Le magazine des cliniques de l`europe

Transcription

Le magazine des cliniques de l`europe
n°2 - Avril 2003
E-mail : info@cliniquesdeleurope.be • website : www.cliniquesdeleurope.be
Bureau de dépôt:Bruxelles X.
EDITEUR RESPONSABLE :Dr Pierre Nys.
A.S.B.L.CLINIQUES DE L’EUROPE • Av.de Fré 206,1180 Bruxelles.
Construire un patrimoine est une
opération
àcœurouvert.
importante, parlons-en
Côté finances, votre cabinet est en bonne santé.
Parfait. Mais pour atteindre ce résultat, ne vous êtesvous pas un peu négligé ? Dans 10 ou 20 ans, votre
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Sommaire du n° 2
04
EDITO
EUROSCOOP
05-06
SOINS DE SANTE : UN TRAIN FOU ? . . .
EDITEUR RESPONSABLE
Dr Pierre Nys
07-11
EURO.NEWS
- Nouveaux collaborateurs
- Collaborateurs à la retraite
- Dialyse à St-Michel
- Clinique du sein
- Chirurgie vasculaire
- Bilan cognitif
- Consultation diététique
13-25
Site Ste-Elisabeth
Av. de Fré 206
1180 Bruxelles
Tél. : 02/373.16.11
Fax : 02/373.18.96
Urgences 24H/24
02/373.16.00
25
26-27
Site St.-Michel
Rue de Linthout 150
1040 Bruxelles
Tél. : 02/737.80.00
Fax : 02/737.80.01
Urgences 24H/24
02/737.89.00
28
29-31
32
33
34-37
Site 2 Alice
Dossier : ESTHETIC IN HEALTH
- Présentation du service " Esthetic in Health “
- Le vieillissement facial : analyse et prise en charge
Dr Daniel Meunier
- La chirurgie esthétique du sein
Dr Gaëtan Willemart
- La liposculpture
Dr Gaëtan Willemart
- Les soins esthétiques
- L’endermologie®
- Chirurgie veineuse conventionnelle et esthétique
Dr Yvan Leclef
CYBEROSCOOP
TRADUCTIONS
Simonne Buteneers
A QUOI SERT CETTE MACHINE ?
GRAPHISME
Maca
Illustrations : P. Maka
À VOS PLUMES
ÉVÉNEMENTS À NE PAS MANQUER
LES MÉMOIRES D’EUMENEGUIL
DANS LE PROCHAIN NUMÉRO
IMPRESSION
Cloetens
ADRESSE DE RÉDACTION
Euroscoop
Site Ste-Elisabeth
Avenue De Fré 206
1180 Bruxelles
Tél. : 02/373.16.89
Fax : 02/373.18.96
E-mail : info@cliniquesdeleurope.be
DANS LE COLLIMATEUR
DIVERTISSEMENTS
42
SECRÉTARIAT
Brendi Foubert
JE T’AI DANS LA PEAU
39
Tél. : 02/373.45.11
Fax : 02/373.46.86
COMITÉ DE RÉDACTION
Dr Gaëtane Boon,
Dr Sabine Deckers,
Dr Frank De Wolf,
Dr Frédéric Haven,
Dr Daniel Hublet,
Dr Jim Ilunga,
Dr Paul Jonard,
Dr Annick Sauvage,
Dr Charles Scheid,
Dr Jean-Marie Van Caster,
Dr Frederike Van Raemdonck,
Dr Guy Vielle,
Dr Gaëtan Willemart.
IN ELECTRO VERITAS
COUP DE COEUR
40-42
COORDINATION
Chantal Dekempeneer
PHOTOGRAPHIE
Brendi Foubert
38
Groeselenberg 57
1180 Bruxelles
RÉDACTEURS EN CHEF
Dr Roxane Audistère
Dr Pierre Nys
Magazine réservé au corps médical.
Les médecins qui ne reçoivent pas Euroscoop et
qui sont intéressés peuvent prendre contact avec
la rédaction.
Tous droits réservés, y compris la traduction.
Le magazine des cliniques de l’europe
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03
ESC APADE ÉTOURDISSANTE
UNIQUE
RÉUNION
OASIS
S E N S AT I O N S
C O L L A B O R AT I O N
OBJECTIFS
ORIGINALE
PREMIERE ESCALE
édito
Sublime Arwen princesse Elfe,
Monstrueux faciès d’un guerrier Huruk-hai,
Mystères de l’image, trésors de la créativité, magie du maquillage …
Saviez-vous que la seule pose " d’oreilles elfiques " nécessitait trois
longues heures de travail quotidien ?
Est-il besoin de décrire les éprouvantes séances de grimage
des guerriers de l’Isengard ?
Loin de ces chevauchées fantastiques, au sein de nos cliniques,
des artisans de la beauté oeuvrent, en équipe, pour offrir à chacun
mieux-être et harmonie.
Que voyons-nous dans notre miroir, que serons-nous dans
vingt ans ?
Abyssales questions à explorer ensemble en parcourant notre
itinéraire " Esthetic in Health " : port de tête élégant, regard pétillant,
plénitude d’un sourire rayonnant, grâce d’un corps alerte,
tout nous invite à la découverte de l’ "Autre ".
Sans omettre la quête du plus précieux : " Il n’est qu’un luxe
véritable, et c’est celui des relations humaines " (St-Exupéry).
04
|
Dr Pierre Nys
Rédacteur en Chef
Dr Roxane Audistère
Rédacteur en Chef
Dr Marc Van Campenhoudt
Administrateur - délégué
Directeur Médical
Dr Mieke De Bie
Administrateur - délégué
Directeur Général
n°2 avril 2003
Le magazine des cliniques de l’europe
Soins de santé:
un train fou ?
Dr Marc Van Campenhoudt
Administrateur-délégué, Directeur Médical
Dr Mieke De Bie
Administrateur-délégué, Directeur Général
La Belgique dispose d’un des systèmes les plus performants
en matière de soins de santé et voilà un demi-siècle que cela dure.
Il est performant pour les raisons suivantes :
- La qualité de la médecine belge est reconnue comme une des
meilleures du monde.
- Les soins sont accessibles à tous (même si, d’année en année, ce
principe a subi quelques restrictions).
- Le libre choix du prestataire de soins est garanti.
Toutefois, le système belge, qui a été copié avec plus ou moins
de bonheur par de nombreux pays étrangers,apparaît être à bout
de souffle. Cet essoufflement est lié à une croissance des coûts,
inévitables pour diverses raisons, dont les deux essentielles sont
l’allongement de la durée moyenne de vie et le caractère de plus
en plus onéreux des techniques nécessaires à maintenir un taux
de performance auquel nos concitoyens se sont habitués.
Les coûts technologiques sont moins liés à des appareillages
lourds qu’au matériel " disposable " qui les accompagne. Les
firmes de matériel médical ont, en effet, tendance à maintenir le
coût des appareillages dans des limites raisonnables, en tablant
sur les indispensables dépenses que les utilisateurs devront faire,
malade par malade. Le Ministère de la Santé Publique trouve
intelligent d’interdire, aux cliniques, de facturer ce matériel
" disposable ", sous prétexte qu’il est inclus dans le prix de
journée. Ce n’est que tout récemment que ce problème a trouvé
une solution partielle. Ces coûts exorbitants pour du matériel,
provenant régulièrement des Etats-Unis, s’expliquent par la
faible marge des négociations des prix sur un marché – le
marché belge – négligeable à l’échelle des Etats-Unis.
Si le système de financement des soins de santé belges est
enrayé, il faut préciser que ce n’est certainement pas en raison
de la hauteur des honoraires médicaux, ni d’ailleurs des coûts
du personnel.
Le tableau ci-dessous, émanant des mutualités chrétiennes
montre que, sur dix ans, la croissance des coûts des hôpitaux est
tout à fait raisonnable, tenant compte du fait que l’essentiel des
coûts est représenté par des coûts de personnel, directement
liés à des échelles barémiques nationales.
Evolution des dépenses de santé
Chiffres en milliards de FB
Hôpitaux
Honoraires (médicaments,
Biologie clinique, imagerie)
Médicaments
Implants
Maisons de repos
Soins à domicile
Sida, toxicomanie,
Soins palliatifs etc.
Autres (opticiens, audiciens,
bandagistes, etc.)
Total
Dépenses
1990
69,60
118,80
Dépenses
2000
119,17
165,51
Augmentation
49,57
46,71
Augmentation
en %
71,2 %
39,3 %
46,33
3,62
9,53
9,95
-
98,42
9,91
35,01
22,11
5,52
52,08
6,29
25,48
12,16
5,52
112,4 %
173,7 %
267,3 %
122,2 %
-
27,34
61,46
34,11
124,8
285,17
517,11
231,94
81,3 %
Source : Alliance nationale des Mutualités Chrétiennes. Infographie Le Soir - 05.10.01
n°2 avril 2003
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05
Nous laissons, à quelques égoïstes, l’idée d’une médecine à
deux vitesses, grâce à laquelle des privilégiés prétendraient être
mieux soignés que leurs concitoyens, sur base d’une discrimination financière.
Par contre, l’augmentation des honoraires médicaux, et ce y
compris la biologie et l’imagerie médicale, est dérisoire sur
dix ans : 39,3%.
A la lumière de ces chiffres, le combat des médecins généralistes, pour obtenir, péniblement, 20 € par consultation et 30 €
par visite, en devient humiliant, tellement cette revendication est
plus que raisonnable. Il est clair que nous sommes en présence
d’une dégradation évidente du pouvoir d’achat du corps médical.
Ce constat s’aggrave encore lorsque l’on considère que les
prestations, dites pénibles, comme par exemple des prestations
de garde, qu’elles soient pratiquées par des médecins
extrahospitaliers ou hospitaliers, sont à ce point mal rémunérées qu’une démotivation s’installe dans l’ensemble du corps
médical pour ce type d’activité.
Il est patent de constater que de plus en plus de médecins
spécialistes évitent de pratiquer, en hôpital, ces prestations
nocturnes et dominicales, particulièrement risquées et particulièrement mal rémunérées. On notera que 90% des plaintes, reçues
par les directions d’hôpitaux, sont déposées par des patients qui
sont passés par les services d’urgences,et ce parfois abusivement.
Le constat est donc celui d’une médecine mal rémunérée
par rapport aux autres activités humaines de même niveau et ce
dans un contexte de perpétuelles économies, voulues par les
pouvoirs publics.
La nécessité de bien gérer les sommes disponibles n’est
contestée par personne. Au fil des années, les dépenses sont
d’ailleurs apparues de mieux en mieux justifiées. Les mesures de
rationalisation justifiées n’ont jamais fait problème, à l’inverse
de mesures sinon farfelues, en tout cas injustes et orientées,
mises en place par l’actuel Ministre Vandenbroucke.
La seule solution est d’envisager un financement plus
décent des soins de santé, en rapport avec l’évolution technologique, par la création d’un troisième pilier de financement
(en plus du système des cotisations et de la fiscalité). Ce
troisième pilier comprendrait un système d’assurance
complémentaire, ouvert tant aux organismes mutuellistes
qu’aux organismes privés, pour autant que les systèmes soient
parallèles. Les organisations mutuellistes pourraient assurer la
coordination de ce troisième pilier. Le coût, pour l’état, serait
essentiellement lié au financement de la participation des
fonctionnaires, des chômeurs et, au moins partiellement, des
pensionnés.
Ne pas envisager cette nécessité et continuer à faire croire
que le système peut s’auto-équilibrer avec les moyens
actuels, est une tromperie. Au lieu de harceler les prestataires
de soins et les gestionnaires de cliniques, le Ministre
Vandenbroucke aurait beaucoup mieux fait, au début de son
mandat, d’appréhender convenablement cette situation. Au
lieu d’apposer quelques sparadraps de-ci de-là, au lieu de
diviser les prestataires en favorisant les uns au détriment des
autres, le Ministre se serait grandi en prenant le " taureau par
les cornes ", au lieu de mécontenter tout le monde par des
mesures, le plus souvent, arbitraires. On lui reconnaîtra, au
niveau des dépenses, quelques bonnes mesures, telles que la
forfaitarisation de certaines pathologies et la notion de " lits
justifiés ". A part ces mesures assez évidentes, le bilan est plus
que maigre.
Dans ce pays, au lieu de discuter, il faut trancher, en tenant
compte des soucis de la population, sans se bercer de fausses
illusions. Nous irons bientôt aux élections. Nous formons le vœu
que les prochains Ministres des Affaires Sociales et de la Santé
Publique abordent les problèmes qui nous concernent de
manière radicalement différente.
Le fond du problème est que, avec le soutien de la FEB et des
organisations syndicales, le gouvernement prétend maintenir la
croissance des soins de santé dans des limites arbitraires par
rapport à la croissance du PIB (0,7%), sauf en 2002, où le gouvernement a dû admettre l’impossibilité de tenir cet objectif
budgétaire.
Pour notre part, au sein des Cliniques de l’Europe, en
l’absence d’aides comparables à celles dont bénéficient les
hôpitaux publics à Bruxelles par exemple, nous essayons, par
une contention rigoureuse des dépenses, de privilégier d’abord
les investissements médicaux et, ensuite, les revenus des
médecins et du personnel. Ces éléments sont des gages de
qualité et de motivation. Espérons que cette stratégie, hélas
déjà minimaliste, puisse perdurer, grâce à une vraie prise en
compte, par les pouvoirs publics, des intérêts des malades qui,
pour nous, sont essentiels.
Il s’agit là d’un objectif impossible à tenir, tenant compte des
moyens mis à disposition du secteur de la santé. Nos gouvernants devraient, une fois pour toutes, comprendre que le
maintien d’un système performant, plus ou moins gratuit et
libre, a un prix dont la croissance ne peut être que supérieure à
la croissance du PIB.
Faute d’une prise en compte de cette problématique, nous
risquons, dans les années à venir, de voir défiler, dans notre pays,
des européens issus de l’élargissement, qui viendront assurer, à
notre place, les gardes et autres prestations pénibles ou mal
rémunérées. Ce serait vraiment dommage et dommageable
pour tous, patients comme prestataires.
06
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n°2 avril 2003
EURO
NEWS
Les nouveaux collaborateurs
Chirurgie Vasculaire
Gastro-entérologie
Chirurgie Vasculaire
Dr Anne-Catherine BAFORT
Chirurgie Vasculaire
(UCL 2001)
Site Ste-Elisabeth
Tropisme :
Chirurgie vasculaire
et endovasculaire
grâce à une année
très fructueuse à
Marseille chez le Dr Begeron et une
bonne expérience en Radiologie.
Dr Eric FRANCOIS
Prof Robert VERHELST
Chirurgie Vasculaire
(UCL 1987)
Site Ste-Elisabeth
Tropisme :
- Chirurgie endovasculaire, non invasive,
dilatations.
- Endoprothèses
aortiques dans le traitement des
anévrismes.
- Chirurgie de l’aorte thoracique.
Dentisterie
Katleen WILMAERS
Dentisterie générale
(VUB 2001)
Site Ste-Elisabeth
Gastro-entérologie
(ULB 1999)
Site St-Michel
Tropisme :
Gastro-entérologie
générale avec accent
sur
l’endoscopie
diagnostique
et
thérapeutique. Les projets en cours sur le
site St-Michel sont :
- Le développement du dépistage du
cancer du côlon.
- La prise en charge de l’obésité au sein
d’une équipe pluridisciplinaire, avec mise
en place de ballons intragastriques chez
certains patients.
- La réalisation de biopsies hépatiques par
voie transjugulaire dans le contexte
d’hépatopathies sévères et de l’hypertension portale.
Des confrères nous quittent… après une carrière bien remplie au sein de nos cliniques
Dr Alain DE COCK
C’est l’histoire d’une présence de
pratiquement quarante ans sur le site
des Deux Alice, dans les services de
radiothérapie, de radiologie et à l’école
d’infirmières…
C’est l’histoire d’une collaboration
avec les Cliniques de l’Europe,
prévue pour cinq ans et qui en a duré
dix ….
C’est l’histoire d’un radiologue qui
faisait de la radiologie conventionnelle
mais qui la faisait sacrément bien ….
C’est l’histoire d’un confrère dont la
correction a été sans faille et qui a été
dans le service source de sérénité …
Merci pour tout et bon vent !
Dr André PURNODE
Dompter les hormones rebelles …
Stimuler les glandes paresseuses …
Equilibrer les diabètes instables …
Affamer les obèses …
Après tant d’années au service de
l’endocrinologie à Saint-Michel, le
Docteur André Purnode quitte l’institution.
Ses patients et collaborateurs le
regrettent … sa famille s’en réjouit !
Dr Robert VAN GESTEL
Après plus de 30 ans au sein de
la Clinique Sainte Elisabeth comme
chirurgien vasculaire, le Docteur
Van Gestel est aujourd’hui à la retraite.
Tout au long de neuf années de
collaboration, j’ai pu apprécier sa
disponibilité de tous les instants pour
le service et pour ses patients, ainsi que
sa générosité envers son prochain.
Ceci l’a amené tout naturellement à
proposer son aide à la Roumanie, et
à s’y dévouer corps et âme. Grâce à lui,
de nombreux roumains assistants en
chirurgie, anesthésie, médecine interne
ou radiologie, ont pu parfaire leur
formation dans notre pays, et plus
particulièrement dans notre institution.
Il continuera très certainement à faire
profiter de son expérience, accumulée
au cours de sa longue carrière, à de
nombreux médecins roumains et à
s’investir dans cette cause qui lui tient
tant à cœur.
Le magazine des cliniques de l’europe
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07
EURO
NEWS
U
NOUVEA
Hémodialyse sur le site St-Michel
DIALYSE
Tél. : 02/737.85.70
CONSULTATION
NÉPHROLOGIE
Tél. : 02/737.84.30
E-mail :
dialyse@cliniquesdeleurope.be
Depuis octobre 2002, ouverture d’un service de dialyse sur
le site St-Michel, permettant de traiter les patients souffrant
d’insuffisance rénale terminale.
Forte d’une expérience de plus de
10 ans sur le site des 2 Alice, l’équipe de
dialyse des Cliniques de l’Europe a le
plaisir de vous annoncer l’ouverture d’un
service sur le site St-Michel à Etterbeek.
Celui-ci se situe rue de Linthout au
rez-de-chaussée, directement à droite de
l’entrée principale.
L’équipe médicale se compose du
Dr François REGINSTER (UCL) et du
Dr An VAN AUDENHOVE (KUL).
Ils se tiennent à votre disposition pour tout
renseignement et pour une visite des
locaux si vous le souhaitez .
Il comporte 8 postes (dont un dans une
salle d’isolement) dans un environnement
spacieux et ultra-moderne.
La clinique du sein à Ste-Elisabeth
Depuis plus de dix ans fonctionne, au
sein de notre institution, une structure
pluridisciplinaire assurant la mise au
point et le traitement complet des
affections mammaires tant bénignes que
malignes.
Une réunion hebdomadaire est organisée
tous les mardis de 13h00 à 14h00.
Y participent tous les intervenants
incriminés dans le diagnostic et le traitement des affections mammaires et gynécologiques oncologiques. Vous trouverez
ci-joint la liste des divers services et leurs
représentants.
08
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n°2 avril 2003
Cette réunion est ouverte aux médecins,
tant généralistes que spécialistes, de
ou extérieurs à la clinique, qui désireraient
exposer un cas personnel ou participer
aux prises de décisions.
A cette réunion, sont présentés les dossiers
des patientes prochainement opérées,
ceux des patientes récemment opérées,
ceux dont on attend les résultats anatomopathologiques définitifs ainsi que ceux des
cas litigieux de consultation.
Les indications opératoires sont ainsi
mûrement réfléchies. Les résultats
anatomopathologiques sont présentés,
permettant à chacun d’avoir le retour
Le magazine des cliniques de l’europe
des informations, d’intégrer son raisonnement dans les besoins des autres spécialités et d’enrichir son expérience. Les
éventuels traitements complémentaires
sont discutés à la lumière des consensus
internationaux et la décision finale est
transmise à la patiente lors de la consultation post-opératoire. Une première lettre
est rédigée pour le médecin traitant le jour
de l’intervention et une seconde est
envoyée avec les décisions et résultats
définitifs dans les jours qui suivent la
réunion. La continuité des soins entre les
diverses disciplines et le médecin traitant
est facilitée.
sont plus spécifiquement abordés avec
elles comme la kinésithérapie, la chirurgie
de reconstruction, les prothèses mammaires, les contacts avec des structures
comme " Vivre comme avant " ou le besoin
d’un soutien psychologique éventuel.
Ce n’est plus un secret pour personne que
la sénologie est l’affaire d’une équipe,
médecin traitant y compris, dont chaque
membre fait, année après année, les efforts
nécessaires pour se tenir à la pointe de ses
compétences tout en intégrant les besoins
des autres, le tout au service de la qualité
du travail presté et, par le même fait, du
bien-être de nos patientes.
Les patientes sont conscientisées de la
présence de cette équipe autour d’elles, les
rassurant au mieux dans ces circonstances
particulièrement difficiles. En cours
d’hospitalisation, divers aspects pratiques
L'équipe de sénologie à Ste-Elisabeth
Les chirurgiens :
Dr Alain CHARLES
Dr Sonia VANDERLINDEN
Les personnes plus directement
impliquées dans le diagnostic et le
traitement se réunissent chaque
semaine, le mardi, entre 13 et 14h00,
Site St. Elisabeth (tél : 02/373.17.30).
Vous êtes les bienvenus à cette réunion
hebdomadaire.
Site Ste-Elisabeth
Tél. : 02/373.17.31
Gynécologues :
Dr Alain CHARLES
Dr Sonia VANDERLINDEN
Tél. : 02/373.17.20
Généraux :
Dr Koen VAN BELLE
Plasticiens :
Tél. : 02/373.17.20
Dr Paul CEUTERICK
Dr Gaëtan WILLEMART
Les anatomopathologistes :
Site Ste-Elisabeth
Tél. : 02/373.19.19
Dr Pierrette MICHEL
Dr Saskia DEDEURWAERDERE
Dr Isabelle RAHIER
Les radiothérapeutes :
Les sénologues - gynécologues :
Site Ste-Elisabeth
Tél. : 02/373.17.31
Dr Alain CHARLES
Dr Sonia VANDERLINDEN
Les radiologues :
Site Ste-Elisabeth
Tél. : 02/373.17.70
Dr Marie-France BILLEMONT
Dr Damienne de la KETHULLE de RYHOVE
Site 2 Alice
Tél. : 02/373.47.58
Dr Marina DEBECKER
Dr Marie CHALTIN
Dr Carl SALEMBIER
Les psychologues :
Site Ste-Elisabeth
Pascale GUSTIN
Sofie VAN HEES
Tél. : 02/373.17.31
Les assistantes sociales :
Site Ste-Elisabeth
Tél. : 02/373.16.53
Jetta PALMANS
Els VANHOOREBEEK
Monique SCLAVONS
Fabienne DERICK
Le service physiothérapie - réadaptation :
Sites
Ste-Elisabeth-2 Alice
Tél. : 02/373.17.60
Dr Eugène CAMERMAN (physiothérapeute)
Philippe DUVAL (kinésithérapeute)
Erna SCHELLENS (kinésithérapeute)
Ingrid ROEX (kinésithérapeute)
Françoise VAN LAETHEM (kinésithérapeute)
Laurent DEMARET (kinésithérapeute)
Les kiné-endermologues :
Site 2 Alice
Tél. : 02/373.47.04
Patricia VAN FRACHEM
Françoise KAECKENBEEK
Les oncologues médicaux :
Site 2 Alice
Tél. : 02/373.16.39
Dr Dominique VERHULST
Dr Christian DUBOIS
L’infirmière en sénologie :
Site Ste-Elisabeth
Tél. : 02/373.17.31
Patricia VAN DER BORGHT
n°2 avril 2003
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09
EURO
NEWS
Quoi de neuf en chirurgie vasculaire ?
Site Ste-Elisabeth :
Tél. : 02/373.17.20
Site 2 Alice :
Tél. : 02/373.47.04
Site St-Michel :
Tél. : 02/737.84.00
La chirurgie vasculaire moderne ne se
limite plus aux interventions ouvertes
classiques, mais comprend également
l’approche moins invasive, percutanée,
endovasculaire des artères et des veines. La
chirurgie classique a montré depuis
longtemps son efficacité et sa durabilité
lorsqu’elle est réalisée dans de bonnes
conditions après une mise au point et une
préparation pré-opératoire complète. Ainsi,
la morbi-mortalité d’un anévrisme abdominal opéré électivement est actuellement
inférieure à 4 % et celle d’une carotide
inférieure à 2 %. Les limites de la chirurgie
se situent principalement chez les patients
âgés présentant de nombreuses comorbidités augmentant le risque opératoire.
Ceci a permis l’essor des techniques
endovasculaires (dilatation, stenting,
thrombolyse, …) qui peuvent dans certains
cas être réalisées de façon ambulatoire et
être proposées à des patients fragiles,
mauvais candidats pour la chirurgie. La
dilatation et le stenting des sténoses des
artères iliaques, rénales, et dans une moindre
mesure des artères fémorales, donnent des
résultats très intéressants à moyen et à long
terme. Plus récemment, le traitement
endovasculaire d’anévrismes abdominaux
ou thoraciques ou de dissections, à l’aide
d’un ou de plusieurs stents couverts,
introduits par voie fémorale, permet une
exclusion efficace et durable du sac anévrismal sans nécessiter de laparotomie ou de
thoracotomie. La dilatation-stenting des
artères carotides est désormais possible
dans certaines indications précises grâce
aux systèmes de protection cérébrale ;
les résultats de cette approche doivent être
évalués soigneusement et comparés à la
chirurgie classique.
Il est important que les techniques chirurgicales classiques et endovasculaires, souvent
complémentaires et s’adressant au même
type de patients, puissent être réalisées au
10
|
n°2 avril 2003
sein de la même équipe, par des spécialistes
disposant d’une expérience équivalente
dans les deux domaines et d’un matériel
radiologique adapté.
L’équipe de chirurgie vasculaire des
Cliniques de l’Europe comporte quatre
chirurgiens prenant en charge 24h/24
l’ensemble des aspects de la pathologie
artérielle et veineuse : écho doppler, chirurgie veineuse, chirurgie artérielle (anévrismes de l’aorte abdominale et thoracique,
lésions occlusives aorto-iliaques et fémorales, carotides …), techniques endovasculaires (dilatations, stents, endoprothèses, …).
Les Docteurs Anne-Catherine BAFORT et
Yvan LECLEF travaillent tous deux sur les
sites Ste-Elisabeth et 2 Alice. Le Docteur
Chaouki CHOGHARI est responsable de la
chirurgie vasculaire à la Clinique St-Michel.
Le Professeur Robert VERHELST exerce une
activité clinique à temps partiel sur le site
Ste-Elisabeth, et assure la coordination des
sites et le développement des nouvelles
techniques au sein du secteur.
Une collaboration étroite avec la chirurgie
cardiaque, la radiologie, la cardiologie,
l’anesthésie et la réanimation, et
l’organisation de réunions multidisciplinaires permettent une prise en charge
globale du patient avant, pendant et après
l’intervention. Ce mode de fonctionnement permet d’offrir au patient d’emblée
le type de technique le mieux adapté à son
contexte général (âge, antécédents,
facteurs de risque, …) et à la morphologie
de sa lésion vasculaire.
De plus, il existe une collaboration
effective avec le service de Chirurgie
Cardiovasculaire et Thoracique des
Cliniques Universitaires St-Luc comprenant
notamment une activité clinique régulière
sur le site Ste-Elisabeth des Professeurs
NOIRHOMME et EL KHOURY.
Le magazine des cliniques de l’europe
BILAN COGNITIF :
une prise en charge pluridisciplinaire
des problèmes de mémoire
Le bilan diagnostique et la prise en charge
thérapeutique se déroulent le plus souvent
possible en 1 jour.
1. Pourquoi une clinique
de la mémoire ?
- Pour aider le généraliste et son patient à
mieux objectiver le trouble mnésique ou
cognitif.
- Pour définir le plus correctement possible
le type de démence (Alzheimer, vasculaire
ou Lewy body, hydrocéphalie, réversible)
et donc le traitement qui en découle.
- Pour définir avec le généraliste, le patient
et sa famille le cadre global dans lequel
cette maladie pourra évoluer.
2. Comment ?
Par une prise en charge multidisciplinaire.
- Médicale : bilan médical (biologique,
radiologique, scintigraphique), gériatrique
(" geriatric assessment "), neurologique
(recherche des cadres nosologiques
complexes).
- Cognitive et psychocomportementale :
testing neuropsychologique, évaluation
des pertes, évaluation de la dépression,
entretien avec le patient et la famille.
- Sociale (conseils, aides, ligues, documentation).
3. Qui cela concerne-t-il ?
Les patients présentant :
- des problèmes de mémoire : aussi bien
les personnes de plus de 65 ans que les
plus jeunes.
- des troubles du comportement ou du
caractère, d’apparition brutale ou d’évolution chronique.
- des troubles phasiques progressifs.
- une perte d’autonomie mal expliquée
(démence débutante versus dépression).
Site 2 Alice :
WELCOME CLINIC
Tél. : 02/373.45.45
Les patients qui seraient déjà traités par des
inhibiteurs de la cholinestérase, et chez qui
le diagnostic de la maladie d’Alzheimer ne
serait pas certain.
Les patients chez qui un dossier doit être
établi en vue d’obtenir un remboursement
d’un anticholinestérasique.
4. En pratique ?
Le bilan se fait aux 2 Alice, à la " Welcome
Clinic ", tous les mardis.
Le médecin traitant qui souhaite adresser
un patient peut le faire en prenant rendezvous au numéro de téléphone suivant :
02/373.45.45 en spécifiant qu’il s’agit d’un
bilan cognitif.
Consultation de diététique
Les équipes diététiques des sites
2 Alice, Ste-Elisabeth et St.-Michel offrent
CONSULTATIONS
SUR RENDEZ-VOUS
des prestations tant en hospitalisation
qu’en consultation.
Elles prennent en charge tous types
de situations nécessitant une approche
nutritionnelle (diabète, maladies cardiovasculaires, problèmes digestifs, obésité,
alimentation de l’adolescent, dénutrition,
alimentation équilibrée, …).
CONSULTATIONS
SUR RENDEZ-VOUS
Site Ste-Elisabeth :
Tél. : 02/373.16.79
Site 2 Alice :
Tél. : 02/373.46.79
Site St Michel :
Tél. : 02/737.83.90
n°2 avril 2003
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11
Suturer la peau avec
DERMABOND
INDICATIONS
•
•
•
toutes incisions et plaies traumatiques de la peau
en cas de plaies profondes, suturer le plan sous-cutané
pour les plaies sous forte tension, réaliser préalablement
l’éversion de la plaie par une suture intradermale ou
immobilisation
AVANTAGES POUR LE PATIENT ET POUR L’UTILISATEUR
•
•
•
•
possibilité de se laver et de prendre une douche
pas de risque d’accident avec une aiguille
pas d’enlèvement de sutures
barrière antibactérienne
ESTHÉTIQUE
VAS (Visual Analogue Scale)
Résultat cosmétique moyen après 1 an, 0 est meilleur
et 100 le plus mauvais résultat
D. Toriumi et al
Use of octyl-2-cyanoacrylate for
skin closure in facial plastic
surgery; Plastic and
Reconstructive Surgery
November 1998
un résultat cosmétique idéal
intervention courte
très confortable pour le patient
pas de bandage
100
80
60
40
30
20
10
0
DERMABOND*
FilHechten
de suture
p = 0,03 n = 100
ASPECTS ÉCONOMIQUES
•
•
•
économies sur les frais de matériel
durée d’intervention plus courte par le médecin ou par l’infirmier
pas de consultation pour l’enlèvement des sutures
RAPIDE
Temps moyen en minutes pour la fermeture de la peau
J. Quinn et al
A randomised trial comparing
octylcyanoacrylate tissue
adhesive and sutures in
the management
of lacerations; JAMA May 1997
•
•
•
•
15
10
5
0
DERMABOND*
FilHechten
de suture
p < 0,001 n = 130
Vidéo et information de training disponibles :
cgoessen@medbe.jnj.com
DOSSIER
ESTHETIC IN HEALTH
Cette unité repose sur un concept innovateur en milieu hospitalier : une collaboration
étroite entre 3 spécialités médicales (la dermatologie, la chirurgie plastique, esthétique
et reconstructrice et la chirurgie vasculaire : phlébologie ), 2 kinés–endermologues et une
esthéticienne.
Dermatologues
Chirurgiens vasculaires
Dr Véronique Van Den Haute
Site Ste-Elisabeth
Tél. : 02/373.17.20
Site 2 Alice
Tél. : 02/373.47.04
Dr Yvan Leclef
Site 2 Alice
Site Ste-Elisabeth
Tél. : 02/373.47.04
Tél. : 02/373.17.20
Dr Geneviève Philippart
Site 2 Alice
Tél. : 02/373.47.04
Site Ste-Elisabeth
Tél. : 02/373.17.20
Dr Anthony Chullikal
Site St-Michel
Site 2 Alice
Tél. : 02/737.84.00
Tél. : 02/373.47.04
Dr Béatrice Follet
Site St-Michel
Site 2 Alice
Kinés-endermologues
Tél. : 02/737.81.00
Tél. : 02/373.47.04
Chirurgiens plasticiens
Dr Gaëtan Willemart
Site Ste-Elisabeth
Site 2 Alice
Dr Daniel Meunier
Site St-Michel
Site 2 Alice
Tél. : 02/373.17.20
Tél. : 02/373.47.04
Patricia Van Frachen
Françoise Kaeckenbeek
Site 2 Alice
Tél. : 02/373.47.04
Esthéticienne
Vanessa Tonnoir
Site 2 Alice
Tél. : 02/373.47.04
Tél. : 02/737.84.00
Tél. : 02/373.47.04
Le magazine des cliniques de l’europe
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13
DOSSIER
ESTHETIC IN HEALTH
Le vieillissement facial :
analyse et prise en charge
Dr Daniel Meunier
Chirurgie Plastique, Esthétique et Reconstructrice
Sites 2 Alice - St Michel
Le vieillissement est un phénomène physiologique inéluctable, irréversible et lentement évolutif qui touche
tout l’organisme. Cette évolution naturelle fait l'objet dans notre société d'une demande de correction sans
cesse croissante accentuée par la médiatisation.
Le vieillissement facial touche l'ensemble des structures faciales. Il convient donc de les analyser l'une après l'autre. Cette analyse
permettra une stratégie thérapeutique personnalisée qui définira des objectifs réalistes pour le patient et réalisables pour le
chirurgien, en fonction de la demande exprimée et de la motivation du patient.
À l’heure actuelle, la chirurgie du vieillissement s’adapte au cas par cas. Rajeunir n’est plus un synonyme de visage émacié et
retendu. La compréhension fine des mécanismes physiologiques du vieillissement a permis le développement et l’affinement de
différentes techniques de rajeunissement. Utilisées en association, à la carte pourrait-on dire, ces techniques permettent de réaliser
un véritable " lifting sur mesure ", adapté à chaque patient(e).
Aspects cliniques
du vieillissement
Le vieillissement est un phénomène identique chez tous les
individus mais son évolution n'est pas linéaire dans le temps et
son retentissement au niveau facial est variable d'une personne
à l'autre et d'une région à l'autre chez un même individu.
De nombreux facteurs sont responsables de ce processus
involutif. Ils peuvent être intrinsèques, donc héréditairement
programmés et peu influençables, ou extrinsèques (nutrition,
toxiques...) et sujets à modifications.
La peau
C'est l'élément de surface, donc précocement visible, du
vieillissement facial.Celui-ci se traduit par l'apparition à des degrés
divers de ridules, rides, lentigos, de lésions vasculaires (couperose,
télangiectasies) ainsi que la formation ou l'accentuation des plis.
On distingue généralement le vieillissement intrinsèque ou
chronologique du vieillissement extrinsèque ou héliodermique.
Les altérations histologiques observées sont toutefois
différentes selon le type de vieillissement (chronologique ou
héliodermique).
Il est cependant difficile de les dissocier cliniquement car le
vieillissement est le plus souvent mixte; il importera donc de
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n°2 avril 2003
noter la forme dominante. Les facteurs favorisants sont
nombreux. On peut citer le tabagisme, l'exposition solaire
intempestive et la carence hormonale chez la femme.
Ce vieillissement est responsable d'une déshydratation du
derme et de la perte des qualités d'élasticité et de contractilité.
La traduction visible de ces phénomènes dépend également
des rapports que la peau contracte avec les structures sousjacentes d'autant que des trousseaux fibreux ont été mis en
évidence à la face profonde du derme.
On retrouve :
- Des rides dans les régions frontale, péri-orbitaire et péribuccale dites d’expression par activité des muscles peauciers.
- Des altérations de surface avec formation d'une peau progressivement rhomboïdale (peau " fripée " des joues).
- Une accentuation des plis (pseudo-excès cutané) avec
formation des bajoues et des sillons nasogéniens.
Le tissu graisseux
Particulièrement abondant et homogène sur l'ensemble de
la face chez l'enfant, son importance et sa répartition varient
chez l'adulte et se modifient avec le temps. Bien qu'il n'existe
pas à proprement parler d'altération du tissu graisseux, c'est par
ses modifications de volume et de localisation qu'il entre dans
la genèse du vieillissement facial. On le retrouve chez l'adulte au
niveau des joues et de la région cervicale médiane, son
importance variant en fonction de l'individu (visage gras ou
maigre).
Le magazine des cliniques de l’europe
Il est soumis à la pesanteur et entraîne avec lui les structures
auxquelles il adhère. La ptose ainsi constituée provoque une
perte de l'harmonie des contours (bajoues), un comblement des
lignes naturelles (angle cervico-mentonnier) et l'apparition ou
l'accentuation des plis, tel le sillon naso-génien.
Les muscles
Le vieillissement musculaire se caractérise par une diminution
de la masse musculaire avec un remplacement progressif des
fibres musculaires par du tissu conjonctif.Il en résulte une perte de
l'épaisseur,de la force et de la contraction musculaire.S'il est difficile d'apprécier ces altérations au niveau de la musculature faciale, il
est intéressant pour mieux comprendre les phénomènes de
vieillissement d'envisager les rapports que les muscles peauciers
ont entre eux et avec les éléments sus- et sous-jacents.
- Le SMAS (système musculo-aponévrotique superficiel) réalise
un plan de couverture continu de la face, se prolongeant
au niveau du front par la galéa et au niveau cervical par
le platysma. Il présente des zones d'adhérence cutanée
(front, paupières, lèvres) et des zones d'adhérence en
profondeur (capsule parotidienne, région temporomalaire,
symphyse mentonnière).
- La physio-pathologie musculaire des différentes régions
faciales : formation des rides dans les zones musculaires de
forte adhérence cutanée par des contractions répétées et par
une perte de volume (zones centrofaciales).
- Aggravation de l'aspect de ptose faciale (bajoues, angle cervicomentonier) dans les régions de faible adhérence.
Les parties aponévrotiques sont essentiellement des points de
fixation et entrent peu dans la genèse du vieillissement facial.
Le squelette osseux
Les modifications portent de façon significative sur le tiers
inférieur de la face avec une diminution de hauteur acquise
(pertes dentaires responsables d'une résorption de l'os
alvéolaire) ou constitutionnelle (trouble de l'articulé dentaire).
Les conséquences les plus visibles sont une accentuation des
plis nasogéniens, une perte de projection labiale et une
proéminence du menton (menton de sorcière).
Les anomalies osseuses constitutionnelles à type d'hypomandibulie ou d'hypogénie avec ou sans troubles de l'articulé
dentaire sont plutôt responsables de la formation précoce de
bajoues et d'un angle cervico-mentonier ouvert.
Au niveau cervical, un tassement vertébral de même qu'une
hyperlordose sont responsables d'un effacement de l'angle
cervico-mentonnier.
Conclusions pratiques de cette analyse
- l’analyse sémiologique linéaire de l’ensemble de la face,
structure par structure, a pour but de déterminer quelle
technique ou association de techniques est à proposer au
patient.
Même patiente à 20 ans et 60 ans. Elle présente presque
tous les stigmates du vieillissement : modifications héliodermiques de la peau (rides); amaigrissement par fonte
musculaire et graisseuse; vieillissement chronologique
(ptose des téguments).
- Après cette analyse linéaire, une analyse topographique,
étage par étage (régions frontale, orbito-palpébrales,
malaires, péribuccale, génienne et cervicale) va permettre de
programmer, à la carte, en fonction des désirs de la patiente,
un programme opératoire médico-chirurgical personnalisé.
- A l’heure actuelle, un visage rajeuni n’est plus synonyme de
visage creux, figé, tiré en arrière. Le développement récent
de techniques de lifting plus douces et de techniques
permettant véritablement de resculpter les contours et les
reliefs faciaux, utilisées en association, permet d’obtenir des
résultats naturels (demande principale des patientes),
fiables et stables.
Traitement
médico-chirurgical
du vieillissement facial
1. Les traitements de surface
Les techniques de resurfaçage
a) Le relissage au laser
Les appareils actuellement utilisés sont des lasers CO2,
ErbiumYag et Yag 1,32 microns. Les technologies CO2 et
Erbium- Yag permettent une photovaporisation de
l'épiderme associée à une coagulation de surface.
Ce traitement nécessite une préparation préopératoire
(écran total, vitamine A acide) pendant un mois environ.
Le relissage se fait sous couverture antibiotique et
antivirale.
La réalisation se fait sous anesthésie locale avec ou sans
sédation ou sous anesthésie générale en fonction de
l'importance des surfaces à traiter.
n°2 avril 2003
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DOSSIER
ESTHETIC IN HEALTH
Les indications principales sont les altérations cutanées d'exposition (héliodermie) et notamment les régions péri-orbitaire et
péri-buccale, mais la totalité du visage peut être relissé en un
temps, y compris lors d'un geste chirurgical associé.
Les soins postopératoires seront rigoureux, surtout pendant
la première semaine.
La réépithélialisation se fait entre le 6e et le 10e jour permettant conjointement le maquillage et le retour à la vie sociale.
Un soutien et une information claire et loyale sur les suites
opératoires sont un préalable indispensable à la satisfaction
des patients.
Après une période d’engouement extraordinaire, son utilisation se réduit de plus en plus en raison de l’extraordinaire
lourdeur des suites postopératoires (rougeur et raideur
cutanée pendant plusieurs mois, risques infectieux responsables de troubles de cicatrisation, …).
L’apparition de nouveaux lasers, aussi efficaces mais
nettement moins lourds en terme de suites postopératoires
sont en cours d‘évaluation. Ils permettront peut-être de
redonner un second souffle au relissage par laser.
b) La dermabrasion
C'est un procédé mécanique d'ablation dermoépidermique
au moyen d'un instrument rotatif. Réalisée sur une peau
préalablement désinfectée, réfrigérée ou non, le résultat est
fonction de la profondeur de l'abrasion et du remodelage
qui en résulte après réépidermisation. Il est donc grandement dépendant de l'opérateur.
c) Les peelings
Depuis l'apparition de la pâte de Unna, au début du siècle,
utilisée alors pour le traitement des cicatrices d'acné, les
préparations de peeling ont fait de nombreux progrès. Elles
sont devenues de plus en plus stables et autorisent différentes applications en fonction de la profondeur d'action.
Le principe est d'obtenir une régénération plus ou moins
profonde du derme avec ou sans l'aide d'une exfoliation, celle-ci
pouvant aller quelquefois jusqu'à la nécrose complète de
l'épiderme. La technique de réalisation est importante puisqu'elle nécessite une stabilité chimique du produit, une application
standardisée et un rinçage (ou arrêt d'action du produit) pour
obtenir le résultat souhaité sans toutefois dépasser l'objectif.
On peut distinguer trois types de peeling : les peelings
superficiels, moyens et profonds.
- Parmi les peelings superficiels, on retrouve aujourd'hui les
peelings à base d'acide glycolique qui, selon les types de
peau, le mode d'application et leur concentration,
génèrent ou non une exfoliation. Peu actifs, ils s’apparentent plus à un gommage esthétique de la peau.
- Les peelings moyens sont principalement réalisés avec
de l'acide trichloroacétique, à différentes concentrations, tamponné.
- Enfin, les peelings profonds nécessitent un apprentissage rigoureux et peuvent être proposés dans les cas
de photovieillissement dont ils constituent une
alternative thérapeutique.
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n°2 avril 2003
Utilisés seuls ou en association avec une technique chirurgicale de rajeunissement de la face, ils permettent essentiellement de traiter efficacement les dommages héliodermiques
avec un follow-up bien moins lourd que le relissage au laser.
Auparavant cantonnés à une pratique dermatologique,
ils font maintenant partie intégrante du traitement global
du rajeunissement du visage lors d’un acte chirurgical.
Les techniques de comblement
Parmi les produits injectables et autorisés, on retrouve
des produits résorbables dont les plus utilisés sont à base de
collagène ou d'acide hyaluronique, et des produits partiellement résorbables dits à longue durée.
a) Les collagènes
Proposés dès 1982 en France, à la concentration de 35 puis
65 mg/ml et enfin réticulés à 35 mg/ml. Les collagènes
fluides sont injectés superficiellement alors que les collagènes réticulés doivent être injectés plus profondément.
Deux tests préalables doivent toujours êtres réalisés avant
l'injection en vue de dépister une allergie.
Leur utilisation se réduit de jour en jour en raison de la
potentialité allergique du produit mais également en raison
du risque théorique de transmission d’agents pathogènes
type prions (le collagène est extrait de tissus conjonctifs
d’origine bovine).
b) Les acides hyaluroniques
Faisant partie de la famille des polysaccharides, ces glycoaminoglycanes se soudent à une structure protéique pour donner
des protéoglycanes qui constituent le soutien du système
extracellulaire du tissu conjonctif. Les acides hyaluroniques,
réticulés ou non, s'injectent comme le collagène réticulé à la
jonction derme moyen - derme profond. Ils s'intègrent au
derme pour le soutenir et corriger ainsi rides et sillons.
c) Les produits à longue durée d’action
Constitués généralement de microsphères de polyméthylmétacrylate (PMMA) de 10 à 63 microns de diamètre, en
solution plus ou moins homogène dans de l’acide hyaluronique, ils doivent être injectés dans le derme profond ou à la
jonction derme-hypoderme. Les microsphères de PMMA ne
sont pas résorbables et pérennisent l’action du produit.
Des effets secondaires de type rougeurs par allergie au
PMMA ont été signalés et sont généralement résolutifs par
injection de corticoïdes dans le site concerné.
De nouveaux produits prometteurs sont récemment apparus
sur le marché mais demandent une évaluation à long terme.
Les matériaux de comblement font partie intégrante des
traitements de surface permettant de soutenir un derme
élastosique et déficient. Ils peuvent également servir de
préambule à un acte chirurgical pour apprécier la motivation du patient et le degré d'adhésion à son plan de traitement. Il nous paraît plus sécurisant de travailler avec des
produits résorbables ayant l'avantage de s'adapter à l'évolutivité du vieillissement ainsi qu'aux modifications de
demande des patients.
Le magazine des cliniques de l’europe
d) La toxine botulique
Elle provoque des parésies en bloquant la libération
présynaptique de l'acétylcholine au niveau de la jonction
neuromusculaire. Cet effet connu depuis de nombreuses
années va être utilisé de manière localisée et sélective pour
atténuer les rides d'expression. Ce sont les rides frontales,
glabellaires et de la patte d'oie, secondaires à une activité
musculaire importante des muscles peauciers sous-jacents.
C’est un processus entièrement réversible si l’injection n’est
pas renouvellée. Les résultats se maintiennent pendant 4 à 6
mois et deviennent presque définitifs après 3 ou 4 injections.
C’est un excellent produit, très efficace, responsable de peu
de complications et qui a fait reculer fortement les indications chirurgicales de lifting frontal.
2. Les techniques de remodelage
La lipoaspiration
Cette méthode éprouvée depuis longtemps peut être
particulièrement intéressante au niveau cervico-facial
compte tenu des bonnes qualités de rétraction de la peau
faciale par rapport aux autres régions du corps et du peu de
quantité de graisse à retirer.
Elle peut être réalisée de façon isolée sur des visages
gras, dont la ptose et la modification des contours sont en
majorité imputables à l'effet de la pesanteur, ou de façon
associée à une remise en tension cutanée.
Le résultat est excellent mais retardé dans le temps (3 à
6 mois). La liposuccion permet de remodeler les contours du
visage estompés par la surcharge graisseuse.
La liposculpture de Coleman
C’est une évolution logique de la liposuccion. Après avoir
aspiré de la graisse (généralement au niveau du ventre ou
des cuisses), celle-ci est purifiée par centrifugation.
Une fois purifiée, la graisse pure peut être réinjectée dans
le visage où elle va se comporter comme une greffe de tissu
vivant. Ce matériau naturel et autologue (donc pas de
réaction allergique) va pouvoir donner du volume aux
pommettes, aux joues et redonner un aspect rempli et jeune
au visage. Cette technique est devenue en quelques années
un élément presque incontournable de la prise en charge du
vieillissement facial.
Le remodelage facial (lifting)
Nous pensons que le terme de remodelage facial pourrait
être l'exacte traduction de cet anglicisme et correspondrait
aux gestes réellement effectués. Qu'il soit étendu ou limité,
profond ou sous-cutané, son principe demeure le même :
lutter contre la ptose faciale par une remise en tension et un
repositionnement des différents plans anatomiques.
Le lifting chirurgical peut intéresser les trois étages de la
face ainsi que le cou. Chaque zone peut être traitée séparément ou en association, à la carte, en fonction des désirs de
la patiente et de l’analyse du visage. Il se réalise généralement sous anesthésie générale sauf dans les cas de liftings
limités à la correction des bajoues (soft-lift).
2a
2b
2c
2d
2e
2f
Fig. 2a à 2f : patiente de 45 ans ayant bénéficié
d’un " lifting combiné sur mesure " ; photos pré-opératoires
(a, b, c); photos post-opératoires à 18 mois (d, e, f).
Le traitement a consisté en un resurfaçage cutané
per-opératoire par peeling au TCA, un lifting cervico-facial,
une blépharoplastie supérieure et une restructuration
des pommettes par liposculpture.
Le lifting frontal se réalise généralement par voie
endoscopique. L’indication principale est la ptose des
sourcils. Les indications de corrections de rides frontales ont
été supplantées par la toxine botulique.
Le lifting malaire permet par voie palpébrale inférieure
de redrapper le volume de la pommette (qui a chu en raison
de la gravité) sur l’os malaire ; cette technique se superpose
au lipofilling pour redonner de l’amplitude au tiers-moyen
de la face et permet de traiter le sillon naso-génien.
Le lifting cervico-facial classique se fait par une incision
contournant l’oreille et permet de traiter la chute des joues
(bajoues) et la ptose cervicale. Il ne traite en aucun cas
l’étage moyen de la face et doit souvent être associé à
d’autre techniques de remodelage facial.
CONCLUSIONS
Nous voudrions souligner :
- La nécessaire analyse séméiologique et psychologique qui
préside à toute proposition de traitement. Cette analyse a pour
but de retrouver au sein d'un vieillissement facial le plus souvent
polyfactoriel la part respective de chacun en vue d'orienter le
choix thérapeutique. C'est elle qui permettra de déterminer les
gestes thérapeutiques les plus adaptés à la demande et si
nécessaire associés dans un même temps opératoire.
- La nécessaire complémentarité des gestes thérapeutiques
pour traiter au mieux les différentes couches faciales concernées par le vieillissement. On ne peut décemment pas traiter
tout un visage en un seul geste.
- La recherche d'un résultat optimal, en relation avec l'attente du
patient, associé à un geste minimal quant à la prise de risque.
n°2 avril 2003
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17
DOSSIER
ESTHETIC IN HEALTH
La chirurgie Esthétique
du Sein
Dr Gaëtan Willemart
Chirurgie Plastique, Esthétique et Reconstructrice
Sites Ste-Elisabeth - 2 Alice
Le sein est le symbole de la féminité par excellence. La chirurgie esthétique du buste est donc une demande
fréquente parmi nos patientes.
Une poitrine trop menue, trop affaissée ou trop imposante, tels sont
les griefs classiques qui nous sont exprimés en consultation. Ils sont
à prendre en considération car le retentissement psychologique
peut être parfois important.
L’augmentation
de volume mammaire
L’histoire, la polémique :
La seule solution à envisager pour corriger une aplasie ou une
hypotrophie mammaire est la mise en place d’implants. L‘idée n’est
pas nouvelle. En 1895, Czerny transplante un lipome dorsal dans
une glande mammaire. Depuis, les chirurgiens ont expérimenté de
nombreux matériaux avec des résultats plus ou moins heureux,
comme on peut se l’imaginer. La première prothèse remplie de gel
de silicone a été placée en 1962 par Cronin et Gerow. Ce type de
prothèse fut alors utilisé avec succès jusqu’au début des années 90.
C’est alors que quelques cas de maladies auto-immunes chez des
patientes porteuses de prothèses en silicone furent rapportés. Aux
Etats-Unis, dès avril 92, la FDA suspend l’usage des prothèses en
silicone à des fins esthétiques. D’autres pays comme la France
auront la même attitude. Notons qu’en Belgique aucune restriction
n’a été imposée (certains plasticiens français venaient d’ailleurs
opérer leurs patientes chez nous…). Depuis lors, des études à
grande échelle n’ont trouvé aucune corrélation entre l’usage des
prothèses en silicone et les maladies auto-immunes. Le moratoire
est d’ailleurs abrogé en France depuis janvier 01.
Les implants actuels :
Les patientes ont classiquement le choix entre les prothèses
remplies au sérum physiologique et les prothèses en silicone.
Le sérum physiologique offre évidemment l’avantage d’une
innocuité absolue, même en cas de fuite du contenu. La prothè18
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n°2 avril 2003
1a Prothèse " profilée "
ou " anatomique "
2a Prothèse classique
1a
2a
se est remplie une fois placée dans la loge, la voie d’abord
chirurgicale et la cicatrice résiduelle sont donc réduites. Ces
implants permettent également d’ajuster le volume en peropératoire, ce qui est utile dans les cas d’asymétrie mammaire.
Cependant, ils ont une durée de vie plus courte, de l’ordre de 12
ans, car la valve de remplissage est leur point faible. De petites
fuites surviennent inévitablement et se traduisent au cours des
années par une diminution de volume et la formation de plis
parfois palpables. Ceux-ci sont alors des zones d’usure
prématurée de l’enveloppe. Enfin si le galbe du sein obtenu est
semblable aux augmentations utilisant le silicone, sa palpation
est moins naturelle.
De ce qui a été dit, on peut déduire les avantages des
prothèses remplies de gel de silicone : leur durée de vie est
supérieure - de l’ordre de 20 ans -, et leur consistance est plus
naturelle.
Par contre, ces implants nécessitent des voies d’abord un
peu plus larges (environ 5 à 6 cm) et sont relativement moins
biocompatibles. On dispose actuellement de prothèses en gel
de silicone liquide ou cohésif. Ce dernier rend l’implant un
peu plus ferme mais offre une garantie supplémentaire
contre les fuites. En cas de fuite avérée, l’implant devra être
changé sans trop tarder en raison de l’inflammation qui sera
engendrée par le silicone. Le mieux est évidemment de
procéder au remplacement systématique de l’implant dès
que celui-ci montre des signes de faiblesse.
Le magazine des cliniques de l’europe
Un des grands progrès récents est l’apparition de prothèses
dites profilées ou anatomiques. Leur forme " en goutte " se
rapproche plus du galbe naturel d’un sein que les implants
traditionnels. Pour un volume donné, on dispose de 3 hauteurs
et de 3 projections différentes. Cela offre donc 9 combinaisons
possibles, de quoi s’adapter à toutes les situations, mais la
planification est d’autant plus délicate.
Que répondriez-vous à ces questions
si elles vous étaient posées ?
La technique :
- Y a-t-il un risque à prendre l’avion ou à faire de la plongée ?
Non, le contenu de la prothèse n’est pas sous tension,
l’enveloppe est très élastique et les pressions s’équilibrent.
Les incisions sont placées dans des zones discrètes : la voie
péri-aréolaire (incision hémi-circulaire le long du bord inférieur
de l’aréole), la voie sous-mammaire (logée dans le sillon
mammaire) et la voie axillaire. Cette dernière est moins
pratiquée car elle présente quelques inconvénients : risque de
migration de l’implant vers le creux axillaire, risque majoré de
contamination bactérienne et impossibilité de changer
l’implant par ce même abord, ce qui nécessiterait donc ultérieurement une nouvelle cicatrice par une des 2 autres voies.
Les implants se placent derrière la glande mammaire si celleci est n’est pas trop fine et lorsque la patiente n’est pas trop
mince. Ce sera également souhaitable en cas de ptose associée
à l’hypotrophie. Si l’épaisseur des tissus est réduite, le chirurgien
les placera idéalement derrière le muscle grand pectoral.
Citons quelques soucis potentiels
après ce type de chirurgie :
- Déplacement précoce de l’implant avec possibilité d’asymétrie.
- Les épanchements séreux.
- Les éventuelles modifications de la sensibilité aréolo-mamelonnaire dont les patientes doivent être prévenues.
- Hématome (de 0,5 à 3 % selon les séries).
- Infection de l’implant ( de moins de 1% à 2,2 % selon les auteurs).
Avant et après
la mise en place
d’implants mammaires
(prothèse profilée de 220 gr)
- Est-ce que l’allaitement est encore autorisé après la mise en
place d’implant ?
Oui, l’allaitement n’est pas contre-indiqué après une
chirurgie d’augmentation mammaire.
- A-t-on plus de risque de cancer mammaire après une chirurgie
d’augmentation mammaire ?
Non, aucune étude n’a démontré une élévation de l’incidence de cancer du sein chez ces patientes. Toutefois, les
prothèses rendent la mammographie plus délicate, surtout
avec les silicones qui sont radio-opaques. L’échographie et
la RMN seront alors privilégiées.
- Quel est le poids moyen des prothèses utilisées ?
Cela dépend bien entendu de la corpulence de la patiente,
de la taille de ses seins et de son désir. Habituellement, cela
oscille entre 180 et 300 g, avec par exemple une gamme
s’étendant de 125 à 475 g pour les prothèses anatomiques
de chez Mc GHAN.
- Qu’est-ce que les " coques " ?
Il s’agit de capsules fibreuses qui s’organisent autour des
implants qui sont reconnus par l’organisme comme corps
étrangers. Leur contracture éventuelle est classifiée en
4 grades selon Baker. Leur incidence est moindre avec
l’usage des enveloppes " texturées " apparues en 87 - c’est à
dire ayant une surface rugueuse -, et lorsque l’implant est
mis en position rétro-musculaire.
La mammopexie :
Soumis aux forces de gravité, les seins s’affaissent de
manière inéluctable. De degré variable, cette ptose traduit un
vieillissement de la poitrine qui peut être mal vécu.
avant
après
Pathogénie de la ptose mammaire :
Il n’y a pas de muscle soutenant le sein mais seulement
une enveloppe cutanée et une attache fibreuse, le ligament
de Cooper. L’épaisseur et la qualité de la peau contribuent
donc au support naturel du sein et à son galbe. La qualité
de la peau peut être altérée par l’âge, la prise de poids,
la maternité, les influences hormonales (engorgement
cyclique),… Dans certains cas, la peau présente même des
vergetures, stigmates des déchirures profondes du derme.
La perte de volume du sein, associée à la perte d’élasticité
cutanée, contribue à sa ptose.
n°2 avril 2003
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DOSSIER
ESTHETIC IN HEALTH
La technique :
Le but de la chirurgie est de remonter le complexe aréolomamelonnaire et de rajeunir le galbe du sein en remodelant la
glande. La peau en excès doit être excisée et le soutien cutané
naturel retendu. En fonction du degré de la ptose, la rançon
cicatricielle sera donc plus ou moins importante : il y aura
toujours une cicatrice péri-aréolaire, souvent une cicatrice
verticale joignant l’aréole au sillon mammaire et parfois une
cicatrice horizontale dissimulée dans ce sillon.
Quels sont les soucis potentiels :
- Comme pour toute chirurgie, hématomes et infection sont
possibles.
- Défaut ou excès de cicatrisation.
- Asymétrie entre les 2 seins.
- Trouble de la sensibilité du mamelon.
d’épaules, mastodynies, macération avec parfois infection des
sillons mammaires, inconfort lors des activités sportives, difficulté
d’habillement, embarras et complexe. Ceci explique le taux de
satisfaction élevé de ces patientes après cette chirurgie, malgré les
cicatrices résiduelles. Dans la plupart des séries, plus de 95% des
patientes referaient cette chirurgie et la recommandent à d’autres.
Les techniques utilisées sont nombreuses et ne seront pas développées ici. Le but est de remonter la plaque aréolo-mamelonnaire, de
réduire et de galber le parenchyme mammaire. Les cicatrices
résultantes, quoique souvent plus étendues, ont une disposition
semblable à celle de la mammopexie. Les complications sont
également du même type.
Que répondre à ces questions :
- A partir de quel âge cette intervention peut-elle être envisagée ?
Idéalement lorsque le volume mammaire est bien stabilisé,
quelques années après la puberté.
avant
Que répondre
à ces questions :
après
une patiente avant
et après une mammopexie
- L’effet de la mammopexie sera-t-il permanent ?
Non, même si le résultat obtenu est durable, le sein sera
soumis aux mêmes contraintes que précédemment.
- L’allaitement sera-t-il encore possible ?
En principe oui, sauf éventuellement dans les corrections de
ptose majeure.
- Des exercices musculaires adéquats, des douches froides, …
pourraient-ils raffermir la poitrine ?
Non.
- L’allaitement sera-t-il encore possible après une plastie de
réduction mammaire ?
Ce point est controversé. Cela dépendra de l’importance
de la réduction et de la technique utilisée. Si cela reste le
plus souvent possible, mieux vaut prévenir la patiente que
cela reste incertain. Notons également qu’un délai
postopératoire d’au moins un an sans grossesse est
vivement conseillé dans tous les cas où une intervention
est décidée.
- Qu’en est-il du risque de cancer du sein ?
Ce point est également controversé. Il n’est pas certain que
des patientes ayant une hypertrophie mammaire auraient
plus de risque de développer une néoplasie mammaire.
Cependant certaines études ont démontré que le fait de
réduire le volume des seins peut diminuer ce risque (risque
relatif de 0.6-0.7 par rapport aux contrôles). Ceci est
compréhensible, puisqu’en réduisant le volume du
parenchyme, on élimine de futurs foyers potentiels de
cancers. Enfin, la découverte fortuite de foyers néoplasiques
peut se produire lors de ces interventions. Dans une large
étude rétrospective portant sur 5008 réductions, ceux-ci se
chiffraient à 0.4%.
Un mot sur la plastie
de réduction mammaire
Il s’agit d’une demande très fréquente dans notre activité.
Contrairement aux deux interventions précédentes, une partie des
frais inhérents à la réduction mammaire peut être couverte par la
mutuelle. Les plaintes associées sont : douleurs de nuque, de dos ou
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n°2 avril 2003
avant
après
Patiente avant et après une plastie de réduction mammaire
(résultat précoce avec cicatrices érythèmateuses).
Lipoaspiration
des hanches
(- 500 cc./côté).
avant
Le magazine des cliniques de l’europe
La liposculpture
Dr Gaëtan Willemart
Chirurgie Plastique, Esthétique et Reconstructrice
Sites Ste-Elisabeth - 2 Alice
après
Extrémité mousse d’une
canule de lipoaspiration.
L’histoire :
Les complications possibles :
La première liposuccion fut probablement réalisée par
Dujarrier en 1921. Sa patiente était une ballerine qui présentait
quelques excès graisseux au niveau des genoux…
Malencontreusement, il perfora l’artère fémorale et cet essai se
termina par une chirurgie plus radicale…l’amputation. Cela a
tempéré les ardeurs des chirurgiens pour quelques années. La
lipo-aspiration moderne a été développée en 1977 par un
français, Illouz, qui est le premier à trouver l’instrument idéal : une
fine canule à l’extrémité mousse, reliée à un puissant aspirateur.
Il évitera un décollement cutané étendu et la lésion des
structures vasculo-nerveuses. La technique sera affinée en
précédant la lipo-aspiration d’une hydrotomie, c’est-à-dire l’infiltration des tissus graisseux par une solution adrénalinée. Plus tard,
est venue la liposuccion assistée par ultrasons. Le principe est
d’utiliser l’énergie des ultrasons pour détruire les adipocytes par "
cavitation ". La graisse est émulsifiée et est alors éliminée par l’aspiration. Après un rapide engouement pour cette nouvelle
technique séduisante, les chirurgiens ont tempéré leur enthousiasme. Les complications furent plus nombreuses. Les indications de
la lipo-aspiration aux ultrasons sont actuellement beaucoup plus
limitées.
- Celles de toute intervention chirurgicale : hématome, infection,
thrombo-embolie …
- Les complications propres : irrégularités cutanées et asymétries,
épanchements de Morel-Lavallée (séromes dans l’espace de
décollement).
Les indications :
Elles doivent se limiter aux seules surcharges graisseuses localisées. La surcharge graisseuse généralisée, c’est à dire l’obésité, ne
constitue en aucun cas une indication. La chirurgie plastique ne fait
pas maigrir les obèses, pour qui elle est dangereuse et les résultats
sont trop aléatoires. Ces lipodystrophies localisées constituent les
stéatomes, situés sous les fascia superficialis. Leur métabolisme
propre les rend rebelles à l’amaigrissement.Selon Illouz, pour perdre
1 kg de cette graisse " bloquée ", il faut en perdre 6 ailleurs. De plus,
la moindre reprise de poids, se porte d’abord sur les stéatomes et
reproduit les déformations antérieures. Chez la femme, ces stéatomes se situent au niveau des trochanters (la classique " culotte de
cheval "), au-dessus des crêtes iliaques, à la face interne des genoux
et dans la région hypogastrique de la paroi abdominale. Ces stéatomes sont donc les cibles de la lipo-aspiration. Il est capital d’apprécier la qualité de la peau située en regard de ces excès graisseux.Trop
fine ou peu élastique, elle limitera la quantité de graisse qui pourra
être aspirée, sous peine d’irrégularités cutanées.
Que répondriez-vous à ces questions ?
- La cellulite est-elle corrigée par la lipo-aspiration ?
Non, la cellulite concerne la graisse superficielle, située
entre le derme et le fascia superficialis. Elle doit être respectée, sous peine de nécrose ou d’irrégularités cutanées.
- Qu’est-ce que la cellulite ?
En fait le terme est impropre puisqu’il ne s’agit ni d’infection
ni d’inflammation. Parlons plutôt d’aspect de " peau d’orange " ou de " capiton ". La graisse sous-cutanée est constituée
de lobules graisseux, séparés par des travées conjonctives : le
retinacula cutis. Ces septa fibreux unissent verticalement le
derme au fascia superficialis. On comprend dès lors l’aspect
cutané qui traduit l’engorgement des logettes graisseuses.
Cet excès superficiel est accessible à l’endermologie.
- Une fois aspirées, les cellules graisseuses peuvent-elles être
remplacées ?
Non. Le nombre des adipocytes est normalement fixé après la
puberté puisque, sauf circonstances pathologiques, les
adipocytes ne se multiplient plus à l’âge adulte. Bien entendu,
l’augmentation de volume des adipocytes restants est
toujours possible, proportionnellement à la prise de poids.
- Quelle est la quantité de graisse aspirée par côté, dans une
culotte de cheval classique ?
Elle oscille entre 200 et 800 cc.
- Un lipome peut-il être traité par lipo-aspiration ?
Non, pour 2 raisons. Sa structure rend son ablation par
cette technique difficile. En outre cela empêcherait l’analyse
anatomo-pathologique, toujours indispensable.
n°2 avril 2003
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DOSSIER
ESTHETIC IN HEALTH
Les soins
esthétiques
Vanessa Tonnoir
Esthéticienne
Esthetic in Health
Site 2 Alice
Tél. : 02/373.47.04
Le centre d’esthétique " ESTHETIC in HEALTH " situé sur le site des 2 Alice
souhaite procurer des conseils et offrir des traitements appropriés aux
patients tant bien portants que malades.
Les soins se déroulent dans un cabinet adapté ou peuvent être prodigués
en chambre si le patient ne peut se déplacer.
Les techniques actuelles dans le domaine de l’esthétique et
la personnalisation des programmes permettent aux patients de
savourer un moment de détente et de reprendre confiance en
eux. L’écoute attentive de l’esthéticienne peut se révéler
précieuse, surtout pour des patients en thérapie lourde, telle
qu’une chimiothérapie.
Le centre propose des soins du visage adaptés à chaque type
de peau et répondant à des problèmes spécifiques (couperose,
acné, …), des peelings chimiques aux acides de fruits, ainsi que
des soins du corps et des massages " détente " de la plante des
pieds ou du dos.
Un programme minceur, comprenant des séances d’endermologie et des massages adaptés à la problématique, est
également disponible.
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n°2 avril 2003
Le " maquillage correcteur personnalisé " occupe également
une place de choix. Il peut être réalisé à la suite d’un traitement
au laser, si le patient souhaite camoufler un purpura ou une
hyperpilosité.
Il peut aussi aider à redéfinir un visage présentant des cicatrices, des brûlures, de l’acné, du vitiligo ou encore du psoriasis. Afin
que le bénéfice se prolonge au -delà de la séance, le patient
reçoit une fiche personnalisée décrivant les étapes effectuées.
Seuls des produits pharmaceutiques de qualité, créés spécifiquement pour les peaux sensibles, sont utilisés.
Un atelier de maquillage correcteur a vu le jour en janvier
2003. Il a lieu une fois par mois et propose des techniques de
camouflage ou simplement une aide personnalisée à chaque
personne désireuse d’apprendre à se maquiller agréablement.
Le magazine des cliniques de l’europe
L’endermologie®
L’endermologie®
est
une
Patricia Van Frachen
technique de choix pour combatFrançoise Kaeckenbeek
tre la cellulite et remodeler le
Kiné-endermologie®
corps. Le principe est simple,
l’appareil CELLU M6® IP saisit le
Esthetic in Health
pli cutané pour l’enrouler et le
Site 2 Alice
Tél. : 02/373.47.04
dérouler. Cette technique stimule
les circulations sanguine et
lymphatique, raffermit et favorise
l’élimination des toxines. La vascularisation est favorisée et les cellules graisseuses sont libérées et désengorgées. Le drainage
physiologique est ainsi rétabli. Le traitement s’étend sur une durée de plus ou moins 15 semaines à une fréquence de 2 fois par
semaine. Une séance d’entretien est conseillée à raison d’une fois par mois. Pour être efficace, le traitement doit s’inscrire dans un
programme global : surveillance de l’alimentation et pratique régulière d’un sport.
Les autres indications sont les suivantes :
Contre - indications et limites
- LYMPHOLOGIE : réduit la fibrose tissulaire qui accompagne le
lymphoedème et favorise le drainage des liquides; ex :oedèmes
membres inférieurs.
Cancer, infection, hernie, phlébite, varices, angiome,
éruption cutanée, médicaments ( anti-coagulants et corticoïdes),
grossesse ( avec avis du médecin).
- PHLEBOLOGIE : assure un drainage et agit sur les structures
tissulaires; ex : jambes lourdes, insuffisance veineuse chronique.
- SUITES CHIRURGICALES : ex : anomalies de cicatrisation,
oedèmes résiduels, hématomes, ecchymoses.
- BRÛLURES ET CICATRICES : permet de rétablir la mobilité
fonctionnelle et la souplesse des tissus cutanés; ex : fibrose
post-traumatique, greffe cutanée, chéloïde.
- TRAUMATOLOGIE : réduit l’œdème, diminue la douleur et la
raideur, et agit sur les tissus cicatriciels.
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DOSSIER
ESTHETIC IN HEALTH
Chirurgie veineuse
conventionnelle
et esthétique
Dr Yvan Leclef
Chirurgien vasculaire
Sites Ste-Elisabeth - 2 Alices
La motivation de la patientèle à consulter le chirurgien vasculaire
pour un problème variqueux est, pour un nombre non négligeable de
cas, la gène esthétique.
A l’heure où l‘ensemble des disciplines de la chirurgie vise à
limiter tant que possible l’impact esthétique du geste opératoire, la chirurgie veineuse se doit de minimaliser les séquelles liées
au geste opératoire.
Tout patient porteur d’une varicose, subira une échographie
Doppler du réseau veineux des membres inférieurs, permettant
de réaliser une CARTOGRAPHIE veineuse.
Cet examen recherche les " fuites " du réseau veineux
superficiel et profond.
Ainsi sont analysés :
- La perméabilité et la continence du réseau veineux profond.
Le niveau d’implantation des axes veineux superficiels sur le
réseau veineux profond :
- crosse veine, saphène interne, externe,
saphène accessoire,
- veines circonflexes,
- veines d’origine pelvienne,
- veines de Giacomini.
- La perméabilité et la continence des crosses et des axes
saphéniens internes et externes.
- La localisation précise des veines perforantes incontinentes.
Cette cartographie veineuse, indispensable à l’élaboration
d’une stratégie opératoire, permet de prévoir avec précision la
localisation des incisions permettant l’extirpation des axes
veineux incontinents. Leur localisation sera choisie préférentiellement au niveau d’un pli de flexion. Le repérage pré-opératoire
des axes veineux à extirper, permet en outre, de limiter la taille
des incisions à quelques millimètres. Toutes les incisions
majeures seront ensuite soigneusement suturées à l’aide d’un
sujet intradermique rendant celles-ci pratiquement invisibles au
bout de quelques mois.
La cartographie veineuse des membres inférieurs ne se
limite pas seulement à la localisation des sites d’incision
permettant de réaliser les stripping des veines. Elle permet en
outre de savoir quels sont les segments des axes saphéniens
que l’on peut conserver dans le but évident de conserver un
maximum de capital veineux tronculaire. Celui-ci peut en effet,
être nécessaire ultérieurement à des fins de pontage (coronarien et/ou artériel périphérique).
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n°2 avril 2003
CYBER
OSCOOP
www.cliniquesdeleurope.be
Afin de limiter le traumatisme sous-cutané et donc la
survenue de plages de " MATING " (plages de varicosités néoformées), on réalise de manière systématique le stripping de l’axe
saphénien interne crural par la " technique du stripping par
éversion " (retournement en doigt de gant). Le traumatisme
sous-cutané se limite donc au diamètre de la veine et offre aussi
l’avantage de ne pas traumatiser le nerf saphène interne qui
chemine au contact de l’axe saphénien, responsable de
dysesthésies ou paresthésies post-opératoires.
Cette cartographie permet enfin de traiter avec précision
l’ensemble des points de fuites responsables de la varicose,
limitant ainsi de manière optimale la survenue d’une récidive à
moyen ou long terme.
Les paquets variqueux sont extirpés selon la technique de
Müller, au moyen de micro-incisions d’un à deux millimètres et
de crochets. Ces incisions seront refermées à l’aide de stéristrips.
Elles ne laissent à terme aucune cicatrice visible.
Cette technique permet une extirpation certes laborieuse,
mais en tous cas complète du réseau variqueux autorisant
l’extirpation de grosses veines variqueuses jusqu’à des
télangiectasies de 1 à 1,5 mm de diamètre. Seules les varicosités ne sont pas accessibles à la technique.
Celles-ci feront l’objet d’une sclérothérapie conventionnelle
ou d’un traitement par LASER.
La technique de Müller utilisée dans notre établissement
comprenant le bilan échographique, le stripping (le plus
souvent par éversion) et l’éveinage par micro-incisions et
crochets, constitue donc un traitement :
- hémodynamique,
- complet,
- peu traumatisant,
- conservateur d’un maximum de potentiel
veineux tronculaire,
- esthétique,
autorisant un autre traitement chirurgical ambulatoire en
" one day " ainsi qu’une mobilisation immédiate des patients,
évitant les complications thrombo-emboliques.
Groenveldstraat 15
3001 Leuven
Tél. : 016/29.87.50
sales.be@gambro.com
Le magazine des cliniques de l’europe
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In electro veritas
Dr Bernard Deruyter
Cardiologue – Rythmologue
Sites Ste-Elisabeth - 2 Alice
Une syncope très suspecte
Mme. P.C. a 32 ans. Elle est adressée à la consultation de Rythmologie par sa Neurologue.
Elle a présenté plusieurs épisodes syncopaux suspects dont le dernier en date, spectaculaire, a duré plus d’une minute et a été accompagné, selon les témoins, de mouvements d’allure tonico-clonique. Le bilan neurologique complet, tant clinique que radiologique avec CT
Scan et RMN cérébrale,s’est avéré négatif. Plusieurs EEG y compris prolongés en ambulatoire ont également été réalisés et sont normaux.
Un bilan biologique complet a été réalisé avec recherche entre autres de troubles glycémiques, de toxiques, de même qu’une évaluation
cardiovasculaire avec échographie cardiaque et doppler carotidien.
A la demande de son médecin traitant, un Holter de rythme de 24 heures avait été placé.Toutes ces investigations sont normales.
ANAMNESE TRES SUGGESTIVE
Mme. P.C. est une sympathique jeune femme alerte et active.
Tant sur le plan professionnel que socio-affectif, elle semble bien
équilibrée. Elle est la mère heureuse de 2 garnements en pleine
forme, ne décrit aucun problème de couple et adore son travail. Son
dossier médical ne fait état d’aucun antécédent notoire et elle ne
présente aucun facteur de risque cardiovasculaire. L’anamnèse
familiale est strictement banale.
A l’interrogatoire orienté, on retrouve des signes qui,pourtant,
sont classiques et ne trompent pas l’oreille attentive :
- Depuis sa plus tendre enfance, elle ne supporte pas la station
debout dans des endroits publics ou surchauffés. Elle se souvient
de syncopes à la Messe favorisées par l’odeur âcre de l’encens.
- Elle a,durant son adolescence,consulté pour des épisodes présyncopaux d’ " hypoglycémie " à l’école; on lui avait conseillé alors de
boire un soda sucré en cas de malaise et on avait évoqué des
" chutes de tension ".
- Elle se rappelle avoir un moment pris de l’Effortil® et reconnaît que
sa tension artérielle est d’ailleurs toujours assez basse.
- Elle n’a jamais été une sportive de compétition mais,à l’Université,
elle faisait partie d’un équipe de Volley et s’y adonnait sans problème sauf lorsqu’ après un match rude, une pâleur extrême
accompagnée de vertiges et de nausées la forçaient à s’étendre 1
ou 2 minutes et surtout à différer la douche chaude qui accentuait
les malaises.
- En cas de petit syndrôme grippal banal ou en période de règles,
elle est souvent très pâle et " chute " facilement sa tension.
- Par souci d’une alimentation saine, elle ne mange que très peu de
sel, n’en ajoutant ni en cuisinant ni à table.
- Bien qu’elle sache que ce n’est pas conseillé, elle boit peu et,
malgré une activité assez importante, atteint péniblement un
volume quotidien de 1 litre de boissons en temps normal.
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n°2 avril 2003
- Les malaises qu’elle présente sont anciens. Elle connaît bien les
circonstances de survenue : files d’attente, chaleur, odeurs
désagréables, position debout, contexte digestif, énervement ou
" à l’arrêt d’un effort violent ". Elle a appris à se connaître et à
" lutter " contre les prodromes classiques en évitant tant que
possible les situations ci-dessus, en s’asseyant et en se réfugiant
dans un endroit frais. Le plus souvent elle y arrive mais,…
Depuis quelques temps, les malaises sont plus importants et à 2
reprises ont entraîné une chute avec perte brève de connaissance.
Les signes avant-coureurs sont principalement marqués par une
impression de " cœur qui s‘emballe sans raison, comme si j’avais
couru ". Récupérant quasi instantanément ses esprits après la
chute, elle est pâle et nauséeuse, couverte de sudation glacée.
- L’épisode récent spectaculaire qui a initialisé le bilan neurologique
après admission aux Urgences via le SAMU n’avait été précédé
d’aucun prodrome et la patiente s’est blessée à la face en chutant
contre un comptoir dans le magasin où elle attendait pour payer
ses achats. A l’exception de quelques épisodes diarrhéiques dans
les jours qui précédaient, Mme. P.C. se sentait tout à fait bien
jusque là.
EXAMEN CLINIQUE
Taille : 164 cm
Poids : 54 Kg
TA couché : 100/65 aux 2 bras.
TA debout : 115/65 aux 2 bras.
FC couché : 66/’
FC debout : 70/’
L’auscultation cardio-pulmonaire est normale. Les conjonctives sont
bien colorées et il n’existe pas de signe clinique de déshydratation.
La thyroïde n’est pas palpée.
ECG 12 D AU REPOS
Rythme sinusal régulier. Fréquence : 62/’
Conduction AV et repolarisation : normales.
Conclusion : tracé normal.
Le magazine des cliniques de l’europe
DISCUSSION
L’anamnèse ci-dessus est volontairement extensive tant les
plaintes sont typiques et posent presqu’à elles seules le diagnostic,
surtout dans le cas de cette jeune patiente où les examens réalisés
avant l’avis cardio-rythmo sont nombreux et rassurants. Devant les
signes suivants, un TILT TEST a été proposé à Mme. P.C. :
- Bilan neurologique normal.
- Absence de pathologie cardiaque à l’ECG, Echo, Holter.
- Histoire ancienne de malaises dans des circonstances de "vagotonie "
- Prodromes (chaleur, vue trouble, nausées, palpitations, ).
- Circonstances (debout, chaleur, contexte digestif, " stress " au sens
large…odeurs, énervement, etc,…).
TILT TEST
Le test est réalisé dans une atmosphère calme chez une patiente à jeun depuis 4 heures. La température de la pièce est de 22° C et
l’éclairage tamisé. Installée sur une table basculante, la patiente est
sécurisée par des sangles qui préviennent la chute en cas de
syncope et un monitoring non invasif de l’ECG et de la TA est installé. La table est relevée pour former un angle de 60 à 70 degrés et les
paramètres (FC et TA) sont monitorés en permanence. La patiente
est invitée à décrire les symptômes éventuels. Après stabilisation
des paramètres de TA et de FC dans les minutes qui suivent l’installation de la patiente, la table basculante est amenée lentement à
70° et le Test débute. Les modifications initiales transitoires et peu
spécifiques sont retrouvées, signes d’adaptation orthostatique et
au stress du changement de position : légère accélération du pouls
à 80/’ et tassement léger de la TA à 99/66. Durant les 15 minutes qui
suivent, les paramètres restent stables et la patiente ne se plaint de
rien. Assez brutalement, des fluctuations du pouls apparaissent
avec des accélérations sinusales atteignant les 110/’, récupérant
rapidement avec retour au rythme de base autour de 70/’. La TA est
stable, voire même légèrement supérieure à la TA de base, soit
TA 198/74
TA 109/61
Conscience
Syncope
Mvts. Tonico-cloniques
ASYSTOLIE (30 secondes)
Massage externe
Conscience
TA 70/?
autour de 120 en systole. La patiente ne se plaint de rien mais baille
plusieurs fois, signe pour l’observateur que le tonus vagal est
fluctuant. Sur L’ECG, tous les temps de conduction AV sont stables
et seule la fréquence sinusale fluctue. A la 16ème minute, la patiente dit ressentir " un malaise imminent, une impression de chaleur et
le cœur qui cogne " ; au moment de ses plaintes, la TA est de 110/65
et la FC 80/’. Brutalement, sans ralentissement prémonitoire, l’ECG
montre une asystolie sinusale et, après juste une plainte brève,
la patiente perd brusquement connaissance.Le Test est interrompu,
la table rendue en urgence à la position de décubitus. La patiente
présente quelques mouvements " convulsifs ". L’ECG reste plat
durant 30 longues secondes (cfr.Tracé) et repart ensuite en rythme
sinusal régulier normal.La patiente récupère ses esprits et, très pâle,
se rend à peine compte d’avoir perdu connaissance. Elle se borne à
dire que le malaise ressemble en tous points à ce qu’elle connaît
bien et que, si elle avait pu, elle se serait couchée dès les premiers
signes du malaise.
Le Tilt Test est protocolé " positif sans provocation avec réponse
cardioplégique importante ".
LECONS A RETENIR : LE MALAISE VASO-VAGAL
DANS LA PRATIQUE QUOTIDIENNE DU M.G.
• Le malaise vaso-vagal peut être présyncopal ou syncopal vrai.Il a un
pronostic excellent sauf parfois dans les conséquences des chutes.
• Il peut être responsable d’une syncope à l’emporte-pièce, sans
prodrome (on parle alors de syncope vagale maligne).
• Lorsqu’il existe des prodromes, ils sont le plus souvent typiques et
liés à des fluctuations adrénaline/tonus vagal : palpitations, vue
trouble, nausées, bouffées de chaleur,…
• Une longue histoire de vagotonie est souvent présente.
• Le patient est le plus souvent sain et le bilan général, cardiologique
et neurologique, normal.
• L’hypothèse principale est celle des baro-récepteurs : une hypertonie adrénergique inappropriée est perçue par les cellules C baroréceptrices des ventricules et un " coup de frein vagal " est donné par
le cerveau dont l’effet peut être majoritairement vasoplégique
(chute de TA) ou cardio-inhibiteur (bradycardie). Des mouvements
pseudo-épileptiques peuvent exister.
• La position debout ou au minimum assise déclenche ou aggrave les
symptômes. Un contexte digestif est souvent retrouvé.
• Le décubitus et la surélévation des membres inférieurs met fin aux
malaises.
• Rôle important de l’hypovolémie vraie ou relative (boissons peu
abondantes, diète très peu salée, mais aussi insuffisance veineuse,
vasodilatateurs, alcool, neuropathie des membres inférieurs).
• Les bêta-bloquants ont montré une efficacité dans certains cas
mais, en cas de réponse cardio-inhibitrice prolongée, une maladie
de sinus sous-jacente doit être suspectée et amener à la prudence
dans leur utilisation.
• Des épisodes de rythme jonctionnel ne sont pas rares en cas
d’hypertonie vagale.
• Le Tilt-Test est très efficace pour le diagnostic de syncopes inexpliquées mais surtout possède des vertus thérapeutiques " per se " :
répété, il peut aider à une " rééducation " progressive, les malaises
surviennent de plus en plus tard en position debout. Cette
technique, appelée " Tilt Training ", est initiée en milieu hospitalier
avec l’aide de kinés spécialisés, ensuite poursuivie à domicile.
n°2 avril 2003
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27
Je t’ai
dans la peau
Dermo-hypodermite
bactérienne ou cellulite
Cas clinique du Dr Véronique Van Den Haute
Dermatologue
Sites Ste-Elisabeth – 2 Alice
Une patiente de 38 ans, institutrice maternelle, est vue en urgence à la consultation de dermatologie car elle présente depuis 48 heures
un vaste placard oedémateux, érythémateux, douloureux, infiltré, chaud de l’hémiface droite et du cou homolatéral s’étendant
progressivement vers l’hémiface controlatérale.L’anamnèse nous apprend que,3 jours avant l’éruption,la patiente a fait une chute dans
les escaliers de l’établissement scolaire où elle travaille. La plaie à la paupière supérieure droite, consécutive à la chute, est suturée
plusieurs heures après celle-ci. Aucun traitement local ou général ne lui est prescrit.Le lendemain matin, la patiente constate un œdème
palpébral et un érythème débutant. Des frissons commencent à apparaître. Elle se rend dans un service d’urgences où une prescription
d’antidouleurs (Dafalgan® – Nurofen®) lui est proposée, en prise alternative. L’érythème, l’oedème, la douleur augmentent au fil des
heures.Température et frissons accompagnent les symptômes cutanés.
C’est en consultation de
dermatologie que le diagnostic
de DHB ou DERMO-HYPODERMITE BACTERIENNE est posé.
Il s’agit d’une inflammation
profonde de la peau, possédant
toutes les caractéristiques de
l’érysipèle mais ne comportant
pas la bordure périphérique
saillante.
Le traitement proposé a été
une antibiothérapie pendant
15 jours associée à une antiseptie locale de la plaie.
Il n’y a pas eu lieu de réaliser
un rappel antitétanique, le dernier rappel datant de moins de 5 ans.
La pénétration de bactéries à travers une brèche cutanée (suture
chirurgicale) est à l’origine de cette infection.
Les bactéries se multiplient ensuite localement dans le derme et
l’hypoderme.
L’origine streptococcique des DHB reste la plus fréquente.
D’autres agents sont susceptibles d’entraîner des cellulites
" érysipèle-like " : staphylocoques, Haemophilus Influenza…
- d’essayer d’identifier le
germe. En pratique, c’est le
plus souvent impossible du
fait du manque de sensibilité
ou de la non positivité tardive
des examens bactériologiques. Les hémocultures et
les prélèvements de la porte
d’entrée ou de bulles sont
parfois utiles devant un
tableau clinique grave avec
bulles et purpura.
- de s’assurer de l’absence de
signes de gravité (passage à
une forme nécrosante).
Evolution :
La majorité des DHB guérit rapidement sous antibiothérapie
antistreptococcique. La guérison s’obtient en 10 à 15 jours.
Cependant, la persistance de la fièvre et/ou l’extension des
signes locaux après quelques jours de traitement sont en faveur
d’une antibiothérapie mal adaptée ou d’une résistance bactérienne
qui nécessitent un réajustement.
Un surveillance attentive de ces patients, à la fois locale et
générale, est de rigueur.
Conduite à tenir :
Durant un tel tableau, il importe :
- d’établir le diagnostic de DHB/ érysipèle et ainsi d’éliminer les
causes non bactériennes d’œdème inflammatoire (zona débutant,
eczéma aigu),
- de rechercher une porte d’entrée, le plus souvent une fissure
minime,
- d’analyser les causes favorisantes locorégionales (gênes au
retour lymphatique, cicatrices d’interventions chirurgicales ….),
28
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n°2 avril 2003
Equipe de Dermatologie
Sites Ste-Elisabeth et 2 Alice
tél. : 02/373.17.20 - 02/373.47.04
Site St-Michel
tél. : 02/737.84.55
Dr Véronique Van Den Haute
Dr Francis Aupaix
Dr Geneviève Philippart
Dr Béatrice Follet
Dr Anne-Françoise Leclerc
Dr Isabelle Tromme
Le magazine des cliniques de l’europe
A quoi sert
cette machine ?
Dr Véronique Van Den Haute
Esthetic in Health
Les lasers (light amplification by
stimulated emission of radiation) sont des
sources de lumière très particulières du
fait de leur directivité, de leur monochromaticité et de leur possibilité d’émettre
de l’énergie à des puissances considérables
pendant des durées d’émission très
courtes .
Les lasers peuvent fonctionner en mode
continu (leur puissance est constante) ou
en mode impulsionnel (ils émettent alors
pendant une durée brève puis s’arrêtent,
puis émettent de nouveau).
Ces types d’émission provoquent des effets
tissulaires différents. Les lasers à émission
continue ou de quelques millisecondes
sont à l’origine d’effets thermiques. Ceux
émettant des micro- ou monosecondes
produisent des effets mécaniques.
L’effet thermique des lasers sur les tissus
biologiques résulte de la conversion de
lumière en chaleur, du transfert de chaleur
et d’une réaction tissulaire liée à la
température et à la durée d’échauffement.
Lorsque la durée du tir laser est inférieure
au temps d’échauffement caractéristique du tissu, il se produit un
confinement thermique avec accumulation de chaleur et vaporisation explosive de la cible (= effet mécanique).
C’est le mécanisme impliqué dans la photothermolyse sélective tenue
avec le PHOTODERM® (MULTILIGHT / VASCULIGHT – ESC SHARPLAN)
combinant la technologie IPL (Intense Pulsed Light) à la technologie
LASER YAG.
Le spectre d’émission est très étendu (515 à 1064 nm).
Des filtres sont utilisés pour rendre son action sélective et spécifique
sur les cibles que sont l’hémoglobine, la mélanine ou les pigments des
tatouages.
n°2 avril 2003
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29
avant
après
Lésions vasculaires
Indications
Plusieurs traitements, c’est-à-dire plusieurs passages sur la
même zone sont nécessaires, en laissant un intervalle minimal
de 2 mois entre chaque traitement.
Les lésions vasculaires superficielles
Les angiomes plans, les télangiectasies de différents
types : rosacées, télangiectasies des radiodermites,
télangiectasies essentielles, résiduelles d’un hémangiome
ou secondaires à une maladie systémique, les angiomes
stellaires, les manifestations cutanées de la maladie de
Rendu-Osler, les érythroses faciales et cervicales.
2. LES LÉSIONS PIGMENTAIRES
(tatouages et lésions mélaniques bénignes)
Les lésions vasculaires profondes
Les durées des impulsions sont très inférieures aux temps de
relaxation thermique des cibles, ce qui aboutit à une photothermolyse sélective des pigments avec fragmentation de ceux-ci et
élimination secondaire transépidermique ou par phagocytose.
Les varicosités et les veines réticulaires plus larges et
plus profondes des membres inférieurs.
Les lésions pigmentées et les tatouages
Les lentigos actiniques, les éphélides, les taches caféau-lait et les nævus de Becker.
Les tatouages amateurs, professionnels ou traumatiques.
La pilosité pathologique ou non désirée
Hirsutisme, hypertrichose, épilations " esthétiques " ou
de confort.
Les poils blancs, blonds et gris ainsi que le duvet sont
des contre-indications classiques.
L’IPL a pour cible élective la mélanine contenue dans les
mélanosomes d’une part, et les pigments minéraux organiques
qui rentrent dans la composition des tatouages d’autre part.
A de rares exceptions près, le caractère moins dense des
traits et la réalisation à l’aide de pigments carbonés ( encre de
chine) rendent les tatouages amateurs plus faciles à effacer que
les tatouages professionnels.
Dans tous les cas, le traitement nécessite plusieurs
passages espacés d’au moins 2 mois, si l’on veut éviter tout
risque cicatriciel.
Lésions vasculaires
avant
1. LES LÉSIONS VASCULAIRES
La lumière pulsée à haute intensité est absorbée préférentiellement par le pigment hémoglobinique et agit donc de
façon sélective sur les vaisseaux sanguins dermiques. Il
provoque, par l’intermédiaire d’une vaporisation explosive, un
effet mécanique avec un éclatement de la paroi vasculaire. C’est
le phénomène de photothermolyse sélective; cette rupture
vasculaire explique la survenue immédiate d’un purpura qui
durera plusieurs jours.
30
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n°2 avril 2003
après
Le magazine des cliniques de l’europe
3. LA PILOSITÉ
En matière d’épilation, la seule cible à atteindre est une cible
endogène : la mélanine présente dans la tige pilaire et les
mélanocytes de la matrice.
La durée d’impulsion de l’IPL se situant en dessous du temps
de relaxation thermique du follicule pileux, la photothermolyse
sélective aboutit à la destruction du poil.
La durée d’un traitement est celle du cycle pilaire, afin
d’atteindre tous les poils en phase anagène. Cette durée est
variable selon les zones à traiter : 11 à 18 mois.Les séances se font
au rythme d’une toutes les 6 semaines à 3 mois. L’anesthésie
n’est pas nécessaire. A l’heure actuelle, il est possible d’obtenir 80
à 90 % de non –repousse après la dernière séance.
Pilosité
avant
après
- Des soins locaux post-lasers sont systématiques : il est en effet
essentiel d’apaiser la peau et de la protéger de la lumière
plusieurs semaines après chaque séance. On peut aussi
conseiller un maquillage correcteur de manière à camoufler
les effets secondaires immédiats permettant ainsi la reprise
d’activité précoce du patient.
Dans tous les cas de figures, un test thérapeutique
s’avère toujours souhaitable. Bien connaître son appareil
pour ne pas surdoser reste la règle d’or de l’opérateur.
Lésions vasculaires
avant
après
En pratique
Les traitements laser se réalisent de septembre à fin mai,
pour prévenir les risques de pigmentation liés à
l’exposition aux U.V.
- La première séance est une séance d’information du patient
avec réalisation d’un test.
La lecture est effectuée 6 à 8 semaines plus tard, temps
nécessaire à l’appréciation des résultats. Les séances suivantes
sont ensuite programmées toutes les 6 à 8 semaines jusqu’à
l’obtention de résultats jugés satisfaisants sur le plan
esthétique.
- Les contre-indications sont : la grossesse, la prise de
médicaments photosensibilisants (certains antibiotiques,
l’isotrétinoine …), la prise d’anticoagulants, la peau
bronzée, les phototypes foncés, des antécédents de
chéloïdes.
- Les effets secondaires immédiats se résument à une douleur
(type brûlure), un érythème et un œdème (qui se résolvent en
quelques heures), un purpura (pouvant aller jusqu’à 7 à
10 jours), de petites croûtelles superficielles (rares). A plus
long terme, on peut noter de façon exceptionnelle des
troubles de la pigmentation.
n°2 avril 2003
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31
À VOS
PLUMES
La recherche clinique
peut-elle se passer de la médecine générale ?
A l’heure où s’impose dans nos pratiques la médecine
basée sur les preuves,il est utile de se souvenir que celle-ci
est née de la réflexion des omnipraticiens canadiens et
que la plupart des experts et des enseignants de
l’Evidence Based Medicine se retrouvent, un peu partout
dans le monde, dans les départements de médecine
générale.
Ces preuves nous sont apportées par la recherche
clinique. Les phases I, sur volontaires sains, se déroulent
exclusivement en institution. Les phases IV sont
actuellement fort axées commercialement. N’étant le
plus souvent ni supervisées ni contrôlées, leurs données
sont peu fiables, elles sont d’ailleurs proposées par les
délégués médicaux.Nous nous intéresserons donc ici aux
phases II et III, dont le monitorage et les audits
garantissent les résultats, afin d’y déterminer le rôle du
généraliste.
Il est évident que certaines pathologies ne se rencontrent
pas à l’hôpital, prenons pour exemples la grippe,
les angines, les HTA débutantes ou encore les diabètes de
type 2 " natif ". Les nouveautés pharmaceutiques
apparaissant souvent par vagues dans une même
indication, le pool des patients recrutables par les
médecins spécialistes peut être épuisé. Un suivi à long
terme est parfois difficile à l’hôpital alors que certaines
études de morbi-mortalité se déroulent sur 3 ou 5 ans.
Bénéficiant de sa proximité avec son patient,
le généraliste sera mieux informé de tout incident le
concernant et limitera le nombre de perdus de vue.Grâce
à la durée de sa relation, il a une meilleure connaissance
des antécédents et peut mieux évaluer la fiabilité du
sujet. Comme il a une vue globale de la santé de son
patient,il est le mieux placé pour en apprécier l’évolution.
Enfin,les produits sont testés dans leurs conditions réelles
d’utilisation. N’oublions pas que les médicaments sont
pour la plupart prescrits en première ligne.
Pourquoi participer à la Recherche ?
La première motivation d’un investigateur est souvent
l’intérêt scientifique, les réunions d’initiation des essais
cliniques avec des exposés d’experts mondiaux contribuent à une formation continue d’une qualité rare.
Il se familiarise avec de nouvelles classes de produits
parfois plusieurs années avant leur commercialisation.
Lors d’une étude, il a l’occasion de découvrir une autre
relation avec son patient et d’approfondir ses liens
personnels. Ce type d’activité est certainement
également un apprentissage de la rigueur.
C’est aussi une possibilité d’élargir son champ d’action
professionnel, avec une nouvelle source de revenus, hors
INAMI, en rapport avec cette nouvelle compétence.
Quelles sont les faiblesses des MG investigateurs ?
En Belgique, les MG ne sont pas formés à la recherche;
la qualité de leur travail, évaluée par l’industrie à l’aune
des Bonnes Pratiques Cliniques, est inhomogène. Les MG
investigateurs, par leur isolement, n’ont ni visibilité
ni poids par rapport aux sociétés pharmaceutiques.
La lourdeur des tâches administratives nécessiterait une
aide extérieure spécialisée. Ils manquent d’un outil
permettant une entraide,une recherche des bons projets,
une négociation collective, une capacité de réaction
rapide, un appui administratif, un contrôle interne,
garantie de qualité, et une expertise.
Dr Stéphane Heijmans
Bienvenue à vos réflexions, vos questions, vos coups de cœur…
Au plaisir de vous lire dans les prochains numéros !
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n°2 avril 2003
Le contenu de ce texte n’engage que la responsabilité de l’auteur.
ÉVÉNEMENTS
A NE PAS MANQUER
Ateliers de MÉDECINE INTERNE
Depuis plusieurs années, le service de Médecine Interne du site St-Michel organise
une réunion mensuelle avec les médecins généralistes.
Quand ?
Programme
Ce staff a lieu le premier mercredi du mois
d’octobre à juin : de 12h à 14h.
7 mai 2003
Traitement du cancer localisé de la prostate.
Drs Pierre De Groote (Urologie) et Carl
Salembier (Radiothérapie).
Où ?
Site St-Michel, rue de Linthout 150,
1040 Bruxelles. Salle de réunion
(5ème étage).
Accréditation ?
Chaque premier
mercredi du mois :
STAFF DE MEDECINE
INTERNE
sur le Site St-Michel
4 juin 2003
Mise au point d’un nodule thyroïdien.
Drs Sabine Deckers (Endocrinologie),
Vincent Mustin (ORL) et Paul Jonard
(Pet-Scan, Médecine Nucléaire).
Ce staff est accrédité pour 10 Unités de
Formation Continue.
Le magazine des cliniques de l’europe
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DANS
LE COLLIMATEUR
Le sourire retrouvé
2
1
3
1. Dr Edmond Lahy
Chirurgie Maxillo-faciale
2. Dr Philippe Boddez
Chirurgie Maxillo-faciale
3. Dr Jean Demeulemeester
Chirurgie Maxillo-faciale
Stomatologie Site 2 Alice
Stomatologie
Site 2Alice
Chirurgie
Maxillo-faciale
Tél : 02/373.47.46
Le visage, premier élément de contact,
est sans conteste au cœur de la communication interpersonnelle. Quand on constate,
par ailleurs, la place que prend la physionomie et l’image de soi-même au sein de notre
société, on peut prétendre que l’apport de la
stomatologie-chirurgie maxillo-faciale joue
un rôle primordial dans l’esthétique faciale :
la stomatologie par ses effets sur les dents et
la chirurgie maxillo-faciale au niveau des
mâchoires ou des tissus mous de la face.
Il n’est donc pas étonnant que de plus en
plus de patients soucieux de leur apparence
viennent nous consulter à ce sujet.
1. Rôle de la stomatologie
dans l’Esthétique faciale :
L’apparition des implants dentaires dans
les années ’60 et les extraordinaires
progrès réalisés depuis lors offrent à
nos patients un outil supplémentaire à
côté des traitements prothétiques
classiques, amovibles ou non, pour leur
redonner le sourire.
Les implants, par leur caractère conservateur de l’os environnant et des dents
voisines, permettent des restaurations
dentaires esthétiques et confortables. Nous
insistons sur la communication primordiale
patient-dentiste-stomatologue pour la
réussite de nos traitements.
34
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n°2 avril 2003
Les autres interventions de " petite chirurgie "
buccale ont pour but de sanifier la bouche
afin d’augmenter le bien-être des patients,
ou de les soulager d’infections et d’ inflammations aiguës ou chroniques.
Téléradiographies du profil préet postopératoires : recul mandibulaire
2. Rôle de la chirurgie
maxillo-faciale
dans l’Esthétique faciale :
Spécialité de plus en plus solicitée,
la chirurgie maxillo-faciale agit plutôt sur
les tissus osseux ou sur les tissus mous de la
face.
La chirurgie orthognatique permet de
corriger toutes les dysharmonies dentomaxillaires,c’est-à-dire de replacer les mâchoires en position idéale dans un souci à la fois
esthétique et fonctionnel en agissant sur
la mastication, l’élocution, la déglutition et en
prévenant d’éventuels problèmes articulaires
à long terme. Là encore, nous nous efforçons
d’obtenir le meilleur contact possible entre les
différents intervenants, c’est-à-dire le patient,
le dentiste, l’orthodontiste et le chirurgien.
Le magazine des cliniques de l’europe
Greffe osseuse
Implantologie
Le plan de traitement est dans ce cas-ci également
primordial pour obtenir le résultat espéré.
Au-delà du maxillaire supérieur et de la mandibule,
des ostéotomies du menton (génioplasties) et de
l’os zygomatique permettent de modifier d’autres
paramètres esthétiques si nécessaire.
La chirurgie préprothétique permet quant à elle de
reconstituer les maxillaires par des greffes osseuses en
vue d’offrir une base osseuse solide pour le port de
prothèses éventuellement sur implants.
Au-delà des traitements simples réalisés directement sur
l’os alvéolaire résiduel, nous avons aussi recours à des
reconstructions osseuses à partir d’os autologue prélevé
dans des sites voisins (menton, zone molaire) ou distants
(crête iliaque ou os pariétal du crâne), comme par exemple
l’augmentation du volume maxillaire par apposition de
greffons osseux intrasinusaux, appelée SINUS LIFT.
Les implants dentaires
peuvent aider
vos patients à
retrouver le sourire
Enfin, la chirurgie des tissus mous de la face permet de
compléter celle des tissus durs dans ce souci d’esthétique.
3.Conclusion
Agissant donc à la fois sur les tissus durs (os-dents)
et les tissus mous de la face, nous sommes de plus en
plus amenés à répondre aux patients qui viennent nous
consulter avec une demande esthétique.
Conscients du rôle de plus en plus important que
prend la physionomie du visage dans l’équilibre et le
bien-être des patients, nous tentons dorénavant de les
intégrer dans une prise en charge globale en accordant
un intérêt particulier au plan de traitement et à la
communication avec tous les intervenants.
Doornveld 1, Unit 5, 1731 Zellik
Phone: +32 2 467 41 70, Fax: +32 2 467 41 80, www.nobelbiocare.com
n°2 avril 2003
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DANS
LE COLLIMATEUR
DENTISTERIE
dents définitives se fait
plus vite que le développement squelettique des os
de notre mâchoire, de la
mandibule et du maxillaire.
7
La malposition des dents
5
3
définitives sur une arcade
4
9
8
1
dentaire trop petite en
2
est le résultat. Dans une
6
première phase, l’orthodontiste
activera
la
croissance squelettique du
maxillaire à l’aide d’un
1. Didier Vander Donckt
appareil amovible ou fixe.
2. Marth Van Rompaey
La pose d’un space3. Vincianne Debruyne
retainer se fait entre 7 et
4. Katleen Wilmaers
10 ans, dépendant de
5. Georges Schraepen
l’éruption des dents.
6. Frank Serneels
Grâce à cette intervention,
7. Vincent Bouveret
plus de place sera créée sur
8. Dr Chistian Adriaenssen
l’arcade dentaire pour les
9. Marc Bracke
dents définitives. Vers l’âge
de 12 ans, un appareil fixe
sera placé afin de repositionner les dents définitives.
Qu’est-ce qu’un appareil
Le temps ou le dentiste se limitait à faire fixe ? Ce sont des plaquettes collées sur la face
des obturations ou à extraire des dents est loin vestibulaire de la dent. On y fait passer un fil
derrière nous. La venue de nouvelles techno- préformé en titane contenant une mémoire
logies et matériaux a fait évoluer la dentisterie dans les plaquettes et on l’active. Chaque
cette dernière décennie vers une discipline mois ce fil est activé et les mouvements de
médicale complète. La diversité actuelle et dents corrigés jusqu’à ce qu’elles soient bien
la dentisterie multi-disciplinaire n’est pas positionnées sur l’arcade dentaire. L’appareil
étrangère à tout cela. Après les valeurs sera enlevé après une période de consolidafonctionnelles de notre cavité buccale, parler tion d’un an et remplacé par un fil de contenet mastiquer, notre sourire fait partie de notre tion collé en lingual afin de maintenir les
carte de visite. Une dentition parfaite est dents à la bonne position sans récidive. De
la combinaison de belles dents blanches, plus en plus d’adultes débutent un traitede dents bien formées et positionnées et d’un ment orthodontique vers l’âge de 30-40 ans,
parodonte sain.
et parfois en combinaison avec la confection
de couronnes ou de bridge.
Les dentistes du site Ste-Elisabeth
DENTISTERIE
Site Ste-Elisabeth
Tél : 02/373.17.46
Site St Michel
Tél : 02/737.84.90
36
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n°2 avril 2003
Orthodontie
Une meilleure prévention et une hygiène
buccale plus efficace sont les raisons pour
lesquelles les plus jeunes générations
possèdent une plus belle dentition.
L’orthodontie y est pour quelque chose.
A cause de l’évolution, l’éruption de nos
Obturations par composite
Les composites blancs ont remplacé petit à
petit les amalgames gris traditionnels en tant
que produit d’obturation dans la dentisterie
conservatrice. L’avantage esthétique de ces
obturations personnalisées est évident.
Le magazine des cliniques de l’europe
Blanchiment
La demande d’avoir des dents plus blanches a
fortement augmenté, ce qui a conduit vers
des techniques de blanchiment.
Qu’il s’agisse d’un blanchiment à faire à la
maison par le patient ou un blanchiment fait
par le dentiste au fauteuil,les 2 méthodes sont
basées sur la pose de gels peroxyde sur la
surface émaillée de la dent. Il faut prévenir le
patient que le résultat n’est pas permanent.
Couronnes et bridges
La complexité et l’attente esthétique du
patient pour les traitements prothétiques,
demandent au dentiste un plan de traitement efficace et multidisciplinaire, avec la
collaboration de plusieurs collègues et du
technicien dentiste.
Les couronnes actuelles en céramique, les
bridges et les facettes, permettent au
dentiste de confectionner des restaurations
personnelles et naturelles, en un mot, les
résultats esthétiques sont fantastiques. Le
matériel de base est composé d’un fond
d’oxyde d’aluminium d’une qualité optique
unique, qui offre au technicien dentiste
l’occasion idéale de confectionner une
couronne en porcelaine très naturelle. Il est
quasi impossible de voir la différence entre
une vraie dent et une couronne. En plus, ce
matériel est très bien supporté par les
gencives.
la correction rotative peuvent être
combinés en vue d’une réhabilitation
totale. L’importante demande pour
trouver une solution fixe peut être prise en
charge à l’aide d’implants, qui après ostéointégration sont une base parfaite pour la
prothèse fixe.
Parodontologie
Un beau sourire ne se limite pas à de belles
dents. Un parodonte, des gencives et des
racines propres et saines, donnent une
nouvelle dimension à la valeur esthétique
d’une belle dentition. Des techniques
d’hygiène bucco-dentaire efficaces et un
détartrage régulier et complet des dents
sont essentiels au maintien d’une bonne
santé parodontale. Le parodontologue peut
traiter et éviter le déchaussement des dents
grâce à des techniques thérapeutiques non
chirurgicales.
Mot de la fin
Les services dentaires de la Clinique de
l’Europe ont tous ces " dental know-how "
sous un toit afin de résoudre chaque problème dentaire, pour que vous puissiez croquer
la vie à pleines dents !
Les dentistes du site St-Michel
Fini les couronnes mates et les bords noirs
autour de la couronne. La couleur et la
clarté, le volume et la forme, la position et
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Marc Devolder
Philippe Rietjens
Marie-Sophie Determe
Benoît Verdonck
Michèle Frerotte
Micheline Chabansky (absente)
n°2 avril 2003
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37
COUP
DE COEUR
Le CMB
Un centenaire
toujours en pleine forme
Au pied des monastères de Roumanie (2002).
Créé il y a plus d’un siècle, le CLUB MÉDICAL DE BRUXELLES
est parvenu à rester fidèle à l’esprit de ses fondateurs : " cultiver
les sentiments d’amitié et de solidarité entre ses membres, en les
conviant à des réunions culturelles et récréatives,tout en s’appliquant à défendre les intérêts moraux et professionnels des
médecins ".
Devenue une société royale lors de son centenaire en 1983,
l’association fonctionnait au départ comme une société savante
réunissant régulièrement les médecins sortis de l’UCL et exerçant
à Bruxelles pour leur assurer un " recyclage avant la lettre ".
La spécialisation croissante de la médecine et la multiplication des manifestations scientifiques,apparues après la seconde
guerre mondiale, ont permis au Club de remplacer progressivement les sujets médicaux par des activités culturelles tout en
maintenant l’esprit de cordialité et d’entente qui s’était
lentement développé depuis sa fondation et, mutation
importante, en y associant épouses, enfants, confrères d’autres
universités et amis non médecins.
Depuis plus de trente ans, des personnalités artistiques,
scientifiques ou politiques " de tous horizons " sont tour à tour
invitées par le Président à occuper la tribune à l’occasion de
conférences qui constituent l’activité culturelle principale. En
outre le Club organise annuellement des excursions d’une
journée, la visite d’expositions, l’assistance à un spectacle la
participation à un voyage de quelques jours à l’étranger.
Devenir membre
Un site Internet : http://www.cmbxl.be
Etre membre du Club c’est s’offrir, dans un contexte
indispensable de formation médicale technique avancée, la
bénéfique occasion non seulement de se divertir et de se
cultiver mais aussi de partager ses impressions sur le terrain
avec ses confrères et ses consoeurs et de nouer des liens
d’amitié avec les nombreux membres qui animent activement
le CMB.
Animé par le Dr Philippe de Salle, les membres et les nonmembres peuvent y faire connaissance avec le Club, consulter
ses statuts, ses éphémérides, découvrir la liste de ses nombreux
présidents et s’informer de son programme.
Une possibilité d’inscription on line y est offerte.
Regard sur le programme 2003
Sont à signaler les conférences de
LUC NEFONTAINE :
FRANCS-MAÇONS QUI ÊTES-VOUS ?
CATHERINE TOUSSAINT :PHARMACIENS SANS FRONTIÈRES
JACQUES RIFFLET :
AUTRES RELIGIONS D’ASIE
CHRISTINE VERELLEN : MAIS OÙ ONT-ELLES DONC LA TÊTE ?
PHILIPPE VAN PARIJS : UN MONDE PLUS JUSTE
le 20 mai
le 3 juin
le 23 septembre
le 1 octobre
le 13 novembre
Sont également à noter :un week-end nature en HOGE VELUWE
(du 1er au 4 mai), un voyage découverte de l’IRLANDE (du 28 mai au
1 juin), une DÉGUSTATION DE VINS le 8 mai, une journée SIMENON
à Liège le 15 juin,plusieurs EXCURSIONS VÉLO (au Zwin,à Waterloo,
en Forêt de Soignes), une visite d’EUROPALIA ITALIE en octobre et
un spectacle à TOURINNES-la GROSSE le 23 novembre 2003.
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n°2 avril 2003
Contact
CLUB MÉDICAL DE BRUXELLES
Site Web :
http://www.cmbxl.be (inscription on line)
E-mail :
club.medical.bxl@skynet.be (secrétaire)
Président 2003 Dr Francis de Halleux tél./fax : 02/375.36.80
GSM : 0495/582.091
E-mail : francis.de.halleux@belgacom.net
Secrétaire
Dr Alain De Cock
tél./fax :02/344.11.71
Web master
Dr Philippe de Salle E-mail : de.salle.philippe@easynet.be
DIVERTISSEMENTS
La compagnie du Cœur présente sa nouvelle pièce
“ Ne coupez pas mes arbres ” de William Douglas Home
LA PIÈCE
Lorsque Lady Sheila Belmont apprend que
les autorités municipales ont pris la décision
de faire passer une bretelle d’autoroute à
travers son ancestral domaine, elle annonce à
sa famille son intention de se tuer à la minute
où les buldozers commenceront leur triste
besogne. Croyant d’abord à une plaisanterie,
le mari et les enfants de Lady Belmont sont
rapidement obligés de se rendre à l’évidence :
celle-ci est sérieuse et refuse de se laisser
fléchir. La préparation froide et minutieuse de
son suicide, ainsi que les interventions
rocambolesques des siens qui cherchent à la
sauver constituent l’intrigue de cette comédie
très drôle et parfois touchante.
LA COMPAGNIE DU CŒUR
En février 1996 quelques amis, cardiologues
de profession, se réunissent autour d’une
bonne table : un souper devenu traditionnel
mais qui, ce soir, se termine sur une question
lancée comme un défi : " Et si nous faisions du
théâtre ? "
Si l’un ou l’autre avait déjà goûté à l’art
dramatique, d’autres n’avaient jamais
soupçonné qu’ils monteraient un jour sur les
planches. Pourtant, en novembre de la même
année, la Compagnie du Cœur était née. Son
premier spectacle fut " L’importance d’être
constant " de Oscar Wilde. En février 1998, elle
continua sur sa lancée avec une comédie qui
remporta un vif succès : " Je veux
voir Moussiov " de Valentin Kataev.
Ensuite ce fut " La tête des autres "
de Marcel Aymé en 1999 et les fous
rires du " Vison Voyageur " en 2001.
Aujourd’hui les comédiens sont au
nombre de 10, dont 5 cardiologues
entourés de membres de leur
famille ou d’amis et ils présentent
leur 5ième spectacle grâce au talent
d’un metteur en scène professionnel : Bernard Clément.
La Compagnie du Cœur vous invite
à venir passer une bonne soirée et à
vous divertir avec elle.
Pourquoi ne pas venir en famille
avec vos enfants ? Un tarif spécial leur est
accordé.
Le spectacle est aussi " bon pour le cœur ".
En effet, les bénéfices des spectacles sont
intégralement versés à des œuvres. Les
représentations de Bruxelles seront jouées au
profit de :
- Service des Soins Palliatifs
des Cliniques de L’Europe (site 2 Alice)
- La chaîne de l’espoir
- Alter Ego
Centre Culturel
d’Auderghem
16 – 17 mai 2003
à 20h30
Réservations au :
Tél. : 04/349.48.00
Venez donc nombreux !
Les ateliers de pneumo
Vif succès pour la journée de Pneumologie !
Enthousiasme et bonne humeur ont régné sur ces quatre
ateliers riches en informations et découvertes techniques.
Merci à l’équipe de pneumo des cliniques pour la densité de leurs
propos (… quand qualité rime avec clarté …) ainsi qu’à nos confrères généralistes qui se sont prêtés avec beaucoup de bonne
volonté aux démonstrations techniques.
Et pour joindre l’utile à l’agréable,cette manifestation se clôtura par
un délicieux repas, dans une ambiance conviviale.
A l’année prochaine !
Le magazine des cliniques de l’europe
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MEMOIRES
D'EUMENEGUYL
Aux Rédacteurs en Chef-Euroscoop
Cliniques de l’Europe
7 janvier de l’An de Grâce 2203
Monsieur, Madame,
Il m’est revenu que vous pourriez être intéressés par la publication de mes mémoires, dont une grande partie
fut vécue entre les murs (ou plutôt les caves) de votre institution. Tel Hergé, publiant d’abord dans
“ le Petit XXème ”, et avant de soumettre ce manuscrit au Seuil, je me permets de le déposer sur le vôtre.
Veuillez trouver ci-joints les préambules de cette longue histoire.
Eumeneguyl de Rongecuisse, rate d’hôpital.
Les Mémoires d'Eumeneguyl de Rongecuisse, rate d'hôpital.
J’étais la coqueluche des rats d’hôpital et une clinique huppée du sud bruxellois me servait de loge.
Ce n’est pas que je sois snob, mais la réputation " particulaire " de la patientèle correspondait bien à mon profil
d’ " aristoc-rate ".
Lors de mes promenades nocturnes, j'aimais gagner furtivement les étages, et renifler les odeurs de médicament et d'éther
qui imprégnaient les murs des salles d'opération après le passage des chirurgiens.
Même si les techniciens de surface ne laissaient que rarement un bout d'appendice ou de placenta, les cuisines en ces
temps bénis regorgeaient de victuailles et je faisais bonne chère dans un milieu que d’aucuns qualifiaient opportunément
de fromage.
Un jour, le grand architecte décida d’entreprendre des travaux de prestige.
Les pelles excavatrices détruisirent sans vergogne mon nid et sans le savoir les fondements de la maçonnerie car ce fût
le désastre, et du fromage il ne resta bientôt plus que les trous.
Dépressive à cause du climat délétère qui régnait entre ces murs et décidée d'abandonner un navire que je sentais proche
du naufrage malgré les tentatives de renflouage, je quittai en catastrophe la loge que j’occupais et me retrouvai dans la
rue avec comme seul bagage un petit baluchon où j'avais entassé vaille que vaille quelques croûtons de pain sec puisque
les privilégiés qui faisaient leur beurre s’en étaient allés eux aussi sous des cieux plus cléments.
J'étais désespérée, mais bien décidée à examiner librement les opportunités de caves plus accueillantes dans le triangle
ucclois.
L’esprit sain, je me souvins avoir entendu parler, pas toujours en bien il est vrai, d’une nouvelle entité papiste, les "
Cliniques de l’Europe " dont le siège central se situait à quelques bornes de mon ancien gîte.
" Paris vaut bien une messe ", me dis-je et je partis à l’aventure, abandonnant le temple pour l’église.
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n°2 avril 2003
Le magazine des cliniques de l’europe
Après avoir parcouru une filière de boyaux d'égouts, je me retrouvai une nuit dans la propriété en ruine d’une
congrégation religieuse.
Quelle surprise!
Je fus accueillie par une foule de mes congénères, gros et gras s’ébattant dans la jungle qui jouxtait les bâtiments
délabrés.
Comment une telle multitude de rats pouvait-elle encore exister dans ce quartier résidentiel dont les habitants n’avaient
de cesse d’en éliminer le plus grand nombre?
Qui plus est, comment mes amis dodus comme des chanoines pouvaient-ils encore trouver une nourriture abondante en
cette période de rationnement hospitalier où tout était compté, des remboursements de soins au contenu des assiettes?
Comme j’avais entendu dire, était-il vrai que d’aucuns " bouffaient " du curé ?
Reçue comme une reine et conduite dans les locaux croulants, j'appris avec stupéfaction que je me trouvais dans une
clinique abandonnée squattée par les SDF et utilisée par les forces de police pour des exercices de tir.
Après avoir parcouru des dédales de couloirs où abondaient les trous de balle et où les seringues à " shit " tapissaient
le sol, j'aboutis enfin dans une salle de banquet aux vitres brisées, sale et humide au doux parfum de déjections et de
moisissure.
C'est au cours du repas qui me fut offert, un vrai festin, que j'appris l'histoire de cette communauté de rats, les raisons
de leur santé florissante ainsi que la cause de leur démographie galopante.
Après libre examen de la situation, mes yeux s’ouvrirent enfin et me revint en mémoire une maxime dont certains
s’étaient gaussés à tort : " Hors de l’Eglise, point de salut ", (trois) point(s) c’est tout.
(à suivre...)
Eumeneguyl.
n°2 avril 2003
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DANS
LE PROCHAIN
NUMÉRO
Lettre ouverte à
Madame Eumeneguyl de Ronge cuisse,
rate d’hôpital
Madame la rate d’hôpital,
Votre courrier en date du 7 janvier de l’an de grâce 2203,
adressé aux Rédacteurs en Chef , a retenu toute notre
attention .
Par la présente, nous vous informons que le comité de
rédaction s’est exprimé de façon favorable à la
publication des " préambules de cette longue histoire "
que sont vos Mémoires.
Afin de ne pas désappointer nos lecteurs, il nous serait
agréable que vous nous fassiez parvenir les chapitres
suivants.
Vos mémoires, nous l’espérons, pourront mieux nous
aider à connaître les dédales de cette " nouvelle entité
papiste " au sein de laquelle vit cette étrange
communauté de rats.
Puissiez-vous utiliser cet apanage avec toute la sagesse
requise.
Dossier :
Orthopédie et réadaptation
Pierre Nys
Rédacteur en chef
Madame,
Votre préambule a éveillé notre curiosité et titillé nos
papilles gustatives.
Nous nous régalons à l’idée de partager la grande
aventure de votre périple, parcours odorant dans ce
dédale de couloirs et d’unités fromagères où vos
condisciples et vous-même inventèrent leurs chemins.
Divulguez-nous votre savoir, narrez-nous comment
certains s’égarèrent dans une pâte onctueuse ou… se
réfugièrent sous une croûte moelleuse et comment
d’autres, furetant au gré de trappes entrouvertes sur
des pièges alléchants, découvrirent la fraîcheur
piquante de subtils délices.
Merci pour le plaisir de ces dégustations aux saveurs
étonnantes, au cours desquelles nous lèverons nos
verres, appréciant le bouquet d’un bon cru, à votre santé
et à la longue vie d’Euroscoop.
Roxane Audistère
Rédacteur en chef
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n°2 avril 2003
Appel
D’autres idées, rubriques, articles, insertions... ?
Vos suggestions sont les bienvenues à la rédaction :
EUROSCOOP, site Ste-Elisabeth
avenue De Fré 206 – 1180 Bruxelles
Jusqu’à fin mai 2003 :
596 /Ann NL – LPG Systems Siren 335 183 836 RCS Romans - © Copyright LPG 2002 - LPG, Cellu M6 et Keymodule sont des marques enregistrées. Toute reproduction - même partielle - strictement interdite. Photos non contractuelles.
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