Bulletin des médecins suisses Bollettino dei medici svizzeri
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Bulletin des médecins suisses Bollettino dei medici svizzeri
Bulletin des médecins suisses Bollet tino dei medici svizzeri 41 12. 10. 2011 Schweizerische Ärz tezeitung Editorial 1565 Je gagne… je ne gagne pas… ou je perds quand même? Révision de la Lis te des analyses 1567 Evaluations du laboratoire de recherche de l’Institut d’économie de la santé de Winterthour Forum du sauvetage 1569 Médecins de garde: médecins de premier recours pour les soins urgents et partenaires indispensables du sauvetage Hospitalisations hors canton 1585 Des enjeux importants pour les patients «Et encore…» par Werner Bauer «Professionalism»: plus qu’un simple anglicisme Editores Medicorum Helveticorum Organe officiel de la FMH et de FMH Services www.bullmed.ch Offizielles Organ der FMH und der FMH Services www.saez.ch Bollettino ufficiale della FMH e del FMH Services 1596 SOMMAIRE FMH Courrier / Communications Editorial 1565 Je gagne… je ne gagne pas… ou je perds quand même? Ernst Gähler 1574 Courrier au BMS 1575 Examens de spécialiste / Communications C’est la question que de nombreux médecins se posent lorsqu’ils facturent leurs prestations de laboratoire selon la liste révisée des analyses. La FMH a voulu en avoir le cœur FMH Services net en mandatant un institut indépendant d’économie de la santé. 1576 Spezialaktion für 50- bis 65-Jährige FMH Insurance Services 1578 Emplois et cabinets médicaux Tribune Questions tarifaires 1567 Evaluations du laboratoire de recherche de l’Institut d’économie de la santé de Winterthour Sylvia De Boni, Holger Auerbach, Sascha Hess, Klaus Eichler Découvrez les résultats de l’enquête de l’Institut d’écono mie de la santé de Winterthour mentionnée dans l’édito rial visant à déterminer si les tarifs de la liste des analyses Thème 1585 Des enjeux importants pour les patients – aussi après le 1er janvier Thomas Plattner, Magdalena Wicki Martin, Robert Gmür, Chung-Yol Lee Les auteurs mettent en garde contre d’éventuels mal entendus dans l’application de la nouvelle réglementa tion sur les hospitalisations hors canton. En effet, le fait de croire qu’il n’y a plus de frontières entre les cantons pourrait donner lieu à des hospitalisations qui ne sont pas prises en charge. Le présent article donne des recomman dations afin d’éviter ce genre de problèmes. pour les laboratoires de praticiens sont adéquats et ré pondent aux critères de l’économie d’entreprise. Forum du sauvetage 1569 Médecins de garde: médecins de premier recours pour les soins urgents et partenaires indispensables du sauvetage Bruno Durrer, Wolfgang Ummenhofer, Heinz Zimmermann Chaque minute compte. Dans les régions rurales et de montagne, il doit revenir aux médecins de premier recours ayant accompli une formation continue de médecin de garde d’assurer les urgences jusqu’à l’arrivée des secours. La FMH soutien cet engagement et la SSMUS propose les cours appropriés. 1571 Nouvelles du corps médical Organisations du corps médical ESTES 1573 Basel welcomes Europe Dominik Heim, Reto Babst Point de vue 1588 Palliativmedizin und Freitodbegleitung: Erfahrungsbericht einer Hausärztin Erika Preisig 1590 Spectrum SOMMAIRE Horizons Horizons Vitrine 1591 … und hinterlässt ein Wort Erhard Taverna Sous un autre angle 1595 Die Individualität der Wirklichkeit und der Arzt Rolf H. Adler «Le propre d’un poème réussi est que l’auteur arrive à tra duire en mots ce que nous n’avons que vaguement réussi Une réflexion sur Mani Matter, qui aurait 75 ans au à appréhender par nos émotions et nos sens.» Voilà ce jourd’hui, et sur sa chanson «I der Ysebahn». qu’écrit Erhard Taverna au sujet du poète et médecin gé néraliste Thomas Schweizer. Et encore… Sous un autre angle 1592 Bekenntnisse eines SP Bernhard Gurtner Le sujet traité par l’auteur n’est pas politique mais 1596 «Professionalism»: plus qu’un simple anglicisme? Werner Bauer concerne les «patients acteurs» qui servent à entraîner Le président de l’Institut suisse pour la formation médicale les compétences en communication des futurs médecins. postgraduée et continue (ISFM) répond à la question citée Témoignage d’un ancien «patient acteur». en titre en expliquant ce que l’on entend au juste par pro fessionnalisme. Il se demande également si et comment enseigner les compétences qui dépassent les connaissances et les aptitudes professionnelles. Anna IMPrESSUM Rédaction Dr et lic. phil. Bruno Kesseli (Rédacteur en chef) Dr Werner Bauer Dr Jacques de Haller (FMH) Dr Jean Martin, p.-d. Anna Sax, lic. oec. publ., MHA Prof. Dr Hans Stalder Dr Erhard Taverna lic. phil. Jacqueline Wettstein (FMH) Secrétariat de rédaction Margrit Neff Rédaction Ethique Dr théol. Christina Aus der Au, p.-d. Pr Lazare Benaroyo Dr Rouven Porz Editeur FMH Fédération des médecins suisses Elfenstrasse 18, Case postale 170, 3000 Berne 15 Tél. 031 359 11 11, fax 031 359 11 12 E-mail: info@fmh.ch Internet: www.fmh.ch Rédaction Histoire médicale PD Dr et lic. phil. Iris Ritzmann PD Dr ès sc. soc. Eberhard Wolff Rédaction Economie Anna Sax, lic. oec. publ., MHA Rédaction Droit Me Hanspeter Kuhn (FMH) Managing Editor Annette Eichholtz M.A. Adresse de la rédaction EMH Editions médicales suisses SA Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz Case postale, 4010 Bâle Tél. 061 467 85 55, fax 061 467 85 56 E-mail: redaction.bms@emh.ch Internet: www.bullmed.ch Production Schwabe AG, Muttenz Marketing EMH Thomas Gierl M.A., responsable marketing et communication Tél. 061 467 85 49, Fax 061 467 85 56 E-mail: tgierl@emh.ch Annonces Publicité Ariane Furrer, assistante placement des annonces Tél. 061 467 85 88, Fax 061 467 85 56 E-mail: afurrer@emh.ch «Offres et demandes d’emploi/ Immeubles/Divers» Matteo Domeniconi, personne de contact Tél. 061 467 86 08, fax 061 467 85 56 E-mail: stellenmarkt@emh.ch Abonnements Membres de la FMH FMH Fédération des médecins suisses Elfenstrasse 18, 3000 Berne 15 Tél. 031 359 11 11, fax 031 359 11 12 Abonnements EMH EMH Editions médicales suisses SA Abonnements, Case postale, 4010 Bâle Tél. 061 467 85 75, fax 061 467 85 76 E-mail: abo@emh.ch Abonnement annuel: CHF 320.–, porto en plus «Office de placement» FMH Consulting Services Office de placement Case postale 246, 6208 Oberkirch Tél. 041 925 00 77, fax 041 921 05 86 E-mail: mail@fmhjob.ch Internet: www.fmhjob.ch © 2011 by EMH Editions médicales suisses SA. Tous droits réservés. Toute reproduction d’article, y inclus électroniquement et la traduction, en totalité ou par extrait, est soumise à l’autorisation écrite des éditions. © Photo de couverture: Schutz & Rettung Zürich Paraît le mercredi ISSN 1661-5948 ISSN 1424-4012 (édition électronique) FMH Editorial Je gagne… je ne gagne pas… ou je perds quand même? Depuis 2008, la lutte pour une reproduction adéquate du laboratoire du cabinet médical dans la structure tarifaire de la liste des analyses de façon à lui permettre de couvrir ses coûts connaît des hauts et des bas. Depuis l’introduction de la liste révisée des analyses il y a deux ans, le bilan s’avère plutôt décevant. Les simulations de la FMH se sont malheureusement confirmées, les laboratoires de cabinets ont vu leur chiffre d’affaires baisser de 18 à 30%. Avant de poursuivre, citons le seul point positif: l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) va maintenir le supplément transitoire d’un point tarifaire en 2012 et ce exclusivement pour le laboratoire du cabinet. Mais reprenons les choses dans l’ordre: avec cette révision, l’OFSP souhaitait adapter la liste des analyses – quelque peu dépassée – aux conditions actuelles et la mettre à jour de façon à ce qu’elle reproduise correctement tous les types de laboratoires. Or il s’est vite avéré que le concept utilisé par l’OFSP pour calculer la rémunération des analyses effectuées au laboratoire du cabinet ne pouvait pas tenir la route. En effet, l’OFSP se base sur des calculs qui se réfèrent aux laboratoires mandatés, et il entend «compenser» les désavantages des laboratoires de cabinets par une taxe de présence et un forfait par analyse. Nos simulations, basées sur des données précises, avaient déjà montré que ce nouveau tarif affaiblirait massivement le laboratoire du cabinet. Un rapport indépendant épingle l’OFSP. Le modèle «Point of care» élaboré par le corps médical et qui vise à calculer les analyses effectuées par le laboratoire du cabinet selon des critères d’économie d’entreprise a été balayé par l’OFSP pour des raisons douteuses. D’après les chiffres du monitorage de la liste des analyses, les résultats sont stables depuis 26 mois et confirment clairement un recul constant du chiffre d’affaires du laboratoire du cabinet d’au moins 18% au lieu des 9% évoqués par l’OFSP. Et comme rien n’indique un quelconque changement dans le comportement des médecins, seuls les nouveaux prix peuvent expliquer cette chute vertigineuse. L’OFSP ne semblant pas vouloir reconnaître le problème, la FMH, résultats de ses simulations en main, a chargé l’Institut de l’économie de la santé de Winterthour (WIG) de réaliser une étude devant répondre à la question suivante: «Le nouveau tarif en vigueur de la liste des analyses est-il calculé selon des critères d’économie d’entreprise tel que le préconise l’art. 43 al. 4 LAMal pour le laboratoire du cabinet médical et se base-t-il sur une structure adéquate?» Vous trouverez le rapport du WIG à la page 1567 de ce Bulletin des médecins suisses. Les conclusions du rapport du WIG sont accablantes. – Du point de vue de l’économie d’entreprise, les bases de calcul et les méthodes de l’OFSP sont simplement indéfendables, opaques et même fausses sur au moins un point. – La taxe de mandat et la taxe de présence ne suffisent pas pour niveler les différences de coûts entre le laboratoire mandaté et le laboratoire du cabinet. – Les coûts de trois des six analyses examinées ne sont pas couverts malgré les suppléments. Les résultats de l’étude confirment sans le moindre doute la position de la FMH et appuient la demande visant à reproduire correctement le laboratoire du cabinet dans la liste des analyses. La FMH demande une reproduction adéquate du laboratoire du cabinet médical dans la liste des analyses. Les exigences formulées par la FMH le 10 juin 2011 – maintien du supplément transitoire, augmentation immédiate de la valeur du point tarifaire de 10%, augmentation de la valeur du point tarifaire de 10% supplémentaires pendant 22 mois pour compenser les pertes subies entretemps, nouveau calcul du tarif du laboratoire du cabinet sur la base du modèle «Point of care» – n’ont été que peu prises en compte par l’OFSP. Certes, le supplément transitoire d’un point tarifaire sera maintenu en 2012 uniquement pour le laboratoire du cabinet, ce qui dénote une certaine considération de ce dernier. En revanche, nos autres revendications ont toutes été reportées à décembre 2011, soit après la publication du rapport final du monitorage. La chance de voir la médecine de premier recours renforcée grâce à des mesures immédiates a une nouvelle fois été manquée. Lorsque le conseiller fédéral en charge du dossier et l’OFSP se targuent d’avoir réussi à contenir la hausse des coûts, ils devraient prendre conscience que la méthode qu’ils ont utilisée pour y parvenir est des plus discutables, en tout cas en ce qui concerne le laboratoire du cabinet – d’après l’art. 43 LAMal, un tarif doit être approprié et conforme aux règles applicables en économie d’entreprise. Dr Ernst Gähler, vice-président de la FMH, responsable du domaine Tarifs et Conventions Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2011;92: 41 Editores Medicorum Helveticorum 1565 FMH Questions tarifaires Révision de la Liste des analyses Evaluations du laboratoire de recherche de l’Institut d’économie de la santé de Winterthour Sylvia De Boni, Holger Auerbach, Sascha Hess, Klaus Eichler Nous avons effectué ces évaluations dans le cadre d’une étude mandatée et financée par la FMH. Les auteurs déclarent que le mandant n’a exercé aucune influence sur les contenus de leur étude. Situation initiale La Liste révisée des analyses (LA) est en vigueur depuis le 1er juillet 2009. Elle est publiée par l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) qui a revu le montant des rémunérations versées pour les prestations d’analyses ambulatoires en Suisse selon la LAMal. Elle s’applique à tous les prestataires d’analyses: petit laboratoire du médecin de famille, laboratoire du spécialiste et grand laboratoire mandaté. Elle comprend au total plus de 1600 positions dont environ 170 peuvent être effec tuées par le laboratoire du médecin lors d’un diagnos tic en présence et facturées par ce dernier. Cette ré vision avait pour objectif d’adapter les tarifs à l’auto matisation accrue et aux progrès techniques, de les évaluer selon des critères relevant de l’économie d’en treprise et de les fixer de manière objective. Objectifs de notre étude Pour vérifier si ces objectifs ont été atteints, la FMH a chargé début 2011 l’Institut d’économie de la santé de Winterthour (WIG) de répondre aux questions sui vantes: compte tenu de l’art. 43 al. 4 LAMal, le nouveau tarif de la Liste des analyses en vigueur aujourd’hui est il économiquement approprié et sa structure estelle objective pour le laboratoire du cabinet médical? Notion et procédure Pour répondre aux questions de la FMH, nous nous sommes appuyés sur la notion suivante: par évalua tion selon des critères relevant de l’économie d’entre prise, nous entendons l’intégralité des composants principaux à la base des coûts et l’exactitude des calculs; par structure objective, nous entendons le choix du juste taux pour le modèle de calcul. La base de notre étude a été constituée par l’ensemble des do cuments officiellement accessibles mis à disposition par la FMH et la «documentation concernant la base tarifaire LA» de l’OFSP. De surcroît, nous avons mené des entretiens avec des représentants de la FMH et des experts. Jusqu’à présent, nous n’avons pas discuté de nos résultats avec des représentants de l’OFSP. Correspondance: Institut d’économie de la santé de Winterthour (WIG) Prof. Holger Auerbach St. Georgenstrasse 70 case postale 958 CH8401 Winterthour holger.auerbach@zhaw.ch Résultats et évaluations Uniformité de la structure tarifaire et fractionnement de la rémunération La LAMal exige une structure tarifaire uniforme pour les tarifs des prestations individuelles. C’est égale ment valable pour les tarifs de la Liste des analyses. Nous ne discuterons pas ici du bienfondé d’une structure tarifaire uniforme. Nous estimons que les conditions requises pour cette structure devraient être déterminées sur la base d’un laboratoire représen tatif de l’ensemble des laboratoires mandatés, des laboratoires au cabinet médical et des laboratoires hospitaliers. S’il n’est pas possible de définir un labo ratoire moyen en raison de l’hétérogénéité des diffé rents types de laboratoire, il faut trouver un autre mode de calcul. L’OFSP a utilisé comme base de don nées pour le calcul des tarifs LA un laboratoire man daté exécutant en moyenne 100 000 mandats et 450 000 analyses par an. Toutefois, les structures d’un laboratoire au cabinet médical se distinguent fonda mentalement de celles d’un laboratoire mandaté. Ce dernier bénéficie de l’avantage de la quantité en rai son du nombre plus élevé d’unités et de lots qui lui sont confiés. En outre, il profite des effets didactiques de ses nombreuses analyses pour accroître son ex périence. En revanche, il travaille souvent avec des procédures induisant des frais plus élevés. De surcroît, le laboratoire mandaté doit couvrir davantage de coûts généraux avec le chiffre d’affaires des analyses que le laboratoire au cabinet médical. Nous ne pou vons pas déterminer si ces différents paramètres par tiellement contraires exercent une influence positive ou négative sur la couverture des coûts d’analyses au laboratoire du cabinet médical. Mais, de manière gé nérale, nous nous demandons toutefois si l’ensemble des suppositions et des calculs établis sur la base du laboratoire mandaté peuvent également être valables pour le laboratoire au cabinet médical et ce, d’autant plus que l’OFSP luimême est conscient du fait que 42,2% de tous les laboratoires au cabinet médical ne réalisent qu’une analyse par patient et par jour. En outre, il nous semble contradictoire de postuler une structure tarifaire uniforme et de contourner ce prin cipe par un fractionnement de la rémunération. Ce fractionnement consiste en un tarif uniforme pour les analyses de tous les types de laboratoire et en diverses taxes pour les différents types de laboratoire. En d’autres termes, le laboratoire mandaté peut facturer pour chaque mandat obtenu une taxe de 24 points tarifaires. Le laboratoire au cabinet médical peut fac turer une fois par jour par analyse et par patient une taxe de présence de quatre points tarifaires complétée par des suppléments constitués de prestations d’ana Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2011;92: 41 Editores Medicorum Helveticorum 1567 FMH Questions tarifaires lyses, de sorte qu’il peut facturer par jour jusqu’à 24 points tarifaires au maximum. Par conséquent, l’OFSP a répondu à l’exigence d’une structure tarifaire uni forme mais il a simultanément détérioré la rémuné ration uniforme. Par ailleurs, le fractionnement de la rémunération conduit plutôt à une indemnisation de charges éventuellement superflues qu’à une rému nération axée sur les résultats, ce qui pourrait même générer une augmentation des coûts. Bases de calcul L’OFSP a révisé la Liste des analyses sur la base de dix méthodes de calcul différentes. Dans ce contexte, nous comprenons bien quelques méthodes tandis que d’autres sont tellement opaques que nous ne pouvons pas les suivre. La transparence est nécessaire pour étudier objectivement la Liste des analyses; elle aurait donc été souhaitable. Conformément à nos investigations, une analyse sur cinq parmi celles qui peuvent être facturées par le laboratoire au cabinet médical a été déterminée selon un calcul correct. Nous entendons par là qu’on a éga lement tenu compte des différents paramètres à la base des coûts (par ex. salaire, matériel ou frais fixes). Les quelque 80% d’analyses restantes résultent d’ana lyses calculées ou ont été introduites dans la Liste des analyses en tant que données fixes selon une mé thode qui nous est inconnue. Pour certaines analyses (par ex. temps de throm boplastine d’après Quick) concernant le laboratoire au cabinet médical, ainsi que pour le calcul de taxe de présence, la méthode employée s’écarte de ces dix méthodes. De plus, l’OFSP a effectué une comparai son transversale avec une analyse du workflow [1], puis il a adapté les calculs en conséquence. Mandatée à l’origine par la FMH pour montrer le montant de couverture obtenu par le laboratoire d’un cabinet mé dical, cette analyse du workflow n’était pas prévue pour développer un modèle tarifaire. Par ailleurs, ne reposant pas sur le calcul des coûts totaux, cette der nière ne les reproduit pas entièrement. Par consé quent, utiliser l’analyse du workflow comme valeur de référence est, à notre avis, un acte non seulement irréfléchi mais également incorrect en l’absence de toute rectification. Interprétation et perspectives Nous nous demandons quelle a été l’intention poli tique de l’OFSP lors de la révision de la Liste des ana lyses. La déclaration suivante de l’OFSP nous permet de comprendre la conception des tarifs actuels: «Par contre, si plus de sept analyses sont effectuées et qu’une prise de sang veineux est nécessaire, il semble correct de faire effectuer les analyses nonurgentes à charge de la LAMal par un laboratoire plus efficient. (…)» [2]. Au fond, il faut se demander si un laboratoire mandaté travaille plus efficacement et selon quels cri tères il est évalué. Indépendamment de cela, nous estimons qu’il convient aussi de discuter les points suivants: – Que fautil garantir pour que les laboratoires au cabinet médical disposent à l’avenir de moti vations et d’incitatifs suffisants pour continuer à réaliser leurs propres analyses comme aussi des prélèvements pour les laboratoires mandatés, et, le cas échéant, sous quelle forme? – La révision de la LA conduitelle à une régulation judicieuse ou ne vatelle pas aussi favoriser la dé faillance du marché? Les chiffres les plus récents de la Caisse des médecins montrent que le labora toire au cabinet médical effectue des analyses se lon un volume habituel malgré la baisse tarifaire. Cela correspondil à la volonté politique? – Dans quelle mesure la LA révisée tientelle compte des changements qui surviennent dans les condi tionscadres? L’OFSP estime qu’il faudrait déve lopper un système tarifaire susceptible de s’adap ter aux progrès techniques et aux critères d’éco nomie d’entreprise. Comme plus des deux tiers des rémunérations ne reposent pas sur des mé thodes de calcul, nous doutons actuellement que la LA révisée soit un système tarifaire à même d’être adapté. Nos évaluations doivent également servir à une ré flexion constructive sur l’applicabilité de la LA révisée et sa plausibilité pour le cabinet médical. Actuelle ment, nous ne savons pas s’il est possible d’éclaircir les points obscurs et de combler les lacunes dont nous avons fait mention ou s’il faut créer un nouveau concept. D’après nos informations, l’OFSP est en train d’adapter différentes méthodes de calcul de la LA révisée. Les résultats complets de notre étude figurent sur le site internet de la FHM (www.fmh.ch → TARIFS → TARMED Tarif → Publications). Références 1 Fried et al. WorkflowAnalyse des Labors in der ärztlichen Praxis, Bull Méd Suisses. 2006;87(46):2002 (avec un résumé en français). 2 www.bag.admin.ch, Réponses aux questions fréquemment posées concernant la liste des analyses (LA) (15.9.2011). Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2011;92: 41 Editores Medicorum Helveticorum 1568 FMH Forum du sauvetage Médecins de garde: les médecins de premier recours pour les soins urgents Le Forum du sauvetage de la FMH réunit les sociétés de discipline médicale participant à l’assistance préhospitalière d’urgence; c’est pourquoi l’Interassociation de sauvetage et le Service sani taire coordonné de l’armée y sont également représentés. Les lignes directrices de la FMH sur le sauvetage en Suisse, publiées en août 2010, visent à uniformiser les soins professionnels des premiers secours sur les plans opérationnel et juridique et cou vrent également les catastrophes et autres événements graves. La FMH s’engage pour que les soins urgents soient assurés par les urgentistes, ou des généralistes spécialement formés, et les ambulanciers. L’expérience montre qu’il est de plus en plus diffi cile de motiver les nouvelles générations de médecins pour le service d’urgence; et pourtant, la participation à ces services est un des devoirs, mais aussi l’activité centrale, des médecins de premier recours. Comme il n’est pas possible aujourd’hui de penser les soins urgents sans y associer les médecins de famille implantés, les responsables de l’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue (ISFM) ont intégré le cours pour médecin de garde dans l’offre de formation destinée aux médecins de premier recours, tandis que le Forum du sauvetage de la FMH soutient ces derniers dans leur fonction de médecin de garde. Pour endiguer la pénurie de médecins de premier re cours qui se profile en médecine d’urgence, le monde politique doit de toute urgence revaloriser la médecine de famille dans sa prise en charge des patients devant bénéficier de soins urgents. Dr Ernst Gähler, vice-président, responsable du Forum du sauvetage de la FMH Médecins de garde: médecins de premier recours pour les soins urgents et partenaires indispensables du sauvetage Bruno Durrer a, Wolfgang Ummenhofer b, Heinz Zimmermann c (ordre alphabétique) a Dr, médecine générale FMH, urgentiste SSMUS, médecine du sport SSMM, Lauterbrunnen b Prof., service d’anesthésie, hôpital universitaire de Bâle c Prof., directeur du service des urgences, hôpital de l’Île, Berne Correspondance: Prof. Dr Wolfgang Ummenhofer Hôpital universitaire de Bâle Service d’anesthésie CH-4031 Bâle wummenhofer@uhbs.ch Légalement, les cantons sont dans l’obligation d’assurer en tout lieu et en tout temps la prise en charge des soins qui relèvent de la médecine d’urgence. Dans le domaine des soins de premier recours, ils ont délégué cette tâche aux sociétés cantonales de médecine. Dans les régions rurales ou de montagne qui ne bénéficient d’aucun réseau de médecine d’urgence, les médecins de premier recours ayant accompli une formation de médecin de garde sont tenus d’intervenir en situation d’urgence avant l’arrivée des secours terrestres ou aériens lorsque le diagnostic vital d’un patient est engagé. Sous la supervision de la FMH, la Société suisse de médecine d’urgence et de sauvetage (SSMUS) propose un cours de médecin de garde (www.fmh.ch → SERVICES → Forum du sauvetage → Médecin de garde – service d’urgence médicale). La formation des urgentistes se distingue principalement de celle des médecins de garde par l’invasivité des mesures précliniques enseignées. Toutefois, les agglomérations profitent également d’un lien entre ces deux spécialisations car même une visite à domicile anodine peut se transformer en situation d’urgence. Par ailleurs, en vue d’améliorer le tri des patients en situation d’urgence, il faut approfondir la collaboration entre les acteurs qui réceptionnent les appels sanitaires. En dehors des heures d’ouverture des cabinets, les centrales d’appels des médecins peuvent assurer le tri des urgences qui peuvent être traitées en ambulatoire et pour lesquelles aucun diagnostic vital n’est engagé, et les adresser à la permanence de médecine de pre- mier recours la plus proche. A cet effet, il existe des services d’urgence autonomes assurés par des médecins de famille qui collaborent en partie avec les services d’urgence des hôpitaux. Lorsque les jours du patient sont potentiellement menacés, l’alarme doit être donnée au 144. La centrale peut ensuite parfaitement coordonner l’intervention des premiers membres de la chaîne du sauvetage (non professionnels et secouristes) avec celle des médecins de garde et du sauvetage aérien ou terrestre. Mais la prise en charge de la population dans les situations d’urgence – une compétence clé de la médecine de famille – est de plus en plus compromise Dans son rôle de forum des sociétés de discipline, le Forum du sauvetage de la FMH a élaboré des lignes directrices pour une assistance préhospita lière d’urgence uniforme et obligatoire, égale ment en cas d’événements de grande ampleur. La FMH s’engage pour que les soins urgents soient assurés par les urgentistes, ou des généra listes spécialement formés, et les ambulanciers. En été 2010, le Forum du sauvetage a actualisé ses thèses publiées en 1996 (Bulletin des médecins suisses n° 33, 2010 et www.fmh.ch ➞ SERVICES ➞ Forum du sauvetage). Le BMS consacrera une série d’articles périodiques qui traiteront plus en détail les huit points énoncés dans les nouvelles lignes directrices. Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2011;92: 41 Editores Medicorum Helveticorum 1569 FMH Forum du sauvetage par la pénurie de médecins de famille qui se profile. La baisse drastique du nombre de médecins de famille complique de plus en plus les services d’urgence dans les régions excentrées et réduit l’attrait de la profession, notamment pour les femmes avec famille. Les jeunes médecins ne sont plus disposés à maintenir gratuitement un service disponible 24h/24, lorsqu’en même temps on assiste à une réduction de la rémunération des prestations. Pourtant, le concept de médecin de garde ne peut fonctionner qu’en leur présence. Nous risquons de devoir faire face à une pénurie subaiguë de soins relevant de la médecine d’urgence dans les régions périphériques, qui, à moyen et à long terme, ne pourra plus être enrayée par des médecins venus de l’étranger. Le monde politique doit contrer cette tendance: tout d’abord, il faut une déclaration d’intention claire de la part des décideurs politiques pour renforcer les médecins de premier recours et continuer de les impliquer dans la médecine d’urgence, notamment dans les régions périphériques. En outre, les cantons doivent indemniser le cours de médecin de garde, le piquet et l’équipement d’urgence nécessaire aux médecins de premier recours qui assument un service de garde. A l’avenir, les soins de premier recours et les soins urgents dans les régions de campagne ou de montagne seront assurés par les cabinets de groupe, les centres médicaux et de santé organisés dans de plus grandes agglomérations. Les cabinets délaissés des zones périphériques pourront servir de dispensaires gérés par les infirmières municipales et les services d’aide et de soins à domicile ou par les assistantes médicales. Ces dispensaires seront en liaison étroite avec le centre de médecins de premier recours le plus proche, qui en assume la responsabilité. Le Forum du sauvetage soutient les médecins de premier recours dans leur fonction de médecin de garde. Pour endiguer la pénurie qui se profile en médecine d’urgence, le monde politique doit de toute urgence revaloriser la médecine de famille dans sa prise en charge des patients devant bénéficier de soins urgents. A cet effet, l’enseignement dispensé à l’université doit mettre encore plus l’accent sur les connaissances et les aptitudes requises en médecine d’urgence. La FMH s’attelle à ce que les contenus du cours de médecin de garde soient incorporés au cursus des facultés de médecine. En bref 1. Il faut une déclaration d’intention claire de la part des décideurs politiques pour renforcer les compétences des médecins de premier re cours en matière de médecine d’urgence et continuer de les impliquer dans cette der nière. 2. Que ce soit dans les cabinets médicaux im plantés en ville ou à la campagne, les méde cins de premier recours peuvent intervenir en attendant l’arrivée des secours aériens ou ter restres. 3. Dans les régions périphériques, les cantons peuvent faire appel aux médecins de premier recours ayant accompli la formation de mé decin de garde lorsque le diagnostic vital d’un patient est engagé. Le Forum du sau vetage de la FMH soutient un tel système de médecins de garde avec une rémunération adaptée, et demande que le monde politique reconnaisse et revalorise la médecine de famille. 4. Dans ce but, les futurs médecins doivent ac quérir les compétences de base en médecine d’urgence déjà au cours de leurs études de médecine. La FMH s’attelle à ce que les contenus du cours de médecin de garde soient incorporés aux cursus des facultés de médecine. Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2011;92: 41 Editores Medicorum Helveticorum 1570 FMH Nouvelles du corps médical Todesfälle / Décès / Decessi Fernando Buletti (1947), † 24. 4. 2011, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, 8006 Zürich Heinrich Thölen (1921), † 18. 6. 2011, Facharzt für Nephrologie und Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, 4052 Basel Alois Rüttimann (1922), † 18. 9. 2011, Facharzt für Nuklearmedizin und Facharzt für Radiologie, 8032 Zürich Bündner Ärzteverein Zur Aufnahme haben sich angemeldet: Natascha Brandenburg, prakt. Ärztin FMH, Scuol Dr. med. Alexander Delvendahl, Facharzt für Allgemeinmedizin FMH, Spital Surses, Savognin Dr. med. Claude Fischer, Facharzt ORL, KSGR FMH, Chur Dr. med. Heike Merbold, Fachärztin für Allgemeinmedizin FMH, Maienfeld Robert Schenk (1923), † 20. 9. 2011, 3032 Hinterkappelen Dr. Paul Thomas Raders, prakt. Arzt / TCM, Soglio Ladislav Mica (1946), † 22. 9. 2011, Facharzt für Gynäkologie und Geburtshilfe, 3930 Visp Dr. med. Verena Caroline Pfister, Fachärztin für Kinder- und Jugendmedizin FMH, Spital Davos, Davos Ulrich Nievergelt (1924), † 23. 9. 2011, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, 8716 Schmerikon Dr. med. Christine Barbara Schenker Weicht, Fachärztin für Gynäkologie u. Geburtshilfe FMH, Ilanz Niccolo Schuback, prakt. Arzt FMH, Klosters Praxiseröffnung / Nouveaux cabinets médicaux / Nuovi studi medici Dr. med. Christoph Quack, prakt. Arzt FMH, Chur Allfällige Einsprachen sind innert 14 Tagen an den Vorstand des Bündner Ärztevereins zu richten. GE Ludmila Dallon-Koechlin, Spécialiste en psychiatrie et psychothérapie, 95, route de Florissant, 1206 Genève TG Anna Kathrin Erkert, Fachärztin für Gynäkologie und Geburtshilfe, Rathausstrasse 17, 8570 Weinfelden VD Maxime Vernez, Spécialiste en dermatologie et vénéréologie et Médecin praticien, 18, rue des Remparts, 1400 Yverdon-les-Bains ZH Unterwaldner Ärztegesellschaft Zur Aufnahme in die Unterwalder Ärztegesellschaft haben sich als ordentlich praktizierende Mitglieder angemeldet: Thomas Gwerder, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin FMH Udo Winter, Facharzt für Innere Medizin, Praxisübernahme in Alpnach am 16. September 2011 Einsprache gegen diese Aufnahmen sind mit Begründung innert 20 Tagen nach der Publikation dem Präsidenten der Unterwaldner Ärztegesellschaft einzureichen. Daniel Suter Fenten, Facharzt für Kinder- und Jugendmedizin, Oberdorfstrasse 21, 8820 Wädenswil Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2011;92: 41 Editores Medicorum Helveticorum 1571 FMH Nouvelles du corps médical Ärztegesellschaft Thurgau Zum Eintritt in die Ärztegesellschaft Thurgau hat sich gemeldet: Dr. med. Sonja Tacconi-Eugster, Praktische Ärztin FMH, Praxis Untermoos, Aadorf Einsprachen gegen die Aufnahme sind innerhalb von 10 Tagen seit der Publikation beim unterzeichneten Sekretariat schriftlich zu erheben. Ärzte-Gesellschaft des Kantons Zug Zur Aufnahme in die Ärzte-Gesellschaft des Kantons Zug als ordentliches Mitglied hat sich angemeldet: Dr. med. Augustin Daniela, Fachärztin für Innere Medizin FMH, Centramed, Baarerstrasse 8, 6300 Zug Einsprachen gegen diese Kandidatur müssen innerhalb 14 Tagen seit dieser Veröffentlichung schriftlich und begründet beim Sekretariat der Ärzte-Gesellschaft des Kantons Zug eingereicht werden. Nach Ablauf der Einsprachefrist entscheidet der Vorstand über Gesuch und allfällige Einsprachen. Preise / Prix Schweizer Förderpreis für Komplementärmedizin [foif] x [eis] 2011 Der [foif] x [eis]-Förderpreis wird jährlich für herausragende Arbeiten aus den Bereichen der Traditionellen Chinesischen Medizin, Aurikulomedizin und Klassischen Homöopathie verliehen. Anlässlich des fünften ASATCM-Kongresses in Basel werden am 1. Dezember 2011 die folgenden drei Preisträger für ihre Forschungsarbeiten ausgezeichnet: 1. Preis: Dr. med. Klaus von Ammon: Bildgebung bei Kindern mit ADS und ADHS. Studienprotokoll einer Fall-, Kontroll- und Kohortenstudie 2012– 2015. 2. Preis: Dr. med. Barbara Marschollek: Homeopathic preparations measured by spectroscopy. The Science. World Journal (2010),10,49–61. 3. Preis: Dr. med. Fritz Bieri: Die Wirkung von Ohrakupunktur auf verschiedene Schielformen und neuroophthalmologische Erkrankungen. Schweiz Z Ganzheitsmed. (2011) 23,166–75. Stipendien «For Women in Science» Bourses «For Women in Science» Zum zweiten Mal erhalten zwei Forscherinnen ein Stipendium von L’Oréal Schweiz «For Women in Science» zur Unterstützung Ihres Forschungsprojekts. Mit dem 2008 in Zusammenarbeit mit der Schweizerischen UNESCO-Kommission und den Akademien der Wissenschaften Schweiz eingeführten Förderprogramm sollen weibliche Wissenschaftskarrieren in der Schweiz unterstützt werden. Pour la seconde fois, deux chercheuses reçoivent une Bourse L’Oréal Suisse «For Women in Science» destinée à les soutenir dans leur projet de recherche. Lancé en 2008 en coopération avec la Commission suisse pour l’UNESCO et les Académies suisses des sciences, ce programme d’encouragement contribue à faciliter les carrières féminines scientifiques en Suisse. Die 2011 ausgezeichneten Forscherinnen sind: / Les chercheuses distinguées en 2011 sont: Dr. Cornelia Hagmann, Klinik für Neonatologie, Universitätsspital Zürich, für die Durchführung ihres Forschungsprojekts «Serial EEG and Quantitative Brain Magnetic Resonance Imaging in Preterm infants: Relationship to neurodevelopmental outcome.» PD Dr. Viviane Hess, Medizinische Onkologie, Universitätsspital Basel, für die Durchführung ihres Forschungsprojekts «Return-towork after cancer: Impact of fitness training vs ‹usual care› during chemotherapy. A multicenter randomized trial». Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2011;92: 41 Editores Medicorum Helveticorum 1572 O R G A N I S AT I O N S D U C O R P S M E D I C A L ESTES 13. Europäischer Kongress für Trauma und Notfallchirurgie, ESTES, 2012 in Basel Basel welcomes Europe Dominik Heim a, Reto Babst b a PD Dr. med., Chefarzt Chirurgie, Spital Frutigen b Prof. Dr. med., Chefarzt Unfallchirurgie, Departementsleiter Chirurgie, Luzerner Kantonsspital 1 Die Schweizer Hausarzt medizin am Wonca Europe Kongress 2009 in Basel. Schweiz Ärzte zeitung. 2010;91(8):297–8. 2 Die Schweizerische Gesellschaft für Trauma tologie und Versicherungs medizin SGTV – eine interdisziplinäre Gesell schaft mit europäischer Vernetzung. Schweiz Ärztezeitung. 2008;89(16): 696–7. Korrespondenz: PD Dr. med. Dominik Heim Spital Frutigen CH3714 Frutigen dominik.heim@spitalfmi.ch Es ist aussergewöhnlich, auf diesem Weg «Reklame» für einen Kongress zu machen – es ist auch aussergewöhn lich, dass eine grosse europäische, medizinische Gesell schaft ihren Kongress in der Schweiz abhält. 2009 war dies der Fall mit dem europäischen Wonca Europe Kon gress [1]. 2012 wird nun vom 12. bis 15. Mai im Kon gresszentrum in Basel der 13. Europäische Kongress für Trauma und Notfallchirurgie der ESTES (European Society for Trauma and Emergency Surgery) stattfin den. Mitorganisiert wird dieser chirurgische Gross anlass von der Schweizerischen Gesellschaft für Trau matologie und Versicherungsmedizin, SGTV, und von der Schweizerischen Gesellschaft für Allgemeinchirur gie und Traumatologie, SGACT. Dass die Schweiz den Zuschlag für diesen Anlass erhalten hat, hängt auch mit dem 100. Geburtstag der SGTV zusammen, die am 7. Januar 1912 in Bern als Gesellschaft Schweizer Unfallärzte in Bern gegründet wurde [2]. Dachorganisation von 26 Gesellschaften ESTES ist das Produkt einer Fusion der European Trauma Society (ETS) mit der European Association for Trauma and Emergency Surgery (EATES) im Jahr 2007 [2]. ESTES ist heute die Dachorganisation von 26 nationalen unfall und notfallchirurgischen Ge sellschaften in Europa mit mehr als 10 000 institutio nellen Mitgliedern. Das wissenschaftliche Spektrum ist entsprechend dem Fachgebiet sehr breit, es reicht von der «Fussfraktur über die akute Cholecystitis bis zum SchädelHirnTrauma». Damit entspricht das Spektrum demjenigen eines Allgemeinchirurgen, der zur Zeit wieder – im Rahmen der Diskussion um den «Acute care surgeon» – im intensiven Gespräch ist. In einer Zeit, in der es auf der ganzen Welt aus geographischen, ökonomischen oder andern Grün den immer noch auch kleinere Spitäler mit ihren spe zifischen Bedürfnissen gibt, ist die Funktion dieses Kongresses, in einem breiten Spektrum ausgebildete und tätige Chirurgen und Orthopäden, Notfallmedi ziner, Operationsschwestern und Sanitäter zu infor mieren und weiterzubilden. Studenten werden in der Absicht angesprochen, einen entsprechenden Nach wuchs an Acute care surgeons «heranzubilden». Instructional lecture courses, Keynote lectures mit anschliessenden freien Mittteilungen, Guest Symposia (Efort, SGC, SGOT, Küntscher Kreis, Efost, EBJIS, AOTrauma und SOFCOT), Workshops und Satellite Symposia der Industrie werden durchgeführt werden. Neu in Basel sind die Curtainup sessions, die speziellen Institutionen in Basel (Universität Basel), in der Schweiz (Internationales Komitee vom Roten ECTES 2012: Die Einreichefrist für Abstracts dauert noch bis zum November 2011. Kreuz) und in der Welt (Trauma in Asien) gewidmet sein werden. «HowIdoitSessions» am frühen Mor gen werden operative Aspekte beleuchten, und in den «12to12Sessions» am Mittag werden ganz pragma tische Kurzvorlesungen einzelne Aspekte des Traumas und der Notfallchirurgie behandeln. Eine spezielle Zusammenarbeit erhält der ESTESKongress dieses Jahr auch in der Teilnahme der AO (Arbeitsgemein schaft für Osteosynthesefragen), die 1958 in Biel gegründet wurde und unterdessen das grösste trau matologische Netzwerke in der Welt darstellt. Die 16 ausgewählten Main topics (www.estesonline.org, www.sgtv.org und www.sgact.ch) versprechen span nende Referate, animierte Diskussionen und infor mative Kongressmomente. Lokale Akzente in den Social events Ein Kongress ist auch in die KongressStadt, in die Kon gressRegion und in das KongressLand eingebettet. Die Basler Bevölkerung wird am BAZ Forum am 11. Mai 2012 mit wissenschaftlichen Vorträgen über den Kongress informiert werden, eine öffentliche Sitzung für die Bevölkerung wird am 15.Mai im Kongresszent rum stattfinden, und die lokalen Medien sind eingela den, den Kongress zu begleiten. In den Social events werden typisch schweizerische und lokale Eigenheiten berücksichtigt. Ein spezieller Akzent wurde auf die Darstellung der schweizerischen Musikszene in all ih ren Facetten gelegt: Eliana Burki und iAlpinisti werden den Kongress eröffnen, George Gruntz und Max Lässer werden am Swiss evening im JoggeliFussballstadium auftreten, und eine Basler Clique wird den Kongress musikalisch abschliessen. Dieter Ammann und Band aus Zofingen werden am President’s dinner im Tingu ely Museum für ein Verschmelzen von moderner, be wegter Kunst und bewegtem Jazz sorgen. Basel soll den Kongressteilnehmern als ein medi zinischer Anlass in Erinnerung bleiben, bei dem sich europäische Medizin und Schweizer Kultur zu einem Rendezvous am Rheinknie getroffen haben. Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2011;92: 41 Editores Medicorum Helveticorum 1573 COURRIER redaction.bms@emh.ch Courrier au BMS Entsolidarisierung – wie weiter? Als «Tritt in den Hintern» empfinde ich als Hausarzt die Referendumsdrohung der Spezialisten gegen die noch nicht einmal ausdiskutierte Form des Managed Care. Demokratische Entscheidungen sind zu respektieren, erlaubt ist aber, daraus Schlussfolgerungen zu ziehen. In der Minderheitsgruppe der Grundversorger haben wir seit Jahrzehnten Solidarität geübt mit der gesamten Ärzteschaft, oft mit der Faust im Sack die hohen Einkommen gewisser Spezialisten gesellschaftlich zu decken. Neben dem Gegenwind aus der Politik demaskiert sich nun der alte Konflikt in den eigenen Reihen. Bedeutet die jetzige Entsolidarisierung der Spezialisten von uns, dass wir uns im Rahmen der «Hausärzte Schweiz» erst aus der FMH verabschieden müssen, um unsere Interessen gezielt vertreten zu können? Wie in anderen Ländern mit selbstgemachtem Grundversorgermangel (Deutschland, Australien) wurde die Bedarfsplanung meines Erachtens von den Facharztgesellschaften versäumt, indem sie keine oder die falschen Signale der Politik vermittelt haben. Mitgetragen wurde eine Politik der Verhinderung und gemeinsam unbeirrt das Spiel des Numerus clausus zelebriert. Es kann nicht sein, dass der bereits jetzt vorhandene Mangel an Hausärzten mit einem Referendum gegen Managed Care verstärkt wird, statt ihm entgegenzuwirken. Managed Care mag nicht allein selig machend sein, bedeutet in der jetzigen Situation aber durchaus eine Stärkung von uns Grundversorgern, und das ohne unzumutbare Zuschläge für Versicherte, die dieses Modell nicht wünschen. Als Hausärzte spüren wir durchaus das Wohlwollen der Bevölkerung bzw. die Zustimmung unserer Patienten für die Stärkung der Hausarztmedizin. Es braucht aber neue Anreize: Studienerleichterung, Tarifverbesserung, Unterstützung von Praxismodellen, um für junge Menschen, besonders auch für Frauen, unseren Beruf nachhaltig attraktiv zu machen. Dass eine Förderung der HA-Medizin deshalb (und um nicht noch mehr Spezialisten zu produzieren) einer Lenkung bedarf, ist angesichts des heutigen perspektivelosen Desasters eine logische Folge. Und schon höre ich den alten, ewig gleichen Aufschrei gegen eine Staatsmedizin, die wir ja «light» mit Suva und indirekt via KK bereits haben, und, verglichen mit anderen Ländern, gar nicht so schlecht damit leben. Der Ärztebedarf wird sich ebenso wenig von selbst regulieren, wie es der Finanzmarkt tut. Ausgleichende Regulierung ist aber unerlässlich in beiden Fällen. Unsere politische Meinung ist unerlässlich – aber zum richtigen Zeitpunkt. Dr. med. Walter Rüger, Oberstammheim Courrier Les lettres sont bienvenues et peuvent être publiées, pour autant qu’elles restent acceptables, tant dans la forme que dans le fond, selon les principes de la bienséance généralement admis dans notre culture, qu’elles ne contiennent pas d’informations manifestement erronées et qu’elles ne dépassent pas une longueur de 2500 caractères. La rédaction se réserve le droit d’effectuer une sélection, de résumer ou de remanier le texte. La rédaction n’est en outre soumise à aucune obligation de publier les textes qui lui sont fournis. En règle générale, aucune correspondance ne sera échangée s’agissant des lettres de lecteurs; le fait de ne pas publier une communication ne fait notamment pas l’objet d’une justification. Il peut y avoir dérogation à ces principes si la rédaction le juge nécessaire. Le manuscrit complet doit être adressé à la rédaction, si possible par e-mail: Rédaction Bulletin des médecins suisses, EMH Editions médicales suisses SA, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. 061 467 85 72, fax 061 467 85 56, e-mail: redaction.bms@emh.ch. Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2011;92: 41 Editores Medicorum Helveticorum 1574 C O M M U N I C AT I O N S Communications Examens de spécialiste Interpharma Examen de spécialiste en vue de l’obtention du titre de spécialiste en médecine générale Lieu: – Partie écrite théorique: auditoire Ettore Rossi, Clinique pédiatrique, Hôpital de l’Ile, Berne – Examen oral pratique: organisation de ma nière décentralisée dans des cabinets de médecine générale Date: – Partie écrite théorique: le jeudi 3 mai 2012, de 10 h 00 à 13 h 00 – Examen oral pratique: dans l’année sui vant l’examen écrit. Délai d’inscription: 15 janvier 2012 Vous trouverez de plus amples informa tions sur le site web de l’ISFM www.siwf.ch → formation postgraduée médecinsassistants → Examens de spécialiste Examen de spécialiste pour l’obtention de la formation approfondie en néphrologie pédiatrique à adjoindre au titre de spécialiste en pédiatrie Date: avril 2012 Délai d’inscription: le 31 janvier 2012 Vous trouverez de plus amples informa tions sur le site web de l’ISFM www.siwf.ch → formation postgraduée médecinsassistants → Examens de spécialiste Erster Jahresbericht zur Tierschutzcharta der Pharmaindustrie Die forschende Pharmaindustrie der Schweiz veröffentlicht 2011 erstmals ihren Jahres bericht zu der 2010 verabschiedeten Tier schutzcharta. In dieser Charta verpflichteten sich die Mitgliedsfirmen von Interpharma, die Bedingungen bei Tierversuchen und den Schutz der Labortiere weiter zu verbessern und zu fördern. Die forschende Pharmaindustrie erfüllt in der Schweiz die Auflagen einer der weltweit strik testen Tierschutzgesetzgebungen. Das An liegen der global tätigen Mitgliedsfirmen der Interpharma, diese hohen Standards in der Schweiz weiter zu fördern und auch weltweit ständige Verbesserung anzustreben, wurde 2010 in einer Zehnpunktecharta verankert. Mit dem zehnten Punkt dieser Charta ver pflichten sich die sieben Firmen, über ihre Fortschritte im Bereich Tierschutz zu berich ten. Der Grundgedanke der Charta folgt dem Prinzip der 3R «Reduce, Refine, Replace», also Tierversuche zu reduzieren, zu verfeinern und zu ersetzen. Mit dem Beitrag und der Unterstützung der Stiftung 3R werden von Interpharma zusammen mit dem Bund Pro jekte getragen, die sich darauf konzentrieren, Methoden für Labortiere zu verbessern oder Ersatzmethoden zu entwickeln. Auf Firmen ebene wird ständig nach solchen Verbesse rungen im Sinne von 3R geforscht; einzelne Unternehmen verleihen jährlich einen 3R Preis, mit dem sie wegweisende Projekte und Erkenntnisse auszeichnen. Entscheidend für das Wohl der Tiere ist nicht zuletzt eine gute Ausbildung des Personals. Darum wurde das neue LASOnlineTool für Tierpfleger und Forscher geschaffen. In drei Sprachen verfügbar, fördert es die Qualität der Ausbildung. Die sieben Mitgliedsfirmen Novartis, Roche, Merck Serono, Actelion, Bayer, Vifor und Cilag sind um einen offenen und konstruk tiven Dialog bemüht und nahmen im Be richtsjahr verschiedene Möglichkeiten des Austausches von Erkenntnissen und Erfah rungen wahr. Dabei wurde die Charta auch einer kritischen Beurteilung durch externe Experten unter zogen. Weiter streben die Firmen aktiv den Dialog mit anderen Stakeholdern an. Um die Diskussion auch über die Grenzen der Firmen und der Schweiz hinauszutragen, wird die Tierschutzcharta auch bei Vertragspartnern im In und Ausland bekannt gemacht. Zu sätzlich sind die Mitglieder verpflichtet, auch ihre Vertragspartner zur Einhaltung hoher Standards zum Wohl der Tiere anzuhalten. In diesem Rahmen haben Interpharma und ihre Mitgliedsfirmen den Kontakt mit dem Schweizer Tierschutz (STS) aufgenommen und treten mit einer der wichtigsten Tier schutzorganisationen in der Schweiz in eine neue Dialogrunde. Der «Animal Welfare Report 2011» ist im Inter net zugänglich unter: www.interpharma.ch/de/politik/Chartafuer denTierschutz.asp Die Broschüre kann bei der Interpharma ge druckt auf Deutsch, Französisch und Englisch bezogen werden. Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2011;92: 41 Editores Medicorum Helveticorum 1575 FMH SERVICES La plus grande organisation de services du corps médical t isoanbei l li et é Ve r tnuenl g R e sdpa ok n r érda anct twi o n l e: : FFM MHH SSEERRVVI ICCEESS Spezialaktion für 50- bis 65-Jährige Neue, innovative und sichere Kapitalanlage Bei einer Anlage wird man normalerweise vor die Wahl gestellt: Sicherheit oder Rendite? Bei der innovativen Lösung Helvetia Value Trend erhalten Sie jedoch beides. Die Helvetia garantiert Ihnen nach 10 Jahren die Rückzahlung Ihres Kapitals und eines Mindestzinses. Während der Laufzeit profitieren Sie mit Ihrem Kapital zusätzlich von einer Index-Strategie, welche die wichtigsten Märkte wie Aktien, Obligationen und Rohstoffe abdeckt. Liegt die Wertentwicklung zum Ende der Laufzeit über der garantierten Auszahlung, erhalten Sie diesen höheren Wert ausbezahlt. 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TRIBUNE Thème Hospitalisations hors-canton, 2 ème partie [1] Des enjeux importants pour les patients – aussi après le 1er janvier 2012 Il est probable que l’entrée en vigueur de la nouvelle LAMal causera des problèmes considérables en lien avec le financement d’hospitalisations hors canton, surtout dans la phase initiale. Une fausse idée répandue dans la population et parmi nos confrères veut que les frontières cantonales soient totalement supprimées avec la nouvelle loi, ce qui risque de conduire à des hospitalisations qui ne remplissent pas les conditions nécessaires à la prise en charge des coûts par l’assurance obligatoire des soins et par les cantons. L’article suivant donne des recommandations* pour éviter ce genre de problèmes. Thomas Plattner a, Magdalena Wicki Martin b, Robert Gmür c, Chung-Yol Lee d a Dr méd., Spécialiste en médecine légale, Médecin cantonal adjoint, Fribourg b Collaboratrice scientifique, Service de santé publique, Fribourg c Conseiller juridique, Service de santé publique, Fribourg d Dr méd, Spécialiste en médecine interne, Médecin cantonal, Fribourg * Voir en particulier le paragraphe «Conséquences et recommandations aux médecins» à la fin de l’article. Correspondance: Dr Thomas Plattner Service du médecin cantonal Chemin des Pensionnats 1 CH1700 Fribourg Tél. 026 305 79 80 thomas.plattner@fr.ch Introduction Parallèlement à l’introduction d’un nouveau système tarifaire, la révision actuelle de la LAMal poursuit, en lien avec le financement hospitalier, le but d’assurer le libre choix du prestataire pour tous les résidents et rési dentes suisses [2]. Pour cette raison, la différenciation entre «hôpitaux publiques» et «cliniques privées» a été abandonnée et l’obligation de la prise en charge des coûts par l’assurance de base et les cantons a été éten due à tous les hôpitaux figurant sur une liste cantonale. Le fait que les coûts couverts par les cantons ne se limitent, dans certaines situations, qu’au tarif intra cantonal de référence n’est, de notre expérience, pas suffisamment connu du corps médical. Cette disposi tion peut pourtant signifier qu’une éventuelle diffé rence des coûts soit facturée au patient, ou, subsidi airement, à son assurance complémentaire. Ce qui nous semble donc problématique, c’est que tant parmi les assurés que parmi les professionnels de la santé, l’avis semble de prévaloir que toutes les fron tières cantonales en lien avec le financement hospita lier soient supprimées et que chaque patient puisse se faire traiter dans toute la Suisse, sans assurances complémentaires et sans garantie de paiement par le canton de résidence. Par conséquent, il sera désormais d’autant plus important que les médecins – en cabinet et en milieu hospitalier – soient bien informés des conditions d’une participation des cantons aux coûts d’un traite ment stationnaire, de manière à ce qu’ils puissent à leur tour informer leurs patients correctement. Ci après, nous aimerions expliquer les nouvelles «règles du jeux» – telles que nous les interprétons actuelle ment – et donner quelques indications pratiques aux médecins. Bases légales et procédures administratives Dès 2012, conformément à l’art. 39 de la LAMal, tous les hôpitaux figurant sur la liste d’un canton (hôpi taux répertoriés) ou qui ont un contrat avec un assu reur (hôpitaux conventionnés) seront autorisés à pra tiquer à charge de l’assurance maladie de base et cela indépendamment de leur statut légal, qu’il s’agisse d’un hôpital privé ou d’un hôpital public ou subven tionné par les pouvoirs publics. Désormais, et dans le cadre de leur planification hospitalière, les cantons tiendront une liste de tous les prestataires stationnaires qu’ils estiment néces saires à la couverture médicale de leurs résidents. Sur le principe, chaque canton est libre de choisir les pres tataires qu’il veut mettre sur cette liste. Dans les faits, les cliniques et hôpitaux extracantonaux, voire cer tains départements ou même certaines prestations spécifiques ne seront admis sur cette liste que s’ils cor respondent à un besoin non couvert par l’offre de prestations du canton. Pour les traitements stationnaires extracanto naux et à condition de figurer sur sa liste accréditée, le canton couvrira au minimum 55% des coûts, et cela indépendamment du canton d’implantation de l’hôpital en question. Le coût résiduel sera couvert par l’assurance de base. Dès 2012, les patients pour ront choisir librement le prestataire parmi les hôpi taux figurant sur la liste du canton de résidence (hôpitaux répertoriés) sans passer par une procédure de garantie de paiement. En revanche, pour assurer une couverture com plète de la part cantonale lors de traitements dans un hôpital figurant uniquement sur la liste du canton d’implantation ou d’un hôpital qui se trouve sur la liste d’un canton tiers ou encore d’un hôpital conven Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2011;92: 41 Editores Medicorum Helveticorum 1585 TRIBUNE Thème Tableau 1 Modalités de financement. Garantie de paiement par le canton Art. LAM (nouveau) Hôpital 41.1 et suivants Hôpital sur la liste du canton de résidence 41.1. et suivants 41.3 Hôpital sur la liste du Dépend du Nécessaire canton d’implantation canton, mais recommandée de manière générale Urgence* Répartition des coûts Traitement électif Pas nécessaire Pas nécessaire Assurance obligatoire de soins + canton de résidence Urgence/garantie de paiement octroyée: Assurance obligatoire de soins + canton de résidence Pas d’urgence/garantie de paiement refusée: Assurance obligatoire de soins + canton de résidence (au maximum jusqu’au tarif référence du canton de résidence) + patient/assurance complémentaire 49 a al. 3 Hôpital sur la liste d’un canton tiers** Nécessaire Pas de participation financière par le canton Urgence/garantie de paiement octroyée: Assurance obligatoire de soins + canton de résidence Pas d’urgence/garantie de paiement refusée: Assurance obligatoire de soins + patient/assurance complémentaire 49 a al. 3 Hôpital conventionné*** Nécessaire Pas de participation financière par le canton Urgence/garantie de paiement octroyée: Assurance obligatoire de soins + canton de résidence Pas d’urgence/garantie de paiement refusée: Assurance obligatoire de soins + patient/assurance complémentaire * Le traitement doit être administré sans tarder et un transfert/une admission dans une clinique de la liste du canton de résidence n’est médicalement pas justifiable/possible. ** Cliniques qui se trouvent ni sur la liste du canton de résidence ni sur la liste du canton d’implantation mais sur la liste d’un autre canton (par ex. cliniques de réhabilitation dont le propriétaire ne se trouve pas sur le sol du canton d’implantation). *** Cliniques qui ont un contrat avec un ou plusieurs assureurs mais qui ne figurent sur aucune liste cantonale. tionné (définitions voir tableau 1), une garantie de paiement demeure nécessaire. Pour ces hôpitaux, à défaut d’une garantie de paiement et selon l’art. 41 de la LAMal, le canton de résidence ne paiera que la par tie correspondant au tarif de référence intracantonal (à l’exception des hôpitaux conventionnés où le can ton ne participe pas aux traitements électifs). Il in combera donc au patient luimême ou à son assu rance complémentaire de s’acquitter du montant res tant (voir tableau 1). Puisqu’il faut s’attendre, même avec un système tarifaire unique, à de grandes varia tions de tarifs entre les cantons, d’importantes consé quences financières pour les patients ne peuvent être exclues, notamment dans les cantons pratiquant des tarifs inférieurs à ceux des cantons voisins. Comme aujourd’hui, la garantie de paiement sera octroyée s’il existe une raison médicale. Sont réputées raisons médicales les urgences et des traitements qui ne sont pas disponibles dans le canton de résidence du patient. Il appartiendra, comme aujourd’hui, à un médecin officiel, en règle générale le médecin canto nal, de décider si ces conditions sont remplies et d’au toriser la participation financière par le canton. Selon la loi, les urgences sont en théorie exclues de cette nécessite d’une garantie de paiement. Or, le législateur ne définit toujours pas ce qu’il entend sous «urgence». Une interprétation fidèle à une décision du Tribunal administratif fédéral induirait que l’ur gence est à considérer que si l’état de la personne qui doit être traitée ne permet pas son transfert dans un hôpital répertorié (figurant sur la liste du canton de résidence). Ce qui est une urgence et ce qui ne l’est pas est donc une question d’interprétation. Face au risque d’abus de recours à la notion d’urgence pour bénéfi cier de la participation cantonale au financement d’hospitalisations horscanton non justifiées, les can tons vont certainement accroître leur vigilance afin de vérifier le caractère d’urgence d’une admission indiquée comme telle et, le cas échéant, refuser la créance. La plupart des cantons vont sans doute insis ter sur une demande de garantie de paiement même pour les urgences. Concrètement, cela signifie que le patient qui ne dispose pas d’une assurance complé mentaire couvrant la prise en charge des traitements dans toute la Suisse devra de préférence se rendre Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2011;92: 41 Editores Medicorum Helveticorum 1586 TRIBUNE Thème dans une clinique figurant sur la liste de son canton de résidence, pour autant que la prestation y soit dis ponible, même en situation d’urgence, sauf s’il y a né cessité médicale d’un traitement immédiat dans la cli nique non répertoriée la plus proche. De même, lors d’un traitement ambulatoire dans un autre canton, il y a lieu d’anticiper la survenue éventuelle de compli cations nécessitant une hospitalisation. En effet, le patient qui choisit un traitement ambulatoire dans une clinique nonrépertoriée et sans nécessité médi cale (le traitement aurait pu se faire dans une clinique de la liste de son canton de résidence) ne pourra pas recourir à la totalité de la participation financière par le canton en cas de complications qui nécessiteraient un traitement stationnaire hors canton [3]. Le tableau 1 (page 1586) qui suit tente de vous donner une vue d’ensemble des variantes possibles, et ceci en l’état actuel de nos connaissances; il n’est par conséquent pas exhaustif. Conséquences et recommandations aux médecins Il est probable que l’entrée en vigueur de la nouvelle LAMal causera des problèmes considérables en lien avec le financement d’hospitalisations hors canton, surtout dans la phase initiale. Une fausse idée répan due dans la population et parmi nos confrères veut que les frontières cantonales soient totalement sup primées avec la nouvelle loi, ce qui risque de conduire à des hospitalisations qui ne remplissent pas les conditions nécessaires à la prise en charge des coûts par l’assurance obligatoire des soins et par les can tons. Pour leur éviter des problèmes, il est demandé aux assurés, qui doivent au final assumer euxmêmes la responsabilité du choix d’un hôpital et les éventuelles conséquences financières, de maîtriser la notion d’ur gence, de connaître l’offre médicale de leur canton de résidence et d’être au fait de la liste cantonale des hôpitaux. De telles exigences ne sont à notre avis pas acceptables à l’égard des patients, d’où l’importance que nous accordons à une bonne information des médecins. En respectant ces quelques indications, des pro blèmes devraient en principe pouvoir être évités: – De manière générale, adressez vos patients à une clinique figurant sur la liste du canton de rési dence, à moins que: – L’admission dans un hôpital hors de la liste du canton de résidence s’avère médicalement né cessaire (urgence ou/et prestation pas dispo nible dans une clinique sur la liste du canton de résidence, voir liste négative du canton de résidence ou se renseigner auprès de l’hôpital de référence du canton de résidence). – Le patient dispose d’une assurance complé mentaire qui assure le traitement dans toute la Suisse et souhaite l’admission dans une clinique nonrépertoriée par le canton de résidence. – Examinez l’indication d’urgence. Une urgence au sens de la loi se présente uniquement lorsque l’état du patient ne permet pas son (re)transfert dans une clinique figurant sur la liste du canton de résidence. – Soumettez toujours une demande de garantie de paiement au canton pour les admissions en cliniques ne figurant pas sur la liste du canton de résidence et cela aussi en cas d’urgence et aussi pour des patients qui disposent d’une assurance complémentaire. Pour des interventions élec tives, cette demande doit être soumise suffisam ment tôt, au minimum une semaine avant l’ad mission. Complétez entièrement le formulaire adhoc et de manière lisible. Les demandes lacu naires ou nonlisibles seront renvoyées. Références 1 Partie I: Plattner T, Lee CY. Hospitalisations extra cantonales – des enjeux importants pour les patients. Bull Méd Suisses. 2009;90(41):1588–9. 2 Au profit d’une meilleure lisibilité, la dénomination au masculin est désormais utilisée. 3 Décision du Tribunal administrative fédéral 14 octobre 2002 (AFTA K 128/01). 4 Décision du Tribunal administrative fédéral 13 avril 2006 (AFTA K 81/05). Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2011;92: 41 Editores Medicorum Helveticorum 1587 TRIBUNE Point de vue Palliativmedizin und Freitodbegleitung: Erfahrungsbericht einer Hausärztin Erika Preisig Korrespondenz: Dr. med. Erika Preisig Hausarztpraxis bim Brunne Langgartenstrasse 2 CH-4105 Biel-Benken e.preisig@sunrise.ch Biel-Benken, ein kleines, verschlafenes Dorf am äussersten Zipfel der Schweiz. Hier arbeite ich als überzeugte Hausärztin mit vielen Hausbesuchen und gut funktionierendem altherkömmlichem Notfalldienst und darauf bin ich stolz. Ich habe in meiner 25-jährigen Praxiszeit viele Menschen sterben sehen. Ich habe immer versucht, meine Patienten zu Hause und nicht im Spital sterben zu lassen, wenn denn die letzten Tage kamen. Palliativmedizin lernte ich als eine «Disziplin» kennen, die im Studium stiefmütterlich behandelt worden war. Doch gerade an ihr fand ich Zufriedenheit, da ich dadurch meine Patienten zu Hause betreuen konnte bis zum letzten Moment. 2006 lernte ich dann, durch den Freitod meines Vaters, die wertvolle Arbeit von Exit und Dignitas kennen. Mein Vater schlief mit Natrium Pentobarbital (NAP) in meinen Armen ein, nachdem er einen Monat zuvor wegen schwerer Krankheit im Alter von 82 Jahren einen Tablettensuizidversuch bei mir zu Hause ausgeführt hatte. «Dank» seinem Entscheid lernte ich eine für mich fremde Art der Sterbehilfe kennen. Mein Vater ging mit einer unvorstellbaren Freude und Würde auf seinen letzten Weg. Seither habe ich in 2 Fällen durch eine Freitodbegleitung einen Suizid durch Erschiessen verhindert, in beiden Fällen bei Patienten in Palliativsituaionen, die sich nicht pflegen lassen wollten. Ich habe wiederholt mit Exit und Dignitas zusammengearbeitet. An dieser Stelle möchte ich aber über meinen bewegendsten Fall berichten, bei dem ich mich dazu entschieden habe, ohne Unterstützung durch eine Organisation einen meiner Patienten in den Freitod zu begleiten. In diesem Zusammenhang möchte ich betonen, dass ich in meiner hausärztlichen Tätigkeit etwa alle 18 Monate eine Freitodbegleitung gutheisse, aber dreimal so oft einen Patienten palliativ in Zusammenarbeit mit der «Spitalexternen Onkologiepflege Baselland» (SEOP BL) und dem Hildegard Hospiz zu Hause begleite. Herr W. war im Alter von 84 Jahren an einem Karzinom erkrankt. Er wurde wiederholt operiert, liess sich auf Radiotherapie und unzählige Chemotherapien ein. Bis zum Schluss glaubte er an eine Besserung, er lebte unglaublich gerne und war in einer sehr harmonischen Familie eingebettet. Herr W. lag mir sehr am Herzen. Er war eine angenehme, liebenswürdige Persönlichkeit, niemals beklagte er sich und war trotz seiner misslichen Lage immer zufrieden. Als der Onkologe ihm eröffnete, dass auch eine Chemotherapie nicht mehr sinnvoll sei und somit von seiner Seite her medizinisch wirklich nichts mehr für ihn getan wer- den könne, sprach ich mit ihm offen über die verschiedenen Formen des Sterbens. Ich klärte ihn über die Möglichkeiten der Palliativbegleitung zu Hause und auch über eine Freitodbegleitung auf, so wie ich das bei all meinen «austherapierten» Patienten tue. Eine Patientenverfügung hatte er schon lange unterschrieben. Herrn W.s Gesundheitszustand verschlechterte sich zusehends. Als sich seine ihn pflegende Frau erschöpfte (auch schon über 80-jährig!), trat er ins Hildegard Hospiz ein, um dort «auf die Engelchen zu warten», wie er so schön sagte. Ich ging ihn einmal pro Woche besuchen; er beklagte sich nie und wartete geduldig auf das Ende. Nach 3 Wochen rief er mich an einem Sonntag an, ich müsse sofort kommen. Mein sonst so stolzer Herr W. sass am Fenster und war ein Hauch dessen, was er einst gewesen war. Er schaute in die Ferne und empfing mich mit den Worten: «Liebe Frau Doktor, Sie haben mir einmal etwas versprochen. Ich hoffe, dass Sie dieses Versprechen heute halten. Ich habe nun lange genug auf die Engelchen gewartet, doch die haben mich vergessen. Ich war ein Bankdirektor und habe mein ganzes Leben lang selber bestimmt, was für mich richtig ist. Ich werde mir niemals von einer Krankenschwester den Hintern putzen lassen. Nun schaffe ich es aber nicht mehr vom Bett auf den Toilettenstuhl. Dazuliegen und mich putzen zu lassen, ist für mich entwürdigend. Deswegen hoffe ich auf Ihre Hilfe. Ich gehe morgen nach Hause und Sie ermöglichen mir eine Freitodbegleitung, wie Sie mir dies versprochen haben.» Zuerst glaubte ich, ihn falsch verstanden zu haben. Denn eine Freitodbegleitung innert zwei Tagen durchzuführen, ist mit beiden Organisationen völlig unmöglich. Dessen war ich mir bewusst. Doch die Gedankengänge und die Eigenwilligkeit meines lieben Patienten erinnerten mich an meinen Vater. Ich wollte alles tun, um mein damals gegebenes Versprechen einzuhalten. Ich gab Herrn W. den Auftrag, alles zu organisieren, damit er am nächsten Morgen um 11 Uhr zu Hause sein könnte. Ich versprach ihm, meinerseits alles zu unternehmen, um die Freitodbegleitung auf 14 Uhr zu realisieren. Nun begannen die Probleme. Exit oder Dignitas anzurufen, hatte in meinen Augen keinen Sinn. So rief ich diverse Apotheken in der Umgebung und schliesslich auch in Basel an, um das benötigte NAP zu erhalten. Fehlanzeige! NAP ist nur für die Veterinärmedizin zugelassen – da haben es die Tiere offenbar für einmal besser als wir. Kein Apotheker wollte einer Humanmedizinerin NAP abgeben. So rief ich eine Apotheke in Zürich an, von der ich wusste, dass sie für die Freitodorganisationen immer Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2011;92: 41 Editores Medicorum Helveticorum 1588 TRIBUNE Point de vue NAP auf Lager hat. Die Antwort war erlösend, der Apotheker wollte mir NAP gegen ein Rezept abgeben. Ein Verwandter von Herrn W. stellte sich zur Verfügung, nach Zürich zu fahren, um das Medikament zu holen. Erneut Fehlanzeige! NAP darf nur direkt an einen Arzt abgegeben werden, und eine Ausnahme machte der Apotheker nicht. Also fuhr ich persönlich nach Zürich. Wie ich erwartet hatte, wurde es für Herrn W. nicht so einfach, aus dem Hospiz auszutreten und nach Hause zu gehen. Er war immer ein aufrichtiger Mensch gewesen, der zu seinen Entscheidungen stand. So hatte er der behandelnden Ärztin voller Freude erzählt, dass er entlassen werden wolle, um zu Hause in den Freitod gehen zu können. Diese mobilisierte alle und alles, um ihn davon abzuhalten. Es wurde ihm auch eine palliative Sedation angeboten, die er sofort ablehnte, da er sich ja nicht wie ein Säugling pflegen lassen wollte, auch nicht im komatösen Zustand. Er schaffte es, war um 12 Uhr zu Hause in seinem schönen Garten und erholte sich auf dem Liegestuhl. Dort wartete er voller Vertrauen auf seine Hausärztin, die ihm etwas versprochen hatte, das nicht ihrem Hippokratischen Eid, aber umso mehr ihrer humanen Einstellung entsprach. Anstatt unangebrachte Fragen zu stellen, kondolierten sie der Witwe und involvierten das Institut für Rechtsmedizin. Die Staatsanwältin war erstaunt, dass keine Sterbehilfeorganisation vor Ort war, kondolierte nach einer sehr kurzen Untersuchung des Verstorbenen ebenfalls und liess mich nach Beschlagnahmung meiner Videoaufzeichnung die Todesbescheinigung ausstellen (zu meinem eigenen Schutz dokumentiere ich das Öffnen des Ventiles immer mit einer Videoaufzeichnung). Es ist mir ein Anliegen, dass wir Hausärzte lernen, auch unangenehme Wünsche unserer Patienten zu akzeptieren. Hätte mich mein Vater nicht durch die Tatsache, dass er sich unter den Zug werfen wollte, dazu aufgefordert, ihm eine menschliche Art der Lebensbeendigung zu ermöglichen, hätte ich mich niemals mit Freitodbegleitung auseinandergesetzt. 5 Jahre nach seinem Tod bin ich ihm dankbar für diese «Weiterbildung». Ich habe in einem Workshop in Arosa von Kollegen gehört, wie sie schwerstleidenden Patienten auf illegale Weise helfen, in den Tod zu gehen. Ich war entsetzt, denn wir haben in der Schweiz legale Möglichkeiten. Wir können unseren unheilbar kranken Es erstaunt mich bei jeder Freitodbegleitung immer wieder, wie zutiefst glücklich und dankbar der Betroffene ist. Im Gegensatz dazu, wie traurig, aber verständnisvoll und tapfer die Angehörigen sind. Es erstaunt mich bei jeder Freitodbegleitung immer wieder, wie zutiefst glücklich und dankbar der Betroffene ist. Im Gegensatz dazu, wie traurig, aber verständnisvoll und tapfer die Angehörigen sind. Wir wollten alle Herrn W. noch nicht gehen lassen, versuchten ihn zu überreden, noch wenigstens 2–3 Tage das schöne Sommerwetter zu Hause zu geniessen. Aber nur er selber konnte beurteilen, wie sehr er litt. Die Schmerzen, die nur mit einer Sedation hätten erträglich gemacht werden können, und die Erschöpfung, die dazu geführt hatte, dass er nicht mehr aufstehen konnte, waren für ihn ein nicht akzeptables Leiden. Schliesslich mussten wir aufgeben und begnügten uns damit, ihn im Sonnenschein seines geliebten Gartens noch einmal von seinem bewegten Leben erzählen zu lassen. Um 15 Uhr öffnete Herr W. mit zittrigen, schwachen Händen das Ventil der Infusion. Seine Frau und seine Tochter sassen am Bett. Mit Tränen in den Augen hörten wir, wie er glücklich seine letzten Worte rief, «Sali zäme, jetzt gang I in Himmel!» Dann schlief er für immer ein, ohne ein Stöhnen, stolz wie mein Vater, und – im übertragenen Sinn – wie Reinhard May es singt, «Ich will im Stehen sterben …» Ich meldete der Polizei einen aussergewöhnlichen Todesfall, und zehn Minuten später klopften zwei überaus freundliche Polizisten an der Türe. und schwerstleidenden Patienten nicht nur die Palliativsedation, sondern auch die Freitodbegleitung bei vollem Bewusstsein und in Anwesenheit ihrer Liebsten anbieten. Warum haben so viele Ärzte Angst davor? Unsere Patienten werden nicht nur immer älter, sondern auch selbstbewusster und möchten auch ihr Lebensende selber bestimmen. Dies hat das Abstimmungsergebnis im Kanton Zürich deutlich bewiesen. (84 zu 16% für eine Selbstbestimmung am Lebensende, sprich Möglichkeit einer Freitodbegleitung.) Wenn ich wüsste, dass Interesse bei der Ärzteschaft vorhanden ist, würde ich sehr gerne eine Fortbildungsveranstaltung organisieren zu folgenden Fragen: – Palliativmedizin und Freitodbegleitung: Schliesst das Eine das Andere aus? – Was sind die Voraussetzungen für eine Freitodbegleitung durch den Hausarzt? Brauchen wir eine Freitodbegleitungsorganisation? Die Begleitung meines Patienten Herrn W., meine erste Freitodbegleitung ohne eine Organisation, war ein überaus positives Erlebnis für mich. Ich hoffe für alle Schwerstleidenden, die vor sich selber und vor ihrem Schöpfer einen begleiteten Suizid verantworten können, dass es bald mehr Ärzte gibt, die den Wunsch nach einem begleiteten Abschied in Würde respektieren. Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2011;92: 41 Editores Medicorum Helveticorum 1589 TRIBUNE Spectrum Aktiver Lebensstil senkt Demenzrisiko L’amitié au-delà des différences L’intégration passe par la connaissance de l’autre. Forte de ce constat, la Croix-Rouge suisse encourage, dans le cadre de son programme «Viens chez moi», les amitiés entre enfants de langue étrangère et familles suisses. «Viens chez moi» repose sur un principe très simple. Des enfants et adolescents de langue étrangère et récemment installés en Suisse rendent régulièrement visite – quelques heures par semaine – à une famille ou une personne bien enracinée dans le pays. Si vous souhaitez accueillir un enfant de langue étrangère pendant une période d’au moins six mois, veuillez vous adresser à une association cantonale Croix-Rouge qui propose cette prestation. (CRS) Wer rastet, rostet, das gilt auch für das Gehirn. Forscher der Universität Zürich und der Psychologe Simon Forstmeier haben zusammen mit dem deutschen Kompetenznetz Degenerative Demenzen erstmals den Einfluss von «motivationalen Fähigkeiten» auf die Entwicklung von Gedächtnisstörungen im Alter untersucht. Denn wir sind mitverantwortlich dafür, was mit unserem Gehirn im Alter passiert. Altersforscher sprechen von der «Reservekapazität des Gehirns». Ein aktiver Lebensstil ist wichtig für das Gehirn, um Reserven zu bilden und so das Demenzrisiko zu senken. Zum aktiven Lebensstil gehören Denkaktivitäten, zwischenmenschliche und körperliche Aktivitäten und insbesondere motivationale Aktivitäten. Letztere bedeuten, dass man sich immer wieder neue Ziele setzt, flexibel mit Veränderungen im Leben umgeht, sich für neue Ideen und Projekte interessiert. Alle diese Aktivitäten bilden die Reservekapazität aus, weil sie das Gehirn fortwährend stimulieren und trainieren. (Universität Zürich) «Dancing in the rain»: Ein aktiver Lebensstil senkt das Demenzrisiko. Bessere Versorgung psychisch kranker Kinder und Jugendlicher L’intégration passe par la connaissance de l’autre. Rauchstopp-Wettbewerb für die ganze Familie Es ist bekannt, dass das Verhalten der Familie die Entscheidung zu rauchen oder nicht zu rauchen be- Die Psychiatrischen Dienste Aargau AG (PDAG) konnten im Rahmen ihrer Neuorientierung die Betreuung und Behandlung von Aargauer Kindern und Jugendlichen optimieren. Im neu aufgebauten Zentralen Ambulatorium für Kinder und Jugendliche (ZAKJ) wird mit innovativen wie bewährten Methoden der Weg der Kinder und Jugendlichen zur massgeschneiderten Abklärung und Behandlung definiert. Die bestehenden regionalen Ambulatorien können dadurch mehr Therapieleistungen anbieten und damit einen wichtigen Versorgungs- Journée mondiale de l‘AVC Pour la quatrième année consécutive a lieu le 29 octobre la Journée mondiale de l’AVC (accident einflussen kann. Darauf setzt die neuartige Rauchstopp-Intervention: Ziel des achtwöchigen Abenteuers ist es, sich während vier Wochen gemeinsam mit anderen Familien auf einer virtuellen Insel auf den Rauchstopp vorzubereiten und anschliessend während vier weiteren Wochen mit der Unterstützung der Familie rauchfrei zu bleiben. Teilnehmen können 200 Familien aus der Deutschschweiz, in denen mindestens eine Person raucht, und man kann sich bis am 16. Oktober 2011 auf www.abenteuerinsel.ch anmelden. (Lungenliga Schweiz) engpass weiter entschärfen. Neu werden alle Anmeldungen, Notfälle und spezialisierten Behandlungen zentral an einer Stelle im Kanton angeboten. Dies erfolgt im Zentralen Ambulatorium für Kinder und Jugendliche (ZAKJ) in Königsfelden. Im Notfall werden die Familien sofort im ZAKJ selbst betreut. Kinder, die eine längere und in der Region vernetzte Behandlung benötigen, können aber weiterhin in den regionalen Ambulatorien behandelt werden. (PDAG) Scanner cérébral montrant une hémorragie intracérébrale profonde due à un saignement dans le cervelet, chez un homme de 68 ans. Image: Bobjgalindo vasculaire cérébral). Membre de la World Stroke Organisation, FRAGILE Suisse saisit cette occasion pour alerter l’opinion sur un mal de plus en plus répandu. Aujourd’hui, ce sont près de 16 000 personnes par an qui sont frappées par un AVC dans notre pays. Des chiffres qui tendent à augmenter en raison de l’allongement de l’espérance de vie. De plus en plus de victimes survivent à ce fléau grâce aux progrès de la médecine et à une meilleure prise en charge. Mais leur vie est souvent brisée par de multiples handicaps. Survivre à un AVC n’est pas tout. «Les patients et leurs familles ne savent souvent pas ce qui les attend à leur retour à domicile. Une information adéquate et un soutien sur le long terme leur permettent de retrouver une qualité de vie», souligne Marcel Odermatt, directeur de FRAGILE Suisse. (FRAGILE Suisse) Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2011;92: 41 Editores Medicorum Helveticorum 1590 HORIZONS Vitrine … und hinterlässt ein Wort Erhard Taverna Lerchengesang Lerchen tragen Lieder hoch hinauf ein Singen füllt den Morgenwind Müheloses geht durch lichtes Blau seit ich in deinen Augen bin bin ich dir ein Steigen ein weisser Berg, der endlos lang in blaue Himmel dringt als möchte er das Ewige erreichen bin ich das tastende Motiv in deiner Symphonie das Noch-nicht eines Lieds dem du die Schönheit gibst und dann ein wiederkehrender Gesang in immer grösserem Triumph bis dass zuletzt ein Horn in deinen Jubel stösst Lerchen schwirren hoch im Wind Leichter immer dies Verlangen sich selbst zu reden und trotzdem hangen Zweifelsnebel als Spott in mir herum wie wäre eine Freiheit im unbedeutend Sein die sorglos in die Weite geht und lacht und weint Thomas Schweizer «… dann steigt manchmal – Momente lang – das Ungesagte auf – und hinterlässt ein Wort.» So der Autor Thomas Schweizer in seinem Gedichtband «Die Dinge reden wenn du schweigst». Der Autor praktiziert als Allgemeinmediziner. Für ihn habe das Sprechzimmer eine literarische Qualität, schreibt er im Begleitbrief zu seiner Gedichtsammlung. Die Strophen geben ihm recht, sie verdichten, was unter vier Augen zu hören ist, sie konzentrieren existentielle Erfahrungen zu lyrischen Bildern, die assoziativ aus dem Wortlosen die Essenz herausfiltern. Sein Schweigen bedeutet ein offenes Zuhören, das der Angst und dem Leiden, dem Zweifel und dem Sterben einen Ausdruck verschafft, den Dingen eben. Aber auch den Jahreszeiten, den Landschaften und Städten und natürlich dem Zweifel, dem Glück und der Liebe. Das Schöne an gelungenen Gedichten ist, dass sie mit den Mitteln der Sprache etwas fassen können, das wir nur vage und gefühlsmässig erkannt haben. Ein Bild oder ein Klang öffnet eigenen Gefühlen, Erfahrungen, Stimmungen und Gedanken einen Raum in uns selber. Auch Gedichteschreiben ist ein präzises Handwerk, der Verfasser muss mit dem Wortmaterial, mit Vers, Rhythmus und Sprache umgehen können. Er muss schiefe Bilder vermeiden, darf keine Klischees verwenden, soll klar und logisch denken und platten Nachahmungen oder romantisierendem Geschwätz aus dem Wege gehen. Mit Gedichten ist es wie mit der Musik: Der häufige Umgang bietet eine Orientierung und erhöht das Vergnügen. Wenn das alles zutrifft, bereichern sie uns. Und nicht zuletzt braucht es Mut, mit poetischen Texten an eine unbekannte Öffentlichkeit zu treten. Leserinnen und Leser spielen eine aktive Rolle, wobei sie verschiedene Deutungen herauslesen. Eine Erfahrung, die auf eine lebendige Sprache hinweist, die ihre unerschöpflichen Möglichkeiten auslotet. Wo das zutrifft, gilt die Bemerkung Georg Christoph Lichtenbergs in seinen Sudelbüchern: «Die Metapher ist weit klüger als ihr Verfasser.» Um das herauszufinden, braucht es Zeit und Geduld; bei Thomas Schweizer ein lohnender Aufwand. Thomas Schweizer Die Dinge reden wenn du schweigst erhard.taverna@saez.ch Sprakensehl: Asaro Verlag; 2011. 84 Seiten. 14.90 CHF. ISBN 978-3-941-93046-9 Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2011;92: 41 Editores Medicorum Helveticorum 1591 HORIZONS Sous un autre angle Bekenntnisse eines SP Bernhard Gurtner Keine Sorge, es geht hier nicht um Politik. SP ist die gebräuchliche Abkürzung für Schauspielpatien ten, die im Medizinstudium für die Schulung und Prüfung der kommunikativen Fähigkeiten einge setzt werden. In den USA begann man damit schon vor 50 Jahren, in Europa mit bedächtiger Skepsis etliches später. Die didaktisch eingesetzten Simulanten haben sich als wertvolle Hilfe erwie sen, könnten nun aber vielerorts dem Spardruck und dem Unverständnis einiger Budgetverant wortlicher zum Opfer fallen, die ihre Kredite lieber für teure Geräte als für billige Komödianten reser vieren möchten. Sie verkennen, wie kostendämp fend gute ärztliche Gespräche sind. Umfassende Anamnesen ersparen aufwendige diagnostische Irrwege. Zudem wird eine vertrauensvolle thera peutische Beziehung durch gepflegte Kommuni kation nachhaltiger begründet als durch hoch trabende Werbeprospekte glanzvoller Kliniken. Hier soll deshalb von den Erfahrungen eines un genannt bleibenden SP berichtet werden, der seinen TeilzeitJob vor einigen Jahren mit grosser Skepsis und einigen Hemmungen übernommen hat, ihn aber ungern wieder aufgeben würde. Er habe sich damals auf ein Inserat der Medizinischen Fakultät gemeldet, weil er als arbeitsloser Schauspieler seine Talente nicht nur für Werbespots, sondern auch für etwas Vernünftigeres einsetzen wollte. Ein ausreichender Zusatzverdienst sei zwar nicht zu gewinnen, jedoch eine Menge neuer Erlebnisse, nicht nur mit den ange henden Ärztinnen und Ärzten, sondern auch mit den aus verschiedenen Berufen stammenden Laien Darsteller(inne)n. Die jüngste sei 18jährig und spiele gerne die neurovegetativ labile, verwöhnte Tochter; der älteste SP, Mitglied einer Seniorentheatergruppe, sei bereits 81 und sehr gefragt als authentischer Darsteller eines schwerhörigen Besserwissers, wie sie unter den echten Patienten dieser Altersgruppe ja nicht selten sind. Die Instruktion und Supervision der SP erfolge durch erfahrene Kaderärzte und psychologisch ge schulte Kommunikationstrainer, Stegreiftheater sei nicht erwünscht. Es werden Rollen mit einer glaub haften Sozialanamnese und den typischen Beschwer den einer bestimmten Erkrankung eingeübt. In den Kursen selbst gehe es weniger darum, dass die Studie renden wie Detektive mit gezielten Fragen zu einer Diagnose gelangen, vielmehr sollen sie sich durch geduldiges Zuhören ein Bild von der Persönlichkeit und Lebensgeschichte des Patienten verschaffen. Werhatwas? sei wichtiger als Washateine(r)? Die Lernenden erproben auch, mit schwierigen Patienten zurechtzukommen. Den verstockten oder überaus aggressiven Patienten spiele unser Gewährsmann besonders gerne, einmal so echt, dass er bei einer empfindsamen Gesprächspartnerin Tränen provo ziert habe. Viel mehr Mühe mache es ihm jeweils, schlechte Nachrichten – Bad News sei die fachübliche Bezeich nung – mit echt wirkender Betroffenheit entgegen zunehmen. Die Medizinstudentin erkläre ihm zum Beispiel zögernd, dass er einen unheilbaren Krebs habe. Soll er nun schockiert, verzweifelt, ungläubig, wütend oder sprachlos reagieren? Das gelinge nicht immer, weil beide Beteiligten um die Irrealität der Situation wüssten. Das Rollenspiel komme der Wirk lichkeit aber oft doch erstaunlich nahe und diene in der anschliessenden gemeinsamen Besprechung als Lehrstück für angemessenes ärztliches Verhalten. Videoaufzeichnungen verhelfen den Studierenden und den SP gleichermassen zur Selbstkritik der ver balen und nicht verbalen Kommunikation. Die Auf nahmen liefern ein jederzeit verwendbares Schu lungsmaterial, ohne dass reale Patienten wiederholt belästigt werden müssen. Geübt werde von den Studierenden auch die oft vernachlässigte Sexualanamnese, was der auf und abgeklärten akademischen Jugend gar nicht so leicht Konsultation anstatt Komödie Korrespondenz: Dr. med. Bernhard Gurtner Eggstrasse 76 CH8620 Wetzikon gurtner.bernhard@bluewin.ch «I’m the gastric ulcer», flüsterte eine von Hollywood heruntergekommene Schauspielerin dem Medizinstudenten ins Ohr, nachdem sie bei der Anamnese dem Drehbuch getreu über Nüchternschmerzen und schwarzen Stuhl berichtet und bei der Palpation des Oberbauches mit einem schrecklichen Schrei reagiert hatte. Dann streifte die nun als echte Patientin agierende Frau ihre Strümpfe nach unten und fragte den jungen Mann, was sie gegen ihre üblen Varizen tun könnte. Sie spürte, dass sich ein guter künftiger Arzt mit ihr befasste, und schenkte ihm Vertrauen, obwohl sie wusste, dass er noch kein echter Doktor war. 1986 beobachtet in der Division of Research in Medical Education der University of Southern California in Los Angeles (Prof. Stephen Abrahamson). Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2011;92: 41 Editores Medicorum Helveticorum 1592 HORIZONS Sous un autre angle Eine besondere Herausforderung für den SP: das Entgegennehmen von «Bad news» mit echt wirkender Betroffenheit. falle, wie sich unser SP als spätmittelalterlicher Mann gedacht hätte. Das hinlängliche Vokabular und die ersten persönlichen Erfahrungen seien zwar vorhan den, doch erfolgten die Fragen an die SP entweder so unverschämt forsch wie von einem Reporter der Re genbogenpresse oder doch irgendwie verklemmt wie anno dazumal. Ob der (angebliche) Krebspatient see lischen Beistand erhalte oder wünsche, werde in der In Grossbritannien werden SP vom nationalen Gesundheitsdienst als getarnte Qualitätsprüfer in Spitäler oder Arztpraxen eingeschmuggelt, wo sie nur zu 10–20% entlarvt werden. Bei uns gibt es (noch?) keinen medizinischen GaultMillau, doch hat nun der SP seinen eigenen Arzt kritischer beobachtet. Er kennt ihn als sympathischen Mann, der ihm rasch und grosszügig Medikamente abgibt, jedoch kaum In Grossbritannien werden SP vom nationalen Gesundheitsdienst als getarnte Qualitätsprüfer in Spitäler oder Arztpraxen eingeschmuggelt, wo sie nur zu 10–20 % entlarvt werden. Spielsituation kaum je gefragt, die spirituelle Ana mnese sei kein Thema. Nun also werde der SPEinsatz durch Sparmass mahmen bedroht. Als Ersatz könnten die Studieren den nach Meinung einiger Kliniker gratis Doktor spiele üben und sich abwechselnd als Arzt oder Pa tient darstellen. Das wäre immer noch besser als gar kein Training des Kommunikationsverhaltens. einmal danach fragt, welche familiären oder berufli chen Probleme das Herzflattern ausgelöst haben könnten. Bei jeder Konsultation sei er vordringlich damit beschäftigt, mit dem PC zurechtzukommen, und gönne ihm nur selten einen kurzen Augenblick. Bei der nächsten Konsultation würde er ihm dazu gerne ein professionelles Feedback geben, doch dann laufe er wohl Gefahr, in den Akten inskünftig als SP (= schwieriger Patient) vermerkt zu bleiben. Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2011;92: 41 Editores Medicorum Helveticorum 1593 HORIZONS Sous un autre angle Eine Reflexion, aus Anlass von Mani Matters 75. Geburtstag und seinem Lied «I der Ysebahn» Die Individualität der Wirklichkeit und der Arzt Rolf Adler Vor wenigen Tagen sah und hörte ich Mani das Lied «I der Ysebahn sitze die einten esoo …» vortragen. Ich schreibe «Mani», weil er durch Progymnasium und Gymnasium ein Klassenkamerad war. Manis Lied vom Zug nach Rorschach gibt Anlass zu Überlegungen über die Arzt-Patienten-Beziehung. Welche Reisenden sehen die Umgebung richtig, wahrheitsgemäss? Diejenigen mit Blick in Fahrtrichtung oder diejenigen mit Blick in die Richtung, aus der der Zug kommt? Der Kondukteur ist zufrieden, wenn er die in Streit Geratenen – «Si gäben änand mit Schirme ufs Dach …» – in Rorschach abliefern kann. Der Arzt aber sollte aus dem Liedinhalt schliessen, dass die Wirklichkeit individuell ist. Das Erschaffen einer «gemeinsamen Wirklichkeit» (auch zwischen Arzt und Patient) ist der sozialen Interaktion vorbehalten. Die «individuelle Wirklichkeit» ist eine Funktion der Stimmung, der momentanen Bedürfnisse, der Persönlichkeit, der Selbstideale, des Gewissens und der eigenen Entwicklungsgeschichte. Die Synthese dieser Vorgaben bestimmt, welche Aspekte der Umgebung ein Individuum auswählt und als bedeutsam erfährt und verarbeitet. Es gestaltet also seine individuelle, persönliche Hülle, Umgebung wird damit zu Umwelt. Es konstruiert sie. Die Wahrheit werden wir nie erfassen. Wir können lediglich möglichst widerspruchsfreie Theorien der Umgebung, zu der auch der Das Erschaffen einer «gemeinsamen Wirklichkeit» (auch zwischen Arzt und Patient) ist der sozialen Interaktion vorbehalten. Korrespondenz: Prof. em. Dr. med. Rolf H. Adler Leiserenweg 4 CH-3122 Kehrsatz eigene Körper zählt, entwerfen und sie durch weitere Beobachtungen bestätigen. Sonst müssen wir die Theorien verwerfen, ein schmerzlicher Verzicht, den beispielsweise die Anhänger der Homöopathie nicht ertragen. Semiotisch nennen wir die Instanz, deren Aufgabe darin besteht, der Umgebung Unterschiede abzuluchsen, die für das Individuum den Unterschied ausmachen, den Interpretanten. In der Psychoanalyse spricht man an dieser Stelle von einer Aufgabe des Ich. Ausschnitten aus der Umgebung werden also Bedeutungen aufgeprägt, aus der Umgebung eine je spezifische Umwelt konstruiert. Leider verfahren die meisten Ärzte mit ihren Patienten so, wie wenn sie und ihre Patienten von einer gemeinsamen Wirklichkeit ausgingen. Sie unterbrechen die Schilderung eines Patienten nach der Eröffnung des Gesprächs schon nach durchschnittlich 18 Sekunden und verhindern damit, dass der Patient ihnen seine individuelle Wirklichkeit erklären kann. Die Ärzte vermeinen, damit auch Zeit zu sparen. Was dabei geschehen kann, hat mir während der Supervision ein Hausarzt geschildert: Ein 57-jähriger Arbeiter, der vor vier Jahren einen Herzinfarkt erlitten hat, zäh und unerschrocken aber trotzdem Arbeiten im steil abfallenden Wald verrichtet, meldet sich bei ihm wegen einer Störung beim Sehen. Der Hausarzt bestätigt die Sehstörung und schickt ihn sofort zum Neurologen, der ein NotfallMRI verordnet. Der Patient meldet sich im Spital und wird nach der Aufnahmeprozedur in einen Raum geleitet, den er im Rückblick dem Hausarzt als Leichenhalle beschreibt. Die Ärzte bitten ihn, sich auf den Tisch der Apparatur zu legen. Der Mann wird unruhig, dann panisch. Die Ärzte fassen ihn an, um ihn in die nötige Körperlage zu bringen. Er schlägt jetzt um sich. Zwei Polizisten werden gerufen. Sie ringen den Mann nieder und ein Arzt injiziert ein Neuroleptikum. Dann wird das MRI durchgeführt. Ein Atemstillstand tritt ein, der Patient wird intubiert und in die Intensivstation gebracht, wo er eine Woche lang bleibt. Nach der Spitalentlassung bittet der Patient um Erklärungen für die Geschehnisse. Die MRI-Ärzte, die Polizei, der administrative Direktor und schliesslich der Ärztliche Direktor lehnen eine Verantwortung ab. So bittet schliesslich der Hausarzt den Patienten und den Ärztlichen Spitaldirektor zu einem klärenden Gespräch zu dritt in seine Praxis. Das Gespräch findet statt. Dabei hört der Chefarzt dem Kranken wenig zu, unterbricht ihn oft und lehnt jegliche Verantwortung wieder ab. Der Patient wäre mit einer Entschuldigung zufrieden gewesen. Jetzt droht ein Gerichtsfall. Was lehrt uns der einfühlsame, grossartig einfach tiefe Wahrheiten im Lied ausdrückende Mani Matter? Die Wirklichkeit ist individuell; es gibt keine Wahrheiten. Für den Arzt heisst es, dass er einen Zugang zur individuellen Wirklichkeit des Patienten suchen muss. Im Fall des geschilderten Patienten beispielsweise mit der Frage: Wie ist es für Sie, hier diese Untersuchung über sich ergehen zu lassen? Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2011;92: 41 Editores Medicorum Helveticorum 1595 ET ENCORE... «Professionalism»: plus qu’un simple anglicisme? Werner Bauer * Dr Werner Bauer, spécialiste FMH en médecine interne en exercice, membre de la rédaction, praticien interniste, président de l’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue (ISFM) et ancien président de la European Federation of Internal Medicine (EFIM). werner.bauer@saez.ch Dans le cadre d’une enquête sur l’effet de la «Charter on Medical Professionalism» (charte sur le professionnalisme médical, publiée en 2002 à la fois dans le Lancet et dans les Annals of Internal Medicine) on m’a récemment demandé si les principes du «medical professionalism» étaient appliqués en Suisse et comment. Il s’agit d’une part de la transmission de ces principes de «professionalism» dans la formation professionnelle et continue, d’autre part de leur respect au quotidien. Question ambitieuse, réponse délicate ! Pour commencer, qu’entend-on par «professionalism»? La traduction littérale n’est pas satisfaisante, car le terme anglais couvre tout un éventail de compétences, des principes éthiques aux différentes responsabilités liées à l’exercice d’une profession. La charte, publiée en 2003 dans le Bulletin des médecins suisses, cite trois principes et dix responsabilités: – Principe de la primauté du bien-être des patients. – Principe de l’autonomie des patients. – Principe de la justice sociale. – Engagement dans les domaines suivants : compétence professionnelle, honnêteté à l’égard des patients, confidentialité des informations les concernant, entretien de rapports convenants avec eux, amélioration continue de la qualité des soins, accès garanti aux prestations médicales, juste répartition des ressources limitées, connaissance des standards scientifiques, gestion appropriée des conflits d’intérêts, et responsabilités dans un contexte collégial. Ce document a suscité un vif intérêt dans le monde. Il a été traduit dans de nombreuses langues et imprimé dans beaucoup de revues. Dans certains pays, il est distribué sous forme de brochure et discuté avec les étudiants et les médecins dans le cadre de la formation professionnelle (même en Chine !). Pour autant que je sache, la Suisse ne fait pas partie des Etats qui utilisent régulièrement la charte comme objet de discussion. Pourtant, dans la réglementation suisse pour la formation postgraduée au titre de spécialiste, un catalogue d’objectifs pédagogiques généraux a été intégré. Si les objectifs en question sont atteints, les médecins devraient posséder les compétences suffisantes dans les rôles suivants: en tant qu’experts médicaux, que communicants, dans la fonction de collègue et dans celle du management, comme promoteurs de la santé, comme érudits (au sens du terme anglais «scholar») et comme représentants de la profession médicale. Il ne s’agit pas tant de l’habileté technique ni des compétences spécifiques que de la personnalité de médecin. Les objectifs généraux reprennent certes les principaux points de la charte mais leur formulation est tellement détaillée que le doute peut s’insinuer dans l’esprit du lecteur: au quotidien, comment celui qui veut devenir «super-médecin» peut-il être formé aux 165 (!) «super-compétences» énoncées? On repense inévitablement à William Osler, qui déclarait: «We expect too much of the student and we try to teach him too much.» (nous attendons trop des étudiants et nous voulons leur en apprendre trop). Le même homme constatait: «The practitioner needs culture as well as learning.» (un praticien a besoin de culture autant que de connaissances). Donc, si nous interprétons le «professionalism» comme une combinaison des connaissances et du comportement, couvrant une base en lettres et sciences humaines, les connaissances professionnelles et les aptitudes à communiquer nécessaires, ainsi qu’une éthique professionnelle concrète, nous sommes confrontés au devoir de transmettre et d’entretenir ces compétences et ces aptitudes. Alors que la Suisse remet de plus en plus en question les moyens financiers destinés aux disciplines des lettres et sciences humaines, il était encourageant de voir un groupe d’experts internationaux faire une recommandation à contresens, préconisant d’intégrer ces disciplines au diplôme de ré-accréditation d’une faculté de médecine. Ils se sont prononcés pour une plus grande prise en compte des aspects lettres et sciences humaines, qui font partie des fondements de l’activité médicale et doivent donc aussi être enseignés. Les réponses résignées et négatives des responsables de la formation professionnelle et continue, à qui l’on demandait si ces aspects du «professionalism», allant au-delà des connaissances et du savoirfaire professionnels, pouvaient être enseignés et comment, sont moins encourageantes: pas intéressant, manque de temps, manque de moyens ! Espérons que la fonction d’exemple des professeurs de médecine pourra toujours remplacer l’intégration manifestement peu structurée des objectifs généraux à la formation médicale. Suis-je trop naïf quand je cherche les moyens de transmettre les fondements de l’essence du médecin au même titre que ceux de l’essence de la médecine? Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2011;92: 41 Editores Medicorum Helveticorum Werner Bauer* 1596 ANNA www.annahartmann.net La dernière page du BMS est gérée librement par Anna, indépendamment de la rédaction. 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