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Couverture AKKRO 13 K6
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®
Magazine de
Sports
et Loisirs
Haute-Savoie
Pays de Gex
Suisse romande
Akkro Magazine N°13 - AUTOMNE/HIVER 2009 - Réseau de distribution sur www.akkro.com
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Edito
Compte tenu des nombreux mails de satisfaction reçus après la sortie de la dernière version ”siamoise“ de nos 2 numéros Akkro et
Karbone Magazines, nous avons décidé de fusionner définitivement nos 2 titres. Pour ce qui est du choix de la couverture, nous n’avons
pas pu résister à l’envie de revenir à nos premières amours, une couverture d’action. Qui mieux que le talentueux pilote de F1
Sébastien Buemi au volant de sa monoplace Toro Rosso - STR02 pouvait illustrer cette première page de ce numéro 13 d’Akkro
Magazine. Magnifique photo prise lors du spectaculaire Grand Prix de Singapour, tant redouté par les pilotes pour sa visibilité de nuit
réduite et son circuit en ville bosselé. A découvrir dans ce magazine l’impressionnante vente aux enchères d’œuvres d’Enki Bilal à Paris.
Ce succès mérité récompense ce talentueux dessinateur, illustrateur de bandes dessinées que l’on ne présente plus, et prouve au grand
public que les planches de bandes dessinées peuvent désormaient côtoyer les œuvres exposées dans les galeries du monde entier.
Christophe Mandallaz, rédacteur en chef
info@akkro.com
AKKRO MAGAZINE © N°13 -
www.akkro.com
Société éditrice : PISTE NOIRE - Siège social : Bâtiment ATHENA 1 - Site d’Archamps - 74160 ARCHAMPS - Tél. +33 (0)4 50 31 08 08 - www.akkro.com
Forme juridique : SARL / Gérant : Joanny GERMAIN - Parts sociales : Joanny GERMAIN - Christophe MANDALLAZ
Directeur de la publication / Rédacteur en Chef : Christophe MANDALLAZ - Directeur Administratif et Financier : Joanny GERMAIN
Rédacteurs : Claire BUART - Catherine BIGAUT-MAGNIN - Bianca FULCONIS - Virginie GUIRADO - Sylvie HERMAND - Béatrice MOGENIER
Correcteur : Pierre MANDALLAZ / Photographes : © cf. articles
Conception graphique :
PISTE NOIRE - Studio de Création Graphique & Web - Bâtiment ATHENA 1 - Site d’Archamps - 74160 ARCHAMPS - Tél. +33 (0)4 50 31 08 08 - www.piste-noire.com
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Imprimé en Italie / Printed in Italy : Imprimerie STIGE - Via Pescarito 110, 10099 San Mauro (TO) Italy
Dépôt légal : novembre 2003 / N° TVA Intracommunautaire : FR 92 438 548 117 / N° ISSN : 1761-7804
Copyright : AKKRO - Toute reproduction même partielle d’articles ou de photos publiés est interdite, sauf autorisation écrite de la rédaction.
La rédaction décline toute responsabilité concernant les textes, documents ou photos non commandés.
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Textes : Catherine Bigaut-Magnin
Images : © Edouard Heyraud
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Le Montreux Jazz Festival a encore
fait des étincelles cette année...
Le Montreux Jazz Festival a brillé de tous ses feux du 3 au 18 juillet 2009. Crée en 1967 par Claude Nobs, le festival est devenu un point de ralliement
incontournable pour les amateurs de musique de Suisse comme de l’étranger. 1 000 musiciens pour plus de 1 000 heures de musique pendant 16 jours. Les
deux scènes principales ont accueilli 90 concerts dont 60 en exclusivité suisse. Cette année encore, les noms mythiques de Dona Summer, Grace Jones, Alice
Cooper, Die Arzte, Status Quo ont noirci l’affiche, ainsi que des talents confirmés tels que Stephan Eicher, Emily Loiseau et Sébastien Schueller, du piano
classique et un volet jazz bien entendu avec Jamie Culluum, Marianne Fairthfull et bien d’autres. Une superbe plate-forme de musiciens sur les scènes
payantes du Miles Davis Hall et de l’Auditorium Stravinski mais aussi selon le voeu cher au président sur des scènes gratuites en après-midi ou en début de
soirée pour des artistes moins confirmés mais qui le deviendront.
Claude Nobs, président après plus de 40 éditions :
”Montreux ne peut pas et ne doit pas être qu’un festival de grandes stars, il doit rester un lieu de découvertes, s’exclame le président Claude Nobs, il ne faut
pas être satisfait, sinon c’est fichu ! Je n’aime pas me rappeler du passé comme de la Belle Epoque, mais quand je sentirai que rien n’ira plus, ce sera loin du
bal !“ Il explique que la logique du festival n’est pas de proposer un concert par soir. ”Nous commençons à midi et finissons à cinq heures du matin. Même
sans billet, le visiteur a du plaisir.“ Le président explique que ce concept n’est pas une solution facile et coûte surtout plus cher.
Né en 1936 à Territet, sur la Riviera vaudoise, d’une mère infirmière et d’un père boulanger, il découvre la musique dans son enfance paisible grâce à des 78
tours achetés par son père. Il opte pour une carrière de cuisiner puis rejoint l’équipe de l’office du tourisme de Montreux en tant que comptable. Ce poste lui
permettra de voyager à travers l’Europe pour promouvoir sa région. Lors d’un déplacement à New-York, son audace lui permet de rencontrer le directeur de
chez ”Atlantic Records“ dont le père a été ambassadeur en Suisse. Le contact s’opère et en sortant du bureau, il rencontre la chanteuse américaine de jazz
soul, Roberta Flack et lui propose de venir à Montreux dans le cadre du concours de la télévision de la Rose d’Or. Les contacts feront ensuite boule de neige.
En parallèle, Claude Nobs organise des concerts dans le cadre de l'association des jeunes de Montreux. Passionné de musique, il parviendra à construire un
important réseau de contacts, fonde le Jazz Festival de Montreux en 1967 et fait venir les artistes qu’il aime. Pour Claude Nobs, le rapport humain compte
plus que l’argent, il aime profondément les artistes et sait le leur faire ressentir. Ce cuisinier a toujours su partager ses recettes avec le plus grand nombre,
des plus grandes stars aux inconnus.
Sur le look original du président... (source Le Matin 16 juillet 2009)
A 72 ans, Claude Nobs reste toujours aussi fringuant. A noter qu’il arbore chaque soir une tenue vestimentaire originale en rapport avec les artistes. Il adore
les marques et ne rate par le rendez-vous de janvier pour faire les soldes à Paris. Il aimerait le côté vestimentaire un peu fou et avoue avoir un faible pour
la marque italienne Missoni. Charmé par le côté graphique et improvisé des motifs, il reste un inconditionnel des chaussures italiennes faites main Santoni et
ne jure que par les bretelles de chez Allard à Megève ! ”Les ceintures me coupent le ventre !“ avoue-t-il. On raconte qu’il aurait offert son tricot Missoni un
jour sur scène à la chanteuse béninoise Angélique Kidjo parce qu’elle le trouvait beau et qu’elle avait reçu un bouquet de fleurs plus petit que les autres !
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Des concerts gratuits
17 heures de musique par jour offertes au public durant tout le festival. Dans le Parc
Vernex dès 13 heures ou dans les lieux de nuit, les concerts se succèdent. Le fameux parc
a d’ailleurs revêtu cette année des caillebotis très design venus recouvrir l’herbe grasse
(qui peut parfois devenir boueuse !) Mais le fin du fin, c’est la terrasse surélevée où
trônent des chaises longues sous les arbres centenaires du parc pour savourer les concerts
les pieds en éventail. Le MDH Club est devenu un lieu de référence électro, le Montreux
Jazz Café résonne de pop, soul, rock et le Studio 41 s’adresse aux amateurs de House.
De jeunes professionnels ayant débuté sur ces scènes, se retrouvent parfois dans les
salles payantes des années plus tard, bel avenir !
Et un air de carnaval
Le 11 juillet 2009, plutôt que de laisser la traditionnelle soirée brésilienne aux détenteurs
de billets, la soirée s’est voulue populaire cette année autour du Carnaval Olinda-Recife
qui a fait plonger le public à corps perdu dans la folie brésilienne avec des groupes
descendus dans les rues de Montreux pour surprendre les foules.
Au hasard des concerts 2009...
Philippe Djian et Stéphan Eicher
Dans l’ambiance médiévale et sereine du Château de Chillon, l'écrivain français Philippe
Djian et le chanteur suisse Stephan Eicher ont ouvert le bal. Ils voulaient tout simplement
offrir à leur public des passerelles entre la musique et la littérature. Pari tenu ! Des
marieurs du mot et de la note. Le chanteur a retrouvé ses premières amours électroniques
pour des paroles lues par l'écrivain, des textes puisés parmi les innombrables chansons
écrites pour son acolyte et revisités en live.
Alice Cooper (source Le Matin 9 juillet 2009)
Le maître du ”shock rock“ armé d’une béquille ou d’une canne, est apparu tout de cuir
vêtu, coupe de cheveux à la ”fée Carabosse“, contour des yeux au mascara dégoulinant,
gants de latex. Image impressionnante de l’artiste pour reprendre ses classiques ”It’s Hot
Tonight“, ”I’m 18“, ”No More Mr Nice Sky“... A 61 ans, il a fait frissonner une salle
archicomble.
Grace Jones (source La Tribune de Genève 13 juillet 2009)
Elle est apparue toujours aussi divine la Jamaïcaine perchée sur ses talons aiguilles, le
corps serti dans un corset de velours et les jambes galbées dans la résille. Silhouette
sculpturale pour cette diva de 61 ans qui continue de sortir ses griffes. 1 h 45 de concert
pour 15 titres dont plusieurs issus de l’album Hurricane. Les fans se gargarisent avec des
airs disco énergiques et pailletés tels que Nightclubbing ou Love in the Drug. Elle virevolte
autour de sa barre de strip teaseuse et dévoile devant son public comblé, une palette de
chapeaux fous, de masques étincelants assortis à des capes fluides. Quand elle nous parle
tout bas, on voit forcément la vie en rose ou rouge ! Partenaire de James Bond oblige !
Antony Hegarty (source La Liberté 13 juillet 2009)
Accompagné de musiciens classiques, dans une confrontation de cordes et de cuivres, le
chanteur androgyne a pris le temps de se livrer à un monologue sur l’importance de la
prise de conscience écologique. 13 titres chantés dont certains issus de l’album The Crying
Light. On dit de lui qu’il aurait ”conversé avec les cordes“ durant plus de 70 minutes de
concert. Un pur diamant vocal...
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Nina Simone (source Le Matin 12 juillet 2009)
Claude Nobs dira d’elle ”qu’il se souvient qu’elle donnait des cours de piano à Nyon pour
10 CHS l’heure...“ Simone, sa fille, en costume argenté ajusté a impressionné avec une
voix toute en profondeur. Lizz Wright, Angélique Kidjo et Dianne Revees ont incarné
l’esprit de Nina, la première concertiste classique noire aux Etats-Unis.
Marianne Faithfull (Source Le Matin mai 2009)
La voix rauque de celle qui inspira les Rolling Stones dans les années 60 a rendu
hommage à Shakespeare au Château de Chillon. Accompagnée par le violoncelliste Vincent
Segal, elle a fait résonner les murs ancestraux des sonnets de Shakespeare, poèmes où se
mêlent amour, mort, désir, jalousie ou vérité.
Emily Loiseau
La chanteuse auteur compositeur interprète franco-britannique a fait une escale au bord
du lac en début de festival. Dans une interview elle parle de son plaisir de partir à la
rencontre du public : ”Je suis quelqu’un qui est en train de construire tout doucement un
public. Je ne me laisse pas submerger par la pression même si quelque chose de magique
se passe, je veux que tout cela reste à l’échelle humaine.“
Clôture avec Prince
Deux concerts de clôture dans la même soirée avec la superstar Rogers Nelson alias Prince,
trois heures de musiques réparties en deux sets. ”Il m’avait promis de venir
donner un concert encore meilleur qu’en 2007“ explique Claude Nobs. Prince, révélé il y
a 25 ans avec Purple Rain, est un musicien prolifique et exigeant, énigmatique parfois,
voire même déroutant. ”Il est capable de nous appeler au milieu de la nuit pour nous
convoquer en studio“ explique sa bassiste. La bête de scène a encore délivré cette année
des solos de guitares à faire frissonner. A noter que les billets se sont vendus en 7
minutes 58 le jour de l’ouverture de la billetterie, c’est à couper le souffle !
Demande d’une ”aide substantielle“
Lors de la conférence de presse de clôture, le président Nobs n’a pas mâché ses mots. Il a
annoncé qu’il relancerait le canton pour demander une ”aide substantielle“ ”C’est le
moment qu’on nous reconnaisse après 43 ans d’efforts...“ Le canton a octroyé 20 000 Chf
à la Fondation Montreux Jazz 2 dont 10 000 sous forme de garantie de déficit“, a
expliqué l’adjoint du service des affaires culturelles. En 2006, un débat de même nature
avait tourné court.
Rappelons que le budget du festival tourne autour de 20 millions de CHF.
Une antenne à Sydney
A noter que le Festival possède un ”Montreux Jazz Café“ à l’aéroport de Genève. Il se voit
désormais proposer un autre Café à l’aéroport de Sydney. Une belle manière pour le
Festival de renforcer sa notoriété au niveau international et de mettre en valeur la Riviera
vaudoise.
Festivaliers venus par le lac. (source 24 Heures 17 juillet 2009)
On pourrait les qualifier de festivaliers-marins, ces spectateurs qui empruntent le Léman
pour se rendre aux concerts. Lassés des bouchons routiers ou de la promiscuité dans les
bus, ils préfèrent le bateau qui n’exclut pas une petite trempette à l’occasion. Et pourquoi
pas un apéritif dînatoire au bord des quais montreusiens au son des concerts tout proches.
Ces festivaliers avouent vivre le festival de manière magique; aidés d’un moteur ou
poussés par Eole, ils estiment dommage que la ville ne mette pas à leur disposition des
bouées d’amarrage ou un ponton. Mais Montreux ne l’entend pas de cette oreille. Elle
veut ”éviter tout risque de déprédation“.
Encore un beau festival cette année avec des artistes heureux d’être là devant un public
composé de plus de 220 000 spectateurs !
Rendez-vous en 2010 du 2 au 17 juillet.
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Textes : Virginie Guirado
Images : © Enki Bilal
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Enki Bilal
Enki Bilal... la rançon du succès
Les dessins originaux du dernier album d'Enki Bilal, Animal'Z, ont été exposés à Paris du 8 juillet au 10 septembre 2009.
L'évènement s'est terminé par une vente aux enchères des 350 pièces exposées. Un véritable succès : un public de passionnés s’est arraché 70 % des œuvres.
”Disperser, pour ne pas que cette histoire finisse dans un carton“…Telle était la volonté d'Enki Bilal lorsqu'il a décidé de mettre en vente tous les originaux
de son dernier album, Animal'Z, publié aux éditions Casterman, quelques mois seulement après sa sortie. Ce qui peut être interprété comme un coup de sang
pour certains s'est finalement transformé en un véritable coup de maître : les fans ont répondu présents et ce sont 244 dessins qui ont été vendus aux
enchères chez Artcurial à Paris pour 930 000 euros avec les frais.
Il faut dire que ces œuvres du 9ème art avaient fait rêver plus d’un fan ! Préalablement exposés du 8 juillet au 10 septembre 2009, ces 350 dessins du
génialissime Enki Bilal ont pu être admirés, fantasmés, découverts par les quelque 11 500 spectateurs qui ont poussé les portes de l'exposition consacrée au
dernier album de l'artiste… Et même si une salle entière de l'évènement était dédiée aux couvertures de ses albums passés, c'est bel et bien l'accrochage
d'Animal'Z, un récit écolo fantastique qui met en scène des survivants après une catastrophe planétaire provoquée par un bouleversement climatique qui a
bousculé les foules. Vision apocalyptique ou hyperbole de notre réalité environnementale ? Qu'importe, le style Bilal a toujours dérangé, bousculé les
convenances et secoué les esprits. Sous son trait noir et acéré transpire l'âme tourmentée d'un artiste atypique. Mêlant tour à tour sexe, religion, politique,
et autres sujets sensibles, Bilal est devenu l'idole d'un public averti. La lecture d'un de ses albums n'est guère de tout repos. Mais les chemins sur lesquels
nous entraîne l'infinie richesse de son univers singulier sont à chaque fois une découverte passionnante. Son charisme graphique a fait de lui un des auteurs
les plus appréciés des 30 dernières années. Depuis 3 ans d'ailleurs, sa cote a explosé grâce à la vente en 2006 d'une de ses toiles intitulée ”Bleu Sang“,
partie pour 176 910 euros chez Artcurial. Aujourd'hui considéré comme une star de la bande dessinée européenne, il a réussi à s'imposer dans le monde très
fermé du marché de l'art. Mais son génie n'en a que faire des étiquettes et des médailles. Bilal a poursuivi sa route, allégé de tout préjugé et c'est ainsi qu'il
nous est revenu avec un Animal'Z au style plus primaire, plus épuré, mais où l'image dévoile toute la puissance de son graphisme musclé. Comme pour
retourner aux origines de son œuvre. Des crayonnés de noirs sur papier rehaussés de blanc et de quelques touches de couleurs pour une vision grisée d'une
planète à l'agonie. Les scénarios de Bilal sont bien souvent obscurs mais beaucoup se retrouvent dans ses ombres, celles-là même qui ont propulsé l'artiste
dans la lumière.
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Enki Bilal / Lot 35
Enki Bilal / Lot 312
Eric Leroy, Directeur du Département Bandes Dessinées d’ARTCURIAL
Briest-Poulain-F.Tajan revient sur cette vente record :
Lot 18 (Visuel Bilal 017)
Enki Bilal Animal’z 9/B
Crayon gras sur papier teinté / Rehauts de pastel / Signé / 26 x 40 cm / Encadré.
Vendu 16 700 euros.
Comment s'est-elle déroulée la vente du 19 septembre ?
La vente s’est très bien déroulée, avec beaucoup de simplicité et sans grand stress dans la
mesure où tout le monde pouvait avoir la chance de repartir avec un lot. Cette vente était
une des premières de la rentrée et était donc aussi un baromètre du marché. La conclusion en est que le marché se porte bien et que le nombre des collectionneurs et amateurs
d’œuvres du 9ème art augmente !
Lot 26
Enki Bilal Animal’z 11/C
Crayon gras sur papier teinté / Rehauts de pastel / Signé / 25,7 x 39 cm / Encadré.
Vendu 14 900 euros.
Comment expliquer un tel succès en période de crise ?
La bande dessinée est une niche à part dans le secteur du marché de l’art, un domaine où
les amateurs et passionnés sont rois, et où les spéculateurs n’ont que peu d’importance.
C’est donc encore un marché sain. Les prix sont raisonnables et l’on peut acheter une belle
œuvre d’un auteur et artiste que l’on aime pour quelques centaines ou milliers d’euros.
Quels types d'acheteurs étaient présents ?
Nous avons identifié 50 % de nouveaux acheteurs. Nous avons eu une clientèle plus diversifiée, c'est à dire des personnes venues à l’exposition et intéressées par l’idée de l’achat
d’œuvres, mais aussi des acheteurs jeunes, des fans de Bilal, des collectionneurs de
bandes dessinées ou encore des amateurs d’art contemporain. En réalité, nous avons pu
y rencontrer tous types et tous profils de personnes.
Lot 35 (Visuel 09C)
Crayon gras sur papier teinté / Rehauts de pastel / Signé / 18 x 9,5 cm / Encadré.
Vendu 5 000 euros.
Lot 71 (visuel 071)
Crayon gras sur papier teinté / Rehauts de pastel / Signé / 14 x 16,2 cm / Encadré.
Vendu 4 500 euros.
Lot 88
Enki Bilal Animal’z 26/A
Crayon gras sur papier teinté / Rehauts de pastel / Signé / 27,8 x 36,2 cm / Encadré.
Vendu 18 600 euros.
Lot 245
Enki Bilal Animal’z 67/D
Crayon gras sur papier teinté / Rehauts de pastel / Signé / 26,4 x 40,4 cm / Encadré.
Vendu 14 300 euros.
Lot 312 (Visuel 86 C)
Crayon gras sur papier teinté / Rehauts de pastel / Signé / 28,8 x 34 cm / Encadré.
Vendu 15 500 euros.
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Enki Bilal / Lot 71
Enki Bilal / Lot 26
Quelles ont été les pièces ”record“?
La couverture et les cases majeures et emblématiques de l’album. Cependant, les cases de
paysages, plus proches de l’art moderne et contemporain ont souvent doublé et triplé les
estimations. C'est bien la preuve d’un renouveau de la clientèle et d’un changement de
goût des amateurs.
Quelles ont été les impressions d'Enki Bilal après la vente ?
Il est très heureux du résultat, très heureux également de l’accessibilité de ses œuvres qui
ont pu ainsi être achetées par des amateurs et passionnés de tous milieux sociaux et
professionnels.
Quelle place occupe aujourd'hui la bande dessinée sur le marché de l'art ?
La bande dessinée occupe encore une place bâtarde dans le milieu de l’art et du marché.
Face à la faiblesse de la création contemporaine et à son absence de lisibilité par les
masses, la bande dessinée a pris une place plus importante sur le marché de l’art. Les
galeries d’art contemporain, tout comme les artistes contemporains, tendent également à
s’en emparer, sans le reconnaître pour autant. Les aspirations vers la bande dessinée ou
vers l’art contemporain sont très fortes d’un côté comme de l’autre….
La bande dessinée tend à être reconnue comme un art majeur bien qu’elle soit encore
méprisée par les tenants du ”Grand Art“.
Sa popularité et son accessibilité font évoluer les choses…
Enki Bilal / Lot 18
Pensez-vous que cette ”belle“ vente va faire évoluer ce milieu ?
Il faudra beaucoup de temps pour faire évoluer ce milieu et celui de l’art en général. Nous
construisons petit à petit la respectabilité et la reconnaissance d’un art, le 9ème, qui bien
qu’il soit l’un des plus populaires et des plus ancrés dans le présent, est encore loin d’être
reconnu à sa juste valeur.
Eric Leroy
Directeur du Département
Bandes Dessinées d’ARTCURIAL
Briest-Poulain-F.Tajan
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Textes : Claire Buart
Images : ©Serge Mendjisky
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Serge Mendjisky
”Des collages immédiats“
”Je suis un entrepreneur. Je bâtis“. Au-delà de ces termes à travers lesquels il se définit, Serge Mendjisky nous invite à nous interroger sur l’idée même de
création et nous questionne sur notre perception au monde. Ce monde, Serge Mendjisky en fait son champ des possibles et cherche à ”montrer ce qui ne se
voit pas“ comme s’il s’agissait de réinventer le réel pour mieux se réinventer soi-même. À 80 ans le travail de métamorphose continue. Plutôt quatre fois
vingt ans, comme il aime à le dire, pour prendre congé de lui-même et devenir unique parce que pluriel et nourri d’influences et de rencontres artistiques
auxquelles il a injecté ses propres visions. Né à Paris en 1929, il y fait ses études aux Beaux Arts. Après s’être installé à Nice où il peint et travaille dans un
atelier de photogravure, il est encouragé par Picasso, Jacques Villon et Dunoyer de Segonzac. Il a alors 20 ans. Cézanne, Van Gogh lui ouvrent des perspectives vers la peinture divisionniste qu’il fait évoluer au gré de son inspiration. À partir des années 80, sa palette créative s’étend à la céramique, la
mosaïque, la sculpture (César et Arman sont parmi ses proches). Dans les années 90, il utilise la macrophotographie pour revisiter les codes du Pop Art. Sa
peinture trouve un nouveau souffle sous l’impulsion de la photographie et Serge Mendjisky explore alors la richesse colorée dans le hors-mesure des corps et
des objets. Marqué par une phrase de Picasso qui lui confiait que ”le cubisme proprement dit serait véritablement atteint à travers la photographie“, il opte
pour ce langage artistique qui lui permet de traduire sa conception perspectiviste de l’art. En 2000, la photo prend une dimension picturale : les clichés sont
travaillés, découpés puis collés sur une toile devenue le cadre d’un espace-temps imaginaire. Déconstruire pour reconstruire. Désarchitecturer pour restructurer. S’inspirer du réel pour mieux s’en affranchir… Et le tour de force opère : du statique naît le mouvement. Chevaux, villes, foisonnements humains,
danseurs de flamenco, capturés dans la respiration d’un instant, semblent retenir leur souffle dans un espace orchestré, unifié, où l’art de la composition est
l’application directe du cubisme analytique en photographie. Ainsi fragmenté, le réel s’ancre dans de nouvelles perspectives et le spectateur, stimulé
visuellement, entre à son tour dans cet univers en 3D où l’intensité plastique équivaut à l’intensité de la vie. ”Des collages immédiats…“
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Collectionneur passionné, galeriste et marchand d’art international depuis 30
ans, François Chabanian a ouvert en 2004 une importante galerie d’art dans
le quartier des banques de Genève, la Galerie Bel-Air Fine Art, ainsi que le
plus grand espace de Saint-Tropez, la Galerie des Lices, consacré à l’art
contemporain dont il a confié la direction à son fils Grégory. Nous lui avons
demandé comment il a découvert Serge Mendjisky l’un de ses artistes qu’ils
exposent ?
De mon côté, je connaissais évidemment le travail "post-impressionniste/pointilliste"
depuis des années et avais immédiatement repéré ce nouveau travail de photos découpées
dans un salon d'art contemporain, sans même réaliser qu'il s'agissait du même artiste. En
tant qu'amateur d'art moi-même, marchand de tableaux et galeriste, j'ai immédiatement
été saisi par la force de son travail, par la filiation évidente avec son ancien style; car au
lieu de créer un paysage par la juxtaposition pointilliste de milliers de touches de peinture,
il crée le même effet et la même "impression" en juxtaposant des centaines de
morceaux de photos. Dans les deux cas, l'œil du spectateur recompose un nouveau
paysage. C'est définitivement un travail novateur qui aurait pu être fait par un jeune
artiste, mais qui prend toute sa dimension avec le génie et la maitrise d'un artiste mature
ayant plus de cinquante années de carrière derrière lui. S'il est reconnu que les grands
artistes amènent leur pierre à l'édifice de l'Histoire de l'art, Mendjisky a sans aucun doute
su apporter au nouveau media qu'est la photographie, une dimension nouvelle.
D'ailleurs, les plus grandes galeries, les salons d'art et les maisons de vente aux
enchères ne s'y sont pas trompés en le mettant régulièrement à l'honneur.
Galerie Bel-Air Fine Art
7 rue de la Corraterie CP 5473 - CH 1211 - Genève 11
Tél. + 41 (0)22 310 16 67 - www.belairfineart.com
Galerie des Lices
20 boulevard Louis Blanc - Parking des Lices - 83 990 Saint Tropez
Tél. +33 (0)4 94 97 87 19 - www.galeriedeslices.com
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Textes : Sylvie Hermand
Images : © Emcer / Piste Noire
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Omega European Masters
Crans Montana
Du 31 août au 6 septembre derniers, l'Omega European Masters s’est déroulé sur le parcours de Crans Montana, un écrin alpestre prisé du public.
Étape incontournable du PGA European Tour, il a réuni à nouveau l'élite du Vieux Continent. Sur le parcours de Severiano Ballesteros, arrivé à maturité après les importants travaux de réfection conduits par son concepteur, le public était venu nombreux pour suivre les meilleurs golfeurs du moment. Avec une
concurrence relevée, un parcours sélectif et un environnement à couper le souffle, les éléments étaient réunis pour faire de l'Omega European Masters 2009 un
millésime de choix. Au terme d’une compétition très serrée, le jeune suédois Alexander Noren a remporté le tournoi, avec un total de 264 et deux coups d'avance sur
Bradley Dredge après le dernier tour. Le joueur de 27 ans avait fait le plus dur avec une brillante carte de 63 le samedi. Il ne lui restait plus qu'à assurer dimanche, ce
qu'il a fait avec la manière en rendant une carte de 66, soit cinq coups sous le par, agrémentée d'un eagle au 15ème trou.
Retour sur le deuxième plus gros événement sportif de Suisse.
L'Open de Suisse a derrière lui un long passé, puisqu'il a eu lieu pour la première fois en 1923. Il n'existait alors en Suisse que onze parcours de golf. C'est le plus
ancien d'entre eux, celui d'Engadine-Samedan, créé en 1898, qui organise les premières éditions de l'épreuve. Jusqu'en 1938, l'Open se déroule tantôt en Engadine,
tantôt à Lucerne, ainsi qu'à Lausanne et Zürich Zumikon. En 1939, pour la première fois, l'Open de Suisse est joué sur 72 trous à Crans-sur-Sierre. Son vainqueur en
est le professionnel français Fifi Cavalo.
Puis, la longue nuit de la guerre survient et l'Open ne se réveille qu'en 1948. Depuis cette date, Crans-sur-Sierre est le site permanent d'une épreuve appelée à
devenir l'European Masters en 1983. L'Italien Ugo Grappasonni, qui va encore s'imposer en 1952, remporte ce premier Open de l'après-guerre. Avec les succès de
l'inoubliable Aldo Casera (1950), d'Alfonso Angelini (1957 et 1966) et de Roberto Bernardini (1968 et 1969), les professionnels italiens ont marqué l'histoire de l'Open
de Suisse jusqu'à la fin des années soixante. Ils rentrent ensuite dans le rang jusqu'à l'avènement de Costantino Rocca (1997). Si son palmarès continue de s'enrichir
régulièrement de noms prestigieux tels que ceux, par exemple, de Dai Rees, Harold Henning ou Graham Marsh, l'Open de Suisse connaît néanmoins, entre le milieu des
années soixante et la fin de la décennie suivante, une période difficile, souffrant alors de la concurrence d'un tournoi se déroulant simultanément en Angleterre. Crise
de participation et de finances oblige, on parle, en 1978, plus de réorganisation et de sponsors que du succès du jeune prodige Seve Ballesteros, qui passe (presque)
au second plan. Mais les temps changent vite. Et en 1979 déjà, dix-huit sponsors se partagent les trous, le budget du tournoi dépasse les 400'000 francs et des pros
étrangers de renom participent à la compétition. Depuis lors, l'Open de Suisse n'a cessé de se développer pour s'élever désormais au rang d'un des tournois les plus
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connus et les plus prestigieux d'Europe. A quels facteurs attribuer ce succès ?
A la beauté du cadre, à l'accueil chaleureux de la population et à l'ambiance
unique que peut offrir une grande station de villégiature.
Mais ce succès est évidemment aussi dû en grande partie au soutien et à la
fidélité des partenaires du tournoi, à commencer par Omega, sponsor en titre
depuis 2001. Crédit Suisse, Ebel, Volvo, Canon (sponsor principal de 1991 à
2000), Swiss(air), Swisscom, Moët et d'autres ont également contribué au
fantastique développement de l'Open. A cela s'ajoutent, pour l'organisation, la
présence d'une équipe locale soudée et efficace, dirigée depuis de nombreuses
années par Gaston Barras et le soutien du Golf-Club Crans-sur-Sierre. L'ancien
Open de Suisse, aujourd'hui European Masters, constitue désormais une opération sportive, commerciale et touristique de grande envergure dont le budget
dépasse dix millions de francs suisses.
Depuis la fin des années soixante-dix, la liste des vainqueurs est riche de
plusieurs lauréats de tournois du Grand Chelem comme les Espagnols Severiano
Ballesteros (1977, 1978 et 1989), José Maria Olazabal (1986) Sergio Garcia
(2005), l'Américain Craig Stadler (1985), le professionnel du Zimbabwe Nick
Price (1980) ou les Britanniques Nick Faldo (1983), Ian Woosnam (1982), Lee
Westwood (1999) et Luke Donald (2004).
Quel est votre rôle exactement dans ce tournoi ?
Je m’occupe de toute l’organisation. Je cherche le financement, gère les constructions,
le personnel… Tout comme pour un événement d’entreprise.
Comment se qualifient les joueurs pour participer au tournoi ?
Cela dépend des gains cumulés sur l’European Tour et l’Asian Tour, des circuits qui
déterminent le classement des joueurs. Sont qualifiés, les 110 premiers en Europe ainsi que les
30 premiers en Asie. Nous avons également des invités, principalement des joueurs suisses,
mais aussi des golfeurs ”intéressants“ pour nous et pour nos sponsors qui ne rentrent pas
forcément dans ces classements.
Combien sont-ils ?
Au total 156 joueurs participent au tournoi : 140 golfeurs sont autorisés à jouer d’après leur
classement et 16 sont invités. Parmi les favoris, l’Anglais Lee Westwwood, l’Irlandais, Rory Mc
Ilroy, et l’Espagnol Miguel Angel Jiménez...
Pouvez-vous nous décrire le Masters en quelques mots ?
Je dirai de cet événement sportif qu’il est unique dans le monde du golf. Car il est le seul à se
disputer dans les montagnes, le seul à se dérouler au milieu d’un village. C’est un tournoi
familial et convivial où l’on ressent une proximité entre tous les joueurs.
Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis le directeur du tournoi, depuis 23 ans. Auparavant, j’ai travaillé 16 ans pour le groupe
IMG qui avait un contrat pour ce tournoi. Et pour la petite histoire, je suis né à Crans Montana,
mon père appartenait au comité du Golf Club et avait une fonction au sein du tournoi, il était
responsable des constructions.
Parlez-nous de l’organisation ?
Il faut avant tout trouver de l’argent via des sponsors pour assurer le financement. Ensuite,
nous devons mettre en place l’événement au niveau des infrastructures pour les clients dont
7 000 clients VIP- et le public : les restaurants, le village, le centre de presse... Sans oublier la
partie communication et l’aspect sportif de manière à s’assurer que tous les bons joueurs
viennent…
Êtes-vous golfeur ?
Oui, je joue handicap 9.
Combien de personnes dans les coulisses de ce tournoi ?
Environ 1000 personnes. Du personnel de restauration au green-keepers…
Depuis quand avez-vous pris la direction du tournoi ?
J’ai été engagé comme directeur du golf, et me suis occupé du tournoi dès 1986.
Qui sont les sponsors ?
Nos quatre principaux partenaires sont Omega, Crédit Suisse, BMW et le Canton du Valais.
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De quels pays proviennent les fréquentations du tournoi ?
Une grande partie du public vient de Suisse, de France et d’Italie. Beaucoup de personnes viennent des pays d’Asie et d’Europe pour se rendre sur ce tournoi international.
Comment s’est déroulée cette compétition 2009 ?
Tout s’est parfaitement déroulé au niveau de l’organisation de la compétition.
Dès le lundi, nous avons organisé un pro-am : le Trophée Flory Van Donck. Le mardi était
réservé à l’entraînement des pros. Le Crédit Suisse Gold pro-Am s’est déroulé le mercredi. Ont
suivi ensuite quatre jours de tournoi. Je précise que les deux premiers jours, tout le monde joue
et ensuite seulement les 65 premiers qui passent le cut.
De combien est la dotation ?
Deux millions d’euros. Le gagnant a remporté 340 000 euros.
Avez-vous quelques anecdotes à nous raconter sur cette édition 2009 ?
Sur le terrain : les jeux ont toujours été très serrés. Et c’est au 15 que le vainqueur a tué son
adversaire, avec un eagle. Sur le podium : Omega avait choisi Buzz Aldrin, le 2ème homme
ayant marché sur la lune, pour la remise des prix. À l’époque, la marque fournissait les montres aux astronautes, c’était il y a 40 ans.
Quels sont les joueurs qui se sont fait remarquer par leur jeu ?
Le vainqueur naturellement. Mais d’une manière plus générale, nous n’avons pas eu de déception. Les joueurs que l’on attendait étaient tous là, plus ou moins devant.
Comment voyez-vous l’avenir de ce tournoi ?
Je suis serein. Nous évoluons gentiment... Nous allons renouveler les contrats. Car si nous
n’évoluons pas, l’événement va mourir. Les sponsors veulent du changement. Cette année, les
zones publiques et commerciales ont été améliorées au niveau du confort, un 2ème écran géant
a été mis en place, ainsi qu’un programme d’activités auxquelles les joueurs
pouvaient participer, comme des excursions sur les glaciers…
Une année ?
2005, l’année où Sergio Garcia a gagné.
Un joueur ?
Severiano Ballesteros.
Un score ?
60, un résultat exceptionnel que trois joueurs ont signé sur le parcours de Crans.
Un trou ?
N°7, le trou signature.
Une marque ?
Omega, la marque suisse par excellence.
Un souvenir ?
Lorsque Severiano Ballesteros a réalisé deux coups de génie sur le dernier trou le dernier jour
de la compétition. C’était en 1988. Malheureusement, il n’a pas gagné cette année-là.
Un autre sport ?
Le football.
Une philosophie ?
Profiter de la vie.
Un rêve ?
Pourvu que cela continue…
Pour plus d’informations :
www.omegaeuropeanmasters.com
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Textes & interview : Emcer / Piste Noire
Images : ©Toro Rosso
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Sébastien Buemi...
Toro Rosso
Il a été la grande révélation de cette saison de Formule 1 2009. Juste avant son départ pour le Grand Prix d'Abu Dhabi qu'il a terminé à la 8ème place, nous
avons eu le plaisir de rencontrer Sébastien Buemi, le jeune et talentueux pilote suisse. A 21 ans, le pilote de l'écurie Toro Rosso Ferrari est, selon l'avis de
tous les spécialistes, à l'orée d'une grande carrière.
Rencontre...
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Parle-nous brièvement de ton parcours avant ton arrivée en F1
Démarrage classique en karting et toutes les formules de promotion qui suivent. J’ai été
repéré assez rapidement par Red Bull après ma première saison de formule BMW. Ils ont
décidé de me prendre sous contrat avec eux sur 5 ans avec en finalité une arrivée en F1
si bien sûr mes résultats et ma compétitivité suivaient dans les différentes catégories.
Combien de saisons en formule BMW ?
Deux saisons en formule BMW et deux saisons en Formule 3 où je termine deuxième et
une saison en Gp2 en 4ème année de contrat.
C’est la saison d’après où tu te retrouves en F1 ?
Oui, une place s’est libérée dans le junior team Toro Rosso. Ils ont décidé de me faire faire
des essais et comme j’étais assez rapide, ils m’ont donné ma chance pour rouler en F1 en
2009.
Première course ?
C’était en Australie cette année.
Explique-nous un peu la différence entre la F1 Red Bull et la F1Toro Rosso ?
Techniquement, on essaie de les avoir les plus proches possible. La Red Bull c’est le Team
A , c’est la grosse usine en Angleterre de 700 personnes avec à sa tête Adrian Neway, et
nous c’est l’ancienne équipe Minardi qui a été rachetée par Toro Rosso avec environ 200
employés basés à Faenza au sud de Bologne.
Quelles sont les différences majeures entre les deux voitures ?
Le moteur, la boîte de vitesses, les suspensions sont différentes. Les seuls points commun
sont le design et l’aérodynamisme.
Les choses vont-elles changer en 2010 ?
Oui, la saison prochaine l’écurie Toro Rosso sera indépendante, ce sera plus dur pour une
petite équipe de rester performante sans bénéficier du savoir faire de Neway. Tous les
efforts de la marque sont concentrés sur Red Bull, l’équipe B Toro Rosso est plûtot la pour
former les jeunes pilotes même si notre volonté est d’essayer à chaque grand prix de
marquer des points.
Parle-nous des changements de règlements qui ont eu lieu cette année ?
Ce sont les plus importants changements qui ont eu lieu ces 15 dernières années. Le
travail sur les voitures en début d’année a été énorme. Toute les équipes arrivent en fin
de saison avec des voitures qui ont subi énormément d’amélioration et se retrouvent assez
proches en terme de performances.
A quel moment t’es-tu bien senti dans la voiture ?
Plus la saison avance, mieux je me sens bien dans la voiture. Je me mettais énormément
de pression en début d’année, tout était nouveau. Un week-end de course passe très vite,
on n’a pas le temps de prendre ses marques, on passe rapidement d’une séance à l’autre
et d’une séance à la course. Ce n’est jamais évident pour un jeune pilote !
Surtout qu’entre les séances beaucoup de paramètres changent !
Oui, les quantités d’essence embarquées changent, les programmes changent...
le vendredi on travaille plus pour la course, le samedi pour la qualification, de la
qualification on passe à la course avec des vieux pneus et beaucoup d’essence. C’est très
difficile avec tous ces paramètres toujours différents d’exploiter au maximum la voiture.
Je pense que depuis 2 grands prix j’ai beaucoup progressé et j’arrive à me classer dans
les 10 premiers. Le changement d’aérodynamisme effectué pour le Grand Prix de
Singapour nous a énormément aidé.
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Ton grand prix préféré ?
C’est dur à dire, Spa fait partie des plus beaux mais d’un point de vue général, Singapour
est fantastique, l’ambiance est fantastique, on roule de nuit en pleine ville, l’hôtel est à
50 mètres du paddock... c’est un magnifique hôtel dans une superbe ville. J’aime beaucoup aussi Monaco.
Singapour est très difficile pour les pilotes ?
Il est extrèmement difficile physiquement, la route est très bosselée et comme les F1 sont
très dures en suspension, la moindre bosse nous donne l’impression de faire à chaque fois
des sauts de 50 mètres. Il fait aussi très chaud (encore 30O à 8 h. le soir) le climat est
tropical, donc très humide, il y a très peu d’air puisque le circuit est en pleine ville et la
visibilité est un peu moins bonne puisque qu’on roule de nuit.
Parle-nous de ta préparation physique ?
C’est assez cadré, j’ai un entraineur personnel, même si je sais plus ou moins ce que je
dois faire. Le but est de bien récupérer entre les grands prix et d’arriver en pleine forme
dès les premiers grands prix. De novembre à février, on fait un maximum de fond, de la
musculation, les entraînements sont d’environ 20 heures par semaine, intensifs, poussés
de façon à passer un step. Le restant de l’année, on entretient cette condition physique
acquise pendant la trève hivernale.
Tu es plûtot course à pied ou vélo ?
J’aime bien les deux, je varie mais le vélo est moins traumatisant pour le corps, j’aime
bien aussi faire du rameur.
Le cou est très solicité en F1 ?
Oui, j’ai une machine fabriquée par Technogym avec mon baquet de F1, mon casque et
des petits cables qui me permettent d’entraîner et de muscler le cou. Quand il y a 15 jours
entre deux grands prix, je fais 2 ou 3 séances par semaine.
Comment expliques-tu le manque de compétitivité de Sébastien Bourdais ?
Il a souffert en 2008 de la comparaison avec Vettel qui avait fait une saison fantastique.
Il était malgré tout très près de son coéquipier. Il a peut être manqué de chance et de
réussite en course. Ensuite avec moi, le team s’attendait qu’il soit 3 ou 4 dizièmes plus vite
et qu’il donne des directives, mais sur l’ensemble de la saison j’ai été très souvent plus
rapide et le team a décidé de ne plus le garder et de travailler avec un jeune pilote
espagnol de 19 ans.
Que penses-tu du refus de la FIA d’accorder une super licence à Sébastien
Loeb pour participer au dernier grand prix de la saison ?
Je pense que la FIA ne souhaite pas qu’un sponsor puisse, pour faire un coup de pub,
parachuter un pilote pour participer occasionnalement à un grand prix. Il aurait je pense
sans problème pu participer à ce grand prix même si physiquement il aurait énormément
souffert du cou. Les contraintes en rallye sont différentes de la F1. Au niveau des chronos
il aurait été sans doute à 2 ou 3 secondes des meilleurs sur un tour.
Quels sont les pilotes de F1 avec lesquels tu as des affinités ?
Au début tu es nouveau, tout le monde t’observe un peu, mais maintenant j’ai de très
bonnes relations avec tout les pilotes. Je m’entend très bien avec Barrichelo, Trulli, Vettel
(avec qui je faisais du kart) , Hamilton, Weber, Alonso, Grosjean (que je connaissais déjà
avant).
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Parle-nous de ton partenariat avec Audemart Piguet ?
Je cherchais un partenariat avec un horloger suisse de notoriété et j’ai rencontré une personne du marketing lors du premier Grand Prix de Singapour il y a deux ans. Les choses
se sont faites dans les 6 mois qui ont suivi. Je suis très heureux de ce partenariat parce
c’est encore une des rares marques de montres qui appartient aux familles qui l’ont
fondée. Ce sont des valeurs importantes pour moi puisque si je suis là aujourd’hui, c’est
grâce à ma famille qui m’a toujours soutenu et sans elle je ne serais pas là aujourd’hui.
Tes projets 2010 en F1 ?
Vraissemblablement, Red Bull va reconduire mon contrat chez Toro Rosso pour une année. Il
me l’ont déjà dit ces dernières semaines, je serai sur la grille de départ du premier Grand
Prix 2010.
Quel modèle portes-tu ?
La Royal Oak Offshore Titanium, une très belle montre, légère.
Un grand prix ? Singapour.
Tu es aussi en train de créer ta marque de vêtement ?
Oui, la marque s’appelle Warson Motors, c’est une marque basée sur la passion des sports
mécaniques, sur le côté aussi vintage. La première collection sera bientôt disponible. On a
fait des casquettes, tee-shirts, pulls, jean’s... les produits sont de belle qualité, le nom et le
logo sont sympas. En 2010, vous allez souvent me voir habillé en Warson.
Un autre sport que la F1 ? Le tennis.
Tes autres partenaires ?
Le fabricant de jeux anglais Codemasters pour la sortie du jeux de F1 qui sortira en cette
fin d’année sur la WII et la PSP et qui devrait être disponible en 2010 sur XBOX 360 et
PS3. Je suis soutenu aussi par le Pain Paillasse, d’Aimé Pouly qui est devenu un ami, c’est
un passionné de voitures de sports et de F1.
Tes meilleurs résultats cette saison ?
2 fois 7ème, une fois 8ème, je me qualifie 6ème au dernier grand prix et j’espère faire un très
bon résultat dimanche prochain à Abou Dhabi pour la dernière course. Nous avons une
voiture compétitive équipée d’un moteur neuf, je vais essayer de marquer un maximum
de points.
Questions courtes
Une ville ? Melbourne.
Un pays ? l’Australie.
Un film ? Seven.
Un CD ? Les Blacks Eye Peaz.
Un acteur ? Morgan Freeman.
Un plat ? Les pâtes que je mange en italie à Faenza chez Toro Rosso.
Une voiture de sport ? Porsche Carrera GT ou Aston Martin.
Un autre sport mécanique ? L’endurance ou le rallye.
Un loisir ? Le tennis de table, j’ai essayé aussi le golf que j’ai trouvé sympa.
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Textes : Vera Dussausaye
Images : © Ray Demski/Dean Treml Red Bull Photofiles
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Carton plein pour
la première compétition de
plongeon extrême en France
L’Ukrainien Andrey Ignatenko s’impose à La Rochelle !
Le Colombien Orlando Duque et le Britannique Gary Hunt complètent le podium avec un score respectif de 307,65 et 298,95.
C’est devant plus de 30 000 personnes, massées dans le Vieux Port de la cité rochelaise, que les meilleurs plongeurs de la planète se sont affrontés le 8 mai
dernier dans le cadre de la première étape des Red Bull Cliff Diving Series 2009, première épreuve du genre dans l’Hexagone.
Désormais, l’histoire ne retiendra plus seulement l’infortune du Lieutenant de Besse, trahi par ses propres hommes et précipité du haut du parapet de la Tour
Saint Nicolas lors de l’attaque du Roi de France en 1651; les treize plongeurs des Red Bull Cliff Diving Series 2009 ont offert un spectacle incroyable pour le
plus grand plaisir des spectateurs et ont bien mérité leur place dans les annales de la ville ! Quatorze plongeurs étaient initialement annoncés pour cette
compétition mais le jeune Brésilien Jucelino Alves de Lima Jr, blessé au genou à l’issue des entrainements de la veille de la compétition, a préféré ne pas concourir. Il pourra retenter sa chance en Allemagne, lors de la sixième épreuve du championnat.
Un spot médiéval particulièrement original pour cette série généralement habituée aux sites urbains modernes et aux falaises naturelles, la Tour Saint Nicolas
s’est aujourd’hui parfaitement prêtée à cet exercice hors du commun ! Loin de sa vocation première, cette ancienne prison, gardienne du port de la ville de La
Rochelle, a permis à l’élite des plongeurs extrêmes d’enchaîner des figures à couper le souffle depuis la rampe installée à 26 mètres de hauteur.
La tension était palpable dans le port de La Rochelle et c’est finalement l’Ukrainien Andrey Ignatenko qui s’est imposé à l’issue des trois plongeons avec un
score de 317,30. D’autant plus impressionnant quand on sait que ce plongeur de 44 ans, l’aîné des Red Bull Cliff Diving Series 2009, ne s’est même pas
entraîné la veille et qu’il a donc découvert le spot de La Rochelle lors de la compétition !
Les trois Français en lice, Cyrille Oumedjkane, Hassan Mouti et Laurent Fischer, qui ont pu aujourd’hui pour la première fois de leur carrière plonger en France,
devant leur public, se sont respectivement classés 7ème, 10ème et 13ème à l’issue de cette compétition particulièrement disputée.
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Andrey IGNATENKO (UKR), Vainqueur
”Je suis vraiment très content d’avoir gagné aujourd’hui. J’avais pris le parti d’être
assez conservateur dans mes choix de plongeon et je ne visais vraiment pas la victoire
pour cette première compétition de la saison ! Je me suis senti en forme et bien
préparé même si je n’ai pas plongé à plus de cinq mètres ces derniers mois. Les six
prochaines semaines, avant la deuxième manche à Rotterdam, seront très chargées
mais j’ai déjà hâte d’y être !“
Cyrille OUMEDJKANE (FRA), 7ème
”Ca m’a vraiment fait très plaisir de plonger devant le public français, c’était la
première fois. Le public de La Rochelle a vraiment mis une ambiance incroyable. Il a su
nous soutenir quand nous en avions besoin et c’était vraiment un sentiment très fort.
Je suis moyennement satisfait de ma 7ème place mais c’était ma première sortie de la
saison et pour être honnête j’ai été impressionné par le niveau de cette première
épreuve du championnat !“
Hassan MOUTI (FRA), 10ème
”Je mentirais si je disais que je suis satisfait de ma 10ème place mais je suis content
d’avoir pu réaliser mon nouveau saut et d’avoir obtenu un 7 et un 7 . Le niveau a
beaucoup progressé, à moi maintenant de m’accrocher pour entrer dans le Top 5 lors
de la prochaine épreuve. Une chose est sûre, je vais beaucoup travailler dans les
semaines à venir ! C’était aujourd’hui la première compétition en France, à La Rochelle,
et ce serait vraiment super de recommencer ! Le public a su mettre le feu et respecter
nos moments de préparation et de silence juste avant de plonger. C’était génial !“
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Textes : Sylvie Hermand
Images : © Stéphane Urquizar
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Bernex, toujours plus haut !
La station de ski de Bernex en Haute-Savoie a accueilli dimanche 21 juin, la première manche du Championnat de France 2009 de Montée Impossible.
Cette année, 69 pilotes ont tenté l’aventure du ”Hill-Climbing“.
Parmi les pilotes favoris, le triple Champion de France et Champion en titre Xavier Boutiton qui a piloté une superbe 1000 Kompressor. Les challengers étaient
nombreux, à commencer par les anciens champions comme Damien Antoine, Stéphane Pierrel, etc… On note également le retour de Thierry Toussaint.
Le triple vainqueur du Trophée de France a piloté le très attendu ”434“, moto ultra légère et surpuissante figurant parmi les prototypes de demain. La bagarre
a fait rage entre tous ces pilotes, car en plus du titre tant convoité de Champion de France, les cinq premiers ont pu participer à la première Coupe d’Europe
qui s’est déroulée en France le 23 août, à Arette (64). Entretien avec Régis Delale, initiateur de l’événement à Bernex.
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La Montée Impossible, de quoi s’agit-il ?
C’est une compétition motocycliste individuelle qui consiste à arriver au sommet (ou le plus
haut possible) d’une côte naturelle extrêmement difficile à gravir. Elle pourrait être, plus
ou moins, considérée comme une version extrême du motocross.
Depuis quand ce sport existe-t-il ?
Il est né aux États-Unis au début du siècle dernier ! Et c’est seulement dans les années 80
qu’il est arrivé en France, au Grand Bornand puis à Arette dans les Pyrénées.
Qui est à l’origine de ce sport ?
Un certain Gérard Duchêne a osé importer la discipline en France dans les Pyrénées.
Il a parti aux USA pour convaincre des pilotes de se déplacer en France.
Quels sont les risques ? Est-ce dangereux ?
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, on compte assez peu d’accidents. Néanmoins
le risque qu’une moto se retourne sur un pilote existe bel et bien. On assiste parfois à des
chutes impressionnantes.
Comment se déroule une compétition, quelles sont les règles à respecter ?
La compétition se déroule sur une journée. À Bernex, elle a lieu chaque année, le
troisième dimanche de juin. Une épreuve se déroule en quatre manches au minimum, tout
dépend de la météo et du nombre de concurrents inscrits. Généralement, les deux
premières manches du matin qualifient les trente meilleurs pour l’après-midi. Et seule la
meilleure manche compte pour le classement final de chaque pilote. L’objectif étant
d’atteindre le sommet. Les meilleurs concurrents sont ensuite départagés au chronomètre.
Pour les autres, on mesure la distance parcourue. À noter également que les motos
partent les unes après les autres, une seule moto est en piste. On attend systématiquement que la pente soit dégagée pour envoyer la moto suivante.
Peut-on comparer la Montée Impossible au Hill-Climbing américain ?
Le nom ”Montée Impossible“ est uniquement utilisé en France, partout ailleurs, il se
nomme : ”Hill-Climbing“ (grimpée de colline). Très spectaculaire, ce sport est très
répandu et populaire aux USA, (ils ont même une fédération de Hill-Climbing : la NAHA
(North American Hill-Climbers Association).
Sur le terrain, les motos sont un peu différentes. Jusqu’à présent, en France, les
prototypes étaient équipés de roues de 4x4 renforcées de boulons qui imposaient une
maniabilité assez aléatoire. Mais en 2006, les Américains ont été invités lors du premier
Mondial, qui s’est déroulé à Decazeville dans l’Aveyron. Alors que les pilotes Français
s’acharnaient depuis plusieurs années à gravir cette pente avec des motos lourdes, les
pilotes américains sont arrivés avec des motos plus puissantes et plus faciles à piloter, avec
des pneus très spéciaux - des roues étroites à ”godets“. On peut dire qu’ils ont donné un
véritable coup de ”boost“ à la discipline et au matériel dans l’Hexagone. Enfin, aux ÉtatsUnis, le classement se fait systématiquement au chronomètre, car la vitesse prime…
Comment vous est venue l’idée de créer cette compétition à Bernex ?
Depuis quand ?
Je connaissais cette pratique depuis de nombreuses années. En 2002 déjà, lors d’un
rassemblement de motos anciennes, nous avions organisé une démonstration avec les
coureurs de la Bresse. Cette expérience nous a convaincus. De là, nous avons cherché un
site permettant d’accueillir la compétition en toute sécurité. L’arène naturelle de Bernex
convenait parfaitement : la piste propose une inclinaison de 89%, elle est visible à 100%
et le public est devant ! La première Montée Impossible est ”née“ à Bernex en 2003. Et
depuis 2004, nous sommes devenus une étape du Championnat de France.
Qui sont vos partenaires ?
Principalement les artisans et les commerçants de la station et de ses environs. Ils sont près
de deux cents à nous soutenir, depuis le début pour la plupart. Ils sont tous présents dans
le petit programme que nous éditons chaque année. Sans eux, les associations Moto Club
et Ski Club de Bernex n’existeraient pas.
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Quelle est la piste rêvée pour un pilote ?
Une piste avec peu d’obstacles, sur laquelle on peut faire plaisir !
Parlez-nous des machines ? Qui fabrique ces motos si particulières ?
Elles sont plus longues que les motos de cross, 1m70 minimum entre les deux axes
avant et arrière. Les roues arrière sont hérissées de boulons mesurant 6 à 8 cm de
longs pour favoriser l’adhérence dans des pentes extrêmement fortes.
Chacun fabrique sa moto soi-même, bien souvent avec l’aide d’amis qui ont des
compétences en soudure ! La première des choses est de trouver un moteur, de 600
cm3 minimum. Il n’y a pas de maximum. Rien ne nous empêche de mettre plusieurs
moteurs pour plus de puissance : certains moteurs frôlent les 250 CV !
Combien coûte un équipement complet ?
Tout dépend de la finition de la moto et du pilote-mécanicien ! La fourchette est
large et varie de 200 à 30 000 euros.
Cette année, comment s’est passée la compétition à Bernex ?
Les pilotes nous ont offert un spectacle exceptionnel sur une piste très soignée. Sur
les quelques passages plus critiques, certains sont restés littéralement ”scotchés“.
Nous avons été douze participants à atteindre le sommet. Et très honorés de la
présence de cinq pilotes suisses…
Combien de spectateurs avaient fait le déplacement ?
Environ 5 000 personnes en dépit d’une météo capricieuse.
Qui a remporté la compétition ?
Stéphane Pierrel, un coureur de La Bresse, sacré 7 fois Champion de France. Il a
établi un nouveau record de la piste en 12 secondes 14. Suivi d’Hervé Poirot, de La
Bresse également, 8 fois Vice-Champion de France. Enfin Xavier boutiton, le triple
Champion de France, détenteur du titre, s’est octroyé la troisième place.
Comment communiquez-vous sur l’événement ?
Notre programme est tiré à 3 500 exemplaires. Nous réalisons également des campagnes
d’affichage, et des annonces radio… Nous serions ravis d’une participation plus
nombreuse de nos voisins suisses, passionnés de sports mécaniques et de montées…
La Montée Impossible de Bernex est-elle une épreuve du Mondial ?
Cette année, elle est la première des six épreuves du Championnat de France. Le Mondial
reste une épreuve à part entière. Seuls les meilleurs compétiteurs du Championnat de
France participent au Mondial où de nombreuses nationalités sont représentées chaque
année.
Qui sont les participants ? Quelles sont les compétences requises ?
La discipline est ouverte à tout le monde, ”de 16 ans jusqu’à 77 ans“. Aucun niveau n’est
exigé. Il suffit de prendre une licence auprès de la Fédération Française de Moto et de se
fabriquer une moto respectant les normes de la réglementation en vigueur. Pas moins de
100 pilotes ”proto“ sont recensés en France. Ce sont essentiellement des hommes d’une
moyenne d’âge de 35/40 ans, ayant un minimum de connaissances dans le pilotage et
la mécanique. Mais trois femmes, dont nous sommes particulièrement fiers, sont
également inscrites en championnats.
Qu’est-ce qui fait la différence entre un bon et un très bon pilote ?
L’expérience !! Les manches ne durent que très peu de temps : les pistes s’étirent sur 100
mètres de long minimum et 280 mètres maxi. Pas le temps d’hésiter… Il faut foncer et
surtout maîtriser !
Comment se passent les entraînements ?
Il n’y a pas d’entraînement. La piste sert uniquement aux compétitions. La mise au point
des machines s’effectue pendant la compétition. Chacun fait sa petite mise au point dans
son coin. Ce qui nous réserve parfois quelques surprises, je vous l’accorde !
Quel est votre rêve dans ce domaine ?
Organiser une compétition sur deux jours qui réunirait des pilotes français et
étrangers, principalement des Américains, les pionniers de la discipline.
Malheureusement cela a un coût… que nous ne pouvons assumer pour le moment.
Que me diriez-vous pour m’inciter à pratiquer votre sport ?
Se trouver sur une machine surpuissante face à la montagne vous procure de
l’adrénaline pure… Doublée par l’immense plaisir de faire partie d’une poignée
d’initiés…
Une moto : KTM 990 LC8.
Un pilote : Valentino Rossi.
Une piste : Bernex.
Un autre sport : le ski.
Un autre sportif : le Suédois Ingemar Stenmark
86 victoires en ski alpin dans les années 80/90.
Un dicton : Quand on veut, on peut !
Un souvenir : la naissance de mes enfants.
Un conseil : Réfléchis avant d’agir !
Une voiture : Porsche 996.
Une région : la Haute-Savoie pour son environnement, la beauté de ses paysages
et sa qualité de vie.
Un film : Ne nous fâchons pas ! avec Lino Ventura, Jean Lefebvre, Mireille Darc…
Un plat : le tournedos aux morilles !
Pour plus d’informations : www.hill-climbing.org
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Textes : Pierre Mandallaz
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Un contre-la-montre... Olympique
Candidate française à l’organisation des J.O. d’hiver 2018, la ville d’Annecy n’a pas manqué l’occasion, lors du chrono du Tour de France 2009 disputé le 23
juillet dernier, de soigner son image aux yeux des téléspectateurs du monde entier. L’hélicoptère de France Télévision a envoyé vers les cinq continents de
magnifiques prises de vue d’Annecy, de ses montagnes et de son lac, mais également de champs labourés ou décorés de façon à faire apparaître les quatre
chiffres magiques : 2018 !
Annecy... ville d’art et d’histoire, Annecy est renommée pour sa beauté, son patrimoine naturel et bâti et sa qualité de vie.
La capitale de la Haute-Savoie bénéficie en effet d’un environnement exceptionnel : située au bord du lac le plus pur d’Europe, au pied des massifs alpins des
Aravis et des Bauges, elle se trouve à quelques encablures seulement de la Suisse et de l’Italie. Cet emplacement privilégié contribue à sa vitalité économique,
axée aujourd’hui sur les technologies de pointe, notamment dans le domaine de l’image en mouvement, à laquelle s’ajoute un fort attrait touristique. Annecy
a en effet conservé un centre historique, la vieille ville, très prisé des visiteurs, et a su développer de nombreuses activités de loisirs au contact de la nature,
en toute saison. Ville universitaire, Annecy est aussi connue pour son dynamisme sur le plan culturel avec, au mois de juin, le Festival international du film
d’animation et, en août, la Fête du lac.
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Comme le soulignait Christian Prud’homme : ”ce dernier contre la montre du Tour
marque le plus souvent la fin des débats. Mais pour ce chrono programmé dans un décor
somptueux, il ne sera pas encore question de fermer le livre du Tour 2009. Parce que la
boucle autour du lac d’Annecy ne mesure qu’une quarantaine de kilomètres, et surtout
parce que la bataille finale est encore à venir“.
Alberto Contador, maillot jaune solidement accroché sur les épaules, a été pratiquement
en tête de bout en bout, comme en témoignent les temps intermédiaires :
Tout autour de lac, c’est une foule record estimée à près de 400 000 spectateurs qui a
applaudi et encouragé les champions, dans une ambiance exceptionnelle, pour ne pas dire
de folie ! La présence, controversée ou pas de Lance Armstrong, ne fut certainement pas
étrangère à cet engouement. Depuis le départ à 11 h. 10 du premier coureur, le biélorusse
Hutarovitch, jusqu’à l’arrivée du maillot jaune Contador à 17 h. 33, l’ambiance sur le
parcours est allée crescendo, avec des pics d’enthousiasme au passage des ”cadors“ ou de
certains ”chouchous“ du public français tels la révélation Christophe Le Mével, le régional
Christophe Moreau, le populaire Thomas Voeckler, le sprinter Brice Feillu, et du côté des
étrangers les frères Schleck, la ”fusée“ Mark Cavendish et le super rouleur suisse Fabian
Cancellara pour ne citer qu’eux…
Km 25 : 1 Ignatiev / 2 Contador à 3’’ / 3 Wiggins à 10’’ / 4 Larsson à 17’’
5 Cancellara à 18’’.
Km 18 :
1 Contador / 2 Wiggins à 18’’ / 3 Ignatiev à 19’’ / 4 Armstrong à 27’’
5 Cancellara à 37’’.
Km 29 :
1 Contador / 2 Wiggins à 30’’ / 3 Ignatiev à 35’’ / 4 Moreau à 42’’ 6 Cancellara à 46’’.
Km 37 :
1 Contador / 2 Cancellara à 15’’ / 3 Ignatiev à 24’’ / 4 Larsson à 41’’
5 Wiggins à 42’’.
A l’arrivée :
1 Contador / 2 Cancellara à 3’’ / 3 Ignatiev à 15’’ / 4 Larsson à 33’’
5 Millar à 41’’ / 6 Wiggins à 43’’ / 8 Moreau à 45’’ / 16 Armstrong à 1’30’’.
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Si l’américain Lance Armstrong a régulièrement perdu du temps pour finir à une
honorable 16ème place, le suisse Cancellara, au contraire, a effectué une spectaculaire
remontée pour échouer à 3 malheureuses secondes de Contador.
Les déclarations sur la ligne d'arrivée
Alberto Contador : ”j’ai eu une très grande journée. Je pensais au classement général
mais quand j’ai vu que j’étais très bien au premier point kilométrique. J’ai roulé selon mes
sensations, car je n’avais pas d’oreillette, mais au maximum jusqu’à la fin.
Je pensais plus au classement général qu’à la victoire d’étape. Je suis très heureux car je
ne m’attendais pas à gagner un contre-la-montre sur le Tour devant Cancellera. Pour le
Ventoux, il faut faire attention à ne pas commettre d’écart. J’ai une équipe extraordinaire
autour de moi même si on dit qu’il y a des différends entre nous"
Andy Schleck : ”Je n’avais pas trop peur du contre-la-montre. Je reste deuxième.
Alberto nous a surpris aujourd’hui avec un chrono formidable. Il a montré qu’il était le
plus fort du Tour. Le parcours ne m’était pas trop favorable. On va récupérer sur la
prochaine étape avant le grand final dans le Mont Ventoux. Nous avons encore des plans...
Fabian Cancellera : ”Tout le monde a subi la montée qui demande beaucoup d'énergie.
J'ai fait le maximum pour aller chercher la victoire d'étape même si je suis fatigué par les
deux semaines et demi de course. Mais je sais que je ne suis pas le seul. Je ne craignais
qu’un coureur, Alberto Contador“.
Christophe Moreau : ”Le début de tour a été difficile avec une forme cahin caha, des
chutes. Maintenant je récupère bien et la confiance est bien revenue avec les résultats des
deux dernières étapes. Je n'ai pas voulu avoir de temps pendant le chrono et j'ai donné
le maximum. Il fallait être costaud dans la bosse et il fallait être vigilant sur la dernière
partie avec la route mouillée. Depuis que je sais que j'ai prolongé ma carrière avec la
Caisse d'Epargne, cela m'a donné de l'énergie“.
Stéphane Goubert : ”C’est mon dernier Tour de France en tant que coureur. Je vais
profiter de ces derniers jours".
Christophe Le Mevel : ”C’est une bonne nouvelle de rester dans le top 10. Je n’étais
pas encore à 100 %. Je ne pouvais pas aller plus vite. J’ai tout donné. Il reste le Ventoux
et je suis confiant. Je vais me battre jusqu’à dimanche“.
Cette magnifique étape restera à n’en pas douter gravée dans la mémoire de tous les
amoureux du cyclisme qui ont eu le privilège d’y assister !
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Images : © Organisation
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Le Bol d’Or Mirabaud...
Le Bol d’Or Mirabaud, une course imprévisible. Depuis 1939, la plus grande régate du monde en bassin fermé, le ”BOM“ pour les initiés, fait la fierté de la
région lémanique. Chaque année, des champions venus de toute l’Europe se côtoient sur la ligne de départ dans une forêt de voiliers. Le vainqueur en temps
réel du parcours Genève-Le Bouveret-Genève remporte le challenge Bol d’Or. En partenariat avec la banque Mirabaud et l’horlogerie Girard-Perregaud, la
Société Nautique de Genève pilote l’organisation de cette gigantesque fête de la voile. Cette régate confirme désormais son statut international avec la participation des grosses pointures de la mer. Loïc Peyron, Michel Desjoyaux, Ernesto Bertarelli, Frédéric Le Peutrec et bien d’autres s’invitent désormais sur la
”mer helvétique“. Les 13 et 14 juin 2009, plus de 550 embarcations prennent le départ au large de Port Noir sur la rive gauche du Léman, sous un ciel infiniment bleu, assorti à l’onde qui frémit à peine sous une légère brise. Le spectacle est saisissant, aux côtés des catamarans, véritables cathédrales de voiles,
les monocoques paraissent minuscules. Mais il n’y a jamais de certitude sur le choix d’une stratégie de course sur le Léman, les plus grands en conviennent :
les traquenards ne manquent pas d’une rive à l’autre. Eric Tabarly relevait un jour à juste titre : ”Le lac, c’est le seul endroit au monde où il peut ne rien se
passer pendant des heures, et tout à coup, le ciel peut vous tomber sus la tête !“ A 10 heures précises, au son du canon, les bateaux se lancent dans une
course d’endurance qui, cette année, rimera avec patience. Il faudra jouer des risées minuscules pour se détacher. Éole a décidé de bouder c’est certain ! A 16
h 30, au large d’Evian, les premiers stagnent. Si les M2 se montrent très réactifs depuis le début de la course, les souverains D35 mènent la danse à mi-course
après plus de 11 heures de navigation. ”Julius Baer“ barré par Philippe Cardis suivis de ”Smart Home“ et de ”Banque Populaire“ (Pascal Bidegorry) contournent la barge du Bouveret, tout au bout du lac. En plein cœur de la nuit, il est difficile d’observer l’eau et il est impossible de reconnaître les autres concurrents. Les bateaux glissent en silence sur un lac d’huile. Ce n’est qu’au lever du jour, peu après 5 h, sous quelques minuscules nuages roses, que le sprint s’installe. Ils virent à droite, puis à gauche, personne ne peut accélérer, le vent souffle à peine. On distingue les D35. En tête, ”Foncia“ barré par Alain Gautier,
le victorieux du Vendée Globe, se positionne. Il est suivi par ”Smart Home“, puis ”Okalys“ avec Nicolas Grange et Loïck Perron. ”Julius Baer“ (Philippe Cardis)
et ”Banque Populaire“ les talonnent. La ligne d’arrivée est franchie à 5 h 33, après 19 h 33 de course. Le jour est levé, il accueillera les 60 autres équipages
jusqu’à 16 h, horaire de clôture de la course. Aucun des 117 ”Surprise“ ne parviendra au but, le nombre d’abandons dépassera les 400. Des stars au rendezvous. Des grands de la mer viennent désormais goûter aux joies du Léman. Alain Gautier à bord du catamaran vainqueur ”Foncia“ aux côtés de ”MichDesj“
n’a pas toujours connu la réussite dans le Bol d’Or. En 2008, il s’est classé deuxième du Challenge Julius Baer derrière l’intouchable ”Allinghi“. Loïck Peyron,
dans l’équipage de Nicolas Grange sur ”Okalys“, a mis du temps avant de comprendre l’importance du Bol d’Or pour les régatiers du Léman. Le skipper de La
Baule accumule une foule d’expériences nautiques : une quarantaine de traversées transatlantiques dont plus d’une vingtaine en solitaire et de nombreux
records. Ce grand navigateur avoue ”adorer l’eau douce du lac car elle ne pique pas les yeux !“. La victoire des stars océaniques confirme que ces grands de
la mer se donnent de plus en plus à la fête du Léman. Le Genevois Philippe Durr gagne en M2. Il aura fallu la requête de son fils pour que ce loup d’eau douce
se jette à nouveau à l’eau. Il a embarqué sa progéniture ainsi qu’un ami et le fils de ce dernier à bord de ”Génolier“ (19 h. 47). Il n’avait plus disputé le Bol
d’Or en multicoque depuis 1993 (époque où il avait remporté définitivement le trophée à deux reprises avec Philippe Stern). Il avait refait le Bol d’Or sur des
bateaux plus lents ”pour voir la course de l’intérieur, car en tête on ne voyait rien du spectacle !“ Un départ de course différé...
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...on ne fait que retrouver l’heure d’été initiale. La clôture de la régate reste par contre
toujours fixée le dimanche à 16 heures... et sur deux lignes. Le départ sur deux lignes est
maintenu : distantes de 400 mètres, l’une est réservée aux multicoques, l’autre aux
monocoques. Les voiliers attendent le son du coup de canon qui répand sa fumée sur
la rive.
Une course considérablement lente : depuis 1962, le Bol d’Or n’avait plus été aussi
long. Michel Desjoyaux dans l’équipage des vainqueurs lui aussi a du se rendre à l’évidence. Le Léman est bourré d’imprévus. Le barreur, Alain Gautier avoue que ”Foncia“ n’a
pris la tête qu’après 19 h de course. Dans la bonne humeur, l’équipage précise qu’il avait
anticipé le fait de passer beaucoup de temps sur l’eau, il avait prévu de dormir à bord et
avait emporté du ravitaillement en conséquence. Certains skippers avouent même être
souvent descendus en-dessous d’un nœud. Equipage entièrement féminin : sur
”Ladycat”, (barré par Karine Fauconnier) un superbe catamaran fuchsia au design très
soigné, l’équipage entièrement féminin de Dona Bertarelli-Späth a lui aussi souffert des
caprices d’Éole, 30ème au classement général. Considérablement épuisées, les filles ont
regagné Port-Noir vers 10 h 30. Mais Dona ne cache pas la chance qu’elle a de bénéficier de la base d’entraînement d’”Alinghi“ et reste toujours admirative pour son frère
Ernesto. Des bateaux volants : Le bateau volant, prototype ”Mirabaud LX“, un voilier
à foils ou ”foiler“ conçu par l’ingénieur genevois Thomas Jundt a certainement vécu l’enfer en ce Bol d’Or. Loin de frôler l’eau, dès la première heure de course, ses voiles se rapprochaient dangereusement de l’onde ! On imagine aisément la position ! Et ce n’est sans
doute pas les risées quasi inexistantes qui auront permis de le remettre droit ! Mais le prototype avait pourtant battu le record monocoque de la course Genève-Rolle-Genève en 3
h 47. Une hécatombe d’abandons : Aucun ”Surprise“ ne pointera le bout de son mât
à l’arrivée ! Ils étaient pourtant 117 à prendre le départ. Au total, plus de 400 voiliers ont
renoncé à terminer la course. Même si les oreilles d’Éole ont dû considérablement siffler,
il s’est vraiment montré très paresseux pour ce millésime 2009 ! Les gagnants du
challenge Bol d’Or depuis la création : le challenge Bol d’Or est remis en jeu chaque
année, à moins qu’il ne soit gagné 3 fois en 5 ans par le même propriétaire. Depuis 1939,
seuls 3 bateaux y sont parvenus : en 2001 Allinghi (Bertarelli-Jorand), en 1998 Altaïr XI
(Philippe Stern) et en 1963 Marie-Josée II (Horace Julliard). Le trophée Bol d’Or de
Vermeil récompense quant à lui le premier monocoque franchissant la ligne d’arrivée.
Les records du Bol d’Or par classe : les meilleurs temps appartiennent à : Zebra 7
un D35 en 8 h 59 (2004), Biwa un M2 en 6 h 27 (1994), ”Parmigiani“ un Ventilo 28 en
10 h 2008) , ”Follow me“ un Surprise en 10 h 42 (1994), ”Wahoo“ un Grand-Surprise
en 11 h 24 (2000) et ”Run“ un Toucan en 9 h 47 (1994). Les meilleures vues sur la
course : les points de vue grands classiques restent bien entendu : à Genève, le quai de
Cologny et le pré Byron, sur la rive française du Léman les parties littorales de Messery,
Nernier et Yvoire, Le Bouveret pour voir les concurrents se bousculer pour contourner la
barge et sur la rive suisse, depuis la terrasse du Club Nautique de Versoix. Mais les plus
passionnés connaissent d’autres lieux stratégiques. On en déflorera que quelques-uns : la
plage des Dranses à l’est de Thonon-les-Bains près de Port Ripaille, la terrasse de la Villa
Eugénie à Saint-Gingolph; et chez nos voisins suisses, l’aire de repos de l’autoroute en
direction du Valais avant le tunnel de Glion ou encore la plage de Tannay entre Nyon et
Versoix. Les turpitudes de l’informatique : Le site internet du Bol d’Or a subi un bug
en début de régate. La partie cartographique qui permet de suivre la course en direct
grâce aux balises GPS, ne répondait plus sur les écrans en raison d’une panne de serveur
informatique. On imagine aisément l’angoisse des organisateurs, mais ce fut le seul bémol
de cette course féérique. Le couteau suisse sur les voiles. On sait combien le couteau suisse
est présent dans les poches ou les sacs de nos amis suisses. Mais sur le M2 ”Victorinox“, il
est impressionnant. Les lames s’ouvrent en éventail sur des mètres de haut et se détachent
sur le ciel d’azur. Belle image de carte postale pour le voilier suisse. Barré par Monnier, il
s’est classé 18ème de sa catégorie.
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Interview : Emcer / Piste Noire
Images : © Louis Garnier
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Océane Pozzo
Son prénom évoque les grandes étendues marines, mais c'est sur d'autres espaces, enneigés ceux-là, que Océane POZZO exerce son talent.
La snowboardeuse du Grand-Bornand est devenue championne du monde junior de Snowboard Cross le 5 mars dernier, quelques jours après avoir fêté son
20ème anniversaire.
Aussi à l'aise sur sa board que sous les projecteurs lorsqu'elle présente la collection de sous-vêtements de l'un de ses sponsors, Océane a fait des J.O. de
Vancouver 2010 et d'Annecy 2014 (elle l'espère comme nous..) ses deux grands objectifs !
Rencontre avec une championne séduisante et sympa...
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Parle-nous de tes débuts en Snowboard
J'ai attaqué le snow à l'âge de 10 ans, par tout hasard ! En fait j'ai touché à tous les
sports, athlétisme, patinage artistique, street, hockey, hand... Je suis née dans une famille
d'anciens sportifs de haut niveau. Mon père était footballeur pro, et ma mère en équipe
de France d'athlétisme, alors ça aide ! C'est dans le sang ! Je me suis toujours investie
dans le sport, je voulais être la meilleure. ! A 10 ans, je voulais pratiquer un sport avec
mes cousins, et j'ai décidé d'essayer le snow! J'ai tout de suite accroché, et les résultats
sont apparus très rapidement. Dès la 1ère saison, je montais sur les marches du podium des
championnats de france dans ma catégorie.
A quel âge as-tu débuté en Snowboardcross ?
J'ai débuté le snowboardcross à l'âge de 10 ans. Dès mes début, j'ai pratiqué 2 disciplines, le géant parallèle et le snowcross. A l'âge de 16 ans, j'ai décidé de me spécialiser
dans la discipline du boarder cross. Je m'éclatais plus en snowcross, et les premières
sélections en coupe du monde m'ont poussées à me spécialiser dans cette discipline.
Explique-nous le déroulement d'une compétition de Snowboardcross ?
Le snowboardcross, c'est une discipline très spectaculaire, très appréciée par le public mais
malheureusement pas assez médiatisée, sauf bien sûr lors des Jeux Olympiques. C'est un
parcours sinueux, avec des sauts, des obstacles, des virages relevés, et où les bousculades
et coups d'épaules sont autorisés. Nous sommes 4 au départ alignées, et il faut tout
donner pour passer la ligne d'arrivée devant les 3 autres filles. Nous sommes une
cinquantaine de filles au départ des coupes du monde, de toutes les nationnalités. Nous
faisons dans un premier temps les qualifications (chronos). Ensuite seulement 16 filles
sont retenues pour les finales, et réparties dans des poules de 4 en fonction des temps de
qualifications. On se retrouve alors 4 par 4 au départ, et seulement les 2 premières filles
de chaque poule se retrouvent en 1/4 de finale puis en demi puis en finale.
Parle-nous de tes entraînements et de ta préparation physique ?
Je fais ma préparation physique avec l'équipe de France de snowboard féminine. Notre
préparation est basée sur l'endurance (vtt, course à pied, montagne), renforcement
musculaire, skate board, wake surf sur le lac d'Annecy ainsi que trampoline. J'ai
évidemment beaucoup d'entrainements sur neige, pour celà je me rends sur les glaciers
et l'été en Argentine, pour pouvoir m'entrainer toute l'année ! Quel bonheur!
Ton matériel ?
Je paye mes boards 700 euros l'une, c'est une marque suisse qui fabrique les boards
artisanalement et sur mesure. Ils ne font pas de sponsoring, alors comme elles me
conviennent vraiment, je suis obligée d'y mettre le prix! C'est important de se sentir bien
sur son snow.
Qui sont tes partenaires ?
Honda Perissoud Automobiles, qui me prête une voiture depuis maintenant 3 ans - Ilem
(informatique) et Peggy Sage (cosmétiques) qui m'aident à financer ma saison, car la
fédération française de ski ne prend en charge que 50 pour cent de mes déplacements
(billets d'avion, hôtel...) Shred pour les masques et les casques, une nouvelle marque qui
déchire ! Chiemsee pour les vêtements, Salon Aiguille mon coiffeur et Waxx underwear
pour les sous vêtements. Je les remercie d'ailleurs tous pour leur soutien, car sans eux
tout serait vraiment plus difficile !!!!!
Tu fais partie du Team Waxx ?
Je fais partie du Team Waxx, je suis l'égérie de la marque branchée de sous-vêtements !
J'adore faire des photos de mode, alors c'est l'occasion pour moi d'affirmer ma féminité
malgré le sport de brutes que je pratique !
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Questions courtes
Un autre sport ? Le wake surf.
Une station de ski ? Le Grand Bornand.
Une planche de Snowboard ? Je ne peux pas dire la marque,
car ça m'embête de payer 700 euros la planche et de leur faire de la pub !!!
Un site internet ? www.nimportequi.com
Un sportif connu ? Karine Ruby.
Qu'est-ce qui a changé depuis ton titre de championne du monde junior de
Snowboardcross ?
Depuis mon titre de championne du monde junior, j'ai plus de demandes pour des
parutions dans les magazines, ainsi que pour la télé, les photoshoot et les journaux ! C'est
plutôt agréable ! J'adore partager ma passion !
Sinon, ça m'a donné la hargne, l'envie de décrocher la même médaille mais en seniors !
Ça m'a en quelque sorte propulsée vers le haut. En plus remporter les championnats du
monde à Nagano au Japon, là où mon idole de toujours Karine Ruby a remporté ses
premiers jeux olympiques, ça donne des frissons.
Tes objectifs pour les Jeux olympiques en Février 2010 à Vancouver ?
J'aimerais décrocher une médaille bien sur !!!!!!!!! Quelle question !! (rires)
Alors je vais tout donner pour y parvenir !
Tes projets ?
Mes projets, remporter les J.O de 2014 et de 2018 à Annecy à la maison devant ma
famille, mes amis, mon public. Je pense également à ma reconversion, c'est pourquoi je
suis à l'université de Grenoble, pour obtenir une licence staps.
Un acteur ? Booder & Samy Seghir (dans Neuilly sa mère) et Patrick Dempsey.
Une actrice ? Jessica Alba.
Un film ? Neuilly sa mère.
Un CD ? Beyonce ”I am sashz pierce“.
Ciné ou DVD ? DVD.
Plutôt Mac Do ou Gastro ? Gastro sans aucun doute !!!!
Un plat ? Le quinoa, et les sushis et les cotes de blette de ma grand-mère (rires).
Une boisson ? Une menthe à l'eau.
Blond ou brun ? Les 2.
Une ville ? Paris.
Un pays ? Le Japon.
Un rêve ? Remporter les J.O !!!
Un cauchemar ? Oublier ma board chez moi, en partant sur une course à l'étranger.
Un loisir ? La plage, le surf ! le shopping et les séances photos !
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Images : © Bogner
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Veste Finni-D (1 199 E) + Fuseau Elaine (259 E)
Bogner Automne-Hiver 2009/2010
AKKRO MAGAZINE 13 / Fashion / 40
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Veste Melina-D (1 499 E)
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Veste Madoc (849 E)
Veste Melena (1 299 E)
Veste Sport (1 299 E)
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Veste Lenita (1 699 E) - Pantalon Ramira
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Textes : Vanessa Van de Borne
images : ©Editeur / RPPN
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Bernard Madoff,
itinéraire d’un escroc
11 décembre 2008. La presse du monde entier dévoile le plus grand scandale financier de notre ère. Bernard Madoff – acteur incontournable de Wall Street
et ancien patron du NASDAQ – est mis à nu et sa casquette d’escroc lui colle désormais à la peau. Sa fraude est gigantesque et estimée à plus de 50 milliards
de dollars. Mais, malgré un procès en bonne et due forme et une peine de 150 ans de prison, des zones d’ombre persistent et font de ce personnage un être
intrigant. Peter Sander, journaliste économique américain, auteur du livre ”Bernard Madoff, l’escroc du siècle“ tente de percer ce mystère et offre aux lecteurs
un récit pédagogique emportant même les plus littéraires d’entre nous dans un monde financier qu’ils comprendront… enfin !
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Madoff est-il un être avide élaborant des plans machiavéliques ou s’agissait-il d’un
homme dépassé par des promesses trop difficiles à tenir ? Certes, la question surprend
mais par ce biais, l’auteur met en lumière la dangerosité des systèmes pyramidaux (ou
chaîne Ponzi) qui consistent à payer les nouveaux investisseurs avec l’argent des anciens.
Bernard Madoff a ainsi perdu 50 milliards de dollars qui ne lui appartenaient pas…
Cette somme représente l’équivalent de 163 dollars pour chacune des 305 millions de
personnes vivants sur le territoire américain… soit, un montant supérieur aux budgets
annuels des ministères américains du Travail, de l’Intérieur, des Transports, du Trésor et de
la Nasa réunis. C’est une fraude colossale mais, comme le rappelle l’auteur du livre,
Bernard Madoff n’est pas le pire voleur qu’ait connu l’histoire.
Ainsi, en 1931, l’escroquerie d’Ivar Kreuger, le roi des allumettes suédoises, s’élevait à
100 milliards de dollars actuels. En 2001, l’empire pyramidal de Reed Slatkin,
cofondateur du fournisseur d’accès à Internet Earthlink, fait faillite. Il aura pris 593
millions de dollars à ses investisseurs dont 240 millions ont été perdus.
Pour l’auteur, l’évidence s’impose : ”Tant que les systèmes pyramidaux existeront - et
même les systèmes d’investissement en général, Bernard Madoff sera peut-être le plus
grand escroc de notre époque, mais il ne sera certainement pas le dernier.“
Il n’empêche que l’histoire de Bernard Madoff est intrigante à plus d’un point. A ce sujet,
l’auteur du livre explique qu’il a tenté d’effectuer des recherches sur le passé de Madoff
pour comprendre sa psychologie, son parcours de vie… Et, que ce soit vrai ou non, son
impression fut qu’un grand nombre des éléments les plus révélateurs ont simplement été
effacés des dossiers. Sander ne fut pas le seul dans ce cas puisque de nombreux journalistes en provenance de différents médias ne sont pas parvenus à reconstituer l’historique
de la famille Madoff, ses lieux de résidence,… tant il y a des zones d’ombre dans sa vie.
Cependant, certaines certitudes existent : dès l’âge de 22 ans, Madoff joue en bourse.
Il pénètre les marchés à la recherche des transactions qui pourraient lui tirer des
bénéfices. Estimant que d’autres joueurs pouvaient faire la même chose, cela l’a amené à
créer un marché boursier électronique connu sous le nom de NASDAQ. Madoff est ainsi
devenu un acteur incontournable de Wall Street et une personne de confiance...
Il s’infiltre dans les cercles de la richesse juive et internationale et devient gestionnaire de
portefeuilles ou, devrait-on dire, un escroc professionnel qui s’en est également pris aux
œuvres de charité et aux organisations sans but lucratif… Bref, si Madoff est à l’ombre,
la mise en lumière de cette sombre histoire aura au moins permis de réfléchir sur les
réglementations et l’application de certaines pratiques commerciales. Enfin, l’ouvrage
tente de percer le fonctionnement psychologique des escrocs financiers ainsi que le profil
des investisseurs qui tombent dans le piège de l’excès de confiance. Lorsque vous
fermerez le livre, nul doute que vous vous demanderez comment une telle fraude a pu se
produire dans un monde financier où tout semble hypersécurisé… Et tout naturellement,
vous verrez en la personne de Madoff un escroc de la finance mais parallèlement à ce
sentiment de répulsion, vous ne pourrez pas nier son génie.
Bernard Madoff
L’escroc du siècle
Par l’auteur :
Peter Sander, journaliste économique
Édition :
Music & Entertainment Books
Prix de vente public : 19,90 euros
Format : 153 x 229 mm - 264 pages
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Images : ©Hublot Polo Gold Club Gstaad
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Hublot Polo Gold Club Cup Gstaad 2009
Pour sa 14ème édition, sous un soleil éclatant de plein été, les ”polo poney“ ont foulé l’herbe grasse de l'aéroport de Saanen/ Gstaad. Les couvre-chefs de ces
dames aux allures de spectatrices venues d’Ascot donnent au décor un aspect insolite. Mais nous sommes bien dans les Alpes Bernoises, les chaînes des
montagnes se découpant dans l'immensité de l’azur sont là pour nous le rappeler.
Du 20 au 23 août dernier, Gstaad a accueilli quatre équipes de polo soit seize joueurs de haut niveau en provenance d’Argentine, d’Italie et de Suisse.
La Hublot Polo Gold Cup fait partie de la série de tournois les plus importants du monde comptant pour le classement annuel mondial des joueurs de polo
professionnels.
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Une ambiance bien particulière
On s’affaire autour des montures qui piaffent les pattes bandées. Des mains expertes
nouent les queues de la manière si particulière qui caractérise les chevaux de polo.
Les spectateurs se pressent vers le village du tournoi, une coupe de champagne à la main
devant un cheval à la transparence du cristal. On trinque en se congratulant.
Des chapeaux de couleur vive terminent les tenues très ”class“ de la gente féminine qui
évolue avec grâce aux abords du terrain. On repère même des suissesses arborant le
costume traditionnel ! Certaines laissent leurs jolies jambes prendre le soleil grâce à des
shorts très couture. Les hélicoptères et les jets privés déposent des spectateurs venus en
terre alpine savourer un week-end qui s’annonce exceptionnel tant par la qualité des
prestations sportives que par une météo sans nuages pour les 7 000 spectateurs.
Présentation des équipes...
Team Hublot
L’équipe se connaît bien à force d’unir son savoir-faire dans des compétitions internationales. Elle est menée par l’italien Gualtiero Giori aux côtés de ses coéquipiers argentins
Eduardo et Francisco Menendez et Tete Storni.
Team Gstaad Palace
L’équipe vainqueur de l’an passé s’est retrouvée sur le terrain cette année avec les
suisses père et fils Fabien et Sacha Pictet en compagnie des argentins Hector Guerrero et
Alejandro Agote. Ce dernier vient de remporter la Prince Trophy à Ascot en juin dernier.
Rappelons que Fabien Pictet s’est vu remettre en 2002 le trophée de la Queen’s Cup à
Harcourt des mains de la Reine Elisabeth II en personne.
Team Porsche
Menée par le Suisse Philipp Maeder, qui s’est mis au polo il y a cinq ans et a remporté la
Coupe de l’Hippocampe de Saint-Tropez, le Torneo Internacional et la Cup Internacional de
Barcelone. Ses coéquipiers argentins Frederico Bachmann, Bautista Ortiz de Urbina et
Pablo Jauretche (vainqueur avec son équipe de la Polo Gold Cup Gstaad en 2004 et 2005)
se sont également déjà distingués sur des tournois de renom dont le 40 Goal Argentine
Open et le Polo World Cup on Snow de Saint-Moritz
Team Star Design
Le capitaine suisse Daniel Aegerter est sans doute l’une des étoiles montantes du polo.
”Le plus beau et le plus complet des sports que je connaisse“ déclare-t-il. On se souvient
de lui dans l’équipe gagnante de la la finale du Swiss Open 2007. Il a joué cette année
aux côtés des Argentins Francisco Fucci, Juan Agustin Garcia-Grossi et Andrés James.
Gstaad Palace vainqueur cette année encore...
Cette année encore, on assiste à un polo passionnant. ”Une fusion entre le cheval et
l’homme. Un cheval qui suit la balle des yeux et l’homme qui la tape“ précise Jean-Claude
Biver PDG de Hublot, le sponsor. ”Une fusion comme le concept de Hublot et l’amitié qui
me lie avec Pierre Genecand le président du Polo Club“.
Comme l’an passé, Gstaad Palace a réitéré sa victoire avec 6 1/2 à 6 points contre Hublot
et la troisième place est revenue à Star Design contre Porsche avec 8 1/2 à 8.
Gstaad Palace ne possédait qu’un demi-point d’avance en début de jeu. Le jeune talent
suisse Sacha Pictet a totalement assuré en défense alors que son père Fabien a montré sa
hargne inégalable en attaque soutenu par Guerrero.
Agote s’est distingué par de longues balles impossible à intercepter.
Les 7 000 spectateurs ont assisté à des prestations sportives de très haut niveau pour
l’ensemble des équipes qui ont maintenu le suspens jusqu’à la dernière minute.
”Un polo vraiment classe !“ a conclu un orateur du tournoi.
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Rappel des règles
Ce sport serait né à Babylone en 2 500 avant Jésus-Christ. Les têtes couronnées d’Asie
Mineure s’y adonnaient avec leur cour et notamment Alexandre le Grand.
Les deux équipes sont composées de quatre joueurs qui s’affrontent sur 4 périodes de 7,5
minutes (chukker); la cloche retentit après 7 minutes, mais si la balle est encore en jeu le
temps est prolongé. Le but du jeu est de faire passer une petite balle de bois ou de
plastique (diamètre 8,5 cm et poids 130 g) entre deux poteaux distants de 7,5 m à l’aide
d’un maillet en bambou. Le cheval du joueur mesure entre 1,50 m et 1,65 m.
Le joueur change de monture entre chaque période.
Dès que la balle est en mouvement, aucun cavalier, ni même celui qui a frappé en dernier
la balle, n'a le droit de franchir sa ”ligne“ (direction de la balle au moment où elle a été
frappée pour la dernière fois). On ne doit pas zigzaguer devant un adversaire ni
l’aborder brutalement.
L’équipe
Les quatre joueurs se déterminent ainsi : l’attaquant (1) qui doit marquer le plus de buts
possible, le milieu de terrain (2) qui soutient l’avant mais peut prêter main forte aux deux
autres, le pivot (3) qui distribue le jeu et le défenseur ou ”back“ (4).
Handicap
Il traduit la valeur technique des joueurs qui sont évalués sur une échelle de - 2 (pour les
débutants) à 10 (pour les élites). Bien que le mot ”but“ soit utilisé, il n’a pas de rapport
avec le nombre de buts marqués.
Le handicap de l’équipe est égal à la somme algébrique des handicaps de ses joueurs.
Le niveau d’un tournoi est déterminé par la fourchette des handicaps des équipes
admisses à participer.
Les tirs
Le cavalier peut jouer à droite ou à gauche de son cheval et peut tirer la balle vers l’avant
ou l’arrière, en diagonale ou sous l’encolure de l’animal ou encore derrière sa croupe. Il
est par contre interdit de tirer entre les jambes de sa monture ou de celle d’un attaquant.
Les montures
Le ”polo poney“ n’est pas réellement une race mais ses caractéristiques sont plus définies
que celles de certains pur-sang. Une association argentine créée en 1984 reconnaît le
cheval de polo comme race. Le ”polo poney“ est souvent le produit d’une jument de polo
avec un pur-sang ayant des origines ”criollo“ (cheval argentin par définition). C’est en
Argentine que sont élevés et dressés les meilleurs ”ponies“ du monde. On ne devrait plus
parler aujourd’hui de ”poneys“ car le temps où le polo fut pratiqué à dos de chevaux
himalayens de petite taille est passé depuis longtemps. Les Anglais fondèrent la ”ponies
association“ en 1953 après le succès d’un magnifique défilé à Ascot.
Le ”polo ponie“ est un battant, capable d’effectuer des rotations éclair. Il ne craint ni les
coups, ni les sifflements des maillets qui frôlent son corps ou ses yeux. Il est en général
doté d’une croupe puissante et d’un poitrail développé. On dit de lui qu’il pourrait partir
à la chasse de la balle sans son cavalier. Sa hardiesse est extraordinaire. Le cheval passe
sans transition du pas à un galop de 45 km/h. Il sait aussi repousser un cheval rival en
précipitant son flanc contre celui d’un autre.
Le président du Polo Club Gstaad a mis le point final de cet grand événement sportif :
”Nous sommes très contents du déroulement du tournoi. Le temps était splendide, les jeux
furent grandioses, les spectateurs passionnés et les sponsors se sont déclarés ravis“.
Le rendez-vous est pris pour 2010 pour le prochain tournoi du 19 au 22 août.
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La Pagerie... une dynamique de goût
et le plaisir d’accueillir
Fort d'une expérience acquise à travers plusieurs années de travail dans des hôtels étoilés et autres grands restaurants, Michel Verdu est aujourd'hui le
nouveau chef propriétaire de l'établissement ”La Pagerie“, situé à Gaillard, au cœur du bassin franco-genevois. Son savoir-faire culinaire correspond au
résultat d'un long apprentissage qui a commencé dès l'enfance auprès de ses deux grand-mères - véritables ”cordon bleus“ - et qui se poursuit avec le
soutien de sa famille, ses amis, si chers à son cœur; un destin qui l'a poussé à passer derrière les fourneaux ! Animé par une réelle envie de découverte et de
réussite, Michel Verdu conjugue les meilleurs produits de la région car un autre challenge fait part entière de sa motivation : élaborer une cuisine simple aux
couleurs des saisons et du marché. Pour ce faire, le restaurant s'accompagne de la crème des producteurs et fournisseurs locaux - les maraîchers de Gaillard,
la maison caviste négociant Duvernay, les services de Chrono Marée pour les poissons du Lac Léman et de hautes mers directement issus des pêches
quotidiennes au large des côtes françaises. L'agencement, quant à lui, incarne l'art culinaire : une magnifique décoration réalisée par la femme du propriétaire
Corinne qui a su garder le charme des lieux tout en ajoutant un brin de fantaisie au travers des couleurs sucrées et feutrées. Après plus de six mois
d'exploitation, ”La Pagerie“ est l'un des passages de référence pour tous les amoureux d'une cuisine vraie et de partage de valeurs.
Rencontre avec un maître queux inspiré par son intuition…
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Dites-nous tout de vous !
Ce n'est pas possible de tout dire ! Plus sérieusement, je suis arrivé dans la région genevoise il
y a 22 ans. Après avoir suivi le cursus dans une école hôtelière, j'ai intégré quelques grands
hôtels de la Rade : le Président Wilson, l'Hôtel d'Angleterre, le Beau-Rivage… Durant ma
carrière, j'ai eu la chance de travailler auprès d'excellents chefs tels que Gérard Bouilloux, à
Drize (GE), Claude Patri, chef de cuisine au Moulin de Mougins, ou encore Gérard Praud ou Yves
Thuriez à Cordes… sans oublier André Bagate du Casino de Chamalière. Puis à 42 ans je me
suis dit : ”il faudrait faire quelque chose“, ce sera ”La Pagerie“, où je suis arrivé il y a 6 mois.
Vos influences culinaires viennent-elles de vos origines catalanes?
Cette passion pour la cuisine vient effectivement de ma tendre enfance. Mes grands-mères
étaient à la fois espagnoles et catalanes… de grandes cuisinières ! Elles m'ont toutes deux
transmis leur savoir. Ma carte se voit donc très influencée par mes origines. L'été, on peut y
trouver de la morue en croûte d'herbes, des rougets en escabèche et escalibade de légumes, du
carré d'agneau provencal. Ces plats ont des tendances catalanes. Actuellement, en plein cœur
de l'automne, on peut se réchauffer autour d'un fondant au jarret de veau cuit au coin du feu,
de grillotins de ris de veau braisés ainsi que de petits ragoûts d'escargots et de bolets en croûte.
Vous parlez souvent de votre famille, de vos amis et peu de vous, pourquoi ?
Parce que je les aime ! Il me semble que pour être restaurateur, il faut être ouvert aux autres,
aimer accueillir et donner du plaisir, amener un dépaysement olfactif, gustatif, visuel… tout
en ayant une attention soignée pour le cadre et l'ambiance.
Êtes-vous un perfectionniste dans votre travail ?
Ah oui beaucoup ! Je prends plusieurs fois en photo chacune de mes recettes avant de les
mentionner sur ma carte. Je la regarde alors dans tous les sens. Des entrées aux desserts, tout
se fait ici. Rien ne vient de l'extérieur, tout est issu du savoir-faire de la maison. J'attache de
l'importance à un croustillant sur un moelleux, de toujours rehausser l'assiette avec un
croustillant ou une herbe pour donner du volume à un mets. Ici, rien n'est à plat ! Je travaille
toujours de gauche à droite parce que l'on m'a appris que l'œil marchait comme ça. Donc,
toujours mettre un petit détail en plus à droite plutôt qu'à gauche ! La présentation se fait en
cercle, on évite les formes carrées, pointues, car l'allure est plus agressive. Un plat se mange
avec sérénité. Comme vous le voyez, je suis assez obsédé par le détail…
D'où proviennent vos produits ?
Je prends mon poisson chez David Baudoin de Chrono Marée, à Douvaine. Il a des produits du
lac de très bonne qualité, et des poissons de mer qui arrivent de Bretagne et de Méditerranée.
D'ailleurs, la lotte pêche bretonne ainsi que le cabillaud figureront prochainement sur le menu.
Je commande uniquement des poissons sauvages et de la viande d'origine française, à part le
bœuf qui est Simmental, d'origine suisse. Le Simmental marque un triangle entre la Suisse,
l'Autriche et l'Allemagne, c'est une race bovine goûteuse et assez fondante. Légumes et
salades proviennent directement des maraîchers de Gaillard. Les fromages, éléments
particulièrement importants dans un repas, nous viennent de la fromagerie Michelard.
En ce qui concerne les vins, je travaille exclusivement avec la cave Duvernay, qui se situe au
centre ville d'Annemasse face au marché. Reynald est un excellent dégustateur et a une grande
connaissance en matière d'œnologie.
Comment gérez-vous les critiques ?
Je fais régulièrement un tour en salle pour demander à mes clients ce que je pourrais faire de
mieux, ce que je pourrais apporter à ”La Pagerie“, ce que je pourrais améliorer pour les
satisfaire davantage. J'attends toujours une critique et m'en inspire. Elle me fait avancer à
grands pas.
Qu'est-ce qui fait le charme d'une recette selon vous ?
Son évolution. On recherche de plus en plus la perfection. On croit lorsque l'on écrit une recette,
qu’on a atteint la perfection. Mais on s'aperçoit au bout d'un mois qu'il y a encore maintes
choses à changer et que cette recette doit encore évoluer.
Sur les forums vous êtes très sollicité. Quels sont vos arguments les plus convaincants ?
Je ne sais pas et ne vais pas sur les forums ! Les critiques sont assez positives en général. Je
me concentre sur trois critères essentiels : l'accueil, le cadre et la cuisine. Ils se réunissent pour
faire de ”La Pagerie“ un lieu de satisfaction pour les papilles les plus exigeantes.
Une de vos inventions la plus surprenante…
Je ne sais pas s'il on peut avoir la prétention de créer quelque chose en cuisine parce que de
toute façon, tout ce qui vient d'une recette vient d'une grand-mère, d'un ami, d'un grand chef,
d'un livre ou encore d'un ancien restaurant. L'assemblage de tout ça fait que l'on crée une
recette. Pour créer un mets, il faut déjà avoir un nouveau produit ou une nouvelle tendance
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comme pour Adrià Ferran, le magicien de la cuisine moléculaire. On peut dire qu'il a inventé
ou réinventé des recettes, car ce type de cuisine - avant qu'il l'imagine - n'existait pas… quoi
que cuire un œuf, c'est déjà de la chimie ! Je n'ai pas la prétention d'avoir créé quoi que ce
soit pour le moment. Prenons l'exemple du carré d'agneau au foin et aux pommes de pin.
J'avais déjà entendu parler du plat et en goûtant, je l'ai trouvé succulent; j'ai ensuite ajouté
des pommes de pin de chez moi et le tout cuit en cocote. La morue en croute d'herbes, aussi,
je n'en avais jamais goûté mais l'idée m'est venue comme ça. De là à parler de création, je
n'en suis pas sûr ! Dans la nouvelle carte, je vais avoir un foie gras chaud avec des chips de
bacon et un parfait au reblochon : déclinaison de la tartiflette destructurée. Je ne l'ai pas
inventée mais elle se fait différemment. La cuisine est artistique. Même les grands peintres
contemporains créent mais ils s'inspirent certainement de quelque chose… Bien sûr, il faut
bien connaitre son sujet !
Que pensez-vous des fast-food et de leur qualité nutritionnelle ?
Je pense franchement qu'il ne faut pas y mettre les pieds. On ne devrait déjà pas envoyer nos
enfants y travailler même en tant qu'étudiants, et puis encore moins les y envoyer manger !
On le sait, c'est une cuisine hyper calorique, de la mal bouffe bourrée de lipides. Voyez le
nombre de calories qui se trouvent dans un seul hamburger ! Pour éliminer ça, il faut être un
grand sportif… On cultive toute une génération d'obèses qui ne sait pas cuisiner et qui ne
prend pas le temps de manger. Les gens regardent d'abord leur porte monnaie, la rapidité.
Aujourd'hui, tout va très vite. On critique les américains, mais on sponsorise cela ! Les steaks
hachés que l'on trouve dans ces sandwichs ne valent pas mieux que ceux que l'on achète dans
les grandes surfaces. Ce n'est pas du pur bœuf bien sûr. Autrement, il faudrait aller manger
dans les fast-food bios de Marc Veyrat, très bon concept.
Selon vous, pourquoi les femmes chefs se font-elles plus rares que les hommes
dans les grands restaurants ?
Les femmes sont de très grands chefs. Si l'on compare le pourcentage de femmes et d'hommes
en cuisine, il y a plus de femmes grands-chefs que d'hommes grands-chefs. Elles ont davantage
de connaissances culinaires à la base mais c'est un métier très physique. Dans les
brigades, il y a 95% d'hommes. Du moment que l'on maîtrise sa profession et que l'on sait de
quoi l'on parle, hommes ou femmes savent se faire respecter de la même façon.
Un jour, j'ai rencontré un cuisinier italien qui m'a dit que la cuisine française n'est
plus ce qu'elle était, devenue trop ”grasse“. Qu'en pensez-vous ?
Je ne suis pas d'accord. La meilleure cuisine au monde, je dirais qu'il s'agit de la
cuisine méridionale; de l'Italie au sud de la France, en passant par l'Espagne et le Portugal…
Dans le Nord, on voit plus de plats sudistes avec des tendances méridionales que le contraire.
Dans le sud, on verra moins de spécialités nordiques car elles sont justement plus grasses. La
cuisine italienne se révèle effectivement saine mais la pizza, qu'il chérissent tant, est un plat
globalisé que l'on mange dans les fast-food ! Ça, il ne faut pas l'oublier. Je pense que notre
cuisine est plus riche, dotée de spécialités et de produits de qualité : des vins avec des cépages
reconnus dans le monde entier, des volailles de Bresse et du foie gras exportés aux quatre coins
du globe et notre champagne qui éclabousse tous les 31 décembre, de Sydney à Paris,
en passant par New-York…
La gastronomie, à preuve du contraire, appartient aux Français.
On ne sait pas tout faire, mais notre cuisine demeure la meilleure au monde. Dans les grands
restaurants, on ne mange pas gras.
Des projets ?
Mes projets : tenir le cap, ne rien lâcher. ”La Pagerie“ était déjà un établissement qui avait un
nom, à moi maintenant de lui donner un prénom…
Restaurant La Pagerie
12 rue de la libération
74240 GAILLARD
Tél. +33 (0)4 50 38 34 00
www.restaurant-lapagerie.com
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Images : ©Claire Buart
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Aller plus haut...
Il y a des routes dont le seul nom déroule des paysages mythiques et réveille les esprits pionniers. Les Ruta 40 et 52 sont de celles-là : de longs rubans entre
Bolivie et Terre de Feu, reliant l’Océan Pacifique à l’Océan Atlantique.
Sommets divins
Il faut environ une bonne dizaine d’heures de voiture sur la Ruta 40 pour traverser la vertigineuse Cordillère des Andes de San Pedro de Atacama au Chili
jusqu’à Salta, au nord de l’Argentine… Il suffit de se laisser aller et de regarder défiler par la fenêtre le film minéral et gigantesque : coups de pinceaux blancs
sur le bleu du ciel, roches rouges, cimes cagoulées de neige qui culminent à plus de 6 000 m. Après le poste-frontière de Paso de Jama (l’un des rares points
de passage entre le Chili et l’Argentine), la route se tord dans des immensités de la Puna offrant au regard lacs salés aux reflets azuréens, paysages à la Dali,
monts pelés par les vents et le froid. Ce haut plateau entre 3 400 m et 4 500 m d’altitude, royaume de la Pachamama (terre-mère vénérée par les Indiens)
a un climat aride et froid où galopent tout à leur aise les vigognes (espèce de lama sauvage) tandis que le touriste lutte contre le ”soroche“ (mal des
montagnes). D’où l’importance de s’hydrater abondamment. On peut aussi goûter à la boisson locale : le mate, une infusion à base des feuilles d’un arbuste
originaire du Paraguay et que l’on boit dans une calebasse évidée à l’aide d’une pipette en argent, la bombilla. Boisson aux vertus toniques et énergisantes,
le mate est le symbole même de l’amitié, de la communication ou du bon accueil et se ”passe“ volontiers d’un buveur à un autre !
L’arrivée à Salinas Grandes (mines de sel) est éblouissante à plus d’un titre. La réverbération est telle qu’il est impossible d’enlever les lunettes de soleil.
Connues depuis l’ère préhispanique pour la pureté absolue de leur sel, ces immenses salines exportaient ”l’or blanc“ aux quatre coins de la région. La couche
de sel, déposée au creux de cette dépression par l’évaporation d’un lac à l`ère quaternaire, mesure de 10 à 50 cm d’épaisseur ! Sur ce lac salé à la blancheur
immaculée, la récolte se fait encore de manière traditionnelle et les travailleurs aux airs fantomatiques fabriquent des objets pour les touristes afin de
compenser leurs maigres salaires.
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Nous repartons à l’assaut des cimes sur la Ruta 52 direction le col de l’Albra Potretillas.
Au sommet la vue grandiose plonge sur 32 km de virages qui se contorsionnent dans la
vertigineuse Cuesta de Lipan. Au minéral s’est greffé le végétal : demoiselles coiffées,
roches multicolores, précipices… Au détour d’un virage, des lamas pomponnés daignent
lever le nez vers nous. Nous sommes en pleine Quebrada de Humahuaca, patrimoine
mondial de l’Unesco. Au fil de 155 km, de Volcan au sud jusqu’à Tres Cruces au nord, cette
vallée, sculptée depuis des millions d’années par l’érosion du Rio Grande, dresse des
formations géologiques impressionnantes aux strates malmenées par une intense acticité
géologique. Le village de Purmamarca adossé à une curiosité géologique le Cerro de Siete
Colores (la montagne aux 7 couleurs) est le seul de la région à avoir gardé sa physionomie
d’origine : murets délimitant les rues, maisons en pisé (adobe) et bois de cactus. Terre de
tradition, le Noroeste reste très attaché au folklore régional et aux fêtes locales.
Nous quittons ce village hors du temps pour pénétrer dans le haut lieu du tourisme du
Noroestre : les vallées Calchaquiès et leurs paysages grandioses hérissés de cactus.
Ces vallées se déploient sur les trois provinces de Catamarco, Tucuman et Salta. Leur
histoire géologique a donné naissance à des décors déchirés et multicolores et notamment
à des quebradas somptueuses. Nous achevons cette journée hallucinante près de Salta
dans une maison seigneuriale du XIXème siècle ayant appartenu à l’acteur Robert Duvall :
The House of Jasmines, une halte romantique idéale pour se relaxer après la traversée
des Andes.
Sommets du vin
Point de mire pour cette nouvelle journée : l’Estancia Colomé au cœur du vignoble
argentin. Mais avant de toucher au but, il nous faut gravir le col du Parc National de Los
Cardones (le nom de ce parc vient des nombreux cactus très présents dans cette région.
On utilise ses bras et son tronc pour fabriquer des meubles, des poutres ou des objets
d’artisanat)). Pour y accéder, la Cuesta del Obispo, l’un des cols les plus spectaculaires du
Noroestre : une route souvent défoncée aux lacets étroits dans un écrin de verdure drapé
d’écharpes de brume (à faire plutôt le matin à cause des brouillards). Passé le col de la
Piedra del Molino à 3 348 m d’altitude, la route traverse des armées de cactus et
redescend vers la recta Tin Tin, ligne droite de 18 km qui file jusqu’à Cachi. Nous prenons
la direction du Cerro Tin Tin, un amphithéâtre rouge, vert, gris où les strates géologiques
ont été sculptées en formations rocheuses. Perdue à 2 300 m d’altitude, l’Estancia Colomé
et ses 11 chambres, est la plus vieille bodega d’Argentine (1 831). L’histoire de son
vignoble planté entre 2 200 m et 3 000 m d’altitude remonte à 150 ans quand les
Malbecs et les Cabernets Sauvignons furent importés sur le continent. Depuis le Malbec est
devenu l’emblème de la vigne argentine. Ce vin tannique a un nez intense et fruité avec
des arômes de fruits rouges et de fruits des bois. Avec ses quelque 39 000 hectares de
vignes biodynamiques surveillées de près par le Français Thibault Delmotte, œnologue
depuis 4 ans à la bodega, l’Estancia Colomé est un lieu à part, loin de toute forme de
civilisation où se mêlent prestige et beauté. En plus d’être un endroit unique, l’hôtel et la
cave se sont aussi inscrits dans un projet social et économique, faisant travailler une main
d’œuvre locale et favorisant ainsi le développement du village avoisinant. Chef
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d’orchestre de ce havre bacchusien, l’homme d’affaires suisse Donald Hess (leader
mondial dans le domaine des vins haut de gamme), est tombé amoureux de ce ”lieu
idéal“ protégé par un micro climat. Dans la cave ultra-moderne, pas moins de 75 cuves
pour des blancs et des rouges. Ici toutes les grappes sont ramassées à la main et le
vignoble a été le premier à être certifié biodynamique en Argentine. En projet, le plus haut
vignoble du monde : 12 hectares plantés à 3 002 m d’altitude ! Cave, gastronomie bio,
tennis, piscine, équitation… À cet art de vivre ne manquait que la culture. C’est chose
faite avec la dernière folie de Donald Hess : la création d’un musée d’art contemporain,
le premier au monde à être entièrement dédié à l’artiste de la lumière James Turrell : 1
600 m2 et 9 pièces pour retracer 50 ans de travail. Oscar Wilde disait que ”Les folies sont
les seules choses qu’on ne regrette jamais“. À Colomé, les folies sont divines.
Bodega et Estancia Colomé - Province de Salta
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Tél. : +54 (0) 387 497 2002
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Tél. : +41 22 950 96 60 - paknouveauxmondes@me.com
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Images : © Honda Degeneve
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Présentation de la gamme Honda
au château de Saint Sixt
Rencontre avec les deux nouveaux repreneurs de la concession Honda Degenève
à Gaillard, Denis Laurent et Fabrice Riera...
Comment s’est décidée la reprise de la concession Honda de Gaillard ?
(Fabrice) Je connais René Degenève depuis mon enfance, c’est un ami de mes parents. Quand
j’ai appris qu’il souhaitait vendre son entreprise qu’il dirigeait depuis 37 ans et sachant qu’il ne
souhaitait pas vendre à un groupe automobile, je l’ai rencontré pour lui proposer de reprendre
la concession avec Denis Laurent un ami de longue date. René Degenève restera 4 ou 5 ans dans
l’entreprise pour assurer la transition.
Parlez-nous de cette soirée du vendredi 9 octobre au Château de Saint-Sixt
Cette soirée symbolisait la passation officielle entre René Degenève de la concession Honda
Degenève et ses deux nouveaux repreneurs, Denis Laurent et Fabrice Riera. Cette soirée a été
organisée en son honneur.
Qui étaient les invités ?
Tous les clients de la concession Honda Degenève, environ 5 000 clients. 450 d’entre eux ont
répondu présents à notre invitation. Nous avions aussi la chance d’avoir pour cette soirée les
numéros 1 et 2 de chez Honda France.
Quels ont été les véhicules présentés durant ce week-end ?
Nous avions sept véhicules hybrides à l’essai et toute la gamme des véhicules disponibles chez
Honda.
L’écologie est vraiment le cheval de bataille de Honda ?
Il faut savoir que Honda a été le premier constructeur automobile au monde à construire un
véhicule hybride en série. Il s’appelait Insight et a été construit en 1999. Ce véhicule était commercialisé exclusivement au Japon et aux Etats Unis. Ensuite il y a eu des évolutions importantes : 2001, le système IMA; 2006, la Civic hybride, 2009, avec l’Insight notre fer de lance
aujourd’hui, et printemps 2010 le coupé hybride CRZ et fin 2010 la petite citadine Jazz, hybride
également. Sur le marché américain Honda commercialise des véhicules qui fonctionnent à l’hydrogène... Ces véhicules ne sont pas vendus car ils coûtent très chèr à la construction, mais loués
en leasing 600 dollars mensuellement.
Quelle est l’autonomie de ce type de véhicule ?
450 kms avec le plein pour un prix d’environ 20 dollars. Je rappele que ce véhicule ne rejette
aucune émission de CO2 mais seulement de la vapeur d’eau. Ce sont des véhicules qui peuvent
rouler à 180 km/h.
Est-ce que ce type de véhicule peut arriver sur le marché européen ?
Pour 2010, je vous le disais, 4 véhicules hybrides seront proposés au catalogue et pourquoi pas
dans les années à venir des véhicules hydrogènes ou complétements électriques. Les technologies hydrogène et électrique sont parfaitement maîtrisée par Honda. Le véhicule
électrique sorti en série existe depuis 1997 chez Honda, c’est une technologie qu’ils vendent
aujourd’hui à d’autres constructeurs et il est fort probable que dans deux ans Honda
contre-attaquera après la sortie du véhicule électrique de Nissan.
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Quelles seront les évolutions futures de la concession ?
Il y déjà des choses qui ont été faites : création d’un parking clients et véhicules d’occasions.
Et dans le futur ?
Les évolutions futures, relooker l’intérieur de la concession avec le corporate Honda. Le nouveau mobilier arrivera prochainement. A terme, d’ici 24 ou 36 mois, un déménagement est
quelque part obligatoire compte tenu que nous augmentons nos volumes de vente et que nous
n’avons malheureusement pas de possibilité d’extension. En effet la route de Genève est un axe
principal avec une moyenne de 6 000 véhicules jour. C’est une concession de ville avec énormément de passage, il y a toujours des gens qui nous rendent visite. Quand nous déménagerons, ce sera pour nous mettre au standard Honda au niveau du corporate intérieur, extérieur.
Quels sont vos rôles respectifs ?
Denis Laurent s’occupe de l’atelier principalement et moi de la partie commerciale.
(Denis) Nous voulons surtout apporter à nos clients un maximum de service. Dans le passé,
René Degenève avait peut être un peu délaissé l’après-vente et s’était surtout concentré sur
l’aspect commercial de l’activité. L’intérêt de soigner l’après-vente est surtout le moyen de fidéliser nos clients car ils pensent plus facilement à nous au moment où ils doivent changer de véhicule.
Quelle est votre politique concernant les véhicules d’occasions ?
(Fabrice) Offrir à nos clients un vaste choix de véhicules d’occasion vendus au juste prix en
excellent état et offrant des garanties que donne Honda. L’idée aussi est de spécialiser le parc
d’occasions en véhicules hybrides. C’est aujourd’hui un marché qui n’existe pas puisse que les
véhicules sont trop récents. Dans les années à venir, notre parc sera essentiellement un parc de
véhicules japonais et hybrides.
Parlez-nous de cette Honda Insight...
(Fabrice) C’est un véhicule de segment B avec une consommation moyenne constructeur de 4,4
aux 100 kms et 100 gr de CO2 rejettés. Prix d’appel bonus écologique déduit de 18 500 euros
comprenant carte grise et peinture métal. Cette voiture offre un excellent rapport qualité prix.
Elle est extrêmement reposante à conduire, silencieuse, souple complétement différente. On
peut parler aussi de la fiabilité exemplaire de la marque Honda.
L’entretien de ce type de véhicule est-il plus onéreux ?
(Denis) Non, contrairement aux idées reçues, son entretien serait même moins chèr qu’un véhicule diesel. Le challenge de Honda avec ce véhicule était de sortir un véhicule de segment B
vendu au prix d’un véhicule de segment A pouvant transporter 5 personnes et leurs bagages
en émettant 100 gr de CO2 au kilomètre ce qui est l’équivalent d’une citadine d’aujourd’hui.
Honda et avec Toyota la seule marque pouvant offrir cela.
Quel est le client type Honda ?
(Denis) Il est d’une classe sociale plûtot aisée et est âgé d’environ une cinquantaine d’année.
Cette clientèle se rajeunit avec les véhicules Civic et Jazz. Les lignes sont de plus en plus agressives et plairont à l’avenir à une clientèle de plus en plus jeune.
(Fabrice) Les clients de l’Insight devront être des gens respectueux de l’environnement, d’un
âge compris entre 25 et 50 ans. Mais aujourd’hui cela demeure une interrogation, puisque tout
le monde devrait se sentir concerné par l’écologie, on devrait répondre de 7 à 77 ans !!!
Avez-vous déjà quelques informations sur le CRZ ?
(Fabrice) En terme de prix on parle d’environ 23 000 ou 25 000 euros à confirmer, ce sera un
véhicule très tendance, looker, sexy qui séduira la même clientèle que celle de la Mito d’Alfa
ou de la Mini.
(Denis) Ces lignes rejoindront celles du CRX qui a marqué tout jeune conducteur des années
1990. Il devrait comme la Civic sortie en 2006, traverser les années et non pas, comme
certains véhicules, être tendance 24 mois et s’effondrer ensuite en terme de volume de vente.
Qu’avez-vous présenté aussi au Château de Saint-Sixt ?
Le CRV, qui a été élu par la presse française le 4x4 le moins polluant du marché.
Vos projets ?
Développer la marque Honda dans notre région. Dans quelques années d’autres concessions
verront le jour dans d’autres villes. Les objectifs de Honda sont d’offrir une large gamme de
véhicules avec l’arrivée de 1 ou 2 nouveaux modèles par an. Nous voulons faire notre métier
dans la continuité de ce qu’a fait René Degenève sans le trahir. Nous n’avons pas la prétention
de tout révolutionner mais de faire notre métier le mieux possible et surtout avec envie et
passion.
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Images : ©Jiva Hill Park Hotel
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Jiva Hill Park Hotel, voyage immobile
”On voyage pour changer, non de lieu, mais d’idées“. Cette citation d’Hippolyte Taine illustre l’esprit de l’atypique et racé Jiva Hill Park Hotel. Jiva, Shamwari,
Sangoma… Afrique, Asie, Scandinavie… l’hôtel brouille les piste et réinvente sa définition du luxe, créant un univers à l’image de ses propriétaires,
voyageurs et esthètes. Lorsque l’homme d’affaires et ancien champion de ski nautique d’origine suédoise, Ian Lundin rachète le terrain qui jouxte le lac
artificiel Eurolac à Crozet, c’est dans l’optique d’y ouvrir un centre équestre pour son épouse passionnée de chevaux. Le décor naturel (les pistes des stations
de Lelex et Mijoux ne sont qu’à quelques minutes), la proximité de Genève et de son aéroport ainsi que le potentiel économique de la région vont vite
convaincre Ian Lundin de développer un projet qui s’affranchirait des codes de l’hôtellerie traditionnelle. Mêlant influences d’Afrique du Sud et identité
scandinave, le Jiva Hill Park Hotel oscille entre ouvertures sur la nature, typiques des lodges africaines, design urbain et cocooning des grands froids. La volonté
d’innover et le souci de s’appuyer sur l’environnement trouvent là leur point d’équilibre. Extérieur et intérieur se répondent dans des matériaux et des
matières qui se font l’écho de la montagne. Les formes limpides qui jouent l’épure offrent au regard une mise en scène moderne où le bois s’habille de pierre
et de verre. Place avant tout à la lumière et à l’espace. Minéral et végétal sont rehaussés de couleurs naturelles qui rappellent la latérite africaine. Ardoise,
laine bouclée, camaïeux de cuir beige et marron glacé, mobilier italien… que ce soit dans l’une des 27 chambres, des 6 villas ou encore dans le lobby du
bâtiment principal, la décoration intérieure dessinée par Jean-Philippe Nuel, a opté pour un esthétisme sans ostentation où l’art est un véritable fil conducteur.
Quelque deux cents œuvres d’art contemporain ponctuent l’hôtel lui imprimant ainsi une personnalité unique. Escapades en pleine nature, envolées vers les
cimes des stations de ski toute proches, tennis, golf, équitation, ski nautique, piscine chauffée intérieure de 17 m : entre ciel et lac il n’y a qu’un spa que l’on
franchit pour faire escale le temps d’un soin ou d’un massage. Ici, l’intimité côtoie la modernité et tout est conçu pour que l’on se sente chez soi. Libéré des
contraintes de la civilisation, on oublie le stress du quotidien. Près de tout et loin de tout… Dans le lointain, la pointe du Mont Blanc s’hérisse dans le
couchant. Les baies vitrées dévoilent ce spectacle qui se suffit à lui-même. Le Jiva Hill Park Hotel, un îlot de civilisation… loin de la civilisation.
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Le Jiva Hill, un pari économique ou un rêve personnel ?
Ian Lundin : C’est un pari basé sur le développement économique de la région et sur la
passion de créer un objet unique et disponible pour tout le monde.
Quelle est l’origine du nom ?
Le mot ”Jiva“ vient d’un terme sanskrit qui signifie la vie ou tout être vivant. Ce sont aussi
les initiales des prénoms de ma femme et de ceux de nos enfants. Quant à Shamwari, c’est
le nom d’une réserve en Afrique du Sud qui a accueilli deux bébés léopards recueillis par
mon épouse lors de l’un de ses voyages là-bas.
Pouvez-vous revenir sur le concept et l’esprit de cet endroit ?
Nous voulions un endroit qui reflète à la fois des origines scandinaves, des influences
africaines tout en s’intégrant à la nature. Le cabinet d’architectes de Sallanches Dubosson
& Leger Sarl a recréé l’esprit lodge que l’on a en Afrique du Sud avec un bâtiment principal en guise de restaurant ou de point de rencontre et des habitations séparées.
Parallèlement, on retrouve l’esprit chalet ”nordique“ avec les jacuzzis individuels sur les
terrasses des villas et aussi les bains d’eau glacée au spa Sangoma.
Avec les nombreux hôtels 5 étoiles sur la place de Genève, n'était-ce pas
risqué de se lancer dans cette aventure ?
Qu'est-ce qui fait la force du Jiva Hill par rapport à ces hôtels ?
Nous sommes la seule structure hôtel 4 étoiles Small Luxury Hotels of the World à offrir
autant de prestations sur un même site. Les établissements sur Genève sont soit des
palaces, soit des hôtels réservés à une clientèle business. Nous souhaitions recréer un
havre de paix à 10 minutes de l’aéroport qui offre toutes les commodités du confort
moderne dans un cadre naturel aux multiples activités. Peu d’hôtels proposent à la fois de
l’équitation, du ski alpin, du ski nautique, des terrains de sports de balle, un spa… En
plus, notre petite structure nous permet d’être privatisés par des sociétés qui se sentent
véritablement chez elles lors de séminaires ou d’incentives.
Quel type de clientèle visez-vous ?
60% de notre clientèle est une clientèle d’affaires. Nous travaillons beaucoup avec des
conférences ou des séminaires, mais nous constatons une évolution au fil des années et
nous pensons que la tendance va s’équilibrer grâce à la palette d’activités offertes sur le
site.
Quel bilan faîtes-vous depuis la création ?
Le Jiva Hill Park ne cesse d’asseoir son identité atypique. Nous sommes Small Luxury
Hotel depuis le début et notre spa est le seul représentant Carita sur la place genevoise.
La construction du terrain de golf s’inscrit dans la logique de cette évolution. Mais encore
une fois, le pouvoir de séduction de cet hôtel vient des prestations qu’il est le seul à
proposer. Imaginez que le 31 mars, vous posiez vos chaussures de ski pour
retourner skier… sur le lac du parc de l’hôtel ! L’établissement possède aussi un
hélicoptère bi-moteurs qui permet de faire des excursions au-dessus du Jura à des prix
très compétitifs. Par exemple, pour un vol de 10 minutes sur une base de 12 personnes,
le prix individuel est de 88 euros !
Pouvez-vous nous parler du projet du terrain de golf ?
Les travaux ont commencé en juin 2009 et l’ouverture est prévue en juin 2010.
Ce parcours pensé depuis la construction de l’hôtel était le chaînon manquant de notre
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structure implantée sur 35 hectares ! Nous avons procédé en plusieurs étapes :
construction des départs et des arrivées en gazon synthétique orchestrée par South West;
design du parcours en gazon naturel (par Hugues Lambert et Yves Radal); apport de terre
végétale pour l’engazonnement. C’est Golf Paysage qui s’est chargé du gros chantier. Il
nous reste la pose des plantations de végétations pour créer des ”barrières“ naturelles.
Le parcours sera divisé en deux parties : l’une face au Mont Jura, plutôt plane avec
quatre plans d’eau qui privilégiera des coups assez longs, l’autre face au Mont-Blanc sera
plus en pente et jouera avec les dénivelés.
Pourquoi ce choix d’un 9 trous avec 18 départs ?
Ce choix tient à plusieurs critères : tout d’abord la limitation de notre terrain, mais nous
souhaitions surtout proposer un produit qui réponde aux attentes des golfeurs actuels. Il
est en effet de plus en plus compliqué pour une personne active de trouver du temps pour
aller jouer 18 trous et de caler ce qui est pour certains une passion, dans un emploi du
temps. D’où notre choix du 9 trous qui n’est pas un compact ! Vous avez tous les coups et
toutes les sensations d’un 18 trous mais seulement en trois heures de temps ! Le 18 trous
porte sur une distance de 3 200 m (par 58) et le 9 trous sur une distance de 1 500 m. Le
golfeur a surtout la sensation d’enchaîner deux parcours différents avec une grande
variété de coups. Le plus long est de 290 m ! Il y a des coups en montée avec un dénivelé
de 10 mètres et des variations en descente de 20 mètres.
C’est donc un golf sur lequel on pourra jouer toute l’année ?
Oui absolument, c’est l’idée avec les départs et greens d’arrivée en gazon synthétique.
Mais nous voulions surtout que le jeu soit une activité régulière alors que c’est souvent un
plaisir du dimanche. C’est une manière de proposer une alternative aux golfeurs de la
région qui pourront pratiquer leur sport facilement avec tous les avantages d’un 18 trous.
Il est important aujourd’hui de tenir compte du mode de vie des gens.
En plus la dimension plurielle des activités autour du golf est aussi un facteur attractif :
pourquoi pas après un parcours, s’offrir un moment de détente dans la piscine, au spa ou
pour les plus sportifs enchaîner avec un tennis ? Le ”tout en un“ en somme…
Jiva Hill Park Hotel
Route d'Harée - 01170 CROZET - FRANCE
Tél. +33 (0)4 50 28 48 48
Mail : welcome@jivahill.com
Restaurant Shamwari
Tél. +33 (0)4 50 28 48 47
Mail : Shamwari@jivahill.com
www.jivahill.com
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Images : ©Claire Buart
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Atacama - Reprendre du désert...
Pays des citoyens du vent, des cueilleurs d’étoiles et des funambules en équilibre sur les nervures de la planète, le Chili s’élance comme un mat totémique sur
plus de 4 200 km entre Cordillères des Andes et Océan Pacifique. Au nord, sur 140 000 km2, le désert d’Atacama, le plus aride du monde, déploie ses
paysages lunaires cabossés par l’érosion. Dépaysement garanti.
Planète Atacama
Calama. 2 250 m d’altitude. Région du Norte Grande. L’avion vient d’atterrir ou plutôt d’alunir dans une espèce de cratère ocre. Nous sommes ici au pays des
extrêmes, sous le Tropique du Capricorne. Bienvenue sur la planète ”Atacama“. Certaines zones n’ont jamais connu la pluie. La nature riche en nitrates et
minéraux est triomphale et comme tous les déserts, le désert d’Atacama nous rappelle à notre ”petite“ condition d’homme. En maître des lieux, le vent,
sculpteur naturel des concrétions de sel et de calcaire. La stérilité n’est qu’apparente. Les nombreux cours d’eau qui dévalent les Andes nourricières se transforment par évaporation en ”salares“, d’immenses lacs de sel au bleu irisé de blanc. Sur le Salar d’Atacama (le plus grand lac salé du monde) se rassemblent
les colonies de flamants roses tandis que les sources du désert attirent canards sauvages et de nombreuses espèces. Le désert d’Atacama peut être arpenté
toute l’année car le climat tempéré assure un temps sec et ensoleillé avec des températures qui dépassent rarement les 32°C même durant l’été (janvier à
mars) tandis que pendant la période hivernale (juin à août) les moyennes varient entre 22°C pour les maximales et 4°C pour les minimales. L’absence de
pollution et de sources lumineuses explique la pureté du ciel sur lequel sont d’ailleurs braqués les deux plus grands télescopes du monde.
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Il était une fois dans le Nord
Perché à 2 500 m d’altitude, le village-oasis de San Pedro de Atacama est le portail qui
conduit à l’altiplano. Occupé par les Incas en 1 450 et par les Espagnols un siècle plus tard,
ce village pittoresque à la Sergio Leone a conservé les traces de la culture Atacamène. Les
maisons en adobe s’organisent autour d’une parfaite petite place arborée et d’une église
coloniale du XVIIème siècle, l’Iglesia San Pedro. Autrefois étape importante pour les troupeaux de bétail argentins que l’on conduisait jusqu’aux oficinas dans le désert, le village
est devenu aujourd’hui la Mecque des randonneurs dans un tourisme jeune d’une dizaine
d’années. Les richesses archéologiques et l’exceptionnelle beauté sauvage des paysages
en font l’une des plus belles régions du nord. C’est dans cette oasis, aux confins du désert
que l’hôtel Explora de Larache a ouvert ses portes il y a un peu plus de 10 ans. Niché au
lieu dit Ayllu de Larrache, dans un domaine de plus de 17 hectares, l’hôtel qui compte 50
chambres se compose d’un bâtiment principal et de trois patios. Si l’architecture a misé sur
la carte hacienda futuriste, c’est bien le patrimoine chilien qui est célébré à travers une
approche culturelle, écologique et scientifique. L’hôtel Explora assure une expérience où
le voyageur plonge dans une nature extrême sans avoir à se soucier de sa propre survie.
Ici, on parle aux étoiles, à la lune qui joue les apparitions lumineuses dans les cimes
rougeoyantes, aux volcans (le Chili représente 10% des volcans actifs sur la terre) qui
chatouillent l’azur. Surveillé de loin par le Licancabur et ses 5 900m d’altitude, l’hôtel est
une retraite lunaire au pays de l’inhabité, de l’illimité et du mystère de l’inconnu. Piscines,
saunas ou simple contemplation du décor font que l’on s’en arrache avec peine mais
impossible de manquer la magie des excursions et de passer à côté de l’âme du pays.
À ne pas rater, l’excursion aux thermes de Puritana, des piscines naturelles qui invitent à
des bains salvateurs dans une eau à 31°C riche en minéraux. Le volcan Lascar (4 500 m)
offre le spectacle d’une beauté grandiose. Les vestiges de l’ancien village, aujourd’hui
déserté, sont la preuve qu’à ces altitudes c’est la nature qui dicte sa loi : celle du vent, du
froid et des conditions précaires. Les coulées de lave se sont sédimentées, formant des bras
boursouflés. Le lichen est venu dorer les roches pétrifiées et la terre craquelée. Et quand
le soleil donne rendez-vous à la lune le soir au couchant, c’est toute la nature qui
s’enflamme et se farde de pourpre. La visite des geysers du volcan Tatio est un des grands
rendez-vous de cette région. Il faut partir à l’aube (4 heures) pour parcourir les 95 km
qui séparent San Pedro de Atacama et arriver à temps au spectacle des geysers aux
alentours de 6 heures, heure la plus propice pour admirer la formation des cheminées de
vapeur. Avec ses quelque 80 geysers actifs, ce site, le plus haut du monde (4 300 m) est
le plus grand de l’hémisphère sud et le troisième par sa taille après celui du parc de
Yellowstone aux USA. Dans l’atmosphère fantomatique du petit matin, les fumerolles
commencent leur ballet. Le soleil couronne les cratères. Ses rais se fraient un chemin dans
les vapeurs qui s’effilochent et drapent les visiteurs. Ça crachouille, ça glougloute, ça
bouillonne. Les cheminées grondent avant d’expulser leurs jets (les éruptions les plus
hautes sont de 6 mètres et la hauteur moyenne de 75 cm). Dans la piscine aménagée sur
le site, les touristes les moins frileux (il gèle la nuit jusqu’à - 20°C) barbotent dans des
eaux à 30 °C.
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Dessine moi un cheval
Avec ses écuries de 880 mètres, l’hôtel Explora est un des seuls à proposer des randonnées
de qualité dans des conditions professionnelles. C’est Gaela Hourcq, une cavalière française
qui guide, élève, dresse et soigne des chevaux dans le monde entier depuis 15 ans (elle a
notamment remporté la première course d’endurance du parc national Torres del Paine en
2005) qui est responsable de la vingtaine de chevaux pensionnaires. Assistée de Daniel,
un Chilien, elle prépare les Quarter horses, les Criollos de Patagonie et d’autres chevaux
de races chiliennes à un touriste débutant comme à des cavaliers confirmés. À tester la selle
chilienne, surnommée le ”divan“ parce qu’ultra confortable ! Particulièrement choyés, les
chevaux arrivés pour la plupart de la côte, ont eu un temps d’adaptation à l’altitude.
L’herbe étant rare, il a fallu faire pousser de la luzerne, plus résistante et riche en azote
pour nourrir ce petit monde à 4 pattes (des granulés viennent également compléter leur
alimentation). 9 itinéraires, entre 3 et 6 heures de chevauchée, permettent de jouer les
huasos (cow-boy chilien) : traversée des villages abandonnés de Cuchabrache et de
Catarpe dans le Rio Salado; visite de la forteresse de Pukara dans la vallée de Quitor; grimpées dans la Quebrada del Diablo; descentes moelleuses dans les dunes et la vallée de la
Mort. Et quand du haut de la Cornisas, le regard plonge sur la vallée des Ayllus et l’oasis
de San Pedro, le souffle se coupe pour écouter battre le cœur des chevaux. La ballade dans
la vallée de la lune, qui appartient à la Reserva nacional los Flamencos, propulse le cavalier dans une autre dimension. Cette vallée, un gigantesque cratère, doit son nom à des
reliefs érodés par des siècles d’eau et de vent et depuis 1982, elle a été déclarée sanctuaire de la nature.
Dans cet univers minéral vierge de toute végétation, les roches veinées d’oxydes de fer
rouges et orange sont parfois ornées de crêtes de sel. La poussière soulevée par les chevaux donne au paysage un aspect surréel. Au loin Monsieur le Licancabur (au Chili, les
volcans sont des personnes et possèdent une âme) et les sommets de la Cordillera de la
Sal nous scrutent… De retour au village au crépuscule, les dunes (certaines dépassent les
100 m de hauteur) s’embrasent de pourpre, de rose et d’or. Il n’y aura pas de pleine lune
ce soir ni de pluie d’étoiles. Le désert a ses caprices et cultive la magie de l’inviolé. Le
coquin a tricoté des nuages… ”S’il te plaît, dessine- moi un cheval…“
Agence :
Nouveaux Mondes
Route Suisse 7 - CH 1295 Mies
Tél. : 00 41 22 950 96 60 - paknouveauxmondes@me.com
www.nouveauxmondes.com / www.nouveauxmondes.blogspot.com
Y aller :
Air France
www.airfrance.fr
Un vol quotidien entre Paris-Roissy-Charles-de-Gaulle et Buenos Aires
Se loger :
Hôtel Explora de Larache
www.explora.com - info@explora.com
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Sébastien Lesage, créateur de délices
Choisir ou ne pas choisir… Telle est la question. Entrer dans la pâtisserie chocolaterie de Sébastien Lesage, c’est pénétrer dans un univers visuel et olfactif,
entre Merveilles d’Alice, tentations d’Hansel et Gretel et gâteries de Charlie dans sa chocolaterie. Dans ce monde coloré, acidulé et sucré, les envies se
superposent en couches gustatives. Car c’est ça qui est bien : on se régale avant de goûter. D’abord, il y a la première couche, celle offerte aux yeux par le
spectacle immobile : farandole de figures géométriques, de pyramides de fruits, de rose, vert, orange, véritable défilé de Haute-Gourmandise… Des dômes
brillants lèvent leurs rondeurs appétissantes. ”Cuba“, ”Souvenir“, les entremets sont la promesse d’un voyage des papilles (aller-retour, va de soi).
Les carrés, eux, sont parfaits. Quant aux macarons, achalandés comme des pierres précieuses, ils s’offrent en parures éphémères. Et puis vient la deuxième
couche, celle des parfums qui déboucheraient les nez les plus frileux : parfums des viennoiseries encore tièdes, des madeleines moelleuses et fondantes, des
chocolats fraîchement moulés. On devient guimauve et l’on fond de plaisir. Macaronisé, tartifié, pris par cette symphonie d’Opéras, on salive d’envie à en
rester baba. ”Les bonbons, ça n’a pas à être utile, c’est pour ça que c’est bon“. Fort de cette réplique de Tim Burton, on opte pour l’inutile. Couche finale, on
craque et l’on croque car la tablette de chocolat se cherche ici sur les étagères. Les papilles s’affolent au contact des noisettes caramélisées ou de la ganache
cacahuète. Balloté de ballotins en truffes, accro au cacao, on dit ”merci pour le chocolat“. Le ”Financier“ peut sortir de sa banque face aux ”Mendiants“ de
chocolat noir et lait. On prend, avec intérêt et l’on spécule sur les brochettes de guimauve en vue d’un BBQ sucré.
Longtemps, Sébastien Lesage s’est levé de bonne heure, pour créer des délices. Un Picard devenu Haut-Savoyard et qui a fait ses armes au Château de
Divonne-les-Bains (à l’époque Relais&Châteaux avec un macaron Michelin). Deux ans pour peaufiner ensuite son métier à Versoix dans la confiserie Cartier
(5 générations de confiseurs). En 2001, il monte sa petite entreprise à Annemasse et s’y exprime depuis savoureusement vôtre. Rencontre...
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Qu’est-ce qui vous a motivé à devenir pâtissier chocolatier ?
Tout petit, je voulais être boulanger. Je disais : ”Il faudra toujours du pain“. Et puis, j’ai
été baigné dans cette culture de la famille et de la cuisine avec ma grand-mère et ma
mère. C’était un gâteau tous les dimanches ! J’ai encore le souvenir aussi des choux
pâtissiers que l’on partageait. J’ai passé naturellement un CAP de pâtissier, glacier,
chocolatier et confiseur. À cette époque, les diplômes privilégiaient la polyvalence et j’en
suis heureux aujourd’hui ! J’ai ensuite passé un bac hôtelier au Touquet et suis parti faire
un an de pâtisserie dans les Ardennes afin d’obtenir la mention de ”Dessert de
restaurant “. Mais dans la famille, je suis le seul à être dans le métier de bouche.
Quelles sont les qualités que requiert ce métier ?
Tout d’abord, il faut aimer donner du plaisir aux gens ! C’est un métier qui suppose un
grand sens pratique et surtout beaucoup de minutie car la pesée des produits est très
importante et à un gramme près, le résultat est raté. Et puis il faut être créatif sinon, on
tourne en rond.
C’est quoi une journée type pour Sébastien Lesage ?
C’est une journée qui démarre à 6 heures avec la préparation du magasin. Tout se passe
dans le laboratoire : le matin est dédié à la cuisson des viennoiseries, des cakes, des
gâteaux et à ce qu’on appelle la ”mise en place“. C’est un travail par anticipation. On
prépare le nombre de gâteaux (sachant qu’un gâteau est meilleur le lendemain de sa
fabrication car il s’est oxygéné et les parfums se sont exaltés !), les petits-fours, les
glaces, etc, en fonction des périodes de l’année, des commandes et du succès de certains
produits. Nous proposons 6 tartes, 6 parfums pour les entremets glacés et 11 pour les
gâteaux dont les tailles varient de l’individuel à 10 personnes. L’objectif est de se
démarquer en proposant des parfums originaux comme la mangue, des compôtées de
pommes cannelle, des crèmes de fruit cassis violette… L’après-midi est consacré aux
macarons, au chocolat et aux confiseries comme les caramels, les pâtes de fruits,
les guimauves. Deux équipes se relaient sur la journée.
Y-a-t-il des produits phare ?
L’Entremet aux trois chocolats reste une grande vedette. Les macarons ont aussi un
énorme succès. Nous en sommes à 1,8 tonne de macarons depuis janvier ! En décembre
l’année dernière, nous en avons vendu 500 kg ! Et je ne vous parle pas des 1 000 bûches
de Noël et des 75 kg de marrons glacés…
Comment trouvez-vous l’inspiration ?
J’échange beaucoup d’idées avec des collègues. C’est important de se tenir au courant, de
regarder, de comparer pour évoluer et se renouveler. J’appartiens aussi au syndicat des
pâtissiers de la Haute-Savoie, ce qui me permet d’être au contact d’idées. Il faut aussi
savoir se lancer des défis. En novembre 2008, j’ai participé à la sélection française pour
la Coupe du Monde de pâtisserie. 22 nations étaient représentées : il y a de quoi
s’inspirer… En général, je trouve souvent le ”décor“ avant de savoir ce que je vais
mettre à l’intérieur. Notre métier est visuel et il faut donner envie à l’œil de goûter…
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Le chocolat est-il un produit difficile à travailler ?
C’est un produit délicat, fragile qui nécessite des conditions de travail très précises : la
pièce doit être à 16° et les températures pour réussir le processus de cristallisation ne
tolèrent aucun écart. Par exemple pour un chocolat noir, on le fait fondre à 50 ou 55°,
refroidir à 26 ou 27° et ”remonter“ (pour le travailler) à 31 ou 32°. A un degré près,
cela change tout ! Au lieu d’être cassant et brillant, le chocolat va être trop dur ou trop
fluide, mat ou avec des traces ”blanches“ quand on l’a forcé à sortir du moule…C’est
véritablement de la chimie qui demande concentration et précision. Et selon que l’on
travaille du chocolat blanc ou au lait, les degrés changent !
Peut-on parler de savoir-faire ”français“ ?
C’est vrai que la France est une référence en la matière et cela sans chauvinisme.
Les Japonais sont par exemple très forts, mais on est dans une sorte de ”copier-coller“.
Sans les bases, difficile alors d’être créatif. On reste dans l’imitation. Il faut connaître ses
”classiques“ avant tout.
Est-ce que tout se marie avec le chocolat ?
Oui et non. Pour garder un équilibre dans le produit, il faut une ”couverture“ entre 60 et
70% de cacao sinon le chocolat tue les parfums qu’on lui a associés. Je le propose brut en
tablettes, dans mes mousses pour les gâteaux, en garnitures pour les macarons et dans
les bonbons avec de la ganache cacahuète, du citron vert, du gingembre…
Y-a-t-il des crûs comme pour le vin ?
Absolument, on parle de grands crûs qui font appel à la notion de terroir. C’est le cas
pour nos tablettes : le chocolat vient de Trinité, de Madagascar, du Brésil et de
Papouasie. En tous les cas, je ne fais aucun assemblage même quand je le travaille
pour les mousses où c’est du 62% de cacao qui vient de Côte d’Ivoire ou d’Equateur.
Avez-vous des projets ?
J’envisage de créer un deuxième point de vente et un laboratoire de production.
Quelle est votre recette préférée ?
Rester gourmand et ne jamais être rassasié !
Pâtisserie Lesage
9, rue Fernand David
F-74100 ANNEMASSE
Tél. +33 (0)4 50 92 11 38
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Textes :
images : Servages dArmelle
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Hôtel les Servages d’Armelle
Faites une pause !
Au coeur du Grand Massif, à proximité du Mont-Blanc en Haute-Savoie, Les Carroz est une station village très appréciée des amateurs de sports d'hiver, alliant
la tradition de son architecture à la modernité de ses équipements. Les Servages d'Armelle, ce sont deux fermes réunies au pied des pistes, au luxe
montagnard et au confort chaleureux. Équipement high-tech et touches design se marient avec raffinement dans les chambres de ces superbes chalets
restaurés avec des matériaux anciens. Dans le restaurant, l'ambiance feutrée d'un cadre privilégié prédomine. Le Chef vous propose une cuisine des plus
soignées, totalement en accord avec l'architecture intérieure. Vous pourrez vous installer à l’une des tables posées autour de l'ancien Mazot où l'air pur et
frais ouvre la vue sur la chaîne des Aravis depuis la terrasse. Avec sa vue plongeante sur la vallée, sa terrasse bien ensoleillée, et son calme, le site niché à
800 mètres du village est enjôleur.
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Depuis combien de temps Les Servages d’Armelle existe-t-il ?
J’ai repris le restaurant en 1985 et créé l’hôtellerie en 2000.
A quelle clientèle s’adresse l’hôtel restaurant ?
Essentiellement des sportifs, amoureux de la nature et de l’authenticité.
Parallèlement, nous espérons développer une clientèle affaire et organiser de petits
séminaires.
Les fréquentations sont-elles plutôt touristiques ou est-ce un repère d’habitués ?
Les deux. Nous recevons énormément de touristes habitués des lieux mais notre
clientèle provient également de la vallée. Les propriétaires de résidences secondaires
viennent ici en vacances hiver comme été, ce sont des habitués de la maison…
Quelles sont les prestations que vous proposez ?
Nous proposons une restauration de qualité dans un cadre rustique, puisqu’il s’agit d’une
ancienne ferme d’alpage entièrement rénovée avec tout le confort moderne d’aujourd’hui :
décoration high-tech et cheminée design dans la plupart des chambres...
Quels sont les autres atouts de l’hôtel ?
Vous êtes rapidement sur les pistes de ski en hiver et bénéficiez du plateau ensoleillé l’été.
Nous sommes situés à l’écart de la station, au calme.
Qui est votre chef ? Quelles sont ses spécialités ?
Pascal Flecheau, un passionné de cuisine. Il a travaillé avec des meilleurs ouvriers de
France, et 10 ans à l’étranger. Sa cuisine traditionnelle et raffinée dévoile néanmoins une
touche de modernité.
D’où viennent les produits servis au restaurant ?
Nous avons un arrivage de poissons trois fois par semaine (qui provient de chez Marie
Luxe en Bretagne). Nos fromages viennent de la région, de chez Boujon et Rey. Les
légumes de chez Maulet, un petit primeur de St. Pierre en Faucigny, près d’ici. Et la viande
est française. Quant aux magrets et foies gras, ils proviennent de la maison Masse à Lyon.
Que proposez-vous pour ressourcer vos clients ?
Nous développons de plus en plus le côté ”bien être“. Des baignoires balnéo sont
installées dans toutes les chambres, spa et hammam privatifs dans les suites. Les clients
ont également la possibilité de s’offrir des soins, uniquement sur demande. Enfin, nous
proposons des massages de rééducation ou de relaxation. Et pour satisfaire la demande,
nous faisons appel au kinésithérapeute des Carroz et à une esthéticienne de la vallée.
Combien de personnes travaillent à l’hôtel ?
J’ai seulement deux employés à l’année et six saisonniers en hiver.
Quelles sont les activités/excursions possibles autour de l’hôtel ?
Nous sommes situés au cœur du Grand Massif (regroupant Flaine, Samoëns, Morillon, les
Carroz). Celui-ci déroule 265 kms de pistes. Hiver comme été, les visiteurs peuvent
profiter pleinement du site et s’adonner tantôt aux joies de la randonnée, du VTT, mais
aussi de la montgolfière, de la patinoire, des chiens de traîneaux, du ski de fond ou encore
des balades en raquette…
Êtes-vous ouvert toute l’année ?
Non, nous avons nos périodes de fermeture annuelle : 1 mois en mai et en novembre.
Dans quel guide êtes-vous référencé ?
Les guides Michelin, GaultMillau, et également le Guide des Hôtels de Charmes.
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Être un hôtel 3 étoiles, est-ce un plus ou une pression ?
L’hôtellerie et la restauration sont des métiers difficiles. Il faut être passionné, exigeant
mais aussi régulier et avoir le souci du détail. Le nombre d’étoiles est d’abord une façon
d’informer les clients sur la qualité de l’établissement et sur les prestations qu’il propose.
De mon côté, je dirais que c’est le fruit d’un travail, une satisfaction personnelle… Car
j’aime être dans mon affaire, accueillir et soigner les clients.
Un plaisir ? Les vacances.
Visez-vous une 4ème étoile ?
Le dossier est en cours pour janvier 2010...
Un magazine ? Côté Est parce que j’aime beaucoup la décoration.
Des aménagements sont-ils prévus ?
Oui, de petits aménagements extérieurs, notamment un pare-vent sur la terrasse.
On envisage également de construire une piscine.
Une envie ? Continuer à avancer et évoluer vers le haut, en altitude… !
Quel est le meilleur compliment qu’un client puisse vous faire ?
Je suis très contente lorsque des clients, au moment de leur départ, me réservent leur
séjour pour l’année prochaine.
Si vous deviez définir votre établissement en quelques mots ?
C’est un endroit à la fois chaleureux et convivial. Les clients me disent souvent :
”On est chez vous comme à la maison !“
Que me diriez-vous pour m’inciter à venir ?
Que le lieu est une invitation à la détente.
Un lieu ? Une terrasse plein sud.
Un plat ? Une bonne tête de veau.
Un vin ? Un Volnay de chez Sauzet.
Un / une artiste ? Nora Jones.
Un souvenir ? Les 50 ans de mon mari que nous avons fêté aux Servages.
Pour plus d’informations :
Hôtel les Servages d’Armelle - Carroz
841 Route des Servages - F-74300 Les Carroz d'Araches
Tél. : +33 (0)4 50 90 01 62 - Fax : +33 (0)4 50 90 39 41
contact@servages.com
www.servages.com
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Images : © Lune Noire
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L’équipe R.I.P. / Image du générique
Lune Noire, communiquer
avec des films...
En Mésopotamie, la Lune Noire était le second satellite de la Terre, toujours invisible, car en opposition avec la vraie lune. Psychologiquement parlant la lune
noire correspondrait à la part sombre de notre personnalité. ”Un champ de force entre la terre et la lune“ explique tout simplement cette agence de
communication d’Annemasse spécialisée dans la production vidéo. Reportages, films d’entreprises, clips vidéos, spots TV... ces professionnels possèdent plus
d’une corde à leur arc. On nous explique ici que la pellicule accroche tous les désirs, notamment ceux des professionnels soucieux de propulser leur entreprise
sur écran, une accroche qui se propage sur internet, à la télévision, sur des salons.
Qui sont vos clients ?
Essentiellement des professionnels dans le domaine de la production notamment au niveau
régional mais aussi sur la Suisse, mais nous travaillons aussi avec les particuliers.
entendre par là des moments particulièrement sympathiques du mariage par exemple, avec des
interviews des convives ou des blagues racontées par des amis. C’est en fait une valeur ajoutée
au reportage, le petit plus original.
Des particuliers ? Mais pour quel genre de réalisation ?
Nous avons de plus en plus de demandes pour des reportages mariages. Ce concept sera
développé d’ici janvier 2010. Les clients souhaitent posséder un film professionnel avec un coup
de patte cinématographique. Le but est de créer une atmosphère originale et sympathique de
l'événement, comme un vrai film : utilisation de ralentis, de couleur sépia... Par exemple, nous
avions filmé l’arrivée de mariés en hélicoptère avec deux plans sur la même image : vue depuis
l’hélico et vue depuis le lieu d'atterrissage avec deux caméras différentes, bien entendu.
Un côté sympa du reportage est par exemple d’assister à la réaction des gens depuis l’engin et
depuis le sol.
Et du côté des professionnels ?
Les entreprises nous demandent essentiellement des vidéos pour les sites Internet.
Nous réalisons des bandes annonce intégrées sur la première page des sites. Il s’agit en fait de
présenter l’entreprise de manière ludique mais en ne perdant pas de vue l’efficacité du message
même s’il se veut plutôt ”fun“. On peut y intégrer de la musique et de l’After-effect. Il s’agit de
l’utilisation de logiciels de trucages en 2D ou 3D (logiciel Maya par exemple), exactement
comme ceux utilisés par les professionnels de la publicité ou du cinéma. L’ensemble revêt alors
un caractère dynamique toujours apprécié du client.
Comment est livré le film ?
Sur DVD, comme ceux vendus dans le commerce avec son menu et ses ”best of“. Il faut
Quels sont vos projets 2010 ?
On devrait repartir avec la chaîne télévisée W9 sur une série de trois ou quatre émissions avec
RIP, des chasseurs de fantômes. Le concept, créé en France par Anthony et Nicolas Augusto,
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consiste à suivre l’équipe d’enquêteurs de RIP sur des sites insolites accompagnés d’une
personnalité connue. Nous sommes aussi en contact avec la chaîne ”Planète No Limit“ du
bouquet CanalSat. Elle serait intéressée par le concept de notre émission mais d’une durée
inférieure, environ 40 minutes au lieu de 52 sur W9. Nous avons carte blanche sur la réalisation de la série.
Quelles sont les émissions de Planète No Limit ?
Ils sont sur un créneau plutôt ”trash“, et sombre; c’est surtout de la télé réalité avec des
émissions américaines. Il s’agit surtout d’images prises sur le vif, des reconstitutions, des
témoignages. Il y a un côté excentrique et irrationnel.
Dans quels domaines d’activités la vidéo est-elle surtout utilisée ?
Dans une multitude de domaines. En fait la vidéo se démocratise, de plus en plus de secteurs
d’activités l’utilisent. Nos clients sont souvent surpris positivement par le coût d’un film. Il faut
compter en moyenne entre 500 euros HT et 700 euros HT pour une minute de film tout
compris. Mais c’est difficile de se prononcer, nous faisons des offres au client et il adapte sa
demande. L’industrie fait souvent appel à nous. La vidéo sert de support pour la présentation
de l’entreprise, du savoir-faire et des collaborateurs.
Et pour présenter un concept ou un nouveau produit ?
En effet, présenter des nouveautés en rédactionnel c’est loin d’être évident. C’est souvent
ennuyeux et long. Le film est parfaitement adapté à ce type de présentation, c’est simple et
efficace.
Vous pouvez nous donner un ordre de prix ?
Nous avons mis en place des forfaits à découvrir sur notre site internet. Pour vous donner un
ordre d’idée nous proposons des forfaits ”packs vidéo“ à partir de 550 euros (forfait pleine
lune) avec une musique libre de droits, des effets sonores. C’est une manière originale
d’animer votre logo, suivie de textes appropriés qui invite le visiteur de votre site web à
comprendre toute l'importance que vous conférez à l'image de votre entreprise. Cette
animation convient aussi à toute autre annonce exceptionnelle que vous désirez exprimer sur
la première page de votre site internet. La durée de réalisation va de deux à trois jours.
Vous intervenez aussi dans le domaine de la publicité ?
Oui, nous réalisons des films publicitaires dans leur intégralité depuis le concept jusqu’à la
livraison pour la télévision et le cinéma (publicité projetée avant les films).
Que proposez vous pour les sociétés d'événementiels ?
Nous réalisons des reportages sur un événement avec une bonne musique et un montage
efficace, afin que le client puisse conserver une trace percutante du moment. Nous travaillons
également pour l'événementiel sportif et pour la mode dans des défilés multimarques. Les
syndicats d’initiatives peuvent aussi faire appel à nous. Dans ce cas, le film est souvent proposé
à la vente sur DVD à l’attention des participants ou tout simplement en souvenir de
l'événement. Il sert également de support pour vendre l'événement l’année suivante à des
sponsors potentiels.
Existe-t-il une possibilité de projection sur écran géant ?
Oui bien sûr, c’est toujours très sympa pour les événements sur plusieurs jours de projeter sur
grand écran les images ”best-of“ de la journée de la veille par exemple. Le montage se fait
alors dans l’urgence.
Pouvez-vous nous livrer quelques-uns de vos secrets ?
Nous ne pouvons pas parler vraiment de ”secrets“. Il faut une bonne dose d’imagination et de
feeling et surtout travailler d’arrache-pied.
Pourquoi Lune Noire ?
Nous voulions une enseigne originale sans être fantasque non plus. Intégrer une couleur dans
un nom permet à la clientèle de mieux mémoriser notre entreprise et puis nous aimons
l’astrologie, une référence à Lilith.
Studio Lune Noire
7 rue Aristide Briand
74100 ANNEMASSE
Tél. : +33 (0)4 50 92 40 57
Contact : www.studio-lunenoire.com
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Le Refuge des Gourmets au pays
des framboises.
Niché entre Genevois et Chablais, au pied du massif des Voirons, dans la commune où la framboise est reine, le Refuge des Gourmets captive littéralement.
Jean-Marie Chanove, véritable artisan des papilles, fait partager sa passion du métier dans laquelle il nage aux côtés de son épouse Florence, authentique
hôtesse de charme. Le Refuge est bien dirigé à quatre mains entre ce Drômois à l’accent encore ensoleillé de Romans et celui des Alpes du Sud de Florence
originaire du Champsaur.
Le chef a acquis son expérience sur le terrain. Il n’a que 16 ans quand il entre comme apprenti au château-hôtel de Saint-Lattier dans l’Isère. Une fois diplômé,
il prend la mer à l’assaut des tours du monde, sur des paquebots de croisière de luxe. A quai, il fera une étape comme second de cuisine dans le somptueux
palace ”Mirabeau“ de Monte-Carlo puis poursuivra son tour de France à Avoriaz, à Menton et enfin Yvoire. C’est en 1989, que Florence et Jean-Marie feront
leurs premiers pas au pays de la framboise dans ce ”Refuge“ à l’écart des grands centres touristiques.
Et effectivement, très vite, les clients tombent sous le charme des lieux.
Après un clin d’œil sur une carte alléchante mentionnant les références des fournisseurs locaux, on se plonge dans l’ambiance, un brin art déco de la salle à
manger, chapeautée par une verrière ”Belle Époque“ qui incite à la quiétude. Lumière du jour filtrée ou éclairage tamisé avec fond musical apaisant, il fait bon
dans ce palais des saveurs. Le chef ne court pas après les étoiles, il fait du passionnel, sans snobisme. Il n’hésite pas à quitter les chaudrons pour venir expliquer à sa clientèle la philosophie de ses recettes et à lui communiquer son enthousiasme.
On s’abandonne très vite aux conseils avisés de Jean-Marie Chanove qui fonctionne selon son ressenti au fil des saisons.Pourriez-vous vous présenter ?
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Quel est le plus difficile dans l’élaboration d’un plat ?
De le faire exactement comme le client se l’imaginait alors que l’on ne sait pas comment
il se l’imagine. Il est vital d’être persuadé d’avoir fait mouche auprès du client par
rapport à son envie. Mais il existe aussi le client qui s’abandonne à la découverte et
celui-là ne sera jamais trahi en raison de la confiance totale qu’il nous fait.
Quel est votre plat préféré ?
Je n’en ai pas vraiment, c’est surtout la saison et le moment qui me guident. Mais j’avoue
qu’en automne je vais privilégier un produit de chasse avec un vin charnu ou encore un
plat dans lequel la truffe est présente. A la belle saison, mon penchant va davantage vers
des mets autour de la framboise. Il faut garder présent à l’esprit que ce petit fruit est roi
à Machilly.
Vous affectionnez les menus à thème ?
Oui, une fois de plus, nous nous laissons bercer par le moment présent. On ouvre une
nouvelle ère dans les saisons qui s’égrènent. En été, la framboise est reine, à l’automne
c’est la truffe, mais aussi les champignons et la chasse.
Je rapporte cette truffe si précieuse de mon pays, la Drôme des collines. Sur place, ma
s?ur et mon oncle sont des spécialistes de la trufficulture et je m’approvisionne chez eux
ou le marché de Saint-Donat réservé aux professionnels.
Quelle est votre clientèle ?
Elle est principalement locale, je veux dire issue du Chablais ou encore d’Annemasse.
La proximité de Genève draine aussi des clients. Le bouche à oreille marche bien.
D’où tirez-vous l’inspiration pour vos plats ?
Dans le moment présent et le produit. L’été, il faut du soleil et l’hiver du froid et de la
neige, en automne c’est de la brume, mais aussi des odeurs de feuilles mortes et de
champignons. Tout ce qui suscite l’envie et les déclics du subconscient, l’impalpable en fait.
Bien sûr, quand le produit est face à moi, je réalise qu’il se marrie parfaitement avec le
moment.
Quelle est l’attente de vos clients ?
Les clients aiment être reconnus. S’ils reviennent c’est parce qu’ils se sentent bien à notre
table. J’attache du prix à la chaleur humaine, aussi importante que le contenu des
assiettes qui est simplement le complément de cette convivialité.
Et le bio ?
Ce côté ”mode bio“ me gêne un peu. J’ai la philosophie de la tradition avec des produits
du terroir. J’adhère aux produits naturels avec des notes tout à fait expressives.
Avez-vous quelques plats que vous aimez voir figurez sur votre carte au fil
des saisons ?
Oui, dans les entrées et les viandes, j’aime honorer le foie gras qui prend place dans une
crème glacée, il s’agit d’un ”opéra à la pistache et framboise, sauce chocolat‘ ainsi que dans
les viandes avec du bœuf accompagné d’un ”foie gras en effeuillé sauce vin aux noix“.
Et la cave ?
Je suis très attaché aux vins de la vallée du Rhône. Il est vrai que ce sont mes racines. Ma
carte laisse une large place au Côte-Rôtie mais le Châteauneuf et le Côtes du Rhône ne
sont pas oubliés. Il y a aussi les millésimés de l’an 2 000, une année charnière qui
marque le changement de siècle. Je propose une belle carte de magnums cuvée 2 000.
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Pourquoi 2009 est-elle une année ”particulière“ pour votre établissement ?
En 2009, cela fait 20 ans que le Refuge vit à la sauce Chanove. C’est en fait une longue
et fructueuse histoire d’amour entre Florence et moi depuis 1989. Après notre mariage au
bord du Léman, nous avons rencontrés l’amour de Machilly, celui du terroir et de la
cuisine, une véritable passion et un savoir-faire que je m’efforce de partager au quotidien
avec notre équipe et notre clientèle.
Votre fils est gagné par le virus de la cuisine, est-il à vos côtés ?
Il l’a été quelque temps. Avec Florence, nous sommes fiers d’Hubert qui a pris le
chemin de l’école hôtelière de Thonon et Bonneville. Actuellement, il débute son tour
de France sur les chemins de la gastronomie. Il a intégré la cuisine de Stéphane
Rimbault et de ses frères à ”L’Oasis“ (deux étoiles Michelin) à Mandelieu-la-Napoule
sur la Côte d’Azur.
Aller au restaurant représente pour vous une sorte de ”cérémonial“,
qu’entendez-vous par là ?
Effectivement, une sortie au restaurant se divise en trois phases : l’avant, le pendant et
l’après. Pour ”l’avant“, je dois donner à mes clients l’enthousiasme pour venir à ma table,
susciter un engagement en quelque sorte … et puis ils se mettent sur leur trente et un ce
qui ne gâche rien. Pour le ”pendant“, je joue mon rôle et respecte mon engagement tout
simplement et pour ”l’après“, l’émotion reste forte dans les souvenirs; les clients ont envie
de recommander la table à leurs amis.
Quels sont vos projets ?
Agrandir la cuisine sur une surface de 80 m2 environ.
Quels sont vos coups de cœur dans votre Refuge ?
Nous sommes très fiers de notre plafond, plus exactement de la verrière assortie à notre
vaisselle estampillée à notre nom et fabriqué par l’entreprise française Royal Limoges.
Mais il y a aussi la vinothèque dans la salle de restaurant qui séduit l’œil de nos clients. Et
puis, la terrasse garnie de teck qui invite à la flânerie les soirs d’été et reste le lieu
privilégié les fumeurs l’hiver.
Et le jardin secret ?
C’est vrai que le jardinet aux plantes aromatiques qui s’étale au milieu de la terrasse a
une note romantique, pourtant ce ne sont que des plantes traditionnelles un peu oubliées
au fil des années… Elles dégagent leur odeur sous la chaleur du soleil ou dans la douceur
de la soirée. Mais ce ”jardin de curé“ n’est pas seulement décoratif, nous utilisons bien
entendu les plantes dans la cuisine.
Le Refuge des Gourmets
90, route des framboises - 74140 Machilly
Tél. +33 (0)4 50 43 53 87
www.refugedesgourmets.com
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images : ©Original Concept
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Swiss Lakes Classic
Comment vous est venue l’idée et l’envie de créer le Swiss Lakes Classic ?
J’ai eu l’occasion de participer à des rallyes historiques et je me suis rendu compte qu’ils
étaient souvent bien organisés en terme de parcours, de logistique mais que les autres
postes tels que la partie réceptive, le choix des hôtels, la qualité des repas étaient bien
souvent délaissés. D’où l’envie de créer un rallye en utilisant le savoir-faire de mon
agence d’évènements Original Concept. Je souhaite mettre mon métier au service de ma
passion.
Un des concepts de ce rallye est de rassembler l’ensemble des concurrents à
chaque étape dans le même hôtel !
Oui, nous souhaitons que ce rallye soit très convivial, c’est très important de favoriser les
rencontres entre les concurrents de tous les pays.
Pourquoi avoir choisi la Suisse ?
Parce que je vis et que je travaille en Suisse. C’est un pays magnifique, peut être l’un des
plus beaux avec des routes et des paysages fantastiques. Entre les cols, les lacs et les
routes dont nous disposons, il y a de quoi parcourir des milliers de kilomètres avec de
nombreuses variantes de parcours.
Les dates du Swiss Lakes Classic 2010 ?
Le 26, (arrivée des concurrents à l’hôtel Beau Rivage à Ouchy Lausanne), le 27, départ
depuis l’esplanade de l’hôtel pour un parcours de 3 jours.
Combien de personnes vont travailler sur ce rallye ?
Une vingtaine de personnes et cinq mécaniciens. L’organisation de ce type de rallye est
une grosse machine à mettre en marche, le réceptif, la sécurité du rallye, le transport des
bagages en camion d’hôtels en hôtels, cinq camions plateaux…
Combien de concurrents sont prévus pour l’édition 2010 ?
C’est un peu tôt pour le dire mais nous espérons rassembler un plateau d’une centaine de
véhicules, avec des équipages internationaux, un parc fermé avec de très belles voitures
et des personnalités de différents univers.
Quels seront les véhicules engagés ?
La fourchette des véhicules éligibles sera de 1945 à 1975, voir 1976 pour les Stratos. Il y
aura de très beaux modèles Talbot, Jaguar, Porsche, Alpine et des Ferrari bien-sûr. Mais il
existe des modèles très rares d’Anglaises que nous souhaitons faire participer.
Un des points importants de ce rallye est d’offrir un réceptif haut de gamme
aux participants ?
Tout à fait, par exemple les déjeuners seront préparés par l’équipe de Joël Theillard
traiteur à Genève. Nous travaillons depuis de nombreuses années avec eux pour le
réceptif des différents événements que nous organisons, repas de gala, mariages et
soirées diverses depuis plus de 16 ans. Tout au long du rallye, ils nous prépareront des
repas équilibrés et variés.
Quels seront les temps forts de cette édition 2010 ?
Au départ d’Ouchy, à cette période, il y aura de nombreux spectateurs et l’endroit est
absolument magnifique. Les routes empruntées pour aller jusqu’au lac de Neuchâtel en
passant par Sainte-Croix marqueront aussi les mémoires. Le retour sur Grindelwald va se
faire par de toutes petites routes, l’endroit est très sauvage, les équipages en auront plein
les yeux. Nous arriverons à Grindelwald en fin d’après midi après 280 kms de conduite.
Puis le vendredi nous nous rendrons au Bürgenstock qui est à mon avis l’un des plus beaux
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points de vue de Suisse. Nous déjeunerons à 700 m au-dessus du Lac des 4 Cantons, c’est
très impressionnant. Puis nous nous rendrons à Interlaken en passant par le col de la
Furka où nous admirerons le glacier du Rhône. Cette route est tout simplement
incroyable. J’ai pensé à cet endroit en regardant un vieux James Bond car le tournage se
passait là-bas et l’image de l’Aston Martin sur cette route était évidemment un passage
obligé pour nous.. Le dernier jour, les spéciales se feront en montagne, en prenant le Col
de la Croix pour aller jusqu’à Villars, en redescendant sur Aigle puis en remontant jusqu’au
lac de Gruyère. L’arrivée par les hauts de Montreux jusqu’au château de Chillon fera
partie des grands moments de cette édition.
Comment se déroule ce type de rallye historique ?
La majorité des parcours seront libres et certaines spéciales seront à réaliser avec une
moyenne donnée dite de régularité. Il est très important de respecter le code de la route
et nous y veillerons en contrôlant à certains endroits les vitesses de passage.
Qui seront vos partenaires et sponsors ?
Nous sommes en pleine discussion avec des sponsors et partenaires. Sans citer de noms
précis, nous pouvons déjà compter sur un horloger suisse, une banque, des télévisions et
des magazines suisses et internationaux.
Pouvez-vous déjà nous indiquer le montant de l’inscription ?
Oui nous avons déjà une idée bien précise des coûts. Pour un équipage, il faudra compter
entre 4 500 et 4 900 Chf, toutes prestations incluses : 4 nuits dans des hôtels de luxe,
l’ensemble des repas, l’assistance générale et technique, l’ouverture de deux garages
dans chaque ville-étape pour la mécanique si besoin est, l’organisation générale.
En bref, tout, sauf l’essence !
Que peut-on vous souhaiter ?
Du beau temps, c’est le plus important.
Parlez-nous de la remise des prix ?
Ce sera une belle fête comme sait les organiser Original Concept. Par ailleurs un jury de
concurrents décernera aussi le prix de l’élégance pour l’un des équipages.
Infos et réservations :
Un de vos souhait serait-il de fidéliser vos concurrents et vos différents
partenaires ?
Oui, notre objectif est que le Swiss Lakes Classic soit reconduit sur une durée de 5 ans avec
les mêmes sponsors et avec comme particularité que la ville d’arrivée d’une année soit le
départ de l’édition suivante. Nous pourrions ainsi découvrir l’intégralité des lacs suisses
durant cette durée.
Original Concept
24 Route des Acacias
1227 Acacias - Suisse
Tél. +41 22 840 40 60
info@originalconcept.ch
www.originalconcept.ch
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Un joyau de la nature sur la table
du Refuge des Gourmets
”Diamant de la cuisine“ selon Antelme Brillat-Savarin, ”Négresse reine“ selon Emile Gourdeau, ”Gemme des terres pauvres“ selon Colette, ”Perle noire“selon
Fulbert Dumonteil, les superlatifs abondent pour décrire cette rareté de la nature qu’est la truffe. Connue depuis l’Antiquité, les Egyptiens la dégustaient avec
de la graisse d’oie. Les Grecs et les Romains lui prêtaient des vertus thérapeutiques et aphrodisiaques. Au Moyen-Age, on voyait en la truffe la manifestation du diable. Elle apparaît pour la première fois sur la table de François 1er. Elle figurait aussi parmi les délices appréciés de Louis XIV. Lorsque le phylloxéra
sévit en 1870 détruisant de vastes étendues de vignes, les chênes se multiplièrent sur les surfaces libérées et des spores de truffes virent le jour.
Les paysans reconnurent vite la chance qui s’offrait à eux et la truffe entreprit sa marche triomphante vers les bonnes tables.
Dans son Refuge des Gourmets, Jean-Marie Chanove, magicien des mets, se fait un point d’honneur à raconter avec passion, ce champignon invité à sa table
depuis le potage jusqu’au dessert. Il n’hésite pas à nous confier qu’il en frissonne tant l’émotion est à son apogée ! Ce drômois d’origine explique être un
adepte de la truffe noire (dite du sud-ouest) ou ”tuber mélanosporum“ récoltée en Drôme des collines, dans le nord du département. Il est impératif pour ce
professionnel de ne pas négliger l’information de sa clientèle en précisant la variété du produit étant entendu que les capacités de cuisson sont différentes
selon les variétés avec des saveurs qui ne sont pas identiques. Récoltée dans des sols sablonneux de la Drôme nord, cette truffe noire possède une forme
régulière et un bel effet de texture et de dureté. Cette variété s'habille d’un intérieur marbré régulier.
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Quels sont vos fournisseurs ?
Les membres de ma famille tout simplement, des trufficulteurs : une sœur et un oncle.
Cela accentue le côté passionnel et surtout la confiance.
Où trouve-t-on la truffe ?
Au pied de jeunes chênes âgés de 7 à 15 ans. Aujourd’hui, des plantations ont été mises
en place avec des chênes communs et des chênes verts à feuilles caduques. Il existe aussi
des plantations de noisetiers. Il arrive de manière exceptionnelle de trouver aussi des
truffes sous des frênes et des tilleuls. Le terrain a son importance bien sûr. Souvent,
d’anciens terrains de vignes avec sol calcaire encore pourvus de résidus de ceps de vignes
conviennent parfaitement à l’habitat de la truffe. Il n’existe pas de terrain stéréotypé.
Et le climat ?
Il génère bien sûr la formation de la truffe. Il faut de l’humidité, mais pas trop... Il arrive
souvent que des terrains distants de quelques kilomètres soient productifs à un endroit et
stériles un peu plus loin. C’est très subtil.
En fait la récolte se fait au ressenti ?
Exactement. La personne qui va régulièrement sur ses champs, qui observe, sait à peu
près comment va se présenter la récolte. Mais tout reste un peu mystérieux, chacun
respecte le secret... chut...
Quand se fait la récolte ?
La truffe noire se récolte approximativement de la mi décembre à fin février. La maturité
est sur janvier. On récolte donc sous la neige, à condition qu’elle ne soit pas gelée. En effet
le froid neutralise des arômes et l’animal ne parvient pas à détecter les truffes.
Quels sont les animaux de la récolte ?
On utilise des chiens particulièrement dressés à ce type d’exercice. L’animal doit être
calme, concentré et résistant au froid. Le labrador est l’animal favori. Obéissant à son
maître, il est capable de travailler sur une durée assez longue sans se déconcentrer. Mais
d’autres races peuvent aussi s’adapter ou même des porcelets.
Et les marchés de truffes ?
Je fréquente celui de Saint-Donat, petit marché local, une quinzaine de producteurs, de
négociants et de restaurateurs généralement de Lyon s’y retrouvent. Ce marché est
attachant par sa simplicité, je m’y reconnais...
Le marché le plus connu est bien sûr celui de Richerenches la cité trufficole. L’ensemble de
la ville participe à la vie de ce marché. C’est un rendez-vous phare. Il y a même une messe
qui est célébrée en l’honneur de la truffe ! La particularité de cette messe est le moment
de la quête où des truffes sont données à la place de la traditionnelle pièce de monnaie.
C’est à Richerenches qu’est née la confrérie ”du Diamant Noir et de la Gastronomie“
Comment s’achète la truffe et à quel prix?
Le prix est établi en fonction du poids, du calibre et des qualités. Si une truffe est
détériorée par une petite rayure, une bosse, une striure, elle sera pénalisée par une
moins-value. La truffe doit être uniforme, bien ronde. Il existe environ huit tarifs
différents sur la même taille. Les tarifs varient chaque semaine. Mais la règle est de
marchander et de vanter au mieux son produit. Des négociations sympathiques s’engagent autour de l’amour du produit. Cela se sent dans le ton de la voix et dans les yeux
des trufficulteurs ! C’est important. Il y a quelques étales, mais la vente se fait sous le
manteau, dans le respect de la discrétion.
La vente se conclue autour d’un verre dans un café.
Et le transport de ce précieux produit ?
Nous ramenons les truffes dans des glacières hermétiques pour conserver les arômes et
respecter la fraîcheur de la truffe. Il ne faut pas qu’elle subisse des variations de températures durant le transport.
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La truffe arrive enfin dans les assiettes ?
Oui... par exemple avec une truffe à l’arôme puissant, je vais fourrer un reblochon.
Un goût plus fin accompagnera un bouillon de légumes ou un foie gras. Des arômes
différents s’épanouissent en fonction de la maturité de la truffe et du sol qui influe
sur des nuances de goût. Quand je compose un menu, je me laisse guider par le produit en restant à son ”écoute“ pour déceler le mariage qui va s’opérer dans l’assiette.
Depuis une dizaine d’années, nos clients peuvent d’ailleurs découvrir le menu truffe
à ma table durant le mois de janvier. Ce menu est d’ores et déja en ligne sur notre
site internet.
Et le mariage du vin ?
Pour fêter le rendez-vous de cette perle de la nature, je suis toujours attiré par les
vins de la vallée du Rhône nord, vins de grande puissance et de soleil : CrozeHermitage, Saint-Joseph, Côte-Rôtie...Je ne peux pas m’empêcher de me laisser aller
vers mes racines...
Quelle est l’importance du tri ?
Je passe du temps à tirer le produit, c’est un vrai cérémonial passionnel. J’observe avec
attention chaque truffe, ce qui me permet de déterminer sur quel plat je vais l’utiliser :
cuite, crue, tiède. Toucher, sentir, palper délicatement, orienter le tri. C’est le début de la
préparation des plats, je salive déjà face à cette odeur envoûtante. Je choisis telle truffe
en fonction de sa dureté pour en faire de grosses pétales bien découpées qui se déposeront délicatement dans les assiettes.
Et encore...
Dans la ramasse des truffes, on se surprend à sentir la terre... C’est merveilleux de
repérer une truffe avant que le chien ne parvienne sur l'emplacement, c’est toute
une question de ressenti de l’environnement, c’est immense comme sensation !
Je sens la gourmandise m’envahir...
Contact : www.refugedesgourmets.com
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images : ©PurestockX
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Londres... The place to be...
À toute métropole, ses clichés et ses poncifs. Avec ses cabines téléphoniques, ses bus à impériale, ses taxis noirs, Londres, City d’Outre-Manche garantit
assurément un dépaysement au service de sa Majesté. La ville des soldes fous et des courses royales est devenue accessible à une Europe friande de son
élégance ”so british“ et de son atmosphère aussi désuète qu’exubérante.
Imagine all the people
Longtemps, Londres s’est couché tardivement. Symbole d’argent, de fête, de liberté et d’énergie, la capitale anglaise semble aujourd’hui vaciller sous les coups
de la crise. De la dame Thatcher aux 10 ans de délires financiers et immobiliers (depuis le milieu des années 90) jusqu’aux attentats en 2005, la City a eu de
quoi perdre son flegme légendaire. Aujourd’hui, ce sont le tsunami économique et le défi des Jeux Olympiques qui viennent décoiffer les bibis royaux…
So what ? L’énergie cosmopolite et électrique s’est-elle évaporée dans le fog de la Tamise ? La crise a-t-elle entamé le bouillonnement artistique londonien ?
Pour celui ou celle qui se promène dans ses rues, la mosaïque ethnique et pluriculturelle opère toujours et donne à Londres ses airs de folie qui font aussi sa
marque de fabrique. Londres, c’est un charme des contraires entre liberté, extravagance et accent corseté dans une langue tenue. C’est aussi un patchwork
ethnique et social (8 millions d’habitants dont 1/3 d’immigrés), une cité puzzle (grande comme 4 fois Paris) où se croisent écoliers en uniformes, working girls
en tailleurs, adolescentes déguingandées aux airs de Twiggy, punks percés coiffure Ara, mode hérisson, ou urban dandy… Atmosphère, atmosphère… Oui, et
l’on en redemande. Si les chapeaux-melons et umbrella (ella, ella…) ont quasiment déserté les street et les ”zebra crossing“ (passages cloutés), restent encore
les bottes de cuir et les attachés case en… cuir. Londres semble contenir toutes les villes du monde. Et tant pis si l’anarchique et guindée City cultive cette
manie du communautarisme qui confine au ghetto. La capitale reste cet empire inimitable de vieilleries monarchiques, d’excès musicaux et littéraires de génie.
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Au service de sa Majesté
Elle est loin la Londres insulaire que Chateaubriand avait connue où Verlaine et Rimbaud
y pratiquaient leurs liaisons dangereuses en donnant des cours de français à Reading pour
survivre; la Londres haïe par Jules Vallès exilé sur son sol; la Londres brumeuse du Dr
Jekyll et de M. Hyde, de Jack l’Eventreur ou de Sherlock Holmes. Le célèbre détective créé
par Conan Doyle en 1891, habitait au n° 221B de Baker Street. Une des nombreuses
visites de la ville aujourd’hui. Et la Londres de Shakespeare ? (on compte pas moins de
200 théâtres !)
Côté cinéma, Hitchcock rend hommage à la ville dans ”l’Homme qui en savait trop“.
Antonioni, Stephen Frears succombent aux charmes de la capitale. L’Orange mécanique de
Kubrick en montre une vision futuriste et déjantée quand 007 garde la mèche impeccable
en toute circonstance. Plus tard, Hugh Grant joue du sourcil à Nothing Hill et Woody Allen
met en scène son cynique coup de foudre dans Match Point. Et si les traders devenaient
les nouveaux méchants de la littérature ou du cinéma ?
Let the sun shine
Dans les années 60, la comédie musicale Hair a fait danser toute une génération.
Les cheveux poussent en même temps que le Power Flower (à tester les ”karma cab“ taxis
”baba“). Ah l’insolence des swinging sixties…Côté rock, la Beatlemania déferle sur le sol
anglais tandis que Jésus-Christ devient une super star. Les ”Fab Four“ ont aujourd’hui leur
visite guidée au même titre que Dickens, Shakespeare et Lady Diana. Rolling Stones, Who,
Pink Floyd, Genesis, Led Zeppelin, Deep Purple grattent sur leurs guitares pendant que
David Bowie joue les androgynes. Les années 80 voient l’émergence des New Romantics
et de ”l’agit pop“ avec Police, Eurythmics, Duran Duran ou UB40. Oasis fera son entrée
sur la scène Brit pop pour ne plus jamais en sortir. Avec ses groupes mythiques et ses stars
internationales, la Londres des traditions a semé ses nouvelles icônes : l’échevelée destroy
Amy Winehouse décoiffe régulièrement les unes; la rock star Pete Doherty est le nouveau
E.T de la pop moderne tandis que Charlie Winston chante son ”Like a Hobo“, nouvel air
du temps et ode aux homeless bohemians, ces vagabonds de la crise de 29 dont les
jeunes imitent le look.
Revival
Avec son perpétuel revival, la ville surfe sur les vagues de toutes les vogues. Musique,
design, mode, Londres a longtemps donné le ton à l’Europe et fait chauffer les cartes
bleues des fashion victimes. Harrods reste une institution. L’ancienne épicerie devenue
bazar chic, a la réputation de pouvoir satisfaire tous les caprices. Selon une vieille réclame,
on pouvait même y acheter un éléphant ! Pendant les soldes, mieux vaut ne pas se
trouver sur le chemin des migrations surexcitées… Oui, Londres, ce sont des boutiques à
la réputation mondiale où stars et hommes politiques du monde entier font leur shopping.
C’est la ville des débuts de John Galliano sorti du fameux Central St Martin’s College of
Art&Design. Autres enfants de la cité : la sulfureuse Vivienne Westwood et le très chic
couturier Paul Smith sur la mythique King’s Road à Chelsea. Sur Primark ”pay less, look
good“. Westfield situé à l’ouest de Londres et temple tendance où l’on trouve ”tout“, est
le plus grand centre commercial en centre ville d’Europe. Pendant que les échoppes trendy
de Soho se remplissent, le cœur de la ville lui se paralyse quelques minutes chaque jour
pour laisser passer les régiments légendaires et leur trainée de crottins royaux sur les
avenues qui longent Hyde Park.
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What else ?
Sur un week-end de trois jours, difficile de tout voir. Mieux vaut vous concentrer sur un
quartier ou deux. Profitez du printemps pour vous mettre au green et découvrir les
jardins anglais et flâner dans les parcs. Visitez les manoirs victoriens de Nothing Hill en
vélo ou Hyde Park à cheval. Pour apprécier la ville différemment, rien de tel qu’une halte
au bord de la Tamise ou une escapade sur la grande roue haute de 135 m. Prenez aussi
le ”Tube“ mais ”mind the gap“ (attention au fossé !); ce métro, un des emblèmes
londoniens, plus vieux que le métro parisien, traverse Londres d’est en ouest. Tout le long
de la rive sud, des points d’intérêt historiques ou ludiques scandent la promenade du
Millenium Mile. Le métro reste cher alors procurez-vous l’Oyster Card, un passe que l’on
crédite et l’on vous rembourse ce qu’il reste en fin de séjour. Beaucoup d’événements et
de nombreuses entrées dans les musées sont gratuits (notamment les expositions permanentes) A voir la galerie du célèbre collectionneur et mécène Saatchi mais aussi la galerie
Haunch of Venison et la Tate Modern, musée d’art contemporain et œuvre des architectes
suisses Jacques Herzog et Pierre de Meuron.
Finie la ”bad food“ anglaise. On trouve à Londres de quoi satisfaire toutes les papilles :
des meilleures tables à la fusion food en passant par les restaurants indiens et de plus en
plus des établissements Bio.
Si Londres ne marche plus au rythme des traders, le pouvoir de séduction de la City
semble pourtant toujours opérer. On rêve encore d’être serveur à Picadilly, sommelier à
Chelsea, architecte à Nothing Hill ou même trader à Canary Wharf. À environ deux
heures de toutes les métropoles européennes, Londres serait-elle à la portée de toutes les
bourses ? My tailor is rich or not ? En tous les cas, le glas de Big Ben n’a pas encore sonné
et la reine du recyclage n’a pas dit son dernier mot. En attendant, on en profite. Let’s go !
Renseignements : www.visitlondon.com
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