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Au-delà de l’essentiel : Guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive © 2001 Fédération pour le planning des naissances du Canada/ Planned Parenthood Federation of Canada Tous droits réservés. Aucune partie de cet ouvrage ne peut être reproduite ni transmise à des fins commerciales sous quelque forme, par quelque procédé (électronique, sonore ou mécanique, y compris par photocopie) ou sur quelque système de mise en mémoire ou de recherche de l’information que ce soit connu ou inventé à l’avenir, et ce, sans l’autorisation écrite de l’éditeur. Cette autorisation est accordée pour un usage non commercial. Le Guide-ressources s’adresse aux personnes et aux organismes qui œuvrent dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive. Les documents les plus récents ont servi à sa préparation; cependant, les lecteurs doivent savoir que l’information évolue rapidement. Par conséquent, nous encourageons les utilisateurs à consulter un vaste éventail de documentation ou à communiquer avec nous au (613) 241-4474 pour de plus amples renseignements. Les lecteurs qui se fient entièrement à la présente information le font à leurs propres risques. La Fédération pour le planning des naissances du Canada n’acceptera aucune responsabilité pour les torts ou dommages pouvant résulter de l’usage ou du mauvais usage de cette information. ISBN 0-9688118-0-9 Santé Canada a financé la présente publication. Les opinions exprimées ici sont celles des auteurs et ne traduisent pas nécessairement le point de vue officiel de Santé Canada. On peut se procurer des exemplaires supplémentaires de ce document auprès de : Fédération pour le planning des naissances du Canada 1, rue Nicholas, bureau 430 Ottawa (Ontario) K1N 7B7 Téléphone : (613) 241-4474 Télécopieur : (613) 241-7550 Courriel : admin@ppfc.ca Site Web : http://www.ppfc.ca This document is available in English. Avant-propos et remerciements La Fédération pour le planning des naissances du Canada (FPNC) est heureuse de publier Au-delà de l’essentiel : Guideressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive. Ce programme d’étude, élaboré sous la direction d’un comité consultatif d’experts canadiens, a été parrainé par la FPNC et subventionné grâce au Fonds pour la santé de la population de Santé Canada. La FPNC est une organisation nationale bénévole qui œuvre en collaboration avec divers membres dans 68 collectivités du Canada. Nous cherchons à favoriser une société qui mette en valeur la santé et la diversité sexuelle, et qui favorise une image sexuelle de soi positive pour toute la vie. Notre mission consiste à promouvoir la santé et les droits en matière de sexualité et de reproduction en vue d’améliorer la qualité de vie de tous et de toutes. Nous avons produit ce document en espérant offrir aux éducateurs les outils dont ils ont besoin pour enseigner un programme d’éducation sexuelle efficace. Nous remercions Santé Canada du financement qui a permis de concrétiser ce projet, ainsi que toutes les personnes qui y ont participé. Bonnie Johnson Directrice générale Fédération pour le planning des naissances du Canada Au sujet du Guide-ressources Des études menées à l’échelle internationale révèlent que l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive, lorsqu’elle va de pair avec l’accès à des services, contribue à rehausser la confiance en soi, à responsabiliser les comportements (sexualité à risques réduits) et même à retarder les premières relations sexuelles1. Malgré cela, l’éducation sexuelle se fait de façon fragmentée et irrégulière au Canada. Jeunes, enseignants, bénévoles, infirmières et organisations professionnelles et communautaires au pays s’entendent pour reconnaître à quel point le besoin se fait sentir de disséminer davantage d’information sur la prestation et le contenu des programmes d’éducation sexuelle. Au-delà de l’essentiel : Guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive vise à combler cette lacune. Le Guide-ressources, qui se veut un outil à l’intention des personnes qui enseignent l’éducation sexuelle aux jeunes de 9 à 18 ans, se fonde sur les Lignes directrices nationales pour l’éducation en matière de santé sexuelle de Santé Canada. Conçu comme un complément aux lignes directrices et aux programmes établis par les ministères provinciaux ou territoriaux chargés de l’éducation, il peut servir dans les écoles ou dans les organismes communautaires. Tous les efforts ont été déployés pour en assurer le contenu canadien, mais certains documents américains ont aussi servi à sa préparation. Certaines activités ont également été élaborées par la Fédération pour le planning des naissances du Canada. Le Guide-ressources, subventionné par Santé Canada : • respecte les diverses opinions sur la sexualité dans un contexte multiculturel; • encourage la prise de décisions saines; • met l’accent sur la confiance en soi et les aptitudes à la négociation; • encourage une saine sexualité grâce à la dissémination d’information, à la prestation de conseils de motivation et à la création d’occasions favorisant l’acquisition de capacités. Nous espérons que le Guide-ressources permettra d’améliorer le contenu, la qualité et l’efficacité des cours d’éducation sexuelle au Canada, et ce, dans le meilleur intérêt de la santé des enfants et des jeunes. 1 SIECCAN, Conseil du Canada d’information et d’éducation sexuelles. (2000) Common Questions About Sexual Health Education. Toronto, auteur. Le document est reproduit dans son intégrité à l’adresse www.sieccan.org. Au sujet du Guide-ressources 1 Le droit à l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Nous sommes tous des êtres sexuels. D’après Santé Canada : Une sexualité saine constitue une réalité positive et dynamique dans la vie de tout être humain. Elle englobe la connaissance de soi, les possibilités d’épanouissement et d’expérimentation de la sexualité, la faculté d’avoir des relations intimes et des relations interpersonnelles harmonieuses, de même que la capacité d’assumer diverses expressions de la sexualité comme l’amour, la joie, l’affection, la sensualité et le célibat. Notre attitude envers la sexualité, notre capacité de comprendre et d’accepter notre propre sexualité ainsi que notre propension à faire des choix éclairés et à respecter ceux des autres, sont autant d’aspects essentiels qui façonnent tant notre personnalité que la manière dont nous interagissons avec notre milieu2. Au bas mot, l’accès à de l’information qui peut contribuer à prévenir des problèmes de santé sexuelle et améliorer la santé sexuelle est un droit fondamental. C’est d’ailleurs ce qui justifie la prestation de cours d’éducation sexuelle aux jeunes. En élaborant ses Lignes directrices nationales pour l’éducation en matière de santé sexuelle, Santé Canada (1994) a entériné le principe suivant de l’Organisation mondiale de la santé : La sexualité influence nos pensées, nos sentiments, nos actions et nos interactions, et partant, notre santé mentale et physique. Tout comme la santé est un droit fondamental de l’être humain, la santé sexuelle doit, au même titre, être un droit fondamental de l’être humain3. Le droit à la santé sexuelle passe sans équivoque par des cours qui inculquent aux jeunes les connaissances appropriées, qui les sensibilisent et les aident à acquérir les compétences dont ils ont besoin pour prendre des décisions éclairées au sujet de leur santé sexuelle. Le fait de reconnaître et d’affirmer le droit des jeunes à l’éducation sexuelle représente la pierre d’assise justifiant l’élaboration et la mise en œuvre de programmes d’éducation sexuelle par les écoles et d’autres organismes communautaires. 2 Santé Canada. (1999) Compte rendu des consultations menées pour un Cadre de référence en matière de santé sexuelle et génésique. Ottawa, auteur, p. 2. 3 Santé Canada. (1999) Lignes directrices nationales pour l’éducation en matière de santé sexuelle. Ottawa, auteur, p. 7. 2 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Principes directeurs de l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Sexualité La sexualité est étroitement liée au développement physique, émotif, spirituel et interpersonnel de chaque individu. La sexualité influence les pensées, les sentiments, les actions, les interactions et, par conséquent, notre santé physique et mentale. Dans chaque collectivité existe une diversité de croyances, de valeurs et de fondements moraux, tant personnels que sociaux, liés à la sexualité. Le rôle de la sexualité évolue en fonction des étapes de la vie des personnes. Santé sexuelle La santé sexuelle passe par l’intégration des aspects physiques, émotifs et sociaux de la sexualité par des moyens qui contribuent à la santé et au bien-être d’ensemble de la personne. Dans une société démocratique, la santé sexuelle comprend l’aptitude de prendre des décisions éclairées au sujet de son comportement en matière de sexualité et de reproduction, et ce, dans le contexte de l’éthique sociale et personnelle. Pour faire des choix éclairés et propices à leur santé sexuelle, les gens doivent avoir accès à des renseignements au sujet de la santé sexuelle qui soient justes et qui conviennent à leur stade de développement. Éducation en matière de santé sexuelle L’éducation en matière de santé sexuelle est une activité communautaire de vaste portée. L’éducation en matière de santé sexuelle est une responsabilité partagée par les parents, les élèves, les écoles, les lieux de culte, les services sociaux, juridiques et de santé, les médias et diverses autres organisations concernées. L’éducation en matière de santé sexuelle permet aux individus, aux couples, aux familles et aux collectivités d’acquérir les connaissances, la motivation, les compétences et la sensibilisation critique nécessaires pour rehausser leur santé sexuelle. L’éducation en matière de santé sexuelle doit respecter les croyances individuelles et être réceptive aux besoins de chacun ainsi qu’à la diversité des traditions communautaires, culturelles et religieuses. L’éducation en matière de santé sexuelle répond aux besoins individuels de tous les élèves. L’éducation en matière de santé sexuelle reconnaît, explore et favorise la responsabilité de l’individu de respecter les droits et les besoins d’autrui. Au sujet du Guide-ressources 3 L’éducation en matière de santé sexuelle met l’accent sur la valeur intrinsèque et la dignité de l’individu. L’éducation en matière de santé sexuelle est tout à la fois continue et séquentielle, reflétant les diverses étapes de développement de la personne. Vu le lien significatif qu’elle entretient avec presque tous les jeunes, l’école est un organisme dont le rôle est fondamental en terme d’éducation sexuelle. Les programmes efficaces d’éducation sexuelle à l’école primaire et secondaire sont enseignés dans le cadre de cours particuliers et sont liés à des champs d’étude connexes qui traitent de sexualité, de relations interpersonnelles et de développement personnel. 4 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Justification de l’éducation sexuelle Les preuves ne manquent pas pour confirmer que les Canadiens sont privés de l’information, du soutien et des services dont ils ont besoin pour assurer un développement sexuel sain. Les adolescents canadiens affichent des taux élevés de maladies transmises sexuellement (MTS); les taux pour les femmes de 15 à 19 ans dépassent même ceux de n’importe quel autre groupe d’âge4. Étant donné que les MTS servent d’indicateurs pour révéler une activité sexuelle sans protection, il n’est pas étonnant que le taux d’infection au VIH traduise une tendance de transmission marquée chez les jeunes5. Le nombre de grossesses chez les jeunes a augmenté de 20 % entre 1987 et 19946, faisant du Canada le pays qui a le plus haut taux de grossesses chez les adolescentes parmi tous les pays industrialisés7. Ces grossesses non souhaitées et ces maladies transmises sexuellement, de même que l’image corporelle négative, la baisse de l’estime de soi et la violence sexuelle chez les adolescents représentent souvent la conséquence du manque d’information opportune et pertinente, de modèles positifs ou de soutien aux jeunes. Définitions clés Santé reproductive – État de complet bien-être physique, mental et social, et non pas seulement l’absence de maladie, pour tout ce qui touche au système reproducteur, à ses fonctions et à ses processus. Droits génésiques – Droits de la personne reconnus par des documents juridiques ainsi que des ententes nationales et internationales sur les droits de la personne. On y inclut le droit des couples et des individus de décider librement et de façon responsable du nombre d’enfants désirés et de la différence d’âge entre eux ainsi que le droit d’obtenir l’information et les moyens leur permettant d’y arriver; le droit d’atteindre la meilleure santé sexuelle et reproductive; et le droit de prendre des décisions à l’abri de toute discrimination, coercition ou violence. Santé sexuelle – Réalisation d’objectifs positifs (p. ex. : l’estime de soi, le respect de soi et d’autrui, une satisfaction sexuelle respectueuse de l’autre, des relations humaines épanouissantes, la joie d’une grossesse désirée) et évitement de résultats négatifs (p. ex. : les grossesses non désirées, les maladies transmises sexuellement, la coercition sexuelle)8. Éducation en matière de santé sexuelle – L’éducation en matière de santé sexuelle permet aux individus, aux couples, aux familles et aux collectivités d’acquérir les connaissances, la motivation, les compétences et la sensibilisation critique nécessaires pour rehausser leur santé sexuelle et éviter les problèmes dans ce domaine9. 4 Santé Canada, Division de la surveillance du VIH/sida, Bureau du VIH/sida, des MTS et de la tuberculose, LLCM. (Mai 1998) « Comportements sexuels à risque des Canadiens ». Actualités en épidémiologie sur le VIH/sida, Ottawa, auteur. 5 Santé Canada, Division de la surveillance du VIH/sida, Bureau du VIH/sida, des MTS et de la tuberculose, LLCM. (Novembre 1999). « Le VIH et le sida chez les jeunes au Canada ». Actualités en épidémiologie sur le VIH/sida, Ottawa, auteur. 6 Wadhera, S. et Millar, W.J. (Hiver 1997) « La grossesse chez les adolescentes, de 1974 à 1994 ». Rapports sur la santé, vol. 9, n° 3. 7 Santé Canada. (1999) Compte rendu des consultations menées pour un Cadre de référence en matière de santé sexuelle et génésique. Ottawa, auteur. 8 Santé Canada. (1994) Lignes directrices nationales pour l’éducation sexuelle en matière de santé. Ottawa, auteur, p. 29. 9 Ibid., p. 7. Au sujet du Guide-ressources 5 Utilisation du Guide-ressources Niveau I : Enfants entre 9 et 11 ans Entre la 4 e et la 6 e année Le Guide-ressources se compose de huit modules ou chapitres. Chacun d’eux aborde des sujets précis, allant des compétences plus générales (p. ex. : valeurs, estime de soi, relations) aux questions plus complexes (contraception, MTS, VIH). Voici un aperçu des sujets couverts : • Valeurs et sexualité Niveau II : Enfants entre 12 et 14 ans Entre le Secondaire I et III (entre la 7 e et la 9 e année) • Puberté et santé génésique • Estime de soi • Identité sexuelle • Relations, communication et prise de décisions • Contraception et sexualité à risques réduits Niveau III : Adolescents de plus de 15 ans Secondaire IV et plus (10 e année et plus) • MTS et VIH • Ressources Chaque module contient une introduction d’une ou de deux pages qui sert à souligner les problèmes clés pouvant surgir pendant l’enseignement du chapitre. Il est fortement recommandé de prendre le temps de lire cette section! L’introduction précise les objectifs, donne de l’information documentaire et indique de quelle façon inclure les activités des autres modules dans le cadre de plans de cours plus exhaustifs. En plus de cette introduction, chaque module contient une série d’activités10 pour les participants ainsi que la clé des réponses et des instructions pour l’enseignant. Toutes les activités et les documents de travail peuvent être reproduits. Les activités des modules sont divisées en trois niveaux : Niveau I : 9 à 11 ans; entre la 4e et la 6e année Niveau II : 12 à 14 ans; entre le Secondaire I et III (entre la 7e et la 9e année) Niveau III : 15 ans et plus; Secondaire IV et plus (10e année et plus) Étant donné que les enfants et les adolescents se développent sur les plans physique, sexuel et émotif à des rythmes différents, l’âge et le degré d’étude associés à chaque niveau ne doivent être interprétés que comme des recommandations. Le glossaire à l’annexe A constitue une autre caractéristique du Guideressources. Comme toutes les autres matières, l’éducation sexuelle possède un vocabulaire qui lui est propre. Conçu spécialement à l’intention de l’enseignant, ce glossaire servira à assurer l’utilisation du mot juste et à définir les termes répétés dans tout le Guide-ressources. 10 Il est fortement recommandé que les enseignants consultent les lignes directrices régissant leur programme avant de choisir des activités du Guide-ressources, car ces directives varient d’une région à l’autre. 6 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Un mot sur les activités Au cours des vingt dernières années, de nombreuses recherches ont été consacrées à l’identification des principaux ingrédients permettant le succès de l’éducation sexuelle. En ce qui concerne la prévention des grossesses non désirées, du VIH et du sida ainsi que des MTS, un consensus semble s’être établi au sujet des deux démarches les plus efficaces, qui ont d’ailleurs été incluses au cœur du Guide-ressources : 1. Les programmes de prévention efficaces mettent nettement l’accent sur les façons d’enrayer les comportements risqués au niveau sexuel. Ils offrent une information directement pertinente et donnent l’occasion aux jeunes de trouver la motivation et la sagesse d’utiliser ces renseignements en plus de les aider à développer les compétences nécessaires pour adopter des comportements favorables à la santé. 2. Les programmes de prévention efficaces suivent une double approche visant d’une part à offrir aux jeunes l’éducation nécessaire les incitant à retarder les premiers rapports sexuels et d’autre part à les encourager à se servir systématiquement de moyens de contraception ou de préservatifs pour leurs rapports sexuels. L’abstinence y est présentée comme une option, mais l’efficacité des programmes « d’abstinence à tout prix », qui n’offrent pas de choix ni d’information au sujet de la prévention des grossesses et des MTS (grâce aux moyens contraceptifs par exemple), reste à prouver11. Outre ce qui précède, les activités du Guide-ressources se fondent aussi sur le modèle « information, motivation, compétences comportementales » en matière d’éducation sexuelle12, qui offre une base théorique claire pour l’élaboration et la mise en œuvre de programmes efficaces. Essentiellement, ce modèle affirme que l’acquisition d’information liée à la santé sexuelle, la motivation et les compétences comportementales, dans le contexte social de la personne, constituent les éléments essentiels de la prévention des problèmes et de l’amélioration des comportements liés à la santé sexuelle. Pour changer les comportements, l’éducation sexuelle doit comporter chacun des trois éléments du modèle. Par exemple, en ce qui concerne la prévention des grossesses non désirées et des MTS ou du VIH, le modèle suggère ce qui suit : 1. Un élève doit disposer d’une information qui présente un rapport direct avec la question de la prévention et qui peut facilement se traduire, dans son contexte social, par un comportement menant à la réduction des risques. 2. Une fois l’information pertinente obtenue, l’élève doit avoir assez de motivation pour s’en inspirer concrètement. Cela inclut la motivation personnelle l’incitant à adopter des comportements de prévention (p. ex. : utilisation systématique d’un condom, fait de différer les rapports sexuels), la motivation sociale l’incitant à agir de façon préventive (p. ex. : perception d’un appui social parce qu’il adopte une telle attitude) et la perception d’une vulnérabilité personnelle quant aux grossesses non désirées et aux MTS. 11. SIECCAN, Conseil du Canada d’information et d’éducation sexuelles. (2000) Common Questions About Sexual Health Education. Toronto, auteur. 12. Ce modèle se veut une base pour comprendre les éléments psychologiques fondamentaux justifiant les comportements en matière de santé sexuelle et reproductive ainsi qu’une méthode pour établir des programmes d’éducation théoriques et empiriques. Il sert à mettre l’accent sur une vaste gamme de comportements et peut être adapté selon les besoins de divers groupes cibles. Le modèle IMCC bénéficie d’un important soutien empirique et il a été prouvé que les programmes s’en inspirant aident les gens à modifier leur comportement en matière de santé sexuelle et reproductive en vue d’améliorer leur santé sexuelle. Pour tout complément d’information sur ce modèle théorique, voir les Lignes directrices nationales pour l’éducation en matière de santé sexuelle, ci-jointes. Au sujet du Guide-ressources 7 3. Lorsqu’il est assez informé et motivé en matière de réduction des risques, l’élève doit acquérir les compétences comportementales nécessaires pour adopter un comportement de prévention. Parmi ces compétences, mentionnons : l’aptitude à négocier les limites sexuelles ou l’utilisation d’un préservatif avec l’autre, ainsi que l’aptitude à renforcer les modèles de comportement préventif pour lui et pour son partenaire. Un mot sur l’évaluation La tâche peut revenir aux enseignants d’évaluer les élèves participant à leurs cours d’éducation sexuelle. Bien que le Guide-ressources présente certaines idées d’évaluation, l’essentiel des modalités d’évaluation reste à la discrétion des enseignants. Chaque module contient plusieurs documents de travail (questionnaires, devoirs, etc.) qu’il est assez facile de noter. Cependant, nombre de modules présentent des activités pour lesquelles le participant doit demander l’aide d’un adulte en qui il a confiance. Veuillez noter que même si le formulaire de déclaration confirme que le devoir a été fait et que la vie privée des participants sera respectée, les jeunes ne seront pas toujours en mesure de faire ces devoirs (p. ex. : pour des raisons de sécurité ou s’ils n’ont personne à qui parler). Soyez sensible aux divers besoins et circonstances associés à votre groupe. Références Fisher, W.A. et Fisher, J.D. (1998) « Understanding and promoting sexual and reproductive health behaviour: theory and method ». Annual Review of Sex Research, n° 9, p. 39-76. Santé Canada. (1999) Compte rendu des consultations menées pour un Cadre de référence en matière de santé sexuelle et génésique. Ottawa, auteur. Santé Canada. (1999) Lignes directrices nationales pour l’éducation en matière de santé sexuelle. Ottawa, auteur. Santé Canada, Division de la surveillance du VIH/sida, Bureau du VIH/sida, des MTS et de la tuberculose, LLCM. (Mai 1998) « Comportements sexuels à risque des Canadiens ». Actualités en épidémiologie sur le VIH/sida, Ottawa, auteur. Santé Canada, Division de la surveillance du VIH/sida, Bureau du VIH/sida, des MTS et de la tuberculose, LLCM. (Novembre 1999). « Le VIH et le sida chez les jeunes au Canada ». Actualités en épidémiologie sur le VIH/sida, Ottawa, auteur. SIECCAN, Conseil du Canada d’information et d’éducation sexuelles. (2000) Common Questions About Sexual Health Education. Toronto, auteur. Wadhera, S. et Millar, W.J. (Hiver 1997) « La grossesse chez les adolescentes, de 1974 à 1994 ». Rapports sur la santé, vol. 9, n° 3. 8 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Collaborateurs de Au-delà de l’essentiel : Guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Comité consultatif Faye Bebb, B.Sc.Inf. Coordonnatrice de l’éducation Planned Parenthood Association of British Columbia Vancouver (C.-B.) Neil Burke, B.Com, M.Pl. Éducateur en prévention du VIH Centre canadien de documentation sur le VIH/sida Association canadienne de santé publique Ottawa (Ont.) William Fisher, Ph.D. University of Western Ontario Départements de psychologie et d’obstétrique et de gynécologie London (Ont.) Caitlin Hancey Youth for Social Justice Halifax (N.-É.) Louise Hanvey, B.Sc.Inf., M.G.S.S. Vice-présidente Fédération pour le planning des naissances du Canada Ottawa (Ont.) Bonnie Johnson Directrice générale Fédération pour le planning des naissances du Canada Ottawa (Ont.) Alexander McKay, Ph.D. Conseil du Canada d’information et d’éducation sexuelles (SIECCAN) Toronto (Ont.) Christiane Ménard, B.A. Directrice des communications Société des obstétriciens et gynécologues du Canada Ottawa (Ont.) Alia Offman, M.A. Ottawa (Ont.) Line Sacchetti, inf., B.Sc.Inf., M.Ed. Superviseure Programme de santé sexuelle en milieu scolaire d’Ottawa-Carleton Service de la santé d’Ottawa-Carleton Rozelle Srichandra, B.A. Coordonnatrice du programme Facts of Life Sexuality Education Resource Centre Winnipeg (Man.) Lisa Tobin, M.Sc. Coordonnatrice de l’éducation Planned Parenthood Metro Clinic Halifax (N.-É.) Cathy Tocchi, B.Ed. Directrice générale Planning des naissances d’Ottawa-Carleton Ottawa (Ont.) Rédacteurs Rena Kulczycki Halifax (N.-É.) André Lalonde, M.D., FRCSC, M.Sc. Vice-président exécutif Société des obstétriciens et gynécologues du Canada Ottawa (Ont.) Julie Lévesque, B.Sc.Inf., infirmière en santé publique Service de la santé d’Ottawa-Carleton Ottawa (Ont.) Doug McCall, B.Ed. Association canadienne pour l’éducation à la santé Vancouver (C.-B.) Holly McKay Santé Canada Direction générale de la promotion et de la protection de la santé Division de l’enfance et de la jeunesse Collaborateurs Erin Connell, M.A. Fédération pour le planning des naissances du Canada Ottawa (Ont.) Corrine Langill, inf., B.Sc.Inf. Service de la santé d’Ottawa-Carleton Programme de santé sexuelle en milieu scolaire d’Ottawa-Carleton Alexander McKay, Ph.D. Conseil du Canada d’information et d’éducation sexuelles (SIECCAN) Toronto (Ont.) Alia Offman, M.A. Ottawa (Ont.) Rozelle Srichandra, B.A. Sexuality Education Resource Centre Winnipeg (Man.) Cathy Tocchi, B.Ed. Planning des naissances d’Ottawa-Carleton Ottawa (Ont.) 9 Agente de projet Erin Connell, M.A. Margie Layden-Oreto et Mark Holland Ministère de l’Éducation Fredericton (N.-B.) Chargée de projet Julie Pentick, B.A., B.Sc., B.Ed. Édition et mise en pages MAD Apples marketing communications Réviseurs et chargés des essais pilotes Sue Ball Ministère de l’Éducation Arviat (Nunavut) Jay MacLeod, M.Ed. Université du Manitoba Winnipeg (Man.) Kristine Barr, B.A., et Trina Larsen, B.A. Teen Talk Winnipeg (Man.) Bill McFarlane Branton House Halifax (N.-É.) Ann Barrett, B.Sc., et Ruth Miller, M.Ed. Service de santé publique Toronto (Ont.) Judith McIntyre Ministère de l’Éducation Whitehorse (Yuk.) Jane Beveridge, B.Ed. École secondaire J.L.-Ilsley Halifax (N.-É.) Davina Melanson, M.Ed. Youth LIVE Halifax (N.-É.) Révérende Mère Ruth Blaser, M.Div. Saskatchewan Christian Feminist Network Regina (Sask.) Ministère de l’Éducation Direction des programmes scolaires Halifax (N.-É.) Jason T. Blauer, B.Ed. École publique W.-Erskine-Johnston Kanata (Ont.) Calgary Birth Control Association Education Team Calgary (Alb.) Calgary Regional Health Authority Sexual Health Specialists and Education Team Calgary (Alb.) Judy Desjarlais Ministère de l’Éducation, de la Culture et de la Formation Yellowknife (T.N.-O.) Ruth Evans, M.A., M.Th. Ancienne directrice Christian Development Église unie du Canada David Holmes, M.Ed. École publique de Caistor Caistor Centre (Ont.) Bohdanna Kinasevych, B.A. New Directions for Children, Youth and Families Winnipeg (Man.) 10 Heidi Mack, M.Ed. Services de santé et services communautaires Pinecrest-Queensway Ottawa (Ont.) Carole MacFarlane Conseil scolaire de Vancouver Vancouver (C.-B.) Maria Nazaryan, B.Ed. Clayton Park Halifax (N.-É.) Kathy Nicholson, B.Ed. École secondaire Churchill Vancouver (C.-B.) Dino Paoletti, M.Ed. Central Toronto Youth Services Bureau Toronto (Ont.) Debbie Richardson, M.Ed. École secondaire Halifax-West Halifax (N.-É.) Programme de santé sexuelle en milieu scolaire d’Ottawa-Carleton Service de la santé d’Ottawa-Carleton Ottawa (Ont.) Jamie Slater, B.Serv.Soc. Planned Parenthood of Toronto Toronto (Ont.) Kevin Szajkowski, B.Ed. Dakota Collegiate Winnipeg (Man.) Shelley Teal, BCS Centre Reigh-Allen Dartmouth (N.-É.) Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Programmes participants All in a Day: An Experiential Program Manual for the Prevention of Disordered Eating Heidi Mack Ananda Resources (613) 299-1035 thecabin@superaje.com www.ananda.on.ca Anti-Homophobia Program Joanne Mercier et Carolyn Claire Calgary Birth Control Association 301, 14e Rue N.-O., bureau 304 Calgary (Alb.) T2N 2A1 (403) 283-5580 generalmail@cbca.ab.ca www.cbca.ab.ca Be Proud, Be Responsible! Loretta Sweet Jemmott, John B. Jemmott et Konstance A. McCaffree Select Media Inc. 18 Harrison Street – 5th Floor New York, NY 10013, USA 1-800-707-6334 www.selectmedia.org Bodywork: A Handbook of Body Image Exercises Vanessa Russell et Alice Te Conseil scolaire du district de Toronto Equity Department 155, rue College, 6e étage Toronto (Ont.) M5T 1P6 (416) 397-3797 Can We Talk? Ruthie Patriquin Cumberland County Family Planning C.P. 661 12, rue LaPlanche Amherst (N.-É.) B4H 4B8 (902) 667-7500 famplan@auracom.com Changes in You and Me! Service de santé publique de Toronto a/s de Ann Barrett 40, avenue St. Clair E. Toronto (Ont.) (416) 392-0962 Every BODY is a Somebody The Body Image Coalition of Peel Service de santé de Peel Heart Lake Town Centre 180B, promenade Sandalwood Est, bureau 200 Brampton (Ont.) L6Z 4N1 (905) 791-7800 www.Region.Peel.on.ca Programmes participants Filling the Gaps – Hard to Teach Topics in Sexuality Education Sexuality Information and Education Council of the United States (SIECUS) 130 West 42nd Street, Suite 350 New York, NY 10036-7802, U.S.A. (212) 819-9770 siecus@siecus.org www.siecus.org Fully Alive Grade 4 Pearson Education Canada 26, place Prince-Andrew Don Mills (Ont.) M3C 2T8 1-800-361-6128 Fully Alive Grade 6 Pearson Education Canada 26, place Prince-Andrew Don Mills (Ont.) M3C 2T8 1-800-361-6128 Fully Alive Grade 7 Pearson Education Canada 26, place Prince-Andrew Don Mills (Ont.) M3C 2T8 1-800-361-6128 Get Real about AIDS Comprehensive Health Education Foundation (C.H.E.F.) 22419 Pacific Hwy S Seattle WA 98198, U.S.A. 1-800-323-2433 www.chef.org Growing Together! Ruthie Patriquin Cumberland County Family Planning C.P. 661 12, rue LaPlanche Amherst (N.-É.) B4H 4B8 (902) 667-7500 famplan@auracom.com Growth and Development Lesson Plans for Grades 5 & 6 Municipalité régionale de Niagara Service de santé publique de la région de Niagara 573, avenue Glenridge St. Catharines (Ont.) L2T 4C2 (905) 688-3762 Healthy Body Image – Teaching Kids to Eat and Love their Bodies Too! Kathy Kater Eating Disorders Awareness & Prevention 603 Stewart Street, Suite 803 Seattle, WA 98101, U.S.A. 1-800-931-2237 programs@edap.org www.edap.org 11 Healthy Relationships: A Violence Prevention Curriculum Men For Change C.P. 33005, comptoir postal Quinpool Halifax (N.-É.) B3L 4T6 (902) 457-4351 daisies@m4c.ns.ca www.m4c.ns.ca The New Positive Images Peggy Brick Planned Parenthood of Greater Northern New Jersey, Inc. 196 Speedwell Avenue Morristown, NJ 07960, U.S.A. ppgnnj@eclipse.net www.plannedparenthoodnj.com Programme de santé sexuelle en milieu scolaire d’Ottawa-Carleton Service de la santé d’Ottawa-Carleton Division de la santé des enfants et des adolescents 495, chemin Richmond Ottawa (Ont.) K2A 4A4 (613) 724-4242 sacchettili@rmoc.on.ca www.city.ottawa.on.ca/city_services/ yourhealth/28_0_en.shtml Our Whole Lives: Sexuality Education for Grades 7-9 Pamela M. Wilson Unitarian Universalist Association 25 Beacon Street Boston, MA 02108, U.S.A. (617) 742-2100 www.uua.org The PASHA Activity Sourcebook: Activities for educating teens about pregnancy and STD/HIV/AIDS prevention Tabitha A. Benner, M. Jane Park et Evelyn C. Peterson Sociometrics Corporation 170 State Street, Suite 260 Los Altos, CA 94022, U.S.A. (650) 949-3282 socio@socio.com www.sociometrics.com Programme d’éducation communautaire Planning des naissances d’Ottawa-Carleton (613) 226-3234 ppoc@cyberus.ca www.planparenthoodottawa.on.ca Programme de promotion de la santé communautaire Planned Parenthood of Toronto 36-B, avenue Prince-Arthur Toronto (Ont.) M5R 1A9 (416) 961-0113 ppt@ultratech.net www.ppt.on.ca 12 Promoting Healthy Body Image: A Guide for Program Planners Carla Rice Centre ontarien d’information en prévention Programme Meilleur départ 180, rue Dundas O., bureau 1900 Toronto (Ont.) M5G 1Z8 1-800-263-2846 beststart@beststart.org www.opc.on.ca/beststart/ Relationships Skills for Healthy Sexuality Linda Findlay Alberta Health & Wellness Tour TELUS Plaza Nord, 23e étage 10025, avenue Jasper N.-O. C.P. 1360, succ. Main Edmonton (Alb.) T5J 2N3 (780) 415-2762 linda.findlay@gov.ab.ca Respect Yourself and Protect Yourself: Skill Building for STD/HIV Prevention Pat Mauch et Ethel McLean Conseil de santé de Vancouver/Richmond 1060, 8e Avenue O. Vancouver (C.-B.) V6H 1C4 La réplique des jeunes : sexe, sexualité et médiatique Fédération pour le planning des naissances du Canada 1, rue Nicholas, bureau 430 Ottawa (Ont.) K1N 7B7 (613) 241-4474 admin@ppfc.ca www.ppfc.ca Éducation sanitaire à l’école pour la prévention du SIDA et des MST ONUSIDA 20, avenue Appia CH-1211 Genève 27, Suisse (+4122) 791 3666 UNAIDS@UNAIDS.org www.unaids.org Sexual Violence in Teenage Lives: A Prevention Curriculum Judy Cyprian, Katherine McLaughlin et Glenn Quint Planned Parenthood New England Education and Training Department 23 Mansfield Avenue Burlington, VT 05401, U.S.A. 1-800-488-9638 www.plannedparenthood.org/ppnne/ Sexuality Education Materials for the Classroom Su Nottingham 4600 Stanton Road Oxford, Michigan 48371, U.S.A. SuNot@aol.com Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Skills for Healthy Relationships Université Queen’s Groupe d’évaluation des programmes sociaux Centre Duncan-McArthur, pièce B164 Kingston (Ont.) K7L 3N6 (613) 533-6255 spegmail@educ.queensu.ca Smoke-Free for Life, Grades 7 to 9 – A smoking prevention curriculum supplement Ministère de la Santé de Nouvelle-Écosse Unité de lutte contre le tabagisme C.P. 488 Halifax (N.-É.) B3J 2R8 (902) 424-5187 Tackling Gay Issues in School: A Resource Module Leif Mitchell GLSEN and Planned Parenthood Connecticut, Inc. 129 Whitney Avenue New Haven, Connecticut 06510, U.S.A. (203) 865-5158 PPCTLeif@aol.com www.GLSEN.org Teacher’s Resource Kit – A Teacher’s Lesson Plan Kit for the Prevention of Eating Disorders Carla Rice National Eating Disorder Information Centre 200, rue Elizabeth College Wing, 1-211 Toronto (Ont.) M5G 2C4 (416) 340-4156 nedic@uhn.on.ca www.nedic.on.ca Teaching Safer Sex Peggy Brick Planned Parenthood of Greater Northern New Jersey 196 Speedwell Avenue Morristown, NJ 07960, U.S.A. ppgnnj@eclipse.net www.plannedparenthoodnj.com Today’s Talk About Sexual Assault: A Booklet for Teens Victoria Women’s Sexual Assault Centre 754, rue Broughton, 2e étage Victoria (C.-B.) V8W 1E1 (250) 383-5545 vwsac@islandnet.com www.islandnet.com/~vwsac/ Values and Choices Dorothy L. Williams, dir. Search Institute 122 West Franklin Avenue Minneapolis, MN 55404, U.S.A. 1-800-888-7828 si@search-institute.org www.search-institute.org Programmes participants 13 Table des matières Avant-propos et remerciements Au sujet du Guide-ressources ............................................................................................ 1 Collaborateurs ..................................................................................................................... 9 Programmes participants .................................................................................................. 11 Table des matières ............................................................................................................ 15 I. Les préliminaires ............................................................................................................ 17 II. Valeurs et sexualité ....................................................................................................... 29 III. Puberté et santé génésique ......................................................................................... 61 IV. Estime de soi .............................................................................................................. 137 V. Identité sexuelle .......................................................................................................... 183 VI. Relations, communication et prise de décisions........................................................ 225 VII. Contraception et sexualité à risques réduits ............................................................ 281 VIII. MTS et VIH .............................................................................................................. 331 IX. Annexes ..................................................................................................................... 355 • • • • • • Annexe A : Glossaire Annexe B : Modèle de lettre à l’intention des parents Annexe C : Activités liées à l’évaluation des besoins Annexe D : Activités d’exploration communautaire Annexe E : Activités « brise-glace » pour éliminer la gêne Annexe F : Diagrammes anatomiques X. Ressources ................................................................................................................ 375 Table des matières 15 Module 1 : Les préliminaires Les cours en matière de santé sexuelle et de procréation ne peuvent pas s’enseigner de la même façon que les mathématiques ou la physique, où la réponse est obligatoirement vraie ou fausse. Pour cette raison, le présent module veut vous aider à élaborer des stratégies d’enseignement qui vous permettront de transmettre aux jeunes de l’information juste grâce à laquelle ils pourront prendre les meilleures décisions qui les concernent. Les sujets abordés seront : • Bâtir un consensus • Renforcer sa confiance et reconnaître ses propres valeurs • Trouver le temps d’enseigner • Façonner un milieu sécuritaire • Réagir aux crises • Conseils pour l’enseignant Les préliminaires Bâtir un consensus Même si la majorité des Canadiens y sont favorables, certaines personnes peuvent s’opposer au contenu ou aux objectifs de l’éducation sur la santé sexuelle et reproductive, ou ne pas les comprendre. Trois stratégies ont fait leurs preuves pour bâtir un consensus. I Expliquez le fondement théorique de l’éducation sexuelle. Reproduisez l’énoncé théorique de la section « Au sujet du Guide-ressources », page 3 (ou rédigez le vôtre), et distribuez-le aux parents, administrateurs et directeurs. Parmi les étapes les plus importantes de l’élaboration et de la mise en œuvre d’un programme d’éducation sexuelle efficace figure la préparation d’une déclaration de principes. Cet énoncé fondamental sert à trois choses : 1. Il présente une vision commune des objectifs du programme et de la démarche à suivre. 2. Il sert de mécanisme de consultation avec les parents, administrateurs, organismes communautaires, médias et citoyens intéressés au sujet du programme et des valeurs qui le définissent. 3. Il sert de point de référence à partir duquel le programme peut être évalué tout au long du processus d’élaboration et de mise en œuvre. À l’instar de plusieurs enseignants, administrateurs scolaires et services de santé1, nous avons adapté notre propre version de l’énoncé théorique présenté ci-dessous. Un des traits distinctifs de cet énoncé est l’importance accordée aux principes démocratiques fondamentaux, nommément le respect, la tolérance, la compréhension, la compassion, l’honnêteté, l’accès à l’information et la collaboration. Comme ces principes caractérisent les valeurs acceptées et partagées par les Canadiens, une méthode d’enseignement de la santé sexuelle et reproductive qui s’en inspire ne peut que contribuer à bâtir le consensus social nécessaire pour offrir une éducation à grande échelle et efficace aux jeunes2. II Évaluez et officialisez le point de vue et les politiques de votre école ou de votre collectivité au sujet de l’éducation sexuelle en adoptant une démarche de développement communautaire. Le conseil scolaire Michipicoten d’Algoma (Ontario) a élaboré les lignes directrices suivantes : • Créez un comité composé d’élèves, de parents, d’enseignants, de directeurs, de membres du conseil scolaire et d’organismes communautaires. Les écoles jouent un rôle fondamental en matière d’éducation sexuelle et reproductive. D’après les Lignes directrices nationales pour l’éducation en matière de santé sexuelle : « Les écoles, qui sont le seul établissement d’enseignement formel à établir des contacts significatifs avec presque tous les jeunes, constituent une ressource vitale dans notre société lorsqu’il s’agit de donner aux enfants, aux adolescents et aux jeunes adultes l’occasion d’acquérir le savoir et les compétences dont ils auront besoin pour prendre des décisions visant à promouvoir leur santé sexuelle et à mettre ces décisions en pratique 3 ». 1 Voir Burgoyne, W. (1998) Sexual Health Education Policy. Toronto, Ontario Prevention Clearing House. Aussi : Haliburton, Kawartha, Pine Ridge (HKPR) District Health Unit. (1999) Sexual Health Education Survey. Whitby (Ontario), Regional Municipality of Durham Health Department. 2 Pour de plus amples renseignements sur la façon d’élaborer un énoncé théorique, communiquez avec le Conseil du Canada d’information et d’éducation sexuelles (SIECCAN) : www.sieccan.org, ou consultez les Lignes directrices nationales pour l’éducation en matière de santé sexuelle reproduites dans le Guide-ressources, également disponibles à : www.hc-sc.gc.ca/hpb/lcdc/publicat/sheguide/index_f.html. 3 Santé Canada. (1994) Lignes directrices nationales pour l’éducation en matière de santé sexuelle. Ottawa, auteur, p. 11. Les préliminaires 19 • Informez et intéressez la collectivité de façon à recueillir son appui et à la faire participer au processus (organisez par exemple des soirées d’information, engagez des consultants, faites intervenir des organismes nationaux qui œuvrent en faveur de l’éducation sexuelle). • Démarrez le processus en rédigeant un énoncé théorique en matière d’éducation sexuelle, ce qui permettra aux membres du comité de s’entendre sur le fondement de leur travail. • Sondez les parents et les élèves pour déterminer leurs besoins et leurs croyances en matière d’éducation sexuelle. L’information recueillie aidera le comité à élaborer un programme plus efficace et mieux adapté. • Tenez compte de l’ensemble des points de vue et des croyances au sein de la collectivité. Invitez élèves, parents, enseignants, directeurs, membres du conseil scolaire et organismes à discuter de la façon de respecter toutes les religions et croyances dans le cadre d’une société démocratique. Prenez le temps de dégager les valeurs qui ne sont pas reconnues dans une telle société. • Encouragez le conseil scolaire à jouer un rôle de chef de file pour s’assurer qu’il assume la responsabilité du processus et des résultats. • Encouragez les membres du comité à faire le travail de base nécessaire pour bien s’organiser et se disposer à recevoir les suggestions de la collectivité. • Offrez un soutien et une formation aux enseignants pour les aider à perfectionner leurs compétences et à les mettre à l’aise par rapport à l’éducation sexuelle. • Offrez une formation et un soutien au comité pour renforcer les capacités des membres en vue de ce travail. • Confiez à une personne, de préférence au sein du conseil scolaire, le rôle d’agent de liaison avec les médias et la collectivité, ce qui permettra d’assurer la constance des communications. Politique d’éducation en matière de santé sexuelle du conseil scolaire de Michipicoten Le conseil scolaire de Michipicoten s’engage à offrir une éducation sexuelle appropriée à tous ses élèves de la 1re à la 12e année. Tous les programmes s’inspireront de l’énoncé théorique du conseil scolaire en matière d’éducation sexuelle élaboré et entériné par la collectivité. La mise en œuvre et l’examen du programme incombe au directeur de l’école et au personnel de surveillance du conseil scolaire. Le conseil scolaire de Michipicoten respecte le droit des étudiants de se retirer des cours d’éducation en matière de santé sexuelle. Dans la mesure du possible, on ne ménagera aucun effort pour informer les parents du contenu du programme et de la méthode d’enseignement. 20 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive III Mettez l’accent sur la participation des parents. Même si la plupart des parents canadiens sont favorables à l’idée que leurs enfants reçoivent une éducation en matière de santé sexuelle et reproductive4, il reste important de les informer et de les faire participer au programme. Cela permettra non seulement d’éviter les malentendus au sujet du contenu et des objectifs du programme, mais aussi de donner aux parents l’occasion de partager leur opinion et d’offrir leur appui. On recommande aux enseignants de se familiariser avec la politique de leur école pour prévenir les parents du programme. Faites participer les parents : • en leur faisant envoyer une lettre qui décrive le cours ou le programme5. Rappelez-leur qu’il s’agit d’une matière autorisée et qu’ils ont le choix d’en retirer leurs enfants. Dans un tel cas, prévoyez d’autres activités acceptables pour ces élèves; • en leur montrant le matériel que vous utiliserez; • en les renseignant sur la façon d’obtenir des compléments d’information (fiches de renseignements, dépliants, etc. distribués par les services de santé locaux ou les groupes de planification familiale), pour eux et pour leurs enfants; • en organisant des ateliers d’information pour les conseiller sur la façon de parler de sexualité à leurs enfants. 4 SIECCAN, Conseil du Canada d’information et d’éducation sexuelles. (2000) Common Questions About Sexual Health Education. Toronto, auteur. 5 L’annexe B présente un modèle de lettre à l’intention des parents. Les préliminaires 21 Idées préconçues à éviter • Tous les élèves sont issus de familles nucléaires traditionnelles. • Tous les élèves sont hétérosexuels. • Tous les élèves sont actifs sexuellement. • Tous les élèves ne sont pas encore actifs sexuellement. • Tous les élèves ont des relations consensuelles. Renforcer sa confiance et reconnaître ses propres valeurs Comme pour toutes les matières, il est important de se préparer et de passer en revue le contenu avant de l’enseigner. Prédisposez-vous à admettre que vous ne connaissez pas toutes les réponses, même si vous savez où trouver les renseignements nécessaires. Vous voudrez peut-être aussi obtenir l’appui et les conseils d’un mentor (p. ex. : un enseignant plus expérimenté, une infirmière de santé publique ou un employé de la Fédération pour le planning des naissances). Il est tout aussi nécessaire d’évaluer votre propre aisance par rapport aux questions touchant à l’éducation sexuelle. Demandez-vous : • À quel point suis-je à l’aise avec le sujet? • Ai-je le soutien de mon école ou de mon organisation? • Quelles sont mes limites et comment arriverai-je à les surmonter? • Quelle sera ma réaction si un ou une élève me révèle une grossesse, un cas d’abus, etc.? • Comment vais-je répondre aux questions difficiles? • Tous les élèves actifs sexuellement ont des rapports sexuels. • Tous les élèves bénéficient de la même base de connaissances. • Tous les élèves ont les mêmes croyances culturelles et religieuses. Tout le monde a des sujets qui les rendent un peu mal à l’aise. Le fait de reconnaître qu’il n’est pas toujours facile de parler de sexualité mettra les élèves plus à l’aise, sachant qu’il s’agit d’un sujet difficile à aborder pour tous. En fait, les élèves sentent lorsqu’un enseignant n’est pas à l’aise, ce qui les amène souvent à perdre l’attention ou l’intérêt à l’égard de l’information véhiculée. Certains professeurs sont gênés parce qu’ils craignent de transmettre leurs propres attitudes et valeurs sur la matière. Il est pourtant possible de remédier à ce problème en parlant de faits plutôt que de valeurs. Par exemple : Valeur : « Je pense que toutes les femmes devraient avoir le choix de se faire avorter. » Fait : « L’avortement est une procédure légale au Canada. » Valeur : « Trop d’adolescents sont actifs sexuellement. » Fait : « De nombreux adolescents sont actifs sexuellement. » Cependant, certains messages universels peuvent être communiqués, notamment : 1. le respect de soi et des autres 2. le traitement juste des personnes 3. l’égalité pour tous 4. l’honnêteté Les valeurs sont personnelles; ce sont des principes qui sont influencés par la famille, les amis, l’école, les médias, la culture, la religion et nos propres expériences et perceptions. Il faut encourager les élèves à respecter les valeurs et expériences de chacun dans la salle pour que la discussion puisse être ouverte et honnête. 22 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Trouver le temps d’enseigner De nombreux enseignants font remarquer le manque de temps consacré à l’éducation sexuelle. Bien qu’il soit préférable de présenter ces questions aux jeunes sur une période de plusieurs années, le fait est que nombre d’enseignants disposent seulement de quelques heures pour couvrir tout le programme. Parmi les stratégies possibles pour surmonter cet obstacle, on compte les suivantes : 1. Inspirez-vous de l’actualité. Vous pouvez vous servir de l’actualité ou de sujets de conversation courants pour lancer une discussion plus vaste sur la sexualité. Par exemple, si un élève fait allusion à une émission de télévision populaire qui traite de grossesse non planifiée, vous pourriez aborder les questions de contraception et de grossesse en classe. Cette technique encourage les élèves à soulever des questions liées à la santé sexuelle et reproductive, à y songer et à les examiner de façon critique en même temps qu’elles se produisent dans leur vie de tous les jours. 2. Parlez de questions liées à la sexualité en même temps que d’autres sujets. Cela permet de : • présenter les questions de sexualité comme étant acceptables et offrir des modèles ainsi que des personnes ressources pour les élèves; • veiller à ce que les jeunes acquièrent des compétences (communication, prise de décisions, pensée critique, connaissances médiatiques, techniques de négociation, éducation aux valeurs) utiles pour les questions liées à la santé sexuelle et reproductive; • contribuer à l’application d’une stratégie à grande échelle pour l’éducation sexuelle. 3. Tirez le maximum du temps que vous consacrez en : • effectuant une évaluation des besoins6; • choisissant des activités qui correspondent aux intérêts et au niveau de développement de votre groupe – et en vous guidant à l’aide de l’évaluation des besoins; • prévoyant une activité d’exploration communautaire7. 6 L’annexe C présente des exemples d’activités liées à l’évaluation des besoins. 7 Voir les exemples d’activités d’exploration communautaire à l’annexe D. Les préliminaires 23 Aspects mathématiques • • • Fréquence et pourcentage des MTS et du VIH Fréquence et pourcentage des grossesses Fréquence et pourcentage des avortements Aspects scientifiques • • • • • • • Évolution biologique de la puberté Reproduction humaine Génétique Transmission des MTS et du VIH Pathogénie des MTS et du VIH Traitement des MTS et du VIH Méthodes de contraception Aspects liés à la langue • Rédaction d’un journal personnel sur les relations, l’estime de soi, l’image du corps, etc. • Étude des médias (comment les médias traitent de sexualité et de relations) • Questions liées à la santé sexuelle comme sujets de dissertation ou de débat Aspects liés aux arts de la scène et aux arts plastiques • • Jeux de rôles • Création de collages, de murales, d’affiches ou de banderoles Rédaction ou mise en scène d’une pièce de théâtre, d’un sketch, d’un vidéo ou d’une chanson Aspects liés aux sciences sociales 24 • • Sexualité et loi (agression sexuelle, âge de consentement, prostitution) • • • • • • • • Construction sociale de la sexualité, rôle assigné à chacun des sexes Étude des médias (comment les médias traitent de sexualité et de relations) Histoire de la contraception au Canada Histoire de l’avortement au Canada Le « corps idéal » à travers les âges Histoire des lois sur les agressions sexuelles au Canada Contributions des gays et des lesbiennes au Canada Questions liées à la régulation des populations Tenants et aboutissants des rapports sans protection Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Façonner un milieu sécuritaire Pour façonner un milieu où les élèves se sentent à l’aise et en sécurité, portez attention à l’environnement physique dans lequel vous enseignez ainsi qu’à l’atmosphère dans la salle de classe. Pour rendre le milieu physique plus accueillant et confortable, vous pouvez : • • donner vos cours dans une salle plus agréable (p. ex. : un salon); • rester dans la salle lorsque vous invitez un conférencier (ce qui permettra d’assurer l’intégrité du milieu et de vous préparer au suivi avec les élèves ou les parents); • disposer des listes de ressources communautaires, des revues, affiches et dépliants à un endroit accessible et marquer d’un signet les sites Web pertinents dans l’ordinateur de la classe (tenez compte des divers degrés d’anonymat que peuvent vouloir vos élèves); • organiser des centres d’activités (collection de livres, d’affiches, d’autocollants, de dépliants, etc.) dans la classe au sujet de questions liées à l’éducation sexuelle. Cette démarche fonctionne bien lorsqu’elle coïncide avec les sujets abordés en classe ou avec des journées ou semaines de sensibilisation (p. ex. : Journée mondiale du sida). réorganiser la disposition des sièges dans la salle pour faciliter la discussion (p. ex. : en forme de « U », en rond, en petits groupes, etc.); Pour façonner un milieu d’apprentissage positif et augmenter le niveau d’aisance du groupe, vous pouvez : • • organiser des activités pour éliminer la gêne8; • • détruire les mythes et résoudre les cas de « deux poids deux mesures »; • élaborer et afficher des règles de base. Les règles de base aident à structurer les leçons, à éclairer l’enseignant et les élèves sur les attentes de chacun et à éviter les situations difficiles. Rédigez ces règles de concert avec la classe en proposant celles que les élèves auraient pu oublier. Affichez-les sur un mur à la vue de tous et passez-les en revue avant de donner votre première leçon. 8 dans la mesure du possible, enseigner ou animer en collaboration avec un collègue, ce qui facilite souvent la tâche de répondre aux questions et de diriger la discussion; une équipe homme-femme contribue d’habitude au niveau de confort des élèves; s’inspirer de cas d’homophobie, de racisme, de sexisme, etc. pour parler de discrimination; L’éducation sexuelle ne ressemble pas à l’enseignement des mathématiques ou de la physique, où la réponse est vraie ou fausse. Il est impossible d’enseigner à quelqu’un d’être ou de ne pas être sexuel, car nous sommes des êtres sexuels dès notre naissance. Au contraire, les enseignants ont la tâche difficile de transmettre aux jeunes une information exacte qui leur permette de prendre eux-mêmes les meilleures décisions possibles. Deux questions clés surgissent souvent en matière d’éducation sexuelle : comment façonner un milieu sécuritaire pour les élèves et comment réagir aux crises. Exemples de règles de base : • • Respectez les autres. Respectez la confidentialité. • Toutes les questions sont acceptables et bienvenues. • Utilisez les termes exacts. L’annexe E présente des exemples d’activités pour éliminer la gêne. Les préliminaires 25 Réagir aux crises Il peut arriver pendant un cours d’éducation sexuelle, que des élèves vous révèlent une grossesse, un cas de maladie transmise sexuellement ou d’abus, des idées suicidaires ou une orientation gaie, lesbienne ou bisexuelle. Il est important de : Si vous savez ou soupçonnez qu’une personne de moins de 16 ans est victime ou susceptible d’être victime de négligence ou d’abus émotif, physique ou sexuel, vous avez l’obligation légale de le rapporter au ministère responsable des enfants et de la famille ou au service de protection de l’enfance de votre province. Vous voudrez sans doute dévoiler cette information à votre classe au début du cours d’éducation sexuelle pour que tous les élèves soient au courant. 26 • • • savoir où diriger l’élève pour obtenir de l’aide; • connaître la politique de votre école ou de votre centre pour ce genre de questions. vous engager à aider l’élève à trouver l’aide dont il ou elle a besoin; vous assurer de pouvoir compter sur une personne pour vous soutenir (p. ex. : une infirmière, un administrateur de l’école, un employé de la Fédération pour le planning des naissances); La chose la plus importante que vous puissiez faire est de veiller à ce que la santé de l’élève ne soit pas en danger, que ce soit par sa faute ou celle de quelqu’un d’autre. Écoutez la personne, encouragez-la et dirigez-la vers les services disponibles dans la collectivité. En cas d’abus : • • Écoutez. • Dites-lui que vous croyez en lui. Les victimes d’abus ont besoin de savoir qu’on les croit. La plupart ne mentent pas au sujet d’un abus ou d’une agression. • Faites preuve d’encouragement, en disant par exemple : « J’ai l’impression que ça a été très effrayant » ou « Je comprends pourquoi tu te sens si mal ». • Dites-lui que ce n’était pas de sa faute. Le seul coupable est le perpétrant. • • Informez-le de votre obligation juridique de rapporter la chose. Remerciez l’élève de s’être confié à vous et reconnaissez à quel point il doit être difficile de parler de l’abus. Dirigez-le vers les services offerts dans la collectivité (p. ex. : centre d’aide aux victimes d’agression sexuelle). Par contre, si quelqu’un vous révèle être un agresseur : • • • Écoutez. • Aidez-le à comprendre que la violence ne tient qu’à lui, même si l’autre personne a une responsabilité quant aux problèmes qui entravent leur relation. La violence est un comportement appris qui peut se désapprendre. • Encouragez-le à demander de l’aide auprès d’un programme de counselling. La violence ne disparaîtra pas d’elle-même. • Si l’agression a été commise contre une personne de moins de 16 ans, vous avez l’obligation juridique de rapporter le cas, au nom de la victime, au ministère responsable des enfants et de la famille ou au service de protection de l’enfance de votre province. Donnez à l’élève la possibilité de rapporter l’incident lui-même ou offrez-lui de le faire en sa présence. Encouragez-le à rectifier son comportement. Faites connaître votre point de vue et insurgez-vous contre les propos offensants. Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Conseils pour l’enseignant Usez de vos aptitudes à l’animation • Réagissez de façon positive aux questions. • Soyez sensible à la communication non verbale. • Si la matière à enseigner vous met mal à l’aise, trouvez un membre de la collectivité qui se sente bien de le faire. • Faites preuve d’humour pour dissiper la gêne et susciter une atmosphère agréable. • Orientez vos discussions et actions en fonction des élèves. • Écoutez. • Demandez aux participants ce qu’ils veulent apprendre. • Soyez patient. • Favorisez la confiance de soi et la prise de décisions de façon autonome. • Tenez compte des différents styles d’apprentissage. • Restez vous-même. Usez de stratégies d’enseignement interactives pour réagir aux divers styles d’apprentissage • Jeux de rôles • Conférenciers invités (en particulier ceux avec une expérience personnelle à raconter) • Confrères enseignants • Discussion en groupe avec des conférenciers provenant des services communautaires • Rédaction d’articles, création littéraire, poésie • Lettres de demande de conseils • Boîte aux questions anonymes • Création d’affiches, de dépliants, de graffiti, etc. • Exercices de remue-méninges et de réflexion • Jeux-concours • Activités pratiques • Débats • Pièces de théâtre, chansons, vidéos • Contes • Excursions (dans des cliniques, centres de santé, centres de soutien pour adolescentes enceintes, etc.) • Débats, conversations sur l’actualité (y compris la rédaction d’articles sur les nouvelles dans les journaux, les revues, les émissions télévisées et les films) • Expériences • Arbres de décision • Interviews • Sondages • Études de cas • Enseignement fondé sur la réalité (p. ex. : à quoi ressemble la vie d’un parent adolescent?) • Jeux • Discussions informelles Les préliminaires Soyez un enseignant ouvert • Respectez les sentiments, valeurs et opinions des élèves. • Insurgez-vous contre les pratiques dangereuses et nuisibles pour la santé. • Utilisez un langage non sexiste et inclusif (p. ex. : employez le mot « partenaire » au lieu de « copain » ou « copine »). • Reconnaissez-le lorsque vous n’avez pas de réponse et engagez-vous à en trouver une. • Donnez aux jeunes l’occasion de se retirer de la conversation lorsqu’il s’agit de questions délicates. • Sachez quand et où envoyer vos élèves pour obtenir de l’aide. 27 Références Burgoyne, W. (1998) Sexual Health Education Policy. Toronto (Ontario), Ontario Prevention Clearing House. Conseil du Canada d’information et d’éducation sexuelles (SIECCAN). (2000) Common Questions About Sexual Health Education. Toronto, auteur. Drolet, Judy C. et Clark, Kay. (1994) The Sexuality Education Challenge. Santa Cruz, ETR Associates. Équipe de sexualité en milieu scolaire. (1998) Trousse de ressources pour l’enseignement de la sexualité. Ottawa, Service de santé de la Région d’OttawaCarleton. Gordon, Bill. (1995) Relationship Skills for Healthy Sexuality. Fort Saskatchewan, Alberta Learning. Haldimand-Norfolk Regional Health Department. Birth Control-Reach & Teach. Halibutorn, Kawartha, Pine Ridge (HKPR) District Health Unit. (1999) Sexual Health Education Survey. Whitby (Ontario), Regional Municipality of Durham Health Department. Hubbard, Betty M. (1997) Sexuality & Relationships: Choosing Health High School. Santa Cruz: ETR Associates. Lipscomb Bridge, Kathy. Sex Education for the 90’s: A Practical Teacher’s Guide. J. Weston Walch Publisher. Nottingham, Su et Craven, Al. Sexuality Education in the Classroom: How to be more Efficient, Effective & Enjoyable. Document distribué lors d’une conférence sur la sexualité à Guelph, juin 1994. Planning des naissances d’Ottawa-Carleton. 12 Helpful Hints for Talking about Sexuality. Regional Niagara Health Department. (1990) Completing the Picture: Adolescents Talk About What’s Missing in our Sexual Health Services. St. Catharine’s, auteur. Santé Canada. (1994) Lignes directrices nationales pour l’éducation en matière de santé sexuelle. Ottawa, auteur. Scarborough Health Unit. SHARE: An Interactive Health fair Promoting Healthy Sexuality. Document distribué lors d’une conférence sur la sexualité à Guelph, juin 1994. Victoria Women’s Sexual Assault Centre. (1994) Today’s Talk About Sexual Assault: A Booklet for Teens. Victoria, auteur. 28 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Module 2 : Valeurs et sexualité Comprendre ses propres valeurs et reconnaître ce qui a de l’importance pour soi sont des étapes cruciales de la prise de décisions et favorisent une attitude saine. Ce module présente une série d’exercices qui aideront les élèves à identifier, à préciser et à examiner leurs valeurs sur la sexualité. Valeurs et sexualité Le présent module aidera les élèves à identifier, à préciser et à examiner leurs valeurs sur la sexualité. Les exercices de niveau I sont axés sur les valeurs de manière générale. Ceux de niveau II et III permettent de réfléchir aux valeurs qui touchent plus particulièrement aux relations, à la sexualité, à la violence sexuelle et aux grossesses non désirées1. Cette section propose également divers types de devoirs ayant pour but d’encourager les élèves à discuter de leurs valeurs avec un adulte en qui ils ont confiance (p. ex. : un parent, un tuteur, une tante, un oncle, un membre du clergé, etc.) Valeurs, valeurs morales et cours d’éducation sexuelle Étant donné que les questions morales qui touchent à la sexualité humaine font souvent l’objet de controverses, les enseigner requiert une approche équilibrée qui tienne compte de la diversité tout en s’attachant à promouvoir les principes démocratiques de base de la société canadienne2. Même si les élèves doivent être encouragés à exprimer leurs sentiments et à discuter de leurs valeurs touchant aux questions de sexualité, l’enseignant peut orienter les échanges en attirant leur attention sur des principes fondamentaux tels que l’honnêteté, l’équité, le respect de soi et d’autrui, la justice, etc. Les élèves ainsi que les enseignants devraient également reconnaître que les parents et institutions religieuses ont souvent des valeurs très fortes associées aux questions de sexualité. Animer des discussions de classe au sein desquelles sont présentées différentes perspectives sur les questions de sexualité constitue une étape importante susceptible d’aider les élèves à adopter un comportement plus mûr face à la sexualité humaine. Termes clés Valeurs : qualités qui sont importantes aux yeux d’une personne. Par exemple, une personne peut valoriser l’intelligence alors qu’une autre pourrait accorder plus d’importance à la loyauté. OBJECTIFS DE CE MODULE Les participants auront à : • définir et analyser leurs valeurs personnelles ainsi que les valeurs démocratiques; • évaluer comment les médias présentent et influencent nos valeurs; • déterminer quelles sont les valeurs qui se rattachent aux relations, à la sexualité, à une grossesse non désirée et à d’autres questions sur la sexualité. Valeurs morales : concepts ou principes sur lesquels une personne peut se fonder pour porter des jugements moraux. Par exemple, une personne peut se fier à des critères d’honnêteté, d’égalité et de responsabilité pour aboutir à une décision ou se faire une opinion devant une situation ou un dilemme. 1 Des fiches signalétiques sur la violence sexuelle et les grossesses non désirées sont présentées dans la section Ressources du présent Guide-ressources. 2 Pour plus de renseignements à ce sujet, consultez les Lignes directrices nationales pour l’éducation en matière de santé sexuelle. Valeurs et sexualité 31 Conseils pour l’enseignant Niveau I : Enfants entre 9 et 11 ans Entre la 4 e et la 6 e année Niveau II : Enfants entre 12 et 14 ans Entre le Secondaire I et III (entre la 7 e et la 9 e année) Niveau III : Adolescents de plus de 15 ans Secondaire IV et plus (10 e année et plus) 32 À faire • Rappelez au groupe les règles fondamentales à observer dans le cadre de discussions. Les élèves devraient respecter les points de vue différents des leurs. • Contestez directement les remarques discriminatoires en faisant référence aux principes démocratiques de base tels que l’égalité, la justice et le respect de la personne. Par exemple, si un élève déclare qu’une femme « cherche à provoquer » en s’habillant d’une certaine façon, demandez-lui en quoi son jugement promeut les valeurs d’égalité et de respect d’autrui. • Encouragez les élèves à associer leurs points de vue à des valeurs et à des croyances morales. • Faites « l’avocat du diable » au besoin pour qu’un maximum de points de vue soient exprimés. • Aidez les élèves ayant des points de vue peu populaires à s’exprimer. À éviter • Évitez d’orienter les activités de classe vers un consensus moral qui reflète vos propres valeurs. • Veillez à encourager un débat sain et constructif, et ne permettez pas aux élèves de se moquer des opinions des autres ou de les dénigrer. Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Définir ses valeurs personnelles et les valeurs démocratiques – Comment s’appliquent-elles aux questions de sexualité? Niveaux I/II/III Objectif : Les élèves devront définir leurs valeurs personnelles ainsi que les valeurs démocratiques et examiner comment elles s’appliquent aux questions de sexualité Structure : Discussion de groupe Durée : 30 minutes Matériel : Tableau noir ou tableau de papier Marche à suivre 1. Écrivez sur le tableau la définition de l’expression « valeurs personnelles » (p. ex. : qualités qui sont importantes aux yeux d’une personne). 2. Écrivez sur le tableau la définition de « valeurs démocratiques » (p. ex. : principes ou concepts généralement reconnus et promus par la société canadienne). 3. Demandez aux élèves de donner des exemples de valeurs personnelles (p. ex. : loyauté, intelligence, volonté, beauté, etc.) et de valeurs démocratiques (p. ex. : équité, égalité, justice, respect d’autrui, etc.). Notez qu’il peut y avoir des recoupements entre les valeurs personnelles et les valeurs démocratiques. 4. Animez une discussion autour de la manière dont les élèves acquièrent leurs valeurs personnelles et apprennent les valeurs démocratiques (p. ex. : grâce à la famille, aux médias, à la religion, aux amis). 5. Soulignez le fait que puisque chacun d’entre nous tire ses valeurs de sources différentes, les valeurs seront également différentes d’une personne à l’autre. Dans une société démocratique comme celle du Canada, on respecte le droit de chacun à posséder ses propres valeurs. Toutefois, afin de pouvoir vivre ensemble au sein d’une société libre et juste, nous faisons appel à des valeurs démocratiques de base telles que l’égalité, la justice, la responsabilité et le respect d’autrui qui guident la façon dont notre société est organisée ainsi que la façon dont nous nous comportons les uns envers les autres. 6. Demandez aux élèves de donner des exemples illustrant comment les valeurs démocratiques telles que l’honnêteté, l’égalité, le respect et la responsabilité s’appliquent aux questions de sexualité et aux relations humaines. Les cas suivant présentent quelques exemples : • Être honnête et franc à l’endroit de ses propres sentiments (p. ex. : ne pas tromper ou décevoir une personne afin d’obtenir d’elle ce que l’on veut). • Promouvoir l’égalité au sein d’une relation (p. ex. : une relation au sein de laquelle chaque personne contribue de manière égale à la prise de décisions, y compris sur des sujets d’ordre sexuel). • Respecter les droits d’autrui (p. ex. : traiter tout le monde de manière égale et juste, qu’il s’agisse d’un homme, d’une femme, d’un homosexuel, d’une lesbienne, d’un hétérosexuel, d’un bisexuel, etc. Valeurs et sexualité 33 Respecter le droit de l’autre à refuser les rapports sexuels). • 7. 34 Être responsable de ses propres actes et vis-à-vis d’autrui (p. ex. : toujours utiliser des condoms lors de rapports sexuels pour me protéger et protéger mon partenaire.) Amenez une conclusion à la discussion en suggérant aux élèves de garder ces idées sur les valeurs personnelles et les valeurs démocratiques à l’esprit au moment où le groupe abordera ensuite les questions de choix, de relations et d’attitudes liées aux questions de sexualité. Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Analyse des valeurs véhiculées par la télévision Niveaux I/II/III Objectif : Les élèves devront décrire de quelles façons les médias présentent et influencent nos valeurs Structure : Travail individuel suivi d’une discussion de groupe Durée : 10 minutes Matériel : Document de travail intitulé « Analyse des valeurs véhiculées par la télévision » Marche à suivre 1. Distribuez le document de travail. 2. Expliquez que cet exercice a pour but de permettre aux élèves d’analyser les effets et l’influence des médias sur le développement et l’enracinement de leurs valeurs personnelles. 3. Pour conclure, expliquez que l’apprentissage de nos valeurs et de nos attitudes ne se passe pas en vase clos : les médias peuvent influencer nos perceptions et notre attitude. Bien que nous assimilions une série de valeurs par l’intermédiaire de notre famille, de nos amis, de l’école, de notre culture et de la religion, les médias peuvent renforcer, déformer ou contredire cet apprentissage. Par exemple, les médias, en particulier la télévision, présentent parfois des situations où règnent le manque de respect, les abus sexuels, les actes de violence et les stéréotypes. Note : En fonction du groupe, il sera peut-être nécessaire de définir certains des termes employés dans le document de travail (p. ex. : le respect). (Tiré du document Fully Alive Grade 6 présenté lors de la Conférence des évêques catholiques de l’Ontario (1992). Don Mills, Collier Macmillan Canada. Reproduit avec l’autorisation de Pearson Education Canada.) Valeurs et sexualité 35 Document de travail Analyse des valeurs véhiculées par la télévision 1. Choisissez une émission de télévision qui traite des sujets suivants : l’honnêteté la malhonnêteté la beauté la richesse la violence le manque de respect envers autrui le pouvoir le respect d’autrui l’engagement le respect de la propriété les relations sexuelles occasionnelles la fidélité dans le couple / l’engagement pour la vie 2. Inscrivez un plus (+) ou un moins (-) à côté du nom de l’émission pour indiquer s’il s’agit d’un exemple de valeur positive ou négative. 3. Choisissez deux de vos exemples (un positif et un négatif) et décrivez une situation qui reflète la valeur que vous avez sélectionnée. Répondez au verso de la feuille. Préparez-vous à discuter de vos réponses avec la classe. 36 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Quelles sont mes valeurs? Niveaux I/II Objectif : Les élèves devront identifier leurs propres valeurs et en discuter Structure : Exercice avec l’aide d’une personne adulte Durée : 15 minutes en classe Matériel : Document de travail intitulé « Quelles sont mes valeurs? » Marche à suivre 1. Expliquez aux élèves qu’il est plus facile de faire face aux pressions sociales si l’on sait ce qui est important pour nous – ou quelles sont nos valeurs. 2. Demandez aux élèves de remplir à la maison la section du document de travail intitulé « Quelles sont mes valeurs? » à l’intention des élèves. 3. Demandez-leur, une fois qu’ils auront fait ce travail, de le faire remplir aussi par une personne plus âgée en qui ils ont confiance (p. ex. : un parent, un tuteur, une tante, un oncle, un membre du clergé, un voisin, etc.). 4. Afin de garantir la confidentialité des réponses, demandez aux élèves de remettre le formulaire de déclaration une fois que le travail sera terminé. 5. À titre de suivi, engagez la discussion autour des questions suivantes : 6. • Qu’avez-vous pensé de cet exercice? Était-il facile ou difficile? • Qu’avez-vous appris sur vous-mêmes et sur la personne adulte qui vous a aidé? Note : Certains jeunes peuvent ne pas être en mesure de faire ce devoir avec l’aide de leurs parents ou de leur tuteur. Permettezleur de le faire avec l’aide d’un autre adulte en qui ils ont confiance, p. ex. : une tante, un oncle, un entraîneur ou un membre du clergé. Pour conclure cette activité, soulignez comment il peut être utile de consulter les personnes en qui on a confiance et qu’on aime lorsque l’on a besoin de préciser ses valeurs et que l’on doit prendre des décisions. (Adaptation autorisée de l’ouvrage de Patriquin, Ruthie. (1995) Can We Talk? Amherst, Cumberland County Family Planning.) Valeurs et sexualité 37 Document de travail Quelles sont mes valeurs? Élèves : Encerclez le chiffre qui reflète le degré d’importance que vous accordez à chaque valeur. Personne adulte : Encadrez le chiffre qui reflète l’importance que vous accordez au fait que l’élève s’attache à cette valeur. Très Peu Pas important important important 1. Être honnête 1 2 3 2. Se sentir bien dans sa peau 1 2 3 3. Être heureux 1 2 3 4. S’intéresser aux autres 1 2 3 5. Faire ce que ses parents pensent être juste 1 2 3 6. S’amuser 1 2 3 7. Être populaire 1 2 3 8. Avoir une bonne apparence 1 2 3 9. Avoir des habits « à la mode » 1 2 3 10. Être sportif 1 2 3 11. Avoir un petit ami ou une petite amie 1 2 3 12. Recevoir une bonne éducation 1 2 3 13. Être responsable de ses actes 1 2 3 14. S’entendre avec ses parents 1 2 3 15. Défendre un ami ou une amie objet de moqueries 1 2 3 (Détacher et remettre uniquement cette section) Nous avons fait et terminé le devoir intitulé « Quelles sont mes valeurs? ». Participant 38 Personne adulte Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Les valeurs et la prise de décisions Niveau II Objectif : Les élèves devront recenser les valeurs démocratiques Structure : Petits groupes de travail Durée : 10 minutes Matériel : Document de travail intitulé « Les valeurs et la prise de décisions : scénarios pour petits groupes de travail » Marche à suivre 1. Demandez aux élèves de définir le mot « valeur ». (Éléments de réponse : ce en quoi on croit, ce que l’on pense être bien ou mal, ce à quoi on tient beaucoup, ou des croyances qui guident notre comportement.) 2. Présentez l’exercice en leur disant : « Maintenant que nous avons défini les valeurs, nous allons passer un moment à analyser des situations où une personne a dû faire un choix. Nous travaillerons en petits groupes de 3 ou 4 élèves. » 3. Formez les groupes. Assignez un scénario à chaque groupe. Donnez-leur cinq minutes pour réfléchir à la valeur principale qui est en jeu dans leur scénario. Demandez à chaque groupe d’exposer leur scénario à la classe en présentant la valeur dont il est question. Après chaque petit exposé, engagez une brève discussion en définissant à nouveau la valeur et en soulignant les conséquences liées au fait de la respecter ou d’aller à l’encontre de celle-ci. Valeurs démocratiques illustrées dans les paragraphes (par ordre ) : 4. • Honnêteté • Égalité • Responsabilité • Respect des promesses • Maîtrise de soi • Justice sociale • Respect Pour conclure, soulignez comment les valeurs dont vous avez discuté sont importantes en ce sens qu’elles permettent de construire de bonnes relations et de faire de bons choix, et qu’elles encouragent le respect des principes démocratiques de base de la société canadienne. Précisez qu’il est important d’enrichir ses propres valeurs de ces principes afin de pouvoir bâtir des relations saines et faire des choix bons pour tous. Note : Si l’un des groupes présente une valeur qui n’était pas nécessairement celle que le scénario devait faire ressortir, expliquez qu’en analysant des situations, on peut trouver plusieurs « bonnes » réponses et que certains des scénarios peuvent refléter plus d’une valeur. Demandez alors à l’ensemble de la classe de dégager du scénario une autre valeur importante. Étoffez les définitions des valeurs en question et soulignez le caractère complexe des valeurs. (Reproduction autorisée de l’ouvrage de Williams, Dorothy L., éd. (1991) Values and Choices. Minneapolis, MN, Search Institute. 1-800-888-7828.) Valeurs et sexualité 39 Document de travail Les valeurs et la prise de décisions : scénarios pour petits groupes de travail Faites une copie de cette page et distribuez séparément les différentes sections présentant les études de cas. ○ ○ ○ 1. ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ 7. 40 ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ Vous avez presque 15 ans. Vous sortez avec la même personne depuis plus de six mois et êtes très satisfait de votre relation. Au cours des derniers mois, vos rapports deviennent de plus en plus physiques. Vous vous retrouvez seuls tous les deux un soir que votre mère est sortie et vos échanges deviennent encore une fois très physiques. À la dernière minute, vous décidez qu’il vaut mieux arrêter. ○ ○ 6. ○ ○ Vous prévoyez avec votre ami d’aller à une soirée depuis déjà quelques semaines. Vous en parlez presque tous les soirs, discutant de ce que vous allez porter, de l’heure à laquelle vous arriverez, de qui sera là, de la musique qu’il y aura et ainsi de suite. Vous convenez de vous rencontrer chez vous à 19 h pour y aller ensemble. Le soir de la fête, vous attendez que votre ami arrive. Le temps passe et passe, et finalement, à 19 h 45, vous décidez de l’appeler chez lui. Vous apprenez alors que votre ami est allé à la soirée sans vous. 5. ○ ○ Votre mère vous demande de garder votre petite sœur pendant qu’elle va faire des courses. Quelques minutes après son départ, un camarade d’école que vous aimez beaucoup vous appelle et vous demande si vous voulez sortir avec quelques-uns de vos amis. Votre plus jeune frère, âgé de huit ans, est aussi à la maison, mais vous savez fort bien qu’il est trop jeune pour garder un enfant de trois ans pendant deux heures. Vous jugez qu’il est préférable de refuser et de rester à la maison. 4. ○ ○ En classe d’éducation physique, l’enseignant vous nomme capitaine d’une des équipes de soccer dans le cadre d’une partie mixte. Vous venez d’arriver dans cette école et vous ne connaissez pas le niveau de vos camarades de classe. Vous n’avez jamais joué dans une équipe mixte auparavant et pensez que les filles ne savent probablement pas très bien jouer au soccer. Il vous faut choisir une personne parmi les deux qui restent – une fille et un garçon. Vous choisissez le garçon parce que c’est un garçon. 3. ○ ○ Un jour, vous trouvez un billet de 20 $ dans la classe. Plus tard dans la journée, une de vos camarades de classe dit chercher le 20 $ qu’elle a perdu. Elle affirme en avoir besoin pour acheter ses coupons de repas pour la semaine. Vous aimeriez beaucoup garder le 20 $ pour vous acheter le CD que vous voulez depuis longtemps, mais vous y réfléchissez, reconnaissez avoir trouvé l’argent et le lui rendez. 2. ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ Dans votre quartier vit une famille bien plus pauvre que les autres. À en juger de la manière dont l’un des garçons de cette famille vient habillé à l’école, on peut penser que ses parents n’ont pas les moyens de lui acheter des habits ou quoi que ce soit d’autre. Un jour après l’école, sur le chemin de la maison, plusieurs des jeunes garçons du quartier s’ameutent autour de lui, se moquent de lui et le traitent de tous les noms. Le garçon est en larmes. Vous trouvez qu’ils sont injustes et cruels. Vous décidez de leur dire que ce n’est pas acceptable de traiter les gens de cette manière. ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ Un jour, dans l’un de vos cours, un des élèves a beaucoup de mal à comprendre ce que l’enseignant est en train d’expliquer. Il monopolise la parole en posant beaucoup de questions auxquelles tous les autres savent répondre. Vous êtes assis à l’arrière de la classe avec vos amis, et vous vous exclamez suffisamment fort pour que tout le monde puisse entendre : « Ah! qu’il est stupide! » Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Valeurs aux enchères Objectif : Les élèves devront classer leurs valeurs par ordre de priorité Structure : Activité de groupe Durée : 45 minutes Matériel : Liste des « valeurs aux enchères », faux billets de banque, tableau à papier ou tableau noir, une fiche par valeur Niveaux II/III Marche à suivre 1. Présentez le jeu des valeurs aux enchères en expliquant que vous possédez une liste de valeurs qui sont importantes pour certaines personnes. Lisez ces valeurs que vous aurez inscrites au tableau et demandez aux élèves d’ajouter à la liste (de donner des exemples). 2. Expliquez le processus de ce jeu d’enchères. Donnez 300 $ en faux billets à chaque élève. Annoncez-leur que vous allez vendre les valeurs de la liste aux enchères. Donnez-leur d’abord les instructions suivantes : • Chaque joueur doit utiliser son argent pour acheter les valeurs auxquelles il tient le plus. • Le prix minimum offert doit être de 20 $, puis la surenchère doit se faire par multiples de 20 $, c’est-à-dire 40 $, 60 $ et ainsi de suite. • Un joueur doit arrêter de jouer dès qu’il a dépensé ses 300 $. 3. Ouvrez la séance. Attribuez chaque valeur au plus offrant en lui donnant la fiche sur laquelle la valeur est inscrite. Inscrivez au tableau la somme payée pour chaque valeur. Une fois la vente aux enchères terminée, recensez les valeurs qui ont reçu les offres les plus élevées. 4. Engagez alors une discussion en orientant les échanges à l’aide des questions suivantes : 5. • Comment avez-vous choisi quelles valeurs vous vouliez acheter? • Quelles sont les valeurs que vous auriez beaucoup aimé acheter mais que vous n’avez pas pu? (Précisez que dans la vie, on peut avoir toutes les valeurs que l’on souhaite parce qu’elles ne sont pas à vendre.) • Quelles ont été les cinq valeurs les plus populaires? • Quelles sont celles qui semblaient moins importantes? • Lesquelles de ces valeurs voudriez-vous transmettre à vos enfants? Comment vous y prendriez-vous pour enseigner vos valeurs à vos enfants? Comment vos parents ont-il fait pour vous communiquer leurs valeurs? Pour conclure, soulignez comment le fait de comprendre ses propres valeurs et de reconnaître ce qui a de l’importance pour soi sont des étapes cruciales de la prise de décisions et favorisent une attitude saine. (Adaptation de l’ouvrage de Wilson, Pamela M. (1999) Our Whole Lives: Sexuality Education for Grades 7-9. Boston, Unitarian Universalist Association. Reproduit avec l’autorisation de la Unitarian Universalist Association.) Valeurs et sexualité 41 Valeur aux enchères 1. Être fidèle en amitié 2. Être aimé et populaire 3. Être beau 4. Avoir un corps d’athlète 5. Être honnête 6. Avoir de l’argent et de beaux habits 7. Sortir avec quelqu’un que l’on aime 8. Ne pas avoir de rapports sexuels avant le mariage/s’engager pour la vie 9. Respecter autrui 10. Avoir confiance en soi 11. Assumer son orientation sexuelle (homosexuel, bisexuel, hétérosexuel) 12. Accepter ceux qui sont différents de soi 13. Être proche de sa famille 14. Pratiquer sa religion ou poursuivre une activité spirituelle 15. Être libre de faire ses propres choix 16. Être en santé toute la vie (éviter les MTS, etc.) 17. Rendre service à la communauté/aider les autres 18. Œuvrer pour rétablir la justice dans notre société 19. Avoir des enfants un jour 20. Se marier/avoir un partenaire pour la vie 42 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Choisir ses valeurs Niveaux II/III Objectif : Les élèves devront réfléchir à leurs valeurs touchant aux relations sentimentales et à la sexualité Structure : Activité de groupe Durée : 45 minutes Matériel : Liste des « énoncés sur les valeurs », trois pancartes (D’ACCORD, PAS D’ACCORD, INCERTAIN), ruban adhésif Marche à suivre 1. Affichez les trois pancartes dans la salle de classe en laissant suffisamment de place pour que les élèves puissent se regrouper dessous. 2. Choisissez six à huit des énoncés de la liste sur les valeurs. 3. Expliquez que cet exercice a pour but de réfléchir aux valeurs personnelles et donnez les directives suivantes : • Écoutez les énoncés que je vous lirai un à un. La majorité d’entre eux touchent aux relations sentimentales, au fait de sortir avec un petit ami ou une petite amie et aux comportements sexuels. • Mettez-vous sous le signe qui exprime votre réponse à chaque énoncé : D’ACCORD, INCERTAIN, PAS D’ACCORD. • Lorsque tout le monde aura choisi sa réponse, je demanderai à des volontaires d’expliquer leur choix. 4. Lisez le premier énoncé et demandez à la classe de prendre position sous une des pancartes. Demandez à des volontaires d’expliquer leur choix. Félicitez ceux qui ont le courage de se retrouver seuls sous une pancarte. 5. Une fois que la discussion sur le premier énoncé aura été conclue, passez à l’énoncé suivant. Il est important de passer du temps sur chaque thème de discussion, mais ne vous étendez pas trop, assurezvous simplement que la majorité des points de vue ont été entendus. 6. Terminez l’exercice en engageant une discussion autour des questions suivantes : • Vos choix ont-ils été faciles à faire? • Pour quels énoncés votre choix a-t-il été le plus difficile à faire? Pourquoi? • Si on avait demandé à vos parents de prendre position par rapport à ces énoncés, leurs réponses auraient-elles été semblables à celles de la classes ou différentes? • Combien d’entre vous avez déjà abordé ces questions avec vos parents? Valeurset sexualité Note : Si tous les élèves sont réunis sous une des pancartes seulement, examinez la position qui n’a pas été choisie. Au besoin, citez certaines des croyances qui soustendent ce point de vue. Expliquez aux élèves qu’il leur est sans doute utile d’être exposés à tous les points de vue, car ils seront ainsi mieux préparés à répondre lorsqu’une personne s’opposera à leurs valeurs. 43 7. • Que se passe-t-il lorsque les valeurs de votre famille sont différentes de vos propres valeurs ou des valeurs de vos amis? (Encouragez-les à discuter de certains de ces énoncés avec leurs parents.) • Qu’avez-vous appris d’essentiel sur vos propres valeurs en faisant cet exercice? Et sur les valeurs de la classe? Pour conclure, soulignez comment le fait de comprendre ses propres valeurs et de reconnaître ce qui a de l’importance pour soi, même lorsque nos opinions diffèrent de celles de la majorité, sont des étapes cruciales de la prise de décisions et favorisent une attitude saine. (Adaptation de l’ouvrage de Wilson, Pamela M. (1999) Our Whole Lives: Sexuality Education for Grades 7-9. Boston, Unitarian Universalist Association. Reproduit avec l’autorisation de la Unitarian Universalist Association.) 44 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Énoncés sur les valeurs 1. Les élèves de Secondaire I et II (7e et 8e année) devraient avoir le droit de faire des soirées chez eux sans la supervision d’un adulte. 2. La plupart des adolescents de 13 ans sont trop jeunes pour « sortir » seuls avec un petit ami ou une petite amie (sans être accompagnés d’un groupe d’amis ou d’un adulte). 3. Un jeune qui se présente à l’école habillé de façon sexy ne demande qu’à être harcelé sexuellement. 4. On peut critiquer quelqu’un à propos de son corps, sauf si la personne dit qu’elle n’aime pas ça. 5. Les gays, lesbiennes et bisexuels devraient être autorisés à inviter leur partenaire aux soirées de l’école et à d’autres rencontres. 6. Le fait de sortir avec une personne de race différente est acceptable. 7. Lorsqu’une fille sort avec un garçon, c’est à elle de s’assurer que les attouchements ne vont pas trop loin. 8. Les garçons ne devraient porter des condoms que lorsqu’ils ont des rapports sexuels avec une personne ayant eu beaucoup de partenaires. 9. Un adolescent ayant des rapports sexuels sans se protéger contre les risques de grossesse et de MTS est irresponsable. 10. Convaincre une personne qui n’est pas encore prête à avoir des rapports sexuels est un acte d’abus. 11. Avoir des rapports sexuels avec une personne que l’on n’aime pas particulièrement est un acte répréhensible. 12. Une fille qui a des condoms dans son sac est probablement « facile ». 13. Ne pas avoir de rapports sexuels est le meilleur choix que puissent faire les adolescents. 14. Un garçon et une fille devraient se marier si la fille tombe enceinte après qu’ils ont eu des rapports sexuels. 15. Les adolescents sont encore trop jeunes pour être de bons parents. 16. La diffusion d’images sexuelles et la propagande sexuelle dans Internet devraient être plus contrôlées. 17. Les pères adolescents devraient être obligés de payer une pension alimentaire. 18. Une femme devrait avoir le droit de choisir l’avortement dans le cas d’une grossesse non désirée. Valeurs et sexualité 45 Ce que j’en pense Niveaux II/III Objectif : Les élèves devront préciser leurs valeurs touchant aux comportements sexuels Structure : Exercice à faire avec l’aide d’une personne adulte Durée : 15 minutes (en salle de classe) Matériel : Documents de cours intitulé « Ce que j’en pense » (une copie pour l’élève et une copie pour la personne adulte) Marche à suivre Note : Certains jeunes peuvent ne pas être en mesure de faire ce devoir avec l’aide de leurs parents ou de leur tuteur. Permettezleurs de le faire avec l’aide d’un autre adulte en qui ils ont confiance tels qu’une tante, un oncle, un entraîneur ou un membre du clergé. 1. Distribuez les documents de travail intitulés « Ce que j’en pense ». Expliquez que ce devoir porte sur les valeurs. Il nécessite la participation d’un adulte en qui l’élève a confiance (p. ex. : un parent, un tuteur, une tante, un oncle, un membre du clergé, un voisin) et de l’élève lui-même. Chacun doit compléter une partie. Lorsque tout le monde a terminé sa partie, l’élève devrait discuter de ce devoir avec l’adulte qui l’a aidé. 2. Afin de garantir la confidentialité des réponses, demandez aux élèves de remettre le formulaire de déclaration une fois que le travail sera terminé. 3. Pour conclure, engagez une discussion autour des questions suivantes : • Avez-vous trouvé cet exercice difficile/facile? • En quoi vos réponses étaient-elles semblables/différentes de celles de la personne adulte qui vous a aidé? • Qu’avez-vous appris de cet exercice? • Vos réponses ou celles de la personne adulte qui vous a aidé seraient-elles différentes si l’adolescent avait 13 ans? 19 ans? • Cet exercice influencera-t-il vos choix à l’avenir? Comment? (Reproduction autorisée de l’ouvrage de Williams, Dorothy L., éd. (1991) Values and Choices. (Minneapolis, MN : Search Institute. 1-800-888-7828.) 46 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Document de travail Ce que j’en pense Mon opinion Énoncé : Répondez aux questions en fonction de vos propres idées. Puis, discutez de vos réponses avec un adulte en qui vous avez confiance. 1. Que pensez-vous du fait que les adolescents puissent voir des films réservés aux adultes ou lire des revues pornographiques? 2. Que pensez-vous des adolescents qui portent des habits provocants? 3. Que pensez-vous des adolescents qui jurent et qui parlent l’argot? 4. Que pensez-vous des relations sexuelles entre adolescents? 5. Souhaiteriez-vous poser d’autres questions sur l’habillement, le langage ou l’attitude des adolescents à un adulte? (Détacher et remettre uniquement cette section) Nous avons fait et terminé le devoir intitulé « Ce que j’en pense ». Participant Valeurs et sexualité Personne adulte 47 Document de travail Ce que j’en pense L’opinion des adultes Énoncé : Répondez aux questions en fonction de vos opinions sur les thèmes évoqués. Sentezvous libre de discuter de vos réponses avec l’élève. 48 1. Que pensez-vous du fait que les adolescents puissent voir des films réservés aux adultes ou lire des revues pornographiques? 2. Que pensez-vous des adolescents qui portent des habits provocants? 3. Que pensez-vous des adolescents qui jurent et qui parlent l’argot? 4. Que pensez-vous des relations sexuelles entre adolescents? 5. Souhaiteriez-vous poser d’autres questions sur l’habillement, le langage ou l’attitude des adolescents à un jeune? Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Qu’en diriez-vous? Niveaux II/III Objectif : Les élèves devront analyser les valeurs familiales touchant aux rendez-vous galants entre adolescents Durée : 15 minutes (en classe) Matériel : Document de travail intitulé « Qu’en diriez-vous? » (copie à l’intention de l’élève), document de travail intitulé « Qu’en diriez-vous? » (copie à l’intention de l’adulte) Marche à suivre 1. Expliquez que l’objectif de cet exercice consiste à amorcer une discussion sur les valeurs et les sentiments des différents membres de la famille au sujet des rendez-vous galants entre adolescents et d’analyser comment ils influencent la vie des jeunes. 2. Distribuez les documents de travail. 3. Demandez aux élèves de faire l’exercice avec l’aide d’une personne adulte en qui ils ont confiance (p. ex. : un parent, un tuteur, un grandparent, une tante, un oncle, un membre du clergé, etc.). Rappelez-leur de discuter de leurs réponses avec l’adulte qui les a aidés. Précisez qu’ils n’auront pas à partager leurs réponses avec le reste de la classe et que le devoir ne sera pas ramassé. Demandez-leur plutôt de remettre le formulaire de déclaration attestant du fait qu’ils ont fait le devoir. 4. Une fois l’exercice terminé, concluez l’activité en engageant une discussion autour des questions suivantes : • Comment vous êtes-vous senti en faisant cet exercice? • Quels sont certaines des valeurs et certains des sentiments que vous avez abordés en faisant cet exercice? • Les opinions de la personne adulte qui vous a aidé influenceront-elles ou affecteront-elles vos décisions et vos actes à l’avenir? Pourquoi? Note : Certains jeunes peuvent ne pas être en mesure de faire ce devoir avec l’aide de leurs parents ou de leur tuteur. Permettezleur de le faire avec l’aide d’un autre adulte en qui ils ont confiance tels qu’une tante, un oncle, un entraîneur ou un membre du clergé. (Adaptation autorisée de l’ouvrage de Patriquin, Ruthie. (1995) Can We Talk? Amherst, Cumberland County Family Planning.) Valeurs et sexualité 49 Document de travail Qu’en diriez-vous? (élèves) 1. Vous êtes sportif, réussissez bien à l’école et cultivez plusieurs passe-temps. Vos amis commencent à avoir des rendez-vous galants, mais cela ne vous intéresse pas vraiment. Un jour, après l’école, vous demandez à la personne qui vous a aidé à faire ce devoir si elle pense que quelque chose ne tourne pas rond chez vous. Que vous dirait-elle exactement? 2. Vous êtes en Secondaire III (9e année). Un jour, en rentrant de l’école, vous annoncez à la personne qui vous a aidé à faire ce devoir que vous avez un rendez-vous galant avec une personne au cégep (12e année). Que répondrait-elle? 3. Vous avez 13 ans. Vous et votre petit(e) ami(e), avec qui vous sortez depuis déjà un moment, décidez de vous engager dans une relation plus sérieuse et vous l’annoncez à la personne qui vous a aidé à faire ce devoir. Que répondrait-elle? 4. Lors d’une conversation téléphonique entre la personne qui vous a aidé à faire ce devoir et un de ses amis, vous les entendez par hasard discuter des relations sexuelles d’un couple d’adolescents (âgés de 16 et de 17 ans). Une fois la conversation terminée, vous lui demandez en quoi il est répréhensible que Florence et Jean aient des relations sexuelles s’ils s’aiment vraiment. Que répondrait-elle? Étape suivante : Discutez de vos réponses avec la personne adulte qui vous a aidé. (Détacher et remettre uniquement cette section) Nous avons fait et terminé le devoir intitulé « Qu’en diriez-vous? ». Participant 50 Personne adulte Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Document de travail Qu’en diriez-vous? (Personnes adultes) 1. L’élève est sportif, réussit bien à l’école, et cultive plusieurs passe-temps. Ses amis commencent à avoir des rendez-vous galants, mais cela ne l’intéresse pas vraiment. Un jour, après l’école, il vous demande si vous pensez que quelque chose ne tourne pas rond chez lui. Que répondriez-vous? 2. L’élève est en Secondaire III (9e année). Un jour, en rentrant de l’école, il vous annonce qu’il a un rendez-vous galant avec une personne au cégep (12e année). Que répondriez-vous? 3. L’élève a 13 ans et sort avec le (la) même petit(e) ami(e) depuis un moment. Ils vous annoncent qu’ils ont décidé de s’engager dans une relation plus sérieuse. Que répondriez-vous? 4. Vous discutez au téléphone avec un ami des relations sexuelles d’un couple d’adolescents (âgés de 16 et de 17 ans). Une fois la conversation terminée, l’élève vous demande en quoi il est répréhensible que Florence et Jean aient des relations sexuelles s’ils s’aiment vraiment. Que lui répondriez-vous? Étape suivante : Discutez de vos réponses avec l’élève. Valeurs et sexualité 51 Analyser les comportements face à la violence sexuelle Niveaux II/III Objectif : Les élèves devront préciser leurs comportements face à la violence sexuelle Structure : Activité de groupe Note : Le document de travail intitulé « Est-ce acceptable? » provoque souvent de vives réactions de la part des jeunes. Si c’est le cas dans votre classe, vous voudrez sans doute discuter de leurs sentiments avec eux et analyser ce qui les a touchés en particulier dans ce questionnaire. Il est par ailleurs important de souligner que si la majorité des actes de violence sexuelle sont perpétrés contre des jeunes filles et des femmes, certains jeunes garçons et hommes en sont aussi victimes. Le but de cet exercice est d’analyser les attitudes et les croyances communes véhiculées par la société dans son ensemble. Durée : 30 minutes Matériel : Documents de travail intitulés « Est-ce acceptable?» et « Le viol de M. Miville » Marche à suivre 1. Distribuez le document de travail intitulé « Est-ce acceptable?». Expliquez que les questions qui y sont posées renvoient à la notion de viol et que les élèves doivent répondre en fonction de leurs propres convictions, et non pas en fonction de ce que leurs amis peuvent penser. 2. Demandez aux élèves de vous dire quelles sont les attitudes présentées dans ce document (et éventuellement quelles sont celles que l’on peut constater dans la salle de classe). Éléments de réponse : 3. • La violence sexuelle est acceptable dans certaines situations. • Le comportement de certaines personnes (qui s’habillent de manière sexy, qui font des avances à un partenaire, qui ne paient pas leur part des dépenses ou qui boivent) peut être perçu comme « provocateur » et celles-ci sont donc responsables de tout acte de violence dont elles peuvent être victimes. Demandez-leur de vous expliquer comment ces attitudes ne font que perpétuer la violence sexuelle. Éléments de réponse : • Le fait d’excuser les actes de violence dans certaines situations, de penser qu’on peut parfois s’attendre à de tels actes et de condamner la victime pour les agressions qu’elle a subies ne font pas honneur au message selon lequel « la violence sexuelle n’est tolérable dans aucune circonstance ». Si nous disculpons les actes de violence dans certaines situations, nous autorisons et encourageons le maintien de la violence sexuelle. 4. Expliquez-leur que vous souhaitez aborder un différent type d’agression ainsi que la question de l’attribution de la faute. 5. Demandez à deux volontaires de lire à haute voix l’histoire du « viol de M. Miville ». 6. Demandez aux élèves de vous dire quelle est la morale de l’histoire et comment elle renvoie à la notion de violence sexuelle. Éléments de réponse : • Jeter la responsabilité d’un vol sur la victime est absurde. Dans notre culture, il n’est toutefois pas absurde d’accuser la personne qui a été violée ou encore celle qui a été victime d’agressions sexuelles. (Adaptation autorisée de l’ouvrage de Cyprian, Judy, McLaughlin, Katherine et Quint, Glenn. (1994) Sexual Violence in Teenage Lives: A Prevention Curriculum. Planned Parenthood New England. Pour obtenir des renseignements au sujet de ce programme ou en commander une copie, veuillez appeler le 1-800-488-9638.) 52 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive 7. Interrogez les élèves sur la façon dont nous façonnons notre jugement face à ce qui est un bon ou un mauvais comportement. Précisez que certaines idées reçues sur la façon de se comporter ou sur les attentes qu’on peut avoir dans une relation peuvent nuire alors que certaines autres peuvent être utiles. 8. Citez des exemples de messages véhiculés ou d’idées que nous pouvons avoir sur les façons de se comporter et sur les attentes au sein d’une relation, et qui peuvent se révéler nuisibles pour celle-ci. Exemples d’idées : • La résolution de conflits passe par la violence. • On nous apprend qu’il n’est pas nécessaire de parler de notre intimité sexuelle et que chacun devrait savoir ce que souhaite ou ne souhaite pas son partenaire. Demandez aux élèves de fournir d’autres exemples. 9. Pour conclure, soulignez les points suivants : • La violence sexuelle est motivée en partie par les messages que véhicule notre société sur la façon dont nous devons nous comporter dans une relation et sur ce à quoi chacun peut s’attendre au sein d’un couple. • Nous sommes tous perméables à ces messages. Il est donc important de savoir les reconnaître et de pouvoir identifier ceux qui permettront à une relation de s’épanouir dans le meilleur intérêt des deux partenaires. • La génération des jeunes d’aujourd’hui a le pouvoir de transformer certains de ces messages pour qu’ils encouragent les relations basées sur le respect mutuel plutôt que sur l’abus. Valeurs et sexualité 53 Document de travail Est-ce acceptable? Voici les résultats d’une enquête menée auprès d’élèves du secondaire par Jacqueline Goodchilds de la University of California, Los Angeles, qui leur a demandé : « Est-ce acceptable pour un homme de physiquement forcer une femme à avoir des relations sexuelles si... » Conditions 54 Proportions de réponses affirmatives Hommes Femmes 1. Il l’a couverte de cadeaux? 39 % 12 % 2. Il est tellement excité qu’il pense ne pas pouvoir se contrôler? 36 % 21 % 3. Elle a eu des relations avec d’autres hommes? 39 % 18 % 4. Elle est droguée ou ivre? 39 % 18 % 5. Elle le laisse la caresser au-dessus de la taille? 39 % 28 % 6. Elle a l’intention de faire l’amour avec lui mais change d’avis? 54 % 31 % 7. Elle lui a donné de faux espoirs? 54 % 26 % 8. Elle l’excite sexuellement? 51 % 42 % 9. Ils sont ensemble depuis longtemps? 43 % 32 % Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Document de travail Le viol de M. Miville Dans le cas suivant, un avocat interroge la victime d’une attaque à main armée. « M. Miville, confirmez-vous qu’on vous a attaqué avec un revolver au coin de la rue Principale et de l’avenue Saint-Laurent? » - Oui. - Vous êtes-vous défendu? - Non. - Pourquoi pas? - Le voleur était armé. - Vous avez donc délibérément choisi d’obtempérer plutôt que de résister? - Oui. - Avez-vous crié? Avez-vous appelé à l’aide? - Non, j’avais peur. - Je vois. Vous a-t-on déjà attaqué avec un revolver? - Non. - Avez-vous déjà donné de l’argent? - Oui, bien sûr. - Et vous l’avez fait de plein gré? - Où voulez-vous en venir? - Bon, venons-en au but, M. Miville. Vous avez déjà donné de l’argent dans le passé. En réalité, vous êtes réputé pour avoir donné beaucoup d’argent à des œuvres de charité. Comment pouvons-nous être sûrs que ce soir-là vous ne cherchiez pas à ce que l’on vous prenne votre argent de force? - Écoutez, si je voulais – - Passons. À quelle heure les faits ont-ils eu lieu, M. Miville? - Vers 23 h. - Que faisiez-vous dans la rue à 23 h? - Je me promenais. - Vous vous promeniez? Vous savez bien que c’est dangereux de vous promener si tard la nuit dans la rue. Ne pensiez-vous pas que vous risquiez d’être attaqué? - Je n’y avais pas pensé. - Comment étiez-vous habillé au moment des faits, M. Miville? - Euh... un costume. Oui, un costume. - Un costume chic? - Bien... oui. Je suis un avocat qui gagne bien sa vie, vous savez. - En d’autres mots, M. Miville, vous vous promeniez dans la rue tard le soir habillé d’un costume chic, cible parfaite pour de l’argent facile, n’est-ce-pas? Ce que je veux dire, M. Miville, c’est que si nous ne vous connaissions pas mieux, nous aurions pu penser que vous cherchiez à vous faire attaquer, ne pensez-vous pas? Extrait adapté du Legal Bias Against Rape Victims (The Rape of Mr. Smith), par Connie K. Borkenhage, American Bar Association Journal, avril 1975. Reproduit avec l’autorisation du ABA Journal. Valeurs et sexualité 55 Valeurs et sexualité Niveau III Objectif : Les élèves devront comparer leurs propres valeurs touchant à la sexualité à celles de leurs parents/tuteurs et de leurs amis Structure : Exercice de réflexion individuelle et discussion de groupe Durée : 20 minutes Matériel : Document de travail intitulé « Valeurs/valeurs morales et sexualité » Marche à suivre 1. 56 Énoncez les points suivants : • Le fait de réfléchir à nos propres valeurs touchant à la sexualité peut nous aider à faire des choix lorsque nous devons faire face à des décisions importantes. • Lorsque nous devons faire des choix concernant des questions sexuelles, nous sommes souvent influencés par les personnes importantes dans notre vie, telles que la famille et les amis. • Ce questionnaire a pour but de nous aider à préciser nos propres points de vue ainsi qu’à comprendre ceux des personnes qui nous sont chères en ce qui a trait aux questions sexuelles. 2. Distribuez le document de travail intitulé « Valeurs/valeurs morales et sexualité ». Rappelez aux élèves que leurs réponses sont confidentielles et que vous ne ramasserez pas leur devoir. 3. Laissez aux élèves suffisamment de temps pour terminer le devoir. 4. Pour conclure, demandez aux élèves si certaines de leurs réponses associées à un énoncé étaient différentes selon qu’il s’agissait d’euxmêmes, de leurs parents ou de leurs amis. Engagez une brève discussion sur la complexité des décisions à prendre face à certaines questions d’ordre sexuel et donc sur l’importance de bien réfléchir à nos valeurs lorsque nous sommes amenés à prendre des décisions dans ce domaine. Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Document de travail Valeurs/valeurs morales et sexualité Énoncé : Cochez les déclarations avec lesquelles vous êtes d’accord. Déclaration Je suis d’accord Mes parents sont d’accord Mes amis sont d’accord Avoir des relations sexuelles avant le mariage ou avant que ne soit pris un engagement à vie est répréhensible. Les adolescents doivent savoir comment utiliser les méthodes de contraception et comment se protéger (utiliser des condoms). Ma religion devrait jouer un rôle important dans les décisions que je dois prendre face à des questions d’ordre sexuel. L’essentiel dans les rapports sexuels est de s’amuser. C’est important d’aimer son partenaire avant d’avoir des rapports sexuels avec lui ou elle. Pour que réussisse une relation, il suffit que les deux personnes se plaisent mutuellement. L’honnêteté et le respect sont essentiels à l’établissement d’une bonne relation. Les homosexuels méritent qu’on les respecte autant que toute autre personne. La pression sociale exercée sur les adolescents pour qu’ils aient des relations sexuelles est trop forte. La pression sociale exercée sur les adolescents pour qu’ils n’aient pas de relations sexuelles est trop forte. La plupart des adolescents feraient mieux d’attendre encore un peu avant d’avoir des rapports sexuels. Il n’y a rien de mal à ce qu’un adolescent se masturbe. Il n’y a rien de mal à ce qu’une adolescente se fasse avorter si c’est ce qu’elle pense être la meilleure solution. Qu’ai-je appris de cet exercice? Valeurs et sexualité 57 Faire face à une grossesse non désirée Niveau III Objectif : Les élèves devront décrire leurs attitudes et leurs valeurs sur le thème de la grossesse non désirée Structure : Exercice individuel Durée : 20 minutes Matériel : Document de travail intitulé « Faire face à une grossesse non désirée » Marche à suivre 1. Distribuez le document de travail et demandez aux élèves de répondre individuellement aux questions. Laissez-leur 10 minutes pour le faire. 2. Posez les questions suivantes à l’ensemble de la classe : 3. • Quelles sont les valeurs et les croyances auxquelles une personne devrait réfléchir si elle est confrontée à une grossesse non désirée ainsi que les questions qu’elle devrait se poser (p. ex. : attitudes et valeurs touchant à la grossesse, aux enfants et au rôle parental)? • Dans tous les cas de figure, quels sont les renseignements dont une personne aurait besoin (p. ex. : coût d’éducation d’un enfant, renseignements médicaux au sujet de l’avortement, droits des parents naturels dans le cas d’une adoption)? • Qui pourrait aider le couple ou la personne face à une telle décision (p. ex. : les parents, un membre du clergé, un conseiller, un autre adulte en qui le couple ou la personne ont confiance, un organisme de santé)? Pour conclure, soulignez que la question de la grossesse non désirée est très complexe. Précisez que dans un telle situation, il est important de tenir compte des éventuelles conséquences de nos décisions sur notre vie mais aussi sur celle des autres personnes qui jouent un rôle important dans la nôtre. L’appui des parents, d’autres membres de la famille, d’amis ou d’un membre du clergé est précieux dans ces moments-là. Activité supplémentaire Divisez la classe en groupes de 4 ou 5. Demandez à chacun de choisir un thème en rapport avec le rôle parental, l’avortement et l’adoption (p. ex. : les services communautaires disponibles, les lois et les politiques sur l’avortement, la façon dont les médias traitent ces questions, les parents adolescents, élever seul son enfant, les politiques sur l’adoption, etc.) et de préparer un rapport, un exposé, une affiche, un vidéo, etc. 58 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Document de travail Faire face à une grossesse non désirée Si vous ou votre partenaire vous réveillez tout à coup un matin en apprenant que vous attendez un enfant, comment vous sentiriez-vous? a) Je serais heureux (se) parce que... b) Je serais malheureux (se) parce que... c) J’aurais beaucoup de mal à m’adapter à... Dans chacun des cas suivants, utilisez trois mots clés pour décrire votre disposition d’esprit vis-à-vis des thèmes évoqués : a) grossesse b) adoption c) avortement d) rôle parental Si vous deviez faire face à une grossesse non désirée, quelles sont les quatre questions que vous vous poseriez avant de prendre une décision? 1. 2. 3. 4. Valeurs et sexualité 59 Module 3 : Puberté et santé génésique Il est crucial de renseigner les jeunes sur la puberté, l’anatomie et la santé reproductive, car cette connaissance constitue la pierre angulaire de l’autonomie et de la responsabilité sexuelle. Le présent module contient des activités qui démystifieront les changements liés à la puberté et qui permettront d’aborder des questions de reproduction humaine et de santé génésique. Puberté et santé génésique Il est crucial de renseigner les jeunes sur la puberté, l’anatomie et la santé reproductive, car cette connaissance constitue la pierre angulaire de l’autonomie et de la responsabilité sexuelle. L’enseignant représente parfois la seule source pour ce genre d’information. L’étude de questions comme celles-là donnera aux participants le vocabulaire et la confiance en eux dont ils ont besoin en vue de découvrir avec succès le système de santé. Elle les aidera aussi à se sentir plus à l’aise pour prendre de saines décisions en ce qui a trait à leur propre sexualité. Les activités des niveaux I et II portent sur la puberté, l’anatomie et la reproduction, tandis que celles du niveau III traitent uniquement de santé génésique. De nombreux enseignants préfèrent se fier à des vidéos pour éduquer au sujet de ces questions. Cette méthode n’est pas entièrement déconseillée, mais il faut noter que les vidéos vieillissent très rapidement. Les élèves se rappellent souvent la mode, la musique et le langage rétro des acteurs plus facilement que le message! Si toutefois vous présentez un vidéo, veillez à prévoir assez de temps pour les questions et la discussion. Conseils pour l’enseignant • Lorsque vous enseignez au sujet de la puberté, le message le plus important que vous pouvez transmettre aux élèves est que les transformations physiques, sociales et émotives qu’ils vivent sont normales1 . • Soyez sensible au niveau d’aisance de votre groupe. Souvent, il s’agit de la première exposition des élèves à un vrai cours d’éducation sexuelle. Certains d’entre eux seront embarrassés, nerveux ou agités. Organisez des activités « brise-glace » pour aider à alléger la tension, ou demandez de l’aide à votre service de santé local ou à votre chapitre de la Fédération pour le planning des naissances. • Compte tenu de la diversité culturelle, religieuse et familiale des jeunes, certains sujets seront considérés comme incorrects ou tabous2. Ici encore, organisez des activités brise-glace, ou demandez l’aide de votre service de santé local ou de la Fédération pour le planning des naissances. • De nombreux enseignants préfèrent parler à des groupes du même sexe plutôt qu’à des groupes mixtes, notamment en ce qui concerne la puberté. Aucune stratégie n’est meilleure que l’autre. Toutefois, si vous décidez d’enseigner à des groupes du même sexe, il est très important que les filles soient renseignées sur les garçons, et inversement. Il est également utile de prévoir une leçon mixte, car les garçons veulent souvent entendre le point de vue des filles, et inversement. OBJECTIFS DE CE MODULE Les participants auront à : • décrire les transformations habituelles associées à la puberté; • suggérer des moyens de surmonter le stress lié à la puberté; • reconnaître et décrire l’appareil reproducteur mâle et femelle; • décrire le phénomène de la grossesse et de la naissance, et parler de questions connexes; • décrire les questions de santé génésique des adolescents et perfectionner les compétences qui leur permettront de parler de ces questions. Niveau I : Enfants entre 9 et 11 ans Entre la 4e et la 6 e année • Parallèlement aux activités sur la santé reproductive, vous pourriez distribuer pour consultation future des dépliants sur l’auto-examen des seins, l’examen pelvien, l’examen des testicules ou d’autres questions. Niveau II : Jeunes entre 12 et 14 ans Entre le Secondaire I et III (entre la 7e et la 9e année) • Notez également que certains des renseignements sur la santé reproductive recoupe le contenu des modules intitulés « MTS et VIH » ainsi que « Contraception et sexualité à risques réduits ». Vous trouverez peut-être utile de vous inspirer d’activités dans ces modules pour suppléer à celles du présent module. Niveau III : Adolescents de plus de 15 ans Secondaire IV et plus (10e année et plus) 1 Hubbard, Betty M. (1997) Sexuality and Relationships: Choosing Health High School. Santa Cruz, ETR Associates. 2 Service de santé publique de Toronto. (1998) Changes in You and Me! Toronto, auteur. Puberté et santé génésique 63 Introduction à la puberté Niveau I Objectif : Les élèves devront décrire certaines des transformations extérieures habituelles associées à la puberté Structure : Exposé de l’enseignant suivi d’une discussion de groupe Durée : 50 minutes Matériel : Tableau noir ou grandes feuilles, documents de travail intitulés « Introduction à la puberté » et « Transformations » Marche à suivre 1. Présentez l’exercice en disant aux élèves que le genre de cours que vous enseignez s’appelle l’éducation sexuelle. Demandez-leur ce qu’ils savent de ces programmes. Que pensent-ils y apprendre? OU : Quels sujets seront abordés aujourd’hui? Faites-vous une idée sur le nombre d’élèves qui connaissent le sujet et sur leur niveau d’aisance en fonction des réponses que vous obtiendrez. On vous dira probablement : le fait de vieillir, les transformations, le corps, la puberté, le sexe, etc. 2. Poursuivez en disant : • Nous discuterons du corps des garçons et des filles, et des transformations qui se produisent entre l’enfance et l’âge adulte. On compte trois périodes de transformations rapides dans le corps : de la conception à la naissance, de la naissance à l’âge de un an, et la puberté. • Le début de la période de croissance et de transformation entre l’enfance et l’âge adulte s’appelle la puberté. • La tranche de vie qui commence à la puberté et se termine à l’âge adulte s’appelle l’adolescence. 3. Discutez de l’importance pour les jeunes de parler à une personne en qui ils ont confiance quand ils reçoivent de l’information contradictoire ou difficile à comprendre. Le fait d’être mal informé peut entraîner des problèmes de santé, de l’anxiété et l’incertitude. Les jeunes ont besoin de savoir ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas. 4. Discutez de leurs émotions à l’aide du script suivant : Je pense que vous êtes nombreux à connaître le sujet, mais qu’il est difficile d’en parler. Pourquoi? • La question est gênante; on n’en a jamais parlé auparavant en classe. • Il ne faut pas en parler, en particulier avec des membres de l’autre sexe. • C’est un sujet personnel. • Il est difficile d’en discuter en présence d’adultes. • On a peur de se faire ridiculiser si la réponse est fausse. Adaptation autorisée de : Service de santé publique de la région de Niagara. (1999) Growth and Development Lesson Plans for Grades 5 & 6 et Service de santé publique de Toronto. (1998) Changes in You and Me! Toronto. 64 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Comment réagissons-nous parfois lorsque nous sommes gênés? 5. • Nous rions nerveusement, nous rougissons, nous agissons bêtement, nous évitons les autres du regard, nous restons silencieux ou sommes incapables de poser des questions. (Plusieurs élèves auront déjà manifesté ces comportements.) • Nombre d’entre nous trouvons difficile, voire embarrassant, de parler de notre corps. Nous adoptons tous l’un ou l’autre de ces comportements. Indiquez qu’aujourd’hui, les jeunes ont accès à un grand nombre de sources pour obtenir des renseignements sur la puberté et la sexualité. Certaines d’entre elles offrent des données justes de façon sensible et bien adaptée à l’âge. Beaucoup d’autres diffusent une information inexacte, troublante ou qui porte à confusion. Un grand nombre de jeunes regardent des émissions télévisées ou des vidéos explicites du point de vue sexuel et consultent des revues ou des sites pornographiques sans supervision. • Écrivez le mot « PUBERTÉ » au milieu du tableau et dessinez un cercle autour. • Demandez aux élèves de nommer certaines sources qui renseignent les jeunes sur la puberté (p. ex. : parents, frères et sœurs, autres membres de la famille, télévision, livres, Internet, groupes religieux). • Demandez lesquelles constituent de bonnes sources pour obtenir une information juste. Pourquoi? • Demandez à deux ou trois élèves de chercher combien de livres la bibliothèque de l’école possède sur la question et d’en parler à toute la classe. 6. Distribuez le document de travail « Introduction à la puberté ». Dites aux élèves de répondre aux questions en même temps que vous les posez. 7. Définissez la puberté comme « l’étape de la vie caractérisée par la maturation de l’appareil reproducteur et l’apparition des caractères sexuels secondaires ». 8. Demandez comment la puberté se produit. Dessinez le diagramme au tableau et soulignez les points suivants : Hypophyse Hypophyse (ou glande pituitaire) : • Hormone Glande principale située à la base du crâne Ovaires Testicules Transmet des messages chimiques dans le courant sanguin à destination de tout le corps Hormones Hormones • Ces messages prennent la forme de substances appelées hormones (œstrogène, progestérone) • La puberté est causée par l’hypophyse qui sécrète des hormones indiquant à certaines parties du corps de se transformer • Ces hormones affectent deux glandes en particulier : • chez les filles : les ovaires • chez les garçons : les testicules • (testostérone) Les ovaires et les testicules commencent alors à sécréter leurs propres hormones, qui se répandent dans la circulation sanguine et indiquent à d’autres parties du corps de se transformer (il peut être utile de dessiner le diagramme ci-contre au tableau pendant la discussion). Puberté et santé génésique 65 9. 10. Demandez quel âge ont les garçons et les filles au moment de la puberté. Les filles se transforment entre l’âge de 9 et de 16 ans. Les garçons se transforment entre l’âge de 10 et de 16 ans. Mettez l’accent sur le fait que : • Tout le monde se transforme à son propre rythme. • Certaines personnes changent plus tôt ou plus tard que d’autres, ce qui normal. • En général, les filles changent un ou deux ans avant les garçons (il est tout à fait normal que les filles soient plus grandes que les garçons un certain temps, notamment au Secondaire I et II, c’est-àdire en 7e et 8e année). Demandez ce qui arrive au corps pendant la puberté. Dites aux élèves de : Penser à une personne qui a déjà passé l’étape de la puberté. En quoi cette personne est-elle différente? Quelles transformations a-t-elle vécues? • Notez au tableau les changements liés à la puberté. • Observez la réaction des participants à vos questions. Certains donneront des réponses superficielles et neutres (p. ex. : il est plus grand, elle a grossi, sa voix a mué, ses hanches se sont arrondies). D’autres seront trop gênés pour répondre. GARÇONS acné transpiration poils taille épaules et torse plus larges muscles organes génitaux plus gros FILLES acné transpiration poils taille seins développés hanches élargies organes génitaux plus gros • 11. 12. 66 Remarquez combien de ces changements sont communs aux filles et aux garçons. Lorsque les élèves vous ont indiqué les principales transformations, faites-leur remarquer à quel point ils ont eu plus de facilité à parler d’acné, de transpiration et de mue que de testicules, de poils et de seins. • Pourquoi? Comment se sentent-ils lorsqu’il est question de ces sujets? ou • Si les élèves sont trop embarrassés pour répondre à vos questions, cessez de faire la liste. Discutez plutôt au sujet de leur sentiment de gêne. Notez les transformations extérieures courantes associées à la puberté. Les changements au niveau de la peau sont souvent les premiers signes chez les garçons et les filles. Demandez des exemples (acné, transpiration). 1. Peau a) Acné • À la puberté et pendant toute l’adolescence, les glandes sécrètent une quantité accrue d’une substance grasse appelée sébum. • Ce phénomène est attribuable à l’augmentation des niveaux d’hormones. Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive • Les pores se bouchent sous l’effet combiné du sébum et des saletés. • Un bouton peut se former à la surface du pore obstrué. • Tout le monde a des boutons un jour ou l’autre. Certaines personnes auront besoin de voir un médecin. Cependant : la plupart des gens réduiront la gravité de cette affection en respectant certaines règles d’hygiène de base : • se laver le visage tous les jours à l’eau et au savon non parfumé; • ne pas tenter de crever ses boutons, qui risquent de provoquer une inflammation; • éviter les crèmes et les cosmétiques gras, et s’assurer d’enlever tous les produits de beauté de la peau avant de se coucher; • manger équilibré et boire beaucoup d’eau; • faire beaucoup d’exercice et se reposer; • se laver les cheveux régulièrement et les attacher. b) Sueur • À la puberté, la sueur (transpiration) augmente. • En réaction aux bactéries de la peau, la sueur peut causer des odeurs. • On transpire tout le temps, même sans faire d’activités physiques. • Les aisselles, l’aine, la paume des mains et la plante des pieds ont tendance à transpirer davantage. Pour lutter contre la transpiration (sudation), on peut : 2. • prendre un bain ou se doucher régulièrement (surtout se laver sous les bras, entre les jambes, les mains et les pieds); • utiliser des désodorisants ou antisudorifiques; • porter des vêtements propres. Pilosité Au cours de la puberté, les transformations suivantes peuvent se produire : a) Cheveux • Garçons et filles remarqueront peut-être qu’ils ont les cheveux plus huileux. Cela s’explique par une augmentation de la production hormonale qui cause la sécrétion de substances grasses sur le cuir chevelu. b) Poils des aisselles • Garçons et filles verront une augmentation de la pilosité sous les bras. C’est normal. En raison de l’accroissement de leurs activités, de la transpiration et de la pilosité, ils auront intérêt à laver cette région quotidiennement. • Il est possible de se procurer des désodorisants ou des antisudorifiques. Les premiers masquent les odeurs désagréables, tandis que les seconds ralentissent le processus de sudation. • Dans notre culture, certaines femmes se rasent les aisselles et les jambes. Comme ce n’est pas la norme dans toutes les cultures, soyez sensible aux pratiques et coutumes des autres. Puberté et santé génésique 67 13. 14. Demandez aux élèves quels autres facteurs influencent la santé : • Manger trois repas par jour; prendre des collations saines; boire de l’eau. • Prendre son petit déjeuner tous les jours. • Faire de l’exercice avec modération 2 ou 3 fois par semaine. • Dormir suffisamment. • Ne pas fumer. • Garder un poids santé (N.B. : l’indice de masse corporelle n’est pas valable pendant l’adolescence; de nombreux adolescents prennent du poids avant leur poussée de croissance). Distribuez le document de travail « Transformations ». Dites aux élèves de remplir le questionnaire comme devoir à la maison. OU Divisez le groupe en petites équipes. Donnez à chacune un exemplaire du « Tableau des transformations ». Demandez-leur de remplir le tableau. Ramassez les réponses et conservez-les jusqu’au prochain cours ou à la prochaine rencontre. 68 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Document de travail Introduction à la puberté 1. Qu’est-ce que la puberté? 2. Comment la puberté se produit-elle? 3. Quel âge ont les garçons et les filles au moment de la puberté? 4. Quels changements votre corps subit-il à la puberté? GARÇONS 5. FILLES Nommez quelques transformations externes courantes à la puberté PEAU PILOSITÉ AUTRES FACTEURS LIÉS À LA SANTÉ Puberté et santé génésique 69 Réponses Introduction à la puberté 1. Qu’est-ce que la puberté? Période de croissance et de transition entre l’enfance et le monde adulte. 2. Comment la puberté se produit-elle? L’hypophyse sécrète des hormones destinées à faire changer certaines parties du corps. 3. Quel âge ont les garçons et les filles au moment de la puberté? Filles : entre 9 et 16 ans. Garçons : entre 10 et 16 ans. Tout le monde change à son propre rythme. 4. 5. Quels changements votre corps subit-il à la puberté? GARÇONS FILLES acné acné transpiration transpiration poils poils poussée de croissance poussée de croissance élargissement des épaules et de la poitrine croissance des seins muscles élargissement des hanches mue mue croissance des organes génitaux croissance des organes génitaux Nommez quelques transformations externes courantes à la puberté PEAU PILOSITÉ acné cheveux gras transpiration accélération de croissance de la pilosité des aisselles croissance de la pilosité pubienne AUTRES FACTEURS LIÉS À LA SANTÉ prendre 3 repas par jour faire des exercices physiques modérés 2 ou 3 fois par semaine avoir assez de sommeil ne pas fumer garder un poids santé 70 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Réponses Transformations Filles et garçons connaissent de nombreuses transformations à la puberté. Certains de ces changements sont énumérés ci-dessous. Pour chacun, indiquez s’il ne s’applique qu’aux filles, qu’aux garçons, ou aux deux. Inscrivez une croix dans la colonne de votre choix. Vous n’êtes pas tenu d’indiquer votre nom. Transformations Filles seulement Garçons seulement Acné Début des règles x x Sautes d’humeur x x Élargissement des épaules Élargissement des hanches Les deux x Pilosité des aisselles et du pubis x Facilité de s’éprendre de quelqu’un x Élargissement des seins x Augmentation de la transpiration x Élargissement des testicules x Production de spermatozoïdes x Odeurs corporelles x Augmentation des pensées et sensations sexuelles x Mue de la voix x (Adaptation autorisée de l’ouvrage du Service de santé publique de Toronto. (1998) Changes in You and Me! Toronto.) Puberté et santé génésique 71 Document de travail Transformations De nombreuses transformations se produisent chez les garçons et les filles pendant la puberté. Certaines sont énumérées cidessous. Prenez chaque transformation et indiquez si elle s’applique seulement aux garçons, seulement aux filles, ou aux deux. Inscrivez une croix dans la colonne de votre choix. Transformations Filles seulement Garçons seulement Les deux Acné Début des règles Sautes d’humeur Élargissement des épaules Élargissement des hanches Pilosité des aisselles et du pubis Facilité de s’éprendre de quelqu’un Élargissement des seins Augmentation de la transpiration Élargissement des testicules Production de spermatozoïdes Odeurs corporelles Augmentation des pensées et sensations sexuelles Mue de la voix 72 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Entretien sur la puberté Objectif : Les élèves discuteront de puberté avec un adulte en qui ils ont confiance en vue d’établir un réseau de soutien Structure : Travail à la maison : Entretien avec un adulte Durée : 20 minutes en classe Matériel : Document de travail intitulé « Entretien sur la puberté » Marche à suivre 1. Expliquez que la puberté peut représenter une étape de la vie à la fois excitante, déroutante et tumultueuse. La présente activité encouragera les élèves à consulter un adulte du même sexe en qui ils ont confiance (parent, tuteur, tante, oncle, voisine, etc.) en vue de discuter des transformations associées à la puberté et, partant, d’établir une occasion de discuter et d’obtenir un soutien. 2. Certaines des questions sembleront trop personnelles ou embarrassantes pour certains adultes. Encouragez les élèves à montrer le guide d’entretien à l’adulte avant de commencer. Ainsi, la personne pourra préparer les questions qu’elle est prête à discuter. 3. Plutôt que d’exiger un guide d’entretien rempli, demandez aux participants de vous remettre le formulaire de déclaration. De cette façon, l’intimité de l’élève est préservée tout autant que celle de l’adulte interviewé, et vous aurez la preuve que le devoir a été fait. 4. Concluez en posant les questions suivantes : • Cette activité était-elle facile ou difficile? • Les réponses vous ont-elles surpris? • Qu’avez-vous appris en faisant cette activité? Niveau I Note : Certains jeunes seront peutêtre dans l’incapacité de faire ce devoir avec leurs parents ou tuteurs. Donnez-leur la possibilité de le faire en compagnie d’un autre adulte, tel qu’une tante, un oncle, un entraîneur ou un membre du clergé. (Adaptation autorisée de l’ouvrage de Patriquin, Ruthie. (1995) Growing Together! Amherst, Cumberland County Family Planning.) Puberté et santé génésique 73 Document de travail Entretien sur la puberté Énoncé : Choisissez un adulte de votre sexe en qui vous avez confiance (parent, tuteur, tante, oncle, voisin, membre du clergé, etc.) et interviewez-le en vous inspirant des questions suivantes : 1. Quel est l’aspect le plus positif du passage à l’âge adulte? 2. Quel âge aviez-vous au moment de la puberté? Quelles transformations avez-vous vécues? 3. Comment avez-vous surmonté le stress et la gêne souvent associés à la puberté? 4. Que pensiez-vous des filles/garçons à mon âge? 5. Que préfériez-vous de votre corps ou de votre apparence à mon âge? 6. À partir de quand avez-vous commencé à vous sentir adulte? 7. Quand avez-vous eu votre premier baiser? (Détacher et remettre uniquement cette section) Nous avons fait et terminé le devoir intitulé « Entretien sur la puberté ». ________________________ Participant 74 ________________________ Personne adulte Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Les filles et la puberté Niveau I Objectif : Les élèves décriront les transformations internes et externes vécues par les filles à la puberté Structure : Exposé de l’enseignant suivi d’une discussion de groupe Durée : 45 minutes Matériel : Tableau noir ou grandes feuilles, document de travail intitulé « Anatomie féminine », fiche documentaire sur l’appareil reproducteur femelle (annexe F) Marche à suivre 1. 2. Présentez le sujet en disant : Jusqu’à présent, nous avons discuté des transformations externes liées à la puberté. Aujourd’hui, nous verrons les changements internes que subit le corps féminin au moment de la puberté. Il est facile de voir les transformations externes, mais celles qui se produisent à l’intérieur sont sans doute plus nombreuses et tout aussi importantes. Il est parfois plus gênant de discuter de ces choses parce qu’elles sont plus intimes. Passez en revue l’âge de la puberté chez les garçons et les filles (au besoin). Nous savons que la puberté sert à préparer les garçons et les filles à la reproduction. Que signifient les mots « se reproduire » et « reproduction »? (Donner naissance à un enfant, fonction par laquelle les êtres vivants perpétuent leur espèce.) Lorsque nous parlons des organes génitaux, nous faisons référence aux parties du corps qui rendent possible la reproduction. Aujourd’hui, nous étudierons les organes génitaux femelles et la façon dont ils changent à la puberté pour permettre à la femme de se reproduire. Transformations visibles chez les filles Développement mammaire : les seins peuvent être douloureux parfois; un sein se développe souvent avant l’autre; il faut compter 3 à 5 ans avant que la poitrine soit entièrement développée. Les seins sont souvent de taille inégale (un sein peut être plus gros que l’autre). Aidez la classe à prendre conscience qu’en plus de produire du lait, les seins peuvent être source de plaisir sexuel, tant pour la femme que pour son partenaire. La taille des seins est d’abord déterminée par les antécédents génétiques. La taille de la poitrine peut varier en fonction de l’alimentation, d’une grossesse ou d’une chirurgie. Augmentation de taille et de poids : la prise de poids est normale et saine. Étant donné que le poids est une source d’anxiété pour de nombreuses femmes, parlez-en de façon positive. Expliquez que nous avons tous besoin de gras aux niveaux nutritif et énergétique. Le corps de la femme adulte se compose de matières grasses à environ 25 %, et celui de l’homme, à 15 %. Par ailleurs, les muscles comptent pour 23 % du corps féminin et pour 40 % du corps masculin. Cela signifie, en général, que les hommes sont plus forts (ils peuvent soulever des poids plus lourds) et qu’ils courent plus vite. Note : Il est important que les garçons et les filles comprennent ces changements avant leur apparition. (Adaptation autorisée de l’ouvrage du Service de santé publique de la région de Niagara. (1999) Growth and Development Lesson Plans for Grades 5 & 6; et de l’ouvrage du Service de santé publique de Toronto. (1998) Changes in You and Me! Toronto.) Puberté et santé génésique 75 Les hanches s’élargissent en préparation à la mise au monde d’un enfant. La pilosité se développe sous les aisselles et dans la région du pubis, et les poils poussent sur les jambes et les bras. Discutez des questions suivantes : À quoi servent les seins? Quels facteurs contribuent à la taille des seins d’une femme? Pourquoi une fille se soucierait-elle de la taille de sa poitrine? Pourquoi les hanches des filles s’élargissent-elles, mais non celles des garçons? 3. Présentez l’appareil reproducteur féminin. Vous pourriez demander aux élèves de remplir la feuille de travail sur l’appareil reproducteur féminin pendant la discussion. Précisez l’angle utilisé dans le diagramme que vous présentez (vue de face ou de côté) et l’emplacement de ces organes dans le corps. Organes génitaux externes Ceux avec lesquels nous venons au monde, même s’ils sont parfois altérés. Vulve • La vulve comprend les grandes et les petites lèvres (parties charnues intérieures et extérieures). • La vulve sert à protéger les organes sexuels internes. Clitoris • Le clitoris est un petit organe sensible situé au-dessus de l’ouverture du vagin. • Le clitoris a une fonction de plaisir sexuel. Trois orifices • 4. Urètre, vagin, anus. Présentez les organes génitaux internes Vagin • Le vagin conduit aux organes reproducteurs internes. • Le vagin sert aux menstruations, à la copulation et à l’accouchement. • Le vagin ne sert pas à la miction; l’urètre, au-dessus du vagin, est utilisé pour uriner (le diagramme à vue externe décrit le mieux ce concept). • Une fine membrane, l’hymen, obstrue l’orifice vaginal; il n’est pas toujours visible. Utérus 76 • L’utérus est l’organe où le bébé se développe. • L’utérus est situé au bas de l’abdomen, loin de l’estomac, et atteint la taille d’un poing. Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive • C’est l’utérus qui s’étend pendant la grossesse, et non l’estomac. Trompes de Fallope • Les trompes sont deux conduits sur les côtés de l’utérus. • Chaque trompe va de l’utérus vers l’ovaire. Ovaires • Les femmes ont un ou deux ovaires. • Les ovaires sont les glandes génitales femelles. • Les ovaires commencent à sécréter des hormones à la puberté. • Les ovaires emmagasinent environ 250 000 ovules jusqu’à la puberté, puis les relâchent à raison d’un par mois. Ovules • Les ovules sont des cellules reproductrices. • Une fois fécondés (unis à une cellule mâle, le spermatozoïde), les ovules peuvent produire des bébés. Toutes les filles naissent avec leurs organes génitaux, mais ceux-ci ne se développent et ne fonctionnent qu’à partir de la puberté. Demandez aux élèves d’imaginer une très petite poire. Expliquez que c’est là la taille normale de l’utérus d’une femme adulte. Demandez aux élèves de faire un poing et de le mettre à la hauteur de l’endroit où se trouve l’utérus, selon eux. Expliquez que l’utérus se trouve très bas dans le pelvis et qu’il peut grossir et s’étirer pendant la grossesse jusqu’à la cage thoracique. Demandez aux élèves où se situe leur estomac. Combien croient que les bébés grandissent dans l’estomac de leur mère? Est-ce vrai? 5. Discutez des transformations au niveau des organes génitaux à la puberté. Écoulement vaginal • L’écoulement vaginal permet de garder le vagin propre et en santé. • L’écoulement vaginal est l’une des premières transformations à la puberté. Une fille remarquera un écoulement dans ses sousvêtements ou sur le papier hygiénique. Les sécrétions peuvent être blanchâtres et visqueuses ou claires et fluides. Cela signifie que le corps de la fille commence à mûrir et que ses règles débuteront sous peu. • Si l’écoulement vaginal sent mauvais, provoque des démangeaisons ou paraît anormal, il peut s’agir d’une infection. Ovulation • Lorsque les ovaires commencent à sécréter des hormones, le message est transmis pour que chaque ovaire libère un ovule une fois par mois. • Normalement, la femme ne sent pas ce processus. • Si l’ovule n’est pas fécondé en l’espace d’une journée environ, il se dissout. Puberté et santé génésique 77 Menstruation 6. 7. 78 • L’utérus doit se préparer pour soutenir la croissance d’un bébé en cas de fécondation. • Les hormones sécrétées par les ovaires transmettent un message à l’utérus pour qu’il crée une sorte de membrane épaisse et douce composée de tissu et de sang. • Cette membrane contient des nutriments nécessaires pour nourrir l’ovule fécondé. • Si l’ovule n’est pas fécondé dans les trompes de Fallope, la membrane est inutile. L’ovaire transmet donc un message hormonal disant à l’utérus de s’en débarrasser, ce qui prend 5 à 7 jours. C’est ce qu’on appelle la menstruation (avoir ses règles). La menstruation, qui a lieu normalement une fois par mois, correspond à un écoulement passager de sang par le vagin. • Une fois la vieille membrane évacuée, une nouvelle commence à se former. • Peu après, un ovule est de nouveau libéré. En l’absence de fécondation, l’ovule se dissout et la membrane est évacuée. Cela se produit maintes et maintes fois; c’est pourquoi on parle du cycle menstruel. • Il s’agit d’un changement normal à la puberté. Il faut en être fière et ne pas se sentir sale ou mauvaise. • Certaines femmes souffrent de douleurs menstruelles (dysménorrhée), qui peuvent être soulagées à l’aide d’analgésiques ou de bouteilles d’eau chaude. Discutez des sujets suivants : • Comment vous sentez-vous si vous tombez et que vous vous coupez au genou? • Comment vous sentez-vous si vous saignez du nez? • Pensez-vous qu’avoir ses règles ressemble plus au fait de se couper au genou ou de saigner du nez? Pourquoi? Discutez de soins personnels pendant la menstruation à l’aide du script suivant : • L’arrivée des règles est une étape normale de la puberté. Ce n’est pas une maladie. En général, les filles peuvent continuer à prendre part aux activités régulières (cours d’éducation physique, gymnastique, natation, etc.). • L’hygiène personnelle (se laver) est encore plus importante à ce moment, car la sécrétion de substances grasses par les cheveux et la peau risque d’augmenter et que les pertes de sang peuvent sécher et coller aux poils du pubis. • Les serviettes hygiéniques ou les tampons servent à absorber l’écoulement menstruel. • Vous voudrez peut-être montrer des échantillons et expliquer. • Il faut toujours s’essuyer de l’avant vers l’arrière pour prévenir les infections. Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive 8. 9. Discutez des points suivants : • Pourquoi une fille a-t-elle des règles? • En général, combien de temps durent les règles? • Qu’utilise la fille pour absorber l’écoulement de sang? • Comment une femme décide-t-elle du type de produit hygiénique à utiliser? Serviettes hygiéniques • Les serviettes hygiéniques se présentent en diverses tailles, car l’écoulement varie. • Les serviettes hygiéniques ont une bande autocollante qui adhère au sous-vêtement. • Il est nécessaire de porter une protection 24 heures sur 24. • Il est important de changer de serviette fréquemment, aux 3 ou 4 heures environ. • Il faut jeter les serviettes hygiéniques à la poubelle et non dans la toilette (l’emballer d’abord dans du papier hygiénique). • Les serviettes parfumées peuvent irriter certaines personnes. Tampons hygiéniques • Les tampons sont nécessaires pour la natation. • Les tampons permettent l’absorption de l’écoulement sanguin à l’intérieur du vagin. • Les filles évitent d’habitude les tampons lorsqu’elles ont leurs premières règles. • Les tampons doivent être changés aux 3 ou 4 heures (insister sur ce point). • Le tampon est retenu dans le vagin; il ne peut pas se perdre ni tomber. • La ficelle qui sert à retirer le tampon est très solide. • Il faut se débarrasser des tampons dans la poubelle (les emballer d’abord dans du papier hygiénique). Récipients menstruels • Les récipients menstruels sont de petits gobelets réutilisables que l’on insère dans le vagin pour recueillir l’écoulement. • Les filles évitent d’habitude les récipients menstruels lorsqu’elles ont leurs premières règles. • Les récipients menstruels se vendent dans les magasins de produits de santé. Puberté et santé génésique 79 Document de travail Anatomie féminine 80 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Document de travail Anatomie féminine Puberté et santé génésique 81 Récapitulation : les filles à la puberté Niveau I Objectif : Les élèves évalueront leurs connaissances sur les transformations internes et externes vécues par les filles à la puberté Structure : Activité de groupe Durée : 10 minutes Marche à suivre 1. Utilisez ce questionnaire au début ou à la fin d’un cours pour récapituler la matière. 2. Lisez chaque énoncé et demandez aux élèves de remplir les vides. Les ovaires libèrent des par mois (un). (ovules), en général Une fille commence à libérer des ovules quand elle (débute ses règles / atteint la puberté / a entre 9 et 16 ans). Les règles durent en général (3 à 7 jours). Une femme a ses règles environ une fois par (mois). Lorsqu’un ovule se fusionne avec un spermatozoïde, il y a (fécondation). L’endroit où l’ovule fécondé se place pour grossir et se développer s’appelle (l’utérus). Le conduit chaud et humide qui relie l’utérus à l’extérieur du corps s’appelle (le vagin). Qu’est-ce qui peut provoquer l’excitation sexuelle d’une fille? . (Pensée érotique / Anxiété / Aucune raison) Comment les filles peuvent-elles réagir à l’apparition de leurs règles? . (Excitation / Inquiétude / Curiosité / Peur) La seule façon pour quelqu’un de savoir si une fille a ses (règles) est si celle-ci le lui dit. (Adaptation autorisée de : Service de santé publique de Toronto. (1998) Changes in You and Me! Toronto.) 82 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Les garçons et la puberté Objectif : Les élèves décriront les transformations internes et externes vécues par les garçons à la puberté Structure : Exposé de l’enseignant suivi d’une discussion de groupe Durée : 45 minutes Matériel : Tableau noir ou grandes feuilles, document de travail intitulé « Anatomie masculine », fiche documentaire sur l’appareil reproducteur mâle (annexe F) Niveau I Marche à suivre 1. Présentez le sujet en passant en revue les transformations d’ensemble chez les garçons, leurs sentiments (notamment la gêne) ainsi que leur besoin de respect. Dites que : Même si les hommes n’ont pas d’enfants, ils font partie du processus de la reproduction. Leurs organes génitaux doivent donc croître pour rendre la chose possible. Aujourd’hui, nous verrons les composantes de l’appareil reproducteur mâle et la façon dont elles se transforment à la puberté pour permettre la reproduction. 2. Demandez aux élèves de nommer les transformations externes que subissent les garçons à la puberté : • La pomme d’Adam commence à se voir. • Les épaules et le torse s’élargissent. • Les muscles se développent. • La moustache et la barbe commencent à pousser. • Les poils poussent sur le corps de certains garçons (aisselles, visage, pubis, puis éventuellement sur le torse et dans le dos). • Certains garçons muent. • Les testicules grossissent graduellement. • Le pénis s’allonge et s’élargit en même temps que le reste du corps. • Les garçons commencent à avoir des érections et des « pollutions nocturnes ». • Les seins se développent. • L’excitation sexuelle croît. • Les garçons éprouvent des sautes d’humeur soudaines. • Les garçons prennent du poids avant une rapide poussée de croissance. (Adaptation autorisée de : Service de santé publique de la région de Niagara. (1999) Growth and Development Lesson Plans for Grades 5 & 6 et Service de santé publique de Toronto. (1998) Changes in You and Me! Toronto.) Puberté et santé génésique Développement des seins : Ce fait surprend la plupart des élèves. Certains garçons remarqueront que le pourtour d’un ou de leurs deux mamelons peut être douloureux ou enflé. Cette situation est due à la présence d’hormones femelles dans le corps des garçons. La douleur et l’enflure disparaissent généralement. C’est normal. 83 3. Demandez aux élèves : • Pourquoi certains garçons ont-ils les seins enflés à la puberté? En groupe, discutez de la question suivante : • 4. Un garçon a les seins enflés. Au moment de vous changer pour le cours d’éducation physique ou la natation, les autres garçons le harcellent en lui disant : « Tu es en train de devenir une fille » et « Avez-vous vu ces seins! ». Vous savez que ces commentaires font de la peine à votre ami et vous vous sentez mal. Que pouvez-vous faire? Discutez des organes génitaux externes et internes de l’homme. Vous pourriez demander aux élèves de remplir la feuille de travail sur l’appareil reproducteur masculin pendant la discussion. Organes génitaux externes Pénis • Le pénis est un organe de forme tubulaire composé de tissu caverneux. (Garder le reste de l’information au sujet du pénis pour plus tard.) • L’urètre parcourt la longueur du pénis au centre. • La tête du pénis s’appelle le gland et est source de plaisir sexuel. Testicules • Les testicules sont les glandes sexuelles mâles. On en compte un ou deux, qui sont suspendus dans une enveloppe appelée le scrotum. • Les testicules se trouvent à l’extérieur du corps, car leur température doit être inférieure à celle du corps pour permettre la saine production de spermatozoïdes. • Parfois, un testicule pousse plus vite que l’autre à la puberté. • Un testicule est plus bas que l’autre : c’est normal. • Les testicules sont très sensibles et facilement endommagés. Il est important de les protéger, surtout pendant les activités sportives. • Il ne faut jamais donner de coup de pied intentionnellement dans les testicules. • Il suffit d’un testicule pour être fertile (pouvoir se reproduire). • À la puberté, les testicules commencent à produire des hormones et des spermatozoïdes. Spermatozoïdes 84 • Les spermatozoïdes sont les cellules reproductrices sécrétées par les testicules à partir de la puberté. • Les spermatozoïdes sont très petits (on en compte plus de 300 millions dans 15 ml de sperme). • Le corps produit des millions de spermatozoïdes tous les jours. • Les spermatozoïdes se mêlent aux sécrétions de différentes glandes génitales pour produire un liquide blanchâtre visqueux, le sperme. • Les spermatozoïdes remontent dans le vagin, l’utérus et les trompes de Fallope pour aller féconder un ovule. Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Organes génitaux internes Canaux déférents • Les canaux déférents sont formés de cellules spéciales produites dans les testicules à la puberté. • Les canaux déférents sont des conduits qui transportent les spermatozoïdes hors des testicules. Prostate • La prostate commence à sécréter un liquide à la puberté qui sert à préserver les spermatozoïdes. • Spermatozoïdes + liquide séminal = sperme Urètre • L’urètre est un canal à l’intérieur du pénis. • L’urètre se divise en deux parties : l’une qui va à la vessie, l’autre aux canaux déférents. • L’urètre sert à excréter deux substances : l’urine et le sperme. Ces liquides ne peuvent toutefois pas être évacués en même temps. • Lorsque le pénis est prêt à relâcher le sperme, une valve bloque le conduit vers la vessie pour que l’urine ne puisse s’en échapper. Vésicules séminales 5. • Les vésicules séminales sont deux petits réservoirs en arrière de la vessie qui produisent le liquide séminal. • Le liquide séminal se mêle aux spermatozoïdes et à d’autres substances pour produire le sperme. Discutez des transformations au niveau des organes génitaux à la puberté. (Vous aurez sans doute mentionné certains des changements en expliquant l’appareil reproducteur.) 6. 7. • Production de spermatozoïdes dans les testicules. • Croissance du pénis et des testicules. • Sécrétion d’un liquide dans la prostate. Demandez quelles réactions le pénis d’un garçon a de plus en plus souvent à la puberté. Expliquez ce qu’est une érection. • Le pénis se redresse en devenant raide, dur et gonflé. • Même les fœtus et les bébés ont des érections. Demandez à quoi servent les érections. • Les pensées érotiques provoquent le redressement et le gonflement du pénis. • Le corps caverneux se gorge de sang. • Les érections se produisent pour des raisons physiques même avant la puberté. Puberté et santé génésique 85 8. 9. • Les érections peuvent se produire au moment le plus inopportun (au réveil le matin, pendant le sommeil, lorsqu’il y a des vibrations, par exemple dans l’autobus) et sans qu’il y ait nécessairement de pensée érotique. • Les érections peuvent être inquiétantes et gênantes. • Il est important de savoir qu’il s’agit d’une composante normale de la croissance. • Érection ne va pas nécessairement de pair avec éjaculation; l’érection peut disparaître seule. • La taille des pénis varie. Toutes les tailles sont acceptables. La différence est moins visible au moment de l’érection. • Le pénis continue de grandir au même rythme que le corps. Entamez une discussion en posant les questions suivantes : • Certains garçons parlent d’une érection dure comme du bois. Y a-t-il un os dans le pénis? • Qu’est-ce qu’une érection? • Quel âge ont les garçons au moment de leur première érection? • Pourquoi un garçon a-t-il une érection? Discutez des anecdotes véridiques suivantes : Un garçon a des érections fréquentes en étant assis en train de regarder un match de hockey captivant. Un adolescent a une érection pendant qu’il se prépare mentalement pour la course et le saut en hauteur qu’il doit effectuer. 10. Note : Ces transformations au niveau de l’appareil reproducteur ne sont pas les premières à se produire à la puberté. D’habitude, elles se manifestent après l’apparition d’autres changements, tels que la sueur, les cheveux gras et l’acné. 86 11. • Comment expliquez-vous ces cas? • Ces jeunes avaient-ils des pensées érotiques? • D’après vous, comment se sont-ils sentis? Demandez aux élèves de définir ce qu’est l’éjaculation. • L’éjaculation est l’émission du sperme par le pénis en érection. • L’éjaculat contient des millions de spermatozoïdes. • Il faut d’habitude une stimulation du pénis pour entraîner une éjaculation (p. ex. : pendant un rapport sexuel ou la masturbation). Cela entraîne un orgasme. • L’éjaculation peut se produire pendant le sommeil (pollution nocturne). • Un garçon sait qu’il produit des spermatozoïdes lorsqu’il commence à avoir des éjaculations. Discutez de la possibilité de se reproduire lorsqu’un garçon peut éjaculer. Expliquez la différence entre éjaculation et miction (action d’uriner) à l’aide de l’exercice suivant : • Dites aux élèves d’inspirer une bouffée d’air par la bouche. • Où l’air se rend-il? • Dites aux élèves d’avaler un peu de salive. Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive 12. • Où la salive se rend-elle? • Pourquoi l’air ne va-t-il pas dans l’estomac et la salive dans les poumons? (Parce que certaines valves ouvrent ou ferment le bon conduit, en général.) • Il se produit la même chose lorsqu’un garçon éjacule ou urine. Abordez le sujet de la pollution nocturne. Demandez aux élèves s’ils savent ce que c’est. • La pollution nocturne correspond à l’éjaculation de sperme pendant le sommeil. • Il s’agit d’une situation où le sperme est expulsé sans manipulation du pénis. • La pollution nocturne peut être inquiétante et gênante. • Il est important de savoir qu’il s’agit d’une composante normale de la croissance. • La fréquence de la pollution nocturne n’a aucune importance; certains garçons n’en ont pas, et certains adultes en ont. 12. Abordez le sujet de la pollution nocturne. Demandez aux élèves s’ils savent ce que c’est. 13. Expliquez ce qu’est la circoncision. 14. • Il est important de souligner la différence entre un pénis circoncis et un pénis non circoncis. • La circoncision se pratique normalement peu après la naissance. • La circoncision est l’ablation du prépuce (repli qui entoure le gland). • Les hommes circoncis sont aussi normaux que les autres; ils n’éprouvent aucune différence de sensation et leur performance est la même. • Le choix de la circoncision de leurs enfants leur reviendra lorsqu’ils seront parents. • Rien ne justifie la circoncision du point de vue médical; il s’agit d’un choix personnel. Les garçons non circoncis doivent se nettoyer le gland de façon régulière. Expliquez les risques d’irritation dans la région de l’aine. • La fréquence de la pollution nocturne n’a aucune importance; certains garçons n’en ont pas, et certains adultes en ont. • Parfois, le fait de transpirer dans ses sous-vêtements ou son suspensoir peut entraîner une éruption ou l’assèchement de la peau dans la région de l’aine. • Il est important de se laver et de bien se sécher (on peut aussi utiliser de la poudre pour bébés). • L’irritation (appelée épidermophytie inguinale) peut être traitée à l’aide d’antifongiques vendus à la pharmacie sans ordonnance. • Si le problème persiste, il faut consulter son médecin. Puberté et santé génésique 87 Document de travail Anatomie masculine 88 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Récapitulation : les garçons à la puberté Niveau I Objectif : Les élèves évalueront leurs connaissances sur les transformations vécues par les garçons à la puberté Structure : Activité de groupe Durée : 10 minutes Marche à suivre 1. Utilisez ce questionnaire au début ou à la fin d’un cours pour récapituler la matière. 2. Lisez chaque énoncé et demandez aux élèves de remplir les vides. Les transformations à la puberté sont causées par les (hormones). (gênes). La taille ultime d’un garçon est déterminée par ses Les garçons remarquent d’habitude qu’ils se métamorphosent entre l’âge de et de ans (10 à 16 ans). (testicules). Les spermatozoïdes sont sécrétés par les Le nombre de spermatozoïdes sécrétés tous les jours par les testicules s’élève à (plusieurs millions). Les spermatozoïdes et d’autres liquides sécrétés par différentes glandes constituent un liquide appelé le (sperme). Pour que le sperme puisse être éjaculé, il faut que le pénis soit (dur / en érection). Le pénis est en érection parce qu’il se remplit de (sang). Les garçons ont leur première érection (avant leur naissance). Qu’est-ce qui peut provoquer une érection chez un garçon? . (Pensée érotique / Anxiété / Friction des vêtements contre le pénis / Aucune raison particulière.) Lorsqu’un garçon éjacule pendant son sommeil, on parle de Les spermatozoïdes servent à (pollution nocturne). (faire des bébés). (Adaptation autorisée de l’ouvrage du Service de santé publique de Toronto. (1998) Changes in You and Me! Toronto.) Puberté et santé génésique 89 Autres questions liées à la puberté Niveaux I/II Objectif : Les élèves verront d’autres questions liées à la puberté chez les hommes et les femmes Structure : Exposé de l’enseignant suivi d’une discussion de groupe Durée : 20 minutes Marche à suivre 1. 2. Présentez le sujet en disant que vous parlerez de masturbation et de sensations de plaisir sexuel. Parfois, les élèves sont mal à l’aise lorsqu’ils entendent parler de masturbation. Il faut les rassurer sur le fait que de nombreux enfants, adolescents et adultes s’excitent manuellement parce que c’est agréable, mais que beaucoup aussi ne veulent pas et ne le font pas. Il est acceptable de le faire et il est acceptable de ne pas le faire. • La masturbation est une solution courante pour de nombreux garçons et filles de réagir à l’excitation sexuelle et à la tension. • Il s’agit d’un choix personnel. • La masturbation n’endommage pas le pénis, les testicules ou le clitoris. • Les garçons ne manqueront pas de sperme s’ils se masturbent. • La masturbation doit se pratiquer dans l’intimité (chambre à coucher, salle de bain). Racontez l’histoire véridique suivante : Un homme a dit à un adulte qui enseignait un cours d’éducation sexuelle qu’il aurait aimé apprendre ces choses quand il était plus petit. Jeune homme, il ne comprenait pas les changements que son corps subissait et ne savait pas ce que les autres garçons voulaient dire quand ils parlaient de « se branler » et de « venir ». Discutez des points suivants : Comment cet homme se sentait-il, selon vous? • Il avait peur et se disait que son corps n’était pas normal. Quelque chose n’allait-il pas avec son corps? • 3. Non. Pourtant, il n’a appris que beaucoup plus tard que tout était normal et que la métamorphose touche tous les garçons. Discutez d’orientation sexuelle en termes de pensées, de sentiments et d’activités. • Il arrive que les garçons et les filles se sentent confus au sujet de leur sexualité : sont-ils hétérosexuels ou homosexuels? • La plupart des garçons et des filles sont très proches d’un confrère ou d’une consœur et admirent des personnes plus âgées, telles que des athlètes, leurs entraîneurs ou des enseignants. (Adaptation autorisée de l’ouvrage du Service de santé publique de Toronto. (1998) Changes in You and Me! Toronto.) 90 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive 4. • Certains garçons et filles expérimenteront sexuellement avec des personnes du même sexe parce qu’ils sont curieux. • Cela ne signifie pas nécessairement que le garçon est homosexuel ou que la fille est lesbienne. • Même le fait d’avoir des pensées érotiques au sujet d’une personne du même sexe ne signifie par que l’on est gay. • Certains garçons découvriront que l’objet de leur intérêt sexuel a toujours été les hommes, et certaines filles découvriront qu’elles ont toujours été attirées par les femmes. • Certains garçons et filles sont incertains et préfèrent attendre de voir la suite des événements, tandis que d’autres choisiront de discuter avec quelqu’un. • L’orientation sexuelle peut rester mystérieuse jusqu’à l’âge adulte. Demandez aux élèves où ils enverraient un ami qui chercherait à obtenir des conseils si cet ami pensait être gay et voulait en discuter. Réponses possibles : membre de la famille, conseiller dans une clinique pour jeunes, quelqu’un à l’école, au centre de soins communautaires ou à l’église. Puberté et santé génésique 91 Transformations physiques à la puberté Niveaux I/II Il est important d’informer les enfants et de les rassurer au sujet de la poussée de croissance associée à ce stade de la vie. Il faut notamment souligner qu’il est normal de prendre beaucoup de poids, en particulier sous la forme de gras chez les filles. Invariablement, les garçons et les filles prennent du poids avant de grandir. Les recherches révèlent que le mauvais accueil réservé à cette transformation du corps constitue un important facteur qui contribue aux troubles liés à l’image corporelle. Objectif : Les élèves décriront les transformations physiques typiques à la puberté pour savoir à quoi s’attendre au niveau de leur apparence Structure : Activité de groupe : questions et discussion à mesure que le matériel sur la puberté est présenté Durée : 30 minutes Matériel : Document de travail et éléments de rédaction de livre intitulés « Transformations physiques à la puberté » Marche à suivre 1. Distribuez et présentez le document de rédaction de livre intitulé « Transformations physiques à la puberté ». Expliquez : Cette leçon nous permettra de discuter de l’évolution de l’apparence au cours de la puberté. Vous deviendrez des experts et écrirez un livre sur la question. 2. Lisez les éléments de rédaction de livre lentement et attentivement. Les élèves devront inscrire les mots soulignés dans leur « livre à rédiger ». Prévoyez assez de temps pour les questions et la discussion. Mettez l’accent sur les thèmes suivants pendant la discussion : • L’âge de la puberté varie énormément d’une personne à l’autre. Toutes les situations sont normales. • Les différences ne sont pas « bonnes ou mauvaises ». Elles sont simplement variées. Il est primordial de présenter les termes plus gros et plus maigre comme des descriptions et non des jugements de valeur. (Adaptation autorisée de l’ouvrage de Kater, Kathy. (1998) Healthy Body Image – Teaching Kids to Eat and Love their Bodies Too! Seattle, Eating Disorders Awareness & Prevention. Pour de plus amples renseignements ou pour commander un exemplaire du programme, composer le 1-800-931-2237.) 92 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive ÉLÉMENTS DE RÉDACTION DE LIVRE : Transformations physiques à la puberté Madame/Monsieur l’expert en matière de puberté, Je sais qu’il y en a beaucoup à apprendre sur la façon dont le corps des enfants évolue à la puberté. J’ai certaines idées, mais je ne sais pas si elles sont justes et si elles s’appliquent à tout le monde. Je sais que les enfants grandissent, mais j’ai aussi la certitude qu’ils évoluent autrement. Certains de mes camarades de classe sont en période de croissance. J’ai entendu dire que vous donniez un cours sur la question et j’espère que vous pourrez donc répondre à certaines de mes questions. 1. Est-ce que tout le monde vit la puberté? Oui Non 2. Quand on parle de croissance, peut-il aussi être question d’autre chose que de la taille? Oui Non À la puberté, tu vas aussi prendre du poids. 3. Tout le monde se transforme-t-il en même temps? Tout le monde change à des moments différents, selon sa propre horloge biologique interne ou selon son calendrier prédéterminé. 4. Les garçons et les filles changent-ils en même temps? Oui Non Par rapport aux membres de l’autre sexe : Âge moyen FILLES : plus tôt, en même temps, plus tard 10-12 9 16 GARÇONS : plus tôt, en même temps, plus tard 12-13 10 16 5. 6. Âge Âge minimum maximum Il est donc normal pour les filles d’être plus grandes que les garçons à notre âge? Oui Non J’ai entendu quelqu’un dire que mon ami avait une « poussée de croissance ». Qu’est-ce que c’est? Une poussée de croissance est une période pendant laquelle on grandit beaucoup plus vite que jamais auparavant. À la puberté, au lieu de prendre environ 5 cm (2 po) par an, tu grandiras de 10 cm (4 po) ou plus par an. Tu entendras alors probablement ta famille dire : « Tes vêtements deviennent trop petits trop rapidement! » Mais tu n’y peux rien! 7. Est-il mieux de vivre la puberté plus jeune ou plus vieux? Plus jeune 8. Plus vieux Aucune différence Pourquoi tout le monde n’arrive-t-il pas à la puberté en même temps? Le moment et la façon dont nous grandissons n’est pas une chose que l’on peut contrôler. Tout est déjà déterminé avant la naissance. Le fait de connaître une poussée de croissance plus tôt ou plus tard n’aura aucune influence sur ta taille en fin de compte. Puberté et santé génésique 93 9. Et si je suis très jeune ou très vieux au moment de la puberté? Je ne veux pas être différent. Le fait d’être différent au niveau des changements corporels n’est pas une chose qui se juge en terme de bien et de mal. Personne n’a son mot à dire sur le moment ou la façon dont ces transformations se produisent. C’est comme la couleur des yeux et la rapidité de croissance des cheveux. Personne ne devrait jamais se sentir mal à ce sujet. Même si tu penses qu’il serait plus facile de changer en même temps et de la même façon que tes amis, tu dois savoir que les différences sont normales et nécessaires dans la vie. 10. Et si on me taquine? Soit les personnes qui te taquinent ne comprennent rien à la puberté, soit elles sont méchantes. Tu peux les ignorer ou essayer de les renseigner. Tu pourrais aussi en parler à un ami et obtenir son aide. Si ça ne fonctionne pas, parle à un adulte en qui tu as confiance pour obtenir son aide et son soutien. 11. Donnez-moi tous les détails sur les changements à la puberté? Vais-je grandir de partout en même temps? Certaines parties de ton corps grandiront plus vite, tandis que d’autres grandiront moins vite. Tout le monde ne change pas dans le même ordre, mais voici la séquence habituelle : En premier, les pieds. Ils peuvent atteindre leur taille adulte bien avant toi! Ensuite, les bras et les jambes. Enfin, la colonne vertébrale et les autres os. 12. Qu’est-ce qui me fera prendre du poids? À quoi dois-je m’attendre? Il est normal à la puberté de prendre du poids sous forme de graisse et de masse osseuse. Un peu plus tard, tu te feras aussi des muscles. 13. La graisse n’est-elle pas mauvaise? Oui Non De nombreuses personnes se trompent au sujet de la graisse. Parfois, on dit qu’elle est mauvaise, mais ce n’est pas toujours vrai, et ce n’est pas réaliste. Il est nécessaire de rétablir la vérité. Tout le monde, dès avant la naissance, est prédisposé à être plus gros, plus maigre ou entre les deux. Une « prédisposition », comme la couleur des yeux, ne se contrôle pas. Si une personne plus grosse mange bien et est active, son poids est probablement normal pour elle. Peu importe ce que les gens disent ou pensent, dans la mesure où l’on mange bien et l’on fait assez d’exercice, une sorte de corps n’est pas meilleure que l’autre. La personne est tout simplement différente. C’est pourquoi le fait de dire de quelqu’un qu’il est « plus gros » ou « plus maigre » ne devrait servir qu’à décrire son type de corps, et non à juger la personne, comme si elle faisait quelque chose de « bien » ou de « mal ». Dans le cas contraire, ce serait la même chose que de juger quelqu’un d’après la couleur de ses yeux ou de sa peau. Ce serait injuste et faux. Étant donné les idées fausses que de nombreuses personnes se font sur la taille et le poids, nous reparlerons de la question dans les prochains cours. 14. 94 Les filles changent plus tôt que les garçons. Y a-t-il d’autres différences Oui Non à noter? Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Parlons des changements chez les filles 1. 2. 3. 4. 5. Combien de poids une fille peut-elle prendre à la puberté? Tout le monde est différent, mais il est courant de voir les filles accumuler de la graisse rapidement à la puberté. Les filles peuvent prendre 9 kg (20 livres) ou plus par année. Cela ne signifie pas qu’elles deviennent obèses. Pourquoi les filles accumulent-elles plus de graisse que les garçons? Il s’agit du début de l’étape normale qui conduit le corps des filles à s’arrondir en route vers l’âge adulte. La nature a décidé que la plupart des femmes auraient plus de graisse que la plupart des garçons et des hommes. Cela fait partie du processus particulier qui permettra à la femme de porter des enfants. Il est faux de penser que la femme devient grosse sans aucune raison. Il est naturel et sain pour une femme d’avoir un corps plus arrondi que l’homme. Et cela commence à la puberté. Qu’advient-il de la graisse accumulée dans le corps féminin? Au début, la fille accumule une couche de graisse sur l’ensemble de son corps, comme s’il s’agissait d’une nouvelle couche sous la peau. Puis on la remarque davantage à certains endroits : les seins, les hanches, les cuisses. Les filles grandissent-elles avant de prendre du poids, ou l’inverse? Les deux situations sont possibles. Tout le monde est différent. Certaines filles s’arrondiront d’abord et grandiront plus tard. D’autres deviendront très grandes et maigres avant de s’arrondir. Un petit nombre de filles resteront très maigres toute leur vie, qu’elles soient grandes ou non. Malgré ce qu’on peut penser, le corps très maigre n’est pas le plus courant chez la femme. Les filles subissent-elles d’autres transformations que les garçons ne connaissent pas? Les os iliaques de la fille (juste au-dessus des hanches) commencent lentement à s’élargir. Cette étape est essentielle pour que la femme puisse avoir des enfants à l’âge adulte. Par exemple, ce phénomène s’est produit pour que ta mère puisse te mettre au monde. L’élargissement du bassin représente la deuxième raison pour laquelle les femmes ont normalement des hanches plus larges que les hommes. Dans l’ensemble, les filles ont un corps aux allures différentes de celui des garçons. Voici certaines façons dont les filles grandissent à la puberté (à dessiner au tableau pour que les élèves puissent recopier) : À la puberté, les filles peuvent grandir : d’abord en hauteur d’abord en largeur Puberté et santé génésique peu en hauteur et peu en largeur en hauteur et en largeur au niveau des hanches mais peu des épaules 95 Parlons des changements chez les garçons 1. 2. 3. Les hommes ne sont-ils pas généralement plus grands que les femmes? Pourquoi les garçons grandissent-ils alors plus tard que les filles? Une fois la croissance externe débutée, les garçons rattrapent vite les filles. Nombre d’entre eux deviennent plus grands et plus musclés que les filles. Est-il normal que les garçons accumulent de la graisse à la puberté aussi? Souvent Parfois Rarement Certains garçons prennent du poids avant de grandir. Cependant, avec le temps, ce poids se répartit et leur corps devient plus grand et plus maigre. Les différences sont normales, mais les hommes adultes ont moins de graisse que la plupart des femmes. Les garçons subissent-ils d’autres changements? Plus tard à la puberté, les épaules s’élargissent et deviennent plus musclées. Cependant, les garçons ne se fortifient pas avant plus tard dans l’adolescence. À ce moment-là, ils auront l’air moins de garçons et plus d’hommes. (À dessiner au tableau pour que les élèves puissent recopier) : À la puberté, les garçons peuvent grandir : d’abord en largeur 4. 5. 6. 7. 96 en hauteur et en largeur peu en hauteur et peu en largeur en hauteur mais jamais en largeur au niveau des épaules plus que des hanches Quoi encore? Plus de la moitié des garçons ont les seins qui enflent à la puberté. C’est normal; cela ne veut pas dire qu’ils auront des seins. Tout reviendra à la normale quelques mois plus tard. Les garçons doivent connaître ce fait et ne pas s’en inquiéter. Qu’arrive-t-il à la voix des garçons à la puberté? Lorsque le larynx grossit, en général vers l’âge de 14 ou 15 ans, la voix du garçon devient plus grave. Cette transformation peut se produire de façon soudaine ou graduelle. Certains garçons ont la voix qui « se casse » alors, donnant lieu à des sons aigus ou grinçants de façon inattendue. Est-ce que ce n’est pas embarrassant? Et si un garçon se fait taquiner? Il n’y a aucune raison de se sentir embarrassé, car c’est une étape normale de la vie. À moins de bien te connaître et de savoir que tu es à l’aise, il est méchant de te taquiner. N’y a-t-il pas de transformations externes à la puberté qui se produisent tant chez les garçons que chez les filles? Oui Non Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Changements chez les garçons et les filles 1. Qu’ont en commun les filles et les garçons? Les deux voient apparaître des poils à des endroits nouveaux : d’abord dans la région du pubis et sous les bras, puis sur les bras et les jambes. Plus tard, les garçons devraient en avoir sur le visage et peut-être aussi le torse. Par ailleurs, deux sortes de glandes deviennent plus actives : les sébacées (qui sécrètent le sébum) et les sudoripares (qui sécrètent la sueur). 2. Que font ces glandes? Lorsque les glandes sébacées s’activent, les cheveux deviennent gras plus rapidement. De nombreux adolescents ont aussi des boutons ou de l’acné plus tard pendant la puberté. Lorsque les glandes sudoripares s’activent, la transpiration est plus intense et peut avoir une odeur plus forte. Lorsque les glandes sébacées et sudoripares s’activent, il faut généralement se doucher et se laver les cheveux plus souvent. On peut demander du désodorisant à un parent ou à un tuteur. 3. On dirait que les effets de la puberté se prolongent. Tout ne se passe donc pas en une journée. C’est exact. 4. On dirait aussi que différentes parties du corps grandissent plus vite ou moins vite – et même plus ou moins que d’autres. Si certains os grandissent plus vite que d’autres, ou si j’accumule de la graisse plus rapidement que je ne grandis (ou vice versa), est-ce que je n’aurai pas l’air bizarre ou disproportionné? Oui Non Peut-être Il est important de comprendre que la façon dont tu grandis à la puberté n’est pas toujours égale. Par exemple, tes bras et tes jambes peuvent s’allonger tandis que ta colonne vertébrale est encore petite. Tu auras peutêtre les pieds d’un adulte deux ou trois ans avant que le reste de ton corps ne suive. Tes oreilles et ton menton peuvent même grandir avant le reste de ton visage. Pendant un certain temps, tu seras très différent de ce dont tu auras l’air à l’âge adulte. Un jour, tu te regarderas dans le miroir et tu aimeras les changements. Le lendemain, tu pourrais bien ne pas trop aimer ton apparence. Tu seras sans doute intéressé de savoir que nombre d’enfants se sentent comme toi un jour ou l’autre. La plupart se sentent gênés et mal à l’aise quand une partie de leur corps grandit plus vite que les autres. Rappelletoi, tu n’es pas encore un produit fini! C’est pourquoi les taquineries au sujet des transformations du corps sont particulièrement injustes et blessantes. L’heure n’est pas venue de juger ni de se soucier de son apparence. Il faut plutôt s’émerveiller des nombreux changements extraordinaires que ton corps subit en route vers l’âge adulte. Puberté et santé génésique 97 Il faut y penser de la façon suivante : Il t’a probablement fallu cinq à huit ans pour arriver à 20 ou 25 kg (50 lbs), et encore plus pour atteindre 120 cm (4 pi). Au début de ta poussée de croissance, tu risques bien de prendre encore 20 ou 25 kg (50 lbs) en l’espace de deux ou trois ans et 30 à 60 cm (1 ou 2 pi) en quelques années à peine. C’est là un changement considérable. 98 Essaie de : Tant que tu : 1) relaxer 1) manges bien 2) rester en santé 2) restes actif 3) donner le temps à ton corps de te montrer de quoi tu auras l’air 3) observes, tu verras ton corps se développer naturellement et atteindre la taille et la forme qui t’ont été destinées. Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Document de travail Transformations physiques à la puberté NOM : ÂGE : Madame/Monsieur l’expert en matière de puberté, Je sais qu’il y en a beaucoup à apprendre sur la façon dont le corps des enfants évolue à la puberté. J’ai certaines idées, mais je ne sais pas si elles sont justes et si elles s’appliquent à tout le monde. Je sais que les enfants grandissent, mais j’ai la certitude qu’ils évoluent aussi autrement. Certains de mes camarades de classe sont en période de croissance. J’ai entendu dire que vous donniez un cours sur la question et j’espère que vous pourrez donc répondre à certaines de mes questions. 1. Est-ce que tout le monde vit la puberté? Oui Non 2. Quand on parle de croissance, peut-il aussi être question d’autre chose que de la grandeur? Oui Non À la puberté, tu vas aussi 3. . Tout le monde se transforme-t-il en même temps? Tout le monde change à des moments , selon sa propre ” interne ou selon son 4. prédéterminé. Les garçons et les filles changent-ils en même temps? Oui Par rapport aux membres de l’autre sexe : Âge moyen Non Âge Âge minimum maximum FILLES : plus tôt, en même temps, plus tard GARÇONS : plus tôt, en même temps, plus tard 5. Il est donc normal pour les filles d’être plus grandes que les garçons à notre âge? Oui 6. Non J’ai entendu quelqu’un dire que mon ami avait une « poussée de croissance ». Qu’est-ce que c’est? Une poussée de croissance est une période pendant laquelle on grandit beaucoup plus que jamais auparavant. À la puberté, au lieu de prendre environ cm ( po) par an, tu grandiras de cm ( po) ou plus par an. Tu entendras alors probablement ta famille dire : « Tes vêtements deviennent trop trop rapidement! » Mais tu n’y peux rien! 7. Est-il mieux de vivre la puberté plus jeune ou plus vieux? Plus jeune 8. Plus vieux Aucune différence Pourquoi tout le monde n’arrive-t-il pas à la puberté en même temps? Le moment et la façon dont nous grandissons (encercle la bonne réponse) est n’est pas une chose que l’on peut contrôler. Tout est déjà avant la naissance. Le fait de connaître une poussée de croissance plus tôt ou plus tard (encercle la bonne réponse) aura une n’aura aucune influence sur ta taille en fin de compte. Puberté et santé génésique 99 9. Et si je suis très jeune ou très vieux au moment de la puberté? Je ne veux pas être différent. Le fait d’être différent au niveau des changements corporels (encercle la bonne réponse) est n’est pas une chose qui se juge en terme de et de . Personne n’a son mot à dire sur le moment ou la façon dont ces transformations se produisent. C’est comme la couleur des yeux et la rapidité de croissance des cheveux. Personne ne devrait jamais se sentir mal à ce sujet. Même si tu penses qu’il serait plus facile de changer en même temps et de la même façon que tes amis, et dans la vie. tu dois savoir que les différences sont 10. Et si on me taquine? Soit les personnes qui te taquinent ne comprennent rien à la . Tu peux les ou essayer de les et obtenir son aide. Si ça ne fonctionne pas, parle à confiance pour obtenir son aide et son soutien. 11. , soit elles sont . Tu pourrais aussi en parler à en qui tu as Donnez-moi tous les détails sur les changements à la puberté? Vais-je grandir de partout en même temps? Certaines parties de ton corps grandiront vite, tandis que d’autres grandiront vite. Tout le monde ne change pas dans le même ordre, mais voici la séquence habituelle : En premier, les Ensuite, les et les Enfin, la 12. . Ils peuvent atteindre leur taille adulte bien avant toi! . et les autres os. Qu’est-ce qui me fera prendre du poids? À quoi dois-je m’attendre? Il est à la puberté de prendre du poids sous forme de . Un peu plus tard, tu te feras aussi des 13. et de . La graisse n’est-elle pas mauvaise? Oui Non De nombreuses personnes se trompent au sujet de la graisse. Parfois, on dit qu’elle est mauvaise, mais ce n’est pas toujours vrai, et ce n’est pas réaliste. Il est nécessaire de rétablir la vérité. (Encercle la bonne réponse) Tout le monde personne, dès avant la naissance, est prédisposé à être plus , plus ou entre les deux. Une « prédisposition », comme la couleur des yeux, ne se contrôle pas. Si une personne plus grosse et est , son poids est probablement normal pour elle. Peu importe ce que les gens disent ou pensent, dans la mesure où l’on mange bien et l’on fait assez d’exercice, une sorte de corps n’est pas meilleure que l’autre. Elle est tout simplement différente. C’est pourquoi le fait de dire de quelqu’un qu’il est « plus gros » ou « plus maigre » ne devrait servir qu’à son type de corps, et non à la personne, comme si elle faisait quelque chose de « bien » ou de « mal ». Dans le cas contraire, ce serait la même chose que de juger quelqu’un d’après la couleur de ses yeux ou de sa peau. Ce serait injuste et faux. Étant donné les idées fausses que de nombreuses personnes se font sur la taille et le poids, nous reparlerons de la question dans les prochains cours. 14. Les filles changent plus tôt que les garçons. Y a-t-il d’autres différences à noter? Oui 100 Non Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Parlons des changements chez les filles 1. Combien de poids une fille peut-elle prendre à la puberté? Tout le monde est différent, mais il est courant de voir les filles accumuler de la graisse rapidement à la puberté. Les filles peuvent prendre kg ( lbs) ou plus par année. Cela ne signifie pas qu’elles grossissent. 2. Pourquoi les filles accumulent-elles plus de graisse que les garçons? Il s’agit du début de l’étape normale qui conduit le corps des filles à s’arrondir en route vers l’âge adulte. La a décidé que la plupart des femmes auraient plus de graisse que la plupart des garçons et des hommes. Cela fait partie du processus particulier qui permettra à la femme de porter des enfants. Il est faux de penser que la femme devient grosse sans aucune raison. Il est 3. et pour une femme d’avoir un corps plus que l’homme. Et cela commence à la puberté. Qu’advient-il de la graisse accumulée dans le corps féminin? Au début, la fille accumule une couche de graisse sur de son corps, comme s’il s’agissait d’une nouvelle couche sous la peau. Puis on la remarque davantage à certains endroits : les , les , les . 4. Les filles grandissent-elles avant de prendre du poids, ou l’inverse? Les deux situations sont possibles. Tout le monde est différent. Certaines filles s’arrondiront d’abord et grandiront plus tard. D’autres deviendront très grandes et maigres avant de s’arrondir. 5. Un nombre de filles resteront très maigres toute leur vie, qu’elles soient grandes ou non. Malgré ce qu’on peut penser, le corps très maigre (encercle la bonne réponse) est n’est pas le plus courant chez la femme. Les filles subissent-elles d’autres transformations que les garçons ne connaissent pas? Les os iliaques de la fille (juste au-dessus des hanches) commencent lentement à . Cette étape est essentielle pour que la femme puisse avoir à l’âge adulte. Par exemple, ce phénomène s’est produit pour que ta puisse te mettre au monde. L’élargissement du bassin représente la raison pour laquelle les femmes ont normalement des hanches plus larges que les hommes. Dans l’ensemble, les filles ont un corps aux allures différentes de celui des garçons. Voici certaines façons dont les filles grandissent à la puberté (dessine le corps en fonction de la description) : À la puberté, les filles peuvent grandir : d’abord en hauteur d’abord en largeur Puberté et santé génésique peu en hauteur et peu en largeur en hauteur et en largeur au niveau des hanches mais peu des épaules 101 Parlons des changements chez les garçons 1. Les hommes ne sont-ils pas généralement plus grands que les femmes? Pourquoi les garçons grandissent-ils alors plus tard que les filles? Une fois la croissance externe débutée, les garçons rattrapent vite les filles. Nombre d’entre eux deviennent plus et plus que les filles. 2. Est-il normal que les garçons accumulent de la graisse à la puberté aussi? Souvent Parfois Rarement Certains garçons prennent du poids avant de grandir. Cependant, avec le temps, ce poids se répartit et leur corps devient plus grand et plus maigre. Les différences sont normales, mais les hommes adultes ont (encercle la bonne réponse) moins femmes. 3. plus de graisse que la plupart des Les garçons subissent-ils d’autres changements? Plus tard à la puberté, les s’élargissent et deviennent plus musclées. Cependant, les garçons ne pas avant plus tard dans l’adolescence. À ce moment-là, ils auront l’air moins de garçons et plus d’hommes (dessine le corps en fonction de la description) : À la puberté, les garçons peuvent grandir : d’abord en largeur 102 en hauteur et en largeur peu en hauteur et peu en largeur en hauteur mais jamais en largeur au niveau des épaules plus que des hanches Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive 4. Quoi encore? Plus de la moitié des garçons ont les seins qui à la puberté. C’est normal; cela ne veut pas dire qu’ils auront des seins. Tout reviendra à la normale quelques mois plus tard. Les garçons doivent connaître ce fait et ne pas s’en inquiéter. 5. Qu’arrive-t-il à la voix des garçons à la puberté? Lorsque le larynx grossit, en général vers l’âge de 14 ou 15 ans, la voix du garçon devient plus . Cette transformation peut se produire de façon soudaine ou graduelle. Certains garçons ont la voix qui « se » alors, donnant lieu à des sons aigus ou grinçants de façon inattendue. 6. Est-ce que ce n’est pas embarrassant? Et si un garçon se fait taquiner? Il n’y a aucune raison de se sentir embarrassé, car c’est une étape normale de la vie. À moins de bien te connaître et de savoir que tu es à l’aise, il est méchant de te taquiner. 7. Les garçons et les filles ne connaissent-ils pas aussi d’autres transformations externes à la puberté? Oui Non Puberté et santé génésique 103 Changements chez les garçons et les filles 1. Qu’ont en commun les filles et les garçons? Les deux voient apparaître des poils à des endroits nouveaux : d’abord et sous les bras, puis sur les et dans la région du les . Plus tard, les garçons devraient en avoir sur le et peut-être aussi le . Par ailleurs, deux sortes de et . glandes deviennent plus actives : 2. Que font ces glandes? Lorsque les glandes sébacées s’activent, les cheveux deviennent gras plus rapidement. De nombreux adolescents ont aussi des boutons ou de l’acné plus tard pendant la puberté. Lorsque les glandes sudoripares s’activent, la transpiration est plus . intense et peut avoir une odeur plus Lorsque les glandes sébacées et sudoripares s’activent, il faut généralement se doucher et se laver les cheveux plus souvent. On peut demander du désodorisant à un parent ou à un tuteur. 3. On dirait que les effets de la puberté se prolongent. Tout ne se passe donc pas en une journée. C’est (encercle la bonne réponse) 4. exact faux On dirait aussi que différentes parties du corps grandissent plus vite ou moins vite – et même plus ou moins que d’autres. Si certains os grandissent plus vite que d’autres, ou si j’accumule de la graisse plus rapidement que je ne grandis (ou vice versa), est-ce que je n’aurai pas l’air bizarre ou disproportionné? Oui Non Peut-être Il est important de comprendre que la façon dont tu grandis à la puberté n’est pas toujours égale. Par exemple, tes bras et tes jambes peuvent s’allonger tandis que ta colonne vertébrale est encore petite. Tu auras peutêtre les pieds d’un adulte deux ou trois ans avant que le reste de ton corps ne suive. Tes oreilles et ton menton peuvent même grandir avant le reste de ton visage. Pendant un certain temps, tu seras très différent de ce dont tu auras l’air à l’âge adulte. Un jour, tu te regarderas dans le miroir et tu aimeras les changements. Le lendemain, tu pourrais bien ne pas trop aimer ton apparence. Tu seras sans doute intéressé de savoir que nombre d’enfants se sentent comme toi un jour ou l’autre. La plupart se sentent gênés et mal à l’aise quand une partie de leur corps grandit plus vite que les autres. Rappelletoi, tu n’es pas encore un produit fini! C’est pourquoi les taquineries au sujet des transformations du corps sont particulièrement injustes et blessantes. L’heure n’est pas venue de juger ni de se soucier de son apparence. Il faut plutôt s’émerveiller des nombreux changements extraordinaires que ton corps subit en route vers l’âge adulte. 104 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Il faut y penser de la façon suivante : Il t’a probablement fallu cinq à huit ans pour arriver à 20 ou 25 kg (50 lbs), et encore plus pour atteindre 120 cm (4 pi). Au début de ta poussée de croissance, tu risques bien de prendre encore kg ( lbs) en l’espace de deux ou trois ans et 30 à 60 cm (1 ou 2 pi) en quelques années à peine. C’est là un changement considérable. Essaie de : 1) . 2) . 3) Donner à ton corps de te montrer de quoi tu auras l’air. Tant que tu : 1) 2) 3) , tu verras ton corps se développer naturellement et atteindre la taille et la forme qui t’ont été destinées. Puberté et santé génésique 105 Techniques d’adaptation Niveaux I/II Objectif : Les élèves devront décrire diverses techniques permettant de faire front au stress parfois associé à la puberté Structure : Discussion de groupe Durée : 20 minutes Matériel : Tableau noir ou grandes feuilles Marche à suivre 106 1. Présentez l’exercice en expliquant au groupe qu’en plus des transformations physiques, la puberté s’accompagne de changements émotifs. 2. Demandez au groupe de réfléchir à une série de réponses physiques au stress (mal de tête, mal à l’estomac, perte d’appétit, fatigue, insomnie, etc.). 3. Ensuite, demandez aux élèves de réfléchir à une liste de réponses émotives au stress (tristesse, solitude, colère, irritabilité, repli sur soimême, anxiété, etc.). 4. Faites remarquer que chacun d’entre nous connaît du stress dans la vie et que c’est normal. Il est important de songer à des façons de surmonter le stress. Demandez aux élèves de penser à des stratégies permettant de faire front au stress (p. ex. : parler à une personne de confiance, pleurer, bien manger, faire de l’exercice, prendre le temps de se reposer, accepter les changements d’humeur, demander de l’aide). 5. Mettez fin à l’activité en soulignant que la puberté représente une transformation importante à laquelle peut être associé un certain stress. C’est normal. Il est donc important d’établir des stratégies d’adaptation en vue d’assurer sa santé physique et émotive. Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Récapitulatif sur la puberté – Questionnaire Objectif : Les élèves devront décrire les transformations associées à la puberté Structure : Exercice individuel Durée : 20 minutes Matériel : Document de travail intitulé « Récapitulatif sur la puberté – Questionnaire » Niveaux I/II Ce questionnaire peut servir de base pour une pré-évaluation ou pour une post-évaluation des connaissances des participants. Réponses : 1. Qu’est-ce que la puberté? La période de croissance et de transformation entre l’enfance et l’âge adulte. 2. Quelle glande dans le cerveau provoque la puberté? L’hypophyse (ou glande pituitaire) 3. 4. Nommez trois changements physiques qui se produisent chez les garçons et les filles à la puberté. Garçons Filles acné acné transpiration transpiration pilosité pilosité croissance croissance élargissement des épaules et du torse développement de la poitrine muscles élargissement des hanches croissance des organes génitaux croissance et coloration plus foncée des organes génitaux mue de la voix mue de la voix Remplissez les espaces vides à l’aide des mots justes suivants : acné éjaculation pollution nocturne prostate testicules érection désodorisant hypophyse scrotum trompes de Fallope utérus menstruation peut ne peut pas ovaire Adaptation autorisée (avec modifications) de : Service de santé publique de la région de Niagara. (1999) Growth and Development Lesson Plans for Grades 5 & 6. Puberté et santé génésique 107 a) Le fait de bien manger, de faire de l’exercice et de se laver tous les jours avec de l’eau et du savon peut aider à combattre l’acné. b) Le fait de prendre un bain tous les jours, de se changer et de mettre du désodorisant aide à combattre les odeurs corporelles. c) L’ovulation se produit chez la femme lorsqu’un ovule est relâché par l’ovaire. d) Les spermatozoïdes sont produis dans les testicules. e) La menstruation est un processus naturel qui se répète pour préparer le corps de la femme à avoir un bébé. f) L’émission du sperme par le pénis en érection s’appelle l’éjaculation. g) Au cours de la menstruation, une fine membrane de l’utérus se défait et est évacuée par le vagin. h) Lorsqu’un garçon éjacule pendant son sommeil, on parle de pollution nocturne. i) Une fille peut rester active même si elle a ses règles. j) Un garçon a une érection parce que le corps caverneux de son pénis se gonfle de sang. Vrai ou faux? 108 V La masturbation est un choix personnel. F Seules les filles ont des sautes d’humeur à la puberté. V On apprend ce qu’est la puberté grâce à diverses sources, y compris la famille, l’école et les médias. F Les garçons ont des érections seulement lorsqu’ils ont des pensées érotiques. V Les règles durent en général 3 à 7 jours. V Certains garçons et filles expérimenteront avec des membres de leur sexe pour satisfaire leur curiosité sexuelle. F Les garçons qui se masturbent arriveront à cours de spermatozoïdes. V La puberté commence d’habitude plus tôt chez les filles que les garçons. F L’ovulation permet la libération de plusieurs ovules tous les mois. F Seuls les garçons se masturbent. Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Document de travail Récapitulatif sur la puberté – Questionnaire 1. Qu’est-ce que la puberté? 2. Quelle glande dans le cerveau provoque la puberté? 3. Nommez trois changements physiques qui se produisent chez les garçons et les filles à la puberté. Garçons Filles a) b) c) 4. Remplissez les espaces vides à l’aide des mots justes suivants : acné éjaculation pollution nocturne prostate testicules érection désodorisant hypophyse scrotum trompes de Fallope utérus menstruation peut ne peut pas ovaire a) Le fait de bien manger, de faire de l’exercice et de se laver tous les jours avec de l’eau et du savon peut aider à combattre . b) Le fait de prendre un bain tous les jours, de se changer et de mettre du aide à combattre les odeurs corporelles. c) L’ovulation se produit chez la femme lorsqu’un ovule est relâché par . d) Les spermatozoïdes sont produis dans . est un processus naturel qui se répète pour préparer le corps de e) la femme à avoir un bébé. f) L’émission du sperme par le pénis en érection s’appelle . g) Au cours de la menstruation, une fine membrane de est évacuée par le vagin. h) Lorsqu’un garçon éjacule pendant son sommeil, on parle de i) Une fille j) Un garçon a gonfle de sang. Puberté et santé génésique se défait et . rester active même si elle a ses règles. parce que le corps caverneux de son pénis se 109 Vrai ou faux? La masturbation est un choix personnel. Seules les filles ont des sautes d’humeur à la puberté. On apprend ce qu’est la puberté grâce à diverses sources, y compris la famille, l’école et les médias. Les garçons ont des érections seulement lorsqu’ils ont des pensées érotiques. Les règles durent en général 3 à 7 jours. Certains garçons et filles expérimenteront avec des membres de leur sexe pour satisfaire leur curiosité sexuelle. Les garçons qui se masturbent arriveront à cours de spermatozoïdes. La puberté commence d’habitude plus tôt chez les filles que les garçons. L’ovulation permet la libération de plusieurs ovules tous les mois. Seuls les garçons se masturbent. 110 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Connaître l’appareil reproducteur Objectif : Les élèves passeront en revue les composantes et le fonctionnement de l’appareil reproducteur mâle et femelle Structure : Petits groupes de travail Durée : 30 à 40 minutes Matériel : Papier, tableau d’affichage, stylos, feuilles-ressources sur l’appareil reproducteur mâle et femelle (annexe F) Marche à suivre 1. Séparez les garçons et les filles, et demandez-leur de dessiner l’appareil reproducteur de leur sexe. 2. Précisez que les dessins doivent inclure tant les organes internes qu’externes et qu’il faut les nommer. Les dessins se feront sur une feuille du tableau d’affichage ou du papier. 3. Proposez que chaque groupe commence par faire un dessin schématique de l’appareil reproducteur. Attendez-vous à beaucoup de rire ainsi qu’à un certain degré de confusion et de frustration. Circulez dans les rangs et offrez votre aide, mais ne prenez pas l’activité en main. 4. Lorsque les groupes ont terminé leur dessin au mieux de leurs connaissances, distribuez un exemplaire du document de travail sur l’appareil reproducteur mâle et femelle (annexe 1 du présent module). Répondez aux questions des élèves et demandez-leur d’apporter les corrections nécessaires à leur dessin. 5. Ensuite, affichez les dessins côte à côte et demandez à un élève de chaque groupe de présenter l’œuvre de son groupe. Décrivez brièvement le fonctionnement de chaque appareil reproducteur. Demandez à des bénévoles de vous aider pour ces descriptions. 6. Lancez une discussion en posant des questions telles que : • Qu’avez-vous pensé de cette activité? • Avez-vous trouvé qu’il était facile ou difficile de représenter l’appareil reproducteur de votre sexe (ou du sexe opposé)? • Combien d’entre vous saviez autant que vous le pensiez avant de réaliser cet exercice? • En quoi la connaissance de l’anatomie et de la physiologie mâle et femelle peut-elle vous être utile au cours de votre développement en tant qu’être sexuel en santé? Niveaux II/III Note : Il s’agit d’un exercice de révision pour les élèves à qui l’on a déjà expliqué l’appareil reproducteur mâle et femelle. Note : Pour varier, vous pourriez demandez à chaque groupe de dessiner l’appareil reproducteur de l’autre sexe. Si la classe est assez grande pour être divisée en quatre groupes de même sexe, vous pourriez demander à deux groupes de dessiner le système de son propre sexe et aux deux autres de dessiner celui de l’autre sexe. (Adaptation autorisée de : Wilson, Pamela M. (1999) Our Whole Lives: Sexuality Education for Grades 7-9. Boston, Unitarian Universalist Association. Reproduit avec l’autorisation de la Unitarian Universalist Association.) Puberté et santé génésique 111 Grossesse et naissance Niveaux II/III Objectif : Les élèves décriront le processus de la grossesse et de la naissance Structure : Jumelage deux par deux Durée : 25 minutes Matériel : Cartes « Grossesse et naissance » Marche à suivre 1. 112 Jumelez les élèves deux par deux. Donnez à chaque équipe une série complète de cartes « Grossesse et naissance » pêle-mêle et demandezleur de les remettre en ordre en moins de 10 minutes. En groupe, discutez de l’ordre des cartes à l’aide des réponses suivantes : 1. Décision d’avoir un enfant La première étape avant la grossesse devrait être la décision d’avoir un enfant. Cette décision doit se faire en fonction des compétences parentales, de la compréhension des responsabilités quotidiennes liées à l’éducation d’un enfant, des ressources financières, de l’appui de la famille et des amis, ainsi que de l’âge des parents. Les frais liés à l’éducation d’un enfant de la naissance à l’âge de 21 ans sont considérables. 2. Pénis en érection dans le vagin Lorsqu’un homme et une femme ont une relation sexuelle vaginale, le pénis de l’homme en érection est introduit dans le vagin de la femme. (Pour les groupes plus âgés, vous pouvez ajouter qu’une femme qui n’a pas de partenaire masculin ou dont le partenaire masculin est infertile peut avoir recours à l’insémination artificielle, qui correspond au dépôt manuel de spermatozoïdes dans son vagin.) 3. Éjaculation : sperme dans le vagin Au cours de l’éjaculation, des millions de spermatozoïdes sont expulsés du pénis. 4. Course des spermatozoïdes dans le vagin Les spermatozoïdes remontent le vagin, se servant de leur queue pour avancer. Les plus vigoureux traverseront le col de l’utérus pour se rendre jusqu’à l’utérus. 5. Rencontre de certains spermatozoïdes avec les ovules dans les trompes de Fallope (si l’ovulation a eu lieu) Certains de ces spermatozoïdes traversent l’utérus et remontent les trompes de Fallope. Pour que la fécondation se produise, un spermatozoïde doit rencontrer un ovule dans une des deux trompes de Fallope. (Si l’ovulation a eu lieu, c’est-à-dire que l’ovaire a libéré un ovule dans le mois, mais que l’ovule n’est pas fécondé, une femme a ses règles. L’ovulation se produit environ 14 jours avant les règles, ce qui en fait la période la plus fertile.) Les spermatozoïdes qui se rendent dans l’utérus et les trompes de Fallope peuvent vivre 3 à 5 jours. Ils atteignent en général cette destination 1 h 30 après l’éjaculation. 6. Fécondation : pénétration de la membrane externe de l’ovule par un spermatozoïde Si un ovule a été libéré par un ovaire (environ deux semaines avant que la femme n’ait ses règles, c’est-à-dire au moment où elle est le Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive 2. plus fertile) et est présent dans une des trompes de Fallope, seul un spermatozoïde peut en traverser la membrane externe. Le processus de pénétration du spermatozoïde dans l’ovule s’appelle la fécondation ou la conception. 7. Progression de l’ovule fécondé (zygote) vers l’utérus L’ovule nouvellement fécondé, appelé zygote, se déplace dans la trompe de Fallope en direction de l’utérus. 8. Implantation du zygote sur la paroi de l’utérus Dans l’utérus, le zygote grandira et se transformera en bébé au terme de neuf mois de grossesse. 9. Confirmation de la grossesse Des tests d’urine et de sang au laboratoire permettent de confirmer une grossesse le 15e jour après la fécondation. 10. Soins prénatals L’alimentation est très importante au cours de la grossesse. La femme dont le régime est sain a les meilleures chances de rester en santé pendant la grossesse et de donner naissance à un bébé en santé. Les futures mères ne doivent pas fumer, boire d’alcool ni prendre de drogues pendant la grossesse, car tous ces produits nuisent au bon développement du fœtus. L’abus d’alcool et l’alcoolisme chronique augmentent les risques de syndrome d’alcoolisme fœtal. La plupart des femmes en santé peuvent continuer d’exercer des activités physiques régulières. Cependant, il ne faut pas entreprendre d’activités vigoureuses et ardues au cours de la grossesse. 11. Après neuf mois Le bébé est prêt à naître au bout de neuf mois. La naissance se déroule en trois étapes : travail, accouchement et expulsion du placenta. 12. Contractions de l’utérus et dilatation du col Les contractions de l’utérus s’intensifient et se rapprochent à mesure que progresse le travail. Elles provoquent l’ouverture du col de l’utérus pour que le bébé puisse sortir. 13. Arrivée du bébé dans le canal génital Lorsque le col de l’utérus est entièrement dilaté, le bébé s’engage dans le canal génital (ou filière pelvi-génitale), ce qui signale sa sortie du corps de la mère. 14. Expulsion du bébé par le vagin grâce aux muscles abdominaux À mesure que l’utérus se contracte, la femme pousse à l’aide de ses muscles abdominaux pour expulser le bébé par le vagin. 15. Coupe du cordon ombilical À la naissance, le bébé est encore attaché à la mère par le cordon ombilical. Dès qu’il se met à respirer seul ou que le cordon cesse de battre, ce dernier est coupé. 16. Expulsion du placenta L’expulsion du placenta se produit en général 30 minutes après la naissance du bébé. Le placenta, qui a la taille d’une grosse assiette, se forme sur les parois internes de l’utérus et nourrit le bébé pendant la grossesse. Après la naissance, le placenta se détache de l’utérus, qui se contracte alors pour l’expulser. Concluez en rappelant que les êtres humains vivent trois périodes de croissance rapide et de transformation corporelle : de la conception à la naissance, de la naissance à la première année, et à la puberté. Puberté et santé génésique 113 Cartes sur la grossesse et la naissance Décision d’avoir un enfant Pénis en érection dans le vagin Éjaculation : sperme dans le vagin Course des spermatozoïdes dans le vagin Rencontre de certains spermatozoïdes avec les ovules dans les trompes de Fallope (si l’ovulation a eu lieu) Fécondation : pénétration de la membrane externe de l’ovule par un spermatozoïde Progression de l’ovule fécondé (zygote) vers l’utérus Implantation du zygote sur la paroi de l’utérus Confirmation de la grossesse Soins prénatals Après neuf mois Contractions de l’utérus et dilatation du col Arrivée du bébé dans le canal génital Expulsion du bébé par le vagin grâce aux muscles abdominaux Coupe du cordon ombilical Expulsion du placenta 114 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Données au sujet de la grossesse Niveaux II/III Objectif : Les élèves décriront plusieurs aspects de la grossesse Structure : Petits groupes de travail Durée : 35 minutes Matériel : Grandes feuilles ou tableau noir, document de travail intitulé « Mythes et faits au sujet de la grossesse » Marche à suivre 1. Présentez l’activité en indiquant au groupe que les futurs parents doivent être informés de certaines choses pour que la grossesse se déroule bien. Expliquez qu’au cours de l’activité, les élèves constitueront des équipes qui se mesureront les unes aux autres pour voir qui en sait le plus au sujet de la grossesse. 2. Séparez le groupe en deux équipes (ou plus) et demandez-leur de s’installer dans des coins opposés de la pièce. Demandez à chaque équipe de choisir un nom, que vous inscrirez sur le tableau d’affichage. 3. Expliquez que chaque équipe à tour de rôle entendra un énoncé au sujet de la grossesse et que tous les membres devront décider ensemble si cet énoncé représente un mythe ou un fait réel. Définissez un « mythe » comme un énoncé qui contient des données inexactes pourtant souvent considérées comme justes. 4. Commencez par lire un énoncé tiré des « Mythes et faits au sujet de la grossesse ». Encouragez les coéquipiers à en discuter brièvement pour déterminer s’il s’agit d’un mythe ou d’un fait. S’ils répondent correctement, marquez un point sous leur nom au tableau. Si leur réponse est fausse, donnez-leur la bonne réponse et réservez quelques minutes pour la discussion. Pour aider les jeunes à éviter de se sentir embarrassés lorsqu’ils n’ont pas la bonne réponse, insistez sur le fait que de nombreuses personnes croient toutes sortes de mythes au sujet de la grossesse et que même de nombreux adultes ne connaissent pas l’information juste. 5. Continuez à lire les énoncés jusqu’à la fin de la liste ou jusqu’à la fin du temps prévu. 6. Concluez en posant les questions suivantes : Quelle est l’information la plus surprenante que vous ayez apprise? Quel mythe au sujet de la grossesse peut être particulièrement dangereux si les gens y croient? Pourquoi pensez-vous qu’un si grand nombre de mères adolescentes donnent naissance à des bébés qui ont des problèmes de santé et de développement? (Adaptation autorisée de : Wilson, Pamela M. (1999) Our Whole Lives: Sexuality Education for Grades 7-9. Boston, Unitarian Universalist Association et United Church Board for Homeland Ministries). Puberté et santé génésique 115 Document de travail Mythes et faits au sujet de la grossesse Lisez les énoncés en gras. Après qu’on vous aura donné une réponse, servezvous des explications suivantes pour expliquer l’information correcte. 1. Le fait de fumer pendant la grossesse ne nuira pas au fœtus. Mythe : Les enfants dont la mère a fumé pendant la grossesse ont souvent un poids inférieur et ont une santé généralement moins bonne que ceux dont la mère ne fume pas. Même la fumée secondaire indirecte peut nuire au fœtus. Les hommes qui fument produisent aussi un nombre inférieur de spermatozoïdes. 2. La plupart des maladies transmises sexuellement ne nuiront pas au fœtus. Mythe : Les MTS peuvent entraîner un certain nombre de troubles de santé chez les enfants, y compris des infections oculaires, des troubles cardiaques, une malformation des os ou d’autres problèmes dans la jeune enfance. L’herpès génital peut être transmis à un bébé pendant l’accouchement. Les femmes qui songent à devenir mères doivent se protéger contre les MTS pour protéger leurs enfants aussi. 3. L’abus d’alcool augmente les risques de syndrome d’alcoolisme fœtal. Fait : Le syndrome d’alcoolisme fœtal est attribuable à l’abus chronique d’alcool. Il est déconseillé aux femmes enceintes de consommer de l’alcool. 4. Lorsqu’une femme enceinte consomme des drogues telles que la marijuana, la cocaïne ou des amphétamines (speed), le placenta filtre les substances nocives et protège son fœtus. Mythe : Tout ce qui pénètre le flux sanguin de la femme est partagé avec le bébé par le cordon ombilical. Le placenta ne peut pas empêcher les drogues de passer dans le courant sanguin du fœtus. Si la substance consommée est nocive pour la femme, elle l’est aussi pour le bébé. Lorsqu’elle veut prendre des médicaments, la femme enceinte doit consulter son médecin. 5. Le père biologique détermine le sexe du bébé. Fait : Le bagage génétique contenu dans le spermatozoïde détermine si l’enfant sera mâle ou femelle, ainsi que certaines de ses autres caractéristiques. Le message génétique de la mère n’a aucune influence sur le sexe du bébé. 6. Une femme enceinte qui regarde trop longtemps la pleine lune aura des jumeaux. Mythe : Il ne peut y avoir des jumeaux que dans l’une des deux situations suivantes : 1•Un zygote se dédouble et produit deux embryons distincts mais identiques (jumeaux monozygotes ou vrais jumeaux). 2•Deux ovules sont libérés au même moment, un de chaque ovaire, et sont fécondés (jumeaux dizygotes ou faux jumeaux). 7. Il est déconseillé d’avoir des relations vaginales pendant la grossesse parce que cela nuit au fœtus. Mythe : Les relations vaginales pendant la grossesse ne dérangent pas plus que n’importe quelle autre activité normale. Cependant, si les relations mettent la future mère mal à l’aise, le couple doit trouver une 116 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive position plus agréable, faire preuve d’abstinence jusqu’à la naissance ou pratiquer d’autres activités sexuelles, comme la masturbation réciproque ou l’amour oral. Ces activités ne blesseront pas le fœtus. Par contre, le fait d’avoir des relations sans protection avec un partenaire qui a une MTS pourrait être dangereux tant pour la femme que pour le bébé. 8. La prise alimentaire de la mère pendant la grossesse a des répercussions sur le développement du fœtus. Fait : Les futures mères qui ont un régime alimentaire nutritif ont moins de complications pendant la grossesse et à la naissance que les autres, et la santé de leurs bébés est meilleure à la naissance. Les femmes qui sont incapables de manger à cause de la nausée ou parce qu’elles vomissent doivent consulter un médecin, car il existe des médicaments sécuritaires pour remédier à la situation. 9. Une femme qui a eu des relations vaginales sans utiliser de contraceptifs pendant six mois et qui n’est pas tombée enceinte est probablement infertile et doit consulter un médecin. Mythe : Près de neuf femmes sur dix qui ont des rapports sexuels non protégés tomberont enceintes dans la première année. Seule une femme sur dix ne tombera pas enceinte. Une femme qui a eu des relations vaginales sans utiliser de contraceptifs pendant six mois peut encore tomber enceinte n’importe quand. Puberté et santé génésique 117 Questions de reproduction et de soins prénatals Niveaux II/III Objectif : Les élèves aborderont certaines questions liées à la reproduction et aux soins prénatals Structure : Travail individuel ou en petits groupes Durée : Deux cours Marche à suivre 1. 2. Demandez à chaque participant ou à chaque petit groupe de choisir un sujet lié à la reproduction et aux soins prénatals. Voici quelques exemples : • fertilité et infertilité • génétique (dans quelles conditions et quels traits sont transmis par les parents à un bébé) • techniques de reproduction et génétiques • consommation de tabac (y compris la fumée secondaire indirecte) • nutrition • syndrome d’alcoolisme fœtal • consommation de drogues illicites • exercices physiques • accouchement prématuré • soins prénatals (rôle des sage-femmes et obstétriciens) • allaitement maternel • responsabilités des parents • services d’adoption • abus et agressions Une fois que les élèves ont choisi un sujet, demandez-leur de préparer un exposé. Ils peuvent présenter l’information de la façon qu’ils le désirent (pièce de théâtre, jeu, vidéo, etc.). Encouragez-les à se renseigner auprès d’organismes communautaires (centre de santé-sexualité, service de santé publique, etc.) et à rapporter des dépliants pour le groupe. 3. 118 Après chaque exposé, prévoyez assez de temps pour les questions et la discussion. Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Ma naissance Niveaux II/III Objectif : Les élèves discuteront de leur propre naissance avec un parent ou un tuteur en vue d’en apprendre davantage sur le rôle des parents et de se créer un réseau de soutien Structure : Entrevue Durée : 20 minutes en classe Matériel : Document de travail « Ma naissance » Marche à suivre 1. Expliquez aux élèves qu’ils auront à interviewer un parent ou tuteur au sujet de leur propre naissance, créant ainsi une occasion de discussion et d’entraide. (Note : Les élèves ont deux options. La première section présente des questions à l’intention des parents naturels et la seconde, à l’intention d’un tuteur ou d’un parent adoptif.) 2. Demandez aux élèves de vous remettre le formulaire de déclaration plutôt que le guide d’entretien rempli. Ainsi, la confidentialité des réponses est garantie et vous avez la preuve que l’exercice a bien été effectué. 3. Pour conclure, posez les questions suivantes : • Avez-vous trouvé cette activité facile ou difficile? • Comment vous êtes-vous sentis en faisant cet exercice? • Qu’avez-vous appris? Repris avec l’autorisation de Williams, Dorothy L. (éd.). Values and Choices. Minneapolis MN, Search Institute, 1991. Tél. : 1-800-888-7828. Puberté et santé génésique 119 Document de travail Ma naissance Si vous vivez avec vos parents naturels, interrogez la personne qui peut le mieux répondre à ces questions. Indiquez vos réponses ci-dessous : 120 1. Lieu de naissance (ville, hôpital, etc.) 2. Date de naissance (détails, météo, faits historiques) 3. Où se trouvaient vos parents au début du travail? 4. Combien de temps a duré le travail? 5. Qui était présent (famille, médecins, etc.)? 6. Poids à la naissance 7. Événements hors de l’ordinaire 8. Comment vos parents ont-ils choisi votre prénom? 9. Autres détails au sujet de votre naissance ou de vos premiers mois (maladies, premiers pas, premiers mots, etc.) 10. De quelles sources d’information disposez-vous au sujet de votre naissance (album de bébé, dossiers de famille, photos, histoires)? Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Si vous avez été adopté(e) ou que vous ne vivez pas avec vos parents naturels, interrogez la personne qui peut le mieux répondre à ces questions. Indiquez vos réponses ci-dessous : 1. Que sait la personne interrogée au sujet de votre naissance? A. Lieu de naissance B. Date de naissance (détails, faits historiques) C. Poids, durée, etc. 2. Comment a-t-elle réagi la première fois qu’elle vous a vu(e)? Depuis combien de temps savaitelle que vous iriez vivre avec elle? 3. Demandez-lui de vous parler de votre arrivée chez elle. 4. Comment se sont déroulés vos six premiers mois de vie commune? 5. Que peut-elle vous dire au sujet de votre prénom? 6. Que sait-elle sur votre petite enfance (premiers mots, maladies, etc.)? 7. De quelles sources d’information disposez-vous (album de bébé, dossiers, photos)? (Détacher et remettre uniquement cette section) Nous avons fait et terminé le devoir intitulé « Ma naissance ». Participant Puberté et santé génésique Personne adulte 121 Remue-méninges sur les préoccupations communes Niveau III Note : Certains élèves seront très mal à l’aise quand la conversation aura trait à la taille du pénis ou des seins, en particulier dans un grand groupe. Demandez-leur de former des équipes pour dresser une liste, ou fabriquez une boîte pour recueillir des réponses anonymes. Objectif : Les élèves nommeront et décriront les préoccupations des adolescents au sujet de la santé sexuelle en plus d’acquérir les compétences qui leur permettront de parler des problèmes de santé génésique Structure : Discussion de groupe Durée : 20 minutes Matériel : Documents de travail intitulés « C’est la vérité : Tous les faits sur la santé sexuelle personnelle des adolescents » et « C’est la vérité : Tous les faits sur la santé sexuelle personnelle des adolescentes » Marche à suivre 1. Expliquez au groupe que vous parlerez de questions qui préoccupent de nombreux adolescents en ce qui concerne leur santé sexuelle. Écrivez « PRÉOCCUPATIONS DES HOMMES » au tableau et demandez au groupe de faire un remue-méninges au sujet des préoccupations, inquiétudes ou questions que les hommes peuvent avoir par rapport aux dimensions « sexuelles » de leur corps. Faites de même pour les « PRÉOCCUPATIONS DES FEMMES ». Faites remarquer la distinction entre les préoccupations qui ont trait à la santé sexuelle, à la sensibilité sexuelle et à l’attirance. 2. Discutez des questions suivantes : • Les préoccupations des hommes et des femmes portent-elles sur des aspects différents? Si oui, pourquoi? • Où peut-on s’adresser pour obtenir de l’aide au sujet d’un problème d’ordre sexuel? 3. Distribuez les documents de travail intitulés « C’est la vérité : Tous les faits sur la santé sexuelle personnelle des adolescentes » et « C’est la vérité : Tous les faits sur la santé sexuelle personnelle des adolescentes ». Demandez aux participants de les lire et de repérer les points qui figurent également dans leur liste. Discutez des questions soulevées. 4. Pour conclure, faites remarquer à quel point il est important de disposer d’information correcte au sujet de la santé sexuelle pour pouvoir s’orienter dans le système des soins de santé et pour préserver une bonne santé sexuelle. Prolongement de l’activité Demandez aux élèves de dresser une liste de ressources communautaires (cliniques de santé sexuelle, cliniques de dépistage des MTS et du VIH, lignes de dépannage, services de santé publique, etc.). Cette liste sera utile comme document de référence. (Adaptation autorisée de Brick, Peggy. (1996) The New Positive Images. Planned Parenthood of Greater Northern New Jersey. Réimpression autorisée. Tous droits réservés.) 122 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Document de travail C’est la vérité : Tous les faits sur la santé sexuelle personnelle des adolescentes Il est courant pour une adolescente de : • se trouver à un stade de maturité physique différent des autres filles de son âge • avoir un sein dont la taille ou la forme est un peu différent de l’autre • avoir les seins enflés et sensibles juste avant ses règles • avoir des crampes avant ou pendant ses règles • avoir les mamelons invertis ou des poils autour des mamelons • sentir des odeurs (naturelles et saines) au niveau des organes génitaux • avoir les poils d’une couleur différente autour des organes génitaux • avoir un cycle menstruel « régulier » d’une durée variant entre 21 et 40 jours • avoir des règles irrégulières • sentir son vagin moite en cas d’excitation sexuelle • se masturber à l’occasion, souvent ou pas du tout (sans aucun danger) • voir un écoulement vaginal transparent ou visqueux tous les mois dans son cycle menstruel, si elle prend des antibiotiques ou la pilule, ou si elle est enceinte • déchirer son hymen en faisant des exercices physiques comme de la gymnastique (ce n’est donc pas une preuve de virginité) • avoir des lèvres, des seins, des mamelons dont la taille, la forme ou le teint sont différents de ceux des autres femmes. Il est inhabituel mais pas impossible pour une adolescente d’avoir : • des kystes dans les seins • le cancer du sein • le cancer du col de l’utérus • des kystes aux ovaires (cavités anormales à contenu liquide) • des fibromes utérins (tumeurs bénignes du tissu fibreux ou musculaire qui peuvent apparaître sur la paroi de l’utérus). Les symptômes suivants peuvent indiquer des problèmes possibles chez les adolescentes : 1. Douleur • douleur au niveau du pelvis • douleur, sensation de brûlure ou démangeaison lors de la miction • douleur lors des relations sexuelles Puberté et santé génésique 123 2. 3. Déviation du cycle menstruel • règles subitement irrégulières • règles tout à coup en retard • crampes inhabituelles • crampes qui ne sont pas suivies des règles Transformations physiques • miction plus fréquente • bosse, excroissance ou lésion sur les organes génitaux • écoulement vaginal plus important ou malodorant que d’habitude • changement de l’apparence des mamelons • nouvelle bosse dans un sein • écoulement d’un mamelon ou écoulement contenant du sang ou du pus. Évitez les problèmes : • en subissant un test de Papanicolaou (frottis vaginal) tous les ans si vous êtes sexuellement active ou à partir de 18 ou 20 ans • en pratiquant un auto-examen des seins à la même époque tous les mois • en restant consciente de votre cycle menstruel • en gardant toujours l’extérieur de votre vagin propre et sec • en évitant les savons, douches vaginales, tampons, serviettes hygiéniques, vaporisateurs, huiles et bains moussants parfumés • en portant des sous-vêtements en coton et des bas-culottes avec une fourche doublée de coton • en ne portant pas de vêtements ou de pyjamas trop serrés à la fourche ou aux cuisses • en ne dormant pas sans sous-vêtements • en utilisant des condoms pour éviter les MTS, des moyens de contraception pour éviter les grossesses non désirées et un lubrifiant à base d’eau au besoin pendant les rapports sexuels • en subissant un test de dépistage des MTS si vous avez eu des rapports sans utiliser de condom. Si vous pensez avoir un problème, demandez de l’aide immédiatement. Les problèmes de santé disparaissent rarement tous seuls, mais peuvent souvent être réglés assez facilement : 124 • consultez l’infirmière de l’école • obtenez un rendez-vous chez votre médecin de famille • allez dans une clinique de consultation sans rendez-vous • allez dans une clinique spécialisée dans la santé sexuelle ou les MTS. Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Document de travail C’est la vérité : Tous les faits sur la santé sexuelle personnelle des adolescents Il est courant pour un adolescent de : • se trouver à un stade de maturité physique différent des autres garçons de son âge • avoir un testicule plus gros et plus bas que l’autre • voir ses testicules pendre plus ou moins près du corps en fonction de la température, du stress ou de l’excitation sexuelle • être circoncis ou non (les deux situations sont « normales ») • remarquer une substance blanche comme du fromage (le smegma) dans le repli du prépuce, chez les garçons non circoncis • avoir un bouton ou des poils sur le pénis • avoir les poils d’une couleur différente autour des organes génitaux • sentir des odeurs (naturelles et saines) au niveau des organes génitaux • avoir des érections fréquentes attribuables parfois à l’excitation sexuelle, parfois au stress ou à l’enthousiasme général, et parfois sans raison • se réveiller avec une érection le matin • perdre parfois son érection pendant les rapports sexuels • se masturber à l’occasion, souvent ou pas du tout (sans aucun danger) • avoir des érections sans éjaculer • éjaculer pendant son sommeil (pollution nocturne) • avoir un pénis de moins de 13 cm (5 po) au repos • croire à tort que la taille du pénis est importante pour le fonctionnement sexuel • avoir mal aux testicules après une longue période d’excitation sexuelle (les testicules deviennent bleuâtres; cette douleur disparaît d’elle-même ou peut être soulagée par la masturbation) • remarquer un gonflement des seins jusqu’à la fin de la puberté • avoir des douleurs aux seins ou un point sensible sous un mamelon ou les deux. Il est inhabituel mais pas impossible pour un adolescent d’avoir : • le cancer du sein • le cancer des testicules • des hernies • le prépuce collé au pénis (pour les garçons non circoncis). Puberté et santé génésique 125 Les symptômes suivants peuvent indiquer des problèmes possibles chez les adolescents : 1. 2. Douleur • douleur, sensation de brûlure ou démangeaison lors de la miction • douleur aiguë dans les testicules pendant quelques minutes • douleur supportable dans les testicules ou l’aine pendant plus d’un jour ou deux • démangeaison continue autour des testicules, entre les cuisses ou dans l’anus Transformations physiques • miction plus fréquente • écoulement coloré ou malodorant du pénis • écoulement des mamelons • bosse, excroissance ou lésion sur les testicules ou les organes génitaux Évitez les problèmes : • en subissant un examen de santé régulier • en faisant un auto-examen mensuel de vos testicules • en observant si vous avez des lésions ou bosses inhabituelles dans les organes génitaux • en gardant vos organes génitaux propres et secs • en ne portant pas de jeans ou de pantalons serrés • en utilisant des condoms pour éviter les MTS, des moyens de contraceptions pour éviter les grossesses non désirées et un lubrifiant à base d’eau au besoin pendant les rapports sexuels • en subissant un test de dépistage des MTS si vous avez eu des rapports sans utiliser de condom. Si vous pensez avoir un problème, demandez de l’aide immédiatement. Les problèmes de santé disparaissent rarement tous seuls, mais peuvent souvent être réglés assez facilement : 126 • consultez l’infirmière de l’école • obtenez un rendez-vous chez votre médecin de famille • allez dans une clinique de consultation sans rendez-vous • allez dans une clinique spécialisée dans la santé sexuelle ou les MTS. Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive La santé génésique Jeu de questions-réponses Niveau III Objectif : Les élèves nommeront et décriront les préoccupations des adolescents au sujet de la santé génésique en plus d’acquérir les compétences qui leur permettront de parler de ces problèmes Structure : Discussion de groupe Durée : 20 minutes Matériel : Cartes de questions et de réponses sur la santé génésique (version pour l’enseignant et version pour l’élève) Marche à suivre 1. Expliquez aux élèves qu’ils auront la chance d’obtenir des réponses à certaines questions courantes concernant la santé sexuelle et génésique. 2. Distribuez une carte à chaque participant. (Ne séparez pas les questions des réponses tant que vous ne savez pas combien de cartes vous devrez distribuer. Mélangez les cartes avant de commencer.) 3. Expliquez que chacun a une carte qui comporte une question ou une réponse. Le but de l’exercice est de trouver la personne dans la salle qui a l’autre moitié de la paire. Montrez un exemple avec l’aide d’un élève. 4. Donnez cinq minutes aux élèves pour trouver l’autre moitié de la paire et rester avec cette personne jusqu’à la fin de l’activité. 5. Lorsque tout le monde est jumelé, demandez à chaque équipe de lire sa question puis sa réponse. Si le groupe pense que la paire est bonne, l’équipe désignée peut ainsi s’asseoir et c’est l’occasion de discuter du sujet abordé. Si quelqu’un met en doute la validité du jumelage, demandez à l’équipe d’attendre dans une autre partie de la pièce jusqu’à ce que toute la classe ait pu présenter ses cartes. 6. Lorsque toutes les cartes ont été lues, demandez aux élèves dont la paire avait été mise en question de relire leurs cartes et au reste de la classe, de suggérer la bonne paire. 7. Pour conclure, posez les questions suivantes : • Qu’avez-vous appris au cours de cette activité? • Comment peut-on se sentir en faisant ce genre d’activité? • Quelles autres questions d’ordre sexuel ou génésique auriez-vous souhaité aborder encore? (Adaptation autorisée de Brick, Peggy. (1996) The New Positive Images . Planned Parenthood of Greater Northern New Jersey. Réimpression autorisée. Tous droits réservés.) Puberté et santé génésique 127 Réponses La santé génésique Jeu de questions-réponses 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 128 Pourquoi une femme souhaiterait-elle subir un examen du pelvis? Elle a remarqué un changement au niveau de son écoulement vaginal. Elle a entre 18 et 20 ans, mais n’en a jamais eu un. Son dernier examen remonte à un an. À quelle fréquence un homme doit-il examiner ses testicules? Une fois par mois. À quelle fréquence une femme doit-elle examiner ses seins? Une fois par mois. Comment s’appelle l’instrument que l’on utilise lors de l’examen pelvien? Un spéculum. Quel pourcentage d’hommes savent reconnaître les symptômes de la gonorrhée? Environ 85 %. Quel pourcentage de femmes savent reconnaître les symptômes des chlamydias? Environ 15 %. Quels symptômes remarque-t-on lorsque l’on a une maladie transmise sexuellement? Écoulement du pénis ou du vagin. Lésion douloureuse. Douleur ou sensation de brûlure lors de la miction. Quels sont les premiers symptômes de la grossesse? Pas de règles (ou règles beaucoup plus légères que d’habitude). Mal aux seins. Nausée ou mal au cœur. À qui faut-il demander la permission pour qu’un jeune de moins de 18 ans puisse subir un examen de santé sexuelle ou un test de dépistage des MTS? À personne. De quels moyens un professionnel de la santé dispose-t-il pour dépister une MTS? Examen visuel de la région génitale. Épreuve à l’aide d’un coton-tige et d’une culture en laboratoire. Examen de cellules sous microscope. Analyse sanguine. Analyse des urines. Quels facteurs aggravent les risques qu’une femme ait une infection pelvienne, ce qui pourrait l’empêcher de tomber enceinte par la suite? Infection due à la gonorrhée. Relations avec un grand nombre de partenaires. Premières relations avant l’âge de 18 ans. Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. Quels facteurs aggravent les risques qu’une femme ait le cancer du col de l’utérus? La cigarette. Premières relations avant l’âge de 18 ans. Infection au papillomavirus. Infection au VIH. Quels avantages les condoms offrent-ils, outre la prévention des grossesses non désirées? Diminution des risques de cancer du col de l’utérus. Diminution des risques d’infection due à une MTS. Pourquoi les soins prénatals revêtent-ils une telle importance? Augmentation des chances d’avoir un bébé en santé. Protection de la santé de la mère. Quels comportements mettent la femme enceinte ou son fœtus en danger? La cigarette. L’alcool. Les drogues. Une mauvaise alimentation. Le fait de ne pas se prévaloir de soins prénatals assez tôt. Quels moyens une personne confrontée à une grossesse non désirée peut-elle envisager? L’adoption. L’avortement. La vie de parent marié ou en union libre. La vie de chef de famille monoparentale. Dans quelles circonstances un fournisseur de soins de santé peut-il être forcé de communiquer avec les parents ou tuteurs d’un mineur? Seulement en cas d’urgence médicale lorsque le patient a besoin de soins spécialisés supplémentaires. Pourquoi peut-il être dangereux qu’une personne tente de régler un problème de santé sexuelle toute seule? Elle risque de ne pas bien pratiquer un test à la maison. Elle risque de rendre plus difficile tout diagnostic ultérieur après avoir pris de mauvais médicaments. Les remèdes maison risquent de ne pas fonctionner. Que signifie la mention « confidentiel » sur les dossiers médicaux? Personne n’a le droit de voir le dossier sans l’autorisation de la personne concernée. Pour quelles raisons certains adolescents refusent-ils d’aller consulter un médecin? Ils sont gênés. Leur partenaire ne veut pas qu’ils y aillent. Ils ont peur que leur famille le sache. Puberté et santé génésique 129 Cartes sur la santé génésique Questions 1. Pourquoi une femme souhaiterait-elle subir un examen du pelvis? 9. 2. À quelle fréquence un homme doit-il examiner ses testicules? 10. De quels moyens un professionnel de la santé dispose-t-il pour dépister une MTS? 3. À quelle fréquence une femme doit-elle examiner ses seins? 11. Quels facteurs aggravent les risques qu’une femme ait une infection pelvienne, ce qui pourrait l’empêcher de tomber enceinte par la suite? 4. Comment s’appelle l’instrument que l’on utilise lors de l’examen pelvien? 12. Quels facteurs aggravent les risques qu’une femme ait le cancer du col de l’utérus? 5. Quel pourcentage d’hommes savent reconnaître les symptômes de la gonorrhée? 13. Quels avantages les condoms offrent-ils, outre la prévention des grossesses non désirées? 6. Quel pourcentage de femmes savent reconnaître les symptômes des chlamydias? 14. Pourquoi les soins prénatals revêtent-ils une telle importance? 7. Quels symptômes remarque-t-on lorsque l’on a une maladie transmise sexuellement? 15. Quels comportements mettent la femme enceinte ou son fœtus en danger? 8. Quels sont les premiers symptômes de la grossesse? 130 À qui faut-il demander la permission pour qu’un jeune de moins de 18 ans puisse subir un examen de santé sexuelle ou un test de dépistage des MTS? 16. Quels moyens une personne confrontée à une grossesse non désirée peut-elle envisager? Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive 17. Dans quelles circonstances un fournisseur de soins de santé peut-il être forcé de communiquer avec les parents ou tuteurs d’un mineur? 18. Pourquoi peut-il être dangereux qu’une personne tente de régler un problème de santé sexuelle toute seule? 19. Que signifie la mention « confidentiel » sur les dossiers médicaux? 20. Pour quelles raisons certains adolescents refusent-ils d’aller consulter un médecin? Puberté et santé génésique 131 Cartes sur la santé génésique Réponses Elle a remarqué un changement au niveau de son écoulement vaginal. Elle a entre 18 et 20 ans, mais n’en a jamais eu un. Son dernier examen remonte à un an. Une fois par mois. Une fois par mois. La cigarette. Premières relations avant l’âge de 18 ans. Infection au papillomavirus. Infection au VIH. Diminution des risques de cancer du col de l’utérus. Diminution des risques d’infection due à une MTS. Augmentation des chances d’avoir un bébé en santé. Un spéculum. Protection de la santé de la mère. Environ 85 %. Environ 15 %. Écoulement du pénis ou du vagin. Lésion douloureuse. Douleur ou sensation de brûlure lors de la miction. Pas de règles (ou règles beaucoup plus légères que d’habitude). Mal aux seins. Nausée ou mal au cœur. À personne. Examen visuel de la région génitale. Épreuve à l’aide d’un coton-tige et d’une culture en laboratoire. Examen de cellules sous microscope. Analyse sanguine. Analyse des urines. Infection due à la gonorrhée. Relations avec un grand nombre de partenaires. Premières relations avant l’âge de 18 ans. 132 La cigarette. L’alcool. Les drogues. Une mauvaise alimentation. Le fait de ne pas se prévaloir de soins prénatals assez tôt. L’adoption. L’avortement. La vie de parent marié ou en union libre. La vie de chef de famille monoparentale. Seulement en cas d’urgence médicale lorsque le patient a besoin de soins spécialisés supplémentaires. Elle risque de ne pas bien pratiquer un test à la maison. Elle risque de rendre plus difficile tout diagnostic ultérieur après avoir pris de mauvais médicaments. Les remèdes maison risquent de ne pas fonctionner. Personne n’a le droit de voir le dossier sans l’autorisation de la personne concernée. Ils sont gênés. Leur partenaire ne veut pas qu’ils y aillent. Ils ont peur que leur famille le sache. Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Soins de santé personnels en matière de sexualité et de reproduction Niveau III Objectif : Les élèves nommeront et décriront les préoccupations des adolescents au sujet de la santé génésique en plus d’acquérir les compétences qui leur permettront de parler de ces problèmes Structure : Activité solitaire suivie d’une discussion de groupe Durée : 20 minutes Matériel : Documents de travail « Et moi? Soins de santé personnels des filles en matière de santé génésique » et « Et moi? Soins de santé personnels des garçons en matière de santé génésique » Marche à suivre 1. Distribuez les documents de travail appropriés à chacun des groupes (garçons et filles). 2. Demandez aux élèves de répondre aux questions. S’ils sont mal à l’aise de le faire, demandez-leur simplement de penser à leurs réponses. Rassurez-les en leur disant que l’exercice est confidentiel et que le questionnaire ne sera pas ramassé. 3. Discutez des points suivants : 4. • Quelles recommandations avez-vous trouvé le plus surprenantes? • De nombreuses personnes ne suivent pas certaines de ces recommandations. Lesquelles? Pour conclure, rappelez à quel point il est important de posséder l’information pertinente sur la santé génésique pour s’y retrouver dans le système des soins de santé et pour préserver une bonne santé sexuelle. (Adaptation autorisée de Brick, Peggy. (1996) The New Positive Images . Planned Parenthood of Greater Northern New Jersey. Réimpression autorisée. Tous droits réservés.) Puberté et santé génésique 133 Document de travail Et moi? Soins de santé personnels des filles en matière de santé génésique Le questionnaire suivant est confidentiel; vous n’aurez pas à le remettre. Il suffit de cocher les recommandations que vous suivez, d’indiquer « X » à côté de celles que vous ne suivez pas, et d’inscrire « O » si la question ne vous concerne pas pour le moment. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. 21. 134 Je fais un auto-examen des seins une fois par mois pour déceler tout changement ou toute bosse inhabituelle. Je me lave tous les jours avec de l’eau et du savon non parfumé au niveau des organes génitaux, et je sèche bien la région. Je porte des sous-vêtements ou des bas-culottes en coton ou avec la fourche en coton, et je préfère les pantalons amples aux pantalons moulants. Je dors sans sous-vêtements. J’utilise des ciseaux pour couper les poils sur mes seins au lieu de les arracher. Je fais très attention en me rasant ou en m’épilant dans la région des organes génitaux. Je m’essuie de l’avant vers l’arrière après être allée à la selle. Je ne me fais pas de douche vaginale, sauf sur l’avis d’un professionnel de la santé. Je n’utilise pas de produits d’hygiène féminine en pulvérisateur, de bain moussant, de serviette hygiénique ou de tampons parfumés, ni de savon parfumé près des organes génitaux. Je change de tampon ou de serviette régulièrement (toutes les quatre heures, ou plus si nécessaire). J’utilise les tampons qui correspondent à l’écoulement que je ressens. J’utilise des tampons faits de fibres naturelles, dans la mesure du possible. J’essaie de soulager la douleur due aux crampes à l’aide de bouteilles d’eau chaude, de bains chauds, de promenades ou d’autres exercices physiques, d’une boisson chaude ou de médicaments en vente libre. (Pour les crampes douloureuses, je consulte un fournisseur de soins de santé.) Je ne fume pas, car je sais que la cigarette augmente le risque de cancer du col de l’utérus, d’irrégularité des règles, d’infertilité, de kystes aux ovaires et d’infection pelvienne. J’emploie toujours les moyens de contraceptions correctement (en suivant les instructions sur l’emballage ou celles du médecin). Je parle à mon partenaire de mes problèmes de santé sexuelle (y compris de mes limites sexuelles). Je garde l’œil ouvert pour repérer toute infection transmise sexuellement (sur moi et mon partenaire). Je demande un examen de dépistage des MTS si j’ai eu des relations sans condom. Je m’assure que les accessoires sexuels ou les parties du corps qui me pénètrent ou qui pénètrent mon partenaire sont propres. J’utilise des condoms, des digues dentaires et du spermicide (en plus de mes autres formes de contraception) lorsque je me livre à des activités sexuelles qui impliquent un contact avec les liquides organiques de mon partenaire. Je subis un examen physique au moins une fois par an ou dès que je m’inquiète d’un problème. Je me suis livrée (je me livrerai) à mon premier examen pelvien entre l’âge de 18 et de 20 ans, ou lorsque je m’apprêterai à avoir mes premières relations sexuelles. Je pose des questions et je donne des réponses honnêtes à mon fournisseur de soins de santé. Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Document de travail Et moi? Soins de santé personnels des garçons en matière de santé génésique Le questionnaire suivant est confidentiel; vous n’aurez pas à le remettre. Il suffit de cocher les recommandations que vous suivez, d’indiquer « X » à côté de celles que vous ne suivez pas, et d’inscrire « O » si la question ne vous concerne pas pour le moment. 1. Je fais un auto-examen des testicules une fois par mois pour déceler tout changement ou toute bosse inhabituelle. 2. Je porte des sous-vêtements, des pantalons et des jeans amples plutôt que moulants. 3. Je me lave les organes génitaux tous les jours avec de l’eau et du savon; si je ne suis pas circoncis, je retire le prépuce pour nettoyer le smegma (substance blanche et crémeuse). 4. Je me sèche bien les organes génitaux après m’être lavé ou être allé à la piscine. 5. Je change de sous-vêtement tous les jours. 6. J’emploie un suspensoir ou une coquille protectrice quand je fais du sport ou d’autres activités vigoureuses. 7. Je ne fume pas, car je sais que la cigarette réduit les érections et la spermogénèse. 8. Je parle à ma partenaire de mes problèmes de santé sexuelle (y compris de mes limites sexuelles). 9. Je garde l’œil ouvert pour repérer toute infection transmise sexuellement (sur moi et ma partenaire). 10. Je demande un examen de dépistage des MTS si j’ai eu des relations sans condom. 11. Je m’assure que les accessoires sexuels ou les parties du corps qui me pénètrent ou qui pénètrent ma partenaire sont propres. 12. J’utilise des condoms, des digues dentaires et du spermicide (en plus de mes autres formes de contraception) lorsque je me livre à des activités sexuelles qui impliquent un contact avec les liquides organiques de ma partenaire. 13. Je subis un examen physique au moins une fois par an ou dès que je m’inquiète d’un problème. 14. Je pose des questions et je donne des réponses honnêtes à mon fournisseur de soins de santé. Puberté et santé génésique 135 Projets en matière de santé génésique Niveau III Objectif : Les élèves étendront leurs connaissances au sujet des questions de santé génésique Structure : Activité individuelle ou en petites équipes Durée : Deux cours ou sessions Marche à suivre 1. 136 Demandez aux élèves de choisir un sujet lié à la santé génésique. Par exemple : • Auto-examen des seins • Auto-examen des testicules • Examen pelvien • Endométriose • Infection pelvienne • Cancer de l’ovaire • Malformations du tube neural • Cancer des testicules • Infertilité • Incidences des drogues, de l’alcool, de la cigarette sur la santé génésique 2. Demandez-leur ensuite de préparer un exposé. Ils peuvent présenter l’information de différentes façons : en faisant des jeux de rôles, en jouant ou à l’aide d’une vidéo, etc. Encouragez-les à aller consulter les services offerts dans la collectivité (cliniques de santé sexuelle, services de santé publique, etc.) pour recueillir de l’information et des dépliants pour la classe. 3. Après chaque exposé, assurez-vous de consacrer assez de temps aux questions-réponses et à la discussion. Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Module 4 : Estime de soi L’estime de soi est essentielle à la capacité de prendre en charge et de préserver sa santé sexuelle. Ce module propose des stratégies visant à favoriser l’estime de soi chez les participants afin qu’ils puissent construire de bonnes relations et acquérir les aptitudes nécessaires à la prise de décision et à la communication. Estime de soi L’estime de soi – le fait de se sentir utile, aimable, intéressant et compétent – est essentielle à la capacité de prendre en charge et de préserver sa santé sexuelle. L’estime de soi découle de nos expériences de vie et de nos relations personnelles. Elle peut aussi changer au cours de notre vie en fonction des circonstances. Ce module aidera les participants à acquérir un vocabulaire qui leur permettra de mieux se définir (qui suis-je?) et d’examiner les facteurs qui influencent leur estime de soi. Les exercices aborderont les thèmes de l’estime de soi, de l’image corporelle, de l’influence des médias et des stratégies d’automotivation. Estime de soi et sexualité L’estime de soi est indispensable à la promotion d’une sexualité saine. Elle renvoie aux notions suivantes : • à la capacité de construire des relations saines • au fait d’assumer sa propre sexualité • à la reconnaissance et à l’acceptation de ses propres limites et de sa vulnérabilité • à la capacité d’assumer la responsabilité de ses actes • aux sentiments de compétence, d’indépendance, de maîtrise de soi et de respect d’autrui • à la capacité d’imposer des limites. Les personnes ayant peu d’estime d’elles-mêmes sont davantage susceptibles d’adopter les comportements suivants : • se laisser influencer par leurs camarades • choisir des partenaires ou des amis qui les maltraitent • se contenter d’amitiés ou de relations sentimentales malsaines parce qu’elles ont peur d’être seules • être une proie facile pour un éventuel agresseur • recourir à l’alcool ou aux drogues • ne pas aimer leurs corps et développer des troubles de l’alimentation • accepter d’avoir des rapports sexuels afin de « ne pas perdre » un petit ami • avoir des rapports non protégés et s’exposer aux risques de MTS • courir le risque d’une grossesse • penser que d’avoir des enfants leur permettra de se sentir aimées et importantes • devenir abusives. Estime de soi Niveau I : Enfants entre 9 et 11 ans Entre la 4 e et la 6 e année Niveau II : Jeunes entre 12 et 14 ans Entre le Secondaire I et III (entre la 7 e et la 9 e année) Niveau III : Adolescents de plus de 15 ans Secondaire IV et plus (10 e année et plus) OBJECTIFS DE CE MODULE : Les participants auront à : • découvrir en quoi nous sommes uniques et spéciaux; • déterminer les facteurs qui affectent l’estime de soi et identifier les moyens de la renforcer; • rechercher les moyens d’améliorer notre image corporelle. 139 Conseils pour l’enseignant Il est important que les enseignants soient conscients des problématiques suivantes et y soient sensibles : Image corporelle Nous devons encourager les filles et les garçons à prendre conscience de leur propre valeur d’une autre façon que par l’apparence. Si certains groupes culturels et raciaux ont mieux réussit que d’autres à valoriser divers types corporels1, aucun ne reste imperméable aux pressions de la société. Quelle que soit leur origine culturelle, les garçons et les filles ont besoin d’être rassurés sur le fait que le développement rapide et parfois disproportionné de leur corps au moment de la puberté est naturel et normal. Ils doivent prendre conscience du fait qu’il n’existe pas de poids idéal et que des poids différents peuvent tous être sains. Un feuillet d’information sur les troubles de l’alimentation se trouve à la section Ressources du présent Guide-ressources. Modes d’insertion sociale différents Les idéaux sociaux projetés sur les garçons et les filles peuvent avoir des effets néfastes sur leur santé mentale et physique. L’estime de soi des filles repose souvent sur des facteurs externes tels que l’apparence, le souci de rendre service et le besoin de faire plaisir comme moyen de rechercher l’approbation d’autrui. En outre, beaucoup de cultures (y compris la culture nord américaine) ont tendance à dévaloriser les femmes et les jeunes filles et à dénigrer les qualités qu’elles seront amenées à cultiver au sein de la société. L’estime de soi des garçons, quant à elle, est plus souvent liée à des facteurs internes tels que la capacité de s’affirmer et l’indépendance. Par exemple, les garçons sont souvent encouragés à jouer les durs, à cacher leurs sentiments et à se battre pour gagner. Or, ces attentes peuvent être source de pression et de stress accrus et pousser les garçons à accorder peu d’importance à l’établissement de relations solides. Il est donc important d’être sensible à la dynamique de votre groupe entre les filles et les garçons. Assurez-vous de faire participer les garçons et les filles de manière égale et de leur donner à chacun suffisamment de temps pour s’exprimer. Vous devez créer un environnement où les filles se sentent à l’aise de participer et où les garçons n’ont pas peur ni honte d’exprimer leurs sentiments. Orientation sexuelle Les jeunes gays, lesbiennes et bisexuels ont aussi tendance à souffrir d’un manque d’estime parce que nous vivons dans une société où ces jeunes ont peu de modèles de référence et sont souvent perçus comme anormaux, pervers et immoraux. Par conséquent, certains d’entre eux éprouvent un sentiment général de honte et se détestent. Ils sont donc plus enclins à des tendances suicidaires2. L’homophobie (aversion à l’égard des gays et lesbiennes, de leur style de vie et de leur culture) et l’hétérosexisme (postulat institutionnalisé selon lequel tout le monde est hétérosexuel) ont souvent des effets néfastes sur leur capacité de prendre conscience de leur valeur. Les exercices proposés dans le module qui traite de l’identité sexuelle peuvent être un bon complément aux exercices contenus dans le présent module afin d’aborder plus directement ces questions. La section Ressources du Guide-ressources propose également un feuillet d’information sur les gays, lesbiennes et bisexuels. 140 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Race et culture Certaines personnes sont parfois ridiculisées ou sont l’objet de discrimination à cause de la couleur de leur peau, de traits physiques qui leur sont propres, de leur culture ou de leur religion. Il arrive que des jeunes venant tout juste d’arriver au Canada se trouvent agressés en raison de leur manière de s’habiller, de leur accent ou de leur langue maternelle. Or, ces manifestations de racisme et de discrimination peuvent contribuer au manque d’estime, à la dépression et à l’anxiété3. Soyez attentif à la dynamique de votre groupe et trouvez les occasions d’illustrer comment le racisme et la discrimination sont nuisibles. Déficiences physiques et troubles du développement Les personnes handicapées sont souvent rejetées par la collectivité qui perçoit leurs comportements sociaux et sexuels comme inappropriés4. Ces préjugés quant à leurs droits à s’informer sur les questions sexuelles et à s’exprimer à ce niveau contribuent souvent à un manque de confiance chez ces personnes. Les personnes handicapées ont besoin d’être renseignées sur la manière d’établir des relations, sur les façons de donner et de recevoir de l’affection et sur les moyens de se protéger d’une éventuelle exploitation sexuelle. Or, il faut pour cela commencer par accepter leur sexualité et renforcer leur sentiment de confiance. Tendances suicidaires Le fait de se sentir isolé et inutile peut donner lieu à des idées de suicide. Selon le Suicide Information and Education Centre5, les jeunes sont plus susceptibles de passer à l’acte si l’on constate les éléments suivants : • une baisse soudaine des résultats scolaires • le fait d’aborder sans cesse des idées et des thèmes déprimants touchant à la mort et au suicide • un changement d’humeur générale et une grande instabilité émotionnelle • une grande désolation ou un stress important • un repli sur soi • des symptômes physiques provenant éventuellement de la détresse émotionnelle • une tendance à prendre des risques inutiles. Bien que l’on puisse retrouver ces caractéristiques chez presque tous les adolescents, il faut s’en préoccuper si elles surviennent de façon soudaine ou intense ou si elles se prolongent. Estime de soi 141 Renseignez-vous sur la politique de votre école ou de votre établissement pour traiter des cas suicidaires et sur les personnes ou services auxquels vous pouvez référer l’élève. Si vous soupçonnez un élève d’avoir des tendances suicidaires ou si l’un d’entre eux admet avoir de tels sentiments, suivez les principes suivants : • soyez honnête (p. ex. : admettez que vous avez peur et que vous vous faites du souci) • écoutez-le • partagez vos sentiments et faites-lui savoir qu’il n’est pas seul • promettez-lui de lui obtenir de l’aide (p. ex. : d’un conseiller ou d’un centre de crise). 1 Kater, Kathy. (1998) Healthy Body Image: Teaching Kids to Eat and Love their Bodies Too! Seattle, Eating Disorder Awareness and Prevention. 2 GLSEN. (1999) Tackling Gay Issues in School. Connecticut, The Gay, Lesbian and Straight Education Network of Connecticut and Planned Parenthood Connecticut. 3 SERC Manitoba. (1999) Enhancing Intergenerational Communication: For Healthier Communities. Winnipeg, auteur. 4 Ludwig, Susan. (199-) Sexuality: A Curriculum for Individuals Who Have Difficulty with Traditional Learning Methods. York Region Public Health, auteur. 5 Suicide Information and Education Centre. (Octobre 1998) «Considerations for School Suicide Prevention Programs ». SIEC Alert. 32. 142 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Vous êtes unique – vous avez tant de choses à offrir Objectif : Les participants devront énumérer leurs talents et capacités Structure : exercice individuel Durée : 20 minutes Matériel : Document de travail intitulé « Vous êtes unique – vous avez tant de choses à offrir » Marche à suivre 1. Distribuez le document de travail intitulé «Vous êtes unique – vous avez tant de choses à offrir ». Invitez les participants à cocher tous les éléments qu’ils pensent qui s’appliquent à eux. Il peut s’agir des choses suivantes : • Toutes les choses qu’ils aiment faire, qu’ils les fassent bien ou non. • Toutes les choses qu’ils sont capables de bien faire, même s’ils n’aiment pas les faire ou s’ils ne les font pas souvent. • Toutes les choses qu’ils n’ont jamais essayées mais qu’ils voudraient essayer à l’avenir. 2. Accordez-leur suffisamment de temps pour faire l’exercice. 3. Pour conclure, demandez aux participants de vous dire ce qu’ils ont appris de cet exercice et comment ils se sont sentis en le faisant. Assurez-vous de transmettre les messages suivants : • Nous avons tous quelque chose à offrir. • Nous pouvons tous améliorer ou modifier certains aspects de notre comportement. • Certaines des caractéristiques avec lesquelles nous sommes nés feront toujours partie de nous. • La confiance en soi ne doit pas dépendre de l’apparence. Cette dernière ne constitue qu’une petite partie de notre identité. • Notre valeur ne peut pas se comparer à celle des autres. Niveaux I/II/III Note : Il s’agit d’une excellente activité d’introduction, en particulier pour les participants qui ont de la difficulté à se trouver des atouts. Il peut être bon pour les participants de conserver ce document de travail afin de pouvoir s’y référer lorsqu’ils feront les autres exercices du présent module. (Adaptation autorisée de l’ouvrage de Kater, Kathy. (1998) Healthy Body Image – Teaching Kids to Eat and Love their Bodies Too! Seattle, Eating Disorders Awareness and Prevention. Pour plus de renseignements ou pour obtenir une copie du programme, veuillez appeler le 1-800-931-2237) Estime de soi 143 Document de travail Vous êtes unique – vous avez tant de choses à offrir Je suis physiquement actif Je cours Je suis intelligent, je suis bon en : Mathématiques Orthographe Langues étrangères Sciences Lecture Écriture Résolution créative de problèmes Géographie Histoire Informatique Autres : Je saute Je lance Je grimpe J’attrape Je soulève des choses lourdes J’ai beaucoup d’endurance Je marche Je danse Je fais du sport Ski Patin Natation Cyclisme Je soigne mon apparence Je prends soin de ma santé Je mange bien J’aime bien coiffer mes cheveux d’une certaine manière Je me lave souvent les mains et le visage J’aime porter des habits de ma couleur préférée J’aime bien porter des chapeaux, des bijoux et autres « accessoires » Couleur de mes cheveux : Yeux : Peau : Mes cheveux sont : bouclés, lisses Autres traits physiques : Gymnastique Lutte Basket-ball Tennis Football J’aime bien les activités artistiques ou de création Activités artistiques (quel type? Faites-en la liste) Je danse J’écris des poèmes ou des histoires Je fais du théâtre (je joue dans des pièces) Je construis des choses ou fais de l’artisanat (quel type?) Soccer Équitation Volley-ball Athlétisme Hockey Énumérez d’autres activités physiques et sportives qui font partie de votre vie. Je couds Activités musicales (quel type? Faites-en la liste) Énumérez d’autres intérêts artistiques ou de création que vous cultivez : 144 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive J’aime apprendre J’essaie de nouvelles choses J’apprends de mes erreurs Je tente l’aventure même si je risque de ne pas réussir Je ne recule pas devant les épreuves Je vais jusqu’au bout des projets et des tâches qui m’ont été confiées Autres caractéristiques : Je suis un bon citoyen (Je participe aux efforts de la collectivité) Je suis respectueux Je donne le meilleur de moi-même Je suis responsable J’offre mon aide Je fais mon devoir de citoyen Je sais faire preuve de compassion Je prends soin de l’environnement Autres caractéristiques : Sur le plan relationnel : Je sais me faire des amis J’aime partager Je suis sympathique Je sais écouter On peut me faire confiance Je peux faire preuve de sérieux Je sais aimer Je suis poli et courtois Je suis gentil J’aime apprendre au contact des autres Je sais bien communiquer J’ai un bon sens de l’humour J’ai toujours de drôles d’idées à proposer Je suis une personne agréable Beaucoup de choses m’intéressent Je sais résoudre des conflits Je peux être un leader et prendre des initiatives Je suis sensible aux sentiments des autres Je ne me prends pas au sérieux et peut rire de mes erreurs Je propose souvent aux personnes qui ne sont pas mes meilleurs amis de se joindre à nous Je suis beau joueur et accepte de faire ce qu’on me demande pour le bien de l’équipe Autres caractéristiques : Estime de soi Je prends soin de ma santé et tente de mener une vie équilibrée J’ai une bonne hygiène (je me lave) Je suis enthousiaste Je mange sainement Je me fâche facilement Je suis physiquement actif Je me sens blessé Je joue prudemment Je suis facilement effrayé Je joue intelligemment Je suis mélancolique Je tente de faire des choix sains Je suis heureux Je sais ce dont j’ai besoin et je le demande Je suis capable de prendre des décisions Je sais dire non et témoigner mon désaccord au besoin Je prends le temps nécessaire pour me reposer J’ai des attentes réalistes J’organise et je gère mon temps Je peux accepter lorsque les choses ne vont pas comme prévu J’organise et je gère mes affaires J’ai de nombreux sentiments, tels que : 145 Je cultive d’autres intérêts (Énumérez autant d’éléments que vous voulez!) Mes goûts (vous pouvez énumérer plus d’un élément à chaque fois) Je fais la collection de : (énumérez les choses que vous collectionnez) Couleur? Nourriture? J’aime mon animal domestique (Citez de quel animal ou de quels animaux il s’agit) Boisson? Activité tranquille? Faites la liste de vos passe-temps et intérêts. Activité dynamique? Utilisez le verso au besoin. Personne? Jeux Magie Enseignant? Golf miniature Légume? Cuisine Plongée libre Correspondance écrite Informatique Animal? Style vestimentaire? Lecture Construction de modèles réduits Souvenir? Autre type de construction (lequel?) Jeu? Émission de télévision? Discipline scolaire? Ma culture, mes valeurs et mes convictions dans la vie Ma culture (il peut s’agir de valeurs religieuses ou d’autres valeurs et croyances importantes) : Film? Livre? Chanson? Fruit? Sport? Pour moi, le plus important dans la vie est : 146 Passe-temps? Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Les boîtes « qui suis-je? » Niveaux I/II/III Objectif : Les participants devront définir les aspects qui les rendent uniques et spéciaux Structure : Exercice individuel et activité de groupe Durée : 45 minutes en salle de classe ou comme devoir à la maison Matériel : Une boîte à chaussures par participant, du matériel de bricolage, des revues, des ciseaux, de la colle Marche à suivre 1. Comme exercice à faire en classe ou comme devoir à faire à la maison, demandez aux participants de décorer une boîte à chaussures (ou une boîte moyenne) qu’ils auront choisie pour se représenter eux-mêmes. Dites-leur de la décorer et de l’arranger d’une manière qui symbolise la façon dont ils se perçoivent. 2. Encouragez-les à utiliser différents matériaux de bricolage (laine, paillettes, brindilles et cailloux, feuilles, pommes de pin), à consulter différentes revues de mode, à employer diverses matières tels que des tissus de toutes sortes, des photos, des perles variées, des feuilles d’aluminium, etc. – tout ce qu’ils peuvent trouver. Dites-leur de penser aux couleurs, aux textures, etc. qu’ils aiment et de réfléchir à comment les intégrer dans leur création pour symboliser des choses variées (p. ex. : utiliser beaucoup de bleu peut symboliser un intérêt pour la natation; coller des plumes peut représenter un désir de liberté). Les participants devront tenter de se représenter symboliquement tels qu’ils se perçoivent en travaillant à la fois sur l’extérieur et l’intérieur de la boîte (p. ex. : en tentant de représenter les sports qu’ils aiment pratiquer, les passe-temps qu’ils cultivent, leurs qualités personnelles, leur engagement envers la collectivité). 3. Une fois cette activité terminée : 4. • Demandez aux participants de former des groupes de 4 ou 5 personnes. • Désignez des volontaires pour expliquer leur œuvre d’art aux autres personnes de leur groupe en prenant soin de préciser qu’ils ne sont pas tenus d’aller dans le détail s’ils ne se sentent pas à l’aise de le faire. Note : Un fusil à colle chaude peut considérablement accélérer le processus! De même, prévoir des images et des mots prédécoupées dans des revues permet d’éviter que les participants passent leur temps à les feuilleter. En vous adressant à l’ensemble de la classe : • Demandez-leur de vous dire comment ils se sont sentis en faisant cet exercice. • Soulignez que l’on peut trouver quelque chose de spécial dans chacun d’entre nous. Avoir une bonne opinion de soi et s’aimer soimême est ce que l’on appelle l’estime de soi. • Invitez les participants à conserver leur boîte. (Adaptation autorisée de l’ouvrage de Mack, Heidi. (1996) All in a Day: An Experiential Program Manual for the Prevention of Disordered Eating. Ottawa, Ananda Resources. Pour plus de renseignements ou pour obtenir une copie du programme, veuillez consulter le site Web www.ananda.on.ca). Estime de soi 147 Qui vais-je prendre pour modèle? Niveaux I/II/III Objectif : Les participants devront relever les qualités personnelles qu’ils admirent chez d’autres et sur lesquelles ils aimeraient prendre exemple. Structure : Exercice individuel Durée : 15 minutes Matériel : Document de travail intitulé « Qui vais-je prendre pour modèle? » Marche à suivre 1. Expliquez aux participants que cet exercice a pour but de leur permettre de réfléchir aux qualités qu’ils admirent chez une personne et dont ils souhaitent s’inspirer. 2. Distribuez le document de travail intitulé « Qui vais-je prendre pour modèle? ». Demandez aux participants de choisir deux personnes qu’ils admirent et qui sont pour eux source d’inspiration. Demandez-leur ensuite d’énumérer au moins cinq qualités qu’ils admirent en chacune d’elle et dont ils souhaitent s’inspirer. 3. Une fois qu’ils auront terminé cette étape, demandez-leur (s’ils le souhaitent) de partager leurs réponses avec la classe. Invitez-les à réfléchir aux qualités qui s’appliquent à eux. 4. Pour conclure, soulignez les différentes façons d’admirer les autres ainsi que toutes les raisons qui peuvent forcer l’admiration. Précisez que les personnes que nous admirons peuvent avoir une influence sur notre sens d’identité, notre estime de nous et notre système de valeurs. (Adaptation autorisée de l’ouvrage de Kater, Kathy. (1998) Healthy Body Image – Teaching Kids to Eat and Love their Bodies Too! Seattle, Eating Disorders Awareness and Prevention. Pour plus de renseignements ou pour obtenir une copie du programme, veuillez appeler le 1-800-931-2237). 148 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Document de travail Qui vais-je prendre pour modèle? 1. Nous prenons souvent exemple sur les personnes que nous admirons. Choisissez deux personnes que vous admirez et sur lesquelles vous aimeriez prendre exemple. Vous devez connaître personnellement au moins l’une des deux. Quant à l’autre, il peut s’agir d’une personne à propos de laquelle vous avez beaucoup lu ou sur laquelle vous connaissez beaucoup de choses. (Note : Il vous faut connaître plus d’une qualité chez la personne que vous avez choisie. Par exemple, si vous admirez un athlète renommé mais que vous ne lui connaissez pas d’autres qualités que celle d’être un grand athlète, cela n’est pas suffisant). 2. Énumérez au moins cinq qualités que vous admirez chez chacune de ces personnes et qui sont pour vous source d’inspiration. Si vous n’arrivez pas à trouver cinq qualités, choisissez alors une autre personne. Suggestions : • Pensez aux qualités intrinsèques de la personne et non seulement à des manifestations extérieures. Par exemple, de quel type de personne s’agit-il, en quoi est-ce qu’elle croit et comment agit-elle? • Si vous deviez prendre exemple sur les personnes que vous avez choisies, vous sentiriez-vous plus en confiance et plus fort ou ressentiriez-vous une certaine inadéquation? Nom : Nom : 1. 1. 2. 2. 3. 3. 4. 4. 5. 5. Estime de soi 149 Mes points forts Niveaux I/II/III Objectif : Les participants devront réfléchir à leurs qualités personnelles avec l’aide d’une personne adulte Structure : Devoir individuel à faire à la maison Durée : 10 minutes Matériel : Deux feuilles vierges par participant Marche à suivre Note : Certains participants peuvent ne pas être en mesure de faire ce devoir avec l’aide de leurs parents ou de leur tuteur. Permettez-leur de le faire avec l’aide d’un autre adulte en qui ils ont confiance, tel qu’une tante, un oncle, un entraîneur ou un membre du clergé. 1. Demandez aux participants de plier chaque feuille de papier en quatre et d’écrire les titres suivants dans chacune des sections : • Passe-temps et talents • Personnalité • Relations • Valeurs et croyances (c.-à-d. ce qui est important pour moi) 2. Sur l’une des deux feuilles, demandez-leur d’inscrire un exemple de réalisation personnelle ou de qualité personnelle sous chacun des titres. 3. Dites-leur ensuite de faire remplir l’autre feuille par un adulte en qui ils ont confiance tel qu’un parent, un tuteur, une tante, un oncle, un membre du clergé, un voisin, etc. 4. Demandez aux participants de comparer les réponses sur chacune des deux feuilles. Pour conclure, engagez une discussion en orientant les échanges à l’aide des questions suivantes : • Quelles réponses ont été équivalentes? • Quelles réponses ont été différentes? • Les remarques de la personne qui vous a aidé vous ont-elles surpris? • Quels sentiments ces résultats suscitent-ils chez vous? • Qu’avez-vous appris sur vous-même? (Adaptation autorisée de l’ouvrage de la Body Image Coalition of Peel. (1997) Every BODY is a Somebody. Brampton, auteur.) 150 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Se sentir bien dans sa peau Niveaux I/II/III Objectif : Les participants devront trouver des moyens d’améliorer leur niveau de confiance en eux Structure : Exercice individuel Durée : 10 minutes Matériel : Document de travail « Se sentir bien dans sa peau » Marche à suivre 1. Informez les participants que nous devons tous parfois faire un effort conscient pour réussir à nous sentir bien dans notre peau. Prendre soin de soi et faire des choses que l’on aime permet d’avoir une meilleure opinion de soi, de renforcer notre niveau de confiance et de prendre conscience de notre propre valeur. 2. Demandez aux participants de remplir le document de travail. Désignez des volontaires pour qu’ils partagent leurs réponses avec la classe ou pour parler de ce qu’ils ont ressenti en faisant cet exercice. Invitez les participants à conserver ce document de travail comme moyen de se motiver à faire tous les jours une activité leur permettant de s’épanouir. 3. Pour conclure, engagez une discussion en orientant les échanges à l’aide des questions suivantes : • Avez-vous réussi à trouver deux exemples par jour de choses que vous avez faites pour vous faire plaisir? • Avez-vous trouvé cet exercice facile ou difficile et pourquoi? • Comment vous êtes-vous sentis en faisant cet exercice? • Pourquoi est-ce si difficile de réussir à faire des choses qui nous permettent de nous épanouir sur une base régulière? • Pourquoi est-ce important de faire des choses qui nous permettent de nous épanouir sur une base régulière? (Adaptation autorisée de l’ouvrage de Rice, Carla. (1989) Teacher’s Resource Kit – A Teacher’s Lesson Plan Kit for the Prevention of Eating Disorders. Toronto, National Eating Disorder Information Centre.) Estime de soi 151 Document de travail Se sentir bien dans sa peau Établissez une liste des activités qui vous font sentir bien. Essayez de dresser une liste variée. Établir la liste des choses que vous aimez faire constitue une première étape vers l’acquisition d’une meilleure confiance en vous. Par exemple, il se peut que vous aimiez jouer du tuba, faire du patin avec vos amis, regarder des épisodes de Star Trek ou encore aider votre père à faire des biscuits aux brisures de chocolat. La deuxième étape consiste à vous assurer de faire quelques-unes de ces activités tous les jours. Au début, cela vous demandera un effort, mais vous constaterez, après un moment, que vous les faites spontanément. Le calendrier suivant vous aidera à vous lancer sur la bonne voie. Inscrivez chaque jour deux activités auxquelles vous avez pris part et qui vous ont fait sentir bien. Faites le point à la fin de chaque semaine. Jour Activité Activité Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche 152 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Votre profil corporel Niveaux I/II/III Objectif : Les participants devront définir la notion d’image corporelle Structure : Activité en groupes de deux Durée : 40 minutes Matériel : Bandes de papier, marqueurs, ruban adhésif Marche à suivre 1. Définissez l’expression image corporelle avec l’aide de la classe. La définition devrait faire appel aux notions suivantes : • perception que l’on a de son propre corps • manière dont nous nous sentons dans notre corps • façon dont nous pensons que les autres perçoivent notre corps. 2. Accrochez au mur des bandes de papier aussi longues que la plus grande personne de la classe. Demandez aux participants de s’associer à un partenaire et de faire chacun leur tour le tracé du corps de l’autre. Demandez ensuite à chacun d’écrire sur le profil même leurs sentiments face à leur corps. Dites-leur d’inscrire des messages à propos de chaque partie de leur corps : cheveux, nez, oreilles, yeux, bouche, visage, peau, torse, poitrine, hanches, cuisses, bras, mains et pieds. Lorsque tout le monde aura terminé, la classe pourra alors reculer et observer les différents profils. Engagez la discussion. 3. Accrochez au mur une autre grosse bande de papier. Demandez alors aux participants d’inscrire des messages positifs à propos de leur corps : des messages qu’ils souhaiteraient transmettre aux personnes qui les dénigrent, aux publicitaires, aux membres de leur famille, à leurs amis et à eux-mêmes. Engagez la discussion autour des thèmes suivants qui sont à la base des problèmes liés à l’image corporelle : • Valeurs sociales, y compris les idéaux de beauté qui sont véhiculés • Jugements et critiques d’autrui • Souffrances physiques réelles (abus physiques ou sexuels, accidents, maladies) • Idéaux sociaux projetés sur les garçons et les filles (beaucoup de femmes, et de plus en plus d’hommes, construisent leur sens d’identité sur l’apparence) • Étapes importantes de la vie (p. ex. : l’adolescence). Estime de soi Note : Il est important de savoir si les jeunes de votre classe se sentent à l’aise de faire cet exercice. Peut-être auriezvous avantage à d’abord expliquer à la classe en quoi consiste cette activité et à lui demander son avis. Afin d’éviter que certains participants se sentent mal à l’aise, vous pouvez aussi leur laisser le choix de prendre part à cette activité ou non et proposer à ceux qui ne le souhaitent pas un autre exercice. 153 4. Demandez-leur quelles sont les façons d’améliorer l’image corporelle? Éléments de réponse : • Mettre l’accent sur les attributs qui ne sont pas liés à l’apparence (talents, capacités, etc.) • Faire valoir les parties de notre corps que nous aimons • Écrire à des rédacteurs en chef de magazines pour leur communiquer notre mécontentement face au peu de diversité contenu dans leurs revues • Organiser une discussion de groupe avec des amis • Discuter de nos frustrations avec des membres de notre famille ou avec des amis • Planifier et mettre sur pied une activité de sensibilisation sur le thème de l’image corporelle au sein de notre école ou de notre centre communautaire. (Adaptation autorisée de l’ouvrage de Rice, Carla. (1995) Promoting Healthy Body Image: A Guide for Program Planners. Toronto, Best Start.) 154 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Préjugés et image corporelle Niveau I Objectif : Les participants devront se pencher sur la manière dont les médias affectent l’image que nous avons de notre propre corps ainsi que nos sentiments à cet égard Structure : Exercice individuel suivi d’une discussion de classe Durée : 30 à 45 minutes en salle de classe ou comme devoir à la maison Matériel : Document de travail intitulé « Racontez l’histoire » Marche à suivre 1. Commencez par faire remarquer que nous sommes des milliards sur la Terre et que chacun d’entre nous est unique par la couleur de sa peau, sa taille, ses attributs personnels et sa personnalité. Nous possédons tous des traits personnels qui nous rendent uniques. Certains sont petits, d’autres grands; certains ont la peau claire, d’autres foncée; il y a des filles et des garçons. Demandez aux participants de regarder autour d’eux dans la salle et faites-leur remarquer toutes les différences qui les distinguent les uns des autres dans cette seule classe! 2. Expliquez-leur que les personnes que l’on voit dans les médias ne reflètent qu’une infime partie des personnes qui existent sur la Terre et qu’il s’agit là d’un réel problème. Soulignez que lorsque nous voyons sans cesse les mêmes types de personnes chaque fois que nous allumons la télévision ou lisons une revue, ou que lorsque les publicitaires valorisent l’apparence d’un certain type de personne plutôt qu’un autre, nous pouvons alors nous sentir insatisfaits de notre apparence – de notre image corporelle. 3. Demandez aux participants de répondre aux questions suivantes en pensant aux personnes qu’ils voient à la télévision et dans des publicités en Amérique du Nord. 4. • Quels mots utiliseriez-vous pour décrire les femmes? • Quels mots utiliseriez-vous pour décrire les hommes? • Quels sont les messages que ces images transmettent sur les idéaux de beauté? • Pensez-vous que votre famille et vos amis ressemblent aux personnes représentées dans les médias? Expliquez aux participants qu’en réalité, très peu de personnes ressemblent à celles qui sont représentées dans les médias. En fait, certains personnages médiatiques ne ressemblent même pas à l’image qu’ils véhiculent, car leurs photographies font l’objet de retouches pour les rendre plus séduisantes. Ou encore ces personnes sont très maquillées ou filmées sous un éclairage spécial. Les participants savent-ils qu’il existe des ordinateurs spéciaux capables de modifier les images permettant par exemple de rallonger les jambes d’une personne ou de la rendre plus mince? Que cela nous plaise ou non, beaucoup d’entre nous sommes influencés par l’image que projettent ces personnes et nos sentiments vis-à-vis de notre propre apparence peuvent être affectés par l’image de ceux que nous voyons dans les médias. Estime de soi 155 5. Distribuez le document de travail intitulé « Racontez l’histoire ». Accordez aux participants suffisamment de temps pour le remplir. 6. Une fois qu’ils auront terminé d’écrire leur histoire, engagez la discussion sur ce qu’ils ont ressenti dans leur « monde d’extra-terrestres ». 7. Pour conclure, établissez le lien entre cette histoire d’extra-terrestres et le contexte de notre société où les pressions pour se conformer à un certain idéal de beauté sont importantes. (Adaptation autorisée de l’ouvrage de Rice, Carla. (1989) Teacher’s Resource Kit: A Teacher’s Lesson Plan Kit for the Prevention of Eating Disorders. Toronto, National Eating Disorder Information Centre.) 156 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Document de travail Racontez l’histoire Vous venez de passer des vacances étranges sur une autre planète située dans un système solaire éloigné. Tout a commencé le jour où des extra-terrestres vous ont découvert et vous ont emmené à bord de leur vaisseau spatial dans un monde étrange. Ces extra-terrestres étaient énormes; ils pesaient environ 250 kilos et mesuraient près de trois mètres. Vous avez tout de suite pensé qu’ils étaient affreux. Une fois arrivé sur leur planète, vous avez cependant constaté qu’ils étaient tous aussi énormes les uns que les autres et que les plus grands d’entre eux étaient considérés comme les plus beaux. À chaque fois que vous consultiez une revue ou allumiez la télévision, il n’y avait que des extra-terrestres énormes. Vous avez même vu des publicités leur promettant de les aider à devenir encore plus gros!!! Racontez vos vacances. (titre) Décrivez en détail où et comment les extra-terrestres vous ont trouvé. Avez-vous répondu à une annonce dans le journal pour partir à l’aventure dans un monde insolite? Avez-vous été repéré dans un parc d’attractions par des extra-terrestres pensant que vous étiez l’un de leurs amis déguisés en humain? À quoi ressemblaient-ils? Comment avez-vous réagi en les voyant? Comment ont-ils réagi en vous voyant? À quoi ressemblait l’intérieur de leur vaisseau spatial? Avez-vous eu peur? Combien de temps le voyage a-t-il duré? À quelle distance de la Terre se trouve leur planète? Avez-vous rencontré des créatures de votre âge lorsque vous êtes arrivé? Quelle taille avaient-elles? Comment avez-vous réagi en les voyant? Quant à elles, vous voyaient-elles comme une créature étrange? Vous ont-elles posé des questions? Estime de soi 157 Imaginez que ces extra-terrestres ont des télévisions, des revues et des films tout comme ceux que nous avons, et que leurs annonces publicitaires présentent des mâles et des femelles tous gigantesques. Décrivez l’une des publicités que vous avez vues faisant la promotion de produits capables de rendre les extra-terrestres encore plus gros. Quel est ce produit? S’agit-il d’un produit pour le bain vaseux et verdâtre capable de faire dilater le corps ou encore d’une machine à exercice dont l’effet inverse permet de prendre du poids plutôt que d’en perdre? Et que leur promet la publicité une fois qu’ils seront plus gros? Seront-ils plus appréciés de leurs amis et donc invités à la soirée spatiale galactique? Seront-ils mieux armés pour réussir dans la vie et deviendront-ils présidentsdirecteurs généraux de leur propre entreprise de vaisseaux spatiaux? Leur vie prendra-t-elle soudainement un tournant pour le mieux? Pourquoi les extra-terrestres les plus renommés et les plus admirés étaient-ils aussi les plus gros? Comment les extra-terrestres les plus petits et les plus minces se sentaient-ils dans leur peau? Décrivez vos sentiments après avoir passé quelques mois sur cette planète. Avez-vous commencé à trouver les extra-terrestres séduisants? Vous êtes-vous alors sentis mieux ou moins bien dans votre corps? Quand et comment êtes-vous parti de cette planète? Que vous a appris cette expérience concernant les pressions sociales idéalisant un certain poids ou une certaine taille? Si vous pouviez transmettre un seul message important au gens de la Terre à propos de la taille et de la forme de notre corps, quel serait-il? 158 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Instructions de la fin Lorsque vous avez terminé, prenez soin de bien relire vos paragraphes. Rajoutez au besoin des détails manquants. N’oubliez pas d’insérer des phrases permettant de relier les différents paragraphes de façon à obtenir une histoire ininterrompue. Lisez à nouveau ce que vous avez écrit. Faites les modifications que vous jugez nécessaires. Relisez et faites à nouveau des modifications jusqu’à ce que vous soyez satisfaits de votre histoire. Et maintenant, essayez d’illustrer votre histoire par un dessin! Estime de soi 159 C’est moi Niveaux I/II Objectif : Les participants devront se décrire eux-mêmes et exposer leurs ambitions personnelles Structure : Exercice individuel Durée : 20 minutes Matériel : Document de travail intitulé « C’est moi » Marche à suivre 1. 160 Lisez l’histoire intitulée « C’est moi » à la classe et engagez la discussion en orientant les échanges à l’aide des questions suivantes : • Que raconte l’histoire? • Quels en sont les principaux messages? 2. Demandez aux participants d’écrire un poème ou une histoire, de faire un collage ou encore de préparer un vidéo ou une publicité à propos d’euxmêmes. 3. Invitez des volontaires à partager leur travail avec la classe ou à afficher leur œuvre sur le mur. 4. Pour conclure, soulignez comment chacun d’entre nous possédons des qualités uniques et spéciales qui valent la peine d’être mises en valeur. Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Document de travail C’est moi Il n’y a qu’un seul MOI. Je suis unique. Deux facettes importantes me composent. Il y a le MOI intérieur et le MOI extérieur. Le MOI extérieur correspond à ce que le monde peut voir de MOI : la manière dont j’agit, l’image que je véhicule, ce à quoi je ressemble, le choses que je fais. Le MOI intérieur est plus profond et très important. Il est mon messager et c’est plutôt le MOI extérieur qui, en grande partie, se charge de communiquer avec le monde. J’accorde de la valeur à ce que je fais, à mon apparence et à ce que je partage avec le monde. Le MOI intérieur connaît tous mes sentiments, mes secrets intimes ainsi que mes nombreux rêves et espoirs. Je laisse parfois le monde entrevoir le MOI intérieur, et d’autres fois je garde cette partie enfouie au plus profond de MOI. Bien qu’il existe beaucoup de gens sur cette Terre, personne ne me ressemble exactement. Je suis entièrement responsable de MOI, et plus j’apprends à me connaître, plus grande est la responsabilité que je suis capable d’assumer. Mon MOI est ma responsabilité. Plus j’apprends à me connaître, plus je constate que je suis une personne digne d’être aimée. Parfois, il se passe des choses qui échappent à mon contrôle. Je n’en reste pas moins formidable, pas moins spécial et mon potentiel n’en reste pas moins grand. Ma vie est remplie de bonnes choses car je suis une bonne personne. J’ai accompli des choses dans ma vie parce que je suis une personne compétente. Je connais des personnes spéciales parce que je mérite à mon tour d’être connu. Je suis fier des nombreuses choses que j’ai accompli dans ma vie. J’ai aussi fait des erreurs au cours de ma vie. Je peux toutefois apprendre de celles-ci. J’ai également connu des personnes qui ne m’ont pas apprécié. Elles ont tout simplement raté l’occasion de connaître quelqu’un de formidable. J’ai également perdu beaucoup de temps. Mais il n’est pas trop tard pour faire de nouveaux choix. Si j’éprouve des sentiments, si je peux réfléchir, m’enrichir et me tourner vers le droit chemin, les possibilités sont alors infinies. Je prendrai des risques et saurai saisir les occasions qui se présentent et je ferai tout pour m’enrichir, grandir, aimer et célébrer la vie. J’EN VAUT LA PEINE! (Source : Inconnue.) Estime de soi 161 Décalage Niveau II Objectif : Les participants devront définir ce qu’est l’image de soi et décrire les « problèmes » de décalage entre la perception de soi et l’image idéale, et devront tenter de résoudre les problèmes liés à une image négative de soi Structure : Exercice individuel et activité de groupe Durée : 30 minutes Matériel : Trois documents de cours intitulés respectivement « Décalage », « Décalage : problèmes et stratégies » et « Comment apprendre à s’aimer? » Marche à suivre 1. 2. Distribuez le document de travail intitulé « Décalage » et guidez les participants à travers chaque étape. • Dans la section A, les participants devront cocher cinq qualités qu’ils admirent le plus chez les autres. Ils devront ensuite les inscrire dans les espaces prévus à cet effet dans la section B. • Demandez ensuite aux participants d’évaluer comment ces qualités s’appliquent à eux en les invitant à choisir une note entre 1 et 10. Engagez la discussion autour des thèmes suivants : • Que veut-on dire par « image de soi » (manière dont un individu se représente)? • Que veut-on dire par « image idéale de soi » (manière dont un individu perçoit les autres)? • Lorsqu’il existe un écart entre l’image de soi et l’image idéale à laquelle on aspire, on parle alors de « décalage ». • Existe-t-il un grand décalage entre l’image que vous avez de vousmême et ce que vous souhaiteriez être? • Comment vous sentez-vous par rapport à ce décalage? À quel moment ce décalage devient-il un « problème » pour vous? Comment vous y prenez-vous pour le résoudre? • On peut adopter deux approches principales pour résoudre un problème de décalage entre l’image que l’on a de nous-mêmes et l’image idéale à laquelle on aspire : ou bien nous essayons de changer ce que nous sommes, ou bien nous tentons de changer la manière dont nous nous percevons (p. ex. : nous apprenons à nous accepter tels que nous sommes). Exemple : Problème : J’aimerais tant être... plus séduisante. Stratégie no1 : Je pourrais m’habiller de façon plus attrayante, utiliser l’argent que je me fais en gardant des enfants pour m’acheter de nouveaux vêtements. Mais il y a des limites à ce que je peux changer dans mon apparence physique. (Adaptation autorisée de l’ouvrage publié par le Department of Health de la Nouvelle-Écosse. (1996) Smoke-Free for Life, Gades 7 to 9 – A smoking prevention curriculum supplements, p. 21-26.) 162 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Stratégie no2 : Je pourrais modifier la perception que j’ai de moi-même en essayant de moins me critiquer, en ne me comparant pas autant aux autres et en mettant mes points forts en valeur (beaux cheveux). • Comment chacune de ces stratégies influencent-elles la façon dont nous nous sentons dans notre peau? • Dans quels contextes ces stratégies sont-elles plus appropriées l’une par rapport à l’autre? • Engagez une discussion autour de la « Prière sur la sagesse » : Donnez-moi la sérénité d’accepter les choses que je ne peux changer, Le courage de changer les choses que je peux, Et la sagesse de d’en connaître la différence. 3. Demandez aux participants de remplir le document de travail intitulé « Décalage : problèmes et stratégies ». Activité supplémentaire Distribuez le document de travail intitulé « Comment apprendre à s’aimer? ». Discutez avec la classe des thèmes abordés à chaque section. Invitez les participants à se rappeler ces messages au cours de la prochaine semaine, peut-être en les affichant dans leur chambre. Ils pourraient noter dans un cahier toutes les fois où ils ont été capables d’honorer ces messages au cours de la semaine. Estime de soi 163 Document de travail Décalage Répondez aux questions suivantes de la manière la plus objective possible. Il n’y a pas de mauvaises réponses. Cet exercice a simplement pour but d’apprendre à mieux vous connaître. A. B. Lisez la liste suivante. Cochez les cinq qualités que vous admirez le plus chez une personne de votre âge. Avoir de bons résultats scolaires Avoir de l’argent, beaucoup de choses Être bon en peinture, musique ou danse Être séduisant S’habiller à la mode Être aimé de tous, avoir beaucoup d’amis Être intelligent Être aimé de ses professeurs Être mûr Être sportif Ne pas être intimidé par les parents ou les professeurs Être en bonne santé, être fort Être beau Être drôle, avoir un sens de l’humour Ne pas se laisser influencer par ce que les autres disent ou pensent Savoir s’affirmer Avoir de l’empathie, être sensible Autre qualité : Inscrivez les cinq qualités que vous avez cochées à la section A dans les espaces ci-dessous prévus à cet effet. Indiquez ensuite si vous pensez que ces qualités s’appliquent à vous en choisissant une note entre 1 et 10. Un peu Beaucoup 1. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 3. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 4. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 5. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 164 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Document de travail Décalage : problèmes et stratégies Section A Choisissez trois qualités qui représentent pour vous une « source de décalage » entre l’image que vous avez de vous-même et l’idéal auquel vous aspirez. Pensez à toutes les façons possibles de remédier à ces « décalages » et puis déterminez quelle est la meilleure stratégie. Décalage Stratégies possibles Meilleure stratégie J’aimerais tant... J’aimerais tant... J’aimerais tant... Section B Répondez à ces questions le plus honnêtement possible. Puisque la première question demande plus d’attention et de réflexion, essayez d’y consacrer plus de temps. 1. Qu’est-ce que vous aimez le plus en vous? 2. Qu’avez-vous appris de cet exercice? Estime de soi 165 Document de travail Comment apprendre à s’aimer Connaissez-vous vous-même Sachez accepter vos forces et vos faiblesses. Personne n’est parfait! Acceptez l’aide que l’on vous offre Certains problèmes sont trop lourds à porter seul. N’hésitez pas à vous confier à une personne en qui vous avez confiance, et déchargez-vous ainsi de ce poids. Allez-y mollo Ne soyez pas trop dur envers vous-même. Veillez à ne pas être trop exigeant envers vous-même et à ne pas réagir de façon excessive devant vos erreurs. Soyez honnête envers vous-même N’essayez pas d’être une autre personne. Soyez fier de qui vous êtes. Faites confiance à ce que vous pensez et à ce que vous ressentez, et faites ce qui vous semble juste. Contrôlez vos élans critiques Écoutez bien votre voix intérieure. Si vous entendez des critiques (« je suis tellement bête », « je n’en vaut pas la peine », « pourquoi ne suis-je pas capable d’être comme lui ou comme elle? »)... ARRÊTEZ-vous un moment! Respirez un bon coup et changez de refrain, par exemple, « Tout le monde peut faire des erreurs », « bien sûr que je le mérite » et « je m’aime bien comme je suis ». Éloignez-vous du brouhaha Passez un peu de temps tout seul à écouter votre musique préférée, à lire un livre ou une revue ou à écrire dans votre journal intime. Faites une activité physique Marcher, courir, danser ou faire un sport physique permet à votre corps d’évacuer l’énergie négative et la tension nerveuse. Et lorsque vous vous sentez ainsi ravivé, vous êtes à nouveau prêt à affronter tous les défis. 166 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Les sacs qui disent OUI! Niveaux I/II Objectif : Les participants devront identifier et célébrer les aspects positifs qui les caractérisent Structure : Exercice individuel Durée : 20 minutes Matériel : Cailloux et un marqueur à encre indélébile par personne Marche à suivre 1. Faites remarquer aux participants qu’il existe de nombreuses façons de nous rappeler de nos qualités. L’objectif de cet exercice consiste à élaborer un système concret nous permettant de nous rappeler de toutes nos qualités. Le sac « QUI DIT OUI! » est un sac rempli de messages positifs sur les aspects de nous-mêmes que nous connaissons et que nous aimons, un sac confectionné par nous et qui n’appartient qu’à nous. 2. Demandez aux participants d’établir une liste de mots qui les caractérisent le mieux et de choisir parmi eux environ 10 à 15 qualités à mettre dans le sac. Tous les attributs énumérés doivent être positifs. 3. Demandez-leur ensuite d’écrire chacun de ces énoncés positifs sur des cailloux (ou sur des petits morceaux de cartons de couleur, etc.) avec un marqueur à encre indélébile. Ils devront ensuite les ranger dans un petit sac ou une petite boîte. Précisez qu’ils peuvent y rajouter des attributs au fur et à mesure que ceux-ci viennent à leur esprit. 4. Réfléchissez avec eux à toutes les façons possibles d’utiliser ce sac « QUI DIT OUI! » (p. ex. : on peut y puiser un caillou sans regarder et essayer de trouver autant d’exemples que possible illustrant la manière dont la qualité inscrite sur le caillou a pu agir sur notre vie au cours des dernières 24 heures ). 5. Pour conclure, rappelez aux participants de consulter leur sac « QUI DIT OUI! » le plus souvent possible comme moyen de se féliciter des formidables qualités qu’ils savent posséder mais qu’ils ont peut-être momentanément oubliées. Dites-leur de se rappeler de ces qualités et d’y croire! Note : Les participants pourraient avoir besoin de se référer à des documents de cours relatifs à des exercices précédents de ce module pour pouvoir identifier les aspects positifs d’eux-mêmes. (Adaptation autorisée de l’ouvrage de Mack, Heidi. (1996) All in a Day: An Experiential Program Manual for the Prevention of Disordered Eating. Ottawa, Ananda Resources. Pour plus de renseignements ou pour obtenir une copie de ce programme, veuillez consulter le site Web www.ananda.on.ca.) Estime de soi 167 Qu’en dites-vous? Niveaux II/III Objectif : Les participants devront rechercher les méthodes permettant de renforcer l’estime de soi Structure : Exercice individuel Durée : 20 minutes Matériel : Document de travail intitulé. « Qu’en dites-vous? » Marche à suivre 168 1. Distribuez les documents de cours aux participants. Précisez bien qu’ils doivent répondre aux questions en s’imaginant qu’ils parlent à un ami. 2. Invitez des volontaires à partager leurs réponses avec le reste de la classe. 3. Pour conclure, engagez la discussion autour des thèmes suivants : • Nous vivons tous des périodes de stress et de mécontentement au cours de notre vie. • Dans ces moments-là, il est important de parler à des personnes en qui nous avons confiance et de ne pas hésiter à rechercher de l’aide auprès d’elles. Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Document de travail Qu’en dites-vous? Si ces personnes étaient vos meilleurs amis, que leur diriez-vous dans les situations suivantes? 1. Shoba aime beaucoup le basket-ball. Elle y joue tout le temps et regarde souvent des matchs à la télévision. Elle est en neuvième année et vient tout juste d’apprendre qu’elle n’a pas été sélectionnée pour faire partie de l’équipe de basket-ball de l’école. Elle pense qu’elle n’est qu’une bonne à rien et qu’elle devrait complètement arrêter d’y jouer. 2. Marc a la même petite amie depuis trois mois. Leur relation semble toutefois instable. Sa petite amie ne veut pas qu’il passe du temps avec d’autres amis et se montre jalouse et possessive. Marc voit bien que la relation ne fonctionne pas mais est convaincu que personne d’autre ne voudrait de lui. Il ne veut surtout pas se retrouver seul et estime que n’importe quelle relation vaut mieux qu’aucune relation. 3. Sylvanno vient d’apprendre qu’il est en train d’échouer son cours de mathématiques. Il est convaincu qu’il est stupide et qu’il devrait abandonner l’école. 4. Karyna a 15 ans. Elle a décidé d’arrêter la pilule contraceptive pour avoir un enfant, car elle aimerait se sentir aimée et utile. Estime de soi 169 Miroir, miroir Niveaux II/III Objectif : Les participants devront établir le lien entre l’image corporelle et l’estime de soi Structure : Activité en groupes de deux Durée : 20 minutes Matériel : Un miroir par personne Marche à suivre 1. Demandez aux participants de former des groupes de deux. Chacun doit s’asseoir par terre face à son partenaire en touchant les genoux de l’autre avec les siens. Accordez-leur deux minutes pour noter toutes les observations qui leur viennent à l’esprit à propos de leur partenaire (p. ex. : gros yeux marrons, sourire étincelant). Demandez-leur de mettre leur papier de côté et précisez bien qu’ils n’auront pas à partager leurs réponses. 2. Demandez ensuite à chacun de regarder son propre reflet dans le miroir et de noter sur un autre morceau de papier toutes les observations qui lui viennent à l’esprit à propos de lui-même pendant deux minutes. 3. Les participants devront ensuite compter le nombre de commentaires positifs qu’ils ont notés à propos de leur partenaire puis à propos d’euxmêmes. Demandez-leur aussi de compter le nombre de commentaires négatifs ou neutres. 4. Posez-leur les questions suivantes : 5. • Qu’avez-vous ressenti en faisant cet exercice? • Qu’avez-vous pu constater en faisant le décompte respectif? • Pourquoi peut-il être difficile de trouver en soi des aspects positifs? • Pourquoi peut-il être difficile de ne pas attacher d’importance à ce que les autres disent de nous? • Pourquoi est-ce si facile de trouver des aspects positifs chez les autres mais pas chez soi? • Pensez-vous être capables de vous faire des remarques positives lorsque vous vous regardez dans le miroir plutôt que de vous attarder sur les aspects négatifs? Encouragez les participants à noter un aspect positif sur leur physique ou leur personnalité pour chaque aspect négatif qu’ils ont notés sur euxmêmes. (Adaptation autorisée de l’ouvrage de Mack, Heidi. (1996) All in a Day: An Experiential Program Manual for the Prevention of Disordered Eating. Ottawa, Ananda Resources. Pour plus de renseignements ou pour obtenir une copie du programme, veuillez consulter le site Web www.ananda.on.ca). 170 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Avez-vous confiance en vous? Objectif : Les participants devront évaluer l’opinion qu’ils ont d’euxmêmes Structure : Exercice individuel Durée : 15 minutes Matériel : Document de travail intitulé « Avez-vous confiance en vous? » Niveaux II/III Marche à suivre 1. Offrez la définition suivante de l’estime de soi : • Avoir conscience de sa propre valeur, avoir la force de caractère de s’assumer tel que l’on est et d’agir de façon responsable envers les autres. Expliquez aux participants que cet exercice leur donnera l’occasion d’évaluer l’opinion qu’ils ont d’eux-mêmes. 2. Distribuez le document de travail intitulé « Avez-vous confiance en vous? ». 3. Demandez aux participants de remplir ce questionnaire individuellement et de compter leurs résultats. Dites-leur de noter la recommandation correspondant à leur résultat. 4. Posez-leur les questions suivantes : 5. • Est-ce facile pour les jeunes de se sentir bien dans leur peau? • Quelles sont les choses qui peuvent inciter les jeunes d’aujourd’hui à se sentir mal dans leur peau? • Comment l’estime de soi se manifeste-t-elle dans les relations amicales, dans les relations amoureuses et dans les relations sexuelles? Pour conclure, soulignez les points suivants : • Se respecter soi-même signifie que l’on est conscient de sa propre valeur et que l’on ne néglige pas ses sentiments. Cela signifie également que l’on sait bien se comporter envers les autres et que l’on s’attend à ce que les autres se comportent bien envers nous. • Les relations devraient venir enrichir notre vie, nous apporter soutien et encouragements. Un jour, la plupart d’entre vous serez amenés à vous engager dans une relation amoureuse, qui pourra évoluer en une relation sexuelle. Rappelez-vous qu’il est important d’avoir une bonne opinion de soi si l’on veut pouvoir se respecter dans le cadre d’une telle relation. (Adaptation autorisée de l’ouvrage de Mauch, Pat et McLean, Ethel. (1999) Respect Yourself and Protect Yourself. Vancouver, Vancouver/Richmond Health Board.) Estime de soi 171 Document de travail Avez-vous confiance en vous? Ne cochez qu’une seule colonne pour chacun des énoncés suivants. Presque toujours Parfois Rarement 1. Je persévère. 2. Ma famille et mes amis tiennent à moi. 3. J’aime ce que je fais. 4. Je m’entends bien avec les autres. 5. J’aide les autres à donner le meilleur d’eux-mêmes. 6. J’assume la responsabilité de mes actes. 7. Je suis une personne importante. 8. Je connais mes forces. 9. Je suis sûr de moi. 10. Les autres m’écoutent. 11. Je sais écouter les autres. 12. Je me fais souvent des réflexions positives. 13. L’avenir est plein d’espoir. 14. Je fais des projets pour l’avenir. 15. Je suis loyal envers mes amis. 16. Je sais accepter les compliments en disant simplement « merci ». 17. Je sais faire des compliments sincères. 18. Je me réveille le matin plein d’enthousiasme. 19. Les autres veillent sur moi. 20. Je fais de mon mieux. 21. Je suis unique. 22. J’exprime mes sentiments aux autres avec aise. 23. Je mérite ce qu’il y a de mieux. 24. Je sais me pardonner. 25. Je suis séduisant. Accordez-vous des points en fonction de l’échelle suivante : 1 point chaque fois que vous cochez la colonne intitulée Rarement 2 points chaque fois que vous cochez la colonne intitulée Parfois 3 points chaque fois que vous cochez la colonne intitulée Presque toujours Résultats : 60 à 75 Bravo! Continuez sur cette voie! 47 à 60 Vous êtes sur la bonne voie mais il vous faut fournir quelques petits efforts encore pour acquérir une meilleure confiance en vous. 25 à 46 Vous auriez avantage à communiquer avec une personne en qui vous avez confiance sur la façon d’acquérir une meilleure confiance en vous. 172 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive En qui puis-je me confier? Niveaux II/III Objectif : Les participants devront identifier les personnes en qui ils peuvent se confier au besoin Structure : Exercice individuel Durée : 20 minutes Matériel : Document de travail intitulé « En qui puis-je me confier? » Marche à suivre 1. Distribuez le document de travail intitulé « En qui puis-je me confier? ». Informez les participants qu’il s’agit d’un exercice individuel et qu’ils ne seront pas tenus de partager leurs réponses. 2. Invitez les participants à conserver ce document de travail afin qu’ils puissent s’y référer à l’avenir en période de stress. 3. Pour conclure, soulignez que le stress fait partie de la vie et qu’il nous arrive tous de traverser des périodes de stress. Indiquez-leur qu’il est toutefois important de trouver des solutions saines et constructives pour le gérer, tel que de rechercher conseils et soutien moral auprès de personnes en qui on a confiance. (Reproduit avec l’autorisation de la du Body Image Coalition of Peel. (1997) EveryBODY is a Somebody. Brampton, auteur). Estime de soi 173 Document de travail En qui puis-je me confier? Chercher de l’aide auprès de quelqu’un peut nous soulager de notre stress. Selon le problème auquel on est confronté, on peut toutefois choisir de se tourner vers une personne plutôt qu’une autre. Cela peut ainsi se révéler utile de réfléchir à l’avance à la personne en qui on souhaitera se confier dans des situations particulières. Dans chacun des cas suivants, citez la personne vers laquelle vous souhaiteriez probablement vous tourner et expliquez pourquoi. Type de problème 1. Vous avez des problèmes dans votre relation amoureuse. 2. Vous vous disputez avec votre meilleur ami. 3. Vous avez des problèmes à la maison avec un de vos parents, un tuteur, un frère ou une sœur. 4. Vous hésitez à devenir sexuellement actif. 5. Vous attrapez une MTS. 6. Vous apprenez que vous êtes enceinte ou que votre partenaire est tombée enceinte. 7. Vous êtes critiqué par les camarades d’école au sujet de votre apparence. 8. Vos amis vous poussent à suivre un régime. 9. Vos amis vous trahissent. Qui Pourquoi 10. Vous avez de mauvais résultats à l’école. 11. Vous avez été le dernier à être choisi pour faire partie d’une équipe sportive. 12. Vous souffrez d’une maladie chronique (p. ex. : l’asthme, le diabète) ou d’un handicap. 13. Vous avez des questions au sujet de l’orientation sexuelle. 14. On vous pousse à fumer, à prendre des drogues ou à boire. 174 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Automotivation Niveaux II/III Objectif : Les participants devront rechercher les moyens d’améliorer leur confiance en eux Structure : Exercice individuel Durée : 20 minutes Matériel : Document de travail intitulé « Automotivation » Marche à suivre 1. Signalez aux participants qu’il est généralement plus facile de penser à nos attributs négatifs qu’à nos attributs positifs. De telles réflexions négatives consistent le plus souvent en des autocritiques méchantes, dégradantes et blessantes. Les jeunes sont de véritables experts pour relever leurs défauts alors qu’ils se comparent à des « idéaux » inaccessibles. L’automotivation peut aider à réduire le stress que l’on ressent et à acquérir une meilleure confiance en soi. Cet exercice a pour but d’encourager les participants à utiliser les méthodes d’automotivation. 2. Distribuez le document de travail intitulé « Automotivation » aux participants et demandez-leur de le compléter. Discutez des réponses avec la classe. 3. Pour conclure, soulignez que l’automotivation nécessite un entraînement mais qu’il s’agit d’une étape indispensable à l’acquisition d’une meilleure confiance en soi. Exemples de réponses Pensée négative Pensée positive Je ne réussirai jamais à rentrer le ballon dans le panier. Je sais que je peux réussir à rentrer le ballon dans le panier. Personne ne m’aime. Je peux me faire au moins un ami. Je n’ai aucun talent particulier. Je peux nommer au moins une chose que je peux bien faire. Je ne serai jamais un bon musicien. Si je m’entraîne, je peux devenir un bon musicien. J’ai l’air d’un crétin avec cette nouvelle coupe de cheveux. Mes cheveux pousseront à nouveau et je peux nommer au moins une chose que j’aime chez moi. Il ou elle ne voudra jamais sortir avec moi. Je ne saurai jamais si il ou elle veux sortir avec moi tant que je ne lui demande pas. Je ne réussirai jamais à terminer mes études secondaires. Si je travaille fort, je réussirai à terminer mes études secondaires. Je fais toujours des gaffes. L’erreur est humaine. Estime de soi 175 Document de travail Automotivation Il est généralement plus facile de penser à nos attributs négatifs qu’à nos attributs positifs. De telles réflexions négatives consistent le plus souvent en des autocritiques méchantes, dégradantes et blessantes. Les jeunes sont de véritables experts pour relever leurs défauts alors qu’ils se comparent à des « idéaux » inaccessibles. L’automotivation peut aider à réduire le stress que l’on ressent et à acquérir une meilleure confiance en soi. Énoncé : Transformez ces pensées négatives en pensées positives. Par exemple : Pensée négative Je ne réussirai jamais cet examen. Pensée positive Je devrais avoir une bonne note à cet examen si j’étudie. Pensée négative Pensée positive Je ne réussirai jamais à rentrer le ballon dans le panier. Personne ne m’aime. Je n’ai aucun talent particulier. Je ne serai jamais un bon musicien. J’ai l’air d’un crétin avec cette nouvelle coupe de cheveux. Il ou elle ne voudra jamais sortir avec moi. Je ne réussirai jamais à terminer mes études secondaires. Je fais toujours des gaffes. 176 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Analyse publicitaire Objectif : Les participants devront reconnaître et analyser les messages culturels qui affectent l’estime de soi et l’image corporelle Structure : Petits groupes Durée : 30 minutes Matériel : Une série de publicités tirées de magazines de mode et de divertissement, le document de travail intitulé « Analyse publicitaire » Niveaux II/III Marche à suivre 1. Expliquez aux participants que notre culture ignore le fait que nous sommes tous différents biologiquement et qu’elle encourage toutes les femmes à être minces et tous les hommes à être musclés. Ce message omniprésent conduit beaucoup de gens à suivre un régime en quête d’une image corporelle culturellement acceptable. Être conscient de ce message peut nous aider à résister à son emprise. 2. Demandez aux participants de former des groupes de 4 ou 5. Donnez à chacun plusieurs publicités trouvées dans des magazines. Demandez-leur ensuite d’analyser les messages publicitaires à l’aide du document de travail intitulé « Analyse publicitaire ». Exemple : On nous montre une femme très mince vêtue d’une robe de mariée à côté d’un homme svelte et musclé en smoking. Il s’agit d’une publicité pour un parfum. 1. Quel est le message? Si une femme est mince, elle réussira à séduire l’homme parfait et elle pourra avoir une relation parfaite avec lui grâce à ce parfum. 2. Est-ce approprié? Non. 3. Quelle est la réalité? La minceur d’une femme a peu de choses à voir avec sa capacité à établir une relation épanouissante et merveilleuse. 3. Pour conclure, demandez aux participants comment ils peuvent répondre à des messages publicitaires trompeurs. Éléments de réponse : • Écrire à des rédacteurs en chef de magazines pour leur exprimer leur mécontentement. • Organiser une discussion de groupe avec des amis. • Discuter de leurs frustrations avec des membres de leur famille ou avec des amis. • Planifier et mettre sur pied une activité de sensibilisation sur le thème des médias au sein de leur école ou de leur centre communautaire. (Adaptation autorisée de l’ouvrage de Mack, Heidi. (1996) All in a Day: An Experiential Program Manual for the Prevention of Disordered Eating. Ottawa, Ananda Resources. Pour plus de renseignements ou pour obtenir une copie du programme, veuillez consulter le site Web www.ananda.on.ca). Estime de soi 177 Document de travail Analyse publicitaire 178 1. Quel est le message de cette publicité? 2. Est-il approprié ou inapproprié? 3. S’il est inapproprié, quelle en serait la bonne interprétation? 1. Quel est le message de cette publicité? 2. Est-il approprié ou inapproprié? 3. S’il est inapproprié, quelle en serait la bonne interprétation? 1. Quel est le message de cette publicité? 2. Est-il approprié ou inapproprié? 3. S’il est inapproprié, quelle en serait la bonne interprétation? Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Qui suis-je? Niveau III Objectif : Les participants devront déterminer les facteurs qui affectent l’estime de soi et rechercher les moyens de l’améliorer Structure : Exercice individuel Durée : 30 minutes Matériel : Document de travail intitulé « Qui suis-je? » Marche à suivre 1. Expliquez aux participants qu’il s’agit d’un exercice individuel de réflexion les invitant à analyser les facteurs qui affectent leur estime de soi et la façon dont ils se sentent dans leur peau. Cette activité propose également des stratégies d’automotivation. Précisez aux participants qu’ils n’auront pas à partager leurs réponses. 2. Accordez-leur suffisamment de temps pour faire l’exercice. 3. Pour conclure, engagez une discussion en orientant les échanges à l’aide des questions suivantes : • Avez-vous trouvé cet exercice facile/difficile? • Vous a-t-il été facile/difficile d’identifier vos forces? Vos faiblesses? • Comment vous êtes-vous sentis en faisant cet exercice? • Qu’avez-vous appris sur vous-mêmes? Estime de soi 179 Document de travail Qui suis-je? Dans la première colonne, énumérez toutes vos forces ainsi que les choses que vous aimez en vous. Pensez à votre apparence, à vos relations, à votre personnalité et à vos talents particuliers. Dans la deuxième colonne, énumérez certaines de vos faiblesses ainsi que les choses que vous souhaiteriez changer en vous. Dans la dernière colonne, reprenez certaines de vos faiblesses et essayez de les percevoir de manière plus positive en suivant les conseils suivants : • utilisez des descriptions plus positives (p. ex. : inscrivez « dents proéminentes » plutôt que « dents de lapin »). • n’exagérez pas autant (p. ex. : remplacez « toujours » par « parfois »). • trouvez la facette positive de vos faiblesses (p. ex. : remplacez « je suis incapable de me défendre dans le cadre de disputes » par « je n’ai pas l’instinct meurtrier et je ne me laisse pas emporter facilement »). Forces/Ce que j’aime en moi 180 Faiblesses/Ce que j’aimerais changer en moi Faiblesses perçues de manière plus positive Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Vers une autre perception de mon corps Niveau III Objectif : Les participants devront rechercher les moyens d’améliorer la perception qu’ils ont de leur corps Structure : Exercice individuel Durée : 20 minutes Matériel : Document de travail intitulé « Vers une autre perception de mon corps » Marche à suivre 1. 2. Présentez les concepts de perception « fonctionnelle » et « esthétique » du corps et engagez la discussion avec la classe. • La perception « fonctionnelle » fait référence à une perception du corps fondée essentiellement sur son aspect pratique, tenant compte de sa fonction vitale pour l’individu. • La perception « esthétique » fait référence à l’individu qui perçoit son corps en fonction de la manière dont les autres le voient, à l’individu qui juge son corps en fonction de son apparence et qui le conçoit essentiellement comme un objet. Engagez la discussion sur la relation qui existe entre l’image corporelle et l’estime de soi. • Lorsque nous avons une perception esthétique de notre corps, nous devenons plus vulnérables aux opinions des autres et à la pression créée par les images sociales de perfection. • Par contre, lorsque nous avons une perception fonctionnelle de notre corps, il devient plus facile d’acquérir une meilleure confiance en soi. 3. Distribuez le document de travail intitulé « Vers une autre perception de mon corps ». Accordez aux participants suffisamment de temps pour faire l’exercice et réfléchir aux thèmes qu’il aborde. 4. Pour conclure, soulignez à quel point il peut être difficile de parvenir à une perception fonctionnelle de notre corps, en particulier dans notre société qui attache tellement d’importance à l’apparence. Expliquez toutefois aux participants qu’une telle perception constitue une étape importante vers l’acquisition d’une image saine de notre corps et d’une meilleure confiance en soi. (Adaptation autorisée de l’ouvrage de Russell, Vanessa et Te, Alice. (1999) Bodywork: A Handbook of Body Image Exercises. Toronto, Equity Studies Centre, Toronto District School Board.) Estime de soi 181 Document de travail Vers une autre perception de mon corps 182 1. Vous souvenez-vous d’avoir déjà aimé votre corps? Quand avez-vous commencé à vous soucier de votre apparence? 2. Suivez-vous des régimes, punissez-vous votre corps ou passez-vous beaucoup de temps à vous soucier de votre poids ou de votre apparence? Comment pensez-vous que cela vous affecte? Comment pensez-vous pouvoir résoudre ce problème? 3. Vous cachez-vous sous des vêtements bouffants? Si oui, pourquoi? Combien de fois portez-vous des vêtements ou des chaussures inconfortables (qui vont même jusqu’à vous faire mal)? Comment cela vous affecte-t-il? Comment pouvez-vous remédier à cette situation? 4. Avez-vous tendance à vous juger en fonction de votre apparence? Croyez-vous que vous puissiez être meilleur ou plus capable si vous étiez plus mince, plus musclé ou plus beau? Quelles sont les solutions pour arrêter cet engrenage d’autocritique? 5. Avez-vous plutôt une perception esthétique ou fonctionnelle de votre corps? 6. Énumérez trois choses que vous pouvez faire pour acquérir une perception plus fonctionnelle de votre corps. 7. Énumérez quatre choses que vous aimez en vous. Énumérez quatre choses que vous aimez de votre corps. 8. Imaginez que vous êtes complètement en paix avec vous-même et avec votre corps et que vous vous appréciez vraiment à votre juste valeur. Décrivez vos pensées et vos sentiments face à vous-même et à votre corps, au présent, comme si c’était vrai. Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Module 5 : Identité sexuelle Tous les êtres humains sont des êtres sexuels tout au long de leur vie. Que nous nous mariions, que nous restions célibataires ou que nous entretenions des relations sérieuses à différents moments de notre vie, nous sommes des êtres sexuels. Que nous ayons des relations sexuelles ou non, nous sommes des êtres sexuels dès la naissance et jusqu’à la mort. Les activités de niveau II présentent aux participants le concept d’identité sexuelle, et notamment celui d’identité liée aux relations entre les sexes, et de l’influence des médias de masse sur la question. Les activités de niveau III se fondent sur ces concepts et explorent les questions d’orientation sexuelle. Identité sexuelle Tous les êtres humains sont des êtres sexuels tout au long de leur vie. Que nous nous mariions, que nous restions célibataires ou que nous entretenions des relations sérieuses à différents moments de notre vie, nous sommes des êtres sexuels. Que nous ayons des relations sexuelles ou non, nous sommes des êtres sexuels dès la naissance et jusqu’à la mort. Les activités de niveau II1 présentent aux participants le concept d’identité sexuelle, et notamment celui d’identité liée aux relations entre les sexes, et de l’influence des médias de masse sur la question. Les activités de niveau III se fondent sur ces concepts et explorent les questions d’orientation sexuelle. Identité sexuelle et éducation sexuelle Nous croyons souvent que la sexualité est une marchandise : quelque chose que « nous nous procurons, que nous possédons ou que nous faisons », plutôt qu’un processus cumulatif qui s’échelonne sur toute une vie. Nous en apprenons tout au long de notre vie à propos de notre sexualité. Au fil de notre croissance et de notre mûrissement, nos besoins évoluent, nos capacités changent, et nos désirs d’intimité et de proximité se modifient. Nos expériences et celles des gens qui nous entourent façonnent nos attentes et nos valeurs concernant la sexualité. Tous les adolescents sont confrontés à la tâche complexe et parfois déroutante de se former une identité sexuelle. Notre identité sexuelle comporte de nombreuses facettes et inclut notre sexe, notre genre, notre orientation sexuelle et notre expression sexuelle. En fait, quand on pense à l’éducation sexuelle, on pense seulement aux parties génitales de notre corps. Notre sexualité est pourtant un concept beaucoup plus vaste que cela : elle définit qui nous sommes. Elle a trait à la biologie, à la psychologie, au plaisir, aux valeurs et aux relations – tant avec nous-mêmes qu’avec nos amis et les personnes qui pourraient devenir nos partenaires. Notre identité sexuelle comporte de nombreuses facettes2 : Sexe : Suis-je un homme ou une femme? Cette question porte sur nos attributs biologiques féminins ou masculins. Elle comporte deux aspects : génétique (notre sexe chromosomique) et anatomique (les organes sexuels externes et internes). Une personne peut également être intersexuelle (avoir des caractéristiques sexuels des deux sexes). Rapports entre les sexes : Décrit la signification psychologique et sociale qui accompagne le fait d’être un homme ou une femme. Identité sexuelle : Notre sentiment personnel face au fait « d’être un homme ou d’être une femme » (ce qui peut être différent du sexe biologique, p. ex. : nonconformise sexuel). Rôle assigné à chacun des sexes : Quels rôles doivent jouer les hommes et les femmes? Qu’est-ce qui est différent? Qu’est-ce qui est pareil? Le rôle assigné à chacun des sexes est caractérisé par un ensemble d’attitudes et de comportements qui sont considérés comme étant normaux et appropriés pour une culture quelconque et un sexe en particulier. Orientation sexuelle : Envers qui ai-je une attirance sur le plan sexuel et émotif? L’orientation sexuelle fait référence à notre capacité à établir des relations intimes, émotionnelles ou sexuelles avec une personne du même sexe (lesbienne, gay), de l’autre sexe (hétérosexuel) ou des deux sexes (bisexuel). Biologie : Quels changements vais-je vivre à la puberté? Quel effet mes hormones auront-elles sur moi? Quels changements physiques et psychologiques vais-je vivre à différentes étapes de ma vie? Relations : Comment saurai-je qui je suis? Comment vais-je entretenir des relations avec les autres? OBJECTIFS DE CE MODULE Les participants auront à : • déterminer et étudier des stéréotypes en fonction du sexe et se pencher sur l’égalité entre les sexes; • expliquer comment la sexualité se développe et change au cours d’une vie; • décrire comment les médias dépeignent la sexualité; • examiner l’orientation sexuelle. 1 Il n’y a pas d’activités de niveau I parce que les questions et les conceptualisations sont complexes et abstraites. 2 Boyer, Maggi Ruth P. Commitment of the Heart: Conversations between Parents and Teenagers about Sexuality. League of Women Voters of Bucks County, Pennsylvanie. Identité sexuelle 185 Niveau I : Enfants entre 9 et 11 ans Entre la 4 e et la 6 e année Niveau II : Jeunes entre 12 et 14 ans Entre le Secondaire I et III (entre la 7 e et la 9 e année) Niveau III : Adolescents de plus de 15 ans Secondaire IV et plus (10 e année et plus) Valeurs et croyances : Comment choisir entre ce qui convient et ce qui ne convient pas? Sur quoi est-ce que je fonde mes décisions d’ordre sexuel? En quoi ma culture ou ma religion influencent-elles mes valeurs et mes croyances sur le plan sexuel? Décision de devenir père ou mère : Quelle importance revêt le fait d’être père ou mère à mes yeux? Aurai-je des enfants? Si oui, quand et avec qui? Sinon, quelles mesures vais-je prendre pour éviter de devenir parent? Santé sexuelle : Comment préserver ma santé sexuelle? Comment protéger mon partenaire et moi-même, aujourd’hui et à l’avenir, contre les maladies et la souffrance émotive? Sentiments : Quels sentiments ai-je au sujet de la sexualité et des relations sexuelles? Comment est-ce que je me sens face à l’intimité? Aptitudes sociales : À quel point suis-je à l’aise dans des situations sociales? Est-ce que je connais les limites acceptables? Pensées, fantasmes : Parfois, je me pose des questions sur certaines choses ou je les imagine; est-ce que ce sont des choses que je ferais ou non? Comment réagirais-je dans de telles circonstances? Médias : Comment les médias (télévision, cinéma, industrie de la musique, presse écrite) montrent-ils le sexe, les relations et les autres questions liées à la sexualité? Conseils pour l’enseignant Note : À titre d’éducateur, vous êtes autorisé à supposer que votre classe reflète la communauté dont elle est issue. Vos élèves exprimeront leur sexualité et leur identité sexuelle différemment les uns par rapport aux autres et à vous. Vous pourrez être en présence de gays, de lesbiennes, de bisexuels ou de personnes incertaines de leur orientation sexuelle dans une proportion d’un élève sur dix. Il est important de donner l’occasion aux jeunes de discuter d’un vaste éventail d’orientations sexuelles. 186 1. Établissez des règles de bases et rappelez-les. Retournez à la section Les préliminaires (page ???) pour de plus amples renseignements sur la façon d’établir de telles règles. 2. Lisez la fiche technique sur les gays, lesbiennes et bisexuels dans la section Ressources du Guide. 3. Utilisez un langage « inclusif » (p. ex. : « partenaire » au lieu de « petit ami » ou « copine », « engagement à vie » en plus de « mariage »). 4. Utilisez un langage respectueux. Soulignez les valeurs démocratiques, telles que le respect de soi et des autres, l’égalité et la justice, quand vous parlez de harcèlement et de rabaissement (p. ex. : quand il est question de blagues, de graffitis ou de commentaires homophobes). 5. Faites participer des jeunes et des membres du personnel qui sont ouvertement gays, lesbiennes ou bisexuels pour parler pendant certains cours particuliers. Les jeunes réagissent bien aux conférenciers invités, notamment à ceux de leur âge. 6. Soulignez l’apport des gays, lesbiennes et bisexuels (p. ex. : dans l’histoire, la littérature, les arts, les sciences, la religion) et parlez de l’histoire de l’oppression (p. ex. : incarcération de gays et de lesbiennes lors de l’Holocauste, origine du mot « pédé »). La section Ressources du présent Guide donne une liste de sources pour obtenir des compléments d’information. 7. Présentez des demandes pour améliorer la collection de la bibliothèque (ouvrages généraux et de fiction) en matière d’orientation sexuelle. 8. Sensibilisez les jeunes aux ressources (groupes de soutien et autres services communautaires) à l’intention des jeunes gays, lesbiennes, bisexuels, et de leur famille. Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Stéréotypes hommes-femmes Niveau II Objectif : Les élèves discuteront des stéréotypes portant sur les hommes et les femmes Structure : Petits groupes de travail Durée : 30 minutes Matériel : Document de travail intitulé « Stéréotypes hommesfemmes », tableau ou grandes feuilles Marche à suivre 1. Dites aux élèves que cette activité sert à définir ce que l’on entend par « agir comme un homme » et « agir comme une femme ». Faites remarquer que ces messages constituent en fait des stéréotypes. 2. Demandez aux participants de former des équipes de trois ou de quatre. Donnez à chaque groupe un scénario tiré du document de travail. Ditesleur de discuter du scénario en équipe. 3. Parmi toute la classe, demandez à un volontaire de chaque équipe de résumer la discussion du groupe. 4. Expliquez à la classe que les rôles assignés à chacun des sexes représentent des stéréotypes ou des règles que les garçons et les filles sont censées respecter dans la vie. • On associe certains sens particuliers à l’idée d’agir comme un homme ou comme une femme. • Demandez aux élèves d’expliquer certains de ces sens (p. ex. : on encourage les hommes à être forts et robustes, et les femmes à être douces et attentives). Notez ces idées au tableau. 5. Demandez aux élèves où les hommes apprennent ces rôles (p. ex. : des personnes qu’ils côtoient, des médias, etc. – demandez des exemples précis). Demandez-leur ensuite où les femmes apprennent ces rôles. 6. Discutez de la façon dont les stéréotypes et les rôles assignés à chacun des sexes sont renforcés. 7. • Quels mots utilise-t-on pour dénigrer les garçons et les filles qui dévient de ces rôles? • De quelle façon ces étiquettes renforcent-elles les stéréotypes? • Comment se sent-on lorsqu’on est la victime de ces injures? Pour conclure, expliquez en quoi ces stéréotypes peuvent être néfastes parce qu’ils limitent nos horizons. Cela ne signifie pas que les garçons ne doivent pas réparer les voitures et les filles cuisiner. Le problème tient au fait qu’on nous oblige à exercer certains rôles pour s’intégrer. Il est important que chacun de nous prenions nos propres décisions au sujet de notre identité, de nos gestes et de nos relations avec autrui. Identité sexuelle 187 Document de travail Stéréotypes hommes-femmes 1. Mohammed rentre à pied depuis l’école en transportant sa maquette de science pour la montrer à sa famille. Certains de ses camarades de classe le rattrapent à la course et le bousculent. Mohammed se met à pleurer en voyant tomber sa maquette. Scénario A : Mohammed a le droit de pleurer. Pourquoi? Comment se sent-il s’il adopte cette solution? Scénario B : Mohammed ne devrait pas pleurer. Pourquoi? Comment se sent-il s’il adopte cette solution? 2. Fatima a envie d’aider son professeur à faire tourner le projecteur, à déplacer les tables et à transporter des boîtes. Mais le professeur demande toujours l’aide d’un garçon. Fatima pense qu’elle est tout aussi forte que certains des garçons. Scénario A : Fatima devrait offrir son aide au professeur. Pourquoi? Comment se sent-elle en adoptant cette solution? Scénario B : Fatima ne devrait pas offrir son aide. Pourquoi? Comment se sent-elle en adoptant cette solution? 3. Lynne aimerait recevoir un modèle réduit d’avion pour son anniversaire. Ses amies ne cessent de lui dire qu’elle devrait demander une trousse de fabrication de bijoux à la place, parce que les modèles réduits ne conviennent pas aux filles. Scénario A : Lynne devrait demander un modèle réduit. Pourquoi? Comment se sent-elle en adoptant cette solution? Scénario B : Lynne ne devrait pas demander de modèle réduit. Pourquoi? Comment se sent-elle en adoptant cette solution? 4. Scott souhaiterait garder l’enfant de sa voisine lorsqu’elle va à l’épicerie, mais c’est sa sœur jumelle qui remplit toujours cette tâche. Scénario A : Scott devrait avoir la chance d’aller garder l’enfant. Pourquoi? Comment se sent-il si cette solution se réalise? Scénario B : Scott ne devrait pas avoir la chance d’aller garder l’enfant. Pourquoi? Comment se sent-il si cette solution se réalise? 188 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive 5. Antoine suit des cours de ballet depuis l’âge de 5 ans. Il vient de remporter un prix. Antoine n’a jamais parlé de ses cours à ses camarades de classe. Scénario A : Antoine devrait le dire à ses amis. Pourquoi? Comment se sent-il en adoptant cette solution? Scénario B : Antoine ne devrait pas en parler à ses amis. Pourquoi? Comment se sent-il en adoptant cette solution? 6. Jeanne veut se joindre à l’équipe de hockey. Certains garçons lui ont dit qu’elle ne pouvait pas. Jeanne pense qu’elle est aussi bonne que les garçons et ne comprend pas pourquoi ils ne veulent pas d’elle. Scénario A : Jeanne devrait pouvoir se joindre à l’équipe. Pourquoi? Comment se sent-elle si cette solution se réalise? Scénario B : Jeanne ne devrait pas avoir le droit de se joindre à l’équipe. Pourquoi? Comment se sent-elle si cette solution se réalise? Identité sexuelle 189 Les comportements sexuels dans notre société Niveaux II/III Objectif : Les élèves définiront et apprendront à reconnaître les formes de sexualité et de comportement sexuel dans notre société Structure : Devoir à la maison suivi d’une activité en classe Durée : 20 minutes (en classe) Matériel : Document de travail intitulé « Les comportements sexuels dans notre société »; grandes feuilles et feutres Préparation Quelques jours avant l’activité, présentez le sujet en discutant de la façon dont la sexualité s’intègre dans notre culture. Faites remarquer que parfois nous ne sommes pas conscients du nombre d’images et de messages sexuels dont nous sommes bombardés quotidiennement par la télévision, la publicité, la musique et même les gens autour de nous. Demandez aux élèves de remplir le document de travail intitulé « Les comportements sexuels dans notre société » (dans lequel ils doivent énumérer tous les messages sociaux à connotation sexuelle qu’ils observent en l’espace de 24 heures, ainsi que l’heure et l’endroit où ils ont observé ces comportements). Organisez l’activité suivante pour le jour de la remise du devoir. Marche à suivre 1. Dites aux élèves qu’ils vont parler du thème qu’ils ont abordé le jour où le devoir leur a été donné. Demandez-leur de sortir ce devoir dans lequel ils ont noté l’occurrence de messages sociaux au sujet de la sexualité. 2. Divisez la classe en groupes de quatre à six élèves. Donnez à chacun du papier et des feutres, et demandez-leur de dresser une liste de tous les comportements sexuels qu’ils peuvent observer, ainsi que du contexte dans lequel ils les observent. Faites-leur écrire cette information sur papier. 3. Lorsqu’ils auront terminé leur liste, demandez-leur de l’afficher au mur. Accordez quelques minutes aux élèves pour qu’ils puissent lire les listes des autres équipes. Lancez la discussion en demandant à chaque groupe de répondre aux questions suivantes : • Quels comportements vous ont surpris? • Manque-t-il des comportements que vous jugez sexuels? Lesquels? • Quels comportements sont liés à la reproduction? • Lesquels sont liés au plaisir? • Quels comportements vous rendent mal à l’aise? • Que pensez-vous du caractère public de ces comportements? (Adaptation autorisée de SIECUS. (1998) Filling the Gaps – Hard to Teach Topics in Sexuality Education. New York, auteur. Pour tout complément d’information ou pour obtenir un exemplaire de ce programme, voyez www.siecus.org.) 190 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive • À votre avis, quel est l’âge convenable pour ces comportements (bébé, 8 ans, 14 ans, 16 ans, 20 ans, 50 ans, etc.)? • Quelqu’un a-t-il noté des cas impliquant des personnes âgées ou handicapées, ou des couples homosexuels dans sa liste? • Quelqu’un a-t-il noté des cas où un homme était affectueux avec un autre homme? Points importants à souligner au cours de la discussion : 4. • La sexualité est omniprésente et puissante dans le monde. • L’expression des comportements sexuels sert à toutes sortes de fins (amour, plaisir, procréation, vente d’un produit, exploitation, etc.). Un comportement peut servir à plusieurs objectifs (p. ex. : plaisir et procréation). • Il existe toute une gamme de comportements (se câliner, se montrer de l’affection, se tenir la main) que l’on peut qualifier de sexuels. • Faites remarquer que les personnes handicapées, les aînés et les couples homosexuels ne sont souvent pas considérés comme des êtres sexuels. Soulignez les stéréotypes liés au comportement sexuel. Pour conclure, insistez sur le fait qu’il est important que chacun prenne conscience de ses propres valeurs, car celles-ci déterminent les comportements sexuels appropriés pour les diverses époques de la vie en public et en privé. Identité sexuelle 191 Document de travail Les comportements sexuels dans notre société Marche à suivre Dans la première colonne, énumérez tous les comportements sexuels dont vous serez témoin dans les 24 prochaines heures (à la télévision, dans la publicité, dans la musique ou dans la rue). Dans la seconde colonne, notez l’endroit et le moment où vous avez observé chaque comportement. 192 Comportements sexuels observés Lieu et moment Un homme et une femme s’embrassent. À la sortie d’un restaurant; après l’école. Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Orientation sexuelle : Une leçon en compagnie des parents Niveaux II/III Objectif : Les élèves évalueront à quel point leurs sentiments au sujet de l’orientation sexuelle rejoignent ceux de leurs parents ou tuteurs. Durée : 30 minutes à la maison, 30 minutes en classe Matériel : Document de travail intitulé « Orientation sexuelle : Une entrevue avec vos parents » Marche à suivre 1. Trois jours avant la leçon, présentez l’activité en annonçant que la plupart des gens croient savoir l’opinion de leurs parents ou tuteurs au sujet des questions d’ordre sexuel. La plupart des parents et tuteurs croient aussi que leurs enfants adolescents connaissent leur opinion à ce sujet, même s’ils n’en ont jamais discuté. La plupart des jeunes sont influencés par les croyances et valeurs de leurs parents ou tuteurs en matière de sexualité. Cependant, il arrive que les adultes ne transmettent pas les messages qu’ils pensent envoyer. 2. Distribuez le document de travail intitulé « Orientation sexuelle : Une entrevue avec vos parents ». Demandez aux élèves de le remplir à la maison en compagnie d’un ou des deux parents ou tuteurs. Expliquez que le devoir vise à sonder l’opinion des adultes au sujet de l’orientation sexuelle. Encouragez les élèves, s’ils pensent qu’ils en sont capables, à dévoiler leurs propres réponses aux questions. 3. Assurez-vous que les élèves sont en mesure de définir les termes suivants utilisés dans le document de travail : 4. • Homosexuel : toute personne qui établit une relation sexuelle et affective avec une personne du même sexe. • Hétérosexuel : toute personne qui établit une relation sexuelle et affective avec une personne du sexe opposé. • Bisexuel : toute personne qui établit une relation sexuelle et affective avec des personnes de l’un ou de l’autre sexe. • Orientation sexuelle : sentiment d’attraction émotive et sexuelle que ressent une personne – la préférence peut être hétérosexuelle, homosexuelle ou bisexuelle. Note : Certains adolescents ne seront pas en mesure de faire ce devoir en compagnie de leurs parents ou tuteurs. Donnez-leur la possibilité de le faire avec un autre adulte en qui ils ont confiance (tante, oncle, entraîneur, membre du clergé). Lorsque les élèves auront eu quelques jours pour faire le devoir, demandez-leur de l’apporter en classe et de relire en silence leur entrevue. Réclamez les formulaires de déclaration. Puis inspirez-vous des questions suivantes pour discuter des fiches d’entrevue : • • Comment se sont déroulées les entrevues? • Avez-vous décidé de ne pas interroger un parent ou tuteur même s’il était disponible? Quelqu’un était-il nerveux? Étiez-vous plus ou moins nerveux que vos parents? (Adaptation autorisée de SIECUS. (1998) Filling the Gaps – Hard to Teach Topics in Sexuality Education. New York, auteur. Pour tout complément d’information ou pour obtenir un exemplaire de ce programme, voyez www.siecus.org.) Identité sexuelle 193 194 • Pour ceux qui ont interrogé leurs deux parents ou tuteurs, qui s’est montré le plus facile à interviewer au sujet de l’orientation sexuelle? • Quelqu’un a-t-il été surpris des réponses de ses parents ou tuteurs? Pourquoi? • Dans l’ensemble, vos croyances et valeurs personnelles sont-elles semblables à celles de vos parents ou tuteurs? Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Document de travail Orientation sexuelle : Une entrevue avec vos parents Instructions En vous inspirant des questions suivantes, interrogez un ou vos deux parents ou tuteurs au sujet de leurs valeurs et croyances liées à l’orientation sexuelle. Notez leurs réponses ci-dessous. Vous n’aurez pas à rendre ce devoir ni à en parler à la classe. Vous devrez seulement parler de la façon dont l’entrevue s’est déroulée. « J’effectue cette entrevue dans le cadre de mon cours de . Les réponses resteront confidentielles. Je n’en parlerai pas au reste de la classe. Vous aurez cependant à signer un formulaire confirmant que nous avons fait le devoir ensemble. Ce devoir porte sur l’orientation sexuelle et les valeurs et croyances avec lesquelles j’ai grandi. » 1. En grandissant, à quels messages vous a-t-on soumis au sujet de l’homosexualité et de la bisexualité? 2. Quels messages avez-vous reçus au sujet de l’hétérosexualité? 3. Vos valeurs au sujet de l’orientation sexuelle rejoignaient-elles celles de vos parents ou tuteurs? De quelle façon? 4. Connaissez-vous des gays, lesbiennes ou bisexuels? (Oui ou non.) 5. Si vous connaissez une personne homosexuelle ou bisexuelle, pensez-vous que son orientation sexuelle change la façon dont notre famille interagit avec elle? Identité sexuelle 195 6. Que dit notre religion au sujet de l’homosexualité? 7. Comment pensez-vous que la plupart de vos amis réagiraient s’ils découvraient que leur fils ou leur fille était gay, lesbienne ou bisexuelle? Que feraient-ils? 8. Que diriez-vous à un adolescent qui se demanderait s’il était gay, lesbienne ou bisexuel? 9. Comment pensez-vous qu’un adolescent ou un adulte devrait réagir en entendant une personne critiquer un gay, une lesbienne ou un bisexuel, ou même critiquer une personne soupçonnée d’être homosexuelle ou bisexuelle? (Détacher et remettre uniquement cette section) Nous avons fait le devoir intitulé « Orientation sexuelle : Une entrevue avec vos parents ». Participant 196 Personne adulte Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Visualisation Niveaux II/III Objectif : Les élèves discuteront du privilège hétérosexuel et le remettront en question Structure : Activité de groupe Durée : 30 minutes Matériel : Histoire servant à la visualisation Marche à suivre 1. Demandez aux élèves de se détendre et d’écouter l’histoire. 2. Lisez l’histoire présentée dans le document de travail. 3. Demandez aux participants de prendre quelques instants pour songer à l’histoire. 4. Animez la discussion en vous inspirant des questions suivantes : 5. • Comment réagissez-vous par rapport à cette histoire? • Est-elle plausible? • Comment vous êtes-vous sentis en écoutant l’histoire? Pour conclure, soulignez que les gays, lesbiennes et bisexuels sont confrontés à certains défis dans notre société. Il est de notre devoir de respecter tout le monde et, dans la mesure du possible, d’apporter notre soutien. (Adaptation autorisée de Mercier, Joanne et Claire, Carolyn. (1996) Anti-Homophobia Program. Calgary, Calgary Birth Control Association.) Identité sexuelle 197 Histoire servant à la visualisation Par un beau matin de printemps, vous vous réveillez, prenez votre douche, vous habillez et vous asseyez pour votre petit déjeuner. Vous prenez le temps de regarder par la fenêtre pour admirer les tulipes et les jonquilles qui commencent enfin à pousser. C’est une journée d’école, mais pas comme les autres, car aujourd’hui, la seule fois de votre vie, vous êtes une personne hétérosexuelle qui vit dans un monde d’homosexuels, et vous formez la minorité. Vous ne vous sentez pas différent, mais vous vous demandez comment votre journée se déroulera. Vous jetez un coup d’œil à un magazine tout en écoutant la radio. C’est presque l’heure d’aller à l’école, mais... une annonce dans le magazine attire votre regard. Deux mannequins s’entrelacent, affichant d’un air sensuel des robes de chambre en vente à moitié prix. La bande dessinée sur l’autre page raconte les malheurs amusants d’une famille composée de deux hommes et de leur chien. Votre oreille retient aussi les paroles d’une chanson accrocheuse à la radio qui évoque l’amour entre deux femmes et la distance qui les sépare. La sonnette retentit à ce moment et vous attrapez votre manteau. Vos amis sont arrivés et c’est l’heure de partir pour l’école. En route, vos amis discutent de leurs dernières amours homosexuelles. Tout semble normal : personne ne se surprend et la conversation continue. Vous avez envie de raconter ce que vous avez fait cette fin de semaine et de parler de la personne de l’autre sexe que vous avez rencontrée, mais vous avez peur de la réaction de vos amis. À votre arrivée, vous allez à votre casier. Juste à côté se trouve un groupe d’étudiants qui rient en écoutant une blague au sujet des hétérosexuels. Vous partez, en pensant que vous auriez dû leur dire de se taire. Avant d’arriver en classe, quelques garçons font exprès de vous bousculer; ils vous disent qu’ils détestent les hétérosexuels et que vous feriez mieux de ne pas vous trouver sur leur chemin. Vous vous rendez en classe et prenez votre place. Votre professeur demande à la classe de se mettre en équipe : aujourd’hui, vous discuterez des traits que vous recherchez chez un partenaire de vie parfait. Vous sentez qu’on vous force à mentir. Vous n’avez pas l’impression de pouvoir dire au groupe que vous vous intéressez à l’autre sexe. Vous regardez par la fenêtre, par ce beau matin de printemps... 198 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Le jeu de la roue Niveau III Objectif : Les élèves discuteront des aspects de l’identité sexuelle qui sont le plus importants à leurs yeux Structure : Activité de groupe Durée : 20 minutes Matériel : Tableau noir ou grandes feuilles Marche à suivre 1. Dessinez un cercle au tableau et inscrivez-y les mots « identité sexuelle ». Définissez l’identité sexuelle comme la façon dont nous nous sentons et nous exprimons en tant qu’êtres sexuels. Faites remarquer que : 2. • nous sommes tous des êtres sexuels, que nous ayons des rapports sexuels ou non; • notre identité sexuelle est tributaire d’un certain nombre de facteurs. Demandez aux élèves de nommer ces facteurs. Dessinez un rayon s’éloignant du cercle pour chaque descripteur. Vous aurez peut-être à donner quelques exemples pour lancer la discussion ou à définir certains des facteurs suivants : • sexe • rapports entre les sexes • orientation sexuelle • culture • âge • expériences • religion • relations • médias • valeurs • biologie • pensées et fantasmes • sentiments • décisions liées à la reproduction • santé sexuelle • compétences sociales • handicap (physique, de développement) 3. Demandez aux élèves de réfléchir au facteur le plus important dans le cadre de leur identité sexuelle et à celui qui est le moins important (certains peuvent être aussi décisifs les uns que les autres). Faites-les songer aux raisons qui motivent leurs réponses. 4. Posez les questions suivantes : • Quel rayon de la roue est le plus important à vos yeux? Le moins important? • Pensez-vous que vos rayons changeront avec le temps? Pourquoi? Identité sexuelle 199 5. Pour conclure, dites aux élèves que chacun a sa propre série de « rayons » qui composent son identité sexuelle. Cette identité est fluide – elle peut changer à mesure que vous grandissez, que vous vous faites de nouveaux amis et que votre niveau de participation sexuelle évolue. Expliquez aux élèves que le fait de comprendre leur identité sexuelle les aidera à prendre des décisions au sujet de la façon d’exprimer leur sexualité. Prolongement de l’activité Si vous remarquez que les élèves ont eu de la difficulté avec certains « rayons », pourquoi ne pas entreprendre des activités qui traitent plus directement de ces points? 200 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive La sexualité à travers les âges Objectif : Les élèves expliqueront l’évolution de la sexualité aux différentes époques de la vie, de la naissance à la mort Structure : Petits groupes Durée : 40 minutes Matériel : Documents de travail « La sexualité humaine, c’est... » et « La sexualité à travers les âges » Niveau III Marche à suivre 1. 2. 3. 4. 5. Présentez l’activité en soulignant que dans la société actuelle, on utilise le mot « sexe » pour faire référence aux relations sexuelles vaginales. • Les jeunes, qui intériorisent ce message, se sentent souvent pressés de faire l’expérience des relations sexuelles pour affirmer leur sexualité. • Cette leçon servira à les sensibiliser au sujet de la sexualité (y compris de l’identité sexuelle, des rôles assignés à chacun des sexes, des relations interpersonnelles et de la vie en famille) comme élément intrinsèque de la vie de chacun d’entre nous. • En étudiant la façon dont les êtres humains expriment leur sexualité à travers leur vie, les élèves élargiront la compréhension de leur propre expérience sexuelle. Demandez aux élèves : • Quelles questions les jeunes enfants posent-ils au sujet du sexe? • Quelles activités de jeu les jeunes enfants inventent-ils pour explorer leur sexualité? • Par quels aspects de la sexualité les jeunes enfants sont-ils le plus intrigués? Divisez le groupe en petites équipes et distribuez les deux documents de travail. Les groupes doivent collaborer en vue d’un consensus pour accomplir l’exercice. Passez en revue les documents de travail avec l’ensemble de la classe. Pour conclure, entamez une discussion en vous inspirant des questions suivantes : • À quelle étape les jeunes de votre âge se trouvent-ils? De quelle façon la sexualité à votre étape se compare-t-elle avec celle des autres étapes de la vie? • En quoi la sexualité pendant l’enfance ressemble-t-elle à celle de l’âge d’or? En quoi est-elle différente? • Décrivez certaines formes d’activité sexuelle autres que le contact vaginal (p. ex. : masturbation réciproque, cunnilingus et fellation). Pourquoi préférerait-on ces activités aux relations vaginales? • Quels éléments aideraient à adopter des attitudes positives au sujet de sa propre sexualité? • Quels aspects de la sexualité humaine sont semblables ou différents si une personne est homosexuelle? Si elle a un handicap physique ou de développement? • Quels sont les points communs pour tous les groupes d’âge? (p. ex. : amour, affection.) (Adaptation autorisée de Brick, Peggy. (1996) The New Positive Images. Planned Parenthood of Greater Northern New Jersey. Réimpression autorisée. Tous droits réservés.) Identité sexuelle 201 Document de travail La sexualité humaine, c’est... Marche à suivre : Les êtres humains ont une vie sexuelle de la naissance jusqu’à la mort. Leur sexualité, cependant, change d’une étape de la vie à l’autre. Faites un crochet dans la colonne qui indique l’étape de la vie à laquelle chacun des besoins ou comportements suivants peut survenir. La sexualité humaine, c’est... Petite enfance (0 à 3 ans) Seconde enfance (4 à 8 ans) Début de l’adolescence (9 à 11 ans) Adolescence (12 à 18 ans) Début de l’âge Âge adulte Âge adulte Âge adulte adulte (31 à 45 ans) (46 à 64 ans) (65 ans et plus) (19 à 30 ans) 1. Amour 2. Toucher et affection 3. Sentiment de féminité ou de masculinité 4. Curiosité au sujet des différences physiques 5. Besoin d’avoir des amis 6. Garçons : érection 7. Filles : lubrification du vagin 8. Potentiel d’atteindre un orgasme 9. Possibilité de masturbation 10. Menstruations 11. Spermatogénèse 12. Conscience d’une attirance sexuelle vers autrui 13. Possibilité de relations sexuelles 14. Possibilité d’autres activités sexuelles (baisers, caresses, etc.) 15. Potentiel de grossesse 16. Possibilité de prendre des décisions au sujet de la contraception et de la sexualité à risques réduits 17. Possibilité de devenir père ou mère 18. Flirt 19. Possibilité de mettre fin à une relation 20. Besoin d’indépendance 202 1. Quelle étape semble la plus excitante? 2. Inscrivez la lettre « P » à côté des éléments associés au plaisir. 3. Inscrivez la lettre « C » à côté des éléments liés à un choix ou à la prise d’une décision. Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Document de travail La sexualité à travers les âges PETITE ENFANCE (0 À 3 ANS) • apprentissage de l’amour et de la confiance grâce au toucher • action de sucer (besoin de satisfaction buccale) • garçons : érection du pénis • filles : lubrification du vagin • développement de l’identité sexuelle (l’enfant sait qu’il est un garçon ou une fille) • conditionnement des rôles assignés à chacun des sexes (les garçons et les filles sont traités différemment) • exploration de son propre corps (mains, pieds, organes génitaux, etc.) • apprentissage de la propreté • potentiel d’un orgasme • curiosité au sujet des différences physiques entre garçons et filles • curiosité au sujet du corps de ses parents SECONDE ENFANCE (4 À 8 ANS) • jeu sexuel enfantin (p. ex. : jouer au docteur) • apprentissage des rôles assignés à chacun des sexes : se comporter comme un garçon ou une fille • apprentissage des mots sexuels • questionnement au sujet de la grossesse et de la naissance • distinction entre les comportements acceptables ou non • possibilité de se masturber • début de modestie au sujet de son corps • influence des médias sur la compréhension des rôles familiaux masculins et féminins DÉBUT DE L’ADOLESCENCE (9 À 11 ANS) • début de la puberté (croissance des organes génitaux, des seins, etc.) • possibilité de se masturber • complicité avec les amis de même sexe • possibilité d’exploration physique avec autrui ADOLESCENCE (12 À 18 ANS) • transformations liées à la puberté • menstruations ou spermatogénèse • possibilité de se masturber • plaisir découlant des baisers et des caresses • prise de conscience de l’attraction sexuelle • possibilité de se livrer à des activités sexuelles • potentiel de grossesse • possibilité de prendre des décisions au sujet de la contraception et de la sexualité à risques réduits • besoin important d’indépendance Identité sexuelle DÉBUT DE L’ÂGE ADULTE (19 À 30 ANS) • possibilité de se livrer à des activités sexuelles • possibilité de choisir un partenaire sexuel • prise de décisions au sujet des partenariats, du mariage, de la vie en famille et de la carrière • possibilité de se masturber • potentiel de grossesse et possibilité de devenir parent • possibilité de prendre des décisions au sujet de la contraception et de la sexualité à risques réduits • possibilité de mettre fin à une relation ÂGE ADULTE (31 À 45 ANS) • possibilité de choisir un partenaire sexuel • maintien des relations (sexuelles ou non) • possibilité de se masturber • possibilité d’avoir des responsabilités de parent (éducation sexuelle de ses propres enfants) • potentiel de grossesse • prise de décisions au sujet de la contraception et de la sexualité à risques réduits • possibilité d’être grand-parent • possibilité de mettre fin à une relation ÂGE ADULTE (46 À 64 ANS) • ménopause • possibilité d’être grand-parent • possibilité de se livrer à des activités sexuelles • possibilité de choisir un partenaire sexuel • possibilité de se masturber • prise de décisions au sujet de la contraception et de la sexualité à risques réduits • possibilité de se divorcer ou risque de perdre un être cher ÂGE ADULTE (65 ANS ET PLUS) • maintien des réponses sexuelles (quoique plus lentes) • possibilité d’être grand-parent • besoin d’affection physique • possibilité de se livrer à des activités sexuelles • possibilité de se masturber • possibilité de choisir un partenaire sexuel • risque de perdre un être cher 203 Égalité des sexes : célébrons notre identité Niveau III Objectif : Les élèves discuteront de stéréotypes sexuels et d’égalité des sexes Structure : Activité de groupe Durée : 40 minutes Matériel : Tableau noir ou grandes feuilles, fiches de carton Marche à suivre 1. 2. 3. Définition des stéréotypes sexuels • Demandez aux participants ce que signifie « se comporter comme un homme » (tant du point de vue des mots que des attentes). Notez leurs réponses au tableau. • Demandez-leur ce que signifie « se comporter comme une femme » (tant du point de vue des mots que des attentes). Notez aussi leurs réponses au tableau. • Faites remarquer qu’en général, ce sont-là des rôles que nous apprenons, et non des rôles innés. Égalité des sexes et relations • Donnez à chaque élève une fiche et dites au groupe de noter les trois éléments les plus importants qu’ils recherchent dans une relation (amicale ou sentimentale). Si vous le préférez, vous pouvez aussi préparer des cartes à l’avance (en y inscrivant par exemple : humour, intelligence, beauté, etc.) et faire voter les élèves sur les qualités qu’ils jugent désirables. • Demandez aux élèves de coller leur carte au tableau ou au mur. Lisez ensuite les qualités affichées, tout en relevant les thèmes communs. • Dites au groupe que les qualités choisies ne dépendent pas du sexe. Il est difficile de déterminer quelles cartes ont été écrites par des garçons, et lesquelles ont été écrites par des filles. • Posez la question suivante : Quelles qualités ou caractéristiques recherchez-vous chez un ami ou un compagnon? Transcrivez les réponses au tableau sous la rubrique « Homme parfait ». • Demandez ensuite : Quelles qualités ou caractéristiques recherchezvous chez une amie ou une compagne? Transcrivez les réponses au tableau sous la rubrique « Femme parfaite ». • Enfin, demandez : Toutes ces qualités sont-elles justes et raisonnables? Y en a-t-il auxquelles vous n’arriveriez pas à vous conformer? Certaines qualités sont-elles plus difficiles à trouver que d’autres? Pour conclure, faites remarquer qu’il y a égalité des sexes à partir du moment où l’on traite les autres comme des êtres humains avec des besoins, des espoirs et des attentes divers. La liste au tableau correspond à la première étape au-delà des stéréotypes contraignants. Nous avons des choix à faire dans la vie. Nous savons tous que nous sommes constamment bombardés de stéréotypes contraignants au sujet de ce à quoi les garçons et les filles devraient ressembler. Ce que nous devons faire, c’est nous rappeler qui nous sommes réellement et ce qui nous importe dans la vie. En affirmant nos choix, nous ne tomberons pas dans le piège de croire à des stéréotypes plus qu’à nous-mêmes. (Adaptation autorisée de Men for Change. (1994) Healthy Relationships: A Violence Prevention Curriculum. Halifax, auteur. ISBN : 0-9698188-0-7. Tous droits réservés.) 204 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Sexualité et médias de masse Objectif : Les élèves étudieront l’image de la sexualité transmise par les médias Structure : Activité de groupe Durée : 30 minutes pour présenter le sujet et le devoir, une classe pour les exposés (en option) Matériel : Document de travail « Sexualité et médias de masse » Niveau III Marche à suivre 1. 2. 3. 4. Présentez l’activité en disant : « Nos attitudes au sujet de la sexualité trouvent leur origine dans diverses sources. Certains disent que les parents jouent une influence prépondérante, car nos attitudes se forment dès notre tendre enfance. D’autres pensent que les amis et congénères nous influencent davantage. Cependant, la plupart s’entendent sur un point : les médias de masse (télévision, cinéma, Internet, radio, magazines, presse, publicité, livres) agissent grandement dans l’évolution de nos attitudes au sujet de la sexualité. » Animez une discussion en posant les questions suivantes : • Comment les médias traitent-ils de la sexualité des jeunes (p. ex. : les médias visuels montrent souvent les jeunes comme des lunatiques assoiffés de sexe)? • Les médias abordent-ils les conséquences du sexe? Qu’en est-il de la contraception, des MTS et du VIH? • Les médias montrent-ils toute une gamme d’activités sexuelles, ou seulement les relations sexuelles? • Nommez certains des mythes au sujet de la sexualité reproduits dans les vidéoclips, les émissions télévisées et les films (p. ex. : le garçon est d’habitude sûr de lui et la fille, naïve). Voyez-vous parfois des situations réalistes? • Quelles différences y a-t-il entre la façon dont les hommes et les femmes sont dépeints dans un contexte sexuel (p. ex. : l’homme dominateur, bien informé, séducteur; la femme passive et innocente)? Les hommes et les femmes donnent-ils l’impression d’avoir des motifs différents (p. ex. : les hommes font l’amour par plaisir et les femmes le font pour tomber enceintes ou pour « piéger » un homme)? • Les médias visent-ils davantage les hétérosexuels que les homosexuels? Voyez-vous de nombreux exemples de bisexualité? • Les travestis sont-ils présentés de façon sérieuse ou comique seulement? Qu’en est-il des comportements transsexuels? • Y a-t-il beaucoup d’exemples de relations entre jeunes femmes et hommes plus âgés? Ou entre jeunes hommes et femmes plus âgées? • Comment est dépeinte la sexualité des personnes souffrant d’un handicap physique ou de développement? • Qu’en est-il des couples provenant de milieux culturels différents? Distribuez le document de travail intitulé « Sexualité et médias de masse » et demandez aux élèves (seuls ou en petits groupes) de choisir une des sept activités de suivi des médias. Les participants pourront ensuite préparer une réponse écrite ou un exposé oral. Pour conclure, demandez aux élèves ce qu’ils ont appris grâce à cette activité. Rappelez que nous devons tous être des consommateurs critiques, car les médias montrent souvent la sexualité de façon irréelle, malsaine et discriminatoire. (Adaptation autorisée de Fédération canadienne du planning des naissances. (2000) La réplique des jeunes : sexe, sexualité et médiatique. Ottawa, auteur.) Identité sexuelle 205 Document de travail Sexualité et médias de masse Activité de suivi des médias n° 1 L’attrape-cœur, le classique de J.D. Salinger au sujet d’un jeune homme qui atteint la maturité sexuelle, est le troisième livre le plus souvent interdit dans les bibliothèques. Pourquoi les adultes ont-ils si peur de la sexualité des jeunes? Pourquoi craignent-ils tant que les jeunes soient exposés à des situations sexuelles ou lisent au sujet de jeunes qui explorent leur sexualité? Si vous avez lu L’attrape-cœur, comparez le livre et un film récent qui montre des jeunes en train de faire l’amour (ou d’essayer). Un bon exemple serait American Pie. Activité de suivi des médias n° 2 Vos magazines, chansons, vidéos, séries télévisées et films préférés reflètent-ils l’opinion que vous vous faites des rapports sexuels et de la sexualité? Donnez des exemples à l’appui en vous référant à une situation spécifique dans un film ou une émission de télévision, ou en citant un article ou une chanson. Par exemple : « Je suis favorable à l’abstinence et un article de la revue Seventeen me conforte dans mon opinion ». Ou : « Je ne pense pas que les garçons ont toujours besoin de faire les premiers pas. J’ai aimé voir Nell demander à John Cage de sortir (Ally McBeal) ou Willow prendre l’initiative pour se réconcilier avec Oz après l’avoir surprise en train d’embrasser Zander (dans Buffy the Vampire Slayer) ». Ou encore : « J’aime l’attitude de Phoebe (dans Charmed) par rapport au sexe. Elle est à l’aise dans son corps et ses relations. Quand elle voit ce qui lui plaît, elle fonce ». Activité de suivi des médias n° 3 Jetez un coup d’œil aux nouvelles émissions pour adolescents. À quel groupe d’âge s’adressentelles en réalité? Visent-elles davantage les hommes ou les femmes? Portez un jugement sur leur façon de parler de sexualité chez les jeunes. Présentent-elles des situations réalistes? Y est-il question de responsabilités? En quoi diffèrent-elles des autres émissions s’adressant à un plus vaste public? Sont-elles meilleures, moins bonnes, plus réalistes ou moins? Activité de suivi des médias n° 4 Dressez une liste des personnages masculins ou féminins à la télé, au cinéma ou dans l’industrie de la musique qui, selon vous, affichent une attitude saine, responsable et réaliste par rapport à la sexualité. À quoi jugez-vous la santé et le réalisme de leur attitude? Donnez des exemples. Activité de suivi des médias n° 5 Dressez une liste de jeunes célébrités ou de couples fictifs tirés de la littérature, du cinéma, des émissions télévisées ou des vidéoclips qui, selon vous, entretiennent une relation fondée sur l’égalité des sexes. Que font ou disent ces personnages pour vous faire penser qu’ils ont une relation saine? 206 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Activité de suivi des médias n° 6 Les observateurs de la culture pop font remarquer que la société semble mieux accepter les relations lesbiennes que gays. Certains disent que c’est parce que les hommes trouvent très excitant de voir deux femmes faire l’amour, mais répugnant – même effrayant – quand il s’agit de deux hommes. Lorsque vous regardez, lisez ou écoutez les médias, essayez de remarquer cette attitude dans les intrigues, les blagues, les dessins animés, les émissions-variétés, etc. Observez la nuance de fond de la relation entre Xena et Gabrielle dans Xena, Princess Warrior. Pourriezvous imaginer les mêmes sous-entendus dans la relation entre Hercules et Ioalus? Essayez de vous exposer à divers cas en écoutant les émissions de fin de soirée telles que le Tonight Show et en lisant les magazines masculins ou en écoutant des programmes plus controversés comme le Howard Stern Show. Activité de suivi des médias n° 7 Regardez quelques films et émissions télévisées (comédies de situation et dramatiques). Comparez le nombre de personnages gays dans les rôles principaux et les rôles de soutien. Ces personnages sont-ils stéréotypés et unidimensionnels? Sont-ils dépeints comme les hétérosexuels, c’est-à-dire comme des êtres dont la sexualité ne représente qu’une partie de leur identité? Attribuez une note (entre A et F) à chaque film ou émission comportant un personnage homosexuel en fonction de la façon dont ce personnage est représenté selon vous. Ensuite, regardez d’autres émissions télévisées à sensation, telles que le Howard Stern Show, Jerry Springer, Montel Williams, Jenny Jones ou Hard Copy, et lisez des tabloïdes tels que le National Enquirer. Attribuez à chacun une note et comparez leur façon de dépeindre les relations homosexuelles par rapport à celles des médias dominants. Y a-t-il des différences? Lesquelles? Quels médias montrent les relations homosexuelles de façon plus positive : les médias dominants ou les médias à sensation? Identité sexuelle 207 La valeur de la télévision Préparation Au préalable, enregistrez 10 à 15 minutes d’une émission populaire aux yeux de votre groupe. Vous pouvez demander des suggestions aux participants pour savoir quelle émission a la faveur ou même demander à l’un d’entre eux de l’enregistrer (auquel cas vous devrez visionner l’extrait à l’avance). Renseignez-vous sur le sujet en lisant Façons dont la télévision et les films dépeignent la sexualité : information à l’intention des éducateurs (voir cijoint). Objectif : Les participants devront identifier les messages à la télévision qui ont trait à la sexualité et à la violence sexuelle Structure : Activité de groupe Durée : 45 minutes Matériel : Document de travail intitulé « Liste d’évaluation du contenu à la télévision et dans les films », une télévision, un magnétoscope, tableau ou grandes feuilles Marche à suivre 1. 2. Posez les questions suivantes aux participants : • Qu’entend-on par « les médias »? • Quels sont les différents types de médias? Présentez l’activité d’aujourd’hui en disant quelque chose du genre : « L’un des plus grands changements de notre société depuis les années 1920 est l’avènement de la télévision. Grâce à la télévision et aux petites caméras, on peut maintenant voir des événements en direct de n’importe où dans le monde. Il y a cent ans, les nouvelles étaient transmises par les journaux et les magazines des journées et même des semaines après le fait. La télévision a eu une influence assez marquante dans un certain nombre de champs, tels que les campagnes électorales, les événements sportifs et les actualités (prises d’otages, poursuites en automobile et meurtres en direct). On a souvent parlé des effets négatifs de la télévision sur les habitudes de lecture et de conversation. Aujourd’hui, nous allons parler de l’influence de la télévision sur la façon dont nous envisageons la sexualité. » Demandez aux participants s’ils croient que les émissions de télévision et les gens qu’on y voit sont « réels ». Demandez-leur de décrire certaines choses qui ne sont pas « réelles ». Demandez aux participants quels éléments ils rechercheraient s’ils devaient évaluer une émission de télévision favorite pour ce qui est des messages à propos des hommes, des femmes et des relations humaines. Dressez une liste des réponses au tableau. Dites aux participants que vous avez une autre liste d’évaluation du contenu à la télévision et qu’elle comprend beaucoup (ou tous ou aucun) des points qu’ils ont soulevés. 3. Distribuez le document de travail intitulé « Liste d’évaluation du contenu à la télévision et dans les films » et discutez-en. 4. Montrez l’extrait télévisé. Les participants pourront remplir la liste d’évaluation en écoutant l’extrait, mais laissez-leur quand même du temps à la fin pour y penser. 5. Discutez de l’extrait à partir de la liste dressée par les participants. Commencez par des questions générales, comme « Qu’en pensezvous? » ou « Êtes-vous surpris des résultats? ». Demandez à plusieurs étudiants de partager leur « analyse finale ». (Adaptation autorisée de Cyprian, Judy, McLaughlin, Katherine et Quint, Glenn. (1994) Sexual Violence in Teenage Lives: A Prevention Curriculum. Planned Parenthood New England. Pour obtenir des renseignements à ce sujet ou une copie de ce programme, appelez au 1-800-488-9638.) 208 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive 6. Pour conclure, tenez une discussion de groupe sur les questions suivantes : • Selon certains psychologues, le plus souvent on présente une chose aux gens, plus ils sont susceptibles de l’intérioriser (c’est-à-dire de l’intégrer à ce qu’ils pensent et à la façon dont ils agissent). Si l’on part de ce principe, qu’est-ce qu’on peut dire de l’effet qu’a la télévision sur la sexualité et la violence sexuelle? • Comment la télévision peut-elle créer une image plus saine de la sexualité et être quand même une source de divertissement? Que pouvez-vous faire pour vous assurer que cela se produise? Prolongement de l’activité • • Divisez les participants en équipes. Demandez à chacune de suivre une émission différente pendant trois ou quatre semaines. Distribuez des listes de vérification supplémentaires pour cet exercice. À la fin de cette étape, demandez à chaque équipe de présenter ses conclusions aux autres équipes. Un autre moyen d’examiner la sexualité dans les médias consiste à choisir différents types d’émissions. Les dessins animés pour enfants, les feuilletons, les films, les vidéoclips et les comédies de situation véhiculent tous des messages au sujet de la sexualité. On peut ensuite faire des comparaisons entre catégories ou au sein des catégories. Identité sexuelle 209 Façons dont la télévision et les films dépeignent la sexualité : information à l’intention des éducateurs Image ou apparence du corps L’apparence des personnages indique qui ils sont et comment ils veulent être perçus. Un personnage peut devenir un modèle et inciter plusieurs téléspectateurs à chercher la même « apparence », soit pour eux-mêmes, soit pour leur partenaire. Le « charme » d’un personnage est aussi souvent lié à son aspect esthétique et au style de ses vêtements. Posez-vous les questions suivantes : Qu’est-ce que l’apparence ou le corps des personnages indique de ce qu’ils sont et de la façon dont ils souhaitent être perçus? En quoi les vêtements et les manières des vedettes affectent-ils l’image que nous avons de nous-mêmes et la façon dont nous nous présentons au monde. Le corps et les parties du corps servent-ils à vendre des produits commerciaux? De quelle manière? Les personnes ayant un certain type de corps sont-elles ridiculisées? Expression émotionnelle Une discussion franche et ouverte à propos de ses sentiments permet généralement d’établir des relations saines. Bon nombre d’émissions populaires misent toutefois sur la tromperie et la manipulation émotive. Il arrive que les modèles et les exemples de relations interpersonnelles ne soient pas positifs. Le ton de voix, le langage corporel et le toucher peuvent être affectueux ou symptomatiques de l’exploitation. Posez-vous les questions suivantes : Comment les personnages montrent-ils leurs sentiments les uns envers les autres? Est-ce qu’ils se touchent de manière aimante. Est-ce qu’ils se touchent de manière exploiteuse (se servent-ils des autres à des fins égoïstes)? Discutent-ils de leurs véritables sentiments ou s’attendent-ils à ce que les téléspectateurs soient clairvoyants? Relations amoureuses À la télévision et dans les films, les gens se rencontrent dans de drôles de circonstances. Leurs relations progressent souvent à un rythme effarant. Parfois, les couples ne semblent même pas faits l’un pour l’autre. Posez-vous les questions suivantes : Ces personnes sont-elles faites l’une pour l’autre? Cette relation est-elle réaliste? Qui prend les décisions au sein de cette relation? Comment les deux parties se font-elles preuve de respect? Rôles assignés à chacun des sexes Les acteurs et les actrices sont souvent campés dans un rôle stéréotypé ou obligés de jouer le rôle comique de quelqu’un qui s’oppose à un stéréotype. Trop souvent, les personnages féminins ne peuvent pas être intelligents et forts, tandis que les masculins ne peuvent pas être sensibles et aimants. Posez-vous les questions suivantes : Les personnages féminins et masculins sont-ils limités en raison de leur sexe à adopter certains comportements ou à faire certaines activités? Les femmes peuvent-elles être aussi intelligentes et accomplies que les hommes? Sont-elles des « garces » si elles réussissent trop bien? Les hommes peuvent-ils être aussi sensibles et affectueux que les femmes? Peuvent-ils être forts physiquement et émotionnellement? 210 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Comportement sexuel et conséquences Étant donné qu’il est pratiquement impossible d’être témoin des liens intimes qui unissent une famille et des amis, les médias nous offrent souvent nos seuls modèles de communication (ou de non-communication). À la télévision, les conséquences physiques et émotionnelles du comportement des personnages sont souvent négligées. L’aboutissement d’un comportement sexuel est souvent simpliste ou artificiel. Posez-vous les questions suivantes : Les personnages parlent-ils avant de se livrer à leurs désirs sexuels? Parlent-ils des conséquences possibles de leurs actes? Les conséquences de leurs actes sont-elles réalistes? Quel âge ont les personnages qui se trouvent dans une situation de nature sexuelle? Interprétation de la violence Il faut tenir compte de quatre aspects de la violence avant d’en évaluer l’interprétation dans les médias, à savoir : 1. La violence est souvent le moyen privilégié pour résoudre un désaccord, au détriment de la discussion et des compromis. 2. La violence est souvent perçue comme un moyen acceptable d’acquérir un pouvoir personnel. Certaines personnes sont d’avis que des personnages tels que « Rambo » présentent un certain attrait pour les gens qui manquent de structure et de sécurité dans leur vie et qui sentent qu’ils sont victimes d’éléments « hors de leur contrôle ». On a avancé que les personnes qui se sentent aliénées et qui ont l’impression de n’avoir aucune incidence sur la société peuvent ressentir un certain sentiment de pouvoir en écoutant des films où des héros et héroïnes prennent le contrôle en usant de violence. Il existe peu de films dans lesquels un conflit est résolu de manière pacifique. On montre souvent des personnages pacifiques qui ont recours à la violence après avoir été poussés à bout. 3. La violence n’a plus d’effets sur nous parce que nous en voyons tellement à la télévision et dans les films. 4. On nous montre rarement le lien entre des actes de violence et les souffrances infligées aux victimes et à leur famille ou encore les sanctions juridiques et sociales imposées aux auteurs de ces actes. Posez-vous les questions suivantes : Peut-on résoudre un conflit de manière pacifique? Glorifie-t-on la violence? Qui gagne les conflits résolus par la violence? Le vainqueur est-il puni par le système juridique ou social? Lien entre sexe et violence L’un des aspects les plus négatifs des médias est le lien fréquent qu’ils font entre sexe et violence. Il existe des vidéoclips qui montrent des femmes attachées, menacées physiquement ou même battues. Il y a des émissions de télévision dans lesquelles une victime de viol devient amoureuse de son agresseur. Il y en a d’autres où une femme et un homme forment une équipe de détectives qui tuent un méchant et se félicitent en s’embrassant langoureusement, tout juste à côté du corps avec leur fusil encore à la main. Bien des films d’horreur montrent de belles femmes nues dans des situations vulnérables qui se font assaillir. Posez-vous les questions suivantes : La violence joue-t-elle un rôle dans les rencontres sexuelles ou érotiques? Qui est la victime et qui est l’agresseur? Identité sexuelle 211 Document de travail Liste d’évaluation du contenu à la télévision et dans les films Il n’est pas facile d’évaluer la violence et la violence sexuelle présentées dans les émissions de télévision et les films. Voici quelques éléments à observer. Image ou apparence du corps L’apparence d’un personnage peut en dire long sur ce qu’il est. Songez aux héros et aux héroïnes dans la plupart des émissions de télévision et des films. De quoi ont-ils l’air? Un personnage peut devenir un modèle et inciter plusieurs téléspectateurs à chercher la même « apparence », soit pour eux-mêmes, soit pour leur partenaire. Expression émotionnelle Une discussion franche et ouverte à propos de ses sentiments permet généralement d’établir des relations saines. Bon nombre d’émissions populaires montrent toutefois la tromperie et la manipulation émotive. Pouvez-vous donner des exemples? Relations amoureuses À la télévision et dans les films, les gens se rencontrent dans des circonstances étranges. Leurs relations progressent souvent à un rythme effarant. Parfois, les couples ne semblent même pas faits l’un pour l’autre. Pouvez-vous donner des exemples? Rôles assignés à chacun des sexes Trop souvent, les personnages féminins ne peuvent pas être intelligents et forts, tandis que les masculins ne peuvent pas être sensibles et aimants. Pouvez-vous donner des exemples? Comportement sexuel et conséquences Les conséquences physiques et émotionnelles possibles du comportement des personnages sont souvent négligées. Pouvez-vous donner des exemples? Interprétation de la violence Il faut tenir compte de quatre aspects de la violence avant d’en évaluer l’interprétation dans les médias, à savoir : 1. La violence est souvent le moyen privilégié pour résoudre un désaccord, au détriment de la discussion et des compromis. Pouvez-vous donner des exemples? 2. La violence est souvent perçue comme un moyen acceptable d’acquérir un pouvoir personnel. Pouvez-vous donner des exemples? 3. La violence n’a plus d’effets sur nous parce que nous en voyons tellement à la télévision et dans les films. 4. On nous montre rarement le lien entre des actes de violence et les souffrances infligées aux victimes et à leur famille, ou encore les sanctions juridiques et sociales imposées aux auteurs de ces actes. Lien entre sexe et violence L’un des aspects les plus négatifs des médias est le lien fréquent qu’ils font entre sexe et violence. Pouvez-vous donner des exemples? 212 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Servez-vous de la liste de vérification suivante pour évaluer une émission de télévision ou un film en particulier Oui 1. L’apparence ou le physique des personnages indiquent-ils quelque chose de leur identité? 2. Les personnages discutent-ils de leurs véritables sentiments? 3. Les relations sont-elles dépeintes de manière réaliste? 4. Les hommes sont-ils ceux qui prennent les décisions au sein de la relation? 5. Les femmes sont-elles celles qui prennent les décisions au sein de la relation? 6. Les personnages féminins et masculins sont-ils stéréotypés? 7. Les personnages parlent-ils avant de traduire leurs désirs sexuels en action (p. ex. : mettre un condom)? 8. Les personnes discutent-ils des conséquences possibles d’avoir des relations sexuelles (p. ex. : MTS, grossesse)? 9. Les conflits sont-ils résolus de manière pacifique? 10. La violence est-elle valorisée au détriment de la douceur? 11. Les hommes sortent-ils gagnants des conflits résolus par la violence? 12. Les femmes sortent-elles gagnantes des conflits résolus par la violence? 13. La violence joue-t-elle un rôle dans les rencontres sexuelles? 14. Les hommes sont-ils des victimes dans ces rencontres sexuelles? 15. Les femmes sont-elles des victimes dans ces rencontres sexuelles? Non Analyse finale Quel message cette émission de télévision ou ce film véhicule-t-il au sujet de la sexualité? Identité sexuelle 213 Questionnaire sur les relations Niveau III Objectif : Les participants devront examiner l’hétérosexualité Structure : Activité individuelle suivie d’une discussion de groupe Durée : 20 minutes Matériel : Document de travail intitulé « Questionnaire sur les relations » Marche à suivre 214 1. Distribuez le document de travail. 2. Une fois que les participants auront eu suffisamment de temps pour le remplir, terminez l’activité par une discussion fondée sur les questions suivantes : • Quels sentiments avez-vous éprouvés en remplissant ce questionnaire? • Comment une personne gay, lesbienne ou bisexuelle se sentirait-elle si elle avait à répondre à ce questionnaire? • Est-ce qu’une personne gay, lesbienne ou bisexuelle répondrait par l’affirmative à bon nombre de ces questions? • Comment une personne gay, lesbienne ou bisexuelle se sentirait-elle? • En quoi les relations gays, lesbiennes ou bisexuelles sont-elles difficiles parfois? Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Document de travail Questionnaire sur les relations Écrivez « oui » ou « non » à la fin de chaque énoncé. 1. Je peux parler librement de ma famille et des relations importantes avec des amis ou des amies à l’école, au travail, à l’église ou ailleurs. 2. Mon partenaire et moi allons magasiner ensemble sans avoir peur de subir du harcèlement. 3. Je peux embrasser mon partenaire avant de monter dans l’autobus avec la quasicertitude que les personnes autour nous ignoreront ou souriront avec bienveillance. 4. Je peux avoir la quasi-certitude que nos voisins seront amicaux ou à tout le moins neutres. 5. Nos familles et notre église sont ravies de célébrer avec nous le don de l’amour et de l’engagement. 6. Je peux aller dans n’importe quelle librairie avec la certitude que j’y trouverai des livres qui reflètent mon expérience sur le plan des relations. 7. Si mon partenaire était gravement malade, je sais qu’on me laisserait aller lui rendre visite aux soins intensifs. 8. Les livres que j’ai lus renferment des histoires et des images de relations comme celles que j’entretiens avec mon partenaire. 9. J’arrive à trouver des cartes qui conviennent pour mon partenaire pour souligner des occasions spéciales, comme un anniversaire. 10. J’ai grandi en pensant que mes relations amoureuses et amicales étaient normales et saines. 11. Si je suis victime de violence dans la rue, ce ne sera pas parce que je tenais la main de mon partenaire. 12. J’ai toujours su qu’il y avait des gens comme moi dans le monde. (Source : inconnue) Identité sexuelle 215 Sur la voie de comprendre que certains d’entre nous sont gays ou lesbiennes Niveau III Objectif : Les participants devront évaluer les messages reçus à propos de l’homosexualité Structure : Activité individuelle et en petits groupes Durée : 30 à 45 minutes Matériel : Document de travail intitulé « Sur la voie de comprendre que certains d’entre nous sont gays ou lesbiennes » Marche à suivre Note documentaire Près de 10 % des personnes sont lesbiennes, gays ou bisexuelles et environ 30 % d’entre nous avons déjà eu des expériences homosexuelles à un moment donné dans notre vie3. Les jeunes gays, lesbiennes et bisexuels courent des risques particuliers dans notre société. Ils sont entourés d’images et de références qui sousentendent que l’hétérosexualité est normale et que leurs sentiments et leur identité sont inacceptables, voire honteux. Il se pourrait même que les cours d’éducation sexuelle renforcent cette aliénation en présentant les choses d’un point de vue trop hétérosexuel. Des études ont montré que les questions d’orientation sexuelle préoccupaient 30 % des jeunes qui se sont suicidés. Bien souvent, les jeunes qui pensent être ou qui sont homosexuels peuvent compter sur peu d’aide. La présente activité tente de sensibiliser les participants aux difficultés que la société impose aux jeunes gays et lesbiennes et offre aux participants gays, lesbiennes ou bisexuels des suggestions pour trouver du soutien. Toutefois, si les participants manquent nettement de maturité, l’activité pourrait avoir l’effet opposé du but recherché. Au lieu d’offrir un soutien comme elle le veut, elle pourrait soumettre les jeunes gays, lesbiennes et bisexuelles à des abus supplémentaires. Il est important d’être conscient du fait qu’il y aura des participants gays, lesbiennes, bisexuels ou qui se posent des questions dans votre groupe. Note : Cette activité doit seulement être menée avec des élèves assez mûrs. Il faut établir des règles de base dès le départ. 1. Distribuez le document de travail intitulé « Sur la voie de comprendre que certains d’entre nous sont gays ou lesbiennes ». 2. Dites à tous les participants de faire l’exercice en remplissant les espaces vides. Expliquez que cet exercice est personnel et qu’ils doivent éviter de demander aux autres de partager leurs réponses. Toutes les réponses sont confidentielles. 3. Accordez suffisamment de temps aux participants pour qu’ils écrivent leurs réponses avant de continuer. Proposez-leur de répondre rapidement et d’écrire la première réponse qui leur vient à l’esprit. Il s’agit-là d’un bon moyen laisser transpirer leurs sentiments. 3 GLSEN. (1999) Tackling Gay Issues in School. Connecticut, GLSEN and Planned Parenthood of Connecticut. (Adaptation autorisée de : Brick, Peggy. (1989) Teaching Safer Sex. Planned Parenthood of Greater Northern New Jersey. Réimpression autorisée. Tous droits réservés.) 216 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive 4. Une fois qu’ils auront répondu à toutes les questions, divisez au hasard la classe en petits groupes de quatre personnes. Dites aux participants qu’ils disposent d’environ 10 minutes pour discuter d’une partie de l’exercice qu’ils auront choisie. 5. Rappelez-leur que : • Personne n’est obligée de parler à moins de le vouloir. • Tout le monde doit avoir la possibilité de parler. • Chacun doit écouter les autres avec attention. 6. Reformez un grand groupe et écrivez au tableau : « J’ai appris que... » Demandez aux participants de tourner leur document de travail à l’envers et d’écrire trois choses qu’ils ont apprises à partir de cet exercice ou en parlant aux autres par la suite. Demandez à des volontaires de lire l’une des choses qu’ils ont apprises. Précisez que les énoncés ne feront pas l’objet d’une discussion; le groupe se contentera de les écouter. 7. Pour conclure, demandez aux participants de formuler des suggestions sur la façon dont les jeunes lesbiennes et gays peuvent obtenir un soutien. Dressez la liste de ces suggestions au tableau. Demandez aux participants lesquelles de ces ressources seraient le plus utile à leur avis et pourquoi. Identité sexuelle 217 Document de travail Sur la voie de comprendre que certains d’entre nous sont gays ou lesbiennes Remplissez chaque section. Ne prenez pas trop de temps pour réfléchir à vos réponses; écrivez plutôt ce qui vous vient spontanément à l’esprit. 1. 2. 3. 218 Trois mots ou idées que j’associe à a) Homosexualité : b) Hétérosexualité : c) Bisexualité : Trois messages que j’ai appris au sujet de a) Homosexualité : b) Hétérosexualité : c) Bisexualité : Trois préoccupations que j’aurais si une personne me disait qu’elle était a) Lesbienne : b) Gay : Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive 4. 5. c) Bisexuelle : d) Hétérosexuelle : Trois façons dont la vie est différente pour une personne qui est : a) Lesbienne : b) Gay : c) Bisexuelle : d) Hétérosexuelle : Trois façons dont ces jeunes peuvent obtenir du soutien : a) Homosexuel : b) Hétérosexuel : c) Bisexuel : Identité sexuelle 219 Maman, devine quoi? Niveau III Note : Cette activité requiert un certain niveau de maturité et de confiance. Si les élèves sont très peu mûrs, l’activité pourrait avoir l’effet contraire du but recherché. Au lieu de susciter la compassion comme elle le veut, elle pourrait soumettre les jeunes lesbiennes et gays à des abus supplémentaires. Objectif : Les participants devront identifier les cas d’homophobie et les stéréotypes ainsi que décrire et comprendre le processus d’affirmation de son identité Structure : Jeu de rôles Durée : 30 à 40 minutes Matériel : Tableau ou grandes feuilles, documents de travail intitulés « Jeu de rôles pour affirmer son identité » et « Identité gay, lesbienne et bisexuelle » Marche à suivre 1. Demandez à six acteurs volontaires de jouer l’un des rôles suivants : la mère, le grand-père, la fille, l’amante de la fille, le frère ou la sœur et le père (au lieu, vous pourriez avoir un fils et son amant ainsi qu’un frère ou une sœur). Donnez à chaque acteur un carton décrivant son personnage et ses sentiments. Préparez les cartons à partir du document de travail contenant le rôle des acteurs. 2. Jeu de rôles : Mise en scène : Les acteurs sont autour de la table pour célébrer une fête. Durant la conversation, la fille affirmera son identité à sa famille et leur avouera qu’en fait, sa colocataire, est son amante. Instructions pour l’auditoire : « En regardant cette scène, essayez de vous mettre dans la peau des personnages. Soyez sensibles aux sentiments que cet exercice suscite en vous. » Instructions pour les acteurs : « Du mieux que vous pouvez, essayez d’imaginer que vous êtes dans les chaussures de la personne décrite sur votre carton. Quand la scène s’ouvrira, réagissez à ce qui se passe d’une manière cohérente avec les croyances et les sentiments de votre personnage, et essayez de devenir la personne sur votre carton. » 3. Vous pourriez vouloir distribuer les échanges structurés suivants pour lancer le jeu de rôles : Grand-père [à sa petite-fille] : Alors, est-ce que tu as rencontré un joli jeune homme à l’école? Fille : Non, je n’en ai pas rencontré. Mère : Chérie, franchement, une jolie jeune fille comme toi? Tu peux nous le dire. Allez, je veux savoir... Je suis ta mère. J’aimerais bien que tu me dises autre chose à propos de l’école que ce que toi et ta colocataire faites ensemble. Fille : Ok, ok. J’ai quelque chose que je veux vous annoncer. Mais avant que vous réagissiez, je veux vous dire que je vous aime tous très fort... mais je n’en peux plus. Ma colocataire et moi sommes plus que de simples colocataires. Nous sommes des amantes. Je l’aime beaucoup et elle m’aime aussi. Nous sommes très heureuses ensemble... Adaptation autorisée de GLSEN. (1999) Tackling Gay Issues in School : A Resource Module. Connecticut, GLSEN and Planned Parenthood of Connecticut. (Pour obtenir un exemplaire de cette ressource, voyez www.GLSEN.org.) 220 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive 4. Le jeu de rôles se poursuit selon la réaction de chaque personnage qui se joint à la discussion. 5. Après le jeu de rôles, concluez l’activité par une discussion fondée sur les questions suivantes : • Quels sentiments se sont fait sentir chez vous en observant cette scène? • Quels sentiments avez-vous éprouvés envers chacun des personnages? • Pourquoi? • Quels stéréotypes ont surgi? • Quels genres de remarques ou de gestes homophobes avez-vous observés et quels ont été leurs effets sur les personnes gays et lesbiennes et sur les hétérosexuels? • Demandez aux acteurs de dire comment ils se sentaient à propos de leur rôle et de leur interaction avec le reste de la famille. • Vous pouvez demander à l’auditoire de réfléchir au personnage avec lequel ils se sont le plus identifiés (ils n’ont pas besoin de le dire à voix haute) et pourquoi. Quel personnage partageaient le plus vos valeurs et vos sentiments? (Note : Servez-vous de valeurs démocratiques comme l’équité, le respect de soi et d’autrui ainsi que la justice pour répondre aux remarques discriminatoires.) Identité sexuelle Note: Il pourrait être utile de se servir du document de travail « Identité gay, lesbienne et bisexuelle » pour que les participants commencent à déterminer à quelle étape se trouve chacun des personnages dans la formation de son identité. Vous pouvez écrire la première colonne (c’est-à-dire les « étapes ») et demander aux participants de remplir le reste ou de copier la tableau. Passez ensuite les résultats en revue avec la classe. 221 Document de travail Jeu de rôles pour affirmer son identité Rôle des acteurs La personne qui affirmera son identité (la fille) : Vous avez une identité lesbienne positive. Vous voulez aider vos parents à vous comprendre. Vous voulez qu’ils sachent que vous les aimez. Vous êtes qui vous êtes et vous aimez qui vous êtes. On ne peut pas vous « changer » et vous ne voudriez pas être qui que ce soit d’autre de toute façon. Vous avez invité votre amante à être présente au moment où vous annoncerez la nouvelle à votre famille. Votre famille croit qu’elle est seulement votre colocataire et une amie. L’amante : Vous avez discuté du souhait de votre partenaire d’affirmer son identité à sa famille et vous avez accepté d’être présente à ce moment-là. Votre rôle consiste à offrir le meilleur soutien possible. Vous le montrez de la façon que vous souhaitez. La mère : Vous ne comprenez pas comment votre enfant peut être gay. Après tout, vous avez fait de votre mieux pour offrir un bon foyer à votre famille. Vous vous sentez blessée et coupable et vous le faites sentir de la manière que vous souhaitez. Le père : En tant que militaire de carrière depuis 25 ans, vous faites figure d’autorité à la maison. Quand vous apprenez l’orientation sexuelle de votre enfant, vous êtes furieux. Vous refusez de croire que l’un de vos enfants peut être gay. Vous ne la laisserez pas agir comme une traînée. Le grand-parent : Vous êtes d’avis que l’homosexualité est un péché. Vous avez peur que votre petit-enfant finisse en enfer. Vous agissez tout de même en tant que médiateur entre les parents et l’enfant. Le frère ou la sœur : Vous aimez et vous soutenez votre sœur. Vous essayez de forcer vos parents à voir le point de vue de votre sœur. 222 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Document de travail Identité gay, lesbienne et bisexuelle Mise en contexte : Virginia Cass a élaboré un modèle théorique pour décrire les stades de la formation de l’identité chez les personnes gays, lesbiennes et bisexuelles. Ce modèle peut aussi être utile afin d’expliquer à la famille d’une de ces personnes que pour accepter l’identité de quelqu’un qu’on aime, il faut souvent franchir les mêmes étapes. Mode d’emploi : Il peut être utile de passer en revue ce modèle avec les élèves ou de les y renvoyer durant le jeu de rôles. Discussion : Posez au groupe des questions telles que : • Quel genre de sentiments éprouvera une personne à chaque étape ou que pourrait-elle dire? • Que ferait un éducateur, un ami ou un membre de la famille pour soutenir la personne? Stades Principales caractéristiques du stade en question Au départ La personne se perçoit comme étant hétérosexuelle. Stade 1 : Confusion au niveau de l’identité Elle se pose des questions sur son orientation sexuelle. Stade 2 : Comparaison de l’identité Elle accepte qu’elle pourrait être homosexuelle. Stade 3 : Tolérance de l’identité Elle accepte qu’elle est probablement homosexuelle. Stade 4 : Acceptation de l’identité Elle accepte son image de personne gay, lesbienne ou bisexuelle. Stade 5 : Fierté de son identité Elle approfondit son appartenance à la communauté homosexuelle et son identité personnelle; elle est toujours plus fière des réalisations de sa collectivité. Stade 6 : Synthèse de son identité Elle ne voit aucune dichotomie claire entre les mondes hétérosexuels et homosexuels; synthèse des identités personnelle et publique en une seule image. Identité sexuelle 223 Module 6 : Relations, communication et prise de décisions L’une des étapes les plus importantes du développement chez l’adolescent consiste à acquérir les compétences sociales lui permettant d’établir des relations entre copains, de construire des amitiés plus profondes et de s’engager dans des relations amoureuses. Ce module offre certains conseils pour aider les participants à construire des relations saines et à acquérir les compétences nécessaires à la communication et à la prise de décisions (y compris dans le domaine sexuel). Relations, communication et prise de décisions L’une des étapes les plus importantes du développement chez l’adolescent consiste à acquérir les compétences sociales lui permettant d’établir des relations entre copains, de construire des amitiés plus profondes et de s’engager dans des relations amoureuses1. Le présent module a pour objectif de renforcer la capacité à distinguer les relations saines des relations malsaines et d’aider à développer les compétences nécessaires à la communication et à la prise de décisions. Le thème des « relations saines » est très vaste et le présent module donne un aperçu des nombreuses questions qu’il évoque. Les activités de niveau I abordent la question des relations saines en la famille et entre amis. Les parents représentent en effet une source importante de soutien social au début de l’adolescence et les amis jouent un rôle déterminant dans la capacité des jeunes à acquérir une confiance en eux2. Un modèle de prise de décisions et des exercices visant à développer des compétences en communication sont également proposés. Les activités de niveau II examinent la question des relations saines dans le cadre des relations amoureuses. On encourage les participants à exploiter leurs compétences en prise de décisions et en communication dans la perspective de retarder l’activité sexuelle. La façon dont les relations et la sexualité chez les adolescents sont présentées par les médias sera également abordée. Les activités de niveau III approfondissent les questions liées à la prise de décisions dans le contexte des relations sexuelles et aux compétences en communication, ainsi que les messages véhiculés par les médias. OBJECTIFS DE CE MODULE : Les participants auront à : • distinguer les relations saines des relations malsaines. • présenter des méthodes pour s’affirmer davantage. • acquérir les compétences nécessaires à la prise de décisions. • aborder le thème de la prise de décisions dans le contexte des relations sexuelles. 1 Wilson, Pamela M. Our Whole Lives: Sexuality Education for Grades 7-9. Boston, United Universalist Association, 1999. 2 King, Alan J.C. et al. La santé des jeunes : tendances au Canada. Ottawa, Santé Canada, 1999. Relations, communication et prise de décisions 227 À propos des relations Niveau I : Enfants entre 9 et 11 ans Entre la 4 e et la 6 e année Les adolescents acquièrent confiance en eux et réussissent à s’épanouir en grande partie par l’intermédiaire des relations qu’ils établissent avec leurs pairs3. Il est donc important pour les jeunes d’apprendre à construire de bonnes relations, à préserver et à améliorer leurs relations dans l’ensemble, et à reconnaître les relations malsaines afin d’y mettre un terme. Niveau II : Jeunes entre 12 et 14 ans Entre le Secondaire I et III (entre la 7 e et la 9 e année) Des attentes irréalistes et des attitudes sexistes viennent souvent ternir les relations. Beaucoup d’entre nous avons des idées préconçues sur ce que « devrait être un homme » et ce que « devrait être une femme ». Les médias viennent souvent corroborer ces points de vues. Il est donc important que les jeunes apprennent à voir au-delà de ces messages et à développer des aptitudes à communiquer, et apprennent notamment à s’affirmer. Niveau III : Adolescents de plus de 15 ans Secondaire IV et plus (10 e année et plus) Le jeu de pouvoir est une dynamique fondamentale dans toute relation4. Lorsque le pouvoir est partagé, s’ensuit alors une relation de confiance et d’entente mutuelle fondée sur l’égalité. Lorsqu’il est utilisé dans le but de contrôler une autre personne, il peut alors donner lieu à une relation abusive. Il est essentiel pour les jeunes de pouvoir reconnaître la différence et d’être convaincus que l’équilibre du pouvoir constitue le fondement d’une relation saine. Conseils pour l’enseignant • Le présent module aborde beaucoup des questions traitées dans le module sur la contraception et la sexualité à risques réduits. Vous pourriez compléter vos plans de cours par des exercices qui traitent des rapports protégés, en particulier lorsque vous aborderez le thème de la prise de décisions dans le contexte des relations sexuelles. • Il peut également être intéressant d’ajouter à vos plans de cours les exercices du module sur les valeurs, tels que ceux qui examinent les attitudes et les valeurs relatives aux relations sexuelles et amoureuses. • Il est possible que les participants choisissent à ce stade de parler de situations abusives et tyranniques. Il vous serait donc utile de connaître les agences locales auxquelles vous pouvez adresser les élèves ainsi que les politiques de votre établissement sur la violence, l’abus et les actes tyranniques. Un feuillet d’information sur la violence sexuelle offrant entre autres une série de conseils pour réagir aux témoignages d’actes abusifs peut être consulté dans la section Ressources de ce guide. 3 Hubbard, Betty M. Sexuality and Relationships: Choosing Health High School. Santa Cruz, ETR Associates, 1997. 4 Men for Change. Healthy Relationships: A Violence-Prevention Curriculum. Halifax, Men for change, 1994. 228 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Vos amis Niveau I Objectif : Les participants devront commencer à pouvoir distinguer les relations malsaines des relations saines Structure : Exercice individuel suivi d’une discussion de groupe Durée : 20 minutes Matériel : Document de travail intitulé « Vos amis » ainsi qu’un tableau noir ou de grandes feuilles de papier. Marche à suivre 1. Présentez l’exercice en précisant que le fait d’être entouré d’amis ainsi que des personnes importantes dans notre vie permet de nous sentir bien dans notre peau. Il est donc important de fréquenter des personnes qui nous traitent avec respect et qui nous font sentir bien dans notre peau. 2. Demandez aux participants de remplir le document de travail intitulé « Vos amis ». Présentez-leur d’abord l’exemple suivant : Les amis Ce qu’ils disent ou ce qu’ils font Comment vous vous sentez Leurs qualités Marc 1. Joue au soccer avec moi - cela me rend plus dynamique - il est amusant 2. Pense que je suis intelligent - cela renforce mon sentiment de confiance en moi - il soutient ses amis 3. Se moque de mon accent - cela m’humilie - il manque de respect 3. Une fois l’exercice terminé, demandez aux participants de partager leurs réponses de la colonne intitulée « Leurs qualités » seulement. 4. Inscrivez leurs réponses au tableau en les classant dans deux colonnes : l’une pour les qualités que l’on retrouve en général dans les relations saines, l’autre pour les manifestations d’une relation malsaine. 5. Une fois les deux listes complétées, expliquez clairement quelles sont les qualités qui témoignent d’une relation saine et les manifestations qui témoignent d’une relation malsaine. 6. Pour conclure, soulignez l’importance de pouvoir reconnaître les différentes caractéristiques à la base des relations saines et des relations malsaines afin de pouvoir établir de bonnes relations avec les autres. Relations, communication et prise de décisions 229 Document de travail Vos amis Le fait d’être entouré d’amis et de personnes importantes dans notre vie permet de nous sentir bien dans notre peau. Citez quatre amis ou membres proches de votre famille. Pour chacun d’entre eux, énumérez trois choses qu’ils vous disent régulièrement ou trois activités que vous faites souvent ensemble. Dans chacun des trois cas, précisez comment vous vous sentez en général. Indiquez ensuite dans la dernière colonne quelles sont les qualités de ces personnes qui vous font sentir bien dans votre peau. Les amis 1. Ce qu’ils disent ou ce qu’ils font Comment vous vous sentez Leurs qualités 1. 2. 3. 2. 1. 2. 3. 3. 1. 2. 3. 4. 1. 2. 3. 230 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive J’ai besoin de toi Niveau I Objectif : Les participants devront identifier les personnes qui leur sont d’un grand soutien moral Structure : Exercice individuel suivi d’une discussion de groupe Durée : 20 minutes Matériel : Document de travail intitulé « J’ai besoin de toi » Marche à suivre 1. Présentez l’exercice en expliquant qu’il est important pour les jeunes de savoir vers qui ils peuvent se tourner en cas de besoin. Dites-leur que cet exercice a pour but de les aider à identifier les personnes qui leur sont d’un grand soutien et qui apportent quelque chose de positif dans leur vie. 2. Distribuez aux participants le document de travail intitulé « J’ai besoin de toi ». 3. Accordez-leur suffisamment de temps pour le remplir. 4. Invitez des volontaires à partager leurs réponses à la dernière question : « Ma famille et mes amis sont importants pour moi parce que... ». 5. Demandez-leur de quelle façon leur famille et leurs amis les appuient et de quelle façon ils les aident à s’épanouir et à grandir. 6. Pour conclure, indiquez que nous avons tous besoin d’être soutenus et écoutés, que nous soyons heureux, tristes, fâchés ou frustrés. (Tiré du document Fully Alive Grade 4 de la Conférence des évêques catholiques de l’Ontario (1992). Don Mills, Collier Macmillan Canada. Reproduit avec l’autorisation de Pearson Education Canada.) Relations, communication et prise de décisions 231 Document de travail J’ai besoin de toi Certaines personnes dans votre vie vous apportent un soutien moral et vous aident à vous épanouir. Elles sont votre force vitale. Grâce à elles, vous vous épanouissez physiquement, intellectuellement, socialement, émotionnellement et spirituellement. Citez certaines de ces personnes. Que vous apportent-elles dans la vie? ... prend soin de moi lorsque je suis malade ... prend le temps de m’écouter ... rit lorsque je raconte des blagues ... remarque tout de suite lorsque je suis triste ... m’apprend sans cesse de nouvelles choses ... partage mes croyances culturelles ou religieuses ... m’aide à trouver des livres intéressants ... me prépare de bons petits plats ... m’aime sans réserve Ma famille et mes amis sont importants pour moi parce que : Je suis un bon ami parce que : Je pourrais être un meilleur ami si : 232 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Les familles à la télévision Niveaux I/II Objectif : Les participants seront initiés aux médias et apprendront à faire la critique des images que ces derniers véhiculent au sujet de la famille Structure : Devoir individuel à faire à la maison suivi d’une discussion de groupe Matériel : Document de travail intitulé « Les familles à la télévision » Marche à suivre 1. Distribuez le document de travail intitulé « Les familles à la télévision ». 2. Demandez aux participants de regarder une émission de télévision qui présente une famille et de compléter ensuite le document de travail. 3. Au cours suivant, demandez aux participants de partager leurs réponses, question par question. 4. Engagez alors une discussion de groupe en orientant les échanges à l’aide des questions suivantes : 5. • Quels sont les messages véhiculés par les moyens de communication de masse (télévision, cinéma, journaux, magazines, etc.) sur les relations familiales? • Pourquoi ces messages sont-ils réalistes/irréalistes? • Comment se manifestent les relations familiales dans la réalité? • Comment les membres d’une famille se témoignent-ils amour et affection en général? Pour conclure, soulignez que les relations familiales et autres qui sont représentées par les médias ne correspondent pas toujours à la réalité. Précisez qu’il est important de pouvoir évaluer le degré de réalisme des messages véhiculés par les médias. (Tiré du document Fully Alive Grade 7 de la Conférence des évêques catholiques de l’Ontario (1992). Don Mills, Collier Macmillan Canada. Reproduit avec l’autorisation de Pearson Education Canada.) Relations, communication et prise de décisions 233 Document de travail Les familles à la télévision Nom de l’émission : Date de diffusion : Qu’avez-vous remarqué à propos des éléments suivants : 234 1. Les relations familiales (signes d’affection, respect d’autrui, discipline, manière de résoudre les conflits)? 2. Les diverses activités auxquelles les différents membres de la famille consacrent leur temps (travail, école, tâches ménagères, loisirs)? 3. Les modes de vie (type de maison ou d’appartement, ameublement, vêtements, voiture, électroménagers, voyages, loisirs)? 4. La vie familiale représentée est-elle réaliste? Irréaliste? Citez deux exemples dans chaque cas. Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive La prise de décisions Objectif : Les participants examineront les qualités nécessaires à la prise de décisions Structure : Exercice individuel ou en petits groupes Durée : 40 minutes Matériel : Grandes feuilles de papier ou tableau ainsi que les documents de travail intitulés « La prise de décisions » (niveau I), « Encore des décisions à prendre » (Niveau II) et « I.D.É.A.L.» Niveaux I/II Marche à suivre 1. Présentez l’exercice en prenant soin d’indiquer que la capacité à prendre de bonnes décision a des retombées positives sur notre santé. Dites aux élèves que cet exersice leur offrira un modèle pour les aider à prendre des décisions. 2. Présentez le modèle I.D.É.A.L. aux participants (écrivez-le au tableau) : I Isoler le problème D Dégager les solutions possibles E Évaluer les répercussions possibles de chaque solution A Agir – Choisir une solution et l’essayer L Leçons à tirer – Pourquoi la solution a t-elle marché ou n’a-t-elle pas marché? Par exemple : I Julie doit sortir le chien tous les jours après l’école pour sa promenade quotidienne, mais elle souhaiterait sortir avec ses amies qui se rassemblent au centre commercial du quartier. D Julie peut envisager les solutions suivantes : • Rejoindre ses amies au centre commercial • Dire à ses amies qu’elle ne peut pas les rejoindre et qu’elle les verra à l’école le lendemain • Demander à ses amies si elles voudraient l’accompagner pendant qu’elle fait faire la promenade à son chien. • Si elle décide de rejoindre ses amies au centre commercial, son chien risque d’être déçu de ne pas avoir eu de promenade et pourrait alors mal se conduire. • La deuxième solution signifie qu’elle ne pourra pas passer un moment agréable avec ses amies. • La troisième solution lui permet de faire faire la promenade à son chien tout en passant du temps avec ses amies, ce qui lui donnera aussi l’occasion de s’aérer un peu et d’apprécier la nature. É Relations, communication et prise de décisions 235 3. Julie décide alors de demander à ses amies si elles voudraient bien l’accompagner pendant qu’elle fait faire la promenade à son chien. L Bien que toutes ses amies ne soient pas venues avec elle, celle qui a décidé de l’accompagner s’est trouvée être sa meilleure amie. En invitant ses amies, Julie a pu ainsi garder les voies de communication ouvertes avec elles sans négliger ses responsabilités envers son chien qu’elle aime tant. Expliquez aux participants que toute prise de décisions exige de réfléchir aux éléments suivants : • à toutes les solutions possibles • au résultat le plus probable de chaque solution • aux risques associés à chaque solution. 4. Distribuez le document de travail intitulé « La prise de décisions » (niveau I) ou « Encore des décisions à prendre » (Niveau II), selon le cas, ainsi que celui intitulé « I.D.É.A.L. ». Individuellement ou en petits groupes, demandez-leur de résoudre chaque problème à l’aide du modèle I.D.É.A.L. Dites-leur qu’ils peuvent tout simplement réfléchir aux deux dernières étapes du modèle (« Agir » et « Leçons à tirer »). 5. Après une vingtaine de minutes, demandez à chaque petit groupe de partager ses réponses en invitant les autres à faire des commentaires. Demandez-leur s’ils peuvent réfléchir à d’autres solutions possibles, s’ils sont d’accord avec tout ce qui est dit et ce qu’ils auraient fait eux-mêmes dans de telles situations. Encouragez-les à évaluer de la manière la plus objective possible la façon dont ils auraient fait face à de tels problèmes. 6. Prenez soin de faire les remarques suivantes : 7. 236 A • Des répercussions peuvent être positives ou négatives. • Une répercussion positive peut être par exemple le fait de rencontrer de nouvelles personnes ou d’acquérir une nouvelle compétence ou encore d’essayer une nouvelle activité. Ce type de répercussions peut faire un peu peur parce qu’on risque peut-être d’être rejeté ou de ne pas réussir. Toutefois, on ne peut pas s’épanouir si l’on ne prend pas de risques. • Des répercussions négatives sont celles qui peuvent donner lieu à des blessures ou nous donner de graves ennuis. Prendre des risques susceptibles de donner lieu à des répercussions de ce genre peut avoir des conséquences sur notre vie et nos plans pour l’avenir. Pour conclure, reconnaissez qu’il peut être difficile de prendre des décisions mais qu’avec un peu d’entraînement, nous pouvons tous apprendre à faire de bons choix dans la vie. Savoir prendre de bonnes décisions permet d’établir des relations saines et d’acquérir confiance en soi. Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Document de travail La prise de décisions 1. Vous aimez beaucoup votre emploi qui consiste à livrer le journal après l’école. Vous appréciez surtout l’argent de poche que vous gagnez ainsi et qui vous permet de vous achetez des CD. Mais vous aimez aussi le basket-ball et vous venez d’apprendre que votre école jouera en finale. Vos amis insistent pour que vous les accompagniez au match qui aura lieu après l’école. Ce sera sans doute le meilleur match de l’année. Mais vous devez livrer vos journaux et vous ne pouvez absolument pas faire les deux à la fois. Vous pourriez dire à votre patron que vous êtes malade et aller au match, mais vous hésitez. Que devriezvous faire? 2. Vous avez conclu une entente avec vos parents qui consiste à rentrer immédiatement à la maison après l’école et à faire vos devoirs jusqu’à ce qu’ils rentrent du travail. Puisqu’il s’agit pour vous de faire vos devoirs, vous n’avez pas le droit d’inviter des amis chez vous après l’école. Aujourd’hui, deux de vos amis essaient de vous convaincre de rester avec eux après les cours. Puisque ni l’un ni l’autre de vos parents ne rentre du travail avant 18 h, vous pourriez facilement rester avec vos amis puis rentrer à la maison sans que vos parents ne le sachent. Que devriez-vous faire ? 3. Tous les lundis, vous ramenez de l’école l’enfant de vos voisins qui a six ans. Toutefois, vous venez d’apprendre que vous avez obtenu un rôle dans la pièce de théâtre organisée par l’école et que les répétitions auront lieu tous les lundis. Que devriez-vous faire? 4. Timothée demande à Carlos s’il veut bien lui prêter sa bicyclette pour aller à son entraînement de soccer. Carlos ne connaît pas encore très bien Timothée car il vient tout juste de commencer à le côtoyer. Sa bicyclette est neuve et il a peur qu’elle ne se fasse abîmer. Que devrait faire Carlos ? 5. Karine est invitée à passer la nuit chez une de ses meilleures amies. Toutefois, une autre amie plus populaire l’invite à une soirée le même jour. Que devrait faire Karine? Relations, communication et prise de décisions 237 Document de travail Encore des décisions à prendre 1. Il fait très chaud. Clément et Élisabeth se sont dépensés à jouer dehors toute la journée. Chez Élisabeth, ils trouvent dans le réfrigérateur plusieurs cannettes de bière. Clément propose de les boire. Que devrait faire Élisabeth? 2. Bernard invite Ricco chez lui après l’école pour jouer à l’ordinateur et naviguer dans Internet. Ils tombent sur un groupe de discussion et s’engagent dans des échanges qui commencent à rendre Ricco mal à l’aise. Ce dernier est prêt à passer à autre chose, mais Bernard semble vraiment pris par cette discussion. Que devrait faire Ricco? 3. Mélanie, 12 ans, est réunie avec ses amis, Catherine, Christian, et Antoine, le petit copain de Catherine. Après un moment, Catherine et Antoine commencent à s’embrasser. Christian s’approche alors de Mélanie et commence à l’embrasser. Mélanie aime ça. Puis, Christian essaie de convaincre Mélanie d’aller dans la chambre. Mélanie refuse, mais son amie Catherine l’encourage à ne pas être si vieux jeu. Que devrait faire Mélanie? 4. Véronique et Jeanine trouvent un paquet de cigarettes sur la table de la cuisine. Jeanine a entendu dire que fumer fait perdre du poids et veut donc en essayer une. Elle demande à Véronique d’en essayer une aussi. Cette dernière n’est pas vraiment intéressée car elle pense que les cigarettes puent, mais elle ne veut pas décevoir sa meilleure amie. Que devrait faire Véronique? 5. Robert estime qu’il est un mec branché. Il passe beaucoup de temps avec les gars plus âgés de son quartier après l’école. Certains d’entre eux fument du cannabis. Aujourd’hui, l’un de ses amis lui passe le joint. Robert ne veut pas fumer, mais il ne veut pas non plus avoir l’air ridicule devant ses amis. Que devrait faire Robert ? (Tiré de l’ouvrage de Wilson, Pamela M. (1999) Our Whole Lives: Sexuality Education for Grades 7-9. Boston, Unitarian Universalist Association. Reproduit avec l’autorisation du Unitarian Universalist Association.) 238 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Le modèle I.D.É.A.L. I Isoler le problème. D Dégager les solutions possibles. E Évaluer les répercussions possibles de chaque solution. A Agir – Choisir une solution et l’essayer. L Leçons à tirer – Pourquoi la solution a-t-elle marché ou n’a-t-elle pas marché? Relations, communication et prise de décisions 239 Les relations Niveau II Objectif : Les participants examineront les différents types de relations possibles ainsi que les raisons positives et négatives qui peuvent pousser à établir une relation avec autrui Structure : Activité de groupe Durée : 30 minutes Matériel : Grandes feuilles de papier ou tableau Marche à suivre 1. Présentez l’exercice en expliquant qu’il existe différents types de relations ainsi que différentes formes d’amour. Demandez aux participants de réfléchir à tous les différents types de relations possibles. Exemples de personnes avec qui nous avons des relations : • • • • • • • • • Personnes que l’on aime ou à qui l’on tient Membres de notre famille Camarades d’école Personnes qui font partie d’un club ou d’une équipe sportive auxquels on appartient Personnes avec qui nous passons du temps Personnes qui nous apprennent des choses ou nous forment Personnes que l’on n’aime pas Collègues Personnes que nous trouvons attirantes 2. Partagez le tableau en trois colonnes que vous intitulerez respectivement relations sociales/sportives, relations amicales et relations intimes/ amoureuses. 3. Colonne par colonne, demandez aux participants de vous donner les raisons possibles qui peuvent motiver à s’engager dans une relation. Inscrivez leurs réponses dans les colonnes appropriées. Éléments de réponse : • • • • • • • • • • • Par amour Parce qu’on a le béguin pour quelqu’un (cette situation diffère-t-elle de la précédente?) Par désir de communication Par soif de pouvoir Pour être mieux accepté Pour se sentir bien dans sa peau (confiance en soi) Pour socialiser Par respect Pour se faire des amis Par envie de rapports sexuels Parce que l’on fait confiance à quelqu’un (Adaptation autorisée de l’ouvrage de Banner, Tabitha A., Park, M. Jane et Peterson, Evelyn C. (1998) The PASHA Activity Sourcebook: Activities for educating teens about pregnancy and STD/HIV/AIDS prevention. Los Altos, Sociometrics Corporation.) 240 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive 4. Si les participants ne mentionnent pas certains des éléments de réponses cités ci-dessus, suggérez-les vous-même et demandez-leur de vous aider à les classer dans la colonne appropriée. 5. Lorsque vous serez rendu à la dernière colonne, beaucoup des réponses commenceront à se répéter. À ce stade, l’objectif de l’exercice commencera à devenir évident. Une fois que vous aurez énuméré toutes les réponses au tableau, engagez une discussion sur les éléments de la liste en tenant compte des directives suivantes : 6. 7. • Séparez les raisons positives (p. ex. : par amour, par désir de communication, pour se faire des amis, pour socialiser, etc.) des raisons négatives (p. ex. : par soif de pouvoir, par envie de rapports sexuels, pour être mieux accepté, etc.). • Discutez des raisons qui semblent être importantes dans tout type de relation. • Examinez comment les médias influencent la façon dont nous choisissons nos relations. Par exemple, un jeune peut vouloir fréquenter quelqu’un parce qu’il est musclé, parce qu’il s’habille à la mode ou parce qu’il fréquente certains groupes de personnes. • Analysez comment notre éducation ou nos valeurs morales peuvent influencer la manière dont nous choisissons nos relations. • Examinez comment les jeunes peuvent parfois s’engager dans des relations simplement à cause de pressions exercées par leurs camarades. • Discutez des risques émotionnels et des chagrins éventuels qu’impliquent les relations amoureuses. Demandez aux participants de rechercher d’autres façons de combler leur besoin d’appartenance, d’amour et d’attention qu’en s’engageant dans une relation sexuelle (relevez les similitudes dans les autres colonnes). Éléments de réponse : • Groupes d’entraide • Équipes sportives • Programmes de mentorat • Groupes dans des lieux de culte • Groupes ou clubs civiques Pour conclure, soulignez que nous avons tous besoin d’être entourés de personnes pour nourrir notre sentiment d’appartenance. Précisez qu’il est toutefois important de s’engager dans des relations pour des raisons saines et positives en accord avec notre éducation et nos valeurs. Relations, communication et prise de décisions 241 Je m’affirme Niveaux II/III Objectif : Les participants examineront les différentes façons d’exprimer ouvertement leurs sentiments Structure : Activité de groupe (classe entière ou petits groupes) Durée : 40 minutes Matériel : Tableau ou grandes feuilles de papier et documents de travail intitulés « Je m’affirme! » (niveau II) et « Je m’affirme davantage! » (niveau III) Marche à suivre 1. Présentez l’activité en expliquant que la communication est à la base de toute relation. Précisez que la communication est l’échange de pensées, d’idées ou de sentiments entre deux ou plusieurs personnes. 2. Soulignez qu’il existe une communication verbale (par la parole ou l’écriture) et une communication non verbale (par les gestes ou les expressions du visage). Insistez sur le fait qu’écouter constitue également un élément important de la communication. 3. Il est important que nous apprenions à communiquer ouvertement les uns avec les autres. Il existe essentiellement trois façons de communiquer : Communication passive • • • Céder à une personne et acquiescer lorsqu’en réalité nous souhaitons dire non. Faire passer les sentiments et les préoccupations des autres avant les nôtres. Ne pas exprimer ses propres préoccupations. Communication agressive • • • Dominer les autres. Se faire passer avant les autres, à leur dépens. Faire des menaces ou recourir à la force. Affirmation de soi • • • 4. Faire valoir ses droits sans négliger ceux des autres. Se respecter soi-même ainsi que les autres. Demander ce que l’on veut de manière franche et directe. Pour développer un style de communication qui permet de nous affirmer, il est important de regarder la personne à qui l’on parle (sans toutefois la fixer du regard) et de s’exprimer de manière claire et affirmée. Il peut être utile, à cet égard, de mettre l’accent sur ce que l’on ressent en utilisant la formule suivante : Je suis ____________ lorsque ____________ et je voudrais ____________. Par exemple : Situation – Mon frère se moque de moi lorsque je parle. Réponse – Je suis en colère lorsqu’on se moque de moi et je voudrais que tu arrêtes. 242 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive 5. Dans certains cas, il peut être utile de réfléchir à l’avance à ce que l’on voudrait dire. Essayer de prévoir ce que l’autre personne peut répondre et penser à la façon dont nous pourrons alors réagir peut également aider. Réfléchir à l’avance et planifier aident à renforcer notre sentiment de confiance. 6. Distribuez aux participants le document de travail intitulé « Je m’affirme! ». Accordez-leur suffisamment de temps pour le remplir. Invitez des volontaires à partager leurs réponses pour chaque situation. 7. Demandez aux participants de former des groupes de deux et de simuler l’une des situations du document de travail (ou d’inventer leur propre histoire). Les jeux de rôles peuvent être présentés à l’ensemble de la classe. 8. Pour conclure, soulignez l’importance d’apprendre à communiquer de manière à s’affirmer en mettant l’accent sur ce que l’on ressent et en sachant faire des compromis. Comme pour tout, il faut toutefois de la pratique avant de pouvoir maîtriser ce style de communication. Précisez qu’une telle capacité à communiquer favorisera l’établissement de relations saines, l’aptitude à prendre des décisions et la confiance en soi. Relations, communication et prise de décisions 243 Copie de l’enseignant Je m’affirme Énoncé : Comment vous affirmeriez-vous dans chacune des situations suivantes? 1. La note que vous avez reçue au dernier devoir vous paraît injuste. Pourrions-nous revoir ensemble ce devoir et en discuter? 2. Vous faites patiemment la queue lorsqu’une personne vous passe devant. Excusez-moi, peut-être ne l’avez-vous pas remarqué, mais la queue se poursuit là-bas. 3. La musique qu’écoute votre soeur est trop forte. Pourrais-tu, s’il te plaît, baisser le volume? C’est trop fort. 4. Vous avez prévu d’aller voir un film avec un ami. Votre frère veut se joindre à vous, mais vous ne voulez pas qu’il vienne. Cette fois-ci, j’aimerais être seul avec mes amis, mais faisons des plans pour une prochaine fois. 5. Un ami vous demande sans cesse de copier vos devoirs. Bien que vous l’ayez laissé faire par le passé, vous ne souhaitez pas qu’il le fasse cette fois-ci. Chaque fois que tu me demandes de copier un devoir, je me sens lésé. On pourrait peut-être travailler ensemble la prochaine fois? 6. Vous souhaitez dire à une amie qu’elle vous plaît. J’aime beaucoup passer du temps avec toi et j’aimerais vraiment qu’on puisse envisager plus qu’une amitié. 7. Un ami vous emprunte un CD et oublie de vous le rendre. J’aimerais vraiment que tu me rendes le CD que tu m’as emprunté, il me manque. 8. Un camarade de classe vous invite à danser lors d’une soirée organisée par l’école, mais vous ne voulez pas. Non, mais merci tout de même. 244 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Document de travail Je m’affirme Énoncé : Comment vous affirmeriez-vous dans chacune des situations suivantes? 1. La note que vous avez reçue au dernier devoir vous paraît injuste. 2. Vous faites patiemment la queue lorsqu’une personne vous passe devant. 3. La musique qu’écoute votre soeur est trop forte. 4. Vous avez prévu d’aller voir un film avec un ami. Votre frère veut se joindre à vous, mais vous ne voulez pas qu’il vienne. 5. Un ami vous demande de copier votre devoir mais vous ne voulez pas le lui donner. 6. Vous souhaitez dire à une amie qu’elle vous plaît. 7. Un ami vous emprunte quelque chose et oublie de vous le rendre. 8. Un camarade de classe vous invite à danser lors d’une soirée organisée par l’école, mais vous ne voulez pas. Relations, communication et prise de décisions 245 Copie de l’enseignant Je m’affirme davantage Énoncé : Comment vous affirmeriez-vous dans chacune des situations suivantes? 1. Votre ami vous dit de vous taire lors d’une dispute. Je n’aime pas ça lorsque tu me parles de cette manière. Cela me donne l’impression que tu ne m’aimes pas. 2. Vous aimeriez dire à votre meilleur ami que vous êtes gay. J’aimerais te dire quelque chose mais j’ai peur que tu réagisses mal. Je suis gay. 3. Vous commencez à vous douter qu’une amie nourrit des sentiments amoureux à votre égard, mais ça n’est pas réciproque. C’est très dur pour moi d’aborder ce sujet, mais j’ai comme l’impression que tu souhaiterais davantage qu’une amitié entre nous. Je t’apprécie énormément comme amie mais malheureusement je n’éprouve pas de tels sentiments amoureux. 4. Vos parents se disputent beaucoup en ce moment et cette situation vous contrarie. Cela m’attriste et me préoccupe de vous voir vous disputer si souvent. Pourrions-nous parler de la situation ensemble? 5. Votre partenaire vous dit qu’il aimerait faire l’amour avec vous, mais vous ne voulez pas. Je ne me sens pas prêt(e) à avoir des relations sexuelles. Je n’ai pas envie de faire l’amour ce soir. Ne pourrait-on pas juste s’embrasser et se caresser? 6. Vous devez dire à votre partenaire que vous avez des chlamydias. J’ai quelque chose d’important à te dire mais j’ai vraiment peur que ça te mette en colère. Le docteur m’a annoncé les résultats de tests médicaux que j’ai passé récemment, et je viens d’apprendre que j’ai des chlamydias. 7. Votre partenaire refuse de mettre un condom. Je ne fais jamais l’amour sans condoms. Je tiens vraiment à ce que tu mettes un condom. Cela peut être amusant d’utiliser des condoms. Tu veux que je te montre? Allons en acheter ensemble. 8. Vous avez décidé de rompre avec votre partenaire. Sache que je tiens énormément à toi, mais je pense que le moment est venu pour nous de nous séparer. 246 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Document de travail Je m’affirme davantage Énoncé : Comment vous affirmeriez-vous dans chacune des situations suivantes? 1. Votre ami vous dit de vous taire lors d’une dispute. 2. Vous aimeriez dire à votre meilleur ami que vous êtes gay. 3. Vous commencez à vous douter qu’une amie nourrit des sentiments amoureux à votre égard, mais ça n’est pas réciproque. 4. Vos parents se disputent beaucoup en ce moment et cette situation vous contrarie. 5. Votre partenaire vous dit qu’il aimerait faire l’amour avec vous, mais vous ne voulez pas. 6. Vous devez dire à votre petit copain que vous avez des chlamydias. 7. Votre partenaire refuse de mettre un condom. 8. Vous avez décidé de rompre avec votre partenaire. Relations, communication et prise de décisions 247 Les relations saines et les relations malsaines Niveaux II/III Objectif : Les participants devront définir ce qu’est une relation saine et ce qu’est une relation malsaine Structure : Activité de groupe (la taille des groupes peut varier) Durée : 15 à 20 minutes Matériel : Grandes feuilles de papier ou tableau Marche à suivre 1. Selon la taille de votre classe, divisez-la en 2 ou 4 groupes égaux. 2. Attribuez à chacun des groupes l’un des deux thèmes suivants : « les relations saines » ou « les relations malsaines ». 3. Accordez-leur 5 minutes pour réfléchir à toutes les manifestations possibles du type de relation qui leur a été attribué. 4. Demandez à chaque groupe de présenter la liste qu’ils auront écrite au tableau. Lorsque la liste correspondant au premier type de relation aura été présentée, demandez aux autres de la compléter si possible. Une fois les deux listes complétées, laissez-les sur le mur ou au tableau pour le reste de la classe. Exemple de liste : Relations saines : • Bonheur • Bien-être • Confiance • Bienveillance • Amour • Acceptation de l’autre • Affection • Empathie • Égalité • Humour • Respect mutuel • Plaisir • Amitié • Liberté d’être soi-même • Gaieté • Aucune peur de l’autre • Intérêts partagés • Honnêteté • Soutien • Bonne communication • Franchise et bonne foi • Loyauté • Certain degré d’indépendance • Acceptation de l’autre • Fort sentiment de confiance chez les deux partenaires (Reproduit avec l’autorisation du Planning des naissances d’Ottawa-Carleton. (1998) Programme d’éducation communautaire.) 248 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Relations malsaines : • Absence de confiance mutuelle • Mauvaises querelles • Absence de respect • Peur • Jalousie • Mensonges • Absence de plaisir • Manipulation • Absence de communication • Manque d’empathie • Jeux de pouvoir • Sentiment de mal-être et mauvaise opinion de soi • Relation fondée sur l’attirance physique seulement • L’un des partenaires essaie de changer l’autre • Abus émotionnel, physique, moral et sexuel 5. Engagez une discussion en orientant les échanges à l’aide des questions suivantes : 6. • Comment se sent-on dans une relation saine? • Comment se sent-on dans une relation malsaine? • Pourquoi certaines personnes décident-elles parfois de continuer une relation malsaine? • Que pouvez-vous faire pour aider une personne qui se trouve dans une relation malsaine? • Qui peut les aider? • Comment peut-on mettre fin à une relation malsaine? Pour conclure, soulignez comment il est important de pouvoir reconnaître les manifestations d’une relation saine et d’une relation malsaine. Précisez que cela nous aide à établir et à négocier des relations satisfaisantes et fructueuses. Relations, communication et prise de décisions 249 Paroles de chansons : saines ou malsaines? Niveaux II/III Note : Au cours précédent, demandez aux participants de retranscrire les paroles d’une de leur chansons préférées et de les amener au prochain cours avec la cassette ou le CD correspondant. Notez que des vidéoclips pourraient également être utilisés pour faire cet exercice. Les élèves pourraient évaluer comment les images reflètent les paroles et déterminer si le vidéoclip ainsi que les paroles dépeignent des relations saines ou malsaines. Objectif : Les participants se serviront des médias pour pouvoir distinguer les relations saines des relations malsaines Structure : Activité de groupe Durée : 30 minutes Matériel : Lecteur de cassette ou de CD, fiches (une par participant/ par chanson), grandes feuilles de papier ou tableau noir, document de travail intitulé « Paroles de chansons : saines ou malsaines? » Marche à suivre 1. Présentez l’exercice en précisant que malgré le temps que nous passons à écouter de la musique, il n’est pas rare que nous n’écoutions pas les paroles et que nous ne réfléchissions pas à leur signification. Expliquez aux participants que cet exercice leur donnera l’occasion d’écouter certaines de leurs chansons préférées et de voir quel genre de relations elles décrivent. Posez-leur les questions suivantes : • Quelles sont les caractéristiques d’une relation saine? Comment les personnes ayant des attitudes saines passent-elles leur temps ensemble? Comment se traitent-elles mutuellement? Écrivez la liste des réponses au tableau sous le titre « relations saines ». • Quelles sont certaines des caractéristiques d’une relation malsaine? Comment les personnes au sein d’une telle relation se traitent-elles mutuellement ou s’adressent-elles la parole? Écrivez la liste des réponses au tableau sous le titre « relations malsaines ». 2. Demandez aux participants de consulter ces listes pendant qu’ils écouteront les chansons. Cela les aidera à déterminer quelles sont les attitudes saines et malsaines dans les relations qui y sont décrites. 3. Distribuez les fiches aux participants et faites jouer une chanson. Il pourrait être utile de leur fournir une copie des paroles pour qu’ils puissent suivre plus facilement. Inscrivez le titre de la chanson en haut du tableau. 4. Après chaque chanson, demandez aux participants d’écrire sur la fiche s’ils pensent que la relation qui y est décrite est saine ou malsaine. Ils devraient indiquer la lettre « S » pour une relation saine, la lettre « M » pour une relation malsaine ou la lettre « I » s’ils sont incertains. Suivent les paroles de la chanson Bring it All Back du groupe Tragically Hip : « ... The obvious turns out to be true. All that I couldn’t see, how it was turning me on. I don’t want to pare you down. No, I don’t want to wear you down. I don’t want any more than what’s there. No. I don’t want to pare you down. » Note : Dans cette chanson, la personne est appréciée pour ce qu’elle est; on n’essaie pas de lui faire comprendre qu’elle n’est pas assez bien. 5. Demandez aux participants de coller leur fiche au tableau. Les fiches indiquant un « S » devraient être placées sous le titre « relations saines », les fiches indiquant un « M » devraient être placées sous le titre « relations malsaines » et celles indiquant un « I » devraient être placées dans une troisième colonne. (Adaptation autorisée de l’ouvrage de Men for Change. (1994) Healthy Relationships: A Violence Prevention Curriculum. Halifax, Auteur. (ISBN 0-9696168-0-7) Tous droits réservés.) 250 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive 6. Posez-leur les questions suivantes : • À votre avis, pourquoi certains d’entre vous avez indiqué que cette chanson représentait des images ou des attitudes malsaines? • À quels mots de la liste faisiez-vous référence? • Quels mots de la chanson suggèrent qu’il existe une relation saine entre les personnes concernées? • Pour ceux qui sont incertains, est-ce parce que les paroles décrivent des attitudes à la fois négatives et positives ou parce que ces paroles ne sont pas claires? • Pensez-vous que l’attitude décrite par cette chanson pourrait inciter à la violence? • Est-ce que cette chanson va dans le sens des valeurs humaines fondamentales telles que la confiance en soi, la dignité et le respect que nous avons énumérées au tableau sous le titre « relations saines » ou est-ce qu’elle s’y oppose? 7. Recommencez l’exercice avec les paroles et la cassette ou le CD d’une autre chanson autant de fois que vous en avez le temps. 8. Pour conclure, posez les questions suivantes : • Quelles sont les caractéristiques d’une relation saine? Comment les personnes ayant des attitudes saines passent-elles leur temps ensemble? Comment se traitent-elles mutuellement? Écrivez la liste des réponses au tableau sous le titre « relations saines ». • Qu’avez-vous appris sur certains types de musique? • Aviez-vous remarqué la signification de ces paroles avant de faire cet exercice? • Quelle influence pensez-vous que la musique peut avoir? • Comment peuvent influencer les paroles violentes d’une chanson? Il ne s’agit pas ici de conclure que certaines musiques sont meilleures que d’autres. Le but de cet exercice n’est pas de juger la musique qu’écoutent les participants. Le message véhiculé est qu’il est important d’écouter les paroles des chansons que nous écoutons de façon à nous engager et à ne pas rester des consommateurs passifs. Activité supplémentaire Vous pouvez, à titre de devoir en classe ou à la maison, demander aux élèves d’analyser les messages véhiculés par les paroles de la chanson qu’ils ont choisie à l’aide du document de travail intitulé « Paroles de chansons : saines ou malsaines? ». Relations, communication et prise de décisions 251 Document de travail Paroles de chansons : saines ou malsaines? Énoncé : Choisissez une chanson que vous lirez ou que vous écouterez et répondez aux questions suivantes. Titre de la chanson : Chanteur : 1. De quoi traite la chanson? 2. Décrivez la nature de la communication qui existe entre les deux personnes concernées. S’agit-il d’une relation fondée sur le respect et les concessions mutuelles ou bien existe-t-il un déséquilibre dans la communication? 3. La relation dépeinte est-elle saine ou malsaine? Selon vous, pourquoi? 4. Quelles paroles en particulier, s’il y en a, laisseraient supposer qu’il existe une relation malsaine ou une attitude abusive? 5. Quelles sont les principales caractéristiques de la femme dans cette chanson (s’il y en a une)? S’agit-il de stéréotypes? Que pensez-vous de ces stéréotypes? Quel rôle ces derniers jouentils au sein d’une relation? 6. Quelles sont les principales caractéristiques de l’homme dans cette chanson (s’il y en a un)? S’agit-il de stéréotypes? Que pensez-vous de ces stéréotypes? Quel rôle ces derniers jouentils au sein d’une relation? 7. Les paroles proposent-elles un recours à la violence pour résoudre les problèmes? a) Si la réponse est oui, pourquoi ce type de violence semble-t-il acceptable dans le contexte de cette chanson? b) Quel serait un moyen plus sain de communiquer? 252 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Amour ou passion passagère? Objectif : Les élèves apprendront à reconnaître la différence entre amour et passion passagère ainsi que l’importance qui les caractérise l’un et l’autre Structure : Activité de groupe Durée : 30 minutes Matériel : Grandes feuilles de papier ou tableau et feuillet d’information intitulé « Les six étapes d’une relation » Niveaux II/III Marche à suivre Préparation 1. Informez les participants que cet exercice les amènera à examiner la différence entre amour et passion passagère, autrement dit entre amour et désir. 2. Partagez la classe en deux et donnez à chaque groupe une grande feuille sur laquelle vous aurez inscrit la question suivante : « Quelle est la différence entre amour et passion passagère? ». Demandez à chaque groupe de réfléchir à toutes les différences possibles. Rappelez aux participants qu’il n’y a pas de mauvaises réponses dans une séance de réflexion et qu’elles devraient, par conséquent, être toutes notées. 3. Une fois la réflexion terminée, circulez dans la classe en demandant à chaque groupe de nommer une différence. Notez les réponses au tableau et continuez jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de suggestions. Au besoin, vous pourrez y ajouter les éléments de réponse suivants : • L’amour se développe graduellement. Une passion passagère correspond souvent à un sentiment fort et immédiat. • L’amour peut durer longtemps. Il devient plus profond et plus fort avec le temps. Une passion passagère est puissante mais courte. • L’amour accepte la personne telle qu’elle est, avec toutes ses imperfections. Une passion passagère est fondée sur un idéal où nous cultivons une image parfaite de notre partenaire et où nous sentons que nous ne pouvons lui montrer que notre bon côté. • L’amour dépasse l’attirance physique. La passion passagère fait souvent ressortir jalousie et obsession. Elle peut pousser à négliger nos autres relations. • L’amour survit aux disputes et aux querelles tandis que les passions passagères les ignorent complètement. • L’amour tient compte de l’autre tandis que la passion passagère est égoïste. • Lorsque nous sommes amoureux, nous aimons véritablement une personne. Lorsque nous éprouvons une passion passagère, nous aimons le fait d’être amoureux. Avant de faire cet exercice, n’oubliez pas de préparer les fiches intitulées « Les six étapes d’une relation » (voir feuillet d’information). (Adaptation autorisée de l’ouvrage de Cyprian, Judy, McLaughlin, Katherine et Quint, Glen. (1994) Sexual Violence in Teenage Lives: A Prevention Curriculum. Planned Parenthood New England. Pour de plus amples renseignements à ce sujet ou pour obtenir une copie de ce programme, veuillez composer le 1-800-488-9638.) Relations, communication et prise de décisions 253 4. Expliquez aux participants que vous leur poserez 10 questions auxquelles ils devront répondre par « oui » ou par « non ». Demandez-leur d’écrire leurs réponses sur une feuille de brouillon. Précisez que pour répondre aux questions, ils pourront se baser sur une relation passée, actuelle ou même imaginaire. Il est important de souligner qu’il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses, que les participants ne devront pas partager leurs réponses avec le reste de la classe et que cet exercice n’a pour but de juger ni les personnes ni leurs relations. Posez les questions suivantes : A. Le fait que votre petit copain ou petite copine ne soit pas en train de passer une bonne journée affecte-t-il votre propre journée? B. Le fait que votre petit copain ou petite copine regarde une autre personne vous rend-il jalouse ou jaloux? C. Sentez-vous votre coeur battre, sentez-vous votre estomac se retourner ou êtes-vous incapable de manger lorsque vous vous trouvez près de lui ou d’elle ou même lorsque vous pensez simplement à lui ou à elle? D. Vous sentez-vous totalement emporté(e), avez-vous la tête qui tourne ou vous sentez-vous flotter? Sentez-vous que vous perdez l’équilibre ou que vous êtes sur un nuage lorsque vous vous trouvez près de lui ou d’elle? E. Le fait d’être avec lui ou avec elle vous fait-il rêver ou oublier complètement le reste du monde? F. Êtes-vous sexuellement excité à chaque fois que vous êtes près de lui ou d’elle ou à chaque fois que vous pensez à lui ou à elle? G. Votre petit copain ou petite copine vous manque-t-il ou vous manque-t-elle lorsqu’il ou elle n’est pas là? H. Avez-vous de la peine à croire qu’il ou elle vous aime, presque comme si vous aviez été frappé(e) d’une chance incroyable? I. Toute autre chose de la vie vous semble-t-elle peu importante par rapport au fait d’être avec lui ou avec elle? J. Pensez-vous que sans lui ou elle, la vie ne vaudrait presque pas la peine d’être vécue? Expliquez aux participants que s’ils ont répondu par « oui » à deux questions ou plus concernant une relation passée, actuelle ou même imaginaire, il y a de fortes chances qu’elle soit de l’ordre d’une passion passagère ou qu’elle ne soit fondée que sur le désir. 5. 254 Faites ensuite les remarques suivantes : • Il n’y a rien de mal à avoir une relation fondée sur le désir dès l’instant que les deux partenaires en sont conscients. En fait, beaucoup de relations sentimentales commencent par une relation où priment le désir et l’attirance physique. • Il est tout à fait approprié pour un adolescent de vivre une passion passagère puisque cela lui permet d’apprendre et de mûrir en attendant le temps où s’établiront des relations plus solides. Un adolescent peut également utiliser l’expérience d’une telle passion passagère ayant échoué pour évaluer les aspects négatifs d’une telle relation. Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive • 6. Plus les partenaires d’une relation sont jeunes, plus il y a de chances qu’ils répondent par « oui » à ces questions. En outre, le nombre de questions auxquelles on répondra par « oui » tendra à être plus important au début d’une relation et tendra à diminuer lorsque celle-ci évoluera et deviendra plus solide. Malgré cela, certaines personnes continueront à répondre « oui » à certaines questions. Demandez aux élèves de réfléchir à la plupart des chansons ou des poèmes d’amour, aux comédies romantiques à la télévision ou au cinéma ainsi qu’aux feuilletons télévisés et posez-leur les questions suivantes : • Traitent-ils de désir ou d’amour? Donnez quelques exemples. • Pensez-vous que le public sache reconnaître la différence? Cela doit-il dépendre de lui? • Quel effet cela peut-il avoir si le public ne sait pas reconnaître la différence? 7. Affichez sur le mur, dans le désordre, les six étapes d’une relation tirées du feuillet d’information correspondant. Expliquez aux participants que les relations de longue durée passent par un certain nombre d’étapes importantes. Invitez deux volontaires à monter devant la classe et à remettre les six étapes dans l’ordre. 8. Lorsque les deux volontaires auront terminé, demandez au reste de la classe s’il est d’accord. Essayez d’obtenir un consensus, mais en dernier ressort, mettez vous-même les fiches dans le bon ordre. 9. Pour conclure, engagez la discussion en orientant les échanges à l’aide des questions suivantes : • Quelle étape vous a le plus interpellé? Pourquoi? • À quelles étapes en sont la plupart des relations de vos amis? • De ces six étapes, quelles sont celles qui sont fondées sur le désir et celles qui sont fondées sur l’amour? (Les trois premières sont fondées sur le désir et les trois dernières sur l’amour.) • Est-il possible de passer directement à l’étape amoureuse sans passer par les étapes où prime le désir? (Une grande amitié peut évoluer en une relation sentimentale.) • Qu’avez-vous appris sur l’amour et le désir? Relations, communication et prise de décisions 255 Feuillet d’information Les six étapes d’une relation Directives : Écrivez chaque étape sur une feuille séparée. Vous pouvez retranscrire chaque définition dans son intégralité ou simplement les expressions en caractères gras. La deuxième option a l’avantage de réduire le temps consacré à la préparation de cette activité, mais vous devrez sans doute lire les définitions intégrales à haute voix pendant l’exercice afin que le tout soit bien compris par les élèves. Notez que les différentes étapes sont énumérées ici dans le bon ordre. 256 1. Deux personnes cherchent à se faire comprendre qu’elles sont libres en essayant de se séduire mutuellement par leur apparence, en se bousculant gentiment pour attirer l’attention ou en trouvant quelque moyen que se soit pour se trouver ensemble une fois qu’ils ont compris qu’ils se plaisaient mutuellement. 2. Un contact est véritablement établi dans le but de passer du temps ensemble. 3. Chacun se comporte de la façon dont il pense que l’autre voudrait qu’il se comporte. 4. Les partenaires apprennent à s’accepter pour ce qu’ils sont réellement. Cette étape peut être marquée par une succession de ruptures et de réconciliations. 5. Les désaccords sont de moins en moins nombreux et les partenaires sont de plus en plus à l’aise l’un avec l’autre. Ils ont appris à exploiter leurs forces mutuelles et à compenser leurs faiblesses respectives. 6. Les sentiments de jalousie disparaissent. Patricia dit à Christophe : « Je t’aime beaucoup, mais je me suis toujours demandé comment ça serait d’être avec Leslie. » Christophe lui répond : « Merci de partager tes sentiments avec moi. De mon côté aussi, j’ai toujours fantasmé sur une relation éventuelle avec Danielle. » Aucun des deux partenaires ne s’emporte parce que le fantasme et la curiosité sont des sentiments normaux, sains et humains; chacun se sent aimé et en sécurité au sein de la relation. Beaucoup de couples vivent toutefois très heureux sans jamais n’atteindre ce stade. Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive À vous de décider Niveaux II/III Objectif : Les participants examineront les différentes idées que peuvent avoir les garçons/hommes et les filles/femmes au sujet des rapports sexuels et des rencontres amoureuses Structure : Exercice individuel ou en petits groupes. Durée : 25 minutes Matériel : Document de travail intitulé « À vous de décider » Marche à suivre 1. Distribuez aux élèves le document de travail intitulé « À vous de décider ». Demandez à la classe de faire l’exercice soit individuellement, soit en groupes de deux ou encore en petits groupes. 2. Expliquez-leur qu’ils doivent lire attentivement chacune des affirmations. 3. Demandez-leur de modifier ces affirmations en complétant les énoncés qui les suivent. 4. Une fois l’exercice terminé, engagez une discussion de classe. Invitez des volontaires à partager leurs réponses. 5. Demandez aux participants de faire d’autres suggestions et choisissez celle qui bénéficie de la plus grande unanimité. 6. Pour conclure, précisez qu’il est important d’analyser les stéréotypes sur les femmes, les hommes, les rapports sexuels et les rencontres amoureuses, et de les contester. Rajoutez qu’il peut être utile, à cet égard, de tenir compte de valeurs telles que l’égalité et le respect de soi et d’autrui. Une telle approche aide à construire des relations saines. (Adaptation autorisée de l’ouvrage Éducation sanitaire à l’école pour la prévention du SIDA et des MST par l’Organisation mondiale de la santé et l’UNESCO (1994). Genève, auteur. Reproduit avec la permission d’ONUSIDA.) Relations, communication et prise de décisions 257 Document de travail À vous de décider Garçons/hommes et filles/femmes ont parfois des idées différentes au sujet des rapports sexuels et des rencontres amoureuses. La majorité des affirmations suivantes représentent des stéréotypes que nous avons tous maintes fois entendus. Cet exercice vous donnera l’occasion de transformer ces vieilles idées et d’en formuler de nouvelles. Lisez chacune d’entre elles attentivement puis complétez les débuts de phrases qui les suivent. 1. Une soirée entre amoureux sera d’autant plus réussie que les rapports sexuels auront été intenses. Une soirée entre amoureux sera d’autant plus réussie que... 2. Lorsqu’une personne refuse d’avoir des rapports sexuels, cela signifie qu’elle n’aime pas son partenaire. Lorsqu’une personne refuse d’avoir des rapports sexuels, cela signifie... 3. Si une personne dépense beaucoup au cours d’une soirée entre amoureux, l’autre devrait penser à lui rendre la faveur en acceptant d’avoir des relations sexuelles. Si une personne dépense beaucoup au cours d’une soirée entre amoureux... 4. Lorsqu’une personne dit « non », cela signifie en réalité « peut-être », et « peut-être » veut vraiment dire « oui ». Lorsqu’une personne dit « non », cela signifie en réalité... 5. On est un homme lorsque l’on a eu des rapports sexuels avec une femme. On est un homme lorsque... 6. Une personne qui s’habille de manière à séduire indique par là qu’elle aimerait avoir des rapports sexuels. Une personne qui s’habille ou agit de manière à séduire... 7. Si une fille accepte d’aller chez son petit copain toute seule, elle devrait s’attendre à ce qu’ils aient des rapports sexuels. Si une fille veut bien aller chez son petit copain alors qu’il n’y a personne d’autre chez lui... 8. C’est à la femme de décider de l’importance des rapports sexuels au sein d’une relation. La décision quant à l’importance des rapports sexuels au sein d’une relation revient à . 258 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Comment connaître mes limites Niveaux II/III Objectif : Les participants se pencheront sur les compétences nécessaires à la prise de décisions dans le cadre des relations amoureuses Structure : Activité en petits groupes Durée : 30 minutes Matériel : Papier et crayons Marche à suivre 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. Présentez l’exercice en expliquant comment il peut être difficile et déstabilisant de savoir à quel moment exactement nous sommes prêts à nous engager dans une nouvelle voie. Afin d’évaluer comment nous nous y prenons pour prendre de telles décisions, dites-leur que vous vous pencherez sur une situation à laquelle la majorité d’entre eux sera confrontée d’ici quelques années... l’obtention du permis de conduire. Commencez par souligner que d’un point de vue légal, ils seront tous en mesure de passer leur permis de conduire lorsqu’ils auront 16 ans. Certains se précipiteront le jour de leur 16e anniversaire, d’autres attendront un an, plusieurs années ou peut-être plus avant de passer ne serait-ce que leur permis d’apprenti. Posez-leur les questions suivantes : Combien d’entre vous souhaitez pouvoir conduire un jour? Combien d’entre vous souhaitez obtenir votre permis dès que vous le pourrez? Divisez la classe en quatre et donnez à chaque groupe les instructions suivantes : a) Faites une liste de toutes les raisons possibles qui, selon vous, pourraient motiver un adolescent à obtenir son permis de conduire dès qu’il le peut. b) Faites une liste de toutes les raisons possibles qui, selon vous, pourraient pousser un adolescent à vouloir attendre avant d’obtenir son permis de conduire. c) Votre groupe fait passer un test de conduite à un jeune de 16 ans et vous devez évaluer s’il est prêt à assumer la responsabilité liée à l’obtention du permis. Identifiez les trois facteurs les plus importants susceptibles d’influencer votre décision de lui donner son permis de conduire. Faites remarquer qu’il n’existe ni permis ni âge officiel lorsqu’il s’agit de décider si l’on veut devenir sexuellement actif. Pour certains, les choses sont très claires – ils attendront de s’engager pour la vie ou d’être dans une relation stable avant d’avoir des rapports sexuels. Mais pour beaucoup d’autres, ce choix peut être déroutant. Posez-leur les questions suivantes : Combien d’entre vous souhaitez avoir des rapports sexuels un jour? Combien d’entre vous savez exactement quand sera le bon moment pour vous d’avoir des rapports sexuels? Divisez la classe en quatre et donnez à chaque groupe les instructions suivantes : a) Faites une liste de toutes les raisons possibles qui motiveraient un adolescent à avoir des rapports sexuels. • Pour montrer son amour à son partenaire (Adaptation autorisée par le Service de Santé publique de la ville de Toronto.) Relations, communication et prise de décisions 259 • Pour satisfaire un désir ou par simple curiosité • Parce que c’est bon • Pour se sentir aimé • Par pression sociale (pression du partenaire ou impression que « tout le monde le fait ») b) Faites une liste de toutes les raisons possibles pour lesquelles un adolescent voudrait attendre avant d’avoir des rapports sexuels. • Par peur d’une grossesse ou d’attraper des MTS • Par respect de valeurs religieuses ou culturelles • Parce qu’il n’est pas prêt ou parce qu’il n’a pas encore trouvé la bonne personne • Par respect des valeurs familiales • Parce qu’il préfère attendre le mariage ou un engagement à vie • Parce qu’il a bu ou que son partenaire a but (de mauvaises décisions peuvent être prises sous l’influence de l’alcool) c) S’il existait un permis pour faire l’amour, quels seraient les critères employés pour décider si une personne peut l’obtenir? Quelles sont les notions que les gens devraient connaître? Quelles compétences devraient-ils développer? Éléments de réponse : 8. 9. 260 • Prévention des MTS • Contraception, prévention de grossesse • Compétences en communication • Compétences en négociation Afin d’aider les jeunes dans leur choix à savoir s’ils sont prêts à s’engager dans des relations sexuelles, posez-leur les questions suivantes : • Me sentirais-je bien dans ma peau si j’ai des rapports sexuels dès maintenant? • Mon partenaire souhaiterait-il avoir des rapports sexuels dès maintenant? • Est-ce que je sens qu’on me pousse à faire un choix? • S’il y a rupture, serais-je content d’avoir eu des rapports sexuels avec cette personne? • Si nous faisons l’amour, est-ce que j’utiliserai un moyen de contraception ou de protection contre les MTS qui soit efficace à chaque fois? • Ai-je peur de quelque chose en particulier? • Suis-je prêt à assumer les conséquences liées au fait de ne pas avoir de rapports mieux protégés? Pour conclure, soulignez que la question de savoir si l’on est prêt à s’engager dans des relations sexuelles n’est pas à prendre à la légère. Précisez qu’il est essentiel de se pencher d’abord sur un certain nombre de questions (p. ex. : les MTS et la contraception) et d’examiner un certain nombre de compétences qu’il est important d’acquérir (communication et négociation). La question de savoir si l’on souhaite ou non s’engager dans des relations sexuelles ou si l’on souhaite cesser toute activité sexuelle (car ce n’est pas parce que l’on dit « oui » une fois que l’on doit dire « oui » tout le temps) est une question que chacun doit évaluer individuellement en fonction de critères personnels. Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Études de cas sur la prise de décisions dans le cadre de relations amoureuses Objectif : Les participants analyseront diverses situations et essaieront de déterminer si le fait d’avoir eu des rapports sexuels a été un bon choix ou un mauvais choix Structure : Activité de groupe Durée : 30 minutes Matériel : Grandes feuilles de papier ou tableau Niveaux II/III Marche à suivre 1. Lisez l’étude de cas suivante à la classe : Anne a dix-sept ans. L’été suivant l’obtention de son diplôme, elle se fait offrir un emploi dans un hôtel juste à l’extérieur de la ville. Elle décide d’accepter même si cela signifie qu’elle vivra loin de sa famille et de ses amis pendant trois mois. À l’hôtel, Anne se sent très seule. Les autres jeunes filles de l’équipe y travaillent depuis déjà plusieurs étés et semblent avoir formé un clan auquel elle peut difficilement s’intégrer. Puis Anne rencontre Jean, un maître-nageur très beau et très charmant qui plaît à toutes les autres jeunes filles. Anne plaît beaucoup à Jean et ce dernier finit par lui demander de sortir avec lui. Soudainement, les autres jeunes filles commencent à parler à Anne et à l’intégrer dans toutes leurs activités. Elles en profitent également pour la bombarder de questions au sujet de Jean. Voulant se sentir acceptée, Anne décide de sortir avec Jean. Tout le monde penserait qu’elle est cinglée de ne pas sortir avec lui. Assez rapidement, Jean commence à insister pour qu’Anne accepte de faire l’amour avec lui. Il précise même clairement qu’il mettra fin à leur relation si elle refuse. Un soir après avoir bu de la bière et fumé de la marijuana, Jean la ramène à l’hôtel et lui demande s’il peut monter avec elle dans sa chambre. 2. Posez les questions suivantes à la classe : Anne doit décider si elle est prête à avoir des rapports sexuels avec Jean. Quels facteurs doit-elle prendre en compte dans sa décision? Éléments de réponse : 3. • la pression exercée sur elle (par Jean, par ses amies) • son désir d’être acceptée et d’appartenir au groupe • l’influence de l’alcool et de la drogue • son attirance pour Jean • à l’avenir, lorsqu’elle se souviendra de son été passé à l’hôtel, sera-telle satisfaite de la décision qu’elle aura prise? • la question de la protection contre les MTS • la question de la contraception • y a-t-il une autre solution aux rapports sexuels? Demandez à la classe si, dans ce cas, le fait d’avoir des rapports sexuels serait un bon choix. Relations, communication et prise de décisions 261 4. 5. 6. 7. 8. Ensuite, lisez la même étude de cas ayant été modifiée. Anne a dix-sept ans. L’été suivant l’obtention de son diplôme, elle se fait offrir un emploi dans un hôtel situé à l’extérieur de la ville. Elle décide d’accepter même si cela signifie qu’elle vivra loin de sa famille et de ses amis pendant trois mois. Au début, Anne se sent très seule. Mais même si les autres jeunes filles travaillent à l’hôtel depuis déjà plusieurs étés et semblent avoir formé un clan, Anne ne désespère pas et finit par se faire quelques amies. Un soir, Anne rencontre Jean, un maître-nageur très beau et très charmant qui plaît à toutes les autres jeunes filles. Anne plaît beaucoup à Jean et ce dernier finit par lui demander de sortir avec lui. Jean est très doux et très gentil avec Anne et ils passent beaucoup de temps ensemble. Jean lui enseigne la natation et Anne lui apprend à jouer au tennis. Ils font de longues promenades et parlent de beaucoup de choses. Ils sont inséparables et semblent très heureux. Un jour pendant l’été, Anne et Jean abordent le sujet des rapports sexuels. Ils aimeraient bien se montrer à quel point ils s’aiment. Ils sont tous les deux d’accord que s’ils devaient faire l’amour, ils utiliseraient des condoms afin de se protéger mutuellement contre une grossesse éventuelle ou des MTS. Demandez alors à la classe quels sont les facteurs qui permettront à Anne et Jean de faire un choix quant à la question de faire l’amour. Éléments de réponse : • La bonne communication qui existe entre les deux • La relation d’égal à égal qu’ils ont su établir • La relation de partage qu’ils ont établie où chacun amène quelque chose • Le plaisir qu’ils ont d’être ensemble • L’amour qu’ils ont l’un pour l’autre • Le fait qu’ils ont pensé à se protéger contre les MTS et une grossesse éventuelle • La perte éventuelle de la virginité Demandez à la classe si, dans ce cas, le fait d’avoir des rapports sexuels serait un bon choix. Hormis les facteurs qui sont présentés dans ces deux études de cas, demandez aux participants quels sont les autres facteurs qu’il est souhaitable d’évaluer avant de faire un choix quant à savoir si on est prêt à avoir des relations sexuelles. Éléments de réponse : • la façon dont on se sent dans son corps • les valeurs des parents • les valeurs culturelles • les valeurs religieuses • la liberté que l’on a de dire oui ou non Pour conclure, soulignez comment il peut être difficile de décider si l’on veut s’engager dans une relation sexuelle ou si l’on veut la poursuivre et précisez à quel point il s’agit d’une décision importante. Que l’on soit confronté à ce choix pour la toute première fois ou dans le cadre d’une nouvelle relation, un certain nombre de facteurs doivent être pris en compte. Il est important de les évaluer avec sérieux afin de nous assurer de faire le meilleur choix possible. Activité supplémentaire Demandez aux participants de rédiger leur propre étude de cas en faisant bien ressortir les facteurs qui permettent de déterminer si, selon les circonstances, le fait d’avoir des rapports sexuels est un bon choix ou un mauvais choix. 262 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Une relation de qualité Niveau III Objectif : Les participants devront déterminer quelles sont les qualités qui, pour eux, sont les plus importantes dans une relation sentimentale Structure : Activité de groupe Durée : 20 minutes Matériel : Fiches énumérant les caractéristiques d’une relation, grandes feuilles de papier ou tableau Marche à suivre 1. Distribuez 1 à 2 fiches par participant (s’il vous reste des fiches, assurez-vous que vous avez distribué un nombre égal d’attributs « sains » et d’attributs « malsains »). 2. Demandez aux élèves de regarder les attributs qui leur ont été distribués et d’évaluer s’il s’agit de qualités qu’ils valorisent et qu’ils aimeraient trouver chez un partenaire. 3. Demandez-leur de circuler dans la classe et de prendre connaissance des attributs que les autres ont reçus. 4. Expliquez-leur que si un participant ne valorise pas l’attribut qui lui a été donné, il peut essayer de l’échanger avec celui d’un autre participant en essayant de négocier avec lui. Si ce dernier refuse, il doit alors cesser d’insister et tenter à nouveau auprès d’un autre participant. 5. Accordez-leur 10 minutes pour circuler dans la classe. 6. Rassemblez le groupe à nouveau. Demandez à chacun de lire les fiches qu’il a dans les mains et posez-leur les questions suivantes : • Qui a voulu échanger ses attributs? • Ceux d’entre vous qui avez voulu le faire, avez-vous réussi? Pourquoi? • Ne posséder qu’une ou deux qualités n’est pas suffisant. Quelles autres qualités auriez-vous souhaité avoir? 7. Divisez le tableau en deux colonnes, l’une pour les attributs sains d’une relation et l’autre pour les attributs malsains d’une relation. Demandez aux participants de lire leurs fiches à nouveau et à la classe de vous dire s’il s’agit d’un attribut sain ou malsain. Écrivez la réponse dans la colonne appropriée. Analysez les divergences d’opinions au sein du groupe. 8. Demandez aux participants quelles sont les autres qualités qui, selon eux, sont importantes à cultiver dans une relation. Demandez-leur aussi quels sont les autres attributs négatifs qui peuvent venir ternir une relation. Inscrivez les réponses au tableau. Analysez les divergences d’opinions au sein du groupe. (Reproduit avec l’autorisation de Toronto Planned Parenthood (1998), Community Health Promotion Team.) Relations, communication et prise de décisions 263 264 9. Engagez une discussion sur le fait que chaque personne au sein d’une relation amène un ensemble d’attributs à la fois positifs et négatifs. Choisissez un attribut parmi ceux qui sont malsains et demandez à la classe quel serait le meilleur moyen de faire face au problème qu’il apporte dans la relation. Utilisez l’exemple d’une relation qui est harmonieuse à tous autres égards mais où l’un des deux partenaires souhaite résoudre un problème en particulier. 10. Pour conclure, soulignez la nécessité de réfléchir aux qualités qui sont importantes pour nous au sein d’une relation. Personne n’est parfait et aucune relation n’est idyllique, mais il est essentiel de savoir ce qui est important pour nous afin de nous assurer que nos relations soient les plus saines possibles. Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Document de travail Fiches sur les caractéristiques d’une relation Veut toujours faire l’amour Ne veut jamais faire l’amour A confiance en lui/elle N’est pas motivé(e) Embrasse bien M’appelle tous les jours Est intelligent(e) Sait comment me satisfaire sexuellement Aime bien les étreintes et les câlins Sait comment résoudre les conflits de manière positive Consacre beaucoup de temps à la relation et s’y engage Refoule sa colère Me dis comment m’habiller Choisit mes amis à ma place Se souvient de dates importantes A de la classe Me critique devant les autres N’aime pas parler de ses sentiments Aime m’offrir beaucoup de cadeaux Prend le temps de me voir Ne respecte pas ses promesses A parfois recours à la violence au cours de disputes N’aime pas s’excuser lorsqu’il ou elle est en faute Ne me laisse pas sortir avec des amis Me critique sans cesse Se plaint tout le temps Ne souhaite pas s’engager dans une relation à long terme Veut souvent que les choses se passent à sa façon Possède beaucoup d’argent Aime faire la fête Pratique sa religion Couche avec d’autres Prend le temps de m’écouter Accepte les autres pour ce qu’ils sont M’accepte pour ce que je suis A un beau corps Me fait confiance Parle de ses sentiments N’essaie pas de me changer On peut lui faire confiance Accepte nos différences Partage certains de mes intérêts Est attirant ou attirante Me fait sentir unique S’ouvre facilement Me fait rire Accepte de discuter de sexualité à risques réduits ainsi que de nos limites respectives Fait preuve de patience lorsque je suis fatigué(e), lors de conflits ou lorsque je fais des erreurs Relations, communication et prise de décisions 265 Stéréotypes - d’accord ou pas d’accord? Niveau III Objectif : Les participants examineront les mythes et la réalité sur les relations Structure : Activité de groupe Durée : 30 minutes Matériel : Trois affiches sur lesquelles seront inscrits respectivement les mots « D’accord », « Pas d’accord » et « Incertain », et ruban adhésif Marche à suivre 1. 2. 3. 4. 5. Avant de commencer l’exercice, affichez les trois pancartes dans la classe sur trois murs différents. Lisez une des affirmations de la liste présentée ci-dessous. Demandez aux élèves de se placer sous l’affiche qui représente le mieux ce qu’ils pensent – d’accord, pas d’accord ou incertain. Cet exercice peut également être adapté pour que les participants restent assis. Dans ce cas, ils pourront brandir l’un des trois cartons qui leur seront distribués pour afficher leur choix. Des cartons de couleur différente pourront être utilisés pour faciliter le compte des résultats. Demandez-leur pourquoi ils sont d’accord, pas d’accord ou incertains. Essayez d’aborder des thèmes pertinents pour chaque affirmation. Poursuivez la lecture des affirmations. Il n’y a pas d’ordre particulier à suivre et si les thèmes relatifs à une affirmation ont déjà été couverts, passez à une autre affirmation. Choisissez celles qui sont le plus appropriées aux préoccupations de votre classe. Pour conclure, expliquez que nous sommes tous confrontés à de nombreux stéréotypes et même à de faux renseignements concernant les rapports sexuels et les relations amoureuses. Soulignez en outre qu’il est important de remettre ces messages en question si nous voulons développer des relations harmonieuses et positives et avoir une meilleure confiance en soi. Affirmations 1. La majorité des jeunes de mon âge ont des rapports sexuels. Thèmes que vous pouvez aborder : • Non, la majorité n’ont pas de rapports sexuels. Il s’agit seulement d’une impression. • Cette croyance est renforcée par les médias, par le fait que certaines personnes mentent à ce sujet, etc. • Pourquoi les jeunes choisissent-ils d’avoir des rapports sexuels? Pour se sentir accepté, par amour, pour combler un sentiment d’insécurité, etc. • Pourquoi les jeunes choisissent-ils de ne pas avoir de rapports sexuels? Par respect des valeurs religieuses, parce qu’ils ne sont pas encore prêts, par principe, etc. • Ne pensez pas que vous devez faire quelque chose simplement parce que tout le monde semble le faire. (Reproduit avec l’autorisation du Planning des naissances d’Ottawa-Carleton. (1998) Programme d’éducation communautaire.) 266 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive 2. Une fille qui couche avec différents gars est facile mais un gars qui couche avec différentes filles est un séducteur. Thèmes que vous pouvez aborder : 3. • Deux poids deux mesures – est-ce juste? • Image que les filles ont d’elles-mêmes; image que les garçons ont d’eux-mêmes. • Comment contrecarrer cette vision sexiste? Les jeunes femmes acceptent de faire l’amour afin de se faire aimer par leur petit copain. Thèmes que vous pouvez aborder : 4. • Estime de soi. Les jeunes ayant confiance en eux savent qu’on les aime pour ce qu’ils sont et non pas parce qu’ils acceptent d’avoir des rapports sexuels. • Que peut-on faire pour renforcer notre confiance en nous? • Avoir des rapports sexuels ne vous fera pas gagner l’amour de quelqu’un. Les jeunes ressentent une forte pression sociale qui les poussent à avoir des relations sexuelles. Thèmes que vous pouvez aborder : 5. • D’où vient cette pression (p. ex : les médias, les camarades)? • Cette pression existe-t-elle réellement? • Comment les jeunes font-ils face à cette pression, ou comment y résistent-ils? • Questions liées à l’estime de soi. Il faut accepter que l’autre puisse parfois manquer de respect au sein de toute relation. Thèmes que vous pouvez aborder : 6. • Questions liées à l’estime de soi. • Abus (abus physique, violence verbale, abus émotionnel, agression sexuelle). • Où doit-on mettre des limites? • Que signifie manquer de respect? • Que peut-on faire lorsqu’on sait qu’un de nos amis se trouve dans une relation abusive? Qui pouvons-nous contacter pour obtenir de l’aide? C’est plus simple de faire l’amour que d’en parler. Thèmes que vous pouvez aborder : • Thème difficile à aborder avec le partenaire – on tente un contact sexuel plus poussé parce qu’on a trop honte d’en parler (p. ex : on passe directement des baisers aux caresses). • Pourquoi est-ce un sujet difficile à aborder? (Les relations sexuelles sont considérées comme un sujet tabou – dont on ne parle pas beaucoup à la maison et dont on n’a donc pas l’habitude de parler.) • Importance de la communication. Relations, communication et prise de décisions 267 7. Avoir un petit copain ou une petite copine est mieux que d’être seul(e). Thèmes que vous pouvez aborder : 8. • Questions liées à l’estime de soi. • On doit s’aimer et s’apprécier en fonction de ce qu’on est et non pas en fonction des personnes que l’on fréquente. Il ne serait pas si jaloux s’il ne m’aimait pas. Thèmes que vous pouvez aborder : 9. • Notions de confiance, de respect. • Abus. • Qu’est-ce que l’amour? Il peut arriver de confondre amour et désir. Thèmes que vous pouvez aborder : 10. • Quelle est la différence? • Quels sont les signes d’une relation fondée sur l’amour, d’une relation fondée sur le désir? • Le désir est-il un sentiment sain? • Peut-on fréquenter un petit copain ou une petite copine même si on ne l’aime pas? La seule preuve d’amour est de faire l’amour. Thèmes que vous pouvez aborder : 268 • Abstinence. • Intimité. • Autres solutions (p. ex. : masturbation mutuelle, relations sexuelles bucco-génitales, etc.). Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Évaluez votre relation Niveau III Objectif : Les participants évalueront leurs relations sentimentales Structure : Exercice individuel Durée : 15 minutes Matériel : Document de travail intitulé « Évaluez votre relation » Marche à suivre 1. Distribuez le document de travail intitulé « Évaluez votre relation ». Informez les participants qu’il s’agit d’un travail de réflexion individuel, que ce questionnaire est confidentiel et qu’ils n’auront pas à partager leurs réponses avec le reste de la classe. 2. Présentez l’exercice en faisant remarquer qu’il est parfois nécessaire de prendre un certain recul par rapport à notre relation sentimentale afin d’évaluer la situation. Précisez qu’il peut être particulièrement difficile de remarquer les tendances malsaines qui se sont développées dans la relation lorsque l’on n’a pas ce recul. Dites-leur que ce questionnaire a pour but de les aider à évaluer si leur relation a plutôt tendance à être saine ou malsaine. 3. Engagez la discussion en orientant les échanges à l’aide des questions suivantes : 4. • Quelles sont les principales caractéristiques d’une relation saine? • Quelles sont les principales caractéristiques d’une relation malsaine? • Que peut faire une personne qui se trouve dans une relation malsaine pour remédier à la situation? Pour conclure, soulignez à quel point il peut être difficile d’admettre qu’une relation est malsaine. Il est toutefois important, si une relation est malsaine, de chercher appui auprès d’amis, de la famille et d’autres personnes en qui nous avons confiance. (Adaptation autorisée par le Service de Santé publique de la ville de Toronto). Relations, communication et prise de décisions 269 Document de travail Évaluez votre relation 1. Vous acceptez que votre partenaire passe du temps seul avec ses amis ou sa famille. Non Oui Parfois 2. Votre partenaire accepte que vous passiez du temps seul avec vos amis ou votre famille. Non Oui Parfois 3. Votre partenaire vous trouve beau (belle), le montre par ses gestes et n’hésite pas à vous le dire. Non Oui Parfois 4. Vous décidez ensemble de vos activités en commun. Non Oui Parfois 5. Votre partenaire sait comment vous faire sentir mal et n’hésite pas à le faire. Non Oui Parfois 6. Votre partenaire vous pousse à faire des choses que vous ne voulez pas pendant vos rapports amoureux. Non Oui Parfois 7. Lorsque vous refusez de faire ces choses-là, votre partenaire vous dénigre. Non Oui Parfois 8. Votre partenaire vous a déjà menacé de vous faire mal ou vous a déjà fait mal. Non Oui Parfois 9. Vous vous sentez dans l’ensemble heureux(se) dans cette relation. Non Oui Parfois 10. Les sautes d’humeur de votre partenaire vous font peur, alors vous évitez de le(la) mettre en colère. Non Oui Parfois 11. Le fait que votre partenaire conduise vite, boive trop ou prenne d’autres types de risques vous fait peur. Non Oui Parfois 12. Votre partenaire vous dit : « Je ne peux pas vivre sans toi » et vous avez peur que cela puisse être vrai. Non Oui Parfois 13. Vous redoutez la fin de votre relation et craignez que votre partenaire ne fasse rien pour l’éviter. Non Oui Parfois 14. Vous vous pensez capable de résoudre les problèmes de votre partenaire. Non Oui Parfois 15. Votre partenaire estime que la jalousie est une preuve d’amour. Non Oui Parfois 16. Vous partagez la même vision de votre couple et vous avez mutuellement confiance en votre fidélité. Non Oui Parfois 17. Vous et votre partenaire êtes à l’abri des maladies transmises sexuellement (MTS) ainsi que d’une grossesse non désirée. Non Oui Parfois 18. Vous êtes tous les deux francs et honnêtes envers l’autre et parlez facilement de vos sentiments. Non Oui Parfois • Si vous avez répondu « OUI » aux questions 1,2,3,4,9,16,17 et 18, vous vous trouvez sans doute dans une relation relativement harmonieuse. • Si vous avez répondu « OUI » ou « PARFOIS » aux questions 5,6,7,8,10,11,12,13,14 et 15, votre relation est sans doute instable et même dangereuse. • Si votre relation est dangereuse ou instable, n’hésitez pas à chercher de l’aide. Parlez à un adulte en qui vous avez confiance ou contactez le centre d’aide aux victimes d’agressions sexuelles le plus proche de chez vous. 270 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Demandez à l’expert Niveau III Objectif : Les participants examineront des situations où des décisions d’ordre sexuel doivent être prises Structure : Petits groupes Durée : 30 minutes Matériel : Document de travail intitulé « Demandez à l’expert » et copie de ce document à l’intention de l’enseignant Marche à suivre 1. Présentez l’exercice en faisant remarquer combien il peut être difficile de décider si l’on veut commencer ou encore poursuivre une relation sexuelle et comment cette décision est importante. 2. Divisez la classe en sept. 3. Remettez à chaque groupe une des lettres tirées du document de travail intitulé « Demandez à l’expert ». 4. Accordez-leur suffisamment de temps pour qu’ils réfléchissent à une réponse. 5. Lorsqu’ils auront terminé, désignez deux volontaires de chaque groupe à venir lire respectivement la lettre et leur réponse devant la classe. Aidezvous des éléments de réponse fournis plus loin pour animer la discussion ou pour corriger toute idée fausse sur le sujet. 6. Engagez une discussion de groupe autour des questions suivantes : 7. • Quelles sont les raisons les plus valables justifiant de ne pas avoir de rapports sexuels? • Quelles sont les raisons les plus valables justifiant des rapports sexuels? Pour conclure, soulignez l’importance de tenir compte autant de nos valeurs et de nos croyances personnelles que de notre relation lorsqu’il s’agit de faire un choix touchant aux rapports sexuels. Relations, communication et prise de décisions 271 Copie de l’enseignant Demandez à l’expert 1. Cher expert, Voilà quatre mois que je sors avec Patrick. Il est vraiment super et veut toujours faire l’amour avec moi, mais j’hésite. Comment savoir si je suis prête? Éléments de réponse : Sentiments à l’égard de Patrick Valeurs personnelles (p. ex : culturelles, religieuses) Autres possibilités à part les rapports sexuels À l’avenir, lorsqu’elle se souviendra de son passé, sera-t-elle satisfaite de la décision qu’elle aura prise? Est-elle prête et sont-ils prêts à assumer la responsabilité d’employer des méthodes de contraception et de prévention contre les MTS? 2. Cher expert, J’ai fait l’amour pour la première fois la fin de semaine dernière. Samuel est vraiment formidable, mais je regrette un peu cet acte. Je ne sais pas si je veux vraiment poursuivre une relation sexuelle. Mais maintenant que je « l’ai fait », je suppose que je ne peux pas revenir sur ma décision. Que devrais-je faire? Éléments de réponse : Ce n’est pas parce que l’on a dit oui une fois que l’on doit dire oui tout le temps Liberté de choix Importance de communiquer avec Samuel et de partager ses préoccupations avec lui Autres possibilités à part les rapports sexuels 3. Cher expert, Cela fait plusieurs mois que je sors avec le même petit copain. Nous nous entendons très bien, mais il veut toujours me tenir la main ou m’embrasser en public, ce qui me rend très mal à l’aise. Que devrais-je faire? Éléments de réponse : Importance de se sentir à l’aise dans ce qu’on fait Importance de la communication 4. Cher expert, Voilà dix mois que je sors avec Suzanne. Elle me menace toujours de rompre avec moi si je refuse de faire l’amour. Parfois, je n’en ai tout simplement pas envie. J’ai essayé de lui en parler, mais elle ne m’écoute pas. Je crains qu’elle ne me fasse une mauvaise réputation. Que devraisje faire? 272 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Éléments de réponse : Problème d’abus Liberté de choix Importance de chercher appui auprès d’amis ou d’adultes en qui on a confiance Peut être souhaitable de mettre fin à la relation 5. Cher expert, Cela fait plus d’un an que je sors avec Rosalie. Nous nous aimons beaucoup et passons beaucoup de temps ensemble. Nous n’avons pas encore fait l’amour, et nous sommes tous les deux à l’aise avec cette situation. Mais tout le monde pense que nous l’avons déjà fait et certains nous taquinent et font même des commentaires à ce sujet. Nous ressentons tellement de pression – il semble que tout le monde a des rapports sexuels, alors peut-être que nous devrions y penser aussi. Que devons-nous faire? Éléments de réponse : Liberté de choix Tout le monde n’a pas déjà fait l’amour, même si cela peut sembler ainsi Il ne faut pas se penser obligé de faire quelque chose simplement parce que tout le monde semble le faire 6. Cher expert, Cela fait plus de six mois que je sors avec Christophe. Je l’aime beaucoup et souhaiterais que l’on soit plus proches. Mais je déteste certaines parties de mon corps et ai peur qu’il ne me désire plus une fois qu’il me verra nue. Que devrais-je faire? Éléments de réponse : Problème de confiance en soi et d’image de soi Partager ses préoccupations avec Christophe ou avec d’autres personnes en qui elle a confiance Prendre une chose à la fois et ne pas se précipiter 7. Cher expert, Mon petit copain et moi sommes très proches et notre relation commence à être assez sérieuse. Nous voulons tous les deux faire l’amour et souhaitons nous protéger, mais avons trop honte d’aller acheter des condoms. Que devrions-nous faire? Éléments de réponse : Aller les acheter ensemble Vous les procurer gratuitement auprès d’une clinique ou d’un centre de jeunesse (services destinés aux jeunes) Demander à quelqu’un d’aller les acheter pour vous Reconsidérer la décision Relations, communication et prise de décisions 273 Document de travail Demandez à l’expert 1. Cher expert, Voilà quatre mois que je sors avec Patrick. Il est vraiment super et veut toujours faire l’amour avec moi, mais j’hésite. Comment savoir si je suis prête? 2. Cher expert, J’ai fait l’amour pour la première fois la fin de semaine dernière. Samuel est vraiment formidable, mais je regrette un peu cet acte. Je ne sais pas si je veux vraiment poursuivre une relation sexuelle. Mais maintenant que je « l’ai fait », je suppose que je ne peux pas revenir sur ma décision. Que devrais-je faire? 3. Cher expert, Cela fait plusieurs mois que je sors avec le même petit copain. Nous nous entendons très bien, mais il veut toujours me tenir la main ou m’embrasser en public, ce qui me rend très mal à l’aise. Que devrais-je faire? 4. Cher expert, Voilà dix mois que je sors avec Suzanne. Elle me menace toujours de rompre avec moi si je refuse de faire l’amour. Parfois, je n’en ai tout simplement pas envie. J’ai essayé de lui en parler, mais elle ne m’écoute pas. Je crains qu’elle ne me fasse une mauvaise réputation. Que devraisje faire? 5. Cher expert, Cela fait plus d’un an que je sors avec Rosalie. Nous nous aimons beaucoup et passons beaucoup de temps ensemble. Nous n’avons pas encore fait l’amour, et nous sommes tous les deux à l’aise avec cette situation. Mais tout le monde pense que nous l’avons déjà fait et certains nous taquinent et font même des commentaires à ce sujet. Nous ressentons tellement de pression – il semble que tout le monde a des rapports sexuels, alors peut-être que nous devrions y penser aussi. Que devons-nous faire? 6. Cher expert, Cela fait plus de six mois que je sors avec Christophe. Nous avons récemment abordé le sujet des rapports sexuels et je pense que je suis prête. Je l’aime beaucoup et souhaiterais que l’on soit plus proches. Mais je déteste certaines parties de mon corps et ai peur qu’il ne me désire plus une fois qu’il me verra nue. Que devrais-je faire? 7. Cher expert, Mon petit copain et moi sommes très proches et notre relation commence à être assez sérieuse. Nous voulons tous les deux faire l’amour et souhaitons nous protéger, mais avons trop honte d’aller acheter des condoms. Que devrions-nous faire? 274 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive C’est si difficile de mettre fin à une relation! Niveau III Objectif : Les participants examineront les compétences nécessaires pour établir des relations saines et mettre fin aux relations malsaines. Structure : Jeux de rôles en classe et exercice individuel Durée : 40 minutes Matériel : Document de travail à l’intention des élèves intitulé « C’est si difficile de mettre fin à une relation! », copie de ce document à l’intention de l’enseignant Marche à suivre 1. Distribuez aux élèves le document de travail intitulé « C’est si difficile de mettre fin à une relation! ». Présentez-leur l’exercice en faisant remarquer combien il peut être difficile de mettre un terme à une relation et en précisant que cette activité les aidera à acquérir les compétences nécessaires pour le faire au besoin. 2. Demandez aux participants de compléter le document de travail. Cet exercice peut être fait en classe ou à la maison. Recueillez les réponses en classe. 3. Demandez-leur de simuler des situations illustrant différentes approches pour mettre fin à une relation. Dites-leur qu’ils peuvent s’aider des réponses dont vous aurez discutées aux étapes précédentes. Précisez qu’ils peuvent choisir d’illustrer à la fois des méthodes négatives et des méthodes positives. 4. Certains enseignants préfèrent que les participants interviennent et conseillent les « acteurs » pendant le jeu de rôle en leur faisant des suggestions. Exemples : 5. • « Pourquoi ne diriez-vous pas cela plutôt de cette façon... » • « Laissez-moi vous montrer ce que je veux dire... » • « Et si l’autre personne répondait plutôt de cette manière... » Pour conclure, précisez que les relations sentimentales comportent toutes un certain risque émotionnel et de chagrin amoureux. Mettre fin à une relation est une tâche difficile mais reste une compétence essentielle à apprendre. Il est en outre important de savoir quelles sont les personnes autour de nous susceptibles de nous appuyer et de nous aider dans ce processus. (Adaptation autorisée de l’ouvrage de Gordon, Bill. (1995) Relationships Skills for Healthy Sexuality. Edmonton, Alberta Learning.) Relations, communication et prise de décisions 275 Copie de l’enseignant Éléments de réponses pour l’exercice intitulé « C’est si difficile de mettre fin à une relation! ». 1. Quelles sont les raisons qui peuvent motiver une personne à mettre fin à une relation ou à une amitié? Éléments de réponse : on ne ressent plus d’amour pour l’autre personne, on en aime une autre, nos intérêts divergent de plus en plus, on se rend compte que nos premières impressions étaient fausses, disputes incessantes, abus ou violence, nos parents s’opposent, les différences sont trop importantes, déménagement, il s’agissait simplement d’une « amourette de vacances d’été ». 2. Dans l’une de ses chansons, l’artiste Paul Simon fait référence aux « 50 façons de laisser tomber son amoureux » (« 50 ways to leave your lover »). Citez certaines des approches les plus courantes pour mettre fin à une amitié ou à une relation. Éléments de réponse : face à face en toute franchise, au moyen d’une lettre, par téléphone, en procédant par insinuations, en exaspérant l’autre personne jusqu’à ce qu’elle finisse par rompre la première, en étant infidèle et en espérant que la nouvelle se répande, en provoquant une grosse dispute, en demandant à un ami ou à une amie de faire passer le message à notre place, en cessant d’appeler et en espérant que l’autre finira par comprendre... (l’énoncé ne demande pas de citer des méthodes courantes nécessairement positives!) 3. a) Avez-vous déjà eu besoin de mettre fin à une amitié ou à une relation? Comment vous y êtes-vous pris? Les réponses varieront. b) La rupture s’est-elle bien passée? Expliquez. Les réponses varieront. 4. a) A-t-on déjà « rompu » avec vous? Comment la personne s’y est-elle prise? Les réponses varieront. Certains n’auront pas vécu une telle expérience; d’autres auront des dizaines d’histoires à raconter. b) Vous souvenez-vous de comment vous vous êtes sentis à l’époque? Pensez-vous que la personne aurait pu s’y prendre différemment? Les réponses varieront. c) Si l’un de vos amis devait mettre fin à votre relation, comment aimeriez-vous qu’il s’y prenne? Les réponses varieront. 276 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive 5. a) Pourquoi cela peut-il être difficile ou même dangereux de mettre fin à une relation abusive ou violente? Éléments de réponse : la personne peut continuer à aimer son partenaire malgré les abus dont elle est victime, par peur, la personne peut se sentir coupable ou responsable de la situation et vouloir continuer à essayer d’améliorer la situation, par peur de ne pouvoir trouver personne d’autre... b) Pourquoi est-ce important de mettre fin à une relation abusive ou violente? Sans l’aide d’un professionnel, les actes d’abus ne diminueront pas. En fait, l’attitude abusive non seulement se poursuivra, mais augmentera probablement avec le temps. c) Comment les amis peuvent-ils aider quelqu’un à mettre fin à une relation abusive ou violente? En l’écoutant, en croyant son histoire, en lui laissant savoir que cela les préoccupe et qu’ils veulent l’aider, en lui faisant savoir que ça n’est pas de sa faute, en l’encourageant à se confier à un adulte en qui il a confiance ou à un professionnel. Supposons que quelqu’un choisisse de rompre avec une personne en communiquant face à face avec elle. À l’aide de la méthode que vous avez apprise pour vous aider à vous affirmer, inventez un « scénario » de rupture en choisissant l’une des situations suivantes. (Votre enseignant pourrait vous demander de former un groupe pour jouer votre scénario devant la classe). • Michel apprend que sa petite amie le trahit et fréquente une autre personne depuis un moment. • Joanna ne fait plus confiance à son amie Natasha qui a raconté à d’autres les problèmes personnels que Joanna avait partagés avec elle en toute confidence. • Marie en a assez de toujours devoir se battre avec Benjamin pour qu’il achète des condoms ou même pour qu’il les mette lorsque c’est elle qui les achète. • Christophe, le petit copain de Léa, a commencé à user de violence verbale. • Bien que Brigitte pense que son petit copain Daniel et elle pourraient être de bons amis, elle se rend compte qu’ils ont vraiment peu de choses en commun après tout. • Bien qu’Olivia ait ouvertement parlé à Farid de ses expériences sexuelles passées, elle n’a pas réussi à le convaincre d’en faire de même. Cet exercice peut être fait individuellement ou en petits groupes. Les participants pourraient essayer d’inventer deux scénarios pour la situation qu’ils auront choisie, un dans lequel la personne fait face à la situation de manière négative et en ne sachant pas s’affirmer, et l’autre dans lequel la personne fait preuve de grandes compétences en communication et sait s’affirmer de manière subtile. Relations, communication et prise de décisions 277 Document de travail C’est si difficile de mettre fin à une relation! 1. Quelles sont les raisons qui peuvent motiver une personne à mettre fin à une relation ou à une amitié? 2. Dans l’une de ses chansons, l’artiste Paul Simon fait référence aux « 50 façons de laisser tomber son amoureux » (« 50 ways to leave your lover »). Citez certaines des approches les plus courantes pour mettre fin à une amitié ou à une relation. 3. a) Avez-vous déjà eu besoin de mettre fin à une amitié ou à une relation? Comment vous y êtes-vous pris? b) La rupture s’est-elle bien passée? Expliquez. 4. a) A-t-on déjà « rompu » avec vous? Comment la personne s’y est-elle prise? b) Vous souvenez-vous de comment vous vous êtes sentis à l’époque? Pensez-vous que la personne aurait pu s’y prendre différemment? c) Si l’un de vos amis devait mettre fin à votre relation, comment aimeriez-vous qu’il s’y prenne? 5. a) Pourquoi cela peut-il être difficile de mettre fin à une relation abusive ou violente? b) Pourquoi est-ce important de mettre fin à une relation abusive ou violente? c) Comment les amis peuvent-ils aider quelqu’un à mettre fin à une relation abusive ou violente? 278 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive 6. Supposons que quelqu’un choisisse de rompre avec une personne en communiquant face à face avec elle. Inventez un « scénario » de rupture en choisissant l’une des situations suivantes. Formez un groupe pour jouer votre scénario devant la classe. • Michel apprend que sa petite amie le trahit et fréquente une autre personne depuis un moment. • Joanna ne fait plus confiance à son amie Natasha qui a raconté à d’autres les problèmes personnels que Joanna avait partagés avec elle en toute confidence. • Marie en a assez de toujours devoir se battre avec Benjamin pour qu’il achète des condoms ou même pour qu’il les mette lorsque c’est elle qui les achète. • Christophe, le petit copain de Léa, est devenu physiquement violent. • Bien que Brigitte pense que son petit copain Daniel et elle pourraient être de bons amis, elle se rend compte qu’ils ont vraiment peu de choses en commun après tout. • Bien qu’Olivia ait ouvertement parlé à Farid de ses expériences sexuelles passées, elle n’a pas réussi à le convaincre d’en faire de même. Relations, communication et prise de décisions 279 Module 7 : Contraception et sexualité à risques réduits Tout le monde peut bénéficier de renseignements sur la contraception et la sexualité à risques réduits afin de prévenir les grossesses non désirées et de se protéger contre les maladies transmissibles sexuellement (MTS). Ce module propose des stratégies amenant les participants à réfléchir sur les conséquences que peut avoir sur leur vie le fait d’être sexuellement actif à un jeune âge, leur fournit des informations précises sur la contraception et la sexualité à risques réduits et fait le point sur les ressources communautaires les plus pertinentes. Contraception et sexualité à risques réduits Il est important que l’information sur les risques potentiels et sur la façon de les réduire soit présentée de façon à aider les jeunes à prendre des décisions saines et responsables. Notre rôle est de fournir les faits, d’amener les jeunes à réfléchir sur leurs valeurs et leurs attitudes et de les aider à examiner sur quel chemin ces valeurs et ces attitudes peuvent les mener. Nos efforts doivent inciter les jeunes à engager un processus de réflexion et non à leur donner de simples conseils. Ce module prévoit des activités de niveaux I et II sur le thème de la contraception1. Ces exercices interactifs ont pour but d’aider les jeunes à faire le lien entre les conséquences qui y sont évoquées et leur expérience personnelle et de leur faire connaître les ressources communautaires appropriées. Notons qu’il n’est pas utile de donner trop de détails lorsque l’on présente ce genre d’information dans un contexte non clinique. Les jeunes doivent savoir quelles sont les méthodes de contraception possibles, comment elles fonctionnent, quelle est leur efficacité, comment ils peuvent y accéder ainsi que certains des avantages et inconvénients qui y sont associés. Nous avons choisi de mettre l’accent sur les méthodes qui sont les plus efficaces et qui sont les plus susceptibles d’être acceptées par les jeunes. Les enseignants peuvent, de leur côté, fournir des renseignements plus détaillés sur d’autres méthodes en distribuant de la documentation (dépliants, feuillets d’information, etc.) Des feuillets d’information sur les méthodes les plus courantes et sur d’autres méthodes sont présentés dans la section Ressources du présent guide. Les enseignants auraient peut-être intérêt à revoir les processus d’ovulation et de menstruation afin que les participants comprennent mieux comment fonctionne la contraception. Au Canada, aucune loi n’impose d’âge minimum pour prescrire des contraceptifs et n’oblige les jeunes à informer leurs parents qu’ils en prennent. De même, rien ne force le personnel clinique à informer les parents du fait que leur enfant prend des contraceptifs. En réalité, en informer les parents serait une violation du devoir de confidentialité vis-àvis du patient. OBJECTIFS DE CE MODULE : Les participants auront à • examiner les risques associés au fait d’être sexuellement actif à un jeune âge. • examiner les risques de faire l’amour sans employer de contraceptifs ou de condoms. • décrire diverses méthodes de contraception. • proposer des façons de négocier l’utilisation du condom. • montrer aux participants comment rechercher des renseignements et consulter les différentes ressources qui existent. Cette section propose également des activités sur le thème de la sexualité à risques réduits. Les participants de niveau II seront amenés à réfléchir aux conséquences que peut avoir sur leur vie le fait d’être sexuellement actifs à un jeune âge, à examiner leurs propres valeurs touchant à la sexualité et à apprendre à s’affirmer. Quant aux activités de niveau III, elles permettront aux participants de prendre davantage conscience des attitudes qui peuvent poser un obstacle à l’utilisation du condom et à la communication et se pencheront sur les risques correspondants. Contraception et sexualité à risques réduits 283 Conseils pour l’enseignant Niveau I : Enfants entre 9 et 11 ans Entre la 4 e et la 6 e année Rappelez à votre groupe que beaucoup d’adolescents n’ont pas de relations sexuelles. Selon l’Étude sur les jeunes Canadiens face au SIDA (1988), au secondaire I, seulement 12 % des garçons et 8 % des filles ont eu des relations sexuelles, au secondaire III, ces chiffres atteignent 31 % et 21 % respectivement et au secondaire V (11e année), 49 % et 41 %2. Les jeunes ayant abandonné leurs études sont plus à même d’avoir eu des relations sexuelles puisque environ 85 % d’entre eux ont fait l’amour au moins une fois3. Niveau II : Jeunes entre 12 et 14 ans Entre le Secondaire I et III (entre la 7 e et la 9 e année) Beaucoup de jeunes pensent qu’ils font partie de la minorité et qu’ils sont anormaux s’ils n’ont pas encore eu de relations sexuelles. Nous devons aider les jeunes à prendre conscience du fait que c’est normal de ne pas être sexuellement actif, en prenant soin de ne pas aliéner ceux qui le sont. Niveau III : Adolescents de plus de 15 ans Secondaire IV et plus (10 e année et plus) Parfois, dans un effort de fournir de l’information sur les moyens de réduire les risques dans les rapports sexuels, nous pouvons involontairement donner l’impression que tous les jeunes sont sexuellement actifs. Efforcez-vous donc d’utiliser un langage qui mettra tout le monde à l’aise en utilisant, par exemple, la formule suivante : « pour les jeunes qui ont décidé d’avoir des relations sexuelles, il est important de... » Il est fort probable que certains des participants qui suivront vos cours soient gays, lesbiennes ou bisexuels, ou encore se posent des questions sur leur orientation sexuelle. Or, quelle que soit l’orientation sexuelle qu’ils choisissent, tous les jeunes ont besoin d’être renseignés sur la contraception et la sexualité à risques réduits. Assurez-vous d’utiliser un langage qui s’adresse à tout le monde de façon à ce que les gays, les lesbiennes, les bisexuels ou les jeunes qui se posent des questions se sentent aussi concernés (p. ex. : employez le mot « partenaire » au lieu des expressions « petit copain/petite copine », abordez les sujets des rapports anaux et des relations sexuelles buccogénitales dans vos discussions). Vous auriez peut-être même intérêt à préciser au groupe que les cours que vous donnez s’adressent à tous les participants, qu’ils soient gays, lesbiennes, hétérosexuels ou qu’ils ne soient pas encore certains de leur orientation sexuelle. Soyez également sensibles aux diverses religions et cultures de votre groupe, sachant que certaines croyances et cultures n’acceptent pas certaines formes de contraception. Note : Certaines des questions abordées dans le présent module recoupent celles couvertes par le module sur les MTS et le VIH et par celui sur les relations et la prise de décisions. Vous pourriez compléter vos plans de cours par les exercices proposés dans ces deux modules. 1 Ce module ne prévoit pas d’activités de niveau I parce que les questions abordées ne conviennent pas aux jeunes de ce niveau. 2 King, Alan et coll. (1988) Étude sur les jeunes Canadiens face au SIDA. Queen’s University, Kingston (Ontario). 3 284 Ibid. Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Discussion de groupe – s’abstenir ou ne pas s’abstenir Objectif : Les participants examineront les raisons pour lesquelles les jeunes choisissent de s’abstenir ou de ne pas s’abstenir Structure : Activité de groupe Durée : 20 minutes Matériel : Grandes feuilles ou tableau noir Marche à suivre 1. Inscrivez deux colonnes au tableau, tel qu’illustré ci-dessous. Demandez aux participants de réfléchir aux raisons pour lesquelles des jeunes choisiraient de s’abstenir, puis aux raisons pour lesquelles ils choisiraient d’avoir des relations sexuelles tout de suite. Suivent quelques éléments de réponses : Raisons pour lesquelles des jeunes choisiraient de s’abstenir Raisons pour lesquelles des jeunes choisiraient d’avoir des relations sexuelles tout de suite Pour des croyances religieuses, culturelles À cause des « hormones », par désir ou par curiosité Parce qu’ils ne se sentent pas encore prêts Pour prouver leur amour à leur partenaire Par souci de ne pas avoir à cacher quelque chose à leurs parents Pour éviter tout sentiment de honte, de peur ou de déception Pour ne pas avoir à s’inquiéter des MTS ou d’une grossesse (parce que l’abstinence est la seule véritable méthode qui soit efficace à 100 %) Parce qu’ils ressentent la pression exercée par leur partenaire ou par d’autres Parce qu’ils ressentent une certaine pression « sociale », parce qu’ils pensent que tout le monde fait l’amour et qu’ils seraient les seuls à ne pas le faire Pour avoir plus de temps à consacrer aux amis et à d’autres activités Parce qu’ils veulent se sentir aimés Parce que c’est bon Pour donner plus de temps à la relation de s’épanouir Parce qu’ils sont soucieux de leur réputation Pour qu’on les aime davantage, pour éviter la rupture Parce qu’ils sont sous l’influence de l’alcool ou de drogues Parce qu’ils estiment que les relations sexuelles ne doivent avoir lieu que dans un certain contexte Parce qu’ils ne sont pas capables de dire « non », parce qu’ils « suivent la mouvance » Parce qu’ils estiment que d’avoir des relations sexuelles trop tôt peut nuire à une relation (avec un partenaire, des amis ou les parents) Parce que les deux partenaires souhaitent se montrer à quel point ils s’aiment mutuellement Parce qu’ils ont décidé, après avoir fait l’amour une fois, qu’ils n’étaient pas prêts à avoir une relation sexuelle (pour toutes les raisons précédentes, ce n’est pas parce que l’on a dit « oui » une fois que l’on doit continuer à dire « oui ») 2. Ceux qui se posent des questions sur leur orientation sexuelle peuvent avoir des rapports sexuels dans le but « d’identifier » s’ils sont attirés par des jeunes du sexe opposé ou par des jeunes du même sexe Prenez soin de rappeler aux participants que la MAJORITÉ des jeunes de leur âge N’ONT PAS de relations sexuelles. Selon l’Étude sur les jeunes Canadiens face au SIDA (1988), seulement 12 % des garçons et 8 % des filles du secondaire I (7e année) ont fait l’amour au moins une fois. Niveau II Note : Présenter ainsi la problématique évite aux enseignants d’avoir à privilégier les valeurs qui justifient l’abstinence et offre aux participants l’occasion de réfléchir à leurs propres valeurs. Demander aux participants de dire pourquoi les jeunes en général choisiraient l’une ou l’autre des options leur permet de se mettre dans la peau d’un « observateur objectif » de sorte qu’ils ne sont pas obligés de partager leurs croyances ou leurs opinions personnelles avec le reste du groupe. Note : Vous pouvez faire cette activité avec le groupe dans son ensemble ou en divisant la classe en plusieurs groupes plus petits. Dans le deuxième cas, les groupes devront désigner une personne pour noter leurs réponses et les communiquer à la classe au terme de leur discussion. Vous pouvez discuter de chaque réponse au fur et à mesure qu’elles sont évoquées et compléter l’exercice en demandant aux participants de décider quelles sont les raisons qui, d’après eux, justifient le fait d’avoir des relations sexuelles. (Adaptation autorisée du Programme de santé sexuelle en milieu scolaire d’Ottawa-Carleton. Région d’Ottawa-Carleton (2000). Ottawa. Auteur.) Contraception et sexualité à risques réduits 285 Quelles sont les conséquences d’être sexuellement actif à un jeune âge? Niveau II But : Les participants évalueront quels sont les risques associés au fait d’être sexuellement actif à un jeune âge Structure : Petits groupes Durée : 20 minutes Matériel : Document de travail intitulé « Quelles sont les conséquences d’être sexuellement actif à un jeune âge? », tableau noir ou grandes feuilles Marche à suivre 1. Divisez la classe en petits groupes de 5 ou 6. Distribuez les documents de travail à chaque groupe et demandez-leur de désigner un secrétaire. 2. Demandez-leur de réfléchir aux conséquences liées au fait d’être sexuellement actif à un jeune âge (p. ex. : le fait d’avoir des rapports vaginaux ou anaux à leur âge). Demandez-leur en particulier les éléments suivants : 3. • Quelles sont les conséquences physiques (santé)? • Quelles sont les conséquences émotionnelles pour les jeunes de leur âge (tenant compte également des relations avec les amis, les parents ou le partenaire)? • Quelles sont les solutions pour réduire ces risques? Une fois que les groupes auront complété leur document de travail, invitez des volontaires à partager les réponses de leur groupe. Inscrivez les réponses au tableau et engagez une discussion au fur et à mesure qu’elles sont évoquées. Vous pouvez aussi aborder certaines questions vous-mêmes si elles ne sont pas abordées par les jeunes. Questions pouvant faire l’objet de discussion : Conséquences physiques liées au fait d’être sexuellement actif à un jeune âge • Risque accru de grossesse. • Plus forte probabilité d’attraper des MTS et de souffrir des complications possibles qui y sont associées (p. ex. : risque d’infertilité). • Plus grande probabilité d’attraper le VIH. • Risque accru pour les femmes d’attraper le cancer du col utérin (parce que les partenaires sexuels potentiels sont plus nombreux, l’utérus à l’âge de la puberté est plus vulnérable). (Adaptation autorisée du Programme de santé sexuelle en milieu scolaire d’Ottawa-Carleton. Région d’Ottawa-Carleton (2000). Ottawa. Auteur.) 286 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Conséquences émotionnelles et relations • La réputation peut en souffrir (serait-ce le cas autant pour les garçons que pour les filles?) • On peut éprouver un certain sentiment de honte (du fait que l’on cache quelque chose à nos parents). • Cela peut nuire à la relation avec le partenaire – ou du moins la modifier. • La relation peut ne pas s’épanouir davantage, les partenaires se sentant mal à l’aise l’un avec l’autre. • On peut être plus enclin à négliger la dimension émotionnelle de la relation. • Il se peut que nos amis n’approuvent pas notre attitude. • Toutes les inquiétudes au sujet d’une grossesse éventuelle ou des MTS, etc. peut exiger du temps et de l’énergie au détriment d’autres activités. • On peut se sentir influencé et éprouver un certain ressentiment dans la relation. • Cela peut avoir des retombées négatives sur l’estime de soi, surtout si une personne se sent « utilisée ». • On peut regretter d’avoir fait l’amour. • Cela peut rendre une rupture éventuelle encore plus difficile à supporter. Que peut-on faire pour réduire tous ces risques? 4. • S’abstenir (ou attendre d’être un peu plus âgé). • Utiliser des condoms et des moyens de contraception efficaces. • Avoir des activités sexuelles à moindres risques (baisers, caresses, etc.). Pour conclure, engagez une discussion sur les risques physiques et émotionnels liés au fait d’avoir des relations sexuelles à un jeune âge. Précisez qu’il est important d’être conscient de ces conséquences et de connaître les moyens de réduire leur portée avant de songer à être sexuellement actif. Rappelez aussi aux participants que la majorité des jeunes de leur âge n’ont pas de relations sexuelles. Selon l’Étude sur les jeunes Canadiens face au SIDA (1988), seulement 12 % des garçons et 8 % des filles du secondaire I (7e année) ont fait l’amour au moins une fois. Contraception et sexualité à risques réduits 287 Sujets de réflexion sur les méthodes de prévention de grossesse Niveaux II/III Note : Cette activité s’adresse à toutes sortes de jeunes. Les réponses et l’orientation de la discussion dépendent de leur niveau de maturité. Pour les adolescents plus jeunes, ces renseignements seront en grande majorité nouveaux. Les adolescents plus âgés seront vraisemblablement plus renseignés sur la question et souhaiteront certainement avoir des renseignements plus détaillés. Il est important de ne pas saturer les participants d’information mais de leur fournir suffisamment de renseignements pour qu’ils puissent recourir à des méthodes de contraception efficaces au besoin. Les décisions de s’abstenir ou de remettre à plus tard sont présentées comme les moyens de prévention les plus sages pour les jeunes. En outre, il serait sans doute utile de revoir les processus de conception et d’ovulation avec les plus jeunes afin qu’ils puissent mieux comprendre comment certaines méthodes de prévention de la grossesse fonctionnent. Soyez également sensibles aux diverses religions et cultures au sein de votre groupe, sachant que certaines croyances et cultures n’acceptent pas certaines formes de contraception. 288 Objectif : Les participants réfléchiront aux différentes méthodes de prévention de grossesse Structure : Petits groupes Durée : Environ 30 minutes Matériel : Grandes feuilles, feutres et ruban adhésif. Vivement recommandé : échantillons de divers contraceptifs pour que les participants puissent les examiner1. Document énumérant les éléments de réponse Marche à suivre 1. Sur le haut de six grandes feuilles, inscrivez le nom d’une méthode de prévention de la grossesse. Écrivez également la liste des questions auxquelles les participants devront répondre. Assurez-vous d’écrire assez gros pour que les participants puissent lire de loin, et laissez suffisamment de place sur chaque feuille pour qu’ils puissent y inscrire leurs réponses. (Vous trouverez plus loin des éléments de réponse proposant des méthodes dont vous pourriez vouloir discuter avec votre groupe, des exemples de questions à inscrire sur les feuilles ainsi que des renseignements de base sur chaque méthode à communiquer à votre groupe). 2. Affichez les feuilles à différents endroits dans la classe. Disposez les échantillons à côté des feuilles correspondantes pour que les participants puissent les examiner au besoin. 3. Divisez la classe en petits groupes et affectez-les à une méthode de prévention. Demandez aux participants de répondre aux questions au mieux de leurs connaissances et d’inscrire leurs réponses sur la feuille. Si les participants ont de la difficulté à répondre, vous pouvez les aider en leur fournissant des renseignements écrits (contactez le service de santé publique local ou le service du planning des naissances le plus proche pour obtenir des dépliants ou des feuillets d’information, ou demandez aux participants de faire des recherches sur Internet ou à la bibliothèque). 4. Circulez dans la classe pour vous assurer que les groupes s’attellent au travail, ou pour les aider en leur posant des questions pour les orienter ou en leur donnant quelques informations. 5. Une fois que les participants auront fini de répondre aux questions (au mieux de leurs connaissances), revoyez chaque méthode avec eux en vous aidant des éléments de réponse fournis plus loin. Vous pouvez demander à chaque groupe de partager ses réponses avec le reste de la classe. Notez bien que les éléments de réponse ne sont pas exhaustifs. 1 Contactez le service de santé publique local ou le service de planning des naissances le plus proche et demandez-leur de vous envoyer des paquets périmés de contraceptifs oraux (jetez les pilules de sorte que les participants n’aient accès qu’à l’emballage), des condoms, des spermicides (éponges vaginales, pellicules contraceptives vaginales, mousse, applicateurs). (Adaptation autorisée du Programme de santé sexuelle en milieu scolaire d’Ottawa-Carleton. Région d’Ottawa-Carleton (2000). Ottawa. Auteur.) Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Le but de cette activité est de faire connaître aux participants les différentes méthodes de prévention de la grossesse qui existent (en particulier celles qui sont le plus utilisées chez les jeunes) ainsi que les différentes ressources communautaires à leur disposition. Vous pouvez obtenir plus d’information sur ces méthodes de prévention en consultant les feuillets d’information contenus dans la section Ressources de ce guide. Donnez aux participants des renseignements pratiques qu’ils pourront utiliser plus tard (feuillets d’information, noms de cliniques sensibles aux besoins des jeunes, numéros de téléphones, etc.) 6. Pour conclure, demandez aux participants de vous dire, d’après eux, quelles seraient les méthodes les plus efficaces pour les jeunes. (On devrait s’attendre à ce qu’ils mentionnent l’abstinence ou le report, les contraceptifs oraux [en parallèle avec les condoms], Depo-Provera [en parallèle avec les condoms], les condoms et les contraceptifs d’urgence [pour « urgences » seulement].) Activité supplémentaire Demandez aux participants de confectionner des affiches publicitaires ou de concevoir des annonces vantant les mérites d’une méthode de prévention de leur choix. Contraception et sexualité à risques réduits 289 Éléments de réponse Sujets de réflexion sur les méthodes de prévention de la grossesse Méthode : Abstinence En quoi consiste cette méthode? • • • • • • Elle signifie qu’une personne refuse d’avoir des rapports vaginaux ou anaux. Il existe toutefois des perceptions différentes de ce qu’est l’abstinence. Pour certains, les baisers sont la limite. Pour d’autres, tout est acceptable à l’exception des rapports vaginaux ou anaux. D’autres encore se sont fixés des limites un peu entre ces deux extrêmes. Chacun doit se fixer ses propres limites et les communiquer à son partenaire. Est-elle efficace? • Cette méthode est efficace à 100 % pour prévenir les grossesses et les risques de transmission des MTS, mais on doit l’utiliser à chaque fois (rappelez-vous que l’on peut attraper des MTS en ayant des relations bucco-génitales.) Comment l’utilise-t-on? • • • • Fixez vos propres limites (avant de vous engager dans une relation). Réfléchissez à la façon dont vous allez aborder le sujet avec votre partenaire. (Essayez d’envisager les questions et les réactions de votre partenaire afin de pouvoir y répondre.) Parlez-lui de vos limites. Certaines personnes préféreront également éviter les situations dans lesquelles elles pourraient se sentir poussées à faire quelque chose dont elles n’ont pas envie ou dans lesquelles elles auraient des difficultés à respecter leurs limites (p. ex. : être seul à la maison avec son partenaire, boire ou prendre des drogues). Pourquoi voudrait-on choisir cette méthode? • • • • Parce qu’il s’agit d’une méthode efficace de prévention de la grossesse et de protection contre les MTS. Parce qu’on ne se sent pas prêt à avoir des relations sexuelles ou parce que l’on ne souhaite pas être préoccupé par les soucis liés au fait d’avoir des relations sexuelles à un jeune âge. Parce que l’on souhaite consacrer plus de temps à d’autres choses, telles que le sport, l’école et les amis, et que l’on souhaite privilégier l’épanouissement personnel avant de s’engager dans des relations sexuelles. Par respect des croyances religieuses ou culturelles. Pourquoi ne voudrait-on pas choisir cette méthode? • • • • 290 Parce qu’on peut se sentir réellement prêts à faire l’amour et à assumer les responsabilités qui y sont associées (acheter des contraceptifs oraux et des condoms afin de se protéger contre les MTS et prévenir les risques de grossesse). Parce que notre partenaire exerce une certaine pression et qu’on a peur de le perdre. Parce que l’on ressent un fort désir sexuel. (Existe-t-il d’autres moyens de donner libre cours à nos sentiments sexuels sans pour autant faire l’amour?) Parce que l’on ne se sent pas capable de communiquer nos limites personnelles. Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Méthode : Condoms et spermicides En quoi consiste ces méthodes? • • • Les condoms empêchent le sperme de pénétrer dans le vagin (et de se faufiler jusqu’à l’ovule). Les condoms empêchent le sperme de pénétrer dans l’anus. Les spermicides tuent les spermatozoïdes. (Les spermicides NE DOIVENT PAS être utilisés dans les rapports anaux parce que la peau autour de l’anus est trop sensible.) Sont-elles efficaces? • • • De manière générale, les condoms sont efficaces à 88 %. L’efficacité des condoms et des spermicides ensembles est de 97 %. (Les spermicides ne sont pas suffisamment efficaces pour être utilisés seuls.) La durée d’efficacité et la rapidité avec laquelle les spermicides font effet varient d’un spermicide à l’autre. Par exemple, les pellicules contraceptives vaginales sont efficaces pendant une heure, mais un couple doit attendre 15 minutes après insertion pour laisser le temps à la pellicule de se dissoudre. Les éponges vaginales, quant à elles, doivent être laissées dans le vagin pendant 6 à 8 heures après un rapport. En général, la majorité des spermicides restent efficaces pendant environ une heure. Les utilisateurs doivent prendre soin de bien lire les instructions. Où peut-on se procurer les condoms et les spermicides? Combien coûtent-ils? • • • • Aucune ordonnance n’est nécessaire. En pharmacie : les condoms coûtent environ 7 $ le paquet de 12 et les spermicides en mousse coûtent environ 16 $. Beaucoup de centres de santé-sexualité distribuent les condoms gratuitement et offrent des spermicides à des prix intéressants. (Contactez votre service de santé publique local ou le service de planning des naissances le plus proche pour connaître les cliniques qui le font.) Beaucoup de centres de jeunes offrent également des condoms gratuitement. Pourquoi voudrait-on choisir ces méthodes? • • • • Parce que les condoms et les spermicides sont faciles à se procurer, parce qu’ils ne coûtent pas cher et qu’aucune ordonnance n’est nécessaire. Parce qu’elles protègent contre la plupart des MTS. (Les condoms ne protègent pas complètement contre l’herpès ou contre le papillomavirus – le virus responsable des verrues génitales.) Parce que l’on s’inquiète des effets secondaires possibles liés aux autres méthodes. Parce qu’elles sont efficaces. Pourquoi ne voudrait-on pas choisir ces méthodes? • • • • Parce qu’elles exigent une certaine planification pour qu’elles soient disponibles au moment où on en a besoin; par ailleurs, certaines personnes n’aiment pas l’idée de devoir interrompre les étreintes amoureuses pour mettre un condom. Certains hommes trouvent que de porter un condom réduit la sensation de plaisir (mais il faut savoir que les érections peuvent durer plus longtemps avec un condom). À cause de réactions allergiques au latex (dans ce cas, on peut combiner le port d’un condom au latex avec celle d’un condom de membrane naturelle). Certaines femmes peuvent ne pas se sentir à l’aise d’utiliser un spermicide ou peuvent avoir des réactions allergiques à ce produit. Contraception et sexualité à risques réduits 291 Méthode : Contraceptifs d’urgence (pilule du lendemain) En quoi consiste cette méthode? Cette pilule contient des doses concentrées d’oestrogène et de progestérone et agit de la manière suivante : • Elle réduit le risque de grossesse après un rapport vaginal non protégé. • Elle retarde ou empêche l’ovulation (son premier mode d’action). • Elle entraîne des modifications de l’endomètre dans le but de réduire les risques d’implantation. Cette pilule doit être prise dans les 72 heures (3 jours) suivant un rapport vaginal non protégé. (Parfois, ce délai peut s’étendre à 5 jours, mais cette pilule est d’autant plus efficace qu’elle est prise tôt.) Est-elle efficace? • • • • Elle prévient 75 % des grossesses qui auraient eu lieu (98 % des femmes qui prennent la pilule du lendemain auront leurs menstruations dans les trois semaines suivantes). Elle sera d’autant plus efficace que la pilule est prise le plus tôt possible après un rapport vaginal non protégé (dans un délai de 72 heures). Nota : la nausée étant l’effet secondaire le plus courant associé à la prise de contraceptifs d’urgence, ces derniers devraient être pris avec du Gravol. Une femme ayant pris la pilule du lendemain devrait avoir ses menstruations dans les 14 à 21 jours suivants. Comment peut-on se procurer cette pilule? Combien coûte-t-elle? • • • • Elle doit être prescrite par un médecin. Beaucoup de cliniques sans rendez-vous, de cabinets de médecin et certains hôpitaux distribuent la pilule (appelez auparavant pour vous en assurer). Les centres de santé-sexualité ainsi que les programmes de traitement pour les victimes d’agression sexuelle la fournissent également. (Communiquez avec le service de santé publique local ou de planning des naissances le plus proche pour savoir où vous pouvez vous la procurer dans votre quartier.) Les centres de santé-sexualité les offrent en général gratuitement. Dans quels cas voudrait-on choisir cette méthode? • • • • Dans le cas de rapports vaginaux non protégés. Dans le cas où le condom s’est déchiré. Si on a été victime d’une agression sexuelle. Si on a oublié de prendre la pilule contraceptive (sans non plus avoir utilisé de condom). Pourquoi ne voudrait-on pas choisir cette méthode? • • • • 292 Parce que le délai indiqué est dépassé (plus de 3 à 5 jours se sont écoulés depuis le rapport vaginal non protégé). Pour des raisons d’ordre médical. Parce que l’on redoute les effets secondaires dont le plus courant consiste en des petits saignements. Parce que les contraceptifs d’urgence ne doivent pas être considérés comme une forme de contraception systématique. Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Méthode : Contraceptifs oraux En quoi consiste cette méthode? • Il s’agit d’une pilule qui contient une certaine dose d’œstrogène et de progestérone (hormones que l’on retrouve chez la femme). • Elle empêche l’ovulation. • Elle épaissit la glaire cervicale pour bloquer l’entrée du sperme. • Elle amincit l’endomètre (paroi interne de l’utérus). Est-elle efficace? • De manière générale, son niveau d’efficacité se situe entre 95 % et 98 %. • Pour assurer un maximum d’efficacité, il est très important de la prendre tous le jours à environ la même heure. • La prise d’antibiotiques, les vomissements et la diarrhée nuisent à l’efficacité de la pilule. Dans ces cas, il est important de recourir à une autre méthode pour le reste du mois. Où peut-on se procurer la pilule? Combien-coûte t-elle? • Elle doit être prescrite par un médecin. (Les femmes plus jeunes doivent d’abord passer un examen médical et parfois se faire faire un frottis cervical.) Un paquet (valable pour un mois de traitement) coûte environ 20 $ en pharmacie. (De nombreux plans d’assurances offerts aux employés couvrent l’achat des pilules. Ces dernières sont également couvertes par la carte d’assurance-médicaments pour les personnes qui reçoivent des prestations d’aide sociale.) • Les centres de santé-sexualité fournissent en général la pilule à des prix intéressants. (Contactez le service de santé publique local ou de planning des naissances le plus proche pour vous renseigner sur les cliniques de votre quartier qui le font.) • Le partenaire peut partager le coût. Pourquoi voudrait-on choisir cette méthode? • Parce qu’elle est très efficace. • Parce qu’elle est pratique et sécuritaire. Pourquoi ne voudrait-on pas choisir cette méthode? • Parce qu’elle peut donner lieu à des effets secondaires graves, bien que très rares. Une analyse minutieuse des antécédents médicaux accompagnée d’un examen et d’un suivi peuvent prévenir ces effets secondaires. Il peut être intéressant de noter que les jeunes femmes (âgées de moins de 35 ans) courent plus de risques d’avoir un accident de voiture ou du fait NE PAS utiliser de moyens de contraception que parce qu’elles ont pris un contraceptif oral. La plupart des autres effets secondaires disparaissent après trois mois de traitement ou peuvent disparaître en changeant de pilule. • Parce qu’il peut être difficile de se rappeler de la prendre tous les jours. • Parce qu’elle ne protège pas contre les MTS; pour cela, il FAUT absolument utiliser des condoms. Contraception et sexualité à risques réduits 293 Méthode : Retrait En quoi consiste cette méthode? • La méthode du retrait consiste à retirer le pénis du vagin juste avant l’éjaculation pour éviter que le sperme et l’oeuf ne se rencontrent. Est-elle efficace? • Cette méthode n’est pas fiable. • Il est difficile pour un homme de savoir exactement quand il va éjaculer et de retirer son pénis à ce moment précis. Il se peut également qu’il y ait du sperme qui s’écoule un peu avant l’éjaculation elle-même. Pourquoi voudrait-on choisir cette méthode? • Parce que l’on n’a pas accès à d’autres méthodes. • Parce que l’on ne comprend pas bien les risques de cette méthode. Pourquoi ne voudrait-on pas choisir cette méthode? 294 • Parce qu’elle ne prévient pas les risques de grossesse. • Parce qu’elle ne protège pas contre les MTS. Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Méthode : Depo-Provera En quoi consiste cette méthode? • Elle consiste en une injection contenant de la progestérone (hormone que l’on retrouve chez la femme). • Elle empêche l’ovulation. • Elle amincit l’endomètre (paroi interne de l’utérus). • Elle épaissit la glaire cervicale pour bloquer l’entrée du sperme. • Parce que cette méthode empêche l’ovulation et amincit l’endomètre, le cycle menstruel des femmes qui prennent le Depo-Provera n’est pas régulier (elles peuvent ne plus avoir de menstruations du tout, ou alors avoir des petite pertes de sang irrégulières, ou bien encore des petits saignements). Est-elle efficace? • Elle est efficace à plus de 99 % à condition que la femme aille tous les trois mois se faire faire une injection. Où peut-on se procurer le Depo-Provera? Combien coûte-t-il? • Il s’agit d’une injection faite par un médecin, ou que l’on peut se faire faire dans une clinique. • Les femmes qui prennent le Depo-Provera doivent également subir un examen médical et se faire faire régulièrement un frottis cervical. • Chaque injection coûte environ 40 $ dans les cabinets de médecin. (Pour les personnes qui reçoivent des prestations d’aide sociale, les injections sont prises en charge grâce à la carte d’assurance-médicaments.) • Les centres de santé-sexualité fournissent ces injections en général à des prix inférieurs. (Contactez le service de santé publique local pour connaître quels sont les centres les plus proches.) • Il est certainement que les partenaires partagent les coûts. Pourquoi voudrait-on choisir cette méthode? • Parce que l’on a besoin d’y penser qu’une fois tous les trois mois. • Parce qu’elle est très efficace. • Certaines femmes préfèrent ne pas avoir de menstruations. Pourquoi ne voudrait-on pas choisir cette méthode? • Certaines femmes peuvent ne pas se sentir à l’aise de ne plus avoir leurs menstruations. • Avoir des petits saignements irréguliers peut gêner quelques femmes. (Environ 50 % des femmes ont de tels saignements au cours de la première année où elles prennent le Depo-Provera, l’autre moitié d’entre elles n’ayant pas du tout de menstruations ni de saignements. Plus la période où l’on prend du Depo-Provera est longue, moins grands sont les risques d’avoir des saignements.) • Parce que l’on redoute les effets secondaires qui y sont associés (p. ex. : diminution de la densité osseuse, aggravation des symptômes de dépression déjà existants). • Parce que l’on a peur des injections. • Parce qu’elle ne protège pas contre les MTS – pour cela, il FAUT absolument utiliser des condoms. Contraception et sexualité à risques réduits 295 Méthode : Ogino-Knauss En quoi consiste cette méthode? • La femme suit de façon minutieuse son cycle menstruel afin de déterminer le moment de l’ovulation. Elle n’aura alors des rapports vaginaux qu’aux périodes où il est « sécuritaire » d’en avoir. Est-elle efficace? • Elle n’est pas très fiable. • De nombreuses jeunes femmes n’ont pas de cycles menstruels réguliers, rendant difficile la tâche de prévoir le moment de l’ovulation. Comment l’utilise-t-on? • Six mois avant d’employer cette méthode, la femme doit prendre note de sa température tous les matins, de l’aspect de son mucus vaginal et de ses menstruations sur un calendrier. (Il y a des femmes qui suivent des cours spéciaux pour savoir comment s’y prendre et les partenaires jouent en général un rôle important.) Le couple évitera alors d’avoir des rapports vaginaux plusieurs jours avant, pendant et après l’ovulation parce que le sperme peut vivre entre 4 et 7 jours dans le corps de la femme et l’ovule (l’œuf) entre 24 et 48 heures. Le sperme peut ainsi être encore présent dans les trompes de Fallope plusieurs jours suivant un rapport vaginal. Pourquoi voudrait-on choisir cette méthode? • Pour planifier une grossesse. • Parce que l’on n’a pas accès à d’autres moyens de contraception. • Parce que l’on ne comprend pas bien les risques de cette méthode. • Parce que l’on connaît très bien son corps. Pourquoi ne voudrait-on pas choisir cette méthode? 296 • Parce qu’elle ne prévient pas les risques de grossesse de façon efficace. • Parce qu’elle est difficile à suivre. • Parce qu’elle exige beaucoup de temps. • Parce qu’elle ne protège pas contre les MTS. Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Démonstration : Comment utiliser un condom correctement? Niveaux II/III Objectif : Les participants devront décrire comment on utilise un condom Structure : Activité de groupe Durée : 20 minutes Matériel : Condoms, un pénis en plastique pour servir de modèle, document de travail intitulé « Comment utiliser un condom? », acétate intitulée « Comment se protéger avec un condom lors de relations bucco-génitales? », rétroprojecteur Marche à suivre Distribuez le document de travail aux participants et demandez-leur de lire les instructions. Le document peut être rempli pendant la démonstration ou tout de suite après. Suivez les directives énoncées ci-dessous pour la démonstration. Les phrases en caractères gras indiquent ce que les participants devraient dessiner ou écrire sur leur document de travail. 1. Commencez par rappeler aux participants que les condoms au latex sont indispensables à la prévention contre les MTS et le VIH. Faitesleur savoir que des condoms lubrifiés devraient être utilisés lors des rapports anaux et vaginaux et doivent être mis avant tout contact entre les parties génitales. Les condoms non lubrifiés sont utilisés en général dans le cas de relations bucco-génitales puisque ceux qui sont lubrifiés ont un goût de médicament. Dites-leur qu’il est important de vérifier la date de péremption. Les condoms devraient être gardés dans un endroit où ils ne seront pas endommagés par la chaleur (p. ex. : dans un tiroir, dans la poche d’un manteau, dans un portefeuille). 2. L’emballage doit être ouvert avec précaution de façon à ne pas endommager le condom. Les ongles ainsi que les bijoux peuvent également endommager les condoms. 3. Déroulez légèrement le condom (environ 1,5 centimètre) et pincez le réservoir avec les doigts d’une main. Cela permet de tenir un condom glissant plus facilement et par la même occasion de faire sortir l’air qui se trouve dans le réservoir. (L’air logé de la sorte à l’extrémité du condom peut créer une pression qui peut faire déchirer le condom.) 4. Posez le condom sur le bout du pénis en érection (toujours en pinçant le réservoir avec l’autre main) et déroulez-le tout le long du pénis jusqu’à la base. L’un ou l’autre des partenaires peut faire cela. 5. Retirez le pénis du vagin immédiatement après éjaculation en prenant soin de bien tenir la base du condom. En effet, si le pénis commence à retrouver son aspect flasque (souple), le condom peut alors glisser et le sperme peut couler. Contraception et sexualité à risques réduits Note : Un condom sera efficace pour prévenir les risques de grossesse et protéger contre les MTS et le VIH seulement s’il est mis correctement. Il est donc important lors des discussions avec les jeunes sur l’usage du condom de leur montrer comment ce dernier doit être mis. Il peut être utile d’apporter des condoms lubrifiés pour que les participants les examinent – assurezvous simplement que tous les échantillons vous sont remis avant la fin du cours de manière à ce que les élèves ne les utilisent pas pour les remplir d’eau, etc. Vous pouvez utiliser un pénis en plastique pour modèle ou encore l’index et le majeur d’une main, bien que dans ce dernier cas le condom ne sera pas bien tendu. 297 6. Veillez à jeter le condom usé (de préférence dans une poubelle munie d’un sac en plastique). Les condoms ne devraient jamais être utilisés plus d’une fois. Informez les participants que si les condoms lubrifiés sont en général suffisants, on peut néanmoins rajouter un produit lubrifiant pour éviter les frictions éventuelles et pour augmenter la sensation de plaisir. Le produit lubrifiant peut se mettre à l’intérieur ainsi qu’à l’extérieur du condom. Les seuls produits lubrifiants qui puissent être utilisés avec un condom en toute sécurité sont les lubrifiants à base d’eau, puisque les produits à base d’huile ou de pétrole (p. ex. : Vaseline, lotion pour les mains, etc.) peuvent endommager le latex. Les lubrifiants hydrosolubles sont en général distribués en pharmacie et se situent près des médicaments pour traiter les infections aux levures. Une fois la démonstration terminée, présentez l’acétate intitulée « Comment se protéger avec un condom lors de relations bucco-génitales ». Expliquez que la protection se place sur les organes génitaux ou sur l’anus pour prévenir la transmission de MTS pendant les relations bucco-génitales. Notez qu’il est important d’utiliser un condom non lubrifié. (Les condoms lubrifiés ont un goût de médicament et les condoms avec spermicide rendent la bouche toute engourdie.) 298 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Document de travail Comment utiliser un condom? Énoncé : À l’aide de dessins ou de descriptions écrites, expliquez dans les encadrés suivants les six étapes dont il faut tenir compte pour bien utiliser un condom. 1. 2. 3. 4. 5. 6. Contraception et sexualité à risques réduits 299 Acétate Comment se protéger avec un condom lors de relations bucco-génitales? Pour les femmes Une protection au latex est recommandée dans tout rapport oro-anal et oro-génital d’homme à femme et entre femmes. Comment se protéger avec un condom lors de relations bucco-génitales : Vous pouvez facilement confectionner votre propre moyen de protection à partir d’un condom. Puisque la bouche sera en contact avec le condom, utilisez-en un qui n’est pas lubrifié. Avant de commencer, déroulez entièrement le condom, puis : 1. Coupez l’extrémité. 2. Coupez la base. 3. Coupez-le ensuite dans toute sa longueur de façon à l’ouvrir. Vous disposez maintenant d’un carré de protection au latex. Pour les hommes Dans le cas de relations sexuelles oro-génitales entre hommes ou de femme à homme, il suffit simplement de couvrir le pénis en érection d’un condom non-lubrifié. En cas de contact oro-anal, protégez-vous de la manière indiquée cidessus. 300 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Questionnaire sur les méthodes de prévention contre les risques de grossesse Niveaux II/III Objectif : Les participants recenseront les méthodes efficaces de prévention contre les risques de grossesse et de MTS Structure : Exercice individuel Durée : 20 minutes Matériel : Document de travail intitulé « Méthodes de prévention contre les risques de grossesse et de MTS » Éléments de réponse 1. Si vous avez moins de 16 ans, vous avez besoin de la permission de vos parents pour prendre la pilule. Note : Ce questionnaire peut servir d’exercice à faire avant ou après un contrôle. FAUX. La loi canadienne n’impose pas d’âge minimum pour prescrire des contraceptifs et n’oblige aucunement les jeunes à informer leurs parents qu’ils en prennent. 2. Les condoms peuvent être utilisés avec des lubrifiants à base d’eau. VRAI. Les lubrifiants à base d’huile ou de pétrole (p. ex. : Vaseline ou lotion pour les mains) peuvent endommager le condom. 3. Utilisés seuls, les spermicides constituent une méthode efficace de contraception. FAUX. Toutefois, utilisés avec des condoms, ils sont efficaces à 98 %. 4. Les contraceptifs oraux (pilule) devraient être pris à la même heure tous les jours. VRAI. La pilule est d’autant plus efficace qu’elle est prise à environ à la même heure tous les jours. 5. Les injections de Depo-Provera se font tous les six mois. FAUX. Les injections de Depo-Provera se font tous les trois mois. 6. Les spermicides offrent une protection efficace contre le virus du sida. FAUX. Ce sont les condoms qui offrent la meilleure protection contre la transmission du VIH. Cependant, le seul moyen de se protéger à 100 % contre le VIH est de s’abstenir et de ne pas s’engager dans des activités à hauts risques. 7. Une femme peut tomber enceinte si elle a des rapports vaginaux durant ses menstruations. VRAI. Il est peu probable qu’une femme tombe enceinte pendant ses menstruations. Toutefois, certaines femmes ayant un cycle menstruel plus court commencent l’ovulation avant le 14e jour, et le sperme peut survivre entre 4 et 7 jours dans le corps de la femme, ce qui rend plus risqués les rapports vaginaux durant les menstruations. 8. On doit sortir l’air de l’extrémité du condom avant de le mettre. VRAI. Cela évite les risques de fissure. 9. Les condoms non lubrifiés sont recommandés pour se protéger lors de relations bucco-génitales. VRAI. Les condoms lubrifiés ont un goût de médicament. Contraception et sexualité à risques réduits 301 10. Le retrait constitue une moyen efficace de contraception. FAUX. Le retrait n’est pas une méthode fiable. 11. Les contraceptifs d’urgence (pilule du lendemain) peuvent être pris jusqu’à trois jours après un rapport vaginal non protégé. VRAI. Toutefois, ils seront d’autant plus efficaces qu’il sont pris plus tôt. 12. Les douches vaginales représentent un moyen efficace de contraception. FAUX. Les douches ne sont absolument pas efficaces. 13. Un condom peut être réutilisé. FAUX. Un condom ne peut être utilisé qu’une seule fois et devrait être immédiatement jeté après utilisation. 14. L’abstinence est efficace à 100 % pour prévenir contre les risques de grossesse et de MTS. VRAI. Toutefois, en cas de rapports vaginaux ou anaux, il est important de toujours utiliser un condom, et ce dernier sera d’autant plus efficace qu’il est utilisé en même temps que la pilule, un spermicide ou le DepoProvera. 15. On peut obtenir du Depo-Provera auprès d’un médecin. VRAI. Le Depo-Provera doit être prescrit par un médecin dans un clinique ou un cabinet. 302 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Document de travail Méthodes de prévention contre les risques de grossesse Vrai ou faux... 1. Si vous avez moins de 16 ans, vous avez besoin de la permission de vos parents pour prendre la pilule. 2. Les condoms peuvent être utilisés avec des lubrifiants à base d’eau. 3. Utilisés seuls, les spermicides constituent une méthode efficace de contraception. 4. Les contraceptifs oraux (pilule) devraient être pris à la même heure tous les jours. 5. Les injections de Depo-Provera se font tous les six mois. 6. Les spermicides offrent une protection efficace contre le virus du sida. 7. Une femme peut tomber enceinte si elle a des rapports vaginaux durant ses menstruations. 8. On doit sortir l’air de l’extrémité du condom avant de le mettre. 9. Les condoms non lubrifiés sont recommandés pour se protéger lors de relations bucco-génitales. 10. Le retrait constitue une moyen efficace de contraception. 11. Les contraceptifs d’urgence (pilule du lendemain) peuvent être pris jusqu’à trois jours après un rapport vaginal non protégé. 12. Les douches vaginales représentent un moyen efficace de contraception. 13. Un condom peut être réutilisé. 14. L’abstinence est efficace à 100 % pour prévenir contre les risques de grossesse et de MTS. 15. On peut obtenir du Depo-Provera auprès d’un médecin. Contraception et sexualité à risques réduits 303 Quels sont les risques de grossesse et comment une grossesse peut-elle changer ma vie Niveaux II/III Note : Aucune fiche n’est prévue pour le Depo-Provera ou l’abstinence puisqu’aucune grossesse n’aurait lieu si ces méthodes étaient utilisées pendant un an. Objectif : Les participants apprendront à connaître les risques importants qu’impliquent les rapports non protégés, enrichiront leurs connaissances sur les diverses méthodes de contraception et sur leur efficacité et réfléchiront sur les effets qu’une grossesse pourrait avoir sur leur vie, leurs relations et leurs projets d’avenir Structure : Activité de groupe et exercice individuel Durée : Environ 30 minutes Matériel : Fiches, feutres de couleur et document de travail intitulé « Comment une grossesse peut-elle changer ma vie » Préparation Préparez un jeu de 39 fiches de la manière suivante : Dessinez un rond bleu sur 4 fiches. (Ces fiches représentent le nombre de personnes devant faire face à une grossesse après avoir utilisé seulement des condoms comme moyen de protection pendant un an.) Un rond vert sur 1 fiche (contraceptifs oraux, pilule). Un rond violet sur 1 fiche (condom avec spermicide). Un rond orange sur 6 fiches (spermicide seulement). Un rond rouge sur 27 fiches (rapports non protégés). Les ronds de chaque couleur représentent le nombre de grossesses qui auraient lieu au sein d’un groupe de 30 personnes après qu’elles aient utilisé pendant un an la méthode de contraception indiquée. Consultez le tableau intitulé « Risques de grossesse » pour connaître les proportions et le nombre de femmes ayant une grossesse non désirée en fonction de la méthode utilisée. (Les nombres ont été calculés de façon à ce que cette activité puisse être faite avec des groupes de 15 ou de 20 participants.) Utilisez les pourcentages indiqués pour adapter les chiffres à la taille de votre groupe. Marche à suivre 1. Expliquez aux participants que cet exercice les aidera à comprendre combien de grossesses pourraient avoir lieu au sein de leur groupe selon les méthodes de prévention utilisées. Précisez que pour cet exercice, vous supposerez que tout le monde dans la classe est sexuellement actif, même si en réalité beaucoup d’adolescents ne le sont pas. (LA MAJORITÉ des élèves du secondaire I, II, III et IV n’ont jamais fait l’amour.) Indiquez également que même si les jeunes hommes ne peuvent pas tomber enceinte, vous savez parfaitement qu’ils partagent la responsabilité d’une grossesse. Les jeunes hommes se sentent très préoccupés lorsque leur petite copine tombe enceinte. 2. Distribuez toutes les fiches. Certains participants en recevront plus d’une. 3. Engagez une discussion sur chaque méthode de prévention. Commencez par demander à tous ceux ayant reçu les fiches avec un rond bleu de se lever. Annoncez alors à la classe qu’il s’agit là du nombre de personnes qui devraient faire face à une grossesse après avoir utilisé seulement des condoms pendant un an comme moyen de protection. (Adaptation autorisée du Programme de santé sexuelle en milieu scolaire d’Ottawa-Carleton. Région d’Ottawa-Carleton (2000). Ottawa. Auteur.) 304 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Précisez que ce nombre reflète le taux d’échec des condoms (en terme de prévention de grossesse) compte tenu d’un usage typique (à savoir que les condoms peuvent ne pas avoir été utilisés correctement ou de manière systématique pour chaque rapport). Les méthodes de prévention sont évidemment plus efficaces si elles sont utilisées correctement. (Mais nous sommes tous humains.) Demandez à ceux qui se sont levés de se rasseoir avant de passer à une autre méthode de contraception. 4. Poursuivez de la même manière pour les autres méthodes. Ronds bleus : Condoms pour hommes utilisés seuls (cas expliqué cihaut). Ronds oranges : Spermicide utilisé seul. Ronds violets : Condoms pour hommes avec spermicide. Ronds verts : Contraceptifs oraux (pilule). Ronds rouges : Rapports vaginaux non protégés. Depo-Provera. (Puisque personne ne se lèverait dans ce cas, dites simplement à la classe qu’aucune grossesse n’aurait eu lieu au sein du groupe si des injections de Depo-Provera avaient été utilisées pendant un an.) S’abstenir de rapports vaginaux. (Puisque personne ne se lèverait dans ce cas, dites simplement à la classe qu’il n’y aurait aucune grossesse au sein de leur groupe s’ils choisissaient tous de ne pas avoir de rapports vaginaux pendant un an. Prenez soin de noter qu’il existe toutefois des risques de grossesse si l’homme éjacule près de la région vaginale de la femme.) 5. Annoncez à la classe que vous aimeriez leur donner l’occasion de réfléchir à ce qu’une grossesse pourrait signifier dans leur vie. Distribuez le document de travail intitulé « Comment une grossesse peut-elle changer ma vie » aux participants et accordez-leur 5 à 10 minutes pour le remplir. 6. Invitez des volontaires à partager leurs réponses avec la classe. Soyez sensible au fait que certains participants peuvent déjà avoir vécu l’expérience d’une grossesse ou la « peur d’une grossesse ». 7. Prenez soin d’aborder les points suivants au cours de la discussion : Autant les jeunes hommes que les jeunes femmes sont affectés par une grossesse, qu’ils décident de la poursuivre ou non. La plupart des personnes ayant choisi d’avorter l’ont fait après mûre réflexion et n’ont pas pris cette décision à la légère. Des études ont démontré que les adolescents ayant eu un enfant ont en général un faible niveau d’éducation, occupent des emplois peu intéressants et apprécient moins la vie. Les enfants de parents adolescents peuvent également éprouver des difficultés alors que leurs parents sont préoccupés par leurs propres problèmes souvent liés à leur faible revenu. Confirmez le fait que les parents adolescents qui poursuivent leurs études trouvent souvent très difficile le fait de satisfaire à la fois aux demandes de l’école et aux exigences parentales. (Ceux qui réussissent disent souvent qu’ils ont vécu un stress très important.) 8. Pour conclure, amenez les élèves à parler de leurs rêves et de leurs plans pour l’avenir. Précisez alors combien il leur serait plus facile d’atteindre leurs objectifs s’ils n’avaient pas à se soucier d’élever un enfant pendant qu’ils sont encore adolescents. Contraception et sexualité à risques réduits 305 Risques de grossesse. (Les chiffres représentent la proportion de femmes ayant eu une grossesse non désirée après avoir utilisé une méthode de contraception donnée pendant un an.) Les chiffres représentant « le nombre de femmes qui tomberaient enceinte » a été arrondi au chiffre entier le plus proche afin d’éviter des aberrations telles que « 0,3 » femme. Référence : Contraceptive Technology, 16e édition, Hatcher, Robert A., p.113. 306 Méthode de contraception Proportion de femmes qui tomberaient enceinte après un an d’utilisation Nombre de femmes qui tomberaient enceinte dans un groupe de 15 personnes Nombre de femmes qui tomberaient enceinte dans un groupe de 20 personnes Nombre de femmes qui tomberaient enceinte dans un groupe de 30 personnes Contraceptifs oraux (pilule) 3% (3 femmes sur 100) 0 0 1 DepoProvera 0,3 % (moins d’une femme sur 100) 0 0 0 Spermicide utilisé seul 21 % (21 femmes sur 100) 3 4 6 Condom pour femme utilisé seul 21 % (21 femmes sur 100) 3 4 6 Condom pour homme utilisé seul 12 % (12 femmes sur 100) 2 2 4 Condom et spermicide 3% (3 femmes sur 100) 0 1 1 Rapports non protégés 90 % (90 femmes sur 100) 14 18 27 Abstinence 0% 0 0 0 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Document de travail Comment une grossesse peut-elle changer ma vie Vous (ou votre partenaire) venez de recevoir les résultats positifs d’un test de grossesse. Prenez quelques minutes pour réfléchir à comment cela vous affecterait en répondant aux questions suivantes. (Vous n’aurez pas à remettre ce document.) 1. Quelle est votre réaction immédiate? Que ressentez-vous? 2. À qui l’annoncerez-vous? 3. Quelles décisions aurez-vous à prendre? 4. Qui pouvez-vous consulter pour obtenir de l’aide? 5. Comment la relation avec votre partenaire s’en trouve-t-elle affectée? 6. En quoi votre vie sera-t-elle changée au cours de la prochaine année? 7. Je ne souhaite pas avoir d’enfants tout de suite parce que je voudrais... Contraception et sexualité à risques réduits 307 Travaux pratiques Niveau III Note : Les enseignants ont tout intérêt à appeler les cliniques à l’avance pour les informer de ce travail pratique. Objectif : Les participants s’entraîneront à rechercher des renseignements et à se procurer les ressources dont ils ont besoin Structure : Exercice individuel ou en équipe de deux Matériel : Documents de travail respectivement intitulés « Visiter ou appeler une clinique » et « Acheter un condom » Marche à suivre 1. Demandez aux participants, individuellement ou en groupe de deux, de visiter ou d’appeler une clinique ou encore d’aller à la quête aux condoms (distribuez les documents de travail correspondants). Visiter ou appeler une clinique Cette activité permet aux participants de découvrir le milieu d’une clinique et leur donne l’occasion de poser des questions. Effectuer une visite dans de telles conditions « détendues » aidera les participants à surmonter toute inhibition qui pourrait les retenir d’appeler ou de contacter une clinique (ou un cabinet de médecin) au cas où ils auraient besoin de conseils à l’avenir. Quête aux condoms Une excursion à la pharmacie peut être un bon moyen pour les participants d’obtenir des renseignements sur les divers types de condoms qui existent, leurs coûts, etc. 2. Au cours suivant, posez-leur les questions ci-dessous : • Comment vous êtes-vous sentis en faisant cet exercice? • Avez-vous trouvé cet exercice facile ou difficile? Si vous deviez le faire une seconde fois, le trouveriez-vous plus facile ou plus difficile? • Demandez aux participants de faire une petite présentation succincte à la classe (5 minutes) pour partager ce qu’ils ont appris. Il peut être intéressant de mettre tous les documents de travail dans un classeur afin que les participants puissent les consulter au besoin. Activité supplémentaire Élaborez une affiche pour motiver les jeunes à utiliser la clinique que vous avez visité. Illustrez où elle se trouve, la manière dont elle est organisée, le personnel et toute la gamme de services qui y sont offerts. 308 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Document de travail Visiter ou appeler une clinique 1. Nom de la clinique : 2. Adresse et numéro de téléphone de la clinique : 3. Heures d’ouverture : 4. Les services suivants sont offerts dans cette clinique : Contraception Soins prénataux Dépistage des MTS Tests de grossesse Distribution de condoms Traitements pour MTS Tests de dépistage du VIH Groupes de soutien Counseling Counseling pour les personnes affectées par le VIH Renvoi à d’autres organismes 5. Quelle est la politique de la clinique en matière de protection des renseignements privés? 6. Le personnel de la clinique parle les langues suivantes : 7. Je qualifierai de la manière suivante mon niveau d’aisance au sein de cette clinique (tenez compte de critères tels que l’attitude accueillante et serviable du personnel, le décor, les magazines et les dépliants mis à disposition dans la salle d’attente, etc.) : 1 Totalement à l’aise 2 3 À l’aise Pas trop à l’aise 4 Pas du tout à l’aise 8. Je recommanderai/ne recommanderai pas à un ami de consulter cette clinique. Expliquez pourquoi en deux phrases. 9. Qu’ai-je appris dans cette clinique? (Adaptation autorisée de l’ouvrage de Gordon, Bill (1995) Relationships Skills for Healthy Sexuality. Edmonton. Alberta Learning.) Contraception et sexualité à risques réduits 309 Document de travail Acheter un condom Nom du magasin : 1. Heures d’ouverture : À quel endroit du magasin les condoms se trouvaient-ils? Il n’y en avait pas Derrière le comptoir Sur les étagères Ailleurs : _______________ 2. Étaient-ils faciles à trouver? b) 3. Avez-vous eu besoin de demander de l’aide pour les trouver? b) Non Si oui, comment la personne a-t-elle réagi? Renseignements sur les marques et les types de condoms : Marque 5. Non Pourquoi? Oui 4. Oui Type (lubrifiés, pour hommes, pour femmes, avec spermicide, cannelés...) Prix Autres renseignements utiles Comment vous sentiriez-vous si, à l’avenir, vous deviez acheter un condom dans ce magasin? (Adaptation autorisée par le Groupe d’évaluation des programmes sociaux de l’Université Queen’s (1994) du programme Skills for Healthy Relationships. Kingston. Auteur.) 310 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Feu rouge – feu vert Objectif : Les participants examineront les activités sexuelles susceptibles de transmettre les MTS et le VIH et rechercheront les moyens de réduire les risques de transmission Structure : Activité de groupe Durée : 20 à 30 minutes Matériel : Papier de bricolage pour confectionner un rond vert, un rond rouge et un rond jaune (environ 20 centimètres chacun), grandes fiches, feutres, ruban adhésif. Les enseignants peuvent également confectionner un grand feu de circulation à partir de papier de bricolage. Guide pour les enseignants intitulé « Feu rouge – feu vert » Marche à suivre 1. Engagez une séance de réflexion avec la classe sur les différentes façons de montrer son amour et d’exprimer son désir sexuel à une personne. Invitez un volontaire à inscrire les réponses sur des fiches avec un feutre. Niveau III Note : MTS signifie maladies transmissibles sexuellement. Éléments de réponse : Embrasser Se tenir la main Écrire des lettres d’amour Faire un massage Se faire des câlins Faire des activités ensemble Avoir un rapport vaginal non protégé Envoyer des messages électroniques ou des lettres d’amour Avoir un rapport vaginal ou anal en se protégeant avec un condom Discuter Avoir des relations bucco-génitales Être nus ensembles Se masturber mutuellement Caresser Prendre une douche ensembles Avoir un rapport anal non protégé Acheter des cadeaux Faire un repas en amoureux 2. Afficher les ronds de couleur au tableau à environ 45 cm (18 pouces) les uns des autres. Expliquez ce que chaque couleur signifie de la manière suivante : Rouge représente les activités qui posent le plus de risques de transmission de MTS et du VIH. Jaune représente les activités qui posent certains risques de transmission de MTS et du VIH. Vert représente les activités qui ne posent aucun risque de transmission de MTS ou du VIH. (Adaptation autorisée du Programme de santé sexuelle en milieu scolaire d’Ottawa-Carleton. Région d’Ottawa-Carleton (2000). Ottawa. Auteur.) Contraception et sexualité à risques réduits 311 3. Distribuez ces fiches aux participants. Demandez-leur de monter au tableau (peut-être deux par deux) et de coller leur fiche sous la catégorie de risque appropriée. Certains participants peuvent se sentir très mal à l’aise devant certaines activités. Soyez sensibles aux besoins de chacun en donnant à ceux qui sont le plus timides les fiches qui sont le moins « choquantes ». 4. Invitez le reste de la classe à participer pendant que les volontaires viennent coller leur fiche au tableau en lui demandant ce qu’elle pense, par exemple : « Considéreriez-vous les relations bucco-génitales comme une activité sans risque? ». Prenez soin de rectifier toute idée fausse que pourraient avoir les participants (pour vous aider, consultez le « guide pour les enseignants » ou les feuillets d’information qui se trouvent dans la section « Ressources » ). Exemple : Classification des activités évoquées lors de la séance de réflexion. Rouge : activités posant le plus de risques de transmission de MTS et du VIH Rapport vaginal non protégé Rapport anal non protégé Jaune : activités posant certains risques de transmission de MTS et du VIH Relations bucco-génitales Relations vaginales et anales avec un condom au latex Vert : activités ne posant aucun risque de transmission de MTS et du VIH Embrasser Dîner en amoureux Écrire des lettres d’amour Faire des massages Se faire des câlins Faire des activités ensembles Discuter Se caresser Se masturber mutuellement Acheter des cadeaux Envoyer des messages électroniques Se tenir la main Prendre une douche ensemble Notez qu’il y a bien plus d’activités dans la catégorie « sans risque » ! 5. 312 Une fois que toutes les fiches ont été classées, demandez aux participants, en guise de conclusion, de réfléchir aux différents moyens possibles pour rendre certaines activités moins risquées. Demandez-leur de penser aux raisons pour lesquelles certaines personnes pourraient négliger de se protéger et de vous donner des idées sur les façons de surmonter ces réticences (pour vous aider, consultez le « guide pour les enseignants »). Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Guide pour les enseignants pour l’activité feu rouge – feu vert Ce guide fournira aux enseignants quelques renseignements de base sur les principes de transmission du VIH et des MTS. Pour des informations plus détaillées, veuillez consulter les feuillets d’information sur les MTS et sur le VIH qui se trouvent dans la section Ressources de ce guide. VIH Deux conditions doivent exister pour qu’il y ait transmission du VIH : 1. La présence d’un liquide organique contenant suffisamment de particules virales. 2. La possibilité pour ce virus de passer d’un sujet infecté dans le sang d’un autre sujet. Certaines conditions peuvent également faciliter la transmission du VIH, telles que la présence d’inflammations et d’irritations causées par les MTS. Les irritations causées par l’utilisation de spermicides peuvent également accroître les risques de transmission du VIH. Les liquides organiques susceptibles de contenir suffisamment de particules virales pour infecter une autre personne sont le sang, le sperme, le liquide prééjaculatoire, les sécrétions vaginales et le lait maternel. Le VIH contenu dans ces liquides organiques peut entrer dans le sang lors de relations sexuelles (anales, bucco-génitales ou vaginales), lorsque deux personnes partagent des seringues ou tout autre matériel utilisé pour faire des injections, ou encore d’une mère à son enfant (avant ou pendant la naissance, ou pendant l’allaitement). Activités posant le plus de risques de transmission du VIH • Rapport anal ou vaginal sans condom • Partage de seringues (ou de tout autre matériel pour faire des injections) Activités posant certains risques de transmission du VIH • Relations bucco-génitales • Rapport anal ou vaginal avec un condom Activités ne posant aucun risque de transmission du VIH • Baisers, massages, caresses des parties génitales de son partenaire (du moment qu’il n’y a aucun lésion ou autre sur les mains). • Utilisation de nouvelles seringues stériles pour chaque injection (aucun partage de tout autre matériel utilisé pour les injections). • Relations bucco-génitales protégées avec un condom au latex. Autres maladies transmissibles sexuellement : (chlamydiae, gonorrhée, herpès, papillomavirus, syphilis, hépatites B et C). Ces virus ne doivent pas nécessairement pénétrer dans le sang pour qu’il y ait transmission (bien que ce soit le cas pour les hépatites B et C). Dans la plupart des cas, il suffit simplement qu’il y ait contact entre les muqueuses. Ces dernières sont les tissus humides et délicats du corps qui recouvrent les parois des orifices tels que les yeux, la bouche, le nez, le vagin, le pénis et l’anus. Ces tissus sont très fins et protègent donc moins des agents pathogènes que la peau qui recouvre les autres parties du corps. Il faut qu’il y ait un rapport intime pour qu’il y ait transmission de MTS (rapport anal, bucco-génital ou vaginal); la pénétration n’est pas toujours une condition nécessaire. Contraception et sexualité à risques réduits 313 Intimité et affection Niveau III Objectif : Les participants se pencheront sur les moyens de témoigner leur amour, leur désir d’intimité et leur affection sans qu’il y ait de risque de grossesse ou de transmission de MTS Structure : Activité de groupe Durée : 25 minutes Matériel : Tableau noir ou grandes feuilles Marche à suivre 1. 2. 3. Présentez l’exercice en demandant aux participants de vous dire pourquoi nous éprouvons le besoin de faire l’amour (éléments de réponse : pour se reproduire, pour le plaisir, pour montrer notre amour et nos sentiments, etc.). Précisez qu’il existe beaucoup de façons d’exprimer son amour et son désir d’intimité. Certaines d’entre elles privilégient l’intimité physique et d’autres privilégient l’intimité émotionnelle. Dites-leur que les partenaires d’un couple peuvent se montrer affectueux l’un envers l’autre sans qu’il y ait pour autant risque de grossesse ou de transmission de MTS. Demandez au participants de réfléchir aux moyens d’exprimer leur amour et leur désir sensuel. Inscrivez les réponses au tableau. Éléments de réponse : Se tenir la main Se masturber Se serrer dans les bras Avoir un rapport anal Discuter Se caresser Se toucher Se parler au téléphone Avoir des relations bucco-génitales Se faire des massages Se masturber mutuellement S’embrasser Se faire des câlins Avoir un rapport vaginal Regarder un film romantique Écrire des lettres ou des messages électroniques 4. 5. 314 Engagez une discussion en orientant les échanges à l’aide des questions suivantes : • Qu’est-ce que l’affection? (tendresse) L’intimité? (relations étroites physiques et / ou émotionnelles) L’amour? (affection profonde, passion) • Certaines activités expriment-elles un plus grande intimité que d’autres? (Soulignez que diverses personnes peuvent percevoir l’intimité de manière différente, p. ex. : certains peuvent penser plus que d’autres que de s’embrasser exprime un grande intimité.) • Quelles activités sont les plus intimes? Lesquelles le sont le moins? • Quelles attitudes favorisent l’intimité émotionnelle? • Une personne doit-elle avoir des rapports vaginaux ou anaux avec son partenaire pour avoir une relation intime avec lui? • Est-il nécessaire d’aimer quelqu’un pour être intime? • Comment les médias présentent-ils l’intimité? Ces messages sont-ils réalistes? Pour conclure, expliquez qu’il existe de nombreuses façons d’exprimer son intimité sexuelle qui n’impliquent pas nécessairement un rapport vaginal ou anal. Bien que l’on puisse souvent penser que faire l’amour constitue l’objectif ultime de toute activité sexuelle, il existe d’autres façons d’exprimer son désir d’intimité à la satisfaction des deux partenaires tout en évitant les risques de grossesse et de transmission de MTS. Mettez bien l’accent sur le fait qu’en réalité, les activités sexuelles n’ont pas « d’objectif ». Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Réactions au condom Niveau III Objectif : Les participants apprendront à négocier l’utilisation du condom Structure : Exercice individuel ou en petits groupes Durée : 20 à 30 minutes Matériel : Document de travail intitulé « Complétez les phrases », document de travail intitulé « Synthèse des commentaires fréquemment prononcés sur les condoms » et guide pratique intitulé « Surmonter la gêne » Marche à suivre 1. Présentez l’exercice en commençant par discuter de l’importance d’adopter une attitude positive face aux situations de tous les jours. Une personne ayant une attitude positive est plus portée vers l’action et a plus de chances de réussir. Une personne ayant une attitude positive face au condom sera donc plus à même d’en utiliser un et de l’utiliser correctement. Expliquez aux participants que vous examinerez aussi avec eux comment surmonter le sentiment de gêne que peuvent ressentir certaines personnes lorsqu’elles doivent acheter ou utiliser un condom. 2. Distribuez le document de travail intitulé « Complétez les phrases ». Accordez aux participants quelques minutes pour le faire individuellement. 3. Divisez la classe en groupes de 3 à 6 personnes et donnez à chacun une copie du document de travail intitulé « Synthèse des commentaires fréquemment prononcés sur les condoms ». Demandez-leur alors de discuter des réponses qu’ils ont fournies dans le document de travail précédent et d’inscrire tout commentaire positif dans l’encadré intitulé commentaires. 4. Demandez-leur ensuite de choisir trois commentaires négatifs et de les reformuler en commentaires positifs (en suivant l’exemple proposé sur le document). 5. Une fois ce travail terminé, demandez à la classe de vous communiquer ses réponses que vous inscrirez au tableau. Demandez alors aux petits groupes de parler des commentaires qu’ils ont choisis (positifs et négatifs) et de dire comment ils s’y sont pris pour reformuler les commentaires négatifs en commentaires positifs. 6. Animez une séance de réflexion avec toute la classe (après avoir revu le guide intitulé « Surmonter la gêne ») sur la manière de vaincre sa timidité et de devenir plus à l’aise face aux condoms et pour en acheter. Poursuivez avec les documents de travail en recueillant les réponses du groupe (ou en faisant ressortir celles que vous jugez les plus pertinentes). Inscrivez les réponses au tableau. Note : Selon l’âge moyen de votre groupe, il se peut que beaucoup de participants n’aient jamais fait l’amour. Précisez aux participants que les activités de ce programme peuvent néanmoins les aider à se préparer pour l’avenir tout en aidant ceux qui ont actuellement des relations sexuelles à mieux se protéger. Les participants peuvent avoir besoin de se projeter dans une situation particulière pour pouvoir s’imaginer comment il se sentiraient. Activité supplémentaire Demandez aux groupes de 3 à 6 personnes d’imaginer qu’une école ou un centre de jeunesse a récemment installé des distributeurs automatiques de condoms dans les toilettes. Demandez aux participants de réfléchir à des idées de slogan véhiculant un message positif sur les condoms devant être affiché à côté des distributeurs. Partagez les réponses des groupes avec la classe. (Adaptation autorisée par le Groupe d’évaluation des programmes sociaux de l’Université Queen’s (1994) du programme Compétences pour des relations saines. Kingston. Auteur.) Contraception et sexualité à risques réduits 315 Document de travail Complétez les phrases Selon vous, quelle fin conviendrait aux débuts de phrases suivants. 1. Sur la question des condoms, les hommes pensent que 2. Sur la question des condoms, les femmes pensent que 3. Acheter des condoms peut être 4. Demander à un partenaire d’utiliser un condom serait 5. Utiliser un condom est 6. Ranger un condom est 7. Personnellement, je pense que les condoms 316 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Document de travail Synthèse des commentaires fréquemment prononcés sur les condoms Commentaires Commentaires négatifs Commentaires négatifs transformés en commentaires positifs p. ex. : les condoms sont salissants En réalité, utiliser un condom peut se révéler moins salissant parce qu’il retient le sperme et l’empêche de couler partout. Contraception et sexualité à risques réduits 317 Guide pratique pour les enseignants Surmonter la gêne Vous pouvez vous aider des questions suivantes pour orienter la discussion ou animer la séance de réflexion. Vous trouverez également certaines réponses que vos élèves pourraient vous donner ainsi que certains points qu’il peut être intéressant de porter à leur attention. Cette liste ne se veut pas exhaustive; ensemble, vos élèves et vous aurez sûrement beaucoup d’autres éléments à rajouter! 1. 2. 3. 4. 318 Indiquez des moyens susceptibles d’aider une personne à surmonter sa timidité lorsqu’il s’agit d’acheter ou d’utiliser un condom. • Se procurer des condoms au distributeur automatique. • Demander à un ami de les acheter. • Les acheter dans un magasin où personne ne la connaît. • Se les procurer gratuitement auprès d’une clinique. • S’entraîner seul à enfiler un condom. • Les acheter dans un magasin à un moment de petite affluence. • Faire une première visite dans le magasin afin de repérer où se trouvent les condoms de sorte qu’elle ne perdra pas trop de temps à chercher le moment venu d’en acheter. Comment peut-on se procurer des condoms autrement que dans un magasin? • Dans des cliniques, des centres de jeunes (identifiez ceux qui sont dans votre communauté). • Dans des distributeurs automatiques de condoms (identifiez où on peut en trouver près de l’école). • Par des amis. Où peut-on se procurer des condoms gratuitement? • Dans des cliniques, des centres de jeunes (encore une fois, indiquez ceux qui se trouvent dans votre communauté). • Auprès d’organismes au service des jeunes, dans des foyers d’accueil. • Dans des programmes d’échange de seringues. Où peut-on se procurer des condoms aux heures où les magasins sont fermés? • Dans des dépanneurs (précisez où et lesquels). • Dans certains postes d’essence. • Dans des distributeurs automatiques de condoms situés dans les toilettes de certains restaurants. Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Opposition à l’utilisation du condom Objectif : Les participants examineront les moyens de négocier l’utilisation du condom Structure : Exercice individuel Durée : 20 minutes Matériel : Document de travail intitulé « Opposition à l’utilisation du condom » Niveau III Marche à suivre 1. Introduisez l’exercice en annonçant aux participants que vous souhaiteriez discuter de la manière dont on peut faire face aux objections éventuelles que pourrait avoir notre partenaire face à l’utilisation du condom. Dites-leur que de réfléchir aux réponses possibles à l’avance peut nous faciliter la tâche le moment venu et nous aider à rester fidèle à notre volonté d’utiliser des condoms. 2. Distribuez le document de travail intitulé « Opposition à l’utilisation du condom ». Demandez aux participants de le lire une première fois, puis de faire correspondre une réponse appropriée à chaque « objection ». Si le temps le permet, ils pourront également proposer quelques exemples d’objections et de réponses supplémentaires. 3. Lorsque tout le monde aura terminé, invitez des volontaires à partager leurs réponses pour chaque objection. Demandez également si quelqu’un a pu trouver des exemples d’objections et de réponses supplémentaires. 4. Pour conclure, soulignez qu’il peut être souvent utile d’anticiper les objections possibles auxquelles on pourrait avoir à faire face afin de mieux se préparer à s’affirmer et à communiquer de manière efficace. (Adaptation autorisée par le Groupe d’évaluation des programmes sociaux de l’Université Queen’s (1994) du programme Skills for Healthy Relationships. Kingston. Auteur.) Contraception et sexualité à risques réduits 319 Document de travail Opposition à l’utilisation du condom Lisez une première fois la liste des objections à l’utilisation du condom ainsi que la liste des réponses possibles. Inscrivez la lettre (ou les lettres) correspondant aux réponses appropriées en face de chaque objection. Si vous avez le temps, imaginez quelques objections ou réponses supplémentaires que vous inscrirez au verso. Objections possibles 1. Ne t’inquiète pas, je prends la pilule. 2. Je suis propre; je ne couche pas avec n’importe qui et je n’ai pas d’infections. 3. On ne sent rien avec les condoms. Et puis, ce n’est pas naturel. 4. Le temps de mettre le condom et on aura perdu toute notre ardeur. 5. Cela me gêne d’acheter des condoms et puis d’essayer de les cacher de mes parents. 6. Cela me gênerait d’en utiliser un. 7. Les condoms sont dégoûtants; ils sont salissants; et je les déteste. 8. Allez, pour une fois; on ne fait presque jamais l’amour. 9. Je n’ai pas apporté de condom avec moi. 10. Les condoms coûtent trop cher. Réponses possibles A. Peut-être pourrais-je t’aider en gardant les condoms chez moi. B. Il suffit d’une seule fois pour tomber enceinte et attraper une maladie. C. J’aimerais quand même utiliser un condom. Cela nous protégera tous les deux contre les risques de transmission de maladies que nous pourrions avoir sans le savoir. D. On pourrait peut-être se faire plaisir sans faire l’amour. E. Il vaudrait mieux que nous arrêtions de faire l’amour jusqu’à ce que nous ayons pu discuter et régler nos divergences d’opinions. F. On peut aller les acheter ensemble. G. Utiliser un condom peut sembler peu commode la première fois, mais on s’habitue. H. Je vais chercher un condom moi-même – j’en ai seulement pour quelques minutes. I. Je pense qu’à la longue, on peut s’habituer aux condoms. Et puis, avec un peu d’imagination, ça peut même être amusant. J. Je peux participer à l’achat des condoms ou bien nous pouvons nous en procurer gratuitement dans une clinique. K. Des millions de personnes sont infectées sans le savoir. N’est-il donc pas préférable de se protéger? L. Peut-être ne sommes-nous pas prêts à faire l’amour si nous ne pouvons même pas parler de condoms. M. Un peu de gêne ou de honte n’a jamais tué personne. N. Je saurais comment te faire retrouver l’élan de la passion. Pouvez-vous réfléchir à d’autres objections possibles? Faites-en la liste et proposez des réponses. Objection: Réponse : Objection: Réponse : 320 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Une véritable randonnée en montagne Objectif : Structure : Durée : Matériel : Les participants seront amenés à prendre conscience de tous les obstacles possibles à la pratique d’une sexualité à risques réduits et à la volonté de faire des choix judicieux, et examineront les stratégies qu’ils peuvent adopter pour franchir ces obstacles Discussion de classe et travail en petits groupes Environ 30 minutes Avec des feutres ou des craies de couleur, dessinez une « montagne » sur les grandes feuilles ou au tableau. À l’aide de papier de bricolage de couleur, confectionnez des « alpinistes » et des « rochers » (p. ex. : découpez des ronds de 7 centimètres). Préparez un alpiniste pour chaque participant et un nombre de rochers correspondant environ à la moitié des alpinistes. Tableau noir ou grandes feuilles Niveau III Marche à suivre 1. 2. 3. Expliquez l’exercice à la classe de la manière suivante : « Cette activité s’intitule “Une véritable randonnée en montagne”. Notre objectif est d’arriver jusqu’au sommet de la montagne parce que, là haut, se trouve une ville où il n’existe ni VIH, ni MTS, ni grossesse non désirée. La classe sera divisée en petits groupes et chacun d’entre eux aura trois « alpinistes » à sa disposition. Afin d’aider les alpinistes à se rendre jusqu’à cette ville SANS VIH, MTS ou grossesse non désirée, nous allons devoir trouver des solutions et des stratégies qui les protégeront. » Divisez la classe en petits groupes de trois environ. Donnez trois « alpinistes » à chaque groupe ou plus en fonction de leur taille. Demandez aux groupes d’inscrire sur chaque « alpiniste » une attitude, un choix, un sentiment ou une information favorables à la prévention contre le VIH, les MTS ou les risques de grossesse non désirée. Invitezles également à proposer des exemples de qualités personnelles ou de types de relations susceptibles d’aider les gens à faire des choix judicieux. Éléments de réponse : • Utiliser des condoms • S’abstenir • Se masturber • Avoir des relations bucco-génitales (celles-ci n’éliminent pas complètement les risques de transmission du VIH ou de MTS mais les réduisent de manière significative) • Communiquer • Utiliser des contraceptifs • Être informé sur les risques et les moyens de prévention • S’affirmer • Avoir confiance en soi • Ressentir amour et respect pour la personne Accordez aux groupes quelques minutes pour réfléchir, puis demandezleur de désigner un représentant pour venir au tableau coller leurs alpinistes à un endroit quelconque de la montagne tout en lisant leurs réponses à haute voix. Examinez chaque réponse et discutez-en avec la classe. (Adaptation autorisée du Programme de santé sexuelle en milieu scolaire d’Ottawa-Carleton. Région d’Ottawa-Carleton (2000). Ottawa. Auteur.) Contraception et sexualité à risques réduits 321 4. 322 Poursuivez l’exercice en expliquant à la classe que l’alpinisme n’est pas chose facile et que parfois l’escalade peut être gênée par des éboulements ou par d’autres obstacles. Distribuez alors les « rochers » (environ un pour chaque groupe). Demandez aux groupes de penser à des exemples d’obstacles qui pourraient gêner la pratique d’une sexualité à risques réduits et ébranler la volonté de faire des choix judicieux. (Qu’estce qui rendrait plus difficile pour une personne de faire le nécessaire pour se protéger contre les risques de grossesse et de transmission du VIH et des MTS?). Encore une fois, encouragez les participants à adopter une vision assez large, de penser aux caractéristiques individuelles ou d’une relation. Éléments de réponses : • Ne pas avoir d’argent pour acheter des condoms ou des contraceptifs • Consommer des drogues ou de l’alcool • Avoir des idées fausses sur le sujet et reposer sur des mythes • Être malhonnête, mentir • Faire preuve de timidité quand il s’agit de parler de condoms, etc. • Éprouver un grand désir sexuel • Avoir peur de perdre son partenaire • Avoir peur d’aborder le sujet de la contraception avec son médecin • Avoir peur de son partenaire et ne pas être capable de s’affirmer devant lui 5. Lorsque tout le monde aura terminé, demandez à un membre de chaque groupe de venir coller son rocher sur la montagne. Passez chaque rocher en revue et engagez une discussion sur la manière dont ces divers obstacles peuvent être surmontés. Si vous pensez qu’un obstacle important a été oublié, parlez-en. Écrivez au tableau la liste des stratégies que la classe aura identifiées pour surmonter les obstacles. 6. Pour conclure, faites une récapitulation de tous les choix possibles qui existent pour se protéger contre la transmission du VIH, des MTS et contre les risques de grossesse non désirée, des obstacles qui peuvent venir ébranler notre capacité à faire des choix judicieux et des stratégies que l’on peut adopter pour surmonter ces obstacles. Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Jeux de rôles sur le thème de la sexualité à risques réduits Niveau III Objectif : Les participants examineront différentes stratégies pour négocier et encourager le fait d’adopter des pratiques sexuelles à risques réduits Structure : Activité en groupe de deux Durée : 45 minutes Matériel : Document de travail intitulé « Scénarios » Marche à suivre 1. Commencez par expliquer aux participants que de savoir ce qui est bon pour soi et pour sa santé et de faire ce qu’il faut pour y contribuer sont deux choses bien distinctes. En effet, même si l’on sait parfaitement que d’utiliser un condom peut prévenir contre la transmission de MTS, y compris du VIH, il peut être difficile d’aborder le sujet. Dites-leur qu’il est néanmoins très important qu’ils puissent parler de condoms et de sexualité à risques réduits avec leur partenaire. Ajoutez qu’une discussion ouverte et honnête peut contribuer à les protéger et à rectifier certains malentendus assez courants. Expliquez-leur ensuite que cet exercice a pour but de renforcer leurs compétences en négociation lorsqu’il s’agit d’aborder le sujet d’une sexualité à risques réduits avec leurs amis et leurs partenaires. Dites-leur qu’ils feront des jeux de rôles qui illustreront des situations dans lesquelles ils pourraient bien se trouver un jour et que cela leur donnera l’occasion de s’entraîner à gérer de telles situations. 2. Définissez le jeu de rôles comme une technique qui peut les aider à savoir ce que l’on peut ressentir dans la peau d’une autre personne et à s’entraîner à gérer une situation nouvelle, difficile ou stressante. Dites-leur qu’ils devront faire de leur mieux pour ressentir ce que vit la personne dont ils doivent jouer le rôle, pour lui ressembler et pour agir comme elle. Précisez que jouer un jeu de rôles est un peu comme jouer dans une pièce de théâtre, mais que les situations sont plus réalistes et qu’on doit essayer de jouer d’une manière qui nous aidera, ainsi que tout le monde, à apprendre quelque chose en particulier. Ajoutez qu’il est important de suivre certaines règles lorsque l’on joue des jeux de rôles. 3. Divisez la classe en groupes de deux et distribuez un scénario à chacun. Donnez-leur ensuite les directives suivantes : • Refusez toute attitude risquée d’une manière positive et en vous affirmant. • Expliquez pourquoi vous souhaitez vous protéger. • Proposez d’autres solutions montrant ainsi que vous ne refusez pas l’intimité et que vous souhaitez avoir une relation satisfaisante avec cette personne. • Parlez ouvertement de vos sentiments. Note : En fonction du niveau de maturité de votre classe, du nombre d’équipes et de leur capacité à travailler ensemble, vous pourrez aborder les jeux de rôles de trois manières différentes. Option 1 : Désignez une équipe, lisez le scénario et demandez-lui de jouer devant la classe. Une fois que l’équipe aura terminé sa simulation, la classe pourra partager ses opinions et proposer des solutions qui auraient pu se révéler meilleures. Option 2 : Divisez la classe en groupe de deux et donnez un scénario à chacun qu’ils devront tous simuler en même temps de leur côté. Encouragezles ensuite à discuter de la manière dont les choses se sont déroulées et de ce qui aurait dû se passer d’après eux. Option 3 : Partagez la classe en deux équipes et demandez à chacune de désigner un membre pour jouer le jeu de rôles. Encouragez les équipes à « guider » la personne qu’ils auront choisie sur la manière de répondre à son partenaire. Les acteurs s’entraîneront ainsi à parler à leur partenaire dans un contexte fictif. Accordez quelques minutes aux équipes pour coordonner leur action et décider de l’approche qu’elles souhaitent prendre dans le jeu de rôles. Si vous jugez que le groupe est prêt, choisissez l’option 2 qui fait participer tous les élèves et leur donne ainsi l’occasion de s’entraîner à communiquer. Si vous pensez que vous risquez de perdre le contrôle de la situation, choisissez alors l’option 1 ou 3. (Adaptation autorisée de l’ouvrage de Jemmott, Loretta Sweet, Jemmott, John B. et McCaffree, Konstance A. (1999) Be Proud, Be Responsible! New York. Select Media.) Contraception et sexualité à risques réduits 323 Note : Votre rôle est de vous assurer que les thèmes importants sont évoqués et que les participants se sentent à l’aise d’aborder ces situations délicates de manière efficace. N’hésitez pas à faire des suggestions et aidez-les au besoin. Ne laissez pas les différends se prolonger et ne permettez pas aux arguments anti-condoms de prendre le dessus. Vous pouvez demander aux participants de refaire le jeu de rôles en proposant d’autres solutions, laisser la classe participer ou encore jouer vous-même avec l’un des participants. Il est important que les élèves s’entraînent à communiquer, même lorsque la situation est particulièrement difficile. Dans la vie, savoir s’expliquer clairement et se faire comprendre sont sans doute ce qu’il y a de plus difficile à faire. Vous pouvez également échanger les partenaires de deux équipes ou demander aux partenaires d’une équipe d’échanger leurs rôles. 4. 5. À la fin de chaque simulation, posez les questions suivantes aux participants ; • (Aux acteurs) Comment vous êtes-vous sentis dans la situation dans laquelle vous vous êtes trouvés? • (À la classe) Pensez-vous que la simulation était réaliste? (Si la classe ne l’a pas jugée réaliste, demandez alors aux participants de vous dire ce qui aurait été plus réaliste et comment ils auraient pu réduire les risques dans une telle situation.) • Quelle était l’approche des acteurs face au thème de la sexualité à risques réduits? • Les acteurs savaient-ils communiquer ou bien y avait-il des malentendus entre eux? • De quelle autre façon aurait-on pu aborder la situation? Concluez l’activité en faisant le commentaire suivant : « au cours de cet exercice, nous avons eu l’occasion de vivre des situations potentiellement dangereuses dans le contexte rassurant de notre salle de classe. Maintenant que vous avez eu l’occasion de bien vous entraîner et que vous avez acquis d’excellentes compétences en communication, vous avez tout ce qu’il faut pour vous assurer qu’à l’avenir, votre comportement face à la sexualité soit des plus responsables. Savoir ce qu’il faut faire et vous entraîner à le faire vous donnera les moyens de toujours vous respecter et vous protéger ainsi que votre famille et votre communauté. » (Adaptation autorisée de l’ouvrage de Jemmott, Loretta Sweet, Jemmott, John B. et McCaffree, Konstance A. (1999) Be Proud, Be Responsible! New York. Select Media.) 324 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Scénarios Jeu de rôles A : Thomas et Jérôme Mise en scène : Thomas essaie de convaincre Jérôme de ne pas faire l’amour avec la personne qu’il a rencontrée ou du moins d’attendre jusqu’à ce qu’il ne soit plus sous l’influence de l’alcool avant d’engager toute activité sexuelle. • • • • • • Thomas Vous êtes à une soirée avec votre meilleur ami Jérôme. Vous le voyez faire des avances à une personne et vous pensez qu’il est intéressé à faire l’amour avec elle. Vous vous faites du souci parce qu’il a pris des drogues ou il a bu. Vous savez qu’il n’a pas de condoms sur lui. Vous savez qu’il a trop bu pour être capable de réfléchir et de demander à cette personne si elle a un condom. Essayez de le convaincre d’attendre que l’effet de l’alcool soit passé avant d’engager toute activité sexuelle. Jérôme • • • • • Vous êtes à une soirée où vous avez bu et vous faites des avances à une personne. Vous devinez que cette personne aimerait bien faire l’amour avec vous. Vous voulez également faire l’amour avec elle. Vous n’avez pas de condoms. Thomas vous conseille d’attendre de revenir un peu plus à vous avant de faire l’amour. Faites la conclusion suivante : « Si vous ne pouvez plus vous contrôler, ou si un ami ne peut plus se contrôler, recherchez de l’aide. L’alcool et d’autres drogues peuvent réduire vos inhibitions ce qui peut altérer votre jugement et vous pousser à faire des choses dangereuses. » Jeu de rôles B : Catherine et Joannie Mise en scène : Catherine essaie de convaincre Joannie d’utiliser des condoms. • • • • • • • • Catherine Votre bonne amie Joannie est prête à faire l’amour avec son nouveau petit copain. Joannie ne pense pas qu’elle devrait se soucier d’utiliser des condoms avec lui. Elle pense qu’elle risque de le perdre si elle lui demande d’en utiliser. Encouragez-la à utiliser un condom. Joannie Vous commencez tout juste une relation avec un garçon. Vous l’aimez déjà beaucoup et vous pensez que cette relation peut devenir sérieuse. Vous avez décidé que vous étiez prête à faire l’amour avec lui. Vous avez peur d’aborder le sujet des condoms avec lui parce que vous pensez qu’il pourrait vous laisser tomber. Contraception et sexualité à risques réduits 325 Faites la conclusion suivante : « Si vous respectez une bonne amie et que vous souhaitez le meilleur pour elle, alors vous devriez l’aider à faire des choix judicieux. Vous pouvez même lui montrer comment mettre un condom peut être amusant et même source de plaisir. » Jeu de rôles C : Anne et Frédéric Mise en scène : Anne veut persuader Frédéric qu’ils peuvent très bien rester ensemble et envisager une relation sans pour autant être sexuellement actifs. • • • • • • • • Anne Vous fréquentez votre petit copain Frédéric depuis trois mois. Vous avez fait l’amour avec lui il y a deux jours. Vous avez toutefois décidé que même si cette expérience fut très spéciale, vous n’êtes pas prête à avoir des rapports sexuels pour l’instant. Vous l’aimez beaucoup et vous craignez de le perdre. Frédéric Vous venez juste de faire l’amour avec votre nouvelle petite copine, Anne. Vous avez aimé cette expérience et souhaiteriez poursuivre la relation dans ce sens. Vous avez déjà eu des rapports avec d’autres femmes. Tous vos amis ont des rapports sexuels et essaient de vous convaincre d’être sexuellement actif avec votre nouvelle copine. Faites la conclusion suivante : « Ce n’est pas parce que vous avez accepté une fois de faire l’amour que vous devez continuer à avoir des rapports sexuels. Certaines personnes choisissent l’abstinence afin de réduire les risques de transmission de MTS ou du VIH ou encore de grossesse non désirée. C’est la seule méthode qui soit efficace à 100 %. En outre, il existe des alternatives aux rapports vaginaux ou anaux (p. ex. : la masturbation mutuelle). Si votre partenaire tient vraiment à vous, il comprendra et vous appuiera, et sinon, il y en a d’autres qui vous comprendront. C’est votre décision. Faites le bon choix pour vous. » Jeu de rôles D : Yvonne et Marc Mise en scène : Yvonne veut convaincre Marc d’utiliser des condoms et essaie de le persuader que cela peut être amusant et même une source de plaisir. • • • • • 326 Yvonne Vous vous trouvez dans le salon dans une ambiance tamisée avec votre petit copain, Marc. Vous commencez à avoir des échanges assez ardents. Vous venez juste de lui dire que vous voulez qu’il mette un condom. Il commence à se fâcher. Vous devez le persuader que de faire l’amour avec un condom peut être aussi bon que sans condom. Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive • • • • • Marc Votre petite copine Yvonne est chez vous et les choses commencent à devenir plus sensuelles. Elle aborde le sujet des condoms. Vous vous fâchez parce que vous pensez qu’elle vous accuse indirectement d’avoir eu des rapports avec d’autres personnes alors que ça n’est pas le cas. Vous ne pensez pas du tout que l’on peut avoir du plaisir en mettant un condom. Vous pensez que les condoms ruinent la passion du moment. Faites la conclusion suivante : « Les condoms ne ruinent pas nécessairement le plaisir. Il y a des techniques pour stimuler le plaisir et rendre le tout agréable. Il est important d’aborder le sujet des condoms à l’avance, avant tout baiser ou caresse. S’il se passe quelque chose qui ne vous plaît pas, dites-le. L’important est que vous assumiez votre responsabilité et que vous soyez à l’aise et confiant dans votre volonté de vous protéger. » Jeu de rôles E : Felipe et Rosalie Mise en scène : Felipe essaie de convaincre Rosalie d’utiliser des condoms en prenant soin de ne pas l’offenser. • • • • • • • • Felipe Vous fréquentez Rosalie et vous voulez aborder le sujet des condoms avec elle. Vous savez que vous n’êtes pas son premier petit copain, et vous voulez vous protéger. Vous ne souhaitez également pas la perdre. Vous êtes conscient des risques de MTS, de VIH ou de grossesse non désirée et vous souhaitez utiliser des condoms. Rosalie Votre petit copain Felipe vous propose de commencer à utiliser des condoms. Vous prenez la pilule et vous vous sentez blessée du fait qu’il doit sûrement penser que vous êtes sale. Vous pensez qu’il a peur de faire l’amour avec vous sans condom. Vous avez également peur du fait qu’il ait peut-être eu des rapports avec une autre personne et qu’il veut éviter de vous transmettre quoi que ce soit. Faites la conclusion suivante : « Quelles décisions prendriez-vous dans cette situation? Prendriez-vous le risque de mettre votre relation en péril dans un souci de vous protéger? Il y a des femmes qui ne souhaitent pas que leur partenaire mette un condom! Souvenez-vous que la pilule aide à prévenir les risques de grossesse mais pas les risques de transmission du VIH ou d’autres maladies transmissibles sexuellement. Agir de manière responsable consisterait à utiliser un condom si vous envisagez de faire l’amour. » Contraception et sexualité à risques réduits 327 Jeu de rôles F : Charles et Julie Mise en scène : Charles souhaiterait s’abstenir et ne pas faire l’amour avec Julie. • • • • • Charles Vous savez que beaucoup de garçons de votre âge ont des rapports sexuels. Julie a maintes fois essayé de vous pousser à faire l’amour. Elle est plus âgée et a beaucoup plus d’expérience que vous. Vous avez peur et vous ne voulez pas faire l’amour. Vous souhaitez lui en parler au lieu de simplement éviter le sujet et de jouer les machos devant vos amis. • • • Julie Votre petit copain Charles s’est montré réticent à chaque fois que vous avez tenté de pousser plus loin les rapports amoureux. Pour vous, faire l’amour est amusant. Faire l’amour permettrait de confirmer la solidité de votre couple. Vous vous trouvez seule avec lui. • Vous essayez de le convaincre de faire l’amour. • Faites la conclusion suivante : « Les hommes ne doivent pas sentir qu’ils doivent nécessairement saisir chaque occasion de faire l’amour. Il est bien plus responsable de prendre son temps, d’apprendre à mieux connaître son partenaire et, lorsque vous êtes prêts, de vous protéger tous les deux en utilisant un condom. Souvenez-vous aussi qu’il existe des solutions de rechange aux rapports vaginaux ou anaux (p. ex. : la masturbation mutuelle). » Jeu de rôles G : Sonia et Félicité Mise en scène : Sonia souhaite parler à sa partenaire de sa volonté d’adopter des pratiques sexuelles à risques réduits. • • • • • • • 328 Sonia Vous avez récemment pris conscience du fait que vous étiez peut-être bisexuelle. Vous avez eu des expériences sexuelles avec des hommes dans le passé. Récemment, vous êtes tombée amoureuse d’une amie d’école, Félicité. Vous avez eu des rapports amoureux avec elle qui ont surtout consisté à vous embrasser et à vous caresser. Vous assumez votre bisexualité. Vous ne savez pas vraiment s’il faut vous inquiéter des risques de transmission des MTS et du VIH lorsque deux femmes ont des rapports sexuels. Vous décidez d’en parler avec Félicité et de discuter en particulier des pratiques sexuelles à risques réduits. Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive • • • • • • Félicité Vous commencez une relation intime avec Sonia. Jusqu’à présent, vous vous êtes surtout embrassées et caressées, sans plus. Sonia a eu des rapports sexuels avec des hommes dans le passé. Quant à vous, vous avez eu des relations lesbiennes au cours des deux dernières années. Les MTS et le VIH sont des sujets de préoccupations pour Sonia qui se demande comment les maladies peuvent se transmettre d’une femme à une autre et comment se protéger. Vous commencez à vous demander si Sonia a peut-être peur d’être séropositive. Faites la conclusion suivante : « Absolument tout le monde doit se protéger lors de rapports sexuels; ce n’est pas qui vous êtes (homosexuel, hétérosexuel, bisexuel) qui importe, mais bien ce que vous faites (actes sexuels). Il faut se protéger (p. ex. : avec un condom au latex) contre les risques de transmission de MTS et du VIH. » Jeu de rôles H : Alexandre et Alain Mise en scène : Alexandre essaie de convaincre Alain d’utiliser un condom sans mettre leur relation en péril. • • • • • • • • • • • • • • Alexandre Votre relation avec Alain devient de plus en plus sérieuse. Vous n’avez pas encore fait l’amour avec lui. Toutefois, vous avez déjà eu tous les deux des relations avec d’autres hommes auparavant. Alain a maintes fois essayé de vous convaincre de faire l’amour avec lui. Il n’a jamais utilisé de condoms. Vous voulez bien faire l’amour avec lui mais pas sans utiliser de condoms. Vous vous préoccupez des risques de transmission de MTS et du VIH. Vous décidez d’en parler avec Alain et faites pression pour que vous utilisiez des condoms. Alain Votre relation avec Alexandre devient de plus en plus sérieuse. Vous n’avez pas encore fait l’amour avec lui. Vous l’aimez beaucoup et souhaiteriez faire l’amour avec lui. Vous n’avez jamais utilisé de condoms auparavant parce que vous jugez qu’on ne sent rien avec un condom. Alexandre s’inquiète des risques de transmission de MTS et du VIH et insiste pour que vous en utilisiez. Vous vous sentez blessé et vous refusez d’en porter. Contraception et sexualité à risques réduits 329 Faites la conclusion suivante : « Les condoms ne ruinent pas nécessairement le plaisir. Il y a des techniques pour stimuler le plaisir et rendre le tout agréable. Il est important d’aborder le sujet des condoms à l’avance, avant tout baiser ou caresse. S’il se passe quelque chose qui ne vous plaît pas, dites-le. L’important est que vous assumiez votre responsabilité et que vous soyez à l’aise et confiant dans votre volonté de vous protéger. » Jeu de rôles I : Benoît et Jean Mise en scène : Benoît essaie de convaincre Jean d’utiliser des condoms. • • • • • • • • • • • • • • • Benoît La relation entre votre ami Jean et sa petite copine devient de plus en plus sérieuse. Jean vous confie qu’il pense être prêt à faire l’amour avec elle. Tous les deux ont déjà eu des rapports sexuels avec d’autres auparavant. Vous abordez le sujet des condoms avec lui. Jean n’aime pas du tout la sensation que lui procurent les condoms. Vous essayez de le convaincre d’en porter. Jean Vous avez une discussion avec votre ami Benoît au sujet de votre petite copine. Votre relation avec elle devient de plus en plus sérieuse. Vous pensez que vous êtes prêt à faire l’amour avec elle. Elle et vous avez déjà eu des rapports sexuels avec d’autres auparavant. Benoît aborde le sujet des condoms. Vous n’aimez pas du tout la sensation que vous procurent les condoms. Vous pensez que Benoît est cinglé d’avoir même pensé à aborder le sujet avec vous. Vous ne pensez pas que vous risquez d’attraper quoi que ce soit de votre petite copine. Vous ne voulez pas utiliser de condoms. Faites la conclusion suivante : « Les condoms ne ruinent pas nécessairement le plaisir. Il y a des techniques pour stimuler le plaisir et rendre le tout agréable. Vous agissez de manière responsable si vous aidez vos amis à faire des choix judicieux. » 330 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Module 8: MTS et VIH Les adolescents doivent apprendre à adopter des comportements sains visant à se protéger contre les risques de maladies transmissibles sexuellement (MTS) et du virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Ce module présente quelques concepts qui permettront aux participants de bien comprendre comment on peut se protéger contre les MTS et le VIH et comment ces derniers se transmettent, se dépistent et se soignent. MTS et VIH Les maladies transmissibles sexuellement (MTS)1 et le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) sont source de grande préoccupation pour les jeunes. On retrouve le plus fort taux de chlamydia et de gonorrhée chez les jeunes filles âgées entre 15 et 19 ans au Canada2. Si elles ne sont pas traitées, ces MTS peuvent entraîner la stérilité. Puisque la présence de MTS au sein d’un groupe indique un certaine probabilité que le VIH soit également présent, il n’est pas étonnant de constater que le plus fort taux de transmission du VIH soit parmi les jeunes3. Le fait que les MTS font augmenter le risque de contracter le VIH a aussi clairement été démontré4. Il apparaît donc évident que les adolescents doivent apprendre à adopter des comportements sains visant à se protéger contre les risques d’attraper ces infections. Les exercices de niveaux II et III5 permettront aux participants de bien comprendre comment ils peuvent se protéger contre les MTS et le VIH et comment ceux-ci peuvent être transmis, dépistés et soignés. Conseils pour l’enseignant • Ce module ne devrait pas faire l’objet d’un cours à lui seul parce qu’il ne fait que transmettre de l’information. Pour aider à motiver et à encourager des comportements orientés vers la prévention des MTS et du VIH, vous devriez compléter vos plans de cours par des exercices sur la sexualité à risques réduits que vous pourrez trouver dans le module sur la contraception et la sexualité à risques réduits, ainsi que par des exercices visant à développer des compétences en communication que vous trouverez dans le module sur les relations, la communication et la prise de décisions. • Beaucoup d’enseignants privilégient les vidéocassettes pour les cours sur les MTS et le VIH. Si vous faites de même, assurez-vous qu’il vous reste suffisamment de temps pour engager une bonne discussion de classe. • Les jeunes aiment bien que des conférenciers invités viennent leur parler. Vous pouvez contacter l’organisme local de services liés au sida pour inviter un conférencier à parler de son expérience et de comment il a appris à vivre avec cette maladie. Vous pouvez appeler la Société canadienne du sida au 1-800-884-1058 ou consulter son site au www.cdnaids.ca pour trouver les organismes de services liés au sida présents dans votre région. Vous pouvez aussi contacter votre service de santé publique local pour vous procurer des noms de conférenciers prêts à parler des MTS et du VIH ou encore du rôle de la santé publique dans la prévention des MTS et du VIH. Quelle que soit l’option que vous choisirez, assurez-vous de prévoir suffisamment de temps pour une discussion de classe. • Vous aurez avantage à vous procurer des feuillets d’information, des dépliants et autres document pertinents auprès de votre bureau local de santé afin de les distribuer aux participants. Vous pouvez aussi photocopier à l’intention des élèves toute information pertinente que vous trouverez dans la section Ressources de ce guide. 1 MTS signifie maladies transmissibles sexuellement. On dit aussi parfois MST, pour maladies sexuellement transmissibles. 2 Division de la surveillance du VIH/sida, Bureau du VIH/sida, des MTS et de la tuberculose, LLCM, Santé Canada. Comportements sexuels à risque des Canadiens. Actualités en épidémiologie sur le VIH/sida, mai 1998. 3 Division de la surveillance du VIH/sida, Bureau du VIH/sida, des MTS et de la tuberculose, LLCM, Santé Canada. Le VIH et le sida chez les jeunes au Canada. Actualités en épidémiologie sur le VIH/sida, novembre 1999. 4 Société canadienne du sida. La transmission du VIH. Guide d’évaluation du risque. Ottawa. auteur, 1999. 5 Aucun exercice de niveau I n’a été prévu parce que ces thèmes ne sont généralement pas appropriés pour les participants de niveau I. MTS et VIH OBJECTIFS DE CE MODULE : Identifier et décrire les MTS les plus courantes. • Définir et expliquer ce qu’est le VIH. • Répertorier les comportements qui augmentent le risque de transmission des MTS et du VIH, ceux qui le diminuent et ceux qui sont neutres. • Examiner les moyens de prévention contre les MTS et le VIH. Niveau I : Enfants entre 9 et 11 ans Entre la 4 e et la 6 e année Niveau II : Jeunes entre 12 et 14 ans Entre le Secondaire I et III (entre la 7 e et la 9 e année) Niveau III : Adolescents de plus de 15 ans Secondaire IV et plus (10 e année et plus) 333 Questions d’ordre général sur les MTS Niveau II Note : Vous pouvez choisir d’écrire les questions du document de travail sur des acétates et demander à chaque groupe d’inscrire ses réponses au feutre directement sur l’acétate de manière à ce que tout le monde puisse les voir. Vous pouvez aussi retranscrire chaque question sur une grande feuille mobile et afficher chaque feuille à un endroit différent dans la classe (notez que les participants seront amenés à se lever et à se déplacer avec cette option). Note : Cet exercice traite de principes généraux concernant les maladies transmissibles sexuellement et peut ainsi servir d’introduction. Il serait toutefois utile de poursuivre avec des exercices qui permettront d’approfondir le sujet des MTS et même intéressant d’assigner des MTS spécifiques aux participants comme thème pour des projets de recherche. Objectif : Les participants examineront des questions d’ordre général sur les MTS touchant notamment à la transmission, aux conséquences, aux traitements, aux ressources communautaires et à la prévention Structure : Petits groupes Durée : 20 à 30 minutes Matériel : Document de travail intitulé « Questions d’ordre général sur les MTS », acétates, feutres pour rétroprojecteurs (optionnel) et renseignements sur les ressources communautaires consacrées aux MTS Marche à suivre 1. Divisez la classe en petits groupes de travail (moins de 5 à 6 personnes). Assignez une question à chaque groupe. 2. Demandez à chaque groupe de choisir un secrétaire et un rapporteur. Accordez-leur 5 à 10 minutes pour répondre à leur question. Si vous choisissez d’utiliser des grandes feuilles, vous pouvez procéder à une rotation des groupes à chaque tableau de sorte que chacun réfléchisse à toutes les questions. Continuez la rotation jusqu’à ce que chaque groupe ait apporté des réponses à chaque question. 3. Rassemblez la classe à nouveau et demandez aux rapporteurs de partager leurs réponses (le responsable de l’activité peut partager les réponses de son groupe à la place du rapporteur). Commentez les réponses au besoin en fonction des éléments de réponse fournis plus loin. Vous pouvez également demander à la classe si elle a d’autres remarques à ajouter. 4. Pour conclure, soulignez que les meilleurs moyens de se protéger contre les MTS sont l’abstinence, les relations sexuelles à risques réduits ou l’usage systématique du condom. (Adaptation autorisée du Programme de santé sexuelle en milieu scolaire d’Ottawa-Carleton, Municipalité régionale d’Ottawa-Carleton. Ottawa, auteur.) 334 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Document de travail Questions d’ordre général sur les MTS 1. Pouvez-vous citer certaines MTS (maladies transmissibles sexuellement)? 2. Comment les MTS peuvent-elles se transmettre? 3. Comment pouvez-vous savoir si vous avez une MTS? 4. Toutes les MTS peuvent-elles être soignées? Où pouvez-vous trouver de l’aide? 5. Comment pouvez-vous vous protéger? MTS et VIH 335 Éléments de réponse Questions d’ordre général sur les MTS Pouvez-vous citer certaines MTS? • Chlamydia • Gonorrhée • VIH/sida (virus de l’immunodéficience humaine/syndrome d’immunodéficience acquis) • Papillomavirus (responsable de verrues génitales) • Herpès (une souche particulière de ce virus est responsable des feux sauvages sur les lèvres et autour de la bouche) • Hépatite B • Syphilis Comment les MTS peuvent-elles se transmettre? • Par contact sexuel tel qu’en ayant des rapports vaginaux, des rapports anaux ou des relations sexuelles bucco-génitales. • Certaines sont transmises par le sang (partage de seringues, par le biais d’équipements servant à percer la peau ou à faire des tatouages n’ayant pas été correctement désinfectés). • Beaucoup peuvent être transmises par la femme enceinte à son bébé (avant ou pendant la naissance; quant au VIH, il peut être transmis de la mère à son bébé par le lait maternel). Comment pouvez-vous savoir si vous avez une MTS? • En passant des tests • On peut avoir des MTS sans qu’aucun symptôme ne se manifeste!!! • On peut également avoir certains symptômes, tels que : sensation de brûlure à la miction pertes transparentes, blanchâtres ou jaunâtres de l’urètre une modification dans la nature des pertes vaginales normales chez une femme (couleur différente, plus abondantes, odeur inhabituelle) douleur dans les testicules douleur du bas-ventre (pour le femmes) et douleur pendant les rapports sexuels lésions sur les parties génitales saignements inattendus du vagin (en dehors des menstruations) Toutes les MTS peuvent-elles être soignées? Où peut-on trouver de l’aide? • Certaines MTS peuvent êtres traitées au moyen d’antibiotiques (chlamydia, gonorrhée, syphilis). • Les MTS provoquées par des virus ne peuvent pas être guéries, bien qu’il existe souvent des médicaments capables de ralentir la progression du virus et de soulager les symptômes. Un vaccin contre l’hépatite B a notamment été développé. • Pour obtenir de l’aide : médecin de famille, centres de santé sexuelle, centres de soins communautaires, ligne d’information sur la santé sexuelle et le sida. Comment pouvez-vous vous protéger? • En choisissant de ne pas avoir de rapports sexuels (la seule solution qui soit efficace à 100 %). • En ayant des relations sexuelles à risques réduits (baisers, caresses, etc...). • En utilisant un condom lors de chaque rapport sexuel (un lubrifiant hydrosoluble peut être utilisé avec le condom et ce dernier doit être mis correctement). 336 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Le virus de la poignée de main Niveaux II/III Objectif : Les participants constateront et décriront comment un virus peut se propager rapidement au sein d’une population Structure : Activité de groupe Durée : 25 minutes Matériel : Petits cartons de 8 cm sur 13 cm (un pour chaque participant) Préparation • • • • • Procurez-vous suffisamment de cartons d’environ 8 cm sur 13 cm pour que chaque participant en ait un. Inscrivez « VPM » sur l’un d’entre eux. Écrivez le mot « gants » sur environ 20 % des cartons. Laissez le reste des cartons vierges. Pliez-les en deux et agrafez-les ou collez-les. Quelques idées • • • Écrivez le mot « MONOGAME » sur certains des cartons. Inscrivez la directive suivante sur certains des cartons : « NE SERREZ LA MAIN QU’À UNE SEULE PERSONNE PUIS RETOURNEZ VOUS ASSEOIR » (bien que les participants qui auront ces cartons pourront démontrer que d’avoir un seul partenaire ayant le virus ne prévient pas complètement le risque de l’attraper). Inscrivez la directive suivante sur d’autres cartons : « ABSTENEZ-VOUS ET QUITTEZ LA SALLE ». Vous montrez par là qu’une personne peut choisir de s’abstenir et de remettre à plus tard les activités à risque. Première étape • • • Donnez un carton à chaque participant en vous assurant bien que le carton VPM soit attribué (faites preuve de vigilance quant à l’attribution de ce carton). Demandez aux participants de circuler dans la classe et de serrer la main à trois personnes. Demandez-leur également d’écrire leur nom sur le carton des personnes à qui ils serreront la main. Deuxième étape • • • • • • Lorsque tout le monde aura serré la main de trois partenaires, demandez aux participants de retourner à leur place et d’ouvrir leur carton. Demandez à la personne ayant reçu le carton VPM de se lever et annoncez alors que « celle-ci a le virus de la poignée de main qui se transmet tout simplement en serrant la main ». Demandez-lui de lire le nom de ceux à qui elle a serré la main. Dites alors à ces derniers de se lever et expliquer-leur qu’ils ont été exposés au virus de la poignée de main. Faites remarquer qu’on peut se protéger de ce virus en mettant des gants. Demandez alors à ceux qui ont reçu le carton indiquant qu’ils portaient des gants de rester assis car ils se sont protégés contre le virus. Demandez à tous ceux qui se sont levés de lire chacun leur tour le nom des personnes à qui ils ont serré la main jusqu’à ce que tous les participants qui ne se sont pas protégés soient debout. (Adaptation autorisée de l’ouvrage de Sue Nottingham (1993) Sexuality Education Materials for the Classroom. Michigan, auteur.) MTS et VIH 337 Troisième étape • • Engagez une discussion sur les similitudes que l’on peut constater entre le VPM, d’une part et les MTS et le VIH, d’autre part. Éléments de réponse : - On peut se protéger contre les MTS et le VIH tout comme on peut se protéger contre le VPM (par exemple : les gants dans l’exercice symbolisent les condoms, le fait de s’abstenir et de quitter la salle fait référence au fait qu’une personne peut s’abstenir de s’engager dans des activités sexuelles à risque élevé). - Maladies qui n’ont pas de signes extérieurs. - Beaucoup peuvent l’avoir et ne pas le savoir. Engagez une discussion sur les différences qui existent entre le VPM, d’une part et les MTS et le VIH, d’autre part. Éléments de réponse : - On ne peut pas attraper les MTS ou le VIH simplement en serrant la main de quelqu’un, en le touchant ou par les contacts simples de tous les jours. - La poignée de main est une façon de se présenter mutuellement, les activités sexuelles à risque élevé ne représentent pas un geste banal. - Une poignée de main n’est pas un acte aussi intime que ne le sont les activités sexuelles à risque élevé. Pour conclure, faites remarquer comment un virus peut rapidement se propager au sein d’une collectivité. Précisez que les meilleurs moyens de se protéger contre les MTS sont l’abstinence, les relations sexuelles à moindre risque ou l’usage systématique du condom. 338 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Questionnaire sur les MTS Niveaux II/III Objectif : Les participants analyseront les moyens de prévention, les modes de transmission et les symptômes d’une variété de MTS ainsi que les traitements disponibles Structure : Exercice individuel Durée : 20 minutes Matériel : Document de travail intitulé « Questionnaire sur les MTS » Éléments de réponse 1. Une personne peut avoir une MTS et ne pas le savoir. VRAI 2. Les pertes vaginales chez les femmes sont un phénomène normal. VRAI 3. Une fois que nous avons eu une MTS et que nous avons été guéris, nous ne pouvons plus l’attraper. FAUX 4. Le VIH est surtout présent dans le sperme, le sang, les sécrétions vaginales et le lait maternel. VRAI 5. La chlamydia et la gonorrhée peuvent provoquer des infections pelviennes. VRAI 6. Une femme enceinte atteinte d’une MTS peut la transmettre à son bébé. VRAI 7. La plupart des MTS finissent par se guérir d’elles-mêmes si l’on attend assez longtemps. FAUX 8. Les MTS qui ne sont pas soignées dès le début peuvent entraîner la stérilité. VRAI 9. Les contraceptifs oraux constituent un excellent moyen de protection contre les MTS. FAUX 10. Les condoms aident à réduire les risques de transmission des MTS. VRAI 11. Si vous connaissez bien votre partenaire, vous êtes à l’abri des risques de MTS. FAUX 12. La chlamydia est la MTS la plus fréquente. VRAI 13. Une femme sexuellement active devrait se faire faire un frottis cervical tous les ans. VRAI 14. Quels conseils donneriez-vous à une personne qui pense être affectée d’une MTS? Note : Ce questionnaire peut faire l’objet d’un exercice de groupe (par oral) ou d’un exercice individuel (par écrit). Il peut également servir de base pour une préévaluation ou pour une post-évaluation. Aller dans une clinique spécialisée dans les MTS ou chez le médecin pour un examen de santé. 15. Comment pouvez-vous éviter d’attraper une MTS? En s’abstenant. En ayant des relations sexuelles à risques réduits. En utilisant un condom à chaque fois que l’on a des rapports sexuels. En se faisant vacciner contre l’hépatite B. En refusant de partager des seringues. MTS et VIH 339 Document de travail Questionnaire sur les MTS Vrai ou faux? 1. Une personne peut avoir une MTS et ne pas le savoir. 2. Les pertes vaginales chez les femmes sont un phénomène normal. 3. Une fois que nous avons eu une MTS et que nous avons été guéris, nous ne pouvons plus l’attraper. 4. Le VIH est surtout présent dans le sperme, le sang, les sécrétions vaginales et le lait maternel. 5. La chlamydia et la gonorrhée peuvent provoquer des infections pelviennes. 6. Une femme enceinte atteinte d’une MTS peut la transmettre à son bébé. 7. La plupart des MTS finissent par se guérir d’elles-mêmes si l’on attend assez longtemps. 8. Les MTS qui ne sont pas soignées dès le début peuvent entraîner la stérilité. 9. Les contraceptifs oraux constituent un excellent moyen de protection contre les MTS. 10. Les condoms aident à réduire les risques de transmission des MTS. 11. Si vous connaissez bien votre partenaire, vous êtes à l’abri des risques de MTS. 12. La chlamydia est la MTS la plus fréquente. 13. Une femme sexuellement active devrait se faire faire un frottis cervical tous les ans. Questions à court développement 340 14. Quels conseils donneriez-vous à une personne qui pense être affectée d’une MTS? 15. Comment pouvez-vous éviter d’attraper une MTS? Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Que connaissent vos parents sur le VIH? Objectif : Les participants analyseront certaines questions touchant au VIH Durée : 20 minutes en classe Matériel : Document de travail intitulé « l’entrevue du journaliste » Marche à suivre 1. Comme devoir à faire à la maison, distribuez aux participants le document de travail intitulé « l’entrevue du journaliste ». 2. Demandez-leur de se mettre dans la peau d’un journaliste et de faire passer une interview sur le thème du VIH à l’un de leurs parents, un tuteur ou à un adulte en qui ils ont confiance (tante, oncle, voisin, membre du clergé). Grâce à la formule de l’interview, ils pourront ainsi discuter de ce sujet sensible sans se sentir menacés. 3. Demandez-leur de suivre les directives qui figurent sur la feuille qui leur a été distribuée, c’est-à-dire de poser les six questions et d’écrire les réponses dans les espaces appropriés. À la suite de l’interview, les participants devront faire un rapport de synthèse sur ce qu’ils ont appris. 4. Demandez-leur de vous remettre le devoir au début du cours suivant. Niveaux II/III Note : Certains participants peuvent ne pas être en mesure de faire ce devoir avec l’aide de leurs parents ou de leur tuteur. Permettez-leur de le faire avec l’aide d’un autre adulte en qui ils ont confiance, tel qu’une tante, un oncle, un entraîneur ou un membre du clergé. Suivi • Après avoir obtenu la permission des participants et effacé les noms, rassemblez les articles d’une page décrivant ce qu’ils ont appris lors des entretiens, faites-en un livret et distribuez-le aux élèves. • Au cours suivant, engagez une discussion sur le déroulement des interviews. Comment les participants se sont-ils sentis pendant l’interview? Comment la personne à qui ils ont posé les questions a-t-elle réagit à ces dernières? Les participants ont-ils poursuivi la discussion avec la personne après l’interview pour savoir comment elle s’était sentie au cours de l’entretien? • Pour conclure, soulignez à quel point il peut être difficile de parler des questions de santé en matière de sexualité. Précisez qu’il est important d’obtenir des renseignements précis, de partager ces informations et d’identifier les personnes vers qui nous pouvons nous tourner pour obtenir aide et soutien. (Adaptation autorisée de l’ouvrage de Benner, Tabitha A., Park, M. Jane et Peterson, Evelyn C. (1998) The PASHA Activity Sourcebook: Activities for educating teens about pregnancy and STD/HIV/AIDS prevention. Los Altos, Sociometrics Corporation) MTS et VIH 341 Document de travail Entrevue du journaliste Date : Nom du journaliste : Âge : Heure à laquelle l’entretien a commencé : Personne interviewée : « Bonjour, je m’appelle et je suis journaliste. J’ai pour mission d’interroger les adultes sur le VIH. Je vous serais reconnaissant(e) de bien vouloir répondre à quelques questions. L’interview ne sera pas très longue. Sentez-vous libre de ne pas répondre à certaines questions si vous ne le souhaitez pas. Et maintenant, commençons... » 1. Quand avez-vous entendu parler du VIH/sida pour la première fois? 2. Lorsque vous aviez mon âge, a) existait-il des maladies comme le VIH/sida? Pouvez-vous m’en dire un peu plus sur ces maladies? b) Pouviez-vous parler de sexualité à vos parents? Si oui, que disaient-ils à ce sujet? Si non, qu’auriez-vous aimé qu’ils vous disent? 3. 342 Si le VIH/sida avait existé lorsque vous aviez mon âge, que vous auraient dit vos parents sur la sexualité à risques réduits? Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive 4. La question du VIH/sida est-elle une question qui vous préoccupe? À quel niveau? a) Vous sentiriez-vous à l’aise de côtoyer une personne ayant le VIH/sida? b) Connaissez-vous quelqu’un souffrant du VIH/sida? Comment connaissez-vous cette personne? c) Avez-vous déjà apporté votre appui à une personne souffrant du VIH/sida? Comment? 5. Comment l’épidémie du VIH/sida vous a-t-elle affectée? 6. Selon vous, quel devrait être le rôle ou la responsabilité des parents face à leurs enfants pour les aider à se protéger contre les risques d’être infecté par le VIH? Rapport de synthèse En un paragraphe, décrivez ce que vous avez appris en faisant passer cet entretien. MTS et VIH 343 Projet de recherche sur les MTS Niveau III Objectif : Les participants devront définir et décrire les MTS les plus courantes Structure : Petits groupes Durée : 30 minutes, plus un cours consacré aux présentations Matériel : Document de travail intitulé « Projet de recherche sur les MTS », document énumérant les éléments de réponses et grandes feuilles ou tableau noir Marche à suivre 1. Divisez la classe en 8 groupes égaux. Donnez à chaque groupe une copie du document de travail intitulé « Projet de recherche sur les MTS ». Demandez à chaque groupe de choisir un thème pour son projet de recherche qu’il devra par la suite présenter à la classe. Thèmes à étudier : chlamydia, gonorrhée, papillomavirus, herpès, syphilis, virus de l’immunodéficience humaine (VIH), hépatite (B et C) et infections vaginales (infections à levure, vaginites et trichomonas). 2. Donnez-leur les instructions suivantes : • Complétez le document de travail en vous aidant de renseignements obtenus par Internet, en consultant des documents de bibliothèque, ou en vous procurant des feuillets d’information ou des dépliants (contactez le service de santé publique local ou de planning des naissances le plus proche de chez vous pour en obtenir des copies). • Préparez une présentation à faire devant la classe. 3. Prévoyez un cours consacré aux présentations. 4. Engagez une discussion sur les présentations. Posez les questions suivantes à la classe : 5. • Quels sont certains des symptômes communs des MTS? • Comment les MTS sont-elles transmises? • Existe-t-il des traitements identiques pour certaines de ces maladies? • Quels sont certains des traitements communs pour soigner ces maladies? • Quelles conclusions générales peut-on faire sur les moyens de prévenir la transmission des MTS? Pour conclure, soulignez que l’abstinence est le seul véritable moyen de prévention qui soit efficace à 100 %. Les activités sexuelles à risques réduits diminuent également les risques de transmission. L’usage systématique du condom est essentiel pour tout rapport sexuel à risque plus élevé. Activité supplémentaire Demandez à chaque groupe de confectionner une affiche, un dépliant ou une fiche descriptive à l’aide des renseignements obtenus lors de leurs recherches. Celles-ci pourront être affichées dans la classe ou distribuées aux élèves pour les sensibiliser davantage, notamment pendant la semaine de sensibilisation aux MTS ou au VIH. 344 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Document de travail Projet de recherche sur les MTS Nom de la MTS : 1. Quels sont les symptômes de cette MTS? 2. Comment cette MTS se transmet-elle d’une personne à une autre? 3. Quelles sont certaines des conséquences de cette MTS? 4. Comment cette MTS peut-elle être soignée? 5. Comment peut-on se protéger contre cette MTS? MTS et VIH 345 346 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Rapports sexuels vaginaux ou anaux non protégés, ou relations sexuelles bucco-génitales non protégées. Transmission de la mère à son enfant. Certaines se transmettent parfois par contact sexuel mais pas toutes (p. ex. : certaines surviennent lorsqu’on consomme des antibiotiques). Rapports sexuels vaginaux ou anaux non protégés, ou relations sexuelles bucco-génitales non protégées. Partage de seringues. Transmission de la mère à son enfant. Souvent aucun symptôme. Les symptômes peuvent parfois prendre des années à se manifester. Changements cervicaux. Verrues ayant l’apparence de minuscules chouxfleurs. La période d’incubation peut durer des années. Symptômes qui s’apparentent à ceux de la grippe. Petites cloques douloureuses sur les parties génitales ou autour de la bouche (feux sauvages). Souvent aucun symptôme. Symptômes qui s’apparentent à ceux de la grippe. Jaunisse. Souvent aucun symptôme. 1er stade : plaies ouvertes sans douleur autour de la bouche ou sur les parties génitales (disparaissent). 2e stade : éruption cutanée, symptômes qui s’apparentent à ceux de la grippe. 3e stade : dommages aux organes vitaux. Parfois aucun symptôme. Femmes : pertes vaginales anormales ou odeurs anormales, démangeaisons ou rougeurs vaginales, sensation de brûlure à la miction, rapports sexuels douloureux. Hommes : démangeaisons ou éruption cutanée sur le pénis. Souvent aucun symptôme. Symptômes qui s’apparentent à ceux de la grippe, perte de poids inexpliquée, sueurs nocturnes, diarrhée persistante. Papillomavirus (virus) Herpès (virus) Hépatites B et C (virus) Syphilis (virus) Infections vaginales (infections à levure, vaginites, trichomonas) (bactéries) Virus de l’immunodéficience humaine (VIH) (virus) Ne peut pas se guérir. Les symptômes peuvent toutefois être soignés par des traitements à l’azote liquide ou au laser ou avec d’autres médicaments. Ne peut pas se guérir. La pharmacothérapie peut être utilisée pour soulager les symptômes. Risque accru de cancer du col utérin. D’autres verrues peuvent apparaître. Des cloques peuvent apparaître de façon chronique. Peut provoquer le sida et bien d’autres maladies graves. Si cette maladie n’est pas soignée, elle peut donner lieu à des problèmes du cœur, du foie, du cerveau et des yeux. Ne peut pas se guérir. De nombreux médicament existent toutefois pour soigner les symptômes. Se guérit à l’aide d’antibiotiques. Se guérit à l’aide d’injections de pénicilline. Ne peut pas se guérir. Parfois le virus disparaît de lui-même. Des traitements antiviraux sont utilisés pour l’hépatite C. Se guérit à l’aide d’antibiotiques. Rapports non protégés. Partage de Maladies du foie. Cancer seringues. Transmission de la mère du foie. à son enfant. Contact direct avec la peau. Contact direct avec la peau ou avec les muqueuses du vagin ou du rectum. Souvent aucun symptôme. Pertes génitales. Sensation de brûlure ou douleur à la miction. Douleur dans le bassin/pendant les rapports sexuels. Douleur accrue pendant les menstruations. Gonorrhée (bactérie) Peut entraîner la stérilité ou des infections pelviennes. Se guérit à l’aide d’antibiotiques. Peut entraîner la stérilité ou des infections pelviennes. Rapports sexuels vaginaux ou anaux non protégés, ou relations sexuelles bucco-génitales non protégées. Souvent aucun symptôme. Pertes génitales. Sensation de brûlure ou douleur à la miction. Douleur dans le bassin/pendant les rapports sexuels. Saignements anormaux du vagin. Chlamydia (bactérie) Rapports sexuels vaginaux ou anaux non protégés, ou relations sexuelles bucco-génitales non protégées. Traitements Conséquences Modes de transmission Symptômes Projet de recherche sur les MTS MTS Éléments de réponse Abstinence. Usage de condoms. Ne partager aucune seringue ni aucun matériel utilisé par les toxicomanes. Suivre les précautions universelles. Abstinence. Usage de condoms. S’essuyer de l’avant vers l’arrière. Ne pas utiliser de douche vaginale. Porter des sous-vêtements en coton. Ne pas porter de sous-vêtements pendant la nuit. Uriner après tout rapport sexuel. Abstinence. Usage de condoms. Vaccin contre l’hépatite B. Abstinence. Usage de condoms. Ne partager aucune seringue ni aucun matériel utilisé par les toxicomanes. Ne pas partager de brosses à dents ni de rasoirs. Suivre les précautions universelles. Abstinence. Usage de condoms. Éviter tout contact sexuel dès les premiers signes de la maladie (picotement ou rougeurs) et lorsqu’il y a des lésions. Abstinence. Usage de condoms. Frottis sur une base régulière. Abstinence. Usage de condoms. Abstinence. Usage de condoms. Moyens de prévention Études de cas sur les MTS Niveau III Objectif : Les participants devront décrire les symptômes associés aux différentes MTS ainsi que leurs conséquences Structure : Petits groupes Durée : 25 minutes Matériel : Document de travail intitulé « Études de cas sur les MTS » Marche à suivre 1. Formez des groupes de 4 à 5 personnes. Distribuez à chaque groupe une copie du document de travail intitulé « Étude de cas sur les MTS ». Donnez les instructions suivantes : • Lisez les études de cas. • Complétez le document de travail en vous aidant de renseignements obtenus par Internet, en consultant des documents de bibliothèque, ou en vous procurant des feuillets d’information ou des dépliants (contactez le service de santé publique local ou de planning des naissances le plus proche de chez vous pour en obtenir des copies). 2. Engagez une discussion de classe à partir du travail effectué par chaque groupe en prenant soin de corriger toute idée fausse que les participants pourraient avoir (vous pouvez vous aider des éléments de réponse fournis plus loin). 3. Pour conclure, expliquez que beaucoup de MTS peuvent être assez graves. Précisez que si certaines peuvent être guéries, d’autres ne le peuvent pas. Soulignez que la meilleure chose à faire en premier lieu est d’éviter d’en attraper. Rappelez que l’abstinence est le seul véritable moyen de prévention qui soit efficace à 100 %. Les activités sexuelles à risques réduits diminuent également les risques de transmission. L’usage systématique du condom est essentiel pour tout rapport sexuel. MTS et VIH 347 Document de travail Études de cas sur les MTS A. Christine et Patrick Christine et Patrick se plaisent depuis déjà un bon moment lorsqu’ils décident de se fréquenter plus sérieusement. Très rapidement ils décident qu’ils sont prêts à avoir des relations sexuelles. Mais environ un mois plus tard, Patrick voit apparaître de petites cloques sur ses parties génitales. 1. Quelle MTS Patrick a-t-il pu attraper? 2. Comment cette MTS peut-elle être traitée? 3. Comment Christine peut-elle se protéger contre les risques d’attraper cette MTS? B. Laura et Daniel Laura et Daniel se sont fréquentés tout le long de leurs études secondaires. Ils s’aiment et tiennent beaucoup l’un à l’autre. Un soir, Laura annonce à Daniel que les résultats de son frottis se sont révélés anormaux et qu’il est possible qu’elle ait attrapé le papillomavirus. 348 1. Quels sont les symptômes dont pourrait souffrir Laura? 2. Quelles peuvent être les conséquences du papillomavirus? 3. Comment Daniel peut-il se protéger contre les risques d’attraper le papillomavirus? Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive C. Grégory Grégory était tout excité à l’idée de partir étudier à l’université. Là-bas, il s’est mis à fréquenter un bar des environs les fins de semaines. Un soir, Grégory a ramené chez lui une fille qu’il venait tout juste de rencontrer et ils ont eu des relations sexuelles. Quelques semaines plus tard, il a commencé a avoir des sensations de brûlure à la miction et a remarqué un écoulement de son pénis. 1. Quelle MTS Grégory a-t-il pu attraper? 2. Comment cette MTS peut-elle être traitée? 3. Si Grégory ne se fait pas soigner, que peut-il lui arriver? D. Karine Karine a le béguin pour un de ses collègues de travail. Ils finissent par sortir ensemble à quelques reprises, puis, une nuit, ils ont des relations sexuelles. Quelques semaines plus tard, suite à un examen gynécologique complet, Karine apprend qu’elle a une chlamydia. 1. Comment se soigne la chlamydia? 2. Quels sont les symptômes dont pourraient souffrir Karine? 3. Quelles peuvent être les conséquences si Karine ne se fait pas soigner? MTS et VIH 349 Éléments de réponse Études de cas Christine et Patrick 1. Herpès. 2. L’herpès ne se guérit pas. Des médicaments peuvent toutefois être utilisés pour traiter les lésions plus rapidement et pour diminuer la propagation du virus. 3. Les condoms peuvent offrir une certaine protection mais ils ne protègent pas toutes les parties susceptibles de se toucher lors de rapports intimes. Patrick ne devrait pas avoir de rapports sexuels lorsqu’il a des lésions ou dès que se manifestent les premiers signes de la maladie (picotement ou rougeurs dans les parties qui sont généralement affectées). Patrick peut avoir attraper l’herpès de Christine ou de partenaires antérieurs. Laura et Daniel 1. Petites verrues ayant l’apparence de minuscules choux-fleurs sur les parties génitales et autour – Parfois il peut ne pas y avoir de symptômes. 2. Le papillomavirus peut se transmettre à d’autres partenaires sexuels et peut accroître le risque de cancer du col utérin. 3. Daniel a probablement été infecté. L’usage du condom n’est pas toujours efficace. Il offre une certaine protection mais il ne protège pas toutes les parties susceptibles de se toucher lors de rapports intimes. Faire enlever les verrues peut faire diminuer les particules virales présentes sur le peau. Laura devrait se faire faire un frottis sur une base régulière. Grégory 1. Gonorrhée ou chlamydia. 2. Antibiotiques. 3. S’il ne se fait pas soigner, Grégory peut transmettre la gonorrhée ou la chlamydia à d’autres partenaires sexuels et court le risque d’avoir des problèmes de fertilité. Karine 350 1. Les antibiotiques peuvent guérir la chlamydia. 2. Pertes génitales, sensations de brûlure ou douleur à la miction, saignements anormaux du vagin, douleurs dans le bassin. Souvent, il n’y a pas de symptômes. 3. Peut provoquer des infections pelviennes et des problèmes de fertilité. Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Je me protège Niveau III Objectif : Les participants repéreront les différentes stratégies possibles pour faire face aux MTS Structure : Exercice individuel Durée : 20 minutes Matériel : Document de travail intitulé « Je me protège » Marche à suivre 1. Distribuez aux participants le document de travail intitulé « Je me protège ». Dites-leur qu’ils n’auront pas à partager leurs réponses. Laissez-leur suffisamment de temps pour faire l’exercice. 2. Engagez une discussion en orientant les échanges à l’aide des questions suivantes : • Quels conseils donneriez-vous à une personne qui pense avoir attrapé une MTS? (Passer des tests chez un médecin ou dans une clinique) • Quels conseils donneriez-vous à une personne qui vient d’apprendre qu’elle a attrapé une MTS? (Se faire soigner, se faire faire des frottis sur une base régulière, informer ses partenaires) • Quels sont les meilleurs moyens de se protéger contre les risques d’attraper des MTS? (Éviter d’avoir des rapports vaginaux ou anaux et utiliser des condoms) 3. Pour conclure, soulignez comme il est important d’aider les personnes souffrant de MTS et de rechercher de l’aide si l’on apprend qu’on a attrapé une MTS. Précisez qu’il existe plusieurs façons d’éviter la transmission des MTS, notamment de s’abstenir, de s’engager dans des activités sexuelles à risques réduits ou, dans le cas de rapports sexuels, d’utiliser un condom à chaque fois. MTS et VIH 351 Document de travail Je me protège 352 1. Je sais que je n’ai pas de MTS parce que : 2. Si un symptôme associé à une MTS se manifestait, je : 3. Si j’apprenais par la clinique où j’ai passé des tests que j’ai été exposé à une MTS, je : 4. Afin de me protéger contre les risques d’attraper une MTS, je : Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Prêcher la bonne parole à propos du VIH Niveau III Objectif : Les participants expliqueront comment prévenir la propagation du VIH Structure : Petits groupe Durée : 30 minutes Matériel : Document de travail intitulé « Prêcher la bonne parole à propos du VIH », tableau noir ou grandes feuilles Marche à suivre 1. Les participants formeront des petits groupes. Chaque groupe devra choisir un secrétaire et un rapporteur. Le secrétaire prendra des notes pendant la discussion et le rapporteur présentera le travail de l’équipe au reste de la classe. Pour faire cet exercice, les participants doivent connaître les modes de transmission du VIH ainsi que les moyens de prévention contre ce virus et doivent comprendre quelles sont les conséquences associées au VIH. 2. Distribuez le document de travail intitulé « Prêcher la bonne parole à propos du VIH ». Dites aux participants de faire comme si on leur avait demandé d’apporter conseils à l’administration de l’école ou de l’établissement sur les meilleurs moyens de communiquer aux adolescents des messages percutants sur la sexualité à risques réduits et la prévention contre le VIH. Accordez-leur quelques minutes pour compléter le document de travail et quelques minutes encore pour discuter de leurs réponses et aboutir à un consensus. Demandez ensuite aux rapporteurs de partager les réponses de leur équipe respective. Inscrivez-les au tableau et faites-en la synthèse. 3. En fonction des réponses, les participants discuteront ensuite de la façon dont ils s’y prendront pour effectivement communiquer les messages. Ils auront déterminé que le VIH est une maladie grave qui peut les affecter ainsi que leurs amis et leur famille, et qu’ils sont en position d’influencer les attitudes des personnes qui les entourent. Demandez aux participants de vous dire quels moyens ils peuvent prendre pour s’engager à diffuser des messages à propos du VIH. Prenez soin de rappeler que le VIH est une épidémie et qu’il en va de la responsabilité de tous les jeunes à freiner sa propagation parce que ce sont eux qui ont le plus d’influence sur leurs groupes d’amis. Note : Vous pouvez utiliser cet exercice pour couvrir d’autres MTS. Activité supplémentaire • Encouragez les participants à honorer leur engagement et à diffuser la bonne parole à propos du VIH à leur famille et à leurs amis. • Demandez aux participants de créer une œuvre d’art ou de confectionner une affiche ou un vidéo etc. qui portent leur message. Affichez-les ou disposez-les dans l’école ou dans l’établissement, notamment pendant la Semaine de sensibilisation au sida et la Journée mondiale du sida. (Autorisation accordée par l’organisme C.H.E.F. de Seattle, Washington pour reprendre le document de travail intitulé « Spreading the Word About HIV » ainsi que les directives tirées du programme Get Real about AIDS à l’intention des élèves du secondaire III à la deuxième année de cégep (9e à la 12e année), programme protégé par les droits d’auteur, Comprehensive Health Education Foundation (C.H.E.F.). Tous droits réservés) MTS et VIH 353 Document de travail Prêcher la bonne parole à propos du VIH Répondez aux questions individuellement puis discutez de vos réponses avec votre équipe. 354 1. Selon vous, pourquoi les adolescents sont aujourd’hui considérés comme une population à risque? 2. Pourquoi certains adolescents seraient-ils prêts à prendre des risques en s’exposant au VIH? 3. Quel est le message le plus important que vous souhaiteriez communiquer aux jeunes de votre âge à propos du VIH? 4. Quels conseils donneriez-vous aux jeunes de votre âge qui sont sexuellement actifs? 5. Quels conseils donneriez-vous aux jeunes de votre âge qui ne sont pas sexuellement actifs? Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Annexe A Glossaire A Abstinence – Privation volontaire d’activité sexuelle. La définition varie d’une personne à l’autre : certaines s’abstiendront de toute activité sexuelle, d’autres se livreront à des activités autres que les relations vaginales ou anales, d’autres encore s’imposeront des limites entre ces deux extrêmes. Abstinence périodique – Voir méthode rhytmique. Activité sexuelle – Vaste gamme des comportements sexuels et intimes. Adolescence – Âge qui suit la maturité sexuelle (à la puberté) et précède l’âge adulte; période marquée par un développement psychosocial. Affirmation de son identité – Processus par lequel une personne se révèle homosexuelle ou bisexuelle. La première étape est l’acceptation de son identité, puis la personne commence à s’ouvrir à sa famille, à ses amis, à ses collègues, etc. Il s’agit d’un processus qui peut durer toute une vie pour les gays, lesbiennes et bisexuels. Synonyme : sortir du placard. Agression sexuelle – Activité sexuelle sans le consentement d’une des personnes concernées. Ce genre d’attaque est illégal (voir la fiche d’information dans la section Ressources). Aménorrhée – Absence totale du flux menstruel. Anus – Orifice excréteur à l’extrémité du tube digestif. Auto-examen des seins – Technique grâce à laquelle la femme ausculte ses propres seins pour y détecter des bosses ou des transformations inhabituelles. Auto-examen des testicules – Technique grâce à laquelle l’homme ausculte ses propres testicules pour y détecter des bosses ou des transformations inhabituelles. B Bisexuel – Qui a des relations amoureuses et sexuelles aussi bien avec des hommes qu’avec des femmes. C Canal déférent – Canal qui transporte les spermatozoïdes de l’épididyme sur chaque testicule jusqu’à l’urètre dans la prostate. Canal génital – Voir vagin. Cape cervicale – Petit bouchon de latex qui coiffe le col de l’utérus pour empêcher le sperme d’atteindre les ovaires. Cavité amniotique – Fine membrane formant une poche fermée autour du fœtus et qui contient le liquide amniotique. Chlamydia trachomatis – Maladie transmise sexuellement causée par une bactérie. Circoncision – Ablation chirurgicale du prépuce. Clitoris – Petit organe féminin ayant pour fonction de procurer le plaisir sexuel. Annexe 355 Coït interrompu – Retrait du pénis juste avant l’éjaculation. Synonyme : méthode du retrait. Col de l’utérus – Partie inférieure de l’utérus qui s’ouvre sur le vagin. Condom – Fine gaine de caoutchouc qui se place sur le pénis (condom) ou entre le vagin et le col de l’utérus (condom pour femme) dans les rapports sexuels pour éviter la fécondation et les contaminations vénériennes. Synonyme : préservatif. Contraceptif Lea – Moyen de contraception qui ressemble à la fois à une cape cervicale et à un diaphragme. Contraceptif oral – Médicament composé d’œstrogène et de progestérone de synthèse administré sous forme de comprimés tous les jours pour inhiber l’ovulation. Synonyme : pilule anticonceptionnelle, la pilule. Cyanose des testicules – Douleur dans les testicules après une excitation sexuelle prolongée (les testicules deviennent bleuâtres). Cycle menstruel – Ensemble des modifications périodiques grâce auxquelles le système reproducteur de la femme se prépare à la procréation. Le cycle dure 28 jours en moyenne; il commence par le développement des ovules, se poursuit pendant la menstruation et prend fin lorsque la muqueuse utérine tombe. On le compte à partir du début des règles. Cystite – Inflammation de la vessie, souvent causée par une infection et qui s’accompagne généralement d’une miction fréquente et douloureuse. D Depo-Provera – Forme de progestérone synthétique à action prolongée qui s’emploie en injection comme moyen de contraception. Diaphragme – Capuchon souple en latex qui recouvre le col de l’utérus au fond du vagin pour empêcher le sperme de passer et d’atteindre les ovaires. Dispositif intra-utérin (DIU) – Petit objet que le médecin insère dans l’utérus à des fins contraceptives. Douche vaginale – Application d’eau, d’eau mélangée à du vinaigre, ou d’une solution médicamenteuse dans le vagin. Les fournisseurs de soins de santé ne recommandent pas cette pratique, car elle cause souvent des irritations. Droits génésiques – Ensemble de droits humains reconnus légalement par les pays ou à l’échelle internationale. On y inclut le droit des couples et des personnes de décider librement et de façon responsable du nombre d’enfants et de l’intervalle entre chacun d’eux, d’obtenir de l’information, de chercher à bénéficier de la meilleure qualité de santé sexuelle et génésique, et de prendre des décisions liées à la procréation à l’abri de toute discrimination, coercition ou violence. Dysménorrhée – Menstruation difficile ou douloureuse. E Éducation sexuelle – Enseignement permettant aux personnes, aux couples, aux familles et aux collectivités d’acquérir les connaissances, la motivation, les compétences et la sensibilité critique nécessaires pour améliorer la santé sexuelle et éviter les problèmes de nature sexuelle. Éjaculation – Chez l’homme : émission du sperme par le pénis pendant une activité sexuelle. Chez la femme (plus rare) : lors de l’orgasme, émission par le point G du liquide dont il s’est rempli (il ne s’agit pas d’urine ni de sécrétions vaginales). 356 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Endomètre – Tissu qui tapisse l’utérus et qui est partiellement éliminé par la menstruation. Endométriose – Lésion douloureuse caractérisée par la présence de tissu endométrial en dehors de l’utérus. Érection – Le fait, pour certains tissus ou organes (notamment le pénis), de se redresser en devenant raides, durs et gonflés. Examen gynécologique – Inspection par un fournisseur de soins de santé des organes génitaux, du vagin et du col de l’utérus de la femme. F Fécondation – Conjugaison de l’ovule et du spermatozoïde, en général dans l’une des trompes de Fallope. Fibrome – Tumeur bénigne formée par du tissu fibreux et musculaire, qui peut apparaître sur la paroi de l’utérus. Film contraceptif vaginal – Contraceptif nécessitant l’insertion dans le vagin d’une fine pellicule soluble recouverte de nonoxynol-9. Flasque – Qui manque de fermeté (p. ex. : en parlant du pénis). Frottis cervical – Voir test de Papanicolaou G Gale – Maladie contagieuse, qui cause beaucoup de démangeaison et des papules rouges, dont l’agent est un acarien. Gamète – Spermatozoïde ou ovule. Synonyme : cellule sexuelle. Gay – Homme qui est attiré par les hommes et qui entretient des relations affectives et sexuelles avec un autre homme. Génital – Qui concerne les organes de la reproduction. Gland – Extrémité antérieure du pénis, source de plaisir sexuel. Glande pituitaire – Voir hypophyse. Grandes lèvres – Repli charnu extérieur le plus grand qui entoure la vulve. H Hémorroïde – Tumeur qui se forme à l’anus et au rectum par la dilatation des veines. Hernie – Excroissance d’un organe sorti en partie par la paroi de la cavité qui le contient à l’état normal (p. ex. : hernie de l’abdomen). Herpès – Affection cutanée provoquée par un virus et caractérisée par une éruption de pustules sur la peau, les muqueuses, etc. Hétérosexisme – Postulat généralisé voulant que tout le monde est hétérosexuel et que l’hétérosexualité est fondamentalement supérieure et préférable à l’homosexualité ou à la bisexualité. Hétérosexuel – Personne qui est attirée par l’autre sexe et qui entretient des relations affectives et sexuelles avec un individu du sexe opposé. Homophobie – Crainte ou haine irrationnelle des homosexuels et de l’homosexualité, ou discrimination contre ces derniers. Annexe 357 Homophobie intériorisée – Expérience de honte, d’aversion ou de haine de soi en réaction à ses propres sentiments d’attraction envers une personne du même sexe (découlant de l’influence exercée par une société homophobe). Homosexuel – Personne qui entretient des relations affectives et sexuelles avec un individu du même sexe. Hymen – Fine membrane qui obstrue partiellement l’orifice vaginal. Sa rupture ou son absence n’est pas nécessairement signe d’activité sexuelle, car il peut se déchirer à la suite d’une activité physique (p. ex. : la gymnastique). Hypophyse – Petite glande à la base du cerveau qui sécrète diverses hormones essentielles à la croissance et aux autres fonctions du corps. Synonyme : glande pituitaire. I Identité sexuelle – Structure personnelle et interne par laquelle le sujet se reconnaît comme un être sexué; cette identité ne correspond pas toujours au sexe de la personne. Implant (Norplant) – Ensemble de six capsules de silicone contenant un progestatif de synthèse que l’on introduit dans le haut du bras comme moyen de contraception. Impuissance – Impossibilité de provoquer ou de maintenir une érection permettant l’acte sexuel, et ce, malgré la stimulation. Infection aux levures – Infection interne ou externe causée par un champignon (p. ex. : infection vaginale aux levures). Infertilité – Incapacité de concevoir un enfant après une année de rapports sexuels. La cause peut être attribuée à l’homme ou à la femme. Synonyme : infécondité. Insémination artificielle – Introduction de sperme dans le vagin à l’aide d’une seringue plutôt qu’à la suite d’un rapport sexuel. Intersexué – Personne présentant des caractéristiques sexuelles mélangées. K Kyste – Cavité ou poche de nature anormale contenant du liquide, que l’on peut retrouver dans les ovaires. L Lesbienne – Femme qui est attirée par les femmes et qui entretient des relations affectives et sexuelles avec une autre femme. Lèvres – Repli de peau qui entoure l’orifice du vagin et de l’urètre. Liquide amniotique – Liquide contenu dans la cavité amniotique et qui protège le fœtus. M Maladie pelvienne inflammatoire – Infection d’origine bactérienne qui se propage du vagin ou du col de l’utérus vers l’utérus et les trompes de Fallope, et qui peut causer l’infertilité. Maladie transmissible sexuellement (MTS) – Maladies vénériennes qui sont transmises par le sang ou les liquides organiques, ou par une femme enceinte à son fœtus ou bébé. Elles sont transmises en général par contact sexuel. 358 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Masturbation – Pratique qui consiste à provoquer le plaisir sexuel par l’excitation manuelle des parties génitales (du sujet ou du partenaire). Ménopause – Époque dans la vie d’une femme où se produit la fin de ses menstruations. Menstruation – Stade pendant lequel se produit, normalement une fois par mois lunaire jusqu’à la ménopause, un écoulement de sang par le vagin, dû à la chute de la partie superficielle de la muqueuse utérine, chez la femme qui n’est pas enceinte. Méthode rythmique – Méthode contraceptive comportant l’abstinence lorsque la fécondation est la plus susceptible de se produire (au moment de l’ovulation). Synonyme : abstinence périodique. Méthode symptothermale – Méthode de contraception se fondant sur le suivi de la température et des symptômes (p. ex. : du mucus vaginal). Mononucléose – Maladie infectieuse d’origine virale caractérisée par un gonflement des ganglions lymphatiques et une grande fatigue (il ne s’agit pas d’une maladie transmise sexuellement). Mont de Vénus – Large saillie arrondie, au-dessus du sexe de la femme, qui se couvre de poils à la puberté. Synonyme : pénil. Mucus cervical – Liquide que l’utérus produit en quantité et en consistance variables au cours du cycle menstruel. Au moment de l’ovulation, il est transparent et d’aspect filant. Mutilation des organes génitaux de la femme – Altération ou ablation d’une ou plusieurs parties de l’appareil génital de la femme; ce rituel, pratiqué dans certaines cultures d’Afrique, d’Asie et du Moyen-Orient, est illégal au Canada. N Non conformiste sexuel – Terme général décrivant une gamme d’individus dont l’identité et l’expression sexuelles, à divers degrés, ne correspond pas à leur sexe. Ces personnes peuvent être hétérosexuelles, bisexuelles ou homosexuelles. Synonyme : transgenderiste. Nouvelles techniques de reproduction et de génétique – Ensemble de technologies permettant de contribuer à la procréation humaine (p. ex. : fécondation in vitro, insémination artificielle). O Œstrogène – Hormone produite par les ovaires qui induit la maturation sexuelle de la femme, qui règle son cycle menstruel et qui maintient son endomètre. Orgasme – Plus haut point du plaisir sexuel. Orientation sexuelle – Attraction émotive et sexuelle, que ce soit envers une personne du même sexe que soi (homosexualité), de l’autre sexe (hétérosexualité), ou des deux sexes (bisexualité). Ovaire – Glande génitale femelle qui produit l’ovule et l’œstrogène. Ovulation – Libération de l’ovule par l’ovaire. Ovule – Gamète femelle élaboré par l’ovaire. P Papillomavirus – Virus qui cause les verrues génitales. Annexe 359 Partenaire ou compagne/compagnon – Personne avec qui l’on vit en couple ou l’on entretient une relation sexuelle. Synonymes : petit(e) ami(e), amant(e), conjoint(e), mari/femme, etc. Pénil – Voir mont de Vénus. Pénis – Organe de la copulation chez l’homme, composé de tissu caverneux. Petites lèvres – Repli charnu intérieur le plus petit qui entoure la vulve. Pilule – Voir contraceptif oral. Placard – Sortir du placard : se révéler homosexuel. Le placard est l’endroit hypothétique où les gays et lesbiennes se cachent par peur, pour se protéger ou par refus de leur identité. Placenta – Organe temporaire situé dans l’utérus par lequel le fœtus reçoit des substances nutritives et de l’oxygène de la mère, et élimine ses déchets. Il produit aussi des hormones nécessaires pendant la grossesse. Point G – Région sensible derrière la paroi supérieure ou frontale du vagin, qui en est séparée mais que l’on peut sentir à travers elle. Il s’agit d’une petite bosse, en général à mi-chemin entre l’arrière de l’os pubien et le col de l’utérus, qui gonfle sous le fait de la stimulation. Pollution nocturne – Éjaculation involontaire pendant le sommeil. Pou du pubis – Insecte parasitique (Pediculus humanus) qui infeste les poils et la peau de la région de l’aine. Synonyme : phtirius. Prépuce – Repli de peau qui entoure le gland du pénis; enlevé lors de la circoncision. Préservatif – Voir condom. Prostate – Glande de l’appareil génital masculin, située autour de la partie initiale de l’urètre et en dessous de la vessie, et dont la sécrétion contribue à la formation du sperme. La stimulation de la prostate pendant les rapports anaux produit le plaisir sexuel. Puberté – Époque de la vie où le système reproducteur arrive à maturité et les caractéristiques sexuelles secondaires apparaissent. R Rapports anaux – Pénétration du pénis dans l’anus d’un partenaire sexuel (homme ou femme). Rapports sexuels – Rapports vaginaux (pénis dans le vagin) ou anaux (pénis dans l’anus). Rapports vaginaux – Rapports sexuels impliquant l’introduction du pénis dans le vagin. Relation homosexuelle – Relation intime entre deux personnes du même sexe. Relations sexuelles orales – Pratique sexuelle consistant à stimuler avec sa bouche les organes génitaux de son partenaire. Retrait – Voir coït interrompu. Rôle assigné à chacun des sexes – Comportement qu’une société ou une culture s’attend de voir d’un homme ou d’une femme selon le sexe. 360 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive S Santé génésique – État de bien-être physique, mental et social (il ne s’agit pas seulement de l’absence de maladies) lié à tous les aspects du système reproducteur et à ses fonctions. Santé sexuelle – État positif (résultant de l’estime de soi, du respect de soi et des autres, de la satisfaction sexuelle non égoïste, des relations humaines enrichissantes, du bonheur de devenir parent) et évitement de conséquences négatives (p. ex. : grossesse imprévue, MTS, coercition sexuelle) en matière de sexualité. Scrotum – Enveloppe des testicules, formée de peau plissée et ample, couverte de poils. Smegma – Matière blanchâtre composée de sécrétions glandulaires, de cellules mortes, de poussières et de bactéries, qui s’accumule dans le repli du prépuce chez l’homme. Spermatozoïde – Cellule reproductrice mâle. Sperme – Liquide visqueux, laiteux, formé par les spermatozoïdes et par le produit des sécrétions des glandes génitales mâles, libéré par l’urètre lors de l’éjaculation. Syndrome d’alcoolisme fœtal – Condition caractérisée par des anomalies congénitales et le syndrome du sevrage alcoolique chez les poupons, causée par une consommation chronique et abusive d’alcool par la femme enceinte. Syndrome de choc toxique staphylococcique – Infection bactérienne, rare mais parfois fatale, liée à l’utilisation de tampons. T Test de Papanicolaou – Examen des cellules cervicales prélevées par frottis, servant de moyen de dépistage précoce du cancer du col utérin. Testicules – Glandes productrices des spermatozoïdes, situées derrière le pénis. Transgenderiste – Homme ou femme qui aime porter les vêtements et prendre l’apparence de l’autre sexe en public. Synonyme : travesti. Transsexuel – Personne qui se présente et vit sous les traits de l’autre sexe. Ces personnes peuvent être hétérosexuelles, bisexuelles ou homosexuelles. Travesti – Voir transgenderiste. Trompe de Fallope – Conduit allant de chaque côté de l’utérus vers l’ovaire correspondant; lieu où un ovule est fécondé par un spermatozoïde. Synonyme : trompe utérine. U Urètre – Canal excréteur de l’urine, qui s’ouvre dans la vessie. Chez la femme, il aboutit dans la vulve entre le vagin et le clitoris. Chez l’homme, il traverse le pénis, aboutit à la pointe du gland et sert aussi de canal spermatique. Utérus – Organe creux, de la forme d’une poire, comportant des parois musculaires, destiné à contenir et à nourrir l’œuf fécondé jusqu’à son complet développement. Annexe 361 V Vagin – Conduit creux et musculaire qui s’étend de l’utérus à la vulve. Synonyme : canal génital. Vaginite/vaginose bactérienne – Infection bactérienne et inflammation du vagin. Verrue génitale – Petite excroissance bénigne dans la région des organes génitaux, causée par un virus. Vésicules séminales – Réservoirs reliés au canal déférent, qui sécrètent un liquide visqueux se mélangeant aux spermatozoïdes pour former le sperme. Viol par une connaissance – Agression sexuelle commise par une personne que la victime connaît. Il s’agit d’un crime. Virus de l’immunodéficience humaine (VIH) – Rétrovirus qui cause le sida. Vulve – Ensemble des organes génitaux externes de la femme (y compris le mont de Vénus, les grandes lèvres, les petites lèvres, le clitoris, ainsi que les orifices vaginal et urétral). Z Zygote – Œuf fécondé, produit de l’union des gamètes (ovule et spermatozoïde). Sources : Planned Parenthood Association of B.C. (2000) « Glossary », dans Reproductive and Sexual Health Resource Manual. Vancouver, auteur. Hubbard, Betty M. (1997) « Glossary », dans Sexuality and Relationships. Santa Cruz, ETR Associates. GLSEN. (1999) « Glossary of Terms », dans Tackling Gay Issues in School. Connecticut, GLSEN et Planned Parenthood of Connecticut. 362 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Annexe B Modèle de lettre à l’intention des parents [Date] Aux parents ou tuteurs, Votre fils/fille va entreprendre un programme portant sur la santé sexuelle et reproductive à [école]. Ce programme, qui est approuvé par le ministère de l’Éducation, durera du [date] à [date]. Les objectifs et résultats qu’il vise sont inscrits dans le programme provincial/territorial. Les sujets que nous aborderons comprennent : • [sujet] • [sujet] • [sujet] Si vous avez des questions ou si vous souhaitez passer en revue le matériel du programme, n’hésitez pas à me joindre. Si vous souhaitez que votre fils/votre fille ne participe pas à ce programme, veuillez signer la partie ci-dessous et me la retourner. On fournira alors à votre enfant des activités de rechange durant les cours sur la santé sexuelle et reproductive. Merci. [Nom et coordonnées] RETRAIT DU PROGRAMME Je ne veux pas que portant sur la santé sexuelle et reproductive. participe au programme Nom Signature Annexe 363 Annexe C Activités liées à l’évaluation des besoins 1. Boîte de questions anonymes Au début d’un module, d’un cours ou d’une séance, demandez aux élèves d’écrire une question sur un sujet particulier ou d’ordre général. Tous les élèves doivent écrire quelque chose pour assurer ainsi l’anonymat. Placez toutes les questions dans une boîte (p. ex. : une boîte de chaussures décorée). Vous pouvez ensuite : • lire les questions au hasard et y répondre • lire les questions après le cours ou la séance pour préparer des réponses exactes que vous donnerez à la prochaine rencontre • utiliser les questions afin de déterminer quels enjeux sont les plus pressants pour votre groupe et planifier ainsi les prochains cours. 2. Choisir des sujets Au début d’un module, distribuez une liste de sujets possibles (voir l’exemple cijoint). Demandez aux participants de choisir les cinq sujets qui les intéressent le plus. Compilez les résultats et déterminez ce qui intéresse la majorité. 3. Séance de remue-méninges Les participants préparent une liste de sujets liés à la santé sexuelle et reproductive. Écrivez leurs réponses au tableau ou sur des grandes feuilles. Déterminez ensuite ensemble les sujets qui seront abordés dans les prochains cours (p. ex. : vote de la majorité). 4. Groupes de discussion avec des jeunes Bien avant d’offrir le programme, organisez un groupe de discussion avec 5 à 7 jeunes représentatifs de la population avec laquelle vous prévoyez travailler. Cet exercice vous donnera des idées sur les sujets à enseigner, ceux à omettre et la façon de vous y prendre. Vous pourriez demander à quelqu’un d’autre d’animer ce groupe (p. ex. : un autre conseiller) pour éliminer tout biais possible. Voici des exemples de questions à poser : • Quel genre de renseignements sur la santé sexuelle avez-vous reçus à l’école? Quels sujets avez-vous abordés? • Trouvez-vous que vous avez fait le tour de ces sujets? Pourquoi? • Songez aux personnes et aux endroits qui vous ont donné des renseignements sur la santé sexuelle ainsi qu’à la manière dont cette information vous a été transmise. Qu’est-ce qui vous a été le plus utile et le moins utile? Pourquoi? • Si vous deviez planifier un cours sur la santé sexuelle et reproductive, quels sujets seraient les plus importants? • Qu’est-ce qui inciterait vous et vos amis à prendre des décisions judicieuses à propos de votre santé sexuelle et de votre comportement sexuel? 364 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Annexe C Choisir des sujets Instructions Choisissez les cinq (5) sujets qui vous intéressent le plus : valeurs puberté reproduction (façon dont les bébés sont conçus) soins prénataux santé reproductive (p. ex. : frottis cervical, examen des testicules) estime de soi image du corps famille amies et amis relations amoureuses questions liées aux gays, lesbiennes et bisexuels homophobie prise de décisions de nature sexuelle sexualité à risques réduits masturbation contraception ou contrôle des naissances grossesse non planifiée grossesse MTS (maladies transmissibles sexuellement) VIH (prévention, transmission, symptômes, traitement) agression sexuelle information sur les ressources dans ma collectivité autre : Annexe 365 Annexe D Activités d’exploration communautaire : visite ou appel à une clinique 1. Nom de la clinique : 2. Adresse et numéro de téléphone de la clinique : 3. Heures d’ouverture : 4. Les services suivants sont offerts à cette clinique : Contraception Soins prénataux Test de dépistage des MTS Test de grossesse Distribution de condoms Traitement de MTS Test de détection du VIH Groupes de soutien Counselling Counselling sur le VIH Référence à d’autres organismes Autres 5. Quelle est la politique de la clinique concernant la confidentialité? 6. On parle les langues suivantes à la clinique : 7. À cette clinique, je me suis senti(e) (tenez compte de facteurs tels que la gentillesse et l’obligeance du personnel, le décor, les magazines et les dépliants offerts dans la salle d’attente, etc.) : 1 2 3 4 Très à l’aise À l’aise Mal à l’aise Très mal à l’aise 8. Je conseillerais ou ne conseillerais pas à un(e) ami(e) d’aller à cette clinique pour y subir un examen ou obtenir des conseils au sujet des moyens de protection. Écrivez deux phrases expliquant votre choix. 9. À cette clinique, j’ai appris ce qui suit : Adaptation autorisée de l’ouvrage de Gordon, Bill. (1995) Relationships Skills for Healthy Sexuality. Edmonton, Alberta Learning. 366 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Annexe D Activités d’exploration communautaire : achat d’un condom Nom de la clinique : 1. Heures d’ouverture : Où se trouvaient les condoms? pas à la vue derrière le comptoir sur les tablettes autres endroits : 2. Les condoms étaient-ils facile à localiser? oui non Pourquoi? 3. Avez-vous dû demander à quelqu’un où se trouvaient les condoms? oui non Si oui, comment cette personne a-t-elle réagi? 4. Information sur les marques et les types qui se trouvaient à la vue : Marque 5. Type (lubrifiés, pour hommes ou pour femmes, avec spermicide, texturés) Prix Autres renseignements Quels sentiments éprouveriez-vous si vous deviez un jour acheter des condoms dans un établissement comme celui-là? Adaptation autorisée de l’ouvrage de Social Program Evaluation Group. (1994) Skills for Healthy Relationships. Université Queen’s, Kingston, auteur. Annexe 367 Annexe E – Document de travail Activités « brise-glace » pour éliminer la gêne Niveau I Pour faire rire un peu le groupe et le détendre, demandez aux participants d’écouter les énoncés ci-dessous et de faire ce que vous dites. Lisez-les assez rapidement pour que les participants s’assoient et se lèvent en même temps. Changez ou ajoutez des énoncés pour adapter l’exercice à votre groupe. Levez-vous si vous aimez la pizza. Assoyez-vous si vous avez écouté la télévision hier soir. Levez-vous si vous jouez au hockey. Levez-vous si vous n’aimez pas le brocoli. Assoyez-vous si vous portez du bleu aujourd’hui. Levez-vous si votre couleur préférée est le vert. Assoyez-vous si vous avez vu un film au cinéma durant la dernière semaine. Levez-vous si vous aimez les frites et les hamburgers. Assoyez-vous si aimez écouter de la musique. Levez-vous si vous trouvez qu’il est gênant de parler de sexe. (Adaptation autorisée de l’ouvrage du Service de santé publique de la région de Niagara. (1999) Growth and Development Lesson Plans for Grades 5 & 6.) 368 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Annexe E Niveaux II/III Activités « brise-glace » pour éliminer la gêne Clé des réponses du jeu de bingo humain Déplacez-vous dans la salle et demandez à chaque personne de signer son nom sous un énoncé. On ne peut signer la feuille qu’une fois. Une fois que toute la carte est remplie, criez « bingo »! Trouvez quelqu’un qui... Sait ce que veut dire VIH Peut nommer un film ou une émission de Virus de télévision qui l’immunodéficience dépeint un humaine personnage gay de manière positive Peut nommer 3 symptômes d’une MTS Sait ce que « Reality » veut dire Sait si vous avez besoin d’une ordonnance pour obtenir la pilule contraceptive Peut nommer 5 activités intimes qui ne posent aucun risque à la santé Il faut une ordonnance S’embrasser, se caresser, se masturber, se toucher, se faire un massage Peut nommer une relation saine à la télévision ou dans un film A appris de ses parents d’où viennent les bébés Peut nommer 4 formes de contraception Sent que les médias exercent une certaine pression pour qu’il ou elle adopte une certaine apparence et agisse d’une certaine façon Peut donner 3 raisons de ne pas avoir de relations sexuelles Peut nommer 3 indices de grossesse Marque de condoms pour femmes Annexe Raisons culturelles, raisons religieuses, ne pas se sentir prêt(e) Connaît la durée de vie d’un spermatozoïde Sensation de 5 à 7 jours brûlure à la miction, douleur durant les relations sexuelles, pertes vaginales inhabituelles, verrues, pustules Peut citer une relation malsaine à la télévision ou dans un film Sait quel type de condom protège contre le VIH Condom, pilule Condom au anticonceptionnelle, latex Depo-Provera, contraceptif d’urgence, spermicide, dispositif intrautérin, diaphragme Sait combien de temps vit un ovule 3 à 4 jours Nausées, seins sensibles, fatigue, accroissement de la fréquence de la miction, gain de poids 369 Annexe E Jeu de bingo humain Déplacez-vous dans la salle et demandez à chaque personne de signer son nom sous un énoncé. On ne peut signer la feuille qu’une fois. Une fois que toute la carte est remplie, criez « bingo »! Trouvez quelqu’un qui... Sait ce que veut dire VIH Sait ce que « Reality » veut dire 370 Peut nommer un film ou une émission de télévision qui dépeint un personnage gay de manière positive Sait si vous avez besoin d’une ordonnance pour obtenir la pilule contraceptive Peut nommer 3 symptômes d’une MTS Connaît la durée de vie d’un spermatozoïde Peut nommer 5 activités intimes qui ne posent aucun risque à la santé Peut citer une relation malsaine à la télévision ou dans un film Peut nommer une relation saine à la télévision ou dans un film A appris de ses parents d’où viennent les bébés Peut nommer 4 formes de contraception Sait quel type de condom protège contre le VIH Sent que les médias exercent une certaine pression pour qu’il ou elle adopte une certaine apparence et agisse d’une certaine façon Peut donner 3 raisons de ne pas avoir de relations sexuelles Peut nommer 3 indices de grossesse Sait combien de temps vit un ovule Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Annexe E Niveaux II/III Activités « brise-glace » pour éliminer la gêne Qui suis-je? Instructions : Collez un carton dans le dos de tous les participants. Demandez à chacun de circuler et de poser des questions aux autres pour deviner ce qui est écrit sur leur carte. Les participants peuvent seulement poser des questions auxquelles on répond par « oui » ou « non ». Ils peuvent poser un maximum de trois questions à la même personne. Annexe Condom Image du corps Pilule Menstruation Puberté MTS Communication Pénis Valeurs Vagin Sperme Rencontre amour Grossesse Amour Estime de soi S’embrasser Pression des amis Ovulation Médias Sexualité 371 Annexe F Diagrammes anatomiques Appareil reproducteur femelle mont de Vénus clitoris grande lèvre petite lèvre urètre vagin anus 372 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Annexe F Diagrammes anatomiques Appareil reproducteur femelle trompes de Fallope ovaire ovaire utérus col de l’utérus vagin Annexe 373 Annexe F Diagrammes anatomiques Appareil reproducteur mâle canal déférent vésicule séminale prostate urètre anus testicule pénis scrotum 374 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Web pour les enseignants Sites canadiens Fédération pour le planning des naissances du Canada www.ppfc.ca Réseau canadien de la santé www.reseau-canadien-sante.ca Conseil du Canada d’information et d’éducation sexuelles www.sieccan.org Lignes directrices nationales pour l’éducation en matière de santé sexuelle http://www.hc-sc.gc.ca/hpb/lcdc/publicat/sheguide/index_f.html Site Web de Santé Canada sur la promotion de la santé sexuelle et génésique http://www.hc-sc.gc.ca/hppb/hss/ Association canadienne pour l’éducation à la santé www.schoolfile.com/cash Association canadienne pour la santé, l’éducation physique, le loisir et la danse www.cahperd.ca Association canadienne pour la santé mentale www.cmha.ca Centre national d’information sur les troubles dus à la nutrition www.nedic.on.ca Suicide Information and Education Centre www.suicideinfo.ca Association canadienne pour le droit à l’avortement www.caral.ca Conseil d’adoption du Canada www.adoption.ca Centre national d’information sur la violence dans la famille www.hc-sc.gc.ca/hppb/violencefamiliale/ Association canadienne des centres contre le viol http// www.casac.ca/French_Pages/frenhome.htm Safe Spaces for Gay, Lesbian, Bisexual, and Two-Spirited Youth http://sainetsauf.org Parents, Families and Friends of Lesbians and Gays www.pflag.ca Société canadienne du sida www.cdnaids.ca Actualités du Bureau du VIH/sida, des MTS et de la tuberculose www.hc-sc.gc.ca/hpb/lcdc/bah/epi/epi_f.html Ressources 375 Centre canadien de documentation sur le VIH/sida www.clearinghouse.cpha.ca Réseau communautaire d’info-traitements SIDA www.catie.ca Association canadienne de santé publique www.cpha.ca Société des obstétriciens et gynécologues du Canada www.sogc.org/SOGCnet/index.html Association canadienne de sensibilisation à l’infertilité www.iaac.ca Réseau canadien pour la santé des femmes www.cwhn.ca Sites américains Planned Parenthood Federation of America www.plannedparenthood.org Sex Education and Information Council of the U.S. www.siecus.org The Sex Education Coalition www.sexedcoalition.org National Campaign to Prevent Teen Pregnancy www.teenpregnancy.org Resource Center for Adolescent Pregnancy Prevention www.etr.org/recapp/programs/index.htm National Coalition Against Sexual Assault http://dreamingdesigns.com/other/indexncasa.html Gay, Lesbian, Straight Education Network www.GLSEN.org Parents, Families and Friends of Lesbians and Gays www.pflag.org Something Fishy Website on Eating Disorders www.something-fishy.org Adbusters http//adbusters.org The Alan Guttmacher Institute www.agi-usa.org The National Center for Health Education www.nche.org Centers for Disease Control www.cdc.gov American School Health Association www.ashaweb.org 376 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Sites Web pour les jeunes Sites canadiens Fédération pour le planning des naissances du Canada www.ppfc.ca Teen Net www.cyberisle.org Young People’s Press Online www.ypp.net YouthCO AIDS Society www.youthco.org Teen Health www.chebucto.ns.ca/Health/TeenHealth/index.html Safe Spaces for Gay, Lesbian, Bisexual and Two-Spirited Youth http://sainetsauf.org Jeunesse, J’écoute http://jeunesse.sympatico.ca Centre national d’information sur les troubles dus à la nutrition www.nedic.on.ca Sites américains Planned Parenthood Federation of America www.teenwire.com Sex Information and Education Council of the U.S. www.siecus.org gURL www.gURL.com Go Ask Alice www.goaskalice.columbia.edu/index.html All About Sex www.AllAboutSex.org Sex Etc. – A Website for Teens by Teens www.sxetc.com It’s Your (Sex) Life www.itsyoursexlife.com Zaphealth www.zaphealth.com Something Fishy Website on Eating Disorders www.something-fishy.org Adbusters http://adbusters.org Ressources 377 Troubles de l’alimentation Comment se définissent les troubles de l’alimentation? Parmi les troubles de l’alimentation on retrouve l’anorexie nerveuse, la boulimie nerveuse et la frénésie alimentaire. Tous les troubles de l’alimentation sont l’expression de problèmes psychologiques sous-jacents. L’anorexie et la boulimie nerveuses, par exemple, se caractérisent toutes deux par la peur de prendre du poids, un sentiment profond d’incompétence et un manque de confiance en soi. L’anorexie nerveuse se manifeste par une perte de poids soudaine et importante due à de fortes restrictions alimentaires. La majorité des personnes souffrant d’anorexie ne sont même pas conscientes du fait qu’elles sont si maigres. Elles peuvent se « sentir grosses » même si leur poids diminue à 36 kg et peuvent donc être difficile à convaincre de se faire aider. Parfois, elles peuvent être conscientes de leur état mais éprouver tout de même une peur profonde de manger. La boulimie nerveuse se manifeste par des variations de poids fréquentes qui alternent entre périodes de frénésie et périodes de purge. Les personnes qui souffrent de boulimie nerveuse cherchent à se débarrasser de calories qu’elles jugent excessives en se faisant vomir, en prenant des laxatifs, en exagérant l’effort physique et en jeûnant. Or, toutes ces méthodes sont nuisibles et contreproductives. La frénésie alimentaire peut se définir comme une alimentation excessive : • dictée par des carences émotionnelles pouvant entraîner un malaise physique et même plus; • qui s’effectue en cachette; • ayant pour but de soulager moralement la personne qui souffre; • qui a lieu à la suite d’un repas normal ou encore entre les repas. Ce type d’attitude se distingue de celle qui caractérise la boulimie car elle n’est pas suivie d’une période de purge. Une combinaison de facteurs sociétaux, individuels et familiaux sont à la base des troubles de l’alimentation. Ces derniers sont la manifestation de problèmes complexes d’identité et d’image de soi, de problèmes profonds souvent issus des traumatismes vécus et des modèles de socialisation auxquels une personne a été exposée. Les troubles de l’alimentation correspondent à des mécanismes de défense qui permettent à l’individu de déplacer ses sentiments vers un objet de substitution ou qui lui procurent une (fausse) impression de contrôle de soi. Sous-jacent à tous les troubles de l’alimentation se trouve un sentiment profond d’impuissance. Quel que soit le diagnostic clinique, tout problème d’alimentation et de poids qui affecte la capacité de l’individu à vivre une vie enrichissante et heureuse est préoccupant. Symptômes des troubles de l’alimentation • • • • • • • le poids, la forme du corps et les calories sont l’objet d’une préoccupation excessive habitudes alimentaires inhabituelles menstruations irrégulières ou aménorrhée état dépressif ou irritabilité sentiment de culpabilité ou de honte à chaque fois qu’il s’agit de manger aversion pour certains aliments, surtout pour ceux considérés comme caloriques sentiment d’être trop gros même lorsque ce n’est pas le cas Ressources 379 • • • • • • prise de laxatifs, de diurétiques ou de purgatifs exercice physique intensif vomissements pour se purger perte de poids importante dans le cas de l’anorexie variations de poids fréquentes dans le cas de la boulimie préoccupation excessive au sujet de l’apparence physique et de l’image projetée dans son ensemble Je crois connaître quelqu’un qui souffre de troubles de l’alimentation – comment puis-je aider? Lorsque vous aborderez le sujet avec la personne concernée, sachez qu’elle pourrait ne pas apprécier le fait que vous vous préoccupiez et qu’elle pourrait même se mettre en colère ou encore totalement nier ce que vous lui dites. Elle ne pourra discuter de ses troubles alimentaires que lorsqu’elle se sentira prête à le faire. Cette personne se sentira sans doute plus à l’aise d’en parler avec vous si elle voit que vous vous faites du souci mais que vous ne la forcerez pas à faire quelque chose avant qu’elle ne soit prête à le faire (sauf, bien sûr, en cas d’urgence médicale). Soyez prêts à accepter qu’une discussion au sujet de ses troubles alimentaires ne conduise pas nécessairement à un changement d’attitude ou de comportement de sa part. En effet, cette personne peut avoir de très bonnes raisons de ne pas modifier ses habitudes alimentaires qui représentent, pour elle, un puissant « mécanisme de défense ». Suivent d’autres suggestions utiles : • Renseignez-vous sur les ressources communautaires disponibles et encouragez la personne à les consulter. • Concentrez-vous sur les sentiments et les relations et ne focalisez pas sur le poids et la nourriture. • Manifestez votre inquiétude à l’égard de la santé de la personne concernée tout en respectant son intimité. Les troubles de l’alimentation sont souvent un appel au secours et la personne appréciera de savoir que vous vous préoccupez. • Évitez de faire des commentaires sur son apparence; la personne est déjà trop focalisée là-dessus. Tout commentaire sur le poids ou l’apparence, même en guise de compliments, ne fera que renforcer l’obsession de cette personne quant à l’image qu’elle pense projeter. • Soyez conscients que la personne ne pourra faire des progrès qu’à son propre rythme. En lui communiquant tous les renseignements que vous connaissez et en lui témoignant votre soutien, vous l’aiderez à envisager d’autres solutions. • Évaluez votre propre attitude à l’égard de la nourriture, du poids, de l’image corporelle et de la taille pour vous assurer que vous ne véhiculez aucun préjugé sur le poids ou que vous n’accentuez pas le désir de la personne concernée à devenir mince. Si celle-ci vous confie qu’elle se sent grosse ou qu’elle aimerait perdre du poids, ne lui répondez pas « qu’elle n’est pas grosse » mais proposez-lui plutôt d’analyser ses angoisses et demandez-lui ce qu’elle cherche réellement à prouver en devenant mince. Incitez-la à réfléchir sur les pressions qu’exerce notre société en valorisant une certaine image corporelle et sur la façon dont cela affecte notre confiance en nous. Réfléchissez à la façon dont ces pressions vous affectent personnellement et partagez vos idées avec elle d’une manière qui lui témoigne soutien. (Reproduction autorisée par le National Eating Disorder Information Centre (1998) www.nedic.on.ca) 380 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Faits et chiffres sur les jeunes gays, lesbiennes et bisexuels Les jeunes gays, lesbiennes et bisexuels ont les mêmes sujets de préoccupation que les autres jeunes en matière de santé et de sécurité, allant de l’acné à la puberté en passant par les hormones et les groupes d’amis. Cependant, certaines questions de santé et certains facteurs de risque les touchent tout particulièrement. Prise de conscience • Les jeunes homosexuels déclarent avoir pris conscience du fait qu’ils se sentaient « différents » entre les âges de 5 et 7 ans, sans toutefois faire de lien avec les questions de sexualité (Treadway & Yoakum, 1992). • C’est à 13 ans en moyenne que les jeunes gays et lesbiennes font le lien entre le sentiment qu’ils ont d’être « différents » et la question de l’orientation sexuelle (Sears, 1991). Suicide • 30 % des jeunes qui se suicident sont gays, lesbiennes et bisexuels (Gibson, 1989). • Les jeunes gays, lesbiennes et bisexuels sont quatorze fois plus enclin à faire une tentative de suicide que les jeunes hétérosexuels (Bagley & Tremblay, 1997). • Plus de 50 % des jeunes gays, lesbiennes et bisexuels ont des pensées suicidaires et entre 25 % et 50 % d’entre eux font une tentative de suicide (Schneider, 1991). Drogues et alcool • Les problèmes de toxicomanie chez les jeunes gays, lesbiennes et bisexuels sont 3 à 5 fois plus importants que chez les jeunes hétérosexuels : 68 % des jeunes garçons homosexuels et 83 % des jeunes lesbiennes consomment de l’alcool, et 44 % et 56 % respectivement prennent des drogues (Hunter, 1992). • Les jeunes gays sont deux fois plus enclins à faire des excès d’alcool (Vermont, 1998). Isolement • 80 % des jeunes gays, lesbiennes et bisexuels affirment connaître de graves problèmes d’isolement, notamment de n’avoir personne à qui parler, de se sentir loin de leurs camarades et de leur famille et de ne pas avoir accès à de bonnes sources d’information concernant les questions qui les touchent particulièrement (Hetrick & Martin, 1987). Famille • La moitié des jeunes gays, lesbiennes et bisexuels déclarent avoir été rejetés par leurs parents (Remafedi, 1987). Ressources 381 • 19 % des jeunes garçons homosexuels et 25 % des lesbiennes affirment être victimes d’actes de violence physique de la part des membres de leur famille à cause de leur orientation sexuelle (Philadelphie, 1992). • Entre 20 % et 40 % des jeunes vivant dans la rue se disent gay, lesbienne ou homosexuel (Travers et Schneider, 1997). • Jusqu’à 25 % des jeunes gays, lesbiennes et homosexuels dont les parents ont mal réagit à leur choix d’orientation sexuelle sont déshérités ou sont forcés de quitter la maison (Remafedi, 1987). Environnement scolaire • 45 % des jeunes gays et 20 % des jeunes lesbiennes déclarent avoir été victimes d’agressions verbales ou de violence physique lors de leurs études secondaires à cause de leur orientation sexuelle (National Gay and Lesbian Task Force, 1984). • Les jeunes gays, lesbiennes et bisexuels sont deux à cinq fois plus enclins à faire l’école buissonnière parce qu’ils ne se sentent pas en sécurité dans leur établissement (Vermont, 1998). • 28 % des gays, lesbiennes et bisexuels abandonnent leurs études pour cause d’agressions (Remafedi, 1987). • 97 % des élèves du secondaire déclarent avoir régulièrement entendu des commentaires homophobes de la part de leurs camarades (Massachussets, 1993). • 53 % des élèves déclarent avoir entendu des commentaires homophobes de la part du personnel de l’école (Massachussets, 1993). • Deux tiers des conseillers en orientation nourrissent des sentiments négatifs à l’encontre des gays et lesbiennes (Sears, 1992). • Moins de 20 % des conseillers en orientation ont suivi une formation axée sur les besoins spécifiques des élèves gays et lesbiennes (Sears, 1992). (Reproduction autorisée par le Lesbian, Gay and Bisexual Youth Project 1999, Halifax.) 382 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Grossesses et solutions aux grossesses non désirées Raisons des grossesses chez les adolescents • • • • • • Beaucoup de couples n’osent pas parler des rapports sexuels, de l’utilisation du condom, de la contraception et de la grossesse. Autrement dit, c’est plus simple de faire l’amour que d’en parler. Les campagnes publicitaires, la télévision, le cinéma et les vidéoclips véhiculent des messages qui valorisent les rapports sexuels et laissent penser que faire l’amour « arrive spontanément ». Il y a très peu de messages sur le respect de soi et la capacité à assumer la responsabilité de nos actes. Parfois, un couple employant des moyens de contraception ne le fera pas de manière systématique ou ne les utilisera pas correctement à chaque rapport. Même lorsqu’ils sont utilisés correctement, les moyens de contraception peuvent ne pas être totalement efficaces. Aucune méthode n’est efficace à 100 %. Parfois la grossesse peut être le résultat d’une agression sexuelle ou d’une pression exercée sur la personne pour faire l’amour. Dans certaines collectivités, les moyens de contraception ne sont pas toujours facilement accessibles. Les gens peuvent ne pas savoir où ni comment se les procurer ou encore sont préoccupés par les questions de confidentialité ou par le coût. La consommation de drogues et d’alcool affecte la capacité de jugement. Même un couple ayant l’intention d’utiliser un moyen de contraception peut se laisser emporter par « le feu de l’action » et avoir un rapport tout à fait spontané ou oublier de se protéger. Tout le monde veut se sentir aimé et utile, et certaines personnes pensent qu’un bébé leur permettra de combler ce besoin. Quelques faits • • • • • • 90 % des grossesses chez les adolescents ne sont pas désirées. Une adolescente sur dix tombera enceinte avant 18 ans. Environ 50 % de ces grossesses donneront lieu à une procédure d’avortement. 85 % à 90 % des adolescents qui ont un bébé choisissent d’assumer leur rôle parental. Plus de la moitié des adolescents qui se retrouvent parents ne finissent pas leurs études. Deux tiers des femmes étant devenues mères à l’adolescence vivent dans la pauvreté toute leur vie. Trois grandes solutions pour les femmes qui tombent enceinte 1 1) 2) 3) Se faire avorter. Poursuivre la grossesse et donner l’enfant en adoption. Poursuivre la grossesse et assumer son rôle parental. 1 Parler des solutions possibles en cas de grossesse peut être difficile et intimidant. Les jeunes ont toutefois besoin d’information sur toutes les options possibles. Il est important de présenter chaque option et d’en discuter le plus ouvertement et le plus précisément possible sans porter de jugement. Ressources 383 Avortement • • • • • L’avortement est légal au Canada. L’avortement consiste à interrompre une grossesse par expulsion de l’embryon ou du fœtus de l’utérus. Plus l’avortement est pratiqué tôt dans la grossesse, moins la procédure est compliquée et risquée. La majorité des avortements ont lieu au cours des douze premières semaines de grossesse. Les avortements pratiqués dans les hôpitaux sont gratuits et couverts par le régime d’assurance-maladie. Toutefois, le coût d’un avortement pratiqué dans une clinique spécialisée varie : dans certaines cliniques il est gratuit, dans d’autres le patient doit payer une partie des coûts. Les coûts varient également d’une province à l’autre. Les jeunes femmes âgées de moins de 18 ans peuvent avoir besoin de l’autorisation d’un parent ou d’un tuteur pour se faire avorter dans un hôpital. Adoption • • • • Il existe essentiellement deux voies pour adopter un enfant : 1) Adoption publique (par une agence) : Ce type d’agence est gérée par les services d’aide à l’enfance et à la famille. La mère biologique peut contribuer au processus de sélection des parents adoptifs. Elle peut également choisir de les rencontrer au préalable. 2) Adoption privée : Une femme de plus de 18 ans peut faire appel aux services d’un avocat privé pour faire adopter son enfant et doit donner son approbation quant au couple qui l’adoptera. Dans certains cas, les parents adoptifs peuvent autoriser la mère biologique à rendre visite à son enfant. Dans les deux cas de figure, le père biologique (s’il est connu) doit être informé de l’intention de faire adopter son enfant. Une mère biologique peut renouer contact avec son enfant donné en adoption lorsque celui-ci aura 18 ans, mais seulement si les deux ont inscrit leurs noms auprès du service d’aide à l’enfance et à la famille. Moins de 5 % des adolescentes ayant un bébé choisissent de le donner en adoption. Élever son enfant • • • • • • • Les parents sont légalement responsables de subvenir aux besoins d’un enfant jusqu’à ce que celui-ci ait 16 ans. Il existe des ressources communautaires pour aider les mères avec le logement, l’éducation et la formation. Les mères peuvent prétendre aux compensations de l’assistance sociale si elles n’ont pas d’autres moyens de subsistance. La mère a droit à un certain soutien financier du père même si celui-ci n’a aucun contact avec l’enfant. Le père peut exiger des droits de visite, qu’il apporte un soutien financier ou non. Les études révèlent que la majorité des mères adolescentes finissent par élever leur enfant seules. 90 % des jeunes qui ont un enfant choisissent de l’élever eux-mêmes. Références Secrétariat de l’enfance et de la jeunesse du Manitoba (1996) Steering Committee on Adolescent Pregnancy. Planned Parenthood Cape Breton (1996) Peer Counselling Training Manual. Cap-Breton, auteur. Sexuality Education Resource Centre (1999) Youth, Sex and Pregnancy. Winnipeg, auteur. Wadhera, S. et Millar, W.J. (1997) Teenage Pregnancies, 1974 à 1994. Health Reports. 9(3). 384 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Sexualité, drogues et alcool • La consommation de drogues et d’alcool peut détériorer votre capacité à prendre des décisions de telle sorte que vous pouvez être amené à avoir des rapports sexuels alors que vous auriez décidé de ne pas en avoir si vous étiez à jeun. Certaines personnes peuvent abuser de vous dans une telle situation – or, vous inciter à avoir des rapports sexuels sans votre consentement constitue un acte d’agression sexuelle. • Sous l’influence de l’alcool ou de drogues, vous êtes plus à même de négliger de vous protéger lors de rapports, vous exposant ainsi aux risques d’attraper des maladies transmissibles sexuellement (MTS) ou de vous retrouver face à une grossesse non désirée. Si vous avez eu des rapports non protégés, ou si vous ne vous souvenez plus de ce qui s’est passé, n’hésitez pas à faire des tests de dépistage pour les MTS. Pour éviter une grossesse non désirée, envisagez la possibilité d’une contraception d’urgence (ou « la pilule du lendemain »). Une telle solution est efficace pour prévenir une grossesse jusqu’à 72 heures après avoir eu un rapport non protégé. Vous pouvez vous procurer cette pilule auprès de n’importe quelle clinique, médecin ou service d’urgence. • Si vous partagez des seringues ou tout autre matériel utilisé par les toxicomanes, vous êtes davantage exposés aux risques de contracter le VIH ou l’hépatite B. Des seringues propres sont moins risquées. Quoi qu’il en soit, ne partagez aucun matériel. • Sans compter les dangers que représentent les drogues et l’alcool pour la santé, ces derniers peuvent également affecter votre performance et votre plaisir sexuel (p. ex : baisse de la libido, réduction de la lubrification vaginale susceptible de rendre les rapports inconfortables, problèmes d’érection, etc.). En outre, boire jusqu’à en vomir n’est pas très attirant! • La consommation d’alcool, de drogues ou de tabac par une femme enceinte peut avoir des conséquences néfastes sur le fœtus. • Les personnes qui ont peu confiance en elles sont plus susceptibles de se faire influencer à prendre des drogues ou de l’alcool. Si certains de vos amis vous poussent à consommer, vous pouvez vous demander s’ils sont vraiment vos amis. Si votre partenaire vous pousse à consommer, alors vous n’êtes pas dans une relation très saine. Vous méritez mieux – entourez-vous de personnes qui vous respectent! • Certains jeunes gays, lesbiennes et bisexuels peuvent consommer des drogues et de l’alcool pour faire face aux sentiments d’isolement, de honte et de peur auxquels ils sont en proie ainsi qu’aux actes d’agressions dont ils sont victimes. Déclarer son orientation sexuelle n’est pas plus facile simplement parce qu’on est dans un état second. Souvenez-vous que vous n’êtes pas seul. • Conseils pour mieux vous protéger : - Choisissez de ne pas consommer de drogues ou d’alcool. Si vous décidez d’en consommer, fixez-vous des limites. - Soyez un ami! Les amis peuvent prendre soin les uns des autres à tour de rôle. (Reproduction autorisée par Planned Parenthood Metro Clinic, Halifax.) Ressources 385 • - Ne partagez pas les seringues ni aucun autre matériel utilisé par les toxicomanes. - Si vous avez des rapports sexuels, protégez-vous : évitez tout contact avec vos liquides organiques respectifs tels que le sperme, les sécrétions vaginales et le sang. Soyez prêts à toute éventualité en portant toujours sur vous des condoms en latex lubrifiés. Optez pour des actes moins risqués tels que les caresses et les baisers. Procurez-vous plus d’information sur la sexualité à risques réduits auprès d’une clinique ou de votre médecin. - Afin de vous protéger contre le viol par des personnes que vous fréquentez, ne buvez rien que vous n’avez pas ouvert vous-même et ne laissez jamais traîner votre boisson sous peine qu’on y glisse une drogue quelconque. Aussi, ne buvez rien dont l’apparence ou le goût ne vous inspire pas confiance. La consommation d’alcool et d’autres drogues peut non seulement réduire vos inhibitions mais comporte aussi de nombreux risques. Si vous avez besoin de consommer des drogues ou de l’alcool pour avoir des rapports sexuels, peut-être n’êtes-vous pas encore prêts à en avoir! Ne pas boire est plus sain et plus sexy!!! 386 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Violence sexuelle Toute activité sexuelle forcée est un acte d’agression sexuelle, et constitue donc un crime. La violence sexuelle n’est pas dictée par le simple plaisir mais par le désir de pouvoir. Ce sont le plus souvent les hommes qui usent de leur pouvoir sur les femmes, certains groupes de femmes étant affectés de manière disproportionnée. Bien que cela s’observe moins souvent, les garçons et les hommes sont aussi victimes de violence sexuelle, et les femmes sont capables d’exercer une forte pression sur les hommes qu’elles fréquentent. • • • • • • • Une jeune fille sur trois et un jeune garçon sur six auront un contact sexuel qu’ils n’auront pas souhaité avant l’âge de 18 ans. Seulement 6 % des actes d’agression sexuelle sont rapportés à la police. Dans 85 % des cas, la victime connaît son agresseur. 57 % des viols ont lieu lors d’un rendez-vous galant. 49 % des victimes de viol ont 16 ans ou moins. Les jeunes filles et les femmes handicapées ont deux fois plus de chance d’être victime d’une agression sexuelle. 99 % des actes d’agression sexuelle sont perpétrés par des hommes. Si une personne vous fait part d’agressions dont elle a été victime : • Écoutez-la. • Remerciez-la de vous avoir fait confiance et reconnaissez que cela lui est sans doute très difficile de parler de cette expérience douloureuse. • Dites-lui que vous la croyez. C’est important pour la personne victime d’abus sexuel d’être entourée de gens qui croient en son histoire. La majorité des personnes ne mentent pas à propos de ces choses-là. • Montrez-vous compatissant en lui disant par exemple que « ça a dû en effet être effrayant » ou bien que vous « comprenez qu’elle se sente si mal ». • Dites-lui que ça n’est pas de sa faute et que la seule personne coupable est son agresseur. • Faites-lui part de votre obligation légale de rapporter les événements (voir l’encadré plus loin). • Adressez-la à des services communautaires pertinents (p. ex : centre d’aide aux victimes d’agression sexuelle). Si vous savez ou soupçonnez qu’une personne de moins de 16 ans est victime, ou a de fortes chances d’être victime de négligence ou d’abus émotionnel, physique ou sexuel, il est de votre devoir légal de signaler la situation au ministère des Enfants et de la Famille ou au service de protection de la jeunesse de votre province. Si une personne vous avoue avoir eu une attitude abusive envers quelqu’un : • Écoutez-la. • Encouragez-la à modifier son comportement. • Dites-lui ce que vous en pensez. • Aidez-la à comprendre qu’elle est la seule responsable de la violence, même si son partenaire peut être responsable d’autres problèmes au sein de la relation. La violence est un comportement appris et il est donc possible de changer. • Incitez-la à consulter un thérapeute. La violence ne disparaîtra pas d’ellemême. Ressources 387 Agression sexuelle : la loi 1 Niveau 1 - agression sexuelle Forcer une personne à avoir une quelconque activité sexuelle (p. ex : baisers, caresses, attouchements, rapport, etc.) représente un crime de niveau 1. Niveau 2 - agression sexuelle armée Il s’agit d’un crime de niveau 2 si pendant l’acte d’agression sexuelle • l’agresseur emploie une arme ou menace d’employer une arme (imitation ou arme réelle) • l’agresseur inflige des lésions corporelles à la victime • l’agresseur menace de faire du mal à une personne autre que la victime • plus d’une personne agresse la victime au cours du même incident. Niveau 3 - agression sexuelle grave Il s’agit d’un crime de niveau 3 si, pendant l’acte d’agression sexuelle, l’agresseur • blesse, mutile, défigure, ou bat brutalement la victime • met la vie de la victime en danger. Contacts sexuels (sur des enfants de moins de 14 ans) Une personne qui touche n’importe quelle partie du corps d’un enfant (de moins de 14 ans) dans l’intention de se procurer un plaisir sexuel commet un crime. Incitation à des contacts sexuels (envers des enfants de moins de 14 ans) Une personne qui incite un enfant à le toucher avec n’importe quelle partie de son corps ou avec un objet dans l’intention de se procurer un plaisir sexuel commet un crime. Incitation à des contacts sexuels (envers des enfants âgés entre 14 et 17 ans) Toute personne en situation de confiance ou d’autorité vis-à-vis d’un adolescent (âgé entre 14 et 17 ans) ou toute personne avec laquelle cet adolescent entretient une relation de dépendance (tuteur, parent de famille d’accueil, parent) commet un crime si elle engage un « contact sexuel » avec celui-ci ou si elle « l’incite à des contacts sexuels ». Inceste Une personne telle qu’un parent, un frère, un demi-frère, une sœur, un grandparent, etc. ayant des rapports sexuels avec un consanguin commet un crime. Outrage à la pudeur Toute personne qui expose ses organes génitaux devant un jeune de moins de 14 ans par pur plaisir sexuel commet un crime. (Si une personne de plus de 14 ans est confrontée à cette situation, il s’agit d’une crime seulement si cela se produit dans un lieu public.) Obtention de services sexuels d’un mineur Toute personne qui achète ou qui essaie d’acheter des services sexuels de la part d’un jeune de moins de 18 ans commet un crime. Références 1. Metropolitan Action Committee on Violence Against Women and Children (METRAC). (1998) Preventing Sexual Assault. Toronto, auteur. Victoria Women’s Sexual Assault. Centre. (1994) Today’s Talk About Sexual Violence: A Booklet for Teens. Victoria, auteur. Education Wife Assault. (1993) Preventing Violence in Dating Relationships: A Teaching Guide. Toronto, auteur. 2. 3. 1 Tiré de Today’s Talk About Sexual Assault: A Booklet for Teens du Victoria Women’s Sexual Assault Centre (1997), Victoria. Auteur. Il ne s’agit là que de brèves descriptions tirées de la législation actuelle. Pour des renseignements plus précis, nous vous conseillons de consulter un avocat ou un policier. 388 Au-delà de l’essentiel : guide-ressources sur l’éducation en matière de santé sexuelle et reproductive Le tabac et votre santé • La combinaison de la pilule contraceptive et du tabac peut être dangereuse, car elle entraîne un risque accru de maladies du cœur ou d’arrêt cardiaque. • Fumer accroît le risque de cancer du col utérin chez la femme – alors si vous ne pouvez pas arrêter, n’oubliez pas de vous faire faire un frottis cervical régulièrement! • Les femmes qui fument sont davantage exposées aux risques de menstruations irrégulières, de problèmes d’infertilité, de grossesses tubaires, de kystes de l’ovaire et d’infections pelviennes. • Vos choix de modes de contraception peuvent être restreints parce que vous fumez. • Les femmes enceintes qui fument risquent de donner naissance à des bébés prématurés ou présentant une insuffisance pondérale et susceptibles d’avoir un handicap physique et mental. • Fumer peut accroître le risque de fausses couches. • Fumer gêne à la capacité d’avoir des érections et réduit la concentration de spermatozoïdes. • Fumer peut déclencher une ménopause précoce. • Fumer réduit la libido. • Certaines personnes sont dégoûtées par l’odeur de la cigarette. Écrasez-la pour rester en santé! (Reproduction autorisée par Planned Parenthood Metro Clinic, Halifax.) Ressources 389 Le tatouage et le perçage corporel : limitez les risques Vous songez peut-être à vous faire tatouer ou percer le corps. Voici quelques conseils pour mieux vous protéger. Le tatouage ou le perçage corporel amateurs peuvent entraîner la transmission d’infections telles que le VIH/sida, l’hépatite B ou l’hépatite C. Le meilleur moyen de réduire les risques est de passer par un professionnel. Les professionnels du perçage corporel • n’utilisent pas de « stud guns » (pistolets) • se servent de bijoux spécialement conçus pour le perçage (c-à-d. en acier chirurgical et en niobium). Les professionnels du tatouage • versent l’encre de tatouage dans des contenants à usage unique jetables. Les professionnels du perçage corporel et du tatouage • utilisent des seringues jetables stériles • portent des gants en latex • stérilisent le matériel réutilisable (un autoclave est vivement conseillé) • vous donnent des directives précises pour éviter toute infection après l’intervention • ont l’expérience et sont bien informés. Commencez par vous renseigner. Demandez à des amis qui sont satisfaits de leur expérience de vous recommander des endroits. Avant de faire votre choix, visitez plusieurs endroits et posez des questions. Si vous n’êtes pas satisfaits de ce que vous voyez ou entendez, PARTEZ! Demandez à voir : • les contenants spéciaux pour les aiguilles usagées • les contenants jetables pour l’encre de tatouage • l’autoclave utilisé pour stériliser le matériel (vérifier que l’autoclave ait bien un thermomètre) • les lignes noires sur l’emballage des produits. Ces lignes indiquent que ces produits ont été stérilisés avec un autoclave. (Les produits sont stérilisés s’ils ont été laissés dans l’autoclave pendant au moins 30 minutes à 121 oC ou 250 oF.) Vous vous êtes déjà fait tatouer ou percer le corps par un amateur? Un professionnel peut répondre à vos questions. Si vous pensez avoir été exposés au VIH, à l’hépatite B ou à l’hépatite C, vous pouvez passer un test de dépistage chez un docteur, dans une clinique ou en contactant votre service de santé publique local. Vous pouvez également vous faire vacciner contre l’hépatite B. (Reproduction autorisée par le Programme de santé sexuelle en milieu scolaire d’Ottawa-Carleton.) Ressources 391 Formulaire d’évaluation Ce guide est utile. D’accord Pas d’accord Incertain Ce guide est complet. D’accord Pas d’accord Incertain Les renseignements contenus dans ce guide sont exacts et récents. D’accord Pas d’accord Incertain Ce guide contient suffisamment de données pour me permettre d’enseigner. D’accord Pas d’accord Incertain Les instructions concernant les exercices et les activités sont faciles à suivre. D’accord Pas d’accord Incertain Les exercices et les activités sont appropriés pour les jeunes auxquels ils sont destinés. D’accord Pas d’accord Incertain Ce guide est facile à suivre et à utiliser. D’accord Pas d’accord Incertain Ce guide est bien organisé. D’accord Pas d’accord Incertain Ce guide complète les lignes directrices et les programmes du ministère. D’accord Pas d’accord Incertain Le prix est raisonnable. D’accord Pas d’accord Incertain L’acquisition de ce guide a été un bon investissement. D’accord Pas d’accord Incertain Je conseillerais ce guide à d’autres enseignants. D’accord Pas d’accord Incertain Qu’avez-vous trouvé le plus utile? Quels sujets souhaiteriez-vous que ce guide approfondisse? Autres commentaires : Merci de bien vouloir renvoyer ce formulaire à l’adresse suivante : Fédération pour le planning des naissances du Canada 1, rue Nicholas, bureau 403 Ottawa (Ontario) K1N 7B7 Télécopie : (613) 241-7550