jerusalem - Patriarcat latin de Jérusalem

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jerusalem - Patriarcat latin de Jérusalem
ERUSALEM
J
Bulletin Diocesain du Patriarcat Latin
F
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F
F
Retour sur les JMJ
Demande d’un Etat de Palestine
à l’Onu
Les nominations de l'été
Mgr O’Brien nommé Pro-Grand Maître
de l’Ordre Equestre du Saint Sépulcre
7-9
ANNEE 77
Juillet – Septembre 2011
Sommaire
Jérusalem
Année 77 – n. 7-9
Juillet – Septembre 2011
La Voix du Patriarche
– « En tant que chrétiens, c’est une expérience puissante
et émouvante d’être sur le lieu où Jésus est né, a grandi
jusqu’à l’âge adulte, d’être là où il a vécu et enseigné. » 205
____________________________________________________________________________________________
Dossier spécial 1
– Retour sur les JMJ
208
____________________________________________________________________________________________
Dossier spécial 2
– Demande d’un Etat de Palestine à l’Onu
213
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La Voix du Saint-Père
– « Contrairement aux autres grandes religions,
le christianisme n’a jamais imposé à l’État et à la société un
droit révélé, ni un règlement juridique découlant
d’une révélation. »
201
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50$
Nouvelles du diocèse et activités pastorales
– Dans le diocèse
220
• Actualités
220
• Vie sacerdotale et religieuse
232
• Nouvelles de Jérusalem et des environs
239
• Nouvelles du vicariat de Nazareth
242
• Nouvelles du vicariat de Jordanie
242
• Nouvelles du vicariat hébréophone
245
–
Dans
le
monde
248
____________________________________________________________________________________________
Ordre Equestre des Chevaliers
du Saint-Sépulcre de Jérusalem
– Nouvelles de l’Ordre
255
–
Coquilles
de
Pèlerin
260
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Officiel
264
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IMPRIMERIE DU PATRIARCAT LATIN
BEIT JALA — 2011
Annexes
– Homélie de Mgr Shomali, à l’occasion des 800 ans
de l’ordre des Clarisses
267
– Déclaration de Mgr Mamberti à l’Onu
269
– Qui sont les chrétiens palestiniens ?
Conférence de Mgr Michel Sabbah
270
– Lettre du Grand Magistère de l’Ordre concernant
la nomination d’un successeur pour le Cardinal Grand
Maître démissionnaire John P. Foley
273
– Homélie du Patriarche Fouad Twal en souvenir
de Mgr Pietro Sambi
276
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In memoriam
– Mgr Pietro Sambi
– Don Secondo Moretti
279
280
Juillet – Septembre 2011
201
La Voix du Saint-Père
« Contrairement aux autres grandes religions, le christianisme n’a jamais
imposé à l’État et à la société un droit révélé, ni un règlement juridique
découlant d’une révélation. »
Discours du Pape Benoît XVI devant le Bundestag à Berlin le jeudi 22 septembre
2011 lors de son voyage apostolique en Allemagne (22-25 septembre)
Monsieur le Président de la République, Monsieur le Président du Bundestag,
Madame la Chancelière fédérale, Madame le Président du Bundesrat,
Mesdames et Messieurs les Députés,
(…) Vous me permettrez de commencer mes réflexions sur les fondements du
droit par un petit récit tiré de la Sainte Écriture. Dans le Premier Livre des Rois on
raconte qu’au jeune roi Salomon, à l’occasion de son intronisation, Dieu accorda
d’avancer une requête. Que demandera le jeune souverain en ce moment? Succès,
richesse, une longue vie, l’élimination de ses ennemis? Il ne demanda rien de tout
cela. Par contre il demanda: « Donne à ton serviteur un cœur docile pour gouverner
ton peuple, pour discerner entre le bien et le mal » (1 R 3, 9). Par ce récit, la Bible
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Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
veut nous indiquer ce qui en définitive doit être important pour un politicien. Son
critère ultime et la motivation pour son travail comme politicien ne doivent pas être
le succès et encore moins le profit matériel. La politique doit être un engagement
pour la justice et créer ainsi les conditions de fond pour la paix. Naturellement
un politicien cherchera le succès sans lequel il n’aurait aucune possibilité d’action
politique effective! Mais le succès est subordonné au critère de la justice, à la volonté de mettre en œuvre le droit et à l’intelligence du droit. Le succès peut aussi
être une séduction, et ainsi il peut ouvrir la route à la contrefaçon du droit, à la destruction de la justice. « Enlève le droit – et alors qu’est-ce qui distingue l’Etat d’une
grosse bande de brigands ? » a dit un jour saint Augustin.
(…) Servir le droit et combattre la domination de l’injustice est et demeure
la tâche fondamentale du politicien. Dans un moment historique où l’homme a
acquis un pouvoir jusqu’ici inimaginable, cette tâche devient particulièrement urgente. L’homme est en mesure de détruire le monde. Il peut se manipuler lui-même.
Il peut, pour ainsi dire, créer des êtres humains et exclure d’autres êtres humains du
fait d’être des hommes. Comment reconnaissons-nous ce qui est juste? Comment
pouvons-nous distinguer entre le bien et le mal, entre le vrai droit et le droit seulement apparent? La demande de Salomon reste la question décisive devant laquelle
l’homme politique et la politique se trouvent aussi aujourd’hui.
(…) Il est évident que dans les questions fondamentales du droit, où est en jeu
la dignité de l’homme et de l’humanité, le principe majoritaire ne suffit pas: dans le
processus de formation du droit, chaque personne qui a une responsabilité doit
chercher elle-même les critères de sa propre orientation. Au troisième siècle, le
grand théologien Origène a justifié ainsi la résistance des chrétiens à certains règlements juridiques en vigueur: « Si quelqu’un se trouvait chez les Scythes qui ont
des lois irréligieuses, et qu’il fut contraint de vivre parmi eux… celui-ci certainement agirait de façon très raisonnable si, au nom de la loi de la vérité qui chez les
Scythes est justement illégalité, il formerait aussi avec les autres qui ont la même
opinion, des associations contre le règlement en vigueur… ».
(…) À la question de savoir comment on peut reconnaître ce qui est vraiment
juste et servir ainsi la justice dans la législation, il n’a jamais été facile de trouver la
réponse et aujourd’hui, dans l’abondance de nos connaissances et de nos capacités,
cette question est devenue encore plus difficile.
Comment reconnaît-on ce qui est juste? Dans l’histoire, les règlements juridiques ont presque toujours été motivés de façon religieuse: sur la base d’une
référence à la divinité on décide ce qui parmi les hommes est juste. Contrairement
aux autres grandes religions, le christianisme n’a jamais imposé à l’État et à
la société un droit révélé, ni un règlement juridique découlant d’une révéla-
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tion. Il a au contraire renvoyé à la nature et à la raison comme vraies sources
du droit – il a renvoyé à l’harmonie entre raison objective et subjective, une
harmonie qui toutefois suppose le fait d’être toutes deux les sphères fondées
dans la Raison créatrice de Dieu. Avec cela les théologiens chrétiens se sont associés à un mouvement philosophique et juridique qui s’était formé depuis le IIème
siècle av. JC. Dans la première moitié du deuxième siècle préchrétien, il y eut une
rencontre entre le droit naturel social développé par les philosophes stoïciens et
des maîtres influents du droit romain. Dans ce contact est née la culture juridique
occidentale, qui a été et est encore d’une importance déterminante pour la culture
juridique de l’humanité. De ce lien préchrétien entre droit et philosophie part le
chemin qui conduit, à travers le Moyen-Age chrétien, au développement juridique
des Lumières jusqu’à la Déclaration des Droits de l’homme et jusqu’à notre Loi
Fondamentale allemande, par laquelle notre peuple, en 1949, a reconnu « les droits
inviolables et inaliénables de l’homme comme fondement de toute communauté
humaine, de la paix et de la justice dans le monde ».
Pour le développement du droit et pour le développement de l’humanité il a
été décisif que les théologiens chrétiens aient pris position contre le droit religieux
demandé par la foi dans les divinités, et se soient mis du côté de la philosophie,
reconnaissant la raison et la nature dans leur corrélation comme source juridique
valable pour tous. Saint Paul avait déjà fait ce choix quand, dans sa Lettre aux Romains, il affirmait: « Quand des païens privés de la Loi [la Torah d’Israël] accomplissent naturellement les prescriptions de la Loi, … ils se tiennent à eux-mêmes
lieu de Loi; ils montrent la réalité de cette Loi inscrite en leur cœur, à preuve le
témoignage de leur conscience… » (2, 14s.). Ici apparaissent les deux concepts fondamentaux de nature et de conscience, où « conscience » n’est autre que le « cœur
docile » de Salomon, la raison ouverte au langage de l’être. (…)
Le concept positiviste de nature et de raison, la vision positiviste du monde
est dans son ensemble une partie importante de la connaissance humaine et de la
capacité humaine, à laquelle nous ne devons absolument pas renoncer. Mais ellemême dans son ensemble n’est pas une culture qui corresponde et soit suffisante
au fait d’être homme dans toute son ampleur. Là où la raison positiviste s’estime
comme la seule culture suffisante, reléguant toutes les autres réalités culturelles à
l’état de sous-culture, elle réduit l’homme, ou même, menace son humanité. (…)
La raison positiviste, qui se présente de façon exclusiviste et n’est pas en mesure de percevoir quelque chose au-delà de ce qui est fonctionnel, ressemble
à des édifices de béton armé sans fenêtres, où nous nous donnons le climat et
la lumière tout seuls et nous ne voulons plus recevoir ces deux choses du vaste
monde de Dieu. Toutefois nous ne pouvons pas nous imaginer que dans ce monde
auto-construit nous puisons en secret également aux « ressources » de Dieu, que
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Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
nous transformons en ce que nous produisons. Il faut ouvrir à nouveau tout grand
les fenêtres, nous devons voir de nouveau l’étendue du monde, le ciel et la terre et
apprendre à utiliser tout cela de façon juste.
Mais comment cela se réalise-t-il ? Comment trouvons-nous l’entrée dans
l’étendue, dans l’ensemble ? Comment la raison peut-elle retrouver sa grandeur
sans glisser dans l’irrationnel ? Comment la nature peut-elle apparaître de nouveau
dans sa vraie profondeur, dans ses exigences et avec ses indications ? (…) Quand,
dans notre relation avec la réalité, il y a quelque chose qui ne va pas, alors nous
devons tous réfléchir sérieusement sur l’ensemble et nous sommes tous renvoyés
à la question des fondements de notre culture elle-même. Qu’il me soit permis de
m’arrêter encore un moment sur ce point. L’importance de l’écologie est désormais
indiscutée. Nous devons écouter le langage de la nature et y répondre avec cohérence. Je voudrais cependant aborder avec force un point qui aujourd’hui comme
hier est –me semble-t-il- largement négligé: il existe aussi une écologie de l’homme.
L’homme aussi possède une nature qu’il doit respecter et qu’il ne peut manipuler à
volonté. L’homme n’est pas seulement une liberté qui se crée de soi. L’homme ne
se crée pas lui-même. Il est esprit et volonté, mais il est aussi nature, et sa volonté
est juste quand il respecte la nature, l’écoute et quand il s’accepte lui-même pour
ce qu’il est, et qu’il accepte qu’il ne s’est pas créé de soi. C’est justement ainsi et
seulement ainsi que se réalise la véritable liberté humaine.
Revenons aux concepts fondamentaux de nature et de raison d’où nous étions
partis. Le grand théoricien du positivisme juridique, Kelsen, à l’âge de 84 ans – en
1965 – abandonna le dualisme d’être et de devoir être. (Cela me console qu’avec 84
ans, on puisse encore penser correctement). Il avait dit auparavant que les normes
peuvent découler seulement de la volonté. En conséquence, la nature pourrait renfermer en elle des normes seulement -ajouta-t-il- si une volonté avait mis en elle ces
normes. D’autre part disait-il, cela présupposerait un Dieu créateur, dont la volonté
s’est introduite dans la nature. « Discuter sur la vérité de cette foi est une chose
absolument vaine », note-t-il à ce sujet. L’est-ce vraiment ? – voudrais-je demander.
Est-ce vraiment privé de sens de réfléchir pour savoir si la raison objective qui se
manifeste dans la nature ne suppose pas une Raison créatrice, un Creator Spiritus ?
À ce point le patrimoine culturel de l’Europe devrait nous venir en aide. Sur
la base de la conviction de l’existence d’un Dieu créateur se sont développées l’idée
des droits de l’homme, l’idée d’égalité de tous les hommes devant la loi, la connaissance de l’inviolabilité de la dignité humaine en chaque personne et la conscience
de la responsabilité des hommes pour leur agir. Ces connaissances de la raison
constituent notre mémoire culturelle. L’ignorer ou la considérer comme simple
passé serait une amputation de notre culture dans son ensemble et la priverait de
son intégralité. La culture de l’Europe est née de la rencontre entre Jérusalem,
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Athènes et Rome – de la rencontre entre la foi au Dieu d’Israël, la raison philosophique des Grecs et la pensée juridique de Rome. Cette triple rencontre forme
l’identité profonde de l’Europe. Dans la conscience de la responsabilité de l’homme
devant Dieu et dans la reconnaissance de la dignité inviolable de l’homme, de tout
homme, cette rencontre a fixé des critères du droit, et les défendre est notre tâche
en ce moment historique.
Au jeune roi Salomon, au moment de son accession au pouvoir, une requête a été accordée. Qu’en serait-il si à nous, législateurs d’aujourd’hui, était
concédé d’avancer une requête? Que demanderions-nous? Je pense qu’aujourd’hui aussi, en dernière analyse, nous ne pourrions pas désirer autre chose
qu’un cœur docile – la capacité de distinguer le bien du mal et d’établir ainsi le vrai
droit, de servir la justice et la paix. Je vous remercie pour votre attention. ■
Benedictus PP. XVI
La Voix du Patriarche
« En tant que chrétiens, c’est une expérience puissante et émouvante d’être
sur le lieu où Jésus est né, a grandi jusqu’à l’âge adulte, d’être là où il a
vécu et enseigné. »
Conférence du Patriarche Fouad Twal sur la situation des chrétiens de Terre Sainte à l’occasion
de son voyage en Angleterre à Lambeth Place,
Londres, les 18-19 juillet 2011.
Votre Eminence, Excellences
Chers amis de Terre Sainte,
chers artisans de paix,
Je voudrais exprimer ma gratitude envers Mgr Williams et Mgr Nichols de m’avoir
accueilli conjointement pour ces deux jours
de conférence et pour l’organisation de ce forum concernant la situation des chrétiens de
Terre Sainte. Je vous remercie tous de votre
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
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présence aujourd’hui. Je suis reconnaissant et apprécie votre sollicitude envers nos
« pierres vivantes » de Terre Sainte et votre solidarité envers ses Eglises. Je vous
remercie de prendre à cœur notre rêve et notre désir d’une paix durable. Je vous
remercie pour vos prières et votre espérance pour qu’un jour la paix soit établie,
et que tout le peuple de Terre Sainte puisse coexister et vivre une vie normale sans
redouter quoique ce soit.
La réalité actuelle
Nous vivons dans un pays ancien et historique, un lieu saint pour les fidèles
des trois grandes religions monothéistes. En tant que chrétiens, c’est une expérience puissante et émouvante d’être sur le lieu où Jésus est né, a grandi jusqu’à
l’âge adulte, d’être là où il a vécu et enseigné. C’est la terre de sa passion, de son
agonie et de sa résurrection. Nous nous tenons juste à quelques pas du lieu de sa
crucifixion, de son ensevelissement et de sa résurrection d’entre les morts. Mais
c’est pour nous également douloureux et un crève-cœur, car nous sommes toujours
au milieu d’un conflit géopolitique moderne qui perdure sur cette même terre.
[…]
Le conflit israélo-palestinien est plutôt unique en Europe et en Amérique.
C’est une question de politique étrangère, avec les enjeux cruciaux de toute politique étrangère et des implications de sécurité nationale, mais il fonctionne davantage comme un enjeu de politique intérieure.
Nous comprenons que la seule solution au conflit est la reconnaissance du
droit inhérent et fondamental de vivre dans la dignité pour tous les habitants de
la Terre Sainte - israéliens et palestiniens, juifs, chrétiens et musulmans, ce qui
suppose une solution à deux Etats. Notre désir est d’aider les personnes ancrées
dans la foi à travers le monde à comprendre que la seule position pro-israélienne
authentique est celle qui est également pro-palestinienne et pro-paix. Et cela est
également, la seule attitude authentiquement pro-américaine et pro-européenne.
Deux questions importantes sont souvent absentes des discussions sur le
conflit israélo-palestinien: le visage humain du conflit (les mères, les enfants, le
désir des jeunes et des personnes âgées d’avoir juste une vie normale), et l’intérêt
pour la communauté internationale et tout le Moyen-Orient qu’il soit résolu.
►
[Il faut informer] vos communautés que:
Il y a des communautés chrétiennes historiques en Terre Sainte, qui remontent au
temps du Christ.
Juillet – Septembre 2011
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►
La présence chrétienne est menacée d’extinction virtuelle, et la terre de Jésus ne
peut pas devenir l’équivalent d’un Disneyland spirituel avec de beaux bâtiments,
des sites historiques et des musées en exposition.
►
Tout le monde - juifs, chrétiens et musulmans - subit les conséquences du conflit.
L’occupation est une image terrible pour tout Etat démocratique, comme c’est
horrible pour la population des zones occupées, où la haine et l’aversion sont
favorisées et nourries. Nous sommes conscients de la persécution et de la souffrance de nos chrétiens dans certains pays musulmans de la région, mais ce n’est
pas une excuse pour oublier la dure réalité de la situation en Terre Sainte.
►
La majorité silencieuse des israéliens et des palestiniens veut la paix et soutenir
une solution à deux Etats.
►
Encourager et persuader les gens de « venir et voir ». Il n’y a rien qui remplace
une expérience réelle et tangible de rencontre directe avec les gens : parler avec
eux, manger avec eux et reconnaitre leur dignité, leur faire sentir qu’ils ne sont
pas oubliés. Visiter les institutions chrétiennes et voir le témoignage chrétien
dans ce qu’il a de meilleur.
►
Les juifs de cette terre ont un récit qui est authentique et doit être respecté, mais
cela est valable pour les musulmans et les chrétiens également. Il y a une histoire
d’Israël qui doit être respectée, et il y a aussi une histoire palestinienne qui doit
être racontée et respectée tout autant.
►
Rappeler au peuple chrétien que chaque homme, femme et enfant qui vit aujourd’hui en Terre Sainte est créé à l’image de Dieu, et doté d’une dignité intrinsèque qui mérite respect et estime.
►
Ignorer la dignité de l’autre – qu’il soit chrétien, musulman ou juif, c’est vivre
en contradiction avec la volonté de Dieu pour nous.
Encore une fois, je tiens à exprimer ma gratitude à Mgr Rowan d’avoir lancé
un « Appel pour la Terre Sainte » afin d’obtenir des fonds pour aider à soulager
les souffrances des chrétiens de Terre Sainte, et soutenir le développement et les
initiatives de création d’emplois, particulièrement dans les communautés de Cisjordanie ; notre profonde gratitude pour votre noble collaboration d’autant que nous
travaillons tous ensemble afin de préserver la dignité de chaque être humain sur la
terre de Jésus-Christ, notre Sauveur. ■
† Fouad Twal
Patriarche latin de Jérusalem
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
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Dossier spécial 1
Retour sur les JMJ
Venus de Jordanie, de Palestine, d’Israël et de Chypre, 573 jeunes de Terre
Sainte ont répondu à l’appel du Saint-Père en participant, en août dernier, aux
Journées mondiales de la jeunesse à Madrid. Parmi les structures les plus importantes, 270 pèlerins partaient via l’organisation commune des églises catholiques,
sous la responsabilité de Mgr Giacinto-Boulos Marcuzzo, vicaire patriarcal pour
Isräel, tandis que Mgr Elias Shaccour et Mgr Yasser Ayyash, évêques melkite de
Galilée pour le premier, et d’Amman pour le second, conduisaient les 200 jeunes
réunis par le Chemin néo-catéchuménal.
« Les JMJ ne sont ni du tourisme, ni un voyage religieux. C’est un appel
et une mission. C’est le Saint-Esprit qui vous appelle à rencontrer le Pape, à
découvrir l’universalité de l’Eglise et les jeunes du monde entier. En union avec
les autres évêques, je vous envoie. Allez porter le témoignage de l’Eglise de Terre
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Sainte, et recevez le témoignage de l’Eglise universelle pour être, comme le dit le
slogan des JMJ « enraciné et fondés en Christ, affermis dans la foi. » Investis de
cet envoi en mission prononcé par Mgr Marcuzzo, au terme de plusieurs réunions
d’information et de prière, les jeunes se sont envolés, entre le 9 et le 10 août, pour
les terres ibériques. Rétrospective.
10-15 AOUT :
LES JOURNEES VALENCIENNES OU LA DECOUVERTE DE L’Espagne
A peine arrivés à Madrid, les jeunes pèlerins prennent le car en direction
de Xativa, dans le diocèse de Valence : c’est en effet au sein de la paroisse de la
« Colegiata de Santa Maria » qu’ils sont hébergés pendant une semaine. C’est
pour eux l’occasion de partir à la découverte de l’histoire et du patrimoine de la
Colegiata de Xativa lors d’une conférence puis d’une visite de la ville, animée
par son curé-abbé, avant d’aller visiter Valence, à quelques kilomètres de là.
Outre ces activités culturelles, les journées sont ponctuées de temps de rencontres et de témoignages auprès de la population locale qui propose aux jeunes
de Terre Sainte de nombreuses animations : paëlla géante, «Feria de Agosto de
Xativa» (procession, foire, feux d’artifices et jeux), baignade et détente dans un
parc mis à la disposition des pèlerins, etc. Chaque journée se termine par la célébration d’une messe en arabe et en espagnol. C’est notamment au cours de l’une
de ces messes que le curé-abbé présente à ses fidèles les jeunes de Palestine et
d’Israël avec un saisissant: « Voici les jeunes de notre Eglise Mère de Jérusalem.»
De ces célébrations, les jeunes retiendront deux temps forts : la messe en rite
oriental (byzantin ou maronite) dans la Colegiata, le vendredi 12 juillet, et surtout
la messe de l’Assomption qui est aussi celle de la Colegiata de Santa Maria, et au
cours de laquelle les jeunes pèlerins disent adieu à leurs hôtes dans une ambiance
particulièrement recueillie et émue.
16-19 AOUT:
JOURNEES MADRILENES ET RENCONTRE AVEC LE PAPE
C’est dans la nuit du 15 au 16 août que les jeunes de Terre Sainte arrivent
à Madrid, dans la paroisse San Mateo Apostol qui les héberge jusqu’à la fin des
JMJ. Le curé, P. José Manoel, accompagné de nombreux paroissiens, leur réserve
alors un accueil chaleureux, se déclarant « très heureux que les jeunes de Terre
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Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
Sainte soient hôtes dans [sa] paroisse. » Le lendemain les jeunes ont la joie
d’être rejoints à Madrid par Mgr Giacinto-Boulos Marcuzzo, coordinateur de
Terre Sainte des JMJ, qui les accompagnera pendant tout le déroulement des journées madrilènes, et d’assister en fin de journée à la messe solennelle d’ouverture
des JMJ, présidée par le Cardinal de Madrid, Mgr. Antonio Maria Rouco Varela,
sur la célèbre grande « plaza de Cibeles ».
Les matinées des 17, 18 et 19 août sont consacrées au temps de catéchèses
animées par Mgr Shelmon Warduni, chaldéen, Mgr Tawfiq Makarios, copte, Mgr
Georges Bou-Jaoudeh, maronite, en l’église paroissiale de S. Pedro Nolasco autour de la devise des JMJ : « forts dans la foi, enracinés et fondés dans le Christ,
témoins de la foi et du Christ. » Le tout porté par le « groupe d’animation liturgique » guidé par les Pères Abdo Abdo, Johnny Abou Khalil, Sr. Lara et Sr.
Khalida. Les après-midis sont quant à eux occupés par les nombreuses activités
religieuses, culturelles, artistiques libres proposées aux pèlerins, sans oublier les
deux temps forts de ces journées d’ouverture : l’accueil du Pape, le jeudi, et le
Chemin de Croix du vendredi.
C’est en effet dans l’après-midi du jeudi 18 août que près de 600 000
jeunes, 600 évêques et 8000 prêtres réservent, place Cibeles, un accueil enthousiaste au Pape Benoit XVI qui exhorte en retour les jeunes à « ne pas avoir honte
du Seigneur, qui seul peut nous donner la paix que nous cherchons », les invitant
à « [construire leur] vie sur le fondement solide de la foi et sur le Christ.» Deux
jeunes du groupe, Lina Haj et Mugannam Gneim, ont l’honneur de prononcer un
Juillet – Septembre 2011
211
discours de présentation et des prières en arabe, tandis que Louai et Rabab prêtent leur voix à la chorale officielle de Madrid - la seconde chantant même à cette
occasion un solo en arabe et en anglais.
Le lendemain, dans le recueillement intense d’une foule de près d’un million de personnes réunies place Cibeles, dix jeunes de Terre Sainte (six garçons
et 4 jeunes filles) ont le privilège d’ouvrir le chemin de Croix du vendredi aprèsmidi. Représentant les différents rites catholiques de Jordanie, de Palestine et
d’Israël, ces jeunes pèlerins, revêtus de leurs habits traditionnels, portent la Croix
jusqu’à la première Station. Benoît XVI résume alors le sens profond de cette Via
crucis : « C’est l’amour de Dieu qui nous sauve et qui nous pousse à partager
notre vie avec et pour les autres, surtout les plus souffrants. Chers jeunes, ne
passez jamais au-delà de la souffrance humaine, Dieu vous y attend. »
20-21 AOUT :
VEILLE ET MESSE CONCLUSIVE A QUATRO VIENTOS
Après une messe d’action de grâces avec la paroisse de San Mateo qui
les avait accueillis, les jeunes se dirigent vers l’aéroport de Quatro Vientos où
doivent se dérouler la veillée et la messe de clôture, dans l’enthousiasme et les
cris de joie des centaines de milliers de jeunes qui convergent vers le bivouac.
La zone dans laquelle les jeunes de Terre Sainte sont sensés s’installer étant déjà
occupée lorsqu’ils y parviennent, ceux-ci se rabattent dans un secteur limitrophe.
212
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
Ils ne sont pas au bout de leur surprise : lorsqu’à la tombée de la nuit le Pape
entame son discours de veillée, des bourrasques de vent et une pluie torrentielle
et assourdissante obligent Benoît XVI à interrompre son discours, tandis que les
jeunes s’abritent sous des bâches de fortune, dans une atmosphère surréaliste : un
silence impressionnant, interrompu de temps en temps par le tonnerre, les chants
ou les applaudissements de solidarité et d’encouragement des jeunes, ou par des
déploiements de drapeaux. Une fois la tempête apaisée, le Pape conclut son discours, avant de lancer l’adoration du Saint Sacrement : plus d’un million et demi
de jeunes s’agenouillent alors d’un même élan, malgré la boue et les flaques
d’eau, dans un silence total, pendant plusieurs minutes. Le Pape lui-même tient,
avant de partir, à saluer la résistance et le recueillement de ses jeunes : « Chers
jeunes, nous avons vécu une aventure ensemble. Fermes dans la foi en Christ
vous avez résisté à la pluie. Avant de vous quitter je désire souhaiter une bonne
nuit à tous. Reposez-vous bien. Merci pour le sacrifice que vous faites et que, je
n’en doute pas, vous offrez au Seigneur. S’il plaît à Dieu, nous allons nous revoir
demain. Je vous attends tous. Je vous remercie pour le merveilleux exemple que
vous avez donné. Comme cette nuit, avec le Christ vous pouvez toujours affronter
les épreuves de la vie. Vous n’allez certainement pas oublier cela. »
Après une nuit passée à la belle étoile, quelques deux millions de jeunes
retrouvent leur Pape pour la messe conclusive des JMJ 2011. L’homélie du SaintPère est centrée sur la nécessité pour les jeunes chrétiens d’être d’authentiques
disciples de l’amour du Christ, missionnaires de la foi, artisans de la « nouvelle
Juillet – Septembre 2011
213
évangélisation » : « Le monde a besoin de la joie de votre foi… Ne gardez pas le
Christ pour vous-mêmes ! Il n’est pas possible de connaître l’amitié du Christ
sans la faire partager aux autres. Communiquez aux autres la joie de votre foi. »
La communion est hélas distribuée en nombre restreint, la tempête de la veille
ayant entraîné l’effondrement de tentes où les hosties étaient conservées. Néanmoins, les jeunes de Terre Sainte ont la fierté de pouvoir entendre leur amie Rabab Zeitoun chanter en anglais le très émouvant « Here I am, Lord », ainsi que
la version arabe de l’hymne des JMJ, « Thabitun bil-iman », en l’honneur des
milliers de jeunes arabes du Moyen-Orient. Après avoir révélé la terre d’accueil
des prochaines JMJ (Rio 2013), le Saint Père dispense la bénédiction finale :
« Portez la croix du Christ, et portez la connaissance et l’amour du Christ au
monde entier. Il veut que vous soyez ses apôtres au 21ème siècle et les messagers
de sa joie. Ne le décevez pas ! Merci. Que le Seigneur vous bénisse. »
C’est porteur de ces recommandations et de cette joie ferme et pleine d’espérance que les jeunes de Terre Sainte s’en retournent chez eux, les 22 et 23 août,
au terme d’ « une aventure merveilleuse de foi et d’Eglise, une aventure inoubliable et édifiante » confie Mgr Marcuzzo. ■
✫✫✫
Dossier spécial 2
Demande d’un Etat de Palestine
à l’Onu
Le vendredi, 23 Septembre 2011, tous les
yeux étaient fixés sur l’Assemblée générale
des Nations Unies qui se tenait à New-York.
A 15h35 (GMT), Mahmoud Abbas, Président
de l’Autorité palestinienne, a présenté solennellement au Secrétaire général de l’Onu,
Ban Ki-moon, la demande d’adhésion d’un
État de Palestine à l’Onu afin qu’elle soit
soumise au Conseil de sécurité. Synthèse.
214
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
Malgré les pressions internationales, Mahmoud Abbas a maintenu son objectif : après la demande d’adhésion d’un Etat de Palestine à l’Onu, le Président
de l’Autorité palestinienne s’en est justifié à la tribune, devant l’Assemblée générale. Son discours a été retransmis sur écrans géants dans les Territoires palestiniens. Selon un sondage de la semaine précédente, provenant du Centre palestinien de recherche et d’analyse politique, 83 % des palestiniens approuvaient
l’initiative. Même si 78% pensaient que cela allait rendre leur quotidien plus
difficile.
Comme chacun sait, le processus de paix est au point mort depuis des années. Et plus de soixante années après l’échec du plan de partage de la Palestine
sous mandat britannique, la démarche de Mahmud Abbas, si elle aboutit, ferait de
la Palestine le 194ème Etat membre de l’Onu.
Deux scénarii se dessinent. Soit une demande d’adhésion pleine d’un Etat
de Palestine à l’Onu via le Conseil de sécurité (neuf voix sur quinze sont nécessaires). Soit une demande à l’Assemblée générale de l’Onu pour obtenir le
statut « d’État observateur. » La première piste n’a pas beaucoup de chance de
se concrétiser: les États-Unis ont déjà fait savoir qu’ils brandiraient leur droit de
veto (dont ils disposent au Conseil de sécurité aux côtés de la France, de la Russie, de la Chine et du Royaume-Uni).
C’est alors que les palestiniens pourraient rabattre les cartes sur une demande à l’Assemblée générale de l’Onu – dont la majorité des deux tiers des
193 pays leur serait a priori acquise – pour obtenir, à la même enseigne que le
Vatican, le statut « d’État observateur. » Cette solution est défendue par le Président français, Nicolas Sarkozy. Le Saint-Siège est un État indépendant et reconnu,
mais ne comptant que 800 citoyens, il n’a jamais revendiqué de siège à l’Assemblée générale. Pour autant, cela ne l’exclut pas de la plupart des institutions
des Nations Unies en tant qu’État observateur
non membre. Un Etat de Palestine pourrait aussi
obtenir ce statut. L’Assemblée générale peut en
effet lui permettre de passer de son statut actuel
d’« entité observatrice non membre » à celui
d’« Etat observateur non membre. » Le fait de
devenir Etat observateur aurait des avantages indéniables. L’Etat de Palestine pourrait en effet
rejoindre des organisations internationales telles
que l’Unesco, l’OMS et l’Unicef. Plus important encore, il pourrait déposer des plaintes devant la Cour pénale internationale (CPI).
Juillet – Septembre 2011
215
Les opposants
Pour les israéliens, la démarche de Mahmoud Abbas à l’Onu n’est pas acceptable. Elle constitue pour eux une violation des Accords d’Oslo. Les israéliens
appellent à revenir aux tables des négociations. Le vice-ministre israélien des
Affaires étrangères Danny Ayalon a ainsi prévenu à la radio publique israélienne
qu’une demande d’adhésion d’un Etat de Palestine à l’Onu « signifierait l’annulation de tous les accords, libérerait Israël de tous ses engagements et les palestiniens en porteraient l’entière responsabilité.» Outre-Atlantique, un an après
le discours de Barack Obama affirmant vouloir voir un Etat palestinien entrer
à l’Onu en 2011, Washington a redoublé d’efforts pour convaincre les autres
membres du Conseil de sécurité de ne pas apporter à la démarche palestinienne
les neuf voix nécessaires (sur 15), ce qui lui éviterait d’avoir à y opposer son
veto.
Quid des chrétiens ?
Le 7 septembre, le chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a rencontré les évêques de Jérusalem à Ramallah pour les informer de sa démarche.
Etaient présents à cette rencontre le Patriarche Orthodoxe Theofilios III, les représentants des Patriarcats latin (Mgr Shomali) et arménien, des églises lituaniennes, anglicanes, coptes, éthiopiennes, syriennes, syrien-catholiques et orthodoxes, ainsi que M. Ziad Bandak, conseiller du président pour les rapports avec
les chrétiens auprès du gouvernement palestinien, M. Saeb Arakat, responsable
des négociateurs et M. Issa Qassissieh, membre du comité des négociateurs.
216
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
M. Abbas à cette occasion s’était cependant dit prêt à ne pas aller aux EtatsUnis si on lui offrait une base de négociations sûres avec une échéance raisonnable. Le président de l’Autorité palestinienne avait ensuite insisté sur l’importance des négociations. Il les voit comme un moyen indispensable, même après
le vote, pour décider des points qui resteront encore en suspens (échanges de
territoires, questions des refugiés, de l’eau…).
Mgr Shomali, présent à Ramallah, a alors affirmé après la visite que « le
président était serein, confiant dans l’avenir et très respectueux du choix que
feront les Etats, y compris ceux qui seront contre un Etat palestinien. » Le président Mahmoud Abbas demande d’ailleurs à son peuple la retenue quelque soit
le résultat du vote des Etats-Unis, et réaffirme son opposition à toute forme de
violence. Tout à fait conscient qu’Israël a besoin de sécurité, le président s’engage à tout faire pour défendre cette sécurité autant que possible et accepte que
le nouvel Etat soit un état démilitarisé. Lors de cet entretien d’une heure, Mahmoud Abbas a enfin demandé aux évêques leur prière pour la paix. En citant la
phrase de l’évangile « Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, tends-lui aussi
la gauche », il invite son peuple à « se retenir ».
Dans un communiqué conjoint daté du 13 septembre, les principaux chefs
des Eglises chrétiennes à l’approche du vote ont appelé à « intensifier les prières
et les efforts diplomatiques. » Et le 21 septembre, dans le National Catholic Reporter, le Patriarche alors en voyage aux USA, avait déclaré qu’il espérait que
l’effort d’accorder une pleine adhésion à l’Onu pour la Palestine serait « un pas
vers la paix éventuelle dans la région, menant à la «solution de deux Etats.» Et
de ne pas oublier que « la question de l’adhésion pleine et entière pour la Palestine ne signifie pas la fin des négociations. Au contraire, ils doivent continuer de
négocier et de parler pour trouver une solution pour tout le monde, la paix pour
tout le monde et la sécurité pour tous ».
Le week-end précédent la demande de Mahmoud Abbas, si certains chrétiens comme le notait l’AFP « ont prié pour un Etat de Palestine à l’Onu lors
des messes dominicales dans les Territoires » comme à Naplouse, d’autres dans
les mêmes territoires ont préféré prier pour la paix et les efforts diplomatiques
déployés pour l’atteindre, sans trouble.
Car une recrudescence de violence était possible. A ce titre, selon le PorteParole de la police israélienne, quelque 22 000 policiers avaient été déployés sur
le pays pour maintenir l’ordre lors du discours du président palestinien Mahmoud
Abbas à l’Onu attendu en Terre Sainte en début de soirée. Des manifestations
palestiniennes étaient également prévues. Le déploiement d’effectifs était prévu
jusqu’au samedi 24 au soir, le long de la « ligne verte », qui sépare Israël de la
Juillet – Septembre 2011
217
Cisjordanie, près des localités arabes israéliennes ainsi qu’à Jérusalem-Est annexée. Le « Magen David Adom », l’équivalent israélien de la Croix Rouge avait
également élevé son niveau d’alerte. A Jérusalem, la police avait interdit l’accès
de l’esplanade des Mosquées dans la Vieille ville, aux fidèles masculins de moins
de 50 ans.
Immédiatement après les discours des deux camps du 23 septembre, le
Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, UE, Onu et Russie) a proposé aux
israéliens et aux palestiniens de reprendre des pourparlers de paix avec l’objectif
d’aboutir à un accord final fin 2012. Mais le communiqué est ambigu, il ne mentionne pas explicitement le gel des colonies en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
Et ne fait pas clairement référence aux frontières de 1967, un autre préalable
aux négociations exigé par Mahmoud Abbas. Les israéliens ont laissé entendre
qu’ils pourraient accepter cette formule. « Si vous voulez la paix, mettez toutes
vos pré-conditions de côté », a annoncé Benyamin Nétanyahou, Premier ministre
israëlien, aux palestiniens. Mais Mahmoud Abbas a alors répondu qu’il était hors
de question de reprendre le dialogue sans gel total de la colonisation israélienne.
Le lundi 26 septembre, le Conseil de Sécurité lançait les consultations sur
l’initiative palestinienne. Une mécanique qui devait durer plusieurs semaines.
Washington veut à tout prix éviter ce recours qui ternirait davantage son
image au Moyen-Orient. Les Etats-Unis avaient pourtant promis d’œuvrer à la
création d’un Etat palestinien (l’an dernier). D’ailleurs, Mgr Marcuzzo, vicaire
218
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
patriarcal pour Israël a déclaré auprès de l’Ansa (une agence de presse italienne)
que la requête de Mahmoud Abbas à l’Onu était «valide et justifiée. » Et l’évêque
d’ajouter aussi « que nous avons été déçus par les Etats-Unis, qui avaient montré
du courage, de la lucidité mais aussi du pragmatisme, mais cette fois ils se sont
montrés moins neutres et plus partiaux. »
Toujours est-il que l’intervention de Mahmoud Abbas apparaît comme un
succès pour la première manche d’un match diplomatiquement très tendu : « il
a gagné la sympathie de l’opinion mondiale » constate Mgr Shomali, évêque
auxiliaire pour Jérusalem qui souligne également que « c’est une popularité jamais
atteinte dans l’histoire des palestiniens. » L’évêque reconnaissant le discours du
président Abbas « comme un message vraiment mesuré et clair, qui a été envoyé
à l’Onu et au monde entier sur les souffrances et les préoccupations du peuple
palestinien. » Dans les mois à venir les palestiniens devront s’éloigner de toute
violence, prévient l’évêque; « ce serait très dommage de rendre caduques ces
gains diplomatiques » explique-t-il.
De plus la partie est loin d’être gagnée. Mgr Shomali confie son impression : « on remarque qu’il y a un fossé idéologique entre les deux discours, qui
pour la première fois d’ailleurs s’est clairement manifesté aux yeux du monde.»
Le nœud du problème selon Mahmoud Abbas, c’est que « certains pensent que
nous sommes un peuple de trop au Moyen-Orient et d’autres qu’il manque un
Etat qui doit être créé.» Pour lui, les palestiniens ont déjà fait une immense
concession sur les 78% de leur territoire. Ils ne veulent pas aller au-delà. Du
côté de Benyamin Netanyahou le nœud du problème repose sur le postulat suivant : « Israël est un Etat juif, lié à la Bible qui doit aller du Jourdain à la
méditerranée. » Pour Mgr Shomali, « ce fossé idéologique n’annonce pas une
solution rapide pour la paix. » Et l’évêque de souhaiter que « face à cela les
Nations Unies prennent leurs responsabilités d’arbitre neutre. » Aux Nations
Unies, à New York, le 27 septembre 2011, Mgr Dominique Mamberti a demandé
des « décisions courageuses » en référence à la demande d’adhésion d’un État de
Palestine aux Nations Unies.
Mgr Mamberti est le secrétaire pour les relations du Saint-Siège avec les Etats. Mgr Shomali,
évêque auxiliaire pour Jérusalem, se réjouit que
« le communiqué des Eglises de Jérusalem publié le 13 septembre dernier et le discours de Mgr
Mamberti soient en syntonie et partagent la même
modération.» (voir Annexe 1, p.267)
Christophe Lafontaine et Amélie de La Hougue
Juillet – Septembre 2011
Communiqué des évêques de Jérusalem
Dans la perspective de l’Assemblée Générale des Nations Unies en ce
mois de septembre 2011, et d’une demande d’un Etat de Palestine, les représentants des Eglises chrétiennes à Jérusalem, sentent le besoin d’intensifier
les prières et les efforts diplomatiques en vue de la paix entre Palestiniens et
Israéliens. Ils voient cela comme le plus approprié pour une telle démarche,
et veulent ainsi réitérer les points sur lesquels ils sont d’accord :
1. La solution de deux Etats sert la justice et la paix.
2. Les Israéliens et les Palestiniens doivent vivre chacun dans leurs propres
Etats indépendants avec paix et justice, respectant les droits de l’homme
conformément au droit international.
3. La négociation est le meilleur moyen pour résoudre les problèmes non
résolus entre les deux parties.
4. Palestiniens et Israéliens devraient faire preuve de retenue quelque soit
le résultat du vote aux Nations Unies.
5. Jérusalem est une Ville-Sainte pour les disciples des trois religions issues d’Abraham, dans laquelle tous devraient pouvoir vivre en paix et dans
la tranquillité, une ville qui devrait être partagée par les deux peuples et les
trois religions.
Ainsi nous appelons les décisionnaires et les personnes de bonne volonté
à faire leur possible pour qu’adviennent la justice tant attendue depuis longtemps, la paix et la réconciliation entre Israéliens et Palestiniens, et pour que
la prophétie du prophète David soit vécue à nouveau :
« Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent » (Ps 85, 11).
† S.B. Theophilos III, Patriarcat grec orthodoxe
† S.B. Fouad Twal, Patriarcat latin
† S.B. Tarkom II Manoogian, Patriarcat apostolique arménien
Fr. Pierbattista Pizzaballa, ofm, Custodie de Terre Sainte
† Mgr Anba Abraham, Patriarcat copte orthodoxe
† Mgr Swerios Malki Mourad, Patriarcat syrien orthodoxe
† Mgr Abune Mathias, Patriarcat éthiopien orthodoxe
† Mgr Joseph Jules Zreyi, Patriarcat grec catholique
† Mgr Suhail Dawani, Eglise anglicanne de Jérusalem
† Mgr Mounib Younan, Eglise évangélique luthérienne en Jordanie
et en Terre Sainte
† Mgr Pierre Malki, Patriarcat syrien catholique
219
220
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
Nouvelles du diocèse
et activités pastorales
DANS LE DIOCESE
• Actualités
26.06.11 : Saint Josemaría Escrivá
de Balaguer fêté en Terre Sainte
En Terre Sainte, trois messes ont
été célébrées le 26 juin en l’honneur
du « Saint du quotidien » ainsi que l’a
défini Jean-Paul II lors de sa canonisation en 2002.
La première de ces messes a été
anticipée au 17 juin. Elle a eu lieu à
Nazareth, en l’église Saint-Joseph, célébrée par Mgr Giacinto-Boulos Marcuzzo, évêque du lieu. La deuxième à
Bethléem le 24 juin, présidée par Mgr
William Shomali, évêque auxiliaire de
Jérusalem, et concélébrée par le Père
Adib Zoomot, recteur du Séminaire de
Beit Jala, et le Père Santiago Quemada, vicaire secrétaire de la Prélature de
l’Opus Dei en Terre Sainte.
La dernière a été célébrée le dimanche 26 juin, en la concathédrale
du Patriarcat latin, par le Père Santiago
Quemada. Le chœur de l’Institut Magnificat a interprété de beaux chants en
latin et en arabe.
En ces jours-là, 30 jeunes étudiants
de l’école Retamar de Madrid (Es-
pagne) étaient en Terre Sainte en tant
que volontaires pour différentes initiatives chrétiennes. Ils étaient également
présents, accompagnés de leurs enseignants. Devant une église remplie
de fidèles, le P. Santiago a profité de
la Solennité du Saint Sacrement pour
mettre l’accent sur l’amour de Josemaría pour l’Eucharistie.
A l’issue de la messe, comme cela
avait été le cas pour les deux précédentes, une relique du Saint a été offerte à la vénération des fidèles.
D’après un article de Marie Malzac
Juillet 2011 :camps organisés
à l’intention des enfants
de Terre Sainte
Encadrés par les curés et les animateurs, ce sont plus de 3500 enfants
jordaniens et palestiniens qui ont participé aux différents camps dans leurs
paroisses. Pendant près d’un mois, ils
se sont retrouvés tous les jours pour
différentes activités, sous la houlette
bienveillante des pasteurs enthousiastes.
Ils étaient en général plus d’une centaine dans chaque camp, ce qui implique
une organisation bien huilée. Ainsi, les
diacres, séminaristes et mères de fa-
Juillet – Septembre 2011
mille de la paroisse sont souvent mis à
contribution, de même que les jeunes,
afin de veiller au bon déroulement des
activités. Celles-ci sont nombreuses et
diversifiées : travaux manuels, « pour
faire de belles choses avec des choses
simples », explique le Père Ibrahim
Shomali, curé de Beit Jala, la musique
et les chants, les jeux et le sport… mais
aussi le catéchisme et la prière, qui sont
au cœur de l’esprit de ces camps. Souvent, un thème choisi accompagnait le
déroulement des différentes journées. A
Beit Jala, ce thème est celui de l’unité
dans le Christ : « Les enfants sont catholiques, orthodoxes, luthériens… tous
unis en Jésus, souligne le Père Ibrahim,
le camp est une belle occasion pour
passer l’été à se détendre, apprendre et
prier, ensemble ».
A Rafidia, près de Naplouse, le
camp a eu lieu un peu plus tôt, organisé par le curé de la paroisse SaintJustin, le Père Johnny Abu Khalil. Il
a réuni des enfants de trois religions
différentes : chrétiens, musulmans
221
et samaritains, pour des activités ludiques mais aussi un stage d’anglais et
surtout des sessions pour apprendre à
bien vivre ensemble.
Ces moments de convivialité sont
un excellent instrument d’éducation
pour les enfants de la Terre Sainte,
qui apprennent ainsi à vivre ensemble
dans un climat sain et joyeux.
Marie Malzac
21.07.11 : Une trentaine
d’américains d’origine
palestinienne en Terre Sainte
Ils étaient là pour 20 jours. L’objectif : leur faire découvrir leur pays et
leur héritage culturel, afin de renforcer
les liens entre ces jeunes et la terre de
leurs ancêtres.
Ils venaient de 13 Etats américains
différents, mais leurs parents sont originaires de Ramallah, de Birzeit, de
Ramleh, de Jaffa, de Nazareth ou encore de Gaza. Pour plusieurs d’entre
eux, ils se trouvaient pour la première
fois dans le pays, et pour beaucoup,
222
c’est en tous les cas la première fois
qu’ils voyaient Jérusalem.
Après avoir passé la frontière entre
la Jordanie et les Territoires palestiniens à Allenby, le groupe est arrivé
à Bethléem dimanche 17 juillet, où il
a été accueilli par le premier ministre
lui-même. Salam Fayyad était pour
l’occasion entouré de responsables politiques et de quelques représentants
des Eglises. Au Convention Hall de la
ville, 1500 personnes s’étaient réunies
autour des jeunes pour leur souhaiter
la bienvenue. « Vous êtes les ambassadeurs de la Palestine », leur a affirmé le
premier ministre, leur rappelant l’importance de la jeunesse palestinienne
à l’étranger. Cet évènement a marqué le début de nombreuses activités,
ponctuées de visites, avec un accent
particulier mis sur les Lieux Saints,
de rencontres avec des personnalités
palestiniennes et internationales, mais
aussi avec des familles locales.
Jeudi 21 juillet, le groupe a no-
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
tamment été reçu au Patriarcat latin
de Jérusalem, où ils ont été reçus par
Mgr William Shomali. « Ceux qui
ont émigré font souvent partie des
meilleurs éléments d’une Nation, a assuré l’Evêque, et vous avez la richesse
de posséder des langues, mais surtout
deux cultures, deux mentalités, et vous
êtes ainsi capables d’être de véritables
ponts entre la Palestine et l’Occident,
et de donner une image rayonnante de
votre pays dans le monde ».
Suite à cette rencontre, les jeunes se
sont rendus à un cocktail organisé par
la Caritas à Notre-Dame Center, grâce
à Madame Claudette Habash, qui en
est la directrice.
Le programme de « Know thy Heritage », organisé par la Holy Land Christian Ecumenical Foundation (HLCE, la
fondation œcuménique de Terre Sainte,
ndlr) et par plusieurs ONG locales,
soutenues par la Banque de Palestine, a
pour but de renforcer le sentiment d’attache des jeunes palestiniens de la dias-
Juillet – Septembre 2011
223
pora à leur terre d’origine, aussi bien
d’un point de vue historique et culturel
que politique et économique. L’édition
2011 de « Live and Visit Palestine » est
un projet-pilote, mais pourrait devenir
un rendez-vous annuel et s’étendre aux
pays où la diaspora palestinienne est
conséquente.
Marie Malzac
28.07.11 :
Excellents résultats scolaires
pour les écoles du Patriarcat
Les écoles du Patriarcat latin dans
les Territoires palestiniens ont obtenu
de brillants résultats aux examens du
Tawjihi (qui sanctionnent la dernière
année de lycée dans le système scolaire local).
Parmi ces étudiants, un certain
nombre d’entre eux a rejoint à la rentrée
la nouvelle université que le Patriarcat
a ouverte à Madaba, grâce au soutien
des Chevaliers de l’Ordre équestre du
Saint Sépulcre. Elle a ouvert ses portes
en septembre 2011, en commençant
par deux facultés : l’administration
d’entreprise et les sciences.
52 élèves des écoles du Patriarcat
ont eu une moyenne au-dessus de 90
et 18 d’entre eux ont dépassé les 95%.
L’école de Naplouse est classée 7ème et
celle de Zababdeh 9ème parmi les 403
écoles secondaires (filière scientifique)
des Territoires palestiniens. L’école de
Taybeh était classée 30ème parmi les
703 écoles de la filière littéraire.
S.B. le Patriarche Fouad Twal et
le directeur général des écoles palestiniennes du Patriarcat, le Père Faysal
Hijazeen, ont adressé un message de
félicitations aux écoles et aux élèves
qui se sont distingués par de bons résultats.
La Rédaction
Une étoile brille à Gaza
Amir Franjieh, 18 ans, a obtenu un score de 99.1% dans la branche scientifique.
Il est ainsi classé 4ème du district et 14ème de tous les Territoires. Son parcours est
emblématique : c’est un jeune homme de 18 ans, chrétien pratiquant, orphelin de
naissance. Très doué intellectuellement, il a toujours conjugué l’étude et la prière,
particulièrement la prière du chapelet.
Le Patriarche, S.B. Mgr Fouad Twal, lui a remis le diplôme à la fin de l’année
scolaire, alors que les résultats de l’examen n’étaient pas encore connus. L’année
prochaine, grâce au soutien du Patriarcat, Amir pourra aller étudier la médecine en
Jordanie, dans la nouvelle université catholique de Madaba. Nous lui souhaitons une
brillante carrière scolaire et, par la suite, professionnelle au service des personnes
qui habitent en cette terre.
Dans la bande de Gaza le temps semblait s’être arrêté en cet été très chaud.
Malgré cela, le petite communauté catholique chrétienne résiste dans l’espérance.
224
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
Nous avons rencontré le curé, le père Jorge Hernandez dans son bureau de l’école
de la Sainte Famille. En ces jours, de vacances, sans cours, on programmait l’année
scolaire suivante : professeurs à remplacer, étudiants à accueillir, classes à former,
ainsi que la gestion des structures.
Sur le bureau du père Jorge restait bien en évidence la petite carte rouge
avec la lettre du premier ministre qui le complimentait pour les excellents résultats
de l’école secondaire du Patriarcat latin. Quelques jours auparavant, se déroulait la
cérémonie de remise des prix des meilleurs élèves de Gaza. Le curé le père Jorge
et le vicaire le père Elias ont assisté à cet événement. Les résultats de l’examen national du baccalauréat récompensent l’engagement et le travail de tout le personnel
de l’école catholique. Comme on le sait, les écoles catholiques de Gaza accueillent
plus de mille étudiants et environ 10% sont chrétiens. Bien qu’ils soient moins nombreux, ce sont les étudiants les plus brillants.
« Ce résultat est le fruit de l’intense labeur et de la savante direction de Mgr.
Manuel Musallam », a déclaré le père Jorge, « lequel a fortement cru au potentiel
humain et intellectuel des jeunes de Gaza et a su le rendre fructueux. A lui vont
une reconnaissance et des remerciements mérités. Nous devons aussi souligner
que le groupe de diplômés-tawjihi de cette année se caractérise fortement par la
solidarité et la charité fraternelle. Ils ont su clamer haut et fort la devise de l’école
: tu seras, ô mon école, la première et pour toujours la première ».
Le siège et l’asservissement de la population de Gaza rend très difficile les
études universitaires en dehors de la bande. Les étudiants obtiennent très rarement d’Israël, la permission d’étudier dans les universités des territoires palestiniens, comme par exemple l’université catholique de Bethléem. On se souviendra,
quelques mois auparavant, le cas d’une étudiante, elle aussi chrétienne, trouvée par
la police israélienne sans permis de résidence de l’autorité occupante et transférée
immédiatement à Gaza.
D’après un article d’Andres Bergamini
Juillet – Septembre 2011
01.08.11 :
Apprendre le français
en jouant : camp d’été à Taybeh
C’est le 1er août à Taybeh, un village à 35 km au nord de Jérusalem,
que la nouvelle édition du camp d’été
destiné aux enfants et aux jeunes adolescents de la paroisse, a commencé.
Le camp est organisé chaque année par
un groupe de plus en plus important de
jeunes qui viennent de France. Onze
animateurs encadrent une dizaine
d’équipes de neuf étudiants chacune.
Le groupe est également assisté par un
animateur de Taybeh et de deux sœurs
225
de la Congrégation de la Sainte Croix
de Jérusalem.
Les propositions pour les enfants
sont variées et amusantes: les nombreux moments d’activités ludiques
et de loisirs sont accompagnés par des
chants et des temps de prière, dans un
processus d’éducation à la paix et à la
communion. Certains bénévoles proposent également des cours de langue
et de culture française pour les enfants.
Un camp qui se veut culturellement,
humainement et spirituellement riche
dans un esprit ludique.
Monica Antonelli
« Venez en Terre Sainte, il n’y a aucun danger,
Jérusalem attend toujours ses enfants. »
31.08.11. Appel de la Custodie et du Patriarcat aux pèlerins
La Custodie de Terre Sainte a lancée un appel après une forte baisse des pèlerins inscrits ces quatre derniers mois. Mgr Shomali, évêque auxiliaire pour Jérusalem se joint à l’appel. C’est au micro d’Alessandro Gisotti pour Radio Vatican,
que les deux ecclésiastiques ont exprimé leurs encouragements et renouvelé
leur invitation à découvrir le pays du Christ.
« Venez en Terre Sainte, il n’y a aucun danger, Jérusalem attend toujours
ses enfants ». L’origine de la baisse des pèlerinages peut se trouver dans les
effets de la crise économique et surtout l’instabilité du Moyen-Orient. Cependant, « pour les pèlerins, il n’y a
rien à craindre », insiste le Custode
de Terre Sainte, le Père Pierbattista
Pizzaballa.
« Jusqu’au mois de mai, le
nombre de pèlerins a été très élevé
et proportionnellement beaucoup
plus élevé que l’année passée. Puis,
avec la crise internationale et aussi
avec les changements du monde
arabe, une baisse assez brutale et
226
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
sensible s’est faite ressentir jusqu’à ce jour. Cela suscite un peu de préoccupation, notamment au sein de la communauté chrétienne dont les ressources
dépendent souvent de l’arrivée et de la présence de pèlerins. Ce que nous entendons dire, c’est que malgré ce qui se passe dans le monde arabe, le pèlerinage en Terre Sainte est complètement sécurisé. Il n’y a aucun danger, aucun
risque d’aucune sorte et comme dans le passé il ne faut pas avoir peur de venir
faire cette expérience qui reste une expérience importante pour tout le monde.»
« Il est vrai qu’une grande partie des chrétiens travaillent dans le pèlerinage, le soit-disant « tourisme religieux », comme ils l’appellent ici, de sorte
que le pèlerin qui vit une expérience de foi très importante apporte également
l’expérience de la solidarité, un soutien à la présence de la communauté chrétienne qui ici, comme chacun sait, est une communauté très petite et a besoin
d’aide. Encore une fois, le pèlerinage en Terre Sainte est absolument sûr, il n’y
a aucun danger d’aucune sorte. Les quelques pèlerins qui sont ici en ce moment peuvent témoigner que c’est une très belle expérience qui vaut la peine
d’être vécue et pour laquelle il n’y a absolument rien à craindre. »
Cet appel est rejoint par le Patriarcat latin de Jérusalem. Au micro
d’Alexandre Gisotti, l’évêque auxiliaire pour Jérusalem, Mgr. William Shomali,
partage les propos du Custode « pour dire que nous ne devrions pas avoir
peur. L’itinéraire des pèlerins en Terre Sainte est plus sécurisé que jamais.
(…) Ceux qui sont venus ces derniers temps n’ont pas souffert du tout, au
contraire, ils ont tous été satisfaits. Nous adressons cet appel à ceux qui ont
l’intention de venir: venez sans crainte, venez en Terre Sainte, vous reviendrez
plus forts que jamais ! »
Faire un pèlerinage en Terre Sainte, c’est « aussi un signe de solidarité
avec tous les habitants parce que le pèlerin est une figure de la paix, aimé
de tous - musulmans, chrétiens, juifs, et je peux dire sans exagération que la
figure du pèlerin est un pont entre tous : il est un havre de paix, non seulement
par sa prière, mais aussi par sa présence ».
Radio Vatican
06.09.11 : Réunion
de la commission de coordination
pour les travailleurs immigrés
et des demandeurs d’asile
Quinze prêtres et sœurs, directement concernés par la pastorale des
travailleurs immigrés et des demandeurs d’asile, se sont assemblés pour
une troisième réunion, dirigée par le
coordinateur de la commission, le père
David Neuhaus, vicaire patriarcal pour
les Catholiques hébréophones. Étaient
présents les collaborateurs travaillant
auprès des populations originaires des
Philippines, d’Erythrée, d’Afrique,
d’Inde, du Liban et d’Ukraine, ainsi
Juillet – Septembre 2011
que les personnes chargées du travail
pastoral dans les prisons. Malheureusement, en raison de l’enterrement du
père Samir ofm, certains Franciscains
étaient absents ; de plus, du fait d’un
changement dans le calendrier des
réunions des prêtres diocésains, le
seul curé présent était le Père Abdou
de Haïfa.
Les participants se sont présentés,
en donnant quelques nouvelles de
l’avancement du travail mené dans les
diverses communautés. Le père Jay, de
la communauté indienne, a invité tout
un chacun à la procession de la Vierge
Marie, organisée par la communauté
indienne, à Jaffa le 10 septembre 2011.
Le père David a ensuite présenté
un compte-rendu des réunions qu’il a
menées avec les ONG à Tel Aviv, afin
d’être mieux informé de la réalité et
des droits des migrants en Israël. Il a
discuté les nouvelles mesures dissuasives prises par les autorités à l’égard
de l’immigration vers Israël, ainsi
que la situation de l’éducation pour
l’année scolaire qui commence, et les
perspectives de l’évolution de
la communauté soudanaise,
après que l’indépendance a
été déclarée au Sud Soudan.
D’autres questions étaient
inscrites à l’ordre du jour,
notamment : l’établissement
d’un annuaire pour toutes les
populations immigrées, le renouvellement de la résolution
de travailler en coordination
avec les prêtres de paroisse, la
coordination des lettres d’in-
227
vitations pour les demandes de visas.
Mais aussi la pastorale des jeunes et
des enfants, incluant la mise en place
de classes de catéchisme et la poursuite de la recherche de locaux destinés aux populations qui se trouvent en
dehors des centres chrétiens.
D’après un article
du Vicariat hébréophone
07.09.11 : Rentrée au séminaire
de Beit Jala
Mercredi 7 septembre 2011, le séminaire de Beit Jala a voulu ouvrir la
nouvelle année scolaire par une messe
et la bénédiction d’une nouvelle chapelle. Avec la participation de toute
l’équipe du séminaire dont trois religieuses mercédaires. Pour la rentrée
2011-2012, pas moins de 82 séminaristes ont repris leur cursus d’études
vers le sacerdoce. Le séminaire accueille donc cette année 28 grands et
54 petits séminaristes.
Pour la première fois dans l’histoire
du séminaire, un séminariste est originaire de Gaza.
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
228
Mgr William Shomali, évêque auxiliaire de Jérusalem, a d’abord accueilli
les nouveaux et leur a souhaité la bienvenue au nom du diocèse. Il a remercié les pères pour leur mission et leur
dévouement, ainsi que les sœurs pour
leur bon exemple et bienveillance. Il
a continué en insistant sur trois points
de la formation : la formation intellectuelle, la formation humaine (appuyant
sur la rectitude morale et l’honnêteté),
et la pratique des vertus chrétiennes,
principalement la charité et le pardon.
Il a longuement parlé de la figure du
directeur spirituel comme père et accompagnateur du séminariste.
En ce jour de rentrée, cela a aussi
été l’occasion de bénir, la veille de la
Nativité de la Vierge-Marie, une nouvelle chapelle dédiée à Saint Joseph
pour le petit séminaire.
Quelques jours plus tard (du 10
au 16 septembre), Mgr Marcuzzo
préchait la retraite de rentrée aux 28
grands-séminaristes sur « Ayez en vous
les mêmes sentiments qui sont dans le
Christ » (Phil 2; 5-8) ».
D’après Louis-Marie de Linage
et Amélie de La Hougue
En bref dans le diocèse
12.07.2011 :
Réaction du Patriarcat
pour la reconnaissance du Sud-Soudan
« Nous partageons votre joie et vous présentons tous nos vœux de paix et de
prospérité. Cette liberté a coûté de nombreux sacrifices, mais à force de patience
et de prière, elle a finalement été donnée par Dieu, et aucun peuple n’a le droit
de la refuser à un autre » : c’est l’encouragement qu’a exprimé Sa Béatitude le Patriarche Fouad Twal après la proclamation le samedi 9 juillet, de l’indépendance du
Sud-Soudan, majoritairement chrétien et animiste, et dernier né pays.
Plusieurs prêtres de Terre Sainte furent envoyés comme missionnaires au Soudan
comme S.EXC. Mgr G-B Marcuzzo, le Père Peter Madros ou encore le Père Ibrahim
Hijazin. Par ailleurs, 5000 Soudanais du sud, où résident la majorité des chrétiens
de la zone, ont fui les violences de leur pays au cours des dernières années pour se
réfugier en Israël. Principalement à Eilat ou encore à Tel Aviv, et sont pris en charge
par la pastorale des migrants.
15.07.11 :
Communication de la rédaction du Bulletin
Depuis le 22 juin dernier, les informations du site du Patriarcat sont maintenant
disponibles en espagnol. Depuis le 12 septembre c’est aussi le cas pour les langues
allemandes et lusophones.
Juillet – Septembre 2011
229
Les germanophones peuvent quant à eux télécharger le Numéro spécial de la visite
du Pape Benoît XVI en Terre Sainte du 8 au 15 mai 2009. Merci pour leur patience.
Que ce soit par le site, la newsletter ou le bulletin, nous vous invitons à promouvoir
ces trois relais d’information auprès de vos lecteurs, de vos paroissiens, de vos pèlerins ou des chevaliers de l’Ordre équestre du Saint Sépulcre pour « aimer la Terre
Sainte et la faire aimer ».
17.07.11 :
Une délégation de l’American Jewish Committee (AJC) reçue au Patriarcat
Mgr William Shomali, évêque auxiliaire de Jérusalem, a accueilli cette délégation,
dont le Rabbin David Rosen, directeur des Affaires interreligieuses du Comité. Au
cours de leur échange, Mgr Shomali et les membres du comité ont abordé différentes questions, notamment sur la baisse du nombre de chrétiens au cours des
dernières années, du fait de l’émigration certes, mais aussi de la faible démographie au sein de la communauté. En effet, alors qu’en 1847, lorsque fut restauré le
Patriarcat, les chrétiens représentaient 10% de la population, ils ne sont aujourd’hui
qu’environ 2%. Le conflit israélo-palestinien a notamment tenu une part importante
dans la discussion. Ce fut une rencontre dense et marquée par un ton sincère et une
attention réciproque.
19.07.11 :
Le centre d’études religieuses Al-Liqa célèbre le jubilé d’argent de sa revue
Au cours de la cérémonie du jubilé, plusieurs personnes sont intervenues pour
évoquer avec joie et gratitude le travail fourni par le centre « Al –Liqa » au cours de
ces nombreuses années au service du dialogue et de l’information dans le monde
arabe. M. Giries Khoury, directeur du Centre, Sa Béatitude Mgr Michel Sabbah Patriarche émérite et président du Comité de direction, ainsi que le Père Rafic Khoury
éditeur depuis les débuts de la revue, Mgr William Shomali, évêque auxiliaire de
Jérusalem, et Mgr Marcuzzo, évêque auxiliaire pour Israël, étaient également présents, de même que d’autres dignitaires religieux, musulmans et chrétiens.
« Al-Liqa », qui signifie « rencontre » en arabe, est un centre d’études sur les thématiques religieuses en Terre Sainte. Il est aussi un lieu visant à favoriser l’œcuménisme et le dialogue interreligieux.
25.07.11 :
Conférence conjointe sur le développement durable
Le Centre interreligieux pour le Développement durable, dirigé par le Rabbin Yonathan Neril, a organisé un forum afin d’envisager les moyens dans la collaboration
230
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
face aux enjeux du changement climatique : « Comment les religions peuventelles répondre à la crise climatique ? » Il s’est déroulé à l’American Colony Hotel
de Jérusalem. Etaient présents, Mgr William Shomali, le Rabbin David Rosen et Haj
Salah Zuheika, vice-ministre des Affaires religieuses pour l’Autorité palestinienne
et membre du Conseil des institutions religieuses de Terre Sainte. « Respecter la
création, c’est respecter le Créateur », a souligné Mgr William Shomali, qui est
tombé d’accord avec le Rabbin David Rosen pour dire que « la Terre ne nous appartient pas, mais nous sommes ici de passage », ce à quoi à également adhéré
Haj Salah Zuheika.
25.07.11 :
Dernier passage de Mgr Raphael Minassian au Patriarcat latin
Mgr Minassian, dorénavant élevé au rang personnel archiépiscopal, succède à
Mgr Vahan Ohanian. Il a été ordonné évêque en la cathédrale des arméniens de Saint
Grégoire l’Illuminateur à Beyrouth le 16 juillet dernier. Il était Exarque du Patriarcat
arménien de Jérusalem et d’Amman jusqu’à maintenant. Il se retrouve maintenant à la
tête des catholiques arméniens en Arménie, en Géorgie et en Europe de l’Est.
Il s’est rendu au Patriarcat afin de saluer des membres de la Curie en signe d’amitié après plusieurs années de service côte-à-côte pour les fidèles de la Terre Sainte.
26.07.11 :
13 évêques de la famille combonienne se sont rendus au Patriarcat
Une délégation de 13 évêques appartenant à la famille combonienne se sont rendus au Patriarcat mardi 26 juillet, afin de rencontrer l’évêque auxiliaire de Jérusalem,
Mgr William Shomali. Mgr Camillo Ballin, vicaire apostolique du Koweït et Secrétaire
de la Conférence des évêques latins dans les régions arabes (Celra), étaient parmi
eux. A l’occasion de cette rencontre, Mgr Shomali a pu évoquer la situation politique
et religieuse locale, et donner quelques indications sur le contenu du document Kaïros Palestina, une tentative de chrétiens palestiniens de mener une réflexion théologique sur le conflit israélo-palestinien.
27.07.11 :
Petit-déjeuner de travail pour des membres du Conseil
des Institutions religieuses de Terre Sainte
Borut Pahor, Premier ministre slovène et plusieurs membres du Conseil des Institutions religieuses de Terre Sainte se sont réunis pour un petit-déjeuner de travail.
Mgr William Shomali, évêque auxiliaire de Jérusalem, était parmi eux, ainsi que le
Premier ministre slovène qui est actuellement en visite en Israël et dans les Terri-
Juillet – Septembre 2011
231
toires palestiniens. Le Premier ministre a tenu à rencontrer les chefs religieux qui ont
un rôle important à jouer pour la paix dans la région, et particulièrement à Jérusalem.
Il a écouté leurs points de vue et évoqué la nécessité d’une coexistence pacifique
entre chrétiens, juifs et musulmans, les invitant à s’impliquer davantage dans le processus de paix.
01.08.11 :
Le Patriarche présente ses vœux aux musulmans
pour le jeûne du Ramadan
Dans un communiqué, le Patriarche a souhaité aux musulmans un bon mois de
Ramadan, un temps consacré au jeûne, aux dévotions, aux actes de charité, au pardon et au repentir. Demandant à Dieu de bénir le jeûne des fidèles musulmans, il a
imploré Dieu pour qu’Il inspire les responsables politiques, afin qu’ils soient capables
de susciter une réconciliation sincère et de trouver une solution juste aux aspirations
du peuple palestinien, et que la paix règne sur tous les peuples de la région et des
pays arabes voisins.
22.08.11 :
Appel à la prière du Patriarcat pour la Syrie
Face aux tensions et aux conflits qui déchirent la Syrie, le Patriarcat latin de Jérusalem, a invité à prier pour ce pays et ses habitants qui compte de nombreuses
victimes et connaît de graves souffrances : « Prions pour que tous les efforts soient
mis au service du déblocage de la situation politique, de la réconciliation et pour
que soit rétablie la convivialité entre les différentes religions dans le respect de la
dignité de chacun. »
05.09.11 :
Préparation du 50ème Congrès eucharistique international à Dublin
«L’eucharistie, communion avec le Christ et entre nous » : c’est le thème du
50ème Congrès que l’Irlande accueillera du 10 au 17 juin 2012. Pour préparer cette
importante rencontre, les représentants des Eglises de plus de 70 pays, délégués
par le Comité pontifical pour les Congrès eucharistiques, se sont réunis avant l’été
dans la capitale irlandaise. Mgr William Shomali, évêque auxiliaire pour Jérusalem,
était parmi eux. Il représentait la Celra. Accompagné du Père Firas Hijazeen, prêtre
à la paroisse de Jérusalem et du Père Rifaat Bader, prêtre de la paroisse de Jabal
Hussein et directeur du Centre des médias catholiques de Jordanie, Mgr Shomali
participera au congrès avec la Légion de Marie (Legio Mariae). Le Patriarche Fouad
Twal participera, lui aussi, à une partie du Congrès.
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
232
• Vie sacerdotale
et religieuse
30.06.11 : Don René Hascoët,
élu 5ème Père Abbé de l’Abbaye
de Latroun
Cette abbaye trappiste est située
entre Jérusalem et Tel Aviv.
Le nouveau Père Abbé accompagné de celui de l’Abbaye-Mère de
Sept-Fons, Dom Patrick Olive, se sont
rendus au Patriarcat latin pour annoncer cette grande joie : Dom René
Hascoët a été élu le 30 juin 2011, 5ème
Père Abbé.
Né en Bretagne en 1949, il a étudié
l’horticulture et a travaillé quelques
années avant d’entrer à l’âge de 25
ans à l’Abbaye de Timadeuc. Il a fait
profession solennelle le 11 novembre
1979. En septembre 1992, Dom Paul
Saouma, le précédent Abbé de Latroun lui propose de venir s’occuper
de la Cave du Monastère, réputée dans
toute la région. Il fait un séjour en tant
que maître des novices au Liban au
Monastère St Sauveur de Ghazir. Revenu à Latroun, le Père Abbé le prend
comme Prieur en 2003. Après la démission de Dom Paul Saouma, il sera
nommé Supérieur de la Communauté
le 15 juin 2008. Trois ans plus tard, il
est élu Père Abbé.
Il devait recevoir la bénédiction abbatiale des mains du Patriarche Fouad
Twal le 13 novembre 2011.
La Rédaction
08.07.11 : Les Sœurs du Rosaire
élisent leur Supérieure générale
Les sœurs du Rosaire se sont réunies cette semaine, dans leur maison
de Beit Hanina, à Jérusalem, pour élire
leur Supérieure générale. Trente-neuf
religieuses déléguées pour les élections ont assisté à la retraite prêchée
du dimanche 3 au vendredi 8 juillet
par Mgr William Shomali, évêque
auxiliaire de Jérusalem, sur le thème
de la dynamique de l’Alliance. En
présence de S.B. le Patriarche Fouad
Twal, Mère Inès Al-Yacoub, a été
choisie pour six années supplémentaires.
Les Sœurs du Rosaire sont 280.
Elles ont 8 novices. Leurs statuts prévoient qu’elles soient toutes d’origine
et de langue arabe. Elles sont réparties
dans tout le Moyen-Orient: Palestine,
Israël, Jordanie, Liban, Syrie, Egypte,
Emirats arabes unis et Koweït. Elles
ont aussi une maison à Rome. Elles
ont été fondés vers 1880 par le Père
Joseph Tannous, chancelier du Patriarcat latin à l’époque de Mgr Valerga
puis Mgr Bracco, et par Sœur Marie
Alphonsine, récemment béatifiée.
Andres Bergamini
Juillet – Septembre 2011
09.07.11.
Trois Ordinations à Amman
S.B. Mgr Fouad Twal a présidé la
messe d’ordination de trois séminaristes en l’église du Sacré-Cœur de Jésus à Amman, Jordanie.
Les trois nouveaux prêtres, formés
au séminaire patriarcal de Beit Jala,
sont les suivants : Jonnhy Bahbah, de
la paroisse de Misdar, à Amman, Simon Hijazin, de la paroisse de Smakieh, dans le gouvernorat de Kerak, et
Ramez Debes, de la paroisse de Marka, à Amman.
Mgr Salim Sayeh, vicaire patriarcal latin en Jordanie, Mgr Yasser el
Ayyash, évêque grec-catholique en
Jordanie, Mgr G-B Marcuzzo, vicaire
patriarcal latin à Nazareth, le P. David Neuhaus, vicaire patriarcal pour
233
la communauté catholique de langue
hébraïque, les prêtres du séminaire
menés par le P. Adib Zoomot, recteur,
et plusieurs prêtres étaient également
présents aux ordinations.
Les parents, amis et bienfaiteurs
des nouveaux prêtres ont participé à
cette célébration. Parmi eux, Gianfranco et Anna Guarisco ainsi que Marco
et Stefania Pedroni, OESSJ, avaient
fait le déplacement depuis l’Italie : ils
ont aidé Ramez Debes tout au long de
sa formation. De même, Rémi et Marie Chassaigon, OESSJ, parrains de
Johnny Bahbah, sont arrivés de France
pour ce jour de fête.
Par ailleurs, de nombreux religieux
et fidèles de toute la Jordanie étaient
également présents.
Abouna.org
234
09.07.11 : Retraite annuelle
des prêtres catholiques
de tous les rites
C’est devenu presque un Statu quo
intouchable, un beau Statu quo : la
première semaine de juillet, chaque
année, les prêtres catholiques de tous
les rites se rencontrent pour leur retraite spirituelle annuelle. C’est une
belle tradition qui se renouvelle depuis 1993 quand, dans la mouvance
de l’esprit du Synode pastoral local,
évêques et prêtres ont senti le besoin
de vivre quelques initiatives ensemble
afin de renforcer la communion ecclésiale.
La retraite se déroule à la Domus
Galilaeae du Chemin néo-catéchuménal à Korazim, du 4 au 8 juillet, avec
la participation du Patriarche Fouad
Twal, des évêques Elias Shaccour, Paul
Sayyah, G-Boulos Marcuzzo, Kamal
Bathish et de 45 prêtres de toutes les
Communautés catholiques d’Israël et
de Palestine. Tous regrettent qu’aucun
évêque et prêtre de Jordanie n’ait pu
venir. Le programme avait été préparé
par le secrétaire de l’AOCTS, le père
Pietro Felet, scj, et par le Conseil Presbytéral commun, animé par son secrétaire, Don Bassam Deir, curé latin de
Shefaamer.
Après la publication de l’Exhortation apostolique Verbum Domini et la
proclamation, dans l’Eglise locale de
Terre Sainte, de « l’Année de la Parole
de Dieu », le meilleur thème pour la retraite des prêtres de la Terre de la Bible
ne pouvait être que « La lectio Divina
pour le prêtre, aujourd’hui et ici ».
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
Le P. Najib Ibrahim, ofm, expert
biblique, a été invité comme conférencier principal, aidé par d’autres biblistes comme le P. Peter Madros, le
P. David Neuhaus et Don Francesco
Voltaggio.
Le programme prévoit, bien sûr, les
moments traditionnels de prière et de
liturgie : la Messe, l’adoration, le rosaire, lectures, méditation et rite pénitentiel.
Chaque journée comporte 3 temps
forts :
- le matin : la conférence. Elle traite
du thème de la retraite, prenant toujours appui sur Verbum Domini: la lectio Divina (LD) dans la Bible ; la LD
dans la vie de l’Eglise ; la LD dans la
vie du prêtre ; la LD dans le ministère
du prêtre ; la LD dans la vocation.
- L’après-midi : visite d’un Lieu
Saint voisin (Mont des Béatitudes, Capharnaüm, Tabgha, Tibériade, Lac de
Génésareth). Divisés en petits groupes,
les prêtres s’exercent, in loco, à la méthode pratique de la lectio Divina.
- Le soir : partage. Tous se retrouvent pour un échange très fraternel d’expériences et d’opinions sur
quelques aspects pastoraux et pratiques
de leur vie. Ce partage, très apprécié et
animé, tourne autour des thèmes suivants : Quand est-ce que je me sens un
prêtre heureux ? Que veut dire exactement la fameuse expression le prêtre
est un homme mangé ? Que veut dire,
en pratique, pour un prêtre oriental,
l’autorité est un service ? Quand estce que j’ai l’impression d’avoir bien/
mal prêché ?
Juillet – Septembre 2011
235
On pourrait résumer le sens profond
de cette retraite par l’affirmation classique des Pères de l’Eglise, souvent citée par le conférencier : « La Parole de
Dieu croît avec celui qui la lit ».
La Rédaction
26.07.11 : Le Patriarcat latin
félicite le nouvel Abbé
de la Dormition
Le Patriarcat latin a félicité les
moines de la Dormition, qui ont an-
noncé « avec une profonde gratitude
envers Dieu et tous ceux qui ont accompagné notre communauté dans
leurs prières, […] que [le]chapitre de
notre abbaye, sous la présidence de
l’Abbé Primat Notker Wolf, OSB, a élu
Père Gregory Collins du monastère
Glenstal le sixième abbé de l’Abbaye
de la Dormition de la Vierge Marie sur
le Mont Sion à Jérusalem ».
Il succède ainsi au Père Abbé Benedikt Lindenmann, qui avait annoncé
son départ le 12 juin dernier, lors de la
messe pour la solennité de Pentecôte.
Depuis 1995, il était à la tête de l’Abbaye de la Dormition. En 2003, il avait
été réélu pour un second mandat de
huit ans. La Rédaction
30.07.11 : Sœur Emma Dal Maso
élue Supérieure générale des Sœurs
de Sainte Dorothée
L’assemblée capitulaire des sœurs
de Sainte Dorothée, réunie à la « Maison Saint Joseph » de Monte Berico
a élu Sœur Emma Dal Maso comme
10ème Supérieure générale des Sœurs
de Sainte Dorothée pour la période
2011-2017.
Il s’agit du second mandat de cette
religieuse, qui avait commencé la première fois en 2005, après avoir été
conseillère générale pendant 6 ans.
Auparavant, Sœur Emma a été pendant une grande partie de sa vie au service des jeunes comme professeur de
langues et comme présidente de lycée.
Son âge mûr n’a pas empêché les
sœurs qui l’ont élue de voir en elle un
cœur de mère, la jeunesse de l’esprit,
une spiritualité toujours neuve et une
intelligence ouverte sur les problèmes
de la vie consacrée au sein de l’Eglise
et face aux défis du monde d’aujourd’hui.
Le groupe des 52 sœurs électrices
représente les 1400 qui oeuvrent de
par le monde. Elles viennent de plusieurs régions d’Italie, d’Amérique
Latine (Equateur, Colombie, Brésil,
Mexique), d’Inde (Kerala, Andhra
Pradesh, Orissa, Rajastan, Karnataka,
Tamilnadu), d’Afrique (Côte d’Ivoire,
Togo), du Moyen-Orient (Israël, Palestine, Jordanie, Syrie), de l’Europe
de l’Est (Pologne, Ukraine, Roumanie), de Suisse et d’Espagne.
Sœur Emma aura la charge de
conduire la Congrégation dans l’Eglise
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
236
et dans le monde, selon la « mission
prophétique » du Fondateur, le Bienheureux Giovanni Antonio Farina, en
privilégiant le monde de la jeunesse et
l’attention aux personnes en situation
de fragilité et de pauvreté.
Les sœurs de Sainte Dorothée présentes en Terre Sainte, et notamment
la communauté au service du Patriarcat latin, ont exprimé leur joie pour
cette élection.
Source :
site des sœurs de Sainte Dorothée
11.08.11 :
L’ordre des Clarisses a 800 ans
La mémoire de Sainte Claire a été
célébrée dans un climat de recueillement et de fête à Jérusalem, ce 11
août. Mgr William Shomali a présidé
l’Eucharistie. Un certain nombre de
frères franciscains, religieux et fidèles se sont rassemblés autour des
sœurs clarisses aimées de tous, ici à
Jérusalem.
À 9H30, la petite église sur la route
de Jérusalem à Bethléem, était pleine
de fidèles amis des Clarisses de Jérusalem. Les franciscains ont pris soin
de la célébration liturgique dans ses
moindres détails. Dans son homélie,
Mgr Shomali, qui a remplacé le Patriarche Mgr Fouad Twal s’est inspiré
de l’Évangile du Bon Pasteur, selon
l’Evangile de saint Jean.
Le verset de l’Évangile: « Je suis la
porte des brebis ... Si quelqu’un entre
par moi, il sera sauvé » (Jn 10,7 à 9)
évoque le rôle de la porte en tant que
fermeture, protection, défense, mais
aussi les fonctions d’ouverture, d’accueil, d’amitié si importantes pour les
clarisses. La métaphore du pasteur
nous rappelle la profondeur, l’intimité,
et la connaissance personnelle de chacun ainsi que l’amour du Christ pour
ses brebis, prêt à donner sa vie pour
elles !
« C’est à nous à sa suite d’être de
vrais pasteurs d’âmes, qui aiment et se
sacrifient pour les autres – a exhorté
Mgr William Shomali – (…) des générations d’hommes et de femmes se
sont offertes tout entier, à plein temps
et à plein cœur, pour que l’Evangile de
l’amour soit transmis et vécu, que le
ministère du Christ soit accompli, que
le rassemblement universel de l’humanité se mette en route et que la paix et
la justice règnent. »
L’évêque auxiliaire de Jérusalem
a conclu en invitant tout le monde
à prier pour que ces femmes et ces
hommes, par qui l’Eglise vit et dont
elle a besoin, soient plus nombreux,
surtout aujourd’hui, dans la grande et
belle famille fondée par sainte Claire,
il y a 800 ans.
Peut-être que le moment le plus
émouvant a été l’offertoire. Une sœur
Juillet – Septembre 2011
clarisse, sur un chant africain au
rythme délicat du tambour, a dansé, vêtue d’une robe colorée, pour présenter
avec joie les offrandes de l’Eucharistie.
Après la célébration, tout le monde
a pu saluer personnellement les sœurs
de la clôture au parloir, pour leur souhaiter les Mabrouk mérités en guise de
félicitations pour cet anniversaire important. Dans la cour, avait été préparé
un rafraîchissement généreux.
Andres Bergamini
20.08.11 : Les Servites de la
Bienheureuse Vierge Marie au
sanctuaire de Deir Rafat
Le Patriarcat latin de Jérusalem
est heureux d’accueillir deux prêtres
de l’Ordre des Servites de la Bienheureuse Vierge Marie au Sanctuaire
national de Notre-Dame de Palestine
à Deir Rafat. Ainsi, le Frère Carlos
Salvador. Ma Razo V. OSM et le Frère
Roch Ma. Boulanger se voient confier
le sanctuaire marial, en collaboration
avec les Petites Sœurs de Bethléem qui
continuent de résider au sanctuaire.
Mgr William Shomali, évêque auxiliaire pour Jérusalem, s’est rendu
au sanctuaire de Deir Rafat au cours
du mois d’août pour saluer le frère
Carlos. Le Frère Carlos et les Petites
237
Sœurs de Bethléem ont joyeusement
accueilli l’évêque et le Père Issa Hijazin qui l’accompagnait avant de
les emmener faire une visite du site.
Le sanctuaire est actuellement en
rénovation, et l’aménagement paysager devrait largement l’embellir.
Fr. Carlos a été rejoint récemment
par le Frère Roch. Ils commenceront
à travailler avec le Patriarcat latin
de Jérusalem sur des projets visant à
faire accroître l’importance du sanctuaire pour les chrétiens locaux et les
groupes de pèlerins, notamment en développant un centre de pèlerinage pour
la spiritualité mariale. La présence des
Servites de Marie au Sanctuaire est
encore un autre pas en avant dans la
mission du Patriarcat de servir les besoins spirituels des chrétiens en Terre
Sainte.
L’Ordre des Servites de Marie a été
fondée à Florence en 1233 par sept
frères servites. L’Ordre a une histoire
prestigieuse et des fondations partout
dans le monde. Ils tiennent des monastères sur presque chaque continent et
une école de théologie mariale à Rome
(Marianum). La prise en charge du
sanctuaire national est leur première
implantation en Terre Sainte. Dans
cet esprit, c’est une grande joie pour
le Patriarcat latin de les avoir en Terre
Sainte et de confier le sanctuaire à
leurs soins.
Au cours de sa visite pastorale, Mgr
Shomali a également visité la communauté voisine des Salésiens, dans leur
monastère de Beit Gemal.
Noah Carter
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
238
Professions religieuses
15.08.11 : Professions de six Sœurs du Rosaire
En la solennité de l’Assomption de Marie, six sœurs (d’origine libanaise, jordanienne et palestinienne) de la Congrégation des Sœurs du Rosaire ont professé leurs
vœux devant la supérieure Générale, Mère Inès Al-Yacoub et Mgr William Shomali,
évêque auxiliaire de Jérusalem qui a présidé l’Eucharistie.
Trois sœurs ont professé leurs vœux perpétuels et trois autres sœurs leurs vœux
temporaires à Beit Hanina.
07.09.11 : Profession solennelle de deux frères missionnaires de la Charité
A Nazareth, dans la Basilique de l’Annonciation, frère Nicholas Gyaakye et frère
Vimal John Chand, religieux missionnaires de la Charité de la branche contemplative, ont fait leur profession solennelle devant Mgr Giacinto-Boulos Marcuzzo, vicaire
patriarcal pour Israël. La célébration eucharistique fut d’une part célébrée en l’honneur de la Nativité de Notre-Dame (que l’on fête le 8 septembre) et d’autre part pour
commémorer l’anniversaire de la mort de la bienheureuse Mère Teresa de Calcutta,
retournée vers le Père le 5 septembre 1997.
24.09.11 : Profession à Beit Gemal
Au monastère de Beit Gemal, Sr. Or Marie (originaire des Philippines), de la famille
monastique de Bethléem de l’Assomption de la Vierge-Marie et de saint Bruno, a
prononcé ses vœux temporaires devant la Prieure générale et Mgr Shomali, évêque
auxiliaire de Jérusalem.
Vie religieuse et sacerdotale en bref
13.09.11 : Comme chaque mois, les prêtres du Patriarcat latin en retraite
Les prêtres du Patriarcat latin de Jérusalem se sont réunis comme chaque mois en
retraite. Le P. Louis Hazboun, curé de Beir Zeit, a évoqué les relations des évêques
avec leurs prêtres et celles des prêtres entre eux. Tout cela à la lumière des Saintes
Ecritures et de l’enseignement de l’Eglise, notamment à la lumière de Presbyterorum
Ordinis et Lumen Gentium du Concile Vatican II.
Juillet – Septembre 2011
• Nouvelles
de Jérusalem
et des environs
07.09.11 : L’ouverture
de la nouvelle rentrée scolaire
Le Père Dr. Faysal Hijazeen, directeur général des Ecoles du Patriarcat
latin de Jérusalem, a annoncé l’ouverture de la nouvelle rentrée scolaire pour
les écoles du Patriarcat latin réparties
dans les gouvernorats palestiniens. A
cette occasion, il a exprimé dans un
télégramme envoyé aux écoles ses
félicitations à l’ensemble du personnel administratif, aux professeurs et
aux élèves: « C’est un plaisir de vous
adresser mes voeux pour l’ouverture
de cette nouvelle année scolaire qui
coïncide avec la fête de l’Aïd El Fitr.
Je prie Dieu pour que chacune de vos
journées soient remplies de bonheur et
de joie, et j’implore le Tout-Puissant
de vous accorder le succès dans votre
travail, avec l’espoir que
ce sera l’occasion de revisiter cette terre de paix,
de bénédictions et de
bonnes nouvelles et avec
l’espoir que cette année
sera couronnée de succès
pour nous tous. »
Il conclut: « Votre engagement dans votre parcours pédagogique est le
signe de votre fermeté, le
pilier de votre Etat et la
base de votre propre di-
239
gnité. Soyons tous unis dans nos efforts pour structurer ensemble l’individu Palestinien. »
abouna.org
11.09.11 : Pèlerinage
à Notre-Dame d’Ortas
Les paroisses de Beit Sahour,
Bethléem, Beit Jala et Jérusalem se
sont réunies au sanctuaire de NotreDame d’Ortas pour prier Notre-Dame
du Jardin.
C’est dans ce sanctuaire, situé à 5
km de Bethléem, que la tradition situe
la composition du cantique des cantiques par Salomon évoquant la Virginité de la Vierge Marie. On peut y
voir encore trois grandes vasques de
Salomon qui recueillent l’eau de pluie,
mais aussi la célèbre statue de NotreDame du Jardin vénérée par les fidèles depuis des années. Le sanctuaire
est servi par les Sœurs de l’Hortus
Conclusus.
Dimanche 11 septembre, lors de
la fête de Notre-Dame d’Ortas, les
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
240
églises voisines se sont rassemblées
pour assister à la traditionnelle procession mariale. Les curés de Beit Jala,
Bethléem et Beit Sahour se sont joints
à l’évêque auxiliaire pour Jérusalem,
Mgr Shomali. Etaient présents les fidèles et le maire adjoint de Bethléem.
Le service liturgique et les chants
étaient menés par les séminaristes de
Beit Jala. Pendant l’homélie qui portait sur l’évangile du jour « Heureux
ceux qui écoutent la parole de Dieu
et la mettent en pratique » (St Luc),
Mgr Shomali a évoqué la figure de la
Vierge Marie, comme médiatrice qui
intercède pour nous. Elle qui écoutait
les paroles enseignées par son fils et
les mettait en pratique est un modèle
pour tous. Il a demandé à chacune des
familles de lire et méditer régulièrement l’Ecriture pour vivre de la Parole
de Dieu.
Les nombreux fidèles sont ensuite
sortis pour participer à la grande procession rythmée par le son des tambours des scouts. La belle statue de
Notre-Dame du Jardin, fleurie de lys
et portée par quatre scouts dominait le
cortège. A la fin de la cérémonie, devant l’église, Mgr Shomali a encensé
la statue de la Vierge, puis a conclu en
donnant sa bénédiction à tous.
Amélie de La Hougue
28.09.11 : Rentrée et nouveautés
à l’Université de Bethléem
L’université de Bethléem offre un
département d’études religieuses qui
englobe trois niveaux : le bac (4 ans),
le diplôme et le programme théolo-
gique. Pour cette rentrée, 18 étudiants
suivent ce programme particulier.
Le département d’études religieuses se concentre sur l’étude du
christianisme d’un point de vue catholique et œcuménique. Le programme vise à promouvoir une appréciation de la culture religieuse de
la Terre Sainte dans un esprit œcuménique et interreligieux. La langue d’enseignement est l’arabe, avec
l’anglais comme deuxième langue.
Cette année, comme l’explique
Mgr Marcuzzo, vicaire patriarcal pour
Israël « le programme du premier semestre propose des cours de littérature arabe, des cours sur la pensée
théologique autochtone arabe, et la
patrologie arabe (patrimoine chrétien arabe, ndlr). » Des matières qui
sont chères à l’évêque de Nazareth
puisqu’il les a choisies comme fil directeur de sa thèse.
Juillet – Septembre 2011
241
Le but de ce semestre de formation
qui a lieu tous les deux ans est de «
faire découvrir cet héritage évident et
ne plus ignorer la théologie autochtone» insiste Mgr Marcuzzo. A noter
qu’aux septième et huitième siècles les
chrétiens au Moyen-Orient ont produit
une véritable théologie arabe et une
littérature arabe chrétienne. Aux dires
de l’évêque, cette théologie arabe n’est
« malheureusement » pas assez connue
et enseignée. Le patrimoine chrétien
arabe (ou patrologie arabe chrétienne)
est le plus bel exemple historique
d’une médiation culturelle de la foi
bien réussie.
Ce semestre permet donc de faire
réfléchir sur le processus de l’arabisation de la théologie dans le contexte
musulman. Il permet aussi aux étudiants de connaître les Lieux Saints
dans le cadre de la Bible afin d’inclure
cette expérience dans leur vie et dans
leur enseignement religieux. Ce cours
comprend une introduction à la spiritualité des pères de la Terre Sainte et
des excursions sur les Lieux Saints
(principalement à Jérusalem, à Bethléem et en Galilée).
Le Père Jamal Khader, un prêtre
du Patriarcat latin de Jérusalem, Pré-
sident du Département d’études religieuses, gère ce programme. Il est
par ailleurs professeur de théologie au
Séminaire latin de Beit Jala. Pour mémoire, l’Université de Bethléem est
une institution catholique d’enseignement supérieur fondée en 1973 dans
la tradition des Frères de La Salle, ouverte aux étudiants de toutes les traditions religieuses. Accueillant plus
de 3000 élèves, elle a été la première
université établie en Cisjordanie. Le
département d’études religieuses a
reçu son premier groupe d’étudiants,
religieux et laïcs, en 1998, pour un
programme de baccalauréat en quatre
ans. Ces dernières années, Romaincatholiques, Grec-catholiques, Grecorthodoxes, Syro-orthodoxes, Maronites, Chaldéens et Arméniens ont
pu recevoir ce diplôme. Mais au-delà
même de cet échange œcuménique,
le Département d’études religieuses
offre des cours pour tous les étudiants
de l’Université quel que soit leur affiliation universitaire, offrant ainsi
aux étudiants chrétiens et musulmans
l’occasion unique de s’engager dans
le dialogue religieux et de connaître
l’autre religion de l’intérieur.
Christophe Lafontaine
En bref à Jérusalem…
21.09.11 : Quatre nouveaux membres pour la confrérie des Dames de Jérusalem
Plusieurs femmes appartenant à la confrérie des Dames de Jérusalem se rassemblent tous les mercredis depuis des années pour prier le chapelet et assister à la messe
au Patriarcat latin. Lors de cette messe, quatre nouvelles dames sont entrées dans la
confrérie et trois autres ont fêtés leurs 25 ans d’appartenance. Mgr Shomali, évêque
auxiliaire pour Jérusalem, entouré du P. Marcello Gallardo et du P. Issa Hijazim, a célé-
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
242
bré la messe. Il a rappelé qu’elles participent « à la construction de la civilisation de
l’amour, l’un des fondements de la Paix pour Jérusalem ».
31.07.11 : Jérusalem célèbre saint Ignace de Loyola (1491-1556)
Fondateur de la Compagnie de Jésus, St Ignace est un grand maître de la vie spirituelle, qui a profondément marqué la vie de l’Eglise de son temps et continue à le faire.
Il fut déclaré par Pie XI en 1922 « patron céleste des retraites spirituelles ».
Mgr William Shomali a présidé l’Eucharistie de ce jour dans le jardin de la communauté jésuite. Etaient présents plusieurs concélébrants et M. Olivier Plançon, Consul
Général de France adjoint, des religieux et des religieuses de diverses congrégations.
Quelques membres de la communauté philippine de Jérusalem ont animé le chant.
Les pères jésuites sont présents en Terre Sainte depuis 1927.
• Nouvelles du vicariat
de Nazareth
• Nouvelles du vicariat
de Jordanie
09.09.11 : Le directeur général
des Écoles catholiques de Galilée
adresse ses vœux pour la nouvelle
année scolaire
Le Père Abdel Masih Fahim, directeur général des Ecoles catholiques, en
Galilée, a exprimé ses vœux à la direction, aux professeurs et aux étudiants
à l’occasion du début de la nouvelle
année scolaire. Il a exhorté chacun à
s’en remettre à la grâce de Dieu en ces
temps troublés dans le pays et dans les
pays voisins. Il invite les membres de
l’Ecole à travailler pour l’unité de la
société au sein même des Etablissements scolaires mais aussi à coopérer avec d’autres écoles et institutions
pour une éducation éclairée. Enfin, le
Père Abdel Masih Fahim a conclu son
message de rentrée en partageant ses
espoirs sur cette nouvelle année qui
annonce de beaux résultats.
09.07.11 : Première messe du Père
Simon Hijazin à Smakieh
Les habitants de Smakieh, en Jordanie, ont reçu le nouvel ordonné, le
P. Simon Hijazin, pour sa première
messe dans sa paroisse natale, accompagnés des deux autres nouveaux
prêtres jordaniens, Jonnhy Bahbah et
Ramez Debes. A ses côtés, l’évêque
Salim Sayeh, vicaire patriarcal pour la
Jordanie, et le Père Adib Zoomot, recteur du séminaire patriarcal, ainsi que
plusieurs autres prêtres ont concélébré.
Abouna.org
Juillet – Septembre 2011
243
Avant la célébration, le Père Tareq Abu Hanna, curé, avait prononcé
quelques paroles de félicitations aux
nouveaux ordonnés et accueillis les
présents, parmi lesquels de nombreux
fidèles et religieux, ainsi que des Chevaliers de l’Ordre équestre du Saint
Sépulcre.
Quant au Père Simon Hijazin, il a
remercié Dieu pour la grâce du sacerdoce, ainsi que le Patriarche pour lui
avoir conféré l’ordination. Il a ensuite
adressé sa reconnaissance à tous les
participants à sa première messe, parmi lesquels sa famille et ses proches,
pour leur présence et leur soutien dans
la prière.
Abouna.org
27.07.11 : Des pèlerins jordaniens
en Terre Sainte
Ils étaient 27 cette année, pour la
deuxième édition de ce pèlerinage organisé par le curé de Notre-Dame du
Rosaire (Kerak - Jordanie), le Père
Samer. Le groupe, très diversifié en
termes générationnels, a pu visiter la
Galilée, Nazareth, les Lieux Saints et
aller à la rencontre de l’Eglise locale.
Mgr G-B Marcuzzo, vicaire patriarcal
pour Israël, les a en effet accueillis
pour un échange convivial.
Les pèlerins se sont ensuite rendus à Jérusalem pour trois jours. Mgr
William Shomali, évêque auxiliaire,
les a reçus au Patriarcat : là encore,
ils ont évoqué l’Eglise locale de Terre
Sainte, et Mgr Shomali a saisi l’occasion pour souligner l’importance d’une
lecture régulière de la Parole de Dieu.
Au cours de leur séjour, les participants ont aussi fait halte à Beit Jala,
où ils ont visité le séminaire et célébré
la messe avec la communauté locale,
dans la paroisse de l’Annonciation.
« C’est une grâce pour nous tous de
visiter la Terre Sainte, a assuré le Père
Samer, et surtout d’aller à la rencontre
des évêques en charge ici et des communautés chrétiennes qui y vivent ».
Kerak se trouve à peu près à michemin entre Amman et Petra, et le
Patriarcat latin y est présent depuis la
deuxième moitié du XIXème siècle.
C’est de là que sont originaires les
fondateurs de la ville de Madaba. Ces
tribus chrétiennes s’y installèrent au
début du siècle dernier, avec leur curé.
Les paroissiens sont aujourd’hui au
nombre de 450. La paroisse possède
une école primaire, une garderie,
ainsi qu’un hôpital italien. La région
de Kerak compte sur la présence de
deux autres paroisses latines et d’un
lycée.
Marie Malzac
26.08.11 : Second festival
en l’honneur de St Jean-Baptiste
Le deuxième festival en l’honneur
de St Jean-Baptiste a retenu le thème
« Oh, Baptiste, allume le feu de la foi
en nous » pour fêter le saint patron
de la paroisse latine et celui de la
Jordanie, en l’église de la décapitation
du martyr.
La paroisse a accueilli le Père Fadi
Thabit qui venait du Liban, en présence
de Sa Béatitude Mgr Fouad Twal, et
en présence d’un certain nombre de
244
prêtres et de religieuses. Le député le Dr Moubarak Twal - et M. Akram
Karim - chevalier du Saint Sépulcre comptaient parmi les invités. Aussi un
grand nombre de fidèles s’étaient-ils
réunis pour l’occasion.
Les célébrations ont commencé
avec l’inauguration du Sanctuaire du
Baptiste, dans une crypte ancienne au
sous-sol de l’église. Puis, le cortège
avec à sa tête Sa Béatitude et les parrains de la cérémonie, s'est dirigé vers
la cour de l’école des filles du Patriarcat latin pour la suite des activités prévues. L’hymne royal a été chanté et le
portrait du saint Patron découvert.
Le curé de la paroisse a accueilli le
Patriarche et le Père Thabit. La soirée a
battu au rythme des danses religieuses
composées par le Père Thabit. Puis,
Sa Béatitude a remis un prix pour les
chants à la chanteuse Naber Salam de
la Paroisse de Misdar et à Dany Haddad de la paroisse de Madaba.
Après une procession avec la statue de saint Jean, le parrain de la célébration - le père Thabit - a chanté des
hymnes et des méditations, et même
un hymne de sa propre composition en
l’honneur de St Jean-Baptiste.
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
A la fin de la célébration, S.B. le
Patriarche Fouad Twal a adressé un
mot de remerciement à tous ceux
qui avaient participé à la préparation et la réussite de l’événement. Le
Patriarche a souligné que l’Eglise
de Jérusalem est l’Église de la Croix
et du Golgotha, en d’autres termes
l’Eglise du martyre et de la fidélité
comme celle de Jean-Baptiste, en
plus d’être l’Eglise de la Résurrection
et de la victoire.
D’après un article de Fares Siriani
pour abouna.org
30.08.11 : Le Patriarche invité
à «l’Iftar» de la fraternité
islamique et chrétienne,
à Madaba en Jordanie
Le Patriarche a été invité à participer
à « l’Iftar » de la fraternité islamique
et chrétienne, à Madaba en Jordanie,
une occasion de souligner la fraternité
religieuse dans le pays, rappelle-t-il.
L’Iftar est le repas pris chaque soir par
les musulmans au coucher du soleil
pendant le jeûne du mois de ramadan.
Le banquet de rupture du jeûne
avait été organisé par le Président du
comité spécial du Grand Madaba, par
M. Abou Eid Wendy. Il a eu lieu en
présence de M. Hazem Qashshou, ministre des Municipalités, du sénateur
Aqel Beltaji, du gouverneur de Madaba M. Farouq El Qadi et d’autres
dignitaires musulmans et chrétiens de
Madaba. M. Abou Eid Wendy a déclaré que « ce rendez-vous répond à
l’appel de Sa Majesté le Roi Abdallah
II de coexister et de regarder en avant
Juillet – Septembre 2011
vers l’avenir et vers l’appartenance à
notre terre, chère à nous tous ».
Le Patriarche Twal, a quant à lui déclaré : « Nous avons l’attitude exemplaire de la Jordanie et nous ne devons
pas oublier la blessure profonde que
vit Jérusalem, en référence aux inquiétudes de Sa Majesté au sujet de Jérusalem et de la préservation de notre
peuple là-bas.» Le Patriarche a aussi
souligné « l’importance de la préservation de l’identité arabe chrétienne
dans la ville de Jérusalem et l’importance du soutien à apporter aux hyerosolomitains afin qu’ils restent et qu’ils
soient aidés pour affronter les défis et
les conditions difficiles dans lesquels
ils se trouvent ».
Le Président du Comité municipal
du Grand Madaba, Eid Abou Wendy,
a déclaré dans son discours d’ouverture que « ce Ramadan - béni parce
qu’il est un rendez-vous qui rassemble
les musulmans et les frères chrétiens
à Madaba (ville de paix et d’amour),
confirme les valeurs de fraternité, de
tolérance et de modération que nous
avons appris à l’École hachémite, à
savoir la sécurité et le calme dont la
Jordanie bénéficie et qui doivent être maintenus ».
Abou Wendy a ajouté que Sa
Béatitude le Patriarche a parrainé un grand nombre de bonnes
actions et de services parmi lesquels la création de l’Université
américaine de Jordanie et l’accueil de réunions pour les personnes aux besoins particuliers.
abouna.org avec agences
245
• Nouvelles du vicariat
hébréophone
22.07.11 : Camps d’été
du vicariat hébréophone
Cette année, 56 enfants et 11 animateurs se sont réunis du 18 au 22
juillet à Deir Rafat, petit monastère
dédié à Notre-Dame de Palestine, tout
près de la ville de Bet Shemesh, pour
participer au camp d’été organisé par
le vicariat hébréophone.
Ce sont les petites sœurs de Bethléem, dont la communauté est répartie
entre le monastère voisin de Bet Gemal et celui de Deir Rafat, qui ont accueilli le camp avec chaleur.
Le nombre de participants est en
forte augmentation depuis l’année dernière, car aux enfants des paroisses
hébréophones d’Israël, majoritairement originaires d’Europe de l’Est, se
sont joints d’autres groupes : plusieurs
Libanais, issus de familles réfugiées
dans le Nord, des Philippins ou encore des Africains. Quelques Arabes
locaux étaient également présents,
246
dont les familles vivent désormais en
milieu israélien. Une diversité que
l’on retrouve aussi du côté des animateurs, qui ont encadré le camp sous
la houlette du Père David Neuhaus,
israélien et vicaire patriarcal pour les
communautés catholiques de langue
hébraïque : Polonais, Italiens, ainsi
que des Sœurs originaires des EtatsUnis, de Hollande ou encore du Liban.
Entre eux tous, deux points communs:
ils sont catholiques et parlent hébreu.
Pendant 5 jours, suivant un programme soigneusement préparé, ils
ont partagé une belle expérience de
vie commune, centrée sur le thème du
Notre Père. Toutes les activités étaient
en effet liées à la prière la plus connue
des chrétiens, que tous ne savaient pas
encore en hébreu, mais qu’ils ont eu
l’occasion d’assimiler. « Il s’agit d’intérioriser les paroles, explique le Père
Neuhaus, et de faire en sorte qu’elles
soient notre vie ».
Le matin, chaque journée commençait par une prière, avant le petit-déjeuner et le début des activités.
Plusieurs moments ont été consacrés
aux jeux, au sport, aux chants et aux
arts plastiques. Les enfants ont ainsi
pu réaliser une mosaïque de la première phrase du Notre Père en hébreu.
D’autres temps étaient consacrés aux
enseignements du Père David sur
cette prière. La communion entre tous
s’était aussi faite grâce à la messe
quotidienne, juste avant le déjeuner.
Les enfants avaient ensuite la possibilité de profiter de la piscine, avant de
reprendre les activités. Deux soirées
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
ont été dédiées à la projection de dessins animés, eux aussi en relation avec
l’image du Père.
Par ailleurs, une excursion au zoo
de Jérusalem a eu lieu le jeudi, avant
la veillée du soir, autour d’un feu de
camp. Le lendemain, après une dernière matinée d’activités et de rangement, le Père David Neuhaus a célébré
la messe finale, en donnant rendezvous à l’année prochaine aux enfants,
heureux de cette expérience fraternelle.
Marie Malzac
10.09.11 : Rassemblement
de catholiques indiens à Jaffa
Des centaines de travailleurs immigrés et de pèlerins venus d’Inde
ont parcouru en procession les rues de
Jaffa, afin de marquer la nativité de la
Vierge Marie, une fête célébrée le 8
septembre. La procession était organisée par l’aumônerie indienne, dirigée
par le Père Franciscain Jay. Dans la
tradition catholique indienne où elle
est ancrée, cette fête est appelée fête
de Monti.
La place qui fait face à l’église
Saint Pierre de Jaffa était remplie d’indiens, les jeunes femmes revêtues de
saris aux couleurs vives, les jeunes
hommes portant costumes et cravates,
Juillet – Septembre 2011
ou encore de larges caftans flottants.
Peu après 17 heures, le Père Jay a annoncé le début de la procession. Le
Père David, Vicaire patriarcal et coordinateur de la Pastorale des migrants,
a prononcé une prière devant la statue
de la Vierge, et Mgr William Shomali,
a béni la statue, marquant le début de
la procession.
Des centaines de fidèles ont marché lentement de l’église Saint Pierre
à l’église Saint Antoine, parcourant les
rues de Jaffa. La police avait stoppé la
circulation, et des passants s’arrêtaient
pour voir défiler la procession colorée, et écouter les chants mélodieux en
Konkany, la langue de beaucoup d’immigrés indiens en Israël.
Monseigneur Shomali a ensuite célébré une Eucharistie pour cette fête, à
laquelle faisait suite une réception où
tous ont partagé dans cette atmosphère
de fête de délicieux plats indiens.
D’après un article
du Vicariat hébréophone
25.09.11 : Les travailleurs migrants
philippins à Jérusalem pour
célébrer le premier saint philippin
Les travailleurs migrants philippins se sont réunis à Jérusalem en vue
de célébrer Lorenzo Ruiz, premier
saint philippin canonisé. La messe a
été célébrée par Son Excellence Mgr
William Shomali du Patriarcat latin.
La journée organisée par l’Aumônerie des philippins en Israël, a rassemblé de nombreux travailleurs migrants
philippins dans la région de Jérusalem,
pour une célébration en l’honneur de
247
Saint Lorenzo Ruiz, martyr philippin
du 17ème siècle, canonisé par le pape
Jean-Paul II, dont la fête est célébrée
le 28 Septembre. La journée a été organisée au centre salésien théologique
(Ratisbonne) dans le centre de Jérusalem-Ouest.
Après une procession dans les rues
du centre de Jérusalem, la messe a été
célébrée. Mgr William Shomali était
assisté par les prêtres de l’aumônerie
de la communauté philippine, dont
l’aumônier le Père Angelo Ison OFM
et son assistant, le père de Ric Fernando SDB, ainsi que par le vicaire patriarcal pour les catholiques de langue
hébraïque et coordinateur de la Pastorale pour les migrants, le Père David
Neuhaus. Dans son homélie, l’évêque
a souligné que les migrants philippins
sont le visage du Christ et de l’Eglise
dans la société juive israélienne au sein
de laquelle ils travaillent et que Saint
Lorenzo Ruiz est un modèle pour eux
de courage et de fidélité.
Après la messe, il y a eu les discours
des aumôniers et un discours prononcé
par le nouvel ambassadeur des Philippines en Israël. Il y eut des représentations de danse et de musique de
différentes communautés philippines
provenant de tout le territoire israélien
ainsi qu’un répertoire merveilleux de
chansons interprétées par un groupe
d’enfants philippins. La vie du saint a
été racontée et proclamée afin que tous
puissent être inspirés par celui qui est
appelé par l’ambassadeur des Philippines « le premier travailleur philippin
de l’étranger. » Il a en effet fini sa vie
248
au Japon, où il fut exécuté.
Le programme s’est poursuivi par
un déjeuner somptueux, partagé par
tous et par d’autres activités dans
l’après-midi comprenant sport, jeux et
autres chansons.
La journée a été une expression
de la foi, la dévotion et la joie de la
communauté philippine en Israël, qui
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
sont maintenant au nombre d’environ
41 000. Ceux-ci font partie intégrante
de notre Eglise en Terre Sainte et peuvent nous inspirer.
D’après un article
du Vicariat hébréophone
(Nous publions cet article dans cette rubrique,
car la pastorale des migrants dépend du Vicariat hébréophone).
DANS LE MONDE
Août 2011 : Le Patriarche invité à Maria Vesperbild pour l’Assomption.
L’invitation avait été
offerte il y a un an. Ainsi le sanctuaire comme
le village se sont bien
préparés pour accueillir
Sa Béatitude. On pouvait d’ailleurs voir sur
les murs de la ville,
nombre d’affiches qui
annonçaient l’arrivée
du Patriarche.
L’évêque auxiliaire
de l’évêque d’Augsbourg Mgr Anton Losinger et le recteur du sanctuaire, le Prélat Wilhelm
Imkamp ont participé à la cérémonie. Beaucoup
d’autres personnalités ecclésiastiques étaient aussi
présentes. Les chevaliers du Saint Sépulcre de la section d’Augsbourg qui célèbrent leur 50ème anniversaire cette année, avec leur commandeur le Dr Klaus
Donaubauer étaient là ainsi que des amis du Patriarcat
qui pour l’occasion étaient venus de Munich.
Pour compléter la joie de la fête, le Seigneur avait
donné du soleil à la journée, ce qui est bien rare cette
année en Allemagne.
Le clou de la fête qui l’a rendue d’autant plus belle,
fut de voir un si grand nombre de participants qui
Juillet – Septembre 2011
s’étaient donnés rendez-vous autour
de la Vierge Marie. Ils étaient 15 000.
Et puisque personne ne voulait mettre
un terme à la fête, une belle procession
aux flambeaux a été organisée suivie
de chants pour la Vierge Marie. Certains connus comme l’Ave Maria de
Lourdes et d’autres plus locaux.
Dans son homélie, le Patriarche a
présenté la vie de Marie comme un
modèle à suivre, dans la docilité et
l’acceptation de la volonté de Dieu.
Le Patriarche a aussi révélé qu’il
était réconfortant et encourageant de
voir l’intérêt des personnes pour la situation de la Terre Sainte. Une prière
pour la paix et pour tous les habitants
de la bien-aimée Terre Sainte a été récitée.
La présence du Patriarche de Jérusalem et des Chevaliers du Saint Sépulcre a renforcé les liens entre l'Allemagne et l’Eglise mère de Jérusalem.
249
C’est Notre-Dame qui nous protège
et nous guide comme elle le faisait
avec son propre fils, Jésus-Christ!
D'après un article de Barbara Frua
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
250
7-24 septembre 2011 : Le Patriarche aux Etats-Unis d’Amérique
Date
7-10
septembre
10
septembre
11
septembre
14 et 15
septembre
21
septembre
24
septembre
24
septembre
Lieux
Rencontres et thématiques abordées
Début du voyage du Patriarche (accompagné du Père Emile
Californie
Salayta, président du Tribunal ecclésiastique) pour rentre visite aux
du Sud communautés arabes catholiques des États-Unis.
Los Angeles Visite aux personnes malades et handicapées de la Californie du
Sud.
Visite officielle du Patriarche à l'archevêque de Los Angeles, Mgr
José Gomez.
Visite de la communauté arabe de Saint-Joseph. Concélébration
avec Mgr Gabino Zavala, l'évêque auxiliaire de la vallée de SaintCalifornie
Gabriel dans l'archidiocèse de Los Angeles, Mgr Alexandre Salazar,
du Sud évêque auxiliaire pour les affaires des catholiques de langues autres
Pomona
que l'anglais dans le diocèse de Los Angeles. Présence de plus de 60
Chevaliers et Dames de l'Ordre des Chevaliers du Saint Sépulcre et
des Chevaliers de Colomb en solidarité avec la Terre Sainte.
Envol pour San Francisco, en Californie du Nord.
Messe à l'église St. Thomas More pour la paix, la justice et la
Californie
réconciliation célébrée en arabe: prière du Patriarche lors du 10ème
du Nord San Francisco anniversaire des attentats des tours jumelles pour les victimes et
leurs familles et pour la paix en Terre Sainte.
Participation à la réunion annuelle de l'Ordre équestre du Saint
St Louis Sépulcre de Jérusalem pour la Lieutenance Nord des Etats-Unis
Sioux Falls avec l'archevêque Mgr Robert J. Carlson. Le Patriarche a notamment
évoqué le thème des écoles et de l'éducation de Terre Sainte.
Rencontre avec le Directeur exécutif de la Société islamique
d'Amérique du Nord, l'imam Mohamed Magid Hag, accompagné
par Sir Rateb Rabie, le président de la Fondation Terre Sainte
Chrétienne œcuménique, par M. Hugh Dempsy, vice président de
HCEF et par le P. Emil Salayta, conseiller de Sa Béatitude.
Les deux parties ont exprimé leur soutien à l'idée de collaborer et de
développer au sein de l'Université Américaine de Madaba un institut
pour le dialogue interreligieux au Moyen-Orient.
Visite du Patriarche avec Son Excellence Mgr Abraham N. Abraham,
archevêque des catholiques chaldéens de Détroit, à l'archevêché
chaldéen.
Detroit Evocation de la situation des chrétiens de Terre Sainte. L'archidiocèse
Michigan
chaldéen a exprimé sa gratitude au Patriarcat latin pour son
hospitalité envers les réfugiés irakiens en Jordanie au cours de la
dernière décennie.
Visite à l’Eglise St. Mary de Chelsea. Après 12 jours de visite aux
Etats-Unis, Mgr Fouad Twal a exprimé sa gratitude.
Etaient présents le 4ème degré des Chevaliers de Colomb et autres
Chelsea
membres de l’Ordre ; les Chevaliers et les Dames du Saint-Sépulcre
de la Lieutenance Nord-Centre des Etats-Unis, et Sir Rateb Rabie,
président de la Fondation chrétienne œcuménique de Terre Sainte,
Washington, DC.
Juillet – Septembre 2011
A Chelsea, le 24 septembre, Sa
Béatitude a rendu grâce pour sa visite Outre-Atlantique du 8 au 26 septembre. A l’Eglise St. Mary de Chelsea, Mgr Twal a partagé cette phrase
aux paroissiens et aux invités présents
251
pour l’occasion : « Hamdu Lil Lah »,
ce qui signifie « nous rendons grâce
à Dieu. » Lors de la messe, le Patriarche a accueilli 500 membres de
sa famille, tous originaires du MoyenOrient et désormais citoyens américains, ainsi que les paroissiens qui se
sont réunis pour célébrer ses jours de
visite aux Etats-Unis. Etaient présents
pour l’honorer les Chevaliers et les
Dames du Saint-Sépulcre de la Lieutenance Nord-Centre des Etats-Unis,
le Père Emil Salayta du Patriarcat latin et Sir Rateb Rabie, président de la
Fondation chrétienne œcuménique de
Terre Sainte, à Washington. Au cours
de son homélie Mgr Twal a déclaré :
« je suis rempli de reconnaissance car
je me joins à la meilleure assemblée:
la Messe. Nous devrions prier chacun les uns pour les autres, pour votre
paix, pour notre paix. » Il a parlé de
la prédication qu’il a faite aux prêtres
de Terre Sainte, sur leur mission qui
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
252
est de manifester la présence de Jésus
dans le monde entier, ainsi qu’auprès
des Juifs, des Musulmans et des millions de touristes qui viennent en Terre
Sainte. Le Patriarche a poursuivi :
« en Terre Sainte, il y a 100 congrégations religieuses venant du monde
entier et 14 congrégations contemplatives qui prient jour et nuit devant le
Saint Sacrement pour la paix, pour le
monde. » Il a en outre affirmé que le
peuple de la Terre Sainte ne veut pas
la violence, mais la justice et une vie
normale pour tout le monde. Après la
messe, le Patriarche a déclaré : « vous
êtes tous les bienvenus à Jérusalem. »
La rédaction
15-19.09.11 :
Mgr William Shomali
en Suisse pour parler du
quotidien des chrétiens
de Terre Sainte
Mgr William Shomali,
évêque auxiliaire pour Jérusalem s’est rendu à Lugano (Tessin - Suisse) pour
évoquer « les conditions de
vie au quotidien des chrétiens de Terre Sainte. » Il a
célébré la messe jeudi matin avec Monsignor Luigi
Mazzetti, chanoine de la cathédrale
de Lugano. La veille il avait donné à
la faculté de théologie de Lugano une
conférence sur la vie des chrétiens en
Terre Sainte : « Comment vit ou survit
cette minorité chrétienne?» et « Quelle
espérance a-t-elle pour l’avenir? »
L’exposé en trois parties a balayé
les paramètres économiques, politiques et socio-religieux qui caractérisent le contexte de vie des chrétiens de
Terre Sainte.
Sur le plan économique, en plus de
l’aide étrangère (européenne et américaine), qui atteint le chiffre d’un milliard de dollars par an, trois ressources
principales font tourner l’économie
palestinienne : l’industrie de la pierre,
le tourisme religieux (et l’artisanat), et
tout ce qui touche à l’enseignement et
à la santé. « Dans la région de Bethléem, les établissements catholiques
(écoles, hôpitaux et université de Bethléem) donnent du travail au tiers de la
population chrétienne de la région. »
a souligné Mgr Shomali. Ceci dit, les
Juillet – Septembre 2011
salaires sont en général bas. Un salarié
reçoit normalement entre 400 euros et
1 000 euros par mois. Le grand avantage d’être salarié réside dans l’assurance sociale à laquelle seule 20% de la
population a accès. Les autres doivent
s’arranger comme ils peuvent. « C’est
pourquoi l’église catholique de Terre
Sainte continue à intervenir pour aider les plus démunis, ceux dépourvus
d’assurance sanitaire. Chaque jour il
y a des chèques qui sont envoyés par le
Patriarcat latin aux divers hôpitaux de
la région pour couvrir des opérations
et de soins médicaux. »
L’évêque auxiliaire pour Jérusalem
n’a pas oublié de mentionner une autre
ressource pour les chrétiens. C’est une
aide qui arrive des Eglises d’Occident,
de la collecte du vendredi Saint, et de
la Solidarité de l’Ordre du Saint Sépulcre. « Pendant les années difficiles
de l’Intifada, alors que le chômage
atteignait 60% et que la communauté
chrétienne souffrait d’insécurité et de
pauvreté, nous avons senti une solidarité immense de la part de nos frères
en Occident. L’Histoire devra se rappeler de cette magnanimité. » Mgr
Shomali a aussi rappelé les difficultés
que rencontrent les chrétiens palestiniens (traverser les check-points ;
prendre l’avion à Amman et non à Tel
Aviv ; la difficulté de constructions
immobilières ; l’émigration ; la difficulté des réunions de famille ; le partage de l’eau).
Sur le plan politique, Mgr Shomali
a bien sûr retenu l’attention de son auditoire sur le rendez-vous de l’Onu du
253
23 septembre à l’Assemblée générale
des Nations Unies. Il a aussi rencontré
la section Suisse italienne de l’Ordre
équestre du Saint Sépulcre de Jérusalem et des invités de la Lieutenance de
Suisse.
Christophe Lafontaine
24/25.09.11 : Mgr Marcuzzo
à Lisieux (France)
Représentant le Patriarche, Mgr
Marcuzzo s’est rendu à Lisieux pour
l’ouverture des festivités thérésiennes
de 2011, le samedi 24 et dimanche 25
septembre. Il fut accompagné par le
Père Abdo Abdo, curé latin de Haïfa,
qui avait été l’un des grands organisateurs de la venue de Thérèse en Terre
Sainte.
A son arrivée, Mgr Marcuzzo a
été accueilli par l’évêque du lieu,
Mgr Boulanger, ainsi que par Mgr
Lagoutte, recteur de la basilique Ste
Thérèse de Lisieux. L’évêque de Nazareth a tenu à rendre grâce pour les
deux mois et demi de présence de
254
Thérèse en Terre Sainte de mars à
mai. Le maire M. Bernard Aubril a
remis à Mgr Marcuzzo la médaille
de la ville de Lisieux. Dimanche 25
septembre, à 10 h 30, Mgr Marcuzzo
a présidé la messe solennelle dans la
Basilique de Lisieux. Près de 3 000
personnes ont assisté à la célébration
et plus d’une vingtaine de pays étaient
représentés. En fin de journée, Mgr
Marcuzzo a rencontré les chevaliers
de l’Ordre de Malte qui sont chargés
du bon déroulement des processions
des reliques de Ste Thérèse. Puis il a
rencontré les chevaliers de l’Ordre du
St Sépulcre. Etaient présents le président de la province de Normandie,
M. Blochard, ainsi que M. le Maire
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
Bernard Aubril et le Vice Président du
conseil général du Calvados. Les chevaliers étaient heureux de recevoir,
par l’intermédiaire de Mgr Marcuzzo,
des nouvelles fraîches et directes de
la Terre Sainte, région qui leur est si
chère. Avant de rentrer en Terre Sainte,
Mgr Marcuzzo et le Père Abdo Abdo
se sont rendus à l’abbaye du Bec Hellouin. « Cette visite nous a enchantés,
non seulement par l’accueil sur place
mais aussi par le lien particulier que
nous avons ici en Terre Sainte avec
la communauté d’Abu Gosh, où sont
présents nos frères et nos sœurs olivétains.»
D’après un article
d’Amélie de La Hougue
18/19.07.11 : conférence à Londres sur la situation des chrétiens en Terre
Sainte
Une conférence de deux jours à Londres, sur invitation des Archevêques de Westminster et de Canterbury a eu lieu en juillet dernier. Le thème était celui de la situation
des chrétiens en Terre Sainte et des possibles initiatives, aussi bien au niveau religieux que politique et social, pour leur garantir une vie stable, sûre et fructueuse sur
la terre du Seigneur. S.B. Mgr Fouad Twal a ouvert cette réflexion, lors de la première
session de la conférence.
19/20.09.11 : 14ème conférence annuelle organisée par l’Ico
« La situation des chrétiens en Orient »: tel était le thème de la 14ème conférence annuelle organisée par l’Ico (Initiative pour les chrétiens d’Orient) qui a eu lieu
a Salzbourg (Autriche). Parmi les orateurs, S. Em. le cardinal Kurt Koch, président
du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens a consacré son temps de parole à la
situation de l’œcuménisme et le travail effectué par le Conseil pontifical. Mais aussi
Mgr Paul Hinder, vicaire apostolique aux Emirats Arabes Unis, à Oman, au Yémen, à
Bahreïn, au Qatar et en Arabie Saoudite, qui a rédigé un rapport sur la situation précaire des chrétiens dans les Etats du Golfe arabique. La réunion, intitulée « Virage en
Orient », a été inaugurée par Mgr Ludwig Schwarz, évêque de Linz. Un autre thème
important étudié fut celui de l’impact du Synode des évêques pour le Moyen-Orient
de l’automne dernier.
Juillet – Septembre 2011
255
Ordre Equestre
des Chevaliers
du Saint Sépulcre
de Jérusalem
Nouvelles de l’Ordre
Mgr Edwin O’Brien nommé Pro-Grand Maître
de l’Ordre équestre du Saint Sépulcre de Jérusalem,
27.08.2011
Mgr Edwin O’Brien, archevêque de Baltimore
(72 ans) a été nommé par Benoît XVI Pro-Grand
Maître de l’Ordre équestre du Saint Sépulcre de Jérusalem.
Le Pape avait accepté la démission, présentée
pour raison de santé, du cardinal John Patrick Foley,
Grand Maître de l’Ordre, jusqu’au 8 février 2011.
La lettre adressée au Patriarche latin de Jérusalem, datée du 27 août, stipule que « Le Saint Père Benoît XVI a accepté la démission présentée par S.Em. le cardinal John Patrick Foley au poste de Grand
Maître de l’Ordre équestre du Saint Sépulcre de Jérusalem et a nommé S. E.
Mgr Edwin O’Brien, jusqu’ici archevêque de Baltimore.»
L’Ordre du Saint Sépulcre est un ordre de chevalerie, reconnu pour son engagement au service de la Terre Sainte. L’Ordre se trouve sous la protection juridique
du Saint-Siège. Le Grand Prieur en est le Patriarche latin de Jérusalem - Sa
Béatitude le Patriarche Fouad Twal - qui se réjouit « vivement » et accueille
avec « reconnaissance » cette nomination. Il exprime « ses plus chaleureuses
félicitations » au nouveau Pro Grand-Maître.
Le nouveau Pro-Grand Maître de l’Ordre est le quinzième archevêque
de Baltimore (Maryland). Il fut nommé par le Pape, le 12 juillet 2007. Mgr
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
256
Edwin O’Brien est né dans le Bronx, à New York, le 8 avril 1939. Il fut ordonné prêtre pour l’archidiocèse de New York le 29 mai 1965. Mgr O’Brien
fut successivement chapelain de l’Académie militaire de West Point puis au
Vietnam de 1971 à 1972. En 1973, il quitte l’Ordinaire aux Armées pour passer son doctorat à l’Angelicum de Rome et obtient, pendant ses études, un
diplôme du séminaire américain de Rome. Il travaille la théologie morale et
écrit sa thèse sur « L’origine et le développement des principes moraux dans
les écrits de Paul Ramsey » (1976). Il revient ensuite aux Etats-Unis. En 1979,
il devient le directeur de la communication de l’archidiocèse. En 1986, il est
nommé prélat de Sa Sainteté et dirige comme recteur, à deux reprises, le séminaire St. Joseph (1985-1989 et 1994-1997). Entre temps, de 1990 à 1994, il
sera le recteur du North American College de Rome. Le 6 février 1996, Edwin
O’Brien était nommé archevêque auxiliaire de New York. De septembre 2005
à juin 2006, en plus de sa charge d’Ordinaire aux Armées, il est le coordinateur du Saint-Siège pour la visite apostolique des 229 séminaires et maisons
de formation religieuse aux États-Unis.
Christophe Lafontaine
Paul-August Brenninkmeijer est retourné
vers le Père, 18.09.2011
Paul-August Brenninkmeijer,
un très grand ami du Patriarcat latin est retourné vers le Père. Il fut
très généreux pour l’Eglise de Terre
Sainte. Membre de l’Ordre équestre
du Saint Sépulcre (Lieutenance
d’Allemagne), il a été inhumé dans
son village familial à Mettingen
(Allemagne).
Le Patriarcat latin veut exprimer sa profonde gratitude pour
tout le soutien et l’affection dont Paul-August Brenninkmeijer a témoigné, toute sa
vie. Paul-August Brenninkmeijer, de nationalité germano-hollandaise, était l’un des
descendants des fondateurs de la chaîne de vêtements C&A. Entreprise familiale
originellement fondée en Frise batave (Pays-Bas) en 1841, dont les descendants
sont encore aux commandes. La famille est connue pour ne donner que de très rares
interviews. La famille a toujours marqué la gestion du groupe en appliquant ses va-
Juillet – Septembre 2011
257
leurs catholiques. Mus par leur foi, les Brenninkmeijer ont souvent fait preuve d’un
activisme humanitaire jamais démenti: missions éducatives en Inde, lutte contre
l’exploitation des enfants…
Les funérailles ont eu lieu le samedi 24 septembre à 11h30 à l’église Ste
Agathe, à Mettingen, près d’Osnabrück (Allemagne). Le père Humam Khzouz, administrateur général du Patriarcat latin s’est rendu aux obsèques pour représenter le
Patriarcat latin et exprimer sa vive reconnaissance. Le Patriarcat latin s’est uni par
la prière aux obsèques et priera pour le réconfort et l’espérance de son épouse et de
ses six enfants (dont une religieuse).
D’après un article de Christophe Lafontaine
✧ ✧ ✧
En vélo de l’Irlande à la Crèche de Bethléem
11.07.2011
Un mois sur les routes d’Europe, à
bicyclette. Franck Hearns, OESSJ, a accompli ce pèlerinage depuis Malahide, Irlande,
jusqu’à Bethléem, en Terre Sainte.
Ce courageux cycliste, qui a fêté ses
70 ans lors de son périple, était accompagné
pour l’occasion d’un ami, Blaise O’Rourke.
Ensemble, ils ont parcouru quelques 3000 kilomètres, partant du Carmel Saint-Joseph de
Malahide, en Irlande. Ils ont d’abord traversé la Manche en bateau pour rejoindre
la France, puis ont sillonné les chemins de l’Italie et de la Grèce avant de prendre
l’avion pour Tel Aviv. Ils ont alors repris leurs vélos pour rejoindre Bethléem et
remettre en personne à sœur Sophie, directrice de la crèche de l'hôpital « français »,
100 000€ de dons, recueillis auprès des Chevaliers irlandais et de leurs amis.
L’épopée avait soigneusement été préparée, tout en laissant une bonne part
à l’improvisation et aux surprises tout au long de la route. Une expérience vécue
comme un véritable pèlerinage par ce Chevalier irlandais, marqué par la prière
quotidienne et la messe dominicale comme nourriture lors de ce long chemin vers
la Terre Sainte.
A son arrivée à Jérusalem, Mgr William Shomali, évêque auxiliaire du lieu,
l’a accueilli chaleureusement pour lui exprimer l’amitié et la reconnaissance de
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
258
l’Eglise locale. « L’Ordre du Saint Sépulcre est une grande aide pour notre communauté, l’a encouragé Mgr Shomali, et un soutien constant à l’évangélisation :
poursuivez dans cette voie » !
« La voyage est souvent plus important que son but lui-même, souligne encore
Franck, et je remercie de tout cœur ceux qui m’ont aidé à le rendre possible ».
Marie Malzac
✧ ✧ ✧
Inauguration officielle du nouveau carillon du Patriarcat
09.08.2011
Grâce au soutien généreux des chevaliers autrichiens de l’Ordre équestre du
Saint Sépulcre, un nouveau carillon sonne au clocher de la Con-Cathédrale du Patriarcat latin depuis 2010. L’inauguration officielle a eu lieu en présence de Sa Béatitude, Mgr le Patriarche Fouad Twal, et du Père Humam Khzouz, Administrateur
général du Patriarcat. La délégation de la Lieutenance d’Autriche était accompagnée de Mgr Alois Kothgasser, archevêque de Salzbourg, qui s’est vu d’ailleurs
remettre à l’occasion, la coquille de chevalier de l’Ordre du Saint Sépulcre.
Une plaque de marbre a été solennellement posée aux abords de la Sacristie. Depuis les années 1970, le clocher de la Con-cathédrale n’avait presque pas
été entretenu. L’objet principal de ce projet était la préservation, la restauration de
ce clocher, et l’installation d’un nouveau système entièrement automatisé pour les
cloches.
Juillet – Septembre 2011
259
Rappelons que la Con-cathédrale de style néogothique, surmontée d’un clocher, a été construite de 1862 à 1872 à l’initiative du Patriarche latin Mgr Guiseppe
Valerga (1813-1872). Elle peut accueillir cinq cents fidèles. Elle a été restaurée
entre 1986 et 1988.
Christophe Lafontaine
Le chanteur Roberto Carlos
reçoit la Croix du Mérite,
03.09.2011
Le chanteur brésilien Roberto Carlos a reçu des mains du Patriarche latin de
Jérusalem, Monseigneur Fouad Twal, la décoration de la Croix du Mérite, la plus
importante distinction de l’Eglise Catholique à Jérusalem. L’hommage a eu lieu le
3 septembre dans l’église du Saint Sépulcre.
Roberto Carlos est arrivé à l’église du Saint Sépulcre dans une voiture de
golf, il y est resté près de deux heures. Il a visité le Saint Sépulcre et a prié puis
allumé un cierge.
Le musicien s’est dirigé ensuite vers Gethsémani, aux pieds du Mont des Oliviers, aussi connu comme Mont de l’Agonie, où selon la tradition des Evangiles,
Jésus a passé la nuit de la Passion avant qu’Il ne soit remis, par Judas, aux soldats
romains.
Roberto Carlos a été suivi de près par l’équipe média de Jayme Monjardim,
qui a dirigé un reportage spécial pour la télévision « TV Globo » sur la visite du
chanteur en Terre Sainte et qui a été présenté samedi 10 septembre par la journaliste
Glória Maria.
D’après un article de g1.globo.com
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
260
Coquilles de Pèlerin
La Coquille de Pèlerin a été décernée à :
Allemagne
• 6 septembre 2011
Michael Leier
Franz Prast
Gerhard Lederer
Mgr Shomali avec un groupe d’Argentine
accompagné par NN.SS. Mgr Eduardo Antonio
Santamarina et Mgr Hector R. Aguer
Mgr Shomali avec un groupe
de la Lieutenance allemande
Angleterre et Pays-de Galles
• 30 septembre 2011
Mary Gail Brown
Argentina
• 12 septembre 2011
S. Exc. Eduardo Antonio
Santamarina
S. Exc. Hector R. Aguer
Fernando Romero Carranza
Alberto Rodriguez Varella
Luciano Gronda
Carlos M. Regunaga
Raul Crespo Montes
Juan Manuel Medrano
Eduardo M. Quintana
Australie - Ouest
• 15 septembre 2011
Robert Edward Peters
Daphne Edward Peters
Juillet – Septembre 2011
Autriche
• 9 août 2011
S. Exc. Mgr Alois Kothgasser
S.B. Mgr Fouad Twal avec un groupe
de la Lieutenance d’Autriche, accompagnée
par S.Exc. Mgr Alois Kothgasser
Canada - Atlantique
• 28 septembre 2011 :
Gregory Aitkius
Daniel Daley
261
Richard K. Gordon
Susan M. Gordon
Charlie Sam Marcello
Blanche Earthman Marcello
Franck B. Sewall
Angela Maynard Sewall
Dorothy W. Sullivan
Suzanne F. de Decker
Alvin Sinassac Decker
• 15 juillet 2011 :
Alonzo M. Rivera
Mary G. Rivera
Cynthia Ann Bell
• 5 septembre 2011
Jay Marie C. Buttross
• 28 septembre 2011
Espagne - Est
• 21 septembre 2011
Jorge de Vivero Lopez
Etats-Unis - Sud Ouest
• 4 juillet 2011
Robert W. Gibbs
Shelley Ann Sekula-Gibbs
Mgr Shomali avec un groupe
de la Lieutenance Sud-Ouest des Etats-Unis
Mgr Shomali avec un groupe
de la Lieutenance Sud-Ouest des Etats-Unis
Ronald J. Alonzo
Margo M. Alonzo
Gerard Wayne Boynton
Gail Webster Boynton
J. Curtis B. Cantwell
Mary Lee Cantwell
Rickey J. Creel
Linda L. Creel
R.P. Patrick Donohoe
Robert Marion Gough
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
262
Donna L. Gough
Cornelius Michael Hayes
Marcy Gaylord Hayes
William Ray Jackson
Gloria Jean Jackson
Paul David Laudadio
Daphne Joy Laudadio
Ellen Lenihan
R.P. Joseph Lopez
Jesse S. Molina
Carol Elizabeth Molina
R.P. W. Michael Mulvey
George E. Powell
Bernadette E. Powell
Gary E. Simmons
Judy M. Simmons
Murray Alan Snook
Rebecca Aleyda Snook
Geraldine Rice
Michael L. Rector
Rosalyn F. Rector
Gene L. France
Margie A. France
Eugene Paul Holder
Nazia A. Primeaux
Thomas Frank
Patsy P. Frank
• 30 septembre 2011
Antonio (Antonium) Perez
Alica Perez
Etats-Unis - Est
• 17 juillet 2011
Robert J. Gowell
Atlantique Centre
• 28 juillet 2011
Peter Fred Mc Grath
France
• 9 septembre 2011
Denis Chevignard
Italie - Centrale
• 18 juillet 2011
Irene Gandini
• 16 août 2011
Luigi Fortuno
Anna Tucci
• 15 septembre 2011
Simone Colangeli
Daniele Campo
Alessandro Pazzaglia
Groupe de la section Rome
de la Lieutenance italienne avec Mgr Bathish
Marcello Ortizneri
Giovanni Maria Balestra
Armando Pietroni
Elconora Signori
Italie - Meridionale Adriatique
et Terrenica
• 16 juillet 2011
Efisio Planetta
Bruno Dettori
Adalgisa Sarullo
Juillet – Septembre 2011
263
Jérusalem
• 9 août 2011
Daniel Issa
Da’ad Sa’adeh
• 5 septembre 2011
Antenore Cantile
Sardaigne
• 7 septembre 2011
R. P. Giannicola Agresti
Pays-Bas
• 22 juillet 2011
Arie Van Der Lee
• 21 septembre 2011
Jan Berden
• 27 septembre 2011
N.W.J van den Acker-Vintges
D.A.C.A.J. Landesz-Campen RA
W.N Cosijn
P.H.E.M. de Meijer
Italie - Septentrionale
• 25 août 2011
Renato Viotto
Irlande
• 19 septembre 2011
R.P. Paul Pecchie
Eugene William Mary Ward
Mgr Shomali avec un groupe
de la Lieutenance irlandaise.
Aine Fitzgerald O’Reilly
Garett (Gerald) Anthony Tallon
R.P. Alan Thomas John Burke
Martin J. Blake
Padhraig Folan
Monica McGill
Damian Joseph Walls
Mgr Shomali remet la coquille
à un chevalier de la Lieutenance des Pays-Bas
P.M. Joseph Johannes Kohnen
G. Van den Tweel
A.C.C.M. van der Wee
R.G.A Kurvers
J.C.G.M. Bakker
✧ ✧ ✧
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
264
Officiel
Sa Béatitude Mgr Fouad Twal,
Patriarche latin de Jérusalem,
●a nommé curés :
♦
le P. Youssef Rizeq, curé de la paroisse d’Aboud (Palestine), par un décret en
date du 1er juillet 2011 ;
♦
le P. Wissam Masa’adeh, curé de la paroisse de Kerak (Jordanie), par un décret
en date du 1er juillet 2011 ;
♦
le P. Paul Mankowski, curé de la communauté anglophone d’Amman (Jordanie), par un décret en date du 1er juillet 2011.
●a nommé vicaires :
♦
le P. Simon Hijazeen, vicaire de la paroisse de Fuhein Al-Alali (Palestine), par
un décret en date du 1er juillet 2011 ;
♦
le P. Samer Haddad, vicaire de la paroisse de Horron (Jordanie), par un décret
en date du 1er juillet 2011 ;
♦
le P. Ramez Deibes, vicaire de la paroisse d’Al-Mirdar, Amman (Jordanie), par
un décret en date du 1er juillet 2011 ;
♦
le P. Farah Bader, vicaire de la paroisse de Ramallah (Palestine), par un décret
en date du 1er juillet 2011 ;
♦
le P. Vincent Nagle, vicaire de la paroisse de Bir Zeit (Palestine), par un décret
en date du 8 juillet 2011 ;
♦
le P. Christophe Matyssek, vicaire de la paroisse de Bir Zeit (Palestine), par un
décret en date du 8 juillet 2011.
●a nommé au séminaire patriarcal de Beit Jala :
♦
le P. Jonhy Bahbah, par un décret en date du 28 juin 2011 a
été nommé dans l’équipe des prêtres du séminaire patriarcal
de Beit Jala (Palestine).
Juillet – Septembre 2011
265
●a nommé administrateurs paroissiaux :
♦
le P. Vincent Nagle, administrateur paroissial temporaire d’Ain Arik (Palestine), par un décret en date du 9 juillet 2011 ;
♦
P. Marco Riva (Famille de Don Guanella), administrateur paroissial de Muqueibleh (Israël), par un décret en date du 31 août 2011.
●a nommé :
♦
le P. Ziad Naffaa, envoyé à la paroisse de Til’Al’Ali (Jordanie) pour assister le
curé sur les questions pastorales, par un décret en date du 1er juillet 2011.
●a promulgué :
♦
un décret à l’intention des Recteurs des basiliques et sanctuaires du diocèse
de Jérusalem, sur l’usage de la Liturgie selon la Forme Extraordinaire du Rite
Romain.
DECRET No. 49/2011
Sur l’usage de la Liturgie
selon la Forme Extraordinaire du Rite Romain.
Aux Rév. Recteurs de Basiliques et Sanctuaires,
Dans les paroisses et les aumôneries du diocèse du Patriarcat latin, l’Eucharistie est toujours célébrée selon la forme ordinaire du Missel Romain approuvé par le serviteur de Dieu le Pape Paul VI (1970), et promulgué en troisième édition par le bienheureux Pape Jean-Paul II (2000).
Vu le nombre consistant de basiliques et sanctuaires construits sur les lieux
saints et ouverts à l’accueil des pèlerins venant du monde entier, la célébration
de l’Eucharistie selon la forme extraordinaire du Rite Romain reste toujours
exceptionnelle. Elle est consentie seulement pour les groupes de pèlerins déjà
habitués à l’employer dans leur pays. Elle est soumise aux normes contenues
dans l’Instruction sur l’application de la Lettre apostolique Summorum Pontificum (30 avril 2011), publiée par la Commission pontificale Ecclesia Dei.
Pour le bien spirituel de ces pèlerins, le Patriarche FOUAD TWAL,
Ordinaire diocésain, avec le consentement de son Conseil épiscopal, ordonne
266
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
que, dans les basiliques et les sanctuaires, soient observées les normes
contenues dans l’Instruction ainsi que les suivantes :
1. Tout responsable de basilique ou sanctuaire, qu’il soit recteur ou bien
sacristain, doit se caractériser par l’esprit d’accueil, le zèle pastoral et la
prudence.
2. Exiger du prêtre qui demande de célébrer de montrer le document ‘Celebret’ avant de préparer le nécessaire pour la célébration de l’Eucharistie
selon la forme extraordinaire.
3. Aucun prêtre n’est admis à célébrer l’Eucharistie selon la forme extraordinaire sans une connaissance suffisante du rite.
4. Le recteur a soin de doter la basilique ou le sanctuaire, dont il a la charge,
du Missel Romain promulgué par le bienheureux Pape Jean XXIII en 1962
; le Missel de Pie V ne doit pas être employé.
5. Le responsable de la sacristie d’une basilique ou sanctuaire se préoccupe
d’avoir à disposition les ornements adaptés et le matériel liturgique requis
pour la célébration de l’Eucharistie selon la forme extraordinaire.
6. Il est recommandé que dans chaque basilique ou sanctuaire il y ait un autel
placé dans une chapelle latérale qui permette de célébrer l’Eucharistie dos
au peuple.
7. La concélébration n’étant pas admise par la forme extraordinaire du Rite
Romain, et pour ne pas occuper le lieu saint par des célébrations individuelles, les prêtres pèlerins présents participent à l’Eucharistie célébrée par
l’un d’entre eux.
8. Le recteur de basiliques ou sanctuaires ne permet pas d’administrer les sacrements du baptême, confirmation et mariage sans la permission explicite
de l’Ordinaire du lieu ; il est obligatoire d’en suivre les directives.
9. La cérémonie d’ordination diaconale, presbytérale ou épiscopale n’est jamais permise sans l’approbation formelle écrite du Patriarche de Jérusalem.
La désobéissance est punie par les sanctions prévues par le CIC.
10. Les prêtres de la Fraternité Saint Pie X (connus comme Léfévristes) peuvent célébrer dans les basiliques ou sanctuaires en forme privée et sans faire
de publicité à leurs initiatives.
Remis à Jérusalem le 23 septembre 2011.
† Fouad Twal
Patriarche latin de Jérusalem
Juillet – Septembre 2011
267
Annexes
Annexe 1
Homélie de Mgr Shomali, évêque auxiliaire de Jérusalem
à l’occasion des 800 ans de l’ordre des Clarisses,
le 11 août 2011 à Jérusalem
Monsieur le Consul Général de France,
Frères et sœurs,
Nous remercions nos chères Sœurs Clarisses qui nous donnent la joie de célébrer avec elles la fête de Sainte Claire, et en même temps le huitième centenaire
de la Fondation de leur Ordre. Avec elles, nous glorifions le Seigneur pour tant de
grâces reçues à travers les siècles.
Le passage de l’évangile de saint Jean (Jn 10) que nous venons d’entendre
met ensemble deux allégories pour évoquer la mission du Christ. L’une est celle de
la porte et l’autre celle du berger. Le Christ est la porte du bercail et le berger des
brebis.
Ces deux métaphores sont à approfondir. Commençons par celle de la porte.
Chaque porte a la double fonction de clôture et d’ouverture, de protection et
d’accueil. En frappant à la porte des autres, et avant d’y entrer, il faut se faire identifier pour qu’on nous ouvre. Dans les aéroports internationaux, on ne peut entrer
dans le pays d’accueil qu’en passant par une porte de sécurité qui a un détecteur
électronique. Ces mesures sont devenues nécessaires pour se défendre contre le
terrorisme. De même, chaque maison a le droit de se protéger des intrus et des voleurs. Un bercail aussi a le droit de se protéger des faux pasteurs et des loups. Par
ailleurs ceux qui ont le droit d’entrer y trouvent accueil, amitié et surtout sécurité
et tranquillité. Bref, la porte offre la sécurité à ceux qui sont au-dedans, l’accueil et
l’hospitalité à ceux qui viennent du dehors.
Le Christ se présente donc comme la porte : « Je suis la porte des brebis … Je
suis la porte : si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé » (Jn 10,7-9). Il est le protecteur des brebis qui sont dans la bergerie. Le loup ne peut y entrer, ni les voleurs.
268
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
Si le bercail est l’Eglise, alors la porte est le Christ qui offre le salut à tous ceux qui
acceptent d’y entrer en respectant les conditions d’accueil.
Dans la deuxième métaphore, le Christ se présente comme le berger. Le vrai
berger est le custode des brebis, celui dont elles connaissent la voix, celui qui les
connaît. Il connait leur peur, leur fragilité et leur désir de le suivre. Il y a une connaissance réciproque, une familiarité et même un amour réciproque. Par ailleurs, le
berger est fort alors que les brebis sont faibles. Il est en mesure de les protéger des
loups et des animaux féroces. Il est même disposé à se sacrifier pour elles. Ainsi
nous découvrons que le Christ est à la fois celui qui veille sur le troupeau et celui
qui le défend et se sacrifie pour lui.
Chers amis, de même que le Christ s’est déclaré porte et berger, de même
les apôtres et ceux qui sont appelés à leur succéder et ceux et celles qui se sont
consacrés tout entiers au Seigneur, pleinement donnés, pleinement offerts dans toute
leur vie, sont appelés à être à leur tour porte et berger, à travers lesquels d’autres
âmes entrent dans l’Eglise et dans la communion: porte transparente, accueillante,
à travers laquelle les hommes voient clairement un évangile vécu, mais aussi porte
solidement fermée à toute tentation qui risque de nuire au nom de chrétien que nous
portons et à notre consécration.
De même que le Christ s’est déclaré Pasteur, c’est à nous à sa suite d’être de
vrais Pasteurs d’âmes, qui aiment et se sacrifient pour les autres. Nous le savons,
cette vocation à tout quitter pour le service de l’Évangile en cette Terre Sainte,
n’est ni facile à comprendre, ni facile à assumer, et pourtant, depuis des siècles,
des générations d’hommes et de femmes se sont offerts tout entiers, à plein temps
et à plein cœur, pour que l’Evangile de l’amour soit transmis et vécu, que le ministère du Christ soit accompli, que le rassemblement universel de l’humanité se
mette en route et que la paix et la justice règnent. Ces belles âmes, hommes et
femmes, dont l’Église a besoin et sans lesquelles il n’y aurait ni sacrement, ni
vraiment Église du Christ, nous sommes invités aujourd’hui, en cette fête de
Sainte Claire, à prier pour que leur nombre augmente et qu’elles répondent
à leur belle vocation avec générosité et joie, comme c’est le cas de nos chères
Clarisses et de tant d’autres belles âmes.
De nouveau, en votre nom, je félicite nos Sœurs Clarisses pour leur fête,
nous prions pour elles, pour que leur famille religieuse croisse en nombre et sainteté et nous leur demandons de prier pour nous tous, pour nos familles et pour nos
jeunes. Amen.
† Wiliam Shomali
Evêque auxiliaire pour Jérusalem
Juillet – Septembre 2011
269
Annexe 2
Déclaration de Mgr Mamberti à l’Onu,
le 27 septembre 2011
Nous publions ci-dessous un extrait de la déclaration de Mgr Dominique
Mamberti, secrétaire pour les relations du Saint-Siège avec les Etats, lors de la
66ème session de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, le 27 septembre.
Mgr Mamberti évoque la demande d’un Etat de Palestine comme État membre des
Nations Unies, présentée à l’ONU le 23 septembre par le Président de l’Autorité
Nationale Palestinienne, Monsieur Mahmoud Abbas.
« Une dernière observation concerne la demande de reconnaissance de la Palestine comme État membre des Nations Unies, présentée ici-même le 23 septembre
par le Président de l’Autorité Nationale Palestinienne, Monsieur Mahmoud Abbas. Le Saint-Siège considère cette initiative dans la perspective des tentatives de
trouver une solution définitive, avec l’appui de la communauté internationale, à la
question déjà affrontée par la Résolution 181 de l’Assemblée générale des Nations
Unies, en date du 29 novembre 1947. Ce document fondamental pose la base juridique pour l’existence de deux Etats. L’un d’entre eux a déjà vu le jour, alors que
l’autre n’a pas encore été constitué, bien que près de soixante-quatre ans se soient
passés.
Le Saint-Siège est convaincu que, si on veut la paix, il faut savoir adopter des
décisions courageuses. Il souhaite que les organes compétents des Nations Unies
prennent une détermination qui aide à mettre en œuvre effectivement l’objectif final, c’est-à-dire la réalisation du droit des Palestiniens à avoir leur propre État indépendant et souverain et du droit des Israéliens à la sécurité, les deux Etats étant munis de frontières reconnues internationalement. La réponse des Nations Unies, quoi
qu’il en soit, ne constituera pas une solution complète et l’on ne pourra atteindre la
paix durable que par des négociations de bonne foi entre Israéliens et Palestiniens,
évitant actions ou conditions qui contredisent les déclarations de bonne volonté.
Le Saint-Siège, par conséquent, exhorte les parties à reprendre les négociations
avec détermination et adresse un pressant appel à la communauté internationale
afin qu’elle accroisse son engagement et stimule sa créativité et ses initiatives, pour
qu’on arrive à une paix durable, dans le respect des droits des Israéliens et des Palestiniens.
Merci Monsieur le Président ! »
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Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
Annexe 3
Qui sont les chrétiens palestiniens ?
Conférence de Mgr Michel Sabbah, Patriarche latin émérite de Jérusalem
le 10 juillet 2011
Qui sont les chrétiens palestiniens ? Ce sont des palestiniens comme tout
autre palestinien.
1. Ils ne sont ni des numéros à évaluer ni un pourcentage. Ils font partie de la population. Ce sont des êtres humains à cent pour cent comme tout être humain de
chaque nation et de chaque croyance.
Quelles que soient les différences qui existent entre les êtres humains, ce qui
distingue un palestinien d’un autre est sa compétence et son éducation. Ces différences sont acceptables et nécessaires pour la construction d’une communauté. Les
compétences servent la communauté et renforcent son unité, mais elles ne doivent
pas servir à la domination ou l’agression auquel cas elles perdraient leur valeur et
dévieraient de leur but.
2. Les chrétiens palestiniens sont des palestiniens comme tout autre palestinien
comme le montre leur présence actuelle et leur Histoire. L’Histoire est composée
d’événements positifs et négatifs : la paix et les guerres, différentes cultures amenées par une succession de conquérants et d’états.
L’Histoire des chrétiens remonte au premier siècle de notre ère. L’Histoire des
musulmans remonte au septième siècle de notre ère, à l’apparition de la conquête
arabe islamique qui est parvenue jusqu’à Jérusalem et qui a supplanté la culture et
l’état chrétien. Aujourd’hui, tous les palestiniens, chrétiens et musulmans sont le
résultat de cette Histoire. Cela a rassemblé des religions monothéistes avec leurs
différentes et successives cultures contradictoires ou complémentaires. Tout cela –
l’Histoire chrétienne et l’Histoire musulmane – est l’héritage de tout palestinien. Il
en est de même pour l’histoire d’avant l’ère chrétienne ; le Judaïsme, les cananéens
et tous les peuples des temps de la Bible, tous ceux des différents Empires qui se
sont succédés avec les conquêtes d’Alexandre de Macédoine, des romains ; cette
Histoire est un héritage palestinien, à la fois pour les musulmans et les chrétiens,
avec tous ses aspects positifs et négatifs et le mélange des cultures.
Juillet – Septembre 2011
271
L’Histoire est la racine de notre société actuelle. L’Histoire arabe chrétienne
est la racine pour les arabes, de même que l’Histoire arabe musulmane. L’Histoire
chrétienne de Palestine est la racine de tout palestinien. L’évolution de l’histoire
constitue la racine de notre présent. Une fois que ça devient l’Histoire, personne ne
peut l’éliminer. Les chrétiens étaient là. Les musulmans étaient là. Les juifs étaient
là. Tout cela est un fait de notre vie.
L’Histoire est le lieu et le temps où tous, ceux qui sont aujourd’hui dans un
camp ou dans le camp opposé, sont nés. En Terre Sainte actuellement, il y a des
différences d’affiliations politiques et nationales – Juif ou Arabe, avec une différence de croyances religieuses : juif, chrétien ou musulman. Puisque personne ne
peut anéantir l’histoire, personne ne devrait avoir peur de l’histoire, qu’elle nous
soit favorable ou pas. Ce qui est important est d’affirmer le présent et de modifier
la relation entre tous ceux qui forment une société. Le présent peut être affirmé
par la force, même la force des armes – un moyen mauvais et oppressif – ou par
la force de l’esprit et la force de l’amour qui propulsent les communautés dans la
stabilité.
Un chrétien dans la société arabe laboure cette route, non pas qu’il ne soit
d’aucune aide dans les standards de forces humaines, non plus parce qu’il est une
minorité et ne possède par d’armes pour combattre, mais à cause de sa conviction
et sa volonté absolue de rester humain, de représenter tous les humains et d’interagir en être humain avec tout autre être humain, dont l’âme est un don commun du
Créateur de tous les hommes.
3. Le palestinien a un avantage sur tous les peuples du monde, et cela repose sur
la Terre sur laquelle il vit qui est une Terre Sainte. L’avantage de cette terre est son
universalité humaine, étant le berceau des religions monothéistes et le cœur spirituel de tout fidèle.
4. Actuellement, il y a la question chrétienne palestinienne. De quoi s’agit-il ?
Elle existe car les chrétiens sont évalués par leur petit nombre et leur pourcentage diminuant, comme une base dans la manière dont ils sont considérés. Elle
existe avec l’ignorance ou la négligence de leur présence comme palestiniens par
un “grand nombre’’ parce qu’ils sont différents en termes de religion.
Elle existe à cause de facteurs chrétiens internes, dont :
– Une éducation chrétienne circonspecte et limitée qui ne présente pas le
chrétien comme un homme qui est non seulement responsable de lui-même
mais aussi de tout son peuple.
272
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
– Les chrétiens eux-mêmes ne sont pas unis de cœur et d’esprit comme le
Christ le voulait, à cause du manque d’unité entre les différentes Eglises,
et le manque d’unité entre les membres d’une même église et entre les responsables de l’église et les fidèles.
– Enfin, à cause des défis globaux et politiques de la Palestine dans son
ensemble, avec ses musulmans et ses chrétiens, dont l’occupation est une
réalité. Également, les difficultés de la vie quotidiennes qui s’en suivent,
dans tous ses aspects politiques, économiques et sociaux.
5. “Le nombre des chrétiens diminue’’. Nous entendons cette affirmation dans
tous les coins et cela a un écho qui entraîne une appréhension dans le cœur de beaucoup d’entre nous. Le nombre décroissant des chrétiens est l'une des nombreuses
facettes du problème chrétien en Palestine et dans la Terre Sainte. Ce phénomène
justifie une étude indépendante et une analyse de ses causes, pour décider sur quelle
position pratique nous devrions considérer cette facette du problème chrétien en
général.
Le problème chrétien a une dimension personnelle ainsi qu’une dimension
relationnelle envers la communauté et ses membres. Je veux dire, qui est le chrétien
et qu’est-il ?
Un chrétien est un individu qui porte un pouvoir spirituel qui lui est inhérent.
L’action individuelle est atteinte par la perception de ce qu’est un chrétien, en
quoi il croit, et dans la personne en qui il croit, i.e. Jésus Christ, le Verbe de Dieu,
incarné dans notre nature et sur notre terre, portant le message de salut pour tous les
hommes, un message pour une vie spirituelle et matérielle comblée.
La dimension relationnelle est complémentaire de la dimension personnelle.
Un individu est une part intégrante de sa communauté comme un tout. Il est la
“communauté elle-même’’, car sa communauté est une partie de lui. Ainsi, une
communauté ne devrait pas être évaluée par ses chiffres. L’homme est un être humain à cent pour cent. Un palestinien est palestinien à cent pour cent et citoyen à
cent pour cent. Sa logique et son comportement doivent relever de l’amour et son
but est de construire ensemble et pour tous. Il peut être confronté au rejet de ce
“pour tous’’, mais cela ne doit pas le dissuader de sa mission, parce que, qu’il soit
rejeté ou accepté, il porte le message d’amour, un message qu’il porte à ceux qui
l’acceptent, à ceux qui le connaissent comme à ceux qui ne le connaissent pas, à
ceux qui ont souci de lui comme à ceux qui ne l’ont pas.
Le problème chrétien peut être abordé sur cette base de la connaissance et de
la confiance mutuelle. Sur cette base, un chrétien est éduqué de telle manière à être
préparé à la vie individuelle et sociale avec tous ses aspects.
Juillet – Septembre 2011
273
6. Épilogue. Je dis aux chrétiens : Vous êtes ni un chiffre ni un pourcentage, mais
des êtres humains à cent pour cent, avec un message à offrir. Vous devez coopérer
avec votre société, alors que votre communauté n’est pas votre ennemi. Cependant,
même si une partie de votre communauté a été votre adversaire, vous a maltraité,
oppressé et privé de votre liberté et de l’accès au travail, vous devez continuer à
travailler et persévérer dans votre mission.
Vous êtes les personnes qui ont reçu la force, par la puissance de l’Esprit et
non par le pouvoir du matérialisme. Même si le pouvoir du matérialisme devait régner, littéralement ou indirectement à travers la privation de la liberté et des moyens
de subsistance, vous devez faire face à l’oppression au nom de votre liberté et de
la liberté de votre oppresseur. Vous devez passer votre vie pour l’amour d’une vie
comblée, et pour celle de ceux qui vous tuent. Vous devez continuer sur ce chemin,
tout comme vos enfants après vous le feront.
† Mgr Michel Sabbah
Patriarche latin émérite de Jérusalem
✧ ✧ ✧
Annexe 4
Lettre du Grand Magistère de l’Ordre
concernant la nomination d’un successeur
pour le Cardinal Grand Maître démissionnaire John P. Foley
Ci après voici la lettre publiée dans la Newsletter XXIV du Grand Magistère
de l’Ordre. Elle a été rédigée le 29 août 2011 par l’Archevêque Giuseppe De Andrea,
Assesseur de l’Ordre et M. le Professeur Agostino Borromeo, Gouverneur Général.
Nous souhaitons cordialement la bienvenue à notre nouveau Pro-GrandMaître, nous l’accompagnerons avec nos prières et voulons l’assister de toutes
nos forces dans la direction de l’Ordre. Nous avons l’honneur et le plaisir de vous
informer que Sa Sainteté le Pape Benoît XVI a nommé aujourd’hui à la charge
274
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
de Pro-Grand Maître de l’Ordre Equestre du Saint Sépulcre de Jérusalem, Son
Excellence Révérendissime Monseigneur Edwin Frederick O’Brien.
Au nom de tous nous formulons au nouveau Pro-Grand Maître nos plus vives
felicitations et nous sommes certains que grâce à son expérience, sagesse et prudence il dirigera notre institution vers la réalisation d’objectifs toujours plus élevés.
A partir de maintenant nous mettons à disposition de Son Excellence Révérendissime Monseigneur Edwin Frederick O’Brien nous-mêmes et l’Ordre entier
pour la mise en œuvre des directives qu’il voudra nous adresser. En ce moment
de réjouissance générale, nous souhaitons également remercier au nom de tous
notre Grand Maître Emérite, Son Eminence le Cardinal John Patrick Foley, pour
l’engagement et le généreux dévouement avec lesquels il a rempli de manière exemplaire les responsabilités inhérentes à sa haute fonction. L’Archevêque O’Brien
reste toutefois administrateur apostolique à Baltimore jusqu’à la désignation d’un
successeur pour son archidiocèse.
L’Archevêque Edwin F. O’Brien était jusqu’à présent déjà lié à l’Ordre
Equestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem en sa qualité de Grand Prieur de la Lieutenance USA Middle Atlantic. Sa vie témoigne de ses riches expériences et en même
temps de sa volonté de se consacrer à chaque nouvelle tâche avec la plus grande
énergie : Edwin F. O’Brien, 15ème archevêque de Baltimore, peut faire état d’une
carrière ecclésiastique qui s’étend sur quatre décennies et plusieurs continents; son
activité en qualité d’aumônier militaire au sein des forces armées américaines en
fait partie. Le 1er octobre 2007, il fut introduit comme chef du demi-million de
catholiques de Baltimore. Il succéda au Cardinal Keeler qui avait exercé cette fonction durant 18 ans.
O’Brien est né le 8 avril 1939 dans le Bronx, à New York. Après avoir obtenu
son Bachelor et deux Masters au Séminaire Saint Joseph, il fut ordonné prêtre le 29
mai 1965. L’Eglise le nomma aumônier civil de l’Académie militaire américaine de
West Point. Après cinq ans, en 1970, au point culminant de la guerre du Vietnam, il
s’engagea dans l’armée où il revêtit le rang de capitaine ; il participa même à un entraînement au vol où il dut également sauter d’avion en parachute. De 1971 à 1972,
il servit au Vietnam au sein de la 173ème brigade aéroportée et de la 1ère brigade
de cavalerie.
En 1973, le Cardinal Terence Cooke envoya O’Brien poursuivre ses études
au Collège pontifical nord-américain de Rome où il obtint son doctorat en théologie
à l’Université Saint-Thomas d’Aquin en 1976. Sa thèse portait le titre « Origine et
développement des principes moraux dans les écrits de Paul Ramsey ». Il retourna
ensuite à New York ; c’est là qu’il poursuivit la majeure partie de sa carrière, de
Juillet – Septembre 2011
275
1976 à 1997; après son retour aux Etats-Unis, il fut non seulement Vice-chancelier
de l’archidiocèse de New York mais également prêtre à la Cathédrale Saint Patrick,
de1976 à 1981. Il assuma ensuite les fonctions de directeur de la communication de
1981 à 1983.
Entre 1983 et 1985, il fit fonction de secrétaire particulier du Cardinal Cooke
puis de son successeur, le Cardinal John Joseph O’Connor. Durant cette période, il
coordonna la visite du Pape Jean-Paul II à New York.
En 1986, O’Brien fut élevé au rang de prélat d’honneur de Sa Sainteté. Il
revêtit les fonctions de recteur du Séminaire Saint Joseph à Yonkers, de 1985 à
1989 et du Collège nord-américain à Rome, de 1990 à 1994. Après son retour à
New York, il exerça pour une nouvelle période, de 1994 à 1997, les fonctions de
recteur du Séminaire Saint Joseph.
Le 6 février 1996, O’Brien fut nommé Archevêque auxiliaire de New York
et Archevêque titulaire de Thizica par le Pape Jean-Paul II. Le 25 mars suivant, il
reçut l’ordination épiscopale dans la cathédrale Saint Patrick des mains du Cardinal
O’Connor et de celles des Evêques Patrick Sheridan et John Nolan en qualité de
co-consécrateurs.
Il choisit comme devise épiscopale : Pastores Dabo Vobis (« Je vous donnerai
des pasteurs » Jr 3,15).
Mais en dehors de cette énumération des étapes de sa vie, quelques initiatives
particulières caractérisent également sa personnalité : au cours de l’exercice de ses
fonctions durant des décennies, il a partagé son temps entre la visite des troupes
américaines et le travail au sein du collège nord-américain. Il fut fortement impliqué dans le cas d’Eugene Hamilton, un séminariste âgé de 25 ans, auquel un cancer
en phase finale fut diagnostiqué durant ses études. O’Brien est intervenu avec succès auprès du Vatican pour qu’il puisse ordonner Hamilton prématurément et il lui
a conféré l’ordination sacerdotale seulement quelques heures avant que celui-ci ne
décède.
En 1993, il engagea la procédure de canonisation d’Emil Kapaun, un aumônier qui fut tué durant la guerre de Corée.
Le 12 juillet 2007, le Pape Benoît XVI a nommé O’Brien 15ème Archevêque
de Baltimore. Il se souvient d’avoir immédiatement donné son assentiment à cette
nomination lors de l’appel téléphonique de la nonciature apostolique et qu’il fit plus
tard la remarque suivante : « Je crois que c’est quelque chose que j’ai appris chez
les militaires. Lorsqu’on est chargé d’une mission, alors il faut l’exécuter ». Il fut
« profondément attristé » de quitter l’archidiocèse des armées mais il a promis de se
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
276
consacrer à la tâche de prêcher « Jesus Christus par sa Parole et le service au profit
des hommes » dans le cadre de sa nouvelle fonction.
Le « Baltimore Sun » a commenté sa nomination avec les mots suivants : « Il
a sauté d’avions militaires, a servi durant la guerre du Vietnam dans la jungle et s’est
souvent rendu dans les zones de crises en Afghanistan et en Irak. Depuis ses racines
dans le milieu ouvrier … jusqu’aux rangs les plus élevés de la puissance catholique
– il a porté le message chrétien de paix et d’amour dans quelques-unes des régions
du monde les plus déchirées par la guerre ».
Sa tâche en tant que Pro-Grand Maître de l’Ordre Équestre du Saint-Sépulcre
de Jérusalem n’exige sûrement pas de lui des sauts en parachute dans la jungle. Mais
l’engagement dont il a fait preuve à cette occasion, le caractérisera également sans
aucun doute lors de l’aide aux chrétiens de Terre Sainte au même titre que ses qualités de dirigeant pour toutes les tâches de notre Ordre. Nous souhaitons cordialement
la bienvenue à notre nouveau Pro-Grand Maître, nous l’accompagnerons avec nos
prières et voulons l’assister de toutes nos forces dans la direction de l’Ordre.
✧ ✧ ✧
Annexe 5
Homélie du Patriarche Fouad Twal
Messe de suffrage en souvenir de Mgr Pietro Sambi
6 août 2011 - Con-cathédrale du Patriarcat latin
Excellences,
chers frères et sœurs,
chers amis,
Volontiers nous participons aujourd’hui à cette messe de suffrage pour notre
bien-aimé Monseigneur Sambi, un homme de Dieu qui a passionnément servi son
Eglise, par son intelligence, sa délicatesse, sa bonté. Un homme qui pendant de
nombreuses années a fait fructifier les talents reçus ici, en Terre Sainte. De 1998
à 2005, il fut ainsi Nonce pour Israël et pour Chypre, et délégué apostolique pour
Jérusalem et les Territoires palestiniens. Notre frère est retourné au Père le 27 juillet
Juillet – Septembre 2011
277
dernier, à l’âge de 73 ans, suite à des complications de son état de santé. Il se
trouvait aux Etats-Unis, là où il servait depuis son départ de Jérusalem en tant que
Nonce apostolique. Un poste important, une marque de confiance.
Les lectures d’aujourd’hui, et tout particulièrement l’Évangile, nous introduisent dans le mystère de la gloire promise par le Seigneur, celle que nous sommes
tous appelés à contempler un jour, lorsque s’achèvera notre passage dans le monde
et que nous entrerons dans la vie éternelle, en compagnie de tous ceux qui nous ont
précédés. Lors de l’épisode de la Transfiguration, Jésus emmène Pierre, Jacques et
Jean ses disciples préférés à l’écart, « sur une haute montagne » (Mt 17 ; 1), pour
y apparaître dans sa gloire. Certes, la Transfiguration suscite d’abord la frayeur des
disciples, mais elle est surtout le signe de la divinité de ce Jésus ; c’est un avantgoût de sa Résurrection à venir. Par la manifestation de sa gloire, il leur signifie
qu’eux aussi sont appelés à une telle gloire, à une nouvelle nature. Chaque homme
est appelé à cette gloire. Nous sommes appelés à cette gloire en compagnie de ceux
qui nous ont quittés. « N’ayez pas peur », dit Jésus, dans la maison de mon Père, il
y a de la place pour tout le monde.
La place de cet épisode dans l’Évangile n’est pas anodine. En effet, le passage de la Transfiguration se situe entre deux annonces de la Passion. Bientôt, les
mêmes disciples qui ont été choisis pour contempler la gloire du Christ seront les témoins privilégiés de ses souffrances et de sa mort. C’est bien là le mystère de notre
foi, c’est bien la caractéristique de notre Eglise : Eglise du Calvaire, comme elle est
aussi l’Eglise de l’espérance et de la gloire. Pendant sa vie, Jésus s’est heurté aux
incompréhensions, aux calomnies ; il a subi la Passion, est mort, pour que se manifeste avec puissance sa Résurrection, qui devait nous racheter une fois pour toutes.
Notre chemin en ce monde est ainsi fait de peines et de consolations. Il nous
est parfois donné de contempler le Seigneur dans sa gloire, de voir ses merveilles,
son action dans nos vies. Dans son grand amour, notre Père est plein d’attentions
à notre égard, il nous console, nous fait goûter sa bonté. Mais c’est aussi pour que
nous soyons prêts au temps de l’épreuve. Mgr Sambi a vécu cette dimension dramatique de notre foi. Ecclésiastique de premier rang, brillant diplomate, il a connu
les satisfactions du travail bien fait, de la mission menée à bien, tout au long d’une
carrière qui le mena à servir dans de nombreux pays. Né le 27 juin 1938 à Sogliano,
près de Rimini, en Italie, il a été ordonné prêtre en 1964. Cinq ans plus tard, il est
entré au service diplomatique du Saint-Siège, en se rendant au Cameroun. Dans les
années 1970 et 1980, le jeune Secrétaire de Nonciature a travaillé successivement
à Jérusalem, quand la ville faisait partie de la Jordanie, puis à Cuba, en Algérie, au
Nicaragua, en Belgique et en Inde. En 1985, il a été nommé Pro-nonce apostolique
au Burundi. Mgr Sambi a ensuite été nonce en Indonésie de 1991 à 1998, avant
d’être nommé nonce et délégué apostolique en Terre Sainte.
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Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
Une Terre qu’il a tant aimée et pour qui il a tant donné. Rappelons-nous
du voyage du Bienheureux Jean-Paul II ici, en l’an 2000, un pèlerinage délicat,
soigneusement préparé par Mgr Sambi, et dont les fruits nous nourrissent encore
aujourd’hui. Rappelons-nous de sa voix qui n’hésitait pas à dénoncer les injustices,
nombreuses en notre terre, ou encore de son rôle lors du siège de la Nativité en
2002... Mais au-delà de ses talents intellectuels et de diplomate, c’était un véritable
pasteur, marqué par une joie et un enthousiasme authentiques, une personne qui
savait entrer en relation avec l’autre.
Je m’en souviens comme d’un homme de contact hors pair. Tel était Mgr
Sambi, le secrétaire de Nonciature que j’ai connu en Nicaragua quand j’étais moimême jeune secrétaire de Nonciature au Honduras, en Amérique centrale. Le travail
de Bureau ne l’a jamais empêché de descendre sur le terrain et de se mêler aux
hommes. En contact d’amitié et de travail avec la population et avec les dirigeants
politiques, il faisait grandir et savait tirer le meilleur de ses interlocuteurs. Je suis
sûr qu’en cette con-cathédrale, plusieurs d’entre nous qui ont connu de prés notre
défunt pourraient s’associer à cet hommage envers un Archevêque qui a su aimer
cette Terre Sainte. Jérusalem est la vraie image de chaque vie. Jérusalem qui joint
les croix de chaque jour aux petites joies quotidiennes, nous montre la dimension
dramatique de chaque vie humaine et de chaque mission. Elle est aussi à l’image de
la vie de Mgr Sambi, qui, lui aussi, est passé par les difficultés, la maladie. Mais la
Résurrection promise par Jésus, que la Parole de Dieu répercute abondamment dans
chaque liturgie, est la seule réponse valable à notre besoin de vivre sans fin.
Chers Amis, notre célébration aujourd’hui est plutôt une action de grâce, qui
nous permet d’inscrire nos motifs personnels de reconnaissance au Seigneur, pour
ce que nous avons connu particulièrement de notre défunt, lors de son service à Jérusalem, en faveur de la paix et de la justice, comme aussi ses multiples services en
faveur des communautés religieuses qui recouraient à lui, trouvant toujours un cœur
ouvert à écouter, même s’il n’était pas toujours possible de donner une réponse favorable à leurs requêtes, comme c’est le cas encore aujourd’hui avec Mgr Antonio
Franco. « La vie est trop belle pour ne pas être éternelle ». C’est précisément cette
certitude de notre Résurrection que nous célébrons en ce moment, en offrant cette
Messe en suffrage de l’âme de notre frère et ami Mgr Pietro Sambi, en attendant le
bonheur de le rejoindre dans la maison du Père. Amen.
† Fouad Twal
Patriarche latin de Jérusalem
✧ ❈ ✧
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In memoriam
Mgr Pietro Sambi, nonce apostolique aux EtatsUnis depuis 2005, est décédé à l’âge de 73 ans dans la
soirée du 27 juillet 2011, dans un hôpital de Baltimore,
des suites de complications d’une délicate opération, a
rapporté Radio Vatican le lendemain. De 1998 à 2005,
il avait servi comme Nonce et Délégué apostolique en
Terre Sainte.
Né le 27 juin 1938 à Sogliano al Rubicone, près
de Rimini (Italie), Pietro Sambi a été ordonné prêtre en
1964. 5 ans plus tard, il est entré au service diplomatique
du Saint-Siège, en se rendant au Cameroun. Dans les années 1970 et 1980, le père Sambi a travaillé successivement à Jérusalem, à Cuba,
en Algérie, au Nicaragua, en Belgique et en Inde.
En 1985, il a été nommé pro-nonce apostolique au Burundi. Puis en Indonésie
de 1991 à 1998, lorsqu’il a assumé la charge de Nonce à Chypre et en Israël mais
aussi Délégué apostolique à Jérusalem et en Palestine.
Au Printemps 2002, Mgr Sambi a contribué à résoudre la crise née du siège
par l’armée israélienne de la basilique de la Nativité à Bethléem, où s’étaient réfugiés 200 Palestiniens armés. De manière générale, a rappelé Radio Vatican le 28
juillet 2011, le prélat italien a « travaillé intensément en faveur des chrétiens de
Terre Sainte ».
Mgr Sambi était nonce aux Etats-Unis depuis décembre 2005. A la mi-juillet,
à Baltimore, il a subi une intervention aux poumons. Des complications ont entraîné
la nécessité de le mettre sous assistance respiratoire. Avant que ne s’aggrave son
état de santé, Mgr Sambi était annoncé dans la presse italienne comme devant être
prochainement nommé secrétaire du Gouvernorat de l’Etat de la Cité du Vatican.
L’actuel ‘numéro deux’ du petit Etat, Mgr Carlo Maria Viganò, devait pour sa part
partir occuper sa place de nonce à Washington.
L’Eglise de Jérusalem se souvient avec émotion des années passées par Mgr
Sambi dans la Ville Sainte. « Il a beaucoup aimé la Terre Sainte, et la Terre Sainte
l’a beaucoup aimé », a assuré S.B. Mgr Fouad Twal, Patriarche latin de Jérusalem.
En sa mémoire, une messe a été célébrée le 6 août, jour de la Transfiguration, en la
con-cathédrale du Patriarcat latin de Jérusalem, présidée par S.Exc. Mgr Antonio
Franco, son successeur. Le Patriarche a prononcé l’homélie. (cf. p. 276)
La Rédaction
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
280
Après une longue maladie, Don Secondo Moretti, père spirituel du Séminaire missionnaire de
Galilée Redemptoris Mater est retourné vers le Père
à la veille de la fête de saint Jean-Marie Vianney, le
4 août.
Il venait de célébrer avec beaucoup de joie
et de gratitude sa soixantième année de sacerdoce,
dans la paroisse de la Sainte Trinité ( Eilat) où il avait servi en tant que curé de 1972
à 2003.
Arrivé en Terre Sainte après avoir atteint l’âge canonique de la retraite, il
était déterminé à témoigner de sa passion pour l’Evangile, il avait commencé une
nouvelle période de sa vie « tout simplement et uniquement pour servir ceux qui
cherchent Dieu. »
D’après ceux qui le connaissaient, « Don Secondo avait le don de faire simplement les tâches les plus difficiles. Pour les âmes un peu perdues, mais aussi pour
les prêtres qui avaient des doutes, il ouvrait sa porte et leur assurait un logement
où ils pouvaient réfléchir et commencer un nouveau départ. » Le Père Secondo expliquait souvent ceci : « ce que nous avons reçu en tant que prêtre, nous devons le
donner à tous. »
Don Francesco Voltaggio, Recteur du Séminaire « Redemptoris Mater » se
souvient que dans ses derniers jours, Don Secondo Moretti répétait constamment citant St Paul - qu’il « surabondait de joie », plein de reconnaissance pour les dons
que Dieu, dans sa miséricorde, lui avait donné dans la vie. « Nous prions pour lui - a
exhorté Don Francesco - pour que le Seigneur lui ouvre les portes de son royaume
et pour qu’il intercède pour nous tous. »
La Rédaction
R.I.P