Bigbait (II) - Predators Fishing

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50 TECHNIQUE DE POINTE
Texte et photos
GUILLAUME MARTINO
Bigbait (II)
Les swimbaits balancent pas mal…
LES SWIMBAIT PRODUISENT DES GROS POISSONS, IL N’Y A MAINTENANT PLUS AUCUN
DOUTE LÀ DESSUS. DEPUIS MAINTENANT PLUS D’UN AN, LA PLUPART DES RAYONS LEURRE
ONT VU APPARAÎTRE CETTE ÉTRANGE ET MASSIVE CRÉATURE… SA TAILLE IMPORTANTE ET
SA FORME CARACTÉRISTIQUE DE SHAD (POISSON) N’ONT PU PASSEZ INAPERÇU À VOSYEUX,
CAR CE SONT LES SEULS LEURRES QUI PERMETTENT DE REMPLIR UNE DESCENTE DE LINAIRE
AVEC SEULEMENT 3 COLORIS !
>
La plupart de ces bigbaits, qu’ils soient souples ou durs, sont
totalement différents des quelques modèles de gros leurres
destinés à la pêche du brochet et commercialisé jusqu’à présent en
France par la marque Fox. Ils possèdent cependant tous un point
commun qui est de couvrir un large volume d’eau avec une grande
facilité d’utilisation.
Les swimbaits trouvent leur origine dans les grands lacs américains
californiens (Lake Casistas et Castaic), où les bass on prit l’habitude
Toshifumi Kikumoto et l’effet Timberflash
de se nourrir de truites arc-en-ciel déversées pour la pêche. Grâce
à cette nourriture riche en protéine, les bass y atteignent des poids
records, 22 livres et plus… Fort de cette observation, les pêcheurs
américains ont donc développé les premiers gros leurres en forme
de poisson (de truite, généralement) pour traquer ces lunkers. Ces
swimbaits sont généralement d’une finition assez grossière, tel que
l’AC Plug (l’un des tous premiers swim’ évolués en bois) ou l’original
d’Optimum (corps souple déjà armé d’un triple) mais ils ont déjà à
leur actif un nombre impressionnant de gros poissons !
JAPONISATION
La deuxième grande étape des swimbaits est leur modernisation par
les Japonais (comme bien des leurres américains). Ce sont ces
modèles qui sont actuellement commercialisés en Europe. Ceux-ci
possèdent des finitions exceptionnelles et des nages plus réalistes
qu’un vrai poisson. Tous ceux qui ont vu nager ces leurres dans les
différents bassins d’animation en sont restés coi.
La plupart de ces leurres ne possèdent pas de bille sonore vibratoire.
Ils s’appuient en effet tout entier sur le volume d’eau qu’ils déplacent
et les vibrations qu’ils émettent. Cette particularité, alliée à leur nage
extrêmement naturelle, font que les poissons s’habituent très peu à
ces leurres et continuent de les engamer. Cela est encore plus vrai
avec les modèles soft.
Parmi les swimbaits durs, nous pouvons séparer deux grandes
familles, qui se distinguent en premier lieu par la matière dont ils sont
fabriqués et leur différence de nage. Les premiers hard swim’ ont
été usinés en bois, comme l’AC Plug Minnow. Leur corps est composé
de deux ou trois parties en bois achevé par une queue souple.
Ils sont flottants. Cette version a été améliorée et modernisée par
les Japonais pour obtenir les swim’ en bois nouvelle vague, tel que
les Timberflash (Evergreen), Husky Hassuzy et Cofunazzy (Imakatsu),
Monster Jack et IT-Jack (Ito), MaderaLive (Molix), Back Bone Clicker
(Lake Police), etc.
Ils se caractérisent tous par un haut niveau de finition et des nages
exceptionnelles. Il faut savoir que le bois employé pour la fabrication
de ces leurres est important, car c’est lui qui va donner sa flottabilité
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au leurre, et par conséquent conditionner sa nage. Un bois dur aura
aussi tendance à résister beaucoup mieux aux dents des prédateurs.
Ces leurres ont été modifiés et cela principalement sous l’influence
de T. Kikumoto (le roi des bigbaits au Japon) pour s’attaquer aux Bass
F1 (croisement entre un Florida et une souche nordique) du lac de
Ikehara dans le sud du Japon. Leur fabrication est en grande partie
réalisée à la main et certains sont de véritables œuvres d’art.
Généralementencèdre,cesleurrespossèdentunenageextrêmement
naturelle du fait de leur fabrication en bois (comme bien des leurres…)
et surtout leur nage est versatile, contrairement à leur version en
plastique.
Amago
Buzz Bill Magnum
WOBBLING + ROLLING
En effet, même si ces leurres sont principalement destinés à une
récupération linéaire (steady retrieve) vous pouvez leur imprimer de
petit twitchs, jerks (où généralement le leurre va rouler sur lui-même
et la queue plastique venir flapper la surface !) et pauses (le leurre
bougera de lui-même du fait de la densité du bois) afin de donner
encore plus de réalisme à la nage. Cette nage est généralement
basée sur un wobbling et rolling assez important, qui avec la queue
souple donne l’illusion d’un vrai poisson.
Ils travaillent dans la première pellicule d’eau. On a donc peu de
chance de s’accrocher, et les attaques sont fulgurantes ! En pratique,
ces leurres rapportent peu de captures mais de grosses tailles, et
sont destinés particulièrement aux pêcheurs du bord qui n’ont pas
l’exigence de faire le quota à chaque sortie. L’un des points les plus
importants lorsque l’on pêche aux bigbaits est le lancer, qui doit être
précis et le posé le moins bruyant possible. Il faut ensuite laisser le
leurrereposerquelquesinstantspuistwitcheruncoupavantd’entamer
la récupération. Ensuite, et en fonction de l’activité des poissons et
de votre propre feeling, vous adapterez la vitesse, les pauses et les
cassements de rythme si nécessaire.
Husky Hazzury
Comme pour la plupart des leurres, essayez de ramener votre leurre
linéairement et le plus lentement possible, afin de définir à partir de
quelle vitesse il travaille bien –généralement cette animation suffira.
C’est en tout cas la meilleure pour couvrir un grand champ d’herbiers
ou de bois morts immergés. Quelquefois, il peut être intéressant de
plonger le bout de votre scion dans l’eau afin de le faire plonger de
quelques centimètres supplémentaires et ainsi passer au plus près
des obstacles et de la « strike zone » ! Ces leurres sont le plus efficace
aux printemps et durant le turn over automne / hiver. Ils sont aussi
particulièrement intéressants en période de crue ou juste après une
grosse pluie…
Cofunazzy
LE PLASTIQUE C’EST FANTASTIQUE…
La seconde variété de hardswim’ est fabriquée à partir de plastique,
ce qui permet de réduire les coûts de production et donc le prix
finale du leurre, d’obtenir un réglage de nage standard mais aussi
d’augmenter sa résistance… par contre la nage devient plus
stéréotypée et moins versatile. Ils se scindent eux aussi en deux
grandes catégories. La première est tout simplement la reproduction
du concept des modèles en bois cités précédemment (par exemple,
le Flat Bone Clicker d’Illex est la version plastique du Back Bone
Clicker de Lake Police, en bois), avec parfois à la place de la queue
une cuiller ou une hélice. Ces modèles sont principalement flottant
comme le BuzzBill Magnum (Imakatsu), le Mickey et Dagored Illex,
ou le Magallon (Lake Police) et le Real Bait (Lucky Craft). Ce dernier
possédantaussiuneversionsuspendingparticulièrementintéressante
lors des pauses.
Javallon
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Cesbigbaitsdemandentunesimplerécupérationlinéaireetsupportent
généralement assez mal les petites animations qui rendent les modèle
en bois si intéressants. Du fait qu’ils sont en plastique, leur poids est
beaucoup plus réduit et ils peuvent être ainsi utilisés avec beaucoup
de cannes standards. Le volume et la résistance à l’eau qu’ils opposent
sont aussi beaucoup moins importants, ils sont donc un peu moins
fatiguants à la longue. Que ce soit sur les modèles en bois ou en
plastique, il arrive que les poissons soient « courts à l’attaque » (on
dit pour frimer « short bite ») : on observe lors des pauses, des poissons
qui viennent pousser du bout du « nez » l’arrière du leurre, c’est dans
cetteoptiquequecertainsespritsnovateursontdéveloppéunhameçon
double venant se fixer sous la caudale plastique pour maximiser les
chances de réussite (comme sur le Buzz Bill Magnum).
… LE S C’EST SUPER CHOUETTE
Les S-Action
Nitro Swim
Une seconde catégorie est composée de leurres plats, généralement
en deux parties, terminés part une caudale souple et munis d’une
quille sous la tête ou d’une dorsale, afin de les stabiliser et de leur
permettre de prendre leur virage tout seul. Ils possèdent une nage
en S, créé par le célèbre T.Kikumoto avec le Esdrive et le Esflat
(EverGreen) suivi du Sride (Illex), Snap Knick (Lucky Craft) et des
désormais célèbre en Europe Freddy (Scream Serie d’Illex). Certains
ont même été adaptés pour la mer comme le Esdrive qui a donné lieu
au SeaDrive (Ever Green) qui supporte une vitesse de récupération
très élevée. Ces leurres se caractérisent par l’absence de bavette et
le fait qu’ils soient slow sinking (« coulant lentement »). Ils évoluent
sous la surface, certains proches de la pellicule comme le Esdrive,
et s’oriente ainsi plus vers le bass, mais d’autre largement 1 m en
deçà, comme le Esflat ou le Freddy, qui cartonnent sur les brochets !
Il ne sert à rien de twitcher ces leurres, ils nagent tout seul en S avec
plus ou moins d’amplitude, suivant la vitesse de récupération et le
modèle. Il faut donc les ramener linéairement et éventuellement varier
les vitesses de récupération. Il est aussi particulièrement prenant de
stopper la récupération pour laisser descendre le leurre au fond.
Certains, grâce à leur densité, se posent même droit sur le triple et
ne bougent plus. Ils acceptent tous des vitesses de récupération
assez élevées sans jamais décrocher… idéal pour déclencher des
attaquesréflexes!Maiscesleurresdemandentunecertaineadaptation
pour arriver à ressentir leur nage au loin, car n’ayant aucune bavette,
ils ne renvoient pas de forte vibration dans la canne et ne donnent
pasd’indicationsurlanage.Ilfautaussicommelesleurresprécédents,
veiller à bien les freiner à l’atterrissage pour éviter que le nylon ne
se prenne dans les triples, du fait qu’ils ont tendance à tournoyer en
l’air.
N’en j’tez plus !
Timberflash
Ne jetez pas les modèles de soft swimbaits (Javallon, par
exemple) dont la tête est déchirée, je vous conseille d’ailleurs
d’arrêter de pêcher avec dès que celle-ci est déchirée sur
plus de 3 mm. Mettez le leurre de coté en laissant l’hameçon
et le plomb dedans, une fois arrivé à la maison certains les
réparent à la glue. Pour ma part je préfère nettement garder
un de ces leurres complètement cassé dans la couleur que
je veux réparer, je mets alors le leurre à l’envers et fait
fondre du plastique de l’autre soft pour reboucher le trou.
L’hameçon se retrouve alors bloqué et le leurre est prêt
pour une nouvelle vie !! Avec cette technique j’arrive à
réutiliser 4 à 5 fois mes softswim !
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JC love… Cofunazzy
Imae en action
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REDOUTABLE SUR LES BROCHETS
On trouve ici toutes sortent de tailles et de poids pouvant s’adapter
à toutes les situations. Ils sont très utiles en récupération linéaire en
profondeur. On peut en effet pêcher avec eux jusqu’à plusieurs mètres
sous la surface du fait qu’ils coulent rapidement. Là encore, les
hameçons sont exposés et il vaut mieux les utiliser dans des zones
dégagées ou pour peigner le dessus d’un obstacle (arbre) ou d’un
couvert (herbier). Ils sont particulièrement efficaces sur les brochets,
qui semble apprécier cette nage plus douce et lente que celle des
hardswimbaits.Malheureusement,laplupartdecesmodèlessouffrent
sous les dents. Il est possible de les réparer à la colle ou au briquet,
mais de toute façon leur durée de vie est plus courte que celle des
hard swim’. Certains de ces swims’ sont montés sur des spinners’ et
deviennent particulièrement intéressants pour pêcher dans les bois
morts. Mais nous arrivons là à un domaine où excellent surtout les
soft swimbaits japonais comme le révolutionnaire Javallon à corps
segmenté (Imakastu), le Spindle Worm (Megabass) ou le Stagger
(Hide Up). Ces soft combinent les avantages des swimbaits (forte
vibration et mouvements d’eau) et celle des leurres souples classiques
(matières, goût / odeur et surtout la foultitude de montage possible).
Ce sont actuellement les seuls leurres qui imitent à la perfection un
poissonnet nageant. Ils s’adaptent à presque toutes les situations.
Je ne saurais trop vous recommander de les monter absolument
avec des hameçons wide gap (grande ouverture) pour pouvoir passer
au travers de tous les obstacles.
NOUVELLE NAGE… À MAGOT
A noter l’apparition d’une nouvelle catégorie avec l’Amago (Lucky
Craft) qui possède un nouveau type de nage dû à son corps plastique
en trois pièces. Il ne nage pas avec un S aussi poussé qu’un Esdrive
ou même un Freddy, mais possède une nage naturelle très douce et
très coulée. De plus, sa densité presque suspending lui procure un
comportement très naturel lors de léger twitchs. Afin d’exploiter toute
la fluidité de ce leurre il convient de le ramener doucement avec de
légères pauses.
Vous l’aurez compris les hard swimbaits sont idéaux pour explorer
de grandes étendues pas du tout à faiblement encombrées, et se
sont surtout ceux qui procurent le plus d’émotion. Se sentir arrêté
par un choc sourd et lourd ou par une explosion en surface est
quelque chose de particulièrement excitant !
La deuxième grande famille des swimbaits est constituée par les soft
swimbaits. Leurs différentes tailles (de 11 à 35 cm) permet d’élargir
le champ d’action à toutes les espèces de carnassiers visés et ce,
quelle que soit leur taille. Comme pour les hard, on peut départager
ces leurres en deux parties. Ici, ce n’est plus la matière mais bien
plutôtlaformeducorpsquipermetdelesdifférencier,etparconséquent
de différencier les nages.
Les premiers ont des formes et une décoration très réaliste avec des
nageoires pour stabiliser leur nage. Ils plongent eux aussi comme
l’AC Plug leur racine dans les lacs américains peuplés de truites arcen-ciel. Citons l’Otama (Signal), l’Original, le Tornado et le Suspending
(Optimum), le Nitro (Illex), le Brody de K. IMAE (Berkley) ou le Wardess
(Tsunekitci)… Tous sont caractérisés par un plastique d’excellente
qualité alliant souplesse et tenue, qui leur confère en plus d’une nage
réaliste, une préhension en bouche proche d’une proie naturelle. Ces
leurres sont généralement coulants, mais certains modèles sont
suspendings, et sont équipés d’un à plusieurs triples reliés entre eux
par une tresse ou un fil d’acier.
Sur les grandes tailles, il est intéressant de rajouter un hameçon
wacky (voir fiche dans précédent Predators) sur la partie arrière de
la queue, relié au wide gap par un fluoro. En été et en début d’automne,
ils seront particulièrement efficaces au-dessus des herbiers et des
bois morts. Plombés avec un insert tungstène, c’est un vrai jeu d’enfant
de les skipper au plus profond des frondaisons… Attention : les
attaques sont alors explosives !
Au printemps, ils sont aussi parfaits sur les herbiers naissants et un
peu plus en profondeur, où il faut alors les faire descendre par
l’adjonction d’un lest tungstène ou d’une balle tungstène devant le
leurre.L’importancedutungstèneparrapportauplombestprimordiale:
le premier étant d’une densité plus de deux fois supérieure au plomb,
il ne perturbe ainsi pas la nage du leurre. Dans ces deux cas, une
récupération linéaire entrecoupée de légères pauses parfois suivies
d’un twitch, font littéralement craquer les poissons. Ces leurres sont
vraiment extraordinaires et montés ainsi avec l’hameçon caché,
ils permettent d’aller dénicher les poissons au plus profond de leur
obstacle.
Ces swimbaits se prêtent aussi très bien à un montage texan plombé
moyennement à fortement. On peut alors enchaîner les récupérations
linéaires en eau très profonde avec une animation plus proche d’un
worm ou d’une créature en Texas dans les arbres et autres obstacles.
Cesanimationssontparticulièrementefficaceslorsquelescarnassiers
suivent leur proies dans des profondeurs importantes (comme en
hiver). Lors des relâchés et de la chute vers le fond, si vous avez pris
soin de bien placer votre lest, la tête du soft va entrainer le reste du
corps qui sous la pression de l’eau ondulera naturellement.
J’AVALE, TU AVALES, IL AVALE, JAVALLON
Enfin, et c’est là un point particulièrement intéressant, ils sont
redoutables sur les gros poissons en heavy drop shot (1/2 à 2 oz, soit
14 à 28 g) comme en témoigne ces nombreux gros bass : 7,2 kg, 7 kg,
6,5 kg, 5,5 kg et 4,6 kg) tous pris cet hiver avec le Javallon au Japon,
ou cet autre poisson record du Japon de 8,620 kg pris sur un soft
Optimum en 2003 ! Ce montage, destiné à pêcher des poissons
profonds, est aussi très intéressant pour pêcher des trouées dans
des milieux utra encombrés avec une animation verticale, voir de
dead sticking.
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Il apparaîtra aussi intéressant pour peigner le dessus d’herbier en
profondeur, où il suffit de régler le plomb drop shot pour que le Javallon
seretrouvejusteau-dessusdel’herbier.Vouspouvezalorscommencer
à ramener linéairement le montage et le leurre évoluera naturellement
au-dessus du couvert. Lorsque vous arrivez sur une trouée ou près
d’une zone que vous sentez bien, n’hésiter pas à arrêter et faire vibrer
le soft sur place avant de reprendre votre récupération. Le seul
inconvénient de ce montage est du au fait qu’avec la potence vous
aurez de grande chance d’être sectionné par un brochet. Il convient
dans ce cas de réaliser la fin du drop avec un gros fluoro (60 centièmes
minimum !), voir une crinelle pour les plus anxieux !
Last but not least : une dernière possibilité de montage consiste à
installer le leurre souple sur un jig ou un chatterbait, comme si vous
l’enfiliez sur une tête plombée. La brosse anti herbe vous permettra
de passer partout et vous pourrez pêcher profondément en ramenant
linéairement votre leurre au-dessus des obstacles, ou bien pêcher
les obstacles eux-mêmes. Ce montage est redoutable d’efficacité
sur les brochets et les sandres.
COOL SUR LE LIVRET A
Ces leurres se révèlent toutefois plus chers que de basiques leurres
souples (ndlr : spécialement en France…). Il faut donc les employer
à bon escient, j’entends par là qu’il ne faut pas les employer à tout
va sous prétexte qu’ils sont presque 100% du temps efficaces. Lorsque
les poissons sont actifs ou peu méfiant / éduqués, un swim dur ou
un autre hardbait (spinner’, jerk’, crank’) fera tout aussi bien l’affaire.
Ne sortez ces leurres que comme bottes secrètes aux conditions
difficiles, lorsque vous n’arrivez pas à décider les carnassiers avec
d’autres leurres.
Tous ces leurres nécessitent aussi un matériel adéquat. La canne
parexempleauneimportancefondamentale.Elledoitpouvoirencaisser
des lancers avec des leurres lourds (jusqu’à plus de 110g !) sans
toutefois fatiguer le bras du pêcheur. Ces cannes ne doivent en aucun
cas être des « triques » (comme on a pu le lire… ou le voir chez
certains fabricants). L’action de la canne doit être fast sur les
trois-quarts de la canne et finir par une pointe regular, permettant
des lancers en souplesse, et un auto-ferrage efficace sans geste
démesuré. Les modèles actuellement disponible sur le marché sont
la Tica (7’XH), l’Amazon Flip, Balista et TR-FR d’Ever Green, la Big
Game Special d’Ashura et la F8 78 dg de chez Mégabass.
MONTAGE BRÉSILIEN
Une bonne partie de ces cannes possèdent des anneaux qui tournent
autour du blank. Ce système est dit de montage brésilien. Lorsque
l’on pêche avec de gros leurres des poissons de grande taille, il arrive
que la ligne vienne toucher le blank qui va se tord par ailleurs d’un
coté ou de l’autre sous l’effet de la pression. Le montage brésilien
permet de brider les plus gros poissons sans dommage au blank, et
au fil de moins foisonner lors du lancer, pour un lancer plus fluide et
plus long.
Vous pouvez bien sûr utiliser la même canne pour les hard swim’ et
les soft, mais à l’exception de l’Amazon Flip (qui passe sans problème
de l’un à l’autre), je vous conseille sans hésitation l’emploi d’une
canne type jerk / Texas (voir jig) pour les soft swimbaits. Il est important
que la canne ait une action fast afin de faire bien ressortir l’hameçon
lors de l’attaque, il ne faut pas hésiter à pêcher avec une canne
légèrement surpuissante par rapport au leurre. Pour ma part, j’ai
obtenue mes meilleurs résultats cette année avec une Amazon Flip
et un Javallon 140 (avec insert tungstène 3,5 g), à vous de trouver la
meilleure combinaison avec votre équipement et l’environnement
que vous pêchez.
MÉCANIQUE RENFORCÉE
Le moulinet devra venir parfaitement équilibrer la canne. Pour équiper
les cannes hard swim’, les meilleurs modèles sont sans aucun doute
le TDZ BigBait (Daiwa), l’Ambassadeur C6 record RCN61 (Abu Garcia)
et le Calcutta 251 (Shimano). Ces moulinets ont tous la particularité
d’avoir une bobine permettant de rentrer plus d’une centaine de
mètres de nylon de fort diamètre. Ils possèdent une mécanique
renforcée. Les éléments mécaniques internes sont généralement
surdimensionnés et les freins ultra puissants. Vous pouvez très bien
aussi utiliser ces modèles pour les soft swim de taille courante mais
danslaplupartdescasunmoulinetclassiquecommeleZillion(Daiwa),
le Revo (Abu garcia) ou le Curado (Shimano) seront amplement
suffisant.
Enfin, et pour finir, la ligne joue aussi un rôle très important. Pour la
pêche avec de gros swimbaits comme le Timberflash, il ne faut pas
hésiter à employer un nylon de 50 lbs comme le Super Strong (Toray)
ou l’Hybrid (Yo-zuri), sinon un minimum de 40/100 est nécessaire.
Dans la plupart des cas, vous pouvez pêcher gros avec ces swim’
durs et ceci surtout afin de ne pas les perdre ! Pour les hard swim’
nageant en S, le meilleur choix est sans conteste le fluorocarbone
pour sa discrétion.
Je vous déconseille enfin fortement l’emploi de la tresse sur ces
leurres, d’une part parce que freiner un leurres de 3 oz sur une bobine
tournantàpleinevitessefaitrelativementmalaudoigtetdeuxièmement
enraisondesratésàlatouche.Pourlessoftswim’dernièregénération,
l’emploi du fluorocarbone dans des diamètres allant de 30 à 40/100
a ma préférence. La faible élasticité permet un ferrage ultra efficace
à longue distance et diminue ainsi le risque de loupé à l’attaque, tout
en restant ultra discret. Dans cette optique, la nouvelle tresse Crystal
(Berkley) pourrait être une alternative intéressante.
Guillaume fait parler l’Esflat
Plus qu’un simple effet de mode, les bigbaits font aujourd’hui
entièrement partie de l’arsenal du pêcheur moderne. Que se soit du
bord ou en bateau, ils ouvrent de nouveaux horizons de pêche avec
des leurres fun à utiliser. Au même titre qu’un spinner’ ou qu’un worm
en Texas ils doivent faire partie intégrante de vos options de pêches.