DOSSIER PÉDAGOGIQUE MARTIN MESSIER

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DOSSIER PÉDAGOGIQUE MARTIN MESSIER
DOSSIER PÉDAGOGIQUE
DANS LE CADRE DU FESTIVAL
]INTERSTICE[ #10
MARTIN MESSIER
SEWING MACHINE ORCHESTRA INSTALLATION
DU 28 AVRIL AU 30 MAI 2015
Palais Ducal
Impasse Duc Rollon, 14000 Caen
tél + 33 (0)2 31 85 69 73
info@artotheque-caen.fr
www.artotheque-caen.net
DOSSIER PÉDAGOGIQUE
SOMMAIRE
SEWING MACHINE ORCHESTRA INSTALLATION
P. 3
MARTIN MESSIERP. 4
LE FESTIVAL ]INTERSTICE[ P. 5
DÉFINITION : LES INSTALLATIONS SONORES
P. 6
EXEMPLES D'ARTISTES DE RÉFÉRENCE :
JOHN CAGE P. 7
JEAN TINGUELY P. 8
PETER VOGEL P. 9
ARNO FABREP. 10
PISTES PÉDAGOGIQUES
P. 11 À 16
RENSEIGNEMENTS PRATIQUESP. 17
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
SEWING MACHINE ORCHESTRA INSTALLATION
L’artiste multidisciplinaire Martin Messier possède un bon sens du rythme, et l’utilise pour
bâtir des installations qui explorent les relations entre le son et l’image, installations qu’il a
présentées dans plusieurs festivals de renom à travers le monde.
L'installation Sewing Machine Orchestra, qu’il présente à L'Artothèque, Espaces d'art
contemporain, du 28 Avril au 30 Mai 2015 est composée de vieilles machines à coudre
Singer. Par un procédé électronique et numérique, il redonne vie à ces vieilles dames de
la couture d'antan. Martin Messier dépoussière ces machines à coudre d'un autre siècle,
et les ressuscite avec toute la tendresse qu'il porte aux objets qui ont un vécu, une histoire
particulière. Cette installation est entièrement orchestrée avec les sons acoustiques produits
par les vieilles machines à coudre métamorphosées en instruments d’une acuité et d’une
rapidité incroyable à l’aide de microcontrôleurs. La musique mécanique ainsi produite par
ces engins antiques se révèle aussi fascinante qu’électrisante. Elles sont comme animées
par un force fantômatique, et donnent à voir et à écouter une symphonie industrielle.
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
MARTIN MESSIER
Martin Messier est compositeur, performeur et vidéaste. Si le son est le moteur de toutes
ses créations, Messier s’ouvre rapidement à la rencontre entre la musique électroacoustique
et les autres formes d’art, ainsi qu’aux collaborations artistiques. Ses œuvres en viennent
ainsi à se concrétiser dans un rapport entre le son et la matière (objets ou corps vivants).
Messier redéfinit sans cesse les frontières de la musique concrète en créant du son avec des
objets, comme des réveille-matin, des crayons, des machines inventées et des machines à
coudre.
Dans L'horloger, par exemple, de vieux réveillematin mécaniques sont utilisés comme
sources sonores lors de la performance. Leur
manipulation, agencée au traitement numérique
en direct, en fait émaner une panoplie de
sons, qui construisent au fur et à mesure une
ambiance sonore distincte. Dans le cas du Projet
pupitre, c'est un travail de mise en scène autour
de vieux bancs d'école et de l'écriture manuscrite
qui, lié aux technologies informatiques, transforment le tracé de l'écriture ou du dessin
en matériaux sonores. Dans un cas comme dans l'autre, les vieux objets utilisés ont eu
pour effet de porter l'imaginaire plus loin, principalement par le pouvoir évocateur qu'ils
possèdent en eux.
Au fondement de ce dialogue entre le son et les objets, il y a toujours cette idée de pousser
un peu plus loin l’imaginaire du quotidien, de magnifier ces objets en leur donnant la
parole et en réinventant leur usage.
"Messier conçoit également des œuvres collaboratives alliant danse et musique, cherchant
à faire vivre le son non plus seulement dans des objets, mais aussi dans des corps en
mouvement. Dans un rapport hiérarchique inversé, la musique, plutôt que d’être au service
de la chorégraphie, devient son moteur. Les œuvres de Martin Messier ont été diffusées
dans plusieurs festivals et événements nationaux et internationaux (Transmediale à
Berlin, Sonar à Barcelone, Nemo à Paris, Scopitone à Nantes et Today’s Art à La Haye,
Mutek à Montréal). La chambre des machines a d’ailleurs reçu en 2011 une mention aux
prestigieux Prix Ars Electronica (Autriche). En 2010, Messier fonde 14 lieux, compagnie
de production d’œuvres sonores pour la scène, afin de donner une plate-forme à ce
nouveau type de créations sonores."
Source : http://www.mutek.org
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
LE FESTIVAL ]INTERSTICE[
Né en Normandie il y a 10 ans, ]interstice[ rencontre des inclassables dédiée aux arts
sonores et visuels associe des formes artistiques ouvertes aux multiples lectures, initie des
réflexions sur la création contemporaine et les technologies et investit des espaces de la
ville qui, écrivait Pierre Sansot dans Poétique de la ville « se compose et se recompose, à
chaque instant, par le pas de ses habitants».
Une église qui renaît au son d’une cloche, une cascade hypnotique, une chorale de machines
à coudre, des fils qui découpent l’espace, un mécano de bois qui joue de sa matière sonore,
des explosions de particules, des tremblements de terre, la foudre qui jaillit, des vibrations
interstellaires sous nos pieds, une infinité d’eau, une découverte sonore de la ville…
Le festival n’est pas seulement un ensemble d’œuvres, performances ou spectacles mais
aussi un lieu de travail et de rencontres pour les artistes. Leur fidélité et leur attention
sont autant d’encouragements à poursuivre dans cette voie. A l’occasion de ce dixième
anniversaire, nous invitons des artistes ayant marqué et soutenu notre démarche comme
Nicolas Tourte (2008), Cécile Beau et Nicolas Montgermont (2009, 2012), Arno Fabre
(2011, 2013) et Herman Kolgen (2012). Le public est aussi convié à de nouvelles rencontres
avec l’artiste coréenne Heewon Lee, le canadien Martin Messier, Aernoudt Jacobs du
collectif belge Overtoon, Julien Poidevin, Franck Vigroux, Nicolas Talbot…
En partenariat avec Relais d’sciences et le Pavillon, ]interstice[ initie de nouveaux rendezvous visant à identifier de nouveaux enjeux, de nouvelles formes de collaboration et de
médiation : ateliers living lab, conférences/rencontres et parcours commentés pour visites
« déguidées ».
Cette dixième édition est l’occasion de remercier chaleureusement tous nos soutiens
sans qui le festival n’existerait pas. Les collectivités territoriales et l’Etat qui ont maintenu
ou renforcé leur engagement dans ce projet, l’ensemble des partenaires institutionnels,
associatifs et privés et toutes leurs équipes contribuent au rayonnement d’un événement
consacré à la création et à sa diffusion en accès gratuit et reconnu pour son respect des
artistes, des œuvres et du public.
Il n’y aurait pas de festival sans le bénévolat de l’équipe de production et d’étudiants et
anciens étudiants de l’école supérieure d’arts et médias de Caen/Cherbourg contribuant à
la mise en œuvre professionnelle de toutes les expositions et à l’accueil des artistes et du
public. Chaque édition est une construction fragile, se tenant en équilibre sur le fil des
contraintes, et tous permettent à ]interstice[ d’exister.
source : http://www.festival-interstice.net
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
DÉFINITION : LES INSTALLATIONS SONORES
"Notre perception de l'espace dépend autant de ce que nous entendons que de ce que nous voyons."
Max Neuhaus
C’est le musicien Max Neuhaus qui en 1968, crée le terme d’installation sonore pour
décrire les systèmes de génération de sons dans l’espace lorsqu’il en met en place dans des
lieux publics tel que le métro ou les jardins publics. Il fut l’un des premiers à contribuer à
l’autonomie du médium sonore dans le champ de l’art contemporain.
Désignée aussi sous le terme de « sound-art » ou « dispositifs sonores », l’enjeu de ce
médium réside dans une intention et une démarche plastique de sa manipulation. Elle
concerne aussi bien sa nature formelle immatérielle (qui correspond ici au timbre, à
l’enveloppe, à l’attaque etc.), que musicale (hauteur, durée, rythme, mélodie, harmonie,
volume etc.) et spatiale (théâtre, scénographie). Hérité d’une histoire de l’art, qui a d'abord
donné place aux médiums « rétiniens », son vocabulaire, déjà emprunté à la musique, le
sera aussi par l’installation sonore et on parlera de « matière » ou « matériau » sonore.
Comme ce fut le cas pour la peinture, la sculpture, la musique, etc., ces tous nouveaux
paramètres ont été (et continuent de l’être), explorés/combinés/organisés dans tous les sens
pour révéler dans le son et en particulier le son mis en espace, tout son potentiel expressif
caché, poussant toujours plus loin la recherche. Dans l’ordre des choses, ont dérivé différentes
modalités de génération et organisation du son que Pierre Longavesne a répertoriées.
D’une manière synthétique, il les a classées ainsi :
Dispositif interactif : demande la participation du spectateur plus ou moins avouée. Dans
certains cas, c’est même lui qui produit l’œuvre finale et souvent le créateur n’en a pas le
contrôle. Mais il reste néanmoins maître des règles du jeu qu’il a mis en place.
Dispositif autonome : le spectateur n’influe pas sur ce qui a été prévu par le créateur. Il
subit et se voit imposé un environnement sonore.
source : http://www.arteractive.net
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
EXEMPLES D'ARTISTES DE RÉFÉRENCE
John Cage (copyright Marion Kalter)
JOHN CAGE
John Cage, connu comme compositeur, rassemble une œuvre dont l’influence s’étend audelà du seul champ musical, creusant le lit des courants artistiques d'après-guerre tels
que le mouvement Fluxus et préfigurant des formes d'expression comme le happening,
la performance ou les installations multimédias. De même, ses sources d’inspiration
sont aussi bien à chercher du côté de l’histoire des pratiques musicales que de celles des
arts plastiques, de l’architecture, de la danse, du théâtre, de la poésie, de la philosophie
bouddhiste ou de la mycologie. Échappant au découpage catégoriel, l’œuvre de John Cage
procède par dissémination, transposant les gestes d’une discipline à l’autre. Tenter d’établir
une cartographie détaillée de ses influences, tant en aval qu’en amont, en cherchant à
distinguer les pratiques artistiques qu’elle irrigue ou dont elle se nourrit serait proprement
contradictoire. Plus que des formes, des systèmes ou des techniques mis en œuvre, c’est
au travers d’une posture, d’une manière de considérer le rôle de l’artiste dans la société
que celle-ci se définit, en dehors des frontières disciplinaires. C’est donc en partant de ces
principes, ceux qui conduisent John Cage à investir tous les domaines de l’art, à rétablir
leur lien avec la vie, que nous tentons de retracer son influence
LeWitt bénéficie de sa première exposition monographique en 1965, à la John Daniels
Gallery de New York. Dès lors, son travail est inclus dans de nombreuses expositions en
galeries, musées et au sein d’événements artistiques internationaux.
Par Norbert Godon
Source: http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-cage/ENS-cage.
html#433
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
Tinguely - Méta-harmonie IV (1985)
JEAN TINGUELY
Artiste de la machine en mouvement et membre du Nouveau-Réalisme, Jean Tinguely
a bousculé l’art de la sculpture au XXe siècle. Se positionnant contre la société de
consommation et le culte de l’objet neuf, c'est avec humour et philosophie, qu'il conçoit
avec des matériaux de récupération des sculptures « vivantes », mécaniques et gigantesques.
Influencé par Marcel Duchamp et l’art cinétique, il s’inscrit dans la lignée dadaïste
essentiellement pour son goût prononcé de la dérision. Dès 1950 Jean Tinguely réalise
des constructions abstraites qui peuvent être mises en mouvement grâce à une manivelle.
A son arrivée à Paris en 1953, il crée des reliefs animés : les Meta-Malevitch et les Metamécaniques. Peu à peu ses sculptures deviennent totales en faisant appel aux cinq sens,
notamment l’ouïe avec ses premiers reliefs sonores. L'œuvre de Tinguely s'inscrit dans
une nouvelle ère industrielle, influencé par le vacarme des machines d'usines, un nouveau
rythme de vie trépidant et de nouvelles sonorités mécaniques. Tinguely motorisera nombre
de ses sculptures-installations, mais les mécanismes et les sons resteront non amplifiés,
non traités, bruts. Les engrenages ne sont pas cachés, pas carénés, mais au contraire mis en
avant dans leurs mouvements, dans leurs fonctions. On suit ainsi du regard chaque rouage,
chaque transmission, comprenant facilement les rapports mouvements/sons, sans autre
artifice que la rencontre d'éléments mécaniques, créant un univers acoustique visible et
compréhensible par tout spectateur.
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
Sound Wall , Peter Vogel , 2009
PETER VOGEL
Artiste emblématique des arts sonores et de l'art cybernétique, Peter Vogel (né en 1937
à Fribourg) crée des installations et des sculptures sonores et lumineuses interactives
constituées de systèmes électroniques, réagissant à leur environnement, en particulier
à la présence, aux mouvements et aux bruits des visiteurs de ses expositions. L'artiste
allemand, qui a d'abord mené une carrière de physicien dans l'industrie puis de chercheur
en neurosciences, développe ainsi une esthétique de l'interaction et entraîne le spectateur
dans un processus créatif aléatoire.
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
Les souliers, installation sonore, 2009
ARNO FABRE
Arno Fabre est né en 1970 à Limoges, il vit et travaille à Toulouse. Il a été diplômé de l’École
nationale supérieure Louis-Lumière en 1990 (section photographie), et a été résident au
Fresnoy – Studio national des arts contemporains de 2001 à 2003. Son travail est invité en
France et à l’étranger, autant dans un festival de musique contemporaine, une galerie d'art
contemporain, une scène électro que lors d'un festival de marionnettes.
Réalisée en 2009, Les Souliers est une installation sonore composée de 30 paires de
chaussures, pilotées par ordinateur et actionnées mécaniquement par des "piétineurs". Les
chaussures frappent et frottent le sol selon les ordres d'une partition numérique. Le choix
des chaussures, leur vécu, leur style ou leur taille nous présentent indirectement une foule
d'inconnus, de tout âge et de tout genre. Puis leur mise en espace et la partition qu'elles
exécutent créent une œuvre singulière, où l'angoisse d'une armée de fantômes se mêle à la
nostalgie ludique d'un spectacle de marionnettes.
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
PISTES PÉDAGOGIQUES
Avec l'installation Sewing Machine Orchestra de Martin Messier présentée à L'Artothèque
dans le cadre du festival ]INTERSTICE[, les enseignants ont à leur disposition une œuvre
et un sujet qui font écho à plusieurs axes développés dans les programmes scolaires :
- En Histoire, le thème de la révolution industrielle du XVIIIe siècle pourra être abordé
avec les classes de 4e.
- En Éducation Musicale au collège, l'installation sonore de M. Messier nourrira et
illustrera les questionnements autour des différentes formes d'ensembles musicaux. Tout
en créant une connexion avec les arts plastiques, une découverte des installations sonores,
et d'artistes pluridisciplinaires comme John Cage (voir dossier).
- En Arts plastiques, tous les cycles scolaires autour de l’objet, de la place de l’individu et
de l’espace sont à analyser et à développer à partir de cette œuvre hybride.
Enjeux et problématiques :
• Appréhender ce qu’est une installation sonore par le biais de dispositifs présentant à la
fois des éléments sonores et visuels (sons mécaniques des machines, jeux de lumières
en flashs...)
• Dans quelle mesure l’utilisation des nouvelles technologies permet de renouveller les
pratiques de création contemporaines et de l’installation ?
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
PISTES PÉDAGOGIQUES
HISTOIRE :
Classe de 4e :
Les XVIIIe et XIXe siècles (du siècle des Lumières à la révolution industrielle) sont
caractérisés par des ruptures décisives : les révolutions sont au centre du programme.
Usine textile anglaise en 1835, gravure anonyme, 1835
Plus qu’une époque, on désigne par révolution industrielle un ensemble de phénomènes
qui ont accompagné, à partir de XVIIIe siècle, la transformation du monde moderne
par le développement du capitalisme, de la technique, de la production et des
communications. On distingue chronologiquement une première phase, qui repose
essentiellement sur la mécanisation, née de progrès techniques déterminants dans
les industries textile, minière et métallurgique (machine à vapeur, mécanisation de la
filature et du tissage, extraction du charbon et utilisation du coke) ; elle a profité aussi de
la généralisation du crédit.
Apparue en Grande-Bretagne, à la fin du XVIIIe siècle, cette première période s’est
traduite par un dynamisme industriel et commercial, accompagné d’une forte hausse
de la population urbaine. La période suivante est liée (vers les années 1880) à l’utilisation
de nouvelles énergies (pétrole, gaz, électricité) et à des inventions majeures (moteur à
explosion, éclairage électrique, téléphone, etc.).
La dernière période (seconde partie du xxe siècle) procède principalement des applications
de la physique quantique, de l’électronique, de l’informatique et du développement des
communications.
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
PISTES PÉDAGOGIQUES
Petit historique des machines à coudre :
La première machine à coudre véritablement pratique est attribuée à un tailleur français
originaire de la région lyonnaise, Barthélemy Thimonnier. Il dépose en 1830 le premier brevet
d'une machine à coudre construite en bois, à un fil continu, en point de chaînette, cousant 200
points à la minute. Il en fabrique 80 exemplaires pour honorer une commande d'uniformes de
l'armée.
Beaucoup d'inventeurs de cette époque misent sur la reproduction du mouvement de la main, ce
qui limite la couture à une simple aiguille.
En 1834 l'américain Walter Hunt est le premier à utiliser une navette, et donc utilise deux fils.
Cette idée est reprise et améliorée par Elias Howe qui dépose un brevet en 1846 mais n'obtient
aucun succès et part en Angleterre pour tenter de l'exploiter.
En 1851, Isaac Merrit Singer, le fondateur de l'entreprise américaine Singer, obtint le brevet de la
première machine à coudre à usage domestique.
Ce modèle lui permit de remporter le premier prix à l'Exposition universelle de Paris en 1855.
En France, la machine à coudre à navette, fonctionnant aux pieds avec une pédale a été brevetée
le 12 mai 1868 par Pierre Carmien. Il vendit le brevet de son invention à la famille Peugeot et, à
l’exposition universelle de Paris de 1878, Benjamin Peugeot reçut la Légion d'honneur pour
avoir construit cette machine à coudre, pour “bienfait pour la gente féminine”.
Alors que les premières machines à coudre étaient mécaniques, des modèles électriques firent leur
apparition au cours du XXème siècle.
La première machine à coudre électrique braslibre fut le modèle Elna 1, qui fut commercialisé
depuis Genève à partir de 1940. Après la guerre, les
machines à coudre électriques se démocratisent,
elles deviennent à la portée de toutes les bourses.
De nos jours, non seulement les machines à coudre
sont généralement électriques mais elles font aussi de
plus en plus appel à l’électronique. Ainsi, elles sont
dotées de mémoires permettant de piloter des motifs
complexes ou de broder des suites de lettres.
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
PISTES PÉDAGOGIQUES
ARTS PLASTIQUES :
Collège,
Classe de Sixième :
"L’objet et l’œuvre - L’objet est à comprendre dans son acception première et habituelle.
Les élèves de sixième en découvrent le potentiel d’expression offert par son caractère
concret, matériel et poétique quand il est abordé d’un point de vue artistique. Au
moyen de questions ouvertes, ils se familiarisent à différents types d’expérience auxquels
nous confrontent l’objet, de sa conception à un possible détournement (fabrication,
transformation, exposition, représentation, reproduction). Ces questions engagent autant
les pratiques graphiques que la peinture, la sculpture, l'assemblage, la scénographie, la
photographie ou l'infographie."
"La transversalité - Une part importante de la création contemporaine -- ou de plus
lointain héritage -- témoigne d’une transversalité entre les différents arts, de «métissages»,
de recours diversifiés à des champs conceptuels qui excèdent le seul domaine artistique.
Il importe d’en tenir compte dans un enseignement qui a pour référence les œuvres d’art."
Extraits du Bulletin officiel spécial n° 6 du 28 août 2008
Classe de Troisième :
La prise en compte et la compréhension de l’espace de l’œuvre : il s’agit, pour en
comprendre la portée artistique, d’affiner la perception des dimensions de l’espace et du
temps comme éléments constitutifs de l’œuvre: œuvre in situ, installation, environnement
et les différentes temporalités de celles-ci: durée, pérennité, instantanéité. L’espace de
présentation de l’œuvre : rapport entre l’échelle de l’œuvre et l’échelle du lieu, accrochage,
mise en scène, éclairage ; l’espace scénique et ses composants : cube scénique de la
représentation picturale et théâtrale, scénographie, profondeur, corps, lumière, son.
L’expérience sensible de l’espace permet d’interroger les rapports entre l’espace perçu et
l’espace représenté, la question du point de vue (fixe et mobile), les différents rapports entre
le corps de l’auteur et l’œuvre (geste, posture, performance), entre le corps du spectateur et
l’œuvre (être devant, dedans, déambuler, interagir).
cf : "les installations sonores" pages 6 à 8
cf : "exemples d'artistes de référence" pages 9 à 12
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
PISTES PÉDAGOGIQUES
ARTS PLASTIQUES :
Lycée
Option facultative, classe de Seconde:
La transversalité : une part importante de la création contemporaine ou de celle léguée
par l’histoire témoigne d’une transversalité entre les différents arts, de « métissages », de
recours diversifiés à des champs conceptuels qui excèdent le seul domaine artistique. Il
importe d’en tenir compte dans un enseignement qui a pour référence les œuvres d’art.
Un projet pédagogique doit être attentif à prendre en compte les savoirs des élèves acquis
en dehors de l’École et ne pas ignorer les apports cognitifs des différents enseignements
dispensés dans les autres disciplines enseignées au lycée.
Le transfert de ces apports et la transversalité d’un grand nombre de contenus artistiques
peut facilement alimenter des pratiques pédagogiques qui, dans un projet, dépassent les
frontières disciplinaires. Les disciplines doivent pouvoir associer leurs savoirs et méthodes
spécifiques pour éclairer des connaissances et élaborer des outils qui développent les
compétences des élèves.
Enseignement obligatoire arts en classe de 1ere littéraire,
enseignement de spécialité arts en classe Tle littéraire,
enseignement facultatif arts Tle générales et technologiques
Classe Terminale : l'œuvre
L'œuvre est perpétuellement remise en cause dans ses fondements traditionnels comme
unique, achevée et autonome. D'autres modalités de création se développent, tributaires
du développement des objets et des images (production, reproduction, diffusion, etc.), dont
les enjeux peuvent aussi être posés à travers la question du photographique. Instruments
critiques et esthétiques d'une lecture de la modernité, les problématiques photographiques
offrent des clés de lecture pour aborder les questions de l'œuvre. « Faire œuvre » engage le
processus créatif de manière globale et ne se limite donc pas à la production d'une œuvre
d'art. Il s'agit ici d'appréhender les dynamiques qu'entretient la création avec les éléments
concrets qui consacrent ses réalisations : rapports à l'actualité artistique et esthétique,
rapports aux étapes de la reconnaissance, condition de sa réception sensible dans les
espaces culturels les plus ouverts.
Extraits du Bulletin officiel spécial n° 4 du 29 avril 2010
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
PISTES PÉDAGOGIQUES
ÉDUCATION MUSICALE :
En éducation musicale (au Collège) : Sewing Machine Orchestra, le nom même de
l'installation situe l'œuvre dans le langage musical : qu'est-ce qu'un orchestre en général,
recherche autour de la définition, et d'exemples d'éléments constituant un orchestre. En
quoi l'installation de Martin Messier est légitimement intitulée "orchestre"?
" Une composante majeure de l’histoire des arts :
Objet d’étude ou support d’une pratique artistique, l’œuvre est au centre de l’éducation
musicale. Qu’on l’analyse, qu’on la mette en perspective ou qu’on interprète certains
de ses éléments, elle révèle peu à peu des significations insoupçonnées. Connaître une
œuvre musicale et, plus généralement, construire une culture artistique au collège,
c’est découvrir des techniques plus ou moins complexes, les mettre en relation avec des
contextes politiques, religieux ou sociaux et expérimenter la portée de l’art en multipliant
et en organisant les expériences musicales. Grâce à cette approche globale adossée à la
pratique, l’œuvre musicale dévoile ce qui fait l’histoire, celle des hommes, des sociétés et
des cultures. Au côté des autres disciplines et en lien avec elles, l’éducation musicale prend
ainsi toute sa place au sein de l’histoire des arts et prépare les élèves à poursuivre une
formation artistique au lycée. "
Extrait du Bulletin officiel spécial n° 6 du 28 août 2008
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DOSSIER PÉDAGOGIQUE
RENSEIGNEMENTS PRATIQUES
Exposition présentée du 28 avril au 30 mai dans le cadre du festival
]
[
MÉDIATIONS
Accueil des groupes scolaires du mardi au vendredi
sur rendez-vous, matins et après-midi
Visites commentées de l'exposition : 25 € / groupe (établissements non-abonnés à
L'Artothèque)
LES SAMEDIS DE L’ART
Visite commentée de l’exposition
Samedi 30 Mai 2015 à 15h
Entrée libre, sans réservation
CONTACT
Marie Leloup, chargée de médiation
m.leloup@artotheque-caen.fr
Patrick Roussel, responsable du service culturel
p.roussel@artotheque-caen.fr
02 31 85 69 73
Dossier conçu par Marie Leloup, Chargée de médiation
L’Artothèque de Caen est financée par la Ville da Caen, avec la participation du Ministère de la
Culture et de la Communication, Drac de Basse-Normandie, du Conseil général du Calvados et du
Conseil Régional de Basse-Normandie.
Palais Ducal
Impasse Duc Rollon, 14000 Caen
tél + 33 (0)2 31 85 69 73
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