que des variables déjà existantes (déterminants définis) ou alors introduit de nouvelles variables liées à la rigueur par certains opérateurs (« déterminants indéfinis » ou quantifieurs, cf., entre autres, Heim 1988, Kamp/Reyle 1993).13 Et vice versa, les modificateurs optionnels comme les phrases relatives ne contribuent rien à la détermination de la référence du syntagme nominal en question, mais seulement au contenu descriptif de celui-ci (contra p. 15). Le point le plus positif dans le chapitre 1 est, par contre, constitué par les observations purement descriptives, mais néanmoins pertinentes surtout pour un emploi correct des déterminants du français contemporain sur les corrélations entre le nombre du syntagme déterminatif/ quantificatif et certains déterminants (surtout indéfinis, voir plus bas) et celles entre certains ajouts adnominaux14 et certains déterminants (surtout définis). Le chapitre 2 (p. 17–52) réunit des descriptions détaillées de l’emploi des trois articles du français, l’article défini, l’article indéfini et l’article ‹ partitif ›. Il ouvre sur une définition très concise et compréhensible de la classe des articles et souligne leur particularité typologique (les articles sont un phénomène rare dans les langues du monde, Dryer 2011a et b),15 avant de commencer la discussion sémantico-référentielle avec les articles indéfinis, plus précisément l’opposition entre un et l’article partitif, qui repose sur l’opposition entre ‹ comptable › et ‹ massif › (cf. p. 18–24). Je trouve particulièrement réussies deux choses : d’abord, la séparation du singulier (sous-chapitres 1 et 2) et du pluriel (sous-chapitre 3) des articles dans la description sémantico-fonctionnaliste, bien justifiée par les faits, et ensuite le fait de présenter d’abord une particularité sémantique du système des articles français qui n’est pas très répandue dans les langues européennes, c’est-à-dire la grammaticalisation de la ‹ comptabilité › (cf. Stark 2008),16 avant de passer à celle entre le défini et l’indéfini, caractéristique de beaucoup de systèmes de détermination nominale. Malgré cette décision positive, on regrette un positionnement clair de l’auteur quant à la question de savoir si les propriétés lexicales du nom commun du syntagme quantificatif en question déterminent le choix de l’article (un ou du, comme affirmé sur la page 19) ou si ce n’est pas plutôt vice versa (comme le laisse deviner le titre du chapitre 1.4. : « Le passage du comptable au massif, et inversement » : à voir aussi le travail excellent de Ihsane 2008, pas mentionné du tout dans la bibliographie).17 13 Irene Heim, The Semantics of Definite and Indefinite Noun Phrases, New York : Garland, 1988 ; Hans Kamp/Uwe Reyle, From Discourse to Logic. Introduction to Modeltheoretic Semantics of Natural Language, Formal Logic and Discourse Representation Theory, Dordrecht et al. : Kluwer, 1993. 14 Et non pas compléments. Cette inexactitude terminologique du livre est tout de même à critiquer, parce que la notion de complément est bien établie en linguistique moderne et désigne un élément obligatoire, cf. p. 14 ss. 15 Matthew S. Dryer, « Definite Articles », in : The World Atlas of Language Structures Online, éd. par Matthew S. Dryer et Martin Haspelmath, Munich : Max Planck Digital Library, 2011a, chapitre 37, et Matthew S. Dryer, « Indefinite Articles », in : The World Atlas of Language Structures Online, éd. par Matthew S. Dryer et Martin Haspelmath, Munich : Max Planck Digital Library, 2011b, chapitre 38. 16 Elisabeth Stark, « Typological correlations in nominal determination in Romance », in : Essays on Nominal Determination. From morphology to discourse management, éd. par Henrik Høeg Müller et Alex Klinge, Amsterdam/Philadelphia : Benjamins, 2008, p. 45–61. 17 Les exemples présentés avec un astérisque comme « *J’ai lu les trois romans policiers de Simenon », p. 28, ne sont, bien sûr, pas agrammaticaux, mais seulement inacceptables dans ce contexte ou ne correspondent pas aux états de fait respectifs, ce qui n’est pourtant pas la fonction primaire de ce diacritique de la linguistique formelle. Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 Besprechungen 305 La présentation de l’opposition sémantique ‹ défini › – ‹ indéfini › (p. 24–31) essaie ensuite de réunir les aspects les plus importants de la discussion logico-sémantique depuis Frege 1892,18 mais finit par mélanger l’approche discursive (opposition ‹ donné › vs. ‹ nouveau ›)19 et l’approche quantificative (opposition ‹ totalité › – ‹ référence partielle › ; cf. surtout la « définition » de l’article défini sur la page 31 et dans l’annexe,20 contrairement à ce qui est affirmé dans la note 21 sur la page précédente).21 De plus, le sous-chapitre 2 commence par quelques observations sur le caractère sémantique plus ‹ simple › de un par rapport à le et sur les caractéristiques sémantiques plus générales de ce dernier (p. 24), ce qui montre clairement que le et un ne se trouvent pas en opposition directe, mais occupent différentes positions structurales (cf. p. ex. Heycock/Zamparelli 2005).22 Le livre aurait pu profiter de la lecture des travaux syntaxiques plus modernes et d’inspiration formaliste pour ne plus tomber dans le piège de représenter les articles comme éléments d’un même paradigme, ce qu’ils ne sont évidemment pas. Les observations, importantes aussi d’un point de vue contrastif, sur les emplois génériques des articles, au singulier comme au pluriel (p. 31–43), sont dans leur grande majorité absolument correctes et accessibles pour un public non-spécialiste, ce qui ne va pas de soi. Elles souffrent seulement de l’absence d’une définition de la généricité même (p. 31). Le chapitre 2 se termine sur des observations essentielles sur l’absence de déterminants en français (sous-chapitre 4, p. 43–51). Le chapitre 3, « Les déterminants définis » (p. 53–80), est sous-divisé en deux grands souschapitres, dédiés aux possessifs (p. 53–64) et aux démonstratifs (p. 64–79) respectivement. La description des possessifs regroupe bon nombre d’observations morphologiques, syntaxiques et sémantiques importantes, comme celle sur la dénomination traditionnelle erronée de cette classe de déterminants définis (les possessifs ne marquent pas la possession, mais la personne grammaticale à travers laquelle l’identification du référent en question est rendue possible, cf. p. 55 et 63 s. ; c’est ici aussi que le livre introduit de manière très habile la distinction entre référence déictique et anaphorique). Du point de vue de l’apprentissage du français comme langue étrangère, les remarques sur l’équivalence seulement partielle entre possessif et article défini, possessif + N et N + complément prépositionnel en de et sur le marquage correct de la possession inaliénable (p. 60–63) sont précieuses. Cela vaut aussi pour la décision de discuter ensuite le démonstratif comme dernier déterminant défini, parce qu’il partage effectivement des propriétés sémantiques avec les déterminants indéfinis (cf. surtout les remarques sur les pages 72 s.), qui seront traités dans le chapitre 4. L’auteur montre à l’aide d’exemples appropriés et en considérant la discussion actuelle sur la sémantique et distribution des démonstratifs que ceux-ci ne présupposent pas l’existence d’un référent appartenant à la classe désignée par le nom commun dans le syntagme déterminatif en question (comme les articles définis), mais qu’ils posent leur existence en tant qu’objet de telle ou telle autre catégorie, de sorte qu’ils peuvent même servir à introduire un référent nouveau, 18 Gottlob Frege, Funktion, Begriff, Bedeutung. Fünf logische Schriften. Herausgegeben und eingeleitet von Günther Patzig, Göttingen : Vandenhoeck & Ruprecht, 61986 [1892]. 19 Ici, le livre opère sans le définir avec le concept de présupposition, ce qui surprend pour un manuel d’inspiration plutôt pratique et face à l’absence totale de notions un peu plus théoriques dans le domaine de la description syntaxique, cf. p. 26. 20 Dans la définition des deux articles, défini et indéfini, dans la conclusion du chapitre 2, p. 51, ce mélange a pourtant disparu, pour réapparaître dans l’annexe. 21 On regrette ici énormément la référence au et l’inspiration du livre de référence dans ce contexte de Christopher Lyons 1999. 22 Caroline Heycock/Roberto Zamparelli, « Friends and colleagues : Coordination, plurality, and the structure of DP », in : Natural Language Semantics 13 (2005), p. 201–270. Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 306 Besprechungen accommodé par la suite par l’auditeur/le lecteur (cf. p. 69). Le sous-chapitre est particulièrement réussi dans son effort de rassembler beaucoup de caractéristiques idiosyncrasiques des démonstratifs qui passent souvent inaperçues en dehors de la littérature spécialisée,23 ainsi que les différences dans les conditions de reprise, l’expression de la généricité (p. 77 ss.) ou l’absence de pertinence du contenu descriptif du nom commun dans le syntagme démonstratif pour l’identification du référent (p. 69 s., cf. Donnellan 1966, pas mentionné).24 Les deux sous-chapitres, celui sur les possessifs et celui sur les démonstratifs, contiennent finalement des observations pragmatiques (« effets de sens », p. 58 s. et p. 74–77 respectivement), très utiles surtout pour les apprenants du français contemporain. Les « déterminants indéfinis » sont traités dans le dernier grand chapitre du livre (p. 81–116), qui ouvre avec la discussion déjà ‹ classique › des difficultés de délimitation de cette classe (p. 81–86). Cette discussion reste superficielle, parce qu’elle ne fait que mentionner quelques ouvrages qui souffrent d’un certain déficit définitoire (p. ex. Wagner/Pinchon 1962 ou Wilmet 1997),25 sans donner pourtant une définition univoque et opérable à la fin. Le seul point commun des éléments présentés dans le chapitre 4 semble être le fait d’introduire un référent sans l’identifier (cf. p. 84 s.), observation tout à fait correcte et compatible avec une des approches classiques à l’opposition sémantique entre ‹ le défini › et ‹ l’indéfini › (voir en haut, l’approche discursive, sans pour autant établir le lien avec le chapitre 1). Ensuite, le livre présente une sous-classification assez originelle et bien applicable aux faits du français contemporain des déterminants indéfinis, orientée sur des critères surtout sémantiques. La première sous-classe est représentée par des quantifieurs (p. 86–103),26 tous échangeables contre l’article indéfini un et indiquant une quantité supérieure ou égale à 1 (les numéraux cardinaux et les « quantifieurs approximatifs » comme quelque(s), certains, plusieurs, divers et différents)27 ou la « quantité nulle ». Si l’on regrette l’intégration systématique du concept de spécificité dans la description très détaillée et bien lisible de la sémantique des quantifieurs (surtout pour l’opposition entre quelques, divers et certains, p. 96 s., cf. Haspelmath 1997),28 il faut retenir comme remarquable l’intégration du quantifieur de quantité nulle récemment lexicalisé dans les variétés colloquiales du français contemporain, zéro (p. 98–103). L’auteur réussit à démontrer la spécificité de ce nouveau déterminant ou quantifieur, qui se trouve clairement en opposition avec aucun et nul 23 Comme, entre autres, les travaux de Georges Kleiber, qui pourtant ne sont pas mentionnés explicitement. Or, Kleiber 2001 était le premier à décrire de manière exhaustive le phénomène de l’anaphore associative en français (cf. Georges Kleiber, L’anaphore associative, Paris : PUF, 2001), et non pas Leeman 2004 (Danielle Leeman, Grammaire du français. Syntaxe du déterminant, Paris : PUF, 2004), comme suggéré par la note 8 sur la page 68. 24 Keith S. Donnellan, « Reference and Definite Descriptions », in : The Philosophical Review 55 (1966), p. 281–304. 25 Robert-Léon Wagner/Jacqueline Pinchon, Grammaire du français classique et moderne, Paris : Hachette, 1962 ; Marc Wilmet, Grammaire critique du français, Louvain-La-Neuve : Duculot, 1997. 26 À nouveau, la terminologie traditionnelle du livre se heurte ici à la terminologie établie dans la linguistique (formelle) moderne, où les déterminants, D, forment une classe d’éléments bien distincts de celle des quantifieurs, Q, cf. p. ex. Ihsane 2008 (Tabea Ihsane, The Layered DP : Form and Meaning of French Indefinites, Amsterdam/Philadelphia : Benjamins, 2008) pour le français ou la grammaire de référence italienne de Renzi et al. : Lorenzo Renzi/Giampaolo Salvi/Anna Cardinaletti (Éds.), Grande grammatica italiana di consultazione, Bologna : Il Mulino, 1988–1993. 27 L’homonymie de ces deux derniers éléments avec leurs homologues postposés à N (cf. différents auteurs vs. des auteurs différents etc.) n’est que mentionnée très brièvement (p. 83, cf. aussi la note 2 dans la conclusion, p. 118) ; le sujet aurait peut-être mérité une discussion plus approfondie. 28 Martin Haspelmath, Indefinite Pronouns, Oxford : Oxford University Press, 1997. Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 Besprechungen 307 (‹ absence d’un élément appartenant à la classe X › vs. négation de sa présence pour les autres quantifieurs négatifs) et n’est pas un élément de polarité négative comme ceux-ci. Les quantifieurs universaux distributifs chaque et tout constituent la deuxième sous-classe des « déterminants indéfinis »29 et sont décrits de manière convaincante dans leurs propriétés sémantiques et distributionnelles (tout, contrairement à chaque, ne présuppose pas l’existence d’un référent appartenant à la classe X, les deux ne sont pas possibles dans des énoncés génériques, mais se comportent comme les déterminants définis après des expressions présentatives, le soi-disant « definiteness effect », cf. Lyons 1999 : chap. 6).30 Les deux dernières sous-classes des « déterminants indéfinis » sont les plus surprenantes et constituent sans aucun doute un des points forts du livre, parce qu’elles traitent des aspects de la détermination nominale en français trop souvent négligés dans les grammaires de référence traditionnelles. D’abord, les « déterminants de la référence illocutoire » quel ? et quel ! sont introduits et discutés (p. 107–111) ; ensuite, tel est introduit comme « déterminant de la référence individualisante » (p. 111–115). Si je suis tout à fait d’accord avec la caractérisation de tel comme déterminant individualisant qui exclut l’identification de son référent, même après son introduction et qui pourtant a toujours une lecture spécifique, contrairement à un (cf. p. 112 s.), j’ai des problèmes avec l’analyse du déterminant quel. Il s’agit d’un ‹ élément qu- › (cf. la note 33 sur la page 108 et p. ex. Laenzlinger 2003, chap. 6)31 dont la présence et la position (et non seulement la morphologie) sont déclenchées par la propriété de la phrase entière d’être une phrase interrogative ou exclamative (wh-criterion, cf. Rizzi 1996),32 et non pas vice versa, comme formulé sur la page 107. Quel est un déterminant ou plutôt un quantificateur qui porte sur une partie d’un constituant déterminatif de la phrase (un argument verbal nominal), normalement sur des ajouts (Quel homme est arrivé ? Celui aux yeux bleus) ou sur le complément prédicatif. Son occurrence dans des phrases exclamatives est possible grâce à une implicature conversationnelle généralisée (la « définition sémantique » sur la page 110 décrit donc le résultat de cette implicature et non pas des éléments de la signification de quel), mais il ne possède pas en lui-même de force illocutoire quelconque (qui est par définition associée à des énoncés, jamais à des morphèmes fonctionnels ou lexicaux). En résumé de ce qui a été dit en détail ci-haut, le livre atteint son but de décrire, pour un public plutôt non-spécialiste, le fonctionnement des déterminants et quantificateurs morphologiquement simples du français contemporain, en décrivant un usage courant, pas normatif. Il souffre pourtant d’une prise en considération seulement partielle et lacunaire de la discussion actuelle autour de la détermination nominale (surtout en ce qui concerne la littérature anglophone, ce qui est le cas regrettable de beaucoup de publications francophones), de sorte qu’il ne présente pas d’analyse satisfaisant les besoins de linguistes et d’étudiants avancés en linguistique (et vraiment syntaxique et sémantique, sans confusion avec des phénomènes pragmatiques tels les implicatures). Zurich Elisabeth STARK 29 Le pluriel de tout, tous, est exclu de la présentation entière puisqu’il occupe une position syntaxique différente des autres déterminants, cf. tous les enfants. 30 D’après ce dernier critère et le critère quantificatif de la définitude (‹ totalité ›), tout et chaque sont d’ailleurs des déterminants définis ; puisque le livre n’arrive pas à se décider entre les diverses approches à la définitude, il n’est pas consistent dans le choix de ses critères classificatoires, voir en haut, ma critique du chapitre 2. 31 Christopher Laenzlinger, Initiation à la Syntaxe formelle du français. Le modèle Principes et Paramètres de la Grammaire Générative Transformationnelle, Berne : Lang, 2003. 32 Luigi Rizzi, « Residual verb second and the wh-criterion », in : Parameters and Functional Heads. Essays in Comparative Syntax, éd. par Adriana Belletti et Luigi Rizzi, New York/Oxford : Oxford University Press, p. 63–90. Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 308 Besprechungen Nathalie GROSS, Autopoiesis. Theorie und Praxis autobiographischen Schreibens bei Alain Robbe-Grillet (Studienreihe Romania, 24), Berlin: ESV, 2008, 361 S. Nathalie Groß geht es in ihrer von Hermann Kleber betreuten Trierer Dissertation um den Nachweis, dass Alain Robbe-Grillets Werk als ein „insgesamt autobiographische[s] Œuvre[]“ (S. 15) zu betrachten sei. Gegen die gängige Auffassung vom strikt antireferentiellen Nouveau Roman argumentiert sie, „dass Robbe-Grillet immer schon autobiographische Elemente in seine Texte einfließen ließ und somit sein Nouveau Roman immer eine Nouvelle Autobiographie war“ (ebd.). Als Untersuchungsgegenstand fungieren primär die Romanesques-Trilogie (1984–94) sowie der späte Roman La Reprise (2001), darüber hinaus aber auch zahlreiche weitere Texte des Robbe-Grillet’schen Erzählwerks. Für Groß lautet die zentrale Frage, inwiefern RobbeGrillet es „durch Reinterpretation und Selbstkonstruktion“ gelinge, „eine Einheit von Person, Autor und Werk“ zu stiften, „die man als Autopoiesis bezeichnen k[önne]“ (ebd.). In diesem Zusammenhang versäumt sie allerdings nicht nur, auf die vorhandene Forschung einzugehen, die die literarische ‚Selbstschöpfung‘ Robbe-Grillets bereits formuliert hat,1 sondern hält es darüber hinaus nicht für nötig, den Begriff ‚Autopoiesis‘ in irgendeiner Weise zu erläutern.2 Erst deutlich später findet sich, beiläufig in einer Fußnote, eine rudimentäre Erklärung dessen, was Autopoiesis in Bezug auf Robbe-Grillet heißen könnte, eine Erklärung, die gemessen an der Tatsache, dass der Begriff Groß’ Arbeit den Titel gibt, reichlich unpräzise ausfällt: Mit der Vielfalt seiner literarischen Selbstentwürfe sei Robbe-Grillet „bemüht um eine Synthese, die ihm gestattet, eine neue Identität zu gewinnen, sich selbst aus sich selbst heraus neu zu erschaffen (= Autopoiesis)“ (S. 58, Anm. 81). Aus über die gesamte Arbeit verstreuten Bemerkungen muss der Leser erschließen, was Groß damit meinen könnte: Robbe-Grillet wolle, heißt es zum einen, durch die ständige Wiederholung und Variation des Gleichen „zu einem fundierteren Verständnis“ (S. 67) seines eigenen Ich gelangen, versuche damit, „etwas zu konstruieren, was ihm Halt zu geben verm[öge]“ (S. 30 f.). An die Stelle der ungreifbaren ‚ganzen‘ Wahrheit bzw. Identität trete die textuelle „Kompilation vieler kleiner Teilwahrheiten“ (S. 333). Robbe-Grillet könne „sich nur über seine Texte und die von ihm darin konzipierten Figuren konstruieren“, er „definier[e] seine Person über seine Schriften, nicht über sein Äußeres“ und „betreib[e]“ insofern „Autopoiesis“ (S. 347 f.). Abgesehen davon, dass es Robbe-Grillet hinsichtlich seiner Identität gerade nicht um „Synthese“ oder Stabilität („Halt“) geht (im Gegenteil: Instabilität gilt ihm positiv als Zeichen von Lebendigkeit), ist der Begriff Autopoiesis nun durchaus treffend gewählt, vor allem durch seine – von Groß allerdings nicht reflektierte – konstruktivistische Prägung.3 Zu den Kernthesen des Konstruktivismus gehört nämlich die Idee der wechselseitigen Konstruktion von Subjekt und Objekt, die die Spezifik der Robbe-Grillet’schen Selbstkonstruktion qua Literatur zu er1 2 3 Vgl. Roger-Michel Allemands Formel von Robbe-Grillet als „écrivain qui s’invente, c’est-à-dire qui se crée et se découvre“, die Groß in einem anderen Zusammenhang selbst zitiert (S. 62). Nicht einmal die naturwissenschaftliche Herkunft des Begriffs wird erwähnt: In der Biologie meint Autopoiesis zunächst die Selbsthervorbringung und -erhaltung eines Organismus bzw. lebenden Systems, z. B. einer Zelle. Der neurobiologische Konstruktivismus in der Nachfolge Humberto Maturanas stellt den Begriff der Autopoiesis ins Zentrum seiner ‚Theorie autopoietischer Systeme‘ und überträgt ihn dabei insb. auf die Funktionsweise des Gehirns sowie weitergehend auf menschliche Gemeinschaften qua Kommunikationssysteme: „Ein autopoietisches System ist nach dieser Theorie ein System, das zirkulär die Komponenten produziert, aus denen es besteht, das sich also über die Herstellung seiner Bestandteile selbst herstellt und erhält“ (Gerhard Roth, „Autopoiese und Kognition: Die Theorie H. R. Maturanas und die Notwendigkeit ihrer Weiterentwicklung“, in: Der Diskurs des Radikalen Konstruktivismus, hg. v. S. J. Schmidt, Frankfurt a. M.: Suhrkamp, 1987, S. 256–286, hier S. 258). Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 Besprechungen 309 hellen vermag: Das schreibende Subjekt erschafft (konstruiert) demnach im und durch den Akt des Schreibens nicht nur den Text, sondern immer auch sich selbst; es verändert sich durch das Konstruieren. Diese Art von (rückgekoppelter) Selbstkonstruktion noch mit dem Begriff des ‚Autobiographischen‘ in Zusammenhang zu bringen, wie Groß es tut, scheint unpassend, ja irreführend: Robbe-Grillet konstruiert sich ja gerade nicht dadurch, dass er traditionellautobiographische Aussagen über seine Person macht (auch wenn er dies in den Romanesques streckenweise zu tun vorgibt), sondern dadurch, dass er überhaupt spricht bzw. schreibt. Wer seine vermeintlich klassischen autobiographischen Aussagen in den Romanesques für bare Münze nimmt, geht leicht in eine der Fallen, die Robbe-Grillet (wie Groß selbst betont) seit jeher für seine Leser aufstellt. Obwohl Groß selbst überzeugt ist, diesen Fallen zu entgehen (S. 296, Anm. 626), gelingt es ihr nicht, denn die Fallen lauern nicht dort, wo sie sie vermutet: nicht in Robbe-Grillets (ganz offensichtlich) ironischen Selbstkommentaren, sondern in den scheinbar ernsthaften Bekenntnissen und harmlosen Anekdoten, die Groß auf biographistisch-psychologisierende Art deutet und dabei übersieht, dass die Ernsthaftigkeit und Harmlosigkeit fiktional unterminiert sind. Exemplarisch lässt sich dies an ihrer Analyse von Robbe-Grillets Frauengestalten nachvollziehen, in deren Zuge sie notiert: „In der Kindheit des Autors liegen zwei Erlebnisse, die bei der Darstellung der Frauenfiguren und ihres Kontextes eine wesentliche Rolle spielen“ (S. 289), zum einen die Erfahrung willkürlicher Gewalt während der Schulzeit, zum anderen der Tod der Spielkameradin Angélique. Letztere wird von Robbe-Grillet in den Romanesques als „la vraie Angélique“4 präsentiert, ein zwölfjähriges Mädchen, mit dem er als Junge seine ersten sadomasochistischen Erfahrungen gesammelt habe und die anschließend auf mysteriöse Weise an einer Felsklippe umgekommen sei. Robbe-Grillet suggeriert dabei nicht nur, dass Angélique das reale Vorbild seiner weiblichen Romanfiguren sei, sondern deutet zudem vage an, dass er selbst über ihren Tod mehr weiß, als er zugibt. Ausgehend von diesem (höchst zweifelhaften) Bekenntnis interpretiert Groß dann Robbe-Grillets Romane als Verarbeitungen eines Kindheitstraumas: „Paulines mysteriöser Tod [in Les Gommes] ist der erste zaghafte Aufarbeitungsversuch RobbeGrillets“; in Le Voyeur unternehme er einen „[w]eitgreifenderen“ (S. 291). Damit nicht genug, wagt Groß auf Basis der Angélique-Episode gar eine psychologisierende Deutung von RobbeGrillets Person und Eheleben: „Der Autor selbst empfindet eine Bedrohung, die von Frauen ausgeht, mindestens aber Unterlegenheit Frauen gegenüber, was sich auch in der Beziehung zu seiner Frau Catherine zeigt“ (S. 290 f.). Groß geht hier geradewegs in die biographistische Falle, denn bei genauerem Hinsehen erweist sich die Angélique-Episode als hochgradig fiktionalisiert5 und damit in ihrer Glaubwürdigkeit unterminiert: Die Episode sagt nichts über Robbe-Grillets Person oder Leben aus, sondern etwas darüber, wie seine Texte funktionieren. Wenn Groß gleichwohl bis zum Ende überzeugt ist, dass „[d]as Robbe-Grilletsche Schaffen bis ins kleinste Detail autobiographische Züge“ (S. 321) trage und ein „Bericht nach bestem Wissen und Gewissen“ (S. 344) sei,6 so liegt dies zum einen daran, dass sie zu sehr auf aus dem Kontext gerissene und teilweise fehlinterpretierte Selbstaussagen Robbe-Grillets vertraut.7 Zum 4 5 6 7 A. Robbe-Grillet, Angélique ou l’enchantement, Paris: Minuit, 1987, S. 253. Vgl. dazu genauer: Christina Schaefer, Konstruktivismus und Roman. Erkenntnistheoretische Aspekte in Alain Robbe-Grillets Theorie und Praxis des Erzählens, Stuttgart: Steiner, 2013, Kap. 7.5.2: „Die ,wahre Angélique‘“. Vgl. ebenfalls: „Seine [sc. Robbe-Grillets] Romane sind eine Art Verpackung autobiographischer Informationen“ (S. 38) und: „Die Inhalte des Nouveau Roman sind Erfahrungen, die der einzelne in seiner Lebenszeit gemacht hat“ (S. 25). So stützt sie sich zentral auf Robbe-Grillets provokative Aussage „Je n’ai jamais parlé d’autre chose que de moi“ (A. Robbe-Grillet, Le Miroir qui revient, Paris: Minuit, 1984, S. 10), übersieht dabei aber Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 310 Besprechungen anderen liegt es an einer mangelnden Reflexion von Konzepten und Begrifflichkeiten. Besonders deutlich zeigt sich dies in der völlig beliebigen Verwendung von Gattungsbegriffen. Gleich zu Beginn werden „[d]er Einfachheit halber“ die Begriffe „(Nouveau) Roman und (Nouvelle) Autobiographie sowie Werk synonym“ (S. 38, Anm. 1) gesetzt – womit genau das vorausgesetzt wird, was allererst zu zeigen wäre. Gegen Ende heißt es dann, die Gattungsbezeichnung ‚Romanesques‘ sei für alle Werke Robbe-Grillets zutreffend (S. 319), und zwei Seiten später ist der „Cinéroman“ C’est Gradiva qui vous appelle dann „auch eine Nouvelle Autobiographie und damit eine Autofiktion“ (S. 321). Egal ob es um Roman, Autobiographie, Nouveau Roman, Nouvelle Autobiographie, Autofiktion, Romanesques oder Cinéroman geht – für Groß ist dies alles das Gleiche. Schwächen in der Argumentation und Textinterpretation zeigen sich an vielen Stellen. So beispielsweise, wenn es heißt, schon Robbe-Grillets Essaysammlung Pour un nouveau roman (1963) zeige die Vereinbarkeit von Nouveau Roman und Autobiographie, weil der Autor „hiermit eine Art von Autobiographie“ vorlege (S. 17, Anm. 5). Dagegen ist zum einen einzuwenden, dass poetologische Aussagen keinesfalls automatisch ‚autobiographisch‘ sind; zum anderen liegt auf der Hand, dass die theoretischen Aussagen selbst noch kein ‚neuer Roman‘ sind. Ein nicht minder eklatanter Kurzschluss liegt vor, wenn Groß aus der (richtigen) Feststellung, Robbe-Grillet gehe von einer grundsätzlichen Unverständlichkeit der Welt aus, folgert, dass der Autor „somit selbst nicht versteht, was er schreibt“ (S. 22). Nicht zuletzt wird Groß’ Sicht auf Robbe-Grillet immer wieder von ihren (offensichtlich umfangreichen) germanistischen Lektüren verzerrt: Anders als sie meint, lässt sich die Relativierung autobiographischer Wahrheit, wie sie die postmoderne französische Autofiktion unternimmt, keineswegs mit Goethes Idee von dichterischer Wahrheit erklären (Kap. 6.3 „Von der Autobiographie zur Autofiktion“, S. 329–334, insb. S. 333). Ebensowenig hat Robbe-Grillets Überzeugung, dass die Welt nicht sagbar sei, ihren tieferen Grund im nationalsozialistischen Missbrauch der Sprache (S. 29), sondern im Zweifel an den strukturellen Möglichkeiten der Sprache, der Welt, wie sie außerhalb des menschlichen Kopfes existiert, Rechnung zu tragen.8 Einigermaßen entlarvend im Hinblick auf ihre literarhistorischen Kenntnisse der romanischen Literaturen ist freilich Groß’ Annahme, der von Robbe-Grillet zitierte Zeno Cosini sei ein Schriftsteller (S. 43, Anm. 19), während es sich deutlich um den Protagonisten von Italo Svevos Roman La coscienza di Zeno handelt. Ungleich problematischer aber sind die unumwunden biographistischen Interpretationen von Romanen wie Camus’ Étranger oder Musils Mann ohne Eigenschaften, wie man sie heutzutage für kaum mehr möglich halten würde.9 Die Textanalysen 8 9 nicht nur, dass dieser Satz von Robbe-Grillet selbst nur zwei Zeilen zuvor relativiert wird, sondern irrt zudem, wenn sie ,über sich sprechen‘ hier mit ‚autobiographisch‘ gleichsetzt (S. 17); genau dies meint Robbe-Grillet nicht. Auch an anderen Stellen wimmelt es von unhinterfragten und oft nicht einmal als solche markierten Übernahmen Robbe-Grillet’scher Positionen; vgl. z. B. die These vom „nach außen gewendeten Bewusstsein“, das sich angeblich in Camus’ Étranger finde (S. 25), sowie allgemein Kap. 2.2 (S. 18–37). „[T]oute réalité est indescriptible […]: la conscience est structurée comme notre langage (et pour cause!), mais ni le monde ni l’inconscient; avec des mots et des phrases, je ne peux représenter ni ce que j’ai devant les yeux, ni ce qui se cache dans ma tête, ou dans mon sexe“ (Robbe-Grillet, Miroir, S. 17 f.). Vgl.: „Camus stellt bereits am Romananfang fest, dass er erstens die Dinge nicht weiß und zweitens, dass diese Dinge nichts besagen“ (S. 25, Anm. 48); tatsächlich ist es der Ich-Erzähler Meursault, der Vergleichbares äußert. Zu Musil heißt es: „Der Mann ohne Eigenschaften und Robbe-Grillets Werk sind gleichermaßen autobiographisch. Die tragende Figur der Geschichte stellt den Autor selbst dar“ (S. 328). Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 Besprechungen 311 kranken dann insbesondere daran, dass sie sich über weite Strecken auf das Resümieren von Inhalten beschränken; dies gilt für das Reprise-Kapitel ebenso wie für die Motivanalysen in Kapitel 5.10 Nicht zuletzt mutet die Gliederung der Arbeit teilweise willkürlich und unausgewogen an. Weshalb steht beispielsweise ausgerechnet das ‚Theorie‘-Kapitel, das (wenig überzeugend) in allgemeine Überlegungen zum Problem von Autobiographie und Wahrheit einzuführen versucht, am Schluss? Eine Schlussbetrachtung im engeren Sinne, mit einer Zusammenschau der Ergebnisse, fehlt hingegen vollständig. Unausgewogen wirkt die knappe Behandlung der Romanesques (26 S.) gegenüber der ausführlichen Darstellung von La Reprise (123 S.). Hinzu kommen Formulierungsschwächen, diverse Orthographiefehler sowie formale Mängel, die von unvollständigen bibliographischen Angaben und falschen Titeln11 bis zu durchgehend falsch typographierten oberen Anführungszeichen reichen. Auch wenn es sich bei der vorliegenden Studie um ein hinsichtlich der zentralen These und Argumentation nicht unproblematisches Buch handelt, kommt ihr doch das Verdienst zu, mit der Anwendung des Autopoiesis-Begriffs auf Robbe-Grillets Werk die Aufmerksamkeit auf einen interessanten Aspekt desselben gelenkt zu haben: den der schriftstellerischen Selbstkonstruktion unter den Vorzeichen postmoderner Konzeptionen des Subjekts sowie des autobiographischen Schreibens. Berlin Christina SCHAEFER 10 Vgl. exemplarisch Kap. 5.1.4 „Die Zahlen und die Zeit“ (S. 233–240). 11 Bei Robbe-Grillets Vortrag „Neuer Roman und Autobiographie“ fehlen so zentrale Angaben wie Publikationsort und -jahr (Konstanz: Univ.-Verlag, 1987) (S. 350). Auf S. 18 wird diese Veröffentlichung zudem mit falschem Titel zitiert: „Vom Nouveau Roman zur Autobiographie“. Armelle LECLERCQ, Portraits croisés. L’image des Francs et des Musulmans dans les textes sur la Première Croisade. Chroniques latines et arabes, chansons de geste françaises des XIIe et XIIIe siècles (Nouvelle Bibliothèque du Moyen Âge, 96), Paris: Champion, 2010, 595 pp. Armelle Leclercq’s study takes as its point of departure the oft-cited disparity between the Muslim world as it actually existed and its depiction in Western medieval cultural production. Although there is a considerable body of scholarship devoted to Christian images of Islam, as well as a growing number of works devoted to Islamic views of Christianity, Leclercq considers the problem of alterity from both Christian and Islamic perspectives.1 Beginning with the assumption 1 Major studies cited by Leclercq in her introduction include the following: Paul Bancourt, Les Musulmans dans les chansons de geste du cycle du Roi, Aix-en-Provence: Université de Provence, 1982; Norman Daniel, Heroes and Saracens. An Interpretation of the Chansons de geste, Edinburgh: Edinburgh University Press, 1984; Richard W. Southern, Western Views of Islam in the Middle Ages, Cambridge, MA: Harvard University Press, 1962; John Tolan, Saracens. Islam in the Medieval European Imagination, New York: Columbia University Press, 2002. On the image of Western Crusaders in Islamic texts, see Carole Hillenbrand, The Crusades. Islamic Perspectives, Edinburgh: Edinburgh University Press, 1999; Aleya Khattab, Das Bild der Franken in der arabischen Literatur des Mittelalters. Ein Beitrag zum Dialog über die Kreuzzüge, Göppingen: Kummerle, 1989; Emmanuel Sivan, L’Islam et la croisade. Idéologie et propagande dans les réactions musulmanes aux croisades, Paris: Maisonneuve, 1968. Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 312 Besprechungen that each society had ample opportunity to develop a more accurate image of the other with the onset of the Crusades, the author examines historiographical and epic texts for signs of change in discourse and attitudes. Her study tests three hypotheses, all of which are borne out by the succeeding analysis: first, that the First Crusade produced long-term changes in the perception of the other on both sides; second, that Christians and Muslims had similar attitudes toward their adversaries, oscillating between curiosity and distrust; and third, that Christian and Muslim authors deployed similar rhetorical and polemical devices (p. 28). As is clear from the book’s title, Leclercq limits her corpus to Latin and Arabic chronicles and Old French chansons de geste of the Crusade cycle. The Latin texts include chronicles by participants in the Crusades (such as Fulcher of Chartres) as well as a selection of chronicles by non-participants (notably Guibert of Nogent). The Arabic texts are later and do not take the First Crusade as their main focus; they include two local chronicles (by Ibn al-Qalânisî and Kamâl ad-Dîn), a universal chronicle (by Ibn al-Athîr), and two jihâd poems cited by chroniclers. Although the study seeks to provide a balanced approach to the topic, the author admits that the Arabic texts are far fewer in number, and that they can serve only as a “useful counterpoint” to the Franco-Latin tradition (p. 26). The study is divided into five parts. Part One, “Regard de l’auteur sur son œuvre”, examines authorial intention as well as the formal characteristics and diverse functions served by the individual texts. Of particular interest here is the comparison between jihâd poems and chansons de geste: while both verse forms tend to be highly polemical and violent in their depiction of the enemy, the jihâd poems are short, non-narrative pieces. Whereas the chansons de geste glorify the past, the Arabic poems are focused on the present counter-Crusade; directly addressing the Muslim reader, the jihâd poets urge him to take up arms and defeat the infidels (p. 81). Part Two, “Le temps de la découverte”, studies textual evidence of a growing curiosity and sense of objectivity with respect to the adversary’s culture. Here, Leclercq limits herself largely to a comparison between textual representation and “objective reality” (p. 91), in an attempt to gauge the authors’ knowledge of or attention to certain aspects of alterity. She considers the evidence from onomastics; references to language barriers, physical appearance, itineraries, and ethnic groups; and descriptions of Oriental urban spaces. Part Three, “La polémique religieuse”, analyzes the description and condemnation of the adversary’s religion, noting (but only in passing) that such practices are universal in representations of the enemy’s culture. Leclercq might have elaborated further on the specificity of Crusade rhetoric within this broader tradition. In particular, her discussion of the phenomenon of projection, whereby the faults of the ‘home’ culture are projected onto that of the adversary, could have engaged more fully with previous scholarship.2 This section does, however, reveal subtle differences between Latin and Arabic chronicles, the latter proving more accurate in their depiction of the opposing religion’s dogma and practice. Part Four, “L’autosacralisation”, examines the counterpart of the demonization of the other, illustrating the strategies used by authors on both sides to glorify their own religion. Several chapters in this section deal almost exclusively with Christian texts, notably the chapter on “Miracles et hagiographie”. The fifth and final part, “Altérations de l’altérité”, studies episodes in which the Saracen adversary is metaphorically drafted into the service of the Christian cause, serving as a foil or subject to a process of Christianization. Leclercq’s analysis of the converted Saracen is especially wide-reaching in its scope. Studying the figure of Kerbôqâ/Corbaran from multiple perspectives, the author clearly demonstrates the progressive “désaltérisation” of the emir of Mosul so utterly transformed by the Western imagination (pp. 489–491). 2 See especially Gerard J. Brault, “Le portrait des Sarrasins dans les chansons de geste, image projective?”, in: Au carrefour des routes de l’Europe, la chanson de geste. Actes du Xe Congrès International de la Société Rencesvals, Aix-en-Provence: CUER MA, 1987, I: pp. 301–311. Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 Besprechungen 313 Leclercq concludes that both Muslim and Christian accounts of the First Crusade display a “relative realism”, but that the Western texts tend to shift more dramatically between indices of realism and examples of fabulous amplification (p. 515). Her study shows convincingly that the First Crusade had a moderate impact on representations of the other, which became somewhat more anchored in reality. The book’s most original and interesting passages are those that provide an intergeneric and intercultural analysis of selected episodes from the First Crusade, such as the flight of Yaghî Siyân, emir of Antioch (pp. 425–426) or the cannibalism practiced by the Tafurs (pp. 440–446). The study is extremely well documented and reflects an impressive level of erudition. At times, however, the effort to present a comprehensive account gives one the impression of reading an inventory or a catalogue, particularly when the information presented is analyzed summarily. For example, the author occasionally deems certain findings “surprising” or “strange” (e. g. pp. 138, 139, 142, 193) without supplying a satisfactory interpretation. Finally, literary scholars may be somewhat disappointed at the study’s primary focus, which involves measuring the different accounts of the First Crusade against “reality” as modern historians have reconstructed it. It is hardly surprising to discover, for example, that in the twelfth and thirteenth centuries, “l’écriture de l’Histoire est [...] soumise à des artifices littéraires” (p. 429). Indeed, the cultural work being done by these texts lies precisely in the discrepancies between historico-literary renderings and referential reality. Leclercq’s study is of great interest in that it elucidates the nature of these discrepancies and establishes parameters for future comparative analysis. Georgia Catherine M. JONES Gérard DE NERVAL, Voyages en Europe. Textes établis, présentés et commentés par M. Brix et H. Mizuno, Paris : Du Sandre, 2011, 385 p. Le présent recueil s’attache à reconstituer les étapes des voyages nervaliens en Europe, en rassemblant les récits nombreux qui paraissent dans les journaux et les revues de l’époque. Le but des studieux Michel Brix et Hisashi Mizuno est de mettre en relief l’intérêt des textes nervaliens antérieurs à ceux des éditions définitives de Lorely, du Voyage en Orient, des Filles du feu et de démontrer qu’eux aussi laissent transparaître le charme de la personnalité nervalienne. Il est, en effet, presque impossible de parvenir à l’exacte interprétation des multiples versions des récits de voyage nervaliens à partir du simple appareil critique des éditions finales. La connaissance des feuilletons de voyage originaux, c’est-à-dire dans la version où ceux-ci apparaissent au moment de leur publication première, permet de rapprocher le point de vue du lecteur moderne du jugement des contemporains de Nerval. Le jaillissement de l’inspiration de Nerval est donc suivi à travers les étapes de voyage qui révèlent les raisons des mutations des textes, correspondant aux changements et aux nuances différentes qui se produisent dans l’âme de l’écrivain. C’est ainsi qu’on arrive à comprendre l’auteur de Sylvie, d’Aurélia et des Chimères. Le recueil comporte une « Introduction » (p. 7–34) très ponctuelle dans laquelle les studieux définissent l’attitude toute nervalienne envers les voyages comme une partie constitutive de son génie créateur. Ils présentent les itinéraires entrepris par l’écrivain surtout en Europe : de la Provence à l’Italie et plus tard la Belgique, l’Allemagne, l’Autriche, l’Orient, les Pays-Bas, l’Angleterre. Ils tracent, par exemple, les rapports souvent difficiles de Nerval avec les autres auteurs de l’époque qui se sont engagés dans l’écriture de voyage et avec qui il a établi des liens personnels. Trois noms parmi tous : Alexandre Dumas, Théophile Gautier et Arsène Houssaye. Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 314 Besprechungen L’écrivain est représenté ici comme un voyageur « enthousiaste » et « sentimental » qui trouve son originalité dans l’union de la veine fantaisiste française avec la veine spirituelle germanique. Nerval trouve sa collocation à mi-chemin entre les orientations visionnaires et prophétiques imprimées au Romantisme par Mme de Staël, Victor Hugo et Alfred de Vigny et la dimension quotidienne, dépourvue de toute ambition prophétique, évoquée en France par Stendhal et à l’étranger par l’Anglais Sterne et l’Allemand Hoffmann. Les fantaisistes revendiquent leur subjectivité et se posent comme sources d’impressions singulières et personnelles éloignées des ambitions généralisantes du Romantisme qui faisait du ‹ Moi créateur › une sorte de porte-parole universel de l’humanité. Ils exploitent les ressources de l’humour et de la plaisanterie. Dans ce contexte, Nerval préserve la sensibilité des grandes âmes et en même temps préfère la description humoristique des petites choses quotidiennes. La perspective choisie par les studieux Brix et Mizuno nous fait connaître l’aspect le plus naïf et le plus spontané de Nerval, pris entre le désir de voyager qui le pousse à la rêverie et, parfois, les difficultés financières qui l’obligent de se priver des conforts et souvent d’accepter des compromis pour obtenir les moyens nécessaires pour arriver jusqu’à la fin de ses voyages. Ce qui suit est le corpus des textes recueillis. Le panorama littéraire donné par ces récits de voyage, outre la description des mœurs et des usages locaux, met aussi en évidence l’accueil fait aux Français par les pays européens : les voyageurs parisiens, et parmi eux Nerval, grâce au prestige de la langue et de la culture françaises sont toujours estimés et reçus avec honneurs. On peut colloquer aussi, dans cette période de voyages, le séjour le plus important de l’écrivain en Allemagne (1850) : il est au sommet de sa gloire allemande et il obtient l’appréciation de Goethe sur sa première traduction du Faust. Brix et Mizuno ont accordé, à propos de ces textes, leur préférence aux ensembles plutôt qu’aux récits isolés et, dans cette perspective, à ceux qui viennent d’abord chronologiquement. C’est ainsi que prennent vie les sections suivantes : « Allemagne, France (1838) » (p. 43–74), « Allemagne (1839) » (p. 75–84), « France, Suisse, Allemagne, Autriche (1840) » (p. 85–167), « Belgique (1841) » (p. 169–193), « Autriche (1841) » (p. 195–217), « Belgique, Hollande (1844) » (p. 219–239), « Grèce (1844–1847) » (p. 241–274), « Italie (1845) » (p. 275–300), « France, Angleterre, Allemagne, Hollande, Belgique (1846) » (p. 301–322), « Autriche (1849) » (p. 323–338), « Allemagne (1850) » (p. 339–380). Toutes les sections des textes sont suivies d’un appareil critique ponctuel et précis. La « Chronologie des voyages de Nerval en Europe », de septembre–novembre 1834 (Provence et Italie) à mai–juillet 1854 (Allemagne), précède la table des matières. Dans ce contexte, les récits les plus représentatifs du génie nervalien sont ceux qui sont apparus ensuite dans les versions reconnues comme vraiment littéraires. On peut citer, par exemple, Les Amours de Vienne (1841), qui passent à travers le Voyage en Orient (1851) pour aboutir à Pandora (1854), ou bien L’Illusion (1845) qui deviendra Octavie dans Les Filles du feu (1854). Il faut remarquer que le Voyage s’ouvre sur la section « Vers l’Orient », consacrée à un parcours européen antérieur à l’arrivée en Égypte, et souligner que tant le Voyage que Lorely, Souvenirs d’Allemagne (1852) sont très loin des feuilletons originaux composés par le voyageur. C’est le cas aussi de l’Isis (1854) des Filles du feu, qu’on ne peut presque pas reconnaître comme l’aboutissement du Temple d’Isis (1845) de la version originale, à cause des nombreuses réductions subies. Pour ce qui concerne les Amours et L’Illusion, on assiste au développement du thème amoureux, l’un des thèmes privilégiés de Nerval. L’auteur y conduit sa quête de l’idéal féminin d’une façon intense et passionnée et s’abandonne au pouvoir de la chimère, si présente dans toute son œuvre. Dans les villes évoquées dans les feuilletons de voyage, comme Vienne ou Naples, il trouve la possibilité d’épanouir pleinement son illusion amoureuse. Il fait la rencontre de la Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 315 Besprechungen Vénitienne « bionda e grassotta », reflet notamment de Jenny Colon à laquelle il aspire, et de la «jeune femme» napolitaine qui lui apparaît comme le « fantôme du bonheur », un faux idéal qui le séduit et l’effraie à la fois. L’errance est donc au début de l’expérience littéraire. Pour devenir un écrivain, il faut voyager. Ces deux exemples nous montrent que dans les œuvres de Nerval le compte rendu descriptif, c’est-à-dire celui qui concerne la description des lieux et des mœurs étrangers, et la fiction autobiographique, avec des références précises aux obsessions nervaliennes, s’entremêlent de plus en plus jusqu’à devenir inextricables. Alors que le soulignent les critiques Brix et Mizuno dans leur « Introduction », le destin du récit de voyage nervalien est par conséquent celui de parvenir à la forme romanesque. Les espaces géographiques évoqués dans les récits de voyage reviennent dans les grands textes des dernières années : Francfort (Les faux Saulniers et Angélique), Naples et Vienne dont on a déjà parlé (Octavie et Pandora), Bruxelles (la première version d’Aurélia). Le déplacement physique devient le point de départ grâce auquel Nerval entreprend sa quête du bonheur et la recherche inquiète de sa personnalité. Le décor des paysages et des villes ainsi que les antiquités de l’Italie ou de la Grèce – qu’il a étudiée, il suffit de penser au Voyage à Cythère, au moyen de nombreux livres sérieux – fournissent à Nerval la nourriture nécessaire à l’épanchement de sa créativité. À travers le parcours de voyage tracé par les deux spécialistes de l’œuvre nervalienne, il est possible de cueillir les aspects les plus réels, parfois humoristiques ou bien tragiques, de la vie de l’auteur, toujours inhérents à la constitution de son écriture. L’ambition mystique et la tendance au syncrétisme religieux caractérisent aussi les récits de Nerval. C’est dans cette perspective que le travail de Michel Brix et Hisashi Mizuno, amené avec précision et rigueur, se révèle essentiel pour l’exacte interprétation des textes nervaliens les plus significatifs pour l’histoire du Romantisme français. Turin Pierangela ADINOLFI Audrey ROIG, Le traitement de l’article en français depuis 1980 (GRAMM-R. Études de linguistique française, 8), Bruxelles et al. : Lang, 2011, 238 p. Ce livre se propose de faire le bilan des hypothèses émises sur l’article, en français, depuis 1980, année de la dernière édition du Bon Usage parue du vivant de Grevisse et de la Nouvelle grammaire française1 intronisant André Goosse comme son successeur. L’auteur, Audrey Roig, maître de conférences à l’ULB et chercheuse au FNRS, spécialiste de l’article et des structures corrélatives, se donne pour mission de présenter à un public large toutes les analyses envisagées au cours des trente dernières années pour l’article en français, les convergences et divergences entre ces différentes analyses, leurs innovations et recoupements, et les données que chacune a contribué à dégager ou éclairer. Ce projet est très ambitieux car la littérature est énorme et rédigée dans des styles et avec des terminologies variant beaucoup d’un auteur à l’autre. Audrey Roig se donne pour règle de toujours se conformer à la terminologie d’un auteur dont elle résume les travaux, et nous promène donc d’un cadre conceptuel à un autre au fil de son livre. L’ouvrage se subdivise en trois parties. La première partie retrace l’évolution des idées sur l’article du début du XXème siècle à 1980 : l’hésitation de M. Grevisse (1936) à identifier une catégorie ‹ Article › ; les apports de Gustave Guillaume (la notion d’article zéro, la distinction 1 Édition remaniée du Précis de grammaire française initialement publié par Grevisse en 1939. Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 316 Besprechungen langue/discours, l’analyse de l’article comme support du nom, l’analyse ‹ mentaliste › (‹ psychomécanique ›) des différents articles français (le, un, des, du, ø) ; les apports de la linguistique distributionnelle (la classe ‹ Déterminant ›) et générative (règles de réécriture et transformations). La deuxième partie regroupe les théories analysant l’article comme un « apport au nom » (p. 48) (un dépendant, un modifieur, un déterminant, un spécificateur), théories qu’Audrey Roig organise en cinq rubriques correspondant à des « écoles de pensée » : – – – – – La grammaire scolaire moderne – incarnée par le Bon Usage : la classe des déterminants/ adjectifs et ses sous-classes : articles défini, indéfini et partitif ; absence d’article plutôt qu’article zéro ; la linguistique énonciative, subdivisée en : (i) « thèses référentielles » (l’article comme « actualisateur » (Leeman 2004), « localisateur » (Hawkins 1978), support d’une prédication (Culioli 1991, 1999)) ; (ii) thèses « non référentielles » selon lesquelles l’article nous renseigne plutôt sur la structuration interne du nom – effet « homogénéisateur » de le (Kleiber 1990), solidarité de l’article et du type de prédicat dans les effets distributifs, partitifs, génériques, massiques ou comptables (Galmiche 1986, Anscombre 1996, Kupferman 1994, Bosveld de Smet 1994, Carlier 2000) ; la psychomécanique du langage – théories d’inspiration guillaumienne traitant l’article comme un apport au nom : sous-classes, fonctions et valeurs des déterminants selon Van Raemdonck et Detaille (2008), Wilmet (2003, 2007), Joly (1998) ; la linguistique cognitive (Langacker 1987, 1991, 2008 ; Epstein 2001), centrée comme la linguistique énonciative sur les opérations mentales impliquées dans la construction du sens, et selon laquelle la fonction d’actualisation de l’article est rebaptisée grounding (‹ ancrage ›) ; les grammaires formelles incarnées ici par les grammaires d’unification (Abeillé 1993), qui intègrent les informations fonctionnelles au lexique, et qu’Audrey Roig illustre par : la TAG (Tree Adjoining Grammar) (Joshi et al. 1975), qui formalise en termes d’« arbres adjoints » l’idée que l’article est un « apport au nom » ; la LFG (Lexical Functional Grammar) (Bresnan 2001), la GPSG (Generalized Phrase Structure Grammar : Gazdar et al. 1985) et la HPSG (Head-Driven Phrase Structure Grammar : Pollard/Sag 1987), qui formalisent la même idée en traitant le déterminant comme une ‹ catégorie mineure › tributaire de la catégorie N et dépourvue de fonction sémantique propre. La troisième partie regroupe les analyses de l’article comme un « support du nom » (p. 187), qu’Audrey Roig subdivise en deux courants : les grammaires formelles, et la psychomécanique du langage. Les grammaires formelles sont ici représentées par l’hypothèse DP (the DP Hypothesis) développée en syntaxe générative chomskyenne depuis les années 1980, et par la variante de cette hypothèse proposée par Zribi-Hertz (2003) pour décrire l’article défini du français. La psychomécanique est représentée par Joly (1998), selon qui l’article est ce qui « confère en discours la Forme au Nom », et Curat (1999), qui voit dans le déterminant le locus des traits fonctionnels du syntagme nominal : nombre, quantité, définitude (le genre étant analysé comme inhérent au nom). Une conclusion générale étoffée récapitule les principales questions et hypothèses émises à propos de l’article français dans le corpus de travaux examiné. Ce résumé réduit – c’est la loi du genre – le livre à son contenu schématique en passant sous silence les très nombreux détails terminologiques et conceptuels qui nous sont exposés par l’auteur, en particulier l’inventaire minutieux des hypothèses concernant les syntagmes nominaux ‹ génériques ›, sur lesquels Audrey Roig a manifestement beaucoup réfléchi. Le lecteur est assez bien guidé dans sa lecture par des introductions et récapitulations encadrant chacune des trois parties ainsi que l’ensemble du livre. Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 Besprechungen 317 J’émettrai toutefois quatre critiques, en commençant par la place à mon avis trop importante accordée à l’implémentation des hypothèses présentées – le métalangage, formel ou non, utilisé pour commenter ou décrire les données – relativement à la place impartie aux données ellesmêmes, aux problèmes demandant à être éclairés, et à la teneur des hypothèses les plus saillantes envisagées pour les éclairer (extraites de leur gangue terminologique ou formalisée). La décision de préserver scrupuleusement la terminologie ou le formalisme de chaque auteur et de s’en tenir à une présentation ‹ impartiale › de toutes les théories produit un effet d’énumération linéaire qui rend la lecture fastidieuse. La difficulté créée par la terminologie technique variant d’une section à l’autre, combinée à l’écriture un peu fleurie d’Audrey Roig, tend à écraser sous une surabondance de mots les questions qui devraient persister clairement à l’avant-plan de notre mémoire – telles les conditions intéressantes (encore à explorer) de l’interprétation supposément ‹ générique › des syntagmes nominaux de la forme des N : (1) a. *Des Italiens boivent généralement du vin à table. [ex. et jugement de De Swart 1994, cité par Roig 2011 : 223] b. (*) Des chats aiment la pâtée. [ex. et jugement de Roig 2011 : 223] c. Des enfants se taisent à table. [ex. et jugement de Wilmet 2003, cité par Roig 2011 : 223] d. Des ministres doivent être solidaires. [ex. et jugement de Corblin 1989, cité par Roig 2011 : 223] Ma deuxième critique est que le centrage de l’étude sur le seul français a conduit Audrey Roig à laisser de côté la très riche littérature comparative sur le groupe nominal et l’article dans des langues diverses, et les questions qui s’en dégagent – y compris pour le français – par exemple : La morphologie (article fléchi vs non fléchi) suffit-elle à expliquer le contraste entre les exemples anglais (2a, 2b) et français (2c, 2d) ? Quelle est la nature de la distinction entre définitude forte (« extension étroite » selon Wilmet) (3) et définitude faible (« extension large ») (4) (cf. Aguilar/ Zwartz 2010) ? Pourquoi le défini faible se distribue-t-il différemment d’une langue à article défini à une autre (5) ? À quels facteurs faut-il corréler la variation de la distribution et des interprétations des noms nus dans les langues à article(s) (6) (cf. Dobrovie-Sorin/Laca 2003) ? (2) (3) a. b. c. d. a. b. (4) a. b. (5) a. b. (6) a. b. c. d. (#The) whales are mammals. [ang] (#The) man set foot on the Moon in 1969. [ang] *(Les) baleines sont des mammifères. [frçs] *(L’)homme a mis le pied sur la lune en 1969. [frçs] Mary fixes the TV every day. [ang] Marie répare la télé tous les jours. [frçs] [défini fort : le même poste de télé tous les jours] Mary reads the newspaper every day. [ang] Marie lit le journal tous les jours. [frçs] [défini fort (même journal tous les jours) ou faible (journal variable)] Depuis que sa maison a brûlé, Marie habite à l’hôtel. [frçs] [fort/étroit ou faible/large] Since her house burned down, Mary lives at/in the hotel. [ang] [fort/étroit/*faible/large] Mary is eating rice. [ang] Maria está comiendo arroz. [esp] Mary hates rice. [ang] Maria odia *(el) arroz. [esp] L’approche comparative a des retombées si importantes sur l’étude de toute langue particulière qu’il semble étrange de l’éviter complètement dans une recherche sur le traitement de l’article en se centrant sur le seul français. Il est particulièrement contradictoire d’essayer d’évaluer sur Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 318 Besprechungen la base des données d’une seule langue les hypothèses qui cherchent à éclairer les propriétés des grammaires par le fonctionnement de la cognition (psychomécanique, linguistique cognitive), par les lois générales de la construction du sens et des interactions verbales (linguistique énonciative), ou par les universaux du langage (syntaxe générative chomskyenne). Par exemple, l’idée que le nom a a priori besoin d’un article explicite pour être ‹ actualisé › (référentiel) ou ‹ mis en forme › (occuper une position d’argument) est directement invalidée par l’occurrence de sujets nus dans de nombreuses langues, y compris des langues à articles (cf. (2a, 2b)). Ma troisième critique concerne la présentation même de certaines hypothèses et théories. Ainsi, l’idée que « le générativisme » a délaissé l’interprétation jusqu’aux années quatre-vingt est démentie par les travaux de nombreux chercheurs se référant à ce modèle, comme Nicolas Ruwet, l’un des introducteurs de la grammaire générative en francophonie, pour qui la syntaxe n’a jamais servi qu’à éclairer l’interprétation (cf. Ruwet 1972). L’hypothèse DP élaborée par la syntaxe générative chomskyenne, et qui fait l’objet du premier chapitre de la 3ème partie, se résume, à lire Audrey Roig, à l’idée que le déterminant est la tête du syntagme nominal, complétée par l’hypothèse du topique avancée pour le français par Zribi-Hertz (2003). Mais cette présentation passe sous silence les antécédents et ramifications de l’hypothèse DP – l’idée d’un parallélisme structural Phrase/Syntagme Nominal, l’analyse des génitifs comme des « sujets » (Milner 1982, voir aussi Kupferman sur les génitifs), l’analyse des relatives comme des « compléments de D » (Kayne 1994), la déconstruction fonctionnelle du syntagme nominal (genre, nombre, quantité, cas), l’analyse syntaxique des effets massique/comptable (cf. Borer 2005). La réduction de l’hypothèse DP à une idée (voire une et demie en comptant le topique) me semble donc appauvrir passablement les résultats de la recherche très féconde que cette voie d’analyse a suscitée. Ma quatrième et dernière critique porte sur la documentation – la sélection des recherches présentées et la gestion des références bibliographiques. L’auteur se propose de « dresser le bilan des théories sur l’article en français après 1980 » (p. 19). Toutefois, au vu de l’énormité de la tâche, elle déclare avoir dû « restreindre [son] champ d’investigation à quelques-uns des courants linguistiques et de leurs représentants » (ibid.), et avoir sélectionné dans ce but cinq « courants linguistiques » ayant des centres d’intérêt divergents : grammaire scolaire, linguistique énonciative, psychomécanique du langage, linguistique cognitive, et grammaires formelles. La méthode de sélection présuppose donc, sans justification, la pertinence de cette classification en « courants », qui conduit à privilégier dans la présentation la métalangue (critère distinguant les courants) aux dépens de la teneur des hypothèses avancées (souvent récurrentes d’un courant à l’autre ; voir ma critique 1). D’autre part, la sélection des cinq courants ne permet pas de comprendre pourquoi de nombreuses références disponibles sur le sujet traité dans la littérature linguistique sont absentes de l’ouvrage : Vergnaud (1974) sur la corrélation article/relative, Kayne (1977) sur la syntaxe du français, la littérature sur celui que Pierrard (1991) a analysé comme un article/déterminant, la synthèse de Dobrovie-Sorin et Laca (2003) sur les noms nus dans les langues romanes, l’ouvrage dirigé par Dobrovie-Sorin (2005) (qui contient un excellent article de Beyssade sur le N générique en français), les deux volumes sur le syntagme nominal dirigés par Coene/D’Hulst (2003) (qui contiennent plusieurs textes sur le français), le numéro 22 de Langue française sur le groupe nominal (1999), le numéro 31 de Recherches Linguistiques de Vincennes sur la définitude (2002), l’ouvrage de Kupferman (2004) sur de, les travaux de Jasper Roodenburg sur les noms nus coordonnés (cf. Roodenburg 2005), les travaux de Knittel sur la structure du syntagme nominal et les nominalisations (cf. Knittel 2009, 2010 et le numéro 40 de Recherches Linguistiques de Vincennes), l’ouvrage de Corblin/ Ferrando/Kupferman (2006) sur les indéfinis, celui de Kleiber/Laca/Tasmowski (2001) sur la typologie des groupes nominaux, le travail de Marandin (1997) sur les syntagmes nominaux Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 Besprechungen 319 sans nom lexical, ceux de Barra Jover (2010a, b) sur l’évolution de la morphosyntaxe nominale en français, les grammaires françaises écrites hors de France pendant la période de référence (par ex. Jones 1996) etc. D’autre part et enfin, trop de références citées au sein du texte manquent dans la bibliographie en fin de volume, problème sérieux dans un ouvrage aspirant à être une référence sur un sujet de recherche. La liste suivante de lacunes est incomplète : Abney (1987) (cité p. 189), Baker (1966) (cité p. 161), Bresnan/Kaplan (1982) (cité p. 168), Curat (1999) (cité p. 109 et p. 202 sqq.), Galmiche (1983) (cité p. 98), Galmiche (1988) (cité p. 104), Gazdar (1981) (cité p. 174), Gazdar et al. (1985) (cité p. 174), Guéron (2006) (cité p. 162), Joly (1990) (cité p. 121), Joly/O’Kelly (1990) (cité p. 118), Kaplan/Zaenen (1989) (cité p. 173), Kay (1979) (cité p. 161), Krifka (1987) (cité p. 96), Longobardi (1994) (cité p. 192), Miller (1991) (cité p. 174), Platteau (1980) (cité p. 98), Rothstein (1983) (cité p. 189), Shieber (1986) (cité p. 178), Szabolcsi (1984) (cité p. 190), Williams (1980) (cité p. 189). Laissant ces questions de forme de côté, je dirai pour conclure sur une note positive que c’est un livre qui a manifestement impliqué un travail considérable, qui témoigne du très grand intérêt que son auteur a pour son sujet, et qui nous fait faire un petit voyage utile à travers plusieurs écoles de la linguistique française. Le parcours confirme qu’une même idée peut trouver à s’exprimer dans des cadres théoriques différents, que des hypothèses divergentes peuvent à l’inverse s’exprimer dans un même cadre théorique, et aussi que l’étude d’une question de grammaire française a largement à profiter de la grammaire comparative. Références bibliographiques ABEILLÉ, Anne (1993), Les nouvelles syntaxes. Grammaires d’unification et analyse du français, Paris : Armand Colin. AGUILAR, Ana/ZWARTS, Joost (2010), « Weak definites and reference to kinds », in : Proceedings of SALT 20, p. 179–196. ANSCOMBRE, Jean-Claude (1996), « Partitif et localisation temporelle », in : Langue française 109, p. 80–103. BARRA JOVER, Mario (2010a), « ‹ Le › français ou ce qui arrive lorsqu’un état de choses est observé comme une entité », in : Langue française 168 : 4, p. 3–18. BARRA JOVER, Mario (2010b), « Le pluriel nominal en français : un parcours sans faute(s) », in : Langue française 168 : 4, p. 35–52. 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In seiner 1996 erschienenen Monografie über die Amtssprachen in den Organen der Europäischen Union blickt der Autor, Michael Schloßmacher, pessimistisch auf die Zukunft des Sprachenregimes der Union, das mit jeder hinzukommenden Amtssprache schwerfälliger und unpraktikabler wird und zudem die Kosten für Übersetzungen und Dolmetschertätigkeiten unzulässig steigen lässt.1 Gut 15 Jahre später, in einer EU-27 mit 23 offiziellen Amts- und Arbeitssprachen, prüft Cornelia Streidt in ihrer an der Technischen Universität Dresden vorgelegten Dissertation anhand der Abgeordneten des Europäischen Parlaments, ob diese Vorhersage Schloßmachers sich bewahrheitet hat. Die Autorin will dabei, wie Schloßmacher zuvor, empirisch belastbare Daten mittels einer schriftlichen Befragung der Abgeordneten sowie einiger Interviews liefern, um aufzuzeigen, in welchen Situationen welche Arbeits- und Amtssprachen verwendet werden. Zusätzlich liegt ein besonderer Fokus auf der Betrachtung des Englischen, Französischen und Deutschen, wobei 1 Schloßmacher, Michael, Die Amtssprachen in den Organen der Europäischen Gemeinschaft: Status und Funktion, Frankfurt am Main: Lang, 1996, 161. Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 322 Besprechungen hier vor allem die Zu- oder Abnahme der Verwendung seit der Untersuchung Schloßmachers zu Beginn der Neunzigerjahre dargestellt wird. Sie diskutiert Reformen des Sprachenregimes, wobei auch hier mittels Befragungen die Meinung der Europaabgeordneten analysiert und interpretiert wird. Für den diachronischen Vergleich steht Streidt neben den Ergebnissen Schloßmachers aus der dritten Wahlperiode (1989–1994) und ihrer Untersuchung aus der sechsten Wahlperiode (2004–2009) zusätzlich eine von ihr durchgeführte Befragung aus der fünften Wahlperiode (1999–2004) zur Verfügung, die vor der Aufnahme der zehn mittel- und osteuropäischen Staaten plus Zypern und Malta sowie Rumänien und Bulgarien erhoben wurde. Eben jene letzte(n) Erweiterungsrunde(n) rechtfertigt/en eine solche empirische Studie, da das vorliegende Datenmaterial veraltet ist. Tatsächlich liegen wenige soziolinguistische Arbeiten vor, die sich auf neuere empirische Daten berufen können. Mit dem Thema beschäftigten sich vor allem Wissenschaftler mit einem anderen theoretischen Hintergrund wie Translationswissenschaften oder interkulturelle Forschung. Die hier angewandte Methode stellt selbstverständlich nur eine tendenzielle Abbildung des Sprachgebrauchs dar. Angesichts der Komplexität der untersuchten Materie ist aber ein Fragebogen mit Selbsteinschätzung durchaus gerechtfertigt, zumal sich die Autorin bewusst ist, dass individuelle Sprachkenntnisse, nationale und politische Einstellungen der Befragten die Beantwortung beeinflussen können. Um die Vergleichbarkeit zu garantieren, greift die Autorin auf Schloßmachers Fragebogen zurück, auf dem die Abgeordneten eine der Amtssprachen als die ihre kennzeichnen und dann entsprechend verschiedenen Kommunikationssituationen mittels eines prozentualen Wertes angeben, wie oft sie welche Sprache verwenden. Außerdem wird nach Verfügbarkeit und Zufriedenheit mit Übersetzungen und Dolmetschertätigkeiten gefragt und es werden zwei abschließende Fragen zur Reform des Sprachenregimes gestellt. Die ersten beiden Kapitel (Kapitel 2 und 3) sind dem institutionellen Aufbau der Europäischen Union sowie dessen Sprachenregime gewidmet, wobei jeweils der Fokus auf dem Europäischen Parlament liegt. Die Beschreibung in Kapitel 2 liefert einen guten, aber ausreichend kurzen Einstieg in die Thematik für ein nicht mit der EU vertrautes Publikum. In Kapitel 3 werden grundlegende Begriffe wie Arbeits- und Amtssprache in Verbindung mit der Geschichte der Sprachpolitik der europäischen Institutionen vorgestellt, um anschließend genauer auf die aktuelle Situation im Parlament einzugehen. Mittels der Vorstellung des Verhaltenskodex Mehrsprachigkeit, den sich die Abgeordneten selbst gegeben haben, kommen sowohl die unterschiedlichen offiziellen (Plenum, Ausschuss, Fraktion, Arbeitsgruppe, Delegation) sowie inoffiziellen Kommunikationssituationen (Pausen, Essen o. ä.) als auch bereits die aktuellen Probleme beim Dolmetschen und Übersetzen zur Sprache (54 f.). Streidt lässt es sich dabei nicht nehmen, gängige Klischees über die EU zu widerlegen, indem sie z. B. die Gesamtkosten für den angeblich zu teuren Sprachendienst der EU auf lediglich 2,30 Euro pro Unionsbürger pro Jahr beziffert (62) oder den arbeitsreichen Alltag der Europaabgeordneten erwähnt (91). Dieses Kapitel zeigt ebenfalls die juristische Gleichrangigkeit der Termini Amts- und Arbeitssprache auf, die Streidt um Schloßmachers Definition von vertraglich festgelegten und faktischen Arbeitssprachen ergänzt (46). Beginnend mit Kapitel 4, in dem die Sprachkenntnisse der Abgeordneten thematisiert sowie die Generaldirektionen Dolmetschen und Übersetzen vorgestellt werden, lassen sich erste Tendenzen für die Beantwortung einer von Streidts Fragen erkennen: Die Verwendung des Französischen ist seit der dritten Wahlperiode nachhaltig zurückgegangen. Dafür spricht die Tatsache, dass zwar inzwischen viele Abgeordnete mehr als eine Fremdsprache beherrschen, dafür aber immer weniger Parlamentarier Kenntnisse des Französischen besitzen (68). Neben den zu erwartenden Englischkenntnissen sind hier noch Russischkenntnisse einiger Mittel- und Osteuropäer interessant, die möglicherweise zur Kommunikation in informellen Situationen Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 Besprechungen 323 dienen (69). Leider führt die Autorin diese Überlegungen im folgenden Teil nicht aus, da sie sich allein auf die offiziellen Amts- und Arbeitssprachen der Union beschränkt. Die nachfolgende Untersuchung über den mündlichen und schriftlichen Sprachgebrauch der Europaabgeordneten wird jeweils gesamt und noch einmal unterteilt in Kontakte mit den Generaldirektionen des Parlaments und jene mit der Kommission sowie informelle Situationen ausgewertet. Dabei geht die Autorin bei jedem Punkt gesondert auf die Nicht-Amtssprachensprecher ein und liefert sehr umfangreiche Tabellen, um den Vergleich zwischen den drei vorliegenden Erhebungen ziehen zu können. Etwas unglücklich wirkt hier die Darstellung der Zahlen aus der fünften Wahlperiode, da diese ausweislich statistisch kaum belastbar sind (96). So war die Rücklaufquote für den verschickten Fragebogen 2000 zwar höher als noch bei Schloßmachers Untersuchung aus dem Jahr 1991 (2000: 27 % gegenüber 1991: 21 %). Allerdings sind einige Nationen dabei stark unterrepräsentiert, z. B. Spanien mit einer Rücklaufquote von 6 %, das Vereinigte Königreich mit 10 % und Italien mit 12 %. Dagegen führen Deutschland mit 47 %, Österreich mit 52 % und die Niederlande mit 54 % Rücklaufquote zu einer unverhältnismäßigen Betonung der Amtssprache Deutsch, was sich in den dargestellten Ergebnissen widerspiegelt. Die Befragung von 2007 dagegen ist mit einer Rücklaufquote von 34 % und Antworten aus allen 27 Mitgliedstaaten erfolgreicher verlaufen. Die überzeugend dargelegten Ergebnisse bestätigen den Eindruck aus Kapitel 4. Das Englische dominiert die mündliche Kommunikation im Parlament. Besonders in der Kommunikation mit den Generaldirektionen des EP und mit der Kommission hat sich diese Sprache inzwischen eindeutig gegenüber dem Französischen durchgesetzt (116). Der ermittelte Wert des Letzteren sinkt um mehr als die Hälfte in allen Kommunikationssituationen gegenüber dem Wert von 1991 (117). Bei der Darstellung aller Befragten in der gesamten mündlichen Kommunikation muss es dem Deutschen den 2. Platz überlassen; dessen Erhöhung ist vor allem auf den häufigeren Gebrauch von Sprechern, deren Amtssprache nicht Deutsch ist, zurückzuführen (ebd.). Das gleiche Bild ergibt sich bei der schriftlichen Kommunikation. Auch hier dominiert das Englische, das Deutsche verbessert sich leicht, der Gebrauch der französischen Sprache dagegen hat in beinahe allen Kommunikationssituationen massiv abgenommen (140 f.). Die letzten beiden Punkte des Kapitels 6 widmet Streidt der Evaluation des Dolmetschund des Übersetzungsdienstes, die von den Abgeordneten bewertet wurden. Hierbei werden neben der Verfügbarkeit der entsprechenden Dienste in den oben genannten offiziellen Kommunikationssituationen auch die Zufriedenheit der Abgeordneten erhoben und diese Werte mit jenen der 3. und 5. Wahlperiode verglichen. Insgesamt zeichnet sich ein ähnliches Ergebnis wie in den Kapiteln zuvor ab. Dem Englischen kommt aufgrund ständig bereitstehender Verdolmetschung und übersetzter Dokumente der Status einer de-facto-Arbeitssprache zu. Mit gewissem Abstand können das für den Dolmetschdienst auch das Französische, Deutsche und Spanische von sich behaupten (177). Trotz der Anerkennung für die Dienste zeigen sich aber durch Streidts Ergebnisse auch einige Verschlechterungen, so z. B. bei der Bereitstellung von Dolmetschern und übersetzten Dokumenten in den Ausschüssen, bei Arbeitsgruppentreffen und bei der Delegationstätigkeit (176, 214). Selbst im Plenum treten, wenn auch selten, Probleme durch nicht übersetzte Dokumente auf. Da die Autorin mehrfach anspricht, dass dies auch zur Verweigerung von Abstimmungen führt (213), wäre an dieser Stelle eine breitere Diskussion über die Konsequenzen wünschenswert. Streidt belässt es hier zunächst bei der Wiedergabe der Aussagen der Abgeordneten und der Erwähnung, dass das Parlament seine Besorgnis über fehlende Dokumente in der Ausschussarbeit ausgedrückt hat (193). Da gerade in diesen Gremien die sensiblen juristischen Details von Gesetzesakten besprochen werden, ist es fraglich, ob das Fehlen von Verdolmetschung und Übersetzungen hier genauso unkommentiert bleiben sollte wie bei, vor allem guten Beziehungen dienenden, Delegationstreffen. Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 324 Besprechungen Das letzte Kapitel ist den Vorschlägen der Abgeordneten zur Reform des Sprachendienstes gewidmet. Hierbei hat sich gegenüber der Erhebung Schloßmachers wenig verändert. Knapp zwei Drittel der Abgeordneten sind für die Beibehaltung der aktuellen Sprachregelung (220). Entsprechend lehnt eine Mehrheit die Einführung offizieller Amtssprachen ab, wobei diese Ablehnung in den vergangenen Jahren noch zugenommen hat, vor allem bei Sprechern aus den alten Mitgliedsstaaten (222). Die wenigen vorgeschlagenen Alternativen beinhalten alle zumindest Englisch und Französisch, wahlweise mit Deutsch, Polnisch, Spanisch oder/und Italienisch (233). In einer kurzen Prognose stellt Streidt noch einmal entgegengesetzte Aussagen zur Zukunft des Französischen dar. Einige Abgeordnete rechnen mit einer weiteren Verringerung des Gebrauchs, andere glauben an den Erhalt des Status quo (237). Mit Blick auf Streidts zentrale Fragestellung ist es ihr gelungen, aktuelle empirische Befunde über den Sprachgebrauch im Europäischen Parlament zu liefern, die dank des Fragebogens von Schloßmachers Arbeit Vergleiche und Tendenzen in der Entwicklung der Sprachen zeigen. Da ein besonderer Fokus auf den Amtssprachen Deutsch und Französisch lag, wäre eine ausführlichere Diskussion zu diesen beiden Sprachen bei gleichzeitiger Verkürzung allgemeiner Bemerkungen zur EU wünschenswert gewesen. Dies hätte zu umfangreicheren Erkenntnissen geführt, als es die reine Wiedergabe der Studienergebnisse erlaubt. Berlin Fabian FISCHER Barbara VINKEN, Flaubert. Durchkreuzte Moderne, Frankfurt am Main: Fischer, 2009, 591 S. Das Flaubert-Buch von Barbara Vinken zeigt, wie hilflos Texte ihren Interpreten ausgeliefert sind. Es basiert auf einer wundersamen Mischung von psychoanalytisch aufgepäppeltem Biographismus, dekonstruktivistischen (Wort-)Spielereien, Bruchstücken christlicher Religion und Theologie und einem Rekurs auf das Intertextualitätsparadigma, der die grundlegende Differenz von Texten so lange schleift, bis sie sich auf der Ebene von Gemeinplätzen als intertextuell ‚erweisen‘. Das Ganze vollzieht sich, besonders auffällig, im ersten Kapitel, und zwar in einem Duktus, der Setzung auf Setzung folgen lässt und deren argumentative Verbindung wesentlich in der Abfolge als solcher besteht. Der Band behandelt einen wesentlichen Teil des Flaubert’schen Werks. Auf ein mit „Durchkreuzt“ überschriebenes Einleitungskapitel, das versucht, den Gesamtband zu synthetisieren, folgt ein Abschnitt zu Quid volueris – Études psychologiques, eine Arbeit des sechzehnjährigen Flaubert, sowie ein Abschnitt über die Korrespondenz mit Louise Colet, dessen Teiltitel bereits verraten, dass es Vf.in nicht primär um ‚Ästhetisches‘ geht („Der schwarze Kontinent männlichen Begehrens 44 – Liebe, Tod und Mutter 58 – Fetischismus und Kastration 68“, Inhaltsverzeichnis S. 9). Den Hauptteil des Bandes bilden umfangreiche Kapitel zu Madame Bovary, Salammbô, der Éducation sentimentale und den Trois Contes. Das Einleitungskapitel signalisiert bereits im Titel („Durchkreuzt“) die Verbindung von Dekonstruktion (Derridas Vorliebe für das Durchstreichen ist bekannt) und Religion, wobei der Psychoanalyse Scharnierfunktion für die Dekonstruktion christlicher Konzepte zukommt, so wenn etwa Félicité und Julien aus den Trois Contes überraschend eine „Himmelfahrt“ verordnet wird: „Chiastisch ist ihre Himmelfahrt oder ihre Verzückung, ihre ekstatische Erhöhung, ihr tiefster Fall, der die idolatrisch-phallische Natur des Christentums aufdeckt“ (S. 30). Nun ist eine „Verzückung“ nicht einfach eine „Himmelfahrt“, und auch wenn der Schluss der beiden contes die „idolatrisch-phallische Natur des Christentums“ tatsächlich behaupten würde – was Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 Besprechungen 325 er nicht tut –, wäre damit längst noch nicht die idolatrisch-phallische Natur des Christentums aufgedeckt, was notwendig eine Tatsachenbehauptung über die Natur des Christentums präsupponiert. Nichts liegt Barbara Vinken freilich ferner als solche ‚feinen‘ Unterschiede. Dies zeigt sich bereits auf der ersten Seite des Einleitungskapitels. Dort heißt es generell zu Flauberts Texten, sie seien „so eng mit der aktuellen Forschung wie der Mythen- und Bibelforschung oder der entstehenden Ethnologie verbunden“ wie „wenige ‚fiktive‘ Texte“ (S. 9 f.). Flauberts Texte sind nun wohl kaum fiktive Entitäten wie Pegasus, aber sehr wohl fiktional1 und haben als solche notwendig einen historisch-spezifischen Bezug zu nichtfiktionalen Texten und Wissensordnungen. Könnte man die Verwechslung von ‚fiktiv‘ und ‚fiktional‘ noch als terminologischen Lapsus übergehen, so findet sich auf der folgenden Seite ein eklatanter inhaltlicher Widerspruch: „Zu den seine Zeit bestimmenden Strömungen stand Flaubert eigenartig quer. Und es ist dieses Querstehen zur Doxa der Moderne, das seinen Werken die bis heute nicht erschöpfte Potenz verliehen hat“ (S. 11). Flauberts Texte können nicht einerseits „eng mit der aktuellen Forschung“ verbunden sein und andererseits „zur Doxa der Moderne“ querstehen. Um diesen offenkundigen Widerspruch aufzulösen, müsste zwischen unterschiedlichen zeitgenössischen Wissenskonfigurationen unterschieden werden, wobei Flaubert die einen aufgreift und die anderen ablehnt, sich in den für die Wirklichkeitskonstruktion seiner Texte zentralen epistemologischen Grundlagen, wie vielfach nachgewiesen,2 jedoch entscheidend an den zeitgenössisch aktuellen (Natur-)Wissenschaften orientiert und damit eben gerade nicht „quer zur Doxa der Moderne“ steht. Wenn Vf.in Flauberts Modernität gerade darin sieht, dass er sich „auf [sic!] keine der historisch dominierenden Positionen verrechnen“ lässt (ebd.), dann fällt sie auf einen uralten hermeneutischen Topos herein, der die besondere Qualität ‚klassischer‘ Werke in ihrer Zeitenthobenheit sieht.3 Vf.in glaubt Flaubert solchermaßen auf einem Weg, auf dem ihm „so unterschiedliche Leute [sic!] wie James Joyce und Thérèse de Lisieux, Edith Stein oder Luce Irigaray Weggefährten sein werden“ (ebd.) – mit Ausnahme von Joyce nicht unbedingt die ‚erste Garnitur‘ der Moderne. Aber es kommt noch besser: „Der Text, im Verhältnis zu dem Flaubert Literatur bestimmt, im Verhältnis zu dem die Literatur der Moderne entsteht, ist die Bibel. Die einfachste Formel, auf die dieses Verhältnis von Flauberts Werk zu den Evangelien gebracht werden kann, ist vielleicht diese: Im Namen des Kreuzes wird die frohe Botschaft durchkreuzt. Sein Werk ist deshalb ein Dysvangelium; es legt Zeugnis gegen die frohe Botschaft ab“ (ebd.). In diesem Zitat findet sich nicht nur ein linguistischer Barbarismus,4 mit der Bestimmung von Flauberts Werk als „Dysvangelium“ beginnt jene pseudochristliche Mythologisierung, wonach Flauberts Werk das „Triebschicksal“ seines Autors „in eine antichristlich-christliche Bewegung einschreibt, die man die Tradition der reinen Liebe genannt hat und deren Urszene die 1 2 3 4 Zur Notwendigkeit dieser Unterscheidung vgl. Frank Zipfel, Fiktion, Fiktivität, Fiktionalität. Analysen zur Fiktion in der Literatur und zum Fiktionsbegriff in der Literaturwissenschaft, Berlin: Erich Schmidt, 2001, S. 19 und S. 68–181 sowie zuletzt insbesondere Andreas Kablitz, „Literatur, Fiktion und Erzählung – nebst einem Nachruf auf den Erzähler“, in: Im Zeichen der Fiktion. Aspekte fiktionaler Rede aus historischer und systematischer Sicht, Festschrift für Klaus W. Hempfer zum 65. Geburtstag, hg. v. I. Rajewsky u. U. Schneider, Stuttgart: Steiner, 2008, S. 13–44, hier S. 15–18. Vgl. insb. Marc Föcking, Pathologia litteralis. Erzählte Wissenschaft und wissenschaftliches Erzählen im französischen 19. Jahrhundert, Tübingen: Narr, 2002. Vgl. zu dieser Position und deren Kritik: Carlos Spoerhase, Autorschaft und Interpretation. Methodische Grundlagen einer philologischen Hermeneutik, Berlin/NewYork: de Gruyter, 2007, insb. S. 200–204. Vf.in scheint nicht zu wissen, dass ‚Evangelium‘ auf εὐαγγέλιον (frohe Botschaft) zurückgeht, das kirchenlateinisch mit euangelium transkribiert wurde. Und warum aus euangelium evangelium wurde, gehörte einst zum selbstverständlichen Wissen eines Philologen. Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 326 Besprechungen Entäußerung Christi am Kreuz ist“ (S. 13). Die biographistische Reduktion des Werkes auf das „Triebschicksal“ seines Autors ermöglicht sodann die psychoanalytische Aufladung der neuen (Anti-)Christusfigur: „Flauberts Werk spielt, so können wir heute, nach Freud, sagen, auch auf einer anderen Szene [sc. als der des Kreuzes], der Szene des Unbewussten. Diese Szene wird durch die immer selbe Dynamik von Ödipus- und Kastrationskomplex bestimmt“ (ebd.). Dass Flauberts Werk auf der immer selben Szene spielt, hängt natürlich schlicht damit zusammen, dass Vf.in es auf die immer wieder selben Bruchstücke freudianischer Psychoanalyse reduziert, die bekanntlich nicht für die Interpretation literarischer Texte, sondern für die Behandlung von Neurosen entwickelt wurde. Wer bisher an Wittgensteins These, dass der Psychoanalyse „just the attractiveness of a mythology“ zukomme,5 Zweifel hegte, oder Popper nicht glauben wollte, dass die Psychoanalyse keine wissenschaftliche Theorie, sondern „psychologische Metaphysik“ sei,6 wird durch Vinkens Buch eines Besseren belehrt. Aber ganz unabhängig davon, wie man zur Psychoanalyse als psychologischer Theorie steht, ist deren literaturwissenschaftliche Applikation durch Barbara Vinken desaströs.7 Sie führt zu nichts weiter als einer Verschlimmbesserung der antiquierten l’homme-et-l’œuvre-Methodik, nur dass Texte nun nicht mehr auf biographische ‚Fakten‘, sondern auf die immer gleichen Neurosen reduziert werden. Da nach dieser ‚Theorie‘ alle Probleme mit frühkindlichen Erfahrungen von Kastration, Inzest usw. zu tun haben, kommt bei allen Texten notwendig dasselbe heraus. „Phallus und Kastration bleiben unhintergehbar, wie sie es in Flauberts Schreiben geblieben sind“ (S. 16). Dies ist, logisch betrachtet, ein wunderschöner circulus vitiosus, denn, wenn Phallus und Kastration unhintergehbar sind, dann müssen sie dies notwendig auch für Flaubert sein. Die Frage, warum bei Flaubert hieraus großartige Werke entstanden sind, bleibt damit freilich völlig offen. Phallus und Kastration mögen unhintergehbar sein, sie erfassen offensichtlich gerade nicht, wodurch die Éducation sentimentale oder Madame Bovary über vielleicht tatsächlich – oder auch nicht – anzusetzende ‚tiefenstrukturelle‘ Plattitüden hinaus gehen. Zu welch pauschalen, ja abstrusen Bedeutungszuweisungen Vf.in aufgrund ihrer psychoanalytischen Apriorismen gelangt, kann folgendes Zitat belegen: „Begehren heißt kastriert werden und/oder sterben. Alle, die glauben, um diesen Preis herumzukommen und phallisch prunken, gibt Flaubert der Lächerlichkeit preis. [...] Die extremen Seiten des flaubertschen Werkes – sein in extremem Pathos einfühlsames Mitleid und sein unglaublicher Sadismus – wären so ein Gefangensein in der Urszene: Mitleid 5 6 7 Ludwig Wittgenstein, „Conversations on Freud“, in L.W., Lectures & Conversations on Aesthetics, Psychology and Religious Belief, hg. v. C. Barrett, Oxford: Blackwell, 1966, S. 41–52, hier S. 51. Eine Lektüre dieser von Studierenden aufgezeichneten Unterhaltung hätte Vf.in vor manchem bewahren können. Vgl. Karl Popper, „Das Abgrenzungsproblem (1974)“, wieder abgedruckt in: Karl Popper Lesebuch, hg. v. D. Miller, Tübingen: Mohr, 1995, S. 103–116, hier S. 113. Wie Marianne Wünsch bereits 1977 in einer fundamentalen Kritik psychoanalytischer Textanalyse gezeigt hat, können psychoanalytische Theoreme nur dann in die Interpretation literarischer Texte eingehen, wenn sie zum kulturellen Wissen der jeweiligen Epoche gehören und damit allererst textkonstitutiv werden können, und dies heißt: ab etwa 1900 (vgl. Marianne Wünsch, „Zur Kritik der psychoanalytischen Textanalyse“, in: Methoden der Textanalyse, hg. v. W. Klein, Heidelberg: Quelle und Meyer, 1977, S. 45–60, insb. S. 56 f.). Paradigmatisch hat Gerhard Regn das Text-konstitutivWerden psychoanalytischer Theoreme am Beispiel der frühen Freudrezeption in Italien gezeigt (vgl. etwa Gerhard Regn, „Demythisierung: Gozzano und die ‚poetica del fanciullino‘“, in: Romanistisches Jahrbuch 49 (1998), S. 122–151, insb. S. 140–146). Regn setzt sich explizit von der Reduktion sexueller Konnotate auf das auktoriale Unbewusste ab und begreift sie als „kulturell kodiert. Sie [sc. die sexuellen Konnotate] verdanken sich dem Rückgriff auf das zeitgenössische Wissen“ (S. 138), und hierzu gehört ab einer bestimmten Zeit auch die Freud’sche Psychoanalyse, ohne dass Texte notwendig auf eben dieses Wissen rekurrieren müssten. Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 Besprechungen 327 mit der Mutter als Kastrierter, Identifikation mit dem Vater als Kastrierendem, Schuld ob dieser Identifikation, Selbstbestrafung für die Lust mit der Mutter“ (S. 15). Als schüchterner Einspruch sei nur formuliert, dass, wenn ‚Begehren‘ Kastriertwerden oder Sterben ist, sich das Problem stellt, wo denn immer neue Menschen zum Kastriertwerden und Sterben herkommen... Damit nicht genug. Auch das Intertextualitätsparadigma wird ‚phallisch‘. Zunächst stellt Vf.in fest, Flauberts Praxis scheine seinem „ostentativen Phallozentrismus in entscheidenden Momenten zuwiderzulaufen. In seinen Texten kann man lesen, was seine Briefe oft zu widerlegen scheinen: Dass man den Phallus um den Preis seiner Preisgabe nur behaupten kann“ (S. 18, das ‚nur‘ steht syntaktisch an der falschen Stelle). Gegen Hugo und Balzac behauptet sich Flaubert dann folgendermaßen: „Die intertextuelle Auseinandersetzung, die Angst vor und Abwehr ihres [sc. Hugos und Balzacs] Einflusses wird im Vokabular falscher Ermächtigung und Kastration verhandelt“ (S. 19). Joachim Küpper, der für seine Flaubert-Interpretation durchaus die „Rivalität mit Balzac“ zentral stellte,8 kommt bei deren Analyse gänzlich ohne Phallisches aus (die angeführten Flaubert-Zitate geben dies auch in keiner Weise her), und er sieht in der Konstitution eines wesentlich verschiedenen narrativen discours die Ebene, auf der die Auseinandersetzung verläuft, d. h. die „Rivalität“ scheint doch wohl weniger phallischer als ästhetischer Natur zu sein. Die Ausführungen zu Phallus, Kastration und Intertextualität finden sich im „Kenosis der Schrift“ überschriebenen Unterkapitel von Kapitel eins. Kenosis (= Entleerung) bedeutet nach Auskunft des Duden Fremdwörterbuchs „die evangelische Lehre, dass Christus bei der Menschwerdung auf die Ausübung seiner göttlichen Eigenschaften verzichtet habe (Philipper 2,6 ff.)“.9 Wie sich die „Schrift“ (welche?) in diesem Sinn ‚entleeren‘ kann, ist schwer nachvollziehbar. Vf.in stellt folgenden Zusammenhang zur Kastration her: „Flaubert ist entscheidend für die Moderne geworden, weil er als einer von ganz Wenigen ohne Anflug von Größenwahn und Selbstermächtigung dem vitalistisch-darwinistischen Willen zur Macht widerstanden hat, dem Autoritätskonflikt an dessen Wurzeln aber nicht ausgewichen ist. In der Kenosis – in einer Entäußerung, einem Einwilligen, wenn man so will, in die Kastration – hat er ihn erduldet, ausgehalten, ihm standgehalten“ (S. 21). Autoritätskonflikt und Kastration sind ‚innerweltliche‘ Konzepte, diese unter das religiös-theologische Kenosis-Konzept zu zwingen, das ja nicht einfach irgendeine ‚Entleerung‘ bedeutet, bleibt wie das Meiste in diesem Buch unbegründet und ist nur ein weiterer Beleg für die geradezu manische Tendenz der Vf.in, alles Profane in solipsistisch-pseudochristliche Mythologie zu transformieren. Besonders eklatant ist dies etwa beim Rekurs auf das Schema vom vierfachen Schriftsinn der spätantiken und mittelalterlichen Bibelexegese. So ist Vf.in der Meinung, „Flauberts Obsession von der Wahrheit [sic!]“ wäre neu zu untersuchen: „Hier geht es, scheint mir, weniger um Realismus als um die Konkurrenz mit der Bibel. Flaubert insistiert darauf, dass seine Texte nicht nur wie die Allegorie der Dichter einen sensus allegoricus, sondern wie die Testamente einen sensus historicus haben: ‚Es geschah; so ist es passiert.‘“ (S. 20). Vf.in kann für diese Behauptung kein Zitat Flauberts anführen, weil sie schlicht dessen Streben nach dokumentarischer Korrektheit (das Nachrecherchieren von Fahrplänen führt Vf.in in diesem Zusammenhang selbst als Beispiel an) zum Zwecke einer Objektivitätsillusion – Flaubert war nicht so dumm, dass er nicht wusste, dass er Romane schrieb – mit dem Verständnis der buchstäblichen, von Gott selbst geoffenbarten Wahrheit der Bibel identifiziert. Dass Vf.in dann auch mit den einzelnen allegorischen 8 9 Vgl. Joachim Küpper, Ästhetik der Wirklichkeitsdarstellung und Evolution des Romans von der französischen Spätaufklärung bis zu Robbe-Grillet, Stuttgart: Steiner, 1987, S. 101–126, speziell zur Absetzung von Hugo ebd., S. 108. Duden Fremdwörterbuch, 3. völlig neu bearbeitete Auflage, Mannheim u. a. 1974, s.v. Kenosis. Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 328 Besprechungen Sinnebenen nicht zurechtkommt, ist naheliegend. Wenn Vf.in davon redet, dass Flaubert das Leben und Sterben Christi „zu nichts als einem Symbol für den Zustand von Herzen macht, die im Hier und Jetzt im sensus anagogicus leben“ (S. 23), dann ist man schlicht sprachlos. Wenn die Bibelexegese den Text anagogisch auslegte, dann befragte sie den Buchstabensinn „nach seiner Aussage über die im Jenseits sich erfüllenden Verheißungen“, und solchermaßen befragt, enthüllte sich „des Wortes [...] in den Himmel hinaufführender, eschatologischer Sinn“.10 Man lebt nicht im anagogischen Sinn – dieser ist ein hermeneutisches Verfahren –, und die anagogische Bedeutungsebene hat mit dem „Hier und Jetzt“ nichts, aber auch gar nichts zu tun.11 Vf.in prunkt mit Begriffen, die sie nicht versteht. Unkenntnis mittelalterlicher Semantik wäre für eine Realismusforscherin nicht so gravierend, würde sie nicht vollkommen unhistorisch ein hermeneutisches Verfahren, das seit der Reformationszeit einer kritischen Revision unterzogen wurde, als selbstverständlich verfügbare Verständnisvoraussetzung für die Produktion und damit die angemessene Rezeption von Texten aus der zweiten Hälfte des 19. Jahrhunderts postulieren. Die Kritik wäre beliebig fortzusetzen. Die Einzelanalysen basieren auf dem ‚methodischen Fundament‘, das Vf.in in Kapitel eins skizziert, und geraten dementsprechend. Insbesondere das Postulat weiterer intertextueller Bezüge wie etwa auf Lucans Bellum civile führen nur zu weiteren Irritationen, denn die von Vf.in postulierten Bezüge sind so wenig überzeugend, dass es kaum überrascht, dass vor Barbara Vinken im Paris der Éducation „niemand das intertextuelle Modell, das Rom Lucans, wiedererkannt hat“ (S. 236).12 Paris ist aber nicht nur das Rom Lucans, es ist auch das Babylon des Augustinus, wie es in De civitate Dei erscheint, und es ist noch mehr: „Die Turmbaugeschichte liefert die Poetik von Flauberts Roman [sc. der Éducation]“ (S. 258). Es ließe sich im Einzelnen zeigen, warum sich die Éducation nicht auf den „Topos Babel“ (vgl. insb. S. 280–289) reduzieren lässt, sondern erst in der privatistischen Mythologie der Vf.in hierzu gemacht wird, doch lohnt dies nicht. Der Rezensent muss gestehen, dass er nach der Lektüre des Éducation-Kapitels endgültig die Hoffnung aufgegeben hat, in dem vorliegenden Band Anschlussmöglichkeiten zu finden, die die künftige Flaubert-Forschung befördern könnten. Wenn Ärzte Kunstfehler begehen, sterben Patienten. Große Autoren überleben, auch wenn sie von ihren Interpreten sträflich malträtiert werden. Barbara Vinkens Flaubert-Monographie ist ein desaströses Buch, das an der Rationalität der Literaturwissenschaft verzweifeln lassen könnte, gäbe es nicht auch und gerade in der Flaubert-Forschung glänzende Arbeiten (von Culler, Warning, Wetherill u. a.), die das Gegenteil belegen. Sinn und Unsinn sind auch in der Literaturwissenschaft unterscheidbar. Berlin Klaus W. HEMPFER 10 Friedrich Ohly, Vom geistigen Sinn des Wortes im Mittelalter [1958/59], Sonderausgabe, Darmstadt: Wissenschaftliche Buchgesellschaft, 1966, S. 10 f. 11 Das mittelalterlich immer wieder angeführte Beispiel für die vier Bedeutungsebenen ist das Wort ,Jerusalem‘: „geschichtlich eine Stadt auf Erden, allegorisch [sc. im engeren Sinn] die Kirche, tropologisch die Seele der Gläubigen, anagogisch die himmlische Gottesstadt“ (Ohly, 1966, S. 11). 12 Für Sylvie Laüt-Berr, Flaubert et l’Antiquité, Paris: Champion, 2001, sind ganz andere Texte zentral für Flauberts Antikerezeption. Lucan wird nur beiläufig im Kontext der Übernahme genereller epischer Verfahren und Flauberts Vorliebe für Autoren der römischen Dekadenz (vgl. ebd., S. 341) erwähnt. Man hätte sich zumindest eine Auseinandersetzung mit den Befunden von Laüt-Berr gewünscht. Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 Besprechungen 329 Robert ZIEGLER, Asymptote. An Approach to Decadent Fiction, Amsterdam/New York: Rodopi, 2009, 262 S. Pagina lasciva, vita proba – diese Formulierung Martials haben Literaten der Décadence gerne für sich in Anspruch genommen, wenn ihnen frühe Kritiker – angesichts einer nicht abreißenden Reihe von vielfach verhaltensauffälligen Romanfiguren – vorgeworfen haben, Perversion zu rechtfertigen, Krankheit zu feiern und Immoralismus zu betreiben, ja, deren erste Exponenten zu sein. Die flamboyante bis exaltierte Selbstinszenierung von Autoren wie Jean Lorrain oder Joséphin Péladan mag einer solchen Identifikation von Autor und Figur Vorschub geleistet haben. Die Vorgehensweise, diese beiden Sphären ineinander übergehen und spiegelbildlich repräsentieren zu lassen, findet sich, angefangen bei Max Nordau, über Mario Praz bis hin zu Jean Pierrot und Pierre Citti in zahlreichen Abstufungen, Nuancierungen und theoretischen Wendungen noch in jüngerer Forschung. Auch für Robert Ziegler ist das Verhältnis von Autor und Figur entscheidend. Jedoch nicht im Sinne der Identität, wie bei den genannten, von ihm zitierten Gewährsleuten, sondern vielmehr im Sinne der Absetzung. In seinem Buch Asymptote. An Approach to Decadent Fiction schlägt er eine Lesart dekadenten Schreibens vor, die Autorschaft als Transformationsprozess begreift, als „dynamic act of creative regeneration“ (S. 12) im Dienste eines – zur Dekadenz als Komplementärphänomen gehörigen – „Bedürfnisses nach Gesundung“ (Borchmeyer). Als Leitmetapher für die Beziehung zwischen dem dekadenten Künstler und seinem Werk dient Ziegler die Asymptote, vereinfacht gesagt jene Gerade, an die sich eine Kurve unendlich annähert, ohne sie je zu berühren. Ebenso lasse der dekadente Autor seine Figuren an sich herankommen, verschmelze aber nie mit ihnen. Vielmehr entferne er sich wieder von ihnen, stoße sie regelrecht ab, nachdem sie ihm dazu gedient haben, sein Selbst zu entwickeln. Ungeachtet der mathematischen Metaphorik ist Zieglers Anliegen mithin ein psychologischpsychoanalytisches; ihm geht es darum, die Motivation dekadenten Schreibens zu erhellen. Schreiben ist dabei nicht neutrales Medium von Identitätskonstitution oder gar autofiktionaler Selbsterfindung, sondern dient einer freudianisch getönten Persönlichkeitsreifung, die „unhealthy attitudes“ (S. 17) und „destructive impulses“ (S. 23) überwindet. Literatur ist Selbsttherapie: „Through dissociative self-definition, [the decadent author] is changed, reborn, and cured“ (ebd.). Innerhalb dieses holzschnittartig klaren Tableaus interessieren Ziegler indessen keine Anschlüsse an weitergreifende diskursgeschichtliche Fragestellungen, die jene Regenerationsbedürfnisse epochal einordnen würden.1 Seine Lektüren zielen auf das Dreieck zwischen Autor, Text und Figur (wobei in der Position des Lesers eine auffällige Leerstelle klafft). Ziegler führt an zehn Einzelanalysen von zentralen Autoren und Werken der französischen Dekadenz, von À rebours bis Sixtine, vor, wie sich innerhalb dieses Dreiecks ein ‚Tausch‘ vollzieht: Der Autor tausche – über die Figuren – Obsessionen, Perversionen, ‚Gefühle‘ gegen die „mastery of the novelist“ (S. 151) ein. So erzählen dekadente Texte für Ziegler Geschichten des Scheiterns, um als Transformationen zu gelingen. Wie er am Beispiel von Catulle Mendès’ Zo’har schreibt, enden sie „tragically for the characters and therapeutically for the author“ (S. 239). Von daher erklären sich ihm auch die Sterbeszenen, mit denen dekadente Texte für gewöhnlich enden. Der Text hat sein transformatives Werk getan; die Figur kann abtreten, der Text bleibt. Emblematisch erscheint ihm dies verwirklicht am Schluss von Villiers de l’Isle-Adams Drama Axël: Während im Schloss gestorben wird, hört man draußen die Klänge des neuen Tages. Bei allen Liebestoden werden die Stimmen der Überlebenden akzentuiert. An dieser Stelle freilich käme der Leser ins Spiel. Was hat er von der Lektüre? Soll er sich wie der Autor am Text transformieren? 1 Vgl. dagegen etwa Stephan Leopold/Dietrich Scholler (Hgg.), Von der Dekadenz zu den neuen Lebensdiskursen. Französische Literatur und Kultur zwischen Sedan und Vichy, München: Fink, 2010. Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013 330 Besprechungen Ziegler entfaltet das Transformationspotenzial dekadenter Texte in fünf thematischen Kapiteln mit deutlich aufsteigender Linie. Im ersten, „Perversion“ überschrieben, stellt er gewissermaßen Experimentalanordnungen der Selbstbeschränkung vor, die Mensch und Natur dissoziieren. Dies geschieht anhand von Huysmans’ À rebours, als dessen übergreifendes Thema Ziegler Sterilität identifiziert, sowie Mendès’ Inzest-Erzählung Zo’har. Das zweite Kapitel, „Magic“, behandelt an Péladans Le Vice suprême und Villiers’ Axël die Verführungskraft von Geheimwissen und Omnipotenzfantasien. Das dritte Kapitel, „Change“, ist nicht nur der Zählung nach zentral. Hier vollzieht sich ein ‚Umschwung‘ bereits in der Konfiguration der Texte, insbesondere in ihrer Figurenkonstellation. Waren die bislang betrachteten Werke von solipsistischen Figuren geprägt, treten diese jetzt in Kontakt mit anderen Charakteren. So scheint sich eine Transformation schon innerhalb der Texte selbst zu vollziehen. Sie bewirkt, jenseits der Brokat- und Goldorgien, eine Öffnung hin zu den politischen und gesellschaftlichen Kontroversen, an denen das Fin de Siècle reich war, wie Ziegler an Octave Mirbeaus Le Journal d’une femme de chambre und Rachildes La Marquise de Sade zu zeigen versucht. Eine andere Art von Öffnung thematisiert das vierte Kapitel, „Play“, nämlich das spielerischexperimentelle Ausprobieren von Lebensentwürfen in Marcel Schwobs historischen Masken der Vies imaginaires sowie die grundsätzliche Fiktionalisierung von Selbst in Jean Lorrains Histoires de masques, hinter denen gar kein Gesicht mehr aufscheint. Das interessanteste Kapitel ist das letzte, „Creation“. Hier analysiert Ziegler zwei Texte, die auf der Handlungsebene eine Ästhetik der Décadence im Scheitern von Künstlerfiguren selbst reflektieren. Zum einen ist dies Georges Rodenbachs L’Art en exil, zum anderen ausführlich Remy de Gourmonts Roman Sixtine, dessen zerklüftete, mehrere Ebenen und Nebentexte umfassende Struktur und wechselnde Perspektiven Ziegler minutiös nachzeichnet. Sixtine bildet ihm zufolge ein Gegenmodell zu À rebours. Nicht nur gewinnt die weibliche Titelfigur gegenüber dem Protagonisten zunehmend an Eigenleben; in den angehängten Lettres à Sixtine desavouiert der Autor selbst die Ästhetik, die sein Protagonist noch vorbringt. Robert Ziegler reiht seine Studien an einem starken Leitfaden auf, dem der „Gesundung“. Dadurch kommt ihnen eine hohe innere Geschlossenheit zu, eine Geschlossenheit, der eine weitergehende historische und theoretische Reflexion indessen gut getan hätte. Metaphernreich und eigenwillig formulierend, präsentiert er im Einzelnen aber durchaus spannende Lektüren. Freiburg Henning HUFNAGEL Zeitschrift für französische Sprache und Literatur 122/3, 2012 © Franz Steiner Verlag, Stuttgart Urheberrechtlich geschütztes Material. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitungen in elektronischen Systemen. © Franz Steiner Verlag, Stuttgart 2013