Dimanche 19 avril 2015 - Berlin, BerlinS, Berl`1

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Dimanche 19 avril 2015 - Berlin, BerlinS, Berl`1
Dimanche 19 avril 2015
Rendez-vous à 12h00 sur le parking de la gare SNCF.
Les bagages seront mis en soute, les voyageurs s'installeront et .... Hop ! Départ pour 1265 km en car !
Alors, on reste zen, parce que la route sera longue !
Paris,
Bruxelles,
Aachen -Aix La Chapelle ! La capitale de Charlemagne ! Ah ! Pour une fois tout le monde est content
qu'il "ait inventé l'école" ! Sacré Charlemagne ! Sans lui, nous ne serions pas en route pour un voyage
pédagogique !
Hannovre ! Hannover en Allemand ! Quand on vous dit qu'il faut penser "à l'envers" pour penser en
Allemand ! Même les lettres dans les mots se bousculent !
ET... Et...
BERLIN !!!
Mais nous sommes déjà lundi
20 avril !!!
Un petit-déjeuner bien mérité dans un restaurant ! Un vrai Frühstück !
Et on remonte dans le car pour arriver à l'Alexanderplatz ! Sa tour de télévision de 365 m! On va
commencer les choses sérieuses.
Visite du Nikolai Viertel.
Cœur historique de Berlin, le Nikolaiviertel a fait l'objet d'une reconstitution partielle à partir de 1981
pour célébrer le 750ème anniversaire de la ville de Berlin, qui a eu lieu en 1987.
Du quartier médiéval, seule subsiste l'église éponyme, reconnaissable à ses deux flèches caractéristiques.
Cette reconstruction a marqué un tournant dans l'attitude des autorités de la RDA ( ancienne Allemagne
de l'Est)à l'encontre du patrimoine prussien, qui a euà souffir de nombreuses destructions pour des raisons
idéologiques.
La Nikolaikirche (L'église ) consacrée au saint patron des marchands et des bateliers, se dresse au milieu
du quartier. Achevée en 1230, l'église Saint-Nicolas était à l'origine une basilique à trois nefs en granit. A
partir de 1470, elle est remaniée en une église de style gothique tardif, avec son parement en brique. En
1877, l'architecte Hermann Blankenstein dote la Nikolaikirche de ses tours néo-gothiques.Dévastée lors
de la Seconde Guerre Mondiale, la direction des travaux de reconstruction de la Nikolaikirche revint à
l'architecte Günter Stahn qui aménagea l'ancien sanctuaire en musée.
Ephraïm Palais, Avec sa reconstruction, ce joyau de l'architecture rococo se dresse à nouveau en bordure
du Nikolaiviertel. A l'origine une résidence bourgeoise, l'architecte Friedrich Wilhelm Diterichsv en fait
un palais somptueux pour le compte de Veitel Heine Ephraim, l'argentier de Frédéric Le Grand (1712 1786). Le palais a été démonté en 1935 afin de permettre l'élargissement du Mühlendamm ( boulevard
voisin). Il faut attendre 1985 pour que le Palais Ephraïm soit reconstruit, à partir des éléments d'origine,
mais en retrait de douze mètres par rapport à son emplacement initial. Le Palais Ephraïm accueille à
présent les expositions temporaires du Stadtmuseum de Berlin.
Knoblauchhaus, Maison Knoblauch : Parmi les rares édifices du Nikolaiviertel à avoir survécu aux
destructions de la Seconde Guerre Mondiale figure la Maison Knoblauch. Edifiée en 1759, elle a été
remaniée en 1835, arborant depuis d'une frise néo-classique. A présent, la maison patricienne abrite une
auberge historique (Historische Weinstuben) ainsi qu'une exposition permanente consacrée à l'histoire
berlinoise du XIXème siècle, et à celle de la famille Knoblauch, propriétaire des lieux jusqu'en 1928.
St. Georg im Kampf mit dem Drachen, statue de Saint Georges terrassant le Dragon Au bord de la Spree
et en face des Nouvelles Ecuries du Stadtschloss (Neuer Marstall), se trouve un groupe sculpté en
bronze, œuvre d'August Kiss, (vers la moitié du XIXème siècle) représentant Saint-Georges terrassant
le Dragon. C'est un don du sculpteur à l'Etat prussien. Elle est à cet emplacement depuis 1987.
La légende de Saint Georges : Un jour, Georges arriva
dans une ville de Libye nommée Silène (Silcha). Or,
dans un étang voisin de la ville vivait un dragon
redoutable qui, maintes fois, avait mis en déroute les
armées envoyées contre lui. Parfois, il s'approchait des
murs de la ville et empoisonnait de son souffle tous ceux
qui
se
trouvaient
à
sa
portée.
Afin d'apaiser la fureur du monstre et l'empêcher
d'anéantir la ville entière, les habitants convinrent de
lui offrir chaque jour deux brebis. Bientôt, les brebis
vinrent à manquer et les habitants durent se contraindre
à les remplacer par des jeunes gens tirés au sort.
Aucune famille ne fut exemptée du tirage et le jour de
l'arrivée
de
saint Georges, le sort désigna pour victime la fille unique du roi. Georges arrive ce jour où la jeune
princesse,
attachée
à
un
rocher
près
de
l'étang,
va
être
victime
du
dragon. Monté sur son destrier, il brandit bien haut son étendard et se jette bravement sur le monstre
avec une fougue telle qu'il le renverse au sol. Il dit alors à la princesse: "Mon enfant, ne crains plus et
place ta ceinture autour du col de ce monstre !" La princesse fit ainsi et le dragon, se redressant, se mit à
la suivre comme unpetit chien qu'on mènerait en laisse.
La bête fut ensuite conduite par la princesse jusqu'à la ville où elle fut décapitée. (Cette légende fut
recueillie et adaptée pour l'Occident chrétien en 1265-66 par Jacques de Voragine dans "La Légende
dorée."
Kurfürstenhaus (la maison du prince électeur) Le Kurfürstenhaus construit en 1897 d'après les plans
de l'architecte Carl Gause est un très bel exemple d'architecture "historisante", très à la mode sous le
IIème Reich (1871 - 1918). La façade de grès rouge présente une riche ornementation, composée de
médaillons, reliefs et pignons, caractéristique du style néo-renaissance allemand.
Gerichtslaube, la Galerie du Tribunal En poursuivant par la Poststrasse, en direction du Marx-EngelsForum et de l'Alexanderplatz, on aperçoit une auberge, la Gerichtslaube.Cet édifice est une aile de
l'ancien Hôtel de ville de Berlin, déplacée lors de la construction du Rotes Rathaus au XIXe
siècle.L'architecte Johann Heinrich Strack réédifia la Gerichtslaube dans le Parc du château de
Babelsberg, en réintégrant les éléments du XIIIème siècle.
Un petit plan du
quartier.
Il va nous falloir faire
un
grand
écart
historique.
Nous
passons du MoyenÂge au XX voire
XXIème siècle.
Un détour par les Hackersche Höfe
Les Hackesche Höfe de Berlin (Hof signifie cour)
sont un site classé constitué de huit arrière-cours
restaurées, communicant entre elles. Le quartier,
connu également sous le nom de Scheunenviertel (le
quartier des granges), est un des lieux de distraction
principaux
de
Berlin.
La restauration de ce bâtiment achevée en 1997, fut un
facteur essentiel pour l’émergence après la
réunification d’un des quartiers les plus vivants de
Berlin.
Historiquement, le développement des Höfe fut
parrallèle à la croissance de Berlin en tant que centre
urbain florissant. Au départ, aux alentours de 1700, c'est un quartier périphérique nommé "Spandauer
Vorstadt" (qui se trouvait en dehors de la porte de Spandau., Dès 1712, il possède sa propre église, la
Sophienkirche. Frédéric Guillaume Ier fait construire un nouveau mur d’enceinte. Du coup, ce qui était en
fait un faubourg devient un nouveau quartier inclus dans Berlin. Le Hackescher Markt d’aujourd’hui tire
son nom du marché construit à cet endroit par un officier de la ville de Spandau, le comte ( des Graf) von
Hacke.
L’afflux d’immigrants juifs et les Huguenots (protestants) en exil donnèrent au quartier sa diversité
cosmopolite, qu’il a conservée à travers le temps. La première synagogue fut construite dans cet endroit et
le premier cimetière juif fut créé dans la "Große Hamburger Strasse". Une autre dénomination du quartier,
le Scheunenviertel (quartier des granges) est associée de nos jours à des galeries prometteuses et à
l’environnement le plus bohème de Berlin. La plus grande synagogue d’Allemagne fut construite dans la
Oranienburger Strasse avoisinante en 1866.
En 1858, Hans Quiltz, un fabricant de verre, acquit une licence pour l’utilisation commerciale de la
propriété de Rosenthalerstrasse 40 et de Sophienstrasse 6. En 1905, Berlin était la ville la plus densément
peuplée d’Europe, comptant 2 millions d’habitants. En 1907, Kurt Berndt et August Endell, un promoteur
et une équipe d’architectes reprirent la propriété. La première cour (HOF 1) fut magnifiquement
restauréee dans un style art-nouveau avec des carreaux de céramique conçus par August Endell lui-même.
Le concept présidant à la restauration des années 90 fut de fait retour à l’utilisation originale du site au
XXème siècle. Le mélange urbain, où les principaux lieux de vie, d’habitation, de travail, de loisirs et de
gastronomie pouvaient s’épanouir ensemble dans un espace unique avait caractérisé ce quartier depuis
plus d’un siècle. Parmi les occupants des cours avant la guerre, se trouvaient une association de poètes
expressionnistes en 1909, le Neue Klub, un club de jeunes filles juives en 1916, le Cinéma Impérial en
1921, une cantine d’étudiants juifs en 1913, des marchands de vin et un grand magasin familial. Jacob
Michael, le propriétaire juif d’avant la guerre, fut contraint à l’exil par les nazis en 1933. Confisquées
comme bien étranger, elles ne furent rendues qu’en 1993 aux héritiers légaux de Jacob.
Après les nourritures spirituelles, nous absorberons des nourritures plus terrestres.
Alors, direction le restaurant pour le repas de midi.
Une promenade digestive sera nécessaire. Aussi allons-nous descendre l’avenue « Unter den
Linden » jusqu’au quartier du Reichstag, la Brandenburger Tor, L’Europa Platz. En route : en
passant par le mémorial de l’Holocauste.
Unter den Linden :"sous les tilleuls". les champs Elysées de
Berlin.
La majestueuse avenue berlinoise est l'ancien cœur de Berlin et
s'étire de la Porte de Brandebourg au Schlossbrücke. Sur le
boulevard Unter den Linden, on trouve de nombreux édifices
d'importance tels que l'Université Humboldt ou le Staatsoper ainsi
que des attractions touristiques comme la Nouvelle garde ou
l'Arsenal.
Histoire
Au départ, le "Linden" était une allée cavalière qui menait à partir de 1573 du Stadtschloss à Lietzow,
puis ultérieurement au « Charlottenbourg » du nom de la reine Sophie-Charlotte puis de là-bas, jusqu'à
Spandau. A partir de 1701, le "Linden" fut réaménagé suite au déploiement des splendeurs royales et à
une nouvelle architecture.
Au fil du temps sortirent de terre l'Arsenal, le Friedrichstadt et sous Frédéric le Grand, le
Kronprinzenpalais, le Prinzessinnenpalais, l'Opernhaus et le palais du prince Heinrich devenu l'université
Humboldt. La grande performance architectonique de Karl Friedrich Schinkel consista à réunir sous un
concept esthétique les différents bâtiments et styles, ce qui donna naissance à la "Nouvelle garde" (die
Neue Wache), au Schlossbrücke et au réaménagement du Lustgarten auquel les Linden s'ajoutèrent pour
créer un seul ensemble. A la fin du XIXème siècle, la Berliner Dom (la cathédrale) fut construite.
L'Après-guerre
Après la Seconde guerre mondiale, le boulevard était un champ de ruines en raison des bombardements
alliés pour faire plier Hitler. Mais en 1950, l'ancien secrétaire général du comité central du SED, Walter
Ullbricht, décida de faire détruire le Stadtschloss, le rare monument épargné par les bombes, symbole de
l'absolutisme prussien. Les autres bâtiments encore existants furent plusieurs fois reconstruits. Les
travaux à proprement parler commencèrent cependant en 1958. Ils donnèrent naissance à des bâtiments
typiques des années 60 avec des façades de forme similaire. Au lieu du Stadtschloss, on édifia le Palais de
la République qui fut fermé après la Réunification pour cause de contamination à l'amiante, et fut détruit.
Depuis la chute du Mur, de nombreux édifices ont été restaurés et reconstruits. Ainsi le Lustgarten servant
auparavant de lieu de parade fut réaménagé en un jardin selon les plans de Lenné.
Le mémorial de l'Holocauste.
La fondation "Förderkreis zur Errichtung eines
Denkmals für die ermordeten Juden Europas e.V",
émanant de l'association Perspektive Berlin e. V.", vit
le jour en novembre 1989. Elle obtint en 1993 l'appui
de l'Etat fédéral, qui lui accorda un terrain à
proximité de la Porte de Brandebourg, afin d'y ériger
un Mémorial aux victimes de l'Holocauste.
La genèse du mémorial
Un premier projet primé, mais finalement non réalisé
En 1995, le projet retenu à l'issue d'un premier concours
ne fut finalement pas réalisé. Le mémorial avait à
l'origine pour but de rendre leurs noms aux victimes de la Shoah et le projet de Christine Jacob-Marks une immense dalle de béton de cent mètres sur cent mètres avec les noms gravés des millions de victimes
identifiées par la fondation Yad Vashem à Jérusalem – avait été choisi. L’idée avait été rejetée par le
chancelier Kohl car l’artiste souhaitait utiliser des blocs de pierre de Massada, la forteresse où les
Hébreux se suicidèrent collectivement plutôt que de se rendre aux Romains.
Le second lauréat finalement retenu
En octobre 1997, le lauréat du second concours, l'architecte américain Peter Eisenman, imagina un
mémorial composé de 2711 stèles, en dessous desquelles se trouve un centre de documentation sur
l'Holocauste.
La confirmation du Bundestag
Le 25 juin 1999, le Bundestag renouvela à une large majorité sa décision de consacrer un mémorial aux
victimes de l'Holocauste. Une fondation vit le jour et devint maître d'ouvrage de la réalisation du
mémorial. En parallèle, une commission fut chargée de formuler des propositions en vue de la création
d'un mémorial aux autres victimes du nazisme.
Le concours de Yad Vashem
En août 2000, les deux initiateurs du projet, l'essayiste Lea Rosh et l'historien Eberhard Jäckel,
obtinrent le concours du directeur du Mémorial Yad Vashem à Jerusalem, Avner Shalev, qui leur remit la
liste des noms des victimes de la Shoa.
Degussa, rattrapée par son histoire
Alors que le chantier était bien avancé, un scandale éclata en 2004. Le fournisseur du revêtement anti
graffiti appliqué sur les stèles n'est autre que la société Degussa qui avait produit le Zyklon B, gaz utilisé
dans les camps d'extermination nazis. L’important travail de mémoire entrepris depuis la fin de la guerre
par le chimiste eut finalement raison de cette polémique.
L'inauguration
Le 10 mai 2005, soixante ans après la capitulation de l'Allemagne nazie, le Mémorial de l'Holocauste fut
inauguré en présence du chancelier allemand, Gerhard Schröder. Le Président du Bundestag de
l'époque, Wolfgang Thierse, d'ajouter au début de la cérémonie : "Le Mémorial est un lieu de mémoire
aux victimes qui nous contraint maintenant et à l'avenir à une culture d'humanité, de reconnaissance et de
tolérance dans une société, un pays dans lequel nous pouvons vivre en tant qu'êtres humains sans peur
d'être différents".
Le champ des stèles
Le Champ des stèles occupe une surface irrégulière, qui
permet au visiteur d'apercevoir l'ensemble des monolithes.
L'effet de mouvance est produit par l'inclinaison des dalles
supportant les stèles. Sur 19 000 m², 2711 stèles de béton gris
anthracite, larges de 95 centimètres, longues de 2,38 mètres,
sont plantées en rangées régulières à 95 cm de distance les
unes des autres. La vocation des stèles tient à susciter des
interrogations auprès des visiteurs, tandis que le centre de documentation est sensé répondre à leurs
questions sur l'Holocauste.
Le centre de documentation
Le centre de documentation s'articule autour de quatre salles distinctes, chacune consacrée à un sujet
particulier.
Ort der Information
La première, intitulée Ort der Information (le lieu de l'information), expose l'ampleur du crime contre
l'humanité, au travers de plaques translucides, sont présentées des propos de déportés. Pendant qualitatif
de ces sombres statistiques, les verbatim, tirés de carnets personnels, de lettres, et de mémoires viennent
rappeler la tragédie humaine, vécue par des millions de juifs.
Raum der Stille
La seconde, la salle du silence, Raum der Stille, ne comporte aucun aménagement particulier. Retraçant
des destinées particulières, les photos de douze familles disparues, de nationalités, cultures, et couches
sociales diverses y sont exposées.
Raum der Orte
La salle des lieux, Raum der Orte, relate l'extermination commise sous toutes ses facettes : les
exécutions en masse perpétrées par les Einsatzgruppen, les exactions quotidiennes commises dans les
ghettos, et enfin le génocide à l'échelle industrielle dans les camps d'extermination et de travail forcé.
Raum der Namen
Le salle des noms, Raum der Namen, constitue le moment le plus saisissant de la visite du mémorial.
Une voix nomme le nom de chacune des 6 millions de victimes de l'Holocauste, et prononce une très
courte biographie, alors que les noms s'affichent aux murs dans la pénombre du monument. Le visiteur
devrait y rester quinze ans pour écouter les références de l'ensemble des victimes.
Ce monument est un premier pas dans la vie des victimes du IIIème Reich. Vous deviendrez acteur de
cette œuvre, vous en sortirez changés.
Poursuivons notre route.
Le Reichstag
Conséquence de la réunification de
l’Allemagne le 3 octobre 1990, le Bundestag
(Diète Fédérale d’Allemagne) décidait, un
an plus tard, de faire du Reichstag le siège
du parlement à Berlin, la capitale restaurée
de l’Allemagne réunifiée. Après une
restauration complète du bâtiment original
de 1894 de Paul Wallot, le Bundestag se
réunit en ce lieu le 19 avril 1999, dans un
bâtiment spectaculairement restauré par
Norman Foster.
Le bâtiment du Reichstag avait été
achevé en 1894, faisant suite à l’unité
nationale allemande (1871) et à la
création du Reich allemand en 1871.
Erigé sous le regard attentif de
l’Empereur Guillaume II, le Reichstag de
Paul Wallot, vainqueur du concours
d’architecture de 1882, était une synthèse
du style Renaissance tardive et
d’éléments classiques (notamment une
façade avec des portiques à colonnes). Il
comportait déjà une coupole moderne en verre et en fer. La solennité du bâtiment était accentuée par une
entrée imposante à colonnes corinthiennes supportant un pignon triangulaire et un grand escalier devant
être franchi pour accéder au portail d’entrée principal. Le résultat fut une construction comportant quatre
ailes, deux cours intérieures, une salle des séances et une couronne impériale fixée à la lanterne, à une
hauteur de 75 m. Ironiquement, l’emplacement du bâtiment était considéré comme un peu malheureux à
cette époque, car orienté du mauvais côté – l’Ouest –, tournant le dos au Palais impérial et au centre ville
du XIXème siècle. La fameuse inscription DEM DEUTSCHEN VOLK (Au peuple allemand), un ajout de
1916 par Peter Behrens, couronne toujours l’entrée monumentale.
Le Reichstag souffrit de dégradations et de destructions au cours du XXème siècle. L’incendie de 1933
détruisit la salle des séances originale et, en 1954, il fut nécessaire de démolir la coupole d’origine. La
restauration complète de Paul Baumgarten, achevée en 1961, donna au bâtiment une nouvelle fonction,
celle d’un lieu à la fois de réunion des commissions parlementaires et d’expositions situé dans la partie
Ouest du Berlin divisé, juste derrière le Mur, à quelques pas de la porte de Brandebourg, vers le Nord.
Apres la réunification et le transfert du Bundestag de Bonn (capitale de la RFA : Allemagne de l'Ouest) à
Berlin, il devint nécessaire d’équiper et de moderniser complètement le bâtiment languissant. L’architecte
britannique Sir Norman Foster fut chargé de mener à bien le gigantesque projet de transformation qui
généra une vive controverse lorsque son plan original de toit baldaquin recouvrant entièrement le
bâtiment fut rejeté en 1995. Le Bundestag vota pour un projet un peu plus classique de reconstruction de
la coupole originale en version moderne. En fait, le nouveau dôme – ou coupole - du Reichstag, avec son
vaste cylindre central en verre conçu pour refléter la lumière naturelle dans la salle des séances compte
parmi les éléments les plus impressionnants visuellement et architecturalement. Il fournit une ventilation
naturelle et de la lumière grâce à un système de miroirs qui oriente la lumière vers la salle des séances
durant la journée et la restitue à l’inverse la nuit. Des considérations écologiques sur les sources d’énergie
renouvelables aboutirent à une technologie de chauffage et de conditionnement d’air alimentée par de
l’huile de colza avec une réfrigération en sous-sol et des unités de chauffage
Le Reichstag joua un rôle central durant les évènements capitaux de l’histoire allemande. Parmi les
moments les plus cruciaux, il y eut la proclamation par Philip Scheidemann, membre du SPD (Parti
Social Démocrate) de la Première République allemande en 1918, à la suite de l’abdication de l’Empereur
Guillaume II et de la fin de la monarchie. L’incendie de 1933, qu’Hitler attribua aux communistes, lui
permit de s’emparer des pouvoirs spéciaux. La fin de la Seconde Guerre Mondiale en mai 1945 fut
immortalisée par la photographie célèbre du photographe de l’agence Tass Yevgeny Khaldei – l’image
d’un soldat de l’Armée rouge brandissant le drapeau au marteau et à la faucille sur le parapet du
Reichstag en train de s’effondrer. Il s’agissait en fait d’un montage réalisé des semaines plus tard et
retouché avec des nuages et de la fumée – pour en accentuer l’effet.
La réunification officielle de l’Allemagne fut célébrée ici le 2 octobre 1990. L’Allemagne fut réunifiée
officiellement à 00h00 CET (Heure d’Europe Centrale) le 3 octobre 1990 à la suite du traité de
réunification signé entre la RDA et la République fédérale d’Allemagne qui entra en vigueur le 29
septembre
1990.
Plus récemment, durant l’été 1995, les Berlinois et les visiteurs du monde entier affluèrent pour admirer
l’expérience de l’emballage du Reichstag par
l’artiste bulgare Christo et sa femme JeanneClaude, connus pour leurs emballages de
bâtiments et de sites naturels, qui recouvrirent
entièrement
le
Reichstag
de
tissu.
L’événement magique dura deux semaines
comme un dernier adieu avant le début des
travaux de restauration.
L'entrée du Reichstag est libre mais
nous ne ferons pas la visite de la
coupole.
Chemin faisant, nous arrivons à la Porte de Bandebourg.
Das Bandenburger Tor.
La porte de Brandebourg est un des monuments les plus importants de Berlin – un point de repère et un
symbole tout à la fois avec son histoire vieille de plus de deux cents ans. Autrefois symbole de la ville
divisée, elle attirait les visiteurs qui se juchaient sur la plateforme d’observation pour jeter un coup d’œil
sur le monde au-delà du rideau de fer, de l’autre côte du no man’s land qui séparait géographiquement et
politiquement l’Est et l’Ouest de Berlin. C’est de là que, le 12 juin 1987, Ronald Reagan lança cette
injonction sévère à l’adresse de son adversaire de la guerre froide, l’admonestant en ces termes : « M.
Gorbatchev, abattez ce mur ! » Le discours prononcé pour les Berlinois de l’Ouest était également audible
de l’autre côté de la porte et faisait écho aux paroles du président von Weizsacker ainsi traduits : « La
question allemande restera ouverte tant que la porte de Brandebourg restera fermée »
Quand l’Allemagne fut réunifiée, après la chute du mur de Berlin en novembre 1989, la porte de
Brandebourg retrouva rapidement son statue de symbole de l’unité du nouveau Berlin. Elle a été
officiellement rouverte au trafic le 22 décembre 1989 et 100 000 personnes vinrent célébrer cette
circonstance. Malheureusement, cela se solda par de sérieux dommages au monument qui dut être
restauré et fut officiellement rouvert le 3 octobre 2002.
La porte de Brandebourg a été érigée entre 1788 et 1791, selon les plans de Carl Gotthard Langhans, qui
puisait son inspiration dans les Propylées (les entrées monumentales de sanctuaires) de l’Acropole
d’Athènes.
Le roi de Prusse Frédéric Guillaume II recherchait une architecture appropriée pour mettre en valeur les
abords du boulevard Unter den Linden. Le monument classique en grès est un des chefs d’œuvre de cette
époque et le dernier vestige des 18 portes initiales de la ville. Le Quadrige, sculpture visible de très loin
représentant la Déesse de la Victoire, par Johan Gottfried Schadow, a été dressée sur la porte en 1793.
Entre 1806 à 1814, cette statue a été détenue comme trophée napoléonien en France, à l’époque de la
rivalité militaire entre la France et la Prusse pour la domination impériale.
Durant la Seconde Guerre mondiale, la Porte de Brandebourg a été seulement endommagée mais non
détruite par les bombardements alliés. Un Espace de Silence (Raum der Stille) situé dans l’aile nord
propose pour une courte pause un lieu de repos.
Deux sites importants côtoient la porte, la Pariser Platz avec l’Akademie des Künste (Académie des
Beaux-arts) et l‘ambassade américaine récemment rénovée. La place du 18 Mars commémore avec cette
date les manifestations de la révolution de 1848 en faveur de la démocratie.
Encore quelques efforts, et nous arrivons à l'Europa Platz
Le nom de cette place n'est pas dû au hasard. En effet, de
nombreuses villes d'Europe possèdent elles aussi des "place de
l'Europe", beaucoup d'ailleurs en Allemagne (Franfurt a/ Main,
Aachen, Karlsruh...).C'est ainsi que Berlin montre sa volonté
d'ouverture à l'Europe, au monde.
C'est de là que nous finirons notre première journée
de visite.
Hop, en car et en route pour l'auberge de jeunesse.
Jugendgästehaus am Zoo - Heerstrasse
Heerstrasse 110 - 112
D-14055 Berlin
Telefon: +49 (30) 31 29 41 0
Fax: +49 (30) 31 25 43 0
Email: info@jgh-zoo.de
Nous nous installerons dans nos chambres. Il faudra préparer notre lit (car tout le monde le sait, "comme
on fait son lit, on se couche")
Nous aurons le temps de nous doucher (enfin !!!) et de nous détendre. Nous savourerons un repas chaud.
Il nous restera encore un peu de temps pour parler de notre longue journée. Chacun prendra quelques
minutes pour écrire quelques mots dans son cahier.
Il est important de garder certaines émotions du moment.
Et si on commençait le quizz?
Pour les plus fatigués, une petite touche "vintage" qui fera sourire les parents !
Bonne nuit les petits ! A demain !
Gute Nacht ! Bis morgen !