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j érusalem BULLETIN DIOCESAIN DU PATRIARCAT LATIN F Les évêques de la C.E.L.R.A. en visite ad limina F Le cardinal Foley et le cardinal Sandri en Terre Sainte F Les paroisses de Smakieh et Ader en Jordanie F La communauté de l’Emmanuel en Terre Sainte 1-2 ANNÉE 74 JANVIER−FÉVRIER 2008 Sommaire Jérusalem La Voix du Saint Père - Discours du pape aux évêques latins des régions arabes (C.E.L.R.A.) en visite ad limina 1 ____________________________________________________________________________________________ La Voix du Patriarche - Extraits de l’interview du Patriarche Michel Sabbah 4 pour L’Osservatore Romano Année 74 - n. 1-2 Janvier - Février 2008 ____________________________________________________________________________________________ Patriarcat Latin B.P. 14152 Jérusalem 91141 A la rencontre des paroisses du Patriarcat - La paroisse latine de Smakieh - La paroisse Saint-Joseph d’Ader 7 8 Nouvelles communautés en Terre Sainte - La communauté de l'Emmanuel : vivre et témoigner de Dieu-avec-nous 9 ____________________________________________________________________________________________ Office des Communications Sociales du Patriarcat Tél. +972-(0)2-628 23 23 +972-(0)2-627 22 80 Fax +972-(0)2-627 16 52 E-mail: gabriel@latinpat.org Abonnement de soutien Israël, Palestine, Jordanie, Chypre Etranger (Par Avion) 25$ 35$ ____________________________________________________________________________________________ Documents - Adresse à Sa Sainteté le pape Benoît XVI de S.B. le Patriarche Michel Sabbah lors de la visite ad limina 14 - Collecte pour la Terre Sainte 2008 : lettre à la hiérarchie catholique du cardinal Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales 19 ____________________________________________________________________________________________ Ordre Equestre des Chevaliers du Saint-Sépulcre de Jérusalem 21 Activités pastorales et nouvelles du diocèse patriarcal 30 In memoriam 47 ____________________________________________________________________________________________ VERSEMENT Acct. No. 17-638-980-013-311383 Mercantile Bank West-Jerusalem IMPRIMERIE DU PATRIARCAT LATIN BEIT JALA — 2008 ____________________________________________________________________________________________ ____________________________________________________________________________________________ janvier – février 2008 La Voix du Saint Père “Dites aux fidèles de vos diocèses combien le Pape partage leurs inquiétudes et leurs espérances” Discours du pape aux évêques latins des régions arabes (C.E.L.R.A.) Rome, Vendredi 18 janvier 2008 Chers Frères dans l'Épiscopat et dans le Sacerdoce, Je suis heureux de vous accueillir alors que vous accomplissez votre viss site ad limina, renforçant de la sorte votre communion avec le Successeur de Pierre ainsi que celle des Églises locales dont vous êtes les Pasteurs. Je remercie vivement Sa Béatitude Mics chel Sabbah, Patriarche latin de Jérs rusalem et Président de votre Conférs rence épiscopale, pour sa présentation des grands traits de la vie de l'Église dans vos pays. Que votre pèlerinage au tombeau des Apôtres soit l'occass sion d'un renouveau spirituel de vos communautés, fondé sur la personne du Christ. La Conférence des Évêques latins dans les Régions arabes recouvs vre une grande diversité de situations. Le plus souvent, les fidèles, originairs res de nombreux pays, sont regroupés en petites communautés, dans des socs ciétés composées majoritairement de croyants d'autres religions. Dites-leur combien le Pape est spirituellement proche d'eux et qu'il partage leurs inqs quiétudes et leurs espérances. À tous j'adresse mes vœux affectueux, afin qu'ils vivent dans la sérénité et dans la paix. Je voudrais tout d'abord vous reds dire l'importance que j'attache au téms moignage de vos Églises locales, vous rappelant le message que j'ai adressé aux catholiques du Moyen-Orient, le 21 décembre 2006, pour manifester la solidarité de l'Église universelle. Dans votre région, le déchaînement sans fin de la violence, l'insécurité, la haine, rendent très difficile la cohabitation entre tous, faisant parfois craindre pour l'existence de vos communautés. C'est un grave défi posé à votre service pastoral, qui vous incite à renforcer la foi des fidèles et leur sens fraternel, afin que tous puissent vivre dans une espérance fondée sur la certitude que le Seigneur n'abandonne jamais ceux qui se tournent vers lui, car lui seul est notre espérance véritable, en vertu de laquelle nous pouvons affronter notre présent (cf. Spe salvi, n. 1). Je vous invs vite vivement à demeurer proches des personnes confiées à votre ministère, les soutenant dans les épreuves et leur indiquant toujours le chemin d'une authentique fidélité à l'Évangile dans l'accomplissement de leurs devoirs de disciples du Christ. Que tous, dans les situations difficiles qu'ils connaissent, puissent avoir la force et le courage de vivre en témoins ardents de la charité du Christ. Il est compréhensible que les circs constances poussent parfois les chréts tiens à quitter leur pays pour trouver une terre accueillante qui leur permette de vivre convenablement. Cependant, il faut encourager et soutenir fermement ceux qui font le choix de demeurer fidèles à leur terre, afin qu'elle ne devs vienne pas un site archéologique privé de vie ecclésiale. En développant une vie fraternelle solide, ils trouveront un soutien dans leurs épreuves. J'apporte donc tout mon appui aux initiatives que vous prenez pour contribuer à la création de conditions socio-économs Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin miques qui aident les chrétiens restant dans leur pays et j'appelle l'Église tout entière à apporter un soutien vigours reux à ces efforts. La vocation des chrétiens dans vos pays revêt une importance essentiells le. En étant des artisans de paix et de justice, ils sont une présence vivante du Christ venu réconcilier le monde avec le Père et rassembler tous ses enfants dispersés. Ainsi, une communs nion authentique et une collaboration sereine et respectueuse entre les cats tholiques des différents rites demands dent à être toujours davantage afferms mies et développées. Ce sont en effet des signes éloquents pour les autres chrétiens et pour toute la société. Par ailleurs, la prière du Christ au Cénacle « Que tous soient un » est une invitats tion pressante à rechercher sans cesse l'unité entre les disciples du Christ. Je me réjouis donc de savoir que vous donnez une place importante à l'approfs fondissement de relations fraternelles avec les autres Églises et communauts tés ecclésiales. Elles sont un élément fondamental sur le chemin de l'unité et un témoignage rendu au Christ, « afin que le monde croie » (Jn 17, 21). Les obstacles sur les chemins de l'unité ne doivent jamais éteindre l'enthousiasme pour tisser les conditions d'un dialogue quotidien qui est un prélude à l'unité. La rencontre des membres des autres religions, Juifs et Musulmans, est pour vous une réalité quotidienne. Dans vos pays, la qualité des relations entre les croyants prend une significats tion toute particulière, en étant à la fois janvier – février 2008 témoignage rendu au Dieu unique et contribution à l'établissement de relats tions plus fraternelles entre les personns nes et entre les différentes composantes de vos sociétés. Aussi, une meilleure connaissance réciproque est-elle nécs cessaire pour favoriser un respect toujs jours plus grand de la dignité humaine, l'égalité des droits et des devoirs des personnes, et une attention renouvelée aux besoins de chacun, particulièrems ment des plus pauvres. Par ailleurs, je souhaite vivement qu'une authentique liberté religieuse soit partout effective, et que les droits de chacun à pratiquer librement sa religion, ou à en changer, ne soient pas entravés. Il s'agit d'un droit primordial de tout être humain. Chers Frères, le soutien des fams milles chrétiennes, confrontées à de nombreux défis, comme le relativisme religieux, le matérialisme et toutes les menaces contre les valeurs morales familiales et sociales, doit demeurer l'une de vos priorités. Je vous invite particulièrement à poursuivre vos effs forts pour donner une solide formation aux jeunes et aux adultes, afin de les aider à fortifier leur identité chrétienne et à affronter courageusement et sereins nement les situations qui se présentent à eux, dans le respect des personnes qui ne partagent pas leurs convictions. Je connais l'engagement de vos communautés dans les domaines de l'éducation, du service sanitaire et socs cial, apprécié des Autorités et de la pops pulation de vos pays. Dans les condits tions qui sont les vôtres, en développs pant les valeurs de solidarité, de fraterns nité et d'amour mutuel, vous annoncez ainsi dans vos sociétés l'amour universs sel de Dieu, particulièrement pour les plus pauvres et les plus défavorisés. En effet, « l'amour, dans sa pureté et dans sa gratuité, est le meilleur témoignage du Dieu auquel nous croyons et qui nous pousse à aimer » (Deus caritas est, n. 31). Je salue aussi l'engagement courageux des prêtres, des religieux et des religieuses pour accompagner vos communautés dans leur vie quotidienns ne et dans leur témoignage. Leur souts tien humain et spirituel doit être une préoccupation essentielle des pasteurs que vous êtes. Enfin, je voudrais exprimer à nouvs veau ma proximité avec toutes les perss sonnes qui, dans votre région, souffrent de multiples formes de violence. Vous pouvez compter sur la solidarité de l'Église universelle. J'en appelle aussi à la sagesse de tous les hommes de bonne volonté, en particulier de ceux qui ont des responsabilités dans la vie collective, afin qu'en privilégiant le dialogue entre toutes les parties, cesse la violence, s'instaure partout une paix véritable et durable, et s'établissent des relations de solidarité et de collaborats tion. Confiant chacun de vos pays et chacune de vos communautés à l'intercs cession maternelle de Marie, j'implore Dieu pour qu'il fasse à tous le don de la paix. De grand cœur je vous accorde une affectueuse Bénédiction apostoliqs que, ainsi qu'aux prêtres, aux religieux, aux religieuses et à tous les fidèles de vos diocèses. ■ Benoît XVI [© Copyright du texte original en français : Libreria Editrice Vaticana] Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin La Voix du Patriarche “Il y a trois conditions au maintien des chrétiens en Terre Sainte” Extraits de l’interview du Patriarche Michel Sabbah pour L’Osservatore Romano L’Osservatore Romano : Avec le Pape, vous parlerez de ce témoignage particulier que les chrétiens rendent sur la Terre de Jésus? Sa Béatitude Michel Sabbah : Nous lui parlerons de cela, mais nous lui parlerons surtout du quotidien de notre mission en Terre Sainte. [...] nous sommes convaincus que chaque prêtre, chaque croyant est fondamentalement chrétien ou n'est rien. Ceci veut dire qu'il doit croire, qu'il doit accepter sa foi pour pouvoir participer à la vie de la société. Et notre socs ciété est une société qui, si elle vit par certains côtés dans le dialogue entre les religions, christianisme, judaïsme et islam, voit d'autre part se développer en son sein la guerre, la violence, le terrorisme, l'occupation, l'oppression et l'injusts tice. Voilà, avec le Pape nous parlons simplement de ce que nous vivons, de ce à quoi nous aspirons. Du reste, Benoît XVI connaît bien la situation de conflit et d'instabs bilité sociale et politique dans laquelle vit son peuple. [...] Par exemple il sait que nous avons des difficultés à obtenir les visas d'entrée en Israël pour les membres de notre clergé qui viennent de Jordanie, de Palestine, du Liban, de Syrie. O.R. : Quelle est la situation actuelle des chrétiens dans les territoires placés sous votre juridiction? S.B. : Le territoire du Patriarcat comprend Israël, la Jordanie, la Palestine et Chyps pre. Les chrétiens présents en Israël, en Jordanie et en Palestine sont arabes par leur langue, leur culture et leur histoire. A Chypre, les chrétiens sont grecs orthodoxes, janvier – février 2008 mais il y a aussi quelques milliers de catholiques de rite latin ; les maronites sont un peu plus nombreux, environ cinq mille. Il y a aussi des touristes qui résident temporairement sur l'île. Voilà pourquoi la vie chrétienne et l'action pastorale à Chypre sont très particulières. La pastorale dans les autres pays est commune car les chrétiens sont presque tous arabes, et le Patriarcat latin a mis en oeuvre un système de catéchèse et d'écoles. Nous avons aussi le séminaire pour les vocations sacerdots tales. Dans ces trois pays, les chrétiens sont quatre cent mille, pour une population totale de quinze millions de personnes. O.R. : Que peut-on faire pour s'opposer au phénomène de l'abandon de la Terre Sainte par les chrétiens? S.B. : Il y a trois conditions au maintien des chrétiens en Terre Sainte : la première est la paix, avec la stabilité politique. Dès qu'il y aura une stabilité politique, il y aura aussi une stabilité des chrétiens, personne ne quittera plus le pays, et ceux qui l'ont quitté reviendront. [...] La deuxième condition est l'éducation des chrétiens, leur prise de conscience qu'ils ont une vocation spécifique à être chrétiens, c'està-dire témoins de Jésus, sur sa terre. C'est là qu'ils sont appelés à être chrétiens, et nulle part ailleurs dans le monde. [...] La troisième condition est l'organisation de la charité dans la communauté chrétienne. Il s'agit d'organiser une aide à la vie quotidienne, qui est difficile, ou encore au logement, pour aider les jeunes gens et les couples à trouver un toit et à demeurer dans le pays. Nous travaillons dans ces deux directions : matérielle et spirituelle. [...] Pour la paix, nous faisons tout ce que nous pouvons. Nous aimons nos fidèles chrétiens, comme nous aimons les musulmans et les juifs, cherchant ainsi à tracer la route vers une paix véritable, qui admette l'égalité de deux peuples, israélien et palestinien, avec les mêmes devoirs et les mêmes droits, le même respect et une reconnaissance réciproque. Dans nos sociétés israélienne et palestinienne de Terre Sainte, l'effort chrétien est important dans le processus de construction de la paix. O.R. : Sur cette terre qui est sacrée pour les trois grandes religions monothéistes, un dialogue entre juifs et musulmans est-il encore possible aujourd'hui? S.B. : Le dialogue est possible et doit être possible [...] car ces peuples vivent enss semble, et doivent donc dialoguer ensemble. [...] C'est l'histoire, c'est-à-dire la Provs vidence de Dieu, qui nous a réunis tous ensemble sur cette Terre Sainte. C'est le Seigneur de l'histoire qui a permis, au cours de ces deux mille ans, que les trois religs gions vivent ainsi côte à côte. [...] Et, de fait, il existe un dialogue dans l'Etat d'Israël proprement dit, là où il n'y a pas d'occupation : il y a des juifs, des palestiniens et des musulmans, et l'amitié s'y développe. Il existe un climat amical de coopération dans tous les domaines de la vie. [...] Dialoguer est possible. Dans les territoires Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin occupés, le dialogue peut être un peu plus difficile, car il s'agit d'une question plus politique : une occupation imposée au peuple palestinien. Et pourtant il existe une certaine forme de dialogue, tant au niveau politique qu'entre les gens, dans le travail et dans l'échange interreligieux. Un conseil des chefs religieux a été institué. Il réunit deux grands rabbins, le grand juge musulman, ainsi que nous tous, chefs des treize confessions chrétiennes présentes à Jérusalem. Nous nous rencontrons, nous parlons, nous réfléchissons sur le conflit, sur la vie quotidienne [...] car nous pouvons parvenir un jour, comme croyants sous le regard de Dieu, à une vision commune. O.R. : Entre les chrétiens eux-mêmes, les incompréhensions et les tensions ne manqquent pas. Dans cette situation, comment est-il possible d'offrir au monde un témoiggnage de paix et de réconciliation? S.B. : A Jérusalem, les chrétiens sont divisés en treize confessions placées sous la juridiction de trois Patriarcats - grec orthodoxe, latin et arménien orthodoxe - et dix archevêchés et vicariats patriarcaux. Nous, les catholiques, nous sommes six comms munautés, priant chacune selon un rite différent : latin, melkite, maronite, syrien, arménien et chaldéen. Il y a en outre cinq Eglises orthodoxes : grecque, arménienne, syrienne, copte et éthiopienne. Enfin, deux confessions protestantes sont représents tées : anglicane et luthérienne. Les rapports entre nous sont bons, nous nous renconts trons souvent. [...] Nous parlons de tous les sujets qui concernent nos fidèles. Pour Pâques et pour Noël, nous rédigeons un texte commun que nous lisons à tous les fidèles. Parfois, nous faisons des déclarations communes à l'occasion d'événements concrets. Par exemple, nous avons préparé un document sur Jérusalem, sur la nature, l'approche et la signification chrétienne de cette ville. ■ C C C janvier – février 2008 A la rencontre des paroisses du Patriarcat La paroisse latine de Smakieh cent ans de présence au désert Smakieh est un petit village bédouin du sud de la Jordanie, situé à 130 km au sud d'Amman et à 30 km au nord de Karak. Ce village est unique en Jordanie. En effet, tous ses habitants sont catholiques, de rite latin et grec melkite. La population de Smakieh se répartit en deux grandes tribus : les Hijaziin, latins, et les Akasheh, grecs melkites. La paroisse latine Saint-Michel-Archange de Smakieh a été fondée en novs vembre 1909. Elle fêtera donc l'année prochaine son centenaire. L'église paroissiale a été construite en 1926 et consacrée en 1927. Messe de clôture du mois de Marie à la paroisse de Smakieh Le curé, prêtre du Patriarcat latin de Jérusalem, accomplit son ministère pastoral avec la collaboration des soeurs du Rosaire, présentes à Smakieh depuis 1913. L'école paroissiale, quant à elle, a été ouverte en 1912. En l'an 2000, le Pats triarche a béni le nouveau jardin d'enfants. L'école comprend des classes allant de Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin la première jusqu'a la huitième. Passé cet âge, les enfants vont à l'école patriarcale Wassieh, à 18 km au sud du village. La paroisse compte deux cents familles, qui ont donné à l'Eglise de nombreux prêtres et religieuses. Les jeunes forment 70% de la population ; beaucoup d'entre eux poursuivent leurs études à l'université de Mu‘tah, la seule de la région, au sud du pays. Smakieh se prépare à fêter cent ans de présence chrétienne, présence directems ment à l'origine de la fondation du village. Pour l'année préparatoire 2008, le Père Rif'at Bader, curé de Smakieh, a lancé comme mot d'ordre : "A nouveau centennaire, nouvel état d'esprit". Il s'agit par là d'aider les fidèles à réfléchir à la manière d'évangéliser toujours plus profondément la culture, les traditions et la mentalité bédouines. P. Rif'at Bader, curé de Smakieh C C C La paroisse Saint-Joseph d’Ader Le village d'Ader, est situé à quelques kilomètres de Smakieh, au nord-est de Karak, à 120 km au sud d'Amman. La paroisse Saint-Joseph fait partie du diocèse patriarcal latin de Jérusalem. La paroisse a été fondée en 1919, pour répondre aux besoins d'un petit groupe de bédouins chrétiens ayant élu domicile au milieu des ruines du village. Les missionnaires du patriarcat latin, basés à Karak, l'ont desservi quotidiennement jusqu’en 1928, année à laquelle un prêtre est arrivé au village pour y résider en permanence. La première église paroissiale a été construite par le Père Jean Dunn, entre 1928 et 1932. La nouvelle égls lise a quant à elle été inaugurée le 6 novembre 2003, le curé étant le Père Bashir Bader. Aujourd’hui, Ader compte 6000 habitants, dont 1500 chrétiens de trois confessions diffs férentes : les catholiques latins sont 750, les grecs catholiques (melkites) La paroisse Saint-Joseph d'Ader 400, et les grecs orthodoxes 350. janvier – février 2008 La première école paroisss siale a été ouverte en 1925 par le curé de Karak. Les travaux de construction de la nouvelle école ont été menés en 1980-1981 par le curé de l'époque, le Père Aldo Tolotto, grâce à l'aide généreuse des chevaliers et dames belges de l'Ordre du Saint-Sépulcre de Jérusalem. Le curé d'Ader dessert L'intérieur de l'église Saint-Joseph également la petite église de Rabba, dépendante de la paroisse d'Ader, où il assure la messe dominicale pour la petite communauté catholique latine et melkite du village. P. Bashir Bader, curé d'Ader Nouvelles communautés en Terre Sainte La communauté de l'Emmanuel vivre et témoigner de Dieu-avec-nous L'Emmanuel : Dieu-avec-nous La communauté de l'Emmanuel est née à Paris, en 1972, dans l'élan du Rens nouveau charismatique catholique qui a suivi le Concile Vatican II. Son fondateur, Pierre Goursat, décédé en 1991, était un laïc consacré dans le célibat et engagé dans le monde. La communauté regroupe en son sein des laïcs (célibataires, couples mariés, consacrés dans le célibat), des séminaristes et des prêtres. C'est tous enss semble, prêtres et laïcs, célibataires et couples, jeunes et vieux, que les membres de l'Emmanuel veulent témoigner de l'amour de Dieu pour toute personne humaine. Cette complémentarité des états de vie et des générations est une richesse pour la communauté, un signe dans l'Eglise et un témoignage pour le monde. La grâce fondatrice de l'Emmanuel et commune à tous ses membres, est celle de "l'effusion de l'Esprit". On peut décrire cette expérience comme une renconts tre intérieure décisive avec Dieu, qui suscite la conversion du coeur et transforme toute la vie. Cette reviviscence de la grâce baptismale opérée par l'Esprit Saint fait 10 Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin découvrir en Dieu un être vivant, personnel, aimant et agissant. De là naissent un amour renouvelé de la parole de Dieu, des sacrements et de l'Eglise, la volonté de construire sa vie sur le Christ, une prise de conscience des dons et charismes reçus de l'Esprit Saint pour le salut et la sanctification des autres, enfin le désir d'annoncer la Bonne Nouvelle de l'amour de Dieu, dans l'Eglise et au dehors. La communauté de l'Emmanuel tire son nom d'un verset du prophète Isaïe annonçant la venue du Messie : "C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnnera un signe. Voici, la jeune fille est enceinte. Elle va enfanter un fils et on lui donnnera le nom d’Emmanuel" (7, 14), ce qui signifie "Dieu avec nous" (Mt 1, 23). Téms moigner que Dieu est avec nous à chaque instant de notre vie, qu'il est proche, bon, miséricordieux et ami des hommes, tel est le charisme principal de l'Emmanuel. L'Emmanuel en Terre Sainte La communauté de l'Emmanuel est officiellement présente dans le diocèse patriarcal de Jérusalem depuis 1997. Aujourd'hui, elle compte six membres permans nents, quatre à Jérusalem et deux à Tibériade. La communauté de l'Emmanuel à Jérusalem A Jérusalem, les membres de l'Emmanuel sont présents dans des milieux très différents. Le P. Simon-Pierre Ludinard, prêtre, et Eliane Ketterer, laïque consacrée dans le célibat, vivent immergés en milieu juif israélien. Le premier étudie l'hébreu et loge à la paroisse d'expression hébraïque Saint-Siméon et Sainte-Anne ; la secos onde enseigne la Tradition juive ancienne et médiévale, et est également paroisss janvier – février 2008 11 sienne à Saint-Siméon et Sainte-Anne. Gabriel Morin, laïc consacré, vit dans le quartier arabe chrétien de la vieille ville. Cécile de Nadaillac, elle aussi laïque conss sacrée, habite chez les Bénédictines du Mont des Oliviers, dans un environnement arabe musulman, et s'investit pour le moment dans l'apprentissage de l'hébreu. A Tibériade, un couple de retraités, Michel et Nicole L'Hénoret, s'occupent de l'Oasis San Francesco, maison d'accueil louée à l'ANSMI, ouverte depuis six ans et destinée plus spécialement aux chrétiens de Galilée, aux pèlerins et aux touristes. S'enraciner dans la prière C'est d'abord dans la prière que Dieu-avec-nous se révèle et se donne à conts templer. Lors de leur engagement, quel que soit leur état de vie, les membres de l'Emmanuel prennent la décision de réserver un long temps quotidien à l'adoration du Saint-Sacrement, dans lequel Jésus est réellement présent "avec nous tous les jours jusqu'à la fin du monde" (Mt 28, 20). A Tibériade, la chapelle est le coeur de la maison. Pour Michel et Nicole, c'est avant tout Jésus lui-même qui accueille les personnes de passage. Chaque soir, tous deux prennent le temps d'adorer le Saint-Sacrement. Les hôtes, à leur arrivée, sont informés que la chapelle est toujours ouverte et que, s'ils le désirent, ils sont les bienvenus pour partager ce moment de prière. Au moment de partir, certains témoignent : "On sent que le Seigneur est présent ici..." D'autres, chrétiens peu pratiquants, fidèles d'autres religions ou non croyants, disent être sensibles à l'imprégnation religieuse de la maison. A Jérusalem, les membres de l'Emmanuel se retrouvent une fois par semaine chez les Franciscaines Missionnaires de Marie pour adorer ensemble le Saint-Sacrement. Ce temps est consacré à l'oraison, mais aussi à l'intercession. Pour Cécile, il s'agit de "demeurer dans la présence de Dieu, et de lui apporter toutes les personnes côtoyées, croisées ou rencontrées." D'autres formes de prière et d'autres lieux permettent de vivre la réalité de la présence de Dieu et d'intercéder pour les personnes. Ainsi Eliane, à Jérusalem depuis plus de vingt ans, "aime réciter le chapelet sur [ses] divers trajets entre la ville neuve et le Saint-Sépulcre, et confier intentions et personnes à la prière de Marie." Etre avec tous, être à tous A l'exemple de Jésus qui, à Nazareth, a vécu une vraie vie d'homme immergé dans son milieu familial, religieux, amical et vicinal, les membres de l'Emmanuel désirent vivre avec les habitants de cette terre, quelle que soit leur origine, leur religs gion, leurs convictions. Eliane habite depuis seize ans dans un petit appartement du quartier populaire juif proche du marché central, où vit une population mélangée : Kurdes pour les plus anciens, Ethiopiens chrétiens, Philippins et Sri lankais pour 12 Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin les travailleurs étrangers arrivés récemment. Elle essaie de vivre des relations de proximité et de service avec ses différents voisins, en particulier ceux qui humainems ment sont les plus pauvres, en se rendant disponible pour les écouter. Jésus, dans sa vie publique, a rencontré tous ceux qui venaient à lui. A son exemple, la communauté de l'Emmanuel en Terre Sainte désire être avec tous et pour tous, sans esprit de parti. Tel est le sens de son insertion dans des milieux de vie très divers, comme de l'investissement de ses membres dans l'apprentissage de l'hébreu, de l'arabe, voire des deux pour les plus doués... L'évangélisation est un aspect très important de l'appel de la communauté de l'Emmanuel. En Terre Sainte, le témoignage rendu à la Bonne Nouvelle de l'amour de Dieu révélé en Jésus s'exerce surtout dans la simplicité d'une vie quotidienne partagée en solidarité avec les gens. Pour Gabriel, c'est de manière privilégiée dans cette vie de voisinage - très intense en vieille ville - que l'on peut témoigner, d'abord Lors de la fête de l'Emmanuel à Tibériade, la communauté au complet entoure le Patriarche Michel Sabbah, Mgr Bathish et Mgr Marcuzzo par la manière d'être, puis par les paroles, de l'amour et de la présence de Dieu parmi nous : avec les frères et soeurs chrétiens, avec les commerçants chrétiens et musulms mans, avec les pèlerins de passage. Ce sont d'ailleurs souvent eux qui expriment le mieux cette vérité. Pour Caroline Alsac - qui a vécu quatre ans et demi à Jérusalem, enseignant le français dans un collège du Mont des Oliviers - il s'agit d'"essayer, avec ses faiblesses, de tout vivre avec le Christ, simplement, sans ostentation mais de façon évidente : dans son travail, dans la vie paroissiale, à la chorale, dans son janvier – février 2008 13 quotidien de relations avec les voisins, les amis..." A la maison d'accueil de Tibériade, c'est quotidiennement et avec des perss sonnes très différentes que Michel et Nicole expérimentent cet "être-avec". Il y a d'abord la vie fraternelle régulière avec les fidèles catholiques de Galilée, que ce soit à la paroisse latine de Tibériade, dans les paroisses latines et melkites des vills lages avoisinants ou avec les communautés monastiques des bords du lac. La maiss son reçoit aussi des groupes de retraitants : catholiques latins et maronites d'Haïfa, jeunes des villages arabes voisins venus pour une récollection animée par des religs gieuses, étudiants de l’Ecole Biblique de Jérusalem en visite archéologique des lieux saints... Des chrétiens d'autres confessions viennent également en nombre grandisss sant à l'Oasis, qui offre un cadre fraternel de rencontre et de dialogue permettant de faire tomber beaucoup de barrières. Le caractère non professionnel, l'ambiance fams miliale et l'enracinement dans la prière contribuent à faire en sorte que les hôtes s'y sentent bien. Pour Michel et Nicole, l’accueil, le service et l'attachement joyeux au Seigneur sont de soi évangélisateurs, même s'ils n'en voient pas toujours les fruits. Repas partagé avec des frères et soeurs catholiques de Nazareth Dans cette simple expression "Dieu-avec-nous", c'est tout le mystère de l'Incarnation qui est évoqué. Sur la terre de Jésus, c'est de ce mystère que les membs bres de l'Emmanuel tâchent pauvrement de vivre et de témoigner, et ce de trois manières principales : par la prière - Dieu se donne à nous pour que nous nous donns nions à lui ; par la vie avec les autres - Dieu est avec nous pour que nous soyons avec les autres -, enfin par l'accueil et le témoignage - Dieu est en nous pour que nous le partagions aux autres. ■ Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin 14 Documents Document 1 Adresse à Sa Sainteté le pape Benoît XVI de S.B. le Patriarche Michel Sabbah Visite ad limina de la CELRA - 18 janvier 2008 Très Saint Père 1. Nous sommes heureux de venir à Rome dans cette période de l’Année qui respire encore la grâce de Noël et du Nouvel An, pour souhaiter à Votre Sainteté une année nouvelle pleine des grâces du Seigneur Nous représentons des pays différents : la Terre Sainte avec ses trois pays : Israël, Palestine et Jordanie, et les pays voisins de la Terre Sainte : Chypre, Egypte, Iraq, Syrie, Liban, toutes terres d’histoire biblique, plus les pays du Golfe : le Koweït, les Emirats Arabes Unis, le Qatar, Bahreïn, le Sultanat d'Oman, le Yémen, l’Arabie Saoudite, et enfin la Corne d’Afrique : Djibouti et la Somalie. Un trait commun unit tous ces pays : les chrétiens, disciples de Jésus-Christ vivent leur foi dans des pays arabes musulmans. Un trait particulier distingue la Terre Sainte, Palestine et Israël, les chrétiens, disciples de Jésus Christ, se trouvent à la fois partie d’une société arabe musulmane et d’une société israélienne juive. 2. Les pays du Golfe (Koweït, Emirats, Qatar, Bahreïn, Oman, Yémen et Arabs bie) ont en commun une caractéristique : tous les chrétiens dans ces pays, nombs breux, plus d’un million, seulement en Arabie, sont des hôtes et des étrangers, non citoyens, venus pour contribuer au développement et au bien-être de ces pays, riches par leurs ressources naturelles, surtout le pétrole, et devenus centres de commerce mondial. Au Koweït et dans les Emirats, les hôtes et les étrangers sont devenus, de beaucoup, plus nombreux que les habitants du pays. Tous ces pays, dont les habitants originaires sont à 100% musulmans, veulent bien gardes er leur identité religieuse et culturelle, malgré l’ouverture internationale dont eux-mêmes ont besoin pour leur propre développement. Certains, le Koweït, janvier – février 2008 15 les Emirats, le Qatar, Bahreïn et Oman admettent une liberté religieuse relative et surveillée, aux employés et ouvriers chrétiens, venus soit des pays arabes du Moyen-Orient, soit de l’Inde, des Philippines, de l’Europe ou de tout autre coin du monde. Ils admettent la construction des églises, des écoles chrétiennes tenues par des religieuses, et dont les élèves sont chrétiens provenant de diffs férents pays, ou musulmans de différents pays ou originaires du pays. L’Arabie Saoudite, parmi ces pays, ne cesse de se trouver enfermée dans un concept dogmatique, selon lequel elle se définit être toute entière « une mosquée », qui n’admet donc aucune autre présence de religion différente. Il semble cependant qu’il y ait des signes de changement, ce qui donnerait un traitement humain et digne, du point de vue religieux, à tous les hôtes et les étrangers chrétiens qui travaillent au service de tout le pays. A noter que les chrétiens dans ce pays sont catholiques, en majorité, et aussi orthodoxes et protestants. Les autres Eglises ou communautés ont aussi lieux de culte et écoles. Parmi les communautés chrétiennes de ces pays, la vie chrétienne est très florissante ; le clergé est religieux, carmes au Koweït, surtout capucins dans les autres pays, sauf les salésiens et religieuses de Madre Teresa au Yémen ; les équipes de laïcs engagés sont nombreux et font un travail merveilleux de préparation aux sacrements, première communion, pénitence, confirmation et mariage. Les défis à confronter sont : le manque ou la limitation de la liberté religs gieuse, la vie de consommation, le désir du gain matériel, la tentation de négliger ou même d’abandonner sa propre religion, et l’oppression des faibles, surtout de femmes étrangères qui sont nombreuses engagées dans un travail domestique. Mais, à côté de ces aspects négatifs, un grand témoignage chrétien se vit par le clergé comme par les laïcs, dans ces pays qui les accueillent dans leurs espaces humains et géographiques. 3. Dans la corne d’Afrique, à Djibouti, la petite communauté chrétienne, vit dans une paix et dans un calme relatif. Toutefois, il faut beaucoup de temps pour que cette petite communauté chrétienne puisse se sentir chez soi, dans le pays, et dans ses petites paroisses. La Somalie est toujours livrée à une grande instabilité politique et militaire. La présence chrétienne y est très réduite. Des chrétiens continuent cependant à aimer ce pays et à prier pour sa stabilité. 4. Dans les autres pays du Moyen-Orient, Egypte, Iraq, Syrie, Liban, Jordanie, Palestine et Israël, les chrétiens sont du pays, citoyens nés dans le pays, avec une présence chrétienne internationale, plus ou moins importante dans l’un ou l’autre 16 Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin pays, celle d’abord des religieux et religieuses, puis surtout celle d’ouvriers doms mestiques, philippins ou sri lankais. Il s’agit de communautés de langue et de culture arabe, et, en Israël, avec la communauté arabe, il y a la communauté d’expression hébraïque. Une autre caractéristique, importante aussi, nous nous trouvons, dans tous ces pays, à travailler avec d’autres Eglises des différents rites orientaux, catholiques ou orthodoxes, de même qu’avec des communautés protestantes. Nos Eglises latines veulent servir et prier. Il est vrai que le rite, l’ethnie, la langue liturgique du rite, ont été des facteurs importants pour conserver la foi, et le sont encore, dans nos pays du Moyen-Orient. Nos Eglises latines, dont le rite est seulement une forme et un moyen de prière plus qu’une appartenance ethns nique ou linguistique, sont un signe de l’universalité de l’Eglise dans ces pays qui furent pour un temps les grandes Eglises, nombreuses par leurs fidèles, par leurs saints, leurs ermites et leurs moines. La collaboration entre toutes les Eglises s’améliore, de jour en jour, grâce aux Assemblées des Patriarches et Evêques dans chaque pays (Terre Sainte, Syrie, Egypte, Iraq, Liban), au Conseil des Patriarches Catholiques d’Orient qui réunit les sept patriarcats catholiques, et enfin le Conseil des Eglises du MoyenOrient, qui réunit les quatre familles, la famille grecque orthodoxe (Patriarcats des Jérusalem, Antioche, Alexandrie, et l’archevêché de Chypre), la famille orts thodoxe orientale (catholicos arménien d'Antélias (Liban), patriarche syriaque d’Antioche et patriarche copte d’Alexandrie), la famille catholique (les sept pats triarcats catholiques :Alexandrie, Antioche pour les maronites, les melkites et les syriaques, Babel des chaldéens, le Patriarcat arménien et le Patriarcat latin de Jéruss salem), et la famille protestante (anglicane, luthérienne, presbytérienne, en plus de différentes communautés en Egypte réunis sous le nom du « Synode du Nil »). Nos œuvres sont la catéchèse, dans les écoles, ou dans les groupements de jeunes et d’adultes, et pour les jeunes des écoles du gouvernement. La Pasts torale tend à se coordonner de plus en plus grâce aux Assemblées épiscopales mentionnées. Toutefois, il nous faut encore des efforts pour arriver à un amour qui fait de nous tous, et de nos rites, non seulement des cadres internes de croisss sances, mais des instruments d’unité et des véritables disciples du Christ. 5. Nous sommes chrétiens dans nos pays dont les citoyens sont musulmans, la majorité, ou chrétiens. La religion domine la société. L’Islam est la religion de l’Etat. Les Constitutions cependant reconnaissent l’égalité des citoyens sans discs crimination du point de vue religieux. Nous jouissons d’une liberté religieuse, de vivre, de construire nos églises et nos écoles. Nous sommes également bien agréés dans nos sociétés musulmanes. Parfois, un système d’alliances tribales janvier – février 2008 17 assez ancien, en Jordanie surtout, rapproche tribus musulmanes et chrétiennes entre elles face à une alliance d’autres tribus... Ce qui fait que le point de déms marcation, dans certains cas, n’est pas la religion, mais l’appartenance tribale. Dans la vie publique, une présence chrétienne est garantie par une distribution de postes à des représentants chrétiens (députés, ministres…). Des incidents arrivent cependant à caractère confessionnel. Ceux mis le plus en relief par les medias internationales sont ceux de l’Iraq, vu la confusion qui règne encore dans le pays, de l’Egypte (coptes et musulmans) et de la Palestine, vu le manque de sécurité dans la société palestinienne, due à la situation politique interne et externe, occupation militaire, manque d’indépendance, vide d’autorités, d’où formation de mafias… L’équilibre ou le déséquilibre des rapports dans nos pays du Moyen-Orient tient à des critères confessionnels, soit entre musulmans et musulmans ou entre musulmans et chrétiens : tel est le cas de l’Iraq, entre shiites et sunnites, et entre islamistes et chrétiens ; tel est les cas des multiples confessions au Liban ; tel est le cas en Terre Sainte. La Syrie a un caractère particulier vu l’ordre imposé par le régime à toute la société. Critères confessionnels, cela veut dire, un long chems minement qui exige une nouvelle éducation d’ouverture et de compréhension de l’autre, différent par sa religion, identique par son appartenance à la même patrie. Durant ce cheminement, il restera toujours des sages, des ignorants, des irresponsables et des médiateurs pour éteindre le feu à peine allumé. A tout cela, il faut ajouter le phénomène de l’extrémisme, provoqué à la fois, par la réduction de la religion à un instrument de résistance politique, et par le sentiment d’être opprimé dans son propre pays, et qui pousse à prendre les moyens extrêmes et violents pour se libérer. La lutte contre le terrorisme et l’extrémisme doit prendre en compte, outre la lutte armée, les oppressions imposées aux peuples, à leurs identités culturelles ou religieuses, et à leurs asps pirations. Moins de luttes armées et plus d’éducation de la personne humaine partout, chez soi et chez les autres. 6. En Terre Sainte, nous n’oublions pas la Custodie de Terre Sainte, ni l’île de Chypre, à langue, religion et culture grecque, et de nouveau la Communauté hébs braïque. La Custodie de Terre Sainte est la plus ancienne présence latine dans le pays, avec le mandat particulier du Saint-Siège de veiller sur la garde des Lieux Saints, au nom de toute l’Eglise Catholique. Elle contribue aussi au travail pasts toral et social que nécessite la société de la Terre Sainte. 7. Dans la Terre Sainte, il faut bien le répéter, devant Votre Sainteté, la présence chrétienne aujourd’hui souffre d’une situation de précarité due à un refus des 18 Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin Autorités israéliennes d’accorder les visas et les permis de séjours nécessaires pour le clergé et le ministère nécessaire de l’Eglise. Beaucoup d’efforts furent faits à Jérusalem et ici, à Rome. Beaucoup d’approches. Il y eut beaucoup de promesses aussi. Mais jusque maintenant, l’Eglise est menacée de la même précs carité en ce domaine. Une menace que nous vivons et que nous espérons pouvoir prendre fin. Parlant de cette mesure négative de la part de l’Etat d’Israël, il est juste de reconnaître les efforts faits par les autorités israéliennes pour l’attention portée en ces jours passés à la célébration des fêtes de Noël à Bethléem et à Nazareth, comme dans les réceptions données à cette occasion par M. Peres, le Président de l’Etat et M. Olmert, premier ministre. La même reconnaissance va aux deux autres pays de notre diocèse, Jords danie et Palestine, pour les mêmes célébrations religieuses, et pour les rapports excellents en général avec l’Eglise. 8. Tous nos pays du Moyen-Orient passent par une phase de maturation et d’instabilité politique. Dans trois de nos pays, Iraq, Liban et Terre Sainte, la situation est explosive. La paix de toute la région dépend de celle de la Terre Sainte. Et, dans la Terre Sainte la paix dépend de planifications humaines. Mais, après plus d’un siècle de conflit, l’attention du croyant se porte vers l’identité essentielle de cette Terre, terre de Dieu, où il s’est révélé, terre donc de salut et d’accueil pour tous, terre à vocation universelle. Dieu s’y est révélé dans son Verbe Eternel fait homms me, né à Bethléem. Cette révélation restera le mystère, avec lequel les hommes lutteront, comme Jacob avec l’ange de Yahvé, sans le savoir, mais aussi sans pouvoir arriver à un dénouement de paix et de vie aux habitants de cette terre. Les croyants rentrent dans cette vision du mystère ; ils mettent la paix dans les mains de Dieu, mais en même temps, ils continuent à agir, à résister au mal de la guerre, du conflit, de l’occupation militaire, de la violence et de toute oppression de toute personne humaine. 9. Saint Père, en Terre Sainte, avec mes frères les Evêques de la CELRA, mais aussi au nom des membres de l’Assemblée des Ordinaires de Terre Sainte (AOCTS), nous vous renouvelons notre invitation à venir, pèlerin, à la terre du Seigneur, avec l’espérance que les obstacles sur cette voie du pèlerinage, soient tous écartés. Saint Père, Merci. + Michel Sabbah, Patriarche latin de Jérusalem janvier – février 2008 19 Document 2 Collecte pour la Terre Sainte 2008 Lettre à la hiérarchie catholique du cardinal Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales Excellence Révérendissime, Lors de sa visite au Dicastère pour le 90ème anniversaire de sa fondation, le Pape Benoît XVI a adressé un appel paternel pour la paix en Terre Sainte et au Moyen Orient. C'était le 9 juin 2007, date à laquelle le Saint-Père me nommait Préfet de la Congrégation pour les Eglises Orientales. Deux autres déclarations pontificales ont suivi dans le même mois, pleines d'appréhension pour la situation dans cette région et de bienveillance envers tous ses habitants. Alors que je m'adresse pour la première fois à tous mes frères dans l'épiscopat et à toutes leurs Eglises, je désire unir les paroles lumineuses du Saint Père et demander, en son propre nom, de continuer à soutenir spirituellement et matériellement la Communauté catholique de Terre Sainte. Ces paroles sont l'appel le plus convaincant et le plus influent à la solidarité. Au début de mon mandat au service des Eglises Orientales, j'ai noté cette responsabilité et j'ai voulu, avec mes collaborateurs du Dicastère et un groupe d'Ambassadeurs, allumer une lampe devant l'icône de la Sainte Mère de Dieu, comme invitation à la prière constante et tenace pour la paix. C'est l'absence d'une paix stable qui augmente les anciens problèmes et la pauvreté dans les Lieux Saints et qui en crée de nouveaux. Les chrétiens qui y habitent, méritent l'attention prioritaire de l'Eglise Catholique ainsi que des autres Eglises et des Communautés ecclésiales qui ont toujours besoin du "charisme vivant des origines" et de la vocation particulière œcuménique et ints terreligieuse dont ils sont témoins. La Collecte du Vendredi Saint a un intérêt particulier. Les Souverains Pontifes l'ont liée à ce jour si expressif pour attester notre appartenance comms mune à la Terre qui, au cours de l'Histoire, demeure "témoin silencieux de la vie terrestre du Sauveur" comme l'a désignée le Pape Benoît XVI. Il est à souhaiter qu'Elle reçoive de toutes les Eglises locales, un accueil 20 Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin persévérant pour que puisse croître le mouvement de charité que cette Congrégs gation, par mandat du Pape, coordonne afin de garantir à la Terre Sainte, de manière ordonnée et équitable, le soutien nécessaire à la vie ecclésiale ordinaire et aux besoins particuliers. Ainsi la communauté latine réunie autour du Patriarcat de Jérusalem et de la Custodie de Terre Sainte, mais aussi les autres Eglises Orientales Catholiques, selon des normes pontificales prudentes et efficaces, pourront bénéficier de la charité de tous les catholiques, non de manière occasionnelle, mais avec une sécurité et une constance qui permettent de regarder le futur avec espérance. Ensuite, par l'intermédiaire de la communauté catholique, la charité se répandra, sans distinction religieuse, culturelle et politique, surtout aux jeunes générations qui pourront continuer à jouir du service qualifié et bien diffusé de l'éducation catholique, et cela pour citer seulement le service le plus apprécié parmi toutes les aides qui leur sont offertes. Entre autres urgences à affronter, il y a le phénomène de l'émigration incesss sante qui risque de priver les communautés chrétiennes des ses meilleures resss sources humaines. Nous devons tout tenter pour garantir que, à côté des vestiges historiques du christianisme, demeurent toujours des communautés vivantes qui continuent à célébrer le mystère du Christ, notre Paix. Je désire faire l'éloge des églises particulières pour tout ce qu'elles font directement pour le bien de la Terre Sainte, spécialement grâce aux pèlerinages et aux initiatives promues par des formes de volontariat, grâce à l'engagement appréciable des paroisses, des familles religieuses ainsi que des institutions hists toriques, des fondations et des associations. J'encourage tous les évêques à privilégier cette "Collecta pro Terra Sancta" en raison de ses objectifs et de ses caractéristiques spécifiques. [...] Je reste à la disposition des évêques et des prêtres, leurs délégués, pour toute aide possible en vue d'accomplir ce devoir de charité fraternelle qui nous lie tous à la Terre de Notre Seigneur Jésus. Je conclus en vous exprimant dès maintenant la profonde gratitude du Saint Père pour le soutien d'une cause ayant une importance vitale pour l'Eglise et pour l'humanité. C'est un grand merci que je vous redis au nom de ce Dicastère et de toutes les communautés latines et orientales de Terre Sainte. Veuillez croire à l'assurance de mon profond respect et de mes fraternelles salutations. Leonardo Card. Sandri Préfet [Texte distribué par la salle de presse du Saint-Siège janvier – février 2008 21 Ordre Equestre des Chevaliers du Saint-Sépulcre de Jérusalem Actualité Pèlerinage en Terre Sainte du Grand Maître de l'Ordre du Saint-Sépulcre Le cardinal John-Patrick Foley, Grand Maître de l'Ordre Equestre du SaintSépulcre de Jérusalem, a effectué un pèlerinage d'une semaine en Terre Sainte, du 7 au 13 janvier 2008. Rappelons que Son Eminence a été créé cardinal par le pape Benoît XVI le 24 novembre dernier, à Rome. (Voir Jérusalem 2007, n°1112, pour un résumé du Consistoire public et le curriculum vitae du cardinal Foley). Entrée solennelle du cardinal Foley au Saint-Sépulcre Lundi 7 janvier 2008, le cardinal Foley, accompagné par S.E. Mgr Antonio Franco, Nonce et délégué apostolique, S.B. le Patriarche Michel Sabbah, Mgr Fouad Twal, Archevêque-Coadjuteur, Mgr Kamal Bathish, Evêque auxiliaire émérite, Mgr G.-Boulos Marcuzzo, Evêque auxiliaire et Vicaire patriarcal pour Israël a fait son entrée solennelle au Saint-Sépulcre. Pour les autres rites catholiques, étaient présents : Mgr Paul Sayah (Exarque patriarcal maronite de Jérusalem) et Mgr Pierre Melki (Exarque patriarcal syrien catholique de Jérusalem). D'autres confessions chrétiennes étaient représentées : l'archevêque grec orthodoxe Izichios (les grecs orthodoxes fêtent Noël en ce 7 janvier), ainsi que des moines coptes et syro-orthodoxes. Accompagnaient également le GrandMaître des chevaliers et dames de l'Ordre du Saint-Sépulcre, membres des lieutenances d'Angleterre, des Pays-Bas, d'Allemagne et du Canada atlantique. Le lieutenant pour la Hollande, M. Godfried Prieckaerts, et le lieutenant pour l'Angleterre et le Pays de Galles, M. Michael Welan, étaient présents. 22 Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin Comme de coutume, précédés par les kawas (janissaires), la croix patriarcale portée par un séminariste de Beit Jala ouvrait le cortège, suivie des Pères franciscains, des séminaristes de Beit Jala et du clergé patriarcal. Devant les portes du Saint-Sépulcre, après la cérémonie de l'entrée solennelle Avant l’entrée à la basilique, le cardinal a été accueilli et salué par les représentants des trois communautés : latine (le gardien franciscain), grecque orthodoxe et arménienne orthodoxe. A la pierre de l'Onction, le R.P. Pierbattista Pizzaballa, OFM, Custode de Terre Sainte, a adressé un mot de bienvenue au cardinal. Devant l'édicule, le Patriarche a fait de même. Le cardinal Foley a répondu en remerciant notamment le Patriarche et le clergé patriarcal, le R.P. Custode et les franciscains, les représentants des Eglises de Jérusalem, et tous les fidèles présents. Il a prié pour la paix, l'unité et le respect mutuel. Après la cérémonie, une réception a été donnée au Patriarcat latin. Prière dans les lieux saints, visites, rencontres Le lendemain mardi 8 janvier, au petit matin, le cardinal Foley préside au Saint-Sépulcre la messe de la Résurrection, concélébrée par Mgr Fouad Twal. Au cours de son homélie, il rend grâce "d'avoir l'occasion de célébrer la liturgie eucharistique sur le lieu même de la mort et de la résurrection de Notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ." En tant que Grand-Maître de l'OESSJ, il prie janvier – février 2008 23 spécialement pour tous les Chevaliers et Dames de l'Ordre, demandant à Dieu de leur donner la grâce "de croître en sainteté, mais aussi en nombre, afin que davantage de personnes dans le monde prennent conscience de la situation des chrétiens de Terre Sainte." Accompagné de Mgr Fouad Twal et du P. Shawki Baterian, le cardinal se rend ensuite à Gethsémani, au Cénacle, puis à Ramallah où il rencontre les curés de Ramallah, Taybeh, Jifna, Bir Zeit, Ain Arik, Aboud, Zababdeh et Rafidia. Ces derniers remercient chaleureusement l'OESSJ et tous ses membres pour leur soutien constant à la mission du Patriarcat latin. L'après midi, le cardinal visite l'Université de Bethléem et le Séminaire patriarcal de Beit-Jala. Le lendemain, accompagné de Mgr Fouad Twal et du P. Humam Khzouz, chancelier, le cardinal Foley se rend pour deux jours en Jordanie. Il y rencontre Mgr Selim Sayegh, évêque auxiliaire et vicaire patriarcal pour la Jordanie, découvre le Centre pour handicapés Notre-Dame de la Paix d'Amman - créé grâce au zèle de ce dernier -, visite les paroisses de Madaba, Karak et Zarqa Nord, l'école patriarcale d'al-Wassieh (la dernière construite), tous projets réalisés grâce à la générosité de l'OESSJ. Le cardinal rencontre également de nombreux prêtres du vicariat. Les 11 et 12 janvier, le cardinal Foley est en Galilée. Il rencontre à Nazareth Mgr G.-Boulos Marcuzzo, Vicaire patriarcal pour Israël, avec lequel Le cardinal Foley entouré de personnalités musulmanes et druzes, de Mgr Marcuzzo, de prêtres de Galilée, de chevaliers du Saint-Sépulcre et de paroissiens de Rameh 24 Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin il célèbre la messe dans la basilique de l'Annonciation. Il visite les paroisses et les écoles patriarcales de Reneh, Jaffa de Nazareth et Rameh. A Rameh, le cardinal a une rencontre avec des personnalités religieuses musulmanes et druzes. Le cardinal Foley reçoit la coquille du pèlerin des mains du Patriarche Dimanche 13 janvier, au cours de l'Eucharistie que le cardinal préside à l'église du Cenacolino, le Patriarche Michel Sabbah lui remet la Coquille de Pèlerin, décernée aux chevaliers et dames qui font leur premier pèlerinage en Terre Sainte en qualité de membres de l’Ordre. Le cardinal Foley reçoit la coquille du pèlerin des mains du Patriarche C C C Le nouveau Lieutenant d'Allemagne et le Lieutenant de Belgique au Patriarcat Samedi 16 février, le nouveau Lieutenant de l'OESSJ pour l'Allemagne, Dr. Heinrich Dickmann, a rendu sa première visite officielle au Patriarche Michel Sabbah. Il était accompagné de son épouse, du Dipl. Ksm. Winfried Hinzen, chancelier de la lieutenance, et de chevaliers et dames de Aachen. A cette occasion, quatre chevaliers ont reçu la Coquille de Pèlerin. Lundi 4 février, le Lieutenant de Belgique, S.E. François t’Kint de Roodenbecke, a rendu visite au Patriarche, accompagné de six membres de la Lieutenance. janvier – février 2008 25 Coquilles de Pèlerin Sa Béatitude Michel Sabbah a décerné la Coquille de Pèlerin à : Grand-Maître de l'Ordre • le 12 janvier 2008 Son Eminence John Patrick cardinal Foley Chevaliers et Dames d'Allemagne • le 16 février 2008 Hildegard Erger Dieter Larbig Stefan Genten Hermann Josef Verfürth • le 17 février 2008 Astrid Kreil-Sauer Margaretha Sailer Martin Sailer Michael Bülhoff Bernt Feil Stephan Große Siemer Rev. Ludger M. Reichert Jörg Sauer Helmut Stoffels Michael Wierzimok Rev. Martin Ziellenbach Le Patriarche entouré de chevaliers, dames et pèlerins allemands Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin 26 Mgr Fouad Twal entouré de trois chevaliers et de pèlerins allemands • le 25 février 2008 Oliver Rothe • le 29 février 2008 Norbert Tilmann Chevaliers et Dames d'Argentine • le 20 février 2008 Alejandro Allende Chevaliers et Dames d'Autriche • le 15 février 2008 Heinrich Thonet Ronald Gobiet • le 22 février 2008 Herbert Angermeyer Ludwig Sharinger Maria Derndorfer • le 26 février 2008 Rev. Roland Straka Chevaliers et Dames du Canada (Atlantic) • le 7 janvier 2008 Maurice V. Thorburn Chevaliers et Dames de France • le 29 février 2008 Henriette Benedetti Véronique Peronneaud Pierre Faux Laurent du Pouget Jacques Bordelais André Calas janvier – février 2008 27 Mgr Fouad Twal entouré de chevaliers, dames et pèlerins français Chevaliers et Dames d'Irlande • le 26 février 2008 Rev. Aidan Jones Chevaliers et Dames d'Italie - (Sicile) • le 18 janvier 2008 Mgr Paolo Romeo, évêque de Palerme Mgr Carmelo Cuttitta, évêque auxiliaire de Palerme Monsignor Filippo Sarullo - (Centre et Sardaigne) • le 14 février 2008 Salvatore De Santis Celsi - (Méridionale et Adriatique) • le 14 février 2008 Giuseppe Gallo Chevaliers et Dames des Pays-Bas présentés par leur Lieutenant, S.E. Godfried J.M. Prieckaerts • le 7 janvier 2008 Henri Raymond Van Gent Chevaliers et Dames des Etats-Unis - (Atlantique centre) • le 16 janvier 2008 Rocio del Carmen Rateb Rabie - (Centre-Nord) • le 29 janvier 2008 Sharon Curtin Marguerite Lessard Lang • le 22 février 2008 Milton Pozo Mercedes Pozo Charles Foster Peggy Foster Rev. Franck Phillips, CR Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin 28 Mgr Fouad Twal entouré de chevaliers et dames des Etats-Unis (Centre Nord) - (Est) • le 17 février 2008 Gerald M. Cattaro - (Nord) • le 26 février 2008 Rev. Dana Christensen Rev. Christopher Comerford Monsignor Vernon Gardin Monsignor Richard Gilles Rev. Michael Gorman Rev. Barry Harmon Rev. Carl E. Morris Rev. Robert Schaller Monsignor John Shamleffer Rev. John Ubel Monsignor David Wheeler Rev. Donald Wolford - (Nord-Est) • 26 février 2008 Rev. Barry W. Wall - (Ouest) • le 25 janvier 2008 Orazio F. Rizzo Wanda Rizzo Mgr Edward W. Clark, évêque auxiliaire de Los Angeles - (Sud-Est) • 12 février 2008 Monsignor Michael V. Reed Dennis Russell Perez Julie Bent Perez • 21 février 2008 Rafael Armstrong Gabriella Armstrong Harold Bahlinger Claire Bahlinger Rev. Robert Binder Margaret Binder Donald Broussard Richard Callaway janvier – février 2008 29 Mary Callaway Elizabeth Dowling Hector A. Robles y Gonzalez, M.D. Charles Ingraham Jerry P. Ingraham William Kunkler, Jr. Diane Kunkler Merrill Landwehr Catherine Landwehr Richard Mahony Carol Mahony Richard Maier Kenneth McLeod, M.D. Earl Pitre Joan Pitre Duke Stern Rebecca Stern Douglas Stringer Dorothy Stringer • 22 février 2008 John A. Lengyel Maureen H. Lengyel - (Sud-Ouest) • le 12 janvier 2008 Rev Hans A. L. Brouwers • le 28 janvier 2008 Eugene R. Bednarz Shirley K. Bednarz Le Patriarche entouré de M. et Mme Bednartz (Etats-Unis, sud-ouest) E E E Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin 30 Activités pastorales et nouvelles du diocèse patriarcal DANS LE DIOCESE • Actualité Visite ad Limina des évêques de la CELRA A la droite de Benoît XVI : Michel Sabbah, Camillo Ballin (Koweït), Fouad Twal (Coadjuteur - Jérusalem), Kamal-Hanna Bathish (émérite - Jérusalem), Giuseppe Nazzaro (Syrie), Umberto Barato, OFM (Chypre). A la gauche du Saint-Père : Paul Dahdah (Beyrouth), Georges Bertin (Djibouti), Jean Sleiman (Iraq), Paul Hinder (Arabie), G-Boulos Marcuzzo (Israël), Giuseppe Bausardo (Egypte), Sélim Sayegh (Jordanie). La visite ad limina apostolorum (c'est à dire "au seuil [des tombeaux] des Apôtres"), désigne la visite que les évêques du monde entier font tous les cinq ans à Rome. Il s'agit d'abord d'un pèlerinage sur les tombes des apôtres saint Pierre et saint Paul. Mais cette visite a également pour but de manifester la responsabilité des évêques comme successeurs des janvier – février 2008 31 Messe sur la tombe de saint Pierre apôtres et de renforcer les liens de communion avec l'évêque de Rome, successeur de Pierre. Tous les évêques de la CELRA (Conférence des évêques latins des régions arabes), avec à leur tête S.B. le Patriarche Michel Sabbah, ont accompli cette visite à Rome, du 14 au 19 janvier. Chaque évêque a d'abord pu avoir une rencontre personnelle avec le Saint Père, moment précieux de grâce et d’encouragement. Entretien privé entre le Saint-Père et du Patriarche Michel Sabbah Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin 32 Le Saint-Père et Mgr Fouad Twal Puis Benoît XVI a rencontré ensemble tous les membres de la CELRA. A cette occasion, prenant la parole au nom de ses frères évêques, le Patriarche Michel Sabbah a adressé au Saint-Père un discours dans lequel il a exposé la situation générale, les joies, les peines et les appels des chrétiens des régions arabes (lire le discours du Patriarche dans la partie Documents). Il a conclu son discours en invitant officiellement le Saint-Père à venir dès que possible en pèlerinage sur la terre du Christ. Le pape Benoît XVI a ensuite pris la parole pour remercier et encourager les évêques, et par eux transmettre à tous les fidèles de ces diocèses l'assurance de la prière et de la solidarité de l'Eglise universelle (lire l'allocution du pape dans La Voix du Saint-Père). Pendant leur séjour à Rome, les évêques ont également eu l’occasion de rencontrer les responsables des divers dicastères romains : la Secrétairerie d’Etat, cinq Congrégations (Doctrine de la foi, Eglises orientales, Evangélisation des peuples, Education catholique) et six Conseils pontificaux (Laïcs, Famille, Justice et Paix, Dialogue interreligieux, Unité des chrétiens, Migrants). Les évêques ont également rendu visite au cardinal Foley, au siège du Grand Magistère de l’OESSJ. Adresse du Patriarche Michel Sabbah au Saint-Père janvier – février 2008 Ces rencontres ont été très simples et franches, faites dans un véritable esprit de dialogue ecclésial, et toujours en vue d’une meilleure évangélisation. 33 Chaque évêque a pu sentire cum ecclesia, sentir battre le cœur de l’Eglise, et vivre une expérience personnelle inoubliable. Première visite officielle en Terre Sainte du Cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises Orientales Entrées solennelles au Saint-Sépulcre et à Bethléem Son Eminence le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales depuis le 9 juin 2007, et élevé en novembre dernier à la pourpre cardinalice par Sa Sainteté le pape Benoît XVI, a effectué un pèlerinage de quelques jours en Terre Sainte à la fin du mois de février. Lundi 25 février au matin, accompagné de son secrétaire le P. Maurizio Malvestiti, le cardinal Sandri a rendu visite au Patriarche Michel Sabbah. Etaient également présents pour l'accueillir le nonce et délégué apostolique Mgr Antonio Franco, le coadjuteur Mgr Fouad Twal et Mgr Kamal Bathish, émérite. Se sont adjoints au groupe le vicaire patriarcal pour Israël Mgr Giacinto-Boulos Marcuzzo, l'exarque patriarcal maronite de Jérusalem Mgr Paul Sayah et l'archimandrite Joseph Saghbini, nouvel exarque patriarcal melkite de Jérusalem. En fin d'après-midi, c'est sous une pluie battante que le S.E. le cardinal Sandri s'est rendu en procession du Patriarcat latin au Saint-Sépulcre, où il a fait son entrée solennelle. Il était accompagné de S.B. le Patriarche Michel Sabbah, du coadjuteur Fouad Twal, du nonce apostolique Mgr Antonio Franco, des évêques Giacinto-Boulos Marcuzzo et Kamal Bathish, de plusieurs responsables religieux d'autres confessions chrétiennes, ainsi que de prêtres latins et melkites, de religieux, de religieuses et de fidèles laïcs. Après avoir écouté, à la Pierre de l'Onction, le message de bienvenue que lui a adressé le P. Pierbattista Pizzaballa, Custode de Terre Sainte, puis celui de Sa Béatitude Michel Sabbah devant l'édicule, le cardinal Sandri a pris la parole pour dire "sa joie de confesser le nom du Seigneur dans ce lieu saint". Il a ensuite encouragé les chrétiens de Terre Sainte à être "forts dans la foi", citant notamment le passage de l'Ancien Testament où Dieu, par la bouche du Prophète, encourage Jérusalem à "relever la tête". Le cardinal a repris la substance de la lettre qu'il avait adressée le 15 février à tous les évêques du monde pour les encourager à "soutenir spirituellement et matériellement" les chrétiens de Terre Sainte, 34 Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin notamment lors de la quête de ce Vendredi Saint 2008 (Lire la lettre du Cardinal Sandri dans la partie Documents). Il a terminé son message en lançant d'une voix forte : "Vous n'êtes pas seuls!", et en affirmant : "Le Pape, au nom de toute l'Eglise, vous dit qu'il vous aime, qu'il prie pour vous et qu'il vous bénit." Le cardinal Sandri devant la porte de la basilique du Saint-Sépulcre, après son entrée solennelle. Le lendemain 26 février, le Cardinal a participé à la première session de la réunion de l'Assemblée des Ordinaires catholiques de Terre Sainte (AOCTS). Le 27 février, il a fait son entrée solennelle à la Basilique de la Nativité à Bethléem. Le cardinal Sandri est accueilli par le Custode de Terre Sainte devant la basilique de la Nativité janvier – février 2008 En Galilée Le 28 février, le cardinal est en pèlerinage à Nazareth et en Galilée. Il est accueilli à l’entrée de la basilique de l’Annonciation par les évêques latins Fouad Twal, Giacinto-Boulos Marcuzzo et Kamal Bathish, l'archevêque melkite Elias Chacour, l'exarque patriarcal maronite Paul Sayah, le Custode Pierbattista Pizzaballa, OFM, ainsi que de nombreux religieux et religieuses de la région et un certain nombre de fidèles. Après le rite classique de l’entrée solennelle, le cardinal préside une messe pontificale concélébrée par une soixantaine de prêtres, principalement les curés des différents rites de la région. Méditant durant son homélie sur l'Incarnation en commentant l'inscription de la grotte de l'Annonciation : "Verbum caro hic factum est", le cardinal a indiqué que "la communauté catholique de Terre Sainte, qui bénéficie de la richesse des traditions latine et orientale, doit avoir comme programme : donner la priorité à l'adoration du Seigneur Jésus, à l'exemple de Marie. De cette manière, elle deviendra un instrument d'ouverture au niveau oecuménique et interreligieux, et de collaboration dans la société israélienne." Le cardinal Sandri préside l'Eucharistie à la basilique de l’Annonciation A la fin de la messe, le cardinal Sandri s'est rendu au vicariat latin où Mgr Marcuzzo lui a présenté brièvement les curés et les paroisses de Galilée, ainsi que les communautés religieuses et leurs activités. Le cardinal a exprimé sa joie de voir cette présence chrétienne si vivante en Terre Sainte. Mgr Marcuzzo lui a fait don de présents symboliques : le texte du plan pastoral général du Synode, l’album du pèlerinage de Jean-Paul II en Terre Sainte, une statue de Notre-Dame de Palestine en bois d’olivier, des images de la Bienheureuse Mariam Bawardi, des Vénérables Simaan Srouji, salésien de Nazareth, et Mère 35 Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin 36 Marie Alphonsine Gattas, fondatrice des Sœurs du Rosaire, et du Bienheureux Charles de Foucauld. Après le repas partagé avec la communauté franciscaine de Nazareth à l’invitation du Père gardien Ricardo Bustos, OFM, le cardinal s'est rendu à Haïfa, pour visiter l’archevêque Elias Chacour et ses prêtres, ainsi que l’archevêque Paul Sayah et les siens. En Jordanie Vendredi 29 février, le Patriarche accompagne le cardinal Sandri à Amman, à la nonciature d'abord, puis chez l'évêque melkite Yaser Ayash, enfin chez l'évêque latin Selim Sayegh. Le prélat n'a pas manqué de visiter également le Centre Regina Pacis, œuvre de Mgr Salim Sayegh au sein du vicariat d'Amman. Après être allé saluer les fidèles de la paroisse maronite, le cardinal a présidé la messe à Sweifieh. Juste avant celle-ci, le cardinal Emmanuel III Delly, Patriarche de Babylone des Chaldéens, présent pour l'occasion, a appris et annoncé la triste nouvelle de l’enlèvement de l’archevêque chaldéen de Mossoul, Mgr Paulos Faraj Rahho, du meurtre de son chauffeur et de ses deux gardes du corps. (Quelques jours plus tard, Mgr Rahho sera lui aussi assassiné. NDLR) La "Coordination Terre Sainte" pour briser le cycle de la peur et du désespoir Du 12 au 15 janvier 2008, la "Coords dination Terre Sainte" (Holy Land Cooordination – HLC) s'est réunie à Jéruss salem, puis à Rome. Cette association regroupe des évêques d'Allemagne, du Canada, d'Espagne, des Etats-Unis, de France, de Grande-Bretagne, d'Irlande, d'Italie et de Suisse, qui se donnent pour mission de se faire "les interprètes des joies et des peines des habitants de Terre Sainte auprès de leurs nations". L'un des mots d'ordre de la rencs contre était : "Aider à briser le cycle de la peur et du désespoir". Le 12 janvier, un exposé de la situation des chrétiens a été fait par S.B. Michel Sabbah. Mgr Antonio Franco, nonce et délégué apostolique, et M. Richard Makepeace, Consul général britanns nique à Jérusalem, ont également aidé les participants à mieux cerner les probs blématiques de la vie chrétienne en Terre Sainte. Dimanche 13 janvier, les évêques se sont rendus en visite à Rams mallah, Beit Sahour, Taybeh, Beit Jala et Bethléem. Les 14 et 15 janvier, des réunions ont été tenues avec les autorits tés politiques, tant d’Israël que de Pales estine. Cette année, à l’occasion de la visis ite ad limina des évêques de la CELRs RA, les membres de la Coordination Terre Sainte se sont rendus à Rome. A la Secrétairerie d’Etat, ils ont eu une rencontre particulière avec le cardinal Tarcisio Bertone, Secrétaire d’Etat, et Mgr Fernando Filoni, Substitut pour janvier – février 2008 les affaires générales. Etait présent également le cardinal Leonardo Sands dri, Préfet de la Congrégation pour les Eglises Orientales. Séminaire au Patriarcat latin sur le thème : "Economie de communion" Du 7 au 9 février s'est tenu au Pats triarcat latin un séminaire sur le thème "Economie de communion", première initiative de ce genre. Dans son discs cours de bienvenue, le Patriarche, qui a convoqué et présidé ce séminaire, en a présenté l'enjeu : "Nous, communauts té chrétienne vivant aujourd'hui à Jéruss salem et en Terre Sainte, nous avons pour but et pour ambition d'imiter la première communauté chrétienne qui a débuté ici à Jérusalem, et dont les Actes des Apôtres relèvent que ses membres mettaient tout en commun, et 37 qu'en son sein nul n'était dans le bessoin" (Ac 4). Comment faire de cette économie de communion une réalité au sein de la communauté chrétienne de Terre Sainte aujourd'hui?" Ont participé à ce séminaire des économistes, des ingénieurs, des ents trepreneurs, tous laïcs membres de l’Eglise locale, ainsi que le P. Raed Abusalieh, curé de Taybeh. Des membres des Focolari, économistes spécialisés sur cette question, étaient venus spécialement de Rome et de Mils lan. Les responsables Focolari de Jéruss salem étaient présents également. Les 25 ans du Centre Al-Liqa' Le vendredi 15 février, à Bethléem, le Patriarche a participé aux célébrats tions du 25e anniversaire du Centre AlLiqa'. En arabe, Al-Liqa' signifie "rencontre". En effet, c'est sur cette Terre Sainte que le Dieu unique est venu à la rencontre des hommes. C'est ici également qu'il leur a donné le commandement de s'aimer les uns les autres, au-delà de leurs différences, et pour ce faire de se rencontrer. C'est cet esprit de rencontre que veut promouvoir le Centre Al-Liqa', créé à Bethléem en 1982 grâce aux efforts conjoints de Mgr Lutfi Lahham, alors exarque pats triarcal melkite (aujourd’hui patriarche Grégoire III), du P. Rafiq Khoury, prêtre du Patriarcat Latin, du Dr Jiries Khoury, professeur à l’Université de Bethléem, et d’autres professeurs chrétiens et musulmans. Leur but : créer un dialogue vivant et favoriser la compréhension entre chrétiens et musulms mans, développer la théologie de l’Eglise locale et promouvoir la médiation culturelle de l’Eglise hic et nunc. Aujourd'hui, le Centre Al-Liqa' est un lieu unique en son genre. Il propose des activités de recherche, d'étude et de dialogue sur les traditions religieuses et culturelles, les institutions et la vie quotidienne des habitants de la Palestine, en ayant notamment le souci de transmettre aux jeunes générations le fruit de son travail et le sens de la rencontre. 38 • Activités Pastorales Epiphanie à Zababdeh Dimanche 6 janvier, accompagné du P. Shawki Baterian, économe, et du P. Anton Issa Odeh, président du Tribs bunal ecclésiastique, le Patriarche se rend à la paroisse latine de Zababdeh - ville située au nord de la Cisjordanie, entre Naplouse et Jenin - pour y célébs brer l’Epiphanie. Après l’homélie, le P. Ibrahim Hijazin, curé de la paroisse, présente au Patriarche les douze membs bres du nouveau Conseil paroissial (huit hommes et quatre femmes). Au cours du cérémonial d'investiture, chacs cun se voit remettre une croix en bois, signe de sa charge. Le Patriarche présente ses voeux de Noël Mardi 8 janvier, accompagné de prêtres diocésains et de religieux, le Patriarche Michel Sabbah présente ses vœux de Noël au Patriarcat grec orthods doxe (les orthodoxes fêtent Noël deux semaines après les catholiques et les protestants), en même temps que les chefs des autres Eglises de Jérusalem. Depuis des années, les treize chefs des Eglises ont pris l'habitude de se retrouvs ver ensemble à l'occasion de Noël dans chacun des trois Patriarcats, grec, latin et arménien. Le 21 janvier, tous se sont rendus au Patriarcat arménien. Semaine de prière pour l'unité des chrétiens Cette année encore, une imports tance toute particulière a été accordée Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin à la Semaine pour l'unité des chrétiens à Jérusalem. Du 19 au 27 janvier, les fidèles chrétiens ont uni leurs voix pour demander ensemble à Dieu le don de l'unité. Chaque jour, un temps de prière en commun était proposé dans son église par une confession ou une dénomination chrétienne particuls lière : anglicane, catholique latine, luthérienne, arménienne orthodoxe, copte orthodoxe, syrienne orthodoxe, éthiopienne orthodoxe et grecque catholique (melkite). Le jeudi, tous se sont réunis pour un temps de prière au Cénacle. • Vie sacerdotale et religieuse Deux professions perpétuelles chez les Frères de Notre-Dame de Sion Chaque 20 janvier, les Frères et Sœurs de Notre-Dame de Sion fêtent l'anniversaire de l'apparition de la Vies erge Marie à Alphonse Ratisbonne, l'un des fondateurs de la Congrégation. Ils se réunissent à Ein Karem, où se trouve sa tombe. Cette année, au cours de la messe célébrée par le Patriarche Michel Sabbah, les frères Reinaldo Milek Marques, NDS, et Edenildo da Silva Pereira, NDS, ont prononcé leurs vœux perpétuels, en présence de la communauté réunie et du P. Valdenics cio da Siva, délégué du P. Jenuario Béo, Supérieur de Congrégation de Notre-Dame de Sion. janvier – février 2008 Ordination sacerdotale à Nazareth Le 26 janvier, à la basilique de l’Annonciation de Nazareth, le Patrias arche Michel Sabbah a ordonné prêtre fra Fadi Shallouf, OFM, originaire de Nazareth. A Haïfa, huitième centenaire de la Règle du Carmel Le 2 février, fête de la Présentation du Seigneur et de la vie consacrée, le Patriarche a célébré la messe au sancts tuaire du prophète Elie à Stella Maris (Haïfa). Il y a été invité par les Pères carmes et les religieuses carmélites à l'occasion du 800e anniversaire de la Règle du Carmel, donnée en 1207 par le Patriarche Albert de Jérusalem aux ermites du Mont Carmel. Au cours de son homélie, le Patriarche a établi un parallèle entre la Présentation du Seigs gneur, les huit-cents ans de présence carmélitaine à Haïfa et la fête de la vie consacrée. Reprenant l'exemple de Sims méon et Anne veillant et priant dans le Temple de Jérusalem, le Patriarche a rappelé la mission des religieux du Carmel et de tous les consacrés de Haïfa : "Faire du Mont Carmel, et de toute la ville de Haïfa, un temple de Dieu, tel est aujourd'hui le but de la prière et de la présence des moines et des moniales, mais aussi de toutes les perssonnes consacrées de cette ville. (...) Faire de cette ville une ville dont l'âme est reliée directement à Dieu, une ville qui écoute Dieu sans cesse, une ville 39 qui, nourrie de cette présence divine, soutient les forces humaines des gouvvernants, des familles et de tous ceux qui contribuent au développement de ce don de Dieu qu'est la vie sous toutes ses formes." Dans son message de remerciems ment, le P. Flavio Caloi, OCD, délégué de l'ordre du Carmel en Terre Sainte, a notamment remercié le Patriarche "d'avoir toujours fait preuve envers le Carmel d'une grande affection et d'une profonde estime." Il a également exprimé sa gratitude à tous les religs gieux et religieuses pour leur accueil et leur soutien, ainsi qu'aux croyants d'autres religions qui ont contribué à forger la dimension interreligieuse du Mont Carmel, lieu que "chrétiens, juifs, musulmans, druzes et bahaï visittent, respectent et vénèrent." Décès du P. Thomas Farrelly, co-fondateur de la laure Netofa Le 15 février, le P. Thomas Farrells ly, prêtre grec melkite catholique, est décédé à l'hôpital français de Nazareth à l'âge de 82 ans, après 55 années de vie monastique. Le lendemain matin, 16 février, Mgr Marcuzzo a béni sa dépouille mortelle. Dans l'aprèsmidi, Mgr Elias Chacour a présidé les funérailles et l'inhumation du P. Thomas à la Laure Netofa, monastère qu'il avait fondé avec le P. Ya'aqov Willebrands en 1967, et qui accueille aujourd'hui les moines et moniales de Bethléem, de l'Assomption de la Vierge et de saint Bruno. 40 Lectorat et acolytat conférés à six séminaristes de Beit Jala Dimanche 17 février, deuxième de carême, Mgr Fouad Twal a conféré le ministère de l'acolytat à quatre sémins naristes : - Johnny Abu Khalil, 36 ans, originaire de Jérusalem, en 4e année de théologie ; - Farah Bader, 23 ans, originaire de Wahadneh (Jordanie), en 3e année de théologie ; - Issa Hijazine, 23 ans, originaire de Hashimi (Jordanie), en 3e année de théologie ; - Alà Musharbash, 23 ans, originaire d'Amman (Jordanie), en 3e année de théologie. La mission de l'acolyte consiste à servir le prêtre au cours des célébrations liturgiques. L'acolyte est aussi le minis istre extraordinaire de la communion. Mgr Twal a également conféré le ministère de lectorat à deux séminaristes : - George Ayoub, 26 ans, originaire de Reneh (Israël), en 2e année de théologie ; - Ibrahim Nino, 23 ans, originaire de Madaba (Jordanie), en 2e année de théologie. Le lecteur est le ministre ordinaire des lectures et des psaumes pendant la liturgie, à l'exception de la lecture de l'Évangile dont le diacre à la charge. Messe de requiem pour le P. Maciel, fondateur des Légionnaires du Christ Le 10 février, le Patriarche préside une Messe de Requiem à Gethsémani pour le P. Marcial Maciel, fondateur des Légionnaires du Christ, récemment Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin mort au Mexique. Les Légionnaires du Christ sont responsables de l'Institut pontifical Notre-Dame de Jérusalem depuis novembre 2004. Marcial Maciel est né à Cotija de la Paz (Michoacán, Mexique) le 10 mars 1920. A l'âge de 20 ans, le 3 janvier 1941 – il n'est pas encore prêtre – Marcial fonde la congrégation des "Légionnaires du Christ" : une communauté semblable à un petit séminaire, qui réunit treize adolescents. Le 26 novembre 1944 il est ordonné prêtre. Dans les années 1960, le P. Maciel fonde également Regnum Christi, mouvement d'apostolat et d'évangélisation auquel appartiennent des laïcs (consacrés ou non), des familles, et des prêtres diocésains. Le 29 juin 1983, le Saint-Siège approuve les Constitutions des Légionnaires du Christ, et le 26 novembre, les statuts du mouvement Regnum Christi. Le 20 janvier 2005, après avoir été réélu comme supérieur général par le chapitre général de la congrégation, le P. Maciel renonce à sa charge, pour raison d'âge. Il s'est éteint le 30 janvier aux Etats-Unis, à l'âge de 87 ans, suite à une succession de complications de santé. Session interrituelle des prêtres sur le thème de la Famille Les 18 et 19 février s'est tenue à Haïfa une session interrituelle pour les prêtres sur le thème de la famille. Rappelons que c'est ce thème qui a été choisi par l'AOCTS pour l'année pasts torale 2008. Les prêtres de rite latin, melkite et maronite ont été accueillis à la maison Stella Maris de Haïfa, sur le Mont Carmel. janvier – février 2008 Le Patriarche visite les fidèles - dimanche 6 janvier Le Patriarche présente ses conds doléances à la famille du P. Raed Abuss salieh, curé de Taybeh, qui a perdu sa mère le 8 décembre. - vendredi 25 janvier Accompagné de Mgr Sayegh et du P. Humam, le Patriarche présente ses condoléances à la famille Naber pour le décès de Jad’on Naber, un paroisss sien ancien. • Nouvelles du vicariat de Nazareth Visite du ministre israélien des Affaires sociales Le 3 janvier, le ministre des Affaires sociales, Isaac Herzog, visite l’Ecole spéciale Don Guanella et l’Hôpital 41 français des Filles de la Charité à Nazas areth. Accompagné de Mgr Marcuzzo, vicaire patriarcal latin pour Israël, le ministre rencontre également les ress sponsables religieux et laïcs du Burs reau des Ecoles Catholiques en Israël (BCEI), qui lui exposent les problèmes urgents qui se posent et la nécessité de trouver des solutions adéquates. Pèlerinage en Galilée de 150 jeunes du FIAC Le 4 janvier, Mgr Marcuzzo célèbre la messe à la grotte de l’Annonciation pour 150 jeunes du FIAC (Forum Ints ternational de l’Action Catholique), venus effectuer un pèlerinage de trois jours, accompagnés par Mlle Maria Grazia Tibaldi, secrétaire du Forum. Pendant trois jours, les jeunes ont été accueillis dans des familles ou des inss stitutions catholiques à Nazareth, Jaffa A l'Ecole spéciale Don Guanella de Nazareth. A la droite de Mgr Marcuzzo, le ministre israélien des Affaires sociales Itzhak Herzog. Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin 42 Mgr Marcuzzo préside la messe pour les jeunes du FIAC de Nazareth, Reineh, Cana de Galilée et Haïfa. Outre la visite des lieux saints, leur pèlerinage comprenait des rencontres avec la population locale et les institutions hospitalières, éducats tives et sociales de la région. Ce pèleris inage a connu un franc succès grâce à la collaboration de tous les curés latis ins, grecs-catholiques et maronits tes des paroisses en question, de leurs conseils paroissiaux et de leurs groupes scouts. Le Président Bush au Mont des Béatitudes Le 11 janvier, Mgr G.-Boulos Marcuzzo, Mgr Elias Chacour et Soeur Telesphora Pavlou, supéries eure provinciale des Sœurs francs ciscaines du Coeur immaculé de Marie (CIM), ont accueilli sur le Mont des Béatitudes le Présids dent des Etats-Unis d'Amérique, George W. Bush, accompagné de la Secrétaire d’Etat, Mme Condols leeza Rice. Le Président Bush, en visis ite officielle dans la région, a tenu à s'accorder une matinée de pèlerinage à Capharnaüm et au Mont des Béatits tudes. Les évêques ont pu lui parler de la situation des chrétiens en Israël. Le Président Bush a déclaré par la suite à Au mont des Béatitudes, le Président Bush, Mgr Marcuzzo et les soeurs franciscaines du Coeur immaculé de Marie janvier – février 2008 la presse qu’il avait été "particulièrems ment touché" par ce site évangélique, par "la joie et le sourire des religieuses es", et l'occasion qui lui a été donnée de saluer symboliquement tous les pays du Moyen-Orient dans la personne des sœurs, qui proviennent entre autres de l’Iraq et de la Syrie. Un nouvel évêque pour le diocèse de Vittorio Veneto Le 26 janvier, Mgr Marcuzzo parts ticipe à l’ordination épiscopale de Mgr Corrado Pizziolo, nouvel évêque de Vittorio Veneto, diocèse de la provis ince de Trévise (Italie) qui a une rels lation toute spéciale avec le Patriarcat latin de Jérusalem. En effet, une bonne douzaine de prêtres du Patriarcat latin sont - ou étaient - originaires de ce dios ocèse. Parmi eux : Mgr Giacinto-Bouls los Marcuzzo lui-même, le P. Aldo Tolotto, le P. Pietro Felet, SCJ, et le P. Ilario Antoniazzi. Mgr Marcuzzo impose les mains au nouvel évêque de Vittorio Veneto 43 • Nouvelles du vicariat de Jordanie Rencontre islamo-chrétienne internationale sous le patronage du roi de Jordanie Mardi 22 janvier, à l'Hôtel Mérids dien d'Amman, s'est tenue une grande rencontre interreligieuse isls lamo-chrétienne. Le roi de Jordanie, qui patronnait l'événement, s'était fait représenter par le prince Ali Ben Nayef. L'assistance était composée de personnalités religieuses musulmanes et chrétiennes de différents pays, ainsi que de personnalités du gouvernement jordanien. Le Patriarche Michel Sabbs bah a été invité à dire un mot lors de la séance d’ouverture. Le Patriarche à Misdar et Fuheis – Congrès des Ecoles Catholiques Vendredi 1er février, le Patriarche a rendu visite au P. Yaqoub Rafidi, curé de la paroisse du Christ-Roi (Misdar, Amman) dont l’église est en réparation. Il a également rendu visite aux prêtres du Patriarcat à la retraite : le P. Jiries Neemeh, retiré à Fuheis, le P. Yousef Neemat, retiré au presbytère de al-Alali (Fuheis) et Mons. Naoum Karadsheh, retiré à Amman. Le lendemain 2 février, le Patriarche a participé à l'ouverture du Congrès des Ecoles Catholiques (OIEC) à la Visitation de Fuheis, chez les Sœurs du Rosaire. S.A.R. le prince El Hassan bin Talal, invité, était 44 présent. Après avoir salué le prince, le Patriarche est reparti pour Jérusalem, puis pour Haïfa où il devait présider la messe pour le 800e anniversaire de la Règle du Carmel. Visite pastorale du Patriarche Michel Sabbah Du 12 au 14 février, le Patriarche était en visite pastorale en Jordanie. Il a commencé sa visite en présidant la rencs contre mensuelle des prêtres, puis les réunions du Conseil presbytéral et de la Commission des écoles patriarcales. Le Patriarche a ensuite rendu visite au P. Labib D’ebes, curé de Um Zweis itineh, puis au P. Farah Hijazin, curé de Fuheis, très actif au sein de la Commisss sion de catéchisme et des divers cents tres de catéchèse pour adultes, comme dans la nouvelle commission pour la famille. A Zarqa Sud, le Patriarche a rencontré le P. Al-Alamat, curé, les rels ligieuses du Rosaire et les religieuses dominicaines syriennes et irakiennes qui servent au dispensaire. Il s'est rendu ensuite à Zarqa Nord, où il s'est entretenu avec les PP. Issam Zoomot et Imad Alamat, puis il a rendu visite au P. Naser Yousef, curé de la paroisse latine de Mafraq. Accompagné de Mgr Selim Sayegh, Vicaire patriarcal pour la Jordanie, le Patriarche a rendu visite au P. Ibrahim Batarseh, curé de Salt. Le 14 février, accompagné de Mgr Selim Sayegh et du P. Hanna Kaldany, le Patriarche rend visite à l’archevêque grec-melkite catholique, S.E. Mgr Yaser Al-Ayyash. Ils s'entretiennent ensemble de la prochaine session ints Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin territuelle des prêtres (début mars), et se mettent d'accord sur la formation d’un comité pour la préparer. Le Patriarche se rend ensuite à Amman-Hoson, pour rencontrer le P. Imad Twal, curé, les religieuses et les divers responsables de l’école et de la paroisse. Il visite également Shatana, devenu centre pour des sessions. A Irbs bid, il salue les religieuses du Rosaire à l'hôpital et rencontre le P. Fares Hatts tar, curé de la paroisse. A Madaba, le Patriarche rend visite à quelques notabs bles et anciens de la communauté chréts tienne : Samih el-Farah, Raji Haddads din, ancien professeur des écoles patrias arcales, alité, enfin Kamel Masareweh et sa famille. • Parmi les personnalités reçues par le Patriarche - lundi 7 janvier 2008 Le directeur et le vice-directeur de l’Université An-Najah de Naplouse, venus présenter leurs vœux pour la fête de Noël. - mardi 8 janvier - Un groupe de diacres permanents du diocèse de Milan, en Italie. - Le cardinal McCarrick, archevêque émérite de Washington, et M. Tony Hall, ancien membre du Congrès américain, tous deux venus participer à la rencontre Interfaith qui se tient au Patriarcat. - dimanche 13 janvier - Le P. Sterano Maria Manelli, cofondateur des Franciscains et Franciscs janvier – février 2008 caines de l’Immacolata ; Soeur Maria Michela Pia, co-fondatrice et supéries eure générale des Franciscaines de l’Immacolata ; le P. Giovanni Maria Manelli et Soeur Maria Emmanuella Graziana (supérieure de la communs nauté au collège Terra Santa, en ville neuve). La congrégation des Franciscs caines de l'Immaculée a depuis 2004 deux communautés dans le diocèse, l’une au collège Terra Santa de Jeruss salem, l’autre dans la paroisse de Cana de Galilée. - vendredi 25 janvier Le Consul général d’Italie à Jérusalem, le Dr. Nicola Manduzio, venu dire adieu au Patriarche. Il rentre à Rome au terme de son mandat. - mercredi 30 janvier Noah Salameh (prix Dante Alighieri des Droits de l'Homme et de la Paix 2004), directeur du Centre Palestinien pour la Résolution des Conflits et la Réconciliation, ONG membre notamms ment de Pax Christi International. 45 - mercredi 6 février - Dominique Vermersch, modérateur de la communauté de l’Emmanuel. - Michael Dumper, professeur à Exeter (Angleterre), travaillant en collaborats tion avec une Association canadienne sur une proposition de statut spécial pour la vieille ville de Jérusalem. - jeudi 7 février L'équipe en charge de la pastorale des prisonniers en Israël : soeur Isabs bel Echaide, FMM, soeur Emmanuela Micallef, FMM, soeur Paola Busietta (Saint Joseph de l'Apparition), le P. Angel Tavares (Patriarcat latin) et le diacre Lorenzo Ravasini (Petites Fams milles de la Visitation). - lundi 11 février L'Archimandrite Joseph Saghbini, nouvs veau vicaire patriarcal melkite pour Jérusalem. - vendredi 28 février Une délégation interreligieuse venue de Norvège, emmenée par le Pasteur Trond Backevik, secrétaire du Conss Sa Béatitude entouré d'une délégation oecuménique norvégienne Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin 46 seil interreligieux des institutions religs gieuses de Terre Sainte. • Parmi les personnalités reçues par le Coadjuteur - vendredi 15 février - Un groupe de la HCEF (Holy Land Christian Ecumenical Foundation). - Un groupe de séminaristes allems mands. - samedi 16 février - Un groupe de visiteurs juifs canadiens emmenés par un prêtre catholique, le P. de Sousa. - vendredi 22 février - Un groupe international de guides et d'animateurs de pèlerinages en Terre Sainte, emmenés par le P. Massimo, OFM. ■ Mgr Twal entouré de vingt-sept séminaristes allemands. Au troisième rang, le P. Bernt Besch, prêtre du Patriarcat latin. Mgr Fouad Twal entouré de guides et animateurs de pèlerinages en Terre Sainte janvier – février 2008 47 In memoriam Nécrologie Le Père Georges Awabdeh (Akasheh), prêtre du Patriarcat latin de Jérusalem, a été rappelé au Père le 29 janvier 2008 à Amman, à l'âge de 90 ans. La messe de funérailles a eu lieu à Sweifieh-Amman le 1er février, et la sépulture au Centre Notre-Dame de la Paix d'Amman. Né en 1918 à Smakieh (Jordanie), Georges Akasheh entre au grand séminaire en 1936. Ordonné prêtre en 1942 au Carmel de Bethléem par Sa Béatitude le Patriarche Louis Barlassina, il est brièvement et tour à tour curé de Bir-Zeit, administrateur de la paroisse de Jifna, vicaire à Amman, puis curé de Shatana. Curé de Salt de 1944 à 1950, il est ensuite nommé à Irbed, où il reste vingt-six ans et inaugure notamment la nouvelle église. De 1976 à 1997, il est curé de Naour. Agé de 79 ans, il quitte la paroisse et s’installe avec sa soeur dans une maison à Sweifieh, où il continue à rendre service au curé de la paroisse. Fra Nicola Tolu, OFM, est parti vers le Père le 1er janvier 2008, en la solennité de Marie Mère de Dieu, à Quartu Santa Helena (Italie). Né à Muros (Italie), le 30 juin 1940, fra Nicola avait quarante-six années de profession religieuse dans l'ordre des frères mineurs, dont dix comme Commissaire de Terre Sainte, entre 1980 et 1990. Il a passé les cinq dernières de sa vie à affronter la maladie, avec force et courage. Fra Castor Garcia, OFM, laissera longtemps le souvenir d'un frère particulièrement accueillant, aimable et serviable, spécialement envers les pauvres de Jérusalem. Né à Burgos (Espagne) le 29 juin 1930, il a rejoint la Maison du Père le 11 janvier 2008, à l'âge de 78 ans, après cinquante-cinq années de profession religieuse. Au cours des nombreuses années qu'il a passées au service de l'Eglise et de la Custodie Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin 48 de Terre Sainte, fra Castor a été notamment gardien et représentant de la Custodie à Nazareth, vice économe et vicaire custodial de 1992 à 2004. Fra Francis Hugh O'Neill, OFM, a été rappelé à Dieu le 20 janvier 2008, à Jérusalem, suite à une brève maladie qui l'a emporté. Il était âgé de 81 ans. Fra Hugh, américain né à Philadelphie en 1926, prêtre et religieux de voeux temporaires, faisait partie depuis 2006 de la Famille de Saint-Sauveur à Jérusalem. Fra Hugh était très apprécié pour son amabilité, sa présence assidue à la prière commune et la disponibilité avec laquelle il accomplissait les services, malgré son grand âge. Fra Gabriele (Diego) Balducci, OFM, a rejoint la Maison du Père le 26 janvier 2008, à Atri (Italie), à l'âge de 75 ans. Italien né à Pineto le 5 juin 1933, Fra Gabriele s'est distingué par son amour et son dévouement en faveur de la Terre Sainte : en effet, sur ses cinquante-cinq années de profession religieuse dans la province franciscaine des Abruzzes, il en a passé trente comme Collecteur de Terre Sainte. Don Alfredo Picchioni, SDB, s'est endormi dans la paix de Dieu le 24 février 2008 à Jbeil (Liban), à l'âge de 86 ans. Durant la longue carrière qu'il a fournie comme salésien de Don Bosco, Don Alfredo aura passé cinquante-trois ans dans la province du Moyen-Orient, dont une à Cremisan (1952), vingt-trois à Téhéran (Iran), et douze à Bethléem comme inspecteur des Salésiens. Don Alfredo laissera pour longtemps le souvenir d'un homme intelligent, dynamique, particulièrement doué pour le gouvernement, religieux exemplaire de piété et de don de soi, prêtre tout dévoué aux jeunes, bref : un salésien selon le coeur de Don Bosco. Don Michele Rigolon, SDB, prêtre salésien, a été brusquement rappelé à Dieu le 27 février 2008, à l'âge de 77 ans. Les obsèques et la sépulture ont eu lieu à Cremisan le 29 février. ■ R.I.P. h h h