Dimanche 19 avril 2015 - Berlin, BerlinS, Berl`1
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Dimanche 19 avril 2015 - Berlin, BerlinS, Berl`1
Dimanche 19 avril 2015 Rendez-vous à 12h00 sur le parking de la gare SNCF. Les bagages seront mis en soute, les voyageurs s'installeront et .... Hop ! Départ pour 1265 km en car ! Alors, on reste zen, parce que la route sera longue ! Paris, Bruxelles, Aachen -Aix La Chapelle ! La capitale de Charlemagne ! Ah ! Pour une fois tout le monde est content qu'il "ait inventé l'école" ! Sacré Charlemagne ! Sans lui, nous ne serions pas en route pour un voyage pédagogique ! Hannovre ! Hannover en Allemand ! Quand on vous dit qu'il faut penser "à l'envers" pour penser en Allemand ! Même les lettres dans les mots se bousculent ! ET... Et... BERLIN !!! Mais nous sommes déjà lundi 20 avril !!! Un petit-déjeuner bien mérité dans un restaurant ! Un vrai Frühstück ! Et on remonte dans le car pour arriver à l'Alexanderplatz ! Sa tour de télévision de 365 m! On va commencer les choses sérieuses. Visite du Nikolai Viertel. Cœur historique de Berlin, le Nikolaiviertel a fait l'objet d'une reconstitution partielle à partir de 1981 pour célébrer le 750ème anniversaire de la ville de Berlin, qui a eu lieu en 1987. Du quartier médiéval, seule subsiste l'église éponyme, reconnaissable à ses deux flèches caractéristiques. Cette reconstruction a marqué un tournant dans l'attitude des autorités de la RDA ( ancienne Allemagne de l'Est)à l'encontre du patrimoine prussien, qui a euà souffir de nombreuses destructions pour des raisons idéologiques. La Nikolaikirche (L'église ) consacrée au saint patron des marchands et des bateliers, se dresse au milieu du quartier. Achevée en 1230, l'église Saint-Nicolas était à l'origine une basilique à trois nefs en granit. A partir de 1470, elle est remaniée en une église de style gothique tardif, avec son parement en brique. En 1877, l'architecte Hermann Blankenstein dote la Nikolaikirche de ses tours néo-gothiques.Dévastée lors de la Seconde Guerre Mondiale, la direction des travaux de reconstruction de la Nikolaikirche revint à l'architecte Günter Stahn qui aménagea l'ancien sanctuaire en musée. Ephraïm Palais, Avec sa reconstruction, ce joyau de l'architecture rococo se dresse à nouveau en bordure du Nikolaiviertel. A l'origine une résidence bourgeoise, l'architecte Friedrich Wilhelm Diterichsv en fait un palais somptueux pour le compte de Veitel Heine Ephraim, l'argentier de Frédéric Le Grand (1712 1786). Le palais a été démonté en 1935 afin de permettre l'élargissement du Mühlendamm ( boulevard voisin). Il faut attendre 1985 pour que le Palais Ephraïm soit reconstruit, à partir des éléments d'origine, mais en retrait de douze mètres par rapport à son emplacement initial. Le Palais Ephraïm accueille à présent les expositions temporaires du Stadtmuseum de Berlin. Knoblauchhaus, Maison Knoblauch : Parmi les rares édifices du Nikolaiviertel à avoir survécu aux destructions de la Seconde Guerre Mondiale figure la Maison Knoblauch. Edifiée en 1759, elle a été remaniée en 1835, arborant depuis d'une frise néo-classique. A présent, la maison patricienne abrite une auberge historique (Historische Weinstuben) ainsi qu'une exposition permanente consacrée à l'histoire berlinoise du XIXème siècle, et à celle de la famille Knoblauch, propriétaire des lieux jusqu'en 1928. St. Georg im Kampf mit dem Drachen, statue de Saint Georges terrassant le Dragon Au bord de la Spree et en face des Nouvelles Ecuries du Stadtschloss (Neuer Marstall), se trouve un groupe sculpté en bronze, œuvre d'August Kiss, (vers la moitié du XIXème siècle) représentant Saint-Georges terrassant le Dragon. C'est un don du sculpteur à l'Etat prussien. Elle est à cet emplacement depuis 1987. La légende de Saint Georges : Un jour, Georges arriva dans une ville de Libye nommée Silène (Silcha). Or, dans un étang voisin de la ville vivait un dragon redoutable qui, maintes fois, avait mis en déroute les armées envoyées contre lui. Parfois, il s'approchait des murs de la ville et empoisonnait de son souffle tous ceux qui se trouvaient à sa portée. Afin d'apaiser la fureur du monstre et l'empêcher d'anéantir la ville entière, les habitants convinrent de lui offrir chaque jour deux brebis. Bientôt, les brebis vinrent à manquer et les habitants durent se contraindre à les remplacer par des jeunes gens tirés au sort. Aucune famille ne fut exemptée du tirage et le jour de l'arrivée de saint Georges, le sort désigna pour victime la fille unique du roi. Georges arrive ce jour où la jeune princesse, attachée à un rocher près de l'étang, va être victime du dragon. Monté sur son destrier, il brandit bien haut son étendard et se jette bravement sur le monstre avec une fougue telle qu'il le renverse au sol. Il dit alors à la princesse: "Mon enfant, ne crains plus et place ta ceinture autour du col de ce monstre !" La princesse fit ainsi et le dragon, se redressant, se mit à la suivre comme unpetit chien qu'on mènerait en laisse. La bête fut ensuite conduite par la princesse jusqu'à la ville où elle fut décapitée. (Cette légende fut recueillie et adaptée pour l'Occident chrétien en 1265-66 par Jacques de Voragine dans "La Légende dorée." Kurfürstenhaus (la maison du prince électeur) Le Kurfürstenhaus construit en 1897 d'après les plans de l'architecte Carl Gause est un très bel exemple d'architecture "historisante", très à la mode sous le IIème Reich (1871 - 1918). La façade de grès rouge présente une riche ornementation, composée de médaillons, reliefs et pignons, caractéristique du style néo-renaissance allemand. Gerichtslaube, la Galerie du Tribunal En poursuivant par la Poststrasse, en direction du Marx-EngelsForum et de l'Alexanderplatz, on aperçoit une auberge, la Gerichtslaube.Cet édifice est une aile de l'ancien Hôtel de ville de Berlin, déplacée lors de la construction du Rotes Rathaus au XIXe siècle.L'architecte Johann Heinrich Strack réédifia la Gerichtslaube dans le Parc du château de Babelsberg, en réintégrant les éléments du XIIIème siècle. Un petit plan du quartier. Il va nous falloir faire un grand écart historique. Nous passons du MoyenÂge au XX voire XXIème siècle. Un détour par les Hackersche Höfe Les Hackesche Höfe de Berlin (Hof signifie cour) sont un site classé constitué de huit arrière-cours restaurées, communicant entre elles. Le quartier, connu également sous le nom de Scheunenviertel (le quartier des granges), est un des lieux de distraction principaux de Berlin. La restauration de ce bâtiment achevée en 1997, fut un facteur essentiel pour l’émergence après la réunification d’un des quartiers les plus vivants de Berlin. Historiquement, le développement des Höfe fut parrallèle à la croissance de Berlin en tant que centre urbain florissant. Au départ, aux alentours de 1700, c'est un quartier périphérique nommé "Spandauer Vorstadt" (qui se trouvait en dehors de la porte de Spandau., Dès 1712, il possède sa propre église, la Sophienkirche. Frédéric Guillaume Ier fait construire un nouveau mur d’enceinte. Du coup, ce qui était en fait un faubourg devient un nouveau quartier inclus dans Berlin. Le Hackescher Markt d’aujourd’hui tire son nom du marché construit à cet endroit par un officier de la ville de Spandau, le comte ( des Graf) von Hacke. L’afflux d’immigrants juifs et les Huguenots (protestants) en exil donnèrent au quartier sa diversité cosmopolite, qu’il a conservée à travers le temps. La première synagogue fut construite dans cet endroit et le premier cimetière juif fut créé dans la "Große Hamburger Strasse". Une autre dénomination du quartier, le Scheunenviertel (quartier des granges) est associée de nos jours à des galeries prometteuses et à l’environnement le plus bohème de Berlin. La plus grande synagogue d’Allemagne fut construite dans la Oranienburger Strasse avoisinante en 1866. En 1858, Hans Quiltz, un fabricant de verre, acquit une licence pour l’utilisation commerciale de la propriété de Rosenthalerstrasse 40 et de Sophienstrasse 6. En 1905, Berlin était la ville la plus densément peuplée d’Europe, comptant 2 millions d’habitants. En 1907, Kurt Berndt et August Endell, un promoteur et une équipe d’architectes reprirent la propriété. La première cour (HOF 1) fut magnifiquement restauréee dans un style art-nouveau avec des carreaux de céramique conçus par August Endell lui-même. Le concept présidant à la restauration des années 90 fut de fait retour à l’utilisation originale du site au XXème siècle. Le mélange urbain, où les principaux lieux de vie, d’habitation, de travail, de loisirs et de gastronomie pouvaient s’épanouir ensemble dans un espace unique avait caractérisé ce quartier depuis plus d’un siècle. Parmi les occupants des cours avant la guerre, se trouvaient une association de poètes expressionnistes en 1909, le Neue Klub, un club de jeunes filles juives en 1916, le Cinéma Impérial en 1921, une cantine d’étudiants juifs en 1913, des marchands de vin et un grand magasin familial. Jacob Michael, le propriétaire juif d’avant la guerre, fut contraint à l’exil par les nazis en 1933. Confisquées comme bien étranger, elles ne furent rendues qu’en 1993 aux héritiers légaux de Jacob. Après les nourritures spirituelles, nous absorberons des nourritures plus terrestres. Alors, direction le restaurant pour le repas de midi. Une promenade digestive sera nécessaire. Aussi allons-nous descendre l’avenue « Unter den Linden » jusqu’au quartier du Reichstag, la Brandenburger Tor, L’Europa Platz. En route : en passant par le mémorial de l’Holocauste. Unter den Linden :"sous les tilleuls". les champs Elysées de Berlin. La majestueuse avenue berlinoise est l'ancien cœur de Berlin et s'étire de la Porte de Brandebourg au Schlossbrücke. Sur le boulevard Unter den Linden, on trouve de nombreux édifices d'importance tels que l'Université Humboldt ou le Staatsoper ainsi que des attractions touristiques comme la Nouvelle garde ou l'Arsenal. Histoire Au départ, le "Linden" était une allée cavalière qui menait à partir de 1573 du Stadtschloss à Lietzow, puis ultérieurement au « Charlottenbourg » du nom de la reine Sophie-Charlotte puis de là-bas, jusqu'à Spandau. A partir de 1701, le "Linden" fut réaménagé suite au déploiement des splendeurs royales et à une nouvelle architecture. Au fil du temps sortirent de terre l'Arsenal, le Friedrichstadt et sous Frédéric le Grand, le Kronprinzenpalais, le Prinzessinnenpalais, l'Opernhaus et le palais du prince Heinrich devenu l'université Humboldt. La grande performance architectonique de Karl Friedrich Schinkel consista à réunir sous un concept esthétique les différents bâtiments et styles, ce qui donna naissance à la "Nouvelle garde" (die Neue Wache), au Schlossbrücke et au réaménagement du Lustgarten auquel les Linden s'ajoutèrent pour créer un seul ensemble. A la fin du XIXème siècle, la Berliner Dom (la cathédrale) fut construite. L'Après-guerre Après la Seconde guerre mondiale, le boulevard était un champ de ruines en raison des bombardements alliés pour faire plier Hitler. Mais en 1950, l'ancien secrétaire général du comité central du SED, Walter Ullbricht, décida de faire détruire le Stadtschloss, le rare monument épargné par les bombes, symbole de l'absolutisme prussien. Les autres bâtiments encore existants furent plusieurs fois reconstruits. Les travaux à proprement parler commencèrent cependant en 1958. Ils donnèrent naissance à des bâtiments typiques des années 60 avec des façades de forme similaire. Au lieu du Stadtschloss, on édifia le Palais de la République qui fut fermé après la Réunification pour cause de contamination à l'amiante, et fut détruit. Depuis la chute du Mur, de nombreux édifices ont été restaurés et reconstruits. Ainsi le Lustgarten servant auparavant de lieu de parade fut réaménagé en un jardin selon les plans de Lenné. Le mémorial de l'Holocauste. La fondation "Förderkreis zur Errichtung eines Denkmals für die ermordeten Juden Europas e.V", émanant de l'association Perspektive Berlin e. V.", vit le jour en novembre 1989. Elle obtint en 1993 l'appui de l'Etat fédéral, qui lui accorda un terrain à proximité de la Porte de Brandebourg, afin d'y ériger un Mémorial aux victimes de l'Holocauste. La genèse du mémorial Un premier projet primé, mais finalement non réalisé En 1995, le projet retenu à l'issue d'un premier concours ne fut finalement pas réalisé. Le mémorial avait à l'origine pour but de rendre leurs noms aux victimes de la Shoah et le projet de Christine Jacob-Marks une immense dalle de béton de cent mètres sur cent mètres avec les noms gravés des millions de victimes identifiées par la fondation Yad Vashem à Jérusalem – avait été choisi. L’idée avait été rejetée par le chancelier Kohl car l’artiste souhaitait utiliser des blocs de pierre de Massada, la forteresse où les Hébreux se suicidèrent collectivement plutôt que de se rendre aux Romains. Le second lauréat finalement retenu En octobre 1997, le lauréat du second concours, l'architecte américain Peter Eisenman, imagina un mémorial composé de 2711 stèles, en dessous desquelles se trouve un centre de documentation sur l'Holocauste. La confirmation du Bundestag Le 25 juin 1999, le Bundestag renouvela à une large majorité sa décision de consacrer un mémorial aux victimes de l'Holocauste. Une fondation vit le jour et devint maître d'ouvrage de la réalisation du mémorial. En parallèle, une commission fut chargée de formuler des propositions en vue de la création d'un mémorial aux autres victimes du nazisme. Le concours de Yad Vashem En août 2000, les deux initiateurs du projet, l'essayiste Lea Rosh et l'historien Eberhard Jäckel, obtinrent le concours du directeur du Mémorial Yad Vashem à Jerusalem, Avner Shalev, qui leur remit la liste des noms des victimes de la Shoa. Degussa, rattrapée par son histoire Alors que le chantier était bien avancé, un scandale éclata en 2004. Le fournisseur du revêtement anti graffiti appliqué sur les stèles n'est autre que la société Degussa qui avait produit le Zyklon B, gaz utilisé dans les camps d'extermination nazis. L’important travail de mémoire entrepris depuis la fin de la guerre par le chimiste eut finalement raison de cette polémique. L'inauguration Le 10 mai 2005, soixante ans après la capitulation de l'Allemagne nazie, le Mémorial de l'Holocauste fut inauguré en présence du chancelier allemand, Gerhard Schröder. Le Président du Bundestag de l'époque, Wolfgang Thierse, d'ajouter au début de la cérémonie : "Le Mémorial est un lieu de mémoire aux victimes qui nous contraint maintenant et à l'avenir à une culture d'humanité, de reconnaissance et de tolérance dans une société, un pays dans lequel nous pouvons vivre en tant qu'êtres humains sans peur d'être différents". Le champ des stèles Le Champ des stèles occupe une surface irrégulière, qui permet au visiteur d'apercevoir l'ensemble des monolithes. L'effet de mouvance est produit par l'inclinaison des dalles supportant les stèles. Sur 19 000 m², 2711 stèles de béton gris anthracite, larges de 95 centimètres, longues de 2,38 mètres, sont plantées en rangées régulières à 95 cm de distance les unes des autres. La vocation des stèles tient à susciter des interrogations auprès des visiteurs, tandis que le centre de documentation est sensé répondre à leurs questions sur l'Holocauste. Le centre de documentation Le centre de documentation s'articule autour de quatre salles distinctes, chacune consacrée à un sujet particulier. Ort der Information La première, intitulée Ort der Information (le lieu de l'information), expose l'ampleur du crime contre l'humanité, au travers de plaques translucides, sont présentées des propos de déportés. Pendant qualitatif de ces sombres statistiques, les verbatim, tirés de carnets personnels, de lettres, et de mémoires viennent rappeler la tragédie humaine, vécue par des millions de juifs. Raum der Stille La seconde, la salle du silence, Raum der Stille, ne comporte aucun aménagement particulier. Retraçant des destinées particulières, les photos de douze familles disparues, de nationalités, cultures, et couches sociales diverses y sont exposées. Raum der Orte La salle des lieux, Raum der Orte, relate l'extermination commise sous toutes ses facettes : les exécutions en masse perpétrées par les Einsatzgruppen, les exactions quotidiennes commises dans les ghettos, et enfin le génocide à l'échelle industrielle dans les camps d'extermination et de travail forcé. Raum der Namen Le salle des noms, Raum der Namen, constitue le moment le plus saisissant de la visite du mémorial. Une voix nomme le nom de chacune des 6 millions de victimes de l'Holocauste, et prononce une très courte biographie, alors que les noms s'affichent aux murs dans la pénombre du monument. Le visiteur devrait y rester quinze ans pour écouter les références de l'ensemble des victimes. Ce monument est un premier pas dans la vie des victimes du IIIème Reich. Vous deviendrez acteur de cette œuvre, vous en sortirez changés. Poursuivons notre route. Le Reichstag Conséquence de la réunification de l’Allemagne le 3 octobre 1990, le Bundestag (Diète Fédérale d’Allemagne) décidait, un an plus tard, de faire du Reichstag le siège du parlement à Berlin, la capitale restaurée de l’Allemagne réunifiée. Après une restauration complète du bâtiment original de 1894 de Paul Wallot, le Bundestag se réunit en ce lieu le 19 avril 1999, dans un bâtiment spectaculairement restauré par Norman Foster. Le bâtiment du Reichstag avait été achevé en 1894, faisant suite à l’unité nationale allemande (1871) et à la création du Reich allemand en 1871. Erigé sous le regard attentif de l’Empereur Guillaume II, le Reichstag de Paul Wallot, vainqueur du concours d’architecture de 1882, était une synthèse du style Renaissance tardive et d’éléments classiques (notamment une façade avec des portiques à colonnes). Il comportait déjà une coupole moderne en verre et en fer. La solennité du bâtiment était accentuée par une entrée imposante à colonnes corinthiennes supportant un pignon triangulaire et un grand escalier devant être franchi pour accéder au portail d’entrée principal. Le résultat fut une construction comportant quatre ailes, deux cours intérieures, une salle des séances et une couronne impériale fixée à la lanterne, à une hauteur de 75 m. Ironiquement, l’emplacement du bâtiment était considéré comme un peu malheureux à cette époque, car orienté du mauvais côté – l’Ouest –, tournant le dos au Palais impérial et au centre ville du XIXème siècle. La fameuse inscription DEM DEUTSCHEN VOLK (Au peuple allemand), un ajout de 1916 par Peter Behrens, couronne toujours l’entrée monumentale. Le Reichstag souffrit de dégradations et de destructions au cours du XXème siècle. L’incendie de 1933 détruisit la salle des séances originale et, en 1954, il fut nécessaire de démolir la coupole d’origine. La restauration complète de Paul Baumgarten, achevée en 1961, donna au bâtiment une nouvelle fonction, celle d’un lieu à la fois de réunion des commissions parlementaires et d’expositions situé dans la partie Ouest du Berlin divisé, juste derrière le Mur, à quelques pas de la porte de Brandebourg, vers le Nord. Apres la réunification et le transfert du Bundestag de Bonn (capitale de la RFA : Allemagne de l'Ouest) à Berlin, il devint nécessaire d’équiper et de moderniser complètement le bâtiment languissant. L’architecte britannique Sir Norman Foster fut chargé de mener à bien le gigantesque projet de transformation qui généra une vive controverse lorsque son plan original de toit baldaquin recouvrant entièrement le bâtiment fut rejeté en 1995. Le Bundestag vota pour un projet un peu plus classique de reconstruction de la coupole originale en version moderne. En fait, le nouveau dôme – ou coupole - du Reichstag, avec son vaste cylindre central en verre conçu pour refléter la lumière naturelle dans la salle des séances compte parmi les éléments les plus impressionnants visuellement et architecturalement. Il fournit une ventilation naturelle et de la lumière grâce à un système de miroirs qui oriente la lumière vers la salle des séances durant la journée et la restitue à l’inverse la nuit. Des considérations écologiques sur les sources d’énergie renouvelables aboutirent à une technologie de chauffage et de conditionnement d’air alimentée par de l’huile de colza avec une réfrigération en sous-sol et des unités de chauffage Le Reichstag joua un rôle central durant les évènements capitaux de l’histoire allemande. Parmi les moments les plus cruciaux, il y eut la proclamation par Philip Scheidemann, membre du SPD (Parti Social Démocrate) de la Première République allemande en 1918, à la suite de l’abdication de l’Empereur Guillaume II et de la fin de la monarchie. L’incendie de 1933, qu’Hitler attribua aux communistes, lui permit de s’emparer des pouvoirs spéciaux. La fin de la Seconde Guerre Mondiale en mai 1945 fut immortalisée par la photographie célèbre du photographe de l’agence Tass Yevgeny Khaldei – l’image d’un soldat de l’Armée rouge brandissant le drapeau au marteau et à la faucille sur le parapet du Reichstag en train de s’effondrer. Il s’agissait en fait d’un montage réalisé des semaines plus tard et retouché avec des nuages et de la fumée – pour en accentuer l’effet. La réunification officielle de l’Allemagne fut célébrée ici le 2 octobre 1990. L’Allemagne fut réunifiée officiellement à 00h00 CET (Heure d’Europe Centrale) le 3 octobre 1990 à la suite du traité de réunification signé entre la RDA et la République fédérale d’Allemagne qui entra en vigueur le 29 septembre 1990. Plus récemment, durant l’été 1995, les Berlinois et les visiteurs du monde entier affluèrent pour admirer l’expérience de l’emballage du Reichstag par l’artiste bulgare Christo et sa femme JeanneClaude, connus pour leurs emballages de bâtiments et de sites naturels, qui recouvrirent entièrement le Reichstag de tissu. L’événement magique dura deux semaines comme un dernier adieu avant le début des travaux de restauration. L'entrée du Reichstag est libre mais nous ne ferons pas la visite de la coupole. Chemin faisant, nous arrivons à la Porte de Bandebourg. Das Bandenburger Tor. La porte de Brandebourg est un des monuments les plus importants de Berlin – un point de repère et un symbole tout à la fois avec son histoire vieille de plus de deux cents ans. Autrefois symbole de la ville divisée, elle attirait les visiteurs qui se juchaient sur la plateforme d’observation pour jeter un coup d’œil sur le monde au-delà du rideau de fer, de l’autre côte du no man’s land qui séparait géographiquement et politiquement l’Est et l’Ouest de Berlin. C’est de là que, le 12 juin 1987, Ronald Reagan lança cette injonction sévère à l’adresse de son adversaire de la guerre froide, l’admonestant en ces termes : « M. Gorbatchev, abattez ce mur ! » Le discours prononcé pour les Berlinois de l’Ouest était également audible de l’autre côté de la porte et faisait écho aux paroles du président von Weizsacker ainsi traduits : « La question allemande restera ouverte tant que la porte de Brandebourg restera fermée » Quand l’Allemagne fut réunifiée, après la chute du mur de Berlin en novembre 1989, la porte de Brandebourg retrouva rapidement son statue de symbole de l’unité du nouveau Berlin. Elle a été officiellement rouverte au trafic le 22 décembre 1989 et 100 000 personnes vinrent célébrer cette circonstance. Malheureusement, cela se solda par de sérieux dommages au monument qui dut être restauré et fut officiellement rouvert le 3 octobre 2002. La porte de Brandebourg a été érigée entre 1788 et 1791, selon les plans de Carl Gotthard Langhans, qui puisait son inspiration dans les Propylées (les entrées monumentales de sanctuaires) de l’Acropole d’Athènes. Le roi de Prusse Frédéric Guillaume II recherchait une architecture appropriée pour mettre en valeur les abords du boulevard Unter den Linden. Le monument classique en grès est un des chefs d’œuvre de cette époque et le dernier vestige des 18 portes initiales de la ville. Le Quadrige, sculpture visible de très loin représentant la Déesse de la Victoire, par Johan Gottfried Schadow, a été dressée sur la porte en 1793. Entre 1806 à 1814, cette statue a été détenue comme trophée napoléonien en France, à l’époque de la rivalité militaire entre la France et la Prusse pour la domination impériale. Durant la Seconde Guerre mondiale, la Porte de Brandebourg a été seulement endommagée mais non détruite par les bombardements alliés. Un Espace de Silence (Raum der Stille) situé dans l’aile nord propose pour une courte pause un lieu de repos. Deux sites importants côtoient la porte, la Pariser Platz avec l’Akademie des Künste (Académie des Beaux-arts) et l‘ambassade américaine récemment rénovée. La place du 18 Mars commémore avec cette date les manifestations de la révolution de 1848 en faveur de la démocratie. Encore quelques efforts, et nous arrivons à l'Europa Platz Le nom de cette place n'est pas dû au hasard. En effet, de nombreuses villes d'Europe possèdent elles aussi des "place de l'Europe", beaucoup d'ailleurs en Allemagne (Franfurt a/ Main, Aachen, Karlsruh...).C'est ainsi que Berlin montre sa volonté d'ouverture à l'Europe, au monde. C'est de là que nous finirons notre première journée de visite. Hop, en car et en route pour l'auberge de jeunesse. Jugendgästehaus am Zoo - Heerstrasse Heerstrasse 110 - 112 D-14055 Berlin Telefon: +49 (30) 31 29 41 0 Fax: +49 (30) 31 25 43 0 Email: info@jgh-zoo.de Nous nous installerons dans nos chambres. Il faudra préparer notre lit (car tout le monde le sait, "comme on fait son lit, on se couche") Nous aurons le temps de nous doucher (enfin !!!) et de nous détendre. Nous savourerons un repas chaud. Il nous restera encore un peu de temps pour parler de notre longue journée. Chacun prendra quelques minutes pour écrire quelques mots dans son cahier. Il est important de garder certaines émotions du moment. Et si on commençait le quizz? Pour les plus fatigués, une petite touche "vintage" qui fera sourire les parents ! Bonne nuit les petits ! A demain ! Gute Nacht ! Bis morgen !