Bigbait (II) - Predators Fishing
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Bigbait (II) - Predators Fishing
exe1_PREDATOR#07:PREDATOR#07 3/09/07 9:55 Page 50 50 TECHNIQUE DE POINTE Texte et photos GUILLAUME MARTINO Bigbait (II) Les swimbaits balancent pas mal… LES SWIMBAIT PRODUISENT DES GROS POISSONS, IL N’Y A MAINTENANT PLUS AUCUN DOUTE LÀ DESSUS. DEPUIS MAINTENANT PLUS D’UN AN, LA PLUPART DES RAYONS LEURRE ONT VU APPARAÎTRE CETTE ÉTRANGE ET MASSIVE CRÉATURE… SA TAILLE IMPORTANTE ET SA FORME CARACTÉRISTIQUE DE SHAD (POISSON) N’ONT PU PASSEZ INAPERÇU À VOSYEUX, CAR CE SONT LES SEULS LEURRES QUI PERMETTENT DE REMPLIR UNE DESCENTE DE LINAIRE AVEC SEULEMENT 3 COLORIS ! > La plupart de ces bigbaits, qu’ils soient souples ou durs, sont totalement différents des quelques modèles de gros leurres destinés à la pêche du brochet et commercialisé jusqu’à présent en France par la marque Fox. Ils possèdent cependant tous un point commun qui est de couvrir un large volume d’eau avec une grande facilité d’utilisation. Les swimbaits trouvent leur origine dans les grands lacs américains californiens (Lake Casistas et Castaic), où les bass on prit l’habitude Toshifumi Kikumoto et l’effet Timberflash de se nourrir de truites arc-en-ciel déversées pour la pêche. Grâce à cette nourriture riche en protéine, les bass y atteignent des poids records, 22 livres et plus… Fort de cette observation, les pêcheurs américains ont donc développé les premiers gros leurres en forme de poisson (de truite, généralement) pour traquer ces lunkers. Ces swimbaits sont généralement d’une finition assez grossière, tel que l’AC Plug (l’un des tous premiers swim’ évolués en bois) ou l’original d’Optimum (corps souple déjà armé d’un triple) mais ils ont déjà à leur actif un nombre impressionnant de gros poissons ! JAPONISATION La deuxième grande étape des swimbaits est leur modernisation par les Japonais (comme bien des leurres américains). Ce sont ces modèles qui sont actuellement commercialisés en Europe. Ceux-ci possèdent des finitions exceptionnelles et des nages plus réalistes qu’un vrai poisson. Tous ceux qui ont vu nager ces leurres dans les différents bassins d’animation en sont restés coi. La plupart de ces leurres ne possèdent pas de bille sonore vibratoire. Ils s’appuient en effet tout entier sur le volume d’eau qu’ils déplacent et les vibrations qu’ils émettent. Cette particularité, alliée à leur nage extrêmement naturelle, font que les poissons s’habituent très peu à ces leurres et continuent de les engamer. Cela est encore plus vrai avec les modèles soft. Parmi les swimbaits durs, nous pouvons séparer deux grandes familles, qui se distinguent en premier lieu par la matière dont ils sont fabriqués et leur différence de nage. Les premiers hard swim’ ont été usinés en bois, comme l’AC Plug Minnow. Leur corps est composé de deux ou trois parties en bois achevé par une queue souple. Ils sont flottants. Cette version a été améliorée et modernisée par les Japonais pour obtenir les swim’ en bois nouvelle vague, tel que les Timberflash (Evergreen), Husky Hassuzy et Cofunazzy (Imakatsu), Monster Jack et IT-Jack (Ito), MaderaLive (Molix), Back Bone Clicker (Lake Police), etc. Ils se caractérisent tous par un haut niveau de finition et des nages exceptionnelles. Il faut savoir que le bois employé pour la fabrication de ces leurres est important, car c’est lui qui va donner sa flottabilité exe1_PREDATOR#07:PREDATOR#07 3/09/07 9:55 Page 51 TECHNIQUE DE POINTE 51 au leurre, et par conséquent conditionner sa nage. Un bois dur aura aussi tendance à résister beaucoup mieux aux dents des prédateurs. Ces leurres ont été modifiés et cela principalement sous l’influence de T. Kikumoto (le roi des bigbaits au Japon) pour s’attaquer aux Bass F1 (croisement entre un Florida et une souche nordique) du lac de Ikehara dans le sud du Japon. Leur fabrication est en grande partie réalisée à la main et certains sont de véritables œuvres d’art. Généralementencèdre,cesleurrespossèdentunenageextrêmement naturelle du fait de leur fabrication en bois (comme bien des leurres…) et surtout leur nage est versatile, contrairement à leur version en plastique. Amago Buzz Bill Magnum WOBBLING + ROLLING En effet, même si ces leurres sont principalement destinés à une récupération linéaire (steady retrieve) vous pouvez leur imprimer de petit twitchs, jerks (où généralement le leurre va rouler sur lui-même et la queue plastique venir flapper la surface !) et pauses (le leurre bougera de lui-même du fait de la densité du bois) afin de donner encore plus de réalisme à la nage. Cette nage est généralement basée sur un wobbling et rolling assez important, qui avec la queue souple donne l’illusion d’un vrai poisson. Ils travaillent dans la première pellicule d’eau. On a donc peu de chance de s’accrocher, et les attaques sont fulgurantes ! En pratique, ces leurres rapportent peu de captures mais de grosses tailles, et sont destinés particulièrement aux pêcheurs du bord qui n’ont pas l’exigence de faire le quota à chaque sortie. L’un des points les plus importants lorsque l’on pêche aux bigbaits est le lancer, qui doit être précis et le posé le moins bruyant possible. Il faut ensuite laisser le leurrereposerquelquesinstantspuistwitcheruncoupavantd’entamer la récupération. Ensuite, et en fonction de l’activité des poissons et de votre propre feeling, vous adapterez la vitesse, les pauses et les cassements de rythme si nécessaire. Husky Hazzury Comme pour la plupart des leurres, essayez de ramener votre leurre linéairement et le plus lentement possible, afin de définir à partir de quelle vitesse il travaille bien –généralement cette animation suffira. C’est en tout cas la meilleure pour couvrir un grand champ d’herbiers ou de bois morts immergés. Quelquefois, il peut être intéressant de plonger le bout de votre scion dans l’eau afin de le faire plonger de quelques centimètres supplémentaires et ainsi passer au plus près des obstacles et de la « strike zone » ! Ces leurres sont le plus efficace aux printemps et durant le turn over automne / hiver. Ils sont aussi particulièrement intéressants en période de crue ou juste après une grosse pluie… Cofunazzy LE PLASTIQUE C’EST FANTASTIQUE… La seconde variété de hardswim’ est fabriquée à partir de plastique, ce qui permet de réduire les coûts de production et donc le prix finale du leurre, d’obtenir un réglage de nage standard mais aussi d’augmenter sa résistance… par contre la nage devient plus stéréotypée et moins versatile. Ils se scindent eux aussi en deux grandes catégories. La première est tout simplement la reproduction du concept des modèles en bois cités précédemment (par exemple, le Flat Bone Clicker d’Illex est la version plastique du Back Bone Clicker de Lake Police, en bois), avec parfois à la place de la queue une cuiller ou une hélice. Ces modèles sont principalement flottant comme le BuzzBill Magnum (Imakatsu), le Mickey et Dagored Illex, ou le Magallon (Lake Police) et le Real Bait (Lucky Craft). Ce dernier possédantaussiuneversionsuspendingparticulièrementintéressante lors des pauses. Javallon exe1_PREDATOR#07:PREDATOR#07 3/09/07 9:55 Page 52 52 TECHNIQUE DE POINTE Cesbigbaitsdemandentunesimplerécupérationlinéaireetsupportent généralement assez mal les petites animations qui rendent les modèle en bois si intéressants. Du fait qu’ils sont en plastique, leur poids est beaucoup plus réduit et ils peuvent être ainsi utilisés avec beaucoup de cannes standards. Le volume et la résistance à l’eau qu’ils opposent sont aussi beaucoup moins importants, ils sont donc un peu moins fatiguants à la longue. Que ce soit sur les modèles en bois ou en plastique, il arrive que les poissons soient « courts à l’attaque » (on dit pour frimer « short bite ») : on observe lors des pauses, des poissons qui viennent pousser du bout du « nez » l’arrière du leurre, c’est dans cetteoptiquequecertainsespritsnovateursontdéveloppéunhameçon double venant se fixer sous la caudale plastique pour maximiser les chances de réussite (comme sur le Buzz Bill Magnum). … LE S C’EST SUPER CHOUETTE Les S-Action Nitro Swim Une seconde catégorie est composée de leurres plats, généralement en deux parties, terminés part une caudale souple et munis d’une quille sous la tête ou d’une dorsale, afin de les stabiliser et de leur permettre de prendre leur virage tout seul. Ils possèdent une nage en S, créé par le célèbre T.Kikumoto avec le Esdrive et le Esflat (EverGreen) suivi du Sride (Illex), Snap Knick (Lucky Craft) et des désormais célèbre en Europe Freddy (Scream Serie d’Illex). Certains ont même été adaptés pour la mer comme le Esdrive qui a donné lieu au SeaDrive (Ever Green) qui supporte une vitesse de récupération très élevée. Ces leurres se caractérisent par l’absence de bavette et le fait qu’ils soient slow sinking (« coulant lentement »). Ils évoluent sous la surface, certains proches de la pellicule comme le Esdrive, et s’oriente ainsi plus vers le bass, mais d’autre largement 1 m en deçà, comme le Esflat ou le Freddy, qui cartonnent sur les brochets ! Il ne sert à rien de twitcher ces leurres, ils nagent tout seul en S avec plus ou moins d’amplitude, suivant la vitesse de récupération et le modèle. Il faut donc les ramener linéairement et éventuellement varier les vitesses de récupération. Il est aussi particulièrement prenant de stopper la récupération pour laisser descendre le leurre au fond. Certains, grâce à leur densité, se posent même droit sur le triple et ne bougent plus. Ils acceptent tous des vitesses de récupération assez élevées sans jamais décrocher… idéal pour déclencher des attaquesréflexes!Maiscesleurresdemandentunecertaineadaptation pour arriver à ressentir leur nage au loin, car n’ayant aucune bavette, ils ne renvoient pas de forte vibration dans la canne et ne donnent pasd’indicationsurlanage.Ilfautaussicommelesleurresprécédents, veiller à bien les freiner à l’atterrissage pour éviter que le nylon ne se prenne dans les triples, du fait qu’ils ont tendance à tournoyer en l’air. N’en j’tez plus ! Timberflash Ne jetez pas les modèles de soft swimbaits (Javallon, par exemple) dont la tête est déchirée, je vous conseille d’ailleurs d’arrêter de pêcher avec dès que celle-ci est déchirée sur plus de 3 mm. Mettez le leurre de coté en laissant l’hameçon et le plomb dedans, une fois arrivé à la maison certains les réparent à la glue. Pour ma part je préfère nettement garder un de ces leurres complètement cassé dans la couleur que je veux réparer, je mets alors le leurre à l’envers et fait fondre du plastique de l’autre soft pour reboucher le trou. L’hameçon se retrouve alors bloqué et le leurre est prêt pour une nouvelle vie !! Avec cette technique j’arrive à réutiliser 4 à 5 fois mes softswim ! exe1_PREDATOR#07:PREDATOR#07 3/09/07 9:55 Page 53 TECHNIQUE DE POINTE 53 JC love… Cofunazzy Imae en action exe1_PREDATOR#07:PREDATOR#07 3/09/07 9:55 Page 54 54 TECHNIQUE DE POINTE REDOUTABLE SUR LES BROCHETS On trouve ici toutes sortent de tailles et de poids pouvant s’adapter à toutes les situations. Ils sont très utiles en récupération linéaire en profondeur. On peut en effet pêcher avec eux jusqu’à plusieurs mètres sous la surface du fait qu’ils coulent rapidement. Là encore, les hameçons sont exposés et il vaut mieux les utiliser dans des zones dégagées ou pour peigner le dessus d’un obstacle (arbre) ou d’un couvert (herbier). Ils sont particulièrement efficaces sur les brochets, qui semble apprécier cette nage plus douce et lente que celle des hardswimbaits.Malheureusement,laplupartdecesmodèlessouffrent sous les dents. Il est possible de les réparer à la colle ou au briquet, mais de toute façon leur durée de vie est plus courte que celle des hard swim’. Certains de ces swims’ sont montés sur des spinners’ et deviennent particulièrement intéressants pour pêcher dans les bois morts. Mais nous arrivons là à un domaine où excellent surtout les soft swimbaits japonais comme le révolutionnaire Javallon à corps segmenté (Imakastu), le Spindle Worm (Megabass) ou le Stagger (Hide Up). Ces soft combinent les avantages des swimbaits (forte vibration et mouvements d’eau) et celle des leurres souples classiques (matières, goût / odeur et surtout la foultitude de montage possible). Ce sont actuellement les seuls leurres qui imitent à la perfection un poissonnet nageant. Ils s’adaptent à presque toutes les situations. Je ne saurais trop vous recommander de les monter absolument avec des hameçons wide gap (grande ouverture) pour pouvoir passer au travers de tous les obstacles. NOUVELLE NAGE… À MAGOT A noter l’apparition d’une nouvelle catégorie avec l’Amago (Lucky Craft) qui possède un nouveau type de nage dû à son corps plastique en trois pièces. Il ne nage pas avec un S aussi poussé qu’un Esdrive ou même un Freddy, mais possède une nage naturelle très douce et très coulée. De plus, sa densité presque suspending lui procure un comportement très naturel lors de léger twitchs. Afin d’exploiter toute la fluidité de ce leurre il convient de le ramener doucement avec de légères pauses. Vous l’aurez compris les hard swimbaits sont idéaux pour explorer de grandes étendues pas du tout à faiblement encombrées, et se sont surtout ceux qui procurent le plus d’émotion. Se sentir arrêté par un choc sourd et lourd ou par une explosion en surface est quelque chose de particulièrement excitant ! La deuxième grande famille des swimbaits est constituée par les soft swimbaits. Leurs différentes tailles (de 11 à 35 cm) permet d’élargir le champ d’action à toutes les espèces de carnassiers visés et ce, quelle que soit leur taille. Comme pour les hard, on peut départager ces leurres en deux parties. Ici, ce n’est plus la matière mais bien plutôtlaformeducorpsquipermetdelesdifférencier,etparconséquent de différencier les nages. Les premiers ont des formes et une décoration très réaliste avec des nageoires pour stabiliser leur nage. Ils plongent eux aussi comme l’AC Plug leur racine dans les lacs américains peuplés de truites arcen-ciel. Citons l’Otama (Signal), l’Original, le Tornado et le Suspending (Optimum), le Nitro (Illex), le Brody de K. IMAE (Berkley) ou le Wardess (Tsunekitci)… Tous sont caractérisés par un plastique d’excellente qualité alliant souplesse et tenue, qui leur confère en plus d’une nage réaliste, une préhension en bouche proche d’une proie naturelle. Ces leurres sont généralement coulants, mais certains modèles sont suspendings, et sont équipés d’un à plusieurs triples reliés entre eux par une tresse ou un fil d’acier. Sur les grandes tailles, il est intéressant de rajouter un hameçon wacky (voir fiche dans précédent Predators) sur la partie arrière de la queue, relié au wide gap par un fluoro. En été et en début d’automne, ils seront particulièrement efficaces au-dessus des herbiers et des bois morts. Plombés avec un insert tungstène, c’est un vrai jeu d’enfant de les skipper au plus profond des frondaisons… Attention : les attaques sont alors explosives ! Au printemps, ils sont aussi parfaits sur les herbiers naissants et un peu plus en profondeur, où il faut alors les faire descendre par l’adjonction d’un lest tungstène ou d’une balle tungstène devant le leurre.L’importancedutungstèneparrapportauplombestprimordiale: le premier étant d’une densité plus de deux fois supérieure au plomb, il ne perturbe ainsi pas la nage du leurre. Dans ces deux cas, une récupération linéaire entrecoupée de légères pauses parfois suivies d’un twitch, font littéralement craquer les poissons. Ces leurres sont vraiment extraordinaires et montés ainsi avec l’hameçon caché, ils permettent d’aller dénicher les poissons au plus profond de leur obstacle. Ces swimbaits se prêtent aussi très bien à un montage texan plombé moyennement à fortement. On peut alors enchaîner les récupérations linéaires en eau très profonde avec une animation plus proche d’un worm ou d’une créature en Texas dans les arbres et autres obstacles. Cesanimationssontparticulièrementefficaceslorsquelescarnassiers suivent leur proies dans des profondeurs importantes (comme en hiver). Lors des relâchés et de la chute vers le fond, si vous avez pris soin de bien placer votre lest, la tête du soft va entrainer le reste du corps qui sous la pression de l’eau ondulera naturellement. J’AVALE, TU AVALES, IL AVALE, JAVALLON Enfin, et c’est là un point particulièrement intéressant, ils sont redoutables sur les gros poissons en heavy drop shot (1/2 à 2 oz, soit 14 à 28 g) comme en témoigne ces nombreux gros bass : 7,2 kg, 7 kg, 6,5 kg, 5,5 kg et 4,6 kg) tous pris cet hiver avec le Javallon au Japon, ou cet autre poisson record du Japon de 8,620 kg pris sur un soft Optimum en 2003 ! Ce montage, destiné à pêcher des poissons profonds, est aussi très intéressant pour pêcher des trouées dans des milieux utra encombrés avec une animation verticale, voir de dead sticking. exe1_PREDATOR#07:PREDATOR#07 3/09/07 9:55 Page 55 TECHNIQUE DE POINTE 55 Il apparaîtra aussi intéressant pour peigner le dessus d’herbier en profondeur, où il suffit de régler le plomb drop shot pour que le Javallon seretrouvejusteau-dessusdel’herbier.Vouspouvezalorscommencer à ramener linéairement le montage et le leurre évoluera naturellement au-dessus du couvert. Lorsque vous arrivez sur une trouée ou près d’une zone que vous sentez bien, n’hésiter pas à arrêter et faire vibrer le soft sur place avant de reprendre votre récupération. Le seul inconvénient de ce montage est du au fait qu’avec la potence vous aurez de grande chance d’être sectionné par un brochet. Il convient dans ce cas de réaliser la fin du drop avec un gros fluoro (60 centièmes minimum !), voir une crinelle pour les plus anxieux ! Last but not least : une dernière possibilité de montage consiste à installer le leurre souple sur un jig ou un chatterbait, comme si vous l’enfiliez sur une tête plombée. La brosse anti herbe vous permettra de passer partout et vous pourrez pêcher profondément en ramenant linéairement votre leurre au-dessus des obstacles, ou bien pêcher les obstacles eux-mêmes. Ce montage est redoutable d’efficacité sur les brochets et les sandres. COOL SUR LE LIVRET A Ces leurres se révèlent toutefois plus chers que de basiques leurres souples (ndlr : spécialement en France…). Il faut donc les employer à bon escient, j’entends par là qu’il ne faut pas les employer à tout va sous prétexte qu’ils sont presque 100% du temps efficaces. Lorsque les poissons sont actifs ou peu méfiant / éduqués, un swim dur ou un autre hardbait (spinner’, jerk’, crank’) fera tout aussi bien l’affaire. Ne sortez ces leurres que comme bottes secrètes aux conditions difficiles, lorsque vous n’arrivez pas à décider les carnassiers avec d’autres leurres. Tous ces leurres nécessitent aussi un matériel adéquat. La canne parexempleauneimportancefondamentale.Elledoitpouvoirencaisser des lancers avec des leurres lourds (jusqu’à plus de 110g !) sans toutefois fatiguer le bras du pêcheur. Ces cannes ne doivent en aucun cas être des « triques » (comme on a pu le lire… ou le voir chez certains fabricants). L’action de la canne doit être fast sur les trois-quarts de la canne et finir par une pointe regular, permettant des lancers en souplesse, et un auto-ferrage efficace sans geste démesuré. Les modèles actuellement disponible sur le marché sont la Tica (7’XH), l’Amazon Flip, Balista et TR-FR d’Ever Green, la Big Game Special d’Ashura et la F8 78 dg de chez Mégabass. MONTAGE BRÉSILIEN Une bonne partie de ces cannes possèdent des anneaux qui tournent autour du blank. Ce système est dit de montage brésilien. Lorsque l’on pêche avec de gros leurres des poissons de grande taille, il arrive que la ligne vienne toucher le blank qui va se tord par ailleurs d’un coté ou de l’autre sous l’effet de la pression. Le montage brésilien permet de brider les plus gros poissons sans dommage au blank, et au fil de moins foisonner lors du lancer, pour un lancer plus fluide et plus long. Vous pouvez bien sûr utiliser la même canne pour les hard swim’ et les soft, mais à l’exception de l’Amazon Flip (qui passe sans problème de l’un à l’autre), je vous conseille sans hésitation l’emploi d’une canne type jerk / Texas (voir jig) pour les soft swimbaits. Il est important que la canne ait une action fast afin de faire bien ressortir l’hameçon lors de l’attaque, il ne faut pas hésiter à pêcher avec une canne légèrement surpuissante par rapport au leurre. Pour ma part, j’ai obtenue mes meilleurs résultats cette année avec une Amazon Flip et un Javallon 140 (avec insert tungstène 3,5 g), à vous de trouver la meilleure combinaison avec votre équipement et l’environnement que vous pêchez. MÉCANIQUE RENFORCÉE Le moulinet devra venir parfaitement équilibrer la canne. Pour équiper les cannes hard swim’, les meilleurs modèles sont sans aucun doute le TDZ BigBait (Daiwa), l’Ambassadeur C6 record RCN61 (Abu Garcia) et le Calcutta 251 (Shimano). Ces moulinets ont tous la particularité d’avoir une bobine permettant de rentrer plus d’une centaine de mètres de nylon de fort diamètre. Ils possèdent une mécanique renforcée. Les éléments mécaniques internes sont généralement surdimensionnés et les freins ultra puissants. Vous pouvez très bien aussi utiliser ces modèles pour les soft swim de taille courante mais danslaplupartdescasunmoulinetclassiquecommeleZillion(Daiwa), le Revo (Abu garcia) ou le Curado (Shimano) seront amplement suffisant. Enfin, et pour finir, la ligne joue aussi un rôle très important. Pour la pêche avec de gros swimbaits comme le Timberflash, il ne faut pas hésiter à employer un nylon de 50 lbs comme le Super Strong (Toray) ou l’Hybrid (Yo-zuri), sinon un minimum de 40/100 est nécessaire. Dans la plupart des cas, vous pouvez pêcher gros avec ces swim’ durs et ceci surtout afin de ne pas les perdre ! Pour les hard swim’ nageant en S, le meilleur choix est sans conteste le fluorocarbone pour sa discrétion. Je vous déconseille enfin fortement l’emploi de la tresse sur ces leurres, d’une part parce que freiner un leurres de 3 oz sur une bobine tournantàpleinevitessefaitrelativementmalaudoigtetdeuxièmement enraisondesratésàlatouche.Pourlessoftswim’dernièregénération, l’emploi du fluorocarbone dans des diamètres allant de 30 à 40/100 a ma préférence. La faible élasticité permet un ferrage ultra efficace à longue distance et diminue ainsi le risque de loupé à l’attaque, tout en restant ultra discret. Dans cette optique, la nouvelle tresse Crystal (Berkley) pourrait être une alternative intéressante. Guillaume fait parler l’Esflat Plus qu’un simple effet de mode, les bigbaits font aujourd’hui entièrement partie de l’arsenal du pêcheur moderne. Que se soit du bord ou en bateau, ils ouvrent de nouveaux horizons de pêche avec des leurres fun à utiliser. Au même titre qu’un spinner’ ou qu’un worm en Texas ils doivent faire partie intégrante de vos options de pêches.