Buchet, Gustave Louis, Mise au tombeau, 1918, huile sur toile, 146

Transcription

Buchet, Gustave Louis, Mise au tombeau, 1918, huile sur toile, 146
Buchet, Gustave Louis, Mise au
tombeau, 1918, huile sur toile,
146,5 x 114,5 cm, Musée d'art et
d'histoire, Genève
Bearbeitungstiefe
Name
Buchet, Gustave Louis
Lebensdaten
* 5.6.1888 Etoy, † 14.7.1963 Lausanne
Bürgerort
Etoy (VD)
Staatszugehörigkeit CH
Vitazeile
Peintre vaudois, actif à Paris durant l'entre-deux-guerres, marqué par le
futurisme puis le purisme
Tätigkeitsbereiche
peinture, sculpture, arts appliqués, illustration, décoration de théâtre,
mosaïque, peinture à l'huile
Lexikonartikel
Formé à l’Ecole des beaux-arts de Genève, Buchet séjourne une
première fois à Paris en hiver 1910–11. En 1915, il fonde à Genève,
notamment avec Maurice Barraud, le groupe Le Falot, qui affirme sa
résistance à l’art hodlérien. Durant son deuxième séjour à Paris, en
1916–17, il s’adonne au «croquis-minute» à l’Académie de la Grande
Chaumière et se passionne pour la représentation du mouvement. Ses
œuvres futuristes sont exposées à Genève dès 1918. L’année suivante,
il participe avec Christian Schad aux quelques manifestations dada
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organisées à Genève sous l’impulsion de l’écrivain Walter Serner. Il
s’établit à Paris au printemps 1920, expose à l’enseigne de la Section
d’or à Paris, Bruxelles et Anvers, abandonne le futurisme au profit d’une
peinture plane, géométrique, tendant vers l’abstraction. Il illustre Les
amies de Paul Verlaine (1921) et développe une intense activité dans le
domaine des arts appliqués (création d’une maison de couture), de la
publicité et du théâtre (projets de décors et de costumes). Il expose en
outre une «sculpto-peinture» au Salon des Indépendants de 1924. Il
adhère alors au purisme défendu par Le Corbusier et Amédée Ozenfant
dans L’Esprit nouveau. Ses expositions personnelles à Paris, en 1926 et
1929, constituent ses premiers succès.
L’année 1931, celle de son second divorce, représente toutefois une
cassure tant personnelle qu’artistique. Il récupère progressivement un
vocabulaire figuratif plus traditionnel, en particulier dans la peinture de
paysages et de nus. Parisien depuis 1920, il marque sa «rentrée» en
Suisse par une exposition personnelle au Musée Rath à Genève, en
1939, avant de s’installer à Lausanne, où il fonde le premier Salon de
Printemps, en 1941. La paix revenue, il voyage en Provence, en Toscane,
au Tessin. Dès le milieu des années 1950, ses peintures sont
marquées par la prédominance de la couleur.
Gustave Buchet appartient à cette génération d’artistes romands attirés
par Paris et ses avant-gardes. Il s’en distingue toutefois par des
positions plus radicales, et par l’absence durable de toute relation avec
son pays d’origine.
C’est d’abord par la dynamique d’un groupe d’artistes, Le Falot, à
Genève, qu’il parvient à briser l’emprise de Hodler et affirme son
adhésion à la «modernité» française. Mais cet art, à ses yeux trop tôt
assagi, ne le satisfait pas longtemps. C’est donc à Paris qu’il cherche
une issue, en 1916, et découvre le cubisme et le futurisme. A son retour
à Genève, le tollé soulevé par sa Mise au tombeau futuriste présentée au
concours Diday de 1918 le propulse à l’avant-garde, certes, mais aussi,
faute d’être compris, vers une première forme d’isolement. Pire, sa
participation à la «flambée» dadaïste, qui touche Genève en hiver 1919–
1920, le rejette cette fois-ci dans la marginalité non plus seulement
artistique mais aussi sociale; son atelier est visité par la police. C’est
donc quasiment en rupture de ban qu’il quitte définitivement Genève
pour Paris. Et cet exil se double d’un sentiment de trahison: il juge son
activité dadaïste nihiliste et antiartistique.
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L’adhésion à la Section d’or l’arrache du désarroi et lui permet à la fois
de «retourner à l’ordre», celui de la règle et de la rigueur, et de
poursuivre sa quête de l’avant-garde, celle du cubisme d’après-guerre,
sous l’égide de Fernand Léger, celle du purisme prôné par Le
Corbusier, et celle encore marginale à Paris de l’abstraction. Ses
compositions géométriques ne seront cependant jamais exposées
immédiatement en Suisse; Buchet n’en présentera quelques-unes
qu’en 1951, 1958 et 1963, peu avant sa mort. Ce n’est en fait qu’à partir
des années 1970 que la critique et les collectionneurs commencent à
revaloriser cette production parisienne des années 1920 et, du coup, la
place de Buchet au sein des avant-gardes historiques.
Œuvres: Aarau, Aargauer Kunsthaus; Genève, Musée d’art et d’histoire;
La Chaux-de-Fonds, Musée des beaux-arts; Lausanne, Musée cantonal
des beaux-arts; Vevey, Musée Jenisch; Kunstmuseum Winterthur;
Kunsthaus Zürich.
Sources: Lausanne, Fondation Gustave Buchet.
Paul-André Jaccard, 1998, actualisé 2016
Literaturauswahl
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- Stéphanie Pallini: Entre tradition et modernisme. La Suisse romande de
l'entre-deux-guerres face aux avant-gardes. Berne: Benteli, 2004
- Dieter Schwarz: «Kubismus und Futurismus in der Schweiz». In: Rudolf
Koella und Dieter Schwarz, Hrsg.: Kunstmuseum Winterthur. Kunst der
Moderne aus der Sammlung des Kunstvereins. Frankfurt am Main: Insel,
1991 (Winterthurer Kunstsammlungen 1), S. 122-133
- Bernard Alméras: Gustave Buchet. Le peintre, l'homme et l'ami.
Denges-Lausanne: Editions du Verseau, 1988
- Paul-André Jaccard: «Entre Purisme et Abstraction. Quelques
hypothèses sur le fonctionnement de la diffusion sur l'axe Suisse-Paris
dans les années vingt». In: Les Abstractions. I. La diffusion des
abstractions. Saint-Etienne: Université de Saint-Etienne, 1986 (Travaux
48). pp. 105-129
- Paul-André Jaccard: «Suisse romande, centre ou périphérie? Retour en
Suisse, retour à l'ordre». In: Revue suisse d'Art et d'Archéologie, 41,
1984. pp. 118-124
- Künstlergruppen in der Schweiz. Aargauer Kunsthaus Aarau, 1981.
[Texte:] Paul-André Jaccard [et al.]. Aarau, 1981
- Théâtre. Hervé de Weck, Gustave Buchet, Jean Dupérier. Musée des
arts décoratifs de la Ville de Lausanne, 1980. [Catalogue et exposition:]
Paul-André Jaccard. Lausanne, 1980
- G. Buchet 1888-1963. Lausanne, Musée cantonal des beaux-arts,
1978; [...]; Paris, Fondation Le Corbusier, 1978. [Textes:] Gérard Buchet,
Robert-L. Füglister, Paul-André Jaccard. Lausanne, 1978
- Gérard Buchet: Gustave Buchet 1888-1963. Avant-propos de Waldemar
George. Lausanne, Paris: Bibliothèque des arts, 1964
Nachschlagewerke
- Historisches Lexikon der Schweiz. Dictionnaire historique de la Suisse.
Dizionario storico della Svizzera, hrsg. von der Stiftung Historisches
Lexikon der Schweiz; Chefredaktor: Marco Jorio, Basel: Schwabe, 2002 ff.
- E. Bénézit: Dictionnaire critique et documentaire des peintres,
sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays
par un groupe d'écrivains spécialistes français et étrangers. Nouvelle
édition entièrement refondue sous la direction de Jacques Busse. Paris:
Gründ, 1999, 14 vol.
- Biografisches Lexikon der Schweizer Kunst. Dictionnaire biographique
de l'art suisse. Dizionario biografico dell'arte svizzera. Hrsg.:
Schweizerisches Institut für Kunstwissenschaft, Zürich und Lausanne;
Leitung: Karl Jost. Zürich: Neue Zürcher Zeitung, 1998, 2 Bde.
- Allgemeines Künstler-Lexikon. Die bildenden Künstler aller Zeiten und
Völker, München, Leipzig: Saur, 1992 ff.
- Künstlerlexikon der Schweiz. XX. Jahrhundert, Hrsg.: Verein zur
Herausgabe des schweizerischen Künstler-Lexikons; Redaktion: Eduard
Plüss. Hans Christoph von Tavel, Frauenfeld: Huber, 1958-1967, 2 Bde.
[unveränderter Neudruck 1983].
- Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler des XX. Jahrhunderts.
Unter Mitwirkung von Fachgelehrten des In- und Auslandes bearbeitet,
redigiert und herausgegeben von Hans Vollmer. 6 Bände. Leipzig:
Seemann, [1953-1962] [unveränderter Nachdruck: München: Deutscher
Taschenbuch Verlag, 1992]
Archiv
SIK-ISEA, Schweizerisches Kunstarchiv, HNA 103 ISEA
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Letzte Änderung
14.07.2016
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Empfohlene Zitierweise
AutorIn: Titel [Datum der Publikation], Quellenangabe, <URL>, Datum
des Zugriffs. Beispiel: Oskar Bätschmann: Hodler, Ferdinand [2008,
2011], in: SIKART Lexikon zur Kunst in der Schweiz,
http://www.sikart.ch/kuenstlerinnen.aspx?id=4000055, Zugriff vom
13.9.2012.
Seite 5/5, http://www.sikart.ch