Arnulf Rainer
Transcription
Arnulf Rainer
01_preface.qxp 09/02/2009 14:51 PÆgina 1 Arnulf Rainer Paysages perdus 01_preface.qxp 09/02/2009 14:51 PÆgina 2 Arnulf Rainer Paysages perdus Exposition au Musée d'art moderne de Saint-Etienne Métropole 23 février - 26 avril 2009 Commissaire / Curator Lóránd Hegyi Coordination / Coordination Pauline Faure, Sonia Reynaud-Thien Montage - Installation / Assembly - Installation Pascal Essertel Nasser Abdechakour, Christian Brun, Nicolas A.A. Brun, Rémy Courage, Jean-François Heurtier, Jérôme Loisy, Yves Monmart, Nicolas Tourier, Gérard Vigneron Communication / Communications Alicia Treppoz-Vielle Musée d'art moderne de Saint-Etienne Métropole Directeur Général / Managing Director Lóránd Hegyi Communication et mécénat / Communications and Fundraising Alicia Treppoz-Vielle Assistantes de direction / Assistants to the manager Blandine Gwizdala, Sandrine Peyre Pôle Conservation - Expositions / Exhibitions and Conservation Department Jeanne Brun, conservateur / curator Martine Dancer, conservateur / curator Service Collection - Exposition / Exhibitions and Conservation Department : Pauline Faure Marc Bœuf, Cécile Bourgin, Corinne Cazorla, Pascale De Fressanges, Evelyne Granger, Céline Le Bacon, Sonia Reynaud-Thien Bibliothèque / Library : Christian Gay Sophie Lepine, Sébastien Terrat Photographie / Photographs : Yves Bresson Service des relations publiques / Public Relations Department Lorraine Roux, Naïma Jouberton-Lafond Jessica Mamoum, Nicole Pascal, Dominique Viou, Aude Monasse Médiateurs / Tour guides : Delphine Alleaume, Pierre Arnaud, Mélodie Blanchot, Jean-Marc Cerino, Franck Chalendard, Eliane Chavagneux, Patrick Condouret, Bianca Falsetti, Anne Favier, Anne-Laure Gerbelot-Fraisse, Dominique Marel, Alexis Meilland, Marie Mestre, Emma Ré, Philippe Roux Accueil / Front desk : Nathalie Pauze, Nathalie Darne, Elodie Pignot, Adeline Barras 01_preface.qxp 09/02/2009 14:51 PÆgina 3 Administration - Comptabilité / Accounting and Administration Joëlle Verdier, Dominique Jay Accueil / Front desk : Annie Joubert Boutique / Shop : Valérie Lescot Damien Crabol, Nelly Imbert, Alexandre Segura, Sébastien Terrat Pôle Technique - Sécurité / Technical and Security Department Equipe technique / Technical staff : Pascal Essertel Nasser Abdechakour, Christian Brun, Gilles Cheminal, Gérald Lima, Yves Monmart, Gérard Vigneron Equipe sécurité / Security staff : Pascal Devun Soumia Abou El Haoul, Jacques Alu, Laure Bacher, Gilles Bacher, Loïc Cherrier, Patrice Cote, Saïd Ghebrioua, Mohamed Ibrahimi, Christophe Monmarché, Alexis Pain, Gaël Palay, Pierre-Henri Perez Crédits photographiques / Photo credits Erich Leonhard Traductions / Translations Brigitte Höfert, Ursula Riezinger, Judith Wolfframm Layout Berta Blanco Catalogue Bernd Koller, Nestor Kovachev Management du project: Galerie Heike Curtze Wien/Berlin et ART IN MOTION Transport: ART IN MOTION Copyright: Arnulf Rainer et Galerie Heike Curtze ISBN: 978-3-901760-13-6 Imprimé en Autriche (UE): Holzhausen Druck und Medien GmbH, Holzhausenplatz 1, 1140 Vienne Édition 1200 01_preface.qxp 09/02/2009 14:51 PÆgina 4 Remerciements / Acknowledgments Maurice Vincent, Président de Saint-Etienne Métropole Françoise Gourbeyre, Vice-Présidente de Saint-Etienne Métropole, Chargée de la Culture et des équipements culturels Alain Lombard, Directeur Régional des Affaires Culturelles Rhône-Alpes Saint-Etienne Métropole, son service presse et son service communication ART IN MOTION Vienna / Austria Nous tenons à remercier les propriétaires des oeuvres exposés: Collection Eva-Maria und Rainer Neumann (illustrations pages 40, 43) Collection privée, Vienne (illustrations pages 41, 42, 47, 48, 49, 51) Collection privée, Autriche (illustration page 66) We would like to thank the owners of the works exhibited: Eva-Maria and Rainer Neumann collection (images pages 40, 43) Private collection, Vienna (images pages 41, 42, 47, 48, 49, 51) Private collection, Austria (image page 66) Wir bedanken uns bei den folgenden Leihgebern: Sammlung Eva-Maria und Rainer Neumann (Abbildung Seite 40, 43) Privatsammlung, Wien (Abbildung Seite 41, 42, 47, 48, 49, 51) Privatsammlung, Österreich (Abbildung Seite 66) 01_preface.qxp 09/02/2009 14:51 PÆgina 5 Sommaire | Contents | Inhaltsverzeichnis 7 10 13 16 22 27 Lóránd Hegyi Le sublime et l'évasion Réflexions concernant la présentation des Paysages perdus d' Arnulf Rainer Sublimity and Escape Notes on the Presentation of the Lost Landscapes by Arnulf Rainer Das Erhabene und die Flucht Notizen zur Präsentation der Verlorenen Landschaften von Arnulf Rainer Barbara Catoir Dessinateur et photographe : Arnulf Rainer crée à Ténériffe le cycle « Fotos maltrechas » Drawing Encounters Photography Arnulf Rainer's Tenerife series "Fotos maltrechas" Der Zeichner begegnet dem Fotografen Arnulf Rainers Teneriffa-Zyklus „Fotos maltrechas” 33 Œuvres Works Arbeiten 71 74 77 Biographie Biography Biografie 82 86 90 Quelques expositions individuelles Selected individual exhibitions Ausstellungsverzeichnis (Auswahl) 01_preface.qxp 09/02/2009 14:52 PÆgina 6 Arnulf Rainer Sans titre | Untitled | o.T. 1957, 50 x 70 cm Encre de Chine et graphite sur papier | Ink and graphite on paper | Tusche und Graphit auf Papier 01_preface.qxp 09/02/2009 14:52 PÆgina 7 Le sublime et l'évasion Réflexions concernant la présentation des Paysages perdus d' Arnulf Rainer Lóránd Hegyi « Pour survivre, il faut à l’œuvre d’art l’intensité propre à l’existence. Cette intensité doit pourtant s’avérer crédible pour être plus qu’une simple expression vitale. » – voilà ce qu’écrivit en 1981 Dieter Honisch, touchant ainsi au vif de trois concepts fondamentaux, centraux, de l’œuvre artistique d’Arnulf Rainer. Il nous mène d’une part vers la survie, donc l’instinct, ou - mieux encore - la lutte irrationnelle, déployée dans les gouffres de l’âme, l’obsession inexplicable de la lutte pour la survie, pour l’évasion, pour la traversée, même irrationnelle, alors qu’aucun danger manifeste, tangible, ne se présente. Dieter Honisch fait par ailleurs allusion à cette intensité que dégagent les efforts de l’artiste qui cherche à agir avec une énergie suprême, infiniment dangereuse, radicale, à se concentrer sur l’essentiel, à saisir les fondements dramatiques de notre existence. Dieter Honisch nous met enfin sur la voie de la manifestation vitale, du lien indissociable et inexorable, douloureux et fervent, destructif et cependant triomphant, entre l’art et la vie. Voilà le cœur de l’œuvre d’Arnulf Rainer qui tente sans compromis, sans égards, à exprimer l’intensité du vécu des expériences véritables, élémentaires, enfouies au plus profond de chacun d’entre nous. L’incessante exagération de la gestuelle, l’exaltation permanente de son concret plastique-visuel, surprenant, pertinent, destiné à objectiver par la force ingénue de la perception du corps des attitudes archétypales et des conflits originels, son extravagance psychique, son attachement compulsif aux limites du supportable, avant tout là où on en vient aux rituels sombres, rayonnants, inquiétants, de l’autodestruction implacable, sans scrupules, voilà qui inspire ses œuvres d’un sublime dramatique. Ce sublime joint le vécu élémentaire psycho-pathologique, donc les perceptions existentielles, aux instants spécifiques du mental, de la civilisation, du culte, et par là aux formes symboliques de son contexte culturel et philosophique, même si dans son œuvre il n’a jamais - de quelque manière qui soit - laissé paraitre une approche anecdotique, immédiate vers certaines expressions narratives. Les cartons 7 01_preface.qxp 09/02/2009 14:52 PÆgina 8 de « Frauensprache » ne manquent évidemment pas d’évoquer les aspects pathologiques de la représentation du corps féminin par les artistes de la Wiener Secession, les images troublantes de « Face Farces » révèlent de toute évidence des notions freudiennes, les recouvrements de photographies, choquants jusqu’à nos jours, des « Totengesichter » et « Totenmasken » suggèrent des rapports cachés avec la littérature et la musique d’Europe centrale, cependant Arnulf Rainer refuse tout rapprochement culturel anecdotique - et par là raffiné, paraphrasé - et se concentre sur la compacité élémentaire, outrancière, radicale, destructive et autodestructrice, brutale par-delà les limites, sur une perception psychique dense. En ces instants dramatiques de sensation hautement intensifiée, le vécu individuel, physique, charnel, est projeté sur des strates de référence mentales et symboliques plus étendues, et ce que ressent l’individu au plus profond de soi s’épanouit et en même temps s’anéantit dès la rencontre immédiate, choquante, entre l’élémentaire et le métaphorique, entre le paradigmatique et le mythique. Le radicalisme intolérable du tableau est généré par l’amplification de l’effet sensoriel de la contemplation, bien qu’Arnulf Rainer ne permette au spectateur aucun soulagement, aucune relativisation. La rencontre avec cette présence sensuelle est inéluctable; la contrainte qui consiste à ne pas pouvoir se dérober à l’effroi est réelle et extrêmement intense. Dans ses œuvres récentes, Arnulf Rainer a travaillé sur des photos de paysages, et là le drame, le conflit de l’amertume, impérieux, radical, avec le dégout, la douleur, la folie, la déperdition, la 8 haine de soi, semblent s’estomper ou du moins s’atténuer. A la surface des photos prises par Rainer lui-même, souvent floues, parfois barbouillées, apparaissent des paysages, des formations faisant penser à des phénomènes naturels, ciel et nuages, collines, monts et vaux, prés et bois, fleuves et lacs, créant un univers propre gestuel, visuel et plastique, qui de leur côté « reprennent » en quelque sorte les formes existantes du paysage, et parfois leur « font opposition ». Ces formations gestuelles, prenant une structure quasiment automatique, improvisée, inconsciente et anarchique, se font entendre comme un commentaire, comme l’accompagnement poétique des formes naturelles existantes, en même temps elles attirent le spectateur dans un « autre » univers, dans lequel il s’agit de parvenir à créer une métaphore intérieure, vivante et réflective, flexible, fine, vulnérable, une métaphore capable de faire sentir les transformations psychiques, mentales, affectives, voire une métaphore personnelle, archétypale-allégorique, quasiment universelle. Le sublime rayonne par l’intermédiaire de l’éphémère, le fragile, le passager, bien que le sublime soit dépourvu de tout fondement solide, de toute légitimité conventionnelle. La gigantesque, houleuse incertitude universelle et l’intensité dramatique prennent dans ces œuvres poétiques une physionomie énigmatique et ambivalente. C’est l’évasion vers un refuge d’introspection où malgré le sentiment de sécurité on ne peut oublier les tempêtes parcourues. C’est peut-être l’endroit longuement cherché, rêvé, imaginé, convoité, où se révèlent le sublime, le sentiment de la solitude, de la mélancolie héroïques, qui accompanent le courageux affrontement avec les forces destructrices, sombres, 01_preface.qxp 09/02/2009 14:52 PÆgina 9 incontrôlables. Les paysages d’Arnulf Rainer sont ces îles perdues, oubliées et retrouvées, sur lesquelles émergent l’aspiration mélancolique et en même temps téméraire, la recherche maximaliste cachée de la perfection et de l’intensité des expériences vitales, le désir d’en venir à la beauté suprême mais fragile des attitudes de complicité dans des situations et constellations vitales et humaines, et où nait l’univers du sublime. Ce voyage n’est certes pas une fuite devant la réalité, bien au contraire, c’est l’emprise libre de pathos, pacifique, de l’espace de la quête mélancolique et en même temps audacieuse de la perfection humaine et de l’intensité de la perception. Le radicalisme d’Arnulf Rainer se voit conférer ici une identité lyrique propre que l’on comprendra dans le contexte du sublime nouvellement pensé. Rainer nous invite à le rejoindre dans ses paysages. 9 01_preface.qxp 09/02/2009 14:52 PÆgina 10 Sublimity and Escape Notes on the Presentation of the Lost Landscapes by Arnulf Rainer Lóránd Hegyi “To survive, a work of art must capture the intensity that defines life. At the same time, however, that intensity must take on a valid form if it seeks to be more than just an expression of life,” Dieter Honisch wrote in 1981, his observation touching on three fundamental, quintessential elements of Arnulf Rainer’s art all at the same time. For one thing, he refers to survival, to instinct, or rather to the irrational, inexplicable obsession deep in our souls with the fight for survival, for escape, for deliverance, even when no clear and present danger is manifest. For another, Dieter Honisch speaks of intensity, or the artist’s endeavour to consistently and exceedingly act with the utmost dangerous intensity, with a radical focus on quintessence, so as to grasp the dramatic foundation of our existence. And finally, he speaks of the expression of life, the inseverable and inevitable, painful and passionate, destructive and nonetheless triumphant bond between art and life. He speaks of the essence of Arnulf Rainer’s art, as it uncompromisingly and relentlessly seeks to com- 10 municate the utter intensity of the experience of the true, underlying, elemental occurrences. The constant exaggeration of each gesture, the permanent hyperbole of his astoundingly trenchant visual and sculptural works that exemplify archetypal positions and primal conflicts by the unabashed power of physical sensation, his psychological eccentricity and obsessive fixation on the limits of tolerability, especially when it comes to the dark, magnificent and frightening rituals of merciless, ruthless self-destruction, lend a dramatic sublimity to his art. That sublimity links the elemental, psychological and pathological experience – the existential perceptions – to very specific mental, cultural, historical and spiritual instances, even to the symbolic forms of his cultural and ideological context, although he has never included any form of immediate, anecdotal approximation of certain narratives in his art. Of course, the works in the “Frauensprache” series contain allusions to the pathological aspects of the depiction of the female body by the Vienna Secession; of course, Freudian elements become 01_preface.qxp 09/02/2009 14:52 PÆgina 11 evident in the bewildering “Face Farces”; certainly, we can find latent suggestions of Central European literature and music in the photo overpaintings of the still shocking series “Totengesichter” and “Totenmasken”, but Arnulf Rainer rejects any anecdotal cultural embedding as whittled-down and watered-down, and focuses on a radical, destructive and self-destructive, relentless, elemental density that is heightened to absurdity and taken to its very limits – on a psychological compression of perception. In such a dramatic moment of hyper-focused perception, the most personal, psychologically intimate, physical and sensory experience is projected onto a broader mental and symbolic plane of reference, and the radically personal aspect is both unfolded and destroyed in the moment of direct, startling encounter with something elemental and metaphorical, with something paradigmatic, something mythical. The unbearable radicality of the image emerges from the exaggeration of the sensory effect of contemplation, and Arnulf Rainer allows the observer no relief, no relativity. The encounter with the sensory phenomenon is inevitable; the compulsion of being unable to avoid being shaken is extremely serious and very strong. When Arnulf Rainer works with landscape photographs in his later art, that drama, that bitter, compelling encounter with disgust, pain and madness, with desolation and self-hate seems to recede, or at least to be somewhat alleviated. On the surface, the often out-of-focus and slightly blurred photographs taken by the artist himself show landscapes, or constellations of natural phenomena, such as clouds in the sky, hills, mountains and valleys, meadows and forests, rivers and lakes. On top of these, a gestural, visual and sculptural world of its own unfolds, and these formations sometimes continue the existing forms of the landscape, but also oppose them at other times. The gestural formations, organised unconsciously and wildly, practically automatic and improvised, can be read as a commentary, a poetic accompaniment of the existing natural forms, but they also draw the viewer into another world focused on the creation of an internal, vivid and reflective metaphor that communicates psychological, spiritual and emotional changes, a flexible, delicate and fragile metaphor, one that is personal and nevertheless archetypal, allegorical, practically universal. The sublime essence shines through the ephemeral, fragile, fleeting surface, even though that sublimity itself has no solid basis, no conventional legitimacy. In these poetic works, an enormous, tempestuous, universal uncertainty and a dramatic intensity are given an enigmatic and ambivalent form. It is an escape to an island of inwardness, yet for all its comfort, we can never forget the storm we went through; or it is a place long sought for, a place eagerly desired, dreamt of and fought over, where the sublime is to reveal itself, where a mood of heroic loneliness and melancholy hangs over the act of bravely facing incontrollable, dark, destructive forces. Arnulf Rainer’s landscapes are the forgotten, lost and found islands where an unspoken, absolute aspiration, both melancholic and heroic, to the perfection and intensity of life experience, to the fragile, beautiful integrity of all aspects of participation in manifold situations and human constellations is 11 01_preface.qxp 09/02/2009 14:52 PÆgina 12 expressed, creating a land of sublimity. This journey is by no means an escape from reality; quite to the contrary, it is an unhurried, calm appropriation of the terrain of the melancholic, yet heroic aspiration to human perfection and intensity of experience. In this, Arnulf Rainer’s radicality is given a unique, lyrical entity that can be understood in the context of reimagined sublimity. He invites us to join him in his landscapes. 12 01_preface.qxp 09/02/2009 14:52 PÆgina 13 Das Erhabene und die Flucht Notizen zur Präsentation der Verlorenen Landschaften von Arnulf Rainer Lóránd Hegyi „Um zu überleben, muss das Kunstwerk die Intensität erhalten, die Leben auszeichnet. Gleichzeitig aber muss diese Intensität in gültige Form eintreten, wenn sie mehr sein will als nur Lebensäußerung“, schrieb 1981 Dieter Honisch und berührt in seiner Beobachtung gleichzeitig drei grundlegende, zentrale Momente der künstlerischen Arbeit von Arnulf Rainer. Einerseits bezieht er sich auf das Überleben, also auf den Instinkt, besser gesagt, auf die irrationelle, in der Tiefe der Seele wirkende, unerklärbare Obsession des Kampfes um das Überleben, um die Flucht, um das Durchqueren, auch wenn sich keine evidente, offenbare Gefahr manifestiert. Anderseits spricht Dieter Honisch von der Intensität, also vom Streben des Künstlers, immer in höchstem Grade mit der maximalen und gefährlichsten Intensität, mit der radikalsten Konzentration auf das Wesentliche zu agieren, um damit das grundsätzlich Dramatische unserer Existenz zu erfassen. Und drittens wird die Lebensäußerung erwähnt, die untrennbare und unvermeidliche, schmerzhafte und leidenschaftliche, zerstöreri- sche und trotzdem triumphale Verbindung zwischen Kunst und Leben. Dies ist der Kern der Kunst von Arnulf Rainer, welche kompromisslos und rücksichtslos die maximale Intensität des Erlebnisses der wahren, tief liegenden, elementaren Erfahrungen zu vermitteln versucht. Das ständige Übertreiben jedes Gestus, die permanente Überspanntheit seiner verblüffenden, treffenden visuell-plastischen Konkretisierungen, welche durch die schamlose Macht des Körpergefühls archetypische Grundhaltungen und Urkonflikte vergegenständlichen, seine psychische Exzentrik und obsessive Fixierung auf die Grenzen der Erträglichkeit, vor allem im Bereich der dunklen, strahlenden, erschreckenden Rituale der unbarmherzigen, skrupellosen Selbstzerstörung, füllen sein Werk mit dem dramatischen Erhabenen. Dieses Erhabene verbindet die psychisch-pathologischen Elementarerfahrungen, also die existenziellen Wahrnehmungen, mit den ganz spezifischen mentalen, kulturhistorischen, kultischen Momenten, also mit den Symbolformen seines kulturellen und weltanschaulichen 13 01_preface.qxp 09/02/2009 14:52 PÆgina 14 Kontexts, auch wenn er in seine Arbeit niemals in irgendeiner Form eine unmittelbare, anekdotische Annäherung an gewisse Narrative einbezogen hat. Natürlich verbergen die Blätter der „Frauensprache“ Andeutungen an die pathologischen Aspekte der Darstellung des Frauenkörpers innerhalb der Wiener Secession, natürlich manifestieren sich freudsche Momente in den verwirrenden Arbeiten der „Face Farces“, selbstverständlich findet man latente Verbindungen mit der mitteleuropäischen Literatur und Musik in den bis heute schockierenden Fotoübermalungen der „Totengesichter“ und der „Totenmasken“, aber Arnulf Rainer lehnt jede anekdotische – und deswegen verfeinerte, verdünnte – kulturelle Einbettung ab und konzentriert sich auf die ad absurdum gesteigerte, bis an die Grenzen getriebene, radikale, zerstörerische und selbstzerstörerische, rücksichtslose, elementare Dichtheit, auf die psychische Komprimiertheit der Wahrnehmung. In diesem dramatischen Moment der hyperkonzentrierten Wahrnehmung werden die persönlichsten, physisch unmittelbaren, körperlichen und sinnlichen Erfahrungen auf breitere, mentale, symbolische Referenzebenen projiziert, wobei sich das radikal Persönliche im Moment der unmittelbaren, schockierenden Begegnung mit etwas Elementarem und Metaphorischem, mit etwas Paradigmatischem, mit etwas Mythischem gleichzeitig entfaltet und vernichtet. Die unerträgliche Radikalität des Bildes entsteht aus der Übertreibung der sinnlichen Wirkung des Anschauens, wobei Arnulf Rainer dem Betrachter keine Erleichterung, keine Relativierung erlaubt. Die Begegnung mit der sinnlichen Erscheinung ist unvermeidbar; der Zwang, das Erschrecken nicht vermeiden zu können, ist todernst und sehr stark. 14 Wenn Arnulf Rainer in seinen letzten Arbeiten Landschaftsfotos bearbeitet, scheint diese Dramatik, diese bittere, zwingende, rücksichtslose Auseinandersetzung mit dem Ekel, mit dem Schmerz, mit dem Wahnsinn, mit der Verlorenheit und mit dem Selbsthass zu verschwinden, oder wenigstens etwas aufgelockert zu sein. Auf der Oberfläche der selbst gemachten, meist unscharfen und etwas verwischten Fotos erscheinen Landschaften, beziehungsweise Formationen, welche natürliche Phänomene, Himmel mit Wolken, Hügel, Berge und Täler, Wiesen und Wälder, Flüsse und Seen aufweisen. Darauf entfaltet sich eine gestische, visuell-plastische Eigenwelt, wobei diese Formationen die gegebenen Formen der Landschaft teilweise „fortsetzen“, ihnen aber teilweise auch „opponieren“. Die gestischen, sich unbewusst und wild, quasi automatisch und improvisierend strukturierenden Formationen lassen sich als Kommentar, als poetische Begleitung der gegebenen, natürlichen Formen verstehen, ziehen aber gleichzeitig den Betrachter in eine „andere“ Welt, in der es darum geht, wie man eine innere, lebendige und reflektierende, die psychischen, seelischen, emotionellen Veränderungen vermittelnde, flexible, feine und zerbrechliche, persönliche und trotzdem archetypisch-allegorische, quasi-universelle Metapher schaffen kann. Das Erhabene strahlt durch das Vergängliche, das Zerbrechliche, das Vorübergehende, obwohl dieses Erhabene selbst keine solide Basis, keine konventionelle Legitimität innehat. Die gigantische, stürmische, universelle Unsicherheit und die dramatische Intensität bekommen in diesen poetischen Arbeiten eine enigmatische und ambivalente Form. Es ist die Flucht auf eine Insel der Innerlichkeit, auf der man trotz 01_preface.qxp 09/02/2009 14:52 PÆgina 15 der Geborgenheit den erlebten Sturm nie vergessen kann; oder es ist der lange gesuchte Ort, der ersehnte, erträumte, hart erkämpfte Ort der Offenbarung des Erhabenen, des Gefühls der heroischen Einsamkeit und Melancholie, welches die mutige Auseinandersetzung mit den unkontrollierbaren dunklen, zerstörerischen Kräften begleitet. Arnulf Rainers Landschaften sind die verlorenen, vergessenen und wieder gefundenen Inseln, auf denen sich ein gleichzeitig melancholischer und heroischer, nicht ausgesprochener maximalistischer Anspruch auf Vollkommenheit und Intensität der Lebenserfahrungen, auf die zerbrechliche, wunderschöne Totalität der Attitüden der Partizipation in den diversen Situationen und menschlichen Konstellationen äußert und das Land des Erhabenen schafft. Diese Reise ist keinesfalls eine Flucht vor der Realität, sondern, im Gegenteil, eine pathoslose, stille InGebrauch-Nahme des Terrains des gleichzeitig melancholischen und heroischen Anspruchs auf menschliche Vollkommenheit und Intensität der Wahrnehmung. Arnulf Rainers Radikalität bekommt hier eine ganz eigene, lyrische Entität, welche sich im Kontext des neu gedachten Erhabenen verstehen lässt. Er lädt uns ein, ihn in seine Landschaften zu begleiten. 15 01_preface.qxp 09/02/2009 14:52 PÆgina 16 Dessinateur et photographe : Arnulf Rainer crée à Ténériffe le cycle « Fotos maltrechas » Barbara Catoir L’exposition nous confronte avec l’œuvre de vieillesse d’Arnulf Rainer, méditative et poétique, née dans le climat doux du sud de Ténériffe où l’artiste passe ses hivers depuis presque une décennie. Ténériffe est, pour ainsi dire, son « atelier-valise ». Les outils de dessin - papier, photocopies, crayons noirs, encres et fiel de bœuf, tout ce dont un peintre tel que lui a besoin pour travailler pendant plusieurs mois dans la solitude d’une petite ville située sur une langue de terre créée au milieu de roches escarpées sont envoyés d’Autriche dans des valises. Plus tard, les œuvres aux petites dimensions nées à Ténériffe quittent l’île avec lui dans des valises également, car tout ce qui voit le jour là-bas doit être petit et maniable. Cette série d’œuvres de petit format nous rappelle les cartes postales échangées par des artistes tels qu’Else Lasker-Schüler (sous le nom de Prince Jussuf) et Franz Marc ainsi que celles envoyées par le jeune Arnulf Rainer à ses amis avant sa percée. A l’époque, il retravaillait graphiquement d’anciennes cartes postales de Vienne (où se trouve tou- 16 jours son atelier en ville) ou bien du château de Vornbach am Inn, un vieux cloître bénédictin dans lequel il louait, comme d’autres artistes et écrivains, quelques pièces pour y faire son atelier d’été dans les années soixante-dix. Telle une « écriture automatique », la ligne sensible et dynamique remplaçait chez lui les mots qu’il employait avec parcimonie. Aujourd’hui le courrier de l’artiste s’adresse à un autre destinataire, non plus à l’individu, mais à l’amateur d’art anonyme. Et nous ne le recevons plus par la poste, nous le voyons encadré sous verre sur les murs d’un musée. Mais l’idée sous-jacente ainsi que la forme, en définitive, restent les mêmes : ce sont des vues d’un lieu où l’artiste vit et travaille temporairement, de Ténériffe en l’occurrence, qu’il a, pour une fois, photographiées lui-même. Cette série d’œuvres est en même temps une correspondance entre Rainer et Rainer, un dialogue entre le photographe d’art et le dessinateur. Dès les années quatre-vingt, alors qu’il créait ses toiles de grand format avec ses mains et ses doigts (la série des lourdes croix de bois entre 01_preface.qxp 09/02/2009 14:52 PÆgina 17 autres) dans ses divers grands ateliers à Enzenkirchen, Vienne et au château de Vornbach, Arnulf Rainer disait qu’il se concentrerait sur les petits formats lorsqu’il serait vieux. Selon lui, seul le petit format permet de préserver l’intensité une fois que les forces physiques de l’artiste s’amenuisent. Rainer a compris que ces œuvres fortes, feux d’artifices de couleurs, qu’il créait entre 50 et 60 ans à l’apogée de son succès, sollicitaient toute sa vigueur et qu’il ne pouvait aller plus loin. Nombreux, dit-il, sont les artistes, qui, à un âge avancé, commettent l’erreur d’augmenter la taille de leurs œuvres, et voient ainsi leur art perdre en substance. Rainer est resté fidèle à sa résolution de réduire le format de ses créations dès que sa force a commencé à diminuer. Par conséquent, son œuvre de vieillesse contraste sensiblement avec les travaux qu’il réalisait à l’âge mur, cette peinture gestuelle qui exigeait tout son engagement physique. Dans ces œuvres de grand format, l’expressivité, l’énergie, l’attaque du support du tableau et de l’image initiale (qu’il recouvre) sont immédiatement visibles. Les traces d’encre appliquées avec la paume de la main comme des coups ne diminuent pas en intensité en suivant leur direction. De l’attaque dure jusqu’à la fin, leur puissance reste intacte. En ceci, Arnulf Rainer s’inscrit dans la lignée des maîtres de la peinture zen qui s’entraînent jusqu’à capturer dans le tableau l’instant de la concentration suprême. Ténériffe a fait vibrer une autre corde dans l’œuvre de Rainer : son amour pour la nature. Enfant, dit-il, il voulait devenir jardinier. Il a toujours attaché une grande importance à la nature mais n’en faisait pas le thème de son art. C’est le langage de l’expression de la souffrance qui a ins- piré ses œuvres majeures. La douleur, la relation entre la victime et son bourreau, l’autodestruction, la rébellion, l’extinction – autant de thèmes abordés par d’autres également, mais qu’il s’est appropriés de manière inégalée. Cette thématique fut le sujet de conflit de toute une génération qui, comme lui, devait travailler sur le traumatisme de la dictature et de la guerre, l’idéologie nazie, la Shoa, le carnage et la dévastation. Un grand silence s’est installé dans son œuvre de vieillesse. Rainer a abandonné la peinture violente, la rébellion, le refus. Il laisse s’exprimer le romantique en lui. Au cœur de son intérêt se trouve désormais le paysage. Et comme toujours, son dialogue très individuel du « voir » devient le véritable sujet de son art. Il appartient désormais à sa propre photographie manipulée du paysage. La nature comme motif de son art, Rainer l’a tout d’abord découverte dans les livres. Elle faisait partie de son étude de l’histoire de l’art. Comme toujours, il saccageait les livres et les catalogues, découpait des illustrations, produisait des impressions au laser, en tirait des détails qu’il agrandissait et se réjouissait des impressions manquées qui dénaturaient les couleurs. Tout ceci stimulait son imagination et déclenchait la métamorphose, la transformation de l’original, dont seuls certains aspects très particuliers l’intéressaient. Il procédait aussi librement et de manière aussi ludique que Picasso avec ses nombreuses variations de certains motifs des tableaux d’anciens maîtres, exprimant ouvertement ce qui valait également pour Picasso : « un trompe-l’œil me suffit ». Tout cela a changé avec son atelier à Ténériffe. Ici, la nature s’empare immédiatement du regard 17 01_preface.qxp 09/02/2009 14:52 PÆgina 18 du spectateur – un spectacle naturel grandiose comme la mer qu’il observe à partir de sa terrasse ou le paysage volcanique bizarrement déchiqueté du Teide qu’il découvre au cours de ses expéditions dans les montagnes. Culminant à plus de 3700 mètres d’altitude, le sommet du Teide est presque toujours couvert de neige, tandis que dans les zones chaudes, la luxuriante végétation tropicale fleurit toute l’année durant. Ces polarités exercent un fort pouvoir d’attraction sur Rainer. Elles correspondent aux expressions extrêmes que l’on trouve dans son œuvre, l’extinction d’une part et la création d’autre part. C’est la simultanéité entre matière morte figée et nature façonnée exubérante, entre chaos comme matière première (racontant, devant les flux pétrifiés de lave, l’origine volcanique de l’archipel) et croissance. Ainsi, cette petite île est le symbole d’un monde qui, même sans la force destructrice des hommes, est sans cesse anéanti par les forces naturelles, pour se réinventer, un cycle qui est à l’origine des mythes de la création. Jusqu’alors Rainer avait donc créé ses œuvres en tournant le dos à la nature. Ce n’est qu’à Ténériffe qu’il installa son premier atelier en plein air sur sa large terrasse qui longe sa résidence. On se croirait sur les gradins supérieurs d’un amphithéâtre. En contrebas, au pied d’une côte rocheuse tombant à pic, il y a la mer, grande scène dramatique et spectaculaire, surmontée par ce paysage aménagé en terrasses artificielles qui agrémentent les rocs sauvages et escarpés : là se trouvent les jardins suspendus habités par la luxuriante flore de l’île, palmiers des Canaries, aloès, cactus, bougainvillées, poinsettias. C’est sur cette terrasse que vit Arnulf Rainer pendant les quatre mois où il séjourne régulièrement à 18 Ténériffe. Les jours où Rainer se repose de son travail artistique si intensif, on le voit assis dans son fauteuil, face au prodigieux paysage de la mer et du ciel, en train de simplement regarder ou de lire, de préférence des livres qui lui racontent les Iles Canaries. En très peu de temps, Rainer a assemblé une énorme bibliothèque spécialisée. Lorsque je lui rendis visite, il venait de recevoir cinquante petits volumes, des réimpressions de récits anciens sur les Iles Canaries, présentant les premières études de la flore, de la faune, de la géologie, de la géographie et du climat de Ténériffe, et illustrés d’images des attractions que l’île nous réserve encore de nos jours : le Teide et la Montaña Blanca, les coulées de lave, les gigantesques colonnes de basalte, les forêts de lauriers, les parois rocheuses, l’entrée du ravin de l’enfer d’Adeje, le lieu proche de l’agglomération qu’habite Rainer, et encore et toujours des images de falaises, de ressacs et remous, qu’il ne manque d’admirer quotidiennement. Tout comme la mer, le ciel ne cesse de changer, de se métamorphoser, traversé à une vitesse vertigineuse par les blancs nuages entraînés par l’alizé. Et tous les matins, le soleil émerge de l’horizon comme s’il venait de naître de l’Océan, l’arrose de couleurs et de lumière, pour y replonger le soir en boule incandescente. Ces grandioses spectacles de la nature ont incité Arnulf Rainer à se servir de son appareil photo. Depuis qu’il s’est installé à Ténériffe, il prend des photos, et - à ses dires - il en prend de plus en plus. Le soir, lorsque le ciel s’apprête à se vêtir de ses magiques couleurs, il entreprend de petites randonnées avec cet appareil photo, ou bien il grimpe sur l’échelle pour voir de plus haut, pour voir à l’ouest, pardessus les cimes des palmiers 01_preface.qxp 09/02/2009 14:52 PÆgina 19 qui poussent si rapidement, les reflets, les éclats de l’eau et du ciel et les arides falaises. A part son appareil photo, il emporte toutes sortes de choses bizarres : de petits torchons, du papier pelure, du papier argenté ou doré froissé, et il s’en sert pour métamorphoser les photos, il rend flous les contours, il produit des reflets. Dans ces photos, Rainer recherche les contours adoucis, les images vaporeuses et surtout les couleurs ardentes qui en font des visions imaginaires. Ce qui attire Rainer dans tout cela, c’est le jeu des couleurs flamboyantes lorsque le soleil couchant fait, pendant quelques instants seulement, reluire le ciel et la mer en jaune, en orange, en mauve, en rouge. Ce sont bien ses couleurs à lui, resplendissantes dans ses tableaux, telles qu’il les utilise dans ses phases d’euphorie contrastant avec le poids du noir dans les recouvrements et surpeintures. Malgré les mutations apportées par Rainer, quiconque connaît les lieux discerne clairement les sujets : le cratère du Teide, le panorama de la mer à partir de la terrasse et le ciel sillonné par les nuages blancs, les couchers de soleil, entrevus depuis les belvédères sur les rares sentiers montant sur les hauteurs, d’où le promeneur jouit du spectacle du paysage crevassé par les éruptions volcaniques, les ravins qui, des monts jusqu’à la côte, découpent l’île en véritables segments. Voilà les sujets des œuvres que Rainer appelle « Fotos maltrechas ». Il semble que sa perception soit marquée par les récits de voyages du 19ème siècle. Il ne ressent que la beauté de l’île et nullement ce que notre époque en a fait. La pollution, la dégradation dont Ténériffe est touchée plus que toute autre île touristique restent en dehors de notre champ de vision. Il ne s’y intéresse aucunement comme « principe de l’art » qui comme Phénix renaît de ses cendres. Ces « Fotos maltrechas » sont sciemment conçues comme double composition. A la « belle » photo en couleurs il oppose le dessin et nous y reconnaissons l’écriture caractéristique de Rainer, son « écriture automatique » qui en alternance devient écriture lisible. Les noms qu’il donne aux différents cartons font partie intégrante de ce dessin gestuel, tout comme sa signature dynamique qui ne manque pas d’émerger vigoureusement du fouillis de lignes et traits. A la différence d’autres cycles, le trait se donne son propre champ d’action. Il ne se superpose plus au sujet. En certains cas exceptionnels seulement, la ligne pénètre dans la photographie comme des tiges d’herbe. Mais le trait irrite. Ce que Rainer inscrit au crayon noir en dessous, à côté ou autour des photos en couleurs constitue un élément important de cette irritation. L’esthétique de ces photos en couleurs manipulées est proche du cliché, et c’est le dessin qui est en mesure de contrebalancer ce cliché. Sur le coup nous nous rendons compte que ce qu’il escamote dans les photos de beaux paysages, il le récupère par le dessin : son principe de pollution en quelque sorte. Le trait cerne quelque chose, il n’étrangle pas, mais il est encore loin d’être apprivoisé. De toute évidence, c’est le trait de Rainer, bien à lui, concentré, plein de tension. Sans hésiter, sans trembler il s’empare de la feuille vierge. Une feuille vierge a toujours constitué un défi pour Rainer. Nous ressentons ce trait comme ferme mais cependant tendre, 19 01_preface.qxp 09/02/2009 14:52 PÆgina 20 comme avant, dans « Blindzeichnungen » et plus tard dans « Übermalte Bücher », lorsque Rainer explore des sujets tout à fait particuliers, entre autres les reproductions de fleurs dans les ouvrages de botanique, où les espèces sont scrupuleusement inventoriées. Comme toujours, son énergie réside dans le trait. Mais il ne s’en sert plus pour attaquer, ni pour occulter, recouvrir, obscurcir. Finis les duels des années 70 entre Arnulf Rainer et Dieter Roth, fini le concept de « Mischkunst » et de « Trennkunst ». Le scriptural détient son propre champ d’action, le trait contourne, appâte ce qui s’y oppose, la photographie est mise en trépidation par le dessin. ses propres photos en couleurs. Parfois il renverse le sujet, il le place la tête à l’envers, il passe du format vertical au format horizontal et, mine de rien, nous n’entrevoyons plus le paysage. Rainer aime se retrouver sur un sol vacillant. Il aime le vertige que crée Rimbaud et qui inspire l’imagination. Dans ses photos en couleurs, la perte de repères commence par le flou. Il ne le rehausse pas uniquement par différents filtres. Parfois il fait pivoter ou tourner l’appareil photo au moment du déclic, pour voiler la perception du sujet, pour la dérober à la réalité. Le flou, les contours fondus, la vision estompée - voilà le songe qui s’épanche. Dans cette série d’œuvres de doubles compositions, le dessin est souvent placé dans la moitié inférieure du format vertical, dans la surface blanche, et forme un contrepoids à la photo de la partie supérieure. Etonnant ce que peut provoquer le mariage de ces deux sujets. Il transforme la perception de la photo qui, par la manipulation, semble de toute façon être plus mirage que réalité. Avec ses dessins développés à partir de taches d’encre, Victor Hugo s’était fondé sur la nature amorphe pour ouvrir ses yeux émerveillés sur des paysages visionnaires. Rainer s’engage dans le sens inverse. Il transforme la réalité en mirage. Le cycle de Ténériffe est pourtant loin de constituer l’inversion de ce à quoi il parvient avec son cycle Victor Hugo, ces petites variations picturales sur des dessins du poète. D’une manière enjouée, taquine, il les a parfois ramenés à l’état amorphe dans les recouvrements d’imprimés laser, il a fait retourner à l’état abstrait, informel, ce qui était devenu objet à partir d’une simple tache d’encre. A l’instar des mirages de Victor Hugo d’antan, il retravaille désormais Ici, comme dans les recouvrements de dessins de Victor Hugo, il arrive à nouveau à Rainer de perdre le nord, lui qui pensait s’être sorti de cet état de désorientation depuis ses premiers dessins romantiques de paysages retravaillés en 1998. Ces dessins, il les appelait « Traumlandschaften » et il y incluait aussi les premiers cartons de Victor Hugo. « Enfin j’ai trouvé l’horizon », s’écriait-t-il « ce que je n’avais jamais vécu dans mon œuvre ». Les fantasmagories du passé, les visions angoissantes de mondes sous-marins qu’il avait esquissées à l’âge de vingt ans en un noir ténébreux dans le style de l’ « horror vacui », exprimaient ce déboussolement. Or, encore 60 ans après, la ligne d’horizon reste invisible dans ces cycles de Ténériffe. Soit il l’escamote, soit il la barbouille avec ses étranges filtres à travers lesquels il photographie les paysages. Parfois encore il ombrage cette ligne d’horizon en passant la main sur l’objectif juste à l’instant où il prend la photo. Tout cela puise son origine, d’une autre manière, dans le cycle Victor Hugo, où il recouvrait l’horizon qu’il venait de découvrir au crayon noir, à la craie 20 01_preface.qxp 09/02/2009 14:52 PÆgina 21 d’aquarelle, de gerbes de gros traits, de taches d’encre de Chine et de peinture dispersion qui confèrent au noir saturé sa structure et sa profondeur. Rainer a toujours été le virtuose de l’obscurité. Son cycle Victor Hugo, c’était un voyage au bout de la nuit, une nuit de visions. A Ténériffe, il a découvert la lumière. Les photographies en couleurs sont imprégnées de lumière, les dessins au crayon noir correspondants sont translucides. Si jamais il s’écriait à l’instant « enfin j’ai trouvé la lumière! », nous aurions tout lieu de le croire. 21 01_preface.qxp 09/02/2009 14:52 PÆgina 22 Drawing Encounters Photography Arnulf Rainer's Tenerife series "Fotos maltrechas" Barbara Catoir The exhibition confronts us with the meditative and poetic late work of Arnulf Rainer, created in the mild climes of southern Tenerife, where the artist has been spending the winter months for nearly a decade. In a way, Tenerife is his suitcase studio. His art supplies are sent from Austria in suitcases – paper, photocopies, graphite pencils, colours, oxgall – everything an artist like him needs to be able to work for a few months in the solitude of a small town surrounded by craggy rock on a narrow, raised promontory. And later, suitcases also serve to transport the small works of art from the island where they were made. Everything that is created here has to be small and easy to pack. The series of small-format works is reminiscent of artists’ postcards, such as those exchanged by Else Lasker-Schüler – using the pseudonym “Prince Jussuf” – and Franz Marc, but also those Arnulf Rainer sent to friends in younger years, before he was an established artist. At the time, they were postcards he had overdrawn, old picture postcards of Vienna, where he has his city studio to this day, 22 or of Vornbach Castle on the Inn River, a former Benedictine monastery where, like many other artists and writers, he rented several rooms as a studio for the summer months in the 1970s. For him, freely flowing, sensitive lines serve as ‘automatic writing’, standing in for the words he always used sparingly. Today, his artistic postcards are addressed to a different kind of recipient. They are no longer intended for individuals, but for nameless art lovers. And we no longer get them in the mail, but experience them in frames and behind glass on the walls of a museum. But the idea behind them has remained the same, as has their form, ultimately: they are views of a place where the artist temporarily lives and works, views of Tenerife, which in this case, he even captured with the camera himself. This series of works constitutes a sort of correspondence between the artist and himself. It is a dialogue between the artist as photographer and the graphic artist. As early as the 1980s, when Arnulf Rainer created his large-format hand and finger paintings in 01_preface.qxp 09/02/2009 14:52 PÆgina 23 his various, spacious studios in Enzenkirchen, Vienna and Vornbach Castle, including the series of heavy wooden crosses, he would say that he would focus on small formats in his old age. Only on small formats could he maintain his intensity once his physical strength waned, he held. He understood that the powerful works bursting with colour he created at the zenith of his success, between the ages of 50 and 60, demanded all his strength and permitted no further escalation. Many artists, he said, made the mistake of increasing the format of their works even further when they aged, with the result of depleting their art ever more. Rainer made good on his resolution to work with small formats when his strength waned. For this reason, his late work is strikingly different from the art of his mature years, the gestural painting that took all the physical strength he could muster. In the largeformat works, expressiveness, force, the attack on the medium and the source image are immediately apparent. The tracks of colour, applied with a broad hand like blows, lose none of their intensity while they run their course. From their abrupt beginning to their end, they are consistently forceful. In this, Arnulf Rainer is akin to the masters of Zen painting, who practise until they can capture the moment of greatest concentration in the lasting line of an image. Tenerife has caused a further note in Rainer’s work to resonate: his love for nature. As a child, he wanted to become a gardener, he says. Nature has always been important to him, but he never saw it as a subject of art. He created his greatest works exploring the iconography of suffering. Pain, perpetrators and victims, self-destruction, rebellion, annihilation – these were not his sub- jects alone, though he made them incomparably his own. They were the embodiment of the conflicts of an entire generation who, like him, had to come to terms with the trauma of dictatorship and war, the Nazi ideology, the Holocaust, the killing and destruction. In old age, a great calm has come to permeate his work. The times of vehement painting, of protest, of refusal are past. Rainer has accepted the romantic within. His main interest is now devoted to experiencing the landscape. And as always, his highly individual dialogue of perception becomes the actual subject of his art. This time, it is devoted to his own, manipulated landscape photographs. Rainer first discovered nature as a subject of his art in books. It was part of his exploration of the history of art. As always, he scavenged books and catalogues, cut out illustrations, made laser prints, excerpted details that he enlarged, and delighted in misprints that warped the colours. All of this stimulated the imagination and initiated the metamorphosis, the transformation of the original, of which only very specific aspects were interesting to him. He dealt with it as freely and playfully as Picasso had done with his many variations on certain motifs in the paintings of the Old Masters. Rainer frankly declared what also held true for Picasso – “I am content if it’s not the real thing.” That changed with his studio on Tenerife. Here, nature now directly enters his field of vision as an occurrence – the natural wonder of the ocean as seen from his terrace, or of the bizarre, rugged volcanic landscape of the Teide Mountain as observed on hikes. The mountain’s peak, more than 12,000 feet high, is almost perpetually covered in 23 01_preface.qxp 09/02/2009 14:52 PÆgina 24 snow, while tropical plants flourish all year long in the lush vegetation of the warmer zones. These diametrically opposed situations have exerted a great attraction on Rainer. They mirror the extreme forms of expression in his art, annihilation on the one hand, and recreation on the other. It is the simultaneity of frozen, dead matter and opulent, structured nature, of chaos as primal matter, speaking of the archipelago’s volcanic origin in view of the solidified streams of lava, and of growth. By this, the small island is emblematic of a world that repeatedly destroys itself by the forces of nature, even without the destructive force of man, only to reinvent itself. This is how creation myths came about. Rainer had always created his work with his back to nature. On Tenerife, he installed an open-air studio for the first time – on his large terrace, which lines his building as a long, broad corridor. There, you feel as if you were in the upper ranks of a Roman amphitheatre. Deep down below lies the ocean with its jagged coast as the stage, and in between, there is only an artificial, terraced landscape in the midst of wild, barren rock: hanging gardens with the island’s luxurious plant life, with Canary Island date palms, dragon trees, cacti, bougainvillea and poinsettia. The terrace is the place where Rainer leads his life with great regularity four months out of the year. On days when he is resting from intense artistic work, he can be found there, against the momentous backdrop of the sea and the sky, sitting in his armchair, looking or reading a book, preferably books on the Canary Islands. In very little time, he has assembled a comprehensive, specialised library on the subject. Fifty slim volumes were just delivered when I visited him 24 there, reprints of old reports on the Canary Islands. They contain early studies on the plant life, animal life, geology, geography and climate of Tenerife, and are illustrated to show the sights that the island continues to offer to this day: pictures of Teide Mountain with the pumice plain and the lava wall, of huge basalt columns, laurel groves, rock faces, the entrance to the Devil’s Gorge near Adeje, the town that extends to the area where Rainer lives, and often of steep cliffs and the surf he sees here every day. As the sea is rough, so is the sky, with the trade wind briskly blowing white clouds across it. And every morning, the sun seems to rise from the sea on the horizon, bringing colour and light, only to drop into the ocean again as a glowing ball of fire at nightfall. These sublime natural wonders have caused Arnulf Rainer to take up his camera. Since he has lived on Tenerife, he has been taking photographs – ever more often, as he says. At sunset, when the sky is suffused with colour, he takes his camera and goes on walks, or he climbs a ladder to have a sweeping view, to capture the glow and gleam of water and sky, and the rugged rocky coast to the west, above the tops of the fast-growing palm trees. In addition to the camera, he carries strange things with him, as would a conjuror – pieces of cloth, tissue paper, crumpled aluminium and gold foil. He uses them to manipulate the photographs, to blur the outlines, to create reflections. In these photographs, Rainer looks for the soft contours, the diffusion and above all the glowing colours that heighten these views into the visionary realm. What he is interested in is the glowing play of colours when the setting sun briefly makes the sky and the water erupt in yellow, orange, purple 01_preface.qxp 09/02/2009 14:52 PÆgina 25 and red. These are his own, scintillating colours for painting that he uses during euphoric phases in contrast with the heavy black of his overpaintings. If you know the places, you can clearly identify the motifs on the colour photographs despite their manipulation: the crater landscape at the foot of the Teide Mountain, the view from the terrace of the sea below it, or the sky with its white clouds, the sunsets, observed from vantage points on the few paths that lead up to rises and afford views of the rugged landscape created by volcanic eruptions, with its deep cuts into the terrain, the gorges that divide the island into sections from the mountains to the sea. These are the motifs of the series of works that Arnulf Rainer calls “Fotos maltrechas”. His perception appears strongly influenced by the travelogues of the 19th century. He sees only the beauty of the island, not what our era has turned it into. Any filth – of which Tenerife has more than any other tourist island – remains outside his field of vision. Here, it is of no interest to him as a ‘principle of art’ that rises like a phoenix from the ashes. The “Fotos maltrechas” are deliberately designed as dual compositions. The ‘pleasant’ colour photography is juxtaposed with the drawings. It is here that we recognize Rainer’s typical hand, his ‘automatic writing’ that he carries over into legible writing at times. The names he assigns to the individual images are as much a part of this gestural drawing as his sweeping signature, which always juts out powerfully from the tangle of lines. In contrast to other series of artworks, the lines now have their own field of action. They no longer cover only the motif. Only in a few cases do the lines grow into the photographs like grass. Yet it is the lines that cause irritation. What Rainer puts below, next to or around the colour photographs in graphite are essential elements of disruption. The aesthetic of the manipulated colour photographs comes close to a cliché – that is disrupted by the drawings. And right away, we realize that the drawings bring back what he left out or avoided in the pleasant landscape photographs: his principle of pollution. The lines serve to beleaguer something; though they no longer have a stranglehold on the picture, they are by no means tame. They are unmistakably Rainer’s typical lines, tense and focused. Without hesitation or trepidation, they take possession of the empty sheet of paper, of the void that Rainer has always taken as a challenge. We see the lines as firm, yet also full of tenderness, as they once were in the blind drawings, and later in the book overpaintings, when Rainer approached very specific motifs, such as illustrations of flowers listed systematically by species in botanical treatises. As always, his force is embodied in the lines. But he no longer uses them to attack, nor to dissimulate, cover or darken the image. No more duelling in mixed and separate media like in the mid-1970s between Arnulf Rainer and Dieter Roth. The scriptural lines have won their own playing field. The lines now weave around and court what they are juxtaposed with: the photographs that begin to resonate through the lines. In this series of dual compositions, the drawing is usually situated in the lower half of the portrait format of the white surface, acting as a counterweight to the photograph in the upper 25 01_preface.qxp 09/02/2009 14:52 PÆgina 26 half. The effect of this juxtaposition is remarkable. It changes the perception of the photograph, which manipulation turns into more of a mirage than a reflection of reality in any case. In his drawings developed from inkblots, Victor Hugo started with the amorphous forms only to tease out visionary landscapes under an enchanted gaze. Arnulf Rainer works in the opposite direction. He turns reality into an illusion. Yet the Tenerife series should not be taken as an inversion of what Rainer elucidated in his Victor Hugo series, those slight, painted variations of drawings by the poet. In a playfully clever way, his overpainted laser prints took some of them back to amorphousness, and drew the materiality created from the inkblots back into informal abstractness. As he dealt with Hugo’s visions at the time, he now deals with his colour photographs. Sometimes he flips the motif, turns it on its head or tilts it from portrait format to landscape format. Just like that, we no longer perceive the motif as a landscape. Arnulf Rainer likes standing on shaky ground. He loves the reeling sensation, invoked by Rimbaud, that stimulates the imagination. In his colour photographs, disorientation begins with blurring, which he enhances not only with various filters. At times, he swivels and turns the camera while taking photographs to obscure the perception of the motif and remove it from reality. Blurring, dissolution of the contours, indistinct perception: that is the stuff that dreams are made of. Like in the Hugo overpaintings, Rainer is repeatedly drawn to disorientation in this series, something he believed he had overcome with his first reworkings of romantic landscape drawings in 1998. He called them “dream landscapes”, also 26 assigning his first Hugo pictures to the category. “I’ve finally found the horizon,” he exclaimed, “that which was never in my work before.” The early phantasmagorias, the frightening visions of underwater worlds that he drew in leaden blackness in the style of horror vacui in his twenties, were the epitome of disorientation. But the horizon line is still left out in the Tenerife series created some sixty years later. He avoids or blurs it with the unconventional filters he uses to take the landscape photographs. Sometimes he also obscures the visible horizon simply by moving his hand across the object lens at the moment he takes the picture. The groundwork for all of this was laid in the Hugo series using different means. There, he covered the newfound horizon with firm bundles of lines in graphite pencil, watercolour chalk, blots of black ink and emulsion paint that give his saturated black structure and depth. Arnulf Rainer was always a painter of darkness. His Victor Hugo series was devoted to a journey into night, a night of visions. On Tenerife, he discovered light. All his colour photographs are flooded with light, and the graphite drawings that accompany them are diaphanous. If he were to exclaim now that he had finally found the light, we would not hesitate to believe him. 01_preface.qxp 09/02/2009 14:52 PÆgina 27 Der Zeichner begegnet dem Fotografen Arnulf Rainers Teneriffa-Zyklus „Fotos maltrechas” Barbara Catoir Die Ausstellung konfrontiert uns mit einem meditativen und poetischen Alterswerk, im milden Klima Süd-Teneriffas entstanden, wo Arnulf Rainer seit fast einem Jahrzehnt seine Wintermonate verbringt. Teneriffa ist gewissermaßen sein Kofferatelier. In Koffern wird das Zeichenmaterial aus Österreich verschickt – das Papier, die Fotokopien, Schwarzstifte, Farben, Ochsengalle – all das, was ein Maler wie er braucht, um in der Einsamkeit einer kleinen Urbanisation auf einer schmalen aufgeschütteten Landzunge inmitten von schroffem Gestein einige Monate arbeiten zu können. Und in Koffern verlassen dann später mit ihm auch die dort entstandenen kleinen Kunstwerke wieder die Insel. Alles, was hier entsteht, muss klein und handlich sein. Die Reihe dieser kleinformatigen Arbeiten erinnert an Künstlerpostkarten, wie sie sich etwa Else Lasker-Schüler – als Prinz Jussuf – und Franz Marc gegenseitig zuschickten, wie sie aber auch der junge Arnulf Rainer, bevor er arriviert war, an Freunde verschickte. Damals waren es Postkarten, die er grafisch überarbeitete, alte Ansichtskarten von Wien, wo er bis heute sein Stadtatelier hat, oder von Schloss Vornbach am Inn, einem ehemaligen Benediktinerkloster, in dem er wie diverse andere Künstler und Schriftsteller in den siebziger Jahren einige Räume als Atelier für die Sommermonate gemietet hatte. Die frei schwingende sensible Linie ersetzte bei ihm als Écriture automatique die Worte, mit denen er immer sparsam umging. Heute hat die Künstlerpost bei ihm einen anderen Adressaten. Sie gilt nicht mehr dem Einzelnen, sondern den namenlosen Kunstliebhabern. Und wir erhalten sie auch nicht mehr per Post, sondern erleben sie gerahmt und hinter Glas an den Wänden eines Museums. Aber die Idee dahinter bleibt die gleiche, und letztlich auch die Form: Es sind Ansichten von einem Ort, an dem der Künstler vorübergehend lebt und arbeitet, in diesem Fall Ansichten von Teneriffa, die er diesmal sogar selbst mit der Kamera aufgenommen hat. Diese Werkserie stellt eine Korrespondenz zwischen Rainer und Rainer dar. Sie ist ein Dialog zwischen dem Künstlerfotografen und dem Zeichner. In den 80er Jahren, als Arnulf Rainer in seinen diversen geräumigen Ateliers in Enzenkirchen, 27 01_preface.qxp 09/02/2009 14:52 PÆgina 28 Wien und Schloss Vornbach seine großformatigen Hand- und Fingermalereien schuf, u. a. die Reihe der schweren Holzkreuze, sprach er schon davon, dass er sich im Alter auf kleine Formate konzentrieren werde. Nur im kleinen Format könne man sich die Intensität erhalten, wenn die physischen Kräfte nachlassen. Er begriff, dass diese kraftvollen, farbsprühenden Werke, die er im Zenit seines Erfolges im Alter zwischen 50 und 60 Jahren schuf, seine äußerste Kraft erforderten und keine Steigerung mehr zuließen. Viele Künstler, sagte er, machen den Fehler, im Alter das Format der Werke sogar noch zu steigern mit dem Resultat, dass ihre Kunst immer leerer wird. Rainer hat den Vorsatz zum kleinen Format eingelöst, als die Kräfte nachließen. Sein Alterswerk steht damit im auffallenden Unterschied zu den Arbeiten seiner reifen Jahre, der gestischen Malerei, die seinen ganzen körperlichen Einsatz verlangte. In jenen großformatigen Werken ist die Expressivität, die Wucht, die Attacke des Bildträgers und der Bildvorlage unmittelbar einsehbar. Die mit der breiten Hand wie Schläge gesetzten Farbspuren büßen in ihrem Richtungsverlauf nichts an Intensität ein. Vom harten Anschlag bis zu ihrem Ende sind sie gleich kraftvoll. Darin ist Arnulf Rainer den Meistern der Zen-Malerei verwandt, die so lange üben, bis sie den Augenblick größter Konzentration in der bleibenden Spur auf dem Bild bannen. Teneriffa hat im Werk von Rainer eine weitere Saite zum Klingen gebracht: seine Liebe zur Natur. Als Kind, so erzählt er, wollte er Gärtner werden. Natur war ihm immer wichtig, aber sie war für ihn kein Thema der Kunst. Seine größten Werke schuf er in der Auseinandersetzung mit der Gebärdensprache des Leidens. Schmerz, Täter-Opfer-Beziehung, Selbstdestruktion, Auf- 28 lehnung, Auslöschung – das waren nicht allein seine Themen, obwohl er sie unvergleichbar zu seinen machte. Sie waren der Konfliktstoff einer ganzen Generation, die wie er das Trauma von Diktatur und Krieg verarbeiten musste, die NaziIdeologie, die Schoah, das Morden und Verwüsten. Im Alter ist große Stille in sein Werk eingekehrt. Die Phase der heftigen Malerei, des Aufbegehrens, der Verweigerung liegt hinter ihm. Rainer lässt den Romantiker in sich zu. Dem Erleben der Landschaft gehört jetzt sein Hauptinteresse. Und wie immer wird dabei sein ganz individueller Dialog des Sehens zum eigentlichen Thema seiner Kunst. Er gehört diesmal seiner eigenen manipulierten Landschaftsfotografie. Rainer entdeckte die Natur als Motiv für seine Kunst zunächst im Buch. Sie war Teil seiner Beschäftigung mit der Kunstgeschichte. Wie immer plünderte er Bücher und Kataloge, schnitt die Abbildungen heraus, stellte Laserdrucke her, griff Details heraus, die er vergrößerte, und freute sich über Fehldrucke, die die Farben verfälschten. Das alles beflügelte die Phantasie und setzte bereits die Metamorphose in Gang, die Transformation des Originals, an dem ihn nur ganz spezielle Aspekte interessierten. Er ging damit jeweils so frei und spielerisch um wie Picasso mit seinen vielen Variationen bestimmter Motive in Gemälden alter Meister. Rainer sprach offen aus, was auch für Picasso galt: „Mir genügt eine Attrappe.“ Das änderte sich mit seinem Atelier auf Teneriffa. Hier tritt jetzt die Natur unmittelbar als Ereignis in sein Sehfeld – ein grandioses Naturschauspiel, das ihm von seiner Terrasse aus das Meer bietet, oder bei Ausflügen in die Berge, die bizarre zerklüftete Vulkanlandschaft des Teide. Dessen Spitze in über 3700 Metern Höhe ist fast immer 01_preface.qxp 09/02/2009 14:52 PÆgina 29 schneebedeckt, während in den vegetationsreichen warmen Zonen das ganze Jahr über tropische Pflanzen blühen. Diese polaren Situationen haben auf Rainer große Anziehungskraft. Sie entsprechen den extremen Ausdrucksweisen in seinem Werk, einerseits der Auslöschung und andererseits der Neuerschaffung. Es ist diese Simultanität von erstarrter toter Materie und von gestalteter üppiger Natur, von Chaos als Urstoff, die hier im Anblick der erstarrten Lavaströme vom vulkanischen Ursprung des Archipels berichtet, und von Wachstum. Darin ist diese kleine Insel Sinnbild einer Welt, die sich auch ohne die zerstörerische Kraft der Menschen durch Naturgewalten immer wieder zerstört, um sich neu zu erfinden. Das hat die Schöpfungsmythen hervorgebracht. Rainer schuf sein Werk mit dem Rücken zur Natur. Auf Teneriffa hat er sich zum ersten Mal ein Freilichtatelier auf seiner großen Terrasse eingerichtet, die als langer breiter Korridor vor seinem Gebäudekomplex liegt. Man fühlt sich hier wie in den oberen Rängen eines römischen Amphitheaters. Steil unten liegt als Schauplatz des Geschehens das Meer mit seiner schroffen felsigen Küste, und dazwischen gibt es nur die künstlich angelegte terrassierte Landschaft inmitten des wilden kargen Gesteins: hängende Gärten mit der üppigen Inselflora, mit Canarenpalmen, Drachenbäumen, Kakteen, Bougainvilleas, Weihnachtssternen. Die Terrasse ist der Ort, an dem sich vier Monate im Jahr Rainers Leben mit großer Regelmäßigkeit abspielt. An den Tagen, an denen er sich von der intensiven künstlerischen Arbeit erholt, sieht man ihn dort vor dieser gewaltigen Kulisse von Meer und Himmel in seinem Lehnstuhl sitzen, schauend oder mit Lektüre beschäftigt, vorwiegend mit der Lektüre über die Kanarischen Inseln. In kurzer Zeit hat er sich hier eine umfangreiche Fachbibliothek dazu angelegt. Fünfzig kleine Bände wurden gerade angeliefert, als ich ihn dort besuchte, Neudrucke alter Berichte über die „Canarischen Inseln“. Sie enthalten erste Studien zur Flora, Fauna, zur Geologie, Geografie und zum Klima Teneriffas und sind bebildert mit Sehenswürdigkeiten, die diese Insel noch heute in gleicher Weise zu bieten hat: Aufnahmen vom Teide mit der Bimsteinebene, dem Lavawall, Aufnahmen von gewaltigen Basaltsäulen, von Lorbeerwäldern, Felswänden, vom Eingang zur Teufelsschlucht bei Adeje, dem Ort, zu der die Urbanisation gehört, in der Rainer wohnt, und immer wieder von Steilküsten und der Brandung des Meeres, wie er sie hier täglich erlebt. Bewegt wie die See ist auch immer der Himmel, über den der Wind die weißen Passatwolken mit großer Geschwindigkeit treibt. Und jeden Morgen steigt am Horizont die Sonne wie aus dem Meer und gibt ihm Farbe und Licht, um abends darin wieder als glühender Ball zu verschwinden. Diese grandiosen Naturschauspiele haben Arnulf Rainer zur Kamera greifen lassen. Seit er auf Teneriffa lebt, fotografiert er – und immer häufiger, wie er sagt. Abends, wenn sich der Himmel einzufärben beginnt, begibt er sich mit der Kamera auf seine kleinen Spaziergänge oder er steigt auf die Leiter, um den Rundblick zu haben, um über die Wipfel der schnell wachsenden Palmen hinweg im Westen das Glühen und Glitzern von Wasser und Himmel und die schroffe felsige Küste aufzunehmen. Außer dem Fotoapparat führt er wie ein Taschenspieler seltsame Dinge mit sich, Lappen, Seidenpapier, Plastikdeckel, zerknülltes Silber- und Goldpapier. Mit diesen manipuliert er die Aufnahmen, verwischt er Konturen, erzeugt er Spiegelungen. Rainer sucht in diesen „Lichtbildern” - wie er sie 29 01_preface.qxp 09/02/2009 14:52 PÆgina 30 nennt - die weichen Konturen, das Diffuse und vor allem die glühenden Farben, die all diese Ansichten ins Visionäre steigern. Was ihn daran interessiert, ist das glutvolle Farbenspiel, wenn die untergehende Sonne für kurze Zeit Himmel und Wasser in Gelb, Orange, Violett, Rot aufblühen lässt. Das sind seine eigenen sprühenden Farben in der Malerei, wie er sie in euphorischen Phasen im Kontrast zur lastenden Schwärze seiner Über- und Zumalungen verwendet. Wer die Örtlichkeiten kennt, nimmt die Motive auf den Farbfotografien trotz der Manipulation genau wahr: die Kraterlandschaft am Teide, die Blicke von der Terrasse auf das vor ihm liegende Meer oder in den Himmel mit seinen weißen Wolken, Sonnenuntergänge, beobachtet von Aussichtspunkten auf den wenigen Wegen, die zu den Anhöhen führen und Einblicke gewähren in die durch Eruptionen entstandene zerklüftete Landschaft mit ihren tiefen Terraineinschnitten, den Schluchten, die diese Insel vom Gebirge zum Meer in Segmente zerteilt. Das sind die Motive dieser Werkreihe, die Arnulf Rainer „Fotos maltrechas“ nennt. Seine Wahrnehmung scheint geprägt von den Reiseberichten des 19. Jahrhunderts. Er nimmt nur die Schönheit der Insel wahr, nicht das, was unsere Zeit aus ihr gemacht hat. Der Schmutz, von dem Teneriffa mehr als jede andere Touristeninsel hat, bleibt außerhalb seines Sehfeldes. Hier interessiert er ihn nicht als „Prinzip der Kunst”, die sich wie der Phönix aus der Asche hebt. Die „Fotos maltrechas“ sind bewusst als Doppelkomposition angelegt. Der ‘schönen’ Farbfotografie setzt er die Zeichnung gegenüber. Und darin erkennen wir die typisch Rainer´sche Handschrift, seine Écriture automatique, die er abwechselnd in lesbare Schrift überführt. Die 30 Namen, die er einzelnen Blättern gibt, sind Teil dieser gestischen Zeichnung wie seine schwungvolle Unterschrift, die sich immer kraftvoll aus dem Liniengewirr hervorhebt. Im Unterschied zu anderen Zyklen hat der Strich jetzt sein eigenes Aktionsfeld. Er überlagert nicht mehr das Motiv. Nur in Ausnahmefällen ragt die Linie wie Gräser in die Fotografie. Aber der Strich sorgt für Irritation. Was Rainer mit dem Schwarzstift unter, neben oder um die Farbaufnahmen setzt, ist ein wichtiges Element der Störung. Diese manipulierten Farbaufnahmen sind in ihrer Ästhetik nah am Klischee. Das wird durch die Zeichnung gebrochen. Und schon bemerken wir, dass er das, was er in der schönen Landschaftsfotografie ausspart oder meidet, über die Zeichnung zurückholt: sein Verschmutzungsprinzip. Der Strich umzingelt etwas; er ist zwar jetzt kein Würgestrich mehr, aber deshalb noch nicht gezähmt. Er ist der unverkennbar Rainer´sche Strich, voller Spannung, konzentriert. Ohne jedes Zögern und Zittern ergreift er Besitz von dem leeren Blatt. Die Leere war für Rainer immer eine Herausforderung. Wir empfinden den Strich als fest und zugleich voller Zartheit, wie einst in den Blindzeichnungen oder später den Buchübermalungen, wenn Rainer sich dort ganz bestimmten Motiven annäherte, etwa den Abbildungen von (nach Arten systematisch aufgeführten) Blumen in wissenschaftlich-botanischen Werken. Wie immer liegt im Strich seine Kraft. Aber mit ihm attackiert er nicht mehr, noch verhüllt, überdeckt und verdunkelt er. Kein Duellieren, keine Misch- und Trennkunst wie Mitte der siebziger Jahre zwischen Arnulf Rainer und Dieter Roth. Das Skripturale hat sein eigenes Spielfeld. Die Linie umspielt und umwirbt jetzt das, was ihr entgegengesetzt ist: die Fotografie, die durch die Zeichnung in Schwingung versetzt wird. 01_preface.qxp 09/02/2009 14:52 PÆgina 31 In dieser Werkreihe der Doppelkompositionen liegt die Zeichnung meist in der unteren Hälfte des Hochformats, der weißen Fläche, und bildet ein Gegengewicht zur Fotografie im oberen Teil. Es ist erstaunlich, was diese Begegnung bewirkt. Sie verändert die Wahrnehmung der Aufnahme, die durch die Manipulation ohnehin mehr als Trugbild denn als Realität erscheint. Victor Hugo ging in seinen aus Tintenklecksen entwickelten Zeichnungen vom Amorphen aus, dem er mit verzaubertem Blick visionäre Landschaften entlockte. Rainer geht den umgekehrten Weg. Er verwandelt die Realität ins Trugbild. Und dennoch stellt dieser Teneriffa-Zyklus nicht etwa eine Umkehrung dessen dar, was Rainer mit seinem Victor-Hugo-Zyklus erarbeitete, jenen kleinen malerischen Variationen von Zeichnungen eines Dichters. In spielerisch listiger Weise hat er sie im übermalten Laserdruck vereinzelt ins Amorphe zurückgeführt, er hat die aus dem Klecks entstandene Gegenständlichkeit wieder ins informell Abstrakte zurückfallen lassen. So wie er damals mit den Trugbildern Hugos umging, geht er jetzt mit seinen eigenen Farbfotografien um. Er dreht das Motiv manchmal um, stellt es auf den Kopf oder kippt es vom Quer- ins Hochformat. Schon nehmen wir das Motiv nicht mehr als Landschaft wahr. Rainer steht gerne auf schwankendem Boden. Er liebt den von Rimbaud heraufbeschworenen Taumel, der die Phantasie anregt. Bei seinen Farbfotografien beginnt die Desorientierung mit der Unschärfe. Ihr hilft er jetzt nicht nur mit den diversen Filtertechniken nach. Er schwenkt und dreht zuweilen auch den Fotoapparat beim Fotografieren, um die Wahrnehmung des Motivs zu vernebeln und der Realität zu entrücken. Unschärfe, Auflösung der Konturen, verschwommene Wahrnehmung: Schon gerät man ins Träumen. Hier wie bei den Hugo-Übermalungen zieht es Rainer immer wieder in die Desorientierung, die er mit seinen ersten Überarbeitungen romantischer Landschaftszeichnungen 1998 überwunden zu haben glaubte. Er nannte sie „Traumlandschaften“ und subsumierte darunter auch seine ersten Hugo-Blätter. „Ich habe endlich den Horizont gefunden“, rief er aus, „das, was es in meinem Werk nie gab.“ Die frühen Phantasmagorien, die erschreckenden Visionen von Unterwasserwelten, die er im Stil des Horror vacui in bleierner Schwärze als Zwanzigjähriger zeichnete, waren der Inbegriff der Desorientierung. Aber die Horizontlinie bleibt auch in diesen rund sechzig Jahre später entstandenen Teneriffa-Zyklen ausgespart. Er meidet oder verwischt sie mit seinen unkonventionellen Filtern, durch die er die Landschaft fotografiert. Manchmal verschattet er die Horizontlinie auch nur, indem er mit der Hand im Augenblick der Aufnahme vor dem Objektiv vorbeiwischt. All das ist mit anderen Mitteln im Hugo-Zyklus vorbereitet. Dort verdeckte er den gerade gefundenen Horizont mit festen Strichbündeln in Schwarzstift, Aquarellkreide, Flecken von schwarzer Tusche und Dispersionfarbe, die seiner farbgesättigten Schwärze Struktur und Tiefe geben. Rainer war immer ein Maler der Dunkelheit. Einer Reise in die Nacht, in die Nacht der Visionen, galt sein Victor-Hugo-Zyklus. Auf Teneriffa hat er das Licht entdeckt. Lichtdurchflutet sind alle seine Farbfotografien, die er nicht von ungefähr „Lichtbilder” nennt, und durchscheinend die dazu gehörenden Zeichnungen mit dem Schwarzstift. Wenn er jetzt ausriefe, ich habe endlich das Licht gefunden, dürften wir ihm glauben. 31 01_preface.qxp 09/02/2009 14:52 PÆgina 32 02_works.qxp 09/02/2009 14:39 PÆgina 33 Arnulf Rainer Œuvres | Works | Arbeiten 02_works.qxp 09/02/2009 14:39 PÆgina 34 Les travaux appartiennent à la série « Fotos maltrechas », 2005/2006. All works are from the series "Fotos maltrechas", 2005/2006. Alle Arbeiten stammen aus der Serie „Fotos maltrechas”, 2005/2006. 02_works.qxp 09/02/2009 14:39 PÆgina 35 29,7 x 21 cm Technique mixte sur photographie sur papier Mixed media on photograph on paper Mischtechnik auf Fotografie auf Papier 35 02_works.qxp 09/02/2009 14:42 PÆgina 68 03_bio.qxp 09/02/2009 14:52 PÆgina 69 Arnulf Rainer Biographie | Biography | Biografie 03_bio.qxp 09/02/2009 14:52 PÆgina 70 Crédit photographique: Atelier Arnulf Rainer 03_bio.qxp 09/02/2009 14:52 PÆgina 71 Arnulf Rainer Biographie 1929 Naissance d’Arnulf Rainer à Baden près de Vienne. 1937 Ecole primaire à Berndorf, Basse-Autriche. En classe de dessin, les instituteurs le félicitent pour avoir dessiné les plus beaux arbres et branches, il prend conscience de son talent d’artiste. 1940-44 Ecole secondaire à Traiskirchen, Basse-Autriche. 1944 Rainer abandonne l’école après avoir été forcé à faire des dessins d’après nature, il décide de se faire artiste. Lycée à Baden, Basse-Autriche. 1945 En avril, il quitte Baden à cause des bombardements et se rend à vélo en Carinthie, chez des parents; premières aquarelles de paysages sans personnages. 1947 Lors d’une exposition au British Council de Klagenfurt, il voit pour la première fois des œuvres d’art contemporain international (Paul Nash, Francis Bacon, Stanley Spencer et Henry Moore). Premiers dessins de figures et de visages. 1947-49 Lycée professionnel à Villach, Carinthie. Formation continue dans les centres d’information français et anglais à Klagenfurt. 1948 Premiers contacts avec les théories surréalistes qui par la suite influenceront ses œuvres. Rencontre avec Maria Lassnig. 1949 Baccalauréat à Villach. Admission à l’Ecole des arts appliqués à Vienne, qu’il quitte dès le premier jour après une dispute avec son professeur. Admission à l’Akademie der bildenden Künste à Vienne, qu’il quitte à nouveau au bout de trois jours. 1950 Rencontre avec Ernst Fuchs, Anton Lehmden, Arik Brauer, Wolfgang Hollegha et Josef Mikl. Fondation du Hundsgruppe. 1951 Rainer insulte le public lors de l’inauguration d’une exposition du Hundsgruppe à Vienne. Après l’exposition, il s’éloigne du Phantastischer Surrealismus et se tourne vers les microstructures et les destructions de formes. Les dessins rappellent des structures organiques sans centres manifestes. Cette « optische Dezentralisierung » (décentralisation optique) se traduit par un dessin hachuré en noir (1951), une surface noire. Voyage à Paris pour rendre visite à André Breton, rencontre décevante pour Rainer. Dossier photos Perspektiven der Vernichtung. Recherche de nouvelles voies dans la peinture; Rainer peint les yeux fermés: Blindmalerei. Cela l’amène vers Zentralisationen et Zentralgestaltungen. 1953-59 Rencontre avec le prêtre catholique Monsignore Otto Mauer, fondateur en 1955 de la Galerie St. Stephan à Vienne, qui fut jusqu’à la fin des années soixante la galerie d’avantgarde la plus importante d’Autriche. Rainer se retire dans une maison à Gainfarn, à 25 km au sud de Vienne. 71 03_bio.qxp 09/02/2009 14:52 PÆgina 72 Il commence des études de proportions. Les premières Photoposen sont créées en 1953 et 1954. Dès 1953 Rainer crée le groupe d’œuvres le plus important, les « Übermalungen » (recouvrements). Ses propres tableaux ainsi que ceux d’autres artistes sont recouverts de couches de peinture monochromes. En 1956 et 1957 sont produites environ 15 Kreuze, des croix de différentes tailles assemblées en panneaux de fibre et surpeintes; certaines furent détruites plus tard. 1959-64 Recherche de nouvelles formes de peinture monochrome: Figurative Übermalungen, Stämme, Kometenbahnen, Bögen (souvent aux couleurs fortes). Vedova, Mathieu et Vasarely mettent à la disposition de Rainer des tableaux pour le procédé de recouvrement. Participation à l’exposition Monochrome Malerei au Städtische Museum de Leverkusen. A partir de 1963, Rainer travaille dans différents studios à Berlin, Munich et Cologne. Il commence à collectionner des tableaux de malades mentaux. 1964 Expériences avec des hallucinogènes (LSD, psilocybine, mescaline). 1965 Dessins figuratifs-hallucinatifs, retour à ses débuts surréalistes. 1968 Rainer peint son propre visage, ses propres mains; premières photos à grimaces devant un photomaton. Première rétrospective au Museum des 20. Jahrhunderts à Vienne. 1969 Intérêt croissant pour différents aspects du langage du corps. Les photos produites sont recouvertes de peinture ou de dessins pour accentuer l’expression. 1970 A partir de cette époque, Rainer crée de nombreuses séries de photos retravaillées; Face Farces, postures des mains, postures à genou, allongées et assises; plus tard il se met au recouvrement non seulement de photos de ses propres gestes et postures; il crée des recouvrements de rochers (1974/76); des grottes (1975/77), de l’architecture souterraine (1975/77), des postures de femmes (1975/77). 1971 Première rétrospective en RFA au Kunstverein à Hambourg. 72 1973 1975 1977 1978 1980 1981 1982 1983 1984 1985 Rainer représente l’Autriche à la Biennale de Sao Paulo. Il développe la peinture gestuelle à la main et aux doigts (première exposition de ces œuvres au Kunstraum de Munich, 1974). Début des séries Kunst auf Kunst, inspirées par les travaux de collègues: Rainer retravaille des photos d’après Doré (1975), Zanetti (1975/76), Leonard de Vinci (1976), F.X. Messerschmidt (1977/78), des sculptures grecques (1975/77), Van Gogh (1977/81), Rembrandt (1980/81), Goya (1983/84). Intérêt croissant porté au thème de la mort, création de séries de recouvrements de masques mortuaires, de momies, de visages de cadavres. Rainer représente l’Autriche à la Biennale de Venise. Achat de grands ateliers en Haute-Autriche et en Bavière. Rainer poursuit les peintures à la main et aux doigts. Une sélection de ces tableaux est présentée en 1982 à la Documenta 7 de Kassel. Retour aux thèmes religieux: Kreuze, Christusdarstellungen. Rétrospective étendue à la Nationalgalerie de Berlin, présentée ensuite à Baden-Baden, Bonne et Vienne. Rainer est nommé professeur à l’Akademie der bildenden Künste à Vienne et Membre de l’Akademie der Künste à Berlin. Prix Max-Beckmann de la Ville de Francfort. Hiroshima-Zyklus: série de dessins sur des photos de la ville détruite. Cette exposition est présentée dans dix-sept villes d’Europe. Poursuite des travaux sur les grandes croix et peintures à l’huile sur les masques mortuaires. Grande rétrospective au Centre Georges Pompidou à Paris intitulée Mort et Sacrifice. La chaîne Bayrisches Fernsehen produit un film sur Arnulf Rainer. Participation à l’exposition d’ouverture intitulée Ouverture au Castello di Rivoli à Turin. Rainer commence à rassembler une importante collection de volumes des 18ème et 19ème siècles illustrés de gravures botaniques et zoologiques qu’il utilise pour ses travaux: Schlangen, Pflanzenserien (dès 1975 il avait créé une série de fougères et de vers). 03_bio.qxp 09/02/2009 1986 14:52 PÆgina 73 Exposition itinérante des Self Portraits dans des musées universitaires des Etats-Unis et du Kanada. Grande exposition à l’Abbaye de San Gregorio en juin à Venise (catalogue). Achat d’un tableau des Face Farces par le Solomon R. Guggenheim Museum, New York. 1987 Le Museum of Modern Art, New York, achète une des nouvelles grandes œuvres Kreuze. Poursuite des travaux sur la série des dessins de recouvrement de serpents et de plantes: cycle Piranesi. Rétrospective aux Musées Royaux des Beaux-Arts à l’occasion de l’Europalia à Bruxelles. 1988 Début des travaux sur le cycle Shakespeare. Les œuvres les plus importantes des collections de Rhénanie-Du-Nord-Westphalie sont exposées dans les musées des beauxarts de Krefeld et de Kassel. 1989 Prix de l’International Center of Photography, New York. Rétrospective étendue au Solomon R. Guggenheim Museum à New York, qui est présentée par la suite au Museum of Contemporary Art à Chicago, au Historische Museum der Stadt Wien, au Castello di Rivoli à Turin et au Gemeentemuseum à La Haye. 1991 Début des travaux sur les Märtyrer- und Katastrophenbilder et sur la série Engel. 1991-93 Nombreuses expositions dans des musées internationaux (entre autres: Malmö Konsthall; Fundacao de Serralves, Porto; Menil Collection, Houston; Kunsthalle Dominikanerkirche, Osnabrück; Hessisches Landesmuseum, Darmstadt). 1993 Ouverture du musée Arnulf Rainer à New York. 1993-94 Série des Kosmos-Bilder publiée une première fois dans un livre édité par Radius Verlag, Stuttgart. 1994 A l’occasion de son 65ème anniversaire, ORF (radiotélévision autrichienne) produit le portrait cinématographique d’Arnulf Rainer réalisé par Herbert Brödl. Des inconnus détruisent 26 tableaux dans l’atelier d’Arnulf Rainer à l’Akademie der bildenden Künste à Vienne. 1995 Eméritat sur sa propre demande. 1996 1997 2000 2002 2003 2004 2005 2006 Première exposition des tableaux Mikrokosmos Makrokosmos créés depuis 1994 à la Kärntner Landesgalerie. Rainer y utilise de nouveaux matériaux et techniques, comme la tôle d’aluminium cannelée, du carton structuré par l’impact de grains de plomb, des structures de racines fraisées dans du carton, des structures géologiques, des images d’étoiles et du ciel. Début des travaux sur les illustrations de la Bible. Schleierbilder und Diagonalmalerei; tournée d’expositions en Amérique Latine (Brésil, Montevideo, Argentine, Chili). Poursuite de la série des Mimenportraits, commencée au cours des années quatre-vingt par le cycle Minetti, présentée à l’occasion du Festival de Salzbourg, au Theatermuseum à Hanovre et à la Theatersammlung de l’Université de Cologne. Cycle Giotto et série Traumland. Rétrospectives étendues au Stedelijk Museum à Amsterdam, au Kunstforum à Vienne et à la Galleria d’Arte Moderna, Bologne. Les illustrations de la Bible de la Collection Burda sont présentées à la Städtische Galerie au Lenbachhaus à Munich. Création d’une Salle Rainer permanente à la Pinakothek der Moderne à Munich. Série Canova, présentée au Museo Correr à Venise. Participation à la XIème Biennale Sacra à Venise. Rainer reçoit à Mönchengladbach le Prix Rhenus pour son œuvre intégrale. Octroi du doctorat honorifique par la Faculté catholique de théologie de Münster. Prix Goya, Saragosse. Octroi du doctorat honorifique par l’Université privée catholique de théologie à Linz. Arnulf Rainer vit à Vienne, en Haute-Autriche et sur les Iles Canaries. 73 03_bio.qxp 09/02/2009 14:52 PÆgina 74 Arnulf Rainer Biography 1929 1937 Born in Baden near Vienna. Primary school in Berndorf. Praised by his teacher in art class for drawing the most beautiful trees and branches. Began to see himself as an artist. 1940-44 Lower secondary school in Traiskirchen, Lower Austria. 1944 Left school because he was forced to draw from nature; decided to become an artist. Upper secondary school in Baden. 1945 Left Baden in April to flee bombing and rode his bicycle to Carinthia to stay with family; first watercolours of unpopulated landscapes. 1947 Saw international contemporary art (by Paul Nash, Francis Bacon, Stanley Spencer and Henry Moore) for the first time at an exhibition of the British Council in Klagenfurt. First drawings of figures and faces. 1947-49 Attended the Government Trade School in Villach, Carinthia. Sought further education by visiting the English and French information centres in Klagenfurt. 1948 Learned about surrealist theories, which subsequently had an influence on his work. Met Maria Lassnig. 1949 Graduated secondary school in Villach. Accepted at the University of Applied Arts in Vienna, left on the first day after a disagree- 74 ment with a teacher. Then accepted at the Academy of Fine Arts in Vienna, which he attended for three days and then also left. 1950 Met Ernst Fuchs, Anton Lehmden, Arik Brauer, Wolfgang Hollegha and Josef Mikl. Founded the Hundsgruppe group. 1951 Attended the opening of an exhibition by the Hundsgruppe in Vienna. Insulted the audience. Turned away from fantastic surrealism after the exhibition. Developed an interest in microstructures and the destruction of forms. Works resembled organic structures without identifiable centres. This „optische Dezentralisierung” (optical decentralistion) culminated in a drawing of black dashes (1951), a black surface. Travelled to Paris to meet André Breton. Was disappointed by the encounter. Photo portfolio Perspektiven der Vernichtung. Sought new methods in painting; painted Blindmalerei with his eyes closed. This led to Zentralisationen and Zentralgestaltungen. 1953-59 Met Catholic priest Monsignore Otto Mauer, who founded the Galerie St. Stephan in Vienna in 1955, which was to remain Austria’s most influential avant-garde gallery until the late 1960s. Retreated to a house in Gainfarn, 25 km south of Vienna. Interested in studies of proportions. First Photoposen in 1953 and 1954. Starting in 03_bio.qxp 09/02/2009 14:52 PÆgina 75 1953, created his best-known group of works, the „Übermalungen” (overpaintings), by painting over his own paintings and those of other artists with monochrome layers of colour. In 1956 and 1957, built from hardboard and painted over about fifteen Kreuze of various sizes; some were destroyed later. 1959-64 Quest for new forms in monochrome painting: Figurative Übermalungen, Stämme, Kometenbahnen, Bögen (often in vivid colours). Vedova, Mathieu and Vasarely provided works for Rainer to paint over. Took part in the exhibition Monochrome Malerei at the Städtisches Museum in Leverkusen. From 1963 on, Rainer worked in different studios in Berlin, Munich and Cologne. Began to collect paintings by mental patients. 1964 Experimented with hallucinogenic drugs (LSD, psilocybin, mescaline). 1965 Figurative hallucinative drawings. References to his surrealist beginnings. 1968 Painted his own face and hands, created the first grimace photographs in photo booths. First retrospective at the Museum des 20. Jahrhunderts in Vienna. 1969 Increasing interest in various aspects of body language. Overpainted and overdrew the resulting photos to accentuate expressiveness. 1970 Began to create numerous serious of overpainted and overdrawn photos; Face Farces, hand poses, knee poses, recumbent and sitting poses; later began to paint and draw over photos not only of his own gestures and poses; overdrawings of rocks (1974/76), caves (1975/77), underground architecture (1975/77), female poses (1975/77). 1971 First retrospective in the Federal Republic of Germany at the Kunstverein in Hamburg. Represented Austria at the Sao Paulo Biennale. 1973 Developed gestural hand and finger painting (first exhibition of these works at the Kunstraum in Munich, 1974). 1975 1977 1978 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 Started series Kunst auf Kunst, inspired by works of other artists; overpainted reproductions of works by Doré (1975), Zanetti (1975/76), Leonardo (1976), F.X. Messerschmidt (1977/78), Greek sculptures (1975/77), Van Gogh (1977/81), Rembrandt (1980/81), Goya (1983/84). Increasing interest in the subject of death, series of overdrawings featuring death masks, mummies, faces of corpses. Represented Austria at the Venice Biennale. Acquired large studios in Upper Austria and Bavaria. Continued to work on hand and finger paintings. A selection of these paintings was shown at the Documenta 7 in Kassel in 1982. Returned to religious subjects: Kreuze, Christusdarstellungen. Comprehensive retrospective at the Nationalgalerie in Berlin, subsequently shown in Baden-Baden, Bonn and Vienna. Appointed a professor at the Academy of Fine Arts in Vienna and a member of the Academy of the Arts in Berlin. Awarded the Max Beckmann Prize of the city of Frankfurt. Hiroshima series: series of drawings on photographs of the devastated city. The exhibition was shown in seventeen European cities. Continued work on large crosses and oil paintings of death masks. Large-scale retrospective at the Centre Georges Pompidou in Paris entitled Mort et Sacrifice. Bavarian TV produced a documentary about Arnulf Rainer. Participated in the opening exhibition Ouverture at Castello di Rivoli in Torino. Began collecting 18th and 19th century books with botanical and zoological illustrations on a large scale, using them for his work: Schlangen, Pflanzenserien (a series of ferns and worms was created as early as 1975). Itinerant exhibition of his Self Portraits at American university museums and in Canada. Large-scale exhibition at Abbazia di San Gregorio in Venice (catalogue) in June. The Solomon R. Guggenheim Museum, New York, purchased a large Face Farce painting. 75 03_bio.qxp 09/02/2009 14:52 PÆgina 76 1987 The Museum of Modern Art, New York, purchased one of the nine large Kreuze. Continued to work on series of snake and plant overdrawings; Piranesi series. Retrospective at the Musées Royaux des Beaux-Arts on the occasion of the Europalia festival in Brussels. 1988 Began work on the Shakespeare series. His main works in collections in North Rhine-Westphalia were shown at the art museums in Krefeld and in Kassel. 1989 Award of the International Center of Photography, New York. Comprehensive retrospective at the Solomon R. Guggenheim Museum in New York, later shown at the Museum of Contemporary Art in Chicago, at the Historisches Museum in Vienna and in at the Castello di Rivoli in Torino and the Gemeentemuseum in The Hague. 1991 Began working on Märtyrer- und Katastrophenbilder, and in on the Engel series. 1991-93 Numerous exhibitions at international museums (e.g. Malmö Konsthall; Fundacao de Serralves, Porto; Menil Collection, Houston; Kunsthalle Dominikanerkirche, Osnabrück; Hessisches Landesmuseum, Darmstadt). 1993 Opening of the Arnulf Rainer Museum in New York. 1993-94 Kosmos-Bilder, published for the first time in a book by the publishing house Radius Verlag in Stuttgart. 1994 On the occasion of his 65th birthday, the Austrian Broadcasting Corporation ORF produced a film portrait of Arnulf Rainer directed by Herbert Brödl. Unknown perpetrators destroyed 26 paintings in Arnulf Rainer’s studio at the Academy of Fine Arts in Vienna. 1995 Conferred emeritus status at his own request. 1996 First exhibition of the Mikrokosmos Makrokosmos paintings created since 1994 at the Kärntner Landesgalerie, for which he used new techniques and materials such as corrugated aluminium sheets, cardboard structured by pellet shots, cardboard milled 76 1997 2000 2002 2003 2004 2005 2006 into root-like structures, geological structures, star and sky shapes. Began working on bible illustrations. Schleierbilder und Diagonalmalerei; exhibition tour of South America (Brazil, Montevideo, Argentina and Chile). Continuation of the subject of Mimenportraits begun with the Minetti series in the 1980s, shown in on the occasion of the Salzburg Festival and in at the Theatermuseum in Hannover and the Theatersammlung at the University of Cologne. Giotto series and Traumland series. Comprehensive retrospective at the Stedelijk Museum in Amsterdam and at the Kunstforum in Vienna, and in at the Galleria d’Arte Moderna, Bologna. The bible illustrations in the Burda Collection were shown at the Städtische Galerie im Lenbachhaus in Munich. Installation of the permanent Rainer-Raum at the Pinakothek der Moderne in Munich. Canova series shown at the Museo Correr in Venice. Participated in the 11th Biennale Sacra in Venice. Awarded the Rhenus Prize for lifetime achievement in Mönchengladbach. Conferred an honorary doctorate by the Catholic Theological Faculty in Münster. Goya Award, Zaragoza Conferred an honorary doctorate by the Catholic Theological Private University in Linz. Arnulf Rainer lives in Vienna, in Upper Austria and on the Canary Islands. 03_bio.qxp 09/02/2009 14:52 PÆgina 77 Arnulf Rainer Biografie 1929 Arnulf Rainer wird in Baden bei Wien geboren. 1937 Volksschule in Berndorf. Wird vom Lehrer im Zeichenunterricht für die schönsten Bäume und Äste gelobt. Erstes Bewusstsein als Künstler. 1940-44 Mittelschule in Traiskirchen, Niederösterreich. 1944 Verlässt die Schule, weil er gezwungen wird, nach der Natur zu zeichnen; beschließt, Künstler zu werden. Gymnasium in Baden. 1945 Wegen der Bombenangriffe verlässt er im April Baden und fährt mit dem Fahrrad zu seinen Verwandten nach Kärnten; erste Aquarelle von menschenleeren Landschaften entstehen. 1947 Sieht zum ersten Mal internationale zeitgenössische Kunst (von Paul Nash, Francis Bacon, Stanley Spencer und Henry Moore) bei einer Ausstellung des British Council in Klagenfurt. Die ersten Figuren- und Gesichterzeichnungen entstehen. 1947-49 Besuch der Staatsgewerbeschule in Villach, Kärnten. Weiterbildung durch Besuch der englischen und französischen Informationszentren in Klagenfurt. 1948 Lernt die surrealistischen Theorien kennen, die in der Folge seine Arbeiten beeinflussen. Begegnung mit Maria Lassnig. 1949 Matura in Villach. Wird an der Hochschule für angewandte Kunst in Wien aufgenommen, die er nach einer Kontroverse mit dem Lehrer am ersten Tag wieder verlässt. Danach Aufnahme an der Akademie der bildenden Künste, Wien, die er drei Tage besucht und dann ebenfalls verlässt. 1950 Begegnung mit Ernst Fuchs, Anton Lehmden, Arik Brauer, Wolfgang Hollegha und Josef Mikl. Gründung der Hundsgruppe. 1951 Bei der Eröffnung einer Ausstellung der Hundsgruppe in Wien Beschimpfung des Publikums. Nach der Ausstellung Abkehr vom phantastischen Surrealismus. Interesse für Mikrostrukturen und Formzerstörungen. Die Zeichnungen ähneln organischen Strukturen ohne wahrnehmbare Zentren. Diese optische Dezentralisierung endet mit einer schwarz gestrichelten Zeichnung (1951), einer schwarzen Fläche. Reise nach Paris zu André Breton. Die Begegnung ist für Rainer enttäuschend. Photomappe Perspektiven der Vernichtung. Suche nach neuen Wegen in der Malerei; malt mit geschlossenen Augen Blindmalerei. Diese führt zu den Zentralisationen und Zentralgestaltungen. 1953-59 Begegnung mit dem katholischen Priester Monsignore Otto Mauer, der 1955 in Wien die Galerie St. Stephan gründet, die bis 77 03_bio.qxp 09/02/2009 14:52 PÆgina 78 in die späten sechziger Jahre Österreichs einflussreichste Avantgarde-Galerie bleibt. Zieht sich in ein Haus in Gainfarn, 25 km südlich von Wien, zurück. Interesse für Proportionsstudien. 1953 und 1954 entstehen erste Photoposen. Ab 1953 entsteht Rainers bekannteste Werkgruppe, die Übermalungen. Eigene Malereien und die anderer Künstler werden mit monochromen Farbschichten bedeckt. 1956 und 1957 entstehen ca. fünfzehn Kreuze verschiedener Größen, aus Hartfaserplatten zusammengesetzt und übermalt; einige davon wurden später vernichtet. 1959-64 Suche nach neuen Formen in der monochromen Malerei: Figurative Übermalungen, Stämme, Kometenbahnen, Bögen (oft stark farbig). 1971 Vertreter Österreichs bei der Biennale Sao Paulo. 1973 Entwickelt die gestische Hand- und Fingermalerei (erste Ausstellung dieser Arbeiten im Kunstraum München, 1974). 1975 Beginnt Kunst auf Kunst-Serien, inspiriert durch die Arbeiten von Künstlerkollegen; überarbeitet Photos nach Doré (1975), Zanetti (1975/76), Leonardo (1976), F.X. Messerschmidt (1977/78), Griechische Plastiken (1975/77), Van Gogh (1977/81), Rembrandt (1980/81), Goya (1983/84). 1977 Zunehmendes Interesse an der Thematik des Todes, Serien von Überzeichnungen von Totenmasken, Mumien, Leichengesichtern. 1978 Vertreter Österreichs bei der Biennale Venedig. 1980 Erwirbt große Ateliers in Oberösterreich und Bayern. Weiterarbeit an den Hand- und Fingermalereien. Eine Auswahl dieser Bilder wird bei der Documenta 7 in Kassel 1982 gezeigt. Rückkehr zu religiösen Themen: Kreuze, Christusdarstellungen. Umfassende Retrospektive in der Nationalgalerie Berlin, die anschließend in Baden-Baden, Bonn und Wien gezeigt wird. 1981 Wird Professor an der Akademie der bildenden Künste in Wien und Mitglied der Akademie der Künste in Berlin. Max-Beckmann-Preis der Stadt Frankfurt. 1982 Hiroshima-Zyklus: Serie von Zeichnungen auf Photos der zerstörten Stadt. Diese Ausstellung wird in siebzehn europäischen Städten gezeigt. 1983 Weiterarbeit an den großen Kreuzen und Totenmasken-Ölbildern. 1984 Große Retrospektive im Centre Georges Pompidou in Paris unter dem Titel Mort et Sacrifice. Das Bayrische Fernsehen produziert einen Film über Arnulf Rainer. Teilnahme an der Eröffnungsausstellung Ouverture im Castello di Rivoli in Turin. Vedova, Mathieu und Vasarely stellen Rainer Arbeiten zum Übermalen zur Verfügung. Teilnahme an der Ausstellung Monochrome Malerei im Städtischen Museum, Leverkusen. Seit 1963 arbeitet Rainer in verschiedenen Studios in Berlin, München und Köln. Beginnt Malerei von Geisteskranken zu sammeln. 1964 Experimente mit halluzinogenen Drogen (LSD, Psilocybin, Mescalin). 1965 Figurativ-halluzinative Zeichnungen. Rückgriffe auf die surrealistischen Anfänge. 1968 Bemalung des eigenen Gesichts, der eigenen Hände; die ersten Grimassenphotos im Photoautomaten entstehen. Erste Retrospektive im Museum des 20. Jahrhunderts in Wien. 1969 Steigendes Interesse an den verschiedenen Aspekten der Körpersprache. Die entstehenden Photos werden zur Akzentuierung des Ausdrucks übermalt und überzeichnet. 1970 Von diesem Zeitpunkt an entstehen zahlreiche Serien von überarbeiteten Photos; Face Farces, Handposen, Knie-, Liege- und Sitzposen; später beginnt er nicht nur Photos eigener Gesten und Posen zu übermalen; es entstehen Überzeichnungen von Felsen (1974/76), Höhlen (1975/77), Untergrundarchitektur (1975/77), Frauenposen (1975/77). 78 Erste Retrospektive in der BRD im Kunstverein in Hamburg. 03_bio.qxp 09/02/2009 1985 1986 1987 14:52 PÆgina 79 Beginnt in großem Umfang Bücher des 18. und 19. Jahrhunderts mit botanischen und zoologischen Illustrationen zu sammeln, die er für seine Arbeit verwendet: Schlangen, Pflanzenserien (bereits 1975 war eine Serie von Farnen und Würmern entstanden). Wanderausstellung der Self Portraits durch amerikanische Universitätsmuseen und Canada. Im Juni große Ausstellung in der Abbazia di San Gregorio in Venedig (Katalog). Das Solomon R. Guggenheim Museum, New York, erwirbt ein großes Face-Farce- Gemälde. 1988 Beginn der Arbeit am Shakespeare-Zyklus. Die wichtigsten Arbeiten aus NordrheinWestfälischen Sammlungen werden in den Krefelder Kunstmuseen und in Kassel gezeigt. 1989 Preis des International Center of Photography, New York. Umfassende Retrospektive im Solomon R. Guggenheim Museum in New York, die anschließend im Museum of Contemporary Art in Chicago, im Historischen Museum der Stadt Wien und 1990 im Castello di Rivoli in Turin und im Gemeentemuseum in Den Haag gezeigt wird. Beginn der Arbeit an den Märtyrer-und Katastrophenbildern, und an der Engel-Serie. 1991-93 Zahlreiche Ausstellungen in internationalen Museen (u.a. Malmö Konsthall; Fundacao de Serralves, Porto; Menil Collection, Houston; Kunsthalle Dominikanerkirche, Osnabrück; Hessisches Landesmuseum, Darmstadt). 1993 1994 Aus Anlass des 65. Geburtstages produziert der ORF unter der Regie von Herbert Brödl ein Filmportrait über Arnulf Rainer. Unbekannte Täter zerstören im Atelier von Arnulf Rainer in der Akademie der bildenden Künste in Wien 26 Gemälde. 1995 Emeritierung auf eigenen Wunsch. 1996 Erstmalige Ausstellung der seit 1994 entstandenen Mikrokosmos MakrokosmosBilder in der Kärntner Landesgalerie, bei denen neue Techniken und Materialien Verwendung finden, wie geriefeltes Aluminiumblech, durch Schrotkugelbeschuss strukturierter Karton, Kartonfräsungen von Wurzelstrukturen, geologischen Strukturen, Stern- bzw. Himmelsstrukturen. Beginn der Arbeit an den Bibelillustrationen. 1997 Schleierbilder und Diagonalmalerei; Ausstellungstournee durch Südamerika (Brasilien, Montevideo, Argentinien und Chile). Weiterführung des in den achtziger Jahren mit dem Minetti-Zyklus begonnenen Themas der Mimenportraits, die anlässlich der Salzburger Festspiele und im Theatermuseum Hannover und in der Theatersammlung der Universität Köln gezeigt werden. GiottoZyklus und Traumland-Serie. 2000 Umfangreiche Retrospektiven im Stedelijk Museum in Amsterdam, im Kunstforum Wien und in der Galleria d’Arte Moderna, Bologna. Die Bibelillustrationen aus der Sammlung Burda werden in der Städtischen Galerie im Lenbachhaus in München gezeigt. 2002 Einrichtung des permanten Rainer-Raumes in der Pinakothek der Moderne in München. 2003 Canova-Serie, die im Museo Correr in Venedig gezeigt wird. Das Museum of Modern Art, New York, erwirbt eines der großen neuen Kreuze. Weiterarbeit an den Serien der Schlangenund Pflanzenüberzeichnungen; PiranesiZyklus. Retrospektive in den Musées Royaux des Beaux-Arts anlässlich der Europalia in Brüssel. 1991 1993-94 Kosmos-Bilder, die erstmals in einem vom Radius Verlag, Stuttgart, herausgegebenen Buch publiziert werden. Eröffnung des Arnulf Rainer Museums in New York. Teilnahme an der XI. Biennale Sacra in Venedig. Erhält in Mönchengladbach den RhenusPreis für das Gesamtwerk. 79 03_bio.qxp 09/02/2009 2004 14:52 PÆgina 80 Verleihung der Ehrendoktorwürde der Katholisch-Theologischen Fakultät, Münster. 2005 Goya Preis, Zaragoza 2006 Verleihung der Ehrendoktorwürde der Katholisch-Theologischen Privatuniversität in Linz. Arnulf Rainer lebt in Wien, Oberösterreich und auf den Kanarischen Inseln. 80 04_exhibitions.qxp 09/02/2009 14:52 PÆgina 81 Arnulf Rainer Quelques expositions individuelles Selected individual exhibitions Ausstellungsverzeichnis (Auswahl) 04_exhibitions.qxp 09/02/2009 14:52 PÆgina 82 Arnulf Rainer Quelques expositions individuelles 1951 Galerie Kleinmayr, Klagenfurt 1952 Galerie Franck, Francfort 1954 Galerie Würthle, Vienne, Proportionsanordnungen 1956 Galerie nächst St. Stephan, Vienne, Kruzifikationen 1957 Wiener Secession, Vienne, Monochrome Komplexe 1955 bis 1957 1960 Galerie nächst St. Stephan, Vienne, Übermalungen 1961 Galleria del Cavallino, Venice 1962 Galerie Schmela, Düsseldorf 1964 Galerie Springer, Berlin 1968 Museum des 20. Jahrhunderts, Vienne, Retrospektive 1969 Galerie Ariadne, Vienne, Arnulf Rainer. TRRR. Zeichnungen 1947-1951 1970 Kunstverein Freiburg im Breisgau 1974 1975 1976 1977 Minami Gallery, Tokyo 1978 Galerie Van de Loo, Munich, Face Farces 1965-1969 Galerie Müller, Stuttgart et Cologne 1971 Kunstverein Hamburg, Retrospektive 1972 Busch-Reisinger Museum, Cambridge, Massachusetts Graphische Sammlung Albertina, Vienne 1973 82 1979 1980 Kunstverein Bremerhaven Kunstraum, Munich, Gestische Handmalereien Hessisches Landesmuseum, Darmstadt, Arbeiten 1948-1975 Galerie Stadler, Paris, Face Farces, Bodyposes 1968-1975 Neue Galerie der Stadt Linz, Face Farces: Fotoübermalungen und Fotoüberzeichnungen 1969-1976 Kulturhaus, Graz, Misch- und Trennkunst (avec Dieter Roth) Kunsthalle, Berne, Retrospektive Städtische Galerie im Lenbachhaus, Munich (Reprise de l’exposition de Berne) Kunstraum, Munich, Photoüberzeichnungen Franz Xaver Messerschmidt Kestner Gesellschaft, Hanovre (Reprise des expositions de Berne et du Kunstraum Munich) Biennale Venice, Österreichischer Pavillon, Linguaggio del corpo, Körpersprache, Body language Österreichische Galerie, Vienne, Totenmasken Frankfurter Kunstverein, Francfort-sur-le-Main Württembergischer Kunstverein, Stuttgart Galerie Ulysses, Vienne, Frauenakte Frauenposen Nationalgalerie, Berlin, Retrospektive 04_exhibitions.qxp 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 09/02/2009 14:52 PÆgina 83 Staatliche Kunsthalle Baden-Baden Städtisches Kunstmuseum, Bonn Museum des 20. Jahrhunderts, Vienne Stedelijk van Abbemuseum, Eindhoven, Retrospektive Whitechapel Art Gallery, Londres Walker Art Center, Minneapolis Suermondt Museum, Aix-La-Chapelle, Kruzifikationen 1951-1980 Louisiana Museum of Modern Art, Humlebaek Galerie m, Bochum, Hiroshima Wilhelm-Hack-Museum, Ludwigshafen Kunstmuseum Hannover avec la Collection Sprengel, Hanovre Museum van Hedendaagse Kunst, Gand Kunstmuseum Düsseldorf Städtisches Museum Mönchengladbach, Face Farces et Gesichter mit Goya Musée National d’Art Moderne, Centre Georges Pompidou, Paris, Mort et Sacrifice Stedelijk van Abbemuseum, Eindhoven, Retrospektive Nationalgalerie, Berlin, Theater / Minetti Galerie Maeght Lelong, Zurich Museum of Modern Art, Oxford Galerie Ulysses, Vienne, Totenmasken Ritter Art Gallery, Florida Atlantic University, Boca Raton, The Self-Portraits The Grey Art Gallery and Study Center, New York University North Carolina Museum of Art, Raleigh Abbazia di San Gregorio, Venice Neue Galerie - Sammlung Ludwig, Aix-La-Chapelle, Umkreisen und Durchdringen: Christusgesichter/Arnulf Rainer Centre Saidye Bronfman, Montréal Magasin, Centre National d’Art Contemporain, Grenoble, Métaphores de la mort Musée des Beaux-Arts, Lausanne, Arnulf Rainer, Louis Soutter Les Doigts Peignent - Die Finger malen Schirn Kunsthalle, Francfort Musées Royaux des Beaux-Arts, Bruxelles, Masqué - Démasqué Museum Overholland, Amsterdam 1988 Oberösterreichische Landesgalerie, Linz, Verdeckt - Entdeckt Musées Haus Lange et Haus Esters, Krefeld, Arnulf Rainer. Werke der fünziger bis achtziger Jahre Neue Galerie, Staatliche und Städtische Kunstsammlungen, Cassel Städtisches Museum, Schloß Morsbroich, Leverkusen, Zeichnungen 1949-85 1989 Städtische Galerie, Ratisbonne Kunstverein, Brunswick Solomon R. Guggenheim Museum, New York, Retrospektive Festspielhaus, Bregenz, Enzyklopädie und Revolution Museum of Contemporary Art, Chicago Historisches Museum der Stadt Wien Moore College of Art and Design, Philadelphia, Drawing on Death 1990 Castello di Rivoli, Turin Gemeentemuseum, La Haye Bonnefanten Museum, Maastricht, Hommage an Vincent Van Gogh Städtisches Kunstmuseum, Bonn, Übermalte Bücher Saarlandmuseum, Sarrebruck, Arnulf Rainer. Werke 1980-1990 1991 Malmö Konsthall Brandenburgische Kunstsammlungen, Cottbus Maximilianverlag, Munich, Frühe Graphikübermalungen Galerie Stadler, Paris, J. Racine 1992 The Menil Collection, Houston, Young Cross Kunst-Station St. Peter, Cologne, Kreuz-Weisen Kärntner Landesgalerie, Klagenfurt, Topografia superiore - Carinzia/Venezia Fundacao de Serralves, Porto, Obras Recentes 83 04_exhibitions.qxp 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 84 09/02/2009 14:52 PÆgina 84 Kunsthalle Dominikanerkirche, Osnabrück Hessisches Landesmuseum, Darmstadt Oberösterreichischer Kunstverein, Linz, Fossilien Moderna Galerija, Ljubljana Museum Moderner Kunst, Passau Kunsthalle, Recklinghausen Schömer - Haus, Klosterneuburg, Retrospektive Museum für Moderne Kunst, Bolzano, Lucio Fontana - Arnulf Rainer. Über das Bild hinaus Nationalmuseum Cotroceni, Bucarest, et Brukenthal Museum, Sibiu, Katastrophen und Desaster Internationales Kulturzentrum Egon Schiele, Krumau, Überzeichnungen Übermalungen Kärntner Landesgalerie, Klagenfurt, Natur - Mikrokosmos Makrokosmos Landesmuseum, Oldenbourg Isländische Nationalgalerie, Reykjavík Bonnefanten Museum, Maastricht 23 Bienal Internacional de Sao Paulo (exposition spéciale) CGAC Centro Galego de Arte Contemporánea, Saint-Jacques-de-Compostelle, Campus Stellae Museo Nacional de Bellas Artes, Buenos Aires, Arnulf Rainer Kunsthalle, Krems, abgrundtiefe - perspektiefe. Retrospektive 1947-1997 Museo Nacional de Bellas Artes, Santiago de Chile, Arnulf Rainer Kunstmuseum Bonn, Die Radierungen Staatliche Galerie Moritzburg Halle, Die Radierungen Nationalgalerie, Prague Haus der Kunst der Stadt Brno Carolino Augusteum, Salzburger Museum für Kunst und Kulturgeschichte, FestSpieler Städtische Kunstsammlungen, Augsbourg, Fingermalereien - Schleierbilder 1998 Salzburger Landessammlungen, Rupertinum, Salzbourg, Die Radierungen Theatermuseum Hannover, Mimen 2000 Stedelijk Museum, Amsterdam, Retrospektive Provinciaal Centrum voor Beeldende Kunsten, Hasselt, Retrospektive Kunstforum Wien, Arnulf Rainer - Gegen. Bilder Neue Galerie der Stadt Linz, Retrospektive Galleria d’Arte Moderna Bologna, Arnulf Rainer. Retrospettiva 1948-2000 2001 Museum Würth, Künzelsau Sinclair-Haus Bad Homburg, Schichten der Nacht, Arnulf Rainer-Victor Hugo Städtische Galerie im Lenbachhaus, Munich, Bibelübermalungen aus der Sammlung Frieder Burda 2002 Jablonka Galerie, Cologne, et Tony Shafrazi Gallery, New York, Crosses/Kreuze Galerie Lelong, Paris et Zurich, Bilder Pinakothek der Moderne, Munich, Rainer-Raum (exposition permanente) 2003 Galeria Nieves Fernàndez, Madrid Museo Correr, Venice, Canova-Rainer Galerie Karl Pfefferle, Munich, Neue Fotoarbeiten Museo Diocesano d’Arte Sacra, Venice, Sotto la Croce 2004 Kunsthalle Jesuitenkirche, Aschaffenburg, rétrospetive Passionen, Kunstmuseum Mühlheim an der Ruhr, Haus am Waldsee, Berlin Le Carre Saint Vincent, Orléans Museo dello Splendore, Giulianova, Sotto la Croce Westfälisches Landes-Museum Münster, Auslöschung und Inkarnation, à l’occasion de la remise du doctorat honoris causa Atterseehalle, Triagonal – Aspekte des Gesamtwerkes, Attersee Musée national Marc Chagall, Nice, Peintures/Surpeintures 1995-2003 Galerie Thoman, Innsbruck, Werke 1948 – 2003, Retrospektive zum 75. Geburtstag Galerie am Stein, Schärding, Zum 75. Geburtstag 2005 Sammlung Essl, Klosterneuburg, Antoni Tàpies – Arnulf Rainer 04_exhibitions.qxp 09/02/2009 14:52 PÆgina 85 La maison rouge, Paris, Arnulf Rainer et sa collection d’art Brut Armandomuseum, Amersfoort, KörperspracheLandschaftssprache Gemeentemuseum La Haye, Arnulf Rainer en Outsider Art 2006 Galerie Lelong, Paris, Visages dérobés Comunidad de Madrid + CAAM Gran Canaria, Arnulf Rainer-Dieter Roth-Mezclarse y Separarse Landkreisgalerie Schloss Neuburg, Über Mozart Galerie Noah, Augsbourg Exposition de recouvrements de Goya des années 80 2005/2006 au Museo de Zaragoza RLB Kunstbrücke, Innsbruck, Kristalle MAK Wien, Rainer, sonst keiner! Überschriftungen Museum Frieder Burda Baden-Baden, Bibelübermalungen 2007 Galeria Nieves Fernández, Madrid gacma, Málaga Galerie Lelong, Zurich Galerie Heike Curtze, Vienne, Fotos maltrechas/Fehlfotografie MAK Center for Art and Architecture, Los Angeles, Arnulf Rainer. Hyper-Graphics Galerie 422, Gmunden Deichtorhallen, Hambourg, Arnulf Rainer – Dieter Roth, Misch- und Trennkunst 2008 Galerie Judit Virag, Budapest Galerie Heike Curtze, Berlin Galerie 422, Gmunden Galerie Heinz, Holtmann Kulturforum Würth, Kolding, Danemarque Österreichische Galerie im Belvedere, Vienne, Arnulf Rainer – Dieter Roth, Misch- und Trennkunst 2009 Musée d'art moderne de Saint-Etienne Métropole, Paysages perdus 85 04_exhibitions.qxp 09/02/2009 14:52 PÆgina 86 Arnulf Rainer Selected individual exhibitions 1951 Galerie Kleinmayr, Klagenfurt 1952 Galerie Franck, Frankfurt 1954 Galerie Würthle, Vienna, Proportionsanordnungen 1956 Galerie nächst St. Stephan, Vienna, Kruzifikationen 1957 Wiener Secession, Vienna, Monochrome Komplexe 1955 bis 1957 1960 Galerie nächst St. Stephan, Vienna, Übermalungen 1961 Galleria del Cavallino, Venice 1962 Galerie Schmela, Düsseldorf 1974 Kunstverein Bremerhaven 1975 Hessisches Landesmuseum, Darmstadt, Arbeiten 1948-1975 Kunstraum, Munich, Gestische Handmalereien Galerie Stadler, Paris, Face Farces, Bodyposes 1968-1975 1976 Neue Galerie der Stadt Linz, Face Farces: Fotoübermalungen und Fotoüberzeichnungen 1969-1976 Kulturhaus, Graz, Misch- und Trennkunst (with Dieter Roth) 1977 Kunsthalle, Bern, Retrospektive 1964 Galerie Springer, Berlin Städtische Galerie im Lenbachhaus, Munich (reprise of the exhibition in Bern) 1968 Museum des 20. Jahrhunderts, Vienna, Retrospektive Kunstraum, Munich, Photoüberzeichnungen Franz Xaver Messerschmidt 1969 Galerie Ariadne, Vienna, Arnulf Rainer. TRRR. Zeichnungen 1947-1951 Kestner Gesellschaft, Hannover (reprise of the exhibitions in Bern and at Kunstraum, Munich) 1970 Kunstverein Freiburg im Breisgau Minami Gallery, Tokyo 1978 Galerie Van de Loo, Munich, Face Farces 1965-1969 Galerie Müller, Stuttgart and Cologne Venice Biennale, Austrian pavilion, Linguaggio del corpo, Körpersprache, Body language Österreichische Galerie, Vienna, Totenmasken 1979 Frankfurter Kunstverein, Frankfurt am Main 1971 Kunstverein Hamburg, Retrospektive Württembergischer Kunstverein, Stuttgart 1972 Busch-Reisinger Museum, Cambridge, Massachusetts Galerie Ulysses, Vienna, Frauenakte Frauenposen 1973 Graphische Sammlung Albertina, Vienna 86 1980 Nationalgalerie, Berlin, Retrospektive 04_exhibitions.qxp 1981 09/02/2009 14:52 PÆgina 87 Staatliche Kunsthalle Baden-Baden Schirn Kunsthalle, Frankfurt Städtisches Kunstmuseum, Bonn Musées Royaux des Beaux-Arts, Brussels, Masqué - Démasqué Museum des 20. Jahrhunderts, Vienna Stedelijk van Abbemuseum, Eindhoven, Retrospektive Museum Overholland, Amsterdam 1988 Whitechapel Art Gallery, London Museums Haus Lange and Haus Esters, Krefeld, Arnulf Rainer. Werke der fünziger bis achtziger Jahre Walker Art Center, Minneapolis 1982 Suermondt Museum, Aachen, Kruzifikationen 1951-1980 Neue Galerie, Staatliche und Städtische Kunstsammlungen, Kassel Louisiana Museum of Modern Art, Humlebaek Galerie m, Bochum, Hiroshima 1983 Städtisches Museum, Schloss Morsbroich, Leverkusen, Zeichnungen 194985 Wilhelm-Hack-Museum, Ludwigshafen Kunstmuseum Hannover with Sprengel Collection, Hannover 1989 Kunstmuseum Düsseldorf Solomon R. Guggenheim Museum, New York, Retrospektive Städtisches Museum Mönchengladbach, Face Farces and Gesichter mit Goya Festspielhaus, Bregenz, Enzyklopädie und Revolution Musée National d’Art Moderne, Centre Georges Pompidou, Paris, Mort et Sacrifice Museum of Contemporary Art, Chicago Historisches Museum der Stadt Wien, Vienna Stedelijk van Abbemuseum, Eindhoven, Retrospektive 1985 Nationalgalerie, Berlin, Theater / Minetti Galerie Maeght Lelong, Zurich Moore College of Art and Design, Philadelphia, Drawing on Death 1990 Galerie Ulysses, Vienna, Totenmasken Bonnefanten Museum, Maastricht, Hommage an Vincent Van Gogh Ritter Art Gallery, Florida Atlantic University, Boca Raton, The Self-Portraits Städtisches Kunstmuseum, Bonn, Übermalte Bücher The Grey Art Gallery and Study Center, New York University North Carolina Museum of Art, Raleigh Saarlandmuseum, Saarbrücken, Arnulf Rainer. Werke 1980-1990 1991 Abbazia di San Gregorio, Venice Maximilianverlag, Munich, Frühe Graphikübermalungen Galerie Stadler, Paris, J. Racine Centre Saidye Bronfman, Montreal Magasin, Centre National d’Art Contemporain, Grenoble, Métaphores de la mort Musée des Beaux-Arts, Lausanne, Arnulf Rainer, Louis Soutter Les Doigts Peignent - Die Finger malen Malmö Konsthall Brandenburgische Kunstsammlungen, Cottbus Neue Galerie - Sammlung Ludwig, Aachen, Umkreisen und Durchdringen: Christusgesichter/Arnulf Rainer 1987 Castello di Rivoli, Torino Gemeentemuseum, The Hague Museum of Modern Art, Oxford 1986 Städtische Galerie, Regensburg Kunstverein, Braunschweig Museum van Hedendaagse Kunst, Ghent 1984 Oberösterreichische Landesgalerie, Linz, Verdeckt - Entdeckt 1992 The Menil Collection, Houston, Young Cross Kunst-Station St. Peter, Cologne, Kreuz-Weisen Kärntner Landesgalerie, Klagenfurt, Topografia superiore - Carinzia/Venezia Fundacao de Serralves, Porto, Obras Recentes 87 04_exhibitions.qxp 1993 09/02/2009 14:52 PÆgina 88 Kunsthalle Dominikanerkirche, Osnabrück 2000 Hessisches Landesmuseum, Darmstadt 1994 Oberösterreichischer Kunstverein, Linz, Fossilien Provinciaal Centrum voor Beeldende Kunsten, Hasselt, Retrospektive Moderna Galerija, Ljubljana Kunstforum, Vienna, Arnulf Rainer - Gegen. Bilder Neue Galerie der Stadt Linz, Retrospektive Museum Moderner Kunst, Passau Kunsthalle, Recklinghausen 2001 Schömer - Haus, Klosterneuburg, Retrospektive 1995 Internationales Kulturzentrum Egon Schiele, Krumau, Überzeichnungen Übermalungen Sinclair-Haus Bad Homburg, Schichten der Nacht, Arnulf Rainer-Victor Hugo Städtische Galerie im Lenbachhaus, Munich, Bibelübermalungen aus der Sammlung Frieder Burda 2002 Kärntner Landesgalerie, Klagenfurt, Natur - Mikrokosmos Makrokosmos Bonnefanten Museum, Maastricht Pinakothek der Moderne, Munich, RainerRaum (permanent) 2003 Galerie Karl Pfefferle, Munich, Neue Fotoarbeiten CGAC Centro Galego de Arte Contemporánea, Santiago de Compostela, Campus Stellae Museo Nacional de Bellas Artes, Buenos Aires, Arnulf Rainer Kunsthalle, Krems, abgrundtiefe - perspektiefe. Retrospektive 1947-1997. Museo Nacional de Bellas Artes, Santiago de Chile, Arnulf Rainer Kunstmuseum Bonn, Die Radierungen 1998 Staatliche Galerie Moritzburg Halle, Die Radierungen National Gallery, Prague House of Arts, Brno Carolino Augusteum, Salzburger Museum für Kunst und Kulturgeschichte, FestSpieler 1999 Städtische Kunstsammlungen, Augsburg, Fingermalereien - Schleierbilder 1998 Salzburger Landessammlungen, Rupertinum, Salzburg, Die Radierungen Theatermuseum Hannover, Mimen 88 Galeria Nieves Fernàndez, Madrid Museo Correr, Venice, Canova-Rainer 23 Bienal Internacional de Sao Paulo (special exhibition) 1997 Jablonka Galerie, Cologne and Tony Shafrazi Gallery, New York, Crosses Kreuze Galerie Lelong, Paris and Zurich, Bilder Landesmuseum, Oldenburg Isländische Nationalgalerie, Reykjavik Galleria d’Arte Moderna Bologna, Arnulf Rainer. Retrospettiva 1948-2000 Museum Würth, Künzelsau Museum für Moderne Kunst, Bolzano, Lucio Fontana - Arnulf Rainer. Über das Bild hinaus Nationalmuseum Cotroceni, Bucharest and Brukenthal Museum, Hermannstadt, Katastrophen und Desaster 1996 Stedelijk Museum, Amsterdam, Retrospektive Museo Diocesano d’Arte Sacra, Venice, Sotto la Croce 2004 Kunsthalle Jesuitenkirche, Aschaffenburg, Passionen (retrospective) Subsequently at Kunstmuseum, Mühlheim an der Ruhr, Haus am Waldsee, Berlin Le Carre Saint Vincent, Orléans Museo dello Splendore, Giulianova, Sotto la Croce Westfälisches Landes-Museum, Münster, Auslöschung und Inkarnation, on the occasion of his honorary doctorate Atterseehalle, Triagonal – Aspekte des Gesamtwerkes, Attersee Musée national Marc Chagall, Nice, Peintures/Surpeintures 1995-2003 Galerie Thoman, Innsbruck, Werke 1948 – 2003, Retrospektive zum 75. Geburtstag Galerie am Stein, Schärding, Zum 75. Geburtstag 04_exhibitions.qxp 2005 2006 2007 2008 2009 09/02/2009 14:52 PÆgina 89 Sammlung Essl, Klosterneuburg, Antoni Tàpies – Arnulf Rainer La maison rouge, Paris, Arnulf Rainer et sa collection d’art Brut Armandomuseum, Amersfoort, KörperspracheLandschaftssprache Gemeentemuseum, The Hague, Arnulf Rainer en Outsider Art Galerie Lelong, Paris, Visages dérobés Comunidad de Madrid + CAAM Gran Canaria, Arnulf Rainer-Dieter Roth-Mezclarse y Separarse Landkreisgalerie Schloss Neuburg, Über Mozart Galerie Noah, Augsburg Exhibition of Goya overpaintings from the 1980s 2005/2006 at the Museo de Zaragoza RLB Kunstbrücke, Innsbruck, Kristalle MAK Vienna, Rainer, sonst keiner! Überschriftungen Museum Frieder Burda, Baden-Baden, Bibelübermalungen Galeria Nieves Fernández, Madrid gacma, Málaga Galerie Lelong, Zurich Galerie Heike Curtze, Vienna, Fotos maltrechas/Fehlfotografie MAK Center for Art and Architecture, Los Angeles, Arnulf Rainer. Hyper-Graphics Galerie 422, Gmunden Deichtorhallen, Hamburg, Arnulf Rainer – Dieter Roth, Misch- und Trennkunst Galerie Judit Virag, Budapest Galerie Heike Curtze, Berlin Galerie 422, Gmunden Galerie Heinz, Holtmann Kulturforum Würth, Kolding, Denmark Österreichische Galerie im Belvedere, Vienna, Arnulf Rainer – Dieter Roth, Misch- und Trennkunst Musée d'art moderne de Saint-Etienne Métropole, Paysages perdus 89 04_exhibitions.qxp 09/02/2009 14:52 PÆgina 90 Arnulf Rainer Ausstellungsverzeichnis (Auswahl) 1951 Galerie Kleinmayr, Klagenfurt 1952 Galerie Franck, Frankfurt 1954 Galerie Würthle, Wien, Proportionsanordnungen 1956 Galerie nächst St. Stephan, Wien, Kruzifikationen 1957 Wiener Secession, Wien, Monochrome Komplexe 1955 bis 1957 1960 Galerie nächst St. Stephan, Wien, Übermalungen 1961 Galleria del Cavallino, Venedig 1962 Galerie Schmela, Düsseldorf Minami Gallery, Tokyo 1964 Galerie Springer, Berlin 1968 Museum des 20. Jahrhunderts, Wien, Retrospektive 1969 Galerie Ariadne, Wien, Arnulf Rainer. TRRR. Zeichnungen 1947-1951 1970 Kunstverein Freiburg im Breisgau Galerie Van de Loo, München, Face Farces 1965-1969 1973 1974 1975 1976 1977 1978 Galerie Müller, Stuttgart und Köln 1971 Kunstverein Hamburg. Retrospektive 1972 Busch-Reisinger Museum, Cambridge, Massachusetts 90 1979 Graphische Sammlung Albertina, Wien Kunstverein Bremerhaven Kunstraum, München, Gestische Handmalereien Hessisches Landesmuseum, Darmstadt, Arbeiten 1948-1975 Galerie Stadler, Paris, Face Farces, Bodyposes 1968-1975 Neue Galerie der Stadt Linz, Face Farces: Fotoübermalungen und Fotoüberzeichnungen 1969-1976 Kulturhaus, Graz, Misch- und Trennkunst (mit Dieter Roth) Kunsthalle, Bern Retrospektive Städtische Galerie im Lenbachhaus, München (Übernahme der Ausstellung aus Bern) Kunstraum, München, Photoüberzeichnungen Franz Xaver Messerschmidt Kestner Gesellschaft, Hannover, (Übernahme der Ausstellungen aus Bern und dem Kunstraum München) Biennale Venedig, Österreichischer Pavillon, Linguaggio del corpo, Körpersprache, Body language Österreichische Galerie, Wien, Totenmasken Frankfurter Kunstverein, Frankfurt/Main Württembergischer Kunstverein, Stuttgart Galerie Ulysses, Wien, Frauenakte - Frauenposen 04_exhibitions.qxp 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 09/02/2009 14:52 PÆgina 91 Nationalgalerie, Berlin, Retrospektive Staatliche Kunsthalle Baden-Baden Städtisches Kunstmuseum, Bonn Museum des 20. Jahrhunderts, Wien Stedelijk van Abbemuseum, Eindhoven, Retrospektive Whitechapel Art Gallery, London Walker Art Center, Minneapolis Suermondt Museum, Aachen, Kruzifikationen 1951-1980 Louisiana Museum of Modern Art, Humlebaek Galerie m, Bochum, Hiroshima Wilhelm-Hack-Museum, Ludwigshafen Kunstmuseum Hannover mit Sammlung Sprengel, Hannover Museum van Hedendaagse Kunst, Gent Kunstmuseum Düsseldorf Städtisches Museum Mönchengladbach, Face Farces und Gesichter mit Goya Musée National d’Art Moderne, Centre Georges Pompidou, Paris, Mort et Sacrifice Stedelijk van Abbemuseum, Eindhoven, Retrospektive Nationalgalerie, Berlin Theater / Minetti Galerie Maeght Lelong, Zürich Museum of Modern Art, Oxford Galerie Ulysses, Wien, Totenmasken Ritter Art Gallery, Florida Atlantic University, Boca Raton, The Self-Portraits The Grey Art Gallery and Study Center, New York University North Carolina Museum of Art, Raleigh Abbazia di San Gregorio, Venedig Neue Galerie - Sammlung Ludwig, Aachen, Umkreisen und Durchdringen: Christusgesichter/Arnulf Rainer Centre Saidye Bronfman, Montreal Magasin, Centre National d’Art Contemporain, Grenoble, Métaphores de la mort Musée des Beaux-Arts, Lausanne, Arnulf Rainer, Louis Soutter Les Doigts Peignent - Die Finger malen Schirn Kunsthalle, Frankfurt Musées Royaux des Beaux-Arts, Brüssel, Masqué - Démasqué Museum Overholland, Amsterdam 1988 Oberösterreichische Landesgalerie, Linz, Verdeckt - Entdeckt Museen Haus Lange und Haus Esters, Krefeld, Arnulf Rainer. Werke der fünziger bis achtziger Jahre Neue Galerie, Staatliche und Städtische Kunstsammlungen, Kassel Städtisches Museum, Schloß Morsbroich, Leverkusen, Zeichnungen 1949-85 1989 Städtische Galerie, Regensburg Kunstverein, Braunschweig Solomon R. Guggenheim Museum, New York, Retrospektive Festspielhaus, Bregenz, Enzyklopädie und Revolution Museum of Contemporary Art, Chicago Historisches Museum der Stadt Wien Moore College of Art and Design, Philadelphia, Drawing on Death 1990 Castello di Rivoli, Turin Gemeentemuseum, Den Haag Bonnefanten Museum, Maastricht, Hommage an Vincent Van Gogh Städtisches Kunstmuseum, Bonn, Übermalte Bücher Saarlandmuseum, Saarbrücken, Arnulf Rainer. Werke 1980-1990 1991 Malmö Konsthall Brandenburgische Kunstsammlungen, Cottbus Maximilianverlag, München, Frühe Graphikübermalungen Galerie Stadler, Paris, J. Racine 1992 The Menil Collection, Houston, Young Cross Kunst-Station St. Peter, Köln, Kreuz-Weisen Kärntner Landesgalerie, Klagenfurt, Topografia superiore - Carinzia/Venezia Fundacao de Serralves, Porto, Obras Recentes 91 04_exhibitions.qxp 1993 09/02/2009 14:52 PÆgina 92 Kunsthalle Dominikanerkirche, Osnabrück 2000 Hessisches Landesmuseum, Darmstadt 1994 Oberösterreichischer Kunstverein, Linz, Fossilien Provinciaal Centrum voor Beeldende Kunsten, Hasselt, Retrospektive Moderna Galerija, Ljubljana Kunstforum Wien, Arnulf Rainer - Gegen. Bilder Neue Galerie der Stadt Linz, Retrospektive Museum Moderner Kunst, Passau Kunsthalle, Recklinghausen 2001 Schömer - Haus, Klosterneuburg, Retrospektive 1995 Internationales Kulturzentrum Egon Schiele, Krumau, Überzeichnungen Übermalungen Sinclair-Haus Bad Homburg, Schichten der Nacht, Arnulf Rainer-Victor Hugo Städtische Galerie im Lenbachhaus München, Bibelübermalungen aus der Sammlung Frieder Burda 2002 Isländische Nationalgalerie, Reykjavik Pinakothek der Moderne, München, Rainer-Raum (permanent) 2003 Galerie Karl Pfefferle, München, Neue Fotoarbeiten 23 Bienal Internacional de Sao Paulo (Sonderschau) 1997 Museo Nacional de Bellas Artes, Buenos Aires, Arnulf Rainer Museo Diocesano d’Arte Sacra, Venedig, Sotto la Croce 2004 Le Carre Saint Vincent, Orleans Museo Nacional de Bellas Artes, Santiago de Chile, Arnulf Rainer Museo dello Splendore, Giulianova, Sotto la Croce Westfälisches Landes-Museum Münster, Auslöschung und Inkarnation, anläßlich Ehrendoktorat Atterseehalle, Triagonal – Aspekte des Gesamtwerkes, Attersee Kunstmuseum Bonn, Die Radierungen Staatliche Galerie Moritzburg Halle, Die Radierungen Nationalgalerie, Prag Musée national Marc Chagall, Nizza, Peintures/Surpeintures 1995-2003 Haus der Kunst der Stadt Brünn Carolino Augusteum, Salzburger Museum für Kunst und Kulturgeschichte, FestSpieler 1999 Städtische Kunstsammlungen, Augsburg, Fingermalereien - Schleierbilder 1998 Salzburger Landessammlungen, Rupertinum, Salzburg, Die Radierungen Theatermuseum Hannover, Mimen 92 Kunsthalle Jesuitenkirche, Aschaffenburg Passionen Retrospektive Anschließend Kunstmuseum Mühlheim an der Ruhr, Haus am Waldsee, Berlin Kunsthalle, Krems, abgrundtiefe - perspektiefe. Retrospektive 1947-1997. 1998 Galeria Nieves Fernàndez, Madrid Museo Correr, Venedig, Canova-Rainer Bonnefanten Museum, Maastricht CGAC Centro Galego de Arte Contemporánea, Santiago de Compostela, Campus Stellae Jablonka Galerie, Köln und Tony Shafrazi Gallery, New York, Crosses Kreuze Galerie Lelong, Paris und Zürich, Bilder Kärntner Landesgalerie, Klagenfurt, Natur - Mikrokosmos Makrokosmos Landesmuseum, Oldenburg Galleria d’Arte Moderna Bologna, Arnulf Rainer. Retrospettiva 1948-2000 Museum Würth, Künzelsau Museum für Moderne Kunst, Bozen, Lucio Fontana - Arnulf Rainer. Über das Bild hinaus Nationalmuseum Cotroceni, Bukarest und Brukenthal Museum, Hermannstadt, Katastrophen und Desaster 1996 Stedelijk Museum, Amsterdam Retrospektive Galerie Thoman, Innsbruck, Werke 1948 – 2003, Retrospektive zum 75. Geburtstag Galerie am Stein, Schärding, Zum 75. Geburtstag 2005 Sammlung Essl, Klosterneuburg, Antoni Tàpies – Arnulf Rainer La maison rouge, Paris, Arnulf Rainer et sa collection d’art Brut 04_exhibitions.qxp 09/02/2009 14:52 PÆgina 93 Armandomuseum, Amersfoort, KörperspracheLandschaftssprache Gemeentemuseum Den Haag, Arnulf Rainer en Outsider Art 2006 Galerie Lelong, Paris, Visages dérobés Comunidad de Madrid + CAAM Gran Canaria, Arnulf Rainer-Dieter Roth-Mezclarse y Separarse Landkreisgalerie Schloss Neuburg, Über Mozart Galerie Noah, Augsburg Ausstellung von Goya-Überarbeitungen aus den 80er Jahren 2005-06 im Museo de Zaragoza RLB Kunstbrücke, Innsbruck, Kristalle MAK Wien, Rainer, sonst keiner! Überschriftungen Museum Frieder Burda Baden-Baden, Bibelübermalungen 2007 Galeria Nieves Fernández, Madrid gacma, Málaga Galerie Lelong, Zürich Galerie Heike Curtze, Wien, Fotos maltrechas/Fehlfotografie MAK Center for Art and Architecture, Los Angeles, Arnulf Rainer. Hyper-Graphics Galerie 422, Gmunden Deichtorhallen, Hamburg, Arnulf Rainer – Dieter Roth, Misch- und Trennkunst 2008 Galerie Judit Virag, Budapest Galerie Heike Curtze, Berlin Galerie 422, Gmunden Galerie Heinz, Holtmann Kulturforum Würth, Kolding, Dänemark Österreichische Galerie im Belvedere, Wien, Arnulf Rainer – Dieter Roth, Misch- und Trennkunst 2009 Musée d'art moderne de Saint-Etienne Métropole, Paysages perdus 93 04_exhibitions.qxp 09/02/2009 14:52 PÆgina 94