Bulletin 1_10
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EXCURSION Bulletin Schweizer Klub für Wissenschaftsjournalismus Association suisse du journalisme scientifique Swiss Association of Science Journalism w w w.s ci ence- j ou r n a l is m . c h 1 | 10 APRIL 2010 EDITORIAL Innovation muss nicht fortschrittlich sein Liebe Mitglieder Von Marcel Hänggi Marcel Hänggi (zVg) L’innovation de ne doit pas forcément conduire au progrès Les lobbies scientifiques justifient leurs demandes de crédits par le besoin d’innovation de la société, ce qui sous-entend que les progrès scientifiques mènent à l’innovation (technique) et que l’innovation fait avancer la société. Une analyse historique disqualifie cet argument: ni l’assolement, ni la machine à vapeur ne reposaient sur des théories scientifiques. Une autre question est de savoir si l’innovation mène au progrès de la société. Beaucoup voient la solution des crises actuelles dans la science et la technique. Mais n’en attendons nous pas trop? L’historien David Edgerton plaide pour une histoire de la technique privilégiant l’«usage des choses» par rapport aux innovations. Il affirme que la technique n’a généralement pas été une force révolutionnaire; elle a permis aussi bien le changement que le statu quo. La facilité de décrire l’histoire des techniques comme une chronologie d’innovations représente aussi un danger pour les journalistes. 1 | sk wj-bulletin 1/10 «Die Währung der Zukunft heisst Innovation», verkündet ein Inserat des betriebswirtschaftlichen Instituts der ETH Zürich. Kaum ein anderes Wort hat eine so steile Karriere hinter sich: Statt von «Bildung und Forschung» sprechen wir heute von «Bildung, Forschung und Innovation» (BFI), und der Kampf der Wissenschaftslobby um einen höheren BFI-Kredit wurde unlängst vor allem mit dem Argument geführt, die Gesellschaft brauche Innovation. Das Argument unterstellt, wissenschaftliche Fortschritte führten zu (technischer) Innovation und Innovation bringe die Gesellschaft weiter. Ein Blick in die Geschichte stellt die Allgemeingültigkeit dieser Annahme freilich in Frage. Die zwei wohl folgenreichsten Innovationen des letzten Jahrtausends waren der Fruchtwechsel mit Leguminosen und die Dampfmaschine. Keine der beiden beruhte auf wissenschaftlichen Erkenntnissen: Bauern setzten Leguminosen rund dreihundert Jahre vor der Entdeckung des Stickstoffs gezielt ein; die Dampfmaschine ist anderthalb Jahrhunderte älter als die Theorie der Thermodynamik. Nochmals eine andere Frage ist, ob Innovationen auch zu gesellschaftlichem Fortschritt führen. «Much of what is written on the history of technology is for boys of all ages», beginnt David Edgerton vom Imperial College in London – einer der besten Technikhistoriker und Gast in unserem Frühlingsseminar Ende Mai (siehe Seite 16) – sein tolles Buch «The Shock of the Old». Edgerton plädiert für eine Technikgeschichte, die sich weniger für Innovationen und mehr für den Gebrauch der «Dinge» interessiert. Als eine der wichtigsten Erfindungen des 20. Jahrhunderts nennt er das Wellblech. Historische Aspekte gehören zu unseren Artikeln, und Jubiläen sind stets von neuem Anlass, eine Geschichte zu schreiben. Weil Jubiläen ein klares Geburts datum brauchen, sind wir Journalisten besonders anfällig für eine «innovationsfixierte» Wahrnehmung der Geschichte. Und weil Geschichte anschaulich ist, fällt es uns auch ohne historische Ausbildung leicht, über Historisches zu schreiben. Nur liegt in dieser Leichtigkeit die Gefahr eines «naiven» Geschichtsbildes: Geschichte als Chronologie von Erfolgen. In unserer Zeit der Krisen – Klimawandel, Ernährungskrise, Energiekrise – erhoffen sich viele Remedur von Wissenschaft und Technik. Dass man von der Politik nicht allzu viel erwarten darf, hat zuletzt Kopenhagen gezeigt – aber erwarten wir nicht auch von der Technik zu viel? Ich gebe noch einmal Edgerton das Wort: «Calling for innovation is, paradoxically, a common way of avoiding change when change is not wanted. (…) Technology has not generally been a revolutionary force; it has been responsible for keeping things the same as much as changing them.» INHALT / SOM M AIRE Editorial..................................................1 A la chasse aux exoplanètes................. 2–3 Ein Jahr Freelancen in Afrika ................ 4–5 «Die Vaginas von Harvard»................... 6–7 Journalism scientifique – un essai........ 8–11 Avatar ist nur ein Vorgeschmack.............12 Bericht von der EUSJA-GV.......................13 Entretien avec Pierre Veya................ 14–15 Frühlings-Seminar SKWJ und GV........ 16–17 Neue Mitglieder und News............... 18–19 EXCURSION A la chasse aux exoplanètes sur les pistes de ski Les 23 et 24 janvier 2010, une visite à l’Observatoire de St-Luc, au-dessus de Sierre, a permis de découvrir les instruments avec lesquels des astronomes amateurs – mais très avertis – ont découvert une planète orbitant autour d’un autre Soleil que le nôtre. Le tout en profitant des joies des sports d’hiver. Par Olivier Dessibourg «Sur Terre, le consortium Sphere construit actuellement un appareil adapté à l’imagerie direct d’exoplanètes. » Cela s’est passé une nuit de l’été 2006. Et c’est peut-être cette année-là que l’Observatoire François-Xavier Bagnoud (OFXB), situé à 2200 mètres d’altitude au-dessus de St-Luc, station valaisanne du Val d’Anniviers, a acquis ses lettres de noblesse. Ainsi que, certainement un peu plus de célébrité: les astronomes amateurs qui y passent leurs loisirs repèrent, avec leur télescope semi-professionnel de 60 centimétres de diamètre situé sous une coupole mobile, une exoplanète encore inconnue. Autrement dit, une planète orbitant autour d’une étoile autre que le Soleil! Certes, l’astre en question, baptisé HD189733b, n’est pas le premier – on en connait aujourd’hui 429. L’exoplanète a été détectée par la méthode des transits: «Les scientifiques mesurent la quantité de lumière provenant de l’étoile, explique Frédéric Mallmann, responsable et animateur de l’OFXB. Si celle-ci baisse temporairement, c’est qu’un astre est passé devant. En l’occurrence, c’était l’exopla nète». L’étoile-cible faisait les ¾ de la taille du Soleil, tandis que la planète était un peu plus grande que Jupiter. Au final, l’événement reste tout de même une première, car elle montre que même dans un petit observatoire, qui dispose d’instruments à peine plus complexes et chers que ceux que les amateurs très avertis peuvent se procurer dans le commerce, l’on peut faire de grandes découvertes. «Nos mesures ont une plus grande précision que celles effectuées par des observatoires professionnels lors de la découverte de HD189733b. Cela nous autorisera à jouer dans la cour des grands», disait Frédéric Mallmann, en 2006, peu après la découverte. Viande séchée et fondue valaisanne C’est ce lieu de fascination, situé qui plus est sur les pistes de ski, que six membres de l’Association suisse du journalisme scientifique (ASJS) ont pu découvrir les 23 et 24 janvier 2010, tout en y associant Mit den Skiern auf der Jagd nach Exoplaneten Im Sommer 2006 spürten Astronomen in einem Observatorium bei St. Luc im Val d’Anniviers den Exoplaneten HD189733 auf – einen Planeten, der um eine andere als unsere Sonne kreist. Das Erstaunliche: Die Entdeckung gelang ihnen mit Geräten, die kaum komplexer oder teurer sind als solche, die Hobby-Astronomen im Fachgeschäft kaufen. Am 23. und 24. Januar 2010 hatten Mitglieder des Klubs für Wissenschaftsjournalismus die Gelegenheit, mit ihren Familien das Observatorium François-Xavier Bagnoud (OFXB) mitten im Skigebiet von St. Luc zu besuchen. Sie wurden vom Berner Astronomen Willy Benz in die Geheimnisse der Jagd nach Exoplaneten eingeführt – und vergnügten sich auf Schlitten und Skiern. 2 | sk wj-bulletin 1/10 Lieu de fascination: L’observatoire François-Xavier Bagnoud situé sur les pistes de ski. leur famille et les joies des sports d’hiver (ski, luge, promenade). En fin de journée, après les traditionnelles viande séchée et fondue valaisanne, et avant de passer une nuit quelque peu «rustique» dans la cabane Bella Tola rejointe au milieu de la nuit à bord de ratrack, les participants ont d’abord écouté les explications parfaitement bilingues de Willy Benz, professeur d’astrophysique à l’Université de Berne sur la formation de ces exoplanètes. Des mécanismes qui ont surpris les chercheurs dès les premières découvertes, et continuent parfois de les décontenancer. Modèles de formation «En gros, il y a deux modèles pour la formation des planètes géantes, explique Willy Benz. Selon le premier, dit «d’instabilité nucléée», un petit cœur solide se forme à partir du disque d’accrétion», soit le disque de matière à disposition avant que le système planétaire ne commence à se former. «Puis l’enveloppe de gaz vient entourer ce noyau.» Ce qui forme au final une planète géante gazeuse de type Jupiter. «L’autre modèle, lui, postule un effondrement local du disque de matière, sans noyau. Mais ce modèle perd de l’intérêt parmi les planétologues, car il explique mal la formation d’astres de petites masses.» Et pour les super-Terres solides, justement, qui ressembleraient à la nôtre? «En dessous de planètes de dix masses terrestres, cela devient difficile de modéliser leur formation, admet Willy Benz. On considère que le modèle «d’instabilité nucléée» est généralement applicable. Le problème, c’est qu’on n’arrive pour l’instant pas à reproduire les conditions initiales qui conduisent à la formation de ces astres. Autrement dit, on n’arrive pas à modéliser sur des centaines de milliers d’années la co-évolution de milliards de petits corps de quelques kilomètres de diamètre qui finiraient par former une superTerre. Ceci d’une part parce qu’il nous manque des ordinateurs assez puissants, et d’autre part parce qu’on connait mal les processus d’agglomération qui gouvernent cette évolution.» Les instruments qui sont construits actuellement, sur Terre ou pour des missions dans l’espace, permettront peut-être d’y voir plus clair, et certainement de compléter le tableau de chasse en rendant très probablement possible la détection de ces super-Terres qui restent pour l’heure très difficilement détectables. Sur Terre, le consortium Sphere con struit actuellement un appareil adapté à l’imagerie direct d’exoplanètes avec les télescopes VLT, au Chili. Quand au spectrographe Espresso, aussi au VLT, il devrait permettre de les repérer dès 2014, avec la méthode des vitesses radiales, soit en détectant le mouvement imprimé sur l’étoile par la planète qui l’accompagne. Dans l’espace, les deux sondes européenne Corot et américaine Kepler traquent les exoplanètes par transit, soit de la même manière qu’à St-Luc, mais en profitant bien sûr des biens meilleures conditions qu’offre le fait d’être dans l’espace, par delà l’atmosphère. «Et l’ESA a sur les rails la mission PLATO, qui pourrait remplacer Corot, glisse Willy Benz. Reste à la choisir définitivement parmi les trois missions candidates des Cosmic Visions de l’ESA.» La date de lancement pourrait alors être fixée à 2017 ou 2018. Tout cela en attendant l’European Extremely Large Telescope (E-ELT), le mastodonte européen qui disposera d’un miroir de 42 m de diamètre, et permettra dès 2018, depuis le Chili ou les Iles Canaries (la décision doit être prise sous peu), d’ausculter comme jamais le ciel à la recherche de nouveaux mondes. Dessin d’une exoplanète devant son soleil. (ESO) Informations: – Observatoire François-Xavier Bagnoud: www.ofxb.ch – Découverte de l’exoplanète HD189733b: http://tinyurl.com/yga2uj6 Les exoplanètes dans le champ visuel. (Photos: Olivier Dessibourg) skwj-bulletin 1/10 | 3 WERKSTAT TBERICHT Ein Jahr Freelancen in Afrika Langsames Internet, spirituelle Literatur und kein roter Teppich – Erfahrungen als Schweizer Wissenschaftsjournalist in Kenia. Von Fabio Bergamin Die Qualität der Internetverbindung variiert beträchtlich: Fabio Bergamin an seinem Arbeitsplatz in Nairobi. Un an de journalisme libre en Afrique «Il y a maintenant six mois que je suis arrivé à Nairobi, au Kenya. Habitant sur le campus d’un institut international, je profite des infrastructures: eau, électricité et même une connexion internet. Mon gros problème est l’accès à l’information. Ma connexion internet est aléatoire et lente, il manque une librairie digne de ce nom et une bonne bibliothèque universitaire; les journaux scientifiques («Nature», «Science» et «New Scientist») ne sont disponibles qu’avec retard. Les universités n’ont pas de service de presse, les sites internet des laboratoires ne sont pas à jour. Même s’il y a peu de journalistes scientifiques kenyans, les thèmes scientifiques ont une place comparable à celle qu’ils ont dans les médias suisses. Mais les articles traitant souvent de santé ou agriculture sont rarement signés par des auteurs locaux. Ce sont le plus souvent des reproductions d’articles étrangers ou du site SciDev.net spécialisé dans l’actualité scientifique des pays en développement. Je suis à la mitemps de mon aventure. Même s’il fait bon vivre ici, je serai content de retrouver mes habitudes en Suisse.» 4 | sk wj-bulletin 1/10 Es mag nach Abenteuer klingen – Wissenschaftsjournalist in Afrika. Tatsächlich war es ein Aufbruch ins Ungewisse, die Konsequenz einer Bauchentscheidung. Ich hatte in der Schweiz keine feste Stelle und meine Freundin ein verlockendes Angebot als Wissenschaftlerin in Nairobi. So kam ich vor einem halben Jahr in die kenianische Metropole, in eine Stadt voller Gegensätze. Grüne Villenquartiere grenzen hier an die grössten Slums ganz Afrikas, marmorgeflieste Shoppingmalls kontrastieren mit Autobahnen voller Schlaglöcher, auf denen die neusten Offroader japanischer Provenienz nicht selten ausgebremst werden von Menschen, die auf derselben Spur mit Handkarren Waren transportieren. Afrika hat viele Gesichter. Und wenn ich hier über meine Erfahrungen als freier Journalist in Nairobi berichten möchte, so muss ich ein wenig ausholen. Denn die Arbeitsbedingungen wären wohl schwieriger, würde ich nicht hier, in einer respektablen Grossstadt wohnen, sondern hätte mein Büro im Busch neben dem Zelt einer Feldforscherin eingerichtet. Und sie wären ziemlich sicher auch schwieriger, hätte ich nicht das Glück, in einer netten Reihenhaussiedlung auf dem Campus eines internationalen Forschungsinstituts zu wohnen. Denn so ich kann dessen verlässliche Infrastruktur mitbenützen. Es fehlt hier an nichts. Wir haben Strom rund um die Uhr (hat das städtische Netz einen Aussetzer, springt ein Generator an), ebenso Wasser, das man direkt ab Hahn trinken kann (dank eigener Grundwasserpumpe und Wasseraufbereitung) und eine akzeptable Internetverbindung. Nur in wenigen Stadtteilen Nairobis zählt dies zu den Selbstverständlichkeiten. Ich bin einer der Tausenden von Expats – vor allem Uno-Funktionären, Botschaftsangestellten, Entwicklungshelferinnen und Wissenschaftlern –, die in Nairobi ein privilegiertes Leben führen. Dank dieser Privilegien unterscheidet sich meine Arbeit hier nicht grundsätzlich von einer solchen in der Schweiz. Deshalb ist es möglich, einen direkten Vergleich zu wagen. Auf Podcasts verzichten Mein grösstes Hindernis ist der erschwerte Zugang zu Informationen. Zwar gibt es in Nairobi seit Mitte letzten Jahres eine schnelle Internetverbindung – neue Unterwasser-Glasfaserkabel entlang der ostafrikanischen Küste ermöglichen diese. «Breitband» ist seither ein Schlagwort, mit dem Internetdienste omnipräsent um neue Kunden buhlen. Dennoch: Die Verbindungsqualität variiert im Tagesverlauf beträchtlich. Nur selten ist das Internet annähernd so schnell, wie man es aus der Schweiz gewohnt ist. Und um die Menge der herunter geladenen Daten zu reduzieren, blockiert zudem unser Institut Videound Audioangebote. Auf meine liebgewonnenen Podcasts muss ich verzichten. Auch vermisse ich hier eine gute Buchhandlung und eine solide Unibibliothek. Buchhandlungen in Nairobi kann man sich vorstellen als Bastard zwischen einer durchschnittlichen Exlibris-Filiale und einem evangelikalen Buchladen. Sie bieten wenig ausser den aktuellen Bestsellern und einer umfangreichenW Auswahl an Büchern zur Selbsthilfe («How to become a top student») und spiritueller Literatur («Healing with the Angels»). Bücher bei einem europäischen Internethändler zu bestellen und hierhin liefern zu lassen, fällt als Option weg. Ein Buch wäre mehrere Wochen per Post unterwegs – falls es überhaupt ankäme. Und Porto und Zollabgaben wären happig. In der Regel versuche ich daher, mir Bücher von Besuchern aus der Schweiz mitbringen zu lassen. Nicht verzichten muss ich zum Glück auf das haptische Erlebnis, «Nature», «Science» und den «New Scientist» durchblättern zu können. In der kleinen Institutsbibliothek werden die Ausgaben ausgelegt – allerdings mit einem guten Überregionale Zeitungen und Internet: Wichtige Informationsquellen für einen Journalisten in Afrika. (Bilder: Fabio Bergamin) Monat Verspätung. Dennoch sind ke nianische Bibliotheken nicht mit solchen in der Schweiz vergleichbar. Während es in der Schweiz möglich ist, innert weniger Tage praktisch jedes beliebige Buch aus einer Unibibliothek zu bestellen, können kenianische Studenten, Wissenschaftler und Journalisten von einem solchen Dienst nur träumen. Ich bin jedenfalls froh, dass mir Schweizer Bibliotheken einzelne Buchkapitel in gescannter Form per E-Mail liefern können. Forschungsthemen sind wichtig In der Schweiz wird Wissenschaftsjournalisten der rote Teppich ausgelegt. Das wurde mir erst hier so richtig bewusst. In der Regel haben die Unis hier keine Pressestelle, die diesen Namen verdient, und was auf ihren Internetseiten als Neuigkeit angepriesen wird, ist mitunter mehrere Jahre alt. Kein Wunder – wenn das Geld für die Forschung dermassen knapp ist, wird Public Relations zur Nebensache. Um als Journalist zu einer Wissenschaftskonferenz zugelassen zu werden, musste ich auch schon mal eine gesalzene Konferenzgebühr bezahlen – es wurde mir der höhere Tarif für ausländische Teilnehmer verrechnet. Auch wenn es nur sehr wenige spezialisierte kenianische Wissenschaftsjournalisten geben dürfte, so haben Forschungsthemen in hiesigen Zeitungen doch einen ähnlichen Stellenwert wie in schweizerischen. Afrika betreffenden Gesundheitsthemen wie tropischen Krankheiten und AIDS sowie der Landwirtschaft wird viel Platz eingeräumt. Für die Artikel zeichnen aber nur selten kenianische Autoren. Oft sind es Zeitabdrucke aus Publikationen wie der «New York Times» oder dem ausgezeichneten Onlinedienst SciDev.Net, der sich mit Wissenschaftsnachrichten aus Entwicklungsländern einen Namen gemacht hat. Von afrikanischen Journalisten, die sich Wissenschaftsthemen annehmen, wird mitunter auch Zweifelhaftes berichtet. So erzählte mir eine Forscherin, ihr hätten Journalisten einer Tageszeitung auf einer Konferenz angeboten, gegen Bezahlung über ihr Projekt zu berichten. Mein auf ein Jahr befristetes AfrikaAbenteuer steht in der Halbzeit. Auch wenn sich hier ganz ordentlich leben und arbeiten lässt, so freue ich mich, wieder in die Schweiz zurückzukehren. Ich freue mich auf die Jahreszeiten; darauf, in Buchläden zu schmökern und meine Schweizer Lieblingszeitungen am Frühstückstisch in den Händen zu halten und nicht bloss als E-Paper zu lesen. «Um als Journalist zu einer Wissenschaftskonferenz zugelassen zu werden, musste ich auch schon mal eine gesalzene Konferenzgebühr bezahlen. » skwj-bulletin 1/10 | 5 ELITE-UNIS IN DEN USA «Die Vaginas von Harvard» Sex hat Tradition an amerikanischen Elite-Universitäten. An fast jeder grösseren Uni erscheint ein Sex-Heftli, die meisten werden von Frauen geführt. Von Michael Breu «Die Welt muss erfahren, wie sehr ich Sex liebe», sagt Matthew M. Di Pasquale, der Herausgeber von ‹Diamond›. » Les «Vagins De Harvard» Le sexe a une longue tradition dans les universités d’élite américaines. Presque toutes ont une revue érotique souvent créée et dirigée par des femmes. La première du type, «Squirm», a été créée en 1999 à l’université pour femmes de Vassar Poughkeepsie (New York). En 2004, «H-Bomb» (10 000 exemplaires, 5$) a été lancé à Harvard et reconnu l’année suivante comme publication de Harvard avec un soutien de 2000 $. Le sexe se vend bien. Désormais chaque grande université a sa revue érotique: «Quake» à l’University of Pennsylvania, «Vita Excolatur» à l’University de Chicago, «X-Magazine» à l’université de Washington, «Boink» (40 000 exemplaires, 7,95 $) à l’université de Boston, «C-Spot» à l’université de Columbia (New York). «SWAY» (Sex Week At Yale) à Yale University de New Haven occupe une place particulière. Le magazine créé en 2006 a un tirage de 25 000 exemplaires dans 18 universités. Il est accompagné d’un grand congrès sexuel qui finit en orgies. 6 | sk wj-bulletin 1/10 Auf Nachbars Schreibtisch liegt die MITTechnology Review, das renommierte Magazin des Massachusetts Institute of Technology. Eigentlich müsste ich einen Artikel über Nanotechnologie schreiben, der Einstieg will aber nicht gelingen. Also Ablenkung, einen Blick in die «TechRev». Überraschung! Nachbar Thomas – wer hätte das von meinem Kommilitonen gedacht – hat ein «Heftli» unter der Review versteckt: die Pilotausgabe von «Diamond», das neue Erotikmagazin der Harvard University. Sex hat Tradition an amerikanischen Elite-Universitäten. Und noch überraschender ist, dass die meisten Sexheftli von Frauen gegründet und geführt werden. «Squirm», die älteste Campus-Sexzeitschrift, wurde 1999 am Frauen-College Vassar in Poughkeepsie (New York) ins Leben gerufen. Auch die Sister-University Bryn Mawr (Philadelphia) will die Leserinnen mit der eigenen Zeitschrift «Virgin Mawtyr» «scharf machen». Als Veröffentlichung anerkannt Nicht anders sieht es in der Ivy League aus, bei den ältesten Elite-Hochschulen der USA. 2004 gründeten Katharina Cieplak-von Baldegg und Camilla Alexandra Hrdy an der Harvard University das Erotik-Magazin «H-Bomb». Im folgenden Jahr bekamen sie die offizielle Anerkennung als Harvard-Veröffentlichung und einen Zuschuss von 2000 Dollar. «‹HBomb› ist keine Schmuddelheft», wehrt sich die 26-jährige Halbschweizerin Katharina Cieplak-von Baldegg und betont, dass neben Nacktbildern von HarvardStudentinnen auch literarische und künstlerische Beiträge Platz finden. Ein Beispiel dafür seien «Die Vaginas von Harvard», eine Fotostrecke mit SchwarzWeiss-Bildern von Bäume, Blüten und Obst, die erotische Assoziationen wecken sollen. «H-Bomb» hat eine Auflage von 10 000 Exemplaren und kostet 5 Dollar. Deutlich weiter geht das Sexheft «Boink», Das Cover von «Diamond», Herbst 2009, (zVg) das Chefredaktorin Alecia Oleyourryk verantwortet und an der Boston University seit 2005 erscheint. Unumwunden sagt die 25-jährige Blondine, dass sie nur an «Stuff» interessiert sei, der «ach, du weisst schon, der alles so schlüpfrig macht». 40 000 Exemplare werden jeweils zu 7,95 Dollar verkauft, im Moment führt die Internetadresse allerdings nur zu Bostons bekanntestem Sexportal. Einen neuen Anlauf nimmt das Magazin «C-Spot» der Columbia University in New York. Vier Ausgaben pro Jahr will das Team um Chefredaktorin Hoang Jessica Tang unter die Leute bringen. Wie bei Harvards «H-Bomb» will man bei «C-Spot» die erotische Seite klarer hervorheben. Das dürfte mit ein Grund sein, weshalb vor allem Studierende der Visual Arts beim Heft mitarbeiten. Sex – ein Verkaufsargument Sex verkauft sich gut! Inzwischen erscheint an jeder grösseren Uni ein Sexheftli: «Quake» an der University of Pennsylvania, «Vita Excolatur» an der University of Chicago oder «X-Magazine» an der Hannah mit Schwert: So wird an der Columbia University Erotik inszeniert. («C-Spot Magazine») «‹H-Bomb› ist keine Schmuddelheft, wehrt sich die 26-jährige Halbschweizerin Katharina Cieplak-von Baldegg. Washington University. Eine besondere Rolle nimmt das «SWAY» ein. Sway steht für «Sex Week at Yale» und meint damit die Yale University in New Haven, Connecticut. Das 2006 von Eric Rubenstein gegründete Magazin erscheint mit einer Auflage von 25 000 Exemplaren an 18 Universitäten und wird jeweils von einer grossen Sextagung begleitet, die mit freizügigen Sexparties («Sex Power God») endet. Neu auf dem Markt der Porno-Magazine ist Matthew M. Di Pasquale. Der 25-Jährige studiert Informatik an der Harvard University und will mit seinem Magazin «Diamond» eine Alternative sein zu «H-Bomb». «Wir setzen auf Nacktheit aber ohne den gestörten Kunstscheiss drum herum», sagt der Sunnyboy. «Die » Welt muss erfahren, wie sehr ich Sex liebe.» So richtig gelingen will es Di Pasquale nicht. In der Pilotausgabe, die bei Kommilitone Thomas auf dem Pult liegt, sind ein paar uninspirierte Interviews abgedruckt und die Nacktbilder von Chefredaktor Di Pasquale. Doch das neueste Heft, das kürzlich erschienen ist, ist anders: Zu sehen sind hübsche Nackedeien der Universitäten Harvard, Princeton und Yale Der St. Galler Journalist Michael Breu war im Sommer 2009 als Knight Science Journalism-Stipendiat am Massachusetts Institute of Technology. skwj-bulletin 1/10 | 7 ESSAI Journalistes scientifiques, entre faire-valoir de la recherche, diffuseurs de savoirs et catalyseurs de débat A l’heure du journalisme «minuté», les canevas rédactionnels plus étriqués et simplificateurs dans lesquels la science est souvent diffusée influent sur les choix de sujets traités. Les producteurs de contenus comme les services de presse sont de plus en plus nombreux. Enfin, se perd dans le public l’image de la «science en train de se faire», et des règles qui conditionnent sa production. Les journalistes ont donc plus que jamais la responsabilité d’approfondir, d’expliquer et de commenter les résultats et démarches scientifiques au même titre que d’autres champs. Par Olivier Dessibourg «Une forme de journalisme immédiat, minuté, léger, dynamique, abondamment illustré, tend a remplacer des articles plus étayés, rigoureux, parfois délayés. » En prélude, trois exemples: 1.Des articles sont parus à l’été 2007 dans la presse, expliquant la prédisposition biologique qu’auraient les filles à préférer le rose, et les garçons, le bleu! Ils se basent sur des résultats de recherche publiés dans Current Biology1. Les auteurs y tentent de justifier cette dichotomie: la préférence des filles pour les teintes rose-rouge pourrait tirer ses origines dans les divisions du travail entre les deux sexes à l’Age des premiers hominidés. Pendant que les hommes chassaient en ne cessant de regarder l’horizon et le ciel (bleu), les femmes, elles, faisaient la cueillette des baies (rouges). 2. Un communiqué de presse d’une université ayant pour sujet la goutte (l’affection touchant les articulations) arrive dans les rédactions. Le texte présente des recherches fondamentales publiées dans la revue «phare» Nature. Il se termine inévitablement par la mention de débouchés thérapeutiques possibles. Plus tard tombe une dépêche d’agence de presse: c’est une copie quasi parfaite du texte du communiqué … Wissenschaftsjournalisten – Bewirtschafter des Wissens oder Katalysatoren von Debatten? Wir leben in der Zeit des «Häppchen-Journalismus». Den Selektionsprozess auf den Redaktionen überstehen immer weniger und oft nur noch anspruchslose Informationen. Das wirkt sich auch auf die Auswahl wissenschaftlicher Themen in den Medien aus. Gleichzeitig produzieren immer mehr Pressestellen «pfannenfertige» Inhalte. Damit geht aber in der Öffentlichkeit die Vorstellung verloren, wie wissenschaftliche Erkenntnisse überhaupt entstehen. Die Wissenschaftsjournalisten dürfen nicht zu reinen Bewirtschaftern des Wissens werden. Vielmehr haben sie mehr denn je die verantwortungsvolle Aufgabe, die Ergebnisse aber auch die Herausforderungen der Wissenschaft zu erklären und diese zu kommentieren. Genauso wie das in der Berichterstattung über Politik oder Wirtschaft der Fall ist. 8 | sk wj-bulletin 1/10 3. Peu avant le 10 septembre 2008: flambée médiatique autour du lancement du LHC, l’accélérateur de particules du CERN. Un instrument accusé de pouvoir générer des microtrous noirs susceptibles d’enfler au point d’avaler la Terre. Des médias qui s’emballent à relayer la nouvelle, avec parfois des titres saisissants («L’apocalypse, c’est pour mercredi» 2) Des enfants, lecteurs de la presse gratuite ne percevant pas forcément le deuxième degré des informations, qui alarment leurs parents, devenus eux-mêmes dubitatifs. Et des scientifiques dont les messages rassurants ne font plus mouche pour désamorcer la «bombe». Que dépeignent ces trois exemples sur le rôle des journalistes dans la création d’une culture scientifique dans la société? Sur leurs responsabilités dans cette nouvelle «société du risque» qui a remplacé la «société du progrès», une société où l’on brandit à tout va le «principe de précaution» comme garde-fou péremptoire? Sur l’état, les difficultés et les défis de la pratique de la vulgarisation scientifique? Elements d’analyse. Formes de journalisme Une forme de journalisme immédiat, minuté, léger, dynamique, abondamment illustré, tend a remplacer des articles plus étayés, rigoureux, parfois délayés, voire ennuyeux lorsque la trame confine à la présentation académique d’une thèse. Ce mode de fonctionnement favorise la production d’articles succincts contenant des informations simples et compressibles. Or la science construit ses développements sur les savoirs antérieurs; elle ne cesse d’entrer dans les détails de mécanismes déjà décrits. Autant d’éléments qui devraient être rappelés avec chaque nouvelle, mais qui nécessitent une Des larves du poisson zèbre: 1. place dans la catégorie «Fascination de la Recherche» du concours «Image de la Recherche 2009» (Jürgen Berger/Mahendra Sonawane) «La science doit être considérée journalistiquement avec le même esprit critique, que d’autres domaines traités, telle l’économie ou la politique. » La mante religieuse Rhombodera basalis de Malaisie: 2. place dans la catégorie «Fascination de la Recherche» du concours «Image de la Recherche 2009» (Igor Siwanowicz) certaine place (dans les pages, sur les ondes). La science se prête donc plutôt mal, bien malgré elle, à ces moules journalistiques simplificateurs et étriqués. N’y survivent souvent que certaines recherches: celles dont les résultats contiennent une nouveauté immédiatement compréhensible, étonnent ou amusent, assènent des «vérités» (souvent liées à la la santé ou la nutrition), confirment ou contredisent certaines acceptations communes. Certains articles, bien que brefs, sont tout à fait valables et intéressants. D’autres développent ce qu’un confrère a appelé «la science qui fait pschiiit!», en référence à son caractère ludique, fugace, parfois sensationnel, mais souvent superficiel ou caricatural. Est-ce à cela que doit ressembler la science médiatisée? Ou est-ce là, pragmatiquement, mieux que rien? skwj-bulletin 1/10 | 9 ESSAI Rôle des acteurs Grâce à une prothèse pour la jambe hydraulique Robert Jordan peut faire du cheval de nouveau: 3. place dans la catégorie «Figures de la Recherche» du concours «Image de la Recherche 2009» (Marco Moog) De plus en plus, les revues scientifiques, telles Nature ou Science, voire Current Biology mettent en avant, dans leurs communications destinées aux journalistes, des études sur des thèmes alléchants et faciles d’accès, et valorisent moins des résultats de recherches fondamentales qui constituent pourtant des jalons dans les domaines concernés, mais restent rédhibitoires à expliquer. Pour ces revues, la visibilité de leur propre marque, avec pour conséquence des retours positifs sur leur «facteur d’impact» (qui détermine le prestige pour un chercheur à y publier ses recherches), est à ce prix. Aux journalistes, au bout du compte, de faire le tri. Un tel tri est de moins en moins aisé, tant grossit le flot d’informations provenant des sources de communications (revues, services de presse, etc.). Le déséquilibre est flagrant entre les producteurs de contenus informatifs sur la science d’un côté, et de l’autre leurs premiers destinataires – les journalistes – qui sont censés, en toute indépendance, les traiter, les approfondir, les mettre en perspective. Le temps leur manquant, les informations reçues sont de plus en plus souvent prises pour argent comptant. En témoigne la dépêche d’agence qui paraphrase le communiqué de presse. Les dépêches étant souvent publiées telles quelles dans les medias, le canal de circulation de l’information devient direct, de son émetteur jusqu’à son ultime destinataire visé, le lecteur/auditeur. L’on doit certes moins s’en inquiéter dans le cas précité (car les recherches ont été validées par les comités de Nature) que dans d’autres situations plus critiques, dans lesquelles n’existent aucun garde-fou contre la communication d’infos incomplètes, orientées, voire erronées. On touche là au cœur de l’un des problèmes concernant la diffusion des savoirs scientifiques dans la société, et peut-être aussi la méfiance du public (selon l’Eurobaromètre mené en 2005, 60% des interviewés soutiennent que «les scientifiques sont potentiellement dangereux»): les règles et les modes de fonctionnement de la science (peer review; transparence des sources; déclaration des collusions d’intérêts; etc.) sont très souvent oubliés du grand public, sinon méconnus. Or les expliquer ne cadre souvent pas avec les modes de production courts et légers des nouveaux médias. A l’opposé, les médias traditionnels peinent aussi à faire cet effort. De plus, certaines règles de base du journalisme (multiple vérification des sources; scepticisme envers des messages préformatés, détournés ou alarmistes; pesée des arguments qui s’opposent; etc) sont parfois plus ou moins négligés quand il s’agit de science. L’exemple des trous noirs du LHC l’illustre: un seul professeur, de biologie, à la retraite, s’exprimant de concert avec deux non-scientifiques (un juriste et un écrivain), est placé dans une balance équilibrée avec la quasi-totalité mondiale des physiciens, qui affirment qu’aucun minitrou noir ne va avaler la Terre. Au final, ce déficit d’enquête, de mise en perspective des résultats scientifiques est donc dommageable pour les journalistes (scientifiques), au risque qu’ils deviennent de simples faire-valoir de la recherche. Comment faire mieux? La science doit être considérée journalistiquement avec le même esprit critique, avec le même souci de questionnement que d’autres domaines traités, telle l’économie ou la politique. Si un journaliste se soucie de «creuser» derrière une information livrée, ce travail se resent aussitôt dans la contribution qu’il produit, aussi succincte soit-elle. Les journalistes qui écrivent sur la science doivent aussi (ré)apprendre à entendre que la réponse à une question simple, en sciences, n’est pas forcément évidente et unilatérale. Il s’agit de sortir définitivement cette «société du progrès», dans laquelle on croyant la science omnisciente. Au contraire, «il faut expliquer que la réponse est «plutôt oui à de telles conditions», ou «non, dans telles autres conditions». Et surtout aussi que ces conditions sont susceptibles de changer avec le temps et l’avancée du savoir commun», résume la sociologue des sciences Helga Nowotny. Il serait par ailleurs souhaitable que davantage de médias ne communiquent pas seulement des résultats, mais aussi le travail des scientifiques, leurs doutes, leurs 10 | sk wj-bulletin 1/10 Phoque de robot pour amuser des personnes démentes dans un hospice: 1. place dans la catégorie «Figures de la Recherche» du concours «Image de la Recherche 2009» (Silke Wernet) f rustrations. Expliquer la science en train de se faire, pour humaniser ceux qui la font, est crucial. Cette démarche est encore trop absente dans les medias, qui privilégient le caractère novateur et inédit d’une information. Cela se remarque particulièrement en Suisse romande. Les chercheurs doivent enfin être encouragés à en faire encore plus en termes de communication. Une étude française vient de montrer que ceux qui s’adonnent régulièrement à cette tâche ne sont pas moins productifs dans leurs recherches, et ne prennent pas de retard dans leur carrière. Pourquoi dès lors, lorsqu’il s’agit d’attribuer des fonds de recherches ou de repourvoir une chaire, ne pas juger les scientifiques à l’aune de leurs actions de communication en plus de leurs listes de publications. Le talent de communicateur n’est pas donné à tous. Mais ceux qui se sentent peu à l’aise peuvent certainement trouver des moyens de se faire aider: le Fonds national suisse organise des cours dans ce sens. «Il serait souhaitable que davantage de médias ne communiquent pas seulement des résultats, mais aussi le travail des scientifiques, leurs doutes, leurs frustrations. » Contrat moral Au final, un contrat moral doit être passé entre le scientifique soucieux d’expliquer son activité, et le journaliste, qui est prêt à faire l’effort de s’y intéresser. Mais qui doit malgré tout éviter de se livrer à un diffusionnisme partisan de la démarche et des ambitions de la science. Les scientifiques doivent accepter, face à des journalistes, de se départir de leur exigence que chaque détail de leurs experiences et de leurs resultats soit explicités. Car ni eux ni leurs travaux ne seront jugés par leurs pairs sur la base de cette contribution journalistique. Ils doivent accepter une certaine simplification de leurs explications, au risque que les raccourcis qu’empruntera le journaliste ne soient pas «rigoureusement exacts», donc «faux» au sens scientifique. Cela sans pour autant tolérer de ne plus se reconnaître dans le résultat journalistique final. L’écrivain Paul Valéry a dit: «Tout ce qui est simple est faux, mais tout ce qui ne l’est pas est inutilisable.» Cette maxime s’applique à merveille à l’activité quotidienne et complexe du journaliste scientifique, qui est de raconter la science complexe aussi simplement et correctement que possible. Afin d’en faire ce qu’elle devrait toujours rester: une aventure sociale largement partagée. skwj-bulletin 1/10 | 11 WORLD CONGRESS OF SCIENCE AND FAC TUAL PRODUCERS Avatar ist nur ein Vorgeschmack Wissenschafts- und Dokumentarfilm stehen vor einer Revolution. Neue Kameras erlauben hoch auflösende Bilder in beinahe dunklen Räumen und dreidimensionale Filme vermitteln ein neues Raumerlebnis. Über 500 Wissenschaftsjournalisten haben sich am World Congress of Science and Factual Producers in Melbourne die Trends angesehen . Von Michael Breu Michael Breu («3sat nano») und Christina Trebbi («Gruppe5 Film») geniessen mit Michael Wolff («fact+film») ein verdientes Feierabendbier (Michael Breu) Avatar n’est qu’un avant-goût Bien que le milieu télévisuel connaisse à son tour la crise (budgets en berne pour les nouvelles productions, temps de diffusion réduits pour la science), les documentaires et films scientifiques vivent l’aube d’une révolution. De nouvelles caméras permettent de saisir des images d’une qualité exceptionnelle, qui plus est dans des environnements sombres, voire en trois dimensions (3D). Plus de 500 journalistes scientifiques se sont penchés sur ces révolutions technologiques dans le cadre du World Congress of Science and Factual Producers, à Melbourne. 12 | sk wj-bulletin 1/10 Eigentlich steckt das Fernsehen in der Krise. Die Budgets für Neuproduktionen sind im Keller, die Zuschauerzahlen stagnieren und die Sendezeiten für den Wissenschafts- und Dokumentarfilm sind rückläufig. «Es ist ein totales Drama», findet Martin Davidson von der BBC. Wie soll es weitergehen? Gleich mehrere Veranstaltungen haben sich am World Congress of Science and Factual Producers Anfang Dezember 2009 dieser Frage gewidmet. Steve Burns, Chef von National Geographic Channel, beruhigt: Das finanzielle Auf und Ab werde sich wieder einpendeln. Viel einschneidender seien die technologischen Veränderungen – allerdings im positiven Sinne. «Wir leben in einer äusserst innovativen Zeit», findet Burns. Neben dem Trend zu einer starken Markenbildung stelle die Technik den Wissenschafts- und Dokumentarfilm vor eine Revolution. Für die technische Revolution zeichnet vor allem das japanische Fernsehen verantwortlich. Das öffentlich-rechtliche NHK ist wahrscheinlich der einzige TVSender weltweit, der über ein eigenes Forschungszentrum verfügt. Vor drei Jahren machte der Sender mit den ersten hoch auflösenden TV-Bildern (HDTV) vom Mond auf sich aufmerksam, gefilmt aus der Raumsonde «Kaguya». Jetzt ist es dem NHK-Chefingenieur Junichi Yamazaki gelungen, eine ultrahochsensitive Kamera herzustellen, die auch in beinahe dunklen Räumen farbige HD-Bilder filmen kann. Und eine weitere Kamera von NHK erlaubt die Aufnahme von bis zu einer Million Bildern pro Sekunde in bester Bildqualität. Einen neuen Trend setzt auch das 3DFernsehen. Das Angebot ist noch rar. Noch! «Discovery» denkt bereits über einen 3D-Kanal nach. «Das sagt doch schon einiges», findet Mark Lewis von Radio Pictures Australia. Lewis muss es wissen. Der Dokumentarfilmer hat eben am Sundance Film Festival in den USA seine Doku «Cane Toads» in 3D präsentiert. Auch der Deutsche Michael Wolff von «fact+film» ist überzeugt, dass der dreidimensionale Dokumentarfilm in den nächsten Jahren an Bedeutung gewinnen wird. Wolff selbst hat mit «The Eye» ebenfalls seinen 3D-Erstling über die Europäische Südsternwarte fertig gestellt. Eine riesige Entwicklung hat der Bereich des computergenerierten Bildes (CGI) durchgemacht. Die Animationen im Kinofilm «Avatar» sind nur ein Vorgeschmack dessen, was auch im gehobenen Dokumentarfilm erwarten wird. Davon sind Richard Dale (Dangerous Films), Matt Drummond (Hive Studios) und Stuart Carter (Pioneer Productions) überzeugt. Allerdings sind die Kosten noch viel zu hoch – mit einer mindestens sechsstelligen Summe müsse für einen Film gerechnet werden. Erneut bestätigt hat sich am Kongress, dass das Miterleben für den Erfolg eines Filmes eine wesentliche Rolle spielt. Wer die Zuschauer teilhaben lässt, wie Chirurgen live operieren («Surgery live», Channel 4), wie Chemiker im Labor arbeiten (Science Channel), oder wie Mythen entlarvt werden (Discovery Channel), bekommt gute Quoten. Und gute Quoten sind in den meisten Fällen mit besseren finanziellen Mitteln verbunden. Als «Hot Tips» für das erfolgreiche Programm im Jahr 2010 haben Martin Davidson (BBC) und Steve Burns (National Geographic Channel) folgende Themen ermittelt: «How The Earth Was Made» (History), «Geology Journey» (CBS), «Hottest Place On Earth» (BBC), «Live Show On Total Solar Eclipse» (NHK), «Blood Sweet & Take Away» (BBC3) und «Jimmy Global Harvest» (BBC2). GV DER EUSJA Smörebröd, Smörebröd – Römpömpömpöm Die EUSJA mutiert zunehmend zu einem Sprachrohr des EU-Forschungsapparats. Dies entfachte an der Generalversammlung in Kopenhagen eine heftige Diskussion. Schon bei der Frage, wo Wissenschaftsjournalismus aufhört und PRgetriebene Wissenschaftskommunikation anfängt, liegen die Standpunkte der europäischen Delegierten weit auseinander. Von Christian Heuss, Kopenhagen 26 Delegierte aus 19 Ländern versammelten sich am 20. März in Kopenhagen an der Generalversammlung der EUSJA, des Dachverbands der europäischen Wissenschaftsjournalisten. Wer als Novize bei einem solch illustren internationalen Treffen eine ergebnisorientierte Versammlung erwartet hatte, wurde schnell eines Besseren belehrt. Alleine über den Modus der Bestätigungswahl des Vorstands berieten die Delegierten eine halbe Stunde. An der GV 2010 entwickelte sich unter einigen EUSJA-Delegierten echter Unmut. Denn eine greifbare Zukunftsvision unter dem Präsidium des deutschen Teli-Vertreters Hajo Neubert war nicht spürbar. «Wir müssen wichtiger Ansprechpartner innerhalb Europas bleiben», war Neuberts konkreteste Aussage. Als seine primäre Aufgabe sieht er offensichtlich die aktive Beteiligung der EUSJA an EUProjekten im Bereich der Wissenschaftskommunikation. Dazu gehört beispielsweise das Projekt PLACES des Europäischen Netzwerks von Wissenschaftszentren und Museen. Es fördert die öffentliche Wissenschaftskommunikation auf regionaler und kommunaler Ebene an solchen Institutionen. Die Beteiligung an solchen Projekten treibe der EUSJA ohne viel Aufwand jährlich über 4000 Euro aus EU-Quellen in die Kassen. Solche Aussagen führten unter den Delegierten zu heftigem Kopfschütteln. «Es kann doch nicht sein, dass die EUSJA von der EU ohne Verpflichtungen Geld erhält», monierte etwa die Engländerin Barbara Drillsma notabene selber Vorstandsmitglied. Die Delegierten aus Österreich, Deutschland (Teli und WPK) und der Schweiz protestierten ihrerseits lautstark über eine Beteiligung an solchen EUKommunikationsprojekten. «Aktivitäten wie PLACES gehören nicht in den Auf gabenbereich einer Journalistenorganisa tion», sagte stellvertretend der deutsche WPK-Vertreter Martin Schneider. An Präsident Hajo Neubert perlte solche Kritik allerdings ab. Auf europäischem Parkett mitreden könne nur, wer sich an solchen Projekten aktiv beteilige. Auch wenn solche Aussagen die Kritiker wenig überzeugten, fanden sie Anklang bei den Delegierten in Süd- und Osteuropa. Die EUSJA sei noch immer eine starke Marke. Und diese müsse man nutzen, meinte der ungarische Vertreter und frühere EUSJA-Präsident Istvan Palugay. Immerhin versprach der über die heftige Diskussion sichtlich überraschte Hajo Neubert, den PLACES-Vertragsentwurf allen Delegierten schriftlich zur Genehmigung vorzulegen. Zu den traditionell wichtigen Anliegen der EUSJA gehört die Organisation von Recherchereisen zu Forschungsinstitutionen in ganz Europa. EUSJA-Präsident Hajo Neubert rief die Delegierten an der GV denn auch in die Pflicht: «Mitgliedsverbände sind aufgerufen alle 5 bis 7 Jahren eine Reise zu organisieren.» In den letzten Jahren ging die Anzahl der EUSJA Reisen zurück. Offensichtlich wird es immer schwieriger, Manpower und Sponsoren für solche Reisen zu mobilisieren. Und auch das Interesse der aktiven Journalisten an diesen Reisen hält sich offenbar in Grenzen. Ausserhalb der Generalversammlung pflegten die Delegierten ihre teilweise langjährigen Freundschaften bei kulinarischen Spezialitäten aus der dänischen Küche. Bis lange in die Nacht hinein toasteten sie sich gute Wünsche zu und freuten sich bereits auf ein Wiedersehen im nächsten Jahr. Statt ins Smörebrod zu beissen, gucken die Delegierten dann gemeinsam in den Gulaschtopf. Dank sei der unga rischen EU-Ratspräsidentschaft 2011. Jó étvágyat. Der estnische EUSJA-Delegierte Priit Ennet experimentiert mit Nanotechnologie beim Rahmenprogramm zur GV 2010. (Christian Heuss) Assemblée générale de l’EUSJA L’EUSJA se transforme de plus en plus en porte-voie du dispositif de recherche de l’UE. Cela a suscité une discussion animée lors de la dernière assemblée générale, qui s’est tenue à Copenhague. La limite entre journalisme scientifique et communication scientifique pour des relations publiques a permis d’observer un clivage très net chez les 26 délégués européens de 19 pays. skwj-bulletin 1/10 | 13 ENTRETIEN «En 2010, ne pas parler de la science dans un journal est une erreur stratégique» Pierre Veya, 49 ans, est le nouveau rédacteur en chef du quotidien «Le Temps». Au début de sa carrière, à «L’Impartial» de Neuchâtel, comme chef de la rubrique cantonale, il a créé une page couvrant l’actualité de l’Université locale. Il a ensuite été chef de la rubrique économique à «l’Hebdo» avant de prendre la tête de «l’Agefi», où il a lancé la page «Savoirs», dédiées aux sciences et aux technologies. En 2005, il a rejoint «Le Temps» comme rédacteur en chef adjoint. Pierre Veya, membre de l’Association suisse du journalisme scientifique, a toujours cultivé une grande curiosité scientifique. Il est devenu une référence dans le domaine de l’énergie. Entretien avec un gardien de la science. Propos recueillis par Virginie Matter (RTS) Vous vous intéressez à la science depuis longtemps. Comment a-t-elle évolué dans les médias quotidiens? Pierre Veya: On observe un recul depuis 10 à 15 ans. Le nombre de journalistes scientifiques a fortement diminué dans les rédactions. Ce qui est contradictoire avec le discours dominant dans les médias, où l’on parle de l’importance de la science dans la vie de tous les jours. En réalité, les médias ont désinvesti ce secteur et c’est une erreur stratégique car les informations scientifiques sont à très haute valeur ajoutée. Elles concernent un nombre toujours plus important de secteurs et de décisions notamment politiques. Je suis convaincu 14 | sk wj-bulletin 1/10 Pensez-vous donner l’exemple avec cette initiative? La vertu appelle la vertu. Quand les journaux verront qu’un concurrent développe la science, ils se demanderont pourquoi pas eux. Vous y croyez vraiment? Complètement! Après une longue décrue de la science, on va assister à une reprise en main. Les journaux qui ne traitent pas de la science ratent tout de même un des grands domaines de la connaissance humaine. Ne pas en parler est totalement absurde. Hüter des Wissenschaftsjournalismus Pierre Veya – Mitglied des Schweizer Klubs für Wissenschaftsjournalismus – ist seit kurzem Chefredaktor der Westschweizer Tageszeitung «Le Temps». Er erklärt, warum die Medien einen strategischen Fehler begehen, wenn sie weniger in den Wissenschaftsjournalismus investieren. «Zeitungen, die sich nicht mit Wissenschaft beschäftigen, lassen eines der grossen Gebiete menschlichen Wissens einfach links liegen.» Veya zeigt sich auch kritisch gegenüber dem Sponsoring von Wissenschaftsjournalismus, wie es die Rektorenkonferenz der Schweizer Universitäten (CRUS) tut, indem sie die Stelle eines Wissenschaftsjournalisten bei der Nachrichtenagentur SDA mitfinanziert: «Nur wenn die Garantie besteht, dass der ‹eingebettete› Journalist auch die geldgebende Insitution kritisieren kann, habe ich kein Problem damit.» On s’est rendus compte qu’une bonne partie de notre lectorat avait besoin d’une information scientifique de qualité. Pour garantir la réussite de cette page, il était important de pouvoir alterner les thématiques afin que chaque lecteur puisse y trouver son compte. Il ne faut pas parler uniquement des découvertes ou des résultats de la recherche, mais couvrir plusieurs domaines. «La vertu appelle la vertu.» que la présence de la science dans un journal comme «Le Temps» doit être forte, régulière et très professionnelle. Qu’est-ce qui a présidé au lancement de la page quotidienne Sciences & Environnement du Temps en septembre 2009? Qu’est-ce qu’un bon sujet scientifique à vos yeux? Quelque chose qui pose une nouvelle question sur un domaine qu’on pensait bien établi ou qui remet en cause les idées préconçues. Il doit y avoir une part de surprise, d’émerveillement. Je suis très ému par un article qui me montre que les choses sont beaucoup plus subtiles que ce que j’avais imaginé. Par exemple ce qu’on découvre actuellement sur le fonctionnement du cerveau est tout simplement prodigieux. «Tant que je serai rédacteur en chef, il y aura une page dédiée à la science dans ‹Le Temps›!» Un gardien de la science: Pierre Veya, le nouveau rédacteur en chef du quotidien «Le Temps» et membre de l’Association suisse du journalisme scientifique. (Photos: David Wagnières/«Le Temps») Y a-t-il un sujet scientifique que vous trouvez, disons, plus repoussant? Je reconnais éprouver une certaine frustration à l’égard des travaux les plus avancés sur la théorie des cordes et ses sousthéories. J’y verrai peut-être plus clair dans 5 à 10 ans? Certaines institutions scientifiques financent des postes de journalistes spécialisés. C’est le cas notamment de la CRUS (Conférence des recteurs des universités suisses) qui cofinance le salaire d’un journaliste scientifique à l’ATS. Qu’en pensez-vous? Je suis très circonspect et plutôt négatif. On peut imaginer que des fondations ou des sponsors donnent de l’argent pour améliorer l’information scientifique à travers les médias, mais la liberté éditoriale doit être totale. Prenons un exemple très concret, celui de la «MIT Review». J’y ai lu un article sur la guerre des étoiles expliquant qu’il y avait deux camps au sein du MIT. Certains chercheurs étaient pour, d’autres au contraire pensaient que l’institution se fourvoyait dans ce projet. Je ne suis pas sûr que dans le milieu académique européen, on accepte de financer un débat aussi transparent. Nous avons moins la culture de l’indépendance. Mais si j’ai la garantie que le journaliste «embedded» a toute latitude pour critiquer l’institution qui le finance, alors je n’ai aucun souci avec ça. Mais n’est-ce pas aux rédactions d’engager des journalistes scientifiques? On revient de loin... Et nous sommes dans une période difficile. En parlant de période difficile, vous pourriez être amené à sacrifier des pages spécialisées. La science est-elle en sursis? Tant que je serai rédacteur en chef, il y aura une page dédiée à la science dans «Le Temps»! skwj-bulletin 1/10 | 15 F R Ü H L I N G S -S E M I N A R D E S S K W J / S É M I N A I R E D E P R I N T E M P S D E L’A S J S Programm / Programme Vormittag / matin ● Michael Hagner, ETH Zürich: Was ist Wissenschaftsgeschichte, welches sind ihre Methoden? Qu’est-ce que l’histoire des sciences et quelles sont ses méthodes? ● David Edgerton, Imperial College London: Why our perception of the history of technology is too much innovation-centered (in Englisch, en anglais) Nachmittag / après-midi ● Anne Schmidt, MPI für Bildungsforschung Berlin, Kuratorin der Berner Einstein-Ausstellung / Curatrice de l’exposition Einstein de Berne: Einstein und die Relativitätstheorie im Museum vermitteln (mit Besuch der Ausstellung) Einstein et sa théorie de relativité au musée (avec visite de l’exposition) ● Christine le Goff, Arte, directrice de documentaires sur l’histoire des sciences / Autorin von wissenschaftshistorischen Dok-Filmen: L’histoire des sciences à la TV Wissenschaftsgeschichte im Fernsehen ● Daniel Amrein / Etienne Dubuis: Deutschsprachiger Workshop: Diskussion von ausgewählten Artikeln aus dem Darwin-Jahr Atelier francophone: Discussion d’exemples d’articles choisis sur le 40e anniversaire de la conquête de la Lune Frühlings-Seminar des Schweizer Klubs für Wissenschaftsjournalismus In Zusammenarbeit mit dem Schweizerischen Nationalfonds Donnerstag, 27. Mai 2010 ab 9.30 Uhr, Historisches Museum Bern Wissenschafts- und Technikgeschichte Wir alle schreiben gelegentlich Artikel, die historische Aspekte beinhalten. Und immer wieder sind Jubiläen Anlass, um über ein Thema zu schreiben – besonders prominent waren in den letzten Jahren das Darwin- und das Einsteinjahr, die Jubiläen der Mondlandung oder des Sputnik. Die wenigsten von uns haben aber eine historische Ausbildung. Was unterscheidet eigentlich eine «naive» von einer akademischen Wahrnehmung der Geschichte? Mit welchen Methoden arbeiten heutige Wissenschafts- und Technikhistoriker, was sind wichtige neue Erkenntnisse? Wie lassen sich Wissenschafts- und Technikgeschichte vermitteln – und welches sind die Fallen, vor denen man sich hüten soll? Anmeldung bei Frau Kathrin Sterchi vom Nationalfonds bis 1. Mai 2010: ksterchi@snf.ch Séminaire de printemps de l’Association Suisse du journalisme scientifique En collaboration avec le Fonds National Suisse Jeudi, 27 mai 2010 dès 9.30 heures, Musée historique, Berne Histoire des sciences et de la technologie Nous écrivons tous de temps à autre des articles qui contiennent des aspects historiques. Et fréquemment sont agendés des jubilées historiques, qui permettent d’écrire sur tel ou tel thème – les exemples les plus récents ont été l’Année Darwin, l’Année Einstein, ou encore le 40e anniversaire de l’alunissage d’Apollo 11, ou le demi-siècle du lancement du Spoutnik. Pourtant, une minorité d’entre nous à une formation d’historien. Qu’est-ce qui différencie une interprétation «naïve» d’une considération académique de l’Histoire? Avec quelles méthodes travaillent aujourd’hui les historiens des sciences et des techniques? Quels sont les dernières avancées dans ce domaine? Comment communiquer l’histoire des sciences et des techniques, et quels sont les cas dont il faut se préserver? Les interventions et toute la manifestation seront traduites en direct de l’allemand en français. Inscription à Madame Kathrin Sterchi du Fonds National Suisse jusqu’au 1er mai 2010: ksterchi@snf.ch 16 | sk wj-bulletin 1/10 GENER ALVERSA MMLUNG 2010 / ASSEMBLÉE GÉNÉR ALE 2010 Generalversammlung 2010 Assemblée générale 2010 Datum / date: Freitag, 11. Juni 2010 / Vendredi, 11 juin 2010 Ort / lieu: Pharmazie-Historisches Museum der Universität Basel Totengässlein 3, 4051 Basel Anfahrt / accès: Ab Basel SBB mit dem Tram bis Marktplatz / Depuis la gare de Bâle SBB avec le tram jusqu’à l’arrêt Marktplatz www.pharmaziemuseum.unibas.ch Programm / Programme 16.00 – 17.30 Uhr GV im Hörsaal / Assemblée générale dans l’auditoire 17.30 – 18.00 Uhr Apéro im Innenhof / Apéro dans la cour intérieure 18.00 – 19.00 Uhr Führung durch die Sammlung durch Dr. Michael Kessler, Kurator / Visite guidée à travers l’exposition par le curateur Dr. Michael Kessler Ab / dès 19.15 Uhr gemeinsames Nachtessen in der Innenstadt / Souper commun dans la vieille ville Wichtig: Anmeldung für GV und Abendessen bis spätestens Mittwoch, 19. Mai 2010, an Sabine Olff, sabine.olff@sonntagszeitung.ch. Anträge an irene.dietschi@bluewin.ch Important: inscription pour l’Assemblée générale et le souper jusqu’au plus tard au 19 mai à Sabine Olff, sabine.olff@sonntagszeitung.ch. Requêtes: auprès de irene.dietschi@bluewin.ch Apotheke im Pharmazie-Historischen Museum. (zVg) Traktanden / Tractanda 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. Genehmigung des Protokolls der GV 2009 / Acceptation du protocole de l’AG 2009 Jahresbericht der Präsidentin / Rapport annuel de la présidente Bericht der Sekretärin, Rechnung 2009 / Rapport de la secrétaire, compte 2009 Revisorenbericht / Rapport des réviseurs des comptes Budget 2011 / Budget 2011 Bestätigung des Vorstands und der Präsidentin; Neuwahl zweier Vorstands- mitglieder (Rücktritt von Christian Heuss und Marcel Hänggi). Vorschlag des Vorstandes: Christophe Ungar und Pascal Biber. Nomination du comité et de la présidente; nomination des nouveaux membres du comité (retraits de Christian Heuss et Marcel Hänggi) Proposition du comité: Christophe Ungar (TSR) et Pascal Biber (DRS) Gesundheitsseminar 2010: Wahl eines Themas / Seminaire «santé» 2010: choix du thème Verschiedenes / Varia skwj-bulletin 1/10 | 17 NEUE MITGLIEDER / NOUVEAUX MEMBRES Ordentlich Ausserordentlich • Simone Schmid hat an der Universität Bern Geografie, Geologie und Ökologie studiert, Sie ist eine leidenschaftliche Mountainbikerin, Köchin und Fotografin. Seit Abschluss der Ausbildung Master of Arts in Journalism am MAZ und an der Hamburg Media School ist sie Redaktorin bei der «NZZ am Sonntag», seit 2010 im Ressort Wissen. • Marcel Sennhauser ist Leiter Kommunikation bei SGCI Chemie Pharma Schweiz, dem gesamtschweizerischen Verband der chemisch-pharmazeutischen Industrie. Der Kommunikationsingenieur HTL und EMBA HSG-Absolvent war zwischen 1998 und 2007 bei Tamedia tätig und verantwortete unter anderem die Online-Aktivitäten des Zürcher Medienhauses. • Serena Tinari ist Wissenschaftredaktorin bei Falò, einer Hintergrundinformations sendung des italienischsprachigen Schweizer Fernsehens (RSI). Sie ist in Rom aufgewachsen und seit 1994 journalistisch tätig. In Italien war sie zuerst freischaffend für elektronische und gedruckte Medien, sowie für Radio und TV. Sie lebt in Bern und arbeitet im Medienzentrum des Bundeshauses. Ihre Arbeitsschwerpunkte sind Medikamentensicherheit und öffentliche Gesundheit. • Milena Conzetti bildet mit text.bildung. wald Texte nicht nur zum Wald, auch Themen wie Naturgefahren, Landschaft oder Alpenraum bearbeitet sie mit der Tastatur. Wer Wissenschaftliches lieber draussen mag, der kann mit ihr auch auf Exkursion gehen. • Franziska Reich von Ins, lic phil, studierte im zweiten Bildungsweg Sozialund Kommunikationswissenschaften an den Universitäten Freiburg und Zürich. Nach verschiedenen Stationen in Journalismus, Public Relations und Unternehmenskommunikation ist sie seit fünf Jahren für die UBS Optimus Foundation tätig. Die Förderstiftung ist weltweit aktiv in den Bereichen «Globale Gesundheitsforschung» und «Ausbildung und Kindesschutz». Franziska Reich von Ins ist für die Publikationen der Stiftung und die Kommunikation der Forschungsini tiativen «Stop Buruli» und «Optimus Study» zuständig. • Daniela Svoboda ist seit Dezember 2009 in der Kommunikationsabteilung der Neurochirurgie am Berner Inselspital • Andrea Freiermuth arbeitet seit sieben tätig. Vorher hat sie als freie Journalistin Jahren im Journalismus. Das MAZ- («Limmattaler Tagblatt») und Redaktorin Volontariat hat sie bei der «Aargauer Zei- («der arbeitsmarkt» und «Höngger»)Artitung» absolviert, später stand sie bei der kel zu verschiedenen Themen verfasst. «Berner Zeitung» unter Vertrag. Seit Nebenbei arbeitet sie noch als DeutschJanuar 2010 ist sie beim «BeobachterNa- lehrerin. tur», der neuen Zeitschrift für Natur und Umwelt – mit Schwerpunkt Gesell- • Kurt Bodenmüller hat 1996 an der Universität Bern das Studium in Mikrobioloschaft. gie abgeschlossen. Von 1997 bis1998 war • Tatjana Stocker arbeitet seit über zehn er als wissenschaftlicher Mitarbeiter bei Jahren im Journalismus. Sie war Redak- Economiesuisse tätig. Von 2000 bis 2008 torin beim Magazin «Meyer’s», der leitete er das Biotech-Team der PR-/ «Schweizerfamilie», dem «Beobachter». Kommunikationsagentur Burson-MarstelSeit Januar ist sie beim «BeobachterNa- ler in Bern und war Geschäftsführer der tur». Schwerpunkte: Natur, Umwelt, Kon- Stiftung Gen Suisse. Seit 2008 arbeite er sum. als Kommunikationsverantwortlicher im Wissenschaftlichen Sekretariat der Krebsliga Schweiz. Adressänderungen: Bitte immer schnell an das Sekretariat. 18 | sk wj-bulletin 1/10 NEWS / EN BREF Feste Redaktionsstellen für Wissenschaftsjournalistinnen und -journalisten sind in der Schweiz dünn gesät und wer sich einen solchen Job ergattert hat, bewegt sich in der Regel nicht so schnell. Es dauert dann ein paar Jahre, bis das Job-Karussell wieder einmal Schwung aufnimmt. In den letzten Monaten war es soweit. Nach langen Jahren bei der «Basler Zeitung» hat Stefan Stöcklin Anfang Jahr zum «BeobachterNatur» gewechselt, der neuen Schweizer Zeitschrift für Natur und Umwelt des Springer Verlags. Seine Nachfolge bei der BaZ hat Roland Fischer übernommen. Eine Rochade auch bei der «NZZ am Sonntag»: Kathrin Meier-Rust ist in Pension gegangen, ihre Nachfolgerin ist Simone Schmid, vorher in diversen Funktionen bei der NZZaS. Kai Michel, bis vor kurzen Wissenschaftsredaktor bei der «Weltwoche» übernimmt im Herbst die Leitung des WissenschaftsRessorts der «Schweizer Familie». Und Martina Frei, Medizin-Journalistin beim «Tages-Anzeiger», wechselt nicht nur den Job, sondern in einem gewissen Sinn auch das Métier: Sie wird Chefredaktorin der «Tierwelt». Verbandsaktivitäten für Freie Isabella Haller und Brigitte Liebig von der Fachhochschule Nordwestschweiz sowie Pietro Morandi von der Zürcher Hochschule der Künste haben ein aktuelles Verzeichnis über Aktivitäten und Massnahmen zusammengestellt, mit denen heute in der Schweiz Verbände die Interessen von Freischaffenden und Freelancern der Kreativ-, Medien- und IT-Wirtschaft vertreten. Das Verzeichnis steht als Download bereit: www.zhdk.ch/?entrepreneurship «Jahrbuch für Journalisten – 2010» Welche Themen beschäftigen Journalisten und Medienmacher in diesem Jahr? Das «Jahrbuch für Journalisten – 2010» versammelt wichtige, pointierte und erhellende Beiträge, die in den vergangenen Monaten in der deutschsprachigen Presse zu den Entwicklungen im Journalismus und Mediengeschäft erschienen sind. Zu den Autoren gehören bekannte Namen wie Giovanni di Lorenzo, Chefredaktor der «Zeit» oder Frank Schirrmacher, Mitherausgeber der «Frankfurter Allgemeinen Zeitung». Das «Jahrbuch» zeigt auf, warum das Gerede um den angeblichen Tod der Zeitungen nur ein Dauergeschwätz ist, wie das Internet die Technik des Menschen verändert, Texte aufzunehmen oder was Zeitungen tun müssen, damit ihnen die Leser nicht weglaufen. Preisgekrönte ANNA ANNA ist im Schweizer Wissenschaftsjournalismus ein Begriff. Mit spitzer Feder, aber stets auch mit feiner Ironie und grosser Empathie bringt sie in der «Schweizerischen Ärztezeitung» Missstände des Gesundheitswesens auf den Punkt. Jetzt ist Anna Regula HartmannAllgöwer, wie das längjährige Mitglied des Klubs für Wissenschaftsjournalimus sozusagen bürgerlich heisst, in Deutsch- land für eine politische Karikatur ausgezeichnet worden. Die Jury des «Deutschen Preises für die politische Karikatur» würdigt Ihre Zeichnung «Dukatenesel» mit dem 1. Preis (5000 Euro; siehe unten). Ausserdem erhält sie für die Zeichnung «...bitte nächste Weihnachten endlich ein Mädchen!» den Sonderpreis «Künstlerischer Strich» (1500 Euro). Zu beziehen beim Verlag Johann Oberauer GmbH (vertrieb@oberauer.com), 174 Seiten, 28 Franken (plus Versandkosten). skwj-bulletin 1/10 | 19 www. sci enc e- j ourna lism .c h Bulletin 1 | 10 APR I L 2010 Schweizer Klub für Wissenschaftsjournalismus Association suisse du journalisme scientifique Swiss Association of Science Journalism P.P. CH-8021 Zürich Marcel Hänggi Freier Journalist Hofstrasse 16 8032 Zürich Tel. 044 586 39 23 info@mhaenggi.ch Olivier Dessibourg Journaliste scientifique LE TEMPS Av. Louis-Ruchonnet 22 1003 Lausanne Tel. 021 311 35 70 olivier.dessibourg@letemps.ch Mürra Zabel Bulletin Redaktion Redaktorin 3sat / SF Postfach 8052 Zürich Tel. 079 446 58 49 zabelm@bluewin.ch Patrick Imhasly Redaktor Wissen NZZ am Sonntag Postfach 8021 Zürich Tel. 044 258 14 17 p.imhasly@nzz.ch Hanna Wick Sekretariat Redaktorin NZZ Neue Zürcher Zeitung Falkenstrasse 11 8021 Zürich Tel. 044 258 12 13 h.wick@nzz.ch Adressänderungen: Bitte an das Sekretariat Impressum Bulletin des SKWJ Redaktion dieser Nummer: Patrick Imhasly Layout: Ritz & Häfliger, Basel Druck: Sihldruck AG, 8021 Zürich Sabine Olff Redaktorin Wissen Sonntagszeitung Werdstrasse 21 8021 Zürich Tel. 044 248 46 36 sabine.olff@sonntagszeitung.ch Christian Heuss Redaktor Wissenschaft Schweizer Radio DRS Postfach 4002 Basel Tel. 061 365 33 97 christian.heuss@srdrs.ch Irène Dietschi Präsidentin Freie Journalistin Kirchgasse 17 4600 Olten Tel. 062 207 00 18 irene.dietschi@bluewin.ch Der Vorstand