GUIDE DE L`INVESTISSEMENT AU MALI Opportunités et

Transcription

GUIDE DE L`INVESTISSEMENT AU MALI Opportunités et
GUIDE DE L’INVESTISSEMENT AU MALI
Opportunités et conditions
Mars 2004
NATIONS UNIES
New York et Genève, 2004
i
Trois bonnes raisons d’investir au Mali
• Stabilité politique et économique
Depuis le début des années 1980, le Mali s’est engagé dans des réformes structurelles de son économie
et de ses finances publiques. À la faveur de la démocratisation des années 1990, ce processus s’est renforcé pour aboutir aujourd’hui à une économie libérale pleine et à une démocratie citée en exemple sur
le continent. Dans ce contexte, la sécurité des personnes et de leurs biens est assurée et le pays apparaît
à l’abri de désordres politiques. Le pays se caractérise par un islamisme non intégriste. De plus, il ne connaît pas de criminalité ou de violence significative.
• Accès au marché régional et international
Situé au cœur de l’Afrique occidentale et partageant ses frontières avec sept autres États, le Mali est un
lieu privilégié pour explorer le marché régional. Tout investissement dans le pays bénéficie d’un véritable
marché commun d’environ 73 millions de consommateurs en ce qui concerne l’UEMOA et d’un vaste
marché d’environ 220 millions en ce qui concerne les 15 États membres de la CEDEAO. Les échanges
commerciaux entre le Mali et les États voisins seront de plus largement amplifiés par la mise en œuvre de
grands projets de développement des réseaux routiers, ferroviaires et fluviaux : achèvement de la route
trans-sahélienne reliant Bamako au Sénégal, construction d’axes routiers vers les ports de Nouakchott,
Dakar et Conakry, liaison ferroviaire entre le Mali et le Nigeria et enfin, construction de ports fluviaux
dans certaines localités maliennes, sénégalaises et mauritaniennes visant à désenclaver le Mali à partir du
fleuve Sénégal.
Outre le marché régional, le Mali dispose d’un accès privilégié au marché international : grâce à son
statut de PMA, le pays bénéficie d’une part des avantages de l’AGOA auquel il est éligible depuis 2002
et, d’autre part, d’un libre accès au marché de l’Union européenne, en franchise de droits et contingent,
grâce à l’initiative « Tout sauf les armes ». Cet accès privilégié au marché international a eu pour conséquence une croissance économique significative du Mali, laquelle se trouve largement au-dessus de la
moyenne des États de la sous-région.
• Initiative privée et opportunités d’investissement
Le Mali est un pays traditionnellement de négoce et de migration. L’esprit d’entreprise de sa population
s’est jusqu’ici manifesté dans les domaines du commerce, de l’hôtellerie et de la distribution. Si en terme
absolu, l’investissement étranger direct demeure faible, en dépit de l’importance des opportunités d’affaires dans les divers secteurs de l’économie, les IED en termes relatifs sont supérieurs à la moyenne des
États de la région. Les potentialités qu’offre le marché économique malien sont reflétées par la récente
libéralisation du secteur des télécommunications, laquelle a permis l’émergence d’opérateurs privés dans
la téléphonie mobile qui ont tous très largement dépassé leurs prévisions commerciales.
ii
Série des guides d’investissement CNUCED–CCI
PUBLIÉS
• An Investment Guide to Ethiopia, 1999; édition révisée, nouveau format, 2004
• Guide de l’investissement au Mali, 2000; édition révisée, nouveau format, 2004
• An Investment Guide to Bangladesh, 2000
• An Investment Guide to Uganda, 2001; édition révisée 2004
• An Investment Guide to Mozambique, 2002
• An Investment Guide to Nepal, 2003
• An Investment Guide to Cambodia, 2003
• Guide de l’investissement en Mauritanie, 2004
(Les premières éditions des guides de l’Ethiopie et du Mali ont été publiées en coopération avec
PricewaterhouseCoopers. Une version anglaise des guides du Mali et de la Mauritanie sera bientôt
disponible sur le site internet de la CNUCED.)
À VENIR
• An Investment Guide to East Africa, 2005
• An Investment Guide to Kenya, 2005
• An Investment Guide to Tanzania, 2005
Guide de l’investissement au Mali © Nations Unies, 2004. Tous droits réservés.
iv
CNUCED
La Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) a été fondée en 1964
en tant qu’organisme intergouvernemental permanent. Elle a pour objectif principal de maximiser les
possibilités de commerce, d’investissement et de développement des pays en développement afin de les
aider à relever les défis découlant de la mondialisation et à s’intégrer dans l’économie mondiale sur une
base équitable. La CNUCED compte 190 États membres. Son secrétariat est établi à Genève, en Suisse et
fait partie du Secrétariat des Nations Unies.
ICC
La Chambre de commerce internationale (ICC) est l’organisation mondiale des entreprisesC’est le seul
organisme reconnu comme porte-parole des sociétés de tous les secteurs dans toutes les parties du
monde. Elle regroupe des milliers de membres, d’entreprises et d’associations de 130 pays. La CCI favorise un système ouvert de commerce et d’investissement international et l’économie de marché dans le
cadre d’un développement et d’une croissance durables. Elle établit des règles qui régissent la conduite
des affaires au-delà des frontières. Au cours de la première année d’existence des Nations Unies,
le Conseil économique et social lui a accordé un statut consultatif du plus haut niveau (catégorie A),
maintenant appelé statut consultatif général.
Remarque
Le terme « pays » utilisé dans cette étude désigne également, s’il y a lieu, des territoires ou des régions;
les désignations utilisées et la présentation des données n’impliquent, de la part du Secrétariat des
Nations Unies, aucune prise de position quant au statut juridique de tel ou tel pays, territoire, ville ou
zone, ou de ses autorités, ni quant au tracé de ses frontières ou limites. De plus, les désignations des
groupes de pays ne sont utilisées que pour des raisons de commodité statistique ou d’analyse et n’expriment pas nécessairement un jugement quant au niveau de développement atteint par tel ou tel pays
ou zone.
Les dollars ($) désignent les dollars américains, sauf indication contraire.
v
Table des matières
Trois bonnes raisons d’investir au Mali
Préface
Remerciements
Avis au lecteur
Résumé
i
vi
vii
vii
1
I. Présentation du Mali
Le pays et son peuple
Histoire et gouvernement
Taille du marché et accès
Les priorités du gouvernement
La privatisation
7
7
7
9
10
11
II. Le contexte économique et social
Environnement économique
Commerce et investissement
Infrastructures et services publics
Le secteur financier
Ressources humaines
Fiscalité
Le secteur privé au Mali
15
15
16
19
20
21
23
27
III. Domaines d’opportunités
Domaines prioritaires
Autres opportunités d’investissement
31
31
36
IV. Cadre législatif et réglementaire
Système législatif et judiciaire
Cadre institutionnel
Entrée et sortie
Propriété et contrôle de la gestion
Protection de l’investissement
Transferts de capitaux
Incitations fiscales
Régime spécial au secteur minier
Autres sujets d’intérêt
41
41
42
43
44
44
45
45
45
46
V. Perceptions du secteur privé
Observations générales
Observations spécifiques
49
49
50
Annexes
1. Priorités et contraintes
2. Liste des investisseurs étrangers
3. Sources d’informations complémentaires
4. Jours fériés et questions connexes
5. Privatisations
6. Principaux lois et règlements relatifs aux investissements étrangers
51
51
52
57
60
61
65
Références
67
vi
Préface
L’investissement étranger direct est largement reconnu comme un apport potentiel important à la croissance et au développement. Il peut en effet apporter capital, technologie, savoir-faire organisationnel et
accès à de nouveaux marchés. Il est également plus stable et représente un engagement à plus long
terme envers le pays hôte que d’autres formes de flux de capitaux.
Cette second édition du Guide de l'investissement au Mali (la première ayant été publiée en 2000 dans
un format différent) constitue le huitième produit concret d'une initiative conjointe de la Conférence des
Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) et de la Chambre de commerce internationale (CCI). Ce projet a pour but de réunir deux parties dont les intérêts se complètent : des sociétés qui
cherchent de nouveaux lieux d’investissement et des pays qui recherchent de nouveaux investisseurs.
Cette démarche n’est pas toujours simple car les sociétés suivent leurs stratégies mondiales tout en étant
attirées par certaines opportunités, et les pays ont des objectifs économiques et sociaux qui dépassent
l’attraction d’investissements étrangers.
Les guides d’investissement CNUCED-CCI sont donc considérés à juste titre comme faisant partie d’un
processus à long terme au cœur duquel on retrouve un dialogue constant entre les investisseurs et
les gouvernements. Les guides en eux-mêmes résultent d’un dialogue, y compris parmi et entre les
représentants de sociétés et du gouvernement au cours des séminaires qui précèdent la réalisation des
guides. Nous espérons que les guides contribueront à leur tour au dialogue en le fortifiant et le maintenant, car nous sommes convaincus qu’avec le temps, c’est ce dialogue seul qui créera des conditions
toujours plus favorables à de plus grands flux d’investissements.
Rubens Ricupero
Secrétaire général
CNUCED
Maria Livanos Cattaui
Secrétaire général
CCI
vii
Remerciements
Un grand nombre de personnes et d’institutions ont contribué à ce projet et à la réalisation de ce guide.
Nous ne sommes pas en mesure de les nommer toutes mais nous tenons à mentionner les donateurs
de la seconde phase du projet des guides de l’investissement, en particulier les gouvernements de la
Finlande, l’Italie, la Norvège et la Suède, les cadres d’entreprises et les représentants du gouvernement
qui ont participé aux consultations à Bamako et fourni leurs commentaires au sujet de l’ébauche du
guide; ainsi que nos consultants au Mali : Massoaly Coulibaly et Mohamed Simpara.
La coopération du Centre National de Promotion des Investissements (CNPI) et en particulier de son
Directeur général, Oumar Dia, et de son Directeur adjoint, Namori Traoré, a été essentielle à la réussite
de ce projet, tout comme l’intérêt manifesté par le ministère de l’Economie et des Finances et plus précisément par le Ministre délégué à la promotion des investissements, Ousmane Thiam.
Ce guide a été préparé, avec l’assistance de consultants et de conseillers, tant externes qu’internes, par
une équipe de projet CNUCED-CCI dirigée par Vishwas P. Govitrikar. Cheick Diawara, Sophie Frediani, Petri
Koivula et Ludger Odenthal ont contribué à l’élaboration du guide. Paul Baker, Michael FromageotLangstaff, Anne Miroux, et Zbigniew Zimny ont fourni de précieux commentaires. Katia Vieu a fourni le
soutien administratif. Françoise Mhun a procédé aux corrections de forme du guide. Le guide a été conçu
et mis en page par Nelson Vigneault. Karl P. Sauvant en a assuré l’orientation générale.
Avis au lecteur
Ce document est publiée dans le cadre de la série des guides d’investissement CNUCED-CCI, qui vise les
investisseurs étrangers peu renseignés sur les pays couverts. Ces guides sont donc plus conçus pour
fournir un aperçu de lieux d’investissement potentiels que pour constituer des ouvrages complets de
référence ou des manuels pratiques détaillés. Ils indiquent toutefois des sources de renseignements supplémentaires dans les secteurs privé et public.
Ces publications possèdent deux caractéristiques qui sont dignes d’intérêt pour le lecteur. Tout d’abord,
les guides sont réalisés par une tierce partie et présentent un panorama équilibré et objectif des conditions d’investissement. Leur crédibilité est sans aucun doute leur principal avantage quand il s’agit d’attirer l’attention des investisseurs. Enfin, leur structure générale et une partie de leur contenu particulier
sont le fruit de consultations avec le secteur privé.
Le sommaire est suivi par un bref chapitre d’introduction. Suivent trois chapitres représentant la majeure
partie du contenu. Le chapitre intitulé « Le contexte commercial » décrit les conditions générales dans
lesquelles les investisseurs doivent exercer leurs activités : situation macroéconomique, infrastructures, fiscalité, ressources humaines et ainsi de suite. « Domaines d’opportunités » décrit les domaines d’intérêt
potentiel pour les investisseurs étrangers, tandis que « Cadre réglementaire » se penche sur les règlements qui régissent l’investissement et l’investissement étranger direct en particulier. Le cinquième et
dernier chapitre résume les perceptions du secteur privé dans le pays, tant étranger que national.
Le Centre national de promotion des investissements (CNPI) constitue la source principale de renseignements supplémentaires des investisseurs souhaitant étudier les possibilités d’investissement au Mali – voir
l’encadré en page 44. L’annexe 3 présente les coordonnées de certaines sources d’information additionnelle, y compris des sites Web. L’annexe 2 contient une liste de quelque 60 investisseurs étrangers importants au Mali.
Il y a une dizaine d’années que l’entreprise
COVEC-Mali est installée dans ce beau pays de
l’Afrique de l’Ouest qu’est le Mali. Ce pays se
caractérise par la liberté d’entreprise, la libre
économie de marché, la bonne gouvernance
et surtout la sécurité qui y règne. Le Mali est
une très bonne terre d’accueil qui a permis à
COVEC-Mali d’intervenir dans un climat serein
au niveau du bâtiment, des travaux publics
(routes, ponts, ouvrages d’art, etc.), des forages
et de l’aménagement des terres agricoles.
Liang Ying
Directeur général
COVEC-Mali
Résumé
1
Les investisseurs sont bienvenus
La République du Mali représente sans aucun
doute un exemple abouti des processus de démocratisation engagés dans les années 1990 et elle
est, à ce titre, fréquemment citée comme référence
sur le continent africain.
L’émergence d’une démocratie pluraliste en 1991
s’est accompagnée d’un renforcement des politiques de réforme économique et de programmes
d’ajustement entamés à la fin des années 1980
avec l’appui du FMI et de la Banque mondiale.
La mise en œuvre de la politique économique a
abouti à une libéralisation des prix et du commerce
et au désengagement de l’État des activités de
production de biens et de services par la privatisation progressive des entreprises publiques. Le gouvernement a adopté nombre de mesures incitatives
aux investissements et entrepris un processus de
réformes législatives et réglementaires et une simplification de la fiscalité en vue, en particulier, de
promouvoir les investissements.
Les avantages
La République du Mali se caractérise aujourd’hui
par une stabilité politique ainsi qu’un niveau de
criminalité bas en comparaison d’autres États de
la région. Ce climat social et politique stable est
propre à rassurer tout investisseur étranger.
Sa place géographique privilégiée – partageant ses
frontières avec sept États – encourage indubitablement les échanges commerciaux du Mali dans la
sous-région. Ces échanges sont de plus favorisés
par l’appartenance du pays aux deux organisations
économiques régionales que sont l’UEMOA (Union
économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest)
et la CEDEAO (Communauté économique des États
de l’Afrique de l’Ouest). Au niveau international,
le Mali est également membre de l’OHADA
(Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du
Droit des Affaires), créée en vue d’instaurer une
sécurité juridique des activités économiques aux
fins de restaurer la confiance des investisseurs et
de favoriser les échanges entre États parties.
Au niveau national, un certain nombre de facteurs
encouragent l’investisseur étranger à s’installer au
Mali. Le coût de la main-d’œuvre y est particulièrement bon marché, même si les coûts sociaux
demeurent importants. Il en est de même de la
propriété foncière, laquelle, en outre, est encadrée
par des normes strictes de protection contre l’expropriation.
De plus, les nouvelles réformes entreprises par le
gouvernement – la révision du code des douanes,
du travail, et du code minier, la restructuration des
finances publiques et les allègements fiscaux des
entreprises – contribuent largement à attirer les
investisseurs. Dans le même souci de promouvoir
le secteur privé, le gouvernement a mis en place
un « cadre de concertation État-secteur privé ». À
ces mesures, il faut encore ajouter la création du
Conseil national de la concurrence et la mise en
place de politiques de protection de l’environnement.
Les opportunités
Le Mali est un pays riche en potentiels d’investissements, certains encore inexploités.
L’agriculture, l’élevage et le secteur minier sont
certainement les filières qui représentent les plus
importants potentiels d’investissements.
La filière coton, en particulier, qui occupe un tiers
de la population, place le Mali comme premier
producteur et exportateur de l’Afrique de l’Ouest.
Le Mali est en bonne position pour devenir en
2004 le premier producteur du continent africain.
L’UEMOA offre de plus des débouchés pour les
produits agricoles, en particulier la production de
riz et de sucre. Plus particulièrement, l’expansion
de la culture de canne à sucre et, de là, l’augmentation de la production d’alcool, représenterait un
potentiel d’exportation du produit vers les États
voisins et l’Europe. Ce potentiel d’exportation est
renforcé par l’initiative de l’Union européenne
« Tout sauf les armes » qui accorde libre accès au
marché communautaire des produits originaires
des PMA, à l’exception de la banane, du riz et
du sucre. Or, une libération totale du marché de
l’Union européenne pour le riz et le sucre interviendra entre 2006 et 2009. Par ailleurs, la filière
fruits et légumes offre des opportunités significatives comme en témoigne déjà la réussite en matière de production et d’exportation de la mangue.
Le Mali, en tant que plus grand pays d’élevage de la
sous-région, offre aussi d’importantes opportunités
2
dans ce domaine, qui pourraient être encore mieux
exploitées par une amélioration des infrastructures
(abattoirs et chaînes du froid).
La filière des oléagineux présente des potentialités
d’investissement notables, en particulier la production de beurre de karité, dont les possibilités d’exportation vers l’Europe sont désormais optimisées :
une réglementation européenne autorise désormais l’utilisation du beurre de karité dans la fabrication du chocolat.
Le secteur minier continue de constituer une source
d’investissement très profitable. L’or, qui représente
80 % de l’activité, est devenu en 2002 le numéro
un à l’exportation devant le coton et le bétail.
D’autres minéraux tels l’uranium, le manganèse, le
fer et les diamants sont encore très peu exploités et
offrent un potentiel certain pour les investisseurs
étrangers. Le code minier a précisément été révisé
en vue de stimuler l’investissement.
Des opportunités d’investissement apparaissent
également dans le secteur tertiaire, en particulier
dans le développement des nouvelles technologies de communication, la téléphonie mobile par
exemple. De même, le Mali dispose de potentialités certaines dans le domaine du tourisme, par
ses ressources naturelles et culturelles uniques (la
Mosquée de Djenné et la citée préhistorique de
Tombouctou sont inscrites au Patrimoine mondial
de l’UNESCO). La promotion internationale du
secteur, l’amélioration des infrastructures et des
services feraient certainement du Mali une destination privilégiée pour les touristes.
Le Mali offre ainsi de grandes opportunités d’investissements dont ont su profiter, d’ores et déjà,
un certain nombre de sociétés transnationales.
Les difficultés
Les ressources humaines représentent l’un des
points faibles du Mali. Bien qu’abondante, la
main-d’œuvre demeure encore insuffisamment
qualifiée. Un taux d’alphabétisation des adultes
de 26 % explique largement ce phénomène. De
plus, les personnes à haut niveau de qualification et d’expérience cherchent fréquemment de
meilleures opportunités d’emploi à l’étranger.
Le secteur de l’éducation reste donc déficient, de
même que celui de la santé qui reste l’un des plus
faibles de la région, avec un taux de mortalité
infantile de 14 % et une disponibilité de médecin
de 1 pour 20 000 personnes.
L’état des infrastructures constitue également
un frein au développement économique du pays.
Les réseaux routier et ferroviaire demeurent encore défectueux, bien que des progrès aient été
accomplis dans ce domaine (avec notamment la
privatisation à venir du réseau ferroviaire). Or, le
développement de voies de communication – tant
en termes de superficie que de qualité – est indispensable pour un pays enclavé tel que le Mali.
Le coût élevé des services publics représente aussi
une difficulté auxquelles les investisseurs ont à faire
face, notamment dans le domaine de l’électricité.
Enfin, l’efficacité de l’administration publique reste
problématique. On fait état de lourdeurs bureaucratiques, d’un manque de transparence et de
privilèges accordés au secteur informel.
Les tendances de l’IED
L’investissement étranger direct reste encore faible
au Mali, et tout particulièrement en comparaison
aux autres pays de la sous-région. Néanmoins,
contrairement à la majorité de États voisins, l’IED a
connu une nette augmentation au cours des cinq
dernières années.
3
Les perspectives et les défis
Le développement économique du Mali constitue
une priorité pour le gouvernement. En effet, 70 %
de la population vit actuellement sous le seuil de
pauvreté. Néanmoins, par une transition démocratique réussie et la mise en œuvre d’un plan
d’ajustement économique, la situation s’est nettement améliorée et le Mali rattrape son retard de
développement. Le processus de privatisation a
d’ores et déjà largement contribué à la croissance
économique du pays et à l’amélioration des services (privatisation de l’énergie par exemple) ou
des infrastructures de base. C’est précisément
par un renforcement des infrastructures et des
équipements (tels que l’aménagement de superficies agricoles, le désenclavement de certaines
régions, ou encore l’aménagement de sites touristiques), que le développement économique du
pays est notamment envisagé.
Renforcer les domaines de l’éducation et de la
santé constitue également aujourd’hui un défi
majeur pour le gouvernement. En particulier,
l’amélioration du système éducatif permettra de
faire face à long terme aux insuffisances d’une
main-d’œuvre qualifiée. De même, les réformes
engagées dans l’administration publique sont des
plus encourageantes et induiront un renforcement
de son effectivité et une meilleure transparence
de ses activités.
La croissance économique du Mali prouve que les
efforts constants déployés par le gouvernement
pour mettre en œuvre les réformes juridiques et
économiques sont lucratifs. Le pays constitue désormais un site d’investissement fort prometteur.
4
Fiche signalétique du Mali
Dénomination officielle
Système politique
République du Mali
Régime semi-présidentiel (le Président et l’Assemblée
sont issus du suffrage universel. Le gouvernement,
dirigé par un Premier ministre, est responsable devant
l’Assemblée nationale).
Chef de l’État
M. Le président Amadou Toumani Touré, En fonction
depuis le 8 juin 2002 pour un mandat de 5 ans
Chef du gouvernement
M. Le premier ministre Ahmed Mohamed Ag Hamani
Partis politiques au Parlement
Vie associative
Décentralisation
Superficie
Population
Densité
PIB par habitant
Principales exportations en 2002
Monnaie
Une douzaine sur quelque 70 recensés
Foisonnement d’associations issues de différents
groupes sociaux, principalement fondées suite au
processus de démocratisation entamé en 1991
Territoire divisé en 703 communes dont 96 urbaines,
réparties entre les 8 régions administratives et
le district de Bamako (6 communes)
1 241 238 km2
10,7 millions d’habitants
7,9 habitants au km2
260 $ US par habitant (2001)
Or, Coton fibre, Animaux vivants
Franc de la Communauté financière africaine,
en partage avec 7 autres États de l’Afrique de
l’Ouest, émis par la BCEAO
Taux de change
Arrimage à l’euro suite aux accords du
6 juillet 1998 avec l’Union européenne,
au taux fixe de : 1euro = 655,957 Fcfa,
1 $ US = 528,776 Fcfa (au 4 mars 2004)
Langue officielle
Français
Principales langues nationales
Religions
Fuseau horaire
Conditions climatiques
Bambara, Soninké, Peuhl, Dogon, Sonrhaï,
Malinké, Miniyanka, Senufo, Khassonké, Tamasheq
Islam (95 %) Christianisme (3 %) Animisme (2 %)
TMG
3 zones climatiques :
Soudanaise au Sud (16 % du territoire)
Sahélienne au Centre et à l’Ouest (44 % du territoire)
Saharienne au Nord (40 % du territoire)
3 périodes couvrant les 2 saisons de l’année :
Saison chaude, mars-mai, 30 à 45∞
Hivernage, juin-octobre, 17 à 37∞
Saison froide, novembre-février, 15 à 30∞
Principales villes
Bamako (1 035 452 habitants)
Sikasso (136 439 habitants)
Ségou (107 659 habitants)
Mopti (82 162 habitants)
Koutiala (78 085 habitants)
Kayes (68 418 habitants)
Niono (55 227 habitants)
Kati (53 959 habitants)
Gao (52 840 habitants)
San (47 648 habitants)
Tombouctou (30 209 habitants)
5
Source : Hachette Multimédia / Hachette Livre, 1999. Site officiel de l'Organisation internationale de la Francophonie, http://www.francophonie.org.
Les frontières et les noms indiqués et les désignations employées sur ces deux cartes
n'impliquent pas reconnaissance ou acceptation officielle par l'Organisation des Nations Unis.
Madeira Is.
Canary Is.
Principe
Source : Fondée sur la carte de l'Afrique de la Section cartographique des Nations Unis.
Introduction
Le pays et son peuple
Le Mali est un pays enclavé, situé au cœur de
l’Afrique de l’Ouest. Il partage 7 000 km de frontières avec sept pays limitrophes, soit l’Algérie au
Nord, le Niger et le Burkina Faso à l’Est, la Côte
d’Ivoire au Sud, la Guinée Conakry et le Sénégal à
l’Ouest, et la Mauritanie au Nord-Ouest.
Le territoire, dont les deux tiers sont désertiques,
comprend trois zones climatiques qui sont la zone
soudanienne, la zone sahélienne et la zone saharienne. Il est traversé par le fleuve Niger sur 1700
km (40 % du cours total de ce fleuve) et le fleuve
Sénégal sur 900 km (53 % de son cours). Le relief
est composé de plaines, de plateaux et de quelques hauts sommets dont le plus haut est le mont
Hombori (1 155 m).
Le pays, découpé en huit régions administratives et
le district de Bamako, compte plus de 10 millions
d’habitants, dont 51 % de femmes et 70 % de
ruraux. Le taux d’accroissement naturel est estimé
à 2,2 %. Les régions sont subdivisées à leur tour
en cercles et les cercles en communes, urbaines et
rurales, dans le cadre de la politique de décentralisation.
Une multitude de groupes ethniques compose
la population du Mali. Les dix groupes les plus
importants sont les suivants : bambara et malinké,
soninké, peuhl, dogon, sonrhaï, miniyanka et
senufo, khassonké et touareg. À cette diversité
ethnique correspond également une diversité
culturelle, la culture étant considérée au Mali
comme l’une des principales richesses.
La religion dominante est de loin l’islam (plus de
90 % de la population pratiquent cette religion).
Viennent ensuite des minorités chrétiennes et
animistes.
L’activité économique dominante reste l’agriculture
et l’élevage. Le commerce et l’industrie se développent parallèlement, surtout sous l’impulsion des
soninké et des malinké.
I
Histoire et gouvernement
Sur le territoire du Mali se sont succédés, depuis le
début de notre ère, plusieurs empires et royaumes
dont l’Empire du Ghana (3e-13e siècle), l’Empire du
Mali (13e-16e siècle), l’Empire Songhoï (16e-17e
siècle) et les royaumes nationalistes bambara,
khassonké, peuhl et senufo (17e-19e siècle). Le pays
a vécu la colonisation française entre 1895 et 1960
avant de conquérir son indépendance le 22 septembre 1960.
7
8
Encadré I.1. Risques et rendement : investir dans les pays les moins avancés
« Pourquoi investirait-on dans un des pays les moins avancés (PMA)? », demanderait un entrepreneur probablement réaliste. « Les risques ne sont-ils pas considérables et les profits précaires? »
Ce rejet spontané envers un quart des nations du monde en tant que lieu d’investissement est certes répandu
mais, à l’instar de bien des stéréotypes, il est peut-être infondé. Il est vrai qu’investir dans un PMA peut être complexe et présenter tout un nombre d’obstacles et bien des frustrations, mais cela ne comporte pas automatiquement plus de risques que dans d’autres sites et souvent, cela s’avère plus rentable.
Le fait d’associer risque élevé et PMA comporte un problème : celui de traiter 49 pays de manière identique. En
réalité, ils sont bien différents les uns des autres. Certains PMA sont déchirés par la guerre civile, d’autres déstabilisés par des coups d’État. D’autres, toutefois, peuvent revendiquer une continuité politique et une croissance
constante (Ouganda et Mozambique) ou une grande résistance aux catastrophes naturelles (Bangladesh).
Lorsqu’on évalue les risques de façon conventionnelle, les PMA ont tendance à souffrir d’un problème d’image et
d’un simple manque d’information, contrairement aux pays industrialisés où l’on peut évaluer les risques en se
fondant sur des renseignements beaucoup plus vastes et fiables. « …La méthodologie de l’évaluation dépend
trop d’une perception subjective et de données périmées, selon une étude récente. Combinés à la couverture
limitée de chaque pays, ces facteurs créent automatiquement un préjugé [sur le plan des évaluations] envers la
plupart des pays africains (et autres pays à faible revenu) » (Bhinda et al., 1999). Afin d’identifier les risques et
d’évaluer les tendances dans un pays, il importe de s’informer auprès des investisseurs d’ores et déjà présents sur
le terrain. Les guides CNUCED-CCI présentent des résumés des perceptions commerciales et une liste des investisseurs actuels précisément à cette fin.
Quant aux profits, il est prouvé que le taux de rentabilité des investissements étrangers directs dans les PMA est
beaucoup plus élevé que dans les pays développés, voire dans d’autres pays en développement. De 1995 à 1998,
les sociétés américaines ont enregistré un rendement de presque 23 % sur leurs investissements dans les PMA
d’Afrique, et de 13 % dans les PMA d’Asie et d’Océanie (CNUCED, 2000). Des résultats semblables obtenus par
des sociétés japonaises affiliées à l’étranger confirment que l’Afrique, qui compte 33 PMA, est un lieu très
rentable.
Y a-t-il une morale? Oui, et elle se résume en trois mots : Faire la distinction. Les investisseurs doivent différencier chacun des 49 PMA. Certains confirmeront les préjugés dont ils font l’objet, d’autres les démentiront. Investir
dans un PMA présente un avantage clé, celui d’une concurrence relativement faible, contrairement aux sites dans
lesquels tout le monde veut investir. Les investisseurs qui ne sont pas disposés à s’informer convenablement ne
peuvent toutefois pas en profiter.
Source : CNUCED.
9
La République du Mali a connu quatre étapes
d’évolution politique :
• 1960-1968, le régime socialiste de l’Union
soudanaise Rassemblement démocratique
africain (US-RDA) de Modibo Kéïta basé sur la
propriété publique des moyens de production;
• 1968-1978, la dictature militaire du Comité militaire de libération nationale (CMLN) dirigée par
le lieutenant Moussa Traoré et caractérisée par
une timide libéralisation de l’économie;
• 1978-1991, le règne du parti-État Union démocratique du peuple malien (UDPM) du général
Moussa Traoré qui entreprit un timide démantèlement du secteur économique public;
• 1991 à nos jours, la démocratie pluraliste caractérisée par le désengagement total de l’État du
système productif.
Sous le régime actuel de démocratie pluraliste, le
pouvoir exécutif est exercé par le président de la
République et un gouvernement dirigé par un premier ministre nommé par le président. Les membres du gouvernement sont également nommés
par le président de la République, sur proposition
du premier ministre. Ce pouvoir veille au fonctionnement régulier de l’administration publique et
assure la continuité de l’État. Le gouvernement
répond devant l’Assemblée nationale où siègent
les députés élus pour cinq ans au suffrage universel direct. Le pouvoir judiciaire est exercé, en
toute indépendance, par la Cour Suprême et les
autres cours et tribunaux.
Chaque premier ministre rentrant soumet à l’approbation du Parlement une déclaration de politique générale indiquant les actions prioritaires de
son gouvernement, conformément aux orientations politiques du président de la République.
En outre, le Président de la République joue un
rôle important de médiation dans les conflits
internes et externes. À titre d’illustration, on peut
citer le dénouement heureux de la prise d’otages
européens (allemands, suisses et hollandais) avec
implication personnelle du président de la
République.
La démocratie malienne est aujourd’hui une
démocratie apaisée dans laquelle se tiennent des
élections régulières, libres et transparentes. Après
les élections générales (présidentielles et législatives) de 2002, les prochaines échéances seront
organisées en avril 2004. Il s’agit des futures élections communales.
Taille du marché et accès
Le marché local des biens et services est limité par
la faible taille de la population (moins de 11 millions d’habitants) et la pauvreté qui touche les
deux tiers de cette population (tableau I.1). Ainsi,
moins de 15 % des Maliens ont accès à l’énergie
électrique, ce qui induit un accès fort limité au
marché des appareils électroménagers, et à beaucoup de produits de consommation haut de
gamme (graphique I.1).
TA B L E A U I .1. L E M A R C H É M A L I E N E T D E S E S PAY S V O I S I N S , 2 0 0 1
PAYS
Algérie
Côte d’Ivoire
Mali
Mauritanie
Niger
Sénégal
Afrique sub-saharienne
POPULATION
PIB
a
PIB PPA
b
PIB PAR
HABITANT
PIB PAR
HABITANT
millions
milliards de $
milliards de $
$
$
31
16
11
3
11
10
673
55
10
3
1
2
5
318
188
24
9
5
10
15
1 129
1 617
1 490
292
502
208
629
569
6 090
715
810
1 990
890
1 500
1 677
Source : CNUCED, en se fondant sur les Indicateurs du développement dans le monde de la Banque mondiale, 2003,
http://publications.worldbank.org/WDI/ et le Rapport sur le développement dans le monde, 2003 du PNUD.
a PIB au prix du marché ($ US actuel).
b PIB à la parité de pouvoir d’achat ($ international actuel).
10
Le Mali a une relative expérience commerçante
qui en fait un des principaux fournisseurs de la
sous-région en produits de réexportation. Aussi,
son appartenance à l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) avec 70 millions
d’habitants et à la Communauté économique des
États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) avec 210 millions d’habitants lui offre de plus grands marchés
d’exportation à des conditions avantageuses énoncées dans les accords d’intégration économique
régionale. Les accords commerciaux entre les États
du Sahel procureraient au Mali d’autres marchés
potentiels.
En sa qualité de Pays moins avancé (PMA), le Mali
bénéficie de quelques préférences commerciales
sur le marché européen, en vertu des accords ACPUE et de l’initiative européenne « Tout sauf les
armes » et sur le marché américain dans le cadre
de l’AGOA (auquel il est admissible).
Les priorités du gouvernement
Le Mali s’est engagé dans la libéralisation de son
économie depuis maintenant deux décennies. Cela
s’est traduit par la libéralisation des prix et du commerce, la privatisation des entreprises publiques,
l’ouverture d’anciens monopoles publics à la concurrence puis, la participation active et accrue du
secteur privé (y compris par l’IED) dans l’activité
économique pour devenir le moteur de la croissance et du développement.
Les politiques libérales jusqu’ici poursuivies ont
permis d’assainir le cadre macro-économique et
de réduire le poids de la dette publique extérieure
sur les finances publiques. L’ouverture du Guichet
unique de création d’entreprise vise en outre à
promouvoir l’investissement privé et à attirer les
investisseurs étrangers en simplifiant et en accélérant les procédures administratives d’opérationalisation des projets d’investissement. Les domaines
privilégiés des investisseurs étrangers sont les
mines, l’agro-industrie, les télécommunications, la
formation en gestion d’entreprises, les banques et
les assurances et les Bâtiments et travaux publics
(BTP).
Dans le cadre de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA), le
Mali s’est engagé à réorganiser le cadre judiciaire
et la réglementation des affaires en assurant une
plus grande sécurisation de la propriété privée et
une protection efficace de la propriété intellectuelle et des marques.
G R A P H I Q U E I .1. D É V E L O P P E M E N T D E L A D E M A N D E D E P R O D U I T S
É L E C T R O M É N A G E R S : T É L É V I S E U R S PA R 10 0 0 H A B I TA N T S
120
100
80
1990
2000
Guinée
Mali
60
40
20
0
Algérie
Burkina Faso
Côte d'Ivoire
Niger
Source : CNUCED, basé sur les Indicateurs du développement dans le monde, 2003 de la Banque mondiale,
http://publications.worldbank.org/WDI/ et le Rapport sur le développement dans le monde, 2003 du PNUD.
Sénégal
Afrique
sub-saharienne
11
La privatisation
La libéralisation économique s’est accélérée avec la
démocratisation de la société et l’instauration de
la IIIe République en 1992. La loi 94-41 du 22 août
1994, qui énonce les principes fondamentaux de
la privatisation des entreprises du secteur public,
définit les conditions, modalités et mécanismes
administratifs de privatisation des entreprises
publiques.
Conformément à cette loi, les opérations de privatisation sont autorisées par un décret pris en
conseil des ministres, mises en œuvre et suivies par
la Direction générale de l’administration des biens
de l’État. Pour chacune de ces opérations, ce service technique prépare un dossier comportant :
• un prospectus permettant l’identification
juridique de l’entreprise ainsi que toute
information utile sur l’entreprise et son
environnement;
• un audit technique comportant la liste
détaillée des immobilisations, la description
et l’évaluation qualitative et quantitative
des immobilisations;
• un audit financier des comptes avec
confirmation de la situation nette la plus
récente; les mesures de réhabilitation
éventuellement nécessaires pour faciliter
la réalisation de l’opération; et
• le mode de privatisation, à savoir :
- la vente des actifs;
- l’ouverture du capital au secteur privé ; et
- la concession (cession de la gestion au
- secteur privé sur une période donnée).
Quel que soit le mode de privatisation, l’opération
s’effectue par appel d’offre international pour
garantir la libre concurrence et l’égalité entre tous
les postulants, sans distinction entre investisseur
national ou étranger. Mais s’il est impossible de
procéder à l’adjudication après deux appels d’offre
successifs, le recours à la procédure de gré à gré est
autorisé par la loi. Ce recours est également autorisé
en cas de cession aux salariés de l’entreprise.
L’expérience de la privatisation a permis d’attirer
quelques investisseurs étrangers, notamment :
• COVEC dans le textile
(COMATEX – avec 80 % de capitaux chinois);
• COVEC dans le sucre (SUKALA – avec 60 %
de capitaux chinois);
• SAUR International-IPS-WA dans l’électricité
(EDM – avec 60 % de capitaux
franco-canadiens);
• Transrail dans les chemins de fer
(RCFM – avec une concession sur 30 ans
à la société canadienne CanaRail);
• Avnel Gold dans le secteur minier.
Aujourd’hui, le secteur agricole est presque entièrement libéralisé, tant au niveau de la production que de la commercialisation. Même si l’État
conserve des parts minoritaires dans les sociétés
minières, l’industrie et le commerce sont entièrement entre les mains du secteur privé. Malgré
tout, l’État continue de jouer un certain rôle dans
l’économie, notamment dans les domaines suivants : coton (CMDT – Compagnie Malienne pour
le Développement des Textiles), télécommunications (SOTELMA – Société des Télécommunications
du Mali), oléagineux (HUICOMA – Huilerie Cotonnière du Mali), produits pharmaceutiques (UMPP –
Usine Malienne de Produits Pharmaceutiques) et
aéroports (ADM – Aéroports du Mali). Aucun de
ces secteurs n’est toutefois fermé à la concurrence.
Bien au contraire, ils sont tous ouverts au secteur
privé qui a déjà commencé à investir dans les télécommunications (IKATEL – depuis 2003) et les
oléagineux (Société N’Diaye et Frères). Les processus de privatisation de la CMDT et de HUICOMA
sont en cours de finalisation. Il en est de même
pour les ADM qui attendent un acquéreur stratégique (annexe 5).
12
Encadré I.2. Le modérateur et le cadre de concertation État-Secteur privé
Le gouvernement s’est engagé dans la voie de la promotion du dialogue entre le secteur public et le secteur
privé afin de favoriser les investissements. Dans cette optique, on a créé le cadre de concertation État-secteur
privé visant à contribuer par un dialogue ouvert et concerté à la promotion du secteur privé en tant que moteur
de la croissance économique. Plus spécifiquement, il entend :
•
•
•
•
animer un espace de dialogue et de concertation entre l’État et le secteur privé;
mettre en œuvre une méthode participative pour gérer les différends entre les parties en vue
de décisions consensuelles;
offrir à l’État et au secteur privé l’opportunité de définir une vision partagée du développement;
aider par ses avis et recommandations à la préparation de décisions plus éclairées et d’actions mieux ciblées.
Le cadre de concertation État-secteur privé comprend deux organes consultatifs, le Comité national de coordination économique (CNCE) et le Comité de développement du secteur privé (CDSP), ainsi qu’une instance opérationnelle, le Bureau du modérateur.
Présidé par le Premier ministre, le CNCE a pour mission d’examiner toutes les questions de politiques
économiques et de gestion de l’économie. À cet effet, il est chargé notamment d’évaluer et de suivre l’évolution
de la politique de développement du secteur privé et d’associer les représentants du secteur privé à l’élaboration
et la mise en œuvre des politiques de développement économique.
Le CDSP, présidé par le ministre en charge du secteur privé, examine toutes les questions concernant le
développement du secteur privé, en particulier l’évaluation et le suivi des politiques de développement sectoriel,
le développement d’un esprit de partenariat entre l’État et le secteur privé à travers une recherche d’harmonisation des vues des deux parties sur toutes les questions importantes et le renforcement des organisations professionnelles du secteur privé.
Le Bureau du modérateur anime le CNCE et le CDSP dont il assume la vice-présidence. Il est spécifiquement
chargé de :
•
•
•
•
•
contribuer à l’harmonisation des points de vue de l’État et du secteur privé sur
les politiques et stratégies à mettre en œuvre pour le développement du secteur privé;
veiller à la prise en compte de l’avis du secteur privé dans toutes les décisions
économiques importantes du gouvernement;
attirer l’attention du gouvernement sur l’impact de ses décisions sur le secteur privé
et les obstacles au développement dudit secteur;
identifier et étudier les obstacles au développement du secteur privé en vue de proposer
au gouvernement des solutions pour les surmonter;
aider le gouvernement dans la coordination de l’assistance des partenaires du Mali
pour le développement du secteur privé.
Le Bureau du modérateur peut être saisi par écrit pour tout différend par tout opérateur économique sans discrimination entre nationaux et étrangers. La fusion du CNCE et du CDSP est aujourd’hui envisagée afin d’en faire
un cadre unique de concertation en vue de renforcer la synergie de partenariat entre l’État et le secteur privé.
Source : CNUCED en se fondant sur les informations du Centre National de Promotion des Investissements au Mali.
Après plusieurs missions de prospections en
Afrique de l’Ouest pour investir dans le domaine
de l’immobilier, notre choix définitif s’est porté sur
le Mali. Ce pays a l’avantage d’avoir une loi sur la
promotion immobilière très attractive et offre un
marché potentiel très élevé. Notre stratégie
d’implantation au Mali a été de nouer un
partenariat avec un professionnel du secteur afin
de mieux cerner le risque local et de progresser
dans un environnement serein.
Konrad Guttman
Directeur général
IFA-BAKO
West African Investment Corporation
Le contexte économique et social
Environnement économique
De 1991 à 2001, le PIB a crû au taux moyen annuel
de 3,9 %, un taux jugé insuffisant pour réduire significativement la pauvreté et permettre le décollage économique. Ainsi, le taux fixé par le Cadre
Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP) est
de 6-7 %.
Depuis la dévaluation du franc CFA en janvier 1994,
le taux de croissance a été relativement plus fort
que pendant la période précédente. Des taux plus
importants encore (plus de 6 %) ont été enregistrés
au cours des quatre années qui suivirent la dévaluation, plus particulièrement en 1995, 1997 et 1999.
À partir de 2000, le taux de croissance a ralenti
(tableau II.1), suite aux difficultés de la filière coton
et de la baisse du cours de l’or, les deux principales
exportations du pays. À cela, il faut ajouter les
déficits pluviométriques enregistrés et la crise ivoirienne en 2002. L’année 2002 a connu un relèvement significatif du taux de croissance à la faveur
du retour de bonnes précipitations, de l’assainissement de la filière coton (avec le processus de privatisation de la CMDT), du retour à la paix en Côte
d’Ivoire et de la remontée du cours de l’or.
II
La structure de la production nationale reste dominée par l’agriculture, même si cette dernière a
connu une légère baisse de 1990 à 2001 (25 % en
1990 et 20 % en 2001 (Graphiques II.1et II.2).
La diminution de la contribution de l’agriculture
au PIB s’est faite au profit des mines (qui passent
de 2 % du PIB en 1990 à 11 % en 2001), des BTP
(de 4 % à 6 %) et de l’électricité (de 1 à 2 %).
La part de ce dernier secteur pourra augmenter
encore davantage avec l’entrée en production du
barrage de Manantali à la fin de 2002.
Au cours de la même période (1990-2001), la
croissance a été essentiellement induite par les
mines (taux de croissance de 22,8 %), l’électricité
(7,5 %), les transports et télécommunications
(5,8 %) et les BTP (5,6 %).
Il faut ajouter que la croissance s’opère dans
un environnement d’inflation raisonnable : si l’on
excepte le taux d’inflation de 2001 (un taux de
9 % qui s’explique en partie par les mauvaises
pluviométries), le taux d’inflation se situe entre
-2 % (1999) et 4 % (2002).
G R A P H I Q U E I I .1. S T R U C T U R E D U P I B E N 1 9 9 0
Agriculture
Elevage et pêche
Mines
Commerce
Industrie manufacturière
Infrastructures et services publics
Autres services
Source : CNUCED, en se fondant sur
les Comptes économiques du Mali de
la DNSI, 2003.
GRAPHIQUE II.2. STRUCTURE DU PIB EN 2001
Agriculture
Elevage et pêche
Mines
Commerce
Industrie manufacturière
Infrastructures et services publics
Autres services
Source : CNUCED, en se fondant sur
les Comptes économiques du Mali de
la DNSI, 2003.
15
16
Commerce et investissement
Commerce
Le Mali a renforcé sa présence dans l’économie
mondiale. On notera, entre autres, l’accroissement
d’environ un cinquième de sa part dans les exportations mondiales au cours des années 1990, tandis qu’au cours de la même période, la part de
l’UEMOA chutait de un cinquième. La part des
exportations dans l’activité économique au Mali a
en outre augmenté de 20 % au milieu des années
1990 à 30 % en 2002. Cette amélioration du profil
commercial du Mali a été contrariée par une
détérioration des termes de l’échange et une perte
de compétitivité dans certains secteurs clés où le
pays jouit d’un avantage comparatif, tels que le
coton, les peaux et cuirs et les fruits et légumes.
Depuis 1995, la croissance annuelle moyenne des
exportations s’élève à 14 % rapport à 5 % pour les
importations (graphique II.3). Ceci a permis de
passer d’un taux de couverture de 53 % en 1995 à
93 % en 2002 et d’un déficit commercial de 20 %
du PIB à 2 %.
Dans le cadre de l’Union douanière UEMOA, les
droits et taxes à l’importation sont fusionnés en un
droit unique appelé Tarif extérieur commun (TEC)
au taux de :
•
•
•
•
0 % pour les biens sociaux;
5 % pour les équipements et matières premières;
10 % pour les autres intrants;
20 % pour les biens de consommation finale.
Ces taux sont majorés de 1,5 % au titre du prélèvement pour les fonds communautaires UEMOA
(1 % de PCS) et CEDEAO (0,5 % de PC) et de 1 %
de redevance statistique (RS).
Dans leur composition par produit, les exportations
du Mali sont dominées par l’or, le coton fibre, et le
bétail, qui représentent plus de 90 % de la valeur
totale des exportations du pays. À l’importation,
les machines et véhicules représentent le plus
important groupe de produits (environ 30 %), suivi
de trois autres groupes de produits d’environ la
même proportion (produits pétroliers, produits
alimentaires et matériaux de construction).
Sur le plan géographique, l’Europe représente une
part importante des exportations du Mali (45 %
en 2000), suivie de l’Asie (25 %), de l’Afrique
(19 %) et de l’Amérique (11 %). Toutefois, les
marchés d’exportation les plus dynamiques sont
Taiwan, Province de Chine, la France et les ÉtatsUnis d’Amérique. Les importations proviennent
de l’Europe (en moyenne 44 % du total par an),
de l’Afrique (37 %, dont 35 % de l’UEMOA) et de
l’Asie (11 %). La diminution des importations en
provenance de l’Europe se fait au profit de l’accroissement des parts de marché de l’Asie, de
l’Amérique et de l’Afrique.
17
T A B L E A U I I .1. F L U X D E S I N V E S T I S S E M E N T S D A N S C E R T A I N S P AY S A F R I C A I N S , 1 9 8 6 - 2 0 0 2
PAYS
1986-1990
en $ par
1 000 $ de
PIB
1991-1995
en millions
de $
en $ par
1 000 $ de
PIB
en millions
de $
1996-2000
2001
2002
en $ par
1 000 $ de
PIB
en millions
de $
en $ par
1 000 $ de
PIB
en millions
de $
en $ par
1 000 $ de
PIB
en millions
de $
Moyenne annuelle
Algérie
Maroc
Tunisie
Bénin
Burkina Faso
Côte d’Ivoire
Guinée
Mali
Mauritanie
Niger
Sénégal
0,2
4,1
8,9
15,2
1,3
5,6
5,6
0,2
3,9
7,1
2,5
14,8
95,3
90,0
25,1
2,9
55,4
13,4
1,0
3,7
16,2
14,1
0,5
14,6
29,6
25,2
3,6
13,4
4,0
10,8
6,8
6,7
5,7
22
423
454,2
44,3
7,0
129,6
12,4
24,8
7,0
15,4
23,1
8,1
21,5
25,0
18,5
6,4
33,1
7,5
23,1
3,0
6,5
20,0
395,2
745,2
491,9
41,5
15,1
356,7
26,4
58,2
3,0
12,5
90,7
21,9
82,1
24,3
18,4
3,5
4,1
0,5
43,3
-6,5
11,7
6,9
1 196,0
2 808,0
486,4
43,8
8,8
43,8
1,6
122,4
-6,5
22,8
31,9
19,7
11,5
38,6
15,3
2,9
19,0
9,6
33,1
12,0
3,6
18,3
1 065,0
428,0
821,3
41,0
8,2
222,7
30,0
102,2
12,0
7,9
93,3
Memorandum
Afrique
Afrique du Nord
6,9
7,5
2 845,3
1282,6
9,7
9,4
4 490,3
1663,1
16,7
11,9
9 100,5
2732,8
33,9
22,0
18 768,7
5473,7
19,7
15,3
10 997,7
3546,2
Source : CNUCED, base de données IED/STN.
TA B L E A U I I . 2 . L I S T E D E S D I X P R E M I E R S I N V E S T I S S E M E N T S O P É R É S E N T R E 2 0 0 1 E T 2 0 0 3
ANNÉE
DÉSIGNATION
INVESTISSEMENTS
PRÉVISIONNELS
(EN 1000 Fcfa)
EMPLOIS GÉNÉRÉS
BRANCHE D’ACTIVITÉ
1
2002
Société IKATEL
113 774 984
94
Télécommunications
2
2001
Réhabilitation de l’Hôtel de
l’Amitié par la Société
« LAFICO-MALI »-SA
12 608 200
100
Hôtellerie
3
2003
Unité de traitement des ordures
ménagères à Yirimadio de la
Société « SERPE -INDUSTRIE SARL »
11 169 921
150
Autres industries
manufacturières
4
2002
Société Immobilière « ZAHL-CO »-SA
5 529 500
07
Immobilier
5
2001
Filature à Banankoro, Cercle de
Kati de la Société « FITINA-SA »
4 896 901
155
Textile, Peau, Cuir
6
2003
Société Immobilière
« SCI le Hibiscus »
3 521 097
10
Immobilier
7
2001
Usine d’aliments bétails à Fana,
de la Société « SANA-SA,
Hamdallaye AC 2000 »
3 054 200
33
Alimentation
8
2002
Fabrique d’emballages en
papier-carton de la Société
d’Investissement et de
Commerce International
2 498 914
25
Autres industries
9
2002
Unité de transformation de fruits
de la Société « LAFICO-MALI »
1 455 000
24
Alimentation
10
2003
Entreprise Immobilière
« TANNOUS »
1 341 658
11
Immobilier
Source : CNUCED en se fondant sur les informations fournies par le CNPI.
Taux de change au 4 mars 2004: 1 $ US = 528,776 Fcfa.
18
Investissement étranger direct
Au cours des cinq dernières années, l’investissement étranger direct a augmenté de 42,8 % et
s’est principalement dirigé vers l’exploitation
minière. En 2001, ces flux ont quadruplé. Comparé
aux autres pays de l’UEMOA (surtout la Côte
d’Ivoire et le Sénégal), le Mali reçoit toutefois une
part moindre des flux d’investissements étrangers
direct, en termes absolus. Néanmoins, en termes
relatifs, les flux d’investissements au Mali s’avèrent
généralement supérieurs à ceux des États de la
sous-région (tableau II.1).
Avec 113 774 984 Fcfa (soit près de 220 000 $ US),
l’opérateur de téléphonie mobile Ikatel réalise de
loin le plus gros investissement des années 2001
à 2003. (tableau II.2). Suivent, au cours de cette
même période, les investissements dans le secteur
de l’hôtellerie (avec 13 558 803 Fcfa) en 2001 et
dans les autres industries (11 959 304 Fcfa) en
2003.
GRAPHIQUE II.4. PROJETS D'INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS DIRECTS
AGRÉES AU CODE DES INVESTISSEMENTS 2001
Autres industries
Textile
Hôtels
Transports
Alimentation
Autres services
Source : CNUCED, en se fondant sur les informations
fournies par le CNPI.
GRAPHIQUE II.5. PROJETS D'INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS DIRECTS
AGRÉES AU CODE DES INVESTISSEMENTS 2002
Alimentation
Autres industries
Télécommunications
Immobilier
Hôtel, tourisme
Chimie
Autres services
Source : CNUCED, en se fondant sur les informations
fournies par le CNPI.
GRAPHIQUE II.6. PROJETS D'INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS DIRECTS
AGRÉES AU CODE DES INVESTISSEMENTS 2003
Autres industries
Mines
Alimentation
Hôtel, tourisme
Immobilier
Chimie
Autres services
Source : CNUCED, en se fondant sur les informations
fournies par le CNPI.
19
Infrastructures et services publics
Au cours des cinq dernières années, des efforts
appréciables ont été déployés en matière d’infrastructures et de services publics. Il s’agit notamment de l’extension du réseau électrique depuis
l’entrée en production du barrage hydroélectrique
de Manantali, de l’expansion du réseau routier et
de l’ouverture du secteur des télécommunications.
Toutefois, l’état des infrastructures et des services
publics de base constitue encore un obstacle aux
investissements – y compris aux investissements
étrangers directs – tout au moins pour ce qui
relève des investissements dans des domaines
autres que ces activités elles-mêmes.
Électricité
Depuis 2000, la gestion opérationnelle de la production, du transport, de la distribution et de la
vente d’électricité est confiée à des exploitants
privés dans le cadre de concessions octroyées par
l’État à la suite d’appels d’offres.
C’est dans ce cadre que la société Énergie du Mali –
Société anonyme (EDM-SA) a été privatisée en
décembre 2000 suite à un appel d’offres. Son capital
est détenu à 60 % par un consortium privé (SAUR
INTERNATIONAL-IPS-WA) et à 40 % par l’État. Une
ouverture des parts de l’État aux exploitants privés
nationaux et de la sous-région est envisagée.
La puissance de pointe du réseau interconnecté
a été de 87 MW en 2002 comparativement à
82 MW en 2001. La poursuite des efforts pour
améliorer le rendement (technique et commercial)
et la connexion du pays au réseau électrique du
barrage de Manantali – dont le Mali n’a pas encore
absorbé totalement le quota qui lui est réservé
(52 % des 200 MW pour le Mali, le Sénégal et la
Mauritanie) – devrait vraisemblablement permettre
à EDM de continuer à étendre le réseau. Aussi
EDM prévoit-elle une demande en électricité de
104 MW en 2003, de 130 MW en 2004 et de
170 MW en 2009.
Ainsi, le plan de développement du secteur énergétique prévoit, dans son volet électricité, l’absorption
progressive du quota malien par la centrale de
Manantali (416 GWh) et, à partir de 2006-2007, la
mise en service de la centrale hydroélectrique de
Kénié (56 MW, soit 175 GWh) et l’importation
d’énergie de la Côte d’Ivoire, voire du Ghana
(80 MW ou 289 GWh). Ces mesures permettront
de réduire le déficit du Mali en électricité, estimé
à 40 MW en 2004.
En conséquence, des progrès importants ont été
accomplis au niveau de l’approvisionnement en électricité. Les coûts d’accès à l’électricité demeurent
toutefois très élevés.
Transports
L’état des réseaux de communications au Mali demeure l’un des plus faible de l’Afrique de l’Ouest :
le réseau routier compte environ 13 000 km, dont
seulement 25 % bitumées, le réseau ferroviaire ne
comporte qu’une ligne reliant Dakar à Bamako.
Toutefois, le développement des infrastructures constitue l’une des priorités du gouvernement malien
et, plus généralement, des organisations régionales.
De vastes chantiers internes et régionaux qui sont à
même de désenclaver le pays sont actuellement mis
en œuvre. La route trans-sahélienne reliant le Mali
au Sénégal, mise en chantier dans le cadre d’un
projet de la CEDEAO, labellisé NEPAD, devrait être
achevée en 2006. Par ailleurs, des projets d’infrastructures routières sont mis en œuvre par le gouvernement en vue de désenclaver le pays vers la
Mauritanie, le Sénégal et la Guinée Conakry.
De même, alors que le réseau ferroviaire est
défectueux, il sera prochainement modernisé grâce
au processus de privatisation de la RCFM au profit
de la compagnie canadienne Transrail. Le Mali
compte en outre 14 aérodromes ouverts à la circulation aérienne publique, dont 7 aéroports internationaux (Bamako, Gao et depuis peu, Mopti, Kayes,
Sikasso Tombouctou et Nioro) et 7 nationaux
(Goundam, Kéniéba, Kidal, Manantali, Nara, Tessalit
et Yélémani).
Le réseau fluvial s’étend sur plus de 2 000 km avec
cinq à six mois de navigabilité, et transporte plus
de 32 000 tonnes de marchandises chaque année.
Ce réseau acquerra une plus grande importance en
tant que volet essentiel du projet de l’Organisation
pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS)
et devra relier Kayes au port maritime de SaintLouis du Sénégal.
20
Télécommunications
Le secteur financier
La densité téléphonique reste très faible au Mali,
malgré les efforts déployés ces dernières années
pour ouvrir le secteur à la concurrence et attirer
des investisseurs étrangers. Elle est quatre fois
moins importante qu’en Côte d’Ivoire. Bien qu’encore élevé, le coût de l’appel téléphonique est
moins cher que dans plusieurs pays de la sousrégion (tableau II.3). En outre, des baisses significatives ont été appliquées en 2003, soit -78 % sur
les appels internationaux et -41 % sur les appels
locaux.
Jusqu’en 1991, le système financier au Mali comptait six banques commerciales et aucun établissement. Aujourd’hui, le système bancaire compte
70 guichets pour huit banques commerciales et
quatre établissements financiers, très largement
ouverts au capital étranger et à l’actionnariat privé
malien. À ce système bancaire, il faut ajouter la
Banque malienne de solidarité (BMS) créée en
2003.
L’arrivée du GSM a provoqué un engouement
spectaculaire pour le téléphone. Introduit en 2000,
le nombre d’abonnés GSM est passé de 4 400 en
2000 à 50 000 en 2002 avec la seule société
Malitel. Le nouvel opérateur, Ikatel SA, a commencé ses activités en février 2003. Ikatel a atteint
les 100 000 abonnés en juin de la même année et
le nombre d’abonnés s’élève aujourd’hui à plus de
200 000.
L’accès à Internet a également connu un bond
spectaculaire, avec en 2002, 7 000 abonnés Internet desservis par 14 fournisseurs d’accès ISP plus 7
entreprises connectées au nœud d’accès Internet
de la SOTELMA.
Les institutions financières ont des correspondants
un peu partout dans le monde afin d’assurer la
diligence des opérations financières. Leurs avoirs
extérieurs nets s’élevaient en 2000 à 66 millions de
dollars US contre 192 millions au compte de la
BCEAO.
En dépit de l’amélioration du système financier
et de la disponibilité accrue des ressources, les
exploitants économiques se plaignent toujours
des difficultés d’accès au crédit, surtout pour les
investissements longs. Ces difficultés s’expliquent
par la rareté du crédit, que les banques justifient
par la prédominance des dépôts à vue au détriment des dépôts à terme.
TA B L E A U I I . 3 . T É L É CO M M U N I C AT I O N S
PAYS
Algérie
Burkina Faso
Côte d’Ivoire
Guinée
Mali
Mauritanie
Niger
Sénégal
Afrique
sub-saharienne
COÛT MOYEN
D’UN APPEL LOCAL
(EN $ US POUR TROIS
MINUTES)
NOMBRE
NOMBRE DE LIGNES
DE LIGNES
TÉLÉPHONIQUES DANS LES
TÉLÉPHONIQUES
AGGLOMÉRATIONS URBAINES
(POUR 1 000 HABITANTS)
(POUR 1 000 HABITANTS)
NOMBRE DE
PERSONNES EN ATTENTE
DE RACCORDEMENT
TÉLÉPHONIQUE
DURÉE MOYENNE
D’ATTENTE POUR UN
RACCORDEMENT
TÉLÉPHONIQUE
2001
2001
2001
2001
(en années)
2001
0.02
0.1
0.05
0.09 c
0.07 c
0.08 c
0.11 c
0.11 c
61
5
18
3
4
7c
2
25
124
42.
68
19 b
24 c
18 b
24
71
727 000
12 252 c
22 700
1 420
..
47 780 b
..
9 836
5
2c
1c
0c
..
10 c
..
1c
..
14
33
a
1 300 000
a
Source : CNUCED, en se fondant sur les Indicateurs du développement dans le monde, 2003 de la Banque mondiale, http://publications.worldbank.org/WDI/
et le Rapport sur le développement dans le monde, 2003 du PNUD.
a Données pour l’année 1998.
b Données pour l’année 1999.
c Données pour l’année 2000.
4
c
21
Marché du capital et secteur des assurances
Ressources humaines
Face à la rareté des ressources longues auprès des
banques, la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) de l’UEMOA est une alternative au
besoin de financement à long terme des entreprises et des investisseurs. Cette bourse est un
marché régional organisé sur lequel les États et les
firmes de grande taille de l’espace UEMOA lancent
des emprunts obligataires qui ont jusqu’ici fait
l’objet d’un engouement populaire, démontrant
l’existence d’une épargne réelle auprès du public.
La faible représentativité des sociétés maliennes
(seulement BRAMALI et STELMA) à cette bourse
limite sa portée pour le financement à long terme.
On peut estimer à 4,6 millions de personnes la
population active du Mali en 2002, suivant les projections faites à partir des données du recensement général de 1998. Avec un taux de travail
salarié d’environ 10 % (6 % pour les femmes et
14 % pour les hommes), il n’y aurait que 460 000
travailleurs salariés. Il s’ensuit une prédominance
des entrepreneurs privés (notamment dans l’agriculture et dans le secteur informel). À cela, il faut
ajouter les chômeurs qui représenteraient environ
15 % de la population active, notamment des
jeunes sans emploi, diplômés de l’Université ou
des centres de formation professionnelle, dont le
nombre a fortement augmenté suite à l’ouverture
du secteur aux exploitants privés.
Le secteur des assurances est considéré comme
une autre source importante de ressources financières mobilisées chez le grand public et pouvant
être prêtées à des exploitants économiques par
l’entremise du système financier. Le Mali compte
six compagnies d’assurance : quatre couvrent les
risques IARDT (incendie, accident, risques divers et
transport) – COLINA, CNAR, Lafia, AGM et Sabu
Nyuma; une est spécialisée dans l’assurance-vie
(SONAVIE). Le courtier GRAS SAVOYE est spécialisé
dans le conseil, l’intermédiation et le placement en
assurances.
En conséquence, une importante main-d’œuvre
reste mobilisable dans de futurs projets d’investissement. Le principal obstacle procède néanmoins de l’insuffisane d’une main-d’œuvre qualifiée.
En effet, une partie non négligeable de la maind’œuvre malienne qualifiée s’expatrie en Afrique, en
Europe et de plus en plus en Amérique. La rareté
des opportunités d’emplois au Mali pour une maind’œuvre hautement qualifiée (ingénieurs spécialisés,
professeurs, etc.) a amplifié le problème de la fuite
des cerveaux.
TA B L E A U I I . 4 . É D U C AT I O N
Primaire
Algérie
Burkina Faso
Côte d’Ivoire
Guinée
Mali
Mauritanie
Niger
Sénégal
TAUX
D’ALPHABÉTISATION
CHEZ LES ADULTES
TAUX DE SCOLARISATION NETa
PAYS
Secondaire
Total
% du groupe
d’âge
pertinent
2001
Filles
% du groupe
d’âge
pertinent
2001
Total
% du groupe
d’âge
pertinent
2001
Filles
% du groupe
d’âge
pertinent
2001
% des personnes
de 15 ans et plus
2001
98
36
64
47
43b
64
30
63
97
29
55
41
36 b
62
24
60
62
8
..
12
..
14
5
..
63
6
..
6
..
13
4
63
67,8
24,8
49,7
41
26,4
43
16,5
38,3
Source : Rapport mondial sur le développement humain, 2003, du PNDU fondé sur des données de l’UNESCO.
a Le taux de scolarisation net représente le nombre d’élèves inscrits à un niveau scolaire qui ont l’âge scolaire
officiel de ce niveau, en tant que pourcentage de la population d’âge scolaire officiel de ce niveau.
b Les données sont pour l’année scolaire 1998-1999.
22
Ce déficit de qualifications s’explique par un taux
de scolarisation (43 %) et d’alphabétisation des
adultes (26 %) faible, en comparaison notamment
des États voisins (tableau II.4). Toutefois, des progrès appréciables ont été réalisés ces dix dernières
années : le taux de scolarisation est passé de 22 %
en 1990 à 43 % en 2001.
Services de santé
Dans le domaine de la santé, quelques progrès
ont également été observés. L’espérance de vie à
la naissance (48,4 ans en 2001) se trouve dans
la moyenne des pays voisins. Seuls l’Algérie, la
Mauritanie et le Sénégal font mieux. Cependant, le
taux de mortalité infantile reste élevé (14,1%) et
le nombre de médecins est très faible (5 pour
100 000 personnes).
Un certain nombre d’entreprises opèrent dans des
secteurs où il existe des conventions collectives sectorielles : dans le bâtiment, le commerce, les transports routiers, le pétrole, les mines, l’hôtellerie, la
finance (voir Annexe 6).
Les organisations syndicales qui prennent part aux
négociations tripartites sont regroupées en trois
confédérations, soit l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), créée en juillet 1963, la
Fédération nationale de l’éducation (FEN), créée
en mai 1991 et la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM), créée en avril 1998.
Le syndicat est représenté dans quatre organes de
représentation nationale : le Conseil économique,
social et culturel (CESC), le Conseil supérieur du travail, le Conseil supérieur de la fonction publique et
le Conseil de discipline.
Visas et permis de travail
Au Mali, les contrats de travail des expatriés sont
soumis au visa de la Direction Nationale du Travail,
qui dispose d’un délai maximum de 15 jours pour
communiquer sa décision, tout refus de visa
devant être motivé. De tels visas sont accordés
sans restriction, le rôle de l’administration se limitant à constater la conformité du contrat aux dispositions légales, réglementaires et conventionnelles.
À l’exception des ressortissants de la CEDEAO, des
États du Maghreb, du Cameroun, et de l’Afrique
du Sud, pour qui toute pièce d’identification
nationale est suffisante, les étrangers doivent être
munis d’un visa à leur arrivée sur le territoire
malien. À défaut, un visa d’admission leur est
délivré lors de leur arrivée sur le territoire, sous
réserve de l’obtention d’un visa de séjour dans les
cinq jours. Toutefois, les compagnies aériennes se
réservent le droit de refuser l’embarquement pour
toute personne non munie de visa.
Relations de travail
Les relations de travail au Mali sont caractérisées
par une absence de conflit significatif. On constate
généralement une entente cordiale entre les syndicats et le patronat; si les conflits sociaux y sont
rares, des conflits individuels à l’occasion du départ
de certains employés sont en nombre croissant.
Aux négociations triparties, le Gouvernement est
représenté par le ministère chargé du travail. Les
différends de travail (individuels ou collectifs) sont
réglés, généralement, à l’amiable par l’inspecteur
du travail et, à défaut, par voie judiciaire.
Coûts de la main-d’œuvre
Le coût de la main-d’œuvre comprend, en sus du
salaire versé au travailleur, une contribution forfaitaire de 7,5 % de la masse salariale et une
charge sociale de l’employeur de 20,4 %. Les
salaires sont généralement fixés par des conventions collectives et ne subissent pas de fortes variations à court terme. Les entreprises modernes
paient bien au-dessus du salaire minimum, qui
représente aux termes de la grille salariale de
toutes les conventions collectives 24 529 Fcfa soit
46,22 $ US par mois en 2003. (Taux de change au
4 mars 2004: 1 $ US = 528,776 Fcfa.)
Malgré des coûts sociaux encore élevés, les niveaux de salaire sont relativement plus bas que
dans les autres pays de la sous-région, même si la
productivité du travail est aussi plus faible que dans
certains pays comme la Côte d’Ivoire. Le bas niveau des salaires doit être un des attraits de
l’investissement au Mali, d’autant plus que la productivité peut augmenter fortement avec le développement de l’équipement fonctionnel et une
politique conséquente de formation du personnel.
23
Coût des facteurs industriels
Les coûts des facteurs industriels les plus importants sont occasionnés par les charges locatives et
les frais d’électricité et d’eau (tableau II.5).
Comparativement aux autres pays de l’UEMOA, le
Mali occupe une position relativement médiane
pour la plupart des coûts des facteurs de production, exception faite des télécommunications et de
l’énergie moyenne tension (MT) dont les coûts
sont les plus élevés. De même, le taux de base
bancaire minimum (TBB min) est un peu plus élevé
au Mali que dans les autres pays de l’espace
UEMOA.
Fiscalité
Les dernières réformes fiscales au Mali procèdent
de l’adoption, en concertation avec le secteur
privé, des lois nos 02-004 et 02-005 du 18 janvier
2002. Elles modifient le code général des impôts
(CGI), et sont relatives à la taxe sur la plus-value de
cession réalisée par les particuliers. Par ailleurs, les
lois nos 99-011 et 99-012 du 1er avril 1999 portant,
de même, modification du CGI ont introduit
quelques innovations, tout en laissant intactes certaines dispositions de l’ancien code des impôts de
décembre 1995. On y distingue trois catégories
d’impôts directs et deux catégories d’impôts indirects. À ces deux types d’impôts (directs et indirects) s’ajoutent les droits d’enregistrement et la
fiscalité de porte. Le CGI est en cours de relecture
en vue de la modernisation du cadre législation,
une simplification et une harmonisation aux règles
de l’UEMOA.
Impôts directs
Les impôts directs sont résumés dans le tableau II.6
et comprennent les impôts sur revenu, les patentes
ou licences et les impôts assimilés aux impôts
directs. En général, les montants payés sont déterminés par application d’un taux d’imposition sur
l’assiette fiscale, excepté l’impôt synthétique et les
taxes sur les véhicules dont les montants sont forfaitaires.
TA B L E A U I I . 5 . CO Û T D E S FAC T E U R S U E M OA , 2 0 0 0 ( E N F R A N C S C FA )
BÉNIN
Transport (tonne-km)
Fret alimentaire
Fret non alimentaire
Pétrole (litre)
Super
Ordinaire
Gasoil
Capital (%)
TBB mini
TBB maxi
Travail
SMIG mensuel
Télécommunications
Local (Fcfa/mn)
Énergie-Eau
BT (kwh)
MT (kwh)
Eau (m3)
Terre (Fcfa/m2)
Non bâti
BURKINA FASO CÔTE D’IVOIRE
37
36
MALI
NIGER
18
29
29
29
30
31
SÉNÉGAL
TOGO
343
328
276
447
389
288
520
480
339
529
440
325
480
393
338
508
470
361
338
328
293
7,5
14,0
8,3
15,0
8,5
10,5
9,0
17,0
5,0
15,0
8,0
10,0
7,0
17,9
25 000
28 557
36 607
20 965
18 898
35 965
13 757
22
25
24
38
38
25
18
79
57
214
130
110
294
61
44
286
64
98
311
79
57
273
82
73
477
68
60
270
2 975
500
5 750
1 673
3 000
44 786
Source : Diagnos, Mali – Rapport de mission Diagnostic, 2001.
TBB
Taux base bancaire.
BT
Basse tension.
MT
Moyenne tension.
Taux de change au 4 mars 2004: 1$ US = 528,776 Fcfa.
24
24
TA B L E A U I I . 6 . L E R É G I M E D E S I M P Ô TS D I R E C TS A U M A L I
ASSIETTE
TAUX EN %
OBSERVATIONS
Impôts sur le revenu
ITS
Salaire ≤ 175 000
175 001 – 600 000
600 001 – 1 200 000
1 200 001 – 1 800 000
1 800 001 – 2 400 000
2 400 001 – 3 500 000
Salaire > 3 500 000
0
5
13
20
28
34
40
L’impôt est réduit de :
-10 % pour les personnes mariées
- 2,5 % par enfant jusqu’au
dixième enfant
-10 % par enfant infirme majeur
IBA
Bénéfice agricole
10
Les sociétés modernes
IRF
Montant brut des loyers encaissés nettoyé
des charges foncières (amortissement,
10
15
Immeubles en banco
Immeubles en dur et semi-dur
entretiens et grosses réparations)
plafonnées à 40 % du loyer
IRVM
IBIC-IS
Intérêts sur créance, dépôt, cautionnement
et compte courant
Dividendes
Plus value de cession à court terme : 35 %
Plus value de cession à long terme : 25 %
Intérêt, arrérage et autres produits des obligations
Impôt sur Bénéfice Industriel et Commercial
et Impôt sur les sociétés
IMF
Impôt minimum forfaitaire
I. synthétique
Impôt synthétique
9
10
13
35
35
0,75
14 700 à 1 200 000 Fcfa
Exploitants individuels et en nom collectif
Sociétés de capitaux (SA et SARL)
En cas de déficit et tel que IBIC ≥
1 200 000 Fcfa
Les exploitants dont le chiffre
d’affaires est inférieur ou égal à 30
millions
Contribution des patentes et licences C.P.L : (La CPL comprend un droit fixe, un droit proportionnel,
une cotisation en faveur de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali et une taxe sur la voirie)
CPL
Montant le plus élevé entre la valeur
locative des locaux professionnels et un
quart du droit fixe
Chiffre d’affaires hors taxes
10 ou 1/4 du droit fixe
44 500 à 1 000 000 Fcfa
1/ Droit proportionnel
2/ Droit fixe, fonction de la zone
(Bamako, capitales régionales et autres
localités) et du secteur d’activité
Droit proportionnel et Droit fixe dus
comme ci-dessus (1+2)
10
3/ Cotisation en faveur de la CCI du Mali
Droit proportionnel et Droit fixe dus
comme ci-dessus (1+2)
5
4/ Taxe de Voirie
Impôts assimilés aux impôts directs
Masse salariale
7,5
Taxes sur les véhicules
2 – 6 chevaux
7 – 9 chevaux
10 – 14 chevaux
15 – 19 chevaux
20 chevaux et plus
7 000 Fcfa
13 000 Fcfa
32 000 Fcfa
50 000 Fcfa
75 000 Fcfa
Taxes sur les transports
Jusqu’à 16 places
88 000 à 128 000 Fcfa
17 – 35 places
36 – 45 places
Plus de 45 places
Moins de 10 tonnes
10 – 14 tonnes
15 – 24 tonnes
Plus de 24 tonnes
Source : République du Mali, Code général des impôts – à jour au 31 décembre 1995.
Loi 99-011 du 1er avril 1999 portant modification du Code général des impôts.
Taux de change au 4 mars 2004: 1$ US = 528,776 Fcfa.
116 000 à 168 000 Fcfa
174 800 à 253 000 Fcfa
230 000 à 326 600 Fcfa
133 400 à 188 600 Fcfa
170 200 à 243 800 Fcfa
220 800 à 317 400 Fcfa
289 800 à 414 000 Fcfa
Les contribuables passibles
de l’IBIC ou de l’IBA
Selon que le véhicule a 10 ans ou plus
CF
25
Impôts indirects
Autres impôts
La principale innovation de la réforme fiscale est
l’harmonisation du taux de TVA à 18 %, à l’exclusion de certains produits manufacturés qui en sont
exempts, par exemple :
Droits d’enregistrement
•
•
•
•
le pain de consommation courante;
les produits pharmaceutiques;
les engrais et autres intrants agricoles;
les livres, les brochures scolaires et la presse
locale;
• le matériel agricole.
Les impôts indirects (tableau II.7) comprennent
également la Taxe sur les activités financières
(TAF) au taux unique de 15 % et l’impôt spécial sur
certains produits (ISCP) dont le taux varie selon
le produit.
Les impôts de cette catégorie, au taux unique de
6 000 Fcfa, portent sur les actes de formation,
fusion, prorogation ou dissolution de société.
Fiscalité de porte
Depuis les réformes entamées en 1989, les
échanges extérieurs du Mali ont été libéralisés,
avec la suppression des régimes de contingentement et de prohibition. La seule entrave administrative porte sur les certificats d’intention
d’importer (CII) ou d’exporter (CIE). Dans le cadre
de l’UEMOA, les droits et taxes d’importation de
pays tiers sont synthétisées dans le tarif extérieur
commun (TEC). Les exportations ne font pas l’objet
de droit de sortie.
T A B L E A U I I . 7. L E R É G I M E D E S I M P Ô T S I N D I R E C T S A U M A L I
ASSIETTE
TVA Chiffre d’affaires hors taxe
TAF Montant de l’intérêt dû
ISCP Chiffre d’affaires hors taxe
TAUX EN %
OBSERVATIONS
18
15
3
5
10
20
50
93
128
Produits miniers
Produits et matériel de l’agriculture
Boissons gazeuses et matériel roulant
Cola et tabac
Sel et boissons alcoolisées
Gasoil
Essence
Source : République du Mali, Code général des impôts – à jour au 31 décembre 1995
Loi 99-012 du 1er avril 1999 portant modification du Code général des impôts.
Taux de change au 4 mars 2004: 1$ US = 528,776 Fcfa
26
L’Union douanière UEMOA garantit la libre circulation des produits entièrement obtenus ou ayant
fait l’objet d’une ouvraison ou d’une transformation suffisante dans les États de l’Union.
Cependant, pour être agréé, le produit industriel
doit posséder soit 60 % de matières premières
d’origine communautaire, soit 40 % de valeur
ajoutée communautaire, taux ramené à 30 %
depuis janvier 2003.
TA B L E A U I I . 8 . L E R É G I M E M A L I E N D E LA F I S C A L I T É D E P O R T E
ASSIETTE
TAUX
OBSERVATIONS
Importations
CII
TEC
- DD
-
RS
PCS
PC
TDP
TCI
Tranche jusqu’à 500 000 Fcfa
Tranche excédant 500 000 Fcfa
Valeur CAF
Valeur
Valeur
Valeur
Valeur
Valeur
CAF
CAF
CAF
CAF
CAF
600 Fcfa par 50 000
3 000 Fcfa par
500 000
0%
5%
10 %
20 %
1%
1%
0.5 %
15 %
25 %
55 %
Biens à caractère social
Biens de première nécessité, matières
premières de base, biens d’équipement,
intrants spécifiques
Autres intrants et produits intermédiaires
Biens de consommation finale
Farine de blé
Sucre
Exportations
Exportation < 250 millions
250 ≤ Exportation < 500 millions
500 ≤ Exportation < 1 000 millions
Exportation ≥ 1 000 millions
Valeur locative des bâtiments et installations
Source : République du Mali, Code général des impôts – à jour au 31 décembre 1995.
Loi 99-012 du 1er avril 1999 portant modification du Code général des impôts
UEMOA, Tarif des douanes, 2002.
Taux de change au 4 mars 2004: 1$ US = 528,776 Fcfa
400 000 Fcfa
600 000 Fcfa
800 000 Fcfa
1 200 000 Fcfa
10 %
Droit fixe
Patente d’exportateur
Droit proportionnel
27
Le secteur privé au Mali
L’évolution du secteur privé a connu quatre phases :
1960-1968 Planification centralisée de l’économie qui ne laissait aucune place au secteur privé.
1969-1988 Secteur privé marginalisé et cantonné dans le commerce de détail
face à un secteur public prépondérant.
1988-1990 Prise en compte du développement du secteur privé dans les programmes d’ajustement
structurel FMI/Banque mondiale qui consacraient, entre autres :
1991
à nos jours
la suppression des monopoles publics;
la libéralisation du commerce et des prix;
la privatisation des entreprises publiques;
l’élimination des protections non tarifaires;
l’ouverture des secteurs de la santé et des pharmacies au secteur privé.
Consécration du rôle moteur du secteur privé avec :
-
l’ouverture du guichet unique de création d’entreprises;
la révision du code des investissements et du code minier;
la simplification de la fiscalité;
la création des tribunaux de commerce et des tribunaux de travail;
la révision du code du travail.
Au cours des dix dernières années, le nombre des entreprises privées a fortement augmenté, tandis que
celui des entreprises publiques a diminué pour être infime aujourd’hui. Le secteur privé est considéré
comme le moteur du développement avec le désengagement total de l’État de la sphère de production.
Les exploitants économiques privés sont organisés en associations professionnelles regroupées au sein du
Conseil National du Patronat Malien (CNPM) et des différentes chambres consulaires :
• la Chambre de Commerce et d’Industrie;
• l’Assemblée Permanente des Chambres de Métiers;
• l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture.
Hormis ces organismes patronaux, le Réseau de l’Entreprise en Afrique de l’Ouest a été créé avec une antenne au Mali. De même, ave l’appui des bailleurs de fonds, le Centre du Secteur Privé a vu le jour au Mali.
28
Le climat d’investissement – facteurs clés pour les investisseurs étrangers
Forces
Opportunités
-
Position géographique stratégique
Stabilité politique et macroéconomique
Ressources naturelles importantes
Deux sites historiques classés Patrimoine
mondial de l’UNESCO
- Main-d’œuvre abondante et bon marché
- Agriculture et élevages
- Mines
- Nouvelles technologies de l’information
- Développements des infrastructures
- Tourisme
- Formations professionnelles
Faiblesses
Risques potentiels
- Faible formation professionnelle de
- Risque de sécheresse
la main-d’œuvre
- Risques sécuritaires au Nord du Pays
- Eloignement des ports maritimes,
- Faiblesse des infrastructures de base
(zones industrielles, voies de communication, etc.)
- Coût élevé des services publics
(transport, électricité et eau, télécommunications)
et du crédit bancaire
- Lenteurs dans les processus administratifs
et judiciaires
Le Gouvernement du Mali a entrepris, depuis de
longues années, des réformes macro-économiques
et politiques qui ont abouti à une nette amélioration
du climat des affaires et une plus grande activité et
attractivité des investisseurs vers le pays.
Le Mali incite confiance et sécurité et offre
d’innombrables opportunités d’investissements, ce qui
explique notre présence comme Chaîne Hôtelière de
Luxe Internationale aujourd’hui dans ce pays.
Lionel P.Houliat
Directeur Général,
Hôtel Kempinski El Farouk
Kempinski Hotels and Resorts SA
III
Domaines d’opportunités
31
De par sa position géographique, le Mali est situé
au cœur de l’Afrique de l’Ouest, très ouvert au
commerce intra-régional, qu’il s’agisse de l’UEMOA
(70 millions de consommateurs) ou de la CEDEAO
(210 millions).
porteuses dont le coton, le riz, les oléagineux, le
bétail, les peaux et cuirs, les fruits et légumes, le
sucre et le tourisme.
Dans l’espace sous-régional, le Mali a de réelles
opportunités d’exportation non encore suffisamment exploitées. C’est le cas du riz dont l’UEMOA
importe les deux tiers de sa consommation. Une
extension de 20 % des superficies aménageables à
l’Office du Niger suffirait à résorber ce déficit. Il en
est de même pour le bétail, le Mali étant le plus
grand pays d’élevage de la sous-région, tant par la
taille de son cheptel que par l’étendue de l’activité
à travers tout le territoire. Il en sera de même pour
le sucre avec la réalisation du troisième projet
sucrier du Mali en partenariat avec le groupe
américain Schaffer & Associates. En effet, il est
attendu de ce projet une production annuelle de
140 mille tonnes de sucre, soit 70 % des importations nettes de l’UEMOA estimées à 200 mille
tonnes par an.
Au Mali, le coton est cultivé dans les régions
administratives de Kayes, Koulikoro, Ségou et
Sikasso avec toutefois une nette concentration
dans la partie sud du pays. Cette région fournit
80 % de la production nationale avec un rendement de plus d’une tonne à l’hectare et s’étend
sur plus de 170 000 km2 (soit 14 % du territoire
national). Trois millions de ruraux (le tiers de la
population totale) vivent plus ou moins directement de la culture du coton. Les petits exploitants
sont encadrés par la Compagnie Malienne de
Développement des Textiles (CMDT), première
entreprise du Mali dont la privatisation devrait
intervenir en 2006.
Domaines prioritaires
Une étude de la Banque mondiale (Mali –
Diagnostic trade integration study, Volume I,
October 2003), portant sur le diagnostic commercial du Mali identifie un ensemble de filières
G R A P H I Q U E I I I .1. P R I N C I P A U X P R O D U C T E U R S
DE FIBRES DE COTON EN AFRIQUE DE L'OUEST
(production en millier de tonnes)
1990
250000
2001
Filière coton et dérivés
La filière coton représente près de 15 % du PIB.
Déjà premier exportateur de coton en Afrique de
l’Ouest (Graphique III.1), le Mali est en bonne position pour devenir en 2004 le premier exportateur
de l’ensemble du continent.
Malgré un tassement de la production de coton au
cours de la campagne 2002-2003 (due à une pluviométrie insuffisante), entre 2000 et 2003, la production coton a augmenté de manière significative
(la production de coton graine a presque doublé
au cours de cette période), et, selon les estimations, cette progression devrait se poursuivre au
cours de la campagne 2003-2004 (tableau III.1).
200000
La croissance enregistrée en la matière est d’autant
plus estimable que le Mali, à l’instar d’autres pays
africains, doit faire face à la compétitivité des producteurs des États-Unis dont les subventions qui
leur sont accordées leur permettent de produire
à un coût très inférieur au prix de revient réel.
150000
100000
50000
0
Mali
Nigeria
Bénin
Côte d'Ivoire
Burkina Faso
Source : CNUCED, en se fondant sur le Bulletin de statistiques, FAO, 2002.
T A B L E A U I I I .1. L ’ I M P O R T A N C E É C O N O M I Q U E E T C O M M E R C I A L E
DE LA FILIÈRE COTON AU MALI
Campagne
Superficie en ha
Production de coton graine en tonne
Rendement kg/ha
Production de coton fibre en tonne
Prix au producteur Fcfa/kg
2000-2001
2001-2002
2002-2003
2003-2004
227 900
243 000
1 066
102 000
170
531 490
570 000
1 091
240 000
200
490 000
430 000
880
180 000
180
525 000
600 000 (estimations)
1 140
252 000
200
Source : DREE Mali, septembre 2003. Taux de change au 4 mars 2004: 1$ US = 528,776 Fcfa.
32
À ce titre, quatre pays de l’Afrique de l’Ouest (dont
le Mali) et du centre déposaient une « Initiative
sectorielle en faveur du coton ». Dans l’hypothèse
où l’initiative porterait ses fruits, et aboutirait à une
suppression ou réduction des mesures protectionniste, la production du coton au Mali – et dans
tous les pays de la région – enregistrerait une
hausse considérable. Or, selon une étude de la
Banque mondiale (« Évolution des filières cotonnières en Afrique de l’Ouest et du centre », juillet
2002), le coton pourrait constituer un élément
essentiel de lutte contre la pauvreté.
La transformation du coton est une activité prometteuse au Mali. Le Mali est en effet un exportateur
brut de coton; moins de 1 % de la production
étant transformée localement. Malgré la concurrence des importations en provenance de l’Asie et à
un coût élevé des facteurs de production, l’industrie
textile au Mali constitue une opportunité d’investissement. L’entreprise COMATEX (dont la société chinoise COVEC détient 80 % du capital),
unique entreprise de textile établie au Mali depuis
la liquidation judiciaire de ITEMA (Industrie textile
du Mali) prononcée en 1999, en est un exemple.
En outre, la filière des textiles offre de nouvelles
opportunités d’exportation vers les États-Unis. En
effet, depuis le 11 décembre 2003, le Mali a obtenu
dans le cadre de l’AGOA un visa pour l’exportation
des vêtements et produits textiles en franchise de
droit de douane, sans limitation en quantité sur le
marché américain.
L’huilerie cotonnière du Mali (HUICOMA) assure la
transformation de la graine en huile, en savon et
en aliment bétail. Une unité de filature (FITINA-SA,
en entreprise commune avec des investisseurs
mauriciens) démarrera en 2004 sa production,
essentiellement tournée vers l’exportation.
Le renforcement de la compétitivité de la filière
coton passe par la diversification des activités, particulièrement celles créatrices de valeur ajoutée,
p. ex., la filature, la production de tissu écru de
grande largeur (très demandé par l’industrie du
vêtement), la fabrication de Bazin (très prisé en
Afrique de l’Ouest, en particulier pour la broderie).
Filière bétail et dérivés
Pays à tradition pastorale, le Mali est le plus grand
pays d’élevage de la sous-région, tant par la taille
de son cheptel que par l’étendue de l’activité à travers tout le territoire. Cette activité se pratique
sous différentes formes allant de l’élevage sédentaire avec ou sans transhumance à l’élevage
nomade ou semi-nomade. En association avec
l’agriculture, l’élevage contribue pour 18 % au
TA B L E A U I I I . 2 . L’ I M P O R TA N C E É C O N O M I Q U E E T C O M M E R C I A L E
D E LA F I L I È R E B É TA I L
1996
1997
1998
1999
2000
2 550
10,4 %
2 438
10,1 %
2 702
10,2 %
2 829
10,5 %
2 680
10,6 %
Production (millions $) dont :
Bovins
Ovins-caprins
Valeur ajoutée totale (millions $)
184
61 %
39 %
265
173
59 %
41 %
247
178
59 %
41 %
275
193
60 %
40 %
296
182
59 %
41 %
285
Production animale (1000 têtes) dont :
Bovins
Ovins-caprins
18 886
30 %
70 %
19 691
30 %
70 %
20 557
29 %
71 %
21 464
29 %
71 %
22 486
29 %
71 %
Production viande (tonne) dont :
Viande bovine
Viande ovine-caprine
18 976
82 %
18 %
22 255
81 %
19 %
22 831
83 %
17 %
43 565
89 %
11 %
31 928
83 %
17 %
Exportation (1000 têtes) dont :
Bovins
Ovins-caprins
534
20 %
80 %
280
23 %
77 %
468
25 %
75 %
366
30 %
70 %
472
27 %
73 %
PIB (millions $) dont :
Filière bétail
Source : CNUCED, en se fondant sur les Comptes économiques du Mali de la DNSI (2003).
33
revenu des populations rurales (et 80 % dans les
zones exclusivement pastorales) et pour environ
10 % du PIB. Les plus importantes espèces sont les
bovins, les ovins et les caprins (tableau III.2).
Les animaux représentent le troisième produit
d’exportation du Mali après l’or et le coton. Les
principaux marchés de destination sont la Côte
d’Ivoire (environ 80 % des bovins et 60 % des
ovins-caprins), le Burkina Faso, le Sénégal, la
Mauritanie, le Ghana, le Togo et l’Algérie. En vue
de promouvoir l’exportation, des marchés terminaux ont été aménagés à Sikasso, Kayes, Léré
(frontière Mauritanie), Tessalit (frontière Algérie) et
à Ménaka (frontière Niger).
Filière peaux et cuirs
En outre, il existe une demande importante en
matière de volaille congelée et de dinde dans
l’UEMOA, de même que les produits laitiers, dont
l’UEMOA est un importateur net. (Au Mali, la fabrication de produits laitiers est essentiellement artisanale avec deux unités industrielles modernes,
GAM et Mali-Lait).
Le Mali a un avantage comparatif en matière de
peaux, avec un indice de spécialisation de 3,4 pour
la peau brute et de 2,91 pour la peau tannée. Ce
résultat est la conséquence de la spécialisation
(surtout en peau de petits ruminants) et de la
fidélisation de ses marchés d’exportation.
Par ailleurs, le Mali pourrait accroître sa production
et exportation de la viande conditionnée. La transformation de la viande représente un marché
prometteur. En 2001, la société Azar Libre service
investissait 907 000 Fcfa aux fins d’établissement
d’une usine de transformation de la viande à
Bamako. Les premiers marchés d’exportation concernés seraient les États de la région et ceux de
l’Union européenne, dont l’Initiative « Tout sauf les
armes », accordant un libre accès au marché de
l’Union, couvre les produits de l’élevage.
Les potentialités de la filière restent encore insuffisamment exploitées, en raison principalement de
déficience dans la chaîne du froid et dans les infrastructures de transport en gros. L’abattoir frigorifique de Bamako a une faible capacité de stockage,
soit 25 tonnes, les abattoirs à l’intérieur du pays
n’ont même pas de chambre froide.
En conséquence, la filière bétail présente de nouvelles opportunités d’investissements, non seulement dans l’industrie de transformation de la
viande, mais encore dans le développement des
infrastructures nécessaires à la distribution locale et
internationale. Il s’agit ainsi d’assurer la construction et la mise à niveau des abattoirs, et de disposer de camions frigorifiques pour le transport en
gros de la viande.
En dehors du cheptel sur pied, l’activité d’élevage
produit tout un ensemble de dérivés dont la
viande, le lait, les cornes et les peaux et cuirs. Ce
dernier sous-produit de l’élevage représente environ 2 % de la production du secteur. La production de peaux et cuirs est dominée par deux
tanneries, TAMALI (pour les grands ruminants) et
TAO (pour les petits ruminants) et compte une
multitude de transformateurs artisanaux. Les tanneries exportent la quasi-totalité de leur production tandis que l’artisanat écoule exclusivement sur
le marché local.
Pour profiter de sa compétitivité, le Mali devra
poursuivre sa spécialisation et profiter des opportunités d’exportation vers certains pays de l’Union
européenne dont la demande en matière de
maroquinerie se développe, en Italie et en France
principalement. De plus, des opportunités apparaissent dans l’exportation de peau pré tannée de
caprin aujourd’hui vendue sur le seul marché
espagnol en déclin. Il y aurait avantage également
à investir dans la remontée en aval de la filière
pour produire des peaux fines directement utilisables dans la maroquinerie.
Filière fruits et légumes
L’horticulture est une activité traditionnelle pratiquée depuis longtemps dans le pays. Certaines
variétés d’agrumes (la mangue Amélie) ont été
introduites à la fin du 19e siècle par les missionnaires blancs et d’autres (p. ex. les mangues Kent
et Keitt) encore plus tardivement par la recherche
fruitière des premières années d’indépendance.
L’activité a connu un essor appréciable au cours
des dix dernières années à la suite de l’accroissement de la demande locale et sous-régionale et
des changements d’habitude alimentaire, surtout
en milieu urbain. Cet essor s’explique également
par l’importance économique de la filière comme
source de revenu, surtout pour les ménages pauvres,
la persistance de la sécheresse dans le Sahel
34
ayant conduit ces derniers à rechercher des productions à cycle végétatif court (ce qui est le cas
des légumes).
1
International Trade Center, Mali,
Identification of industries offering
opportunities for investment
promotion, Draft Document,
30 May 2002.
La filière est dominée par la mangue et autres
agrumes, le haricot vert, l’oignon, la pomme de
terre, la tomate, les choux et les concombres. Ces
produits sont cultivés un peu partout au Mali pour
autant que l’eau y soit disponible. Toutefois, ces
cultures se concentrent principalement dans la
moitié sud du pays, avec une spécialisation relative
de quelques zones telles que :
• la tomate et le haricot vert dans le périmètre
irrigué de Baguinéda;
• la pomme de terre dans la région de Sikasso,
sur plus de 300 ha;
• l’échalote dans la zone Office du Niger et dans
les plateaux Dogons, sur près de 4 000 ha.
Le manguier est un arbre fruitier relativement plus
répandu, la collection malienne dénombrant 87
variétés, avec des records de production dans la
région de Sikasso, dans le périmètre Kati-BamakoBaguinéda, toute la région de Koulikoro, la région
de Ségou et le cercle de Kita.
De réelles opportunités existent au Mali dans
le domaine de la tomate. Avec une production de
55 000 tonnes en 2001, le Mali est, avec le Bénin,
la Côte d’Ivoire et le Niger, l’un des plus importants
producteurs de tomate des États de l’UEMOA. En
ce sens, une étude du International Trade Center 1
relève que, pour un pays enclavé tel que le Mali,
confronté à des difficultés de transports des fruits
et légumes frais, la transformation de la tomate en
concentré, en vue de son exportation dans la
région, est un domaine à exploiter.
Les exportations de fruits et légumes représenteraient à peine 10 % du volume total de commercialisation contre 90 % de vente locale. Le marché
des transformées de fruits et légumes est dominé
par les importations (essentiellement européennes)
compte tenu de la faiblesse de la transformation
locale qui est de surcroît artisanale. L’absence d’industrialisation dans la transformation des fruits et
légumes fait apparaître un domaine d’investissement opportun. À ce titre, deux projets d’investissements étrangers en 2002 (par la société
Lafico-Mali) (tableau II.7) et 2003 (par la société
de Conservation agroalimentaire) visent la mise
en place d’unités de transformation de fruits et
légumes.
La filière fait vivre un nombre important d’agents
(estimé à 100 000) composés de maraîchers, de
planteurs, de commerçants et de transporteurs,
pour plus de 90 millions de dollars US.
TA B L E A U I I I . 3 . L’ I M P O R TA N C E É C O N O M I Q U E E T C O M M E R C I A L E
DE LA FILIÈRE FRUITS ET LÉGUMES
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2 550
5,6 %
2 438
5,4 %
2 702
5,2 %
2 829
5,4 %
2 680
5,5 %
2 630
5,2 %
3 149
5,0 %
151
143
139
132
149
141
159
152
154
146
143
136
166
158
Vente totale (tonnes) dont :
Vente locale (tonnes)
11 003
11 418
11 895
12 395
12 901
13 427
13 975
Exportation (tonnes) dont :
Mangue
Haricot vert
756
489
716
516
1448
626
565
660
2 151
497
1 889
521
1 131
403
512
620
620
637
217
663
489
790
405
947
443
26
PIB (millions $) dont :
Filière sylviculture et cueillette
Production sylv. cueil. (millions $)
Valeur ajoutée sylv. cueil. (millions $)
Exportation Mali (millions $) dont :
Exportation mangue (mille $)
Exportation pomme de terre (mille $)
Source : CNUCED, en se fondant sur les Comptes économiques du Mali de la DNSI (2003).
35
Filière céréales
Les céréales représentent une part importante de
la production agricole et occupent presque tous les
agriculteurs du pays. Elles constituent la base de
l’alimentation de la population. Les zones de production par excellence sont le sud, le centre et le
centre-ouest du pays. Les principales spéculations
sont le riz, le mil-sorgho, le maïs et le fonio. À l’exception du riz, toutes ces céréales sont depuis
longtemps cultivées traditionnellement au Mali. En
effet, le riz est d’introduction relativement récente
et aujourd’hui plus intensément cultivé à l’Office
du Niger, sur plus de 60 000 ha aménagés sur un
potentiel de 960 000 ha, pour la moitié de la production nationale.
Il existe au Mali une demande croissante en
céréale. Ainsi, les importations entre 2001 et 2002
sont passées de 74 000 mt à 115 000 mt, ce qui
atteste des opportunités d’investissement dans la
filière en vue de couvrir la demande locale.
En moyenne, les céréales contribuent pour 16 % à
la réalisation du PIB. À lui seul, le riz représente
près du cinquième de ce pourcentage. Si la production des autres céréales est supérieure en
volume à celle du riz, la tendance est à l’accroissement de la production rizicole. À partir de 2001, la
valeur de la production de riz dépasse celle du milsorgho (tableau III.4).
Les céréales maliennes s’écoulent essentiellement
sur le marché local, dans les foires hebdomadaires
des zones de production et les marchés des centres
urbains. Le mil-sorgho et le maïs s’exportent de
plus en plus dans la sous-région (Burkina, Niger et
Sénégal). Depuis la dévaluation, le riz aussi connaît
un relatif dynamisme à l’exportation, surtout sur
les marchés ivoirien et sénégalais. Il existe de
réelles possibilités d’accroissement de la production irriguée de riz et d’augmentation des exportations sur les marchés limitrophes et au-delà. Le
maïs pourrait également constituer un important
intrant dans la fabrication de l’aliment bétail pour
le cheptel malien et pour l’exportation.
TA B L E A U I I I . 4 . L’ I M P O R TA N C E É C O N O M I Q U E E T C O M M E R C I A L E
DE LA FILIÈRE CÉRÉALIÈRE
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2 550
18 %
3%
2 438
16 %
3%
2 702
15 %
3%
2 829
15 %
3%
2 680
15 %
4%
2 630
15 %
3%
3 149
16 %
4%
Production (millions de $) dont :
Riz
Mil sorgho
Maïs
Valeur ajoutée (millions de $) dont :
Riz
95
242
39
468
73
103
168
34
392
81
107
185
42
417
83
124
166
41
437
96
129
174
40
398
102
113
132
19
382
89
158
149
22
516
123
Production (milliers de tonnes) dont :
Riz dont :
Office du Niger
Mil-sorgho
Maïs
416
56 %
1 417
264
553
44 %
1 279
290
512
52 %
1 200
338
634
44 %
1 413
385
722
42 %
1 508
332
671
52 %
1 394
223
846
1 311
302
17
20
20
18
20
182
8 083
109
8 332
207
12 181
10 846
28 180
373
423
355
68
440
392
48
489
424
65
470
412
58
491
433
58
PIB (millions de $) dont :
Filière céréales dont :
Riz
Vente
Vente locale de riz (millions de $)
Exportation (t-km) dont :
Riz
Mil-sorgho
Maïs
Consommation de riz (milliers de
tonnes) dont :
Production locale
Importation
200
7 454
Source : CNUCED, basé sur les Comptes économiques du Mali de la DNSI (2003).
36
Afin de profiter de son avantage comparatif sur le
plan du riz, le Mali devra davantage investir dans
l’aménagement de superficies à l’Office du Niger,
où les rendements atteignent six à sept tonnes à
l’hectare, voire dix tonnes, et dans l’installation de
décortiqueuses plus performantes pour satisfaire
aux exigences de qualité des marchés d’exportation. Les limites de la compétitivité de cette filière
se situent davantage du côté de l’offre que de
la demande, d’autant plus que tous les pays de la
sous-région, y compris le Mali, sont importateurs
nets de riz. Ainsi, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, la
Guinée et le Ghana ont importé en 2001 près de
deux millions de tonnes de riz. L’UEMOA importe
les deux tiers de sa consommation de riz. Pour
combler ce déficit, il faut accroître la production
par une extension de 200 000 ha des superficies
aménagées dans la seule zone de l’Office du Niger,
soit seulement 20 % du potentiel de cette zone.
Filière sucre
La production de sucre au Mali découle de la culture
de canne à sucre dans les périmètres irrigués de
l’Office du Niger. Les possibilités d’expansion de
cette culture sont à la dimension du potentiel
exploitable de tout l’Office du Niger, soit plus de
900 000 hectares de terre. La seule unité de fabrication de sucre installée produit dans ses deux usines
de Dougabougou et de Séribala 30 000 tonnes de
sucre en poudre par an. À cette production sucrière,
il faut ajouter une production annuelle moyenne de
près de 200 hectolitres d’alcool, ainsi qu’une importante production de mélasse utilisée comme sousproduit dans la fabrication d’aliment bétail. On doit
ensuite ajouter à ces deux sous-produits que sont
l’alcool et la mélasse l’utilisation possible d’autres
sous-produits de la transformation de la canne à
sucre dans la fabrication de papier et la production
d’énergie.
La production locale de sucre est principalement
destinée au marché local et répond à peine au tiers
de la demande totale. Elle fait toutefois l’objet de
timides exportations sur certains marchés de la
sous-région.Comme toute la zone de l’UEMOA,
le Mali est un importateur net de sucre (75 000
tonnes en 2002). En effet, l’UEMOA produit 300 000
tonnes de sucre par an pour une consommation
de plus de 500 000 tonnes, ce qui en fait un
importateur net du reste du monde, principalement du Brésil et de l’Union européenne.
Vu les possibilités d’expansion de la culture de
canne à sucre à l’Office du Niger, l’implantation
de nouvelles usines sucrières permettrait de satisfaire aux besoins locaux de consommation, et
de prendre une part importante du marché de
l’UEMOA, dont le déficit se chiffre à plus de 200 000
tonnes de consommation annuelle. À cet effet, une
nouvelle société à capitaux américains devrait bientôt débuter ses activités avec une production
prévue de 170 000 tonnes de sucre. Ceci portera la
production totale du Mali à 200 000 tonnes, dont
plus de la moitié exportable sur les marchés de la
sous-région, l’UEMOA et la Mauritanie, qui consomme 110 000 tonnes par an sans la moindre production locale.
Le Mali pourra étendre ses exportations de sucre
vers l’Union européenne, laquelle, au titre de l’initiative « Tout sauf les armes » procède à une
libéralisation des importations de sucre en provenance des PMA entre 2006 et 2009. Par ailleurs, le
Mali pourrait également développer ses exportations d’alcool sur la France, qui est le 3e importateur mondial de ce produit avec 10 % du marché
global, d’autant qu’il s’agit là d’un marché dynamique avec un taux de croissance des importations de 7 % de 1997 à 2001.
Autres opportunités d’investissement
Le tourisme
Le Mali dispose d’un important patrimoine touristique, naturel, culturel et historique. Les plus
importantes curiosités naturelles sont :
•
•
•
•
les falaises de Bandiagara;
la boucle du Baoulé;
le parc d’animaux sauvages du Gourma; et
les bassins des fleuves Sénégal et Niger.
Le tourisme culturel et historique est axé sur les
anciennes mosquées de Djenné et de Tombouctou,
les tombeaux des Askia (rois de l’empire Songhaï)
et les sites préhistoriques du désert du Sahara.
Pour la promotion du secteur, les principaux intervenants sont les agences de voyage, les groupements hôteliers et les guides, tous sous la
coordination générale de l’Office Malien du
Tourisme et de l’Hôtellerie (OMATHO).
37
Les principales destinations des touristes au Mali
sont les plateaux Dogon, la ville historique de
Tombouctou et la mosquée de Djenné. Le tourisme au Mali se caractérise donc par ses sites culturels, ce qui le distingue de certains pays africains
à grande affluence touristique, principalement visités pour leur milieu naturel comme le Kenya
(pour son parc animalier) et le Sénégal (pour son
littoral et l’île de Gorée).
On dispose ici aussi de peu de statistiques permettant d’évaluer l’importance économique réelle de
la filière mais on sait qu’elle présente un vaste
potentiel de développement. Le Mali n’accueillerait
qu’environ 100 000 touristes chaque année, ce qui
en fait une destination marginale par rapport à
l’Égypte, le Maroc ou le Sénégal. Les sites restent
malgré tout uniques au monde et devraient susciter davantage de curiosité. La mosquée de
Djenné et la cité historique de Tombouctou sont
inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO, ce
qui en fait des centres d’attraction touristique par
excellence et la principale source de compétitivité
du tourisme culturel au Mali.
Leur faible fréquentation peut s’expliquer par leur
accès difficile, une capacité d’accueil des structures
hôtelières, une qualité des prestations de service
insuffisantes ainsi qu’un développement faible du
trafic aérien intérieur. Toutefois l’organisation de la
Coupe Africaine des Nations (CAN), qui a eu lieu
au Mali en 2002, a généré un développement des
structures d’accueil, avec en particulier la construction d’hôtels de qualité, et une amélioration des
prestations de services touristiques. De plus, 53 %
des projets d’IED agréés au Code des investissements en 2001 relevaient du domaine de l’hôtelerie
– qu’il s’agisse de construction ou de réhabilitation
d’hôtels (graphique II.4).
En conséquence, la spécificité culturelle du
tourisme au Mali doit être exploitée par la poursuite du développement des infrastructures touristiques, l’amélioration de la qualité des prestations
de services (par un investissement dans la formation de la main-d’œuvre) et enfin par des mesures
visant à désenclaver les sites comme les plateaux
Dogon.
Filière sel gemme
Le sel gemme est extrait des zones salines de
Taoudénit dans le nord du Mali et est essentiellement
destiné à l’alimentation des ruminants. L’extraction
a toujours été manuelle, dans des conditions très
pénibles (jadis des travaux forcés à la suite des
condamnations pénales), sans perspective d’implantation de véritable unité industrielle.
L’exploitation du sel gemme est le fait de petits
producteurs individuels non organisés, ni en
groupement professionnel, ni en association ou
« ton » (genre répandu de groupements au Mali)
villageois.
TA B L E A U I I I . 5 . TO U R I S M E I N T E R N AT I O N A L
PAYS
TOURISME INTERNATIONAL,
NOMBRE D’ARRIVÉES
TOURISME INTERNATIONAL,
RENTRÉES DE FONDS
pourcentage du total
des exportations
`
Algérie
Burkina Faso
Côte d’Ivoire
Guinée
Mali
Mauritanie
Niger
Sénégal
Afrique subsaharienne
des $ actuels
1991
2001
1991
2001
1991
2001
1 193 000
80 000
200 000
901 420
125 720c
301 000a
36 920
88 640
30 000c
52 000
389 430c
17 931 282c
1
5
2
2
9
3
4
13
4
0c
11
1c
2
11c
8b
8b
10c
6c
84 000 000
16 000 000
62 000 000
13 000 000
38 000 000
12 000 000
16 000 000
171 000 000
3 278 030 336
102 000 000c
42 000 000
57 000 000c
14 060 000
71 000 000c
28 000 000b
24 000 000b
140 000 000c
7 029 502 464c
..
38 000
..
16 000
234 000
8 055 926
Source : CNUCED, en se fondant sur les Indicateurs du développement dans le monde de la Banque mondiale, 2003,
http://publications.worldbank.org/WDI/.
a Données pour l’année 1998.
b Données pour l’année 1999.
c Données pour l’année 2000.
38
La poursuite, voire le développement de l’extraction du sel gemme, tient au développement de
l’élevage et à l’importance de ce sel pour une
bonne alimentation des animaux.
Le sel gemme est principalement destiné au
marché local et plus particulièrement aux zones
pastorales comme la région de Mopti et les zones
nomades du Nord. Il pourrait tout aussi bien
s’exporter vers les pays de la sous-région à tradition d’élevage comme le Burkina, le Niger et
la Mauritanie.
Il existe malheureusement très peu de données sur
le volume de production, la commercialisation et
les coûts d’exploitation des différents éléments de
la filière. Toutefois, on estime à près de deux millions de dollars US la valeur moyenne annuelle des
exportations dominées par le tourteau de coton
puis l’amande de karité.
L’exploitation des opportunités de la filière des
oléagineux nécessite une promotion commerciale
plus importante et une plus grande diversification
des marchés d’exportation en vue de mieux tirer
avantage de la compétitivité du Mali.
Filière oléagineuse
Secteur des mines et hydrocarbures
La filière des oléagineux comprend la graine de
coton, l’arachide et la noix de karité. Le tourteau
de coton est un sous-produit de la transformation
de la graine de coton en huile.
Les produits de la filière des oléagineux sont principalement destinés au marché local avec de timides
exportations sur les pays limitrophes et en Europe
pour l’amande de karité. Les exportations sur
l’Europe pourraient encore augmenter d’autant
que les normes européennes admettent désormais
le sous-produit de karité dans la fabrication du
chocolat.
Actuellement, l’apport de la filière or est considérable dans l’économie nationale, contribuant
pour près de 12 % du PIB. L’or est aujourd’hui le
premier produit d’exportation du Mali (66 tonnes
en 2002 contre 29 000 en 2000), avec les mines
d’or de Syama, Morila (Sud du Mali) et de Sadiola
(Ouest du Mali). En plus de ces mines, il existe de
nombreux autres indices et gisements d’or reconnus en de nombreux endroits du pays et en relation avec le Birimien.
TA B L E A U I I I . 6 . P R O D U C T I O N D ’ O R B R U T E N KG D E S S O C I É T É S
D ’ E X P LO I TAT I O N M I N I È R E
Mines
Mines
Mines
Mines
Total
de
de
de
de
Syama
Sadiola
Morila
Yatéla
2000
2001
2002
5 640
16 802
4 208
02
26 680
2 081
20 794
23 442
4 991
51 308
01
16 185
38 915
8 585
63 685
Source : Direction nationale de la géologie et des mines (DNGM), Mali.
1 Les Mines de Syama n’ont pas produit en 2002. Pour leur reprise, il est prévu que RESOLUTE MINING d’Australie
signe un contrat d’option au mois d’avril 2004. Source : DNGM.
2 Les mines de Yatela ont commencé leurs activités en 2001. Source : DNGM.
39
En outre, le sous-sol recèle d’autres substances
minérales, pour lesquelles, à ce jour, aucune compagnie étrangère n’intervient dans l’exploration ou
l’exploitation. Ces substances minérales sont identifiées comme suit par la DNGM :
• Diamant : des indices sont situés dans les zones
de Kéniéba et l’Adrar des Iforas avec la découverte de huit pipes kimberlitiques diamantifères;
• Fer : des gisements de fer à Diamou, Djidian et
Balé au sud de Kita (région de Kayes) avec des
réserves estimées à 1,360 milliards de tonnes
de minerai;
• Bauxite : le gisement de bauxite est situé dans
la région de Kayes avec des réserves estimées à
environ 1,2 milliards de tonnes de minerai;
•Manganèse : des gisements de manganèse sont
situés à Tassiga, Tondibi, Agaula et Ofalikin au
Sud-Est et Sud-Ouest d’Ansongo (région de Gao)
avec des réserves d’environ 100 millions de tonnes
de minerai;
• Uranium : des indices à Faléa et Loulo dans la
région de Kayes avec environ 5 000 tonnes
d’U3O6 et à Samit au Nord-Est de Gao avec
des réserves estimées à 200 tonnes d’U3O2
à 0,085 %;
• Phosphates : des gisements sont situés dans
la vallée du Tilemsi au nord de Bourem dans la
région de Gao. Le plus important gisement est
celui de Tamaguilelt avec des réserves estimées
à 20 millions de tonnes;
• Calcaire : les gisements et indices de calcaire
sont surtout connus dans le Mali Occidental
(région de Kayes), Central à Goundam et
Hombori (région de Tombouctou et Mopti),
dans la région de Koulikoro avec des réserves
évaluées à environ 122 millions de tonnes;
• Marbres : les gisements de marbres (blanc,
jaune, noir) sont situés dans la région de Kayes
(Bafoulabé, Sélinkégni et Madibaya). Les
réserves sont estimées à 60 millions de tonnes;
• Plomb-zinc : des indices sont situés au Nord-Est
de Bougouni (région de Sikasso et à Fafa au
Sud-Est d’Ansongo (région de Gao) et le gisement de Tessalit (région de Kidal)avec des
réserves estimées à 1,7 million de tonnes
de minerai à 5-10 % Zn, 2 % Pb et
1 gramme/tonne d’or.
Depuis 1970, le Gouvernement du Mali a ouvert
son secteur minier aux investisseurs privés et a,
en conséquence, élaboré une réglementation qui
évolue en fonction de la connaissance de la géologie et du potentiel minier du pays. Ainsi le Code
minier de 1970 a été révisé en 1991 et 1999. Par
ailleurs, le Code pétrolier de 1969 a été également
révisé. La nouvelle version a été adoptée en
Conseil des Ministres le 24 septembre 2003 et est
en attente d’être approuvée par l’Assemblée
nationale.
Autres opportunités dans l’industrie
En raison de l’accélération des privatisations au
cours des trois dernières années, la demande en
nombres de produits industriels s’est largement
accrue, représentant des opportunités intéressantes pour les investisseurs (produits chimiques,
pétrole, matériaux de construction).
La demande en particulier est significative dans le
cadre des matériaux de construction, qui sont à
70 % importés, alors que le pays renferme d’importantes ressources en matières premières, telles
que l’argile ou le calcaire. Les importations en
matériaux de construction ont augmenté en particulier à partir de 2001, aux fins de l’organisation de
la Coupe Africaine des Nations (CAN) qui s’est
déroulée au Mali en 2002. Plusieurs sociétés
étrangères (chinoises principalement) opèrent
actuellement dans le domaine des matériaux de
construction et de développement des infrastructures, tandis que d’autres prospectent les opportunités dans le secteur. Dans le domaine de la
cimenterie par exemple, la demande est en constante augmentation : les importations de ciment
ont doublé entre 1998 et 2002 et sont passées
de 18 à 39 milliards de Fcfa.
Enfin, pour démontrer de la volonté d’un
développement industriel du pays, on peut
mentionner la zone industrielle à venir de
Dialakobougou, à environ 10 km de Bamako.
Conçue pour être un pôle de développement du
pays, la zone industrielle prévoit cinq secteurs
d’activité : les entrepôts, les grandes industries, le
commerce et les services, les PME et enfin, un
secteur résidentiel. Le site accueillera les premières
implantations industrielles d’ici juin 2005 (pour des
informations complémentaires, contacter le CNPI).
Créé en 1965 par le fonds Aga Khan pour le
Développement Economique (AKFED), Industrial
Promotion Services (West Africa) IPS (WA) est une
institution de promotion industrielle au service du
développement. Elle s’est implantée au Mali en 1978
avec la création de TOLMALI. Depuis cette date, IPS
(WA) réalise au Mali des performances remarquables,
s’appuyant successivement sur les unités TOLMALI,
ALUMALI et EMBALMALI dans un climat serein et
apaisé. Au moment de leur création, ces unités industrielles ont toutes bénéficié des avantages du Code
des Investissements en République du Mali.
I.C. Amadou
Directeur général
Embalmali /TOLMALI
Cadre législatif et réglementaire
IV
Système législatif et judiciaire
Appareil administratif
Historique et fondement
En dépit des améliorations accomplies aux fins
d’une bonne gouvernance, l’administration publique souffre encore d’un certain nombre de
lacunes, propres à dissuader des investisseurs
potentiels à s’installer au Mali. On mentionnera
notamment :
• le manque d’anticipation;
• la lenteur dans la prise de décision et dans
l’exécution;
• la non-compensation des préjudices subis en
raison de l’inefficacité du système;
• des lourdeurs bureaucratiques et, à l’instar de
beaucoup de pays en développement, des cas
de corruption au sein de l’administration
publique. À ce titre, le gouvernement a lancé
un programme de lutte contre ce type de
pratique, avec notamment l’instauration d’un
Vérificateur général ayant pour fonction le
contrôle de l’utilisation des ressources publiques
par les administrations, les entreprises publiques
ainsi que les associations qui perçoivent des
subventions publiques. Le Vérificateur général
devrait être opérationnel en 2004;
• une part trop importante accordée aux relations
interpersonnelles au détriment d’une neutralité
professionnelle.
La constitution du 25 janvier 1992 consacre
l’indépendance de la justice des pouvoirs législatif et
exécutif et dans le même temps, la suppression des
juridictions d’exception. Désormais, toutes les décisions concernant les magistrats et juges, avancements, révocations, mutations, etc., sont prises par
le Conseil Supérieur de la Magistrature.
Les lois et règlements sont inspirés du droit commun, d’essence française. Les lois régissant les
affaires (commerciales ou industrielles) procèdent
de cette même inspiration.
Système judiciaire
La Cour Suprême du Mali est la plus haute juridiction du pays. Elle est suivie des Cours d’Appel, puis
des Tribunaux de Première Instance. Ce système
sera bientôt complété par des tribunaux militaires
pour juger les agents des forces armées, de la
sécurité et des douanes. Les affaires criminelles
quant à elles sont jugées par une Cour d’Assises.
Enfin, les affaires commerciales sont tranchées par
les Tribunaux de commerce. Quelle que soit la juridiction, les arrêts sont rédigés en français.
Le Mali a ratifié la Convention internationale sur le
règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI) du 18 mars 1965. Il est également
signataire de tous les actes du Traité OHADA relatif
à l’harmonisation du droit des affaires en Afrique.
Système législatif
Les lois sont édictées par l’Assemblée Nationale
unicamérale. Pour devenir lois, les actes soumis à
cette Assemblée doivent être adoptés en séances
plénières et promulgués par le président de la
République.
Un renforcement des capacités humaines, particulièrement dans les services de promotion des
affaires, serait de nature à réduire ces lacunes
institutionnelles.
Protection de la personne et de la propriété
Les droits et libertés individuelles et collectives ainsi
que le respect de la propriété privée sont garantis
par la Constitution de la République du Mali. Toute
expropriation par l’État pour l’intérêt public ne
peut intervenir que conformément à la loi et après
une juste et équitable compensation.
41
42
Cadre institutionnel
Le Guichet unique de création d’entreprises, sous
la tutelle du Centre national de promotion des
investissements (CNPI) et la Direction nationale de
la géologie et des mines (DNGM), pour le cas spécifique des investissements miniers, sont les plus
importants cadres institutionnels de l’investissement privé au Mali, qu’il soit national ou étranger,
sans discrimination.
Il appartient à ces institutions :
• de fournir aux investisseurs l’ensemble des
prestations administratives et légales nécessaires
à la création d’entreprises;
• de délivrer les autorisations d’exercice; et
• d’accorder toutes les facilités, concessions
et incitations contenues dans le Code des
investissements et dans le Code minier.
À l’échelle internationale, le Mali est membre de
l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) et de l’Organisation africaine de
la propriété intellectuelle (OAPI), ainsi que de la
Convention internationale sur le règlement des
différends relatifs aux investissements (CIRDI) et
de l’Agence multilatérale de garantie des investissements (AMGI). Il a également adhéré à la
Convention de Paris pour la protection de la propriété industrielle du 20 mars 1883 et est signataire
du traité de coopération en matière de brevets du
19 juin 1970.
Enfin, le Mali est lié par quelques accords
bilatéraux de coopération qui contiennent toujours un volet relatif à la garantie réciproque des
investissements.
Encadré IV.1. Accords bilatéraux de promotion des investissements
et dates de conclusion
Afrique du Sud
Algérie
Cameroun
Égypte
France,
Japon
Malaisie
Pays-Bas
République Fédérale d’Allemagne, Bonn
Suisse
Tunisie
4 mars 1995
11 juillet 1996
18 mai 2001
9 mars 1998
26 septembre 1994
16 septembre 1964
16 novembre 1990
13 juillet 2003
28 juin 1977
8 mars 1978
1er juillet 1990
Source : Registres, de 1960 à 2003, des accords et conventions bilatéraux, du Ministère des affaires étrangères, Bamako.
Encadré IV.2. Conventions fiscales pour éviter la double taxation
Algérie
France
Russie
Tunisie
31 janvier 1999
22 septembre 1972
25 juin 1996
18 avril 2000
Source : Registres, de 1960 à 2003, des accords et conventions bilatéraux, du Ministère des affaires étrangères, Bamako.
43
Entrée et sortie
Autorisation d’exercice
Enregistrement
Quel que soit le montant de l’investissement, les
délais de délivrance des autorisations ne peuvent
excéder, sous peine d’octroi tacite desdites autorisations :
Les principaux types d’autorisation d’exercice
délivrés au Mali sont :
• l’enregistrement (délivré par le CNPI) pour
les prestataires de services;
• la décision du Ministre chargé de l’industrie
pour les établissements classés dangereux,
insalubres ou incommodes;
• l’arrêté du Ministre chargé de l’industrie pour
les entreprises éligibles au Code des investissements;
• Les dispositions relatives aux entreprises éligibles
au Code minier et au Code pétrolier (l’autorisation d’exploration est attribuée par le Directeur
des Mines, l’autorisation de prospection, le permis de recherche et l’autorisation d’exploitation
de petites mines sont attribués par le Ministre des
Mines et le permis d’exploitation par le Décret).
• 15 jours ouvrables pour les décisions; et
• 30 jours ouvrables pour les arrêtés d’agrément
au Code des investissements.
Le décret 97-203/P-RM du 27 juin 1997 modifiant
le décret 96-030 du 25 janvier 1996 qui fixe les
formalités administratives de création d’entreprise
prévoit la procédure de déclaration ex post, permettant aux investisseurs qui ne sollicitent pas
d’agrément au Code des investissements d’obtenir,
au moment du dépôt de leurs dossiers, un numéro
d’enregistrement qui tient lieu d’autorisation
d’exercice.
G R A P H I Q U E I V.1. E TA P E S D E C R É AT I O N D ' E N T R E P R I S E
Constitution de la société 15 à 30 jours
Rédaction et enregistrement des statuts par un notaire
Enregistrement au Tribunal de commerce et au service des impôts
par l'attribution d'un numéro d'identification fiscale (NIF)
Immatriculation au registre du commerce
Publicité légale dans les journaux par un notaire
Autorisation d'exercice
Pour les prestataires de services Déclaration ex post
Pour les établissements classés dangereux, insalubres ou incommodes 15 jours ouvrables
Pour les entreprises éligibles au Code des investissements 30 jours ouvrables
Source : CNPI.
44
Permis de construire
Dissolution
La réalisation physique des investissements reste
soumise à l’approbation du plan architectural des
services compétents d’urbanisme et de construction, à l’échelon local, régional et national. L’approbation suppose au préalable la présentation du
titre de propriété (lettre d’attribution, bail emphytéotique, titre foncier) du site d’implantation.
La cessation volontaire des activités peut être décidée
par les investisseurs conformément aux statuts de
leurs entreprises. Un syndic sera commis à cet effet
par le tribunal de commerce. La durée de la procédure judiciaire de liquidation dépend de l’importance des actifs et passifs de l’entreprise en cause.
Propriété et contrôle de la gestion
Encadré IV.3. Le CNPI, porte d’entrée des investisseurs
En vue de promouvoir une économie de marché, de limiter l’intervention des pouvoirs
publics dans les secteurs de production et d’appuyer la relance économique, le gouvernement a créé le 3 décembre 1996 le Centre National de Promotion des Investissements
(CNPI), une structure pilotée par un Conseil d’Administration regroupant les représentants
du secteur privé et du secteur public. Le CNPI est actuellement dirigé par M. Oumar Dia.
Établissement public à caractère administratif, le CNPI est chargé de coordonner et d’animer
en relation avec le secteur privé les politiques et les stratégies du gouvernement en matière
de promotion des investissements.
Ainsi, pour établir un véritable partenariat entre l’État et le Secteur privé dans le domaine de
la promotion des investissements, le gouvernement a assigné au CNPI les principales tâches
suivantes. Il s’agit de promouvoir les investissements en organisant et coordonnant, en liaison avec les administrations et services concernés, des campagnes d’information et de promotion sur le Mali dans le domaine des investissements. Il s’agit en outre d’assister les
investisseurs, en leur délivrant, ou en leur faisant délivrer les autorisations d’exercice dans
les secteurs d’activités définis par Décret pris en Conseil des Ministres, en sa qualité de
guichet unique. Aussi, le CNPI encourage le développement de partenariats concrets entre
les entreprises maliennes et celles d’autres pays. Enfin, le CNPI joue un rôle dans la formation et la diffusion. Il peut en effet former des hommes d’affaires maliens à la préparation et
à la négociation des contrats de partenariat; contribuer au renforcement des bureaux de
formation et d’études en vue d’améliorer la qualité de leurs prestations; et préparer des
foires, forums, séminaires et autres rencontres relatifs à la promotion des investissements en
République du Mali et y participer.
Source : CNUCED, en se fondant sur des informations fournies par le CNPI.
Accès à la propriété immobilière et foncière
*
Les 16 États membres de l’OAPI
sont les suivants : Bénin, Burkina,
Cameroun, Centre Afrique, Congo,
Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée, Guinée
Bissau, Guinée Équatoriale, Mali,
Mauritanie, Niger, Sénégal,
Tchad et Togo.
Le montant et la structure du capital de l’entreprise
sont laissés à la libre appréciation des investisseurs
sans qu’aucun quota de participation des nationaux ne soit imposé.
Propriété intellectuelle
Dans le cadre de son appartenance à l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle
(OMPI) et l’Organisation africaine de la propriété
intellectuelle (l’OAPI), le Mali a créé en 2002 le
Centre Malien de Promotion de la Propriété
Intellectuelle (CEMAPI), qui est chargé d’appliquer
les règles et directives administratives en vue de
l’obtention des titres de propriété industrielle tel
que prévu par les conventions signées par le Mali,
notamment :
• la Convention de Paris pour la protection
de la propriété intellectuelle;
• la Convention de Stockholm instituant l’OMPI;
• le Traité de coopération en matière de brevet; et
• l’Accord de Bangui (1977) portant création
de l’OAPI.
L’acquisition de propriété immobilière ne souffre
d’aucune restriction opposable aux investisseurs
étrangers. De même, l’investissement étranger
direct est admis dans l’acquisition de toute valeur
mobilière et dans la privatisation des entreprises
publiques. Par ailleurs, le code domanial et foncier
reconnaît le droit de propriété foncière à tout individu ou personne morale. Toute entreprise enregistrée peut acheter, posséder et vendre des
terrains dans les limites réglementaires.
Le CEMAPI est l’organe officiel responsable de la
protection de la propriété industrielle, à savoir les
brevets d’invention, les marques de produits et de
services et les noms commerciaux. Dans l’espace
de l’OAPI*, la protection couvre les 16 États
membres, soit 100 millions d’individus.
Gestion du capital
Expropriation
Une fois leurs entreprises créées, les investisseurs,
étrangers comme nationaux, jouissent de tous les
pouvoirs d’augmentation ou de diminution et de
modification de la structure du capital conformément au statut desdites entreprises.
Aucun investisseur privé, national ou étranger, ne
peut être exproprié, sauf pour intérêt public à la
seule condition d’une juste et préalable compensation. À ce jour, aucune expropriation pour intérêt
public n’a été enregistrée.
Protection de l’investissement
45
Règlement des différends
Les différends entre investisseurs, résidents et non
résidents, sont réglés par le Tribunal de commerce.
Les différends entre les investisseurs étrangers et
l’État sont d’abord réglés à l’amiable puis, en cas
d’échec, selon la procédure définie par les accords
bilatéraux de protection des investisseurs conclus
entre le Mali et le pays d’origine de l’investisseur.
En dernier recours, les deux parties suivent la
procédure d’arbitrage prévue par la Convention
internationale sur le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI).
Transfert de capitaux
Les transferts de capitaux sont réglementés conformément aux dispositions de la zone franc. L’entrée
de devises au Mali n’est pas limitative mais la sortie de capitaux hors de la zone franc fait l’objet de
restrictions. Si les intérêts, les dividendes, le transfert de sommes nécessaire à l’amortissement contractuel de dettes ainsi qu’au remboursement de
crédits à court terme consentis pour le financement d’opérations commerciales et industrielles, le
produit de la liquidation d’investissement et toute
autre rémunération périodique d’un capital sont
transférés librement sur simple présentation de
pièces justificatives à l’intermédiaire habilité, les
autres paiements courants de plus de 300 000 Fcfa
à destination de l’étranger sont soumis à une
autorisation de change délivrée par le ministre
chargé des finances.
Incitations fiscales
Un nouveau code des investissements est en cours
d’élaboration pour renforcer le caractère incitatif
des investissements. Le renforcement s’opérera par
l’octroi d’exonérations de droit de douane sur les
équipements et intrants importés, par l’extension
des avantages accordés dans l’ancien Code à la
diversification et à la réhabilitation d’entreprises,
ainsi qu’à la valorisation des matières premières
d’origine locale.
L’actuel Code des investissements, toujours en
vigueur, accorde des avantages selon trois types
de régime :
Régime A pour les entreprises dont l’investissement
est inférieur à 100 millions de francs CFA (1 945 $ US) :
• exonération, pendant les cinq premiers exercices
de l’IBIC ou l’impôt sur les sociétés (IS) et de
la Contribution des Patentes;
• exonération, pendant les cinq premiers exercices, de l’IRF pour les constructions nouvelles,
délai porté à 10 ans pour les entreprises de
promotion immobilière.
Régime B pour les entreprises dont l’investissement est supérieur ou égal à 100 millions de francs
CFA (1 945 $ US) :
• exonération, pendant les huit premiers exercices
de l’IBIC ou l’impôt sur les sociétés et de la
Contribution des Patentes;
• exonération, pendant les cinq premiers
exercices, de l’IRF pour les constructions
nouvelles, délai porté à 10 ans pour les entre
prises de promotion immobilière.
Régime des zones franches pour les entreprises
tournées principalement vers l’exportation (minimum 80 % de la production) :
• exonération totale et permanente de tous droits
et taxes liés à l’exercice de leurs activités.
Ces avantages spécifiques à la Zone I (District de
Bamako) sont renforcés pour les implantations
dans les zones II (les régions de Koulikoro, Sikasso
et Ségou) et III (les régions de Kayes, Mopti,
Tombouctou, Gao et Kidal). Ainsi, les délais d’exonération de l’IBIC et de la Contribution des
Patentes sont prolongés de deux ans et quatre
ans respectivement dans ces deux zones.
Dans le cas des entreprises privatisées, l’État et l’investisseur peuvent conclure une convention d’établissement pouvant accorder d’autres avantages
non contenus dans le Code des investissements.
Régime spécial au secteur minier
En règle générale, les sociétés minières concluent
avec l’État des conventions d’établissement qui
exonèrent l’investisseur, pendant les trois premières années de production, de tout paiement
d’impôt et taxe, à l’exception toutefois des taxes
de délivrance et de renouvellement des permis de
recherche, des charges et contributions sociales,
de l’ITS, des vignettes et des droits de timbre sur
les intentions d’importer.
46
Autres sujets d’intérêt
Régime commercial dans l’espace UEMOA
Dans l’espace UEMOA, sont considérés comme
produits originaires des États membres, les produits entièrement obtenus ou ayant fait l’objet
d’une ouvraison ou d’une transformation suffisante dans ces États.
Sont considérés comme ayant fait l’objet d’une
ouvraison ou d’une transformation suffisante, les
produits obtenus à partir de matières premières
partiellement ou entièrement originaires de pays
tiers à condition que cette transformation entraîne : soit un changement de classification tarifaire dans l’un des quatre premiers chiffres de la
Nomenclature Tarifaire et Statistique de l’UEMOA;
l’établissement d’une liste d’exceptions mentionnant les cas où le changement de position tarifaire
n’est pas déterminant ou imposant des conditions
supplémentaires par règlement pris en Conseil des
Ministres; soit une valeur ajoutée communautaire
(la différence exprimée en pourcentage entre le
prix de revient ex-usine hors taxes du produit
industriel concerné et la valeur CAF des matières
premières, des consommables et des emballages
non communautaires, utilisés pour l’obtention du
produit fini sous sa forme de livraison au commerce) supérieure ou égale à 30% du prix de
revient ex-usine hors taxes de ces produits.
Le certificat d’origine est délivré par les autorités
compétentes et visé par le service des douanes de
l’État membre où le produit a été entièrement
obtenu ou a fait l’objet d’une ouvraison ou d’une
transformation suffisante.
Depuis janvier 2003, la circulation des produits
transformés est réglementée comme suit :
• la Commission de l’UEMOA accorde le certificat
d’origine aux produits ayant 30 % de valeur
ajoutée communautaire;
• l’État accorde le certificat dans les cas de :
- 60 % de matières premières pour les
produits entièrement obtenus; ou
- changement de classification tarifaire dans
les quatre premiers chiffres pour les produits
à transformation suffisante.
A compter du 1er janvier 2006, toutes les règles
d’origine seront transférées aux États de l’UEMOA.
Il est envisagé l’extension du TEC à tous les États
de la CEDEAO à partir du 1er janvier 2007.
Concurrence et politique des prix
Depuis le début des réformes économiques des
années 1980, les prix ne sont plus administrés
au Mali.
Afin d’assainir l’environnement concurrentiel, on a
créé un Conseil National de la Concurrence chargé
de veiller au respect des règles d’une saine concurrence, de prévenir ainsi la constitution de cartels et
de lutter contre la fraude.
Les problèmes persistent toutefois en termes de
concurrence entre le secteur formel et informel :
les entreprises du secteur informel bénéficient
de régimes distincts en matière de fiscalité.
Environnement
En 1998, le Mali a adopté la Politique nationale de
protection de l’environnement (PNPE) reposant sur
quatre fondamentaux, lesquels principes prennent
leurs sources dans des conventions ratifiées par le
Mali ou dans des lois nationales :
La loi 01-020 prescrit en son Article 3 que les activités susceptibles de porter atteinte à l’environnement et à la qualité du cadre de vie sont
soumises à une autorisation préalable du ministère
chargé de l’environnement sur la base d’un rapport d’étude d’impact sur l’environnement (EIE).
L’étude d’impact a un caractère préventif et correctif (par des actions de suivi et de surveillance).
Dans la pratique, l’investisseur doit avoir le permis
environnemental, juste après l’agrément du ministère de tutelle et bien avant la réalisation proprement dite du projet.
Pays enclavé, le Mali, de par sa position géographique
au cœur de l’Afrique de l’Ouest, occupe cependant une
position stratégique. Le renforcement des infrastructures
de base constitue l’une des priorités des hautes autorités
du Mali et la Manutention Africaine contribue depuis
des dizaines d’années à cette tâche en améliorant de par
sa technique, les conditions de travail au niveau du
développement des mines, la construction des routes,
des barrages, des industries, etc. Tout ce travail est
effectué dans un climat serein de stabilité,
utile à toute entreprise.
Loïc Courtet
Directeur général
Manutention Africaine, Mali SA
Perceptions du secteur privé
V
Ce chapitre présente une vue d’ensemble des perceptions de près de 40 entrepreneurs qui ont participé à l’atelier tenu les 10 et 11 novembre 2003 à
Bamako. Les participants étaient issus d’entreprises
étrangères et locales. Les résultats présentés cidessous sont basés sur les discussions qui se sont
déroulées au cours de l’atelier et sur les questionnaires confidentiels remplis par les participants au
cours de la session réservée au secteur privé.
Observations générales
Les entreprises qui ont participé à l’atelier ont, en
majorité, constaté que le climat d’investissement
au Mali a connu des progrès considérables dans
les années récentes. Parmi les atouts principaux qui
caractérisent le pays sont mentionnés la sécurité
politique et la stabilité économique, une croissance
importante et une position géographique centrale
dans la sous-région qui permet – au moins en
théorie – l’accès direct aux marchés des sept pays
membres de l’UEMOA. D’autres facteurs identifiés,
moins fréquemment, procèdent de l’existence de
vastes ressources naturelles (notamment dans
l’agriculture, le coton et le secteur minier) et d’une
attitude entreprenante des maliens qui permet aux
entreprises étrangères de s’intégrer plus facilement
dans le pays. Même si des problèmes administratifs existent, des progrès considérables en matière
d’établissement sont constatés.
Selon les participants de l’atelier, les principales
opportunités existent dans l’agriculture, notamment le coton et la production de fruits, légumes
et de viandes rouges. Le secteur minier, également, offre de nombreuses opportunités pour les
investisseurs.
Les trois domaines qui requièrent, en priorité, une
attention du gouvernement, sont, de l’avis des
investisseurs, la fiscalité, l’amélioration du niveau
de compétence de la main-d’œuvre et la justice.
Des lenteurs et un fonctionnement déficient de
la justice (en particulier, dans le cadre du droit du
travail) sont en effet à regretter. Reconnaissant les
progrès réalisés dans le domaine de l’accès aux
services de base, les entreprises présentes à l’atelier ont néanmoins souligné que les coûts des
facteurs économiques constituent des obstacles
importants à la production industrielle au Mali.
Quand bien même la situation n’est pas idéale aux
fins d’établissement des investisseurs étrangers, de
manière générale, les entrepreneurs qui ont participé au processus d’élaboration du guide ont
affirmé que le gouvernement avait réalisé de
grands progrès.
49
50
Observations spécifiques
Ressources humaines
Climat politique et économique
Tous les participants de l’atelier ont souligné la
sécurité publique comme l’un des principaux avantage du pays. Le Mali est caractérisé par un climat
de non-violence : selon les participants, il n’existe
en effet aucun risque politique sérieux. De plus, les
représentants du secteur privé notent que le pays
ne connaît aucun problème sérieux de criminalité
ou de tendances religieuses radicales. La prise
d’otages de 2003 – au cours de laquelle plusieurs
touristes européens ont été pris en otages dans
le Sahara algérien et libérés quelques mois plus
tard, à la suite de l’intervention du gouvernement
malien – est interprétée par les représentants du
secteur privé comme une preuve de la volonté du
gouvernement malien d’assurer un climat pacifique dans le pays.
La formation insuffisante de la main d’œuvre est
l’un des problèmes les plus sérieux auquel est
confronté l’investisseur étranger au Mali. Dans pratiquement tous les métiers, les cadres suffisamment qualifiés sont difficiles à trouver. Il est certes
possible de recruter des cadres ressortissants des
pays voisins, mais cette option reste limitée, eu
égard aux salaires plus élevés réclamés par ce personnel expatrié. Toutefois, les entreprises qui ont
participé à l’atelier constatent une certaine amélioration de la situation, grâce, principalement, aux
efforts de formation continue mis en place par les
entreprises. Ces efforts devraient être supportés
plus énergiquement par le secteur public. La mentalité des maliens est caractérisée par un haut
niveau de discipline et une envie d’apprendre. Les
conditions de travail sont, quant à elles, caractérisées par une absence de relations conflictuelles.
Fiscalité
Infrastructures et services de base
Le pays ne connaît pas de problème particulier de
pression fiscale. En règle générale, les taux d’imposition restent compétitifs par rapport aux pays
voisins. Le problème réside plutôt au niveau de
l’application des textes par l’administration; en
effet, les entreprises critiquent notamment le
défaut de transparence de certaines réglementations et les visites fréquentes de fonctionnaires de
l’administration fiscale. Les entrepreneurs ont aussi
souligné un traitement distinct appliqué aux entreprises du secteur dit “informel”et du formel. À titre
d’exemple, les premières ne paient qu’une taxe
synthétique dont le tarif est fonction du chiffre
d’affaire de l’exploitant. Il a été constaté que l’administration fiscale n’a connu qu’une timide évolution dans les années récentes.
Le secteur des infrastructures a connu récemment
un progrès considérable, notamment en ce qui
concerne les télécommunications, les infrastructures aériennes et autres voies de communication
(routière et ferroviaire). L’arrivée des opérateurs
privés sur le marché a considérablement amélioré
les services. Le secteur des télécommunications
principalement, mais également celui des transports ferroviaires, ont connu une amélioration des
services et une réduction des prix depuis l’arrivée
de nouveaux opérateurs privés à la suite des privatisations. Ces progrès semblent être concentrés
sur Bamako et quelques autres grandes villes. Les
participants de l’atelier ont constaté que l’accès
aux services d’infrastructures fiables n’est plus un
problème prioritaire pour les entreprises. Le coût
des facteurs reste l’obstacle majeur, surtout en ce
qui concerne l’électricité dont les tarifs sont bien
souvent les plus élevés de l’Afrique de l’Ouest. Les
participants ont noté que le gouvernement a pris
conscience de l’urgence de ce problème, cependant les opérateurs économiques attendent que
des mesures concrètes soient mises en place par
l’État et les administrations compétentes.
Annexes
Annexe 1
51
Priorités et contraintes
Après une première phase de libéralisation de
l’économie où les investissements privés ont été
orientés vers la reprise des entreprises publiques,
les mines et les BTP, les priorités actuelles du gouvernement sont :
- le développement rural compte tenu des
disponibilités en terre cultivable inexploitée,
de l’importance du cheptel et des production
agricoles valorisables;
- les infrastructures routières pour désenclaver
le pays et relier les zones de production aux
marchés d’exportation et aux usines
de transformation;
- la construction immobilière;
- la poursuite de l’exploitation minière
des nombreux gisements déjà identifiés
(pétrole, fer, diamant, bauxite, cuivre,
gypse, phosphate, calcaire, marbre, sable
de verrerie, etc.);
- l’agro-industrie pour une meilleure valorisation
des produits agricoles; et
- la distribution des produits de l’artisanat.
Ce sont là autant d’opportunités d’investissement
pour tout investisseur privé, quelle que soit sa
nationalité, les investisseurs étrangers bénéficiant
des mêmes privilèges que les investisseurs nationaux. En effet, conformément à l’article 3 de
la loi 91-048/AN-RM du 26 février 1991 portant
Code des investissements, « les personnes physiques ou morales, quelle que soit leur nationalité,
régulièrement établies au Mali conformément à la
législation malienne, exerçant ou désirant exercer
une activité qui rentre dans le champ d’application
du présent Code, sont assurées des garanties
générales et avantages énoncés … ».
Les principales contraintes auxquelles l’investisseur,
national comme étranger, pourrait être confronté
demeurent :
- le coût des services de base comme l’eau
et l’électricité, le téléphone et le transport;
- la faible qualification de la main-d’œuvre; et
- la lourdeur administrative dans l’acquisition
de la propriété foncière.
Annexe 2
52
Liste des investisseurs étrangers
Nom
Pays d’origine
Domaine d’activité
Adresse
1.
Afribone
Canada
Internet
BP. E2016 Bamako
Tél. (223) 228 00 00
Fax (223) 228 00 00
Email info@afribone.net.ml
2.
African Goldfields corporation
Canada
Mines
Hippodrome, rue 241 porte
149 Bamako
Tél. (223) 221 48 60
Fax (223) 221 48 60
Email agfc@afribone.net.ml
3.
Air France
France
Transport aérien
BP. 204 Bamako
Tél. (223) 222 22 12
Fax (223) 222 47 34
Email
bkoduaf@afribone.net.ml
4.
Air Liquide / Maligaz
France
Distribution de gaz
BP. 5 Bamako
Tél. (223) 221 23 94
Fax (223) 221 47 32
Email
maligaz@airliquidemali.com
5.
AngloGold Mali
Afrique du Sud
Mines
BP. E1194 Bamako
Tél. (223) 221 47 47
(223) 221 47 23
Email
mdiallo@anglogoldmali.com
6.
Ashanti
Ghana
Mines
BP. E1015
Tél (223) 221 23 27
Fax (223) 221 23 28
7.
Assurances générales du Mali (AGM) France
Assurances
BP. E4447 Bamako
Tél. (223) 222 41 65
(223) 223 84 93
Fax (223) 223 00 34
Email agm@cefib.com
8.
Banque Internationale pour
le commerce et l’industrie
du Mali (BICIM)
France
Banque
BP. E72 Bamako
Tél. (223) 223 33 68
Fax (223) 223 33 73
Email Bicim-sa@cefib.com
9.
Barrick gold Mali ltd
Canada
Mines
BP. 1939 Bamako
Tél. (223) 223 24 80
Fax (223) 223 22 68
Email flap@barrick.malinet.ml
10.
Brasseries du Mali (BRAMALI)
France
Boissons
Sénou, BP. 67 Bamako
Tél. (223) 222 48 42
Fax (223) 223 67 50
11.
Bull Afrique Mali
France
Matériel informatique BP. E1923 Bamako
Tel. (223) 222 25 80
Fax (223) 222 25 80
Email:
bullmali@afribone.net.ml
Bullmali@yahoo.fr
12.
Chrysler – Jeep
Allemagne
Automobiles
Torokorobougou,
près du pont Fadh
Tel. (223) 228 51 70
13.
CIBEMA
Ciment
BP. 2367 Bamako
Tél. (223) 220 41 90
Fax (223) 220 37 17
Email jjpumar@cefib.com
53
14.
COLAS Mali
France
Travaux publics
BP. 2496 Bamako
Tél. (223) 221 08 50
Fax (223) 221 93 78
Email
colasmali@spider.toolnet.org
15.
COLINA
France
Assurances
BP. E154 Bamako
Tél. (223) 222 57 75
(223) 222 58 18
Fax (223) 223 24 23
Email C-mali@colina-sa.com
16.
Compagnie malienne pour
le développement des textiles
(COMATEX)
Chine
Textile
BP. 52 Ségou, route de Markala
Tél. (223) 232 01 83
(223) 232 00 78
Fax (223) 232 01 23
(223) 232 03 67
17.
Complexe sucrier du Kala
supérieur, (SUKALA)
Chine
Industrie sucrière
Dougaboubou, BP. 30 Ségou
Tél. (223) 234 20 23
Fax (223) 234 21 48
18.
Consolidated mining corporation
(CMC) Oliver gold corporation
Canada
Mines
BP. 2164 Bamako
Tél. (223) 222 02 78
(223) 223 89 31
Fax (223) 223 55 56
19.
COPREXIM
France
Bureautique
BP. E220 Bamako
Tél. (223) 222 21 69
(223) 222 95 63
Fax (223) 222 73 60
Email
coprexim@coprexim.com
20.
Diesel électrique service (DES)
France
Lignes électriques et
télécommunications
BP. E777 Bamako
Tél. (223) 222 21 67
(223) 222 27 86
Fax (223) 222 21 67
Email
des@datatech.toolnet.org
21.
DUPE
France
Commerce
BP. 680 Bamako
Tél. (223) 221 52 30
Fax (223) 221 83 01
Email dupe@cefib.com
22.
EGCC
France
Expertise comptable
BP. 3013 Bamako
Tél. (223) 223 01 53
(223) 223 01 54
(223) 223 01 55
(223) 223 64 91
(223) 222 82 18
Fax (223) 222 87 86
Email egcci@afribone.net.ml
23.
EMBALMALI
Côte d’Ivoire
Emballage et
conditionnement
Zone industrielle
BP. 68 Bamako
Tél. (223) 221 33 35
Fax (223) 221 53 77
24.
Énergie du Mali (EDM)
France
Électricité-eau
BP. 69 Bamako
Tél. (223) 222 30 20
(223) 222 30 60
(223) 222 30 61
Fax (223) 222 84 30
Email edminfo@cefib.com
25.
Experco International SARL
Canada
Internet
Hippodrome, Rue 279,
porte 12 Bamako
Tél. (223) 221 40 13
Fax (223) 221 99 28
Email
expercoafrique@experco.com
54
26.
Farako
Chine
Agro-alimentaire
Sikasso
Tél. (223) 262 03 26
27.
Générale alimentaire malienne
(GAM)
Sénégal
Agro-alimentaire
BP. 3073 Bamako
Tél. (223) 221 58 53
28.
Groupe beaucemin
Editeur Ltée / editions Jamana
Canada
Édition
Lafiabougou,
Avenue Cheikh Zayed,
porte 2694 Bamako
Tél. (223) 229 62 89
Fax (223) 229 76 39
29.
Hôtel El Farouk –Kempinski Hotels
and Resorts SA
Allemagne
Hôtellerie
BP. E5063 Bamako
Tél. (223) 223 18 30
30.
Huilerie cotonnière du Mali
(HUICOMA)
France
Agro-alimentaire
BP. 2474 Bamako
Tél. (223) 221 60 32
Fax (223) 221 68 84
Email huicoma@malinet.ml
31.
Hydro Sahel
Canada
Travaux publics
BP. 1926 Bamako
Tél. (223) 220 47 30
(223) 220 15 00
Fax (223) 220 14 99
Email Hydrosahel@cefib.com
32.
Iamgold SEMOS
Canada
Mines
Sadiola, BP E240 Kayes
Tél. (223) 253 40 00
33.
IFA-BAKO, West African
Investment Corporation
Allemagne
Immobilier
Quartier du fleuve,
avenue de l’yser porte 425
BP. E1271 Bamako
Tél. (223) 2232323
Fax (223) 2232324
34.
Ikatel
France
Téléphonie mobile
BP. E3991 Bamako
Tél. (223) 223 08 35
Fax (223) 223 08 35
35.
Industrie malienne de cycles
et cyclomoteurs (IMACY)
France
Montage
cyclomoteurs
BP. 95 Bamako
Tél. (223) 229 22 41
(223) 229 87 07
Fax (223) 229 32 68
Email imacy@cefib.com
36.
Industries navales et constructions
métalliques du Mali (INACOM)
Allemagne
Constructions
mécaniques
BP. 40 Koulikoro
Tél. (223) 226 20 61
Fax (223) 226 20 71
37.
Ingelec Mali
France
Commerce
d’équipements
industriels
BP. E3398 Bamako
Tél. (223) 229 84 56
Fax (223) 223 87 93
Email olympien@cefib.com
38.
MAERSK Mali
Danemark
Transport
BP. 3259 Bamako
Tél. (223) 222 97 18
(223) 222 06 91
Fax (223) 222 86 28
Email maitop@maersk.com
39.
Mali Catering
France
Restauration
pour compagnies
aériennes
BP. E3803 Bamako
Tél. (2230 220 49 49
Fax (223) 220 49 47
Email
Mali.catering@cefib.com
40.
Manutention Africaine Mali SA
France
Engins de travaux
publics
Zone industrielle Sotuba
BP. 143 Bamako
Tél. (223) 221 25 49
Fax (223) 221 42 16
Email info@manutafmali.com
55
41.
Métal-Soudan
France
Métallique
42.
Randgold SOMISY
Canada
Mines
BP. E1160 Bamako
Tél. (223) 221 20 15
Fax (223) 221 44 07
Email
zdao@randgoldmali.com
43.
SEGIBEL / SOTELMA
Canada
Télécommunications
BP. 2984 Bamako
Tél/fax. (223) 223 80 62
44.
Société anonyme
de travaux outre mer (SATOM)
France
Travaux publics
BP. 77 Bamako
Tél. (223) 221 31 40
Fax (223) 221 37 01
Email satom@cefib.com
BP. 137 Bamako
Tél. (223) 222 53 72
Fax (223) 222 50 14
Email
metalsoudan@metalsoudan.com
45.
Société de fabrication
de produits insecticides
du Mali (PRODIMAL)
Sénégal
Produits insecticides
BP. E2543 Bamako
Tél. (223) 221 17 18
Fax (223) 221 17 19
Email
prodimal@afribone.net.ml
46.
Société générale
d’ingénierie de Chine (COVEC)
Chine
Travaux publics
BP. E2991 Bamako
Tél. (223) 222 54 12
(223) 222 32 14
Fax (223) 222 90 81
Email
covecmali@hotmail.com
47.
Société d’émaillage et
de galvanisation du Mali (SEGMA)
Chine
Articles ménagers
BP. 1579 Bamako
Tél. (223) 221 41 73
48.
Société de transformation
d’acier au mali (SOTAMALI)
France
Acier
BP. E2810 Bamako
Tél. (223) 221 24 63
Fax (223) 221 06 22
Email info@sotamali.com
49.
Société industrielle
de transformation d’acier (SITAM)
Sénégal, Liban
Fer à béton
BP. E3655 Bamako
Tél. (223) 220 99 71
Fax (223) 220 35 40
50.
Société malienne
de financement (SOMAFI)
France
Établissement
financier
BP. E3643 Bamako
Tél. (223) 222 18 66
Fax (223) 222 18 69
Email somafi@malinet.ml
51.
Société malienne
de piles électriques (SOMAPIL)
Cameroun
Piles électriques
BP. 1546 Bamako
Tél. (223) 221 46 87
(223) 221 76 61
Fax (223) 221 29 80
Email somapil@cefib.com
52.
Société nationale des tabacs
et allumettes du Mali (SONATAM)
France
Tabac et allumettes
BP. 56 Bamako
Tél. (223) 221 49 65
Fax (223) 221 23 72
Email sonatam@cefib.com
53.
Tannerie de l’Afrique de l’Ouest
(TAO)
Espagne
Peaux et cuirs
BP. 2096 Bamako
Rue 851, porte 124
Tél. (223) 221 44 70
Fax (223) 221 40 75
54.
Total Fina Elf Mali
France
Hydrocarbures
BP. 26 Bamako
Tél. (223) 222 55
(223) 222 29
(223) 222 29
Fax (223) 222 59
06
71
76
98
56
55.
TOYOTA Diama
France
Concession
véhicules
BP. 1655 Bamako
Tél. (223) 221 26 53
(223) 221 32 06
Fax (223) 221 62 63
Email
toyotadiama@afribone.net.ml
56.
TransRail
Canada
Transport
BP. 260 Bamako
Tél. (223) 222 51 96
(223) 222 58 16
Fax (223) 222 54 33
Email
annemarietraore@
transrailsa.com
57.
Usine céramique du Mali (UCEMA)
Chine
Matériaux
de construction
BP. 1099 Bamako
Tél. (223) 222 55 95
Fax (223) 223 23 60
58.
Usine malienne de produits
pharmaceutiques (UMPP)
Chine
Produits
pharmaceutiques
BP. 2286 Bamako
Tél. (223) 221 51 61
Fax (223) 221 51 69
59.
Verre aluminium import
expert (VALIMEX)
France
Vitrerie
BP. E896 Bamako
Tél. (223) 229 39 12
Fax (223) 229 05 55
Email
valimex@afribone.net.ml
60.
Würth Electronik
Allemagne
Énergie solaire
BP. E3983 Bamako
Tél. (223) 221 02 96
Fax (223) 221 02 96
Annexe 3
57
Sources d’informations complémentaires
Autres organismes publics
Secteur public
Centre national de promotion des investissements
(CNPI)
BP. 1980 Bamako
Tél. 223 - 229 22 79 / 229 52 12
Fax 223 - 229 80 85
Email cnpi@spider.toolnet.org
Ministère de l’agriculture,
de la pêche et de l’élevage
BP. 61 Bamako
Tél. 223 - 222 27 85 / 222 29 79 / 223 30 66
Fax 223 - 222 02 95
Ministère de l’industrie et du commerce
BP. 1781 Bamako
Tél. 223 - 221 63 99 / 221 43 89 / 221 8058
Fax 223 - 221 43 87
Ministère de l’économie et des finances
BP. 234 Bamako
Tél. 223 - 222 58 58 / 222 56 87 / 222 51 56
Fax 223 - 222 88 53
Ministère des affaires étrangères
et des Maliens de l’extérieur
Bamako
Tél. 223 - 222 50 92 / 222 54 89 / 222 56 33
Ministère des mines, de l’énergie et de l’eau
Bamako
Tél. 223 - 222 42 38 / 222 41 84 / 223 85 64 /
223 31 91
Ministère de l’équipement et des transports
Bamako
Tél. 223 - 222 33 80 / 222 29 01 / 223 20 02
Ministère du travail et de la fonction publique
Bamako
Tél. 223 - 222 34 31 / 222 11 17
Ministère de l’artisanat et du tourisme
Bamako
Tél. 223 - 223 63 43 / 223 64 50 / 223 64 10
Fax 223 - 222 93 27
Ministère des domaines de l’État
et des affaires foncières
Bamako
Tél. 223 - 223 05 39
Secrétariat général du gouvernement
Bamako
Tél. 223 - 222 25 72 / 222 33 84 / 222 83 99
Direction nationale du commerce
et de la concurrence (DNCC)
BP. 201 Bamako
Tél. 223 - 221 49 28 / 221 23 14
Fax 223 - 221 80 46
Direction générale des douanes (DGD)
BP. 269 Bamako
Tél. 223 - 220 57 14 / 220 53 94
Fax 223 - 220 08 00 / 220 55 61
Email dirdouane@malinet.ml
Direction générale des impôts (DGI)
BP. 776 Bamako
Tél. 223 - 229 25 29
Fax 223 - 229 44 40
Email mlsamake@pamorimali.org
Direction nationale des industries (DNI)
BP. 278 Bamako
Tél. 223 - 222 57 56 / 222 06 63
Fax 223 - 222 61 37
Tribunal du commerce de Bamako
BP. 2878 Bamako
Tél/fax. 223 - 221 31 66
Agence nationale pour l’emploi (ANPE)
BP. 211 Bamako
Tél. 223 - 222 31 87 / 222 83 54
Fax 223 - 223 26 24
58
Secteur privé
Chambre de commerce et d’industrie du Mali
(CCIM)
BP 46 Bamako
Tél. 223 - 222 21 20 / 222 30 01 / 222 57 64
Centre du secteur privé
ACI-2000
BP. 912 Bamako
Tél. 223 - 229 70 06 / 229 70 07
Fax 223 - 229 70 06
Email edi.csp@cspmali.org
Agence pour l’aménagement et
la gestion des zones industrielles (AZI-SA)
BP. E239 Bamako
Tél./fax 223 - 223 72 93
Email azi@afribone.net.ml
Agence de cession immobilière (ACI)
BP. 2485 Bamako
Tél. 223 - 229 88 08 / 229 26 43
Ordre des comptables agréés et
experts comptables agréés (OCAECA)
Centre du secteur privé – ACI 2000
BP. E113 Bamako
Tél. 223 - 229 12 12 / 221 41 02 Cell. 223 - 675 03 39
Fax 223 - 229 12 12 / 221 68 36
Email cacisse@buroticservices.net.ml
Ordre des conseillers fiscaux du Mali (OCFM)
Centre du secteur privé – ACI 2000
BP. E2344 Bamako
Tél. 223 - 221 44 69
Fax 223 - 221 42 71
Email fiscalité@afribone.net.ml
Chambre nationale des huissiers de justice
Cour d’appel de Bamako
BP. E 2336 Bamako
Tél. 223 - 222 75 56
Fax 223 - 223 14 73
Email cabdembele@datatech.toolnet.org
Ordre des architectes
BP. 2335 Bamako
Tél. 223 - 223 98 30
Ordre des urbanistes
Tél. 223 - 221 25 70, Cell. 223 - 671 90 12
Email urbafric@yahoo.fr
Ordre des ingénieurs-conseils du Mali (OICM)
BP. E4486 Bamako
Tél. 223 - 228 03 35
Email oicm@afribine.net.ml
Ordre des géomètres-experts
BP. 1005 Bamako
Tél. 223 - 229 6808
Fax 223 - 229 05 88
Email setea@buroticservices,net.ml
Association malienne pour la qualité (AMAQ)
Centre du secteur privé ACI-2000
Tél. 223 - 229 70 14
Email amaq@cefib.com
Les ordres professionnels de la santé (Ordre des
pharmaciens, Ordre des médecins, des chirurgiens
et des chirurgiens dentistes, Ordre national des
sage-femmes)
BP. E674 Bamako
Tél. 223 - 223 03 20
Autres
Ordre des avocats
Palais de justice de la Commune III
BP. E2231 Bamako
Tél. 223 - 222 78 63
Chambre des notaires
BP. E422 Bamako
Tél/fax. 223 - 222 83 76 / 222 36 72
Email etudekanda@datatech.net.ml
Unité de formation et d’appui aux entreprises
BP. E4018 Bamako
Tél. 223 - 222 75 65
Fax 223 - 222 75 67
Email ufae-gcmi@cefib.com
Fonds d’appui à la formation professionnelle
et à l’apprentissage (FAFPA)
BP. E3597 Bamako
Tél. 223 - 222 14 72
Fax 223 - 222 14 89
Email fafpa@datatech.toolnet.org
59
Sites Internet
Annuaire malien des affaires (Pages jaunes du Mali) : www.malipages.com
Présidence de la République : www.koulouba.pr.ml
Ministère de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales :
www.matcl.gov.ml
Ministère Délégué auprès du Ministère des Affaires Étrangères et de la
Coopération Internationale chargé des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration
Africaine : www.maliensdelexterieur.gov.ml
Direction Nationale de la Géologie et des Mines : www.dngm.com.ml
Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali : www.ccim.com.ml
Fédération Nationale des Artisans du Mali : www.promali.org
Ministère de la culture du Mali : www.culture.gov.ml
Centre national de promotion des investissements : www.cnpi-mali.org
Office malien du tourisme et de l’hôtellerie : www.tourisme.gov.ml
Provideur Afribone Mali : www.afribone.com
Investir en zone franc : www.izf.net
Union économique et monétaire ouest africaine : www.uemoa.int
Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest : www.bceao.int
Ambassade du Mali aux États Unis : www.maliembassy.us
Annexe 4
60
Jours fériés et questions connexes
Le Code du travail (loi 92-020 du 23 septembre 1992)
fixe à 40 heures la durée hebdomadaire du temps de travail.
Pour les exploitations agricoles, la durée est fixée à 2 352 heures par an, à raison de :
• 42 heures hebdomadaires, de mars à juin;
• 46 heures hebdomadaires, de juillet à octobre; et
• 48 heures hebdomadaires, de novembre à février.
La durée du congé annuel est de quatre semaines après 12 mois de service.
Dans une limite de 10 jours, des permissions exceptionnelles non déductibles du congé annuel sont
accordées aux travailleurs à l’occasion d’événements familiaux. Les jours fériés sont fixés par la loi :
Nature
Date
Nombre de jours
Jour de l’an
1er janvier
Fête de l’armée
20 janvier
Journée des martyrs
26 mars
Fête du travail
1er mai
Journée de l’Afrique
25 mai
Fête nationale
22 septembre
Noël
25 décembre
Lundi de Pâques
Ramadan
Tabaski
Naissance du prophète Mahomet – Maouloud
Baptême du prophète Mahomet
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Observations
1er lundi suivant dimanche de Pâques
1er jour du mois lunaire de Shawal
10e jour du mois lunaire de Zoul Hidjat
12e jour du mois lunaire de Rabia Awal
19e jour du mois lunaire de Rabia Awal
Horaires de travail
Institutions publiques:
• du lundi au jeudi – de 7h 30 à 12 h 30 et de 13 h à 16 h.
• vendredi – de 7 h 30 à 12 h 30 et de 14 h 30 à 17 h 30.
Pendant le mois lunaire du carême musulman, ces horaires sont modifiés comme suit :
• du lundi au jeudi – de 7 h 30 à 12 h 30 et de 13 h à 16 h 30.
• vendredi – de 7 h 30 à 12 h 30.
• Institutions et entreprises privées : Conformément à l’article L.131 de la loi 92-020 du 23 septembre
1992 portant Code du travail, ici « la durée légale du travail ne peut en principe excéder 40 heures
par semaine », la répartition des horaires de travail étant fixée par arrêté du ministre chargé du travail.
Heures d’ouverture des guichets des banques :
• du lundi au jeudi – de 8 h à 11 h et de 13 h à 15 h.
• du vendredi au samedi – de 8 h à 11 h.
Commerce :
• du lundi au samedi – la plupart des commerces sont ouverts de 8 h à 18 h.
certains restant ouverts jusqu’à 24 h.
Annexe 5
61
Privatisations
Liste des entreprises publiques liquidées
Année
Entreprise
Activités
Secteur
1978
Société des conserves du Mali (SOCOMA)
Fabrication
de conserves
Ind. manufacturière
1979
Société des d’exploitation des briqueteries
de Magnambougou (SEBRIMA)
Briqueterie
BTP
1981
Société malienne de bétail et des peuaux
et cuirs (SOMBEPEC)
Exploitation
de peaux et cuirs
Ind. manufacturière
1983
Société de crédit agricole et d’équipement rural
(SCAER)
Crédit agricole
Finances
1984
Société africaine de transport (SAT)
Transport
routier
Transports
Société de construction des radios et radiocassettes
du Mali (SOCORAM)
Montage de radios
et de radiocassettes
Ind. manufacturière
1985
Société des hôteleries du Mali (SHM)
Hôtellerie
Autres services
1987
Air Mali
Transport aérien
Transports
1988
Compagnie malienne des transports routiers (CMTR)
Transport routier
Transports
Société nationale des travaux publics (SONETRA)
Construction
de bâtiments,
routes, aménagements
BTP
Société malienne d’importation et d’exportation
(SOMIEX)
Importation
et exportation
Commerce
1989
Office cinématographique du Mali (OCINAM)
Distribution
de films et exploitation
de salles de cinéma
Services
1995
Société des fruits et légumes du Mali (FRUITEMA)
Commercialisation
de fruits et légumes
Commerce
Pharmacie vétérinaire du Mali (PVM)
Assistance à la
protection cheptel,
distribution de produits
pharmaceutiques pour
animaux
Services
Office d’exploitation des ressources hydrauliques
Production d’énergie
électrique, exploitation
agricole, pisciculture
Electricité-eau
du haut Niger (OERHN)
Opération de développement intégré
(ODIMO)
Développement rural
Agriculture
1997
CMI
Forages de la base
de Kobalocoro par
transfert d’actifs de
la coopération
italienne à l’Etat
Electricité-eau
1999
Société de location de matériel
de travaux publics (SLMTP)
Location de matériels
de travaux publics
Services
2000
Office des relais touristiques (ORT)
Gestion
hôtelière
Services
Société nationale de recherche minière
du Mali (SONAREM)
Recherche minière
Mines
Loterie nationale du Mali (LONAMA)
Jeux de hasard
Services
1996
2001
Source : Direction Générale de l’Administration des Biens de l’État (2002) : Liste des entreprises publiques liquidées.
62
Liste des entreprises publiques privatisées
Année
Entreprise
Activités
Secteur
% État dans Technique
le capital
de
avant
privatisation
privatisation
% État dans
le capital
après
privatisation
1988
Société
d’exploitation
des produits
oléagineux
du Mali (SEPOM)
Huilerie
Industrie
manufacturière
100
Cession actifs
0
1989
Société des
conserves
du Mali (SOCAM)
Fabrication
de concentrés
de tomates
Industrie
manufacturière
100
Cession actifs
20
Banque
de développement
du Mali (BDM)
Institution
financière
Finances
100
Cession actions
20
Entreprise
malienne de bois
(EMAB)
Fabrication
de meubles
Industrie
manufacturière
100
Cession actifs
Société des fruits
Vente de fruits
et légumes
et légumes
du Mali (FRUITEMA)
Industrie
manufacturière
33
Cession actions
10
Industrie textile
du Mali (ITEMA)
Industrie
manufacturière
33
Cession actions
20
1990
1991
1993
Industrie textile
0
Hôtel Atlantide Gao
Hôtellerie
Services
100
Cession actifs
0
Campement
Tombouctou
Motel Sévaré
Hôtellerie
Services
100
Cession actifs
0
Hôtellerie
Services
100
Cession actifs
0
Campement
hôtel Mopti
Trois caïmans
Hôtellerie
Services
100
Cession actifs
0
Hôtellerie
Services
100
Cession actifs
0
Ensemble hôtelier
Sikasso
Hôtel Sangha
Hôtellerie
Services
100
Cession actifs
0
Hôtellerie
Services
100
Cession actifs
0
Edition imprimerie
du Mali (EDIM)
Edition,
imprimerie
Industrie
manufacturière
100
Cession actifs
10
Librairie populaire
du Mali (LPM)
Fournitures
scolaires,
papeterie
Commerce
100
Cession actifs
0
Société
Etudes,
BTP
60
Cession actifs
20
d’équipement
du Mali (SEMA)
opérations
immobilières
Société malienne
d’études et
de construction
de matériel agricole
(SMECMA)
Equipements
agricoles
Industrie
manufacturière
53
Cession actifs
0
Société des ciments
Fabrication de
Industrie
100
Cession actifs
0
du Mali (SOCIMA)
matériaux
de construction
manufacturière
Usine céramique
du Mali (UCEMA)
Fabrication de
chaux et
céramique
Industrie
manufacturière
100
Cession actifs
0
Base pour
l’équipement
du transport routier
au Mali (BETRAM)
Maintenance,
ventes
Services
100
Cession actifs
0
63
1993
Société nationale
d’études pour
le développement
(SNED)
Etudes
Services
Tanneries du Mali
(TAMALI)
Tannerie cuirs
et peaux,
maroquinerie
Ind. manufacturière
100
Cession actifs
0
1994
Compagnie
malienne
des textiles
(COMATEX)
Industrie textile
Industrie
manufacturière
100
Cession actifs
20
Grand Hôtel
Hôtellerie
Services
100
Cession actifs
0
1995
OTER
Aménagements
ruraux
BTP
100
Cession actifs
0
SEPAMA
Huilerie
Industrie
manufacturière
49
Cession actifs
0
SOGEMORK
Exploitation d’or
Mines
100
Cession actifs
20
ULB
Production et
Industrie
commercialisation manufacturière
de lait
100
Cession actifs
0
1996
1997
!998
2000
82
Cession actions
10
Motel Bamako
Hôtellerie
Services
100
Cession actifs
0
PETROSTOCK
Stockage et
distribution
de produits
pétroliers
Commerce
100
Cession actifs
0
SUKALA
Fabrication
de sucre
Industrie
manufacturière
100
Cession actifs
40
Camp. Bandiagara
Hôtellerie
Services
100
Cession actifs
0
Camp. Bougouni
Hôtellerie
Services
100
Cession actifs
0
Mali Aqua Viva
Forage
Electricité-eau
100
Cession actifs
0
Rizeries ODN
Décorticage
de paddy
Commerce
100
Cession actifs
0
Centre Travx Niono
Maintenance,
réhabilitation
infrastructures
hydro-agricoles
Services
100
Cession actifs
0
H. Kanaga
Hôtellerie
Services
100
Cession actifs
0
Atelier Ass.
Mat. Agr.
Assemblage
de matériels
agricoles
Industrie
manufacturière
100
Cession actifs
0
Rizerie Dioro
Décorticage
de paddy
Commerce
100
Cession actifs
0
CNAR
Assurance
et réassurance
Services
100
Cession actions
0
EMAMA
Fabrication
de pompes
et divers
Industrie
manufacturière
100
Cession actions
0
Hôtel l’Amitié
Hôtellerie
Services
100
Cession actifs
0
EDM
Production,
distribution
d’énergie
Electricité-eau
100
Cession actions
Source : Direction Générale de l’Administration des Biens de l’État (2002) : Liste des entreprises publiques privatisées.
40
64
2
La privatisation de la Compagnie
Malienne de Développement
des Textiles (CMDT)
est prévue pour 2006.
Liste des entreprises à privatiser ou en cours de privatisation 2
Nom de l’entreprise
Activité
Statut de l’entreprise
Techniques de privatisation
Opération Puits
Forage
Opération de
développement
rural
Cession d’actifs à une société
constituée avec participation
de 20% de l’Etat
Usine Malienne
de Produits
Pharmaceutiques
Fabrication de
médicaments
Société d’Etat
Vente d’actions
Société des
Télécommunications
du Mali (SOTELMA)
Télécommunications Société d’Etat
Vente d’actions
Aéroports du Mali
Gestion des
aéroports
Entreprise publique
d’industrie et
de commerce
Concession des actifs
à une société
de droit privé
Complexe Sucrier
du Kala Supérieur
Production sucre
et alcool
Société d’économie
mixte
Vente d’actions
Compagnie Malienne
de Navigation
(COMANAV)
Transport fluvial
Société d’Etat
Vente d’actions
Huilerie Cotonnière
du Mali (HUICOMA)
Production huile
et savon
Société d’économie
mixte
Vente d’actions
Source: Direction générale de l’administration des biens de l’Etat (octobre 2003), Liste des entreprises à privatiser ou en cours de privatisation.
Annexe 6
65
Principaux lois et règlements relatifs aux investissements étrangers
Texte
Object
a) Investissement
Loi 91-048/ANRM du 26 février 1991
portant Code des investissements
Décret 91-079/P-RM du 4 mars 1991 fixant les
modalités d’application de la loi 91-048/ANRM
du 26 février 1991 portant Code des investissements
Ces textes précisent les avantages accordés
à tout investisseur, selon le montant de
l’investissement, la zone d’implantation et
le pourcentage de la production exportée
Décret 96-030/P-RM du 25 janvier 1996 fixant
les modalités administratives de création d’entreprises modifiées par le décret 97-203/P-RM
du 27 juin 1997
Cet acte réglementaire précise les formalités
administratives de création d’entreprises
Ordonnance 00-019/PRM du 15 mars 2000
portant organisation du secteur de l’électricité
L’ordonnance réglemente la gestion opérationnelle
de la production, du transport, de la distribution
et de la vente d’électricité confiée à des
exploitants privés sous forme de concessions
accordées par l’État
Loi 94-041 du 22 août 1994 portant Principes
fondamentaux de la privatisation des entreprises
du secteur public
Cette loi réglemente les modalités et procédures
de privatisation des entreprises publiques
b) Droit du travail
Loi 92-020 du 23 septembre 1992
portant Code du travail
Cette loi précise les relations de travail, les visas
de travail pour les expatriés, les différends de travail,
les syndicats et la représentation des travailleurs
Convention collective des entreprises du bâtiment, du 6 juillet 1956
Ces conventions, conclues entre syndicats de
travailleurs et organisations patronales,
mentionnent des dispositions plus favorables
que celles des lois et règlements en vigueur
Convention collective du commerce,
du 16 novembre 1956
Convention collective fédérale des industries
de la mécanique générale, du 8 octobre 1957
Convention collective des transports routiers,
du 7 décembre 1959
Convention collective des entreprises pétrolières,
du 31 décembre 1974
Convention collective des entreprises hôtelières,
du 10 mars 1977
Convention collective des sociétés et entreprises
minières géologiques et hydrogéologiques,
du 24 mai 1985
Convention collective des travailleurs du transit
et commissionnaires agréés en douane
Convention collective des banques,
des établissements financiers et des assurances,
du 14 décembre 1992.
66
c) Droit commercial
Actes uniformes de l’Organisation pour l’harmonisation du droit des affaires en Afrique
(OHADA)
Ces actes sont les références en matière de droit
commercial
Règlement R09/98/CM/UEMOA du 20 décembre
1998 relatif aux relations financières extérieures
des États membres de l’Union économique et
monétaire ouest africaine
Ce texte réglemente les transferts de devises hors
de la zone franc
d) Impôts
Code général des impôts –
À jour au 31 décembre 1995
Loi 99-011 du 1er avril 1999 portant Modification
du code général des impôts (Impôts directs,
droits d’enregistrement, droits de timbre)
Ces textes réglementent la fiscalité au Mali en
fixant la nature des impôts, les taux d’imposition,
les assiettes et les assujettis
Loi 99-012 du 1er avril 1999 portant
Modification du code général des impôts
(Impôts indirects)
e) Environnement
Loi 01-020 du 30 mai 2001 relative aux pollutions et aux nuisances
Cette loi protège l’environnement, les ressources
naturelles et la santé humaine
Références
67
Banque mondiale (2003). Indicateurs du
développement dans le monde.
Organisation Internationale de la Francophonie
(2003). Carte du Mali.
BCEAO (2002). Balance des paiements du Mali,
données 1995-2000.
PNUD (2003). Rapport sur le développement
dans le monde.
BCEAO (2002). Notes d’informations et statistiques.
République du Mali (2002). Décret 02-499/PM-RM
du 5 novembre 2002 portant Répartition des services
publics entre la primature et les départements
ministériels.
Centre National de Promotion des Investissements
au Mali. Statistiques.
CNUCED/CCI (2003). An investment guide to
Cambodia – Opportunities and conditions,
September 2003.
CNUCED/CCI (2003). An investment guide to Nepal –
Opportunities and conditions, January 2003.
CNUCED-CCI (2000). Guide d’investissement au Mali,
Genève, septembre 2000.
Comité de régulation des télécommunications (2003).
Rapport annuel d’activité 2002, Bamako.
Diagnos (2001). Mali – Rapport de mission
Diagnostic.
Direction générale de l’administration des biens
de l’Etat (2003). Liste des entreprises à privatiser
ou en cours de privatisation.
Direction Générale de l’Administration des
Biens de l’État (2002). Liste des entreprises publiques
liquidées.
Direction Générale de l’Administration des
Biens de l’État (2002). Liste des entreprises publiques
privatisées.
Direction nationale de la géologie et des mines
(DNGM), Mali.
DNP (2003). Évolution de la conjoncture économique
et financière du Mali, 2003 – Document interne,
données 2001-2002.
République du Mali (2001). Décret 01-040/PRM
du 2 février 2001 déterminant les formes et les
conditions d’attribution des terrains du domaine privé
immobilier de l’État.
République du Mali (2000). Ordonnance 00027/PRM du 22 mars 2000 portant Code domanial
et foncier
République du Mali (2000). Ordonnance 00-019/PRM
du 15 mars 2000 portant Organisation du secteur
de l’électricité.
République du Mali (1999). Arrêté 99-1506/PRIMSGG du 4 août 1999 portant Nomination du
modérateur de la concertation avec le secteur privé.
République du Mali (1997). Décret 97-123/P-RM
du 18 mars 1997 portant Création du Comité
national de coordination économique.
République du Mali (1997). Décret 97-124/P-RM
du 18 mars 1997 portant Création du Comité
de développement du secteur privé.
République du Mali (1996). Décret 96-030/P-RM
du 25 janvier 1996 fixant les modalités
administratives de création d’entreprises modifiées
par le décret 97-203/P-RM du 27 juin 1997.
République du Mali (1995). Code général des impôts
– À jour au 31 décembre 1995.
DNSI (2003). Comptes économiques du Mali,
Bamako.
République du Mali (1994). Loi 94-041 du 22 août
1994 portant Principes fondamentaux de la
privatisation des entreprises du secteur public.
DNSI/DNAMR (2003). Enquête agricole de conjoncture – Campagne 2002-2003 Résultats définitifs.
République du Mali (1992).
Constitution du 25 janvier 1992.
DREE Mali (2003).
République du Mali (1992). Loi 92-020
du 23 septembre 1992 portant Code du travail.
FAO (2002). Bulletin de statistiques, vol. 3.
K. Konaré (2001). Le Mali des talents – Le guide
touristique et culturel, Cauris Edition,Bar Le Duc.
MIGA/CNUCED/WTO(ITC) (2002). Mali –
Identification of industries offering opportunities
for investment promotion.
Ministère des affaires étrangères, Bamako (2003).
Registres, de 1960 à 2003, des accords et
conventions bilatéraux.
République du Mali (1991). Loi 91-048/ANRM du
26 février 1991 portant Code des investissements.
République du Mali (1991). Décret 91-079/P-RM
du 4 mars 1991 fixant les modalités d’application
de la loi 91-048/ANRM du 26 février 1991 portant
Code des investissements.
République du Mali (1990). Code de commerce
de la République du Mali.
Office malien du tourisme et de l’hôtellerie (2003).
Capacité d’hébergement du Mali.
UEMOA (1998). Règlement R09/98/CM/UEMOA
du 20 décembre 1998 relatif aux relations financières
extérieures des États membres de l’Union
économique et monétaire ouest africaine.
Office malien du tourisme et de l’hôtellerie (2003).
Liste provisoire des agences de voyages.
UN Cartographic Section (2003). Carte de l’Afrique.
68
Clause de non-responsabilité
Alors que toutes les mesures raisonnables ont été prises afin d’assurer l’exactitude des informations
contenues dans cette publication, aucune décision commerciale ou toute autre décision ne devrait être
prise par le lecteur sur la seule base des ces informations, sans une vérification indépendante préalable.
La CNUCED et la CCI déclinent toute responsabilité quant à la prise d’une telle décision ou
ses conséquences.
Printed in Switzerland - GE.04-50691 - UNCTAD/ITE/IIA/2004/1 - March 2004 - 6,000. Design by: Nelson Vigneault, 2004.

Similar documents

Crise alimentaire - Human Development Reports

Crise alimentaire - Human Development Reports complexité, suscite un intérêt particulier, à la fois auprès du Gouvernement du Mali, des partenaires techniques et financiers et de la société civile. Ainsi plusieurs structures et institutions in...

More information