Arts Libre – Semaine du 13 au 19 mars 2015

Transcription

Arts Libre – Semaine du 13 au 19 mars 2015
Le marché
Vente publique
La femme et l’art au cœur du
solo de Julião Sarmento chez
Daniel Templon. PP.4-5
Le plus ancien portrait
photographique aux
enchères, chez PBA. P.10
Une grande vente de bande
dessinée s’annonce chez
Christie’s, à Paris. PP.12-13
BLUEBERRY DE GIRAUD/CHRISTIE’S
Expo en vue
Supplément à La Libre Belgique - N°267 - Semaine du 13 au 19 mars 2015
TROMPE-
L’ŒIL
PP.2-3
GAO XINGJIAN, “TROMPE-L’OEIL”, ENCRE DE CHINE SUR TOILE, 120X120 CM, 2011 / COURTESY GALERIE J. BASTIEN ART
© S.A. IPM 2015. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
L'actu
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SEMAINE DU 13 AU 19 MARS 2015 ARTS LIBRE
Commentaire
l Expo en vue
Bien merci
le privé !
Silences et lumières
Par Claude Lorent
Infos pratiques
Galerie J. Bastien,
Malgré une reconnaissance unanime
de la plupart de nos responsables
politiques de l’importance de la cul­
ture et des arts et de la valorisation
indispensable de nos créateurs et
penseurs sur tous les fronts, force est
de constater que du discours au porte­
monnaie il y a souvent une belle dis­
torsion. Les temps sont difficiles !
Que faire donc pour soutenir et déve­
lopper le rayonnement culturel ? Une
solution est avancée, appliquer le ppp.
Trois initiales pour : partenariat pu­
blic privé. Autrement dit intéresser les
privés à la gestion et diffusion cultu­
relle. Deux initiatives, entre autres,
viennent d’être prises dans ce sens
pour soutenir, aider et promouvoir
des projets labellisés FWB (Fédération
Wallonie­Bruxelles).
L’agence officielle de promotion inter­
nationale Wallonie­Bruxelles Theâtre/
Danse vient d’organiser “Manifesto”
avec le soutien d’une septantaine
d’artistes plasticiens, une soirée de
rencontre, d’information et de vente
afin de récolter des fonds pour soute­
nir des projets d’exportation de créa­
tions des artistes de la scène. Les
plasticiens dont certains collaborent
étroitement avec des artistes de la
scène, ont joué pleinement la carte de
la solidarité en offrant une œuvre à
vendre à des personnes privées, des
fondations, des entreprises, des ban­
ques…, tout un public que l’agence a
sensibilisé aux projets de son secteur
d’activités. Comme le confirme la
directrice, Stéphanie Pécourt, “les
bénéfices iront aux artistes et pour une
rare fois, aux artistes de secteurs confon­
dus”. Dans ce cas de figure, les plasti­
ciens et les acheteurs se conduisent en
mécènes. Et la culture s’autofinance
partiellement.
Second exemple, la représentation
FWB à la Biennale de Venise de cette
année confiée à Vincent Meessens
sous commissariat de Katerina Gregos.
L’ampleur du projet qui comprend
l’invitation dans l’expo de dix autres
plasticiens, exige une rallonge budgé­
taire conséquente. Afin de boucler le
financement, les organisateurs ont dû
faire appel à des fondations, des asso­
ciations, à des galeristes, et même à un
collectionneur. Là aussi, le privé sou­
tient la création et la diffusion inter­
nationale. C’est un constat, pour
rivaliser à ce niveau, il est nécessaire,
nous dit la commissaire, de compter
sur des budgets dont les pouvoirs
publics ne disposent plus ! S’il y a
mécénat pour certains, il y a aussi
intérêt pour d’autres. Oui, les temps
changent.
61, rue de la Madeleine, 1000 Bruxelles. Jusqu’au 18 avril,
du mercredi au
samedi, de 11 à
18h30. Infos :
02.513.25.63 et
www.jbastien-art.be
Bio express
1940, naissance à
Ganzhou, Chine.
Diplômé de l’Institut
des langues étrangères de Pékin et
traducteur de français. 1970 à 75 :
envoyé à la campagne pour travailler la
terre.1979 : premiers
essais et nouvelles.
Polémiques et voyages le long du
Yangtzé. 1985 :
première expo à
Berlin. Harcelé par le
pouvoir, émigre à
Paris en 1987. En
1997, adopte la
nationalité française.
En 2000, Prix Nobel
de littérature.
h Troisième volet, en galerie, d’un
parcours Gao à travers Bruxelles.
Fidèle à Jane Bastien trop tôt disparue,
l’artiste lui rend hommage.
C’EST CHEZ JANE BASTIEN que nous l’avions ren­
contré la première fois, et c’est chez elle, hélas ab­
sente pour de bon, que nous le retrouvons en
forme optimale si l’on juge la qualité des œuvres
aux cimaises. Gao Xingjian a ses galeries comme il
est prompt aux rendez­vous, toujours à la bonne
heure, chez Claude Bernard à Paris, chez Bastien à
Bruxelles. Et, preuve irréfutable, ses amateurs lui
sont fidèles à leur tour. Alors qu’il fit un tabac en
2014 avec Claude Bernard à l’occasion d’Art Paris,
sa présente exposition bruxelloise a démarré sur
les chapeaux de roues.
Gao est, il est vrai, très présent sur Bruxelles en ce
moment. Une rétrospective en démontre l’alpha et
l’oméga au Musée d’Ixelles (jusqu’au 31 mai) et six
toiles monumentales bénéficient d’un espace per­
manent aux Musées Royaux des Beaux­Arts… Son
actualité ne souffre donc point de répit.
Romancier, poète, essayiste, dramaturge, réalisa­
teur de films, et, peut­être surtout, peintre, Gao
Xingjian est un artiste polyvalent, un créateur de
fond nourri par une longue histoire, un passé
chargé, un présent dynamique.
Un destin
Il voulait devenir peintre et, pour apaiser sa
mère, il entreprit des études de lettres menées à
bon port. Engagé communiste dans la Révolution
culturelle chinoise, il eut à souffrir des mises au
ban social, un travail forcé dans les rizières, les dé­
rapages intellectuels d’un régime aveugle.
Dans des romans passionnants, “La montagne de
l’âme” et “Le livre d’un homme seul”, Gao raconta
une vie pas toujours évidente entrecoupée de lon­
gues rêveries, de rencontres émouvantes, de re­
nonciations et déboires. Le régime lui chercha
noise, il y eut péril en la demeure et, à la mort de
Mao, il s’en fut à Hong­Kong puis à Paris. Ses livres
et ses expositions sont non grata en Chine, encore
aujourd’hui.
Libre d’agir à sa guise, Gao écrit et peint de plus
belle. A l’en croire, il serait peintre avant tout. Un
peintre qui aura, depuis plus de trois décennies,
engagé son art sur la voie d’une peinture tradition­
nelle chinoise actualisée au présent.
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SEMAINE DU 13 AU 19 MARS 2015 ARTS LIBRE
l
3
Photographie
SARAH VAN MARCKE/CORTESY ROSSICONTEMPORARY
de Gao Xingjian
COURTESY GALERIE J BASTIEN ART
COURTESY GALERIE J BASTIEN ART
Gao Xingjian, “La Réflexion”, encre de Chine sur papier de riz, 75 x 103 cm, 2015. En bas, “Fascination”,
encre de Chine sur toile, 162 x 130 cm, 2009.
“J’ai commencé la peinture
dans mes plus jeunes années.
A l’époque, je me contentais
de m’enfermer dans ma
chambre avec mes couleurs
et de me laisser emporter par
ce flux qui sortait de moi
pour m’emporter ailleurs. De
la même manière, j’ai
composé ma première fiction
à l’âge de dix ans dans un
cahier d’écolier… C’était un
fantasme d’enfant. Quelque
chose de lié au voyage, à
l’aventure. Mais aussi à la
métamorphose et à un
certain parcours qui
traduisait une évolution
intérieure…”
Gao Xingjian
à Michel Draguet dans “Gao Xingjian – Le
goût de l’encre” (Hazan, 2015)
Un art actuel
Gao est un peintre contemporain qui raconte
ses rêves, ses visions, son horizon et ses maels­
tröms au gré d’un pinceau qui court et s’épanche
sur le papier de riz ou la toile. Et l’encre de Chine
est son outil. Du noir, du blanc, des gris. Gao
nourrit son œuvre de chants de l’âme, d’intros­
pections qui, s’étalant sur la feuille, témoignent
d’un moment choisi, d’un état d’âme, d’une pen­
sée soudaine.
Ses titres sont évocateurs mais sans plus. Ils
n’ordonnent rien, ils suscitent le regard. Et c’est
au regard de chacun d’en percer les secrets en
fonction de ses propres visions intérieures.
“Champ du vent”, “La réflexion”, “Lune et mer”,
“Eau et feu”, “Fantaisie”, “Ailleurs”, “Le deuil et la
beauté”, “La fascination”, “Trompe­l’œil”…
Entre un Gao d’il y a vingt ans et un Gao actuel,
peu de différence en fait. A la tradition d’un coup
de brosse venu du fond des âges, Gao Xingjian
joint un parcours mental qui s’appuie sur un
passé, revisité au présent.
Ce qui confère sa belle unité, son harmonie à un
chant céleste qui embrasse tous les champs de la
pensée.
Roger Pierre Turine
En léger décalage
h Chez Rossicontemporary, Sarah Van
Marcke entre installation, performance
et photographie.
“LES RITES SONT AU TEMPS ce que la maison est à
l’espace”, c’est ainsi que Sarah Van Marcke (1984)
intitulait joliment le travail qu’elle a consacré ­ il y a
deux ans ­ au moine­architecte Hans Van der Laan.
Cela résume parfaitement les préoccupations de cette
jeune artiste flamande dont on va pouvoir découvrir
les travaux récents chez Rossicontemporary dès ce
19 mars au soir.
L’espace et sa perturbation par les effets du temps sont
en effet au centre de son œuvre depuis sa formation à
Sint Lukas. Déjà à l’époque, elle intervenait dans des
images de constructions les plus diverses en y glissant
sa silhouette lors des prises de vues. Elle s’arrangeait
toujours pour obtenir un effet incongru qui bousculait
le “paysage” imposé par le lieu choisi.
L’absurde
C’est dans cet esprit qu’elle semble avoir conçu les
deux séries “It never changes to stop” et “It never
changes to stop” qu’elle présentera chez Rossi. La
première rassemble des compositions franchement
surréalistes d’objets sortis de leur contexte quotidien
et en léger décalage avec ce que l’œil attend d’y voir.
Des cintres formant une échine, des caisses en carton
“enfoncées” dans le sol, un costume sans dos… Tout
l’univers habituel de la grande consommation
joyeusement saboté par une créativité ironique.
La seconde série prolonge en photographie, mais aussi
en vidéo, ce regard dubitatif sur le commerce de
masse. En l’occurrence, à travers la cité balnéaire de La
Grande Motte en France, le commerce des vacances et
de l’immobilier qu’il génère. La charge est d’autant
plus efficace qu’elle est poétique. La bouée en forme
de banane qui se dégonfle sous le poids de l’artiste, la
chaise avalée par le sable de la plage, l’entrée
d’immeuble dévorée par la végétation, autant de
métaphores pour nous dire la dérision de ce modèle
artificiel d’occupation saisonnière. Pour rappel, en été
la Grande Motte c’est une surpopulation de vacanciers
sans un seul moustique. Et l’hiver, c’est l’inverse
puisqu’on y suspend les pulvérisations massives
d’insecticide par avion. Sarah Van Marcke a raison,
rien de mieux que l’absurde pour dénoncer les
absurdités.
Jean­Marc Bodson
U “It never changes to stop” et “La Grande Motte”
photographies de Sarah Van Marcke. Bruxelles,
Rossicontemporary, Rivoli Building, 690, chaussée de
Waterloo. Du 19 mars au 16 mai, du jeudi au vendredi de
13h à 17h et le samedi de 14h à 18h. Vernissage le jeudi
19 mars de 18h à 21h. Infos : www.rossicontemporary.be
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L'actu
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Sm’Art
Peintures et dessins
André Eijberg de retour chez ABC. Thérèse
Guillaume reste fidèle à un artiste exposé
depuis la fin des années 80. Et, depuis que le
sculpteur des Vénusou autres naïades s’en
est allé vers d’autres cieux, sa galeriste nous
ravive, bon an mal an, le souvenir d’un créa­
teur qui sut plaire pour être demeuré classi­
que dans l’innovation. De belles pièces y
sont attendues, l’artiste ayant créé jusqu’à
son dernier souffle. Sculptures et dessins,
avis aux amateurs ! (R.P.T.)
U Galerie ABC, 52, rue Lebeau, 1000 Bruxelles.
Du 18 mars au 30 mai. Infos : 02.511.32.53
SEMAINE DU 13 AU 19 MARS 2015 ARTS LIBRE
l Expo en vue
L’art et la petite dan
Quatuor figuratif
Le constat est sans appel, l’art figuratif a re­
pris place dans le peloton de tête sur le plan
pictural et les formulations les plus répan­
dues du réalisme à l’expressionnisme, du
pop à la figuration libre, ont ressurgi avec un
réel regain de vitalité. Le portrait, le paysage,
voire la nature morte ou même les scènes de
genre, réhabilitent les traditions bien éta­
blies. A Anvers, la galerie De Zwarte Panter
d’Adrien Raemdonck, l’une des plus ancien­
nes qui soit sur la place, qui garde le cap de la
figuration, et qui sera une fois de plus pré­
sente à Art Brussels, réunit pour sa nouvelle
exposition qui s’ouvre ce samedi, quatre
peintres flamands. Fred Bervoets et sa verve
colorée, Roger van Akelijen et ses boîtes,
Frieda Van Dun et ses bouquets, ainsi que
Jan Decleir est son personnage excentrique,
sorte d’autoportrait fantaisiste. (C.L.)
U Galerie De Zwarte Panter, Hoogstraat, 70­
74, 2000 Anvers. Jusqu’au 26 avril.
Etel Adnan
Peintre et écrivain, née en 1925 à Beyrouth,
études de philosophie à la Sorbonne, puis à
Berkeley et Harvard, Etel Adnan s’est établie
en Californie pour y enseigner. Elle peint
aussi depuis un demi­siècle et c’est à une
participation à la Documenta de Cassel 2013
qu’elle dut d’être enfin remarquée. Depuis,
rétrospectives à Doha et à Salzbourg. Elle
écrit, en français et en anglais, œuvre pour le
théâtre avec Bob Wilson et le compositeur
Gavin Bryars. Première parisienne chez Le­
long à Paris, puis chez Lelong à New York
pour ses petits paysages tirés au cordeau.
(R.P.T.)
U Galerie Lelong, 13, rue de Téhéran, 75008
Paris. Jusqu’au 28 mars, catalogue. Infos :
www.galerie­lelong.com
Saisissants portraits
Depuis sa participation à quelques exposi­
tions collectives en musées et centres d’art
aux États­Unis et sa rétrospective au Musée
de Houston, l’artiste qui est désormais chez
David Zwirner à New York et chez Victoria
Miro à Londres, entre autres, a conquis une
reconnaissance internationale. Alice Neel
(1900 – 1984), très éprouvée par la vie, pro­
che du parti communiste, féministe, est
aujourd’hui reconnue comme l’une des
grandes portraitistes de son temps aux
États­Unis. Tout au long de sa vie, elle a
peint, à l’huile, les portraits des gens de son
entourage, personnes célèbres ou pas. Son
style, a la fois réaliste, expressionniste et
convulsif, traduit un réel altruisme, une em­
pathie vis­à­vis de ses sujets et une impré­
gnation psychologique. Son solo en galerie
bruxelloise est une première en Belgique.
(C.L.)
U Galerie Xavier Hufkens, 6 rue St­Georges,
1050 Bruxelles. Jusqu’au 11 avril.
Julião Sarmento, la pièce la plus importante avec la sculpture de la petite danseuse de Degas, “Fourth Easy Piece”,
2014, technique mixte. En bas, “Two Frames “, 2014,
impressions jet d’encre cadre en aluminium, encre de Chine
sur verre et cadre métallique, total 42 x 58,4 cm.
h La femme, l’histoire et la pratique
de l’art sont cœur du solo de l’artiste
portugais Julião Sarmento chez Daniel
Templon à Bruxelles.
DANS L’ŒUVRE DE JULIÃO SARMENTO, la présence fé­
minine est récurrente. Une femme sans visage. Ano­
nyme et cependant bien vivante. Sa présence s’impose,
elle habite l’espace et l’œuvre. On peut s’interroger sur
son identité mais pas sur sa présence réelle. Elle est là,
pas comme un modèle. Comme une personne à part
entière. De chair. Même si le dessinateur a préféré évo­
quer plutôt que décrire. A préféré laisser des traits en
suspens. Il apprécie le suggestif jusqu’à l’effacement qui
crée l’envie de voir ce qui n’est pas montré. Et Sarmento
apprécie le noir. L’érotisme est là, silencieux, en attente,
dans la tension du désir. On peut se demander si cette
femme existe comme dans un rêve, comme dans un dé­
sir de la voir exister.
Retour au 19e siècle
Et voici que dans cette exposition, il lui donne un vi­
sage. Et un corps, en entier. Et en 3D ! Chez Sarmento les
références décelables ou cachées, plus ou moins
avouées, sont multiples et interprétables. Cette fois il li­
vre au moins une clé. Dans l’installation, une petite
œuvre révèle l’origine d’une sculpture grandeur nature.
Une sculpture de femme dans une pose particulière
connue de ceux qui connaissent un peu la danse classi­
que. Ou plus précisément ceux qui ont vu les peintures
de Degas, ce peintre du 19e siècle, et tout particulière­
ment la sculpture de “La Petite Danseuse de quatorze
ans”. Elle tient la pose, une jambe en avant, le pied
tourné vers la droite. Et Sarmento ne se satisfait pas de
la dessiner. Il la sculpte à son tour. Ou plus exactement,
il la dénude, il la scanne comme on pourrait la désha­
biller du regard. Et grâce à la technologie actuelle lui
donne corps dans cette grâce naturelle d’un corps jeune
et d’une posture qui loin de tout exhibitionnisme en­
gendre un regard d’admiration.
Est­ce la femme des œuvres précédentes ? Certaine­
ment pas, même si celle­ci est uniformément d’un noir
anthracite. Car même si l’artiste procède, comme il a
l’habitude de le faire, en séparant les données pour
créer des relations aux possibilités multiples, le con­
texte est différent. Oui, l’émotion reste très présente.
Oui, l’énigme est de la partie. Oui, le rebus dont les solu­
tions sont plurielles reste le principe d’une œuvre
comme décomposée. Oui, la femme est presque omni­
présente. Mais le sujet serait plutôt l’art lui­même. A
travers la petite danseuse de Degas et bien d’autres indi­
ces.
De Malevitch au concept
Rien que l’installation principale avec la sculpture, les
dessins, le texte et les objets au mur, est un parcours
dans plus d’un siècle de recherche de la modernité ar­
tistique. L’artiste revient sur la question du socle, sur le
matériau pauvre, sur l’objet de récupération, sur le ba­
nal opposé la beauté triomphante. Il revient sur le réa­
lisme de la représentation lui qui a tant misé sur le sug­
gestif. Au mur, les divers types d’œuvres apportent une
lecture plurielle du sujet féminin à travers des techni­
ques variées et des emprunts étalés dans le temps. Le
duo de peinture en appelle au monochrome, à l’abstrac­
tion, à Malevitch, renvoie aussi à la sculpture; quant à la
phrase, vu son origine, elle est une autre incursion dans
le temps alors qu’elle se présente comme une interven­
tion conceptuelle devenue courante… Et c’est Duchamp
qui est cité à droite ainsi qu’une autre part de l’art, très
caractéristique des années septante…
Dans cette exposition, si les œuvres sont en elles­mê­
mes capitales et indépendantes, l’ensemble est à consi­
dérer dans d’innombrables rapports croisés qui enri­
chissent le tout et les individualités. Remarquable d’in­
telligence !
Claude Lorent
© S.A. IPM 2015. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
L'actu
SEMAINE DU 13 AU 19 MARS 2015 ARTS LIBRE
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“Pour moi, la question de la
représentation de la femme est
davantage un prétexte, un
leitmotiv très ancien qui
remonte à la Vénus de
Willendorf”.
Julião Sarmento
COURTESY GALERIE DANIEL TEMPLON, PARIS&BRUSSELS. © JULIÃO SARMENTO ©PHOTO : ISABELLE ARTHUIS
nseuse
Bio express
Portugais, né en 1948 à Lisbonne, Julião Sarmento propose, depuis le milieu des années septante, un travail
protéiforme qui englobe le dessin, la peinture, la vidéo, la
photo, la sculpture, la performance, et annexe souvent
l’écriture, en citations ou interventions personnelles. Sa
carrière internationale passe notamment par la Biennale
de Venise (1997) et de très nombreuses expos en centres
d’art et musées dont le Moma (NY), le van Abbemuseum
(Eindhoven), le Mamac (Nice), la Tate Modern (Londres), le
Museet (Stockholm), le Guggenheim (NY), le Centre Pompidou (Paris)… Ses œuvres font partie de nombreuses
collections muséales et publiques dont celle du Muhka à
Anvers.
Infos pratiques
Julião Sarmento, “Easy Pairings Fractals Stars”.
COURTESY GALERIE DANIEL TEMPLON, PARIS&BRUSSELS. © JULIÃO SARMENTO ©PHOTO : ISABELLE ARTHUIS
Galerie Daniel Templon, 13A rue Veydt, 1060 Bruxelles.
Jusqu’au 18 avril. Du mardi au samedi de 11h à 18h.
www.danieltemplon.com
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6
Les galeries
Galeries
BRUXELLES
ABC
André Eijberg. Sculptures et dessins.
‣ Du 18·03 au 30·05. Du Ma. au S. de
10h30 à 12h30 et de 14h30 à 18h30
ou sur rdv, fermé les 01 et 14·05.
URue Lebeau 53 - 1000 Bruxelles 02 511 32 53 ou 0475 37 59 27
Albert Dumont
Jacques Muller. Peintures. ‣ Jusqu’au
29·03. Du J. au D. de 13h30 à 19h ou
sur rdv.
URue Léon Lepage 43 - 1000 Bruxelles 02 512 49 43 - www.galeriedumont.be
c-o-m-p-o-s-i-t-e
Skw. Oeuvres d’Anna Barham. ‣ Jusqu’au 04·04. Du J. au S. de 14 à 18h.
URue du Marché aux Porcs 10 1000 Bruxelles - www.c-o-m-p-o-s-i-t-e.com
Catherine Bastide
Ban. Photographies de Geert Goiris.
‣ Jusqu’au 18·04. Du Ma. au S. de 11 à
18h.
SEMAINE DU 13 AU 19 MARS 2015 ARTS LIBRE
URue de la Régence 67 - 1000 Bruxelles 02 646 29 71 - www.catherinebastide.com
Greta Meert
roïds, peintures et dessins. ‣ Jusqu’au Quadri
Jacques Lacomblez “De dérive et
Johannes Wald. Sculptures et installa- 25·03. Du L. au S. de 11 à 18h.
d’instant”. Exposition-dédicace à l’octions. ‣ Jusqu’au 04·04. Du Ma. au S. URue de la Régence 17 - 1000 Bruxelles Champaka
02 512 50 10 - www.jmmgallery.com
casion de la sortie du dernier recueil de
The New World. Envoûté par des La- de 14 à 18h.
poèmes de Jacques Lacomblez, avec
dies qu’il a convoquées dans l’imagi- The Dell. Peintures de Koen van den Jan Mot
des illustrations inédites de Michèle
naire hollywoodien des années 30 à Broek. ‣ Jusqu’au 04·04.
The Gymschool, St Petersburg, 2014. Grosjean. ‣ Du 19 au 22·03 de 14h à
50, Antonio Lapone nous invite au URue du Canal 13 - 1000 Bruxelles Oeuvres de Rineke Dijkstra. ‣ Jusqu’au 18h.
voyage dans un monde rétro-futuriste 02 219 14 22 - www.galeriegretameert.com
18·04. Du Me. au V. de 14 à 18h30, le Pot de Colle. Collages de Suzel Ania,
tout en élégance. ‣ Jusqu’au 11·04. Du
S. de 12 à 18h30 ou sur rdv.
Marcel-Louis Baugniet, Anne Ethuin,
Group
2
Gallery
Me. au S. de 11 à 18h30 ou sur rdv.
URue A. Dansaert 190 - 1000 Bruxelles Josse Goffin, Marcel Mariën, Lucques
URue Ernest Allard 27 - 1000 Bruxelles Le Dessin, un art à part entière. 02 514 10 10 - www.janmot.com
Trigaut, Serge Vandercam et Leon Wui02 514 91 52 ou 0475 26 94 08
Oeuvres d’Heerbrant, Gaston Bertrand,
dar. ‣ Jusqu’au 14·03. Les V. et S. de
www.galeriechampaka.com
Jules Schmalzigaug et Pierre-Louis Keitelman Gallery
14 à 18h ou sur rdv.
Flouquet. ‣ Jusqu’au 14·03. Du Me. au Endless. Exposition collective réunis- UAvenue Reine Marie-Henriette 105 Galerie 2016
S. de 14 à 18h.
sant des oeuvres de Lucile Bertrand, 1190 Bruxelles - 02 640 95 63
Eric Kengen. Dessins, peintures et URue Blanche 8 - 1000 Bruxelles Claude Cortinovis, Jacob El Hanani, www.galeriequadri.be
sculptures. ‣ Jusqu’au 22·03. Du J. au 02 539 23 09
Liza Lou... ‣ Jusqu’au 28·03. Du Ma.
D. de 14 à 18h30 ou sur rdv.
Albert Baronian
http://artalog.net/gallery/gallery.php?id=286
au S. de 12 à 18h.
URue des Pierres 16 - 1000 Bruxelles URue van Eyck 44 - 1000 Bruxelles Jac Leirner. Oeuvres d’Adriano Costa,
02 502 81 16 - www.galerie2016-mira.be
02 511 35 80 - www.keitelmangallery.com
Gabriel Lima, Amadeo Luciano LorenJ. Bastien-Art
zato, Max Ruf, Erika Verzutti et Pedro
Gladstone Gallery
Encre et Lumière. Peintures récentes
Wirz. ‣ Jusqu’au 18·04. Du Ma. au S.
Anish Kapoor. L’opportunité de décou- de Gao Xingjian. ‣ Jusqu’au 18·04. Du La Verrière Hermès
Philaetchouri. Oeuvres d’Ann Veronica de 12 à 18h.
vrir la variété de médiums que l’artiste Me. au S. de 11 à 18h30.
Janssens et Michel François. ‣ Jusqu’au URue de la Concorde 33 - 1050 Bruxelles a exploré tout au long de sa carrière. URue de la Madeleine 61 - 1000 Bruxelles 02 512 92 95 - www.albertbaronian.com
30·04. Du L. au S. de 11 à 18h.
‣ Du 18·03 au 17·04. Du Ma. au V. de 02 513 25 63 - www.jbastien-art.be
UBoulevard de Waterloo 50 - 1000 Bruxel10 à 18h, le S. de 12 à 18h.
les - 02 511 20 62
Albert Baronian
URue du Grand Cerf 12 - 1000 Bruxelles Jablonka Maruani Mercier Gallery
www.fondationdentreprisehermes.org
]i land]. Photos de David Brognon et
02 513 35 31 - www.gladstonegallery.com
Andy Warhol Society Portraits. PolaStéphanie Rollin. ‣ Jusqu’au 18·04. Du
Laurentin Gallery
Ma. au S. de 12 à 18h.
Geer van Velde. Oeuvres sur papier des URue Isidore Verheyden 2 - 1050 Bruxelles années 1930 à 1960. ‣ Jusqu’au 02 512 92 95 - www.albertbaronian.com
04·04. Du Ma. au S. de 10h30 à
Box Galerie
18h30, le D. sur rdv.
Les Femmes sont belles. PhotograURue Ernest Allard 43 - 1000 Bruxelles 02 540 87 11 - www.galerie-laurentin.com
phies de Nathalie Amand, Toni Catany,
Ricky Dávila, Ian Dykmans, Larry Fink,
Graciela Iturbide, Bernard Plossu,
Macadam Gallery
FSTN. Carte blanche au jeune prodige Carla van de Puttelaar, Michel Vanden
belge à l’univers marqué par l’actua- Eeckhoudt... ‣ Jusqu’au 28·03. Du Me.
lité, la rue, le quotidien... ‣ Jusqu’au au S. de 14 à 18h.
22·03. Du J. au D. de 10 à 17h ou sur URue du Mail 88 - 1050 Bruxelles 02 537 95 55 - www.boxgalerie.be
rdv.
UPlace du Jeu de Balle 58 - 1000 Bruxelles 02 502 53 61 - www.macadamgallery.com
Didier Devillez
L’Atelier d’André Willequet. Plâtres,
terres, bronzes et travaux sur papier.
Maison d’Art Actuel des Chartreux
The Glory of Broken Things. Samuel ‣ Jusqu’au 21·03. Du J. au S. de 14 à
Coisne réhabilite des résidus de notre 18h30 ou sur rdv.
société de consommation -papier, bois, URue E. Van Driessche 53 - 1050 Bruxelles verre cassé... - comme matière pre- 02 215 82 05 - www.galeriedidierdevillez.be
mière de ses oeuvres. ‣ Du 20·03 au
duboisfriedland
25·04. Du J. au S. de 14 à 18h.
URue des Chartreux 26-28 - 1000 Bruxelles - Ma patience a des limites - Still life.
Oeuvres de Céline Berger, Hervé Ic,
02 513 14 69 - www.maac.be
Pierre Lefebvre, Frédéric Liver, Nazanin
Pouyandeh, Walter Swennen, Cristof
MOTinternational
I want to be. Inside Out. Oeuvres de Yvoré... ‣ Jusqu’au 13·03. Les V. et S.
Benoît Maire, Ulrike Müller, Anouchka de 14 à 18h ou sur rdv.
Souveraine 97 - 1050 Bruxelles Oler, Zin Taylor et Sue Tompkins. ‣ Du URue
0470 54 98 98 - www.duboisfriedland.com
14·03 au 11·04. Du Ma. au S. de 10 à
18h ou sur rdv.
Esther Verhaeghe Art Concepts
UPlace du Petit Sablon 10 - 1000 Bruxelles Stéphanie Jacques - Karin Korten02 511 16 52 - www.motinternational.com
horst. ‣ Jusqu’au 28·03. Du J. au S. de
14 à 18h ou sur rdv.
Office d’Art contemporain
Mignot Delstanche 51 - 1050 Bruxelles
Epidermique. Oeuvres de Jean-Pierre URue
- 0476 28 37 35 - www.estherverhaeghe.com
Bredo. ‣ Jusqu’au 11·04. Du J. au S. de
14 à 18h ou sur rdv.
Feizi Gallery
URue de Laeken 105 - 1000 Bruxelles Silent Conversation. Oeuvres de Li
02 512 88 28
Hongbo et Keen Souhlal. ‣ Jusqu’au
www.officedartcontemporain.com
18·04. Du Ma. au V. de 11h30 à 13h et
de 14 à 18h30, le S. de 14h30 à
Roberto Polo Gallery
Vanity. Peintures de Jan Vanriet. ‣ Jus- 18h30.
URue de l’Abbaye 8b - 1050 Bruxelles qu’au 19·04. Du Ma. au V. de 14 à 18h, 02 647 55 16 - www.feizi-gallery.com
les S. et D. de 11 à 18h ou sur rdv.
URue Lebeau 8-10 - 1000 Bruxelles Fred Lanzenberg
02 502 56 50 - www.robertopologallery.com
Malgorzata Paszko. Peintures. ‣ Jusqu’au 30·04. Du Ma. au V. de 14 à 19h,
Young Gallery
le S. de 10 à 19h.
Select works. Photos de Christian Coi- UAvenue des Klauwaerts 9 - 1050 Bruxelles
gny. ‣ Jusqu’au 02·05. Du Ma. au S. de - 02 647 30 15 ou 0475 73 40 15
11 à 18h30.
www.galeriefredlanzenberg.com
UAvenue Louise 75b (Hôtel Conrad) 1050 Bruxelles - 02 374 07 04
www.younggalleryphoto.com
Galerie d’Ys
Yellow Throat Ribs. Travaux sur papier
© S.A. IPM 2015. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
Les galeries
SEMAINE DU 13 AU 19 MARS 2015 ARTS LIBRE
7
BARBARA KRÜGER / COURTESY GALERIE KEITELMAN
Séries
Obsessions plastiques
Les obsessions peuplent notre monde
d’humains en quête de réponse à mille sortes
de hantises, devoirs, imprévus, fantasmes, en
somme tout ce qui fait les aléas, contraintes,
déboires et petits bonheurs de la vie. Des
artistes cultivent ainsi leurs obsessions au fil de
travaux répétés de l’un à l’autre, voire
condensés autour d’une obsession créatrice de
l’œuvre même. C’est à cette particularité
artistique, mentale ou plus purement
esthétique, qu’Avi Keitelman a réuni huit
contemporains fomenteurs d’une révolution
obsessionnelle qui leur ressemble.
Décédé récemment, On Kawara était
l’obsessionnel parfait qui cultivait son jardin
spirituel de dates, de faits, de rencontres, de
cartographies, etc. Ce sont des livres qui, ici, le
situent sur la carte de l’obsession. Trois séries
de bouquins sur un même thème : “I Got Up”,
“I Went”, “I Met”.
Mounir Fatmi s’en prend aux cercles
concentriques de la propagande médiatique.
de l’artiste américaine Maja Ruznic.
‣ Jusqu’au 19·04. Du J. au S. de 14 à
18h, le D. de 13 à 15h ou sur rdv.
URue de l’Arbre Bénit 84 - 1050 Bruxelles 0499 22 57 66 - www.galeriedys.com
Murale, sa pièce rassemble des dizaines de
cassettes vidéo peintes en noir et blanc. Liza
Lou assemble, mailles de sa toile, des milliers
de petites perles de couleurs. Un travail
titanesque et, à l’arrivée, un horizon
chromatique tout vibrant. Des perles aussi
pour Lucile Bertrand mais transparentes et
mises en boîte, suspendues sur des fils rouges
avec, bout du compte, un paysage planétaire.
Claude Cortinovis joue, lui, du tampon sur
papier quadrillé. Rythmés ses coups de tampon
investissent son support au point, vu de loin,
d’y découvrir une jeune femme pixellisée. Plus
directement visuelle, Barbara Krüger répète,
par dix, une image de Marylin diversement
colorée et ponctuée de mots divers (illu.). Il y a
aussi des œuvres de Hanne Derboven, Jacob El
Hanani, Susan Hiller. (R.P.T.)
U Keitelman Gallery, 44, rue Van Ryck, 1000
Bruxelles. Jusqu’au 28 mars. Infos : 02.511.35.80
et www.keitelmangallery.com
vers l’art du tatouage et ses codes iconographiques. ‣ Jusqu’au 11·04.
URue Capitaine Crespel 22 - 1050 Bruxelles 02 850 29 28 - www.mazelgalerie.com
Nathalie Obadia
Galerie Lazarew
Mutations acquises. Peintures de FaSei. Photographies de Yuriko Takagi. brice Hyber. ‣ Jusqu’au 04·04. Du Ma.
‣ Jusqu’au 28·03.
au V. de 10 à 18h, le S. de 12 à 18h.
UAvenue Louis Lepoutre 112 - 1050 Bruxelles - 02 345 30 83 - www.galerie-lazarew.fr
URue Charles Decoster 8 - 1050 Bruxelles 02 648 14 05 - www.galerie-obadia.com
Les Contemporains
Puls Contemporary Ceramics
Les Sens du temps. Exposition rétros- Shozo Michikawa & Zsolt Jozsef Sipective de l’artiste plasticienne Mireio. mon. ‣ Jusqu’au 11·04. Du Me. au S.
‣ Du 15 au 28·03 de 14 à 18h (le 15, du de 13 à 18h.
20 au 22 et le 27·03 sur rdv).
URue du Page 19 - 1050 Bruxelles URue de la Croix 18 - 1050 Bruxelles 02 640 57 05
www.galerielescontemporains.be
UChaussée de Waterloo 503 - 1050 Bruxelles - 0472 45 81 49
www.xxlartonwaterloo503.com
100 Titres
Grisailles. Peintures de Jacques Lennep. ‣ Jusqu’au 29·03. Du J. au D. de
14 à 18h.
URue A. Cluysenaar 2 - 1060 Bruxelles 0497 72 97 04 - www.100titres.be
Antonio Nardone
Carlo Galfione. ‣ Jusqu’au 26·03. Du
Me. au S. de 14 à 18h ou sur rdv.
URue Saint-Georges 27-29 - 1050 Bruxelles 02 333 20 10
www.galerieantonionardone.be
02 640 26 55 - www.pulsceramics.com
D+T Project
Rodolphe Janssen
Søren’s Chamber. Oeuvres de Stephan
Give a man a mask and he will tell you Balleux. ‣ Jusqu’au 07·04. Du J. au S.
Levy.Delval
SIFT. Oeuvres d’Adam Cruces. ‣ Du the truth. Oeuvres de Diane Arbus, Ro- de 12 à 18h30 ou sur rdv.
ger Ballen, Wim Delvoye, James Ensor, URue Bosquet 4 - 1060 Bruxelles 19·03 au 18·04.
Soul Hackers. Oeuvres de Kate Steciw Kendell Geers, Thomas Lerooy, Robert 02 537 76 30 ou 0494 62 43 13
et Yannick Val Gesto. ‣ Du 19·03 au Mapplethorpe, Dan McCarthy, Félicien www.dt-project.com
Rops, Gert & Uwe Tobias, Walter Swen18·04.
nen... ‣ Jusqu’au 28·03. Du Ma. au V. Faider
URue Fourmois 9 - 1050 Bruxelles de 10 à 18h, le S. de 14 à 18h.
Claudine Peters-Ropsy & André Ro0484 96 66 47 - www.levydelval.com
Napster. Peintures de Nick Darmstaed- mus. Sculptures & Peintures. ‣ Jusqu’au 28·03. Du Me. au S. de 14 à 18h.
Mazel Galerie
ter. ‣ Jusqu’au 04·04.
URue Faider 12 - 1060 Bruxelles Insectarium. Antoine Rose présente URue de Livourne 32-35 - 1050 Bruxelles 02 538 71 18 - www.galeriefaider.be
deux nouvelles séries de photogra- 02 538 08 18
phies réalisées à Saint-Moritz et New www.galerierodolphejanssen.com
Le Salon d’Art
York. ‣ Jusqu’au 11·04. Du Ma. au S.
XXL ART on Waterloo 503
de 11 à 19h.
Peineta. Peintures récentes d’Eduardo
Tatouages. La série de photos de Bruno Passage. Oeuvres de Michel Bocart. Arroyo. ‣ Jusqu’au 09·05. Du Ma. au
Timmermans tente de représenter une ‣ Jusqu’au 14·03. Du J. au S. de 14 à V. de 14 à 18h30, le S. de 9h30 à 12h
population ou une communauté à tra- 18h ou sur rdv.
et de 14 à 18h, fermé du 07 au 18·04.
© S.A. IPM 2015. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
8
Les galeries
SEMAINE DU 13 AU 19 MARS 2015 ARTS LIBRE
COURTESY L’ARTITE ET XXL ART, BRUSSELS ©D.R.
Antagonisme
URue de l’Hôtel des Monnaies 81 1060 Bruxelles - 02 537 66 40
www.lesalondart.be
Pascal Polar
Inner Landscapes. Peintures de Marion
Tivital. ‣ Jusqu’au 25·03. Du Ma. au S.
de 14 à 19h ou sur rdv.
UChaussée de Charleroi 108 - 1060 Bruxelles - 02 537 81 36 ou 0477 25 26 92
www.pascalpolar.be
Valérie Bach
Landscapes with Apparitions. Chez
Alexandre Joly, recherches sonores et
plastiques sont intrinsèquement liées,
l’une se nourrissant de l’autre. ‣ Jusqu’au 18·04. Du J. au S. de 11 à 13h et
de 14 à 19h.
URue Faider 6 - 1060 Bruxelles 02 502 78 24 ou 0486 296 839
www.galerievaleriebach.com
Francis Carrette
Please, try again. Peintures de Bernard
Gaube. ‣ Jusqu’au 04·04. Du J. au S.
de 13 à 18h.
URivoli Building - Chaussée de Waterloo
690 - 1180 Bruxelles - 0476 67 20 29
Rossicontemporary
Brisants. Dessins au fusain de Romain
Cadilhon. ‣ Jusqu’au 14·03. Les J. et V.
de 13 à 17h, le S. de 14 à 18h ou sur
rdv.
De l’an 2000. Oeuvres de Thomas
Mazzarella. ‣ Jusqu’au 14·03.
Gestures. Oeuvres de Lore Stessel.
‣ Jusqu’au 14·03.
Night Shot. Oeuvres de Jelena Vanoverbeek. ‣ Jusqu’au 14·03.
URivoli Building - Chaussée de Waterloo
690 - 1180 Bruxelles - 0486 31 00 92
www.rossicontemporary.be
Galerie Verhaeren
Les Mosaïques de Sudurbia. Le photographe polonais Krzysztof Szczurek
propose des mosaïques d’images où sa
vision onirique construit des villes du
Sud imaginaires. ‣ Jusqu’au 29·03. Du
Me. au S. de 14 à 18h, le D. de 10 à
13h.
Lódz en virage. Par LTF, association de
photographes de Pologne. ‣ Jusqu’au
29·03.
URue Gratès 7 - 1170 Bruxelles 02 662 16 99 - www.galerieverhaeren.be
BRABANT WALLON
BRAINE - L’ALLEUD
Des traces de vie
Il nous avait déjà habitué au noir voici un certain temps. Puis
vint la couleur. Aujourd’hui dans un contraste saisissant les
deux se font face comme dans un combat dont on connaît
certes l’issue mais dont on soupçonne, dont on lit, la
détermination d’une victoire, si temporaire soit­elle, de la
lumière solaire vivifiante. Quelques toiles d’un jaune
chaleureux, tonique, qui laisse percer l’éclat du blanc et qui
accepte des fulgurances, disent le bonheur de la vie. Appellent
la clarté et le renouveau comme à chaque printemps qui
promet un été resplendissant. Comme une naissance par
laquelle la vie est transmission. Ce n’est pas un espoir, c’est
une réalité. Et n’est abstraite que la toile.
Même si les tonalités sombres sont les plus nombreuses,
noires pour tout dire, profondément noires comme le
charbon de bois qui en compose certaines, trace du temps et
de la transformation des matières, l’artiste, Michel Bocart
(1955, vit à Braine­L’Alleud) sait et montre que tout peut être
source de vie. Dans une série de petits formats, il traite la
partie centrale comme s’il s’agissait d’un miroir. Il appelle le
reflet. Et parfois il le fait apparaître comme une image floue, à
deviner plus qu’à voir, de ce que l’on pense être un visage.
Une figure anonyme, presque fantomatique, une présence
venue d’ailleurs, de cette matière noire insondable. Une
vision ? Peut­être mais une vie dans tous les cas,
probablement qui fut et qui n’est plus. Un souvenir si
puissant qu’il engendre l’image. Plus le motif est évanescent,
paradoxalement plus il est attirant car il fait intervenir le
mystère et l’incertitude.
Dans la dualité de cette exposition le peintre résume le destin
humain, il ne raconte rien, aucune anecdote ne perce, mais
tout ce qui peut arriver à l’humain dans son aventure
terrestre est là, dans les émois du cœur comme dans affres de
la disparition. (C.L.)
U Michel Bocart. “Passage”. Peintures récentes. Galerie XXL Art,
503 chaussée de Waterloo, 1050 Bruxelles. Jusqu’au 14 mars. De
14h à 18h. www.xxlartonwaterloo503.com
LIÈGE
LIÈGE
Les Brasseurs
Captive Breeding. Oeuvres d’Antoine
Van Impe. ‣ Jusqu’au 14·03. Du Ma. au
S. de 14 à 18h.
URue du Pont 26/28 - 4000 Liège 04 221 41 91 - www.lesbrasseurs.org
Yoko Uhoda Gallery
Et in arcadia ego. Oeuvres récentes dessins, sculptures et photos - de Johan
Muyle. ‣ Jusqu’au 15·03. Du J. au S. de
12 à 18h, le D. de 10 à 14h ou sur rdv.
URue Forgeur 25 - 4000 Liège 04 232 01 11 ou 0478 91 05 53
http://yoko-uhoda-gallery.com
STAVELOT
Nadja Vilenne
Galerie 360°
(Dé)construction. Photographies de Mythologie du Naufrage. Oeuvres de Triangle bleu
Caroline Baligant. ‣ Jusqu’au 21·03. Jacqueline Mesmaeker. ‣ Du 15·03 au
Le Me. de 15 à 18h et le S. de 14 à 17h 30·04. Du J. au S. de 14 à 18h ou sur Aux arbres... etc !. Oeuvres de JeanPierre Ransonnet. ‣ Jusqu’au 14·03.
en présence de l’artiste.
rdv.
Du J. au D. de 14 à 18h30.
UPlace Abbé Renard 1 - 1420 Braine-l’Alleud
URue du Commandant Marchand 5 - 02 384 61 03
http://galerie360.braine-lalleud.be
4000 Liège - 04 227 19 91
www.nadjavilenne.com
UCour de l’Abbaye 5 - 4970 Stavelot 080 86 42 94 - www.trianglebleu.be
Arts Libre. Supplément hebdomadaire à La Libre Belgique. Coordination rédactionnelle: Gilles Milecan et Camille de Marcilly. Réalisation: IPM Press
Print. Administrateur délégué - éditeur responsable: François le Hodey. Rédacteur en chef: Francis Van de Woestyne. Rédacteurs en chef adjoints:
Xavier Ducarme, Pierre-François Lovens et Gilles Milecan. Conception graphique: Bruno Bausier, Jean-Pierre Lambert. Publicité: Martine Levau
(0032.2.211.29.12 – martine.levau@ipmadvertising.be).
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Les galeries
SEMAINE DU 13 AU 19 MARS 2015 ARTS LIBRE
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A l’étranger
France
COURTESY GAL. D TEMPLON
Jan Fabre – Tableaux scarabées
Paris – Galerie Daniel Templon
UAvenue Jean Materne 166 - 5100 Jambes 081 24 64 43
www.galeriedetour.be
UGodtsstraat 15 - 2140 Borgerhout 03 216 16 26 - www.zeno-x.com
FLANDRE OCCIDENTALE
OTEGEM
Deweer Gallery
Boris Mikhailov. Photomontages.
‣ Jusqu’au 15·03. Du Me. au D. (fermé
ANVERS
le S.) de 14 à 18h ou sur rdv.
Fifty One Fine Art Photography
Collector’s Room #8. Oeuvres de MiHommage à Saul Leiter. Photos et chaël Aerts, Stephan Balkenhol, Wim
gouaches. ‣ Jusqu’au 04·04. Du Ma. Delvoye, Jan Fabre, Tatjana Gerhard,
au S. de 13 à 18h ou sur rdv.
Josef Felix Müller, Panamarenko, ShiUZirkstraat 20 - 2000 Anvers rana Shahbazi et Koen Vanmechelen.
03 289 84 58 - www.gallery51.com
‣ Jusqu’au 15·03.
Veronica. Peintures de Norbert
Galerie Zuid
Winter Group Exhibition. Oeuvres de Witzgall. ‣ Jusqu’au 15·03.
Goran Djurovic, Catherine Jansens, UTiegemstraat 6a - 8553 Otegem Laurent Lankmans, Manuel Velasco et 056 64 48 93 - www.deweergallery.com
Xavier Visa. ‣ Jusqu’au 14·03. Du Me.
au S. de 14 à 18h (le J. jusqu’à 20h).
ANVERS
UPacificatiestraat 34 - 2000 Anvers 03 248 84 83 - 0474 645 650
www.galeriezuid.be
FLANDRE ORIENTALE
COURTESY GAL. B BOUCHE
JAMBES
Détour
Eddie Bonesire. Photographies. ‣ Jusqu’au 28·03. Du Ma. au V. de 12h30 à
17h30, le S. de 14 à 18h ou sur rdv.
Locating Live-ness. Oeuvres de Grace
Schwindt. ‣ Jusqu’au 18·04.
GENT
NK Gallery
Tatjana Pieters
Olga Fedorova & Olga Gorokhova.
‣ Jusqu’au 25·04. Du J. au S. de 12 à Fugere. Oeuvres de Stefanie De Vos.
‣ Jusqu’au 22·03. Du Me. au D. de 14 à
18h.
18h ou sur rdv.
UMuseumstraat 35 - 2000 Anvers 03 237 98 22 - www.nkgallery.be
Interpunction #8. Oeuvres de Kostas
Sahpazis. ‣ Jusqu’au 22·03.
Tim Van Laere Gallery
Jonathan Meese. ‣ Jusqu’au 25·04. Du UNieuwevaart 124/001 - 9000 Gent 09 324 45 29 - www.tatjanapieters.com
Ma. au S. de 13 à 18h.
BORGERHOUT
Zeno X Gallery
1/1. Oeuvres de Dirk Braeckman.
‣ Jusqu’au 18·04. Du Me. au S. de 13 à
17h.
Contact
Agenda Culturel
Tél.: 02.211.27.23
Email : agenda@lalibre.be
Dans ses sculptures posées au sol, de marbre aussi bien que de
farine, l’artiste italien instaure toujours un dialogue silencieux
avec le spectateur, soutenu par une tension émotionnelle et
intellectuelle qui pousse à la méditation, au silence intérieur, à
la concentration, à une constante réflexion de notre existence.
U Jusqu’au 21 mars. Galerie Bernard Bouche, 123 rue Vieille du
Temple, 75003 Paris. www.galeriebernardbouche.com
La galerie danoise de Paris montre des œuvres qui plongent le
spectateur dans l’intimité du foyer de l’artiste (Corée, 1979).
Elle expose au monde une série de portraits de sa mère, de
souvenirs de son père (illu), ses sentiments quant à la vie
amoureuse, ses angoisses et réflexions de jeune mère, son en­
nui ou ses joies quotidiennes…
U Jusqu’au 14 mars. Galerie Maria Lund, 48 rue de Turenne,
75003 Paris. www.marialund.com
Angleterre
Hugo Wilson – Peinture et Photo
Londres – Parafin Gallery
COURTESY PARAFIN GEL.
UVerlatstraat 23-25 - 2000 Anvers 03 257 14 17 - www.timvanlaeregallery.com
Gianni Caravaggio – Sculpture
Paris – Galerie Bernard Bouche
Min-Jung Yeon – Dessin et peinture
Paris – Galerie Maria Lund
COURTESY GAL. MARIA LUND
NAMUR
L’artiste anversois (1958) dresse un portrait critique de la co­
lonisation belge en s’appuyant sur les images de propagande
d’un Congo made in Belgium annexé aussi bien physique­
ment que visuellement. Il présente une série de grands ta­
bleaux en scarabées qui reprennent en relief une iconogra­
phie de l’époque.
U Jusqu’au 11 avril. Galerie Daniel Templon, 30 rue Beaubourg et
Impasse Beaubourg 75003 Paris. www.danieltemplon.com
Le jeune artiste anglais (1982) examine à travers différents
médiums les façons dont l’art a été utilisé pour présenter et
renforcer des structures de l’idéologie et des systèmes de
croyance au fil du temps. Des peintures traitent des rituels de
chasse tandis que les sculptures abordent les 12 travaux
d’Hercule.
U Jusqu’au 21 mars. Parafin Gallery, 18 Woodstock Street, W1C
2AL Londres. www.parafin.co.uk
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10
Adjugé!
SEMAINE DU 13 AU 19 MARS 2015 ARTS LIBRE
l Vente publique
Le plus ancien portrait
photographique aux enchères
h Une pièce unique parmi un
ensemble de haute qualité
chez Pierre Bergé&Associés.
Le portrait de Monsieur Huet par Daguerre
(5,8x4,5 cm) authentifié comme étant de
1837.
deux ans avant l’annonce officielle de
l’invention de la photographie (en fait
du daguerréotype) par le savant Arago à
la chambre des représentants à Paris.
Cela signifie donc que Louis­Mendé Da­
guerre avait déjà bien une maîtrise
SOTHEBY’S
Une vente de BD
chez Sotheby’s à Pa­
ris permettait de
convoiter pas moins
de dix lots prove­
nant des ateliers
d’Hergé et de sa
main même. L’en­
semble a généré
1,2 million d’euros.
Il y avait là deux
planches originales
d’albums cultes. “Le Sceptre d’Ottokar” fit
327000 €. “Les Bijoux de la Castafiore” mon­
tèrent à 183.000 €. Puis une couverture du
“Petit Vingtième” dessinée pour les dix ans de
la revue remporta l’enchère la plus haute de
cet ensemble à 453000 €. Mais il n’y avait pas
que Hergé. Il y avait aussi Uderzo et cette plan­
che de 1975 montrant Astérix dans sa grande
traversée dont le style n’est pas loin de Mi­
chaël Phells, le casque en plus. Le petit gaulois
trouva ici preneur à 230000 €, frais compris.
230000 €
Saint Laurent
Ce buste de saint Laurent en terre cuite du
XVIIIe siècle, assorti d’une console de type
néo­gothique, sans doute vers 1890, était à
vendre ce 26 février dans la salle de ventes de
Benoît Legros à Verviers. Le lot a été vendu à
300 €, plus les frais.
300 €
guerre, Le Gray, Le Secq pour les anciens
et Weston, Kertész, Man Ray, Evans
pour les classiques. Sans oublier des
contemporains comme Calle, Cuisset
ou Belin.
Présenté comme étant la collection de
Monsieur et Madame X, cet ensemble
ne cache pas trop ses propriétaires.
D’abord parce que le portrait de Mr
Huet désigne clairement Marc Pagneux,
ensuite parce que l’on sait combien ce­
lui­ci a rassemblé toutes ces pièces ex­
ceptionnelles en gardant un œil sur
l’histoire de la photographie et ses hié­
rarchies. C’est ainsi par exemple que se­
ront proposés à la vente des albums
constitués autour de “la bande à Bon­
not” (de 40 000 à 50 000 euros), un
choix particulier de tirages d’Atget qui
révèlent le créateur sous le documenta­
liste, une image de Disdéri montrant un
enfant mort dans son berceau (de 6000
à 8000 euros) ainsi qu’un ensemble sur
la découverte de la radioactivité de la
matière par Henri Becquerel.
À noter que cette collection privée
commencée à la fin des années 1970 est
la plus importante proposée en vente
aux enchères depuis plus de 10 ans, en
Europe.
Jean-Marc Bodson
U Vente chez Pierre Bergé&Associés, jeudi
19 mars. Exposition les 17 et 18 mars,
Drouot Richelieu, rue Drouot, 9, Paris
315000 €
SOTHEBY’S
Astérix égale
Phells
Monsieur et Madame X
Ceci ne veut pas dire que le reste de la
vente compte pour du beurre. Qu’on en
juge : 341 numéros, 1445 photogra­
phies (dont 80 inédites), le tout par 138
photographes dont les noms sont parmi
les plus connus de l’histoire du me­
dium. Par exemple Baldus, Bayard, Da­
LEGROS
Aux puces
Jusqu’à ce qu’on en annonce la vente,
ce portrait était surtout connu des his­
toriens de la photographie. En fait, de­
puis que le n°5 de la revue “Etudes pho­
tographiques” révéla son existence en
novembre 1998 sous la plume d’André
Gunthert. On apprenait alors qu’il ap­
partenait au collectionneur et mar­
chand d’art Marc Pagneux. Celui­ci
l’avait acheté aux puces de Vanves une
dizaine d’années plus tôt, mais n’avait
découvert que bien plus tard la mention
au dos du cliché “M. Huet. 1837”. Une
annotation écrite de la main de Da­
guerre comme cela a été authentifié.
Étonnant cette date de 1837 car c’est
PIERRE BERGÉ&ASSOCIÉS
POUR ANNONCER LA VENTE qu’ils or­
ganisent à Drouot jeudi prochain, Pierre
Bergé&Associés sortent à juste titre les
superlatifs : “La collection est organisée
autour de pièces d’exception qui ponctuent
le déroulé historique. Elle s’ouvre sur une
sélection de daguerréotypes avec pour
phare, une pièce protohistorique, le pre­
mier portrait photographique au monde.”
avancée de sa technique comme il le
laisse clairement entendre à son associé
d’alors, Isidore Niépce. Dans une lettre
du 17 janvier 1838, il lui affirmait en ef­
fet avoir réalisé des essais de portrait,
“dont un est assez bien réussi”. Certes, on
n’est pas certain qu’il évoque là celui de
M. Huet, cependant son assurance
quant à son savoir­faire ne fait pas de
doute.
Par ailleurs, il faut savoir que l’on n’a
aucune certitude sur l’identité du mo­
dèle dont on a cru trop vite qu’il s’agis­
sait de Nicolas Huet, peintre naturaliste
au Muséum d’histoire naturelle. Des re­
cherches ont en effet établi qu’il était
probablement décédé en 1834, soit 3
ans avant la réalisation de ce cliché.
Mais peu importe de qui il s’agit, voilà
de toute façon une pièce d’exception es­
timée entre 600000 et 800000€ dont
on ne serait absolument pas étonné que
le prix s’envole… ni que l’Etat ne fasse
préemption au motif de la conservation
du patrimoine.
En ce début de
mars, Sotheby’s or­
ganisait à Paris sa
première
grande
vente de BD. La mai­
son
britannique
avait réuni quelques
très beaux lots et les
locomotives
tels
Hergé, Franquin ou
Pratt servirent bien
les intérêts de la so­
ciété qui cherche
une visibilité sur un
marché porteur d’où elle se sentait trop ab­
sente. Il y eut quelques très belles enchères mais
le succès ne fut pas aussi important qu’es­
compté. Avec 69 % de lots vendus, à ce niveau de
qualité, c’est un peu une déception. On attendra
ce que Christie’s fera ce 14 mars pour un
meilleur effet de perspective. N’empêche
qu’avec Pratt, les sous étaient assurés de tomber.
Ainsi, la couverture du tome 6 des aventures du
célèbre marin, Les Celtiques, a largement dé­
passé son estimation à 315 000 €, frais compris.
315000 €
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SEMAINE DU 13 AU 19 MARS 2015 ARTS LIBRE
Adjugé!
11
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12
Le marché
SEMAINE DU 13 AU 19 MARS 2015 ARTS LIBRE
l Bande dessinée
GODTS
Tintin, Astérix, Blu
h À Paris,
Cette gravure de Sadeler d’après Stevens fait partie d’une suite de quatre
consacrée aux saisons (2000 à 2500 €).
Christie’s et
Daniel Maghen
semblent avoir
avalé
leur dose
de potion
magique.
Du classique au
contemporain,
pour toutes
les bourses,
le 14 mars.
l Livres
Au royaume
des gravures
h Chez Godts, au milieu de 450 lots de livres,
on trouve une centaine de gravures anciennes
et un peu de dessins.
Collection Ramaix
On trouvera donc chez le libraire Godts, dont les vacations se dé­
roulent toujours chez Horta, un bel ensemble de feuilles dessinées
ou gravées à commencer par cette œuvre de Rysbrack figurant une
sainte femme agenouillée devant un autel. Ce dessin du début du
XVIIIe siècle provient comme beaucoup d’autre du fonds ancien de
Gaston de Ramaix. Le lot est annoncé entre 250 et 300 €. Cet artiste
d’une lignée d’artistes anversois fera sa carrière à Londres comme
dessinateur, mais surtout comme sculpteur. Il sera le collaborateur
de certains des meilleurs architectes anglais comme Adam, Gibbs
ou Kent, friands de personnages à placer dans des niches pour orner
des halls ou des patios. Ce Rysbrack fut une star; à 300 € c’est le prix
de l’oubli.
Cette petite œuvre sera suivie par une composition paysagère très
élaborée du XVIe siècle qui pourrait être vénitienne dit la catalogue
ou sortie d''un pinceau (c’est de l’encre de Chine), flamand. La pré­
cision des traits et le sens de l’observation de la nature font penser à
un peintre nordique et à un paysage de chez nous. Quoi qu’il en
soit, cette feuille de 425 x 577 mm est annoncée entre 7000
et 9000 €.
1584
Un peu plus loin on pourra acquérir un autre dessin tout aussi
réussi, plus léché encore dans l’exactitude des traits, fermes et en
même temps délicats. Il s’agit cette fois d’un travail de Hendrik van
Cleve (1525­1585). La feuille est monogrammée et datée de 1584.
On y voit une rivière et deux grandes arches avec dans le fond un
joli village et son église. Tout cela n’est estimé qu’entre 3000
et 4000 €. De nombreuses gravures flamandes du XVIe siècle seront
au programme. On mettra en exergue cette “Allégorie de la paresse”
d’après Pieter Baltens et édité chez Joannes Galle. Vers 1550. Cette
eau­forte est annoncée entre 4000 et 5000 €.
On terminera cette petite évocation avec cette superbe suite de
quatre gravures d’Aegidius Sadeler (1570­1629), d’après Pieter II
Stevens. Le sujet est celui des “Quatre saisons”, remarquable par les
effets de perspectives architecturales. On estime le lot entre 2000
et 2500 €.
Ph. Fy.
U Infos : 230 avenue Louise, 1050 Bruxelles. Tél : 02.647.85.48.
www.godts.com.
Mémorable scène
de “Coke en stock”
des aventures de Tintin
par Hergé : sur le cargo
négrier Ramona à la
dérive, l’ineffable
Haddock est aux prises
avec un transmetteur
d’ordres rebelle:
le comble! Entre 70 et
80000 euros, ou plus,
pour ce crayonné
mouvementé.
CHRISTIE’S / HERGÉ MOULINSART
CE 17 MARS À PARTIR DE 13H30, Henri Godts sera à l’œuvre pour
disperser près de 450 lots. La grande majorité d’entre eux seront
des livres anciens, souvent illustrés de gravures quand il s’agit d’at­
las. Mais les cent premiers lots, ce seront des dessins et surtout des
gravures anciennes. Rare dans le monde des papiers anciens ne
veut pas dire que cela sera cher. Et comme nous l’écrivons souvent,
les ventes publiques courantes offrent des opportunités d’achats à
très bons comptes.
l Vente publique
Amberes en mode tra
h La petite salle de ventes anversoise proposera
le 30 mars plusieurs centaines de lots parfois
amusants et difficiles à trouver.
LA SALLE DE VENTES DE RIK DUPAIN et d’Olivier Geurts conti­
nue à tourner au rythme habituel d’une vacation par mois.
Comme à la Galerie Moderne, les objets sont d’un autre âge et évo­
quent des styles de vie bourgeois hérités du XIXe siècle. Certains
vous diront que c’est d’un ennui complet. D’autres penseront que
ces ventes sont des mines d’or. Il est vrai que face aux murs blancs
et aux salons vides des demeures contemporaines, ce genre d’ef­
fets meublants ou décoratifs fait tache. Mais qui a raison entre la
modernité dernier cri et ces références anciennes ? Où est le
charme ? Poser la question, c’est pour notre part y répondre.
Sur les 370 lots proposés sous peu dans la Métropole, une bonne
trentaine dépassent l’intérêt régional et valent quelques livres
tournois (soit 4 grammes d’argent pur).
On mettra ici en exergue les quatre grandes statues de jardin
provenant de l’hôtel Weber à Anvers et datant du XIXe siècle. Elles
sont en bronze et figuraient sur la façade de la demeure sus­dite.
On sait que cet hôtel se trouvait juste à côté de l’opéra et créait
avec lui un ensemble remarquable de la Belle­Epoque. Les statues
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SEMAINE DU 13 AU 19 MARS 2015 ARTS LIBRE
Le marché
13
eberry et les autres
PAS DE GRANDE VENTE BD internationale
sans Hergé. Une fois de plus, le créateur de Tin­
tin et de la plus truculente galerie de personna­
ges qui soit, est la vedette de la vente Christie’s,
à Paris, le samedi 14 mars. Certes, George Remi
(1907­1983) n’occupe pas toutes les cases :
parmi les quelque 450 lots présentés, les
œuvres d’Enki Bilal, André Franquin, Jean Gi­
raud, Régis Loisel, André Juillard, Jean­Pierre
Gibrat, Will, Philippe Francq, William Vance ou
Hugo Pratt sont en bonne place. Sans oublier Al­
bert Uderzo, qui a offert une solide planche des
aventures d’Astérix, Les lauriers de César
(1972), “au profit des familles des victimes de
Charlie Hebdo”. Estimation : 150­200000 de
sesterces, pardon, d’euros, alors que, par Touta­
tis, aucune commission d’achat ne sera prélevée
sur ce lot.
Le niveau et les espoirs de la vente sont tels
que Christie’s, en collaboration avec l’expert
Daniel Maghen, galeriste au 47 quai des Grands
Augustins à Paris, ont suivi Tintin en Amérique :
une sélection de vingt originaux fut présentée
en avant­première dans les locaux de Christie’s,
20 Rockefeller Plaza, du 27 février au 4 mars. Au
pays des comics, Tintin, les Smurfs et Astérix
(l’effet Obélix­Dipardiou ?) ont acquis une no­
toriété depuis leur passage sur grand écran. Gi­
brat, Guarnido, Loisel étaient du voyage.
Pratt, Hergé, Franquin, Manara...
Le 14 mars, à partir de 13 heures, les lots se­
ront répartis en deux ventes : dix œuvres
d’Hergé, dans un petit catalogue séparé. Encre
de Chine ou mine de plomb, la présence de la
griffe d’Hergé a la même force. Le clou, lot nu­
méro 1, est le dessin d’une affiche publicitaire
destinée aux libraires, où Tintin laisse choir une
pile d’albums, sur un Milou pas plus content
que ça. C’est le plus grand Tintin original, 30 cm
de haut, et une estimation entre 650 et 700000
euros. Un peu plus de la moitié, et l’on a la der­
nière couverture signée Hergé pour le Journal
de Tintin édition française, avec toute une gale­
rie de portraits tirés du Lotus Bleu. Deux cro­
quis de “Coke en Stock” confirment la vigueur
créatrice du dessinateur, qui anime encore une
pub pour le “super chocolat” Jacques, mettant
en scène Flupke et l’Agent 15 (40­45000 euros).
Volume de 432 pages au dos toilé, le catalogue
principal décline le gros de la vente. D’entrée de
jeu, extraits d’une collection privée, Bilal, Schui­
ten et Manara volent haut, le dernier payant son
tribut à Pratt dans trois planches d”“Un été in­
dien” (8­10000 euros chaque). La suite est riche
d’André Franquin, Edgar P. Jacobs (jusqu’à
120 000 euros pour la planche 8 de “La marque
jaune”) et ses successeurs, le sous­estimé Jijé
dont l’élève, Jean Giraud­Gir­Moebius est, lui,
très bien coté (jusqu’à 100 000 euros pour la
couverture du “Cheval de fer”), Jacques Martin,
Pratt encore accessible, le génial Tillieux (jus­
qu’à 40000 euros pour la cover des “Moines
rouges”), quelques grivoiseries rebondies de
Serpieri, un arrêt sur Schultz (55000 euros, on
ne peut pas dire que ce soit Peanuts), Tardi, Ys­
laire et une série de Vance, dont la cover des
“Trois Montres d’argent” (25­30000 euros).
Une planche de XIII vaut maintenant entre 12
et 15000 euros, mais, pour le lieutenant, un bai­
ser du major Jones, ça n’a pas de prix.
Dominique Simonet
U Vente Christie’s­Maghen, samedi 14 mars
à 13 h, 9 avenue Matignon, Paris VIIIe.
ditionnel
Cette théière en argent
massif aux poinçons de
Malines (vers 1750),
n’est évaluée qu’entre 1000 et 1500 €
chez Amberes. C’est une
belle opportunité.
AMBERES
ornait la tour circulaire composant l’angle principal de cet hôtel
qui était aussi beau que le Métropole à Bruxelles. L’auteur des sta­
tues n’est pas connu. L’ensemble devrait se vendre entre 40000 et
50000 € et mériterait d’entrer dans les collections communales
pour orner un parc.
Un paysage d’hiver
Suivra une toile italienne du XVIIe siècle, dans l’esprit post­cara­
vagesque, montrant la célèbre scène de l’égorgement d’Holo­
pherne par Judith. La toile est annoncée entre 3000 et 4000 €.
Pour les amateurs de l’artiste Jules De Bruyckere, on pourra ici
acheter une charmante feuille dessinée au crayon agrémenté d’un
peu d’aquarelle et figurant un vieux monsieur fumant la pipe; il lit
son journal. Le lot est annoncé à 1000 €. Le lot le plus intéressant
en matière picturale pourrait être ce paysage d’hiver montrant
dans le lointain le village d’Hekegem. La toile de 90 x 105 cm n’est
pas signée mais elle ressemble furieusement à du De Saedeleer; on
ne la présente qu’à 1500 € d’estimation, et cela pourrait être une
bonne affaire. La petite nature morte au vase chinois, encrier et
feuille roulée de W. Dolphyn pourrait plaire à plus d’un amateur
par la qualité du rendu des matières. Le panneau de 29 x 34 cm
n’est évalué qu’à 750 €.
Ph. Fy.
U Infos : Terninckstraat 6, 2000 Anvers. Tél. : 03. 226. 99. 69. Web. :
www.amberes.be.
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Le marché
SEMAINE DU 13 AU 19 MARS 2015 ARTS LIBRE
l Automobile
Voitures côté bellifontain
OSENAT
Cette superbe
Talbot Lago
T120 Baby de
1936 est
attendue chez
Osenat entre
40000 et
50000 €.
Bugatti, il faudra débourser au moins 100 €.
h L’étude Osenat à Fontainebleau
se rappelle aux bons souvenirs
de la concurrence. Vente ce 15 mars
à l’ombre du château.
LA DEMEURE PRÉFÉRÉE DE FRANÇOIS 1er et celle
fort aimée de Napoléon qui y avait installé une salle
du trône, est située près de l’espace très ouvert de
l’étude de Me Osenat, spécialisée dans les ventes
d’objets historiques et le beau mobilier ancien.
La vente d’automobiles et de nombreuses pièces
dérivées des voitures ou motos commencera avec
justement des éléments bibliographiques et des lots
collatéraux. Il en est ainsi de la collection partielle de
17 volumes de “L’Année automobile” escomptée en­
tre 150 et 250 €. Pour une notice d’entretien d’une
Pour qui le parcmètre ?
Une affiche pour la firme de radio “Radiomatic” des
années 50 devrait se vendre à 100 € également. Un
masochiste pourrait se porter maître d’un double
parcmètre de type parisien des années 80, pour la
modique somme de 100 € une fois encore. Pour deux
classeurs remplis de photographies de stations d’es­
sence aux USA, dans les années cinquante, ce sont
2000 à 3000 € qu’il faudra assumer.
Viendront ensuite les motos avec la présence d’un
solex qui a l’air de rouler; il est évalué entre 100 et
150 €. Un triporteur Peugeot de 1948, comme on en
voyait aux Halles de Paris, est estimé entre 5 000
et 6000 €.
Du côté des automobiles, il s’y trouvera une grosse
soixantaine d’où émerge une très belle Panhard Le­
vassor de 1932 de type X69; elle est annoncée entre
25000 et 30000 € seulement. Une Peerless type 66
de 1923 (compagnie installée à Cleveland de 1900 à
1931), n’est pas moins élégante et elle devrait coûter
à peine plus cher, soit 35000 à 45000 €.
Sacrée Corvette
Une autre merveille d’élégance d’avant­guerre est
cette Talbot Lago T120 Baby de 1936. Elle est évaluée
entre 40000 et 50000 €. La voiture est en parfait état
de marche. Sa décoration intérieure a été refaite à
l’identique, signale le catalogue. Les autres engins de
prix datent tous de la seconde partie du siècle et c’est
la cas de la première Chevrolet Corvette, née en réa­
lité en 1953, mais présentée ici dans une version mo­
dernisée de 1957. Surtout elle est à ce moment la
première vraie sportive purement américaine. De ce
point de vue c’est un véritable jalon. On en attend en­
tre 55000 et 65000 €.
Ph. Fy.
U Infos : Osenat, 5 rue Royale, 77300 Fontainebleau.
www.osenat.fr. Tél. : 00.33.1.64.22.27.62
l Vente publique
Du vieux belge chez Millon
MILLON
AU HASARD DES PAGES, on va aller de
découvertes en découvertes avec des
opportunités d’achats à très bons
comptes qui vont les esprits des visi­
teurs de la Tefaf qui ouvre ce vendredi.
Évidemment ce n’est pas le même ni­
veau de qualité, mais la délectation n’a
pas de prix; elle peut poindre son nez
pour un achat de 100 €.
Les boîtes en bois de Spa étaient des souvenirs de
séjours dans la ville d’eaux. (détail)
h Millon va proposer au Sablon
des objets d’art et de
nombreuses choses
de notre petit royaume.
Vieilles familles
Dès le départ le ton sera donné, genre
bourgeois et bien pensant, à l’instar
d’une paire de portraits (122 x 96 cm),
peints figurant Monsieur et Madame
Antoine Clesse. Ils furent peints vers
1860. Lui est annoncé à 1000 € car il
fut peint par Henri Durliac et sa dame
à 600 €; en général c’est le contraire. Le
peintre de Madame n’est pas identifié.
Suivra tout un ensemble de toiles de
Firmin Verhaegen figurant des paysa­
ges de villes ou de campagnes (de 50 à
120 €), peints vers 1900. Puis les ama­
teurs de Rops auront droit à une belle
lithographie de la fameuse “Pornokra­
tes”, annoncée autour des 2000 €.
Le lot 30 sera occupé par une intéres­
sante sculpture de Constantin Meu­
nier, nommée “Le Carrier”. Elle est
haute de 56 cm et est évaluée en­
tre 4000 et 5000 €. Juste après appa­
raîtra un lot d’archives familiales telles
que Maleingrau, d’Harvengt, Bousies,
Looz, et autres documents du Hainaut
notamment des seigneuries de Solre­
sur­Sambre et de Silly. Le lot abondam­
ment orné est attendu entre 1500
et 2000 €.
Boîtes de Spa
La grande affaire de cette vente tien­
dra dans la présence d’une magnifique
collection de boîtes et d’objets divers
en bois de Spa, spécialité locale débu­
tée au XVIIe siècle et qui se perpétue
encore un peu. C’était des souvenirs
emportés par les curistes. On pourra
emporter des objets très raffinés dans
leurs décors de la ville ou de ses fontai­
nes perdues au milieu des bois.
D’autres boîtes sont décorées de pay­
sages, de natures mortes ou de bou­
quets de fleurs. Les prix sont très varia­
bles mais toujours accessibles, ne dé­
passant pas les 2 000 €. Il y a là
également des bougeoirs, un jeu de
quilles et jusqu’à un miroir de table ou
encore une boîte à thé. Les lots en
Tournai sont nombreux et pas chers
quand il s’agit d’éléments de service de
table.
Ph. Fy.
U Infos : 8 rue de Bodenbroeck, 1000
Bruxelles, au Sablon. Tél: 02.893.90.60.
www.millon­associes.com.
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Le marché
SEMAINE DU 13 AU 19 MARS 2015 ARTS LIBRE
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l Foird ‘art contemporain
COURTESY OF THE ARTIST&GALERIE RODOLPHE JANSSEN
Dubai porte ouverte
sur le Moyen Orient
Une œuvre exposée par
la galerie Rodolphe
Janssen, Gert&Uwe
Tobias, “Untitled (GUT/H
2341/01)”, 2014, 180 x
130 cm, Ed #1/2.
h Trois galeries bruxelloises
affichent un satisfecit à la foire
et récidivent.
OUVERTE PENDANT LA 12E BIENNALE de
Sharjah, la 9e foire d’Art Dubai, porte ouverte
sur un nouvel Eldorado du marché de l’art, ne
rassemblera que 70 galeries d’art contempo­
rain et ouvre un petit secteur à l’art moderne
ainsi qu’un focus très sélectif sur l’Amérique
latine. Installée dans la région depuis plus de
dix ans, la Belge Isabelle van den Eynde qui
tient galerie à Dubai sera évidemment pré­
sente. Elle y présentera quatre de ses artistes :
Ramin Haerizadeh, Rokni Haerizadeh, Mo­
hammed Kazem et Hesam Rahmanian.
Participant pour la quatrième fois, Rodolphe
Janssen (Bruxelles) récidive car, dit­il, “la pré­
sence nous a permis de rencontrer des collection­
neurs venus de Dubaï, d’Arabie Saoudite, du Li­
ban ou d’Indonésie et que nous retrouvons désor­
mais sur d’autre foires internationales. Il y a
aussi des groupes organisés par les grands mu­
sées que sont le Guggenheim, le LACMA, la Tate
ou le Centre Pompidou qui viennent visiter la
foire ce qui est important pour nous et pour la
foire”. Sa sélection d’artistes comprend : David
Adamo, Walead Beshty, Elaine Cameron­Weir,
Sam Moyer, Marlo Pascual et Gert&Uwe To­
bias.
Un positionnement asiatique
Ouvrant un stand pour la seconde fois, Da­
niel Templon (Paris/Bruxelles) abonde dans le
même sens : “La foire est tout à fait intéressante
pour son positionnement résolument tourné vers
l’Asie et le Moyen Orient. Elle permet de rencon­
trer de nouveaux collectionneurs dans un con­
texte encore convivial – pour autant, le marché y
est désormais plus mature. Elle est une plate­
forme pour mettre en valeur, dans la région, nos
artistes – dont beaucoup sont Indiens ou Chi­
nois”. La galerie proposera un solo de l’artiste
star indien Jitish Kallat (né en 1974) dont les
œuvres se réfèrent à l’expérience quotidienne
du repas.
Présente pour la quatrième fois, Nathalie
Obadia (Paris/Bruxelles) confirme : “Cela nous
permet de se mettre en rapport avec des collec­
tionneurs originaires de Dubai, du Pakistan,
d’Inde, d’Afghanistan; ainsi que des Francais tra­
vaillant sur place, et basés à Dubai”, et ajoute :
“Le public de cette foire est particulièrement cu­
rieux, et intéressé par ce que les galeries mon­
trent : il n’y a véritablement pas de temps mort
sur le stand”. Elle accrochera des œuvres de
Rina Banerjee, Valérie Belin, Ricardo Brey (B),
Fabrice Hyber, Youssef Nabil, Sarkis, Mithu
Sen et Mickalene Thomas.
C.L.
U Art Dubai. Du 19 au 21 mars. Ouverture sur
invitation le 18. Madinat Jumeirah, Al Sufouh
Road, Umm Suqeim, Dubai. www.artdubai.ae
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