Ethique, politique et eudémonisme

Université populaire de Caen Basse-Normandie – Année 2014-2015
Contre-histoire de la philosophie par Michel Onfray – Conférence N° 269
# 15 : Lundi 30 mars 2015
« ETHIQUE, POLITIQUE ET EUDEMONISME »
PREMIERE PARTIE : L’ETHIQUE
1./ LA MORALE DANS UN TEMPS AMORAL
a) Traité du bonheur : tome 2 : Ethique, politique et bonheur (mai 1983)
b) Cette année-là :
• Sartre & Lacan sont mort
• Derrida, D’un ton apocalyptique adopté naguère en philosophie
• Deleuze L’image-mouvement
• Lévi-Strauss, Le regard éloigné
• Lyotard, Le différand
• Barthes, L’empire des signes
• Traduction de Les chemins qui ne mènent nulle part de Heidegger
• Foucault triomphe au Collège de France
• Beauvoir, Lettres au Castor
• Mort de Raymond Aron.
• BHL existe déjà.
c) Robert Misrahi parle d’éthique dans un monde qui annonce :
• La mort de Dieu
• La mort de l’homme
• La fin du bien et du mal
• La fin des grands discours
• La condamnation aux petits récits
d) Mode structuraliste
e) Robert Misrahi propose le démontage de quelques idoles du moment :
• Bernard-Henri Lévy, Testament de Dieu (1979),
• Lardeau & Jambet, L’ange (1976),
• Alain de Benoist de Vu de droite (1977),
• Althusser & Balibar de Lire le Capital (1965)
f) Et de plus vieux textes :
• Max Weber, Le savant et le politique
• Eric Weil, Essais et conférences
• Reich, L’irruption de la morale sexuelle
• Marcuse, Eros et civilisation
• Bataille, L’érotisme
• Lacan, Ecrits
• Les textes sur Sade de Blanchot et Klossowski
• Marx & Freud.
g) Critique ceux qui ont pensé séparément éthique et politique
• Les uns préfèrent l’éthique à la politique
• Les autres, la politique à l’éthique
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• Les deux vont dans une impasse :
• Que serait une éthique de conviction sans souci de l’éthique de responsabilité ?
• Et vice versa
• Que serait une politique pure contre une politique efficace ?
• Une éthique du savant
• Contre une éthique du politique ?
h) Refuse d’opposer éthique et politique :
• L’une pure, mais inefficace
• L’autre, impure mais efficace
i) Refuse d’opposer :
• Pensée de gauche soucieuse d’égalité
• Pensée de droite désireuse de maintenir une hiérarchie
j) Récuse ceux qui opposent :
• Désir et loi
• Principe de plaisir principe de réalité
• Economie libidinale et logique des institutions
k) Assassine les idoles révolutionnaires :
• Saint-Just, Robespierre, Lénine, Staline, Trotski
• Et autres tyrans : Mussolini, Hitler, Stirner, bande à Baader
2./ LE BONHEUR, SOUVERAIN BIEN
a) Veut réconcilier une « éthique de la joie »
• Et « un eudémonisme politique »
b) Défend les philosophes du désir :
• Spinoza & Nietzsche,
• Les penseurs de la liberté : Bloch & Sartre
• Les grandes figures du socialisme dit utopique :
• Tomaso Campanella & Thomas More,
• Etienne Cabet & Charles Fourier.
c) « Le bonheur est la seule fin digne d’être poursuivie » (30).
d) Robert Misrahi est spinoziste et sartrien.
3./ CE QUI EST
a) Le sujet est désir et liberté,
b) Il doit choisir « le Plus Haut désir », autrement dit le bonheur
c) Il est impliqué dans une relation avec autrui non hégélienne
• Il oppose « la double reconnaissance » et la réversibilité des consciences – autrui est mon
alter ego
• L’intersubjectivité est volontaire,
• Elle peut être négative et conflictuelle :
• Agressivité, violence, guerre
• Ou positive et contractuelle :
• Loi, droit, contrat
d) Le sujet expérimente le plaisir d’être sujet du bonheur en entrant dans la société
e) Il est un être de langage sans être fait par lui.
4./ CE QUI DOIT ETRE
a) Viser le souverain bien :
• « Le préférable » (221) : le bonheur.
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b) Expérimenter le plaisir d’être au monde,
• La joie de s’inscrire dans une relation jubilatoire avec autrui,
• La béatitude de l’effet de réciprocité des consciences impliquées dans des enjeux de
miroir.
c) Le préférable « désigne en fait le plus haut niveau de richesse et d’intensité auquel une
conscience puisse accéder et auquel en effet elle accède parfois » (221).
5./ DE CE QUI EST A CE QUI DOIT ETRE
a) Nécessité d’une « rupture réflexive »
• Doublée d’une « conversion philosophique » (226)
• Deux moments de basculement existentiel
• Arrachement à la banalité de la vie quotidienne
• Pour la construction de soi comme un château
• Une citadelle capable de contenir un moi à protéger des agressions
b) Vouloir « le Plus Haut désir » (207)
• Suppose une volonté de jouissance :
• La vie est préférable à la mort
• L’amour et l’amitié à la violence et à la guerre
• L’intersubjectivité pacifiée et pacifiante à sa formule hégélienne mortelle
• La joie à l’idéal ascétique
• La béatitude de Spinoza à la haine sartrienne du monde, du corps, de la chair et
d’autrui.
c) Veut un existentialisme spinoziste
6./ APRES LA CONVERSION
a) Le sujet libre découvre le « Tout Autre » (231) :
• Le nouveau monde qui remplace l’ancien
b) L’existence est transfigurée par la connaissance
c) Rôle majeur de la culture
d) Bonheur et joie : construction de la connaissance
e) La conversion produit une autre modalité de la présence au monde
• Via « une relation poétique » (239)
7./ L’INTERSUBJECTIVITE
a) Les individus ne sont pas des monades tragiques
• Sont en relation :
• Les consciences sont interactives, en relation
• Elles communiquent - positivement ou négativement
• Hegel et Sartre ont tort de penser l’intersubjectivité comme violente
• L’amour, l’amitié, la sympathie, la tendresse, l’empathie existent aussi
b) Robert Misrahi invite à « la réciprocité donatrice » (246)
• Autrui est semblable à soi
• On doit vouloir une aventure eudémoniste avec lui
• Ce qui est le début de la politique
c) Cette éthique du bonheur a pour objectif prioritaire :
• De « convertir autrui à la joie et à la réciprocité » (249)
d) Hors stratégie, ou calcul d’intérêt
• On doit viser la conversion pour la totalité
• Il faut… « changer le monde » (251) par capillarité hédoniste.
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DEUXIEME PARTIE : LA POLITIQUE
1./ LA FIN ET LES MOYENS
a) Ethique et politique sont une même chose
• Pas question d’une morale du bonheur
• Qui exigerait une politique du malheur
b) Contre le dogme hégélianomarxiste du moment nécessaire de la négativité
c) Pas question de moyens injustes pour une fin juste
• Contre le marxisme-léninisme
• Dans le lignage de Camus
d) fait l’éloge du socialisme libertaire
• Note en bas de page
• Eloge du marxisme comme mouvement d’émancipation politique au XIX°
• Annonce un autre socialisme à construire
• Il se profile :
« Qu’on songe à l’« association » selon Stirner, ou aux banques de crédit selon
Proudhon, ou au phalanstère fouriériste, et l’on s’apercevra combien les coopératives,
les syndicats, la Sécurité Sociale vont plus loin dans la réalisation sérieuse de l’égalité.
Ans d’autres pays que la France, le capitalisme d’Etat accompagné de dictature n’est
qu’une régression, c’est-à-dire une création régressive par rapport à l’idéal marxistelibertaire de la société sans Etat. Ce modèle marxiste, déjà contesté aujourd’hui, sera
amplement dépassé par ce socialisme de l’avenir dont il aura été l’initiateur. Les
socialistes n’ont pas à feindre d’imiter, ils ont à créer courageusement » (274).
• C’est celui auquel il contribue
• Renvoie à des moments propédeutiques
• De ce socialisme concert, pragmatique, efficace, pacifique, immédiat, eudémoniste :
1) La « Commune » (1871),
2) « Solidarité » en Pologne (1980),
3) « La ferme coopérative comme le kibboutz israélien ou, fort différente, la zadruga
serbe ; l’usine ou l’entreprise coopérative de distribution et de distribution comme
Lip en France, ou bien la coopérative de simple distribution comme dans l’industrie
laitière au Danemark ou aux Pays-Bas, ou bien encore les sociétés nationalisées en
Angleterre ou en France » (289)
• Tout ce qui montre la puissance, en acte, du « socialisme
autogestionnaire »...
4) Critique des partisans de la dictature du prolétariat comme Althusser et Balibar.
2./ UN EUDEMONISME SOCIAL
a) Propose « le maximum de joie pour le maximum d’individus » (307).
• Ce qui nomme « un eudémonisme social » (283).
b) Comment réaliser cette société ?
• Pas par la violence
• Ni par des moyens anti hédonistes :
• Haine, agression, brutalité, mort
• La violence : seulement défensive
• Pour recouvrer un état perdu de liberté, de démocratie, de joie
c) Cite une fois La Boétie
• Eloge de la grève
• Tradition anarcho-syndicaliste de Fernand Pelloutier
d) S’inscrit dans une tradition libertaire française :
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e)
f)
g)
h)
i)
• Jean Grave, Elisée Reclus – bien que Suisse... -, Sébastien Faure, Pierre-Joseph Proudhon,
Charles Fourier, Han Ryner
• Plus que germanique et slave
Eloge du savoir, de la connaissance, de l’éducation
Contre la tradition de l’idéal ascétique révolutionnaire
• La révolution eudémoniste qui suppose tous les supports :
• Livre, journal, télévision, cinéma, brochures de groupes
• Images, musiques, mots
• Philosophie, politique, histoire, littérature, poésie, science, fiction
Entités concrètes pour enseigner cette politique du bonheur :
• Associations, partis, syndicats, universités
« La tâche d’une politique du bonheur n’est pas de vulgariser la culture pour la rendre
« accessible » au prolétariat en la simplifiant, mais de moduler et diversifier les formes
d’expression d’une pensée exigeante et difficile, qui doit viser la qualité et la rigueur
pour déployer toute son efficacité qui est d’abord la prise de conscience de la liberté et
de ses pouvoirs » (313).
• La culture : « elle sera seulement la critique de ce qui existe par ailleurs, et l’apport
positif pour la construction du nouveau monde » (id.).
La culture, instrument de culture de soi
• Et de la société
• Elle est la force capable de produire la joie subjective et sociale
• La connaissance libère, conduit au bonheur, réalise la joie
De Spinoza à Misrahi, via Condorcet et tout le XVIII° :
• La révolution est d’abord une conversion culturelle
• Cette tradition révolutionnaire est laminée par le marxisme
• Violence autoritaire contre persuasion libertaire
• Solution bolchevique :
• Plus rapide et moins durable
• Coût humain inestimable
• Solution libertaire :
• Plus de temps
• Effets définitifs
• Humainement eudémoniste
3./ UNE POETIQUE DE LA LIBERTE
a) Les actes de la joie – tome III (avril 1987).
• Deux sous titres :
• « Fonder, aimer, agir »
• « Philosophie et poétique de la liberté heureuse »
b) Evite le sabir philosophique
c) Cite beaucoup de poètes :
• Novalis, Segalen, Bousquet, Char, Rilke, Saint John Perse,
d) Des mystiques :
• Jean de la Croix ou Thérèse d’Avila
e) Pas de philosophes
• Sauf pour les critiquer en passant :
• Boehm, Hegel, Schelling, Freud, Sartre, Bataille,
f) Propose une encyclopédie des occasions de joie dans le monde
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• « Toute conduite est l’effort pour retrouver ou restaurer la jouissance antérieurement
éprouvée » (24).
g) La mode est à la philosophie du désir
• Bataille, Lacan, Deleuze, Guattari, Foucault
• Restent chrétiens par leur procrastination désirante
• Robert Misrahi propose une philosophie du plaisir.
• Il faut vouloir la joie
• La sienne et celle d’autrui
• « Seront bonnes les joies non compétitives et mauvaises les joies de la comparaison »
(50)
• La « haine de soi » (45) est une figure du mal
4./ UNE AUTOBIOGRAPHIE DE LA JOIE
a) Suite à son autobiographie
b) Dédicace « pour Colette, pour Judith »
c) Pour analyser « l’expérience simple et modeste du bonheur de penser, de se penser »,
• Décrit ce qu’il voit par la fenêtre du bureau de sa maison de Tournedos :
« Le fleuve mauve, les falaises de craie dorées par le couchant, et ces merveilleuses
mouettes qui déploient leur tendresse ou leur vivacité dans le ciel de ce novembre bleu et
or » (52).
• Analyse la splendeur :
« Que j’en parle, ici-même, devant le haut fleuve hivernal passant à vive allure au pied
des falaises enneigées n’est évidemment pas sans effet : de le considérer, je constitue à
neuf mon désir » (67).
• La pensée comme joie ; la splendeur comme pensée ; la joie comme splendeur.
d) Plaisir à jouir de mets agréables, de vins fins, de boissons élégantes
• Disserte concrètement sur « la saveur du monde »
« Pour saisir cette saveur je dois m’incorporer des substances singulières, miels ou fruits,
viandes grillées ou pâtisseries, alcools d’Ecosse ou d’Amérique, thés de Chine ou des
Indes, cafés aromatiques, vins subtils » (194).
e) La musique :
• Non pas consolation,
• Mais « expression paroxystique de la joie d’être » (206),
• Renvoie à Don Giovanni
• Le faisait écouter à ses étudiants comme une voie d’accès concrète à la joie tangible.
f) Contre « l’investigation soupçonneuse de soi » héritée du freudisme
• Pour une occasion de connaissance de soi qui soit occasion de joie :
« Comment, avec ses concepts et son lexique, pourrais-je dire cette joie qui intègre et
dépasse le plaisir, cet éblouissement à la naissance de ma fille ou encore
l’émerveillement érotique et amoureux » (71).
g) « Que ma mère ait disparu de mon horizon tandis que j’avais sept ans m’a sans doute fait
entrer dans le cercle de ces sujets dont les analystes disent qu’ils ont eu une vie familiale
discordante ou perturbée ; mais cela n’explique évidemment pas les modalités de ma réponse à
cette situation et par conséquent l’orientation et le contenu que j’ai moi-même donnés à mon
désir de vivre, non pas seulement en ce temps-là mais tout au long de mes jours. Une autoanalyse découvrirait peut-être en cet évènement l’origine d’un Oedipe non liquidé, mais, ce
faisant, elle oublierait de noter la spécificité et la multiplicité indéfinie des réponses
individuelles et par conséquent des réactions créatrices qui définissent d’une manière chaque
fois différente le mouvement singulier du désir. Chaque individu répond à sa façon à l’absence
éventuelle de sa mère dans son enfance, et les pseudo-lois objectives que l’ancienne
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psychanalyse invoquait avec l’assurance d’une science mathématique ne sont en réalité que des
résultats statistiques concernant d’ailleurs seulement des sujets se posant eux-mêmes comme
en-deça de la normalité affective. Pathologie du symptôme et comparaison avec une pseudonorme risqueraient vite de devenir, dans une auto-analyse, les grilles a priori qui
s’imposeraient à ma mémoire pour transformer en objet reconnaissable mais étranger à moimême ce désir que je fus et que je suis encore comme sujet de moi-même ».
• En effet : pourquoi ne pas choisir les passions tristes ?
• L’être choisit, il n’est pas choisi
5./ LES ACTES DE LA JOIE
a) Le voyage réel, mais aussi métaphorique
b) L’amour envisagé comme gratitude, miracle, magie, communion, paradis, conversion,
« affirmation oblative » (96),
• Cite Thérèse d’Avila et Jean de la Croix
c) La poésie pour dire l’amour et la joie, l’amour de la joie et la joie de l’amour,
• Véhicule qui conduit du trivial terrestre aux hauteurs les plus sublimes
d) La musique :
• Décrit les effets sur lui en parlant de « corps glorieux » (198), de « chair spirituelle »
(198)
• Elle est le media de la joie
e) La nature :
• Spectacle :
• Feu & lumière, fleuves & mer, forêt & clairière, ciel & nuit, terre & pluie, parfums &
cosmos,
• Effets d’ombres et de clartés sur la Seine contemplés depuis son bureau
f) La promenade qui peut être parfaite
g) Le jardin :
• Métaphore du paradis sur terre
• Nature contenue
h) Le paysage qui « offre tout naturellement les conditions sur lesquelles le bien-être peut
s’appuyer, accordé au corps, au visible et à l’utilité matérielle » (208) .
i) Le travail :
• Il peut être aliénant « comme dans le cas de l’esclavage, du colonialisme, ou de
conditions d’horaires, de rémunération et d’organisation trop injustes » (212).
• Mais choisi, voulu, décidé :
• Quand il permet la création
• Il est « plaisir d’agir » (212)
• Potentialité d’organiser le monde à sa guise
« En chaque métier, qu’il soit matériel ou culturel, s’exerce un rapport spécifique aux
éléments du monde, aux autres consciences et à soi-même » (214).
j) Fumer, marcher, écouter de la musique avec l’être aimé, écrire, enseigner, pratiquer diverses
activités, yoga & tauromachie (!), danse & artisanat, natation & cyclisme, etc.
• Catalogue inépuisable :
• Car il y a de la joie là où on la veut,
• Quand on la décide,
• Dès qu’on choisit qu’elle surgisse
k) Tout est joie pour qui la veut.
CONCLUSION
a) Le monde est l’espace de ce vouloir jouir
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• La vie est le matériau de cette joie
b) La joie se veut
• Et le vouloir s’apprend.
BIBLIOGRAPHIE :
• Robert Misrahi,
o Les actes de la joie, PUF
o Traité du bonheur, tome II : Ethique, politique et bonheur, Seuil
o Le bonheur. Essai sur la joie, Editions Cécile Defaut
• Collectif, Robert Misrahi, pour une éthique de la joie, Editions Cécile Defaut
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