Septembre 2014 - Barreau du Québec
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Septembre 2014 Vol. 46 no 8 barreau.qc.ca/journal Poste-publication canadienne : 40013642 Me Bernard Synnott, bâtonnier du Québec 2014-2015 Vers un Barreau renouvelé Johanne Landry Efficacité, cohérence et saine gestion sont ses mots d’ordre et le fil directeur qui tisse ses objectifs pour la prochaine année. Le bâtonnier du Québec, Me Bernard Synnott, parle de l’avenir du Barreau. Le bâtonnat de Me Bernard Synnott devrait être historique. Il sera, en effet, le dernier bâtonnier à occuper le poste pendant une période d’un an. Le Conseil général, rappelons-le, a voté presque unanimement une nouvelle gouvernance qui réduit substantiellement le nombre de ses membres et prolonge la durée du mandat du bâtonnier à deux ans, renouvelable une fois. Ce dossier occupera d’ailleurs une grande place dans l’exercice 2014-2015, selon Me Synnott, qui a constitué un Comité de transition et des groupes de travail (une trentaine de personnes qui besogneront sur les différents aspects du dossier) afin que tout soit prêt pour le mois de juin prochain, soit la Loi sur le Barreau modifiée et la règlementation qui s’applique ainsi que les politiques internes qui suivront. « Je vais travailler à ce que cette transition se fasse de façon paisible et juste, dit-il. Après avoir passé une année à la vice-présidence du Barreau et constaté l’ampleur des défis, je suis profondément convaincu qu’il faut absolument, pour la cohérence et la progression de nos dossiers importants, que les bâtonniers demeurent plus longtemps en place. » Me Bernard Synnott, bâtonnier du Québec 2014-2015 Table des matières Suivez le Barreau Suite page 7 PARMI NOUS 4 PROPOS du BÂTONNIeR 6 Droit de regard 10 VIE ASSOCIATIVE 18 Les contes de la Fée déonto 19 CAUSE PHARE 20 PROJETS DE LOI ET COMITÉS 36 JURICARRIÈRE 45 et 46 TAUX D’INTÉRÊT 49 PETITES ANNONCES 50 #JdBQ Cahier spécial Le droit en région Accès à vos fichiers en tout temps, sur tous vos appareils. M É M O I R E S E T D O C U M E N T S D ’A P P E L 514 374 0400 | halafortune.ca Gestion et partage de fichiers en ligne Essayez le. www.docurium.ca Service offert exclusivement aux juristes canadiens. Répond aux normes de sécurité exigées par votre profession. PAGE 2 Septembre 2014 LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC Photographie par : REUTERS/Ognen Teofilovski Élargissez vos horizons ! Découvrez le programme de formation automne 2014 des SUJET DATES FORMAT DROIT DU TRAVAIL Les cyberenquêtes en droit du travail Montréal, 22 sept. 2014 Québec, 2 oct. 2014 Formation en salle (demi-journée) La protection des renseignements personnels dans l’emploi : un droit absolu ? En direct, 23 sept. 2014 En tout temps, 30 sept. 2014 Webinaire (90 minutes) Arbitrage de griefs – Deuxième colloque Montréal, 28 oct. 2014 Québec, 25 nov. 2014 Diffamation en milieu de travail et ses répercussions tant à l’interne qu’à l’externe En direct, 28 oct. 2014 En tout temps, 4 nov. 2014 Webinaire (90 minutes) Le harcèlement psychologique Montréal, 24 oct. 2014 Québec, 28 oct. 2014 Formation en salle (demi-journée) Les meilleures pratiques pour obtenir le retrait de coûts imputés injustement à votre dossier par la CSST En direct, 30 oct. 2014 En tout temps, 6 nov. 2014 Webinaire (90 minutes) Me Mylène Lussier, Le Corre & Associés Tout ce que vous devez savoir sur les enquêtes en milieu de travail Montréal, 4 déc. 2014 Formation en salle (demi-journée) Pleins feux sur le nouveau Code de procédure civile Montréal, 10 sept. 2014 Gatineau, 11 sept. 2014 Formation en salle (journée complète) Les procédures non contentieuses et les règles applicables à certaines matières civiles – Modifications apportées par le nouveau Code de procédure civile Formation en salle (journée complète) Me Michel Beauchamp, notaire, Beauchamp et Gilbert Montréal, 1er oct. 2014 Québec, 7 oct. 2014 Laval, 14 oct. 2014 Gatineau, 23 oct. 2014 Brossard, 29 oct.2014 L’abus de procédure : l’article 54.1 C.p.c. est-il utilisé abusivement ? Montréal, 16 oct. 2014 Formation en salle (demi-journée) M. François Daigle, CISSP et Me Julie M. Gauthier, Okiok Me Éric Lallier, Norton Rose Fulbright Canada Colloque réunissant sept conférenciers chevronnés en droit du travail sous la présidence de Fernand Moring, arbitre et avocat à la retraite. Me Christian Leblanc, Fasken Martineau Mes Sylvain Chabot, Cain Lamarre Casgrain Wells et Marie Jo Bouchard, Melançon Marceau Grenier & Sciortino Formation en salle (journée complète) Mes Anaïs Lacroix et Éric Lallier, Norton Rose Fulbright Canada PROCÉDURE CIVILE Me Luc Chamberland, Ad.E., Ministère de la Justice du Québec Me Sylvie Schirm FIDUCIES ET SUCCESSIONS Le testament : de l’entrevue à la rédaction Montréal, 29 sept. 2014 Utilisation du testament et 100 stratégies avancées de désignation de bénéficiaires sur produits financiers Montréal, 20 oct. 2014 Québec, 27 oct. 2014 La liquidation d’une succession étape par étape Joliette, 24 nov. 2014 Le mandat d’inaptitude Montréal, 2 déc. 2014 Québec, 3 déc. 2014 Formation en salle (demi-journée) La rédaction d’un bail commercial : les bonnes pratiques et les pièges à éviter (Partie II) Québec, 21 oct. 2014 Formation en salle (demi-journée) Droit immobilier – Troisième colloque Montréal, 18 nov. 2014 Québec, 24 nov. 2014 Formation en salle (journée complète) Me Michel Beauchamp, notaire, Beauchamp et Gilbert Formation en salle (journée complète) Formation en salle (journée complète) Me Serge Lessard, avocat Me Michel Beauchamp, notaire, Beauchamp et Gilbert Me Michel Beauchamp, notaire, Beauchamp et Gilbert Formation en salle (journée complète) DROIT IMMOBILIER Me Laurent Roy, Gowling Lafleur Henderson s.e.n.c.r.l. Colloque réunissant six conférenciers chevronnés en droit immobilier sous la présidence de l’honorable Henri Richard, juge à la Cour du Québec (Montréal) ainsi que l’honorable Pierre A. Gagnon, juge à la Cour du Québec (Québec) ACCÈS À L’INFORMATION ET PROTECTION DES RENSEIGNEMENTS PERSONNELS La protection des renseignements personnels dans l’emploi : un droit absolu ? En direct, 23 sept. 2014 En tout temps, 30 sept. 2014 Webinaire (90 minutes) Me Éric Lallier, Norton Rose Fulbright Canada La Loi sur la protection des renseignements personnels dans le secteur privé a 20 ans : retour sur le chemin parcouru et meilleures pratiques pour préparer l’avenir Montréal, 4 nov. 2014 Québec, 18 nov. 2014 Formation en salle (demi-journée) Ce que tout juriste devrait savoir quant aux ententes visant à permettre l’utilisation de la propriété intellectuelle En direct, 16 oct. 2014 En tout temps, 23 oct. 2014 Webinaire (90 minutes) Partage de contenu dans la culture du Web 2.0 et la façon dont le droit envisage le tout au Canada En direct, 12 nov. 2014 En tout temps, 19 nov. 2014 Webinaire (90 minutes) Montréal, 6 nov. 2014 Québec, 13 nov. 2014 Formation en salle (journée complète) Mes Lukasz Granosik et Kateri-Anne Grenier, Norton Rose Fulbright Canada PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE Me Sébastien Lapointe, Holmested & Associés s.e.n.c. Me Sébastien Lapointe, Holmested & Associés s.e.n.c. DROIT DE LA FAMILLE Un patrimoine familial aussi, ça se partage... et ça se calcule ! Me Danielle Gervais, avocate LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC Septembre 2014 PAGE 3 Prix Mérite APSOQ 2014 L’Association professionnelle des sténographes officiels du Québec (APSOQ) a décerné son premier Prix Mérite le 24 mai dernier, à l’hôtel St-Paul à Montréal, lors de son assemblée générale annuelle. Mme Lise Robitaille et M. André Boudreau, sténographes officiels, ont été honorés pour leur contribution soutenue à l’avancement et au rayonnement de la sténographie officielle au Québec. M. André Boudreau, sténographe officiel depuis plus de 45 ans, est reconnu comme précurseur de nombreuses actions visant la protection et l’avancement de la profession. Il a pris part à tous les débats importants, dont les négociations qui ont abouti au Décret 239-2006 qui règlemente les tarifs des sténographes officiels. Il s’est également consacré à l’étude du statut, des droits et des obligations des sténographes officiels, avec comme résultat un rapport menant à l’adoption de la Loi modifiant la Loi sur le Barreau et la Loi sur les sténographes, créant du coup le Comité sur la sténographie, constitué en vertu de l’article 140.1 et suivants de la Loi sur le Barreau. M. Boudreau est cofondateur de l’École de sténographie judiciaire du Québec et occupe un poste clé au sein du Comité spécial de l’APSOQ relativement à la refonte du Code de procédure civile, le projet de loi 28 tout récemment adopté. « Par leur approche systémique et leur dévouement à la cause des sténographes officiels, Lise Robitaille et André Boudreau incarnent nos valeurs fondamentales, laissent un précieux héritage et une belle inspiration à la nouvelle génération de sténographes officiels issus de l’École depuis 2005. Leur cheminement exemplaire et leur bénévolat ont su contribuer de façon remarquable au développement de la profession et à la diffusion des valeurs d’excellence et d’intégrité qui nous gouvernent. L’APSOQ salue hautement leur apport exceptionnel à sa collectivité et les remercie tous deux pour leur contribution exceptionnelle à l’essor et à la notoriété de la profession, de même que pour l’ensemble de leur carrière », témoigne Mme Monique Champagne, présidente de l’APSOQ. M. André Boudreau et Mme Lise Robitaille, récipiendaires du Prix Mérite décerné pour la première fois par l’APSOQ Notre équipe poursuit sa croissance Ghislain Richter se joint à l’équipe Accuracy à titre de directeur principal en Services conseils financiers, Fusions & Acquisitions. Enquêtes, litiges, arbitrages Évaluation d’entreprise Support aux transactions Redressement d’entreprise Analyses économiques et financières ACCURACY MONTRÉAL Tour Telus 514-788-6550 ACCURACY QUÉBEC Complexe Jules Dallaire 418-781-2669 www.accuracy.com ■ Ghislain Richter bénéficie de près de 10 ans d’expérience dans le domaine du conseil financier. Il est intervenu sur de nombreux mandats de support aux transactions (achat / vente), de revue de plans d’affaires et de diagnostics financiers. Il a mené des mandats dans des industries variées et à forte composante technique (établissements bancaires, services financiers, agroalimentaire, distribution et infrastructure) auprès d’organismes publics et privés, de groupes internationaux et de fonds d’investissement. Notre métier : quantifier pour décider Paris | Madrid | Amsterdam | Milan | Francfort | Bruxelles | Londres | Munich | Québec | Montréal | Rome | New Delhi Médiation en civil, commercial et travail Le séminaire dont la réputation n'est plus à faire (5 jours) 15, 16, 17, 22, 23 septembre 2014 : Montréal Formation reconnue par le Barreau du Québec (30 heures) Accréditation de médiateur (40 heures) ■ Introduction à la médiation et médiation aux petites créances 29, 30 septembre 2014 : Montréal ■ Négociation raisonnée avec Me Miville Tremblay 6 et 7 novembre 2014: Québec 3 et 4 décembre 2014 : Gatineau 30 ans DE DROIT 20 ans DE MÉDIATION CIVILE ET COMMERCIALE Plus de 1500 MÉDIATIONS Photo : Gracieuseté de l’APSOQ Mme Lise Robitaille, dont la carrière a débuté à 17 ans, a connu un parcours exceptionnel en se qualifiant à sept reprises à l’examen d’admission administré par chacune des sections du Barreau des districts judiciaires, exigence en vigueur à l’époque afin d’exercer dans les différents districts du Québec. Impliquée au sein du C.A. de l’APSOQ pendant plus de 15 années, elle a occupé divers postes, dont celui de présidente. Mme Robitaille a été membre du Comité sur la sténographie dès 2009 et s’est démarquée par son apport aux choix de candidats à l’École de sténographie judiciaire du Québec. PAGE 4 Septembre 2014 LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC Parmi nous Pour nous joindre M e Jean-Sébastien Bergeron s’est joint à la société Simard Boivin Lemieux s.e.n.c.r.l. à leur bureau d’Alma. M e Bergeron possède une solide expérience en droit municipal, en droit de l’environnement ainsi qu’en droit agricole et agroalimentaire. Michel Fortin a été nommé juge à la Cour supérieure du Québec. Le cabinet de litige IMK annonce l’arrivée de Me Amine Kettani, Me Maria Braker et Me Leslie-Anne Wood au sein de son équipe. M e Elisabeth Gauthier-Lagacé s’est jointe au groupe de conseillers juridiques du cabinet Pelletier D’Amours, contentieux de Desjardins Groupe d’assurances générales inc. Me France Cookson Le Centre communautaire juridique de Montréal (CCJM) annonce les nominations de M e José Turgeon, à titre de directeur général, et de Me Stéphanie Archambault, à titre de directrice générale adjointe. Le CCJM remercie M e Claude Hargreaves pour son implication et son dévouement durant les 41 dernières années à l’aide juridique, où il a successivement assumé les fonctions de directeur de la section civile, directeur des services juridiques et, depuis 2001, directeur général. Langlois Kronström Desjardins annonce l’arrivée de Me Daniel Baum, avocat au bureau de Montréal. Il interviendra principalement dans les domaines du litige civil et commercial et du droit administratif. Mes Patricia Romanovici et Nadine Bellefleur se sont jointes aux affaires juridiques de la Financière Sun Life au Québec. La pratique de Me Romanovici se concentrera principalement sur le secteur des régimes collectifs de retraite, tandis que celle de Me Bellefleur est axée sur le secteur de l’assurance individuelle. Jean-François Émond, juge puîné de la Cour supérieure du Québec, a été nommé juge à la Cour d’appel du Québec. Carole Lepage Marc Alain Claude Lachapelle David Bouchard, Lyne Foucault, Louise Gallant et Andrée St-Pierre ont été nommés juges à la Cour du Québec. M. Bouchard exercera ses fonctions à la Chambre criminelle et pénale à Shawinigan, M me Foucault à la Chambre civile à Saint-Jérôme, Mme Gallant à la Chambre civile, à la Chambre criminelle et pénale et à la Chambre de la jeunesse à Sept-Îles et Mme St-Pierre occupera ses fonctions à la Chambre criminelle et pénale, à la Chambre de la jeunesse et à la Chambre civile à Rimouski. Claude Lachapelle a été nommé juge à la Cour du Québec. Il exercera ses fonctions principalement à la Chambre criminelle et pénale à Joliette. Marc Alain a été nommé juge à la Cour municipale commune de Candiac. Carole Lepage a été nommée juge à la Cour municipale commune de la Ville de Sorel-Tracy. La juge Dominique Slater et les juges Conrad Chapdelaine et Denis Saulnier ont été nommés juges coordonnateurs à la Cour du Québec. La juge Judith Landry et les juges François Landry et Pierre Labelle ont été nommés juges coordonnateurs adjoints à la Cour du Québec. Erratum Me Mohamed Badreddine Me Jean-Sébastien Bergeron Me Michel Guimond Me Laurence Dubé-Proulx Me Laurence Dubé-Proulx se joint à Joli-Cœur Lacasse Avocats. La pratique de M e Dubé-Proulx gravite autour du droit immobilier et du litige civil et commercial. Il travaille notamment en droit disciplinaire et en protection de personnes vulnérables. Me Nadine Bellefleur Me Leslie-Anne Wood Me Maria Braker Me Amine Kettani La Chambre de la sécurité financière accueille M e Marie-Claude Simard à titre d’avocate principale aux affaires juridiques et Me Marc-Aurèle Racicot à titre d’avocat sénior aux affaires juridiques. Ils conseilleront la Chambre qui a pour mission d’assurer la protection du public en maintenant la discipline et en veillant à la formation et à la déontologie de près de 32 000 membres. Me Michel Guimond est le nouveau directeur de cabinet de Paul Shoiry, chef de l’opposition à la Ville de Québec. Dès cet automne, il agira aussi comme chargé de cours en politique urbaine à l’Université Laval. M e France Cookson, infirmière et titulaire d’une maîtrise en administration de la santé, a été nommée directrice à la Direction des affaires universitaires, corporatives et de la qualité du Centre de Santé et des services sociaux de Laval. Les secteurs qui concernent notamment le développement de la mission universitaire et la gestion des affaires juridiques sont sous sa responsabilité. Me Daniel Baum Me Pierre-Georges Roy agit depuis avril dernier comme arbitre de griefs. Il travaillait auparavant à titre de procureur au bureau Bélanger Sauvé depuis 1990. Il est disponible pour recevoir des mandats d’arbitrage de griefs. René LeBlanc, Martine St-Louis, George R. Locke, Henry S. Brown, Keith M. Boswell et Alan Diner ont été nommés juges à la Cour fédérale. Mark Schrager, juge puîné de la Cour supérieure du Québec, a été nommé juge à la Cour d’appel du Québec. Me Patricia Romanovici Me Daniel Zizian Me Laurent V. Levac Me Pierre-Georges Roy Blake, Cassels & Graydon s.e.n.c.r.l., s.r.l. annonce que M e Laurent V. Levac se joint au groupe de droit commercial et des sociétés de son bureau de Montréal. La pratique de M e Levac porte notamment sur les fusions et acquisitions, les opérations transfrontalières, l’énergie et le financement de projets. Nominations à la Cour Bastien, Moreau, Lepage – Avocats annonce la nomination de M e Geneviève Brunet Baldwin comme associée. Me Brunet Baldwin œuvre au sein de l’étude depuis 2007, principalement en droit du travail et de l’emploi. Lavery annonce que cinq avocats ont rejoint les rangs du cabinet. M es Jean-Philippe Turgeon et Stéphanie Destrempes agissent respectivement à titre d’associé et d’avocate en droit de la franchise et de la distribution. Trois autres avocats, admis au Barreau en 2014, évoluent au sein de deux groupes de pratique. Ainsi, Mes Alexandra Dubé-Lorrain et Jérôme Bélanger pratiqueront au sein du groupe de litige. Pour sa part, Me Simon Bisson s’est joint au groupe de droit des affaires. Me Daniel Zizian, titulaire d’un MBA, a été nommé président-directeur général du Centre patronal de santé et sécurité du travail du Québec. Il entend en assurer la pérennité et le développement en tenant compte de la conjoncture et des besoins des entreprises. Me Jean Bédard a été nommé membre à temps plein du Tribunal canadien du commerce extérieur pour un mandat de cinq ans. Le Tribunal qui siège à Ottawa est une instance quasi judiciaire qui entend des recours reliés aux questions de commerce international. Me Bédard est entré en fonction en juillet dernier. Me Jean Bédard Me Denis Roy Me Denis Roy a été nommé président de la Commission des services juridiques (CSJ) pour un troisième mandat. Me Roy agit à titre de président de la CSJ depuis 2004. De plus, Me Daniel LaFrance a été nommé secrétaire de CSJ. Au moment de sa nomination, Me LaFrance était directeur du bureau d’aide juridique en droit criminel et pénal au Centre communautaire juridique de Montréal. Me Simon Bisson Me Stéphanie Destrempes Me Pierre-Olivier Plante s’est joint au cabinet Stein Monast à titre d’avocat et exerce principalement en droit corporatif et commercial ainsi qu’en droit des valeurs mobilières. Me Plante a complété une maîtrise en droit de l’Université McGill pour laquelle il s’est vu attribuer la Bourse Aubrey-Senez. Me Jérôme Bélanger Me Alexandra Dubé-Lorrain Me Jean-Philippe Turgeon Me Pierre-Olivier Plante Mitchell Gattuso s.e.n.c. annonce la nomination à titre d’associé de Me Rémi Bourget, avocat exerçant en litige civil et commercial. Me Daniel LaFrance par mino us @b a r rea u. q c . c a Une erreur s’est glissée dans la dernière édition de la chronique Parmi nous. Me Mohamed Badreddine est membre du groupe de travail, emploi et droits de la personne de Fasken Martineau, et non du groupe de droit des sociétés et droit commercial. Conditions Un nouvel emploi ou de nouvelles responsabilités ? Que vous soyez avocat ou juge, faites-nous parvenir un court texte (environ 180 caractères, espaces compris, en format Word) ainsi qu’une photo, si désiré (format JPG et résolution de 300 dpi), à parminous@barreau.qc.ca. Vous devez inscrire « PARMI NOUS » dans l’objet du courriel. Note : Le Journal se réserve le droit d’adapter les textes reçus en fonction de ses normes éditoriales et rédactionnelles. Suivez-nous sur notre page d’entreprise et sur notre groupe LinkedIn LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC Septembre 2014 Des NOUVEAUTÉS pour la RENTRÉE Nouveau Code de procédure civile – Édition comparative Sous la direction de Luc Chamberland Présenté sous forme de tableau, cet ouvrage compare les nouveaux articles du Code de procédure civile avec les articles correspondants du projet de loi no 28, de l’avant-projet de loi et du Code de procédure civile actuel. Couverture souple (boudiné) 2014 • 978-2-89730-033-3 480 pages • 49,95 $ Luc Chamberland est, depuis 2004, directeur à la Direction du contentieux (bureau des plaideurs) au ministère de la Justice du Québec. Édith Deleury et Dominique Goubau Le droit des personnes physiques, 5e édition Dominique Goubau Cet ouvrage présente un exposé complet des règles dans ce domaine, qu’elles se trouvent dans le Code civil du Québec ou dans les nombreuses lois connexes des domaines de la santé, de la protection des renseignements personnels ou de la curatelle publique, par exemple. Couverture rigide • 2014 978-2-89730-030-2 1036 pages • 115,95 $ Dominique Goubau est professeur titulaire à la Faculté de droit de l'Université Laval. Droit constitutionnel, 6e édition Henri Brun, Guy Tremblay et Eugénie Brouillet Véritable référence dans le domaine, Droit constitutionnel, 6e édition traite en profondeur des grands thèmes du droit constitutionnel canadien. Il rend compte des principes implicites ou sous-jacents de la Constitution et, en particulier, de l’indépendance judiciaire. Couverture rigide • 2014 978-2-89730-031-9 1666 pages • 121,95 $ Constitutionnaliste réputé, Henri Brun est professeur associé à la Faculté de droit de l'Université Laval. Docteur en droit, Guy Tremblay est professeur associé à la Faculté de droit de l’Université Laval. Eugénie Brouillet est professeure titulaire et doyenne de la Faculté de droit de l’Université Laval. Consultez le MAÎTRE ÉDITEUR pour connaître l’ensemble des NOUVEAUTÉS offertes pour la rentrée. www.editionsyvonblais.com PAGE 5 PAGE 6 Septembre 2014 LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC Me Bernard Synnott Propos du bâtonnier Voir grand Partout, le mot d’ordre est simplification, efficacité, efficience. C’est d’ailleurs l’esprit du nouveau Code de procédure civile qui entrera en vigueur dès l’an prochain. De son côté, le Barreau franchira, cette année, un pas de géant avec l’entrée en vigueur de sa nouvelle gouvernance. À cet effet, l’Assemblée nationale devrait adopter dès cet automne les amendements législatifs et réglementaires appropriés. Au cours de la der nière décennie, et encore aujourd’hui, les structures nationales qui rassemblent les ordres de juristes se sont organisées pour simplifier et uniformiser la réglementation à l’égard des normes de pratiques au bénéfice de tous. La volonté est d’abolir les cloisons et d’être plus efficaces pour que les avocats puissent mieux répondre aux besoins juridiques de leurs clients. Dans la foulée, deux rapports ont récemment traité de la nécessité de revoir la pratique ainsi que les structures et la réglementation l’entourant : celui du Barreau du Québec, en 2011, intitulé Les avocats de pratique privée en 2021 et, plus récemment, celui de l’Association du Barreau canadien intitulé Avenir en droit – Transformer la prestation des services juridiques au Canada . De toute évidence, une vision pancanadienne prend vie. les professionnels du milieu juridique québécois ont encore très peu de projets communs d’envergure visant à faciliter une pratique plus souple, mieux adaptée aux besoins et aux ressources des clients. L’offre de services juridiques évolue plus lentement que les besoins des particuliers et des entreprises. et le redressement des finances. Au p r i n t e m p s d e r n i e r, l e s d i ff é re n c e s d’interprétation autour de l’article 303 lors de l’adoption du nouveau Code de procédure civile ont ouvert la boîte de Pandore2 et pointé du doigt la nécessité d’ouvrir le dialogue avec la Chambre des notaires. Nous sommes parfois enlisés dans nos silos professionnels et nous apparaissons plus souvent préoccupés à défendre nos champs de compétence qu’à développer une vision commune. Bien que la loi attribue à chaque ordre un champ de compétence exclusif, ne serait-il pas temps d’innover et de penser à une alliance ? Nous sommes unis dans nos différences. Unis par notre désir de bien servir la justice, nos clients, mais freinés par nos paradigmes. Le gouvernement souhaite cet échange entre le Barreau et la Chambre sur nos champs de pratique. Le message a été bien reçu et nous sommes prêts à aller au-delà de ce mandat. Plus près de chez nous, au plan provincial, sur le terrain, avocats, notaires, parajuristes, huissiers et sténographes travaillent quotidiennement ensemble au sein du système judiciaire. Des concepts relativement nouveaux, telle la multidisciplinarité, gagnent en popularité comme en témoigne, depuis 2004, une croissance timide, mais constante, des SPA et des SENCRL1. Pourtant, les ordres et les regroupements qui rassemblent Chercher une alliance ? C’est une évidence. L’entrée en vigueur du nouveau Code de procédure civile bousculera la pratique de tous les officiers de justice. Le législateur a clairement indiqué sa volonté : simplification, efficacité, efficience. Je ne pourrais pas être plus en accord avec ce mot d’ordre l’ayant moi-même soutenu au sein du Barreau avec la réforme de la gouvernance En ce début de mandat, je souhaite travailler de concert avec mes homologues à cet important dossier. J’invite les notaires, les huissiers, les sténographes et les parajuristes à dresser la table et à se joindre au dialogue. Voyons grand, le public en sera mieux servi. Je tends la main à tous les officiers de justice et autres acteurs d’importance dans le système de justice. Ensemble, entre élus, nous pourrons dessiner l’offre de services juridiques de demain qui répondra aux besoins de nos clients et de Le bâtonnier du Québec, nos membres. Me Bernard Synnott Voir grand, c’est favoriser un rapprochement afin de faire naître des projets porteurs et une alliance. Voir grand, c’est offrir des services juridiques renouvelés de qualité et à moindre coût. 1 Rapport annuel 2013-2014 du Barreau du Québec, page 50 : Registre des sociétés par actions et des L’environnement socioéconomique et sociétés en nom collectif à responsabilité limitée. politique le commande. Si nous restons 2 Propos de la bâtonnière Johanne Brodeur, Ad. E., derrière, on nous imposera des solutions « Ouvrir la boîte de Pandore », Journal du Barreau, à des années-lumière des réalités de la janvier 2014. pratique. Prenons plutôt exemple des CPA et ouvrons ensemble le dialogue. LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC Septembre 2014 PAGE 7 Me Bernard Synnott, bâtonnier du Québec 2014-2015 Vers un Barreau renouvelé Suite de la page 1 Commentant l’exercice Dessine-moi un Barreau et ses suites, Me Synnott se réjouit de cette nouvelle force du Barreau du Québec qui découle de la façon dont les 15 sections ont travaillé ensemble, une synergie qui semble maintenant installée et qui continue d’opérer. « Nous en sortons grandis. Le Conseil général est formé de membres de toutes les sections, chacune avec ses problématiques et sa vision, mais capables de travailler dans un but commun : faire en sorte que le Barreau du Québec remplisse encore mieux sa mission », dit-il. « Les juges sont débordés. Les grands procès prennent beaucoup de temps et le reste en souffre. Il faut nommer davantage de juges et les remplacer plus rapidement lorsqu’ils partent pour la retraite. Il s’agit d’une préoccupation importante qui touche la protection du public et notre rôle est d’intervenir auprès des autorités gouvernementales. » Former et informer Me Synnott se propose également d’amorcer une réflexion sur l’offre d’information juridique au Québec. Qu’il s’agisse des maisons d’édition, de la SOQUIJ, du CAIJ, de Un rapprochement entre juristes CanLII, « les moteurs de recherche se recoupent souvent, fait-il remarquer. Les contenus « À propos du nouveau Code de procédure civile, il y a quelques mois, en Commission sont excellents, mais il m’apparaît nécessaire d’examiner la façon de rendre la diffusion parlementaire, nous nous sommes fait dire qu’il était temps que les notaires et les plus efficace, sans multiplier les mêmes offres, ce qui finit par coûter cher aux avocats avocats revoient ensemble leurs champs de compétence respectifs. C’est vrai, mais ce et aux citoyens ». n’est pas assez », affirme le bâtonnier du Québec, qui considère comme prioritaire le rapprochement entre les différents juristes. Non seulement avec les notaires, mais aussi Quant à la formation continue obligatoire, la réflexion amorcée en 2013 se poursuit. Un examen des coûts est prévu pour la phase deux tandis que les changements adoptés avec les huissiers, les parajuristes et les sténographes. lors de la phase un entreront en vigueur lors de la prochaine période de référence, soit À cet égard, il veut amorcer une franche discussion (avec la Chambre des notaires celle débutant en avril 2015. Dès lors, un certain nombre d’heures excédentaires pourra d’abord) afin d’identifier les moyens d’offrir de meilleurs services juridiques à la population, être transféré à la période suivante. Par exemple, un avocat qui accumulerait six heures de ceci dans la foulée de la nouvelle mobilité nationale des avocats qui sera bientôt en formation lors d’un colloque en mars 2017, mais qui aurait déjà 30 heures de formation vigueur, et dans un contexte où avocats et notaires travaillent souvent ensemble au sein en banque, pourrait transférer les six heures à la période de référence commençant le de cabinets multidisciplinaires. Pour Me Synnott, l’amélioration de l’accès à la justice passe 1er avril 2017 et se terminant le 31 mars 2019. par cette alliance stratégique. « Depuis plusieurs années, nous vivons des divergences de vues et même des irritants dans nos relations. Le temps d’un changement est venu. Par ailleurs, le processus pour inscrire les heures sera simplifié, et le nombre d’heures Le président de la Chambre des notaires est d’accord avec moi. Regardons maintenant accordées aux membres qui donnent des cours et des conférences sera revu et mieux ce que nous pouvons faire ensemble dans l’intérêt public pour simplifier la justice, adapté à la réalité. Enfin, l’accréditation des activités de formation sera décentralisée consolider l’offre de services et envisager l’avenir. » afin d’alléger la tâche du Comité de formation continue obligatoire. À l’École du Barreau, le programme sera réformé. La vice-présidente du Barreau, Me Lu Chan Khuong, Ad. E, y travaillera en collaboration avec la directrice de l’École, e Toujours à propos d’une justice plus accessible, M Synnott parle d’un autre défi prioritaire : Me Jocelyne Tremblay. l’amélioration des délais dans le Grand Nord où différentes missions menées depuis trois ans ont mis en lumière d’importantes lacunes. « Ce n’est pas normal, expose-t-il, Me Synnott s’emploiera également à faire avancer la situation auprès des ministres de qu’il n’y ait aucune justice en matière civile, que la seule justice qu’on y trouve soit celle la Justice et de l’Éducation afin que l’éducation juridique fasse partie des programmes du droit criminel. » Pour illustrer les problèmes typiques, il mentionne le village nordique des niveaux secondaire ou collégial, une démarche amorcée par la bâtonnière Johanne de Salluit où, avec une population approximative de 1 500 habitants, il y a 2 000 dossiers Brodeur, Ad. E. criminels en attente. « La Cour itinérante ne s’y rend que trois fois par année, les procès sont souvent remis et pendant ce temps, d’autres personnes sont arrêtées ou récidivent. Du côté des activités administratives du Barreau, le bâtonnier entend poursuivre, avec la Les causes s’accumulent et s’ensuivent des retards systémiques et institutionnels vice-présidente, Me Khuong, la gestion rigoureuse des finances qui a permis d’éponger déraisonnables. En matière de jeunesse, il y a beaucoup d’abus sexuels, de violence un déficit et d’atteindre un excédent de 1,6 M$ lors du dernier exercice financier. envers les mineurs et de lacunes dans le traitement des dossiers. C’est souvent lié à des D’autre part, la modernisation des systèmes informatiques poursuivra son cours en vue problèmes sociaux sur lesquels il ne faut pas fermer les yeux; il faut plutôt prendre le d’accroître l’efficacité de l’organisation. taureau par les cornes et voir comment améliorer les choses. D’ailleurs, il semble que les représentations du Barreau ont commencé à avoir des retombées positives. Il reste L’année s’annonce donc bien remplie. « Notre Barreau va bien, mais comme dans toutefois un travail colossal à faire », insiste Me Synnott. n’importe quelle sphère, il faut l’entretenir, et modifier et améliorer les choses qui nécessitent de l’être. Si nous voulons maintenir un Barreau en bonne santé, capable de Pour d’autres raisons et à d’autres égards, dans les grands centres aussi les délais sont trop jouer son rôle de leader et son rôle sociétal, il nous faut une organisation efficace et longs. À Montréal, par exemple, il faut souvent attendre quatre ans pour être entendus cohérente », conclut le bâtonnier du Québec. après l’inscription d’une cause en matière civile entre entreprises, souligne le bâtonnier. Des délais trop longs PAGE 8 Septembre 2014 LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC Planification de la retraite Lancement d’un guide pour mieux aborder cette étape Johanne Landry Comme on planifie son cheminement de carrière, on planifie la dernière phase qu’est le départ à la retraite. Le Barreau du Québec veut guider les avocats dans cette importante démarche qui prend des formes différentes selon la situation de chacun. Une planification en trois volets C’est une initiative du Collège des médecins, qui offre à ses membres des conférences interactives et un guide sur la planification de la carrière et de la retraite à court, moyen et long terme, qui a inspiré le Barreau du Québec à en faire autant, explique Me Annick Gariépy du Service du développement et du soutien à la profession. « Il y a certaines similitudes entre médecins et avocats, notamment des besoins semblables quand vient le temps de penser à la retraite », dit-elle. D’autres barreaux ont par ailleurs également produit de tels guides à l’intention de leurs membres. C’est le cas du Barreau du Haut-Canada qui a publié Closing your practice et de la Law Society of BC qui a publié Closing a law practice. Le départ à la retraite a des impacts sur trois aspects de la vie : le volet humain, le volet financier ainsi que le volet professionnel et les obligations déontologiques, qui constituent les trois volets abordés dans cet outil. Sur le plan humain et psychosocial, le futur retraité devra songer à ce qu’il fera de son temps libre, à ses centres d’intérêt au-delà du domaine juridique, à son réseau social à l’extérieur du travail ainsi qu’à son état de santé, entre autres. À l’égard de ses ressources financières, il devra évaluer sa stratégie d’épargne de façon à disposer de revenus qui dureront aussi longtemps que son espérance de vie. Sur le plan professionnel, qui se veut le cœur de ce guide de 36 pages, plusieurs questions seront à considérer. La notion de retraite évolue et peut tout autant signifier l’arrêt complet des activités professionnelles que Au Barreau du Québec, le Guide de planification de la retraite, qui s’adresse à tous le maintien de certaines activités à temps partiel. Les membres qui voudront continuer les membres, cible toutefois en priorité les avocats de la pratique privée – seuls ou en d’exercer de façon occasionnelle devront donc conserver la validité de leur permis, petits cabinets – âgés de plus de 55 ans, car ils travaillent souvent de façon autonome souscrire à l’assurance responsabilité professionnelle et maintenir leur compétence et la nécessité de se doter d’un plan de relève et de cession des dossiers est à jour en continuant de suivre la formation continue obligatoire. particulièrement importante. Une étude menée en 2008 auprès des membres a par ailleurs révélé que 78,13 % des avocats comptent partir à la retraite entre 55 et 65 ans, « Il existe des obligations déontologiques et réglementaires liées à la cessation alors que 27,28 % confirment ne pas avoir planifié la sécurité financière de leur retraite, d’exercice ainsi qu’à la gestion des dossiers et des comptes », ajoute Me Gariépy. soit par manque de moyens ou à cause d’engagements financiers trop lourds. Elles sont expliquées dans le Guide, notamment en ce qui concerne la démission du Tableau de l’Ordre et le titre d’avocat à la retraite, un statut méconnu. Suite page 9 LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC Septembre 2014 PAGE 9 Suite de la page 8 Selon le type de pratique, toutefois, les obligations diffèrent. Par exemple, le processus de passation des dossiers est souvent déjà prévu par l’employeur dans une entreprise. Il peut également y avoir une façon de faire ou une politique à cet égard dans un grand cabinet, alors qu’en pratique solo, il faudra y consacrer davantage de temps et d’effort. Fermer le bureau Liquider complètement un bureau peut se révéler aussi complexe qu’une fermeture d’entreprise. C’est pourquoi le Guide consacre plusieurs pages aux aspects pratiques liés à cette démarche : l’annonce du départ, le retrait des publicités, la fin des contrats auprès des divers fournisseurs de biens et de services, la cessation du bail locatif, le suivi du courrier, les préavis et indemnités à verser aux employés, la fermeture des comptes bancaires et en fidéicommis, la dissolution de l’entité juridique, etc. Une autre option est aussi possible, soit le transfert de la propriété de l’étude à un collègue. Dans ce cas, il faudra négocier des ententes et établir des stratégies de transition tout en assurant la confidentialité des dossiers. « Comme il existe plusieurs façons de faire et plusieurs formules de retraite, il n’est pas nécessaire que tous épluchent attentivement les 36 pages du Guide, fait remarquer Me Gariépy. En phase préliminaire, le feuillet Êtes-vous prêt ? 25 questions pour évaluer la planification de votre retraite, que nous avons lancé lors du Congrès 2014 du Barreau, et qui est disponible sur le site Web du Barreau, constitue un autodiagnostic sur les questions qui concernent davantage la situation personnelle. Ce feuillet d’autoévaluation renvoie à la documentation publiée par la Banque Nationale pour les volets humains et financiers ainsi qu’aux différents règlements et politiques du Barreau du Québec pour le volet professionnel et déontologique. Il propose, en somme, une démarche pédagogique. » Inspiration et travail d’équipe Si les volets humain et financier du Guide de planification de la retraite du Barreau du Québec sont largement inspirés du guide du Collège des médecins et des publications de la Banque Nationale dont il reprend certaines parties, plusieurs services du Barreau ont collaboré à l’élaboration du volet professionnel et déontologique, indique Me Gariépy. AVIS DE NOMINATION ASSOCIÉE PARTENAIRE ET DIRECTRICE GÉNÉRALE La société Paquette & Associés, s.e.n.c.r.l., Huissiers de justice est heureuse d’annoncer la nomination de Madame Natasha McDonald à titre d’Associée partenaire et Directrice générale de la Société. Madame McDonald est membre de l’Ordre des administrateurs agréés du Québec depuis 2012. Elle est détentrice d’un baccalauréat en Art et Lettres de l’Université du Québec à Montréal et possède plus de 15 ans d’expérience en gestion administrative, ressources humaines et gestion des opérations. Elle est également membre du Conseil d’administration du Collège Charles-Lemoyne. Avant son arrivée chez Paquette & Associés en 2010, elle a, entre autres, participé à la mise sur pied du Centre d’accès à l’information juridique (CAIJ) puisqu’elle y a œuvré de 2002 à 2010. Paquette & Associés lui souhaite tout le succès désiré et la meilleure des chances dans ses nouvelles fonctions. Ainsi, des représentants du Bureau du syndic ont contribué à fournir des réponses aux questions que se posent les avocats qui ferment un bureau; même chose du côté du Service de l’inspection professionnelle et du Fonds d’assurance responsabilité professionnelle du Barreau du Québec. Le Service des greffes du Barreau a révisé les sections qui concernent les démissions, le statut d’avocat à la retraite ainsi que les procédures pour céder les mandats et testaments sous sa garde. « Les gens du PAMBA ont également relu le contenu du volet humain. Chez certains, cette décision peut engendrer détresse et anxiété », poursuit Me Gariépy. Enfin, Me Robert Primeau, Ad. E., avocat à la retraite, Me William Dufort et le Dr Yves Goulet ont aussi été consultés lors de la conception du Guide. Le volet financier a été développé en partenariat avec la Banque Nationale qui rend disponible des outils de planification en ligne. Le Barreau du Haut-Canada a pour sa part permis la reproduction de modèles de lettres et d’annexes incluses dans ce guide. Journée de formation Le 17 octobre prochain, il y aura également une journée de formation sur le sujet, incluant des ateliers sur les trois volets. En avant-midi, on parlera de tout sauf d’argent avec la coach de vie Marie-Paule Dessaint. Autour du lunch, on discutera entre retraités et futurs retraités, et en après-midi, on parlera de se donner des moyens financiers à la hauteur de ses attentes avec Daniel Laverdière, planificateur financier. Il sera aussi question de mettre fin à ses activités professionnelles en ayant l’esprit tranquille avec Me William Dufort et Me Stéphanie Boutin. Télécharger le feuillet Êtes-vous prêt ? 25 questions pour évaluer la planification de votre retraite ainsi que le Guide de planification de la retraite sur le site Web du Barreau : www.barreau.qc.ca/fr/avocats/services/guideretraite/index.html. Pour vous inscrire à la journée de formation Êtes-vous prêt pour la retraite ? Journée de formation sur la planification et la préparation de la retraite, consultez le lien : www.barreau.qc.ca/fr/avocats/formation-continue/offre/seminaires/index.html PAGE 10 LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC Septembre 2014 Droit de regard Jean-Claude Hébert, Ad. E. Une fêlure du droit Photo : Sylvain Légaré Publicité des débats, liberté de presse et administration de la justice Professeur associé au Département des sciences juridiques de l’UQAM jch@videotron.ca Selon Jeremy Bentham, philosophe et jurisconsulte, la publicité est l’âme de la justice1. Ce réformateur britannique estimait que la transparence judiciaire comprend un volet pédagogique : le procès est une occasion d’apprendre la loi, de redire son sens et sa valeur et, le cas échéant, de la modifier. Le caractère public de la justice, disait-il également, est la meilleure garantie de sécurité des citoyens contre un éventuel arbitraire des juges, puisqu’ils doivent agir en pleine lumière et de façon motivée. Ce serait aussi une garantie contre les témoignages malveillants2. Notre Cour suprême3 magnifie les vertus de la publicité des débats judiciaires : d’importance cruciale dans une société démocratique, ce principe garantit aux citoyens l’accès aux tribunaux, leur permettant ainsi de commenter le fonctionnement de l’institution et les procédures qui s’y tiennent; l’accès citoyen aux tribunaux assure également l’intégrité des procédures judiciaires. Bref, la transparence favorise la primauté du droit et réfrène l’arbitraire. Par ailleurs, dans notre société, le droit à la liberté d’expression est tout aussi fondamental, d’indiquer la Cour. Le débat démocratique, la recherche de vérité et l’épanouissement personnel s’en trouvent favorisés. Depuis toujours, la liberté de presse incarne la liberté d’expression. Elle constitue d’ailleurs le principal vecteur d’information du public au sujet des débats judiciaires. En ce sens, la liberté de presse est essentielle au respect du principe de la publicité des débats judiciaires. Pour assurer une saine administration de la justice, il est parfois nécessaire d’harmoniser l’exercice de ce droit fondamental et l’application du principe des débats judiciaires ouverts à tous. La Cour statua comme suit : pour faciliter la défense de l’inculpé, atteint d’une déficience physique, un juge doit prendre des mesures raisonnables. Ici, le magistrat aurait dû évacuer la salle d’audience et permettre au public d’entendre le témoignage par voie de visioconférence tenue dans un lieu adjacent. ordonnance judiciaire. Nourris – selon leur expression – par des « documents de cour », les journalistes racontent une histoire. Ce récit repose fréquemment sur des allégations et des inférences étalées pêle-mêle. Puisque la version policière est scellée dans une procédure ex parte, cette narration échappe à l’épreuve du contradictoire. La classe journaliste réagit froidement quant au risque réputationnel encouru par S’agissant d’exclure le public d’une salle de cour, trois les personnes épinglées dans une dénonciation policière. considération sont à savoir : l’existence d’autres mesures raisonnables et efficaces; la portée d’une ordonnance aussi Pierre d’angle de la justice pénale, l’équité procédurale restreinte que possible; la recherche de proportionnalité s’applique bien avant l’instruction du procès. En fait, elle entre l’importance des objectifs recherchés et de ses effets s’applique à toutes les étapes du processus d’enquête probables, par rapport à celle de la publicité des débats et et de l’instance judiciaire24. À cet égard, la présomption de l’activité expressive restreinte12. d’innocence protège autant la personne soupçonnée d’avoir enfreint la loi que celle qui se trouve formellement Le principe de transparence exige généralement que les accusée. À ce titre, elle renforce le droit à la sécurité procédures judiciaires soient publiquement bataillées. d’une personne, sa réputation et sa dignité25. Exemples : la comparution d’un inculpé, la tenue d’une enquête sur cautionnement ou d’une enquête préliminaire, À tous les niveaux de compétence, les juges disposent l’audition d’un recours extraordinaire 13 (incluant une de l’arsenal judiciaire requis pour réfréner l’érosion de demande de réparation constitutionnelle) et l’audition certaines valeurs sociales fondamentales. d’un appel. Il s’agit d’authentiques débats judiciaires, consubstantiels au système contradictoire de justice. En de Le droit souffre d’une fêlure : un redressement judiciaire telles circonstances, sauf dans les cas de huis clos prévus s’impose vivement. par la loi, la salle d’audience est toujours accessible… à quiconque peut occuper un siège. L’accès aux pièces déposées au dossier de la cour est perçu comme un corollaire du caractère public des débats. Toutefois, il est acquis qu’une cour possède le pouvoir de surveiller et de préserver ses propres dossiers. Par conséquent, lorsque l’accès aux pièces peut nuire aux fins de la justice ou servir à une fin irrégulière, une interdiction Avec constance, la jurisprudence confirme l’importance de les consulter peut être justifiée4. cruciale du principe de la publicité des débats judiciaires et de la liberté de la presse. Cependant, selon la finalité d’une La participation d’un justiciable au processus judiciaire procédure judiciaire, la loi reconnait au juge compétent le n’emporte jamais implicitement une renonciation au pouvoir d’émettre des ordonnances de non-divulgation. respect de sa vie privée, de sa dignité et de sa réputation. Malgré cette restriction imposée aux médias, la justice n’en Le pouvoir des tribunaux de réguler le caractère public continue pas moins de fonctionner à portes ouvertes. des débats de justice permet, au besoin, d’assurer la protection de la vie privée des personnes touchées par Archives judiciaires les procédures administratives ou judiciaires. L’accès public aux archives judiciaires pose problème. Selon la Cour suprême, malgré son importance fondamentale Un usage déraisonnable de la liberté de presse peut dans une démocratie moderne, le droit d’accès des médias fragiliser l’équilibre requis pour la protection d’importantes à l’information doit se concilier avec le principe du respect valeurs sociales, telles la vie privée, la réputation du citoyen, de la vie privée5. Avant l’adoption de la Charte canadienne la présomption d’innocence et l’équité du procès. Ce ne sont des droits et libertés, la Cour suprême avait affirmé qu’une pas tant les actes de procédure dévoilés publiquement qui sont restriction à la publicité des débats est justifiée pour protéger préjudiciables; ce sont plutôt les informations confidentielles des valeurs sociales, telle la protection de l’innocent6. Assez révélées dans certains documents déposés au dossier. récemment, la Cour a réitéré ce point de vue7. Le caractère public de la justice n’a rien d’absolu; il doit parfois s’atténuer Indifférents à la contamination de l’opinion publique, les devant des intérêts supérieurs8. Voilà pourquoi, selon les services policiers tirent profit de l’interprétation généreuse de la circonstances, la protection de certaines valeurs sociales doit liberté de presse pour contourner l’exigence de confidentialité des dossiers d’enquête. En effet, les agents de l’État profitent, prévaloir sur la transparence des procédures judiciaires9. en catimini, d’un accès privilégié à une galerie d’ordonnances judiciaires : mandat de perquisition14 ou télémandat15, Éloignement du public mandat général16, mandat spécial17, mandat de localisation18, Malgré l’importance avérée du principe de justice ouverte, enregistreur de numéro téléphonique 19, perquisition, le juge peut discrétionnairement exclure le public d’une saisie, blocage de produits de la criminalité et de biens salle d’audience. Encore faut-il que son ordonnance favorise infractionnels, communication de renseignements une bonne administration de la justice10. Dans une affaire fiscaux20, communication de documents21, communication de meurtre, révisée récemment par la Cour suprême11, de renseignements bancaires ou commerciaux 22 et un nouveau procès fut décrété. Le juge d’instance avait interception de communications privées23. empêché l’accusé de témoigner à huis clos. En raison du stress lié à une déposition publique, le défendeur craignait Tôt ou tard, les médias ont accès aux dénonciations et que son état d’épileptique lui soit préjudiciable. affidavits rédigés par des policiers au soutien d’une Cet article n’engage que la responsabilité de son auteur. 1 The Works of J. Bentham, éd. John Bowring, W. Tait, Édimbourg, 1843, t. IV, p.316 2 Idem, p.317 3 Société Radio Canada c. Canada (Procureur général), [2011] 1 R.C.S. 19, par.1-2 4 Idem, par.12 5 Lac d’Amiante du Québec Ltée c. 2858-0702 Québec Inc., [2001] 2 R.C.S. 743, par. 72 6 P.G.(Nouvelle-Écosse) c. MacIntyre, [1982] 1 R.C.S. 175, p.186-187 7 Société Radio-Canada c. La Reine, [2011] 1 R.C.S. 65, par.19 8 Guay c. Gesca Ltée, 2013 QCCA 343, par.104-105 9 A.B. c. Bragg Communications Inc., [2012] 2 RCS 567, par. 13 10 Par. 486 (1) C. cr. 11 R. c. Hart, 2014 CSC 52, par. 51 à 55 12 S.R.C. c. Nouveau-Brunswick, [1996] 3 R.C.S. 480, par. 69 13 Certiorari, mandamus, prohibition, et habeas corpus 14 Art. 487 C.cr. 15 Art. 487.1 C.cr. 16 Art. 487.01 C.cr. (technique ou méthode d’enquête spéciales et action présumée abusive) 17 Art. 462.32 et 462.33 C.cr. 18 Art. 492,1 C.cr. 19 Art. 492.2 C.cr. 20 Art. 462.48 (1.1) C.cr. 21 Art. 487.012 C.cr. 22 Art.487.013 C.cr. 23 Art.185 C.cr. 24 R. c. Kalanj, [1989] 1 R.C.S. 1594, p.1608 25 R. c. Pearson, [1992] 3 R.C.S. 665, p.682 à 688 LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC Septembre 2014 PAGE 11 PAGE 12 Septembre 2014 LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC Centres de justice de proximité Une porte d’entrée accessible et humaine Philippe Samson Les centres de justice de proximité sont des organismes de services d’information juridique gratuits qui souhaitent promouvoir l’accès à la justice pour les citoyens par de l’information, du soutien et de l’orientation. À ce jour, trois centres se sont établis pour remplir cette mission, et un devrait bientôt s’ajouter. Ces centres de justice sont très populaires, car ils sont au cœur même de la communauté. Le bilan des activités des divers centres, les aspects plus spécifiques à chacun d’entre eux et certains des défis auxquels ils font face en font d’ailleurs état. Le Centre de justice de proximité du Bas-St-Laurent dont l’Office de la protection du consommateur, avec qui il offre des séances d’information sur des sujets juridiques portant sur la consommation, et le Centre d’assistance et d’accompagnement aux plaintes pour présenter sous forme de séances d’information les particularités concernant les baux pour résidences pour personnes âgées. Par ailleurs, plusieurs autres projets se concrétiseront dès l’automne. « Même en couvrant un territoire plus important, la proximité est le mot-clé à retenir. Il faut être le plus présent possible auprès des citoyens », résume Me Langlois. Premier centre à voir le jour, le Centre de justice de proximité du Bas-St-Laurent ne cesse depuis son ouverture d’être de plus en plus sollicité par les citoyens. Le Centre de justice de proximité de Québec Les chiffres les plus récents du Centre démontrent que celui-ci compte maintenant plus de 200 demandes de consultation par mois, et parfois même 300. « Le Centre est en Le Centre de justice de proximité de Québec a lui aussi beaucoup évolué depuis pleine expansion », note Me Ève Langlois, notaire, directrice du Centre. son ouverture initiale en décembre 2010. Initialement situé dans le Mail Saint-Roch, le Centre a pu bénéficier d’une visibilité et a rapidement développé son offre de En effet, depuis le mois de novembre dernier, le Centre a le mandat de couvrir services même si, comme se le rappelle la directrice du Centre, Me Audrey Villeneuve, l’ensemble du Bas-Saint-Laurent. Par conséquent, une juriste se déplace une fois notaire, beaucoup des personnes qui se présentaient au Centre n’avaient pas toujours par semaine, et ce, depuis le mois de mai dernier, dans un local prêté par la MRC nécessairement des problèmes de nature purement juridique. de Rivière-du-Loup. « La grandeur du territoire couvert représente pour le Centre un des défis les plus importants. Nous souhaitons être le plus près possible des citoyens Lorsque le Centre a déménagé en 2013 dans des locaux plus grands et avec pignon pour donner tout son sens au terme “proximité” et c’est la raison qui nous incite à sur rue, juste devant le palais de justice de Québec, sa popularité a encore augmenté, nous déplacer dans différentes MRC du territoire. » Il faut noter la collaboration avec le notamment parce que le greffe ainsi que le personnel administratif du palais de justice milieu juridique et les divers organismes communautaires de la région qui fait en sorte nous font connaître. « Nous avons d’ailleurs mis sur pied, en collaboration avec le que le Centre est de plus en plus connu. « Ils nous envoient de plus en plus de gens », Barreau de Québec et la magistrature, des séances d’information gratuites en matière fait remarquer Me Langlois. Le Centre s’est entre autres allié à plusieurs organismes, de petites créances où un juriste du Centre, un juge et un médiateur informaient les citoyens sur la procédure, la preuve, le déroulement de l’instance, les ressources disponibles pour les aider dans leur démarche et l’avenue de la médiation comme mode de résolution de conflits », illustre Me Villeneuve. Cela, en plus de plusieurs autres projets mis sur place en partenariat avec d’autres organismes, dont des ateliers dans des écoles et même une émission de radio locale, a permis d’attirer l’an dernier près de 1500 personnes aux séances d’information juridique. Selon Me Villeneuve, l’un des principaux défis que doivent relever les centres de justice de proximité est le développement d’habiletés de communication et de relation d’aide en plus des connaissances juridiques. « Les centres de justice ont été créés dans le but de constituer une porte d’entrée accessible et humaine sur le système judiciaire. Nous aspirons à ce que le citoyen se sente appuyé et soutenu lorsqu’il vit une situation impliquant des aspects d’ordre juridique, en lui offrant un service unique et personnalisé », souligne-t-elle. Pour y parvenir, celle-ci est d’avis « qu’il faut être à l’écoute des véritables besoins du citoyen, de ses motivations sous-jacentes, tout en faisant place à la charge émotive vécue par cette personne. Il faut avoir une grande ouverture et une approche empathique pour que le citoyen puisse se sentir à l’aise, sans être intimidé par le statut du professionnel, afin de poser toutes ses questions pour mieux comprendre ». Suite page 13 Avis de la Cour d’appel du Québec Mémoire ou exposé – Support informatique Afin de faciliter le travail de la Cour, les parties sont fortement encouragées à joindre sur support informatique une version électronique des mémoires, des exposés et des cahiers de sources à chacun des exemplaires de la version papier (7 exemplaires pour le mémoire, 5 pour l’exposé et 4 pour les sources). La version électronique doit être créée en format PDF permettant la recherche par mots clés qui doit être insérée sur un CD/DVD ROM ou une clé USB. La version électronique doit être une reproduction conforme de la version papier. Aux fins d’archivage, l’original sur support papier sera considéré comme la version officielle du mémoire ou de l’exposé. Nicole Duval Hesler Juge en chef du Québec LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC Septembre 2014 PAGE 13 Suite de la page 12 Enfin, bien que les centres de justice ne donnent pas de conseils juridiques et n’accompagnent pas le citoyen devant les tribunaux, les juristes reconnaissent en chaque personne la capacité de prendre en charge sa situation et de faire les meilleurs choix pour elle-même. Après avoir reçu des explications concernant des notions du droit dans un langage clair et vulgarisé, au sein d’une relation empreinte de respect et d’ouverture, le citoyen acquiert une confiance l’amenant à prendre plus aisément une décision éclairée. Le Centre de justice de proximité du Grand Montréal dépasser cette année les 7 000 rencontres sans pour autant diminuer la qualité du travail ou l’excellence du service », soutient Me Piché-Burton. Nouveau : Le Centre de justice de proximité de l’Outaouais À la suite d’un appel de projets ayant été lancé par le gouvernement du Québec en novembre 2013 pour ouvrir deux nouveaux centres de justice de proximité au Québec, un comité créé par le Barreau de l’Outaouais a manifesté son intérêt et a soumis sa candidature. La décision du gouvernement de retenir la candidature de l’Outaouais et d’ouvrir un centre dans cette région a été annoncée en février 2014. Le Centre devrait donc ouvrir ses portes au courant du mois de septembre à Gatineau. La popularité du Centre de justice de proximité du Grand Montréal s’accroît chaque année à l’instar des autres centres. « De 4 500 rencontres juriste-citoyen en 2011, nous en avons eu plus de 6 700 lors du dernier rapport déposé, affirme Me Carolle Piché-Burton, Un peu comme pour le Centre de justice de proximité du Bas-St-Laurent, ce nouveau directrice du Centre. Nous parvenons à ces résultats en ne faisant que très peu de publicité. centre devra composer avec un large territoire à desservir, soit quatre MRC et la Ville de Gatineau. « Le territoire constitue un réel défi qui va nous demander d’implanter des La majorité des citoyens qui viennent nous voir proviennent du palais de justice. » stratégies pour rejoindre la clientèle de l’ensemble du territoire malgré la distance », La plupart sont des citoyens qui se représentent eux-mêmes et consultent le Centre explique Me Véronic Boyer, directrice du Centre. Aussi, bien que le service téléphonique pour avoir de l’information dans leurs démarches. « Ce qu’on réalise lorsqu’on travaille demeure une bonne option pour les personnes plus éloignées, Me Boyer entre dans un centre de justice, c’est qu’on devient en quelque sorte un peu le porte-parole présentement en contact avec des organismes pour apprendre à les connaître et pour des citoyens qui se représentent seuls, car, n’étant généralement pas regroupés en évaluer la possibilité de se déplacer pour offrir des séances d’information. « Il ne faut pas association, ils se retrouvent souvent isolés et sans ressources », avance Me Piché-Burton. oublier que le Centre a un mandat d’information, mais aussi un mandat d’orientation qui nous demande d’être capables de diriger les citoyens avec des besoins particuliers vers Dans cette perspective, le Centre rencontre fréquemment des organismes des organismes qui pourront aussi les épauler », souligne Me Boyer. communautaires pour apprendre à mieux les connaître et voir dans quelles situations ils peuvent être référés. « On ne peut pas travailler en vase clos. Nous devons Le Centre prévoit commencer ses opérations en rendant disponibles les mêmes absolument être ouverts sur notre monde et sur les services qui sont offerts ailleurs. services que ceux offerts par les autres régions. Déjà, une formation en matière de C’est pourquoi depuis l’ouverture du Centre, nous avons investi beaucoup de temps petites créances est confirmée pour la fin octobre. Un numéro de téléphone sera aussi à bien comprendre notre milieu », soutient Me Piché-Burton. prochainement mis à la disposition des citoyens pour leur permettre de parler à des juristes et ceux-ci auront la possibilité de se présenter en personne et sans rendez-vous Enfin, puisqu’il est impossible de toujours prévoir ce sur quoi voudront s’informer pour poser leurs questions. les citoyens qui se présentent au Centre, une multitude d’outils conviviaux a été développée sur les sujets les plus fréquents. Parmi ceux-ci, Me Piché-Burton mentionne Enfin, pour assister les juristes dans leurs tâches, le Centre a aussi déjà établi une les ateliers-midi sur la rédaction d’une mise en demeure. Des capsules radio à CIBL entente de collaboration avec l’Université d’Ottawa pour accueillir tous les jours sous la sont aussi présentées toutes les deux semaines sur différents sujets comme la conduite forme d’un stage des étudiants de la section de droit civil. « C’est non seulement une en état d’ébriété dans le temps des fêtes ou les contrats de déménageurs aux bonne façon de participer à la formation pratique des étudiants en droit, mais c’est tout alentours du mois de juillet. À l’interne, les juristes du Centre peuvent aussi bénéficier aussi bon pour les juristes du Centre qui se feront assister dans certaines tâches », de la documentation qu’ils préparent. « C’est de cette façon que nous comptons conclut Me Boyer. Trouvez un actuaire sur cia-ica.ca/tribunaux PAGE 14 Septembre 2014 LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC Évaluations formatives Une justice administrative plus à l’écoute Philippe Samson Soucieux de maintenir des standards élevés de qualité et de veiller continuellement à se perfectionner, les juges administratifs du Tribunal administratif du Québec (TAQ) adhèrent à un système d’évaluation à des fins formatives leur permettant d’avoir une rétroaction sur la façon dont ils s’acquittent de leurs fonctions. Bien que ce processus soit réalisé dans le respect de l’indépendance juridictionnelle, il existe encore certains questionnements sur le traitement des évaluations, sur les mesures prises pour respecter l’anonymat des répondants et sur les moyens pris pour éviter que l’information colligée puisse permettre de recouper l’origine des réponses obtenues. Selon Me Julie Baril, directrice des affaires juridiques du TAQ, le système d’évaluation à des fins formatives a été conçu de manière à préserver autant l’anonymat des répondants que la confidentialité des résultats individuels pour les juges administratifs. Évaluer à des fins formatives Il est important de préciser que l’évaluation à des fins formatives d’un juge administratif est un processus dont la légalité n’est pas remise en question. En effet, en 2001, la Cour d’appel concluait, dans l’affaire Barreau de Montréal1, que même si la procédure d’évaluation annuelle de rendement des juges administratifs contrevenait effectivement à la garantie d’indépendance juridictionnelle dont les juges administratifs doivent bénéficier, cela n’empêchait pas pour autant le président du TAQ de procéder à l’évaluation des juges administratifs à des fins formatives. La Cour d’appel a même souligné que ce type d’évaluation « est sans doute souhaitable et devrait être versée, annuellement, au dossier de chaque membre. Une telle évaluation contribuerait ainsi à leur formation et leur permettrait, si nécessaire, de s’amender en temps utile ». C’est dans ce contexte que plusieurs amendements ont été apportés en 2006 à la Loi sur la justice administrative2. Parmi ceux-ci, le président du TAQ s’est vu confier, par le législateur, la responsabilité d’évaluer périodiquement les connaissances et habiletés des membres dans l’exercice de leurs fonctions ainsi que leur contribution dans le traitement des dossiers du TAQ et dans l’atteinte des objectifs visés par la Loi sur la justice administrative3. Comme l’explique Me Baril : « Le système d’évaluation à des fins formatives a comme objectifs autant l’amélioration des compétences des juges administratifs que l’évaluation du service rendu aux citoyens. Les évaluations ne sont pas faites afin d’évaluer la perception de la compétence des juges administratifs, mais plutôt pour connaître comment le citoyen a perçu le service qui a été rendu. » Un processus qui garantit l’anonymat des répondants… Pour que l’objectif de formation recherché par ce processus puisse bien être atteint, il est essentiel que les données ne soient pas faussées par la crainte des répondants de subir des représailles en cas d’évaluation défavorable. « Il faut que les répondants puissent se sentir libres de pouvoir s’exprimer de façon anonyme afin que les constats relevés soient fidèles à la réalité », précise Me Baril. Or, la façon dont les résultats sont compilés illustre à elle seule pourquoi il est impossible de recouper l’origine des réponses individuelles des répondants. Suite page 15 LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC Septembre 2014 PAGE 15 Suite de la page 14 D’abord, deux types de questionnaires sont prévus dans le cadre du processus Au besoin, les vice-présidents rencontrent les juges administratifs pour établir un d’évaluation. Le premier s’adresse au requérant citoyen alors que le second est programme de formation et de perfectionnement structuré. Les résultats généraux peuvent également servir à établir un programme de formation commun ou par section. à l’attention des procureurs du citoyen et des représentants de l’administration publique. Une fois les questionnaires remplis, ils sont envoyés directement à l’École nationale d’administration publique (ÉNAP). Ce processus de traitement externe des résultats est essentiel pour préserver la confidentialité des résultats et leur traitement indépendant. « Rien ne transite par le Tribunal. C’est l’ÉNAP qui apporte le soutien logistique en colligeant annuellement l’information et en faisant la compilation des données », assure M e Baril. L’ÉNAP et ses employés s’engagent d’ailleurs aussi à assurer la confidentialité des informations qu’ils obtiennent dans le cadre de l’exécution de leur mandat pour le TAQ. Un programme utile pour tous L’évaluation à des fins formatives est devenue pour les juges administratifs, tout comme pour le Tribunal administratif du Québec, un outil important et très utilisé. Pour les juges administratifs, le programme d’évaluation à des fins formatives est un processus leur permettant de soutenir l’amélioration de leur pratique professionnelle, notamment au moyen de programmes de formation et de perfectionnement structurés répondant à leurs besoins particuliers. Qui plus est, les rapports individuels qui leur Enfin, la méthodologie utilisée pour consigner les résultats compilés dans les rapports sont adressés annuellement leur offrent aussi la possibilité de consulter, en plus de leurs finaux destinés aux juges administratifs et au TAQ ne permet pas non plus d’identifier les résultats individuels, les résultats des juges administratifs de l’ensemble du Tribunal ou répondants. En effet, dans les rapports destinés aux juges administratifs, par exemple, de leur section. « Cela leur permet de comparer leurs résultats à la moyenne générale et pour chaque question ayant obtenu une réponse, les valeurs sont converties en note d’avoir un portrait global sur les aspects spécifiques de leur choix », explique Me Baril. sur 4 et affichées sous une colonne pour toutes les réponses des citoyens et sous une autre colonne pour tous les représentants, sans égard à la partie qu’ils représentaient. Pour le Tribunal, les rapports de l’ÉNAP sont aussi très utiles. En effet, en plus des « Il n’existe donc aucune façon de déduire ce qui provient spécifiquement d’un citoyen ni rapports individuels pour les juges administratifs, l’ÉNAP produit annuellement des même de distinguer les représentants des intimés ou des requérants », confirme Me Baril. rapports globaux. Encore une fois, les juges administratifs ne sont pas identifiés dans ces rapports et les résultats anonymisés sont utilisés par des comités de formation interne à des fins de formations générales ou sectorielles dans le but d’élaborer des … et la confidentialité des résultats pour les juges administratifs programmes de formation continue. Comment cela se reflète-t-il concrètement ? « Dans l’optique où le TAQ est généralement appelé à régler un litige entre un organisme « Par des formations spécifiques ou des conférences. Des outils peuvent également être public et un citoyen, la garantie d’indépendance est essentielle pour contribuer développés, comme des aide-mémoires avec des informations précises à communiquer à maintenir la confiance du public envers celui-ci », rappelle Me Baril. C’est pourquoi la aux parties en début d’audience ou de conciliation », illustre Me Baril. confidentialité des résultats obtenus pour les juges administratifs est aussi un élément clé de la réussite d’un tel programme. Aussi, pour y parvenir, le système est conçu de Enfin, « c’est avec des programmes comme l’évaluation à des fins formatives que nous façon à ce que les juges administratifs concernés par les résultats des questionnaires parvenons à évaluer la perception du service de justice rendu et c’est pourquoi le TAQ complétés et transmis à l’ÉNAP soient dès le départ identifiés par un numéro plutôt que compte sur la collaboration continue des répondants », conclut-elle. par leur nom. Puis, à la fin de chaque année de référence, des rapports sont préparés. Ces rapports se déclinent ainsi : un rapport général contenant les informations sur l’ensemble des juges administratifs du Tribunal, des rapports contenant les données de chaque section et des rapports individuels. Ces derniers sont adressés aux juges administratifs concernés. Avis aux membres Registre foncier Hyperliens contenus dans les actes soumis à la publicité Il a été remarqué, depuis quelque temps, la présence d’hyperliens (références à des contenus Internet) dans certains actes qui sont présentés pour inscription au Registre foncier, lequel ne doit pas être utilisé comme outil de promotion ou de marketing. Ces hyperliens, comportant un contenu variable et une origine non vérifiée, représentent un risque potentiel relatif à la sécurité de l’information, et sont susceptibles de pouvoir porter atteinte à la fiabilité et à la qualité des informations du Registre foncier. C’est pourquoi la direction du Registre foncier vous informe que des modifications réglementaires sont en cours et auront pour effet de prohiber la présence d’hyperliens dans les actes soumis à la publicité. En effet, l’article 13 du projet de règlement modifiant le Règlement sur la publicité foncière prévoit que « les réquisitions d’inscription et les documents qui les accompagnent ne peuvent comporter une référence à un contenu externe, tel un hyperlien représenté par du texte, un code à barres ou une image, un document multimédia lié ou une connexion de données ». Ce projet est publié dans la Partie 2 de la Gazette officielle du Québec du 4 juillet 2014, étape préalable à son édiction. Lors de l’entrée en vigueur de ce projet de règlement, souhaitée pour septembre 2014, toute réquisition d’inscription ne respectant pas cette disposition se verra refusée. Pour de plus amples renseignements, communiquez avec le Centre de relation avec la clientèle de l’information foncière au 1 866 226-0977. 1 Procureure générale du Québec c. Barreau de Montréal, C.A. no 500-09-009146-002, 5 septembre 2001 2 Loi modifiant la Loi sur la justice administrative et d’autres dispositions législatives, L.Q. 2005, chapitre 17. 3 Art. 75 al. 2 (5°) de la LJA PAGE 16 Septembre 2014 LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC Colloque, Entretiens Jacques Cartier 2014 Nouveau Code de procédure civile et changement de culture Johanne Landry L’entrée en vigueur du nouveau Code de procédure civile prévue pour l’automne 2015 appelle à un important changement de culture dans le milieu juridique. Un colloque traitera de ce contexte. C’est dans le cadre de la 27e édition des Entretiens Jacques Cartier que se tiendra le colloque intitulé Justice privée et décrochage judiciaire, qui portera essentiellement sur le changement de culture qu’appellera l’entrée en vigueur du nouveau Code de procédure civile, indique M e Marc Sauvé, directeur du Service de recherche et législation du Barreau du Québec et responsable scientifique du contenu québécois avec Me Réa Hawi, également du Service de recherche et législation. Me Pierre-Yves Joly, bâtonnier de Lyon, et Me Laurence Junod-Fanget, membre du Conseil de l’Ordre, Barreau de Lyon, ont joué le même rôle du côté de la France. professeur titulaire au Centre de recherche en droit public de l’Université de Montréal, intitulée Le citoyen et le système de justice québécois : analyse comparée des attentes et des perceptions de 1993 à 2014. Ces conférences seront suivies de présentations sur le droit collaboratif qui prendra davantage de place dans une culture où les citoyens devront collaborer avec les procureurs pour la recherche de solutions. À cet égard, Me Louise Woodfine parlera d’incitation au droit collaboratif et Me Laurence Junod-Fanget de convention de procédure participative. « Avec le nouveau Code de procédure civile, les citoyens devront apprendre à considérer la justice comme un espace de règlement de leurs différends, Me Louis Marquis de la Faculté de droit de l’Université de Montréal traitera de la formation ne se limitant pas au tribunal, mais incluant aussi les modes privés de prévention et de nécessaire pour favoriser le changement de culture alors que Me Miville Tremblay règlement comme la conciliation, la médiation ou l’arbitrage. Le tribunal si nécessaire, plaidera pour un guichet unique en matière d’accessibilité à la justice. mais pas nécessairement le tribunal », souligne Me Sauvé. En après-midi, Me Donato Centomo, Ad. E., abordera plus spécifiquement les impacts Le troisième alinéa de l’article 1 du nouveau Code de procédure civile, qui prévoit du troisième alinéa de l’article 1 sur l’obligation de considérer les modes privés que l’on doit considérer d’abord les modes privés de résolution et de prévention des de résolution et de prévention des différends. Pierre E. Audet, juge en chef adjoint de différends avant de saisir les tribunaux, fera évoluer la vision de la justice au Québec. la Chambre civile de la Cour du Québec, parlera de médiation obligatoire en matière de Dans le cadre de cette nouvelle culture, les avocats et les juges devront adapter leur petites créances pour les litiges de moins de 15 000 $. « Un projet pilote sera instauré, savoir-faire et leur savoir-être. indique Me Sauvé, pour évaluer la façon de faire. Quel sera le rôle des avocats et quelles seront les opportunités pour eux dans ce processus ? » Par la suite, il y aura une Quelle est l’importance de ce colloque ? « Contribuer à une plus grande ouverture contrepartie du Barreau de Lyon, alors que Me Sévérine Lavie traitera des expériences envers les changements qui s’annoncent et envers les modes de prévention françaises de conciliation en matière de droit du travail et des procédures de divorce. et de résolution des différends, répond Me Sauvé. Maintenant, une profonde évolution sera nécessaire pour que le nouveau code prenne tout son sens et atteigne ses objectifs En dernier lieu, il sera question du rôle des juges dans ce changement culturel, de l’approche de médiation avec l’ancienne juge de la Cour d’Appel du Québec, d’une justice plus accessible, plus efficace et moins coûteuse. » Me Louise Otis, Ad. E., ainsi que de l’apport des jeunes avec Me Paul-Matthieu Grondin du Jeune Barreau de Montréal. Le colloque Justice privée et décrochage judiciaire se tiendra à l’Hôtel Hyatt Regency de Montréal, le 3 octobre, de 9 h à 17 h. Au programme Dans le contexte de la réforme du Code de procédure civile au Québec, le législateur ouvre la porte à la médiation, à la conciliation ou à l’arbitrage. Les modes privés n’offrent toutefois pas les mêmes garanties d’indépendance que les tribunaux et certains sont préoccupés par le traitement des personnes vulnérables et plus faibles. D’autre part, la justice traditionnelle n’est pas suffisamment accessible et efficace, notamment en raison des coûts et des délais. Le colloque Justice privée et décrochage judiciaire fera le point sur ces enjeux au Québec, au Canada, en France et en Europe. Les Entretiens Jacques Cartier Rappelons que le Centre Jacques Cartier, dont le siège social est à Lyon, tient chaque année une édition des Entretiens Jacques Cartier. Celle de 2014 comportera 27 colloques qui refléteront les six univers du Centre, soit les domaines scientifique, technologique, économique, social, culturel et politique. Depuis une dizaine d’années, le Barreau du Québec et le Barreau de Lyon ont développé une belle complicité dans le cadre de ces colloques, souligne M e Marc Sauvé. Les Entretiens Jacques Cartier se tiennent en alternance deux fois à Lyon puis une fois à Montréal, ce qui est le cas cette année. L’édition 2014 sera officiellement lancée à la Caisse de dépôt et placement du Québec le 5 octobre. Me Pierre Marc Johnson est le président du Centre Jacques Cartier. Le colloque Justice privée et décrochage judiciaire se tiendra à l’Hôtel Hyatt Regency Ainsi, en matinée, il sera question des attentes des citoyens québécois et français de Montréal, le 3 octobre, de 9 h à 17 h. Les avocats peuvent s’inscrire en ligne sur le quant à leur système de justice respectif, et ce, au cours de deux conférences, site Web du Barreau du Québec à l’adresse suivante : www.barreau.qc.ca/fr/avocats/ l’une du professeur et historien à l’Université de Lille 3, Hervé Leuwers, intitulée formation-continue/offre/seminaires/index.html Les Français face à leur justice : mise en perspective historique, et l’autre de Me Pierre Noreau, COLLOQUE Justice privée et décrochage judiciaire INSCRIVEZ-VOUS DÈS MAINTENANT ! Le Centre Jacques Cartier, en partenariat avec le Barreau du Québec et le Barreau de Lyon, présente, dans le cadre des 27e Entretiens Jacques Cartier, le colloque intitulé Justice privée et décrochage judiciaire, qui portera essentiellement sur le changement de culture qu’appelle l’entrée en vigueur du nouveau Code de procédure civile. Le 3 octobre 2014 de 9 h à 17 h Hôtel Hyatt Regency (Salle Inspiration ) 1255, rue Jeanne-Mance, Montréal Coût : 150 $*, repas inclus RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTION : www.barreau.qc.ca/fr/avocats/formation-continue/offre/seminaires/index.html Le colloque compte pour 6 h de formation reconnue. * taxes en sus Formation reconnue LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC Septembre 2014 PAGE 17 L’union fait-elle la force ? Les annexions municipales et leurs embûches Marc-André Séguin, avocat Les villes en croissance sont-elles destinées à absorber leurs voisines d’une grandeur moindre ? Elles sont aujourd’hui moins fréquentes que dans le passé, mais les annexions municipales pourraient gagner en popularité au cours des prochaines années. Alors que le développement des villes d’une plus grande envergure rejoint peu à peu les limites des municipalités voisines, il se peut que les citoyens d’un secteur limitrophe demandent à être rattachés au plus grand centre urbain. Tantôt pour des raisons d’identité, de sentiment d’appartenance ou encore pour des raisons géographiques et de proximité des services, les motifs derrière une demande d’annexion sont variables. Présentement à l’étude au ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire, le cas de l’annexion, par la ville de Saint-Bruno, d’un secteur résidentiel de 122 maisons situées sur le territoire de la municipalité de Carignan n’est qu’un des derniers exemples de cette procédure pourtant méconnue des justiciables. Suivant un vote du conseil municipal de Saint-Bruno en mai dernier, des procédures ont été lancées pour annexer un quartier enclavé de la municipalité voisine, dont les résidents se plaignaient d’être éloignés de plus de 10 kilomètres du reste de Carignan, alors que les services de la ville annexante se trouvent à quelques pas seulement de chez eux. La suite des choses pourrait prendre encore plusieurs mois et nécessiter une consultation publique. Inusité ? Pas tellement, rétorque Me Guillaume Rousseau, expert en droit municipal. Entre la fin du XIXe siècle et les années 1980, la ville de Montréal a annexé environ une dizaine de municipalités de l’est de l’île, rappelle ce dernier. Plus récemment, dans les années 1990, une tentative d’annexion par la municipalité de Pontiac, en Outaouais, qui visait une partie du territoire de la municipalité de Bristol, avait également avorté. Il faut cependant distinguer cette procédure de l’épisode des fusions municipales sous les gouvernements Bouchard et Landry, au début des années 2000. Bien que les deux procédures soient incluses dans la Loi sur l’organisation territoriale municipale, les fusions municipales sont plutôt connues sous la loi comme étant des « regroupements ». Les procédures sont différentes, explique Me Rousseau. « Par exemple, le regroupement se fait par une demande commune des municipalités qui souhaitent se regrouper, suivie d’un décret gouvernemental. L’annexion se fait plutôt par un règlement de la municipalité annexante, une résolution de la municipalité visée par l’annexion, pour approuver ou pas l’annexion, et une consultation des personnes habiles à voter du territoire visé par l’annexion, suivis, le cas échéant, d’une approbation du ministre des Affaires municipales. » Voilà pourquoi il est également important pour les avocats impliqués dans un tel dossier d’être sensibles aux embûches de nature juridique, mais aussi politique. « La municipalité annexante doit défrayer des coûts pour l’annexion, mais elle pourrait aussi payer un prix politique, surtout si les deux municipalités en question se retrouvent au sein d’une même MRC, rappelle Me Asselin. Cela peut avoir des effets sur la collaboration entre les municipalités pour les années futures, et donner lieu à des guerres de clochers. » Et d’autant plus que celles-ci pourraient être scrutées à la loupe par la partie adverse. Les avocats qui travaillent à faire entériner l’annexion doivent donc s’assurer que toutes les procédures prévues par la loi sont respectées, ajoute Me Rousseau. Les avocats qui cherchent à faire refuser l’annexion doivent vérifier si ces procédures ont été respectées et documenter des éléments qui démontrent que certains éléments de ces procédures font défaut, si c’est le cas. « Par exemple, dans l’affaire Ryan c. Pontiac, il était entre autres question du défaut par la municipalité annexante de transmettre le certificat du secrétaire-trésorier de la municipalité visée par la demande d’annexion dont la transmission était exigée par la loi. » La liste des documents à transmettre au Ministère se trouve par ailleurs dans son Guide sur les annexions. L’avocat impliqué dans un tel dossier aura ainsi intérêt à consulter celui-ci en plus de la loi. Une condition dont le respect est obligatoire est celle de la contigüité du territoire à annexer, ajoute Me Rousseau, et un débat de fond pourrait notamment avoir lieu à savoir si celle-ci est respectée ou non. Cela dit, les deux experts s’entendent pour dire que le rôle des avocats dans de tels dossiers ne se limite certainement pas au fond ou aux questions purement juridiques. Ceux-ci seront plutôt appelés à faire du lobbying auprès des municipalités ou encore du ministre, d’autant plus qu’ils ont un pouvoir discrétionnaire dans la démarche. Du travail portant sur les consultations publiques prévues par la loi pour l’annexion pourrait aussi être organisé. Pouvoirs du ministre Le travail de représentation serait alors d’autant plus important compte tenu du droit de veto accordé au ministre. « Au début des années 1990, le ministre a refusé la demande d’annexion de la municipalité de Pontiac, en Outaouais, qui visait une partie du territoire de la municipalité de Bristol, rappelle Me Rousseau. Le ministre évoquait comme raison Fusion ou annexion ? l’opposition de la population de Bristol. La municipalité de Pontiac a contesté la décision La distinction majeure, toutefois, porte sur l’étendue des effets de l’opération, précise du ministre, mais la Cour d’appel a conclu que cette décision était valide puisque le Me Rousseau. Alors que dans le cas d’un regroupement, une nouvelle municipalité est ministre jouit d’une grande discrétion en cette matière. C’est donc dire que le ministre constituée par les deux municipalités concernées et l’ensemble formé par les territoires de peut baser sa décision sur pratiquement tous les motifs qui lui semblent pertinents. » ces deux municipalités devient le territoire de la nouvelle municipalité, l’annexion étend les limites du territoire d’une municipalité en y annexant, le plus souvent en partie seulement, La volonté de la population de la municipalité visée par la demande d’annexion est d’ailleurs un motif qui revient régulièrement. « C’est réellement lors de la consultation le territoire contigu d’une autre municipalité locale ou un territoire non organisé contigu. publique que tout se joue, rajoute Me Asselin. C’est ce qui scelle souvent l’enjeu. Voilà Il ne faut toutefois pas conclure qu’une annexion ne peut pas porter sur l’ensemble du pourquoi il est aussi impératif pour la municipalité annexante de prendre le pouls des territoire d’une municipalité annexée. « Dans un tel cas, les effets de cette annexion appuis avant de lancer une procédure d’annexion. » totale sont en gros les mêmes que ceux d’un regroupement », remarque Me Rousseau, ajoutant par ailleurs que certaines dispositions dans la loi sont ainsi similaires entre les cas L’avenir de regroupements et d’annexions totales. Depuis quelques années, constate Me Asselin, l’évolution de la mission des municipalités a fait de celles-ci des promoteurs de développement économique local plus importants, Débats houleux rehaussant ainsi la concurrence qu’elles se livrent pour offrir des services et attirer des Mais malgré une procédure établie par la Loi, qui inclut notamment une consultation investissements. Cette nouvelle dynamique aurait-elle ainsi pour effet de générer une publique en bonne et due forme, il n’en demeure pas moins que le processus nouvelle vague d’annexions ? « Ce n’est pas impossible, répond-il. Il se peut qu’il soit dans d’annexion peut s’avérer houleux. Comme le montre l’exemple de l’annexion à l’intérêt de certaines municipalités d’en annexer d’autres. La dimension géographique, l’étude de Carignan et Saint-Bruno, le conseil d’une municipalité visée par l’annexion selon moi, demeurera toutefois à l’avant-plan. Le phénomène pourrait gagner en ampleur, pourrait très bien s’y opposer. « Cela ne se fait pas nécessairement dans l’harmonie, surtout en périphérie de noyaux urbains. » souligne Me Philippe Asselin, expert en matière de droit municipal. Le climat peut devenir assez tendu. La municipalité dont une partie du territoire est visée par l’annexion « Il y a sans doute plusieurs endroits au Québec où l’on retrouve un secteur excentré d’une se fait, après tout, enlever une partie de sa valeur foncière. Les villes ne sont municipalité qui se développe sur le plan immobilier et qui, en raison de sa proximité plus grande avec les services d’une municipalité voisine qu’avec ceux de la municipalité où il généralement pas réceptives à l’idée de perdre ainsi une partie de leur territoire. » est situé, pourrait être l’objet d’une demande d’annexion. Pour les praticiens du droit municipal, il y a donc là un phénomène à surveiller… », conclut, Me Rousseau ». PAGE 18 Septembre 2014 LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC Vie associative Association du Jeune Barreau de Montréal Barreau de Laurentides-Lanaudière Barreau de l’Outaouais Rentrée judiciaire Échange Outaouais-Strasbourg Conseil d’administration 2014-2015 La rentrée judiciaire a été repensée. C’est donc sous une L’Association du Jeune Barreau de Montréal (AJBM) nouvelle forme que se déroulera la rentrée, qui aura lieu est fière d’annoncer le résultat de l’élection aux postes le 10 septembre 2014, au palais de justice de St-Jérôme, d’administrateur pour le mandat 2014-2015. Outre à 16 h 30. Me Paul-Matthieu Grondin qui a été élu par acclamation à titre de président, Me Caroline Larouche a été élue Formation continue par acclamation à titre de vice-présidente de l’AJBM. Pour sa part, Me Andréanne Malacket agira à titre de De plus, dans le cadre de la rentrée, le Barreau de présidente sortante. Laurentides-Lanaudière offrira 2 h 30 de formation gratuite Les administrateurs élus pour le mandat 2014-2015 sont qu’il sera possible d’ajouter à son dossier de formation continue obligatoire. les suivants : Me Samuel Bachand Me Catherine Fugère Lamarre Me Louis-Paul Hétu Me Extra Junior Laguerre Me Léa Maalouf Me Lauréanne Vaillant Me Marie-Hélène Beaudoin Me Zalman Haouzi Me Adel Khalaf Me Émile Langevin Me Zeïneb Mellouli Me Juliette Yip Lieu : Hôtel Best Western Plus St-Jérôme 420, boul. Monseigneur-Dubois St-Jérôme (Québec) J7Y 3L8 Horaire :La philosophie du nouveau Code de procédure civile Me Louis Marquis 13 h à 14 h Pause Dans le cadre de l’échange signé avec le Barreau de Strasbourg en 1995, le Barreau de l’Outaouais a reçu, du 15 au 18 juillet dernier, 21 participants français, dont dix confrères avocats. Le non-verbal, atout ou danger pour la profession juridique Me Vincent Denault 14 h 15 à 15 h 45 Les participants ont pu discuter et échanger en matinée de droit autochtone (présentation par le juge Serge Francoeur, c.r.), de faillite et fiscalité (présentation par Mes Chantal Donaldson, Alain Glath et Patrice Henneresse), de droit des victimes (présentation par Mes Mario Morin et Gaëlle Doppler) et de protection des renseignements personnels (présentation par Mes Nicole Roy et Christine Reutsch). La présidente du Comité Outaouais-Strasbourg, M e Lucie Lalonde, a remercié chaleureusement les conférenciers qui ont présenté leur domaine avec beaucoup d’enthousiasme. Par ailleurs, les hôtes ont fait découvrir à leurs invités des produits du terroir lors d’un méchoui, d’une réception en plein air et d’un cocktail dînatoire. Enfin, lors de la soirée du jeudi 17 juillet, l’invitation a été lancée au Barreau de l’Outaouais de former une délégation et de traverser l’océan Atlantique en juillet 2016. Comment faire pour inscrire vos activités dans Vie associative ? La rubrique Vie associative est consacrée aux activités des barreaux de section, des associations dont le secrétariat est pris en charge par le Barreau du Québec et des associations de jeunes barreaux. Pour que vos activités y soient consignées, vous devez remplir un formulaire que vous pouvez vous procurer en ligne au www.barreau.qc.ca/publications/ journal/vie-associative.html À noter que vous devez compter environ 30 jours avant la publication de vos informations en raison des délais de production du Journal du Barreau, et qu’il est publié le 1er de chaque mois. Soyez donc vigilants en ce qui concerne les dates de vos activités ! Le succès de la 9e édition n’aurait pu être possible sans le travail des membres du comité Outaouais-Strasbourg : Me Lucie Lalonde, Me Caroline Mercier, Me Geneviève Bussières, Me Chantal Donaldson, Me Charles Belleau, Me Normand Auclair, Me Luc Gagné et M. Jacques Bélisle. LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC Septembre 2014 PAGE 19 PAGE 20 Septembre 2014 LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC Cause phare Émilie Therrien, avocate La Cour suprême reconnaît un titre ancestral à la nation Tsilhqot’in en Colombie-Britannique Vulgarisatrice juridique Dans la décision Nation Tsilhqot’in c. Colombie-Britannique1, la Cour suprême du Canada a eu à déterminer si une nation autochtone bénéficiait d’un titre ancestral sur un territoire précis en Colombie-Britannique. etherrien@fasken.com La nation Tsilhqot’in est un regroupement de six bandes autochtones semi-nomades ayant une culture et une histoire communes et vivant sur un territoire entouré de vallées et de montagnes en Colombie-Britannique. En 1983, la revendication territoriale de la nation Tsilhqot’in n’était toujours pas réglée quand le gouvernement de la Colombie-Britannique a décidé d’octroyer un permis d’exploitation forestière à Carrier Lumber Ltd., une entreprise privée, lui permettant d’abattre des arbres sur le territoire en question. Le gouvernement de la Première Nation Xeni Gwet’in, l’une des bandes de la nation Tsilhqot’in, s’y est opposé et a demandé à la Cour suprême de la Colombie-Britannique d’interdire l’exploitation forestière sur le territoire de la nation Tsilhqot’in. En 1998, la revendication a été modifiée afin de demander la reconnaissance du titre ancestral et la revendication se limite désormais à 5 % de ce que la nation Tsilhqot’in considère comme son territoire traditionnel. La province de Colombie-Britannique, ainsi que le gouvernement fédéral, se sont opposés à la reconnaissance de ce territoire. Le procès a duré cinq ans et le juge de la Cour suprême de la Colombie-Britannique a reconnu à la nation Tsilhqot’in l’existence d’un titre ancestral. De son côté, la Cour d’appel de la Colombie-Britannique a accueilli l’appel des deux paliers de gouvernement et a conclu, entre autres, que le titre ancestral n’avait pas été établi. À l’unanimité, la Cour suprême du Canada accueille l’appel, reconnaît le titre ancestral de la nation Tsilhqot’in et déclare que le gouvernement de la Colombie-Britannique a manqué à son obligation de consultation et d’accommodement avec la nation Tsilhqot’in. Les critères de reconnaissance du titre ancestral Tout d’abord, la Cour suprême passe en revue la jurisprudence sur le sujet afin d’établir les critères de reconnaissance d’un titre ancestral. Elle rappelle que la Couronne bénéficie d’un titre absolu sur ses territoires, mais que celui-ci est sujet aux droits ancestraux des autochtones. Pour qu’un titre ancestral soit reconnu par les tribunaux, la nation qui le revendique doit prouver que celle-ci a occupé le territoire d’une manière suffisante, continue et exclusive. La Cour relève que la suffisance de l’occupation doit tenir compte du contexte. En effet, les caractéristiques du groupe qui revendique le territoire et la nature du territoire revendiqué devront être évaluées par le tribunal examinant une telle revendication. La preuve doit être évaluée en fonction des particularités culturelles et des points de vue du groupe qui revendique le territoire. De même, la common law exige une preuve d’intention d’occuper et de conserver la terre, tout en tenant compte du fait que la possession puisse avoir un sens différent selon la nation. La suffisance ne se limite pas au lieu d’établissement, mais aussi aux parcelles utilisées pour la chasse, la cueillette instance avait la tâche colossale de tirer des conclusions ou d’autres types d’exploitation des ressources, selon à partir d’une quantité énorme d’éléments de preuve produits au cours d’un procès de 339 jours étalé sur une la Cour. période de cinq ans ». « Une grande partie de la preuve était La Cour souligne également que l’occupation actuelle historique et donc, de par sa nature, parfois imprécise. » du territoire par la nation qui le revendique doit tirer La Cour refuse de modifier les conclusions du juge de son origine de l’époque antérieure à l’affirmation de la première instance. souveraineté de l’Europe sur ce territoire. L’occupation doit donc être continue, sans toutefois nécessairement Les droits et obligations reliés au titre ancestral être parfaite. La nation Tsilhqot’in possède donc un titre ancestral sur Enfin, la nation doit avoir eu l’intention et la capacité de le territoire qu’elle a revendiqué. La Cour rappelle que garder le contrôle exclusif du territoire revendiqué, écrit ce titre confère à la nation Tsilhqot’in le droit d’utiliser la Cour. Cela se reflète notamment si des traités ont été le territoire, d’en jouir et de profiter de ses avantages conclus entre deux nations, si la nation qui revendique économiques. Ces droits sont toutefois sujets à une le territoire a exclu des groupes ou, au contraire, restriction importante: l’impossibilité de céder le territoire leur a donné la permission d’utiliser le territoire, etc. (sauf à la Couronne), de le grever, de l’aménager ou de De même, le fait que d’autres groupes ou des particuliers l’utiliser d’une façon qui priverait de façon substantielle se soient trouvés sur le territoire ne nie pas nécessairement les générations futures d’en jouir ou de l’utiliser. l’exclusivité de l’occupation, précise la Cour. La Couronne, de son côté, a une obligation fiduciaire envers la nation Tsilhqot’in, c’est-à-dire qu’elle doit Le titre ancestral de la nation Tsilhqot’in respecter le fait que le titre ancestral est « un droit Après avoir dégagé les critères permettant de déterminer collectif inhérent aux générations actuelles et futures ». la présence d’un titre ancestral, la Cour se penche sur Elle possède toutefois le droit de porter atteinte au titre les prétentions de la nation Tsilhqot’in. La Cour relève ancestral, dans la mesure où une telle atteinte peut être que le territoire revendiqué est très peu peuplé, justifiée en vertu de la Constitution canadienne, relève la mais les éléments de preuve retenus par le juge de Cour. En effet, la Constitution exige que le gouvernement la Cour suprême de Colombie-Britannique permettent consulte et accommode la nation qui revendique un de conclure que l’utilisation régulière du territoire par territoire, que la revendication soit établie ou non. les membres de la nation Tsilhqot’in démontre son En fait, souligne la Cour, le niveau de consultation et d’accommodement nécessaire augmente avec la occupation suffisante. solidité des revendications territoriales. La Constitution Quant au caractère continu, la Cour fait part des moyens exige également que les actes du gouvernement de preuve utilisés par la nation Tsilhqot’in : preuve poursuivent un objectif impérieux et réel et que la mesure archéologique, preuve historique, témoignages d’anciens, gouvernementale soit compatible avec l’obligation etc. De même, la proximité géographique entre les sites fiduciaire de la Couronne. à l’égard desquels une preuve d’occupation récente a été produite infère la prétention d’une occupation continue et Ainsi, en 1983, lorsque le gouvernement a pris la décision d’octroyer des droits forestiers à Carrier Lumber Ltd., actuelle, ajoute la Cour. les revendications de la nation Tsilhqot’in étaient hautement Enfin, la Cour confirme les conclusions du juge de crédibles; il avait donc une obligation élevée de consulter première instance suite à la présentation d’éléments de et d’accommoder la nation Tsilhqot’in, ce qu’il n’a pas fait. preuve démontrant que la nation Tsilhqot’in a repoussé d’autres peuples ou a exigé des étrangers passant sur Enfin, la Cour souligne qu’une atteinte à un titre ancestral le territoire d’obtenir l’autorisation de la nation Tsilhqot’in. est sujette aux limites de la Constitution canadienne, L’occupation du territoire par la nation Tsilhqot’in était que cette atteinte provienne d’une instance provinciale ou d’une instance fédérale. donc exclusive. La Cour reprend les arguments de la province de Colombie-Britannique, notamment celui selon lequel le titre ancestral s’attache uniquement à des parcelles de territoire occupées intensivement, et non pas au territoire complet. La nature du territoire revendiqué – un territoire montagneux dont seulement une petite population peut y vivre – doit être prise en compte, selon la Cour, refusant ainsi l’argument de la province. Quant aux contradictions dans la preuve et les conclusions prétendument arbitraires du juge, la Cour souligne que le « juge de première La Cour suprême accueille donc l’appel de la nation Tsilhqot’in, reconnaît son titre ancestral et déclare que le gouvernement de la Colombie-Britannique a contrevenu à son obligation de consultation et d’accommodement. 1 2014 CSC 44 LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC Septembre 2014 PAGE 21 Une équipe solide. Des résultats convaincants. 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St-Laurent Montréal (Québec) H2Y 3T8 Information : 514 954-3400 poste 3237 1 800 361-8495 poste 3237 Prévoyez un délai d'environ deux semaines pour recevoir votre commande. Cette offre est valide jusqu'à écoulement de l'inventaire. LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC Septembre 2014 PAGE 23 Les membres signataires d’un compte en fidéicommis ont l’obligation depuis décembre 2013 de suivre la formation Webpro Comptabilité et normes d’exercice – Se conformer à ses obligations professionnelles. DéLAIS POuR Se CONFORMeR à CeTTe ObLIgATION Membresquiontouvert uncompteenfidéicommis avantle31décembre2013 31 mars 2015 Membresquiontouvertou ouvrirontuncompteenfidéicommis aprèsle31décembre2013 Au cours des six mois suivant l’ouverture du compte Vous êtes exempté si vous avez suivi la formation en ligne ou si vous avez assisté à l’une ou l’autre des formations suivantes : • Règlementsurlacomptabilitéetlesnormesd’exerciceprofessionnel desavocats–Desimpactssurmapratique? AVIS IMPORTANT Formation obligatoire pour tous les membres signataires d’un compte en f idéicommis • Règlementsurlacomptabilitéetlesnormesd’exerciceprofessionnel desavocats • Lacomptabilitéetlesnormesd’exerciceprofessionneldesavocats: obligationsetmeilleurespratiques Inscrivez-vous dès maintenant ! webpro.barreau.qc.ca/comptabilite-et-normes-exercice.html PAGE 24 Septembre 2014 LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC SAISON 4 www.ledroitdesavoir.ca Une quatrième saison sous le signe des droits fondamentaux. POUR VOUS, VOS AMIS ET VOS CLIENTS. PROCUREZ-VOUS le coffret DVD de la saison 4 au coût de 15 $* en remplissant le formulaire de commande : www.ledroitdesavoir.ca/dvd Les coffrets de la saison 1, 2 et 3 sont également disponibles. *taxes incluses EN REDIFFUSION sur les ondes de Canal Savoir : Lundi 20 h, mardi à midi, jeudi 16 h 30, vendredi 6 h 30, dimanche 19 h # Le Droit de Savoir Produit par le Barreau du Québec en coproduction avec Télé-Québec et diffusé à Canal Savoir. LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC Septembre 2014 PAGE 25 PAGE 26 Septembre 2014 LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC Septembre 2014 Cahier spécial Le droit en région Moi, ma pratique, ma région Me Claude Beaudet, Ad. E., n’a jamais regretté sa décision de s’installer en Abitibi-Témiscamingue 3 Ce sont de bons souvenirs qui ont mené Me Éliane Beaulieu à Rimouski C’est l’opportunité professionnelle tant attendue qui a mené Me Luc Tourangeau au Saguenay-Lac-Saint-Jean 4 5 Me Thomas Lavin est retourné à ses racines à Cowansville 2 Du pain sur la planche pour les nouveaux bâtonniers de section ! 7 2 Cahier spécial : Le droit en région – Septembre 2014 Moi, ma pratique, ma région – Julie Perreault Avec plus de 70 % des membres du Barreau1 travaillant dans les grands centres ou à proximité, on peut facilement expliquer pourquoi l’image véhiculée de la profession est fréquemment calquée sur la leur. Mais qu’en est-il de leurs homologues évoluant en région? Voici quatre courts portraits d’avocats qui ont choisi d’établir leur pratique en région et qui y ont littéralement trouvé leur bonheur professionnel. Me Thomas Lavin Retour à ses valeurs Me Thomas Lavin est retourné à ses racines à Cowansville N atif de l’Estrie, Me Thomas Lavin ne prévoyait pas établir sa pratique en région. Ayant choisi de faire ses premières armes auprès d’un cabinet montréalais, ce dernier avait néanmoins décidé de demeurer en région. À cette époque, le juriste s’occupait de litiges et de dossiers en droit matrimonial. Son parcours l’amena également à développer une expertise en droit de la construction. Parallèlement à sa carrière montréalaise, M e Lavin se construisit tranquillement une clientèle dans sa région. Cette deuxième pratique lui permit, entre autres, d’exercer le droit criminel. Puis, les années se succédèrent, et la pression de toujours augmenter le nombre d’heures de travail et le chiffre d’affaires s’accentua. Constatant qu’il passait davantage de temps en ville qu’en région, et ce, au détriment de sa famille, il décida après 20 ans de pratique à Montréal qu’il était temps pour lui de retourner à ses valeurs, à sa région. Aujourd’hui, M e Lavin exerce le droit civil dans un cabinet à Cowansville et n’échangerait sa pratique pour rien au monde. Son choix lui a permis de reprendre le contrôle de son temps et d’ainsi le consacrer à ce qui lui importait vraiment, soit sa famille et ses loisirs, et même de s’investir dans les affaires du Barreau du Québec, projet incompatible avec son ancienne vie. Sa nouvelle dynamique professionnelle l’a d’ailleurs agréablement surpris par l’esprit de collaboration qui y règne : « On ne se regarde pas comme des adversaires, mais plutôt comme des coparticipants cherchant à faire avancer les dossiers pour que justice soit rendue. » 1 Nombre de membres, population et superficie des sections du Barreau du Québec http://www.barreau. qc.ca/pdf/gouvernance-ordre/conseil-generaltableau-nb-membres-population-section.pdf « La tâche n’a pas été facile, mais le taureau écoule maintenant des jours heureux dans un centre spécialisé en Ontario. » Histoire de pratique Récurrents les dossiers en région ? Détrompez-vous, affirme Me Lavin. Contrairement aux criminalistes, les avocats civilistes sont appelés à avoir une pratique plus diversifiée, comme en témoigne le cas d’un taureau canadien qu’il a dû rapatrier des États-Unis. « Mon client cultivateur avait un taureau reproducteur en pension chez une compagnie californienne responsable de s’en occuper et de vendre sa semence. L’entreprise américaine éprouvait des problèmes et mon client a voulu récupérer sa bête. Dans une telle situation, ce sont les lois californiennes qui s’appliquent. La tâche n’a pas été facile, mais le taureau e écoule maintenant des jours heureux dans un centre spécialisé en Ontario. Toutefois, le dossier n’est pas encore clos. » Selon M Thomas Lavin, que faut-il pour être un bon avocat en région ? Ma région Parmi les intérêts de la région de Cowansville, M e Lavin affirme qu’il est possible de faire du voilier, mais ce qu’il apprécie avant tout, c’est que les avocats de la région s’intéressent et participent aux affaires du Barreau. Il apprécie également de ne pas être restreint à un seul type de droit. « La pratique ici est très diversifiée et intéressante. » « La crédibilité et la parole sont très importantes. Étant moins nombreux, les avocats et les juges se côtoient plus souvent. On se voit pratiquement chaque semaine. S’il y en a un à qui l’on ne peut pas faire confiance, on agit tous en conséquence. » Cahier spécial : Le droit en région – Septembre 2014 3 Me Claude Beaudet, Ad. E. Suivre sa voie jusqu’au Nord Me Claude Beaudet, Ad. E., n’a jamais regretté sa décision de s’installer en Abitibi-Témiscamingue M e Claude Beaudet n’était jamais allé en AbitibiTémiscamingue hormis lors d’un bref passage durant ses vacances. Mais lorsqu’un poste en droit criminel s’ouvrit dans cette région, il n’hésita pas à quitter la métropole pour aller à la rencontre de nouveaux défis. Tout juste diplômé en 1974, Me Beaudet décida d’entamer sa carrière professionnelle à l’aide juridique de Pointe-Saint-Charles. Ayant toujours été plus attiré par le droit social que par le droit commercial, ce dernier était heureux de pouvoir mettre son expertise au service des plus vulnérables. À cette époque, sa pratique était surtout constituée de dossiers en matière de droit civil et de droit pénal. Mais, bien que satisfait de ceux-ci, le juriste aspirait à autre chose. C’est alors qu’un poste en droit criminel, objet de ses desseins professionnels, s’ouvrit. Sans hésiter, Me Beaudet postula et, à l’automne 1976, déménagea dans sa nouvelle région pour desservir la ville de Val-d’Or et huit termes de cour itinérante dans le Nord-du-Québec. Au fil des années, le nombre de termes de cour itinérante augmenta, amenant le juriste à travailler parfois dans des conditions précaires et à se déplacer vers divers villages éloignés tels que Puvirnituq, Mistissini, Kangirsuk et bien d’autres. Mais, les occasions professionnelles et formatrices furent également au rendez-vous. Entre autres, Me Beaudet eut la chance de participer au Northern Conference de l’Université Simon Fraser. Cette expérience lui permit de visiter Whitehorse, les Territoires du Nord-Ouest, Sitka en Alaska et bien d’autres endroits nordiques en plus de lui offrir plusieurs occasions de rencontrer des avocats, des travailleurs sociaux et des intervenants exerçant dans les mêmes conditions que lui. Cumulant maintenant 40 ans de pratique, dont 38 pour le réseau de justice nordique, Me Beaudet n’a jamais regretté sa décision de s’installer en Abitibi-Témiscamingue. Aimant voyager, les semaines consacrées à la cour itinérante lui ont permis de découvrir des endroits d’une rarissime beauté : « C’est excessivement beau dans le Nord, avec les fjords… Juste le fait de voir ces immenses espaces, c’est déjà une récompense. » De plus, sans pour autant moins travailler, le juriste a pu apprécier un rythme de vie moins effréné accompagné d’une ambiance de travail collaborative. Mais, l’un des avantages les plus appréciables est d’avoir vu et contribué à la création et à l’amélioration d’un meilleur système de justice pour le Nord-du-Québec : « Lorsque j’ai commencé, les infrastructures de justice étaient minimales. La Cour se tenait dans une salle communautaire ou un gymnase d’école. Aujourd’hui, dans tous les villages Cris, il y a des palais de justice. » « C’est excessivement beau dans le Nord, avec les fjords… Juste le fait de voir ces immenses espaces, c’est déjà une récompense. » Histoire de pratique Au cours de sa carrière, Me Beaudet a dû faire appel à son sens de l’adaptation plus d’une fois, ayant, entre autres, à être en déplacement pour le travail durant une semaine après chaque période de 15 jours. Dans ce cadre professionnel plutôt atypique, ce dernier a eu droit à son lot d’anecdotes, parfois cocasses, dont une demande d’ajournement pour cause d’allaitement. « Je me souviens d’un procès à Salluit, où ma cliente, accusée d’homicide involontaire, était en train de subir son contre-interrogatoire. Cette dernière avait accouché quelques mois précédemment et son bébé était avec elle à la Cour. C’est à ce moment que, e durant un contre-interrogatoire, quelqu’un est venu lui porter son enfant en pleurs afin qu’elle le nourrisse. J’ai donc demandé un ajournement afin qu’elle termine de l’allaiter. » Selon M Claude Beaudet, que faut-il pour être un bon avocat en région ? Ma région Me Beaudet apprécie la qualité de vie qu’il juge meilleure que dans les grands centres. « Ici, on travaille autant, mais on court moins », dit-il. La nature et les paysages font également partie des attraits de la région ainsi que les sports d’hiver. « Il faut avoir une bonne résistance, surtout pour travailler dans le Grand Nord, une ouverture d’esprit et une facilité d’adaptation. » 4 Cahier spécial : Le droit en région – Septembre 2014 Me Éliane Beaulieu Partir retrouver ses souvenirs Ce sont de bons souvenirs qui ont mené Me Éliane Beaulieu à Rimouski B ien que loin de chez elle, le Bas-Saint-Laurent n’était pas inconnu à M e Éliane Beaulieu. Ayant séjourné à plusieurs reprises dans cette région, le rappel de ses bons moments la motiva à établir sa pratique à Rimouski. Originaire de la Rive-Nord de Montréal, Me Beaulieu avait choisi d’entamer sa carrière en pratique privée dans la métropole. Après un an, celle-ci eût l’opportunité de réaliser son rêve et accepta un emploi auprès du Bureau du substitut du procureur général de Joliette, devenu aujourd’hui le Bureau du directeur des poursuites criminelles et pénales. Deux années s’écoulèrent jusqu’à ce qu’un jour, l’avocate voie une ouverture de poste permanent au sein du Bureau du directeur des poursuites criminelles et pénales de Rimouski. Déjà conquise par la région grâce à ses voyages passés et se rappelant la gentillesse des gens ainsi que la beauté des paysages, M e Beaulieu tenta sa chance et soumit sa candidature. Quelques semaines plus tard, l’avocate déménageait dans sa nouvelle région. Cela fera maintenant sept ans que la procureure s’est établie à Rimouski et rien n’indique qu’elle songe à retourner vers Montréal. Son intuition face à son intégration au sein de la localité et du milieu juridique s’est confirmée par l’accueil chaleureux de ses pairs et des membres de la communauté. Se joignant à une plus petite équipe couvrant un large territoire, Me Beaulieu a pu ainsi développer une expertise diversifiée et apprendre à gérer rapidement des dossiers complexes. D’ailleurs, comme le mentionne la juriste par rapport à son milieu de pratique, le Bas-Saint-Laurent regorge d’opportunités professionnelles : « Il y a de belles carrières à faire ici. Nous avons des procureurs qui plaident à la Cour d’appel, à la Cour suprême, etc. Il est aussi possible, comme ailleurs, d’accéder à des postes au sein de la magistrature. » Au final, son environnement de travail s’est avéré être exactement comme elle l’imaginait, soit imprégné de solidarité et de collaboration, et ce, même en dehors de son bureau. De plus, bien que le travail soit tout aussi exigeant, Me Beaulieu a su mettre à profit le temps qu’elle a récupéré en l’absence de circulation automobile. Adepte de cyclisme, cette dernière a pu consacrer ses heures de loisir supplémentaires à l’exercice de son passe-temps et même participer cette année à un événement caritatif. « Je retire vraiment beaucoup de positif de mon expérience et je n’hésiterais pas à encourager les gens à faire de même », d’indiquer cette dernière. « Je dois admettre que c’était la première fois que j’autorisais un dépôt d’accusations pour recel de crabes ! » Histoire de pratique Chaque coin de la province a ses spécificités et dans le Bas-Saint-Laurent, la pêche et les produits de la mer sont non seulement un pilier de l’économie, mais sont intrinsèquement liés à la région. Alors, lorsque des voleurs ont décidé de s’emparer de cargaisons provenant de la pêche locale, le crime relevait pratiquement davantage de la profanation que du vol. « L’an dernier, nous avons eu un énorme vol de crabes. Les malfaiteurs avaient réussi à voler un camion entier, soit l’équivalent d’environ 2 500 livres de crabes. Les contrevenants ont fini par être retrouvés et traduits devant la justice. Mais, je dois admettre que c ’ é t a i t l a p re m i è re f o i s que j’autorisais un dépôt d’accusations pour recel de crabes ! » Selon Ma région Me Beaulieu, qui aime le cyclisme et apprécie les beaux paysages, est bien servie dans la région de Rimouski. « Il y a de belles pistes et il y a plein d’événements cyclistes dans ce coin-ci du Québec », dit-elle. Ses amis de Montréal viennent d’ailleurs la visiter et ils aiment beaucoup la région et ses attraits. Me Éliane Beaulieu, que faut-il pour être un bon avocat en région ? « Avoir une grande disponibilité, entre autres, parce que nous sommes appelés à nous déplacer souvent, et un esprit d’équipe très fort, car en étant moins nombreux dans notre bureau, nous nous entraidons régulièrement. » Cahier spécial : Le droit en région – Septembre 2014 5 Me Luc Tourangeau Avocat de ville ou de région, même pratique C’est l’opportunité professionnelle tant attendue qui a mené Me Luc Tourangeau au Saguenay-Lac-Saint-Jean P artir vers des lieux inconnus pour relever de nouveaux défis n’a jamais rebuté e Luc Tourangeau, bien au contraire. M Lorsque l’opportunité de pratiquer le droit criminel se présenta, ce dernier la saisit sur-le-champ, quitte à devoir s’établir dans une toute nouvelle région. Ayant grandi dans le secteur des Laurentides, rien n’aurait pu laisser présager à Me Luc Tourangeau qu’une carrière à Chicoutimi l’attendait. Quittant son domicile familial afin de poursuivre ses études en droit à l’Université de Sherbrooke, ce dernier y développa un attrait pour le droit criminel. Ainsi, lorsque son examen du Barreau fut complété et réussi, le juriste concentra ses recherches d’emploi pour un poste d’avocat criminaliste. C’est alors que l’opportunité professionnelle tant attendue se présenta au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Connaissant quelques membres du milieu juridique de cette région – grâce à son parcours universitaire – Me Tourangeau décida de soumettre sa candidature et entra en poste en 1987. Les années se succédèrent et lui permirent de peaufiner son expertise. La région du Saguenay-Lac-Saint-Jean possédant un large bassin de population d’environ 175 000 habitants, les occasions de travailler sur des dossiers diversifiés, même en tant qu’avocat expert, se multiplièrent. Sa pratique l’amena d’ailleurs à plaider devant toutes les instances judiciaires du pays. Profitant de son horaire plus allégé et malléable par l’absence de trafic, le juriste accepta également une charge de cours au Cégep d’Alma. Après presque 30 ans de pratique, M e Tourangeau ne saurait dire quels ont été les inconvénients ou différences découlant de son choix de faire carrière au Saguenay-Lac-Saint-Jean si ce n’est peut-être la distance à parcourir lorsqu’il s’agit de se rendre dans les grands centres. Ne connaissant à ses débuts que quelques personnes ressources lui permettant, par exemple, d’obtenir plus facilement de l’information jurisprudentielle, ce dernier a su se construire au fil des ans un vaste réseau en renouant, entre autres, avec les arts martiaux qu’il enseigne également aujourd’hui. « Nous avons fini par trouver rapidement, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, un interprète et nous avons pu nous comprendre mutuellement. » Histoire de pratique Le parcours professionnel de Me Tourangeau ne diffère guère de celui des autres avocats criminalistes. Ce dernier a bien sûr rencontré quelques situations inusitées durant sa carrière, dont entre autres, un cas qui a exigé de trouver un interprète de langue indo-européenne dans un délai serré. « Nous avions été appelés, car un matelot, venant d’un bateau pétrolier amarré au port de La Baie, avait été accusé d’avoir commis un crime dans un bar. Les policiers l’avaient retracé rapidement et l’avaient appréhendé. Or, lorsqu’il a fallu expliquer la situation au capitaine et conversé avec le suspect, nous nous sommes rendu compte que personne à leur bord ne parlait français e ou anglais. L’équipage était soit d’origine russe, indienne, grecque… Bref, nous avons fini par trouver rapidement, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, un interprète et nous avons « Bien qu’aujourd’hui, pu nous comprendre mutuellement. » grâce à Internet et à Selon M Luc tournageau, que faut-il pour être un bon avocat en région ? Ma région M e Tourangeau apprécie p a r t i c u l i è re m e n t l e f a i t d’avoir la possibilité de circuler rapidement à l’heure de pointe, et d’avoir ainsi plus de temps pour s’occuper de sa famille tout en s’adonnant au judo, son sport de prédilection. Il aime aussi pouvoir rester en contact avec la nature. d’autres technologies de la communication, nous ayons accès plus facilement à de l’information juridique, je dirais qu’être capable de se créer un réseau est une habileté à avoir ou à développer ». 6 Cahier spécial : Le droit en région – Septembre 2014 Les principaux champs de pratique au Québec Quels sont les principaux champs de pratique à Montréal, à Québec et en région ? Voici les trois premiers rangs au palmarès des principaux champs de pratiques les plus fréquemment déclarés par les membres du Barreau du Québec lors de l’inscription annuelle 2013-2014. Région Champ de pratique Montréal Montréal Montréal Province Province Province Québec Québec Québec Droit commercial Criminel et litige (ex aequo) Affaires et travail (ex aequo) Criminel Civil Famille Administratif Civil Travail Source : Barreau du Québec, données de l’inscription annuelle 2013-2014. Tableau d’initiatives de divers intervenants en matière de petites créances Il est maintenant possible de voir en un simple coup d’œil les services et outils offerts au Québec par divers intervenants en petites créances, grâce à l’initiative de la Table de concertation en matière de petites créances à laquelle participe le Barreau du Québec. P résidée par Pierre E. Audet, juge en chef adjoint à la Chambre civile et administrative à la Cour du Québec, la Table de concertation en matière de petites créances est constituée de représentants de la Cour du Québec, du Barreau du Québec et du ministère de la Justice du Québec, auxquels participent plusieurs autres organisations. Elle a pour but de favoriser l’assistance juridique, la médiation et la conciliation pour le règlement des litiges sur ces créances. Tableau des initiatives Fruit du travail de la Table, le tableau des initiatives en cours ou à venir de divers intervenants permet de faire connaître les services ou les outils qui sont offerts dans les différentes régions du Québec. Vous y trouverez de l’information concernant, entre autres, les Centres de justices de proximité, les barreaux de section, la Chambre des huissiers de justice du Québec, la Commission des services juridiques, Pro Bono Québec, l’Office de la protection du consommateur et bien d’autres encore. Le tableau est accessible à l’adresse suivante : www.barreau.qc.ca/fr/ avocats/avis/2014/0815-petites-creances Saviez-vous que L’Office de la protection du consommateur a préparé un mémoire qui comporte certaines données au sujet de la gestion des dossiers de petites créances. En voici quelques-unes : •Les délais pour obtenir une décision vont de 12 à 18 mois; •Plus de 50 % des consommateurs référés par l’Office aux petites créances n’ont pas présenté de demande devant la cour; •Lorsque le montant est inférieur à 200 $, 93 % des consommateurs ont tout simplement laissé tomber leurs recours aux petites créances; •La longueur des procédures, les délais et le manque de connaissances juridiques sont les principaux motifs d’abandon de recours; •Le code actuel prévoit une médiation volontaire, mais 82,6 % des commençants refusent d’y avoir recours; Source : www.opc.gouv.qc.ca/a-propos/publication/document-assemblee-nationale •La médiation volontaire n’est utilisée que dans 4 % des cas, et dans les cas où elle est utilisée, 50 % des dossiers se règlent à ce niveau; •Des projets pilotes en médiation obligatoire existent en Colombie-Britannique et en Ontario; •L’utilisation de technologies est aussi possible en matière de médiation pour éviter les déplacements inutiles. L’Office de la protection du consommateur recommande une médiation obligatoire sur demande du consommateur en matière de petites créances. Cahier spécial : Le droit en région – Septembre 2014 Du pain sur la planche pour les nouveaux bâtonniers de section ! – Julie Perreault Les nouveaux bâtonniers de section 2014-2015 n’auront certainement pas l’occasion de chômer au cours de leur mandat. Nouvelle gouvernance du Barreau du Québec, Code de déontologie révisé et plusieurs autres dossiers les attendent. Sans conteste un incontournable intemporel, l’amélioration de l’accessibilité à la justice demeurera un objectif central pour tous. Également, le déploiement de la nouvelle gouvernance du Barreau du Québec ainsi que l’entrée en vigueur prochaine du Code de déontologie – mais aussi du nouveau Code de procédure civile – et l’implantation de la formation appropriée seront trois dossiers bien présents à l’intérieur de chaque barreau. De manière distincte, quoique récurrente pour plusieurs, l’optimisation des infrastructures juridiques, les défis de recrutement d’employés de justice, le renforcement du sentiment d’appartenance des membres ou la valorisation de l’image de la profession seront quelques-uns des sujets de premier plan sur lesquels travailleront les bâtonniers et leur conseil de section. Abitibi-Témiscamingue Mandat Entamant sa deuxième année à titre de bâtonnière, Me Peggy Corbel Warolin entend continuer d’axer ses efforts sur un thème qui lui tient particulièrement à cœur, c’est-à-dire la justice dans le Grand Nord. De plus, le nouveau Code de déontologie et la gouvernance renouvelée du Barreau du Québec feront également partie de son emploi du temps. Objectifs En avril 2013, le bâtonnier Nicolas Plourde, Ad. E., Me Warolin ainsi que divers représentants du ministère de la Justice du Québec, du Comité sur le droit en regard des peuples autochtones et de la Cour du Québec avaient effectué une première mission nordique à Puvirnituq. La bâtonnière témiscabitibienne, accompagnée de Me Bernard Synnott, bâtonnier du Québec, avait renouvelé l’expérience à Inukjuak, en février 2014. Ces missions avaient permis aux participants de mieux saisir les besoins des justiciables du Nord et un rapport à cet effet avait été déposé l’automne suivant. Arthabaska Me Peggy Corbel Warolin Cette année, Me Warolin souhaiterait mettre sur pied une deuxième tournée qui s’arrêterait, cette fois-ci, à Salluit. Désirant plus que tout faire avancer ce dossier, la bâtonnière compte bien poursuivre ses démarches pour que les recommandations d’amélioration formulées soient appliquées rapidement. Également, tout comme ses homologues des autres barreaux de section, Me Warolin suivra de près la rédaction du projet de loi de la nouvelle gouvernance du Barreau du Québec ainsi que son implantation prévue pour le mois d’octobre. Puis, la bâtonnière veillera aussi à ce que ses membres reçoivent la formation nécessaire découlant de l’entrée en vigueur prochaine du nouveau Code de déontologie. Membres du conseil de section La bâtonnière, M e Peggy Corbel Warolin, le premier conseiller M e Marc Lemay, la secrétaire M e Isabelle Breton, la trésorière Me Claude Cossette, les conseillers M es Claude Bédard, Nathalie Pelletier et Denise Descôteaux ainsi que le représentant du Jeune Barreau Me Jean-Marc Sigouin. Me Claudia Marie Chabot Mandat Héritant d’un barreau en santé, Me Claudia Marie Chabot souhaite poursuivre sur la même lignée que sa prédécesseure, soit consacrer la prochaine année à augmenter le taux de participation des membres aux activités de son barreau et promouvoir l’image de l’avocat en général. De plus, la bâtonnière suivra de près la mise en application de la nouvelle gouvernance du Barreau du Québec et veillera à ce que ses membres obtiennent la formation nécessaire concernant l’entrée en vigueur du Code de déontologie et du Code de procédure civile. Objectifs Me Chabot désire raviver l’intérêt des membres, dont la participation affiche une tendance à la baisse. « Notre offre de formations diminue parce que les avocats ne participent plus. Je souhaite arriver à rejoindre les membres et à les intéresser à nouveau », dit-elle. Pour ce faire, Me Chabot entend utiliser leur tout récent site Web afin d’améliorer la communication avec les membres, mais également pour la promotion de ces derniers et de leur expertise. « Nous voulons aussi mettre 7 en ligne notre journal, ce qui nous permettra d’informer rapidement nos membres sur les formations offertes et les activités de la section, et cela, dans le but d’améliorer la communication avec ceux-ci », explique la bâtonnière. Cette dernière veillera également à ce que les avocats arthabaskiens aient accès aux formations nécessaires concernant l’introduction des nouveaux Code de déontologie et Code de procédure civile. Finalement, Me Chabot portera une attention particulière au déploiement de la nouvelle gouvernance du Barreau du Québec : « Nous allons surtout suivre le processus d’implantation, informer les membres et voir comment cela sera appliqué après l’adoption officielle. » Membres du conseil de section La bâtonnière, M e Claudia Marie Chabot, le premier conseiller M e Guy Boisvert, la secrétaire M e Claude Traversy, le trésorier Me José Luis Baz, les conseillères M es Julie Garneau (Arthabaska), Sophie Vézina, (Frontenac) et Catherine Fournier (Drummond), la représentante du Jeune Barreau Me Rosemarie Bouchard et la bâtonnière sortante Me Isabelle Bonin. 8 Cahier spécial : Le droit en région – Septembre 2014 Bas-St-Laurent/Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine Mandat Consolidation et continuité seront au cœur du bâtonnat de Me Pierre Lévesque. Tout d’abord, ce dernier espère obtenir l’approbation du budget pour entreprendre les rénovations du palais de justice de Rimouski ainsi que l’autorisation d’avoir un juge résident supplémentaire sur son territoire. Puis, inciter ses membres à s’intéresser davantage aux affaires du Barreau du Québec et s’assurer que ses justiciables aient accès aux mêmes services que les grands centres seront aussi à l’ordre du jour. Objectifs La vétusté du palais de justice de Rimouski et les problèmes que cela encourt sont connus depuis longtemps. Bien que les plans et devis soient en préparation, l’aide financière gouvernementale n’est pas encore officiellement confirmée. Me Lévesque continuera donc à maintenir la pression, tout comme ses prédecesseures, Me Nancy Lajoie et Me Catherine Duguay, et espère pouvoir confir mer le budget pour cette année. Quant à la possibilité d’une dérogation de la Loi sur les tribunaux judiciaires permettant d’avoir un juge résident, Bedford Me Pierre Lévesque soit à Percé ou à New Carlisle, le bâtonnier poursuivra les démarches entamées par la bâtonnière sortante pour obtenir l’autorisation nécessaire. Également, Me Lévesque désire motiver ses membres, notamment les jeunes, à s’impliquer davantage auprès des affaires des Barreau du Québec et de la section. Ayant déjà un bon taux de participation, le bâtonnier aimerait voir plus de ses membres faire partie de comités, par exemple. Finalement, bien que la taille de sa section offre parfois son lot de défis, Me Lévesque veillera à ce que ses justiciables puissent jouir des mêmes services qu’ailleurs au Québec. « C’est bien, la visioconférence, mais il n’en demeure pas moins que les gens doivent avoir le bénéfice de comparaître devant un juge », explique-t-il. Membres du conseil de section Le bâtonnier, Me Pierre Lévesque, le premier conseiller M e Clément Massé, c.r., Ad. E, le trésorier M e Paul LeBoutillier, la secrétaire M e Sylvie D’Amours, les conseillères M es Monia Minville, Céline Nadeau et Pascale Gaudette ainsi que la conseillère du Jeune Barreau Me Ana Maria Marquez Azalgara. Me Marie-Claude Landry, Ad. E. garde lors de journées en chambre familiale et l’ouverture d’un centre de pédiatrie sociale, Alliance Droit Santé. Mandat La continuité prévaudra pour la deuxième année de bâtonnat de Me Marie-Claude Landry, Ad. E. Ayant à cœur le rayonnement de la profession, la bâtonnière poursuivra ses efforts à développer et promouvoir le sentiment de fierté d’être avocat et la grande contribution de ses membres envers la communauté ou leur barreau. L’absence du Tribunal administratif du Québec (TAQ) demeurera à l’ordre du jour en plus des développements de la nouvelle gouvernance du Barreau du Québec. Objectifs Consciente que les avocats sont souvent associés aux litiges, M e Landry souhaite publiciser davantage le rôle important de ceux-ci dans la recherche de moyens de résolution de conflits. La bâtonnière se concentrera donc sur la communication, notamment en faisant connaître son barreau ainsi que l’implication et l’excellence des services offerts par ses membres. « Les avocats sont régulièrement à l’origine de solutions novatrices », indique cette dernière en prenant exemple sur deux initiatives d’avocats bedfordois, soit l’implantation d’un service gratuit d’avocat médiateur de Quant au fait que le TAQ ne se déplace plus à Bedford, M e Landry compte bien continuer les démarches entamées pour résoudre la situation et faire en sorte que la population souvent démunie y ait accès dans la région. « J’ai bon espoir que le changement important au niveau des têtes dirigeantes (du TAQ), permettra de faire avancer notre dossier », mentionne-t-elle. Finalement, ayant été très impliquées dans les discussions concernant la gouvernance du Barreau du Québec, Me Landry et son équipe se préparent déjà à réviser et à ajuster les orientations de leur barreau par rapport à la nouvelle structure qui sera implantée. Membres du conseil de section La bâtonnière, M e Marie-Claude Landry, la première conseillère Me Allyson Guérin, la secrétaire Me Geneviève Cardin, le trésorier Me Robert Poitras, les conseillers Mes Julien Cabanac, Vanessa Gravel et René Sévigny, le représentant du Jeune Barreau, Me Olivier Normandin et le bâtonnier sortant Me Antony Leclerc. Côte-Nord Mandat Satisfait de l’optimisation du palais de justice de Port-Cartier et de l’augmentation du taux d’assermentation de sa section, Me Jean-Rock Genest a décidé de consacrer sa deuxième année de bâtonnat à consolider ses acquis ainsi qu’à travailler sur les dossiers ayant moins évolué, soit la pénurie de sténographes et les problèmes d’infrastructure du palais de justice de Baie-Comeau. Objectifs Au cours des 18 derniers mois, des dossiers majeurs ont grandement progressé. Premièrement, le déménagement du palais de justice de Port-Cartier dans ses nouveaux locaux a permis de résoudre les précédents problèmes de sécurité et d’accessibilité. Deuxièmement, le bâtonnier et sa première conseillère ont assermenté cinq nouveaux avocats. Par contre, le changement de gouvernement provincial a occasionné le report des travaux de réaménagement des salles de cour et des bureaux destinés aux avocats du palais de justice de Baie-Comeau. Me Genest entend maintenir la pression afin obtenir l’aide budgétaire nécessaire à la réfection. Me Jean-Rock Genest Quant à la pénurie de sténographes qui sévit, le bâtonnier travaille à l’implantation d’un nouvel appareil technologique qui enregistrerait les interrogatoires et permettrait aux deux sténographes officiels de recopier le contenu à distance. Me Genest a également demandé à ces derniers de lui soumettre d’autres projets de solutions. Mais, au-delà des possibilités technologiques, le bâtonnier souhaiterait vraiment pouvoir engager un troisième sténographe. Somme toute, Me Genest est satisfait de l’évolution de son barreau : « Ça va être la 4e année que je siège au Conseil du Barreau. J’ai entendu bien des choses, mais je dois dire que la situation s’améliore. » Membres du conseil de section Le bâtonnier, Me Jean-Rock Genest, la première conseillère Me Isabelle Blouin, la secrétaire Me Annick Tremblay, la trésorière Me Cynthia Labrie et les conseillers Mes Anne-Marie Gauthier, André Nadeau Simard et Guylaine Trudeau. Cahier spécial : Le droit en région – Septembre 2014 Me Louis-François Asselin Laurentides-Lanaudière Mandat Pour M e Louis-François Asselin, nouveau bâtonnier de Laurentides-Lanaudière, deux dossiers majeurs s’imposaient de soi pour son mandat : le suivi attentif de la création de la nouvelle gouvernance du Barreau du Québec et la recherche de solutions face à la pénurie de greffiers sur son territoire. Objectifs Garder les régions au cœur de la profession lors de l’élaboration de la nouvelle gouvernance représentait à la fois un défi et une nécessité pour Me Asselin. Comme le désirait le bâtonnier, le contenu de celle-ci est maintenant statué et une place plus importante des régions est confirmée. Ce dernier considère alors son premier objectif comme étant accompli. « Avec la formation du comité des sections, soit un bâtonnier, un vote, cela nous laisse une très grande place à l’intérieur des débats », indique-t-il. Pour le reste de son bâtonnat, il concentrera donc ses efforts à trouver des solutions pour résoudre le problème du nombre insuffisant de greffiers. « Dans notre section, la démographie a explosé depuis les cinq dernières années. Avec un accroissement de la population vient une augmentation des besoins en services. Mais, l’appareil gouvernemental n’a pas suivi. On se retrouve à effectif réduit de manière uniforme sur le territoire », explique Me Asselin. Le bâtonnier entend donc maintenir la pression au niveau politique et auprès des instances supérieures afin de remédier à la situation. Plusieurs rencontres ont déjà eu lieu et d’autres sont au calendrier. Me Asselin espère trouver une solution rapidement avant que le manque de ressources ne se transforme en problème d’accessibilité à la justice pour le public. Membres du conseil de section Le bâtonnier, M e Louis-François Asselin, la première conseillère M e Martine Létourneau, la secrétaire M e Nor mande Savoie, le trésorier M e Claude Ducharme, les conseillers Mes Jean-François Leblond, Roxane Préfontaine, Annie Savard et Steve Baribeau, la représentante de la pratique privée Me Nadia Thouin, la représentante de la pratique publique et parapublique, Me France Charbonneau et le bâtonnier sortant Me Rhéal Eloi Fortin. Laval Me Normand La Badie Mandat Inspiré par le contenu du nouveau Code de procédure civile, Me Normand La Badie a choisi pour thème de son bâtonnat Les modes alternatifs, un choix judicieux. Ce dernier se concentrera sur la promotion des divers moyens de résolution de conflits, notamment la médiation sous toutes ses formes. Objectifs Les modes alternatifs étant appelés à être davantage utilisés dans le milieu juridique, il apparaissait important pour Me La Badie de leur consacrer sa prochaine année. En premier lieu, ce dernier a procédé au renouvellement et à la bonification du protocole de gestion hâtive d’instance en matière civile pour les vices cachés, les vices de construction et les malfaçons, implanté depuis deux ans sur son territoire. En second lieu, le bâtonnier a fait acheminer une requête afin d’obtenir un local destiné à la médiation familiale lors des jours de pratique de la Cour supérieure du Québec, une demande également formulée par ses prédécesseurs. Ensuite, à l’instar de certains autres Longueuil 9 barreaux, le bâtonnier a l’intention de mettre en place un projet pilote de médiation volontaire en matière de petites créances pour les justiciables de sa section. Puis, aimant beaucoup l’initiative promotionnelle du Barreau de Montréal, Me La Badie souhaiterait également publiciser les services de médiation offerts par le Barreau de Laval dont, entre autres, celui pour les litiges civils commerciaux de 35 000 $ et moins. « Nous voulons faire connaître au public ce qui existe comme modes alternatifs, qu’ils soient privés ou publics : la médiation en matière civile, commerciale et familiale, l’arbitrage, le droit collaboratif, les conférences de règlement à l’amiable présidées par les juges et même la négociation d’entente à l’amiable », résume-t-il. Membres du conseil de section Le bâtonnier, Me Normand La Badie, la première conseillère M e Annie Fortin, le secrétaire M e Pierre Goulet, la trésorière Me Francine Lauzé, les conseillers Mes Guy Mc Donald et Maria Albanese ainsi que la représentante du Jeune Barreau Me Marie-Hélène Juneau-Voyer. Me Benoît Gariépy Mandat Dans une perspective de déclinaison en trois volets, M e Benoît Gariépy a choisi pour thématique de son bâtonnat : Prendre sa place, notamment dans le cadre de la nouvelle gouvernance du Barreau du Québec. Le bâtonnier entend également mettre en application son thème en ralliant ses membres et en les incitant à participer en grand nombre aux activités de leur barreau et en concentrant ses efforts sur de nouveaux projets facilitant l’accès à la justice pour la population. Objectifs Avec la nouvelle structure de gouvernance du Barreau du Québec en voie d’être officialisée, les rôles des barreaux seront appelés à être modifiés. Me Gariépy compte s’assurer que sa section obtient le maximum de représentativité possible à l’intérieur de la future configuration. En deuxième lieu, le bâtonnier souhaite intéresser davantage ses membres à leur barreau de section en créant de nouvelles activités et formations ainsi qu’en misant sur le réseautage entre avocats. « Dans notre section, nous avons environ 1 300 membres, et environ 300 d’entre eux participent aux activités actuellement. Nous voulons trouver des moyens pour joindre les 1 000 autres membres », dit-il. Puis, le comité spécial, créé l’an dernier pour évaluer la faisabilité de la création d’une fondation pour le Barreau de Longueuil, se verra octroyer un deuxième mandat afin de chercher des solutions concrètes pour aider les justiciables. Par l’entremise de ce nouvel organisme, qui sera créé grâce aux surplus financiers du barreau longueuillois, Me Gariépy désire implanter de nouvelles initiatives visant à améliorer l’accessibilité à la justice. Membres du conseil de section Le bâtonnier, Me Benoît Gariépy, la première conseillère Me Julie-Maude Greffe, le trésorier Me Martin Courville, la secrétaire Me Catia Larose, les conseillers Mes François J. Poirier, Christel D’Auteuil-Jobin et David Dubois, la représentante du Jeune Barreau Me Marie-Joëlle Demers et le bâtonnier sortant Me François Legendre. 10 Cahier spécial : Le droit en région – Septembre 2014 Mauricie Me Hélène Massicotte Mandat Avec les nouveaux Code de déontologie et Code de procédure civile qui prendront effet dans un avenir rapproché, la formation continue occupera une place importante au sein du bâtonnat de Me Hélène Massicotte. La juriste portera également une attention spécifique au projet de nouvelle gouvernance du Barreau du Québec en plus de poursuivre les démarches amorcées pour l’optimisation du palais de justice de La Tuque. Sur une note plus festive, cette dernière participera aussi aux célébrations du cinquantième anniversaire du district de Saint-Maurice. Objectifs S’assurer que ses membres obtiennent des formations de qualité, surtout en ce qui a trait aux deux nouveaux codes juridiques qui entreront en vigueur, sera un enjeu central pour la bâtonnière. « Notre comité de formation de la section travaille fort pour que nos gens aient accès à des formations de qualité, à bon prix et adaptées à leurs besoins. Avec les nouvelles modifications qui s’en viennent… C’est important que les membres soient à jour », explique Me Massicotte. Ayant également participé, tout comme ses homologues, aux discussions portant sur la gouvernance renouvelée du Barreau du Québec, la bâtonnière entend veiller à ce que la population de la Mauricie continue d’être bien représentée au sein de la nouvelle structure. Par la suite, malgré des délais supplémentaires occasionnés par le changement de gouvernement provincial, Me Massicotte compte bien redoubler d’efforts afin que les instances gouvernementales apportent l’aide nécessaire à la réfection du palais de justice de La Tuque. Puis, dans le cadre de la cérémonie d’ouverture des tribunaux, la bâtonnière prévoit souligner les 50 ans du district de Saint-Maurice. Membres du conseil de section La bâtonnière, M e Hélène Massicotte, le premier conseiller Me Alain Blanchard, la secrétaire Me Julie De Montigny, le trésorier Me Éric Hamelin, les conseillères M es Christine Ouellet, Andréanne Lascelle-Lavallée et Nathalie Lavigne. Montréal Me Greg Moore Mandat Inspiré par la nouvelle campagne publicitaire du Barreau de Montréal prônant la fierté d’être avocat et de contribuer au Barreau, Me Greg Moore a repris l’idée en tant que thématique pour son bâtonnat. De ce fait, ce dernier se concentrera sur trois dossiers principaux, soit la surveillance de la qualité des textes de loi anglais, l’optimisation de la stratégie pour le rayonnement international et l’amélioration de l’accessibilité à la justice. Objectifs Pour éviter de mauvaises interprétations et applications de la loi, M e Moore entend poursuivre ses efforts de sensibilisation auprès du gouvernement afin qu’une attention particulière soit accordée lors de la rédaction des textes de loi en anglais. « Les textes de loi doivent être aussi précis et compréhensibles en anglais qu’en français », dit-il. Pour mener à bien ce dossier, le bâtonnier constituera un groupe d’avocats qui révisera et commentera les projets de loi. Outaouais Mandat Pour son bâtonnat, Me Luc Gagné a choisi pour thème Le Barreau de l’Outaouais, un barreau fort de tous ses membres. Servir les membres de tous genres de pratique, intéresser ceux-ci à participer aux activités et aux affaires de leur section, veiller au bon déroulement du projet pilote de médiation volontaire en matière de petites créances, adopter un nouveau règlement général et continuer les célébrations des 125 ans d’existence du Barreau de l’Outaouais seront à l’ordre du jour. Objectifs Dans le but de rendre le Barreau de l’Outaouais plus pertinent pour un plus grand nombre de ses membres, surtout ceux provenant de la fonction publique fédérale, Me Gagné souhaite voir une plus grande diversification des formations offertes. Également, dans un souci d’amélioration des communications avec les avocats de sa section, le bâtonnier a entrepris de dynamiser celles-ci en augmentant leur fréquence et en rajeunissant la facture. En matière de rayonnement international, le Barreau de Montréal possède de multiples alliances avec différents barreaux internationaux. Me Moore souhaite que le conseil de section et le comité sur le rayonnement international élaborent une stratégie afin de bien cibler les opportunités et définir les initiatives fructueuses à mettre de l’avant. Puis, se basant sur le rapport Cromwell sur l’accès à la justice, dont le premier principe est de donner la priorité au public, le bâtonnier montréalais a invité les membres de son conseil à siéger à chaque comité du Barreau de Montréal qui offre des services directement à la population. Cet accès direct permettra au conseil de prendre des décisions éclairées sur les questions touchant le système de la justice. Membres du conseil de section Le bâtonnier, Me Greg Moore, la première conseillère Me Magali Fournier, la secrétaire Me Andréanne Malacket, le trésorier M e Simon Tremblay, le représentant du Jeune Barreau Me Pierre-Luc Beauchesne, les conseillers Mes Philippe Décary, Nancy Cleman, Tiberiu Hollander, Suzanne Gagné, Brian Randall Mitchell, Laurent Soustiel, Alexandra Popa, Marie-France Veilleux et la directrice générale Me Doris Larrivée. Me Luc Gagné D’autre part, le projet pilote de médiation volontaire lors des jours de séance en matière de petites créances continuera d’être coordonné par la bâtonnière sortante, Me Darquise Jolicoeur. Me Gagné aimerait également qu’un nouveau règlement de régie interne remplaçant tous les anciens règlements soit adopté pendant son bâtonnat, projet sur lequel il travaille depuis plus de quatre ans. En septembre prochain, son barreau verra l’ouverture du Centre de justice de proximité de l’Outaouais dont il a été le principal maître d’œuvre sous le bâtonnat de M e Pierre Thibault. Finalement, plusieurs activités régulièrement organisées au cours de l’année par le Barreau de l’Outaouais auront pour fin additionnelle de poursuivre les célébrations de ses 125 ans, amorcées le 21 mars dernier. Membres du conseil de section Le bâtonnier, M e Luc Gagné, le premier conseiller Me Normand Auclair, la secrétaire-trésorière Me Danielle Pharand, les conseillers M es Benoît Duclos, Amélie Charlebois, Karine Dutilly, Anne France Gagnon, Julie Lalonde et Nadine Piché. Cahier spécial : Le droit en région – Septembre 2014 Québec Me Hélène Carrier Mandat Une année chargée attend Me Hélène Carrier. La bâtonnière ayant à cœur la justice pour tous, notamment pour les personnes souffrant d’un problème de santé mentale, travaillera à implanter différentes initiatives permettant à ces personnes vulnérables d’avoir accès à une justice pleine et entière et d’être représentées par un avocat. Elle s’attellera également à la préparation des membres à l’entrée en vigueur des nouveaux Code de procédure civile et Code de déontologie, au suivi des démarches de la nouvelle gouvernance du Barreau du Québec, à la continuation des dossiers de sa prédécesseure et aux célébrations des 25 ans de jumelage de son barreau avec le Barreau de Versailles. Objectifs Pour que les justiciables souffrant d’une maladie mentale aient accès à une défense appropriée, la bâtonnière a mis de l’avant un projet de répertoire d’avocats qui sera géré par son barreau. « À compter de septembre, les avocats intéressés à représenter des clients en matière de droit de la santé mentale pourront s’inscrire sur une liste, laquelle sera signifiée aux personnes concernées », Richelieu 11 explique Me Carrier. Puis, avec l’arrivée imminente des nouveaux Code de déontologie et Code de procédure civile, des séances de formation seront planifiées afin de préparer les membres. Concernant la continuité, Me Carrier axera ses efforts sur la conciliation travail-famille et l’intégration des technologies informatiques au sein de la pratique tout en veillant, avec ses homologues, au bon déroulement des démarches concernant la rédaction du texte de loi de la nouvelle gouvernance du Barreau. Finalement, divers événements festifs seront organisés lors de la Rentrée judiciaire pour souligner les 25 ans de jumelage des barreaux de Québec et de Versailles. Membres du conseil de section La bâtonnière, Me Hélène Carrier, la première conseillère Me Catherine Claveau, le trésorier Me Mario Welsh, la secrétaire Me Sophie Gauthier, les conseillers Mes Louis Michel Côté, Maryse Carré, Eugénie Brouillet (conseillère du corps professoral de la Faculté de droit de l’Université Laval) et Claude Peachy (conseiller de l’administration publique et parapublique), les représentants du Jeune Barreau Mes Audrey Gagnon et Louis Philippe PelletierLangevin, la bâtonnière sortante Me Nathalie Vaillant et la directrice générale Me Lisa Bérubé. Me Ginette Desjardins Mandat Concentrer ses énergies sur la création et la mise en vigueur de la nouvelle gouvernance du Barreau du Québec, confirmer la confiance du public envers les avocats et développer des initiatives afin d’assurer la relève sur son territoire constitueront les dossiers majeurs sur lesquels travaillera Me Ginette Desjardins, bâtonnière de Richelieu. Objectifs La réforme de la gouvernance du Barreau du Québec étant maintenant au stade de rédaction du projet de loi, Me Desjardins compte apporter une attention particulière aux travaux en cours et tenir informés les avocats de sa section. « Je veux poursuivre l’initiative de faire des bulletins d’information à nos membres, surtout au niveau de la gouvernance », explique cette dernière. Puis, dans le but de préserver, voire d’améliorer la confiance du public envers les avocats, la bâtonnière invitera ses membres à s’impliquer davantage dans leur communauté. Offrant elle-même des cours de préparation à la retraite, M e Desjardins invoque l’importance de prodiguer de l’information juridique aux justiciables de tous âges, et particulièrement aux jeunes, par le biais d’engagements bénévoles ou autres Finalement, dénotant une décroissance du nombre de jeunes avocats travaillant sur son territoire, surtout au palais de justice de Sorel-Tracy, Me Desjardins entend travailler à la création et à l’implantation d’initiatives pour assurer la relève, et ce, en collaboration avec son homologue montréalais. « Les étudiants font souvent leur stage dans des cabinets situés dans les grands centres, mais ils ne sont pas nécessairement employés par la suite. Nous voulons les inciter à considérer les opportunités dans notre section », conclut Me Desjardins. Membres du conseil de section La bâtonnière, Me Ginette Desjardins, la première conseillère M e Anne-Marie Montplaisir, la secrétaire-trésorière Me Annie Thivierge, les conseillers Mes Gilles P. Veilleux, Laetitia Tremblay, Serge Mercier, Stéphane Comtois et Johanne Lépine, la représentante du Jeune Barreau M e Geneviève Beaudin et la bâtonnière sortante Me Maryse Dubé. Saguenay-Lac-Saint-Jean Mandat Ayant pour thématique Être à l’écoute de ses membres, le bâtonnat de Me Pascale F. Tremblay sera composé de divers projets et initiatives visant l’amélioration et le renforcement des liens entre le Barreau du Saguenay-LacSaint-Jean et ses membres. Objectifs Afin de communiquer plus facilement avec les avocats de sa section, Me Tremblay a fait créer une adresse courriel permettant aux membres de la joindre directement. « Nous avons une meilleure participation de nos membres depuis la mise en fonction de l’adresse courriel », confirme la bâtonnière. Dans la même perspective d’augmenter le taux de participation, Me Tremblay et sa prédécesseure, Me Chantale Girardin, ont tenu l’assemblée générale sur l’heure du dîner. « Les membres ont répondu en grand nombre à l’appel », indique cette dernière. Me Pascale F. Tremblay Pour la suite, dans le but de ranimer le sentiment de fierté et de respect d’être avocat, la bâtonnière projette de publiciser les engagements bénévoles de ses pairs, que ce soit auprès d’une fondation, d’une cause ou tout simplement en s’impliquant dans la communauté de manière générale. Dans un autre ordre d’idées, le comité de formation de son barreau travaillera au développement de nouvelles formations demandées par ses membres, ayant entre autres pour thème : les nouveaux moyens de résolution de conflits, la communication et la justice collaborative. La bâtonnière souhaite également implanter un protocole de gestion hâtive d’instance. « Nous aimerions le mettre en place avant que le Code de procédure civile ne soit amendé », dit-elle. Membres du conseil de section La bâtonnière, Me Pascale F. Tremblay, le premier conseiller Me Benoît Amyot, la secrétaire Me Charlène Perron, la trésorière Me Jane Grant, les conseillères Mes Sarah Laprise-Martel, Nadine Daoud et Émilie Boissonneault Perron, le représentant du Jeune Barreau, M e Alex Tremblay, et la bâtonnière sortante Me Chantale Girardin. 12 Cahier spécial : Le droit en région – Septembre 2014 Saint-François Mandat L’avocat innovateur et raisonnable, voilà sur quoi sera axé le bâtonnat de Me Claude Villeneuve. Avec l’entrée en vigueur prochaine du nouveau Code de procédure civile, la médiation prendra une place plus importante. Le nouveau bâtonnier a donc décidé de focaliser sur la mise en valeur des qualités innovatrices et conciliatrices de ses membres. En ce sens, il a planifié de la formation pour les avocats de son secteur, des séances de formation pour les justiciables et l’implantation d’un protocole d’entente sur la gestion hâtive d’instance en matière civile pour les vices cachés, les vices de construction et les malfaçons. Objectifs En premier lieu, un protocole d’entente sur la gestion hâtive d’instance en matière civile pour les vices cachés, les vices de construction et les malfaçons sera implanté dans les points de service de Mégantic et de Sherbrooke. Ce protocole permettra d’accélérer le processus et de diminuer les coûts Me Claude Villeneuve pour les justiciables. En second lieu, des formations concernant le nouveau Code de déontologie et le nouveau Code de procédure civile seront dispensés. Des séances de formation destinées au public en matière de petites créances seront également mises en place au cours de 2014. Puis, Me Villeneuve poursuivra les efforts de son prédécesseur pour aider les membres et la communauté de Lac-Mégantic. La tragédie ayant rendu inaccessible le palais de justice de la ville, le tribunal a donc été relocalisé dans des locaux temporaires. Le bâtonnier verra à ce que ceux-ci soient optimisés et que les travaux du nouveau palais de justice soient complétés dans les temps. Membres du conseil de section Le bâtonnier, Me Claude Villeneuve, le premier conseiller Me Maxime Bernatchez, la secrétaire Me Vivian Goulder, la trésorière Me Stéphanie Côté, les conseillers Mes JeanChristian Blais, Philippe Gilbert, Anne Martin, Benoît Massicotte et Serge Cormier ainsi que la représentante du Jeune Barreau, Me Gabrielle Lemay. Une équipe renforcée à Montréal De nouveaux bureaux à Sherbrooke et Trois-Rivières Près de 100 nouveaux avocats, notaires et employés Une expertise bonifiée en droit des affaires, travail et emploi, litige et santé VOICI LE NOUVEAU LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC Septembre 2014 Avec votre téléphone, Envoyez-les directement Nous retrancherons prenez une photo du à un de nos courtiers à au moins 10 % sommaire de vos polices ou photo@dpmm.ca, du prix des polices ou soumissions d’assurance en incluant le numéro offres de la concurrence*. auto et habitation. de téléphone où vous joindre. Avec DPMM, les membres du Barreau s’assurent bien mieux pour bien moins. * Un courtier communiquera avec vous pour remplir votre soumission. Primes garanties 24 mois. Certaines conditions s’appliquent. Dale Parizeau Morris Mackenzie Inc. est un cabinet de services financiers. PAGE 27 PAGE 28 Septembre 2014 LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC Vous a-t-on tout dit ? La remise des Prix des Conseillers Juridiques du Québec aura lieu le 3 novembre 2014, au Fairmont Queen Elizabeth. C’est avec grand plaisir que ZSA Recrutement Juridique lance la sixième édition des Prix des Conseillers Juridiques du Québec. Il s’agit du seul événement conçu exclusivement dans le but de reconnaître l’excellence au sein de la communauté des conseillers juridiques du Québec. Les mises en candidature des milieux financier et juridique sont en cours à www.pcjq.ca. PRIX CHEF DES AFFAIRES JURIDIQUES DE L’ANNÉE PRIX RÉALISATION EXCEPTIONNELLE PRIX ACCOMPLISSEMENT, STRATÉGIE D’AFFAIRES Assurez-vous de bien connaître les outils et recours pour retrouver les actifs et les revenus cachés après la rupture d’une union conjugale. Colloque en droit de la famille présenté par Mes Christian Labonté, Caroline Rhéaume, Mireille Pélissier-Simard et Maryse Bélanger Québec, le 22 octobre 2014 Montréal, le 29 octobre 2014 PRIX CONSEILLER JURIDIQUE, SERVICE JURIDIQUE DE PETITE OU MOYENNE TAILLE PRIX CONSEILLER JURIDIQUE D’AVENIR PRIX LITIGE & GESTION DE RISQUES Date limite pour une mise en candidature: Le 11 septembre, 2014 Il est possible de commanditer ce prestigieux événement. Pour vous inscrire, composez le 1 800 363-8304 (option 2). Faites vite, les places sont limitées ! www.cch.ca/separation Q14091 Pour en savoir davantage, veuillez contacter Dan Malamet: 416 368-2051, poste 235; dmalamet@zsa.ca LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC Septembre 2014 PAGE 29 Le Barreau du Québec félicite tous les récipiendaires de la distinction Avocat émérite 2014 qui, grâce à l’excellence de leur parcours professionnel, ont su faire rayonner la profession. Ad. E. 2014 Une cérémonie officielle soulignera l’attribution de ces distinctions. LE 17 SEPTEMBRE À 17 H Le Windsor, 1170, rue Peel, Montréal L’organisme Pro Bono Québec profitera de cette soirée pour remettre la Médaille de Saint-Yves et seront aussi célébrés les étudiants figurant sur le Tableau d’honneur de l’excellence 2014 de l’École du Barreau. RÉSERVATION DE BILLETS : www.barreau.qc.ca/ade • Par courriel : mhjodoin@barreau.qc.ca RÉCIPIENDAIRES Me Adelle Blackett, Ad. E., Montréal Me Jean-Yves Brière, Ad. E., Montréal Me Marie Cossette, Ad. E., Québec Me François Crépeau, Ad. E., Montréal L’honorable Marie Deschamps, C.C., Ad. E., Montréal Me Caroline Ferland, Ad. E., Montréal Me Dominic Jaar, Ad. E., Montréal Me Daniel Jutras, Ad. E., Montréal Me Henri Kélada, Ad. E., Abitibi-Témiscamingue Me Marie Christine Kirouack, Ad. E., Montréal Me Jacques Ladouceur, Ad. E., Abitibi-Témiscamingue Me Denis Lemieux, Ad. E., Québec Me Yves Morin, Ad. E., Longueuil Me Annick Murphy, Ad. E., Québec Me Yves Papineau, Ad. E., Montréal M. le bâtonnier Nicolas Plourde, Ad. E., Montréal Me Simon V. Potter, Ad. E., Montréal Me Sylvie Rodrigue, Ad. E., Montréal Me Nathalie Roy, Ad. E., Montréal Un merci particulier aux Éditions Yvon Blais, principal partenaire de la soirée. Les profits de la soirée seront versés au Laboratoire de cyberjustice. PAGE 30 Septembre 2014 LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC FORMATIONS EN LIGNE Éthique et courtoisie - Se comporter professionnellement en tout temps http://www.barreau.qc.ca/formations/ethiqueetcourtoisie Comptabilité et normes d’exercice - Se conformer à ses obligations professionnelles http://www.barreau.qc.ca/formations/comptabilite Justice pour tous - Rendre la justice accessible http://www.barreau.qc.ca/formations/justicepourtous Les habiletés politiques - Outils pour devenir un bon stratège http://www.barreau.qc.ca/formations/habiletespolitiques Diffamation - L’art de s’exprimer en toute liberté http://www.barreau.qc.ca/formations/diffamation COURS EN SALLE DATE LIEU CONFÉRENCIER HEURES RECONNUES St-Jean-sur-Richelieu La responsabilité des administrateurs d’OBNL Me Marc Legros 3 Longueuil Montréal Maîtres en affaires ! (Formation gratuite) Me Guylaine LeBrun 3 16 octobre Montréal Formation pratique en matière contractuelle : éléments de préparation et techniques de rédaction Me Isabelle de Repentigny 6 17 octobre 31 octobre Québec Longueuil Évaluation des dommages - Blessures corporelles Mme Carolyn Martel 3 Laval Drummondville Les contrats usuels de l’entreprise Me Sylvie Grégoire Me Robert-Max Lebeau 3 3 octobre 22 octobre Bromont Joliette Les sanctions administratives prévues au Code de la sécurité routière à la suite de la commission d’infractions criminelles Me Alexandre Tardif 3 9 octobre 24 octobre Montréal Jonquière Les moyens de défense - Partie 1 Me Josée Ferrari 3 ADMINISTRATIF 23 octobre AFFAIRES 3 octobre 31 octobre CIVIL COMMERCIAL 23 octobre 29 octobre CRIMINEL POUR VOUS INSCRIRE, CONSULTEZ NOTRE CATALOGUE: WWW.BARREAU.QC.CA/formation LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC PAGE 31 Septembre 2014 CRIMINEL (suite) 9 octobre 24 octobre Me Josée Ferrari 3 Assurer l’avenir de votre pratique : tout un défi ! Me Andrew Penhale Me Guylaine LeBrun 3 L’obligation de confidentialité imposée à l’avocat n’est pas limitée à l’application du principe du secret professionnel M. le bâtonnier Francis Gervais 3 Montréal Trois-Rivières Gatineau Principes de base en insolvabilité Me Laurier Richard 3 Québec Longueuil Partage des régimes de retraite lors de la rupture du mariage Mme Carolyn Martel 3 Me Miville Tremblay 3 Me Miville Tremblay 6 Montréal Jonquière Les moyens de défense - Partie 2 DÉVELOPPEMENT ET PRATIQUE PROFESSIONNELLE 24 octobre Québec ÉTHIQUE ET DÉONTOLOGIE 3 octobre 23 octobre Sherbrooke Montréal FAILLITE ET INSOLVABILITÉ 3 octobre 17 octobre 31 octobre FAMILIAL 17 octobre 31 octobre MODE DE RÉSOLUTION DES CONFLITS 1er octobre Montréal 2 octobre 10 octobre 15 octobre 17 octobre 31 octobre Laval Tout savoir sur la justice participative Jonquière Baie-Comeau Rimouski St-Jean-sur-Richelieu Les modes de résolution de conflit : bien les comprendre pour bien les utiliser PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE 30 octobre Montréal Propriété intellectuelle pour tous : comprendre les éléments de base et conseiller vos clients sans devenir un expert Me Nelson Landry 7 Saint-Jérôme Montréal Comprendre la Loi sur l’équité salariale : un atout à votre pratique Me Naomi Gunst M. François Robitaille 3 TRAVAIL 9 octobre 23 octobre SÉMINAIRES ET COLLOQUES DATE LIEU CONFÉRENCIER HEURES RECONNUES 12 septembre 19 septembre Québec Montréal Les développements récents en droit familial Plusieurs conférenciers 6 17-18 -19 septembre 2 et 3 octobre Montréal Médiation en civil, commercial et travail Me Céline Vallières 30 2 et 3 octobre Montréal L’art de préparer et de réussir une conférence de règlement à l’amiable Hon. Ginette Piché Me Pierre-Claude Lafond Me Pascale Caron 14 3 octobre Montréal Entretiens 2014 du Centre Jacques Cartier : la justice privée et le décrochage judiciaire Plusieurs conférenciers À venir 6 -7 et 8 octobre Montréal La médiation d’une allégation de harcèlement psychologique - Partie 1 Me John Peter Weldon 24 17 octobre Montréal Êtes-vous prêt pour la retraite ? Journée de formation sur la planification et la préparation de la retraite Plusieurs conférenciers 6 20 octobre et 3 novembre Montréal Les styles de communication en médiation et négociation Me John Peter Weldon 15 27 octobre et 10 novembre Montréal Convaincre : l’art d’ajuster son tir (2 jours) Me John Peter Weldon 15 7 novembre Montréal La non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux Plusieurs conférenciers 6h30 PAGE 32 Septembre 2014 LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC Rentrée de l’École du Barreau Des traditions et des nouveautés Philippe Samson Le 11 août dernier se présentaient plus de 1 000 étudiants dans l’ensemble des quatre centres de formation de l’École du Barreau pour être accueillis à l’occasion de leur rentrée officielle. L’École du Barreau est une étape importante du cheminement des étudiants qui viennent de terminer leurs études universitaires pour devenir avocat. En effet, après avoir investi les dernières années à acquérir des connaissances en droit à l’université, ils doivent maintenant développer les compétences propres à l’exercice de la profession d’avocat pour se préparer à faire face aux réalités de la pratique et ainsi jouer le rôle auquel leurs futurs employeurs et clients s’attendent. Aussi, en plus d’expliquer le fonctionnement quotidien des cours, des activités de formation et des conférences et des ateliers, les directeurs des centres ont profité de cette présentation pour aborder un sujet qui demeure toujours crucial pour les étudiants : les évaluations. Me Tremblay rappelle que « plusieurs rumeurs persistent quant aux évaluations de l’École du Barreau et c’est l’occasion de déboulonner les mythes, d’expliquer en quoi elles consistent, comment s’y préparer, et ce, dans le but de diminuer le niveau de stress chez les étudiants ». Une formule gagnante La formule de l’activité d’accueil a maintenant fait ses preuves et, à l’instar des deux dernières années, les étudiants ont été accueillis par les membres de la direction et du personnel de leur centre, ainsi que par d’anciens étudiants et des représentants de leur barreau de section. « Souhaiter ainsi la bienvenue aux nouveaux étudiants directement dans leur centre de formation leur permet de se familiariser avec les lieux et de rencontrer les membres du personnel avec qui ils seront en contact pendant l’année scolaire », explique Me Jocelyne Tremblay, directrice de l’École du Barreau. Par cette présentation, l’École a souhaité transmettre aux étudiants toute l’information pertinente dès le début de la session, et ce, afin de mieux les orienter et maximiser leurs chances de succès. Par exemple, c’est à cette occasion que les particularités de la méthode pédagogique adoptée par l’École et ses différences avec les méthodes d’enseignement employées à l’université ont été plus amplement expliquées, notamment au niveau du rôle des enseignants et de la méthode de travail préconisée. Selon Me Tremblay, la méthode pédagogique adoptée par l’École, soit l’approche par compétences, est différente de l’enseignement magistral que les étudiants ont connu à l’université. « Ce changement déstabilise parfois certains étudiants en début de session, ajoute-t-elle. Nous souhaitons les familiariser avec cette méthode afin qu’ils puissent dès le début adapter leur méthode de travail en conséquence et aborder du bon pied la formation professionnelle. » Photo : Sylvain Légaré Ce sont les directeurs des centres qui ont présenté le programme de formation aux étudiants, soit Me Josée Turcotte à Montréal, Me André Jacques à Québec, Me Daniel Grégoire à Sherbrooke et Me Jean-Paul Osborne à Ottawa. À la suite des départs à la retraite de Me Mabel Dawson qui était à la tête du centre de Québec depuis 20 ans, et de Me Guy Morin qui dirigeait le centre de Sherbrooke depuis 7 ans, l’accueil coïncidait donc également avec l’entrée en poste de deux nouveaux directeurs de centres. « Cette rentrée a aussi été l’occasion de souhaiter la bienvenue aux nouveaux directeurs et de souligner le dévouement indéfectible de Me Dawson et Me Morin envers l’École du Barreau et ses étudiants au cours de toutes ces années », ajoute Me Tremblay. Me Brigitte Deslandes, adjointe à la direction du centre de Montréal, Me Jocelyne Tremblay, directrice de l’École du Barreau, Me Josée Turcotte, directrice du centre de Montréal, Me Doris Larrivée, directrice générale du Barreau de Montréal Suite page 33 LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC Septembre 2014 PAGE 33 Suite de la page 32 L’expérience des anciens élèves Dans ce sens, après la séance d’information, quelques anciens étudiants, dont Mme Cynthia Brunet, ont à leur tour pris la parole pour livrer le témoignage de leur passage à l’École du Barreau et en ont du coup profité pour faire part aux nouveaux étudiants des trucs et astuces qui les ont servis pour réussir leur formation professionnelle. Mme Brunet est aussi d’avis que pour réussir à l’École du Barreau, il faut trouver sa propre méthode de travail. « Il n’y a pas de recette miracle. Il faut trouver ce qui fonctionne le mieux pour nous. Il faut être prêt à mettre les heures nécessaires, mais il ne faut pas pour autant mettre de côté ses activités sociales et familiales », rappelle-t-elle. Étant d’ailleurs elle-même mère de quatre enfants, Mme Brunet a insisté sur l’importance qu’elle accorde au fait de trouver un équilibre. Le partage de cette expérience a été très apprécié par les étudiants qui ont ainsi pu bénéficier des conseils de leurs pairs qui ont récemment franchi la même étape avec succès. Mme Brunet a d’ailleurs terminé en rappelant les avantages de créer des liens avec ses collègues de classe : « Il ne faut pas avoir peur de sortir de sa zone de confort et de s’impliquer en classe. On peut vraiment gagner à travailler en groupe, car cela crée une dynamique de soutien et d’aide. Il faudra toutefois veiller à ne pas se laisser atteindre par le stress des autres et à ne pas être influencé par des idées négatives qui pourraient miner notre confiance. » Photo : Sylvain Légaré Réformes à venir Mme Cynthia Brunet Selon Mme Brunet, la première erreur à ne pas commettre quand on entre à l’École du Barreau est de se laisser influencer par ce qu’on entend des autres. « Ce n’est jamais à l’avantage de l’étudiant de partir avec des idées préconçues. Chacun a sa petite histoire et on entend le plus souvent des mauvaises expériences qui ne font qu’augmenter le niveau de stress avant même d’avoir mis les pieds dans l’école. Il faut prendre le temps de rentrer et de se laisser porter dans cette nouvelle étape. » Récipiendaires de la Médaille du mérite de l’Association des procureurs aux poursuites criminelles et pénales Suite à une décision unanime prise par l’Assemblée générale annuelle de ses membres à l’automne dernier, l’Association des procureurs aux poursuites criminelles et pénales (APPCP) a remis à Me Christian Leblanc et Me Thomas Jacques la Médaille du mérite de l’APPCP. L’Assemblée a reconnu ainsi le travail exceptionnel, l’engagement, l’ardeur ainsi que le dévouement que M e Leblanc et M e Jacques ont mis à l’exercice de leur fonction au sein de l’Association pendant plusieurs années et à la négociation des conditions de travail des procureurs ayant conduit à l’Entente relative aux conditions de travail des procureurs aux poursuites criminelles et pénales 2010-2015. Me Christian Leblanc et Me Thomas Jacques La présentation du programme de formation professionnelle a également permis de faire le point sur l’impact de deux réformes importantes sur l’enseignement à l’École du Barreau, à savoir la réforme du Code de déontologie des avocats et celle du Code de procédure civile. À cet égard, Me Jocelyne Tremblay explique que « compte tenu de l’entrée en vigueur imminente du nouveau Code de déontologie des avocats, l’École du Barreau a choisi d’enseigner celui-ci dès l’année scolaire 2014-2015. D’autre part, puisque vraisemblablement, le nouveau Code de procédure civile n’entrera en vigueur que l’an prochain, l’École a décidé de poursuivre cette année l’enseignement du code actuel, tout en ajoutant au calendrier scolaire deux conférences spécifiques portant sur les principes directeurs du nouveau Code de procédure civile ». La relève en bonne santé Au total, 1 382 étudiants sont inscrits à l’École du Barreau pour l’année scolaire 2014-2015. De ce nombre, 518 ont choisi de commencer leur formation professionnelle dès cet automne alors que 864 étudiants ont plutôt opté pour le parcours de huit mois, soit d’abord les cours préparatoires pour poursuivre ensuite en hiver avec la formation professionnelle. PAGE 34 Septembre 2014 LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC Septembre 2014 PAGE 35 Association canadienne des juges des cours supérieures Expérience enrichissante pour le juge Denis Jacques Mélanie Beaudoin L’Association canadienne des juges des cours supérieures regroupe, sur une base volontaire, l’ensemble des juges de nomination fédérale. Le juge Denis Jacques en était le président jusqu’à tout récemment. Retour sur une année chargée… L’Association des juges des cours supérieures a été constituée en 1979. Ses objectifs principaux sont de protéger et de promouvoir l’indépendance de la magistrature, d’améliorer l’administration de la justice, de sensibiliser le public au rôle de la magistrature et de porter à l’attention du Conseil canadien de la magistrature le point de vue de l’Association sur les questions d’intérêt commun. On y retrouve donc, pour l’ensemble du Canada, les juges des cours supérieures, des cours d’appel, de la Cour fédérale, de la Cour d’appel fédérale, de la Cour canadienne de l’impôt et des juges retraités de ces mêmes tribunaux. Environ 95 % des juges y ont adhéré, ce qui représente plus de 1 000 juges actifs et 300 retraités. De plus, les parties pourraient accepter les conclusions retenues par les commissions précédentes, à moins de pouvoir démontrer que des changements significatifs sont survenus. Par exemple, la rémunération des juges est comparée avec celle de hauts fonctionnaires du niveau DM-3, mais présentement, la démonstration doit être refaite tous les quatre ans. Finalement, on devrait prévoir la possibilité de contester la réponse du ministre ou du Parlement aux recommandations de la Commission par un recours direct devant la Cour suprême du Canada, évitant ainsi les délais indus inhérents aux procédures préalables », explique le juge Jacques. Travaux d’envergure Un Québécois à la présidence Denis Jacques, juge à la Cour supérieure du district de Québec, est devenu président de l’Association en août 2013. « J’ai été nommé juge en 2004. J’avais auparavant été bâtonnier du Québec. J’ai aussi été impliqué avec l’Union internationale des avocats ainsi qu’avec Éducaloi. Certaines personnes ont pensé que mon expérience pourrait être utile au sein de l’Association. J’ai donc joint le conseil d’administration, pour ensuite accepter un mandat de cinq ans au sein du comité exécutif, où j’ai occupé tour à tour les fonctions de trésorier, secrétaire, vice-président et maintenant, président. Il ne me restera que le poste de président sortant pour compléter ce cycle de cinq ans au sein du comité exécutif de l’Association », raconte le juge Jacques. Son mandat de président s’est terminé le 15 août dernier, lors de l’assemblée générale annuelle de l’Association, qui se tenait à St-Jean, à Terre-Neuve. Le juge Jacques ajoute que la présidence est assumée de façon à assurer une représentation nationale des juges. Ainsi, le nouveau président, le juge Mark McEwan, siège à la Cour suprême de la Colombie-Britannique. Le comité sur la conduite des juges a aussi été actif. « Le Conseil canadien de la magistrature a la charge de faire respecter les règles au niveau de la conduite des juges et de mettre en place un processus pour traiter les plaintes à l’encontre des magistrats. L’Association travaille de concert avec le Conseil dans le cadre de la révision de ces règles, afin qu’elles soient les plus efficaces possible. » De plus, le juge Jacques mentionne que l’Association est intervenue dernièrement en Cour fédérale afin de défendre le droit de chaque juge impliqué dans le processus disciplinaire de présenter une demande en révision judiciaire, droit qui était contesté par le Conseil canadien de la magistrature. « Ce droit est fondamental pour tout juge, notamment dans le cas de violation des règles d’équité procédurale ou de justice naturelle dans le cadre du processus disciplinaire. » Le juge Jacques souligne que la position de l’Association a d’ailleurs été retenue par la Cour. Photo : Les Photographes KEDL En faisant un retour sur son mandat de président, le juge Jacques tient à souligner la présence, au sein de chacun des comités de l’Association, de juges qui acceptent de donner bénévolement leur temps pour le bien-être commun de l’ensemble des juges et de la population en général. Il est très satisfait de cette belle implication et se dit heureux d’avoir pu remplir ses fonctions de président de l’Association et des fonctions de juge au mieux de ses capacités. Rémunération des juges M. Denis Jacques, juge à la Cour supérieure du district Au cours de son mandat d’un an, le juge Jacques s’est de Québec employé à maintenir une continuité dans les interventions de ses prédécesseurs et dans l’action de l’Association, au fil des ans. Pendant la dernière année, il a ainsi eu à soutenir le sous-comité sur la rémunération des juges. « La rémunération des juges est revue de façon quadriennale par une commission indépendante créée pour entendre les juges et le gouvernement. Le rapport précédent ayant été déposé en 2013, les représentations pour le prochain cycle s’amorceront en 2015. Il fallait alors mettre en place le comité et s’assurer qu’il soit prêt à recueillir les données nécessaires pour faire les représentations de l’Association devant la Commission quadriennale », précise le juge Jacques. Une autre des fonctions de l’Association est de promouvoir des améliorations à l’administration de la justice. Le comité sur l’accès à la justice de l’Association, signale le juge Jacques, a participé au Comité national d’action sur l’accès à la justice en matière civile et familiale, présidé par le juge Thomas Cromwell de la Cour suprême du Canada, dont le rapport a été publié à l’automne dernier. « Nous entendons collaborer à l’implantation des recommandations émises par le Comité national. » Afin que le public comprenne mieux le travail des juges, le programme Essayez de juger a été mis en place. « Notre comité sur l’éducation publique poursuit sa tâche de constituer un inventaire de documents sur les questions juridiques importantes tant pour le public que pour la magistrature. À cet égard, un document sur l’indépendance des juges, deux sur la primauté du droit et un sur les principes du processus de détermination de la peine sont maintenant disponibles », indique le juge Jacques. Représentation internationale Le juge Jacques mentionne le volet international de l’Association, qui est affiliée à deux organisations internationales, soit la Commonweatlh Magistrates’ and Judges’ Association (CMJA) et l’Union internationale des magistrats (UIM). Selon lui, le Canada a un rôle prédominant à exercer au sein de la CMJA. Le juge John Vertes, ancien président de l’Association et ancien juge en chef des Territoires du Nord-Ouest, en est le président actuel. Le juge Jacques spécifie par ailleurs que lors du congrès de l’Union internationale des magistrats, tenu à Yalta en Ukraine, en octobre 2013, plus de 80 pays étaient représentés afin de traiter de sujets d’importance : les gens se représentant seuls devant les tribunaux, le droit de l’environnement, l’indépendance judiciaire et les accidents du travail et les maladies professionnelles. Ici également, l’Association fait valoir la position canadienne dans son groupe régional composé de l’Asie, de l’Océanie et de l’Amérique du Nord. Le président de ce regroupement est un juge de la Cour d’appel de l’Ontario, M. Robert Blair. Une rencontre a d’ailleurs été tenue en janvier dernier entre le sous-comité et le sous-ministre de la Justice, M. William Pentney. « La révision de la rémunération des juges implique une structure qui demande des efforts, de l’énergie, et qui engendre des coûts importants. Lors de cette réunion avec le sous-ministre, nous avons insisté sur trois changements qui, à notre avis, pourraient permettre d’alléger le processus et le rendre plus efficace. Ainsi, avant même la date de départ des travaux de la Commission, une identification préalable des différends pourrait être effectuée et un échéancier que les parties s’engageront à respecter pourrait être développé. « Ce fut une année chargée, certes, mais une expérience des plus enrichissantes », conclut le juge Jacques. PAGE 36 Septembre 2014 LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC Projets de loi et comités Objet : Projet de loi S 206, Loi modifiant le Code criminel (protection des enfants contre la violence éducative ordinaire) COMITÉ : Comité en droit criminel INTERVENTION DU BARREAU : Le 29 octobre 2013, la sénatrice Céline Hervieux-Payette a présenté au sénat le projet de loi S 206, Loi modifiant le Code criminel (protection des enfants contre la violence éducative ordinaire). Ce projet de loi vise à abolir l’article 43 du C. cr., lequel encadre l’utilisation de la force corrective dans l’éducation des enfants. Cette chronique, qui présente des résumés d’intervention, est préparée par le Service de recherche et de législation du Barreau du Québec. Pour consulter les versions officielles : www.barreau.qc.ca/actualites-medias/positions/index.html Selon le Barreau, si l’inspecteur général occupe des fonctions quasi judiciaires, alors le projet de loi devrait inclure les garanties d’indépendance et d’impartialité requises pour cette fonction. S’il s’agit plutôt d’une fonction administrative, le Barreau considère qu’il ne devrait avoir qu’un pouvoir de recommandation. La suspension ou résiliation de contrat devrait alors relever du conseil municipal et être soumise au pouvoir de surveillance et de contrôle du tribunal. Le Barreau est d’avis que le texte du projet de loi concernant les pouvoirs d’inspection qui y sont prévus n’est pas explicite. Il y aurait lieu de les préciser et de prévoir des critères objectifs pour les encadrer davantage puisqu’ils ne sont a priori soumis à aucun contrôle. Il y a lieu de prévoir des mesures permettant aux enfants de moins de 18 ans de présenter une demande de citoyenneté. Plus particulièrement, lorsqu’il s’agit d’enfants qui ont été confiés à un organisme provincial de protection de l’enfance. Ces organismes devraient être habilités à présenter des demandes de citoyenneté au nom des enfants, comme cela se fait pour les demandes d’asile et de résidence permanente. Le Barreau a des réserves quant aux modifications relatives à la perte de citoyenneté puisqu’elles ont comme conséquence de traiter différemment les personnes ayant une double citoyenneté. Ces mesures créeraient des normes différentes selon que le citoyen a la citoyenneté canadienne ou une double citoyenneté. Le Barreau considère que cette mesure créerait une injustice dans certains scénarios où, par exemple, un citoyen ayant la double citoyenneté n’a en réalité aucun lien avec l’autre pays. Concernant l’équité procédurale, le Barreau constate que la loi ne précise pas le délai à l’intérieur duquel la décision de l’inspecteur général doit être transmise aux parties. De plus, il y a lieu d’ajouter au projet de loi une obligation pour l’inspecteur général de transmettre En matière de fausse représentation, le projet de Ce projet de loi constitue la onzième tentative de modifier sa décision aux cocontractants de la ville qui sont loi retire au citoyen le droit de renvoyer la question ou d’abroger cet article du C. cr. Le Barreau du Québec est directement affectés par cette décision. à la Cour fédérale. Selon le Barreau, cette modification déjà intervenu à ce sujet, notamment en 2009 (projet de loi a pour effet d’accorder moins de garanties procédurales S-209) et en 2013 (projet de loi S-214). Les commentaires Le Barreau juge que la partie contractante affectée aux citoyens qu’aux résidents permanents faisant face par une telle décision devrait avoir le droit de faire des qu’il avait émis alors sont toujours d’actualité. aux mêmes allégations. représentations auprès du décideur. Dans la mouture Le Barreau considère que l’abrogation de l’article 43 étudiée du projet de loi, ce droit n’est pas prévu et La révocation de la citoyenneté est une mesure grave. créerait un vide juridique qui risquerait de criminaliser il compromet le respect des principes de justice naturelle, Le Barreau estime qu’une audience devant un tribunal certains comportements ne méritant pas de l’être. notamment le droit d’être entendu. indépendant devrait être maintenue afin de garantir aux Cependant, le Barreau souligne que cette disposition citoyens leur droit d’être entendu. souffre d’une rédaction archaïque et mérite d’être révisée. Finalement, le Barreau considère qu’un article du projet de loi souffre d’une rédaction déficiente le rendant Finalement, le projet de loi prévoit la réglementation La Cour suprême du Canada a déjà étudié cette inintelligible et suggère qu’il soit réécrit en conséquence. des consultants en citoyenneté. Le Barreau attendra disposition pour en limiter la portée1. Le Barreau considère la présentation du cadre réglementaire à ce sujet et qu’il serait approprié d’amender le projet de loi pour l’analysera avec grand intérêt en temps opportun. réécrire l’article 43 du C. cr. en y incluant les critères prévus Objet : par la jurisprudence plutôt que de simplement l’abroger. Projet de loi C-24, Loi renforçant la citoyenneté canadienne 1 Canadian Foundation for Children, Youth and the Law c. Canada (P.G.), [2004] 1 R.C.S. 76. Objet : Projet de loi n o 1, Loi concernant l’inspecteur général de la Ville de Montréal 2 RLRQ, c. C-11.4. COMITÉ : Comité en droit de l’immigration COMITÉ : 3 PL C-24, Loi renforçant la citoyenneté canadienne, 2e sess., 41e lég., 2014, Sommaire (tel que rédigé lors de la première lecture). INTERVENTION DU BARREAU : Comité ad hoc Le 26 février 2014, le ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration, Chris Alexander, a présenté à la Chambre des communes le projet de loi C-24, INTERVENTION DU BARREAU : Loi renforçant la citoyenneté canadienne. Ce projet de Le 22 mai 2014, le ministre des Affaires municipales et de loi vise à « mettre à jour les conditions d’admissibilité en l’Occupation du territoire, Pierre Moreau, présentait à vue d’obtenir la citoyenneté canadienne, renforcer les l’Assemblée nationale le projet de loi no 1, Loi concernant dispositions touchant la sécurité et la fraude et modifier l’inspecteur général de la Ville de Montréal. Ce projet les dispositions régissant l’examen des demandes de loi modifie la Charte de la Ville de Montréal2 pour y et la révision des décisions3. » prévoir le poste d’inspecteur général. Le Barreau tient à souligner que la citoyenneté est l’un Les exigences pour ce poste incluent l’appartenance au des éléments fondamentaux d’appartenance à un pays. Barreau du Québec depuis 10 ans. Le Barreau suggère qu’au surplus, cette personne ne devrait avoir fait l’objet Le projet de loi modifie l’exigence de présence au Canada pour obtenir la citoyenneté. Cette modification d’aucune sanction disciplinaire. fait perdre à la loi actuelle sa flexibilité concernant Le Barreau est d’avis que certains pouvoirs extraordinaires la présence physique au pays. Le Barreau estime que accordés à l’inspecteur général devraient être mieux la souplesse actuelle est préférable et correspond balisés pour s’assurer qu’ils soient exercés dans le respect davantage à la réalité d’aujourd’hui. de l’équité procédurale. En raison des modifications sur les exigences Dans son adresse au ministre Moreau, le Barreau linguistiques, les enfants âgés de 14 à 18 ans à la date de considère que le statut juridique de l’inspecteur général la demande devront passer des examens de langue et de est ambigu. Celui-ci aura des pouvoirs qui s’apparentent à connaissances. Le Barreau a des réserves à étendre ces des fonctions quasi judiciaires. Il aura le pouvoir d’annuler exigences aux enfants de cet âge. Puisque leur demande un processus de passation d’un contrat de la ville et celui de citoyenneté est conditionnelle à l’acceptation de leur de résilier un contrat ou d’en suspendre l’exécution. représentant légal, on soumet l’enfant à des exigences Il aura en même temps une position qui le rattache à dont le respect ne leur garantit pas nécessairement l’administration de la ville dans l’exercice de pouvoirs l’obtention de la citoyenneté. administratifs. Notamment, il relèvera du conseil municipal et celui-ci aura le pouvoir d’infirmer les décisions prises par l’inspecteur général. L’éducation de ces enfants est assurée par le système scolaire provincial et se fait dans l’une des langues officielles. Dans cette optique, ces exigences additionnelles paraissent injustifiées. Pour prendre connaissance des projets de loi et des lois et règlements, visitez les sites suivants : Assemblée nationale du Québec : www.assnat.qc.ca/ (voir rubrique travaux parlementaires) Publications du Québec : www3.publicationsduquebec.gouv.qc.ca/ gazetteofficielle/loisreglements.fr.html Parlement du Canada : www2.parl.gc.ca/Sites/LOP/LEGISINFO/ index.asp?Language=F Gouvernement du Canada : www.gazette.gc.ca/index-fra.html LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC Septembre 2014 MIEUX VAUT ÊTRE PRUDENT AVEC L’ARGENT COMPTANT ! Si une personne veut vous remettre une somme en espèces, vous avez le devoir de vous renseigner sur les obligations prévues au Règlement sur la comptabilité et les normes d’exercice professionnel des avocats en vigueur depuis le 8 juillet 2010. Règle générale, un avocat ne peut recevoir en espèces une somme cumulative de 7 500 $ ou plus pour un même dossier. Il existe toutefois certaines exceptions où il est permis à un avocat d’accepter une somme en espèces de 7 500 $ ou plus. Pour en savoir plus sur ces situations particulières et sur vos obligations générales en lien avec la réception de sommes en espèces, visitez le www.barreau.qc.ca et : • visionnez les capsules Web On se fait une loi de vous informer; • consultez la page dédiée au Règlement sur la comptabilité et les normes d’exercice professionnel des avocats (guide de l’utilisateur, modèles de formulaires et autres documents, foire aux questions etc.); • inscrivez-vous à une activité reconnue de formation. RENSEIGNEMENTS : Inspection professionnelle 514 954-3465 1 800 361-8495 poste 3465 inforeglement@barreau.qc.ca PAGE 37 PAGE 38 Septembre 2014 LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC APPEL DE CANDIDATURES 2014 POUR LES COMITÉS CONSULTATIFS METTEZ VOS CONNAISSANCES AU SERVICE DE VOTRE BARREAU ! Les comités consultatifs constituent la force vive du Barreau et, dans bien des cas, le moteur de son action. Ainsi, plus de 1 000 personnes assistent le Barreau dans ses décisions ou prises de position.Vous avez l’intérêt, les connaissances et la disponibilité pour vous engager au sein d’un des comités consultatifs ? Soumettez votre candidature AU PLUS TARD LE 31 OCTOBRE 2014 À 17 H en nous transmettant vos notes biographiques ainsi qu’une lettre d’intérêt au moyen du formulaire disponible sur notre site Web : www.barreau.qc.ca/fr/barreau/comites/index.html#consultatifs Chaque candidat recevra un accusé de réception. Toutes les candidatures feront l’objet d’une vérification auprès du Syndic, des Greffes et de l’Inspection professionnelle. La composition des comités sera déterminée par le Comité exécutif lors de sa réunion de février 2015. Sauf exception, un comité compte entre 8 et 12 membres et se veut représentatif de la profession : hommes, femmes, jeunes, diversité ethnoculturelle, pratique privée, contentieux, milieu universitaire, grands centres et régions du Québec. Un avocat ne devrait pas être membre de plus d’un comité consultatif à la fois. Les personnes qui seront nommées recevront une communication à la fin du mois de mars 2015. Les autres candidatures seront conservées en banque pour une période de deux ans afin de pourvoir un poste qui deviendrait vacant en cours de mandat. Les rencontres ont principalement lieu par téléconférence et, selon le comité, à l’occasion en personne ou sous forme de visioconférence. Comité des avocats et avocates de l’Administration publique et parapublique Veuillez prendre note que, dorénavant, l’appel de candidatures pour les comités consultatifs aura lieu tous les deux ans, soit au mois de septembre des années paires. Comité des avocats et avocates de l’entreprise MANDAT : Veut devenir l’interlocuteur privilégié auprès du Barreau MANDAT : Est l’interlocuteur privilégié des avocats et avocates de pour les avocats et avocates qu’il représente. Informe le Barreau des attentes et des besoins de ses membres quant à l’exercice de leur profession. Accroît la participation de ses membres dans les divers rôles et activités du Barreau du Québec. DISPONIBILITÉ REQUISE : Téléconférences et un maximum de quatre rencontres en personne par année. CRITÈRES : Diversité recherchée au sein du comité. l’entreprise auprès du Barreau du Québec. Informe le Barreau du Québec sur les attentes et les besoins des avocats et avocates qui exercent leur profession en entreprise. Accroît leur participation dans les divers rôles et activités du Barreau. Agit à titre de ressource et apporte son soutien à la réalisation de la mission de protection du public du Barreau du Québec pour le segment des membres œuvrant en entreprise. DISPONIBILITÉ REQUISE : Téléconférences et un maximum de quatre rencontres en personne par année. CRITÈRES : Avoir un intérêt pour l’organisation d’activités ayant notamment pour objectif de favoriser les activités de réseautage entre les avocats œuvrant en entreprise. Travailler au sein d’une petite entreprise ou d’un contentieux. LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC Comité de liaison du Barreau du Québec avec la Commission des lésions professionnelles MANDAT : Identifie certaines difficultés ou divers problèmes dans l’administration de la justice devant la Commission des lésions professionnelles. Examine les solutions possibles. DISPONIBILITÉ REQUISE : Quatre rencontres d’une demi-journée par année. Septembre 2014 Comité en droit criminel MANDAT : Examine la législation en droit criminel et formule des recommandations au Barreau à ce sujet. DISPONIBILITÉ REQUISE : Dix rencontres d’une journée par année. CRITÈRES : Expertise reconnue dans le domaine de droit concerné. Comité sur le droit de l’environnement CRITÈRES : Expertise reconnue et pratique dans le domaine de droit MANDAT : Analyse la législation en droit de l’environnement. Conseille concerné. Comité sur la conciliation travail-famille le Conseil général et le Comité exécutif. DISPONIBILITÉ REQUISE : Trois ou quatre rencontres d’une demi-journée par année. MANDAT : Analyse la véritable nature des problèmes posés dans les CRITÈRES : Expertise reconnue dans le domaine de droit concerné. différents environnements de travail des avocats. Considère les meilleures pratiques qui ont cours dans d’autres secteurs d’activités. Propose des solutions adaptées aux avocats. DISPONIBILITÉ REQUISE : Téléconférences et un maximum de quatre rencontres en personne par année. CRITÈRES : Connaissance des problématiques et intérêt pour la recherche de solutions. Comité de liaison du Barreau du Québec avec les cours municipales MANDAT : Identifie les problèmes liés à l’administration de la justice des cours municipales. Apporte des solutions pratiques visant à atteindre des objectifs d’efficacité et d’accessibilité à la justice. DISPONIBILITÉ REQUISE : Une rencontre d’une demi-journée par année. Comité en droit de l’immigration et de la citoyenneté MANDAT : Analyse les lois et règlements en matière d’immigration et de citoyenneté et travaille à la prise de position du Barreau du Québec. Étudie les problématiques soulevées par les autorités fédérales ou provinciales. Se penche sur toutes les autres questions connexes à ce mandat. DISPONIBILITÉ REQUISE : Six rencontres de deux à trois heures par année, à l’heure du midi. CRITÈRES : Expertise reconnue dans le domaine de droit concerné. Comité en droit de la famille MANDAT : Étudie les projets de loi et de réglementation en droit de la famille. Examine les problématiques d’administration de la justice en matière familiale et propose des solutions au Barreau. CRITÈRES : Expertise reconnue et pratique dans le domaine de droit DISPONIBILITÉ REQUISE : Environ dix rencontres d’une journée concerné. Comité sur les communautés culturelles MANDAT : Conseille le Barreau du Québec sur les questions d’égalité touchant les communautés culturelles, les minorités visibles et les minorités ethniques, et veille à sensibiliser les membres de la profession juridique aux réalités de ces dernières. S’assure que le système judiciaire reflète la réalité de ces communautés et minorités. Met en œuvre des stratégies afin d’éliminer la discrimination ainsi que la discrimination systémique au sein de la profession et du système judiciaire. DISPONIBILITÉ REQUISE : Cinq rencontres d’environ trois heures par année. par année. CRITÈRES : Expertise reconnue dans le domaine de droit concerné. Comité en droit de la jeunesse MANDAT : Conseille le Barreau sur la législation et l’administration de la justice en matière de protection de la jeunesse. DISPONIBILITÉ REQUISE : Environ dix rencontres d’une journée par année. CRITÈRES : Expertise reconnue dans le domaine de droit concerné. Comité sur le droit des sûretés CRITÈRES : Connaissances en matière de droit à l’égalité. Sensibilité MANDAT : Étudie tout projet de législation et de réglementation relaface aux réalités des communautés « racialisées ». Expérience de travail auprès des membres de communautés « racialisées ». Représentativité. Expérience en organisation de projets et rédaction. tif au droit des sûretés et à la publicité des droits. DISPONIBILITÉ REQUISE : Trois rencontres d’une demi-journée par année. CRITÈRES : Expertise reconnue dans le domaine de droit concerné. PAGE 39 PAGE 40 Septembre 2014 LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC Comité sur le droit en regard des peuples autochtones MANDAT : Conseille le Barreau sur toute question relative aux droits en regard des peuples autochtones, y compris la législation et l’administration de la justice en milieu autochtone. DISPONIBILITÉ REQUISE : Quatre rencontres d’une journée par année. CRITÈRES : Expertise reconnue dans le domaine de droit concerné. Comité sur le droit municipal MANDAT : Collaborer avec le ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire pour une révision complète de la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme. Comité sur la justice administrative année. MANDAT : Examine la législation et l’administration de la justice en matière administrative. Conseille le Barreau sur les orientations qu’il doit prendre au sujet des tribunaux administratifs. CRITÈRES : Expertise reconnue dans le domaine de droit concerné. DISPONIBILITÉ REQUISE : Trois rencontres d’une demi-journée DISPONIBILITÉ REQUISE : Cinq rencontres de trois heures par Comité sur les droits de la personne MANDAT : Conseille le bâtonnier et le Comité exécutif lorsque ceux-ci sont appelés à prendre position publiquement à la suite d’un événement qui mettrait en péril le respect des droits fondamentaux tant au Canada qu’à l’étranger. Conseille le Barreau sur la législation affectant ou concernant les droits de la personne. DISPONIBILITÉ REQUISE : Environ dix rencontres de deux ou trois heures par année, à l’heure du midi. CRITÈRES : Expertise reconnue dans le domaine de droit concerné. Comité sur les femmes dans la profession MANDAT : Fait le point sur la situation des femmes dans la profession. Sensibilise la communauté juridique aux problèmes rencontrés par les femmes dans la profession. Trouve des solutions à ces problèmes. Voit à l’application de ces solutions. DISPONIBILITÉ REQUISE : Téléconférences et un maximum de quatre rencontres en personne par année. CRITÈRES : Connaissances et expérience en matière de droit à l’égalité et à la non-discrimination, droit du travail. Équité salariale. Diversité des secteurs de pratique : pratique privée (grands et petits cabinets), contentieux, gouvernement, aide juridique. Représentativité des membres de communautés culturelles (entre autres, afin de s’assurer de traiter l’angle de la discrimination multiple). Comité sur les infractions pénales en lien avec l’exercice de la profession par année. CRITÈRES : Expertise reconnue dans le domaine de droit concerné. Comité sur la justice participative MANDAT : Informe le Barreau du Québec sur toute question relative à la justice participative. Développe et promeut auprès des avocats et avocates et du public une offre de justice enrichie qui tient compte du désir du citoyen à une participation accrue dans le choix de la prestation de service que lui fournit son avocat et dans le choix du mode de prévention ou de règlement des différends le mieux adapté à sa situation particulière. Propose au Barreau du Québec des outils et des moyens favorisant la connaissance et la prestation par les avocats de cette justice enrichie. Suscite et soutient des initiatives afin de favoriser une meilleure connaissance et une plus grande utilisation de cette offre de justice enrichie. DISPONIBILITÉ REQUISE : Quatre rencontres par année en personne ou par téléconférence. CRITÈRES : Être médiateur accrédité en matière familiale, en matière civile et commerciale ou démontrer un intérêt pour les différents modes de prévention et de règlements des différends. Comité sur la procédure civile MANDAT : Étudie toute modification législative ou réglementaire en matière de procédure civile ainsi que toute modification aux règles de pratique et de procédure des tribunaux québécois en cette matière. DISPONIBILITÉ REQUISE : Environ quatre rencontres de deux à trois heures par année, à l’heure du midi. CRITÈRES : Expertise reconnue dans le domaine de droit concerné. MANDAT : Dans le cadre de la mise en œuvre du projet de loi 75, étudier les différentes lois pénales afin de déterminer la désirabilité d’inclure certaines infractions dont la contravention par un avocat deviendrait automatiquement une infraction disciplinaire et faire rapport des recommandations à ce sujet au Conseil général. protection du consommateur et formule des recommandations au Barreau à ce sujet. DISPONIBILITÉ REQUISE : Trois rencontres par année. DISPONIBILITÉ REQUISE : Environ quatre rencontres par année. CRITÈRES : Expertise reconnue en droit pénal et criminel. CRITÈRES : Expertise reconnue dans le domaine de droit concerné. Comité sur la protection du consommateur MANDAT : Examine la législation et les propositions de l’Office de la LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC Groupe de travail sur la révision du Règlement sur l’exercice de la profession d’avocat en société et en multidisciplinarité MANDAT : Réviser le règlement actuel en fonction des problématiques vécues ou potentielles. Formuler des recommandations quant aux modifications appropriées pour assurer une plus grande clarté et précision des obligations prévues et des balises permises, une cohérence avec toute la législation et les règlements applicables aux membres du Barreau et s’assurer de la capacité du Barreau d’en assurer son application et sa sanction, le cas échéant. DISPONIBILITÉ REQUISE : Environ six rencontres par année. Septembre 2014 Comité sur les sociétés et les personnes morales MANDAT : Étudie toute législation fédérale ou provinciale relative aux sociétés et aux personnes morales. DISPONIBILITÉ REQUISE : Deux rencontres d’une demi-journée par année. CRITÈRES : Expertise reconnue dans le domaine de droit concerné. Comité sur les techniciens juridiques MANDAT : Examine la réglementation des techniciens juridiques et leur positionnement dans le marché des services juridiques. Fait des recommandations au Barreau à ce sujet. CRITÈRES : Expertise reconnue en multidisciplinarité et dans le domaine DISPONIBILITÉ REQUISE : Deux rencontres d’une demi-journée de droit concerné. Comité sur les recours collectifs MANDAT : Échange sur le fonctionnement des cours saisies de recours collectifs. Réfléchit à des outils procéduraux facilitant la gestion de ce recours. Évalue l’adéquation des règles de la pratique de la Cour supérieure à ce type de recours. Propose des amendements au Code de procédure civile et des modifications aux règles de pratique. par année. CRITÈRES : Connaissance de la pratique des techniciens juridiques. Comité sur la sécurité des technologies de l’information MANDAT : Effectue la mise à jour du Guide sur la sécurité des techno- heures par année, à l’heure du midi. logies de l’information pour l’avocat et son équipe. Élabore des normes concernant le classement et la conservation des documents sur support technologique. CRITÈRES : Expertise reconnue dans le domaine de droit concerné. DISPONIBILITÉ REQUISE : Une à deux rencontres par année en DISPONIBILITÉ REQUISE : Quatre rencontres de deux à trois fonction de la veille technologique. Comité de liaison avec la Régie du logement CRITÈRES : Expertise reconnue dans le domaine de droit concerné. MANDAT : Identifie les problèmes liés à l’administration de la justice Comité de liaison du Barreau du Québec avec le Tribunal administratif du Québec à la Régie du logement. Propose des solutions pratiques visant à atteindre des objectifs d’efficacité et d’accessibilité à la justice. DISPONIBILITÉ REQUISE : Deux rencontres par année. MANDAT : Identifie les problématiques soulevées dans l’administration CRITÈRES : Expertise reconnue et pratique dans le domaine de droit de la justice devant le tribunal administratif du Québec. Suggère des solutions applicables. concerné. Comité sur la Revue du Barreau DISPONIBILITÉ REQUISE : Une ou deux rencontres d’une demijournée par année. MANDAT : Coordonne la rédaction et la publication de la Revue du CRITÈRES : Expertise reconnue et pratique dans le domaine de droit Barreau. DISPONIBILITÉ REQUISE : Deux rencontres d’une demi-journée par année. concerné. Comité sur l’accessibilité à la justice CRITÈRES : Expertise reconnue dans un domaine de droit et intérêt MANDAT : Propose des mesures permettant d’améliorer l’accès à la pour les publications juridiques. Comité en santé et sécurité au travail MANDAT : Examine la législation et l’administration de la justice en justice au Québec. Favorise la concertation des comités du Barreau du Québec en matière d’accessibilité à la justice. Propose la vision générale de l’accessibilité à la justice du Barreau du Québec. Met sur pied un Sommet de la justice. DISPONIBILITÉ REQUISE : Trois à quatre réunions d’une demi- matière de santé et sécurité au travail. Formule des recommandations au Barreau. journée par année. demi-journée par année. bilité à la justice ou démonstration d’un intérêt pour cette question par diverses initiatives. DISPONIBILITÉ REQUISE : Trois ou quatre rencontres d’une CRITÈRES : Implication au niveau d’organismes en matière d’accessi- CRITÈRES : Expertise reconnue dans le domaine de droit concerné. PAGE 41 PAGE 42 Septembre 2014 LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC Tableau d’honneur de L’EXCELLENCE 2014 Finissants de l’année 2013-2014 par ordre alphabétique Samia Abbes Celia Abdellaoui Nadia Abdesmad Nada Abdul-Hadi Meryem Abouamal Sevag Abrahamian Angélique Cyranne Adam Ashley Adler Bardia Afzali Romeo Aguilar-Perez Émilie Albert-Marin Larisa Albu Olivier Umal Aldama-Tessier Aïcha Ali Taïga Audrey Allard Jean-Francois Allard Raphael Allard Harry Allouche Jordan Altman Mindy Amar Malya Amghar Laurie Anctil Marie-Claude André-Grégoire Émile Arsalane Janie Arseneau Anne-Julie Asselin Anne-Marie Asselin Maxime Guy Simon Asselin Stéphanie Asselin Patricia Atallah lorena-fairouza Attoumani Olivier Auchu Rosalie Audet-Lemay Éric Audy Marc-André Auger Geneviève Aumond Michaël A. Pereira Alexandra Azab Johanna Azoulay Alex B. Lefebvre Marie-Michelle B. White Jenny Babalis Hamadi Bahri Amina Bakkioui Antoine Banville Jean-Olivier Barakatt Claude-Lia Baril Mujinga Miandabu Basambombo Aude Bastien Thomas Bastille-Lavigne Mathieu Beaudet Jocelyn Beaudoin Eliane Beaudry Véronique Beaudry Ariane Beaulieu Mélissa Beaulieu-Lussier Marianne Beaupré Sandra Beauregard Anthony Beauséjour Hélène Beauséjour-Gagné Sophie Beauvais Audrey Bédard-Arcand Jean-Christophe Bédard-Rubin Marc-Étienne Bejjani Alexandre Bélanger Anne Bélanger Laurence Bélanger Nada Belhadfa Marie-Li Bélisle Gabriel Béliveau Claudia Bellavance Marianne Bellefleur Stéphanie Belliveau Fernando Belton Christopher Belval Véronique Belzile Melanie Benard Samia Benmou Vanessa Benoit Hamza Benqassmi Kenza Bensaid Natasha Beras Anne-Sophie Bergeron Catherine Bergeron Julien Bergeron Martin Bergeron Mélissa Bergeron-Champagne Félix Bernard Élyse Bernier Jean-Christophe Bernier Laurent Bernier Jade Berthel-Peddle Nicholas Bertram Jessica Bertrand Marika Bertrand Nicolas Bertrand Claudia Bérubé Mélissa Bérubé Anastasia Berwald David Bessette Roger Bill Karine Bilodeau Kevin Bilodeau Thierry Bisaillon-Lefebvre Nora Bisim Marilou Bisson Naomi Bisson-Paiement Nicholas Blach Samuel Blais-Bergeron Marie-Claire Blais-L’Ecuyer Hugo Blanchette Adriana Maray Blanco-Bueno Olivier Blaney-Thibault Fernando Bogusiak Anne Boileau-Loiselle Julie Boileau-Rufiange Carmen Boillat-Madfouny Marie-Ève Bois Émilie Boissonneault-Trottier Gabriel Boisvert Guillaume Boivin Anne Bolduc Valérie Bolduc Hubert Bolduc-Côté Carlos Eduardo Bolivar-Rubin Marilou Bordeleau Louis-Philippe Bosisio Félix Bossé-Lebeau Éva Bouchard François Bouchard Kim Bouchard Taïna Bouchard Béatrice Boucher Kim Boucher Pierre-Alexandre Boucher Roxanne Boucher Julien Boucher-Carrier Eric Boudreau Daniel Boudreault Dominique Bougie Nathalie Boulanger Frédéric Boulianne Assirem Amal Boumati Carelle Boumerhi Eugenia Bouras-Burka Catherine Bourget Catherine Bourque Martine Bouthillier Dominique Boutin Laurianne Boutin Desruisseaux Oren Bouzaglo Geneviève Brais Bianca Brault-Lampron Christina Bresciani Anne-Marie Brien Pierre-Alexandre Brière Daniel Brière-Desfossés Léa Brière-Godbout Julie Brisson Zuleidy Brito Martinez Charles Alexandre Brosseau Andrew Brownstein Cynthia Brunet Alicia Bruno Audrey Bureau Laurence Burton-Hurtubise Annabel Busbridge Josée Byrns Anissa Cadieux-Perron Marie Sarah Cain Christopher Caldareri Aldine Muguette Calveyrac Élodie Camirand-Gagnon Mileva Camire Gianluca Campofredano Dominique Cantin Hubert-Martin Cap-Dorcelly Emilie Capuano Nicole Caputo Julie Carlesso Cassandra Carola Andréa Caron Laurence Caron Marc-André Caron Marie-Hélène Caron Maxime Caron Alexandra Carrier Alexandre Carrier Simon Carrier Sophie Casgrain Emilie Castonguay Isabelle Castonguay Audrey Cazes-Hardy Ivana Cescutti Joanie Chainey Alia Chakridi Guillaume Chalifour Christina Chan Camil Chaput Lee-Dia Chaput Audrey Charbonneau Olivier Charbonneau-Saulnier Erika Charest Samuel Charest Thomas Charest-Girard Josy-Anne Charette Gabrielle Charlebois Roxane Charpentier Tarik-Alexandre Chbani Léa Chebli Simon Chénard Guillaume Chênevert Kim Chiasson Shinjay Choi Cassandre Cholette Fanny Chouinard Clara Chow Marcelo Ciechanowiecki Habib Cisse Saran Madina Cisse Anne-Marie Claveau Vanessa Clermont-Isabelle Gabrielle Cloutier Marc-Antoine Cloutier Alexandra Coderre Julien Cohen Samuel Cohen Hugo Collin-Desrosiers Carinne Collins Cassandra Comin Bergonzi Xavier Comtois Carl Consigny Ariane Constant Julia Corcos Noémie Corneau-Girard Vivian Vaia Coromilis Michael Corriveau Audrey Corsi Caya Charles-Anthony coté Gabrielle Côté Leïla Côté Marie-Catherine Côté Tommie-Anne Côté Giulia Côté-Bioli Catherine Côté-Bussières Sarah Côté-Hamel Élise Côté-Lebrun Marc-Antoine Couet Gabriel Coulombe-Robitaille Marilyn Coupienne Marine Cournier David Coutu Michaël Couture Marika Couture-Houle Pierre Crepin Daniel Crespo-Villarreal Andreea Elena Crisan Sophie Cyr-Moreau Krystin D’Agostino Élisabeth Daigneault Ange Stéphane Dakouri Guillaume Dallaire Florence Dallaire-Turmel Dilan Damla Saranya Danasekaran Kahina Rougeau Daoud Andréanne Daoust Sara Daoust-Laverdière Alexandra Davanzo Simon-Pierre Daviault Valérie David Catherine de Lanauze Maryse Décarie-Daigneault Mélanie Décoste Jessica Dekhter Sébastien Delisle Rocio Delmonte-Palomares Sylvie Demers Léa Denicourt-Fauvel Grégoire Deniger Julien Denis Justine Denis-Giard Catherine Denis-Sarrazin Raphaël Déry Yannick Désaulniers-Beaudoin Émilie Deschênes Héloïse Desgagnés Shanou Desilets Éloi Desjardins Elyse Desjardins Karl Desjardins Magali Desjardins Marie-Ève Deslauriers Marie-Pier Desmeules Marilyn Desrochers-Dalcourt Ludovic Desroches Rose-Marie Destroismaisons-Picard Jacynthe Devost-Caron Justina Di Fazio Andrew Di Manno Robert Di Niro Adriana Diéguez Sardinas Ismail Dinger Amélie Dion Djiffa Gabriel Dogbé Camille Dontigny Catherine Dostaler Alexandre Doucet-McDonald Annie Drapeau Valérie Draws Romain Droitcourt Nicolas Drolet Vanessa Drolet Anne Sophie Drouin Sarah-Jeanne Dubé-Mercure Julien Ducharme Marie Catherine Ducharme Mélissa Dufour Samuelle Dufour Virginie Dufresne-Lemire Stéphanie Dulude David Dumais Alexandra Dumas Valérie Dumas Michael Dupont Marie-Hélène Dupont-Fournier Andrea Lynn Dupuis Kevin Anson Duran Marie-Pier Durand William Durand Magali Durig Laurent Durocher-Dumais Kristian Dusseault Sean Dwyer Marie-Emmanuelle E Laplante Olivia El Boustany Michael Elfassy Anthony El-Haddad Joy Messody Elkeslassy Charif El-Khouri Nir-Nissim Elkouby Kim Emond Catherine Emond-Charland Avsar Eymirlioglu Lina Fadlalla Marie-Andrée Faucher Audrey Favreau Laurence Ferland Andrée-Anne Fernet Katia Fabiola Ferreyra Coral Marie-Pier Ferron Marissa Figlarz Darienny Filgueiras-Valero Jean-Luc Filion Catherine Filteau Katya Fiorello Emmanuelle Fleury Sarah Fontaine-Pagé Érika Fontaine-Quintin Florence Forest-Bérubé Chloé Forget Vivianne Fortier Stéphanie Fortier-Dumais Samuel Fortier-Gosselin Charlotte Fortin Meganne Fortin Pierre-Olivier Fortin Maxime Fournier François Fournier-Gendron Hugo Fournier-Gendron Vincent Fournier-Héroux Camille-Talbot Fréchette Justin Freedin Zachary Frenkiel Rémi-Julien Funk Giuseppe Fusaro Isabelle Gagné Yannick Gagné Carole-Anne Gagnon François-Michel Gagnon Hawa-Gabrielle Gagnon Karina Gagnon Nicolas Gagnon Paul Gagnon Sébastien Gagnon Julia Galland Jennifer Ganeshanathan Xin Gao Yuan Zhan Gao Jessica Gaouette Martin Gariépy Julie Garneau Raphaël Garneau Bédard Elen Garnier Florence Garon Allison Garon-Desharnais Sorina Diana Gaspar Melissa Gaul Jean-Philippe Gauthier Abdou Gaye Anne-Claire Gayet Alexandra Genest Christina Georgaklis Sergey Gerasin Francis Germain Anne-Michèle Gervais Jennifer Gewurz Sasha Ghavami Gretta Ghorayeb Amanda Gibeault Andréane Giguère Maude Gilbert Stephanie Gilbert Marie-Josée Gingras Valérie Gionet Raphaël Girard François Girard-Leduc Érika Giroux Mathieu Giroux Valérie Giroux Sabrina Godin Patrick Godin-Thifault Deandra Goldberg Émilie Gonthier Oriabel Daniela Gonzalez Cofre Rossana Gonzalez-Torres Laurence Gosselin-Marquis Natasha Gould Marie-Eve Goulet Lucie Goyette Emily Grant Christopher Greenaway Thomas Grégoire Vanessa Gregorio Marianne Grenier Simon Grenier Julia Grenon-Savard Francis Grignet Anne-Charlotte Julie Grossi Marc-André Groulx François-Olivier Guay Naomi Guay Camille Guay-Bilodeau Bruna Guedes AlcoforadoFarias Sofia Guedez Jessica Guénard Sandra Guéric Marisol Guerrero-Clusiau Eva Guertin Yasmine-Alexandre Guertin Alexandre Guertin-Fleurent Antoine Guilmain Nadia Guizani Gino Gulino Andrew Haikal Genevieve Halle-Desilets Xavier Hamel Philippe Hamelin Joey Hanna Laurie Harvey Marie-Hélène Harvey Virginie Harvey Gjergji Hasa Elayna Ashley Hauver Laura Hénault-Ratelle Samuel Henri Ana Mercedes Henriquez Lauren Heyer Dora Amalia Hilario Urena Francis Hogue Mélanie Christelle Holbard Nataliya Horokhovska Frédérick Houle Judith Houle-Couture Ruo Lin Hu Julien Hynes-Gagné Elena Ianculescu Alexis Ibgui Ramy Ibrahim Christian Imboty Amanda Inkel Viviana Melisa Isaza Lescano Ani Isikbay Gisèle Isimbi Marie-Pierre Jacob Emmanuelle Jacques Véronique Jacques Yan Jacques Mélissa Jalbert Ariane Jamin Ghezal Jan Ali Nakysha Jean Andrée-Anne Jeansonne Georges Jebara Toni Jedid Kimberly Ashley Jérôme Marie-Aude Jetté Sarah Jiwan Chloé Jobin Caroline Jodoin Melanie Josepovici Dara Jospe Anne Marie Jutras Nancy Kabasele Nyota Hani Kaddah Paul Kalash Diana Kanaan Camille Karbassi-Zadeh Christina Kassab Khadidja Kedir Tommy Kenny Ophélie Kerckhove Ivan Kharlanov Mahsa Khoshbin Roy René Khoury Annie Kirouac Emily Kissel Erika Kleiderman Kar Man Kong Sophie Kotiuga Zineb Kouidri Katarina Kovacevic Claude Paterne Kramo Ilia Kravtsov Molly Krishtalka Alexandre L.-Boulé Marie-Hélène La Rocque Gabrielle La Rue Shawn Labelle Maxime Labrie Karine Labrosse LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC Septembre 2014 PAGE 43 Saluer l’excellence des avocates et avocats d’aujourd’hui et de demain L’École du Barreau est fière de reconnaître à son Tableau d’honneur de l’excellence 2014, les étudiants ayant obtenu les deux meilleures notes de l’ensemble de leur groupe qui comptait 1 022 étudiants. Laurie Lacasse Jean-François Lachance Lucy-Maude Lachance Vanessa Lachance Laurence Lacombe-Parent Julie Marie Lacoste Jean-Marc Lacourcière Lisa Lafargue Justine Lafontaine Laurence Lafortune Chloé Lafrenière Claude Lafrenière-Dupont Quentin Lageix Amira Lahdiri Jonathan Lalancette Joannie Laliberté Patrick Lamanna Valérie Lamarche Cynthia Lamarre Jean-Simon Lamarre David-Alexandre LamirandeLamontagne Anne-Sophie Lamonde Andréa Lamontagne Mikael Lamontagne Olivier Lamoureux Kévin Lampron Marie-Eve Lampron Sara Lande Patricia Landry Sarah Landry Fanny Landry-Lymburner Caroline Lang-Blanchard Pascal Langevin-Chaurette Pascale Langlais Julie Langlois Marjorie Désormeau Langlois Richard-Alexandre Laniel Anthony Lanouette-Marier Marie-Jo Lapierre Patrick Lapierre Terry Kyle Lapierre Mathieu Laplante-Goulet Marie-Pier Laplante-Moreau Frédérique Lapointe Isabelle Laporte Cynthia Marie Johanne Laprise Marie-Lou Laprise Kenny Laranjeiro Duque Jeanne LaRochelle Émilie Larose Gabriel Larose Philippe Laudy Bruno Laurin Guillaume Laurin-Taillefer Catherine Lauzon Tania Lavergne Louis-Philippe Lavigne Guillaume Lavoie Henrick Lavoie Sarah P. Lavoie Gabrielle Lavoie-Lévesque Alexandra Lazar Ngoc Phuong Thuy Le Vanessa Lé Nicolas Le Grand Alary Andréanne Lebel Marie-Hélène Lebel Karine Leclerc Lydia Leclerc Sarah Leclerc David Lecours Francis Lefebvre Laurence Lefebvre Mélissa Legault Natacha Legault-Dumont Emilie Legendre Geneviève Lehoux Stéphanie Lelièvre Alex Lemay Maxime Lemay Thomas Lemay-Dumouchel Hugo Lemay-Larocque Angie Lemieux Francis Lemoyne Maxime Lemoyne Samuel Lepage Marie-Pier Lépine Amélie Leroux Lisa LeRoy Justin Lessard Marjolaine Lessard-Jean Mathieu Letendre Jonathan Levasseur Justine Levasseur Alex Lévesque Kim Lévesque Marc Étienne Lévesque Jillian Leslie Levine Camille Lewis St-Pierre Maria Limlahi-Ouazzani Geneviève Limoges Brian Lipson Maude Longtin Melissa Lonn Sofia Lopez-Bancalari Alexandre Lord-Andrade Marie-Pier Lortie Anne-Edma Louis Stéphanie Lozeau Alex Lu Vincent Luigi Maude Lussier-Bourque Jim Lussier-Séguin Cynthia Lynch Karla Lyons Charles-Antoine M. Péladeau Ibtissem Maalaoui Jean-Philippe Mac-Kay Claudia Maheu Vanessa Major Manon Mallette Marie-Hélène Mallette Mia Malone Jessica Marcelli Pierre-Paul Marcouiller Damian Marczuk-Alszko Julie Anne Marinier Sarah Marinier-Doucet Felicia Marino Sarah Marsolais-Ricard Amélie Martel Roxanne Martel Sarah-Maude Martel-Hamel Charles-André Martin Félix Martineau Isabelle Martineau Claudine Martineau-Langevin Souad Martin-Saoudi Sofiya Marunych Cynthia Massé Stephanie Massé Joy Messody Elkeslassy 1er rang ex æquo Jean-Philippe Mathieu Pier-Luc Matte Kristina Maximova Audrey Mayrand Isabelle Mayrand Djibril Mbonyingingo Jessie McKinnon Pascal Meilleur-Durand Charles-Olivier Melançon Sarah Ménard-April Andrée-Anne Ménard-Maurice Catherine Mercier Luka Mercier Maxime Mercier Pascal Mercier Audrey Mercier-Couture Yasmin Michaeli Claudia Michaud Frédérique Michaud Frédéric Michel Lukasz Mieszkowski Marie-Laurence Migneault Alexandru Mihu gabrielle milliard Rachel Mineau-Bernatchez Marina Minukhin Sabrina Mohit Jean-Sébastien Monette Johannie Mongeau Jordi Montblanch Alexandre Montpetit-Tourangeau Wilfrid Mopin William Moran Caroline Morand Belinda Morency Catherine Morin Laurent Roger Morin Marie-Christine Morin Marilyn Morin Martin Morin Véronique Morissette Stéphanie Morneau Normand Morneau-Deschênes Brian Moulaison Redouane Mounadi Élène Moussa Issiakou Moustapha Nancy Cristina Munoz Ramirez Ashley Munro Vanessa Mutoni Joanie Nadeau Kathia Nadeau Joëlle Naud Maodo Malick Ndao Ndeye Ndoye Esthel Nee Jemmy-Luce Nelson Frédérick Néron Joshua Neubarth Kameni Franck Marvel Ngandui Abibou Ngom Catherine Nguyen Don Boi Nguyen Thiên-Kim Nguyen Louis-Martin Nichols Bénédicte Nicole Nicolas Nicolo-Mancini Leslie Ning Alexis Niyungeko Mathilde Noël-Béliveau Martin Nolet Une relève d’excellence, une profession au service de la communauté ! Camille Karbassi-Zadeh 1er rang ex æquo Antoine Nolet-Godbout Jean-François Normand Camille O’Carroll Kelly Ohana Keltoum Otmani Dongui Ouattara David Ouellet Julien Ouellet Éloïse Ouellet-Décoste Catherine Ouellet-Dupuis Roxane Ouellette Geneviève Pagé Simon Pageau Georgia Papadolias Steve Papineau Jessie Paquet-Laflamme Jeanne Paquette Marie-Pierre Paquette Stéphanie Paquette David Paradis Francis Paradis Antonio Patriciu Parapuf Maria Mihaela Parau Marylise Parent Mylène Paris Roxanne Passos Stephanie Pasternyk Jacinthe Patry-Quintin Félix-Antoine Paul Gabriel Paul-Simoncelli Louise Pelaprat Vickie Pelchat Elisa Pelletier Jean-Philippe Pelletier Mylène Pelletier-Rivet Geneviève Peltier-Turgeon Christopher Pendenza Vanessa Pendenza Alexandra Pepe Nicolas-Karl Perrault Cynthia Perreault Elizabeth Perreault Katherine Perreault Yan Perreault Andrée-Anne Perreault-Girard Félix-Antoine Perron Julien Perron-Piché Xavier Phaneuf-Jolicoeur Madwa-Nika Phanord-Cadet Jason Phelan Etienne Picard Michelle Picard Alexandra Piché Thibaudeau Juna Pierre Laurence Pierre Alexandre Pinard Audrey Pinard David Pinard Alexandra Pinard-Rioux François-Étienne Pinard-Thériault Fanny Pineault Eloïse Pion Kelly Plamondon Geneviève Plante Olivier Plasse Mathieu Poirier Didier Poisson Sibyl Poliquin Marie-Eve Pomerleau Billy Pommet Laura Ponthoreau Marie-Laurence Migneault 2e rang ex æquo Raluca Popovici Jacques Machado Portela Frédérique Pothier-Paquette Emmanuelle Potvin Archambault Maude Poulin Dave Pouliot Anthoine Préfontaine Léa Préfontaine Jason Prévost José Antonio Preza-Monge Inmaculada Prieto Moran Julien Primeau-Lafaille Xavier Pringle Sébastian Proulx-Garcia Éric Provençal Sebastian Lucas Pyzik Maude Raby-Morin Stéphanie Racette Brigitte Racine David Rafai Far Simon Rainville Amélie Ramier Émilie Raymond Marta Recinos Vincent Retrouvey Stephanie Reuveni Laurence Ricard Clémence Richard Stéphanie Richard Kassandra Riendeau Vincent Riendeau Rachel Rioux-Risi Caroline Rivard Emmanuelle Riverin Joël Roberge Rachel Robert Andréanne Robert-Morin Julie Robinson Hélène Robitaille Mathilde Rochefort Julien Rochefort-Girard Gabriel Destrempe Rochette Jack Wilber Rodriguez Anne-Julie Rolland Dominique Rolland Myriam Roussel Sébastien Rousselle Marianne Routhier-Caron Annie Mélissa Roy Charles-Francis Roy Marie-Christine Roy Marie-Soleil Roy Simon Roy-Douville Anthony Rudman Geneviève Ruel Ekaterina Ryzhikova Gabriel S Gervais Anne-Marie S. Garant Jessica Saade Ahmed Sadik François-Bernard Saillant Gabrielle Saint-Martin-Deaudelin Charles Saint-Pierre Catherine Saint-Yves Justine Samoisette-Fournier Kenny Samson Sylvie Samson Ryan Mark Sanft Antoine Sarrazin-Bourgoin Vanessa Sarveswaran Maya Sassine Stefan Sasura Isabelle Sauriol-Nadeau Justine Savard Maxime Savard Guillaume Savard-Fouquette Alizée Savaria Alex Savoie Jean-Philippe Savoie Lisa Savoie Maude Scallen-Glazier Hinda Schecter Mélissa Schetagne Andrew Schleichkorn Justin Michael Schwartz Émilie Séguin Judith Séguin Nathalie Sellier Paul-Émile Senécal Matthew Shadley Ziyi Shi Michael Shortt Annie Sills-Massicotte Anne-Elizabeth Simard Marie-Christine Simard Marie-Joëlle Simard Simon-Pierre Sirois Valérie Sirois Simon Sirois-Crépeault Natasha Sivret Selma Skalli Daniel Sklar Leta Skoko Patrick Snider-Belley Mirka Snyder-Caron Jean-Étienne Solomon Marylise Soporan Maxime Soucis Anne-Marie Soucy Houda Souissi Josiane Souligny Alissa Stachrowski Kristina Stamos Stéphanie St-André Julia Starck Geneviève St-Cyr-Larkin Félix-Antoine Ste-Marie Peter Andrew Ste-Marie Adam Sternthal Simon St-Georges Olivier St-Jean-Gosselin Kristelle St-Louis Roy Anne-Marie St-Pierre Étienne St-Pierre-Lemay Nicolaos Strapatsas Amanda Taddeo Hélia Taheri Camille Taillefer Mohamed Talhaoui Julie Tanguay Josyane Tanguay Pelletier Christine Tannous Marie-Laure Tapp Philippe Tardif Geneviève Tessier Edith Tessier-Grenier Valérie Tétrault Anne Tétreault Alnashir Tharani Anne Thériault Jade Therriault Louis Therrien-Lapointe Philippe Hamelin 2e rang ex æquo Janie Thibault Karolane Thibault Laura Thibault Virginie Thibault Nicolas Thibault-Bernier Princess Tino Mara Ileana Tismanariu Anaïs Tobalagba Nadia Tomassini Vanessa Tourigny Ariane Tremblay Dave Tremblay Frédérique Tremblay Jean-René Tremblay Pierre-Olivier Tremblay Dominik Tremblay-Perron Laura Elisabeth Trempe Ariane Trottier Nicolas Trottier Valérie Trudeau Justine Trudel-Paquin Daniel Tsarevsky Paraskevi Tsikis Félix Turcot Stéfany Turcot Louis Turgeon-Dorion Claudia Vaillancourt Sédrik Valiquette Alexandre Valiquette-Boyer Marie-Christine Valois Hugo Van Doorne David Veillette Elie Veilleux Perras Kim Verdant-Dumouchel Charlotte Verdebout Olivier Verdon Marjolaine Verdon-Akzam Anthonie Vézina-Crawford Shila Viau Jessica-Lauren Vieira Marc-Étienne Vien-Desbiens Jean-Gabriel Vigneault Yannick Vigneault Lysanne Vignola Barbara Liliana Villegas-Undiano Thierry Villemaire Martin Villeneuve Margaux Villiet Sarah Villota-Nault Pierre-Louis Vincent Olivier Vinet-Gasse Catherine Waddell Claudie-Émilie Wagner-Lapierre Elie Mike Wahnoun David Wilson Cale Wright Barbara Wujtow Elaine Yi Nada Youssef Stéphanie Yung-Hing Diana Zaarour Stéphanie Zackarian Muriel Zekry Karine Zemokhol Bin Zeng Ana Maria Zuluaga PAGE 44 Septembre 2014 LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC ACCUEILLE L’HONORABLE BENJAMIN J. GREENBERG, c.r., Arb. A. Montréal 514.866.6743 Laval 450.686.8683 Longueuil 450.670.8225 Joliette 450.759.8800 www.duntonrainville.com Rendements * au 31 juillet 2014 Fonds 1 an 3 ans du barreau du québec 5 ans 10 ans Actions 26,03 % 14,41 % 12,25 % 8,94 % Équilibré 16,12 % Obligations 3,61 % 9,86 % 9,15 % 6,31 % 3,16 % 3,91 % 4,42 % le rendement passé n’est pas garant du rendement futur. *rendement annuel composé Pierre Beaulé, représentant 514 954 -3491 1 800 361-8495 poste 3491 csbq.ca/fonds LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC Juricarrière Septembre 2014 PAGE 45 PAGE 46 Septembre 2014 Juricarrière LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC Septembre 2014 PAGE 47 Avis de rAdiAtion Avis de rAdiAtion dossier no : 06-10-02550 dossier no : 06-12-02744 Avis est par les présentes donné que M. dany tremblay (no de membre : 191864-8), ayant exercé la profession d’avocat dans le district de Chicoutimi a été déclaré coupable le 13 juillet 2010, par le Conseil de discipline du Barreau du Québec, d’infractions commises à Chicoutimi entre le mois de septembre 2002 et le mois de mars 2003 à savoir : Avis est par les présentes donné que M. sylvain dubois (no de membre : 186427-1), ayant exercé la profession d’avocat dans le district de Laval, notamment sur les boulevards Chomedey et Daniel-Johnson, a été reconnu coupable le 25 avril 2013, par le Conseil de discipline du Barreau du Québec, d’infractions commises à Laval entre le mois de novembre 2009 et jusqu’à ce jour, à savoir : Chef no 1 A agi et s’est représenté comme étant l’avocat d’une dame, alors qu’il ne détenait aucun mandat de celle-ci, contrevenant à l’article 59.2 du Code des professions; Chef no 2 A été négligent et incompétent dans l’exécution du mandat que ses clients lui avaient confié de percevoir les sommes d’argent dues à leur petite-fille par suite du décès accidentel de leur fils en ne les conseillant pas adéquatement et en ne s’assurant pas du respect de la loi quant à la gestion de ces sommes d’argent, contrevenant ainsi à l’article 59.2 du Code des professions. Chefs nos 1 et 2 A fait preuve de négligence dans ses rapports et communications ainsi que dans l’exécution du mandat que lui avaient confié ses clients, contrevenant ainsi aux articles 3.03.01 et 3.03.03 du Code de déontologie des avocats; Chef no 3 A fait défaut de donner suite aux correspondances que lui adressait un syndic adjoint, les 29 juin 2012 et 26 juillet 2012, contrevenant ainsi à l’article 4.03.02 du Code de déontologie des avocats; Chef no 4 A refusé ou négligé de se présenter au Bureau du syndic du Barreau du Québec, à Montréal et ce, malgré l’avis de convocation qui lui avait été signifié personnellement par huissier le 28 août 2012, contrevenant ainsi à l’article 4.02.01 q) du Code de déontologie des avocats. Le 4 avril 2011, le Conseil de discipline imposait à M. dany tremblay une radiation du Tableau de l’Ordre pour une période de six (6) mois sur chacun de ces chefs de la plainte, ces périodes devant être purgées concurremment. Le 3 mai 2011, le Tribunal des professions était saisi d’un appel de l’intimé. En date du 20 mai 2014, l’intimé proposait au Tribunal de se désister de son appel, dans la mesure où tel désistement prend effet seulement le 4 juillet 2014. À cette même date, le Tribunal autorisait M. dany tremblay à déposer au greffe du district de Saguenay au plus tard le 4 juillet 2014 un désistement sans frais dûment signé par les deux parties. En date du 4 juillet 2014, un désistement fut déposé au greffe du district de Saguenay signé par les deux parties. Considérant qu’un désistement prend effet au moment de sa production au greffe, M. dany tremblay est radié du Tableau de l’Ordre du Barreau du Québec pour une période de six (6) mois à compter du 4 juillet 2014. Le présent avis est donné en vertu de l’article 64.1 de la Loi sur le Barreau et des articles 156 alinéa 5 et 180 du Code des professions. Montréal, le 29 juillet 2014 Le 25 avril 2013, le Conseil de discipline imposait à M. sylvain dubois une radiation du Tableau de l’Ordre pour une période de deux (2) mois sur chacun des chefs 1 et 2 de la plainte et une période de radiation de deux (2) semaines sur chacun des chefs 3 et 4 de la plainte, ces périodes devant être purgées concurremment. Le 31 mai 2013, le Tribunal des professions était saisi d’un appel de l’intimé. En date du 7 juillet 2014, ledit tribunal rendait son jugement et rejetait l’appel de la décision sur sanction quant aux chefs 2, 3 et 4 de la plainte, mais substituait une radiation temporaire d’un (1) mois à celle de deux (2) mois prononcée sur le chef 1 de la plainte. Le jugement du Tribunal des professions étant final et sans appel, et exécutoire dès sa signification à l’intimé, selon l’article 177 du Code des professions, M. sylvain dubois est radié du Tableau de l’Ordre du Barreau du Québec pour une période de deux (2) mois à compter du 14 juillet 2014. Le présent avis est donné en vertu de l’article 64.1 de la Loi sur le Barreau et des articles 156 alinéa 5 et 180 du Code des professions. Montréal, le 12 août 2014 Lise tremblay, LL.B., MBA Directrice générale PR00953 PR00957 Avis de rAdiAtion dossier no : 06-13-02821 Avis est par les présentes donné que M. Gilles nadon (no de membre : 186273-1), ayant exercé la profession d’avocat dans les districts de Terrebonne et Montréal a été déclaré coupable le 4 mars 2014, par le Conseil de discipline du Barreau du Québec, d’infractions commises à Ste-Thérèse-de-Blainville à compter du 9 juillet 2002 jusqu’à sa radiation du Tableau de l’Ordre le 11 juillet 2012, à savoir : Chef no 1 A retiré de son compte en fidéicommis une somme d’argent excédant de 7 774,34 $ le total de l’argent qu’il détenait dans ce compte en fidéicommis pour son client, contrevenant ainsi à l’article 3.08 du Règlement sur la comptabilité et les comptes en fidéicommis des avocats en vigueur à cette date; Chef no 2 S’est approprié une somme de 20 100,00 $ à même un montant de 85 000,00 $ que lui avait confié son client pour acquitter le solde d’une amende de 145 000,00 $ qui lui avait été imposée dans un dossier, contrevenant à l’article 59.2 du Code des professions. Le 6 juin 2014, le Conseil de discipline imposait à M. Gilles nadon une radiation du Tableau de l’Ordre pour une période d’un (1) an sur le chef 1 de la plainte et une période de deux (2) ans sur le chef 2 de la plainte, ces périodes devant être purgées concurremment. Quant au chef 2, cette sanction imposée par le Conseil de discipline étant exécutoire dès le jour de sa signification à l’intimé, selon l’article 158 du Code des professions, M. Gilles nadon est radié du Tableau de l’Ordre du Barreau du Québec pour une période de deux (2) ans à compter du 16 juin 2014. Quant au chef 1, cette sanction imposée par le Conseil de discipline étant exécutoire à l’expiration des délais d’appel, selon l’article 158 du Code des professions, M. Gilles nadon est radié du Tableau de l’Ordre du Barreau du Québec pour une période d’un (1) an à compter du 17 juillet 2014. Le présent avis est donné en vertu de l’article 64.1 de la Loi sur le Barreau et des articles 156 alinéa 5 et 180 du Code des professions. Montréal, le 11 août 2014 Lise tremblay, LL.B., MBA Directrice générale PR00958 Lise tremblay, LL.B., MBA Directrice générale PAGE 48 Septembre 2014 LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC TAUX D’INTÉRÊT Article 28 de la Loi sur l’administration fiscale (L.R.Q., c. A-6.002) RÉFÉRENCE TAUX (1998), G.O. I, 26, 823 (1998), G.O. I, 39, 1137 (1998), G.O. I, 51, 1411 (1999), G.O. I, 12, 274 (1999), G.O. I, 26, 683 (1999), G.O. I, 39, 987 (1999), G.O. I, 52, 1295 (2000), G.O. I, 12, 291 (2000), G.O. I, 25, 659 (2000), G.O. I, 38, 954 (2000), G.O. I, 52, 1276 (2001), G.O. I, 13, 374 (2001), G.O. I, 26, 787 (2001), G.O. I, 39,1069 (2001), G.O. I, 52, 1450 (2002), G.O. I, 13, 382 (2002), G.O. I, 25, 760 (2002), G.O. I, 39, 1139 (2002), G.O. I, 52, 1492 (2003), G.O. I, 13, 345 (2003), G.O. I, 26, 706 (2003), G.O. I, 39, 1027 (2003), G.O. l, 52, 1320 (2004), G.O. I, 13, 314 (2004), G.O. I, 26, 634 (2004), G.O. I, 39, 961 (2004), G.O. I, 53, 1322 (2005), G.O. I, 12, 287 (2005), G.O. I, 25, 594 (2005), G.O. I, 38, 834 (2005), G.O. I, 52, 1113 (2006), G.O. I, 12, 311 (2006), G.O. I, 26, 736 (2006), G.O. I, 39, 1041 (2006), G.O. I, 51, 1342 (2007), G.O. I, 12, 303 (2007), G.O. I, 25, 583 (2007), G.O. I, 38, 854 (2007), G.O. I, 51, 1130 (2008), G.O. I, 12, 241 (2008), G.O. I, 25, 533 (2008), G.O. I, 38, 792 (2009), G.O. I, 51, 1083 (2009), G.O. I, 11, 322 (2009), G.O. I, 24, 622 (2009), G.O. I, 37, 877 (2010), G.O. I, 50, 1181 (2010), G.O. I, 11, 315 (2010), G.O. I, 24, 672 (2010), G.O. I, 38, 1054 (2010), G.O. I, 51, 1473 (2011), G.O. I, 11, 327 (2011), G.O. I, 25, 728 (2011), G.O. I, 38, 1021 (2012), G.O. I, 51, 1389 (2012), G. O. I, 12, 400 (2012), G. O. I, 25, 836 (2012), G. O. I, 38, 1114 (2012), G. O. I, 51, 1527 (2013), G.O. I, 12, 412 (2013), G.O. I, 25, 725 (2013), G.O. I, 38, 1075 (2014), G.O. I, 52, 1383 (2014), G.O. I, 12, 357 (2014), G. O. 1, 25, 653 9 9 10 10 9 9 9 10 10 10 10 10 10 9 8 7 7 7 7 7 8 8 7 7 7 7 7 7 7 7 8 8 9 9 9 9 9 9 9 9 8 8 7 6 5 5 5 5 5 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 Septembre 2014 PAGE 49 Journal du Barreau Septembre 2014 DATE DE MISE EN VIGUEUR % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % % Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le 1er juillet 1998 1er octobre 1998 1er janvier 1999 1er avril 1999 1er juillet 1999 1er octobre 1999 1er janvier 2000 1er avril 2000 1er juillet 2000 1er octobre 2000 1er janvier 2001 1er avril 2001 1er juillet 2001 1er octobre 2001 1er janvier 2002 1er avril 2002 1er juillet 2002 1er octobre 2002 1er janvier 2003 1er avril 2003 1er juillet 2003 1er octobre 2003 1er janvier 2004 1er avril 2004 1er juillet 2004 1er octobre 2004 1er janvier 2005 1er avril 2005 1er juillet 2005 1er octobre 2005 1er janvier 2006 1er avril 2006 1er juillet 2006 1er octobre 2006 1er janvier 2007 1er avril 2007 1er juillet 2007 1er octobre 2007 1er janvier 2008 1er avril 2008 1er juillet 2008 1er octobre 2008 1er janvier 2009 1er avril 2009 1er juillet 2009 1er octobre 2009 1er janvier 2010 1er avril 2010 1er juillet 2010 1er octobre 2010 1er janvier 2011 1er avril 2011 1er juillet 2011 1er octobre 2011 1er janvier 2012 1er avril 2012 1er juillet 2012 1er octobre 2012 1er janvier 2013 1er avril 2013 1er juillet 2013 1er octobre 2013 1er janvier 2014 1er avril 2014 1er juillet 2014 Rédactrice en chef Martine Boivin Mise en page Toucan Services Marketing 450 724-1483 Rédacteurs et collaborateurs Mélanie Beaudoin, Maxime Fournier, Jean-Claude Hébert, Ad. E., Sophy Lambert-Racine, Johanne Landry, Sylvain Légaré, Julie Perreault, Philippe Samson, Me Marc-André Séguin, Me Émilie Therrien Révision linguistique et correction d’épreuves Louise-Hélène Tremblay Geneviève Morin Le Journal de la communauté juridique est publié par : Barreau du Québec Maison du Barreau 445, boul. Saint-Laurent Montréal (QC) H2Y 3T8 514 954-3400 ou 1 800 361-8495 journaldubarreau@barreau.qc.ca Directrice des communications France Bonneau CONCEPTION DE LA GRILLE GRAPHIQUE Quatuor Communication 514 939-9984 / quatuor.ca Afin d’assurer la protection du public, le Barreau du Québec maximise les liens de confiance entre les avocats et les avocates, le public et l’État. Pour ce faire, le Barreau surveille l’exercice de la profession, fait la promotion de la primauté du droit, valorise la profession et soutient les membres dans l’exercice du droit. Les articles n’engagent que la responsabilité de leur auteur. 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Longue carrière en règlement des conflits en droit du travail, droit civil, commercial et droit autochtone; Très grande expérience; compétence reconnue; DISPONIBILITÉ immédiate; Courriel : henri.grondin@hotmail.ca Tel : 418-837-4004 • Cell : 418-580-4194 PR00956 LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC Septembre 2014 En quête d’aide à la pratique ? Nos trousses peuvent vous aider ! Les trousses contiennent des modèles, des guides, des formulaires, des vidéos, des feuilles de contrôle, des aide-mémoire et autres pour vous assister dans votre pratique. Surveillez le site Web du Barreau pour découvrir d’autres trousses d’aide à la pratique. HABILETÉS ET SAVOIRS TYPES DE PRATIQUE Démarrage de cabinet Médiation Relation client/avocat Gestion d’un cabinet Avocat et parentalité Pratique en entreprise Tes et tam ma en nd ts ats Im mi gra tio n Cri m ine l Fam ille DOMAINES DE DROIT www.barreau.qc.ca/fr/avocats/trousses Pour plus de renseignements ou pour des suggestions, contactez le Service du développement et du soutien à la profession au 514 954-3445 et 1 800 361-8495 poste 3445 PAGE 51 PAGE 52 Septembre 2014 LE JOURNAL – BARREAU DU QUÉBEC
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