paris project - Document sans nom

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paris project - Document sans nom
festival paris cinéma
2 - 13 juillet 2011 / 9e édition
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v
Voici donc, de nouveau, notre grande fête du cinéma,
la rencontre privilégiée de Paris et des amoureux du
cinéma, qui est devenue une étape attendue, populaire,
exigeante, qui contribue pleinement à la vitalité culturelle de Paris.
© Henri Garat / Mairie de Paris
En mettant à l’honneur cette année le Mexique, le
Festival Paris Cinéma célèbre les liens entre les
peuples et les continents, tels que seule la culture,
dans son universalité, sait les créer.
H
Here comes again our big celebration of cinema.
The privileged encounter of Paris and film lovers
has become a long-awaited, popular, demanding
milestone, and an instrumental component of Paris
vibrant cultural life.
With Mexico as this year’s guest of honor, Paris
Cinema IFF is celebrating the ties between peoples
and continents that only the universality of culture
can forge.
Au confluent de l’ancien et du moderne, entre rétrospective et prospective, pour toutes les générations
d’amateurs et de professionnels, Paris Cinéma participe du plus beau visage de Paris. Voici un moment dédié
à l’art, dans le plus noble sens du terme, celui qu’entendait Duchamp quand il écrivait que toute œuvre d’art
est « un rendez-vous ».
Je me réjouis qu’à travers ce temps fort, l’art cinématographique soit offert par Paris à tous – car c’est le
propre des vrais trésors, que d’être à tout le monde.
Je remercie chaleureusement Charlotte Rampling, la
Présidente du festival, qui accompagne Paris Cinéma
avec tout son talent et son enthousiasme.
Bon festival à tous.
bertranD DelanoË
Maire de Paris
Paris Cinema IFF, which blends past and present,
retrospective and prospective, is meant for all
generations of film fans and professionals and
contributes to showcasing Paris at its best.
This is a moment devoted to art, in the noblest
meaning of the word, the meaning Duchamp had in
mind when he wrote that any art work is “a meeting”.
I relish the prospect of this major event during
which Paris allows everyone to enjoy the seventh art,
because the true essence of genuine treasuries is to
belong to everybody.
I would like to express my warmest gratitude to
Charlotte Rampling, President of the festival, who has
been supporting Paris Cinema IFF with all her talent
and enthusiasm.
I wish you all a most enjoyable festival.
bertranD DelanoË
Mayor of Paris
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ÉDITOS
EDITORIALS
l’
L’an dernier, le festival mettait le Japon à l’honneur avec
la diffusion de l’œuvre d’Akira Kurosawa ou encore de
Sadao Yamanaka tout en s’attachant à faire découvrir
un cinéma japonais contemporain méconnu, à travers
notamment des créations rares, qui peinent à traverser
les frontières. Cette année, alors que le Mexique sera à
l’honneur avec la participation de jeunes réalisateurs
et comédiens talentueux comme Gael García Bernal,
Gabino Rodríguez ou encore Nicolás Pereda, le Japon
gardera une place particulière dans nos esprits.
L
Last year, Japan was the festival’s guest of honor
with the presentation of the films of Akira Kurosawa
or Sadao Yamanaka. But a less known contemporary
Japanese cinema was also on the screens, especially
outstanding creations that have a hard time crossing
borders. This year, whereas Mexico will be the guest
of honor with the participation of young and talented
film directors and actors like Gael García Bernal,
Gabino Rodríguez or Nicolás Pereda, Japan will hold
a special place in our minds.
This year, apart from the international competition
for feature films from the world over, the schedule
includes tributes to and retrospectives on Isabella
Rossellini, Michael Lonsdale, Jerzy Skolimowski
or Michel Ocelot as well as Don Siegel, who passed
away just twenty years ago. The Nuit du Cinéma at
the Forum des images will introduce you to previously
unreleased erotic and fantastic films, and you will have
the opportunity to discover horror and humour films.
Vous retrouverez cette année, outre la Compétition
internationale de longs métrages venus du monde
entier, les hommages et rétrospectives autour d’Isabella
Rossellini, de Michael Lonsdale, de Jerzy Skolimowski ou
encore de Michel Ocelot ainsi que de Don Siegel, disparu
il y a tout juste vingt ans. La Nuit du Cinéma au Forum
des images vous emmènera vers des inédits du cinéma
érotique et fantastique, mais aussi vers la découverte
de films d’horreur et d’humour.
L’identité singulière du Festival Paris Cinéma ne saurait
se démarquer et s’imposer dans le paysage du cinéma
français sans la présence, la modernité et l’engagement
de Charlotte Rampling qui en est la Présidente mais aussi
grâce à la modernité et la pugnacité d’Aude Hesbert,
Déléguée générale et de son équipe. À un an des dix
ans du festival, je tiens tout particulièrement et très
chaleureusement à les en remercier.
christophe GirarD
Adjoint au maire de Paris chargé de la Culture
It would have been impossible to establish the
unique identity of Paris Cinema IFF in the French
cinematographic landscape without the presence,
the modernity and the commitment of Charlotte
Rampling, President of the Festival, or without the
fighting spirit of Aude Hesbert, Festival Director, and
her team. A year before the tenth anniversary of the
Festival, I would like to express my deepest gratitude
to each of them.
christophe GirarD
Deputy Mayor for Culture
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a
© Christian Kettiser / H&K
Après avoir proposé un panorama des cinémas philippins, turcs et japonais, le Festival Paris Cinéma s’annonce, pour sa neuvième édition, sous les couleurs
vives et créatives du Mexique. Plus de 50 films pour
découvrir quelques chefs-d’œuvre de l’histoire du cinéma et les talents émergents de la nouvelle vague sous
le parrainage d’un grand artiste qui incarne à merveille
la vitalité de l’industrie mexicaine : Gael García Bernal.
A
After showcasing a panorama of Filipino, Turkish and
Japanese cinema, Paris Cinema IFF takes on the bright
and creative colors of Mexico on its ninth edition. A
selection of about 50 films to discover a few gems of
the history of Mexican cinema, and the up-and-coming
talents from the new wave, represented by a great
artist who brilliantly embodies the vitality of Mexican
cinema: Gael García Bernal.
I am also delighted to attend the International
Competition screenings of unseen films, the Cannes
Festival repeat screenings as well as the always
stimulating debates with directors and actors
supporting their films, notably Jerzy Skolimowski of
whom the work will be shown for the first time in France
through a retrospective; the great and unique Michael
Lonsdale; and an extraordinary actress, gifted with
both fancy and grace, Isabella Rossellini.
We have designed this new edition with creativity,
audacity. It is fuelled as always by passion for cinema
and discovery. Eclecticism and high standards,
openness to the other and to the world, transmission,
those are the values of a festival that managed to grow
thanks to an always wider and loyal audience that
comes together for the pleasure of sharing ephemeral
and unique moments.
Je me réjouis également de suivre de nouveau cette
année les films inédits de la Compétition internationale, les reprises du Festival de Cannes, les débats
toujours stimulants avec les réalisateurs et comédiens
qui les accompagnent, notamment Jerzy Skolimowski
dont nous présenterons l’intégrale pour la première
fois en France, le très grand, l’unique, Michael Lonsdale,
et puis une actrice hors normes, réunissant la fantaisie
et la grâce, Isabella Rossellini.
Cette nouvelle édition, nous l’avons voulue créative,
audacieuse, animée comme toujours, par la passion du
cinéma et de la découverte. Éclectisme et exigence,
ouverture à l’autre et sur le monde, transmission, telles
sont les valeurs d’un festival qui a su grandir grâce à
un public toujours plus nombreux et assidu, d’un public
qui se réunit pour le plaisir de partager des instants
éphémères et uniques.
Il me tarde de rencontrer le nouveau jury des étudiants,
qui décernera son prix à l’un des films en compétition.
Chaque année, leurs envies et désirs, ce qu’ils attendent du 7e art et ce qu’ils en disent m’enthousiasment.
À leur soif de cinéma, à la vôtre, le festival offrira une
fois de plus les plus belles réponses en images.
charlotte raMplinG
Présidente du Festival Paris Cinéma
I cannot wait to meet the new student jury, which will
award one of the competing films. Each year, I find
their wills and desires, their expectations towards the
7th art and their thoughts on it to be thrilling. To quench
their thirst for cinema, as well as yours, the festival will
once again offer the most beautiful images.
charlotte raMplinG
Paris Cinema IFF President
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ÉDITOS
EDITORIALS
a
O
On the verge of its 10 years, Paris Cinema IFF keeps with
its tradition of eternal youth and renewal, quirk and
modernity, openness and sharing. Each edition becomes
for the festival an opportunity to rejuvenate, to find new
ideas, to infuse movie theaters with its energy, and brings
dialogue with the audience thanks to the richness and
variety of its programs, and thanks to a committed team
that we thank from the bottom of our hearts.
The summer will be hot, and so will be Paris Cinema
nights, with a tropical opening night at Forum des Images,
and a giant—already legendary—cine-karaoke closing
the festival at CENTQUATRE!
This year, Mexico, which intelligence and charisma are
embodied by Gael García Bernal, will be celebrated for the
vitality of its effervescent cinematography. Proof is that
its most talented filmmakers are being chased by
Hollywood.
We will also honor legendary actress Isabella Rossellini,
who recently started directing films and whose creative
world is as unique as it is iconoclastic, as well as the great
image craftsman and wonderful tale-teller, Michel Ocelot.
Tributes will also be given to two major figures of the film
landscape: Michael Lonsdale, with more than 150 films
under his belt and a unique career made of depth,
mischief and radiance, and Polish filmmaker Jerzy
Skolimowski, who draws his career off the beaten tracks,
always between exile and resistance.
Unreleased films, premieres, meetings… Paris Cinema
IFF maintains high standards and conviviality,
eclecticism, curiosity and passion, to make sure that
cinema remains a pleasure that is always shared and
renewed.
Au seuil de ses 10 ans, le Festival Paris Cinéma
continue de jouer la carte de l’éternelle jeunesse et du
renouvellement, du décalage et de la modernité, de
l’ouverture et du partage, profitant de chaque édition
pour faire une cure de jouvence, inventer de nouvelles
idées, irriguer les salles de son énergie, dialoguer avec le
public grâce à des programmes toujours riches et variés
et grâce une équipe déterminée et motivée que nous
remercions de tout cœur.
L’été sera chaud et les nuits de Paris Cinéma aussi avec
une ouverture tropicale au Forum des images et un
Ciné-Karaoké géant, déjà inscrit dans la légende du
festival, en clôture au CENTQUATRE !
Coup de projecteur cette année sur le Mexique pour
célébrer la vitalité d’une cinématographie en pleine
effervescence, dont Hollywood se dispute les talents,
et dont Gael García Bernal incarne tout le charisme et
l’intelligence.
Coup de projecteur enfin sur une actrice légendaire,
Isabella Rossellini, depuis peu réalisatrice, à l’univers
aussi singulier qu’iconoclaste, et sur le grand orfèvre des
images et merveilleux conteur, Michel Ocelot.
Hommages aussi à deux grands monstres du cinéma :
Michael Lonsdale d’abord, avec une carrière de plus de
150 films, un chemin singulier fait de profondeur, de
malice et de rayonnement, et le cinéaste polonais Jerzy
Skolimowski qui lui aussi trace son destin de cinéma hors
des sentiers battus, entre exil et résistance, toujours.
Films inédits, avant-premières, rencontres… le
Festival Paris Cinéma garde le cap de l’exigence et de
la convivialité, de l’éclectisme, de la curiosité et de
la passion pour que le cinéma soit un plaisir toujours
partagé et renouvelé.
auDe hesbert
Déléguée générale du Festival Paris Cinéma
anne barJot
Secrétaire générale du Festival Paris Cinéma
auDe hesbert
Paris Cinema IFF Director
anne barJot
Paris Cinema IFF Managing Director
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filM D’ouVerture / OPENING FILM
POLISSE
Maïwenn
2011 / FRANCE
Le quotidien des policiers de la BPM (Brigade de Protection des
Mineurs), ce sont les gardes à vue de pédophiles, les arrestations
de pickpockets mineurs mais aussi la pause-déjeuner où l’on se
raconte ses problèmes de couple ; ce sont les auditions de parents
maltraitants, les dépositions des enfants, les dérives de la sexualité
chez les adolescents, mais aussi la solidarité entre collègues et les
fous rires incontrôlables dans les moments les plus impensables ;
c’est savoir que le pire existe et tenter de faire avec… Comment ces
policiers parviennent-ils à trouver l’équilibre entre leurs vies privées
et la réalité à laquelle ils sont confrontés, tous les jours ?
Après Le Bal des actrices, Maïwenn poursuit son jeu d’équilibriste
entre documentaire et fiction. C’est après avoir visionné un
documentaire puis effectué un stage auprès de policiers de la BPM
qu’elle se lance dans l’aventure de ce film. Un film coup de poing,
rythmé et haletant, enchaînant de véritables morceaux de bravoures
collectifs grâce à un casting de haut vol. Osant le rire, le drame, la
performance et l’émotion, Maïwenn évite les écueils manichéens
d’un sujet sensible, voire tabou (les abus sexuels sur les enfants)
ainsi que tout dogmatisme dans la représentation des policiers.
prix du Jury, festival de cannes 2011.
Working at the Child Protection Unit involves holding pedophiles in
custody, arresting underage pickpockets, but also sharing couples’
problems over lunch break. It involves auditing abusive parents,
depositing children, dealing with teenagers’ sexual drift, but also
solidarity among co-workers and uncontrollable fits of laughter at
the most unsuitable moments. It is also knowing that the worst can
happen, and trying to cope with it… How do these police officers
manage to balance their private lives with the reality they face
everyday at work?
After The Actress’ Ball, Maïwenn once again walks the tightrope
between documentary and fiction. She took the plunge after watching
a documentary, and after an immersion in the Child Protection
Unit. Polisse is a hard-hitting, fast-paced and thrilling film, which
puts together great moments of collective bravery thanks to an
accomplished cast. Daring laughter, drama, performance and emotion,
Maïwenn avoids dualistic pitfalls of a sensitive, if not taboo, subject—
child molestation—as well as dogmatism in her representation
of cops.
Jury prize, 2011 cannes film festival.
2h07 / numérique / couleur
scénario Maïwenn, Emmanuelle Bercot production Alain Attal, Les Productions du Trésor / Arte France Cinéma / Mars Films / Chaocorp / Shortcom image Pierre Aïm son Nicolas Provost,
Sandy Notarianni, Rym Debbarh-Mounir, Emmanuel Croset décors Nicolas de Boiscuille costumes Marité Coutard montage Laure Gardette, Yann Dedet musique Stephen Warbeck
interprétation Karin Viard, Joeystarr, Marina Foïs, Nicolas Duvauchelle, Maïwenn, Karole Rocher, Emmanuelle Bercot, Sandrine Kiberlain, Jérémie Elkaïm, Arnaud Henriet, Frédéric Pierrot,
Naidra Ayadi distribution Mars Distribution vente à l’étranger Wild Bunch
filMoGraphie
Pardonnez-moi (2006) / Le Bal des actrices (2009).
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FILM D’OUVERTURE
OPENING FILM
FILM DE CLÔTURE
CLOSING FILM
filM De clÔture / CLOSING FILM
LE MOINE (THE MONK)
Dominik Moll
2011 / FRANCE
Adaptation du célèbre roman gothique de Matthew G. Lewis, publié
en 1796, Le Moine raconte le destin tragique de Frère Ambrosio dans
l’Espagne catholique du XVIIe siècle. Abandonné à la naissance aux
portes du couvent des Capucins, Ambrosio est élevé par les frères.
Devenu un prédicateur admiré pour sa ferveur et redouté pour son
intransigeance, il se croit à l’abri de toute tentation. L’arrivée d’un
mystérieux novice va ébranler ses certitudes et le mener sur le
chemin du péché.
Crucifix, corbeaux noirs, cimetières sous la lune… Dominik Moll
s’empare avec ardeur du folklore gothique pour signer un film d’une
grande force visuelle dans un récit qui privilégie l’émotion au réalisme
historique. Les influences de la peinture espagnole du XIXe siècle
(Goya, Velasquez, Zurbaran…) alliées à la musique omniprésente
du compositeur de Pedro Almodóvar créent une toile de fond idéale
pour un récit où les forces du rêve et de l’inconscient le disputent à
la tragédie grecque. Au-delà du plaisir de l’histoire et du plaisir des
images (de la beauté des hommes-bougies aux visages en gros plan
dévorés par le noir), la remarquable performance de Vincent Cassel,
au jeu tout en retenue, d’une candeur qu’on ne lui connaissait pas,
exprime tout le conflit intérieur d’un homme déchiré par son destin.
The adaptation of Matthew G. Lewis’ famous gothic novel, published
in 1796, The Monk tells the tragic fate of brother Ambrosio in Catholic
17th-century Spain. Abandoned at birth at the gate of the Capuchin
convent, Ambrosio is brought up by monks. Now a preacher admired
for his fervor and feared for his intransigence, he believes himself to
be free from temptation. The arrival of a mysterious novice will shatter
his certitudes and lead him to sin.
Crucifix, black crows, moonlit cemeteries, Dominik Moll fervidly
appropriates gothic folklore to craft a picture with great visual
strength in a tale favoring emotion over historical realism. Influences
from 19th century Spanish paintings (Goya, Velasquez, Zurbaran…)
combined with Pedro Almodóvar’s composer’s ubiquitous music
make for this tale’s ideal backdrop, in which the power of dream and
the unconscious ranks it with Greek tragedy. Beyond the pleasure
of history and the beauty of images (from monks holding candles to
close-up faces consumed by darkness), Vincent Cassel’s astounding
performance, filled with subtlety and of unexpected candor, expresses
the inner conflict of a man torn by his fate.
preMière MonDiale / WORLD PREMIERE
1h41 / numérique / couleur / vosta
scénario Dominik Moll et Anne-Louise Trividic, d’après le roman éponyme de Matthew G. Lewis production Michel Saint-Jean, Alvaro Longoria, Diaphana image Patrick Blossier
son François Maurel, Gérard Hardy costumes Bina Daigeler décors Antxón Gómez montage François Gedigier, Sylvie Lager musique Alberto Iglesias interprétation Vincent Cassel,
Déborah François, Joséphine Japy, Sergi Lopez, Catherine Mouchet, Jordi Dauder, Géraldine Chaplin distribution Diaphana
filMoGraphie
Intimité (1993) / Harry, un ami qui vous veut du bien (2000) / Lemming (2005).
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COMPÉTITION
INTERNATIONALE
INTERNATIONAL
COMPETITION
2
ÉDitos
16
JurYs
6
filM D’ouVerture
19
priX
7
filM De clÔture
21
FILMS EN coMpÉtition
10
portfolio 2010
30
sÉances spÉciales (HORS COMPÉTITION)
EDITORIALS
OPENING FILM
CLOSING FILM
2010 PORTFOLIO
JURY
AWARDS
COMPETITION
SPECIAL SCREENINGS (OUT OF COMPETITION)
LE MEXIQUE À L’HONNEUR
MEXICO IN FOCUS
ÉVÉNEMENTS
EVENTS
129
149 la nuit Du cinÉMa
panoraMa
PANORAMA
130
Fictions
132
Documentaires
135
Feature Films
Documentaries
Courts métrages
Short films
137
Focus Nicolás Echevarría
138
Focus Nicolás Pereda
Nicolás Echevarría Focus
Nicolás Pereda Focus
139
Focus Gabino Rodríguez
141
MeXiQue / usa
Gabino Rodríguez Focus
MEXICO / USA
169 cinÉ-concert LES PROIES DU VAMPIRE
NUIT DU CINÉMA
155 Visions en 3D relief
3D PROGRAM
164 25e anniVersaire De piXar
PIXAR’S 25TH ANNIVERSARY
167 rencontres & tables ronDes
WORKSHOPS & PANEL DISCUSSIONS
169 cinÉ-concert LES PROIES DU VAMPIRE
FILM CONCERT: EL VAMPIRO
170 brocante cinÉMa
CINEMA FLEA MARKET
170 EXPO PHOTO les inVitÉs Du festiVal
Vus par JÉrÔMe bonnet
PHOTO EXHIBITION: THE GUESTS
OF THE FESTIVAL BY JÉRÔME BONNET
171 cinÉ-KaraoKÉ + bal
CINE-KARAOKE + DANCING PARTY
FILM-CONCERT: EL VAMPIRO
8
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HOMMAGES &
RÉTROSPECTIVES
TRIBUTES &
RETROSPECTIVES
AVANT-PREMIÈRES
PREMIERES
35
FILMS EN aVant-preMière
67
ressorties De l’ÉtÉ
76
82
94
104
114
121
PREMIERES
CLASSICS ON NEW PRINTS
isabella rossellini
Michael lonsDale
Gael GarcÍa bernal
JerzY sKoliMowsKi
Michel ocelot
RÉTROSPECTIVE Don sieGel
SOMMAIRE
SUMMARY
PARIS PROJECT
COPRODUCTION PLATFORM
175
177
178
INFORMATIONS PRATIQUES
PRATICAL INFORMATION
prÉsentation
183
ÉQuipe
MeetinGs et screeninGs
185
inDeX Des lieuX
ateliers et sÉMinaires
187
reMercieMents
190
source Des filMs
193
inDeX Des filMs
194
inDeX Des rÉalisateurs
196
partenaires
PRESENTATION
MEETINGS & SCREENINGS
WORKSHOPS & SEMINARS
FESTIVAL TEAM
FESTIVAL VENUES
SPECIAL THANKS
FILMS SOURCES
FILMS AT A GLANCE
DIRECTORS AT A GLANCE
SPONSORS
9
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peDro Gonzáles-rubio,
réalisateur mexicain d’Alamar,
présenté en compétition,
Festival Paris Cinéma 2010.
portfolio 2010 >
Les invités du festival
vus par Jérôme Bonnet
leon Daï,
réalisateur taïwanais de
Je ne peux pas vivre sans toi,
présenté en avant-première,
Festival Paris Cinéma 2010.
10
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tilDa swinton,
actrice d’Amore de Luca Guadagnino,
présenté en avant-première,
Festival Paris Cinéma 2010.
MahaMat-saleh haroun,
réalisateur tchadien d’Un homme
qui crie, présenté en avant-première,
Festival Paris Cinéma 2010.
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louise bourGoin,
actrice de L’Autre Monde de Gilles Marchand,
présenté en avant-première,
Festival Paris Cinéma 2010.
Éric reinharDt,
écrivain, membre du jury
de la Compétition internationale,
Festival Paris Cinéma 2010.
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euGène Green,
invité d’honneur
du Festival Paris Cinéma 2010.
< portfolio
2010
anaïs DeMoustier,
actrice de D’amour et d’eau fraîche d’Isabelle Czajka,
présenté en avant-première,
Festival Paris Cinéma 2010.
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annonce presse_Mise en page 1 07/06/11 17:39 Page2
Dans nos colonnes,
la Star
c’est le Cinéma
Bernard Borach : 01 30 79 79 50 - www.jcdecaux.com
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COMPÉTITION
INTERNATIONALE
INTERNATIONAL
COMPETITION
16 JURY
JURY
19 PRIX
AWARDS
21 FILMS EN COMPÉTITION
COMPETITION
30 SÉANCES SPÉCIALES
(HORS COMPÉTITION)
SPECIAL SCREENINGS
(OUT OF COMPETITION)
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LE JURY / THE JURY
LUBNA AZABAL
MATHIEU DEMY
THIERRY JOUSSE
Née en Belgique, Lubna Azabal étudie au
Conservatoire Royal de Bruxelles avant
de débuter sa carrière, d’abord au théâtre
puis au cinéma dès 1997, dans le court
métrage de Vincent Lannoo, J’adore le
cinéma, aux côtés d’Olivier Gourmet. C’est
André Techiné qui la révèle en 2001 dans
Loin, lui ouvrant ainsi les portes du cinéma
français et international. Ses rôles dans Exils
de Tony Gatlif (prix de la mise en scène à
Cannes en 2004), Paradise Now de Habbu
Assad (Golden Globes 2006 du Meilleur
film étranger) et surtout son inoubliable
interprétation dans Incendies de Denis
Villeneuve lui valent la reconnaissance
du grand public et de la critique. Elle sera
prochainement dans Corialanus de
Ralph Fiennes.
Né en 1972 de parents cinéastes – Agnès
Varda et Jacques Demy –, Mathieu Demy
débute au cinéma en 1981 dans un film
de sa mère : Documenteur. Il a suivi depuis
un parcours d’acteur alternant comédie et
drame, tournant notamment pour Olivier
Ducastel et Jacques Martineau, Benoît
Cohen, Orso Miret, Pascal Bonitzer, André
Téchiné, Emmanuelle Bercot, Jean-Pierre
Mocky, Céline Sciamma… En 1999, il
crée la société Les Films de l’autre afin de
développer ses premiers courts métrages.
En 2011, il produit et réalise son premier
long métrage, Americano, dont la sortie
est prévue à l’automne prochain.
Après avoir été rédacteur en chef des Cahiers
du Cinéma de 1991 à 1996, Thierry Jousse
réalise quatre courts métrages, Le Jour
de Noël, Nom de code : Sacha, Julia et les
Hommes, Buenos Aires Fantasma et un long
métrage, Les Invisibles, sorti en juin 2005. En
2009, il réalise le documentaire L’Âge d’or de
la musique de films. Iconoclaste, pop, décalé,
traçant un territoire qui n’appartient qu’à lui,
son deuxième long métrage, Je suis un no
man’s land, sorti début 2011, le consacre
comme l’un des réalisateurs français
les plus stimulants apparus en France
ces dernières années.
Native from Belgium, Lubna Azabal studied
at the Conservatoire Royal in Brussels. She
first started performing on stage before
starring in Vincent Lannoo’s short J’adore
le cinema with Olivier Gourmet, in 1997. Her
talent was revealed in André Téchiné’s Far
Away (2001), which was her first step into
the film industry in France and worldwide.
She garnered both critical and public acclaim
with her performances in Tony Gatlif’s Exils
(Best Director Award at the 2004 Cannes
Festival), Habbu Assad’s Paradise Now
(Golden Globe for Best Foreign Language
Film in 2006), and most importantly,
her unforgettable performance in Denis
Villeneuve’s Incendies. She stars in Ralph
Fiennes’s upcoming Corialanus.
Born in 1972 to filmmaking parents—Agnès
Varda and Jacques Demy—Mathieu Demy’s
career in the movie industry started in 1981,
when he starred in one of his mother’s films,
Documenteur. Since then, he has been
acting in comedies and dramas, working
with Olivier Ducastel and Jacques Martineau,
Benoît Cohen, Orso Miret, Pascal Bonitzer,
André Téchiné, Emmanuelle Bercot,
Jean-Pierre Mocky, Céline Sciamma…
In 1999, he launched his own company
Les Films de l’autre to produce his first
shorts. In 2011, he produced and directed
his first feature, Americano, to be released
this fall.
After working as editor in chief of Cahiers du
Cinéma from 1991 to 1996, Thierry Jousse
directed four shorts, Le Jour de Noël, Nom de
code : Sacha, Julia et les Hommes, Buenos
Aires Fantasma and a feature film, Les
Invisibles, released in 2005. In 2009, he
directed the documentary L’Âge d’or de la
musique de films. Iconoclastic, pop, offbeat,
and creating his own world, his second
feature, Je suis un no man’s land, released
early 2011, established him as one of the
most stimulating French directors of the past
few years.
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COMPÉTITION
INTERNATIONALE
INTERNATIONAL
COMPETITION
JURY DES ÉTUDIANTS
STUDENT JURY
Vladimir Adrien
Médecine, Paris Descartes
Maud Batifoulier
Licence 3, Arts du spectacle, Nanterre
Benjamin Pelletier
Étudiant québécois au Cégep Saint-Laurent,
invité à Paris dans le cadre d'un échange
(voir p. 19)
Marlène Serour
PAULINE LEFÈVRE
GILLES MARCHAND
Pauline Lefèvre est née en 1981. Sa carrière
télévisée commence en 2005 sur Direct 8.
En 2008, elle rejoint M6 mais la quitte
rapidement pour Canal+ où elle succède
à Louise Bourgoin, à la présentation de la
météo du Grand Journal. Animatrice, Pauline
Lefèvre est aussi actrice, elle a fait ses
débuts sur les planches en juin 2008 dans la
comédie musicale Les fils de… de Valentine
Valsevierzon, où elle interprète la fille d’Alain
Delon. Durant l’été 2010, elle tourne Voir
la mer, de Patrice Leconte, aux côtés
de Clément Sibony et Nicolas Giraud.
Après des études à l’IDHEC (actuelle Fémis),
où il rencontre notamment Dominik Moll,
Vincent Dietschy et Laurent Cantet, Gilles
Marchand écrit son premier scénario, Les
Sanguinaires, réalisé par Laurent Cantet.
Il est l’auteur des scénarios de nombreux
films d’auteur français à succès dont
Ressources humaines et Harry, un ami qui
vous veut du bien et réalise plusieurs films
courts. C’est avec ses longs métrages
Qui a tué Bambi ? (2003) puis L’Autre Monde
(2010), tous deux sélectionnés au Festival
de Cannes et présentés à Paris Cinéma, qu’il
s’impose comme un grand cinéaste
de l’étrange.
Pauline Lefèvre was born in 1981. Her TV
career started in 2005 on Direct 8. In 2008,
she joined M6, leaving shortly after to join
Canal+ where she took over Louise Bourgoin
as the Grand Journal weather forecaster.
Pauline Lefèvre is not only a TV show host,
but also an actress; she made her debut
theatre performance in June 2008, in
Valentine Valsevierzon’s musical Les Fils
de…, in which she played Alain Delon’s
daughter. In the summer 2010, she starred
in Patrice Leconte’s Voir la mer, alongside
Clément Sibony and Nicolas Giraud.
Graduated from IDHEC (now FEMIS), where
he met Dominik Moll, Vincent Dietschy and
Laurent Cantet, Gilles Marchand wrote his
first script, Les Sanguinaires, directed by
Laurent Cantet. He wrote scripts for many
successful French auteur films such as
Human Resources and With a Friend Like
Harry…, and directed several shorts.
With Who Killed Bambi? (2003) and Black
Heaven (2010), both selected at the
Cannes Film Festival and screened at
Paris Cinema IFF, he established himself
as a master of oddness.
Master 1 Cinéma, Paris 1,
Panthéon Sorbonne
Camille Thebault
Licence 3 Cinéma, Paris 1,
Panthéon Sorbonne
Perrine Val
Master 2 Cinéma et Audiovisuel, Paris 3,
Sorbonne Nouvelle
Nausica Zaballos
Doctorat à l’EHESS (École des Hautes Études
en Sciences Sociales)
JURY DES BLOGUEURS
ET DU WEB
BLOGGERS AND WEB JURY
Thomas Fioretti
Independencia
www.independencia.fr
Mathieu Gayet
MG Cinéma
www.idrann.net
Nicolas Gilli
Filmosphère
www.filmosphere.com
Sylvain Golvet
L’Ouvreuse
www.louvreuse.net
Olivier Granjon
La Cinémathèque de Phil Siné
cinematheque.over-blog.net
Mehdi Omaïs
Les Cinévores
www.lescinevores.com
Fabien Reyre
Critikat
www.critikat.com
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LES PRIX DE LA COMPÉTITION
COMPETITION AWARDS
Huit longs métrages venus du monde entier
sont sélectionnés cette année. Présentées
par leurs réalisateurs, toutes ces œuvres
composent un melting-pot inédit, un
laboratoire des talents de demain et une
véritable vitrine des grands films de
l’année à découvrir en exclusivité.
Les longs métrages concourent pour le Prix
du Public, le Prix du Jury, le Prix des
Étudiants et le Prix des Blogueurs et du Web.
Toutes les récompenses, dotées par le
festival avec le soutien précieux de ses
partenaires, sont destinées à encourager
la distribution en salles des films primés.
Eight feature films were selected worldwide
this year. Presented by their director, these
pictures make up an unprecedented melting
pot, an up-and-coming talent laboratory,
and an exclusive showcase of this year’s
great films.
The feature films compete for the Audience
Award, the Jury Award, the Student Award
and the Bloggers and Web Award.
All the awards, endowed by the festival
with valuable support from our sponsors,
are destined to encourage theatrical
distribution of the winning films.
LE PRIX DU PUBLIC
AUDIENCE AWARD
LE PRIX DU JURY
JURY AWARD
Cleveland contre Wall Street de Jean-Stéphane Bron
Prix du Public 2010
La Rivière Tumen de Zhang Lu
Prix du Jury et Prix des Étudiants 2010
Le Prix du Public est doté pour la troisième
année consécutive par CINÉ+ qui offre une
campagne de promotion sur ses antennes
au distributeur du film gagnant, à hauteur
de 30 000 €, lors de sa sortie en salles.
En partenariat avec JCDecaux, média fortement
impliqué à l’année aux côtés des distributeurs
pour les accompagner au mieux dans la
promotion de leurs films.
The Audience Award is endowed for the third
consecutive year by CINÉ+, which offers the
distributor of the awarded film an advertising
campaign on its channel, up to 30,000 €,
upon theatrical release.
Les trophées de la Compétition
sont designés par Skalli.
The Competition trophies are
designed by Skalli.
In partnership with JCDecaux, media of
which the strong year-long involvement with
distributors seeks to properly help them
promote their films.
LE PRIX DES ÉTUDIANTS
STUDENT AWARD
LE PRIX DES BLOGUEURS
ET DU WEB
BLOGGERS AND WEB AWARD
Lancé en mai 2010, le site Festival Scope
s’associe à différents festivals
internationaux, dont le Festival Paris
Cinéma, pour proposer aux professionnels
du monde entier un accès privilégié aux
films sélectionnés.
www.festivalscope.com
Launched in May 2010, the Festival Scope
website associates with several international
festivals, among which Paris Cinema IFF, to
offer worldwide professionals special access
to the selected films.
COMPÉTITION
INTERNATIONALE
INTERNATIONAL
COMPETITION
Le Braqueur de Benjamin Heisenberg
Prix des Blogueurs 2010
Créé en 2010, le Prix des Blogueurs et du Web
est décerné par sept plumes de la blogosphère
et du web que le festival a souhaité mettre en
valeur. Elle.fr et Vodkaster.com soutiendront,
lors de sa sortie en salles, le film primé.
Created in 2010, the Bloggers and Web Award
is awarded by seven quills of the blogosphere
and the Internet which the festival wants
to support. Elle.fr and Vodkaster.com will
promote the awarded film upon theatrical
release.
Les sept étudiants du jury seront
accompagnés dans leur délibération par la
présidente du festival, Charlotte Rampling.
Le Prix des Étudiants est doté par L’Étudiant
qui offre une insertion publicitaire au film
primé lors de sa sortie. CINÉ FAC, spécialiste
de la promotion du cinéma auprès des
étudiants, mettra en avant le film gagnant
auprès de ses abonnés. Le prix est également
soutenu par l’Office franco-québécois pour la
jeunesse ainsi que les Rendez-vous du cinéma
québécois, qui inviteront un membre du jury à
participer au festival à Montréal (février 2012),
tandis que cet été, Paris Cinéma accueillera un
des étudiants québécois dans son jury.
Festival President Charlotte Rampling will
assist seven students in their deliberation.
The Student Award is endowed by L’Étudiant
magazine, which offers the winning film an
advertising insertion upon release. CINÉ FAC,
an expert in cinema advertising to students,
the Student Award will give pride of place to
the film with its subscribers. The Award is also
supported by l’Office franco-québécois pour
la jeunesse (France-Quebec Youth Office) and
the Rendez-vous du Cinéma Québécois, which
will invite a member of the jury to attend the
festival in Montreal (February 2012), while
this summer, Paris Cinema IFF will welcome
one student from Quebec in its jury.
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Les jeunes ont de l’avenir
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COMPÉTITION
INTERNATIONALE
INTERNATIONAL
COMPETITION
FILMS EN COMPÉTITION / COMPETITION
LA BALLADE DE GENESIS ET LADY JAYE (THE BALLAD OF GENESIS AND LADY JAYE)
Marie Losier
2011 / ÉTATS-UNIS - FRANCE / DOCUMENTAIRE
Portrait fiévreux et affectueux de l’artiste et performeur transgenre
Genesis P-Orridge qui s’est métamorphosé au cours des ans pour
ressembler à sa blonde moitié, Lady Jaye. Artiste majeur de la scène
avant-gardiste new-yorkaise de ces 30 dernières années, considéré
comme le père de la musique industrielle, Genesis défie les limites
de l’art et de la biologie avec son projet clé « Créer le Pandrogyne »,
où il tente à la suite de nombreuses opérations chirurgicales de
ressembler au plus près à l’amour de sa vie et sa partenaire artistique,
Lady Jaye (née Jacqueline Breyer).
Mêlant archives personnelles et home movies, Marie Losier filme
cet acte ultime de dévotion, performance risquée et ambitieuse
mais avant tout déclaration d’amour d’un nouveau genre entre deux
personnalités hors normes, violemment interrompue par le décès
de Lady Jaye en 2007.
Teddy Award du meilleur documentaire, Festival de Berlin 2011.
A feverish and affectionate portrait of transgender artist and
performer Genesis P-Orridge, who transformed over the years to look
alike his significant other, the blond Lady Jaye. A major artist of New
York avant-garde scene for the past 30 years, considered by many
the father of industrial music, Genesis challenges the limits of art
and biology with his key project “Creating the Pandrogyne”, in which
he strives to look like his life and artistic partner, Lady Jaye (née
Jacqueline Breyer).
Combining personal footage and home movies, Marie Losier follows
this ultimate act of devotion, a risqué and ambitious performance, but
most importantly, an unprecedented declaration of love between two
nonconformists, violently interrupted by Lady Jaye’s passing, in 2007.
Teddy Award for Best documentary, 2011 Berlin Film Festival.
PREMIER FILM / FIRST FILM
1h12 / vidéo / couleur / vostf
production Marie Losier, Martin Marquet, Steve Holmgren image Marie Losier son Bryin Dall montage Marie Losier musique Bryin Dall interprétation Genesis Breyer P-Orridge,
Lady Jaye Breyer P-Orridge, Big Boy (Breyer P-Orridge) distribution Épicentre Films vente à l’étranger Cat & Docs
BIOGRAPHIE
Née en France en 1972, Marie Losier vit à New York où elle travaille à l’Alliance Française.
Elle a déjà réalisé de nombreux portraits de cinéastes, musiciens et compositeurs dont
Guy Maddin, Richard Foreman ou Tony Conrad. Elle a également joué dans les réalisations
de George Kuchar, Mike Kuchar et Jackie Raynal. La Ballade de Genesis et Lady Jaye est
son premier long métrage.
FILMOGRAPHIE
Bird, Bath and Beyond (cm, 2003) / Eat your Makeup! (cm, 2005) / Manuelle Labor
(cm, 2007) / Jaye Lady Jaye (cm, 2008) / Papa Broken Dance (cm, 2009)
Slap the Gondola! (cm, 2010).
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CURLING
Denis Côté
2010 / CANADA
Dans une nature hivernale et rude, Jean-François Sauvageau vit avec
Julyvonne, sa fille solitaire de 12 ans, en marge du monde, dans une
maison isolée de la rive sud de Montréal. Taciturne et surprotecteur,
l’homme tente obstinément de préserver sa fille de l’hostilité
du monde extérieur, la privant notamment d’école et de sorties.
Leur quotidien s’organise autour de rituels simples et leur intimité
demeure silencieuse et maladroite. L’équilibre fragile de leur relation
est mis en péril par des événements étranges…
Depuis 2005, le cinéaste Denis Côté fait entendre une voix très
singulière dans le paysage du cinéma québécois. Marginaux,
contemplatifs, ses films enchevêtrent réalisme et surnaturel.
Les paysages somptueux dessinés par le froid glacial de l’hiver
canadien font de la nature une source d’images oniriques et de
mystères irrésolus, comme pour mieux approcher la singularité des
êtres et l’absurdité de l’existence. Après Elle veut le chaos et Carcasses,
Denis Côté poursuit avec ce cinquième film une carrière très remarquée
dans les festivals les plus prestigieux. Sans morale, jugement ou
volonté d’explication, il signe avec Curling une œuvre très maîtrisée,
drôle et émouvante, à l’univers mystérieux et envoûtant.
Léopard d’argent de la meilleure réalisation et Prix d’interprétation
masculine, Festival de Locarno 2010.
Winter, in the Canadian country: Jean-François Sauvageau lives with
Julyvonne, his 12-year-old solitary daughter, on the margin of the
world, in an isolated house on the South bank of Montreal. Taciturn
and overprotective, the man stubbornly tries to protect his daughter
from hostilities of the outside world, taking her out of school and
preventing her from going out. A simple routine paces their life, and
their intimacy remains silent and awkward. The fragile balance of
their relationship is compromised by strange events…
Since 2005, filmmaker Denis Côté has had a distinctive voice in
the Quebecois cinematic landscape. Marginal and contemplative,
his films mix realism with the supernatural. Nature, of which
breathtaking landscapes are outlined by the freezing cold of
Canadian winter, becomes a source of dreamlike images and
unsolved mysteries, as well as a means to observe the singularity
of people and the absurdity of existence. After All That She Wants
and Carcasses, Denis Côté, whose work is celebrated at the most
prestigious festivals, comes back with this fifth opus. Without being
moralistic, judgemental or didactic, Curling is a crafty picture with a
funny yet moving, mysterious and enchanting world.
Silver Leopard for Best director and Best actor Award,
2010 Locarno Festival.
1h32 / 35 mm / couleur / vosta + vostf
scénario Denis Côté production Denis Côté, Denis Morisette, Nihil Productions image Josée Deshaies son Frédéric Cloutier costumes Julia Patkos montage Nicolas Roy interprétation
Emmanuel Bilodeau, Philomène Bilodeau, Roc Lafortune, Sophie Desmarais, Muriel Dutil, Anie Pascal Robitaille, Johanne Haberlin distribution Capricci
BIOGRAPHIE
Né en 1973 dans la province du Nouveau Brunswick au Canada, Denis Côté étudie le
cinéma à Montréal avant de devenir journaliste et critique. Il réalise en parallèle une
quinzaine de courts métrages avant de passer au format long en 2005 avec Les États
nordiques. Chacune de ses réalisations a connu un grand succès critique et a été très
remarquée dans de nombreux festivals internationaux.
FILMOGRAPHIE
Les États nordiques (2005) / Nos vies privées (2007) / Elle veut le chaos (2008)
Carcasses (2009).
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COMPÉTITION
INTERNATIONALE
INTERNATIONAL
COMPETITION
EN SECRET (CIRCUMSTANCE)
Maryam Keshavarz
2011 / ÉTATS-UNIS - IRAN - LIBAN
Atafeh et Shireen, deux amies issues de familles privilégiées de
Téhéran, se rebellent contre l’autorité conservatrice de la République
islamiste. À travers l’exploration de leurs sentiments et de leur
sexualité, elles défient la morale politique au nom de leur liberté.
Enlevant leur voile en public, sortant dans des boîtes de nuit sans
escorte masculine, elles explorent le monde secret et souterrain où
se rejoint la jeunesse iranienne, loin des autorités. Le frère d’Atafeh,
ancien drogué, se réfugie quant à lui dans le fondamentalisme
islamique et regarde avec une grande méfiance la relation ambiguë
des deux jeunes femmes.
Panorama de la jeunesse iranienne d’aujourd’hui, Maryam Keshavarz
signe un premier film sensuel et stylisé sur le thème difficile de la
sexualité en territoire islamiste. Tourné au Liban avec un casting
iranien, ce drame familial met en scène la passion amoureuse
confrontée à la rigidité d’un gouvernement et à la morale religieuse
dans un pays où le plaisir s’expérimente derrière des portes closes.
Entre drame politique et histoire d’amour, la réalisatrice signe un film
au regard singulier, engagé et prometteur.
Prix du Public, Festival de Sundance 2011.
Atafeh and Shireen, two friends from privileged Tehran families,
rebel against the Islamic republic’s conservative authority. Through
the exploration of their feelings and sexuality, they defy political
morality in the name of their freedom. Taking off their head scarves
in public, going clubbing without male escort, they explore the
secret and underground world where Iranian youth meets, far
from the authorities. Atafeh’s brother, an ex-addict, finds refuge in
Islamic fundamentalism and looks at the two women’s ambiguous
relationship with great suspicion.
A panorama of today’s Iranian youth, Maryam Keshavarz’s first film
is a sensual and stylized take on the difficult topic of sexuality in
the Islamic world. Shot in Lebanon with an Iranian cast, this family
drama depicts passion confronted to the rigidity of a government
and to religious moral in a country where pleasure is experimented
behind closed doors. Between a political drama and a love story,
Circumstance is a politically committed and promising film with a
unique stance.
Audience Award, 2011 Sundance Festival.
PREMIER FILM / FIRST FILM - PREMIÈRE FRANÇAISE / FRENCH PREMIERE
1h45 / 35 mm / couleur / vostf + vosta
scénario Maryam Keshavarz production Karin Chien, Maryam Keshavarz, Melissa M. Lee / Antonin Dedet, Neon Productions image Brian Rigney Hubbard son Glenn T. Morgan,
MPS / Matt Waters & Joe Barnett décors Natacha Kalfayan costumes Lamia Choucair montage Andrea Chignoli musique Gingger Shankar interprétation Nikohl Boosheri, Sarah Kazemy,
Reza Sixo Safai, Soheil Parsa, Nasrin Pakkho distribution Ad Vitam vente à l’étranger Funny Balloons
BIOGRAPHIE
Née à New York, Maryam Keshavarz est une réalisatrice, scénariste et productrice
américano-iranienne diplômée d’études féministes, de littérature comparée, d’études
du Proche-Orient et de littérature persane. Après un premier documentaire et plusieurs
courts métrages sélectionnés dans de nombreux festivals, elle réalise son premier long
métrage de fiction avec En secret, plébiscité par le public de Sundance.
FILMOGRAPHIE
Color of Love (doc, 2004) / Not for Sale (cm, 2006) / The Day I Died (cm, 2006).
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LA GUERRE EST DÉCLARÉE (DECLARATION OF WAR)
Valérie Donzelli
2011 / FRANCE
Un couple, Roméo et Juliette. Un enfant, Adam. Un combat, la maladie.
Et surtout, une grande histoire d’amour, la leur…
Après La Reine des pommes, un premier film léger et pop, Valérie
Donzelli s’attaque à un sujet plus grave et osé : la terrible maladie
de l’enfant d’un jeune couple amoureux. Elle filme le choc et
l’incompréhension, la colère et le découragement, le combat et enfin
l’endurance. En bravant tous les genres et les frontières du 7e art, la
réalisatrice signe une mise en scène époustouflante, en perpétuelle
glissade entre le rire et les larmes, érigeant l’ambivalence et le
contrepoint en règles d’or. Intime mais pudique, ce film déchirant
d’amour et de vie développe un rythme effréné, une audace folle
et un instinct sûr. Avec Jérémie Elkaïm, ils sont à la fois modèles,
scénaristes et acteurs de leur vie et de leur film et réinventent
l’alchimie d’un cinéma où les dialogues sonnent comme les paroles
d’une chanson, les situations du quotidien comme de véritables
scènes de mélodrame. À la vie à la mort, hymne au bonheur et au
cinéma, le deuxième film de Valérie Donzelli a la grâce des œuvres
nées d’une « nécessité intérieure ».
Film d’ouverture de la Semaine de la Critique,
Festival de Cannes 2011.
A couple, Romeo and Juliette. A child, Adam. A battle, illness. And
above all, a great love story, their own…
After The Queen of Hearts, a first easy watching and pop movie,
Valérie Donzelli tackles a more severe and daring topic: the terrible
illness of a young and loving couple’s child. She shows shock and
incomprehension, anger and discouragement, struggle and finally,
endurance. Blurring all genres and borders of cinema, the director,
with her striking mise-en-scène, constantly mingling laughter with
tears, establishes ambivalence and counterpoint as golden rules.
Intimate yet coy, this heartfelt film about love and life develops hectic
rhythm, great audacity and sure instinct. Along with Jérémie Elkaïm,
they are models, screenwriters and actors, both of their lives and in
their film, and reinvent the chemistry of a cinema in which dialogues
sound like lyrics of a song, and daily life situations feel like genuine
melodramatic scenes. Through life and death, a hymn to happiness
and cinema, Valérie Donzelli’s second feature film has the grace of
works sprung from “inner necessity”.
Opening film of la Semaine de la Critique, 2011 Cannes Film Festival.
1h40 / numérique / couleur / vosta
scénario Valérie Donzelli, Jérémie Elkaïm production Édouard Weil, Rectangle Productions image Sébastien Buchmann son André Rigaut décors Gaëlle Usandivaras costumes Élisabeth Méhu
montage Pauline Gaillard conseiller artistique et musical Jérémie Elkaïm interprétation Valérie Donzelli, Jérémie Elkaïm, Brigitte Sy, Elina Lowensohn, Michèle Moretti, Philippe Laudenbach,
Bastien Bouillon, Béatrice de Staël, Anne Le Ny, Frédéric Pierrot, Élisabeth Dion, César Desseix, Gabriel Elkaïm distribution Wild Bunch Distribution vente à l’étranger Wild Bunch
site www.laguerreestdeclaree.com
BIOGRAPHIE
Actrice et réalisatrice née en 1973, Valérie Donzelli se fait connaître du grand public grâce
à son rôle dans le film Martha… Martha de Sandrine Veysset en 2000. De plus en plus
sollicitée par de grands cinéastes pour ses talents de comédienne (Agnès Varda, Anne
Fontaine, Alain Guiraudie, Delphine Gleize…), elle se lance en parallèle dans la réalisation.
Son premier long métrage, La Reine des pommes, film original et prometteur sorti en 2009,
connaît un grand succès d’estime. Elle était membre du jury du Festival Paris Cinéma 2010.
FILMOGRAPHIE
Il fait beau dans la plus belle ville du monde (cm, 2008) / La Reine des pommes (2009)
Madeleine et le Facteur (cm, 2010).
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COMPÉTITION
INTERNATIONALE
INTERNATIONAL
COMPETITION
HOSPITALITÉ
Koji Fukada
2010 / JAPON
Kobayashi mène une vie paisible dans une banlieue industrielle de
Tokyo avec son épouse, sa sœur et la fille qu’il a eue d’une précédente
union. À la tête de l’imprimerie familiale, son quotidien est rythmé
par le travail. Celui de la famille est d’une grande régularité que rien
ne semble pouvoir venir perturber. Jusqu’à l’arrivée de Kagawa.
L’irruption de cet étranger dans la vie de Kobayashi et des siens,
et bientôt sous son toit, va rapidement semer le trouble dans leur
tranquille quotidien…
Après Human Comedy in Tokyo , présenté au Festival Paris Cinéma
2010, Koji Fukada revient avec une comédie sociale sur les
mensonges et les faux-semblants, le rapport aux autres et la peur
de la différence. Hospitalité, par la richesse de son scénario, son
sens épuré du cadrage et ses comédiens exceptionnels issus pour
la plupart de la troupe de théâtre Seinendan, conduit le spectateur
vers une mystérieuse plongée sous le vernis des apparences.
Une farce sombre et ambiguë, ironique et délicate. Un auteur
à suivre assurément.
Festival de Tokyo 2010, Festival de Rotterdam 2011.
Kobayashi leads a peaceful life in an industrial suburb of Tokyo with
his wife, his sister and the daughter he had from a previous union. In
charge of the family print shop, work paces his daily life. A peaceful
family life that nothing seems able to disturb… until Kagawa’s
arrival. The burst of this stranger—who will soon move in—into
Kobayashi and his loved ones’ life, will shortly disrupt their quiet
routine… After Human Comedy in Tokyo, showcased at the 2010
Paris Cinema IFF, Koji Fukada comes back with a social comedy about
lies and pretense, relationship to others and the fear of difference.
The richness of Hospitalité’s script, its sober sense of framing and
its outstanding actors, coming for the major part from the Seinendan
theatre company, leads the viewer towards a mysterious plunge into
the veneer of appearances. Hospitalité is a dark, ambiguous, ironic
and delicate farce, by an up-and-coming auteur.
2010 Tokyo Film Festival, 2011 Rotterdam Film Festival.
PREMIÈRE FRANÇAISE / FRENCH PREMIERE
1h36 / vidéo / couleur / vosta + vostf
titre original Kantaï scénario Koji Fukada production Kiki Sugino, Koji Fukada, Wa Entertainment image Kenichi Negishi son Ippei Shingaki montage Koji Fukada musique Kumiko Yabu,
Yusuke Kataoka interprétation Kenji Yamauchi, Kiki Sugino, Kanji Furutachi, Bryerly Long, Eriko Ono contact festivals Pascale Ramonda vente à l’étranger Wa Entertainment
BIOGRAPHIE
Koji Fukada est né à Tokyo en 1980. Il réalise son premier film The Chair en 2004 puis
rejoint, un an plus tard, la compagnie de théâtre contemporain Seinendan, dirigée par
Oriza Hirata et réalise un moyen métrage d’animation, La Grenadière. En 2009, avec
Human Comedy in Tokyo, le réalisateur reçoit un accueil chaleureux de la part du public et
des festivals, au Japon comme à l’étranger.
FILMOGRAPHIE
The Chair (2004) / La Grenadière (2006) / Human Comedy in Tokyo (2009).
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COMPÉTITION
INTERNATIONALE
INTERNATIONAL
COMPETITION
THE PRIZE
Paula Markovitch
2010 / MEXIQUE - FRANCE - POLOGNE - ALLEMAGNE
Dans l’Argentine des années 70, Ceci, petite fille de sept ans, vit
retranchée avec sa mère dans une maison au bord de l’océan.
Le père, absent, est un dissident politique dont on ne sait s’il est mort
ou en cavale. Partagée entre l’insouciance de l’enfance et le poids d’un
secret que Ceci sait, sans comprendre pourquoi, qu’il est important de
taire, la fillette est confrontée au danger lorsque l’armée demande aux
élèves de son école de rédiger une ode à la gloire des militaires…
Paula Markovitch, coscénariste des films Temporado de patos et Lake
Tahoe de Fernando Eimbcke, présenté en compétition au Festival
Paris Cinéma 2008, signe un premier film qu’elle définit elle-même
d’autobiographique. Elle aborde de nouveau le thème délicat de la
perte d’un parent et des bouleversements intimes qu’elle engendre,
mais en le situant dans le contexte douloureux de la dictature
argentine et dans des paysages immenses et désolés. Retournant sur
les terres de son enfance, la réalisatrice évoque avec délicatesse les
relations complexes qui unissent mère et fille vivant recluses, quasi
clandestines, dans leur propre pays. Un premier film bouleversant, à
la photographie lumineuse, dessinant à travers l’enfance singulière de
Ceci une certaine histoire de l’Argentine.
Compétition officielle, Festival de Berlin 2011.
Argentina in the 1970s: Ceci, a seven-year-old girl, lives secluded with
her mother in a house by the ocean. It is unknown whether her absent
father, a political dissident, is dead or on the lam. Torn between
childhood carefreeness and the weight of a secret that Ceci knows,
although she fails to understand why, is important to be kept quiet,
the girl faces danger when the army has the students of her school
write an ode to soldiers’ glory…
Paula Markovitch, who co-wrote Fernando Eimbcke’s Temporado de
patos and Lake Tahoe, a competing film at the 2008 Paris Cinema
IFF, makes a directorial debut that she qualifies as autobiographical.
She once again discusses the sensitive topic of losing one’s parent
and the intimate upheaval it generates, however situating it in the
painful context of Argentine dictatorship, and in wide and desolate
landscapes. Back to the land of her childhood, the director tactfully
evokes the complex relationship that links a mother and a daughter
living as recluses, virtually clandestinely, in their own country. This
heartbreaking first film, using luminous photography, presents,
through Ceci’s particular childhood, a certain history of Argentina.
Official Competition, 2011 Berlin Film Festival.
PREMIER FILM / FIRST FILM - PREMIÈRE FRANÇAISE / FRENCH PREMIERE
1h47 / numérique / couleur / vosta + vostf
titre original El Premio scénario Paula Markovitch production Kung Works en coproduction avec Mille et Une productions, Staron Film, Nikofilm image Wojciech Staron
son Sergio Diaz décors Barbara Enriquez montage Lorena Moriconi musique Sergio Gurrola interprétation Paula Galinelli Hertzog, Sharon Herrera, Laura Agorreca, Viviana Suraniti,
Uriel Iasillo vente à l’étranger Urban Distribution International
BIOGRAPHIE
Paula Markovitch est née en 1968 à Buenos Aires. Sa famille s’installe en 1976 à San
Clemente del Tuyú puis à Córdoba où elle commence à écrire poèmes, récits et pièces de
théâtre. Elle émigre ensuite au Mexique où elle travaille comme dramaturge et enseignante,
notamment à l’institut du cinéma IMCINE et participe à l’écriture de longs métrages dont
Lake Tahoe (Prix Alfred-Bauer à la Berlinale 2008) puis réalise elle-même deux courts
métrages. The Prize est son premier long métrage de fiction.
FILMOGRAPHIE
Perriférico (cm, 1999) / Mùsica de Ambulancia (cm, 2006).
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SUR LA PLANCHE
Leïla Kilani
2011 / MAROC - FRANCE - ALLEMAGNE
Tanger, zone portuaire. Les filles-crevettes rêvent de devenir fillestextiles et de surmonter leur condition misérable. Écorchée vive, la
rage au ventre, obsédée par la propreté de son corps, Badia et son amie
Inane, ouvrières dans une usine de crevettes, rencontrent deux jeunes
filles qui travaillent dans le textile et dans la zone industrielle où Badia
et Inane rêvent d'être promues. De menus larcins en vols organisés,
la bande des quatre, écartelée entre amitiés, séductions et trahisons,
glisse sur une pente dangereuse.
Sur la planche est le premier long métrage de fiction de Leïla
Kilani, ex-journaliste indépendante marocaine et réalisatrice des
documentaires très remarqués Tanger, le rêve des brûleurs et
Nos lieux interdits, consacrés aux années de plomb au Maroc.
Elle réalise un film coup-de-poing, noir et enragé, interprété par
un quatuor de comédiennes débutantes, saisissantes de justesse,
filmées par une caméra qui, sans répit, les observe, les traque,
ne les lâche jamais. Dans la lignée des plus grands cinéastes,
comme Pialat et les frères Dardenne, Leïla Kilani signe une œuvre
visionnaire, réalisée avant les révoltes marocaines du printemps dernier.
Quinzaine des Réalisateurs, Festival de Cannes 2011.
Tangier’s harbor. The women working at the shrimp factory dream
of working in textile, as well as escaping from their miserable living
conditions. Tormented, highly determined and obsessively scrubbing
her body, Badia, with her friend Inane, meet two women who work at
the industrial park—the object of their desires. From small thefts to
organized larceny, the foursome, torn between friendship, seduction
and betrayal, walks down a slippery slope.
Moroccan former freelance journalist Leïla Kilani makes her
fiction feature debut with Sur la planche, after directing acclaimed
documentary films Tangier, the Burner’s Dream and Our Forbidden
Place, which discuss the years of lead in Morocco. She directs a hardhitting, dark and rabid picture, starring four astounding newcomers,
and filming with a stalking camera that constantly observes and
scrutinizes them. In the footsteps of talented filmmakers such as
Pialat or the Dardenne brothers, Leïla Kilani makes a visionary film,
shot before last spring’s Moroccan riots.
Directors’ Fortnight, 2011 Cannes Festival.
PREMIER FILM / FIRST FILM
1h46 / numérique / couleur / vosta + vostf
scénario Leïla Kilani production Charlotte Vincent, Aurora Films / Leïla Kilani, Socco-Chico image Éric Devin son Philippe Lecœur, Laurent Malan montage Tina Baz
musique Wilfried Blanchard (Wilkimix) interprétation Soufia Issami, Mouna Bahmad, Nouzha Akel, Sara Betioui distribution Épicentre Films vente à l’étranger Fortissimo
BIOGRAPHIE
Née à Casablanca en 1970, Leïla Kilani a suivi des études supérieures en économie à
Paris avant de se consacrer à l’histoire. Journaliste indépendante depuis 1997, elle s’est
orientée vers le documentaire en 2000 avec des films très remarqués (Tanger, le rêve des
Brûleurs, Nos lieux interdits) avant de réaliser Sur la planche, son premier long métrage
de fiction.
FILMOGRAPHIE
Tanger, le rêve des brûleurs (doc, 2002) / Zad Moultaka, Beyrouth retrouvé (doc, 2003)
Nos lieux interdits (doc, 2007).
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COMPÉTITION
INTERNATIONALE
INTERNATIONAL
COMPETITION
VOLTIGES (SHE MONKEYS)
Lisa Aschan
2011 / SUÈDE
Emma et Cassandra se rencontrent dans un centre de voltige
équestre. Emma, plutôt froide et réservée, est vite dominée par la jolie
Cassandra, un peu plus âgée qu’elle et très douée. S’instaure alors
une relation de pouvoir et de séduction entre les deux adolescentes
au mimétisme troublant. Leur amitié complice bascule vite dans les
prémisses d’une relation amoureuse où ambiguïté, désir et tension
sexuelle s’installent en même temps que domination, rivalité et
jalousie. Emma se prend vite au jeu et tente à son tour de contrôler
Cassandra…
Dans ce premier long métrage troublant, Lisa Aschan explore avec
beaucoup de justesse les tragédies ordinaires de l’adolescence et
la frontière ténue entre bienveillance et manipulation, complicité
et rivalité. En jouant avec les codes du western, la réalisatrice
ajoute une touche d’érotisme déroutant que porte une mise en
scène minimaliste très maîtrisée. Cette fable brillante à la beauté
crépusculaire est sobrement interprétée par de jeunes actrices
remarquables.
Festival de Berlin 2011, Festival de Tribeca 2011.
Emma and Cassandra meet in an equestrian acrobatics center.
Emma, rather cold and coy, is soon dominated by the pretty, very
talented and slightly older Cassandra. A power dynamic infused with
seduction then unfolds between the two teenagers with disturbing
mimicry. Their close friendship soon gives way to a romantic
relationship filled with ambiguity, desire and sexual tension as well
as domination, rivalry and jealousy. Emma shortly gives in to the
game and tries to manipulate Cassandra…
Lisa Aschan’s unsettling first feature is a keen exploration of ordinary
teenagerhood tragedies as well as the thin line between kindness
and manipulation, friendship and rivalry. Playing with codes of the
western genre, the director adds confusing eroticism to her skillful
minimalist mise-en-scène. This brilliant tale of crepuscular beauty is
soberly interpreted by outstanding young actresses.
2011 Berlin Film Festival, 2011 Tribeca Film Festival.
PREMIER FILM / FIRST FILM - PREMIÈRE FRANÇAISE / FRENCH PREMIERE
1h24 / 35 mm / couleur / vosta + vostf
titre original Apflickorna scénario Lisa Aschan, Josefine Adolfsson production Helene Lindholm, Kristina Ăberg, Atmo Production AB image Linda Wassberg son Andreas Franck décors
Kia Nordqvist costumes Kia Nordqvist montage Kristofer Nordin musique Sami Sänpäkkilä interprétation Mathilda Paradeiser, Linda Molin, Isabella Lindquist, Sergej Merkusjev, Adam
Lundgren distribution ASC Distribution vente à l'étranger The Yellow Affair
BIOGRAPHIE
Née en Suède en 1978, Lisa Aschan étudie le français et la philosophie avant de sortir
diplômée en 2005 de l’École nationale du film du Danemark. Elle travaille pour une série
dramatique de la télévision danoise ainsi que pour le Théâtre dramatique royal et se
fait connaître grâce à une série engagée contre le viol. Après plusieurs courts métrages
sélectionnés dans des festivals du monde entier, Voltiges est son premier film de fiction.
FILMOGRAPHIE
Fuck the Rapist (cm, 2004) / In Transit (cm, 2005) / Goodbye Bluebird (cm, 2007).
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SÉANCES SPÉCIALES / SPECIAL SCREENINGS
INÉDITS / UNRELEASED FILMS
Courts métrages, films inédits, coups
de cœur, cette sélection offre une
fenêtre sur des formats libres, des
points de vue audacieux, des auteurs
singuliers et des films pour débattre
et échanger. Et pour la première fois
cette année, une sélection de films
issus de notre plateforme de
coproduction professionnelle,
Paris Project (p. 175).
Shorts, unseen films, favorites, this
selection showcases open formats,
audacious standpoints, unique
authors and films to discuss and
bandy. And for the first time this
year, a selection of films from our
professional coproduction platform,
Paris Project (p. 175).
THE LOOK,
UN AUTOPORTRAIT
À TRAVERS LES AUTRES
Angelina Maccarone
2011 / FRANCE - ALLEMAGNE / DOCUMENTAIRE
Entre Paris, Londres et New York un portrait
inédit de Charlotte Rampling dessiné à travers
ses rencontres et ses discussions avec des
artistes et des proches tels que Paul Auster,
Peter Lindbergh ou Juergen Teller. On a tout
écrit sur le regard de Charlotte Rampling, du
mystère qui s’en dégage à sa sensualité, voire
parfois à sa dureté. L’actrice qui a tourné avec
les plus grands (de Luchiano Visconti à Woody
Allen en passant par Patrice Chéreau) parle ici
sans tabous de son métier, de ses prises de
risques (de Portier de nuit à Max mon amour),
du regard qu’on lui porte et simplement de
sa vie avec une intelligence rare. En véritable
icône du cinéma, la fascination qu’elle exerce
sur le spectateur reste plus que jamais entière.
Cannes Classics, Festival de Cannes 2011.
Between Paris, London and New York, The Look
draws a new portrait of Charlotte Rampling
through her encounters and conversations
with artists and friends such as Paul Aster,
Peter Lindbergh or Juergen Teller. All has
been said about Charlotte Rampling’s look
and the mystery it exudes, its sensuality,
not to mention its severity. The actress,
who has worked with the greatest directors
(Visconti, Woody Allen, but also Chéreau) freely
discusses her craft, risk taking—The Night
Porter, Max mon amour—but also the way
she is perceived, and gives wonderful insight
into her life. Being a true cinema icon, the
fascination spectators entertain for Charlotte
Rampling is very much alive.
Cannes Classics, 2011 Cannes Film Festival.
1h34 / numérique / couleur / vostf
titre original The Look, a Self-Portrait Through Others
scénario Angelina Maccarone
production Serge Lalou, Charlotte Uzu, Les Films d’Ici
image Bernd Meiners
montage Bettina Böhler
vente à l'étranger MK2 Diffusion
LES NOUVEAUX
CHIENS DE GARDE
Gilles Balbastre, Yannick Kergoat
2011 / FRANCE / DOCUMENTAIRE
En 1932, l’écrivain Paul Nizan publiait
Les chiens de garde pour dénoncer les
philosophes et les écrivains de son époque
qui, sous couvert de neutralité intellectuelle,
s’imposaient en véritables gardiens de l’ordre
établi. Aujourd’hui, ils sont journalistes,
éditorialistes, experts médiatiques,
ouvertement devenus gardiens de l’ordre
social.
Sur le mode sardonique, Les Nouveaux
Chiens de garde dénonce cette presse qui,
se revendiquant indépendante, objective
et pluraliste, se prétend contre-pouvoir
démocratique. Une prise de conscience
saisissante.
In 1932, writer Paul Nizan published Watchdogs,
condemning his contemporary philosophers
and writers who, under the pretense of
intellectual neutrality, imposed themselves
as the watchdogs of the established order.
Nowadays, journalists, editorialists, and media
experts overtly exert social control.
In a sardonic way, The New Watchdogs
denounces the media which, claiming to be
independent, objective and diverse, pose
themselves as the democratic counter power.
1h44 / numérique / couleur et noir et blanc
titre international The New Watchdogs
scénario Serge Halimi, Pierre Rimbert, Renaud Lambert,
Gilles Balbastre, Yannick Kergoat
production Jacques Kirsner, Anne-Marie Marsaguet,
JEM Productions
image Laurent Fénart, Alberto Marquardt,
Guillaume Deffontaines
son Laurent Malan, Philippe Fabbri, Romain Degueltz,
Olivier Walczak, Julien Cloquet
direction artistique Joris Clerté (Petite Ceinture)
infographie Arnaud Lamborion
documentaliste Valérie Massignon
montage Yannick Kergoat, Marie-Pierre Camus
musique Fred Pallem
source JEM Productions
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SÉANCES SPÉCIALES
Hors compétition
SPECIALS SCREENINGS
Out of Competition
COURTS MÉTRAGES / SHORT FILMS
AGLAÉE
Rudi Rosenberg
2010 / FRANCE
Dans la cour du collège, Benoît perd un pari
contre ses copains. Son gage : proposer à
Aglaée, une élève handicapée, de sortir avec lui.
Rudi Rosenberg, jeune acteur et auteur de deux
courts métrages, Une histoire louche et 13 ans,
décrit avec acuité le monde complexe et cruel
de l’adolescence, les codes du collège et ses
rites de passage. Touchant et profondément
juste, Aglaée est l’ébauche pleine de
promesses de son premier long métrage
en préparation.
During recess, Benoît loses a bet to his
friends. They thus dare him to ask Aglaée, a
handicapped student, out on a date.
Rudi Rosenberg, a young actor and director
of two shorts, Une histoire louche and 13 ans,
acutely describes the complex and cruel world
of teenagerhood, middle school codes and
rites of passage. Aglaée is preliminary work for
his first feature film.
19 min / 35 mm / couleur
scénario Rudi Rosenberg
production Karé Productions
image Régis Blondeau
son Rémi Gill
montage Emmanuelle Pencalet
interprétation Géraldine Martineau, Marc Chaulet
source Agence du court métrage
DES NŒUDS DANS LA TÊTE
Stéphane Demoustier
2011 / FRANCE
Élise, 18 ans, et son petit ami sont en
vacances au bord de la mer. Ils sont bientôt
rejoints par le grand frère d’Élise, possessif
et étouffant. Mais l’amour trouble de ce
dernier pour sa jeune sœur va transformer
cette parenthèse ensoleillée en un huis
clos oppressant. Porté par les plus brillants
représentants d’une jeune génération
d’acteurs français, ce film questionne
habilement l’ambiguïté des liens fraternels.
18-year-old Elise and her boyfriend Damien
spend their vacation in the young girl’s family
beach house. Elise’s older brother soon joins
them. But his excessive and stifling love for his
sister will change this sunny interlude into an
oppressive tale unfolding behind closed doors.
Relying on outstanding actors such as Anaïs
Demoustier and Grégoire Leprince-Ringuet,
two of the most talented representatives of
the new generation, embodying this young
couple who slowly gets torn by a manipulative
and possessive brother, Week-End skillfully
challenges the ambiguity of brotherly love.
23 min / 35 mm / couleur
titre international Week-End
scénario Stéphane Demoustier
production Année Zéro
image Benoît Rambourg
son Emmanuel Bonnat
montage Damien Maestraggi
interprétation Anaïs Demoustier, Bruno Clairefond,
Grégoire Leprince-Ringuet
source Agence du court métrage
J’AURAIS PU ÊTRE UNE PUTE
Baya Kasmi
2011 / FRANCE
À la caisse d’un magasin de bricolage, Mina est
submergée par une crise d’angoisse et tombe
dans les bras de Pierre…
Baya Kasmi, coscénariste du très remarqué
Le Nom des gens de Michel Leclerc,
s’intéresse à nouveau à un personnage
féminin fort et marginal après celui de
Bahia qui avait valu le César de la meilleure
actrice à Sara Forestier. Mina, sous ses
airs de jolie fille naïve et maladroite, cache
tant bien que mal un traumatisme lié à
l’enfance. Armée d’un sécateur qu’elle ne
quitte jamais et déterminée à séduire Pierre,
rencontré au magasin de bricolage, elle
campe un personnage burlesque, borderline,
brillamment interprété par Vimala Pons.
Une comédie féminine, fantasque et décalée.
At the check-out of a hardware store, Mina has
a panic attack and falls into Pierre’s arms.
Baya Kasmi, co-screenwriter of Michel
Leclerc’s acclaimed The Name of Love, once
again brings forth a strong and marginal
female character after that of Bahia, for
which Sara Forestier received the César for
Best Actress. The seemingly pretty, young
and clumsy Mina strives to hide a childhood
trauma. Always armed with shears and
determined to seduce Pierre, whom she met
at the hardware store, Mina is a burlesque
and borderline character, brilliantly played
by Vimala Pons. J’aurais pu être une pute is a
feminine, fanciful and quirky comedy.
23 min / 35 mm / couleur
scénario Baya Kasmi
production Karé Productions
image Guillaume Deffontaines
son Nicolas Waschkowski
décors Stéphane Becimol
montage Serge Turquier
musique Jean-Gabriel Bernhardt
interprétation Vimala Pons, Bruno Podalydès,
Jean-Claude Deret, Claudia Tagbo
source Agence du court métrage
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COURTS MÉTRAGES / SHORT FILMS
JUNIOR
Julia Ducournau
2011 / FRANCE
PANDORE
Virgil Vernier
2010 / FRANCE / DOCUMENTAIRE
Justine, dite Junior, 13 ans, des boutons et
un sens de l’humour bien à elle, est un garçon
manqué un brin misogyne. Alors qu’on lui a
diagnostiqué une gastroentérite, le corps
de Junior devient le théâtre d’une étrange
métamorphose…
La réalisatrice détourne habilement les codes
du récit adolescent en approchant la lisière
du fantastique. Un premier film aussi étrange
qu’envoûtant.
Paris, un physionomiste opère à l’entrée d’une
boîte de nuit, critères de sélections et rapports
de force sont au programme de la soirée.
D’abord présenté comme l’autorité
suprême qui accorde un droit de passage,
le physionomiste se réduit par effets de
répétition à une figure anodine et méprisante
dont les décisions influent sur un minuscule
microcosme. Un brillant et saisissant miroir de
notre société.
Justine, nicknamed Junior, 13, has acne and
her own sense of humor, and is a slightly
misogynistic tomboy. As she gets diagnosed
with gastroenteritis, Justine’s body becomes
the scene of a strange metamorphosis…
The director subtly plays with genre film
codes to better illustrate the challenge
of transitioning to the difficult age. A first
surprising and moving film.
In Paris, a bouncer works doors at a club; his
selection criteria and power dynamics define
the night.
First presented as the supreme authority
granting access, the bouncer is reduced,
through a repetitive device, to an insignificant
and despising figure whose decisions
influence the tiny microcosm. A brilliant
mirror of our society.
22 min / numérique / couleur
scénario Julia Ducournau
production Kazak Productions
image Claudine Natkin
son Antoine Corbin, Bruno Reiland, Ivan Gariel
décors Pascal Regbi, Isabelle Voisin
montage Jean-Christophe Bouzy
musique Mathieu Gauriat
interprétation Garance Marillier, Aude Briant,
Yacine N’Diaye, Virgil Leclaire, Raphael Mingau Lopes,
Louis Dussol
source Kazak Productions
35 min / numérique / couleur
scénario Virgil Vernier
production Kazak Productions
image Ilan Klipper, Virgil Vernier
son Ilan Klipper, Virgil Vernier, François Méreu
montage Eulalie Korenfeld
source Kazak Productions
PLANET Z
Momoko Seto
2011 / FRANCE
Sur la planète Z, le monde végétal est peu
à peu envahi par des champignons. Tourné
pendant trois mois en studio, Planet Z est
une plongée en mode macro, organique et
fascinante, au cœur d’une guerre biologique.
À la façon des truquistes d’antan, Momoko
Seto fait passer des choux-fleurs pour des
forêts, des aubergines pour des montagnes,
des pousses de radis pour des branches et
une orange pour une planète. Une épopée
fascinante !
On Planet Z, flora is slowly invaded by fungi.
Shot in three months in a studio, Planet Z’s
macro lens takes us at the heart of a biological
war. In the tradition of illusionists, Momoko
Seto uses the simplest effects along with
more sophisticated techniques and easily
makes cabbage pass for forests, eggplants
for mountains, radish germs for tree branches
and an orange for a planet. A fascinating
adventure!
10 min / 35 mm / couleur
scénario Momoko Seto
production Sacrebleu Productions
image Boubkar Benzabat
son Quentin Degy
animation 2D Julio Leon
animation 3D Paul Alexandre
montage Nicolas Sarkissian, Momoko Seto
musique Yann Leguay
source Sacrebleu Productions
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SÉANCES SPÉCIALES
Hors compétition
SPECIALS SCREENINGS
Out of Competition
LE SONGE DE POLIPHILE
Camille Henrot
2011 / FRANCE
Comme une enquête inspirée par cette
proposition de Sudir Karak : « L’Inde est
l’inconscient de l’Occident », le film tresse
la relation entre des séquences d’activités
humaines (un pèlerinage, la fabrication
d’un anxiolytique, l’extraction du venin des
serpents) et des figures mythologiques liées à
des stratégies de défense de l’homme contre
la peur. Un film hypnotique, fiévreux
et obsédant pour une expérience rare.
Quinzaine des Réalisateurs,
Festival de Cannes 2011.
Like a survey inspired by Sudir Karak’s
suggestion that “India is the West’s
unconscious”, the film connects sequences
of human activity (a pilgrimage, the making
of anxiolytics, the extraction of poison from
snakes) and mythological figures linked with
human strategies of defense against fear.
A hypnotic, feverish and haunting film. An
exceptional experience.
Directors' Fortnight,
2011 Cannes Film Festival.
9 min / 35 mm / couleur / sans dialogue
production Maharaja Films
image William O’ Callaghan, Camille Henrot
son Joakim
montage Yann Chapotel
musique Joakim
source Maharaja Films
TOUT LE MONDE
DIT JE T’AIME
Cécile Ducrocq
2010 / FRANCE
TREMBLAY-EN-FRANCE
Vincent Vizioz
2010 / FRANCE
Marion, 14 ans, vient de recevoir un mot
d'amour de son copain. Elle demande l'avis
de sa meilleure amie, Joséphine. Les deux
jeunes filles ne sont pas d'accord quant à
l'interprétation à donner à ce « je t'aime ».
Dans ce film frais et léger, Cécile Ducrocq
joue avec aisance sur les codes du langage
adolescent et filme avec justesse ses deux
jeunes interprètes face à leurs premiers
émois amoureux.
James, écossais, débarque un soir à Paris à
la recherche de Claire Krapazinski. Il se lance
dans une marche obstinée, en quête d’une
lointaine ville de banlieue…
Comme un long travelling horizontal le long
du canal de l’Ourcq, le film traverse plusieurs
zones émotionnelles, géographiques et
cinématographiques qui confèrent à cette
histoire des allures d’épopée héroïque et
romantique.
Marion, 14, just received a love letter from her
boyfriend. She asks her best friend, Joséphine,
for advice. The two girls do not interpret “I love
you” the same way.
In this easy and very short film, Céline Ducrocq
comfortably plays with teenagers’ language
codes and acutely films these two burgeoning
actresses.
James, a Scotsman, comes to Paris one
evening looking for Claire Krapazinski. He
starts stomping through the city, in search of
a remote banlieue city…
Like a long horizontal travelling along the
Ourcq canal, the film goes through several
emotional, geographical and cinematographic
areas, giving this story a feel of heroic and
romantic saga.
6 min / 35 mm / couleur
scénario Cécile Ducrocq
production Stéphane Demoustier, Maya Haffar, Année Zéro
image David Chizallet
son Yohann Angelvy
montage Damien Maestraggi
interprétation Romane Barron, Lola Iteanu
source Agence du court métrage
22 min / 35 mm / couleur
scénario Vincent Vizioz, Marianne Tardieu,
Johann Visentini
production 4A4 Productions
image Benjamin Chartier
son Antoine Corbin, Mikaël Barre
décors Sidney Dubois
montage Marie-Pierre Frappier
musique Jansen Tertsie
interprétation Jamie Sives, Marie Denarnaud
source Agence du court métrage
Avec le soutien du Centre Pompidou / Musée national
d’art moderne, CNAP et de la Mairie de Paris, Département
de l’Art dans la Ville, dans le cadre de l'exposition
Paris-Delhi-Bombay
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SÉLECTION PARIS PROJECT / PARIS PROJECT SELECTION
LES COLLECTIONS
DE MITHAT BEY
(10 TO 11)
HI-SO
Aditya Assarat
Pelin Esmer
2011 / TURQUIE - FRANCE - ALLEMAGNE
Avec ce premier film de fiction, Pelin Esmer
filme Istanbul, sa ville natale, partagée entre
passé et avenir et propose une réflexion
sur l’importance de la transmission et de
la solidarité dans une société en perpétuel
changement. Sélectionné en tant que projet
en développement (Paris Project Meetings
2007), puis développé avec l’aide de la
Cinéfondation, le film est sélectionné au
Festival de San Sebastian en 2009.
In her first work of fiction, Pelin Esmer films
her city of origin, Istanbul, torn between
past and future and offers a reflection on the
importance of transmission and solidarity
in an ever changing society. Selected as a
project in development at the 2007 Paris
Project Meetings, then developed with
the help of Cinéfondation, the picture was
selected at the 2009 San Sebastian Festival.
1h50 / 35 mm / couleur / vostf
titre original 11'e 10 kala
scénario Pelin Esmer
production Pelin Esmer, Nida Karabol Akdeniz,
Tolga Esmer
image Özgür Eken
son Kasper Munck-Hansen
décors Naz Erayda
montage Ayhan Ergürsel, Pelin Esmer, Cem Yildirim
interprétation Mithat Esmer, Nejat Işler, Tayanç Ayaydin,
Laçin Ceylan, Savaş Akova
distribution Arizona Films
MARDI, APRÈS NOËL
(TUESDAY,
AFTER CHRISTMAS)
Radu Muntean
2010 / THAÏLANDE
Après un premier long métrage très remarqué,
Wonderful Town, Aditya Assarat porte un
regard intime et sensible sur une jeunesse
en quête de sens et d’identité, confrontée
à la fugacité du sentiment amoureux.
D’abord sélectionné en tant que projet en
développement (Paris Project Meetings
2008), puis en postproduction (Paris Project
Screenings 2009), ce film d’une grande poésie
a été sélectionné aux festivals de Pusan 2010
et de Berlin 2011.
After an acclaimed first feature, Wonderful
Town, Aditya Assarat films with an intimist and
sensitive look youth in search of purpose and
identity, confronted to the transience of love.
First selected as a project in development
at the 2008 Paris Project Meetings, then in
postproduction at the 2009 Paris Project
Screenings, this sensitive and poetic film was
selected at the 2010 Pusan Festival and the
2011 Berlin Festival.
1h42 / 35 mm / couleur / vosta
scénario Aditya Assarat
production Soros Sukhum, Aditya Assarat,
Ananda Everingham, Napassarin Prompila
image Umpornpol Yugala
son Akritchalerm Kalayanamitr
décors Rasiguet Sookkarn
costumes Cattleya Paosrichareaon
montage Lee Chatametikool
musique Shimizu Koichi, Desktop Error
interprétation Ananda Everingham, Cerise Leang,
Sajee Apiwong
vente à l'étranger Memento Films International
2010 / ROUMANIE
Ce quatrième long métrage du cinéaste
roumain Radu Muntean met en scène la
solitude de personnages à l’épreuve de
la solitude et de la cruauté du triangle
amoureux, dans un style d’un réalisme à toute
épreuve. Sélectionné en tant que projet en
développement dans le cadre des Paris Project
Meetings en 2009, le film est présenté l’année
suivante au Festival de Cannes.
Un Certain Regard, Festival de Cannes 2010.
This fourth feature by Romanian filmmaker
Radu Muntean presents with solid realism
characters challenged by the solitude and
cruelty of a love triangle. Selected as a project
in development at the 2009 Paris Project
Meetings, the picture was presented the next
year after at the Cannes Film Festival.
Un Certain Regard, 2010 Cannes Festival.
1h39 / 35 mm / couleur / vostf
titre original Marti, dupa craciun
scénario Alexandru Baciu, Răzvan Rădulescu,
Radu Muntean
production Multi Media Est, BV McCann Erickson,
Mindshare Media, Next Advertising, Spoon Media
image Tudor Lucaciu RSC
son Electric Brother
décors Sorin Dima
costumes Giorgiana Bostan
montage Alexandru Radu
interpretation Mimi Brănescu, Mirela Oprisor, Maria
Popistasu, Sasa Paul-Szel, Dragos Bucur, Victor Rebengiuc
distribution Shellac
Trabalhar Cansa de Juliana Rojas et Marco Dutra, présenté en avant-première (p. 63) fait également
partie de cette sélection de films issus de Paris Project (p. 175).
The premiere of Hard Labor by Juliana Rojas and Marco Dutra (p. 63) is also part of this Paris Project
selection (p. 175).
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AVANTPREMIÈRES
PREMIERES
37 FILMS EN AVANT-PREMIÈRE
Premieres
67 RESSORTIES DE L'ÉTÉ
Classics on New Prints
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AVANT-PREMIÈRES
PREMIERES
AVANT-PREMIÈRES / PREMIERES
3 FOIS 20 ANS (LATE BLOOMERS)
Julie Gavras
2010 / FRANCE - BELGIQUE - GRANDE-BRETAGNE
Un homme et une femme qui s’aiment mais que tout oppose. Alors,
malgré la force des sentiments, Adam et Mary se séparent pour mieux
se retrouver. Mais ces héros n’ont pas les habituels 20 ou 30 ans, mais
plus de 60. Cette soixantaine dynamique qui gère brillamment enfants,
petits-enfants, travail et amis avec leur cortège de soucis ou de joies.
Jusqu’au jour où Mary et Adam se rendent comptent qu’ils font partie de
la catégorie senior. À leur grande surprise…
Pour son deuxième long métrage après La Faute à Fidel, la réalisatrice
Julie Gavras tourne, à Londres, une comédie fine, légère et colorée,
sur les difficultés d’un couple confronté à la vieillesse. Porté par le
charme de William Hurt délicieusement vieillissant, la rayonnante et
réjouissante Joanna Lumley, actrice culte de Chapeau melon et bottes
de cuir, et la performance d’Isabella Rossellini pleine d’humour et de
grâce, le film pose un regard juste et tendre sur un sujet universel.
Festival de Berlin 2011.
A man and a woman who have nothing in common love each other. Despite
the strength of their feelings, Adam and Mary break off their relationship to
strengthen it. However, our unusual heroes are not 20 or 30, but over 60.
This dynamic couple successfully juggles children, grand-children, work
and friends, with their load of joy and worry. Until Mary and Adam realize,
to their biggest surprise, that they are senior citizens…
After Blame it on Fidel, director Julie Gravas fashions a subtle, easy and
colorful comedy, set in London, about a couple’s struggle when confronted
to aging: he needs to reaffirm his vigor and talent while she is insecure
about her power of seduction. Carried by William Hurt’s charm, who
delightfully ages, the radiant and heartening Joanna Lumley, iconic
actress of The Avengers, and Isabella Rossellini’s performance, full of
humor and grace, this picture keenly and tenderly tackles a universal topic.
2011 Berlin Film Festival.
1h28 / numérique / couleur / vostf
scénario Julie Gavras, Olivier Dazat
production Sylvie Pialat, Les Films du Worso / Bertrand Faivre, The Bureau
image Nathalie Durand
son Simon Farmer
costumes Marianne Agertoft
montage Pierre Haberer
musique Sodi Marciszewer
interprétation William Hurt, Isabella Rossellini, Joanna Lumley, Arta Dobroshi
distribution Gaumont
FILMOGRAPHIE
Oh les beaux dimanches ! (cm, 1998) / De l’aube à la nuit : chants de femme du Maroc
(doc, 2000) / La Faute à Fidel ! (2006).
ABSENT
Marco Berger
2011 / ARGENTINE
Martin se blesse lors d’un cours de natation. Après l’avoir emmené
à l’hôpital, Sebastian, son professeur, propose à Martin de le
raccompagner chez lui. Mais il n’y a personne. Le professeur n’a
alors d’autre choix que de lui proposer de passer la nuit chez lui,
sans encore se douter des vraies intentions de son jeune hôte…
Révélé en 2009 avec Plan B, le jeune réalisateur argentin Marco
Berger explore ici les désirs adolescents à travers les rapports
ambigus entre un élève et son professeur. Construite par touches
légères, à travers des échanges de regards et le seul langage
du corps, leur relation a le goût dérangeant du tabou. Mais, en
construisant son film comme un thriller et en inversant les rapports
de domination, le cinéaste évite malicieusement les pièges de son
sujet pour mieux surprendre le spectateur.
Teddy Award, Festival de Berlin 2011.
Martin hurts himself during a swimming lesson. After taking him to the
hospital, his coach, Sebastian, offers to drive Martin back home. But no
one is there. The coach has thus no choice but to offer him to spend the
night at his place, unaware of his young guest’s intentions…
Gaining recognition in 2009 with Plan B, young Argentinian filmmaker
Marco Berger explores teenagers’ desires through the ambiguous
relationship between a student and his instructor. Built with subtle
strokes, and relying on eye contact and body language, their
relationship has the disconcerting taste of taboo. However, by
structuring his film like a thriller and inverting power dynamics, the
filmmaker cleverly avoids the pitfalls of his topic, in order to surprise
his audience.
Teddy Award, 2011 Berlin Film Festival.
1h30 / numérique / couleur / vostf
titre original Ausente
scénario Marco Berger
production Mariano Contreras, Oh My Gomez ! Films
image Tomás Pérez Silva
son Carolina Canevaro
montage Marco Berger
musique Pedro Irusta
interprétation Carlos Echevarria, Javier de Pietro, Antonella Costa, Rocio Pavon,
Alejandro Barbero
distribution Bodega Films
FILMOGRAPHIE
A Last Will (La Ultima voluntad) (2007) / The Watch (El Reloj) (2008) / Plan B (2009).
Voir Hommage à Isabella Rossellini (p. 76)
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L’ART DE SÉDUIRE
Guy Mazarguil
2011 / FRANCE
Jean-François, psychanalyste amoureux d’une de ses patientes, se
sent enfin libre de la séduire lorsqu’elle décide d’arrêter sa thérapie.
Tétanisé devant l’objet de son amour, Jean-François accumule toutes
les maladresses. Il se tourne alors vers Julien, un de ses patients
qui le consulte pour trouble obsessionnel compulsif de drague. Une
initiative totalement absurde. Quoique…
Troisième film de Guy Mazarguil, L’Art de séduire file avec légèreté
ses thématiques de prédilection : gaucherie amoureuse et angoisses
existentielles. Marivaudage, terrasses de cafés parisiennes, rythme
enlevé et dialogues savoureux, Guy Mazarguil réunit tous les
ingrédients d’une comédie pétillante. Mathieu Demy y campe avec
charme et malice un psychanalyste en mal de soin et Lionel Abelanski
un malade en mal d’amis, tandis que Julie Gayet et Valérie Donzelli
jouent à merveille les séductrices borderline.
Jean-François, a therapist, is in love with one of his patients. He thinks
he might have a chance at seducing her when she decides to stop
her therapy. Paralyzed in front of the object of his love, Jean-François
cannot shake off his awkwardness. He thus turns to Julien, one of his
patients who sought counsel for an obsessive-compulsive disorder that
pushes him to hit on women. A totally ridiculous idea. Or is it…
Guy Mazarguil’s third film L’Art de séduire subtly tackles his themes
of predilection: dating clumsiness and existentialist anxiety. Banter,
Parisian café terraces, a fast tempo and savory dialogues: Guy Mazarguil
gathers all the ingredients for a bubbly comedy. Mathieu Demy
charmingly and slyly plays a therapist in need of treatment, and Lionel
Abelanski a patient in need of friends, while Julie Gayet and Valérie
Donzelli wittily play borderline seductresses.
1h24 / numérique / couleur
scénario Guy Mazarguil, Erick Malabry
production Offshore
image Martin de Chabaneix
son Xavier Piroelle
décors Antoine Fenske
montage Sarah Turoche
interprétation Mathieu Demy, Julie Gayet, Lionel Abelanski, Valérie Donzelli
distribution Zelig Films
FILMOGRAPHIE
Bloody Mary (1993) / Façade (2002).
ATTENBERG
Athina Rachel Tsangari
2010 / GRÈCE
Marina, 23 ans, vit avec son père dans une ville industrielle sur la
côte. Se tenant à distance des êtres humains qu’elle juge bien trop
étranges, Marina préfère écouter les chansons de Suicide, regarder les
documentaires animaliers de Sir David Attenborough et prendre des cours
d’éducation sexuelle avec sa seule amie, Bella.
Deuxième long métrage de la réalisatrice Athina Rachel Tsangari, par
ailleurs productrice de Canine de Yorgos Lanthimos, Attenberg témoigne
de la vitalité et du renouveau de la jeune scène grecque. La réalisatrice
plasticienne y bouscule l’art de la représentation et n’hésite pas à se
confronter aux tabous du corps et de la mort. Entre comédie burlesque et
musicale, ce film est aussi une brillante réflexion sur le langage, incarnée
par Ariane Labed, une actrice française époustouflante primée à Venise
pour une performance exceptionnelle entièrement jouée en grec. Sens
des cadrages et du contrepoint, art maïeutique des dialogues, sensibilité
féminine inédite, Attenberg est une véritable révélation.
Marina, 23, lives with her father in an industrial city on the coast.
Distancing herself from human beings, whom she finds way too strange,
Marina prefers to listen to Suicide songs, watch Sir David Attenborough’s
wildlife documentaries and take sex education classes with her only
friend, Bella.
Athina Rachel Tsangari, also producer of Yorgos Lanthimos’ Dogtooth,
directs her second feature, Attenberg, revealing the vitality and renewal
of the young Greek scene. The visual artist and filmmaker subverts the
art of representation and does not shy away from the taboos of body
and death. Between the burlesque and the musical, this picture is also a
bright reflection on language, embodied by outstanding French actress
Arian Labed, whose exceptional performance—entirely in Greek—was
celebrated at Venice International Film Festival. With its sense of framing
and counterpoint, a maieutic approach to dialogues, and a new feminine
sensitivity, Attenberg is a true revelation.
1h35 / 35 mm / couleur / vostf
scénario Athina Rachel Tsangari
production Haos Film
image Thimios Bakatakis
son Leandros Ntounis
costumes Thanos Papastergiou, Vassilia Rozana, Sandrine Cheyrol
montage Sandrine Cheyrol, Matt Johnson
interprétation Ariane Labed, Vangelis Mourikis, Evangelina Randou, Yorgos Lanthimos
distribution Bodega Films
vente à l’étranger The Match Factory
FILMOGRAPHIE
Fit (cm, 1994) / The Slow Business of Going (2001).
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AVANT-PREMIÈRES
PREMIERES
BLACKTHORN
Mateo Gil
2011 / ESPAGNE
CARS 2
John Lasseter
2011 / ÉTATS-UNIS / ANIMATION
Passé pour mort depuis 1908, Butch Cassidy, le légendaire hors-la-loi,
se cache en réalité en Bolivie depuis 20 ans sous le nom de James
Blackthorn. Au crépuscule de sa vie, il n’aspire plus qu’à rentrer chez
lui pour rencontrer ce fils qu’il n’a jamais connu. Lorsque, sur sa route,
il croise un jeune ingénieur qui vient de braquer la mine dans laquelle
il travaillait, Butch Cassidy entame alors sa dernière chevauchée…
Pour son deuxième long métrage, Mateo Gil s’attelle à une véritable
légende américaine et réinvente les circonstances mystérieuses de
la fin de sa vie. En plantant le décor de son film dans les splendides
paysages boliviens, le cinéaste signe un western à la fois moderne
et nostalgique, inspiré de la mythique Chevauchée sauvage de Sam
Peckinpah mais aussi des westerns spaghetti de Sergio Leone.
Les magnifiques Sam Shepard et Eduardo Noriega apportent une
profondeur fascinante à ce western crépusculaire, réalisé par l’ancien
scénariste d’Alejandro Amenabar.
Flash McQueen, la star des circuits automobiles, et son fidèle
compagnon Martin la dépanneuse reprennent la route pour de nouvelles
aventures. Les voilà partis pour courir le tout premier Grand Prix
Mondial, qui sacrera la voiture la plus rapide de la planète ! Mais la route
du championnat est pleine d’imprévus, de déviations et de surprises
hilarantes, surtout lorsque Martin se retrouve entraîné dans une histoire
comme il n’en arrive qu’à lui : une affaire d’espionnage international !
Quatre ans après Cars - Quatre roues, John Lasseter revient avec un
épisode coréalisé avec Brad Lewis, 12e long métrage animé des célèbres
studios Pixar, détenteurs de 26 Oscars et de 6 Golden Globes, qui fêtent
cette année leurs 25 ans. Des personnages surprenants et attachants,
une intrigue captivante, débordante d’inventivité, d’humour et de coups
de théâtre font de ce film une merveille du genre. Un réjouissant voyage
en compagnie de voitures les plus délurées de l’animation, auxquelles la
3D donne vie pour le plus grand bonheur des petits comme des grands.
Butch Cassidy, the legendary outlaw, faked his own death in 1908. He
had been hiding for the past 20 years in Bolivia, under the name of James
Blackthorn. In his twilight years, his only wish is to be reunited with a son
he never met. On his way home, he meets a young engineer who just held
up the mine where he used to work. Butch Cassidy thus goes horseback
riding for the last time…
For his second feature, Mateo Gil tackles a true American icon and
reinvents the mysterious circumstances of his death. Setting the story
in breathtaking Bolivian landscapes, the filmmaker crafts both a modern
and nostalgic western, inspired by Sam Peckinpah’s mythical Bite the
Bullet, but also Sergio Leone’s spaghetti westerns. The great Sam Shepard
and Eduardo Noriega bring a fascinating depth to this crepuscular western
directed by Alejandro Amenabar’s former screenwriter.
Race track star Flash McQueen and his faithful friend Mater the
boom truck hit the road for new adventures. They are on their way to
compete in the very first World Grand Prix, which will designate the
world’s fastest car. But the road to the championship is full of hitches,
deviations and hilarious surprises, especially as Mater gets caught up
in a very unusual story: a case of international espionage!
Four years after Cars, John Lesseter’s sequel, co-directed with Brad
Lewis, is the 12th feature film animated by the famous Pixar studios,
which, after receiving 26 Oscars and 6 Golden Globes, celebrate their
25th anniversary this year. Two surprising and charming characters,
and a captivating plot full of creativity, humor and twists make for a
gem of the genre. Cars 2 is a delightful journey in the company of the
most spirited cars of the animated world, which 3D brings to life for the
great pleasure of young and old alike.
PREMIÈRE FRANÇAISE / FRENCH PREMIERE
1h38 / numérique / couleur / vostf
scénario Miguel Barros
production Arcadia Motion Pictures / Manto Films AIE / Ariane Films / Noodles Production
image Juan Antonio Ruiz Anchia
son Daniel Fontrodona
décors Juan Pedro De Gaspar
montage David Gallart
interprétation Sam Shepard, Eduardo Noriega, Stephen Rea
distribution Bac Films
FILMOGRAPHIE
Antes delbeso (cm, 1993) / Soñé que te mataba (cm, 1994) / Allanamiento de morada
(cm, 1998) / Jeu de rôles (Nadie conoce a nadie) (1999) / Dime que yo (cm, 2008).
1h46 / numérique / 3D relief / couleur / vf
scénario Ben Queen, d’après une histoire de John Lasseter, Brad Lewis et Dan Fogelman
production Denise Ream, Pixar Animation Studios Walt Disney Pictures
son Tom Meyer
montage Stephen Schaffer
musique Michael Giacchino
voix françaises Guillaume Canet, Gilles Lellouche, Mélanie Doutey, Lambert Wilson,
Cécile de France, Jacques Villeneuve
animateurs Shawn Krause, Dave Mullins
distribution The Walt Disney Company France
FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE
Toy Story (1995) / 1001 pattes (1998) / Toy Story 2 (1999) / Cars - Quatre roues (2006).
Voir 25e anniversaire Pixar (p. 164)
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AVANT-PREMIÈRES
PREMIERES
CECI N’EST PAS UN FILM
(THIS IS NOT A FILM)
Jafar Panahi & Mojtaba Mirtahmasb
2011 / IRAN
Un jour de la vie du réalisateur iranien Jafar Panahi, l’auteur du Cercle
et de Sang et Or, avant la fête du Nouvel an iranien (Noruz). Condamné
à six ans de prison et à 20 ans d’interdiction de travailler suite à un
projet de manifestation contre la réélection du président Mahmoud
Ahmadinejad, le cinéaste parvient dans Ceci n’est pas un film à
détourner sa condamnation à mort professionnelle et réalise une
œuvre sur sa propre situation. Le film a été tourné dans des conditions
semi-clandestines, Jafar Panahi étant en résidence surveillée.
Il s’est appuyé sur l’aide de son ami et complice, le documentariste
Mojtaba Mirtahmasb, et il a pu filmer, entre documentaire et fiction,
le désœuvrement, le désespoir et l’angoisse d’un artiste dans
l’impossibilité de travailler. Un tour de force marqué par le courage
et l’honnêteté de l’un des plus grands cinéastes iraniens.
Sélection officielle, Festival de Cannes 2011.
One day in the life of Iranian director Jafar Panahi, author of The Cercle
and Crimson Gold, before the Iranian New Year celebration (Nowruz).
Sentenced to six years of prison and 20 years of work ban following a
protest project against President Mahmoud Ahmadinejad’s reelection,
the filmmaker managed with This Is Not a Film to dodge his professional
death sentence and direct a film about his own situation. The picture
was shot semi-clandestinely, since Jafar Panahi is under house arrest;
he collaborated with documentary filmmaker Mojtaba Mirtahmasb, his
friend, and managed to shoot a film between documentary and fiction,
inactivity, despair and the anxiety of an artist unable to work. This
picture is a courageous and honest tour de force by one of the most
prominent Iranian filmmakers.
Official Selection, 2011 Cannes Film Festival.
1h15 / numérique / couleur / vostf
scénario Jafar Panahi, Mojtaba Mirtahmasb
production Jafar Panahi, Mojtaba Mirtahmasb
image Jafar Panahi, Mojtaba Mirtahmasb
son Jafar Panahi, Mojtaba Mirtahmasb
montage Jafar Panahi, Mojtaba Mirtahmasb
interprétation Jafar Panahi, Mojtaba Mirtahmasb
distribution Kanibal Films Distribution
FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE
Le Ballon blanc (Bādkonake Sefid) (1995) / Le Miroir (Ayneh) (1997) / Le Cercle
(Dayereh) (2000) / Sang et Or (Talāyesorkh) (2003) / Hors-jeu (Offside) (2006).
CHICO & RITA
Fernando Trueba, Javier Mariscal
2010 / ESPAGNE - GRANDE-BRETAGNE / ANIMATION
Cuba 1948 : Rita, chanteuse à la voix chaude et envoûtante, et Chico,
compositeur et pianiste de jazz, se rencontrent dans un bar de
La Havane. La jeune femme écume les bals populaires pour gagner sa
vie, tandis que Chico nourrit des rêves américains. Rassemblés par
la musique, tous deux vont vivre une histoire d’amour mouvementée,
emportés par la passion et par les aléas de la vie d’artiste.
Inspirés de la vie du pianiste et compositeur cubain Bebo Valdés,
Fernando Trueba, réalisateur déjà oscarisé pour son film Belle
époque, et Javier Mariscal, célèbre dessinateur espagnol, signent un
hommage sensuel et coloré aux années 40 et 50, âge d’or du jazz et
du mélodrame hollywoodien. Dans les clubs enfumés de New York
ou de La Havane, la magie de leur cinéma nous fait croiser les grands
Charlie Parker, Dizzy Gillespie, Nat King Cole ou Thelonious Monk.
Cuba, 1948: Rita, a singer with a warm and enchanting voice, and
Chico, a jazz piano player and composer, meet in a Havana bar. The
young woman goes from ball to ball to make a living, while Chico
dreams of making it to the US. Brought together by music, they will
both live a hectic love story, carried away by passion and the hazards
of an artist’s life.
Inspired by the life of Cuban composer and piano player Bebo Valdés,
Fernando Trueba—whose Belle époque received an Oscar—and
famous Spanish drawer Javier Mariscal make a sensual and colorful
tribute to the 40s and 50s, golden age of jazz and Hollywood
melodramas. Thanks to the magic of their cinema, we encounter, in
smoky New York City or Havana clubs, the great Charlie Parker, Dizzy
Gillespie, Nat King Cole or Thelonious Monk.
1h33 / numérique / couleur / vostf
scénario Fernando Trueba, Ignacio Martinez de Pisón
production Cristina Huete, Fernando Trueba P.C. / Santiago Errando, Estudio Mariscal S.A.
Michael Rose, Martin Pope, Magic Light Pictures
animation Manolo Galiana
montage Arnau Quiles
montage son Pelayo Gutierrez
musique Bebo Valdés
distribution Rezo Films
FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE DE FERNANDO TRUEBA
Cousine, je t’aime (Opera prima) (1979) / Belle époque (1993) / La Fille de tes rêves
(La Nina de tus ojos) (1998) / L’Envoûtement de Shanghaï (El Embrujo de Shanghai) (2001)
Le Miracle de Candeal (El Milagro de Candeal) (2004).
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LES CONTES DE LA NUIT
(TALES OF THE NIGHT)
Michel Ocelot
2010 / FRANCE / ANIMATION
Une fille, un garçon et un vieux technicien se retrouvent chaque soir
dans un cinéma abandonné. Les trois amis s’y jouent des histoires
qu’ils inventent et laissent libre cours à leur imagination dans ce lieu
magique où toutes leurs fantaisies prennent vie.
Génial conteur à l’univers visuel fait d’ombres, de lumières, de
papiers découpés et autres techniques de magicien, Michel Ocelot
nous emporte avec générosité dans ses histoires extraordinaires.
Le créateur de Kirikou, véritable artiste des silhouettes découpées,
s’aventure avec talent, inventivité et bonheur dans l’univers de la 3D
et réinvente la magie de l’enfance pour offrir une œuvre où brillent
humour, sensibilité et intelligence.
Compétition, Festival de Berlin 2011.
A girl, a boy and an old technician meet every night in a disused movie
theater. The three friends make up stories and give free rein to their
imagination in that magical place, where their fantasies come to life.
Michel Ocelot, a great storyteller with a visual world made up of
shadows, light, cutout animation and other magician’s techniques,
generously takes us with him in amazing stories. The Kirikou creator, a
true paper-cut silhouette artist, explores with talent, creativity and joy
the world of 3D. He redefines childhood magic, offering a work in which
prevail humor, sensitivity and intelligence.
Competition, 2011 Berlin Film Festival
PREMIÈRE FRANÇAISE / FRENCH PREMIERE
1h24 / numérique / 3D relief / couleur
scénario, dialogues et scénarimage Michel Ocelot
production Christophe Rossignon, Philip Boëffard, Ève François Machuel, Nord-Ouest
Films / en coproduction avec Studio O / StudioCanal
musique originale Christian Maire
assistant réalisateur Éric Serre
montage image Patrick Ducruet
montage son Séverin Favriau, Stéphane Thiébaut
superviseur technique Dorian Février
décors Anne-Lise Koehler, Christel Boyer, Simon Lacalmontie
animation Jean-Claude Charles, Pascal Lemaire, Aude Larmet, Christophe Barnouin,
Élodie Lenaerts, Yannick Giaume, Ferdinand Boutard, Damien Gaillardon,
Francesco Vecchi, Alice Bouchier, Léo Silly Pelissier, Véronique Poilane, Khaled Labidi
stéréographie Rodolphe Chabrier et Mathilde Germi, Mac Guff Ligne
distribution et vente à l’étranger StudioCanal
FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE
Les Aventures de Gédéon (1976) / Les Trois Inventeurs (1980) / Kirikou et la Sorcière
(1998) / Princes et Princesses (2000) / Kirikou et les Bêtes Sauvages (2005) / Azur et
Asmar (2006).
DE BON MATIN (EARLY ONE MORNING)
Jean-Marc Moutout
2011 / FRANCE
Lundi matin, Paul Wertret, 50 ans, se rend à la Banque Internationale
de Commerce et de Financement, où il est chargé d’affaires. Il arrive,
comme à son habitude, à huit heures. Il s’introduit dans une salle
de réunion, sort un revolver et abat deux de ses supérieurs.
Puis il s’enferme dans son bureau. Dans l’attente des forces
de l’ordre, cet homme, jusque-là sans histoire, revoit des pans
de sa vie et les événements qui l’ont conduit à commettre son acte.
Après Violence des échanges en milieu tempéré en 2004, Jean-Marc
Moutout s’inspire d’un fait divers pour explorer de nouveau les
relations humaines dans le monde impitoyable du travail. À travers le
personnage de Paul, il poursuit ses questionnements sur la violence
des pressions sociales et les dérives modernes de l’entreprise,
menant ici un homme jusqu’à l’acte meurtrier.
On Monday morning, Paul Wertret, 50, goes to the International Credit
and Trade Bank where he works as a manager. As usual, he arrives at
8 am. He goes into a conference room, pulls out a gun and shoots two
of his bosses. He then locks himself up in his office. Waiting for the
police assault, this man, who had led an uneventful life, sees flashes
of his life and events which led him to commit this act.
After Work Hard, Play Hard in 2004, Jean-Marc Moutout bases his film
on a true story to explore, once again, human relationships in the
cruel work place. Through Paul’s character, he questions the violence
of social pressure and modern corporate drifts, here leading a man
to commit a murderous act.
PREMIÈRE MONDIALE / WORLD PREMIERE
1h30 / numérique / couleur / vosta
scénario Jean-Marc Moutout, Olivier Gorce, Sophie Fillières
production Margaret Menegoz, Régine Vial, Les Films du Losange / Denis Delacampe,
Need Productions
image Pierric Gantelmi d’Ille
son François Guillaume
décors Jérôme Pouvaret
costumes Dorothée Guiraud
montage Marie Da Costa
interprétation Jean-Pierre Darroussin, Valérie Dréville, Laurent Delbecque, Yannick Renier,
Xavier Beauvois
distribution Les Films du Losange
FILMOGRAPHIE
Tout doit disparaître (cm, 1996) / Électrons statiques (cm, 1998) / Violence des échanges
en milieu tempéré (2004) / La Fabrique des sentiments (2008).
Voir Hommage à Michel Ocelot (p. 114)
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AVANT-PREMIÈRES
PREMIERES
DERRIÈRE LES MURS (BEHIND THE WALLS)
Julien Lacombe, Pascal Sid
2011 / FRANCE
Auvergne, 1922. Suzanne, jeune romancière, décide de s’isoler à
la campagne pour écrire son nouveau livre. Elle est de plus en plus
sujette à des visions et des cauchemars, tandis que de mystérieuses
disparitions de petites filles sèment le trouble dans le village…
Variation sur le thème du fantastique inspirée par Guy de Maupassant
et Edgar Allan Poe, agencée comme un thriller contemporain, ce film
présente l’originalité de raconter une histoire intimiste et classique
avec les codes du film à suspense. La 3D, vecteur d’immersion et
d’émotion, renforce l’atmosphère inquiétante de cette campagne, décor
des pires angoisses de Suzanne. Admirablement accompagnée par
Thierry Neuvic et Jacques Bonnaffé, Lætitia Casta porte littéralement
le film sur ses épaules. Premier film français réalisé en 3D, Derrière les
murs plonge le spectateur au plus près des personnages et explore
avec force et talent la violence des sentiments.
Auvergne, 1922. Suzanne, a young novelist, decides to retreat to the
countryside to write her new book. But, slowly, visions and nightmares
crawl up on her while mysterious disappearances of young girls stir up
trouble in the village…
A variation on the theme of fantasy, inspired by Guy de Maupassant and
Edgar Allan Poe, built like a contemporary thriller, this film’s originality
resides in its ability to tell an intimist and conventional story using the
codes of the thriller genre. 3D works as a vehicle for immersion and
emotion, reinforcing the frightening atmosphere of this countryside—the
setting for Suzanne’s worst anxieties. Brilliantly supported by Thierry
Neuvic and Jacques Bonnaffé, Lætitia Casta truly is an accomplished lead.
The first French film shot in 3D, Behind the Walls shows its characters’
in-depth, and explores with force and talent the violence of feelings.
TOURNÉ EN 3D / SHOT IN 3D
1h26 / numérique / couleur / 3D relief / vosta
scénario Julien Lacombe, Pascal Sid, Louis-Paul Desanges
production Sombrero Films
image Nicolas Masart
son Arnaud Julien, Gaël Nicolas, Steven Ghouti
décors William Abello
costumes Chouchane Abello Tcherpachian, Cécile Dulac
montage Richard Marizy
musique David Reyes
interprétation Lætitia Casta, Thierry Neuvic, Jacques Bonnaffé, Roger Dumas
distribution Bac Films
ET MAINTENANT ON VA OÙ ?
(WHERE DO WE GO NOW?)
Nadine Labaki
2011 / LIBAN - FRANCE
Dans un village isolé cerné par des mines, les femmes chrétiennes et
musulmanes complotent pour empêcher les hommes de se battre.
Elles rivalisent d’inventions pour les distraire et les éloigner des
nouvelles lointaines de la guerre. Jusqu’au jour où un drame surgit…
Et maintenant on va où ? est le deuxième long métrage de l’actrice
et réalisatrice Nadine Labaki, qui tient l’un des rôles principaux de ce
film-témoignage unique sur l’amitié et la solidarité. Dans un monde
divisé et déchiré par la religion, la douceur des femmes s’oppose
à la colère des hommes ; pendant que celles-ci s’unissent pour les
protéger, eux font la guerre. L’union et la fraternité sont les maîtres
mots de ces âmes vivantes et porteuses d’espérance dans ces
moments de profonde désolation.
Un Certain Regard, Festival de Cannes 2011.
In an isolated village surrounded by mines, Christian and Muslim
women plot to prevent men from fighting. They come up with plans to
distract them and keep them away from the news from the war, until a
tragedy occurs…
Where do we go now? is the second feature of actor and director
Nadine Labaki, who plays one of the leads in this unique testimonial
about friendship and solidarity. In a world divided by religion, women’s
gentleness clashes with men’s anger; while women unite to protect
men, the latter go to war. Union and fraternity define these living souls
who bring hope in moments of utter desolation.
Un Certain Regard, 2011 Cannes Film Festival.
1h40 / numérique / couleur / vostf
scénario Nadine Labaki, Jihad Hojeily, Rodney Al Haddad
(avec la collaboration de Thomas Bidegain)
production Anne-Dominique Toussaint, Les Films des Tournelles
image Christophe Offenstein
son Michel Casang, Gwennolé Le Borgne, Dominique Gaborieau
décors Cynthia Zahar
costumes Caroline Labaki
montage Véronique Lange
musique Khaled Mouzanar
interprétation Nadine Labaki, Claude Baz Moussawbaa, Layla Hakim, Yvonne Maalouf,
Antoinette Noufaily, Julien Farhat
distribution Pathé Distribution
FILMOGRAPHIE
Caramel (2007).
FILMOGRAPHIE
Benjamin (cm, 2000) / Le Peuple ancien (cm, 2001) / Hk (cm, 2003) / Six Hours (cm, 2004)
El Derechazo (cm, 2005) / Le Sixième Homme (cm, 2006).
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L’EXERCICE DE L’ÉTAT (THE MINISTER)
Pierre Schoeller
2011 / FRANCE
LA FÉE (THE FAIRY)
Dominique Abel, Fiona Gordon, Bruno Romy
2011 / BELGIQUE - FRANCE
Le ministre des Transports Bertrand Saint-Jean est réveillé en pleine
nuit par son directeur de cabinet. Un car a basculé dans un ravin. Il y
va, il n’a pas le choix. Ainsi commence l’odyssée d’un homme d’État
dans un monde toujours plus complexe et hostile. Vitesse, lutte de
pouvoirs, chaos, crise économique… Tout s’enchaîne et se percute.
Une urgence chasse l’autre. À quels sacrifices les hommes sont-ils
prêts ? Jusqu’où tiendront-ils ?… L’État dévore ceux qui le servent.
Pierre Schoeller, pour qui « Le verbe, c’est le sang de l’État »,
s’intéresse au pouvoir de la parole et à la lutte d’un homme pour
garder ses convictions au-delà du volontarisme, des limites du
sacrifice et de la folie engendrée par ce monde irraisonné. Filmé au
plus près des émotions, une tragédie à l’esthétique onirique et à
l’éloquence dérangeante.
Un Certain Regard, Festival de Cannes 2011.
Dom est veilleur de nuit dans un petit hôtel du Havre. Un soir, une
femme arrive à l’accueil, sans valise, pieds nus. Elle s’appelle Fiona.
Elle dit à Dom qu’elle est une fée et lui accorde trois souhaits.
Le lendemain, deux vœux sont réalisés et Fiona a disparu.
Mais Dom est tombé amoureux de la fée Fiona et veut la retrouver.
Après avoir enchanté avec L’Iceberg et Rumba, le trio d’acteursréalisateurs-producteurs anticonformiste et international (une
Australienne, un Belge et un Français) revient avec un film inclassable
et toujours aussi déjanté. Il revendique les influences multiples de
Laurel et Hardy, de Jacques Tati, des Deschiens, de Tex Avery et des
grands acteurs du cinéma muet, de Charlie Chaplin à Buster Keaton.
Conte insolite et inventif, leur troisième film est une œuvre aussi
visuelle que théâtrale, où l’humour flirte avec l’absurde.
Quinzaine des Réalisateurs, Festival de Cannes 2011.
Secretary of Transportation Bertrand Saint-Jean is woken in the middle
of the night by his Chief of Staff. A bus crashed into a ravine. He has no
choice but to go there. Thus starts the journey of a State official through
an increasingly complex and hostile world. Speed, power struggles,
chaos, economic crisis… In the frantic chain of events, an emergency
replaces another. What sacrifices are men ready to make? How far can
they go? The State eats up those who serve it.
Pierre Schoeller, for whom “words are the blood of the State”, discusses
the power of speech and a man’s struggle to keep his convictions
beyond volunteerism, the limits of sacrifice and the insanity caused by
an irrational world. With intense emotion, this drama is fashioned with
dream-like aesthetics and disturbing eloquence.
Un Certain Regard, 2011 Cannes Film Festival.
Dom is a night watchman at a small hotel in Le Havre. One night, a woman
shows up at the front desk, with no baggage and no shoes. Her name is
Fiona. She tells Dom that she is a fairy and grants him three wishes. The
next day, two of his wishes come true and Fiona has disappeared. But Dom
has fallen in love with Fiona the fairy and goes looking for her.
After enchanting us with Iceberg and Rumba, the trio of anti-conformist and
international actors-directors-producers—Fiona Gordon is from Australia,
Dominique Abel from Belgium and Bruno Romy from France—comes back
with an unclassifiable and, yet again, wild film. It claims influences as
diverse as Laurel and Hardy, Jacques Tati, les Deschiens, Tex Avery and
great actors of the silent film era, from Charlie Chaplin to Buster Keaton. A
unique and inventive tale, their third film is a visual and theatrical work, in
which humor flirts with the absurd.
Directors’ Fortnight, 2011 Cannes Film Festival.
1h52 / numérique / couleur / vosta
scénario Pierre Schoeller
production Denis Freyd, Archipel 35 / Jean-Pierre et Luc Dardenne, Les Films du Fleuve
France 3 Cinéma / RTBF / Belgacom
image Julien Hirsch
son Olivier Hespel
décors Jean-Marc Tran Tan Ba
costumes Pascaline Chavanne
montage Laurence Briaud
musique Philippe Schoeller
interprétation Olivier Gourmet, Michel Blanc, Zabou Breitman, Laurent Stocker
(de la Comédie Française), Sylvain Deblé, Didier Bezace, Jacques Boudet
distribution Diaphana
1h34 / 35 mm / couleur / vosta
scénario Dominique Abel, Fiona Gordon, Bruno Romy
production Courage mon amour / MK2 / France 3 Cinéma
image Claire Childeric, Jean-Christophe Leforestier
son Manu de Boissieu
décors Nicolas Girault
montage Sandrine Deegen
interprétation Dominique Abel, Fiona Gordon, Bruno Romy, Philippe Martz
distribution et vente à l’étranger MK2 Diffusion
FILMOGRAPHIE
L’Iceberg (2006) / Rumba (2008).
FILMOGRAPHIE
Deux amis (cm, 1996) / Zéro défaut (TV, 2002) / Versailles (2008).
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AVANT-PREMIÈRES
PREMIERES
FLEURS DU MAL (FLOWERS OF EVIL)
David Dusa
2010 / FRANCE
À travers la rencontre de deux jeunes déracinés, Gecko, banlieusard
affranchi, et Anahita, Iranienne en exil à Paris, le film explore le pouvoir
des réseaux sociaux et d’Internet au service de contestations politiques
et de révolutions intimes…
Pour son premier long métrage, David Dusa filme une histoire d’amour
entre un jeune Parisien et une Iranienne en visite dans la capitale, qui
suivent chacun de leur côté la révolte en Iran et sa médiatisation. Ces
nouveaux formats d’images viennent peu à peu contaminer le film
parisien, tantôt avec rage, tantôt avec harmonie. Un regard de cinéaste
juste, actuel, original et stimulant, en résonnance avec les mouvements
de révolte du monde arabe.
Festival de Rotterdam 2011.
Through the encounter of two rootless youngsters—Gecko, a free spirited
banlieusard and Anahita, an Iranian woman exiled in Paris—,this film
explores the power of social networks and the Internet in the advent of
political contestation and intimate revolutions…
For his first feature, David Dusa films the love story between a young
Parisian and an Iranian woman exiled in Paris, who both follow the Iranian
riots and its media coverage. This online footage slowly contaminates
the Parisian film, at times with rage, at others harmoniously. An acute
timely, original and stimulating cineaste’s take, echoing the riots in the
Arab world.
2011 Rotterdam Film Festival.
PREMIER FILM / FIRST FILM
1h38 / numérique / couleur / vostf
scénario David Dusa, Mike Sens, Raphaëlle Maes, Louise Molière
production Émilie Blézat, Sciapode
image Armin Franzen
son Bruno Auzet
montage Yannick Coutheron, Nicolas Houver
interprétation Rachid Youcef, Alice Belaïdi
distribution Sciapode
FILMOGRAPHIE
Machine (cm, 2006) / Amin (cm, 2007) / Distances (cm, 2008) / Wild Beast (cm, 2009)
Rushes instables (doc, 2009) / L’Emeute des émotions (cm, 2009).
Voir Table ronde, Jusqu’où peut aller Internet pour construire une autre société, un
autre cinéma ? (p. 167)
THE FUTURE
Miranda July
2011 / ALLEMAGNE - ÉTATS-UNIS
Sophie et Jason sont étranges… comme tous les couples quand ils
sont seuls. Ces deux trentenaires excentriques vivent dans un petit
appartement de Los Angeles et détestent leurs jobs respectifs. Afin
de tester leur aptitude à devenir adultes, ils choisissent d’adopter un
chat blessé mais, malgré leurs bonnes intentions, Sophie et Jason
sont terrifiés à l’idée de la perte imminente de leur liberté.
Après Moi, toi et tous les autres, Caméra d’Or au Festival de Cannes
2005, la jeune artiste contemporaine Miranda July revient avec une
nouvelle curiosité, fidèle à son univers singulier, son style décalé
et son ton légèrement désenchanté. Scénariste mais également
interprète, elle y promène sa silhouette dégingandée, sa frange d’un
autre âge et sa voix monocorde qui semble toujours en décalage
avec la réalité. Alliant poésie et absurde, légèreté et métaphysique,
burlesque et moments de grâce ou d’émotion, elle signe une réflexion
intime sur le couple, le temps qui passe et l’angoisse de grandir.
Festival de Sundance 2011, Festival de Berlin 2011.
Sophie and Jason are peculiar… like every couple when they are by
themselves. These two eccentric thirty-somethings live in a small
apartment in LA and hate their jobs. To see if they can become decent
adults, they choose to adopt an injured cat. But despite their good
intentions, Sophie and Jason are terrified by the idea of imminently
losing their freedom.
After Me and You and Everyone We Know, winner of the Caméra d’Or at
the 2005 Cannes Film Festival, young contemporary artist Miranda
July comes back with a new wonder in which she stands both as
screenwriter and actor. Combining poetry and the absurd, lightness
and metaphysics, burlesque and graceful or moving moments, she
fashions an intimate reflection on the couple, passing time and anxiety
of growing older.
2011 Sundance Film Festival, 2011 Berlin Film Festival.
1h31 / numérique / couleur / vostf
scénario Miranda July
production Gina Kwon, GNK Productions / Roman Paul, Gerhard Meixner, Razor Film
image Nikolai Von Graevenitz
son Rainer Heesch
costumes Christie Wittenborn
montage Andrew Bird
musique Jon Brion
interpretation Hamish Linklater, Miranda July, David Warshofsky, Isabella Acres,
Joe Putterlik
distribution Haut et Court
FILMOGRAPHIE
Moi, toi et tous les autres (Me and You and Everyone We Know) (2005).
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AVANT-PREMIÈRES
PREMIERES
HAPPY HAPPY
Anne Sewitsky
2010 / NORVÈGE
Les Happy Christians sont des habitants du sud de la Norvège connus
pour leur extrême positivisme. Ils sourient tout le temps et sont
heureux à la folie ! Chaque jour que Dieu fait, Kaia, mère au foyer,
remercie la vie, même si son mari refuse obstinément de coucher
avec elle… Un couple de nouveaux voisins venus de la ville s’installe
à côté de chez eux. Kaia trouve dans son rapprochement avec ses
voisins une échappatoire à son ennui et à sa solitude.
Le premier film d’Anne Sewitsky, aux allures de comédie sexy et de
tragédie familiale, réussit à mener un récit efficace culminant dans
un véritable tourbillon d’émotions explosives. Un vaudeville venu du
Nord, entre ombre et lumière, humour et gravité.
Festival de Sundance 2011.
The Happy Christians, who live in southern Norway, are known for their
extreme positivity. They always smile and are insanely happy! Every
day that God makes, Kaia, a housewife, thanks life even as her husband
stubbornly refuses to have sex with her… A couple from the city moves
in next door. Kaia finds in this new friendship an escape from boredom
and solitude.
Anne Sewitsky’s directorial debut, between a sex comedy and a family
drama, manages to tell a solid story climaxing in an intense whirl of
explosive emotions. A vaudeville from the North, between shadow and
light, humor and gravity.
2011 Sundance Film Festival.
PREMIER FILM / FIRST FILM - PREMIÈRE FRANÇAISE / FRENCH PREMIERE
1h28 / numérique / couleur / vostf
titre original Sykt lykkelig
scénario Ragnhild Tronvoll
production Åshild Ariane Ramborg, Kristin Emblem, Maipo Film / TV Produksjon AS
image Anna Myking
son Morten Solum
décors Camilla Lindbråten
costumes Ellen Dæhlie Ystehede
montage Christoffer Heie
musique Stein Berge Svendsen
interprétation Agnes Kittelsen, Henrik Rafaelsen, Joachim Rafaelsen, Maibritt Saerens,
Oskar Hernæs Brandsø
distribution Happiness Distribution
FILMOGRAPHIE
Oh, My God (cm, 2008).
LOS HEREDEROS – LES ENFANTS HÉRITIERS
Eugenio Polgovsky
2008 / MEXIQUE / DOCUMENTAIRE
Dans les campagnes mexicaines reculées, la pauvreté se transmet
comme un héritage. De génération en génération, les jeunes
reproduisent les gestes des anciens poursuivant inlassablement
le même combat pour survivre.
Après Tropique du Cancer, documentaire récompensé dans de
nombreux festivals, Eugenio Polgovsky nous confronte avec grâce à
une réalité sociale poignante : celle du travail quotidien et harassant
des enfants dans le monde rural mexicain. Entre pure observation
dénuée de commentaires et effets de montage astucieux, il dessine
avec talent et subtilité le portrait d’une enfance abîmée par la
vie, privée de jeu et d’éducation. Ce film, sans parole ni artifice,
rend hommage aux victimes d’un monde toujours profondément
inégalitaire et interroge, au-delà de cet implacable constat, notre
rapport à l’héritage et ce que nous léguerons à nos enfants.
In remote areas of Mexican countryside, poverty is inherited.
From generation to generation, youths reproduce elders’ moves in
an on-going and similar struggle to survive.
After Tropic of Cancer, a documentary awarded at many festivals,
he gracefully confronts us to a poignant social reality: daily and
exhausting child labor in rural Mexico. Between a pure observation
deprived of commentaries or shrewd editing effects, Eugenio
Polgovsky skilfully and subtly draws the portrait of a childhood ruined
by a life that leaves no room to games nor education. This picture with
no dialogue nor artifice pays tribute to the victims of a world that is
still deeply unfair and challenges, beyond an implacable assessment,
our relationship to heritage and what we will pass on to our children.
1h30 / 35 mm / couleur / vostf
titre original Los Herederos
scénario Eugenio Polgovsky
production Camille Tauss, Tecolote Films
image Eugenio Polgovsky
son Eugenio Polgovsky, Camille Tauss, Cristian Manzutto
montage Eugenio Polgovsky
musique Orchestre Mixe de Oaxaca
distribution Aloest Distribution
FILMOGRAPHIE
Adiós Marina (2002) / El Color de su Sombra (cm, 2003) / Trópico de Cáncer (2004).
Voir également Panorama Mexique (p. 129)
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LES HOMMES LIBRES (FREE MEN)
Ismaël Ferroukhi
2011 / FRANCE
HOP
Tim Hill
2011 / ÉTATS-UNIS / ANIMATION
Paris, 1942. Younes, un jeune ouvrier maghrébin au chômage vivant du
marché noir, est contraint par la police française de surveiller la mosquée.
Il rencontre le chanteur juif algérien Salim Halali, avec qui il se lie d’amitié.
Touché par la voix de Salim et par sa personnalité, Younes décide, malgré
les risques, de mettre un terme à sa collaboration avec la police. Face
à la barbarie qui l’entoure, Younes, l’ouvrier immigré et sans éducation
politique, se métamorphose progressivement en militant de la liberté.
Les Hommes libres est une fresque historique courageuse sur un sujet
mal connu, le rôle de Si Kaddour Ben Ghabrit, fondateur et directeur de la
Mosquée de Paris, dans la protection des juifs pendant la Seconde Guerre
mondiale. Ismaël Ferroukhi décrit avec force de détails et de couleurs le
quotidien de cette époque. Michael Lonsdale incarne avec une admirable
ambiguïté le mystérieux Si Kaddour Ben Ghabrit.
Sélection officielle, Festival de Cannes 2011.
Robbie est un lapin adolescent qui ne rêve que d’une chose : devenir
batteur dans un groupe de rock. Mais son père le destine à d’autres
horizons : prendre sa succession à la tête de la confiserie familiale
qui fabrique et distribue des œufs en chocolat et devenir le « lapin de
Pâques ». Mais Robbie s’enfuit et prend la route d’Hollywood, terre de
tous les fantasmes. Inquiet de la disparition de son fils, son père charge
son commando d’élite, les Bérets Roses, de le ramener à la maison…
Après Les Muppets dans l’espace, Max Keeble’s Big Move, Garfield 2 et
Alvin et les Chipmunks, Hop est le cinquième film signé Tim Hill qui est
également le scénariste de Bob l’éponge. Produit par Chris Meledandri
(L’Âge de glace 1 et 2 ; Moi, moche et méchant…), ce film d’animation
mêle avec virtuosité prises de vue réelles et personnages animés. Une
histoire délirante, des situations cocasses, un rythme survolté, Hop est
le digne successeur de Qui veut la peau de Roger Rabbit ?.
Paris, 1942. Younes, a young unemployed North African worker,
lives off the black market. The French police then force him to watch
the Mosque. He meets Jewish-Algerian singer Salim Halali, whom he
befriends. Touched by Salim’s voice as well as his personality, Younes
decides, despite the risks, to end his collaboration with the police.
Facing surrounding barbarism, Younes, the immigrant worker with no
political education, progressively turns into a freedom activist.
Free Men is a courageous historical tale about the relatively unknown
role of Si Kaddour Ben Ghabrit, founder and director of the Parisian
Mosque, in the protection of Jews during World War II. Ismaël Ferroukhi
gives a highly detailed and colored depiction of life at that time.
Michael Lonsdale perfectly embodies the ambiguous and mysterious
Si Kaddour Ben Ghabrit.
Official Selection, 2011 Cannes Film Festival.
Robbie is a teenage rabbit who only dreams of joining a rock band as a
drummer. However, his father has other plans for him—he wants him
to take over the family candy factory which makes and distributes
chocolate eggs, and become the “Easter bunny”. Robbie thus runs away
to Hollywood, where dreams come true. Concerned about his son’s
disappearance, his father hires a commando unit, the Pink Berets, to bring
him back home…
Tim Hill, also a writer on Sponge Bob, directs his fifth film, Hop, after
Muppets from Space, Max Keeble’s Big Move, Garfield: A Tale of Two Kitties
and Alvin and the Chipmunks. Produced by Chris Meledandri (Ice Age,
Ice Age: The Meltdown, Despicable Me…), this animated film brilliantly
mixes live-action with animated characters. Boasting a wild story, comical
situations, and high speed, Hop is the worthy successor of Who Framed
Roger Rabbit?.
1h50 / numérique / couleur / vostf
scénario Ismaël Ferroukhi, Alain-Michel Blanc
production Pyramide Productions
image Jérôme Alméras A.F.C.
son Jean-Paul Mugel
décors Thierry François
costumes Virginie Montel
montage Anette Dutertre
musique Armand Amar
interprétation Tahar Rahim, Mahmoud Shalaby, Michael Lonsdale, Lubna Azabal
distribution Pyramide Distribution
1h35 / numérique / couleur / vf
scénario Cinco Paul, Ken Daurio, Brian Lynch
production Chris Meledandri, Michele Imperato Stabile
image Peter Lyons Collister
décors Richard Holland
costumes Alexandra Welker
montage Peter S. Elliot, Gregory Perler
musique Christopher Lennertz
interprétation James Marsden, Kaley Cuoco, Gary Cole, Elizabeth Perkins,
Tiffany Espensen, David Hasselhoff
voix Michael Gregorio
distribution Universal Pictures International France
FILMOGRAPHIE
Le Grand Voyage (2004).
Voir Hommage à Michael Lonsdale (p. 82)
FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE
Les Muppets dans l’espace (Muppets from Space) (1999) / Garfield 2 (2006)
Alvin et les Chipmunks (Alvin and the Chipmunks) (2007).
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AVANT-PREMIÈRES
PREMIERES
HORS SATAN (OUTSIDE SATAN)
Bruno Dumont
2011 / FRANCE
En bord de Manche, sur la Côte d’Opale, près d’un hameau, sa rivière et
ses marais, demeure un homme étrange qui vivote, braconne, prie et
fait des feux. La fille d’une ferme voisine prend soin de lui et le nourrit.
Ils passent du temps ensemble dans le grand domaine de dunes et
de bois à se recueillir mystérieusement au bord des étangs, là où le
démon rode…
Avec ce sixième long métrage, Bruno Dumont poursuit une œuvre
radicale et un cinéma d’épure parfaitement maîtrisé. Laissant la plus
totale liberté à son spectateur, il explore les concepts du Bien et du
Mal à travers une allégorie sauvage et puissante, presque primitive, et
un paysage dépouillé, stupéfiant de beauté. Dans cette nature toutepuissante, sans musique et quasiment sans dialogue, tout semble
incarner foi et spiritualité. Par la composition de ses plans et une mise
en scène sidérante d’audace et de fulgurance, Bruno Dumont livre son
film le plus somptueux visuellement.
Un Certain Regard, Festival de Cannes 2011.
A strange man lives in a hamlet on the Opale coast, by the Channel.
He gets by, hunts, prays and builds fires among rivers and swamps.
A girl from a local farm takes care of him and feeds him. They spend
time together in this marshland, engaging in mysterious prayers by
the pond, where the demon prowls…
Bruno Dumont’s sixth feature is radical, refined and perfectly crafted.
Giving total freedom to the viewer, he explores the concepts of Good
and Evil through a wild and powerful, almost primitive, allegory, using
bare and stunning landscape. In this almighty nature, with no music
and almost no dialogues, everything seems to embody faith and
spirituality. Through the composition of his shots and an amazingly
audacious and brilliant mise-en-scène, Bruno Dumont fashions his
most visually sumptuous film.
Un Certain Regard, Cannes Film Festival 2011.
1h50 / numérique / couleur / vosta
scénario Bruno Dumont
production 3B Productions
image Yves Cape
son Philippe Lecœur
costumes Alexandra Charles
montage Bruno Dumont, Basile Belkhiri
interprétation David Dewaele, Alexandra Lematre, Valérie Mestdagh, Sonia Barthelemy,
Juliette Bacquet, Christophe Bon, Dominique Caffier, Aurore Broutin
distribution Pyramide Distribution
I’M STILL HERE
Casey Affleck, Tom Blomquist
2010 / ÉTATS-UNIS / DOCUMENTAIRE
Peu de temps après avoir achevé le tournage de Two Lovers de James
Gray, l’acteur Joaquin Phoenix annonce aux medias vouloir arrêter sa
carrière pour se consacrer à la musique. Sous la caméra de son beaufrère Casey Affleck, il tente d’expliquer ses raisons et commence peu
à peu sa métamorphose en chanteur de hip-hop, donnant sur deux
années de tournage l’image d’une descente aux enfers radicale.
Ce film hors-normes est à la fois un documentaire cathartique, un
canular médiatique, un carnet intime et une performance d’acteur
inégalée. Première réalisation du comédien Casey Affleck, I’m
Still Here esquisse avec humour et tendresse le quotidien d’un
homme-artiste, capable de se réinventer à une période charnière
de son existence. Au-delà de la seule imposture, le choix de la forme
documentaire donne toute sa résonnance à ce portrait d’homme qui a
passé la plus grande part de sa vie sous les lumières du star-system.
Festival de Venise 2010.
Shortly after he completed shooting James Gray’s Two Lovers, actor
Joaquin Phoenix announced his retirement from the big screen in
order to pursue a music career. Through his brother-in-law Casey
Affleck’s camera lens, he attempts to explain himself and slowly starts
transitioning into his hip-hop persona, making these two years of
shooting seem like a walk through hell.
This unique film is a cathartic documentary, a media hoax, a diary and
an unmatched actor’s performance. Actor Casey Affleck’s directorial
debut I’m Still Here draws with humor and tenderness the life of a
man-artist who was able to reinvent himself at a critical time in his life.
Beyond a simple sham, the choice of the documentary format gives
great resonance to the portrait of a man who spent most of his life
under the spotlight.
2010 Venice Film Festival.
PREMIER FILM / FIRST FILM - PREMIÈRE FRANÇAISE / FRENCH PREMIERE
1h47 / numérique / couleur / vostf
scénario Joaquin Phoenix, Casey Affleck
production Amanda White, Joaquin Phoenix, Casey Affleck, Nicole Acacio, Justin Springer
image Casey Affleck, Magdalena Gorka, Joseph Aguirre
son Robert Jackson
montage Casey Affleck, Dody Dorn
interprétation Joaquin Phoenix, Sean Combs alias Puff Daddy, Ben Stiller,
Antony Langdon, Carey Perloff, Larry MacHale, Casey Affleck, Jack Nicholson
distribution CTV International
FILMOGRAPHIE
La Vie de Jésus (1997) / L’Humanité (1999) / Twentynine Palms (2003)
Flandres (2006) / Hadewijch (2009).
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IMPARDONNABLES (UNFORGIVABLE)
André Téchiné
2011 / FRANCE - ITALIE
Francis débarque seul à Venise pour trouver l’inspiration et écrire
son prochain roman. Il cherche à louer un petit appartement et fait
la connaissance de Judith, agent immobilier à la vie intime dissolue,
dont il tombe immédiatement amoureux. Elle insiste pour qu’il visite
une maison isolée dans l’île de Sant’Erasmo. Tout à son euphorie,
Francis ne songe plus à écrire. Mais son bonheur est-il si sûr ?
Avec cette histoire d’amour, de jalousie et de vampirisme créateur,
adaptée du roman éponyme de Philippe Djian, André Téchiné
signe une œuvre romanesque et une intrigue complexe. Dans ce
film gracieux et élégant sur la décomposition, le cinéaste dessine
avec fièvre une géographie des sentiments et de la ville de Venise
et revisite ses thèmes de prédilection : tensions familiales,
transgressions amoureuses et doutes personnels.
Quinzaine des Réalisateurs, Festival de Cannes 2011.
Francis goes by himself to Venice to find inspiration and write his
next novel. He looks for a small apartment to rent and meets Judith,
a realtor with a dissolute personal life, with whom he immediately
falls in love. She insists that he visit an isolated house on the island of
Sant’Erasmo. Swept off his feet, Francis forgets to write. But, is he right
to feel that happy?
With this story of love, jealousy and creative vampirism, adapted from
Philippe Djian’s novel, André Téchiné crafts a very romantic picture
with a complex plot. In this gracious and elegant film about decay, the
filmmaker feverishly draws a map of feelings as well as of the city of
Venice and revisits his themes of predilection: family tensions, love
transgressions and personal doubts.
Directors’ Fortnight, 2011 Cannes Film Festival.
1h51 / numérique / couleur
scénario André Téchiné, Mehdi Ben Attia, d’après le roman éponyme de Philippe Djian
production SBS Films / CRG International / France 3 Cinéma
image Julien Hirsch
son Lucien Balibar, Francis Wargnier, Cyril Holtz
décors Michelle Abbe
costumes Khadija Zeggaï
montage Hervé de Luze
musique Max Richter
interprétation Carole Bouquet, André Dussollier, Mélanie Thierry, Adriana Asti,
Mauro Conte, Alexis Loret
distribution UGC Distribution
FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE
Paulina s’en va (1975) / Hôtel des Amériques (1981) / Rendez-vous (1985) / Les
Innocents (1987) / J’embrasse pas (1991) / Ma saison préférée (1993) / Les Roseaux
sauvages (1994) / Alice et Martin (1998) / Les Témoins (2007) / La Fille du RER (2009).
ITINÉRAIRE BIS
Jean-Luc Perreard
2011 / FRANCE
Jean, 35 ans, habite encore avec sa mère dans une petite ville de Corse
et travaille comme cuisinier dans le restaurant familial. Son avenir, à
son grand désespoir, est tout tracé : reprendre le restaurant. Mais un
jour, Nora, jeune femme de caractère, est jetée à la mer depuis un voilier
de course. Elle échoue sous les yeux de Jean. C’est l’aventure qui frappe
à sa porte. Une nuit très mouvementée commence : une promenade
en voiture avec une femme aussi imprévisible que séduisante, qui va
l’entraîner bien loin de chez lui…
Jean-Luc Perreard fait son entrée dans le long métrage de fiction avec
une comédie romantique, explorant le sujet de l’éternelle confrontation
entre l’amour et la raison. Un couple inattendu et savoureux, incarné par
Fred Testot (complice d’Omar Sy sur Canal +) et Leïla Bekhti (Tout ce qui
brille), qui font preuve tous deux d’une maturité d’acteurs épatante.
Jean, 35, still lives with his mother in a small town in Corsica and cooks
at the family restaurant. His future, to his great despair, is already
mapped out: he will take over the business. But one day, Nora, a young
and feisty woman, falls off a race sailboat into the sea. Jean sees her
reaching the beach: adventure is knocking on his door. A very hectic
night thus starts: a car ride with a woman as unpredictable as she is
attractive, which will take him far away from home…
Jean-Luc Perreard’s first fiction feature is a romantic comedy, exploring
the topic of the never ending confrontation of love and reason.
Fred Testot (Omar Sy’s accomplice on Canal+) and Leïla Bekhti
play an atypical and delightful couple, and both demonstrate great
acting maturity.
PREMIER FILM / FIRST FILM - PREMIÈRE FRANÇAISE / FRENCH PREMIERE
1h30 / numérique / couleur / vosta
scénario Pierre Salvadori, Jacques Monnet
production Elia Films / Mars Films
image Marc Koninckx
son Yves Comeliau
décors Samantha Gordowski
costumes Emmanuelle Youchowski
montage Joséphine Petit
musique Éric Neveux
interprétation Fred Testot, Leïla Bekhti, Jean-François Stévenin, Laurent Fernandez
distribution Mars Distribution
FILMOGRAPHIE
Porte-bonheur (cm, 2000) / Papier glacé (cm, 2002) / Bain de minuit (cm, 2004)
Dormir debout (cm, 2011).
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AVANT-PREMIÈRES
PREMIERES
J’AI RENCONTRÉ LE DIABLE
(I SAW THE DEVIL)
Kim Jee-woon
2011 / CORÉE DU SUD
Un agent secret recherche le serial killer qui a tué sa fiancée.
Fable moderne sur le thème de la contamination de la violence, J’ai
rencontré le diable s’articule autour du spectacle sanglant de deux
hommes et des tortures qu’ils s’infligent. Cette chasse à l’homme
démesurée offre un face-à-face explosif entre les acteurs Choi
Min-sik, serial killer diabolique et lunatique, et Lee Byung-hun,
vengeur glacial prêt à tout. L’horreur graphique alliée à la réalisation
soignée de Kim Jee-woon compose une atmosphère brute, parfois
sans dialogue ni musique. Un film de genre d’une violence implacable
et provocante, véritable scandale lors de sa sortie en Corée du Sud.
Prix de la Critique, Prix du Jury Jeunes, Prix du Public,
Festival de Gérardmer 2011.
A secret agent is looking for the serial killer who killed his fiancée.
A modern tale on the spread of violence, I Saw the Devil is built on the
bloody spectacle of two men and the tortures they inflict on each
other. This exuberant manhunt offers an explosive clash between
the two actors Choi Min-sik, the evil and moody serial killer, and Lee
Byung-hun, the frosty avenger that nothing will stop. Graphic horror
coupled with Kim Jee-woon’s neat mise-en-scène composes a brutal
atmosphere, at times deprived of dialogue or music. I Saw the Devil is a
genre film with an implacable and provocative violence which sparked
a controversy upon its release in South Korea.
Critic, Youth & Public Awards, 2011 Gérardmer Festival.
2h22 / numérique / couleur / vostf
titre original Akmareul boatda
scénario Park Hoon Jung, Kim Jee-woon
production Kim Hyun-woo, Peppermint & Company
image Lee Mogae
son Choi Tae-young
décors Cho Hwa-sung
costumes Kwon Yoo-jin
montage Nam Na-young
interprétation Lee Byung-hun, Choi Min-sik, Oh San-ha, Chun Kook-haun, Chun Ho-jin
distribution ARP Sélection
FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE
The Quiet Family (Choyonghan kajok) (1998) / The Foul King (Banchikwang) (2000)
Deux sœurs (Janghwa, Hongryeon) (2003) / A Bittersweet Life (Dalkomhan insaeng)
(2005) / Le Bon, la brute et le cinglé (Joheunnom nabbeunnom isanghannom) (2008).
Dans le cadre des Minuits de l’Opéra, en partenariat avec Mad Movies
KHODORKOVSKY
Cyril Tuschi
2010 / ALLEMAGNE / DOCUMENTAIRE
Comment l’homme le plus riche de Russie est-il devenu son plus célèbre
prisonnier ? Mikhail Khodorkovsky, magnat du pétrole russe emprisonné
par Vladimir Poutine en Sibérie depuis 2003, est officiellement en
détention pour fraude fiscale et malversations. Les associations de
défense de droits de l’Homme dénoncent une mascarade politique
ayant pour but d’écarter un industriel non seulement richissime, mais
aussi politiquement influent et de plus en plus ouvertement hostile au
gouvernement de Vladimir Poutine.
Après avoir imaginé faire une fiction de ce destin romanesque, Cyril
Tuschi opte finalement pour la forme documentaire qu’il agrémente de
séquences animées. De parloirs en cours d’assises, il dresse un constat
complexe sur le régime politique russe actuel et révèle en filigrane
toute une histoire passionnante et énigmatique de la Perestroïka. Un
documentaire choc qui a créé l’événement au dernier festival de Berlin.
Festival de Berlin 2011.
How did the richest man of Russia become its most famous convict?
Mikhail Khodorkovsky, a Russian oil tycoon, whom Vladimir Putine
sent to jail in Siberia in 2003, was officially convicted for tax fraud
and embezzlement. The human rights watch organizations denounce
a political travesty seeking to eliminate an extremely wealthy and
politically influential industrialist, who grows more and more overtly
hostile to Vladimir Putine’s government.
After contemplating turning this fiction-like fate into fiction, Cyril
Tuschi finally chose the documentary format, which he livened up with
animated sequences. From visiting rooms to the criminal court, he
gives an account of the current Russian political regime, and reveals a
fascinating and enigmatic Perestroïka. Khodorkovsky is a hard-hitting
documentary, which was one of the hot tickets at the last Berlin festival.
2011 Berlin Film Festival.
PREMIÈRE FRANÇAISE / FRENCH PREMIERE
1h51 / 35 mm / couleur / vostf
scénario Cyril Tuschi
production Cyril Tuschi, Yelena Durden-Smith, Thomas Schmidt
image Cyril Tuschi
son Martin Frühmorgen
montage Claudia Simonesci
musique Arvo Part
interprétation Mikhail Khodorkovsky, Marina Khodorkovskaya, Lena Khodorkovskaya,
Pavel Khodorkovsky, Joschka Fischer
distribution Happiness Distribution
FILMOGRAPHIE
Frankfurt am Meer (cm, 1992) / Nightland (cm, 1996) / A Country Doctor (cm, 1996)
Turn! (cm, 1997) / Slight Changes in Temperature and Mind (2004).
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AVANT-PREMIÈRES
PREMIERES
LAS MARIMBAS DEL INFIERNO
(LAS MARIMBAS FROM HELL)
Julio Hernández Cordón
2010 / GUATEMALA - FRANCE - MEXIQUE
MELANCHOLIA
Lars Von Trier
2011 / DANEMARK - SUÈDE - FRANCE - ALLEMAGNE
Don Alfonso joue du marimba, un instrument guatémaltèque
traditionnel et désuet. Lorsqu’il retrouve son filleul Chiquilin, un enfant
des rues drogué, ils décident de partir ensemble à la recherche de
Blacko, ancien leader d’un groupe de heavy metal. Les trois compères
réunissent alors leurs talents incompris et montent un nouveau groupe
incongru : « Les Marimbas de l’Enfer ».
Après Gasolina, Julio Hernández Cordón signe un deuxième film original
et émouvant sur le destin de trois personnages que tout oppose, réunis
par leur amour pour la musique et par la crise sociale. Portrait en creux
du Guatemala contemporain, déchiré par la pauvreté et les gangs
sanglants, se situant entre documentaire et fiction, Las Marimbas del
Infierno est un film à la photographie magnifique qui a été récompensé
dans de nombreux festivals internationaux.
À l’occasion de leur mariage, Justine et Michael donnent une somptueuse
réception dans la maison de la sœur et du beau-frère de Justine. Pendant
ce temps, la planète Melancholia se dirige vers la Terre…
Sur la Terre menacée d’une collision planétaire, le couple de jeunes
mariés bat de l’aile, la famille se décompose et deux sœurs aux
tempéraments opposés sont peu à peu gagnées par la « bile noire ».
Bercées par des airs wagnériens, ces noces sous l’emprise d’éléments
cosmiques offrent au cinéaste l’occasion d’une méditation poétique
à la beauté magnétique. Ce film, qui rappelle les règles du dogme et
notamment Festen de Thomas Vinterberg, s’en éloigne pourtant par sa
dimension fantastique et son esthétique ample et virtuose.
Prix d’interprétation féminine pour Kirsten Dunst,
Festival de Cannes 2011.
Don Alfonso plays the marimba, a quaint Guatemalan traditional music
instrument. When he reunites with his godson Chiquilin, a street kid
junkie, they decide to go look for Blacko, the former frontman of a heavy
metal band. The threesome then gathers its misunderstood talent and
starts a new unseemly band: “Las Marimbas From Hell”.
After Gasolina, Julio Hernández Cordón makes a second original and
moving picture about the fate of three individuals who have little
in common, and whose love for music and the social crisis brought
together. A commentary on contemporary Guatemala, torn by poverty
and violent gangs. Between documentary and fiction, Las Marimbas del
Infierno is a film with magnificent photography which was awarded at
many international film festivals.
On their wedding day, Justine and Michael host a sumptuous reception
at the house of Justine’s sister and brother-in-law. In the meantime,
planet Melancholia is heading towards the Earth…
On planet Earth, which is threatened by planetary collision, the young
married couple is falling off, the family is falling apart, and the two
sisters with opposite characters are slowly taken over by “black bile”.
Underscored by Wagnerian melodies, those nuptials influenced by
cosmic elements allow for poetic meditation of magnetic beauty. This
picture recalls Dogme rules, notably Thomas Vinterberg’s Festen, yet
distances itself through the use of the fantastic, as well as rich and
virtuoso aesthetics.
Award for Best Actress for Kirsten Dunst, 2011 Cannes Film Festival.
1h12 / 35 mm / couleur / vostf
scénario Julio Hernández Cordón
production Melindrosa films / Les Films du Requin / Axolote Cine S.A. / FiGa Films
image María Secco
son Antoine Brochu, Olivier Peria
montage Lenz Claure
musique Guerreros del Metal & Bacteria Sound System
interprétation Alfonso Tunché, Blacko González, Víctor Hugo Monterroso
distribution Ciné Classic
2h10 / numérique / couleur / vostf
scénario Lars Von Trier
production Meta Louise Foldager, Louise Vesth, Zentropa / Slot Machine
image Manuel Alberto Claro
son Kristian Eidnes Andersen
montage Molly Malene Stensgaard
interprétation Kirsten Dunst, Charlotte Gainsbourg, Kiefer Sutherland,
Charlotte Rampling, John Hurt
distribution Les Films du Losange
FILMOGRAPHIE
Gasolina (2008) / Polvo (Dust) (2010).
FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE
Elements of Crime (1984) / Epidemic (1987) / Europa (1991) / Breaking the Waves (1996)
Les Idiots (1998) / Dancer in the Dark (2000) / Dogville (2003) / Manderlay (2005)
Antichrist (2009).
Voir également Panorama Mexique (p. 129)
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MES MEILLEURES AMIES (BRIDESMAIDS)
Paul Feig
2011 / ÉTATS-UNIS
Annie, trentenaire solitaire et fauchée, mène une vie désordonnée.
Sa relation avec Ted ne mène nulle part, sa pâtisserie est fermée et
elle est sur le point d’être expulsée par ses colocataires à cause de
ses problèmes d’argent. Choisie comme demoiselle d’honneur pour le
mariage de sa meilleure amie, Annie s’engage dans les préparatifs de
cet événement codifié et coûteux.
Après SuperGrave ou 40 ans, toujours puceau, le nouveau roi de
la comédie américaine Judd Apatow frappe fort avec la production
de ce nouveau film qui prouve avec audace que l’humour peut se
conjuguer au féminin. À la réalisation, Paul Feig signe un film militant :
en réaction à la suprématie des hommes dans le cinéma, il utilise ce
« buddy movie » au féminin pour donner une vraie place aux femmes
et montrer qu’elles peuvent être irrésistiblement drôles… à leur
façon. Celui qui se qualifie de « geek féministe » révolutionne ainsi
les codes de la comédie américaine.
Annie, a solitary and broke thirty-something, leads an unstable life. Her
relationship with Ted is going nowhere, her pastry shop closed and her
housemates are about to evict her because of her money problems.
A maid of honor at her best friend’s wedding, Annie delves into the
preparation of this codified and costly event.
After Super Bad and The 40 Year Old Virgin, the new king of American
comedy Judd Apatow strikes again, producing this new film which
boldly proves that women can be brilliant comedians. With this film,
director Paul Feig protests male supremacy in cinema, and uses this
female buddy movie to give pride of place to women and show they can
be irresistibly funny… in their own way. The self-proclaimed “feminist
geek” revolutionizes the codes of American comedy.
2h04 / numérique / couleur / vostf
scénario Annie Mumolo, Kristen Wiig
production Judd Apatow, Apatow Productions / Relativity Media
image Robert D. Yeoman
montage William Kerr, Michael L. Sale
musique Michael Andrews
interprétation Kristen Wiig, Maya Rudolph, Rose Byrne, Ellie Kemper, Melissa McCarthy,
Wendy McLendon-Covey, Diane Wiest, Jon Hamm, Matt Lucas
distribution Universal Pictures International France
FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE
Life Sold Separately (1997) / Freaks and Geeks (TV serie) (2000) / I Am David (2003)
Enfants non accompagnés (Unaccompanied Minors) (2006).
MICHAEL
Markus Schleinzer
2011 / AUTRICHE
Michael décrit les cinq derniers mois de la vie commune forcée entre
Wolfgang, 10 ans, et Michael, 35 ans. Michael est un homme des
plus ordinaires, agent d’assurance, employé modèle, voisin sans
problème. Derrière les murs de son pavillon de banlieue, il vit pourtant
une autre vie, celle d’un bourreau d’enfant.
D’une rigueur morale absolue dans sa mise en scène et dans son
approche du sujet, ce premier film du réalisateur autrichien Markus
Schleinzer, ancien directeur de casting de Michael Haneke, témoigne
d’une grande maîtrise. Évitant toute dramatisation ou émotion
excessive, tout jugement moral sur ses personnages, repoussant
tout risque de voyeurisme en hors-champ, il laisse la sinistre routine
du quotidien parler pour elle-même. Le jeu des acteurs est travaillé
par la même distance froide à la réalité et Michael Fuith interprète
son personnage avec une courageuse sobriété. Un film clinique et
cristallin, traversé par une réflexion rigoureuse sur le mal, sur les
frontières de la normalité et leur représentation.
Compétition, Festival de Cannes 2011.
Michael depicts the last five months of life forcibly shared by Wolgang,
10, and Michael, 35. Michael is the average Joe, an insurance agent,
the ideal employee and a quiet neighbor. Behind the walls of his
suburban house, he however lives a double life, that of a child torturer.
With absolute moral rigor in his mise-en-scène and his handling
of the topic, Austrian director Markus Schleinzer, former Michael
Haneke’s casting director, brilliantly crafts his first feature. Avoiding
dramatization or excessive emotion, moral judgement of his
characters, leaving risks of voyeurism off camera, he lets the sinister
daily routine speak for itself. Actors play with the same cold distance
from reality and Michael Fuith interprets his character with courageous
sobriety. Michael is a clinical and limpid film, concerned with a rigorous
reflection on evil the borders of normality, and their representation.
Competition, 2011 Cannes Film Festival.
PREMIER FILM / FIRST FILM
1h36 / numérique / couleur / vostf
scénario Markus Schleinzer
production Nikolaus Geyrhalter, Markus Glaser, Michael Kitzberger, Wolfgang Widerhofer,
Nikolaus Geyrhalter Filmproduktion
image Gerald Kerkletz
son Klaus Kellermann
décors Katrin Huber, Gerhard Dohr
costumes Hanya Barakat
montage Wolfgang Widerhofer
interprétation Michael Fuith, David Rauchenberger, Christine Kain, Ursula Strauss,
Viktor Tremmel, Gisela Christa
distribution Les Films du Losange
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AVANT-PREMIÈRES
PREMIERES
MINEURS 27
Tristan Aurouet
2011 / FRANCE
MISS BALA
Gerardo Naranjo
2011 / MEXIQUE
Vincent Descharnes est un petit flic de province véreux, obséquieux
avec les forts, manipulateur avec les faibles. Il y a dix ans, il a enterré
une sale affaire pour sauver sa peau. Wilson et Stan ont en commun
leur passion pour Déborah mais aussi un lourd secret. Il y a dix ans,
ils ont subi un traumatisme dont aucun enfant ne peut se remettre.
Aujourd’hui, ce passé les rattrape. Si Wilson veut oublier, Stan veut
parler…
Après un court métrage baptisé 2 minutes 36 de bonheur, Tristan
Aurouet a réalisé avec Gilles Lellouche de nombreux clips musicaux et
une comédie à succès Narco. Avec Mineurs 27, il s’attaque à un tout
autre genre avec ce thriller haletant et sophistiqué, mettant en scène
des acteurs prestigieux tels que Jean-Hugues Anglade, Aïssa Maïga et
Gilles Lellouche.
Au Mexique, pays gangrené par la violence des narcotrafiquants,
Laura, une jeune prétendante au titre de Miss Beauté, voit son rêve
s’écrouler lorsqu’elle est kidnappée par les membres d’un cartel.
Inspiré d’un fait divers et réalisé par Gerardo Naranjo, ce film nous décrit
la réalité d’un pays aujourd’hui en quasi-guerre civile où la population
est prise en otage entre l’État et les gangs. Le personnage de Laura,
interprétée par Stephanie Sigman, belle à ravir, est littéralement happé,
à ses dépens, dans un monde violent. Elle accomplit une véritable
descente aux enfers, perdue, moralement et physiquement dans
le monde des narcotrafiquants. Un polar haletant et d’une terrible
actualité, par le réalisateur de Drama / Mex et produit par la société de
Gael García Bernal, Canana Films.
Un Certain Regard, Festival de Cannes 2011.
Vincent Descharnes is a provincial low rank corrupt cop, obsequious with
the strong and manipulative with the weak. Ten years ago, he covered up
a dirty case to save his hide. Wilson and Stan share a passion for Déborah
as well as a dark secret. Ten years ago, they suffered a trauma from which
no child can recover. Today, their past catches up with them. Wilson wants
to forget but Stan wants to talk…
After a short film entitled 2 minutes 36 de bonheur, Tristant Aurouet
directed many music videos with Gilles Lellouche and a succesfull
comedy Narco. With Mineurs 27, he tackles a completely different genre
with this sophisticated and fast paced thriller, directing prestigious actors
such as Jean-Hughes Anglade, Aïssa Maïga and Gilles Lellouche.
In Mexico, a country gangrened by narcos violence, Laura, a young
beauty pageant contestant, sees her dream crumble when she gets
kidnapped by cartel members.
Inspired by a true story and directed by Gerardo Naranjo, this film
describes the reality of a country in a state of quasi civil war, where
the population is held hostage between the State and cartels. Laura’s
character, played by gorgeous Stephanie Sigman, is literally pulled into
a violent world. Morally and physically lost, she walks alone through
hell. A fast paced and horrendously timely thriller, by Drama / Mex’s
director, produced by Gael García Bernal’s company, Canana Films.
Un Certain Regard, 2011 Cannes Film Festival.
PREMIÈRE MONDIALE / WORLD PREMIERE
1h45 / numérique / couleur
scénario Dominique Turin, Bruno Rolland, Jérôme Reijasse, Dominique Turin,
Tristan Aurouet
production Manny Films / Millimages / Onyx Films
image Arnaud Potier
son Eddy Laurent
montage Olivier Gajan, Tristan Aurouet, Cyril Besnard, Laurence Briaud
costumes Fred Cambier
interprétation Jean-Hugues Anglade, Gilles Lellouche, Nassim Si Ahmed,
Marie-Ange Casta, Finnegan Oldfield, Zlatko Buric, Aïssa Maïga
distribution Bac Films
1h53 / numérique / couleur / vostf
scénario Gerardo Naranjo, Mauricio Katz
production Pablo Cruz, Geminiano Pineda / Gael García Bernal, Diego Luna, Canana Films
image Mátyás Erdély
son Pablo Lach, Salvador Félix
costumes Anna Terrazas
montage Nicolas Roy
musique Emilio Kauderer
interprétation Stephanie Sigman, Noe Hernandez, James Russo, Jose Yenque,
Irene Azuela
distribution Ad Vitam
FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE
2 minutes 36 de bonheur (cm, 1996) / Lascars (tv, 1998) / Pourkoi… passkeu (cm, 2003)
Narco (2004).
FILMOGRAPHIE
Drama / Mex (2006) / Voy a explotar (2008) / Revolucíon (2010).
Voir également Panorama Mexique (p. 129)
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AVANT-PREMIÈRES
PREMIERES
LES MYTHOS
Denis Thybaud
2011 / FRANCE
Moussa, Nico et Karim, trois jeunes de banlieue, se font licencier de
leur travail d’agents de sécurité dans une grande surface. Ils décident
de se lancer dans la protection rapprochée, écumant les palaces
pour proposer leurs services de gardes du corps. Un concours de
circonstances les amène à devoir protéger Marie Van Verten, jeune
héritière de la plus grosse fortune de Belgique. Les trois (anti)héros
accumulent les bourdes et découvrent alors un métier qui ne laisse
pas place à l’improvisation…
Denis Thybaud signe une comédie originale et loufoque menée
tambour battant. Les quatre protagonistes, incarnés à la perfection
par de jeunes acteurs au comique explosif, servent de prétexte à la
confrontation de deux mondes que tout oppose. Alban Ivanov, William
Lebghil et Ralph Amoussou forment un trio potache et attachant face
à Stéphanie Crayencourt, hilarante en sosie plus vrai que nature d’une
Paris Hilton belge, capricieuse et fantasque.
Moussa, Nico and Karim, three youths from the banlieue, used to
work security at a supermarket. When they get fired, they decide
to become bodyguards. As they go from luxury hotel to the next,
offering their services, circumstances lead them to protect Marie Van
Verten, a young heiress to the biggest fortune of Belgium. Goof after
blunder, our three (anti)heroes then discover a job which leaves no
room to improvisation… Denis Thybaud crafts an original, screwy
and brisk comedy. His four main characters, perfectly embodied
by young actors with explosive comical instinct, serve as an excuse
to confront two opposing worlds. Alban Ivanov, William Lebghil and
Ralph Amoussou form a charming and childish threesome alongside
Stéphanie Crayencourt, a hilarious Belgian Paris Hilton lookalike,
whimsical and unpredictable.
1h28 / numérique / couleur
scénario Samir Oubechou
production La Mouche du Coche Films / Nota Bene Productions / StudioCanal
image Michel Taburiaux
son Olivier Le Vacon
décors Sébastien Inizan
costumes Hadjira Ben-Rahou
montage Yves Beloniak
musique Franck Authié, Karen Brunon
interprétation Stéphanie Crayencourt, Alban Ivanov, William Lebghil, Ralph Amoussou
distribution StudioCanal
FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE
Bois Colombes (2005) / Dans tes rêves (2005) / Granturismo (2007).
NEDS
Peter Mullan
2011 / GRANDE-BRETAGNE
Glasgow, 1973. Le jeune John McGill est sur le point d’entrer au collège.
Garçon brillant, la voie est cependant loin d’être toute tracée pour lui,
entre un père violent et les préjugés de ses professeurs qui n’ont pas
oublié son frère aîné « irrécupérable », Benny. Ce dernier est devenu
membre des NEDS, les Non Educated Delinquents, et ces dangereuses
petites frappes, font régner la terreur dans les quartiers. La réputation de
Benny vaut à John d’être protégé et lui ouvre très vite les portes du gang.
Pour ce film quasiment autobiographique, Peter Mullan se place derrière
et devant la caméra. Avec justesse, il brosse un portrait amer d’une
adolescence désœuvrée, en proie aux préjugés des adultes. Broyé par
une école impitoyable, qui engendre la révolte et l’agressivité, le jeune
protagoniste ne peut échapper à une violence psychique et physique
qui s’alimente elle-même et s’amplifie. Le cinéaste dénonce l’échec d’un
système à travers ce parcours initiatique brutal et destructeur.
Glasgow, 1973. Young John McGill is about to start college. Yet, this
brilliant boy’s future is far from being mapped out, torn between a
violent father and his professors’ prejudice, who still have in mind
his delinquent older brother, Benny, now a NEDS member. The Non
Educated Delinquents, dangerous hoodlums, spread terror through the
streets. Benny’s reputation earns John protection and soon allows him
to join the gang.
For this semi-autobiographical film, Peter Mullan gets behind and in
front of the camera. He acutely draws a bitter portrait of disavowed
youths confronted to adults’ prejudice. Crushed by merciless school
bringing forth revolt and belligerence, the main character cannot
escape the vicious circle of psychic and physical violence. The
filmmaker denounces the failure of a system through this brutal and
destructive coming of age story.
PREMIÈRE FRANÇAISE / FRENCH PREMIERE
1h58 / numérique / couleur / vostf
scénario Peter Mullan
production Alain de la Mata, Bluelight / Marc Missonnier, Olivier Delbosc,
Fidélité Films / Studio Urania
image Roman Osin, BSC
son Michel Schillings, Colin Nicolson
décors Mark Leese
costumes Rhona Russell
montage Colin Monie
musique Craig Armstrong
interprétation Peter Mullan, Louise Goodall, Conor McCarron, Joe Szula
distribution Mars Distribution
FILMOGRAPHIE
Close (cm, 1993) / Good Day for the Bad Guys (cm, 1995) / Fridge (cm, 1995)
Orphans (1999) / The Magdalene Sisters (2003).
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NE NOUS JUGEZ PAS (WE ARE WHAT WE ARE)
Jorge Michel Grau
2010 / MEXIQUE
Dans un quartier sinistre de Mexico, un père de famille décède
subitement en pleine rue. Alfredo, fils aîné et adolescent marginal, est
désigné pour prendre la relève et subvenir aux inhabituels besoins
alimentaires de la famille qui se nourrit exclusivement de viande
humaine. Mais le jeune homme rechigne à accepter la traque barbare et
sanguinaire nécessaire à leur survie, jusqu’alors assurée par leur père.
C’est grâce à un concours lancé au sein de son école de cinéma que
Jorge Michel Grau a pu réaliser ce premier long métrage au sujet
atypique et dérangeant. Dans ce conte noir et horrifique, filmé
principalement de nuit dans un Mexico dépeuplé, le réalisateur mêle les
codes du cinéma fantastique traditionnel à un surréalisme proche de
l’univers de Luis Buñuel, entre chronique sociale et tragédie familiale,
avec en toile de fond cette interrogation : comment vit-on sa différence,
aussi monstrueuse soit-elle, dans une société qui la marginalise ?
Quinzaine des Réalisateurs, Festival de Cannes 2010.
In a gloomy neighborhood of Mexico City, a father suddenly dies in
the middle of the street. His eldest son, Alfredo, a marginal teenager,
is designated to take over and support his family’s unusual eating
habits—they only feed off human meat. But the young man balks at
accepting this barbarian and bloody hunt necessary to their survival,
a task until then carried out by their father.
Thanks to a contest thrown by his film school, Jorge Michel Grau was
able to make this first feature on an atypical and disturbing topic. In
this dark and horrific tale, mainly filmed at night in a deserted Mexico
City, the director combines codes of traditional fantasy cinema with
surrealism close to Luis Buñuel’s world, between a social chronicle
and a family drama, with this backdrop question: How can one live its
difference, as monstrous as it may be, in a society that marginalizes it?
Directors’ Fortnight, 2010 Cannes Film Festival.
PREMIER FILM / FIRST FILM
1h31 / 35 mm / couleur / vostf
titre original Somos lo que hay
scénario Jorge Michel Grau
production Centro de Capacitación Cinematográfica A. C.
image Santiago Sánchez
son Federico Shmucler
décors Alejandro García
montage Rodrigo Ríos Legaspi
musique Enrico Chapela
interprétation Esteban Soberanes, Jorge Zarate, Carmen Beato, Paulina Gaitán,
Alan Chávez, Francisco Barreiro
distribution Wild Side
OLIVER SHERMAN
Ryan Redford
2010 / CANADA
Perdu et déconnecté des réalités, le vétéran Oliver Sherman s’installe à la
campagne à la recherche du soldat qui a sauvé sa vie pendant la guerre.
Cet homme marié, Franklin Page, a deux enfants et un emploi stable dans
une ville rurale tranquille. À son arrivée, Sherman semble inoffensif, mais
à mesure qu’il s’immisce dans la vie des Page, il se révèle fragile, enclin
à une grande jalousie et à un ressentiment profond. Ryan Redford signe
un premier long métrage poignant et fait de ce portrait silencieux de
personnages ordinaires un véritable thriller psychologique. Un film
d’une grande beauté distillant une angoisse sourde, magnifiquement
porté par l’acteur Garret Dillahunt, véritable bombe à retardement
sous une carapace de tranquillité.
Lost and disconnected from reality, veteran Oliver Sherman settles in
the country, in search of the soldier who saved his life during the war.
This man, Franklin Page, now has a wife, two children and a steady job
in a quiet rural town. At his arrival, Sherman seems harmless, but the
more he meddles in the Pages’ life, the more his anger, weakness, great
jealousy and deep resentment become apparent. Ryan Redford fashions
a first poignant film, and turns this quiet portrait of ordinary characters
into a genuine psychological thriller. It is a film of great beauty distilling
acute anxiety, brilliantly demonstrated by Garret Dillahunt, a ticking
bomb underneath a quiet shell.
PREMIER FILM / FIRST FILM - PREMIÈRE FRANÇAISE / FRENCH PREMIERE
1h22 / 35 mm / couleur / vostf
scénario Ryan Redford, d’après la nouvelle Veterans de Rachel Ingalls
production Paul Stephens, Eric Jordan
image Antonio Calvache
son Bissa Scekic
décors Bert Kirkham
costumes Lea Carlson
montage Matthew Hannam
musique Benoît Charest
interprétation Garret Dillahunt, Donal Logue, Molly Parker, Kaelan Meunier, Ava Corbeil
distribution Kanibal Films Distribution
FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE
Song of Wreckage (2003) / Lake (2005).
Voir également Atelier Europa Distribution dans le cadre de Paris Project (p. 178)
Voir également Panorama Mexique (p. 129)
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AVANT-PREMIÈRES
PREMIERES
LA PIEL QUE HABITO
Pedro Almodóvar
2011 / ESPAGNE
Depuis que sa femme a été victime de brûlures dans un accident de
voiture, le docteur Robert Ledgard, éminent chirurgien esthétique, se
consacre à la création d’une nouvelle peau grâce à laquelle il aurait pu
la sauver… Avec ce 18e film, Almodóvar signe un thriller clinique et
désarticule avec malice la structure de son récit. D’une extraordinaire
perfection formelle, bercé d’influences en tous genres, le film file les
thématiques chères à Almodóvar sur l’identité sexuelle, les rapports
filiaux, le mélodrame et la tragédie. Il réunit aussi toute la palette
des couleurs de l’artiste espagnol : technicolor, densité, brillance et
noirceur de la lumière, finition du détail, exubérance, humour et une
famille de très grands acteurs. Le cinéaste revisite les grands mythes
de l’humanité avec génie et signe un chef-d’œuvre entre film d’horreur
et histoire d’amour fou.
Compétition, Festival de Cannes 2011.
Since his wife suffered from burns in a car accident, Dr. Robert Ledgard,
a prominent plastic surgeon, has devoted his time to creating new
skin with which he could have saved her… With this eighteenth film,
Almodóvar fashions a clinical thriller and mischievously deconstructs
the story’s structure. With extraordinary formal perfection, influenced
by many genres, the film presents themes dear to Almodóvar, such as
sexual identity, kinship relationships, melodrama and drama. He also
relies on the Spanish artist’s palette: Technicolor, density, brilliance and
darkness of light, elaborate detail, exuberance and humor and his family
of great actors. Almodóvar brilliantly revisits main myths of mankind and
crafts a masterpiece, between a horror film and an insane love story.
Competition, 2011 Cannes Film Festival.
1h57 / numérique / couleur / vostf
scénario Pedro Almodóvar, Agustín Almodóvar, d’après le roman Mygale de Thierry Joncquet
production El Deseo
image José Luis Alcaine
son Iván Marín
décors Antxon Gómez
costumes Paco Delgado, avec la collaboration de Jean-Paul Gaultier
montage José Salcedo
musique Alberto Iglesias
interprétation Antonio Banderas, Elena Anaya, Marisa Paredes, Jan Cornet, Robert Alamo,
Eduardo Fernandez
distribution Pathé Distribution
FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE
Pepi, Luci, Bom et autres filles du quartier (1980) / Dans les ténèbres (1983)
Matador (1985) / La Loi du désir (1986) / Attache-moi ! (1989) / Talons aiguilles (1991)
En chair et en os (1997) / Tout sur ma mère (1999) / Parle avec elle (2002) / Volver (2006)
Étreintes brisées (2009).
PRÉSUMÉ COUPABLE
Vincent Garenq
2011 / FRANCE
Le film raconte le calvaire d’Alain Marécaux – « l’huissier » de l’affaire
d’Outreau – arrêté en 2001 ainsi que sa femme pour d’horribles
actes de pédophilies qu’ils n’ont jamais commis. C’est l’histoire de
la descente aux enfers d’un homme innocent face à un système
judiciaire incroyablement injuste et inhumain, l’histoire de sa vie et
de celle de ses proches broyée par une des plus importantes erreurs
judiciaires de notre époque.
Reprenant le livre de chevet qu’Alain Marécaux rédigea en prison et
travaillant en étroite collaboration avec lui, Vincent Garencq réaffirme
l’absurdité et l’aberration d’une histoire révoltante. Avec un sens
aigu du réalisme, il recrée l’enfermement et l’oppression, utilisant
des documents journalistiques réels et filmant aussi bien des décors
naturels que de vrais policiers.
This film tells bailiff Alain Marécaux’s ordeals in the Outreau case, when
he was arrested in 2001 with his wife for horrible child molestation
which they never committed. It depicts an innocent man’s walk through
hell when he is confronted to an incredibly unfair and inhuman judicial
system. It is also the story of his life as well his relatives’, crushed by
one of the most important judicial errors of our time.
Adapting Alain Marécaux’s book which he wrote in prison, and closely
collaborating with him, Vincent Garencq reaffirms the absurdity
and aberration of a revolting story. With an acute sense of realism,
he recreates imprisonment and oppression, using real newspaper
documentation, filming on location and featuring real police officers.
PREMIÈRE FRANÇAISE / FRENCH PREMIERE
1h42 / numérique / couleur
scénario Vincent Garenq, d’après l’ouvrage Chronique de mon erreur judiciaire
d’Alain Marécaux
production Christophe Rossignon, Philip Boëffard, Nord-Ouest Films / France 3 Cinéma
Artémis Productions
image Renaud Chassaing
son Pascal Jasmes
décors Yves Brover
costumes Fanny Drouin
montage Dorian Rigal-Ansous
interprétation Philippe Torreton, Wladimir Yordanoff, Noémie Lvovsky, Raphaël Ferret,
Michèle Goddet, Farida Ouchani, Olivier Claverie
distribution Mars Distribution
FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE
Vita sexualis (cm, 1994) / Dernière séance (cm, 2001) / Comme les autres (2008).
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LE SECRET DE L’ENFANT FOURMI
Christine François
2011 / FRANCE
Cécile, 30 ans, arrive au Bénin pour tourner la page de son histoire
d’amour avec Didier. Le hasard lui fait croiser le chemin d’une jeune
mère africaine qui lui abandonne son bébé dans les bras. Cécile va
adopter cet enfant et Lancelot va grandir en France. Mais l’année
de ses sept ans, l’enfant perd pied. Cécile veut l’aider à aller mieux.
Soutenue par son compagnon Philippe, elle repart avec Lancelot vers
le pays de ses origines et tente de percer le secret qui a entouré
son abandon…
C’est par le documentaire que Christine François a commencé à
explorer le thème de la famille et de la filiation, tout comme celui de
l’adolescence, du deuil et de la souffrance. Avec une sensibilité à fleur
de peau, le scénario de cette fiction, coécrit avec Sophie Fillières, pose
un autre regard sur l’adoption et le sentiment charnel qui peut lier une
mère à son enfant.
Cécile, 30 ans, goes to Benin to leave her love story with Didier behind.
By chance, she meets a young African mother who abandons her child
in her arms. Cécile adopts this child and Lancelot grows up in France.
But, the year he turns seven, the child loses his marks. To help him get
better, and with the support of her partner Philippe, Cécile and Lancelot
go back to his country of origin and try to uncover the mystery of his
abandonment…
It is with documentary filmmaking that Christine François started
exploring the themes of family and lineage, as well as adolescence,
grief and pain. The script, co-written by Sophie Fillières, with a lot of
sensitivity, shed a new light on adoption and the organic feeling that
can link a mother to her son.
PREMIER FILM / FIRST FILM - PREMIÈRE MONDIALE / WORLD PREMIERE
1h50 / numérique / couleur / vosta
scénario Christine François, Sophie Fillières, Gaëlle Macé, Maurice Robinowicz
production Blanche Guichou, Agat Films & Cie
image François Kühnel, Dominque Colin
son Régis Ramadour, Guillaume Hurmic
montage Valérie Loiseleux
musique Jean-François Hoël
interprétation Audrey Dana, Robinson Stévenin, Yann Trégouët, Elie Lucas Moussoko
distribution Bac Films
FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE
Brigade des mineurs : l’amour en souffrance (doc, 1998) / Le Mal de grandir : passages
d’adolescents en psychiatrie (doc, 2000) / J’ai deux mamans (doc, 2004).
SUPER 8
J. J. Abrams
2011 / ÉTATS-UNIS
Été 1979, une petite ville de l’Ohio. Alors qu’ils tournent un film en
super 8, un groupe d’adolescents est témoin d’une spectaculaire
catastrophe ferroviaire. Ils ne tardent pas à comprendre qu’il ne s’agit
pas d’un accident. Peu après, des disparitions étonnantes et des
événements inexplicables se produisent en ville, et la police tente
de découvrir la vérité. Une vérité qu’aucun d’entre eux n’aurait pu
imaginer…
Le créateur des séries à succès Alias, Lost ou Fringe, également
réalisateur de Star Trek, signe avec Super 8 un troisième long métrage
époustouflant, produit par Steven Spielberg. Dans ce film, J. J. Abrams
s’intéresse à l’ultime référence de la théorie conspirationniste – la
fameuse affaire Roswell –, dans un cocktail explosif, mélangeant
science-fiction, amour, humour et grand spectacle.
Summer 1979, in a small Ohio town. A group of teenagers witnesses a
catastrophic train crash while making a super 8 film. They soon suspect
that it was no accident. Shortly after, unusual disappearances and
inexplicable events take place in town, and the police try to uncover the
truth. A truth that none of them could have imagined…
The creator of successful TV series Alias, Lost or Fringe, and director of
Star Trek, crafts with Super 8 a third mind-blowing feature, produced by
Steven Spielberg. In this film, J. J. Abrams tackles the ultimate reference
in conspiracy theories—the infamous Roswell case—in an explosive
cocktail mixing science fiction, love, humor and pure entertainment.
1h52 / numérique / couleur / vostf
scénario J. J. Abrams
production J. J. Abrams, Bad Robot / Steven Spielberg, Amblin Entertainment
Bryan Burk, Paramount Pictures
image Larry Fong
son Ben Burt
décors Martin Whist
costumes Ha Nguyen
montage Mary Jo Markey
musique Michael Giacchino
interprétation Kyle Chandler, Elle Fanning, Joel Courtney, Gabriel Basso, Noah Emmerich,
Ron Eldard, Riley Griffiths, Ryan Lee, Zach Mills
distribution Paramount Pictures France
FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE
Mission impossible 3 (M:I:III) (2006) / Star Trek (2009).
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AVANT-PREMIÈRES
PREMIERES
TATSUMI
Eric Khoo
2011 / SINGAPOUR - INDONÉSIE / ANIMATION
Tatsumi célèbre l’œuvre et la vie du mangaka japonais Yoshihiro
Tatsumi. Dans le Japon occupé de l’immédiat après-guerre, la passion
du jeune Tatsumi pour la bande dessinée deviendra finalement le
moyen d’aider sa famille dans le besoin. Sa rencontre avec son idole
Osamu Tezuka, le célèbre mangaka comparé à Disney, lui offrira une
source d’inspiration supplémentaire.
Eric Khoo unit pour la première fois à l’écran cinq histoires et un
récit autobiographique de celui qui l’a toujours inspiré, Tatsumi. Cet
immense dessinateur est le créateur des « gekiga », littéralement
« images dramatiques », une forme de manga destinée aux adultes
et traitant de sujets tragiques, choquants à l’époque, dans un genre
réaliste. En étroite collaboration avec ce génie rêvant de cinéma, Eric
Khoo assemble des récits intemporels, audacieux et novateurs pour
un conte sublime et sombre sur la condition humaine.
Un Certain Regard, Festival de Cannes 2011.
Tatsumi celebrates Japanese mangaka Yoshihiro Tatsumi’s work and
life. In post-WWII occupied Japan, young Tatsumi’s passion for graphic
novels will finally help him support his family. His encounter with
his idol, Osamu Tezuka, the famous mangaka who was compared to
Disney, will bring him an additional source of inspiration.
Eric Khoo brings together for the first time on a screen five stories and
an autobiographical narrative of his muse of all time, Tatsumi. This
great drawer created gekigas, literally “dramatic images”, a manga
genre targeted to adults and dealing with dramatic subjects, shocking
at the time, in a realistic fashion. Closely working with this genius
who dreamed of cinema, Eric Khoo combines timeless, audacious and
innovative stories for a sublime and dark tale about human condition.
Un Certain Regard, 2011 Cannes Film Festival.
1h36 / 35 mm / couleur / vostf
scénario Eric Khoo, d’après Une vie dans les marges
et autres œuvres de Yoshihiro Tatsumi
production Zhao Wei Films / Infinite Frameworks
animation Phil Mitchell, Rafael Bonifacio, Jebbie Barrios
son Kazz
décors Widhi Saputro
musique Christopher Khoo
interprétation Tetsuya Bessho, Yoshihiro Tatsumi
distribution Happiness Distribution
TOUS AU LARZAC (LEADER-SHEEP)
Christian Rouaud
2011 / FRANCE / DOCUMENTAIRE
« Nous choisissons le Larzac, c’est un pays déshérité. » C’est ainsi
qu’un jour d’octobre 1971, Michel Debré, alors ministre de la Défense,
décrète sans concertation préalable l’agrandissement du camp
militaire du Larzac. À l’annonce de cette décision effarante, la colère
se répand comme une traînée de poudre. La réaction des paysans
est radicale : « Si on veut nous prendre nos fermes et nos terres,
on partira les pieds devant et on ne sera pas les seuls. » Une vague
unanime de protestations et de résistance s’organise. C’est le début
d’une incroyable lutte qui durera 10 ans…
Entre images d’archives, témoignages et splendides paysages de
Dordogne, Christian Rouaud signe un documentaire captivant sur une
révolte paysanne qui a marqué toute une génération.
Sélection officielle, Festival de Cannes 2011.
“We choose Larzac, it is a deprived region.” It is thus in October 1971
that Michel Debré, then the French Secretary of Defense, announced
a military base expansion in Larzac without prior consultation. Upon
hearing such an alarming decision, anger spread like wildfire. The
farmers’ reaction was radical: “If they take our farms and our lands, it’ll
be the end of us”. A unanimous wave of contest and resistance sprung.
It was the beginning of a fight that was to last for 10 years…
Between archival footage, testimonies and stunning Dordogne
landscapes, Christian Rouaud crafts a captivating documentary about
a farmers’ revolt which influenced a whole generation.
Official Selection, 2011 Cannes Film Festival.
1h58 / numérique / couleur / vosta
scénario Christian Rouaud
production Elzévir Films
image Alexis Kavyrchine
son Martin Sadoux
montage Fabrice Rouaud
avec Léon Maille, Pierre et Christiane Burguière, Marizette Tarlier, Michel Courtin,
José Bové
distribution Ad Vitam
FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE
Retour au quartier Nord (1992) / Le Sujet (1996) / Paysan et Rebelle (2002) / Dans la
maison radieuse (2004) / L’Eau, la Terre et le Paysan (2006) / Les Lip, l’imagination au
pouvoir (2007).
FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE
MeePok Man (1995) / 12 Storeys (1997) / Be With Me (2005) / My Magic (2008).
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AVANT-PREMIÈRES
PREMIERES
TRABALHAR CANSA (HARD LABOR)
Juliana Rojas, Marco Dutra
2011 / BRÉSIL
Helena réalise un vieux rêve : ouvrir un petit commerce. Elle loue un
local abandonné et monte son affaire. Mais son mari Otávio perd
subitement son travail et toute la famille est fragilisée, d’autant plus
que l’installation de l’épicerie ne se fait pas sans problème : des produits
disparaissent, une odeur étrange imprègne le local et une tâche sur le
mur ne cesse de grandir. Le local semble prendre vie, dans un climat qui
perturbe toutes les personnes présentes, à commencer par Helena et
sa famille.
Ce premier long métrage de Juliana Rojas et Marco Dutra emprunte son
titre à un poème de Cesare Pavese : Travailler fatigue. Intitulé ironique
pour un film étonnant qui flirte avec le cinéma fantastique. Clin d’œil
au Locataire de Roman Polanski, cette comédie sociale et fantastique,
sélectionnée aux Screenings de Paris Project (voir p. 175) en 2010,
est une véritable révélation.
Un Certain Regard, Festival de Cannes 2011.
Helena’s old dream of opening a small commerce comes true. She rents
a disused retail space and starts her business. But her husband Otávio
suddenly loses his job, which weakens the whole family all the more so
as the opening of her grocery store is not without difficulty: products
disappear, a strange smell pervades the store and a stain on the wall
keeps spreading. The store seems to come to life in a climate disturbing to
everyone, especially Helena and her family.
This first feature by Juliana Rojas and Marco Dutra borrows its title from
one of Cesare Pavese’s poems: Lavorare Stanca—“hard labor”. It is an
ironic title for a surprising picture which flirts with fantasy cinema. A nod to
Roman Polanski’s The Tenant, this social and fantastic comedy, presented
at the 2010 Paris Project (p. 175), is a true revelation.
Un Certain Regard, 2011 Cannes Film Festival.
PREMIER FILM / FIRST FILM
1h39 / 35 mm / couleur / vostf
scénario Juliana Rojas, Marco Dutra
production Maria Ionescu, Sara Silveira, Dezenove Som e Imagens
image Matheus Rocha,
son Gabriela Cunha, Daniel Turini, Fernando Henna
décors Luana Demange
costumes Graciela Martins
montage Caetano Gotardo
interprétation Helena Albergaria, Marat Descartes, Naloana Lima, Marina Flores
distribution Bodega Films
THE TRIP
Michael Winterbottom
2011 / GRANDE-BRETAGNE
Steve est envoyé par un journal dans la campagne anglaise pour y tester
des restaurants et rédiger des critiques gastronomiques. Mais quand sa
petite amie le laisse tomber et qu’il n’a plus personne pour l’accompagner,
il se tourne vers son ami Rob. Les deux hommes prennent la route, armés
d’une carte routière et d’un incroyable sens du comique.
Ce road-movie, aussi truculent qu’émouvant, fait la part belle à son duo
de comédiens principaux, Steve Coogan et Rob Brydon, qui nous mènent
tambour battant de rencontres de voyage en dégustations alléchantes,
dans des paysages de toute beauté. Les dialogues, en grande partie
improvisés, sont vifs, drôles et percutant, les personnages, comédiens de
profession, se laissant aller à leurs meilleures imitations ou leurs blagues
favorites. Mais au-delà de l’humour percent les blessures et douleurs de
chacun, faisant planer sur ce beau voyage spirituel qu’est The Trip une
certaine mélancolie, celle du regard rétrospectif posé sur les choix passés,
irrémédiables.
Festival de Toronto 2010.
Steve is sent to the English countryside by a newspaper to test restaurants
and write gastronomy reviews. When his girlfriend breaks up, leaving him
on his own for this trip, he turns to his friend Rob. The two men hit the road,
armed with a roadmap and an amazing sense of comedy.
This road-movie, as vivid as it is moving, gives pride of place to its primary
comedian duo, Steve Coogan and Rob Brydon, who briskly lead us from travel
encounters to tantalizing relishing, in sumptuous landscapes. The dialogues,
mainly improvised, are sharp, funny and trenchant, the characters—actors
by profession—indulging in their best impersonations or their favorite jokes.
But each character’s pain and sorrow is discernable underneath humor,
which instils a certain melancholy into this beautiful spiritual journey that is
The Trip, that of an inner look at past and irrevocable choices.
2010 Toronto Film Festival.
PREMIÈRE FRANÇAISE / FRENCH PREMIERE
1h47 / numérique / couleur / vostf
scénario Michael Winterbottom
production Revolution Film
image Ben Smithard
son Will Whale
montage Mags Arnold, Maul Monaghan
musique Steve Brown
interprétation Steve Coogan, Margo Stilley, Rob Brydon, Claire Keelan
distribution Ad Vitam
FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE
Forget About Me (1990) / Butterfly Kiss (1995) /Jude (1996) / Welcome to Sarajevo
(1997) / Wonderland (1999) / In this World (2003) / 9 Songs (2005) / Un cœur invaincu
(A Mighty Heart) (2007) / The Killer Inside Me (2010).
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TU SERAS MON FILS
(YOU WILL BE MY SON)
Gilles Legrand
2011 / FRANCE
Paul de Marseul, propriétaire d’un prestigieux vignoble à Saint-Émilion
travaille avec son fils Martin sur le domaine familial. Mais Paul,
vigneron exigeant et passionné, ne supporte pas l’idée que Martin
puisse un jour lui succéder. Il rêve d’un fils plus talentueux, plus
charismatique… plus conforme à ses fantasmes de père. L’arrivée de
Philippe, le fils de son régisseur, va bouleverser la vie de la propriété.
Pour son troisième film grinçant et cruel, Gilles Legrand choisit
l’univers du vin pour explorer la profondeur et la complexité des
sentiments qui (dés)unissent une famille. Avec audace et sans
manichéisme, le scénario, écrit à quatre mains avec l’écrivain
Delphine de Vigan, interroge un lien d’apparence évident : celui
qui réunit parents et enfants.
Paul de Marseul, the owner of a prestigious vineyard in Saint-Emilion,
works with his son, Martin, at the family domain. But Paul, a demanding
and passionate winemaker, is anxious about his son taking over the
business one day. He dreams of a more talented and charismatic son—
more in conformity with his fatherly fantasy. The arrival of Philippe, his
steward’s son, will upset life at the domain.
In his caustic and cruel third film, Gilles Legrand explores the depth and
complexity of feelings (dis)uniting a family. The script, audaciously
co-written with novelist Delphine de Vigan, avoids dualism and
challenges parent and child relationships.
1h41 / numérique / couleur / vosta
scénario Delphine de Vigan, Gilles Legrand
production Universal Pictures / Frédéric Brillon, Gilles Legrand, Épithète Films
image Yves Angelo
son Pierre Gamet
décors Aline Bonetto
montage Andréa Sedlackova
musique Armand Amar
interprétation Niels Arestrup, Lorànt Deutsch, Patrick Chesnais, Anne Marivin,
Valérie Mairesse, Nicolas Bridet
distribution Universal Pictures International France
FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE
Malabar Princess (2004) / La Jeune Fille et les Loups (2008).
UN AMOUR DE JEUNESSE
(GOOG BYE, FIRST LOVE)
Mia Hansen-Løve
2011 / FRANCE
Printemps 1999. Camille, 15 ans, et Sullivan, 19 ans, s’aiment d’un
amour passionné, mais Sullivan décide de partir en Amérique du Sud,
laissant Camille dans une attente douloureuse puis dans le désespoir.
Sept ans plus tard, Camille est devenue une jeune architecte. Elle
forme un couple solide avec Lorenz et retrouve Sullivan…
À travers cette histoire d’amour adolescent que le temps n’a pas
atteint, Mia Hansen-Løve s’attache à dépeindre, au plus près des
personnages, le sentiment amoureux et l’infinie gamme de ses
manifestations. Au gré des séparations et retrouvailles des deux
amants, elle dresse une « carte du tendre » contemporaine, qui décrit
parfaitement la détresse de l’abandon comme la renaissance d’un
sentiment oublié. Après Tout est pardonné et Le Père de mes enfants,
Mia Hansen-Løve, nouvelle figure du cinéma d’auteur, continue
à tracer un chemin qui lui est propre, avec ce film radieux, illuminé
par la jeunesse, la sensibilité et la grâce sensuelle de Lola Créton.
Spring 1999. Camille, 15, and Sullivan, 19, are passionately in love,
but Sullivan decides to go to South America, leaving Camille in dreadful
longing evolving into despair. Seven years have passed and Camille is
now an architect. Though she is in a stable and strong relationship with
Lorenz, she reunites with Sullivan…
Through this teenagers’ love story unaltered by time, Mia Hansen-Løve
is committed to depict the feeling of love and the infinite range of its
manifestations. Following the two lovers’ break-ups and reunions, she
fashions a contemporary “Map of Tender” which perfectly describes the
anguish of abandonment as well as the rebirth of a forgotten feeling.
After All Is Forgiven and The Father of My Children, Mia Hansen-Løve,
a new figure of auteur cinema, continues to draw her path off the
beaten tracks with this radiant film illuminated by Lola Créton’s youth,
sensitivity and sensual grace.
1h50 / numérique / couleur
scénario Mia Hansen-Løve
production Les Films Pelléas
image Stéphane Fontaine
son Vincent Vatoux
montage Marion Monnier
interprétation Lola Créton, Sébastien Urzendowsky, Magne-Håvard Brekke,
Valérie Bonneton
distribution Les Films du Losange
FILMOGRAPHIE
Après mûre réflexion (cm, 2004) / Tout est pardonné (2007)
Le Père de mes enfants (2009).
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AVANT-PREMIÈRES
PREMIERES
WE NEED TO TALK ABOUT KEVIN
Lynne Ramsay
2011 / GRANDE-BRETAGNE
Eva a mis sa vie professionnelle et ses ambitions personnelles entre
parenthèses pour donner naissance à Kevin. La communication entre
mère et fils s’avère d’emblée très compliquée. Eva est tiraillée entre la
culpabilité et son sentiment maternel. A-t-elle jamais aimé son fils ?
Quelle est sa part de responsabilité dans l’attitude de son fils ?
Neuf ans après le très remarqué Morvern Callar, la réalisatrice
britannique adapte le roman éponyme de Lionel Shriver. Elle propose
une plongée en apnée dans l’univers intérieur d’une mère étrangère
à son fils, et peu à peu étrangère au monde, oscillant avec une
ambivalence trouble entre culpabilité et lucidité. Le film de Lynne
Ramsay fait le récit d’une descente aux enfers à travers une structure
narrative complexe mais fluide et une mise en scène stylisée portée
par une Tilda Swinton au sommet de son art…
Compétition, Festival de Cannes 2011.
Eva put her career and personal ambitions on hold to give birth to Kevin.
But communication between mother and son is very complex. Eva is torn
between guilt and motherly affection. Has she ever loved her son? What
responsibility does she hold with regards to Kevin’s behavior?
Nine years after acclaimed Morvern Callar, the British director adapts
Lionel Shriver’s eponym novel. The narrative goes deep into the world of
a mother estranged from her son as well as the outer world, wavering
with vague ambivalence between guilt and lucidity. Lynne Ramsay films
the story of a journey through hell with a complex and fluid narrative
structure, and a stylized mise-en-scène, in which top-flight
Tilda Swinton shines.
Competition, 2011 Cannes Film Festival.
1h52 / numérique / couleur / vostf
scénario Lynne Ramsay, Rory Stewart Kinnear, d’après un roman de Lionel Shriver
production UK Film Council / BBC Films / Independent Production / Footprint Investment
Fund / Piccadilly Pictures / Lipsync Productions / Artina Films / Rockinghorse Films
image Seamus McGarvey, ASC, BSC
son Paul Davies
costumes Catherine George
montage Joe Bini
musique Jonny Greenwood
interprétation Tilda Swinton, John C. Reilly, Ezra Miller
distribution Diaphana
FILMOGRAPHIE
Small Deaths (cm, 1996) / Kill the Day (cm, 1996) / Ratcatcher (1999)
Morvern Callar (2002).
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n°
sur l’info trafic
en région parisienne
Un flash tous les 1/4 d'heure, 24h sur 24
Sorties, loisirs…
France Bleu 107.1 vous accompagne
francebleu1071.com
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AVANT-PREMIÈRES
Ressorties de l’été
PREMIERES
RESSORTIES DE L’ÉTÉ
CLASSICS ON NEW PRINTS
BRÈVE RENCONTRE
David Lean
1945 / GRANDE-BRETAGNE
Dans le café-buffet de la gare de Milford, un homme et une femme se
disent adieu. Troublée par l’arrivée fortuite d’une amie encombrante,
Laura, la femme, fait un malaise au moment où l’homme la quitte
pour prendre son train. De retour à la maison, elle passe la soirée en
compagnie de son mari et imagine secrètement qu’elle lui confesse
sa liaison…
Premier grand succès de David Lean, tiré de la pièce Still Life de
Noël Coward, Brève rencontre relate avec délicatesse une romance
extra-conjugale au sein de la classe moyenne britannique d’aprèsguerre, conservatrice et prude. Le cinéaste, principalement célébré
aujourd’hui pour ses fresques épiques comme Lawrence d’Arabie et
Le Pont de la Rivière Kwaï, joue ici avec la construction en flash-back
et l’utilisation de la voix off pour dérouler le fil d’un amour qui s’achève
et nous livrer les pensées les plus intimes de l’héroïne, tour à tour
transportée et coupable. Sa mise en scène, empreinte de réalisme
et l’interprétation subtile de Celia Johnson font de ce drame intime
un film d’une grande finesse psychologique ainsi qu’un portrait de
femme poignant et inoubliable.
1h27 / numérique / noir et blanc / vostf / copie neuve
titre original Brief Encounter
scénario David Lean, Ronald Neame, Anthony Havelock-Allan,
d’après l’œuvre de Noël Coward
production Ronald Neame, Anthony Havelock-Allan, Noël Coward
image Robert Krasker
décors L.P. Williams
montage Jack Harris
musique Muir Mathieson
interprétation Celia Johnson, Tevor Howard, Cyril Raymond, Stanley Holloway,
Joyce Carey, Margaret Barton
distribution Carlotta Films
Classics on New Prints
MOBY DICK
John Huston
1956 / ÉTATS-UNIS
L’équipage du navire Pequod part chasser la baleine dans l’océan
Atlantique. Mais son Capitaine, Achab, est obsédé par Moby Dick, une
baleine blanche qui lui a autrefois arraché une jambe. Prêt à tout pour
se venger, il entraîne ses hommes dans un affrontement sanglant,
provoquant la nature et Dieu lui-même…
Moby Dick, œuvre maîtresse d’Herman Melville, passionne John
Huston depuis une dizaine d’années lorsqu’il entame son adaptation,
troisième du genre après celles de Millard Webb et de Lloyd Bacon.
Coécrite avec Ray Bradbury, cette odyssée au réalisme savamment
recherché représente l’une des productions les plus coûteuses et
ambitieuses de l’époque, dont le tournage dura quasiment deux ans.
Émaillé de références bibliques, porté par un protagoniste damné et
ravagé par l’instinct de vengeance, Moby Dick soulève de profondes
réflexions sur l’orgueil, la morale et la vengeance. Une immense
fresque épique, portée par des comédiens au sommet de leur art,
Gregory Peck et Orson Welles.
1h56 / 35 mm / couleur / vostf / copie neuve
scénario Ray Bradbury, John Huston, d’après le roman éponyme d’Herman Melville
production John Huston, Moulin Pictures
image Oswald Morris, Freddie Francis
son John Mitchell
décors Ralph Brinton
costumes Elizabeth Haffenden
montage Russell Lloyd
musique Philip Sainton
interprétation Gregory Peck, Richard Basehart, Leo Genn, Orson Welles,
James Robertson Justice, Harry Andrews
distribution Swashbuckler Films
Voir également les autres ressorties en copie neuve : Travail au noir (p. 110) et Le Départ (p. 108) de Jerzy Skolimowski
et La Machine à tuer les méchants de Roberto Rossellini (p. 81)
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LE SPORT FAVORI DE L’HOMME
Howard Hawks
1964 / ÉTATS-UNIS
Roger Willougby, vendeur expert en articles de pêche, est auteur
d’un ouvrage qui a fait sa réputation en la matière. Envoyé par son
directeur au lac de Wakapooge pour participer à un grand concours, il
avoue à l’organisatrice, la belle Abigaïl, qu’il ne connaît rien à ce sport
et qu’il déteste le poisson. Mais il doit sauver sa réputation…
Avec Le Sport favori de l’homme, Howard Hawks signe une comédie
pétillante tirée d’une histoire de Pat Franck, The Girl Who Almost
Got Away, dans la droite ligne des « screwballs » qui établirent sa
réputation à la fin des années 30. Il y reprend des thèmes qui lui sont
chers : le sens du devoir mis à l’épreuve, ici par une jeune femme
indépendante et gaffeuse, brillamment interprétée par la pétulante
Paula Prentiss. De gags hilarants en quiproquos amoureux, Le Sport
favori de l’homme constitue une comédie trépidante, petit bijou
d’humour et de badinage, rythmée par la musique d’Henry Mancini.
2h / 35 mm / couleur / vostf / copie neuve
titre original Man’s Favorite Sport?
scénario John Fenton Murray, Steve McNeil, d’après une histoire de Pat Frank
The Girl Who Almost Got Away
production Howard Hawks, Paul Helmick, Universal
image Russell Harlan
son Joe Lapis, Waldon O. Watson
décors Robert Priestley
costumes Edith Head
montage Stuart Gilmore
musique Henry Mancini
interprétation Rock Hudson, Paula Prentiss, John McGiver, Charlene Holt, Maria Perschy
distribution Swashbuckler Films
COMMENT VOLER UN MILLION DE DOLLARS
William Wyler
1966 / ÉTATS-UNIS
Charles Bonnet est un collectionneur d’art doublé d’un faussaire
de génie. Par défi et orgueil, il prête l’un des chefs-d’œuvre de sa
collection, La Vénus de Cellini, à un musée parisien. Mais la statuette
est un faux et, pour que celle-ci échappe à l’expertise qui mettrait son
père en danger, sa fille Nicole décide de la dérober. La jeune femme se
fait aider par Simon Dermott, un prétendu cambrioleur professionnel
fort séduisant…
William Wyler signe une comédie policière parisienne, légère et
pétillante, dont l’alchimie réussie doit autant au tandem de charme
formé par Audrey Hepburn et Peter O’Toole qu’à des seconds rôles
prestigieux (Charles Boyer, Fernand Gravey…). La délicieuse Audrey
Hepburn y campe une femme-enfant gaffeuse, embarquée dans un
projet rocambolesque, toute de Givenchy vêtue et glamour à souhait.
L’un des derniers films de William Wyler, romantique et empreint du
charme nostalgique des classiques.
2h03 / 35 mm / couleur / vostf / copie neuve
titre original How to Steal a Million
scénario Harry Kurnitz, d’après une histoire de George Bradshaw
production Fred Kohlmar, Twentieth Century Fox
image Charles Lang
son Joseph de Bretagne, David Dockendorf
décors Alexandre Trauner
costumes Hubert de Givenchy
montage Robert Swink
musique John Williams
interprétation Audrey Hepburn, Peter O’Toole, Eli Wallach, Charles Boyer, Hugh Griffith
distribution Lost Films
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AVANT-PREMIÈRES
Ressorties de l’été
PREMIERES
Classics on New Prints
L’ÉVAPORATION DE L’HOMME
Shohei Imamura
1967 / JAPON
LE VOLEUR
Louis Malle
1967 / FRANCE - ITALIE
Oshima Tadashi, représentant commercial d’une trentaine d’années,
n’a plus donné signe de vie après avoir dérobé une importante
somme d’argent à son entreprise. Sa fiancée demande au réalisateur
Shohei Imamura et à son équipe de tournage d’enquêter sur cette
inexplicable disparition ; elle découvre peu à peu l’homme qu’était son
futur époux…
Dans ce faux documentaire, Shohei Imamura interprète son propre
rôle et utilise cette ingénieuse mise en abîme pour aborder le malaise
d’une société en pleine mutation. Situant l’intrigue dans l’après-guerre
et s’inspirant de faits réels, il tire de ces personnages aux destins
douloureux des portraits saisissants de réalisme, interrogeant à
travers eux un pays profondément ébranlé. Avec L’Évaporation de
l’homme, Shohei Imamura signe une investigation passionnante,
aussi bien existentielle que sociologique, qui interroge également
le pouvoir de la caméra en brouillant les frontières entre fiction
et réalité.
Orphelin issu d’un milieu bourgeois, Georges Randal se voit
dépossédé de sa fortune par son oncle et repoussé par sa cousine
Charlotte, qu’il convoite. Par défi, il devient cambrioleur expert,
séducteur et pourfendeur d’une société qu’il méprise. Le vol devient
sa raison de vivre…
Tiré du roman éponyme de Georges Darien, auteur anarchiste et
révolté, Le Voleur se présente au premier abord comme une sorte
d’adaptation du mythe du gentleman cambrioleur, usant d’une
trame de film noir. Mais à travers son protagoniste autodestructeur
et nihiliste, Louis Malle réalise un véritable pamphlet politique,
une satire acerbe de la bourgeoisie et de ses valeurs mercantiles,
contrastant avec les élégants décors dans lesquels les personnages
évoluent. Œuvre méconnue de Louis Malle, ce film porté par Jean-Paul
Belmondo et des seconds rôles féminins de choix (Geneviève Bujold,
Marlène Jobert, Marie Dubois, Françoise Fabian ou encore Bernadette
Lafont), demeure résolument moderne.
2h10 / 35 mm / noir et blanc / vostf / copie neuve
titre original Ningen johatsu
scénario Shohei Imamura
production Nihon Eiga Shinsha, Imamura Productions
image Kenji Ishiguro
son Kunio Takeshige
décors Ichiro Takada
montage Matsuo Tanji
musique Toshirô Mayuzumi
interprétation Shohei Imamura, Shigeru Tsuyuguchi, Yoshie Hayakawa, Sayo Hayakawa
distribution Baba Yaga
2h / 35 mm / couleur / copie neuve
scénario Jean-Claude Carrière, Louis Malle, d’après le roman éponyme de Georges Darien
production NEF / Nouvelles Éditions de Films, Les Artistes Associés
image Henri Decae
son André Hervé
décors Jacques Saulnier
costumes Ghislain Uhry
montage Henri Lanoë
interprétation Jean-Paul Belmondo, Geneviève Bujold, Marie Dubois, Françoise Fabian,
Marlène Jobert, Paul Le Person, Julien Guiomar, Bernadette Lafont
distribution Swashbuckler Films
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France Inter
partenaire du cinéma,
de tous les cinémas
The Tree of life
Tetro Les chansons d'amour
Inland Empire Etreintes brisées Looking for Eric Pina
A serious man Le promeneur du champ de mars
Une séparation Fantastic Mr Fox La graine et le
mulet Les promesses de l'ombre
I'm not There
Mesrine When you're Strange
La V ie Moder ne
Hunger
Tamara Drewe Le Chat du Rabbin
Le vent se lève We want sexequality Tournée
Pater Dans Paris Bamako Les plages d'Agne s
Les noces rebelles Poetry The
Wrestler Welcome
Tokyo Sonata La vie des autres Copie conforme
Le silence de Lorna Entre les murs Le ruban blanc
Les herbes folles Le Chat du Rabbin The Ghost
Writer No country for old men There will be blood
Un conte de Noël Parle avec elle Another Year
De s hommes et des dieux Vénus Noire
Somewhere Black Swan True Grit…
franceinter.com
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AVANT-PREMIÈRES
Ressorties de l’été
PREMIERES
Classics on New Prints
DEEP END
Jerzy Skolimowski
1970 / ALLEMAGNE - ÉTATS-UNIS
Mike, 15 ans, se rend dans un établissement de bains publics de
l’East-End londonien pour son premier jour de travail. Il y est accueilli
par une employée, Susan, magnifique jeune femme rousse de 10 ans
son aînée, dont il s’éprend immédiatement. Dans cette atmosphère
singulière, à la grande époque de la libération sexuelle, le jeune
homme découvre l’intérêt qu’il suscite auprès du sexe opposé mais
l’unique objet de ses fantasmes reste Susan. La belle multiplie les
amants et se joue des sentiments qu’elle éveille chez le jeune homme
candide. Cet amour sincère et douloureux tourne à l’obsession…
En 1970, Jerzy Skolimowski, qui a quitté la Pologne pour fuir la
censure s’installe dans le Swinging London où souffle un vent de
liberté. Il y réalise un film d’apprentissage tragique qui magnifie le
fantasme adolescent comme rarement sur grand écran. En ponctuant
son récit de saynètes plus légères et de situations cocasses, le
cinéaste insuffle un humour salvateur. Bercé par une magnifique
bande originale alternant le lyrisme de Cat Stevens et l’électricité du
groupe Can, Deep End est un chef-d’œuvre incontournable du cinéma
indépendant.
1h31 / 35 mm / couleur / vostf / copie neuve
scénario Jerzy Skolimowski, Jerzy Gruza, Boleslaw Sulnik
production Helmut Jedele
image Charly Steinberger
son Christian Schubert, Karsten Ullrich
montage Barrie Vince
musique Cat Stevens, Can
interprétation Jane Asher, John Moulder-Brown, Karl Michael Vogler,
Christopher Sandford, Diana Dors
distribution Carlotta Films
PORTRAIT D’UNE ENFANT DÉCHUE
Jerry Schatzberg
1970 / ÉTATS-UNIS
Une mannequin célèbre vit retirée dans une cabane au bord de l’eau.
Lorsqu’un photographe de mode et amant occasionnel vient lui
rendre visite pour réaliser un film sur son parcours, elle se remémore
les aléas de sa vie passée : la solitude, les échecs amoureux et les
épreuves psychologiques qui ont ponctué sa douloureuse histoire
personnelle…
Jerry Schatzberg, brillant photographe de mode et auteur de la
fameuse couverture d’album Blonde on Blonde de Bob Dylan, signe
ici son premier long métrage, s’inspirant de nombreux souvenirs
personnels. À travers une construction narrative morcelée, mêlant
flash-backs et fantasmes, se dessine le portrait d’une femme
vulnérable, perdue dans les multiples et vaines images d’elle-même,
que son métier lui renvoie. Une sublime tragédie sur la vacuité des
apparences, porté par la grâce de Faye Dunaway et signé par un
réalisateur talentueux qui remporte, trois ans plus tard, la Palme d’Or
du Festival de Cannes avec L’Épouvantail.
Cannes Classics, Festival de Cannes 2011
1h45 / 35 mm / couleur / vostf / copie neuve
titre original Puzzle of a Downfall Child
scénario Jerry Schatzberg, Carole Eastman
production Paul Newman, John C. Foreman
image Adam Holender
décors Hubert J. Oates
costumes Jo Ynocencio
montage Evan Lottman
musique Michael Small
interprétation Faye Dunaway, Viveca Lindfors, Barry Primus, Barry Morse, Roy Scheider
distribution Carlotta Films
Voir Hommage à Jerzy Skolimowski (p. 105)
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NASHVILLE
Robert Altman
1975 / ÉTATS-UNIS
Vingt-quatre personnes issues des milieux politiques ou musicaux
se retrouvent dans la capitale du disque et de la country, Nashville.
À travers leurs itinéraires croisés, s’esquisse une vaste fresque sur
les mœurs américaines et le monde du show business.
En virtuose, Robert Altman relève le défi narratif d’embrasser le destin
d’une vingtaine de personnages sur une seule journée, sans en traiter
aucun de manière superficielle. Cette prouesse lui permet de brosser
un large panorama de la société américaine des années 70, vue à
travers le prisme de la musique. Les GIs, les chanteurs contestataires,
comme les hippies, tous se croisent dans ce film qui s’apparente
parfois au documentaire tant il est criant de vérité. Le cinéaste y
témoigne son amour pour la country et offre de nombreux numéros
musicaux savoureux et inoubliables. Nominé à l’Oscar du Meilleur Film
en 1976, Nashville est l’une des œuvres essentielles des années 70,
et demeure, plus de 30 ans après, une expérience cinématographique
intense, archétype du film choral.
2h39 / 35 mm / couleur / vostf / copie neuve
scénario Joan Tewkesbury
production Robert Altman, Martin Starger, Jerry Weintraub
image Paul Lohmann
son Chris McLaughlin
décors Robert M. Anderson
costumes Jules Melillo
montage Dennis M. Hill, Sidney Levin
musique Richard Baskin
interprétation David Arkin, Barbara Baxley, Ned Beatty, Karen Black, Ronee Blakley,
Timothy Brown, Keith Carradine, Geraldine Chaplin
distribution Les Acacias
À LA RECHERCHE DE GARBO
Sidney Lumet
1984 / ÉTATS-UNIS
Estelle Rolfe, femme énergique d’âge mûr qui milite pour la justice
avec un activisme soutenu et un anticonformisme résolu, idolâtre
Greta Garbo. Lorsqu’elle apprend qu’elle a un cancer et qu’il lui reste
peu de temps à vivre, elle demande à son fils de l’aider à exaucer son
dernier vœu : rencontrer la Divine. Le jeune homme part en quête de la
star, allant de rencontres en rencontres…
À la recherche de Garbo évoque l’amour de Sidney Lumet pour le
théâtre – il commença sa carrière sur les planches – avec une série de
rencontres construites comme des saynètes amusantes et témoigne
de son intérêt pour les sujets de société, qui font le cœur de son
œuvre. Avec humanisme et fantaisie, il filme le courage d’Estelle, être
emporté et généreux, qui parvient à unir la vie et le cinéma ainsi qu’à
libérer son fils enfermé dans une vie trop sage. Un mélo formidable
qui s’achève sur un véritable moment de grâce, remarquablement
interprété par Anne Bancroft.
1h43 / 35 mm / couleur / vostf / copie neuve
titre original Garbo Talks
scénario Larry Grusin
production Burtt Harris, Elliott Kastner, Metro-Goldwyn-Mayer
image Andrzej Bartkowiak
son Paul Coombe
décors Philip Rosenberg
costumes Anna Hill Johnstone
montage Andrew Mondshein
musique Cy Coleman
interprétation Anne Bancroft, Ron Silver, Carrie Fisher, Catherine Hicks, Steven Hill,
Howard Da Silva, Hermione Gilgold
distribution Swashbuckler Films
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AVANT-PREMIÈRES
Ressorties de l’été
PREMIERES
Classics on New Prints
LES GOONIES
Richard Donner
1985 / ÉTATS-UNIS
Dans l’Oregon, le quartier d’Astoria est pris d’assaut par des
promoteurs qui veulent déloger les habitants. Fouillant le grenier
d’une maison, un groupe de gamins se surnommant les « Goonies »
trouve la carte au trésor d’un légendaire pirate, Willy-le-Borgne. Ils
partent à la recherche du butin et s’engagent dans une aventure
périlleuse pleine de défis, espérant sauver leurs foyers…
Auteur de la célèbre trilogie L’Arme fatale, Richard Donner excelle avec
ce film qui fut l’un de ses plus grands succès. D’après une histoire de
Steven Spielberg, qui n’est pas sans rappeler les aventures d’Indiana
Jones, il nous transporte dans l’imaginaire débridé et sans limite
des enfants, contrastant avec la triste et morne réalité des adultes.
Un film cultissime et jubilatoire, ressuscitant l’émerveillement et
l’enthousiasme de l’enfance, ses petites peurs et ses grandes joies,
porté par d’intrépides et inoubliables « Goonies », parmi lesquels
Jonathan Ke Quan (Demi-Lune dans Indiana Jones et le temple
maudit, S. Spielberg) et Sean Astin (Sam dans Le Seigneur des
anneaux, P. Jackson).
1h54 / 35 mm / couleur / version française / copie neuve
titre original The Goonies
scénario Chris Columbus, d’après une histoire de Steven Spielberg
production Harvey Bernhard, Richard Donner
image Nick McLean
son Richard L. Anderson
décors J. Michael Riva
costumes Richard La Motte
montage Michael Kahn
musique Dave Grusin
interprétation Sean Astin, Josh Brolin, Jeff Cohen, Corey Feldman, Jonathan Ke Quan,
John Matuszak
distribution Splendor Films
ALICE
Jan Švankmajer
1988 / TCHÉCOSLOVAQUIE
Alice est une fillette rêveuse d’une dizaine d’années. Alors qu’elle
s’ennuie dans sa chambre, l’un de ses jouets se met à bouger et à
parler : un lapin blanc empaillé brise le verre de sa cage, déclare qu’il
est en retard et s’enfuit par le tiroir d’une table. Alice se lance à sa
poursuite…
Cinéaste novateur et surréaliste, Jan Švankmajer réalise sans
doute l’une des adaptations les plus réussies et originales de
l’œuvre de Lewis Carroll. Maniant avec virtuosité un mélange
d’animation en image par image et de prises de vues réelles, de
marionnettes et d’acteurs, il exprime avec talent toute l’étrangeté
d’une histoire universelle et intemporelle. Il déploie à partir de ce
conte psychanalytique un univers fantastique et inquiétant, d’une
beauté formelle que le spectateur prend plaisir à explorer, où règnent
l’absurde, le non-sens et le bizarre. Un chef-d’œuvre onirique par l’un
des réalisateurs d’animation les plus doués de sa génération.
Prix du long métrage, Festival d’Annecy 1989.
1h24 / 35 mm / animation et prises de vues réelles / couleur / vostf / copie neuve
scénario Jan Švankmajer, d’après Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll
production Jaromír Kallista, Condor Features / Peter-Christian Fueter,
Film Four International / Hessischer Rundfunk
image Svatopluk Malý
son Ivo Spalj, Robert Jansa
décors Eva Svankmajerova, Jan Švankmajer, Jirí Bláha
montage Marie Zemanova
animation Bedrich Glaser, Svatopluk Malý, Eva Svankmajerova, Jan Švankmajer
interprétation Kristýna Kohoutová
distribution Mission Distribution
À l’issue de la projection, le public est invité à une grande
chasse au trésor, sur les traces des Goonies. En partenariat avec
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114 michel ocelot
121 RÉTROSPECTIVE don siegel
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© ED Distribution
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Hommages
& rétrospectives
Isabella Rossellini
TribuTes
& reTrospecTives
Isabella Rossellini
isaBella rossellini
Biographie
Fille d’un des couples les plus mythiques du
cinéma, l’actrice suédoise Ingrid Bergman et le
réalisateur italien Roberto Rossellini, Isabella
Rossellini a commencé sa carrière d’actrice en
1976 dans A Matter of Time de Vincente Minelli.
Mannequin, styliste et journaliste, elle a joué dans
plus de 40 longs métrages et travaillé avec des
réalisateurs tels que Peter Weir, Robert Zemeckis,
Abel Ferrara, Peter Greenaway ou James Gray
mais c’est surtout avec David Lynch et les films
Blue Velvet (1986) et Sailor et Lula (1990), qu’elle
acquiert son statut d’actrice culte. En 2005,
elle tourne dans le court métrage Mon père a
100 ans dont elle écrit le scénario, un hommage
à son père réalisé par Guy Maddin avec lequel elle
collabore à de nombreuses reprises. En 2008, elle
se met en scène dans la série des Green Porno,
courts métrages consacrés à la vie sexuelle
des insectes et autres créatures, elle qui voue
une véritable fascination aux animaux en tous
genres. À travers cette série, elle se consacre
à la protection des espèces en voie de disparition.
On la verra prochainement dans Poulet aux
prunes de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud
et le dernier film de Guy Maddin, Keyhole.
J
J’ai rencontré Isabella Rossellini pour la première fois en 1986 à Central Park,
quelques semaines après avoir vu sa performance choc dans Blue Velvet au
Festival du Film de Toronto. J’étais un bébé réalisateur de 30 ans en pèlerinage
sur le lieu du meurtre de John Lennon lorsque j’aperçus l’actrice top-modèle
se promenant au milieu des mortels qui envahissaient les allées du parc. Elle
s’arrêtait à chaque fois qu’elle rencontrait un promeneur de chiens pour caresser
les charmantes bêtes qui tiraient sur leur laisse du dimanche. Pris par l’envie
irrésistible de me rapprocher de cette beauté dépassant l’entendement, je me
mis à courir sur cinquante mètres et commençai à caresser un grand et stupide
labrador croisé berger qui remua sa queue en me voyant. Par chance, cet animal
était très « oral ». À chaque fois que son maître baissait sa paume vers le toutou
affectueux, il prenait sa main entière dans sa gueule et le type la laissait là, bien
au fond de l’heureuse mâchoire dans un geste impressionnant de confiance.
En l’espace de quelques secondes, Rossellini me rejoignit et se pencha vers
moi pour ronronner de façon charmante sur la tête béate du cabot. Grimaçant
intérieurement, j’autorisai le clébard à me lécher la main, ce qu’il fit avec ce
qui me sembla la langue la plus longue du monde, un ruban baveux de velours
rose qui s’enroula étrangement entre et autour de mes doigts. Isabella offrit
également sa paume affectueuse à cette trappe et bientôt nos doigts, les siens
et les miens, furent liés par la langue avide de cette bête en manque.
Dans cette situation sauvagement illicite, je fis mine que rien ne me semblait
plus ordinaire que de joindre mes mains à celles d’une femme fraîchement
rencontrée à l’intérieur de la gorge humide et chaude d’un chien. La nature
aimante de l’animal nous offrit naturellement un sujet de conversation entre une
déesse et un admirateur enlacés mais, du chant qui arrivait à mes oreilles,
je ne pouvais entendre un seul des nombreux mots formés par les lèvres
ondulantes de cette pulpeuse compagne inattendue.
Peut-être était-ce dû au fait que j’étais accroupi mais le sang n’arrivait pas en
quantité suffisante à mon cerveau. Alors que je discernai de plus en plus sur le
visage de cette femme célèbre l’esquisse de sa déesse de mère, Ingrid Bergman,
et les passions brûlantes de son incendiaire de père, Roberto Rossellini, le
trottoir se déroba sous mes pieds. Je défaillis brièvement mais sans tomber à
terre. Le chien et son maître étaient partis sans que je m’en aperçoive. Isabella
et moi étions maintenant seuls, nos doigts à l’air libre, luisants de bave de chien,
accroupis ensemble au centre de New York.
Porté par cet engourdissement et ma désorientation, ne sentant plus mes
jambes ni le son dans mes oreilles – j’imagine que c’est la raison pour laquelle
j’engageai la conversation – je demandai à la star, étonnée, si elle aimait Lon
Chaney, l’acteur titanesque du cinéma muet ayant incarné tellement d’allégories
sur l’infirmité, notamment des personnages amputés. Il s’agissait le plus souvent
de blessures apparentes – absence de jambes, de bras, cicatrice faciale ou dos
bossu – autant de manifestations de leur tourment intérieur. Elle répondit qu’elle
adorait Chaney et nous nous retrouvâmes engagés dans une discussion animée
sur le cinéma et les films que nous adorions, adorions, adorions et ceux que nous
détestions, détestions, détestions. Au milieu de ces sujets brûlants, mon ouïe
revint, je retrouvai l’usage de mes jambes et mes esprits. Nous nous séparâmes
... /...
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Filmographie sélective comédienne
A Matter of Time de Vincente Minelli (1976)
Il Prato de Paolo et Vittorio Taviani (1979)
Il Pap’occhio de Renzo Arbore (1980) / Soleil de
nuit (White Nights) de Taylor Hackford (1985)
Blue Velvet de David Lynch (1986) / Les Vrais
Durs ne dansent pas (Tough Guys Don’t Dance)
de Norman Mailer (1987) / Cousins de Joel
Schumacher (1989) / Sailor et Lula (Wild at
Heart) de David Lynch (1990) / La Mort vous va
si bien (Death Becomes Her) (1992) / L’Innocent
(The Innocent) de John Schlesinger (1993)
État second (Fearless) de Peter Weir (1993)
Nos funérailles (The Funeral) d’Abel Ferrara
(1996) / À la recherche du passé (Left Luggage)
de Jeroen Krabbé (1998) / The Saddest Music
in the World de Guy Maddin (2003) / My Dad is
100 Years Old de Guy Maddin (2005) / Des trous
dans la tête de Guy Maddin (2006) / Two Lovers
de James Gray (2008) / La Solitude des nombres
premiers (La Solitudine dei numeri primi) de
Saverio Costanzo (2010) / 3 fois 20 ans de Julie
Gavras (2011) / Poulet aux prunes de Marjane
Satrapi et Vincent Paronnaud (2011) / Keyhole
de Guy Maddin (2011).
Filmographie réalisatrice
Oh La La (cm, 2006) / Green Porno (cm, 2008)
Seduce Me (cm, 2010) / Isabella Rossellini –
De la vie d’un papillon – My Wild Life (2010)
Animals Distract Me (tv) (doc, 2011).
alors soudainement lorsqu’Isabella se souvint qu’elle appartenait aux mondes de
la Haute Couture, d’Hollywood et de l’histoire du cinéma et pas à celui des fervents
soupirants aux mains glissantes.
Bien sûr, j’étais gêné par cet abandon mais de façon plus grave, attristé d’avoir
gâché cette opportunité. Les jours qui suivirent mes doigts furent tour à tour enivrés
et déprimés par leur expérience si particulière. Ils s’envolaient devant mon visage
comme des moineaux chantants lors d’illustrations exubérantes de mes anecdotes
sur « la rencontre » que je racontais à loisir à mes amis les plus patients ; ou bien ils
pendaient tristement, inertes, accrochés à la poche de mon pantalon. Pour remédier
à leur dépression, je me résolus à utiliser mes mains plus souvent. Je me résolus à
faire un film avec Isabella.
Lorsque je décidai de réaliser The Saddest Music in the World, 17 ans plus tard, c’était
un peu comme attendre à Central Park quelques semaines de plus jusqu’à ce que
nous nous recroisions à nouveau. Depuis la fin du tournage, Isabella et moi avons
travaillé ensemble à de nombreuses reprises. Elle est devenue ma muse la plus
importante et mon ticket d’entrée le plus glamour dans les plus grands festivals de
cinéma du monde. Je n’arrive pas à réaliser la chance que j’ai eue de pouvoir travailler
avec une aussi grande actrice, une artiste si courageuse et audacieuse, une femme
qui, après des années passées dans l’industrie de la mode, est toujours partante
pour se dé-glamoriser pour un rôle mais qui peut également retrouver son aura de
star en un claquement de doigts.
Ce qui me surprit le plus lorsque j’appris à connaître Isabella fut son talent d’écrivain,
elle qui était déjà l’auteur de plusieurs livres. C’est une femme qui peut être tour à
tour la petite fille de son papa, la sophistication même et une biologiste conteuse
à la franchise sans pareil, parfois les trois à la fois – et toujours une artiste
complètement honnête dans une quête perpétuelle de la vérité de ses sentiments
et de ses souvenirs, euphoriques et complexes, liés à sa vie singulière.
Je ne l’ai pas réalisé tout de suite mais, bien évidemment, ces qualités sont celles
d’un grand metteur en scène et ça n’est donc pas surprenant en y repensant
qu’Isabella soit devenue une réalisatrice à part entière dotée d’une voix unique
en son genre.
Quelle femme ! Quelle chance de s’être rencontrés dans la gueule d’un chien
il y a 25 ans. Pas étonnant que je me retrouve à épier les grands parcs du monde
ne manquant jamais une occasion d’aller caresser de gros chiens baveux.
GUY MADDIN
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Hommages
& rétrospectives
Isabella Rossellini
TribuTes
& reTrospecTives
Isabella Rossellini
BLUe veLvet
David Lynch
1986 / ÉTATS-UNIS
tHe saDDest mUsic
iN tHe WorLD
guy maddin
2004 / CANADA
Jeffrey Beaumont se rend au chevet de son
père malade et découvre une oreille humaine
dans un terrain vague. Peu satisfait par les
investigations de l’inspecteur Williams, il
se lance dans sa propre enquête avec l’aide
de la jeune Sandy Williams, fille du policier.
Leur enquête les mène à Dorothy Vallens,
chanteuse de cabaret mystérieuse et
superbe, victime de la violence perverse de
son compagnon, Frank Booth, qui a kidnappé
son mari et son fils…
Selon son réalisateur, « Blue Velvet s’est
construit à partir de trois éléments : une
chanson de Bobby Vinton qui donne son titre
au film et en constitue le leitmotiv, un vieux
fantasme de voyeur qui [le] hantait depuis
longtemps et l’image d’une oreille coupée
au milieu d’un pré ». Cinéaste inclassable
et plasticien de talent, David Lynch crée
un univers mi-réel, mi-fantasmé, un monde
souterrain et secret, à la violence terrifiante,
caché sous le vernis trompeur d’une
charmante banlieue. Isabella Rossellini,
magnifique et fiévreuse Dorothy Vallens,
traverse le film telle une ensorceleuse,
dangereuse sirène à la voix veloutée. Un rôle
qui marquera à jamais sa carrière.
oscar du meilleur réalisateur, 1987.
Winnipeg, 1933, fin de la prohibition. Lady
Port-Huntly, baronne locale à la tête d’une
brasserie de bière et amputée des deux
jambes, organise le concours de la musique
la plus triste du monde. Des candidats
du monde entier se présentent à cette
compétition insolite, attirés par le prix de
25 000 dollars et l’alcool au goût défendu.
Dans cette féerie noire et surréaliste,
Isabella Rossellini incarne avec élégance
une aristocrate fantasque, femme-tronc
au port de tête altier et initiatrice d’une fête
populaire mélancolique et foutraque. Guy
Maddin, réalisateur inclassable, crée un
univers loufoque, surréaliste et jouissif.
2h / 35 mm / couleur / vostf
scénario David Lynch
production Dino de Laurentiis
image Frederick Elmes
son Duwayne Dunham
montage Duwayne Dunham
musique Angelo Badalamenti
interprétation Isabella Rossellini, Kyle MacLachlan,
Dennis Hopper, Laura Dern, Hope Lange
distribution Carlotta Films
guy maddin
1h39 / 35 mm / couleur et noir et blanc / vostf
scénario Kazuo Ishiguro, Guy Maddin et George Toles,
d’après une idée originale de Kazuo Ishiguro
production Rhombus Media / Buffalo Gal Pictures
Ego Film Arts
image Luc Montpellier, CSC
son Russ Dyck, David McCallum
costumes Meg McMillan
montage David Wharnsby
musique Christopher Dedrick
interprétation Isabella Rossellini, Mark McKinney,
Maria de Meideros, David Fox
distribution ED Distribution
mY DaD is 100 Years oLD
2005 / CANADA
À l’occasion du centenaire de la naissance de
Roberto Rossellini, un dialogue entre un père
et sa fille, entre une actrice et un metteur en
scène de génie. Isabella Rossellini, sous l’œil
de Guy Maddin, retrouve son père le temps
d’un échange où les souvenirs d’enfance
côtoient les grandes figures du cinéma.
tWo Lovers
James gray
2008 / ÉTATS-UNIS
New York. Leonard, trentenaire et dépressif
à la suite d’une rupture amoureuse, hésite
entre suivre son destin et se rebeller.
Le premier choix consisterait à épouser
Sandra, une femme qui l’aime et que ses
parents lui ont choisie. Le second à écouter
ses sentiments pour sa nouvelle voisine,
Michelle, belle et volage, dont il est tombé
éperdument amoureux. Entre la raison et
l’instinct, il va devoir faire le plus difficile
des choix…
L’auteur de La Nuit nous appartient, grand
maître du film de mafieux, de flics et de
gangsters quitte les bas-fonds new-yorkais
pour s’intéresser à l’amour. Little Odessa
et The Yards, ses deux premiers opus, se
déroulaient dans le milieu du crime, le
troisième, La Nuit nous appartient, dans celui
de la police. Avec Two Lovers, James Gray
s’éloigne des rituels criminels pour observer
ceux du cœur. Du scénario classique d’une
romance, il fait un film sombre et grave
et dessine le portrait d’un homme-enfant
effrayé par l’entrée dans l’âge adulte,
retranché dans sa famille qui, comme
toujours chez le cinéaste, est à la fois source
de force et origine de la fragilité. Isabella
Rossellini campe avec justesse et retenue,
une mère de famille bienveillante mais
étouffante, figure ambivalente, dont chaque
apparition captive et intrigue.
compétition, Festival de cannes 2008.
1h50 / 35 mm / couleur / vostf
scénario James Gray, Richard Menello
production James Gray, Anthony Katagas, Donna Gigliotti
image Joaquin Baca-Asay
montage John Axelrad
musique Dana Sano
interprétation Gwyneth Paltrow, Joaquin Phoenix,
Vinessa Shaw, Isabella Rossellini, John Ortiz
distribution Wild Bunch Distribution
16 min / 35 mm / noir et blanc / vostf
scénario Isabella Rossellini
production Jody Shapiro
interprétation Isabella Rossellini, Isaac Paz Sr.
distribution Tamasa Distribution
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Hommages
& rétrospectives
Isabella Rossellini
TribuTes
& reTrospecTives
Isabella Rossellini
greeN porNo
seDUce me
isabella rossellini, Jody shapiro
2008-2010 / ÉTATS-UNIS
Les pratiques sexuelles des insectes,
des mammifères et des poissons n’ont plus
de secret pour Isabella Rossellini qui n’hésite
pas à se travestir en mante religieuse,
saumon, canard et autre araignée pour
illustrer les comportements de séduction
fascinants et souvent méconnus
des animaux.
Séries créées pour le web et initiées par
Robert Redford pour le site de Sundance
Channel, les Green Porno et Seduce Me
ont connu un succès mondial grâce à
l’interprétation phénoménale et hilarante
de ce bestiaire fantastique par Isabella
Rossellini, également réalisatrice et
productrice. Cassant son image d’icône
sur papier glacé, elle se transforme à loisir
en mouche, en ver de terre ou en étoile
de mer dans une décontraction bluffante.
Entièrement réalisés en papier (décors et
costumes), ces courts métrages magnifiques
sont aussi de véritables outils pédagogiques
dont on ressort un peu plus savant.
40 min / vidéo / couleur / vo
scénario Isabella Rossellini
production Isabella Rossellini, Jody Shapiro, Rick Gilbert
image Sam Levy, Brian Jackson
décors Karen Cinorre
costumes Andy Byers
montage Stacey Foster, Angelika Brudniak,
Cynthia Madansky
interprétation Isabella Rossellini, Johann Benét
source Sundance Channel
isaBeLLa rosseLLiNi:
mY WiLD LiFe
isabella rossellini, gero von Boehm
2010 / FRANCE - ÉTATS-UNIS - ALLEMAGNE
SUÈDE - PAYS-BAS
Fille d’un des plus mythiques couples du
cinéma, Ingrid Bergman et Roberto Rossellini,
Isabella Rossellini est une vraie touche-à-tout,
à la fois mannequin, muse, modèle, actrice
et réalisatrice. Au-delà de la star glamour
et internationale que l’on croit connaître,
c’est une femme qui mène ses combats avec
conviction et passion : militant ouvertement
en faveur de l’avortement dans une Italie
profondément catholique ou interprétant
avec beaucoup d’autodérision la sexualité
des animaux dans sa propre série de courts
métrages, Green Porno.
Ce documentaire-kaléidoscope est un
voyage avec Isabella Rossellini à travers
sa vie et son monde, de Rome à la Patagonie
en passant par Paris ou New York. De son
enfance italienne à son engagement pour
la protection des animaux en danger,
My Wild Life est un passionnant autoportrait
qui révèle comment cette « fille de » devint
une artiste à part entière. Une rencontre
passionnante avec une femme libre qui,
à près de 60 ans, aborde sans détour les
sommets de la gloire et les déconvenues
amoureuses qui jalonnent son parcours. Avec
beaucoup d’humour et de générosité, l’actrice
à la voix si particulière balaye les clichés de
la star inaccessible mais continue à susciter
chez les spectateurs une admiration et une
fascination constantes.
52 min / vidéo / couleur / vostf
scénario Isabella Rossellini, Gero Von Boehm
production Christian Popp, Interscience Films, Arte GEIE,
Sundance Channel, Avro, SVT, Stefilm
son Sebastian Klatt
image Till Vielrose
montage Andreas Tiletzek
vente à l'étranger Arte France
La macHiNe À tUer
Les mécHaNts
roberto rossellini
1952 / ITALIE
Jeune photographe dans une petite
commune du sud de l’Italie, Celestino
Esposito photographie Agostini, un ancien
fasciste devenu policier. Tandis que toute
la ville célèbre son protecteur, Saint-André,
Agostini s’effondre. Celestini découvre alors
que son appareil photo a un pouvoir spécial :
un simple clic peut faire disparaître des
hommes diaboliques. Il comprend alors que
ce n’est pas dû au pouvoir du Saint mais au
Diable en personne.
Avec La Machine à tuer les méchants, celui
qui est toujours considéré comme le maître
du néoréalisme signe sa première et unique
comédie, conte burlesque inspiré de la
Commedia dell’arte, mettant en scène la lutte
du bien contre le mal. Ce film méconnu de
Rossellini, restauré par la Cinémathèque de
Bologne et dans lequel on retrouve son style
documentaire, met en scène deux acteurs
phare de la comédie italienne de l’époque :
Giacomo Furia et Carlo Giuffré. Inachevé en
1948, le film est terminé par les assistants
de Roberto Rossellini en 1952.
cannes classics, Festival de cannes 2011.
1h22 / numérique / noir et blanc / vostf
copie neuve restaurée
titre original La Macchina Ammazzacattivi
scénario Edoardo de Filippo, Fabrizio Sarazani,
Sergio Amidei, Giancarlo Vigorelli, Franco Brusati,
Liana Ferri, Roberto Rossellini
production Tevere Film, Universalia
image Enrico Betti Beruto, Tino Santoni
son Eraldo Giordani, Mario Amari
décors Virgilio Marchi
montage Jolanda Benvenuti
musique Renzo Rossellini
interprétation Gennaro Pisano, Giovanni Amato,
Giacomo Furia, Carlo Giuffré, Clara Bindi, Bill Tubbs,
Helen Tubbs, Marilyn Buferd
source Coproduction Office
restauration de la copie Gian Luca Farinelli
Copie restaurée par Cineteca di Bologna en collaboration
avec Cinecittà Luce, CSC-Cineteca Nazionale
et Coproduction Office.
3 fois 20 ans est présenté en avant-première (p. 37)
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© Jérôme Bonnet
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Hommages
& rétrospectives
Michael Lonsdale
TribuTes
& reTrospecTives
Michael Lonsdale
michael lonsdale
Biographie
Michael Lonsdale est né le 24 mai 1931
à Paris, d’une mère française et d’un père
anglais, officier. Il vit à Londres jusqu’à l’âge
de sept ans avant que les obligations de son
père ne l’emmènent à Casablanca puis à
Rabat. Dès 12 ans, il y animera des émissions
radiophoniques pour enfants. En 1947, il
rejoint Paris et commence à peindre avant
de découvrir le théâtre, sur les conseils de
Roger Blin, et de s’inscrire au cours de Tania
Balachova. C’est en 1955 qu’il débute sur
les planches sous la direction de Raymond
Rouleau, dans Pour le meilleur et pour le pire
de Clifford Octets aux côtés de Gérard Oury.
Par la suite, sa stature et son instinct du jeu
inimitables se révèlent devant la caméra de
Jean-Pierre Mocky, Marcel Hanoun, Marguerite
Duras ou Joseph Losey. Après les films
d’auteurs exigeants, le comédien – véritable
caméléon – se tourne à la fin des années 70
vers de grosses productions internationales
telles que Moonraker ou Le Nom de la rose,
opérant ainsi un grand écart audacieux. Dans
les années 90, Michael Lonsdale se consacre
davantage au théâtre et signe plusieurs mises
en scène dont La Nuit de Marina Tsvetaeva de
Valérie Moretti et Marie Madeleine des frères
Martineau. À l’aube de l’an 2000, il poursuit son
parcours cinématographique fait de profondeur,
de malice et de rayonnement tranquille sous
la houlette des cinéastes Steven Spielberg,
François Ozon, Bruno Podalydès, Catherine
Breillat, Nicolas Klotz ou Xavier Beauvois.
Depuis plus d’un demi-siècle, cet artiste
aux multiples talents – il est également
peintre – œuvre avec passion et humilité aussi
bien au cinéma qu’au théâtre, à la télévision
qu’à la radio où il offre sa voix, sa silhouette et
sa présence, si singulières et reconnaissables
entre toutes.
Filmographie
La liste des 150 films est à consulter sur le site
www.pariscinema.org
cet hommage est complété par une
leçon de cinéma de Michael Lonsdale,
animée par Jean Douchet.
J
Jadis, on l’aurait classé « second rôle ». Ce n’était pas méprisant. Juste une
appellation qui perpétuait au début du cinéma parlant une séculaire tradition
de la comédie théâtrale. Y excellèrent des comédiens immenses, aussi illustres
qu’admirables (Jules Berry, Saturnin Fabre, Carette, Pauline Carton et tant d’autres).
Ils étaient aussi connus que les vedettes et souvent plus aimés qu’elles par le public.
Puis le cinéma a évolué. Et, dans le même temps, la notion d’emploi. L’acteur a moins
besoin d’être immédiatement typé. On lui demande juste d’être reconnaissable.
Et mieux encore, pour les meilleurs, d’être connaissables, de quoi pimenter notre
curiosité face à une part d’étrangeté enrobée d’une zone de mystère.
Il en va ainsi, me semble-t-il, de Michael Lonsdale. Voilà donc un comédien qui,
depuis plus de 50 ans, arpente scènes et plateaux et y mène un parcours singulier.
Mais exemplaire. Il va de Duras à Goldfinger, en passant par Truffaut, Losey, Buñuel,
Eustache, Pollet, Resnais, Hanoun, Welles mais aussi par Mocky, Spielberg, Costa
Gavras, Rivette, Malle, Molinaro, Annaud… Son éventail est complet, du plus pointu
(quasiment à la pointe des recherches avant-gardistes) au simplement populaire
et immédiat. Mais toujours avec ce qui le caractérise, une distanciation savante
qu’il est parvenu à rendre si naturelle que, dans le même temps qu’on la ressent,
on l’oublie. Et surtout il l’utilise d’une façon très personnelle.
À la différence de tant d’autres qui s’en servent pour séparer le privé et le public,
l’intime et le dehors, bref agresser ou se protéger, Lonsdale l’inverse. Mieux, il
l’intègre. Il rejette l’attitude de la pensée ironique qu’implique le processus de
la distanciation pour adopter un point de vue humoristique qui reçoit et digère
l’agitation du monde. D’où l’importance de la sensation de placidité que dégage
Lonsdale. Il y a chez lui quelque chose de Droopy, ce merveilleux personnage qui
sert de contrepoint à tous les personnages surexcités qui caractérisent l’univers
de Tex Avery. Prenons, en exemple, Une sale histoire de Jean Eustache. Celui-ci
propose à Lonsdale de reprendre littéralement le personnage de Pick qui invente
et raconte son histoire salace devant un auditoire de femmes non-averties de sa
crudité. Dans cette version filmée en reportage direct, Pick joue à fond la provocation
pour savourer les diverses réactions plus ou moins choquées de ses auditrices.
L’intelligence d’Eustache est d’avoir proposé à Lonsdale de redire ce texte dans une
mise en scène de fiction. La tranquillité avec laquelle l’acteur narre cette aventure
osée la métamorphose en une bizarrerie aussi étrange que charmante. Il y aura eu
retournement des intentions malignes en une aventure ordinaire, naturelle.
C’est la force et la beauté du jeu du je de Lonsdale que de nous entraîner vers un
ailleurs imperceptible. Cet art subtil autorise ses personnages à sembler échapper
à l’action directement dramatique pour intervenir secrètement par la qualité d’une
présence invisible mais prégnante. Ainsi de son rôle de frère Luc dans le très beau
film de Xavier Beauvois, Des hommes et des dieux. Entièrement dévoué à sa fonction
d’infirmier-médecin, le personnage semble détaché de la vie monastique. Mais peu
à peu son humanité rayonne secrètement sur les autres moines. C’est donc à lui que
Beauvois confie la mise en scène de la nuit de Noël qui réconcilie et soude à jamais
ces hommes désemparés. Il incarne et sublime la vérité de leur vocation. C’est cette
action intérieure que magnifie sans aucun effet ostentatoire la superbe prestation
de Lonsdale qu’un César a justement récompensé.
Récompense tardive, comme s’est amusé à le remarquer notre comédien en
recevant sa statuette. Mais c’est normal. Il y a longtemps qu’au théâtre comme au
cinéma on sait que Michael Lonsdale est un immense comédien. Mais la modestie
de l’homme et la perfection d’un travail ciselé à la perfection (le plaisir éprouvé, entre
autre, à une diction qui ne laisse se perdre aucune syllabe emportée par un phrasé
musical qui élimine toute sensation d’effort) font que le plaisir et l’évidence l’ont
emporté sur la reconnaissance. Ce temps, enfin, est arrivé.
JeAN DoUchet
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sNoBs !
Jean-pierre mocky
1962 / FRANCE
Le directeur général de la Compagnie
Laitière des Fermiers Réunis meurt noyé
dans une cuve de lait. Quatre candidats
se livrent une guerre sournoise et
développent des stratégies plus absurdes
les unes que les autres pour sa succession.
Celui qui obtiendra le contrat laitier des
établissements scolaires de la région
sera l’heureux gagnant. Une lutte féroce
s’engage…
Pour sa troisième réalisation, Jean-Pierre
Mocky met en scène une fable satirique à
l’humour grinçant et décalé sur le snobisme
à travers une savoureuse galerie de portraits.
En tête, Michael Lonsdale, irrésistible
en postulant au poste de directeur, avec
un accent aussi caricatural que ridicule.
Il y entame la première de ses sept
collaborations avec le cinéaste. À grand
renfort de scènes burlesques, Jean-Pierre
Mocky dépeint les dessous d’une lutte de
pouvoir entre des notables de province avec
sa légendaire verve anticonformiste.
1h30 / 35 mm / noir et blanc
scénario Jean-Pierre Mocky
production Balzac Films, UFA-Comacico, Jules Desurmont
image Marcel Weiss
son Pierre Calvet
décors Donald Cardwell
montage Marguerite Renoir
musique Joseph Kosma
interprétation Francis Blanche, Elina Labourdette,
Véronique Nordey, Gérard Hoffman, Michael Lonsdale,
Claude Mansard, Henri Poirier, Christian Alers, Pierre Dac
distribution Mocky Delicious Products
La mariée était eN Noir
François truffaut
1967 / FRANCE
Le jour de son mariage, Julie voit son mari
David se faire tuer sous ses yeux par un
tueur qui s’évanouit immédiatement dans
la nature. Veuve le jour de ses noces, Julie
entreprend de se venger et se lance sur la
piste des cinq complices de ce meurtre.
Avec cette adaptation du roman de William
Irish dont il est un grand admirateur, François
Truffaut réalise en 1967 sans doute l’une de
ses œuvres les plus influencées par Alfred
Hitchcock. La musique de Bernard Herrmann
parachève cet hommage explicite au maître
du suspense. Chef-d’œuvre du film noir dont
la trame narrative a inspiré celle de Kill Bill,
La Mariée était en noir est sublimé par des
interprètes d’exception : Jeanne Moreau en
femme déterminée et vulnérable face à ses
« victimes », incarnées par d’immenses
comédiens du cinéma français, dont Michael
Lonsdale, Michel Bouquet, Jean-Claude Brialy
et Charles Denner.
1h45 / 35 mm / couleur
scénario François Truffaut et Jean-Louis Richard,
d’après le roman The Bride Wore Black de William Irish
production Les Films du Carrosse
image Raoul Coutard
décors Pierre Guffroy
montage Claudine Boucher
musique Bernard Herrmann
interprétation Jeanne Moreau, Michel Bouquet,
Jean-Claude Brialy, Charles Denner, Michel Lonsdale,
Daniel Boulanger
distribution MK2 Diffusion
Baisers voLés
François truffaut
1968 / FRANCE
Fraîchement renvoyé du service militaire
pour excentricité, Antoine s’empresse de
retrouver Christine dont il est follement
amoureux. Après avoir travaillé en tant que
gardien de nuit, il se fait engager comme
détective privé et doit enquêter sur une
certaine Madame Tabard. Insouciant, il mène
une vie débridée. Mais il perd peu à peu pied
et se fait malmener…
Dix ans après Les Quatre Cents coups,
François Truffaut renoue avec les
(més)aventures d’Antoine Doinel devenu
jeune homme. Dans ce roman
d’apprentissage, Antoine fait face à des
situations cocasses et croise une galerie
de personnages savoureux, tour à tour
émouvants ou décalés. Parmi eux, Michael
Lonsdale, magistral pour sa deuxième
collaboration avec le cinéaste après La
Mariée était en noir, campe un propriétaire
de magasin de chaussures qui se demande
pourquoi il est unanimement détesté. Une
comédie tendre, pétillante et intemporelle
sur les incertitudes du cœur.
prix louis-delluc, prix méliès 1968.
1h30 / 35 mm / couleur
scénario François Truffaut, Claude de Givray,
Bernard Revon
production Les Films du Carrosse, Les Artistes Associés,
Claude Miller
image Denys Clerval
son René Levert
décors Claude Pignot
montage Agnès Guillemot
musique Antoine Duhamel, Charles Trenet
interprétation Jean-Pierre Léaud, Delphine Seyrig,
Claude Jade, Michael Lonsdale, Claire Duhamel,
Daniel Ceccaldi
distribution MK2 Diffusion
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Hommages
& rétrospectives
Michael Lonsdale
TribuTes
& reTrospecTives
Michael Lonsdale
DétrUire, Dit-eLLe
marguerite Duras
1969 / FRANCE
Dans un hôtel, peut-être une maison de
repos, au beau milieu d’une forêt, Élisabeth
Alione, Max Thor et Stein, trois clients qui
ne se connaissent pas, s’observent et se
découvrent. Solitaires et silencieux, ils
s’apprivoisent et deviennent amis. Mais leur
équilibre précaire va s’effriter…
Insatisfaite des précédentes adaptations
de ses romans, Marguerite Duras passe pour
la première fois derrière la caméra et réussit
le tour de force d’un tournage en quinze
jours. Seul et fragile, Michael Lonsdale y
incarne avec pudeur un homme s’éprenant
de la femme de son nouvel ami et confident.
Ce titre évocateur, Détruire, dit-elle, définit
le cinéma de Duras : celui du jeu des images,
des voix et de la musique. Né de la volonté
de l’écrivain de réinventer son propre texte,
ce film aussi captivant que fulgurant offre
une forme narrative plus classique que
ses réalisations à venir mais demeure
déjà empreint des thèmes durassiens par
excellence que sont l’incommunicabilité,
la solitude et l’amour.
1h38 / 35 mm / noir et blanc
scénario Marguerite Duras
production Ancinex, Madeleine Films, Marguerite Duras,
Nicole Stéphane
image Jean Penzer
son Luc Berini
montage Henri Colpi
interprétation Nicole Hiss, Michael Lonsdale,
Catherine Sellers, Henri Garcin, Daniel Gélin
distribution Le Petit Bureau
La piNce À oNgLes
Jean-claude carrière
1969 / FRANCE
Un couple arrive dans un hôtel. Après avoir
inspecté soigneusement la chambre, ils
installent minutieusement leurs affaires
respectives. Soudain, le mari constate que
sa pince à ongles a disparu alors qu’il vient
à peine de s’en servir.
Court métrage insolite, La Pince à ongles
est le premier et unique film de Jean-Claude
Carrière en tant que réalisateur. Coécrit avec
Milos Forman, il met en scène Marie Descott
aux côtés de Michael Lonsdale dans
une troublante histoire de disparition.
En résulte une œuvre admirable, aussi
concise qu’intrigante.
prix spécial du Jury, Festival de cannes 1969.
12 min / 35 mm / couleur
scénario Jean-Claude Carrière, Milos Forman
production Paul Claudon, CAPAC
image Edmond Séchan
son Jean Bertrand
montage Gilberte Mardignan
interprétation Marie Descott, Michael Lonsdale,
Henri Garcin
distribution Studio 37
L’étaLoN
Jean-pierre mocky
1970 / FRANCE
Le vétérinaire William Chaminade est
amené à soigner une femme délaissée et
désespérée. Il prend alors conscience des
ravages provoqués par la misère amoureuse
et la solitude dans le couple. Ses réflexions
débouchent sur un projet philanthropique
original : créer un centre destiné à assouvir
les désirs physiques de ces femmes
négligées par leurs maris. Il invente ainsi
le concept de « l’étalon » : un individu qui
agira au service de ces dames et comblera
leurs « carences » de façon totalement
désintéressée.
Un an après 1968, Jean-Pierre Mocky offre
aux femmes esseulées un projet de loi sur
les hommes étalons, remboursables par
la sécurité sociale. Avec des personnages
hauts en couleurs et des gags potaches, le
réalisateur franc-tireur signe une comédie
légère sur les maux de notre société que
sont la solitude et l’ennui. Cette cinquième
collaboration entre le cinéaste et Michael
Lonsdale réunit également d’autres pièces
maîtresses du clan Mocky, parmi lesquelles
Bourvil, qui campe un vétérinaire humaniste,
drôle et attachant.
1h30 / 35 mm / couleur
scénario Jean-Pierre Mocky
production Gilbert Marion, Balzac Films, C.C.F.C. Compagnie Commerciale Française Cinématographique,
Filmel
image Marcel Weiss
décors Jacques Flamand
montage Marguerite Renoir
musique François de Roubaix
interprétation Bourvil, Noëlle Leiris, Francis Blanche,
Solange Certain, Michael Lonsdale, Luc Andrieux,
Jacques Legras
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Neuflize OBC, la banque
du cinéma, mais pas seulement.
Neuflize OBC est depuis plus de trente ans le partenaire privilégié du cinéma français. Une véritable expertise sectorielle qui nous
permet aujourd’hui d’accompagner dans la durée la majorité des sociétés françaises de production, de distribution ou de post-production.
Soutenir la création dans un esprit d’innovation, de découverte et d’ouverture, c’est notre conception du métier de banquier.
Créer de la valeur, une passion qui nous rapproche.
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Hommages
& rétrospectives
Michael Lonsdale
TribuTes
& reTrospecTives
Michael Lonsdale
Le priNtemps
marcel Hanoun
1970 / FRANCE
Un homme en fuite court à travers les bois.
En parallèle, et sans qu’ils ne se croisent
jamais, une petite fille grandit et découvre
la vie. Ils se rejoindront par le sang, celui de
la mort et celui de la puberté. Entre chasse à
l’homme et éveil sexuel, le film met en scène
le croisement de ces deux errances que tout
semble séparer.
Entre 1968 et 1972, Marcel Hanoun réalise
quatre films (L’Été, L’Hiver, Le Printemps et
L’Automne), dans lesquels, au fil des saisons,
il aborde les sujets principaux de son œuvre :
l’actualité, l’identité ou le processus de
création. Dans Le Printemps, unique film pour
lequel ce cinéaste anticonformiste ait reçu
une avance sur recettes du CNC, il interroge
la question de l’identité à travers deux êtres
opposés : un homme fuyant la mort et une
jeune fille espiègle, à la découverte du monde
et de son corps. Michael Lonsdale, comédien
audacieux, incarne cet individu traqué et
témoigne une nouvelle fois de son intérêt
pour un cinéma d’avant-garde.
1h22 / 35 mm / couleur et noir et blanc / copie restaurée
scénario Marcel Hanoun, Catherine Binet
production O. C. F., Euro-Images, René Thévenet
image Marcel Hanoun
montage Marcel Hanoun
musique Laudario di Cortona, C.W. Glück
interprétation Michael Lonsdale, Véronique Andriès,
Antoine Binet, Raymonde Godeau
source Cinémathèque française
papa Les petits BateaUX
Nelly Kaplan
1971 / FRANCE
Vénus de Palma est une héritière milliardaire,
turbulente et excentrique, que son père
a beaucoup de mal à canaliser. Quand elle
se fait kidnapper par des gangsters, la jeune
femme, séductrice et maline, parvient
à semer la discorde la plus totale au sein
du groupe de ravisseurs et à se jouer des
policiers. Le carnage dont elle est à l’origine
lui permettra finalement de sortir seule
gagnante de ce rapt.
Assistante puis collaboratrice d’Abel
Gance, Nelly Kaplan signe un film riche en
rebondissements et réalise un deuxième
long métrage provocateur où elle fait de la
séduction une arme imparable… Michael
Lonsdale joue Hippolyte, l’un de ces
gangsters amateurs au destin malheureux,
gardien de la jeune fille face à laquelle ils sont
très vite dépassés. Papa les petits bateaux
dessine le portrait d’une femme libre,
sachant jouer malicieusement de ses atouts
pour arriver à ses fins.
1h42 / 35 mm / couleur / copie neuve
scénario René Guyonnet, Nelly Kaplan, Claude Makovski,
d’après le roman Bandes de raptés de Jean Laborde
production Cythère Films
image Ricardo Aromovich
son Arnaud Momenceau
musique André Popp, Jean-Claude Massoulier
interprétation Sheila White, Michel Bouquet, Judith Magre,
Michael Lonsdale, André Valardy, Pierre Mondy,
Jean Parédès
distribution Cythère Films
Le FaNtÔme De La LiBerté
Luis Buñuel
1974 / FRANCE
Alors que le film s’ouvre sur des images
d’armées napoléoniennes en Espagne,
le spectateur comprend soudainement
qu’il s’agit en fait du récit raconté par une
nourrice, dans un jardin parisien. Au moment
où elle bute sur les mots, l’intrigue du film se
déplace vers cette nouvelle histoire : l’une
des petites filles échappe à sa surveillance
et suit un homme qui lui offre des cartes
postales, elles-mêmes à l’origine de
nouvelles histoires et ainsi de suite…
Pour son 31e et avant-dernier film, Luis
Buñuel signe avec son complice Jean-Claude
Carrière un scénario où l’enchaînement
d’épisodes anormaux semble aléatoire.
Lui-même aimait à dire que Le Fantôme
de la liberté était impossible à raconter,
soutenant que son œuvre était construite
sur le hasard, alors que l’on a compté sept
ou huit scénarios au total. Ce film à l’humour
grinçant est une épopée du non-sens qui
brosse une insolente satire de la bourgeoisie
en inversant ses valeurs et, par là même,
ses convenances.
1h44 / 35 mm / couleur / vosta
scénario Luis Buñuel, Jean-Claude Carrière
production Greenwich Film Productions, Serge Silberman
image Edmond Richard
son Guy Villette
décors Pierre Guffroy
costumes Jacqueline Guyot
montage Hélène Plemiannikov
musique Johannes Brahms
interprétation Adrianna Asti, Julien Bertheau,
Jean-Claude Brialy, Michel Piccoli, Michael Lonsdale,
Monica Vitti
distribution Tamasa Distribution
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iNDia soNg
marguerite Duras
1975 / FRANCE
Calcutta, septembre 1937. Sur la piste
de danse d’une luxueuse réception à
l’ambassade de France, l’ancien vice-consul,
révoqué, hurle son amour à Anne-Marie
Stretter, épouse de l’ambassadeur. Celle-ci
le rejette, éperdument éprise de son amant,
Michael Richardson. Dans la chaleur de cette
nuit de mousson, le vice-consul disparaît…
Cette adaptation de la pièce de théâtre
éponyme de Marguerite Duras interroge
avec audace, mémoire et temporalité, amour
et mélancolie, souffrance et nostalgie.
L’originalité d’India Song tient dans la
désynchronisation du son et des images.
Si les voix off des comédiens racontent ce qui
se joue à l’écran, les lèvres des personnages
restent closes. Comme dans son œuvre
littéraire, Marguerite Duras installe un
mouvement lancinant et obsessionnel,
brouillant sans cesse les frontières entre
passé et présent pour créer un langage
cinématographique qui lui est propre. Michael
Lonsdale prête sa voix et son désespoir au
vice-consul éconduit, éperdu d’amour pour
cette femme inaccessible qu’incarne avec
élégance Delphine Seyrig. Un film sensoriel,
à la beauté puissante et hypnotique, sublimé
par la musique obsédante de Carlos D’Alessio
et la photo somptueuse de Bruno Nuytten.
1h54 / 35 mm / couleur / vosta
scénario Marguerite Duras
production Sunchild Production, Les Films Armorial,
Stéphane Tchal Gadjieff
image Bruno Nuytten
son Michel Vionnet
montage Solange Leprince
musique Carlos D’Alessio
interprétation Delphine Seyrig, Michael Lonsdale,
Claude Mann, Mathieu Carrière, Didier Flamand,
Claude Juan, Marguerite Duras
source Roissy Films
moNsieUr KLeiN
Joseph Losey
1976 / FRANCE - ITALIE
Riche marchand d’art, Robert Klein voit dans
l’occupation allemande une occasion inédite
d’accroître davantage encore son opulence,
en rachetant des œuvres détenues par des
juifs. Un jour, il découvre qu’un homonyme
de confession israélite, mystérieusement
introuvable, emprunte son nom pour mener
d’obscures activités. Devenu suspect aux
yeux des autorités de Vichy, il part à sa
recherche. Sa quête identitaire se transforme
alors en véritable obsession, au point de
mettre sa vie en danger.
Dans ce drame porté par la performance
d’Alain Delon, de Jeanne Moreau et de
Michael Lonsdale, Joseph Losey s’attache à
dépeindre le Paris de l’Occupation. Rarement
décrit par le cinéma français, il reconstitue
fidèlement des scènes de la vie quotidienne
sous le règne de Vichy. Le cinéaste du
Garçon aux cheveux verts retrouve les
thèmes qui lui sont chers : l’indifférence
et l’inhumanité de l’homme envers son
prochain. Une réflexion passionnante sur
l’identité et la nature humaine.
césar du meilleur film 1977.
2h03 / 35 mm / couleur / vosta
scénario Franco Solinas
production Lira Films - Adel Productions, Nova Films,
Mondial Te.Fi.
image Gerry Fischer
son Jean Labussière
décors Pierre Duquesne
costumes Colette Baudot
montage Marie Castro-Vazquez
musique Egisto Macchi, Pierre Porte
interprétation Alain Delon, Jeanne Moreau,
Francine Berge, Juliet Berto, Suzanne Flon,
Michael Lonsdale
distribution Tamasa Distribution
L’imprécateUr
Jean-Louis Bertuccelli
1977 / FRANCE - SUISSE
Paris, tour Montparnasse, siège de la
multinationale Rosserys & Mitchell.
À la suite de la mort d’Arangrude, un cadre
de l’entreprise, des messages anonymes
visant la compagnie circulent dans tous les
bureaux, semant l’inquiétude et le désordre.
Plusieurs dirigeants décident de se lancer
dans la chasse au mystérieux imprécateur.
Tandis que soupçons et paranoïa s’emparent
progressivement de tous, d’inquiétantes
fissures menacent les fondations mêmes
de l’immeuble…
Michael Lonsdale incarne Abéraud, l’un des
cadres menant l’enquête dans ce thriller
psychologique inspiré de l’œuvre de RenéVictor Pilhes. Jean-Louis Bertuccelli crée un
univers inquiétant et cauchemardesque, où
ses personnages, mesquins et corruptibles,
sont prêts à toutes les compromissions
pour accéder au pouvoir. Mettant en scène
le mécanisme du pouvoir et ses failles, cette
critique acerbe du capitalisme se révèle
d’une singulière modernité.
1h50 / 35 mm / couleur
scénario René-Victor Pilhes, Stephen Becker,
Jean-Louis Bertuccelli, d’après l’œuvre originale
de René-Victor Pilhes, L’Imprécateur (Prix Fémina 1974)
production Action Films, Yves Gasser, Yves Peyrot
image Andreas Winding
son Jean-Pierre Ruh
décors Théobald Meurisse
costumes Catherine Leterrier
montage François Ceppi
musique Richard Rodney Bennett
interprétation Jean Yanne, Michel Piccoli,
Jean-Pierre Marielle, Michael Lonsdale,
Jean-Claude Brialy, Marlène Jobert
distribution Jupiter Films
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Hommages
& rétrospectives
Michael Lonsdale
TribuTes
& reTrospecTives
Michael Lonsdale
UNe saLe Histoire
Jean eustache
1977 / FRANCE
Un homme raconte à trois amies comment
il s’est jadis livré aux plaisirs du voyeurisme.
Dans un bar qu’il fréquentait régulièrement,
avait lieu un étrange rituel derrière les portes
closes des toilettes pour femmes…
Gentiment manipulateur, Jean Eustache
s’amuse brillamment à nous conter, par deux
fois et sur deux niveaux différents, fictionnel
et documentaire, ce récit ambivalent
évoquant à la fois Sade et Bataille. La
première version est jouée par un Michael
Lonsdale troublant de vérité et de naturel,
face à des figurantes ; la seconde est une
véritable rencontre entre Jean-Noël Picq et
des amies non-professionnelles, le tout sous
l’œil amusé de Jean Douchet. Le cinéaste
brouille ainsi les frontières entre fiction et
réalité et a le génie de rendre séduisante
cette histoire quelque peu douteuse. Jean
Douchet et Michael Lonsdale, complices
et conteurs hors pair, font résonner la
dimension musicale et troublante du texte
de Jean-Noël Picq. Cinq ans après La Maman
et la Putain, Jean Eustache continue à se
jouer des tabous liés à la sexualité et livre
une réflexion réjouissante sur la mise en
scène et la perversité.
50 min / 35 mm / couleur
scénario Jean Eustache, d’après une histoire
de Jean-Noël Picq
production Les Films du Losange, Jean Eustache
image Jacques Renard (fiction), Pierre Lhomme,
Michel Genet (documentaire)
son Roger Letellier (fiction), Bernard Arlion (documentaire)
montage Chantal Colomel
interprétation Michael Lonsdale, Douchka, Laura Fanning,
Josée Yann, Jacques Bruloux, Jean Douchet (fiction),
Jean-Noël Picq, Élisabeth Lanchener, Françoise Lebrun,
Virginie Thevenet (documentaire)
distribution Les Films du Losange
Le rose et Le BLaNc
robert pansard-Besson
1978 / FRANCE
Il y a Albert, écrivain de romans policiers,
grand admirateur d’Henry James ; Léon, vieux
garçon pianiste ; Jeanne et son fils Albert,
créateur d’un système destiné à découvrir
le sens caché des messages ; un homme
fantaisiste aux multiples identités ; Luigi
Martini, camelot invariablement vêtu de rose
et de blanc. Cette galerie de personnages
atypiques et hauts en couleurs cohabite
joyeusement dans un vieil immeuble parisien
où ils mènent une vie tranquille, jusqu’à
ce que des lettres anonymes commencent
à leur parvenir…
Avec ce film construit en une succession
de saynètes autour de récits à tiroir mêlant
passé et présent, rêve et réalité, Robert
Pansard-Besson s’amuse à dépeindre un
univers totalement débridé. Les songes, les
découvertes et les remises en question des
habitants d’un quartier populaire de Paris
se mélangent pour échafauder une œuvre
déconcertante et loufoque. Bulle Ogier
et Michael Lonsdale en pianiste solitaire
forment un couple attachant, entre pudeur
et fantaisie.
prix georges-sadoul 1980.
1h29 / 35 mm /couleur
scénario Jean Echenoz, Robert Pansard-Besson
production Berthemont Productions
image Sacha Vierny, Jean-Paul Meurisse
son Antoine Bonfanti, Jean-Paul Loublier
décors Jean-Claude Gallouin, Annie Senechal
montage Françoise Belleville
musique Antoine Duhamel
interprétation Raymond Pellegrin, Michael Lonsdale,
Bulle Ogier, Yves Afonso, Vittorio Caprioli, Valérie Lagrange,
Yves Robert
ayant droit Arkab Productions
source Forum des images
mooNraKer
Lewis gilbert
1979 / GRANDE-BRETAGNE
Une navette spatiale américaine confiée au
gouvernement britannique disparaît en plein
vol. Chargé de l’enquête, James Bond, l’agent
secret 007, se rend aux États-Unis pour
interroger le propriétaire de la navette,
Sir Hugo Drax. Dans sa dangereuse mission,
il sera agréablement secondé par la
charmante doctoresse Holly Goodhead…
Michael Lonsdale interprète le rôle de l’odieux
milliardaire Hugo Drax, savant fou à l’origine
de la disparition de la navette et ennemi
juré de James Bond. Son plan machiavélique
consiste à détruire toute vie humaine sur
Terre pour recréer une race « parfaite » grâce
à quelques géniteurs hébergés dans une
station spatiale en orbite. Grand succès
à sa sortie, le onzième volet des aventures
du plus célèbre agent secret de la planète
et premier James Bond galactique offre un
déferlement d’autodérision, de gadgets
en tous genres et d’effets spéciaux
spectaculaires.
2h06 / 35 mm / couleur / vf
scénario Christopher Wood, d’après le roman d’Ian Fleming
production Albert R. Broccoli, Danjaq Productions,
Les Productions Artistes Associés
image Jean Tournier
montage John Glen
musique John Barry
interprétation Roger Moore, Lois Chiles, Michael Lonsdale,
Richard Kiel, Corinne Clery, Emily Bolton,
distribution Carlotta Films
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L’éveiLLé DU poNt
De L’aLma
raúl ruiz
1985 / FRANCE
Sur le pont de l’Alma, un boxeur bossu
rencontre un professeur insomniaque en
train d’observer des amants au bord de la
Seine. Quelques mois plus tard, les deux
hommes retrouvent la jeune femme et la
violent alors qu’elle est enceinte. Après son
accouchement, celle-ci rejette le nouveau-né
et se jette à l’eau. D’étranges concours
de circonstances conduiront les deux
compères à continuer de graviter autour
de cet enfant…
Avec L’Éveillé du pont de l’Alma, le réalisateur
chilien Raúl Ruiz fait de Paris une ville
fantastique et propose un voyage à la fois
onirique et métaphysique dans les mystères
de la mort et les origines de la vie. Dans ce
film aux frontières du surnaturel, la Seine se
transforme en une mer agitée, le réalisateur
offrant une vision rêvée de Paris, à l’image de
ses personnages délirants. Michael Lonsdale
incarne Antoine, le professeur de philosophie
voyeur et complice de viol avec son ami
boxeur, deux insomniaques qui prennent
plaisir à mettre en scène leurs propres
fantasmes.
1h25 / 35 mm / couleur
scénario Raúl Ruiz
production Paulo Branco, Les Films du Passage
image François Ede
son Antoine Bonfanti
montage Gérard Maimone, Rodolfo Wedeles
musique Jorge Arriagada
interprétation Olimpia Carlisi, Jean Badin,
Michael Lonsdale, Kim Massee, Jean-Bernard Guillard,
Melvil Poupaud
distribution Le Petit Bureau
ma vie est UN eNFer
Josiane Balasko
1991 / FRANCE
Léah est une jeune femme d’une trentaine
d’années, célibataire et complexée. Elle
mène une vie particulièrement terne et
déprimante : son métier est ennuyeux, son
psychanalyste vénal et sa mère avare et
cupide. Aussi, quand le diable Abargadon
lui propose de réaliser tous ses vœux en
échange de son âme, Léah cède et signe
le contrat. Elle se transforme alors en sexsymbol décidée à se venger de tous ceux
qui ont fait son malheur.
Sous les traits de l’archange Gabriel, garant
de la justice céleste, Michael Lonsdale
surveille le diable Abargadon et veille à ce
que Léah, inscrite sur les listes du Paradis,
ne tombe pas dans les affres de l’Enfer
entraînée par son complice démon. Avec
cette comédie au casting irrésistible et au
scénario hilarant, Josiane Balasko réalise
un troisième film énergique et acerbe sur
une société régie par les contrats et les
engagements, même les plus douteux.
1h48 / 35 mm / couleur
scénario Josiane Balasko, Joël Houssin
production Ciby 2000, Les Films Flam, G.P.F.I.,
TF1 Films Productions, Jean-Claude Fleury
image Dominique Chapuis
son Pierre Lenoir
décors Hugues Tissandier
costumes Jean-Paul Gaultier, Sophie Breton
montage Catherine Kelber
musique Rita Mitsouko
interprétation Josiane Balasko, Daniel Auteuil,
Richard Berry, Michael Lonsdale, Catherine Samie,
Jean Benguigui
distribution Tamasa Distribution
Les vestiges DU JoUr
James ivory
1993 / GRANDE-BRETAGNE - ÉTATS-UNIS
Angleterre 1959. Stevens se remémore ses
années de majordome au service de Lord
Darlington qui vient de mourir. Son travail
passait avant tout, y compris avant sa vie
personnelle. Les ordres ne se discutaient
pas, même lorsqu’il s’agissait de renvoyer
deux servantes juives à la demande de son
maître ou de pousser la femme de sa vie
dans les bras d’un autre. Trente ans après,
l’homme se souvient et s’interroge sur le
sens de son existence.
Dans cette adaptation du roman de Kazuo
Ishiguro, Michael Lonsdale tient le rôle peu
aimable d’un représentant français réfutant
la menace nazie lors d’une conférence
internationale pour la remilitarisation de
l’Allemagne. James Ivory mêle l’histoire de
cette période agitée d’avant-guerre à celle
qui aurait pu exister entre Stevens (Anthony
Hopkins) et Miss Kenton (Emma Thompson),
intendante du domaine. Il dessine un
émouvant portrait d’homme au si grand
professionnalisme qu’il en a oublié d’exister.
Le jeu subtil des comédiens, les dialogues
ciselés et l’émotion retenue mais constante
font de ce film un des grands succès
du réalisateur anglais, huit fois nommé
aux Oscars.
2h14 / 35 mm / couleur / vostf
titre original The Remains of the Day
scénario Ruth Prawer Jhabvala, d’après le roman éponyme
de Kazuo Ishiguro
production John Calley, Ismail Merchant, Mike Nichols
image Tony Pierce-Roberts
son Aaron Anawalt
décors Ian Whittaker
costumes Jenny Beavan, John Bright
montage Andrew Marcus
musique Richard Robbins
interprétation Anthony Hopkins, Emma Thompson,
James Fox, Michael Lonsdale, Christopher Reeve,
Peter Vaughan, Hugh Grant
distribution Sony Pictures
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Hommages
& rétrospectives
Michael Lonsdale
TribuTes
& reTrospecTives
Michael Lonsdale
NeLLY et moNsieUr arNaUD ceUX D’eN Face
claude sautet
1995 / FRANCE
Dactylographe désargentée, Nelly est
en instance de divorce lorsqu’elle fait la
connaissance de Monsieur Arnaud, un
juge à la retraite, séparé de sa femme.
Contre rémunération, il l’engage pour taper
ses mémoires. Une relation fusionnelle
et exclusive se crée entre le vieil homme
solitaire et la jeune femme libre. Leur
collaboration les conduit à mieux se
connaître et une amicale intimité naît entre
ces deux êtres discrets et émouvants, en
quête d’attention.
Nelly et Monsieur Arnaud, le dernier film
de Claude Sautet en forme d’autoportrait,
dissèque la complicité ambiguë d’une femme
et d’un homme âgé, réunis par l’écriture de
ses souvenirs. Michael Lonsdale y incarne
Dollabella, ancien associé dont Monsieur
Arnaud a volontairement détruit la réputation
et ruiné la carrière. Un quasi huis clos à la
cruauté feutrée, porté par des comédiens
d’une grande sobriété, à la fois fragiles
et insaisissables.
1h46 / 35 mm / couleur / vosta
scénario Claude Sautet, Jacques Fieschi
production Les Films Alain Sarde
image Jean-François Robin
son Pierre Lenoir
décors Carlos Conti, Alain Pitrel, Maya Wendling
costumes Catherine Bouchard
montage Jacqueline Thiédot
musique Philippe Sarde
interprétation Michel Serrault, Emmanuelle Béart,
Jean-Hugues Anglade, Claire Nadeau, Michael Lonsdale,
Françoise Brion, Michèle Laroque, Charles Berling
distribution Tamasa Distribution
Jean-Daniel pollet
2001 / FRANCE
Dans la tranquillité d’une vieille bastide
isolée du Sud de la France, le compositeur
Mikaël travaille à l’écriture d’un psaume.
Une jeune femme, Linda, vient rompre cette
solitude pour y récupérer une valise emplie
de photos appartenant à son compagnon,
Sébastien, également ami de Mikaël.
Celui-ci, récemment parti en voyage, l’a
chargée d’agencer ses clichés en vue d’une
exposition. Totalement fasciné, tant par la
jeune femme que par l’univers de Sébastien,
Mikaël propose à Linda de rester chez lui et
lui offre un espace de travail. Tous deux vont
développer une relation singulière, hantée
par la présence de Sébastien, autant que par
son absence.
Jean-Daniel Pollet confie à Michael
Lonsdale un rôle exigeant d’ours musicien
à la vie monacale, confronté à la soudaine
perturbation de son univers. Un film délicat
sur l’art, la création et le mysticisme, bercé
par des textes de Saint-John Perse, Arthur
Rimbaud et Jean Cayrol. Un long poème
douloureux sur la sauvagerie de notre temps.
1h35 / 35 mm / couleur
scénario Laurent Roth
production Cauri Films, Arte France Cinéma,
Marie-Claude Reverdin, Jean-Louis Gero
image Acàcio de Almeida
montage Françoise Geissler
musique Antoine Duhamel
interprétation Michael Lonsdale, Valentine Vidal,
Alain Beigel
distribution POM Films
Le mYstÈre
De La cHamBre JaUNe
Bruno podalydès
2003 / FRANCE - BELGIQUE
Au château du Glandier, Mathilde Stangerson
échappe à une tentative de meurtre des
plus énigmatiques. Elle est retrouvée
inconsciente dans sa chambre, fermée à
clef de l’intérieur et dont les fenêtres sont
munies de barreaux. La trace d’une main
ensanglantée signe le passage du meurtrier.
Comment a-t-il pu s’échapper ? Le théâtral
Rouletabille et son partenaire Sainclair vont
mener une enquête rocambolesque pour
tenter de percer le secret d’une histoire
aux limites du fantastique.
Pour son troisième film, Bruno Podalydès
réunit une savoureuse brochette d’acteurs,
dont Michael Lonsdale dans le rôle du père
de la victime, patriarche aimant. Un Cluedo
grandeur nature, riche en rebondissements,
inspiré avec fantaisie de la bande-dessinée,
du muet et du roman littéraire. Soixante
et onze ans après Marcel L’Herbier, Bruno
Podalydès adapte à son tour le roman de
Gaston Leroux et signe un film haletant plein
d’humour et de malice.
1h58 / 35 mm / couleur
scénario Bruno Podalydès, d’après le roman éponyme
de Gaston Leroux
production Guillaume Favreau, Martine Cassinelli,
Why Not Productions, Les Films du Fleuve,
France 2 Cinéma, RTBF
image Christophe Beaucarne
son Laurent Poirier, Cyril Holtz, Pascal Villard
décors François Emmanuelli
costumes Dorothée Guiraud
montage Hervé de Luze
musique Philippe Sarde
interprétation Denis Podalydès, Jean-Noël Brouté,
Pierre Arditi, Sabine Azéma, Claude Rich, Michael Lonsdale,
Olivier Gourmet
distribution UGC Distribution
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Les iNvisiBLes
thierry Jousse
2005 / FRANCE
Bruno compose de la musique électronique
en s’inspirant de sons quotidiens, glanés
dans la rue. Un jour, il tombe amoureux d’une
voix féminine enregistrée sur un réseau
téléphonique. Ils se rencontrent dans le noir
et continuent à se voir sans que Bruno ne
connaisse son identité. Un matin, la lumière
s’allume et elle disparaît… Sa recherche
musicale se double alors d’une quête
amoureuse désespérée.
Dans ce film sensuel et original sur les
liens entre désir et création, Bruno tente
par l’écriture d’un morceau de matérialiser
une impossible histoire d’amour. Le son
remplace l’image de cette partenaire invisible
qu’il tente de retrouver dans la musique.
Michael Lonsdale incarne un gardien
d’immeuble inquiétant qui se révèle fin
mélomane et d’une grande bienveillance à
l’égard de Bruno. Cette fable sur la solitude
et l’isolement de la création musicale est
l’œuvre de Thierry Jousse, ancien rédacteur
en chef des Cahiers du Cinéma, qui signe un
premier long métrage de fiction audacieux.
1h25 / 35 mm / couleur
scénario Thierry Jousse, Louis-Stéphane Ulysse,
Camille Taboulay
production Les Productions Bagheera, François Marquis,
Sybil Nicolas
image Josée Deshaies
son Jean-Jacques Ferran
décors Antoine Platteau
costumes Élisabeth Mehu
montage Yannick Kergoat, Tatjana Jankovic
musique Noël Akchoté, Andrew Sharpley, David Grubbs,
Matmos
interprétation Laurent Lucas, Lio, Michael Lonsdale,
Margot Abascal, Philippe Katerine
distribution Bagheera Films
Les maiNs D’aNDréa
sébastien Betbeder
2006 / FRANCE
Andréa, guérisseur, soigne avec patience et
compassion les maux de ses patients.
Un soir, lassé par 15 années de dévouement,
il décide d’arrêter son activité. Mais le hasard
le rattrape et son ami Louis, perdu de vue
depuis des années, lui demande de l’aider
à oublier la femme qu’il aimait.
Après des études artistiques, Sébastien
Betbeder se lance dans la réalisation de
courts et moyens métrages. Les Mains
d’Andréa est son cinquième film. Par
un mélange déroutant d’onirisme et de
réalité, le cinéaste flirte avec le surnaturel
et rend compte de la perte de repères et
de l’incapacité du corps à résister dans
une époque désenchantée. Une très
belle photographie et des personnages
émouvants, comme Michael Lonsdale
en maître solitaire d’Andréa ou Nathalie
Boutefeu en épouse perdue, construisent
un film onirique à la douce mélancolie.
prix du public, Festival de pantin 2007.
38 min / 35 mm / couleur
scénario Sébastien Betbeder
production Sylvie Pialat, Les Films du Worso
image Julie Grünebaum
son Xavier Griette, Paulin Sagna
décors Lionel Acat
costumes Agnès Evein
montage Julie Dupré
musique Sylvain Chauveau
interprétation Jerzy Radziwilowicz, Nathalie Boutefeu,
Yann Collette, Michael Lonsdale
source Agence du court métrage
mUNicH
steven spielberg
2006 / ÉTATS-UNIS
Aux Jeux olympiques de 1972, des
athlètes israéliens sont pris en otage
puis assassinés par un commando de
l’organisation palestinienne Septembre noir.
Le gouvernement israélien, dirigé par Golda
Meir, organise immédiatement une opération
de représailles et nomme le jeune agent du
Mossad, Avner, à la tête d’une petite équipe
dont la mission consiste à éliminer les
commanditaires de l’attentat. S’engage alors
une traque sans merci contre les membres
de Septembre Noir…
La mort plane en permanence sur ce film
qui interroge la question de la vengeance.
Michael Lonsdale y incarne un homme
mystérieux que tout le monde appelle
« Papa ». Malgré ses apparences tranquilles
de chef de famille, amateur de cuisine et
de grandes tablées campagnardes, il est le
détenteur d’informations essentielles qui
mettront Avner sur la piste de ses ennemis
palestiniens. Un film d’espionnage palpitant,
efficace et réaliste, sur les débuts du
terrorisme superbement reconstitués
par Steven Spielberg.
2h45 / 35 mm / couleur / vostf
scénario Tony Kushner, Eric Roth, d’après le roman
Vengeance de George Jonas
production DreamWorks Pictures, Universal Pictures,
Amblin Entertainment, The Kennedy / Marshall Company
image Janusz Kaminski
son David Stephenson
décors Rick Carter, John Bush
costumes Joanna Johnston
montage Michael Kahn
musique John Williams
interprétation Eric Bana, Daniel Craig, Ciarán Hinds,
Mathieu Kassovitz, Geoffrey Rush, Michael Lonsdale,
Mathieu Amalric, Valéria Bruni-Tedeschi,
Marie-Josée Croze, Yvan Attal
distribution Paramount Pictures France
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Hommages
& rétrospectives
Michael Lonsdale
TribuTes
& reTrospecTives
Michael Lonsdale
Le ciNéma
De mr. LoNsDaLe
emmanuel Barnault
2007 / FRANCE / DOCUMENTAIRE
Michael Lonsdale est un monument
du cinéma français qui a su incarner tous
les rôles et transcender tous les genres.
En 50 ans de cinéma et plus de 150 films,
de Duras à Truffaut en passant par Buñuel,
Godard, Welles, Hanoun ou Mocky, ce
comédien libre et inventif a fait preuve d’une
incroyable souplesse de jeu en alternant
des personnages souvent opposés dans
des films toujours singuliers.
Avec ce film en forme de portrait, Emmanuel
Barnault retrace le parcours original,
éclectique et prestigieux d’un acteur qui
mène de front trois activités artistiques :
le cinéma, le théâtre et la peinture.
Curieux et pudique, Michael Lonsdale
évoque son enfance au Maroc, ses débuts
cinématographiques et son bonheur sans
cesse renouvelé d’incarner, d’exprimer,
d’inventer face à une caméra, un public
de théâtre ou une toile de peinture.
Ce documentaire dévoile l’intimité
et l’élégance d’un immense comédien
aussi inspiré qu’inspirant.
52 min / vidéo / couleur
production Movieda Production, Paramonti Productions,
CinéCinéma
son Movieda
image Emmanuel Barnault, Grégory Mavian, David Pujol
montage David Pujol
source CinéCinéma
La QUestioN HUmaiNe
Nicolas Klotz
2007 / FRANCE
Simon est psychologue d’entreprise dans un
complexe pétrochimique allemand. Quand il
se voit confier par sa direction une enquête
délicate et secrète sur l’état mental d’un de
ses supérieurs, l’équilibre psychique de cet
employé modèle va peu à peu vaciller.
La mission s’avère plus complexe que
prévue, révélant des vérités bouleversantes
sur les ramifications du pouvoir au sein de
son entreprise. Toutes les certitudes de
Simon s’effondrent alors…
Dans ce film troublant sur la nature du
capitalisme d’aujourd’hui, où le passé
résonne douloureusement avec le présent,
Michael Lonsdale incarne Mathias Jüst, un
homme qui dissimule un obscur passé aux
relents de nazisme. Nicolas Klotz signe un
film ambitieux et courageux d’une puissance
féroce et d’une étrangeté fascinante. Grand
film politique et thriller psychologique
traversé de zones d’ombre et de mystères,
La Question humaine offre aux spectateurs
une plongée vertigineuse qui hante
longtemps après sa projection, à l’instar
des horreurs du nazisme.
Quinzaine des réalisateurs,
Festival de cannes 2007.
2h21 / 35 mm / couleur / vosta
scénario Élisabeth Perceval, d’après le roman éponyme
de François Emmanuel
production Sophie Dulac, Michel Zana,
Sophie Dulac Productions
image Josée Deshaies
son Brigitte Taillandier
décors Antoine Platteau
costumes Dorothée Guiraud
montage Rose-Marie Lausson
musique Syd Matters
interprétation Mathieu Amalric, Michael Lonsdale,
Jean-Pierre Kalfon, Lou Castel, Laetitia Spigarelli,
Valérie Dreville
distribution Sophie Dulac Distribution
Des Hommes et Des DieUX
Xavier Beauvois
2010 / FRANCE
Un monastère au milieu des montagnes
algériennes, dans les années 90. Huit moines
français vivent en harmonie avec leurs frères
musulmans. Mais, progressivement, la
violence et la terreur s’installent dans cette
région. Malgré les menaces grandissantes
qui les entourent, la décision des moines
de rester coûte que coûte se concrétise jour
après jour…
En s’inspirant librement de la tragédie vécue
par les moines cisterciens de Tibéhirine,
Xavier Beauvois accompagne les derniers
mois de leur vie et scrute leurs réactions face
à la menace grandissante. Émouvant portrait
de huit hommes à travers leur engagement
spirituel, le film adopte leur point de vue
ainsi que le rythme et la simplicité de la
vie monastique avec une extrême fidélité.
Profondément humain dans le traitement
des liens qui unissent ces moines entre eux
et à la population, Des hommes et des dieux
impressionne par l’excellence de ses acteurs
tous au diapason autant que par la beauté
stupéfiante des paysages et la sincérité de
la mise en scène. Bouleversant de simplicité
et d’humanité en Frère Luc, Michael Lonsdale
reçoit le premier césar de sa carrière.
grand prix, Festival de cannes 2010.
césar du meilleur film et du meilleur second
rôle pour michael lonsdale 2011.
2h02 / 35 mm / couleur / vf
scénario Étienne Comar, Xavier Beauvois
production Martine Cassinelli, Why Not Productions
Frantz Richard, Armada Films
image Caroline Champetier
son Jean-Jacques Ferran, Éric Bonnard
décors Michel Barthelemy
costumes Marielle Robaut
montage Marie-Julie Maille
interprétation Lambert Wilson, Michael Lonsdale,
Olivier Rabourdin, Philippe Laudenbach, Jacques Herlin,
Loïc Pichon, Jean-Marie Frin, Sabrina Ouazani
distribution Mars Distribution
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Hommages
& rétrospectives
Gael García Bernal
TribuTes
& reTrospecTives
Gael García Bernal
gael garcía Bernal
Filmographie sélective
De tripas, corazón d’Antonio Urrutia (1996)
Cerebro d’Andrés León Becker (2000) / Amours
chiennes (Amores perros) d’Alejandro González
Iñárritu (2000) / Et ta mère aussi (Y tu Mamá
también) d’Alfonso Cuarón (2001) / Vidas
privadas de Fito Páez (2001) / Sans nouvelles
de Dieu (Sin Noticias de Dios) d’Agustín Díaz
Yanes (2001) / Le Crime du père Amaro
(El Crimen del Padre Amaro) de Carlos Carrera
(2002) / Autour de Lucy (I’m with Lucy) de Jon
Sherman (2002) / Attraction fatale (Dot the I)
de Matthew Parkhill (2003) / Carnets de voyage
(Diarios de Motocicleta) de Walter Salles (2004)
La Mauvaise Éducation (La Mala Educación)
de Pedro Almodóvar (2004) / The King de James
Marsh (2006) / La Science des rêves de Michel
Gondry (2006) / Babel d’Alejandro González
Iñárritu (2006) / Déficit de Gael García Bernal
(2007) / L’Aveuglement (Blindness)
de Fernando Meirelles (2008) / Rudo et Cursi
(Rudo y Cursi) de Carlos Cuarón (2008)
The Limits of Control de Jim Jarmusch (2009)
Mammoth de Lukas Moodysson (2009)
Lettres à Juliette (Letters to Juliet) de Gary
Winick (2010) / Même la pluie (También la
lluvia) d’Icíar Bollaín (2010) / A Little Bit of
Heaven (2011) de Nicole Kassell.
«
« On finit toujours par faire ce que l’on n’aurait jamais pensé faire. Jamais je n’aurais pensé faire du cinéma. Il a fallu deux films pour me convaincre que j’allais être comédien. C’est là que j’ai commencé à prendre goût au doute qui entoure chaque film. Et surtout, la possibilité de découvrir cet autre Moi, qui accomplit des choses totalement improbables jusque-là et qui, en plus, y prend du plaisir. C’est ainsi que j’ai rencontré l’Autre – raison suffisante pour continuer à me frotter à l’inconnu. Vive l’altérité ! Trinquons et place à la fête ! » Gael García Bernal, juin 2011.
Gael García Bernal débute à neuf ans dans la série mexicaine Teresa, aux côtés
de Salma Hayek ; il joue également dans quelques courts métrages, dont De tripas,
corazón d’Antonio Urrutia (1996), nommé à l'Oscar du meilleur court métrage,
et, à 17 ans, part étudier à la School of Speech and Drama de Londres.
Ce sont deux films mexicains au succès retentissant qui lancent sa carrière et
marquent un véritable renouveau de cette cinématographie, auquel il se trouve
désormais associé : Amours chiennes (2000), le premier long métrage d’Alejandro
González Iñárritu, film choral au récit éclaté nous plongeant au cœur de Mexico,
puis l’année suivante, Et ta mère aussi ! d’Alfonso Cuarón, road-movie émouvant et
sensuel qui connut un immense succès public.
Dès ces deux films, son charisme à l’écran ainsi que la finesse de son jeu sont
évidents. Les rôles s’enchaînent alors très vite, il tourne aux États-Unis – dans Autour
de Lucy de Jon Sherman (2002) et Attraction fatale de Matthew Parkhill (2003) –
et l’année suivante, crée l'événement sur la croisette, présent dans deux films de
la sélection officielle de Cannes : il interprète Ernesto Guevara avant que celui-ci
ne devienne le Che dans Carnets de voyage de Walter Salles, et dans La Mauvaise
éducation de Pedro Almodóvar, incarne un travesti troublant, deux rôles exigeants
qui dissipent l’aura angélique qui l’entourait jusqu’alors. Son talent et sa grâce,
mêlant sex-appeal et fragilités, ne cessent d’inspirer les réalisateurs, par-delà
les frontières. Il tourne The King de James Marsh en 2005, La Science des rêves
de Michel Gondry l’année suivante, et les succès publics sont au rendez-vous, tel
récemment Même la pluie d'Icíar Bollaín.
Gael García Bernal passe de l’autre côté de la caméra en 2007 et signe Déficit,
son premier long métrage, sélectionné à la Semaine de la Critique de Cannes.
Il réalise en 2010 un segment du film Revolución, célébrant les 100 ans de
la Révolution mexicaine, et tourne la même année avec Amnesty International
Los Invisibles, courts métrages décrivant la détresse des migrants en situation
irrégulière au Mexique.
Son activité de producteur, moins médiatisée, participe de ses engagements
artistiques et politiques. En 2005, il crée avec Diego Luna et Pablo Cruz la société
Canana Films, du nom de ces chapelets de balles portés en bandoulière par les
révolutionnaires mexicains, pour promouvoir le cinéma indépendant. La même
année, Gael García Bernal fonde un festival de documentaires, Ambulante, qui,
croissant chaque année en fréquentation, projette dans une douzaine de villes
mexicaines des documentaires audacieux, dont Paris Cinéma présente trois films
emblématiques.
Au-delà de l’acteur mondialement connu, Gael García Bernal tient depuis plusieurs
années un rôle de premier ordre dans le cinéma mexicain, œuvrant à la création et
la diffusion de films exigeants ainsi qu’à l’émergence de nouveaux talents, parvenant
à unir dans un même geste ses activités de cinéma à son militantisme politique.
Et c’est aussi la générosité de ses engagements que le festival souhaite saluer
en présentant une rétrospective de ses films comme acteur, réalisateur et
producteur, et en lui proposant une carte blanche composée de trois films qui
lui tiennent à cœur.
DeLphINe AGUt
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amoUrs cHieNNes
alejandro gonzález iñárritu
2000 / MEXIQUE
Mexico. Sous les yeux d’El Chivo, ex-guérillero
devenu tueur à gages, le jeune Octavio
traqué pour meurtre emboutit violemment
la voiture du top-modèle Valeria. Le tragique
accident lie à jamais ces trois personnages
aux vies opposées qui n’auraient jamais dû
se rencontrer.
Premier film d’Alejandro González Iñárritu,
Amours chiennes traite de la difficulté à
survivre dans le monde sans pitié de Mexico,
mégalopole tentaculaire, où le sort de
l’homme finit par rejoindre celui de l’animal.
Écrit par le brillant romancier Guillermo
Arriaga, ce triptyque brutal à l’énergie
fiévreuse offre à Gael García Bernal son
premier grand rôle au cinéma. Il remportera
ainsi le prix du Meilleur Acteur au Festival
de Chicago ainsi qu’aux Ariels, les Oscars
mexicains. Un film d’une audace narrative
et d’une maîtrise formelle impressionnantes,
par le réalisateur de 21 Grammes et Babel,
qui nous plonge dans un monde de passions
exacerbées et marqua un renouveau du
cinéma mexicain.
grand prix de la semaine de la critique,
Festival de cannes 2000.
2h33 / 35 mm / couleur / vostf
titre original Amores perros
scénario Guillermo Arriaga
production Zeta Film, Altavista Films,
Alejandro González Iñárritu
image Rodrigo Prieto
son Antonio Diego
costumes Gabriela Diague
montage Luis Carballar, Alejandro González Iñárritu,
Fernando Pérez Unda
musique Gustavo Santaolalla
interprétation Emilio Echevarría, Gael García Bernal,
Goya Toledo, Alvaro Guerrero, Vanessa Bauche
distribution Pyramide Distribution
et ta mÈre aUssi !
alfonso cuarón
2001 / MEXIQUE
Lors d’une fête familiale, les adolescents
inséparables Julio et Tenoch rencontrent
Luisa, une séduisante Espagnole un peu plus
âgée qu’eux. Ils la courtisent et l’invitent à
les accompagner sur une plage paradisiaque,
sauvage et mystérieuse, prémices d’un
périple improvisé à travers un Mexique
à la dérive.
Alfonso Cuarón revisite le thème du triangle
amoureux dans ce road movie sensuel sur le
parcours initiatique et charnel de deux amis
en passe de devenir adultes, alternant, grâce à
un scénario astucieux, moments euphoriques
et drames sous-jacents. Entrevue à travers les
vitres sales de la voiture, la réalité mexicaine
gouvernée par la misère et l’armée, fait
office de sombre contrepoint aux fantasmes
adolescents des héros. Un an après Amours
chiennes, Gael García Bernal est remarquable
de finesse dans son interprétation de Julio et
s’affirme avec évidence comme un acteur de
premier plan.
prix du meilleur scénario,
Festival de venise 2002.
1h45 / 35 mm / couleur / vostf
titre original Y tu Mamá tambíen
scénario Carlos Cuarón, Alfonso Cuarón
production Anhelo Producciones, Jorge Vergara Alfonso
Cuarón
image Emmanuel Lubezki
son José Antonio García, Philip Stockton
costumes Gabriela Diaque
décors Miguel Ángel Alvarez
montage Alfonso Cuarón, Alex Rodríguez
interprétation Maribel Verdú, Gael García Bernal,
Diego Luna, Ana López Mercado, Nathan Grinberg,
Veronica Langer
distribution Twentieth Century Fox
Le crime DU pÈre amaro
carlos carrera
2002 / MEXIQUE - ESPAGNE - ARGENTINE - FRANCE
À peine sorti du séminaire et nommé dans
une paroisse, le père Amaro découvre les
affaires troubles de l’Église locale : le curé,
proche des narcotrafiquants, recycle l’argent
de la drogue dans la construction d’un
superbe dispensaire. Pendant ce temps, le
jeune prêtre succombe à la tentation et vit
une histoire d’amour avec une paroissienne.
Brûlot anticlérical, ce film met en scène une
Église cynique et corrompue. Le père Amaro
y est incarné avec brio, dans toute son
ambiguïté, par Gael García Bernal. À l’image
des autres personnages qui sombrent tous
dans une folie dont on ne sait si elle naît
de leur conformité à l’ordre social, il devient
complice de la machine catholique, prêt à
tout sacrifier pour sauvegarder sa position
sociale, y compris provoquer la perte de sa
bien-aimée. Immense scandale à sa sortie
au Mexique en 2002, Le Crime du père
Amaro fut, malgré les injonctions de l’Église
mexicaine, un succès historique
sans précédent.
2h / 35 mm / couleur / vostf
titre original El Crimen del Padre Amaro
scénario Vicente Leñero d’après le roman O Crime do
Padre Amaro de José Maria Eça de Queiró
production Alameda Films, Artcam International, Blu Films,
FOPROCINE, Wanda Visión, Cinecolor, Videocolor
image Guillermo Granillo
son Santiago Nuñez
décors Carmen Giménez Cacho
montage María Estela Fernández
musique Rosino Serrano, Óscar Figueroa
interprétation Gael García Bernal, Ana Claudia Talancon,
Sancho Gracia, Angelica Aragon, Luisa Huertas
distribution Sony Pictures France
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Hommages
& rétrospectives
Gael García Bernal
TribuTes
& reTrospecTives
Gael García Bernal
carNets De voYage
Walter salles
2004 / ARGENTINE - ÉTATS-UNIS - FRANCE - BRÉSIL
En 1952, deux jeunes Argentins étudiants
en médecine, Alberto Granado et Ernesto
Guevara De La Serna, partent sur une vieille
moto à la découverte de l’Amérique du
Sud. À mesure que le périple progresse, la
confrontation avec la dure réalité sociale de
leur continent prend le pas sur l’aventure et
transforme à jamais le destin des deux amis.
Dans ce road movie aux paysages
envoûtants, Walter Salles retrace, sous les
traits du brillant comédien Gael García Bernal,
les débuts d’Ernesto Guevara avant qu’il
ne soit le Che. Au contact des miniers, des
lépreux ou des Indiens, apparaissent peu
à peu sa conscience politique et le chemin
de son engagement, contre l’injustice et en
faveur des exclus de la société. Ce voyage
à travers les sublimes contrées d’Amérique
du Sud se transforme peu à peu en éveil
politique et social ; en résulte un film au
souffle épique, porté par un véritable élan
humaniste, à l’image de ces deux héros
itinérants.
sélection officielle, Festival de cannes 2004.
2h06 / 35 mm / couleur / vostf
titre original Diarios de Motocicleta
scénario José Rivera Ernesto d’après le livre
Voyage à motocyclette de Che Guevara
production Michael Nozik, Edgard Tenembaum,
Karen Tenkhoff
image Eric Gautier
son Jean-Claude Brisson
décors Carlos Conti
montage Daniel Rezende
musique Gustavo Santaolalla
interprétation Gael García Bernal, Rodrigo de la Serna,
Mia Maestro
distribution Diaphana
La maUvaise éDUcatioN
pedro almodóvar
2004 / ESPAGNE
Au début des années 60, les jeunes Ignacio
et Enrique découvrent le cinéma, l’amour et la
peur dans une école ecclésiastique. Le père
Manolo, directeur de l’institut et professeur
de lettres, devient le partenaire abusif de la
découverte de leurs désirs sexuels. Ces trois
personnages au passé trouble se croiseront
à nouveau dans les années 70 et 80.
Pour la première fois dans son œuvre, Pedro
Almodóvar met uniquement en scène des
personnages masculins. Mais on retrouve,
au fil d’une intrigue aux enchâssements
fascinants, les thèmes chers au cinéaste :
l’homosexualité, le travestissement, les
troubles identitaires. Gael García Bernal y
offre une éblouissante interprétation de
femme fatale et devient la pierre angulaire
de ce film où l’homosexualité masculine, les
sévices sexuels et la passion s’entrelacent
et se heurtent violemment dans l’univers
coloré des cabarets espagnols. Un film noir
et sublime.
sélection officielle, Festival de cannes 2004.
1h50 / 35 mm / couleur / vostf
titre original La Mala Educación
scénario Pedro Almodóvar
production El Deseo, Agustín Almodóvar, Esther Garcia
image José Luis Alcaine
son Miguel Rejas
décors Antxon Gómez
costumes Paco Delgado, Jean-Paul Gaultier
montage José Salcedo
musique Alberto Iglesias
interprétation Gael García Bernal, Fele Martínez,
Javier Camara, Daniel Giménez Cacho, Lluís Homar
distribution Pathé Distribution
tHe KiNg
James marsh
2006 / ÉTATS-UNIS
Elvis Valderez vient de quitter l’US Navy et
part à la recherche d’un père qu’il n’a jamais
connu. Pasteur d’une église baptiste au
Texas, ce dernier a reconstruit sa vie en
fondant une famille modèle. Marié et père
de deux enfants, il rejette ce fils qu’il souhaite
oublier. Elvis infiltre cependant petit à petit la
famille et dans un déchaînement de violence,
bouleverse son équilibre tranquille.
Dans The King, Gael García Bernal incarne
pour la première fois un anti-héros :
manipulateur et criminel mais charismatique
et séduisant, il est prêt à tout pour se
venger. La frontière entre le bien et le mal
est fluctuante dans ce film aux accents
de tragédie antique, où le crime, confiné au
cercle familial, est toujours empreint d’une
étrange fatalité. Avec une mise en scène
élégante et un scénario libéré de toute loi
morale, James Marsh filme magnifiquement
une Amérique marécageuse, engluée dans
l’évangélisme le plus primitif.
1h45 / 35 mm / couleur / vostf
scénario James Marsh, Milo Addica
production Milo Addica, Filmfour, James Wilson
image Eigil Bryld
décors Sharon Lomofsky
montage Jinx Godfrey
musique Max Avery Lichtenstein
interprétation Gael García Bernal, Laura Harring,
William Hurt, Pell James, Paul Dano
distribution Films Sans Frontières
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La scieNce Des rÊves
michel gondry
2006 / FRANCE
Stéphane Miroux est un artiste mexicain
qui vient à Paris pour retrouver sa mère et
travailler dans une entreprise de calendriers.
Le jeune homme est cependant vite rattrapé
par sa narcolepsie et sa tendance à ne plus
distinguer le rêve de la réalité. Remplie des
objets insolites qu’il bricole, sa vie imaginaire
en carton le scinde du réel où les relations,
avec sa charmante voisine Stéphanie par
exemple, se compliquent de plus en plus.
Après Human Nature et Eternal Sunshine
of the Spotless Mind réalisés aux États-Unis,
le cinéaste Michel Gondry revient dans
son pays natal avec ce film fantaisiste et
poétique sur le pouvoir de l’imaginaire.
Empreint d’une douce folie, La Science des
rêves est un bijou onirique et nostalgique,
jouant sur l’étrangeté du réel et les
réminiscences de l’enfance à travers son
protagoniste lunaire et maladroit, incarné
par Gael García Bernal, au charme irrésistible
et à la timidité désarmante.
1h47 / 35 mm / couleur
scénario Michel Gondry
production Georges Bermann, Partizan Films
image Jean-Louis Bompoint
son Guillaume Sicama
décors Pierre Pell
montage Juliette Welfling
musique Jean-Michel Bernard
interprétation Gael García Bernal, Charlotte Gainsbourg,
Alain Chabat, Miou-Miou, Emma de Caunes
distribution Gaumont
rUDo et cUrsi
carlos cuarón
2008 / MEXIQUE
Rudo et Cursi, deux frères ennemis travaillent
dans une plantation de bananes au Mexique.
Ils décident un jour de tout plaquer sur un
coup de tête pour réaliser leur rêve: devenir
célèbres et faire construire une maison
pour leur mère. À la surprise générale, leur
ascension est fulgurante. Rudo devient la
star d’une équipe de football prestigieuse
et Cursi enregistre un disque malgré de
piètres talents de chanteur. Mais, incultes
et naïfs, ils vont avoir des difficultés à rester
célèbres...
Sept ans après Et ta mère aussi !, Gael García
Bernal et Diego Luna, réunis dans Rudo et
Cursi, affichent à nouveau une complicité
évidente. Leur alchimie à l’écran compose
un duo attachant de frères rivaux, évoluant
dans un récit aux rebondissements aussi
invraisemblables que savoureux. Sans jamais
se prendre au sérieux, les deux acteurs
formidablement utilisés à contre emploi,
portent cette comédie au second degré
mordant, satire de la société mexicaine
produite par Alejandro González Iñárritu,
Guillermo Del Toro et Alfonso Cuarón, qui
connut un grand succès populaire au
Mexique.
1h43 / 35 mm / couleur / vostf
titre original Rudo y Cursi
scénario Carlos Cuarón
production Cha Cha Chá Films, Universal Pictures,
Focus Features International
son Martin Hernandez
image Adam Kimmel
décors Eugenio Caballero
costumes Annai Ramos, Ana Terrazas
montage Alex Rodriguez
musique Felipe Perez Santiago
interprétation Gael García Bernal, Diego Luna,
Guillermo Francella, Dolores Heredia, Adriana Paz
distribution SND Distribution
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& rétrospectives
Gael García Bernal
TribuTes
& reTrospecTives
Gael García Bernal
GAeL GARcÍA BeRNAL RÉALISAteUR
DéFicit
gael garcía Bernal
2007 / MEXIQUE
Cristobal a 20 ans et appartient à la jeunesse
dorée mexicaine. Étudiant en économie, fan
de hip-hop, il est le fils d’un homme politique
corrompu et passe le plus clair de son temps
à faire la fête avec ses amis privilégiés.
Déficit fut à l’origine un simple projet
entre amis d’adapter la série télé Ruta 32,
mais il marqua finalement les débuts
prometteurs derrière la caméra de cet
acteur incontournable, Gael García Bernal.
En explorant le Mexique contemporain et
ses classes sociales aisées à travers la
post-adolescence privilégiée de Cristobal, le
cinéaste esquisse la chronique actuelle d’une
société en voie de développement, viciée
par les réflexes classistes, où les écarts de
richesse se creusent en toute impunité. Sept
ans après avoir présenté Amours chiennes
à la Semaine de la Critique à Cannes, Gael
García Bernal y retourne en 2007, avec ce
premier film en tant que réalisateur, aussi
engagé politiquement qu’artistiquement.
1h15 / 35 mm / couleur / vostf + vosta
scénario Kyzza Terrazas
production Pablo Cruz, Canana Films
image Eugenio Polgovsky
son Martin Hernandez
décors Mily Moreno
montage Alex Rodriguez
interprétation Gael García Bernal, Fermín Martínez,
Tenoch Huerta Mejía, Giovanna Zacarías, Dagoberto Gama,
Giovanna Zacarías, Camila Sodi, Fernanda Valderrama,
César Braga
source et ayant droit Canana Films
revoLUcÍoN
Fernando eimbcke, patricia riggen,
gael garcía Bernal, amat escalante,
carlos reygadas, mariana chenillo,
gerardo Naranjo, rodrigo plá, Diego
Luna, rodrigo garcía
2010 / MEXIQUE
Dix voix du cinéma mexicain s’unissent
pour célébrer les 100 ans de la Révolution
mexicaine de 1910, à l’origine de la chute du
dictateur Porfirio Díaz. Un siècle plus tard,
ces 10 cinéastes mexicains emblématiques
posent la question de l’héritage de cette
révolution.
Par exemple, Fernando Eimbcke, réalisateur
de Temporada de patos, signe une véritable
merveille teintée d’humour amer tandis que
Carlos Reygadas, auteur de Japón montre
avec un certain désenchantement que le seul
moyen de survivre dans ce pays est de tuer
l’un pour sauver l’autre. Gael García Bernal,
dans le fragment Lucio, fait revivre le souffle
révolutionnaire, en le mettant en parallèle
avec les premières révoltes adolescentes.
Impertinents, savoureux et surprenants,
ces 10 sketches composent un ensemble
énergique, aux multiples facettes, mettant
en lumière la résonance actuelle de ce
moment historique.
abrazo d’or du meilleur long métrage,
Festival Biarritz amérique latine 2010.
1h50 / numérique / couleur / vostf
Fiche technique de Lucio, de gael garcía Bernal
production Arturo Sampson, Hecatombe Films
image Lula Carvalho
montage Miguel Schverdfinger
musique Leo Heiblum
interprétation Aldo Carpintero Bernal, Benny Emmanuel
Mendoza Yirene, Isaac, Figueroa Borquez,
Samantha Mayer, Yolanda Patricia Abbud Lozoya
distribution Tamasa Distribution
Los iNvisiBLes
marc silver, gael garcía Bernal
2010 / SALVADOR - MEXIQUE
Tous les ans, des milliers de femmes,
d’hommes et d’enfants traversent le
Mexique sans autorisation légale. Tels des
migrants « invisibles », ils se dirigent vers
la frontière américaine dans l’espoir d’y
trouver une nouvelle vie, loin de la misère et
de l’insécurité qu’ils laissent derrière eux.
Leur périple est l’un des plus dangereux
du monde. Los Invisibles, réalisé pour
Amnesty International, lève le voile sur les
récits inédits et souvent terribles de ces
personnes prêtes à endurer ce voyage risqué
et imprévisible.
Los Invisibles est une série de quatre films
qui décrit la détresse des migrants en
situation irrégulière au Mexique. À partir de
la frontière avec le Guatemala, elle retrace le
parcours des centaines d’émigrés qui tentent
de rejoindre les États-Unis, porteur de la
promesse d'une vie meilleure. Leurs rêves
tournent pourtant souvent au cauchemar
et, par des témoignages bouleversants, ces
films dénoncent les violations des droits de
l’homme dont sont victimes ces hommes et
femmes, confrontés à de terribles dangers
mais continuant d’affluer.
23 min / vidéo / couleur / vostf
production Canana Films, Hecatombe Films
image Marc Silver, Emiliano Villanueva
son Eric Ruíz Arellano
montage James Smith-Rewse
musique Ben Frost
source et ayant droit Amnesty International
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GAeL GARcÍA BeRNAL pRoDUcteUR
Drama / meX
gerardo Naranjo
2006 / MEXIQUE
siN NomBre
cary Joji Fukunaga
2009 / MEXIQUE
aBeL
Diego Luna
2010 / MEXIQUE
Acapulco, ville portuaire jadis luxueuse
est aujourd’hui en pleine décadence.
Sur les plages de ces tristes tropiques, un
quinquagénaire épuisé voit son projet de
suicide mis à mal par une jeune adolescente
fugueuse. Pendant ce temps, un couple vient
de se séparer et se déchire encore…
Ces trois histoires de relations intenses,
faites de confrontations et de ruptures, sont
intimement mêlées en une quasi-unité de
temps par le travail de scénariste de Gerardo
Naranjo. Dans ce conte doux-amer au grain
épais et rugueux, la jeunesse d’Acapulco se
croise, se toise, se chahute, se prostitue, le
désir à fleur de peau, tentant de surmonter
les barrières sociales. À travers la figure
de l’adolescence fougueuse, Drama / Mex
illustre toute la vitalité du cinéma mexicain
actuel. En témoigne l’intérêt de la société
Canana Films, fondée par Gael García Bernal,
qui a produit le premier film de Gerardo
Naranjo, présenté à la Semaine de la Critique
en 2006.
En Amérique centrale, deux adolescents se
rencontrent sur le toit d’un train. Venue du
Honduras, Sayra réalise son rêve en émigrant
aux États-Unis tandis que Casper, membre
de l’un des plus terribles gangs de la région,
fuit le Mexique où il a tué le meurtrier de sa
fiancée. L’un s’éloigne d’un passé criminel,
l’autre se rapproche d’un avenir meilleur,
mais ils deviennent inséparables dans leur
périple vers la liberté.
Dans ce film saisissant, Cary Joji Fukunaga
dénonce les gangs sanglants qui ravagent
les bidonvilles ainsi que les conditions de
vie des migrants désespérés. Dans des
paysages somptueux, la cavale de ces
personnages abîmés par la vie mais guidés
par l’espoir d’un monde meilleur, s’avère bien
difficile. Prix de la Mise en scène au Festival
de Sundance, Sin Nombre est un premier
long métrage bouleversant sur les fléaux
de l’Amérique centrale et l’histoire d’une
rencontre contemporaine racontée avec
la force d’une tragédie classique.
Abel, neuf ans, ne parle plus depuis que son
père a quitté la maison. Un jour, il retrouve
la parole et s’autoproclame alors, après des
années de silence, chef de famille. Devant ce
miracle, nul n’ose protester, jusqu’au jour où
un homme sonne à la porte : son père.
L’acteur d’Et ta mère aussi ! Diego Luna
entreprend pour son premier long métrage
une plongée dans l’imaginaire d’un enfant,
vivant un Œdipe paroxystique, au point
d’assumer le rôle du patriarche en s’occupant
de ses frères et sœurs. Mais au-delà de
l’histoire particulière de ce petit garçon,
Diego Luna met en lumière un traumatisme
fréquent au Mexique, celui du père absent,
car bon nombre d’hommes entre 20 et 50 ans
quittent le pays pour tenter de trouver du
travail aux États-Unis. En résulte une œuvre
forte et sensible, portée par la performance
exceptionnelle de jeunes acteurs non
professionnels, oscillant entre innocence
et maturité avec un naturel déconcertant.
sélection officielle, Festival de cannes 2010.
1h40 / 35 mm / couleur / vostf
scénario Gerardo Naranjo
production Santiago Paredes, Miriana Moro,
Gael García Bernal, Canana Films
image Tobias Datum
son Omar Gonzalez
décors Claudio Castelli
montage Yibran Asuad
musique Julio Preciado, Chimo Bayo
interprétation Diana García, Miriana Moro, Emilio Valdes,
Fernando Becerril
source et vente à l'étranger The Coproduction Office
1h36 / 35 mm / couleur / vostf
scénario Cary Joji Fukunaga
production Amy Kaufman, Pablo Cruz, Diego Luna,
Gael García Bernal, Gerardo Barrera, Canana Films
image Adriano Goldman
décors Claudio “Pache” Contreras
montage Luis Carballar, Craig McKay
musique Marcelo Zarvos
interprétation Paulina Gaitan, Edgar Flores,
Kristyan Ferrer, Tenoch Huerta Mejia, Luis Fernando Pena
distribution Diaphana
1h23 / 35 mm / couleur / vostf
scénario Diego Luna, Eduardo Mendoza
production Pablo Cruz, John Malkovich, Gael García Bernal,
Canana Films
image Patrick Murguia
décors Brigitte Broch
costumes Anna Terrazas
montage Miguel Schverdfinger
musique Lynn Fainchtein
interprétation Christopher Ruiz-Esperanza,
Gerardo Ruiz-Esperanza, José Maria Yazpik, Karina Gidi,
Géraldine Alejandra, Carlos Aragon
distribution ARP Sélection
Voir également avant-première, miss Bala (p. 55)
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Hommages
& rétrospectives
Gael García Bernal
TribuTes
& reTrospecTives
Gael García Bernal
cARte BLANche À GAeL GARcÍA BeRNAL
Los oLviDaDos
Luis Buñuel
1951 / MEXIQUE
Dans la banlieue de Mexico, le jeune
délinquant Jaibo s’est évadé d’une maison
de correction et a pris la tête d’un groupe
d’enfants abandonnés, qui survivent grâce
au vol. Après avoir monté une expédition
contre un vieil aveugle, la bande sombre
peu à peu dans la violence.
Los Olvidados, présenté en compétition
officielle lors du Festival de Cannes 1951,
marque le grand retour de Luis Buñuel
sur la scène internationale. Central dans
sa filmographie, cette œuvre se présente
d'abord comme un film social, quasi
documentaire, réalisé avec la collaboration
du ministère mexicain de la Justice, sur ces
enfants privés de pères et que la société
a abandonnés. À travers eux, Luis Buñuel
décrit l'envers de la civilisation policée : une
jungle atroce où règne la cruauté. Pourtant,
il ne s’agit jamais d’un film à thèse ou d’un
pamphlet social : les symboles viennent
sans cesse interpeller, dialoguer avec la
réalité, nous plongeant dans un monde de
contradictions et conférant au film sa portée
poétique, ainsi que sa force sans commune
mesure.
prix Fipresci et prix de la mise en scène,
Festival de cannes 1951.
1h29 / 35 mm / noir et blanc / vostf
scénario Luis Buñuel, Luis Alcoriza
production Ultramar Films, Oscar Dancigers,
Jaime Menasce
image Gabriel Figueroa
son José B. Carles, Jesús González Gancy
décors Edward Fitzgerald
montage Luis Buñuel, Carlos Savage
musique Rodolfo Halffter
interprétation Estela Inda, Miguel Inclán, Alfonso Mejía,
Roberto Cobo, Alma Delia Fuentes, Efraín Arauz
distribution Films Sans Frontières
memorias DeL
sUBDesarroLLo
tomás gutiérrez alea
1968 / CUBA
Après que ses parents et sa femme aient
quitté le pays, Sergio, bourgeois oisif et
cultivé, se retrouve seul à Cuba sous le
régime de Fidel Castro. À la veille de la
crise des missiles et du débarquement de
la baie des Cochons, il assiste, passif, aux
bouleversements politiques d’un monde en
guerre. Dépassé par les événements, il se
réfugie dans le souvenir et le fantasme.
Tomás Gutiérrez Alea, cinéaste cubain et
activiste pro-castriste, compte parmi les
fondateurs de l’ICAIC, organisme créé au
lendemain de la chute de Battista et destiné
à développer un nouveau cinéma. Inspiré du
Néoréalisme, Memorias del subdesarrollo
est une œuvre révolutionnaire qui marque
un tournant décisif dans le cinéma cubain.
Mêlant images d’archives et journal intime, le
cinéaste offre à voir le périple existentiel d’un
homme vivant complètement en décalage
avec une société sur laquelle il pose un
regard laconique et ironique, dans laquelle il
n’a pas la force de s’engager. Une aventure
cinématographique unique.
1h37 / vidéo / noir et blanc / vostf
scénario Tomás Gutiérrez Alea, Edmundo Desnoes,
d’après le roman d’Edmundo Desnoes, Memories of
Underdevelopment: A Novel from Cuba
production Miguel Mendoza, ICAIC (Instituto Cubano
del Arte e Industrias Cinematographicas)
image Ramon F. Suarez
son Carlos Fernández
décors Julio Matilla
costumes Elba Perez
montage Nelson Rodriguez
musique Miguel Mendoza
interprétation Sergio Corrieri, Daisy Granados,
Eslinda Nuñez, Beatriz Ponchora
vente à l'étranger ICAIC (Instituto Cubano de Arte
e Industria Cinematográficos)
piXote, La Loi
DU pLUs FaiBLe
Héctor Babenco
1981 / BRÉSIL
À São Paulo, Pixote, dix ans, et ses amis,
gamins livrés à eux-mêmes, errent et tentent
de survivre à coup d’agressions et de vols,
selon les dures lois de la rue. Pris dans une
rafle de police, ils se retrouvent incarcérés
dans une maison de redressement, où
l’entassement, les bagarres violentes et le
meurtre qui y sévissent sont encore plus
cauchemardesques que la rue.
Véritable descente aux enfers dans la
misère des favelas, Pixote, la loi du plus
faible est un portrait réaliste et dramatique
d’une jeunesse désillusionnée et sans
avenir, trouvant refuge dans la drogue et
la délinquance. Sur une trame de thriller au
rythme fiévreux, Héctor Babenco, qui vient du
documentaire, dénonce la violence qui régit
les centres de mineurs, aux pratiques aussi
inexcusables que traumatisantes. Dans la
lignée de Los Olvidados, Pixote, la loi du plus
faible est un film choc et sans concession,
porté par l’implication totale de ses jeunes
comédiens.
2h02 / vidéo / couleur / vostf
titre original Pixote, a lei do mais fraco
scénario Héctor Babenco, Jorge Duran, d’après le roman
Pixote - Infância dos Mortos de Jose Louzeiro
production Paulo Francini, José Pinto, Embrafilme,
HB Filmes Ltda
image Rodolfo Sánchez
son Hugo Gama, José Luiz Sasso
montage Luiz Elias
musique John Neschling
interprétation Fernando Ramos da Silva, Marilia Pera,
Jorge Juliao
distribution Carlotta Films
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Le FeStIVAL AMBULANte
le Festival amBUlante a été fondé en 2005 par gael garcía Bernal et diego luna ; il a pour ambition de promouvoir les films documentaires,
et comme particularité de se déplacer et de les présenter dans une douzaine de villes mexicaines. retour sur la dernière édition, avec trois
films mexicains interrogeant le réel et les codes du documentaire.
eNtrevista coN La tierra
Nicolás pereda
2008 / MEXIQUE - CANADA
Alors qu’ils marchaient dans les montagnes
qui entourent leur village, Nico et Amalio, deux
enfants mexicains d’une dizaine d’années, ont
assisté à la mort brutale de leur ami, suite à
une chute. Au cours d’entretiens, les enfants,
ainsi que d’autres villageois, évoquent le
défunt. Surmontant le déni qui l’entoure, Nico
et Amalio retournent sur les lieux du drame.
Pour aborder ce thème douloureux, la mort
d’un enfant, Nicolás Pereda adopte une forme
narrative à la fois pudique et audacieuse,
à mi-chemin entre fiction et documentaire.
Une œuvre poétique sur le deuil, la culpabilité
et les possibilités de les surmonter.
18 min / vidéo / couleur / vostf
titre original Entrevista con la tierra
scénario Nicolás Pereda
production Nicolás Pereda, Enchinga Films
image Sebastián Hiriart
décors Nicolás Pereda
montage Nicolás Pereda
musique Marcela Rodriguez
interprétation Amalio Miranda, Nico Miranda
source et ayant droit Figa Films
eL varaL
marta Ferrer
2009 / MEXIQUE
Dans les plaines du centre du Mexique, le
village El Varal célèbre la journée de son
saint patron. Quand les festivités prennent
fin, la ville retrouve ses rues désertées par
les nombreux émigrés partis aux États-Unis.
Les quelques agriculteurs qui demeurent
continuent à labourer la terre dans les
maquiladoras, plantations implantées
par des firmes étrangères. Le premier
film de Marta Ferrer nous plonge dans la
communauté d’El Varal, où seuls demeurent
les femmes et quelques agriculteurs,
partagés entre la nostalgie du passé et les
fantasmes du rêve américain. Quatre ans
furent nécessaires pour monter ce projet et
se familiariser avec les habitants du village,
qui se livrent avec naturel à la caméra de la
réalisatrice. Un regard engagé et sensible
sur un Mexique rural, présenté au Festival
Ambulante 2011.
premiÈre FranÇaise
1h15 / vidéo / couleur / vosta
scénario Marta Ferrer
production Centro de Capacitación Cinematográfica,
La Maroma Producciones, Marta Ferrer
image Hugo Royer, Oriol Inglada, Marta Ferrer
son Ares Botanch, Miriam Gago
montage Javier Campos, Adolfo Cortés
source et ayant droit Centro de Capacitación
Cinematográfica
matamoros
edgardo aragón
2009 / MEXIQUE
Un ex-trafiquant mexicain raconte par
le menu le transport de la drogue et son
passage à la frontière des États-Unis. Il nous
fait partager son voyage sur des routes
paradisiaques et semées d’embûches.
Ses rêves personnels et la magnificence
du décor contrastent avec le chemin sinueux
emprunté par cet homme.
Edgardo Aragón suit l’étonnant périple
souvent accompli par son propre père à
l’époque où il était trafiquant, persuadé
d’assurer ainsi le confort de sa famille.
Sur des images somptueuses du Mexique,
la voix paternelle monocorde détaille les
événements et les rencontres vécus, créant
une distance quasi comique avec l’horreur
des situations narrées. Sans sombrer dans le
pathos ni la critique morale, ce court métrage
aux accents autobiographiques est un road
movie distancié et saisissant sur le trafic de
drogue au Mexique et ses arcanes.
22 min / vidéo / couleur / vosta
scénario Edgardo Aragón
production Edgardo Aragón
image Edgardo Aragón, Alfredo Mora
son Edgardo Aragón, Alfredo Mora
montage Edgardo Aragón
source et ayant droit Edgardo Aragón
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Hommages
& rétrospectives
Jerzy Skolimowski
TribuTes
& reTrospecTives
Jerzy Skolimowski
Jerzy skolimowski
Biographie
Fils d’une grande figure de la Résistance, Jerzy
Skolimowski est né en 1936 à Lodz. Il publie des
poèmes et écrit une pièce de théâtre avant de
devenir coscénariste des Innocents charmeurs
d’Andrzej Wajda et du Couteau dans l’eau
de Roman Polanski. En 1962, il sort diplômé
de l’École nationale de Cinéma de Lodz ; Signes
particuliers : néant, son premier long métrage,
est son film de fin d’études. Immédiatement
reconnu comme un leader charismatique
de la jeune génération des cinéastes polonais,
il poursuit sa carrière dans la mouvance
libertaire des années 60. Lorsque Haut les
mains est interdit par la censure en 1967,
il quitte son pays et réalise des films en
Grande-Bretagne puis aux États-Unis, accédant
ainsi à une notoriété internationale. En 1991,
il renonce au cinéma pour se consacrer
pleinement à son autre passion, la peinture,
pendant 17 ans. Il revient au 7e art en 2008
avec Quatre nuits avec Anna puis Essential
Killing en 2011.
Filmographie réalisateur
La Bourse ou la Vie (Piediadze albo zycie)
(cm, 1960) / L’Œil torve (cm, Oko Wikol) (1960)
Le Petit Hamlet (cm, Hamles) (1960)
Eros (Erotyk) (cm, 1961) / Signes particuliers :
néant (Rysopis) (1964) / Walkover (1965)
La Barrière (Bariera) (1966) / Haut les mains
(Recedo Góry) (1967-1981) / Le Départ
(1967) / Dialogue 20-40-60 (Dialóg 20-40-60)
(1968) / Les Aventures du brigadier Gérard
(The Adventures of Gerard) (1970) / Deep End
(1971) / Roi, dame, valet (Herzbube: König,
Dame, Bube) (1972) / Le Cri du sorcier (The
Shout) (1978) / Travail au noir (Moonlighting)
(1982) / Succès à tout prix (Success is the
Best Revenge) (1984) / Le Bateau-phare (The
Lightship) (1986) / Les Eaux printanières
(Acque di primavera) (1989) / Ferdydurke
(Thirty Door Key) (1991) / Quatre nuits avec
Anna (Cztery noce z Anna) (2008) / Essential
Killing (2010).
avec le soutien de
J
Jerzy Skolimowski est l’un des plus grands metteurs en scène vivants.
Deux autorités – dont l’avis n’admet aucune forme de contradiction –
l’affirment depuis presque un demi-siècle.
D’abord Jean-Luc Godard, qui le lui écrivit à la suite de mauvaises critiques
parues dans la presse américaine au début des années 60. « Ne les écoute
pas, lui assura alors son confrère helvétique, toi et moi sommes les meilleurs
cinéastes du monde. » Opinion également partagée par la presse française qui,
depuis la même époque, atteste de la prépondérance de Jerzy Skolimowski dans
le panorama du cinéma international.
Fait d’autant plus marquant qu’en général les journalistes français préfèrent les
auteurs traçant leur sillon dans un style bien identifiable. Ce qui est loin d’être
le cas de Jerzy Skolimowski. À l’instar de son comparse et compatriote Roman
Polanski (pour lequel il signa le scénario du Couteau dans l’eau), le cinéaste n’a
eu de cesse de s’essayer à différents genres. Abordant tour à tour, en près de
50 ans de carrière, le film autobiographique et surréaliste (Walkover et Signes
particuliers : néant, où il interprétait Andrzej Leszczyc, personnage miroir), le
manifeste antistalinien (Haut les mains), la fable initiatique et érotique (Deep
End), le fantastique (Le Cri du sorcier), l’adaptation littéraire (Roi, dame, valet
d’après Nobokov, Ferdydurke d’après Gombrowicz), le drame social (Travail au
noir) ou encore le thriller politique (Essential Killing).
Une diversité formelle nullement née de l’envie stérile d’éprouver son savoir-faire,
mais au contraire de la question cruciale que devrait se poser chaque artiste :
quel type de récit choisir pour optimiser au mieux la force et la richesse de mon
idée centrale ?
Car, si le genre diffère, bon nombre de thèmes récurrents traversent ses films.
Tous ses personnages principaux sont marqués par leur difficulté à trouver
leur place et leur lutte pour s’adapter. Ce sont des outsiders, comme aime à les
résumer le cinéaste. Et aussi, à leur manière, des survivants. Des anonymes
prêts à tout pour survivre aux éléments extérieurs (les militaires et la nature
dans Essential Killing, les événements historiques dans Travail au noir) ou à
leurs démons intérieurs (Quatre nuits avec Anna). Des héros involontaires luttant
contre des espaces confinés (Dialogue 20-40-60, Travail au noir, Deep End…),
métaphores des entraves physiques ou psychiques dont ils doivent s’affranchir
pour gagner leur liberté. Des lieux de claustration dont Skolimowski, également
peintre, révèle la dimension phobique à travers des obliques tranchées, des
lignes de fuite accidentées et des compositions chromatiques. Le tout porté
à des sommets de créativité par un art impressionnant du montage, tout en
énergie et audace, ultime pulsation d’un cinéma organique et rageur.
La tentation serait grande de voir dans tout cela une réponse à des tragédies
personnelles (enfant, il survécut à l’effondrement de sa maison durant la
Seconde Guerre mondiale). Mais ce serait faire insulte à cet immense maître du
7e art que de s’aventurer sur ce terrain de psychanalyse de bazar, lui qui n’aime
rien tant que le cinéma dans son expression la plus pure, et privilégie depuis
toujours la puissance instinctive et sensorielle de l’image.
Xavier LeHerPeUr
Cet hommage est complété par une
rencontre avec Jerzy Skolimowski,
animée par Xavier Leherpeur.
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La BoUrse oU La vie
Jerzy skolimowski
1960 / POLOGNE
En plein milieu d’un parc d’attractions, deux
hommes se rencontrent sur un stand de tir
au fusil et engagent une violente dispute.
Sur les conseils d’Andrzej Wajda, Jerzy
Skolimowski intègre l’École de cinéma de
Lodz et y rencontre Roman Polanski. Il
collabore alors à différents scénarios et
réalise ses premiers courts métrages dont
La Bourse ou la Vie. Dans cette première
réalisation de cinq minutes, le cinéaste fait
déjà preuve d’une grande modernité de style.
Sa caméra y est libre et aérienne, notamment
lors d’une scène en manège où il insuffle
fantaisie et légèreté à l’altercation des deux
personnages. L’agilité et la virtuosité de
Jerzy Skolimowski impressionnent dans ces
plans acrobatiques où, caméra à l’épaule, le
cinéaste restitue l’ivresse et le vertige dans
une photographie aux images fébriles et
fiévreuses.
5 min / 35 mm / noir et blanc / vostf
titre original Piediadze albo zycie
scénario Jerzy Skolimowski
production PWSFTviT Lodz
image Jacek Stachlewski
interprétation Stanislaw Dygat, Bohdan Lazuka
distribution Jeck Films
L’ŒiL torve
Jerzy skolimowski
1960 / POLOGNE
Un jeune homme au strabisme prononcé
s’improvise lanceur de couteaux après
avoir essuyé les refus répétés de la femme
qu’il aime.
Retrouvant le décor de fête foraine de
La Bourse ou la Vie, Jerzy Skolimowski utilise
la figure menaçante d’un homme armé face
à une femme terrifiée pour jouer avec les
codes du film d’horreur. Mais en affublant
son personnage principal, rejeté par celle
qu’il désire, d’un strabisme impressionnant,
il ajoute un humour noir et décalé. Le jeu
de montage, alternant les gros plans du
visage de la jeune fille apeurée à ceux de
l’arme blanche menaçante, crée un suspens
inquiétant, sans cesse sur le fil du rasoir.
Jerzy Skolimowski détourne de nouveau
le décor festif du parc d’attractions pour
en faire le lieu terrifiant de la vengeance
d’un freak confronté à la violence d’un refus
amoureux.
3 min / 35 mm / noir et blanc / muet
titre original Oko Wikol
scénario Jerzy Skolimowski
production PWSFTviT Lodz
image Jerzy Mrozewski
interprétation Iwona Sloczynska, Wojciech Solarz
distribution Jeck Films
Le petit HamLet
Jerzy skolimowski
1960 / POLOGNE
Au son d’un vieux gramophone, cinq jeunes
personnes rejouent à leur manière Hamlet,
la célèbre pièce de Shakespeare. Peu à peu,
la folie la plus totale finit par tous les
ensorceler.
Jerzy Skolimowski signe une farce
cinématographique fantaisiste et muette
où Elzbieta Czyzewska, actrice fétiche
de ses films de jeunesse, fait sa première
apparition à l’écran. Rôle féminin d’Eros,
de Signes particuliers : néant et de Walkover,
elle campe ici une Ophélie déjantée
et charmeuse dont la folie dangereuse
contamine tous les participants.
Le cinéaste filme avec agilité leur coursepoursuite effrénée et vertigineuse dans
un dédale d’escaliers labyrinthiques. En à
peine huit minutes, l’absurde et le burlesque
parviennent à prendre possession des
personnages transformés en automates pris
de démence sous l’œil d’un jeune réalisateur
doté déjà d’une grande maîtrise technique.
8 min / 35 mm / noir et blanc / vostf
titre original Hamles
scénario Jerzy Skolimowski
production PWSFTviT Lodz
image Jacek Stachlewski
interprétation Elzbieta Czyzewska, Zdzislaw Lesniak,
Wieslaw Golas, Hanna Skarzynska
distribution Jeck Films
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Hommages
& rétrospectives
Jerzy Skolimowski
TribuTes
& reTrospecTives
Jerzy Skolimowski
eros
Jerzy skolimowski
1961 / POLOGNE
Une jeune fille est en train d’essuyer son
miroir chez elle lorsqu’elle y aperçoit le reflet
d’un homme. Il commence à la courtiser
de manière étrange. Mais, quand ce dernier
se met à la poursuivre sans répit, cette
apparition intrusive et déconcertante
se transforme vite en cauchemar…
Dans cette quatrième réalisation, Jerzy
Skolimowski offre une vision originale des
jeux dangereux de la séduction au travers
desquels se dessinent déjà les thèmes
chers au cinéaste que sont les relations
impossibles, l’incompréhension entre les
êtres et l’incommunicabilité des sentiments.
Il reprendra d’ailleurs le motif du harcèlement
amoureux dans Quatre nuits avec Anna
où le héros ira, lui aussi par amour, bien
au-delà de la raison. L’intérêt du cinéaste
pour les personnages inadaptés, complexes
et pétris de doutes se prolongera tout au long
de son œuvre.
4 min / 35 mm / noir et blanc / vo
titre original Erotyk
scénario Jerzy Skolimowski
production PWSFTviT Lodz
image Jacek Stachlewski
interprétation Elzbieta Czyzewska, Gustav Holoubek
distribution Jeck Films
sigNes particULiers :
NéaNt
Jerzy skolimowski
1964 / POLOGNE
Étudiant démotivé, Andrzej Leszczyc ne
s’est jamais résolu à valider son diplôme
universitaire. Rattrapé par l’armée, il doit
partir sans délai pour le service militaire
et profite de sa dernière journée pour
déambuler dans la ville au gré de rencontres
fortuites et des petits riens d’un quotidien
qu’il va devoir provisoirement abandonner.
Signes particuliers : néant marque le passage
de Jerzy Skolimowski au format long.
Le cinéaste met en scène et incarne
lui-même ce personnage nonchalant à
l’existence vide de sens. Avec cette œuvre
semi-autobiographique qui décrit avec un
romantisme adolescent et un humour noir
la fin de l’innocence d’une génération, il
amorce un triptyque sur les rêves brisés
d’une jeunesse marquée par la violence de
la guerre, qu’il poursuivra avec Walkover
et La Barrière. Dès lors, il s’impose comme
une figure majeure du renouveau du cinéma
polonais des années 60.
1h16 / 35 mm / noir et blanc / vostf
titre original Rysopis
scénario Jerzy Skolimowski
production PWSFTviT Lodz
image Witold Mickiewicz
décors Jerzy Skolimowski
musique Krzyszof Sadowski
interprétation Elzbieta Czyzewska, Jerzy Skolimowki,
Tadeusz Mins, Jacek Szczek, Andrzej Zarnecki
distribution Jeck Films
WaLKover
Jerzy skolimowski
1965 / POLOGNE
À la fin de son service militaire, Andrzej
croise par hasard Teresa, responsable de son
expulsion de l’École polytechnique. Les deux
jeunes gens passent la journée ensemble,
flânent et se séduisent jusqu’à ce que le
garçon se laisse convaincre de participer
à un combat de boxe.
Jerzy Skolimowski retrouve le personnage
de son premier film, Andrzej Leszczyc,
ancien boxeur et polytechnicien sans
attaches auquel il prête ses traits. Son héros
incarne les hésitations et les doutes d’une
génération à la dérive, en perte de repères
idéologiques. Le fil narratif de Walkover, sans
cesse entrecoupé d’échappées poétiques
et anarchiques, marque l’inventivité d’une
mise en scène qui bouscule le langage
cinématographique de l’époque. Jerzy
Skolimowski signe un film introspectif sur
la crise existentielle de son double étudiant,
perdu entre des questionnements intimes et
les bouleversements collectifs de la Pologne
des années 60. Une œuvre virtuose et
énergique sur laquelle plane l’esthétique
de la Nouvelle Vague.
1h15 / vidéo / noir et blanc / vostf
scénario Jerzy Skolimowski
production PRF Zespoly Filmowe Syrena, WFF Lodz
image Antoni Nurzynski
décors Zdzislaw Kielanowski
musique Andrzej Trzaskowski
interprétation Jerzy Skolimowski,
Aleksandra Zawieruzanka, Krzysztof Chamiec,
Elzbieta Czyzewska
distribution Jeck Films
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La BarriÈre
Jerzy skolimowski
1966 / POLOGNE
Un étudiant cynique abandonne ses études.
Il rêve d’épouser une femme riche et de vivre
une existence bourgeoise et confortable mais
tombe amoureux d’une jeune conductrice de
tramway aux aspirations opposées. Le jeune
homme doit alors remettre ses idéaux
en question.
Entre ironie mordante et pessimisme
acerbe, le troisième long métrage de Jerzy
Skolimowski décrit le choc des générations
dans la Pologne des années 60. Les thèmes
de prédilection du cinéaste – solitude, liberté
et révolte d’une jeunesse qui rechigne à
entrer dans l’âge adulte – s’esquissent dans
un noir et blanc contrasté. La Barrière opère
un changement radical dans l’esthétique du
réalisateur : toujours empreinte d’une grande
liberté, la mise en scène réaliste de ses
précédents films laisse place à davantage
de stylisation. Artiste original à l’écart des
tendances, Jerzy Skolimowski s’impose avec
cette œuvre intemporelle comme un auteur
incontournable du cinéma de l’Europe de
l’Est, véritable figure de la Nouvelle Vague
polonaise.
1h23 / 35 mm / noir et blanc / vostf
titre original Bariera
scénario Jerzy Skolimowski
production Z.R.F. Kamera Pologne
image Jan Laskowski
musique Krzysztof Komeda
interprétation Joanna Szczerbic, Jan Nowicki,
Tadeusz Lomnicki, Maria Malicka
distribution Jeck Films
HaUt Les maiNs
Jerzy skolimowski
1967-1981 / POLOGNE
Une dizaine d’années après leurs études,
une poignée d’anciens élèves en médecine
se réunit à bord d’un train à l’initiative de
l’un d’eux. Ils rejouent certains épisodes
des Jeunesses Communistes Polonaises et
évoquent avec un humour distancé l’époque
de la terreur stalinienne.
Virulent et provocateur, Haut les mains
est une protestation manifeste de Jerzy
Skolimowski contre le stalinisme. Ce film,
le plus engagé et le plus critique de sa
carrière, est aussitôt censuré par la Pologne
communiste des années 60. Si le cinéaste
milite pour le distribuer, il doit rapidement
se résoudre à l’exil. Resté inachevé, Haut les
mains sera enrichi en 1980 par un prologue,
commentaire de sa propre démarche face
à la censure, qui demeure d’une grande
modernité cinématographique. Dans la lignée
de ses films précédents, Jerzy Skolimowski
poursuit son œuvre de portraitiste, émouvant
et acerbe d’une société et d’une époque qui,
en le rejetant brutalement, ont fait de lui un
cinéaste international.
1h18 / vidéo / couleur et noir et blanc / vostf
titre original Recedo Góry
scénario Jerzy Skolimowski
production PRF Zespoly Filmowe Syrena
image Witold Sobocinski, Andrzej Kostenko
décors Jerzy Skolimowski
musique Krzysztof Komeda, Jozef Skrzek,
Krzysztof Penderecki
interprétation Jerzy Skolimowski, Joanna Szczerbic,
Tadeusz Lomnicki, Adam Hanuszkiewicz
distribution Jeck Films
Le Départ
Jerzy skolimowski
1967 / BELGIQUE - FRANCE
Marc, jeune coiffeur de 19 ans, rêve de
participer à un rallye qui doit se disputer
deux jours plus tard à Bruxelles. Mais il n’a
pas de voiture. Prêt à tout pour se trouver
sur la ligne de départ, Marc sillonne les rues
de la capitale en compagnie de son amie
Michèle afin de trouver l’argent nécessaire
à la location d’un véhicule…
Première réalisation de Jerzy Skolimowski
hors de sa Pologne natale, Le Départ est un
film porté par l’énergie de son personnage
central : jeune adulte juvénile, frénétique,
comme possédé par sa passion des courses
automobiles. Interprété par le génial JeanPierre Léaud, Marc se confronte au monde
des adultes et découvre, parfois malgré
lui, l’amour, le sexe et les lois. Regard plein
de fraîcheur sur le rêve d’émancipation
d’un jeune homme, Le Départ est aussi le
portrait percutant d’une adolescence avide
de sensations et certainement l’un des plus
beaux films sur la jeunesse.
ours d’or, Festival de Berlin 1967.
1h30 / 35 mm / noir et blanc / copie neuve
scénario Jerzy Skolimowski, Gérard Brach,
Andrzej Kostenko
production Bronka Ricquier, Jacques Ricquier,
Elisabeth Films (Bruxelles)
image Willy Kurant
son Philip Cape
montage Bob Wade
interprétation Jean-Pierre Léaud, Catherine Duport,
Jacqueline Bir
distribution Malavida
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Hommages
& rétrospectives
Jerzy Skolimowski
TribuTes
& reTrospecTives
Jerzy Skolimowski
DiaLogUe 20-40-60
segmeNt 20
Jerzy skolimowski
1968 / TCHECOSLOVAQUIE
Dans ce film collectif, coréalisé par Jerzy
Skolimowski, Zbynek Brynych et Peter
Solan, les trois cinéastes se penchent sur
l’évolution du sentiment amoureux au fil des
âges, à travers trois générations. Dialogue
20-40-60 naît ainsi du désir d’observer la
figure du couple et d’interroger ce sentiment
universel qu’est l’amour. Confrontés à un
véritable exercice de style, ces réalisateurs
filment trois générations de comédiens
réunis par un seul et même dialogue et
signent trois films courts, uniques et
singuliers. Jerzy Skolimowski, auteur du
premier segment consacré à un couple
de jeunes gens d’une vingtaine d’années,
retrouve Jean-Pierre Léaud qu’il a déjà dirigé
un an plus tôt dans Le Départ. L’icône de la
Nouvelle Vague française y incarne un jeune
rockeur égaré dans la nuit de Bratislava,
perdu dans un rêve éveillé où se mêlent
burlesque et onirisme.
29 min / vidéo / noir et blanc / vostf / inédit
titre original Dialóg 20-40-60
scénario Jerzy Skolimowski, Tibor Vichta
production Èeskoslovenský film Bratislava, Štúdio
hraných filmov Bratislava, Koliba 2. tvorivá skupina
Monika Gajdošová, Juraj Král
image Andrzej Kostenko
son Jaroslav Plavec
décors Ivan Vaníèek
montage Stanislava Jendraššáková
interprétation Jean-Pierre Léaud, Joanna Szczerbicová,
Jiøí Vršala
source Institut du Film Slovaque
Deep eND
Jerzy skolimowski
1971 / ALLEMAGNE - ÉTATS-UNIS
Mike, 15 ans, se rend dans un établissement
de bains publics de l’East-End londonien pour
son premier jour de travail. Il y est accueilli
par une employée, Susan, magnifique jeune
femme rousse de 10 ans son aînée, dont
il s’éprend immédiatement. Dans cette
atmosphère singulière, à la grande époque
de la libération sexuelle, le jeune homme
découvre l’intérêt qu’il suscite auprès du sexe
opposé, mais l’unique objet de ses fantasmes
reste Susan. La belle multiplie les amants
et se joue des sentiments qu’elle éveille chez
le jeune homme candide. Cet amour sincère
et douloureux tourne à l’obsession…
En 1970, Jerzy Skolimowski, qui a quitté la
Pologne pour fuir la censure, s’installe dans
le Swinging London où souffle un vent de
liberté. Il y réalise un film d’apprentissage
tragique qui magnifie le fantasme adolescent
comme rarement sur grand écran. En
ponctuant son récit de saynètes plus légères
et de situations cocasses, le cinéaste
insuffle un humour salvateur. Bercé par
une magnifique bande originale alternant
le lyrisme de Cat Stevens et l’électricité du
groupe Can, Deep End est un chef-d’œuvre
incontournable du cinéma indépendant.
1h31 / 35 mm / couleur / vostf / copie neuve
scénario Jerzy Skolimowski, Jerzy Gruza, Boleslaw Sulnik
production Helmut Jedele
image Charly Steinberger
son Christian Schubert, KarstenUllrich
montage Barrie Vince
musique Cat Stevens, Can
interprétation Jane Asher, John Moulder-Brown,
Karl Michael Vogler, Christopher Sandford, Diana Dors
distribution Carlotta Films
roi, Dame, vaLet
Jerzy skolimowski
1973 / ALLEMAGNE - ÉTATS-UNIS
Orphelin, Frank est recueilli par son oncle
et sa femme Martha. Le jeune homme, très
myope et plutôt niais, tombe immédiatement
sous le charme vénéneux de sa tante dont
il devient l’amant. Tous deux se mettent à
échafauder des plans pour se débarrasser
du mari encombrant.
Adapté du roman de Vladimir Nabokov,
Roi, dame, valet suit l’ascension sociale
d’un personnage à première vue dépourvu
de toute qualité, à travers sa relation
sulfureuse avec sa propre tante, incarnée
par la sensuelle Gina Lollobrigida. Créature
séductrice et manipulatrice capable de
déclencher les plus folles passions, elle
enseigne les rudiments amoureux à son
neveu adolescent, qui, peu à peu, se libère
de ses handicaps. Un portrait ironique
de deux êtres cupides, où le machiavélisme
d’une femme transforme un simple d’esprit
en criminel.
1h32 / 35 mm / couleur / vostf
titre original Herzbube : König, Dame, Bube
scénario David Shaw, David Seltzer, d’après le roman
éponyme de Vladimir Nabokov
production Maran Film GmbH & Co. KG / Wolper Pictures,
Lutz Hengst
image Charly Steinberger
son Karsten Ullrich, Hans Joachim Richter
décors Rolf Zehetbauer
montage Melvin Shapiro
musique Stanley Myers
interprétation Gina Lollobrigida, David Niven,
John Moulder-Brown, Mario Adorf, Carl Duering
source Archives Françaises du Film
en écho à l'hommage à Jerzy Skolimowski,
exposition photo autour de Deep End au nouveau Latina
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Le cri DU sorcier
Jerzy skolimowski
1978 / GRANDE-BRETAGNE
Lors d’une compétition annuelle de cricket
dans un hôpital psychiatrique, Robert Graves
rencontre un patient de l’asile, Charles
Crossley. Ce dernier se lance dans le récit
extravagant de son apprentissage de la magie
aborigène et de son intrusion machiavélique
dans la vie de couple d’Anthony, un musicien
puisant son inspiration dans l’univers de
Bacon. Il lui révèle posséder un don surnaturel
et puissant, basé sur un hurlement…
Avec Le Cri du sorcier, Jerzy Skolimowski
s’aventure pour la première fois sur le
territoire du surnaturel mais s’éloigne de
la forme classique du genre par une mise
en scène inventive et ingénieuse. Plongeant
dans l’esprit malsain d’un personnage intrusif
et destructeur, le cinéaste égare le spectateur
entre réalité et démence. L’affrontement
psychologique entre des personnages cruels,
manipulateurs et pervers, est porté par les
performances impressionnantes d’Alan Bates,
de Susannah York et de John Hurt. Jerzy
Skolimowski signe un film métaphorique,
fascinant, d’une grande force plastique, aussi
dérangeant que troublant.
prix spécial du Jury, Festival de Cannes 1978.
1h26 / 35 mm / couleur / vostf
titre original The Shout
scénario Jerzy Skolimowski, d’après une histoire
de Robert Graves
production Jeremy Thomas
image Mike Molloy
son Alan Bell
décors Simon Holland
costumes Dave Paddon
montage Barrie Vince
musique Tony Banks, Mike Rutherford
interprétation Alan Bates, Susannah York, John Hurt,
Robert Stephens, Tim Curry
source et vente à l’étranger Park Circus
travaiL aU Noir
Jerzy skolimowski
1982 / GRANDE-BRETAGNE
Quatre maçons polonais débarquent à
Londres pour y travailler au noir. Novak,
contremaître et seul anglophone du groupe,
apprend qu’un coup d’État a éclaté dans
leur pays. Afin que ses ouvriers continuent
à travailler efficacement, il décide de leur
cacher l’information. Au fil des jours, le secret
devient de plus en plus lourd à porter…
Une comédie grinçante sur le quotidien de
travailleurs exilés, inspirée d’un épisode de
la vie personnelle de Jerzy Skolimowski. Le
réalisateur témoigne de la dure condition des
immigrés polonais exploités et de leur soif
de retour au pays natal. Immense succès
mondial lors de sa sortie, Travail au noir est
empreint d’une forte conscience sociale et
politique. Porté par Jeremy Irons, magistral
dans un rôle de petit patron à la frontière de
deux mondes antagonistes, ce chef-d’œuvre
d’une étonnante modernité ouvrira à Jerzy
Skolimowski les portes d’Hollywood.
prix du scénario, Festival de Cannes 1982.
1h37 / 35 mm / couleur / vostf / copie neuve
titre original Moonlighting
scénario Jerzy Skolimowski
production Channel Four, The National Film Development
Fund, Michael White
image Tony Pierce-Roberts
son David Stevenson
décors Tony Woollard
montage Barrie Vince
musique Stanley Myers
interprétation Jeremy Irons, Eugene Lipinski,
Jirí Stanislav, Eugeniusz Haczkiewicz
distribution Splendor Films
sUccÈs À toUt priX
Jerzy skolimowski
1984 / GRANDE-BRETAGNE
Alex Rodak, metteur en scène polonais exilé
à Londres avec sa famille, prépare une pièce
sur son pays natal quand son fils aîné décide
d’aller en Pologne, afin de se rendre lui-même
compte de la réalité d’une nation en crise.
En réaction à la rigueur du régime en place,
le jeune homme se teint les cheveux et se
maquille le visage de manière agressive.
Après Travail au noir, autour d’un groupe
de travailleurs polonais émigrés à Londres,
Succès à tout prix est également inspiré par
les répercussions du coup d’État polonais
de 1981. À partir d’un scénario de Michael
Lyndon, fils de Jerzy Skolimowski à la ville
et celui de Rodak à l’écran, le cinéaste porte
un regard sans concession sur sa patrie
d’origine. Parodiant les honneurs rendus aux
artistes exilés, il signe une satire aux accents
autobiographiques et permet au comédien
Michel Piccoli de briller dans le rôle d’un
ministre français.
Compétition officielle,
Festival de Cannes 1984.
1h28 / 35 mm / couleur / vostf
titre original Success is the Best Revenge
scénario Michael Lyndon, Jerzy Skolimowski
production Simon Bosanquet
image Mike Fash
musique Stanley Myers, Hans Zimmer
interprétation Michael York, Anouk Aimée,
Michael Lyndon, Michel Piccoli, Joanna Szczerbic,
John Hurt
distribution Gaumont
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Hommages
& rétrospectives
Jerzy Skolimowski
TribuTes
& reTrospecTives
Jerzy Skolimowski
Le BateaU-pHare
Jerzy skolimowski
1986 / ÉTATS-UNIS
Un soir de 1955, sur le quai d’un port
des côtes de Virginie. Le capitaine Miller
récupère Alex, son jeune fils délinquant.
Ensemble, ils regagnent le bateau-phare
dont il est le commandant et lèvent l’ancre.
Quelques heures plus tard, ils repêchent trois
naufragés dérivant sur un canot endommagé.
Mais les trois hommes s’avèrent être de
dangereux criminels et prennent bientôt
l’équipage en otage…
Jerzy Skolimowski adapte le roman éponyme
de Siegfried Lenz dont il tire un remarquable
huis clos, noir et inquiétant, magnifiquement
mis en scène et porté par les charismatiques
Robert Duvall et Klaus Maria Brandauer. Dans
ce thriller oppressant, le cinéaste témoigne
de son attachement aux êtres en proie aux
doutes et aux cas de conscience, flirtant
avec le point de rupture. C’est également une
nouvelle collaboration avec Michael Lyndon,
son fils, qui incarne un jeune homme pris
dans les tourments de l’adolescence que
Jerzy Skolimowski filme avec toujours
autant de talent.
prix spécial du Jury pour la mise en scène,
Festival de Venise 1985.
1h28 / 35 mm / couleur / vostf
titre original The Lightship
scénario William Mai, David Taylor, d’après le roman
éponyme de Siegfried Lenz
production Moritz Borman, Bill Benenson, Matthias Deyle,
Gaumont, CBS Productions
image Charly Steinberger
décors Holger Gross
costumes Nikola Hoeltz, Gabriele Friedrich
montage Barrie Vince, Scott Hancock
musique Stanley Myers
interprétation Robert Duvall, Klaus Maria Brandauer,
Tom Bower, William Forsythe, Arliss Howard,
Michael Lyndon
ayant droit Hollywood Classics
Les eaUX priNtaNiÈres
Jerzy skolimowski
1989 / ITALIE - FRANCE - GRANDE-BRETAGNE
Au retour d’un voyage en Europe, un jeune
aristocrate russe, Dimitri Sanine, fait une
halte en Allemagne. Il y rencontre la belle
Gemma Rosselli dont il tombe éperdument
amoureux. Pour subvenir à leurs besoins, il
décide de vendre ses terres en Russie. Maria,
une comtesse fortunée, se porte acquéreuse.
Dimitri la rejoint pour achever les formalités
mais s’éprend également de cette riche
héritière…
Si l’action du roman éponyme d’Ivan
Tourgueniev se situe autour de 1840,
son personnage central, vulnérable,
sentimental et habité de regrets, reste
un héros éminemment moderne qui permet
à Jerzy Skolimowski d’explorer le thème de la
solitude. Dans cette œuvre qui figure parmi
ses réalisations les moins personnelles,
le cinéaste dépeint avec finesse, dans
une photographie soignée, les tourments
d’un homme en proie à une double passion
amoureuse mais qui reste, malgré tout,
désespérément seul. Toutes deux sublimes,
Nastassja Kinski et Valeria Golino incarnent
avec élégance les deux côtés féminins de ce
triangle amoureux.
Compétition officielle,
Festival de Cannes 1989.
1h41 / 35 mm / couleur / vostf
titre original Acque di primavera
scénario Jerzy Skolimowski, Archangelo Bonaccorso,
d’après le roman éponyme d’Ivan Tourgueniev
production Angelo Rizzoli, Les Films Ariane / Films A2,
Erre Produzioni / Reteitalia / Curzon Film Distributors,
John Thompson
image Witold Sobocinski, Dante Spinotti
décors Francesco Bronzi
costumes Sibylle Ulsamer
montage Cesare D’Amico, Andrzej Kostenko
musique Stanley Myers
interprétation Timothy Hutton, Nastassja Kinski,
Valeria Golino, William Forsythe, Jacques Herlin
distribution Tamasa Distribution
FerDYDUrKe
Jerzy skolimowski
1991 / POLOGNE - FRANCE
Varsovie, 1939. Joseph est un jeune écrivain
de 30 ans. Néanmoins, son entourage le
pousse étrangement à retrouver une vie
d’adolescent qui n’est plus la sienne. Joseph
décide de résister à cette infantilisation
et de vivre son âge d’homme dans une
Pologne vieillissante, en proie aux premiers
tremblements de la guerre.
Après ses adaptations de Nabokov et
Tourgueniev, Jerzy Skolimowski s’attelle
au visionnaire Ferdydurke de Witold
Gombrowicz, enfant terrible des lettres
polonaises dont il partage l’exil, l’ironie
et la lucidité désenchantée. Après plus de
20 ans d’absence, la transposition de
ce roman d’apprentissage totalement
inclassable marque le retour du nomade
du cinéma dans son pays natal. En portant
à l’écran ce récit avant-gardiste,
postmoderne et plein d’humour noir, a priori
inadaptable, Jerzy Skolimowski signe son
dernier film avant d’abandonner le cinéma
pour la peinture pendant près de 17 ans.
1h36 / 35 mm / couleur / vostf
titre original Thirty Door Key
scénario Joseph Kay, John Yorick, Jerzy Skolimowski
d’après le roman éponyme de Witold Gombrowicz
production Jerzy Skolimowski, Kazimierz Roswalka
image Witold Adamek
son Marek Kuczynsky
décors Wieslawa Chojkowska
costumes Maria Wilun, Andrej Przedwarski
montage Grazyna Jasinka
musique Stanislas Syrewicz
interprétation Iain Glen, Crispin Glover, Robert Stephens,
Judith Godrèche, Fabienne Babe
distribution Atalante Films
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QUatre NUits avec aNNa
Jerzy skolimowski
esseNtiaL KiLLiNg
Jerzy skolimowski
startiNg oUt:
tHe maKiNg oF JerZY
sKoLimoWsKi’s Deep eND
robert Fischer
2008 / POLOGNE - FRANCE
Employé dans un hôpital, Léon passe son
temps à espionner Anna, une infirmière
dont il a autrefois été témoin du viol brutal.
Un soir, il parvient à s’introduire dans son
appartement pour la regarder dormir et
effleure son corps alangui. Sa curiosité
bascule alors en dangereuse obsession.
Quatre nuits avec Anna est né d’un fait
divers : un homme très timide, éperdument
amoureux d’une jeune femme, se faufile
chez elle la nuit pour l’observer dans son
sommeil. Dans des tons gris et des paysages
brumeux, Jerzy Skolimowski met en scène
un personnage ambivalent, détestable mais
pourtant attachant, en proie à la confusion
entre amour et harcèlement. Après 17 ans
d’absence, le cinéaste polonais reprend sa
caméra pour réaliser un film noir, poétique
et intimiste sur l’incommunicabilité entre les
êtres et la violence sourde des sentiments
étouffés. Une réussite fulgurante.
Quinzaine des réalisateurs,
Festival de Cannes 2008.
1h27 / 35 mm / couleur / vostf
titre original Cztery noce z Anna
scénario Ewa Piaskowska, Jerzy Skolimowski
production Alfama Films Production / Skopia Film
Wild Bunch
image Adam Sikora
son Frédéric De Ravignan
décors Marek Zawierucha
costumes Joanna Kaczyńska
montage Cezary Grzesiuk
musique Michał Lorenc
interprétation Artur Steranko, Kinga Preis,
Jerzy Fedorowicz, Redbad Klijnstra, Jakub Snochowski,
Barbara Kołodziejska
distribution Les Films du Losange
2010 / POLOGNE - NORVÈGE - IRLANDE - HONGRIE
Capturé par des soldats américains en
Afghanistan, Mohammed est transféré
dans un centre de détention secret, quelque
part en Europe. Mais un accident survient
et il parvient à s’échapper de façon inespérée.
Il se retrouve en cavale, dans une immense
forêt recouverte de neige, bien loin de
son désert natal. Le fugitif devra user de
méthodes extrêmes, allant jusqu’au meurtre,
pour tenter d’échapper à l’armée de l’ombre
qui le poursuit sans relâche.
Essential Killing est travaillé par l’horreur
de la guerre et la monstruosité de l’Homme
traqué. En situant l’intrigue dans les forêts
enneigées de sa Pologne d’origine, Jerzy
Skolimowski convoque la grandeur et la
sauvagerie inhérentes à la nature pour
revenir aux règles primaires de la survie.
Tuer ou être tué. Sidérant, Vincent Gallo habite
littéralement cet homme pourchassé dans un
environnement hostile. Sans discours – au
sens propre du terme – et sans parti pris
politique, Jerzy Skolimowski signe un grand
film, intransigeant et époustouflant de
maîtrise, et témoigne d’une foi inébranlable
dans l’essence même du cinéma.
prix d'interprétation masculine et prix
spécial du Jury, Festival de Venise 2010.
1h23 / 35 mm / couleur / vostf
scénario Jerzy Skolimowski, Ewa Piaskowska
production Ewa Piaskowska, Jerzy Skolimowski
image Adam Sikora
son Robert Flanagan
costumes Anne Hamre
montage Réka Lemhényi
musique Pawel Mykietyn
interprétation Vincent Gallo, Emmanuelle Seigner,
Zach Cohen, Iftach Ofir, Nicolai Cleve Broch,
Stig Frode Henriksen
distribution Surreal Films
2011 / ALLEMAGNE - GRANDE-BRETAGNE
DOCUMENTAIRE
Après la sévère censure de Haut les mains,
Jerzy Skolimowski s’exile en GrandeBretagne et y réalise plusieurs films dont
Deep End, son septième long métrage.
En opposition à la Pologne communiste et
austère, ce film d’apprentissage sur l’amour
absolu d’un jeune garçon pour une femme
insaisissable se déroule dans l’atmosphère
libertaire du Swinging London des années 70.
Dans ce documentaire passionnant sur ce
film demeuré culte, Robert Fischer revient sur
la création d’un chef-d’œuvre incontournable
du cinéma indépendant. Les interviews
de Jerzy Skolimowski ainsi que de son
chef-opérateur Charly Steinberger, de ses
deux acteurs, Jane Asher et John MoulderBrown, de son monteur Barrie Vince,
qu'accompagnent les anecdotes sur sa
construction et les secrets du tournage
offrent un nouvel éclairage à cette œuvre
magnifique et essentielle sur les fantasmes
adolescents.
1h15 / vidéo / couleur / vostf / inédit
scénario Robert Fischer
production Fiction Factory / Bavaria Media
son Robert Fischer
montage Robert Fischer
musique Cat Stevens
vente à l'étranger Bavaria Film International
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Hommages
& rétrospectives
Jerzy Skolimowski
TribuTes
& reTrospecTives
Jerzy Skolimowski
JerZY SKOLiMOWSKi aCTeUr
Le FaUssaire
volker schlöndorff
1981 / ALLEMAGNE
avaNt La NUit
Julian schnabel
2000 / ÉTATS-UNIS
Les promesses
De L’omBre
David cronenberg
2006 / GRANDE-BRETAGNE - CANADA - ÉTATS-UNIS
Un reporter allemand est envoyé en mission
à Beyrouth pour rendre compte du conflit
qui y fait rage. Face aux horreurs de la
guerre, le journaliste doute : de l’utilité de sa
profession, de son couple, de son existence.
Il observe et décrit cette capitale en ruines,
devenue le reflet de ses propres angoisses.
À son retour en Europe, se sentant coupable
de vendre des mensonges à la presse,
il refuse de rendre son article.
Avec Le Faussaire, Volker Schlöndorff
est l’un des premiers cinéastes à réaliser
un film sur le conflit libanais. Introduisant
d’authentiques images de Beyrouth en
guerre, il donne à voir la réalité apocalyptique
du Liban et dénonce les dérives de la presse
à scandale, préférant le sensationnalisme
à l’analyse des enjeux d’une lutte fratricide.
Il questionne ainsi avec intelligence la
difficulté et l’ambiguïté du témoignage.
Aux côtés de Bruno Ganz, le réalisateur
ici acteur, Jerzy Skolimowski, incarne
un photoreporter cynique. Il profitera du
tournage pour filmer la capitale en ruines,
décor de ce film saisissant sur le début des
affrontements israélo-palestiniens.
L’enfance, les engagements et les
désillusions de Reinaldo Arenas, écrivain
cubain qui subit la répression de la dictature
castriste des années 60. Homosexuel et
militant engagé, Arenas continue d’écrire
avec acharnement malgré l’atmosphère
politique étouffante et une censure de plus
en plus oppressante…
Deuxième réalisation de Julian Schnabel,
Avant la nuit manifeste de nouveau
l’intérêt du cinéaste pour les personnalités
subversives. Après le long métrage qu’il a
consacré à l’artiste Jean-Michel Basquiat,
il adapte les mémoires de Reinaldo Arenas,
militant de toutes les libertés – d’expression,
politique et sexuelle –, et prolonge une
œuvre foncièrement engagée et humaniste.
Ce drame à la photographie soignée vaut
une reconnaissance internationale à Julian
Schnabel et à son interprète, Javier Bardem,
admirable Arenas, magnifiquement entouré
par les comédiens Olivier Martinez, Johnny
Depp, Jerzy Skolimowski et Sean Penn.
grand prix du Jury, prix d’interprétation
masculine pour Javier Bardem,
Festival de Venise 2000.
Dans un hôpital londonien, une sagefemme assiste, impuissante, au décès
d’une adolescente russe lors de son
accouchement. Bouleversée, elle part
à la recherche de la famille du nouveau-né,
s’aidant du journal intime de la jeune fille.
Elle se retrouve au cœur d’une organisation
mafieuse…
David Cronenberg signe un drame magnifique
et sanglant sur la mafia russe du cœur de
Londres. Cinéaste physique, parfois qualifié
« d’organique », il filme la violence, réelle
ou latente, au plus près des corps des
comédiens. L’interprétation de l’ensemble
du casting, dont Jerzy Skolimowski dans
le rôle de l’oncle de l’héroïne, porte ce film
à l’énergie rêche et à la lumière crue. De
ce qui aurait pu n'être qu'un simple film
de gangsters, Cronenberg tire un superbe
conte, noir et hanté. À l’image d’une scène
d’anthologie, celle d’un affrontement à la
brutalité insoutenable mais à la beauté
fascinante où, dans une chorégraphie
somptueuse, des hommes dévêtus se
battent à coup de lames tranchantes avec,
pour seule protection, leur épiderme.
1h50 / 35 mm / couleur / vostf
titre original Die Fälschung
scénario Volker Schlöndorff, Jean-Claude Carrière,
Margarethe Von Trotta, Kai Herrmann, d’après le roman
La Falsification de Nicolas Born
production Argos films / Bioskop-Film / Artemis Film
image Igor Luther
son Christian Moldt
décor Jacques Bufnoir, Bernd Lepel
montage Suzanne Baron
musique Maurice Jarre
interprétation Bruno Ganz, Hanna Schygulla,
Jerzy Skolimowski, Jean Carmet
distribution Tamasa Distribution
2h13 / 35 mm / couleur / vostf
titre original Before Night Falls
scénario Cunningham O’Keefe, Lázaro Gómez Carriles,
Julian Schnabel, d’après l’autobiographie posthume
de Reinaldo Arenas
production John Kilik, Matthias Ehrenberg,
Grandview Pictures / El Mar Pictures
image Xavier Pérez Grobet, Guillermo Rosas
décors Salvador Parra
costumes Mariestela Fernandez
montage Michael Berenbaum
musique Carter Burwell, Lou Reed, Laurie Anderson
interprétation Javier Bardem, Olivier Martinez,
Andrea Di Stefano, Johnny Depp, Sean Penn,
Michael Wincott, Jerzy Skolimowski
distribution Films Sans Frontières
1h40 / 35 mm / couleur / vostf
titre original Eastern Promises
scénario Steve Knight
production Paul Webster, Robert Lantos
image Peter Suschitzky
décors Carol Spier
costumes Denise Cronenberg
montage Ronald Sanders
musique Howard Shore
interprétation Naomi Watts, Viggo Mortensen,
Vincent Cassel, Jerzy Skolimowski, Armin Mueller-Stahl
distribution Metropolitan Filmexport
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© Jérôme Bonnet
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Hommages
& rétrospectives
Michel Ocelot
TribuTes
& reTrospecTives
Michel Ocelot
miChel oCelot
Biographie
Né sur la Côte d’Azur, Michel Ocelot a vécu
son enfance en Guinée et son adolescence
en Anjou, avant de s'établir à Paris. Passionné
par le cinéma d’animation, il réalise des courts
métrages dont Les Trois Inventeurs (Bafta 1980
du meilleur film d’animation) et La Légende du
pauvre Bossu (César 1983 du meilleur court
métrage d’animation). Mais c’est en 1998
que le grand public découvre le réalisateur,
grâce à l’immense succès public et critique de
son premier long métrage Kirikou et la Sorcière.
Viennent ensuite Princes et Princesses,
d'anciens contes en silhouette, et Kirikou et
les Bêtes Sauvages, coréalisé avec Bénédicte
Galup. Azur et Asmar (2006), son quatrième
long métrage, est encore un conte de fées,
d’une rive à l’autre de la Méditerranée. Il a été
sélectionné par le Festival de Cannes 2006
dans le cadre de la Quinzaine des Réalisateurs.
En 2008 un DVD de tous ses courts métrages
est édité : Les Trésors Cachés de Michel Ocelot,
sa vie avant Kirikou… En théâtre d’ombres, et
pour la première fois en 3D relief, son nouveau
long métrage, Les Contes de la nuit, sélectionné
en compétition au 61e Festival de Berlin, est
présenté en avant-première au Festival Paris
Cinéma. Michel Ocelot prépare actuellement
le troisième volet des aventures du petit Kirikou.
Filmographie séleCtiVe
Les Aventures de Gédéon (1976) / Les Trois
Inventeurs (1980) / Les Filles de l’égalité
(1981) / Beyond Oil (1982) / La Légende
du pauvre bossu (1982) / La Princesse
insensible (1983) / Les Quatre Vœux (1986)
Ciné Si (1989) : La Princesse des diamants ;
Le Garçon des figues ; La Reine cruelle ;
La Sorcière ; Princes et Princesses ; Icare ;
On ne saurait penser à tout ; Le Manteau
de la vieille dame / Les Contes de la nuit
(1992) : La Belle Fille et le Sorcier ; Bergère
qui danse ; Le Prince des joyaux / Kirikou
et la Sorcière (1998) / Princes et princesses
(1999) : La Princesse des diamants ; Le Garçon
des figues ; Le Château de la Sorcière ;
Le Manteau de la vieille dame ; La Reine cruelle ;
Princes et Princesses / Kirikou et les Bêtes
Sauvages (2005) / Azur et Asmar (2006)
Les Contes de la nuit (2010).
U
un artiste libre…
1998 : un petit Africain intrépide nommé Kirikou débarque sur nos écrans,
sortant tout seul du ventre de sa mère. Et cet accouchement spectaculaire
révèle un cinéaste d’animation d’une rare délicatesse qui, depuis, n’a cessé de
nous émerveiller. Et de nous étonner. Émerveillement devant les images de ses
films, toujours plus belles, toujours nouvelles ; étonnement face à la tranquille
obstination avec laquelle cet auteur complet (scénariste, graphiste, animateur,
metteur en scène) fait tomber une à une nos idées reçues sur le dessin animé.
On peut parler d’un avant et d’un après Kirikou. Son succès est à l’origine du
renouveau de l’animation française, secteur où les projets de longs métrages
se sont mis à proliférer. Mais Michel Ocelot a fait plus qu’élargir cet horizon.
Il a prouvé que la ténacité d’un créateur face aux décideurs de tous poils
(production, distribution) peut être payante. Il a mené seul plusieurs combats
qui lui ont fait gagner rien moins que sa liberté.
À une époque où personne ne pouvait prédire son succès, soucieux de ne pas
dénaturer son projet, il refuse d’abord de voiler la nudité de son héros et de
cacher la poitrine des dames de sa tribu : « Je voyais ça comme une insulte à
l’Afrique. J’ai tenu bon.» La bataille reprend pour les voix. « On voulait donner
à Kirikou une voix de fille et m’imposer des doubleurs français. J’ai refusé de
tricher. Et j’ai gagné : Kirikou a été doublé à Dakar par un petit mec de neuf ans,
et son grand-père par un vieil Africain de plus de 70 ans. » On sait également que
le film, conçu en France, fut animé dans plusieurs pays, ce qui fut un cauchemar
pour l’auteur, obligé de naviguer pendant trois ans entre Paris, Bruxelles, Riga,
Budapest, Luxembourg… Cette bataille pour travailler dans une ville unique, en
contact quotidien avec son équipe (rêve de tout réalisateur), il la gagne sur son
film suivant, Azur et Asmar. Mais d’autres affrontements l’attendent. Face à un
distributeur allemand qui veut un doublage en une langue unique, alors que la
présence de l’arabe (sans sous-titres) est capitale pour le message du film.
Avec un exploitant choqué par la présence des deux seins de la nourrice (des
seins pourtant allaitant deux beaux bébés, dans une scène de 30 secondes).
À Singapour, ces 30 secondes font imposer un texte sur l’affiche disant que le film
n’est pas « tout public ».
On a envie de répondre que les films de Michel Ocelot visent un public de tous
les âges, humaniste, exigeant et cultivé. À chaque fois, le cinéaste se renouvelle.
Après Kirikou, il impose Princes et Princesses, montage d’une série de sketches
en ombres chinoises (animées quelques années plus tôt) qui allaient déjà contre
le tout-venant télévisuel. Nouveau succès. Il transforme ensuite son jeune héros
en poupée de bois articulée dans une comédie musicale (Kirikou et Karaba,
2007) avant de le faire apparaître en guerrier évoluant parmi une vingtaine
d’acteurs et de danseurs. Il réalise le clip d’Earth Intruders, chanson-phare d’un
album de Björk, laquelle, admiratrice inconditionnelle, lui donne carte blanche.
Et il nous propose aujourd’hui de revenir aux origines du cinéma, dans un film
d’ombres chinoises où l’épure des silhouettes est magnifiée par le foisonnement
multicolore des décors, le tout encore enrichi par l’image en relief (Les Contes
de la nuit, 2010). Bref, il y a de l’alchimiste chez cet homme, dont on attend
avec gourmandise chaque nouvelle expérience, comme cette suite en cours
de production : Kirikou et les Hommes et les Femmes…
Bernard Génin
Cet hommage est complété par une
leçon de cinéma avec Michel Ocelot,
animée par Bernard Génin.
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Les trois iNveNteUrs
michel ocelot
1980 / FRANCE
La LégeNDe
DU paUvre BossU
michel ocelot
1982 / FRANCE
Dans un monde de dentelles blanches,
trois inventeurs du XVIIIe siècle fabriquent
des machines innovantes pour le bien
de l’humanité. Mais elles sont rejetées par
une population hostile et intolérante.
Pour cet hommage en papier découpé
rendu aux chercheurs passionnés mais trop
souvent tourmentés, Michel Ocelot s’est
inspiré du couple de savants Lavoisier.
Un film à la virtuosité tant technique que
plastique où la poésie permet d’illustrer
l’intolérance et la peur du progrès.
BaFta du meilleur film d’animation 1980.
Au Moyen-Âge, une belle princesse attend
son prince charmant et voit défiler nombre
de prétendants devant son trône. Quand
un bossu muni de simples fleurs tente sa
chance, la haine et le mépris de la foule se
déploient, obligeant le petit homme difforme
à dévoiler le secret de sa bosse…
Faites d’encre et de fusain, les images fixes
du film s’accélèrent à mesure que colère et
violence montent dans l’auditoire. Un univers
mystique et poétique qui mélange les styles
et offre un récit hybride surprenant.
César du meilleur film d’animation 1983.
13 min / 35 mm / couleur
scénario Michel Ocelot
production A.A.A.
image Michel Ocelot
son Robert Cohen-Solal
décors Michel Ocelot
montage Michel Ocelot
musique Christian Maire
voix Michel Ellas
source Agence du court métrage
7 min / 35 mm / couleur / sans dialogue
scénario Michel Ocelot
production A.A.A.
image Michel Ocelot
décors Michel Ocelot
montage Michel Ocelot
musique Christian Maire
source Agence du court métrage
icare
michel ocelot
1989 / FRANCE
Pour cette variation du mythe d’Icare
et de son père Dédale enfermés dans
le labyrinthe, Michel Ocelot revient sur leur
tentative d’évasion aérienne pour mieux
en transformer l’issue tragique.
Icare appartient à la série télévisée
Ciné Si qui détourne mythologies et contes
en proposant des alternatives originales.
Extraordinaire raconteur d’histoires, Michel
Ocelot, facétieux, réinvente ces fables à sa
manière, ludique et poétique.
13 min / 35 mm / couleur
scénario Michel Ocelot
production La Fabrique
animation Georges Sifianos, Bénédicte Galup,
Pascal Lemaire, Lionel Kerjean, Michel Ocelot
décors Michel Ocelot
musique Christian Maire
voix Arlette Mirapeu, Philippe Cheytion, Marie Barsacq
source Agence du court métrage
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Hommages
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rétrospectives
stYLeOcelot
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Michel
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TribuTes
& reTrospecTives
Michel Ocelot
La Bergère qui danse
BergÈre QUi DaNse
michel ocelot
1992 / FRANCE
Une fée maléfique, armée de son dragon
volant et de nombreux sortilèges, décide de
séduire un jeune berger qui a su la charmer de
quelques notes de flûte. La fée décide alors de
l’enfermer dans la tour de sommeil…
Michel Ocelot renverse habilement les rôles en
faisant du héros « une belle au bois dormant »
ensorcelé par une vilaine sorcière.
9 min / 35 mm / couleur
scénario Michel Ocelot
production Studio O
animation Pascal Lemaire, Lionel Kerjean, Georges Sifianos
décors Michel Ocelot, Inni Karine Melbye
montage Michèle Peju
musique Alain Marchal
voix Sophie Edmond, Monique Messine, Cyrille Artaux,
Éric Bottom, Philippe Destre, Pierre Jarillon, Patrice Leroy
source Agence du court métrage
La BeLLe FiLLe
et Le sorcier
michel ocelot
1992 / FRANCE
Pour la remercier de l’avoir sauvé de la
noyade, un sorcier fait la démonstration
de ses pouvoirs magiques à une jeune fille
pas très jolie qui se rêverait belle princesse
médiévale…
Film en papier découpé, La Belle Fille et
le Sorcier est une fable touchante sur le
douloureux poids des apparences.
KiriKoU et La sorciÈre
michel ocelot
1998 / FRANCE
Dans un village d’Afrique condamné à
l’assèchement par la maléfique Karaba,
le petit Kirikou sort tout juste du ventre de sa
mère. Du haut de ses quelques centimètres,
il décide de résoudre la malédiction et de
comprendre la méchanceté de la sorcière.
Commence alors un aventureux périple vers
la montagne du Sage…
Pour les aventures de l’extraordinaire petit
héros, Michel Ocelot s’inspire de l’univers
magique des contes africains et des
tableaux du Douanier Rousseau pour le
décor luxuriant. Premier long métrage de
Michel Ocelot, Kirikou et la Sorcière est un
succès critique et public phénoménal qui
bouleverse l’industrie du cinéma français
d’animation. Les chansons de Youssou
N’Dour accompagnent cette fable pleine
de rebondissements.
grand prix du Festival d’annecy 1999.
1h15 / 35 mm / couleur
scénario Michel Ocelot
production Didier Brunner, Jacques Vercruyssen,
Paul Thiltges
animation Inga Riba
décors Thierry Million
montage Dominique Lefever
musique Youssou N’Dour
distribution Gebeka Films
priNces et priNcesses
michel ocelot
1999 / FRANCE
Dans un cinéma à l’abandon, deux enfants
créatifs et curieux se retrouvent tous les
soirs. Grâce à l’aide du machiniste, ils
inventent des fables merveilleuses dont ils
deviennent les héros. Au cœur d’un théâtre
d’ombres chinoises, les histoires les plus
fantastiques prennent vie.
Munis de leurs habiles ciseaux, les
personnages de Michel Ocelot façonnent
des silhouettes et des décors en dentelle
d’une grande délicatesse. Seulement
fabriqué de papier et de lumière, ce film
d’une féerie mélancolique et envoûtante est
un magnifique hommage à la créativité et à
l’imagination de l’enfance. Tous les univers
graphiques, des hiéroglyphes égyptiens aux
estampes japonaises, sont au service de ces
contes éblouissants de poésie et de finesse.
1h05 / 35 mm / couleur
scénario Michel Ocelot
production La Fabrique, Les Armateurs, Studio O,
Gebeka Films
animation Lionel Kerjean, Gilles Burgard, Pascal Lemaire,
Georges Sifianos, Bénédicte Galup, Inni Karine Melbye,
Michel Ocelot, Hugues Bourdoncle
décors Michel Ocelot, Richard Mithouard,
Inni Karine Melbye, Bénédicte Galup, Lionel Kerjean
montage Anita Vilfrid, Michèle Péju, Dominique Lefever
musique Christian Maire
voix Arlette Mirapeu, Philippe Cheytion, Yves Barsacq
distribution Gebeka Films
4 min / 35 mm / couleur
scénario Michel Ocelot
production Studio O
animation Georges Sifianos, Lionel Kerjean, Pascal Lemaire
décors Michel Ocelot, Inni Karine Melbye
montage Michèle Péju
musique Alain Marchal
voix Arlette Mirapeu, Patrice Leroy, Éric Bottom,
Sophie Edmond
source Agence du court métrage
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KiriKoU
et Les BÊtes saUvages
michel ocelot, Bénédicte galup
2005 / FRANCE
Au fond d’une grotte bleutée, le grand-père de
Kirikou raconte avec fierté les exploits et les
bonnes actions de son vaillant petit garçon.
Tour à tour jardinier, détective, médecin ou
voyageur, le héros rencontre au cours de ses
aventures des plantes étranges et autres
animaux sauvages.
Sept ans après cet immense succès, la
magie opère de nouveau avec ce deuxième
épisode où poésie et humour font merveille.
Accompagné par les plus grands talents
musicaux d’Afrique dont Manu Dibango,
Youssou N’Dour ou Rokia Traoré,
le magnifique graphisme fait de ce film
un chef-d’œuvre du cinéma d’animation.
1h15 / 35 mm / couleur
scénario Michel Ocelot, Philippe Andrieu, Bénédicte Galup,
Marine Locatelli
production Les Armateurs, Gebeka Films, France 3 Cinéma,
Studio O
animation Olivier Reynal
décors Christel Boyer, Aymeric Gendre, Jean-Michel Picard
montage Dominique Lefever
musique Manu Dibango, Michel Ocelot, Youssou N’Dour,
Rokia Traoré
voix Pierre-Ndoffé Sarr, Awa Sène Sarr, Robert Liensol,
Marie-Philomène Nga, Emil Abossolo-Mbo, Pascal N’Zonzi
distribution Gebeka Films
aZUr et asmar
michel ocelot
2006 / FRANCE
Élevés comme deux frères par la même
nourrice, le blond Azur et le brun Asmar
grandissent ensemble, bercés par l’histoire
d’une princesse emprisonnée. Brutalement
séparés, ils se retrouvent des années plus
tard à la recherche de la fée de leur enfance.
Pour la création de ce conte enchanteur,
Michel Ocelot mélange brillamment deux
univers graphiques : l’image de synthèse
pour les personnages et le dessin pour
les décors, flamboyants de détails
minutieux. Les ombres chinoises mais aussi
l’architecture en dentelles ou les silhouettes
élancées rappellent le monde merveilleux
du cinéaste. Véritable ode à la culture
musulmane, ce film est également une fable
touchante sur la fraternité et la tolérance.
1h39 / 35 mm / couleur
scénario Michel Ocelot
production Nord-Ouest Production, Mac Guff Ligne,
Studio O, France 3, Cinéma Rhône-Alpes Cinéma, Artémis
Productions, Intuition Films, Lucky Red, Zahorí Media
image Michel Ocelot
son Thomas Desjonquères, Cyril Holtz
décors Anne-Lise Lourdelet
montage Michèle Péju
musique Gabriel Yared, Souad Massi
voix Cyril Mourali, Karim M’Ribah, Hiam Abbass,
Patrick Timsit
distribution Diaphana
Les coNtes De La NUit
michel ocelot
2010 / FRANCE
Une fille, un garçon et un vieux technicien
se retrouvent chaque soir dans un cinéma
abandonné. Les trois amis s’y jouent des
histoires qu’ils inventent et laissent libre
cours à leur imagination dans ce lieu magique
où toutes leurs fantaisies prennent vie.
Génial conteur à l’univers visuel fait
d’ombres, de lumières, de papiers découpés
et autres techniques de magicien, Michel
Ocelot nous emporte avec générosité dans
ses histoires extraordinaires. Le créateur
de Kirikou, véritable artiste des silhouettes
découpées, s’aventure avec talent,
inventivité et bonheur dans l’univers de la 3D
et réinvente la magie de l’enfance pour offrir
une œuvre où brillent humour, sensibilité
et intelligence.
Compétition, Festival de Berlin 2011.
1h24 / numérique / 3D relief / couleur
scénario, dialogues et scénarimage Michel Ocelot
production délégué Christophe Rossignon, Philip Boëffard,
Nord-Ouest Films
coproduction Nord-Ouest Films, Studio O, StudioCanal
productrice exécutive Ève François Machuel
musique originale Christian Maire
assistant réalisateur Éric Serre
montage image Patrick Ducruet
montage son Séverin Favriau, Stéphane Thiébaut
superviseur technique Dorian Février
décors Anne-Lise Koehler, Christel Boyer,
Simon Lacalmontie
animation Jean-Claude Charles, Pascal Lemaire,
Aude Larmet, Christophe Barnouin, Élodie Lenaerts,
Yannick Giaume, Ferdinand Boutard, Damien Gaillardon,
Francesco Vecchi, Alice Bouchier, Léo Silly Pelissier,
Véronique Poilane, Khaled Labidi
stéréographie Rodolphe Chabrier,Mathilde Germi,
Mac Guff Ligne
distribution et ventes internationales StudioCanal
Film présenté en avant-première (p. 42)
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Michel
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TribuTes
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Michel Ocelot
CarTe BLanCHe À MiCHeL OCeLOT
aNNa et BeLLa
Børge ring
1984 / PAYS-BAS
Le caNicHe
Nina shorina
1986 / RUSSIE
Deux sœurs dans la force de l’âge consultent
un album-photo autour d’une bouteille de vin.
C’est l’occasion pour elles de se remémorer
leurs souvenirs d’enfance, tantôt hilares
tantôt attendries devant les images en noir
et blanc qui prennent vie sous leurs yeux.
Pour retracer le parcours d’Anna et Bella,
Børge Ring multiplie avec talent et poésie
les métaphores visuelles. Les amours
adolescentes prennent par exemple la forme
de fleurs écloses butinées par des abeilles
masculines. Un film drôle et émouvant.
oscar du meilleur court métrage 1985.
Une vieille dame et son caniche habitent
dans une grande maison. Jouant sans cesse
comme frère et sœur, ils entretiennent une
relation amour-haine explosive et ne peuvent
vivre l’un sans l’autre.
De 1976 à 1994, Nina Shorina travaille
pour le studio d’animation Soyuzmultfilm
à Moscou. Elle y réalise plusieurs films
critiques envers le régime soviétique, comme
La Porte. Dans Le Caniche, elle s’appuie sur
une comptine amusante et raconte avec
facétie l’histoire mouvementée d’une dame
et de son inséparable caniche.
8 min / 35 mm / couleur / sans dialogue
titre original Anna & Bella
scénario Børge Ring
production Cilia Van Dijk, N.I.S.
animation Hans Perk, Børge Ring
son Boy van Hattum
décors Eva Beumer
montage Hans Perk
musique Oluf Ring
interprétation Tonny Huurdeman, Annemieke Ring,
Peter Ring
source Institut Néerlandais
10 min / 35 mm / couleur / vostf
titre international The Poodle
scénario Mark Kushnirov
production Soyuzmultfilm
animation Vyacheslav Shilobreyev, Sergei Olifirenko,
M. Pisman
son Boris Filtchikov
montage G. Filatova
musique V. Nemirovich-Dantchenko
source Arkeion Films
HaUt paYs Des Neiges
Bernard palacios
1989 / FRANCE
Au Tibet, une expédition se prépare pour
capturer l’étrange créature des neiges,
mi-sauvage, mi-apprivoisée, qui vit isolée
dans les montagnes avec un géomètre.
Après des études aux Beaux-Arts, Bernard
Palacios fonde en 1971 l’Atelier d’animation
d’Annecy et y réalise ses premiers courts
métrages. Nominé aux César 1992, Haut
pays des neiges est une aventure poétique
et touchante sur l’histoire d’un amour
singulier qui a remporté de nombreux prix
à travers le monde.
11 min / 35 mm / couleur
scénario Bernard Palacios
production La Fabrique / La Sept
image Nicole Dufour, Jean-Paul Rossard
son Dominique Lemaire
montage Chrisine Pansu
musique Joël Nauroy
source Agence du court métrage
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© Collection Institut Lumière / Warner Bros DR
Biographie
Filmographie séleCtiVe
Donald Siegel est né en 1912 à Chicago.
Dans les années 30, il entre à la Warner Bros
par la petite porte. Il travaille ensuite comme
monteur sur les films maison. Jack Warner le
remarque, lui demande d’assurer la réalisation
« seconde équipe » de ses productions
comme Sergent York de Raoul Walsh
ou Le Port de l’angoisse d’Howard Hawks.
En 1945, Siegel propose à Warner un
court métrage documentaire composé
essentiellement de stock-shots : Hitler Lives
qui lui vaudra un Oscar. Après de longs démêlés
avec Jack Warner, il parvient à réaliser son
premier long métrage en 1946, The Verdict.
Siegel quitte la Warner pour travailler en
freelance. Il tourne rapidement et souvent
avec des budgets extrêmement réduits.
En 1968, Siegel rencontre Clint Eastwood,
comédien et producteur. Ils collaborent sur
cinq films dont Les Proies, L’Inspecteur Harry
et L’Évadé d’Alcatraz qui connaîtront tous un
immense succès, tant critique que commercial.
En 1982, Don Siegel réalise son dernier long
métrage Jinxed! dans des conditions difficiles :
il ne s’entend pas avec la comédienne Bette
Midler et est victime d’une crise cardiaque
pendant le tournage. Il décède le 20 avril 1991
en Californie.
Star in the Night (cm, 1945) / Hitler Lives
(cm docu, 1945) / The Verdict (1946) / Night
Unto Night (1949) / Ça commence à Vera Cruz
(The Big Steal) (1949) / No Time for Flowers
(1952) / Count the Hours (1953) / China Venture
(1953) / Les Révoltés de la cellule 11 (Riot in Cell
Block 11) (1954) / L’Invasion des profanateurs
de sépultures (Invasion of the Body Snatchers)
(1956) / Crime in the Streets (1956) / L’Ennemi
public (Baby Face Nelson) (1957) / Spanish
Affair (1958) / The Lineup (1958) / Le Secret du
Grand Canyon (Edge of Eternity) (1959) / HoundDog Man (1959) / Les Rôdeurs de la plaine
(Flaming Star) (1960) / L’Enfer est pour les héros
(Hell Is for Heroes) (1962) / À bout portant
(The Killers) (1964) / Un shérif à New York
(Coogan’s Bluff) (1968) / Death of a Gunfighter
(1969) / Sierra torride (Two Mules for Sister Sara)
(1970) / Les Proies (The Beguiled) (1971)
L’Inspecteur Harry (Dirty Harry) (1971)
Tuez Charley Varrick ! (Charley Varrick) (1973)
Un espion de trop (Telefon) (1977) / L’Évadé
d’Alcatraz (Escape from Alcatraz) (1979)
Jinxed! (1982).
avec le soutien de
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rétrospectives
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Don
Siegel
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TribuTes
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Don Siegel
DoN siegel
«
« il m’a encouragé à passer à la réalisation, je l’ai encouragé à passer à l’action »,
se souvient Clint eastwood à propos de don Siegel. « Lorsque j’ai découvert ses
films, j’ai compris que, sans jamais avoir eu le luxe de conduire des productions
à gros budget, cet homme pouvait faire des choses considérables avec très peu. »
On le surnomme "le prince de la série B," on le dit "roi du film d’action." Il a réalisé
plus de 30 longs métrages, tourné et travaillé avec les plus grands studios
américains (Warner, Columbia, RKO, Universal), les plus grands acteurs
(Peter Lorre, Ida Lupino, Robert Mitchum, John Wayne, Clint Eastwood).
Personne n’oserait le comparer aux monstres sacrés du cinéma. Non, Don Siegel
n’est pas Anthony Mann. Il a pourtant laissé derrière lui des films qui ont
bouleversé l’Histoire du cinéma.
Aujourd’hui, on sait combien L’Invasion des profanateurs de sépultures,
matrice dans laquelle se lit le fantasme de la manipulation américaine,
demeure LE chef-d’œuvre de la science-fiction du XXe siècle, celui qui suscitera
de nombreux remakes notamment celui, au titre éponyme, d’Abel Ferrara
en 1993. Quant au très polémique L’Inspecteur Harry, il révolutionne le polar
urbain au début des années 70, avec Bullit de Peter Yates, et ouvre la voie à un
nouveau cinéma dans lequel s’engagent alors de jeunes réalisateurs de l’époque :
Scorsese, Coppola, Friedkin.
Vingt ans après la disparition de Don Siegel, la plupart de ses films restent
méconnus du grand public et des cinéphiles. Il plane autour de sa filmographie
comme une incompréhension liée à l’image d’un réalisateur mercenaire. Il est vrai
que Siegel n’a jamais cessé de composer avec les aléas de petits budgets et les
caprices d’acteurs ou de producteurs. Il lui arrivait de rencontrer un producteur
et de devoir tourner le lendemain dans le décor d’un autre film avec une équipe
refusant de travailler avant d’être payée.
Attiré par le goût du risque, le défi de mises en scène inédites et un certain art
du cinéma (celui qui ne prend pas le spectateur pour un imbécile), Siegel a su,
envers et contre tout, imprimer sa marque, remarquable et passionnante.
Il est récompensé par deux Oscar pour ses deux premiers films courts.
Son premier long métrage, Le Verdict (1946) avec Peter Lorre et Sidney
Greenstreet, esquisse déjà les traits d’un cinéma hanté, avec humour parfois, par
l’ambiguïté de la notion de justice, les doutes, les solitudes et les retournements de
chaque destinée. Les Révoltés de la cellule 11 (1954), film de prison à mi-chemin
entre fiction et documentaire dans lequel des détenus prennent en otage des
surveillants de prison pour améliorer leurs conditions, révèle combien Siegel
préfère l’équivoque au politiquement correct, la réflexion aux idées plates. En 1956,
à travers Crime in the Streets, il dépeint le phénomène des bandes, l’errance et
la violence de jeunes quelques années avant West Side Storis et révèle un jeune
premier appelé à un grand destin cinématographique : John Cassavetes.
Juges, prisonniers, voyous, policiers, hommes venus d’ailleurs, cow-boys…,
la violence habite les personnages de Siegel. Il ne s’agit jamais d’une violence
esthétisée, cathartique ou gratuite. Elle est à l’œuvre comme un moteur interne,
vicieux, inévitable et tragique.
Cinéaste indépendant qui, de film en film, surprend, précurseur parfois
(il travaille pour la télévision, signe des pilotes de séries télé qu’il adapte ensuite
sur grand écran), Don Siegel a laissé derrière lui une œuvre originale en marge
des gros studios qu’il est temps, vingt ans après sa mort, de redécouvrir.
tHe verDict
Don siegel
1946 / ÉTATS-UNIS
Londres, fin du XIXe siècle :
dans le cadre d’une enquête pour
meurtre, le commissaire George
Grodman, par son témoignage,
condamne un innocent à
la pendaison. Grodman est
contraint de démissionner de
Scotland Yard et immédiatement
remplacé par le jeune et arrogant,
John Buckley.
Pour son premier long métrage,
film de commande pour la
Warner, Don Siegel adapte une
intrigue policière d’Israël Zangwill
digne de la série des Sherlock
Holmes. Sidney Greenstreet et
Peter Lorre y sont réunis à l’écran
pour leur dernière collaboration
après huit films en commun. Ils
forment un formidable duo que
tout oppose, tant physiquement
que dans le jeu d’acteurs.
Restituant l’atmosphère
victorienne d’un Londres noyé
dans la brume, Siegel joue
malicieusement des effets
d’ombre et de lumière, déplace
constamment les soupçons et
multiplie les fausses pistes pour
mieux entraîner le spectateur
vers un final inattendu.
1h26 / 35 mm / noir et blanc / vostf
scénario Peter Milne d’après le roman
The Big Bow Mystery d’Israël Zangwill
production William Jacobs, Warner Bros
image Ernest Haller
montage Thomas Reilly
musique Frederick Hollander
interprétation Sidney Greenstreet,
Peter Lorre, Joan Lorring, George Coulouris
source Classic Films
dOnaLd JaMeS
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Objet de collection
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Merci Gustave ! La grande collection qui fait des petits…
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Hommages
p : tetiere
&stYLe
rétrospectives
stYLe
p : tetiere
Don
Siegel
style P : TETIERE small
TribuTes
& reTrospecTives
Don Siegel
Ça commeNce
À vera crUZ
Don siegel
1949 / ÉTATS-UNIS
À bord d’un bateau filant vers
Vera Cruz, le lieutenant Duke
Halliday est injustement accusé
de vol par son supérieur, Vincent
Blake. Arrivé à destination, il se
voit contraint de prendre la fuite,
usurpant l’identité de Blake,
afin de prouver son innocence.
Dans sa recherche du véritable
coupable, menée tambour
battant, il bénéficiera de l’aide
de la ravissante Joan Graham,
également victime du voleur.
Un film à la croisée du film noir,
de la comédie sentimentale
et du film d’aventures qui doit
beaucoup de sa légèreté et de
son énergie au couple MitchumGreer, déjà réunis dans Pendezmoi haut et court de Jacques
Tourneur, en 1947. Don Siegel
garde de cette rencontre avec
Mitchum un souvenir admiratif :
« Bien qu’il disait n’apprendre
aucune ligne, il apprenait son
texte. Son attitude très détachée
n’était qu’une apparence qui
cachait un style et un talent
immenses. »
1h11 / 35 mm / noir et blanc / vostf
titre original The Big Steal
scénario Geoffrey Homes (pseudonyme
de Daniel Mainwaring), Gerald Drayson
Adams, d’après la nouvelle The Road to
Carmichael’s de Richard Wormser
production Jack J. Gross, RKO Radio
Pictures Inc.
image Harry J. Wild
son Phil Brigandi, Clem Portman
décors Harley Miller, Darell Silvera
costumes Edward Stevenson
montage Samuel E. Beetley
musique Leigh Harline
interprétation Robert Mitchum,
Jane Greer, William Bendix, Patric Novarro,
Don Alvarado
distribution Théâtre du Temple
Les révoLtés
De La ceLLULe 11
Don siegel
1954 / ÉTATS-UNIS
Plusieurs prisonniers de la
cellule 11 du centre pénitentiaire
de Folsom, Californie, profitent
de l’inattention d’un gardien
pour lancer un mouvement de
révolte contre leurs conditions
de détention. Deux fortes
personnalités prennent la tête
du mouvement : Dunn, leader
calme et réfléchi, et Mike, dit
"Crazy Mike", qu’une longue
incarcération a rendu violent. Les
révoltés prennent en otage des
gardiens et réclament de pouvoir
s’exprimer devant la presse.
Don Siegel signe un film
humaniste et progressiste,
tourné en prison avec des
acteurs pour la plupart
inconnus. Un regard réaliste
sur les conditions de détention
et sur la violence, celle de
l’administration pénitentiaire
comme celle des prisonniers.
Les Révoltés de la cellule 11, que
Don Siegel considérait comme
son meilleur film, marque les
débuts de sa collaboration avec
Sam Peckinpah, alors producteur
exécutif.
1h20 / 35 mm / noir et blanc / vostf
titre original Riot in Cell Block 11
scénario Richard Collins
production Walter Wanger
image Russel Harlan
son Paul Schmutz Sr, Franck Webster
décors Robert Priesley
montage Bruce B. Pierce
musique Herschel Burke Gilbert
interprétation Neville Brand, Emile Meyer,
Frank Faylen, Leo Gordon, Robert Osterloh,
source British Film Institute
crime
iN tHe streets
Don siegel
1956 / ÉTATS-UNIS
Frankie Dane (le jeune John
Cassavetes) est le leader
d’un gang de voyous prêts à
s’entretuer. Mais Ben Wagner,
un travailleur social tente de
mettre un frein à cette escalade
de violence.
Siegel utilise les codes du film
noir dans une mise en scène
dramatique et théâtrale.
Après La Fureur de vivre de
Nicholas Ray, et avant West
Side Story de Robert Wise,
il s’intéresse lui aussi à
l’émergence d’une culture jeune
et du phénomène des bandes
et de la violence dans la société
américaine des années 50.
Mais, loin de s’engouffrer dans
leur diabolisation, il en analyse,
avec le regard d’un sociologue
progressiste, les causes
psychologiques.
1h31 / 35 mm / noir et blanc / vostf
scénario Reginald Rose
production Vincent M. Fennelly
Allied Artists
image Sam Leavitt
décors Victor Gangelin
montage Richard C. Meyer
musique Franz Waxman
interprétation James Whitmore,
John Cassavetes, Sal Mineo, Mark Rydell,
Virginia Gregg
source Classic Films
L’iNvasioN
Des proFaNateUrs
De sépULtUres
Don siegel
1956 / ÉTATS-UNIS
Dans une petite ville californienne,
le docteur Bennell voit ses
patients se transformer en êtres
au regard vide et privés de tout
sentiment humain.
Lorsque Don Siegel réalise
l'unique film de science-fiction
de sa carrière, l’Amérique est
en proie à des angoisses liées
au climat de Guerre froide et au
Maccarthysme. C’est également
la période où apparaissent les
premiers témoignages sur les
soucoupes volantes. Ce contexte
inspire à Siegel une glaçante
interrogation sur les peurs
collectives et l’uniformisation
de la société. S’il n’y est pas
question de profanations de
sépultures, malgré la version
française du titre, c’est bien la
peur de l’invasion qui inquiète
l’inconscient collectif des
Américains de l’époque. Sans
artifice et avec un minimum
d’effets spéciaux, Don Siegel
signe un film fondateur, d’une
grande beauté plastique, tourné
en 19 jours avec un budget
minime de 300 000 dollars.
1h20 / 35 mm / noir et blanc / vostf
titre original Invasion of the Body
Snatchers
scénario Daniel Mainwaring,
d’après le roman de Jack Finney
production Walter Wanger / Allied Artists
image Ellsworth Fredericks
son Ralph Butler
décors Joseph Kish
montage Robert S. Eisen
musique Carmen Dragon
interprétation Kevin Mc Carthy,
Dana Wynter, Larry Gates, King Donovan,
Carolyn Jones, Sam Peckinpah
distribution Théâtre du Temple
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tHe LiNeUp
Don siegel
1958 / ÉTATS-UNIS
Deux tueurs professionnels
doivent retrouver des sachets
d’héroïne en provenance d’Asie
et introduits à San Francisco
par des voyageurs ayant
innocemment servi de mules.
Mais l’un des sachets, caché
dans le corps d’une poupée,
disparaît mystérieusement.
The Lineup est basé sur une série
télévisée éponyme, produite
par CBS, dont les héros étaient
des policiers de San Francisco
et dont Siegel avait réalisé le
pilote. Il choisit ici de déplacer le
point de vue et se place du côté
des gangsters. Leurs méthodes
violentes, leur absence de
scrupule et le refus de toute
psychologisation en font un
film noir à l’efficacité sèche.
L’inoubliable scène de coursepoursuite, tournée en extérieur
dans les rues de San Francisco,
figure parmi les plus haletantes
de l’histoire du cinéma.
1h25 / 35 mm / noir et blanc / vostf
scénario Stirling Silliphant d’après les
personnages crées par Lawrence L. Klee
dans la série télévisée The Lineup
production Jaime del Vallee, Frank Cooper,
Columbia
image Hal Mohr
son Stanford Haughton
décors Carlo Simi
costumes Gabriella Pescucci
montage Al Clark
musique Mischa Bakaleinikoff
interprétation Eli Wallach, Robert Keith,
Richard Jaeckel, Mary LaRoche,
Marshall Reed
source British Film Institute
À BoUt portaNt
Don siegel
1964 / ÉTATS-UNIS
Lee et Charlie, deux tueurs
à gages, remplissent leur
contrat et exécutent Johnny
North. Celui-ci ne leur oppose
aucune résistance. Dans le
train qui les éloigne du lieu de
leur méfait, les deux assassins
s’interrogent : pourquoi ont-ils
été grassement payés pour
assassiner un homme qui, bien
que prévenu de leur arrivée,
n’a pas même cherché à fuir ?
Avec cette adaptation de la
nouvelle d’Ernest Hemingway
(déjà adaptée par Robert
Siodmak en 1946), Don Siegel
signe un film noir existentiel au
propos glaçant et à la violence
brute. Jugé trop violent pour
la chaîne de télévision NBC,
le film sort en salles en 1964,
créant un véritable choc et une
vive polémique sur la violence
au cinéma. À noter également,
la présence de Ronald Reagan
(giflant Angie Dickinson !)
dans sa dernière apparition
cinématographique avant son
entrée en politique.
1h35 / 35 mm / couleur / vostf
titre original The Killers
scénario Gene L. Coon, d’après la nouvelle
éponyme d'Ernest Hemingway
production Don Siegel, Revue Productions,
Universal
image Richard L. Rawlings
son David H. Moriarty
décors John McCarthy, James S. Redd
costumes Helen Colvig
montage Richard Belding
musique John Williams, Fred Steiner
interprétation Lee Marvin, Angie Dickinson,
John Cassavetes, Ronald Reagan,
Claude Akins
source Classic Films
UN sHériF
À NeW YorK
Don siegel
1968 / ÉTATS-UNIS
Le shérif Coogan est envoyé
à New York pour aller chercher
un prisonnier, James Ringerman,
et assurer son retour en Arizona.
Lorsqu’il arrive à New York,
il apprend que Ringerman
a été hospitalisé. Cédant à
son impatience légendaire,
Coogan décide de passer outre
la procédure et de l’en faire
sortir sans autorisation. Mais
le prisonnier en profite pour
s’échapper. Dessaisi de sa
mission par ses supérieurs,
le shérif décide de le récupérer
coûte que coûte.
L’interprétation de Clint
Eastwood, en policier cynique
aux méthodes brutales, préfigure
le personnage de Callahan dans
la série de L’Inspecteur Harry.
Première collaboration de Siegel
avec Eastwood, qui commence
tout juste sa carrière au cinéma
après le triptyque de Sergio Leone,
ce rôle de shérif en bottes de
cow-boy évoque le glissement
du comédien du western vers le
polar. C’est aussi un portrait au
vitriol et plein d’humour des NewYorkais bohèmes des années 70.
1h33 / 35 mm / couleur / vostf
titre original Coogan’s Bluff
scénario Herman Miller, Dean Riesner,
Howard Rodman
production Don Siegel, The Malpaso
Company, Universal
image Dud Thackery
son Waldon O. Watson, Lyle Cain,
Jack Bolger
décors John McCarthy, John Austin
costumes Helen Colvig
montage Sam E. Waxman
musique Lalo Schifrin
interprétation Clint Eastwood, Lee J. Cobb,
Susan Clark, Tisha Sterling, Don Stroud
distribution Théâtre du Temple
Les proies
Don siegel
1971 / ÉTATS-UNIS
En pleine guerre de Sécession,
John Mc Burney, un soldat
nordiste blessé, est recueilli
par une jeune fille dans son
pensionnat. Le « yankee » devrait
être remis aux autorités sudistes,
mais Martha Farnsworth, la
directrice de l’établissement,
soigne sa jambe blessée et
l’enferme dans une chambre.
C’est sur une proposition de Clint
Eastwood, séduit par le roman
de Thomas Cullinan, que Siegel
se lance dans ce film surprenant,
considéré comme l’un de ses
chefs-d’œuvre. Eastwood y
incarne le soldat blessé au charme
magnétique et à la sensualité
éclatante. Son intrusion dans
le pensionnat de jeunes filles
évoque l’entrée du loup dans la
bergerie avant de prendre un
tournant cauchemardesque.
Une fois encore, Don Siegel
brouille malicieusement les
frontières morales. « Un conte
gothique, grinçant et paradoxal. »
Jean-Pierre Coursodon, Bertrand
Tavernier
1h45 / 35 mm / couleur / vostf
titre original The Beguiled
scénario Albert Maltz, John B. Sherry,
Irene Kamp, Grimes Grice, d’après le roman
de Thomas Cullinan
production Don Siegel, Jennings Lang,
The Malpaso Company / Universal
image Bruce Surtees
son Waldon O. Watson, John Mack
décors Alexander Golitzen
costumes Helen Colvig
montage Carl Pingitore
musique Lalo Schifrin
interprétation Clint Eastwood,
Geraldine Page, Elizabeth Hartman,
Jo Ann Harris, Darleen Carr
source Classic Films
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Hommages
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rétrospectives
stYLe
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Don
Siegel
style P : TETIERE small
TribuTes
& reTrospecTives
Don Siegel
L’iNspecteUr
HarrY
Don siegel
1971 / ÉTATS-UNIS
Un tueur fou dénommé Scorpio
terrorise la population de
San Francisco. Il réclame
100 000 dollars et menace de
tuer une personne par jour, s'il ne
les obtient pas, en commençant
symboliquement son œuvre
sadique par l’assassinat d’« un
prêtre catholique ou [d’]un
nègre ». Mais l’inspecteur Harry
Callahan, bien connu pour ses
méthodes expéditives, refuse
de céder au chantage.
Grand succès du tandem Siegel /
Eastwood, inspiré d’un fait divers
qu'évoquera également David
Fincher dans Zodiac, ce film
marque le début d’une longue
saga puisque l’Inspecteur Harry
sera le héros de cinq films en
17 ans. S’il a attiré le public en
masse à sa sortie, il a aussi créé
une très vive polémique en raison
de la sacralisation d’un héros
justicier. L’amalgame entre Clint
Eastwood et son personnage de
flic au-dessus des lois, adepte de
l’ordre et de la sécurité, a valu au
comédien de violentes critiques
mais ne l’empêchera pas de
connaître, avec L'Inspecteur
Harry, son plus grand succès
public.
1h42 / numérique / couleur / vostf
titre original Dirty Harry
scénario Harry Julian Fink, Rita M. Fink,
Dean Riesner
production Don Siegel / Warner Bros
image Bruce Surtees
son William Randall
décors Dale Hennesy
costumes Glenn Wright
montage Carl Pingitore
musique Lalo Schifrin
interprétation Clint Eastwood,
Harry Guardino, Buddy Van Horn,
Renik Santoni, John Vernon
distribution Warner Bros France
tUeZ cHarLeY
varricK !
Don siegel
1973 / ÉTATS-UNIS
UN espioN De trop
Don siegel
1977 / ETATS-UNIS
Charley Varrick, petit braqueur
habitué des casses sans risque,
dévalise une banque
du Nouveau-Mexique avec
l’aide de sa femme et de deux
complices. Mais l’opération
tourne mal. Varrick et Sullivan,
seuls rescapés du groupe,
réalisent bientôt qu’ils sont
en possession de la somme
colossale et inespérée
de 750 000 dollars… et qu'ils
sont pris en chasse par la mafia.
Dans la filmographie de Don
Siegel, Tuez Charley Varrick !
figure juste après L’Inspecteur
Harry dont il est pourtant très
différent, tant par le profil de son
héros, petit braqueur attachant,
bien plus futé qu’il n’y paraît
(le génial Walter Matthau) que
par l’atmosphère générale, faite
de grands espaces et
d’extérieurs baignés de la
lumière du Nevada. Cette cavale,
extrêmement bien menée, de
faux caïds et de vrais branques,
confronte des personnages
ordinaires à des puissances qui
les dépassent. Un grand polar
méconnu de Don Siegel.
Pendant la Guerre froide,
de nombreux agents soviétiques
ont été programmés pour
attaquer des cibles stratégiques
de la défense américaine puis
se donner la mort. Après un
lavage de cerveau, ces « agents
dormants » ont été envoyés aux
États-Unis. Tous peuvent être
« réveillés » à tout moment par
un simple appel téléphonique.
Quand, 20 ans plus tard,
ils commencent à remplir leur
mission sans que le KGB n’en ait
donné l’ordre, celui-ci dépêche
l’un de ses meilleurs agents,
Grigori Borzov.
Vingt ans après L’Invasion des
profanateurs de sépultures, alors
que la Guerre froide amorce sa
détente, Don Siegel interroge de
nouveau la question du corps en
tant qu’arme et menace, qu’il soit
volé par des extraterrestres ou
par des techniques de contrôle
des esprits. Emmené par une
partition sur-mesure de Lalo
Schifrin, Charles Bronson excelle
dans ce film de politique-fiction
qui fut sa seule collaboration
avec Siegel.
1h51 / 35 mm / noir et blanc / vostf
titre original Charley Varrick
scénario Dean Riesner, Howard Rodman,
d’après le roman de John Reese The Looters
production Don Siegel / Universal
image Michael Butler
son John K. Kean, Waldon O. Watson,
Robert Hoyt
décors Darrell Silvera
costumes Helen Colvig
montage Frank Morriss
musique Lalo Schifrin
interprétation Walter Matthau,
Andy Robinson, John Vernon,
Joe Don Baker, Felicia Farr
source Classic Films
1h43 / 35 mm / couleur / vostf
titre original Telefon
scénario Stirling Silliphant d’après
la nouvelle de Walter Wager
production James B. Harris,
Metro Goldwin Mayer
image Michael Butler
montage Douglas Stewart
musique Lalo Schifrin
interprétation Charles Bronson,
Lee Remick, Donald Pleasence, Tyne Daly
distribution Théâtre du Temple
L’évaDé D’aLcatraZ
Don siegel
1979 / ÉTATS-UNIS
Franck Morris, voleur à main
armée et roi de l’évasion, est
transféré dans la prison d’Alcatraz.
De cette forteresse bâtie sur un
îlot de la baie de San Francisco,
personne n’a jamais pu s’évader.
Mais Morris réussit pourtant là où
échouèrent 36 autres prisonniers
en 1962.
L’Évadé d’Alcatraz marque les
retrouvailles de Clint Eastwood
et de Don Siegel, huit ans après
L’Inspecteur Harry. Le film, qui
est aussi leur cinquième et ultime
collaboration, fut l’un des grands
succès du cinéma américain
des années 70. Il décontenança
cependant le public par sa volonté
d’échapper aux codes du film de
genre sans s’embarrasser d’effets
spectaculaires. L’authenticité du
récit, du décor (le tournage eut
lieu dans la véritable île-prison
d’Alcatraz), la mise en scène
aride de Don Siegel et le jeu
de Clint Eastwood, tout en force
et en retenue, en font un véritable
chef-d’œuvre du film de prison.
1h52 / 35 mm / couleur / vostf
titre original Escape from Alcatraz
scénario Richard Tuggle d’après le livre
Escape from Alcatraz – Farewell to the
Rock de J. Campbell Bruce
production Don Siegel, The Malpaso
Company / Paramount
image Bruce Surtees
son Bert Hallbert
décors Edward J. Mc Donald
costumes Glenn Wright
montage Ferris Webster
musique Jerry Fielding
interprétation Clint Eastwood,
Patrick Mc Goohan, Jack Thibeau,
Fred Ward, Paul Benjamin
distribution Théâtre du Temple
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Le mexique
à L’honneur
MEXICO IN FOCUS
129 Panorama
Panorama
130 Fictions
Feature Films
132 Documentaires
Documentaries
135 Courts métrages
Short Films
137 Focus Nicolás Echevarría
Nicolás Echevarría Focus
139 Focus Nicolás Pereda
Nicolás Pereda Focus
138 Focus Gabino Rodríguez
Gabino Rodríguez Focus
141 mEXIQUE / USa
Mexico / USA
169 CInÉ-ConCErT
Les Proies du vampire
Film-Concert
El Vampiro
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Le mexique à L’honneur
Panorama
Mexico in Focus
Panorama
Panorama
L
Le festival met le cap sur le continent américain pour explorer le Mexique et
sa cinématographie, l’une des plus riches du continent latino-américain, forte
d’œuvres de patrimoine, devenues classiques de l’histoire du cinéma, de grandes
fresques populaires et de films ambitieux, comme en atteste la présence de deux
films mexicains en sélection officielle du dernier Festival de Cannes, Miss Bala de
Gerardo Naranjo et Dias de Gracia de Everardo Gout.
Méconnu, le cinéma mexicain l’est comme son pays. Il s’agit pourtant d’une
cinématographie de premier plan, dont ne donnent qu’une vision parcellaire
les rares films mexicains présents sur nos écrans. L’exploitation en salles atteint
quasiment 200 millions d’entrées depuis deux ans, un marché intérieur colossal
qui place le Mexique en cinquième position mondiale, après l’Inde, les ÉtatsUnis, la Chine et la France ; la part du cinéma national dans ces entrées reste
cependant très faible, loin derrière l’écrasante prédominance au box-office du
cinéma nord-américain.
En terme de production, 70 longs métrages voient le jour chaque année
depuis 2009, un exploit lorsque l’on sait que la production était tombée en
1998 à 11 films produits ! L’industrie cinématographique mexicaine connut
en effet plusieurs cycles : après l’âge d’or des années 50-60, celui des grands
mélodrames et du burlesque, qui vit également l’émergence d’auteurs
transgressifs (Arturo Ripstein, Paul Leduc), les années 80 furent une époque
sombre, due entre autres au désengagement de l’État. Un certain regain pointe
au début des années 90, mais s’essouffle assez vite. Pourtant, lors de cette
décennie, loin du financement étatique alors réservé à des films extrêmement
mainstream, virent le jour des propositions cinématographiques nouvelles
et stimulantes – c’est la génération d’Alejandro Iñárritu et Carlos Reygadas –
replaçant le Mexique au cœur de l’actualité cinématographique, place qui ne
s’est plus démentie. Depuis trois ans s’est engagée une véritable bataille de
la production, via l’Instituto Mexicano de Cinematografía (IMCINE), qui a aidé
58 films sur les 68 produits en 2010, année qui vit un film mexicain récompensé
de la Caméra d’Or : Année bissextile de Michael Rowe.
Quantitativement important aujourd’hui, le cinéma mexicain déploie à travers
les décennies une richesse que peu de cinématographies nationales égalent,
d’où le choix de présenter quelques œuvres phares et patrimoniales, jalons pour
aborder le cœur contemporain de ce panorama. Films de fiction, documentaires
ou animations, quêtes esthétiques aux formes novatrices ou Action Movies
efficaces et jubilatoires, œuvres inédites et avant-premières, toutes prouvent,
s’il en était besoin, que le Mexique est une terre de cinéma passionnante, un
vivier de réalisateurs talentueux, auteurs d’un cinéma audacieux, qui ne délaisse
jamais l’émotion du spectateur, et révèle un pays aussi contrasté que fascinant.
le programme est soutenu par :
Delphine Agut et AuDe hesbert
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Date : 09/12/08
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FiCTionS
Le FiLeT
emilio Fernández
LA Vie CrimineLLe
D’ArChiBALD
De LA CruZ
Luis Buñuel
1953 / MEXIQUE
Deux jeunes bandits, Antonio
et José Luis, sont surpris alors
qu’ils dévalisent le coffre de la
douane. Antonio réussit à s’enfuir
et vit traqué sur une plage avec
Rossana, sa maîtresse. JoseLuis, envoyé en prison s’évade
et les rejoint. Un dangereux trio
amoureux, gouverné par le désir
et la jalousie, se met alors en
place.
Figure capitale de l’histoire
du cinéma mexicain, Emilio
Fernández, « El Indio », signe
avec Le Filet une mise en scène
sobre et puissante, concentrée
sur le drame implacable que
vivent ces trois personnages.
À partir de ce triangle amoureux,
le cinéaste réalise un film
sulfureux, aux audaces érotiques
provocantes pour l’époque. La
sublime photographie du chef
opérateur de Luis Buñuel, Alex
Phillips, compose une lumière
sensuelle, dans laquelle évolue
la belle et sauvage actrice
Rossana Podestà. Lors de sa
sortie en 1953, cette œuvre
fut saluée par la critique
internationale et plébiscitée lors
de sa présentation au Festival de
Cannes. Une tragédie épurée et
sublime, véritable chef-d’œuvre
du cinéma mexicain.
1h18 / 35 mm / noir et blanc / vostf
titre original La Red
scénario Emilio Fernández, Beltran
production Reforma Films
image Alex Phillips
son Teodulo Bustos
montage Jorge Bustos
musique Antonio Diaz Conde
interprétation Rossana Podestà,
Armando Silvestre, Crox Alvarado
distribution Tamasa Distribution
1955 / MEXIQUE
Archibald de La Cruz découvre
dans un magasin d’antiquités la
boîte à musique de son enfance.
À l’époque, sa jolie gouvernante
lui avait dit que ce jouet avait le
pouvoir de donner la mort. Pour
s’amuser, le garçon pense alors
très fort au trépas de sa nourrice,
immédiatement abattue par une
balle perdue. Devenu adulte,
Archibald décide de tuer ainsi
toutes les femmes qu’il désirera.
Dans ce film, Luis Buñuel dissèque
avec précision la névrose de
son protagoniste, qui mêle dans
un même instinct, de manière
inextricable, l’acte sexuel et le désir
de mort. Proche de l’esthétique
des films noirs, le cinéaste y fait
preuve d’une liberté de ton et d’une
indépendance radicale envers
toutes les conventions religieuses
et sociales. En résulte une satire
féroce de la bourgeoisie mexicaine
des années 50, empreinte d’un
surréalisme onirique et troublant,
et l’un des plus grands films de la
période mexicaine de Luis Buñuel.
1h31 / 35 mm / noir et blanc / vostf
titre original Ensayo de un crimen
scénario Luis Buñuel, Eduardo Ugarte
d’après le roman Ensayo de un crimen
de Rodolfo Usigli
production Alianza Cinematográfica
(México), Alfonso Patiño Gómez,
Armando Espinosa
image Agustín Jiménez
son Rodolfo Benitez
décors Jesús Bracho
costumes Jesús Lepe
montage Luis Buñuel, Jorge Bustos,
Pablo Gómez
musique Jorge Pérez
interprétation Miroslava Stern,
Ernesto Alonso, Rita Macedo
distribution Films sans Frontières
Le ChÂTeAu
De LA PureTÉ
Arturo ripstein
1973 / MEXIQUE
Gabriel, un père de famille très
strict, décide de préserver sa
femme et ses trois enfants
du monde extérieur, en les
enfermant dans leur maison
pendant dix-huit ans. Fanatique
religieux, il est le seul à pouvoir
sortir pour travailler, les
cloîtrant pour qu’ils gardent
leur pureté originelle et leur
éviter la corruption du monde.
La situation devient cependant
insoutenable lorsque les
enfants devenus adolescents
commencent à se révolter contre
cette sévérité insensée.
Arturo Ripstein s’est inspiré
d’un horrible fait divers des
années 50 pour réaliser ce film à
l’atmosphère étouffante, œuvre
emblématique du cinéaste. Des
personnages angoissants, des
relations familiales violentes et
tourmentées, des sentiments
exacerbés et un quotidien
irrationnel gouverné par
l’absurde, tous ces éléments
composent l’univers saisissant
du Château de la pureté, un
film terrifiant sur la folie de
l’enfermement.
1h48 / 35 mm / couleur / vostf
titre original El Castillo de la pureza
scénario José Emilio Pacheco,
Arturo Ripstein
production Angélica Ortiz
image Alex Phillips
son Jesús González Gancy
décors Lucero Isaac
montage Rafael Castanedo
musique Joaquín Gutiérrez Heras
interprétation Claudio Brook, Rita Macedo,
Arturo Beristáin, Diana Bracho,
Gladys Bermejo, David Silva, María Rojo
source et ayant droit Filmoteca UNAM
LA monTAGne
SACrÉe
Alejandro Jodorowsky
1973 / MEXIQUE - ÉTATS-UNIS - CHILI
Un homme ressemblant au Christ
affronte son maître spirituel.
Ce dernier lui présente sept
personnes riches et puissantes,
représentant chacune une
planète du système solaire.
Ensemble ils entreprennent un
pèlerinage vers la « Montagne
Sacrée » afin d’en déloger
les dieux qui y demeurent
et atteindre l’immortalité.
Dans La Montagne sacrée,
Alejandro Jodorowsky,
également mime, romancier,
poète et auteur de bande
dessinée, effectue une
véritable rupture avec tous
les codes du cinéma industriel
traditionnel signant une quête
messianique et intergalactique
traversée de véritables
fulgurances surréalistes.
Prolongation de son précédent
film, le western métaphysique
El Topo, on y retrouve son
esthétique du contraste et un
imaginaire syncrétique, mêlant
motifs géométriques, éléments
naturels et corps torturés. Un
film culte et sulfureux, financé
par John Lennon, qui fit scandale
lors de sa présentation à Cannes
en 1973.
1h54 / 35 mm / couleur / vostf
titre original The Holy Mountain
scénario Alejandro Jodorowsky
production ABCKO Films
image Rafael Corkidi
décors Alejandro Jodorowsky
montage Federico Landeros
musique Alejandro Jodorowsky,
Ronald Frangipane, Don Cherry
interprétation Alejandro Jodorowsky,
Horácio Salinas, Ramona Saunders,
Juan Ferrara, Adriana Page, David Silva
distribution Pretty Pictures
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Le mexique à L’honneur
Panorama
Mexico in Focus
Panorama
CronoS
Guillermo Del Toro
1993 / MEXIQUE
Au Mexique en 1536, l’alchimiste
Fulcanelli travaille pour le vice-roi
à la fabrication de l’horloge de
Cronos, petit objet doré cachant
un mécanisme mystérieux qui
permettrait d’accéder à la vie
éternelle. Plus de six siècles
après, un antiquaire est sur
le point de libérer cette force
inconnue en découvrant le
cadavre d’un vieil homme.
Véritable coup de maître,
le premier long métrage de
Guillermo del Toro est une
œuvre à l’atmosphère étrange et
mélancolique qui met en scène
des personnages troubles et
inquiétants, dans un univers
menaçant en permanence de
sombrer dans l’horreur. Ce film
récompensé de neuf Ariels,
équivalents de nos César,
détourne avec originalité et
inventivité le mythe ressassé
des vampires et impose
immédiatement Guillermo del
Toro en figure incontournable
du cinéma mexicain.
Grand Prix de la Semaine de la
Critique, Festival de Cannes
1993.
1h34 / vidéo / couleur / vostf
scénario Guillermo del Toro
production CNCAIMC, Fondo de Fomento a
la Calidad Cinematográfica, Grupo Del Toro,
Guillermo Springall, Iguana Producciones,
IMCINE
image Guillermo Navarro
son Fernando Cámara
décors Tolita Figuero
costumes Genoveva Petitpierre
montage Raúl Dávalos, Paul O’Bryan
musique Javier Álvarez
interprétation Federico Luppi, Ron Perlman,
Claudio Brook, Margarita Isabel,
Tamara Shanath
ayant droit Tequila Gang
JAPÓn
Carlos reygadas
2003 / MEXIQUE
Fuyant la ville pour gagner les
hauteurs du Mexique, un homme
s’apprête à mettre fin à ses
jours mais sa rencontre avec
une vieille croyante, recluse
dans un canyon désolé, modifie
le cours de son destin. Plongé
dans l’immensité de cette nature
sauvage, il se trouve confronté
à l’humanité infinie de cette
femme et s’ouvre au désir, à
la révolte, à la violence et aux
pulsions de vie.
Le premier film de Carlos
Reygadas, présenté à la
Quinzaine des Réalisateurs
en 2002, est un conte
cinématographique éblouissant,
lyrique et étrange.
Ce personnage mutique
au passé trouble cherche
un réconfort charnel dans
les bras d’une sainte,
incarnation symbolique de
la grâce, dont l’optimisme et
l’allégresse briseront la torpeur
hallucinatoire du héros. Le
cinéaste parcourt, à travers les
yeux de son protagoniste, la
nature aride et infinie, décor d’un
film épuré, véritable western
métaphysique.
2h02 / 35 mm / couleur / vostf
scénario Carlos Reygadas
production Carlos Reygadas
image Diego Martinez Vignatti
montage Carlos Serrano Azcona, Daniel
Melguizo, David Torres
interprétation Alejandro Ferretis,
Magdalena Flores, Luis Martin Serrano,
Yoland Villa, Roland Hernandez
distribution Bodega Films
SAnGre
Amat escalante
2005 / MEXIQUE - FRANCE
Chaque soir, Diego et Blanca
regardent des « télénovelas »
assis sur leur canapé, en
engouffrant des hamburgers.
Puis ils font l’amour sur la table
de la cuisine. Un jour, arrive
Karina, fille du premier mariage
de Diego. Le père se trouve alors
coincé entre les crises de jalousie
de sa femme et le désespoir de
sa fille, jusqu’à ce qu’un terrible
événement bouleverse sa vie…
Dans ce premier long métrage
sans concession, Amat Escalante
filme la transformation d’un
morne quotidien domestique
en véritable enfer. Les sublimes
plans séquences, répétés de
manière lancinante, dévoilent
le vide de leur existence,
dont le burlesque laconique
sombre dans l’horreur infâme.
Le réalisateur décrit avec
naturalisme une sous-culture
uniformisée par une télévision
dégradante, qui vend du rêve à
une classe moyenne paupérisée.
Un film radical, d’une force
expressive sans précédent, qui
signe le passage remarqué à la
réalisation d’Amat Escalante,
également assistant de Carlos
Reygadas.
Prix FIPrESCI, Un Certain regard,
Festival de Cannes 2005.
1h30 / 35 mm / couleur / vostf
scénario Amat Escalante
production Mantarraya Productions, Ad
Vitam Production, Tres Tunas Productions,
No Dream Cinema
image Alex T. Fenton
décors Daniela Schneider
montage Amat Escalante
interprétation Cirilo Recio, Laura Saldaña,
Claudia Orozco
distribution Ad Vitam
TemPorADA
De PAToS
Fernando eimbcke
2005 / MEXIQUE
Flama et Moko, 14 ans, se
retrouvent seuls un dimanche
après-midi. Pour tuer l’ennui,
les deux amis disposent d’une
télévision, de jeux vidéo, de
magazines pornos et d’un peu
d’argent pour se faire livrer des
pizzas. Ce dimanche ordinaire
dans un appartement de Mexico
va cependant être chahuté par
une succession d’événements
cocasses.
Dans un noir et blanc granuleux
ayant le charme de l’esquisse,
Fernando Eimbcke radiographie
l’ennui interminable de ces deux
adolescents, dévoilant peu à peu
leur fragilité, leur mélancolie et
leur profonde solitude. Premier
long métrage pour l’essentiel
de l’équipe technique et les
acteurs, ce film fait preuve d’une
maîtrise formelle et esthétique
évidente. Mêlant les genres en
sonnant toujours juste, oscillant
entre la comédie et le drame
intimiste, entre les fous rires
et les confidences, Temporada
de Patos dissèque avec finesse
les doutes et les désirs de
l’adolescence.
Semaine de la Critique,
Festival de Cannes 2004.
1h28 / 35 mm / noir et blanc / vostf
titre international Duck Season
scénario Fernando Eimbcke
production Christian Valdelièvre,
Cinepantera, Lulu Producciones, IMCINE
image Alexis Zabé
son Lena Esquenazi
décors Diana Quiroz
costumes Lissi de la Concha
montage Mariana Rodriguez
musique Alejandro Rosso, Liquits
interprétation Enrique Arreola, Diego
Cataño, Daniel Miranda, Danny Perea
distribution Rezo Films
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DoCumenTAireS
norTeADo
rigoberto Pérezcano
eL inFierno
Luis estrada
en eL hoYo
Juan Carlos rulfo
nADie eS inoCenTe,
20 AÑoS DeSPueS
Sarah minter
2009 / MEXIQUE - ESPAGNE
2010 / MEXIQUE
Andrés, un jeune fermier
originaire du sud du Mexique,
abandonne sa femme et ses
enfants pour traverser le pays et
tenter sa chance aux États-Unis.
Après ses échecs successifs,
il est recueilli à Tijuana par Ela,
gérante d’une épicerie délaissée
par son mari immigré. Andrés s’y
arrête quelque temps, jusqu’à ce
qu’il soit rattrapé par ses envies
de rêve américain.
Venu du documentaire,
Rigoberto Pérezcano aborde
le thème de l’immigration
clandestine à travers le drame
des « norteadas », migrantes
en transit, premières victimes
du départ massif des hommes
et devenues malgré elles des
habitantes de Tijuana. Loin de la
cité du vice décrite dans certaines
productions sensationnelles,
remplies de trafiquants ou de
prostituées, ce film esquisse le
portrait d’une ville gouvernée
par l’ennui et la mélancolie de
l’attente. Norteado est une œuvre
remarquable, à la mise en scène
soignée et minimaliste, une fable
amusée et délicate portant un
regard différent sur une situation
pourtant tragique.
Expulsé des États-Unis, El
Benny retrouve son village
natal mexicain sous le joug des
narcotrafiquants, ravagé par la
violence et la corruption. Pour
venir en aide à sa famille, le
jeune homme sombre dans le
trafic de drogues ; tout devient
alors facile, l’argent comme les
femmes. Mais il découvre que le
crime ne paye pas toujours…
El Infierno utilise la trame
narrative d’un polar et joue
avec les conventions du film
hacienda (typique du cinéma
mexicain, mettant en scène des
rancheros) pour aborder sur le
mode de la dérision les fléaux du
Mexique. Avec un humour noir
féroce, il la met en perspective
avec les célébrations du
bicentenaire de l’Indépendance
mexicaine, en 2010, pour
dénoncer la corruption et les
inégalités qui gangrènent le
pays. El Infierno fit polémique
lors de sa sortie au Mexique et
connut un fort succès public, se
plaçant deuxième au box-office.
Un film jubilatoire et rythmé,
drôle et violent, soutenu par
d’excellents comédiens, dont le
grand Damián Alcázar.
1h34 / 35 mm / couleur / vostf
scénario Edgar San Juan,
Rigoberto Pérezcano
production Tiburón Filmes, Foprocine,
Imcine, Mccormick de México, IDN
(Mexique), Mediapro (Espagne).
image Alejandro Cantú
son Ruy García
décors Ivonne Fuentes
montage Miguel Schverdfinger
musique Debussy, Cornelio Reyna,
Los Relámpagos Del Norte
interprétation Harold Torres, Alicia Laguna,
Sonia Couoh, Luis Cárdenas
distribution ASC Distribution
2h25 / 35 mm / couleur / vostf
scénario Luis Estrada, Jaime Sampietro
production Bandidos Films, Carlos Estrada,
Juan Uruchurtu
image Damián García
son Santiago Núñez
costumes Mariestela Fernández
montage Mariana Rodríguez
musique Michael Brook
interprétation Damián Alcázar, Joaquín
Cosío, Ernesto Gómez Cruz, María Rojo,
Elizabeth Cervantes
source et ayant droit IMCINE
2006 / MEXIQUE / DOCUMENTAIRE
À Mexico, un grand projet
d’urbanisme transforme le
paysage de la mégapole et
bouleverse le quotidien de
ses habitants : le gigantesque
périphérique qui entoure la ville
est sur le point de s’agrandir d’un
deuxième étage, « el segundo
piso », occasion rêvée de
rencontrer ceux qui travaillent à
ce chantier colossal chaque jour.
Il a fallu deux ans pour que ces
ouvriers courageux oublient la
caméra et finissent par livrer
à Juan Carlos Rulfo, avec un
naturel rarement égalé, leurs
espoirs et leurs rêves, au milieu
des gravats, du béton et de
l’asphalte, ou sur d’immenses
barres d’acier suspendues dans
le ciel, risquant leur vie chaque
jour. Élu meilleur documentaire
au Festival de Sundance en
2006 et récompensé dans de
nombreuses manifestations,
En el hoyo décrit avec des
images saisissantes le quotidien
difficile dans cette mégapole
tentaculaire, de plus de 20
millions d’habitants.
1h25 / 35 mm / couleur / vostf
titre international In the Pit
production La Media Luna Producciones,
S. A. de C. V., Fondo para la producción
de cine de calidad (FOPROCINE), IMCINE
image Juan Carlos Rulfo
son Natalia Brushtein, Mauricio Santos
décors Natalia Brushtein, Mauricio Santos
montage Valentina Leduc
musique Leo Haiblum
source et ayant droit Funny Balloons
2010 / MEXIQUE / DOCUMENTAIRE
Neza City, banlieue de Mexico.
Tous les protagonistes ont
grandi dans le quartier. Tous
appartenaient au gang Los
Mierdas Punk dans les années
80. Et tous ont participé au film
documentaire Nadie es inocente
de Sarah Minter, tourné en 1986
dans cet ancien bidonville.
Vingt ans plus tard, la réalisatrice
revient sur ses pas et dresse un
état des lieux de l’évolution de
la ville et de ses banlieues, ainsi
que de celle des hommes et des
femmes qu’elle a attentivement
scrutés à travers l’objectif de
sa caméra. Certains ont perdu
la vie, dans des règlements de
comptes ou de par leur mode
de vie fait d’excès en tous
genres. Beaucoup ont survécu,
refaisant des projets de vie.
Certains se sont embourgeoisés,
d’autres vivent de petits
boulots, l’un d’entre eux est
devenu danseur… Tous se
remémorent ces années de
violence mais aussi la poésie
de cette existence marginale.
La réalisatrice pose un regard
tendre sur cette bande d’exjeunes marginaux d’une
banlieue pauvre de Mexico, jadis
animée par la rage nihiliste du
mouvement punk, et nous livre
des images d’un Mexique inédit.
1h15 / vidéo / couleur / vostf
titre international Nobody is Innocent,
20 Years After
scénario Sarah Minter
production Sarah Minter
image Emiliano Rocha Minter
son Bernat Fortiana
montage Sarah Minter
musique Rogelio Sosa
source et ayant droit IMCINE
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Le mexique à L’honneur
Panorama / Documentaires
Mexico in Focus
Panorama / Documentaries
LoS oTroS
CALiFornioS
César Talamantes
2010 / MEXIQUE / DOCUMENTAIRE
Isolés dans la région mexicaine
de Basse Californie du Sud, des
fermiers vivent paisiblement
dans leurs ranchs. Cinq d’entre
eux ont la parole et nous font
partager leur quotidien, loin de
la modernité du monde et de son
rythme effréné…
Pour son premier documentaire,
César Talamentes dresse le
portrait des rares habitants d’une
région oubliée et désertique
dont il est originaire. Il y filme
ces rancheros, remparts vivants
d’une culture menacée de
disparition imminente, vestiges
de cette civilisation de la terre.
Par petites touches, filmant
leurs tâches quotidiennes et
répétées dans des paysages
saisissants, le cinéaste dépeint
une communauté dont le mode
de vie minoritaire, autrefois
dominant au Mexique, perdure
difficilement. Prix du meilleur
documentaire au Festival
International de Cinéma
Documentaire de Mexico en
2010, Los Otros Californios est
un film passionnant, laissant
affleurer l’émotion sans jamais
la forcer.
1h20 / vidéo / couleur / vostf
titre international The Other Californians
scénario César Talamantes
production Masha Kostiurina, FOPROCINE,
Talamant Pictures
image César Gutiérrez Miranda
son Armando Narvaez del Valle
montage César Talamantes
musique José Navarro
distribution Elisa Villavicencio Aguilar,
Venancio Gómez Hirales, Darío Higuera
Meza, Simón Monroy Rousseau.
source et ayant droit IMCINE
eL SiCArio room164
Gianfranco rosi
2010 / FR - IT / DOCUMENTAIRE
Dans la chambre 164 d’un motel
d’une ville frontière, quelque part
entre Mexico et les États-Unis,
Gianfranco Rosi et Charles Bowden
rencontrent un sicario, tueur à
gage à la solde des cartels. Auteur
d’une centaine d’assassinats
d’une rare violence, également
employé par les forces de l’ordre
elles-mêmes, il vit désormais
caché car sa tête est mise
à prix par ses anciens patrons.
Le visage masqué, un cahier et un
crayon à la main, l’homme raconte
20 ans d’une existence marginale
et choquante.
Troublé par la lecture d’un texte de
l’essayiste Charles Bowden sur ce
sicario, Gianfanco Rosi poursuit
son exploration des personnages
marginaux et clandestins dans
un documentaire aux allures de
huis clos étouffant, à l’image de
cette petite chambre d’hôtel aux
rideaux tirés. Son personnage
central, seul protagoniste de
ce film choc, raconte une vie
aussi terrifiante que fascinante.
Bourreau et victime d’un système
de corruption généralisé, il livre un
témoignage stupéfiant qui met en
lumière les liens obscurs entre le
monde de la pègre et les arcanes
du pouvoir politique mexicain.
Prix Fispresci de la Critique
Internationale, Festival de Venise
2010, Festival de rotterdam
2011.
1h24 / vidéo / couleur / vostf
scénario Gianfranco Rosi, Charles Bowden
production Serge Lalou, Les Films d’Ici
image Gianfranco Rosi
son Gianfranco Rosi
montage Jacopo Guadri
musique Abraham Spector
source et ayant droit Doc & Film International
mexiCo CiTY
ConVerSATion
Pierre-Paul Puljiz
2011 / FRANCE / DOCUMENTAIRE
Rencontres en super 8 à
Mexico City, cette mégalopole
qui regorge de cinéastes
indépendants et de jeunes
acteurs intéressants, au point
d’être presque devenue un
laboratoire pour le cinéma
américain. La scène artistique
contemporaine y est également
particulièrement florissante. Au
gré de déambulations dans la
ville immense, des conversations
se nouent avec Gabino
Rodríguez, Francisco Barreiro &
Luisa Pardo, Yulene Olaizola &
Rubén Imaz Castro, Nicolás
Pereda & Carlos Reygadas,
The Twin Tones, Michael Rowe,
lauréat de la Caméra d’Or du
Festival de Cannes 2010 & Jorge
Michael Grau, Arturo Ripstein &
Paz Alicia Garciadiego, Guillermo
Fadanelli & Kyzza Terrazas…
Une introduction au cinéma
mexicain contemporain,
passionnante et vivante, grâce
à des conversations intimes
avec ces artistes, pénétrant leur
univers créatif.
PrEmIÈrE monDIaLE
59 min / vidéo / couleur / vostf
production Morgane & Polyester
Love Streams agnès b. productions
image Andres Peyrot
son Gonzales Jordan
montage Andres Peyrot
musique Marka
ayant droit Morgane
Voir également avant-premières :
> Los Herederos - Les Enfants héritiers (p. 47)
> Las marimbas del Infierno (p. 53)
> miss Bala (p. 55)
> ne nous jugez pas (p. 58)
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experience
the extraordinary
L’abus d’aLcooL est dangereux pour La santé. à consommer avec modération.
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24/05/11
Le
mexique
à L’honneur
STYLe
P : TeTiere
Panorama / Courts métrages
STYLe P : TeTiere
Mexico
in Focussmall
style P : TETIERE
Panorama / Short Films
CourTS mÉTrAGeS
hASTA LoS hueSoS
rené Castillo
2001 / MEXIQUE / ANIMATION
Enterré vivant, un homme
tombe après une longue chute
au royaume des morts, où
il est accueilli par des vers
et des squelettes souriants.
Soudainement pris en plein striptease entre les jambes de Catrina,
chanteuse-star du cabaret
funèbre, il tombe sous le charme
de cette femme séduisante et
sensuelle. Entraîné dans une
danse d’outre-tombe, l’homme
découvre qu’à part quelques
inconvénients, être mort n’est
pas une si mauvaise chose.
Petite merveille technique et
artistique en « stop motion »,
Hasta los huesos nous plonge
dans un monde de ténèbres
en liesse. Bercés par la voix
enjôleuse d’Eugenia León, qui
interprète la sublime chanson
« La Llorona », ou secoués par
les rythmes enlevés du célèbre
groupe de rock Café Tacuba, les
squelettes y jouissent pleinement
de leur trépas. Véritable délice
d’humour macabre, ce film
nous plonge au cœur de la
culture mexicaine et du rapport
particulier qu’elle entretient avec
la mort, omniprésente.
elisa miller
2006 / MEXIQUE
Deux adolescents très attachés
l’un à l’autre et sur le point
d’entrer dans l’âge adulte, vivent
dans un petit village mexicain.
Sofía veut le quitter et Jonás
doit alors se décider, entre
partir ou rester. Récit d’initiation
porté par de jeunes comédiens
prometteurs, Ver Llover fait la
part belle à ses personnages,
parvenant à peindre l’ennui
et le temps qui s’étire dans ce
village. En baignant les deux
adolescents dans une douce
torpeur, la cinéaste traduit en
même temps l’urgence que
ressent Sofía à s’en arracher
et à fuir le schéma parental.
Première réalisatrice mexicaine
à remporter la Palme d’Or du
court métrage à Cannes, Elisa
Miller signe un film d’une grande
justesse, limpide et universel,
qui a fait le tour du monde dans
de nombreux festivals, de Taïpei
à Melbourne en passant par
Montréal ou São Paulo.
Palme d’or du court métrage,
Cannes 2007.
13 min / 35 mm / couleur / vostf
scénario Elisa Miller
production Centro de Capacitación
Cinematográfica
image Jimena Montemayor
son Pablo Tamez
décors Rodrigo Frías
costumes Paula Medina
montage Ares Botanch
interprétation Diego Cataño, Sofía
Espinosa, Claudia Ríos
source Agence du court métrage
CAFÉ PArAÍSo
Alonso ruiz Palacios
2008 / MEXIQUE
À Los Angeles, deux immigrés
mexicains travaillent comme
cuisiniers au « Café Paradis ».
Sous les ordres d’un chef
autoritaire, ils préparent à la
chaîne une quantité vertigineuse
de plats multiples et variés. Le
plus jeune répète devant son
collègue sa démission héroïque,
grâce à laquelle il espère
récupérer sa dignité perdue et
conquérir le cœur d’une jolie
serveuse.
Dans un superbe noir et blanc
contrasté, Alonso Ruiz Palacios
joue avec les frontières de la
fiction et perd le spectateur
dans les fantasmes de ces
deux travailleurs. Leur colère
explose mais les rôles ne sont
pas les bons, au sein d’une
réalité qui n’est pas ce qu’elle
semble être. Audacieux dans sa
forme narrative comme dans
son propos, Café Paraíso, qui a
remporté de nombreux prix en
festivals et l’Ariel du meilleur
court métrage en 2009, explore
avec humour un sujet délicat :
la dure condition des immigrés
mexicains aux États-Unis,
condamnés à une exploitation
sans issue.
10 min / 35 mm / couleur / vostf
titre international Paradise Café
scénario Alonso Ruiz Palacios
production Patricia Coronado, IMCINE
image Damián García
son Pablo Fernández
décors Gloria Carrasco
montage Juan Manuel Figueroa
musique Tomás Barreiro, Freddie Stevenson
interprétation Tenoch Huerta, José Sefami,
Sophie Alexander-Katz, Enrique Arreola
source et ayant droit IMCINE
JACinTA
Karla Castañeda
2008 / MEXIQUE / ANIMATION
Dans une maison de retraite où
règne la solitude, une dame âgée
hantée par ses souvenirs décline
peu à peu sous nos yeux. Au fil
des pelotes de laine, elle décide
de continuer à tisser jusqu’au
bout son propre destin.
Karla Castañeda a participé à
la création de plusieurs films
d’animation en « stop-motion »,
technique qui consiste à
filmer image par image des
marionnettes articulées. Son
premier court métrage Jacinta
reprend avec grâce cette
méthode et offre à l’artiste une
reconnaissance internationale
immédiate. Ariel du meilleur
court métrage, équivalent de nos
César au Mexique, ce film jette un
regard doux et mélancolique sur
les affres de la vieillesse. Avec
émotion et poésie, il dépeint par
petites touches une vie solitaire
vide de sens, où les fantômes
du passé acquièrent peu à peu
l’étoffe de la réalité, enfermant la
protagoniste dans ses souvenirs.
Une œuvre bouleversante,
marquée par la virtuosité
plastique d’une cinéaste
prometteuse.
9 min / 35 mm / couleur / sans dialogue
scénario Karla Castañeda
production IMCINE
image Alejandro Cantú
animation Karla Castañeda, Luis Téllez
son Enrique Greiner, Erick Dounce
montage Pedro Jiménez
musique Gilberto Cervantes
source et ayant droit IMCINE
wakamé .fr
11 min / 35 mm / couleur / vostf
titre international Down to the Bone
scénario René Castillo
production Alejandra Guevara,
René Castillo, IMCINE, Calavera Films,
Roberto Rochín
animation Luis Téllez, René Castillo
image Sergio Ulloa
son Gabriel Romo, Edgar Morales
décors Cecilia Lagos
montage René Castillo
musique Café Tacuba, Marco Morel,
Eugenia León
voix Bruno Bichir, Daniel Cubillo, Claudia
Prado, Celso García, María Urtusuastegui
source et ayant droit IMCINE
Ver LLoVer
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romA
elisa miller
2008 / MEXIQUE
Un train de marchandises entre
dans l'usine mexicaine de
savon « Roma ». À l’intérieur
d’un wagon, des immigrés
clandestins entassés observent
le monde extérieur à travers
une fissure. Parmi eux, une
jeune femme quitte le train et
se réfugie dans l’usine pour se
laver. Un ouvrier la surprend et
lui offre son secours.
Après Ver llover, Palme d’Or du
court métrage au Festival de
Cannes en 2007, Elisa Miller
signe un film sur l’immigration
clandestine, mettant en scène
la rencontre pudique de deux
êtres solitaires. Au sein de l’usine
filmée comme un documentaire,
de la chaîne de montage aux
gestes répétitifs des ouvriers, a
lieu un petit moment d’humanité,
qui unit brièvement cette
fugitive apeurée et cet ouvrier
attendri. Avec Roma, anagramme
d’Amor, la cinéaste livre un récit
épuré, au plus près des deux
personnages, dont l’émotion
filtre par une mise en scène
subtile. Ce film touchant a
remporté le Prix du scénario aux
Rencontres de Poitiers en 2010.
26 min / 35 mm / couleur / vostf
scénario Elisa Miller
production Nicolas Celis, Centro De
Capacitación Cinematográfica
image Christian Riviera, María Jose Secco
son Federico Schmucler
décors Rodrigo Frias
costumes Paula Medina
montage Ares Botanch
interprétation Jaime Estrada, Marcela
Cuevas
source et ayant droit Centro De
Capacitación Cinematográfica
TierrA Y PAn
Carlos Armella
2008 / MEXIQUE
Dans un paysage désertique, un
chien attaché ne cesse d’aboyer
devant les membres de la famille
qui défilent devant lui. Ignoré de
tous, il est le témoin impuissant
d’un événement dramatique qui
permettra sa libération. Sur cette
terre désolée, le malheur de l’un
fait finalement le bonheur de
l’autre.
Plongée authentique au sein
d’une tragédie familiale, Tierra y
pan est un film où la puissance
viscérale des émotions vient
remplacer tous les discours.
En un hypnotique travelling
arrière qui élargit peu à peu notre
vision des faits, Carlos Armella
privilégie la force suggestive
du hors-champ de l’image au
poids des mots. Lion d’Or du
court métrage dans la section
Corto Cortissimo du Festival de
Venise en 2008, cette œuvre
a déjà soulevé l’enthousiasme
dans de nombreux festivals
internationaux. Une véritable
réussite, d’une originalité tant
esthétique que formelle.
8 min / 35 mm / couleur / sans dialogue
titre international Land and Bread
scénario Carlos Armella
production Z Film, Innova Films & Acargo
Films
image Isi Sarfati
son Carlos Zamorano
montage Carlos Armella
musique Gerardo Fernández
interprétation Lisset García, Patricia
Meneses, Alberto Trujillo, Adolfo Ceballos
source et ayant droit Carlos Armella
LA minA De oro
Jacques Bonnavent
2010 / MEXIQUE
mAri PePA
Samuel isamu Kishi Leopo
2011 / MEXIQUE
Quinquagénaire romantique
et célibataire, Betina découvre
les sites de rencontres et y
passe tous ses instants libres
depuis qu’un homme la courtise
assidûment. Lorsque celui-ci lui
envoie une bague de fiançailles
avec un ticket d’autobus,
l’amoureuse abandonne
immédiatement sa vie monotone
et citadine pour rejoindre son
fiancé virtuel à l’autre bout du
pays.
Grâce à l’idylle illusoire de
cette femme de 50 ans, le
romancier et scénariste Jacques
Bonnavent questionne les
dangers possibles de l’amour
virtuel. Il signe une tragicomédie
noire au cynisme grinçant, où
les personnages jouent sur
les apparences en se faisant
passer pour ce qu’ils ne sont
pas. Il interroge alors la force de
nos rêves, de nos projections,
qui nous empêchent parfois de
voir la réalité pour ce qu’elle est.
Prix de la jeunesse au Festival
du Court Métrage de ClermontFerrand, ce film à la fois immoral,
macabre et savoureux a été
récompensé dans de nombreux
festivals.
Alex vit seul avec sa grandmère vieillissante qui a de
plus en plus besoin de lui pour
vivre. Peu réceptive aux goûts
musicaux de son petit-fils, celleci doit cependant supporter
les incessantes répétitions
musicales de son groupe de rock.
Avec des amis, ils organisent
leur premier concert et espèrent
désespérément trouver un
public.
Samuel Isamu Kishi Leopo
signe un court métrage
attachant sur une bande de
jeunes adolescents mexicains
flegmatiques. Dans ce film
épuré, les musiques s’affrontent
et symbolisent à elles seules
l’écart générationnel entre des
personnages qui essayent
tant bien que mal de se
comprendre et vivre ensemble.
Distillant délicatement
l’émotion qui s’installe entre les
protagonistes, sans pour autant
se priver de scènes cocasses
et savoureuses, Mari Pepa a
reçu le Prix du meilleur court
métrage mexicain au Festival
International de Guadalajara, l’un
des plus importants d’Amérique
latine.
10 min / 35 mm / couleur / vostf
scénario Jacques Bonnavent
production Hilda Soriano, Ana Graciela
Ugalde, IMCINE
image Ramón Orozco Stoltenberg
son Mario Martínez Cobos
décors Denise Camargo
montage Alexis Rodil
musique Marc Lejeune
interprétation Paloma Woolrich, Alfonso
Dosal, Cristina Michaus
source et ayant droit IMCINE
PrEmIÈrE FranÇaISE
18 min / vidéo / couleur / vostf
scénario Samuel Isamu Kishi Leopo
production Gabriela Ruvalcaba
Alejandro Briseño
image Olivia Luengas
son Odin Acosta
décors Rebeca del Real
montage Yordi Capó
musique Kenji Kishi
interprétation Alejandro Gallardo,
Petra Iñiguez Robles, Moisés Galindo,
Rafael Andrade, Arnold Ramírez
source et ayant droit Samuel Isamu
Kishi Leopo
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Le
mexique
à L’honneur
STYLe
P : TeTiere
Nicolás Echevarría
STYLe P : TeTiere
Mexico
in Focussmall
style P : TETIERE
Nicolás Echevarría
FoCuS niCoLÁS eCheVArrÍA
nicolás Echevarría explore dans
les années 70-80 des contrées
reculées du mexique : il vit avec
des tribus méconnues, tente
de déchiffrer leur langue et de
pénétrer leur croyance. Il les
suit dans la cueillette du peyotl,
champignon hallucinogène,
capte la parole chamanique
et filme des rites syncrétiques.
Ses documentaires,
témoignages précieux et
fascinants, le conduisent
à porter à l’écran en 1991
le voyage épique d’un
conquistador espagnol devenu
chaman, Álvar núñez dit
Cabeza de Vaca.
mArÍA SABinA,
muJer eSPÍriTu
nicolás echevarría
1979 / MEXIQUE / DOCUMENTAIRE
María Sabina est l’une des
guérisseuses indigènes les plus
célèbres du Mexique, dont le nom
et la notoriété ont dépassé les
frontières. Provenant du monde
entier, de nombreux curieux,
chercheurs, intellectuels,
peintres, écrivains et même des
politiques à des fins politiciennes
se sont intéressés à elle et lui
ont rendu visite à Huatla de
Jimenez. Nicolás Echevarría
nous plonge dans l’univers et
la langue fascinante de cette
femme, à la fois chaman,
rebouteuse et papesse. Il
témoigne des rites et techniques
de cette prêtresse, qui détient
les secrets ancestraux pour
récolter et utiliser le champignon
hallucinogène. Un documentaire
rare et passionnant sur cette
femme quasi centenaire,
incarnation d’un monde en voie
de disparition.
1h21 / vidéo / couleur / vostf
scénario Nicolás Echevarría
production Centro de Producción de
Cortometraje, México
image Nicolás Echevarría, Gonzalo Infante
montage Saúl Aupart
musique Mario Lavista
ayant droit IMCINE
PoeTAS
CAmPeSinoS
nicolás echevarría
1979 / MEXIQUE / DOCUMENTAIRE
À San Felipe Otlaltepec, au sud
de l’état de Puebla, vivent les
indigènes « Popoloca », qui
parlent un dialecte encore vivant
aujourd’hui. Nicolás Echevarría
nous emmène dans ce village
où le temps semble s’être arrêté
et nous fait vivre au rythme de
sa communauté. Les enfants
apprennent l’espagnol et la
musique dans une école à ciel
ouvert ; l’air s’emplit des notes
joyeuses de la fanfare La Banda
Santa Cecilia et le village s’anime
lorsqu’arrive La Compañía
Morera, cirque ambulant réduit
à sa plus simple expression : ni
tréteau ni chapiteau, un clown
et une corde tendue entre deux
arbres pour les funambules.
Un document passionnant
sur une culture en voie
de disparition, ainsi qu’un
voyage poétique aux images
fascinantes, dont se dégage une
profonde sérénité.
47 min / vidéo / couleur / vostf
scénario Nicolás Echevarría
production Centro de Producción
de Cortometraje, México
image Nicolás Echevarría
son Sibylle Hayem
montage Joaquín Osorio
narration Guillermo Sheridan
ayant droit IMCINE
niÑo FiDenCio,
eL TAumATurGo
De eSPinAZo
nicolás echevarría
1980 / MEXIQUE / DOCUMENTAIRE
Des milliers de fidèles se
réunissent chaque année dans
l’Hacienda d’Espinazo pour
commémorer Fidencio de Jesús
Síntora Constantino. Célèbre
guérisseur qui reçut des malades
jusqu’à sa mort en 1938, ce saint
soulageait les maux des fidèles
grâce à des rituels religieux
curatifs. Soixante-dix ans plus
tard, le faiseur de miracles est
toujours populaire, surtout
au nord du Mexique où ses
adorateurs se rendent plusieurs
fois par an, formant une étrange
secte païenne et réalisant de
véritables sessions de spiritisme
collectif. Ce saint non reconnu
par l’Église catholique a pour
réputation d’envahir les esprits et
de se réincarner en eux, réalisant
alors tout type de guérison.
Dans ce documentaire
passionnant, Nicolás Echevarría
inclut des images d’archives
passionnantes où l’on voit Niño
Fidencio exercer ses miracles.
Tout en élaborant une narration
reconstruisant ses facultés
thaumaturgiques, le cinéaste
nous restitue un témoignage
lucide sur la ferveur d’un culte qui
perdure dans ce canton.
1h20 / vidéo / couleur / vostf
scénario Nicolás Echevarría,
Guillermo Sheridan
production Aarón Hernandez,
Enrique Aracil
image Nicolás Echevarría
montage Joaquín Osorio
musique Mario Lavista.
ayant droit IMCINE
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FoCuS niCoLÁS PereDA
CABeZA De VACA
nicolás echevarría
1991 / MEXIQUE
Parti conquérir la Floride en 1528,
Álvar Nuñez dit Cabeza de Vaca,
trésorier de Charles V, est capturé
par des Indiens. À leur contact, il
devient chaman et accomplit des
guérisons miraculeuses.
Après plusieurs documentaires,
Nicolás Echevarría réalise son
premier long métrage de fiction
en adaptant l’histoire de Cabeza
de Vaca. Il s’inspire du récit du
conquistador, écrit après un
voyage de plusieurs années
accompli sans autres repères
géographiques que le soleil.
Retraçant la vie du guérisseur
plus que celle de l’explorateur, il
garde un œil d’ethnologue sur ce
conquistador hors-norme, devenu
ennemi de son camp. Ce film à
l’esthétique sublime (à noter les
impressionnants maquillages
des indigènes réalisés par G.
del Toro), véritable expérience
cinématographique, nous plonge
dans un univers halluciné.
À l’instar de son protagoniste,
il connut un destin particulier,
sortant en France 20 ans après
son exploitation au Mexique et
aux États-Unis.
Compétition,
Festival de Berlin 1991.
1h52 / 35 mm / couleur / vostf
scénario Guillermo Sheridan,
Nicolás Echevarría
production Rafael Cruz, IMCINE
image Guillermo Navarro
son Eduardo Valverde
décors José Luis Aguilar
costumes Andrés Moreno, Horacio Martínez
maquillage Guillermo del Toro
montage Rafael Castanedo
musique Mario Lavista
interprétation Juan Diego, Daniel Gimenez
Cacho, Roberto Sosa, Carlos Castanon,
Gerardo Villarreal, Roberto Cobo, Jose Flores
distribution ED Distribution
En six films, nicolás Pereda a
affirmé un cinéma atypique,
affranchi des conventions
narratives, minimaliste sans
être pour autant conceptuel.
S’entourant la plupart du temps
des mêmes collaborateurs,
affirmant l’étroite complicité
qui le lie au comédien Gabino
rodríguez, il dépeint avec
justesse et sensibilité les
errances et le désœuvrement de
la jeunesse, la douleur du deuil
qui ne peut se dire, et tisse au
fur et à mesure les fils d’une
œuvre profondément humaine,
et assurément prometteuse.
enTreViSTA
Con LA TierrA
nicolás Pereda
2008 / MEXIQUE - CANADA
Alors qu’ils marchaient dans
les montagnes qui entourent
leur village, Nico et Amalio, deux
enfants mexicains d’une dizaine
d’années, ont assisté à la mort
brutale de leur ami, suite à une
chute. Au cours d’entretiens,
Nico et Amalio, ainsi que d’autres
villageois, évoquent le défunt.
Surmontant le déni qui l’entoure,
les deux enfants retournent sur
les lieux du drame.
Pour aborder ce thème
douloureux, la mort d’un enfant,
Nicolás Pereda adopte une forme
narrative à la fois pudique et
audacieuse, à mi-chemin entre
fiction et documentaire : il laisse
entrevoir la réalité, sans jamais
la dévoiler complètement ni
forcer les sentiments, nous
laissant à nous, spectateurs,
le soin de l’imaginer, de la
reconstruire. En résulte une
œuvre poétique sur le deuil, la
culpabilité et les possibilités de
les surmonter.
18 min / vidéo / couleur / vostf
scénario Nicolás Pereda
production Nicolás Pereda, Enchinga Films
image Sebastián Hiriart
décors Nicolás Pereda
montage Nicolás Pereda
musique Marcela Rodriguez
interprétation Amalio Miranda, Nico
Miranda
source et vente à l'étranger FiGa Films
PerPeTuum moBiLe
nicolás Pereda
2009 / MEXIQUE - CANADA - FRANCE
Jeune déménageur apathique,
Gabino vit dans un petit
appartement aux côtés d’une
mère envahissante. À bord de
son camion, il sillonne la ville
de Mexico, s’arrêtant de temps
à autre pour écouter les récits
de ses habitants : cocasses,
tragiques ou sentimentaux.
Entre réalisme et allégorie, cette
œuvre remarquable, mettant
en images le mouvement
perpétuel de la vie, interroge
le caractère tragique de
notre existence éphémère.
Nicolás Pereda y développe
une poétique du temps et du
quotidien dilatés, répétés et
lancinants. Son cinéma se
construit sur les silences de
personnages solitaires en
mal d’amour, dans l’attente
permanente d’un événement
qui pourrait transformer leur
vie. C’est son ami et complice
Gabino Rodríguez qui incarne
tout en subtilités le héros las
de son foyer, tandis que sa
mère souffre de la peur de
mourir. Une véritable révélation
cinématographique et une
chronique sociale d’une rare
profondeur.
1h30 / vidéo / couleur / vostf
scénario Alejandro Coronado,
Nicolás Pereda
production Nicolás Pereda,
Catalina Pereda
image Alejandro Coronado
son Mauricio Villalba
montage Nicolás Pereda
interprétation María Dolores Hernandez,
Gabino Rodríguez, Teresa Sanchez,
Francisco Barreiro
source et vente à l’étranger Ondamax Films
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Le mexique à L’honneur
Nicolás Pereda / Gabino Rodríguez
Mexico in Focus
Nicolás Pereda / Gabino Rodríguez
FoCuS GABino roDrÍGueZ
VerAno De GoLiAT
nicolás Pereda
2010 / MEXIQUE - CANADA - PAYS-BAS
Bouleversée par la disparition
soudaine de son mari, Teresa
décide de découvrir ce qui lui
est arrivé. Au lieu de trouver
des réponses, sa quête se
transforme en voyage à travers
les rues et les foyers des
personnes rencontrées sur son
passage.
Oscillant entre documentaire
et fiction, Nicolás Pereda
entremêle avec finesse les récits
émouvants des habitants de
Huilotepec, petite ville rurale du
Mexique. À travers les errances
de Teresa mais aussi les espoirs
et les déceptions des différents
personnages, s’esquisse le
portrait d’une ville où la rancœur
et l’animosité planent sur les
relations sociales. Entretiens
et reconstitutions nous
font découvrir le quotidien
solitaire d’habitants délaissés,
hantés par la mort et la peur
de l’abandon. Entouré de ses
comédiens fidèles et talentueux,
tels que Teresa Sánchez et
Gabino Rodríguez, Nicolás
Pereda pénètre l’atmosphère
mystérieuse de cette ville, et
livre un film subtil, à la poésie
entêtante et aux images solaires.
Prix orizzonti, Festival de Venise
2010.
1h16 / vidéo / couleur / vostf / vosta
titre international Summer of Goliat
scénario Nicolás Pereda
production Nicolás Pereda,
Andres Castañeda, IMCINE
image Alejandro Coronado
son Mauricio Villalba, Alejandro de Icaza
montage Nicolás Pereda
interprétation Teresa Sánchez, Gabino
Rodríguez, Juana Rodríguez, Harold Torres,
Oscar Saavedra Miranda
source et vente à l’étranger FiGa Films
Égérie du cinéma mexicain,
Gabino rodríguez a joué dans
une trentaine de courts et de
longs métrages. Présent dans
les films de nicolás Pereda,
de rubén Imaz Castro, il irrigue
de son énergie les films de ces
jeunes réalisateurs comme
de plus confirmés – maria
novaro, Paul Leduc. Exigeant
dans ses choix, engagé dans
ses interprétations, il nourrit
les rôles qu’il endosse de ses
interrogations et des nouvelles
méthodes de travail qui en
découlent. ancien élève du
Centro Universitario de Teatro,
il secoue également la scène
mexicaine depuis quelques
années déjà, pionnier d'un
nouveau « théâtre engagé »,
et présentera au Festival
d'automne 2011 sa dernière
création El Rumor del Incendio
aux côtés de Luisa Pardo.
FAmiLiA TorTuGA
rubén imaz Castro
2006 / MEXIQUE
À Mexico, un an après le décès de
la mère, 24 heures de la vie d’une
famille de la classe moyenne en
pleine décomposition, qui tente
de surmonter, sans un mot, la
douleur d’une disparition.
Dans son premier long métrage,
Rubén Imaz Castro crée un
univers tout en nuances,
oscillant sans cesse entre drame
et légèreté, sans démonstration
ni pathos. Il s’appuie sur une
remarquable distribution, dont
les jeunes comédiens Gabino
Rodríguez et Luisa Pardo, aux
côtés d’acteurs plus confirmés
tels Dagoberto Gama, qui
interprètent avec subtilité le
large éventail de sentiments
complexes de la tristesse qui
se tait. Familia Tortuga, par
sa virtuosité, témoigne de
l’irruption d’une nouvelle voix
sur la scène vivante du cinéma
latino-américain contemporain.
Une révélation, découverte au
Festival Paris Cinéma en 2007.
2h19 / 35 mm / couleur / vostf
scénario Rubén Imaz Castro, Gabriela Vidal
production Maribel Muro, Centro de
Capacitación Cinematográfica
image Gerardo Barrosso Alcala
montage Léon Felipe Gonzales Sanchez
musique Galo Duran
interprétation José Angel Bichir,
Luisa Pardo, Manuel Plata Lopez,
Gabino Rodríguez, Dagoberto Gama
source et ayant droit Centro de
Capacitación Cinematográfica
A Tiro De PieDrA
Sebastián hiriart
2010 / MEXIQUE
Jacinto, 21 ans, est berger
dans le nord du Mexique et
s’ennuie. Rêvant d’un ailleurs
lointain, la découverte soudaine
et mystérieuse d’un porte-clés
résonne en lui comme le signal
d’un départ imminent pour un
long voyage vers les montagnes
de l’Oregon.
Avec très peu de moyen et
une équipe technique réduite,
Sebastián Hiriart signe un
premier long métrage d’une
grande liberté de ton, porté par
la performance spontanée et
incroyablement juste de Gabino
Rodríguez. En résulte un road
movie initiatique et un conte
déchirant sur la puissance de
l’imagination et les déceptions
cruelles que réserve parfois la
réalité, variation novatrice sur
la tragédie de l’immigration
clandestine.
1h37 / 35 mm / couleur / vosta
titre international A Stone’s Throw Away
scénario Sebastián Hiriart,
Gabino Rodríguez
production Galopando Films,
Ximena Hiriart, Sebastián Hiriart
image Sebastián Hiriart
son Gustavo Bellon
montage Pedro Gomez Garcia
musique Emiliano Motta, Emiliano
González de León
interprétation Gabino Rodríguez,
Montserrat Angeles
source et vente à l’étranger Ondamax Films
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À l’occasion du 50e anniversaire
de la Délégation générale du Québec en France
et de celui du ministère de la Culture, des
Communications et de la Condition féminine,
le Québec est fier de s’associer au
Festival Paris Cinéma.
www.quebec.fr
QUEBECULTURE - GUIDE ARTS & SPECTACLES
sur l’App Store.
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Le mexique à L’honneur
Mexique / USA
MEXIquE / uSA :
AuX frontIèrES du wEStErn
Mexico in Focus
Mexico / USA
L
La Tortilla Border, frontière entre les États-Unis et le Mexique, s’étend de
l’Atlantique au Pacifique et traverse 3 000 kilomètres de régions désertiques.
Au XIXe siècle, lors de l’indépendance du Mexique, le territoire national s’étirait
plus au Nord et englobait une partie du sud-ouest des États-Unis actuels, du
Texas à la Californie. Mais en 1836, la nouvelle République du Texas, peuplée
majoritairement d’immigrés américains, prend son indépendance et demande
son rattachement aux États-Unis. Puis en 1848, à la suite de la guerre américanomexicaine, le Mexique vaincu doit vendre un vaste territoire correspondant
approximativement à l’actuel sud-ouest des États-Unis.
C’est dire si les différences sont minces entre le sud des États-Unis et le nord du
Mexique. Des villes quasiment jumelles se trouvent des deux côtés, et de part
et d’autre de la frontière, les influences sont innombrables. Pourtant, l’afflux de
clandestins et la politique répressive des États-Unis ont conduit cette frontière
à faire l’objet d’une surveillance paranoïaque, via la United States Border Patrol,
et sur une partie de sa longueur, la frontière est fermée par un mur. Mais cela
ne dissuade pas les migrants, provenant de tout le continent latino-américain
et chaque année plus nombreux, de vouloir tenter eux aussi la conquête de
l’American Dream.
S’il est un territoire aux limites poreuses, c’est bien celui du cinéma.
Cette frontière, à la fois réelle et imaginaire, Hollywood s’en empare très tôt,
tant ce pays à la fois proche géographiquement, et lointain dans son histoire,
sa population et ses croyances, semble un vaste champ narratif à explorer.
Film après film, les grands studios dépeignent le Mexique comme une terre de
mythes et d’aventures où les passions sont exacerbées, un territoire à conquérir,
explorer, à tourner en dérision également, inspirant principalement
le genre du western, dans ses œuvres les plus classiques comme ses relectures
contemporaines. Le Festival Paris Cinéma vous propose quatorze films
américains, œuvres majeures du western ou films plus récents qui jouent avec
les conventions du genre, et qui mettent en scène ce pays proche et fantasmé, le
Mexique. Quatorze films qui retracent également une certaine histoire du cinéma
américain, du Signe de Zorro de Rouben Mamoulian (1940) à No Country for Old
Men de Joel et Ethan Coen (2008), revisitant un genre, le western, et se jouant
des frontières.
Delphine Agut
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Le SiGne De Zorro
rouben mamoulian
1940 / ÉTATS-UNIS
Diego Vega a quitté sa Californie
natale pour parfaire son escrime
en Espagne. À son retour, la
région autrefois gouvernée par
son père est entre les mains
d’un tyran illégitime exploitant
la population. Sous ses allures
nonchalantes d’homme du
monde, Diego se transforme
toutes les nuits en vengeur
masqué, défenseur ardant
des opprimés. La duplicité de
Diego/Zorro est insoupçonnée,
y compris par la belle Lolita,
aussi agacée par l’insolent Diego
diurne qu’elle est séduite par le
héros nocturne.
Tyrone Power incarne
magistralement ce mythique
personnage au double
visage, adepte des duels
époustouflants, filmés avec
maîtrise et virtuosité par Rouben
Mamoulian. Le Signe de Zorro,
sans aucun doute la meilleure
adaptation cinématographique
du héros de Johnston McCulley,
est un spectacle somptueux au
rythme enlevé, pour les petits
comme pour les grands.
1h34 / 35 mm / noir et blanc / vostf
titre original The Mark of Zorro
scénario John Taintor Foote d’après le
roman The Mark of Zorro de Johnston
McCulley
production 20th Century Fox,
Darryl F. Zanuck
image Arthur C. Miller
son W.D. Flick, Roger Heman
décors Thomas Little
costumes Travis Banton
montage Robert Bischoff
musique Alfred Newman
interprétation Tyrone Power,
Linda Darnell, Basil Rathbone,
Gale Sondergaard, Eugene Pallette
distribution Swashbuckler Films
ViVA ZAPATA !
elia Kazan
1952 / ÉTATS-UNIS
Au début du XXe siècle,
des paysans mexicains sont
brutalement dépouillés de leurs
terres par de riches fermiers.
Décidés à recouvrer leurs
droits, ils se plaignent auprès
du dictateur du pays, qui ignore
leurs revendications. L’un d’entre
eux, Emiliano Zapata, s’érige
en porte-parole et lance un
mouvement de révoltes qui ne
cessera de prendre de l’ampleur
jusqu’à pousser le tyran à quitter
ses fonctions…
Personnage hors du commun
et grande figure révolutionnaire,
Emiliano Zapata est une
personnalité extrêmement
populaire au Mexique.
Le charisme et la prestance
de Marlon Brando servent à
merveille ce héros incorruptible,
figure légendaire de la révolution
mexicaine de 1910. Sur un
scénario de John Steinbeck, Elia
Kazan rend un vibrant hommage
au Mexique et à l’un de ses
mythes nationaux qui lutta pour
la justice et le respect des droits
du peuple, tout en livrant une
métaphore toujours d’actualité
sur le pouvoir et ses dérives
tyranniques.
1h55 / 35 mm / noir et blanc / vostf
scénario John Steinbeck
production Darryl F. Zanuck,
20th Century Fox
image Joe MacDonald
décors Claude Carpenter, Thomas Little
montage Barbara McLean
musique Alex North
interprétation Marlon Brandon,
Jean Peters, Anthony Quinn,
Joseph Wiseman, Arnold Moss, Alan Reed,
Margo, Harold Gordon, Frank Silvera
ayant droit Hollywood Classics
LA SoiF Du mAL
orson Welles
1957 / ÉTATS-UNIS
À Los Robles, ville frontière
entre le Mexique et les ÉtatsUnis, deux policiers s’affrontent
violemment dans le cadre d’une
affaire de meurtre. Le Mexicain
Vargas soupçonne son confrère
américain, Quinlan, véritable
héros local, d’établir de faux
témoignages. Prêt à ignorer
la vérité des faits, ce dernier
préfère enfermer un innocent
plutôt que de laisser une affaire
non résolue.
Monstre sacré du cinéma,
Orson Welles fait d’un simple
roman policier un grand film
noir. Savamment adapté aux
méandres de l’intrigue, le noir
et blanc alterne zones d’ombres
menaçantes et lumières
tranchantes. Le cinéaste incarne
Quinlan, flic véreux confronté
à la figure intègre du justicier
jouée par Charlton Heston, dans
un duel sans merci entre le bien
et le mal. Chef-d’œuvre maudit
et véritable leçon de cinéma,
la version finale de La Soif du
mal fut refusée à l’époque par
les producteurs et ne sera
découverte qu’après la mort
du réalisateur.
1h51 / 35 mm / noir et blanc / vostf
titre original Touch of Evil
scénario Orson Welles, Paul Monash
d’après le roman Badge of Evil de Whit
Masterson
production Universal Pictures,
Albert Zugsmith, F. D. Thompson
image Russell Metty
son Leslie I. Carey, Frank Wilkinson
montage Virgil Vogel
musique Henry Mancini
interprétation Charlton Heston,
Janet Leigh, Orson Welles, Joseph Calleia,
Akim Tamiroff, Joanna Moore,
Marlene Dietrich, Ray Collins
distribution Les Grands Films Classiques
LeS SePT
merCenAireS
John Sturges
1960 / ÉTATS-UNIS
Au XIXe siècle, le petit village
d’Excatlan, situé au nord du
Mexique, est régulièrement
victime des attaques de Calvera
et de ses hommes de main.
Excédés, les paysans refusent
de subir à nouveau les exactions
commises par les bandits et
recrutent sept hommes pour
les défendre.
Transposition des Sept
Samouraïs d’Aki Kurosawa
dans l’ouest américain, ce film
incontournable est aujourd’hui
considéré comme l’un des
plus beaux westerns de tous
les temps. Le rythme endiablé
de la mise en scène, la subtile
construction du scénario et
les décors naturels à couper
le souffle ainsi que la musique
d'Elmer Berstein offrent à ce film
une beauté sauvage inoubliable.
Avec un casting de légende, et
une pléiade d'acteurs à l’aube
de leur carrière : Steve McQueen,
Charles Bronson et Yul Brynner.
2h08 / 35 mm / couleur / vostf
titre original The Magnificient Seven
scénario William Roberts, d’après le
scénario du film Les Sept Samouraïs d’Aki
Kurosawa
production John Sturges, Lou Morheim,
Walter Mirisch, The Mirisch Worldwide
Productions
image Charles B. Lang
son Rafaeal Ruiz Esparza, Jack Solomon
décors Rafael Suárez
costumes Bert Henrikson
montage Ferris Webster
musique Elmer Berstein
interprétation Yul Brynner, Eli Wallach,
Steve McQueen, Horst Bucholz,
Charles Bronson, Robert Vaughn,
Brad Dexter, James Coburn
distribution Carlotta Films
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Le mexique à L’honneur
Mexique / USA
Mexico in Focus
Mexico / USA
LA nuiT De L’iGuAne LeS ProFeSSionneLS LA horDe SAuVAGe
John huston
1964 / ÉTATS-UNIS
Reconverti en guide de voyages
organisés, un pasteur alcoolique
suspendu pour « fornication
et mauvaise conduite »,
fait découvrir le Mexique
à des groupes de touristes
américaines. Fatigué, il trouve
refuge dans un hôtel de luxe,
tenu par la veuve de l’un de ses
amis, la belle Maxine, femme
libérée et sauvage qui vit
entourée d’un harem masculin.
Au cours d’une nuit tropicale, les
rivalités amoureuses explosent
et les caractères s’affrontent
dans la chaleur et l’alcool.
Grand maître de l’adaptation
cinématographique, John Huston
revisite la pièce éponyme
de Tennessee Williams et y
développe l’un de ses thèmes
de prédilection : la lutte d’un
personnage en proie au retour
de ses démons, ici la luxure
et son cortège de femmes
séduisantes. Photographié par le
chef opérateur mexicain de Luis
Buñuel, Gabriel Figueroa, ce film
dévoile dans un jeu d’ombres et
de lumières le désir, les étreintes
et les luttes auxquelles se livrent
Richard Burton et Ava Gardner,
couple sublime et sulfureux.
1h58 / 35 mm / noir et blanc / vostf
titre original The Night of the Iguana
scénario Anthony Veiller et John Huston
d’après la pièce de Tennessee Williams
production Seven Arts / M.G.M.
image Gabriel Figueroa
son Basil Fenton-Smith
décors Stephen B. Grimes
montage Ralph Kemplen
musique Benjamin Frankel
interprétation Ava Gardner, Richard Burton,
Deborah Kerr, Sue Lyon, James Ward
distribution Les Grands Films Classiques
richard Brooks
1966 / ÉTATS-UNIS
Sam Peckinpah
1969 / ÉTATS-UNIS
Un riche propriétaire, J. W. Grant,
engage quatre « professionnels »
pour retrouver sa femme Maria,
enlevée par des révolutionnaires
mexicains conduits par le bandit
Jesus Raza. Les quatre hommes
s’enfoncent dans le désert,
se heurtent à des groupes
de brigands et parviennent
finalement à localiser le repaire
de Raza…
Réunissant au casting quatre
géants du western hollywoodien,
Les Professionnels s’inscrit en
apparence dans la tradition du
genre pour mieux s’en détacher.
D’une situation de départ
très académique, le cinéaste
déroule un récit haletant tout
en brouillant les pistes : les
méchants ne sont pas forcément
ceux que l’on croit, et les enjeux
moraux, toujours très lisibles
dans le western classique,
deviennent ici intelligibles au fil
de multiples péripéties. Dans des
paysages désertiques sublimes,
qu’illumine la présence d’une
Claudia Cardinale sensuelle et
sauvage, Richard Brooks réussit
là un film humaniste d’une
grande modernité.
Au sud du Texas, Pike Bishop et
ses hommes tombent dans le
piège d’un ancien complice, Deke
Thornton, et manquent leur holdup. En chemin vers le Mexique, ils
rencontrent le général Mapache,
homme cruel et malhonnête qui
leur propose une affaire juteuse.
Mais les chasseurs de prime
menés par Thornton sont toujours
à leurs trousses.
Assistant de Don Siegel dans les
années 50, Sam Peckinpah fut
un réalisateur très controversé.
En réaction à ce qu’il considérait
comme une forme de romantisme,
il devint partisan d’une violence
brutale et sanglante, en rupture
avec le western classique.
Novateur dans la mise en scène,
le cinéaste chorégraphie et
esthétise la violence, qui devient
endémique et contamine tout
l’univers de ce film crépusculaire,
peuplé de personnages qui
cherchent leur place dans un
monde qui ne leur ressemble plus.
Chef-d’œuvre de Sam Peckinpah,
La Horde sauvage est l’un des
actes fondateurs de la révolution
du cinéma américain et du
« Nouvel Hollywood ».
2h / 35 mm / couleur / vf
titre original The Professionals
scénario Richard Brooks, d’après le
roman de Franck O’Rourke A Mule for the
Marquesa
production Columbia Pictures
image Conrad Hall
décors Ted Haworth, Frank Tuttle
montage Peter Zinner
musique Maurice Jarre
interprétation Lee Marvin, Burt Lancaster,
Robert Ryan, Jack Palance, Woody Strode,
Claudia Cardinale
distribution Sony Pictures
2h28 / 35 mm / couleur / vostf
titre original The Wild Bunch
scénario Walon Green, Sam Peckinpah
production Warner Bros. Pictures, Phil
Feldman, William Faralla, Roy N. Sickner
image Lucien Ballard
son Robert J. Miller
costumes Gordon Dawson
montage Louis Lombardo
musique Jerry Fielding
interprétation William Holden, Ernest
Borgnine, Robert Ryan, Edmond O’Brien,
Warren Oates, Jaime Sánchez, Ben
Johnson, Emilio Fernández
distribution Théâtre du Temple
iL ÉTAiT une FoiS
LA rÉVoLuTion
Sergio Leone
1971 / ITALIE
En 1913, au Mexique, se
rencontrent Juan Miranda et
John Mallory. Le premier est
pilleur de diligences, le second
est spécialiste en explosifs.
Ensemble, ils vont organiser le
braquage de la banque centrale
de Mesa Verde. Mais la révolution
mexicaine fait rage…
Il était une fois la révolution,
deuxième volet d’une célèbre
trilogie commencée par Il était
une fois dans l’Ouest (1968) et
achevée par Il était une fois en
Amérique (1982) est une pièce
phare de l’œuvre de Sergio Leone,
qui réinventa le genre ressassé
du western jusqu’alors réservé
aux Américains. Il livre dans ce
film une vision plus personnelle,
critiquant l’idéal intellectuel
et romantique de la révolution.
Longtemps sujet à la censure et
amputé de scènes clés, ce chefd’œuvre porté par l’incroyable duo
James Coburn – Rod Steiger, et
par l’inoubliable musique d’Ennio
Morricone, a enfin retrouvé sa
version intégrale, pour notre plus
grand plaisir.
2h33 / 35 mm / couleur / vostf
titre original Giù la testa
titre international A Fistful of Dynamite
scénario Luciano Vincenzoni,
Sergio Donati, Sergio Leone
production Fulvio Morsella
image Giuseppe Ruzzolini
montage Nino Baragli
musique Ennio Morricone
interprétation James Coburn, Rod Steiger,
Romolo Valli
distribution Carlotta Films
143
140-145-ok.indd 143
20/06/11 08:57
APPorTeZ-moi
LA TÊTe D’ALFreDo
GArCiA
DeSPerADo
roberto rodriguez
TrAFFiC
Steven Soderbergh
Sam Peckinpah
1974 / ÉTATS-UNIS
Dans une hacienda mexicaine,
un riche et puissant propriétaire
foncier découvre que sa
fille est enceinte. Furieux, il
n’hésite pas à la torturer pour
connaître l’identité du père de
cet enfant. Sitôt le nom d’Alfredo
Garcia prononcé, il promet une
récompense d’un million de pesos
pour la tête du coupable. Benny,
un médiocre pianiste alléché par
la prime, se lance à la recherche
d’Alfredo Garcia, quitte à devoir
le déterrer de sa tombe…
Dans la même veine sanglante
que La Horde sauvage, Sam
Peckinpah dépeint un monde
sans espoir et sans rédemption
possible, où les cadavres
s’amoncellent dans une descente
aux enfers vertigineuse. Film
unique en son genre, aussi
violent que lyrique, Apportezmoi la tête d’Alfredo Garcia
bascule progressivement vers
la folie la plus totale. Fusillades
et corruption deviennent le
quotidien de personnages perdus
dans un univers désertique, ivres
de chaleur et d’alcool.
1h52 / 35 mm / couleur / vostf
titre original Bring me the Head
of Alfredo Garcia
scénario Sam Peckinpah, Franck Kowalski,
Gordon T. Dawson.
production Optimus Films, Estudios
Churubusco Azteca, Martin Baum, Helmut
Dantine
image Alex Philips Jr.
montage Dennis E. Dolan, Sergio Ortega,
Robbe Roberts
musique Jerry Fielding
interprétation Warren Oates, Isela Vega,
Gig Young, Robert Webber, Helmut Dantine,
Emilio Fernandez, Kris Kristofferson,
Donnie Fritts, Chano Urueta
distribution Carlotta Films
1995 / ÉTATS-UNIS
Lorsque la fiancée du guitariste
et chanteur mexicain El Mariachi
est assassinée par un trafiquant
de drogue, ce dernier décide
de se venger. Dissimulant des
armes dans le corps de sa
guitare, il se transforme en tueur
impitoyable et s’engage dans
une sanglante course-poursuite.
Trois ans après le succès d’El
Mariachi, Roberto Rodriguez
retrouve le personnage
légendaire de Desperado pour
une nouvelle intrigue explosive.
Antonio Banderas y incarne
un héros de western sensuel
et charismatique, aux côtés
de Salma Hayek, plus sexy
que jamais. Les nombreuses
références au cinéma de Sergio
Leone, Sam Peckinpah ou John
Woo, n’en font pas moins un
film original et unique, qui se
joue des conventions du genre.
Antonio Banderas interprète
lui-même les chansons du film
et Steve Buscemi et Quentin
Tarantino y font des apparitions
savoureuses. Un western décalé
et jubilatoire, par le réalisateur
de Sin City et Une nuit en enfer.
1h43 / 35 mm / couleur / vostf
scénario Robert Rodriguez
production Columbia Pictures Corporation
Los Hooligans Productions, Robert
Rodriguez, Elizabeth Avellan Carlos
Gallardo, Bill Borden
image Guillermo Navarro
décors Cecilia Montiel
costumes Graciela Mazón
montage Robert Rodriguez
musique Los Lobos
interprétation Antonio Banderas,
Salma Hayek, Joaquim de Almeida,
Steve Buscemi, Quentin Tarantino
distribution Sony Pictures
2000 / ÉTATS-UNIS
Robert Wakefield, ancien juge
à la Cour Suprême, vient d’être
nommé à la tête de la lutte
antidrogue lorsqu’il découvre
que sa fille est toxicomane. À la
frontière mexicaine, deux policiers
sont chargés de démanteler un
gang de trafiquants. Un homme
d’affaires écoulant de la drogue
aux États-Unis est arrêté à
San Diego, laissant sa femme
enceinte sans ressources…
Ces univers indépendants se
rejoignent et s’entremêlent, dans
les ramifications multiples et
complexes du commerce de la
drogue.
Sous des allures de documentaire
sur les rouages du trafic de
stupéfiants, Steven Soderbergh
signe un film à la forme novatrice
et parvient à déjouer les pièges de
la dénonciation. Figure de proue
du cinéma américain indépendant
récompensé par la Palme d’or
en 1989 pour Sexe, mensonges
et vidéo, le cinéaste réunit ici
un casting prestigieux ; le film
remporta quatre Oscars en 2001
dont celui du meilleur réalisateur
et du meilleur acteur dans un
second rôle pour Benicio del Toro.
2h27 / 35 mm / couleur / vostf
scénario Simon Moore, Stephen Gaghan
production Bedford Falls, Initial
Entertainment Group, Splendid Medien AG,
USA Films
image Steven Soderbergh
décors Philip Messina, Kristen Toscano
Messina
montage Stephen Mirrione
musique Cliff Martinez
interprétation Michael Douglas,
Don Cheadle, Benicio Del Toro, Dennis Quaid,
Catherine Zeta-Jones, Clifton Collins Jr.
distribution Tamasa Distribution
144
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Le mexique à L’honneur
Mexique / USA
Mexico in Focus
Mexico / USA
TroiS
enTerremenTS
Tommy Lee Jones
2005 / ÉTATS-UNIS
En plein désert texan, non loin
de la frontière mexicaine, on
retrouve le corps de Melquiades
Estrada, travailleur clandestin,
sommairement enterré. Les
autorités locales décident de
l’inhumer sans mener d’enquête
sur le meurtre. C’est Peter
Perkins, son meilleur ami et
contremaître de la région, qui part
en quête de l’assassin et tente de
rapatrier le corps de Melquiades
jusqu’à sa terre d’origine, le
Mexique, pour lui offrir une
sépulture honorable.
Pour son premier long métrage,
situé dans des paysages
somptueux, Tommy Lee Jones
incarne lui-même le protagoniste
de ce périple funèbre, héraut de
valeurs humanistes, prônant
le respect de l’autre, dans des
contrées où les droits de l’homme
sont bien souvent bafoués.
Un western moderne et un
parcours humain bouleversant,
récompensé à Cannes en 2005.
Prix d’interprétation masculine
pour tommy Lee Jones
et Prix du scénario,
festival de Cannes 2005.
2h01 / 35 mm / couleur / vostf
titre original The Three Burials
of Melquiades Estrada
scénario Guillermo Arriaga
production Michael Fitzgerald, Luc Besson,
Pierre-Ange Le Pogam, Tommy Lee Jones
image Chris Menges
son Mark Weingarten
décors Merideth Boswell
costumes Kathleen Kiatta
montage Roberto Silvi
musique Marco Beltrami
interprétation Tommy Lee Jones, Barry
Pepper, Julio César Cedillo, Dwight
Yoakam, January Jones, Melissa Leo
distribution Europa Corp
SuPer nACho
Jared hess
2006 / ÉTATS-UNIS
no CounTrY
For oLD men
Joel et ethan Coen
2008 / ÉTATS-UNIS
Nacho est cuisinier dans le
monastère mexicain où, orphelin,
il a passé toute son enfance.
Au vu du nombre de malades,
ses qualités culinaires semblent
laisser à désirer, d’autant que le
monastère n’a pas assez d’argent
pour lui offrir de bons produits.
Pour renflouer les caisses et
séduire une jolie religieuse novice,
le jeune homme décide de devenir
un champion de catch masqué, ou
« Lucha Libre ».
Le réalisateur déjanté Jared
Hess, apôtre de la contreculture américaine et auteur
de l’incontournable Napoleon
Dynamite, immense succès aux
États-Unis, signe avec Super
Nacho son deuxième film, à
l’humour absurde et décalé,
inspiré d’une histoire vraie dans
lequel Jack Black compose un
personnage de catcheur haut
en couleurs. Trois ans après le
succès de Rock Academy, l’acteur
exploite pleinement son potentiel
comique dans ce rôle d'anti-héros
attachant. Un film hilarant au
second degré résolument kitsch
et un hommage tendre aux films
de Lucha Libre.
Quelque part dans l’aride désert
texan, à la frontière mexicaine,
un cow-boy découvre les restes
d’un carnage sanglant ainsi
qu’une valise de deux millions de
dollars. L’homme s’en empare et
prend la fuite mais les trafiquants
dont il vient de voler le butin
lancent à sa poursuite un tueur
psychopathe. Froid, brutal
et méthodique, l’impitoyable
assassin sème la mort sur son
passage. Le shérif Bell va tenter
de mettre un terme à cette
course-poursuite infernale…
Les frères Coen, cinéastes
prolifiques, signent ici leur
première adaptation. Sur fond de
règlement de compte sanglant,
ils font du texte de McCarthy un
film à la croisée des genres, entre
road movie élégiaque, western
crépusculaire et thriller haletant.
Javier Bardem, en ange de la
mort, y est impressionnant de
violence froide.
Grand succès public et critique,
le film a remporté quatre Oscars
en 2008, dont ceux du meilleur
film et du meilleur réalisateur.
Compétition, festival de Cannes
2007.
1h28 / 35 mm / couleur / vostf
titre original Lucha Libre
scénario Jared Hess, Jerusha Hess,
Mike White, Jory Weitz
production Paramount Pictures,
Nickelodeon Movies, Black & White
Productions
image Xavier Pérez Grobet
son Santiago Núñez Rojo
montage Billy Weber
interprétation Jack Black, Ana de la Reguera,
Héctor Jiménez, Darius Rose, Moises Arias,
Eduardo Gómez
distribution Paramount Pictures
2h03 / 35 mm / couleur / vostf
titre original No Country for Old Men
scénario Joel Coen et Ethan Coen d’après
le roman éponyme de Cormac McCarthy
production Paramount Classics, Miramax
Films, Scott Rudin Productions
image Roger Deakins
son Peter F. Kurland
montage Roderick Jaynes
musique Carter Burwell
interprétation Tommy Lee Jones, Javier
Bardem, Josh Brolin, Woody Harrelson,
Kelly MacDonald
distribution Paramount Pictures
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ÉVÉNEMENTS
EVENTS
149 LA NUIT DU CINÉMA
Nuit du Cinéma
161 VISIONS EN 3D RELIEF
3D Program
164 25E ANNIVERSAIRE PIXAR
Pixar 25th Anniversary
167 RENCONTRES & TABLES RONDES
Workshops & Panel Discussions
169 CINÉ-CONCERT
LES PROIES DU VAMPIRE
Film Concert: El Vampiro
170 LA BROCANTE CINÉMA
Cinema Flea Market
170 EXPO PHOTO LES INVITÉS
DU FESTIVAL VUS
PAR JÉRÔME BONNET
Photo Exhibition: the guests
of the festival by Jérôme Bonnet
171 CINÉ-KARAOKÉ + BAL
Cine-Karaoke + Dancing Party
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日本アートシアターギルト特集 ‒
インディペンデントという実験
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ÉVÉNEMENTS
La Nuit du Cinéma
EVENTS
Nuit du Cinéma
LA NUIT DU CINÉMA
Le Festival Paris Cinéma lance sa 9e édition en fanfare avec la Nuit du Cinéma.
Placés sous le signe de l’éclectisme, du plaisir et de la convivialité, quatre programmes sont
proposés aux cinéphiles somnambules ou insomniaques pour (re)découvrir une vingtaine de
films cultes du cinéma bis, des séances trash ou érotiques…
Avec le soutien de
La Nuit du Cinéma est composée
de quatre thématiques :
Ciné bis mexicain
Roman porno
Filipino Fever
Femmes vampires
CINÉ BIS
MEXICAIN
LES PROIES DU VAMPIRE
Comme le Mexique est à l’honneur cette
année (voir p. 127) la Nuit consacre l'un
de ses volets à un programme coloré et
épicé, mêlant avec inventivité l’imaginaire,
le fantastique, la sensualité et la dérision.
Dans ces films originaux (issus du cinéma
bis des années 60 et 70), véritables trésors
d’ingéniosité et de trouvailles débridées
se croiseront vampires, momies, jeunes
femmes possédées, sorcières jeteuses
de sorts et le légendaire Santo, le lutteur
au masque d’argent…
À cette occasion, Old El Paso TM offrira
aux noctambules la possibilité
de découvrir les multiples saveurs
de sa cuisine mexicaine.
De retour dans l’hacienda de son enfance,
Marta va de surprises en surprises. Ladite
hacienda est en ruines, l’une de ses tantes
est décédée et la seconde, qui n’a pas pris
une ride depuis des années, lui présente
le mystérieux comte Duval…
Ce film fantastique, à l’atmosphère gothique
et sulfureuse, est porté par un personnage
de vampire moderne et élégant joué par l’un
des acteurs fétiches des films d’épouvante
mexicains : le charismatique Germán Robles.
CONCEPTION GRAPHIQUE > GRAPHIQUE-LAB, PARIS · PHOTO > MANDALA © 1971 KODAI / ART THEATRE GUILD OF JAPAN CO., LTD.
Avec le soutien de
Fernando Méndez
1957 / MEXIQUE
1h27 / 35 mm / noir et blanc / vostf
titre original El Vampiro
scénario Ramón Obón
production Alfredo Ripstein
image Rosalío Solano
son Rafael Ruiz Esparza
décors Gunther Gerszo
montage José W. Bustos
musique Gustavo César Carrión
interprétation Abel Salazar, Ariadne Welter,
Carmen Montejo, Germán Robles, José Luis Jiménez
ayant droit Alameda Films
source Filmoteca UNAM
LA MOMIE AZTÈQUE
Rafael Portillo
1957 / MEXIQUE
Le scientifique Almada soutient que
l’hypnose donne accès à des vies
antérieures. Face à l’incrédulité de son
auditoire, il renvoie sa fiancée au temps
des Aztèques mais une vieille malédiction
se réveille…
Joyau du cinéma d’épouvante mexicain,
dont le succès fut à l’origine d’une trilogie,
ce film aux décors somptueux mêle
expériences scientifiques, cérémonies
occultes et romance autour d’une des figures
emblématiques du fantastique : la momie.
1h20 / vidéo / noir et blanc / vostf
titre original La Momia Azteca
scénario Alfredo Salazar
production Cinematográfica Calderon, S. A.
image Enrique Wallace
montage Jorge Bustos
musique Antonio Diaz Conde
interprétation Ramon Gay, Rosa Arenas, Crox Alvarado,
Luis Aceves Castaneda, Jorge Mondragon
source et ayant droit Bach Films
Voir aussi Ciné-concert (p. 169)
149
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LE MIROIR DE LA SORCIÈRE
Chano Urueta
1960 / MEXIQUE
Grâce à son mystérieux miroir magique, la
sorcière Sara apprend que sa nièce, Elena,
va mourir empoisonnée par son époux, épris
d’une autre femme. Incapable d’empêcher le
drame, elle élabore une vengeance cruelle où
le fantôme d’Elena viendra hanter le nouveau
couple.
Véritable conte de fées noir, ce film est une
réussite du genre : les décors gothiques, la
photo soignée et le scénario enlevé en font
un divertissement effrayant et fascinant.
1h15 / vidéo / noir et blanc / vostf
titre original El Espejo de la Bruja
scénario Alfredo Ruanova, Carlos Enrique Taboada
production Cinematográfica ABSA, Abel Salazar
interprétation Rosita Arenas, Armando Calvo, Isabela Corona
ayant droit Alameda Films
LA NAVE DE LOS
MONSTRUOS
Rogelio A. González
1960 / MEXIQUE
Un vaisseau spatial s’écrase sur la Terre
et libère de dangereuses créatures extraterrestres parmi lesquelles Gamma et Béta,
deux Vénusiennes aux charmes attrayants…
Entre science-fiction, film d’horreur
et comédie musicale, un film jubilatoire
et sensuel où les extraterrestres, même sous
l’apparence de magnifiques jeunes femmes,
peuvent s’avérer dangereux…
1h23 / vidéo / noir et blanc / vostf
titre international The Ship of Monsters
scénario José María, Fernández Unsain, Alfredo Varela Jr.
production Jesús Sotomayor Martínez, Heberto Davila G.,
Sotomayer, S. A.
interprétation Lalo González, Ana Bertha, Lorena Velázquez
ayant droit Fundaciōn Televisa
MANSION OF MADNESS
1970 / MEXIQUE
La comtesse Mayra, grande prêtresse
des vampires, est ramenée à la vie par le
docteur Brankiff. Assassinée deux cents ans
plus tôt par un ancêtre de Santo, le catcheur
au masque argenté, Mayra cherche à
se venger…
Santo, figure incontournable du cinéma
populaire mexicain et héros de plus de
cinquante films, s’attaque ici à d’effrayantes
femmes vampires, sensuelles et troublantes.
Un véritable régal, mêlant tous les genres
du cinéma bis mexicain.
1h29 / vidéo / couleur / vostf
titre original Santo en la venganza de las mujeres vampiro
scénario Jorge Garcia Besné, Fernando Oses
production Latinoamericanas, Cinematográfica Flama,
Enrique Morfin
interprétation Eric del Castillo, Norma Lazareno, Gina Romand
ayant droit Cinematográfica Rodríguez
Juan López Moctezuma
1973 / MEXIQUE - ÉTATS-UNIS
1h25 / vidéo / couleur / vosta
titre original La Mansion de la Locura
scénario Carlos Illescas, Juan López Moctezuma, d’après
une nouvelle d’Edgar Allan Poe Le Système du docteur
Goudron et du professeur Plume
production José Borchowsky, Robert Viskin
interprétation Claudio Brook, Hansel Arthur, Ellen Sherman
source et ayant droit Mondo Macabro
Federico Pichirilo Curiel
ALUCARDA
Juan López Moctezuma
Dans un asile de fous aux méthodes
révolutionnaires, le docteur Maillard prône
la liberté de ses patients. De plus en plus
inquiétants et menaçants, ces derniers
tentent de prendre le contrôle de l’institut…
Adapté d’une nouvelle d’E. A. Poe, ce film
plonge le spectateur dans un voyage
macabre au cœur de la folie. Alors que le
délire s’installe, les frontières de la normalité
s’estompent dans un chaos anarchique.
Un film aussi inquiétant que fascinant,
qui repousse les limites du genre.
SANTO DANS LA VENGEANCE
DES FEMMES VAMPIRES
1975 / MEXIQUE
Mansion of Madness
Dans un couvent mexicain, deux amies
orphelines semblent possédées par un esprit
démoniaque… L’amitié maléfique des jeunes
filles face à la folie hystérique des nonnes,
confinées entre elles, transforme le couvent
en lieu macabre, horrifique et sanguinaire.
Un film d’épouvante culte, qui mêle
possession, satanisme, érotisme
et vampirisme, signé par un proche
collaborateur d’Alejandro Jodorowsky.
1h14 / vidéo / couleur / vostf
titre original Alucarda, la Hija de la Tinieblas
scénario Alexis Arroyo, Tita Arroyo, Juan López Moctezuma,
d’après le roman Carmilla de Sheridan Le Fanu
production Max Guefen, Juan López Moctezuma,
Eduardo Moreno
interprétation Claudio Brook, David Silva, Tina Romero
source et ayant droit Mondo Macabro
Alucarda
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ÉVÉNEMENTS
La Nuit du Cinéma
EVENTS
Nuit du Cinéma
ROMAN PORNO
Fondée en 1912, la Nikkatsu est le doyen
des cinq grands studios qui ont dominé l’âge
d’or du cinéma japonais des années 50.
Les traces laissées avant guerre par Kenji
Mizoguchi, Daisuke Ito ou Sadao Yamanaka
témoignent de son hérédité prestigieuse.
Après un intermède (1942-1954), elle
reprend sa production et révèle Yuzo
Kawashima, Seijun Suzuki ou Shohei
Imamura et devient un champion du boxoffice grâce à de jeunes comédiens dont
Yujiro Ishihara est la superstar. Mais, quand
la télévision envahit les foyers dans les
années 60, c’est tout le cinéma japonais qui
vacille. L’année 1971 est un point de nonretour marqué par la faillite du studio Daiei.
Au prix d’une véritable révolution, la Nikkatsu
est la seule à préserver son système de
production de masse en lançant sa série
Roman Porno le 20 novembre 1971. Soutenue
dès ses débuts par les critiques progressistes
et les étudiants, elle produira plus de
700 films jusqu’à sa disparition en 1988.
Véritable anomalie dans l’histoire du cinéma,
la Nikkatsu en se consacrant à la production
quasi exclusive de films Roman Porno,
tournés dans ses fastueux studios,
fait figure d’« Hollywood de l’érotisme ».
Si une partie des employés qui refuse
de s’y soumettre quitte la compagnie,
ce sont pourtant des techniciens d’élite,
tous détenteurs du savoir-faire de la grande
époque, qui façonnent le genre avec
dévouement. Contrairement au cinéma pink
fauché soudoyant son public masculin par
un érotisme bon marché, les créateurs du
Roman Porno ne voient dans ces contraintes
qu’un alibi pour traduire à l’écran leurs
désirs de cinéma. Raconter la passion sous
toutes ses formes pourrait être leur mot
d’ordre. Sous leurs caméras, la présence
des actrices, nouvelles muses, resplendit
de milles feux, grâce à la qualité de la
lumière et de la photographie. L’on ne peut
qu’admirer le talent de Junko Miyashita,
Hiroko Isayama ou Naomi Tani, qui se
distinguent comme de grandes actrices
du cinéma japonais.
En ayant fait le choix d’aller à contre-courant
de l’histoire pour préserver le meilleur de
leurs traditions, ces artisans de l’Eros que
sont Tatsumi Kumashiro, Noboru Tanaka,
Chusei Sone, Masaru Konuma ou Takashi
Ishii, ont inventé de nouvelles formes
narratives capables de saisir l’air du temps.
Grâce à leurs chefs-d’œuvre, le Nikkatsu
Roman Porno s’inscrit durablement dans
le patrimoine cinématographique japonais.
DIMITRI IANNI
SAYURI,
STRIP-TEASEUSE
Tatsumi Kumashiro
1972 / JAPON
Sayuri, jeune femme née dans l’univers
du strip-tease des nuits chaudes d’Osaka,
est passée maîtresse dans l’art d’attiser le
désir des hommes au cours de spectacles
à l’érotisme intense. Bien qu’adulée par
la gente masculine, elle est en rivalité
permanente avec sa collègue Harumi.
Kumashiro met en scène une femme
provocante qui tente de se jouer des règles
de la société japonaise des années 70.
Sayuri Ichijo, personnalité controversée au
Japon en raison du caractère explicitement
sexuel de ses spectacles, tient ici son propre
rôle et insuffle au récit une dimension
documentaire. Le film obtint les Prix
du meilleur scénario et de la meilleure
comédienne, décernés par la célèbre revue
japonaise Kinema Jumpo.
1h09 / 35 mm / couleur / vostf
titre original IchijoSayuri : NuretaYokujo
scénario Tatsumi Kumashiro
production Nikkatsu Corporation
image Shinsaku Himeda
son Hideo Tatebe
décors Izuo Tsuchiya
montage Akira Suzuki
musique Noboru Yoda
interprétation Sayuri Ichijo, Hiroko Isayama,
Kazuko Shirakawa, Go Awazu, Akira Takahashi
vente à l’étranger Nikkatsu Corporation
source The Japan Foundation
LE RIDEAU
DE FUSUMA
Tatsumi Kumashiro
1973 / JAPON
1918. Dans une maison de geishas, les
pensionnaires de tous âges ont une règle
commune : ne pas faire de sentiment avec
les clients. Mais lorsque la belle Sodeko
rencontre Shinsuke, un nouveau client
sur le point de se marier, troublée, elle
se révèle timide et pudique malgré sa
grande expérience. Allant contre toutes
les recommandations qui lui ont été faites,
Sodeko se laisse aller à une relation érotique
et amoureuse intense…
Dans l’obscurité vaporeuse des
moustiquaires, Kumashiro explore le plaisir
et les tourments de la sexualité féminine,
entravés par des siècles de puritanisme.
Considéré comme l’un des meilleurs
films japonais des années 70, Le Rideau
de fusuma met en scène les liens entre
sexe, pouvoir et argent dans cette période
historique chargée d’émeutes provoquées
par l’augmentation du prix du riz, l’annonce
de la révolution d’Octobre et l’envoi des
troupes japonaises en Sibérie.
1h12 / 35 mm / couleur / vosta + vostf
titre original ou international Yojohan Fusuma no Urabari
scénario Tatsumi Kumashiro
production Nikkatsu Corporation
image Shinsaku Himeda
son Saburo Takahashi
décors Yoshie Kikukawa
montage Akira Suzuki
interprétation Junko Miyashita, Eimi Esumi, Naomi Oka,
Moeko Ezawa
vente à l’étranger Nikkatsu Corporation
source The Japan Foundation
Avec le soutien de
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LES AMANTS MOUILLÉS
Tatsumi Kumashiro
1973 / JAPON
Katsu quitte Tokyo et revient dans son
village natal fuyant la menace de yakuzas.
Craignant de probables représailles, il
persiste à renier son ancienne identité dans
ce petit village de pêcheurs où beaucoup
l’ont pourtant reconnu. L’homme fait la
connaissance de Yuko, jolie propriétaire
du cinéma local délaissée par son mari.
Ils nouent rapidement une relation érotique
débridée. Mais la menace que fuit Katsu va
très vite le rattraper…
Jouant malicieusement avec les limites
fragiles entre érotisme et pornographie,
Kumashiro dénonce toute l’hypocrisie
de la censure de l’époque en floutant les
zones sexuelles de ses comédiens par un
simple procédé de grattage de la pellicule.
Un film d’une immense liberté formelle, aux
échappées quasi expérimentales d’une
grande modernité.
1h16 / 35 mm / couleur / vosta + vostf
titre original Koibitotachi ha nureta
scénario Tatsumi Kumashiro, Koji Kamoda
production Nikkatsu Corporation
image Shinsaku Himeda
son Nobumasa Fukushima
décors BugenSakaguchi
montage Osamu Inoue
musique Tetsu Oe
interprétation Rie Nakagawa, Moeko Ezawa, Chiro Kei,
Tetsu Oe
vente à l’étranger Nikkatsu Corporation
source The Japan Foundation
RUE DE LA JOIE
Tatsumi Kumashiro
1974 / JAPON
Shimako et ses collègues, Kimiko, Shigeko
et Naoko sont prostituées. Au Kofukuya
(littéralement : la maison qui vend du
bonheur), la maison close de Tamanoi où
elles exercent, toutes rivalisent d’astuces
et de combines pour attirer le plus grand
nombre de clients et gagner plus d’argent.
À la veille de la promulgation de la loi antiprostitution de 1956, Tatsumi Kumashiro
met en scène le quotidien de ces filles de
joie et les cahots de leur existence marginale
(Shimako tombe amoureuse d’un gangster
qui lui vole tout son argent. Kimiko, plus
sage, épouse l’un de ses clients). Au-delà de
l’érotisme débridé du récit, Kumashiro pose
un regard tendre sur un groupe de femmes
attachantes et interroge leur rapport au
sexe, à l’argent et leur rôle dans la société
japonaise de la fin des années 50.
1h18 / 35 mm / couleur / vosta + vostf
titre original Akasen Tamanoi Nukeraremasu
scénario Tatsumi Kumashiro, d’après une nouvelle
d'Ikko Shimizu
production Nikkatsu Corporation
interprétation Junko Miyashita, Naomi Oka, Keizo Kanie,
Meika Seri, Eimei Esumi, Aoi Nakajima
vente à l’étranger Nikkatsu Corporation
source The Japan Foundation
L’EXTASE DE LA ROSE NOIRE
Tatsumi Kumashiro
1975 / JAPON
Juzo est réalisateur de films érotiques à
petits budgets, tournés sous le manteau.
Sur le plateau de son dernier film, sa
comédienne principale, Meiko, enceinte
de son partenaire, décide qu’elle ne peut
continuer à exercer dans son état. Juzo se
met en quête d’une nouvelle actrice. Dans
la salle d’attente d’un dentiste, il rencontre la
belle Ikuyo. Sous le charme, il décide de faire
de la jeune femme timide sa prochaine star.
L’Extase de la rose noire est une réflexion,
drôle et amère sur les coulisses du porno
clandestin. Kumashiro y met en scène, dans
une ironique mise en abîme, un réalisateur
fauché et donne à voir la marginalité et les
liens profonds qui unissent ces « familles »
de professionnels de l’érotisme dans le japon
des années 70. Naomi Tani, toute en désir
retenu et en plaisir coupable, illumine chaque
plan de sa présence.
1h12 / 35 mm / couleur / vosta + vostf
titre original Kurobara Shoten
scénario Tatsumi Kumashiro, d’après un roman de Giichi
Fujimoto
production Nikkatsu Corporation
image Shinsaku Himeda
son Tsuneo Furuyama
décors Yoshinaga Yokoo
montage Akira Suzuki
interprétation Naomi Tani, Shin Kishida, Meika Seri,
Hajime Tanimoto, Akira Takahashi
vente à l’étranger Nikkatsu Corporation
source The Japan Foundation
Voir Hommage à Naomi Tani (p. 155)
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ÉVÉNEMENTS
La Nuit du Cinéma
EVENTS
Nuit du Cinéma
LA VÉRITABLE HISTOIRE
D’ABE SADA
Noboru Tanaka
1975 / JAPON
Japon 1936 : une jeune femme est retrouvée
hagarde, ensanglantée, errant dans les rues.
Elle se nomme Abe Sada et vient d’étrangler
Kichizo, son amant, et de découper la partie
la plus intime de son anatomie.
Basé sur l’histoire vraie d’Abe Sada,
également source d’inspiration de Nagisa
Oshima pour L’Empire des sens, Noburu
Tanaka déroule l’écheveau de ce fait divers
qui a conduit une femme ordinaire à ne
voir d’autre issue à la passion que la mort.
Le recours aux pratiques douloureuses,
humiliantes et extrêmes que sont le sadomasochisme, les privations diverses et
l’isolement, est ici traité comme un élément
constitutif et indissociable de la passion
fulgurante qui unit deux êtres. Un grand
succès qui contribua à faire de Junko
Miyashita une star du genre au Japon.
Quatre ans plus tard, elle remportera un prix
d’interprétation pour son rôle dans La Femme
aux cheveux rouges de Tatsumi Kumashiro.
1h16 / 35 mm / couleur / vosta
titre original Jitsuroku Abe Sada
scénario Akio Ido
production Nikkatsu Corporation
image Masaru Mori
son Eiji Kimura
montage Shinji Yamada
musique Koîchi Sakata
interprétation Junko Miyashita, Eimei Esumi,
Nagatoshi Sakamoto, Ran Chihaya
vente à l’étranger Nikkatsu Corporation
source The Japan Foundation
LA MAISON
DES PERVERSITÉS
Noboru Tanaka
1976 / JAPON
Tokyo, 1923. Goda, directeur d’une pension
de la ville, est un homme seul et introverti qui
trouve son propre plaisir dans l’espionnage
de ses pensionnaires à travers des fentes de
son plafond. Parmi eux, la belle Lady Minako,
femme riche à l’érotisme brûlant, s’adonne
à des pratiques diverses, allant de la
masturbation avec des sabots à des relations
acrobatiques avec des prêtres libidineux.
Un jour, alors que la belle s’ébat avec un
homme déguisé en clown, elle l’étrangle,
se sachant observée…
Tanaka adapte l’univers de Ranpo Edogawa,
célèbre écrivain japonais inspiré par Conan
Doyle et Edgar Allan Poe. Il livre un film à
l’étrangeté subversive. Ses personnages
excentriques, frisant parfois le grotesque,
donnent une vision poétique et perverse des
relations humaines, de la solitude, de la folie
et de l’érotisme.
1h16 / 35 mm / couleur / vosta + vostf
titre original Edogawa Ranporyoki-kan : Yaneura
no Sanposha
scénario AkioIdo, d’après une nouvelle de Ranpo Edogawa
production Nikkatsu Corporation
image Masaru Mori
son Eiji Kimura
décors YoshieKikukawa
montage Osamu Inoue
musique JiroTadeshina
interprétation Junko Miyashita, Hiroshi Cho, Renji
Ishibashi, Tokuko Watanabe, Koji Yashiro
vente à l’étranger Nikkatsu Corporation
source The Japan Foundation
LA FEMME
AUX CHEVEUX ROUGES
Tatsumi Kumashiro
1979 / JAPON
Une femme erre sur le bord de la route
avant d’être prise en auto-stop par Kôzô,
un ouvrier macho. L’homme est fasciné,
tant par son tempérament de feu que par
le rouge de sa chevelure, provocation à la
grisaille environnante. La jeune femme reste
mystérieusement muette sur son identité
mais se laisse ramener chez l’homme
qui cesse rapidement de s’interroger tant
leurs ébats sont intenses et débridés.
Ils s’installent ensemble jusqu’à ce
que son ex petit-ami violent leur rende
une visite inattendue…
À travers la relation érotique épuisante et
obsessionnelle de ses deux personnages
principaux, dans le milieu ouvrier de la fin
des années 70, Kumashiro évoque les liens
entre désir sexuel et désespoir. Il dresse un
portrait juste et dérangeant de marginaux
de la classe ouvrière, aspirants à une vie
meilleure. Cette femme aux cheveux rouges,
égarée dans un monde gris et pluvieux, c’est
Junko Miyashita, véritable icône du Roman
Porno, magnifique dans ce drame intense et
sombre, considéré comme l’un des sommets
du genre.
1h14 / 35 mm / couleur / vosta + vostf
titre original Akai Kami no Onna
scénario Haruhiko Arai, d’après la nouvelle de Kenji
Nakagami
production Nikkatsu Corporation
image Yonezô Maeda
son Fumio Hashimoto
décors KazuoYagyû
montage Akira Suzuki
musique Yûkadan
interprétation Junko Miyashita, Ako, Renji Ishibashi
vente à l’étranger Nikkatsu Corporation
source The Japan Foundation
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ANGEL GUTS:
RED CLASSROOM
Chusei Sone
1979 / JAPON
Lycéenne, Nami a été violée par plusieurs
de ses camarades de classe qui en ont
cruellement fait un film érotique clandestin.
Celui-ci a connu un tel succès qu’on la
reconnaît encore dans la rue. Kimura, éditeur
d’un magazine pornographique visionne ce
film et tombe sous le charme de celle qu’il
pense comédienne et dont il ne peut oublier
le visage. Il la retrouve quelques années plus
tard au Love Hotel où elle est réceptionniste
et apprend que ce film qui l’a subjugué est en
réalité le pire cauchemar de la jeune femme
car ce viol n’était pas feint. Il décide alors
d’aider Nami.
Un an après Angel Guts: High School Coed,
premier volet de cette série de cinq films,
dans lequel Chusei Sone mettait en scène
la figure centrale du viol avec un érotisme
dérangeant, le réalisateur aborde ici
les séquelles de l’agression à travers le
personnage de Nami, jeune femme brisée
et autodestructrice. Par le choix de son sujet,
le cinéaste, grande figure du Roman Porno,
interroge également le genre.
1h19 / 35 mm / couleur / vosta
titre original Tenshi no Harawata: Akai Kyoshitsu
scénario Takashi Ishii, Chusei Sone, d’après un manga
de Takashi Ishii
production Nikkatsu Corporation
image Nobumasa Mizunoo
son Fumio Hashimoto
montage Jun Nabeshima
musique Tsutomu Izumi
interprétation Yuki Mizuhara, Minako Mizushima,
Keizo Kanie
vente à l’étranger Nikkatsu Corporation
source The Japan Foundation
ANGEL GUTS: RED VERTIGO
Takashi Ishii
INSIDE THE PLEASURE
DOME OF JAPANESE
EROTIC CINEMA
Yves Montmayeur
1988 / JAPON
Nami, infirmière, est quasiment violée par
deux patients lors d’une garde de nuit. En
rentrant chez elle, elle trouve son petit ami
photographe au lit avec l’un de ses modèles.
Effondrée, la jeune femme s’enfuit mais
se fait renverser par un chauffeur pressé,
Muraki. Celui-ci vient de perdre son emploi
et fuit des créanciers en colère. Séduit par
les charmes de la belle endormie, l’homme
profite de son état d’inconscience…
Ce premier passage à la réalisation de
l’auteur de mangas et scénariste Takashi
Ishii est le cinquième volet de la série des
Angel Guts et sans doute le plus sombre.
La relation qui se noue entre ces deux êtres
abattus, basée sur une rencontre / agression
(la figure du viol étant un élément récurrent
de cette série) est un étrange mélange fait
de passion et de désespoir.
1h14 / 35 mm / couleur / vosta
titre original Tenshi no Harawata: Akai Memai
scénario Takashi Ishii d’après l’un de ses mangas
production New Century Producers
image Yasushi Sasakihara
son Yoshio Sako
décors Terumi Hosoishi
montage Akimasa Kawashima
musique The Fly
interprétation Mayako Katsuragi, Jun Izumi,
Naoto Takenaka, Hirofumi Kobayashi
vente à l’étranger Nikkatsu Corporation
source The Japan Foundation
2011 / FRANCE / DOCUMENTAIRE
Expérience cinématographique unique,
le film érotique nippon a su canaliser tous
les débordements artistiques, politiques
et sexuels de la société contemporaine
japonaise.
Des images underground pop et arty des
pinku eiga, aux films d’auteurs de la série
mythique du Roman Porno produite par
le studio de la Nikkatsu, ce documentaire
est une exploration aussi jouissive que
sulfureuse de l’imaginaire érotique japonais !
PREMIÈRE MONDIALE
1h20 / vidéo / couleur / vostf
production Empreinte Digitale
image Yves Montmayeur
son Yves Montmayeur
montage Mathieu Brunel
source Empreinte Digitale
Voir Hommage à Naomi Tani (p. 155)
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ÉVÉNEMENTS
La Nuit du Cinéma
EVENTS
Nuit du Cinéma
HOMMAGE À L’ACTRICE
NAOMI TANI
Naomi Tani s’est engagée dans le cinéma
érotique comme on entre en religion.
En s’offrant corps et âme aux objectifs
de caméras avides de capturer ses formes
généreuses et de lécher une carnation
immaculée. Avec un seul commandement en
guise de sacerdoce : assouvir les désirs des
spectateurs mâles. Jusqu’à descendre dans
les enfers du ligotage et des écartèlements
du monde sulfureux du SM.
« La corde me va bien ! » déclare-t-elle.
La plus italienne des actrices japonaises,
dont les courbes rivalisent avec celles de
Gina Lollobrigida, va ainsi s’imposer pendant
12 années, de 1967 à 1979, comme la reine
du genre. En soumettant son corps, dès
l’âge de 19 ans, à la géométrie torturée du
shibari, le bondage nippon. Son noviciat
érotique, jalonné d’une centaine de pinku
eiga – dont une trentaine tournés entre
1971 et 1979 pour la prestigieuse série
Roman Porno qui la consacrera – continue
de marquer les consciences et les corps de
délicieux stigmates.
YVES MONTMAYEUR
« Tu dois aller à Paris. J’aurais tant voulu
t’accompagner.», tels furent ses derniers
mots. En recevant l’invitation du Festival
Paris Cinéma, j’ai d’abord songé à refuser.
J’avais quitté le milieu du cinéma depuis si
longtemps, me présenter ainsi sur la scène
d’un événement si prestigieux semblerait
bien présomptueux, en plus d’être un peu
gênant. Balayant mes appréhensions,
Dan (Oniroku) m’a dit : « Quoi que tu en
penses ma chère Naomi, tant que tes films
continueront d’être projetés, tu resteras
une actrice. Et si nous allions à Paris
ensemble ? ». De la façon dont Dan m’y
invitait, il devenait plus difficile de refuser.
Qui plus est, rien que l’idée seule de marcher
avec lui dans Paris était attirante.
Finalement je n’ai pu résister, et nous avons
convenu de prendre l’avion ensemble pour
Paris le 2 juillet.
Le 2 juillet, je partirai seule pour Paris, afin
d’y revoir, une dernière fois, ce film où je
jouais et que Dan avait écrit.
FLEUR SECRÈTE
Masaru Konuma
1974 / JAPON
Shizuko, jeune femme prude, refuse
d’assouvir les fantasmes sexuels de son
époux, un puissant homme d’affaire. Celui-ci
décide alors de la remettre entre les mains
de Makoto, l’un de ses fidèles employés, le
chargeant de dresser cette épouse rebelle et
de l’initier aux plaisirs interdits.
Mais le jeune homme est resté
traumatisé par la vision de sa mère,
femme manipulatrice spécialisée dans la
photographie bondage, en plein ébats avec
l’un de ses clients. Il est, depuis, incapable
d’avoir des relations sexuelles. Makoto va
cependant s’éprendre petit à petit de la
magnifique jeune femme et tous deux vont
entamer une relation intensément sensuelle.
Masaru Konuma adapte ici un roman
d’Oniruko Dan, grand maître de la littérature
érotique à tendance sado-masochiste.
Naomi Tani y excelle dans son rôle d’épouse
insoumise se laissant peu à peu gagner par
un plaisir qui la dépasse.
1h14 / 35 mm / couleur / vostf
titre original Hana to hebi
scénario Yozo Tanaka, d’après le roman de Oniroku Dan
production Nikkatsu Corporation
image Shohei Ando
son Toshimi Katagiri
décors Yoshinaga Yokoo
montage Akira Suzuki
musique Riichiro Manabe
interprétation Naomi Tani, Nagatoshi Sakamoto,
Yasuhiko Ishizu, Hiroko Fuji, Hijiri Abe
distribution Zootrope Films
LA VIE SECRÈTE
DE MADAME YOSHINO
Masaru Konuma
1976 / JAPON
Madame Yoshino est veuve depuis le décès
de son époux, six mois seulement après leur
mariage. Femme élégante et d’une grande
beauté, elle élève seule sa fille adolescente
avec laquelle elle entretient des rapports
teintés de jalousie et de rivalité. Spécialisée
dans la confection de poupées traditionnelles
à l’effigie de personnages du théâtre Kabuki,
elle vit dans l’obsession d’un viol subit,
adolescente, par un comédien de cette
même troupe. Lorsque le bel Hideo entre
de leurs vies, séduisant sa fille, Madame
Yoshino reconnaît en lui le fils de son violeur
et sombre progressivement dans la folie.
Une exploration subversive de la rivalité
entre une mère traumatisée et une fille en
mal d’amour qui se livrent une bataille sans
tabou. Masaru Konuma y explore des thèmes
récurrents du Roman Porno : obsession
amoureuse, fétichisme, voyeurisme…
1h14 / 35 mm / couleur / vostf
titre original Kashin no irezumi : uretatsubo
scénario Seiji Matsuoka
production Nikkatsu Corporation
image Masaru Mori
son Izuo Tsuchiya
montage Toyoharu Nishimura
musique Yasuo Higuchi
interprétation Naomi Tani, Takako Kitagawa,
Shin Nakamaru, Genshu Hanayagi
distribution Zootrope Films
Voir aussi Inside the Pleasure Dome of Japanese Erotic
Cinema (p. 154) et L’Extase de la rose noire (p. 160)
NAOMI TANI
FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE
Vicious Doctor de Seiichi Fukuda (1966)
Une femme à sacrifier de Masaru Konuma (1974)
Fleur secrète de Masaru Konuma (1974)
L’Extase de la rose noire de Tatsumi Kumashiro
(1975) / Prisonnière du vice d'Akira Kato (1975)
La Vie secrète de Madame Yoshino de Masaru
Konuma (1976) / Rope and Skin de Shigoro
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ÉVÉNEMENTS
La Nuit du Cinéma
EVENTS
Nuit du Cinéma
FILIPINO FEVER
Qui est cette agente d’Interpol qui ronronne
comme un chaton, fait l’amour comme une
sirène et se bat comme une panthère ?
Mais qu’a bien pu faire l’actrice – et
ancienne Miss Philippines – Maria Isabel
Lopez avant d’être découpée en petits
morceaux dans Kinatay de Brillante
Mendoza ? Peut-on mesurer moins d’un
mètre et sauver le monde ? Joey
Gosiengfiao a-t-il réalisé autre chose que
Temptation Island ? Que vient faire Pam
Grier dans cette histoire ?
Toutes les réponses dans cette réjouissante
sélection illustrant l’âge d’or du cinéma
de genre philippin, et poursuivre
l’exploration d’une cinématographie
lointaine et méconnue initiée en 2008 avec
un panorama d'une ampleur inégalée du
cinéma des Philippines, pays à l'honneur
cette année-là à Paris Cinéma.
JÉRÉMY SEGAY
THEY CALL HER…
CLEOPATRA WONG
Bobby A. Suarez
1978 / PHILIPPINES – SINGAPOUR – HONG-KONG
Cleopatra Wong (qui inspirera à Tarantino
le personnage d'Uma Thurman dans Kill Bill),
agent féminin sexy d’Interpol traverse l’Asie
pour résoudre une mystérieuse affaire
de faux billets.
Tourné à la fin des années 70, véritable âge d’or
des films d’arts martiaux, ce film détourne les
codes en donnant le rôle principal à une femme.
1h28 / vidéo / couleur / vostf
scénario Romeo N. Galang, Bobby A. Suarez
production Bobby A. Suarez
interprétation Marrie Lee, George Estregan, Dante Varona
source et ayant droit Cleopatra Wong International
FOR Y’UR HEIGHT ONLY
Eddie Nicart
1981 / PHILIPPINES
Le méchant Mr. Giant enlève le Dr Van Kohler
pour utiliser son invention : la bombe « N »
et faire trembler le monde. Heureusement
l’Agent 00, James Bond lilliputien, bourreau des
cœurs et maître de kung-fu, veille au grain…
Le déferlement de gadgets, de scènes d’action
et de belles femmes : un film parodique à
prendre définitivement au second degré !
1h27 / vidéo / couleur / vosta
scénario Cora Caballes
production Peter M. Caballes, Dick Randall
interprétation Weng Weng, Yehlen Catral, Carmi Martin
source et ayant droit Mondo Macabro
SILIP - DAUGHTERS OF EVE
Elwood Perez
1986 / PHILIPPINES
Dans un village philippin régi par la loi masculine
et religieuse, les amies Tonya et Selda s’initient
aux plaisirs de la chair… Désirs et cruauté,
jalousies et frustrations, drame et passion :
tous les ingrédients d’un grand film érotique.
Une œuvre originale, sulfureuse et libre, d’un
grand cinéaste philippin méconnu en France.
2h05 / vidéo / couleur / vosta
scénario Ricardo Lee
production Wilson Tieng, Lucy T. Cabuchan
interprétation Maria Isabel Lopez, Sarsi Emmanuelle,
Mark Joseph, Myra Manibog, Daren Craig Johnson
source et ayant droit Mondo Macabro
BOMBA STAR
Joey Gosiengfiao
1980 / PHILIPPINES
Estellia, fan absolue de la célèbre Stella Fuego,
rêve de devenir une star elle aussi. Quand elle
est repérée par le photographe Joey, sa carrière
commence… À travers l’itinéraire chaotique de
la jeune fille, Joey Gosiengfiao, le « John Waters
philippin », réalise une satire sociale à l’humour
mordant. Par sa sensualité et ses attitudes
suggestives, l’actrice Alma Moreno deviendra
une icône sexuelle aux Philippines.
1h42 / vidéo / couleur / vosta
scénario Toto Belano
production Regal Films
interprétation Alma Moreno, Eddie Gutierrez, Ricky Belmonte
source et ayant droit Regal Films
MACHETE MAIDENS
UNLEASHED
Mark Hartley
2010 / AUSTRALIE
Main-d’œuvre bon marché, décors de rêve,
liberté totale : les Philippines, sous la dictacture
de Marcos, est une terre d’accueil rêvée pour les
films les plus délirants et subversifs ! Au travers
d’images d’archives, d’entrevues avec des
personnalités comme R. Corman ou J. Landis,
ce documentaire retrace l’âge d’or du cinéma
de genre aux Philippines : de F. Coppola à P. Grier
et les talents du cinéma philippin de l’époque.
1h24 / vidéo / couleur / vostf
scénario Mark Hartley
production Fury Productions
vente à l'étranger Wild Fury
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LES FEMMES
VAMPIRES
Sensualité, homosexualité, voracité,
féminisme, animalité, place aux forces
de l’ombre, aux lèvres rouges et aux
créatures des ténèbres qui exalteront
cette troisième Nuit du Cinéma ! Du
Pakistan des années 60 aux « teenagemovies » américains d’aujourd’hui, le
mythe de Bram Stocker n’a pas fini de
renaître et les femmes vampires d’évoluer
avec leur temps…
Avec en point d’orgue de ce programme,
un hommage incontournable au cinéaste
Jean Rollin, décédé en décembre dernier.
Pour (re)découvrir l’œuvre fantaisiste
et onirique du grand poète maudit des
forces obscures qui n’a cessé de cultiver
sa fascination pour ces créatures
féminines de la nuit…
THE LIVING CORPSE
Khwaja Sarfraz
1967 / PAKISTAN
TROUBLE EVERY DAY
Claire Denis
2001 / FRANCE
JENNIFER’S BODY
Karyn Kusama
2009 / ÉTATS-UNIS
Shane Brown et June sa jeune épouse,
viennent passer leur lune de miel à Paris. Mais
Shane vient aussi, en secret, rendre visite à
Léo, spécialiste d’un mal étrange dont souffre
sa propre femme, victime d’incontrôlables
pulsions sexuelles et animales.
Béatrice Dalle et Vincent Gallo portent ce film
dérangeant avec force et férocité, magnifiés par
la somptueuse photographie d’Agnès Godard.
Sélection officielle, Hors Compétition,
Festival de Cannes 2001.
Dans une petite ville du Minnesota, Anita,
lycéenne sérieuse et introvertie, et Jennifer,
flamboyante pompom girl et bombe du lycée,
sont deux meilleures amies. Mais lorsque
Jennifer commence à dévorer les hommes au
sens propre du terme, Anita tente de protéger
son amie du mal qui la ronge.
Un film d’horreur sexy et plein d’humour
noir qui évoque en filigrane les maux de
l’adolescence, ses amitiés blessées ou
blessantes, ses désirs sexuels ou mortifères.
1h40 / 35 mm / couleur / vostf
scénario Claire Denis, Jean-Pol Fargeau
production Georges Benayoun, Philippe Liégeois,
Jean-Michel Rey
iinterprétation Béatrice Dalle, Vincent Gallo, Alex Descas,
Tricia Vessey, Florence Loiret-Caille
distribution Rezo Films
1h45 / 35 mm / couleur / vostf
scénario Diablo Cody
production Mason Novick, Daniel Dubiecki, Jason Reitman
interprétation Megan Fox, Amanda Seyfried,
Johnny Simmons, Adam Brody
distribution Twentieth Century Fox
LES LÈVRES ROUGES
LES PRÉDATEURS
Harry Kümel
1971 / BELGIQUE - FRANCE - ALLEMAGNE
Tony Scott
1983 / ÉTATS-UNIS - GRANDE-BRETAGNE
Un jeune homme trouve refuge pour la nuit
dans l’antre lugubre du professeur Tabani
et de sa séduisante assistante, vampires
assoiffés de sang frais.
Ce film, partiellement reconstitué, est une
véritable curiosité et un témoignage hilarant
sur la société pakistanaise des années 60. Un
délicieux mélange de scènes bollywodiennes,
d’érotisme et de fantastique kitsch qui lui valut
une classification X au Pakistan à sa sortie.
Un couple de jeunes mariés en voyage de
noces, se retrouve dans un grand hôtel
abandonné d’Ostende.
Baigné par les couleurs froides de la mer du
Nord autant que par la flamboyance écarlate
des intérieurs, ce film aux plans composés
comme des tableaux surréalistes vaut aussi
le détour pour la délicieuse interprétation de
l’icône féministe Delphine Seyrig, en vampire
lesbienne et cruelle.
New York, 1983. Miriam et son compagnon
John vivent une existence oisive. Lorsque
John commence à dépérir, le couple consulte
une spécialiste du vieillissement.
Un film marqué par l’esthétisme sophistiqué
et les expérimentations musicales des
années 80 où Sarandon, Deneuve et Bowie,
icônes à la sexualité ambivalente vêtues des
costumes d’Yves Saint-Laurent, incarnent
une nouvelle race de vampires rock’n roll.
1h44 / vidéo / noir et blanc / vosta
titre original Zinda Laash
scénario d’après le roman Dracula de Bram Stocker
production Abdul Baqi
interprétation Habib, Rehan, Asad, Yasmeena, Nasreen
source et ayant droit Mondo Macabro
1h38 / vidéo / couleur / vf
titre original Daughters of Darkness
scénario Pierre Drouot, Jean Ferry, Harry Kümel
production Showking Films, Maya Films, Ciné Vog Films,
Roxy Films
interprétation Delphine Seyrig, John Karlen,
Danielle Ouimet, Andrea Rau, Paul Esser, Georges Jamin
distribution Liliom Audiovisuel
1h36 / 35 mm / couleur / vostf
titre original The Hunger
scénario Ivan Davis, Michael Thomas, d’après le roman
de Whitley Strieber
production Richard Shepherd MGM USA
interprétation Catherine Deneuve, David Bowie,
Susan Sarandon
distribution Mission Distribution
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ÉVÉNEMENTS
La Nuit du Cinéma
EVENTS
Nuit du Cinéma
HOMMAGE À JEAN ROLLIN
Né en 1939, Jean Rollin nourrit très jeune un amour inconditionnel pour les films d’aventures
et la littérature populaire d’avant-guerre. Lorsqu’à la fin des années 50 il se lance dans le
cinéma, c’est avec Feuillade, Buñuel ou Franju pour référents et modèles. Mais l’esthétique
de son cinéma prend rapidement un tour très personnel. Fantastiques, surréels, et sensuels,
ses films sont peuplés de femmes vampires en nuisettes, de vierges et de bonnes sœurs.
Poésie onirique, jeu sur le double et les mondes parallèles, déambulations nocturnes et
chairs ensanglantées sont les motifs fondateurs de l’œuvre de ce cinéaste franc-tireur qui,
de film en film, a fait entendre une voix marginale et singulière dans le paysage
cinématographique.
FASCINATION
Jean Rollin
1979 / FRANCE
À une époque révolue où l’on soigne l’anémie
en buvant du sang frais de bœuf, les abattoirs
sont des des lieux de rencontres à la mode.
Une secte ne tarde pas à y naître où des
femmes se réunissent dans un château,
y attirent un séduisant jeune homme et le
sacrifient pour étancher leur soif…
Un film à l’étrangeté onirique et érotique avec
la star du X Brigitte Lahaie, bourgeoise en
dentelle blanche assoiffée de chair
et de sang.
1h20 / 35 mm / couleur
scénario Jean Rollin
production Les Films ABC, Comex, Joe De Lara
interprétation Brigitte Lahaie, Franca Mai,
Jean-Marie Lemaire
source Cinémathèque de Toulouse
LÈVRES DE SANG
Jean Rollin
1975 / FRANCE
Frédéric est troublé par la photographie d’un
château en ruines et hanté par l’apparition
d’une belle vampire…
Tous les éléments du cinéma de Jean Rollin
sont réunis pour enchanter les amateurs
du genre : cimetières et déambulations
nocturnes, complots et scène de
masturbation féminine, grenouilles et
cadavres nus… Une fantaisie romantique
par le maître du désir et de l’irrationnel.
1h29 / vidéo / couleur
scénario Jean Rollin et Jean-Lou Philippe
production Off Productions, Scorpion V, Nordia Films
interprétation Jean-Lou Philippe, Annie Belle, Natalie Perey
source Insolence Prod
LA FIANCÉE DE DRACULA
Jean Rollin
2002 / FRANCE
Eric et son professeur partent à la recherche
de Dracula et découvrent une secte
peuplée de créatures monstrueuses.
Leurs recherches les mènent au mystérieux
Ordre de la Vierge Blanche où une jeune
femme est gardée par des nonnes
inquiétantes et hilarantes…
Entre animaux empaillés et chairs
palpitantes, châteaux hantés et danses
orientales, Jean Rollin convie le spectateur
à une fantaisie gothique surréaliste.
1h37 / 35 mm / couleur
scénario Jean Rollin
production Les Films ABC, AVIA Films, Gold Films Roma
interprétation Cyrille Iste, Jacques Régis, Thomas Smith
source Cinémathèque de Toulouse
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ÉVÉNEMENTS
Visions en 3D relief
EVENTS
3D Program
VISIONS EN 3D RELIEF / 3D PROGRAM
Impossible aujourd’hui d’ignorer le
déferlement de la 3D qui envahit les
salles de cinéma et même les salons
des particuliers. La projection en
relief offre au spectateur non
seulement une expérience de
cinéma renouvelée, mais aussi une
réappropriation de l’espace par les
cinéastes, comme a pu le démontrer
le travail de Wim Wenders sur Pina.
Le Festival Paris Cinéma se devait
de refléter cette nouvelle approche
du 7e art. C’est chose faite avec
cette sélection de courts métrages
qui met en lumière le travail de
réalisateurs français pionniers
dans leur domaine.
Voir aussi Tables rondes (p. 167),
Avant-premières Cars 2 (p. 39), Les Contes de la nuit
(p. 42) et Derrière les murs (p. 43)
RÉMINISCENCE
Céline Tricart
2008 / FRANCE
LE TRAIN OÙ ÇA VA
Jeanne Guillot
2009 / FRANCE
Un jeune homme découvre un laboratoire
photographique abandonné depuis plus d’un
siècle et demi. Ce lieu étrange va le propulser
dans le passé, en 1854, le temps de la
séance de pose d’une jeune femme rêveuse
qui souhaite se faire tirer un portait un peu
particulier.
Inspiré d’un fait réel, Réminiscence évoque
avec une douce nostalgie la fragilité du
passé, et peut-être encore plus celle du
présent. Réalisé en trois dimensions, ce
court métrage se propose comme une
narration poétique où, les lumières se
dessinent avec subtilité et discrétion et
où l’espace d’un instant, le passé oublié
dialogue avec le présent. De ces instants
fugaces et pourtant inaltérables, Céline
Tricart nous offre une rêverie photogénique.
Récemment diplômée de l’école de cinéma
Louis-Lumière à Paris, elle travaille en tant
que stéréographe sur de nombreux projets,
dont le premier long métrage français en
relief, Derrière les murs de Pascal Sid et
Julien Lacombe.
Trois générations d’une même famille
passent le week-end dans leur vieille maison
de campagne : le père, sa fille et son petitfils. Le patriarche a promis que le train
de son enfance allait repasser sur la voie
désaffectée. Chaque jour, ils attendent que
l’ancienne voie ferrée reprenne du service.
L’attente de ce train, qui n’arrive pas et
qui n’arrivera sans doute jamais, apaise
finalement les relations tendues entre le père
et sa fille et se transforme en prétexte pour
passer du temps ensemble.
Cet émouvant court métrage est signé
Jeanne Guillot, ancienne élève de La fémis
au département image, où elle réalise ses
deux premiers films : Dans la dentelle et
Le Train où ça va. C’est pour ses recherches
de fin d’études que cette réalisatrice
prometteuse s’intéresse au cinéma en relief
et découvre un médium qui la passionne.
Elle l’utilise d’une façon atypique, moins
spectaculaire et plus mélancolique, dans
ce film déjà sélectionné dans de nombreux
festivals.
6 min / numérique / 3D relief / couleur
scénario Céline Tricart
production ENSLL
image Elie Girard
son Arnaud Marten
décors Claire Blot
montage Céline Tricart
musique Mathieu Alvado
interprétation Gabriel Willem, Déborah Révy,
Jean-Noël Martin
source Céline Tricart
20 min / numérique / 3D relief / couleur
scénario Jeanne Guillot, Élise Benroubi
production La fémis
image Jeanne Guillot
son Julien Fezan, Ivan Garriel
stéréographie Céline Tricart, Laurent Verduci
interprétation Pierre Léon, Pauline Guimard, Benjamin Pate
source La fémis
Avec le soutien de
stereo3D post-production company
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7 TONNES 3
Nicolas Deveaux
2010 / FRANCE
Dans un immense gymnase, un énorme
éléphant découvre les joies du trampoline.
Agile et plus léger qu’il n’en a l’air, il
développe une virtuosité sans pareille dans
des figures acrobatiques dignes des plus
grands champions.
Dans 7 tonnes 3, le grain de la lumière, les
ombres, les perspectives, tous les éléments
jusqu’aux pirouettes de l’éléphant sont
traités avec un réalisme époustouflant.
L’image numérique imite à la perfection la
prise de vue réelle et Nicolas Deveaux prend
plaisir à jouer avec les contrastes de ce
monde virtuel. Dans le gymnase au plafond
infini, le gigantesque éléphant s’avère
minuscule, puis léger comme une plume
lorsqu’il élabore ses figures improbables,
filmées avec le réalisme des numéros
d’athlètes olympiques. Sélectionné dans
de nombreux festivals, ce court métrage est
une version 3D du film 7 tonnes 2, réalisée
par Nicolas Deveaux à la sortie de son école
d’infographie et déjà véritable succès sur
Internet.
3 min / numérique / 3D relief / couleur
scénario Nicolas Deveaux
production Aurélia Sellier, Cube Creative Computer
Company
image Nicolas Deveaux, Patrick Jean
son Julien Rancœur
montage Nicolas Deveaux
musique Julien Rancœur
source Cube Créative
SHOOTING
Jérôme Diamant-Berger
2010 / FRANCE
Léo est l’artiste préféré d’Eva. Lorsqu’ils se
rencontrent, la jeune femme est très excitée
à l’idée de visiter son atelier. Léo, d’abord
intimidé, est finalement ravi de raconter
son projet de film à quelqu’un. Il décide alors
de lui faire jouer tous les personnages et la
réduit comme par magie, telle une poupée
dans un théâtre optique digne des décors
de Méliès.
Auteur, réalisateur et producteur d’une
vingtaine de films, Shooting est le premier
court métrage en 3D relief de Jérôme
Diamant-Berger. Cinéaste à la pointe des
avancées technologiques, il a été le premier,
en 1986, à mettre en scène un hologramme
en image de synthèse dans L’Unique,
écrit avec Olivier Assayas et Jean-Claude
Carrière. À travers un jeu sur l’espace, mêlant
incrustation de personnages miniaturisés et
stéréographie, il parvient à lier avec talent
ses deux aspirations : rendre hommage
au cinéma classique tout en explorant le
potentiel des technologies actuelles. Ce court
métrage astucieux est le travail préparatoire
d’un long métrage sur la magie du cinéma,
Shooting d’Artagnan.
13 min / numérique / 3D relief / couleur
scénario Jérôme Diamant-Berger
production Le Film d’Art
image Pierre Babouin, Jean-Marie Boulet
son Victor Gambier, Nicolas Dambruise
décors Alban Guillemois
montage Guillaume Diamant-Berger
musique Béatrice Thiriet
interprétation Julie Depardieu, Pierrick Sorin
source Le Film d’Art
J’ADORE ÇA
Sophie Blanvillain
2011 / FRANCE
Sur le ring de la finale du championnat
d’Europe de catch féminin, Blondie Colorado
défie Nini-peau-de-chien… Prête à lutter
pour l’amour d’un homme et face à un
public en transe, elle affronte sa redoutable
adversaire entre peur et jubilation.
C’est avec J’adore ça que Sophie Blanvillain,
directrice de casting, passe à la réalisation.
Elle s’inspire d’un épisode de sa vie dans
lequel elle « donna » son corps à Flesh
Gordon, catcheur français. Loin de la
vulgarité et de la violence souvent associées
à ce sport, elle pose un autre regard sur la
féminité, à l’opposé des clichés. Elle nous
montre des femmes qui s’affirment, qui
n’ont pas peur des coups et qui prennent
un certain plaisir à en donner. La 3D, filmée
parfois à 1 000 images par seconde, permet
de capter la sensualité des corps en action
par des ralentis d’une grande intensité, et
les couleurs vives ajoutent une dimension
« pop » à l’ensemble. Un film charnel dans
lequel transpirent beauté et animalité.
PREMIÈRE MONDIALE
12 min / numérique / 3D relief / couleur
scénario Sophie Blanvillain
production Marie de Lussigny, Bee Films,
Wallpaper Productions / Shoot Again Productions
conseiller technique Emmanuel Legrand
image Dylan Doyle
stéréographie Hugo Barbier, Thierry Pouffary
story-board Antoine Poulain
son Mathias Leone
décors Zoé Goetgheluck
costumes Alexia Crisp Jones, Julien Humeau-Clotaire
montage Julien Schickel
musique Romy Valalik
interprétation Émilie Rosan, Odessa, Scott Rider,
Satya Dusaugey, Stéphane Pieters
source Bee Films
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25e ANNIVERSAIRE
DE
PIXAR
PIXAR’S 25TH ANNIVERSARY
À l’occasion de la sortie de Cars 2, Paris Cinéma fête un anniversaire incontournable pour célébrer
la success story d’un studio devenu mythique, salué pour ses innovations techniques, ses personnages
attachants et ses scénarios élaborés.
JL A P P R OV ED 2 5 Y EAR LO G O FO R PIXA R IN TERN A L US E O N LY
LE MONDE DE NEMO
Andrew Stanton, Lee Unkrich
2003 / ÉTATS-UNIS
LES INDESTRUCTIBLES
Brad Bird
2004 / ÉTATS-UNIS
CARS, QUATRE ROUES
John Lasseter
2006 / ÉTATS-UNIS
Marin et son fils Nemo, des poissons-clowns,
mènent une vie protégée dans les eaux de
la Grande Barrière de corail. Lorsqu’il quitte
le cocon familial pour l’école, Nemo saisit
l’occasion de défier un père infantilisant et
s’aventure hors des limites autorisées. Mais il
se fait capturer par un plongeur et Marin part
à sa recherche, aidé par l’insouciante Dory,
un poisson-chirurgien amnésique et bavard
rencontré en chemin.
Véritable événement lors de sa sortie, ce film
compte parmi les plus grandes réussites de
Pixar et marque un tournant dans l’animation
en images de synthèse. Tels des magiciens
méticuleux, les animateurs donnent vie
à cette bande de créatures intrépides
avec virtuosité, humour et créativité. Les
réalisateurs parlent de la fragilité du vivant
avec poésie, et le spectateur oublie la
virtualité technique, subjugué par cette
plongée fascinante dans les eaux profondes
et cristallines d’un monde enchanteur, aux
couleurs féériques et bariolées.
Oscar meilleur film d’animation 2004.
M. Indestructible et Elastigirl voient leur
carrière de super-héros condamnée à cause
d’Indestructiboy, un fan qui fait échouer leurs
missions. Quinze ans plus tard, ils tentent
de mener une vie normale avec leurs trois
enfants sous le nom d’Helen et Bob Parr,
mais ce dernier rêve de repartir à l’aventure.
Quand une dénommée Mirage le contacte
pour une mission, il l’accepte en secret...
Oscarisé pour cette comédie inventive, puis
pour Ratatouille en 2008, Brad Bird et les
équipes de Pixar réussissent un tour de force
avec ce film de super-héros familial. Les
Indestructibles représente une avancée sur
le territoire de l’image de synthèse avec, pour
la première fois, des personnages humains.
Le graphisme stylisé aux allures de comics
rétros et les parodies de James Bond servent
de déguisement à une réflexion originale et
profonde sur un surhomme en mal d’action
et aux états d’âme altruistes. Un film où l’on
retrouve le sens de la dérision et la délicieuse
insolence des œuvres des Studios Pixar.
Oscar du meilleur film d’animation 2005.
La superstar Flash McQueen, voiture de
course dernier cri promise au succès, rate
son arrivée en tête de la Piston Cup et arrive
ex-aequo avec deux autres candidats.
Pour les départager, ils sont conduits à
une compétition Californienne mais Flash
McQueen tombe du camion transporteur
et se perd jusqu’à la petite ville de Radiator
Springs. Contraint par les habitants d’y
séjourner, il se lie d’amitié avec Sally, une
porshe séduisante, et Martin la dépanneuse.
Cars est un pur concentré d’énergie, de
bonne humeur et d’humanité. John Lasseter,
qui a révolutionné l’animation avec Toy
Story 1 et 2, puis 1001 Pattes, revient
avec un film inspiré de sa passion pour
les voitures. Il collabore ici avec Joe Ranft,
l’un des scénaristes les plus talentueux
de Pixar, et réalise un film d’une prouesse
technique stupéfiante. L’anthropomorphisme
fonctionne à merveille pour ce nouveau chefd’œuvre qui prône des valeurs profondément
humaines, l’amitié et la sincérité des
sentiments.
1h41 / 35 mm / couleur / vf
titre original Finding Nemo
scénario Andrew Stanton, Bob Peterson, David Reynolds,
d’après une histoire originale d’Andrew Stanton
production Graham Walters, Pixar Animation Studios
animation Dylan Brown
image Sharon Calahan, Jeremy Lasky
son Gary Rydstrom
décors Ralph Eggleston.
montage David Ian Salter
musique Thomas Newman
voix françaises Franck Dubosc, Céline Monsarrat, Kevin
Sommier, Dominique Collignon-Maurin, Med Hondo,
Martine Meiraeghe
distribution The Walt Disney Company France
1h55 / 35 mm / couleur / vf
titre original The Incredibles
scenario Brad Bird
production John Walker, Pixar Animation Studios
image Andrew Jimenez, Patrick Lin, Janet Lucroy
son Randy Thom
décors Lou Romano
montage Stephen Schaffer
musique Michael Giacchino
animation Tony Fucile, Stevens Clay Hunter, Alan Barillaro
voix françaises Lorie, Amanda Lear, Bruno Salomone,
Patrick Poivre d’Arvor
distribution The Walt Disney Company France
2h / 35 mm / couleur / vf
scénario Dan Fogelman, John Lasseter, Joe Ranft, Kiel
Murray, Phil Lorin, Jorgen Klubien, d’après une idée
originale de John Lasseter, Joe Ranft, Jorgen Klubien
production Darla K. Anderson, Pixar Animation Studios
animation James Ford Murphy, Bobby Podesta
image Jeremy Lasky
son Tom Myers
décors Bob Pauley, Bill Cone, Sophie Vincelette
montage Ken Schretmann
musique Randy Newman
voix françaises Guillaume Canet, Cécile de France,
Bernard-Pierre Donnadieu, Samuel Le Bihan, Georges Carlin
distribution The Walt Disney Company France
Cars 2 est présenté en avant-première (p. 39)
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ÉVÉNEMENTS
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25 anniversaire Pixar
EVENTS th
Pixar’s 25 anniversary
RATATOUILLE
Brad Bird
2007 / ÉTATS-UNIS
Rémy, un rat d’égout gourmet, rêve de
devenir un rat de goût. Il ne cesse de
concocter des plats savoureux dignes des
plus grands chefs. Son rêve : intégrer l’équipe
de Skinner, cuisinier de Chez Gusteau, du
nom de son idole. Bien décidé à assouvir sa
passion, il s’associe avec le jeune Linguini,
l’apprenti-cuistot...
Ratatouille met ici la perfection des
technologies numériques au service du
rêve, de l’art gastronomique et de la féérie
des décors parisiens. Véritable éloge
du raffinement, de la beauté et du goût,
Ratatouille est aussi un hymne à la fraternité
entre le monde animal et les humains. Une
fable inventive, audacieuse (prendre un rat
pour héros) et généreuse sur l’apprentissage
et l’amitié, dont l’ironie est de nature à
séduire aussi les adultes !
Oscar meilleur film d’animation 2008.
1h50 / 35 mm / couleur / vf
scénario Brad Bird, sur une histoire originale
de Jan Pinkava, Jim Capobianco, Brad Bird
production Brad Lewis, Pixar Animation Studios
image Sharon Calahan, Robert Anderson
animation David DeVan, Mark Walsh, Dylan Brown
son Randy Tom
décors Harley Jessup
montage Darren T. Holmes
musique Michael Giacchino
voix françaises Guillaume Lebon, Thierry Ragueneau,
Camille, Jean-Pierre Marielle, Pierre-François Martin-Laval,
Julien Kramer, Gabriel Ledoze, Bernard Tiphaine
distribution The Walt Disney Company France
LA LUNA
Enrico Casarosa
2011 / ÉTATS-UNIS
Ce soir, pour la toute première fois, un enfant
part travailler avec son père et son grandpère. Dans une vieille barque, ils prennent
la mer et rament loin, si loin que, lorsqu’ils
sont arrivés, la terre est hors de vue. Là,
en pleine mer, en pleine nuit, ils s’arrêtent
et attendent. Découvrir en quoi consiste
l’incroyable travail de ses aînés est une
immense surprise pour le petit garçon. Doit-il
suivre l’exemple de son père ou de son grandpère ? Entre leurs visions opposées des
traditions ancestrales, pourra-t-il trouver sa
propre voie ?
La Luna est la première réalisation d’Enrico
Casarosa, l’un des animateurs de Pixar qui
a notamment travaillé sur Cars, quatre
roues et Ratatouille. Tout en suivant la
tradition, il fait peau neuve avec un design
inhabituel et l’histoire d’un personnage aux
considérations plus matures. Bercée par la
musique de Michael Giacchino (Ratatouille,
Les Indestructibles...), cette fable poétique et
originale interroge le passage à l’âge adulte
et les questions de filiation qui en découlent.
L’enfant, en âge de s’interroger, doit prendre
son envol et trouver sa voix au-delà des
traditions familiales.
7 min / numérique / 3D relief / couleur / vf
scénario Enrico Casarosa
production Kevin Reher
animation Rodriguo Blaas
son Vince Caro
montageSteve Bloom
musiqueMichael Giacchino
distribution The Walt Disney Company France
VACANCES À HAWAÏ
Gary Rydstrom
2011 / ÉTATS-UNIS
Alors que les parents de Bonnie décident
de partir en vacances avec leur fille, Ken
et Barbie, bien décidés à être du voyage
commettent l’impardonnable erreur de
se cacher dans le mauvais sac de voyage
et se retrouvent bloqués à la maison.
Heureusement Woody, Buzz l’éclair et leurs
compagnons de Toy Story 3 vont tout mettre
en œuvre pour réaliser le rêve des deux
amoureux en créant de toutes pièces un
séjour paradisiaque digne des plus belles
vacances.
Gary Rydstrom fait partie de l’univers Pixar
depuis 1986. Ce grand magicien du son et
de l’animation, couronné par sept Oscars sur
des succès comme Titanic ou Il faut sauver
le soldat Ryan, entame une nouvelle série
intitulée « Toy Story Toon ». Destinée à faire
revivre régulièrement les personnages tant
aimés de Toy Story, cette série permet de
poursuivre la joyeuse aventure de ces héros
transgénérationnels.
FILM INÉDIT
6 min / numérique / 3D relief / couleur / vf
titre original Hawaiian Vacation
scénario Gary Rydstrom, Jason Katz et Erik Benson
production Galyn Susman
animation Angus Maclaone
image Jeremy Lasky
son Michael Semanick / Dustin Cawood
montage Axel Gaddes
musique Mark Mothersbaugh
voix françaises Alex Kiener, Frédérique Bel,
Jean-Philippe Puymartin, Richard Darbois, Barbara Tissier,
Jacques Balutin, Patrick Préjean, Henry Guybet
distribution The Walt Disney Company France
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ÉVÉNEMENTS
Rencontres & tables rondes
RENCONTRES & TABLES RONDES
WORKSHOPS & PANEL DISCUSSIONS
EVENTS
Workshops
& Panel Discussions
Programmer, c’est aussi accompagner les projections de films par des débats, des discussions, et prendre le temps
d’approfondir les enjeux soulevés par la présentation des œuvres. C’est pourquoi le Festival Paris Cinéma propose, chaque
année, des moments privilégiés de rencontres avec les créateurs, les penseurs, les acteurs de notre temps afin de replacer
le cinéma au cœur de notre réflexion sur le monde. Ces tables rondes ou leçons de cinéma, gratuites, ont pour vocation
de faire accéder le plus large des publics à des artistes rares comme Michael Lonsdale ou Jerzy Skolimowski ou de soulever
des questions liées aux programmes de l’édition en cours (cette année, le Printemps arabe, par exemple, sera au cœur
de notre réflexion, tout comme le cinéma mexicain, pays invité du festival).
JUSQU’OÙ PEUT ALLER L’INTERNET
POUR CONSTRUIRE UNE AUTRE SOCIÉTÉ,
UN AUTRE CINÉMA ?
Pour prolonger la présentation en avant-première du film
de David Dusa, Fleurs du mal, nous vous proposons un débat autour
du pouvoir des médias sociaux, de leur influence sur les
changements sociaux, sur la façon dont ils confèrent du pouvoir aux
citoyens et articulent un monde en rapide évolution. Les réseaux
sociaux questionnent les médias, les journaux télévisés se peuplent
de vidéos trouvées sur Internet, de brèves de Twitter.
Le cinéma à son tour cherche que faire avec l’Internet : le bannir
ou l’épouser ? Le cinéma débute sa révolution, mais quelle
sera-t-elle, vers quoi tendra-t-elle ?
Intervenants : Khelil Ben Osman (Creative Geek, WebArchitect de
solution interactive et stratégique, Fondateur de Kantik, Associé
chez Noodle), Émilie Blézat (productrice), Nicolas Bry (Orange
Transmedia Lab), David Dusa (réalisateur des Fleurs du mal),
Fabrice Epelboin (Creative Geek, entrepreneur du web, journaliste,
consultant international sur le future d’internet), Michel Reilhac
(directeur du cinéma Arte France) et, sous réserve, Pierre
Bellanger (SkyRock), Jean-Baptiste Roger (Région Île-de-France).
DÉCOUVRIR LES ÉTAPES DE RÉALISATION
D’UN FILM EN 3D RELIEF
Autour de Jérôme Diamant-Berger, réalisateur et producteur,
seront réunis les pionniers français du cinéma en 3D relief :
réalisateurs, cadreurs, stéréographes, monteurs ou
entrepreneurs. À travers des extraits vidéo de leur travail et
des making of, cette table ronde exceptionnelle destinée à la fois
au grand public, aux professionnels et aux étudiants illustrera
l’émergence de nouveaux talents français dans une pratique
jusque-là dominée par les studios américains.
Intervenants : Pascal Sid et Julien Lacombe (réalisateurs
de Derrière les murs), Céline Tricart (réalisatrice de Réminiscence
et stéréographe de Derrière les murs et Shooting), François
Garnier (superviseur 3D sur Pina de Wim Wenders), Sophie
Blanvillain (réalisatrice de J’adore ça), Yves Pupulin (société
Binocle), Pierre Sudre et Audrey Bourdiol (société Flyings3D),
Élisabeth Dugnas (Graphiste Cube).
Voir également Visions en 3D relief (p. 161)
MASTERCLASS 25 ANS PIXAR
Voir également Avant-premières, Fleurs du mal (p. 45)
DE L’IMAGE À LA PAROLE :
LES INDIENS ET LE CINÉMA MEXICAIN
Choc de cultures, disparition de civilisations, les Espagnols
mettent les peuples autochtones à genoux lors de la conquête.
Puis avec la révolution, en 1910, les Indiens deviennent le
symbole du peuple mexicain. Entre folklore, histoire et idéologie,
comment le cinéma mexicain les a-t-il représentés ? Car les
premières images, sans doute, qui viennent à l’esprit sont celles
de S. M. Eisenstein dans ¡Que viva México!, influencées par des
muralistes comme Diego Rivera. Paradoxe : Emilio « El Indio »
Fernández adapte un roman de John Steinbeck pour parler des
Indiens dans La Perle (1945). Ismael Rodríguez demande à
Toshiro Mifune d’incarner un Indien dans Ánimas Trujano (1962).
Mais dans les années 1990, Cabeza de Vaca et La Otra Conquista
ont façonné une autre image de la conquête. Et parallèlement, les
communautés indigènes ont appris à utiliser la vidéo pour prendre
la parole et exprimer leur point de vue.
Intervenants : Jean-Christophe Berjon (directeur de la Semaine
de la Critique), Nicolás Echevarría (réalisateur, Cabeza de Vaca),
Jean-Pierre Garcia (directeur du Festival international du film
d’Amiens), Arcelia Ramirez (actrice), et un représentant
de l’association Promedios (sous réserve).
Voir également Panorama Mexique (p. 129)
À l’occasion de la sortie de Cars 2, le nouveau film des studios
Disney.Pixar, le Festival Paris Cinéma fête un anniversaire
incontournable pour célébrer la success story d’un studio devenu
mythique, salué pour ses innovations techniques, ses
personnages attachants et ses scénarios élaborés. Le festival
propose une masterclass avec Julien Schreyer, directeur
technique de la mise en lumière au sein du studio Pixar et de
Cars 2. Cette masterclass sera l’occasion de découvrir les films
courts Vacances à Hawaï et La Luna et de connaître certains
secrets de fabrication.
Intervenant : Julien Schreyer (Pixar)
Rencontre animée par Béatrice Wachsberger.
Voir également 25e anniversaire de Pixar (p. 165)
Voir également les séminaires Paris Project (p. 178)
> Les incitations au tournage en Europe
> Produire des films indépendants aujourd’hui : inventivité requise !
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LA MAIRIE DU 19e PROCHE DES HABITANTS
La Mairie du 19e édite de nombreux supports de communication
à l’attention des habitants
Un guide pratique de l’arrondissement dans lequel trouver toutes
les informations utiles à la vie quotidienne
Le Paris du 19e, journal municipal bimestriel distribué dans tout
l’arrondissement
La gazette du 19e, agenda des évènements culturels, festifs,
vie de quartier
Des guides thématiques comme le Guide de la Petite Enfance, le
Guide des Aînés ou encore le Guide de la scolarité de mon
enfant dans le 19e
Le site internet de la Mairie : www.mairie19.paris.fr ainsi
que des newsletters thématique et générale
Les “chats” vidéos avec les élu(e)s en direct sur le site de la
Mairie du 19e
Restez connectés avec votre arrondissement :
www.mairie19.paris.fr
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ÉVÉNEMENTS
Ciné-Concert
CINÉ-CONCERT LESPROIES DU VAMPIRE
CINE-CONCERT EL VAMPIRO
EVENTS
Cine-concert
Une création originale initiée par le Festival Paris Cinéma.
LE FILM
LES PROIES DU VAMPIRE
Fernando Méndez
1957 / MEXIQUE
Une jeune femme revient dans l’hacienda où elle a passé son enfance. Mais ce qui était alors
un paradis terrestre est devenu inquiétant. Deux hommes rôdent : un voyageur en costume
blanc et le mystérieux Monsieur Duval, vêtu lui d’une grande cape noire.
Les Proies du vampire de Fernando Méndez a été réalisé en 1957. On raconte que le film
a été une source d’inspiration pour Christopher Lee lorsqu’il a joué son célèbre Dracula pour
la Hammer (1958). Le film de Méndez est un peu plus qu’un banal film de genre. On y trouve
invention visuelle, sens aigu de l’atmosphère et, surtout, la conviction que le cinéma peut être
aussi magique et fascinant que les contes de fées le sont pour un enfant.
1h27 / 35 mm / vostf
© Bertrand Jacquot pour Paris Cinéma | juin 2011
LES ARTISTES
Jackie Berroyer
JACKIE BERROYER
Jackie Berroyer est scénariste,
dialoguiste, écrivain, chroniqueur
et acteur. Après de nombreuses
collaborations à des journaux
(Charlie Hebdo, Rock & Folk,
Libération…), il signe ou
cosigne le scénario de plusieurs
films : Double Messieurs (JeanFrançois Stévenin), Lune froide
(Patrick Bouchitey), Mona et moi
(Patrick Grandperret), Les Gens
normaux n’ont rien d’exceptionnel
(Laurence Ferreira Barbosa)…
Il a également publié plusieurs
livres, parmi lesquels, Rock and
Roll et chocolat blanc, Je vieillis
bien : roman, Journal intime pour
tous, La Femme de Berroyer
est plus belle que toi, connasse
ou On ne se voit plus qu’aux
enterrements, heureusement il
y en a souvent. Son sens de la
dérision et de l’autofiction en ont
fait un idéal animateur intempestif
dans l’émission de télévision Nulle
part ailleurs.
François Ripoche
Ryen Eggleston
Stéphane Louvain
Il a joué au théâtre (dont un
one man show : Ma vie de jolie
fille) et tenu de nombreux rôles,
de Double messieurs (Patrick
Grandperret) en 1986 à Je suis un
No man’s land (Thierry Jousse)
aujourd’hui, en passant par Le
Péril jeune (Cédric Klapish) ou
Calvaire (Fabrice de Welz).
il s’intéresse rapidement aux
formes pluridisciplinaires, tels
que les ciné-concerts, le théâtre,
l’art vidéo… Il a travaillé dans
ces contextes avec Melvin Van
Peebles, Tu Duu-chi, Pierrick Sorin,
Steve Potts, Katerine. Il est leader
du groupe Francis et ses peintres,
qui tourne en 2011 avec Katerine,
sur un répertoire de standards de
la chanson française. François
Ripoche a été maître d’œuvre de
plusieurs ciné-concerts pour Paris
Cinéma.
batteurs. Ils vivent là depuis
10 ans, loin de leur Philadelphie
natale. Au cours de cette décénie
ils ont réalisé pas moins de
15 albums sortis sous les formes
les plus diverses, où s’expriment
leur goût du bricolage sonore,
leur sens aigu de la mélodie
et de l’arrangement,
leurs guitares et leurs voix.
FRANÇOIS RIPOCHE
Saxophoniste, arrangeur,
compositeur, François Ripoche
découvre le jazz très jeune au
sein d’un big band. Il a suivi
des études classiques au
conservatoire de Nantes, puis des
stages de jazz avec Jo Lovano,
Dave Liebman, Lee Konitz… Tout
en développant son expérience
de musicien improvisateur
(avec entre autre Roger Guérin,
Geoges Arvanitas, John Betch,
J. J. Avenel, Simon Goubert…),
RYEN EGGLESTON
GOLDEN BOOTS
Voici donc un groupe de Tucson,
Arizona, à 100 kilomètres à peine
de la frontière mexicaine. Soit
Dimitri Manos et Ryen Eggleston,
charnière ouvrière du groupe,
auxquels se joignent Nathan
Sabatino et divers excellents
Coproduit avec
STÉPHANE LOUVAIN
FRENCH COWBOY
Stéphane Louvain est guitariste.
et chanteur. Il a appartenu à
feu The Little Rabbits, groupe
phare de la scène indé dans les
années 90. Il joue désormais
au sein de French Cowboy et La
secte humaine, le groupe qui
accompagna Katerine dans la
tournée « Robots après tout »,
et vient de terminer une tournée
avec Jeanne Cherhal.
En partenariat avec
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BROCANTE
CINÉMA
CINEMA FLEA MARKET
EXPOS PHOTOS
PHOTO EXHIBITION
Le Festival Paris Cinéma propose de nouveau à ses spectateurs
d’endosser le rôle d’exposant ou de chineur à la Brocante Cinéma
qui se tiendra en plein air sur les parvis du MK2 Bibliothèque
et de la BnF.
Depuis son lancement il y a deux ans, la Brocante Cinéma – ouverte
aux professionnels de la brocante et aux particuliers – rencontre
un vif succès en attirant chaque année quelque 10 000 visiteurs.
Pour répondre aux très nombreuses demandes des visiteurs et des
vendeurs, elle se tiendra cette année non plus sur une journée mais le
temps d’un week-end. Son implantation s’agrandit également puisque
les stands seront non seulement accueillis sur le parvis du MK2
Bibliothèque, mais également – et pour la première fois – sur le parvis
de la BnF, dans le 13e arrondissement.
Brocanteurs d’un jour et brocanteurs professionnels proposeront
ainsi affiches anciennes, photos de tournages, DVD, revues, CD
de musiques de films, matériel de projection, fauteuils de cinéma,
figurines-collector…
Cet événement est l’occasion pour tous les visiteurs de s’émerveiller
devant les objets insolites des brocanteurs et peut-être même de
dénicher la perle rare recherchée depuis de nombreuses années,
mais aussi tout simplement de se promener au milieu de l’exposition
de photos de Jérôme Bonnet consacrée aux invités du festival 2011.
Avec le soutien de
À cette occasion, Old El Paso TM offrira aux chineurs la possibilité
de découvrir les multiples saveurs de ses recettes mexicaines.
LES INVITÉS DU FESTIVAL
VUS PAR JÉRÔME BONNET
Initiée en 2008, l’exposition « Les invités du festival vus par Jérôme
Bonnet » s’installe à nouveau sur le parvis du MK2 Bibliothèque,
et aussi, cette année, sur le parvis de la BnF.
Chaque jour du festival, le photographe Jérôme Bonnet immortalise
la venue des invités. Imprimés la nuit même sur des affiches
(120x160cm), les clichés sont installés dès le lendemain dans
le mobilier urbain, laissant aux passants le loisir de découvrir
tous les matins de nouveaux portraits. Un détournement artistique
étonnant des fameuses « sucettes » JCDecaux pour
un « work in progress » photographique en plein air. Le photographe
Jérôme Bonnet a débuté dans la presse simultanément à Libération
et Télérama, puis Elle, L’Optimum, Figaro Madame, Financial
Times… Après quelques années consacrées au reportage, il travaille
aujourd’hui essentiellement sur des portraits et a été primé deux fois
au World Press, catégorie Portrait, en 2009 et 2010.
En partenariat avec
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CINÉ-KARAOKÉ GÉANT
BAL DE CLÔTURE
CINE-KARAOKE & CLOSING PARTY
ÉVÉNEMENTS
Fête de cloture
EVENTS
Closing Party
CINÉ-KARAOKÉ GÉANT
Pour fêter en grand sa clôture, le Festival Paris Cinéma propose
à nouveau son Ciné-Karaoké géant, après le succès rencontré
l’année passée par la première édition de cet événement, alliant de
manière originale musique et cinéphilie. Dans la Halle Aubervilliers
du CENTQUATRE est projeté sur un écran géant, spécialement installé
pour l’occasion, un montage inédit et éclectique de séquences de
films chantées, des grands classiques aux succès d’aujourd’hui :
plus d’une heure d’extraits entraînant pour chanter à tue-tête avec
Emmanuelle Béart « À pile ou face », « Think » avec Aretha Franklin,
ou bien se prendre pour Marilyn Monroe et fredonner en chaloupant
« I Wanna Be Loved By You ».
Les extraits projetés seront tirés des films suivants :
8 FEMMES de François 0zon (2002)
9 SEMAINES 1/2 d’Adrian Lyne (1986)
À BORD DU DARJEELING LIMITED de Wes Anderson (2007)
ATTENBERG d’Athina Rachel Tsangari (2010)
THE BIG LEBOWSKI de Joel et Ethan Coen (1998)
BILLY ELLIOT de Stephen Daldry (2000)
LES BLUES BROTHERS de John Landis (1980)
LES BRONZÉS de Patrice Leconte (1978)
CERTAINS L’AIMENT CHAUD de Billy Wilder (1959)
LES CHANSONS D’AMOUR de Christophe Honoré (2007)
LA CITÉ DE LA PEUR d’Alain Berbérian (1994)
DANS PARIS de Christophe Honoré (2006)
DIRTY DANCING d’Emile Ardolino (1987)
GAINSBOURG (VIE HÉROÏQUE) de Joann Sfar (2010)
LA HAINE de Mathieu Kassovitz (1995)
HOT SHOTS! de Jim Abrahams (1991)
HURRICANE CARTER de Norman Jewison (1999)
I’M NOT THERE de Todd Haynes (2007)
JEAN-PHILIPPE de Laurent Tuel (2005)
LILI MARLEEN de Rainer Werner Fassbinder (1981)
LITTLE MISS SUNSHINE de Jonathan Dayton et Valerie Faris (2006)
LOST HIGHWAY de David Lynch (1997)
MADAME DOUBTFIRE de Chris Columbus (1993)
MAMMA MIA! de Phyllida Lloyd (2008)
O’BROTHER de Joel et Ethan Coen (2000)
PIERROT LE FOU de Jean-Luc Godard (1965)
RAY de Taylor Hackford (2004)
RETOUR VERS LE FUTUR de Robert Zemeckis (1985)
THE ROCKY HORROR PICTURE SHOW de Jim Sharman (1975)
TOUT CE QUI BRILLE de Géraldine Nakache (2010)
THE TRIP de Michael Winterbottom (2010)
Avant le lancement du Ciné-Karaoké, la fanfare Texas Couscous
et sa vingtaine de musiciens accueilleront le public sur des airs
de cinéma.
Dirty Dancing d’Emile Ardolino
BAL DE CLÔTURE
Après le Ciné-Karaoké, le CENTQUATRE se transforme en immense
dance floor jusqu’au bout de la nuit et célèbre en musique la clôture
du festival. La DJette rRoxymore et DJ Hobbs se relaieront aux
platines pour faire danser le public de Paris Cinéma !
DJette rRoxymore
DJ Hobbs
Cet événement n’aurait pu avoir lieu sans le concours des
distributeurs et ayant-droits suivants, que nous tenons à remercier :
20th Century Fox, Ad Vitam, Bac Films, Bodega Films, Carlotta Films,
Cartel, Diaphana, Lancaster Éditions, Metropolitan Filmexport,
MK2 Diffusion, One Word Film, Pathé, Le Pacte, Splendor Films,
StudioCanal, Universal International Pictures.
Coproduit avec
Avec le soutien de
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CM
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paris project
COPRODUCTION
PLATFORM
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Presentation
176 MEETIngS ET SCREEnIngS
meetings & screenings
178 ATElIERS ET SéMInAIRES
Workshops & seminars
179 PARIS PROJECT ACCuEIllE
lES RéSIDEnTS DE lA
CInéfOnDATIOn
Paris Project hosts
the Cinefondation residents
179 PROgRAMME DE fIlMS
ISSuS DE PARIS PROJECT
Films resulting from Paris Project
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4K
Etalonnage numérique
VFX
3D et conversion 2D/3D
Post-production image et son
JPEG2000
Préservation film
Restauration photochimique
Restauration et masterisation
numériques
Sous-titrage sourds
et malentendants
Audiodescription
Blu-Ray
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Le cinéma avance. Éclair aussi !
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8-16 avenue de Lattre de Tassigny
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Fax. +33 1 48 21 41 05
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paris project
Plateforme de coproduction
paris project
PARIS PROJECT
Coproduction Platform
La pLateforme de coproduction du festivaL paris cinéma
The Paris Cinema iFF CoProduCTion PlaTForm
C
Complémentaire de grands festivals comme Cannes et des
autres marchés internationaux, par ailleurs partenaires du
Festival Paris Cinéma (HAF à Hong-Kong, Producer’s Network
à Cannes ou CineMart à Rotterdam), Paris Project a su
s’enraciner dans le terreau parisien et y puiser sa force :
celle d’une des villes les plus dynamiques dans le secteur du
cinéma indépendant, des plus attractives et des plus ouvertes
à la coproduction internationale ; celle aussi d’une ville
qui concentre une industrie des plus dynamiques au monde
et qui héberge un nombre des plus conséquents de sociétés
de production, de ventes internationales ou de distribution.
Le nombre grandissant de participants, de rendez-vous
organisés avec les porteurs de projets et de projets reçus
témoigne de l’évolution continue de Paris Project, de sa
capacité à s’imposer comme un lieu de rendez-vous
incontournable pour des producteurs et réalisateurs avides
de pénétrer le marché français et européen, ainsi que pour
des producteurs européens en quête de projets de qualité.
Les résultats concrets sont éclairants : environ 50 %
des projets trouvent un partenaire sur Paris Project
(coproducteur ou vendeur), réalisent une carrière
en festivals internationaux et / ou sont distribués
en France et dans le monde.
Durant quatre jours, les professionnels de l’audiovisuel
du monde entier (réalisateurs, producteurs, distributeurs,
vendeurs) se rencontrent en vue de développer ensemble des
projets. Avec quelque 350 participants en 2010 et un nombre
grandissant de sociétés et de rendez-vous professionnels
organisés, Paris Project s’articule cette année autour de
plusieurs axes qui ont fait sa renommée internationale : les
Paris Project Meetings, Screenings, des ateliers et séminaires.
En outre, et pour la première fois, un programme de films
précédemment présentés sera projeté pour le public dans le
cadre des séances spéciales.
C
Complementary to prominent festivals such as Cannes and
other international markets, which are also partners of Paris
Cinéma (HAF in Hong-Kong, Producer’s Network in Cannes or
CineMart in Rotterdam), Paris Project managed to take root in
the Parisian soil and pull its strength from it. Indeed, Paris is
one of the most active cities in independent filmmaking, one
of the most attractive cities open to international
coproduction; and, last but not least, the host of one of the
most dynamic industries in the world, concentrating many
production companies, sales agents and distributors…
The growing number of participants, meetings organized with
project initiators, and submitted projects show the continuous
evolution of Paris Project, its ability to establish itself as a
major meeting place for both producers and directors eager to
enter French and European markets, as well as for European
producers in search of quality projects.
Solid results are self-explanatory: about 50% of the projects
find a sponsor at Paris Project (co-producer or seller), or make
it on the international festival circuit and/or get distributed in
France as well as internationally.
For four days, from July 4 to 7, cinema professionals from
around the globe (directors, producers, distributors, sales
agents) meet and collaborate in the development of projects.
With some 350 participants in 2010, and a growing number of
companies and professional meetings organized, Paris
Project focuses this year on several topics which account for
its international renown: the Paris Project Meetings,
Screenings, workshops and seminars, and launches a new
program made up of films previously presented at Paris
Project.
thibaut bracq & aude hesbert
paris project est organisé en collaboration avec / Paris Project is supported by
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paris project meetiNGs
Cette année, Paris Project propose
une sélection de 15 projets étrangers
en développement à la recherche
de financements. Les producteurs
et réalisateurs invités par le festival
rencontrent, pendant trois jours et au
travers de rendez-vous personnalisés,
des partenaires français et européens
susceptibles d’entrer en coproduction.
This year, Paris Project offers a selection
of foreign projects in development and
seeking further financing. The producers
and directors invited by the festival will
meet, for three days and through
personalized meetings, French and
European partners likely to partner in
coproduction.
BIg fAThER, SMAll fAThER
AnD OThER STORIES
by Dăng Di Phan
Vietnam (Vblock Media)
CAnnIBAl
SOMEThIng BEAuTIful
by vladimir Todorovic
Singapore - Serbia - Vietnam
(Akanga Film Asia)
STORMMAKER
by Manuel Martin Cuenca
by Rubén Imaz Castro
Spain (La Loma Blanca)
EDEn
Mexico (Axolote Cine)
ThE TOuR guIDE
Hungary - Netherlands (Isabella Films)
EvIl wOMAn
Israel (Greenproductions)
ThE wIfE Of ThE MAn whO EATS
lASER BEAMS
by Ágnes Kocsis
by Israel Adrián Caetano
by yarden Karmin
Argentina (Magmacine)
MITROvICA
by helvécio Marins Jr.
Kosovo (Flutra Films)
PuPPETBOy
by Alejandro fernández Almendras
by Daniel Mulloy
by Johannes nyholm
Sweden (DFM)
ROSA f.C
Brazil (Teia Films)
TO KIll A MAn
Chile (El Remanso Cine)
vIC ET flO SAw A BEAR
by Denis Côté
by Michael wahrmann
Canada (La Maison de Prod)
wOMAn AnD MAn
Brazil (Sancho Filmes)
SCREw AnD BOlTS
Turkey ( Bulut Film)
by Shira geffen
by Asli Özge
Israel (Movie Plus Productions)
paris project screeNiNGs
Paris Project propose également aux
professionnels de visionner des films
déjà tournés à la recherche de
compléments de financement pour
achever la post production, le montage
ou le transfert sur copie 35 mm, et pour
trouver des partenaires pour la diffusion
du film (vendeurs, distributeurs…).
Paris Project also offers a professional
showcase of films that have already been
shot but that seek further financing to
finish post production, editing or transfer
to 35 mm film, and to find partners for the
distribution (sales agents, distributors…).
BuIlDIng ROyAl
by Ivan wild
Colombia (Ciudad Lunar)
fuTuRE lASTS fOREvER
by Özcan Alper
Turkey - Germany - France
(Nar Film - Arizona Films)
Paris Project 2010
lIKE RAInIng AT ThE EnD Of APRIl
by wichanon Somumjarn
Thailand (Electric Eel Films)
P-047
by Kongdej Jaturanrasmee
Thailand (Song Sound Production)
building royal
future Lasts forever
Like raining at the end of april
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ateLiers et sémiNaires
WORKSHOPS AND SEMINARS
ateLier taipei-paris :
coproDUire aVec taÏWaN
TAIPEI-PARIS WORKSHOP:
COPRODUCING WITH TAIWAN
> TAïwAn à l’hOnnEuR
Paris Project organise aussi chaque année un atelier questionnant
les mécanismes et possibilités de coproduction entre la France
et des territoires spécifiques. Après deux années consacrées à la
Corée du Sud, Paris Project met cette année Taïwan à l’honneur.
Deux producteurs français et deux producteurs taïwanais ayant
un intérêt à coproduire en France ou à Taïwan sont ainsi invités
à présenter leurs projets en développement et bénéficient
d’une présentation de l’industrie cinématographique taïwanaise
et européenne, de séminaires sur la production, de séances
de présentation des projets, de conseils et de simulations de
coproduction et d’études de cas… L’occasion est aussi donnée
aux projets taïwanais de rencontrer les professionnels français et
européens présents à Paris Project, afin de trouver de potentiels
partenaires.
> FOCUS ON TAIWAN
Paris Project also organizes each year a workshop questioning
mechanisms and possibilities of coproduction between France
and other specific countries. After two years devoted to South
Korea, Paris Project focuses this year on Taiwan. Two French
and two Taiwanese producers eager to coproduce with France
or Taiwan are invited to present their projects in development
and access to a presentation of Taiwanese and European film
industries, seminars on production, screenings of projects,
advising and coproduction simulation sessions, case studies…
It is an opportunity for Taiwanese projects to meet French and
European professionals presented at Paris Project, in order to find
potential partners.
projets taÏWaNais
AfTERnOOn DElIghT! by Arvin Chen
Taïwan (Greenskyfilms - ATOM Cinema)
MARRy gO ROunD by Cheng fen-fen
Taïwan (Joint Entertainment International)
projets fraNçais
DADDy’S ROOM by Cheng-Chui Kuo
France (Ananda Productions)
ThE ShADOw MAn by lorenzo Recio
France (Local Films)
sémiNaire ace
ACE SEMINAR
> lES InCITATIOnS Au TOuRnAgE En EuROPE
Presque tous les pays européens ont développé ces dernières
années des mécanismes incitant les producteurs à venir tourner
ou post produire leurs films sur leur territoire : crédits d’impôts
ou mesures visant à rembourser au producteur une partie des
fonds dépensés sur place. Quels sont les plus avantageux pour
le producteur ? Est-il nécessaire d’avoir un coproducteur ou un
partenaire local ? Le film doit-il passer un test culturel national ?
90 minutes avec un panel d’intervenants originaires de plusieurs
pays d’Europe pour un état des lieux de ce nouvel eldorado.
Débat modéré par Ronan girre (Délégué général ACE)
> Intervenants : Titus Kreyenberg (Unafilm),
Anthony Muir (Film I Väst) et David Collins (Samson Films)
> FIlM INCENTIvES IN EUROPE
Over the past years, most European countries have developed
mechanisms to incite producers to come and shoot or postproduce their films in their respective territories: tax credits or
other measures that aim to reimburse the producer for a part of
the funds spent in the country. Which ones are the most beneficial
to the producer? Is it necessary to have a local co-producer or
a local partner? Must the film pass a national culture test? 90
minutes with a panel of speakers from several European countries
for an overview of this new Eldorado.
Panel moderated by Ronan Girre (ACE Director)
> Panelists : Titus Kreyenberg (Unafilm),
Anthony Muir (Film I Väst) and David Collins (Samson Films)
sémiNaire eaVe
eN associatioN aVec meDia Desk fraNce
EAvE SEMINAR
WITH THE SUPPORT OF MEDIA DESK FRANCE
> PRODuIRE DES fIlMS InDéPEnDAnTS AuJOuRD’huI :
InvEnTIvITé REquISE !
Dans le contexte d’une industrie dont les règles changent vite,
lucie Kalmar (Festival Scope, Mômerade, suite à une expérience de
sept ans chez Wild Bunch) et Jean des forêts (Petit Film, auparavant
Les Films du Requin), qui ont chacun passé les dix premières années
de leur vie professionnelle à travailler sur des films qu’ils aiment,
vous feront part de leurs idées pour continuer à le faire.
La session comprend une étude de cas d’un film indépendant
américain à micro-budget : Putty Hill de Matthew Porterfield,
produit, promu et vendu par Jordan Mintzer depuis Paris.
> PRODUCING INDEPENDENT FIlMS TODAy: CREATIvITy IS
REqUIRED!
In the context of an industry with fast changing rules, lucie
Kalmar (Festival Scope, Mômerade, after a seven year experience
at Wild Bunch) and Jean des Forêts (Petit Film, formerly at
Les Films du Requin), who spent the first ten years of their
professional career working on films they love, will share ideas
on how to continue to do so.
The workshop will include a case study of a micro-budget
independent American film: Putty hill by Matthew Porterfield,
produced, promoted and sold from Paris by Jordan Mintzer.
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paris project
Plateforme de coproduction
paris project
Coproduction Platform
paris project accUeiLLe
Les résiDeNts
De La ciNéfoNDatioN
PARIS PROJECT HOSTS
THE CINEFONDATION RESIDENTS
ateLier eUropa DistriBUtioN
EUROPA DISTRIBUTION WORKSHOP
Europa Distribution, réseau européen de distributeurs
indépendants, créé en 2006, rassemble 107 membres originaires
de 26 pays. Il est associé à Paris Project depuis trois ans, en
tenant l’un de ses trois rendez-vous annuels sur l’événement,
assurant ainsi la présence de 40 distributeurs européens auprès
des projets en développement et des films en postproduction
sélectionnés.
Dans le cadre de cette collaboration, Europa Distribution
International, initiative d’Europa Distribution, et Eye on Films,
initiative de Wide Management, co-organisent un atelier sur la
distribution de films non-européens en Europe dans le cadre de
Paris Project. Les deux initiatives, soutenues par MEDIA MUNDUS,
visent à promouvoir les festivals et la distribution en salles des
films d’initiative étrangère en Europe, ainsi que celle des films
européens dans le monde. L’atelier se propose de rassembler
des experts, distributeurs et festivals, autour de deux études
de cas, Oliver Sherman de Ryan Redford, un film soutenu
par Eye on Films, et Une séparation d’Asghar Farhadi qui reçut
l’Ours d’Or au festival de Berlin en 2011.
Europa Distribution, a European network of independent
distributors, created in 2006, gathers 107 members from
26 countries. They associated with Paris Project three years ago,
hosting one of their three annual meetings during our event,
thus guaranteeing the presence of 40 European distributors who
will consult selected projects in development and films in postproduction.
In the frame of this collaboration with Paris Project, Europa
Distribution International, an initiative of Europa Distribution, and
Eye on Films, an initiative of Wide Management, co-organize a
workshop on distribution of non-European films. Both initiatives,
supported by MEDIA MUNDUS, aim to promote festivals and
theatrical distribution of films of foreign initiative in Europe, as
well as European films worldwide. The workshop invites experts,
distributors and festivals to look into two case studies, Oliver
Sherman by Ryan Redford, a film supported by Eye on Films,
and A Separation by Asghar Farhadi which was awarded the
Golden Bear at the 2011 Berlin Film Festival.
Les six résidents actuels de la Cinéfondation du Festival
de Cannes présentent leur projet en développement aux
professionnels présents à Paris Project.
The six current residents of the Cannes Film Festival
Cinéfondation will present their projects in development to Paris
Project professionals.
La séLectioN
ARunKARn by Sivaroj Kongsakul / Thailand
EnTOMOlOgy by Julia Kozyreva / Russia
BASTARD by David nawrath / Germany
S.K. by laszlo nemes / Hungary
TAM RASISAlAI by Pramote Sangsorn / Thailand
lADy’S MAnTlE by Bohdana Smyrnova / Ukraine - USA
proGramme De fiLms
issUs De paris project
FILMS RESULTING FROM PARIS PROJECT
Après neuf années de sélection de projets de développement
et de films en postproduction, les résultats de Paris Project
sont nombreux et florissants. Nous avons décidé cette année
de sélectionner quatre films parmi les nombreux projets qui
ont trouvé sur notre événement des partenaires décisifs pour
leur production, et pour connaître ensuite une vie en festivals,
marchés… L’occasion pour le grand public de découvrir ou
redécouvrir ces films.
After nine years spent selecting projects in development and
films in post-production, the achievements of Paris Project are
numerous and thriving. This year, we decided to select four films
among many projects which found key partners at our event,
gaining a career on the festival circuit, on markets and in movie
theaters… It is an opportunity for the general public to discover
or rediscover these films.
lES COllECTIOnS DE MIThAT BEy by Pelin Esmer / Turkey (p. 34)
hI-SO by Aditya Assarat / Thailand (p. 34)
MARDI, APRÈS nOËl by Radu Muntean / Romania (p. 34)
TRABAlhAR CAnSA by Juliana Rojas & Marco Dutra / Brazil (p. 63)
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informations
pratiques
Pratical
inforMation
183 équipE
Festival Team
185 inDEX DES liEuX
Festival Venues
187 REmERCiEmEnTS
Special Thanks
190 SOuRCE DES FilmS
Films Sources
193 inDEX DES FilmS
Films at a Glance
194 inDEX DES RéaliSaTEuRS
Directors at a Glance
196 paRTEnaiRES
Sponsors
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infos pratiques
Équipe
Pratical info
Festival Team
équipE / FESTIVAL TEAM
Conseil d’administration / Board of directors
Charlotte Rampling (présidente)
membres fondateurs
Patrick BROUILLER (vice-président)
Costa-GAVRAS
Claude-Éric POIROUX (trésorier)
Michel REILHAC (secrétaire)
Pascal ROGARD
Daniel TOSCAN DU PLANTIER (†)
Et :
Antoine DE CLERMONT-TONNERRE
Christophe GIRARD
Romain GOUPIL
Jean LABÉ
Claudie OSSARD
Nicolas PHILIBERT
Carole SCOTTA (vice-présidente)
Abderrahmane SISSAKO
Fabienne VONIER
association apOEC
FESTiVal paRiS Cinéma
155, rue de Charonne, 75011 Paris, France
Tél. : (33) 1 55 25 55 25
Fax : (33) 1 43 67 09 50
E-mail : info@pariscinema.org
Site : www.pariscinema.org
Équipe / staff
aude HESBERT
anne BaRJOT
Déléguée générale
Secrétaire générale
Aude HESBERT
Direction artistique
Caroline VAUTROT
Delphine AGUT
Amaury AUGÉ
Programmatrice i Coordinatrice des programmes
Programmatrice i Coordinatrice des exploitants
Programmateur i Responsable de la régie
des films
Responsable de Paris Project
Responsable de l’accueil des invités
Consultant Paris Project et Nuit Filipino Fever
Consultante Paris Project
Consultant Don Siegel
Consultant Roman Porno
Consultant 3D Relief
Accueil équipes de film
Accueil équipes de film
Interprète i Accueil équipes de film
Chauffeur régie des copies
Thibaut BRACQ
Mathilde CAILLOL
Jérémy SEGAY
Mathilde TRICHET
Donald JAMES
Terutarô OSANAÏ
Jérôme DIAMANT-BERGER
Adrien CASTELNAU
Francesco CAPURRO
Abla KANDALAFT
Thomas ROGER
l’équipe des stagiaires
Marion APAIRE
Pauline CHALUS
Audrey CHAUSSONNAUD
Marc DOUGUET
Caroline DUONG VAN HUNG
Camille GAUDY
Florent JARROIR
Nina KAWAKAMI
Jules LE FEVRE
Magali MEL
Mélanie MENDY
Benjamin OUAZANA
Valentine SABOT
Ronan THOMAS
Pauline TRAN VAN LIEU
Alexandre VENEL
Coordination des programmes
Production, régie générale
Secrétariat général i Brocante Cinéma
Site Internet
Secrétariat général i Boutique
Publications
Presse
Accueil des invités
Régie des copies
Traductions
Coordination des bénévoles
Production, régie générale
Relations publiques
Paris Project
Publications
Traductions, sous-titrage
l’équipe des photographes
Anne BARJOT
Direction de la communication
et des partenariats
Jérôme BONNET
Bertrand JACQUOT
Deborah RAVOHITRA
Alexandra ARNAL
Binta BARRY
Dimitri LARCHER
Grégory CAULIER
Chargée des partenariats
Chargée des publics et de la communication
Responsable des relations publiques
Responsable du service de presse
Responsable du jury de la Compétition
et coordination des photographes
Responsable des publications
Responsable du site Internet
Comptable
Régisseur général
Responsable de production
Régisseur général projets spéciaux
Assistant production i régie générale
Chauffeur production
Élodie SAURA (coordinatrice des photographes)
Javier BERNAL
Charly GOSP
Cécile LAVRUT
Mathilde MARC
Artémis PYRPILIS
Alexia VILLARD
Raymond EVRARD (stagiaire)
Romain SILVI (stagiaire)
Cécile AIRAUD
Nathalie FISBACH
Denis MALETRAS
Luc PONTHIEUX
Mélany BERNARD
Maxime LEGRAND
Tristan MINAULT
Filmon YEBIO
Visuel : Rié HIRAI
Bande annonce : Création artistique So Bam, avec le concours
d’Eclair Laboratoires, de Télétota, de Fujifilm
Bande annonce 3D Relief : Flyings3D
Conseil partenariat : Alexandre GREEP, C’est de la Com’
Publications : Sandrine DUVILLIER (éditrice-coordinatrice),
Virginie LAFON et Frédéric SAVARIT (graphistes)
Développement site Internet et site mobile : Novius
Imprimeur : Digi France / Imprimerie Masson : Jérôme TAÏEB
Reportages filmés : L’ESEC et ses étudiants
Et un grand merci à toute l’équipe de bénévoles !
les bénévoles sont habillés par
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ESEC-ÉCOLE SUPÉRIEURE
D’ÉTUDES
CINÉMATOGRAPHIQUES
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enseignement supérieur libre
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Formations professionnelles (niveau II / licence-maîtrise)
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infos pratiques
Index des lieux
Pratical info
Festival Venues
inDEX DES liEuX / FESTIVAL VEnuES
1er aRROnDiSSEmEnT
8e aRROnDiSSEmEnT
13e aRROnDiSSEmEnT
FORum DES imagES
2, rue du Cinéma
Forum des Halles
métro : Les Halles, Châtelet
tél. : (33) 1 44 76 62 00
www.forumdesimages.fr
gaumOnT CHampS-élYSéES amBaSSaDE
50, avenue des Champs-Élysées
métro : Franklin-Roosevelt
tél. : (33) 8 92 69 66 96
www.cinemagaumont.com
BiBliOTHÈquE naTiOnalE DE FRanCE
SiTE FRançOiS-miTTERRanD
Quai François-Mauriac
métro : Bibliothèque François-Mitterrand,
Quai de la Gare
tél. : (33) 1 53 79 59 59
www.bnf.fr
4e aRROnDiSSEmEnT
lE nOuVEau laTina
20, rue du Temple
métro : Hôtel-de-Ville
tél. : (33) 1 42 78 47 86
www.lenouveaulatina.com
5 aRROnDiSSEmEnT
e
lE CHampO
51, rue des Écoles
métro, RER : Saint-Michel, Odéon,
Cluny - La Sorbonne
tél. : (33) 1 43 54 51 60
www.lechampo.com
Cinéma Du panTHéOn
13, rue Victor-Cousin
RER : Luxembourg
tél. : (33) 1 48 24 24 78
www.cinemadupantheon.fr
FilmOTHÈquE Du quaRTiER laTin
9, rue Champollion
métro, RER : Cluny - La-Sorbonne,
Saint-Michel, Odéon
tél. : (33) 1 43 26 70 38
www.lafilmotheque.fr
gRanD aCTiOn
5, rue des Écoles
métro : Cardinal-Lemoine, Jussieu
tél. : (33) 1 43 54 47 62
www.legrandaction.com
STuDiO DES uRSulinES
10, rue des Ursulines
RER : Luxembourg
tél. : (33) 1 56 81 15 20
www.studiodesursulines.com
gaumOnT CHampS-élYSéES maRignan
27-33, avenue des Champs-Élysées
métro : Franklin-Roosevelt
tél. : (33) 8 92 69 66 96
www.cinemagaumont.com
9e aRROnDiSSEmEnT
gaumOnT OpéRa (CôTé CapuCinES)
2, boulevard des Capucines
métro : Opéra, Chaussée d’Antin-La Fayette
tél. : (33) 8 92 69 66 96
www.cinemagaumont.com
gaumOnT OpéRa (CôTé pREmiER)
31, boulevard des Italiens
métro : Opéra, Chaussée d’Antin-La Fayette
tél. : (33) 8 92 69 66 96
www.cinemagaumont.com
12e aRROnDiSSEmEnT
ugC Ciné CiTé BERCY
2, cour Saint-Émilion
métro : Cour Saint-Émilion
tél. : (33) 8 92 70 00 00 / 12
www.ugc.fr
mK2 BiBliOTHÈquE
128-162, avenue de France
métro : Bibliothèque François-Mitterrand,
Quai de la Gare
tél. : (33) 8 92 69 84 84
www.mk2.com
14e aRROnDiSSEmEnT
gaumOnT paRnaSSE
3, rue d’Odessa
métro : Montparnasse-Bienvenüe
tél. : (33) 8 92 69 66 96
www.cinemagaumont.com
19e aRROnDiSSEmEnT
CEnTquaTRE
104, rue d’Aubervilliers
5, rue Curial
métro : Stalingrad, Crimée, Riquet
tél. : (33) 1 53 35 50 01
www.104.fr
l’ESpaCE paRiS Cinéma
ACCUEIL PUBLIC ET PROFESSIONNELS / VENTE DU PASS / BOUTIQUE
Ouvert du 25 juin au 12 juillet de 11h à 22h
parvis du mK2 Bibliothèque 128, avenue de France (13e)
métro : Bibliothèque François-Mitterrand, Quai de la Gare
tél. : (du 25/06 au 12/07) 09 88 77 75 75
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infos pratiques
Remerciements
Pratical info
Special Thanks
REmERCiEmEnTS / SpEcIAL ThAnkS
France
20 Minutes (Muriel Jean-Baptiste, Catherine Kolb, Stéphane
Leblanc) / AAMSET (Gérard Marchais, Rodolphe Ratié, Albin
Thierry) / L’Absurde Séance – Paris (Yann Oléjarz) / Les
Acacias (Jean-Fabrice Janaudy, Simon Simsi) / ACCOR
(Hugues Debiolle, Julien Bregeon) / ACE - Ateliers du Cinéma
Européen (Sabrina Camus, Ronan Girre, Alice Ormières,
Isabelle Savary) / Ad Vitam (Grégory Gajos, Emmelie Grée,
Arthur Hallereau, Bénédicte Pollet-Baronian) / AESOP (Jeanne
Casimir) / AFCAE (Patrick Brouiller, Micheline Gardez)
Agat Films & Cie / Ex Nihilo (Julie Rhône) / Agence Aartis
(Olivier Loiseau) / Agence du court métrage (Florence Keller,
Elsa Masson) / Air France - Direction des Ventes Entreprises
(Régine Bonnard, Martine Partrat) / Albine & Co (Anne- Sophie
Bailly, Andréa Foraison, Floriane Ravard) / Aligre FM (Géraldine
Pioud) / Allociné (Hélène Favrault, Camille Lamourette,
Grégoire Lassalle, Yoann Sardet) / All Seasons Paris Bercy
(Melina Dubois) / Aloest Distribution (Jacques Pelissier)
Ambassador (Laurent de Aizpurua, Laurent de Minvielle)
AMI Paris (Charlène Chapelle, Marie Laurent, Alexandre
Mattuisi) / Amnesty International France (Dominique Curis)
ANA All Nippon Airways (Ryuichi Iida, Pascale Le Maillot)
Ananda Productions (Cheng-Chui Kuo, Pamela Varela) / Année
Zéro (Stéphane Demoustier, Maya Haffar) / Arcalt (Hélène
Lecomte, Eva Morsch Kihn) / À Nous Paris (Carolyn MartinOccelli) / Antik Batik (Gabriella Cortese, Géraldine de La
Brosse) / Archives Françaises du Film (Eric Le Roy) / Arizona
Films (Guillaume de Seille, Bénédicte Thomas) / ARP Sélection
(Michèle Halberstadt) / Arsam (Ilann Girard) / Arte France
(Agnès Buiche, Michel Reilhac) / ASC Distribution (Yann Kacou,
Philippe Leroux) / Association FPWO (Fernando da Costa)
Aurora Films (Mylène Guichoux, Charlotte Vincent) / Baba
Yaga Films (Jean-Luc Zekri) / Bac Films (Véronique Crasset,
Sandra Fequet) / Banque Neuflize OBC (Sophie Dodelier,
Anne Flamant, Carole Tournay) / Bee Films (Sophie Blanvillain)
BnF - Bibliothèque Nationale de France (Alain Carou, Roland
Gérard-Garand, Jean-Loup Graton, Kara Lenon, François
Leproux, Bruno Racine, Frédéric Ramires, Emmanuel
Rousseau, Bettina Tolon) / Bodega Films (Sophie Clément,
Marilke Fleury) / Brioche Pasquier (Marie Maltaverne) / Patrick
Brion / Le Bureau - Le Petit Bureau (Gabrielle Dumon, Bertrand
Faivre, Rym Hachimi) / Bureau de presse Catherine Miran
(Charlotte Brigout, Laurent Chetrit, Isabelle de Bellis, Catherine
Miran) / Bureau de Représentation de Taipei en France
(François Brugier, François Juang Chao-Chiin, Pascal Liu,
Michel Ching-long Lu, Albert Pan) / Cadeaux-publicitairesonline.fr (Patrick Brusse) / Café Bibliothèque (Virginie Foucher,
Michel Maallem) / Canal+ (Jean-Luc Brunet) / Canal+ Groupe
(Nathalie Coste-Cerdan) / Capricci Films (Julien Rejl) / Carlotta
Films (Inès Delvaux, Vincent Paul-Boncour, Nora Wyvekens)
Cats & Docs (Maëlle Guenegues, Catherine Le Clef) / Cartel
Dealeardecom (Jean-Baptiste Pean) / CENTQUATRE
(Marie-Pierre Auger, Alice Garcia, Julie Gervais, José-Manuel
Gonçalvès, Naïa Sore) / Centre Culturel Pouya (Abbas
Bakhitiari) / Le Champo (Christiane Renavand) / Chrysalis
Films (Camille Lopato) / Cine Classic (Laurence Biermé)
CINEFAC (Patrick Maus) / Ciné Matériel Paris (Thierry Antzer)
CINÉ+ (Bruno Deloye, Mélanie Gautier, Myriam Hacene, Valérie
Langeard, Sonia Lukic, Anastasia Malinovskaya)
Cinéfondation (Georges Goldenstern, Emmanuelle Taylor)
Cinéma du Panthéon (Maïla Doukouré) / Cinéma du Réel
(Javier Packer-Comyn) / Cinémathèque de Toulouse
(Christophe Gauthier, Frédéric Thibaut) / La Cinémathèque
française (Emilie Cauquy, Bernard Payen, Soraya Taous)
Les Cinévores (Mehdi Omaïs) / Citizenkid (Stéphane Fulchiron)
Claudine Colin Communication (Léa Levkovetz) / CNC
(Jacqueline Ada, Frédéric Bereyziat, Julien Ezanno) / Coach 14
(Pape Boye) / Commissariat du 19e arrondissement (Frédéric
Cheyre) / Consulat général de France à Hong-Kong (Aurélien
Sirler) / Courrier International (Hamdam Mostafi, Laurence
Habay, Victor Dekyver, Mathilde Melot) / Critikat (Clément
Graminiès, Fabien Reyre) / CROUS Paris (Natacha Degas,
Muriel Dory) / CTV International (Marie-Christine Fontaine)
Dailymotion (Pierre Croce, Charlotte Fazel, Martin Rogard)
Délégation Générale du Québec (Pascale Cosse, Bertin
Leblanc) / Diaphana (Didier Lacourt, Alexandra Louisa, Michel
Saint-Jean, Simon Sastre) / Dkb Productions (Emmanuel
Barrault) / Doc & Film International (Hwa-seon Choi) / Eclair
Laboratoires (Sébastien Arlaud) / Un écran nommé passion
(Anne-Soizic Bouënard) / Les Écrans de Paris (Jean-Marc
Quinton) / ED Distribution (Manuel Attali, Fabrice Leroy,
Natacha Missoffe) / Editions Xavier Barral (Xavier Barral,
Emmanuelle Kouchner) / ELLE.fr (Lucille Bie, Anne Bomo,
Valérie Brouchoud, Elisabeth François, Florence Latournald,
Ophélie Meunier, Armelle Thoraval) / Épicentre Films (Daniel
Chabannes, Corentin Sénéchal) / ESEC (Brice de la Corte, Bruno
Hodebert, Kostia Milhakiev, David Paté, Véronique Zimmer)
L’Étudiant (Nathalie Clerc, Béatrice Louis, Sébastien Tisseyre)
Étudiant de Paris site internet (Delphine Fournery, Elodie
Weber) / Eurimages (Roberto Olla) / Europa Distribution (Olivia
Ledain, Adeline Monzier, Isabelle Obadia) / EuropaCorp
Distribution (Marie Razin) / Faster Badges (Nicolas Coquelet)
Festival de Cannes - marché du film (Jérôme Paillard, Julie
Bergeron, Francesco Capuro, Aube Rabourdin) / Festival des 3
Continents (Guillaume Mainguet) / Festival du Film d’Amiens
(Fabien Gaffez, Jean-Pierre Garcia) / Festival du film de
La Rochelle (Prune Engler, Thomas Lorin, Sophie Mirouze,
Sylvie Pras) / Mômerade (Lucie Kalmar) / Festival Scope
(Mathilde Henrot, Théophile Meyniel, Alessandro Raja)
Festival Travelling Rennes (Guillaume Fournier, Mirabelle
Fréville, Eric Gouzannet, Anne Le Hénaff) / Le Film d’Art
(Jérôme Diamant-Berger) / Le Film Français (Anne-Laure Bell,
Laurent Cotillon, Sophie Dacbert, Sarah Drouhaud, Pauline
Liebens, François Pier Pelinard-Lambert) / Film France (Patrick
Lamassoure, Franck Priot) / Filmosphère (Nicolas Gilli)
Les Films de l’Atalante (Claude François) / Les Films du
Losange (Mathieu Berthon, Olivier Masclet, Camille Verry,
Régine Vial) / Les Films du Requin (Cyriac Auriol) / Les Films
des Tournelles (Anne-Dominique Toussaint, Élodie Dussoulier
Les Films du Worso (Toufik Ayadi, Sylvie Pialat) / Filmothèque
du Quartier Latin (Jean-Max Causse, François Causse) / Films
Sans Frontières (Christophe Calmels) / Flyings3D (Bourdiol
Audrey) / FNAC (Damien Brunebarbe, Caroline Fraboulet, Alain
Languille, Pierre Vincent) / Forum des images (Daniel Billard,
Jeffrey Bledsoe, Margot Bougeard, Anne Coulon, Jean-Yves de
Lepinay, Yseult de Pélichy, Sylvie Devilette, Laurence
Herszberg, Charlotte Lainé, Séverine Le Bescond, Diana-Odile
Lestage, Cécile Nhoybouakong, Nathalie Roth, Gilles
Rousseau) / Fujifilm France (Christophe Eisenhuth, Isabelle
Piedoue) / Funny Balloons (Kunal D’Souza, Peter Danner)
Gaumont (François Clerc, Françoise Dauvergne) / Gaumont
Champs-Élysées (Arnaud Surel) / Gaumont Opéra (Dominique
Erenfrid) / Gaumont Parnasse (Jacques Durand, Nathalie
Vrignaud) / Grand Action (Isabelle Gibbal-Hardy, Mathieu
Guetta, Anne Meireles) / Grands Films Classiques (Pascale
Bonnetête) / Granec-Menard (Laurence Granec, Karine
Menard) / Gras Savoye (Guy Sunhary de Verville, Émilie
Stricher) / Happiness Distribution (Emilie Djiane, Isabelle
Dubar) / Haut et Court (Caroline Benjo, Laurence Petit, Carole
Scotta, Marion Tharaud) / Hors du Temps (Fabienne Alberola)
Hotel Claret Paris Bercy (Amélie Auger) / Hôtel Raphaël
(Sandra Delesvaux) / iDTGV (Pierre de Navacelle, MarieDominique Lacroix, Ludovic Bonnet) / Illy Café (Anne Boutin,
Nathalie de Beffort, Lucia Dore-Ivanovitch, Erika Le Noan)
Imprimerie Masson (Jérôme Taieb) / Independencia (Thomas
Fioretti, Eugenio Renzi, Antoine Thirion) / Les Inrockuptibles
(Yannick Mertens) / Insolence Productions (Anaïs Bertrand)
Institut Culturel du Mexique (Carolina Becerril) / Institut
Français (Silvia Balea, Christine Houard, Pierre Triapkine)
Institut Lumière (Maelle Arnaud) / Institut Néerlandais (Harry
Bos) / Institut Polonais de Paris (Klaudia Podsiadlo, Maja
Szymanowska) / Japan Airlines (JAL) (Gilles Binard) / Jaral De
Berrio (Jorge Guajardo) / JC Decaux (Bernard Borach,
Dominique Geoffre, Pierre-Jean Maurel) / Jeck Film (Koukou
Chanska) / JEM Productions (Jacques Kirsner, Anne-Marie
Marsaguet, Dominique Welinski) / JPM Distribution (JeanPierre Mocky) / Jupiter Communications (Yann Roeloffs,
Grégory Tilhac) / Kanibal Films Distribution (Arnaud
Kerneguez, Muriel Rousselet, Yann Vidal) / Karé Productions
(Fabrice Goldstein) / Kazak Productions (Sophie Demczuk,
Jean-Christophe Reymond) / KELCOM (Laëtitia Pedra)
L’ouvreuse (Sylvain Golvet) / La Gaîté Lyrique (Virginie
Choquart) / La Mouche du Coche Films (Yann Gilbert)
Lancaster Editions (Carole Ellouk) / Lanson International
Diffusion (Stanislas Bonafé, Jérôme Durand, Marjolaine
Rakotomalala) / Local Films (Lorenzo Recio, Nicolas Breviere
Lost Films (Marc Olry) / MPM Film (Juliette Lepoutre, MariePierre Macia) / Mairie de Paris Inspection Générale (Michel
Bezut) / Mairie du 19e (Eric Bony, Maïté Dewuffel-Dessart,
Géraud Laveissiere, Roger Madec) / Maison de la Culture du
Japon à Paris (Fabrice Arduini, Takayuki Imai) / Malavida Films
(Lionel Lthurralde) / Mandra Film (Lucas Rosant) / Margo
Films (François Margolin) / Mars Distribution (Carole Bouvier,
Stéphane Célérier, Fabien Joffre, Thierry Laurentin) / Media
Desk France (Nathalie Chesnel, Gilda Fougeront, Christine
Mazereau) / Médiavision (Fatima Correia, Eric Jourdan)
Memento Films (Rémi Dupéroux, Marion Klotz, Franck Salaün)
Merci Gustave ! (Yves Castelain, Nathalie Leret) / METROBUS
(Dominique Borras, Caroline Martin, Jean-Marc Rhetto, Denis
Trolé, Gérard Unger) / Metropolitan Film Export (Paul Robert)
MG Cinéma (Mathieu Gayet) / Mille et Une Productions (Farès
Ladjimi, Emmanuel Libet, Edouard Mauriat, Marine Monbeig)
Mission (Rodolphe Rouxel) / MK2 (Anne-Laure Barbarit,
Yamina Bouabdelli, Lalaïna Brun, Monica Donati, Laurence
Gachet, Marin Karmitz, Nathanaël Karmitz, Elisha Karmitz,
Caroline Leseur, Dorothée Pfistner, Bertrand Roger) / MK2
Bibliothèque (Jérôme Berthereau, Jacques Brizard, Levent
Doganay, John Feret, Frederic Foustoul, Ragnhild Lafon,
Franck Macia, Raphael Pesce) / Mocky Delicious Products
(Antoine Delelis) / Moonfleet (Jérôme Jouneaux, Cédric
Landemaine, Matthieu Rey) / Moteur ! (Dominique Segall,
Grégory Malheiro) / Movie DA Productions (Jean-Fabrice
Barnault) / MySkreen (Maria Gonzalez, Fréderik Porquier,
Laurent Sorbier) / Nocturnes Productions (Raphaël Millet)
Noodles Production (Julien Naveau, Jérôme Vidal) / NordOuest Production (Julien Azoulay, Philippe Boëffard,
Christophe Rossignon) / Nouveau Paris Ile-De-France (Anaïs
Barillet, Nicolas Barret, Amélie Le Gonidec, Laure Pollet)
Novius Paris (Antonin Guyader) / NVIDIA (Jon Barad, Stéphane
Quentin, Nicolas Nithart) / Office de Tourisme Mexicain (Renée
Gonzalez de la Lama) / Office franco-québécois pour la
jeunesse (Jany de Chambrun, Frédéric Lefret, Steven-Paul
Pioro) / Offshore (Sophie Leclercq, Fabrice Préel Cléache) / Old
El paso (Emmanuelle Darthuy, Elodie Rebeix) / One World
Films (Emilie Sissoko) / Le Pacte (Naomi Denamur, Philippe
Lux) / Panasonic (Armand Claudel, Soline Rabaud) / Para Ti
Films (Séverine Roinssard) / Paramount Pictures France
(Jérome Hilal, Martin Butruille, Dominique Fauvy, Irène
Lemaitre, Myriam Treu) / Paris Mômes (Chantal Hermann)
Pariscope (Anne Lefeuvre) / Pathé (Thierry Lacaze, Justine
Renard, Jérôme Seydoux) / Petit Film (Jean des Forêts)
Peugeot Automobiles (Gautier Maurel, Olivia Padovani) / Phil
Siné (Olivier Granjon) / Le Point (Valérie Marin La Meslée) / Pôle
Emploi (Fabrice Lefort) / POM Films (Gaël Tescher) / Première
(Anne-Françoise Bédhet, Mathieu Carratier, Armelle Colin)
Premiers Plans (Arnaud Gourmelen, Liza Narboni, Claude-Éric
Poiroux) / Pretty Pictures (Anne-Cécile Rolland) / Print and
Display (Michel Sid) / Processus (Marie-Laure Metge-Escuriol)
Productions Bagheera (Sophie Goldman) / Les Productions du
Trésor (Alain Attal, Yann Le Bourbouac’h, Nicolas Mouchet)
Pyramide Distribution (Roxane Arnold, Lucero Garzon, Eric
Lagesse, Fabienne Vonier) / Que Tal Paris ? (Esther Sanchez
Auladell) / Quinzaine des Réalisateurs (Javier Martin) / Radio
France (Françoise Bonné, Anne Monéger-Laval, Valentine
Guediguian, Delphine Jeammet, Véronique Lesage, Stéphanie
Massa, Anne-Florence Mignot, Isabelle Telle, Philippe Val)
RAPP (Céline Ferreira, Colombine Huas, Aurélie Koutagias)
Récré Panam (Amandine Buisson) / Rectangle Productions
(Édouard Weil) / Rencontres du Cinéma Sud-Américain
(Claudia Baricco) / Réseau Local (Romain Gambier, Emilien
Vaast, Jamel Yenbou) / Rezo Films (Florent Bugeau, Diane
Noesser) / Rue89 (Antoine de Baecque) / Sacrebleu
Productions (Ron Dyens) / Schott (Bruno Dauman, Jennifer
Iglicki) / Sciapode (Émilie Blezat) / Screenvision (Emmanuelle
Giaretta Olive) / Semaine Internationale de la Critique (JeanChristophe Berjon, Rémi Bonhomme, Charles Tesson, Hélène
Auclaire) / Service du Document et des Echanges (SDE)
Mairie de Paris (Frédérique Morice) / Service Scientifique des
Bibliothèques (Sylvie Teyssier) / Shellac (Lucie Commiot)
Skalli (Jean-Marc Skalli, Carlotta Souche) / So Bam (Marc
Chiapello, Josselin de Richoufftz) / Softitrage (Marie-Amélie
187
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Guillerme-Caprioli, Fabián Teruggi) / Sony Pictures Releasing
France (Sonia Zayani) / Sophie Dulac Distribution (Olivier
Depecker) / Splendor Films (Anne-Charlotte Bappel, Serge
Fendrikoff) / StudioCanal (Julien Bourges, Philippe Desandre,
Marc-Antoine Pineau, Séverine Schies) / Studio Ciné Live
(Eugénie Boulan, Fabrice Leclerc) / Studio des Ursulines
(Florian Deleporte) / Studio Mac Guff (Rodolphe Chabrier)
Studio O (Michel Ocelot, Philippe Silvy) / Swashbuckler Films
(Sébastien Tiveyrat) / Tamasa Distribution (Camille Calcagno,
Philippe Chevassu) / Tee Shirt Place (Thierry Uzan) / Télérama
(Caroline Gouin, Delphine Lichtensteger) / Télétota (Pascal
Goujon) / Thaï in Box (Nathalie Goullioud, Guillaume Kopp)
The Coproduction Office (Philippe Bober, Céline Lin, Olimpia
Pont Chafer) / The Hamilton Film Group (France) (Jordan
Mintzer) / Théâtre du Temple (Vincent Dupré) / Tradelink
(Yannick Perezzan) / Trans Phil’Express / DET (David Baudson,
Eric Celerin) / TV5 Monde (Nelly Belaiev, Agnès Benayer, Jean
Luc Cronel, Marie-Christine Saragosse, Patrick Simonin) / UGC
(Vanessa Bernier, Bertrand Cocteau, Séverine Garrido, Walid
Zaiane) / UGC Ciné Cite Bercy (Patrice Le Marchand)
Unifrance (Régine Hatchondo, Xavier Lardoux) / Universal
Distribution (Video) (Frédérique Pourqué) / Universal Pictures
International France (Céline Demoulin, Sylvie Forestier, Sophie
Jacquard) / Université Paris 3 - Sorbonne Nouvelle (Alain
Bergala) / Urban Distribution International (Frédéric Corvez,
Anne Delseth, Clément Duboin, Keiko Funato) / Variety France
(Eric Legendre) / Veoprint (Charles-Henri Dufossé)
Vision In Motion (Julie Bergeron, Emmanuelle Döry, Aube
Rabourdin) / Vivre à Paris (Julien Pénégry) / Vodkaster.com
(Simon Bannes, Cyril Barthet, Benoit de Malartic, Pauline
Desgris, David Honnorat) / The Walt Disney Company (France)
SAS (Xavier Albert, Laure Bernou, Floriane Mathieu, Laure
Taroux, Aude Thomas) / Warner Bros France (Véronique
Minihy) / La Wash (Laurent Portier) / Why Not Productions
(Pascal Caucheteux, Thomas Rosso) / Wide Management (Loic
Magneron, Camille Rousselet) / Wild Bunch (Daphnée
Hocquard, Anne Jacquelin, Susanna Nilstam, Jérôme Rougier)
Wild Side (Manuel Chiche) / Yama Films (Sébastien Betbeder)
Zelig Films (Sylvie Benavides, Daniel Derval) / Zootrope Films
Cinéditions (Gilles Boulenger, Marie Pascaud)
Bertrand Delanoë, la mairie de paris, ses Directions
et ses Services
Christophe girard et son Cabinet, François Brouat, anne
Tallineau, anne-Sylvie Schneider, gaspard gantzer,
alix Vic-Dupont.
Et la mission Cinéma : michel gomez, Fanny Cohen, Sophie
Boudon-Vanhille, maud Vaintrub-Clamon, Corinne Collette
la présidente Charlotte Rampling et les membres du Conseil
d’administration de l’apOEC / Festival paris Cinéma
Et aussi Michèle Abitbol-Lasry, Cathy Arlot, Tony Arnoux, JeanBaptiste Barjot, Emmanuel Barnault, Nicolas Barriteau, Julie
Bertuccelli, Jean-Louis Bertuccelli, Sarah Blazy, Gisèle Breteau
Skira, Françoise Claquin, Emilie Desruelle, Nicolas Deveaux,
Geneviève Dufour, Guillaume Dufour, Pascale Fougère, MarieClaude Garandel, Bernard Genin, Anna Glogowski, Paul Grivas,
Marcel Hanoun, Donald James, Eliot James, Nicolas Jucha,
Séverine Lajarrige, Annie Laudet, Pascal Launay, Guy Maddin,
Laurent Mareschal, Kikan Massara, Bastian Meiresonne, Yves
Montmayeur, Fanny Pascaud, Pascale Ramonda, André-Paul
Ricci, Rudi Rosenberg, Camille Tauss
allemagne Films Boutique
(Gabor Greiner)
Greenskyfilms GmbH (Arvin
Chen) / Unafilm (Titus
Kreyenberg)
états-unis Ondamax Films
(Beto Giraldo)
argentine Ambassade de
France en Argentine
(Emmanuelle Dugne, Alain
Maudet) / Magmacine (Israel
Adrian Caetano, Nathalia
Videla Pena)
grande-Bretagne Boum
Productions / Mondo Macabro
(PeteTombs) / British Film
Institute (Fleur Buckley)
Hollywood Classics (Geraldine
Higgins) / Park Circus Limited
(Nick Varley) / Screen
International (Melanie
Goodfellow, Nadia Romdhani)
Brésil Cinema do Brasil
(Paula Gastaud, Rachel
Monteiro, Marilia Perracini)
Sancho Filmes (Renata
Moura, Michael Wahrmann)
Teia Films (Helvecio Marins Jr,
Luana Melgaço) / Sara Silveira
Canada La Maison de Prod
(Sylvain Corbeil, Denis Côté,
Stephanie Morissette) / Les
Rendez-vous du cinéma
québécois (Ségolène
Roederer)
Chili Ambassade de France
au Chili (Cécilia Gonzalez)
El Remanso Cine (Alejandro
Fernandez Almendras,
Eduardo Villalobos Pino)
Chine Shanghai Int’l Film
Festival (Dan Zhu)
Colombie Ambassade de
France en Colombie (Antoine
Sebire) / Ciudad Lunar
(Cristina Gallego)
Corée du Sud Ambassade de
France en Corée (Daniel
Kapelian) / Korean Film
Council (Seung-Hee Seo)
Pusan Film Festival (Kim
Dong-ho, Lee Yong-kwan,
Rhee, Sove-won)
Espagne Cooper films
(Eduardo Ferrer) / Festival
International du Film
Vallalodid (Javier Angulo
Barturen) / La Loma Blanca
(Alejandro Hernandez, Manuel
Martin Cuenca)
Finlande Film I Väst (Anthony
Muir)
Hong Kong HAF (Lucinda Chiu,
Hiroshi Fukazawa, Kolie
Kwan, Jacqueline Liu, Clara
Pang) / Consulat de France
(Aurelien Irler)
irlande Samson Films
(David Collins)
israël Ambassade de France
en Israël (Lionel Choukroun,
Francine Lutenberg, Ziv Nevo
Kulman) / (Greenproductions
(Gal Greenspan, Yarden
Karmin) / Israel Film Fund
(Katriel Schory) / Movie Plus
Productions (Shira Geffen,
Michael Keren)
italie Biennale Di Venezia Mostra Internazionale d’Arte
Cinematografico / Amok Films
(Paolo Bertolin)
Japon Nikkatsu (Shinako
Matsuda) / Picnic (Kousuke
Ono) / The Japan Foundation
(Rie Imai) / Naomi Tani
Wa Entertainment (Koji
Fukada, Kiki Sugino)
Kossovo Flutra Films
(Arta Dobroshi, Daniel Mulloy)
luxembourg EAVE
(Cécile Devroie, Satu Elo,
Alan Fountain, Kristina Trapp)
maroc Soccochico Films
(Leïla Kilani)
mexique Ambassade de
France au Mexique (Sophie
Chaussard, Nouredine
Essadi) / Ambulante (Anaïs
Desrieux, Ricardo Giraldo)
Axolote Cine (Julio Barcenas,
Rubėn Imaz Castro) / Canana
Films (Gael García Bernal,
Marta Núñez Puerto) / Centro
De Capacitación
Cinematográfica (Claudia
Prado, Jessy Vega) / Cineteca
Nacional (Paula Astorga
Riestra, Verónica Ortiz
Cisneros) / Direccioń general
de Actividades
Cinematográficas UNAM
(Guadalupe Ferrer Andrade,
José Manuel Garcia)
Enchinga Films (Nicolás
Pereda) / Festival de Cine en
Guadalajara (Iván Trujillo
Bolio, Andrea Stavenhagen)
Fundación Cultural Televisa
(Diana Mogollon) / Instituto
Mexicano de Cinematografía
(IMCINE) (Maru Garzon
Polanco, Javier Nuñez,
Cristina Prado Arias, Marina
Stavenhagen) / Salamandra
Producciones (Frida Maceira,
Bertha Navarro)
Et aussi : Carlos Armella,
Nicolas Echeverría, Marta
Ferrer, Samuel Kishi Léopo,
Paula Markovitch, Sarah
Minter, Gabino Rodríguez,
Juan Carlos Rulfo
pays-Bas CineMart (Marit Van
Den Elshout, Jacobine Van
Der Vloed) / Eye Film, Institute
Netherlands (Claudia
Landsberger) / Isabella Films
(Agnes Kocsis, Els
Vandevorst) / Lemming Film
(Marco Van Geffen, Derk-Jan
Warrink) / Zest Moving Stories
(Maarten Van der Ven)
Singapour Akanga Film Asia
(Fran Borgia, Raphael Millet,
Vladimir Todorovic)
Singapore Film Commission
Broadcast & TV (Kristin Saw,
Chee Wee Tan, Kenneth Tan
et aussi Doris Young
Slovaquie Slovak Film
Institute (Viera Duricova,
Alexandra Strelkova)
Suède DFM (Olivier Guerpillon,
Johannes Nyholm)
Suisse Swiss Film Center
(Marcel Müller)
Taiwan Atom Cinema (Wei-jan
Liu, Arvin Chen) / Home Green
Entertainment (Vincent
Wang) / Taiwan Joint
entertainment International
(FenFen Cheng, James Liu,
Sunday Sun) / Taiwan Taipei
Film Commission (Jennifer
Jao, Yalun Wang) / Taiwan
three dots entertainment
(Michelle Yeh) / Institut
Français de Taipei (Loïc
Wong)
Thaïlande Electric Eel Films
(Maenum Chagasik, Soros
Sukhum, Anocha
Suwichakornpong)
Turquie Bulut Film (Nadir
Operli, Asli Ozge) / Gu Film
(Gulin Ustun) / International
Istanbul Film Festival (Kerem
Ayan, Ebru Ceylan, Azize Tan)
Nar film (C. Asli Filiz) / Ozcan
Alper
Vietnam Ambasse de France
au Vietnam (Philippe Boudoux)
VBlock Media (Dang Di Phan)
Roumanie Transilvania
International Film Festival
(Mihai Chirilov, Rik
Vermeulen)
CrÉdits pHotoGrapHiques
© 2011 Cinéma le Grand Action / © 2011 Gaumont / Les Films du Worso / © 2010 Hospitalité Film Partners
© 2010 Flemmy Productions, LLC / © Abkco - Pretty Pictures / © Les Acacias / © Ad Vitam / © Agat Films et Cie
© Les Armateurs / © Argos / © Arkeion Films / © Arte France / © Bavaria Film / © Bee Films / © Bodega Films
© Børge Ring / © Greg Bréhin / © Camille Henrot / © Canal Plus Image / © Canana / © Capricci / © Carlotta Films
© Cauri Films © CBS / The Cinema Museum, London / © Centro de Capacitation Cinematografica / © Ciné Classic
© Cinecittà Luce/Cineteca di Bologna/Coproduction Office / © Cinémathèque Royale de Belgique
© Cinematografica Calderon / © Cinepantera / © Collection Edddie Muller / © Columbia DR / © Collection Institut
Lumière / © Collection Institut Lumière / © Universal DR / © Collection Institut Lumière / © Warner Bros DR
© Courtesy of Alameda Films / © Courtesy of Cleopatra Wong International Pte Ltd / © Courtesy of ITV Studios
Global Entertainment and Park Circus / © Courtesy of Laurie Rose / © Cythère Films / © 2005 EuropaCorpJaveline film companyinc / © Diaphana / © Disney / Pixar / © ED Distribution / © El deseo / © Epicentre Films
© Doc & Film International / © Fernando Trueba Producciones Cinematográficas S.A., Estudio Mariscal S.A.,
Magic Light Pictures (Chico & Rita) IOM Limited / © Festival d’Amiens / © Figa Films / © Les Films ABC
© Filmoteca Unam / © Films d’Art / © Films du Losange / © Films sans Frontières / © Fundación Televisa
© Gaumont / © Gemini - Le Petit Bureau / © Golden Boots / © Les Grands Films Classiques / © Guillermo del
Toro, Bertha Navarro, Alejandro Springall / © Happiness Distribution / © Haut et court / © Instituto Mexicano de
Cinematografía / © Jem Productions / © Lost Films Distribution – Vincent Rossell / © Jean Mascolo / © Jeck
Films / © Jurgen Vollmer / © Karé Productions / © Kazak productions / © Liliom Audiovisuel / © Lost Films
Distribution – Vincent Rossell / © Malavida / © Manny Films / © Marc Silver / © MariluParolini / © Mars
Distribution / © La Media Luna Producciones / © Mission Distribution / © Mocky Delicious Products / © Mondo
Macabro / © Morgane / Polyester / © Ronan Niclot / © Nikkatsu Corporation / © Ocelot / © Ocelot / Nord-Ouest
Films / © Ocelot / Studio O / © Offshore / © Ondamax Films / © Ozgur Eken / © PABLO PANIAGUA / © Paramount
Pictures France / © Pascal Chantier / Epithète Films / © Les Productions Bagheera / © Pyramide / © Raymond
Cauchetier / © Regal Films / © Rezo Films Distribution / © Sacrebleu Productions / © Sarah Minter / © Splendor
Films / © Sony Pictures France / © Stéphanie Dupont / © StudioCanal / © Sundance Channel / © Swedish Film
Institute / © Tamasa Distribution / © Théâtre du Temple / © TF1 / © Twentieth Century Fox / © UGC / © 2010
Universal Studio / © Urban Distribution Int. / © Wild Bunch / © Wild Side Distribution / © Zootrope Films
© Véronique Travers – Photographe / © 1998 Les Armateurs / Odec Kid Cartoons / France 3 Cinéma / Monipoly
Trans Europe Film / Exposure / RTBF / Studio O
pORTRaiTS : Jerzy Skolimowski : © Adam Kozak / Agencja Gazeta. michael lonsdale, michel Ocelot,
pauline lefèvre et Thierry Jousse : © Jérôme Bonnet. gabino Rodríguez : © Juan Leduc.
gael garcía Bernal : © Marc Silver. lubna azabal : © Nathalie Mazeas. mathieu Demy : © R. Martinez.
Jackie Berroyer : © Bertrand Jacquot
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SOuRCES DES FilmS / prInTS SourcES
les acacias
France
tél. : (33) 1 56 69 29 30
fax : (33) 1 42 56 08 65
acaciasfilms@wanadoo.fr
www.acaciasfilms.com
BaC Films
France
tél. : (33) 1 53 53 52 52
fax : (33) 1 53 53 52 53
infos@bacfilms.com
www.bacfilms.com
The Coproduction Office
France
tél. : (33) 1 56 02 60 00
fax : (33) 1 56 02 60 01
sales@coproductionoffice.eu
www.coproductionoffice.eu
ad Vitam
France
tél. : (33) 1 46 34 75 74
fax : (33) 1 46 34 75 09
contact@advitamdistribution.com
www.advitamdistribution.com
Baba Yaga Films
France
tél. : (33) 6 27 26 79 09
baba.yaga@orange.fr
CTV international
France
tél. : (33) 1 44 76 07 27
fax : (33) 1 44 76 07 93
ctvint@ctvint.fr
www.ctvint.fr
agence du court métrage
France
tél. : (33) 1 44 69 26 60
fax : (33) 1 44 69 26 69
acmdoc@noss.fr
www.agencecm.com
alameda Films
Mexique
tél. : (52) 55 10552333
info@alamedafilms.com
www.alamedafilms.com
aloest Distribution
France
tél. : (33) 1 71 16 10 30
fax : (33) 1 41 31 12 25
distribution@aloest.com
www.aloest.com
amnesty international
France
tél. : (33) 1 53 38 65 65
fax : (33) 1 53 38 55 00
www.amnesty.fr
archives Françaises du Film
France
tél. : (33) 1 30 14 80 86
contact_AFF@cnc.fr
www.cnc-aff.fr
arkeion Films
France
tél. : (33) 1 46 43 23 52
fax : (33) 1 46 43 23 50
arkeion.films@wanadoo.fr
arizona Films
France
tél. : (33) 9 54 52 55 72
arizona@nord-express.info
www.arizonafilms.net
aRp Sélection
France
tél. : (33) 1 56 69 26 00
fax : (33) 1 45 63 83 37
info@arpselection.com
www.arpselection.com
arte France
France
tél. : (33) 1 55 00 77 77
fax : (33) 1 55 00 77 00
infosales@artefrance.fr
www.artepro.com
Bagheera Films
France
tél. : 01 48 74 41 41
fax : 01 48 74 44 11
bagheera@baghprod.com
Bee Films
France
tél. : (33) 1 58 30 12 25
contact@beefilms.fr
www.beefilms.fr
Bodega Films
France
tél. : (33) 1 42 24 06 49
fax : (33) 1 42 24 16 78
bodegafilms@yahoo.fr
www.bodegafilms.com
British Film institute
Grande-Bretagne
tél. : (44) 207 255 1444
fax : (44) 207 580 7503
adrian.wootton@bfi.org.uk
www.bfi.org.uk
Canana Films
Mexique
tél. : (52) 55 4777 7935
fax : (52) 55 5584 8394
Capricci
France
tél. : (33) 1 42 05 57 88
fax : (33) 2 40 20 44 59
contact@capricci.fr
www.capricci.fr
Carlos armella
29films@gmail.com
Carlotta Films
France
tél. : (33) 1 42 24 10 86
fax : (33) 1 42 24 16 78
info@carlottafilms.com
www.carlottafilms.com
Cat & Docs
France
tél. : (33) 1 44 59 63 53
maelle@catndocs.com
Céline Tricart
tél. : (33) 6 64 28 59 93
tricart.celine@ gmail.com
www.celine-tricart.com
arkab productions
France
tél. : (33) 1 45 51 45 52
Centro de Capacitación Cinematográfica
Mexique
tél. : (52) 55 41 55 00 90
divulgacion@ccc.cnart.mx
www.elccc.com.mx
aSC Distribution
France
tél. : (33) 1 43 48 65 13
fax : (33) 1 43 48 65 49
ascdis@club-internet.fr
www.ascdistribution.com
Cinémathèque française
France
tél. : (33) 1 71 19 32 00 / 33 33
fax : (33) 1 53 65 74 96 / 65
contact@cinematheque.fr
www.cinemathequefrancaise.com
les Films de l’atalante
France
tél. : (33) 3 20 81 02 14
fax : (33) 3 45 44 04 81
Cinematográfica Rodríguez
tél. : (52) 55 5568 4295
angie-prodiguez@hotmail.com.mx
Bach Films
France
tél. : (33) 1 42 17 49 48
www.bachfilms.com
Classic Films
Belgique
tél. : (32) 9 233 67 97
fax : (32) 9 233 67 97
classic.films@skynet.be
Cube Créative
France
tél. : (33) 1 44 09 36 09
fax : (33) 1 44 09 47 65
production@cube-creative.com
www.cube-creative.com
Cythère Films
France
tél. : (33) 1 42 89 07 67
fax : (33) 1 42 56 07 73
cythere.films@wanadoo.fr
Diaphana
France
tél. : (33) 1 53 46 66 66
fax : (33) 1 53 46 62 29
diaphana@diaphana.fr
www.diaphana.fr
Doc & Film international
France
tél. : (33) 1 42 77 56 87
fax : (33) 1 42 77 36 56
doc@docandfilm.com
www.docandfilm.com
ED Distribution
France
tél. : (33) 1 43 48 61 49
fax : (33) 1 43 48 62 73
ed@eddistribution.com
www.eddistribution.com
Edgardo aragón
Mexique
tél. : (52) 1 95 1308 8939
edgararagond@yahoo.com.mx
épicentre Films
France
tél. : (33) 1 43 49 03 03
fax : (33) 1 43 49 03 23
info@epicentrefilms.com
www.epicentrefilms.com
Europa Corp
France
tél. : (33) 1 53 83 03 03
fax : (33) 1 53 83 03 04
www.europacorp.com
la fémis
France
tél. : (33) 1 53 41 21 00
fax : (33) 53 41 02 80
femis@femis.fr
www.lafemis.fr
www.cinemasterclass.org
Figa Films
États-Unis
tél. : (1) 323 258 5241
fax : (1) 323 258 5241
contact@figafilms.com
www.figafilms.com
les Films du losange
France
tél. : (33) 1 44 43 87 10
fax : (33) 1 49 52 06 40
production@filmsdulosange.fr
www.filmsdulosange.fr
Filmoteca unam
Mexique
tél. : (5255) 5704-6338
www.filmoteca.unam.mx
le Film d’art
France
tél. : (33) 6 48 24 95 85
lefilmdart@gmail.com
www.shootingdartagnan.com
Films sans Frontières
France
tél. : (33) 1 42 77 21 84
fax : (33) 1 42 77 42 66
info@films-sans-frontieres.fr
www.films-sans-frontieres.fr
Fortissimo Films
Pays-Bas
tél. : (31) 20 627 32 15
fax : (31) 20 626 11 55
info@fortissimo.nl
www.fortissimofilms.com
Fundación Televisa
Mexique
tél. : (55/5) 261 2000
fundaciontelevisa@televisa.com.mx
www.fundaciontelevisa.org
Funny Balloons
France
tél. : (33) 1 40 13 05 84
fax : (33) 1 42 33 34 99
sales@funny-balloons.com
info@funny-balloons.com
www.funny-balloons.com
Fury productions
Australie
tél. : (61) 7 3891 7779
fax : (61) 7 3891 7717
gaumont
France
tél. : (33) 1 46 43 20 00
fax : (33) 1 46 43 20 33
www.gaumont.fr
gébéka Films
France
tél. : (33) 4 26 99 45 45
Fax : (33) 4 26 99 45 45
info@gebekafilms.com
www.gebekafilms.com
gold Crest
Grande-Bretagne
tél. : (44-207) 437 86 96
fax : (44-207) 437 44 48
www.goldcrestfilms.com
les grands Films Classiques
France
tél. : (33) 1 45 24 43 24
fax : (33) 1 45 25 49 73
Email : grands.films.classiques@wanadoo.fr
Haut et Court
France
tél. : (33) 1 55 31 27 27
fax : (33) 1 55 31 27 28
info@hautetcourt.com
www.hautetcourt.com
Happiness Distribution
France
tél. : (33) 6 09 77 95 75
fax : (33) 1 44 76 07 93
info@happinessdistribution.com
www.happinessdistribution.com
Hollywood Classics
Grande-Bretagne
tél. : (44) 207 424 7280
fax : (44) 207 428 8936
www.hollywoodclassics.com
insolence prod
France
contact@insolence-prod.com
www.insolence-prod.com
instituto Cubano de arte e industria
Cinematográficos (iCaiC)
Cuba
tél. : (537) 838 2845
exhibicion@icaic.inf.cu
www.cubacine.cu
190
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infos pratiques
Sources des films
Pratical info
Prints Sources
instituto mexicano de Cinematografía
(imCinE)
Mexique
tél. : (5255) 5448 5345
fax : (5255) 5448 5380
difuinte@imcine.gob.mx
www.imcine.gob.mx
The Japan Fondation
Japon
tél. : 03-5562-3480
fax : 03-5562-3492
www.jpf.go.jp
Jeck Films
France
tél. : (33) 1 42 40 78 00
fax : (33) 1 48 03 02 64
jeckfilm@orange.fr
jeckfilm.fr
Jem productions
France
tél. : 33 (0)1 42 46 49 50
fax : 33 (0)1 42 46 31 30
contact@jemproductions.fr
www.jemproductions.fr
Jupiter Films
France
tél. : (33) 1 45 36 00 11
info@jupiter-films.com
http://www.jupiter-films.com/contact.php
Kanibal Films Distribution
France
tél. : (33) 1 47 24 75 22
fax : (33) 1 47 29 09 21
contact@kanibal.eu
www.kanibal.eu
Karé productions
France
tél. : (33) 1 58 53 55 00
fax : (33) 1 58 53 55 05
kare@kareprod.fr
Kazak productions
France
tél. : (33) 1 48 24 30 57
fax : (33) 1 47 70 43 91
info@kazakproductions.fr
liliom audiovisuel
France
tél. : (33) 1 42 28 50 84
fax : (33) 1 42 28 52 66
liliom.audiovisuel@orange.fr
lost Films
France
tél. : (33) 9 51 14 07 92
lostfilmsdistribution@yahoo.fr
www.lost-films.eu
maharaja Films
France
tél. : (33) 6 08 94 88 73
mathilde@maharajafilms.com
malavida
France
tél. : (33) 1 42 81 37 62
fax : (33) 1 42 81 37 32
lionel.malavida@noos.fr
www.malavidafilms.com
mars Distribution
France
tél. : (33) 1 56 43 67 20
fax : (33) 1 45 61 45 04
contact@marsdistribution.com
www.marsdistribution.com
The match Factory
Allemagne
Tél. : (49) 221 539 709-0
fax : (49) 221 539 709-10
info@matchfactory.de
www.the-match-factory.com
memento Films international
France
tél. : (33) 1 53 34 90 20
fax : (33) 1 42 47 11 24
distribution@memento-films.com
180-195_Ok.indd 191
metropolitan Filmexport
France
tél. : (33) 1 56 59 23 00
fax : (33) 1 53 57 84 01
infos@metrofilms.com
www.metrofilms.com
pyramide Distribution
France
tél. : (33) 1 42 96 01 01
fax : (33) 1 40 20 02 21
programmation@pyramidefilms.com
www.pyramidefilms.com
mission Distribution
France
tél. : (33) 6 60 20 81 55
rodolphe.mission@noos.fr
www.mission-distribution.com
pretty pictures
France
tél. : (33) 1 43 14 10 02
fax : (33) 1 43 14 10 01
info@prettypictures.fr
www.prettypictures.fr
mK2 Diffusion
France
tél. : (33) 1 44 67 30 00
fax : (33) 1 44 67 20 18
distribution@mk2.com
www.mk2.com
mocky Delicious products
France
tél. : (33) 1 49 27 97 01
fax : (33) 1 49 27 98 80
mockydp@yahoo.fr
mondo macabro
Grande-Bretagne
tél. : (44) 77 87 557 970
fax : (44) 87 09 125 909
petetombs@googlemail.com
www.mondomacabrodvd.com
morgane groupe
France
tél. : (33) 1 41 43 71 00
www.morgane-groupe.fr
nikkatsu Corporation
Japon
tél. : (81) 3 5689 1026
fax : (81) 3 5689 1043
negii3@nikkatsu.co.jp
www.nikkatsu.com
Offshore
France
tél. : (33) 1 75 43 65 00
fax : (33) 1 75 43 65 01
offshore@offshore.fr
www.offshore.fr
Ondamax Films
États-Unis
tél. : (1) 305-535-3577
info@ondamaxfilms.com
www.ondamaxfilm.com
paramount pictures France
France
tél. : (33) 1 40 07 38 38
fax : (33) 1 40 07 38 39
films_paramount@paramount.fr
www.paramountpictures.fr
park Circus
Grande-Bretagne
tél. : (44) 141 332 2175
fax : (44) 141 332 2133
info@parkcircus.com
www.parkcircus.com
pathé Distribution
France
tél. : (33) 1 71 72 30 00
fax : (33) 1 71 72 31 00
pathe@pathe.com
www.patheinternational.com
le petit Bureau
France
tél. : (33) 1 40 33 33 80
fax : (33) 1 40 33 10 20
lepetitbureau@wanadoo.fr
www.lebureaufilms.com
pOm Films
France
tél. : (33) 1 49 88 18 42
fax : (33) 1 49 88 70 73
pom.films@gmail.com
Regal Films
Regal Multimedia, Inc.
Philippines
tél. : (63) 2 9100501
fax : (63) 2 9101274
Rezo Films / Rezo World Sales
France
tél. : (33) 1 42 46 46 30
fax : (33) 1 42 46 40 82
infosrezo@rezofilms.com
www.rezofilms.com
Roissy Films
France
tél. : (33) 1 53 53 50 50
fax : (33) 1 42 89 26 93
contact@roissyfilms.com
www.roissyfilms.com
Sacrebleu productions
France
tél. : (33) 1 42 25 30 27
fax : (33) 1 53 75 25 91
contact@sacrebleuprod.com
www.sacrebleuprod.com
Samuel isamu Kishi leopo
Mexique
samuelkishi@gmail.com
tél. : (5255) 13770100
Sciapode
France
tél. : (33) 1 78 34 25 25
info@sciapode.net
www.sciapode.net
Shellac
France
tél. : (33) 4 95 04 95 92
fax : (33) 4 13 33 80 74
shellac@altern.org
www.shellac-altern.org
SnD
France
tél. : (33) 1 41 92 66 66
fax : (33) 1 41 92 79 07
programmation@snd-films.fr
www.snd-films.com
Sony pictures France
France
tél. : (33) 1 44 40 62 00
fax : (33) 1 44 40 62 01
presse@spe.sony.com
www.sonypictures.fr
Sophie Dulac Distribution
France
tél. : 01 44 43 46 00
fax : 01 47 23 08 02
www.sddistribution.fr
Splendor Films
France
tél. : (33) 1 42 87 92 67
splendor.films@yahoo.fr
www.splendor-films.com
Studio 37
France
tél. : (33) 1 44 44 12 12
fax : (33) 1 44 44 10 55
contactez.nous@studio37-orange.com
www.studio37-orange.com
StudioCanal
France
tél. : (33) 1 71 35 35 35
fax : (33) 1 71 75 88 88
www.studiocanal.com
Sundance Channel
États-Unis
tél. : (917) 542-6328
www.ifc.com
Surreal Films
France
tél. : (33) 1 55 06 13 38
fax : (33) 1 55 06 06 86
surreal@surreal-films.com
www.surreal-films.com
Swashbuckler Films
France
tél. : (33) 1 42 26 14 48
fax : (33) 1 42 26 14 48
contact@ swashbucklerfilms.com
www.swashbuckler-films.com
Tamasa Distribution
France
tél. : (33) 1 43 59 01 01
Fax : (33) 1 43 59 64 41
c-ducinema@wanadoo.fr
www.tamasadiffusion.com
Tequila gang
Grande Bretagne
tél. : (44) 207 290 07 72
fax : (44) 207 636 22 61
rosa@tequilagang.freeserve.co.uk
Théâtre du Temple
France
tél. : (33) 1 43 26 70 40
fax : (33) 1 43 26 79 02
theatredutemple@noos.fr
Twentieth Century Fox
France
tél. : (33) 1 58 05 58 00
fax : (33) 1 58 05 57 10
www.foxfrance.com
ugC Distribution
France
tél. : (33) 1 46 40 44 00
fax : (33) 1 46 24 37 28
contact@ugcdistribution.fr
www.ugcdistribution.fr
universal pictures international France
France
tél. : (33) 1 40 69 66 56
www.universalpictures-films.fr
Wa Entertainment inc.
Japon
tél. : (81) 466 34 0115
fax : (81) 466 34 0115
Walt Disney Company France
France
tél. : (33) 1 64 17 57 50
fax : (33) 1 64 17 58 08
www.disney.fr
www.wdsmp.fr
Warner Bros France
France
tél. : (33) 1 72 25 00 00
fax : (33) 1 72 25 10 79
www.warnerbros.fr
Wild Bunch Distribution
France
tél. : (33) 1 53 10 42 50
Fax : (33) 1 53 10 42 69
distribution@wildbunch.eu
www.wildbunch-distribution.com
Wild Side Films
France
tél. : (33) 1 42 25 82 00
fax : (33) 1 42 25 82 10
info@wildside.fr
www.wildside.fr
Zootrope Films
France
tél. : (33) 1 53 20 48 60
fax : (33) 1 53 20 48 69
candice.kalil@zootropefilms.fr
www.zootropefilms.com
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infos pratiques
Index des films
Pratical info
Films at a Glance
inDEX DES FilmS / FILMS AT A gLAncE
3 fois 20 ans, 37
7 tonnes 3, 162
abel, 100
À bout portant, 124
Absent, 37
Aglaée, 31
À la recherche de Garbo, 72
Alice, 73
Alucarda, 150
Amants mouillés (Les), 152
Amours chiennes, 96
Angel Guts: Red Classroom, 154
Angel Guts: Red Vertigo, 154
Anna et Bella, 119
Apportez-moi la tête d’Alfredo Garcia, 144
Art de séduire (L’), 38
A Tiro de Piedra, 139
Attenberg, 38
Avant la nuit, 113
Azur et Asmar, 118
Baisers volés, 84
Ballade de Genesis et Lady Jaye (La), 21
Barrière (La), 108
Bateau-phare (Le), 111
Belle Fille et le Sorcier (La), 117
Bergère qui danse, 117
Blackthorn, 39
Blue Velvet, 79
Bomba Star, 157
Bourse ou la Vie (La), 106
Brève rencontre, 67
Cabeza de Vaca, 138
Ça commence à Vera Cruz, 123
Café Paraíso, 135
Caniche (Le), 119
Carnets de voyage, 97
Cars, quatre roues, 164
Cars 2, 39
Ceci n’est pas un film, 41
Ceux d’en face, 91
Château de la pureté (Le), 130
Chico & Rita, 41
Cinéma de Mr. Lonsdale (Le), 93
Collections de Mithat Bey (Les), 34, 179
Comment voler un million de dollars, 68
Contes de la nuit (Les), 42, 118
Cri du sorcier (Le), 110
Crime du père Amaro (Le), 96
Crime in the Streets, 123
Cronos, 131
Curling, 22
De bon matin, 42
Déficit, 99
Départ (Le), 108
Deep End, 71, 109
Des hommes et des dieux, 93
Des nœuds dans la tête, 31
Derrière les murs, 43
Détruire, dit-elle, 85
Dialogue 20-40-60 (Segment 20), 109
Desperado, 144
Drama / Mex, 100
Eaux printanières (les), 111
En el hoyo, 132
En secret, 23
Entrevista con la tierra, 102, 138
Eros, 107
Essential Killing, 112
Étalon (L’), 85
Et maintenant on va où ?, 43
Et ta mère aussi !, 96
Évadé d’Alcatraz (L’), 125
Évaporation de l’homme (L’), 69
Éveillé du pont de l’Alma (L’), 90
Exercice de l’État (L’), 44
Extase de la rose noire (L’), 152
Familia Tortuga, 139
Fantôme de la liberté (Le), 87
Fascination, 159
Faussaire (Le), 113
Fée (La), 44
Femme aux cheveux rouges (La), 153
Ferdydurke, 111
Fiancée de Dracula (La), 159
Filet (Le), 130
Fleurs du mal, 45
Fleur secrète, 155
For Y’ur Height Only, 157
Future (The), 45
goonies (les), 73
Green Porno, Seduce Me, 81
Guerre est déclarée (La), 24
Happy Happy, 47
Hasta los huesos, 135
Haut les mains, 108
Haut pays des neiges, 119
Herederos – Les Enfants héritiers (Los),
47
Hi-So, 34, 179
Hommes libres (Les), 48
Hop, 48
Horde sauvage (La), 143
Hors Satan, 49
Hospitalité, 25
i’m Still Here, 49
Icare, 116
Il était une fois la révolution, 143
Impardonnables, 50
Imprécateur (L’), 88
Indestructibles (Les), 164
India Song, 88
Infierno (El), 132
Inside the Pleasure Dome of Japanese
Erotic Cinema, 154
Inspecteur Harry (L’), 125
Invasion des profanateurs de sépulture
(L’), 123
Invisibles (Les), 92
Invisibles (Los), 99
Isabella Rossellini : My Wild Life, 81
Itinéraire bis, 50
Jacinta, 135
Japón, 131
J’adore ça, 162
J’ai rencontré le Diable, 51
J’aurais pu être une pute, 31
Jennifer’s Body, 158
Junior, 32
Khodorkovsky, 51
King (The), 97
Kirikou et les Bêtes Sauvages, 118
Kirikou et la Sorcière, 117
légende du pauvre bossu (la), 116
Lèvres de sang (Les), 159
Lèvres rouges (Les), 158
Lineup (The), 124
Living Corpse (The), 158
Look, un autoportrait à travers les autres
(The), 30
Luna (La), 165
machete maidens unleashed, 157
Machine à tuer les méchants (La), 81
Mains d’Andréa (Les), 92
Maison des perversités (La), 153
Mansion of Madness, 150
Mardi, après Noël, 34, 179
María Sabina, Mujer Espíritu, 137
Mariée était en noir (La), 84
Marimbas del Infierno (Las), 53
Mari Pepa, 136
Matamoros, 102
Mauvaise Éducation (La), 97
Ma vie est un enfer, 90
Melancholia, 53
Memorias del subdesarrollo, 101
Mes meilleures amies, 54
Mexico City Conversation, 133
Michael, 54
Mina de Oro (La), 136
Mineurs 27, 55
Miroir de la sorcière (Le), 150
Miss Bala, 55
Moby Dick, 67
Moine (Le), 7
Momie aztèque (La), 149
Monde de Nemo (Le), 164
Montagne sacrée (La), 130
Moonraker, 89
Monsieur Klein, 88
Munich, 92
My Dad is 100 Years Old, 79
Mystère de la chambre jaune (Le), 91
Mythos (Les), 57
nadie es innocente, 20 años después, 132
Nashville, 72
Nave de los monstruos (La), 150
Neds, 57
Nelly et Monsieur Arnaud, 91
Ne nous jugez pas, 58
Niño Fidencio, El Taumaturgo
de Espinazo, 137
Norteado, 132
No Country for Old Men, 145
Nouveaux chiens de garde (Les), 30
Nuit de l’iguane (La), 143
Œil torve (l’), 106
Oliver Sherman, 58
Olvidados (Los), 101
Otros Californios (Los), 133
pandore, 32
Papa les petits bateaux, 87
Perpetuum Mobile, 138
Petit Hamlet (Le), 106
Piel que habito (La), 59
Pince à ongles (La), 85
Pixote, la loi du plus faible, 101
Planet Z, 32
Poetas campesinos, 137
Polisse, 6
Portrait d’une enfant déchue, 71
Prédateurs (Les), 158
Présumé coupable, 59
Princes et Princesses, 117
Printemps (Le), 87
Prize (The), 27
Professionnels (Les), 143
Proies (Les), 124
Proies du vampire (Les), 149, 169
Promesses de l’ombre (Les), 113
quatre nuits avec anna, 112
Question humaine (La), 93
Ratatouille, 165
Réminiscence, 161
Révoltés de la cellule 11 (Les), 123
Revolucíon, 99
Rideau de Fusuma (Le), 151
Roi, dame, valet, 109
Roma, 136
Rose et le Blanc (Le), 89
Rudo et Cursi, 98
Rue de la joie, 152
Saddest music in the World (The), 79
Sangre, 131
Santo dans la vengeance des femmes
vampires, 150
Sayuri, strip-teaseuse, 151
Science des rêves (La), 98
Secret de l’enfant fourmi (Le), 60
Sept Mercenaires (Les), 142
Shooting, 162
Sicario, Room 164 (El), 133
Signe de Zorro (Le), 142
Signes particuliers : néant, 107
Silip-Daughters of Eve, 157
Sin Nombre, 100
Snobs !, 84
Soif du mal (La), 142
Songe de Poliphile (Le), 33
Sport favori de l’homme (Le), 68
Starting out: the Making of Jerzy
Skolimowski’s Deep End, 112
Succès à tout prix (Le), 110
Super 8, 60
Super Nacho, 145
Sur la planche, 28
Tatsumi, 61
Temporada de Patos, 131
They Call Her… Cleopatra Wong, 157
Tierra y pan, 136
Tout le monde dit je t’aime, 33
Tous au Larzac, 61
Trabalhar Cansa, 63, 179
Traffic, 144
Train où ça va (Le), 161
Travail au noir, 110
Tremblay-en-France, 33
Trip (The), 63
Trois enterrements, 145
Trois Inventeurs (Les), 116
Trouble Every Day, 158
Tu seras mon fils, 64
Tuez Charley Varrick !, 125
Two Lovers, 79
un amour de jeunesse, 64
Un espion de trop, 125
Un shérif à New York, 124
Une sale histoire, 89
Vacances à Hawaï, 165
Varal (El), 102
Verano de Goliat, 139
Verdict (The), 121
Ver llover, 135
Véritable Histoire d’Abe Sada (La), 153
Vestiges du jour (Les), 90
Vie criminelle d’Archibald de la Cruz (La), 130
Vie secrète de Madame Yoshino (La), 155
Viva Zapata !, 142
Voleur (Le), 69
Voltiges, 29
Walkover, 107
We Need to Talk about Kevin, 65
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prom
inDEX DES RéaliSaTEuRS
dIrEcTorS AT A gLAncE
abel, Dominique, 44
Abrams, J. J., 60
Affleck, Casey, 49
Almodóvar, Pedro, 59, 97
Altman, Robert, 72
Aragón, Edgardo, 102
Armella, Carlos, 136
Aschan, Lisa, 29
Assarat, Aditya, 34, 179
Aurouet, Tristan, 55
Babenco, Héctor, 101
Balasko, Josiane, 90
Balbastre, Gilles, 30
Barnault, Emmanuel, 93
Beauvois, Xavier, 93
Berger, Marco, 37
Bertuccelli, Jean-Louis, 88
Betbeder, Sébastien, 92
Bird, Brad, 164, 165
Blanvillain, Sophie, 162
Blomquist, Tom, 49
Bonnavent, Jacques, 136
Brooks, Richard, 143
Buñuel, Luis, 87, 101, 130
Carrera, Carlos, 96
Carrière, Jean-Claude, 85
Casarosa, Enrico, 165
Castañeda, Karla, 135
Castillo, René, 135
Chenillo, Mariana, 99
Coen, Joel et Ethan, 145
Côté, Denis, 22
Cronenberg, David, 113
Cuarón, Alfonso, 96
Cuarón, Carlos, 98
Curiel, Federico Pichirilo, 150
Del Toro, guillermo, 131
Demoustier, Stéphane, 31
Denis, Claire, 158
Deveaux, Nicolas, 162
Diamant-Berger, Jérôme, 162
Donner, Richard, 73
Donzelli, Valérie, 24
Ducournau, Julia, 32
Ducrocq, Cécile, 33
Dumont, Bruno, 49
Duras, Marguerite, 85, 88
Dusa, David, 45
Dutra, Marco, 63, 179
Echevarría, nicolás, 137-138
Eimbcke, Fernando, 99, 131
Escalante, Amat, 99, 131
Esmer, Pelin, 34, 179
Estrada, Luis, 132
Eustache, Jean, 89
Feig, paul, 54
Fernández, Emilio, 130
Ferrer, Marta, 102
Ferroukhi, Ismaël, 48
Fisher, Robert, 112
François, Christine, 60
Fukada, Koji, 25
Fukunaga, Cary Joji, 100
galup, Bénédicte, 117
Garenq, Vincent, 59
García Bernal, Gael, 99
García, Rodrigo, 99
Gavras, Julie, 37
Gil, Mateo, 39
Gilbert, Lewis, 89
Gondry, Michel, 98
González, Rogelio A., 150
González Iñárritu, Alejandro, 96
Gordon, Fiona, 44
Gosiengfiao, Joey, 157
Grau, Jorge Michel, 58
Gray, James, 79
Guillot, Jeanne, 161
Gutiérrez Alea, Tomás, 101
Hansen-løve, mia, 64
Hanoun, Marcel, 87
Hartley, Mark, 157
Hawks, Howard, 68
Henrot, Camille, 33
Hernández Cordón, Julio, 53
Hess, Jared, 145
Hill, Tim, 48
Hiriart, Sebastián, 139
Huston, John, 67, 143
imamura, Shohei, 69
Imaz Castro, Rubén, 139
Ishii, Takashi, 154
Ivory, James, 90
Jee-woon, Kim, 51
Jodorowsky, Alejandro, 130
Jones, Tommy Lee, 145
Jousse, Thierry, 92
July, Miranda, 45
Kaplan, nelly, 87
Kasmi, Baya, 31
Kazan, Elia, 142
Kergoat, Yannick, 30
Keshavarz, Maryam, 23
Khoo, Eric, 61
Kilani, Leïla, 28
Kishi Leopo, Samuel Isamu, 136
Klotz, Nicolas, 93
Konuma, Masaru, 155
Kumashiro, Tatsumi, 151, 152, 153
Kümel, Harry, 158
Kusama, Karyn, 158
maccarone, angelina,30
Maddin, Guy, 79
Maïwenn, 6
Malle, Louis, 69
Mamoulian, Rouben, 142
Markovitch, Paula, 27
Mariscal, Javier, 41
Marsh, James, 97
Mazarguil, Guy, 38
Méndez, Fernando, 149, 169
Miller, Elisa, 135, 136
Minter, Sarah, 132
Mirtahsmasb, Mojtaba, 41
Mocky, Jean-Pierre, 84, 85
Moctezuma, Juan López, 150
Moll, Dominik, 7
Montmayeur, Yves, 154
Moutout, Jean-Marc, 42
Mullan, Peter, 57
Muntean, Radu, 34, 179
naranjo, gerardo, 55, 99, 100
Nicart, Eddie, 157
Ocelot, michel, 42, 116-118
palacios, Bernard, 119
Panahi, Jafar, 41
Pansard-Besson, Robert, 89
Peckinpah, Sam, 143, 144
Pereda, Nicolás, 102, 138-139
Pérezcano, Rigoberto, 132
Plá, Rodrigo, 99
Podalydès, Bruno, 91
Polgovsky, Eugenio, 47
Pollet, Jean-Daniel, 91
Portillo, Rafael, 149
Perez, Elwood, 157
Perreard, Jean-Luc, 50
Puljiz, Pierre-Paul, 133
Ramsay, lynne, 65
Redford, Ryan, 58
Reygadas, Carlos, 99, 131
Riggen, Patricia, 99
Ring, Børge, 119
Ripstein, Arturo, 130
Rodriguez, Roberto, 144
Rojas, Juliana, 63, 179
Rollin, Jean, 159
Romy, Bruno, 44
Rosenberg, Rudi, 31
Rosi, Gianfranco, 133
Rossellini, Isabella, 81
Rossellini, Roberto, 81
Rouaud, Christian, 61
Ruiz Palacios, Alonso, 135
Ruiz, Raúl, 90
Rulfo, Juan Carlos, 132
Rydstrom, Gary, 165
Salles, Walter, 97
Sarfraz, Khwaja, 158
Sautet, Claude, 91
Schatzberg, Jerry, 71
Schleinzer, Markus, 54
Schlöndorff, Volker, 113
Schnabel, Julian, 113
Schoeller, Pierre, 44
Scott, Tony, 158
Seto, Momoko, 32
Sewitsky, Anne, 47
Shapiro, Jody, 81
Sid, Pascal, 43
Siegel, Don, 121-125
Silver, Marc, 99
Shorina, Nina, 119
Skolimowski, Jerzy, 71, 106-112
Soderbergh, Steven, 144
Sone, Chusei, 154
Spielberg, Steven, 92
Stanton, Andrew, 164
Sturges, John, 142
Suarez, Bobby A., 157
Švankmajer, Jan, 73
Talamantes, César, 133
Tanaka, Noboru, 153
Téchiné, André, 50
Thybaud, Denys, 57
Tricart, Céline, 161
Trueba, Fernando, 41
Truffaut, François, 84
Tsangari, Athina Rachel, 38
Tuschi, Cyril, 51
unkrich, lee, 164
Urueta, Chano, 150
Vernier, Virgil, 32
Vizioz, Vincent, 33
Von Boehm, Gero, 81
Von Trier, Lars, 53
Welles, Orson, 142
Winterbottom, Michael, 63
Wyler, William, 68
labaki, nadine, 43
Lacombe, Julien, 43
Lasseter, John, 39, 164
Lean, David, 67
Legrand, Gilles, 64
Leone, Sergio, 143
Losey, Joseph, 88
Losier, Marie, 21
Lumet, Sidney, 72
Luna, Diego, 99, 100
Lynch, David, 79
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