Mémoire Sujet Action des poudres et des huiles de quelques
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Mémoire Sujet Action des poudres et des huiles de quelques
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou Faculté des sciences biologiques et des sciences agronomiques Mémoire En vue de l’obtention du Diplôme de Magister en Sciences Biologiques. Option : Ecologie et biodiversité animales des écosystèmes continentaux. Sujet Action des poudres et des huiles de quelques plantes aromatiques sur les paramètres biologiques de la bruche du Haricot, Acanthoscelides obtectus Say. (Coleoptera : Bruchidae) Présenté par : HAMDANI Djilali Devant le jury : KELLOUCHE Abdellah Professeur UMMTO Président MEDJDOUB Ferroudja Maître de conférences UMMT Rapporteur AMROUN Mansour Maître de conférences UMMTO Examinateur SADOUDI Djamila Maître de conférences UMMT Examinatrice AOUAR Malika Maître de conférences UMMTO Examinatrice Soutenu le: 21/10/2012 REMERCIEMENT Je remercie tout d’abord le bon dieu, le tout puissant de m’avoir donné la chance, la patience, le courage pour achever ce travail. Je tiens à exprimer mes remerciements les plus profonds et les plus chaleureux à madame MEDJDOUB-BENSAAD F. Maitre de conférence à l’université MOULOUD MAMMERI de Tizi-Ouzou pour avoir suivi et dirigé ce travail, pour sa disponibilité et tous les précieux conseils qu’elle m’a prodigué tout au long de la réalisation de ce mémoire. Mes remerciements les plus cordiaux s’adressent à monsieur le Professeur KELLOUCHE A. pour ses conseils ainsi que d’avoir accepté de présider ce jury, qu’il trouve ici l’expression de mon profond respect. Je remercie également Mr AMROUN M., Mme SADOUDI-ALI AHMED D. et Mme AOUAR-SADLI M., maitres de conférences A au département de Biologie à l’Université de Tizi-Ouzou qui ont accepté d’examiner ce travail. Mes meilleurs, sincères et profonds remerciements s’adressent à Mme KHELFANE-GOUCEM Karima, maitre assistante et chargée de cours à la faculté des sciences Agronomiques et Biologiques pour son aide précieuse. Je tiens aussi à remercier Samir, Kahina, Nassima, Leila, Messaoud ainsi que toute ma promotion et tous ceux qui ont contribué de prés ou de loin à la réalisation de ce travail. Résumé La toxicité des huiles essentielles, ainsi que des poudres de feuilles, extraites de 4 espèces de Citrus (C. sinensis, C. paradisi, C. limonum, C. aurantium) a été testée vis-à-vis de la bruche Acanthoscelides obtectus, afin d’évaluer quelques paramètres biologiques de l’insecte à savoir la longévité, la fécondité, l’éclosion des œufs et l’émergence des adultes. Les essais à savoir le test d’inhalation, le test de répulsion et le test par contact sur des graines d’haricot commun traitées ont été réalisés dans les conditions de laboratoire (30°C et 70% HR). L’étude réalisée nous permet de conclure que la durée moyenne du cycle biologique de l’insecte, dans les conditions de notre expérimentation est de 30±2 jours. L’incubation dure 6±1 jours tandis que les 4 stades larvaires et la nymphose ont une même durée de développement qui est 12±1 jours. Les résultats obtenus pour les paramètres étudiés indiquent que les huiles essentielles et les poudres extraites du citronnier, de l’oranger et du pamplemoussier exercent une toxicité plus ou moins importante vis-à-vis d’A. obtectus pour l’ensemble des tests effectués, cependant l’huile et la poudre extraite du bigaradier sont les plus efficace contre la bruche du haricot. Mots – clés : Acanthoscelides obtectus, Haricot commun, Citrus, toxicité, huiles essentielles, poudres. Abstract The toxicity of essential oils and powders of sheets, extracted from 4 species of Citrus ( C. sinensis, C. paradisi, C. limonum, C. aurantium) was tested towards the bean beetle Acanthoscelides obtectus, in order to evaluate some biological parameters of the insect which are the longevity, the fertility, the hatching of eggs and the emergence of the adults. The tests (test of inhalation, test of repellent and test by contact on treated seeds of bean) were realized in the conditions of laboratory (30°C and 70 % RH). The study carried out allows us to conclude that the average duration of the biological cycle of the insect, in the conditions of our experimentation is of 30±2 days. The incubation is of 6±1 days whereas the four embryonic stages and the nymphosis have the same duration of development which is 12±1 days. The results obtained for the studied parameters indicate that essential oils and powders extracted from the lemon tree, from the orange tree and from the grapefruit tree exercise a more or less important toxicity toward A. Obtectus for all the made tests. However the oil and the powder extracted from the bitter orange tree are the most effective against the bean beetle. Keywords: Acanthoscelides obtectus , bean, Citrus, toxicity, essential oils, powders. Sommaire Pages Liste des figures Liste des tableaux Introduction générale……….………………………………………………………………...1 Chapitre I : Etude de la plante hôte………………………………………………………….3 Introduction……………………………………………………………………………………. 3 I.1. Origine et répartition géographique……………………………………………………….. 3 I.2. Position systématique ………………………………………………………………………4 I.3. Ecologie du Phaseolus…………………………………………………………………….. 4 I.4. Caractères botanique………………………………………………………………………. 4 I.5. Classification variétale…………………………………………………………………….. 6 I.6. Valeur nutritionnelle………………………………………………………………………..7 I.7. Intérêt agronomique……………………………………………………………………….. 8 I.8. Aspect économique……………………………………………………………………….. 9 I.9. Ennemis ravageurs et maladies de Phaseolus vulgaris…………………………………… 10 I.10. Conditions et méthodes de stockage…………………………………………………….. 12 I.10.1. Conditions de stockage……………………………………………………………… 12 I.10.2. Méthodes de stockage………………………………………………………………. 13 Chapitre II : Etude de l’insecte Acanthoscelides obtecus………………………………….. 15 II.1. Généralités sur les insectes phytophages………………………………………………… 15 II.2. Présentation de la famille des Bruchidae………………………………………………… 15 II.3. Systématique de la bruche du haricot…………………………………………………… 17 II.4. Origine et répartition géographique……………………………………………………... 17 II.5. Description des différents états et stades de développement……………………………. 17 II.6. Le dimorphisme sexuel………………………………………………………………….. 20 II.7. Biologie d’Acantoscelides obtectus……………………………………………………… 21 II.8. Les ennemis naturels d’Acanthoscelides obtecus………………………………………… 26 II.9. Dégâts causés par la bruche……………………………………………………………… 26 Chapitre III : Méthodes de lutte…………………………………………………………….. 28 Introduction……………………………………………………………………………………. 28 III.1. La lutte préventive………………………………………………………………………. 28 III.2. La lutte curative…………………………………………………………………………. 29 III.2.1. Lutte physique……………………………………………………………………… 29 III.2.2. Lutte chimique……………………………………………………………………… 30 III.3. La lutte biologique……………………………………………………………………..... 31 III.4. La phytothérapie………………………………………………………………………… 32 III.4.1. Extraits organiques………………………………………………………………… 32 III.4.2. Extraits aqueux …………………………………………………………………….. 32 III.4.3. Poudres des plantes………………………………………………………………… 33 III.4.4. Résistance variétale………………………………………………………………… 34 III.4.5. Huiles végétales…………………………………………………………………….. 34 III.4.6. Huiles essentielles………………………………………………………………….. 35 III.4.6.1. Définition………………………………………………………………………. 35 III.4.6.2. Composition chimique des huiles essentielles………………………………… 35 III.4.6.3. Effets physiques et physiologiques des huiles essentielles……………………. 36 III.4.6.4. Action des huiles essentielles……………………………………………………36 III.4.6.5. Procédés d’extraction des huiles essentielles……………………………………38 Chapitre IV : Matériel et méthodes………………………………………………………….. IV.1. Matériel…………………………………………………………………………………… IV.1.1. Matériel du laboratoire……………………………………………………………… IV.1.2. Matériel biologique…………………………………………………………………. IV.1.2.1. Bruches et les graines du haricot…………………………..…………………. IV.1.2.2. Matériel végétal………………………………………………….……………. 1.2.2.1. Généralités sur les Citrus (Agrumes) …………………….……………...... 1.2.2.2. Description de quelques espèces de Citrus utilisées……………….……… 1.2.2.3. Huiles essentielles………………………………………………………….. 1.2.2.4. Poudres végétales………………………….……………………………….. IV.2. Méthodes……………………………………………………………………….…………. 2.1. Elevage de masse dans une étuve……………………….………….………………...... 2.2. Le cycle biologique…………………………….………………………………………. 2.3. Tests biologiques…………………………………………..………………………….... IV.2.3.1. Traitement par contact………………………………………………………... IV.2.3.2. Test de répulsion……………………………………………………………… IV.2.3.3. Test d’inhalation……………………………………………………………… IV.2.3.4. L’analyse statistique………………………………………………………...... 39 39 39 40 40 40 40 40 41 45 46 46 47 47 47 52 54 55 Chapitre V : Résultats et discussion………………………………………………………….. V.1. Cycle biologique…………………………………………………………………………... V.2. Evaluation de l’efficacité des huiles essentielles et poudres de quatre Citrus sur les adultes d’A. obtectus…………………………………………………………………………. V.2.1. Test par contact………………………………………………………………………. 2.1.1. Action des huiles sur la longévité des adultes d’A.obtectus………..…………... 2.1.2. Action des poudres sur la longévité des adultes d’A.obtectus……..…………… 2.1.3. Action des huiles sur la fécondité des femelles d’A.obtectus……..……………. 2.1.4. Action des poudres sur la fécondité des femelles d’A.obtectus…..…….………. 2.1.5. Action des huiles sur l’éclosion des œufs d’A.obtectus…………..…….………. 2.1.6. Action des poudres sur l’éclosion des œufs d’A.obtectus………..…….……….. 2.1.7. Action des huiles sur l’émergence des adultes d’A.obtectus……..…….……….. 2.1.8. Action des poudres sur l’émergence des adultes d’A.obtectus……..….……..….. 2.1.9. Action des huiles sur la perte en poids des graines du haricot………..….…….… 2.1.10. Action des poudres sur la perte en poids des graines du haricot……..……….. 2.1.11. Action des huiles sur la faculté germinative des graines du haricot……..…..…. 2.1.12. Action des poudres sur la faculté germinative des graines du haricot………….. V.3. Effet des huiles essentielles par répulsion…………………………………………….…… V.4. Effets des huiles par inhalation……………………………………………………………. 56 56 59 59 59 62 65 67 70 73 75 77 79 82 84 86 88 91 Conclusion……………………………………………………………………………………… 96 Références bibliographiques Annexes Liste des figures Figure 1 : Morphologie de Phaseolus vulgaris (Anonyme, 2009)………………….………………6 Figure 2: Quelques variétés de haricot (PARK, 1996 in BOUCHIKHITANI, 2006)………………7 Figure N°3 : Bruchidae, dessin des genres et de leurs caractères distinctifs ( WEIDNER et RACK, 1984 )…….……...……………………………………………….………….…..….16 Figure 4 : Œufs d’ A. obtectus (G :2 ×10) (Originale, 2012)……………………………..…….…18 Figure 5: Différents stades larvaires chez A. obtectus observés avec une loupe binoculaire (G : 2×10) (Originale, 2012)……………………………………………………………………..…19 Figure 6: Différents stades de nymphose chez A.obtectus (G: 2×10)(Originale, 2012)……......…19 Figure 7 : vue dorsale d’A.obtectus (G: 2×10)(Originale, 2012)……………………….…………20 Figure 8 : Dimorphisme sexuel chez A. obtectus (G : 2×10) (Originale, 2012)…………..….……21 Figure 9 : Méthode d’accouplement chez A. obtectus (G : ×10) (Originale, 2012)………….....…22 Figure 10 : Position de ponte de la femelle d’A. obtectus (G :2 ×10) (Originale, 2012)……...…...23 Figure 11 : Graines d’haricot endommagés par A. obtectus (Originale, 2012)…… ..…….......… 27 Figure 12 : Matériel utilisé au laboratoire (Original, 2012)……………………….………………39 Figure 13 : Elevage de masse de la bruche du haricot dans des bocaux en verres (Original, 2012)…………………………………………………………………………………...……46 Figure 14 : Dispositif expérimental du test par contact pour les différentes huiles essentielles de quatre Citrus et leurs témoins (Originale, 2012)……………..……………………..……48 Figure 15 : Dispositif expérimental du test par contact pour les différentes poudres de quatre Citrus et leurs témoins (Originale, 2012)……………………………..……………….....50 Figure 16 : Dispositif expérimental du test de germination des graines traitées avec les huiles et les poudres des quatre Citrus (Originale, 2012)…………………………………………….….51 Figure 17 : Dispositif expérimental du test de répulsion des huiles essentielles de citrus (Originale, 2012)……………………………………………………………………………………..…53 Figure 18 : Dispositif expérimental du test d’inhalation à l’égard des adultes d’A.obtectus (Originale, 2012)…………………………………...……………………………………….54 Figure 19 : Cycle de vie d’Acanthoscelides sur les graines du haricot dans les conditions de laboratoire (Originale, 2012)………………………………………………………………..57 Figure 20: Longévité moyenne des adultes d’A. obtectus selon les différentes doses et le type d’huile utilisé…...………………………..………………………………………………….59 Figure 21: Longévité moyenne des adultes d’A. obtectus selon les différentes doses et le type de poudre utilisé………………………………………………..…………………………...….62 Figure 22 : Fécondité moyenne des femelles d’A. obtectus selon les différentes doses et le type d’huile utilisé…...……………..……………………………………………………….……65 Figure 23 : Fécondité moyenne des femelles d’A. obtectus selon les différentes doses et le type de poudre utilisé……..………………………………………………………………………....68 Figure 24 : Nombre moyen d’œufs éclos d’A. obtectus selon les différentes doses et le type d’huile utilisé..……………………………………………...……………………………….………70 Figure 25 : Nombre moyen d’œufs éclos d’A. obtectus selon les différentes doses et le type de poudre utilisé…..…..……………………...………………………………………..…..…..73 Figure 26 : Nombre moyen d’émergence des adultes d’A. obtectus selon les différentes doses et le type d’huile utilisé..……………………………………………………………….………...76 Figure 27 : Nombre moyen d’émergence des adultes d’A. obtectus selon les différentes doses et le type de poudre utilisé……….………………………………………………………..……..78 Figure 28 : Pertes en poids (g) des graines du haricot en fonction des doses et de type d’huile utilisé.…………………………………….…………………………………………….……80 Figure 29 : Pertes en poids (g) des graines du haricot en fonction des doses et de type de poudre utilisé……………….……………………………….………………………………….……82 Figure 30 : Taux de germination des graines du haricot en fonction des doses et de type d’huile utilisé.………………………………………………….………………………………….…84 Figure 31 : Taux de germination des graines du haricot en fonction des doses et de type d’huile utilisé.……………………………………………………………….……………….………87 Figure 32 : Taux moyen de répulsion des adultes d’A.obtectus en fonction des huiles essentielles utilisées………………………………………………………………………………...……89 Figure 33 : Mortalité (%) des adultes d’A. obtectus traités par les huiles de Citrus en fonction des doses et la durée de traitement……………………………………………….…….………..92 LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Valeur nutritionnelle moyenne de 100g et valeur énergétique (Kcal/100g) de P. vulgaris (ANONYME, 1995)……………………………………………………………….8 Tableau 2 : Superficies et productions du haricot sec en Algérie (MADR)……………….9 Tableau 3 : Les principaux ravageurs qui attaquent le haricot (CHAUX et FOURY, 1994). ……………………………………………………………………………………………..10 Tableau 4 : Les maladies du haricot et moyens de lutte (NYABYENDA, 2005 ….…..…11 Tableau 5 : Teneur en humidité de différents types de produit favorable au stockage (HAYMA, 2004) ....................................................................................................................13 Tableau 6 : Quelques extraits aqueux utilisés dans la protection des denrées stockées (GWINNER et al., 1996)…………………..……………………………………………….33 Tableau 7 : Quelques poudres extraites des végétaux et leurs effets sur les ravageurs (GWINNER et al., 1996)………………………………………………………………..33 Tableau 8 : Quelque huiles essentielles, organe d'extraction et leurs effets insecticides (SINGH et TAYLOR, 1978; DON-PEDRO, 1985)………………..……………………..37 Tableau 9 : Activités de quelques monoterpènes des huiles essentielles sur Acanthoscelides obtectus (REGNAULT- ROGER et al,. 2002)…………………………………...………...37 Tableau 10: Principaux composés chimiques (%) de l’huile essentielle extraite du citron………………………………………………………………………………………...42 Tableau 11 : Principaux composés chimiques (%) de l’huile essentielle extraite de l’orange douce ……………………………………………………………………….………………………….43 Tableau 12 : Principaux composés chimiques (%) de l’huile essentielle extraite du pamplemousse………………………………………………………………………………44 Tableau 13 : Principaux composés chimiques (%) de l’huile essentielle extraite du Petit Grain Bigarade………………………………………………………………………………45 Tableau 14 : Pourcentage de répulsion selon le classement de Mc DONALD et al. (1970)………………………………………………………………………….………….…52 Tableau 15 : Durée des différentes phases du cycle de vie d’A. obtectus dans les graines du haricot………………………………………………………..……………………...............58 Tableau 16 : Résultat du test de NEWMAN et KEULS concernant l’effet de facteur huile, sur la longévité des adultes d’A.obtectus……………………………...…………………….60 Tableau 17 : Résultat du test de NEWMAN et KEULS concernant l’effet de facteur dose d’huile, sur la longévité des adultes d’A.obtectus…………………………………………..60 Tableau 18 : Résultat du test de NEWMAN et KEULS concernant l’effet de facteur poudre, sur la longévité des adultes d’A.obtectus…………………………………………...……….63 Tableau 19 : Résultat du test de NEWMAN et KEULS concernant l’effet de facteur dose de poudre, sur la longévité des adultes d’A.obtectus…………………………………………..63 Tableau 20 : Résultat du test de NEWMAN et KEULS concernant l’effet de facteur huile, sur la fécondité des adultes d’A.obtectus……………………………………………………66 Tableau 21 : Résultat du test de NEWMAN et KEULS concernant l’effet de facteur dose d’huile, sur la fécondité des adultes d’A.obtectus…………………………………………66 Tableau 22 : Résultat du test de NEWMAN et KEULS concernant l’effet de facteur poudre, sur la fécondité des adultes d’A.obtectus…………………………………………………....68 Tableau 23 : Résultat du test de NEWMAN et KEULS concernant l’effet de facteur dose de poudre, sur la fécondité des adultes d’A.obtectus……………………………………….…69 Tableau 24 : Résultat du test de NEWMAN et KEULS concernant l’effet de facteur huile, sur l’éclosion d’œufs d’A.obtectus…………………………………………………….….71 Tableau 25 : Résultat du test de NEWMAN et KEULS concernant l’effet de facteur dose de l’huile, sur l’éclosion d’œufs d’A.obtectus…………………………………………………71 Tableau 26 : Résultat du test de NEWMAN et KEULS concernant l’effet de facteur poudre, sur l’éclosion d’œufs d’A.obtectus……………………………………………...…………74 Tableau 27 : Résultat du test de NEWMAN et KEULS concernant l’effet de facteur dose de la poudre, sur l’éclosion d’oeufs d’A.obtectus……………………………………………74 Tableau 28 : Résultat du test de NEWMAN et KEULS concernant l’effet de facteur dose de l’huile sur l’émergence des adultes d’A.obtectus………………………………………….76 Tableau 29 : Résultat du test de NEWMAN et KEULS concernant l’effet de facteur poudre, sur l’émergence des adultes d’A.obtectus………………………………….……..………..78 Tableau 30 : Résultat du test de NEWMAN et KEULS concernant l’effet de facteur dose de la poudre sur l’émergence des adultes d’A.obtectus………………………………………79 Tableau 31 : Résultat du test de NEWMAN et KEULS concernant l’effet de facteur huile, sur la perte en poids des graines du haricot……………………………………………..….80 Tableau 32 : Résultat du test de NEWMAN et KEULS concernant l’effet de facteur dose de l’huile sur la perte en poids des graines…………………………………………………….81 Tableau 33 : Résultat du test de NEWMAN et KEULS concernant l’effet de facteur poudre, sur la perte en poids des graines du haricot…………………………………………..…….83 Tableau 34 : Résultat du test de NEWMAN et KEULS concernant l’effet de facteur dose de la poudre sur la perte en poids des graines…………………………………………...……..83 Tableau 35 : Résultat du test de NEWMAN et KEULS concernant l’effet de facteur huile, sur la germination des graines du haricot……………………………………………..……85 Tableau 36 : Résultat du test de NEWMAN et KEULS concernant l’effet de facteur dose de l’huile sur la germination des graines………………………………………………………85 Tableau 37 : Résultat du test de NEWMAN et KEULS concernant l’effet de facteur poudre, sur la germination des graines du haricot…………………………………………………..87 Tableau 38 : Résultat du test de NEWMAN et KEULS concernant l’effet de facteur dose de la poudre sur la germination des graines du haricot……………………………………….88 Tableau 39 : Nombre moyen de bruches recensés dans le papier filtre à différentes doses pour les huiles utilisées. …………………………………………………………………….89 Tableau 40 : Classement des huiles essentielles selon leurs propriétés répulsives……….90 Tableau 41 : Taux moyen de mortalité (%) des adultes d’A.obtectus testés avec les huiles de Citrus en fonction des doses et la durée du traitement……………………………………..91 Tableau 42 : Résultat du test de NEWMAN et KEULS concernant l’effet de facteur huile, sur la mortalité des individus d’A.obtectus testés par inhalation………………………….93 Tableau 43 : Résultat du test de NEWMAN et KEULS concernant l’effet de l’huile sur la mortalité des adultes d’A.obtectus testés par inhalation……………………………………93 Tableau 44 : Résultat du test de NEWMAN et KEULS concernant l’effet de la durée de traitement sur la mortalité des adultes d’A.obtectus testés par inhalation………………..94 Introduction Les Légumineuses font partie de l’alimentation traditionnelle et constituent la principale source de protéines disponibles localement dans les pays en voie de développement. Elles présentent une grande importance alimentaire, économique et agronomique. Parmi ces Légumineuses figurent les haricots, les pois, les pois chiches, les fèves (dont les fèveroles) et les lentilles. Elles sont présentes dans le régime alimentaire de plusieurs millions de personnes dans le monde entier. Elles sont riches en protéines (teneur deux à trois fois plus élevée que la plupart des céréales), constituent une bonne source d’énergie et fournissent de nombreux éléments minéraux essentiels comme le fer et le calcium. Dans la plupart des pays à faibles revenus, près de 10% de la consommation journalière de protéines et près de 5% de l’apport énergétique proviennent de Légumineuses (ANONYME, 2002). En Algérie, la culture des Légumineuses a un intérêt national, car elle doit permettre de satisfaire les besoins alimentaires, réduire les importations et limiter la dépendance économique vis- à -vis de l’étranger (ZAGHOUANE, 1997). Malheureusement ces plantes se caractérisent très souvent par des rendements faibles et instables. Cela s’explique, en particulier, par leur sensibilité aux contraintes biotique et abiotiques (GEERTS et al., 2011). En effet, les cultures de haricots sont sujettes à de nombreuses attaques de ravageurs et maladies qui peuvent entrainer d’importants dégâts en l’absence de moyens de lutte appropriés (SILUE et al., 2010). Parmi les insectes ravageurs, la bruche du haricot, Acanthoscelides obtectus Say, est un insecte cosmopolite potentiellement ubiquitaire, pouvant infester sa plante hôte Phaseolus vulgaris à la fois au champ et au stock. Elle infeste même d’autres Légumineuses originalement non- hôtes telles que le niébé (Vigna unguiculata), la fève (Vicia faba) et le pois chiche (Cicer arietinum) qui sont également des plantes vivrières d’importance économique pour les pays en développement (REGNAULT-ROGER et HAMRAOUI, 1997). Il est donc nécessaire de rechercher des méthodes de contrôle efficaces des populations d’insectes ravageurs afin de limiter les pertes, dues aux Coléoptères Bruchidae, qui sont parmi les principaux ravageurs des graines. Les produits stockés sont généralement protégés par l’application d’insecticides ou des fumigants mais la présence, dans les denrées, de résidus toxiques et l’apparition de souches d’insectes résistants à ces insecticides deviennent de plus en plus fréquents. 1 Introduction Dans la recherche de méthodes alternatives de lutte, le règne végétal offre beaucoup de possibilités. De nombreuses études se développent actuellement pour isoler ou identifier des substances secondaires extraites de plantes qui ont une activité insecticides, répulsive ou antiappétante vis-à-vis des insectes (LICTHENSTEIN, 1996). Certaines plantes, grâce à leurs effet insecticides vis-à-vis des Bruchidae, ont fait l’objet de nombreuses études afin de pouvoir réduire les pertes occasionnées par les insectes ravageurs sur les graines stockées (RAJAPAKSE, 1996 ; TUNC et al., 2000 ; KEITA et al., 2001 ). Les fruits des agrumes (citron, orange, petit grain bigarade, pamplemousse,…) possèdent une grande résistance aux attaques d’insectes et pourraient contenir des substances efficaces contre ces ravageurs (HAUBRUGE et al., 1989). C’est dans ce contexte que s’inscrit notre travail, nous nous sommes proposés d’étudier dans un premier temps le cycle biologique d’Acanthoscelides obtectus et dans un deuxième temps d’évaluer la toxicité des poudres et des huiles essentielles extraites de 04 espèces de Citrus (C. limonum, C. sinensis, C.paradisi et C.aurantium amara) sur quelques paramètres biologiques d’A. obtectus notamment la longévité des adultes, la fécondité des femelles, l’éclosion des œufs, l’émergence des adultes ainsi que certains paramètres agronomiques en relation avec la plante hôte tels que la faculté germinative et la perte en poids des graines. L’activité de ces produits a été évaluée par différents essais tel que le test par contact, test d’inhalation et test de répulsion. Ces tests ont été réalisés dans les conditions de laboratoire à une température de 30°C et une humidité relative de 70 %. Après cette introduction générale, plusieurs parties sont à distinguer dans notre travail : les chapitres I, II et III présentent respectivement la plante hôte (Phaseolus vulgaris), l’insecte ravageur (Acanthoscelides obtectus) et les méthodes de lutte. Le chapitre IV présente le matériel utilisé dans nos expérimentations ainsi que les méthodes adoptées. Les résultats obtenus sont présentés et discutés dans le chapitre V qui se termine par une conclusion générale. 2 Chapitre I Etude de la plante hôte Introduction L’haricot est l’une des Légumineuses alimentaires qui a suscité un débat controversé sur son éthologie et son origine dans l’histoire (CHAUX et FOURY, 1994). Le terme Phaseolus était utilisé par les anciens grecs puis, dans les langues romaines cette plante fut appelée fasiolo, fugol, fugol, fesol, fasole (GIBAULT, 1896). I.1. Origine et répartition géographique Le haricot commun, Phaseolus vulgaris L., a été domestiqué en Amérique centrale et en Amérique du Sud il y a plus de 9 700 ans. Des graines sèches furent introduites et semées au XVIe siècle en Europe puis, sa culture s’est rapidement diffusée dans les zones méditerranéennes et subtropicales (PERON, 2006). L’haricot commun est produit principalement en Amérique latine et en Afrique ; il est répandu surtout dans la zone Amazonienne du Brésil, dans les Cordillères des Andes et en Amérique centrale, tandis qu’en Afrique, il est produit principalement en Afrique centrale et Orientale (NYABYENDA, 2005). La domestication s’est produite indépendamment au Mexique et au Guatemala d’une part, et au Pérou et dans les pays voisins d’autre part. Des écotypes à petites graines sont présents à l’état sauvage au nord de l’Argentine et en Amérique centrale (GENTRY, 1969). D’après PERON (2006), des graines sèches furent introduites et semées au XVIe siècle en Espagne et P. vulgaris se diffusa ensuite en France. Les gousses immatures ne tardèrent pas à devenir un légume apprécié en Europe. La consommation des gousses vertes a été rendue possible grâce à une réduction considérable du parchemin, tissu constitué de fibres entrecroisées dans la paroi du fruit. Ce caractère à hérédité polygénique fut amélioré par sélection en Europe aux XVIIIe et XIXe siècles. Les fibres dures qui se trouvent sur les deux sutures (les fils) furent tout d’abord éliminées grâce à une mutation dominante apparue spontanément au XIXe siècle. Mais plusieurs gènes influent sur la présence de fils et ce caractère est plus ou moins lié à la rectitude de la gousse ; ce n’est que récemment que des haricots verts à gousses longues, droites et régulièrement sans fils ont pu être sélectionnés avec succès (FOUILLOUX et BANNEROT, 1992). Aujourd’hui produit dans le monde entier, le haricot se trouve dans tous les pays d’Afrique tropicale. Il est davantage apprécié dans les pays francophones qu’anglophones, davantage dans les zones urbaines que rurales, plutôt dans les hautes terres que dans les basses terres et en saison fraîche plutôt qu’en saison chaude (GENTRY, 1969). 3 Chapitre I Etude de la plante hôte I.2. Position systématique Le haricot, P. vulgaris L., appartient à la tribu des Phaseolus dont le nombre chromosomique est 2n =22 (CHAUX et FOURY, 1994). Selon GUIGNARD (1998), la position systématique du haricot est la suivante : - Règne :…………………………….. Végétal. - Embranchement :…………………... Spermaphytes. - Sous embranchement :…………… . Angiospermes. - Classe :……………………………...Dicotylédones. - Ordre :………………………………Fabales. - Famille :…………………………... . Fabacées. - Genre :……………………………....Phaseolus. - Espèce :……………………………..Phaseolus vulgaris L. I.3. Ecologie du Phaseolus Phaseolus vulgaris est bien adapté aux altitudes de 1500–2000 m. Il peut toutefois se cultiver à basse altitude, à condition que les températures journalières maximales ne dépassent pas 30ºC, comme c’est le cas au Sahel pendant la saison sèche d’hiver. La plupart des cultivars de haricot vert sont sensibles à l’acidité du sol et à la toxicité due à l’aluminium, le pH optimal est de 6,1–7,6 (MESSIAEN, 1992). Dans les régions africaines où la culture de l’haricot est une tradition, il se peut que la fixation d’azote par Rhizobium sp ne réussisse pas à garantir une croissance normale, car les cultivars modernes sont sélectionnés sur des sols européens très riches en nitrates. Le haricot est sensible à la salinité et à un excès de bore dans le sol. Sur les sols argileux lourds, il peut y avoir des problèmes de germination si on arrose entre le semis et la levée (GENTRY, 1969). I.4. Caractères botaniques L’espèce P. vulgaris est une plante annuelle à végétation rapide, son cycle est de 90 à 120 jours (PERON, 2006). C’est une plante constituée par l’assemblage de trois organes fondamentaux : la tige, les feuilles et les racines, formant ensemble l’appareil végétatif tandis que organes qui sont le fruit et la fleur forment ensemble l’appareil reproducteur. 4 les deux Chapitre I Etude de la plante hôte I.4.1. Feuille Les feuilles de Phaseolus sont entières, légèrement pubescentes à trois nervures qui partent de la base. Cette plante possède deux types de feuilles. Elle forme sur le deuxième nœud deux premières feuilles appelées feuilles primaires. C’est à partir du troisième nœud qu’elle développe les feuilles typiques du haricot. D’après GALLAIS et BENNFORT (1992), les deux premières feuilles sont simples et s’attachent face à face sur la tige alors que toutes celles qui suivent sont trifoliolées disposées d’une façon alterne, habituellement ovales et mesurent entre 7,5 et 14 cm de long sur 5,5 à 10 cm de large, les fioles latérales sont asymétriques, la centrale est symétrique. I.4.2. Racine Selon CHAUX et FOURY (1994), la racine d’haricot se forme progressivement après le stade de germination, elle est formée par une racine principale et des radicelles de plus en plus fines, l’ensemble fixe la plante au substrat édaphique. Elle est pivotante et capable d’aller chercher l’eau profondément dans le sol. La racine principale n’est pas longtemps dominante et sa croissance peut être facilement stoppée par les obstacles du sol. Toutefois les racines latérales ont un développement qui peut évoluer pour dépasser celui de la racine principale. Les racines présentent des renflements ou nodosités. Elles sont le siège de phénomènes de nodulation par symbiose avec une bactérie du genre Rhizobium qui peut fixer l’azote atmosphérique et fournir de l’ammonium (GUIGNARD, 1998). I.4.3. Fleur Les fleurs d’haricot présentent l’architecture propre à la famille des Fabacées. Elles sont portées sur des grappes axillaires courtes, de 4 à 10 fleurs. La corolle papilionacée, présente un étendard verdâtre à carmin, deux ailes blanches à lilas et une carène de même couleur. Chez le haricot, la fleur reste naturellement fermée. Exceptionnellement, certain hyménoptères (bourdons) parviennent à forcer l’obstacle de la corolle, permettant ainsi l’introduction d’un pollen étranger dans la fleur (figure 1) (CHAUX et FOURY, 1994) . I.4.4. Gousses Selon GUIGNARD (1998), les gousses sont allongées, leur couleur varie selon les cultivars, du vert pâle ou du jaune au vert foncé. Elles sont parfois tachées de couleurs diverses a maturité et peuvent être renforcés par des fibres ligneuses formant un parchemin sur les côtés. 5 Chapitre I Etude de la plante hôte La longueur des gousses varie en fonction de la variété et en fonction du nombre et de l’espacement entre les graines. Chaque gousse renferme deux à douze graines (CHAUX et FOURY, 1994). I.4.5. Graines Elles sont réniformes, arrondies à ovales plus ou moins allongées. Le tégument peut être noir, blanc ou revêtis de différentes nuances de jaune, brun, rouge, ou rose selon les variétés (CHAUX et FOURY, 1994). Les feuilles La fleur Les gousses Les graines Figure 1 : Morphologie de Phaseolus vulgaris (ANONYME, 2009) I.5. Classification variétale Les travaux d’amélioration et de création variétale exploitent la variabilité intra et interspécifique (CHAUX et FOURY, 1994). A l’intérieur de l’espèce, la variabilité génétique est extrêmement importante est se révèle par l’autogamie. Elle caractérise le port des plantes, la forme, les couleurs des fleurs, des graines, des gousses et bien d’autres traits morphologiques ou physiologiques (figure 2). Les croisement interspécifiques avec les autres espèces sont difficiles à réaliser et n’ont été que peu utilisés en sélection (GALLAIS et BENNFORT, 1992). 6 Chapitrre I Etudde de la plaante hôte Seloon CHAUX X et FOURY Y (1994), laa classificattion variétalle des hariccots cultivéss pour le genre Phaseolus P a été vue et classée paar plusieurss botanistess, elle repose essentieellement sur : - L mode dee croissancee : indétermiinée ou app Le paremment déterminéee. - L structurre de la grraine et dee la goussee La qui déteermine la nature de l’organe c consommé. Les travaux dee sélection ont o donné naissance n à un grand nombre n de nnouveaux cultivars, c a aux exigences de d la producction moderrne. mieux adaptés Dee gauche à droite d : re 1 rangée: OA AC Seaforthh, Harokent,, Haaroflcet, Stuuben à hile jaune 2e rangée r : pettit haricot bblanc, Pinto,, harricot rouge du Mexiquee, haricot ro ose. 3e rangée r : haaricot rognonn rouge fon ncé, rog gnon rouge claire, rognnon blanc, petit p harricot blanc 4e rangée: r harricot Great N Northern, harricot cannebberge, hariccot noir, harricot blaanc moyen 5e rangée: r Jaccob’s cattle, haricot bru un, bru un clair, maange-tout uelques varriétés de haricot (PAR RK, 1996 in BOUCHIK KHI TANII, 2006). Fiigure 2: Qu I.6. Valleur nutritiionnelle L L’alimentat tion quotidienne de chaaque individ du doit lui apporter a unee quantité su uffisante des diffférents maccronutrimennts (protéinee, lipide ett glucide) et e micronutrriments (viitamines, sels miinéraux...) pour assurrer la couvverture de l’ensemblee de ses bbesoins. Laa valeur alimentaaire des graines g de Légumineeuses dépeend de leuur compossition chim mique et principaalement de la l teneur et de la qualitté de leur prrotéine brutee (DEMOL L, 2002). E Etant riche en protéines, l’haricoot joue un grand g rôle dans d la couvverture des besoins alimentaaires en prrotéines poour les poppulations des d pays enn voie de développeement et compennse le manquue de sourcce de protéinnes animalees pour une grande parrtie de la po opulation (NYAB BYENDA, 2005). 2 7 Chapitre I Etude de la plante hôte La teneur en protéine de la plupart des graines des Légumineuses est de 20 à 25% du poids sec, celles du haricot est estimée à 22%, en outre elles possèdent des minéraux importants comme le fer, le calcium et des vitamines. Leurs teneurs élevées en amidon leur donne une valeur énergétique nette et élevée, proche de celle de blé (HUIGNARD et al., 2011). Le tableau 1 présente les valeurs nutritionnelles et énergétiques du haricot. Tableau 1 : Valeur nutritionnelle moyenne de 100g et valeur énergétique (Kcal/100g) de P. vulgaris (ANONYME, 1995). Énergie Protéines Glucides Lipides Fibres Sodium Potassium Phosphore Calcium Magnésium Fer Vitamine B1 Vitamine B9 Vitamine B5 Vitamine B6 Haricot blanc sec 265 kcal 21,1 g 41,4 g 1,2 g 18,1 g 15 mg 1 450 mg 350 mg 165 mg 180 mg 7 mg 0,5 mg 300 µg 0.8 mg 0.5 mg Haricot blanc cuit 102 kcal 7g 16,9 g 0,5 g 8g 5 mg 460 mg 140 mg 60 mg 50 mg 2,6 mg 0,13 mg 80 µg 0.24 mg 0.13 mg Haricot blanc appertisé 94 kcal 6,7 g 15,7 g 0,3 g 4,4 g 4 mg 362 mg 84 mg 71 mg 39 mg 2,8 mg 0,1 mg 60 µg 0.17 mg 0.07 mg I.7. Intérêt agronomique La fertilisation, fondée sur le principe « nourrir le sol pour nourrir la plante », repose sur la fumure organique en utilisant le fumier, les déchets organiques divers le plus souvent compostés et les engrais verts (plantes cultivées puis enfouies dans le sol). Les cultures de Légumineuses (plantes capables de fixer l'azote de l'air) permettent d'enrichir le sol en azote. L’haricot fait partie du groupe des cultures capables de fixer et d’utiliser l’azote atmosphérique grâce au Rhizobium situé dans les nodosités (BALON et KIMON, 1985 ; DOUCET, 1992 et ROLAND, 2002). Les éléments nutritifs sont rendus disponibles pour les plantes par la minéralisation des matières organiques dans le sol, ce qui explique l'importance accordée par les cultures de Légumineuses à la vie biologique dans les sols (micro- organismes, vers de terre, racines). 8 Chapitre I Etude de la plante hôte Dans les sols très pauvres en azote, telles que les zones tropicale, les Légumineuses peuvent être efficaces comme alternative à la fertilisation notamment dans les pays en voie de développement (ROLAND, 2002). I.8. Aspect économique P. vulgaris est une Légumineuse alimentaire fondamentale dans de nombreux pays d’Afrique. Il s’agit, pour les familles de cette région, d’une source importante de protéines, de fer, de zinc et de fibres. En tant que Légumineuse, sa culture améliore la fertilité des sols, ainsi que l’approvisionnement alimentaire et les revenus des ménages. Les agriculteurs l’apprécient particulièrement car elle pousse vite et peut facilement s’associer à d’autres cultures. Le haricot représente une source de revenus importante pour des millions de personnes notamment dans les milieux ruraux. Il constitue la principale Légumineuse alimentaire de plus de 300 millions de personnes en Amérique latine, en Afrique centrale et en Afrique de l'Est (SILUE et al., 2010). Durant la période allant de 1994 à 2004 la production mondiale de haricot sec a connu des fluctuations mais la tendance est légèrement à la hausse. Pendant cette période, la production a varié d’un plancher de 15,5 millions de tonnes à un sommet de 18,9 millions de tonnes (FAO, 2004 in KASSEMI, 2006). D’après le ministère de l’agriculture et du développement rural (MADR), l’Algérie a mis en œuvre, un plan d’action visant l’augmentation de la production agricole et ceci par l’intensification de la culture des céréales et des Légumineuses. La production moyenne pour l’Algérie a était estimé à 0,72 t/ha avec une surface totale d’environ 1616 hectares en 2009 (tableau.2). Tableau 2 : Superficies et productions du haricot sec en Algérie (MADR). 2005 2006 2007 2008 2009 Superficie (hectares) 1206 1596 1394 1040 1616 Production (quintaux) 6660 9145 9170 5441 11588 Années 9 Chapitre I Etude de la plante hôte I.9. Ennemis ravageurs et maladies de Phaseolus vulgaris Au cours du temps, les cultivateurs de l’haricot ont développé de nombreuses pratiques pour limiter l’expansion et les dégâts des différentes espèces d’organismes appelés ‹‹ravageurs›› ou ‹‹bioagresseurs››. Le tableau 3 récapitule les méthodes de luttes vis-à-vis de différents ravageurs de Phaseolus vulgaris. A l'instar de toutes les espèces de Légumineuses, P. vulgaris, est sensible à de nombreuses maladies fongiques, virales et bactériennes. L'impact de ces maladies est très variable selon la gravité des symptômes provoqués sur la plante hôte. Il est dû en grande partie à l'absence de moyens de lutte curatifs, ce qui explique l'essor de la prévention par différentes méthodes pragmatiques (tableau 3). Tableau 3 : les principaux ravageurs qui attaquent le haricot (CHAUX et FOURY, 1994). Ravageurs Principales méthodes de lutte MYRIAPODES -L’enrobage des graines contre la mouche des semis permet de lutter (Iules, Scutigérelles) contre les myriapodes. -Intérêt de l’irrigation par aspersion. ACARIEN JAUNE Sur l’attaque déclarée : traitement par acaricide actif sous formes Tetranychus urticae mobiles et œufs et à faibles doses : bifenthrine, dicofol, fenbutatin oxyde, hexythiazox. PUCERON NOIR DE LA FEVE Aphis fabae PUCERON DES RACINES Trifidaphis phaseoli MOUCHE DES SEMIS Delia platura PYRALE DU MAIS Ostrinia nubilalis -Traitement aphicide précoce en combinant ou alternant les familles chimiques a fin d’éviter l’apparition de phénomènes de résistance. -Si l’attaque est très importante, on recommande la lutte par incorporation au sol de produits organophosphorés. -Luttes est indispensable sur les semis précoces. -Enrobage des semences. -Traitement du sol avec micro-granulés. -En situations à risques, traiter à partir du grossissement des gousses avec un pyréthrinoide de synthèse a faibles doses -En entrepôt : désinsectisation par fumigation sous vide. Dans les BRUCHE DU HARICOT régions exposées, en culture pour le grain sec, demi sec ou la semence : Acanthoscelides obtectus traiter à titre préventif, en fin de grossissement des gousses, avec deltaméthrine ou lambda-cyhalothrine. 10 Chapitre I Etude de la plante hôte Tableau 4 : Les maladies du haricot et moyens de lutte (NYABYENDA, 2005). Type de maladie Maladie et agent causal symptômes maladie des taches Tache anguleuse sur les anguleuses feuilles délimitées par les nervures et taches arrondies Phaeoisariopsis griseola rougeâtres sur les gousses. L’anthracnose Taches arrondies, déprimées, grisâtres à contours rougeâtres Colletotrichum sur les tiges, les feuilles et les lindemuthianum gousses. L’ascochytose Grandes taches brunâtres sur les feuilles et les gousses. Ascochyta phaseolarum Maladie fongique Maladie virale Maladie bactérienne - Composter les fanes, éliminer les plantules issues de graines germées hors saison et-respecter la rotation. -Utilisation des variétés résistantes ou tolérantes. La rouille du haricot Uromyces appendiculatus Petites pustules arrondies, avec des spores au centre et sur le entourées d’un halo -Pulvérisation feuillage du benomyl, du chlorotique circulaire Taches de couleur jaune thiophanate-methyl… diffuse qui évoluent en La maladie des taches nécroses brunâtres irrégulières, farineuses par un aspect farineux de la face inférieure de la feuille et Mycovellosiella phaseoli une défoliation prématurée de la plante Lésions nécrotiques avec une Maladies radiculaire légère décoloration ; les tissus Fusarium-solani de l’hypocotyle des racines sp.phaseoli ; sont couverts de lésions ; Rhizoctonia solani ; détérioration du système Phythium ssp. ; radiculaire. Thielaviopsis basicola -Les plantes ont des La mosaïque commune du dimensions réduites. haricot. -Feuilles déformées, virus(BCMV) recroquevillées vers le bas, cloquées ou plissées. -Les gousses sont déformées et rugueuses au toucher. La bactériose à halo . Petits points nécrotiques sur Pseudomonas syringae pv. les feuilles entourées d’un halo Phaseolicola et chlorotique circulaire. Pseudomonas syringae pv.syringae La bactériose commune Xanthomonas campestris -Utilisation des semences saines et arrachage des plantes malades. -Contrôle des pucerons. -Utilisation des variétés résistantes ou tolérantes. -Utiliser des semences saines et arracher les plantes malades. -Utilisation des variétés résistantes ou tolérantes. -Trempage des semences le sulfate de Sur les feuilles des lésions dans brunâtres à brun clair, Streptomycine avant le irrégulières, limitées par une semis. bordure jaune. Sur les gousses, des taches de couleur vert foncé, graisseuses circulaires s’étendent le long des sutures. 11 Moyens de lutte Chapitre I Etude de la plante hôte I.10. Conditions et méthodes de stockage Le stockage est dit réussi si à son terme la denrée mise en réserve ne présente pas de déprédation ni dans sa qualité ni dans sa quantité. Les dépréciations observées chez les Légumineuses sont en général la résultante de l’activité des ravageurs, de l’inadéquation du module de stockage ou du type de denrée qui peut être un cultivar très réceptif aux facteurs de pertes. Or une étape préliminaire importante pour réussir la protection du stock est la connaissance du ravageur. Dans les entrepôts de P. vulgaris, les larves d’Acanthoscelides obtectus peuvent détruire 70 à 80 % des récoltes après quelques mois de conservation (CHAUX et FOURY, 1994). I.10.1. Conditions de stockage Afin d’être conservées dans de bonnes conditions et pour des périodes d’un an ou plus, les céréales et les Légumineuses doivent être bien séchées (teneurs en humidité faible, comprise entre 13% et 15%), aussi le niveau d’humidité ne doit pas augmenter pendant la durée du stockage (HAYMA, 2004). En ce qui concerne les Légumineuses, le stockage a pratiquement évolué à partir du moment où il est admis qu'il faut récolter le plus rapidement possible des graines en vrac dont on améliore ultérieurement la propreté si c'est nécessaire. C’est l'organisation rationnelle du chantier qui maintenant importe le plus, ainsi que la coordination entre la récolte proprement dite et le pré-stockage. Plus précisément, la récolte du haricot ( P. vulgaris) est rigoureusement liée aux conditions de séchage des graines. L’évolution technique de la récolte a certainement influencé les grosses exploitations à s'équiper en installations de conservation (séchoirs à air chaud) et en cellules de stockage. Mais, grâce à l'accroissement des équipements collectifs de collecte des graines, le séchage à la ferme est désormais fréquent et une part importante des récoltes est directement livrée à l'organisme stockeur. Des précautions doivent être prises sachant que les insectes continuent à se développer à une humidité relative de 35% et des températures de 15°C (HAYMA, 2004). Le tableau suivant montre la teneur en humidité optimale, suivant le type de graine, pour un stockage de longue durée. 12 Chapitre I Etude de la plante hôte Tableau 5 : Teneur en humidité de différents types de produits favorable au stockage (HAYMA, 2004). Produit teneur en humidité (%) Céréales 12-14% Haricot 13-15% Graines oléagineuses 6-8% Plantes sarclées et tubercules Non fixe I.10.2. Méthodes de stockage: Les graines constituent depuis toujours la principale ressource alimentaire de l’homme et des animaux domestiques, c’est pour quoi la connaissance des phénomènes régissant leurs conservation et la maitrise des techniques de leurs stockages sont déterminant pour la survie de million de personnes (MULTON, 1982). 1. Stockage traditionnel En dehors de la conservation connue actuellement, persistent des méthodes bien plus anciennes qui consistent à stocker les graines à une certaine profondeur sous le sol comme l’usage de cavités sous terraines plus ou moins aménagées, de puits, de greniers et de pots en terre. Sur les hauts plateaux, les agriculteurs algériens conservent leurs récolte dans des enceintes creusées dans un sol argileux généralement à endroit surélevé qu’on appelle « Elmatmora » (DOUMANDJI, 1982 in RIGHI, 2010). L’inconvénient majeur de cette méthode de stockage est la très forte humidité et l’infiltration des eaux qui favorisent le développement des moisissures et les phénomènes de fermentation bactérienne (HAYMA, 2004). 2. Stockage en vrac Les grains en tas sont laissés à l’air libre sous des hangars ouverts à charpente métallique. Malheureusement les contaminations sont possibles d’autant plus que dans ce type de construction il demeure toujours des espaces entre les murs et les toits ce qui permet le passage d’éventuels insectes ravageurs (DOUMANDJI, 1977). 13 Chapitre I Etude de la plante hôte Cette méthode est peu répandue dans les pays en développement alors qu’elle est généralisée dans les pays développés, elle est partagée en deux types de cellules : Cellules grillagées et cellules simples en panneaux (RIGHI, 2010). 3. Stockage en silos Les silos sont des enceintes cylindriques en métal ou en maçonnerie couverte sur les parois internes d’une couche d’aluminium pour éviter les phénomènes de condensation. C’est une nouvelle méthode pour le stockage des grains ; elle est efficace, diminue les dégâts et limite l’attaque des ravageurs (JARD, 1995 in KASSEMI, 2006). 14 Chapitre II Etude de l’insecte Acanthoscelides obtectus Bien connaitre et savoir combattre l’ennemi le plus redoutable de la production agricole, l’insecte qui sous ses formes innombrables représente pour l’homme une perpétuelle menace, est pour tous une question dont l’intérêt primordiale s’impose. Pour être en mesure d’apporter une réponse aux lourds dégâts causés par ces insectes, il est absolument indispensable de passer en revue la taxonomie, la biologie et l’écologie de ces ravageurs (DJOSSOU, 2006). II.1. Généralités sur les insectes phytophages Les Phytophaga, un sous ordre des Coléoptères, comprennent en effet plus de 100 000 espèces phytophages (FARRELL, 1998 in KERGOAT, 2004). Ils représentent à eux seuls près de 25% de la biodiversité terrestre (KERGOAT, 2004). Certains de ces insectes sont capables de parasiter et de se développer aux dépens de graines. Parmi celles-ci, 1700 appartiennent à la famille des Bruchidae (ALVAREZ, 2004). Les dégâts causés par les Coléoptères des denrées sont forts variables. La plupart du temps, c’est dans les denrées entreposées pendant une longue période sans surveillance ni manipulation que l’on enregistre de grandes infestations (LEPESME, 1944). II.2. Présentation de la famille des Bruchidae La famille des Bruchidae est repartie en une soixantaine de genres (BOROWIE, 1987). Les adultes mesurent 1,5 à 5 mm, le corps est large pubescent, la tête est bien dégagée et le menton pédonculé. Les antennes insérées près des yeux ne sont pas filiformes, les élytres recouvrent incomplètement l’abdomen (HOFFMAN, 1945). Les pattes postérieures sont toujours plus développées que les autres pattes avec des fémurs fréquemment dilatés ou renflés. Les ailes sont fonctionnelles chez presque toutes les espèces de cette famille (LABEYRIE, 1962). Les larves ont un régime cléthrophage car elles vivent exclusivement dans les graines de leur plante hôte (AVIDOU et al., 1965). Le premier stade peut être apode ou bien pourvu de pattes et de soies l’aidant dans le déplacement, c’est par exemple le cas de la bruche du haricot (Acanthoscelides obtectus), dont les larves sont mobiles ce qui leur permet, après l’éclosion, de se diriger à la recherche d’une graine adéquate pour s’y installer (BOUGHDAD et al., 1986). Selon DELOBEL et TRAN (1993), la famille des Bruchidae comprend deux groupes, le premier renferme les Bruches se développant dans les champs , dans les graines encore vertes et qui ont une 15 Chapitrre II Etudee de l’inseccte Acanthoscelides obtectus o seule génération g annuelle (espèce uniivoltine ) comme c Brruchus pisoorum (la Brruche du pois), Bruchus B ruufimanus (la Bruche de la fèève) ou Bruchus lenttis (la Brucche des lentilless). L deuxièm Le me groupee renferme les Bruch hes qui se multipliennt à l’intérrieur des entrepôtts, dans lees graines sèches. Ellles ont pllusieurs générations polyvoltine ) et c’est le caas de Caallosobruchus annuelles (espèce macullatus ( la B Bruche du niébé ), Callosoobruchus chhinensis « la l Bruche chhinoises », Acanthosce A elides obtecctus ( la Bru uche du haricot ), Caryedon serratus ( la Bruchhe de l’araachide ) et Bruchidus atrolinea atus ( La Bruche africaine du d niébé ) (F Figure 3). Figure 3 : Bruchid dae, dessin n des genrees et de leu urs caractèrres distinctifs (WEIDN NER et R RACK, 1984) 16 Chapitre II Etude de l’insecte Acanthoscelides obtectus II.3. Systématique de la Bruche du haricot Selon BALACHOWSKY (1962), la bruche du haricot occupe la position systématique suivante : Règne :…………………………................ Animal. Embranchement :………………………….Arthropodes. Sous embranchement :………….…………Antennates. Classe :…………………………………….Insectes. Sous classe :……………………….............Ptérygotes. Ordre :…………………………………….Coléoptères. famille :…………………………….……. Chrysomelidae Genre :……………………………………Acanthoscelides. Espèce :…………………………………. Acanthoscelides obtectus (Say). II.4. Origine et Répartition géographique Acanthoscelides obtectus est un ravageur des zones tropicales et subtropicales qui a suivi l’importation récente du haricot de l’Amérique Centrale vers l’Europe. Son aire d’expansion s’est développée de l’Espagne à l’Ukraine, au milieu du XIXe siècle jusqu’au début du XXème siècle (SERPEILLE, 1991). L’introduction d’A. obtectus en Europe aurait suivi de peu celle du haricot. PERRIS (1874) la signale pour la première fois dans les cultures aux environs de Toulon (France), et CHITTENDEN (1892) note sa présence dans toute la région méditerranéenne et même en Iran (LABEYRIE, 1962). De nos jour, le haricot est cultivé dans le monde entier, la répartition de l’insecte est cosmopolite avec un grand pouvoir migratoire en raison de son cycle de vie polyvoltin. Cette particularité en fait un ravageur dont la dispersion est très liée aux sociétés humaines et dont l’expansion est, de ce fait, potentiellement illimitée (HOSSAERT-McKey et ALVAREZ, 2003). II.5. Description des différents états et stades de développement S’agissant de l’étude du développement d’A.obtectus, comme de toute espèce vivante sous le régime de la reproduction sexuée, il est commode d’en subdiviser le déroulement en phase chronologiquement successives sans nette similitude entre elles. C’est ainsi, que l’étude de cette bruche montre quatre stades biologiques durant son cycle de développement. 17 Chapitre II Etude de l’insecte Acanthoscelides obtectus II.5.1. L’œuf Dans la nature, la bruche du haricot pond ses œufs dans les gousses de haricot parvenues à un degré de maturité convenable (LABEYRYE et MAISON, 1954 in POUZAT, 1983). Ils mesurent 0,75 mm de long, étroits, avec un pôle antérieur légèrement plus large que le postérieur, blancs et lisses (BALACHOWSKY, 1962). La figure suivante illustre l’aspect des œufs d’A. obtectus. -A- -B- Figure 4 : Œufs d’ A. obtectus (G : 2 ×10) (Originale, 2012) -A : Œuf -B : Amas d’œufs II.5.2 La larve Comme pour la plupart des Bruchidaes, le développement larvaire d’A. obtectus se fait en quatre stades. La larve néonée L1 du type chrysomélien est blanchâtre et mesure 0,6 mm de long sur 0,2 mm de large. Elle est pourvue de pattes fines et de plaques prothoraciques et anales caractéristiques (BALACHOWSKY, 1962). Cette larve pénètre dans la graine de P. vulgaris et consomme les réserves contenues dans les cotylédons (STAMOPOULOS et HUIGNARD, 1980). Peu après son entrée dans la graine, la larve mue pour la première fois et passe au second stade L2 apode du type rhynchophorien (BALACHOWSKY, 1962). Elle subira encore deux autres mues L3 et L4 pour achever son stade larvaire (KHELLIL, 1977). Par ailleurs, selon LABEYRIE (1981), la durée de développement larvaire est très variable (figure 5). 18 Chapitrre II Etudee de l’inseccte Acanthoscelides obtectus o L L1 L2 L3 L4 Figure 5: Différen nts stades laarvaires ch hez A. obtecctus observéés avec unee loupe bino oculaire (G : 2×10) (Origina ale, 2012) L nymphe II.5.3 La C C’est la derrnière formee prise par laa larve d’A A. obtectus avant a son ém mergence so ous la forme d’adulte. d La larve L4 s’iinfiltre danss sa chambrre nymphalee et cesse dee se mouvoiir. Dans ce staade d’immoobilité, la larrve se transfforme en unn jeune imago qui subitt encore des phénnomènes dee sclérotinissation et de pigmentatio on (figure 6). 6 Le tempss nécessaire à la nymphoose est de quuinze à dix huit-jours (GOIX, ( 1986). Nymp phe Nym mphe sclérotinisé jeune im mago hose chez A.obtectus A ( 2×10)(O (G: Originale, 2012). 2 Figure 6: Différrents stades de nymph 19 Chapitrre II Etudee de l’inseccte Acanthoscelides obtectus o II.5.4 L’adulte L L’adulte d’A. obtectuss mesure 2,5 à 3 mm de d long sur 1,7 à 1,9 m mm de largee, mais il q dans les cas de fortees surpopullations, sa taaille soit pluus réduite (B BALACHO OWSKY, arrive que 1962). Le corps de d couleur générale brun ferrugiineux, est sphérique s eet couvert de d soies brillantees grises coouchées verss l’arrière (M MULTON, 1982). Il possède p de llongues anttennes et des élyttres courts, marqués d’un motif dee taches claiires et foncéées, qui expposent une partie p de l’abdom men (BALA ACHOWSK KY, 1962). La L figure 7 montre la morphologgie de l’adu ulte d’A. obtectuss. Figurre 7 : vue dorsale d d’A A.obtectus (G: 2×10) (O Originale, 22012). II.6. Lee dimorphissme sexuel C Chez la pluupart des cooléoptères, il n'existe aucune a diffférence extéérieure visib ble entre les deuxx sexes maiis, dans cerrtains cas, il y a des caaractères seexuels seconndaires qui peuvent être le propre p soit du d mâle, soiit de la femeelle (GUIGN NOT, 1957). N Nombreux sont les orgganes qui peuvent p êtree affectés paar ces caracctères. On distingue d parfois, parmi euxx, ceux quii sont en rapport r direect avec lee rapprocheement des sexes et l'accoupplement (développemennt des abdomens, des antennes, a dees sternites, etc.) et ceu ux qui ne présenteent aucune utilité appparente (colloration, hy ypertrophie d'organes, etc.). Ces derniers variantss sexuels soont d'ailleurs les plus nombreux, n mais m cette distinction d rreste artificiielle, car l'utilité des caractèères dits « ornementau o ux » dans laa vie de l'innsecte est ddifficile à apprécier a (BERTR RAND, 19772). Chhez la bruchhe A.obtecttus, la déterrmination du u sexe des adultes, a se ffait d’après l’aspect de la paartie postérieeure de l’abbdomen, soiit en vue ven ntrale ou dee profil. D D’après BA ALACHOW WSKY (19622), la différeence entre le l mâle et laa femelle esst très tôt visible dès d l’émerggence. Le mâle, m de taillle généralem ment plus faaible, peut êêtre distingu ué par un caractèrre mis en évvidence par PERRIS (1874) où le pygidium échancre é larrgement son n dernier anneau ventral alorrs que ce deernier reste entier chez la femelle ; ce caractère est bien apparent a chez la bruche du haricot h com mme le monttre la figure 8. 20 Chapitrre II Etudee de l’inseccte Acanthoscelides obtectus o Segmentt recourbé Segmeent complet ♀ ♂ 12). Figure 8 : Dimorphissme sexuel chez A. obttectus (G : 2×10) (Oriiginale, 201 II.7. Bioologie d’Accanthosceliddes obtectu us L L’étude de la biologiee d’A.obtectus présentee plusieurss intérêts, ssa féconditéé élevée, son pouuvoir d’obteenir de nom mbreuses géénérations successives s en font unn matériel de d choix pour l’éétude de l’acctivité reprooductrice et des autres aspects a biollogiques. II.7.1. L’activité L r reproductri ice C Chez la bruche A.obtecctus, les mââles libèrentt une phéroomone sexuelle qui, peerçue par les fem melles, aboutit à la renncontre des partenairess sexuels. L’isolement L t des mâless abaisse considérablement la l productioon et (ou) laa libération de ces subbstances actiives et entraine une baisse de d l’attractivvité de ces mâles m vis-à--vis des fem melles (ERR RARD, 19811). Des recherchhes réaliséess chez les innsectes indiq quent que lee regroupem ment peut in nfluencer le compportement sexuel soit en e induisantt soit en stim mulant la production p ppuis la libérration de phérom mones (NOR RRIS, 1957, BIRCH, 19974 et HOW WELL, 19788). L copulaation repréésente un autre faccteur stim La mulant, infl fluençant l’activité l reproduuctrice. Ellee peut agir selon HUIG GNARD (1973) à 3 niveaux n qui sont, la récceptivité sexuellee des femellles, la stimuulation de l’ovogenèse et l’inductiion de la poonte. C Chez A.obteectus, ce même m auteurr a montré qu’il q y a déépôts d’un sspermatopho ore dans la boursse copulatriice au courss de la copuulation. Ce spermatophhore influennce la repro oduction de deuxx façons diffférentes : - Certaiines secrétioons mâles contenues c d dans le sperrmatophore passe dans l’hémolym mphe des femelle et constitueent un signaal permettannt la stimulaation de l’ovvogénèse. 21 Chapitrre II Etudee de l’inseccte Acanthoscelides obtectus o - La disstension de la bourse coopulatrice liée à la présence du sppermatophorre induit la ponte et est à l’oorigine de laa modification de la récceptivité sex xuelle qui suuit l’accoupplement. L L’activité reeproductricce de la brucche est sign nificative à partir de 200°C. En Fraance, les zones contaminéess habituellem ment se situuent dans lees régions où o la tempéérature moy yenne de LABEYRIE E, 1957 in BALACHOW B WSKY, 19662). juillet est supérieurre à 19°C (L U humidiité excessivve tue tous les Une l insectess, aucun aduulte ne peutt sortir d’un ne graine qui a geermé (LARS SON, 1924 in BALACH HOWSKY,, 1962). II.7.2. l’accouplem ment L deux innsectes, mâlle et femellle, d’A.obtectus de se touchent Les t sanns cesse à l’aide l de leurs anntennes et paalpes, la fem melle finit par p s’immob biliser. Le mâle m s’accrooche à ses éllytres, dévaginne son endocéphalus ett l’introduit dans les vo oies génitalees de la fem melle (HUIG GNARD, 1973). L adultess commenceent à s’accooupler quelq Les ques heuress après leurr émergencee (figure 9). La copulation c a lieu plusieurs fois au a cours dee leur existeence et ne dépasse gu uère sept minutess (HUIGNA ARD, 1968 in i KHELIL, 1977). Contacte entre ♂et ♀ par les antennes Attraction entre ♂ et ♀ ment du ♂auxx Agrippem élytrees de la ♀ ment génital et e Déversem accoouplement Fiigure 9 : Méthode M d’aaccouplemeent chez A. obtectus (G G :×5) (Origginale, 2012). 22 Chapitrre II Etudee de l’inseccte Acanthoscelides obtectus o II.7.3. La L ponte A obtectuss vit et se développee dans les graines de toutes less espèces de A. d genre Phaseollus. Ses déggâts sont d’autant pluss graves qu ue l’insecte fait sa ponnte à la foiss sur les plantes et dans les graines mûûres emmaggasinées. Lee dépôt des œufs se faait par un appareil, a omen des fem melles de ces insectes, qui leur ovipositteur ou tarièère, saillant à l'extrémitté de l'abdo sert à ennfouir leurs œufs dans le corps d'uun hôte (figure 10). I existeraitt jusqu’à cinq générattions par an chez ceet insecte. Le nombree d’œufs Il pondus par une fem melle est de 50 à100 (B BALACHOW WSKY, 19662). Ovip positeur Figurre 10 : Posiition de pon nte de la feemelle d’A. obtectus (G G :2 ×10) (O Originale, 2012). 2 I I.7.4. Cycle de dééveloppement L adultes hivernent à l’intérieurr des grainees d’haricott et sortent de celles-cii à la fin Les du moiss d’avril ; ills ne s’alim mentent pas et s’accoup plent (BONN NEMAISO ON, 1962). La L sortie de ces insectes i estt conditionnnée par les facteurs ex xternes, nottamment l’eensoleillemeent et la tempéraature. En juin-juillet, les adultess issus dess graines entreposées e dans les greniers s’envoleent vers less cultures de haricots, sur une disstance allant jusqu’à 3 km de lieu u de leur sortie (G GOIX, 19866). A champ, en attente de Au d ponte, lees adultes co onsommentt des segments de feuillles et ils broutennt du pollen au niveau des d fleurs blanches et jaunes j (SER RPEILLE, 11991). C’estt à partir de 20°C C qu’ils sontt en mesuree de s’accouupler et de pondre p (GOIIX, 1986). 23 Chapitre II Etude de l’insecte Acanthoscelides obtectus La survie d’A.obtectus impliquant une reproduction ajustée aux possibilités du milieu trophique par la larve, il faut donc, non seulement que l’œuf soit déposé selon l’affirmation de DAVEY (1970), au bon moment et au bon endroit (dans une gousse mûre de haricot contenant des graines), mais aussi en bon état donc n’ayant pas était altéré à la suite d’un séjour prolongé dans les oviductes latéraux. Dans la culture de P. vulgaris les adultes sont attirés par les gousses mûres (BALACHOWSKY, 1962). La femelle se place à la hauteur de la suture dorsale de la gousse, plus rarement de la suture ventrale, elle ronge la gousse au point de contact des deux valves et creuse un trou étroit et profond puis dépose les œufs en paquets de 2 à 20 et parfois plus (ZACHARIAE, 1959). Cette ponte a lieu à l’intérieur de ces gousses qui sont présentes durant une courte période de l’année en l’occurrence au début de la saison sèche (PICHARD et al., 1991). La ponte est faite exclusivement dans les gousses qui commencent à jaunir et jamais dans les gousses entièrement sèches. Suivant la température, la durée d’incubation est de 3 à 5 jours. La larve primaire circule pendant quelques heures à la surface de la gousse puis traverse celle-ci, elle pénètre dans la graine 2 à 3 jours après sa naissance. Elle mue et se transforme en une larve apode. La durée du développement larvaire est très variable, elle est de 3 semaines en moyenne. La larve découpe un opercule dans la paroi de la graine et se nymphose (FRANSSEN, 1956). La durée de cycle varie selon les conditions climatiques, sa durée moyenne est de 30 jours à 27°C (MULTON, 1982). D’après DECELLE (1981), il peut y avoir quatre à cinq générations successives pendant le stockage dans les entrepôts chauffés avec d’importants dégâts à chaque génération. Au champ il y a qu’une seule génération par an. L’insecte hiverne à l’intérieur des graines et ne reprend son activité qu’au printemps avec l’élévation de la température (GOIX, 1986). II.7.5. Les déplacement d’A.obtectus La faculté de se mouvoir est une des caractéristiques fondamentales d’A.obtectus, ses déplacements revêtent une très grande diversité en fonction des conditions locales. Ils représentent une réponse de la bruche du haricot à des facteurs changeants de son habitat. Les populations d’A.obtectus ont besoin pour leur survie à long terme de possibilités d’échange, d'expansion et de migration. Un rayon de soleil suffit pour que les adultes s’agitent et s’envolent (BRUEL, 1945 in BALACHOWSKY, 1962). Ainsi ARNAULT et al (1958) cité par BALACHOWSKY (1962) ont montré lors d’un contrôle de sorties d’adultes 24 Chapitre II Etude de l’insecte Acanthoscelides obtectus dans un local, qu’une augmentation d’une heure de la durée d’insolation entraine une augmentation du nombre d’insectes sortis de 27 individus. D’après SERPEILLE (1991), la température d’envol paraît plus basse pour les insectes nocturnes que pour les insectes diurnes de la même région. Chez A.obtectus, à partir d’un élevage mené, il a constaté que : - à 20°C il n’y a jamais d’envol. - à 25°C l’envol débute. - à 30°C l’envol est maximum. - à 40°C on observe encore un envol important. - à 45°C l’envol cesse. Le rôle de la température est primordial lors de la migration des bruches, ainsi pour une augmentation de 1°C, le nombre des bruches sorties dans la journée augmentent de 60 individus migrants lors d’un contrôle de sorties d’adultes dans un local (ARNAULT et al., 1958 in BALACHOWSKY, 1962). Il a été montré que pour une humidité relative inférieure à 55%, l’influence de la température est faible, alors que pour les hygrométries les plus élevées, la fécondité dépend de la température (ZAAZOU, 1948 in BALACHOWSKY, 1962). En outre Selon SERPEILLE (1991), la température et l’hygrométrie influencent la fécondité et la maturation des ovaires. L’adaptation aux stocks correspond à la colonisation d’un système très appauvri ne permettant aucun déplacement par vol, ni aucune utilisation alimentaire des plantes (LABEYRIE, 1981). Ainsi, selon HUIGNARD (2008), les femelles sont parfaitement adaptées aux systèmes de stockage. Dans les greniers, elles entrent directement en contact avec les graines. Elles les prospectent de la même façon que les gousses. Les œufs sont généralement déposés isolément selon VOUKASSOVITCH, 1958 in LABEYRIE (1966), alors que selon ce dernier auteur, les œufs sont disposés par paquet dans les gousses. Les capacités d’adaptation d’A. obtectus sont importantes; des modifications de comportement de ponte des femelles ou des capacités de développent des larves peuvent leur permettre de coloniser les stocks de graines de Légumineuses et de devenir des ravageurs causant de gros dégâts aux récoltes (HUIGNARD, 2008). 25 Chapitre II Etude de l’insecte Acanthoscelides obtectus II.8 Les ennemis naturels d’Acanthoscelides obtectus Les hyménoptères parasites sont de précieux auxiliaires pour l’homme et ils sont utilisés contre les ravageurs des cultures. Ce mode de lutte peu coûteux et généralement sans danger, connu sous le nom de lutte biologique, consiste en l’acclimatation de parasite souvent spécifique. Selon LABEYRIE (1962), les bruchidae sont parasités par de nombreux hyménoptères qui se développent aux dépens d’œufs ou des larves dans les graines ou les gousses des Légumineuses. Les principaux ennemis naturels de la bruche du haricot sont les hyménoptères parasitoïdes tels que Stenocose bruchivora (braconidaes), Dinarnus basalis (Pteromalidae) et Horismenus sp. (Euliphidae). Ces trois espèces sont des ectoparasites solitaires du troisième et quatrième stade larvaire et parasitent occasionnellement des pupes (BENREY et al., 1998). II.9 Dégâts causés par la bruche Acanthoscelides obtectus Say est la bruche la plus nuisible d’Europe et du bassin méditerranéen car son développement peut s’effectuer à la fois dans les cultures et dans les graines entreposées au magasin. C’est un insecte cosmopolite dont les dégâts sont signalés dans le monde entier. En effet, la presque totalité des zones de culture des Phaseolus, où le climat permet l’activité de A.obtectus dans la nature sont actuellement envahies (BALACHOWSKY, 1962). En culture, les symptômes qui trahissent la présence de l’insecte sont difficiles à observer, généralement, l’atteinte passe inaperçue. En revanche, âpres la récolte, sur les graines, il est nettement plus facile de distinguer celles qui sont atteintes de celles qui sont saines, surtout lorsque l’infestation est relativement ancienne. En effet, au début de l’évolution larvaire, les haricots paraissent sains. Après un certain temps, ils présentent de petites tâches parfaitement rondes de 2 à 3 mm de diamètre et de couleur variant suivant la teinte des graines. Ces tâches sont dues au fait qu’une partie de la graine a été consommée par la larve et qu’il ne reste plus à son niveau qu’un opercule qui par la suite sera brisé par la bruche adulte afin de lui permettre de sortir pour aller infester de nouvelles graines (GOIX,1986 ). Les pertes en poids occasionnées dans les stocks peuvent atteindre plus de 80% après six ou sept mois de stockage (IDI, 1994) et deviennent impropres à la consommation (GAIN, 1897). 26 Chapitrre II Etudee de l’inseccte Acanthoscelides obtectus o L conséquuences de laa contaminaation par less bruches des graines eentreposées peuvent Les être acccentuées paar l'apport d'acide d uriqque et de fragments f d chitine qqui rendent les lots de contamiinés inconsoommables (VENKATR ( RAO, 1960)). A Après plusiieurs mois d’infestatio d on, les grain nes d’haricoots montrennt des perfo forations, avec prrésence des insectes adultes e des graines à l’inntérieur dessquelles les larves et continueeront leur évolution é (G GOIX, 1986). La figuree 11 illustree les dégâts que peut en ngendrer une infeestation masssive par l’iinsecte. Fiigure 11 : Graines G d’h haricot end dommagéess par A. obttectus (Originale, 2012). 27 Chapitre III Méthodes de lutte Introduction Dans le contexte contemporain, les produits chimiques de synthèse, insecticides, herbicides et fongicides fournissent l'essentiel de l'effort dans la lutte contre les ravageurs. Les pertes mondiales de productions agricoles dues aux ravageurs sont estimées à des chiffres monumentaux, l'enjeu économique est donc considérable. Cependant, les insectes développent des phénomènes de résistance à l’égard de ces produits malgré la mise sur le marché de molécules chimiques dont les spectres toxicologiques et écotoxicologiques sont améliorés. Parallèlement aux produits chimiques, on assiste, incontestablement à l'émergence lente de méthodes de lutte parallèles, dans lesquelles s'inscrivent, la lutte préventive, la lutte biologique et la phytothérapie. En effet, ces moyens de lutte sont soutenus par une demande forte de l'opinion publique des pays industrialisés en faveur d'une agriculture durable offrant des produits sains. La lutte contre les insectes ravageurs des denrées stockées comprend deux méthodes, l’une est préventive et se pratique avant l’installation des ravageurs et l’autre est curative, et s’utilise quand les lots sont déjà infestés (BALACHOWSKY, 1962). III.1. La lutte préventive Cette lutte consiste en une hygiène rigoureuse des moyens de transport, des locaux de stockage, des installations de manutention et des machines de récolte. Il est important d’isoler les nouvelles récoltes de celles qui sont anciennes dans l’entrepôt (KELLOUCHE, 2005). Pour la lutte contre les Bruchidae dans les champs, en pratique la culture en mélange. Lorsqu’un champ comporte une seule espèce, les parasites et les ravageurs de cette espèce ont toutes les facilités pour s’y développer et pulluler. Par contre s’il y a plusieurs espèces associées, l’extension et la pullulation du parasite et ravageurs sont limités (DUPRIEZ et DELEENER, 1987). La protection des stocks par certaines méthodes traditionnelles constitue un moyen intéressant de lutte préventive, néanmoins elle reste insuffisante car elle ne peut pas empêcher définitivement la multiplication du ravageur. Ce mode de lutte vise une réduction de l’infestation des gousses dans le champ. Pour cela, il y a recours à un ramassage des gousses à un stade phénologique précoce ou une récolte régulière des gousses dès leur maturité. Après 28 Chapitre III Méthodes de lutte la récolte, le produit est trié avant le stockage pour réduire l’infestation initiale et conserver les gousses ou graines indemnes (SOUKEYNA, 1999). Le mélange des graines avec des substances minérales comme la cendre, le sable et la silice est un procédé très courant pour le contrôle des insectes des denrées stockées. En effet, les matières inertes entraînent la mort par déshydratation ou par abrasion de la cuticule des insectes (KANDJI, 1996 in SOUKEYNA, 1999). D’autres techniques comme l’utilisation de sacs en polypropylène ayant une doublure en coton sont conseillés car ils sont très efficaces pour empêcher les infestations ultérieures (CASWELL et VAN HUIS, 1991 in SOUKEYNA, 1999). III.2. La lutte curative Les traitements curatifs ont pour but d’empêcher le développement des ravageurs de Légumineuses en cas de l’infestation et avant d’arriver à des stades plus complexes irréversibles. III.2.1. Lutte physique C’est une méthode qui consiste à utiliser des agents physiques (mouvement, chaleur, lumière, froid, eau, électricité, radiation…) afin de ralentir au maximum l’activité biologique des ravageurs des graines. D’après CRUZ et al. (1988), les basses températures ont pour effet de ralentir l’activité alimentaire de l’insecte et d’en réduire les mouvements. Lorsque la température baisse au dessous de 10°C, l’activité de la bruche est nettement ralentie ou bien arrêtée (GOIX, 1986). D’après LAYBEYRIE (1962), le maintien des entrepôts de stockage à une température de -1°C pendant un mois entraine la mort des adultes. Aussi, en utilisant des températures élevées, il a été constaté qu’une exposition à des températures supérieures à 30°C inhibe tous les stades de développement de la bruche du haricot (HUIGNARD et BIEMONT 1974 in BOUCHIKHI TANI, 2010). L’exposition des graines aux radiations ultra-violettes de longueur d’onde inférieure à 3126 A° provoque la mort des œufs et des larves du premier stade et engendre des individus anormaux après l’émergence (LABEYRIE, 1962). 29 Chapitre III Méthodes de lutte L’irradiation des denrées par des rayons gamma est une technique utilisée dans de nombreux pays pour lutter contre les insectes ravageurs, les doses élevées de rayons tuent les insectes, alors que les faibles doses les stérilisent (EL-BADRY et AHMED, 1975). III.2.2 Lutte chimique La lutte chimique est une méthode qui peut aboutir à la suppression totale du ravageur durant la période de traitement. Cependant, elle en ne persiste pas à long terme, car les insectes ravageurs par leur métabolisme secondaire peuvent s’adapter à l’effet des produits chimiques et faire apparaitre une souche résistante. En outre, cette méthode a de nombreux inconvénients tels que, le coût élevé de l’usage des produits chimiques et l’ensemble des perturbations dus à l’introduction des résidus toxiques dans les différentes échelles de l’écosystème. Selon la nature des nuisibles auxquels ils sont destinés et le type de produit utilisé dans la protection des stocks, les pesticides seront scindés en deux groupe, les insecticides de contact et les fumigants. a) Les insecticides de contact Mode d’intoxication qui permet d’atteindre de nombreux insectes non sensibles aux produits d’ingestion en raison de leur mode de vie (stades où les insectes ne s’alimentent pas). L’intérêt de cette voie est que l’insecticide agit non seulement sur les insectes touchés par le toxique, mais aussi sur ceux qui viennent ultérieurement au contact des plantes traitées. En milieu traditionnel, l'utilisation d'insecticides chimiques de contact se développe de plus en plus, notamment en poudrage ou en pulvérisation. Les efforts doivent porter sur la formation des agriculteurs à l'emploi d'insecticides nouveaux, plus efficaces et moins dangereux que ceux actuellement utilisés (KASSEMI, 2006). Selon GUEYE et al. (2010), parmi les insecticides utilisés dans les lieux de stockage on trouve le DIA GAS EX-B (Phosphure d’aluminium), le PHOSFINON 570 GE (Phosphure d’aluminium), le CELPHOS (Phosphure d’aluminium), le SPINTOR POUDRE (Spinosad). La nature des composés chimiques est primordiale pour estimer l’efficacité des insecticides, en outre elle les regroupe en plusieurs classes, dont les principales sont : ‐ Les composés organophosphorés : tel que le malathion et le pirimiphose-méthyle qui se révèlent très efficace (PIERRARD, 1984). 30 Chapitre III Méthodes de lutte ‐ Les carbanates et les pyréthrinoides de synthèse : le deltamethrine assure une protection efficace du niébé à la dose 1 ppm pendant 6 à 7 mois de stockage (SECK et al., 1991). ‐ Les composés organochlorés : c’est une famille chimiquement hétérogene. Parmis les membres de ce groupe figurent l’aldrine, le lindane et le taxaphène (HUSSEIN et ABDEL-AAlY, 1982). b) Les fumigants Les fumigants sont appliqués par voie d’inhalation, sous forme de gaz ou de vapeurs. Ils pénètrent dans l’organisme par le système respiratoire ; ils sont introduits dans des entrepôts de denrées stockées, dans des silos ou dans des chambres de fumigation, ou encore dans des espaces à diffusion lente tels que les sols. La lutte chimique par l’utilisation des fumigants (bromure de méthyle et phosphure d’hydrogène) était la plus couramment utilisée dans les pays développés grâce à son efficacité, mais qui reste dangereuse pour l’écosystème. L’intérêt de leur emploi est lié à leur diffusion à l’intérieur des graines, pouvant ainsi atteindre des formes cachées des ravageurs tels que les œufs, les larves et les nymphes (STEFAN, 1964 in KELLOUCHE, 2005). III.3. La lutte biologique VANHUIS (1991) pense qu’il est préférable d’appliquer une lutte ou un contrôle biologique contre les Bruchidae car les pesticides ont des coûts très élevés et présentent un certain nombre d’inconvénients. La lute biologique peut être définie par l’usage d’organisme vivants ou de leurs produits pour empêcher ou réduire les pertes ou dommages causés par des organismes nuisibles, s'appuie sur une stratégie de défense écologique et durable. Les organismes vivants utilisés, communément appelés auxiliaires, antagonistes ou agents de lutte, peuvent être des parasitoïdes (parasites vivant aux dépens d'un hôte qui meurt après leur développement), des prédateurs (insectes, acariens, nématodes) ou bien des pathogènes (virus, bactéries, champignons). La lutte biologique a pris de multiples formes, tant dans ses définitions que dans ses techniques et applications. Les œufs des Bruchidae, en raison de leur position à l’extérieur de la gousse, sont aisément repérés par leurs parasitoïdes. Parmi les hyménoptères, le genre Uscana de la famille des Trichogrammatidae comprend plusieurs espèces associées aux Bruchidae (RIGHI, 2010). Pour A. obtectus le principal parasite est Anisopteromalus calandrae (PARKER, 1957 in 31 Chapitre III Méthodes de lutte BOUCHIKHI TANI, 2006). Les larves sont attaquées par l’Acarien Pyemotes ventriculosus (BONNEMAISON, 1962). III.4. La phytothérapie L’usage des plantes indigènes dans la conservation des récoltes a été pratiqué avant même l’apparition des insecticides de synthèse (GUEYE et al., 2010). Il a été observé dans les pratiques empiriques que les agriculteurs introduisent souvent dans des greniers des plantes aromatiques issues de la pharmacopée locale pour protéger les graines entreposées contre les insectes (SANON et al., 2002). Les produits extraits à partir des végétaux sont utilisés comme biopesticides contre les ravageurs pour leurs effets répulsifs, de contact ou fumigant et ce sous plusieurs formes, extraits organiques, extraits aqueux, poudres des plantes, huiles végétales et huiles essentielles. En outre la multitude variétale de certains cultivars peut être exploitée dans la phytothérapie. III.4.1. Extraits organiques La composition chimique des plantes aromatiques est complexe et est constituée de deux fractions. La première fraction dite volatile est présente dans différents organes de la plante selon la famille. La deuxième fraction dite non volatile (CONV), composés organiques non volatils, est composée essentiellement de coumarines et flavonoïdes (CISOWSKI, 1985). Cette dernière fraction est utilisée dans la production des extraits organiques qui ont un effet insecticide Selon REGNAULT–ROGER et HAMRAOUI (1993), les extraits organiques les plus puissants sont : Le menthol extrait de thym : Thymus vulgaris. L’eugénol extrait de clou de girofle : Eugenia caryophylata. La pulégone extraite de la menthe pouliot : Mentha pulégium III.4.2. Extraits aqueux Selon GAKURU et FOUA-BI (1996), c'est une méthode couramment utilisée par les fermiers africains qui réalisent un trempage de feuilles dans l'eau pour obtenir une solution à effet insecticide (Tableau 6). D’après AOUINTY et al. (2006), ils sont traditionnellement utilisés contre des insectes ; la matière végétale (feuilles, tiges et bois) est préalablement lavée à l’eau distillée puis séchée, ensuite broyée a l’aide d’un mixeur jusqu'à sa réduction en poudre. Une quantité 32 Chapitre III Méthodes de lutte de 100g de la poudre est diluée dans un litre d’eau distillée. Le mélange obtenu est filtré à l’aide du papier Wattman (3MM). Selon REGNAULT–ROGER et HAMRAOUI (1997), les plantes les plus efficaces appartiennent à la famille des labiées comme la lavande, le thym, le basilic, etc. Tableau 6 : Quelques extraits aqueux utilisés dans la protection des denrées stockées (GWINNER et al., 1996). Méthode Action Aspersion de la marchandise à l'extrait de pyrèthre. Effet insecticide et répulsif, efficace sur la totalité des ravageurs des stockes. Extrait de Neem (25 à 50g/l) aspersion du grain Effet insecticide et répulsif, inhibition de dans une proportion de 0.5 à 5%. développement. Aspersion de la marchandise aux extraits de Effet insecticide et répulsif sur de nombreux poivrons. ravageurs durant plusieurs mois. Aspersion de la marchandise aux moyens d'un Puissants effets répulsifs et insecticides, pendant extrait à 2.5% de racine d'Annona. 3 à 4 mois sur les bruches. III.4.3 Poudres des plantes Selon GWINNER et al. (1996), plusieurs plantes aromatiques et médicinales sont testées pour protéger les graines entreposées sous forme de poudres obtenues par broyage des différents organes (fleurs, semences, écorces, racines et feuilles), de plantes séchées à une température ambiante de 26 à 28 °C (Tableau 7). Tableau 7 : Quelques poudres extraites des végétaux et leurs effets sur les ravageurs (GWINNER et al., 1996). Poudres Action Poudre d'écorce d'acajou d'Afrique (Khaya Action insecticide probable jusqu'à 3 mois sur les senegalensis), ajoutée à raison de 50 à 1000 bruches des Légumineuses. g/Kg de grains. Poudre de noyau de Neem, ajoutée à raison de Inhibition du développement des coléoptères nuisibles 0.5 à 4% du volume de marchandise. aux graines stockées. Poudre de rhizome séchées de (Acorus Effet insecticide et répulsif, inhibition du calamas) ajoutée à raison de 0.2 à 1% du poids développement de nombreux ravageurs durant plus de de la marchandise. 6 mois. Poudre d'Annona, ajoutée a raison de 0.5 à 2% du Puissant effet répulsif et insecticide, pendant 3 à 4 poids de la marchandise. mois sur les bruches. 33 Chapitre III Méthodes de lutte III.4.4. Résistance variétale La résistance variétale des plantes aux insectes est définie comme étant l’ensemble des qualités génotypiques que possède un cultivar et qui agissent de telle sorte que ce dernier soit moins endommagé comparativement à un autre ne possédant pas ces qualités (SMITH, 2005). D’après CENTER et JOHNSON (1974) cité par KERGOAT (2004), les déférents mécanismes de résistance des plantes hôtes aux bruches sont : ‐ Modification du tégument externe des gousses (développement d’écailles ou d’une forte pubescence qui peut faire détacher les œufs ou gêner les larves. ‐ Gousses parfaitement lisses et/ou indéhiscentes, ce qui ne convient pas à certaines espèces qui pondent dans des anfractuosités). ‐ Déhiscence ou fragmentation des gousses prématurée, ce qui met à distance les œufs des graines à maturité. ‐ Graines immatures de très petite taille qui croissent très rapidement juste avant leur dispersion. ‐ Composés secondaires toxiques dans les graines (alcaloïdes, saponines, tannins, acides aminés non protéiques et des protéines anti-métaboliques). ‐ Sécrétion abondante de gomme (résine) quand une larve s’attaque à une gousse qui contient des graines immatures. Cette gomme peut engluer les jeunes larves ou d’autres œufs déposés sur la gousse. III.4.5. Huiles végétales Les huiles végétales sont utilisées très tôt dans la lutte contre les insectes sous forme d'émulsion. Ce sont à la fois des insecticides de contact qui agissent par leurs propriétés physiques et chimiques, et des adjuvants des molécules liposolubles et dans certains cas des synergistes. Les huiles végétales sont des esters d'acide gras à poids moléculaire élevé. Elles sont visqueuses, peu volatiles et insolubles dans l'eau. Elles sont divisées en huiles siccatives ou semi siccatives, selon leur capacité à s'épaissir en présence d'oxygène. Leur extraction se fait par pression et qui présentent une toxicité de contacte induite par la formation d'un film imperméable isolant l'insecte de l'air et provoquant son asphyxie (REGNAULT-ROGER et HAMRAOUI, 1994 a ; WEINZEIRL, 1997). 34 Chapitre III Méthodes de lutte III.4.6. Huiles essentielles III.4.6.1. Définition Le terme « Huiles essentielles » est un terme générique qui désigne les composants liquides et hautement volatiles des plantes, marqués par une forte et caractéristique odeur. Les terpènes (principalement les monoterpènes) représentent la majeure partie (environ 90%) de ces composants. Les huiles essentielles sont par définition des métabolites secondaires produits par les plantes comme moyen de défense contre les ravageurs phytophages. Ces extraits contiennent en moyenne 20 à 60 composés qui sont pour la plupart des molécules peu complexes (monoterpènes, sesquiterpènes,…). Il est admis que l’effet de ces composés purs peut être différent de celui obtenu par des extraits de plantes (FANNY, 2008). Les huiles essentielles sont connues dès l'antiquité pour leurs propriétés médicinales. Elles ont constitué petit à petit un outil remarquable de défense contre les insectes nuisibles en général et ceux des denrées stockées en particulier (KEITA et al., 2001). Elles ont un effet antiseptique et antifongique. Certaines huiles essentielles dont les constituants principaux possèdent des propriétés répulsives ou dissuasives bien connues, sont utilisées depuis longtemps pour la protection du grain entreposé (REGNAULT-ROGER et al., 1993). Les huiles essentielles contiennent un nombre considérable de familles biochimiques (chémotypes) incluant les alcools, les phénols, les esters, les oxydes, les coumarines, les sesquiterpènes, les terpénols, les cétones, les aldéhydes, etc. il est à noter qu’elles ne sont pas constituées d’acides gras, ni d’aucun autre corps gras. Il est important de faire la différence entre les huiles essentielles et les huiles végétales. Les huiles essentielles sont obtenues par expression (réservée aux agrumes) ou par distillation à la vapeur d’eau. Elles sont volatiles, solubles dans l’alcool et dans l’huile, mais pas dans l’eau. Ce sont des substances odorantes. Une huile végétale est obtenue par pression, et est constituée majoritairement de corps gras (FANNY, 2008). III.4.6.2. Composition chimique des huiles essentielles Les huiles essentielles sont des composés de groupes Terpénoides d’une part et de groupe des composés aromatiques dérivés du phénylpropane beaucoup d’autre part (BRUNETON, 1999). 35 moins fréquent Chapitre III Méthodes de lutte Selon BACHELOT et al. (2006), les huiles essentielles contiennent un grand nombre d’éléments biochimiques. Les plus fréquemment rencontrés sont les alcools, les cétones, les aldéhydes terpéniques, les esters, les éthers et les terpènes. Il est possible de trouver dans la composition de certaines huiles essentielles d’autres corps à faible proportion, tels que les coumarines volatiles (REGNAULT- ROGER et al., 2002). III.4.6.3. Effets physiologiques et physiques des huiles essentielles a) Effets physiologiques Les huiles essentielles ont des effets antiappétants, affectant ainsi la croissance, la mue, la fécondité ainsi que le développement des insectes et acariens. Des travaux récents montrent que les mono terpènes inhibent la cholinestérase (KEANE et RYAN, 1999). En général, les huiles essentielles sont connues comme des neurotoxiques à effets aigus interférant avec les transmetteurs octopaminergiques des Arthropodes. (FANNY, 2008). L’octopamine est un neuromodulateur spécifique des invertébrés. Cette molécule a un effet régulateur sur les battements de cœur, la motricité, la ventilation, le vol et le métabolisme des invertébrés. ENAN et ISMAN (2000) font le lien entre l’application de l’eugénol, de l’alpha-terpinéol et de l’alcool cinnamique, et le blocage des sites accepteurs de l’octopamine. ENAN (2005) a également démontré un effet sur la Tyramine, autre neurotransmetteur des insectes. b) Effets physiques ISMAN (2000) suppose que les huiles essentielles agissent directement sur la cuticule des arthropodes à corps mous étant donné que plusieurs huiles essentielles semblent plus efficaces contre ce genre d’arthropode. III.4.6.4. Action des huiles essentielles Les monoterpènes qui rentrent en grande majorité dans la composition des huiles essentielles présentent une toxicité inhalatrice, ovicide, larvicide et adulticide à l’égard de différents ravageurs. Ces monoterpènes ainsi que les composés poly-phénoliques provoquent une perturbation de la motricité naturelle de l’insecte (REGNAULT- ROGER et al., 2002). les effets de quelques huiles essentielles sont récapitulés dans le tableau 8. Différents travaux font référence à l’utilisation d’huiles essentielles pour la protection des denrées stockées contre les insectes ravageurs. Le limonène agit contre différents ravageurs (IBRAHIM et al., 2001). 36 Chapitre III Méthodes de lutte Tableau 8 : Quelque huiles essentielles, organe d'extraction et leurs effets insecticides (SINGH et TAYLOR, 1978; DON-PEDRO, 1985). Noms Acourus calamus L. (Acore Organes Rhizome Effets Toxicité par contact. Graines Effet ovicide et larvicide. Graines Effet ovicide et larvicide. aromatique). Azadirachta indica. (Neem), 2 à 3ml/Kg. Cocos mucifera L. (cocotier) 5 à l0 ml/Kg. Graines Diminution de l'oviposition, effet ovicide et larvicide. Arachis hypogea L. (Arachide), 5ml/Kg Selon NGAMOL et HANCE (2007), les constituants des huiles essentielles sont des sources potentielles d’insecticides botaniques. Plusieurs constituants sont insecticides. Le safrole et l’eugenol ont des fortes activités insecticides sur les ténébrions et surtout le T. castaneum ainsi que sur la bruche du haricot (Tableau 9). D’après REGNAULT- ROGER et al., ( 2002), les propriétés insecticides des huiles essentielles agissent sous différentes formes : ‐ Une toxicité par inhalation par leur richesse en composés volatils. ‐ Une toxicité de contact qui provient de la formation d'un film imperméable sous forme de cuticule isolant l'insecte de l'air et provoquant son asphyxie. Tableau 9 : Activités de quelques monoterpènes des huiles essentielles sur Acanthoscelides obtectus (REGNAULT- ROGER et al., 2002). Phase du développement inhibée Monoterpènes actifs Ponte Pénétration larvaire Linalol Emergence/adulte Linalol Thymol Linalol Thymol Eugénol Eugénol Carvacrol Anéthole Thymol Carvacrol Terpinéol 37 Chapitre III Méthodes de lutte III.4.6.5. Procédé d'extraction des huiles essentielles a) L'hydrodistillation L’hydrodistillation consiste à immerger la matière première dans un bain d’eau. L’ensemble est porté à ébullition et l’opération est généralement conduite à pression atmosphérique. La distillation peut s’effectuer avec ou sans recyclage communément appelé cohobage. Lors de la distillation des huiles essentielles, plusieurs phénomènes sont à la base d’échanges de matière entre les phases solide, liquide et vapeur, d’où l’influence d’un grand nombre de paramètres sur la qualité et le rendement de la production (HAJJI et al., 1985). b) L’hydrodiffusion Le terme d’hydrodiffusion est atttribué au type de transport contrôlé par la polarité des constituants. Elle serait responsable de la vitesse relative de la distillation des différents composés aromatiques, dépendant davantage de leurs solubilités dans l’eau que de leurs points d’ébullition. Si l’hydrodiffusion constituait l’étape limitante de l’hydrodistillation, alors l’ordre de sortie des composés serait dicté par leur polarité et non par leur volatilité (ACQUARONNE et al., 1998). c) L’extraction par solvants L’extraction par solvant est une technique qui utilise des solvants comme l’hexane, le toluène ou les dérivés chlorés. Le solvant est ensuite éliminé par distillation. Elle ne doit pas être employée si l’huile essentielle préparée est à usage thérapeutique, car il pourrait y rester des traces de solvant. Elle est parfois utilisée dans l’industrie des parfums (RAYNAUD, 2006). d) Hydrodistillation-extraction simultanée La distillation à la vapeur (Likens-Nickerson) combine les avantages de l’hydrodistillation et de l’extraction au solvant. L’hydrodistillation permet d’éviter l’extraction des composés non volatils, et l’utilisation en faible quantité d’un solvant non miscible à l’eau facilite l’extraction des composés organiques (POLLIEN et al., 1998). e) L'expression L’expression est une technique utilisée pour extraire les huiles essentielles des agrumes de la famille des Rutacées (citron, orange, mandarine, ainsi que la bergamote qui est issue d'un greffon de citronnier et de bigaradier). C'est une méthode assez simple qui consiste à briser mécaniquement (abrasion, compression, incision, perforation, ...) les poches à essence (souvent au niveau de l'écorce ou péricarpe du fruit) pour recueillir un mélange d'essences odorantes et d'eau (ANONYME, 2001). 38 Chapitre IV Matériels et méthodes Les travaux expérimentaux ont été réalisés dans le laboratoire d’écologie animale de l’Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou durant la période allant de novembre 2010 à février 2011. IV.1 Matériel IV.1 .1 Matériel de laboratoire Plusieurs outils sont nécessaires pour aborder notre travail expérimental. Nous disposons d’une étuve équipée d’un thermomètre et d’un humidificateur, réglée en vue d’avoir les conditions les plus propices pour assurer un développement rapide de la bruche du haricot à savoir une température de 30 ± l°C et une humidité relative de 70 ±5 %. Le petit matériel de laboratoire comprend les bocaux en verre et en plastique de 10cm de diamètre et de 20cm de hauteur pour l’élevage de masse des bruches, une balance de précision afin de peser les graines, des boîtes de Pétri en verre dans le but d’effectuer les différents essais (Test par contact et de répulsion), une loupe binoculaire en vue de faire les observations de différents stades de développement et le comptage des œufs d’A.obtectus, une micropipette pour le dosage des huiles. Les autres accessoires utilisés sont le papier filtre, l’acétone, un tamis, un pinceau, des flacons, un entonnoir, une loupe manuelle…etc. La figure suivante présente l’essentiel du matériel utilisé. Etuve réfrigérée Micro pipette Balance de précision Loupe binoculaire Boîte de pétri Bocal en verre Figure 12 : Matériel utilisé au laboratoire (Original, 2012). 39 Chapitre IV Matériels et méthodes IV.1.2. Matériel biologique IV.1.2.1. Bruches et les graines du haricot L’espèce étudiée est Acanthoscelides obtectus qui est obtenue à partir des élevages de masse réalisés au niveau du laboratoire de notre faculté. Les graines d’haricots utilisées pour l’élevage de masse et les tests expérimentaux proviennent du marché local de la région. Elles sont conditionnées, néanmoins, le tri des graines saines s'avère parfois nécessaire. IV.1.2.2 .Matériel végétal Dans notre étude quatre plantes aromatiques sont utilisées, elles appartiennent au genre Citrus : Citrus limonum, Citrus sinensis, Citrus paradisi et Citrus aurantium. Pour notre expérimentation, les huiles essentielles et les poudre de ces espèces sont exploitées dans la lutte contre la bruche du haricot. IV.1.2.2.1. Généralités sur les Citrus (Agrumes) D'après LOUSSERT (1989), le mot «agrumes» d'origine italienne, est un mot collectif masculin pluriel qui désigne les fruits comestibles par extension aux arbres qui les portent appartenant au genre « Citrus ». Les principaux agrumes cultivés pour la production de fruit sont les orangers, les mandariniers, les clémentiniers, les citronniers, et les pomelos. Le terme général orangeries désigne non seulement les plantations d'orangers mais, par extension toute plantation d'agrumes constituant le verger agrumicole. IV.1.2.2 .2. Description de quelques espèces de Citrus utilisées a) Le citronnier (Citrus limonum) Le citronnier est un petit arbre épineux à feuilles persistantes, atteignant 3 à 6 m de hauteur, à cime étalée et peu dense, au feuillage vert claire. Ses feuilles sont composées, unifoliolées, alternées, de forme variables, lancéolées et elliptiques, à bord denticulé, de taille très variable de 5 à 10cm. Ses fleurs sont blanches et odorantes. Son fruit est ovoïde, de 5 à 10cm de diamètre, à peau épaisse, adhérente, jaune clair à maturité et odorante (CLEMENT, 1981). b) L'oranger (Citrus sinensis) L'oranger est un arbre, pouvant atteindre 10 m de hauteur environ, avec un feuillage vert sombre persistant et légèrement ailé à floraison blanche très parfumée. Ses fruits mettent 10 à 12 mois pour mûrir, de taille moyenne, de forme sphérique et de couleur caractéristique 40 Chapitre IV Matériels et méthodes orange. Il existe plusieurs variétés, les plus connues sont la Songuilli, Thomson Navel, Washington Navel Powell, Florida Pineapple, Maltaise Orange Portugaise etc. (LOUSSERT, 1989). c) Le pamplemoussier (Citrus paradisi) Le Pamplemoussier est un arbre appartenant au genre Citrus dont la hauteur dépasse rarement 6 m, et dont le fruit est le pamplemousse. Il est probablement originaire de la Jamaïque. Il fut introduit en Floride au XVIe siècle par les Espagnols. Son feuillage dense consiste en feuilles brillantes vert sombre à pétioles ailés. Ses grandes fleurs blanches sont disposées en grappes. Ses fruits sont jaunes et globuleux, d'un diamètre de 10 à 15 cm et comportent une pulpe acide juteuse enfermée dans une écorce résistante. La couleur de sa la pulpe est en principe jaune clair mais quelques variétés à pulpe rose ont été créées (ANONYME, 2010). d) Le bigaradier (Petit grain bigaradier) Le bigaradier (Citrus aurantium, Zanbouâ ou Anreje en arabe) est un arbrisseau épineux très décoratif de 4 à 5 m de haut, qui produit l’orange amère. Il est largement implanté en région méditerranéenne. Son tronc est très ramifié et ses feuilles sont d’un vert brillant. Ses fleurs blanches à l’intérieur et pourpres en dehors, sont très odorantes. Son fruit, plus petit que celui d’un oranger doux, est ovoïde et jaune foncé. Les fruits sont souvent des baies cloisonnées à pulpe vésiculeuse et juteuse formée de poils intracarpellaires. Ce sont des hespéridés propres aux agrumes (HADRICH et al., 2008). Le bigaradier est originaire du sudest de l'Asie, les arabes l'auraient introduit au IXe ou Xe siècle en Perse, en Irak, en Syrie, en Palestine, en Egypte, en Afrique du Nord, puis en Sicile, en Sardaigne et en Espagne (DIDIER, 1984). IV1.2.2.3. Huiles essentielles Quatre huiles essentielles de Citrus sont soumises aux différents tests durant notre partie expérimentale. Elles proviennent d’une extraction effectuée au laboratoire Omega pharma de France. La partie de ces plantes utilisée pour extraire les huiles est la feuille pour le petit grain bigaradier et est le zeste pour les autres Citrus (L’orange douce, le pamplemousse et le citron). a) Citrus limonum Nom commun : Citron Famille : Rutacées. 41 Chapitre IV Matériels et méthodes Partie utilisée : le zeste. Extraction : Distillation à la vapeur d’eau basse pression. Composition chimique de l’huile essentielle D'après BRUNETON (1999), l'huile essentielle de l'écorce du citron est riche en limonène, il est accompagné de β-pinène et de γ-terpinène. Les différents composés chimiques de l’huile essentielle du citron sont illustrés dans le tableau suivant. Tableau 10: Principaux composés chimiques (%) de l’huile essentielle extraite du citron. Composants (HAUBRUGE et al., 1989) (HELLAL, 2010) α-pinène 2,40 3,07 β-pinène 12,60 17,04 Sabinène 2,00 ------ β-Myrcène 1,40 2,36 Limonène 67,30 51,39 ß-phellandrène 0,80 ------ γ-Terpinène 7,60 13,46 p-Cymène 0,80 1,05 Linalol 0,10 ------ Nérol 0,90 1,49 Géraniol 0,80 2,42 Isocaryophyllène 0,20 1.23 b) Citrus sinensis Nom commun : Orange douce. Famille : Rutacées. Partie utilisée : le zeste. Extraction : Distillation à la vapeur d’eau basse pression. Composition chimique de l’huile essentielle D'après BRUNETON (1999), les péricarpes de ce fruit fournissent une huile essentielle composée très majoritairement de limonène et ß- myrcène, ils sont accompagnés par des aldéhydes aliphatiques. 42 Chapitre IV Matériels et méthodes Le tableau ci-dessous présente les principaux constituants chimiques de l’huile essentielle de l’orange douce. Tableau 11 : Principaux composés chimiques (%) de l’huile essentielle extraite de l’orange douce Composants (HAUBRUGE et al., 1989) (HELLAL, 2010) α-pinène 0,90 0,76 β-pinène 0,30 3,45 Sabinène 0,60 ------ β-Myrcène 2,30 ------ Limonène 90,70 77,37 ß-phellandrène 1,50 1,91 γ-Terpinène 0,40 ------ p-Cymène 0,20 ------ Octanal 0,20 1,24 Linalol 0,90 1,21 ---------- 1,41 Naphtalène c) Citrus paradisi Nom commun : Pamplemousse. Famille : Rutacées. Partie utilisée : le zeste. Extraction : Distillation à la vapeur d’eau basse pression. Composition chimique de l’huile essentielle D'après BRUNETON (1999), l'huile essentielle de l'écorce du fruit est riche en carbures monoterpéniques (Limonène, myrcène) et est faible en teneur d’aldéhydes aliphatiques (Octanal, décanal). Les différents constituants chimiques de l’huile essentielle du pamplemousse sont présentés dans le tableau suivant. 43 Chapitre IV Matériels et méthodes Tableau 12 : Principaux composés chimiques (%) de l’huile essentielle extraite du pamplemousse Composants (HAUBRUGE et al., 1989) (MAZUR, 2006) α-pinène 0,60 0,63 β-pinène 0,10 ------ Sabinène 0,30 0,37 β-Myrcène 1,90 1,63 Limonène 93,70 96,23 ß-phellandrène 1,30 ------ γ-Terpinène 0,30 ------ Octanal 0,30 0,21 Β-Caryophyllène 0.3 ------ Acétate de néryle 0,10 ------ Acétate de géranyle 0,90 ------ β-Carène ----- 0,08 Décanal ------ 0,15 --------- 0,06 α-Copaène d) Citrus aurantium (ssp. amara) Nom commun : Petit grain bigaradier. Famille : Rutacées. Partie utilisée : Feuille. Extraction : Distillation à la vapeur d’eau (hydrodistillation). Composition chimique de l’huile essentielle D’après HAUBRUGE et al. (1989), l'analyse de la composition des huiles, par chromatographie en phase gazeuse et par spectrométrie de masse, permet de constater d'une part que la plupart des substances identifiées sont des hydrocarbures monoterpéniques et d'autre part qu'ils existent des différences nettes, au niveau de la composition, entre l'huile de Petit Grain Bigaradier et les autres huiles. En effet, le limonène est la substance principale des huiles extraites de l'Orange douce (90,7 %), du Citron (67,3 %) et du Pamplemousse (93,7 %) (illustré dans les tableaux précédents); alors que les composés, présents dans l'huile 44 Chapitre IV Matériels et méthodes de Petit Grain Bigaradier sont, par ordre décroissant: l'acétate de linalyle (56,8 %), le linalol (17 %), le limonène (4,4 %) et d'autres substances (20,8 %) (Tableau13). Tableau 13 : Principaux composés chimiques (%) de l’huile essentielle extraite du Petit Grain Bigaradier. Composants (HAUBRUGE et al., 1989) (HELLAL, 2010) α-pinène 0 ,20 12,10 β-pinène 2,40 13,47 Sabinène 0,40 ------ β-Myrcène 1,50 3,19 Limonène 4,50 2,20 m-cymèné 0,50 ----- Ocymène ou terpinène 1,60 2 ,23 Terpinolène 0,20 ----- 17 23,36 Acétate de linalyle 56,80 37,28 α-terpinol 3,70 ----- Acétate de géranyl 3,20 6,35 Nérol 0,80 ----- Trans-Géraniol 2,30 ----- Caryophyllène ----- 1,11 Carène ----- 1,08 Citral 0,1 0,33 Acétate de neryl 0,8 4,10 Autre 3,7 ------ Linalol IV.1.2.2.4. Poudres végétales Les feuilles des agrumes utilisées proviennent d’une exploitation agricole privée, située dans la région de Boghni (à 40 km au sud de Tizi-Ouzou). Les feuilles de quatre Citrus (Le citronnier, l’oranger, le pamplemoussier et le Bigaradier) ont été récoltées en début novembre 2011 puis séchées à l’ombre et à température ambiante (25 à 27°C) pendant sept jours. 45 Chapitre IV Matériels et méthodes Les quatre lots de feuilles ont été moulus dans un broyeur électrique et furent passés en suite sur un tamis à maille de 0.5 mm de diamètre en vue d’obtenir une poudre fine de granularité homogène. IV.2. Méthodes IV.2.1. Elevage de masse dans une étuve L’élevage de masse est une méthode qui consiste à mettre en contact les bruches mâles et femelles d'âges indéterminés avec des graines de haricot non traitées par les insecticides, dans des bocaux en verre afin de produire un nombre important et suffisant d’individus âgés entre 0 et 24 h nécessaires aux différents tests expérimentaux (figure 13). Pendant la durée des expériences, les bocaux ont été gardés dans l’obscurité, la température et l’humidité ont été maintenues à 30±1°C et 70 ±5 % HR dans une étuve conditionnée. Figure 13 : Elevage de masse de la bruche du haricot dans des bocaux en verres (Original, 2012). 46 Chapitre IV Matériels et méthodes IV.2.2. Le cycle biologique Dans cette partie, vous sera présenté le processus consistant à suivre le développement d’œufs de même âge, pondus par 20 femelles d’A.obtectus. Les femelles accouplées dès leur émergence sont mises 12 heures plus tard en présence de 40 graines d’haricot saines et placées dans 4 boîtes de pétri (contenant chacune : 5 femelles et 10 graines), les échantillons sont maintenus dans une étuve reglée respectivement à 30°C et 70 % HR dans l’obscurité totale. Le contact dure 1 heure. Les haricots, portant un certain nombre d'œufs sont récoltés et constituent la première ponte. Les femelles sont isolées des graines et remises au contact de celles-ci 24 heures plus tard et ce pendant une heure puis la deuxième ponte est recueillie. L'opération est ainsi répétée jusqu'à l'instant où l’on observe une émergence d’imagos. Pendant l’expérience, la détermination de la durée de l’incubation, des différents stades larvaires et de la nymphose se fait par des observations régulières à l’aide d’une loupe binoculaire, en outre l’ouverture des graines du haricot est indispensable pour pouvoir observer les stades cachés d’A.obtectus à l’intérieure de celles-ci. IV.2.3. Tests biologiques IV.2.3.1 Traitement par contact a) Test de contact par les huiles Des masses de 25 g de haricot sont mises dans des boîtes de Pétri en verre puis traitées avec les quatre huiles de Citrus (Citron, orange douce, pamplemousse et bigaradier) à doses différentes pour chacune (2, 4, 6, 8 et 10µl) et ce à l’aide d’une micropipette. Ces doses sont dispersées de manière homogène dans les graines. Un lot de 5 couples d’A.obtectus âgés de moins de 24 heurs est introduit dans chaque boîte tandis que des lots témoins sont réalisés avec des graines non traitées (Figure 14). Quatre répétitions ont été effectuées pour chaque huile essentielle, chaque dose et chaque lot témoin. 47 Chapitre IV Matériels et méthodes 25g+ 5 couples 25g+ 5 couples Dose : 0µl Dose : 2µl 25g+ 5 couples 25g+ 5 couples Dose : 4µl Dose : 6µl 25g+ 5 couples 25g+ 5 couples Dose : 10µl Dose : 8µl Figure 14 : Dispositif expérimental du test par contact pour les différentes huiles essentielles de quatre Citrus et leurs témoins (Originale, 2012). 48 Chapitre IV Matériels et méthodes a) Test de contact par les poudres La méthode est la même que celle décrite précédemment, cependant le traitement des graines du haricot se fait avec les poudres de feuilles extraites de quatre espèces de Citrus à des doses de 0,5g, 1g, 1,5g, 2g et 2 g pour chacune, soit des proportions de 2%, 4%, 6%, 8% et 10% relativement au poids des graines du haricot (figure 15). IV.2.3.1.1 Les paramètres étudiés Pour déterminer l’efficacité et l’action des différentes doses des huiles essentielles et poudres de quatre Citrus, plusieurs paramètres biologiques d’A. obtectus et différents paramètres agronomiques de P. vulgaris sont étudiés. a) Paramètres biologiques La longévité des adultes Après le lancement des tests, un dénombrement quotidien des adultes d’A. obtectus morts est effectué pour tous les traitements jusqu’à la mort de la totalité des individus. Fécondité des femelles La fécondité est évaluée par le dénombrement des œufs pondus, éclos et non éclos, à l’aide d’une loupe binoculaire à partir des premières pontes jusqu’à la mort de la totalité des femelles. Taux d’éclosion Le taux d’éclosion est la proportion exprimée en pourcentage entre le nombre d’œufs éclos et le nombre d’œufs pondu, elle est calculée après le comptage total des œufs par la formule suivante. Taux d’éclosion des œufs= (nombre d’œufs éclos /nombre pondus) ×100 L’émergence L’émergence des individus d’A.obtectus débute environ un mois après le traitement des graines du haricot, ces individus sont comptés et retirés quotidiennement de celles-ci jusqu’à la fin de l’émergence des individus de la dernière ponte. La viabilité d’A.obtectus est la proportion exprimée en pourcentage entre le nombre d’adultes émergés et le nombre d’œufs éclos, elle est calculée par la formule suivante Taux de viabilité = (nombre des adultes émergés/nombre des œufs éclos) ×100 49 Chapitre IV Matériels et méthodes 25g +5 couples Dose de poudre: 0.02 % 25g +5 couples Témoin 25g +5 couples Dose de poudre: 0.04 % 25g +5 couples Dose de poudre: 0.06 % 25g +5 couples Dose de poudre: 0.10 % 25g +5 couples Dose de poudre: 0.08 % Figure 15 : Dispositif expérimental du test par contact pour les différentes poudres de quatre Citrus et leurs témoins (Originale, 2012). 50 Chapitre IV Matériels et méthodes b) Paramètres agronomiques Perte en poids L’évaluation de la perte en poids des graines de P. vulagaris, consiste à peser après la dernière émergence des individus d’A.obtectus le poids des graines traitées et celles des lots témoins au moyen d’une balance de précision, elle est calculée par la formule suivante : Perte en poids (%) = [(Poids initial - Poids final) / Poids initial] × 100 Faculté germinative des graines Après les traitements par contact, les graines sont soumises au test de germination qui consiste à prendre 25 graines au hasard de chaque échantillon traité puis seront mises à l’intérieur du coton imbibé d'eau dans des boites de Pétri sans couvercle. Au bout de quatre jours, les graines germées seront dénombrées pour chaque échantillon (figure 16). Le taux de germination est donné par la formule suivante : Pourcentage de germination= (nombre de gaines germées/25) ×100 Graines traitées Graines traitées avec les huiles avec les poudres Germination des graines traitées avec les huiles Germination des graines traitées avec les poudres Figure 16 : Dispositif expérimental du test de germination des graines traitées avec les huiles et les poudres des quatre Citrus (Originale, 2012). 51 Chapitre IV Matériels et méthodes IV.2.3.2. Test de répulsion Des disques de papier filtre de 11cm de diamètre ont été divisés en deux parties égales ; quatre doses (10, 20, 30 et 40µl) de chaque huile essentielle de Citrus ont été préparées par dilution dans 0,5ml d’acétone. Une moitié du papier est traitée avec l'huile additionnée d’acétone et l'autre moitié est traitée avec de l'acétone uniquement. Après évaporation du solvant, le disque à été reconstitué au moyen d’une bande adhésive puis placé dans une boite de Pétri au centre de laquelle on dépose 5 couples d’A.obtectus (Figure 17). Quatre répétitions ont été réalisées pour chaque dose d’huile essentielle de Citrus. Après une demi-heure d’incubation, les individus sont dénombrés sur chaque partie du disque. Le pourcentage de répulsion est calculé par la formule suivante : PR (%)= [(Nac-Nsh) / (Nac+Nsh)] ×100 Nac : Nombre d’individus présents sur la partie traitée uniquement avec l’acétone. Nsh : Nombre d’individus présents sur la partie traitée avec la solution huileuse. Le pourcentage de répulsion moyen pour chaque huile est calculé et attribué à l’une des différentes classes répulsives variant de 0 à V (Mc DONALD et al. 1970), qui sont présentés dans le tableau suivant : Tableau 14 : Pourcentage de répulsion selon le classement de Mc DONALD et al. (1970). Classes Intervalle de répulsion Propriétés Classe 0 PR ≤ 0,1% N’est pas répulsive Classe I 0,1% < PR ≤ 20% Très faiblement répulsive Classe II 20% < PR ≤ 40% Faiblement répulsive Classe III 40% < PR ≤ 60% Modérément répulsive Classe IV 60% < PR ≤ 80% Répulsive Classe V 80% < PR ≤ 100% Très répulsive 52 Chapitre IV Matériels et méthodes 0.5ml d’acétone + 10µl d’huile Acétone 0.5ml 0.5ml d’acétone + 20µl d’huile Acétone 0.5ml 0.5ml d’acétone + 40µl d’huile Acétone 0.5ml 5 couples d’A.obtectus 0.5ml d’acétone + 30µl d’huile Acétone 0.5ml Figure 17 : Dispositif expérimental du test de répulsion des huiles essentielles de Citrus (Originale, 2012). 53 Chapitre IV Matériels et méthodes IV.2.3.3 Test d’inhalation Ce test consiste à étudier la longévité des adultes d’A.obtectus, il est réalisé selon le protocole suivant : Dans des bocaux d’un litre de volume, des petites masses du coton sont suspendus à l’aide d’un fil fixé à la face interne du couvercle. Des doses (4µl, 8µl, 12µl, 16µl et 20µl) de chaque huile essentielle de Citrus ont été introduites dans le coton au moyen d’une micropipette. Cinq couples de bruches adultes âgés de moins de 24 heures sont déposés dans les bocaux dont la fermeture est parfaitement étanche. Quatre répétitions ont été effectuées pour chaque traitement et parallèlement un échantillon témoin a été réalisé. Le dénombrement des individus morts est effectué pour chaque dose après 24 heures, 48 heures, 72 heures et 96 heures du lancement de chaque test (figure 18). Couvercle parfaitement étanche Bocal d’un litre de volume Fil à suspendre Coton+ dose d’huile 5 couples d’A.obtectus Figure 18 : Dispositif expérimental du test d’inhalation à l’égard des adultes d’A.obtectus (Originale, 2012). 54 Chapitre IV Matériels et méthodes IV.2.3.4 L'analyse statistique Les résultats obtenus sont soumis à une analyse de la variance à un ou deux critères de classification en utilisant le logiciel, STAT BOX, version 6.3 pour déterminer l’action des huiles essentielles vis-à-vis de la bruche du haricot et d’analyser les paramètres biologiques étudiés. Lorsque cette analyse montre des différences significatives, elle est complétée par le test de NEWMAN et KEULS. NB : Si P 0.05, il n’y a pas de différence significative. Si 0.01< P 0.05, il y a une différence significative. Si 0.001< P 0.01, il y a une différence hautement significative. Si P ≤ 0.001, il y a une différence très hautement significative. 55 Chapitre V Résultats et discussion V.1. Cycle biologique Après la dissection des graines du haricot, des observations quotidiennes ont été effectuées dans des conditions de laboratoire citées précédemment (Matériel et méthode) en vue de déterminer la durée d’incubation, de développement des stades larvaires et de la nymphose. Le suivi de cycle d’A.obtectus dans les conditions de notre expérimentation a permis de montrer que les femelles déposent généralement leurs œufs directement sur les graines et parfois sur les parois des boîtes de pétri. La période de vie du nouvel insecte à l’intérieur des œufs est de six à sept jours (incubation). Le développement larvaire et nymphal d’A. obtectus s’effectue à l’intérieur des graines, la larve néonate L1 qui émerge de l’œuf se différencie des autres stades larvaires par sa forme, sa taille et ses structures particulières. Elle est en outre très mobile, et elle peut percer des téguments très dures , en effet, elle peut pénétrer parfaitement dans les graines. Deux jours après être entrée dans la graine, la larve du premier stade L1 mue. Les stades larvaires suivants sont apodes, ils se ressemblent par leurs formes, cependant ils se distinguent par leurs tailles, la larve L2 est très arquée et son développement dure trois à quatre jours pour devenir une larve de troisième stade (figure 19). Les larves L3 et L4 sont de taille plus importante. La durée du stade larvaire L3 est analogue à celle de L2, tandis que celle de L4 est de quatre à cinq jours. La nymphe est au départ blanchâtre (prénymphe), elle porte sur sa face ventrale l’exuvie de la larve de quatrième stade, elle est d’une forme distincte de celle des larves. Plus elle se développe, plus sa morphologie se rapprochera de celle de l’adulte. La nymphose dure 12 à 13 jours environs. A partir des résultats obtenus, la durée de cycle du développement de la bruche du haricot est en moyenne de 30±2 jours dans les condition de notre expérimentation (laboratoire). Nos résultats sont présentés dans le tableau (15). 56 Chapitrre V Résuultats et discussion 0j 0jj 6j La ponte p L’acccouplemen nt L’émerggence L’éclosion n Durée du cycle c de vie 8j 30 0±2 j L Larve L1 Nyymphe sclérrotinisé 2j 4j 3j 4j 3j La arve L2 N Nymphe Larve L4 Larvve L3 Figure 19 : Cycle de vie d’A A. obtectus sur les gra aines du haaricot dans les conditiions de ale, 2012). laboratoiire (Origina 57 Chapitre V Résultats et discussion Tableau 15 : Durée des différentes phases du cycle de vie d’A. obtectus dans les graines du haricot. Stades de développement Durée (jours) Incubation 6±1 Larve du premier stade L1 2±1 Larve du deuxième stade L2 3±1 Larve du troisième stade L3 3±1 Larve du quatrième stade L4 4±1 Nymphe 12±1 Durée totale (jours) 30±2 Les résultats obtenus dans l’étude du cycle de développement se rapprochent à ceux obtenus par plusieurs auteurs. Selon CRUZ et al. (1988), la température agit directement sur la durée de développement d’A. obtectus. Au-dessous de 10°C, le développement est ralenti et les températures élevées supérieures à 30°C inhibent totalement le développement d’A. obtectus (HUIGNARD et BIEMONT 1974 in BOUCHIKHI TANI 2010). En fait, notre expérimentation s’est déroulée sous une température propice pour l’insecte (30°C) afin d’en assurer un développement sans ralentissement. D’après KHELIL (1977), la durée du cycle de développement d’A. obtectus est de 28 à 30 jours, l’incubation est de 6 jours, la larve L1 et L4 vivent 4 jours, L2 et L3 durent 2 jours, la durée de la prénymphose est de 3 jours et elle est de 7 à 9 jours pour la nymphose. BOUCHIKHI TANI (2006) a montré que le cycle de développement d’A. obtectus est de 30 à 31 jours et que la durée entre L1 et L2 est de 2 jours et entre L2 et l’émergence est de 23 jours. De même, KASSEMI (2006) a noté que le cycle biologique est de 29 à 31 jours, l’incubation est de 6 jours, la durée du stade L1 est de 3 à 4 jours et la durée entre le stade L2 et l’émergence est de 20 à 22 jours. 58 Chapitrre V Résuultats et discussion V.2. Evvaluation de l’efficacitté des huilees essentiellles et poud dres de quaatre Citruss sur les adultes d’A. obtectus T par contact V.2.1. Test V.2.1.1.. Action dees huiles surr la longéviité des adultes d’A. obbtectus D D'après les résultats obtenus, o la longévité des d adultes d’A.obtecttus est inveersement proportiionnelle à laa dose des huiles h testéees, elle est en e moyennee de 11,56 ± 1,74 jours dans les lots tém moins (Tableeau 1; Anneexes 1). O observe que les 4 huiles On h sont efficaces e à l’égard l de l’’insecte A.oobtectus. Un ne légère diminuttion de la loongévité est enregistréee dès la pluss faible dosee utilisée (2µl). Elle estt de 8, 9, 8,75, 3,5 3 jours, valeurs coorrespondannts respectiivement auux huiles de citron, orange, pamplem mousse et bigaradier. b L L’huile extrraite du bigaaradier est la l plus toxiq que ; car la longévité suubit une dim minution importaante (3,5 jouurs) dès la plus p faible dose d et s’annule à la doose de 6 µl ((Figure20). A la plus foorte dose utilisée, les bruches b viveent moins de d 24h dans les lots traiités avec les huilees de ciron et pamplem mousse. Longévité (jours) 1 12,00 1 10,00 8,00 CITRON 6,00 ORANGE 4,00 PAMPLEM MOUSSE BIGARADE 2,00 0,00 0µ µL 2 µLL 4 µL 6 µL 8 µL 10 µL D Dose Figuree 20: Longéévité moyen nne des adu ultes d’A. obtectus o sellon les difféérentes doses et le typee d’huile uttilisé. 59 Chapitre V Résultats et discussion L’analyse de la variance à deux critères de classification révèle une différence très hautement significative pour les facteurs huile essentielle (P =0,0016) et dose (P=0,0000) concernant le paramètre longévité (Tableau 1; Annexes 2). Le test de NEWMAN et KEULS, au seuil de signification 5 %, classe les quatre huiles essentielles utilisées dans deux groupes homogènes présentés dans le tableau 16. Tableau 16 : Résultat du test de NEWMAN et KEULS concernant l’effet du facteur huile, sur la longévité des adultes d’A.obtectus. LIBELLES MOYENNES GROUPES HOMOGENES F1 Huile Longévité 2.0 Orange 6,125 A 3.0 Pamplemousse 5,9167 A 1.0 Citron 5,5 A 4.0 Bigarade 2,8333 B Le test de NEWMAN et KEULS, au seuil de signification 5 %, classe les 6 doses utilisées dans 4 groupes homogènes (Tableau 17). Tableau 17 : Résultat du test de NEWMAN et KEULS concernant l’effet du facteur dose d’huile, sur la longévité des adultes d’A.obtectus. LIBELLES MOYENNES F2 Dose longévité 1.0 0ul 11,5625 2.0 2ul 7,3125 B 3.0 4ul 5,75 B 4.0 6ul 3,8125 5.0 8ul 1,5 D 6.0 10ul 0,625 D GROUPES HOMOGENES A C 60 C Chapitre V Résultats et discussion Nos résultats concordent avec les travaux de plusieurs auteurs qui ont mis en évidence l’action des huiles essentielles sur la longévité des ravageurs des denrées stockées. REGNAULT-ROGER et HAMRAOUI (1995) ont constaté un effet toxique des monoterpènes sur la bruche A. obtectus. Ces auteurs rapportent que le linalol étant le plus toxique et l'estragole étant le moins. Ceci peut expliquer les résultats de notre expérimentation qui ont montré que l’huile extraite du bigaradier est la plus toxique, vu que celle-ci est plus riche en linalol et en acétate de linalyle. En effet, HAUBRUGE et al. (1989) ont testé la toxicité de cinq huiles essentielles de Citrus à l’égard de trois coléoptères. Les résultats du test par contact des grains traités ont indiqué que l’huile extraite du bigaradier est la plus efficace simultanément à l’égard de Sitophilus zeamais, (Coleoptera: Curculionidae), Prostephanus truncatus (Coleoptera: Bostrychidae) et Tribolium castaneum (Coleoptera: Tenebrionidae). Ces auteurs ont constaté aussi que S.zamais est la plus sensible envers ces huiles vu qu’ils ont noté pour cet insecte une mortalité de 96% à la dose de 5µL de l’huile du bigaradier après 7 jours. Pour le test par application topique, les travaux de ces auteurs ont montré que la longévité de P. truncatus est d’une journée à la dose de 2µl de l’huile du bigaradier. En effet des mortalités de 28%, 98%, 34% et 24% des adultes de S.zamais ont été enregistrées à la dose 2µl après 24 heures, respectivement pour les huiles de l’orange douce, du bigaradier, du citron et du pamplemousse. Le linalol extrait d’une plante de la famille de Lamiacées à savoir Ocimum canum a une action très significative sur la longévité des adultes d’A.obtectus (Coleoptera: Bruchidae), Zabrotes subfasciatus (Coleoptera: Bruchidae), Rhyzopertha dominica (Coleoptera: Bostrichidae) et Sitophilus oryzae (Coleoptera: Curculionidae), de fait, un effet très marqué est enregistré avant une durée de traitement de 48 heures (WEAVER et al., 1991). BITTNER et al. (2008) ont testé la toxicité des huiles essentielles de cinq plantes aromatiques sur A.obtectus et S.zeamais. Les résultats révèlent que les huiles extraites d'Eucalyptus globulus (Myrtacées) et Thymus vulgaris (Lamiacées) sont les plus toxiques sur S.zeamais, alors que les huiles de Gomortega keule (Gomortegacées) et Laurelia sempervirens (Monimiacées) sont les plus toxiques sur A. obtectus. 61 Chapitrre V Résuultats et discussion V.2.1.2.. Action dees poudres sur s la longéévité des ad dultes d’A. obtectus Les résulttats obtenuss montrent que la lon ngévité des adultes d’A A.obtectus diminue parallèleement avec l’augmentaation des dooses de pou udres utilisées. La longévvité moyennne des insecctes dans lees lots témooins est 11,,25±1,63 jo ours, elle diminuee ensuite à la dose 2% 2 pour atteindre a un ne moyennee de 6,31±00,25 jours pour les poudress des 4 espèces de Citruus (Tableauu 2; Annexes 1). A partir de d la dose 2%, 2 on obseerve des dim minutions léégères de laa longévité des lots ger et pam mplemoussieer, tandis que q des traités avec les 3 poudres de citronnnier, orang diminuttions marquuées de ce même m param mètre sont no otées avec la l poudre exxtraite de biigaradier (Figure 21). Il est ainsii constaté que q la pouddre des feuillles de bigaaradier a le pplus grand effet sur la duréee de vie dess bruches; c’est c avec cette c poudree que nous avons a enreggistré des lo ongévités moyennnes de moinns de 2 jourss dès la dosse de 8 µL (F Figure 21). 12 Longévité (jours) 10 8 CITRON ORANGE 6 PAMPLEM MOUSSE 4 BIGARADE 2 0 0% 2% 4% 6% 8% 10% Dose e nne des adu ultes d’A. obtectus o sellon les difféérentes doses et le Figuree 21: Longéévité moyen type de d poudre utilisé. u 62 Chapitre V Résultats et discussion L’analyse de la variance à deux critères de classification révèle une différence très hautement significative pour les facteurs poudre (P =0,0000) et dose (P=0,0000) concernant le paramètre longévité (Tableau 2; Annexes 2). Le test de NEWMAN et KEULS, au seuil de signification 5 %, classe les quatre poudres utilisées dans deux groupes homogènes (Tableau 18). Tableau 18 : Résultat du test de NEWMAN et KEULS concernant l’effet du facteur poudre, sur la longévité des adultes d’A.obtectus. LIBELLES MOYENNES F1 Poudre Longévité 3.0 Pamplemousse 7,3333 A 2.0 Orange 6,9167 A 1.0 Citron 6,5417 A 4.0 Bigarade 3,7083 GROUPES HOMOGENES B Le test de NEWMAN et KEULS, au seuil de signification 5 %, classe les 6 doses utilisées dans 4 groupes homogènes (Tableau 19). Tableau 19 : Résultat du test de NEWMAN et KEULS concernant l’effet du facteur dose de poudre, sur la longévité des adultes d’A.obtectus. LIBELLES MOYENNES GROUPES HOMOGENES F2 Dose Longévité 1.0 0% 11,25 2.0 2% 6,3125 B 3.0 4% 5,875 B C 4.0 6% 5,1875 B C D 5.0 8% 4,3125 C D 6.0 10% 3,8125 A D 63 Chapitre V Résultats et discussion Nos résultats sont en accord avec ceux obtenus par d’autres chercheurs qui ont mis en évidence l’effet insecticide des poudres vis-à-vis des insectes ravageurs des denrées stockées. Ainsi, TAPONDJOU et al. (2002) ont constaté que la longévité des adultes de la bruche du haricot varie selon la sensibilité de l’insecte et la dose de poudre utilisée, en effet, la dose 0,4% (poids de poudre par poids des graines) en poudre des feuilles de Chenopodium ambrosioides entraine une mortalité de 60% des adultes d’A. obtectus après deux jours d'exposition, tandis que la poudre de la même plante à la dose de 6,4% (poids de poudre par poids des graines) entraine une mortalité totale des adultes du charançon du maïs Sitophilus zeamais (Coleóptera: Curculionidae), après la même durée de traitement. BOUCHIKHI TANI (2010) a montré que la longévité des adultes d’A.obtectus est inversement proportionnelle à la dose des poudres testées, en outre chez la bruche du haricot, les poudres des feuilles les plus efficaces sont celles d’Artemisia herba-alba (Asteracées), Rosmarinus officinalis (Lamiacées) et Origanum glandulosum (Lamiacées). Les travaux de KELLOUCHE (2005), sur la bruche du niébé montrent que les poudres végétale de Figuier, d’Eucalyptus, d’Olivier et du Citronnier réduisent significativement la longévité des adultes de Callosobruchus maculatus à des fortes doses estimées à 4 et 5%. Les extraits d'Ageratum, de Clausena anisata et de Croton macrostachys, collectés à l'ouest du Cameroun, ont été testés pour leurs effets insecticides sur C. maculatus ; les extraits les plus actifs sont ceux du mélange CH2CI2 /MeOH des feuilles d'Ageratum houstoniacum, (70 % de mortalité à la dose de 100 mg après 1 jour d'exposition) ; l'extrait d'hexane de C. macrostachyus provoque 50 % de mortalité à une dose supérieure ou égale à 20 mg, après un jour d'exposition. La détermination de la dose létale 50 (DL50) de l'activité de ces deux extraits révèle que l'extrait d'Hexane de C. macrostachyus est plus toxique que celui au CH2CL2/MeOH des feuilles d'A. hostonarium, après un jour d'exposition, soit 12,6 et 63 mg/g de graines, respectivement (TEUGWA et al., 2002). 64 Chapitrre V Résuultats et discussion V.2.1. 3. 3 Action dees huiles su ur la fécond dité des fem melles d’A. obtectus o D’après lees résultats obtenus, laa fécondité dans les loots témoins est en moy yenne de melles, elle diminue de façon notable ett progressiv ve avec 159±13,76 œufs par 5 fem l’augmeentation de la dose des huiles (Tabbleau 3; Ann nexes 1). Les huilees extraites du citron, de d l’orange et du pampplemousse rréduisent le nombre m de 200 œufs/5 femelles à paartir de la dose d de 8 µL, alors que l’huile moyen d’œufs à moins extraite du bigaradier abaisse la l féconditéé à moins dee 12 œufs/5 femelles dèès la dose de d 4 µL. m q la pontee est compllètement que Les résulttats présenttes dans la figure 22 montrent inhibée à partir de la dose de 6 µl pour l’’huile du biigaradier, taandis qu’ellee s’annule à la dose de 10 µL L pour les autres a huiles. 200 Fecondité 150 CITRON 100 ORANGE 50 PAMPLEM MOUSSE BIGARAD DE 0 0µ µL 2 µLL 4 µL 6 µL 8 µL 1 10 µL Do ose Figuree 22 : Fécon ndité moyen nne des fem melles d’A. obtectus seelon les diffférentes dosses et le typee d’huile uttilisé. L L’analyse de la variaance à deuux critères de classiffication moontre qu’il ya une différennce hautem ment significcative pour le l facteur hu uile essentielle (P =0,0004), tandis qu’il ya une diff fférence trèss hautemennt significattive pour lee facteur dose d (P=0,0000) conceernant le paramèttre féconditté (Tableauu 3; Annexess 2). L test de NEWMAN Le N et KEUL LS, au seuill de signifiication 5 % %, classe lees quatre huiles essentielles e utilisées pour p le parramètre féccondité (Tableaau 20). 65 daans deux ggroupes hom mogènes Chapitre V Résultats et discussion Tableau 20 : Résultat du test de NEWMAN et KEULS concernant l’effet du facteur huile, sur la fécondité des adultes d’A.obtectus. F1 LIBELLES Huile MOYENNES Fécondité 2.0 3.0 1.0 4.0 Orange Pamplemousse Citron Bigarade 75,0417 71,4167 56,7083 35,9583 GROUPES HOMOGENES A A A B B Le test de NEWMAN et KEULS, au seuil de signification 5 %, classe les 6 doses utilisées pour le paramètre fécondité dans 4 groupes homogènes (Tableau 21). Tableau 21 : Résultat du test de NEWMAN et KEULS concernant l’effet du facteur dose d’huile, sur la fécondité des adultes d’A.obtectus. LIBELLES MOYENNES GROUPES HOMOGENES F2 Dose Fécondité 1.0 2.0 3.0 4.0 5.0 6.0 0ul 2ul 4ul 6ul 8ul 10ul 159 106,8125 55,3125 28,125 9,4375 0 A B C D D D Nos résultats sont aussi en accord avec ceux des auteurs qui ont étudié l'impact des huiles extraits des plantes sur la fécondité des femelles d’A.obtectus ou sur des espèces voisines. REGNAUT-ROGER et HAMRAOUI (1994 b) ont exposé les adultes d’A.obtectus à des huiles extraites de 24 plantes aromatiques et ce à des doses de 10-2µL/cm3 et 5.102 µL/cm3 afin d’étudier l’action de ces produit sur la fécondité des femelles. Les résultats indiquent que les huiles extraites de Thymus vulgaris (Lamiacéees) et Cinnamomum verum (Lauracées) diminuent considérablement la ponte des femelles à partir de la dose 10-2 µL/cm3. 66 Chapitre V Résultats et discussion De même, ils ont noté que les huiles extraites de Rosmarinus officinalis et Thymus serpyllum (Lamiacées) inhibent complètement la ponte des femelles dès la plus faible dose 10-2 µl/cm3, tandis que les huiles extraites de Satureia hortensis, Lavandula angustifolia, Origanum majorana et Ocimum basilicum (lamiacées) inhibent la ponte des femelles à partir de la dose 5.10-2 µl/cm3. Par ailleurs, BOUCHIKHI TANI et al. (2008) constatent chez les femelles d’A.obtectus que la ponte est inhibée complètement dans les graines traitées par les huiles extraites de Rosmarinus officinalis et Artemisia herba-alba à une dose supérieure ou égale 5µl/30g. L’huile de clous de girofle (Eugénol) affecte d’une manière très hautement significative la fécondité de C. maculatus, de sorte qu’à la dose de 5µl aucun œuf n’est pondu (KELLOUCHE et SOLTANI, 2004). V.2.1.4. Action des poudres sur la fécondité des femelles d’A. obtectus Les résultats obtenus dans nos essais montrent que la fécondité dans les lots témoins est en moyenne de 151,31±23,63 œuf par 5 femelles, elle diminue en suite au fur et à mesure que l’on augmente la dose des poudre utilisées. Une légère diminution de la fécondité est enregistrée dès la plus faible dose utilisée (2%), elle est de 107, 113,5, 117 et 37,75 œufs /5 femelles, moyennes correspondantes respectivement aux poudres de citronnier, oranger, pamplemoussier et bigaradier (Tableau 4; Annexes 1). A la dose 10 % le taux moyen d’œufs pondus diminue à 48,75, 52,5 et 53,75 respectivement pour les poudres du citronnier, de l’oranger et du pamplemoussier alors qu’il s’annule pour la poudre du bigaradier. Les résultats présentés dans la figure 23 montrent que le taux moyen d’œufs enregistré pour la poudre extraite du bigaradier est moins de 40 œufs/ 5 femelles dès la dose de 2%, par conséquent, cette poudre a le plus grand effet sur la fécondité des femelles d’A.obtectus comparativement aux autres poudres utilisées. 67 Chapitrre V Résuultats et discussion 160 140 Fecondité 120 100 CITRON 80 ORANGE 60 PAMPLEM MOUSSE 40 BIGARADE 20 0 0% % 2% 4% 6% 8% 10% Do ose Figuree 23 : Fécon ndité moyen nne des fem melles d’A. obtectus seelon les diffférentes dosses et le type de d poudre utilisé. u L L’analyse d la variancce à deux crritères de cllassificationn présente uune différen de nce très hautemeent significaative pour les facteurs poudre (P =0,0000) = et dose (P=0,00000) conceernant le paramèttre féconditté (Tableauu 4; Annexess 2). Le test dee NEWMA AN et KEU ULS, au seu uil de signiffication 5% %, classe lees quatre poudress utilisées en e ce qui concerne le paramètre fécondité f d dans deux ggroupes hom mogènes (Tableaau 22). Tableau u 22 : Résuultat du test de NEWM MAN et KEU ULS concerrnant l’effett du facteurr poudre, sur la féécondité dess adultes d’A A.obtectus. F1 3..0 2..0 1..0 4..0 LIBELLES Poudre L P MO OYENNES Fécondité F Pamplemoussier 89,75 5 Orangerr 88,333 33 Citronnieer 87,166 67 Bigaradieer 41,0417 GROUPES HOMOG GENES A A A B Le test de NEWMAN N et KEULS S, au seuil de d significattion 5 %, cllasse les 6 doses d de poudress utilisées en ce quii concerne le paramèttre féconditté dans 4 ggroupes hom mogènes (Tableaau 23). 68 Chapitre V Résultats et discussion Tableau 23 : Résultat du test de NEWMAN et KEULS concernant l’effet du facteur dose de poudre, sur la fécondité des adultes d’A.obtectus. F2 1.0 2.0 3.0 4.0 5.0 6.0 LIBELLES MOYENNES Dose Fécondité 0% 151,3125 2% 93,8125 4% 73,1875 6% 56 8% 46,375 10% 38,75 GROUPES HOMOGENES A B C C D D D Ces résultats concordent avec les travaux d’autres chercheurs qui ont mis en évidence l’effet insecticide de certains extraits de plantes sous forme de poudres vis-à-vis des ravageurs des graines stockées. Selon BOUCHIKHI TANI (2006), l’utilisation de la substance des feuilles de deux variétés (noires et rognon blanc) de Phaseolus vulgaris, présente une incidence directe sur la fécondité d’A.obtectus notamment à la concentration la plus efficace (100mg/100graines) de cette substance. De même, les traitements effectués avec les substances de feuilles de deux variétés de P. vulgaris (blanche et marron) réduisent nettement la fécondité des femelles d’A. obtectus dès la faible dose 10mg/100 graines (KASSEMI, 2006). Les travaux de REGNAULT-ROGER et HAMRAOUI (1993), ont montré que les plantes de la famille des Labiées (Lamiacées) telles que Mentha piperata, Origanum serpyllum, Satureia hortensis, Rosmarinus officinalis, Thymus vulgaris et Thymus serpyllum entrainent une diminution significative d'oviposition des femelles d'A. obtectus. Les poudres des feuilles de Nicotiana tabacum, d’Erythophleum suaveolus et de O. gratissimum inhibent la ponte et manifestent un effet ovicide sur C. maculatus (OFUYA, 1990). KELLOUCHE (2005) a testé la fécondité des femelles de la bruche du niébé C. maculatus avec les poudres des feuilles du figuier Ficus carica (Moracées), d'Eucalyptus globulus (Myrtacées), d'olivier Olea europaea (Oleacées), et du Citrus limon (Rutacées). Les résultats ont montré que l’effet de ces poudres affecte légèrement la fécondité des femelles, 69 Chapitrre V Résuultats et discussion cependaant celle-ci est complèttement inhibbée avec la poudre de giroflier g Syzzygium arom maticum (Myrtaccées) aux pllus faibles doses. d V.2.1.5.. Action dees huiles su ur la l’éclossion des œu ufs d’A. obteectus Les résulttats présenttés dans laa figure 24 4 et le tablleau (Tableeau 5; Ann nexes 1) montrennt que le taux t moyenn d’œufs éclos é est rééduit dès laa plus faibble dose ; Il est de 129,68± ±7,36 œufs//5femelles dans d les échhantillons téémoins et paasse ensuitee à une moy yenne de 78,75±221,35 œufs /5femelles / p pour l’ensem mble des hu uiles à la doose de 2 µL. La figuree 24 illustrre que les 4 huiles utilisées affectent a l’éclosion des œufs d’A.obteectus, notaamment aveec l’huile du bigarad dier qui laa réduit à moins de 5 œufs éclos/5ffemelle dèss la dose dee 4 µL et l’huile du citron c qui l’abaisse l à moins de 15 œufs éclos/5ffemelle à paartir de la doose de 6 µL L. 160,0 00 140,0 00 Eclosion 120,0 00 100,0 00 CITRON 80,0 00 ORANGE 60,0 00 PAMPLEM MOUSSE 40,0 00 BIGARAD DE 20,0 00 0,0 00 0µL 2 µL 4 µL 6 µL 8 µL 1 10 µL Dosse Figurre 24 : Nom mbre moyen n d’œufs écclos d’A. ob btectus seloon les différrentes dosees et le typee d’huile uttilisé. L L’analyse d la variaance à deux critères de classificcation marqque une diifférence de significaative pour le facteur huile h essenntielle (P =0 0,0116) et une u différeence très haautement significaative pour le facteur dose (P=00,0000) con ncernant le paramètre éclosion des d œufs (Tableaau 5; Annexes 2). 70 Chapitre V Résultats et discussion Le test de NEWMAN et KEULS, au seuil de signification 5 %, classe les quatre huiles essentielles utilisées pour le paramètre éclosion dans deux groupes homogènes (Tableau 24). Tableau 24 : Résultat du test de NEWMAN et KEULS concernant l’effet du facteur huile, sur l’éclosion des œufs d’A.obtectus. LIBELLES MOYENNES F1 Huile Eclosion 2.0 Orange 53,0833 A 3.0 Pamplemousse 51,5833 A 1.0 Citron 41,5 A 4.0 Bigarade 26,625 GROUPES HOMOGENES B B Le test de NEWMAN et KEULS, au seuil de signification 5 %, classe les 6 doses des huiles utilisées pour le paramètre éclosion des œufs dans 4 groupes homogènes (Tableau 25). Tableau 25 : Résultat du test de NEWMAN et KEULS concernant l’effet du facteur dose de l’huile, sur l’éclosion des œufs d’A.obtectus. LIBELLES MOYENNES GROUPES HOMOGENES F2 Dose Eclosion 1.0 0ul 129,6875 2.0 2ul 78,75 3.0 4ul 34,5 4.0 6ul 13,375 D 5.0 8ul 2,875 D 6.0 10ul 0 D A B C Nos résultats sont concordants avec ceux obtenus par plusieurs auteurs, qui ont mis en évidence l’action des huiles essentielles sur les ravageurs des Légumineuses. 71 Chapitre V Résultats et discussion Selon HILL et VAN SCHOONHOVEN (1981), l’huile extraite des feuilles du palmier et celle extraite des graines du cotonnier ont un effet très significatif sur le taux d’éclosion des œufs de la bruche du haricot. D’ après CREDLAND (1992), il s’agit d’une asphyxie par l’obstruction du tunnel de l’œuf qui est la voie des échanges gazeux avec le milieu extérieur, c’est ainsi que l’huile et ses constituants ont un effet toxique, étant donné qu’ils peuvent pénétrer à travers le chorion de l’œuf. En outre DON PEDRO (1989), constate qu’il ya une accumulation du métabolite toxique et une insuffisance de l’activité respiratoire chez l’embryon. Les huiles essentielles extraites d'O. basilicum et d'O. gratissimum inhibent de façon très considérable l'éclosion des œufs, celle-ci a été réduite à un taux de 3 % avec O. basilicum et à 15 % avec O. gratissimum. Une protection totale à été observée à long terme, après 3 mois, à la dose de 400 µL (KEÏTA et al., 2001). AIBOUD (2011) a testé les huiles essentielles du myrte, du thym, de l’origan, de l’eucalyptus, du bois d’inde et des clous de girofle sur l’éclosion des œufs. Les résultats montrent que les traitements effectués avec les huiles essentielles du basilic, des clous de girofle et du bois d'inde réduisent d'une manière significative (P=0,05612) l'éclosion des œufs, l'analyse de la variance à deux critères de classification révèle une différence hautement significative pour le facteur huile essentielle (F=5,864 et P= 0,0632) et une différence non significative pour le facteur dose (F= 0,431 et P= 0,65873) et pour leurs interaction (F = 1,548 et P= 0,20832). De même, il a constaté que les huiles essentielles de l'eucalyptus, du thym et de l’origan ont complètement inhibé la ponte des œufs dans le test par contact. Le nombre d'œufs éclos dans les lots témoins (612,2 œufs) est nettement supérieur à celui des lots traités. Le nombre d'œufs éclos diminue considérablement au fur et à mesure que la dose est augmentée. TUNÇ et al. (2000) ont mis en évidence une activité insecticide de plusieurs huiles essentielles, comme celle de l’Eucalyptus camaldulensis sur les œufs d’ Ephestia kuehniella (Lepidoptera : Pyralidae) et ceux de T. confusum (Coleoptera : Tenebrionidae). 72 Chapitrre V Résuultats et discussion V.2.1.6.. Action dees poudres sur l’éclossion des œu ufs d’A. obttectus Les résulttats présenttés dans laa figure 25 5 montrent que le nom mbre d’œu ufs éclos diminuee au fur et à mesure quee la dose dee poudre utilisée augm mente. L’éclosionn d’œufs est en moyenne de 113,43±17,36 dans les loots témoins,, puis on observee une diminnution à la dose d de 2% % correspond dant à une moyenne dde 64,62±12 2 d’œufs éclos poour l’ensem mble des pouudres utilisées. Les résultaats du tableeau (Tableauu 6; Annexees 1) montreent que l’écclosion d’œu ufs subit minutions léégères avecc l’utilisatiion des pou udres du citronnier, c dde l’orangeer et du des dim pamplem moussier, alors a qu’ellee subit des diminution ns marquéess avec la pooudre du biigaradier qui a peermis d’enrregistrer unne moyenne d’éclosion inferieure à 25 œufs ééclos/5 femeelles dès la dose de 2%. 140 0,00 120 0,00 Eclosion 100 0,00 80 0,00 CITRON ORANGE 60 0,00 PAMPLEM MOUSSE BIGARADE 40 0,00 20 0,00 0 0,00 0% % 2% 4% 6% 8% 10% Do ose mbre moyen n d’œufs écclos d’A. ob btectus seloon les différrentes dosees et le Figurre 25 : Nom type de d poudre utilisé. u 73 Chapitre V Résultats et discussion L’analyse de la variance à deux critères de classification révèle qu’il y a une différence très hautement significative simultanément pour le facteur huile essentielle (P =0,000) et pour le facteur dose (P=0,0000) concernant le paramètre éclosion des œufs (Tableau 6; Annexes 2). Le test de NEWMAN et KEULS, au seuil de signification 5 %, classe les quatre poudres utilisées pour le paramètre éclosion dans deux groupes homogènes (Tableau 26). Tableau 26 : Résultat du test de NEWMAN et KEULS concernant l’effet du facteur poudre, sur l’éclosion des œufs d’A.obtectus. LIBELLES MOYENNES GROUPES HOMOGENES F1 3.0 2.0 1.0 4.0 Poudre Pamplemoussier Oranger Citronnier Bigaradier Eclosion 60,625 57,625 56,875 28,4583 A A A B Le test de NEWMAN et KEULS, au seuil de signification 5 %, classe les 6 doses de poudres utilisées pour le paramètre éclosion des œufs dans 4 groupes homogènes (Tableau 27). Tableau 27 : Résultat du test de NEWMAN et KEULS concernant l’effet du facteur dose de la poudre, sur l’éclosion des oeufs d’A.obtectus. LIBELLES MOYENNES GROUPES HOMOGENES F2 Dose Eclosion 1.0 0% 113,4375 2.0 2% 64,625 3.0 4% 47,9375 C 4.0 6% 34,25 C 5.0 8% 26,375 D 6.0 10% 18,75 D A B 74 D Chapitre V Résultats et discussion Nos résultats concordent avec ceux de BOUCHIKHI TANI (2006), qui a montré que le taux d’éclosion des œufs d’A.obtectus s’annule à la concentration de 100mg/100graines (concentration la plus efficace) de la substance des feuilles de deux variétés de Phaseolus vulgaris. Ainsi, KASSEMI (2006) a constaté que les feuilles de deux variétés de P. vulgaris blanche et marron réduisent significativement le taux d’éclosion des œufs des adultes d’A. obtectus proportionnellement à l’augmentation de la dose. RAJAPAKSE et al. (1998) ont testé les poudres de 5 espèces végétales à savoir le poivrier (Pipper nigrum L), l'Annona (Annona reticulata L.), le Neem (Azadirachta indica A.jus), le chilli (Capsicum annum L.) et le citronnier (Citrus limon L) sur l'oviposition, l'émergence, et la mortalité des adultes de C. maculatus; lorsque les graines de niébé sont traitées avec la poudre d'A. indica un effet très significatif a été observé sur l'oviposition de C. maculatus avec une réduction de ponte de l’ordre de 37 %. De même, une réduction de 39% a été obtenue avec la poudre d’ A. reticulata, à la dose de 0,2 g après 48 h de traitement. Concernant la poudre d’A. indica, elle a entrainé une réduction de l'émergence des adultes de C. maculatus de 20,3 % avec 0.2 g après 30 jours de traitement. Les travaux de KELLOUCHE et SOLTANI (2004) ont montré que les poudres des plantes d’Eucalyptus globulus, de C. limon, d’O. europeae, et plus particulièrement de S. aromaticum et de F. carica, peuvent avoir une action ovicide, soit en diminuant l'adhésivité des œufs sur le tégument des graines, soit en agissant sur l'embryon après leur pénétration à travers le chorion. V.2.1.7. Action des huiles sur l’émergence des adultes d’A. obtectus Les traitements effectués avec l’huile du citron, de l’orange, du pamplemousse et du bigaradier réduisent nettement le taux d’émergence comparativement au témoin dont la viabilité est de 33,15 % ce qui correspond à 43 individus émergés pour l’ensemble des œufs éclos (Tableau 7; Annexes 1). D’après la figure 26, on observe que le taux d’émergence et la viabilité des adultes d’A.obtectus s’annulent pour les huiles du citron, de l’orange et du pamplemousse aux doses 8 et 10µL et s’annulent à partir de la dose 4µL pour l’huile du bigaradier. 75 Emergence des adultes % Chapitrre V Résuultats et discussion 50,00 45,00 40,00 35,00 30,00 25,00 20,00 15,00 10,00 5,00 0,00 CITRON ORANGE PAMPLEM MOUSSE BIGARADE 0 0µL 2 µL 4 µL 6 µL 8 µL 10 µL D Dose Figuree 26 : Nombre moyen n d’émergen nce des adu ultes d’A. obtectus o sellon les difféérentes doses et lee type d’hu uile utilisé. L’analyse de la variaance à deuxx critères dee classificattion montree qu’il n’y a pas de différennce significcative pour le facteurr huile (P =0,0723), par conséqquent les 4 huiles appartieennent au même m grouppe concernaant le param mètre émerggence des addultes, alorss qu’elle présentee une diffférence trèss hautemennt significaative pour le facteurr dose (P= =0,0000) concernnant le param mètre émerggence des adultes d’A.obtectus (T Tableau 7; A Annexes 2). Le test dee NEWMAN N et KEUL LS, au seuil de significcation 5 %, classe les 6 doses utiliséess pour le paramètre p ém mergence dees adultes dans d 3 grouupes homogèènes (Tableeau 28). Tableau u 28 : Résuultat du test de NEWM MAN et KEU ULS concerrnant l’effett du facteurr dose de l’huile sur s l’émergeence des addultes d’A.oobtectus. L LIBELLES MOYEN NNES Dose 0ul 2ul 4ul 6ul 8ul 10ul Emergeence 43,56225 23,625 8,3755 2,6255 0 0 GROU UPES HOM MOGENES F22 1..0 2..0 3..0 4..0 5..0 6..0 A B C C C C 76 Chapitre V Résultats et discussion Nos résultats sont proches de ceux obtenus par REGNAULT-ROGER et HAMRAOUI (1995), qui ont noté un effet toxique des monoterpènes sur la bruche A. obtectus, celle-ci est plus sensible au linalool. C’est ainsi, que REGNAULTROGER et al. (2002) ont conclu que le linalool, le carvacrol, l’eugénol, le thymol, et le terpinéol affectent considérablement l'émergence des adultes d'A. obtectus. AIBOUD (2011) a testé les huiles essentielles du myrte, le thym, l’origan, l’eucalyptus, le bois d’inde et les clous de girofle sur l’émergence des adultes de niébé Callosobruchus maculatus. Les tests effectués montrent que les différentes huiles exercent une activité larvicide très hautement significative proportionnellement à l'augmentation de la dose. En effet, il a estimé l'effet des huiles essentielles sur la viabilité des larves en comptant le nombre d'individus émergeants de la première génération ; dans le test témoin, le nombre d'individus émergeants varie de 458 à 724. Un effet larvicide a été enregistré à partir de la dose 5µL/50g. De même, KEÏTA et al. (2001) ont constaté que les huiles essentielles d'O. basilicum et d'O. gratissimum réduisent de façon notable le taux d'émergence des adultes respectivement avec des moyennes de 0 et 4 % V.2.1.8. Action des poudres sur l’émergence des adultes d’A. obtectus Les résultats du tableau (Tableau 8; Annexes 1) montrent que la viabilité des lots non traités est de 38,23%, soit une moyenne de 43,37 individus émergés. Elle diminue ensuite légèrement à 33,65% pour les plus faible doses utilisées, soit une moyenne de 21,75 individus émergés. Les résultats présentés dans la figure 27 montrent que la poudre extraite du bigaradier a l’effet le plus marqué sur l’émergence des adultes d’A.obtectus ; en effet c’est avec cette poudre que nous avons enregistré un nombre moyen d’émergence inferieur à 7 individus dès la dose de 2%. 77 Chapitrre V Résuultats et discussion Emergence des adultes 50,00 0 45,00 0 40,00 0 35,00 0 CITRON 30,00 0 ORANGE 25,00 0 20,00 0 PAMPLEM MOUSSE 15,00 0 BIGARADE 10,00 0 5,00 0 0,00 0 0% 2% 4% Do ose 6% 8% 10% Figuree 27 : Nombre moyen n d’émergen nce des adu ultes d’A. obtectus o sellon les difféérentes d doses et le type t de pou udre utiliséé. L L’analyse d la variaance à deuux critères de classificcation révèèle qu’il y a de une différennce très hauutement signnificative pour p le facteeur poudre (P =0,00000) et pour lee facteur dose (P= =0,0000) cooncernant lee paramètre émergencee des adultess (Tableau 88; Annexes 2). L test de NEWMAN Le N et KEUL LS, au seuill de signifiication 5 % %, classe lees quatre poudress utilisées pour p le paraamètre émerrgence des adultes d’A A.obtectus dans deux groupes homogèènes (Tableaau 29). Tableau u 29 : Résuultat du test de d NEWMA AN et KEU ULS concernnant l’effet ddu facteur poudre, p sur l’ém mergence dees adultes d’A.obtectus d s. LIBELL LES M MOYENNE ES Poudrre Pamplemooussier Oranger Citronnnier Bigaraddier Emergencee 22,625 22 21,7083 9 G GROUPES H HOMOGEN NES F1 3.0 2.0 1.0 4.0 A A A B L test de NEWMAN Le N e KEULS, au seuil dee significatiion 5 %, cllasse les 6 doses et d de poudress pour le paaramètre ém mergence dees adultes 4 groupes hoomogènes ((Tableau 30 0). 78 Chapitre V Résultats et discussion Tableau 30 : Résultat du test de NEWMAN et KEULS concernant l’effet du facteur dose de la poudre sur l’émergence des adultes d’A.obtectus LIBELLES MOYENNES GROUPES HOMOGENES F2 1.0 2.0 3.0 4.0 5.0 6.0 Dose 0% 2% 4% 6% 8% 10% Emergence 43,375 21,75 17,4375 15,1875 9,9375 5,3125 A B B B C C D D L’effet des poudres des feuilles de diverses plantes sur l’émergence des bruches a été mis en évidence par de nombreux auteurs. Ainsi, KASSEMI (2006) a constaté que les poudres des feuilles de deux variétés de P. vulgaris blanche et marron réduisent de façon significative le nombre des descendants d’A. obtectus comparativement aux échantillons non traités. Les travaux de KELLOUCHE et SOLTANI (2004) sur une espèce voisine à savoir la bruche du niébé, ont révélé que la poudre de clous de girofle a un effet très considérable sur l’émergence des adultes de C. maculatus. En effet, cette poudre empêche toute émergence dès la plus faible dose de 0.2%. En outre l’huile essentielle extraite de la même plante entraine la suppression de la première génération à partir de la dose de 0.1 %. La réduction des descendants de la première génération est supérieure à 90% dans les traitements réalisés avec la poudre de feuilles de figuier et varie de 80 à 100% dans les traitements effectués avec l’eugénol (1 à 5µl). La plus faible dose (0,1ml/50g) d’huile d’olive de la première pression et de tournesol empêche toute émergence des adultes de bruches de C. maculatus (KELLOUCHE, 2005). V.2.1.9. Action des huiles sur la perte en poids des graines du haricot La perte en poids des graines, est proportionnelle au nombre d’individus émergés, en fait, elle est plus élevée dans les échantillons témoins avec une moyenne de 8,25±0,64 g, puis elle subit des diminutions à 35,75, 5,25, 5 et 1,75g respectivement pour les huiles du ciron, de l’orange, du pamplemousse et du bigaradier (Tableau 9; Annexes 1). 79 Chapitrre V Résuultats et discussion D’après laa figure 28,, il est à noter que la perte p en poiids des graiines est infeerieure à 2 g à la dose 2µL et e s’annule dès la dosee de 4µL po our l’huile du d bigaradieer, tandis qu u’elle est 6 et s’annule à partiir de la dosse de 8µL ppour les hu uiles des inferieuure à 2g à laa dose de 6µL autres espèces e de Citrus C utiliséées. 10,00 Perte en poids (g) 8,00 6,00 CITRON 4,00 ORANGE 2,00 PAMPLEM MOUSSE BIGARAD DE 0,00 0 0µL 2 µ µL 4 µL 6 µL 8 µL 1 10 µL D Dose Figurre 28 : Perttes en poidss (g) des grraines du ha aricot en foonction dess doses et dee type d’huile utilissé. L’analyse statistique révèle qu’iil y a une différence d s significative e pour les 4 huiles testées (p=0,0352) et une diffférence très hautemen nt significattive pour lees 6 doses utilisées (p=0,00000) en ce qui concerrne la pertte en poidss des grainnes de P.vuulgaris (Tab bleau 9; Annexees 2) Le test dee NEWMA AN et KEUL LS, au seuiil de signiffication 5 % %, classe lees huiles testées pour p le paraamètre pertee en poids des d graines dans d 2 grouupes homoggènes (Tableeau 31). Tableau u 31 : Résuultat du test de NEWMA AN et KEU ULS concernnant l’effet ddu facteur huile, h sur la perte en poids dees graines du d haricot. F1 2.0 3.0 1.0 4.0 LIBELL LES Huile Orangge Pamplemoousse Citronn Bigaraddier M MOYENNE ES Perte en poid P ds 3 2,625 2,25 1,7083 80 G GROUPES H HOMOGEN NES A A A B B B Chapitre V Résultats et discussion Le test de NEWMAN et KEULS, au seuil de signification 5 %, classe les 6 doses d’huile pour le paramètre perte en poids des graines dans 4 groupes homogènes (Tableau 32). Tableau 32 : Résultat du test de NEWMAN et KEULS concernant l’effet du facteur dose de l’huile sur la perte en poids des graines. F2 1.0 2.0 3.0 4.0 5.0 6.0 LIBELLES MOYENNES Dose Perte en poids 0ul 8,25 2ul 3,9375 4ul 1,4375 6ul 0,75 8ul 0 10ul 0 GROUPES HOMOGENES A B C C D D D Nos résultats montrent que dans les lots non traités avec les huiles essentielles, une perte de poids importante a été enregistrée pour les graines du haricot, elle est d’une moyenne de 8,25±0,64 g pour les 4 lots témoins, soit un taux de perte de poids de 33% par rapport au poids total des graines saines. Donc, en absence de traitement, il ya lieu de présager des dégâts considérables si les mesures nécessaires ne sont pas prises. C’est dans ce cadre que OUEDRAGO (2004) a estimé les pertes occasionnées par la bruche du niébé C.maculatus dans les entrepôts stockés à plus de 800g/1Kg de graine dans une durée de 7 mois. Les résultats obtenus dans notre expérimentation sont en accord avec ceux d’AIBOUD (2011), qui a traité les graines du niébé avec les huiles essentielles extraites du myrte, du thym, de l’origan, de l’eucalyptus, du bois d’inde et des clous de girofle en vue d’estimer la perte en poids occasionnée par les adultes de C.maculatus. Les résultats montrent que les différentes huiles testées ont une action très hautement significative sur la réduction des pertes en poids des graines exposées aux bruches, en fonction des doses et du type de l’huile essentielle. 81 Chapitrre V Résuultats et discussion En effet, l'analyse l staatistique moontre que lees différentees huiles tesstées ont un ne action très hauutement siggnificative sur s la réducction des pertes p en pooids des graaines expossées aux bruchess. L'analyse de la variaance à deuxx critères dee classificattion révèle une différeence très hautemeent significaative pour le l facteur pllante (P= 0,,00073), trèès hautemennt significattive pour le facteuur dose (P= 0,0000) et très hautem ment significcative pour leur interacction (P= 0,0 0000). V.2.1.100. Action des d poudress sur la perte en poidss des grainees du haricoot D’après lee tableau (T Tableau 10; Annexes 1) et la figgure 29, la perte en poids des graines à la dose 2% 2 est inferrieure à cellle enregistréée dans les lots non traaités, puis elle e subit des dim minutions léggères enverrs les poudrres du citronnier, de l’oranger et du pamplem moussier alors quu’elle diminnue d’une façon fa notablle avec de la l poudre du d bigaradieer qui a marrqué des moyennnes de poidss perdu inferieures à 1gg dès la dosee de 4%. 9,00 Perte en poids (g) 8,00 7,00 6,00 5,00 CITRO ON 4,00 ORAN NGE 3,00 PAMPLEMOUSSE 2,00 BIGARADE 1,00 0,00 0 0% 2% % 4% 6% 8% 10% Dose Figure 29 : Pertess en poids (g) ( des graiines du harricot en fon nction des d doses et du type de pooudre utilissé. L’analyse statistiquee révèle qu’il y a unee différencee très hautement sign nificative simultannément pouur le facteur poudre (p=0,0000) ( et le facteeur dose (p= =0,0000) en n ce qui concernne la perte en poids des graines de P.vulgaris (Tableau 100; Annexes 2). 82 Chapitre V Résultats et discussion Le test de NEWMAN et KEULS, au seuil de signification 5 %, classe les poudres testées pour le paramètre perte en poids des graines dans 2 groupes homogènes (Tableau 33). Tableau 33 : Résultat du test de NEWMAN et KEULS concernant l’effet du facteur poudre, sur la perte en poids des graines du haricot. F1 3.0 2.0 1.0 4.0 LIBELLES Poudre Pamplemoussier Oranger Citronnier Bigaradier MOYENNES Perte en poids 4,0833 3,9167 3,7917 1,6667 GROUPES HOMOGENES A A A B Le test de NEWMAN et KEULS, au seuil de signification 5 %, classe les 6 doses de poudres pour le paramètre perte en poids dans 4 groupes homogènes (Tableau 34). Tableau 34 : Résultat du test de NEWMAN et KEULS concernant l’effet du facteur dose de la poudre sur la perte en poids des graines F2 1.0 2.0 3.0 4.0 5.0 6.0 LIBELLES MOYENNES Dose Perte en poids 0% 8,25 2% 3,625 4% 2,75 6% 2,375 8% 1,875 10% 1,3125 GROUPES HOMOGENES A B B C C C D D D D’une manière semblable à l’expérience effectuée précédemment, nos résultats montrent que dans les lots non traités avec les poudres, une perte de poids aussi considérable a été enregistrée pour les graines bruchées. Elle est d’un taux moyen de 33% par rapport au poids total des graines saines, ceci est le résultat d’une forte pullulation d’A.obtectus en absence de traitement. C’est ainsi que la perte en poids des graines de P.vulgaris est liée d’une part à l’activité biologique des larves à l’intérieure de leurs cotylédon et d’autre part à l’émergence des adultes qui proviennent du développement de ces larves. Il semble en fait, 83 Chapitrre V Résuultats et discussion que la perte p en pooids est le résultat r d’unne interactiion entre lees paramètrees biologiq que de la bruche du d haricot. mble des parramètres, nootamment laa poudre La toxicitéé des poudrres utilisées sur l’ensem du bigarradier peut expliquer laa réduction de la perte en poids dees graines trraitées. Ces résultats concorddent avec lees travaux de d RIGHI (22010), qui a noté que les poudress des feuillees et des fleurs du d pois chicche ont des effets bienn déterminéés (réductionn) sur tous les paramèètres des adultes de Callosoobruchus chhinensis (loongévité, féécondité, ferrtilité, sex-rratio, cyclee de vie, s monntré l'influen nce de l'huiile du Thym m et de la po oudre de mesuress du poids).. L'étude a surtout Santolinne sur ces paramètres p p rapport à la poudree d'Anagyree et ce malggré les faiblles doses par testées. V.2.1.111. Action des d huiles sur s la faculté germina ative des graines du haaricot Dans les lots l renferm mant les graiines saines (sans insecttes), le tauxx de germination est de 100% %. Le tauxx de germiination est en relation n directe avec a le nom mbre des larves l et l’émerggence des addultes d’A.oobtecus, enn effet, la faaculté germ minative dess graines du u haricot traitées avec les pllus fortes dooses des huuiles essentielles est coonsidérablem ment élevéee, vu que l’émerggence des addultes d’A.oobtectus est faible (Tablleau 11; Annnexes 1). La figure 30 montre que le tauxx de germin nation est supérieur s à 90% à parrtir de la dose 4µ µL pour l’hhuile du biggaradier et il est supérrieur à 80% % dès la dose de 6µL pour les Germination des graines% autres huiles, h alors qu’il est innferieur à 100% pour less lots non traités. 100,00 50,00 CITRO ON ORAN NGE 0,00 PAMPLEMOUSSE BIGARADE Dose Figure 30 : Taux de d germinatiion des grain nes du hariccot en fonctiion des dosees et du typee d’huile utilisé. 84 Chapitre V Résultats et discussion L’analyse statistique révèle qu’il y a une différence hautement significative pour les huiles testées (p=0,0023) et une différence très hautement significative pour les doses utilisées (p=0,0000) en ce qui concerne la germination des graines du haricot (Tableau 11; Annexes 2). Le test de NEWMAN et KEULS, au seuil de signification 5 %, classe les huiles testées pour le paramètre germination des graines dans 2 groupes homogènes (Tableau 35). Tableau 35 : Résultat du test de NEWMAN et KEULS concernant l’effet du facteur huile, sur la germination des graines du haricot. F1 4.0 1.0 3.0 2.0 LIBELLES Huile Bigaradier Citron Pamplemousse Orange MOYENNES Germination 77,8333 65 62,6667 57,1667 GROUPES HOMOGENES A B B B Le test de NEWMAN et KEULS, au seuil de signification 5 %, classe les 6 doses d’huiles pour le paramètre germination des graines dans 4 groupes homogènes (Tableau 36). Tableau 36 : Résultat du test de NEWMAN et KEULS concernant l’effet du facteur dose de l’huile sur la germination des graines. F2 6.0 5.0 4.0 3.0 2.0 1.0 LIBELLES MOYENNES Dose Germination 10ul 92 8ul 88,5 6ul 85,75 4ul 72,5 2ul 45,75 0ul 9,5 GROUPES HOMOGENES A A A B C D Nos résultat montrent que la germination des graines dans des lots témoins (graines bruchées et non traitées) est très faible avec un taux moyen de 9,5 %. GAIN (1897), a constaté que le pouvoir germinatif des graines attaquées par les bruches est fortement 85 Chapitre V Résultats et discussion diminué, cela se traduit par la perforation des graines et l'imbibition des cotylédons, ce qui rend ces graines vulnérables à des attaques importantes par des germes pathogènes. Cependant, dans les lots traités avec les huiles essentielles, nos résultats montrent que les graines ont marqué un taux de germination important dès les plus faibles doses. Ces résultats sont similaires à ceux d’AIBOUD (2011), qui a testé le pouvoir germinatif des graines du niébé avec les huiles essentielles extraites du myrte, du thym, de l’origan, de l’eucalyptus, du bois d’inde et des clous de girofle. En effet, la faculté germinative des graines de niébé traitées avec les plus fortes doses des huiles essentielles est très élevée, étant donné que l'émergence des adultes de C. maculatus est faible dans ces lots. Il a ainsi remarqué, qu'en augmentant la dose, la faculté germinative augmente, une germination très élevée est obtenue à partir d'une dose de 5 µL/ 50 g pour l'huile essentielle du bois d'inde. V.2.1.12. Action des poudres sur la faculté germinative des graines du haricot Les résultats du tableau (Tableau 12; Annexes 1) et la figure 31 montrent que le taux de germination des graines de P.vulgaris est en moyenne de 48,5% à la dose la moins élevée pour l’ensemble des poudres, puis il augmente proportionnellement avec l’accroissement des doses, pour atteindre une moyenne de 84,25% à la dose la plus élevée pour l’ensemble des poudre. La poudre extraite du bigaradier est la plus favorable pour fortifier la faculté germinative des graines du haricot vu qu’elle a enregistré des moyennes supérieures à 69 % dès la plus faible dose utilisée. 86 Germination des graines % Chapitrre V Résuultats et discussion 100,00 90,00 80,00 70,00 60,00 50,00 40,00 30,00 20,00 10,00 0,00 CITR RON ORA ANGE PAM MPLEMOUSSE BIGA ARADE GR RAINES SA AINES 0% % 2% 4% 6% 8% 10% Dose Figuree 31 : Taux de germination des graines g du haricot h en fonction f dees doses et du d type d’huile utilissé. L’analyse statistique montre qu’il y a une différence d trrès hautemeent significaative à la fois pouur le facteuur poudre (pp=0,0001) et e le facteu ur dose (p=00,0000) en ce qui con ncerne la germinaation des graines de P.vvulgaris (Taableau 12; Annexes A 2).. Le test dee NEWMAN N et KEUL LS, au seuill de significcation 5 %,, classe les poudres testées pour p le paraamètre germ mination dess graines dans 2 groupes homogènnes (Tableau u 37). Tableau u 37 : Résuultat du test de NEWM MAN et KEU ULS concerrnant l’effett du facteurr poudre, sur la geermination des graines du haricot. F1 LIBELL LES Poudrre MOYENNE M ES G Germination n 4.0 Bigaraddier 75,0833 1.0 Citronn 50 B 2.0 Orangge 48,9167 B 3.0 Pamplemoousse 48,2083 B G GROUPES H HOMOGEN NES A Le test dee NEWMAN N et KEUL LS, au seuill de significcation 5 %,, classe les 6 doses g n des grainees dans 3 groupes hoomogènes (Tableau ( d’huiless pour le paramètre germination 38). 87 Chapitre V Résultats et discussion Tableau 38 : Résultat du test de NEWMAN et KEULS concernant l’effet du facteur dose de la poudre sur la germination des graines du haricot. F2 6.0 5.0 4.0 3.0 2.0 1.0 LIBELLES Dose 10% 8% 6% 4% 2% 0% MOYENNES Germination 84,25 75 59 55 48,5 11,5625 GROUPES HOMOGENES A A B B B C Nos résultats sont en accords avec ceux de plusieurs auteurs, qui ont mis en évidence l’effet des poudres végétales sur le pouvoir germinatif des graines des Légumineuses. Celles-ci sont traitées dans nos essais avec de fortes doses de poudres, toutefois leurs facultés germinatives ne sont pas altérées. C’est ainsi que BOUCHIKHI TANI (2006) a observé que les graines traitées par la poudre des feuilles de P. vulgaris conservent leur pouvoir germinatif et peuvent être destinées à la semence, étant donné que cette substance ne présente aucun effet négatif sur leur pouvoir germinatif. Egalement, KASSEMI (2006) a noté que les substances des feuilles de deux variétés d’haricots, blanc et marron testées à la plus grande concentration (100mg/100graines) n’ont aucun effet sur le pouvoir germinatif des graines du haricot. V.3. Effet des huiles essentielles par répulsion D’après les résultats présentés dans le tableau (39), nous observons que le nombre de bruches diminue dans les parties traitées avec l’augmentation de la dose utilisée, en outre les effets les plus considérables sont enregistrés à la dose de 40µL avec des pourcentages de répulsion de 75%, 35%, 65% et 85% respectivement pour les huiles du citron, de l’orange, du pamplemousse et du bigaradier. 88 Chapitrre V Résuultats et discussion Tableau u 39 : Nom mbre moyenn de bruchees recenséss dans le paapier filtre à différentees doses d’huiless utilisées. H HUILE C Citron Oran nge douce Pamp plemousse Biggaradier La dose (µL) 10 20 30 40 10 20 30 40 10 20 30 40 10 20 30 40 Nombre dee bruches présentes dans: Partie traitée Partie non traitée 3,75 6,25 3,00 7,00 2,00 8,00 1,25 8,75 4,75 5,25 4,75 5,25 3,75 6,25 3,25 6,75 4,50 5,50 3,25 6,75 2,00 8,00 1,75 8.25 3,00 7,00 1,25 8,75 1.00 9,00 0,75 9.25 Pourcenttage de répullsion (%) 25 40 60 75 5 5 25 35 10 35 60 65 40 75 80 85 La figure (32) monttre que le taux t de rép pulsion le plus p faible est enregisstré avec l’huile de d l’orange douce avecc une moyeenne de 17,5 5%, alors que q le plus élevé est en nregistré avec l’hhuile du biggaradier aveec une moyyenne de 70 0%. Pour lees deux autrres huiles on o a noté des tauxx de répulsiions avec des d moyennnes de 50% et 42,5% respectivem r ment pour l’huile du Taux de repulsion (%) citron ett du pampleemousse. 70 60 50 40 Citron 30 Orange 20 Pampleemousse 10 Bigarad dier 0 C Citron Orange Pamplemou usse Bigaraadier L'Huile essentiellle Figurre 32 : Tau ux moyen de d répulsion n des adultees d’A.obteectus en fon nction des huiles h essen ntielles utilisées. 89 Chapitre V Résultats et discussion Selon Mc DONALD et al. (1970), les huiles utilisées sont réparties dans les classes répulsives suivantes (tableau 40). Tableau 40 : Classement des huiles essentielles selon leurs propriétés répulsives Huiles Répulsion % Classe répulsive Effet Citron Orange douce Pamplemousse Bigaradier 50% 17,5% 42,5% 70% III I III IV Modérément Très faiblement Modérément répulsive répulsive répulsive répulsive L'effet répulsif de certaines huiles végétales a été constaté par de nombreux chercheurs, c'est ainsi que NDOMO et al. (2009) rapportent qu'après deux heures d'exposition, les différentes doses de l'huile essentielle des feuilles de Callistemon viminalis (de 0,031 à 0,25µL/cm2) ont occasionné une répulsion dont le taux varie de 36,6 à 80% vis-àvis des adultes d''A. obtectus (Coleoptera: Brachidae). Ceci montre clairement que le pourcentage de répulsion augmente en fonction de la dose. REMBOLD (1997) rajoute que les extraits de certaines plantes comme Melia volkensii et d'Azadirachta indica sont connus depuis longtemps pour leurs effets répulsifs et anti-appétant contre les insectes. De même, TAPONJOU et al. (2003) constatent que l'huile de C. ambrosioide avait des propriétés répulsives relativement plus élevées (PR= 89%) que celle d’E.soligna (PR= 71%), bien que les deux soient fortement répulsives et ce vis-à-vis de bruche du niébé C. maculatus. NERIO et al. (2009) testent l'effet répulsif de sept huiles essentielles par la méthode des choix multiples, vis-à-vis de S. zeamais (Coleoptera: Curculionidae). Ces huiles sont extraites de plantes qui proviennent de la Colombie, dont les principaux composants sont des monoterpènes et des composés phénoliques. Les résultats montrent que six huiles essentielles ont une activité répulsive avec un effet plus marqué pour l’huile extraite de Lippia 90 Chapitre V Résultats et discussion origanoides. Les huiles extraites d’E. citriodora et de Tagetes lucida ont manifesté également un effet répulsif à des doses qui varient entre 0,063 et 0,503 ml/cm2. Les résultats obtenus par AIBOUD (2011) pour le test de répulsion sur la bruche du niébé C.maculatus mettent en évidence un effet dose pour les sept huiles essentielles testées. Le thym, l'origan et le basilic ont montré une activité plus marquée (très répulsive) par rapport aux autres huiles essentielles. V.4 Effet des huiles essentielles par inhalation La figure 33 montre que les taux de mortalité des adultes d’A.obtectus sont proportionnels aux deux facteurs dose et temps pour les quatre huiles utilisées. Le pourcentage de mortalité le moins élevé est enregistré pour l’huile de l’orange avec une moyenne de 18,33% sur l’ensemble des doses et des durées d’exposition, tandis que celui le plus élevé est enregistré pour l’huile du bigaradier avec une moyenne de 79,27% sur l’ensemble des doses et des durées de traitement. Après 24 heures, on observe dès la dose 16 µL une moyenne de mortalité de 100% pour l’huile du bigaradier, par conséquent, celle-ci a l’effet inhalatoire le plus important sur la bruche du haricot (tableau 41). Tableau 41 : Taux moyen de mortalité (%) des adultes d’A.obtectus testés avec les huiles des Citrus en fonction des doses et de la durée du traitement. HUILE Durée 24H Citron 48H 72H Orange douce Pamplemousse Petit grain bigarade 96H 24H 48H 72H 96H 24H 48H 72H 96H 24H 48H 72H 96H Dose 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 4 0 7,5 20 27,5 0 0 0 0 0 0 0 7,5 47,5 92,5 100 100 8 7,5 12,5 32,5 40 0 0 12,5 27,5 0 7,5 20 30 12 12,5 30 37,5 57,5 0 10 17,5 30 7,5 12,5 30 40 16 27,5 37,5 50 75 10 22,5 40 60 22,5 30 20 67,5 70 82,5 50 60 77,5 30 57,5 92,5 22,5 91 0 0 0 0 0 72,5 100 100 100 90 100 100 100 42,5 62,5 100 100 100 100 70 82,5 100 100 100 100 Figure 33 : Mortalité (%) des adultes d’A. obtectus traités par les huiles des Citrus en fonction des doses et de la durée de traitement. Résultats et discussion Chapitre V 92 Chapitre V Résultats et discussion L’analyse de la variance à trois critères de classification révèle qu’il ya une différence très hautement significative à la fois pour le facteur huile (P=0,0000), le facteur dose (P=0,0000) et le facteur temps (P=0,0000), toutefois les interactions entre les facteurs ne montrent pas des différences significatives ; leurs probabilités sont de 0,1891 et 0,0695 respectivement pour l’interaction huile-dose et dose-temps. Le test statistique de NEWMAN et KEULS classe les huiles essentielles des 4 espèces de Citrus dans 3 groupes homogènes pour le paramètre mortalité (%) des adultes d’A.obtectus par effet inhalatoire (Tableau42). Tableau 42 : Résultat du test de NEWMAN et KEULS concernant l’effet du facteur huile, sur la mortalité des individus d’A.obtectus testés par inhalation. F1 4.0 1.0 3.0 2.0 LIBELLES Huile Bigaradier Citron Pamplemousse Orange MOYENNES Mortalité 79,2708 33,1875 23,0208 18,3333 GROUPES HOMOGENES A B C C Le test de NEWMAN et KEULS, au seuil de signification 5 %, classe les 6 doses d’huiles dans 6 groupes homogènes (Tableau 43). Tableau 43 : Résultat du test de NEWMAN et KEULS concernant l’effet des huiles sur la mortalité des adultes d’A.obtectus testés par inhalation. F2 LIBELLES MOYENNES Dose Mortalité 6.0 20ul 72,6563 5.0 16ul 55 4.0 12ul 43,3125 3.0 8ul 34,5938 2.0 4ul 25,1563 1.0 0ul 0 GROUPES HOMOGENES A B C D E F 93 Chapitre V Résultats et discussion Le teste statistique révèle que les durées de traitement sont classées dans 4 groupes homogènes (Tableau 44). Tableau 44 : Résultat du test de NEWMAN et KEULS concernant l’effet de la durée du traitement sur la mortalité des adultes d’A.obtectus testés par inhalation. F3 4.0 3.0 2.0 LIBELLES Temps 96h 72h 48h MOYENNES Mortalité 51,1667 41,9167 35 1.0 24h 25,7292 GROUPES HOMOGENES A B C D Nos résultats corroborent ceux des travaux de plusieurs chercheurs qui ont mis en évidence la toxicité des huiles essentielles par voie d’inhalation ou de fumigation à l’égard des ravageurs des denrées stockées. MORAVVEJ et ABBAR (2008) constatent que les huiles essentielles extraites du zeste de quatre Citrus ont des toxicités variables selon la dose et la durée d’exposition des insectes (adultes de C.maculatus) vis-à-vis de la vapeur de ces huiles (test par fumigation).En effet, il n’y a pas de mortalité chez ces adultes après 3 heures d’exposition à la vapeur de l’huile de C.sinensis aux plus faibles doses, toutefois il y a des taux de mortalité de 24, 29 et 40%, après la même durée d’exposition, respectivement pour les huiles de C.limonum, C.paradisis et C.aurantium à la dose de 400µl par 1L d’air. L’effet des huiles essentielles de cinq Citrus par inhalation, appliqué sur les feuilles de papier filtre, révéle que l’huile essentielle du bigaradier est la plus toxique à la fois à l’égard de Sitophilus zeamais, Prostephanus truncatus et Tribolium castaneum (HAUBRUGE et al., 1989). Selon DON PEDRO (1996), l'huile essentielle extraite du zeste du citron appliquée par voie de fumigation sur C. maculatus et Dermestes maculatus, respectivement à des doses de 7.8 et 21.5ul/l d'air entraine une mortalité de 50% pour les œufs de ces deux insectes. 94 Chapitre V Résultats et discussion D’après SHAAYA et al. (1991), l'huile extraite de Lavandula angustifolia, à la dose de 5ul/lL d'air provoque une mortalité de 100% chez les adultes de R .domimca et 90% chez les adultes d’O. surinamensis après une durée de 24h d'exposition à la vapeur de l’huile. L'huile essentielle extraite de Cymbopogon schoenanthus a manifesté une activité insecticide considérable à la dose de 6,7 µl/l d’air à l’égard des adultes de C. maculatus. A des doses supérieures à 33,3 µL/L d’air, les huiles essentielles de C. citratus, C. nardus, Lippia multiflora, E. citriodora et Diplolofium africanum ont montré une activité insecticide très importante, en effet, ces huiles provoquent plus de 90 % de mortalité des insectes après une durée de 24 h de traitement (KETOH et al., 2000). 95 Conclusion L’étude de la bruche Acanthoscelides obtectus et ses paramètres biologiques, nous a révélé d’abord que la durée moyenne du cycle biologique de l’insecte, dans les conditions de notre expérimentation est de 30±2 jours. L’incubation est de 6±1 jours tandis que les 4 stades larvaires et la nymphose ont une même durée de développement qui est 12±1 jours. Il semble plutôt que la durée du cycle de développement soit liée à la température, ce qui favoriserait dans les conditions les plus propices de fortes pullulations. Il s’avère, en effet, qu’en période chaude, il y a lieu de redouter des dégâts considérables si les mesures de protection nécessaires ne sont pas prises. D’une manière générale, nos résultats indiquent que les huiles et les poudres extraites du citronnier, de l’oranger, du pamplemoussier et du bigaradier exercent une toxicité plus ou moins importante vis-à-vis d’A.obtectus. Pour l’ensemble des tests effectués, l’huile et la poudre extraite du bigaradier sont avérées être les plus efficaces pour lutter contre la bruche du haricot. Il est ainsi vraisemblable que l’utilisation des huiles et les poudres de ces Citrus dans les traitements par contact réduisent la longévité des adultes d’A.obtectus avec un effet moins marqué pour les poudres. L’huile du bigaradier induit une mortalité de 100% à la dose de 6µl avant 24heures, alors que les autres entrainent une mortalité de 100% à la dose de 10µl avant 12, 18 et 30 heures respectivement pour les huiles du citron, du pamplemousse et de l’orange par conséquent aucune descendance n’est enregistrée à ces doses. En effet, nous avons enregistré une mortalité de 100% à la dose 10% avant 24 heures pour la poudre du bigaradier, par contre nous avons noté à la même dose une mortalité de 100% avant 114, 120 et 132 heures respectivement pour la poudre du citronnier, de l’oranger et du pamplemoussier. L’utilisation des huiles et des poudres de ces Citrus est avantageuse, vu qu’elle limite les pertes en poids des graines de P.vulgaris, en outre le pouvoir germinatif de celles-ci reste non altéré aux plus fortes doses. En ce qui concerne le test de répulsion, les huiles ont montré des effets différents à l’égard de l’insecte, nous avons constaté que l’huile du bigaradier est répulsive avec un taux de 70%, l’huile du citron et du pamplemousse sont modérément répulsive avec des taux de 50% et 42,5% respectivement, alors que l’huile de l’orange présente un effet très faiblement répulsif avec un taux de 17,5%. 96 Conclusion De même, les huiles essentielles ont montré des effets inhalatoires différents à l’égard des bruches ; l’huile du bigaradier manifeste un effet de fumigation très marqué même aux plus faibles doses, toutefois les huiles du ciron, de l’orange et du pamplemousse ont révélé un effet notable exclusivement à de fortes doses. Cependant d’autres études doivent être effectuées pour compléter ce travail dans le but d’évaluer l’importance d’autres huiles essentielles et de poudres végétales pour lutter contre ce ravageur potentiel des denrées stockées. Il sera judicieux par ailleurs, d’affiner cette recherche avec des expérimentations ultérieures qui pourront nous amener à mieux cerner les composés responsables de l’effet insecticide de ces huiles et poudres vis-à-vis de cet insecte. Ainsi des études doivent être réalisées avant toute application de ces huiles et poudres sur une grande échelle afin de prévenir d’éventuels risques toxiques aussi bien pour l’environnement que pour la santé humaine et animale. 97 Références bibliographiques AIBOUD K., 2011. Etude de l’efficacité de quelques huiles essentielles à l’égard de la bruche de niébé Callosobrucus maculatus (Coleoptera : Bruchidae) et impacts des traitement sur la germination des graines de Vigna unguiculata, Memoire de Magister en sciences écologie. U.M.M.T.O.58p. ALVAREZ N., 2004. 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Dose Poudre CITRON ORANGE PAMPLEMOUSSE BIGARADE 0% 2% 4% 6% 8% 10% 11,25±0,5 6,5±0,57 6±2 5,75±0,95 5±0,81 4,75±0,95 11±0,57 7±2,00 6,75±2,30 6,25±3,82 5,5±3,26 5±3,26 11,5±0,5 7,5±2,30 7±2,00 6,5±4,00 6±3,26 5,5±2,30 11,25±0,57 4,25±2,00 3,75±2,00 2,25±2,30 0,75±2,00 0,00 Tableau 3 : Fécondité moyenne (± écart type) des adultes d’A.obtectus selon la dose et le type de l’huile utilisée. Dose Huile CITRON ORANGE PAMPLEMOUSSE BIGARADE 0µL 2 µL 4 µL 6 µL 8 µL 10 µL 160,75±15,94 94,75±12,5 53±8,98 29,5±5,80 2,25±1,25 00 163,00±10,42 143,25±7,84 80,25±9,03 44,50±7,18 19,25±7,41 00 159,75±12,52 137,75±8,26 76,25±8,53 38,50±7,04 16,25±5,31 00 152,50±17,97 51,50±8,58 11,75±0,95 00 00 00 Tableau 4 : Fécondité moyenne (± écart type) des adultes d’A.obtectus selon la dose et le type de la poudre utilisée. Dose Poudre 0% CITRON 158,25±8.73 ORANGE 147,25±10.43 PAMPLEMOUSSE 149,50±6.45 BIGARADE 150,25±5.05 2% 4% 6% 8% 10% 107±14.28 86,5±5.00 65,25±8.53 57,25±4.50 48,75±3.40 113,5±6.75 88,75±3.20 69,25±4.11 58,75±12.21 52,5±6.75 117,00±2.58 89,00±7.87 69,25±3.77 60,00±1.82 53,75±5.85 37,75±4.03 28,50±4.79 20,25±3.40 9,50±3.41 0.00 Annexes I Tableau 5 : Nombre moyen d’œufs éclos (± écart type) chez A.obtectus en fonction des huiles et des doses utilisées. Dose Huile 0µL CITRON ORANGE PAMPLEMOUSSE BIGARADE 2 µL 4 µL 6 µL 8 µL 10 µL 129,25±6.23 69,25±6.02 36,75±6.39 13,75±3.50 0,00 0,00 140,75±3.59 106,50±9.67 47,25±3.59 19,00±3.91 5,00±2.44 0,00 128,00±3.65 103,75±3.09 50,50±2.64 20,75±1.70 6,50±1.29 0,00 120,75±4.71 35,50±3.31 0,00 0,00 0,00 3,50±1.29 Tableau 6 : Nombre moyen d’œufs éclos (± écart type) chez A.obtectus en fonction des poudres et des doses utilisées. Dose Poudre 0% CITRON ORANGE PAMPLEMOUSSE BIGARADE 2% 4% 6% 8% 10% 120,25±3.30 74,50±3.31 57,50±1.91 39,00±2.44 30,25±2.21 19,75±2.50 107,00±5.47 77,25±3.86 57,75±4.78 42,50±5.44 34,75±4.11 26,50±3.87 111,25±8.84 82,75±3.50 60,75±3.30 43,75±5.18 36,50±2.88 28,75±3.30 115,25±3.30 24,00±1.41 15,75±3.30 11,75±1.70 4,00±2.94 0,00 Tableau 7 : Nombre moyen d’émergence (± écart type) chez A.obtectus en fonction des Huiles et des doses utilisées. Dose Huile CITRON ORANGE PAMPLEMOUSSE BIGARADE 0µL 2 µL 4 µL 6 µL 8 µL 10 µL 41,50±2.08 19,75±2.21 9,25±1.70 4,00±1.41 0,00 0,00 46,00±3.16 33,00±3.46 12,75±3.30 3,75±0.95 0,00 0,00 43,25±4.19 32,25±2.98 11,50±2.08 2,75±0.50 0,00 0,00 43,50±1.91 9,50±1.29 0,00 0,00 0,00 0,00 Tableau 8 : Nombre moyen d’émergence (± écart type) chez A.obtectus en fonction des poudres et des doses utilisées. Dose Poudre CITRON ORANGE PAMPLEMOUSSE BIGARADE 0% 2% 4% 6% 8% 10% 46,50±3.87 26,00±4.32 20,75±3.30 18,75±1.70 12,00±2.16 6,25±2.21 42,75±4.99 27,25±3.59 21,50±2.51 20,50±3.87 13,00±2.16 7,00±1.82 42,00±4.69 27,50±2.64 22,00±2.58 21,50±4.79 14,75±2.21 8,00±1.82 42,25±0.95 6,25±0.95 0,00 0,00 5,50±1.73 0,00±0 Annexes I Tableau 9 : les moyennes du poids perdu des graines de P.vulgaris (± écart type) traitées avec les différentes huiles et doses Dose Huile CITRON ORANGE PAMPLEMOUSSE BIGARADE 0µL 2 µL 4 µL 6 µL 8 µL 10 µL 7,75±0.95 3,75±0.5 1,50±0.57 0,50±0.57 0,00 0,00 8,75±0.50 5,25±0.95 2,50±1.00 1,50±0.57 0,00 0,00 8,00±0.81 5,00±0.81 1,75±0.50 1,00±0.57 0,00 0,00 8,50±0.57 1,75±0.50 0,00 0,00 0,00 0,00 Tableau 10 : les moyennes du poids perdu des graines de P.vulgaris (± écart type) traitées avec les différentes poudres et doses. Dose Poudre CITRON ORANGE PAMPLEMOUSSE BIGARADE 0% 2% 4% 6% 8% 10% 8,75±0.95 4,25±0.50 3,25±0.50 3,00±0.57 2,25±0.5 1,25±0.50 8,50±0.57 4,25±0.50 3,25±0.50 3,25±0.50 2,50±0.57 1,75±0.50 7,75±0.95 4,75±0.50 3,75±0.50 3,25±0.50 2,75±0.50 2,25±0.50 8,00±0.81 1,25±0.50 0,75±0.50 0,00 0,00 0,00 Tableau 11 : Taux moyen de germination des graines de P.vulgaris (± écart type) en fonction des huiles et des doses utilisées Dose Huile CITRON ORANGE PAMPLEMOUSSE BIGARADE 0µL 2 µL 4 µL 6 µL 8 µL 10 µL 7,00±2.00 52,00±3.26 68,00±3.26 82,00±2.30 88,00±3.26 93,00±2.00 10,00±2.30 23,00±3.82 59,00±6.00 81,00±2.00 83,00±2.00 87,00±2.00 11,00±2.00 41,00±2.00 66,00±2.30 82,00±2.30 86,00±2.30 90,00±2.30 10,00±0.57 67,00±2.00 97,00±2.00 98,00±3.82 97,00±2.00 98,00±2.00 Tableau 12 : Taux moyen de germination des graines de P.vulgaris (± écart type) en fonction des poudres et des doses utilisées Dose Poudre CITRON ORANGE PAMPLEMOUSSE BIGARADE 0% 2% 4% 6% 8% 10% 12,00±0 42,00±2.30 46,00±4.00 48,00±4.61 70,00±2.30 82,00±2.30 11,50±0.57 41,00±2.00 46,00±2.30 47,00±3.82 68,00±3.26 80,00±3.26 11,25±0.50 42,00±2.30 45,00±2.00 46,00±4.00 65,00±6.00 78,00±2.30 11,50±0.57 69,00±2.00 81,00±2.00 95,00±3.82 97,00±2.00 97,00±2.00 Annexes II Tableau 1 : analyse de la variance au seuil 5 % pour le paramètre longévité des adultes d’A.obtectus traités avec les quatre huiles des Citrus. S.C.E DDL C.M. TEST F PROBA VAR.TOTALE 393,9766 23 17,1294 VAR.FACTEUR 1 42,0912 3 14,0304 8,4226 0,00169 VAR.FACTEUR 2 326,8985 5 65,3797 39,2483 0 VAR.RESIDUELLE 1 24,9869 15 1,6658 E.T. C.V. 1,2907 25,34% Tableau 2 : analyse de la variance au seuil 5 % pour le paramètre longévité des adultes d’A.obtectus traités avec les quatre poudres des Citrus. S.C.E VAR.TOTALE 205,25 VAR.FACTEUR 1 48,6042 VAR.FACTEUR 2 143,5 VAR.RESIDUELLE 1 13,1458 DDL 23 3 5 15 C.M. 8,9239 16,2014 28,7 0,8764 TEST F PROBA 18,4865 32,748 0,00003 0 E.T. C.V. 0,9362 15,28% Tableau 3 : analyse de la variance au seuil 5 % pour le paramètre fécondité des adultes d’A.obtectus traités avec les quatre huiles des Citrus S.C.E VAR.TOTALE 86713,78 VAR.FACTEUR 1 5671,422 VAR.FACTEUR 2 76746,7 VAR.RESIDUELLE 1 4295,656 DDL 23 3 5 15 C.M. 3770,164 1890,474 15349,34 286,3771 TEST F PROBA 6,6013 53,5984 0,00472 0 E.T. C.V. 16,9227 28,31% Tableau 4 : analyse de la variance au seuil 5 % pour le paramètre fécondité des adultes d’A.obtectus traités avec les quatre poudres des Citrus. VAR.TOTA LE VAR.FACT EUR 1 VAR.FACT EUR 2 VAR.RESI DUELLE 1 S.C.E 47166,44 DDL 23 C.M. 2050,715 TEST F PROBA 10119,84 3 3373,281 21,0393 0,00002 34641,61 5 6928,322 43,2123 0 2404,984 15 160,3323 E.T. C.V. 12,6622 16,54% Annexes II Tableau 5 : analyse de la variance au seuil 5 % pour le paramètre éclosion d’œufs d’A.obtectus traités avec les quatre huiles des Citrus S.C.E VAR.TOTALE 58050,87 VAR.FACTEUR 1 2673,48 VAR.FACTEUR 2 52805,82 VAR.RESIDUELLE 1 2571,566 DDL 23 3 5 15 C.M. 2523,951 891,1602 10561,16 171,4378 TEST F PROBA 5,1982 61,6035 0,01168 0 Tableau 6 : analyse de la variance au seuil 5 % E.T. C.V. 13,0934 30,31% pour le paramètre éclosion d’œufs d’A.obtectus traités avec les quatre poudres des Citrus S.C.E VAR.TOTALE 29689,37 VAR.FACTEUR 1 4074,781 VAR.FACTEUR 2 24081,65 VAR.RESIDUELLE 1 1532,938 DDL 23 3 5 15 C.M. 1290,842 1358,26 4816,329 102,1958 TEST F PROBA 13,2908 47,1284 0,00019 0 E.T. C.V. 10,1092 19,86% Tableau 7 : analyse de la variance au seuil 5 % pour le paramètre émergence des adultes d’A.obtectus traités avec les quatre huiles de Citrus. S.C.E VAR.TOTALE 6552,914 VAR.FACTEUR 1 180,2373 VAR.FACTEUR 2 6055,93 VAR.RESIDUELLE 1 316,7471 DDL 23 3 5 15 C.M. 284,9093 60,0791 1211,186 21,1165 TEST F PROBA 2,8451 57,3574 0,0723 0 E.T. C.V. 4,5953 35,26% Tableau 8 : analyse de la variance au seuil 5 % pour le paramètre émergence des adultes d’A.obtectus traités avec les quatre poudres de Citrus. S.C.E VAR.TOTALE 4563,833 VAR.FACTEUR 1 776,1877 VAR.FACTEUR 2 3551,958 VAR.RESIDUELLE 1 235,6873 DDL 23 3 5 15 C.M. 198,4275 258,7292 710,3917 15,7125 TEST F PROBA 16,4665 45,2119 0,00006 0 E.T. C.V. 3,9639 21,05% Annexes II Tableau 9 : analyse de la variance au seuil 5 % pour le paramètre perte en poids des graines de P.vulgaris traitées avec les quatre huiles de Citrus. S.C.E VAR.TOTALE 219,8646 VAR.FACTEUR 1 5,4688 VAR.FACTEUR 2 207,0208 VAR.RESIDUELLE 1 7,375 DDL 23 3 5 15 C.M. 9,5593 1,8229 41,4042 0,4917 TEST F PROBA 3,7076 84,2119 0,0352 0 E.T. C.V. 0,7012 29,27% Tableau 10 : analyse de la variance au seuil 5 % pour le paramètre perte en poids des graines de P.vulgaris traitées avec les quatre poudres de Citrus. S.C.E VAR.TOTALE 155,8724 VAR.FACTEUR 1 23,3203 VAR.FACTEUR 2 126,888 VAR.RESIDUELLE 1 5,6641 DDL 23 3 5 15 C.M. 6,7771 7,7734 25,3776 0,3776 TEST F PROBA 20,5862 67,2069 0,00002 0 E.T. C.V. 0,6145 18,26% Tableau 11 : analyse de la variance au seuil 5 % pour le paramètre germination des graines de P.vulgaris traitées avec les quatre huiles de Citrus. S.C.E VAR.TOTALE 23125,33 VAR.FACTEUR 1 1378,332 VAR.FACTEUR 2 20864,83 VAR.RESIDUELLE 1 882,168 DDL 23 3 5 15 C.M. 1005,449 459,444 4172,966 58,8112 TEST F PROBA 7,8122 70,9553 0,00234 0 E.T. C.V. 7,6688 11,68% Tableau 12 : analyse de la variance au seuil 5 % pour le paramètre germination des graines de P.vulgaris traitées avec les quatre poudres de Citrus. S.C.E VAR.TOTALE 16871,25 VAR.FACTEUR 1 3061,529 VAR.FACTEUR 2 12795,2 VAR.RESIDUELLE 1 1014,518 DDL 23 3 5 15 C.M. 733,5325 1020,51 2559,04 67,6345 TEST F PROBA 15,0886 37,8363 0,0001 0 E.T. C.V. 8,224 14,80% Annexes II Tableau 13 : analyse de la variance au seuil 5 % pour le paramètre mortalité des adultes d’A.obtectus par effet d’inhalation des huiles essentielles. VAR.TOTALE VAR.FACTEUR 1 VAR.FACTEUR 2 VAR.FACTEUR 3 VAR.INTER F1*2 VAR.INTER F1*3 VAR.INTER F2*3 VAR.RESIDUELLE 1 S.C.E 136859 56082,58 50201,78 8338,891 15471,25 1051,539 2123,688 3589,32 DDL 95 3 5 3 15 9 15 45 C.M. TEST F 1440,622 18694,19 234,3727 10040,36 125,8779 2779,63 34,8488 1031,417 12,9311 116,8377 1,4648 141,5792 1,775 79,7627 PROBA E.T. C.V. 8,931 23,23% 0 0 0 0 0,18991 0,06959