tranquille
Transcription
tranquille
17 ARTE Magazine 21 avril > 27 avril 2001 La farce tranquille Coluche 81, du canular à la candidature Mercredi 25 avril à 20.45 17 Semaine du 21 avril au 27 avril 2001 14.00 19.00 > 19.00 > 03.00 Programmes d’ARTE en numérique sur CanalSatellite et TPS Programmes d’ARTE sur le réseau hertzien, le câble et le satellite en numérique sur CanalSatellite et TPS amedi 21 Dimanche 22 Lundi 23 Mardi 24 4.00 14.00 ola Voilà l’Europe ! 4.30 14.30 Voyages, voyages 14.00 Cuisines des terroirs ans la vallée e l’Elbe Bali 5.15 15.15 es enfants de Refus global” Le jeûne 16.45 6.30 Architectures es 100 photos u siècle L’école de Siza 6.40 racks 17.15 Un suspect idéal 9.45 étéo 9.50 RTE Info 0.00 e dessous es cartes 0.15 chitectures es orte-avions 1.40 etropolis 2.40 iction envol 3.50 Music Planet ick Cave 0.50 ola Montès 14.00 14.00 14.00 14.00 Hippocrate Cartoon Factory 360° Le reportage GEO 360° Le reportage GEO 14.30 14.30 Album de famille La basse vallée de l’Oder 15.15 15.15 Kamikazes Richard II 14.30 Wallonie Et Dieu créa le mouton 14.30 Biographies 15.15 Michel Friedman 15.15 Metropolis 15.15 Baria et le grand mariage 15.45 16.45 16.05 17.25 Cours Belsunce Manger Dieu 17.20 16.55 La tresse d’Aminata Le passager clandestin Le cuisinier, le voleur, sa femme et son amant 19.00 Connaissance 19.00 Voyages, voyages Si les bêtes pouvaient parler (4) La Loire Nick Cave 17.20 15.55 19.00 Nature Archimède José Cura chante et dirige Verdi Nucléaire : les poubelles débordent 19.45 19.45 19.45 19.50 Météo Météo ARTE Info 20.15 Reportage 19.50 19.50 ARTE Info ARTE Info 20.15 Cartoon Factory 19.00 Météo Saumon sauce dioxine Rwanda : opération sourire Istanbul : foot, foot, foot ! !! Gadjo Dilo Apparatchiks et businessmen 20.45 Court-circuit Un, deux, trois, soleil 22.30 Cinéma 22.25 La nuit de la veille de la Saint-Jean Cours Belsunce 01.20 2.45 Metropolis es 100 photos u siècle 02.20 Cartoon Factory ARTE Info 20.15 Reportage Voleurs de luxe Marseille, d’ici et d’ailleurs 00.45 19.50 20.15 Reportage 20.45 La vie en face Marseille 19.50 Météo 20.15 Reportage 20.45 Cinéma 00.00 19.45 Météo 19.45 ARTE Info 20.45-01.20 Thema Baria et le grand mariage Le Brésil Les thermes de pierre Les 100 photos du siècle 16.15 14.30 Voyages, voyages Architectures 19.00 Maestro es thermes e pierre 0.45 aventure umaine Vendredi 27 La belle histoire ourt-circuit e magazine) istoire arallèle Jeudi 26 Happy Together 7.25 9.00 Mercredi 25 22.25 Coluche 21.40-00.30 Thema Les années pop 00.10 Le cuisinier, le voleur, sa femme et son amant 02.10 La maison de Bordeaux 02.30 Les 100 photos du siècle 19.45 Météo 19.50 ARTE Info 20.15 Reportage La thérapie par les animaux 20.45 Fiction Taules et taulards Paris Deauville 20.45 22.15 Grand format Quatorze jours à perpétuité L’agence Magnum 22.30 23.45 Cinéma Le Freischütz 21.40 Pop art & Co 22.40 (2) 21.40 Musica Tracks 20.45-01.20 Thema La farce tranquille (1) 23.40 Court-circuit 20.45 Les mercredis de l’histoire 19.00 00.20 Profil Trop tôt pour pardonner Quadrophenia La danse des chevaux de feu 23.50 00.30 01.20 Monty Python, sacré Graal ! Entretien avec Loïc Wacquant La nuit de la veille de la Saint-Jean 00.00 01.55 Kamikazes 02.30 Niveau 9 Les chevaux de feu 01.20 Le dessous des cartes L’île des oubliés 01.30 01.20 02.45 Nos années sauvages Les 100 photos du siècle Le cameraman Les grands rendez-vous P. 9 La ville où personne n’est étranger “C’est tous des cinglés au bled. Franchement, minot, le cours Belsunce, c’est quand même mieux !” (Karim) Thema Marseille, d’ici et d’ailleurs Dimanche 22 avril à 20.45 P. 18 Quand l’art P. 23 Le mec était mis en boîte qui voulait devenir président “Le pop’art est : populaire (conçu pour un grand public), éphémère (solution à court terme), consommable (facilement oublié), bon marché, fabriqué en série, jeune (destiné aux jeunes), spirituel, érotique, fantaisiste, glamour, lucratif.” (Richard Hamilton) “Mesdames, messieurs, j’espère que vous n’oublierez pas d’aller vous inscrire avant le 31 décembre. C’est dans bientôt. Il faut s’inscrire pour aller voter pour moi. J’espère que vous allez voter pour moi. Je me présente pour vous.” (Coluche) Thema Les années pop Mardi 24 avril à 21.40 Les mercredis de l’histoire Coluche, la farce tranquille Mercredi 25 avril à 20.45 Four Kisses, Ouistiti Ritter, 2001, coll. ARTE Magazine. Les films de la semaine Lola Montès de Max Ophuls Gadjo Dilo Samedi 21 avril à 00.50 de Terry Gilliam et Terry Jones Mardi 24 avril à 00.30 Un, deux, trois, soleil Quatorze jours à perpétuité de Bertrand Blier Dimanche 22 avril à 20.45 de Roland Suso Richter Gadjo Dilo Jeudi 26 avril à 20.45 de Tony Gatlif Nos années sauvages Lundi 23 avril à 20.45 La nuit de la veille de la Saint-Jean de Wong Kar-wai Jeudi 26 avril à 01.20 de Youri Ilienko Les chevaux de feu Lundi 23 avril à 22.30 et mercredi 25 avril à 01.20 Le cuisinier, le voleur, sa femme et son amant Monty Python, sacré Graal ! La belle histoire de Claude Lelouch de Sergueï Paradjanov Vendredi 27 avril à 23.45 Mardi 24 avril à 15.55 Le cameraman de Peter Greenaway Quadrophenia Vendredi 27 avril à 01.30 Lundi 23 avril à 00.10 et jeudi 26 avril à 16.55 de Franc Roddam Mardi 24 avril à 22.40 d’Edward Sedgwick et Buster Keaton samedi 21 avril 14.00 Lola e magazine au féminin Rediffusion du 3 avril 2001) 14.30 Dans la vallée de l’Elbe Rediffusion du 9 avril 2001) 15.15 Les enfants de “Refus global” 17.25 Câble et satellite. Court-circuit (le magazine) Rédaction en chef : Luc Lagier Réalisation : Philippe Truffault (France, 2001-1h30mn) Coproduction : ARTE France, MK2TV ARTE FRANCE Rediffusion du 20 avril 2001) 16.30 Les 100 photos du siècle Mai 68 Rediffusion du 13 mai 1998) 16.40 racks Rediffusion du 20 avril 2001) 17.25 Court-circuit le magazine) Chaque samedi, le magazine du court métrage. Au sommaire du n° 12 : ● Poche, de James Pilkington. ● Toujours, de Jophi Ries. ● Frissons anglais : à l’occasion de la sortie en vidéo d’un programme de six courts métrages “noirs” anglais, enquête sur une programmation et une sortie en salles qui ont réussi l’exploit de tenir l’affiche pendant quatre mois en 1996. ● Tea Tattoo, de Robert Schmitz Gill. 19.00 Histoire parallèle Chiffon rouge 19.45 Météo 19.50 ARTE Info 20.00 Le dessous des cartes 20.15 Architectures Les thermes de pierre 20.45 ’aventure humaine Documentaire de Peter Bardehle Metropolis 22.40 Fiction ’envol éléfilm d’Alex Pillai 23.50 Music Planet Nick Cave Straight to you 19.00 Histoire parallèle Lola Montès Rediffusion du 8 avril 2001) 02.45 Les 100 photos du siècle Lady Di Jacques Revel Président de l’EHESS. Dernières publications : direction et présentation du numéro spécial des Annales, “Les mondes de l’art” (1993), Jeux d’échelles - La micro-analyse à l’expérience (Seuil/Gallimard, 1996, sous la direction de J. Revel), Une école pour les sciences sociales - De la VI e section à l’École des hautes études en sciences sociales (Cerf, 1996, sous la direction de J. Revel et N. Wachtel), l’Ogre historien Autour de Jacques Le Goff (avec JeanClaude Schmitt, Gallimard, 1998), Fernand Braudel et l’histoire (présenté par J. Revel, Hachette Littératures, 1999). 20.00 Le dessous des cartes Semaine du 21 avril 1951 À chacun son Paris Marc Ferro reçoit Jacques Revel Magazine géopolitique de Jean-Christophe Victor Réalisation : Frédéric Ramade (2001-10mn) ARTE FRANCE Une émission proposée par Louisette Neil Réalisée par Didier Deleskiewicz (2001-50mn) ARTE FRANCE Montagne : y a-t-il un déterminisme géographique ? En partenariat avec Documentaire de Nanni Jacobson 00.50 En parallèle : – À Paris, document soviétique (1947, extrait, Arkeion). – Damals in Paris, extrait du film de Kurt Balhaus (1956, Propress Film, Allemagne de l’Est). – Un Américain à Paris, extrait du film de Vincente Minelli (1951, Alpa Média). – Les Oubliés, extrait du film de Peter Dreessen (1956, Mazan Film, Allemagne de l’Ouest). – Sous le ciel de Paris, extrait du film de Julien Duvivier (1951, Les Films Ariane). – Cartes postales de Paris, extrait du film d’Alex Strasser (1951, Pathé). ● Chiffon rouge , moyen métrage de Lodewijk Crijns. Les porte-avions 21.40 nements (Pathé). – Le banquet de 2 000 vieux Parisiens (Gaumont). – Paris a 2 000 ans (NDW, Allemagne de l’Ouest). N° 611 Paris a 2 000 ans, nous dit-on. Mais une fois énoncés les lieux communs sur Paris (ses fêtes, ses rues, son passé…), que retient-on de Paris en 1951, six ans après la Seconde Guerre mondiale et en pleine guerre froide ? Placer les conflits à travers le monde systématiquement sur la carte montre qu’ils sont situés d’abord en zone de montagnes. Y aurait-il, pour une fois, déterminisme géographique ? À défaut d’apporter la totalité de la réponse, le Dessous des cartes a voulu creuser la question. En partenariat avec Rediffusion du 26 août 1998) Actualités de la semaine : – Paris a 2 000 ans (Paramount). – ChampsÉlysées : rétrospective sur les grands évé- Le Dessous des cartes du 14 avril a pour thème : “Eau : prospective 2025”. 20.15 Architectures Dans les coulisses de l’aéronavale. Les thermes de pierre Documentaire de Richard Copans (France, 2000-26mn) Coproduction : ARTE France, Les Films d’Ici, Le Centre Georges-Pompidou, Direction de l’architecture et du patrimoine ARTE FRANCE Inédit À Vals, les thermes imaginés par Peter Zumthor mettent en scène l’eau, la pierre et la lumière dans une expérience à la fois spirituelle et sensuelle. À Vals-les-Bains, entre Zurich et Locarno, on exploite depuis un siècle une eau qui jaillit de la montagne à 29 °. Dans les années 90, la fréquentation du complexe touristique et thermal est en chute constante. La commune décide de construire un nouvel établissement et choisit le projet de Peter Zumthor. Le bâtiment est d’abord un volume : un parallélépipède qui semble à moitié enfoui à flanc de montagne. De la route qui traverse le village, on ne voit qu’un grand mur qui semble fait de pierres plates, avec de larges ouvertures qui ressemblent à des failles. Si l’on s’approche, les couches de gneiss – cette pierre traditionnelle utilisée pour les toits des chalets – se superposent par la tranche, toutes identiques et de la même épaisseur, et tracent des lignes horizontales semblables. Une précision et une horlogerie de pierre qui se développent sur des murs de 60 mètres de long, à l’intérieur des grands bains, le long des terrasses. Partout la même pierre, comme le tissu unique d’une expérience unique, soumis aux variations de lumière et en même temps rassurant et immuable. 20.45 Les porte-avions Les porte-avions n’ont cessé de se moderniser depuis la Seconde Guerre mondiale. Ce sont aujourd’hui de véritables villes flottantes, bourrées de technologie. Peter Bardehle retrace leur histoire à l’aide d’archives militaires et présente la vie quotidienne de l’équipage du Charles-de-Gaulle. Documentaire de Peter Bardehle (Allemagne, 1999-53mn) NDR (Rediffusion du 18 septembre 1999) Véritables villes flottantes, les porte-avions abritent plusieurs centaines d’habitants qui vivent en autarcie complète. Au lieu d’atterrir sur 2 kilomètres de ciment, les pilotes s’exercent à se poser sur les 80 mètres de pont à 240 km/h ! Pour les superpuissances mondiales, ces aéroports mobiles sont devenus une composante militaire incontournable. Le récent conflit au Kosovo en est une nouvelle preuve : en cas de crise internationale, les porte-avions font partie des cartes maîtresses d’une nation. Pour la seule année 1999, le budget consacré au Charles-de-Gaulle s’élève à 1,3 milliard de francs... Monstres de guerre L’architecture de Peter Zumthor crée un monde où tous les sens sont sollicités. Le rôle actuel des porte-avions est illustré par la présentation du Charles-de-Gaulle, le bâtiment nucléaire français entré en service en 2001. Les témoignages des équipes à bord, dont l’amiral Oudot de Dainville, du commandant du Charles-de-Gaulle Wilmot Roussel, du vétéran de l’US Navy Hector Giannasca et du pilote Pierre Vaudier nous permettent de mieux comprendre le rôle stratégique, militaire et politique de ces géants des mers, dont la construction et l’entretien coûtent des milliards de francs... samedi 21 avril 21.40 Metropolis Magazine culturel européen (Allemagne, 2001-59mn) ARD/SWR ● Instruments Un très joli premier film sur l’adolescence, l’appartenance culturelle et le schisme que vit la première génération d’enfants d’immigrés. de musique du monde Un moine tibétain avec un coquillage sonore, de jeunes Zoulous d’Afrique du Sud tapant sur des bambous ou un joueur de sarangi à Jodhpur, voilà quelques-unes des 236 photos en couleur rassemblées dans l’ouvrage Instruments de musiques du monde (La Martinière, 2000). Ethnologue et musicienne, Lucie Rault y décrit les rapports étroits qui lient les hommes et leurs instruments de musique. 22.40 L’envol ● Art culinaire : “Slow food” dans le Piémont En choisissant l’escargot comme emblème, “Slow Food” annonce la couleur. Ce mouvement fondé en 1986 en Italie s’est fixé comme but la redécouverte du goût et comme règles la qualité des ingrédients et la préparation des mets dans le respect de la nature. ● Architecture : Zaha Hadid au musée d’Art de Wolfsburg En décidant de construire un “Science Center”, la ville de Wolfsburg a voulu se démarquer de sa réputation de “ville de la voiture”. Le bâtiment n’existe pour l’instant que sous forme de maquettes et d’images de synthèse ; on peut toutefois en avoir un avant-goût grâce au hall d’accueil du musée d’Art de Wolfsburg. Comme le futur Centre, celui-ci a été conçu par l’architecte londonienne d’origine irakienne Zaha M. Hadid, championne du monde de l’architecture déconstructiviste. Mina Anwar Dans la banlieue de Manchester, Shikha, jeune Bengali de 17 ans, vit une histoire passionnelle avec un lycéen musulman. Lorsqu’il apprend l’existence de cette relation, son père entre dans une rage folle. Soutenue par sa mère, la jeune fille s’enfuit à Londres... (Flight) Téléfilm d’Alex Pillai (Royaume-Uni, 1997-1h10mn) - VF Scénario : Tanika Gupta Avec : Roshan Seth (Baba), Mina Anwar (Shikha), Shaheen Khan (Ma), Kulvinder Ghir (Anil), Michelle Kent (Indrani), Sarah Patel (Sharmila), Bhasker Patel (Nitai) Photographie : Mike Spragg Son : Giancarlo Dellapina Coproduction : BBC, Hindi Pictures ARTE FRANCE (Rediffusion du 9 avril 1999) Fipa d’argent 1998 Shikha a 17 ans. D’origine bengali, elle vit à Accrington, dans la banlieue de Manchester. Elle est l’aînée de trois sœurs. Son père, Baba, handicapé depuis un accident de travail, n’a d’yeux que pour elle. Un ami de son père, Amil, chauffeur de taxi, est amoureux de Shikha. Mais la jeune femme le dédaigne. Elle vit une relation passionnée et secrète avec un élève musulman de son lycée. Amil, qui se doute de quelque chose, les surprend. Le père entre alors dans une rage froide : il laisse Amil rouer de coups sa fille, puis l’enferme dans sa chambre. Plus question pour elle d’intégrer l’université. Au contraire, on va lui trouver un bon mari. Mais la mère de Shikha, qui souffre depuis longtemps de la tyrannie qu’exerce son mari, décide de l’aider. Elle lui donne l’argent nécessaire pour 23.50 Music Planet. Nick Cave Straight to you Le premier portrait autorisé Documentaire de Nanni Jacobson (Allemagne, 1994-52mn) Production : MME Films ZDF (Rediffusion du 6 février 1999) de Nick Cave, chanteur (“Henry’s Son”), acteur (les Ailes du désir) et poète (King Ink, éd. Le Serpent à Plumes). Archives rares, concerts et entretiens avec un génial outsider. Portrait d’une figure culte du rock contemporain. Du blues vaudou au succès pop, de Birthday Party à Kylie Minogue, rencontre avec le lyrisme sombre d’un authentique écorché vif. Depuis le début de sa carrière, l’éminence noire australienne Nick Cave est une figure culte bien au-delà des frontières de son pays. Entre kitsch et grand art, incantations vaudoues et romantisme noir, ses chansons surprennent et envoûtent. Mais Nick Cave n’est pas seulement chanteur et compositeur, il écrit aussi des poèmes et des pièces de théâtre, joue au cinéma et compose des musiques de film. partir à Londres ainsi que l’adresse d’un refuge pour femmes en détresse... Partir un jour L’Envol a été produit par Hindi Pictures, une société travaillant avec un département de la BBC sans équivalent dans une télévision publique puisqu’il s’intéresse uniquement aux populations étrangères résidant en Grande-Bretagne. Toutefois, même si l’histoire de Shikha illustre bien ce que vivent les jeunes filles d’origine indienne à Manchester, “il s’agit plutôt de montrer comment une famille en apparence heureuse peut se désintégrer ; et combien les relations entre un père et sa fille peuvent être à la fois fortes et destructrices”, explique Tanika Gupta. Si l’Envol tient ses promesses, c’est largement grâce à l’interprétation de ses deux principaux acteurs. Roshan Seth (Baba) campe un chef de famille qui construit sa propre prison. À la fois tyrannique et aimant, incapable de comprendre le besoin d’émancipation de sa fille, il perd le contrôle de lui-même, entraînant toute la famille dans son isolement. Mina Anwar (Shikha), qui a elle-même vécu à Accrington, joue avec beaucoup de retenue son personnage de jeune femme partagée entre deux cultures, obligée de rompre avec son père. Alex Pillai, dont c’est le premier long métrage, a très bien su exploiter la force de ces deux acteurs dans une mise en scène d’une grande sobriété, qui laisse leur force d’expression aux nondits, aux regards et aux silences. Tourné en 1994 en coopération avec l’artiste, ce documentaire retrace les grandes étapes de sa carrière. De très rares archives de 1977 avec le groupe The Birthday Party qui l’a révélé, des interviews, des extraits de concerts et de films où il a joué résument l’histoire de sa vie, mais aussi les quinze années de succès avec son groupe The Bad Seeds. Tourné en Allemagne, au Brésil et en Angleterre, où Nick Cave travaille désormais, le documentaire donne aussi la parole à ses amis comme à ses intimes, Blixa Bargeld, Mick Harvey et Wim Wenders. dimanche 22 avril 14.00 oilà l’Europe ! Rediffusion du 31 mars 2001) 14.30 oyages, voyages Bali Rediffusion du 19 avril 2001) 15.15 Le jeûne 19.00 Maestro. José Cura chante et dirige Verdi Avec le London Symphony Orchestra placé sous la direction de Pier Giorgio Morandi Réalisation : Jonathan Fullford (2001-43mn) ZDF Rediffusion du 12 avril 2001) vaut une renommée internationale. Après avoir remporté la Placido Domingo International Vocal Competition en 1994, il voit arriver des offres d’engagement de toutes les grandes maisons. L’hommage à Verdi continue sur ARTE ! Rendez-vous la semaine prochaine dans “Maestro”, pour Viva Verdi, musicien populaire. En partenariat avec 16.45 Architectures ’école de Siza 20.15 Cartoon Factory Rediffusion du 14 acril 2001) 17.15 Un suspect idéal Rediffusion du 20 avril 2001) Série de dessins animés (2000-26mn) ARTE G.E.I.E. 19.00 Maestro José Cura chante et dirige Verdi Dix-sept épisodes inédits de dessins animés américains des années 30. Réalisation : Jonathan Fullford 19.45 Newman’s Laugh-O-Grams Météo (1920, “Augh-O-Grams”) 19.50 Le premier dessin animé de Walt Disney. ARTE Info 20.15 Nurse Maid Cartoon Factory (1932, “Flip the Frog”) Série de dessins animés José Cura 20.45-01.20 Thema Marseille, d’ici et d’ailleurs 20.45 Film Un, deux, trois, soleil ilm de Bertrand Blier 22.25 Baria et le grand mariage Documentaire de Manu Bonmariage 00.00 (PDC : 23.55) Marseille ous les parfums du monde Documentaire de Charles Castella 00.45 (PDC : 00.40) Cours Belsunce Moyen métrage d’Augustin Burger 01.20 (PDC : 01.15) Metropolis Rediffusion du 21 avril 2001) 02.20 Il a tout du “latin lover”. Tour à tour ténor, chef d’orchestre ou compositeur, José Cura exalte le public des salles d’opéra et de concert du monde entier par la puissance et la force expressive de sa voix. Au Barbican Center à Londres en février 2001, José Cura manie pour la première fois la baguette en public et dirige le London Symphony Orchestra aux côtés de Pier Giorgio Morandi, tout au long d’un programme composé d’extraits et d’arias de Nabucco, Il Corsaro, Ernani et Aïda. Le duo avec la soprano italienne Daniela Dessi constitue indéniablement le temps fort de ce concert exceptionnel, donné en hommage à Verdi. (PDC : 02.15) Cartoon Factory Rediffusion du 8 avril 2001) es horaires correspondent ux codes PDC, auf indication contraire. Flip, livreur de journaux malheureux, va se reconvertir dans la garde d’enfants… Boom, Boom (1936, “Looney Tunes”) José Cura Né en 1962 à Rosario, en Argentine, José Cura apprend tout d’abord la guitare et la composition. Très vite, il chante dans le chœur du Teatro Colón à Buenos Aires. Ce n’est qu’à vingt ans qu’il commence – parallèlement à d’autres activités qu’il exerce pour subvenir à ses besoins – à se vouer plus intensément à l’opéra. Son interprétation magistrale d’Albert Gregor dans l’Affaire Makropoulos de Janàcek en 1993 à Turin, lui La guerre est déclarée. Beans et ses camarades, terrés dans leur tranchée, attendent l’assaut de l’ennemi. Superman in the Underground World (1943, “Superman”) Lois, Clark et un explorateur partent visiter les catacombes… 20.45-01.20 Marseille, d’ici et d’ailleurs Marseille, ville mosaïque, excessive, chaotique et généreuse… Des cités Nord au cours Belsunce, du Vieux-Port aux îles Comores, ARTE part à la rencontre de ces Marseillais qui conjuguent l’ici et l’ailleurs. ARTE FRANCE 20.45 Film Un, deux, trois, soleil Film de Bertrand Blier (France, 1993-1h34mn) Avec : Anouk Grinberg (Victorine La Spada-Le Garrec), Marcello Mastroianni (Constantin La Spada), Myriam Boyer (Danièla), Olivier Martinez (Petit Paul), Jean-Michel Noirey (Maurice Le Garrec), Claude Brasseur (l’enfoiré), Jean-Pierre Marielle (le solitaire généreux), Patrick Bouchitey (Marcel) Image : Gérard De Battista Décors : Théobald Meurisse, Jean-Jacques Caziot, Georges Glon Son : Pierre Befve, Paul Bertault Montage : Claudine Merlin Musique : Khaled, Anton Bruckner Production : Gaumont, Ciné Valse, France 3 Cinéma, Canal+ L’inoubliable rencontre entre Victorine (Anouk Grinberg) et Maurice, son “futur mari” (Jean-Michel Noirey, de dos). d’un numéro, comme en prison. Un jour, elle rencontre Maurice, son futur mari, dans un train de banlieue désert. Ils auront deux enfants, deux de plus perdus dans la cité… Au pays des merveilles… César de la meilleure musique de film en 1994 Une adolescente aspire à une vie meilleure dans la banlieue de Marseille. Entre rêve et réalité, une fable lumineuse sur les dérives simples de l’imaginaire enfantin. Victorine a grandi dans la banlieue de Marseille entre terrains vagues et HLM. Née d’un père grec accro au pastis et d’une mère oppressive qui débloque, elle a besoin d’affection et rêve de changer de vie. Avec, pour commencer, une nouvelle maman. Gladys, Africaine bien en chair, femme de CRS, lui donnerait tout l’amour dont elle a besoin. Un premier homme ensuite. Petit Paul, spécialiste de l’amour, lui apprendrait toutes ces choses-là. Victorine aimerait bien changer de quotidien aussi, loin de tous ces bâtiments et de toutes ces portes frappées “En banlieue, les petits enfants ont besoin de changer de maman.” “Un, deux, trois, soleil. On ne bouge plus !” Entre rêve et réalité, Bertrand Blier a su immortaliser à merveille le thème de la fantasmagorie enfantine dans un film bleu comme l’azur. Le réalisateur des Valseuses, connu pour ses effets d’écriture, crée la confusion des genres dans une tentative plutôt réussie de distanciation temporelle où l’imaginaire prend souvent le dessus sur la réalité. Une réalité où l’enfance n’a pas d’âge. Danièla (Myriam Boyer), la mère de Victorine (Anouk Grinberg), vacille entre lucidité adulte et délire puéril – “Je peux très bien mourir si je veux !”. Son père, Constantin (Marcello Mastroianni), est quant à lui bien incapable de rentrer chez lui après sa pause pastis quotidienne – “Je suis un homme qui ne trouve jamais sa maison”. Le film joue sur les ●●● dimanche 22 avril Marseille, d’ici et d’ailleurs ●●● thèmes de l’absurde et du dérèglement de tous les sens, cher à Rimbaud. En toile de fond, deux personnages hallucinants : Claude Brasseur, l’enfoiré maniaque au 22 long rifle, prêt à tuer pour son magnétoscope, et Jean-Pierre Marielle, solitaire généreux, accueillant à bras ouverts le premier cambrioleur venu (Petit Paul en l’occurrence, qui, comme toutes les personnes qu’on aime, ne mourra pas). Une brochette d’acteurs décalés dans un film gorgé de soleil. L’amour, la liberté, la soumission, la dot, la virginité… autant de questions que la jeune Baria doit affronter. “Il était une fois Baria, jeune fille des îles Comores, née à Marseille. Elle vivait avec ses copines de lycée dans la joie et les peines liées à l’insouciance de l’adolescence. 22.25 Baria et le grand mariage Documentaire de Manu Bonmariage (France, 2001-1h22mn) Coproduction : ARTE France, Les Films à Lou, Nota Bene, RTBF, Wallonie Image Production Elle nourrissait le secret espoir d’y trouver l’élu de son cœur. Nous, gens d’Occident, partageons volontiers son désir légitime, ignorant que peut-être là-bas la tradition la brime…” Baria est une Comorienne de dix-sept ans qui vit à Marseille. Elle a été promise en mariage, avant sa naissance, à un homme de son village… Entre conte et cinéma-vérité, un film tissé d’émotions sur une jeune fille partagée entre l’affirmation de son indépendance et le respect de la tradition. Baria, une Comorienne de dix-sept ans, vit à Marseille avec sa famille. Elle a été promise en mariage, avant sa naissance, à un homme de son village. L’homme, Maoulida, cuisinier dans un restaurant de Nice, est âgé de 34 ans. Les promis font connaissance. Baria suit des cours de vente dans un centre de formation professionnelle. Ses amis de classe la pressent de questions. En apparence, Baria est une jeune fille comme les autres. Elle va danser dans les discothèques et s’habille comme tous les jeunes de son âge. Les interrogations tournent autour de la contradiction entre cette union et l’idéal amoureux des adolescents. Une contradiction qui existe également au sein de la famille, avec plus ou moins d’intensité. On découvre peu à peu l’importance du “grand mariage”, cérémonie qui assure à l’homme un rang au sein de la communauté comorienne. C’est le rite fondateur du groupe, où la femme est soumise. Baria vit ses derniers instants de liberté à Marseille. Elle voit ses amis, rend visite à un petit ami de son âge à Paris. Le jour fatidique arrive. La fête a lieu aux Comores, dans le village natal de Maoulida. Accueilli comme un héros, il offre une fête de neuf jours à la communauté. Baria, le corps huilé, le visage peint, est cloîtrée dans sa chambre pendant les festivités, comme le veut la tradition. Sa sœur l’initie à son nouveau statut : servir et honorer l’homme. Le lendemain de la nuit de noces, les femmes du village chantent la virginité de Baria, qui s’interroge silencieusement sur le prix à payer pour garder sa place au sein de la communauté. 00.00 Marseille Tous les parfums du monde Documentaire de Charles Castella (France, 2000-43mn) Dans la collection “Voyages, voyages” Coproduction : ARTE France, Arcapix (Rediffusion du 22 février 2001) Rencontre avec une ville, une enfance et le boxeur Yacine Kingbo – 22 combats et 20 victoires dont 12 par KO ! Charles Castella, l’enfant de Marseille, retrouve sa ville : une ville anarchique, une ville de tous les contraires, mais aussi une ville où l’on prend le temps de vivre et de se rencontrer. Il y a Gérard, son ami de toujours, dont les dessins lui font retrouver les saveurs de son enfance. Il y a Georges, énervé et joyeux, qui ne sait vivre que dehors et qui n’a “pas lu un livre de toute sa p… de vie”. Il y a Yacine Kingbo, le boxeur, dont tout un quartier espère la victoire lors des Rencontres internationales de boxe où il doit affronter le Finlandais Tony Halme. Bien sûr, il y a la zone commerciale qui s’étend derrière la ville, les usines de l’étang de Berre et leurs fumées toxiques… Mais les gosses sautent toujours dans l’eau du port, le mistral joue toujours avec les jupes des filles, et Notre-Dame-dela-Garde continue à veiller sur la ville. 00.45 Cours Belsunce Moyen métrage d’Augustin Burger (France, 1999-32mn) Scénario : Augustin Burger et Joseph Guinvarc’h Avec : Nassim Kaddour (Djamel), Mostefa Stiti (Hocine), Axel Aïdan (Karim), Kawther Fadel (Assia), Lucien Layani (le vieux juif), Abel Jefri (Slimane)… Image : Michel Dunan Son : Moustapha Delleci Production : Les Films du Poisson L’apprentissage de la ville et de l’exil par un jeune Algérien de huit ans, tout frais débarqué à Marseille. Une tranche de vie peinte avec justesse. Laissant en Algérie une mère apeurée, un père islamiste et fugitif, le petit Djamel, âgé de huit ans, débarque pour la première fois à Marseille chez son oncle Hocine. En attendant d’être inscrit à l’école, l’enfant aide celui-ci dans son café. Il découvre avec envie les livres de classe de sa cousine Assia, arpente les rues du quartier, fréquente Karim, un jeune voyou auquel il voudrait ressembler. Djamel porte en lui, invisible et douloureux bagage, l’absence de son père. Seule trace de cette figure évanouie, une carte postale avec, griffonnés au dos, quelques mots en arabe… Djamel (Nassim Kaddour) et sa cousine Assia (Kawther Fadel). Blessures secrètes Il y a l’oncle Hocine, personnage haut en couleur, à la fois sympathique et repoussant, qui exprime à lui seul tous les pièges et toutes les séductions de l’immigration. Il y a Assia, la cousine espiègle qui ne parle pas un mot d’arabe. Il y a Karim, jeune truand et brillant causeur qui se donne l’illusion d’avoir rompu tous les liens avec l’Algérie. Et il y a le petit peuple du cours Belsunce, cœur du quartier immigré de la ville : le vendeur de cassettes maghrébin, le marchand de chaussures juif, le marabout africain, les mêmes en joueurs de cartes… Mais il y a également ceux qui sont restés au pays, de l’autre côté de la mer, qui peuplent la mémoire de Djamel ou celle de ses proches. De ceux-là, on apprend parfois les nouvelles tragiques à la radio – informations effrayantes et incompréhensibles qui réveillent les blessures secrètes de l’exil. Par touches rapides, allant droit à l’essentiel, ce film dépeint avec réalisme une tranche de vie marseillaise, chacun des personnages portant avec lui l’ombre du réfugié ou de l’émigré qu’il est ou qu’il a été. “C’est tous des cinglés au bled… Franchement, minot, le cours Belsunce, c’est quand même mieux !” (Karim) lundi 23 avril 14.00 19.50 ARTE Info Cuisines des terroirs allonie Rediffusion du 1er avril 2001) L’émission d’actualité de la rédaction d’ARTE (2001-25mn) ARTE G.E.I.E. 14.30 Biographies Michel Friedman Rediffusion du 5 avril 2001) Tous les jours de la semaine, de 19.50 à 20.15, l’information est à l’honneur avec ARTE Info. En première partie, l’actualité internationale du jour tout en images. En seconde partie, l’information se décline au futur : il ne s’agit pas tant d’expliquer les événements d’hier que de comprendre les enjeux de demain. 15.15 Metropolis Rediffusion du 21 avril 2001) 16.15 Nick Cave Rediffusion du 21 avril 2001) 17.20 Happy Together Rediffusion du 13 avril 2001) 19.00 20.15 Reportage. Saumon sauce dioxine Nature Nucléaire : s poubelles débordent 19.45 Météo 19.50 ARTE Info 20.15 Reportage Saumon sauce dioxine 20.45 Cinéma Gadjo Dilo ilm de Tony Gatlif 22.25 Court-circuit-1re partie Duel 22.30 Cinéma La nuit de la veille de la Saint-Jean ilm de Youri Ilienko 23.40 Court-circuit - 2 e partie Pas de printemps pour Elsie Niveau 9 00.10 Le cuisinier, le voleur, a femme et son amant Rediffusion du 12 avril 2001) 02.10 a maison de Bordeaux Rediffusion du 7 avril 2001) 02.30 Les 100 photos du siècle omoko dans son bain Rediffusion du 22 juillet 1998) 19.00 Nature. Nucléaire : les poubelles débordent Documentaire de Nicola von Oppel et Dethlev Cordts (Allemagne, 1999-43mn) ZDF (Rediffusion du 11 octobre 1999) À ce jour, aucune solution probante n’a été trouvée en matière de gestion des déchets radioactifs. L’industrie nucléaire, dont le but premier était de fabriquer des bombes, a été confrontée au problème des déchets radioactifs dès la fin de la guerre froide. Quand on détruit des stocks d’armes nucléaires, on récupère préalablement le plutonium qu’elles contiennent. En Russie, des entreprises allemandes et françaises fabriquent une nouvelle génération de barres combustibles selon des techniques formellement interdites en Europe de l’Ouest... Les réalisateurs présentent la situation actuelle de l’industrie atomique en Europe et aux États-Unis. Puis ils nous emmènent en Sibérie, où les infrastructures nucléaires secrètes d’autrefois devraient bientôt héberger – contre nos devises – les déchets radioactifs que nous ne pouvons plus stocker chez nous... Rectificatif : c’est le documentaire L’Est sauvage - Le parc national de Vilsandi en Estonie, de Bernd Niestroj et Jürgen Rehberg, qui sera diffusé dans “Nature” le 9 avril à 19.00. Réalisation : Cécile Allegra, Cecilia Gabizon et Marc Garmirian (2001-26mn) Coproduction : ARTE, Agence Capa ARTE G.E.I.E. Les Européens n’ont pas fini de scruter le fond de leur assiette… Après le scandale de la vache folle, les inquiétudes liées aux OGM et à la fièvre aphteuse, c’est le saumon d’Écosse qui devrait à son tour semer le trouble chez les consommateurs. Reconnu comme l’un des meilleurs au monde, le saumon d’Écosse aurait un taux de dioxine anormalement élevé, selon le rapport d’une biologiste britannique établi en janvier 2001. Un rapport qui provoque un scandale. Tandis que les experts diagnostiquent les causes – les saumons d’Écosse sont nourris de petits poissons de la mer Baltique contaminés par cette substance cancérigène concentrée dans leur graisse –, les producteurs écossais incriminés démentent la toxicité de la dioxine. Il faut dire que le saumon est un enjeu économique majeur pour la région. 370 fermes en vivent. Il représente 40 % des exportations alimentaires, et 6 500 emplois dont la majorité dans des zones rurales autrement vouées à la désertification. 20.45 Gadjo Dilo Subjugué par la voix d’une mystérieuse chanteuse tsigane dont il ne connaît que le nom, Stéphane, un jeune Français, part à la recherche de son égérie en pleine campagne roumaine. Un milieu cher à Tony Gatlif, filmé plus vrai que nature. Film de Tony Gatlif (France, 1997-1h37mn) Scénario : Tony Gatlif Avec : Romain Duris (Stéphane), Rona Hartner (Sabina), Izidor Serban (Izidor), Ovidiu Balan (Sami), Dan Astileanu (Dimitriu), Valentin Teodosiu (Denech), Florin Moldovan (Adriani), Mandra Ramcu (Mandra) Image : Eric Guichard Montage : Monique Dartonne Musique : Tony Gatlif Son : Nicolas Naegelen Coproduction : Princes Films, Canal+, Centre National de la Cinématographie, SACEM ARTE FRANCE César 1998 de la meilleure musique Il ne l’a jamais vue. Et pourtant il n’a d’yeux que pour elle. Stéphane est sur les routes enneigées de Roumanie avec une seule idée en tête : rencontrer Nora Luca, une chanteuse tsigane dont il ne possède qu’une cassette – celle que son père écoutait inlassablement juste avant de mourir. Après des heures de marche dans le froid, Stéphane arrive de nuit dans un village désert ou il est accueilli avec quelques verres de vodka par Izidor. Malgré la barrière de la langue, le courant passe bien entre le jeune Français et le vieux Tsigane, d’autant qu’Izidor connaît Nora Luca. Complètement saouls, les deux hommes s’endorment chez Izidor. Mais au réveil, c’est la panique dans le village. Qui est ce gadjo (“étranger”) hirsute aux chaussures trouées qui a dormi dans le lit d’Izidor ? Un voleur de poules ? Le vieillard prend immédiatement le jeune Français sous son aile. Stéphane est là pour apprendre leur langue, le romanès, et Izidor sera son professeur... Izidor (Izidor Serban), l’homme qui a cinq cordes à son violon, devient le complice et le mentor de Stéphane (Romain Duris). En partenariat avec La bohème Dans le dernier volet de son triptyque sur les Tsiganes (après les Princes et Latcho Drom), Tony Gatlif a eu envie de “tout dire”. Tout sur la culture tsigane – et sur la poésie de l’inattendu offerte par un casting de non-professionnels pour la plupart. À commencer par Izidor, drôlement émouvant dans son rôle de père adoptif, désespéré de savoir son fils en prison et tout heureux de trouver en Stéphane ce garçon qui lui manque tant. Musicien de formation, Izidor Serban gagne sa vie en jouant pour les fêtes de village avec son groupe, “le meilleur du monde”. C’est cette conviction du désespoir qui donne tout son sens poétique à Gadjo Dilo. Au-delà des mots, le film raconte l’histoire d’un choc et d’une entente rare entre deux cultures : Stéphane et Izidor ne parlent respectivement ni le romanès ni le français, mais qu’importe ! Sur le tournage, l’ambiance est à la détente et le film s’en ressent. Tout est dit dans un langage cru, sans tabous ni complexes. Le film a été tourné à Baltani, un ghetto à 60 kilomètres de Bucarest où les gens n’ont peur de rien. “Si on leur coupe l’électricité, ils se branchent directement sur un pylône, comme je le montre dans le film”, explique Tony Gatlif. Du coup, les conseillers techniques du réalisateur n’ont été autres que les habitants du village… Vengo, le dernier film de Tony Gatlif, est édité par ARTE Vidéo. lundi 23 avril 22.25 Court-circuit - 1 re partie Duel Court métrage de Jean-Loup Hubert (France, 1999-5mn) Avec : Jeanne Rosa, Sébastien Tavel Image : Pascal Caubère Son : Jean-Paul Guirado Montage : Caroline Chatriot Production : Les Films du Poisson ARTE FRANCE Sélection Clermont-Ferrand 2000 Sélection “Talents Cannes 1999” de l’ADAMI Par l’auteur du Grand Chemin. Un jeune couple se laisse prendre au jeu risqué de la vérité par l’intermédiaire d’une caméra vidéo. Piotr a passé un pacte avec l’esprit malin… Un film magique du grand réalisateur ukrainien Youri Ilienko. 22.30 La nuit de la veille de la Saint-Jean (Wetscher Nakanune Ivan Kupala) Film de Youri Ilienko (URSS, 1968-1h09mn) - VOSTF Scénario : Youri Ilienko, d’après Nicolaï Gogol Avec : Larissa Kadotchnikova (Pidorka), Boris Chmielnitzki (Piotr), Evgueni Fridman (Bassavrouk) Image : Vadim Iljenko Montage : Nataly Pishchikova Musique : Leonide Grabowski Production : Dovchenko Studio (Kiev) ZDF Dans la lignée du cinéaste Sergueï Paradjanov, un film inspiré d’une légende populaire ukrainienne reprise par Gogol. Piotr, paysan pauvre, voudrait épouser la belle Pidorka, dont le père est très riche. Piotr accepte de passer un pacte avec Bassavrouk, un sinistre personnage qui pourrait bien être le diable : si Piotr tue pour lui un enfant la veille de la Saint-Jean, sa fortune sera faite... L’école poétique Ce film allie avec subtilité mythes paysans, délires surréalistes, imaginaire slave, “slapstick” à la Buster Keaton, idées d’avantgarde et critique codée du système sovié- tique. Il tomba sous le coup de la censure et ne sortit que vingt ans après sa réalisation. La Nuit de la veille de la Saint-Jean est l’un des exemples les plus réussis de “l’école poétique” du cinéma ukrainien. Youri Ilienko Né en 1936 en Ukraine, le cinéaste, cameraman et scénariste Youri Ilienko a suivi la formation de la prestigieuse École de cinéma de Moscou, dont il sort en 1961. Il travaille d’abord pour les studios Yalta Films puis à partir de 1963 pour les studios Dovchenko à Kiev, où il collabore notamment avec Sergueï Paradjanov. Ses deux premiers films sont censurés et il lui faut attendre la perestroïka de Gorbatchev pour enfin pouvoir les montrer. Son dernier film, le Lac des cygnes, a reçu le prix de la FIPRESCI à Cannes en 1999. Il travaille actuellement à la réalisation d‘une grande fresque historique. Un documentaire consacré à Youri Ilienko est diffusé dans “Profil” mercredi à 00.20. Les chevaux de feu, de Sergueï Paradjanov, est diffusé vendredi à 23.45. Fax 23.40 Court-circuit - 2 e partie Pas de printemps pour Elsie Le dernier secret de Hitchcock Court métrage de Birgit Lehmann (Allemagne, 1999-28mn) - VOSTF Image : Vita Spieß Montage : Birgit Lehmann, Maria Wippel Son : Irmgard Ammer Musique : Thimo Dörrhöfer Production : Gehrisch Filmproduction GmbH ZDF Nommé pour le Prix du meilleur court métrage allemand 2000 Prix Murnau 2000 On pensait tout savoir sur Hitchcock... Le génial cinéaste n’a jamais révélé facilement les noms de ceux ou de celles qui l’avaient influencé. Or, il semblerait que la rencontre d’une certaine Elsie Eiermann dans une petite ville de Thuringe l’ait profondément marqué et soit à l’origine de Psychose. Birgit Lehmann nous emmène à Auerstedt et retrouve des témoins de cette rencontre riche de conséquences. Le suspense est bien évidemment au rendez-vous… Niveau 9 Court métrage de Maren Ade (Allemagne, 2000-15mn) - VOSTF Avec : Laura Tonke (Nina), Frank Giering (Gregor) Image : Natalie Wiedemann Musique : Ina Siefert Montage : Adam Hussey Production : Janine Jackowski Prix Max-Ophüls du meilleur court métrage au Festival de Sarrebruck 2001 Après plusieurs années passées sans se voir, Nina et Gregor se retrouvent lors d’une soirée. Ils en sont ravis, flirtent et devisent gaiement. Sortis en quête d’un distributeur de cigarettes, ils passent par un parking désert. Gregor se fait soudain pressant et Nina lui impose un jeu pour désamorcer la situation. Nomination du directoire d’ARTE France Le conseil de surveillance d’ARTE France, qui s’est réuni le 20 mars à Paris, vient de procéder à la nomination du directoire d’ARTE France pour une durée de cinq ans. Il comporte quatre membres ● Jérôme Clément a été reconduit dans ses fonctions de président du directoire d’ARTE France. Jérôme Clément est également vice-président d’ARTE G.E.I.E. ● Jean Rozat a été nommé membre du directoir et directeur général d’ARTE Franc Jean Rozat conserve également ses fonctions de directeur des projets d’ARTE France. ● Hélène Font a été nommée membre du directoire et directrice générale adjointe d’ARTE France. Hélène Font, qui était secrétaire générale d’ARTE France et directrice du développement, conserve ses fonctions de directrice du développement. ● Michel Anthonioz a été reconduit dans ses fonctions de membre du directoire. Michel Anthonioz est directeur général adjoint d’ARTE France et directeur des relations internationales. Le conseil de surveillance du 15 décembre 2000 avait approuvé la modification des statuts d’ARTE France et décidé de porter à quatre le nombre des membres du directoire et de fixer la durée de leur mandat à cinq ans. part, Christian Vion a été nommé secrétaire général d’ARTE France. Il était secrétaire général adjoint et directeur financier. ● D’autre mardi 24 avril 14.00 Hippocrate Rediffusion du 2 avril 2001) 14.30 Et Dieu créa le mouton Rediffusion du 16 avril 2001) 15.15 Architectures Les thermes de pierre 19.00 Archimède 20.15 Reportage. Voleurs de luxe Magazine scientifique européen de Philippe Boulanger, Jean-Jacques Henry, Pierre Oscar Lévy, Hervé This, Gero von Boehm (Allemagne, 2001-43mn) ZDF Réalisation : Susanne Gelhard (2001-26mn) Coproduction : ARTE, ZDF ARTE G.E.I.E. Rediffusion du 21 avril 2001) ● Lutte 15.45 Les 100 photos du siècle La bataille d’Iwo Jima Rediffusion du 11 mars 1998) 15.55 La belle histoire Rediffusion du 16 avril 2001) 19.00 Archimède Magazine scientifique européen 19.45 contre la cécité Chacun connaît l’infarctus du myocarde, mais il existe aussi une forme d’infarctus de l’œil, c’est-à-dire de nécrose par obstruction des vaisseaux, qui entraîne une perte subite de la vision. Une équipe d’ophtalmologistes de Fribourg a développé un protocole opératoire permettant de rétablir rapidement l’irrigation de l’œil. ● La lumière qui soigne Archimède montre comment la lumière et le laser sont en train de modifier la recherche et le système de santé publique. Météo 19.50 ARTE Info ● Détection 20.15 Reportage oleurs de luxe Réalisation : Susanne Gelhard 20.45 La vie en face Apparatchiks et businessmen Documentaire de Stan Neumann 21.40-00.30 Thema aérienne des feux de forêt Le Global Fire Monitoring Center a été créé en 1998 à Fribourg pour améliorer la prévention des feux de forêt. On y recueille données et observations sur les incendies en cours et sur les régions menacées dans toutes les parties du globe. Les chercheurs étudient l’évolution des feux de forêt, leurs conséquences et leurs rapports avec le climat et les conditions atmosphériques. Ils publient une sorte de “carte météorologique du feu” consultable sur Internet. Les années pop ● La 21.40 Pop art & Co Documentaire de Ronan Pollès 22.40 Film Quadrophenia ilm de Franc Roddam 00.30 Monty Python, sacré Graal ! Rediffusion du 15 avril 2001) 01.55 Kamikazes Rediffusion du 18 avril 2001) es horaires correspondent ux codes PDC, auf indication contraire. mouche, championne de bionique Après avoir servi aux généticiens dans le décryptage du patrimoine génétique, la mouche – plus précisément la Drosophila melanogaster – est aujourd’hui l’objet d’études préféré des biologistes. Les chercheurs du Centre de biologie de Würzburg l’ont prise comme modèle pour construire un robot autonome. ● Portrait : Gabriele Schackert Gabriele Schackert est professeur de neurochirurgie à l’université de Dresde et dirige depuis 1993 le CHU de neurochirurgie de la ville, ce qui en fait l’une des rares femmes ayant accédé à un poste de direction dans le domaine scientifique. Confrontée à un vol massif de limousines, la police polonaise traque les pirates de la route qui n’hésitent pas à agresser les conducteurs. À Varsovie, le vol de limousines pourrait presque s’apparenter à un sport national. En 1999, pas moins de 15 000 plaintes ont été enregistrées. Et à une cadence régulière et inquiétante. Toutes les 40 minutes, des véhicules de luxe comme des Mercedes, BMW, Audi, changent de mains… Le système d’alarme ultra sophistiqué dont sont pourvues ces voitures contribue à exciter l’imagination des voleurs. Pour corser l’affaire et s’assurer du résultat final, ces derniers, savamment organisés, n’hésitent pas à recourir à la mise en scène d’accidents de la route. Le conducteur, qui se voit alors forcé de ralentir ou de sortir de son véhicule, est violemment agressé… Lasse de défrayer la chronique, la police de Varsovie a créé une cellule de lutte contre ces volsagressions. Une première en Europe. Mercedes a joué le jeu en mettant à disposition quelques berlines de luxe. À l’intérieur, un policier en civil, une caméra cachée, une liaison satellite avec d’autres voitures de police banalisées, destinées à prendre en chasse et à arrêter les fuyards. Des efforts encourageants : en 2000, une baisse de 4 % des vols de voitures a été enregistrée… 20.45 Apparatchiks et businessmen Un voyage en Roumanie et dans l’ex-république soviétique de Moldavie, où ce que l’on appelle “la transition” est un terme poli pour décrire le chaos économique et social de l’ancien bloc socialiste. C’est aussi le temps des reconversions : des hommes d’appareil en hommes d’affaires, des ouvriers socialistes en ouvriers capitalistes. Documentaire de Stan Neumann (France, 2000-52mn) Coproduction : Les Films d’Ici, ARTE France, RTBF, Domino Films ARTE FRANCE Parti à la rencontre des gagnants de l’ordre nouveau (industriels, banquiers, hommes d’affaires), Stan Neumann les interroge sur leur conversion au capitalisme. D’une usine de Moldavie destinée à l’assemblage d’ordinateurs, où les pièces en plastique sont désormais transformées en pinces à linge, jusqu’au grand centre commercial développé par un ancien directeur roumain du ministère de la Construction, chacun témoigne de son parcours. Récupération de matériaux, recyclage de matériel agricole, achat à moindre coût de terres aux paysans, toutes les recettes de ces apprentis capitalistes leur ont permis de faire la transition… De Marx au marché “J’ai voulu voir comment c’est quand ça commence, comment on passe de Marx au Marché, comment une usine de missiles se transforme en usine d’ouvre-boîtes, et des ouvriers socialistes en ouvriers capitalistes. Je suis allé dans deux pays voisins – la petite Moldavie, une ex-république de l’Union En partenariat avec et soviétique, et la Roumanie, dirigée jusqu’en 1990 par le ‘Danube de la Pensée’, Nicolas Ceaucescu. J’ai choisi de ne donner la parole qu’aux gagnants de l’ordre nouveau, ceux qui, comme on dit làbas, ont ‘réussi à changer de mentalité’ – industriels, banquiers, hommes d’affaires – et de ne jamais quitter le terrain de l’économie, de ne rien filmer d’autre que leurs usines, leurs machines et leurs gens de travail. Métamorphose des hommes, métamorphose des matières et des textures du monde. Et menant le bal, l’ultime métamorphose, celle par laquelle tout ce qui existe devient argent. Par delà l’étrangeté des situations, les représentants de ce capitalisme tout frais, vorace et innocent comme un nouveau-né, n’ont cessé de me renvoyer, à la manière d’un miroir grossissant, une image à peine déformée de nous-mêmes, de notre propre passé et aussi, peut-être, de notre très proche avenir.” (Stan Neumann) La reconversion d’anciens dirigeants de la banque d’État dans une banque privée. Apparatchiks (hommes d’appareil) : les maîtres des anciens pays de l’Est socialiste. Businessmen (hommes d’affaires) : les maîtres des nouveaux pays de l’Est capitaliste. mardi 24 avril Populaire, éphémère, consommable, glamour… le pop’art et son cortège d’images stéréotypées ont révolutionné le monde de l’art. À l’heure où les produits fabriqués en série et les publicités se multipliaient, l’objet quotidien fait irruption dans les œuvres. ARTE nous replonge dans ce mouvement foisonnant et tend l’oreille à sa cousine, la pop music, à travers le film culte des Who, Quadrophenia. recyclage des déchets d’Arman, des expositions allemandes où l’art devient marchandise aux accumulations de produits de consommation de Claes Oldenburg… le vocable “pop’art” rassemble une diversité d’approches et de médias. Quels que soient les courants (Pop Art en Grande-Bretagne et aux États-Unis, “Nouveau réalisme” en France et “Réalisme capitaliste” en Allemagne), ils ont en commun le rejet de l’art dominant (basé sur la subjectivité) et la fascination de la culture populaire, notamment des objets qui désormais font intrusion dans les œuvres. Une révolution protéiforme où se joue une dialectique entre l’époque et son art, l’objet et son image. Soirée proposée par Esther Hoffenberg ARTE FRANCE 21.40 Pop art & Co Documentaire de Renan Pollès (France, 2001-56mn) Coproduction : Lapsus, ARTE France, Centre Georges-Pompidou, en association avec la RTBF Des collages aux happenings, panorama d’un mouvement foisonnant et pluridisciplinaire qui révolutionna le monde de l’art. Des collages de Richard Hamilton aux happenings de Jean-Jacques Lebel, des fameuses boîtes de soupe de Warhol au Allen Jones Organisé autour des témoignages d’artistes qui ont tenu un rôle durant cette période – l’Américain James Rosenquist, les Anglais Allen Jones et Peter Blake, les Français Arman et Jacques Monory, l’Allemand Peter Klasen – et des films d’époque avec Hamilton, Warhol, Martial Raysse, ce film tente de saisir le mouvement à son origine, d’en suivre les ramifications et d’en questionner les enjeux idéologiques et esthétiques. Publicités, magazines, concerts de musique pop, affiches et documents d’actualité jalonnent le récit de cette révolution foisonnante qui exploita les ressources de la nouvelle société capitaliste et marchande. Au cours de ce voyage dans les méandres d’un courant artistique éphémère, empruntant certains effets formels au pop’art (gros plan, répétition et ralenti), on découvre des œuvres dont certaines sont “Le pop’art est : populaire (conçu pour un grand public), éphémère (solution à court terme), consommable (facilement oublié), bon marché, fabriqué en série, jeune (destiné aux jeunes), spirituel, érotique, fantaisiste, glamour, lucratif. Ce n’est qu’un début.” (Richard Hamilton) “pop’art”, le terme fait fortune. D’autant qu’on le confond souvent avec la musique pop qui, au même moment, triomphe, particulièrement dans l’Angleterre du “Swinging London” et des Beatles. Fascinés par l’objet, son accumulation ou sa reproduction maniaque et mécanique, inspirés par les images triomphantes et stéréotypées (stars du cinéma, idoles pop, héros de comics…) ou par la femme moderne, les artistes de cette époque revendiquent une création impersonnelle et le rejet de la sacro-sainte unicité et originalité de l’œuvre d’art. Du foisonnement épars auquel donne lieu ce mouvement ludique et provocateur et dont les ramifications restent difficiles à définir, naît une révolution culturelle sans précédent où la frontière entre apologie et dénonciation de la société de consommation est très fragile. 22.40 Film Quadrophenia Film de Franc Roddam (Royaume-Uni, 1979-1h55mn) - VOSTF Scénario : Dave Humphries, Martin Stellman, Franc Roddam D’après le double album des Who, Quadrophenia (1973) Avec : Phil Daniels (Jimmy), Mark Winget (Dave), Leslie Ash (Steph), Philip Davis (Chalky), Garry Cooper (Pete), Toyah Wilcox (Monkey), Sting (Ace) Image : Brian Tufano Montage : Sean Barton, Mike Taylor Production : Who Film Jacques Monory très familières, les happenings délirants de Jean-Jacques Lebel, d’Oldenburg et de Kaprow, et des extraits de films d’artistes, notamment de Martial Raysse. Le culte des images Vers le milieu des années 50, Robert Rauschenberg crée ses Combine Paintings, mélange de peinture, de sculpture et d’images de la culture populaire (magazine, publicité…) tandis qu’à Londres, l’exposition “This is Tomorrow” (“Voici demain”) de la Whitechapel Gallery accueille un collage de Hamilton où l’on découvre avec curiosité une gigantesque sucette marquée “pop”. C’est Lawrence Alloway, un critique partie prenante de cette exposition, qui désigne pour la première fois cette culture comme popular art. Repris sous sa forme courte de Une exposition “Les années pop” se tient au Centre Georges-Pompidou, à Paris, jusqu’au 18 juin 2001. Adaptée du double album des Who, cette chronique du “Swinging London” met en scène un jeune Anglais en quête d’identité. Un film culte sur une génération imprégnée de culture populaire et de rhythm’n’ blues, à la bande son éminemment jouissive. Londres, 1964. Sur son scooter couvert d’une dizaine de rétroviseurs et de phares, Jimmy rejoint ses amis. Tous ces mods sont vêtus de costumes ceintrés “à l’italienne” ; les cheveux plaqués “à la française”, ils se gavent d’amphétamines et dansent au rythme des standards northern soul, du rhythm’n’ blues noir américain et de leur hymne, “My Generation” des Who. Employé au service courrier d’une agence de pub où il glande et regarde les photos de top models, en conflit constant avec ses parents, Jimmy ne rêve que d’une chose : ●●● mardi 24 avril “People try to pull us down (Talkin’ bout my Generation) / Just because we get around (Talkin’ bout my ●●● Generation) / (...) Why retrouver ses copains, sillonner la ville à scooter, bastonner du rocker, aller à la fameuse rencontre Mods de Brighton et surtout séduire Steph, une jeune fille beatnik… don’t you all f-f-f-fade away ? (Talkin’ bout my Generation) / I hope to die before I get too old (Talkin’ bout my Generation) / My G-G-G-Generation !!” (The Who) Génération pop Adapté du double album écrit et composé en 1973 par Pete Townsend (guitariste, chanteur, auteur-compositeur des Who) comme un hommage nostalgique au “Swinging London” des sixties, le film de Franc Roddam restitue le récit de cet opéra rock avec une fidélité quasi parfaite (seule la fin a été remaniée). Chronique d’une époque en pleine explosion “pop”, Quadrophenia reconstitue la vie de jeunes Anglais se revendiquant mods : un phénomène culturel et social typiquement anglais dont les Who se sont faits les incontestables leaders en compagnie des Kinks et des Small Faces. Génération nourrie de télévision, d’images publicitaires, de cosmétiques et d’idoles – une culture populaire stigmatisée à travers l’évocation de l’univers émergeant de la pub, les magazines découpés couvrant les murs de la chambre de Jimmy, les UV continuels de sa sœur… –, cette jeunesse révoltée se réclame d’un mode de vie et de signes de reconnaissance bien précis (scooter, polo Fred Perry, parka, rhythm‘n’ blues…) ; et n’oublie pas de désigner ses ennemis : les rockers jugés trop “graisseux” et les beatniks accusés d’être trop pacifiques. Fort de son passage à la Ealing School Art, Peter Townsend a retenu les leçons du pop’art américain : déjà avec The Who Sell Out, l’objet pop (artistique et musical) ultime, il engage le rock primitif dans une voie plus lisse et commerciale (à l’image des vêtements soignés des mods). C’est l’émergence de la pop music, produit de la subculture environnante, oscillant entre rock’n’ roll et variété. Tendu comme un arc, impressionnant de nervosité et de rage, Phil Daniels préserve un visage doux et une tenue proprette, incarnant ce mélange improbable de contestation et de soumission à la cosmétique ambiante. Au rythme d’une bande son évidemment jouissive (à côté des chansons des Who, on retrouve James Brown, les Kingsmen, Booker T & The MG’s, les Cascades, Chiffons, Ronettes ou Crystals), ce film retrace l’histoire éphémère d’une jeunesse devenue culte et provoquera un “Mod Revival”, coïncidant avec l’incroyable (et méritée) popularité du groupe The Jam et de son leader Paul Weller, activiste musical toujours en scène. Dr Jimmy and Mr Jim (Phil Daniels). NOUVELLES parutions Cinéma Vengo La Cinémathèque française organise du 7 au 24 juin dans la salle des Grands Boulevards une rétrospective des films de Im Kwon Taek. de Tony Gatlif César 2001 de la meilleure musique de film Sélection officielle, Venise 2000 En VHS et DVD le 11 avril En partenariat avec La Noce de Pavel Lounguine Prix d’interprétation pour l’ensemble des acteurs, Cannes 2000 En VHS et DVD le 11 avril En partenariat avec En partenariat avec Le chant de la fidèle Chunhyang de Im Kwon Taek Sélection officielle Festival de Cannes 2000 En VHS et DVD le 13 juin Documentaire Alberto Giacometti Qu’est-ce qu’une tête ? de Michel Van Zele ● Un homme parmi les autres de Jean-Marie Drot ● En DVD le 16 mai De Duchamp au pop’art dans la collection “Palettes” Marcel Duchamp, Nu descendant un escalier ● Yves Klein, Anthropométrie de l’époque bleue ● Andy Warhol, Ten Lizes d’Alain Jaubert ● En DVD le 16 mai En partenariat avec Lascaux dans la collection “Palettes” Lascaux, préhistoire de l’art d’Alain Jaubert ● La nuit des temps de Roger Verdier ● En DVD le 16 mai Contacts presse ARTE Vidéo : Henriette Souk : 01 55 00 70 83 Assistée de Françoise Laty : 01 55 00 70 86 / E-mail : h-souk@paris.arte.fr / f-laty@paris.arte.fr Les VHS et DVD sont en vente dans les FNAC, Virgin, magasins spécialisés, sur le www.artefrance.fr ou au 0825 877 777 (0,99 F/min). mercredi 25 avril 14.00 20.15 Reportage. Rwanda : opération sourire Cartoon Factory Rediffusion du 8 avril 2001) 14.30 oyages, voyages Le Brésil Rediffusion du 12 avril 2001) 15.15 Baria et le grand mariage Rediffusion du 22 avril 2001) 16.45 Cours Belsunce Rediffusion du 22 avril 2001) 17.20 Le passager clandestin Rediffusion du 14 avril 2001) 19.00 Connaissance. Si les bêtes pouvaient parler Réalisation : Michel Dumont et Philippe Bergeron (2001-26mn) ARTE G.E.I.E. (4) Série documentaire de Volker Arzt et Immanuel Birmelin (Allemagne, 1998-42mn) ZDF (Rediffusion du 15 décembre 1999) Les animaux aussi peuvent apprendre : la culture n’est pas l’apanage de l’homme ! 19.00 Connaissance Si les bêtes pouvaient parler 4. Conscience de soi (4) Série documentaire de Volker Arzt t Immanuel Birmelin 4. Conscience de soi 19.45 Météo 19.50 ARTE Info 20.15 Reportage Rwanda : opération sourire Réalisation : Michel Dumont t Philippe Bergeron 20.45 Les mercredis de l’histoire Coluche La farce tranquille Documentaire de Roland Allard t Julien Caumer 21.40 Musica On connaît en psychologie le fameux “stade du miroir”, c’est-à-dire le moment où, vers l’âge d’un an et demi, le petit d’homme est en mesure de se reconnaître dans une glace. Il semble que la plupart des animaux en soient incapables. Mais des expériences récentes menées au zoo de Münster, dans le parc national de Washington, ainsi que les recherches du spécialiste Frans de Waal sur des chimpanzés montrent que certaines espèces de primates réagissent comme l’homme face à un miroir. Or, on considère que celui qui se reconnaît dans la glace peut aussi s’observer de l’extérieur, avec le regard de l’autre. Et se mettre ainsi dans la peau de l’autre. Avec des conséquences diverses, qui vont de la faculté de tromper à celle de mentir, ou même d’apprendre. C’est ainsi que le singe nain Kanzi a appris à parler la langue de son soigneur et s’est chargé à son tour d’“enseigner” cette langue à sa petite sœur. Faut-il en conclure que certains singes ont une conscience du Moi ? Le Freischütz 00.20 Profil La danse des chevaux de feu Le cinéma poétique de Youri Ilienko Documentaire d’Andrzej Klamt 01.20 La nuit de la veille de la Saint-Jean Rediffusion du 23 avril 2001) 02.30 Niveau 9 Rediffusion du 23 avril 2001) Cette semaine: le stade du miroir chez les ours. 1994 : le Rwanda sombre dans la folie meurtrière. Sept ans après, des chirurgiens de Médecins du monde tentent de rendre le sourire à des visages mutilés par la guerre. Durant trois ans, 800 000 personnes, d’origine tutsie pour la plupart, sont massacrées à coups de machette et de massue par le pouvoir hutu. Sept ans après ce génocide, le Rwanda n’en finit pas de panser ses plaies. Le pays manque cruellement de médecins, de spécialistes et d’infrastructures médicales. Depuis 1995, une équipe de chirurgiens spécialisés en “maxillo-facial” se rend chaque année à Kigali, dans le cadre d’une opération lancée par Médecins du monde et baptisée “opération sourire”. Séquelles du génocide, becs de lièvre, traumatismes balistiques… les demandes en chirurgie réparatrice ne manquent pas. Rendre un visage à ceux que la guerre, la maladie ou la malnutrition ont défigurés, c’est l’objectif des “french doctors” dans cet après-génocide. 20.45 Coluche La farce tranquille “La France était coupée en deux, maintenant elle va être pliée en quatre.” (Coluche) Présenté par Alexandre Adler Documentaire de Roland Allard et Julien Caumer (France, 2001-52mn) Coproduction : ARTE France, The Factory ARTE FRANCE Avec la participation de : Raymond Barre, Christian Bonnet, Huguette Bouchardeau, François Cavanna, Édith Cresson, MarieFrance Garaud, Gébé, Jean Glavany, Romain Goupil, Arlette Laguiller, JeanPierre Soisson Octobre 1980 : les Français ont du mal à se motiver pour les élections présidentielles. Le pays sombre dans la crise, la jeunesse broie du noir (Trust chante “Antisocial”) et les médias sont las d’une élection dont les jeux semblent déjà faits. Le président sortant, Valéry Giscard d’Estaing, est donné gagnant face au leader de la gauche, François Mitterrand, qui fait figure d’éternel perdant. Un fossé de plus en plus large se creuse entre les discours politiques et le quotidien vécu par la population. C’est dans ce contexte que, le 29 octobre, Coluche se 29 octobre 1980 : Coluche annonce sa candidature à l’élection présidentielle. En quelques semaines, le canular bouleverse le Landerneau politique… En compagnie des principaux témoins, Roland Allard et Julien Caumer revisitent les coulisses d’une campagne pas comme les autres. déclare candidat à la magistrature suprême. Initiant une nouvelle forme de politiquespectacle, il veut dynamiter l’édifice d’une classe politique décalée. Le “candidat nul” cogne à tout va, ridiculise la classe politique (accusée d’incompétence) et déclare représenter les exclus (les pédés, les prostituées, les jeunes, les fous, les vieux, etc.) contre tous les pouvoirs. Très vite, Coluche reçoit le soutien de gens d’origines politiques très variées, et même de certains intellectuels déçus du vide politique et de l’éviction de Michel Rocard par François Mitterrand. Si la politique n’est plus qu’affaire de publicité et de communication, au moins Coluche est un professionnel ! En quelques semaines, il réussit à mettre en crise l’élection présidentielle, obligeant les leaders politiques à se définir par rapport à lui et même, pour certains, à négocier avec lui. En décembre 1980, un sondage du Journal du Dimanche affirme que 16,1 % des Français ont “très envie” de voter pour lui. C’est le début de la fin : après avoir tenté, sans succès, de récupérer le clown, le monde politique va s’employer à le mettre hors jeu, à le discréditer. ●●● mercredi 25 avril ●●● C’est l’histoire d’un mec… Au départ, c’est un énorme canular. Histoire de ruer dans les brancards d’une scène politique moribonde. Mais, au fil des semaines, Coluche se laisse prendre au jeu. D’autant qu’en décembre 1980 un sondage confidentiel réalisé par le bureau politique du parti communiste le place devant Georges Marchais ! Coluche se sent alors investi d’une mission, celle de représenter jusqu’au bout les “minorités” prêtes à voter pour lui. Il commence à se prendre au sérieux alors même que sa candidature reste un grand coup de bluff. Sans complexes, son “équipe de campagne” affirme avoir recueilli 650 signatures. Dans le monde politique, au ministère de l’Intérieur, on commence à s’émouvoir… Sans que l’on sache exactement qui en est le commanditaire, une vaste campagne de discrédit est lancée par les renseignements généraux. Le casier judiciaire de Michel Colucci ressort comme par enchantement, notamment une petite histoire de vol dans les années 60 (canifs et porte-clés !). La découverte, dans une carrière, du cadavre du régisseur de Coluche vient encore brouiller l’image de l’humoriste. Désinformation ? Complot ? Le “candidat nul” ne recueille finalement qu’une seule signature… et annonce son retrait en mars. Sur un léger fond de polémique, Coluche La farce tranquille revient sur les coulisses de l’élection et les combines de couloirs. À la lumière d’archives et de témoignages des acteurs politiques de l’époque, Roland Allard et Julien Caumer proposent une réflexion pertinente sur le phénomène “Coluche président” et montrent comment le monde politique est entré de plain-pied dans celui de la communication. Peter Konwitschny se consacre à la mise en scène depuis 1980, après avoir fait ses classes au Berliner Ensemble. 21.40 Le Freischütz Le Freischütz, chef-d’œuvre romantique de Carl Maria von Weber, dans une production signée Peter Konwitschny et Ingo Metzmacher. Un événement, enregistré au Staatsoper de Hambourg. Opéra en trois actes de Carl Maria von Weber Livret : Johann Friedrich Kind Mise en scène : Peter Konwitschny Direction musicale : Ingo Metzmacher Costumes et décors : Gabriele Koerbl Avec : Wolfgang Rauch (le prince Ottokar), Dieter Weller (Cuno), Charlotte Margiono (Agathe), Sabine Ritterbusch (Annette), Albert Dohmen (Gaspard), Poul Elming (Max), Simon Yang (un ermite), Martin Homrich (Kilian), Jörg Michael Koerbl (Samiel) Les chœurs et l’orchestre de l’Opéra de Hambourg Réalisation : Felix Breisach (Allemagne, 1999-2h30mn) - VOSTF ZDF (Rediffusion du 24 novembre 1999) L’action se situe en Bohême, à la fin de la guerre de Trente Ans. Le jeune chasseur Max aime Agathe, fille du garde-forestier Cuno. Un concours de tir doit avoir lieu : la main d’Agathe et la succession de Cuno seront accordées au vainqueur. Mais, par malchance, Max perd dès la première épreuve. C’est alors que Gaspard, un autre garde-chasse qui s’est vendu au démon Samiel, lui propose de le rejoindre à minuit dans la Gorge aux Loups pour fondre des balles magiques. Au milieu de visions et de bruits étranges, Gaspard prépare sept balles pour Max. Mais la dernière obéira à la volonté de Samiel, ce que Max ignore… 00.20 Profil. La danse des chevaux de feu Le cinéma poétique de Youri Ilienko Documentaire d’Andrzej Klamt (Allemagne 2001-1h) ZDF Sur l’air du démon Lorsque le Freischütz est créé au Théâtre royal de Berlin en juin 1821, c’est un triomphe. Carl Maria von Weber dirige alors lui-même ce chef-d’œuvre novateur, l’un des fondements du romantisme musical allemand. L’opéra, qui n’a jamais quitté l’affiche depuis, est construit selon la forme du Singspiel et fait alterner dialogues parlés et airs chantés avec une fraîcheur qui confirme le talent de mélodiste de Weber. Le tandem Metzmacher/Konwitschny n’en est pas à son coup d’essai. En effet, le chef et le metteur en scène ont déjà signé ensemble un magnifique Lohengrin et un Wozzeck marquant. Enregistré pour ARTE en 1999, cette production du Freischütz a créé l’événement : tandis que Kontwischny propose une lecture très enlevée de l’opéra de Weber, Metzmacher dirige une distribution de taille : Charlotte Margiono (Agathe), Sabine Ritterbusch (Annette), Albert Dohmen (Gaspard) et Poul Elming (Max) sur scène et l’orchestre de l’Opéra de Hambourg dans la fosse. Ingo Metzmacher Directeur général de la musique de la ville de Hambourg depuis 1997, il a été désigné “chef d’orchestre lyrique de l’année” par la revue Opernwelt en 1998. Il a gravé plus de 25 disques chez EMI Classics. Pour accompagner la diffusion de la Nuit de la veille de la Saint-Jean (lundi) et des Chevaux de feu (vendredi), ARTE présente un documentaire qui est une approche à la fois délicate et personnelle de Youri Ilienko, l’un des plus importants réalisateurs ukrainiens. Ilienko est le dernier protagoniste encore vivant de l’école poétique qui produisit quelques chefs-d’œuvre lors de la période de dégel que connut l’URSS au début des années 60. Le film le plus connu de cette école est les Chevaux de feu réalisé par Sergueï Paradjanov, secondé par Youri Ilienko comme chef opérateur. Tranchant avec le réalisme socialiste des autres cinéastes soviétiques, les représentants de l’école poétique proposent un traitement inhabituel des couleurs, des formes, des sons et du montage. Le résultat est un nouveau langage filmique éminemment pittoresque et poétique. Après le succès international des Chevaux de feu, Youri Ilienko tourne son premier long métrage Une source pour les assoiffés (1965). Il connaît des problèmes avec la censure pour “tendances formalistes”. Après le tour de vis donné par Brejnev, les réalisateurs de l’école poétique sont mis au pas, interdits de tournage voire emprisonnés. En 1972, une résolution du comité central du parti communiste ukrainien considère ce cinéma comme anticommuniste, rétrograde et favorable au nationalisme bourgeois ukrainien. Ilienko s’arrange avec le système et tourne des films médiocres dont il n’aime pas parler aujourd’hui. Dans le Lac des cygnes (sorti aussi sous le titre la Zone et qui a obtenu le Prix de la jeunesse au Festival de Cannes en 1990), il règle ses comptes avec le régime soviétique en s’inspirant des souvenirs de détention de Paradjanov (interné dans des camps de décembre 1973 à décembre 1977). Youri Ilienko vit aujourd’hui à Kiev où il enseigne à l’académie des Beaux-Arts. Il a commencé en août 2000 le tournage d’un long métrage, le premier depuis dix ans. Youri Ilienko, chef op’ de Sergueï Paradjanov, et réalisateur. Les films de l’école poétique sont majoritairement des adaptations d’œuvres littéraires ou sont influencés par les traditions et l’art populaire russes. jeudi 26 avril 14.00 20.15 Reportage. Istanbul : foot, foot, foot !!! 360°Le reportage GEO Rediffusion du 11 avril 2001) 14.30 Album de famille Réalisation : Gunnar Köhne (2001-26mn) ARTE G.E.I.E. Rediffusion du 2 avril 2001) 15.15 Kamikazes Rediffusion du 18 avril 2001) 16.05 Manger Dieu Rediffusion du 12 avril 2001) 16.55 Le cuisinier, e voleur, sa femme et son amant Rediffusion du 12 avril 2001) 19.00 oyages, voyages La Loire Documentaire de Christel Fomm 19.45 Météo 19.50 ARTE Info 20.15 Reportage stanbul : oot, foot, foot !! ! Réalisation : Gunnar Köhne 20.45-01.20 Thema aules et taulards De la vie en prison 20.45 Film Quatorze jours à perpétuité ilm de Roland Suso Richter 22.30 rop tôt pour pardonner Documentaire de Katharin eingartner et Reinhard Jud 19.00 Voyages, voyages. La Loire Documentaire de Christel Fomm (Allemagne, 2001-43mn) ZDF En partenariat avec Des volcans sauvages de l’Auvergne à la douce vallée bordée de châteaux légendaires, “Voyages, voyages” suit le cours capricieux de la Loire et dévoile des histoires qui ne se trouvent dans aucun guide touristique. Il y est bien sûr question de la Pucelle d’Orléans, des rois de France et de nobles dames, mais aussi d’un pape et de sa maîtresse, appelée de manière peu flatteuse “matelas des rois”. Le château de ladite dame est aujourd’hui une résidence de luxe pour touristes. Le fleuve est présenté sous des angles inhabituels, en vue aérienne audessus de Tours à partir d’une montgolfière ou vu au contraire des habitations troglodytiques du village de Rochemenier, qui offre aux voyageurs un hébergement original et très prisé avec ses hôtels taillés dans le tuffeau. Plus près de la source, dans les gorges du cours supérieur, nous rencontrons un groupe d’écologistes qui se sont fait connaître par leur lutte contre la canalisation de la Loire. Aujourd’hui, ce même groupe développe un tourisme d’aventures respectueux de l’environnement, dans la région isolée des environs du Puy. Besiktas, Fenerbahce et Galatasaray… les clubs turcs sont partis à l’assaut des terrains européens avec succès. Le football connaît en Turquie un essor spectaculaire. Les derniers résultats le confirment : l’an dernier, c’est Galatasaray qui remportait la coupe de l’UEFA et, au dernier championnat d’Europe, la Turquie arrivait en quart de finale. Trois clubs sont sélectionnés pour le prochain championnat. Du jamais vu en Europe. Ni Paris, ni Berlin, ni Rome ne peuvent se targuer d’aligner autant de clubs de haut niveau… Pourtant, il y a vingt ans, lors de l’arrivée du premier entraîneur allemand Jupp Derwall, tous les stades étaient loin d’être éclairés et ressemblaient plutôt à des terrains vagues. Aujourd’hui, le public remplit les stades, les salaires des stars sont comparables à ceux des autres clubs européens, et de plus en plus de joueurs étrangers s’installent en Turquie. 23.50 Entretien avec Loïc Wacquant 00.00 ’île des oubliés Documentaire de Thomas Keller Andreas Weiser 01.20 Nos années sauvages Rediffusion du 20 avril 2001) Spectacles équestres à Chambord, le long du “dernier fleuve sauvage d’Europe”. es horaires correspondent ux codes PDC, auf indication contraire. 20.45-01.20 Taules et taulards De la vie en prison Comment vit-on en prison ? De mieux en mieux, disent certains, de plus en plus durement, affirment d’autres, parfois très proches de l’administration pénitentiaire. L’état du système carcéral est révélateur de celui de la société. Pourquoi le nombre de détenus augmente-t-il aux États-Unis, alors que le taux de criminalité est en baisse ? L’Europe risque-t-elle de connaître la même évolution, entre autres la privatisation des prisons ? Silvia Leifhert et Kai Wiesinger. ZDF 20.45 Film Quatorze jours à perpétuité Film de Roland Suso Richter (Allemagne, 1997-1h43mn) Scénario : Holger Karsten Schmidt Avec : Kai Wiesinger, Michael Mendl, Katharina Meinecke, Axel Pape, Silvia Leifheit Image : Werner König Même pour un juriste sûr de ses droits, un séjour en prison n’est pas sans risques. Konrad von Seidlitz est un juriste arrogant, qui ne craint pas d’exploiter son prochain et même sa fiancée. Payer ses contraventions n’est pas digne de lui et il préférerait encore purger sa peine en prison. D’ailleurs on pourrait en tirer une action de relations publiques, une sorte de gag. Qu’est-ce que quatorze jours de taule ? En tant qu’avocat, il connaît bien ses droits, même entre les murs d’une prison. Il en profite donc pour chicaner ses codétenus et ergoter sans fin avec les surveillants, qui supportent ses marottes avec une patience exemplaire. Mais au moment de sa libération, on trouve de la drogue dans sa cellule... Michael Mendl et Marek Wlodarcyk. 22.30 Trop tôt pour pardonner Documentaire de Katharin Weingartner et Reinhard Jud (États-Unis/Allemagne/Autriche, 2001-1h17mn) En Europe, l’idée d’une privatisation des prisons commence à faire son chemin dans l’esprit de certains hommes politiques qui lorgnent avec envie du côté des États-Unis, où celle-ci est entamée depuis 1987. Le tableau du système carcéral américain est pourtant peu engageant. L’Amérique du Nord est devenue “clean”. Depuis le milieu des années 90, les mendiants, les SDF, les dealers et les drogués sont systématiquement éloignés des centres-ville. Deux millions d’individus sont actuellement derrière les barreaux. Cette “solution” aux problèmes de la pauvreté et ●●● jeudi 26 avril Taules et taulards De la vie en prison Ci-dessous, l’historien Robin Kelley qui s’intéresse de près à la situation dans les prisons américaines. Sur l’ensemble du territoire américain, deux tiers des jeunes Noirs sont soit incarcérés, soit en détention ●●● provisoire, du chômage touche naturellement ceux qui en sont le plus souvent victimes, à savoir les minorités ethniques. Dans les prisons de l’État de New York, 85 % des détenus sont des Noirs et des Latino-Américains. Sur l’ensemble du territoire américain, deux tiers des jeunes Noirs sont soit incarcérés, soit en détention provisoire, soit en libération conditionnelle. À travers le portrait de jeunes détenus afro- et latino-américains, garçons et filles, soumis à différents régimes carcéraux, nous voyons se dessiner un système social marqué par le contrôle et la ségrégation, dans lequel surveillance et punition donnent lieu au développement d’une florissante activité économique. Car le détenu moderne doit subvenir luimême à sa subsistance. Il fournit ainsi une main-d’œuvre idéale pour de nombreuses entreprises comme ce fabricant de jeans de l’Oregon “Prison Blues” qui déclare : “Ce soit en libération conditionnelle. genre de main-d’œuvre offre d’énormes avantages. Ils sont toujours ponctuels et ne peuvent pas trouver l’excuse d’un problème de voiture, par exemple. Sur le marché du travail on ne trouve plus d’ouvriers aussi impliqués dans leur travail, des gens qui sont reconnaissants même pour des jobs aussi mal payés.” En outre, la diabolisation des jeunes non blancs, qui sert si bien les intérêts de cette nouvelle industrie carcérale, est largement entretenue par les médias. “Que ce soit dans les films, les livres, les journaux télévisés ou la musique, l’image des Noirs et des Latino-Américains est toujours stéréotypée”, dit l’un des jeunes interviewés. Ce qui explique sans doute que, malgré la baisse de la criminalité, les États-Unis détiennent aujourd’hui le triste record du taux d’incarcération, devant des pays comme la Russie, la Chine et l’Afrique du Sud. 23.50 Entretien avec Loïc Wacquant (10mn) Enseignant à l’université de Berkeley et membre du centre de sociologie européenne du Collège de France, Loïc Wacquant a étudié dans son ouvrage les Prisons de la misère la face cachée du modèle carcéral américain et analysé les liens entre la politique néolibérale de déréglementation économique et le renforcement des législations pénales. Il dénonce la politique de la “tolérance zéro” et la tentation d’une gestion pénale de la pauvreté et de l’insécurité, qui tend à se développer aussi en Europe. 00.00 L’île des oubliés Documentaire de Thomas Keller et Andreas Weiser (Brésil/Allemagne, 2000-1h18mn) Après la destruction de la prison la plus terrible du Brésil, l’île sur laquelle elle s’élevait demeure un lieu hors de l’espace et du temps, porteur d’une étrange et inquiétante poésie, mélange de beauté et de laideur, de paradis et d’enfer. Dois Rios est une plage de rêve sur l’île Ilha Grande, le long de la côte brésilienne entre Fax Rio et Sao Paulo. Sur cette plage de rêve s’élevait il y a cinq ans encore la prison la plus redoutable du Brésil, Cãndido Mendes, qu’un ancien détenu a décrite comme “le lieu où la nuit étouffe le jour”. L’établissement a été détruit à l’explosif en 1994, mais l’ombre du passé plane toujours sur cet endroit paradisiaque où la carcasse de la prison détruite reste une plaie ouverte. Les rares visiteurs qui s’aventurent sur l’île y restent rarement au-delà de la tombée de la nuit. La population de l’île se compose aujourd’hui d’anciens gardiens de prison au chômage et d’anciens détenus désormais libres. Car de manière étonnante, la plupart des prisonniers sont restés sur place après leur libération, pour des raisons économiques, par commodité ou simplement par peur. Une situation totalement inédite qui fait vivre côte à côte des individus autrefois pourvus d’un pouvoir sans limite et aujourd’hui dépossédés de toute autorité et de toute fonction, et d’autres jusqu’alors sans aucun droit et soudainement redevenus des hommes libres. Les réalisateurs observent comment se passe la cohabitation après un tel bouleversement. Comment des hommes dont la vie était autrefois réglementée jusque dans le moindre détail vivent-ils leur liberté recouvrée ? Que signifie une liberté dans laquelle on préfère se faire oublier ? Une vie dans laquelle taulards et matons ont soudain les mêmes droits ? La prison a été détruite à l’explosif en 1994, mais l’ombre du passé plane toujours sur les lieux. Contrat d’association entr l’ORF et ARTE Gerhard Weis, président-directeu général de l’ORF, la télévision publique autrichienne, et Jobst Plog, président d’ARTE, ont signé mercredi 21 mars un contrat d’association qui entrera en vigueur le 1 er avril 2001. Il prévoit d’intensifier la coopérati fructueuse engagée déjà depuis trois ans entre les deux chaînes. Sur la base d’un accord de coopération conclu le 15 janvier 1998, ARTE et l’ORF ont en effet réalisé jusqu’ici plusieurs coproductions, parmi lesquelles la soirée thématique sur l’Autrich (diffusée le 26 octobre 2000) et la retransmission de la Flûte enchantée en direct de l’Opéra de Vienne (17 juin 2000). Encouragées par ces premiers bons résultats, l’ORF et ARTE ont donc décidé de resserrer leurs liens : une participation de l’ORF au programme d’ARTE à hauteur de 60 heures d’ici à la 2002 et une diffusion, sur le rése hertzien terrestre de l’ORF, de programmes fournis par ARTE Le 12 avril, l’ORF et ARTE diffuseront la Thema L’Homme ne vit pas que de pain coproduite par les deux chaînes d’autres coproductions sont en chantier : la fiction Polt muss weinen (diffusion le 1 er juin 2001 sur ARTE), la retransmission de l’opéra Ariane à Naxos depuis Salzbourg, le film SOAP ainsi que deux soirées Thema, l’une sur Maria Schell et l’autre sur André Heller. vendredi 27 avril 14.00 360° Le reportage GEO Rediffusion du 12 avril 2001) 14.30 La basse vallée de l’Oder Rediffusion du 29 mai 1999) 15.15 Richard II Rediffusion du 17 avril 2001) 17.25 En berbère, raï signifie “s’exprimer”. La tresse d’Aminata Rediffusion du 13 avril 2001) 19.00 racks Magazine musical 19.45 Météo 19.50 ARTE Info 20.15 Reportage La thérapie par les animaux Réalisation : Diego Bunuel 20.45 19.00 Tracks Magazine musical Rédacteurs en chef : Jean-Marc Barbieux et David Combe (France, 2001-45mn) Coproduction : ARTE France, Program 33 ARTE FRANCE Fiction Paris Deauville 22.15 ● Tribal Grand format Au cœur de Paris, 24 heures sur 24, c’est devenu l’un des endroits les plus courus et les plus cosmopolites du moment. Australiens en mal de leur pays, Américains en vacances, branchés, dragueurs, SDF, toute la planète se donne rendez-vous ici pour surfer, graver, “loader” ou “chatter” sur le Web, dans cet espace en libre-service où deux cents ordinateurs tournent à dix francs l’heure de connexion. ’agence Magnum Documentaire de Reiner Holzemer 23.45 Cinéma Les chevaux de feu ilm de Sergueï Paradschanov 01.20 Le dessous des cartes Rediffusion du 21 avril 2001) 01.30 Le cameraman Rediffusion du 19 avril 2001) 02.45 Les 100 photos du siècle La Haye, une heure du matin Rediffusion du 1er juillet 1998) : Net addicts ● Backstage : la route du raï Découvert en Europe il y a près de vingt ans, le raï a depuis tracé son chemin dans la world music sur les pas de Cheb Mami ou de Cheb Aissa. Mélangeant sonorités arabisantes et tempos occidentaux (à la façon de Zen Zilla) ou raï plus traditionnel à la sauce funk (comme les Seba), le raï de 2001 est à des années-lumière de celui d’un Faudel ou de 1, 2, 3, Soleil. De l’Atlas marocain aux cités de Lyon, Tracks vous fait découvrir les enfants de ce genre musical (tirant son nom d’un mot berbère signifiant “s’exprimer”), qui est l’un des porte-voix de la communauté maghrébine. ● Live es horaires correspondent ux codes PDC, auf indication contraire. Réalisation : Diego Bunuel (2001-26mn) Coproduction : ARTE, Capa ARTE G.E.I.E. En partenariat avec éléfilm d’Isabelle Broué Un mythe en évolution 20.15 Reportage. La thérapie par les animaux : Wyclef Jean Troisième, quatrième âge… nos sociétés vieillissent et dépriment. La thérapie par les animaux de compagnie ne serait-elle pas la solution ? De plus en plus souvent, ceux que l’on n’ose plus appeler les vieux finissent leur vie dans des hospices, loin des regards, parfois loin de leurs proches. La dépression et l’ennui tuent parfois plus vite que la maladie. Évolution inéluctable ? Pas si sûr. Depuis quelques années, des médecins américains ont fait un constat tout bête : les animaux ont un effet calmant sur les personnes âgées. Avec un niveau de stress moins élevé, le risque d’infarctus est réduit, les petites infections sont moins fréquentes… Des centaines de maisons de retraite ont ainsi vu arriver de nouveaux pensionnaires : chiens, chats, oiseaux redonnent du goût à la vie des personnes âgées. Les vieux se reparlent, sortent promener les animaux ; bref, ils vont mieux. D’autres associations ont décidé d’aller plus loin et installent des animaux de compagnie au domicile des personnes âgées, une manière de reculer leur entrée dans un hospice. Encore faut-il ne pas placer un chiot chez un octogénaire ! Un reportage plein de tendresse et d’enseignement, qui souligne aussi les limites de cette thérapie. 20.45 Paris Deauville De retour d’un week-end passé chez sa mère, Claire se fait enlever en bas de chez elle par un inconnu. Entre drame et comédie, huis clos familial et road-movie, un premier long métrage en toute liberté, filmé avec une caméra numérique. Téléfilm d’Isabelle Broué (France, 2000-1h30mn) Scénario : Virgine Boda Avec : Alexandra London (Claire), Jean-Pierre Lorit (Christophe), Bruno Slagmulder (Philippe), Catherine Ferran (Monique), Philippe Duclos (Pierre), Florence Loiret (Béa), Jean-Baptiste Montagut (Yann), Mireille Perrier (Anne-Marie), Andrée Tainsy (Mme Gauvin) Image : Jean-Claude Moireau Musique : Philippe Rombi Coproduction : ARTE France, TéléImages Création ARTE FRANCE Comme chaque dimanche, Christophe et Claire viennent de déjeuner en famille chez Monique, la mère de Claire. Sur le chemin du retour à Paris, Christophe craque : il ne supporte plus ce rituel du repas dominical chez sa belle-mère, gentille mais un peu encombrante à son goût. Claire laisse passer la colère de son mari jusqu’à leur arrivée à Paris. Exaspéré par le mutisme de sa femme, Christophe sort de la voiture, le temps d’aller chercher le bip du garage, oublié dans l’appartement. En un instant, un individu armé d’un couteau s’empare du volant et enlève Claire. La jeune femme se débat mais ne peut résister à son agresseur qui l’emmène à Deauville… Histoires parallèles Paris Deauville raconte le parcours d’un jeune femme qui, “grâce” à une agression, apprend à s’affirmer, à devenir elle-même. Comme l’explique la réalisatrice, “Claire est le personnage central du film : soit on est avec elle, soit on est avec sa famille qui parle d’elle et permet de la comprendre d’une autre manière, ‘en creux’. Car Claire est une jeune femme qui ne se livre pas, et il est difficile de savoir ce qu’elle pense ou ce qui lui ferait plaisir. Sa rencontre forcée avec Philippe lui donne l’occasion de parler et d’apprendre à dire non. Quand Philippe la laisse sur le bord de la route, elle est à la croisée des chemins, tout est possible…” Claire (Alexandra London) et son ravisseur (Bruno Slagmulder) se retrouvent sur les planches de Deauville. Ci-contre : Claire et Christophe avant la tempête... Deux histoires parallèles structurent le film, road-movie d’un côté, huis clos familial de l’autre. La réalisatrice a su parfaitement jouer de la différence de rythmes, qui fonctionnent en opposition avant de se rejoindre en un mouvement plus dramatique. Car en contrepoint de “l’échappée belle” de Claire, ce film est aussi un drame familial qui prend parfois des airs de comédie. La famille est source de conflits mais, dans les moments difficiles, ils répondent tous présent. “Au final, dit encore Isabelle Broué, il y a de l’amour, de l’amour qui fait mal, mais de l’amour toujours. Les personnages se découvrent petit à petit les uns les autres, apprennent à mieux se connaître, et se révèlent finalement tous plus complexes et plus fragiles qu’au premier abord. Je tenais beaucoup à leur donner leur chance à tous.” “La DV permet un découpage en plans séquences qui procure un vrai bonheur dans le travail avec les comédiens.” (Isabelle Broué) vendredi 27 avril 22.15 L’agence Magnum Un mythe en évolution Visite au cœur de l’une des plus célèbres agences photos du monde. Les méthodes de travail des photographes, les clichés les plus célèbres... et l’un des rares portraits d’Henri-Cartier Bresson à la veille de ses 90 ans. De haut en bas et de gauche à droite : René Burri, Martin Parr, Denovan et Max Wylie, Philip Jones Griffiths. Documentaire de Reiner Holzemer (Allemagne, 1999-1h28mn) SWR (Rediffusion du 17 septembre 1999) Ils partageaient la même envie d’observer le monde par le biais de la photo. En 1947, Robert Capa, Henri Cartier-Bresson, David Seymour et George Rodger fondent à New York l’agence Magnum, aujourd’hui probablement la plus célèbre du monde. Magnum a su imposer deux principes à ses clients : premièrement, les photographes conservent leurs droits d’auteur sur les clichés qu’ils réalisent. Ainsi, ils ne sont pas liés aux intérêts des groupes d’édition et peuvent vendre leurs reportages à plusieurs journaux. Enfin, la réalité des photos ne doit pas être retouchée. Magnum est, aujourd’hui encore, garante d’authenticité et de véracité. Portraits en pied Reiner Holzemer montre des photographes de l’agence au travail. Certains d’entre eux, comme l’Anglais Martin Parr ou le Canadien Larry Towell, ne s’étaient encore jamais laissé approcher de la sorte et ont accepté pour la première fois de jouer au photographe photographié. Le documentaire offre aussi l’occasion de voir la grande diversité des clichés estampillés Magnum et fait apparaître les tendances actuelles. En plus de cinquante ans d’existence, l’agence n’a pas échappé à certaines évolutions. Tandis que beaucoup, parmi les plus anciens, voudraient persévérer dans la voie du photojournalisme traditionnel, les jeunes réclament une orientation radicalement nouvelle, visant un style très personnel de photographie documentaire. Magnum compte actuellement cinquante photographes en activité et possède des bureaux à Paris, Londres, New York et Tokyo. Malgré sa réputation de club très fermé, c’est une organisation démocratique dont les nouveaux membres sont élus en assemblée générale. 23.45 Cinéma. Les chevaux de feu (Teni Sabytych Predkow) Film de Sergueï Paradjanov (URSS, 1964-1h32mn) - VOSTF Scénario : Ivan Tchendei et Sergueï Paradjanov, d’après la nouvelle de Mikhaïl Kotsoubinski, l’Ombre des ancêtres oubliés Avec : Ivan Nikolaïtchouk (Ivan), Larissa Kadotchnikova (Marichka), Tatiana Besteva (Palagna), Spartak Bagachvili (Jura le sorcier) Image : Youri Ilienko Musique : J. Skorik Production : Studios Dovchenko, Kiev ZDF Inédit à la télévision française La vie tragique d’Ivan, berger dans les Carpates au XIX e siècle. Une grande beauté visuelle, une dramaturgie subtile : le chefd’œuvre de Paradjanov. Un jour de fête, le jeune Ivan est témoin de la haine ancestrale que se vouent son père Politchouk et le riche paysan Goutientchouk. Politchouk est blessé à mort. Tenté de se venger sur Marichka, sa camarade de jeux qui est aussi la fille du meurtrier, Ivan succombe à son charme fragile et enfantin. Des années plus tard, Ivan et Marichka sont des adolescents qui s’aiment à la folie malgré la rivalité funeste de leurs familles. Un jour, Ivan doit partir dans les alpages pour gagner sa vie comme berger... simplicité naïve du sujet va de pair avec une parfaite maîtrise de la technique cinématographique. Paradjanov invente dans ce film un nouveau registre de couleurs : chaque “chapitre” a sa teinte : le rouge, le jaune, le noir et le bleu font signe et posent les jalons d’une dramaturgie particulièrement subtile. Le traitement du son sert aussi le déroulement de l’action en un mélange étrange d’instruments, de bruits de la nature, de voix chantées et parlées qui s’intègrent sans rupture dans la musique composée pour le film. Roméo et Juliette en Ukraine Sergueï Paradjanov Les Chevaux de feu suit les étapes de la vie d’Ivan, de sa première rencontre avec la mort (à travers celle de son frère) jusqu’à sa propre fin tragique. Au XIXe siècle, les drames et la violence sont souvent à l’ordre du jour dans cette société pastorale du sud des Carpates, oubliée des dieux et des hommes. Paradjanov dépeint à travers le destin d’Ivan celui du petit peuple des Goutzouls, menacé de disparition. Il présente avec une précision ethnographique les travaux des mois et de jours, les fêtes et les rites, les danses et les processions. Paradjanov a lui-même séjourné plusieurs mois dans les Carpates ukrainiennes pour se familiariser avec les us et coutumes de ces paysans et de ces bergers vivant à l’écart du monde. L’homme s’inscrit dans une nature dont la beauté est encore intacte ; il est partie prenante de son environnement et vit en harmonie avec lui. À aucun moment les images de Paradjanov ne versent dans une facilité flatteuse ou dans une idéalisation de cet univers et de ses habitants. La Né en 1924 de parents arméniens, Sergueï Paradjanian (russifié Paradjanov) fait des études de danse et de chant avant de suivre les cours de l’École de cinéma de Moscou. Il réalise plusieurs films aux Studios Dovjenko de Kiev et obtient la consécration avec les Chevaux de feu en 1965. Personnage excentrique et volontiers sarcastique, il est mal vu des officiels ; son film Sayat Nova (1968), véritable symphonie visuelle, est très critiqué par les autorités. Paradjanov a de plus en plus de mal à travailler. Il se heurte à la censure et est même interné dans les camps de 1973 à 1977. Après sa libération, nombre de ses projets sont refusés ; il parvient tout de même à tourner deux films. Il meurt en 1990. Ivan (Ivan Nikolaïtchouk) sur son lit de mort, veillé par son ami Miko (Leonid Jengibarov). Rien ni personne ne peuvent empêcher Ivan de penser à Marichka. ARTE FRANCE Téléphone 01 55 00 77 77 Fax 01 55 00 77 00 Service de presse Fax 01 55 00 73 52 Directrice de la communication Marie-Danièle Boussières md-boussieres@paris.arte.fr Lilian Gay (secrétariat) 01 55 00 70 35 Publicité-marketing Olivia Olivi (chef de service) Françoise Lecarpentier (partenariats) 01 55 00 70 59 o-olivi@paris.arte.fr 01 55 00 71 28 f-lecarpentier@paris.arte.fr Service de presse Responsable Françoise Landesque 01 55 00 70 41 c-chevalier@paris.arte.fr 01 55 00 70 40 n-refsi@paris.arte.fr Nadia Refsi (assistante) Spectacles/Metropolis Frédérique Champs Cécile Braun (assistante) Soirées thématiques Françoise Landesque Isabelle Courty (assistante) Fiction Virginie Doré Grégoire Mauban (assistant) nitel 3615 ARTE (1,29 F/mn) nternet Directeur du développement et de la coordination Hans-Walter Schlie 03 88 14 20 02 Presse et relations publiques Claude-Anne Savin 03 88 14 21 45 Marketing Laurence Stutzmann 03 88 14 21 47 Relations grand public Paulus G. Wunsch 03 88 14 21 43 Multimédia Albrecht Frenzel 03 88 14 21 61 ARTE DEUTSCHLAND TV Téléphone (49) 7221/93690 Communication et marketing Thomas P. Schmid RTBF Téléphone (32) 2 737 25 57 Communication Marianne De Muylder 01 55 00 70 45 f-champs@paris.arte.fr 01 55 00 70 44 c-braun@paris.arte.fr Cinéma/ARTE France Cinéma Anne Sachot 01 55 00 70 47 a-sachot@paris.arte.fr Martina Bangert 01 55 00 73 43 (assistante + grille de programmes) m-bangert@paris.arte.fr 03 88 14 22 55 Téléphone 03 88 14 22 22 01 55 00 70 42 f-landesque@paris.arte.fr Documentaires Céline Chevalier (remplaçant Agnès Buiche) ervice téléspectateurs ARTE G.E.I.E. 01 55 00 70 42 f-landesque@paris.arte.fr 01 55 00 73 25 i-courty@paris.arte.fr 01 55 00 70 46 v-dore@paris.arte.fr 01 55 00 70 48 g-mauban@paris.arte.fr ARTE Info, Reportage, Reportage GEO Le dessous des cartes Cécile Braun 01 55 00 70 44 (assistante) c-braun@paris.arte.fr Fichier presse Rima Matta 01 55 00 70 37 r-matta@paris.arte.fr www.arte-tv.com ARTE MAGAZINE Publication d’ARTE France ISSN 1168-6707 Rédacteur en chef Nicolas Bertrand 01 55 00 70 56 n-bertrand@paris.arte.fr Chef d’édition Olivier Apprill 01 55 00 70 58 o-apprill@paris.arte.fr Secrétaire de rédaction Barbara Levendangeur 01 55 00 70 54 n-bertrand@paris.arte.fr Maquettiste Florence Tissier Scanneriste Armelle Ritter 01 55 00 70 55 f-tissier@paris.arte.fr 01 55 00 70 57 a-ritter@paris.arte.fr Collaboration Jacqueline Letteron, Emelie De Jong, Catherine Weinzorn, Josie Mély, Jonathan Chaintrier, Bärbel Lange Crédits photos : Photo : X-DR. Toute reproduction RTE Magazine sur Internet ftp://ftp.paris.arte.fr RTE France www.artefrance.fr Service photo Elisabetta Zampa Olivier de Clarembaut (assistant) Geneviève Duigou (assistante) des photos sans autorisation est interdite. 01 55 00 70 50 e-zampa@paris.arte.fr 01 55 00 70 49 o-declarembaut@paris.arte.fr 01 55 00 70 53 g-duigou@paris.arte.fr ARTE Éditions, ARTE Vidéo Henriette Souk 01 55 00 70 83 © Couverture : Raemy / SYGMA Directeur de la publication : Jérôme Clément Exemplaire n° 17 jeudi 29 mars 2001 Impression STIPA, Montreuil La semaine prochaine (18) (Attention, ces programmes et ces horaires peuvent être soumis à des modifications) Mercredi 2 mai 19.00 Connaissance 19.45 ARTE Info 20.15 360 ° - Le reportage GEO 20.45 Les mercredis de l’histoire : Jeux de rôle à Carpentras 22.20 Musica : Montpellier danse 2000 00.05 Profil : “Je ne suis jamais content”, moments avec Karl Lagerfeld 01.05 La lucarne : Riverglass 01.45 Nick Cave (r) Samedi 28 avril 19.00 Histoire parallèle 19.45 ARTE Info 20.00 Le dessous des cartes 20.15 Architectures : Le familistère de Guise 20.45 L’aventure humaine 21.45 Metropolis 22.45 Fiction : Mon copain Balou 00.15 Music Planet : Robbie Williams 01.10 Quatorze jours à perpétuité (r) Dimanche 29 avril 19.00 Maestro 19.45 ARTE Info 20.15 Cartoon Factory 20.45 Thema : En cavale, avec le film Le secret de Robert Enrico 00.30 Quadrophenia (r) 02.20 Les 100 photos du siècle : Che Guevara Contre la guerre Lundi 30 avril 19.00 Nature 19.45 ARTE Info 20.15 360 ° - Le reportage GEO 20.45 Cinéma : Jules et Jim, film de François Truffaut 22.30 Court-circuit (1) 22.40 Cinéma : La grande illusion, film de Jean Renoir 00.35 Court-circuit (2) 01.00 Un, deux, trois, soleil (r) 02.45 Sous le ciel de Paris : le Barbier, court métrage. Mardi 1er mai 19.00 Archimède 19.45 ARTE Info 20.15 360 ° - Le reportage GEO 20.45 La vie en face : Charbons ardents 22.15 Thema : La vie en rouge 01.35 Un vivant qui passe (r) 02.40 Les 100 photos du siècle : L’enfant du ghetto Jeudi 3 mai 19.00 Voyages, voyages : L’île de Pâques 19.45 ARTE Info 20.15 360 ° - Le reportage GEO 20.45 Thema : Algérie 01.05 Le secret (r) 02.45 Sous le ciel de Paris : graveur-imprimeur, court métrage Vendredi 4 mai 19.00 Tracks 19.45 ARTE Info 20.15 Reportage 20.45 Fiction : Les Alsaciens ou les deux Mathilde (1) 22.15 Grand format : Le monde de Zhouzhou 23.10 Cinéma : L’île du diable, film de Fridrik Thór Fridriksson 00.50 Le dessous des cartes (r) 01.00 Gadjo Dilo (r) 02.40 Pas de printemps pour Elsie (r) Que se passe-t-il en Algérie ? Depuis janvier 1992, les affrontements entre groupes armés et forces de sécurité ont fait plus de 100 000 morts. Malgré la loi sur la “concorde civile” et l’amnistie décrétée par le président Bouteflika, les massacres se poursuivent en Algérie. Violences, chômage, corruption… : “Thema” enquête, jeudi 3 mai à 20.45. 17 ARTE G.E.I.E. 2a, rue de la Fonderie 67080 Strasbourg cedex Tél. 03 88 14 22 22 ARTE France 8, rue Marceau 92785 Issy-les-Moulineaux cedex 9 Tél. 01 55 00 77 77 ARTE Deutschland (Allemagne) Schützenstraße 1 76530 Baden-Baden Tél. 00 49 7221 9369-0 RTBF (Belgique) 52, Boulevard Reyers 1044 Bruxelles Tél. 00 32 2 737 25 57 TVE (Espagne) Torrespaña Alcade Sainz de Baranda, 92 28007 Madrid Tél. 00 34 1 346 88 45 SRG SSR idée suisse (Suisse) Giacomettistrasse 3 case postale 26 3000 Berne Tél. 00 41 31 350 91 11 TVP (Pologne) 17, J. P. Woronicza St 00-999 Warszawa Tél. 00 48 22 547 85 01 ORF (Autriche) Würzburggasse 30 A 1136 Wien Tél. 00 43 1 87878-0 YLE (TV1) (Finlande) Radiokatu 5, Helsinki FIN-00024 Yleisradio Tél. 00 358 9 14801 www.arte-tv.com NPS (Pays-Bas) Postbus 29000 1202MA Hilversum Tél. 00 31 35 677 93 33
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