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RAPPORT FINAL NOM DE PROJET Échanges interculturels Innu-Naskapi-Sámi autour du caribou-renne Volet 2 LA PÉRIODE VISÉE PAR LE RAPPORT 9 – 22 septembre 2013 DATE DE PRÉSENTATION 10 octobre 2013 RAPPORT PRÉPARÉ PAR : Anne-Marie André Dolores André Thora Herrmann annemarieandre080@gmail.com dolores.andre@hotmail.com thora.martina.herrmann@umontreal.ca SYNTHESE DU PROJET Le projet d’échanges interculturels entre les Sámis de la Finlande et les Innus et les Naskapis du Québec a débuté suite à une première rencontre entre ces peuples autochtones tenue en Finlande en septembre 2012. L’idée originale de ce projet d’échange provient de madame Anne-‐Marie André et a été le fruit d’un voyage qu’elle a effectué en septembre 2012 chez les Sámis à Inari accompagnée de cinq personnes, dont Dolorès André, Evelyne St-‐Onge, Madeleine Dominique, Sylvain Gadoury et Thora Herrman. Durant ce séjour de dix jours, des rencontres et des activités avec les écoles affiliées à l’Institut Éducatif Sámi (Sámi Educational Institute) ont eu lieu en vue de faire la transmission et la sensibilisation des cultures innue et naskapie et leur vision du caribou. Cette première rencontre d’échange a permis de créer des liens avec le peuple sámi et de mettre en commun les expériences des communautés innues, naskapie et sámies ayant une culture étroitement liée au caribou et au renne. Nous avons notamment constaté que nos modes de vies traditionnels sont très similaires et que nous sommes confrontés aux mêmes défis et enjeux. Cette première visite a été très valorisante et bénéfique pour les trois peuples tant au niveau développement personnel que professionnel relatif à la transmission et à la sauvegarde de la culture. En mai 2013, le projet d’échange a continué en faisant venir une délégation sámie pour rencontrer les Innus et Naskapis dans leurs communautés et ainsi apprendre de nos nations et partager nos connaissances, nos pratiques et techniques culturelles en lien avec le caribou, ce qui constitue le Volet 1 du projet. Suite au Volet 1, nous avons décidé de poursuivre notre échange mutuel avec une délégation innue-‐ naskapie pour participer à la conférence internationale sur les territoires sacrés des peuples autochtones de l’Arctique, organisée par le Centre de l’Arctique, et aller à la rencontre des Sámis. Ce Volet 2 du projet a pu faire connaître à nos participants tous les aspects de la culture des Sámis. Notre délégation était invitée d’honneur à la conférence internationale sur les territoires sacrés des peuples autochtones de l’Arctique et nous avons été accueillis et guidés par le personnel de l’Institut Éducatif Sámi (Sámi Educational Institute) pour notre séjour dans la région de la Laponie. Objectifs généraux du projet Les principaux objectifs de l’échange interculturel sur la transmission d’enseignements de la culture entre les Innus et Naskapis du Québec et les Sámis de la Finlande sont: • Partager nos connaissances et nos compétences respectives entre peuples autochtones ; • Renforcer nos pratiques traditionnelles, notre spiritualité, notre identité, notre fierté ; • Mettre en commun nos expériences liées au caribou/renne, et explorer nos contextes respectifs de gestion pour le caribou et le renne (chasse, élevage, stratégies de conservation, approches de gestion territoriale autochtone) ; • Unir nos forces à travers des activités conjointes pour la sauvegarde de nos traditions en transmettant nos enseignements de la culture et du maintien de notre héritage ancestral. En connaissant mieux les Sámis reconnus comme un peuple autochtone de la Laponie en Finlande, et en partageant nos savoirs respectifs entre nous, nous poursuivons la sauvegarde de notre culture, nos rites et traditions à travers diverses activités coordonnées et correspondant 1 | P a g e selon les besoins des trois partenaires au projet. Participants du projet La délégation innue-‐naskapie invitée en Finlande était composée de 16 membres, ayant chacun des expertises très pertinentes pour ce projet d’échanges. Une programmation de 10 jours a été élaborée pour la visite des Sámis par Mika Aromäki du Sámi Educational Institute en coordination avec Dolores André et Thora Herrmann. Membres de la délégation innue-‐naskapie invités en Finlande : • Anne-Marie André – Langue et culture innue, Nation Innue, Uashat mak Mani-Utenam • Evelyne St-Onge – Langue et culture innue, Nation Innue, Uashat mak Mani-Utenam • Jean St-Onge – Artiste innu et guide spirituel, Nation Innue, Uashat mak Mani-Utenam • Lucien St-Onge – Guide spirituel, Nation Innue, Uashat mak Mani-Utenam • Caroline Vollant – Secrétaire et aide technique, Nation Innue, Uashat mak Mani-Utenam • Réal Mckenzie – Guide spirituel et joueur de tambour, Nation Innue, Uashat mak Mani-Utenam • Jacques Mckenzie – Guide spirituel, Nation Innue, Uashat mak Mani-Utenam • Madeleine Dominique – Cuisinière mets traditonnels innus, Nation Innue, Pessamit • Kathleen André – Institut Tshakapesh, Nation Innue, Uashat mak Mani-Utenam • Martial Fontaine – Nation Innue, Uashat mak Mani-Utenam • Eddy Malenfant – Cinéaste, Productions Manitou • George Guanish – Environnement et traducteur, Nation Naskapie de Kawawachikamach • Noat Einish – Éducation, Nation Naskapie de Kawawachikamach • Marc-Shannon Shecanapish – Jeunesse, Nation Naskapie de Kawawachikamach • Dolorès André - Coordonnatrice & traductrice, Nation Innue, Matimekosh-Lac John • Thora Herrmann - Co-coordonnatrice & traductrice, Université de Montréal Participants d’accueil et accompagnateurs de la visite : • Mika Aromäki, Coordonnateur des activités, Sámi Educational Institute • Janne Näkkäläjärvi, Éleveur de rennes, Directeur développement, et Directeur intérim (depuis 1.10.2013) du Sámi Educational Institute • Liisa Homberg, Directrice du Sámi Educational Institute 2 | P a g e Participants de l’échange interculturel entre Innus, Naskapis et Sámis en Finlande De gauche à droite (3 ième rangée): Madeleine Dominique, Eddy Malenfant, Lucien St-‐Onge, Jean St-‐Onge, Réal McKenzie, Jacques McKenzie, Noat Einish, Mika Aromäki, George Guanish, Marc Shecanapish ième De gauche à droite (2 rangée) : Anne-‐Marie André, Caroline St-‐Onge, Evelyne St-‐Onge, Dolorès André, ière De gauche à droite (1 rangée) : Kathleen André, Janne Näkkäläjärvi, Martial Fontaine Photo prise par : Thora Herrmann ACTIVITES REALISEES LORS DE LA VISITE DE LA DELEGATION INNUE-‐NASKAPIE CHEZ LES SAMIS EN FINLANDE 11 – 13 SEPTEMBRE 2013 Conférence internationale «Protéger le sacré : Reconnaissance des territoires sacrés des peuples autochtones des régions nordiques et arctiques pour le maintien de la nature et de la culture dans l’Arctique» ("Protecting the Sacred: Recognition of Sacred Sites of Indigenous Peoples for Sustaining Nature and Culture in Northern and Arctic Regions"). Pour la première fois, plus de 80 participants venus de six pays arctiques se sont réunis à Rovaniemi et à Pyhätunturi (site sacré sámi) en Finlande, du 11 au 13 septembre 2013, pour élaborer et signer la première déclaration mondiale concernant les sites sacrés des peuples autochtones de l’Arctique. Cette déclaration commune énonce des lignes directrices pour l'élaboration des politiques relatives à la protection des sites sacrés des peuples autochtones dans l'Arctique et fait appel à une meilleure reconnaissance, protection juridique et gestion de ces sites ancestraux dans la région arctique – Voir annexe 2. La déclaration représente une initiative importante qui démontre la nécessité d'une action commune pour lutter efficacement contre les multiples problèmes qui affectent les territoires sacrés dans le Nord (p.ex. mines, tourisme et autres) et souligne l'importance de la sauvegarde des territoires sacrés pour la 3 | P a g e conservation de la diversité biologique et culturelle dans les régions arctiques, la transmission de la culture et de l'identité autochtone à travers l'Arctique. Les participants de la conférence étaient composés des représentants de communautés autochtones, des guides spirituels, des gardiens des sites sacrés, des scientifiques, des décideurs, des ONGs, et des membres de la société civile. Les délégations autochtones sont venues d'aussi loin que la Iakoutie, la péninsule Yamal, la Sibérie orientale, le Canada et l'Alaska pour assister à l'événement. La conférence a été co-‐organisée par le Centre arctique (Leena Heinämäki), l'Université de Montréal (Thora Herrmann), l'Institut nordique pour l'environnement et le droit des minorités (NIEM), l'Université de la Laponie, et l'Université de l’Arctique. La délégation innue-‐naskapie était l’invitée d’honneur de la Conférence. Parmi les autres invités d’honneur et principaux présentateurs de la conférence comptaient : Birgitta Fossum, directrice du Musée sámi du sud et du centre culturel sámi à Snåsa en Norvège ; Piers Vitebsky de l'Institut de recherche polaire Scott de l'Université de Cambridge ; Alexandra Xanthaki de la Brunel Law School ; Pekka Kauppala du Parlement sámi de la Finlande ; Eija Ojanlatva du Musée sámi SIIDA en Finlande ; Liisa Holmberg, directrice de l'Institut éducatif sámi en Finlande ; Galina Charyuchi, directrice de l’association autochtone de la nation Nenets de Yamal (Russie) ; Uliana Vinokurova de l’Institut arctique Sakha Iakoutie (Russie) ; Julia Ledkova, directrice de l’Association autochtone de la nation Nenets « Narian Mar » (Russie). Nous étions invités à ouvrir et à clore la conférence avec une cérémonie et prière innue. Les guides spirituels de notre délégation ont réalisé avec tous les participants une cérémonie de purification dans le site sacré sámi Pyhätunturi. Nous avons fait une présentation sur la vie circulaire innue et naskapie et le rôle du caribou pour la culture innue et naskapie ainsi que la situation de la conservation du caribou au Québec. Nous avons présenté la déclaration commune à la fin de la conférence. La déclaration était lue à haute voix par un membre de notre délégation (Noat Einish), un membre de la délégation Nenets, un membre de la délégation Iakoute, et par une Sámie. La déclaration et la conférence ont suscité un grand intérêt dans les médias nationaux et internationaux. Nous étions interviewés (Caroline St-‐Onge et Dolorès André) par la télévision nationale finlandaise qui a également fait un reportage sur la conférence et la participation de la délégation innue-‐naskapie dans les nouvelles de 20h. Le vidéo de ce reportage est disponible ici : http://areena.yle.fi/tv/2031537 (le reportage commence à la minute 6'55"). Un texte concernant la conférence et notre participation a été également publié sur le site de la télévision nationale finlandaise: http://yle.fi/uutiset/6830863. Un article sur notre participation à la conférence et une entrevue ont été publiés dans le journal régional de la Laponie Lapin Kansa (14 septembre 2013). 4 | P a g e Un autre article sur la conférence et notre participation a été publié dans le journal local d’Inari (la capitale sámie de la Finlande) Inarilainen (16 septembre 2013). Article et entrevue sur la participation de la délégation innue-‐naskapie à la conférence dans le journal de Lapin Kansa (14 septembre 2013, page 14) Une entrevue (Thora Herrmann, Leena Heinämäki, co-‐organisatrices) sur la conférence et l’importance de la protection des lieux naturels dans les régions arctiques qui font l’objet d’un traitement spécifique en raison de leur caractère sacré et leur rôle pour le maintien des liens entre cultures, sociétés et nature a été publiée dans le magazine du Centre Arctique Kide. http://www.ulapland.fi/loader.aspx?id=e2aaacde-‐0910-‐4350-‐aa26-‐a88a9fd999d1 (page 30). En plus de la déclaration, l'événement a réussi à remplir quatre objectifs ambitieux : i) élaborer des stratégies en vue d’une protection et gestion plus efficaces des sites sacrés dans les régions arctiques, en tenant compte des pratiques et lois des peuples autochtones ; ii) une analyse critique des normes juridiques/politiques actuelles relatives aux sites sacrés, mettant en évidence les meilleures pratiques et identifiant les lacunes ; iii) créer un réseau qui contribue aux efforts de la préservation du patrimoine culturel immatériel des communautés autochtones des régions nordiques et arctiques ; iv) faire entendre les voix des gardiens de sites sacrés. 5 | P a g e La conférence a initié le processus d'édition du premier livre sur la protection des territoires sacrés dans les régions arctiques. La délégation innue-‐naskapie va contribuer à ce livre. de la délégation innue-‐naskapie à l’ouverture Les membres de la conférence. Photo : Eddy Malenfant Réal McKenzie se prépare pour jouer durant la cérémonie précédant la présentation officielle de la déclaration. Photo : Eddy Malenfant Liisa Holmberg, directrice de l’Institut éducatif sámi souhaite la bienvenue à Marc Shecanapish, représentant des jeunes de notre délégation. Photo : Eddy Malenfant Lucien St-‐Onge, Jacques McKenzie et Noat Einish s’adressent aux participants. Photo : Eddy Malenfant 6 | P a g e Evelyne St-‐Onge, Anne-‐Marie André et Dolorès André donnent une présentation sur la culture innue et le caribou. Photo : Kathleen André Evelyne St-‐Onge échange avec une jeune sámie de la péninsule Kola (Russie) sur la culture innue. Photo : Eddy Malenfant Anne-‐Marie André discute avec les représentantes des nations nénètse et iakoute (Russie) sur le renne et le caribou. Photo : Eddy Malenfant Réal McKenzie échange avec une Estonienne sur leurs traditions respectives. Photo : Eddy Malenfant Une partie des participants de la conférence suite à la présentation officielle de la déclaration. Photo : Thora Herrmann Caroline St-‐Onge et Dolorès André donnent une entrevue à la télévision nationale finlandaise. Photo : Eddy Malenfant 7 | P a g e 13 – 20 SEPTEMBRE 2013 Visite chez les communautés sámies à l’invitation de l’Institut éducatif sámi Vendredi – 13 SEPTEMBRE 2013 Arrivée au village sámi d’Hetta (municipalité d’Enontekiö) et accueil dans une famille sámie d’éleveurs de rennes • Accueil de la délégation innue-‐naskapie par Janne Näkkäläjärvi, membre de la communauté d’Hetta. • Visite et introduction par Janne N. du centre de formation professionnel d’Hetta, branche de l’Institut éducatif sámi, dont il est le directeur. • Accueil dans une famille sámie d’éleveurs de rennes et de chevaux de la communauté d’Hetta, et visite de leur propriété. • Enseignement sur le fumage traditionnel sámi de la viande de renne (visite du fumoir). • Visite du restaurant de la famille et échange sur les initiatives d’écotourisme locales. • Nos hôtes avaient préparé un barbecue avec de la viande de renne pour nous recevoir. Des présentations et des échanges ont eu lieu sur nos connaissances en lien avec nos cultures et traditions respectives. • Après le souper, Réal McKenzie a chanté et joué du tambour traditionnel et nous avons tous dansé autour au son du tambour pour clore notre festin. Tous les participants ont adoré cet endroit et ont bien apprécié l’accueil des propriétaires sámis. • Au retour initiation au sauna pour certains membres de la délégation. Fumoir traditionnel sámi pour la viande de r enne. Photo : Thora Herrmann Britt-‐Inger, la jeune fille de la famille nous présente fièrement son costume traditionnel sámi. La famille vend aussi des peaux de renne aux touristes. Photo : Marc-‐Shannon Shecanapish 8 | P a g e l’intérieur du restaurant que la À famille tient, nous avons dégusté un barbecue de viande de renne. Photo : Marc-‐Shannon Shecanapish Samedi – 14 SEPTEMBRE 2013 Départ pour la montagne sacrée Saana (170 km, au bord de la frontière de la Norvège) • Escalade du mont Saana, lieu sacré pour les Sámis. Certains membres du groupe ont pris le terrain aménagé pour l’escalade tandis que d’autres ont suivi la route des rennes pour monter Saana. • Cette activité a duré 4h et nous a permis de voir la beauté du paysage et de la forêt naturelle de la région. Saana est considéré sacré par les Sámis. Anciennement ce fut un endroit où les rennes se regroupaient pour se nourrir et se protéger des prédateurs. Un jour un carcajou est venu et les a poussés jusqu’au bord de la falaise. Une centaine de rennes sont tombés et y ont péri. Depuis, les rennes n’y viennent plus et le site a été identifié comme sacré par les Sámis; il est maintenant reconnu comme un site sacré et touristique duquel les redevances vont aux Sámis. Vue du mont Saana sur la toundra finlandaise, suédoise et norvégienne (photo gauche); Chemin aménagé pour monter le Mont Saana (photo droite). Photos : Marc-‐ Shannon Shecanapish 9 | P a g e L’océan arctique • L’introduction du Kilpisjärvi Recreational Centre / Kilpisjärvi Nature House n’a pas eu lieu dû au manque de temps et changement d’horaire. • Nous avons continué notre chemin à 40 km au nord jusqu’au océan arctique à Skibotn en Norvège. L'éminent écrivain sámi Nils Aslak-‐Valkeapää a passé une grande partie de sa vie à Skibotn. Le paysage fut majestueux. Les montagnes aux cimes enneigées avec les reflets du paysage sur l’océan arctique ont ébloui tous les participants. Au bord de l’océan arctique. Photo : Marc-‐Shannon Shecanapish • Au retour à Hetta, nous avons arrêté pour un pique-‐nique au bord de la route et avons repris la route vers le Centre de formation pour nous reposer. Janne Näkkäläjärvi avec le cadeau de la nation innue, le dessin du caribou réalisé par l’artiste Jean St-‐Onge. Photo : Kathleen André 10 | P a g e Dimanche – 15 SEPTEMBRE 2013 Musée Sámi à Hetta et Exposition au Nature Center Skierri • Visite guidée du musée sámi à Hetta par Janne Näkkäläjärvi et visite de l’exposition au Nature Center Skierri. • Visionnement du film sur la vie d’une famille sámie qui migre avec son troupeau de rennes de Kautokeino à la mer arctique. Voyage pour Inari en passant par la Norvège • Arrêt à Näkkälä, village d’éleveurs de rennes (les rennes étaient dans les montagnes). Näkkälä est aussi un village sámi reconnu pour le tournage de films sur le mode de vie des autochtones de la Laponie. • Poursuite de la route jusqu’à Kautokeino. Kautokeino est un village sámi qui a une population d'environ 3000 personnes, dont un tiers sont des éleveurs de rennes. Le village abrite une école d'élevage de rennes et une école d'artisanat sámi. Pique-‐nique dans le village. • Continuation du voyage jusqu’à Karasjok, située au cœur de la Laponie norvégienne, pour voir le Parlement sámi de la Norvège. Karasjok est la capitale sámie de la Norvège. Un grand nombre des principales institutions sámies comme Sametinget (Parlement sámi), Samiske Samlinger (les Collections sámies) et le Sami Kunstnersenter (Centre des artistes sámis) sont situées ici. • Souper traditionnel (viande de renne, airelles rouges) dans un restaurant de la municipalité de Karigasniemi, Kalastajan majatalo (en Finlande, au bord de la rivière Inari) offert par l’Institut éducatif sámi. • Arrivée en soirée à Inari et installation à l’auberge de jeunesse à Vasatokka, qui se trouve au bord du lac Inari. Nous avons réparti les chambres dans les chalets, huit hommes dans un chalet et huit femmes dans un autre. Sametinget (Parlement sámi) à Karasjok, Norvège. Photo : Thora Herrmann Devant le Parlement sámi. Photo : Mika Aromäki 11 | P a g e Lundi – 16 SEPTEMBRE 2013 L’Institut éducatif sámi (Sámi Educational Institute http://www.sogsakk.fi) à Inari • Accueil et visite de l’Institut éducatif sámi à Inari. Cet institut dispense un enseignement pour maintenir et développer la culture, la langue et les moyens de subsistance traditionnel sámis. De plus, ils réalisent des projets de recherche portant sur le renne (surveillance des troupeaux par télémétrie), l’enseignement de l’élevage de rennes, la production de viande de renne, l’artisanat de renne (fabrication des peaux, travail d’artisanat avec le panache, orfèvrerie, etc.). • Nous avons visité les classes comprenant des cours de tannage de peaux de rennes, de la couture, de la création de bijoux et d’artisanats sámis avec les utilités de rennes, soit de la peau, la fourrure, les ossements et le panache des rennes. Nous avons tous été impressionnés par leurs installations, leurs matériels et équipements qui nous ont donné une meilleure idée sur ce qu’on pourrait faire dans nos communautés respectives. Les services et les programmes de l’Institut sont très bien structurés. Ils répondent aux besoins de développement de leur culture en respect avec leurs traditions. Nous croyons que ces services et programmes serait bénéfiques pour nos membres dans nos communautés. • L’Institut éducatif sámi gère également le réseau BEBO qui rassemble les communautés de la région circumpolaire, dont la culture est fortement liée au caribou / renne (http://www.beboedu.fi). L’Institut nous a offert la possibilité de joindre ce réseau. Chaque année, ce réseau organise une rencontre qui rassemble des représentants des différents peuples de renne/caribou. La directrice du réseau, Liisa Holmberg, nous a proposé d’organiser une de leurs prochains rencontres au Québec. L’Institut éducatif sámi à Inari. Photo : Thora Herrmann 12 | P a g e de saule est utilisée par les Sámis pour L’écorce tanner la peau de renne. Photo : Thora Herrmann Les peaux de renne trempées dans une solution à base d’écorce de saule et de l’eau de pin durant le processus du tannage. Photo : Kathleen André L’étudiant dans l’atelier d’orfèvrerie traditionnel sámi. Photo : Kathleen André Des exemples des œuvres réalisées par les étudiants à l’Institut (sac en peau de renne, chaussures et gants e n peau de renne). Photos : Marc-‐Shannon Shecanapish Les étudiants pendant des cours de couture traditionnelle sámie. Photo : Thora Herrmann 13 | P a g e Centre culturel sámi Sajos et Parlement sámi de la Finlande • Visite guidée du Sajos. Ce bâtiment a été érigé en partie pour abriter en permanence le Sámediggi, ou Parlement sámi, représentatif de la communauté sámie de Finlande tant au plan national que sur la scène internationale; l’institution est également habilitée à trancher toutes questions relatives à la langue et à la culture sámies ainsi qu’aux droits du peuple sámi. Hannu Kangasniemi, sámi et membre du parlement, nous a offert une visite guidée du Samediggi et a donné une présentation sur l’histoire, la mission et les tâches du Parlement sámi ainsi que les dossiers actuels traités par le parlement (p.ex. installation des compagnies minières en Laponie). Une discussion entre la délégation innue-‐naskapie et Mr. Kangasniemi quant aux défis actuels auxquels les trois peuples font face et les stratégies développées a été mutuellement enrichissante. • Le Sajos, mot signifiant « camp de base » en langue sámie, accueille également le Centre culturel sámi. Ce centre dispose d’un auditorium de 430 places pouvant servir de théâtre ou de salle de concert; on y trouve des salles de réunion destinées aux associations locales, des salles de classe pour la formation des adultes, un centre d’action sociale à la disposition des habitants de la région, les archives sámies, une bibliothèque, ainsi qu’une boutique spécialisée proposant des livres sur la culture sámie et des produits de l’artisanat sámi. Le Sámediggi, ou Parlement Sámi, à Inari. Photo : Thora Herrmann Dans le conseil des membres du Sámediggi. Photo : Dolorès André Hannu Kangasniemi, député au parlement, présente l’histoire, la mission et les tâches du Parlement sámi, Thora Herrmann traduit. Photo : Dolorès André 14 | P a g e Présentation à l’Institut éducatif sámi à Inari • Nous avons fait une présentation aux étudiants et enseignants de l’Institut éducatif sámi. Notre présentation fut composée d’explications sur notre culture et tradition relatives au caribou. Lucien St-‐Onge, Réal McKenzie, Jacques McKenzie, et Jean St-‐Onge ont procédé à l’ouverture avec une cérémonie traditionnelle. L’introduction du projet a été donnée par Anne-‐Marie André et Evelyne St-‐Onge. Kathleen André a exposé ses herbes médicinales et a répondu à plusieurs questions des étudiants et des enseignants. Noat Einish et George Guanish ont fait une présentation de leur projet éducatif sur les plantes médicinales tenu dans leur communauté. Madeleine Dominique, Caroline André, et Marc-‐Shannon Shecanapish ont fait la distribution de la bannique et de la tisane de mélèze. Une exposition d’arts et d’artisanats confectionnés à la main avec de la peau de caribou fut très appréciée par les étudiants et enseignants. Dolorès André a assuré la traduction et l’animation des présentations. Martial Fontaine et Thora Herrmann ont pris des photos et Eddy Malenfant a filmé les présentations. La présentation fut très appréciée autant par les participants du voyage que par les étudiants de l’Institut. Présentation de la délégation innue-‐naskapie devant les étudiants et enseignants de l’Institut éducatif sámi, à Inari. Photo : Thora Herrmann 15 | P a g e Liisa Holmberg, directrice de l’Institut éducatif sámi, introduit la délégation innue-‐naskapie aux étudiants et enseignants. Photo : Thora Herrmann George Guanish, Noat Einish et Marc-‐Shannon présentent le projet éducatif environnemental naskapi aux étudiants et enseignants. Photo : Thora Herrmann Anne-‐Marie André explique aux élèves la légende de Tshakapesh. Une autre élève est habillée avec les vêtements traditionnels innus. Les deux élèves ont fait connaissance avec Anne-‐Marie André lors de sa première visite à Inari en 2012. Photo : Thora Herrmann Les plantes médicinales, l’artisanat innu et les livres naskapis ont suscité beaucoup d’intérêt parmi les étudiants et les enseignants de l’école. Photo : Thora Herrmann Les questions étaient nombreuses pour Kathleen André de la part des élèves/enseignants concernant l’utilisation des plantes médicinales par les Innus. Photo : Thora Herrmann 16 | P a g e Mardi – 17 SEPTEMBRE 2013 Au village Skolt sámi de Sevettijärvi • En Finlande il y a trois groupes et trois variantes de langue sámie: le sámi du nord, le sámi d’Inari et le sámi skolt. Les Sámis Skolt sont le plus petit des trois groupes. Ils s’installent en Finlande durant et après la IIième guerre mondiale, en partie sur leurs propres terres, dans la région de Sevettijärvi et de Nellim. Leur pays ancestral est resté derrière la frontière russe. • Nous étions accueillis par la directrice de l’école primaire des Sámis Skolt à Sevettijärvi. Notre délégation a fait une présentation aux jeunes élèves et aux enseignants. Quelques membres et aînés de la communauté skolt sámie étaient également venus pour écouter la présentation, qui a eu lieu au gymnase de l’école. Notre présentation a été adaptée aux enfants et fut plus interactive et ludique. Nous avons présenté notre culture innue et naskapie en présentant notre situation géographique et la population de membres Innus et Naskapis du Québec. Nous avons expliqué la transition de notre vie nomade vers la sédentarisation à l’aide de nos vêtements traditionnels et ceux d’aujourd’hui. Eddy Malenfant a fait visionner deux films sur la cosmogonie innue et le festival de la chanson innue. Notre présentation a été suivie d’un chant et d’une danse traditionnelle innue au son du teueikan (tambour traditionnel), tout en invitant le public à se joindre à nous pour la danser à la file indienne. • En guise de remerciements les étudiants nous ont fait une prestation de leurs danses traditionnelles skolt sámies et ils ont porté des costumes traditionnels skolt sámis. Présentation sur la culture et langue innue devant les enfants et les enseignants de l’école primaire skolt sámie. Photo : Thora Herrmann George Guanish et Noat Einish racontent aux élèves et enseignants la culture naskapie et les informent de la situation du troupeau de caribou de la rivière George. Photo : Thora Herrmann 17 | P a g e Evelyne S t-‐Onge et Noat Einish enseignent les enfants d’une manière ludique sur l’histoire du peuple innu et naskapi. Photo : Thora Herrmann La bannique préparée par Madeleine Dominique était appréciée par tous. Photo : Thora Herrmann Caroline St-‐Onge présente sa robe de mariée traditionnelle. Photo : Thora Herrmann Tous ont dansé la danse traditionnelle innue au son du teueikan (tambour traditionnel) joué par Réal McKenzie. Photo : Thora Herrmann Les élèves nous ont fait une p restation de leurs danses traditionnelles skolt s ámies et ont présenté leurs costumes traditionnels. Thora Photos: Herrmann 18 | P a g e • Nous avons visité le centre de formation skolt sámi qui comprend des salles aménagées pour des ateliers de couture traditionnel skolt sámi. Lors de notre visite des femmes confectionnaient des chapeaux perlés dans une feutrine et bordés de fourrure. C’est une façon pour eux de maintenir et sauvegarder leur traditions et culture. Dans une autre salle, il y avait un atelier bien équipé d’outils pour le tannage de la peau de rennes, la confection de bijoux et d’articles d’artisanat skolt sámi. Le centre de formation est ouvert à toute la communauté et des ateliers destinés à tous les groupes d’âge y sont offerts régulièrement. Atelier de couture skolt sámie. Photo : T hora Herrmann Caroline St-‐Onge porte un chapeau traditionnel skolt sámi pour la femme mariée, Lucien St-‐Onge porte un chapeau perlé dans une feutrine et bordé de fourrure. Photo : Marc-‐Shannon Shecanapish Façons traditionnelles skolt sámies de préparer la peau de renne. Photos : Thora Herrmann 19 | P a g e Préparation des plantes médicinales. : Thora Herrmann Photo • • • • Feuille d’écorce de bouleau. Photo : Thora Herrmann Notre dîner composé de mets traditionnels sámis a lieu au Camp Peuralammen en compagnie de Veikko Feodoroff, Chef du village, et de Hanna Kiprianoff, profesionnelle de la Skolt Sámi Foundation. Nous avons visité le Skolt Sámi heritage house, guidé par Hanna Kiprianoff. Des habitations, de l’art, les costumes et la vie quotidienne historique était exposés tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du site. Par la suite, nous avons visité la Skolt Sámi Foundation, où l’ensemble du personnel et le chef nous a accueillis et expliqué la mission, les objectifs, ainsi que les actions futures de la fondation. Au retour visite du musée sámi SIIDA à Inari. Kirsi Suomi, Veikko Feodoroff et le personnel de la Hanna Kiprianoff et Veikko Feodoroff avec les membres de la délégation innue-‐naskapie. Photo : Thora Herrmann Skolt Sámi Foundation présentent les objectifs et la mission de celle-‐ci, suivi d’un échange avec notre délégation. Photo : Marc-‐Shannon Shecanapish 20 | P a g e Mercredi – 18 SEPTEMBRE 2013 Sámi Language Nest • Formation virtuelle d’apprentissage de langue sámie par Ellen Pautamo n’a pas pu avoir lieu. • Accueil et visite guidée par Ritva Kangasniemi d’une garderie à Inari, appelé Sámi Language Nest, où la langue sámie est enseignée aux enfants de jeune âge. La garderie accueille 8 enfants chaque année. Uniquement la langue sámie est parlée dans cette garderie. Dans cette garderie à Inari, la langue sámie est enseignée aux enfants dès le jeune âge selon l’approche du Sámi Language Nest. Photos : Thora Herrmann Les futures collaborations entre Innus, Naskapis et Sámis • Réunion avec la directrice de l’Institut éducatif sámi, Liisa Holmberg, pour discuter des futures collaborations entre les Innus, les Naskapis et les Sámis. Plusieurs idées et actions pour des nouvelles formes de coopération à long terme ont été proposées, telles qu’un échange entre professeurs et élèves, l’organisation de la prochaine rencontre mondiale du réseau circumpolaire des peuples de renne et du caribou BEBO au Québec, échanges d’informations, etc. Durant les mois à venir, ces nouvelles relations à long terme vont être concrétisées entre les institutions innues, naskapies et sámies respectives. La délégation innue-‐naskapie offre à Liisa Holmberg un cadeau : une peau de caribou avec l’inscription « the spirit of reindeer and caribou connection » et toutes nos signatures. Photo : Thora Herrmann Liisa Holmberg offre un cadeau à la délégation innue et naskapie : une kuksa, une tasse de bois, évidée dans un broussin (ou loupe) et décorée avec une pièce issue du panache du renne. Elle est faite, traditionnellement par les Sámis, en Laponie. Photo : Thora Herrmann Les initiatrices du projet d’échanges interculturels – Evelyne St-‐Onge, Anne-‐ Marie André, Dolorès André et Liisa Holmberg -‐ le commencement d’une collaboration étroite 21 | Pà laong g eterme. Photo : Thora Herrmann La Station de recherche de renne (Reindeer Research Station) • Dr. Mauri Nieminen, Chef de direction de la Station de recherche de renne du Game and Fishieries Research Institut de la Finlande, à Kaamanen, nous a accueillis et fait une présentation portant sur les populations de rennes en Scandinavie, la population de rennes en Finlande, sa productivité, sa transhumance, les propriétés nutritives de la viande de renne, les impacts environnementaux sur le renne en Finlande, ainsi que sur les populations de rennes ailleurs en Europe et Asie (Russie, Mongolie) et tout ce qui entoure l’élevage de rennes. • La présentation fut très intéressante pour mettre en oeuvre des recherches similaires dans notre région sur le caribou. • Dr. Mauri Nieminen nous a ensuite offert un tour guidé de la Station de recherche, qui est également utilisée par l’Institut éducatif sámi pour des fins de recherche. Dr. Mauri Nieminen donne une présentation sur les recherches effectuées avec les rennes dans l’unique station de recherche de renne au monde. Photo : Thora Herrmann Dr. Mauri Nieminen nous guide à travers la station de recherche. Ici il nous montre les outils pour traire les rennes. Photo : Thora Herrmann La boucherie et la fabrique de cuir de renne de l’Institut éducatif sámi • Mika Aromäki nous a fait visiter la boucherie de renne et la fabrique de cuire/tannage de la peau du renne du Centre de formation professionnelle pour les jeunes Sámis situé à Toivoniemi. Un enseignant nous a expliqué que 2000 rennes sont abattus par les jeunes Sámis pour qu’ils puissent y apprendre tous les procédés de boucherie et du tannage de renne. Les viandes et les produits sont très bien traités de façon hygiénique suivant les normes de l’Union européenne, et emballés répondant aux critères des lois sur les marchandises. Une fois que le travail est effectué les viandes sont utilisées pour fournir les cafétérias des écoles de l’Institut éducatif sámi. 22 | P a g e • Les peaux, les ossements et les panaches de rennes sont également répartis dans le centre de formation sámi pour que les jeunes puissent apprendre à confectionner des outils, des bijoux, des vêtements, des jouets, tous les outils dont les Sámis ont besoin. Les jeunes étudiants peuvent par la suite vendre leurs arts et artisanat. À la fin de leur formation, les étudiants reçoivent un diplôme d’étude professionnelle reconnue par le ministère de l’éducation de la Finlande. Le professeur en boucherie nous explique la façon dont les étudiants sámis apprennent à charcuter les rennes. Photo : Thora Herrmann Dans la boucherie de renne tout répond aux normes hygiéniques. Photo : Thora Herrmann Mercredi soir et Jeudi – 19 SEPTEMBRE 2013 Séjour dans le camp de pêche de l’Institut éducatif sámi à Kotkaniemi • L’Institut éducatif sámi tient un camp de pêche à Kotkaniemi au lac Inari. Le lac Inari est le troisième lac de Finlande par la taille et le neuvième d'Europe. Il est gelé six mois de l'année. Il compte 3 318 îles, dont Ukonkivi, un lieu sacré sámi. Le campement de pêche enseigne la pêche aux élèves. Une partie de notre groupe y est allé en bateau, les autres sont partis à pied. Nous avons vu un petit troupeau de rennes sur notre chemin. • Dans le camp de pêche nous sommes allés à la pêche (whitefish), nous avons mangé des poissons et d’autres repas traditionnels sámis dans un laavu, tipi traditionnel sámi. Mika Aromäki nous a montré un laavu contemporain qui est utilisé par les éleveurs de rennes dans la toundra. Le professeur Artto Seijets, qui enseigne la fabrication de l’artisanat en bois à l’Institut éducatif sámi, nous a apporté du poisson frais pour le faire cuire sur le feu est a passé la soirée avec nous. Nous avons également essayé un sauna traditionnel. Tous les participants ont aimé cette journée dans le bois. 23 | P a g e Laavu contemporain sámi, fabriqué par une entreprise sámie à Kautokeino, Norvège. Photo : Kathleen André Laavu traditionnel sámi. Photo : Kathleen André Partir à la pêche (Caroline St-‐Onge, Jean St-‐ … et revenir avec un arctic grayling L’enseignant Artto Seijets nous a rejoints Onge, Mika Aromäki, Thora Herrmann) … (whitefish) pêché par Mika Aromäki pour la soirée Photo : Marc-‐Shannon Shecanapish Photo : Marc-‐Shannon Shecanapish Photo : Marc-‐Shannon Shecanapish Tous réunis dans le laavu célébrant l’amitié innue-‐naskapie-‐sámie. Photo : Kathleen André 24 | P a g e Vendredi -‐Samedi – 20 au 21 SEPTEMBRE 2013 Départ pour Rovaniemi • Départ pour Rovaniemi. Arrêt dans la communauté sámie de Vuotso et visite du centre de l’artisanat sámi. Nous avons vu beaucoup de rennes sur notre route. Des rennes sur notre route de retour à Rovaniemi. Traces de renne Photo : Kathleen André Photo : Kathleen André • • Nous sommes restés deux jours à Rovaniemi. La ville est célèbre notamment pour son musée arctique où nous avons commencé notre voyage, mais aussi pour être dans la ville du Père Noël. Celui-‐ci est souvent visible au Santa Claus Village. Nous avons terminé notre voyage avec la visite chez le Père Noël. 22 septembre 2013 : Départ pour Montréal 25 | P a g e CONCLUSION -‐ RESULTATS & RECOMMANDATIONS VOLETS 1 ET 2 DU PROJET D’ECHANGES INTERCULTURELS Les rencontres et les présentations faites à diverses organisations et personnes ressources des communautés visitées ont été très fructueuses à plusieurs niveaux. Les principaux résultats des volets 1 et 2 du projet d’échange interculturel sont les suivants: • Mise en commun des expériences et de connaissances sur la gestion du caribou/renne par les Sámis, Innus et Naskapis – trois peuples ayant une culture étroitement liée au caribou/renne ; • Valorisation du caribou et du renne comme un enjeu majeur pour le développement de la région Nord Circumpolaire et de ses populations ; • Évaluation de l’importance et du rôle que joue la ressource caribou et renne dans les modes de vie d’hier, d’aujourd’hui et futur ; • Échanges d’informations sur les défis et préoccupations environnementaux, économiques et socioculturels entourant le caribou/renne des trois peuples ; • Apprentissages sur les impacts du développement minier sur la santé des caribous/rennes et des sociétés ; • Exploration des actions pour assurer une protection du caribou en dépit de l'accroissement de la pression du développement économique exercée sur leur habitat ; • Discussion sur des scénarios alternatifs de développements économiques envisagés qui tiennent compte des valeurs, de la gouvernance et des modes de vie innus, naskapis et sámis ; • Décision d’intensifier la collaboration innue-‐sámie / naskapie-‐sámie dans un proche avenir par la mise en place de projets conjoints ; • Les peuples ne se connaissaient pas et le fait d’avoir fait la connaissance d’un autre peuple autochtone qui vit les mêmes enjeux et défis a donné la motivation aux communautés innues et naskapies à poursuivre leurs travaux entamés pour la sauvegarde de leurs cultures et la conservation du caribou ; • De promouvoir et sensibiliser les instances sur la mise sur pied d’un comité de travail et de chercheurs pour faire l’inventaire des sites sacrés innus et naskapis afin d’identifier notre héritage, notre patrimoine et la sauvegarde de ceux-‐ci ; • Protéger notre patrimoine et identifier des lignes directrices de l’utilisation et la protection de ses sites naturels sacrés ; • Sensibiliser les instances et compagnies minières à la protection des sites sacrés ; • De prioriser et faire reconnaître notre culture, nos traditions, notre langue maternelle dans les programmes d’éducation et de formation professionnelle ; • De mettre sur pied un comité de travail pour le maintien et la sauvegarde des cultures et des langues innues et naskapies par des activités, de la mise en œuvre de programmes de sensibilisation et d’éducation pour les membres des communautés ; • De mettre en valeur les compétences des ressources humaines autochtones ayant des connaissances de la vie traditionnelle, spirituelle, de la culture en les impliquant dans le développement de programmes et de services ; 26 | P a g e • D’encourager l’Institut Tshakapesh d’être membre de BEBO ou autres organisations intéressées à l’association des peuples de l’Arctique pour poursuivre les prochaines étapes de collaboration étroite avec l’Institut éducatif sámi. Partage d’expertise et de connaissances pour la mise en place de programmes et curriculum éducatifs et le développement de nos cultures et traditions relatives au caribou et rennes ; (BEBO est un réseau international d’organisations de l’éducation d’élevage de rennes et tout autre aspect de la vie traditionnelle des peuples autochtones de l’Arctique.). Ce fut pour tous une expérience très enrichissante et nous sommes heureux d’avoir réalisé toutes ces activités qui ont permis à nous tous de mieux se connaître tout en partageant des aspects de nos cultures et traditions respectives. Les participants des volets 1 et 2 ont tous beaucoup aimé leurs expériences, pour certains, cela leur a permis d’éveiller leurs intérêts et une meilleure compréhension de la vie culturelle que mènent les Sámis et l’intérêt de poursuivre les collaborations pour travailler vers la sauvegarde et le développement de notre culture, notre langue, nos vies et méthodes traditionnelles, notre spiritualité dans un monde contemporain et sans oublier pour la protection des sites sacrés. Les volets 1 et 2 du projet ont pu concrétiser une coopération à long terme à différents niveaux entre nos trois peuples. L’Institut éducatif sámi est disposé à développer des liens étroits avec les Innus et les Naskapis du Québec pour partager leurs expertises et connaissances. Remerciements Nous sommes très reconnaissants des personnes, des familles et des institutions qui nous ont accueillis et contribué au succès du Volet 2 du projet, soit en service, dons et contributions financières, plus particulièrement nos partenaires suivants: Arctic Centre, Borden Ladner Gervais, Commission canadienne pour l’Unesco, Institut Tshakapesh, Kawawachikamach Band Council, New Millennium Iron Corp. & Tata Steel Minerals Canada, Nirint Canada, OURANOS, Productions Manitou Inc., Sámi Educational Institute et tous les participants du projet. Le soutien et la collaboration volontaire de ces organisations et les dons individuels ont fait de ce projet un succès. Nous tenons également à remercier aux instances concernées de votre attention et de votre considération à nos recommandations. 27 | P a g e 28 | P a g e
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