galila`s collection fotoprize start to collect fotofever 2015 fotowalk

Transcription

galila`s collection fotoprize start to collect fotofever 2015 fotowalk
le guide du jeune collectionneur*
galila’s collection
la chaise dans l’oeil
a new look at the chair
fotowalk
parcours d’initiation
guided visit
fotoprize
rencontre avec juliette
meeting with juliette
start to collect
les oeuvres pour démarrer
the starter pieces
nov 2015
*the guide for young collectors
fotofever 2015
plan & programme inclus
En partenariat avec
bienvenue à la 4e édition de I welcome to the 4rd edition of
MERCI / THANKS
fotofever paris
Index
Éditorial
Fotoprize
Start to collect
Tips
Cultures photo
Fotowalk
plan, exposants, programme
/ map, exhibitors, program
Focus Phillipe Soussan
Métaphotographie
Moi, Galila
17
21
25
30
FLAMANT
fotofever paris est organisé par I organized by
CY ART - 5 rue de Charonne I 75011 Paris I France
www.fotofeverartfair.com - info@fotofeverartfair.com - +33(0)1 43 59 46 06
Le collectfoto est édité en collaboration avec Art Media Agency, sous la direction de Cécile Schall et Pierre Naquin.
The collectfoto is published, under the guidance of Cécile Schall and Pierre Naquin and in collaboration with Art Media Agency.
Merci à Aline Gaidot, rédactrice en chef AMA, Clément Thibault, responsable de la rédaction AMA et Beatriz
Garcia, directrice artistique fotofever, pour leur précieuse collaboration.
Thanks to Aline Gaidot, AMA’s editor-in-chief, Clément Thibault, AMA’s editor and Beatriz Garcia, fotofever’s artistic
director, for their precious collaboration.
Copyright © 2015 I © Photos / the artists I © Texts / the authors
Couverture I Cover Philippe Soussan, chaise n°1, Galila’s Collection
Impression I Printing : STIPA (8 rue des lilas 93100 Montreuil Cedex)
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publisher.
2015
conception graphique: dg.beatriz.garcia@gmail.com
ENCADREMENT
1
2
4
8
15
HORAIRES I OPENING HOURS
vernissage jeudi 12 nov 18h-21h I opening thursday 12 nov 6pm-9pm
vendredi 13 nov 11h-19h30 I friday 13 nov 11am-7:30pm
samedi 14 nov 11h-19h30 I saturday 14 nov 11am-7:30pm
dimanche 15 nov 11h-19 h I sunday 15 nov 11am -7pm
TARIFS I RATES
vernissage jeu 12 nov I opening thursday 12 nov
40€
plein tarif I full fare ticket
18€
entrée I ticket + fotobook
30€
fotobook 22€
tarif étudiant I student price
10€
< 18 ans
entrée gratuite I free
collectfoto 1
La photographie et la question de l’œuvre unique.
En moins de deux siècles, la photographie est passée d’une invention
révolutionnaire à un art à part entière. Plus que tous les autres mediums artistiques,
la photographie est le fruit de la science et des avancées technologiques.
Reflet de son temps, enfant du progrès, elle correspond mieux qu’aucune autre
discipline à notre société de l’image.
Ce n’est donc pas un hasard si le marché de l’art photographique se développe
chaque jour un peu plus pour occuper une place grandissante au sein du marché
de l’art.
Au travers du présent guide, AMA et fotofever traitent le paradoxe de l’art
photographique : art populaire de plus en plus prisé par les collectionneurs, la
photographie ne cesse de devoir prouver son statut d’art majeur depuis 176
ans d’existence. Un chef d’œuvre est parfaitement unique, il échappe à son
auteur et à son contexte, il n’existera qu’une Joconde peinte de la main de
Vinci…La photographie est par essence reproductible, comment résoudre cette
contradiction ? La multiplicité empêche-t-elle la photographie d’appartenir aux
Beaux-Arts ? Ce n’est pas l’avis d’AMA et fotofever !
Le beau est universel, l’universel est ce qui est compréhensible par tous et
passe par chacun. La photographie est belle car elle est accessible et facilement
compréhensible; la valeur d’une œuvre d’art ne vient pas de son unicité mais du
processus artistique et des questions qu’elle soulève.
Oubliant les faux débats, nous avons préféré questionner l’importance du
support en photographie, élément essentiel du processus artistique et trop
souvent mis de côté. La photographie c’est l’image, mais c’est aussi le processus
créatif, le tirage, l’encadrement…La technique pouvant apporter la solution pour
rendre chaque photographie unique.
Mais surtout, un moyen de se souvenir qu’en photographie l’important n’est
pas l’image mais l’œuvre, l’objet qui résulte du processus créatif développé par
l’artiste en collaboration avec d’autres intervenants essentiels dans la réalisation
de l’œuvre.
Enjoy fotofever paris 2015, catch the fever, and collect photography !
Cécile Schall, Créatrice de fotofever
Pierre Naquin, Directeur Art Media Agency
2 collectfoto
Photography and the Subject of the Unique Work
In less than two centuries, photography has evolved from a revolutionary invention to a
complete art form. Photography, more than any other medium, is the labor of science and
technological advances.
A reflection of today’s society, it is the most accessible artistic practice of our time: as it is
the discipline that best captures today’s fast-paced culture.
With the photographic collection now a favorite among collectors’ works, photography’s
position in the art market grows year after year as it’s received by an ever-growing public.
With this guide, AMA and fotofever wish to dissimulate the paradox of photographic art:
while folk art is increasingly prized by collectors, photography has had to constantly prove
its status as a work of art since it came into existence 176 years ago. A masterpiece, being
perfectly unique, escapes its author and its context. There is only one Mona Lisa painted
by the hand of Leonardo da Vinci. Photography’s very nature allows a work to be reproduced. So, how can this contradiction be resolved? Does its multiplicity prevent it from being
considered a fine art? This is not the opinion of fotofever or AMA!
Beauty is universal, and that which is universal is understood by everyone. Photography is
beautiful because it is accessible and easily understood; the worth of an artwork does not
come from its uniqueness but from its artistic processes and the issues that it raises.
We have decided to ignore the false debates and, instead, to question the importance of
the media in photography, an essential element of the artistic process too often put aside.
Photography is not only defined by the image produced, but also by the creative process,
the printing, and the framing…
The technique itself is what renders each photograph unique. In photography, the work
behind an image is more important than the image itself. It is a collaborative creative
process between the artist and his contributors.
So “enjoy fotofever, catch the fever & collect photography!”
Cécile Schall, founder of fotofever
Pierre Naquin, CEO at Art Media Agency
collectfoto 3
FOTOPRIZE
Une des caractéristiques de la
photographie est de pouvoir
être tirée et reproduite
à plusieurs exemplaires.
Ainsi, quelle place accorder
à la démarche plasticienne
qui vise à rendre l’œuvre
unique au sein du marché de
l’art ?
C’est la question que nous
avons posée à JulietteAndréa Élie, lauréate du
fotoprize 2015 et Bati, tireur
du laboratoire Picto. Ils
collaborent pour l’exposition
de Juliette-Andréa à fotofever
paris 2015.
Pour la réalisation de vos œuvres
photographiques, vous avez choisi
un support assez inhabituel…
Juliette : J’ai en effet choisi un papier
calque Pergamano, également appelé
« papier parchemin ». Inventé au
XVème siècle, il servait à l’origine de
support aux images pieuses que l’on
peignait alors à la manière d’une aquarelle. Il reste ainsi attaché à la mémoire
d’une époque où l’artisanat prévalait,
ce qui importe beaucoup à mes yeux.
Par ailleurs, ma résidence en Islande
m’a laissé en tête le souvenir de paysages atmosphériques en mouvement
constant. Je voulais donc un papier qui
puisse retranscrire ces paysages nébuleux. Le calque est parfait pour cela !
Lorsque le papier est blanchi, il
s’opacifie et je peux alors jouer avec
l’espace de la photographie. Travailler
cet espace me permet de le distordre
4 collectfoto
me with memories of atmospheric landscapes in constant motion. So I wanted a paper
that could mimic these nebulous landscapes. Parchment is perfect for that!
After the paper is bleached, it becomes opaque and then I can play with the photographic space, which allows me to distort it so
that the viewer gradually understands the
landscape.
How will the printing process take
form?
Juliette-Andréa Elie, To See No Light, and See, papier calque et gaufrage, 2015, courtesy of the artist
afin que le spectateur appréhende
progressivement le paysage.
Comment votre travail d’impression
va-t-il s’articuler ?
Juliette : J’ai une idée de ce que je
veux obtenir, mais le résultat dépend
beaucoup de la part d’inconnu liée
à l’impression. C’est un moment qui
appartient pleinement au processus
créatif.
Bati : Je vais chercher à comprendre
le travail de Juliette, à découvrir ses
champs d’investigation et sa sensibilité afin de pouvoir retranscrire son
propos sans le dénaturer. Ce travail est
d’autant plus important que le papier
calque qu’elle veut utiliser n’est pas un
support que nous utilisons d’habitude.
On peut parfois tomber dans une impasse technique si le support ne nous
permet pas d’obtenir le résultat désiré
au premier coup…mais ça fait partie du
jeu ! C’est une rencontre à trois, entre
Juliette, le calque et moi !
One of the characteristics of
photography is the ability to be
drawn and reproduced in several
copies. So, what place belongs
to the visual arts approach that
emphasises the importance of
the unique work within the art
market? This is the question that
we asked Juliette-Andréa Élie,
winner of the 2015 fotoprize, and
Bati, printer at the Picto photo
laboratory. They collaborated for
the Juliette-Andréa exhibition at
fotofever Paris 2015.
For the exhibition of
photographic works, you
chosen an unusual medium…
your
have
Juliette: I have chosen Pergamano tracing
paper, also called “parchment paper”, which
was invented in the fifteenth century for
painting religious images in watercolour.
Because of its origins, it recalls a time when
crafts prevailed, which is important to me.
Additionally, my residence in Iceland left
Juliette: I have an idea of what I want to
obtain, but the result is never really certain
when printing. It’s a moment that belongs
completely to the creative process.
Bati: I seek to understand the work of Juliette, to discover her fields of investigation
and her sensibilities in order to transcribe
her work without distorting it. This process
is even more important due to the fact that
Juliette uses tracing paper, which is not a
medium we usually work with. Sometimes
you fall into a technical dead-end if the medium does not allow you to get the desired
result after the first try. But that’s part of the
game! It’s a three-way encounter between
Juliette, the paper, and me!
Taking time is necessary in your
work…
Juliette: Taking time is important to me
because it is part of my objective to create
images at a slower pace than we consume
them today.
My goal is to destabilize the viewer and
bring about active contemplation.
Do you consider that your approach
is opposed to society’s trend of rapid
consumption ?
Juliette: My approach consists primarily
in focusing, not on the show, but on the
feelings of the viewer. In a landscape that
appears gradually, our bodies and our gazes adopt the rhythm that is imposed upon
them. Each print is inherently unique: the
question of paper is just as crucial as the
format and organic dimension of the photograph. By embossing the paper, each
work becomes even more original.
collectfoto 5
aa
Prendre le temps est donc central
dans votre travail …
Est-ce difficile de ne pas céder aux
sirènes de la multiplicité ?
Juliette : Cette temporalité compte
énormément pour moi car elle s’inscrit
dans une démarche qui va à rebours
de la consommation actuelle des
images et des œuvres d’art. Mon but
est de déstabiliser le regardeur et de
l’amener à une contemplation active.
Juliette : Il faut savoir articuler la proposition plastique et la demande du
public. Lorsqu’un collectionneur désire acquérir le double d’une œuvre
déjà vendue, il est indispensable de
lui expliquer que la duplication aura
moins de sens qu’une variation sur le
thème.
Bati : L’essentiel est de rester honnête
par rapport à la démarche de l’artiste.
Beaucoup par le passé, comme Cartier-Bresson, ne se limitaient pas dans
leurs tirages qui pouvaient monter à
200 ou 300 exemplaires. Pour eux, à
une autre époque, la photographie
n’était pas amenée à être tirée en
quantité limitée.
Juliette : Oui, et ce choix est aussi lié à
un certain rapport au temps. L’instantanéité capturée dans une photographie peut être actualisée pour chaque
tirage, à l’infini, c’est magique ! Mais
lorsqu’on questionne le rapport au
temps, on doit travailler sur la durée
au sein d’une véritable collaboration
avec le tireur. C’est un aspect qui me
tient à cœur ! •
La démarche d’unicité viendrait
donc en porte-à-faux d’une tendance généralisée à la rapidité ?
Juliette : Ma démarche consiste précisément à insister, non pas sur le
spectacle, mais sur le sentiment du
spectateur. Dans un paysage qui apparaît progressivement, notre corps et
notre regard adoptent le rythme qui
s’impose à eux. Puisque l’impression
est unique sur les différents tirages,
il nous faut en choisir un seul. A mon
sens, la question du papier est tout
aussi cruciale que celle du format et la
dimension organique du travail photographique est très importante pour
moi. C’est aussi pour cela que je retravaille le papier par gaufrage, le geste
rend l’objet unique !
6 collectfoto
Andréa Elie, 2015, So
etteili M
Juli
ust
ap
Juliette-Andréa Elie, Réparer l’espace, papier calque, papier mat et gaufrage, 2015, courtesy of the artist
...my objective
to create images
at a slower
pace than we
consume them
today.
Do you ever feel inclined to create
multiples?
Juliette: When a collector wishes to acquire a work that has already been sold, it is
essential to explain that a duplication will
be less meaningful than a variation on the
theme. You must know how to respond to
the public’s demands whilst remaining true
to one’s artistic creation.
Bati: The key is to remain loyal to the artist’s approach. In the past, many photographers, such as Cartier-Bresson, did not limit
their prints and would allow up to 200 or
300 copies. During this time period, photography was not meant to be produced in
limited quantities.
Juliette: Yes, and this choice is also linked to time. The immediacy captured in a
photograph can be infinitely reproduced
for each print! The relationship with time
is something evoked in my work and in my
collaborative process with the printer. It is
an aspect of my work dear to my heart! •
Juliette-Andréa Elie, The high see-shadow, papier calque et papier mat, 2015, courtesy of the artist
genoux. Il peut exister deux lectures
de cette œuvre et ce que j’apprécie
le plus ce sont les réactions suscitées
par mon acquisition. Les gens pensent
voir une partie intime sans oser le dire,
même si en regardant de près on ne
voit rien d’équivoque !
Need some guidance in the purchase of photographic works?
Then the program “Start to collect”
is just for you, a selection of
photographs that you can acquire
for less than 1,000 euros!
D’autres éléments vous ont-ils influencé dans votre décision d’achat ?
Besoin d’être guidé dans
l’achat de photographie ?
Le programme « start to
collect » est fait pour vous !
Une sélection d’œuvres que
vous pouvez acquérir à moins
de 1000 euros.
Retour
sur
l’expérience
de Julie Bui qui a fait
l’acquisition d’une œuvre
« start to collect » à fotofever
en 2014.
Son coup de cœur ? Une photographie de la série « Perspective nude »
d’Alva Bernadine, exposée par la Nue
Galerie à Pantin.
Vous avez acheté votre première
œuvre d’art photographique à fotofever. Quel a été votre déclic ?
En arrivant à fotofever, j’ai eu un coup
de cœur immédiat pour l’œuvre d’Alva
Bernadine exposée dans la sélection
« start to collect ». Elle m’a tapée dans
l’œil !
Dans cette photographie, ce que l’esprit voit, les yeux ne le voient pas et
inversement. Il s’agit d’une femme
debout, pliée en deux, qui se tient les
8 collectfoto
Le prix, ainsi que la sélection de l’œuvre
dans le programme « start to collect »
ont été déterminants. Le fait que cette
photographie ait été sélectionnée, j’ai
naturellement pensé qu’elle devait en
valoir la peine… Le prix accessible n’a
fait que conforter mon choix.
Le fait que le prix soit affiché vous
a-t-il aidé ?
Enormément ! Dans la mesure où je ne
suis pas collectionneuse, je n’ai pas la
connaissance pour jauger la valeur financière d’une œuvre et c’est toujours
délicat de demander le prix, on n’ose
pas toujours.
Le galeriste m’a ensuite convaincue en
me montrant le travail de l’artiste publié dans le magazine Lui.
Après ce premier achat, pensezvous démarrer véritablement une
collection ?
Une première acquisition donne la
fièvre acheteuse !
Après fotofever, je me suis rendue à
la galerie pour récupérer mon œuvre.
J’ai découvert le monde de l’artiste et
celui de sa galerie. La relation entre le
collectionneur et le galeriste est très
particulière : il écoute votre histoire
et vous écoutez la sienne et celle de
l’artiste qu’il défend. A la galerie, j’ai
aussi découvert d’autres artistes qui
me donnent envie d’acheter d’autres
photographies…touchée
par
la
« fotofever » en quelque sorte ! •
Art Deal project
Barcelona, Spain
-
Simona Rota (Roumanie,
1979), Big Exit 10, Big Exit,
2013, edition 2 + 2 EA
Photography on paper
30 x 45 cm, avec cadre
960 €
Look on the experience of Julie
Bui who made the acquisition of a
work “Start to collect” at fotofever
in 2014.
Her heart’s desire? A photograph from the
series “Perspective Nude” by Alva Bernadine, exhibited by the Nude Gallery in Pantin.
You purchased your first work of
photographic art at fotofever. What
was your motivation?
Upon arriving at fotofever, I had an immediate yearning for the work by Alva Bernadine exhibited in the section “start to collect”.
It caught my eye!
In this photograph, what the spirit sees, the
eyes cannot, and vice versa. It is a woman
standing, bent over, holding her knees.
There can be two translations of this work,
and what I appreciated the most about it
were the reactions to my acquisition. People think they’re seeing an intimate part without daring to express it, even if what they
are looking at is explicit!
Did other elements play a part in your
decision to buy the photograph?
The price, as well as the selection of the
Dans sa série “Big Exit”, Simona Rota
témoigne de la liberté individuelle
et des tensions entre l’espace
domestique et son occupant.
Simona Rota’s series “Big Exit” is a
testimony to individual freedom and the
tensions between domestic space and its
inhabitant.
work in the program “start to collect”, were
big factors. Because this photograph was
selected, naturally it made me think it was
worth it...The affordable price only confirmed my decision.
Did the fact that the price was visible
help you make your decision?
Of course! Since I’m not a collector, I don’t
have the skill set to estimate the financial
value of a work. Since it’s a delicate matter
to ask the price, we often hesitate. The
gallery owner then urged me to show the
work of the artist in the magazine Lui.
Has this acquisition encouraged you
to start your collection?
A first purchase brings on compulsive
shopping! After fotofever, I returned to the
gallery to pick up my work. I discovered the
world of the artist and that of the gallery.
The relationship between the collector and
the gallery owner is very particular: they
listen to your story and you listen to theirs
and that of the artist they are representing.
At the gallery, I also discovered other artists
that gave me the temptation to purchase
other photographs…touched by the “fotofever” in a way! •
collectfoto 9
950 €
artistics.com - Paris,
France
La Galerie Depardieu Nice, France
560 €
Matthieu Venot (France,
1979), sans titre III,
série Ground Loop,
2015, édition 10
archival pigment print on matt fine art
paper
Anne (France, 1967) & André Pharel (France, 1956)
Sub Noctem 34 - 2014,
pièce unique
tirage argentique sur
Dibond signé au dos
50 x 50 cm, avec cadre
60 x 80 cm
A first purchase
brings on
compulsive
shopping!
10 collectfoto
Anne
et
André
Pharel croisent leurs
perceptions du temps
au travers de ces
instants tremblés, qui
semblent s’étirer, ou
de ces instants précis,
qui
s’immobilisent.
Avec leurs regards sur
un monde buissonnier
et leurs jeux avec la
lumière, la matière
se transforme pour
nous faire entrevoir
ce que nous n’avions
jamais vu. Nous voici
alors
confrontés
à
une réalité parfois
étrange et mystérieuse,
parfois lumineuse et
limpide: une réalité
insoupçonnée, toujours
libérée des entraves de
notre regard habituel.
With their sense of nature
and light, Anne and André
Pharel transform matter to
give us a glimpse of what we
have never seen. Here we
are faced with a sometime
strange and mysterious
reality, sometimes bright
and clear : an unsuspected
reality
liberated
from
the shackles of our usual
perception.
900 €
Gallery main - Kyoto,
Japon
Yuki Hamanaka (Japon,
1978), Tree III, Life of Silence, 2015, edition 9
35 mm digital on Japanese Washi paper
34 x 98 cm, avec cadre
Dans cette série intitulée
« Life of Silence », Yuki
Humanaka
s’inspire
de Kyoto, ancienne
capitale du Japon, et des
formes traditionnelles
d’expressions
artistiques japonaises
mêlant
art
de
l’arrangement
floral,
peintures japonaises et
univers des jardins zen.
Originaire de Brest, Matthieu Venot
photographie cette ville sous un angle de vue inédit. Dans son objectif
elle prend des airs de Miami Beach
côté Ocean Drive : ciel sans nuage,
façades aux couleurs pastel et aux lignes épurées. Cadrage concentré sur
des détails architecturaux, points de
vue constructivistes, l’artiste parvient
à créer des images abstraites et géométriques en se servant uniquement
des décors de la ville.
Matthieu Venot presents his hometown
of Brest under a new angle in his
photography. Through his lens, the
city resembles Ocean Drive in Miami:
clear blue skies, pastel-colored façades,
and simple, pure lines. With a strong
focus on architectural details and the
constructivist approach, the artist
successfully creates both abstract
and geometric images from the city’s
inspiring decorative elements.
In this series entitled “Life
of Silence”, Yuki Hamanaka
seeks inspiration from
Kyoto, the former capital
of Japan, and the ancient
forms of Japanese artistic
expressions, such as the
art of flower arrangement,
Japanese style paintings
as well as traditional
landscape gardens.
COLLECT FOTO 3
Les Bains Révélateurs Roubaix, France
La micro galerie
- Paris, France
800 €
Jean-Michel André (France,
1976), No es facil, 2009, édition 10
tirage fine art (prise de vue argentique,
format 6x9)
850 €
Solène
Ballesta
(France,
1993),
Evanidis
I,
Evanidis, 2014, édition 15
photographie numérique -Tirage
papier Fine art
40x60 cm, avec cadre
Galerie Annie Gabrielli Montpellier, France
Jean-Yves Moirin (France,
1948)
sans titre, Vanitas, 2014,
édition 7
800 €
40 x40 cm, impression directe sur
Dibond
La série « Vanitas » de Jean-Yves
Moirin représente des iris au
début de leur flétrissure. Elle
nous fait basculer entre réalité
et fantastique dans un espace
imaginaire majestueux, délicat
et poétique.
Jean-Yves Moirin’s series « Vanitas »,
representing irises in their final
days, leads the viewer back and forth
between reality and fantasy in crossing
over an imaginary space that is both
majestic and poetic.
12 collectfoto
50 x 60 cm, avec cadre
Avec sa série « No es facil », JeanMichel André nous propose une
déambulation introspective dans les
rues de la Havane à Santiago de Cuba.
Une marche solitaire qui s’ouvre sur le
célèbre Malecón, où, dans le souffle
des alizés et la rumeur des promeneurs,
viennent s’abriter les secrets des rêves
et désirs inassouvis.
Pour sa série « Evanidis » (« qui est voué à disparaître », en latin), Solène Ballesta créé un lien entre une
série de femmes aux origines
diverses et leurs objets de
prédilection qui les caractérisent en tant que personne.
Jean Michel André’s series “No es facil ” is an
introspective journey that leads us through
the streets of Havana in Santiago de Cuba.
The lonely walk over the famous Malecón,
which collects the trade winds and murmurs of the passersby, shelters the secrets
of dreams and unappeased desires.
For her series “Evanidis” (which
means “to vanish” in Latin), Solène Ballesta creates a link between
a series of women from different
backgrounds and the objects that
define each of them individually
as a person.
Floz Visions - Florence,
Italie
Giuseppe de Leo (Italie,
1969), Nina # 1, Suggestions
du Kathakali, 2013, édition 5
polaroid 665 digital print
600 €
40x50cm, avec cadre
Dans la série «Suggestions
du
Kathakali»”
de
Giuseppe de Leo, des
déesses déchues cachées
derrière leur féminité
enchantent le spectateur
comme
un
parfum
exotique et lui racontent
des histoires de mondes
lointains.
In Giuseppe de Leo’s series
“Suggestions du Kathakali ”,
fallen goddesses, masked by
their femininity, enchant the
viewer like an exotic perfume
and tell stories of faraway
places.
collectfoto 13
TIPS
Shen Hui, Breath, 2011, courtesy of Gallery 55 Bellechasse
Agathe Gaillard nous livre ses
« tips to collect » pour vous
aider à initier votre propre
collection de photographies.
1000 €
Courcelles Art Contemporain - Paris,
France
Brn Del Zou (France, 1963), La Chute, Photosculptures, 2015, pièce unique
tirage noir & blanc contrecollé sur Dibond
100 x 120 cm, prêt à accrocher, sans cadre
14 collectfoto
Dans sa série « Photosculptures »,
Brn Del Zou utilise le morcellement
du corps, non pas pour le disperser
mais dans l’espoir de le recomposer
plus fidèlement, afin d’atteindre et de
recréer une unité, une identité.
In his series « Photosculptures », Brn Del
Zou deconstructs bodies and faces, not for
the purpose of fracturing the images, but
in an effort to recreate a truthful unity and
identity.
Collectionner, c’est choisir
Commencer sa collection d’art par de
la photographie est une bonne idée
car les prix sont plus accessibles que
ceux de la peinture ou de la sculpture.
La photographie peut parler à chacun
et le choix, lui, est libre à tous.
L’intérêt de collectionner c’est émettre
un avis, c’est aussi constituer un
patrimoine.
On choisit le travail d’un artiste que
l’on souhaite encourager en faisant
acte d’achat. Collectionner, c’est alors
participer à l’écriture de l’Histoire
de l’art grâce au soutien apporté aux
artistes.
La liberté du choix est un élément
important. Soyez libre et sincère,
levez-vous chaque jour avec l’envie
de regarder l’œuvre. Si elle est bien
choisie, vous en jouirez tous les jours
et c’est un plaisir que vous pourrez
également partager avec votre
entourage.
Et pour bien choisir, vous devez
vous former l’œil. Visitez beaucoup
d’expositions, intéressez-vous à la
photographie et surtout, laissez-vous
guider par votre instinct !
Collectionner, c’est une affaire de
confiance
Débuter une collection peut faire peur,
mais une relation privilégiée avec un
galeriste vous mettra en confiance.
Car il existe différentes façons
d’acheter : en galerie, aux enchères
ou directement auprès d’un artiste.
Pour un néo-collectionneur, il y a plus
de facilité à acheter en galerie, car le
cadre est plus rassurant.
Les foires sont aussi des lieux de
rencontres idéaux pour établir un
premier contact avec un galeriste.
Le collectionneur débutant aura la
certitude que les photographies ont
été sélectionnées, authentifiées et
que les tirages sont de qualité.
Amusez-vous
Collectionner est une aventure qui
vous appartient.
Le médium photographique est riche
et infini, aventurez-vous là ou vos
émotions vous mènent. Une collection
est avant tout une affaire personnelle
et intime. Prenez du plaisir et amusezvous, les collections ressemblent à
ceux qui les font ! •
collectfoto 15
PROGRAMME QUOTIDIEN I DAILY PROGRAM
Agathe Gaillard delivers her “tips
to collect” to help you begin your
own photography collection.
To collect is to choose
Vives Rodrigo Lidia, The plague, 2013, courtesy of Fifty dots
Starting one’s art collection with photography is a good idea since the prices tend to
be more affordable than paintings or sculptures. Photography can have a meaning for
everyone, and this meaning is different for
each of us.
To collect is to express an opinion and to
create the basis for one’s future legacy. By
choosing a certain artwork you naturally
support the artist. To collect, ultimately, is
to participate in the writing of art history.
The freedom of choice is an important element. You must be open and sincere and
have the desire to look at the work everyday. If it is chosen well, you will always
be able to enjoy it and share it with your
close ones.
And, to choose well, you have to develop an
eye. Go to lots of exhibitions, get interested
16
in photography, and above all, allow yourself to be guided by your instincts!
Collect is to trust
To start a collection can be frightening, but
a good relationship with a gallery owner
can give you a confidence boost. There
are various ways to purchase: in a gallery,
by auction, or directly from the artists. For
novices, they have an easier time buying in
a gallery, because the context is less intimidating.
Fairs are also ideal places to meet with gallery owners. The novice collector will have
the certainty that the photos were selected,
authenticated, and that the editions are of
quality.
Have fun
Collecting is an adventure that starts with
you. The photographic medium is rich and
infinite. Be adventurous and let your feelings lead you. A collection is above all
a personal and intimate business. Take
pleasure in it and have fun. Collections reflect those who make them! •
JEUDI 13 NOVEMBRE I THURSDAY NOVEMBER 13TH I VERNISSAGE
6pm
fever jazz band / Théo Philippe trio
Théo Philippe (saxophone) – Gustave Reichert (guitare) – Samuel
F’Hima (contrebasse)
6pm
signature des livres Vevais WERDRUCK no. 1 & no.3 et KINDRED
SPIRITS par l’artiste Jacqueline Roberts
stand C6 Galerie Vevais
7:30pm
performance 27 prises d’Arielle d’Hauterives et de Mélanie Peduzzi
stand W4 Arielle d’Hauterives Galerie
VENDREDI 13 NOVEMBRE I FRIDAY NOVEMBER 13TH
11am
rencontre avec la collectionneuse Galila Barzilaï Hollander et les
curateurs François de Coninck et Christophe Dosogne
Galila’s collection
1pm
signature du livre Uckermarck par les artistes Manuela Busch et
Frank Wiemeyer
stand C6 Galerie Vevais
2pm
signature du catalogue Fotonovelas par l’artiste Claudia Sorbac
stand B20 Alexia Goethe Arts & Co
2pm
signature des livres NEW WORKS et Dreamt Memories and 20 Years
par l’artiste William Ropp
stand C6 Galerie Vevais
3pm
remise du fotoprize 2015 à Juliette-Andréa Elie
espace fotoprize
3pm
signature du livre Vevais WERKDRUCK no. 42 par l’artiste Anastasia
Chernyavsky
stand C6 Galerie Vevais
3:30pm
signature du livre L’Auberge par l’artiste Estelle Lagarde
stand C8 Agence Révélateur
4pm
rencontre avec l’artiste Mami Kyoshi
stand B19 Galerie Annie Gabrielli
5:30pm
fever jazz band / Théo Philippe trio
Théo Philippe (saxophone) – Gustave Reichert (guitare) – Manu
Camy (contrebasse)
5:30pm
25
célébration des 25 ans de Tendance Floue en présence des 13 membres du collectif
stand Tendance Floue
5pm
signature du livre All I ever wanted par l’artiste Hester Scheurwater
stand C3 Frank Taal gallery
5pm
signature du nouveau livre NIE par l’artiste Leslie Niemöller
stand C6 Galerie Vevais
6pm
performance 27 prises d’Arielle d’Hauterives et de Mélanie Peduzzi
stand W4 Arielle d’Hauterives Galeries
6pm
signature du livre POLAROIDS par l’artiste Agafia Polynchuk
stand C6 Galerie Vevais
PROGRAMME QUOTIDIEN I DAILY PROGRAM
PROGRAMME QUOTIDIEN I DAILY PROGRAM
SAMEDI 14 NOVEMBRE I SATURDAY NOVEMBER 14TH
1pm
signature du livre Vevais WERKDRUCK no. 45 par l’artiste
Marit Beer
stand C6 Galerie Vevais
2pm
rencontre avec l’artiste Christian Coigny
stand W19 Young Gallery
2pm
signature du livre EX TIME par l’artiste Franck Landron
stand C8 Agence Révélateur
2pm
signature du livre Vevais WERKDRUCK no. 42 et no. 34 par
l’artiste Alain Laboile
stand C6 Galerie Vevais
3pm
rencontre avec Juliette-Andréa Elie, lauréate fotoprize 2015
espace fotoprize
3pm
signatures des livres Hong Kong Assemblage par l’artiste
Michael Wolf, 2224 Kolkata par l’artiste Pierre Defaix, Leviathan
par l’artiste Morgan Ashcom, et Sounds Hells par l’artiste Ezra
Nahmad
stand W20 Peperoni Books
3pm
signature du livre Vevais WERKDRUCK no. 19 par l’artiste
Séverine Lenhard
stand C6 Galerie Vevais
3:30pm
rencontre avec l’artiste Daisuke Takakura
stand A11 Tezukayama Gallery
4pm
signatures des livres Portrait of Africa par l’artiste Anton Lyalin
et Visages de nuit par l’artiste Wendy Paton
stand B16 Lumiere Brothers Gallery
4pm
signature du livre Corinne Héraud, L’énigme de l’être par l’artiste
stand B15 Courcelles Art Contemporain
4pm
signature du livre Vevais WERKDRUCK no. 17 par l’artiste
Jack Montgomery
stand C6 Galerie Vevais
5pm
rencontre avec l’artiste Pola Esther
stand C24 Diane Birdsall Gallery
5pm
signature du livre Vevais WERKDRUCK no. 46 par l’artiste Arto
Pazat
stand C6 Galerie Vevais
5pm
signature du livre FEMINIST par l’artiste Catrine Val
stand B3 Feld+Haus
6pm
performance 27 prises d’Arielle d’Hauterives et de Mélanie Peduzzi
stand W4 Arielle d’Hauterives Galerie
6pm
signature du livre Vevais WERKDRUCK no. 40 par l’artiste
Claire Louria
stand C6 Galerie Vevais
DIMANCHE 15 NOVEMBER I SUNDAY NOVEMBER 15TH
2pm
signature du livre On Thin Ice par l’artiste Ciril Jazbec
stand A18 Galerija Fotografija
3pm
rencontre avec Juliette-Andréa Elie, lauréate fotoprize 2015
espace fotoprize
4pm
signature du catalogue Serai-je vivant
qu’aujourd’hui? par l’artiste Soraya Hocine
stand B19 Galerie Annie Gabriell
4pm
rencontre musicale autour du thème « les années 70 »
stand C17 Artphotoby
5pm
signature du livre Maroc épuré par l’artiste Jean-Michel André
stand B8 Les Bains Révélateurs
demain
plutôt
plan I map
12 > 15 nov 2015
carrousel du louvre I paris
VIP
LOUNGE
C2
C4
artvizor
galerie
jean-denis
walter
F10
W21
C1
C3
frank taal
gallery
G.Gallery
B2
little birds gallery
AGATHE
GAILLARD
W20
peperoni
books
A2
B1
galerie van
campen &
rochtus
fabrik projects
C5
W19
young gallery
ndf gallery
B4
B6
spazio
nuovo
g.i.p.tokyo
B3
B5
A4
A6
feld + haus
archivio
F11
FOTOPRIZE
B8
les bains
révélateurs
W18
le 247
C8
C6
agence
révélateur
edition
galerie
vevais
C7
zoxx
gallery
B10
galerie argentic
B12
B14
verge
art to be
gallery
in the gallery
A10
romberg photo
A1
ginza galleryG2
VIP
VIP
PRESS
PRESS
vip / press
A3
charlet
photographies
A5
pygmaphore
digimag
F6
A7
A9
photo12
galerie
la galerie de l’instant
F7
revue camera
B16
B11
W16
gallery
main
W15
sincresis
A12 A14
galerie
intuiti
F4
TICKETS
TICKETS
F9
cultures photo
F2
artistics
macadam
gallery
A16
C19
C17
la micro
galerie
artphotoby zen photo
gallery
B20
B22
B24
photo edition
berlin
galerie
intervalle
B15
B17
B19
A18
A20
alexia goethe
arts & co
courcelles
art contemporain
chris boïcos
galerie
annie
gabrielli
artmagna©
tezukayama
gallery
A13
baudoin lebon
A15
galerie
xin art
wipplay
chall’angel
F3
lounge
A17
chirico
contemporary
art
A19
galerie des
soupirs
C24
diane
birdsall
gallery
W6
W9
little
big
galerie
W10
W7 libroarte
civilian
art
projects
W5
galerie
émilie
dujat
little
birds
gallery
W8
W11
W13
van
noorforart
rensburg
galleries contemporary
anima
ludens
W12
A11
GALILA’S
COLLECTION
B13
nap gallery
art22 gallery
gente di
START TO COLLECT
B18
macadam
gallery gallery
eleart
F5
C22
F12
galleria
FEVER BOOKS
spaziofarini6
interart7
W22
W17
F8
CARROUSEL
DU LOUVRE
C20
C18
C15
emon photo
gallery
F1
ten arts
55bellechasse
lumiere brothers
gallery
B9
italiano
C16
maëlle
galerie
galerie charron
miller gallery galerie galerie
françoise “raw
besson beauty”
galerie
galerie
depardieu rivière /
faiveley
A8
C14
C12
microsoft
C9 duncan C11 C13
B7
galerie hegoa
C10
double
square
gallery
W4
arielle
d’hauterives
galerie
W3
about
art
art
deal
project
W14
F9
FEVER BOOKS
W2
verlag
kettler
white
press
EXPOSANTS I EXHIBITORS
EXPOSANTS I EXHIBITORS
EMON PHOTO GALLERY
GALERIES I GALLERIES
B11
GINZA GALLERYG2
A1
SINCRESIS
A8
SPAZIO NUOVO
55BELLECHASSE
C15
FABRIK PROJECTS
A2
IN THE GALLERY
ABOUT ART
W3
FELD + HAUS
B3
INTERART 7
AGENCE RÉVÉLATEUR
C8
FIFTY DOTS GALLERY
W17
C18
TEN ARTS
W15
B6
C16
LA GALERIE DE L’INSTANT
A9
TENDANCE FLOUE
F1
W9
TEZUKAYAMA GALLERY
A11
VAN RENSBURG GALLERIES
W11
ALEXIA GOETHE ARTS & CO
B20
FLOZ VISIONS
C1
LA MICRO GALERIE
ANIMA LUDENS
W12
FRANK TAAL GALLERY
C3
LE 247
B4
LES BAINS RÉVÉLATEURS
B8
VERGE
B12
W6
VERLAG KETTLER / WHITE PRESS
W2
ARCHIVIO FOTOGRAFICO ITALIANO
A4
G.I.P.TOKYO
ALIDEM - L’ARTE DELLA FOTOGRAFIA
A6
GALERIE ANNIE GABRIELLI
B19
LIBROARTE
ARIELLE D’HAUTERIVES GALERIE
W4
GALERIE ARGENTIC
B10
LITTLE BIG GALERIE
ART DEAL PROJECT
W14
GALERIE CHARRON
W22
LITTLE BIRDS GALLERY
ART TO BE GALLERY
B14
GALERIE DEPARDIEU
B7
ART22 GALLERY
A14
GALERIE DES SOUPIRS
ARTISTICS
C22
ARTMAGNA©
ARTPHOTOBY
ARTVIZOR
BAUDOIN LEBON
W18
YOUNG GALLERY
W19
B2
ZEN FOTO GALLERY
C19
LITTLE BIRDS GALLERY
W5
ZOXX GALLERY
A19
LUMIERE BROTHERS GALLERY
B16
GALERIE ÉMILIE DUJAT
W8
MACADAM GALLERY
B13
PARTENAIRES I PARTNERS
A20
GALERIE FRANÇOISE BESSON
C11
MACADAM GALLERY
B18
CHALL’ANGEL
F9
C17
GALERIE HEGOA
MAËLLE GALERIE
C14
ELEART
F8
C2
A13
B5
W10
G.Gallery
C7
W21
GALERIE INTERVALLE
B24
MICROSOFT
C12
GENTE DI FOTOGRAFIA
F4
GALERIE INTUITI
A12
NAP GALLERY
A16
OFF THE WALL CULTURES PHOTO
F5
GALERIE JEAN-DENIS WALTER
C4
NDF GALLERY
C5
REVUE CAMERA
F6
F7
CHARLET PHOTOGRAPHIES
A3
CHRIS BOÏCOS FINE ARTS
B17
GALERIE RIVIÈRE / FAIVELEY
B9
NOORFORART CONTEMPORARY
W13
WIPPLAY
CIVILIAN ART PROJECTS
W7
GALERIE VAN CAMPEN & ROCHTUS
B1
PEPERONI BOOKS
W20
EXPOSITIONS I EXHIBITIONS
COURCELLES ART CONTEMPORAIN
B15
GALERIE XIN ART
A15
PHOTO EDITION BERLIN
B22
AGATHE GAILLARD I dans la rue
F10
DIANE BIRDSALL GALLERY
C24
GALERIJA FOTOGRAFIJA
A18
PHOTO12 GALERIE
A7
FOTOPRIZE I juliette-andréa élie
F11
DOUBLE SQUARE GALLERY
C10
GALLERIA SPAZIOFARINI6 FINE ART
C20
PYGMAPHORE / DIGIMAG
A5
GALILA’S COLLECTION I chairs collection
F3
DUNCAN MILLER GALLERY
C9
GALLERY MAIN
W16
RAFFAELLA DE CHIRICO CONTEMPORARY ART
A17
START TO COLLECT
F2
EDITION GALERIE VEVAIS
C6
GALLERY “RAW BEAUTY”
C13
ROMBERG PHOTO
A10
FOTOWALK
parcours d’initiation à la collection
Roger Schall, Les quais, courtesy of Argentic, Paris
NEW: fotofever vous propose une visite guidée d’une heure
avec Éloïse, historienne de la photographie au sein de l’agence
De-ci de l’Art.
Pour sa quatrième édition à paris,
fotofever va encore plus loin dans
sa vocation d’initier à la collection
en vous proposant le fotowalk, un
parcours réalisé autour d’une sélection
d’une quinzaine d’œuvres parmi les
97 exposants et quelque 250 artistes
présentés.
Une excellente opportunité de
découvrir la photographie dans toute
sa diversité et sa créativité, de la
photographie vintage à la photographie
plasticienne.
Collectionneur confirmé ou néo-
17 collectfoto
collectionneur, le fotowalk vous
permet de parcourir les 4000 m2
de la fotofever en compagnie d’une
historienne de l’art passionnée
et passionnante, qui saura vous
transmettre la fever de sa sélection.
Élaboré en collaboration avec l’agence
De-ci de l’Art (qui organise depuis 2009
des Récréations Culturelles©, visites
guidées d’expositions sur mesure), le
fotowalk d’une heure vous est proposé
tous les jours sur réservation sur www.
fotofeverartfair.com ou directement à
l’accueil. •
Jean-Marie Périer, Les Beatles, Galerie Photo 12 Paris
NEW IN 2015: fotofever offers a guided tour with Éloïse, photography
historian from the De-ci de l’Art agency.
For the fourth edition of the paris fair, fotofever reinforces its vocation of initiating
its visitors to the collections by offering the
fotowalk, a guided tour focusing on fifteen
artworks selected among the 97 exhibitors
and the 250 artists presented.
The fotowalk is a great opportunity to discover the diversity and creativity of photography, including both “vintage” and
contemporary artworks.
Whether you are a novice or an experienced
collector, the fotowalk guides you through
the 4,000m2 of exhibition space with an
art historian, who is both passionate and
exciting. You are bound to catch the fever
of her selection.
Developed in collaboration with the De-ci
de l’Art agency (creating personalized tours
of exhibitions known as Cultural Recreations© since 2009), the one-hour fotowalk
is offered daily upon reservation on www.
fotofeverartfair.com or directly at the welcome desk of the fair. •
collectfoto 18
1
3
2
4
5
1 Lev Borodulin, Courtesy Lumiere
Brothers Gallery, Moscou
2 Daisuke Takakura, Courtesy Tezukayama Gallery, Osaka
3 Catrine Val, Courtesy Feld+Haus,
Francfort
4 Corinne Héraud, Courtesy Courcelles Art Contemporain, Paris
5 Mami Kiyoshi, Courtesy Galerie
Annie Gabrielli, Montpellier
19 collectfoto
COLLECT
collectfoto
FOTO20
3
FOCUS
Philippe Soussan
La série « Chaise mentale »
de Philippe Soussan est entrée dans la collection de
Galila Barzilaï Hollander en
2015.
Artiste parisien représenté par la galerie Intuiti, Philippe nous confie sa vision de la photographie ainsi que son
travail autour de la « chaise ».
Découvrez sa série et d’autres œuvres
sélectionnées dans la collection de la
chaise de Galila exposées cette année
à fotofever !
perspectives et l’opportunité d’inventer un nouveau langage.
Avez-vous une définition personnelle
de la photographie ?
Je dirais que la photographie est une
oscillation permanente entre le vrai
et le faux, l’existant et l’inexistant, ou
encore, la chose vue et la chose sue.
En tout cas, c’est cette oscillation que
je cherche quand je pratique la photographie. Lorsqu’on est photographe,
tout comme lorsqu’on est spectateur,
l’esprit est en perpétuelle analyse de
ce qu’il voit. Regarder une photographie est un exercice intellectuellement très puissant, sauf lorsqu’elle est
trop convenue. Quand le langage est
rétréci et les rapports instaurés avec
le réel sont trop habituels, le langage
s’appauvrit.
Comment avez-vous rencontré la
photographie ?
J’ai commencé très jeune la photographie. C’est une pratique qui me
convenait
mieux que Philippe Soussan, Chaise rouge, courtesy of the artist
la peinture,
plus
dans
mon
époque. J’ai débuté en photographiant
mon vélo sur
des graviers
avec l’idée
de mélanger
des formes
organiques
et faire dialoguer des
matières.
La
photographie
m’offrait de
nouvelles
21
E x i s t e - t- i l
une thématique
que
vous appréciez
tout
particulièrement ?
« La Chaise
»!
C’est
une
série
importante,
riche, variée
et
très
vivante. Je
continue
d’ailleurs
à travailler
avec
des
Philippe Soussan, table, chaise, pomme, courtesy of the artist
Philippe Soussan is a Paris-based
artist and photographer, whose 16
Chaises series, part of Galila Barzilaï Hollander’s private collection,
is to be featured at fotofever, along
with his latest series, which can be
found at Galerie Intuiti’s booth.
How did you
photography?
first
discover
It was at a very young age. It really opened my eyes. As a practice, it appealed to
me much more than painting, which, at
that time, felt quite outdated. Photography seemed better suited to capturing new
perspectives, and inventing a new visual
language. Photography really offers a lot of
opportunities. I started by taking photos of
my bike on gravel to play with the notions
of organic and man-made forms and to explore the relationships between different
materials.
What is your personal definition of
photography?
I would say that it’s about a dialogue
between the real and the false, what exists
and what doesn’t, what you see and what
you imagine. It is this back-and-forth that
I try to capture in my work. When you take
a photograph, just like when you’re face
to face with the finished product, your
mind is constantly analyzing the image.
Looking at a photograph can be a very
intellectually stimulating experience —
unless, of course, a picture is too formulaic.
A lot of photographs can be very superficial
or cliché ridden. Today’s photographers
are often quick to use Photoshop, which,
to me, detracts from the richness of the
photographic vocabulary.
Is there a particular theme that you
are fond of?
Chairs. It’s a very important series and is
very rich, varied, and lively. So I continue
to work with chairs. But it is not so much
the photographed object that interests me
as the photographic medium itself. I choose
the objects based on the area of photography that I wish to explore. I am a meta-photographer; in other words, it is the process of
photography itself that inspires my work.
How did you come to select the chair
as the subject of your work?
Firstly, because it was an object that was
available in my studio, but it was also part
collectfoto 22
chaises. Mais ce n’est pas tant l’objet
photographié qui m’intéresse que le
support photographique lui-même,
c’est-à-dire que l’objet est choisi en
fonction du problème que je pose au
support photographique !
Je suis un « méta-photographe », c’est
le processus photographique lui même
qui inspire mon travail.
Comment en êtes-vous venu à choisir
l’objet « chaise » ?
Tout d’abord, c’est un objet que j’ai
sous la main dans mon atelier. Ensuite,
c’est le sujet d’une recherche plastique.
J’ai besoin d’un objet pour éviter
l’abstraction complète car je ne pense
pas que l’abstraction soit un sujet
pour ma photographie. Or, la chaise
est un objet minimal qui en même
temps renvoie à une représentation
humaine : comme le vélo que j’ai
photographié à Londres, elle induit le
corps et l’humain.
Pouvez-vous nous en dire un peu plus
sur vos installations et sur la série
« Chaise mentale » ?
Les installations ne sont pas elles-mêmes l’objet de ma recherche. Elles ne
constituent pas l’œuvre, d’ailleurs je
ne les vends pas. Je cherche la spécificité du langage photographique et
plus précisément à multiplier les états
de conscience : le spectateur perçoit
parfois la véritable chaise, parfois
l’image de celle-ci ! Il existe des présupposés très forts quant à la réalité
de l’objet photographié et je tiens à ce
que le regardeur les dépasse !
Chaise mentale est d’ailleurs une chaise personnifiée grâce à la distanciation
permise par la photographie, où l’objet
devient autre chose que lui même.
Cette transformation m’intéresse
beaucoup ; j’ai pris le parti d’utiliser
la répétition pour réfléchir aux métamorphoses attachées aux différentes
représentations de l’objet.
23 collectfoto
I like to play
with the
different forms
of the object!
Philippe Soussan, Planche 16 chaises, courtesy of the artist
Pour résumer, je joue sur les différents
statuts de l’objet !
Votre démarche prend en compte le
regard du spectateur. Est-il important
pour vous de connaître ceux qui achètent vos œuvres ?
Oui, tout a fait. Cela m’arrive d’échanger directement avec eux. Je crois qu’il
est très important de voir qu’une personne est touchée par mon travail et
qu’elle a envie de s’approprier une de
mes photographies, de l’intégrer à sa
collection, à son parcours et donc à sa
biographie.
Lorsque des institutions publiques
achètent mes œuvres, c’est très différent. Je doute rarement du coup de
cœur d’un collectionneur, pour les institutions la décision est souvent plus
raisonnée et calculée. •
of a larger work on aesthetic research. It
was a means of anchoring my work in the
physical because complete abstraction is
not one of my centers of interest. A chair is
a simple object but also one that suggests a
human presence. It’s like the bike that I used
to photograph in London: the real subject of
the photographs was not the bike, but rather
the man or woman who may have ridden it.
Can you tell us more about the your
installations and the series Chaise
mentale?
The installations themselves are not the subject of my research. They do not constitute
the work of art and, moreover, I do not sell
them. I’m looking for a specific photographic
language and to create different layers of
consciousness through my work. There are
very strong assumptions surrounding the
reality of the photographed object, and I
want to let the viewer go beyond these.
For my series Chaise mentale, I was very interested in the distant property of photography that allows the chair to become something other than itself. I have decided to use
repetition to reflect on the metamorphoses
attached to different representations of the
object. I like to play with the different forms
of the object!
Your work takes into account the
viewer. Is it important to you to
know who purchases your work?
Yes, definitely. This allows me to interact
with them directly. It is very important to
see if the person is touched by my work and
if he wants to own one of my photographs
and integrate it into his collection, his career, and thus his life.
However when a public institution buys my
work, it’s very different. While collectors are
clear and direct, institutions are more strategic. The decisions are more political than
emotional. •
collectfoto 24
Métaphotographie
L’artiste Philippe Pétremant rencontré à
fotofever en 2014 nous expliquait qu’il
n’a pas de définition de la photographie. A
ses yeux « c’est plutôt par son absence de
définition qu’elle est intéressante, il suffit de voir son histoire comme ses usages
contemporains ». En effet, depuis bientôt
deux cents ans, les tentatives de définir la
photographie continuent de se multiplier
et pourtant, même Barthes et sa « Chambre Claire » n’ont su clarifier l’essence de
ce medium qui ne cesse de fasciner.
La photographie est un art qui se définit
singulièrement au sein de chaque processus créatif et de chaque courant de
pensée. Voilà plusieurs années que le
« snapshot » fait son grand retour, une
philosophie portée haute par la compagnie Lomography. Le « don’t think, shot
and see » (« ne pense pas, appuie, et
vois ») de William Firebrace, laisse de côté
la technique pour glorifier l’image. Ce qui
compte c’est la capture de l’instant, cette
croyance généralisée correspond aux œu-
25 collectfoto
vres des grands maîtres de la photographie tels que Cartier-Bresson, Eggleston,
Arbus ou Doisneau.
Pourtant, la photographie est un art moderne par excellence, car elle est à la fois
rapide et hautement technique. Processus
chimique et mécanique avant tout, elle est
l’enfant de la révolution industrielle et le
produit de la science. Comprendre la photographie, c’est voir plus loin que l’œuvre
aboutie, c’est deviner et questionner le
processus que l’artiste a mis en place.
Dès 1994, William Mitchell évoque le
terme de « metapicture » qui servira de
point de départ à la « métaphotographie ».
Le principe repose sur un renversement
des valeurs actuelles : la technique prime
sur le produit fini. Il faut d’abord réfléchir
au dispositif mis en place puis au résultat
obtenu, c’est à dire l’image finale. Comme
un retour aux origines du medium, la
« métaphotographie » rappelle qu’une
photographie peut-être doublement
réflexive : sur elle même et sur l’objet
qu’elle photographie.
Parmi les aïeux du mouvement figurent :
- Les avant-gardes historiques des années
1910 à 1940, en particulier la photographie surréaliste. Les surréalistes dérangent la perception des spectateurs en
jouant sur les cadrages, les sujets et les
poses, toujours avec humour, à l’exemple
de Man Ray.
- La « straight photography » (photographie pure), qui s’oppose au flou et à la
bienséance du pictorialisme de la photographie victorienne, en se recentrant sur
les spécificités du médium photographique. La « photographie pure » compte de
nombreux adeptes tels que Ansel Adams
ou Bérénice Abott.
- Le post-modernisme qui, dans les
années 1960 à 1980, a questionné la
Phillippe Soussan, Bouée, 2015, courtesy of Galerie Intuiti
Christophe Gratadou, cofondateur de la galerie
Intuiti, aspire à faire de la
« métaphotographie » un
véritable mouvement au
sein de la photographie
contemporaine. Il y travaille
depuis cinq ans avec Philippe
Soussan, à l’initiative du
mouvement, rejoint depuis
par Edouard Taufenbach,
artiste également représenté
par la galerie Intuiti.
Zoom sur la naissance d’un courant artistique contemporain.
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Edouard Taufenbach, A XIV, 2015, courtesy of Galerie Intuiti
Artist Philippe Pétremant, discovered at fotofever in 2014, explained that there is no
definition of photography. In his eyes, “It’s
due to the absence of definition that makes it interesting, just see its history
and its contemporary uses.”
For nearly two hundred
years, attempts to define photography
continue to
m u l -
photographie de
multiples manières
en
développant
un
discours critique sur la
sacralisation de l’art et la société
de consommation. La figure la plus
emblématique de ce mouvement est
Andy Warhol.
Regarder un Monet, c’est avoir conscience du pinceau, de la toile, des pigments,
c’est saisir la réinterprétation du réel.
Les adeptes de la pensée métaphotographique veulent rappeler à chacun qu’au
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même titre que les
autres médiums artistiques, la photographie est
hautement technique. Penser la
photographie de manière « méta »,
c’est éviter de tomber dans le piège de
l’exacte représentation du réel.
A l’ère du numérique, la «métaphotographie » se tient en porte-à-faux de la banalisation de l’image : elle cherche à redonner au processus créatif sa juste place au
sein du marché de la photographie et du
marché de l’art en général. •
tiply; yet even Barthes and his “Chambre
Claire” have managed to clarify the essence
of this medium that never ceases to amaze.
Photography is an art that is singularly defined within every creative process and thought. After several years, the concept of the
“snapshot”, a philosophy made well known
by the Lomography Company, has returned.
The “don’t think, shoot and see” approach
of William Firebrace sets technique aside in
order to bring attention to the image. What
matters is capturing the moment, a widespread belief adopted by the great masters
of photography, such as Cartier-Bresson,
Eggleston, Arbus and Doisneau.
Photography is a modern art form of excellence, since it is both quick and highly technical. Chemically processed and mechanical
above all, it is the child of the industrial
revolution and a product of science.
To understand photography
is to see beyond the work
and to question the
process that the
artist
has
used.
Edouard Taufenbach, A VII, 2015, courtesy of Galerie Intuiti
Penser la photographie
de manière « méta »,
c’est éviter de tomber
dans le piège de l’exacte
représentation du réel
Christophe Gratadou, co-founder
of the Intuiti Gallery, aspires to
make “metaphotography” a true
movement within contemporary
photography. He worked for five
years with Philippe Soussan, at the
forefront of the movement, and has
since been joined by Edouard Taufenbach, an artist also represented
by the Intuiti Gallery. Take a peek
at the birth of a current contemporary artistic trend.
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Moi, Galila,
collectionneuse en cavale
Since 1994, William Mitchell has used the
term “metapicture”, which served as a starting point for “metaphotography”. The principle is based on a reversal of current values: the technique is more important than
the finished product. One must first think
about the system in place and the results
obtained, i.e. the final image. In returning to
the origins of the medium, “metaphotography” recalls that a photograph can hold a
double meaning: upon itself and the object
photographed.
Among the founders of the movement are:
-The historical avant-garde movements
from 1910 to 1940, particularly surrealist
photography. The surrealists disturb the
perception of the viewer in playing with
their framing, their subjects and their poses,
always with humour, like Man Ray.
-The “straight photography” that opposes
the blur and propriety of Victorian photography, by focusing on the specifics of the
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photographic medium. “Pure photography”
has gained many followers such as Ansel
Adams and Berenice Abbott.
- Post-modernism, which from the 1960s to
the 1980s questioned photography in many
ways to develop a critical discourse on the
sacredness of art and consumerism. The
most emblematic figure of this movement
was Andy Warhol.
To look at a Monet is to have an awareness
of the brush, the canvas, the pigments, and
to grasp the reinterpretation of reality.
Proponents of metaphotographic thought
remind everyone that, like artistic media,
photography is highly technical. To think
of photography as “meta” is to understand
that it is not an exact representation of
reality.
“Metaphotography” brings more value to
the creative process that is behind a photographic work. In the digital age, it opposes
the fast pace of image consumption. •
Jerry Uelsman, The comittee, 2002, Galila’s Collection
Edouard Taufenbach, A V, 2015, courtesy of Galerie Intuiti
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Florian Borkenhagen, Thronfolger seat, 2009, Galila’s Collection
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Island Buenos A
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Je suis une dévoreuse d’images : mon
œil est une bouche avide. Il suffit de
la tendre morsure, au plus profond
de mon être, de mon regard dévorant
oeuvre pour que je fasse aussitôt
mienne une image. Collectionner s’apparente à un rapt : c’est un ravissement
sans fin.
Il n’est pas de plus grand service qu’un
artiste puisse me rendre que de me
faire entrevoir ma propre vérité là où
il croit me donner à voir la sienne. Les
œuvres dont je m’entoure habillent
mon âme, fouettent mon sang, irriguent mon cœur, ravivent ma mémoire, explorent mes craintes, amadouent
mes fantômes, colorent mes secrets,
traduisent mes pensées confuses et
prolongent mes élans instinctifs : à travers elles, c’est moi qui prend forme en
langage plastique. A l’abri de chacune
P
à
lila
Ga
de
it
tra
or
Je recherche
une autre image
derrière tout ce
que je vois
d’entre elles, j’ai déposé un fragment
de ma vie intime : je m’y laisse emprisonner sans offrir la moindre résistance. Ce qui m’enferme me protège :
je me cache dans ce que je montre, je
me dévoile en me dérobant. Vivre en
compagnie de ces œuvres est un art à
double tranchant.
Je recherche une autre image derrière
tout ce que je vois : une image manquante hante toutes celles que je touche de mes yeux ; peut-être bien celle
qui me ressemblerait enfin comme
une goutte d’eau. Je compose et recompose sans cesse le puzzle, dans
l’espoir de la voir surgir. C’est étrange
: à vouloir réduire l’écart entre ce que
l’on est et l’image que l’on donne, on
ne cesse de le creuser – je l’apprends
à mes dépens mais je me suis faite à
ce jeu de miroirs déformants qu’est
la vie. J’ai déchiré bien des pages,
dans le gros cahier quadrillé de la vie
sociale comme dans le petit cahier à
lignes de la vie personnelle. Mais il
restait visiblement des pages blanches à remplir dans la mienne : en en
démêlant le fil, j’ai mis à jour la trame
d’un amour de l’art qui serait à l’image
de cette vie singulière dont le noyau
I, Galila,
Kyungwoo Chun, Qian Chun #1, 2007, Galila’s Collection
collector on the run
I am a devourer of images: my eye is like a
hungry mouth. The soft bite, in the depths
of my being, and my devouring look are
enough to make an image mine immediately. Collecting is like being kidnapped over
and over again: it’s loosing control to a
work of art.
In creating an artwork that forces me to
reflect on myself, the artist offers me the
greatest possible gift, even if he intends to
convey his own truth.
The works, which dress my soul, whip my
blood, irrigate my heart, revive my memory,
explore my fears, cajole my ghosts, colour
my secrets, translate my confused thoughts,
and extend my instinctive impulses.
Boris Dennler, Heater Chair, 2011, Galila’s Collection
collectfoto 32
I spray the
world in search
of secret correspondence
between what
is seen and that
which is you
Through them, I take form in visual language. Protected from each of them, I’ve
filed a fragment of my intimate life: I have
allowed myself to be imprisoned by them
without putting up the slightest resistance.
That which encloses me protects me: I hide
myself in that which I see, I veil myself in
my disrobing. Living in company with the
works is a double-edged sword.
I look for another image behind that which
I see: a missing image haunts all those I
touch with my eyes; perhaps like that which
finally resembles a drop of water. I compose
and recompose the puzzle, with the hope of
seeing them emerge. It’s strange: to want
to reduce the gap between what we are and
the image we give; we are constantly digging- I learn at my expense but I was made
for this game of warped mirrors that is life. I
have torn many pages from the thickly gridded notebook of social life as in the small
notebook coated with the personal. There
are still several blank pages to fill within
mine: and in unravelling the thread, I’ve
updated the frame of the love of art which is
in the image of this singular life whose core
escapes me- a keen love, obscure, uncertain
of such objects; a love whose art as life reminds me that it’s never provisionally won
over hatred.
I am a collector on the run: I spray the world
in search of secret correspondence between
what is seen and that which is you. The visual arts are my personal field mines and
my heart blows silent bombs exploding
softly in my body, irradiating my entire
being.
We speak of an inner journey, but are there
any other kind? However far we go in this
world, we never advance too far: being
elsewhere only exacerbates this enigma
when we keep to ourselves. I have a taste
for immobile journeys.
I close my eyes to see better: beneath my
eyelids, dreams come to life, sewn together
with white thread. I am the missing piece of
my collection. You lose nothing in waiting: I
wait for myself somewhere. •
Galila Barzilaï- Hollander interviewed by François
de Coninck, 2015
Ivan Puig, Crecimientos artificiales, 2009, Galila’s Collection
Hans-Peter Feldmann, Chair with pair of red braces, 2007, Galila’s Collection
m’échappe – un amour vif, obscur, incertain de ces objets; un amour dont
l’art comme la vie me rappellent qu’il
n’est jamais que provisoirement gagné
sur la haine.
Je suis une collectionneuse en cavale
: j’écume le monde en quête de
correspondances secrètes entre ce
qui est vu et ce qui est tu. Les arts
plastiques sont mon champ de mines
personnel et mes coups de cœur des
bombes silencieuses qui explosent en
douceur dans mon corps, en irradiant
tout mon être.
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On parle de voyage intérieur, mais y
en a-t-il un autre ? Aussi loin qu’on aille
sur cette terre, on ne s’éloigne guère de
soi : être ailleurs ne fait qu’exacerber
l’énigme que l’on reste pour soi-même.
J’ai le goût des voyages immobiles.
Je ferme les yeux pour mieux voir :
dessous mes paupières, s’animent des
songes cousus de fil blanc. Je suis la
pièce manquante de ma collection.
Vous ne perdez rien pour attendre : je
m’attends quelque part. •
Galila Barzilaï-Hollander (entre)vue par François
de Coninck, 2015