Histoires de Prétoire - Archives départementales de Seine
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Histoires de Prétoire - Archives départementales de Seine
Archives Départementales de Seine-Maritime Histoires de Prétoire 2014 Ce livret propose une sélection des meilleures chroniques réalisées dans le cadre de l’atelier. 1 Archives Départementales de Seine-Maritime Histoires de Prétoire L’action académique « Histoires de Prétoire » mise en place par la Délégation académique à l'Action culturelle a pour but de sensibiliser les élèves au monde de la justice et d’ouvrir leur regard sur la société par la réalisation de chroniques judiciaires. Les élèves ont participé aux Archives départementales de Seine-Maritime à un atelier proposant une immersion dans une affaire réelle avec des documents d’époque. L’assistance à une audience correctionnelle leur a permis de concrétiser cette immersion. Les meilleurs titres de chroniques proposés par les élèves : " Meurtre dans un Havre de paix " " Taillet : une sanction de taille " " Une femme assassinée puis dépouillée ! " " Taillet n’a pas eu le temps de se tailler. " " Le temps passe, Taillet trépasse " " L’assassin du Havre amené au parquet. Un meurtrier identifié suite à un vol de bicyclette, cela peut faire sourire… " " Le cas d’Havre" " Une femme étranglée et poignardée, pourquoi un tel acharnement ? " " Une macabre bicyclette " " Une tentation meurtrière " " Le cocher tueur " " Comportement animal " " Un voleur qui n’y va pas de main morte ! " " Un Don Juan assassine une de ses victimes " Edito Les archives, en tant qu’élément structurant de notre mémoire collective, ne sont pas seulement un matériau pour l’histoire, elles sont aussi un outil de citoyenneté. A l’heure où l’éducation à la vie de la cité prend une importance grandissante, le partenariat engagé entre la Délégation académique à l’Action culturelle, la Direction des Archives départementales et la Cour d’Appel a donc valeur d’exemple. Afin de sensibiliser les élèves au rôle et au fonctionnement de la justice, il a été proposé une double démarche aux classes qui le souhaitaient : d’abord un travail en atelier autour d’une affaire criminelle ancienne, mais réelle, à partir des documents d’époque ; ensuite une immersion dans le monde judiciaire, en assistant à une audience correctionnelle. Douze classes provenant de tout le département (Rouen et son agglomération, mais aussi l’Eure) ont participé à l’opération, ce qui représente un total de 300 élèves. Ceux-ci étaient invités, à l’issue de l’atelier et après avoir écouté l’interview d’un chroniqueur, à rédiger eux-mêmes une chronique judiciaire. Ce travail a débouché sur la réalisation de documents qui se sont révélés souvent inventifs et de grande qualité ; sélectionnés par un jury, les meilleurs sont ici publiés. Vincent Maroteaux Directeur des Archives départementales de Seine-Maritime " Un meurtre «Taillet» dans le vif ! " " Verdict dans l’affaire de l’assassin à la bicyclette " " Taillet, étranglement au Havre " " Le commencement d’un long enfer ! " " Le voleur de bicyclette bientôt exécuté ! " " Taillet n’a pas eu le temps de se tailler. " " Le jugement Taillet détaillé " Nous remercions les élèves pour leurs titres imaginatifs et accrocheurs. 2 3 Prix spécial du jury, décerné par M. Stéphane Durand-Souffland, Chroniqueur judiciaire 27 Juillet 1904 Le meurtrier du Havre : Le procès Hier, le procès d’Henri-Philippe Taillet s’est ouvert, quelques mois après sa mise en accusation pour homicide volontaire suivi de vol, sur la personne de madame Amanda Defive. En effet, monsieur Taillet comparait depuis hier devant la cour d’assises de Rouen, en présence de trois juges et neuf jurés ; le prévenu a pour avocat maître Jennequin, du barreau du Havre et l’avocat général de cette affaire est Maître Blanc. Maître Blanc est revenu sur les faits marquants de cette affaire, en commençant par la violence dont a fait preuve le prévenu lors de l’assassinat de madame Defive : rappelons-le, la victime a été étranglée puis poignardée. Le vol d’argent et autres objets de valeur, appartenant à madame Defive a lui aussi été évoqué. Monsieur Taillet ayant des problèmes d’argent, avait donc projeté de voler madame Defive ! Elle était respectée et aimée de tous. Elle a été assassinée le jeudi 24 Mars de cette année. Maître Blanc, du haut de son mètre quatrevingt, appelle à la barre monsieur Taillet : lors de l’interrogatoire, il demande à l’accusé s’il regrette son crime, ce à quoi monsieur Taillet répond : « Bien sûr, je ne voulais pas que cela se produise ». Maître Blanc reprend : « J’en suis sûr, mais alors pourquoi avoir poignardé madame Defive, après tout elle avait déjà été étranglée, pourquoi cette acharnement si la tuer n’était pas dans vos intentions ? » l’accusé prend un moment et répond à la question : « J’avais peur, elle m’avait surpris en train de la voler elle aurait appelé la police ! », Maître Blanc continue : « Je vois monsieur, la peur vous a conduit à commettre un acte irréparable, cependant j’aimerais éclaircir un point ! La corde qui vous a servi durant le meurtre ne peut pas venir de chez 4 madame Defive ! Puisque monsieur Defive a affirmé ne pas en avoir chez lui. Alors, monsieur Taillet, à quoi devait vous servir cette corde ? ». Soudain la salle d’audience commence à s’animer, toutes les personnes présentes dans la salle parlent de la dernière question de maître Blanc ! L’accusé ne répond pas à la question, son silence n’arrange rien à sa situation! L’avocat de la défense, un homme de petite taille et à l’air stressé, interroge l’accusé : « Monsieur Taillet pour que les choses soient claires avez-vous prémédité ce qui s’est passé le 24 mars dernier ? », un simple mot sort de la bouche de l’accusé : « non », par la suite maître Jennequin pose toutes sortes de questions personnelles au prévenu, on sait alors que le prévenu n’a pas eu une enfance des plus faciles et des plus heureuses, il aurait été violenté par ses parents, ce qui a affecté sa vie d’adulte ! Avant que les membres de la cour ne rendent leur verdict, maître Blanc appelle à la barre madame Botcazon une voisine de la victime : elle déclare avoir parlé avec monsieur Taillet peu avant l’assassinat, elle dit aussi avoir entendu des cris durant le temps qu’il a passé dans la maison des Defive. L’ambiance est tendue dans la salle d’audience, le verdict approche, les regards sont à présent tournés vers l’accusé et le plaignant, monsieur Defive, fatigué par les épreuves qu’il a traversées. Les juges déclarent finalement l’accusé coupable, et le condamne au remboursement des frais du procès et à la peine capitale. Isabelle Malmaison, Lycée Flaubert, Rouen Une condamnation pour un homme de 22 ans. Monsieur Henri Philippe Taillet est un jeune homme de 22 ans de taille moyenne et mince, il est blond et portent une fine moustache châtain clair. Il a un visage d’enfant et il est séducteur. Le mardi 26 juillet 1904, a eu lieu le procès de Monsieur Henri-Philippe Taillet, à la cour d’assises de Rouen. Le juge Monsieur Quénault, rappelle les faits : Monsieur Taillet, vous avez été arrêté le vendredi 25 mars pour homicide volontaire suivi de vol. Monsieur Taillet interrompt « je n’ai voulu tué madame Defive. Je voulais juste prendre de l’argent et ses bijoux. – Alors, pourquoi l’avez-vous tuée ? Dit-il en riant presque. – Parce qu’elle ne voulait pas que je lui vole ces bijoux et son argent. Dit-il tout innocent. – Mais voyons ont ne commet pas un meurtre pour de l’argent. Mais elle ne se laissait pas faire, donc j’ai essayé de l’étrangler avec une cordelette que j’ai trouvé sur le meuble de l’entrer. Mme Defive a résisté alors j’ai pris un couteau et je lui et mis onze coups. Dit-il s’en gène. Monsieur Taillet a commis un meurtre le jeudi 24 Mars 1904. La victime se prénommait Amanda Defive. Elle a été tuée par douze coups de couteaux catalan et étrangler avec une cordelette. Monsieur Taillet a été arrêté pour homicide volontaire suivi de vol, le vendredi 25 Mars 1904. Il a été jugé à la cour d’assises par trois juges et a été défendu par l’avocat Monsieur Jennequin. Henri-Philippe Taillet a exprimé de regrets et s’excuse. Le président du tribunal se prénomme monsieur Quénault, l’avocat général se nomme monsieur Blanc. Le juge a découvert qu’il avait déjà été condamné plusieurs fois. Dans la cour l’ambiance était tendu Monsieur Taillet n’est pas franc. Il n’est pas revenu sur ces aveux. Il est condamné à la peine de mort. Allan Marchand et Quentin Morin, Lycée Fernand Léger, Grand Couronne Meurtre sanglant au Havre On a retrouvé Mme Amanda Defive baignant dans une mare de sang. La victime était âgée de 60 ans et était femme au foyer. L’assassinat a eu lieu le jeudi 24 mars aux environs de 14 heures selon les constatations du médecin légiste. Elle a été étranglée et poignardée à plusieurs reprises. Lors de l’arrestation de Mr HenriPhilippe Taillet, un jeune homme de 22 ans, a reconnu les faits, il a été confondu grâce au témoignage de Mme Botcazon, voisine de la victime. Les gendarmes ont également retrouvé des preuves matérielles au domicile du principal suspect. Mr Taillet, jusquelà sans histoire, venait de manière saisonnière au Havre pour travailler à bord des transatlantiques. Après quelques semaines d’instruction le procès de Taillet s’est ouvert à la cour d’assise de Rouen, s’est présenté devant le tribunal un jeune homme de faible corpulence avec un regard d’enfant. Ce portrait ne correspond pas du tout à la sauvagerie du crime qui lui est reproché. Mr Defive époux de la victime, totalement abattu attend beaucoup de ce procès afin de comprendre ce qui a poussé Taillet à un tel acte de barbarie. La cour d’assises composée de 5 membres a écouté attenti vement, l’accusation ainsi que Maître Jennequin avocat de la défense, ce dernier a défendu son client avec beaucoup de conviction, cependant le jury a condamné le prévenu à la peine de mort. Taillet a la lecture du verdict s’est effondré, Mr Defive quant à lui se dit soulagé par la sévérité de la sentence. Pegy Andreus, Jason Huet, Ambre Papin, Aurélien Gourlin, Lycée Jean Moulin, les Andelys 5 Mr Taillet l’assassin retrouvé mort !! Nous voici en 1908, Mr Henri-Philippe Taillet est décédé en Guyane où il fut envoyé pour le meurtre de Mme Defive. Pour ceci il nous faut remonter quatre ans en arrière. Le jeudi 24 mars 1904, vers 14h00, un crime fut découvert par les gendarmes. Ceci est une histoire tragique car Mme Defive âgée de 60 ans a été retrouvée morte à son domicile au Havre. Le meurtrier présumé : Mr Henri-Philippe Taillet est âgé de 22 ans. Il s’était rendu chez Mme Defive pour effectuer des soi-disant retrouvailles. Tout à coup, il se jeta violemment sur Mme Defive, il sortit une petite cordelette pensant l’étrangler, son plan échoua, il prit donc une lame andalouse pour en finir avec elle. Il dut lui planter 12 coups de couteaux dont 3 fatales au cœur. Après il vola leurs biens : constitués de bijoux, argent, vêtements car il manquait gravement de moyens. Pour s’enfuir de ce massacre non voulu, il vola une bicyclette pour en fin de compte se faire prendre par les gendarmes. Lors de son arrestation, il fut envoyé à la gendarmerie du Havre. Le criminel a été interrogé mais il reste évasif alors les gendarmes menacent de le confronter au mari de la victime . . . Et . . . c’est à ce moment précis que le suspect avoue tout aux gendarmes. Le 26 juillet 1904, le jour fatidique du procès de Mr Henri-Philippe Taillet arriva, il dut se rendre à la cour d’assise de Rouen. Il s’assit sur la chaise au milieu de la cour, il fut en présence de son avocat maître Jennequin ainsi que de 3 juges et du mari de la victime puis de sa voisine Mme Botcazon. Mr Taillet demanda pardon à la cour ainsi qu’au mari de la victime mais ceci malheureusement ne suffit pas, il fit donc envoyé au bagne en Guyane. Quatre ans après son procès Mr Taillet fut retrouvé mort en Guyane après s’être échappé de son bagne. Egret Alvyn, Ferrante Romain, Lycée Jean Moulin, Les Andelys Le jeune et la riche : la fin tragique « Meurtre au Havre : un jeune homme commet l’irréparable » Mardi 26 juillet 1904, cours d’assises de Rouen. Il y avait foule aujourd’hui pour le procès de Monsieur Taillet. Jeunes comme âgées, les personnes étaient là pour écouter l’accusation contre le prévenu. La famille de la victime, déchirée et inconsolable, ne pouvait attendre plus longtemps. En effet, le jeudi 24 mars 1904 vers deux heures, Monsieur Taillet s’était rendu coupable du meurtre de Madame Defives. Muni d’une corde et d’un couteau, ce dernier a commis un homicide suivi d’un vol. Un étranglement et de multiples de coups de couteau ont permis à ce dernier d’arracher la vie à cette femme. 6 Lors de l’entrée dans la salle des pas perdus, les sanglots résonnaient dans cette immense pièce. Le malaise était palpable et l’ambiance pesante. Les clans étaient bien distincts. L’huissier accueillît alors les personnes présentes et leur demanda de bien vouloir le suivre dans le tribunal. À peine la foule installée, l’huissier nomma et présenta les membres de la cour qui étaient au nombre de trois : le Président du tribunal et deux assesseurs. L’assistance se leva alors et la cour fit son entrée. Trois robes noires apparurent, d’un pas assuré. Le silence s’installa et les jurés étaient prêts au procès. retinrent. Beaucoup de têtes se tournèrent vers Monsieur Defives pour apercevoir sa réaction. Celui-ci resta digne faisant juste blanchir ses jointures en serrant trop fort le dossier de la chaise devant lui. Son visage resta de marbre mais ses gestes le trahissaient. Le prévenu franchit les portes de la salle entouré de deux officiers de police, sous des murmures indignés et la curiosité de la foule. C’est un jeune homme de taille moyenne, de faible corpulence, blond, portant une fine moustache châtain clair qui se présenta. On aurait presque dit un enfant. Ses yeux étaient vides, vitreux et des cernes marquaient le manque de sommeil. Ses mains qui tremblaient furent arrêtées par le coup de marteau du procureur qui surprit l’assistance et s’assit sur ordre du greffier. Le président récapitula alors les faits : Responsable de la mort de Madame Amanda Defives, âgée de soixante ans, après l’avoir suivie jusqu’à son domicile pour lui soutirer par vol de l’argent. Le vol ayant mal tourné, il l’étrangla et lui infligea de nombreux coups de couteau avant de lui dérober une cassette remplie de bijoux et de s’enfuir. Cinq heures et trente minutes avaient été nécessaires pour déterminer la véritable nature de la mort de cette sexagénaire. Monsieur Defives avait blêmi tandis que Taillet courbait la tête sous le poids de sa honte. Monsieur Defives fut appelé à la barre et les questions s’enchaînèrent. Il resta un moment debout, silencieux quand la question sur la découverte du corps de son épouse tomba. Il raconta qu’en rentrant chez lui il n’avait pas vu ni entendu sa femme l’accueillir. Il en avait déduit qu’elle était sortie et décida d’aller lire un livre au salon quand il tomba sur le corps inanimé de son épouse, baignant dans son sang, le visage face contre terre. C’est à ce moment-là qu’il appela la police. Quand il retourna à sa place les juges se mirent à murmurer et Taillet fût appelé à la barre. Chacune de ses réponses se ponctuait d’un « désolé » ou d’un « pardon ». On ne savait pas s’il s’adressait au mari ou à la morte. Les juges se remirent à murmurer quand il partit après une tirade où il exprimait tout son regret. Taillet semblait résigné et la mère de celui-ci l’avait bien compris car elle fît un malaise. Après ce malheureux incident, les juges prirent la décision de condamner Taillet à la peine de mort ainsi qu’à un remboursement. Ce jugement si sévère a été justifié par la violence de l’acte commis par Taillet, le 24 mars 1904. Cette folie aurait été guidée par sa maladie mais les juges voulant protéger la ville de ce criminel décidèrent d’une sentence irrévocable. Le procès terminé, la foule sortit du tribunal et attendit un instant de voir le condamné se faire emmener. La famille de celui-ci pleurait à chaude larmes tandis que la famille Defives était soulagée. En ce beau jour de juillet qui aurait pu imaginer la sentence qu’avait obtenue Jean-Philippe Taillet ? Camille Levée, Léa Desbourdes, Lycée Louise Michel, Gisors On prévint alors que l’accusé, Monsieur Taillet, allait prendre place et les souffles se 7 Un Mystérieux Vol qui tourne Mal... Mardi 26 juillet 1904, le procès de M. Henri Taillet, accusé d’homicide volontaire et de vol, a lieu à la Cour d’assises de Rouen. C’est le 24 mars, vers 14h30 que le crime a eu lieu dans un quartier du Havre. La victime est une femme âgée de 60 ans mariée sans enfant, Mme Defive Amanda. L’autopsie, qui a eu lieu dès le lendemain à la morgue du Havre. La victime a reçu 12 coups de couteau et a été étranglée avec une corde. Après l’avoir tué il a volé à la victime de l’argent, trois bagues, une broche en or et deux montres en or. Mme Defive et son mari, travaillant comme ouvrier, ont rencontré Taillet un an auparavant par l’intermédiaire de leur nièce Berthe Defive qui l’avait rencontré à Paris et l’avais présenté à son oncle et sa tante. Il est venu par la suite plusieurs fois dans leur ancien domicile. C’est lors d’une rencontre avec M. Defive qu’il a obtenu leur nouvelle adresse. Henri-Philippe Taillet est né à Paris, âgé de 21 ans, il a travaillé comme cocher en hiver et garçon de salle dans un transatlantique en été. Il a d’abord été arrêté pour un vol de bicyclette au Havre et c’est au commissariat que le commissaire se rend compte qu’il ressemble étrangement au signalement de l’assassin de Mme Defive établi par Mme Botcazon une voisine. Après son interrogatoire, il avoue son crime avec des regrets. Le 26 juillet, l’avocat de Mr Taillet, Maître Jennequin, semble tendu. M. Brunet se lève et rappelle brièvement les faits qui accusent M Taillet et ainsi que les différentes pièces à conviction trouvées à son domicile qui sont une valise de cuir avec des vêtements tachés de sang, l’arme du crime ainsi que les différents objets volés au domicile de la victime. Après cela, le président appelle Taillet à la barre. Lorsque les portes s’ouvrent, toute la salle retient son souffle à la vue de cet homme menotté et accompagné de policiers, il semble fatigué. Arrivé à la barre le président commence à l’interroger. On lui demande s’il a bien assassiné Mme Defive, il répond : « Oui, je l’ai tuée ». La salle commence à s’agiter, il ne nie pas les faits mais il demande pardon à la famille de la victime. L’interrogatoire dure pratiquement la journée et se finit tard car le président souhaite parler de tous les détails de l’affaire que ce soit son arrestation, son crime ou les raisons de son crime. Au terme de la journée Monsieur Taillet est reconnu coupable et condamnée à la Peine de Mort. Line Rodriguez, Lycée Jean Moulin, Les Andelys « Henri-Philippe Taillet, nous vous condamnons au remboursement des frais de justice, et à la peine de mort ! » Aujourd’hui, vendredi 29 juillet 1904, à la Cour d’Assises de Seine-Inférieure, le verdict est tombé : M. Taillet est condamné à mort pour le meurtre de Mme Defives. M. Taillet connaissait la victime grâce à la nièce de celle-ci. A 22 ans, il avait des problèmes d’argent. Suite au déménagement des époux Defives, il a connu leur adresse, et les sachant très aisés, il a décidé de commettre un crime. C’est ainsi que le jeudi 25 mars 1904, le jeune homme s’est rendu chez eux en début d’après-midi, pour voler et tuer Mme Defives, seule à ce moment-là. Malheureusement pour lui, lors de son arrestation pour vol de vélo, un policier l’a reconnu grâce au signalement fourni par Mme Botcazon, la voisine et témoin du crime. Lors de son entrée dans la Cour d’assises, c’est un enfant apeuré et perdu que nous avons vu s’installer à gauche des juges et du président. Cet homme blond, de taille moyenne, de faible corpulence, a-t-il réellement tué Mme Defives ? Il ne faut pas se fier aux apparences ; la preuve était sous nos yeux. Il avouait. Les juges ont rappelé l’affaire, puis se sont adressés à M. Taillet : « – Vous êtes accusé d’avoir tenté d’étrangler Mme Defives, puis de l’avoir poignardée à douze reprises. Reconnaissez-vous les faits ? – Oui » somme d’argent importante, il a semblé se réveiller : « L’argent ? Oui, je l’ai volé. Et à ma place, qu’auriez-vous fait ? Je n’ai plus d’argent pour me nourrir et me loger, plus d’argent pour me réchauffer ! Je vis dans la rue, moi ! Et les Defives, eux, ils ont plein d’argent, ils vivent convenablement ! Ce n’est pas juste ! Alors oui, j’ai tué Mme Defives, oui je l’ai fait pour l’argent, mais c’était aussi pour ma survie ! C’était elle ou moi. Il fallait faire un choix, et ma vie compte plus pour moi. Elle avait bien vécu, j’ai estimé que c’était à mon tour. » Puis il s’est renfermé dans un profond mutisme. Cette intervention a choqué toute l’assemblée. Un brouhaha a commencé à apparaître dans la salle. Le président de l’audience a demandé le silence. Il a fallu délibérer. Ils se sont donc retirés dans une salle adjacente, afin de discuter de la condamnation. Cela a duré près d’une heure. Pourquoi ? Personne ne le su. Durant tout ce temps, M. Taillet est resté de marbre, les yeux dans le vide : il ne s’est pas fait d’illusions. Lorsque le président et les juges sont revenus, le verdict est tombé : « Henri-Philippe Taillet, nous vous condamnons au remboursement des frais de justice, et à la peine de mort ! » Maude Auger, Angèle Bruschera, Lycée Jeanne d’Arc, Rouen M. Taillet n’a, au début, pas cherché à nier les faits, comme il l’a fait précédemment avec les policiers. Il acceptait volontiers toutes les accusations qu’on lui portait. Mais lorsque l’on a accusé de vol d’une 8 9 La grâce d’un tueur C’est en ce mardi 26 juillet 1904 que le verdict vient d’être prononcé pour M. Taillet présumé coupable du meurtre de Mme Defive, une vieille dame de soixante ans. Le coupable a écopé de la peine de mort. Pourtant, lors de l’audience, Taillet avait énoncé des circonstances qui auraient pu être atténuantes : « Je me suis rendu chez Mme Defive pour lui rendre visite. Lorsque j’ai aperçu la cassette d’acajou, j’ai tout de suite voulu la saisir. Face à l’opposition, et à la forte résistance de Mme Defive, j’ai sorti mon couteau pour la menacer sans vouloir la blesser. Robuste qu’elle était, elle s’est débattue. J’ai saisi une corde puis je l’ai étranglée. Cela n’a pas suffi à l’arrêter. Plus elle criait, se débattait, plus ma colère augmentait. Ne sachant plus quoi faire, je lui ai asséné douze coups de couteau, en me rendant compte de mon erreur, j’ai tout de suite quitté les lieux. » Homicide (in)volontaire Mais ce fut en vain. Le procès a retenu qu’il était allé chez les Defive pour les assassiner afin de les voler On peut tailler cette affaire en quelques mots : besoin d’argent, vol qui tourne mal, un cadavre. Lors du verdict, Henri-Philippe Taillet ne put s’empêcher de pousser un cri. Le président lui demanda alors de reprendre son calme en lui rappelant que les faits avaient été établis. Les deux familles étaient en pleurs et Taillet lui-même fondit en larmes. C’est au milieu de cette émotion extrême que l’avocat de Taillet prononça ces quelques mots : « nous allons demander un recours en grâce ». C’est à cet instant que l’audience s’est achevée. Rappelons les faits : le 24 mars dernier vers 14 heures dans la ville du Havre, Henri-Philippe Taillet, beau jeune homme de faible corpulence en manque d’argent, tente de voler Amanda Defive, dont il était très proche, à son domicile. Malheureusement cette femme au foyer à la soixantaine est toujours robuste. Elle résiste, le vol dégénère... Hamatt Diallo, Abdelaziz Hafsi, Lycée André Maurois, Elbeuf Mme Defive est retrouvée morte par son mari en rentrant du travail. Son cadavre est criblé de coups de couteau et lacéré au niveau du cou. Sont retrouvés sur la scène du crime le couteau et la corde qui ont servi à tuer Mme Defive, ainsi que 1000 francs et des bijoux que le voleur a laissé tomber en partant. M. Taillet est ensuite convoqué à un poste pour vol de bicyclette qu’il a commis en essayant de s’enfuir. Les policiers constatent une forte ressemblance avec le portrait du suspect du meurtre établi par le seul témoin : la voisine. Cette même personne affirme avoir entendu des bruits dans la maison des Defive aux alentours de l’heure du crime. fut particulièrement agitée et le président Quénault dut reprendre plusieurs fois l’audience. Manifestement tendu, il perdit son calme en fin de séance : « Que le public se taise, dernier avertissement avant de vider le tribunal ». Cette phrase eut le mérite de calmer l’audience instantanément, apparemment très intéressée par la sentence finale. Puis la peine est tombée. Taillet est reconnu coupable d’homicide volontaire et vol aggravé, c’est la peine de mort. Certains bestialement expriment leur joie en criant, lui ne conteste pas et se met à pleurer en priant. On sent alors une forme de pitié dans le regard du président Quénault, émotion qui disparaît presque instantanément. Il détourne le regard de ce jeune homme, presque adolescent mais qui a déjà pourtant terminé sa vie. Gaston Gremet, Louis Garbaye, Lycée Flaubert, Rouen Il est ensuite mis en accusation le 23 juin pour homicide volontaire avec vol par l’avocat général : Monsieur Blanc. Il est renvoyé devant la cour d’assises de Rouen où il sera alors défendu par Maitre Jennequin. Le procès s’est clos hier par la reconnaissance des faits par Taillet. En effet il adopte tout au long du procès une attitude repentante, il regrette ses actes. Il déclare entre autres une phrase qui restera : « Je m’en veux, que dieu me pardonne ». Phrase peutêtre énoncée dans le but de s’attirer la pitié du jury mais cette phrase a surtout eu le pouvoir d’énerver l’audience, en grande partie composée de la famille de Mme Defive ou de gens emplis de haine à son égard. Du fait du public de la séance, elle 10 11 Bien mal acquis ne profite jamais Arrêté pour un vol de vélo avec complice, Henri Philippe Taillet, jeune homme de 22 ans, a été accusé d’être impliqué dans l’assassinat de Mme Defives (au Havre, le 24 mars 1904 à 14h00) avec strangulation et coups de couteau. La mise en accusation a lieu le jeudi 23 juin 1904. Taillet est redirigé vers la Cour d’assises. « Henri Philippe Taillet, vous êtes accusé d’homicide volontaire sur la personne de Mme Defives ; née Amanda Hauguel avec strangulation et coups de couteau. Qu’avez-vous à dire pour votre défense ? » demande le juge d’un ton sévère. L’accusé, un jeune homme de 22 ans de faible corpulence, blond avec une fine moustache châtain clair, baisse la tête, hésite… Il se décide enfin à parler : « Monsieur le juge, naguère je suis allé aux colonies où je suis tombé malade… Là-bas on m’a mal soigné. Depuis je n’ai plus vraiment la tête à moi… J’avoue, j’avoue tout; je demande pardon à Dieu, à Mme Defives, et à toutes les personnes qui la connaissaient … » dit-il d’une petite voix hésitante. Les témoins défilèrent à la barre, parmi eux, une voisine des Defives ; Mme Botcazon : « J’ai croisé ce « monsieur » qui s’en allait tout calme et tranquille, du domicile des Defives… » Elle s’interrompt, le visage écarlate. On sent monter en elle la colère et l’indignation. « Très bien !! » conclut le juge. La voisine s’en retourne à sa place. –C ’était comme le bruit d’un corps que l’on déplace… dit un autre. – C’est moi qui ai découvert le corps en premier, c’était une horreur… » Mr Defives vient à la barre ; il déclare : « Nos économies ainsi que des bijoux ont disparu… » Le juge l’interrompt : « Argent et bijoux retrouvés chez Mr Taillet ici présent. » Henri Philippe Taillet baisse la tête et garde le silence. Il a dit tout ce qu’il avait à dire. Il plaide coupable. Le juge le regarde. « Le tribunal va délibérer », déclare-t-il. La salle est sous tension, l’audience est suspendue. Quelques heures plus tard, le juge annonce le verdict. « Le jury a délibéré et a déclaré à l’unanimité… Mr Taillet coupable d’homicide volontaire suivi de vol. Mr Taillet, vous êtes condamné à la peine de mort… » La nouvelle rend fou de joie le public ; qui le montre ostensiblement. Dans le box des accusés, Mr Taillet a reçu comme un choc, fixant encore plus le sol qu’avant ; il contient difficilement son émotion. Il semble être tombé dans un abîme de désespoir. (Nous apprendrons plus tard que cette peine a été commuée en travaux forcés à perpétuité ; au bagne en Guyane.) « Meurtre au Havre » Aujourd’hui, 26 juillet 1904, a lieu la première journée du procès de Mr Taillet (Henri-Philippe) qui est accusé de meurtre de Mme Defives, le 24 03 1904 au Havre. Premier procès qui se déroule à la cour d’assise de Rouen. Mr Taillet est jugé pour un homicide volontaire au cours d’un cambriolage. Lors de son arrestation le présumé coupable est passé rapidement aux aveux. Trop rapidement ? D’après les dires de Mr Taillet, celui-ci entretenait une relation amicale avec la victime : Mme Defive, ce qui explique qu’il n’y a pas eu infraction car elle lui a ouvert la porte et même proposé un thé. L’analyse de la personnalité de l’accusé est proposée suite aux témoignages. Tout d’abord le mari, M. Defive; on apprend sa version de la nature de la relation entre la victime et l’accusé. Il semblerait qu’ils se soient rencontrés par le biais de la nièce qui lui aurait rendu service ce jour-là. Mr Defive nous exprime sa déception envers ce jeune homme qu’il pensait « bon », mais qu’il découvre comme quelqu’un d’ignoble et hors-la-loi. Puis il nous fait part de sa tristesse pour sa bien-aimée tant chérie. Suit le témoignage de la voisine : Mme Botcazon. Dès son passage à la barre, elle exprime sa colère contre ce jeune homme qu’elle décrit comme « horrible ». Suite aux questions du juge sur les faits qu’elle aurait vus ou entendus le jour du meurtre, visiblement troublé par la question elle donne deux, trois réponses évasives. Sans perdre plus de temps, le juge appel la nièce à la barre. C’est une jeune femme insouciante et tranquille, elle parle de Mr Taillet d’un air un peu rêveur. Le juge en profite pour lui en demander une description. Description qui est plutôt à son goût : jeune homme de taille moyenne, de faible corpulence, blond et portant une fine moustache châtain clair. La jeune fille explique les circonstances de leur rencontre et nous apprend que durant le trajet, le jeune homme lui avait raconté son histoire qu’elle s’empresse de narrer. Suite à un voyage aux colonies, plus jeune, il aurait eu une maladie qui a été mal soignée et donc cela aurait des conséquences aujourd’hui puisqu’il perdrait la tête. Dires qui sont prouvés par le médecin de la défense. Rien n’est encore décidé puisque le témoignage de Mr Taillet n’a pas encore été entendu. Après cette première journée l’accusé aura intérêt à être bien convainquant pour ne pas être condamné à la peine de mort. Affaire à suivre... Linda Belaiza, « Aux petites nouvelles », Lycée Sembat, Sotteville-lès-Rouen Marie-Jeanne Mussard, Lycée Sembat, Sotteville-lès-Rouen A la barre, plusieurs témoins sont d’accord sur une chose ; ils ont entendu du bruit chez les Defives vers 14 heures. Beaucoup ont cru à une dispute de couple, ce qui arrivait de temps à autre. « Les bruits ont été brefs, c’est pour cela que je n’y ai pas fait attention… déclare un témoin 12 13 Morte à cause de boucles d’oreilles Hier, le 26 juillet 1904 s’est déroulé le procès de Monsieur Henri Philippe Taillet. En effet, le jeudi 24 mars, ce dernier est accusé d’avoir assassiné à son domicile, au Havre, Mme Amanda Defive, 60 ans, épouse d’un brave charron et sans enfants. C’est un jeune homme, au visage d’enfant, abattu et contrit que nous avons vu arriver au tribunal, bien loin de l’homme arrogant, niant ce qui lui était reproché, lors de son arrestation pour un vol de bicyclette. Cocher en hiver à Paris et garçon de salle au bord des Transatlantiques, Henri Philippe Taillet est un petit délinquant connu des forces de l’ordre pour vols et escroqueries. Comment en est-il arrivé au crime ? C’est ce que le procès a éclairci. Le juge a d’abord commencé par rappeler les faits puis a laissé la parole au prévenu qui a avoué : « Je n’avais pas le choix, il me fallait de l’argent pour me nourrir ». Il raconte froidement comment l’homicide s’est déroulé au président du tribunal, Monsieur O’Reilly : « J’ai connu Mme Defive grâce à sa nièce. Nous nous sommes rencontrés dans le train gare Saint-Lazare. J’avais beaucoup de bagages mais n’ayant pas d’argent, je lui ai demandé de me prêter son billet pour ne pas payer de supplément. Nous sommes devenus amis et elle m’a présenté à sa tante et à son oncle. J’avais des dettes de jeu et je ne pouvais plus payer mon loyer. Le 24 mars, je me suis rendu chez Mme Defive dans l’intention de lui demander de l’argent, mais je n’ en ‘ai pas eu le courage. On a longuement discuté, puis elle m’a fait visiter sa nouvelle maison. Quand nous sommes arrivés au premier étage dans sa chambre. Je n’écoutais pas vraiment ce qu’elle disait, j’étais obsédé par ses boucles d’oreilles en or. Je ne sais pas ce qui m’a pris, j’ai vu rouge. Je l’ai étranglée puis comme elle se débattait, je l’ai poignardée avec mon couteau. Puis j’ai vu ses bijoux dans un coffret en acajou sur sa coiffeuse, je les ai pris. Il y avait de l’argent dedans, j’ai pris le tout puis je me suis vite enfui. Je voulais ses boucles d’oreilles... Je ne voulais pas la tuer... J’ai été dépassé par mon geste. » Le mot « fou » a circulé dans l’assistance. Le médecin légiste a révélé l’extrême violence du crime : des coups ont été portés deux fois au même endroit dans le cou, le dos mais aussi dans la région du cœur. Il a poignardé sa victime de trois coups de couteau catalan dans le sein gauche et dans les côtes. La femme se serait roulée plusieurs fois sur le sol et serait morte dans d’épouvantables souffrances. L’accusé semble s’être acharné sur sa victime. Vu la profondeur des plaies. Le mari de la victime semblait profondément ému durant l’audition du Dr Lauzrer. Il avait accueilli le jeune chez lui comme un ami et ne comprenait pas ce geste dément. Le témoignage de Mme Botcazon, la voisine de Mme Defive semble confirmer la folie meurtrière : « Vers 2h30h de l’après-midi, j’ai trouvé Mr Taillet partant de chez Mme Defive. Ce dernier était nerveux, déboussolé et marchait très vite en se retournant fréquemment ». Le procureur, dans son réquisitoire a rappelé ce qui a été volé : trois bagues, une broche en or ornée de pierreries, une montre d’homme en or avec sa chaîne et une montre en or pour femme qui ont été retrouvés chez l’accusé. Me Jennequin, désigné pour défendre Monsieur Taillet, a fait une longue plaidoirie pour défendre son client. Il a évoqué l’enfance malheureuse du jeune homme, une maladie antérieure occasionnant des accès de folie, ses fréquentations et le désarroi dans lequel il s’était retrouvé à cette période de sa vie. Henri Philipe Taillet voulait de se fiancer mais ne pouvait subvenir au besoin d’un foyer. « Qui sommes-nous pour juger un homme qui n’a visiblement pas la tête à lui ? » a-til conclu. Les jurés n’ont pas retenu les circonstances atténuantes. La cour d’assise a condamné Monsieur Taillet à être exécuté sur la place du Vieux Marché à Rouen. A l’annonce de la sentence, pendant que la salle applaudissait au jugement, l’accusé s’est effondré en pleurant. Laura Quesnel, Marine Allardin, Walid Felouki, Lycée de la Vallée du Cailly, Deville-Les-Rouen 15 Nous remercions Pour leur participation : - Le Le Le Le Le Le Le Le lycée André Maurois d’ELBEUF lycée Fernand Léger de GRAND-COURONNE lycée Flaubert de ROUEN lycée Jean Moulin des ANDELYS lycée Louise Michel de GISORS lycée Sembat de SOTTEVILLE-LÈS-ROUEN lycée Vallée du Cailly de DÉVILLE-LÈS-ROUEN lycée Jeanne d’Arc à ROUEN Pour leur aide dans la réalisation de ce projet : - Mme Schmidt-Lainé, Rectrice de l’Académie de Rouen M. Maroteaux, Directeur des Archives départementales de Seine Maritime M. Philippe Thénot, Délégué académique à l’Action culturelle Mme Marion Laude, Délégué académique adjointe à l’Action culturelle Les Archives Nationales, Le Centre des Archives d’Outre-Mer à Aix-en-Provence M. Stéphane Durand-Souffland, Chroniqueur judiciaire Mme Virginie Jourdain, Responsable de la Médiation culturelle M. Denys Talbot, Chargé de mission auprès du Rectorat de Rouen. - Karine BLONDEL, Coordinatrice du service éducatif des Archives départementales de Seine-Maritime - Emmanuel CARON, Responsable du Service éducatif des Archives départementales de Seine-Maritime - Alexandra CLAIR, Responsable du Service éducatif de la Cour d’Appel de Rouen - Anne Miles, Responsable du Service éducatif des Archives départementales de Seine-Maritime Impression Département de Seine-Maritime / Mai 2014 Cette action a été coordonnée par :