Devenir astronaute
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Devenir astronaute
N°3 – 11.03.08 Journal interne d’information et d’opinion http://mediacom.epfl.ch/ 08 Bâtir 11 Hydroptère 15 Finance 17 Exposition ↳ La température dans une ville est généralement plus élevée qu’à ses alentours, alors des chercheurs de l’EPFL s’intéressent à diminuer la consommation énergétique des bâtiments. Le modèle numérique qu’ils ont développé à cette fin est plutôt encourageant. Ils peuvent désormais créer des scénarios de développement urbain et en étudier les conséquences sur le phénomène d’îlot de chaleur urbain. ↳ Vous voulez devenir «l’Epfélien» le plus rapide sur l’eau? Participez au concours organisé dans le cadre du partenariat EPFLHydroptère. Vous aurez peut-être la chance de voguer sur ce bateau lors de sa tentative de record de vitesse absolue à la voile et de franchir la barre mythique des 50 nœuds. En attendant, les recherches vont bon train pour améliorer les performances du trimaran. ↳ Le domaine de l’ingénierie financière est abscons même pour les banquiers! Afin d’ouvrir les portes de ce monde inconnu aux étudiants, l’EPFL lance un nouveau master dès septembre 2008. Le programme se déroule sur deux ans, mais, attention, les participants doivent avoir des bases solides en mathématiques, un bon esprit analytique et la volonté de partir en explorateur sur une nouvelle planète! ↳ Outre Marie Curie, le grand public a bien du mal à citer le nom d’une femme scientifique ayant marqué son temps. C’est oublier les Ada, Rita et autres Hypatia. Pour les faire enfin connaître, voire leur rendre justice, le Bureau de l’égalité des chances met sur pied une grande exposition dans le Bâtiment BC. Du 25 mars au 31 mai, «Femmes de sciences» s’adresse à tous, y compris les enfants. 03 L’ESA recrute Devenir astronaute © esa/nasa Edito Sommaire ∂perspectives 06Un centre européen de simulation numérique en Suisse 07Cancer et métastases: la lutte s’intensifie 08Bâtir des villes moins gourmandes 09Hors de pris, la domotique? 11Devenez «l’Epfélien» le plus rapide sur l’eau 12Des pistes pour poursuivre sa carrière en Suisse 13Les péripéties du Wizkid à New York 14La finance a besoin de matière grise ∂agenda 17Des femmes comme les autres ∂etudiants Le Yearbook nouveau se prépare: participez! 18 19Les projets sont en ligne! Début de semestre? Pensez à la Bourse aux livres ∂en pratique 20A vos guidons, prêts, partez! 21Vous avez dit wiki? Appel aux propositions lancé à l’ensemble du personnel 22Bourses d’études pour l’Arabie Saoudite ∂Espace libre 23Julius Shulman, une vie pour l’architecture 24L’Orchestre de chambre de Lausanne ravive le cinéma muet 25Vivapoly 08: le 29 mai, le campus s’amuse 26Mardi 18 mars: Forum «Culture et université» 27Art brut japonais 28Finissage d’exposition à la Maison d’ailleurs Voulez-vous devenir astronaute? Claude Nicollier Professeur EPFL Enfin on y arrive - Une nouvelle classe d’astronautes va bientôt être recrutée à l’Agence Spatiale Européenne (ESA)! Ne manquez pas de vous annoncer si vous caressez ce rêve depuis votre tendre enfance, ou depuis quelques années ou mois seulement, impressionnés par les superbes images envoyées par Hubble, émus par les vues de la Terre depuis la Station Spatiale Internationale, motivés par une participation à une campagne de vols paraboliques, ou travaillant avec passion sur le projet SwissCube... Astronaute est un beau métier. Une occasion unique, dans une vie, de contribuer à un effort de connaissance, de savoir, au sein d’une équipe multinationale, dans un environnement totalement unique mais extraordinairement attractif d’absence de pesanteur, de silence, de jeux d’ombre et de lumière, avec des moments de grande peur, mais aussi de très, très grandes satisfactions. L’occasion aussi de voir la planète de haut, dans toute sa splendeur, et d’admirer, chaque nuit, un ciel tout plein d’étoiles en mouvement rapide au-dessus de nos têtes... et pourquoi pas un voyage vers la Lune qui devrait être au programme d’activités pour cette nouvelle classe, dans un peu plus de dix ans... Il ne reste que peu de temps... Allez jouer au tennis ou courir dans les bois, rafraîchissez vos connaissances dans tous les domaines des sciences et des techniques, faites de la plongée sous-marine, perfectionnez votre anglais, apprenez le russe, le pilotage des avions ou des planeurs. Soyez clairs et convaincants - il n’y a alors aucune raison que votre candidature ne soit pas au moins retenue, et au mieux qu’elle vous conduise au succès dans la sélection, et à des voyages que vous n’oublierez jamais. Bonne chance à tous et à toutes! English Corner ∂coup de cŒur 32All that jazz à Cully Editeur responsable Médias & communication EPFL CONCEPTION GRAPHIQUE Gavillet & Rust / Eigenheer Adresse de la rédaction EPFL - Journal FLASH | SMC - Station 10 | CH-1015 Lausanne Christiane Gogniat, secrétariat de rédaction, production E: flash@epfl.ch – W:http://mediacom.epfl.ch/ T: 021 693 21 09 – F: 021 693 64 00 Rédaction Claude Comina (CC), responsable - Cécilia Carron-Gasco (CG), Florence Luy (FL), Mary Parlange (MP), Sarah Perrin (SP) Délais redactionnels PARUTIONS № 4: 31 mars 2008 � à 14h00 8 avril 2008 № 5: 21 avril 2008 29 avril 2008 № 6: 13 mai 2008 21 mai 2008 Journal interne d’information et d’opinion ouvert aux membres actifs de l’EPFL. Les articles de ce journal ne reflètent que l’opinion de leurs auteurs. Toute reproduction, même partielle, n’est autorisée qu’avec l’accord de la rédaction et des auteurs. Les articles doivent parvenir à la rédaction signés (nom, prénom, qualité, unité, section), dans les délais rédactionnels indiqués ci-dessous. La rédaction invite les auteurs à respecter les critères suivants: → → → → → 3000 signes au maximum pour un article de fond, analyse ou compte-rendu 1500 signes pour des annonces de congrès, cours, conférences 1000 signes pour le «Courrier des lecteurs» 800 signes pour des offres d’emplois 200 signes pour des annonces “express”. La rédaction se réserve le droit de raccourcir les articles trop longs. Elle assume la responsabilité des titres et de la mise en page. Do you want to become an astronaut? Claude Nicollier Professeur EPFL It’s official - a new crop of astronauts will soon be recruited by the European Space Agency! This is your chance, whether you’ve dreamed of being an astronaut your whole life or just a few months or years, impressed by the images from the Hubble Space Telescope, moved by the views of Earth as seen from the International Space Station, motivated by your participation in a parabolic flight campaign or the exciting SwissCube project... Being an astronaut is a fantastic career. It’s a once-in-a-lifetime opportunity to make a contribution to human understanding and knowledge, as part of a multinational team and in a truly unique environment weightless, silent, surrounded by the play of light and shadow, with moments of heart-stopping fear but also of enormous satisfaction. It’s a chance to see the planet from above, in all its splendor and to admire, every night, a sky full of stars moving rapidly above our heads... And why not travel to the Moon, a voyage that will likely be on the program for the new class in a little more than ten years’ time... There’s not much time left. Go play tennis, run in the woods, brush up on your knowledge in all the scientific and technical fields, do some scuba diving, work on your English, learn Russian and how to fly an aeroplane or a glider. Be clear and convincing - and there is no reason why your application won’t be at least considered, and perhaps, even better, you might be selected for a journey you’ll never forget. Good luck to all of you! 03 Point de mire FLASH 11.03.08 La porte des étoiles est ouverte ↳espace: Quatre futurs astronautes seront sélectionnés cette année par l’Agence spatiale européenne (ESA) pour intégrer le centre de formation de Cologne, en Allemagne. La campagne de recrutement pourrait débuter à l’EPFL le 1er avril. Une date à confirmer en fonction du lancement du nouveau véhicule spatial européen. Cécilia Carron-Gasco Médias & communication Un nouveau Claude Nicollier en 2008? Les paris sont lancés. L’Agence spatiale européenne cherche quatre nouveaux spationautes et quatre remplaçants. La campagne de recrutement devrait être présentée à l’EPFL le 1er avril. «Devrait» car elle pourrait être repoussée de quelques jours ou quelques semaines par l’ESA en fonction du prochain lancement de l’ATV (Automated Transfer Vehicle) et de son amarrage à la station spatiale ISS. Un diplôme universitaire en sciences naturelles, ingénierie, médecine, ou une licence de pilote militaire; trois années d’expérience © nasa professionnelle; des connaissances d’anglais et de russe... et surtout, une motivation à toute épreuve sont parmi les pré-requis pour une postulation. Le russe? «Pour l’instant l’ESA n’a pas ses propres navettes pour embarquer des êtres humains. Les astronautes doivent donc voler avec les Américains ou les Russes», explique Maurice Borgeaud, directeur du Space center de l’EPFL. Campagne d’information destinée à tous Différents intervenants du milieu aérospatial seront sur le campus le 1er avril. Peter Erni, conseiller scientifique pour les affaires spatiales à la Confédération présentera le Swiss space office. Claude Nicollier, premier astronaute suisse et professeur à l’EPFL, s’exprimera sur le présent et le futur des astronautes, alors qu’un représentant de l’ESA expliquera le processus de recrutement. Martine Brunschwig Graf, conseillère nationale, et Patrick Aebischer, président de l’Ecole, seront également présents. L’après-midi d’information s’adresse à un public plus large que les candidats: les étudiants, ou personnes plus jeunes encore, s’intéressant à une carrière dans l’espace trouveront des éléments utiles pour guider leur cursus. L’espace fascine mais rares sont les privilégiés qui montent dans une navette. Lors de la dernière sélection, en 1992, 20’000 candidats avaient postulé, dont 5500 remplissaient les principaux critères. Six avaient été admis. On mesure l’importance de la préparation. La beauté de l’aventure spatiale vaut cependant la peine de tenter sa chance! Si la campagne est lancée le 1er avril à l’EPFL, la séance est prévue à 14h à la salle polyvalente. Pour la confirmation de la date, ainsi que des informations complémentaires, consulter les sites web ci-dessous. →→ Lire notre interview de Claude Nicollier en page 4 ∂ http://space.epfl.ch ∂ http://www.esa.int 04 Point de mire FLASH 11.03.08 «Ma double casquette a été un gros atout» ↳rencontre : Etre pilote, connaître les différentes matières qu’englobe l’astronomie, savoir gérer les situations à risque... devenir astronaute est une véritable vocation. Comment se préparer à la sélection? Quels sont les principaux atouts à posséder? Claude Nicollier, premier astronaute suisse et professeur EPFL, partage son expérience. Propos recuillis par Cécilia Carron-Gasco Des souvenirs de votre sélection, la 1ère organisée par l’Agence spatiale européenne (ESA), en 1978? →→ J’ai mis toutes les chances de mon côté. Deux ans auparavant j’ai quitté mon poste de pilote de ligne, un métier que j’aimais beaucoup, pour devenir boursier au centre de recherche de l’ESA aux Pays-Bas. Cette double casquette: scientifique et opérationnelle a été un gros atout. Il y a des similitudes entre la gestion d’un avion de chasse, d’un avion de ligne et d’une navette spatiale. Lors de certaines actions critiques on n’a pas le droit à l’erreur. D’autre part j’ai eu la chance de beaucoup travailler dans des observatoires de montagne durant mes activités de recherches en astronomie. Bien plus que dans un laboratoire de plaine, il faut souvent palier soi-même aux problèmes techniques. Cela m’a apporté une bonne connaissance opérationnelle pratique. J’avais aussi un très fort désir d’être sélectionné. Il semblait évident que les «grandes puissan- ces» de l’ESA: la France, l’Allemagne et l’Italie exerceraient une certaine pression pour qu’au moins un de leurs candidats soit engagé. Mais j’ai toujours cru en mes chances et ça a fonctionné. Quelles seront les différentes étapes de la sélection? →→ Il y a trois parties: évaluation psychologique, examen médical et interview. Ce dernier est multidisciplinaire: physique des fluides, des plasmas, solaire, astrophysique, médecine, biologie... A l’époque, on m’a posé des questions comme «Qu’est-ce que l’hémoglobine?» ou «Quelles sont les conditions physiques de la matière sur une ligne qui va du centre du soleil au centre de la terre?». L’important est d’avoir un avis clair et réfléchi. Au niveau psychologique, il y a une batterie de tests avec différents problèmes à résoudre sous pression. Il est tout à fait possible de se préparer à l’examen en imaginant mentalement les questions auxquelles on pourrait être soumis. C’est ce que j’ai fait. Finalement être sportif et avoir une bonne hygiène de vie est une condition essentielle. Avez-vous des conseils à donner aux jeunes qui veulent se présenter? →→ Ceux qui se disent «pourquoi pas devenir astronaute plutôt qu’ingénieur dans une entreprise» n’ont pas beaucoup de chance. Il faut démontrer une motivation à toute épreuve et emmagasiner un maximum d’informations sur toutes les branches du domaine spatial Claude Nicollier autour de Hubble © nasa avant la sélection. Je me souviens avoir potassé différents bouquins sur les sujets que je connaissais moins bien comme la médecine, la biologie ou la science des matériaux. La capacité de communication, également, est essentielle: les personnes timides ou extraverties à l’extrême sont pénalisées. Dans les missions, il faut savoir travailler en équipe, passer l’information de manière juste et précise. Finalement, les expériences dans des situations périlleuses comme l’alpinisme, l’acrobatie aérienne ou le parachutisme sont particulièrement appréciées par les recruteurs, car elles donnent l’occasion d’entraîner la gestion des risques. Comment se déroulera l’entraînement des astronautes engagés? →→ Les deux ou trois premières années, ils seront basés à Cologne. Il faut être prêt à beaucoup voyager et donc avoir une famille qui suive ou qui est prête à accepter une séparation temporaire. Je suis resté près de trente ans à Houston, aux Etats-Unis. Mais en raison des nouveaux accords de coopération, les futurs astronautes seront amenés à aller en Russie, aux Etats-Unis, au Japon, au Canada ou dans d’autres pays d’Europe pour travailler dans différents centres ou laboratoires, ou effectuer des entraînements spécifiques pour une mission. A mon avis, ils peuvent espérer voler après environ quatre ans de formation. Ils iront dans la station spatiale internationale, avec probablement une possibilité d’ici 20 ans d’aller sur la lune, et plus tard, sur mars. 05 Point de mire FLASH 11.03.08 Il a tout d’un grand ↳collaboration : Swisscube, premier satellite entièrement réalisé par des étudiants en Suisse devrait être mis sur orbite en 2009. Si la recherche et le développement sont pris en charge par les hautes écoles, le financement pour la construction et le lancement ne sont pas totalement assurés. L’Association des diplômés de l’EPFL (A3) soutient le Space center dans sa campagne de récolte de fonds. Cécilia Carron-Gasco Médias & communication Petit par la taille, mais grand par le nombre d’équipes qui lui accordent soins et attention. Swisscube, ce picosatellite cubique de dix centimètres de côté, est le fruit d’une étroite collaboration entre l’EPFL, l’Université de Neuchâtel, quatre HES de Suisse romande, des membres de l’industrie aérospatiale suisse et l’Agence spatiale européenne (ESA). Chaque semestre, 35 étudiants participent à ce projet lancé par l’EPFL. Le travail de recherche et développement est inclus dans les budgets de fonctionnement des laboratoires. Le financement pour la construction du satellite et de la station de réception au sol, le lancement et les coûts d’intégration et de validation, en revanche, ne sont pas entièrement garantis. «Il reste à couvrir le solde du budget, soit un montant de 200’000 francs, par le biais du sponsoring», souligne Maurice Borgeaud, directeur du Space center. Le 1er avril, en présence de Claude Nicollier, l’A3EPFL fera découvrir à ses membres le prototype du satellite et présentera la récolte de fonds. «Les donateurs auront l’occasion de suivre de très près les événements. C’est aussi l’occasion pour l’association des alumni de resserrer les liens avec les étudiants», note Mark Miehlbradt, directeur de l’A3. © space center EPFL 33 grands frères Depuis 1999, 33 cubesat ont déjà été construits dans diverses universités à partir d’une idée de Bob Twiggs de l’Université de Stanford aux Etats-Unis. Des projets sont actuellement en cours dans plus de 60 universités du monde. Il est possible d’acheter des composants tout faits dans des entreprises spécialisées. Mais la particularité de Swisscube est d’être entière- ment conçu et fabriqué en Suisse. Ce système unique promet la validation de techniques innovantes susceptibles de déboucher sur des brevets, voire sur la commercialisation de certains composants. C’est sur le vol inaugural de la fusée VEGA de l’ESA que devrait prendre place Swisscube en 2009. Mais plusieurs cubesat sont en concurrence et la place n’est pas assurée. La fusée indienne PSLV La Suisse dans l’espace On l’oublie souvent, mais la Suisse est depuis longtemps partie prenante de l’aventure spatiale. Elle figure parmi les membres fondateurs de l’Agence spatiale européenne (ESA) créée au début des années 70 et y contribue annuellement pour un montant de 140 millions de francs. L’industrie spatiale suisse, quant à elle, génère un chiffre d’affaires environ quatre fois supérieur à ce montant. La firme Contraves (aujourd’hui Oerlikon Space) a par exemple construit les coiffes du lanceur Ariane. Sur Mars avec l’EPFL Dans les programmes de l’ESA, la science spatiale suisse se concentre principalement sur les domaines de l’astrophysique (observation de l’Univers), de l’étude des corps célestes du système solaire et des expériences de physique fondamentale, où elle a acquis un énorme savoir-faire. Des scientifiques suisses ont notamment contribué de manière importante aux missions MarsExpress, VenusExpress, Rosetta et SMART-1. Depuis trois ans, deux petits robots autonomes de la NASA, «Spirit» et «Opportunity», explorent la surface de mars. L’ESA, dans le cadre de sa mission ExoMars, a prévu de déposer son petit engin sur la planète rouge vers 2015. En principe, des équipes suisses, dont l’EPFL, devraient être chargées de la construction du châssis, de l’électronique et de la robotique du véhicule. pourrait constituer une solution de rechange. Un nouveau SwissCube en 2009 La mission du satellite SwissCube sera l’observation et la prise de mesures du phénomène «Airglow»: une couche luminescente de l’atmosphère située à environ 100 km d’altitude. Cette étrange lueur est visible pendant la nuit dans la haute atmosphère. La courte durée de la mission, de trois mois à une année, ne laisse pas espérer de réelles découvertes scientifiques mais devrait permettre une meilleure cartographie de ce phénomène. L’objectif principal est de donner aux futurs ingénieurs la possibilité de suivre l’ensemble des opérations liées à un projet spatial. Mais le Space center compte bien construire d’autres minisatellites dont l’objectif sera alors la récolte de données. Un SwissCube 2 est déjà en projet. →→ Pour en savoir plus sur la soirée du 1er avril et la présentation du satellite: http://a3.epfl.ch/ swisscube.html 06 Perspectives FLASH 11.03.08 Un centre européen de simulation numérique en Suisse ↳science computationnelle : Le Centre européen de calcul atomique et moléculaire est sur le point d’emménager en Suisse. La présence, sur notre territoire, de ce pôle international de compétences de haut niveau dans le domaine de la simulation numérique est un grand honneur pour la Suisse. Wanda Andreoni Repr. scientifique du FNS au sein du Conseil du CECAM Prochainement, l’EPFL va accueillir le Centre européen de calcul atomique et moléculaire (CECAM). Tout d’abord installé à l’Université de Paris XII sur le campus d’Orsay, puis à l’Ecole normale supérieure de Lyon, le CECAM est réputé pour l’organisation de workshops internationaux sur la simulation de systèmes réels aux niveaux atomique et moléculaire. Durant quarante ans, le Centre a fourni un environnement unique pour le développement de la chimie et de la physique computa- tionnelles, et en particulier pour les méthodes de calcul avancé pour la simulation. Le progrès extraordinaire des sciences computationnelles a, par contre, entraîné un changement de structure et d’organisation au sein du CECAM. Un concours a été lancé en juin dernier dans toute l’Europe pour trouver la future institution hôte du Centre. Apres une compétition assez dure, la Suisse a été retenue parmi une douzaine de candidatures. Les activités traditionnelles seront réparties entre le campus d’Ecublens, l’EPFZ, l’Université de la Suisse italienne et le Centre suisse de calcul scientifique, avec le soutien du Fond national suisse pour la recherche scientifique. De plus, le «nouveau» CECAM va renforcer et diversifier ses activités de recherche - en particulier avec un nouveau groupe au sein de la Faculté des sciences de base de l’EPFL - et s’organiser en un grand réseau européen de centres autonomes de compétences. Etre l’hôte et le coordinateur de la principale organisation européenne pour la science computationnelle est un grand honneur pour la Suisse. Ceci prouve la qualité de la science dans ce domaine et de l’organisation dans notre pays. Cependant, une nouvelle révo- lution est sur le point de se produire: les sciences computationnelles vont changer d’objectif principal. Il ne s’agira plus seulement de comprendre, mais plutôt de prévoir et ainsi d’aider le développement dans diverses technologies. Et ce, pour répondre aux problèmes urgents et globaux de notre société: maladies, manque d’énergie, changement climatique, pollution... Les sciences computationnelles devront se confronter ces prochaines années dans tous ces secteurs. Avoir le CECAM actif en Suisse offre une garantie supplémentaire de pouvoir participer activement à cette révolution. Lutte contre le cancer ↳oncologie : Antia Therapeutics est parvenue à rassembler deux millions de francs, sur la base de son dispositif prometteur de traitement du cancer. Fruit de recherches menées par l’Université de Genève (UNIGE) et l’EPFL, en collaboration avec les Hôpitaux universitaires de Genève, cette approche se fonde sur une destruction sélective des tissus cancéreux par hyperthermie modérée. Le financement obtenu par la start-up lui permet aujourd’hui d’assurer l’ensemble de la phase de tests précliniques nécessaires au démarrage, d’ici environ deux ans, des premiers essais sur l’humain. La valorisation de ce succès scientifique est à verser au compte d’Unitec, le bureau de transfert de technologies de l’UNIGE. Les recherches actuelles sur le traitement des tumeurs sont marquées par un abandon progressif de la chimiothérapie, de la radiographie ou encore de la chirurgie au profit d’approches nouvelles qui privilé- gient une destruction plus ciblée des tissus malades. Dans cette perspective, Daniel Rüfenacht, de la Faculté de médecine de l’UNIGE, Eric Doelker et Olivier Jordan, de l’Ecole de pharmacie à l’UNIGE, et Heinrich Hofmann, de l’EPFL ont joint leurs compétences pour mettre au point un procédé à même de neutraliser les zones tumorales sans toucher aux cellules saines. Au cŒur de la tumeur Elaboré sur une période de plus de six ans, leur traitement repose sur le constat que les cellules cancéreuses sont plus vulnérables à la chaleur que les cellules saines. Partant, les scientifiques ont misé sur l’injection d’un liquide contenant des nanoparticules superparamagnétiques d’oxyde de fer dispersées dans un véhicule qui, une fois injecté dans les espaces intérieurs de la tumeur, forme un implant. Cet implant, sous l’effet de l’augmentation modérée de température induite par un champ magnétique externe, détruit les tissus malades. Après plusieurs mois d’essais prometteurs sur des souris, les chercheurs ont monté une start-up avec l’aide d’Unitec, le bureau de transfert de technologies de l’UNIGE. Appelée Antia Therapeutics, la société vient de boucler les deux millions de financement nécessaires à la conduite de la phase d’étude préclinique, condition indispensable aux expérimentations cliniques qui doivent lui succéder. Communiqué UniGe 07 Perspectives FLASH 11.03.08 Cancer et métastases: la lutte s’intensifie ↳santé : Le jeune professeur Jörg Huelsken dirigera la chaire Debiopharm à l’EPFL. Il y développera son travail de recherche sur les mécanismes fondamentaux qui dictent la réplication de certaines cellules impliquées dans le cancer. Avec un regard particulier sur les molécules concernées par la formation des métastases. Jörg Huelsken © alain herzog Florence Luy Médias & communication La rencontre était inéluctable. D’un côté Debiopharm, une entreprise lausannoise unique dans son domaine: elle amène des molécules prometteuses à un stade de médicament. De l’autre, l’EPFL ouvre des voies inédites à l’interface entre sciences fondamentales, biologie, ingénierie et sciences de l’information. Des compétences donc complémentaires pour dynamiser le lien entre laboratoire académique et perspectives médicales concrètes. Le partenariat dévoilé le 27 février vise un axe stratégique de recherche en oncologie. C’est la première fois que le groupe de développement biopharmaceutique finance une chaire dans une institution universitaire. «C’est un honneur pour nous de nous associer ainsi à la recherche de pointe réalisée à l’EPFL. Ce partenariat démontre que les sciences du vivant et le développement de médicaments, présentent une synergie qui nous aidera à identifier aujourd’hui les produits thérapeutiques de demain et d’après-demain», affirme RollandYves Mauvernay, président et fondateur du Debiopharm Group. Le financement porte sur la chaire de professeur assistant tenue par Jörg Huelsken, au sein de l’Institut de recherche expérimentale sur le cancer, désormais intégré à l’EPFL. Jörg Huelsken est un jeune pionnier dans l’étude des Le président EPFL Patrick Aebischer, Rolland-Yves Mauvernay, président et fondateur du Debiopharm Group, et Kamel Besseghir, CEO, lors de la conclusion du partenariat © alain herzog signaux échangés réciproquement par les cellules. Et plus particulièrement dans les signaux qui régulent le développement des cellules souches. Les mécanismes qu’il étudie jouent un rôle clé dans de nombreuses formes de cancer chez l’homme. En outre, il tente d’identifier des molécules impliquées dans la formation des métastases. Plus spécifiquement, il s’agit de comprendre la relation entre la tumeur primaire et les environnements microscopiques où commencent à se développer une métastase. «C’est un travail académique exemplaire qui ouvre des perspectives importantes vers le monde médical», explique Didier Trono, doyen de la Faculté des sciences de la vie de l’EPFL. L’implication de Debiopharm n’offre pas seulement un soutien à la recherche fondamentale, elle permet également d’apporter des compéten- ces de pointe sur les aspects translationnels, autrement dit, pour que les résultats de laboratoire puissent offrir, à terme, des bénéfices au patient. Elle s’inscrit ainsi pleinement dans les efforts qui sont au cœur de la collaboration universitaire entre les institutions lémaniques. La création de la chaire constitue une nouvelle étape dans la collaboration entre Debiopharm et l’EPFL. En effet, depuis 2006, l’Ecole distribue le Debiopharm Life Sciences Award doté de 100’000 francs, lors d’un grand congrès international sur les sciences de la vie et l’oncologie, organisé sur le campus lausannois. A propos de Debiopharm Group Debiopharm Group emploie actuellement 300 personnes, dont 132 chez Debiopharm S.A. à Lausanne. Cette dernière a pour vocation de sélectionner les substances thérapeutiques les plus prometteuses et innovantes dans les laboratoires de recherche et de les développer jusqu’au stade de traitement. Ensuite, elle passe le témoin aux grandes sociétés pharmaceutiques, responsables de leur mise sur le marché. Elle est connue notamment pour avoir développé plusieurs produits comme l’Eloxatin ®, traitement de référence pour les patients souffrant de cancer colorectal, le Decapeptyl ® et le Trelstar ® pour le traitement du cancer de la prostate. Ces produits sont commercialisés par des compagnies pharmaceutiques de renommée mondiale telles que sanofi-aventis. 08 Perspectives FLASH 11.03.08 Bâtir des villes moins gourmandes ↳urbanisme : La température à l’intérieur d’une ville est généralement plus élevée qu’à ses alentours: on parle d’îlot de chaleur urbain. Dans le cadre du Programme national de recherche «Développement durable de l’environnement construit» (PNR 54), des chercheurs de l’EPFL s’intéressent à une meilleure gestion de ce phénomène. Avec pour objectif une diminution des dépenses énergétiques liées au maintien du confort thermique dans les bâtiments. de Bâle, réalisé lors de la campagne BUBBLE (Basel Urban Boundary Layer Experiment) pour tester leur modèle. Les premiers essais montrent des résultats très encourageants: le modèle et les mesures de terrain concordent. Les deux scientifiques peuvent maintenant créer des scénarii de développement urbain – transformer ou bâtir virtuellement des quartiers et des villes – et en étudier les conséquences sur le phénomène d’îlot de chaleur urbain. Outil d’aide à la décision La géométrie urbaine modifie la distribution du rayonnement solaire sur une surface. Le dégradé de couleurs indique l’irradiation solaire annuelle dans le quartier de Matthäus, en ville de Bâle © darren robinson (epfl/leso/fns) La ville capte davantage de chaleur et se refroidit plus difficilement que les champs ou les forêts alentour. L’ampleur du phénomène dépend de nombreux paramètres urbanistiques tels que taille et couleur des bâtiments, matériaux utilisés, largeur et orientation des rues, densité de l’habitat, etc. La différence de température entre une ville et ses alentours peut atteindre une dizaine de degrés Celsius. Phénomène complexe Suivant le climat ou la saison, l’îlot de chaleur peut aussi bien contribuer à augmenter qu’à diminuer les dépenses énergétiques liées au maintien du confort thermique dans les bâtiments. Sous un climat froid, ce surplus de chaleur est bénéfique car il permet de réduire la quantité d’énergie nécessaire au chauffage; sous un climat chaud, le combattre avec la climatisation augmente par contre la consommation d’énergie – ce qui produit encore davantage de chaleur à l’extérieur! Dans les zones où, comme en Suisse, les saisons sont fortement contrastées, la situation est encore plus compliquée: effet favorable en hiver, et négatif en été. Mais si le phénomène est complexe, le constat est évident: l’îlot de chaleur 2/3 urbain influence le bilan énergétique des zones urbaines. Dès lors, comment le gérer au mieux pour améliorer ce bilan? C’est la question que se sont posé Alain Clappier et Darren Robinson, chercheurs à l’EPFL, dans le cadre du Programme national de recherche «Développement durable de l’environnement construit» (PNR 54). Un modèle, trois échelles Pour Alain Clappier, «la situation est différente pour chaque site, il n’y a pas de réponse empirique». Les deux scientifiques ont dès lors décidé de développer un modèle numérique capable de simuler ce phénomène. Il se base sur trois modules qui travaillent à trois échelles différentes: →→ le premier simule, en trois dimensions, les données météorologiques d’un site, soit la température, la vitesse et la direction du vent; →→ le deuxième calcule les échanges thermiques à l’échelle d’un quartier; des ensembles de bâtiments y sont représentés sous forme de parallélépipèdes dont on détermine la hauteur, la largeur, la longueur, l’orientation, l’espacement, la couleur, le type de matériaux et le pourcentage de vitrage; →→ le troisième s’intéresse au bilan énergétique de chaque bâtiment; il prend en compte le type de chauffage et de climatisation, le nombre d’occupants et le type d’activités. Les urbanistes pourraient-ils utiliser ce modèle dans leur travail? «C’est le but de nos travaux, déclare Darren Robinson. Mais attention, nous ne cherchons pas à dire aux urbanistes ce qu’ils doivent faire!» En effet, le modèle ne fournit pas de réponse directive, mais permet d’explorer les conséquences environnementales de différents scénarii de développement urbain. Il s’agit donc avant tout d’un outil d’aide à la décision permettant de prendre en compte un paramètre encore trop souvent négligé. Pour les deux chercheurs, diminuer la consommation énergétique globale – et lutter contre les émissions de gaz à effets de serre et améliorer la qualité de l’air – est une problématique avant tout urbaine. Aujourd’hui déjà, plus de la moitié de la population mondiale réside en zone urbaine et la taille des villes ne cesse d’augmenter. Les transports et le maintien du confort 3/3 thermique dans les bâtiments (deux thématiques très urbaines) sont les secteurs les plus gourmands en énergie fossile. Dans l’optique d’un développement durable, améliorer le bilan énergétique des villes est donc indispensable; gérer au mieux le phénomène de l’îlot de chaleur urbain peut y contribuer. COMMUNIQUE FNS Alain Clappier et Darren Robinson ont profité du suivi expérimental direct de l’îlot de chaleur en ville ∂ www.snf.ch 09 Perspectives FLASH 11.03.08 Hors de prix, la domotique? ↳test : En reproduisant une habitation en maquette, une équipe du Laboratoire d’énergie solaire et de physique du bâtiment a réussi à démontrer le faible coût d’une automatisation domestique. Dr David Lindelöf Pour le LESO-PB Un coût prohibitif est souvent la raison principale limitant l’adoption d’une automatisation, ou «domotique», dans un projet immobilier de rénovation ou de construction neuve. Les solutions commerciales généralement proposées en Suisse se chiffrent typiquement à plusieurs milliers de francs par pièce à équiper. Ces systèmes sont en effet souvent des systèmes initialement conçus pour équiper des bâtiments commerciaux ou administratifs de taille importante, avec des exigences de fiabilité et de robustesse particulièrement sévères. Mais des solutions beaucoup moins onéreuses, basées notamment sur le système X10, existent depuis les années ‘70 aux USA et sont depuis quelques années disponibles aux normes suisses, distribuées notamment par BMB Electronics (www.x10 europe.com). Alors, combien cela coûterait-il aujourd’hui d’équiper un appartement ou une villa, et quelles sont les possibilités d’automatisation? Notre équipe du Laboratoire d’énergie solaire et de physique du bâtiment a voulu en avoir le cœur net. Nous avons installé dans chacune des six pièces d’une maquette au 1/10 d’un appartement réel un senseur de présence, un variateur pour l’éclairage, ainsi qu’un actionneur pour les appareils (p.ex. la cafetière dans la cuisine, l’ordinateur dans la chambre des enfants). De gauche à droite: Florent Aeby, Laurent Deschamps, David Lindelöf, Pierre Loesch, Grégory Forte © david lindelöf La maquette, reproduction de la maison «Azuma» construite par l’architecte Tadao Ando en 1976 à Osaka au Japon, est alimentée par trois phases provenant d’un boîtier électrique monté à l’arrière, reproduisant au mieux des conditions réelles d’installation. A ce stade, l’appartement dispose déjà d’une solution complète télécommandable: une télécommande universelle est en effet fournie qui permet d’agir sur chaque lampe ou appareil de l’appartement. Pour avoir un vrai système automatique, nous avons installé le logiciel libre MisterHouse (www.mister house.net) sur un PC embarqué (www.soekris.com), qui communique ensuite avec l’appartement par un port série. MisterHouse fournit une interface web permettant de connaître le statut exact de l’appartement et d’agir à distance sur les lampes et appareils. Il permet également à l’utilisateur d’écrire des scripts en Perl permettant ainsi une complète automatisation. Le coût total de l’installation se chiffre ainsi comme suit: →→ Matériel X10, boîtier électrique: moins de Fr. 1000.→→ PC embarqué: environ Fr. 300.→→ logiciel libre MisterHouse: Fr. 0 →→ un ou deux weekends: Fr. 0. La maquette est disponible au LESO-PB, où elle servira à tester de nouveaux algorithmes pour l’automatisme du bâtiment. Pour la visiter, contacter Laurent Deschamps au 021 693 55 48 ou par email: laurent.deschamps@epfl.ch. Nous remercions vivement Antoine Gagliardi, responsable de l’atelier des maquettes de l’EPFL ,pour son aide précieuse dans la réalisation de cette maquette. L’appartement est la maison «Azuma» construite par Tadao Ando en 1976, au centre d’Osaka. ∂ lindelof@ieee.org Projets européens pilotés de l’EPFL Quatre chercheurs de l’EPFL piloteront dès cette année des recherches financées par le 7e programme cadre de l’Union européenne (FP7). Ils coordonneront le travail d’équipes réparties dans diverses universités européennes pour une période de trois à six ans. Doté d’un budget global de 5,521 milliards d’euros, le FP7 est le plus important fournisseur de fonds pour la recherche et le dévelop- pement dans tous les domaines scientifiques en Europe. Les projets pilotés à l’EPFL sont dotés de 3,5 à 4 millions d’euros en ce qui concerne les montants déjà connus. Deux projets concernent les sciences de la vie. Le coup d’envoi pour le projet de Carmen Sandi, du Laboratoire de génétique comportementale, a eu lieu début février. Avec son équipe, elle s’intéressera au rôle des méca- nismes synaptiques dans la perte de mémoire. Jeffrey Hubbell est encore en négociation avec l’UE pour son travail sur le contrôle de l’angiogenèse dans la médecine régénérative. Les deux autres financements ont été attribués dans le domaine des sciences et techniques de l’ingénieur. L’équipe d’Adrian Ionescu débutera en juin son projet de structures de type nano-résonateur et nano-switch pour des capteurs inté- grés utilisés dans des applications de monitorage de l’environnement et dans les domaines de la génétique et de la pharmacologie. Le comité de sélection a retenu également le projet de Catherine Dehollain qui vise à monitorer des capteurs de pression sanguine à l’intérieur du corps grâce à la communication à distance. cécilia Carron-Gasco 10 Perspectives FLASH 11.03.08 Alinghi: les PME bénéficieront d’une technologie de pointe ↳économie : Outre l’esprit d’équipe et la performance sportive, le succès d’Alinghi repose aussi sur la technologie développée par l’EPFL, grâce au soutien financier de l’agence pour la promotion de l’innovation CTI. Cet arrière-plan technologique a été mis en lumière, le 29 février, lors d’une manifestation qui s’est tenue en présence de la cheffe du Département fédéral de l’économie (DFE) Doris Leuthard. Alinghi a déjà remporté deux fois la Coupe de l’America: un succès renouvelé qui repose en grande partie sur une technologie de pointe. Ce que l’on sait moins, c’est que cette dernière a été développée par l’EPFL spécialement pour Alinghi et que l’agence pour la promotion de l’innovation CTI y a apporté son soutien financier. Cette collaboration exemplaire était au centre de l’Alinghi Event qui a eu lieu le 29 février au Stade de Suisse à Berne. La manifestation avait pour objectif de montrer aux représentants des PME – ils étaient plus de 200 – à l’aide d’exemples concrets, comment ils peuvent mettre en pratique les idées novatrices des hautes écoles. Organisée par la CTI et l’EPFL, la manifestation a également permis aux chercheurs de s’informer sur l’offre de soutien de la CTI à la collaboration dans le domaine de la recherche. Les technologies développées pour Alinghi ont été présentées ainsi que des applications possibles à des fins commerciales. Il ressort de cette manifestation que la coopération entre La conseillère fédérale Doris Leuthard accueillie par le vice-président de l’EPFL Jan-Anders Månson © alain herzog l’EPFL et Alinghi, d’une part, et les entreprises, de l’autre, était bénéfique pour tous. Pour les quelque 50 chercheurs qui ont participé au projet Alinghi, le calendrier serré et la focalisation sur des résultats immédiatement utilisables ont représenté un défi tout particulier. Carnet Georges Meylan au Conseil de l’ESO Nommé représentant scientifique de la Suisse au Conseil de l’Observatoire européen austral (ESO) par le Secrétaire d’Etat à l’éducation et à la recherche, le professeur Georges Meylan succède au professeur Michel Mayor, de l’Université de Genève. La participation de la Suisse aux activités de l’ESO est essentielle pour les astronomes de notre pays. Non seulement l’ESO offre des possibilités de travail, mais il permet aux astronomes suisses d’avoir accès aux meilleurs télescopes du monde et de jouer sur les plans scientifique et technologique, des rôles de premier plan, en participant, par exemple, au projet du E-ELT (European - Extremely Large Telescope) qui prévoit un miroir géant (segmenté) d’un diamètre de 42 mètres! La collaboration dans le domaine de la recherche a permis à l’EPFL d’acquérir un prestige international, de nouer de nombreux contacts et de signer des contrats subséquents au projet. Pour sa part, Alinghi a eu accès à un savoir-faire technologique de taille, a souligné son repré- sentant Grant Simmer, coordinateur de l’équipe design responsable de la collaboration avec l’EPFL. Dans son discours, la conseillère fédérale Doris Leuthard a souhaité qu’une coopération plus intensive entre les entreprises et les hautes écoles soit encouragée. Le développement du pôle intellectuel suisse et du système éducatif devront continuer à bénéficier d’un soutien. En effet, les innovations contribuent à la croissance économique et à la prospérité de notre pays. La CTI, qui fait partie du DFE, joue un rôle clé dans la promotion de l’innovation. Fidèle à son credo «science to market», elle promeut depuis plus de 60 ans des projets innovants basés sur la recherche et réalisés conjointement par les entreprises et les hautes écoles, projets dont elle prend en charge jusqu’à la moitié des coûts. La contribution de la CTI s’est élevée à 600’000 francs pour chacun des trois projets de recherche Alinghi encouragés. Comuniqué OFFT Vous en souvenez-vous? Il y a trente ans, Jean-Daniel Nicoud créait le «Dauphin», un petit ordinateur livré en kit, qu’il fallait construire soi-même. Cette sympathique machine rencontrait un grand succès en Suisse romande. Le physicien diplômé de l’EPFL n’en était pourtant pas à son coup d’essai. Il s’était déjà illustré et fait connaître avec le développement des fameux Smaky, des ordinateurs personnels conçus dans le Laboratoire de micro-informatique. Entre 1978 et 1995, quelque 4500 Smaky ont été fabriqués. Ce n’est pas tout: le professeur Nicoud a introduit dans la souris une innovation technologique déci- sive: une boule entraînant un système de disques avec des capteurs optiques. Du coup, la souris pouvait enchaîner des mouvements illimités. De par ses développements de périphériques miniaturisés, bus normalisés, ordinateurs individuels et autres réseaux locaux, Jean-Daniel Nicoud est véritablement un pionnier de la microinformatique. A l’occasion des 30 ans du Dauphin et de la société créée pour le commercialiser – Epsitec SA) – un manuel d’initiation à l’informatique a été réalisé. Intitulé: «Comprendre les microprocesseurs», il peut être chargé gratuitement sur le site www.epsitec.ch (FL) 11 Perspectives FLASH 11.03.08 Devenez «l’Epfélien» le plus rapide sur l’eau Pascal Vuilliomenet Coordination partenariat EPFL-Hydroptère Depuis quelques mois déjà, l’Hydroptère est en hibernation. Ingénieurs, techniciens et partenaires industriels œuvrent à la métamorphose qui doit lui permettre de remplir son objectif 2008, battre le record de vitesse absolue à la voile soit 48,7 nœuds sur 500 mètres, avec le rêve ultime de franchir la barre mythique des 50 nœuds. l’Hydroptère s’est donc spécialisé, abandonnant pour un temps le large, 2008 sera consacrée à la vitesse pure. Après une série d’essais de gréement en Bretagne à partir de mi-mars, le bateau sera transporté sur cargo vers le Vieux Port de Marseille, où il sera basé pendant toute la durée des tentatives. Une équipe s’est installée au parc scientifique et a planché sur les modifications à apporter au voilier pour relever ce fabuleux défi. Ce groupe, membre du Design Team l’Hydroptère, travaille activement © arnaud pilpré - sea&co avec les cinq laboratoires de l’EPFL impliqués dans le partenariat. Les recherches sont menées sur trois axes principaux – matériaux et structures, comportement aérodynamique et hydrodynamique, vision par ordinateur – pour améliorer les performances et repousser les limites du trimaran volant. Le gréement, la plate forme et les appendices ont été finement étudiés et modifiés afin de porter le potentiel de vitesse du bateau audelà des 50 nœuds. Les travaux scientifiques menés par l’EPFL impliquent non seulement des chercheurs de pointe, mais également des étudiants. Plus de détails sur les activités en cours et les opportunités de projets de semestre ou de diplôme sont disponibles sur notre site web. l’Hydroptère veut ainsi contribuer à former une nouvelle génération de scientifiques, entre recherche, émotion et passion. Ce projet représente une chance unique de valider en grandeur réelle des développements dont les applications s’étendent bien au-delà d’un voilier et dont les impacts touchent de nombreux autres domaines. Pour partager cette passion de la navigation à grande vitesse, un concours sera organisé dans le cadre du partenariat EPFLl’Hydroptère. Il permettra au lauréat de participer à cette fabuleuse aventure et de naviguer sur ce voilier hors du commun. De plus amples informations vous seront données dans un prochain «Flash». ∂ www.hydroptere.epfl.ch Microsoft réunit l’EPFL et l’EPFZ dans un nouveau partenariat ↳informatique : Le projet «Microsoft Innovation Cluster for Embedded Software» (ICES) vise à imaginer des technologies pour le contrôle autonome des objets et des appareils en tous genres. Lancé avec l’EPFL et l’EPFZ, il vise à stimuler la recherche, la formation et le transfert de technologie. Les progrès réalisés dans la miniaturisation des processeurs, des capteurs, des mémoires et des modules de communication permettent d’intégrer ces composants dans des objets de tous genres. Les «logiciels intégrés» («embedded software») non seulement simplifient et accélèrent les processus, mais offrent aussi des avantages pratiques. Cette technologie est déjà utilisée dans de multiples applications, y compris dans la vie quotidienne. D’autres se profilent à l’horizon. Parmi les exemples souvent cités figurent les habits de protection «sensibles» qui, grâce à des capteurs intégrés, avertis- sent leurs porteurs de dangers tels qu’une surchauffe et surveillent leur état de santé. Les automobiles bénéficient aussi de ces technologies: adaptation des réglages à la grandeur et à la silhouette du conducteur, avertissement des anomalies sur le véhicule. Enfin, les systèmes d’information intelligents surveillent avec précision et de manière globale l’environnement à l’aide de réseaux de capteurs. Lancé récemment par l’EPFL et de nombreux partenaires, le projet Swiss Experiment, par exemple, se concentre sur les modifications environnementales dans les Alpes. Le programme de recherche ICES lancé par Microsoft avec l’EPFL et l’EPFZ se déroulera sur cinq ans. Durant cette période, différents projets de recherche seront menés par les deux grandes écoles polytechniques du pays sur le thème des logiciels intégrés. La première année, Microsoft va investir jusqu’à un million de francs dans ICES. Des montants de cette importance sont prévus pour les années suivantes. Le programme contribuera également à la formation et à ouvrir des perspectives d’applications concrètes. «Avec ICES, notre intention est de nous engager activement dans le transfert de connaissances entre les écoles supérieures et l’économie tout en stimulant l’intérêt de jeunes informaticiens», a déclaré Peter Waser, General Manager de Microsoft Suisse. De surcroît, ce programme de recherche favorisera la collaboration entre les deux EPF. Le projet ICES est étroitement associé au laboratoire Microsoft Research Cambridge UK, ainsi qu’à diverses initiatives de Microsoft. Il est dirigé par un comité de pilotage regroupant l’ensemble des organisations participantes. Willy Zwaenepoel, doyen de la Faculté I&C, y représente l’EPFL. Microsoft / EPFL 12 Perspectives FLASH 11.03.08 Des pistes pour poursuivre sa carrière en Suisse ↳législation : Obtenir un permis de travail ressemble souvent au parcours du combattant pour les jeunes diplômés et doctorants étrangers. Que peuvent-ils faire? Quels sont leurs droits? Une séance d’information a récemment été organisée pour leur permettre de mieux comprendre les implications de la nouvelle loi. Sarah Perrin Médias & communication Ils étaient trois cents. Les organisateurs ont même dû refuser plusieurs centaines d’inscriptions. Preuve en est que la question de l’obtention d’un permis de travail ou le lancement de start-up pour les jeunes diplômés ou doctorants étrangers sortant de l’EPFL suscite un grand intérêt. Tout ce monde était venu assister à une séance d’information mise sur pied par la vice-présidence pour les affaires internationales en collaboration avec le Réseau, association qui a pour but d’encourager la création de nouvelles entreprises en Suisse. Le but était de décoder la nouvelle Loi sur les étrangers, entrée en vigueur en janvier, et de donner des pistes concrètes aux étudiants qui souhaitent poursuivre une carrière dans le pays. «Pensez à vous y prendre assez tôt!» Tel était le message délivré par les participants. «Il faut être conscient qu’il y a une vie après les études, et s’y préparer», a commencé Martin Vetterli, vice-président pour les relations internationales. «Y penser tôt et faire les démarches nécessaires vous donneront de la motivation dans vos études», a ajouté Jacques Giovanola, doyen de l’Ecole doctorale. Et d’ajouter que le premier pas est d’aller voir le Centre de carrière, qui dispense toutes les informations nécessaires à ceux qui espèrent être engagés dans une entreprise de la région. «Apprenez une des langues nationales, renchérit son directeur, Philippe Ory. Montrer une volonté de s’intégrer est toujours apprécié.» Hervé Lebret, responsable du programme Innogrant à la viceprésidence pour l’innovation et la valorisation à l’EPFL, a rappelé à ceux qui souhaitent monter leur propre entreprise l’existence des «innogrants». Il s’agit d’un soutien financier accordé à tout étudiant, chercheur ou enseignant qui présente un projet novateur à potentiel commercial. «Seulement 30% de ces Une belle brochette d’intervenants pour aiguiller les jeunes diplômés et doctorants étrangers dans leur projets d’avenir en Suisse © murielle el maarri aides sont accordées à des Suisses, ce qui démontre bien l’importance des étrangers dans ce domaine.» Européens favorisés Il s’agissait surtout de bien comprendre les implications de la nouvelle loi. Me Eric Bersier, avocat et vice-président du Réseau, en a présenté le fonctionnement. En résumé, cette loi divise les étrangers en trois catégories. Les ressortissants d’une vingtaine de pays de l’Union européenne et de l’Association européenne de libre échange (AELE) forment la première. Ils peuvent obtenir un permis de travail sur simple présentation d’une copie de leur lettre d’engagement et de leur passeport. Cette disposition exclut ceux provenant d’Estonie, Lituanie, Pologne, Slovaquie, Slovénie, Hongrie et République Tchèque, soit les pays d’Europe de l’Est récemment intégrés à l’Union, à qui un délai transitionnel de cinq ans est imposé. Ils n’ont plus besoin d’obtenir de visa, mais les permis sont soumis à des quotas. De plus, ils ne peuvent en obtenir que s’ils ne font pas concurrence à des citoyens suisses ou détenteurs de permis B ou C, à qui la priorité est donnée. Enfin, le troisième groupe est représenté par les ressortissants des autres pays du globe. C’est essentiellement à eux que s’applique la nouvelle loi. «La nouveauté, souligne Eric Bersier, est que cette législation permet désormais aux personnes de cette catégorie de devenir indépendantes et de créer leur propre entreprise.» Ceux dont c’est le projet seront heureux d’apprendre que le principe de priorité accordée aux citoyens suisses et européens ne les concerne pas. La condition la plus importante qu’ils doivent remplir est de convaincre les autorités cantonales que leur idée représente un intérêt économique pour le pays en leur présentant un «business plan». «Attention, ce n’est pas le même que celui que vous présentez à des investisseurs!», avertit Eric Bersier. Le document doit être concis, formulé avec des mots simples, sans termes scientifiques et doit prouver que l’entreprise est viable. Il doit contenir des informations sur l’activité de la société, le chiffre d’affaires, une analyse du marché, des projections à moyen et long termes, ainsi qu’un programme d’engagement de personnel. Quid de ceux qui souhaitent être engagés dans une entreprise en Suisse? Chaque canton dispose d’un quota de permis à octroyer. Cette année, Vaud en a 158. Comme il doit faire face à un nombre élevé de demandes, il peut en demander quelques-uns supplémentaires à la Confédération. A noter que le principe de priorité aux travailleurs locaux s’applique dans ce cas. «Vous avez toutefois un grand avantage: la loi favorise les personnes formées à un très haut niveau, comme vous», décrit l’avocat. Une dérogation importante existe en faveur des étudiants sortant des hautes écoles: ils n’ont pas besoin de respecter les conditions d’obtention s’ils peuvent démontrer qu’ils exercent leur activité dans des domaines revêtant un intérêt scientifique prépondérant, tels que la recherche fondamentale ou appliquée, les activités de R&D au sein de PME ou de sociétés multinationales. Il n’en demeure pas moins que le problème de fond n’est pas résolu: grosso modo, les ressortissants étrangers non européens ne peuvent travailler en Suisse qu’à titre exceptionnel. C’est pourquoi de nombreux parlementaires attendent du gouvernement un assouplissement des conditions. Si tel n’est pas le cas, ils relanceront des interventions politiques pour modifier la loi sur les étrangers ou son ordonnance d’application. En savoir plus Sur le Réseau: www.lereseau.ch Sur les «innogrants»: vpiv.epfl.ch Sur le Centre de carrière: career.epfl.ch Sur la nouvelle législation: bfm.admin.ch 13 Perspectives FLASH 11.03.08 Les péripéties du Wizkid à New York ↳exposition : Une nouvelle forme d’interaction homme-machine, sortie des laboratoires du CRAFT, a fait son entrée au célèbre MoMA (The Museum of Modern Art) de New York. Le résultat d’une collaboration intense entre ingénierie et design. Nicolas Henchoz Directeur EPFL+ECAL Lab Pour interagir avec son ordinateur, il faut s’en approcher. Clavier, souris, écran tactile, l’interface se situe dans l’univers de la machine. Pourquoi ne pas changer cette logique? Frédéric Kaplan, spécialiste en intelligence artificielle au CRAFT s’est lancé ce défi. Il a imaginé une créature étrange, nommée Wizkid. Posé sur une table, le Wizkid repère les humains, plus particulièrement leur visage, s’oriente vers eux et les observe. Si l’humain lui fait un signe, il en décode la signification et commande les actions correspondantes. Pour y arriver, la machine possède notamment différents scénarios d’interaction associés à une capacité d’apprentissage, des codes gestuels et un système d’analyse d’image. Résultat: le Wizkid vient chercher visuellement l’information auprès de l’homme, qui reste dans son univers d’action à lui. En terme d’objet, le Wizkid se compose d’un petit écran avec une caméra, le tout monté sur un long cou articulé et motorisé. Le socle comporte le mini PC qui gère toute la machine. On peut ainsi imaginer de nombreux contextes d’application: bien placé dans une pièce, à la maison, le Wizkid peut actionner différents appareils. Par exemple enclencher la chaîne stéréo, choisir le bon CD ou lancer plein d’autres tâches. Le logiciel imaginé par Frédéric Kaplan prend en compte la gestion simultanée de plusieurs personnes différentes, typiquement trois ou quatre, avec une reconnaissance individuelle. Arrivé à New York, la situation fut toutefois plus difficile. Grâce au designer lausannois Martin d’Esposito, enseignant à l’ECAL, le Wizkid était l’un des hôtes d’honneur de la grande exposition Elastic Mind du MoMA. A ses côtés, des réalisations du MIT, de Stanford, du Royal College of Arts de Londres et de nombreux artistes et designers contemporains, qui explorent Le Wizkid à New York, entre ses deux concepteurs Frédéric Kaplan et Martino d’Esposito © nicolas henchoz la relation entre l’homme, l’objet et la connaissance. A 18h30, le 19 février, la file se déployait devant le musée pour assister au vernissage. Plusieurs milliers d’invités ont ainsi rempli les grands espaces du musée. Temps moyen pour rallier le bar à l’exposition elle-même: une bonne vingtaine de minutes tant la foule était dense. Les visiteurs s’agglutinaient ainsi en grappe autour du petit Wizkid, un peu paniqué. Au point de provoquer, après environ deux heures d’une telle effervescence, le premier syndrome de torticolis mécatronique! Bloqué au niveau du cou, le Wizkid regardait désespéré, l’angle du plafond. Brève panique à bord. Mais une simple relance de la machine a permis de tout régler quasiment instantanément. Finalement, face à une telle foule, le Wizkid a montré une robustesse étonnante. Cette expérience new yorkaise, qui se poursuivra jusqu’au mois de mai, résulte d’une collaboration à l’interface entre ingénierie et design. Une collaboration qui a permis de réfléchir au sens et au statut d’une telle machine dans différents environnements, notamment domestique. Le Wizkid innove, en effet, également dans sa forme: bien qu’il stimule un rapport particulier en orientant son écran face aux personnes présentes, il ne ressemble ni à un humain ou à un animal de compagnie. Frédéric Kaplan s’affranchit ainsi du travail qu’il a mené durant de nombreuses années chez Sony en lien avec le chien AIBO. Le Wizkid définit un nouveau statut pour la machine, dans son rapport avec l’homme. Martino d’Esposito a travaillé sur de nombreux aspects formels. Pour la version actuelle, il a proposé un revêtement totalement souple en tissus, facilement interchangeable, adaptable, modifiable, au gré des envies de l’utilisateurs. Cette collaboration emblématique entre design et ingénierie a bénéficié du support de l’EPFL+ECAL Lab, nouvelle unité de l’EPFL désormais installée dans le bâtiment de l’ECAL à Renens. Désormais on y réfléchit déjà à la seconde génération du Wizkid. Une nouvelle génération qui tirera parti de l’expérience acquise durant l’exposition Elastic Mind, ouverte jusqu’au 12 mai. 14 Perspectives FLASH 11.03.08 Nuclear Engineering: A Joint Master with ETH Zurich ↳education : Starting in Academic Year 2008-09, a new Master’s program is being offered in Nuclear Engineering, as the first-ever joint degree between EPFL and ETH Zurich. Rakesh Chawla LRS-IPEP-SB Modern society faces a major dilemma: on the one hand, the world’s energy needs are rapidly growing, and on the other, there is an ever-increasing concern about climate change caused by the burning of fossil fuels. A much greater reliance on alternative, «clean» energy resources thus appears to be imperative. It is in this context that - apart from the need to further develop renewable energies such as hydro, solar and wind - the increased usage of nuclear power constitutes an important option for the future. Currently, nuclear fission energy accounts for 16% of the world’s electricity generation (in Switzerland, this figure is 40%). An essential requirement for guaranteeing such contributions to global energy production, and also for ensuring the development of new types of nuclear power plants, is the ability to meet the demand for corresponding specialists in industry, research and the national regulatory agencies. EPFL and ETH Zurich have a rich tradition of education and research in the nuclear energy field. It is on the basis of this solid experience that the two universities have launched a joint Master’s program in Nuclear Engineering (NE), starting Academic Year 2008-09. The strongly interdisciplinary character of the new program is reflected by the fact that the it is open to a wide range of Bachelor’s degree holders in basic sciences and engineering, in fields ranging from Physics, Chemistry and Materials Science, to Mechanical, Electrical and Civil Engineering. The overall goals of the program are: →→ To provide in-depth knowledge on the fundamentals and technology of harnessing nuclear fission for supplying energy CROCUS: EPFL’s teaching reactor →→ To present the basic principles and challenges of controlled thermonuclear fusion →→ To provide an overview of nuclear techniques in medicine, research and industry →→ To present a global view of nuclear energy conversion processes, including closure of the nuclear fuel cycle →→ To understand nuclear energy’s role as part of a sustainable energy mix, complementary to other energy production systems. The NE Master is a 90-ECTS, 3-semester program. Core courses constitute 48 ECTS, 28 of these corresponding to the 7 compulsory courses: Neutronics, Reactor Experiments, Reactor Technology, Nuclear Fuels and Materials, Nuclear Safety, Special Topics in Reactor Physics, and Nuclear Energy Systems. The remaining 20 ECTS of the core courses are covered by 5 electives chosen from the following three tracks: Energy Systems, Physics and Materials, and Thermal-hydraulics. The rest of the course work is rounded out by electives and a semester project. The NE Master’s thesis (30 ECTS) is aimed at enhancing the student’s capability to work independently towards the solution of a theoretical and/or experimental R&D problem in nuclear engineering. The research will generally be pursued under the mentorship of an EPFL or ETHZ professor in one of the laboratories of the Nuclear Energy and Safety (NES) department at the Paul Scherrer Institute (PSI) in Villigen. This research institute within the EPF-Domain is the country’s main player in nuclear (fission) energy related R&D. Alternatively, Master’s projects can be carried out in the Laboratory of Reactor Physics and Systems Behaviour at EPFL or in the Laboratory of Nuclear Energy Systems at ETHZ. The NE Master represents the first degree to be offered jointly by EPFL and ETH Zurich. The teaching language will be English, and the title conferred will be «Master of Science EPF-ETH in Nuclear Engineering». The program is in line with the goals of the EU’s European Nuclear Engineering Network (ENEN), of which both EPFL and ETHZ are members. Students of the NE Master will spend the first semester attending courses at EPFL and the second at ETHZ. Thereafter, as indicated above, the Master’s thesis project will in general be carried out at PSI. In order to compensate for the additional expenses incurred by the necessity to change accommodation during the curriculum, each student enrolled in the program will receive a stipend of 5000 CHF, provided by the National Competence Center Energy and Mobility (CCEM-CH), which promotes the development of a more sustainable energy system. Students can enroll in the joint NE Master’s program either at EPFL or ETHZ; the deadlines for registration are April 15th in Lausanne and March 15th in Zurich. Academic affairs are being coordinated by the Physics Section (SP-FSB) at EPFL and by the Mechanical & Process Engineering Department (D-MAVT) at ETHZ. For a more detailed description of the joint EPFL-ETHZ Master’s in Nuclear Engineering, please consult our website. ∂ www.master-nuclear.ch 15 Perspectives FLASH 11.03.08 La finance a besoin de matière grise ↳formation : L’EPFL lance un nouveau master en ingénierie financière dès septembre 2008. Objectif: ouvrir les portes du monde de la finance avancée aux étudiants, auxquels s’adresse la présentation ci-dessous. Dimitrios Noukakis Responsable promotion études master - VPRI «... Banks being reluctant to keep mortgages on their books, one way to transfer pooled risks to others is through collateralized mortgage obligations (CMOs). Valuation of such CMOs is tricky, though. CMOs, and collateralized debt obligations (CDOs) in general, are actually very attractive to investors with large portfolios of fixed-income securities: they are the only class of securities whose values decrease at an increasing rate when interest rates go up. Addition of CDOs to one’s fixed-income portfolio, therefore allows one to almost entirely eliminate (immunize against) the effect of interest rate changes.» C’est en ces termes que Peter Bossaerts, professeur au Laboratoire de prise de décisions dans l’incertitude de l’EPFL et au Swiss Finance Institute a donné un exemple de ce qu’un ingénieur en finance peut faire (donc, le calcul correct du prix des CDOs). Si tu ne comprends pas de quoi on parle, ne t’en fais surtout pas. Le monde de l’ingénierie financière reste abscons même dans le milieu bancaire! Mais ceci ne devrait plus être le cas à l’avenir pour autant que tu aies de bonnes bases en mathématiques, un bon esprit analytique et la volonté de partir en explorateur sur une nouvelle planète que l’on commence à peine à découvrir... Suite à l’impulsion donnée avec la création de la chaire Swissquote en finance quantitative, l’EPFL lance un nouveau master en ingénierie financière, mis sur pied par le Collège du management de la technologie. Le but de ce programme est triple: d’abord, ouvrir les portes du monde de la finance avancée aux étudiants de l’EPFL et d’autres institutions semblables au bénéfice d’une solide formation dans le domaine de l’analyse et des mathématiques; ensuite, consolider la recherche en finance dans de nombreux laboratoires de diverses facultés (Collège du management de la technologie, SB, IC, etc.); enfin, promouvoir de nouveaux projets de recherche dans les domaines prometteurs de l’ingénierie financière en attirant les candidats les plus talentueux du monde entier. Le programme de ce master sera axé en premier lieu sur l’ingénierie financière traditionnelle. Toutefois, les événements des dix dernières années ont mis en évidence la nécessité de développer l’ingénierie financière dans plusieurs directions novatrices. La débâcle du marché hypothécaire américain de l’été dernier résultait en partie d’un marché mal conçu. L’étude des mécanismes de marché est déjà abordée à l’EPFL dans des laboratoires du CDM et de la Faculté IC. De même, l’analyse statistique et la simulation dans un environnement non-Gaussien intéressent depuis un certain temps déjà plusieurs laboratoires des sciences de base. Ce thème revêt une importance extrême dans le domaine de la finance si l’on sait que les risques générés sur les marchés financiers sont principalement non-Gaussiens. En particulier, les événements extrêmes (résultats qui s’éloignent de plusieurs écarts standards de la moyenne) sont souvent cent à mille fois plus probables que dans l’environnement Gaussien traditionnel de nombreuses sciences naturelles. Tout gestionnaire de fonds qui prétend que les événements de l’été dernier n’étaient pas prévisibles parce qu’ils s’écartaient de quatre ou cinq déviations standard de la moyenne ne comprend simplement pas le monde dans lequel il vit! UN CURSUS TOURNE VERS L’INNOVATION La première édition du nouveau master en ingénierie financière de l’EPFL démarrera en septembre 2008. Le programme se déroulera sur deux ans, soit un an et 1/2 de cours, suivi d’un projet de master de six mois sous forme de stage. Les cours de base comprendront des mathématiques (calcul stochastique en particulier), ainsi que de la finance, de la statistique et de l’économie. Des cours optionnels couvriront des sujets tels que la finance avancée, l’intelligence artificielle, la modélisation comportementale et le design de marché. Le projet de master pourra se faire soit à l’EPFL, soit en collaboration avec la place financière suisse. Les candidats à ce master devront faire preuve d’une solide formation en mathématiques, ce qui ne veut pas dire que le programme IF sera réservé aux diplômés en mathématiques. Le but est d’attirer des étudiants ayant une formation suffisante en analyse, théorie des probabilités et statistique. Il est donc conseillé aux étudiants bachelor EPFL venant d’autres filières qui auraient l’intention de s’orienter sur ce master de planifier leur candidature suffisamment tôt en acquérant le bagage nécessaire en mathématiques. Présentation du Master aux étudiants le jeudi 13 mars à 18h15 - Auditoire CO2. Inscriptions sur le site http://fe.epfl.ch ou par courriel à fe@epfl.ch Voir également http://master.epfl.ch/ financial 16 Vue d’ailleurs FLASH 11.03.08 Cette irrésistible envie de voir l’autre bout du monde... ↳portrait : Après avoir étudié la physique pendant deux ans, Diego Becciolini a eu envie de changer d’air. Attiré par le continent asiatique, il choisit de partir une année à Hong Kong. res dans un bar.» Le jeune Suisse ne se dit pas déçu pour autant: «Je prends les contacts comme ils viennent. C’est ma philosophie.» Sarah Perrin Médias & communication «J’avais envie de partir, de voir une autre partie du monde...» Diego Becciolini a déjà passé deux ans à l’EPFL lorsque le virus le prend. Cet étudiant en physique, âgé de 22 ans, n’a pas envie d’aller, comme tout le monde, aux Etats-Unis. En tout cas pas pour commencer. Il se sent plutôt attiré par l’Asie. «Depuis quelques années, on est bien servi en culture asiatique ici, en Europe. Je voulais voir de plus près à quoi ça ressemble», explique le jeune homme dont les yeux lancent des éclairs de malice derrière ses lunettes carrées. Il regarde la liste des pays proposés par le programme d’échanges. Il hésite. Une petite préférence se dessine pour le Japon. Il y renonce lorsqu’il s’aperçoit qu’il faut avoir les bases de la langue pour pouvoir suivre les cours. Il pense ensuite à l’Inde. C’est Hong Kong qui s’impose à lui finalement. Pas d’espace à soi Expert en maniement des baguettes Qu’est ce qui lui fait donc choisir cette destination plutôt qu’une autre? Un brin de curiosité qui chatouille, une envie d’ailleurs qui gratouille ou simplement le nom du lieu qui sonne déjà à lui tout seul comme le titre d’une aventure? Question dépaysement, Diego est en tout cas bien servi. D’abord par cette ville au climat tropical, où le taux d’humidité est souvent très élevé, rendant l’air étouffant. Ensuite, par les multiples voyages qu’il a eu l’occasion de faire: en Chine, en Thaïlande, au Vietnam, au Cambodge, aux Philippines. «Avant de partir, je savais que la Suisse était petite, mais aller là-bas m’a permis d’en prendre la mesure. Les distances sont vraiment différentes. Ça change les perspectives.» L’étudiant, qui dit être devenu un véritable expert en maniement des baguettes, a profité de ces virées pour faire le plein d’exotisme sur le © Alain herzog plan culinaire également: «Le chien, le rat, le serpent, la tortue: j’ai tout essayé!» Hong Kong, c’est aussi une cité cosmopolite, qui invite à la découverte de l’autre. «Il y a des gens venant des autres parties de la Chine, de Malaisie, des pays occidentaux...» Pas facile, toutefois, de nouer des liens avec les autochtones, modère le physicien, qui a suivi les cours de la Hong Kong University of Science and Technology. «J’allais de temps en temps manger avec les autres étudiants, raconte-t-il. Mais ils ne parlent de loin pas tous l’anglais. Ils n’ont pas non plus les mêmes habitudes. Par exemple, ça ne se fait pas trop d’aller boire des biè- Il est également frappé par la notion que les gens ont de l’espace dans cette ville si densément construite, où les rues du centre sont toujours noires de monde. «Je vivais sur le campus et je devais partager ma chambre avec un autre étudiant, raconte-t-il. C’est assez bizarre de ne pas avoir d’espace à soi. Eux, ils y sont accoutumés. J’avais un copain hongkongais qui se sentait même franchement mal à l’aise si le restaurant où nous voulions manger était vide.» Diego dit avoir vite repris le fil de sa vie en Suisse. Il est notamment heureux de profiter à nouveau de la richesse de l’offre culturelle de la région, qui lui a particulièrement manqué. Mais que gardera-t-il de ce séjour à Hong Kong? Du point de vue strictement académique, il juge qu’un tel échange ne représente pas un plus. «Il faut du temps pour s’adapter au nouveau système, ça casse la continuité dans le cursus et il faut travailler plus dur en rentrant pour se remettre à la page.» En revanche, d’un point de vue personnel, l’aventure en valait vraiment la peine: «C’était une super expérience! Ça correspondait tout à fait à ce que je voulais. C’était incroyable de pouvoir se trouver dans un cadre si différent, à l’autre bout du monde.» Diego peut désormais ajouter Hong Kong à la longue liste des endroits où il aura vécu: Bâle, où il est né et a vécu dix ans, l’Angleterre, où il a passé une année avec sa famille étant enfant, Neuchâtel, où vivent ses parents, et Lausanne, lieu de ses études. Va-t-il s’arrêter là? «Pour l’instant, j’aimerais continuer à travailler dans le milieu académique, mais je n’exclus pas d’aller à nouveau voir ailleurs un jour. Cette fois peut-être du côté des Etats-Unis...» 17 Agenda FLASH 11.03.08 Des femmes comme les autres ↳sensibilisation : Du 25 mars au 31 mai, le Bâtiment BC de l’EPFL ouvre ses portes à une exposition sur les «Femmes de sciences». Une initiative ambitieuse fortement soutenue par le pôle de recherche national MICS et mise sur pied par le Bureau de l’égalité des chances, qui veut casser les stéréotypes. Florence Luy Médias & communication Les femmes scientifiques n’ont que trop rarement été mises en avant par l’histoire. D’ailleurs, si l’on demande à un large public de citer des noms de pionnières, au mieux c’est celui de Marie Curie qui est évoqué. L’idée est donc de les faire enfin connaître et, d’une certaine manière, de leur rendre ainsi justice. Car la science d’aujourd’hui ne serait pas ce qu’elle est sans les travaux de recherche effectués au fil du temps par des femmes. D’où l’initiative lancée par le Bureau de l’égalité des chances, qui est allé jusqu’en Belgique pour trouver une exposition qui réponde à ses attentes. Résultat: du 25 mars au 31 mai, une manifestation de grande envergure prendra place dans les locaux de la Faculté I&C. Le public, aussi bien que les écoliers et, bien sûr, les collaboratrices et collaborateurs de l’Ecole découvriront un vaste espace aménagé avec des panneaux d’informations scientifiques, des biographies de femmes, des maquettes présentant des concepts, des objets. La part belle sera faite aux démonstrations. Celles-ci serviront de lien entre les découvertes passées et l’évolution actuelle des recherches. Ada, Marie, Hypatia et les autres L’exposition met en évidence des travaux marquants dans les domaines de l’informatique, des mathématiques, des matériaux, des © Alain herzog sciences de la vie, de l’astronomie, de la chimie et de la physique réalisés par des femmes. Depuis 1901, des prix Nobel de chimie, physique, physiologie ou médecine ont été attribués à 519 scientifiques dont 12 sont des femmes. En parallèle à l’exposition organisée à l’EPFL, des «carrousels» itinérants de portraits de femmes lauréates de prix Nobel seront présentés dans différents centres commerciaux de la région. L’occasion de savoir enfin qui sont Programme d’activités →→ Visites guidées pour groupes sur réservation →→ Pour les enfants, les mercredis après-midi: activités scientifiques «Polythèmes», 9-13 ans, sur inscription, nombre de places limité →→ Pour toute la famille, vendredi 11 avril projection du film «Les palmes de M. Schutz» et collation, sur inscription, nombre de places limité - dimanche 27 avril et dimanche 18 mai «La science en famille», sur inscription, nombre de places limité →→ Pour les adultes, jeudi 24 avril table ronde «Carrières scientifiques au féminin» - mardi 6 mai conférence et remise du Prix Erna Hamburger →→ Pour les écoles, visites guidées et animations tous les mardis et vendredis matin sur réservation. Ada Byron, appelée la «Comtesse de Lovelace», Marie le Jars de Gournay ou encore Hypatia. «Les lauréates sont présentées comme des héroïnes de film à succès, précise Nicole Berseth, du Bureau de l’égalité. Elles jouent ainsi un rôle de modèle pour les jeunes qui voudraient leur emboîter le pas en embrassant une carrière scientifique.» «L’un des objectifs de cette exposition est de faire comprendre aux jeunes femmes qu’elles ont une place dans la science de demain», explique Nicole Berseth. «Il s’agit aussi de montrer que la femme scientifique est passionnée par ses travaux et convaincue de ce qu’ils apportent au bien de l’humanité, mais elle a aussi une vie normale à côté de cette passion et qu’elle est une femme comme les autres», complète Farnaz Moser, responsable du Bureau de l’égalité. L’exposition a été présentée à Exposciences, à Bruxelles en 2005, puis a voyagé dans plusieurs régions de Belgique, avant de s’ar- En pratique Exposition, du 25 mars au 31 mai, au Bâtiment BC. Du lundi au vendredi de 8h30 à 18h30, jeudi et vendredi jusqu’à 21h00; samedi de 10h30 à 16h00; dimanche et jours fériés fermé, sauf dimanches 27 avril et 18 mai, 10h00-16h00. Toutes les activités sont gratuites http://egalite.epfl.ch/ femmesdesciences rêter à Lausanne. Le Bureau de l’égalité des chances est soutenu financièrement pour l’organisation de cette manifestation par le PRN MICS, le Service médias & communication, ainsi que par la direction de la formation. 18 Etudiants FLASH 11.03.08 Le Yearbook nouveau se prépare: participez! Irina Paroz Responsable Yearbook Il semblerait que trop peu de gens soient familiers avec cet ouvrage qui paraît chaque année grâce à l’AGEPoly. Un petit aperçu de ce qu’il contient: →→ On y recense les informations importantes et les nouvelles et événements qui ont eu lieu à l’EPFL. →→ Toutes les classes y sont représentées par des photos, qu’elles aient participé activement en donnant du matériel, ou même en faisant leur mise en page elles-mêmes, ou que l’équipe soit passée prendre les étudiants en photo lors de cours ou sur l’Esplanade. →→ Toutes les associations qui répondent à l’appel ont leurs pages dans l’ouvrage. On peut alors se souvenir du dernier Balélec, des personnes si présentes à Satellite qu’elles en sont devenues incontournables, et des soirées des associations de section, ainsi que des mythiques évènements organisés comme le Challenge ou Polybeach. →→ Un concours de la meilleure page pour les classes et pour les associations récompense chaque année des gagnants pour leur participation. La participation est la clé Le «livre de l’année» c’est donc bien ce qui permettra à toute personne, étudiant comme collaborateur, de garder une trace de son année à l’EPFL, avec la mise en valeur de toutes les activités sur le campus. Le véritable but de ce recueil est bien que, dans quelques années, ceux qui se sont vus formés par les programmes académiques puissent se remémorer l’ensemble de la vie étudiante dans l’école, les personnes avec qui l’on a partagé les 28 semaines de cours et les 8 semaines d’examens, les apéros, les fêtes, et les voyages. Tradition plutôt anglo-saxonne que helvétique, il faut cependant reconnaître qu’il n’est que peu connu par les étudiants sur le campus. L’équipe de conception du Yearbook, qui passe des nuits blanches à plancher sur la mise en page, recherche les photos de toutes les classes et associations de l’EPFL. Si le Yearbook peut être un vivant souvenir de cette année, c’est bien grâce à toutes les participations. Tout le monde est encouragé de fournir ses photos pour aider à l’élaboration du livre. Il comporte 180 pages environ, aidez-nous à les rendre aussi belles que les années précédentes, sinon plus! ∂ http://agepoly.epfl.ch/ yearbook Dans le Yearbook tu seras! Les délégués de chaque classe ainsi que les responsables de chaque association sont contactés, mais chacun peut participer. Comment faire? Jusqu’au 20 mars →→ Classes: 2/4 page (selon qualité), 15-20 photos min. Voyages d’études, labos, fêtes de classe ou entre amis, etc. Tout est possible! →→ Associations: 1/2 page, 5-10 photos min, si possible logo vectoriel. →→ Rendu: upload sur la galerie en ligne: agepoly.epfl.ch/yearbook rubrique «Galerie». Créer un compte et mettre sa contribution. Attention de mentionner la classe/ association, et une adresse e-mail de contact. Images jpeg ou tiff (résolution min: 300 dpi). Vous préférez confier votre image à nos photographes? Contactez-nous et nous viendrons faire les paparazzi. Mais il est toujours plus flatteur d’apparaître en surfeur romantique sous le soleil de Verbier qu’en train de dormir en cours d’analyse. Vous vous sentez justement l’âme d’un paparazzo? Nous cherchons quelques étudiants disponibles 2-3 heures dans la semaine. Contact: yearbook@epfl.ch. Irina Paroz Responsable Yearbook 19 Etudiants FLASH 11.03.08 Les projets sont en ligne ! ↳activités : Tu te demandes ce qui peut se faire sur le Campus? Tu aimerais savoir s’il y a quelque chose qui pourrait t’intéresser? L’AGEPoly a recensé un tas de projets pour lesquels ta participation serait grandement utile. Alors viens voir notre site web! Sous la rubrique «Projets», tu trouveras différentes possibilités qui pourraient bien éveiller ton intérêt. Et peut-être même susciter une vocation. Diana Arce AGEPoly - Communication Exemple de projets →→ Polysphères: organisation du prix du meilleur enseignant →→ Vice-responsable du pôle de la Représentation →→ Vivapoly: entrer dans le comité organisateur →→ Coordinateur FB: assurer la représentativité des associations à la Radio Fréquence Banane →→ Newsmail: recenser l’ensemble des activités estudiantines et les communiquer →→ Chargé des sondages équipe Représentation →→ PolyNite: entrer dans l’organisation →→ Articles «Flash»: rédaction d’articles pour le journal du campus →→ Comptabilité: superviser le travail. L’AGEPoly est une (très) grande association, elle compte plus de 4000 membres! Plus de trois cents étudiants y travaillent activement à gérer et organiser différents événements. L’Agep’, de son petit nom, se base sur trois pôles: la Représentation, les Services et l’Animation et Sports. Mais autour s’organise toutes sortes d’activités complémentaires et indispensables: communication, comptabilité, administration, etc. Il y a beaucoup de choses qui se font et encore plus qui peuvent se faire. Les Projets Cette fourmillante variété d’activités est à présent visible sous forme de projets de toutes sortes. Que sont ces projets? Simplement différentes missions, ponctuelles ou sur tout le semestre, qui correspondent à l’organisation d’un événement donné, à la gestion d’un service précis, la responsabilité de l’un des circuits vitaux de l’association ou encore tout autre chose. Les possibilités sont nombreuses et si variées qu’il n’est pas possible de les résumer en quelques lignes. Tu peux voir quelques exemples dans l’encadré ci-contre, ou directement consulter la liste complète sur http://agepoly.epfl. ch/ sous la rubrique «Projets». © Alain herzog Le plus! Tu te demandes quel est l’intérêt de participer? de t’occuper de l’un de ces projets? Il faut plutôt dire LES intérêts, car je peux t’assurer qu’ils sont nombreux! Et je dois reconnaître que j’ai bien du mal à donner une préférence à l’un ou l’autre. On peut assouvir sa curiosité et enfin savoir comment ça se passe (en vrai) dans une grande association. Et bien sûr l’expérience incroyable que ça représente, et la mention non négligeable dans le CV. C’est toujours bien d’avoir autre chose à mettre en avant de ses études que «métro, boulot, dodo». De plus, cela fait de meilleurs souvenirs que les cours de physique ou d’analyse (pardon pour les accros des intégrales et des transformées de Fourier). Et si dans ces souvenirs il ne fallait compter que la fête Agep’commissions (la célèbre Intercom’) ou celle organisée par l’Agep’ pour toutes les associations du campus (la encore plus célèbre Interassoc’, Début de semestre? Passe à la Bourse aux livres! Elle te permet d’acheter tes livres de cours d’occasion à d’autres étudiants, et de vendre ceux qui prennent trop de place dans ta bibliothèque en rendant service à d’autres. Tu nous confies tes livres et nous nous chargeons de les vendre, sans aucun frais pour toi. Ce service est mis à disposition des étudiants de l’EPFL de façon totalement gratuite. Vous êtes nombreux à l’avoir déjà essayé, approuvé et adopté! du même nom sur le site de l’AGEPoly (http://agepoly.epfl.ch) ou en allant directement sur http://agepoly.epfl. ch/bourse/ Ces quelques exemples ont titillé ta curiosité? Viens voir la liste complète des projets sur http://agepoly.epfl.ch rubrique «Projets». date à réserver: 30 avril !) ça serait déjà assez grandiose! Le mot de la fin... Etre dans une association cela permet d’occuper le temps de manière constructive et intéressante. (Ecrire cet article est plus amusant que de déprimer parce qu’il fait un temps tout pourri et que je me suis fait tremper en rentrant chez moi). Et plus l’association est grande, plus les possibilités sont variées. Il y a beaucoup de choses qui sont possible à l’AGEPoly. Certaines même auxquelles personnes n’a encore jamais pensé, sauf peut-être toi ! Alors pas besoin d’y réfléchir plus longtemps, va visiter notre page projets ou viens directement nous rencontrer. Diana Arce Comment faire? Tu peux atteindre la Bourse aux livres via la rubrique ∂ http://agepoly.epfl.ch 20 En pratique FLASH 11.03.08 A vos guidons, prêts, partez ! ↳mobilité : L’EPFL participe à nouveau au concours «A vélo au boulot/ Bike to work», une initiative pilotée par Pro Vélo. ch. Il est aussi possible de le faire au moyen de la carte d’inscription qui se trouve dans le prospectus de participation. A la fin du mois de juin, chaque équipe réunit les calendriers d’action et les envoie au coordinateur. Comme un concours ne se conçoit pas sans une remise de prix, Pro Vélo a prévu d’alléchantes récompenses qui seront attribuées par tirage au sort le 21 juillet: un voyage à vélo en Italie, trois vols en mongolfière, un séjour wellness d’une semaine, un voyage à Copenhague, des vélos de ville, et bien d’autres choses encore. Alors à vélo avec une lancée de motivation et un frein de prudence! Aude Reymond Assistante-étudiante du programme RUMBA Avec cette troisième édition du concours «A vélo au boulot», c’est l’occasion de se rendre à l’EPFL à vélo, ne serait-ce que sur une petite partie du trajet. Etudiants ou collaborateurs, cyclistes occasionnels ou chevronnés, venez contribuer à la réussite de cette action! Comme le souligne l’association Pro Vélo, qui pilote le concours à l’échelle nationale, l’engagement de chacun permet de promouvoir la santé et le bien-être sur le campus et de réaliser des économies de ressources. A long terme, le but de cette action est de provoquer chez les participants une prise de conscience des bienfaits de la mobilité à vélo et de les inciter à poursuivre sur cette lancée. Pour se joindre à cette joute, il est conseillé de former une équipe de quatre personnes et de la faire inscrire avant le 23 mai. L’inscription se fait de préférence en ligne, à l’adresse www. biketowork.ch. Il est aussi possible de s’inscrire au moyen des cartes d’inscription qui se trouvent à l’intérieur des prospectus de partici- Concours «A vélo au boulot/Bike to work»: www.biketowork.ch/ © Alain herzog pation, qui seront distribués par des collaborateurs de RUMBA dès fin mars. Ceux qui n’arriveraient pas à trouver des partenaires peuvent tout de même s’inscrire, et le coor- dinateur se chargera ensuite de former des équipes avec toutes les personnes inscrites individuellement. Les inscriptions individuelles doivent se faire de préférence en ligne. à l’adresse http://rumba.epfl. Pro Vélo: http://provelo.ch/ RUMBA: http://rumba.epfl.ch/ Cours en bref De l’ADN à l’être humain: que cherche le chercheur? Les 2, 9, 16, 23 et 30 avril 2008 Ce cycle de séminaires apporte des connaissances actuelles sur des questions centrales de la biologie. Il permet de se familiariser avec différents thèmes de recherche et offre des repères pour mieux appréhender les enjeux de la biologie dans notre société. →→ Le 2 avril: L’ADN, à quoi ça sert? L’information génétique →→ Le 9 avril: 1 divisé par 2 = 2! La division cellulaire →→ Le 16 avril: Une unique cellule pour faire un organisme: la naissance d’une vie humaine →→ Le 23 avril: Petites différences, grandes conséquences: le travail du généticien →→ Le 5 et 7 mai: Atelier pratique à l’Eprouvette, laboratoire public de l’Université de Lausanne Prix: Fr. 125.- pour le cycle complet (5 soirées). Fr. 35.- par soirée. Etudiants: Fr. 50.- pour le cycle complet et Fr. 10.- par soirée (merci de joindre une copie de la carte d’étudiant). Inscriptions: Centre de formation continue Université de Lausanne →→ www.unil.ch/formcont Formation du personnel: prochain séminaire Le service de formation du personnel vous propose de suivre la formation suivante: →→ «Communiquer et écouter au quotidien» 10 et 11 avril Dans la vie professionnelle, ce sont souvent les questions humaines qui posent le plus de problèmes. Ce constat, souvent posé, pourrait inciter à la résignation. Et si, au contraire, nous cherchions à mieux comprendre notre fonctionnement et celui de nos interlocuteurs et à explorer ce monde des relations interpersonnelles au travail? Pour ne plus confondre communication et information. Ce séminaire est destiné à tous les collaborateurs de l’Ecole. Son descriptif détaillé est à disposition au secrétariat du SFP (tél. 334.30). Il peut également être consulté sur notre site web de la formation. ∂ http://sfp.epfl.ch/ 21 En pratique FLASH 11.03.08 Du côté du web Vous avez dit wiki? ↳information : La communauté EPFL s’est pleinement approprié les wikis, ces petits sites vite faits, bien faits, pour des usages divers et variés: projet, intranet de laboratoires, aide, partage d’informations, cours, base de connaissance, notes personnelles, etc. Chacun peut ainsi bénéficier d’un outil d’édition de pages web collaboratif, simple et facile d’utilisation. Frédéric Fauss pour le KIS Les wikis en quelques points: →→ la création d’un wiki ne prend qu’une minute et est entièrement automatique. Il suffit de remplir le formulaire en ligne disponible sur http://wiki.epfl. ch; →→ ils sont ouverts aux étudiants; →→ il est possible de rendre un wiki public ou privé; →→ vous pouvez choisir les personnes - ou les groupes - qui ont le droit de lire ou de faire des modifications sur votre wiki; →→ il est possible d’ajouter des personnes externes à l’EPFL →→ →→ →→ →→ →→ (pour ce faire, il faut simplement que cette personne soit inscrite sur guests (http:// guests.epfl.ch); vous pouvez stocker vos fichiers directement sur le wiki; les changements effectués sont immédiatement visibles en ligne; vous avez la possibilité de revenir à tout moment à une version antérieure de la page; des alertes e-mails vous informent des modifications apportées sur une page ou sur tout le site; l’apparence du wiki peut-être modifiée (par exemple: http:// wiki.epfl.ch/wicalliste); →→ le pied de page peut être changé; →→ une balise HTML <head> vous permet d’intégrer des outils externes comme Google Analytics. En surfant sur quelques sites Jahia et sur quelques wikis, vous vous rendrez compte que ce sont deux outils complémentaires. D’un côté, les sites institutionnels permettent de créer des vitrines qui présentent une faculté, un laboratoire, un service. De l’autre, les wikis répondent à un besoin de pouvoir publier facilement et rapidement de l’information. Cette division schématique vise à rendre compte de deux tendances. Pour un projet de groupe, par exemple, on créera plus volontiers un wiki qu’un site Jahia. Mais le meilleur moyen de comprendre à quoi peut vous servir un wiki reste d’en créer un. ∂ http://wiki.epfl.ch ∂ http://wiki.epfl.ch/ help-fr Association Appel aux propositions: invitation adressée à l’ensemble du personnel ↳Le jeudi 24 avril 2008 à 17h00 aura lieu la 21e Assemblée générale ordinaire de la Section APC EPFL (convocation et ordre du jour suivront). Michel Fressineau Président Section APC-EPFL Lors de l’assemblée de l’Association du personnel de la Confédération, vous serez appelés à élire ou réélire: →→ le président et les six membres du comité (deux départs) →→ cinq représentants APC EPFL et deux suppléants à l’Assemblée des délégués de l’APC Suisse du 30 octobre 2008 →→ un réviseur des comptes et un suppléant. Vous serez appelés: →→ à ratifier les propositions APC Section EPFL →→ à proposer des améliorations au niveau de: l’EPFL, de votre place de travail, de votre emploi et/ou de votre statut. incitant les personnes qui, dans votre entourage, vous paraissent les plus à même de faire valoir, au Comité APC EPFL et à l’Assemblée des délégués 2008, les buts et les objectifs que vous entendez donner à votre association. Vous aurez également l’occasion, par vos propositions, d’affiner nos mandats ou de les remettre en cause, notamment ceux de: →→ Représentant de la Commission du personnel →→ Représentant du corps administratif et technique. Sur ces deux derniers points, l’ensemble du personnel concerné, membre ou non-membre de notre organisation, a la possibilité de faire des propositions et disposera, lors de cette Assemblée d’un droit de vote et ceci comme à chaque Assemblée, unique organe décisionnel en la matière. Votre participation est un apport concret à la cohérence de nos actions! © Alain herzog Ceci peut se réaliser par: →→ votre participation à l’Assemblée générale APC Section EPFL du 24 avril 2008 →→ vos suggestions d’amélioration →→ votre candidature et/ou en Merci de bien vouloir utiliser à cet effet le formulaire disponible sur notre site, qui devra nous parvenir jusqu’au 31 mars 2008. Les propositions qui nous parviendront après ce délai ne pourront plus faire l’objet d’une décision lors de l’AG08. Elles seront traitées comme un postulat à ratifier, le cas échéant, lors d’une prochaine Assemblée. ∂ http://apc.epfl.ch 22 Emplois Offres EPFL Ingénieur de conception Le Laboratoire de machines hydrauliques (LMH) de l’EPFL recherche un ingénieur de conception / construction en mécanique (100%) (HES ou équivalent). En pratique Taux d’activité: 100% Durée de la mission: 1 an. Entrée en fonction: de suite ou à convenir. Renseignements complémentaires auprès de M. Ph. Cerrutti: Philippe. Cerrutti@epfl.ch Les offres de candidature sont à adresser aux Ressources Humaines de l’EPFL, Bâtiment INN 011, Station 71015 Ecublens - Réf. STI-3249. Description du travail →→ Conception de dispositifs expérimentaux pour la recherche en hydraulique →→ Conception / suivi de construction de modèle de turbine hydraulique pour nos plateformes →→ Réalisation de dessins d’implantation sur nos plateformes →→ Suivi des travaux en interne ou avec les sous-traitants →→ Réalisation de contrôle dimensionnel des pièces usinées. Votre profil →→ Le candidat doit être intéressé par la conception mécanique dans le domaine des machines hydrauliques. Il contacte les sous-traitants ou les fournisseurs et assure le suivi de la réalisation du travail. →→ Une bonne expérience de l’utilisation du logiciel de Conception Assistée par Ordinateur CATIA est demandée. →→ Une bonne autonomie dans son travail est souhaitée. Mais il doit avoir une grande facilité de contacts avec les autres équipes du laboratoire pour la réalisation des projets →→ Nous vous offrons →→ Un environnement technique de haute qualité au sein d’une équipe dynamique →→ Des excellentes conditions de travail et des rémunérations compétitives. Du côté du web Le portail myScience.ch est en ligne Le portail suisse pour la science et l’innovation www.my science.ch donne une vue d’ensemble des secteurs de la recherche, des possibilités de financement, des universités et d’autres établissements en Suisse. myScience.ch fournit également des informations pratiques sur la mobilité des chercheurs, la vie en Suisse, l’immigration, les assurances, l’imposition, et d’autres dispositions légales ainsi qu’un agenda de la science. myScience.ch s’adresse principalement aux chercheurs en Suisse et à l’étranger, aux futurs chercheurs et étudiants. Il est financé en majeure partie par du sponsoring. Communiqué Scimetrica Spécialiste de CFAO L’EPFL recherche pour ses ateliers de la Faculté Sciences et Techniques de l’Ingénieur (STI) un(e) spécialiste de CFAO. Votre profil: →→ Connaissance et pratique du logiciel Catia V5 et éventuellement d’autres logiciels de CFAO →→ Bonnes connaissances d’usinage, et en particulier en fraisage 3 et 5 axes →→ Bonnes connaissances informatiques →→ A l’aise dans les contacts pluridisciplinaires Vos responsabilités: →→ Créer des dossiers de programmation sur logiciel Catia V5 et contribution à la réalisation de pièces complexes usinées sur machines à 5 ou 6 axes →→ Apporter le support technique aux mécaniciens opérant sur des machines à commande numérique et également sur des machines de mesures tridimensionnelles →→ Intégrer de nouvelles méthodes d’usinage liées à l’évolution des nouveaux outils de coupes, machines et matériaux →→ Aide à l’installation de nouveaux ordinateurs et de leurs logiciels →→ Soutien à l’enseignement Catia CAO avec notamment la responsa- FLASH 11.03.08 bilité de la mise à jour de l’ensemble logiciel Catia pour les sections d’enseignement et la plateforme technologique de la faculté Nous offrons: →→ la possibilité de travailler dans un environnement jeune et dynamique et de participer à l’élaboration des technologies de demain →→ l’occasion de participer à des travaux de prototypage riches et variés →→ d’excellentes conditions de travail et des rémunérations compétitives →→ des possibilités de formation continue. Taux d’activité: 100%. Entrée en fonction: à convenir. Tous renseignements complémentaires peuvent être obtenus auprès de M. Salle, chef atelier ATME. Tel: 021 693.5990 ou par e-mail: marc.salle@ epfl.ch Les offres de candidature (CV + certificats) sont à adresser aux Ressources Humaines de l’EPFL, réf. 3250, Station 7 - 1015 Ecublens. ∂ http://emplois.epfl.ch Offres EMPA Directeur/directrice Le Conseil des EPF recherche un Directeur / une Directrice pour l’Empa, le Laboratoire fédéral d’essai des matériaux et de recherche (www.empa.ch). L’Empa est un institut interdisciplinaire de recherche appliquée dans le domaine de la science des matériaux et de la technologie, qui emploie plus de 800 personnes. C’est l’un des quatre établissements de recherche autonomes du Domaine des EPF. Les activités de l’Empa sont centrées sur la nanotechnologie, l’ingénierie et le déve- loppement de la technologie pour les systèmes adaptatifs, les matériaux pour la santé et les performances, les matériaux pour les technologies énergétiques ainsi que les questions liées aux ressources naturelles et aux polluants. Le poste de Directeur / Directrice de l’Empa sera attribué à une personnalité de renommée internationale possédant une vaste expérience scientifique et de brillants antécédents dans le domaine de la science des matériaux et de la technologie. Des compétences dans la conduite de groupes de recherche et de projets interdisciplinaires dans le domaine de la science, de l’ingénierie et de la technologie sont exigées. Un réseau de contacts solides avec l’industrie et les agences gouvernementales est indispensable. Elle doit être disposée à communiquer et à tisser des liens solides avec le monde universitaire, l’industrie, les agences gouvernementales et le public. La connaissance des questions politiques liées à la formation, à la recherche et au transfert de technologie serait un atout. Etant donné que le candidat ou la candidate se verra en principe confier un poste de professeur à l’ETH Zürich ou à l’EPFL, il ou elle devrait répondre aux critères d’un professeur ordinaire à l’échelon universitaire. Les candidats sont priés d’envoyer une lettre de motivation et un curriculum vitae complet d’ici le 26 mars 2008 à l’adresse suivante: M. Fritz Schiesser, Président de la Commission préparatoire, Conseil des EPF, Häldeliweg 15, CH-8092 Zurich. Il est possible d’obtenir des informations complémentaires auprès de M. Kurt Baltensperger, au numéro 044 632 20 04 ou à l’adresse baltensperger@ethrat.ch. Toutes les candidatures seront traitées avec la plus stricte confidentialité. Les candidatures féminines sont vivement encouragées. Chances à saisir Bourses d’étude pour l’Arabie Saoudite Dr Antoine Fromentin Responsable de l’unité des relations internationales Forte de ses ressources financières engendrées par la vente de son pétrole, l’Arabie Saoudite érige actuellement une nouvelle université de classe mondiale. Située sur les bords de la Mer Rouge (http://www.kaust.edu.sa/), la King Abdullah University of Science and Technology (KAUST) ouvrira ses portes en 2009. Dans un premier temps, elle offrira des cursus en génie chimique, en génie méca- nique, en science des matériaux, en mathématiques appliquées, en sciences de la terre, en informatique, ainsi qu’en biosciences et en bio ingénierie. Cette institution est à la recherche d’excellents étudiants désirant effectuer leurs études de master en Arabie Saoudite. A cet effet, elle propose de généreuses bourses d’incitation. Les personnes intéressées sont invitées à participer à une séance d’information →→ le mardi 18 mars 2008 de 12h15 à 13h dans l’auditoire CO2. Elles peuvent également consulter le site suivant: http://www. kaust .edu.sa /students/disco very-scholarships.aspx. Et pour ceux qui ont encore des doutes, je les invite à effectuer une visite (virtuelle il est vrai, le campus étant encore en construction) de cette nouvelle université: http://www.kaust.edu.sa/about/ fly-over.aspx. Pour tout renseignement, n’hésitez pas à me contacter au Tél. 021 693 51 12. 23 Espace libre FLASH 11.03.08 Julius Shulman, une vie pour l’architecture Case Study House No 29, California, 1960 ↳exposition : L’espace Archizoom de l’ENAC présente l’œuvre de Julius Shulman, photographe au style personnel maîtrisant avec génie les compositions géométriques, les contrastes, les volumes et la couleur. L’exposition est réalisée par le Musée d’architecture de Francfort. A voir jusqu’au 4 avril. Case Study House No 21, Los Angeles, California, 1958 Julius Shulman est né en 1910 à Brooklyn, NY, d’où il déménage avec sa famille d’abord dans une ferme du Connecticut puis, plus tard, en Californie. Il fréquente l’Université sans grande conviction ni projet. Il y suit un cours de photographie après avoir reçu au début des années 1930 un Kodak de poche. Une de ses connaissances, assistant de l’architecte Richard Neutra, lui demande de photographier la résidence Kum que Neutra vient d’achever en 1936. Celui-ci lui fait savoir qu’il est «ravi de la façon dont ses photos révèlent l’essence de son projet» et lui demande de photographier d’autres © julius shulman réalisations. Il se retrouve ainsi, du jour au lendemain, photographe professionnel. Il développe rapidement un style de photographie architecturale qui lui est personnel, marqué par des compositions géométriques fortes, des contrastes affirmés, des volumes intérieurs et extérieurs éclairés de façon équilibrée et une utilisation de la couleur à une époque où elle n’était évidemment pas ce qu’elle est devenue aujourd’hui. Généralement, les architectes préfèrent que leur œuvre soit représentée sans le désordre de la vie quotidienne mais Shulman estime que la vie est bien l’objectif ultime de l’architecture et il inclut des personnages et leurs possessions dans ses photographies. Sa réussite dans la translation des espaces tridimensionnels à ceux bidimensionnels de la photographie lui valent une réputation qui dépasse largement Los Angeles et sa liste de clients commence à ressembler au Who’s Who de la grande architecture du XXe siècle allant d’Oscar Niemeyer à Mies van der Rohe et Frank Lloyd Wright. Dans les années 1950 et 1960, les photographies de Julius Shulman dominent pratiquement les pages des magazines et jouent un rôle crucial dans la promotion du modernisme en tant que style architectural à travers des reportages publiés par des magazines comme «Life», «Look», «Time», «Good Housekeeper», etc.. Le directeur du magazine «Arts and Architecture», John Entenza, lance un projet «Case Study House Program» qui consistait à promouvoir des maisons modernes produites à bon marché avec l’aide du sponsoring de l’industrie de la construction. Le programme fut un succès et les maisons de Pierre Koenig & Buff, Straub & Hensman et bien d’autres devinrent ainsi des icônes du style moderniste californien. . Ses archives, plus de 250’000 négatifs, méticuleusement organisées et transférées en 2004 au Getty Research Institute sont devenues une source majeure d’information pour les éditeurs et les chercheurs. ENAC - Espace Archizoom Bâtiment SG. Du lundi au vendredi: 09-18h. Samedi: 10 -17h. Programme de conférences: http://archizoom.epfl.ch 24 Espace libre FLASH 11.03.08 L’Orchestre de chambre de Lausanne ravive le cinéma muet ↳spectacle : La Salle Métropole projette le film muet soviétique «La nouvelle Babylone», avec accompagnement de l’orchestre en direct. Un événement qui fait l’objet d’un concours. Christine Bétrisey Service de presse OCL Un véritable retour aux sources se produira lors des concerts du 31 mars et 1er avril puisque la Salle Métropole redeviendra, l’espace de deux soirées, une salle de cinéma! «La nouvelle Babylone», grand classique de l’histoire du cinéma russo-soviétique, sera projeté avec accompagnement de l’Orchestre de Chambre de Lausanne (dirigé par Philippe Béran) en direct sur une partition de Chostakovitch, la première qu’il écrira pour le cinéma. Chostakovitch n’a alors que 22 ans. Auteur de deux symphonies qui l’ont fait connaître au-delà des frontières de l’URSS, il vient de terminer son premier opéra, Le Nez, d’après Gogol, mais celui-ci n’a pas encore été créé. Pianiste de cinéma par nécessité, il se sent surtout attiré par le théâtre et collabore depuis peu avec le metteur en scène Meyerhold. C’est sous cette casquette que Trauberg et Kozintsev le repèrent. Fondateurs à Leningrad de la FEKS - la «Fabrique de l’acteur excentrique», théâtre où le jeu des acteurs s’inspire de celui du cirque, du cabaret et du music-hall - ceux-ci l’invitent en 1928 à visionner le film muet qu’ils Dix billets à gagner L’OCL offre aux dix premières personnes qui s’inscrivent sous la rubrique «La nouvelle Babylone» de la newsletter culture de l’EPFL une deuxième place! Seule restriction, être étudiant ou collaborateur EPFL. Pour participer au concours, inscrivez-vous avant le 18 mars à la Newsletter de l’EPFL à culture@ epfl.ch avec mention dans «objet», «inscription à la newsletter» et vous recevrez toutes les informations concernant le concours! réalisent sur la Commune. C’est bien à Paris que s’est déroulée ce que les Soviétiques considéraient alors comme la première révolution sociale et c’est donc un temple de la consommation parisien - La nouvelle Babylone - qui a été choisi comme devanture pour le film. Chostakovitch n’a encore jamais composé pour le cinéma, mais il se sent instinctivement attiré par cette insurrection où les milieux ouvriers menacent pour la première fois aussi clairement le pouvoir politique de la bourgeoisie. Il est aussi séduit par la belle et tragique histoire d’amour qui occupe le premier plan entre Louise, communarde et vendeuse à La nouvelle Babylone, et Jean, soldat versaillais qui sera obligé d’exécuter sa bien-aimée après la défaite de la Commune. Une expérience unique que les amateurs de musique, d’histoire et de cinéma ne doivent pas manquer! Location: Orchestre de chambre de Lausanne, rue St-Laurent 19, Lausanne. Tél 021 345 00 25 – www.ocl.ch Jeux de rôles Marcher vers la lumière! Christoph Boeckler Président Orc’idée Nous sommes rassemblés en ce jour, mes bien chers frères, pour célébrer dans l’allégresse l’avènement à venir de notre droit et de notre pensée. En effet, il a été promis à nous, apôtres du très ancien culte d’Orc’idée, un rassemblement annuel et 2008 ne dérogera pas à la règle. Et ce sont les portes célestes qui s’ouvriront, le weekend du 29 et 30 mars à la suite d’un alignement astral compliqué, pour accueillir nos brebis. Les Saintes Ecritures affirment l’avènement d’Orc’idée dans les locaux de l’EPFL, de 11 heures le samedi à dimanche 18 heures. Il y est fait mention de convoitises et de jalousies et le pèlerin saura se montrer prudent, car il est probable que les déchus aux noirs desseins souhaiteront se joindre à la célébration. On y parle aussi de l’obole de 8 pièces d’argent perçue par Charon – l’inflation n’épargne personne – à l’entrée, laquelle offrira au visi- teur le gîte pour le week-end. C’est donc au son des luths, des harpes et des chœurs que l’on vous souhaite la bienvenue à Orc’idée 2008, anges et démons! Orc’Idée est une convention annuelle de jeux de rôle et de simulation qui se tient pour la treizième fois à l’EPFL. Venez découvrir de nouveaux jeux de société pendant ce week-end! Plus d’informations et inscriptions via notre site web. ∂ www.orcidee.ch 25 Espace libre FLASH 11.03.08 Vivapoly 08: le 29 mai, dès 17 heures le campus s’amuse Philippe Vollichard Coordinateur, au nom du comité Vivapoly Jeudi 29 mai, de la fin des cours au milieu de la nuit, le campus EPFL vivra la 15e édition de sa joyeuse fête d’été autour de l’Esplanade. De l’étudiant de 1ère année au président, toute la communauté EPFL est invitée à stopper séance tenante toute activité pour venir s’amuser, danser, boire, manger et palabrer. Une fête spontanée et débridée, avec quelques moments forts autour des concours sportifs et techniques, de l’apéritif de la Direction offert à tous, des trois scènes de musique festive et de la cinquantaine de stands des com- munautés EPFL, chargés d’assouvir la faim et la soif de chacun, sans oublier les enfants qui trouveront en fin d’après-midi quelques attractions distrayantes. Notez en rouge «VIVAPOLY 08» dans votre agenda à la date du 29 mai et assurez-vous que vos amis et collègues ont fait de même pour que tout le monde se retrouve pour une soirée rare et donc précieuse. Tous les détails dans les prochaines éditions du «Flash». →→ Mercredi 26 mars, entre 12h et 14 sur l’Esplanade: séance d’information. ∂ http://vivapoly.epfl.ch © Alain herzog Les Polyssons, la troupe de théâtre de l’EPFL, présentent la Compagnie Un plus Un © lotfi hussami Florence Balvay Natz intègre les Polyssons, la troupe de théâtre de l’EPFL, en 2002. Elle travaille à l’Unil en tant que professeure de français langue étrangère. Mathieu Nuth rejoindra la troupe en 2004. Il est doctorant en génie civil à l’EPFL. Mais cette année-là, ils ne joueront pas ensemble. Il y a les comédiens de «Mistero Buffo» d’un côté, dont Florence fait partie, et ceux de «Musée Haut Musée Bas». Mathieu est l’un de ceux-là. Il faudra alors attendre une saison pour que Mathieu et Florence se rencontrent et voient leur expérience commune de la scène, un parcours riche qui a commencé dès leur enfance. Ils vont jouer ensemble trois productions, trois réalisations qui les unissent et les poussent à reculer toujours davantage les frontières de leurs performances de jeu. En avril 2007, ils font toujours partie des Polyssons. Mathieu, président de l’association, deviendra viceprésident et coordinateur toujours important des Polyssons. Florence, bien que toujours comédienne chez les Polyssons, va quitter son poste de responsable communication et sponsoring. C’est l’année de l’«Oiseau vert» de Benno Besson. Mais c’est aussi le temps pour eux de prendre un peu leur envol en fondant en parallèle leur propre compagnie, la compagnie Un plus Un, pour un projet à l’image de leur ambition. Ce sont des amoureux du théâtre que rien ne peut arrêter. Ils seront donc sur les planches avec ... COMMENTAIRE D’AMOUR →→ Une pièce contemporaine de Jean-Marie Besset →→ Du 11 au 16 mars au CaféThéâtre de la Voirie à Pully (Rue du centre 10, près de la gare) →→ Mise en scène: Mirko Bacchini →→ Avec Florence Balvay Natz dans le rôle de Mathilde et Mathieu Nuth dans le rôle de Guillaume →→ Infos/réservations en ligne: www.unplusun.ch →→ Fr. 20.- /15.- (étudiants, AVS, cartes CityPass & Regart Plus) Comment Mathilde et Guillaume, amis d’enfance, en connivence parfaite, libres de discourir à leur guise, vont résoudre l’impasse de leur relation prise au piège? De quoi est faite l’histoire quand Mathilde ne peut étouffer sa passion pour Guillaume bien qu’elle sache l’issue impossi- © solène bécaud ble? Mathilde et Guillaume ou l’histoire d’une liberté emprisonnée dans la recherche d’absolu, d’idéal. ∂ http://polyssons.epfl.ch 26 Espace libre FLASH 11.03.08 Triplement seul ↳dorigny : Depuis 3 ans, Yann Mercanton soliloque à la Grange pour le plus grand plaisir du public romand. Pour la troisième année de sa résidence, il propose Triplement seul, la rétrospective de ses 3 spectacles solos: «Petites Fêlures», «Un = trois» et «A tapette et à roulette». «Petites Fêlures»: 16 textes de Claude Bourgeyx, tirés de l’ouvrage «Petites Fêlures» paru aux Editions Le Castor Astral en 2002. Voici un monologue en «je». Ce «je» est la première personne du singulier d’un adjudant à la retraite. Au terme de trente ans de bons et loyaux services dans les rangs de l’armée, on l’a renvoyé pour s’être pris pour Nijinski dans un cirque de province. Au bout de cette courte carrière d’étoile, le voici tombé dans la marge. Dans cette espace de l’en-deçà, il continue d’étoffer sa collection de porte-jartelles et d’épousseter son régiment de soldats de plomb. Il est définitivement seul et, comme substitut à ce monde de reliques bien rangées, il se met à parler. Le voilà donc sain et sauf, prêt à repartir vers les aventures les plus folles, tout gonflé qu’il est des illusions de cette enfance à travers laquelle il nous parle, nous épie, nous décortique. Mais l’air de «A tapette et à roulette» est un spectacle d’humour de Yann Mercanton, sur les homos et le monde qui les entoure: qui sont ces homos qui nous côtoient? Que l’on voyage à tapette ou à roulette, ce spectacle révèle les différences du quotidien, la confusion des genres, l’aspiration à l’amour avec un grand A. Une pièce tout public, où l’on se reconnaît à travers l’altérité pour mieux rire de notre humanité. Durée: 1h15. rien, il distille aussi notre perversité et nos petites envies de tuer. Ces tranches de vie, ce quotidien banal nous parviennent avec humour et nous amènent à explorer les recoins secrets de notre petite personne bien proprette. Durée: 1h10. «Un = trois» de Serge Valletti, d’après «Marys’ à minuit», «Au bout du comptoir, la mer!» et «La conférence à Brooklyn sur les galaxies.» «Un = trois» tire le portrait de trois personnages en marge de la normalité. Leur point commun? Une mythomanie irréversible et un seul acteur qui les fait vivre le temps d’une représentation. Ces monologues entremêlés évoquent l’histoire de trois personnages délirants qui partagent avec nous le monde vu à leur manière: un monde inventé de toutes pièces. Ils nous emmènent à tour de rôle dans l’univers caustique et tendre de leur folie en pente douce. Vérité ou mensonge? © lydie nesvadba herzog Qu’importe! Ils se livrent à nous dans toute leur fragilité et n’ont pas peur d’évoquer ce qui les rend les plus vulnérables à eux-mêmes afin de mieux nous faire rire des aléas de notre existence. Durée: 1h10. →→ 5-6-7 mars: «Petites Fêlures» →→ 8-9-11-12 mars: «Un = trois» →→ 13-14-15-16 mars: «A tapette et à roulette». Trois spectacles de Yann Mercanton, par l’ôdieuse compagnie (résidence). Attention! tous les soirs à 20h, di à 17h (relâche lundi). Réservations: 021 692 21 24. ∂ www.grangededorigny.ch Débat public Mardi 18 mars à l’UNIL: Forum «Culture et université» Culture et Université, rien à voir? Un site hors la ville, relié par les bips du métro à chaque arrêt, les files d’étudiants à la cafét’, la guerre pour les places dans les auditoires ou à la bibliothèque, l’UNIL est un paradis au bord du lac que l’on quitte au plus vite pour rejoindre la cité et ses lumières. Site et Cité, deux mondes inconciliables? Ils se font la gueule, s’apprennent tout, ne se reconnaissent rien, bref le grand amour! Est-ce cela une université du XXIe siècle? Un lieu détaché où l’on ne s’arrête pas, réservé à ses initiés et à ses ayants droit? Pourtant la Cité se glisse à l’Université! Le public vient s’asseoir sur les bancs des auditoires et renifler l’odeur des labos. En partie grâce aux taxes des étudiants, des comédiens se hasardent sur le site, des peintres accrochent leurs toiles là, juste sous notre nez! Quel talent! Mais pourquoi tant vouloir créer des liens entre le Site et la Cité? Une idée fixe? Les artistes peuvent-ils jouer ce rôle? La culture à l’université, un luxe ou un indispensable remueur de savoirs? À vous de voir, c’est vous qui payez...! Pour nourrir le débat public, plus de vingt intervenants communiqueront, en 5 minutes, leur expérience ou leur idée sur la question. Ils viennent de l’UNIL, de l’EPFL, d’autres universités de Suisse ou de France; ils sont issus de l’enseignement, de la politique, des médias ou des arts. Tous sont directement concernés par la culture, tous ont réfléchi à sa place dans la société ou au sein d’une institution telle que l’université. Organisation: Affaires culturelles, Grange de Dorigny Unil et Interface sciences-société. Programme Rendez-vous à 9h30 le 18 mars à Zélig pour le café. Puis commenceront les communications et les débats à 10h à l’UAC, Bâtiment Anthropole (rez ouest). A midi, déplacement à la Grange: repas et court reportage. A 13h30 départ vers l’Anthropos café, Bâtiment Amphipôle, pour y entendre la suite des communications et débats. Enfin, vers 17h, la journée se terminera par un apéro ouvert aux débats et réflexions de chacun. Organisation: Affaires culturelles, Grange de Dorigny Unil et Interface sciences-société. 27 Espace libre FLASH 11.03.08 Art brut japonais ↳exposition : Les récentes recherches menées au Japon par la Collection de l’art brut se sont révélées foisonnantes et fructueuses. Pour la première fois en Europe, le musée lausannois présente ces œuvres en provenance de diverses villes nippones, notamment Kyoto, Kôbe et Yokohama. L’exposition réunit douze créateurs japonais autodidactes: Shinichi Sawada - Satoshi Nishikawa Mitsuteru Ishino - Hidenori Motooka - Masao Obata - Yuji Tsuji - Takashi Shuji - Takanori Herai - Yoshimitsu Tomizuka - Eijiro Miyama - Toshiaki Yoshikawa - Moriya Kishaba. Leurs productions - peintures, dessins et sculptures - témoignent d’une richesse et d’une diversité étonnantes. Chacune de ces pièces porte l’empreinte du raffinement et de la délicatesse attachés à la culture nippone. Toutefois, l’emprise de la culture japonaise a très peu d’impact sur ces créateurs. Face à cette société hyperperformante et compétitive, l’inventivité de ces auteurs autodidactes se développe à la faveur d’un processus primaire et pulsionnel, déployant une expression archaïque qui dote les oeuvres d’une portée universelle. Masao Obata, Takashi Tsuji ou Shinichi Sawada, pour ne citer que certains d’entre eux, dérogent à la tradition, Collection de l’art brut, av. des Bergières, Lausanne. Exposition jusqu’au 28 septembre. Horaire: du mardi au dimanche de 11h à 18h, y compris les jours fériés, ainsi que les lundis de Pâques et de Pentecôte. www.artbrut.ch Masao Obata, sans titre © collection de l’art brut, photo onishi nobuo créant des univers uniques, dont ils sont les seuls maîtres. Les œuvres présentées sont accompagnées de neuf documentaires consacrés aux auteurs (environ 15 min. chacun). Réunis sur un DVD «Diamants bruts du Japon», ils sont réalisés par Philippe Lespinasse et Andress Alvarez, et produits par la Collection de l’art brut et LoKomotiv Films. Un catalogue en français, en anglais et en japonais est publié par la Collection de l’art brut en collaboration avec les éditions Infolio. La collaboration entre les institutions japonaises et la Collection de l’art brut pour l’organisation de cette manifestation a donné lieu à une donation majeure d’une centaine d’œuvres, présentées dans le cadre de cette exposition. Cette importante acquisition marque l’ouverture de la Collection de l’art brut vers l’Extrême Orient. Conférence-débat Sagesse et traditions spirituelles suivre une conférence-discussion sur le thème assez universel de la Sagesse. →→ mercredi 12 mars de 17h15 à 19h, EPFL, salle CO 122 Titre de la conférence: «Un éveil à la sagesse». Le conférencier sera Carl-A. Keller 1, professeur honoraire d’ancien testament et de science des religions de l’Université de Lausanne, et grand spécialiste des textes anciens. Présentation Sous l’égide de l’aumônerie et de quelques professeurs intéressés qui la proposent, invitation est faite à la communauté de l’Ecole de «Toutes les grandes traditions spirituelles, de l’Extrême Orient à l’Europe chrétienne, en passant par l’Inde et le monde islamique, possèdent des trésors inépuisables de connaissances et de règles de vie qui permettent aux individus et aux communautés de s’épanouir et de se développer harmonieusement. Ce sont des trésors de sagesse, condensant l’expérience des générations, parfois aussi émanant de la réflexion d’un penseur originel troublé par les multiples problèmes que lui posait la vie. Riches de ces trésors, les grandes traditions spirituelles sont arrivées à la conclusion que ces maximes, ces vérités évidentes et ces conseils de sagesse étaient enracinés dans une entité « transcendante », une grandeur supérieure et englobante, qui régulait les choses de l’univers et les existences des communautés et des individus humains. Cette entité transcendante, source de tous les propos de sagesse que tiennent les humains, peut être considérée comme la Sagesse par excellence. Son existence est postulée par toutes les traditions spirituelles, chacune d’elles la nommant diversement,, conformément à sa propre manière de concevoir la nature de l’univers. La conférence proposée sera une première introduction à cette vaste thématique. On y parlera des traditions taoïste, bouddhiste, islamique et judéo-chrétienne.» Carl-A. Keller 1 Carl-A. Keller a toujours été fasciné par la vie religieuse de l’humanité, mais il s’est de plus en plus concentré sur des recherches dans les domaines de la spiritualité et de la mystique universelles. Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur la mystique, notamment «Voyage en Dieu» et «De la prière à la méditation» parus tous deux chez Labor et Fides. ∂ www.carl-a-keller.ch 28 Espace libre FLASH 11.03.08 Finissage d’exposition à la Maison d’ailleurs ↳invitation : La Maison d’ailleurs et l’Atelier d’écriture de science-fiction de l’EPFL vous invitent à rencontrer les artistes qui ont contribué à l’Expo qui rend fou! Sylvie Poza Resp. atelier d’écriture Le samedi 5 avril à 17h aura lieu le «finissage» de l’exposition inspirée par l’univers lovecraftien. Vous pourrez voir ou revoir les images (d)étonnantes ou effrayantes qui dialoguent avec des fragments du Livre de Raison de H.P. Lovecraft. La visite sera suivie d’un apéritif où vous pourrez discuter librement avec certains des cent seize artistes qui ont participé à l’exposition. Un voyage dans les domaines de l’étrange et de l’inconnu, à travers les peurs immémoriales de l’être humain. Mais aussi une exploration poétique, esthétique et parfois humoristique des univers d’artistes contemporains. Rendez-vous le samedi 5 avril à 17h à la Maison d’ailleurs à Yverdon. La visite sera suivie d’un apéritif. (Plan d’accès: www. ailleurs.ch/fr/infos.php ) L’entrée est libre, prière d’annoncer votre venue à sylvie.poza@ bluewin.ch Affiche de l’exposition © maison d’ailleurs «L’expo qui rend fou; H.P. Lovecraft et le livre de raison» Quelque 500 oeuvres originales d’artistes seront présentées, en hommage au 70e anniversaire de la mort de H.P. Lovecraft, écri- Monstre sans cerveau ou anencéphale, qui survit et parvient à une taille prodigieuse © erwann surcouf vain de science-fiction considéré comme l’un des plus importants du XXe siècle. Ecrivain de génie et reconnu comme l’un des pères de la litté- rature fantastique et d’épouvante du XXe siècle, Howard Philipps Lovecraft a écrit, entre 1919 et 1934, 222 courtes notes se basant sur des songes, des lectures ou des incidents de la vie quotidienne, destinées à être développées dans des récits ultérieurs. Répondant à l’invitation de la Maison d’Ailleurs à l’occasion du 70e anniversaire de la mort de H. P. Lovecraft, cent artistes se sont donc emparés de ce journal pour explorer plus avant les profondeurs abyssales qui y sont évoquées, transformant le musée en un lieu dont la visite pourrait affecter la santé mentale... Venez découvrir les interprétations décalées, sombres ou encore poétiques de Mix & Remix, Cosey, Albertine, HR Giger ou Plonk & Replonk, pour ne citer qu’eux. →→ Jusqu’au 6 avril. Ouverture: me-ve: 14h-18h/ sa-di: 12h-18h. ∂ www.ailleurs.ch Petites annonces A louer ECUBLENS 4 pièces 1/2, chemin des Triaudes 8, magnifique appartement de 107 m2, 3e étage, avec balcon. Libre dès le 15 mai. Loyer: fr. 1’285.- + chauffage 120.- + 2 places de parc 218.-. Parts sociales: Fr. 3’900. Rens: CIPEF 021 691 99 00. CHAVANNES-PRèS-RENENS 2 pièces, appartement agréable de 42 m2, ensoleillé et calme proche EPFL. Libre dès le 1er mars. Hall avec deux armoires murales, salon avec balcon au sud, chambre à coucher, cuisine agencée, salle de bains, cave. Loyer: fr. 795.- + charges 50.-. Av. de la Concorde 10. Plus d’info sur www.homegate.ch. Contact: M. Horblet 076 435 05 02 ou M. Ciressan 078 609 73 34. 3 pièces, rue de la Mouline 16, magnifique appartement de 76 m2, 1er étage, balcon. Libre le 1er juin. 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Gallimard - trad. de l’américain, 460 p., Fr. 15.40 CHF «Train de nuit pour Lisbonne» Pascal Mercier, traduit de l’allemand, collection 10/18 510 p., Fr. 21.30 Le krach écologique aura lieu en 2030! Le front climatique, le front énergétique, le front de croissance et le front démographique vont se télescoper exactement à la même date. Geneviève Ferone pose dans cet essai clair et tranché une série de questions économiquement incorrectes. Comment nous orienter au plus vite vers des énergies propres et renouvelables? Aurons-nous le temps de les financer et les développer à une échelle industrielle pour couvrir les besoins en énergie de 7 milliards de personnes en 2030? Faut-il généraliser la taxe carbone? Comment faire basculer des géants économiques tels que l’Inde et la Chine, dont les intérêts sont divergents des nôtres, vers une nouvelle gouvernance? Faut-il attendre une quelconque aide de la décroissance? La foi dans le progrès technologique nous sauvera-t-elle? «Saisir la pensée scientifique contemporaine dans sa dialectique et en montrant ainsi la nouveauté essentielle, tel est le but philosophique de ce petit livre». Cette phrase de Gaston Bachelard donne l’ambition du projet. Elle souligne ainsi la totalité d’un texte manifeste qui entend contribuer à la refondation de l’épistémologie dans sa dynamique entre «l’identité des lois et la diversité des choses». Publié pour la première fois en 1934, ce travail s’inscrit dans l’émergence de la géométrie non-euclidienne, de la mécanique non-newtonienne et dans la perspective d’une épistémologie non cartésienne susceptible de rendre compte de la science physique contemporaine. A New-York, la jeune Alma ne sait comment surmonter la mort de son père. Elle croit trouver la solution dans un livre que sa mère traduit de l’espagnol, et dont l’héroïne porte le même nom qu’elle. Non loin de là, un très vieil homme se remet à écrire, ressuscitant la Pologne de sa jeunesse, son amour perdu, le fils qui a grandi sans lui. Et au Chili, bien des années plus tôt, un exilé compose un roman... Trois solitaires qu’unit pourtant, à leur insu, le plus intime des liens: un livre unique, L’histoire de l’amour, dont ils vont devoir, chacun à sa manière, écrire la fin. Prix du meilleur livre étranger en 2006, ce roman, hanté par la Shoah, offre une méditation déchirante sur la mémoire et le deuil. Mais il s’agit avant tout d’un hymne à la vie. Les pouvoirs de la littérature sont grands... Découvrant par hasard un livre d’Amadeu de Prado, poète portugais, Raimund Gregorius voit sa vie basculer. Bouleversé par ce texte qui semble écrit pour lui, Gregorius prend le premier train pour Lisbonne, bien décidé à plonger dans les méandres du passé de Prado. Il reconstitue l’itinéraire intellectuel et l’engagement politique de cet homme d’exception dont chacun des actes apparaît comme une leçon de vie. Avec ce roman qui sonde les territoires de l’âme et de la conscience de soi, Pascal Mercier délivre une vision philosophique peu académique du sens de la vie. ∂ www.lelivre.ch Agenda culturel > Discussion ouverte > «Alter égaux» «Biomatériaux - se laisser inspirer par la nature», avec Olivier Jordan (Laboratoire de pharmacie galénique, Université de Genève). Lundi 17 mars, 18h00-19h00, au Café de Grancy, avenue du RondPoint 1, à Lausanne. Dans la recherche de matériaux aux propriétés toujours plus performantes, la nature fournit parfois des solutions séduisantes. Extraits de carapace de crabes, polymères biodégradables à base d’acide lactique, adhésif inspiré de pattes de gecko n’en sont que quelques exemples. Du 20 au 29 mars, au Forum de l’hôtel de Ville de Lausanne, le Bureau pour l’intégration des immigrés et l’Association Alter Egaux, convient le public à l’exposition: «Alter égaux, racisme et antiracisme dans la bande dessinée». Horaires: lundi de 12h-18h30, mardi à vendredi 10h-18h30, samedi de 9h-18h. Ouvert le vendredi-saint et le lundi de Pâques. Du 17 au 20 mars, différentes animations sont également prévues dans le cadre d’une semaine d’actions contre le racisme. Programme sur le site web ci-dessous. ∂ www.unil.ch/adas ∂ www.lausanne-ch/integration © tom tirabosco 30 Espace libre FLASH 11.03.08 Nouveautés PPUR Séismes et construction Pierino Lestuzzi (Ingénieur, EPFL, Laboratoire d’informatique et de mécanique appliquées à la construction) Incendies et explosions d’atmosphère Jean-Claude Martin (professeur honoraire, UNIL, Ecole des sciences criminelles) Traité de sécurité intérieure Maurice Cusson, Benoît Dupont, Frédéric Lemieux (professeurs, Ecole de criminologie de l’Université de Montréal) Les nouveaux défis de l’état social Giuliano Bonoli, Fabio Bertozzi (professeurs, IDHEAP) Cet ouvrage expose de manière claire et synthétique la problématique de la prise en compte des séismes lors de la construction de bâtiments. Principalement destiné aux praticiens du secteur du bâtiment non spécialistes du sujet, il offre un aperçu complet de l’ensemble des éléments constructifs à considérer afin d’éviter tout désastre lors d’un séisme. L’ouvrage aborde les thèmes de la vulnérabilité des bâtiments, de la conception parasismique, du dimensionnement et des normes de construction à adopter, ainsi que de l’évaluation sismique des ouvrages existants. Chaque chapitre se clôt par un résumé synthétique, et un lexique des définitions et des termes spécifiques utilisés dans le texte complète l’ouvrage. Rédigé dans un langage clair et accessible aux profanes du domaine, cet ouvrage sans précédent ni équivalent en langue française constitue une véritable référence pour les architectes, maîtres d’ouvrages et ingénieurs conseils, ainsi que pour un large public intéressé par cette problématique. Cet ouvrage, le premier en langue française, synthétise 35 ans d’expérience en incendie et explosion, puis 13 ans de recherche et d’enseignement à l’Ecole des sciences criminelles de l’Université de Lausanne. Environ 1500 expertises en constituent le fonds. Il y est proposé une véritable méthode d’investigation qui doit unir les deux aspects nécessaires à la démarche expertale: la pratique sur le terrain - qui exige de maîtriser la fixation de l’état des lieux - et la connaissance sûre et renouvelée des lois physiques et chimiques - sans lesquelles aucune hypothèse ne peut évidemment se vérifier. C’est pourquoi les sinistres sont classés selon leurs causes scientifiques. La description des phénomènes du feu accompagne la nomenclature des systèmes d’allumage. Mais de nombreux cas pratiques variés illustrent la partie théorique et concernent un public plus large que celui des experts: magistrats, enquêteurs de police, pompiers, organismes de sécurité, inspecteurs d’assurance, et même les métiers et industries où le risque d’incendie et d’explosion est présent. Le présent ouvrage comble assurément un vide, car on ne trouve nulle part un traité couvrant tous les aspects majeurs de la sécurité privée et publique. Le corpus des connaissances essentielles est ici proposé en six parties: la nature de la sécurité intérieure, les grandes manifestations de la criminalité, le renseignement et les méthodes d’analyse des problèmes criminels, les moyens de la prévention, l’usage de la force policière et l’enquête criminelle et, finalement, la gestion de crise, les mesures d’urgence et le maintien de l’ordre. Ce traité s’adresse aux étudiants et aux professeurs des filières de formation en sciences criminelles et des études policières tout comme aux praticiens de la sécurité. Sa portée est résolument internationale et son contenu intéressera les spécialistes en sécurité de toute la francophonie. Ses 37 collaborateurs (professeurs, praticiens et chercheurs) proviennent du Québec, de France, de Suisse et de Belgique. Il propose des réponses réalistes, documentées et argumentées à la grande question: comment nos démocraties peuvent-elles assurer leur sécurité dans le respect de la justice, des droits et des libertés individuelles?. L’objectif de cet ouvrage est de présenter l’état des savoirs scientifiques à propos des principaux défis auxquels doit faire face l’Etat social en ce début de siècle. D’une part, l’Etat social est toujours remis en question, essentiellement à cause des problèmes financiers que rencontrent ses différentes composantes. De l’autre, on assiste à une réorientation des politiques sociales vers une fonction d’investissement social. On peut penser par exemple aux politiques de réinsertion professionnelle, ou à la mise en place de structures de garde pour enfants, qui permettent à une plus grande partie de la population d’être active sur le marché du travail. Les différentes contributions de cet ouvrage mettent en évidence le potentiel et les limites d’une stratégie axée sur l’investissement social, explorent des nouveaux domaines d’intervention, et s’interrogent sur la pertinence des structures héritées des Trente glorieuses. 2008, 136 pages richement illustrées, 15x21 cm, broché, ISBN 978-2-88074-740-4 2008, 592 pages quadri, 15x21cm, broché, ISBN 978-2-88074-755-8 2008, 714 pages, 15x23cm, broché, ISBN 978-2-88074-773-2 Du sexe et du vélo «Le docteur Straban pense que les jeunes vélocipédistes peuvent être atteints de congestion chronique de la prostate, due à la pression de la sellette sur cet organe, ce qui entraînerait chez eux la masturbation. Le vélocipédiste sérieux n’aura rien à craindre à ce sujet, il saura s’arrêter au moment voulu. En excursion, si les tentations sont trop violentes il écoutera la voie de la raison et s’abstiendra de tout excès. Bien autrement agira le jeune vélocipédiste de seize et dix-huit ans, et cela à son grand péril! Excité par le grand air, la grande route, la joie d’être libre et souvent par la congestion des organes génitaux, il subira tous les entraînements qui assaillent la jeunesse, il les recherchera même, et trouvant un plaisir d’autant plus grand à mordre au fruit défendu qu’il est à quelques centaines de kilomètres de tout contrôle paternel, il en usera et en abusera. Voilà pourquoi j’estime que le vélocipède ne devrait être permis aux jeunes gens qu’à partir d’un certain âge, de dix-huit à vingt ans par exemple. Parlerai-je maintenant des accidents que le vélocipède peut provoquer sur les organes génitaux de la femme? Outre que je ne me fais pas une idée bien nette de sa position sur une sellette, la nature ne l’ayant pas faite pour ce genre de sport, j’estime que cette charmante et délicate moitié du genre humain a mieux à faire que de nous imiter. Pour bien actionner les pédales, il faut qu’elle se mette à califourchon sur la sellette. L’axe de 2008, 350 pages en français et en allemand, 15x22.5cm, broché, ISBN 978-2-88074-751-0. ∂ www.ppur.org l’ouverture du col de la matrice sera déplacé et la reproduction gravement compromise, sans compter les ulcérations, les hémorragies, les maladies des ovaires, les inflammations de la matrice et du vagin, etc., etc. L’usage du vélocipède doit être absolument interdit à la femme!» Extraits de L’Hygiène du vélocipédiste, par le Dr Philippe Tissié (Paris, 1888) Pierre Zweiacker STI - LRE 31 Jeux-détente FLASH 11.03.08 Mémoire visuelle Les sept différences © Alain herzog 1. Cylindre métallique entre les câbles en bas à gauche / 2. 1ère image noir-blanc sur l’affiche de gauche / 3. une rondelle de plastique sur l’appareil bleu en bas à droite / 4. un boulon sur la plaque de métal au centre / 5. un bout de tuyau en haut à gauche / 6. un interrupteur orange sur l’appareil en haut à gauche / 7. un pied de l’appareil au premier plan Quiz The riddles, answered What is better than the best, more evil than demons, the poor have it and the rich need it, and if you eat it, you will die? →→ A: nothing What is it that goes with an automobile and comes with it; is of no use to it, and yet the automobile cannot move without it? →→ A: noise What number when multiplied against itself will result in a number which includes the numbers (1 - 9) in forward order, and then descending in order from the 9? (i.e., to get the number: 12,345,678,987,654,321) →→ A: 111,111,111 x 111,111,111 temporarily. What am I? →→ A: GOLD (number 79 on the periodic table of the elements) Long ago alchemists tried to make it from copper (29) If you mix it with mercury (80), it looks like silver (47) temporarily I am periodically the number 79. They once tried to make me from 29. If you add to me 80, I will appear to be 47 Which word in the English language is most frequently spelled wrong? →→ A: the word «wrong» A clever thief in the olden days was charged with treason against the king and sentenced to death. But the king decided to be a little lenient so he let the thief choose his own way to die. What way should the thief choose? →→ A: Old age. Kiladi Une énigme du Dr Bigumène Hatou André-Marie Ampère «Avant de pouvoir lire, le plus grand plaisir du jeune Ampère était d’entendre des morceaux de l’histoire naturelle de Buffon.» C’est ce que nous apprend notre auteur du jour, au sujet d’André-Marie Ampère (1775-1836). Or ce dernier, fondateur de l’électrocinétique, n’aura pas une vie facile. Peinant à faire reconnaître ses mérites par les milieux académiques, sans cesse torturé par le besoin de concilier la science et la religion, vivant la plus grande partie de sa vie à la limite de la misère, condamné à enseigner loin de son épouse malade avec laquelle il ne connut de son propre aveu - qu’une seule année de bonheur (elle mourra 3 ans plus tard), Ampère trouvera toujours dans l’histoire naturelle, et dans l’histoire tout court, un certain réconfort. Et d’échapper à ses tourments en se réfugiant dans les grandes tragédies de l’Antiquité: «Il se passionnait pour les Athéniens et les Carthaginois et prenait en haine les Lacédémoniens et les Romains quand il les voyait subjuguer ou détruire les peuples qu’il affectionnait. Il prenait un singulier plaisir à apprendre des scènes entières des tragédies de Racine et de Voltaire et à les réciter en se promenant seul.» →→ Mais au fait, qui l’a dit? Réponse à l’énigme du n° précédent (19.02.2008) Les citations relatives à Marie Curie, et au «despotisme» de sa fille aînée Irène, étaient dues à sa fille cadette, Eve, décédée en octobre 2007, à l’âge de 103 ans. Ces textes provenaient de la biographie qu’Ève Curie avait consacrée en 1938 à sa mère, disparue quatre ans plus tôt. Ce bestseller, Madame Curie, a été traduit en 32 langues. 32 Coup de cœur FLASH 11.03.08 All that jazz à Cully ↳Musique : Pour la 26e fois, Cully se parera de jazz du 4 au 12 avril. Un rendez-vous incontournable pour les amateurs de festivals chaleureux et non prétentieux. Dans un paysage classé au patrimoine mondial de l’Unesco, un village est prêt à faire la fête. Et vous? Lionel Loueke Charles Lloyd Florence Luy Médias & communication A chaque printemps, Cully refleurit de notes. Chaque rue et ruelle se colorent de musique. La fête est partout, surtout dans le cœur des visiteurs, qui ne viennent pas ici par hasard. Ils savent. Quand on est venu une fois au Cully Jazz Festival, on y revient forcément. Le propos peut sembler banal et pourtant... Dans ce village du Lavaux, on est loin de la grandiloquence montreusienne ou nyonnaise. Peutêtre est-ce la saison qui veut ça. En avril, on se réveille, on s’émerveille, on n’a pas encore vu les mêmes noms placardés sur les affiches des festivals à répétition. D’accord, à Cully, on ne vient pas voir Britney Spears ou Manu Chao. Cela évite (presque) les embouteillages à l’entrée et à la Au Caveau des vignerons © cully jazz festival sortie du village. Pourtant, en matière musicale, pas de souci, il y en a pour tous les goûts: swing, fusion, funk, blues, jazz contemporain et même New-Orleans. Avec des têtes d’affiche et des inconnus, comme dans toute manifestation du genre. Le petit supplément d’âme n’est pas là. Il réside dans le site, les concerts, les cafés et les caveaux. Tout est à dimension humaine, à s’en sentir presque chez soi, tel un familier des lieux. Cela fait vingt-six ans que la magie opère. Le festivalier entre là où il entend de la musique, retrouve la rue, se laisse à nouveau séduire par des sons venus d’un sous-sol, reprend son souffle devant un verre de Lavaux, s’engouffre dans le chapiteau pour y voir – oh bonheur! – Dee Dee Bridgewater ou Michel Portal en duo d’exception avec Richard Galliano. Enfin, ne rêvez pas, ce ne sont pas eux que l’on verra cette année. D’autres grosses pointures sont prévues: Charles Lloyd, qui fêtera son 70e anniversaire sur sol vaudois, Ahmad Jamal, dont on découvrira le dernier opus. Ou encore Archie Shepp, incontournable figure du jazz. Bref, chaque année, c’est pareil: le programme a toujours plus d’une raison d’être alléchant. L’une de ces raisons réside dans l’imagination déployée par les organisateurs. Outre les découvertes et les rencontres inédites, il y a les thèmes renouvelés – 2008 marquera le retour des poètes avec notamment Léo Tardin et The Last Poets. Comme si cela ne suffisait pas, les dégustations musicales se poursuivent jusqu’au bout de la nuit entre jam sessions, rap, groove et «after» branchées. Ces dernières dépassent peut-être le côté intimiste du festival, soit. Mais un peu de folie sur les bords du Léman, pourquoi pas? J’allais oublier... Et si le supplément d’âme de cet événement musical tenait aussi à sa structure entièrement bénévole? Quand on a que la motivation à offrir en partage, aurait pu chanter Brel, le résultat ne peut être que chaleureux, simple. Alors, que le spectacle commence ce 4 avril au sein d’un paysage récemment classé au patrimoine mondial de l’Unesco! Toutes les infos sur le Cully Jazz Festival: www.cullyjazz.ch. Billets en vente sur le site web
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