Le magazine des cliniques de l`europe
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Le magazine des cliniques de l`europe
n°2 - Avril 2003 E-mail : info@cliniquesdeleurope.be • website : www.cliniquesdeleurope.be Bureau de dépôt:Bruxelles X. EDITEUR RESPONSABLE :Dr Pierre Nys. A.S.B.L.CLINIQUES DE L’EUROPE • Av.de Fré 206,1180 Bruxelles. Construire un patrimoine est une opération àcœurouvert. importante, parlons-en Côté finances, votre cabinet est en bonne santé. Parfait. Mais pour atteindre ce résultat, ne vous êtesvous pas un peu négligé ? Dans 10 ou 20 ans, votre profession sera-t-elle toujours aussi florissante? Sans doute est-il temps de vous soucier de la santé de votre patrimoine privé. En consultant un spécialiste de la Banque J.Van Breda & C°. Il vous prescrira le traitement le mieux adapté à votre cas. Si vous le souhaitez, il fera appel à un expert en placements indépendant. Dans la gestion des affaires privées aussi, notre rapidité et notre approche personnelle font la différence. Voulez-vous mieux nous connaître? Bruxelles: 02/733.81.26 Liège: 04/221.01.14 - Namur: 081/31.14.84 Waterloo: 02/384.62.15 - Wavre: 010/81.66.72 e-mail: info@banquevanbreda.be Sommaire du n° 2 04 EDITO EUROSCOOP 05-06 SOINS DE SANTE : UN TRAIN FOU ? . . . EDITEUR RESPONSABLE Dr Pierre Nys 07-11 EURO.NEWS - Nouveaux collaborateurs - Collaborateurs à la retraite - Dialyse à St-Michel - Clinique du sein - Chirurgie vasculaire - Bilan cognitif - Consultation diététique 13-25 Site Ste-Elisabeth Av. de Fré 206 1180 Bruxelles Tél. : 02/373.16.11 Fax : 02/373.18.96 Urgences 24H/24 02/373.16.00 25 26-27 Site St.-Michel Rue de Linthout 150 1040 Bruxelles Tél. : 02/737.80.00 Fax : 02/737.80.01 Urgences 24H/24 02/737.89.00 28 29-31 32 33 34-37 Site 2 Alice Dossier : ESTHETIC IN HEALTH - Présentation du service " Esthetic in Health “ - Le vieillissement facial : analyse et prise en charge Dr Daniel Meunier - La chirurgie esthétique du sein Dr Gaëtan Willemart - La liposculpture Dr Gaëtan Willemart - Les soins esthétiques - L’endermologie® - Chirurgie veineuse conventionnelle et esthétique Dr Yvan Leclef CYBEROSCOOP TRADUCTIONS Simonne Buteneers A QUOI SERT CETTE MACHINE ? GRAPHISME Maca Illustrations : P. Maka À VOS PLUMES ÉVÉNEMENTS À NE PAS MANQUER LES MÉMOIRES D’EUMENEGUIL DANS LE PROCHAIN NUMÉRO IMPRESSION Cloetens ADRESSE DE RÉDACTION Euroscoop Site Ste-Elisabeth Avenue De Fré 206 1180 Bruxelles Tél. : 02/373.16.89 Fax : 02/373.18.96 E-mail : info@cliniquesdeleurope.be DANS LE COLLIMATEUR DIVERTISSEMENTS 42 SECRÉTARIAT Brendi Foubert JE T’AI DANS LA PEAU 39 Tél. : 02/373.45.11 Fax : 02/373.46.86 COMITÉ DE RÉDACTION Dr Gaëtane Boon, Dr Sabine Deckers, Dr Frank De Wolf, Dr Frédéric Haven, Dr Daniel Hublet, Dr Jim Ilunga, Dr Paul Jonard, Dr Annick Sauvage, Dr Charles Scheid, Dr Jean-Marie Van Caster, Dr Frederike Van Raemdonck, Dr Guy Vielle, Dr Gaëtan Willemart. IN ELECTRO VERITAS COUP DE COEUR 40-42 COORDINATION Chantal Dekempeneer PHOTOGRAPHIE Brendi Foubert 38 Groeselenberg 57 1180 Bruxelles RÉDACTEURS EN CHEF Dr Roxane Audistère Dr Pierre Nys Magazine réservé au corps médical. Les médecins qui ne reçoivent pas Euroscoop et qui sont intéressés peuvent prendre contact avec la rédaction. Tous droits réservés, y compris la traduction. Le magazine des cliniques de l’europe | 03 ESC APADE ÉTOURDISSANTE UNIQUE RÉUNION OASIS S E N S AT I O N S C O L L A B O R AT I O N OBJECTIFS ORIGINALE PREMIERE ESCALE édito Sublime Arwen princesse Elfe, Monstrueux faciès d’un guerrier Huruk-hai, Mystères de l’image, trésors de la créativité, magie du maquillage … Saviez-vous que la seule pose " d’oreilles elfiques " nécessitait trois longues heures de travail quotidien ? Est-il besoin de décrire les éprouvantes séances de grimage des guerriers de l’Isengard ? Loin de ces chevauchées fantastiques, au sein de nos cliniques, des artisans de la beauté oeuvrent, en équipe, pour offrir à chacun mieux-être et harmonie. Que voyons-nous dans notre miroir, que serons-nous dans vingt ans ? Abyssales questions à explorer ensemble en parcourant notre itinéraire " Esthetic in Health " : port de tête élégant, regard pétillant, plénitude d’un sourire rayonnant, grâce d’un corps alerte, tout nous invite à la découverte de l’ "Autre ". Sans omettre la quête du plus précieux : " Il n’est qu’un luxe véritable, et c’est celui des relations humaines " (St-Exupéry). 04 | Dr Pierre Nys Rédacteur en Chef Dr Roxane Audistère Rédacteur en Chef Dr Marc Van Campenhoudt Administrateur - délégué Directeur Médical Dr Mieke De Bie Administrateur - délégué Directeur Général n°2 avril 2003 Le magazine des cliniques de l’europe Soins de santé: un train fou ? Dr Marc Van Campenhoudt Administrateur-délégué, Directeur Médical Dr Mieke De Bie Administrateur-délégué, Directeur Général La Belgique dispose d’un des systèmes les plus performants en matière de soins de santé et voilà un demi-siècle que cela dure. Il est performant pour les raisons suivantes : - La qualité de la médecine belge est reconnue comme une des meilleures du monde. - Les soins sont accessibles à tous (même si, d’année en année, ce principe a subi quelques restrictions). - Le libre choix du prestataire de soins est garanti. Toutefois, le système belge, qui a été copié avec plus ou moins de bonheur par de nombreux pays étrangers,apparaît être à bout de souffle. Cet essoufflement est lié à une croissance des coûts, inévitables pour diverses raisons, dont les deux essentielles sont l’allongement de la durée moyenne de vie et le caractère de plus en plus onéreux des techniques nécessaires à maintenir un taux de performance auquel nos concitoyens se sont habitués. Les coûts technologiques sont moins liés à des appareillages lourds qu’au matériel " disposable " qui les accompagne. Les firmes de matériel médical ont, en effet, tendance à maintenir le coût des appareillages dans des limites raisonnables, en tablant sur les indispensables dépenses que les utilisateurs devront faire, malade par malade. Le Ministère de la Santé Publique trouve intelligent d’interdire, aux cliniques, de facturer ce matériel " disposable ", sous prétexte qu’il est inclus dans le prix de journée. Ce n’est que tout récemment que ce problème a trouvé une solution partielle. Ces coûts exorbitants pour du matériel, provenant régulièrement des Etats-Unis, s’expliquent par la faible marge des négociations des prix sur un marché – le marché belge – négligeable à l’échelle des Etats-Unis. Si le système de financement des soins de santé belges est enrayé, il faut préciser que ce n’est certainement pas en raison de la hauteur des honoraires médicaux, ni d’ailleurs des coûts du personnel. Le tableau ci-dessous, émanant des mutualités chrétiennes montre que, sur dix ans, la croissance des coûts des hôpitaux est tout à fait raisonnable, tenant compte du fait que l’essentiel des coûts est représenté par des coûts de personnel, directement liés à des échelles barémiques nationales. Evolution des dépenses de santé Chiffres en milliards de FB Hôpitaux Honoraires (médicaments, Biologie clinique, imagerie) Médicaments Implants Maisons de repos Soins à domicile Sida, toxicomanie, Soins palliatifs etc. Autres (opticiens, audiciens, bandagistes, etc.) Total Dépenses 1990 69,60 118,80 Dépenses 2000 119,17 165,51 Augmentation 49,57 46,71 Augmentation en % 71,2 % 39,3 % 46,33 3,62 9,53 9,95 - 98,42 9,91 35,01 22,11 5,52 52,08 6,29 25,48 12,16 5,52 112,4 % 173,7 % 267,3 % 122,2 % - 27,34 61,46 34,11 124,8 285,17 517,11 231,94 81,3 % Source : Alliance nationale des Mutualités Chrétiennes. Infographie Le Soir - 05.10.01 n°2 avril 2003 | 05 Nous laissons, à quelques égoïstes, l’idée d’une médecine à deux vitesses, grâce à laquelle des privilégiés prétendraient être mieux soignés que leurs concitoyens, sur base d’une discrimination financière. Par contre, l’augmentation des honoraires médicaux, et ce y compris la biologie et l’imagerie médicale, est dérisoire sur dix ans : 39,3%. A la lumière de ces chiffres, le combat des médecins généralistes, pour obtenir, péniblement, 20 € par consultation et 30 € par visite, en devient humiliant, tellement cette revendication est plus que raisonnable. Il est clair que nous sommes en présence d’une dégradation évidente du pouvoir d’achat du corps médical. Ce constat s’aggrave encore lorsque l’on considère que les prestations, dites pénibles, comme par exemple des prestations de garde, qu’elles soient pratiquées par des médecins extrahospitaliers ou hospitaliers, sont à ce point mal rémunérées qu’une démotivation s’installe dans l’ensemble du corps médical pour ce type d’activité. Il est patent de constater que de plus en plus de médecins spécialistes évitent de pratiquer, en hôpital, ces prestations nocturnes et dominicales, particulièrement risquées et particulièrement mal rémunérées. On notera que 90% des plaintes, reçues par les directions d’hôpitaux, sont déposées par des patients qui sont passés par les services d’urgences,et ce parfois abusivement. Le constat est donc celui d’une médecine mal rémunérée par rapport aux autres activités humaines de même niveau et ce dans un contexte de perpétuelles économies, voulues par les pouvoirs publics. La nécessité de bien gérer les sommes disponibles n’est contestée par personne. Au fil des années, les dépenses sont d’ailleurs apparues de mieux en mieux justifiées. Les mesures de rationalisation justifiées n’ont jamais fait problème, à l’inverse de mesures sinon farfelues, en tout cas injustes et orientées, mises en place par l’actuel Ministre Vandenbroucke. La seule solution est d’envisager un financement plus décent des soins de santé, en rapport avec l’évolution technologique, par la création d’un troisième pilier de financement (en plus du système des cotisations et de la fiscalité). Ce troisième pilier comprendrait un système d’assurance complémentaire, ouvert tant aux organismes mutuellistes qu’aux organismes privés, pour autant que les systèmes soient parallèles. Les organisations mutuellistes pourraient assurer la coordination de ce troisième pilier. Le coût, pour l’état, serait essentiellement lié au financement de la participation des fonctionnaires, des chômeurs et, au moins partiellement, des pensionnés. Ne pas envisager cette nécessité et continuer à faire croire que le système peut s’auto-équilibrer avec les moyens actuels, est une tromperie. Au lieu de harceler les prestataires de soins et les gestionnaires de cliniques, le Ministre Vandenbroucke aurait beaucoup mieux fait, au début de son mandat, d’appréhender convenablement cette situation. Au lieu d’apposer quelques sparadraps de-ci de-là, au lieu de diviser les prestataires en favorisant les uns au détriment des autres, le Ministre se serait grandi en prenant le " taureau par les cornes ", au lieu de mécontenter tout le monde par des mesures, le plus souvent, arbitraires. On lui reconnaîtra, au niveau des dépenses, quelques bonnes mesures, telles que la forfaitarisation de certaines pathologies et la notion de " lits justifiés ". A part ces mesures assez évidentes, le bilan est plus que maigre. Dans ce pays, au lieu de discuter, il faut trancher, en tenant compte des soucis de la population, sans se bercer de fausses illusions. Nous irons bientôt aux élections. Nous formons le vœu que les prochains Ministres des Affaires Sociales et de la Santé Publique abordent les problèmes qui nous concernent de manière radicalement différente. Le fond du problème est que, avec le soutien de la FEB et des organisations syndicales, le gouvernement prétend maintenir la croissance des soins de santé dans des limites arbitraires par rapport à la croissance du PIB (0,7%), sauf en 2002, où le gouvernement a dû admettre l’impossibilité de tenir cet objectif budgétaire. Pour notre part, au sein des Cliniques de l’Europe, en l’absence d’aides comparables à celles dont bénéficient les hôpitaux publics à Bruxelles par exemple, nous essayons, par une contention rigoureuse des dépenses, de privilégier d’abord les investissements médicaux et, ensuite, les revenus des médecins et du personnel. Ces éléments sont des gages de qualité et de motivation. Espérons que cette stratégie, hélas déjà minimaliste, puisse perdurer, grâce à une vraie prise en compte, par les pouvoirs publics, des intérêts des malades qui, pour nous, sont essentiels. Il s’agit là d’un objectif impossible à tenir, tenant compte des moyens mis à disposition du secteur de la santé. Nos gouvernants devraient, une fois pour toutes, comprendre que le maintien d’un système performant, plus ou moins gratuit et libre, a un prix dont la croissance ne peut être que supérieure à la croissance du PIB. Faute d’une prise en compte de cette problématique, nous risquons, dans les années à venir, de voir défiler, dans notre pays, des européens issus de l’élargissement, qui viendront assurer, à notre place, les gardes et autres prestations pénibles ou mal rémunérées. Ce serait vraiment dommage et dommageable pour tous, patients comme prestataires. 06 | n°2 avril 2003 EURO NEWS Les nouveaux collaborateurs Chirurgie Vasculaire Gastro-entérologie Chirurgie Vasculaire Dr Anne-Catherine BAFORT Chirurgie Vasculaire (UCL 2001) Site Ste-Elisabeth Tropisme : Chirurgie vasculaire et endovasculaire grâce à une année très fructueuse à Marseille chez le Dr Begeron et une bonne expérience en Radiologie. Dr Eric FRANCOIS Prof Robert VERHELST Chirurgie Vasculaire (UCL 1987) Site Ste-Elisabeth Tropisme : - Chirurgie endovasculaire, non invasive, dilatations. - Endoprothèses aortiques dans le traitement des anévrismes. - Chirurgie de l’aorte thoracique. Dentisterie Katleen WILMAERS Dentisterie générale (VUB 2001) Site Ste-Elisabeth Gastro-entérologie (ULB 1999) Site St-Michel Tropisme : Gastro-entérologie générale avec accent sur l’endoscopie diagnostique et thérapeutique. Les projets en cours sur le site St-Michel sont : - Le développement du dépistage du cancer du côlon. - La prise en charge de l’obésité au sein d’une équipe pluridisciplinaire, avec mise en place de ballons intragastriques chez certains patients. - La réalisation de biopsies hépatiques par voie transjugulaire dans le contexte d’hépatopathies sévères et de l’hypertension portale. Des confrères nous quittent… après une carrière bien remplie au sein de nos cliniques Dr Alain DE COCK C’est l’histoire d’une présence de pratiquement quarante ans sur le site des Deux Alice, dans les services de radiothérapie, de radiologie et à l’école d’infirmières… C’est l’histoire d’une collaboration avec les Cliniques de l’Europe, prévue pour cinq ans et qui en a duré dix …. C’est l’histoire d’un radiologue qui faisait de la radiologie conventionnelle mais qui la faisait sacrément bien …. C’est l’histoire d’un confrère dont la correction a été sans faille et qui a été dans le service source de sérénité … Merci pour tout et bon vent ! Dr André PURNODE Dompter les hormones rebelles … Stimuler les glandes paresseuses … Equilibrer les diabètes instables … Affamer les obèses … Après tant d’années au service de l’endocrinologie à Saint-Michel, le Docteur André Purnode quitte l’institution. Ses patients et collaborateurs le regrettent … sa famille s’en réjouit ! Dr Robert VAN GESTEL Après plus de 30 ans au sein de la Clinique Sainte Elisabeth comme chirurgien vasculaire, le Docteur Van Gestel est aujourd’hui à la retraite. Tout au long de neuf années de collaboration, j’ai pu apprécier sa disponibilité de tous les instants pour le service et pour ses patients, ainsi que sa générosité envers son prochain. Ceci l’a amené tout naturellement à proposer son aide à la Roumanie, et à s’y dévouer corps et âme. Grâce à lui, de nombreux roumains assistants en chirurgie, anesthésie, médecine interne ou radiologie, ont pu parfaire leur formation dans notre pays, et plus particulièrement dans notre institution. Il continuera très certainement à faire profiter de son expérience, accumulée au cours de sa longue carrière, à de nombreux médecins roumains et à s’investir dans cette cause qui lui tient tant à cœur. Le magazine des cliniques de l’europe | 07 EURO NEWS U NOUVEA Hémodialyse sur le site St-Michel DIALYSE Tél. : 02/737.85.70 CONSULTATION NÉPHROLOGIE Tél. : 02/737.84.30 E-mail : dialyse@cliniquesdeleurope.be Depuis octobre 2002, ouverture d’un service de dialyse sur le site St-Michel, permettant de traiter les patients souffrant d’insuffisance rénale terminale. Forte d’une expérience de plus de 10 ans sur le site des 2 Alice, l’équipe de dialyse des Cliniques de l’Europe a le plaisir de vous annoncer l’ouverture d’un service sur le site St-Michel à Etterbeek. Celui-ci se situe rue de Linthout au rez-de-chaussée, directement à droite de l’entrée principale. L’équipe médicale se compose du Dr François REGINSTER (UCL) et du Dr An VAN AUDENHOVE (KUL). Ils se tiennent à votre disposition pour tout renseignement et pour une visite des locaux si vous le souhaitez . Il comporte 8 postes (dont un dans une salle d’isolement) dans un environnement spacieux et ultra-moderne. La clinique du sein à Ste-Elisabeth Depuis plus de dix ans fonctionne, au sein de notre institution, une structure pluridisciplinaire assurant la mise au point et le traitement complet des affections mammaires tant bénignes que malignes. Une réunion hebdomadaire est organisée tous les mardis de 13h00 à 14h00. Y participent tous les intervenants incriminés dans le diagnostic et le traitement des affections mammaires et gynécologiques oncologiques. Vous trouverez ci-joint la liste des divers services et leurs représentants. 08 | n°2 avril 2003 Cette réunion est ouverte aux médecins, tant généralistes que spécialistes, de ou extérieurs à la clinique, qui désireraient exposer un cas personnel ou participer aux prises de décisions. A cette réunion, sont présentés les dossiers des patientes prochainement opérées, ceux des patientes récemment opérées, ceux dont on attend les résultats anatomopathologiques définitifs ainsi que ceux des cas litigieux de consultation. Les indications opératoires sont ainsi mûrement réfléchies. Les résultats anatomopathologiques sont présentés, permettant à chacun d’avoir le retour Le magazine des cliniques de l’europe des informations, d’intégrer son raisonnement dans les besoins des autres spécialités et d’enrichir son expérience. Les éventuels traitements complémentaires sont discutés à la lumière des consensus internationaux et la décision finale est transmise à la patiente lors de la consultation post-opératoire. Une première lettre est rédigée pour le médecin traitant le jour de l’intervention et une seconde est envoyée avec les décisions et résultats définitifs dans les jours qui suivent la réunion. La continuité des soins entre les diverses disciplines et le médecin traitant est facilitée. sont plus spécifiquement abordés avec elles comme la kinésithérapie, la chirurgie de reconstruction, les prothèses mammaires, les contacts avec des structures comme " Vivre comme avant " ou le besoin d’un soutien psychologique éventuel. Ce n’est plus un secret pour personne que la sénologie est l’affaire d’une équipe, médecin traitant y compris, dont chaque membre fait, année après année, les efforts nécessaires pour se tenir à la pointe de ses compétences tout en intégrant les besoins des autres, le tout au service de la qualité du travail presté et, par le même fait, du bien-être de nos patientes. Les patientes sont conscientisées de la présence de cette équipe autour d’elles, les rassurant au mieux dans ces circonstances particulièrement difficiles. En cours d’hospitalisation, divers aspects pratiques L'équipe de sénologie à Ste-Elisabeth Les chirurgiens : Dr Alain CHARLES Dr Sonia VANDERLINDEN Les personnes plus directement impliquées dans le diagnostic et le traitement se réunissent chaque semaine, le mardi, entre 13 et 14h00, Site St. Elisabeth (tél : 02/373.17.30). Vous êtes les bienvenus à cette réunion hebdomadaire. Site Ste-Elisabeth Tél. : 02/373.17.31 Gynécologues : Dr Alain CHARLES Dr Sonia VANDERLINDEN Tél. : 02/373.17.20 Généraux : Dr Koen VAN BELLE Plasticiens : Tél. : 02/373.17.20 Dr Paul CEUTERICK Dr Gaëtan WILLEMART Les anatomopathologistes : Site Ste-Elisabeth Tél. : 02/373.19.19 Dr Pierrette MICHEL Dr Saskia DEDEURWAERDERE Dr Isabelle RAHIER Les radiothérapeutes : Les sénologues - gynécologues : Site Ste-Elisabeth Tél. : 02/373.17.31 Dr Alain CHARLES Dr Sonia VANDERLINDEN Les radiologues : Site Ste-Elisabeth Tél. : 02/373.17.70 Dr Marie-France BILLEMONT Dr Damienne de la KETHULLE de RYHOVE Site 2 Alice Tél. : 02/373.47.58 Dr Marina DEBECKER Dr Marie CHALTIN Dr Carl SALEMBIER Les psychologues : Site Ste-Elisabeth Pascale GUSTIN Sofie VAN HEES Tél. : 02/373.17.31 Les assistantes sociales : Site Ste-Elisabeth Tél. : 02/373.16.53 Jetta PALMANS Els VANHOOREBEEK Monique SCLAVONS Fabienne DERICK Le service physiothérapie - réadaptation : Sites Ste-Elisabeth-2 Alice Tél. : 02/373.17.60 Dr Eugène CAMERMAN (physiothérapeute) Philippe DUVAL (kinésithérapeute) Erna SCHELLENS (kinésithérapeute) Ingrid ROEX (kinésithérapeute) Françoise VAN LAETHEM (kinésithérapeute) Laurent DEMARET (kinésithérapeute) Les kiné-endermologues : Site 2 Alice Tél. : 02/373.47.04 Patricia VAN FRACHEM Françoise KAECKENBEEK Les oncologues médicaux : Site 2 Alice Tél. : 02/373.16.39 Dr Dominique VERHULST Dr Christian DUBOIS L’infirmière en sénologie : Site Ste-Elisabeth Tél. : 02/373.17.31 Patricia VAN DER BORGHT n°2 avril 2003 | 09 EURO NEWS Quoi de neuf en chirurgie vasculaire ? Site Ste-Elisabeth : Tél. : 02/373.17.20 Site 2 Alice : Tél. : 02/373.47.04 Site St-Michel : Tél. : 02/737.84.00 La chirurgie vasculaire moderne ne se limite plus aux interventions ouvertes classiques, mais comprend également l’approche moins invasive, percutanée, endovasculaire des artères et des veines. La chirurgie classique a montré depuis longtemps son efficacité et sa durabilité lorsqu’elle est réalisée dans de bonnes conditions après une mise au point et une préparation pré-opératoire complète. Ainsi, la morbi-mortalité d’un anévrisme abdominal opéré électivement est actuellement inférieure à 4 % et celle d’une carotide inférieure à 2 %. Les limites de la chirurgie se situent principalement chez les patients âgés présentant de nombreuses comorbidités augmentant le risque opératoire. Ceci a permis l’essor des techniques endovasculaires (dilatation, stenting, thrombolyse, …) qui peuvent dans certains cas être réalisées de façon ambulatoire et être proposées à des patients fragiles, mauvais candidats pour la chirurgie. La dilatation et le stenting des sténoses des artères iliaques, rénales, et dans une moindre mesure des artères fémorales, donnent des résultats très intéressants à moyen et à long terme. Plus récemment, le traitement endovasculaire d’anévrismes abdominaux ou thoraciques ou de dissections, à l’aide d’un ou de plusieurs stents couverts, introduits par voie fémorale, permet une exclusion efficace et durable du sac anévrismal sans nécessiter de laparotomie ou de thoracotomie. La dilatation-stenting des artères carotides est désormais possible dans certaines indications précises grâce aux systèmes de protection cérébrale ; les résultats de cette approche doivent être évalués soigneusement et comparés à la chirurgie classique. Il est important que les techniques chirurgicales classiques et endovasculaires, souvent complémentaires et s’adressant au même type de patients, puissent être réalisées au 10 | n°2 avril 2003 sein de la même équipe, par des spécialistes disposant d’une expérience équivalente dans les deux domaines et d’un matériel radiologique adapté. L’équipe de chirurgie vasculaire des Cliniques de l’Europe comporte quatre chirurgiens prenant en charge 24h/24 l’ensemble des aspects de la pathologie artérielle et veineuse : écho doppler, chirurgie veineuse, chirurgie artérielle (anévrismes de l’aorte abdominale et thoracique, lésions occlusives aorto-iliaques et fémorales, carotides …), techniques endovasculaires (dilatations, stents, endoprothèses, …). Les Docteurs Anne-Catherine BAFORT et Yvan LECLEF travaillent tous deux sur les sites Ste-Elisabeth et 2 Alice. Le Docteur Chaouki CHOGHARI est responsable de la chirurgie vasculaire à la Clinique St-Michel. Le Professeur Robert VERHELST exerce une activité clinique à temps partiel sur le site Ste-Elisabeth, et assure la coordination des sites et le développement des nouvelles techniques au sein du secteur. Une collaboration étroite avec la chirurgie cardiaque, la radiologie, la cardiologie, l’anesthésie et la réanimation, et l’organisation de réunions multidisciplinaires permettent une prise en charge globale du patient avant, pendant et après l’intervention. Ce mode de fonctionnement permet d’offrir au patient d’emblée le type de technique le mieux adapté à son contexte général (âge, antécédents, facteurs de risque, …) et à la morphologie de sa lésion vasculaire. De plus, il existe une collaboration effective avec le service de Chirurgie Cardiovasculaire et Thoracique des Cliniques Universitaires St-Luc comprenant notamment une activité clinique régulière sur le site Ste-Elisabeth des Professeurs NOIRHOMME et EL KHOURY. Le magazine des cliniques de l’europe BILAN COGNITIF : une prise en charge pluridisciplinaire des problèmes de mémoire Le bilan diagnostique et la prise en charge thérapeutique se déroulent le plus souvent possible en 1 jour. 1. Pourquoi une clinique de la mémoire ? - Pour aider le généraliste et son patient à mieux objectiver le trouble mnésique ou cognitif. - Pour définir le plus correctement possible le type de démence (Alzheimer, vasculaire ou Lewy body, hydrocéphalie, réversible) et donc le traitement qui en découle. - Pour définir avec le généraliste, le patient et sa famille le cadre global dans lequel cette maladie pourra évoluer. 2. Comment ? Par une prise en charge multidisciplinaire. - Médicale : bilan médical (biologique, radiologique, scintigraphique), gériatrique (" geriatric assessment "), neurologique (recherche des cadres nosologiques complexes). - Cognitive et psychocomportementale : testing neuropsychologique, évaluation des pertes, évaluation de la dépression, entretien avec le patient et la famille. - Sociale (conseils, aides, ligues, documentation). 3. Qui cela concerne-t-il ? Les patients présentant : - des problèmes de mémoire : aussi bien les personnes de plus de 65 ans que les plus jeunes. - des troubles du comportement ou du caractère, d’apparition brutale ou d’évolution chronique. - des troubles phasiques progressifs. - une perte d’autonomie mal expliquée (démence débutante versus dépression). Site 2 Alice : WELCOME CLINIC Tél. : 02/373.45.45 Les patients qui seraient déjà traités par des inhibiteurs de la cholinestérase, et chez qui le diagnostic de la maladie d’Alzheimer ne serait pas certain. Les patients chez qui un dossier doit être établi en vue d’obtenir un remboursement d’un anticholinestérasique. 4. En pratique ? Le bilan se fait aux 2 Alice, à la " Welcome Clinic ", tous les mardis. Le médecin traitant qui souhaite adresser un patient peut le faire en prenant rendezvous au numéro de téléphone suivant : 02/373.45.45 en spécifiant qu’il s’agit d’un bilan cognitif. Consultation de diététique Les équipes diététiques des sites 2 Alice, Ste-Elisabeth et St.-Michel offrent CONSULTATIONS SUR RENDEZ-VOUS des prestations tant en hospitalisation qu’en consultation. Elles prennent en charge tous types de situations nécessitant une approche nutritionnelle (diabète, maladies cardiovasculaires, problèmes digestifs, obésité, alimentation de l’adolescent, dénutrition, alimentation équilibrée, …). CONSULTATIONS SUR RENDEZ-VOUS Site Ste-Elisabeth : Tél. : 02/373.16.79 Site 2 Alice : Tél. : 02/373.46.79 Site St Michel : Tél. : 02/737.83.90 n°2 avril 2003 | 11 Suturer la peau avec DERMABOND INDICATIONS • • • toutes incisions et plaies traumatiques de la peau en cas de plaies profondes, suturer le plan sous-cutané pour les plaies sous forte tension, réaliser préalablement l’éversion de la plaie par une suture intradermale ou immobilisation AVANTAGES POUR LE PATIENT ET POUR L’UTILISATEUR • • • • possibilité de se laver et de prendre une douche pas de risque d’accident avec une aiguille pas d’enlèvement de sutures barrière antibactérienne ESTHÉTIQUE VAS (Visual Analogue Scale) Résultat cosmétique moyen après 1 an, 0 est meilleur et 100 le plus mauvais résultat D. Toriumi et al Use of octyl-2-cyanoacrylate for skin closure in facial plastic surgery; Plastic and Reconstructive Surgery November 1998 un résultat cosmétique idéal intervention courte très confortable pour le patient pas de bandage 100 80 60 40 30 20 10 0 DERMABOND* FilHechten de suture p = 0,03 n = 100 ASPECTS ÉCONOMIQUES • • • économies sur les frais de matériel durée d’intervention plus courte par le médecin ou par l’infirmier pas de consultation pour l’enlèvement des sutures RAPIDE Temps moyen en minutes pour la fermeture de la peau J. Quinn et al A randomised trial comparing octylcyanoacrylate tissue adhesive and sutures in the management of lacerations; JAMA May 1997 • • • • 15 10 5 0 DERMABOND* FilHechten de suture p < 0,001 n = 130 Vidéo et information de training disponibles : cgoessen@medbe.jnj.com DOSSIER ESTHETIC IN HEALTH Cette unité repose sur un concept innovateur en milieu hospitalier : une collaboration étroite entre 3 spécialités médicales (la dermatologie, la chirurgie plastique, esthétique et reconstructrice et la chirurgie vasculaire : phlébologie ), 2 kinés–endermologues et une esthéticienne. Dermatologues Chirurgiens vasculaires Dr Véronique Van Den Haute Site Ste-Elisabeth Tél. : 02/373.17.20 Site 2 Alice Tél. : 02/373.47.04 Dr Yvan Leclef Site 2 Alice Site Ste-Elisabeth Tél. : 02/373.47.04 Tél. : 02/373.17.20 Dr Geneviève Philippart Site 2 Alice Tél. : 02/373.47.04 Site Ste-Elisabeth Tél. : 02/373.17.20 Dr Anthony Chullikal Site St-Michel Site 2 Alice Tél. : 02/737.84.00 Tél. : 02/373.47.04 Dr Béatrice Follet Site St-Michel Site 2 Alice Kinés-endermologues Tél. : 02/737.81.00 Tél. : 02/373.47.04 Chirurgiens plasticiens Dr Gaëtan Willemart Site Ste-Elisabeth Site 2 Alice Dr Daniel Meunier Site St-Michel Site 2 Alice Tél. : 02/373.17.20 Tél. : 02/373.47.04 Patricia Van Frachen Françoise Kaeckenbeek Site 2 Alice Tél. : 02/373.47.04 Esthéticienne Vanessa Tonnoir Site 2 Alice Tél. : 02/373.47.04 Tél. : 02/737.84.00 Tél. : 02/373.47.04 Le magazine des cliniques de l’europe | 13 DOSSIER ESTHETIC IN HEALTH Le vieillissement facial : analyse et prise en charge Dr Daniel Meunier Chirurgie Plastique, Esthétique et Reconstructrice Sites 2 Alice - St Michel Le vieillissement est un phénomène physiologique inéluctable, irréversible et lentement évolutif qui touche tout l’organisme. Cette évolution naturelle fait l'objet dans notre société d'une demande de correction sans cesse croissante accentuée par la médiatisation. Le vieillissement facial touche l'ensemble des structures faciales. Il convient donc de les analyser l'une après l'autre. Cette analyse permettra une stratégie thérapeutique personnalisée qui définira des objectifs réalistes pour le patient et réalisables pour le chirurgien, en fonction de la demande exprimée et de la motivation du patient. À l’heure actuelle, la chirurgie du vieillissement s’adapte au cas par cas. Rajeunir n’est plus un synonyme de visage émacié et retendu. La compréhension fine des mécanismes physiologiques du vieillissement a permis le développement et l’affinement de différentes techniques de rajeunissement. Utilisées en association, à la carte pourrait-on dire, ces techniques permettent de réaliser un véritable " lifting sur mesure ", adapté à chaque patient(e). Aspects cliniques du vieillissement Le vieillissement est un phénomène identique chez tous les individus mais son évolution n'est pas linéaire dans le temps et son retentissement au niveau facial est variable d'une personne à l'autre et d'une région à l'autre chez un même individu. De nombreux facteurs sont responsables de ce processus involutif. Ils peuvent être intrinsèques, donc héréditairement programmés et peu influençables, ou extrinsèques (nutrition, toxiques...) et sujets à modifications. La peau C'est l'élément de surface, donc précocement visible, du vieillissement facial.Celui-ci se traduit par l'apparition à des degrés divers de ridules, rides, lentigos, de lésions vasculaires (couperose, télangiectasies) ainsi que la formation ou l'accentuation des plis. On distingue généralement le vieillissement intrinsèque ou chronologique du vieillissement extrinsèque ou héliodermique. Les altérations histologiques observées sont toutefois différentes selon le type de vieillissement (chronologique ou héliodermique). Il est cependant difficile de les dissocier cliniquement car le vieillissement est le plus souvent mixte; il importera donc de 14 | n°2 avril 2003 noter la forme dominante. Les facteurs favorisants sont nombreux. On peut citer le tabagisme, l'exposition solaire intempestive et la carence hormonale chez la femme. Ce vieillissement est responsable d'une déshydratation du derme et de la perte des qualités d'élasticité et de contractilité. La traduction visible de ces phénomènes dépend également des rapports que la peau contracte avec les structures sousjacentes d'autant que des trousseaux fibreux ont été mis en évidence à la face profonde du derme. On retrouve : - Des rides dans les régions frontale, péri-orbitaire et péribuccale dites d’expression par activité des muscles peauciers. - Des altérations de surface avec formation d'une peau progressivement rhomboïdale (peau " fripée " des joues). - Une accentuation des plis (pseudo-excès cutané) avec formation des bajoues et des sillons nasogéniens. Le tissu graisseux Particulièrement abondant et homogène sur l'ensemble de la face chez l'enfant, son importance et sa répartition varient chez l'adulte et se modifient avec le temps. Bien qu'il n'existe pas à proprement parler d'altération du tissu graisseux, c'est par ses modifications de volume et de localisation qu'il entre dans la genèse du vieillissement facial. On le retrouve chez l'adulte au niveau des joues et de la région cervicale médiane, son importance variant en fonction de l'individu (visage gras ou maigre). Le magazine des cliniques de l’europe Il est soumis à la pesanteur et entraîne avec lui les structures auxquelles il adhère. La ptose ainsi constituée provoque une perte de l'harmonie des contours (bajoues), un comblement des lignes naturelles (angle cervico-mentonnier) et l'apparition ou l'accentuation des plis, tel le sillon naso-génien. Les muscles Le vieillissement musculaire se caractérise par une diminution de la masse musculaire avec un remplacement progressif des fibres musculaires par du tissu conjonctif.Il en résulte une perte de l'épaisseur,de la force et de la contraction musculaire.S'il est difficile d'apprécier ces altérations au niveau de la musculature faciale, il est intéressant pour mieux comprendre les phénomènes de vieillissement d'envisager les rapports que les muscles peauciers ont entre eux et avec les éléments sus- et sous-jacents. - Le SMAS (système musculo-aponévrotique superficiel) réalise un plan de couverture continu de la face, se prolongeant au niveau du front par la galéa et au niveau cervical par le platysma. Il présente des zones d'adhérence cutanée (front, paupières, lèvres) et des zones d'adhérence en profondeur (capsule parotidienne, région temporomalaire, symphyse mentonnière). - La physio-pathologie musculaire des différentes régions faciales : formation des rides dans les zones musculaires de forte adhérence cutanée par des contractions répétées et par une perte de volume (zones centrofaciales). - Aggravation de l'aspect de ptose faciale (bajoues, angle cervicomentonier) dans les régions de faible adhérence. Les parties aponévrotiques sont essentiellement des points de fixation et entrent peu dans la genèse du vieillissement facial. Le squelette osseux Les modifications portent de façon significative sur le tiers inférieur de la face avec une diminution de hauteur acquise (pertes dentaires responsables d'une résorption de l'os alvéolaire) ou constitutionnelle (trouble de l'articulé dentaire). Les conséquences les plus visibles sont une accentuation des plis nasogéniens, une perte de projection labiale et une proéminence du menton (menton de sorcière). Les anomalies osseuses constitutionnelles à type d'hypomandibulie ou d'hypogénie avec ou sans troubles de l'articulé dentaire sont plutôt responsables de la formation précoce de bajoues et d'un angle cervico-mentonier ouvert. Au niveau cervical, un tassement vertébral de même qu'une hyperlordose sont responsables d'un effacement de l'angle cervico-mentonnier. Conclusions pratiques de cette analyse - l’analyse sémiologique linéaire de l’ensemble de la face, structure par structure, a pour but de déterminer quelle technique ou association de techniques est à proposer au patient. Même patiente à 20 ans et 60 ans. Elle présente presque tous les stigmates du vieillissement : modifications héliodermiques de la peau (rides); amaigrissement par fonte musculaire et graisseuse; vieillissement chronologique (ptose des téguments). - Après cette analyse linéaire, une analyse topographique, étage par étage (régions frontale, orbito-palpébrales, malaires, péribuccale, génienne et cervicale) va permettre de programmer, à la carte, en fonction des désirs de la patiente, un programme opératoire médico-chirurgical personnalisé. - A l’heure actuelle, un visage rajeuni n’est plus synonyme de visage creux, figé, tiré en arrière. Le développement récent de techniques de lifting plus douces et de techniques permettant véritablement de resculpter les contours et les reliefs faciaux, utilisées en association, permet d’obtenir des résultats naturels (demande principale des patientes), fiables et stables. Traitement médico-chirurgical du vieillissement facial 1. Les traitements de surface Les techniques de resurfaçage a) Le relissage au laser Les appareils actuellement utilisés sont des lasers CO2, ErbiumYag et Yag 1,32 microns. Les technologies CO2 et Erbium- Yag permettent une photovaporisation de l'épiderme associée à une coagulation de surface. Ce traitement nécessite une préparation préopératoire (écran total, vitamine A acide) pendant un mois environ. Le relissage se fait sous couverture antibiotique et antivirale. La réalisation se fait sous anesthésie locale avec ou sans sédation ou sous anesthésie générale en fonction de l'importance des surfaces à traiter. n°2 avril 2003 | 15 DOSSIER ESTHETIC IN HEALTH Les indications principales sont les altérations cutanées d'exposition (héliodermie) et notamment les régions péri-orbitaire et péri-buccale, mais la totalité du visage peut être relissé en un temps, y compris lors d'un geste chirurgical associé. Les soins postopératoires seront rigoureux, surtout pendant la première semaine. La réépithélialisation se fait entre le 6e et le 10e jour permettant conjointement le maquillage et le retour à la vie sociale. Un soutien et une information claire et loyale sur les suites opératoires sont un préalable indispensable à la satisfaction des patients. Après une période d’engouement extraordinaire, son utilisation se réduit de plus en plus en raison de l’extraordinaire lourdeur des suites postopératoires (rougeur et raideur cutanée pendant plusieurs mois, risques infectieux responsables de troubles de cicatrisation, …). L’apparition de nouveaux lasers, aussi efficaces mais nettement moins lourds en terme de suites postopératoires sont en cours d‘évaluation. Ils permettront peut-être de redonner un second souffle au relissage par laser. b) La dermabrasion C'est un procédé mécanique d'ablation dermoépidermique au moyen d'un instrument rotatif. Réalisée sur une peau préalablement désinfectée, réfrigérée ou non, le résultat est fonction de la profondeur de l'abrasion et du remodelage qui en résulte après réépidermisation. Il est donc grandement dépendant de l'opérateur. c) Les peelings Depuis l'apparition de la pâte de Unna, au début du siècle, utilisée alors pour le traitement des cicatrices d'acné, les préparations de peeling ont fait de nombreux progrès. Elles sont devenues de plus en plus stables et autorisent différentes applications en fonction de la profondeur d'action. Le principe est d'obtenir une régénération plus ou moins profonde du derme avec ou sans l'aide d'une exfoliation, celle-ci pouvant aller quelquefois jusqu'à la nécrose complète de l'épiderme. La technique de réalisation est importante puisqu'elle nécessite une stabilité chimique du produit, une application standardisée et un rinçage (ou arrêt d'action du produit) pour obtenir le résultat souhaité sans toutefois dépasser l'objectif. On peut distinguer trois types de peeling : les peelings superficiels, moyens et profonds. - Parmi les peelings superficiels, on retrouve aujourd'hui les peelings à base d'acide glycolique qui, selon les types de peau, le mode d'application et leur concentration, génèrent ou non une exfoliation. Peu actifs, ils s’apparentent plus à un gommage esthétique de la peau. - Les peelings moyens sont principalement réalisés avec de l'acide trichloroacétique, à différentes concentrations, tamponné. - Enfin, les peelings profonds nécessitent un apprentissage rigoureux et peuvent être proposés dans les cas de photovieillissement dont ils constituent une alternative thérapeutique. 16 | n°2 avril 2003 Utilisés seuls ou en association avec une technique chirurgicale de rajeunissement de la face, ils permettent essentiellement de traiter efficacement les dommages héliodermiques avec un follow-up bien moins lourd que le relissage au laser. Auparavant cantonnés à une pratique dermatologique, ils font maintenant partie intégrante du traitement global du rajeunissement du visage lors d’un acte chirurgical. Les techniques de comblement Parmi les produits injectables et autorisés, on retrouve des produits résorbables dont les plus utilisés sont à base de collagène ou d'acide hyaluronique, et des produits partiellement résorbables dits à longue durée. a) Les collagènes Proposés dès 1982 en France, à la concentration de 35 puis 65 mg/ml et enfin réticulés à 35 mg/ml. Les collagènes fluides sont injectés superficiellement alors que les collagènes réticulés doivent être injectés plus profondément. Deux tests préalables doivent toujours êtres réalisés avant l'injection en vue de dépister une allergie. Leur utilisation se réduit de jour en jour en raison de la potentialité allergique du produit mais également en raison du risque théorique de transmission d’agents pathogènes type prions (le collagène est extrait de tissus conjonctifs d’origine bovine). b) Les acides hyaluroniques Faisant partie de la famille des polysaccharides, ces glycoaminoglycanes se soudent à une structure protéique pour donner des protéoglycanes qui constituent le soutien du système extracellulaire du tissu conjonctif. Les acides hyaluroniques, réticulés ou non, s'injectent comme le collagène réticulé à la jonction derme moyen - derme profond. Ils s'intègrent au derme pour le soutenir et corriger ainsi rides et sillons. c) Les produits à longue durée d’action Constitués généralement de microsphères de polyméthylmétacrylate (PMMA) de 10 à 63 microns de diamètre, en solution plus ou moins homogène dans de l’acide hyaluronique, ils doivent être injectés dans le derme profond ou à la jonction derme-hypoderme. Les microsphères de PMMA ne sont pas résorbables et pérennisent l’action du produit. Des effets secondaires de type rougeurs par allergie au PMMA ont été signalés et sont généralement résolutifs par injection de corticoïdes dans le site concerné. De nouveaux produits prometteurs sont récemment apparus sur le marché mais demandent une évaluation à long terme. Les matériaux de comblement font partie intégrante des traitements de surface permettant de soutenir un derme élastosique et déficient. Ils peuvent également servir de préambule à un acte chirurgical pour apprécier la motivation du patient et le degré d'adhésion à son plan de traitement. Il nous paraît plus sécurisant de travailler avec des produits résorbables ayant l'avantage de s'adapter à l'évolutivité du vieillissement ainsi qu'aux modifications de demande des patients. Le magazine des cliniques de l’europe d) La toxine botulique Elle provoque des parésies en bloquant la libération présynaptique de l'acétylcholine au niveau de la jonction neuromusculaire. Cet effet connu depuis de nombreuses années va être utilisé de manière localisée et sélective pour atténuer les rides d'expression. Ce sont les rides frontales, glabellaires et de la patte d'oie, secondaires à une activité musculaire importante des muscles peauciers sous-jacents. C’est un processus entièrement réversible si l’injection n’est pas renouvellée. Les résultats se maintiennent pendant 4 à 6 mois et deviennent presque définitifs après 3 ou 4 injections. C’est un excellent produit, très efficace, responsable de peu de complications et qui a fait reculer fortement les indications chirurgicales de lifting frontal. 2. Les techniques de remodelage La lipoaspiration Cette méthode éprouvée depuis longtemps peut être particulièrement intéressante au niveau cervico-facial compte tenu des bonnes qualités de rétraction de la peau faciale par rapport aux autres régions du corps et du peu de quantité de graisse à retirer. Elle peut être réalisée de façon isolée sur des visages gras, dont la ptose et la modification des contours sont en majorité imputables à l'effet de la pesanteur, ou de façon associée à une remise en tension cutanée. Le résultat est excellent mais retardé dans le temps (3 à 6 mois). La liposuccion permet de remodeler les contours du visage estompés par la surcharge graisseuse. La liposculpture de Coleman C’est une évolution logique de la liposuccion. Après avoir aspiré de la graisse (généralement au niveau du ventre ou des cuisses), celle-ci est purifiée par centrifugation. Une fois purifiée, la graisse pure peut être réinjectée dans le visage où elle va se comporter comme une greffe de tissu vivant. Ce matériau naturel et autologue (donc pas de réaction allergique) va pouvoir donner du volume aux pommettes, aux joues et redonner un aspect rempli et jeune au visage. Cette technique est devenue en quelques années un élément presque incontournable de la prise en charge du vieillissement facial. Le remodelage facial (lifting) Nous pensons que le terme de remodelage facial pourrait être l'exacte traduction de cet anglicisme et correspondrait aux gestes réellement effectués. Qu'il soit étendu ou limité, profond ou sous-cutané, son principe demeure le même : lutter contre la ptose faciale par une remise en tension et un repositionnement des différents plans anatomiques. Le lifting chirurgical peut intéresser les trois étages de la face ainsi que le cou. Chaque zone peut être traitée séparément ou en association, à la carte, en fonction des désirs de la patiente et de l’analyse du visage. Il se réalise généralement sous anesthésie générale sauf dans les cas de liftings limités à la correction des bajoues (soft-lift). 2a 2b 2c 2d 2e 2f Fig. 2a à 2f : patiente de 45 ans ayant bénéficié d’un " lifting combiné sur mesure " ; photos pré-opératoires (a, b, c); photos post-opératoires à 18 mois (d, e, f). Le traitement a consisté en un resurfaçage cutané per-opératoire par peeling au TCA, un lifting cervico-facial, une blépharoplastie supérieure et une restructuration des pommettes par liposculpture. Le lifting frontal se réalise généralement par voie endoscopique. L’indication principale est la ptose des sourcils. Les indications de corrections de rides frontales ont été supplantées par la toxine botulique. Le lifting malaire permet par voie palpébrale inférieure de redrapper le volume de la pommette (qui a chu en raison de la gravité) sur l’os malaire ; cette technique se superpose au lipofilling pour redonner de l’amplitude au tiers-moyen de la face et permet de traiter le sillon naso-génien. Le lifting cervico-facial classique se fait par une incision contournant l’oreille et permet de traiter la chute des joues (bajoues) et la ptose cervicale. Il ne traite en aucun cas l’étage moyen de la face et doit souvent être associé à d’autre techniques de remodelage facial. CONCLUSIONS Nous voudrions souligner : - La nécessaire analyse séméiologique et psychologique qui préside à toute proposition de traitement. Cette analyse a pour but de retrouver au sein d'un vieillissement facial le plus souvent polyfactoriel la part respective de chacun en vue d'orienter le choix thérapeutique. C'est elle qui permettra de déterminer les gestes thérapeutiques les plus adaptés à la demande et si nécessaire associés dans un même temps opératoire. - La nécessaire complémentarité des gestes thérapeutiques pour traiter au mieux les différentes couches faciales concernées par le vieillissement. On ne peut décemment pas traiter tout un visage en un seul geste. - La recherche d'un résultat optimal, en relation avec l'attente du patient, associé à un geste minimal quant à la prise de risque. n°2 avril 2003 | 17 DOSSIER ESTHETIC IN HEALTH La chirurgie Esthétique du Sein Dr Gaëtan Willemart Chirurgie Plastique, Esthétique et Reconstructrice Sites Ste-Elisabeth - 2 Alice Le sein est le symbole de la féminité par excellence. La chirurgie esthétique du buste est donc une demande fréquente parmi nos patientes. Une poitrine trop menue, trop affaissée ou trop imposante, tels sont les griefs classiques qui nous sont exprimés en consultation. Ils sont à prendre en considération car le retentissement psychologique peut être parfois important. L’augmentation de volume mammaire L’histoire, la polémique : La seule solution à envisager pour corriger une aplasie ou une hypotrophie mammaire est la mise en place d’implants. L‘idée n’est pas nouvelle. En 1895, Czerny transplante un lipome dorsal dans une glande mammaire. Depuis, les chirurgiens ont expérimenté de nombreux matériaux avec des résultats plus ou moins heureux, comme on peut se l’imaginer. La première prothèse remplie de gel de silicone a été placée en 1962 par Cronin et Gerow. Ce type de prothèse fut alors utilisé avec succès jusqu’au début des années 90. C’est alors que quelques cas de maladies auto-immunes chez des patientes porteuses de prothèses en silicone furent rapportés. Aux Etats-Unis, dès avril 92, la FDA suspend l’usage des prothèses en silicone à des fins esthétiques. D’autres pays comme la France auront la même attitude. Notons qu’en Belgique aucune restriction n’a été imposée (certains plasticiens français venaient d’ailleurs opérer leurs patientes chez nous…). Depuis lors, des études à grande échelle n’ont trouvé aucune corrélation entre l’usage des prothèses en silicone et les maladies auto-immunes. Le moratoire est d’ailleurs abrogé en France depuis janvier 01. Les implants actuels : Les patientes ont classiquement le choix entre les prothèses remplies au sérum physiologique et les prothèses en silicone. Le sérum physiologique offre évidemment l’avantage d’une innocuité absolue, même en cas de fuite du contenu. La prothè18 | n°2 avril 2003 1a Prothèse " profilée " ou " anatomique " 2a Prothèse classique 1a 2a se est remplie une fois placée dans la loge, la voie d’abord chirurgicale et la cicatrice résiduelle sont donc réduites. Ces implants permettent également d’ajuster le volume en peropératoire, ce qui est utile dans les cas d’asymétrie mammaire. Cependant, ils ont une durée de vie plus courte, de l’ordre de 12 ans, car la valve de remplissage est leur point faible. De petites fuites surviennent inévitablement et se traduisent au cours des années par une diminution de volume et la formation de plis parfois palpables. Ceux-ci sont alors des zones d’usure prématurée de l’enveloppe. Enfin si le galbe du sein obtenu est semblable aux augmentations utilisant le silicone, sa palpation est moins naturelle. De ce qui a été dit, on peut déduire les avantages des prothèses remplies de gel de silicone : leur durée de vie est supérieure - de l’ordre de 20 ans -, et leur consistance est plus naturelle. Par contre, ces implants nécessitent des voies d’abord un peu plus larges (environ 5 à 6 cm) et sont relativement moins biocompatibles. On dispose actuellement de prothèses en gel de silicone liquide ou cohésif. Ce dernier rend l’implant un peu plus ferme mais offre une garantie supplémentaire contre les fuites. En cas de fuite avérée, l’implant devra être changé sans trop tarder en raison de l’inflammation qui sera engendrée par le silicone. Le mieux est évidemment de procéder au remplacement systématique de l’implant dès que celui-ci montre des signes de faiblesse. Le magazine des cliniques de l’europe Un des grands progrès récents est l’apparition de prothèses dites profilées ou anatomiques. Leur forme " en goutte " se rapproche plus du galbe naturel d’un sein que les implants traditionnels. Pour un volume donné, on dispose de 3 hauteurs et de 3 projections différentes. Cela offre donc 9 combinaisons possibles, de quoi s’adapter à toutes les situations, mais la planification est d’autant plus délicate. Que répondriez-vous à ces questions si elles vous étaient posées ? La technique : - Y a-t-il un risque à prendre l’avion ou à faire de la plongée ? Non, le contenu de la prothèse n’est pas sous tension, l’enveloppe est très élastique et les pressions s’équilibrent. Les incisions sont placées dans des zones discrètes : la voie péri-aréolaire (incision hémi-circulaire le long du bord inférieur de l’aréole), la voie sous-mammaire (logée dans le sillon mammaire) et la voie axillaire. Cette dernière est moins pratiquée car elle présente quelques inconvénients : risque de migration de l’implant vers le creux axillaire, risque majoré de contamination bactérienne et impossibilité de changer l’implant par ce même abord, ce qui nécessiterait donc ultérieurement une nouvelle cicatrice par une des 2 autres voies. Les implants se placent derrière la glande mammaire si celleci est n’est pas trop fine et lorsque la patiente n’est pas trop mince. Ce sera également souhaitable en cas de ptose associée à l’hypotrophie. Si l’épaisseur des tissus est réduite, le chirurgien les placera idéalement derrière le muscle grand pectoral. Citons quelques soucis potentiels après ce type de chirurgie : - Déplacement précoce de l’implant avec possibilité d’asymétrie. - Les épanchements séreux. - Les éventuelles modifications de la sensibilité aréolo-mamelonnaire dont les patientes doivent être prévenues. - Hématome (de 0,5 à 3 % selon les séries). - Infection de l’implant ( de moins de 1% à 2,2 % selon les auteurs). Avant et après la mise en place d’implants mammaires (prothèse profilée de 220 gr) - Est-ce que l’allaitement est encore autorisé après la mise en place d’implant ? Oui, l’allaitement n’est pas contre-indiqué après une chirurgie d’augmentation mammaire. - A-t-on plus de risque de cancer mammaire après une chirurgie d’augmentation mammaire ? Non, aucune étude n’a démontré une élévation de l’incidence de cancer du sein chez ces patientes. Toutefois, les prothèses rendent la mammographie plus délicate, surtout avec les silicones qui sont radio-opaques. L’échographie et la RMN seront alors privilégiées. - Quel est le poids moyen des prothèses utilisées ? Cela dépend bien entendu de la corpulence de la patiente, de la taille de ses seins et de son désir. Habituellement, cela oscille entre 180 et 300 g, avec par exemple une gamme s’étendant de 125 à 475 g pour les prothèses anatomiques de chez Mc GHAN. - Qu’est-ce que les " coques " ? Il s’agit de capsules fibreuses qui s’organisent autour des implants qui sont reconnus par l’organisme comme corps étrangers. Leur contracture éventuelle est classifiée en 4 grades selon Baker. Leur incidence est moindre avec l’usage des enveloppes " texturées " apparues en 87 - c’est à dire ayant une surface rugueuse -, et lorsque l’implant est mis en position rétro-musculaire. La mammopexie : Soumis aux forces de gravité, les seins s’affaissent de manière inéluctable. De degré variable, cette ptose traduit un vieillissement de la poitrine qui peut être mal vécu. avant après Pathogénie de la ptose mammaire : Il n’y a pas de muscle soutenant le sein mais seulement une enveloppe cutanée et une attache fibreuse, le ligament de Cooper. L’épaisseur et la qualité de la peau contribuent donc au support naturel du sein et à son galbe. La qualité de la peau peut être altérée par l’âge, la prise de poids, la maternité, les influences hormonales (engorgement cyclique),… Dans certains cas, la peau présente même des vergetures, stigmates des déchirures profondes du derme. La perte de volume du sein, associée à la perte d’élasticité cutanée, contribue à sa ptose. n°2 avril 2003 | 19 DOSSIER ESTHETIC IN HEALTH La technique : Le but de la chirurgie est de remonter le complexe aréolomamelonnaire et de rajeunir le galbe du sein en remodelant la glande. La peau en excès doit être excisée et le soutien cutané naturel retendu. En fonction du degré de la ptose, la rançon cicatricielle sera donc plus ou moins importante : il y aura toujours une cicatrice péri-aréolaire, souvent une cicatrice verticale joignant l’aréole au sillon mammaire et parfois une cicatrice horizontale dissimulée dans ce sillon. Quels sont les soucis potentiels : - Comme pour toute chirurgie, hématomes et infection sont possibles. - Défaut ou excès de cicatrisation. - Asymétrie entre les 2 seins. - Trouble de la sensibilité du mamelon. d’épaules, mastodynies, macération avec parfois infection des sillons mammaires, inconfort lors des activités sportives, difficulté d’habillement, embarras et complexe. Ceci explique le taux de satisfaction élevé de ces patientes après cette chirurgie, malgré les cicatrices résiduelles. Dans la plupart des séries, plus de 95% des patientes referaient cette chirurgie et la recommandent à d’autres. Les techniques utilisées sont nombreuses et ne seront pas développées ici. Le but est de remonter la plaque aréolo-mamelonnaire, de réduire et de galber le parenchyme mammaire. Les cicatrices résultantes, quoique souvent plus étendues, ont une disposition semblable à celle de la mammopexie. Les complications sont également du même type. Que répondre à ces questions : - A partir de quel âge cette intervention peut-elle être envisagée ? Idéalement lorsque le volume mammaire est bien stabilisé, quelques années après la puberté. avant Que répondre à ces questions : après une patiente avant et après une mammopexie - L’effet de la mammopexie sera-t-il permanent ? Non, même si le résultat obtenu est durable, le sein sera soumis aux mêmes contraintes que précédemment. - L’allaitement sera-t-il encore possible ? En principe oui, sauf éventuellement dans les corrections de ptose majeure. - Des exercices musculaires adéquats, des douches froides, … pourraient-ils raffermir la poitrine ? Non. - L’allaitement sera-t-il encore possible après une plastie de réduction mammaire ? Ce point est controversé. Cela dépendra de l’importance de la réduction et de la technique utilisée. Si cela reste le plus souvent possible, mieux vaut prévenir la patiente que cela reste incertain. Notons également qu’un délai postopératoire d’au moins un an sans grossesse est vivement conseillé dans tous les cas où une intervention est décidée. - Qu’en est-il du risque de cancer du sein ? Ce point est également controversé. Il n’est pas certain que des patientes ayant une hypertrophie mammaire auraient plus de risque de développer une néoplasie mammaire. Cependant certaines études ont démontré que le fait de réduire le volume des seins peut diminuer ce risque (risque relatif de 0.6-0.7 par rapport aux contrôles). Ceci est compréhensible, puisqu’en réduisant le volume du parenchyme, on élimine de futurs foyers potentiels de cancers. Enfin, la découverte fortuite de foyers néoplasiques peut se produire lors de ces interventions. Dans une large étude rétrospective portant sur 5008 réductions, ceux-ci se chiffraient à 0.4%. Un mot sur la plastie de réduction mammaire Il s’agit d’une demande très fréquente dans notre activité. Contrairement aux deux interventions précédentes, une partie des frais inhérents à la réduction mammaire peut être couverte par la mutuelle. Les plaintes associées sont : douleurs de nuque, de dos ou 20 | n°2 avril 2003 avant après Patiente avant et après une plastie de réduction mammaire (résultat précoce avec cicatrices érythèmateuses). Lipoaspiration des hanches (- 500 cc./côté). avant Le magazine des cliniques de l’europe La liposculpture Dr Gaëtan Willemart Chirurgie Plastique, Esthétique et Reconstructrice Sites Ste-Elisabeth - 2 Alice après Extrémité mousse d’une canule de lipoaspiration. L’histoire : Les complications possibles : La première liposuccion fut probablement réalisée par Dujarrier en 1921. Sa patiente était une ballerine qui présentait quelques excès graisseux au niveau des genoux… Malencontreusement, il perfora l’artère fémorale et cet essai se termina par une chirurgie plus radicale…l’amputation. Cela a tempéré les ardeurs des chirurgiens pour quelques années. La lipo-aspiration moderne a été développée en 1977 par un français, Illouz, qui est le premier à trouver l’instrument idéal : une fine canule à l’extrémité mousse, reliée à un puissant aspirateur. Il évitera un décollement cutané étendu et la lésion des structures vasculo-nerveuses. La technique sera affinée en précédant la lipo-aspiration d’une hydrotomie, c’est-à-dire l’infiltration des tissus graisseux par une solution adrénalinée. Plus tard, est venue la liposuccion assistée par ultrasons. Le principe est d’utiliser l’énergie des ultrasons pour détruire les adipocytes par " cavitation ". La graisse est émulsifiée et est alors éliminée par l’aspiration. Après un rapide engouement pour cette nouvelle technique séduisante, les chirurgiens ont tempéré leur enthousiasme. Les complications furent plus nombreuses. Les indications de la lipo-aspiration aux ultrasons sont actuellement beaucoup plus limitées. - Celles de toute intervention chirurgicale : hématome, infection, thrombo-embolie … - Les complications propres : irrégularités cutanées et asymétries, épanchements de Morel-Lavallée (séromes dans l’espace de décollement). Les indications : Elles doivent se limiter aux seules surcharges graisseuses localisées. La surcharge graisseuse généralisée, c’est à dire l’obésité, ne constitue en aucun cas une indication. La chirurgie plastique ne fait pas maigrir les obèses, pour qui elle est dangereuse et les résultats sont trop aléatoires. Ces lipodystrophies localisées constituent les stéatomes, situés sous les fascia superficialis. Leur métabolisme propre les rend rebelles à l’amaigrissement.Selon Illouz, pour perdre 1 kg de cette graisse " bloquée ", il faut en perdre 6 ailleurs. De plus, la moindre reprise de poids, se porte d’abord sur les stéatomes et reproduit les déformations antérieures. Chez la femme, ces stéatomes se situent au niveau des trochanters (la classique " culotte de cheval "), au-dessus des crêtes iliaques, à la face interne des genoux et dans la région hypogastrique de la paroi abdominale. Ces stéatomes sont donc les cibles de la lipo-aspiration. Il est capital d’apprécier la qualité de la peau située en regard de ces excès graisseux.Trop fine ou peu élastique, elle limitera la quantité de graisse qui pourra être aspirée, sous peine d’irrégularités cutanées. Que répondriez-vous à ces questions ? - La cellulite est-elle corrigée par la lipo-aspiration ? Non, la cellulite concerne la graisse superficielle, située entre le derme et le fascia superficialis. Elle doit être respectée, sous peine de nécrose ou d’irrégularités cutanées. - Qu’est-ce que la cellulite ? En fait le terme est impropre puisqu’il ne s’agit ni d’infection ni d’inflammation. Parlons plutôt d’aspect de " peau d’orange " ou de " capiton ". La graisse sous-cutanée est constituée de lobules graisseux, séparés par des travées conjonctives : le retinacula cutis. Ces septa fibreux unissent verticalement le derme au fascia superficialis. On comprend dès lors l’aspect cutané qui traduit l’engorgement des logettes graisseuses. Cet excès superficiel est accessible à l’endermologie. - Une fois aspirées, les cellules graisseuses peuvent-elles être remplacées ? Non. Le nombre des adipocytes est normalement fixé après la puberté puisque, sauf circonstances pathologiques, les adipocytes ne se multiplient plus à l’âge adulte. Bien entendu, l’augmentation de volume des adipocytes restants est toujours possible, proportionnellement à la prise de poids. - Quelle est la quantité de graisse aspirée par côté, dans une culotte de cheval classique ? Elle oscille entre 200 et 800 cc. - Un lipome peut-il être traité par lipo-aspiration ? Non, pour 2 raisons. Sa structure rend son ablation par cette technique difficile. En outre cela empêcherait l’analyse anatomo-pathologique, toujours indispensable. n°2 avril 2003 | 21 DOSSIER ESTHETIC IN HEALTH Les soins esthétiques Vanessa Tonnoir Esthéticienne Esthetic in Health Site 2 Alice Tél. : 02/373.47.04 Le centre d’esthétique " ESTHETIC in HEALTH " situé sur le site des 2 Alice souhaite procurer des conseils et offrir des traitements appropriés aux patients tant bien portants que malades. Les soins se déroulent dans un cabinet adapté ou peuvent être prodigués en chambre si le patient ne peut se déplacer. Les techniques actuelles dans le domaine de l’esthétique et la personnalisation des programmes permettent aux patients de savourer un moment de détente et de reprendre confiance en eux. L’écoute attentive de l’esthéticienne peut se révéler précieuse, surtout pour des patients en thérapie lourde, telle qu’une chimiothérapie. Le centre propose des soins du visage adaptés à chaque type de peau et répondant à des problèmes spécifiques (couperose, acné, …), des peelings chimiques aux acides de fruits, ainsi que des soins du corps et des massages " détente " de la plante des pieds ou du dos. Un programme minceur, comprenant des séances d’endermologie et des massages adaptés à la problématique, est également disponible. 22 | n°2 avril 2003 Le " maquillage correcteur personnalisé " occupe également une place de choix. Il peut être réalisé à la suite d’un traitement au laser, si le patient souhaite camoufler un purpura ou une hyperpilosité. Il peut aussi aider à redéfinir un visage présentant des cicatrices, des brûlures, de l’acné, du vitiligo ou encore du psoriasis. Afin que le bénéfice se prolonge au -delà de la séance, le patient reçoit une fiche personnalisée décrivant les étapes effectuées. Seuls des produits pharmaceutiques de qualité, créés spécifiquement pour les peaux sensibles, sont utilisés. Un atelier de maquillage correcteur a vu le jour en janvier 2003. Il a lieu une fois par mois et propose des techniques de camouflage ou simplement une aide personnalisée à chaque personne désireuse d’apprendre à se maquiller agréablement. Le magazine des cliniques de l’europe L’endermologie® L’endermologie® est une Patricia Van Frachen technique de choix pour combatFrançoise Kaeckenbeek tre la cellulite et remodeler le Kiné-endermologie® corps. Le principe est simple, l’appareil CELLU M6® IP saisit le Esthetic in Health pli cutané pour l’enrouler et le Site 2 Alice Tél. : 02/373.47.04 dérouler. Cette technique stimule les circulations sanguine et lymphatique, raffermit et favorise l’élimination des toxines. La vascularisation est favorisée et les cellules graisseuses sont libérées et désengorgées. Le drainage physiologique est ainsi rétabli. Le traitement s’étend sur une durée de plus ou moins 15 semaines à une fréquence de 2 fois par semaine. Une séance d’entretien est conseillée à raison d’une fois par mois. Pour être efficace, le traitement doit s’inscrire dans un programme global : surveillance de l’alimentation et pratique régulière d’un sport. Les autres indications sont les suivantes : Contre - indications et limites - LYMPHOLOGIE : réduit la fibrose tissulaire qui accompagne le lymphoedème et favorise le drainage des liquides; ex :oedèmes membres inférieurs. Cancer, infection, hernie, phlébite, varices, angiome, éruption cutanée, médicaments ( anti-coagulants et corticoïdes), grossesse ( avec avis du médecin). - PHLEBOLOGIE : assure un drainage et agit sur les structures tissulaires; ex : jambes lourdes, insuffisance veineuse chronique. - SUITES CHIRURGICALES : ex : anomalies de cicatrisation, oedèmes résiduels, hématomes, ecchymoses. - BRÛLURES ET CICATRICES : permet de rétablir la mobilité fonctionnelle et la souplesse des tissus cutanés; ex : fibrose post-traumatique, greffe cutanée, chéloïde. - TRAUMATOLOGIE : réduit l’œdème, diminue la douleur et la raideur, et agit sur les tissus cicatriciels. n°2 avril 2003 | 23 DOSSIER ESTHETIC IN HEALTH Chirurgie veineuse conventionnelle et esthétique Dr Yvan Leclef Chirurgien vasculaire Sites Ste-Elisabeth - 2 Alices La motivation de la patientèle à consulter le chirurgien vasculaire pour un problème variqueux est, pour un nombre non négligeable de cas, la gène esthétique. A l’heure où l‘ensemble des disciplines de la chirurgie vise à limiter tant que possible l’impact esthétique du geste opératoire, la chirurgie veineuse se doit de minimaliser les séquelles liées au geste opératoire. Tout patient porteur d’une varicose, subira une échographie Doppler du réseau veineux des membres inférieurs, permettant de réaliser une CARTOGRAPHIE veineuse. Cet examen recherche les " fuites " du réseau veineux superficiel et profond. Ainsi sont analysés : - La perméabilité et la continence du réseau veineux profond. Le niveau d’implantation des axes veineux superficiels sur le réseau veineux profond : - crosse veine, saphène interne, externe, saphène accessoire, - veines circonflexes, - veines d’origine pelvienne, - veines de Giacomini. - La perméabilité et la continence des crosses et des axes saphéniens internes et externes. - La localisation précise des veines perforantes incontinentes. Cette cartographie veineuse, indispensable à l’élaboration d’une stratégie opératoire, permet de prévoir avec précision la localisation des incisions permettant l’extirpation des axes veineux incontinents. Leur localisation sera choisie préférentiellement au niveau d’un pli de flexion. Le repérage pré-opératoire des axes veineux à extirper, permet en outre, de limiter la taille des incisions à quelques millimètres. Toutes les incisions majeures seront ensuite soigneusement suturées à l’aide d’un sujet intradermique rendant celles-ci pratiquement invisibles au bout de quelques mois. La cartographie veineuse des membres inférieurs ne se limite pas seulement à la localisation des sites d’incision permettant de réaliser les stripping des veines. Elle permet en outre de savoir quels sont les segments des axes saphéniens que l’on peut conserver dans le but évident de conserver un maximum de capital veineux tronculaire. Celui-ci peut en effet, être nécessaire ultérieurement à des fins de pontage (coronarien et/ou artériel périphérique). 24 | n°2 avril 2003 CYBER OSCOOP www.cliniquesdeleurope.be Afin de limiter le traumatisme sous-cutané et donc la survenue de plages de " MATING " (plages de varicosités néoformées), on réalise de manière systématique le stripping de l’axe saphénien interne crural par la " technique du stripping par éversion " (retournement en doigt de gant). Le traumatisme sous-cutané se limite donc au diamètre de la veine et offre aussi l’avantage de ne pas traumatiser le nerf saphène interne qui chemine au contact de l’axe saphénien, responsable de dysesthésies ou paresthésies post-opératoires. Cette cartographie permet enfin de traiter avec précision l’ensemble des points de fuites responsables de la varicose, limitant ainsi de manière optimale la survenue d’une récidive à moyen ou long terme. Les paquets variqueux sont extirpés selon la technique de Müller, au moyen de micro-incisions d’un à deux millimètres et de crochets. Ces incisions seront refermées à l’aide de stéristrips. Elles ne laissent à terme aucune cicatrice visible. Cette technique permet une extirpation certes laborieuse, mais en tous cas complète du réseau variqueux autorisant l’extirpation de grosses veines variqueuses jusqu’à des télangiectasies de 1 à 1,5 mm de diamètre. Seules les varicosités ne sont pas accessibles à la technique. Celles-ci feront l’objet d’une sclérothérapie conventionnelle ou d’un traitement par LASER. La technique de Müller utilisée dans notre établissement comprenant le bilan échographique, le stripping (le plus souvent par éversion) et l’éveinage par micro-incisions et crochets, constitue donc un traitement : - hémodynamique, - complet, - peu traumatisant, - conservateur d’un maximum de potentiel veineux tronculaire, - esthétique, autorisant un autre traitement chirurgical ambulatoire en " one day " ainsi qu’une mobilisation immédiate des patients, évitant les complications thrombo-emboliques. Groenveldstraat 15 3001 Leuven Tél. : 016/29.87.50 sales.be@gambro.com Le magazine des cliniques de l’europe | 25 In electro veritas Dr Bernard Deruyter Cardiologue – Rythmologue Sites Ste-Elisabeth - 2 Alice Une syncope très suspecte Mme. P.C. a 32 ans. Elle est adressée à la consultation de Rythmologie par sa Neurologue. Elle a présenté plusieurs épisodes syncopaux suspects dont le dernier en date, spectaculaire, a duré plus d’une minute et a été accompagné, selon les témoins, de mouvements d’allure tonico-clonique. Le bilan neurologique complet, tant clinique que radiologique avec CT Scan et RMN cérébrale,s’est avéré négatif. Plusieurs EEG y compris prolongés en ambulatoire ont également été réalisés et sont normaux. Un bilan biologique complet a été réalisé avec recherche entre autres de troubles glycémiques, de toxiques, de même qu’une évaluation cardiovasculaire avec échographie cardiaque et doppler carotidien. A la demande de son médecin traitant, un Holter de rythme de 24 heures avait été placé.Toutes ces investigations sont normales. ANAMNESE TRES SUGGESTIVE Mme. P.C. est une sympathique jeune femme alerte et active. Tant sur le plan professionnel que socio-affectif, elle semble bien équilibrée. Elle est la mère heureuse de 2 garnements en pleine forme, ne décrit aucun problème de couple et adore son travail. Son dossier médical ne fait état d’aucun antécédent notoire et elle ne présente aucun facteur de risque cardiovasculaire. L’anamnèse familiale est strictement banale. A l’interrogatoire orienté, on retrouve des signes qui,pourtant, sont classiques et ne trompent pas l’oreille attentive : - Depuis sa plus tendre enfance, elle ne supporte pas la station debout dans des endroits publics ou surchauffés. Elle se souvient de syncopes à la Messe favorisées par l’odeur âcre de l’encens. - Elle a,durant son adolescence,consulté pour des épisodes présyncopaux d’ " hypoglycémie " à l’école; on lui avait conseillé alors de boire un soda sucré en cas de malaise et on avait évoqué des " chutes de tension ". - Elle se rappelle avoir un moment pris de l’Effortil® et reconnaît que sa tension artérielle est d’ailleurs toujours assez basse. - Elle n’a jamais été une sportive de compétition mais,à l’Université, elle faisait partie d’un équipe de Volley et s’y adonnait sans problème sauf lorsqu’ après un match rude, une pâleur extrême accompagnée de vertiges et de nausées la forçaient à s’étendre 1 ou 2 minutes et surtout à différer la douche chaude qui accentuait les malaises. - En cas de petit syndrôme grippal banal ou en période de règles, elle est souvent très pâle et " chute " facilement sa tension. - Par souci d’une alimentation saine, elle ne mange que très peu de sel, n’en ajoutant ni en cuisinant ni à table. - Bien qu’elle sache que ce n’est pas conseillé, elle boit peu et, malgré une activité assez importante, atteint péniblement un volume quotidien de 1 litre de boissons en temps normal. 26 | n°2 avril 2003 - Les malaises qu’elle présente sont anciens. Elle connaît bien les circonstances de survenue : files d’attente, chaleur, odeurs désagréables, position debout, contexte digestif, énervement ou " à l’arrêt d’un effort violent ". Elle a appris à se connaître et à " lutter " contre les prodromes classiques en évitant tant que possible les situations ci-dessus, en s’asseyant et en se réfugiant dans un endroit frais. Le plus souvent elle y arrive mais,… Depuis quelques temps, les malaises sont plus importants et à 2 reprises ont entraîné une chute avec perte brève de connaissance. Les signes avant-coureurs sont principalement marqués par une impression de " cœur qui s‘emballe sans raison, comme si j’avais couru ". Récupérant quasi instantanément ses esprits après la chute, elle est pâle et nauséeuse, couverte de sudation glacée. - L’épisode récent spectaculaire qui a initialisé le bilan neurologique après admission aux Urgences via le SAMU n’avait été précédé d’aucun prodrome et la patiente s’est blessée à la face en chutant contre un comptoir dans le magasin où elle attendait pour payer ses achats. A l’exception de quelques épisodes diarrhéiques dans les jours qui précédaient, Mme. P.C. se sentait tout à fait bien jusque là. EXAMEN CLINIQUE Taille : 164 cm Poids : 54 Kg TA couché : 100/65 aux 2 bras. TA debout : 115/65 aux 2 bras. FC couché : 66/’ FC debout : 70/’ L’auscultation cardio-pulmonaire est normale. Les conjonctives sont bien colorées et il n’existe pas de signe clinique de déshydratation. La thyroïde n’est pas palpée. ECG 12 D AU REPOS Rythme sinusal régulier. Fréquence : 62/’ Conduction AV et repolarisation : normales. Conclusion : tracé normal. Le magazine des cliniques de l’europe DISCUSSION L’anamnèse ci-dessus est volontairement extensive tant les plaintes sont typiques et posent presqu’à elles seules le diagnostic, surtout dans le cas de cette jeune patiente où les examens réalisés avant l’avis cardio-rythmo sont nombreux et rassurants. Devant les signes suivants, un TILT TEST a été proposé à Mme. P.C. : - Bilan neurologique normal. - Absence de pathologie cardiaque à l’ECG, Echo, Holter. - Histoire ancienne de malaises dans des circonstances de "vagotonie " - Prodromes (chaleur, vue trouble, nausées, palpitations, ). - Circonstances (debout, chaleur, contexte digestif, " stress " au sens large…odeurs, énervement, etc,…). TILT TEST Le test est réalisé dans une atmosphère calme chez une patiente à jeun depuis 4 heures. La température de la pièce est de 22° C et l’éclairage tamisé. Installée sur une table basculante, la patiente est sécurisée par des sangles qui préviennent la chute en cas de syncope et un monitoring non invasif de l’ECG et de la TA est installé. La table est relevée pour former un angle de 60 à 70 degrés et les paramètres (FC et TA) sont monitorés en permanence. La patiente est invitée à décrire les symptômes éventuels. Après stabilisation des paramètres de TA et de FC dans les minutes qui suivent l’installation de la patiente, la table basculante est amenée lentement à 70° et le Test débute. Les modifications initiales transitoires et peu spécifiques sont retrouvées, signes d’adaptation orthostatique et au stress du changement de position : légère accélération du pouls à 80/’ et tassement léger de la TA à 99/66. Durant les 15 minutes qui suivent, les paramètres restent stables et la patiente ne se plaint de rien. Assez brutalement, des fluctuations du pouls apparaissent avec des accélérations sinusales atteignant les 110/’, récupérant rapidement avec retour au rythme de base autour de 70/’. La TA est stable, voire même légèrement supérieure à la TA de base, soit TA 198/74 TA 109/61 Conscience Syncope Mvts. Tonico-cloniques ASYSTOLIE (30 secondes) Massage externe Conscience TA 70/? autour de 120 en systole. La patiente ne se plaint de rien mais baille plusieurs fois, signe pour l’observateur que le tonus vagal est fluctuant. Sur L’ECG, tous les temps de conduction AV sont stables et seule la fréquence sinusale fluctue. A la 16ème minute, la patiente dit ressentir " un malaise imminent, une impression de chaleur et le cœur qui cogne " ; au moment de ses plaintes, la TA est de 110/65 et la FC 80/’. Brutalement, sans ralentissement prémonitoire, l’ECG montre une asystolie sinusale et, après juste une plainte brève, la patiente perd brusquement connaissance.Le Test est interrompu, la table rendue en urgence à la position de décubitus. La patiente présente quelques mouvements " convulsifs ". L’ECG reste plat durant 30 longues secondes (cfr.Tracé) et repart ensuite en rythme sinusal régulier normal.La patiente récupère ses esprits et, très pâle, se rend à peine compte d’avoir perdu connaissance. Elle se borne à dire que le malaise ressemble en tous points à ce qu’elle connaît bien et que, si elle avait pu, elle se serait couchée dès les premiers signes du malaise. Le Tilt Test est protocolé " positif sans provocation avec réponse cardioplégique importante ". LECONS A RETENIR : LE MALAISE VASO-VAGAL DANS LA PRATIQUE QUOTIDIENNE DU M.G. • Le malaise vaso-vagal peut être présyncopal ou syncopal vrai.Il a un pronostic excellent sauf parfois dans les conséquences des chutes. • Il peut être responsable d’une syncope à l’emporte-pièce, sans prodrome (on parle alors de syncope vagale maligne). • Lorsqu’il existe des prodromes, ils sont le plus souvent typiques et liés à des fluctuations adrénaline/tonus vagal : palpitations, vue trouble, nausées, bouffées de chaleur,… • Une longue histoire de vagotonie est souvent présente. • Le patient est le plus souvent sain et le bilan général, cardiologique et neurologique, normal. • L’hypothèse principale est celle des baro-récepteurs : une hypertonie adrénergique inappropriée est perçue par les cellules C baroréceptrices des ventricules et un " coup de frein vagal " est donné par le cerveau dont l’effet peut être majoritairement vasoplégique (chute de TA) ou cardio-inhibiteur (bradycardie). Des mouvements pseudo-épileptiques peuvent exister. • La position debout ou au minimum assise déclenche ou aggrave les symptômes. Un contexte digestif est souvent retrouvé. • Le décubitus et la surélévation des membres inférieurs met fin aux malaises. • Rôle important de l’hypovolémie vraie ou relative (boissons peu abondantes, diète très peu salée, mais aussi insuffisance veineuse, vasodilatateurs, alcool, neuropathie des membres inférieurs). • Les bêta-bloquants ont montré une efficacité dans certains cas mais, en cas de réponse cardio-inhibitrice prolongée, une maladie de sinus sous-jacente doit être suspectée et amener à la prudence dans leur utilisation. • Des épisodes de rythme jonctionnel ne sont pas rares en cas d’hypertonie vagale. • Le Tilt-Test est très efficace pour le diagnostic de syncopes inexpliquées mais surtout possède des vertus thérapeutiques " per se " : répété, il peut aider à une " rééducation " progressive, les malaises surviennent de plus en plus tard en position debout. Cette technique, appelée " Tilt Training ", est initiée en milieu hospitalier avec l’aide de kinés spécialisés, ensuite poursuivie à domicile. n°2 avril 2003 | 27 Je t’ai dans la peau Dermo-hypodermite bactérienne ou cellulite Cas clinique du Dr Véronique Van Den Haute Dermatologue Sites Ste-Elisabeth – 2 Alice Une patiente de 38 ans, institutrice maternelle, est vue en urgence à la consultation de dermatologie car elle présente depuis 48 heures un vaste placard oedémateux, érythémateux, douloureux, infiltré, chaud de l’hémiface droite et du cou homolatéral s’étendant progressivement vers l’hémiface controlatérale.L’anamnèse nous apprend que,3 jours avant l’éruption,la patiente a fait une chute dans les escaliers de l’établissement scolaire où elle travaille. La plaie à la paupière supérieure droite, consécutive à la chute, est suturée plusieurs heures après celle-ci. Aucun traitement local ou général ne lui est prescrit.Le lendemain matin, la patiente constate un œdème palpébral et un érythème débutant. Des frissons commencent à apparaître. Elle se rend dans un service d’urgences où une prescription d’antidouleurs (Dafalgan® – Nurofen®) lui est proposée, en prise alternative. L’érythème, l’oedème, la douleur augmentent au fil des heures.Température et frissons accompagnent les symptômes cutanés. C’est en consultation de dermatologie que le diagnostic de DHB ou DERMO-HYPODERMITE BACTERIENNE est posé. Il s’agit d’une inflammation profonde de la peau, possédant toutes les caractéristiques de l’érysipèle mais ne comportant pas la bordure périphérique saillante. Le traitement proposé a été une antibiothérapie pendant 15 jours associée à une antiseptie locale de la plaie. Il n’y a pas eu lieu de réaliser un rappel antitétanique, le dernier rappel datant de moins de 5 ans. La pénétration de bactéries à travers une brèche cutanée (suture chirurgicale) est à l’origine de cette infection. Les bactéries se multiplient ensuite localement dans le derme et l’hypoderme. L’origine streptococcique des DHB reste la plus fréquente. D’autres agents sont susceptibles d’entraîner des cellulites " érysipèle-like " : staphylocoques, Haemophilus Influenza… - d’essayer d’identifier le germe. En pratique, c’est le plus souvent impossible du fait du manque de sensibilité ou de la non positivité tardive des examens bactériologiques. Les hémocultures et les prélèvements de la porte d’entrée ou de bulles sont parfois utiles devant un tableau clinique grave avec bulles et purpura. - de s’assurer de l’absence de signes de gravité (passage à une forme nécrosante). Evolution : La majorité des DHB guérit rapidement sous antibiothérapie antistreptococcique. La guérison s’obtient en 10 à 15 jours. Cependant, la persistance de la fièvre et/ou l’extension des signes locaux après quelques jours de traitement sont en faveur d’une antibiothérapie mal adaptée ou d’une résistance bactérienne qui nécessitent un réajustement. Un surveillance attentive de ces patients, à la fois locale et générale, est de rigueur. Conduite à tenir : Durant un tel tableau, il importe : - d’établir le diagnostic de DHB/ érysipèle et ainsi d’éliminer les causes non bactériennes d’œdème inflammatoire (zona débutant, eczéma aigu), - de rechercher une porte d’entrée, le plus souvent une fissure minime, - d’analyser les causes favorisantes locorégionales (gênes au retour lymphatique, cicatrices d’interventions chirurgicales ….), 28 | n°2 avril 2003 Equipe de Dermatologie Sites Ste-Elisabeth et 2 Alice tél. : 02/373.17.20 - 02/373.47.04 Site St-Michel tél. : 02/737.84.55 Dr Véronique Van Den Haute Dr Francis Aupaix Dr Geneviève Philippart Dr Béatrice Follet Dr Anne-Françoise Leclerc Dr Isabelle Tromme Le magazine des cliniques de l’europe A quoi sert cette machine ? Dr Véronique Van Den Haute Esthetic in Health Les lasers (light amplification by stimulated emission of radiation) sont des sources de lumière très particulières du fait de leur directivité, de leur monochromaticité et de leur possibilité d’émettre de l’énergie à des puissances considérables pendant des durées d’émission très courtes . Les lasers peuvent fonctionner en mode continu (leur puissance est constante) ou en mode impulsionnel (ils émettent alors pendant une durée brève puis s’arrêtent, puis émettent de nouveau). Ces types d’émission provoquent des effets tissulaires différents. Les lasers à émission continue ou de quelques millisecondes sont à l’origine d’effets thermiques. Ceux émettant des micro- ou monosecondes produisent des effets mécaniques. L’effet thermique des lasers sur les tissus biologiques résulte de la conversion de lumière en chaleur, du transfert de chaleur et d’une réaction tissulaire liée à la température et à la durée d’échauffement. Lorsque la durée du tir laser est inférieure au temps d’échauffement caractéristique du tissu, il se produit un confinement thermique avec accumulation de chaleur et vaporisation explosive de la cible (= effet mécanique). C’est le mécanisme impliqué dans la photothermolyse sélective tenue avec le PHOTODERM® (MULTILIGHT / VASCULIGHT – ESC SHARPLAN) combinant la technologie IPL (Intense Pulsed Light) à la technologie LASER YAG. Le spectre d’émission est très étendu (515 à 1064 nm). Des filtres sont utilisés pour rendre son action sélective et spécifique sur les cibles que sont l’hémoglobine, la mélanine ou les pigments des tatouages. n°2 avril 2003 | 29 avant après Lésions vasculaires Indications Plusieurs traitements, c’est-à-dire plusieurs passages sur la même zone sont nécessaires, en laissant un intervalle minimal de 2 mois entre chaque traitement. Les lésions vasculaires superficielles Les angiomes plans, les télangiectasies de différents types : rosacées, télangiectasies des radiodermites, télangiectasies essentielles, résiduelles d’un hémangiome ou secondaires à une maladie systémique, les angiomes stellaires, les manifestations cutanées de la maladie de Rendu-Osler, les érythroses faciales et cervicales. 2. LES LÉSIONS PIGMENTAIRES (tatouages et lésions mélaniques bénignes) Les lésions vasculaires profondes Les durées des impulsions sont très inférieures aux temps de relaxation thermique des cibles, ce qui aboutit à une photothermolyse sélective des pigments avec fragmentation de ceux-ci et élimination secondaire transépidermique ou par phagocytose. Les varicosités et les veines réticulaires plus larges et plus profondes des membres inférieurs. Les lésions pigmentées et les tatouages Les lentigos actiniques, les éphélides, les taches caféau-lait et les nævus de Becker. Les tatouages amateurs, professionnels ou traumatiques. La pilosité pathologique ou non désirée Hirsutisme, hypertrichose, épilations " esthétiques " ou de confort. Les poils blancs, blonds et gris ainsi que le duvet sont des contre-indications classiques. L’IPL a pour cible élective la mélanine contenue dans les mélanosomes d’une part, et les pigments minéraux organiques qui rentrent dans la composition des tatouages d’autre part. A de rares exceptions près, le caractère moins dense des traits et la réalisation à l’aide de pigments carbonés ( encre de chine) rendent les tatouages amateurs plus faciles à effacer que les tatouages professionnels. Dans tous les cas, le traitement nécessite plusieurs passages espacés d’au moins 2 mois, si l’on veut éviter tout risque cicatriciel. Lésions vasculaires avant 1. LES LÉSIONS VASCULAIRES La lumière pulsée à haute intensité est absorbée préférentiellement par le pigment hémoglobinique et agit donc de façon sélective sur les vaisseaux sanguins dermiques. Il provoque, par l’intermédiaire d’une vaporisation explosive, un effet mécanique avec un éclatement de la paroi vasculaire. C’est le phénomène de photothermolyse sélective; cette rupture vasculaire explique la survenue immédiate d’un purpura qui durera plusieurs jours. 30 | n°2 avril 2003 après Le magazine des cliniques de l’europe 3. LA PILOSITÉ En matière d’épilation, la seule cible à atteindre est une cible endogène : la mélanine présente dans la tige pilaire et les mélanocytes de la matrice. La durée d’impulsion de l’IPL se situant en dessous du temps de relaxation thermique du follicule pileux, la photothermolyse sélective aboutit à la destruction du poil. La durée d’un traitement est celle du cycle pilaire, afin d’atteindre tous les poils en phase anagène. Cette durée est variable selon les zones à traiter : 11 à 18 mois.Les séances se font au rythme d’une toutes les 6 semaines à 3 mois. L’anesthésie n’est pas nécessaire. A l’heure actuelle, il est possible d’obtenir 80 à 90 % de non –repousse après la dernière séance. Pilosité avant après - Des soins locaux post-lasers sont systématiques : il est en effet essentiel d’apaiser la peau et de la protéger de la lumière plusieurs semaines après chaque séance. On peut aussi conseiller un maquillage correcteur de manière à camoufler les effets secondaires immédiats permettant ainsi la reprise d’activité précoce du patient. Dans tous les cas de figures, un test thérapeutique s’avère toujours souhaitable. Bien connaître son appareil pour ne pas surdoser reste la règle d’or de l’opérateur. Lésions vasculaires avant après En pratique Les traitements laser se réalisent de septembre à fin mai, pour prévenir les risques de pigmentation liés à l’exposition aux U.V. - La première séance est une séance d’information du patient avec réalisation d’un test. La lecture est effectuée 6 à 8 semaines plus tard, temps nécessaire à l’appréciation des résultats. Les séances suivantes sont ensuite programmées toutes les 6 à 8 semaines jusqu’à l’obtention de résultats jugés satisfaisants sur le plan esthétique. - Les contre-indications sont : la grossesse, la prise de médicaments photosensibilisants (certains antibiotiques, l’isotrétinoine …), la prise d’anticoagulants, la peau bronzée, les phototypes foncés, des antécédents de chéloïdes. - Les effets secondaires immédiats se résument à une douleur (type brûlure), un érythème et un œdème (qui se résolvent en quelques heures), un purpura (pouvant aller jusqu’à 7 à 10 jours), de petites croûtelles superficielles (rares). A plus long terme, on peut noter de façon exceptionnelle des troubles de la pigmentation. n°2 avril 2003 | 31 À VOS PLUMES La recherche clinique peut-elle se passer de la médecine générale ? A l’heure où s’impose dans nos pratiques la médecine basée sur les preuves,il est utile de se souvenir que celle-ci est née de la réflexion des omnipraticiens canadiens et que la plupart des experts et des enseignants de l’Evidence Based Medicine se retrouvent, un peu partout dans le monde, dans les départements de médecine générale. Ces preuves nous sont apportées par la recherche clinique. Les phases I, sur volontaires sains, se déroulent exclusivement en institution. Les phases IV sont actuellement fort axées commercialement. N’étant le plus souvent ni supervisées ni contrôlées, leurs données sont peu fiables, elles sont d’ailleurs proposées par les délégués médicaux.Nous nous intéresserons donc ici aux phases II et III, dont le monitorage et les audits garantissent les résultats, afin d’y déterminer le rôle du généraliste. Il est évident que certaines pathologies ne se rencontrent pas à l’hôpital, prenons pour exemples la grippe, les angines, les HTA débutantes ou encore les diabètes de type 2 " natif ". Les nouveautés pharmaceutiques apparaissant souvent par vagues dans une même indication, le pool des patients recrutables par les médecins spécialistes peut être épuisé. Un suivi à long terme est parfois difficile à l’hôpital alors que certaines études de morbi-mortalité se déroulent sur 3 ou 5 ans. Bénéficiant de sa proximité avec son patient, le généraliste sera mieux informé de tout incident le concernant et limitera le nombre de perdus de vue.Grâce à la durée de sa relation, il a une meilleure connaissance des antécédents et peut mieux évaluer la fiabilité du sujet. Comme il a une vue globale de la santé de son patient,il est le mieux placé pour en apprécier l’évolution. Enfin,les produits sont testés dans leurs conditions réelles d’utilisation. N’oublions pas que les médicaments sont pour la plupart prescrits en première ligne. Pourquoi participer à la Recherche ? La première motivation d’un investigateur est souvent l’intérêt scientifique, les réunions d’initiation des essais cliniques avec des exposés d’experts mondiaux contribuent à une formation continue d’une qualité rare. Il se familiarise avec de nouvelles classes de produits parfois plusieurs années avant leur commercialisation. Lors d’une étude, il a l’occasion de découvrir une autre relation avec son patient et d’approfondir ses liens personnels. Ce type d’activité est certainement également un apprentissage de la rigueur. C’est aussi une possibilité d’élargir son champ d’action professionnel, avec une nouvelle source de revenus, hors INAMI, en rapport avec cette nouvelle compétence. Quelles sont les faiblesses des MG investigateurs ? En Belgique, les MG ne sont pas formés à la recherche; la qualité de leur travail, évaluée par l’industrie à l’aune des Bonnes Pratiques Cliniques, est inhomogène. Les MG investigateurs, par leur isolement, n’ont ni visibilité ni poids par rapport aux sociétés pharmaceutiques. La lourdeur des tâches administratives nécessiterait une aide extérieure spécialisée. Ils manquent d’un outil permettant une entraide,une recherche des bons projets, une négociation collective, une capacité de réaction rapide, un appui administratif, un contrôle interne, garantie de qualité, et une expertise. Dr Stéphane Heijmans Bienvenue à vos réflexions, vos questions, vos coups de cœur… Au plaisir de vous lire dans les prochains numéros ! 32 | n°2 avril 2003 Le contenu de ce texte n’engage que la responsabilité de l’auteur. ÉVÉNEMENTS A NE PAS MANQUER Ateliers de MÉDECINE INTERNE Depuis plusieurs années, le service de Médecine Interne du site St-Michel organise une réunion mensuelle avec les médecins généralistes. Quand ? Programme Ce staff a lieu le premier mercredi du mois d’octobre à juin : de 12h à 14h. 7 mai 2003 Traitement du cancer localisé de la prostate. Drs Pierre De Groote (Urologie) et Carl Salembier (Radiothérapie). Où ? Site St-Michel, rue de Linthout 150, 1040 Bruxelles. Salle de réunion (5ème étage). Accréditation ? Chaque premier mercredi du mois : STAFF DE MEDECINE INTERNE sur le Site St-Michel 4 juin 2003 Mise au point d’un nodule thyroïdien. Drs Sabine Deckers (Endocrinologie), Vincent Mustin (ORL) et Paul Jonard (Pet-Scan, Médecine Nucléaire). Ce staff est accrédité pour 10 Unités de Formation Continue. Le magazine des cliniques de l’europe | 33 DANS LE COLLIMATEUR Le sourire retrouvé 2 1 3 1. Dr Edmond Lahy Chirurgie Maxillo-faciale 2. Dr Philippe Boddez Chirurgie Maxillo-faciale 3. Dr Jean Demeulemeester Chirurgie Maxillo-faciale Stomatologie Site 2 Alice Stomatologie Site 2Alice Chirurgie Maxillo-faciale Tél : 02/373.47.46 Le visage, premier élément de contact, est sans conteste au cœur de la communication interpersonnelle. Quand on constate, par ailleurs, la place que prend la physionomie et l’image de soi-même au sein de notre société, on peut prétendre que l’apport de la stomatologie-chirurgie maxillo-faciale joue un rôle primordial dans l’esthétique faciale : la stomatologie par ses effets sur les dents et la chirurgie maxillo-faciale au niveau des mâchoires ou des tissus mous de la face. Il n’est donc pas étonnant que de plus en plus de patients soucieux de leur apparence viennent nous consulter à ce sujet. 1. Rôle de la stomatologie dans l’Esthétique faciale : L’apparition des implants dentaires dans les années ’60 et les extraordinaires progrès réalisés depuis lors offrent à nos patients un outil supplémentaire à côté des traitements prothétiques classiques, amovibles ou non, pour leur redonner le sourire. Les implants, par leur caractère conservateur de l’os environnant et des dents voisines, permettent des restaurations dentaires esthétiques et confortables. Nous insistons sur la communication primordiale patient-dentiste-stomatologue pour la réussite de nos traitements. 34 | n°2 avril 2003 Les autres interventions de " petite chirurgie " buccale ont pour but de sanifier la bouche afin d’augmenter le bien-être des patients, ou de les soulager d’infections et d’ inflammations aiguës ou chroniques. Téléradiographies du profil préet postopératoires : recul mandibulaire 2. Rôle de la chirurgie maxillo-faciale dans l’Esthétique faciale : Spécialité de plus en plus solicitée, la chirurgie maxillo-faciale agit plutôt sur les tissus osseux ou sur les tissus mous de la face. La chirurgie orthognatique permet de corriger toutes les dysharmonies dentomaxillaires,c’est-à-dire de replacer les mâchoires en position idéale dans un souci à la fois esthétique et fonctionnel en agissant sur la mastication, l’élocution, la déglutition et en prévenant d’éventuels problèmes articulaires à long terme. Là encore, nous nous efforçons d’obtenir le meilleur contact possible entre les différents intervenants, c’est-à-dire le patient, le dentiste, l’orthodontiste et le chirurgien. Le magazine des cliniques de l’europe Greffe osseuse Implantologie Le plan de traitement est dans ce cas-ci également primordial pour obtenir le résultat espéré. Au-delà du maxillaire supérieur et de la mandibule, des ostéotomies du menton (génioplasties) et de l’os zygomatique permettent de modifier d’autres paramètres esthétiques si nécessaire. La chirurgie préprothétique permet quant à elle de reconstituer les maxillaires par des greffes osseuses en vue d’offrir une base osseuse solide pour le port de prothèses éventuellement sur implants. Au-delà des traitements simples réalisés directement sur l’os alvéolaire résiduel, nous avons aussi recours à des reconstructions osseuses à partir d’os autologue prélevé dans des sites voisins (menton, zone molaire) ou distants (crête iliaque ou os pariétal du crâne), comme par exemple l’augmentation du volume maxillaire par apposition de greffons osseux intrasinusaux, appelée SINUS LIFT. Les implants dentaires peuvent aider vos patients à retrouver le sourire Enfin, la chirurgie des tissus mous de la face permet de compléter celle des tissus durs dans ce souci d’esthétique. 3.Conclusion Agissant donc à la fois sur les tissus durs (os-dents) et les tissus mous de la face, nous sommes de plus en plus amenés à répondre aux patients qui viennent nous consulter avec une demande esthétique. Conscients du rôle de plus en plus important que prend la physionomie du visage dans l’équilibre et le bien-être des patients, nous tentons dorénavant de les intégrer dans une prise en charge globale en accordant un intérêt particulier au plan de traitement et à la communication avec tous les intervenants. Doornveld 1, Unit 5, 1731 Zellik Phone: +32 2 467 41 70, Fax: +32 2 467 41 80, www.nobelbiocare.com n°2 avril 2003 | 35 DANS LE COLLIMATEUR DENTISTERIE dents définitives se fait plus vite que le développement squelettique des os de notre mâchoire, de la mandibule et du maxillaire. 7 La malposition des dents 5 3 définitives sur une arcade 4 9 8 1 dentaire trop petite en 2 est le résultat. Dans une 6 première phase, l’orthodontiste activera la croissance squelettique du maxillaire à l’aide d’un 1. Didier Vander Donckt appareil amovible ou fixe. 2. Marth Van Rompaey La pose d’un space3. Vincianne Debruyne retainer se fait entre 7 et 4. Katleen Wilmaers 10 ans, dépendant de 5. Georges Schraepen l’éruption des dents. 6. Frank Serneels Grâce à cette intervention, 7. Vincent Bouveret plus de place sera créée sur 8. Dr Chistian Adriaenssen l’arcade dentaire pour les 9. Marc Bracke dents définitives. Vers l’âge de 12 ans, un appareil fixe sera placé afin de repositionner les dents définitives. Qu’est-ce qu’un appareil Le temps ou le dentiste se limitait à faire fixe ? Ce sont des plaquettes collées sur la face des obturations ou à extraire des dents est loin vestibulaire de la dent. On y fait passer un fil derrière nous. La venue de nouvelles techno- préformé en titane contenant une mémoire logies et matériaux a fait évoluer la dentisterie dans les plaquettes et on l’active. Chaque cette dernière décennie vers une discipline mois ce fil est activé et les mouvements de médicale complète. La diversité actuelle et dents corrigés jusqu’à ce qu’elles soient bien la dentisterie multi-disciplinaire n’est pas positionnées sur l’arcade dentaire. L’appareil étrangère à tout cela. Après les valeurs sera enlevé après une période de consolidafonctionnelles de notre cavité buccale, parler tion d’un an et remplacé par un fil de contenet mastiquer, notre sourire fait partie de notre tion collé en lingual afin de maintenir les carte de visite. Une dentition parfaite est dents à la bonne position sans récidive. De la combinaison de belles dents blanches, plus en plus d’adultes débutent un traitede dents bien formées et positionnées et d’un ment orthodontique vers l’âge de 30-40 ans, parodonte sain. et parfois en combinaison avec la confection de couronnes ou de bridge. Les dentistes du site Ste-Elisabeth DENTISTERIE Site Ste-Elisabeth Tél : 02/373.17.46 Site St Michel Tél : 02/737.84.90 36 | n°2 avril 2003 Orthodontie Une meilleure prévention et une hygiène buccale plus efficace sont les raisons pour lesquelles les plus jeunes générations possèdent une plus belle dentition. L’orthodontie y est pour quelque chose. A cause de l’évolution, l’éruption de nos Obturations par composite Les composites blancs ont remplacé petit à petit les amalgames gris traditionnels en tant que produit d’obturation dans la dentisterie conservatrice. L’avantage esthétique de ces obturations personnalisées est évident. Le magazine des cliniques de l’europe Blanchiment La demande d’avoir des dents plus blanches a fortement augmenté, ce qui a conduit vers des techniques de blanchiment. Qu’il s’agisse d’un blanchiment à faire à la maison par le patient ou un blanchiment fait par le dentiste au fauteuil,les 2 méthodes sont basées sur la pose de gels peroxyde sur la surface émaillée de la dent. Il faut prévenir le patient que le résultat n’est pas permanent. Couronnes et bridges La complexité et l’attente esthétique du patient pour les traitements prothétiques, demandent au dentiste un plan de traitement efficace et multidisciplinaire, avec la collaboration de plusieurs collègues et du technicien dentiste. Les couronnes actuelles en céramique, les bridges et les facettes, permettent au dentiste de confectionner des restaurations personnelles et naturelles, en un mot, les résultats esthétiques sont fantastiques. Le matériel de base est composé d’un fond d’oxyde d’aluminium d’une qualité optique unique, qui offre au technicien dentiste l’occasion idéale de confectionner une couronne en porcelaine très naturelle. Il est quasi impossible de voir la différence entre une vraie dent et une couronne. En plus, ce matériel est très bien supporté par les gencives. la correction rotative peuvent être combinés en vue d’une réhabilitation totale. L’importante demande pour trouver une solution fixe peut être prise en charge à l’aide d’implants, qui après ostéointégration sont une base parfaite pour la prothèse fixe. Parodontologie Un beau sourire ne se limite pas à de belles dents. Un parodonte, des gencives et des racines propres et saines, donnent une nouvelle dimension à la valeur esthétique d’une belle dentition. Des techniques d’hygiène bucco-dentaire efficaces et un détartrage régulier et complet des dents sont essentiels au maintien d’une bonne santé parodontale. Le parodontologue peut traiter et éviter le déchaussement des dents grâce à des techniques thérapeutiques non chirurgicales. Mot de la fin Les services dentaires de la Clinique de l’Europe ont tous ces " dental know-how " sous un toit afin de résoudre chaque problème dentaire, pour que vous puissiez croquer la vie à pleines dents ! Les dentistes du site St-Michel Fini les couronnes mates et les bords noirs autour de la couronne. La couleur et la clarté, le volume et la forme, la position et 1. 2. 3. 4. 5. 6. Marc Devolder Philippe Rietjens Marie-Sophie Determe Benoît Verdonck Michèle Frerotte Micheline Chabansky (absente) n°2 avril 2003 | 37 COUP DE COEUR Le CMB Un centenaire toujours en pleine forme Au pied des monastères de Roumanie (2002). Créé il y a plus d’un siècle, le CLUB MÉDICAL DE BRUXELLES est parvenu à rester fidèle à l’esprit de ses fondateurs : " cultiver les sentiments d’amitié et de solidarité entre ses membres, en les conviant à des réunions culturelles et récréatives,tout en s’appliquant à défendre les intérêts moraux et professionnels des médecins ". Devenue une société royale lors de son centenaire en 1983, l’association fonctionnait au départ comme une société savante réunissant régulièrement les médecins sortis de l’UCL et exerçant à Bruxelles pour leur assurer un " recyclage avant la lettre ". La spécialisation croissante de la médecine et la multiplication des manifestations scientifiques,apparues après la seconde guerre mondiale, ont permis au Club de remplacer progressivement les sujets médicaux par des activités culturelles tout en maintenant l’esprit de cordialité et d’entente qui s’était lentement développé depuis sa fondation et, mutation importante, en y associant épouses, enfants, confrères d’autres universités et amis non médecins. Depuis plus de trente ans, des personnalités artistiques, scientifiques ou politiques " de tous horizons " sont tour à tour invitées par le Président à occuper la tribune à l’occasion de conférences qui constituent l’activité culturelle principale. En outre le Club organise annuellement des excursions d’une journée, la visite d’expositions, l’assistance à un spectacle la participation à un voyage de quelques jours à l’étranger. Devenir membre Un site Internet : http://www.cmbxl.be Etre membre du Club c’est s’offrir, dans un contexte indispensable de formation médicale technique avancée, la bénéfique occasion non seulement de se divertir et de se cultiver mais aussi de partager ses impressions sur le terrain avec ses confrères et ses consoeurs et de nouer des liens d’amitié avec les nombreux membres qui animent activement le CMB. Animé par le Dr Philippe de Salle, les membres et les nonmembres peuvent y faire connaissance avec le Club, consulter ses statuts, ses éphémérides, découvrir la liste de ses nombreux présidents et s’informer de son programme. Une possibilité d’inscription on line y est offerte. Regard sur le programme 2003 Sont à signaler les conférences de LUC NEFONTAINE : FRANCS-MAÇONS QUI ÊTES-VOUS ? CATHERINE TOUSSAINT :PHARMACIENS SANS FRONTIÈRES JACQUES RIFFLET : AUTRES RELIGIONS D’ASIE CHRISTINE VERELLEN : MAIS OÙ ONT-ELLES DONC LA TÊTE ? PHILIPPE VAN PARIJS : UN MONDE PLUS JUSTE le 20 mai le 3 juin le 23 septembre le 1 octobre le 13 novembre Sont également à noter :un week-end nature en HOGE VELUWE (du 1er au 4 mai), un voyage découverte de l’IRLANDE (du 28 mai au 1 juin), une DÉGUSTATION DE VINS le 8 mai, une journée SIMENON à Liège le 15 juin,plusieurs EXCURSIONS VÉLO (au Zwin,à Waterloo, en Forêt de Soignes), une visite d’EUROPALIA ITALIE en octobre et un spectacle à TOURINNES-la GROSSE le 23 novembre 2003. 38 | n°2 avril 2003 Contact CLUB MÉDICAL DE BRUXELLES Site Web : http://www.cmbxl.be (inscription on line) E-mail : club.medical.bxl@skynet.be (secrétaire) Président 2003 Dr Francis de Halleux tél./fax : 02/375.36.80 GSM : 0495/582.091 E-mail : francis.de.halleux@belgacom.net Secrétaire Dr Alain De Cock tél./fax :02/344.11.71 Web master Dr Philippe de Salle E-mail : de.salle.philippe@easynet.be DIVERTISSEMENTS La compagnie du Cœur présente sa nouvelle pièce “ Ne coupez pas mes arbres ” de William Douglas Home LA PIÈCE Lorsque Lady Sheila Belmont apprend que les autorités municipales ont pris la décision de faire passer une bretelle d’autoroute à travers son ancestral domaine, elle annonce à sa famille son intention de se tuer à la minute où les buldozers commenceront leur triste besogne. Croyant d’abord à une plaisanterie, le mari et les enfants de Lady Belmont sont rapidement obligés de se rendre à l’évidence : celle-ci est sérieuse et refuse de se laisser fléchir. La préparation froide et minutieuse de son suicide, ainsi que les interventions rocambolesques des siens qui cherchent à la sauver constituent l’intrigue de cette comédie très drôle et parfois touchante. LA COMPAGNIE DU CŒUR En février 1996 quelques amis, cardiologues de profession, se réunissent autour d’une bonne table : un souper devenu traditionnel mais qui, ce soir, se termine sur une question lancée comme un défi : " Et si nous faisions du théâtre ? " Si l’un ou l’autre avait déjà goûté à l’art dramatique, d’autres n’avaient jamais soupçonné qu’ils monteraient un jour sur les planches. Pourtant, en novembre de la même année, la Compagnie du Cœur était née. Son premier spectacle fut " L’importance d’être constant " de Oscar Wilde. En février 1998, elle continua sur sa lancée avec une comédie qui remporta un vif succès : " Je veux voir Moussiov " de Valentin Kataev. Ensuite ce fut " La tête des autres " de Marcel Aymé en 1999 et les fous rires du " Vison Voyageur " en 2001. Aujourd’hui les comédiens sont au nombre de 10, dont 5 cardiologues entourés de membres de leur famille ou d’amis et ils présentent leur 5ième spectacle grâce au talent d’un metteur en scène professionnel : Bernard Clément. La Compagnie du Cœur vous invite à venir passer une bonne soirée et à vous divertir avec elle. Pourquoi ne pas venir en famille avec vos enfants ? Un tarif spécial leur est accordé. Le spectacle est aussi " bon pour le cœur ". En effet, les bénéfices des spectacles sont intégralement versés à des œuvres. Les représentations de Bruxelles seront jouées au profit de : - Service des Soins Palliatifs des Cliniques de L’Europe (site 2 Alice) - La chaîne de l’espoir - Alter Ego Centre Culturel d’Auderghem 16 – 17 mai 2003 à 20h30 Réservations au : Tél. : 04/349.48.00 Venez donc nombreux ! Les ateliers de pneumo Vif succès pour la journée de Pneumologie ! Enthousiasme et bonne humeur ont régné sur ces quatre ateliers riches en informations et découvertes techniques. Merci à l’équipe de pneumo des cliniques pour la densité de leurs propos (… quand qualité rime avec clarté …) ainsi qu’à nos confrères généralistes qui se sont prêtés avec beaucoup de bonne volonté aux démonstrations techniques. Et pour joindre l’utile à l’agréable,cette manifestation se clôtura par un délicieux repas, dans une ambiance conviviale. A l’année prochaine ! Le magazine des cliniques de l’europe | 39 MEMOIRES D'EUMENEGUYL Aux Rédacteurs en Chef-Euroscoop Cliniques de l’Europe 7 janvier de l’An de Grâce 2203 Monsieur, Madame, Il m’est revenu que vous pourriez être intéressés par la publication de mes mémoires, dont une grande partie fut vécue entre les murs (ou plutôt les caves) de votre institution. Tel Hergé, publiant d’abord dans “ le Petit XXème ”, et avant de soumettre ce manuscrit au Seuil, je me permets de le déposer sur le vôtre. Veuillez trouver ci-joints les préambules de cette longue histoire. Eumeneguyl de Rongecuisse, rate d’hôpital. Les Mémoires d'Eumeneguyl de Rongecuisse, rate d'hôpital. J’étais la coqueluche des rats d’hôpital et une clinique huppée du sud bruxellois me servait de loge. Ce n’est pas que je sois snob, mais la réputation " particulaire " de la patientèle correspondait bien à mon profil d’ " aristoc-rate ". Lors de mes promenades nocturnes, j'aimais gagner furtivement les étages, et renifler les odeurs de médicament et d'éther qui imprégnaient les murs des salles d'opération après le passage des chirurgiens. Même si les techniciens de surface ne laissaient que rarement un bout d'appendice ou de placenta, les cuisines en ces temps bénis regorgeaient de victuailles et je faisais bonne chère dans un milieu que d’aucuns qualifiaient opportunément de fromage. Un jour, le grand architecte décida d’entreprendre des travaux de prestige. Les pelles excavatrices détruisirent sans vergogne mon nid et sans le savoir les fondements de la maçonnerie car ce fût le désastre, et du fromage il ne resta bientôt plus que les trous. Dépressive à cause du climat délétère qui régnait entre ces murs et décidée d'abandonner un navire que je sentais proche du naufrage malgré les tentatives de renflouage, je quittai en catastrophe la loge que j’occupais et me retrouvai dans la rue avec comme seul bagage un petit baluchon où j'avais entassé vaille que vaille quelques croûtons de pain sec puisque les privilégiés qui faisaient leur beurre s’en étaient allés eux aussi sous des cieux plus cléments. J'étais désespérée, mais bien décidée à examiner librement les opportunités de caves plus accueillantes dans le triangle ucclois. L’esprit sain, je me souvins avoir entendu parler, pas toujours en bien il est vrai, d’une nouvelle entité papiste, les " Cliniques de l’Europe " dont le siège central se situait à quelques bornes de mon ancien gîte. " Paris vaut bien une messe ", me dis-je et je partis à l’aventure, abandonnant le temple pour l’église. 40 | n°2 avril 2003 Le magazine des cliniques de l’europe Après avoir parcouru une filière de boyaux d'égouts, je me retrouvai une nuit dans la propriété en ruine d’une congrégation religieuse. Quelle surprise! Je fus accueillie par une foule de mes congénères, gros et gras s’ébattant dans la jungle qui jouxtait les bâtiments délabrés. Comment une telle multitude de rats pouvait-elle encore exister dans ce quartier résidentiel dont les habitants n’avaient de cesse d’en éliminer le plus grand nombre? Qui plus est, comment mes amis dodus comme des chanoines pouvaient-ils encore trouver une nourriture abondante en cette période de rationnement hospitalier où tout était compté, des remboursements de soins au contenu des assiettes? Comme j’avais entendu dire, était-il vrai que d’aucuns " bouffaient " du curé ? Reçue comme une reine et conduite dans les locaux croulants, j'appris avec stupéfaction que je me trouvais dans une clinique abandonnée squattée par les SDF et utilisée par les forces de police pour des exercices de tir. Après avoir parcouru des dédales de couloirs où abondaient les trous de balle et où les seringues à " shit " tapissaient le sol, j'aboutis enfin dans une salle de banquet aux vitres brisées, sale et humide au doux parfum de déjections et de moisissure. C'est au cours du repas qui me fut offert, un vrai festin, que j'appris l'histoire de cette communauté de rats, les raisons de leur santé florissante ainsi que la cause de leur démographie galopante. Après libre examen de la situation, mes yeux s’ouvrirent enfin et me revint en mémoire une maxime dont certains s’étaient gaussés à tort : " Hors de l’Eglise, point de salut ", (trois) point(s) c’est tout. (à suivre...) Eumeneguyl. n°2 avril 2003 | 41 DANS LE PROCHAIN NUMÉRO Lettre ouverte à Madame Eumeneguyl de Ronge cuisse, rate d’hôpital Madame la rate d’hôpital, Votre courrier en date du 7 janvier de l’an de grâce 2203, adressé aux Rédacteurs en Chef , a retenu toute notre attention . Par la présente, nous vous informons que le comité de rédaction s’est exprimé de façon favorable à la publication des " préambules de cette longue histoire " que sont vos Mémoires. Afin de ne pas désappointer nos lecteurs, il nous serait agréable que vous nous fassiez parvenir les chapitres suivants. Vos mémoires, nous l’espérons, pourront mieux nous aider à connaître les dédales de cette " nouvelle entité papiste " au sein de laquelle vit cette étrange communauté de rats. Puissiez-vous utiliser cet apanage avec toute la sagesse requise. Dossier : Orthopédie et réadaptation Pierre Nys Rédacteur en chef Madame, Votre préambule a éveillé notre curiosité et titillé nos papilles gustatives. Nous nous régalons à l’idée de partager la grande aventure de votre périple, parcours odorant dans ce dédale de couloirs et d’unités fromagères où vos condisciples et vous-même inventèrent leurs chemins. Divulguez-nous votre savoir, narrez-nous comment certains s’égarèrent dans une pâte onctueuse ou… se réfugièrent sous une croûte moelleuse et comment d’autres, furetant au gré de trappes entrouvertes sur des pièges alléchants, découvrirent la fraîcheur piquante de subtils délices. Merci pour le plaisir de ces dégustations aux saveurs étonnantes, au cours desquelles nous lèverons nos verres, appréciant le bouquet d’un bon cru, à votre santé et à la longue vie d’Euroscoop. Roxane Audistère Rédacteur en chef 42 | n°2 avril 2003 Appel D’autres idées, rubriques, articles, insertions... ? Vos suggestions sont les bienvenues à la rédaction : EUROSCOOP, site Ste-Elisabeth avenue De Fré 206 – 1180 Bruxelles Jusqu’à fin mai 2003 : 596 /Ann NL – LPG Systems Siren 335 183 836 RCS Romans - © Copyright LPG 2002 - LPG, Cellu M6 et Keymodule sont des marques enregistrées. Toute reproduction - même partielle - strictement interdite. Photos non contractuelles. ® Cellu M6 Keymodule i maîtrisez la thérapie tissulaire non invasive CELLULITE SILHOUETTE P O S T - O P É R AT O I R E R E L A C H E M E N T C U TA N É BIEN-ÊTRE LPG® BENELUX: Tel.: 02 332 25 85 • E-mail: lpgbenelux@lpgbenelux.com