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Nouvelle énergie pour la Suisse Magazine pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique No 2, automne 2011 renouvelable Walter et Lukas Bettschen : « Nous investissons dans notre avenir. » page 12/13 Les dix étapes de la reconversion page 11 Nouveautés à tester et gagner page 20 1 Editorial Table des matières Photos : mise à disp. THINFAB™ L‘énergie solaire économiquement viable grâce au silicium en couche mince, DÈS AUJOURD‘HUI ! Photo couverture : Anna Stüdeli Annonce En Suisse, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables nous offrent la possibilité de remplacer progressivement et avantageusement le nucléaire. A l’heure actuelle, c’est le solaire photovoltaïque qui a le plus gros potentiel de production d’électricité renouvelable; ceci pour plusieurs raisons : • Les surfaces de toitures bien orientées sont très importantes. En théorie, elles peuvent produire une quantité d’énergie comparable à la moitié de la consommation électrique actuelle. • Grâce à ses barrages d’accumulation, la Suisse dispose d’une énorme capacité d’ajustement, pour remplacer l’énergie d’origine solaire, les jours où le soleil ne brille pas. • Le photovoltaïque fixé sur les bâtiments est très bien accepté par la population et ne suscite que très peu d’oppositions. Les temps de planification et de construction d’une installation sont très courts. • Au cours des 10–15 prochaines années, toutes les projections montrent que le photovoltaïque sera la manière la moins chère de produire du courant. Les fabricants de panneaux et de composants prévoient en effet d’importants gains de productivité et une amélioration du taux de conversion de la lumière en électricité. Lorsqu’on sait qu’au cours des 18 dernières années, le prix de revient du courant photovoltaïque a baissé de CHF 2.10 à environ CHF 0.40 le KWh, ces prévisions semblent crédibles. Swissolar estime qu’un objectif de 20 % d’énergie photovoltaïque peut être atteint en 2025 à condition de prendre maintenant deux décisions claires. En premier, il s’agit de planifier la sortie du nucléaire, de manière à donner un signal fort aux investisseurs. En second, il est nécessaire de complètement déplafonner le système de rachat à prix coûtant, de manière à accroitre rapidement le volume des installations et à faire baisser les prix. Oerlikon Solar est ravi d‘annoncer le lancement de la nouvelle THINFABTM qui réduit les coûts de fabrication des modules de silicium en couche mince à la valeur record de 0.50 /Wc, avec une efficacité stabilisée de 10 % et des performances de 143 Wc. En outre, nous présentons notre nouvelle cellule championne, basée sur la technologie Micromorph®, qui détient le record du monde en matière de rendement stabilisé avec 11,9 %. Pour en savoir plus sur notre technologie solaire non toxique et respectueuse de l‘environnement, visitez www.oerlikon.com/solar/thinfab 12 32 Une longueur d’avance Le temps des décisions est venu. Roger Nordmann, Conseiller national, Parti socialiste Suisse, Canton de Vaud; Président de Swissolar. Christian van Singer, Conseiller national, Parti écologiste Suisse, Canton de Vaud; Porte-parole de Sortir du Nucléaire. 4 Reportage Ce qu’ils en pensent Les coûts de production les moins élevés pour les modules : 0.50 /Wc, avec une efficacité de module stabilisée de 10 % à 143 Wc ...et une nouvelle cellule championne offrant une efficacité stabilisée de 11,9 % Suisse renouvelable Nouveautés à tester Vision Reportage photo Europe Forum Chronique 14 16 22 36 20 25 26 28 34 38 Impressum Mentions légales Editeurs : Association Energie & Transparence Murbacherstrasse 34, CH-4056 Bâle, info@klartextenergie.ch. A EE Agence des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. Falkenplatz 11, Case postale, CH-3001 Berne, info@aee.ch Rédaction : cR Kommunikation AG, Berne Traduction : sb-traductions Conception graphique : VischerVettiger, Kommunikation und Design AG, Leonhardsgraben 34, 4003 Bâle Impression : Tamedia, Berne Edition : 2/2011 Commande : vous pouvez commander ce magazine à l’adresse suivante : Association Energie & Transparence, Murbacherstrasse 34, 4056 Bâle, info@klartextenergie.ch. Prix unitaire hors frais d’envoi : jusqu’à 500 ex. : CHF 1 –; 501–1000 ex. : CHF –.75; à partir de 1001 ex. : CHF –.50. Les frais d’envoi sont fonction du poids du colis. En vertu de la loi du 14 décembre 1978 sur l’énergie atomique, le canton de Bâle-Ville s’est engagé « à utiliser tous les instruments juridiques et politiques à sa disposition pour empêcher la construction de nouvelles centrales nucléaires selon le principe de la fission (…) dans le canton ou dans ses environs ». Ce magazine a été réalisé grâce à une intervention parlementaire du Grand Conseil de Bâle-Ville. Il est financé à 75 % par le Fonds Energie de Bâle-Ville, lui-même alimenté par une taxe locale sur l’électricité. 3 Suisse renouvelable Ils ont combattu longtemps pour y parvenir : les « écolos » étaient les premiers à élever la voix; ces mêmes qui se faisaient du souci pour l’avenir de leurs enfants, de leurs petits-enfants et des générations suivantes. Ils ont été rejoints par les habitants qui ne voulaient pas de centrales nucléaires, ni de déchets radioactifs près de chez eux. Puis, de plus en plus de citoyens « normaux » et d’entreprises ont élevé la voix … La décision a été prise : le chapitre nucléaire qui a sévi une cinquantaine d’années en Suisse est désormais clos. Voilà la bonne nouvelle; la moins bonne, c’est qu’il faudra encore attendre plus de 20 ans avant l’arrêt du dernier réacteur : la centrale nucléaire de Leibstadt ne sera stoppée et démontée qu’en 2034 « si tout va bien », après 50 ans d’activité. Ces longs délais relèvent de la théorie. Dans la pratique, la généralisation des énergies renouvelables et de l’efficience énergétique rendront le courant nucléaire de plus en plus obsolète. Mais pour y parvenir, nous devons nous donner les moyens de cette transition énergétique. Les chiffres sont clairs, même les plus prudents avancés par l’Agence des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (A EE) : jusqu’en 2030, quatre ans avant la fin de vie techniquement programmée du dernier réacteur nucléaire, les énergies éoliennes, la biomasse, l’hydraulique et les déchets ménagers apporteront un supplément de 13 térawattheures (TWh) dans le mix électrique. Si l’on ne comptabilise que la production des plus grandes centrales, montées sur les toitures les plus ensoleillées, le photovoltaïque générera autant de courant, voire plus, que toutes les autres sources d’énergies renouvelables réunies. Parallèlement, des mesures destinées à améliorer l’efficacité énergétique permettront d’économiser 14 TWh. Nous arrivons donc à un chiffre d’environ 40 TW. Et, la géothermie de profondeur et les autres énergies renouvelables du marché énergétique européen auxquelles la Suisse accédera ne sont même pas encore incluses dans ce calcul. Les 24 TWh fournis par La Suisse, ce n’est pas l’Espagne. L’argument répété ad infinitum contre l’expansion du photovoltaïque reste vrai sur le plan géographique, mais depuis longtemps il ne suffit plus pour discréditer l’exploitation du solaire en Suisse. En comparaison bien sûr, le rendement par m2 est généralement plus élevé en Espagne ou au Sud de l’Europe parce que le soleil y brille plus souvent et avec plus d’intensité. Mais le soleil brille aussi en Suisse : il y produit 1100 kilowattheures (kWh) par m² et par an, atteignant 1400 kWh en altitude, ce qui est largement assez pour assurer la rentabilité d’une centrale solaire. Les scientifiques et les fabricants de ces installations mènent une véritable course contre la montre pour sans cesse augmenter le degré d’efficacité des produits, c’est-à-dire le rendement de la transformation de la lumière du soleil en courant électrique. Ils vont de record en record : au début des années 1980, le taux d’efficacité ne dépassait guère les 8 %, alors qu’on rencontre aujourd’hui sur le marché, des taux de 20 %. Et ce n’est pas fini. Parallèlement au rendement croissant de la production électrique, les centrales solaires sont de moins en moins chères, grâce à leur fabrication en série et aux économies de matériaux. Lorsque le volume de l’électricité solaire double dans le monde, les coûts baissent de 15 à 20 %. Ce phénomène fait du photovoltaïque une technologie abordable également rentable pour la Suisse. fi à Une transition en dix points Bo n C’est un jour historique. Que s’est-il donc passé, ce 25 mai 2011 ? A première vue, il s’agissait simplement d’une conférence de presse sous la direction de la Conseillère fédérale Doris Leuthard, mais en fait, c’est une nouvelle ère qui a commencé : la Suisse sort – par étapes – du nucléaire et entre dans un avenir fait d’énergies renouvelables. Ce qui pour les uns était déjà une évidence s’est vu confirmé par une majorité politique : nous avons des alternatives à l’énergie nucléaire. Parallèlement à l’eau, au vent, à l’énergie ambiante, à la biomasse et à la géothermie, c’est surtout le soleil, avec la transformation directe de sa lumière en électricité, qui contribuera à un approvisionnement propre, sûr et économique. Le soleil, centrale énergétique sa vo ir Laissons entrer le soleil les centrales nucléaires suisses peuvent donc simplement être remplacés par des énergies renouvelables produites en Suisse et par l’économie d’électricité inutilement gaspillée. Quant aux réserves, nous ne compterons plus, comme autrefois, sur l’importation d’électricité atomique française, mais sur celle des centrales éoliennes et solaires de la Mer du Nord, d’Espagne ou d’ailleurs. Photo : mise à disp. Stefan Batzli et Dr Oliver Wimmer, directeur et vice-directeur de l’A EE Agence des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique La reconversion énergétique implique d’abord de se libérer progressivement du nucléaire et ensuite des énergies fossiles, en les remplaçant par des sources d’approvisionnement entièrement renouvelables et efficaces. C’est une tâche gigantesque, mais réalisable. On ne la résoudra pas avec des mesures isolées, mais avec tout un ensemble de mesures qui optimiseront l’interaction entre la production d’énergie, son stockage et sa distribution. L’Agence des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique A EE a défini les points clés pour réussir cette étape : dès à présent, changement de cap politique par le Conseil fédéral et le Parlement, conditionscadres définissant le soutien aux renouvelables et aux solutions énergétiques efficaces, modernisation et renforcement des infrastructures de distribution, développement de technologies de stockage innovantes, marché financier adapté aux investissements requis, soutien ciblé à la recherche fondamentale et à la recherche appliquée, accès non discriminatoire au marché de l’électricité européen, nouveau contrat de société qui ne pénalise pas excessivement les générations futures. Ce « programme en dix points du monde économique pour un approvisionnement en électricité fondé sur les énergies renouvelable et l’efficacité énergétique » d’ici 2030 indique la voie la plus rapide et avantageuse vers un avenir énergétique durable. De plus, il renforce la Suisse et ses entreprises face à la concurrence sur le marché mondial. Le programme complet est publié sur le site : www.aee.ch. 5 Suisse renouvelable Photo : mise à disp. Même une cabane a un toit Les estimations sur le potentiel du photovoltaïque ne tiennent compte que des grandes surfaces de toiture, celles qui présentent une exposition optimale. Cependant, le potentiel réel est bien supérieur à ces évaluations officielles. N’importe quel toit, n’importe quelle façade exposée toute l’année et dont l’orientation au sud ne dépasse pas un angle de 45°, convient à une installation solaire. Le plus grand risque pris, en décidant de produire sa propre électricité sur son toit et de la réinjecter dans le réseau, concerne la fiabilité des conditions-cadres de la politique de subvention. Les investisseurs institutionnels – nombre d’entre eux avant Fukushima déjà – recalculent les coûts et les atouts des différents types d’énergie, fossiles, nucléaires et renouvelables. Autrefois, les exploitants ne se gênaient pas de faire porter à la collectivité les risques de construction et de fonctionnement des centrales nucléaires, en exigeant des garanties d’achat, même à des coûts excédentaires, ou en lui demandant de se porter garante du « risque résiduel » en cas d’accident. Ces exploitants voient maintenant le vent tourner. Swissolar, l’association suisse des professionnels de l’énergie solaire, publie des chiffres sur la prépondérance que prendront les énergies renouvelables sur les fossiles et le nucléaire. Selon elle, si chaque personne disposait de 12 m2 et des meilleurs modules solaires actuellement sur le marché, 20 % des besoins en électricité de chacun seraient couvertes. Si chaque année en Suisse, 6 km2 de panneaux photovoltaïques, dont 3 km2 sur toutes les nouvelles constructions, étaient installées sur les toitures Lecture conseillée Qui sait compter compte sur les renouvelables Dans son livre intitulé « Libérer la Suisse des énergies fossiles », Roger Nordmann, conseiller national, économiste et expert en énergie montre que les énergies renouvelables sont rentables pour les particuliers et les entreprises, comme pour l’économie et la société dans son ensemble. Il explique à l’aide d’exemples très concrets comment la Suisse, grâce à des solutions de mobilité intelligentes, des bâtiments bien pensés en termes énergétiques et des investissements ciblés sur de nouvelles technologies, peut couvrir ses besoins en énergie uniquement à partir de sources renouvelables. Roger Nordmann : Libérer la Suisse des énergies fossiles, Lausanne, Suisse, Éditions Pierre Marcel Favre, 2010, 192 pages ISBN 978-2-8289-1188-1 Photo : Stahl/Nordmann Les politiques de subventionnement y font écho. La rétribution à prix coûtant (RPC) est l’outil financier le plus efficace pour soutenir le courant issu des énergies renouvelables et réinjecté dans le réseau. Depuis 2011, 10 % de cette compensation est réservée au photovoltaïque. Vu la diminution du prix des installations et l’augmentation des bénéfices, les professionnels du solaire ont accepté une baisse de 18 % en moyenne des tarifs de rétribution des nouvelles implantations, et ceci pour la deuxième fois consécutive depuis son introduction. Mais les investissements sont à nouveau bloqués, en l’absence de déplafonnement de la RPC. Cet embouteillage en matière d’investissements coûte des milliards de francs ! Si l’on additionne les centrales solaires déjà autorisées et celles en attente sur la liste de la RPC, l’on arrive à des chiffres correspondant à la production annuelle des réacteurs de Mühleberg et de Beznau I et II. A la différence que le courant solaire est sûr, bon pour le climat et avantageux. fi La centrale éolienne Juvent au Mont Crosin Efficace & solaire : sans hypothéquer l’avenir avec du nucléaire et des émissions de CO2 Origine de l’électricité 2010 Origine de l’électricité 2030 ... et suffisamment de droits de souscription pour les centrales hydrauliques et le marché de l’électricité. Fermeture Mühleberg + Beznau 2011/2012, Gösgen 2018, Leibstadt 2025 Production brute 67 TWh Production brute 86 Twh (70 Twh après déduction de tous les effets de rendement) 100 000 Participations dans des centrales nucléaires en France 90 000 Reserve Parc éolien en Mer du Nord 80 000 CH-Participations dans de l’éolien terrestre en Europe 70 000 CH-Participations dans de l’éolien offshore en Europe 60 000 Eolien Suisse 50 000 40 000 1.9 % Electricité verte issue des gaz d’épuration et des ordures ménagères, du biogaz et du bois 0.1 % Photovoltaïque Suisse 0.1 % Eolien Suisse 0.8 % Importations Photovoltaïque Suisse 0.1 % Géothermie Hydraulique Consommation nationale sans mesures d’efficience énergétique 10 000 0 1990 2000 2010 2020 2030 Le mix électrique de la Suisse peut entièrement être composé d’électricité verte dans les 20 prochaines années. Les nouvelles énergies garantissent la sécurité de l’approvisionnement électrique et pallie l’augmentation du prix du pétrole et du gaz. Et un rendement énergétique optimal est bénéfique pour le porte-monnaie. Ce changement créera des opportunités d’affaire et de nouveaux emplois, et améliorera notre sécurité au quotidien. 6 % CH-Participations dans de l’éolien offshore en Europe Cogénération fossile Nucléaire en Suisse 20 000 15 % Stratégie des meilleurs appareils 6 % CH-Participations dans de l’éolien terrestre en Europe Electricité verte issue des gaz d’épuration et des ordures ménagères, du biogaz et du bois 30 000 6 3.3 % Cogénération fossile Consommation nationale avec des mesures d’efficience énergétique Les mesures d’efficience énergétique stabilisent la consommation d’électricité 56.1 % Hydraulique 38 % Hydraulique 4 % Eolien Suisse 37.7 % Nucléaire 25 % Photovoltaïque Suisse 3 % Cogénération fossile 3 % Electricité verte issue des gaz d’épuration et des ordures ménagères, du biogaz et du bois Aujourd’hui déjà, la Suisse tire quasi 60 % de son électricité des énergies renouvelables, en particulier de l’hydroélectricité et de la biomasse/ déchets. Les changements pour atteindre les 100 % d’électricité verte sont donc d’autant plus faciles et rapides à réaliser que dans d’autres pays. Les toits, façades et infrastructures (murs isolants, protections pare-avalanche, etc.) peuvent fournir plus d’électricité que l’ensemble des centrales nucléaires. 7 Annonce Maintenir le cap Serons-nous capable de changer de système énergétique ? Si oui, comment faire, avec une telle diversité des facteurs ? L’argent en est un parmi d’autres et une chose est certaine : cette conversion aura un prix. Le retard du renouvellement de l’infrastructure du réseau n’aide pas à diminuer les coûts. C’est pour cela qu’ à long terme – selon diverses études scientifiques – le changement vaudrait la peine. En effet, elle assurerait l’indépendance de la Suisse face aux approvisionnements énergétiques onéreux provenant de l’étranger. Une fois les centrales multipliées, elles pourront produire du courant à des tarifs très bas : moins chers que l’électricité nucléaire et quasi aussi bon marché que l’énergie hydraulique, si probante. De plus, chaque centrale nucléaire mise à l’arrêt représente un gain de sécurité pour tous. Installations solaires : baisse de coûts au-delà de 50 % depuis 2006 Prix en Euros par Kilowatt produit (maximum) 5.000 4.750 4.500 Prix moyen pour les clients finaux des installations déjà mises en place sur les toits jusqu’à 100 kWp (hors impôt sur le chiffre d’affaires) 4.250 4.000 3.750 3.500 3.250 3.000 2.422 2.750 2.500 2.250 2006 2007 2008 2009 2010 Q2 Q3 Q4 Q1 Q2 Q3 Q4 Q1 Q2 Q3 Q4 Q1 Q2 Q3 Q4 Q1 Q2 Q3 Q4 Q1 Q2 Le prix des installations solaires a baissé de plus de la moitié depuis 2006. L’heure approche où l’électricité provenant du toit sera plus avantageuse qu’à la prise. Source : Sondage indépendant et représentatif auprès de 100 installateurs, réalisé par EuPD-Research, à la demande de BSW-Solar. 8 2011 Une installation solaire combinée d’Ernst Schweizer SA pendant les finitions Le soleil : énergie de l’avenir L’énergie solaire était à l’origine utilisée pour chauffer l’eau à usage sanitaire et de chauffage, par un système de capteurs. L’électricité que le soleil pouvait produire (photovoltaïque) était pendant longtemps trop chère et réservée à quelques créneaux spécifiques (satellites, télécommunication, etc.). La situation s’est radicalement améliorée à partir de 2005, avec la mise en place de subventions : le degré d’efficacité des modules a rapidement augmenté et les capacités industrielles ont été développées dans le monde entier. Les prix ont donc baissé et ces deux applications du solaire sont devenues intéressantes même pour des propriétaires de maisons individuelles. On dispose maintenant de solutions combinant deux systèmes d’énergie solaire, qui s’intègrent parfaitement en toiture sans problème de raccord. Une couverture du toit d’une belle esthétique peut ainsi produire à la fois de la chaleur et de l’électricité. Sur une toiture exposée plein sud, les systèmes solaires peuvent même complètement remplacer les tuiles. Le propriétaire d’une maison individuelle peut disposer d’un set combiné complet : par exemple 5 m2 de capteurs solaires pour 60 à 70 % de la consommation annuelle d’eau chaude et des panneaux photovoltaïques d’une puissance de crête standard de 2.25 kWc, pour environ 50 % de son électricité. L’entreprise Ernst Schweizer AG compte parmi les pionnières en matière de systèmes solaires : elle a produit ses premiers capteurs en 1978 et maintenant, elle couvre chaque année une surface d’environ 130 000 m2 avec ses capteurs et ses systèmes de montage de modules photovoltaïques. Sous nos latitudes, cette surface peut produire au total jusqu’à 150 GWh, ce qui correspond aux besoins en électricité de presque 40 000 ménages. Photo : mise à disp. à Bo n les mieux adaptées, la moitié du parc nucléaire actuel serait superflu en 2025 déjà. L’intérêt est aussi financier : arrêtons de dilapider des milliards dans de futures ruines nucléaires et le soleil nous offrira l’énergie la plus avantageuse après l’hydraulique. Si nous voulons produire 20 % de courant solaire d’ici 2025, il nous suffit d’augmenter provisoirement et progressivement le prix de l’électricité de CHF 0.015 à CHF 0.028 par kWh. Pour une famille, cette augmentation s’élèvera à 5 ou 10 Francs au maximum. L’argent serait ainsi bien investi, car les dépenses baisseront à nouveau dès 2025, car les centrales solaires poursuivront leur production pendant 15 ou 20 ans, sans être influencées par l’augmentation du prix des carburants. sa vo ir Neue Chancen Suisse renouvelable Seite XY Les énergies fossiles et nucléaires ne sont pas gratuites non plus, bien au contraire. La seule certitude concerne l’augmentation permanente des prix du pétrole, du charbon, du gaz et de l’uranium, due à une demande mondiale croissante face à des réserves en baisse, à l’instabilité politique de certains pays fournisseurs, à des standards de sécurité de plus en plus élevés et à des dépenses opérationnelles difficiles à évaluer aujourd’hui pour le stockage – toujours irrésolu – des déchets radioactifs. Si l’on considère le prix payé par la collectivité jusqu’à ce jour et ces prochaines années, le calcul comparatif est plutôt favorable aux énergies renouvelables. Des modèles établis par l’Université de St. Gall montrent que le prompt passage vers une économie énergétique durable dans une ou deux décennies est plus avantageux au niveau du rendement-risque qu’une attitude passive. En fait, l’argent n’est pas le problème principal. Le changement ne réussira que si l’ensemble de la collectivité joue le jeu : les politiciens siégeant au Parlement fédéral, dans les cantons et les communes, doivent voter les lois et les directives les mieux adaptées, afin de favoriser l’essor des énergies renouvelables; les institutions à tous les niveaux, qui décident de l’adaptation et de la mise en pratique de ces règlements, par exemple, pour accorder une autorisation ou établir le cahier des charges d’une construction ; les tribunaux, consultés en cas de litiges. Sont aussi interpelées les organisations qui défendent les intérêts divergents de l’économie et de l’environnement, par exemple. C’est à elles d’équilibrer leurs différents arguments sur le long terme et de s’accorder sur les solutions les plus pertinentes. Sans oublier bien sûr les entreprises et les scientifiques, qui ne peuvent plus se satisfaire d’un status quo et doivent chercher sans relâche de nouvelles solutions, encore plus performantes, plus fiables, plus économiques et attractives. Le dernier point mais non des moindres concerne la consommation des particuliers, des entreprises et du secteur public. En tant qu’électeurs, les consommateurs pèsent lourd sur les objectifs et les échéances de la transition énergétique. Ce sont eux qui décident quels produits s’imposent sur le marché lorsqu’ils installent une centrale photovoltaïque sur leur toit, assainissent un bâtiment entier ou exigent de l’électricité propre de leur fournisseur régional. A propos des fournisseurs : bien avant la décision du Conseil fédéral, de nombreuses villes, comme St. Gall et Genève, de même que de petites communes, ont décidé de se passer d’électricité d’origine fossile et nucléaire. Cette décision les ont obligés à investir dans les sources d’énergie régionales ou à acheter des parts dans des centrales nouvellement en construction dans d’autres régions de Suisse ou à l’étranger. Le tournant énergétique est un véritable contrat de société, qui relève d’une responsabilité collective et pas seulement des politiques et des entreprises. Nous tous, en tant qu’électeurs, consommateurs et financeurs, posons les jalons de la transition énergétique. La situation n’a jamais été aussi favorable qu’aujourd’hui ! 5()/(&+,5(7 3$66(5$81r &DW«JRULHGHUHQGH PHQW«QHUJ«WLTXH $ &DW«JRULHGHUHQGH PHQW«QHUJ«WLTXH $ 1(:$/72 ONP )U ʣ '(6 1(:6:,)7 '(6 ONP )U ʣ &DW«JRULHGHUHQGH PHQW«QHUJ«WLTXH $ 1(:63/$6+ '(6 ONP )U ʣ 1HZ$OWR1HZ6ZLIW1HZ6SODVKGHVDUJXPHQWVLPEDWWDEOHV &RPSDFW SOXVHIILFDFH«FRQRPLTXHHWPRGHUQH 5«IO«FKLVVH]HWSDVVH]DX1r GHVFRPSDFWHV (QWU«HGHJDPPHGªV)U ʣG«M¢ 0RELOLW«SRXUONPVHXOHPHQW (PLVVLRQVGH&2˄PLQLPDOHVGªVJNP )UDLVPLQLPXPGʧHQWUHWLHQHWGʧDVVXUDQFH $OOªJHPHQWVILVFDX[GDQVGHQRPEUHX[FDQWRQV 6X]XNL+LW/HDVLQJGªV)UʣSDUMRXU1HZ $OWR*$SRUWHVSRXUXQWDX[GʧLQW«U¬W DQQXHO HIIHFWLI GH VHXOHPHQW SUL[ FRPSWDQWHQHVSªFHV)U ʣPHQVXDOLW« GHOHDVLQJ)UGXU«HPRLV.LORP«WUDJHPD[L PDO NPDQ$VVXUDQFHWRXVULVTXHVREOLJDWRLUHQRQ FRPSULVH$FRPSWHVS«FLDOGXSUL[GʧDFKDWQHW&DX WLRQGXSUL[GʧDFKDWQHWPLQLPXP)U ʣ$XFXQ DFFRUGGHOHDVLQJVLFHOXLFLHQWUD°QHXQVXUHQGHWWHPHQW GX FRQVRPPDWHXU 7RXV OHV SUL[ LQGLTX«V VRQW GHV UHFRPPDQGDWLRQVVDQVHQJDJHPHQW79$FRPSULVH 5RXOHU6X]XNLFʧHVW «FRQRPLVHUGXFDUEXUDQW $YHFOH1rGHVFRPSDFWHV 9RWUHSDUWHQDLUH6X]XNL YRXVVRXPHWWUDYRORQWLHUV XQHRIIUHLPEDWWDEOH 6X]XNL +LW /HDVLQJ ZZZVX]XNLFK 5RXOHU 6X]XNL FʧHVW «FRQRPLVHU GX FDUEXUDQW 0RGªOHV SU«VHQW«V 1HZ $OWR */ 7RS SRUWHV )U ʣFRQVRPPDWLRQGHFDUEXUDQWPL[WHQRUPDOLV«HONPFDW«JRULHGHUHQGHPHQW«QHU J«WLTXH$«PLVVLRQVGH&2˄JNP1HZ6ZLIW*/7RSV\VWªPHVWRSVWDUWSRUWHV)U ʣ FRQVRPPDWLRQ GH FDUEXUDQW PL[WH QRUPDOLV«H ONP FDW«JRULH GH UHQGHPHQW «QHUJ«WLTXH $ «PLVVLRQVGH&2˄JNP1HZ6SODVK*/7RSV\VWªPHVWRSVWDUWSRUWHV)U ʣFRQVRP PDWLRQGHFDUEXUDQWPL[WHQRUPDOLV«HONPFDW«JRULHGHUHQGHPHQW«QHUJ«WLTXH$«PLVVLRQV GH&2˄JNPPR\HQQHSRXUOʧHQVHPEOHGHVPDUTXHVHWPRGªOHVGHYRLWXUHVQHXYHVHQ6XLVVH JNP/HVGRQQ«HVGHFRQVRPPDWLRQLQGLTX«HVGDQVQRVGRFXPHQWVGHYHQWHVRQWEDV«HVVXUOH F\FOHHXURS«HQGHFRQVRPPDWLRQQRUPDOLV«HTXLDSRXUREMHFWLIGHSHUPHWWUHXQHFRPSDUDLVRQHQWUH OHVY«KLFXOHV(QXVDJHTXRWLGLHQODFRQVRPPDWLRQSHXWYDULHUVHQVLEOHPHQWHQIRQFWLRQGXVW\OHGH FRQGXLWHGHODFKDUJHGHODWRSRJUDSKLHHWGHVFRQGLWLRQVFOLPDWLTXHV1RXVUHFRPPDQGRQVSDUDLOOHXUV OHPRGHGHFRQGXLWHHFRGULYHUHVSHFWXHX[GHOʧHQYLURQQHPHQW 9 Annonce Suisse renouvelable Il est possible de se fournir en énergie sûre sans pénaliser les générations futures. Les technologies qui le permettent sont déjà inventées et de plus en plus intéressantes économiquement. Au centre de cette nouvelle stratégie, il y a l’électricité propre, un réseau électrique européen et des appareils peu gourmands en énergie. Voici un descriptif des mesures nécessaires pour que cette stratégie se généralise. Dr Rudolf Rechsteiner Les dix étapes de la reconversion Focus Energie est une vaste plateforme sur laquelle des solutions pour un avenir énergétique durable seront présentées aux consommateurs finaux. Elle sera mise en place sur les trois grandes foires suisses «HabitatJardin» à Lausanne, «muba» à Bâle et «Züspa» à Zurich. Cette plateforme donnera la possibilité aux exposants et sponsors de présenter leurs produits et de communiquer autour des points essentiels de ce sujet brûlant tant sur le plan politique et économique que social et touchant tout le monde. A Du 10 au 18 mars 2012 2. Relever le plafond ! Des milliers de projets de centrales éoliennes, solaires ou bois-énergie sont bloqués sur des listes d’attente du gouvernement. Il faut que le Parlement mette fin à ce blocage, car les nouvelles techniques sont compétitives et garantissent une véritable sécurité énergétique. Du 13 au 22 avril 2012 Du 21 au 30 Septembre 2012 3. Réseau électrique européen 50 000 nouvelles turbines éoliennes feront de la mer du Nord la plus grande centrale au monde. Avec des lignes à courant continu, cette électricité pourra être distribuée dans toute l’Europe, efficacement et sans pollution électromagnétique. Vous êtes exposant et intéressé par cette formidable plateforme? www.focus-energie.ch Patronage 10 Partenaires thématique national 1. Classe A pour tout l’électroménager ! Les appareils vétustes, inefficaces et avec fonction de veille engendrent un gaspillage inutile. Le niveau technologique actuel et des prescriptions de consommation pour les appareils électroménagers réduisent d’un tiers la consommation énergétique. Voilà une bonne nouvelle pour votre portemonnaie. Partenaires thématiques régionaux 4. Chaque toit, un toit solaire Des capteurs solaires pour la chaleur et des cellules photovoltaïques pour l’électricité peuvent produire de l’énergie sur tous les toits de Suisse. La procédure pour obtenir les autorisations doit être simplifiée, car le soleil ne nous facture rien. 5. Aménagement des stations de pompage-turbinage Les anciens réservoirs saisonniers des Alpes seront modernisés en véritables batteries de stockage. Il faut de nouvelles conduites forcées, des pompes et des turbines supplémentaires, mais très peu de nouveaux bassins de rétention. Les barrages actuels sont assez grands pour les cycles de charge-décharge quotidiens ou hebdomadaires. 6. Assainir les vieux bâtiments Le gouvernement va doubler son programme actuel d’assainissement énergétique des bâtiments. En perspective, des économies financières pour les propriétaires et les locataires. 7. De l’électricité propre et du biogaz pour les transports Les véhicules de l’avenir doivent fonctionner à l’électricité propre et au biogaz synthétique, à l’aide des énergies éoliennes et solaires. C’est bon un calcul alors que le prix du pétrole ne cesse d’augmenter. 8. Cogénération chaleur-force Les grandes centrales thermiques au gaz naturel ont une double utilisation de l’énergie fossile, car elles l’emploient aussi pour produire de l’électricité. Cette ressource non-renouvelable est mieux utilisée ainsi, surtout lorsque des pompes à chaleur permettent de compenser les émissions de CO2. 9. Remplacer les chaudières à mazout Il reste encore des dizaines de milliers de chaudières à mazout, toutes nocives pour le climat, à remplacer par des pompes à chaleur, du chauffage au bois ou des installations solaires. Une nécessité pour sécuriser et assainir l’approvisionnement. 10.Des réseaux intelligents Pilotés par le réseau de distribution d’électricité « Smart Grid », les chauffeseau et les unités de chauffage et de refroidissement se mettent en marche au moment où l’électricité éolienne et solaire est la plus disponible et donc moins chère. 11 sa vo ir Le destin a durement frappé Walter et Lukas Bettschen en 2005, quand des pluies diluviennes ont emporté leur scierie à Reichenbach. Ces entrepreneurs de l’Oberland bernois ont dû tout reconstruire et en ont profité pour monter la plus grande installation solaire privée de Suisse sur le toit de leur nouvelle scierie. Benjamin Gygax A Reichenbach, la plus grande exploitation privée de panneaux solaires de Suisse alimente 150 à 200 ménages. Walter Bettschen se souvient du 2 août il y a six ans comme si c’était hier : « A partir de ce dimanchelà, je suis intervenu en tant que commandant des pompiers, car il y avait des inondations et il fallait pomper l’eau hors des caves. » Le lundi soir, du bois flottant s’était amoncelé dans le lit de la rivière Chiene, qui avait débordé. « Nous avons dû évacuer 60 maisons, par bateau et par hélicoptère. Si ces crues s’étaient produites durant la nuit, nous aurions eu des morts. » Les dégâts étaient seulement d’ordre matériel, mais d’une extrême envergure extrême. Toute une existence à reconstruire Le commandant des pompiers n’a pas été épargné non plus. Sa scierie a été emportée, sa maison dévastée. Bettschen, une entreprise familiale fondée 12 en 1850 est maintenant dirigée par la cinquième génération. Lukas, le fils de Walter, a dû congédier 34 de ses 60 employés. « C’était vraiment terrible », se souvient Walter Bettschen, et Lukas d’ajouter : « Dans notre famille, on parle encore aujourd’hui de l’avant-tempête et de l’après-tempête. » Cependant, la famille ne s’est pas longtemps apitoyée sur son sort. Elle s’est assise autour d’une table pour en débattre, envisageant même un éventuel exil au Canada. « Mais nous avons réalisé que les Bettschen appartenaient à ce lieu », explique le jeune patron. Nous avons donc reconstruit notre entreprise. Aujourd’hui, elle emploie à nouveau 40 personnes. Walter et Lukas Bettschen ont même réalisé de nouveaux projets, comme un hangar pour marché à bestiaux, le bar-restaurant Steakhouse Stock’s et une centrale photovoltaïque. Tradition et innovation Pendant la construction des nouveaux hangars de la scierie, le contremaître a montré à son chef un article du journal « Schweizer Bauer », relatant qu’avec des installations solaires, on pouvait désormais gagner de l’argent. Plutôt incrédule de prime abord, Walter Bettschen s’est tourné vers Internet, cherchant à se renseigner sur les modèles les plus récents. Il a ainsi découvert la rétribution à prix coûtant (RPC). « Et je me suis dit : mais oui, ça peut être rentable. » Ils se sont donc penchés sur les plans, ont noté une surface en toiture de 6000 m2 et sont allés voir les Forces Motrices Bernoises BKW FMB. « Nous avons attendu Lukas Bettschen longtemps », se sou« Notre installation vient Walter Bettschen, « avant de recesolaire fournit 150 voir une proposition à 200 ménages en de leur part. C’était un projet de 700 m2 électricité. C’est avec des conditions plus que ce que nous inacceptables pour nous. » Ce pionnier est avions calculé. » encore déçu lorsqu’il y pense. Le manque d’intérêt de BKW est d’autant plus injustifié que le canton de Berne possède tous les atouts pour que fleurissent les implantations solaires : à Berthoud, la Haute école spécialisée bernoise (HESB) pilote depuis des années un laboratoire de photovoltaïque réputé et forme des ingénieurs à cette technologie. Elle soutient aussi à Bienne Sputnik Engineering AG, une entreprise spin-off très prometteuse. Les entreprises pionnières telles que Sputnik sont nombreuses dans le canton : 3S Swiss Solar Systems, Jenni Energietechnik, Meyer-Burger. Cette dernière vend ses lignes de production à des fabricants de cellules solaires dans le monde entier. D’ailleurs, dans le canton de Berne, une personne planifiant une installation solaire a déjà un bon point de départ : ici, pas besoin de permis de construire. Electricité propre pour 150 à 200 ménages La famille Bettschen de Reichenbach a investi 3,5 millions de francs dans la plus grande centrale photovoltaïque privée de Suisse. La centrale a été raccordée au réseau en août 2009 et grâce à son exposition optimale sud-ouest, elle produit chaque année 420 000 kWh en moyenne, c’est-à-dire de l’électricité pour 150 à 200 ménages. 1958 modules solaires polycristallins du fabricant allemand Conergy ont été montés sur six toitures de la scierie Bettschen, plus précisément sur une surface de 3187 m2. L’installation a une durée de vie de 25 ans au minimum. Les investissements de la famille Bettschen, ces pionniers du solaire, seront amortis bien avant cette date. en ont la confirmation : l’investissement est rentable. « Dans le Kandertal, le brouillard est rare et nos toits sont idéalement orientés au sud-ouest. Sur 3200 m2, notre installation produit même plus d’électricité que ce que nous avions calculé. », atteste Lukas Bettschen, qui a d’ailleurs utilisé sa propre installation solaire comme sujet pour son examen de fin d’études commerciales SEC. « Nous fournissons de l’électricité propre et renouvelable à 150 à 200 ménages ». Un potentiel loin d’être épuisé Ces entrepreneurs innovants ont déjà pensé à augmenter la surface de leur centrale solaire. « Nous pourrions aisément doubler, voire même tripler « On n’investit pas la surface », estime Lukas de pareilles somBettschen, « mais ce n’est mes pour le plaisir pas envisageable. Plus de 10 000 projets sont actuel- uniquement – l’inlement bloqués sur une vestissement doit liste d’attente, parce que en valoir la peine. » les fonds de la RPC ont été réduits. » Si la Suisse veut dit Walter Bettschen. miser sur les énergies renouvelables et concrétiser la sortie du nucléaire décidée par le Conseil fédéral et le parlement, elle ne doit pas mettre des bâtons dans les roues de pionniers tels que Lukas et Walter Bettschen. « Parce que nous avons besoin d’électricité. Car l’augmentation de la consommation est aussi un indicateur de croissance économique », se dit Walter Bettschen. Une décision d’entreprise Vu le peu d’intérêt manifesté par BKW, un partenaire supposé idéal, les Bettschen ont investi 3,5 millions de francs de leur propre capital et construit eux-mêmes leur installation solaire : la plus grande centrale photovoltaïque privée de Suisse. D’où leur est venue cette joie d’innover ? Le patron senior l’explique : « Depuis toujours, les machines des scieries fonctionnent avec des roues à eau. Jusqu’en 1965, nous produisions notre électricité nous-mêmes. C’est la raison pour laquelle nous sommes ouverts à de nouvelles idées. » Mais on n’investit pas de pareilles sommes pour le plaisir uniquement – l’investissement doit en valoir la peine. Deux ans après la mise en service de leur centrale photovoltaïque, Lukas et Walter Bettschen Les Bettschen sont toujours ouverts à la nouveauté, par exemple, à la construction de maisons en bois. Photos : Anna Stüdeli « Parce que nous avons besoin d’électricité » Bo n à Reportage 13 Ce qu’ils en pensent Un avenir sans nucléaire Le risque résiduel est devenu réalité La décision vient d’être prise pour le Conseil fédéral et le Conseil national : dans les 23 prochaines années, la Suisse sortira pas à pas de l’énergie nucléaire. Nous avons demandé à des personnalités de Suisse leur opinion sur ce changement de cap. Güvengül Köz Brown Impossible de chiffrer les dégâts à long terme « Construire des centrales nucléaires était une erreur dès le début. En lançant cette technologie, les responsables ont oublié d’en évaluer les conséquences écologiques et sanitaires. Cette façon de produire de l’électricité est aléatoire et dangereuse même sans catastrophe atomique. C’est bien facile de prêcher que l’énergie nucléaire sécurise notre approvisionnement en électricité bon marché lorsque personne ne prend la responsabilité de stocker les déchets radioactifs. Dans ce domaine, impossible de chiffrer concrètement les dégâts à long terme. En décidant de sortir du nucléaire, notre gouvernement a donc pris la seule et unique bonne décision. Maintenant, nous pouvons enfin nous occuper des sources d’énergies alternatives et investir avec des vrais objectifs de recherche. Déjà aujourd’hui, Bâle n’achète que de l’électricité d’origine renouvelable. Ce qui est possible chez nous devrait l’être aussi pour toute la Suisse. Espérons donc que les promesses des politiciens ne soient pas des coquilles vides. » Simon Ramseier batteur et membre du groupe de musiciens bâlois Lovebugs depuis 1993 Encourager la recherche dans le domaine des renouvelables « Après Fukushima, le Parti Bourgeois-Démocratique Suisse (PBD) a été le premier parti bourgeois à se prononcer pour une sortie du nucléaire ordonnée et qui ne compromette pas notre développement économique. Nous ne pouvons plus construire la moindre nouvelle centrale nucléaire compte tenu du niveau actuel de nos technologies. Il n’est pourtant pas question de tourner le dos à l’atome pour nuire au climat ou à l’indépendance de la Suisse en matière d’approvisionnement énergétique. Il faut donc amplifier les mesures en faveur de l’efficience énergétique et surtout adapter le cadre légal, afin de réaliser les hydrauliques, éoliens et solaires les plus fonctionnels possibles. Nous ouvrons la voie en encourageant des tarifs progressifs pour la production et la distribution de l’énergie, en faisant de la norme Minergie le standard légal des nouvelles constructions, en remplaçant les chauffages électriques, en créant des incitations en faveur du solaire thermique, en appuyant la création d’un système d’échanges d’énergies entre la Suisse et l’Union européenne, en prélevant un centime de franc sur l’électricité nucléaire pour le donner à la recherche sur les énergies renouvelables. » Hans Grunder, Conseiller d’Etat PBD « Après le lancement de la bombe sur Hiroshima, les photos d’horreur de la contamination radioactive avaient contribuées en partie à l’élaboration du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires. 41 ans après l’entrée en vigueur de ce traité, nous sommes à nouveau confrontés à des photos montrant l’énergie dévastatrice de l’atome. Avec l’accident des réacteurs de Fukushima, le risque résiduel est devenu réalité. Sortir du nucléaire et encourager les énergies renouvelables est devenu pour moi incontournable. Nous essayons de contribuer à ces débats avec la production d’un documentaire de la réalisatrice Aya Domenig : son grandpère était médecin à l’hôpital de la Croix Rouge d’Hiroshima lorsque la bombe atomique a explosé en 1945. Le film retrace la vie de trois femmes qui, à ce momentlà, étaient infirmières à Hiroshima. Ce qu’elles ont alors vécu a transformé radicalement leur vie et leur façon de penser. Maintenant, à la suite de l’accident survenu à la centrale de Fukushima, elles veulent transmettre leur témoignage aux nouvelles victimes des radiations. » Mirjam von Arx, Productrice/Réalisatrice, ican films gmbh 14 « L’enjeu de ces prochaines années sera d’examiner toutes les options pour réduire notre dépendance aux énergies fossiles et diminuer nos émissions de gaz à effet de serre. Le potentiel des énergies renouvelables est encore sous-exploité. L’énergie hydraulique pourrait voir sa production augmenter et le développement des projets de pompage-turbinage pourrait faire de la Suisse un grand accumulateur. Le développement de ces projets impliquera l’assouplissement et l’accélération des procédures d’autorisation et une prise de conscience collective de la nécessité d’agir vite lorsqu’il s’agira d’implanter des éoliennes, des panneaux solaires ou des lignes à haute tension. Mais attention aux centrales à gaz combinées, elles rejettent des tonnes de CO2 dans l’atmosphère et rendent notre pays dépendant de pays fournisseurs de gaz, souvent politiquement instables. Il s’agira avant tout d’analyser les scénarios énergétiques possibles, en considérant aussi bien la sécurité de l’approvisionnement, la production, l’efficience écologique que le prix de l’énergie. » Hugues Hilpold, Conseiller d’Etat PLR « Sortie du nucléaire : J’y crois » « Evidemment j’y crois, à la sortie du nucléaire. On n’aurait jamais dû y entrer. Après Hiroshima, Tchernobyl et Fukushima, celui qui n’a toujours pas compris que le dernier moment pour changer de voie, c’est maintenant, agit comme un criminel. Je m’engage de façon générale pour les énergies renouvelables. Quant à savoir lesquelles sont les meilleures, on le verra dans la pratique. » Dimitri, clown Photo : mise à disp. Comment garantir notre sécurité d’approvisionnement ? « Je veux voir des actes » « Je ne sais pas ce que nous attendons encore. Chaque jour où nous prolongeons l’énergie nucléaire, nous mettons en danger la nature et l’homme. En sortir est pour moi la seule voie possible. Comment pouvons-nous admettre avec tant de désinvolture des radiations dans le monde ? Personnellement, j’en ai assez de toutes ces guerres, famines, épidémies, catastrophes naturelles et aussi des accidents nucléaires. Nous devons enfin retrouver nos liens avec la nature et l’humanité. Notre irresponsabilité met en danger nos propres vies, mais aussi les bases vitales des générations futures. Je m’implique pour un monde sans centrale nucléaire lorsque chez moi, je fais attention à ma consommation d’eau et d’électricité. Si nous le voulons, nous pouvons tous apporter notre contribution à la protection de l’environnement. En tant que créatrice de mode, ce n’est pas à moi de trouver des solutions qui nous protègent des catastrophes. Cette tâche revient aux scientifiques, aux physiciens et aux politiciens. Les mots ne suffisent plus, je veux voir des actes. » Christa de Carouge, Créatrice de mode 15 Annonce Une longueur d’avance Installation solaire? Nous avons la solution. L’électricité solaire produite en montagne est plus performante Si un séjour au sud de l’Europe attire autant de vacanciers, c’est essentiellement à cause de l’intensité de l’ensoleillement. Les montagnes suisses elles aussi disposent d’un bel ensoleillement. Une installation solaire sur une surface d’exposition optimale à Davos génère environ 40 % d’électricité de plus que la même à Winterthur. Et la température ambiante moyenne de Davos est de 6 degrés inférieure à celle de Winterthur. Pour un panneau solaire, une température de deux degrés inférieure correspond à un surplus de production de courant électrique d’un pourcent, comme le prouve la centrale solaire alpine de Davos, qui atteint ainsi une efficacité de 3 % supérieure à celle du plateau suisse. Le professeur Häberlin, de la Haute école spécialisée de Berthoud, a fait des relevés sur une centrale solaire située à 3454 mètres d’altitude sur le Jungfraujoch, confirmant ce surplus de production. Avec une production de courant solaire annuelle de 1407 kWh, une puissance nominale d’un kilowatt y génère environ deux fois plus de courant solaire qu’une installation moyenne sur le plateau suisse, dont les panneaux photovoltaïques sont en général posés sur les toits. Dans le cas du restaurant du col du Jungfraujoch, ils sont intégrés à la façade, parce que l’angle d’exposition est plus favorable à la production d’électricité en hiver. Une production d’ailleurs presque égale à celle de l’été. Les régions montagneuses sont évidemment très sensibles à la question écologique. Il n’est pas question d’installer sur chaque versant des parcs solaires de la taille d’un terrain de football. Mais une interdiction catégorique aux habitants d’utiliser du courant photovoltaïque en montagne serait tout aussi stupide. Les cellules solaires aiment le plein soleil et sont plus efficaces si elles ne surchauffent pas trop. Ces bonnes conditions se rencontrent dans les Alpes, sur les remontées mécaniques ou sur les équipements pareavalanche. Les premiers projets pilotes sont en cours de planification en Suisse. Prof. Dr. Franz Baumgartner, Professeur en charge des énergies renouvelables et Coordinateur Energie et Environnement à l’Université de Zurich des Sciences Appliquées (ZHAW) à Winterthur. Photo cellules photovoltaïques : Bartholet Maschinenbau AG Le téléski solaire intelligent La vallée de Safien dans les Grisons a lancé un projet d’électricité photovoltaïque qui, pour la première fois au monde, vise l’installation de panneaux solaires sur un remonte-pente déjà existant. Avec le système Solar Wings, les modules sont fixés à environ deux mètres au-dessus du câble porteur du téléski et sur deux câbles supplémentaires. Tous les modules sont pivotables et inclinés vers le sud, afin de suivre le cours du soleil tout au long de la journée. Pour la réalisation de ce projet, l’entreprise Bartholet BMF de Flums, spécialisée dans la construction de remontées fi Les panneaux solaires sont fixés au remonte-pente, ils sont mobiles et peuvent ainsi suivre la direction du soleil. www.technique-du-batiment.ch Tobler Technique du Bâtiment SA Steinackerstrasse 10, 8902 Urdorf Tél. 044 735 50 00, Fax 044 735 50 10 info@toblerag.ch 16 17 Annonces Une longueur d’avance Façades Systèmes bois/métal Fenêtres et portes Boîtes aux lettres et éléments normalisés Systèmes d’énergie solaire Conseils et service Protection contre les avalanches solaire D’autres projets, encore au stade initial, mais déjà évidents, sont entrés dans une phase plus concrète, en particulier la pose de panneaux solaires sur les barrières de protection contre les avalanches, dans la vallée valaisanne de Conches si riche en énergie ou dans les Grisons à St. Antönien (district de Prättigau-Davos). Energiebüro AG à Zurich, spécialiste de l’énergie solaire, planifie une puissance potentielle de 360 000 kWh par kilomètre de pare-avalanches sur le site de St. Antönien. Ceci correspond à la consommation d’environ 100 ménages. A St. Antönien, 12 km de ces barrières peuvent être utilisées pour installer des cellules solaires ayant 3,5 mégawatts (MW) de puissance nominale. L’année prochaine déjà, on pourrait produire le premier courant photovoltaïque en provenance d’un pare-avalanche. Photo : Bartholet Maschinenbau AG Régions montagneuses autonomes en énergies renouvelables mécaniques, n’a pas couvert les quatre cents mètres du tracé avec un toit solaire fermé. Seul un cinquième environ de la surface de base a été recouverte et chaque module posé à quatre mètres de l’autre, produisant une puissance nominale de 60 kW. Ce détail a son importance, car il garantit l’intégration environnementale du projet. Le fait d’installer une centrale solaire sur un bâtiment déjà existant, le téléski dans ce cas, permet d’éviter une construction supplémentaire en montagne. La majorité des habitants de Tenna à Safiental ont voté pour ce projet. Ainsi, le téléski à énergie solaire a pu être construit dès l’automne. Le tracé des remontées a l’avantage de s’appuyer sur les piliers fondateurs déjà existants; une économie de matériel et de travail pour les cellules grises. Souvent, les régions skiables des Alpes suisses consomment de l’électricité pour leurs canons à neige. Des installations solaires placées sur le tracé des téléskis suffiraient souvent à activer les canons à neige, du moins durant l’entre-saison. L’installation solaire produisant de l’électricité toute l’année utilisera quant à elle le réseau de transport comme réservoir. La conversion énergétique et les lacs de rétention Un facteur chance qui dure longtemps. Les capteurs solaires de Schweizer utilisent la source d’énergie de l’avenir. Esthétiques, flexibles dans leur utilisation, indépendants d’autres systèmes énergétiques: avec les capteurs solaires de Schweizer, vous faites le bon choix. Nos capteurs solaires conviennent à tous les styles architecturaux et offrent un excellent rendement énergétique, ainsi qu’une qualité de tout premier ordre. Plus d’infos sous www.schweizer-metallbau.ch ou au no de téléphone 021 631 15 40. Ernst Schweizer AG, Metallbau, CH-1024 Ecublens, Téléphone +41 21 631 15 40, info@schweizer-metallbau.ch, www.schweizer-metallbau.ch En Allemagne, les cellules solaires génèrent aujourd’hui du courant électrique d’une puissance nominale dépassant 20 000 mégawatts, alors qu’en Suisse, notre production représente à peine 0.5 % de ce chiffre ! Les panneaux solaires en service aujourd’hui en Allemagne produisent presque autant d’électricité que l’ensemble du parc nucléaire suisse. Lorsque les vieilles centrales nucléaires seront fermées, les énergies renouvelables devront obligatoirement les remplacer. Cela exige une révision à la hausse de la rétribution à prix coûtant (RPC) fixée pour le photovoltaïque. Après l’hydraulique, parmi toutes les sources d’énergies renouvelables, les cellules solaires sont celles à avoir le plus important potentiel pour produire de l’électricité en Suisse. Une implantation forte en montagne est très avantageuse, car la part de courant fourni, été comme hiver, y est plus importante que sur le plateau. Le surplus produit par les toits solaires de la Suisse entière devrait toujours être utilisé avant l’électricité des stations de pompage. Chaque ensoleillement signifie moins d’eau extraite des lacs de rétention. L’hydroélectricité reste ainsi à notre disposition pour les jours sans soleil et sécurise l’approvisionnement. Nous avons pris assez de retard. Il est maintenant temps de lancer les investissements. Economiser l‘énergie n‘est pas un art ant votre s mainten nergie è d z le u lc Ca ie d‘é d‘économ potentiel e! n g li n e nt directeme Z]QV eeeSdO www.isoler-maintenant.ch ;8:?:FD Solar Wings System : des cellules photovoltaïques prêts à l’emploi sur un téléski. La vallée de Conches citée ci-dessus mise totalement sur la large palette des énergies locales. Elle vient d’ailleurs d’obtenir le prix climatique Zurich 2011, pour le plateau suisse. Dans cette vallée, on encourage l’utilisation des chaudières à bois déchiqueté dans les bâtiments publics, les centrales de microhydraulique et les véhicules électriques. Le WWF remercie la Ernst Schweizer AG pour son engagement en faveur du climat. 18 19 Annonce Tendances énergie Le développement durable n’est pas qu’un discours de politiciens. Depuis un certain temps déjà, ce concept s’est glissé dans tous les recoins de notre quotidien. Nous vous présentons ici quelques-uns de ces produits innovants, utiles et durables … que vous pouvez d’ailleurs gagner en participant à notre concours. Sarah Mischler Photo : mise à disp. Nouveautés à tester R echarger son iPhone et son iPod au quotidien Emporter votre iPhone ou votre iPod même loin des prises électriques est dorénavant chose possible, avec le chargeur solaire « Solar Strap ». Ultra léger il recharge facilement iPhone et iPod au moyen de sa batterie interne. Ce chargeur très chic se fixe aux sacs ou aux vêtements avec une bande adhésive et se recharge automatiquement à la lumière du soleil. Il suffit ensuite de le brancher sur votre iPhone ou iPod. Le temps de recharge de la batterie est de 12 heures en plein soleil, 24 heures si le temps est mitigé et 5 jours en cas de gros nuages. Vous pouvez gagner un « Solar Strap » sponsorisé par la boutique en ligne de produits écologiques « rrrevolve.ch ». K it d’expériences Energies renouvelables Comment la lumière du soleil peut-elle se transformer en chaleur ? Quelle est la force de l’eau ? Qu’est-ce qui fait bouger le vent ? Quelle sorte d’énergie provient des plantes ? Des expériences ludiques et variées vous permettent d’enrichir vos connaissances sur les sources d’énergie renouvelable les plus connues, l’hydraulique, l’éolien, le solaire et la biomasse. Le kit expérimental de la collection Science X : Energies renouvelables de la marque Ravensburger était le lauréat en 2009 du TOY Innovation Award, dans la catégorie « Connaissance & Apprentissage ». Vous pouvez gagner un « Kit d’expériences Energies renouvelables Science X de Ravensburger » sponsorisé par « SpielIdeen.ch ». W E -Bike puissant et très design Gravir une montagne sans pédaler comme un sauvage, est maintenant aisément possible grâce à une offre très diversifiée de vélos électriques. Les vélos de la marque Dolphin de Bâle sont parmi les plus performants de Suisse. Ils sont munis d’une batterie lithium-ion d’une tension nominale de 36 volts et d’une capacité de 20 ampères-heures, qui alimente un moteur électrique de 500 watts. Avec un niveau d’assistance maximale, ce moteur peut couvrir une distance de 60 km ou un dénivelé de 1000 mètres en montagne. Puissant au point de dépasser les 45 km/h, ce vélo électrique est aussi très apprécié à Los Angeles, où la police municipale LADP s’est équipée du bike bâlois. Vous pouvez gagner un vélo électrique sponsorisé par « dolphinebike.ch ». L umière solaire dans un bocal de conserve Il existe suffisamment de lampes avec des câbles peu esthétiques et des boutons-poussoirs mal adaptés. Rien de comparable avec la lampe solaire Sunjar. Pendant la journée, celle-ci capture les rayons du soleil dans un bocal de conservation et les rediffuse dans l’obscurité. Ce bocal ordinaire cache une technique solaire raffinée et un capteur de lumière qui fait briller la lampe : pendant la journée, on expose la lampe solaire Sunjar, au soleil afin qu’elle se recharge. Dès qu’il fait sombre, la lampe commence à diffuser la lumière de son bocal. Etanche, on peut aussi l’utiliser comme éclairage de jardin. Vous pouvez gagner une lampe solaire Sunjar, sponsorisée par la boutique en ligne de produits écologiques « rrrevolve.ch » 20 L a voiture de sport électrique Une voiture électrique n’est pas nécessairement une petite tortue écolo peu stylée et Tesla Roadster en est un bon exemple. Comme un modèle réduit piloté à distance, cette voiture est équipée d’un moteur triphasé. Avec ses 288 chevaux, elle fonce sur les routes à une vitesse de pointe de 201 km/h. Son autonomie est de 340 km et elle peut, d’après le fabricant, se recharger complètement en trois heures et demie. Elle nécessite 6831 batteries lithium-ion très performantes, de celles utilisées généralement dans les ordinateurs et téléphones portables. Un liquide de refroidissement protège les cellules de ces batteries de la surchauffe. A bord de cette Tesla, deux vitesses à choix : la marche avant ou la marche arrière. Si on lève le pied de la pédale d’accélération, le frein moteur participe à la recharge des batteries. Vous pouvez gagner un tour d’essai à Zurich au volant d’une Tesla, sponsorisé par « Tesla Motors Suisse ». Tous parlent de l‘avenir du chauffage. Nous le développons depuis plus de 30 ans ! Viessmann en fait plus: Avec un programme de collecteur complet, l‘énergie solaire est collectée de manière particulièrement efficace pour le réchauffement d‘eau potable et du chauffage, même avec un rayonnement diffus. Du collecteur plat avec réservoir d‘eau chaude intégrée jusqu‘au collecteur à tubes sous vide de grande puissance, Viessmann offre des systèmes solaires économiques en énergie et écologiques pour chaque exigence. www.viessmann.ch Solutions personnalisées, systèmes efficients Toutes énergies, tous types d'utilisation attson facilite les économies d’énergie Que fait Wattson ? C’est un petit appareil qui ressemble à un radio-réveil, mais avec un objectif plus ambitieux : la détection des appareils trop gourmands en énergie. Un électricien le fixe en quelques gestes sur votre compteur et tout de suite, des chiffres rouges bien visibles indiquent votre consommation électrique en temps réel, soit en watts, soit en francs suisses (coûts annuels d’électricité). Un éclairage sur la face avant de l’appareil permet de voir de loin le niveau de consommation : bleu, vous consommez en-dessous de la moyenne, violet, vous êtes dans la moyenne et rouge, vous consommez trop. Muni d’une liaison radio, le petit Wattson fonctionne dans toute la maison et vous aide à trouver les appareils énergivores et ceux activés inutilement. Des études ont déjà prouvé que l’usage d’un Wattson pouvait faire baisser la consommation de 20 % en moyenne. Vous pouvez gagner un Wattson version suisse, sponsorisé par la firme « PMO Keller GmbH ». Pour gagner ... l’un des produits présentés ici, envoyez une carte postale avec le produit souhaité et votre adresse à l’adresse suivante : « A EE, Falkenplatz 11, case postale, 3001 Berne ». Le concours a lieu du 17 septembre au 7 octobre 2011. La participation est ouverte à toute personne domiciliée en Suisse, à l’exception des collaborateurs et collaboratrices du magazine « Nouvelle énergie pour la Suisse ». Un tirage au sort désignera les gagnants. Tout recours juridique est exclu. Les gagnants seront informés personnellement par écrit. Aucune autre correspondance ne sera échangée. Les adresses seront exclusivement utilisées par l’agence A EE. Viessmann (Suisse) SA · Rue du Jura 18 · 1373 Chavornay Tel.: 024 4428400 · Fax: 024 4428404 · info-ch@viessmann.com 21 Une longueur d’avance On ne badine pas avec l’énergie atomique à Genève. Non seulement le nucléaire est interdit dans la Constitution, mais encore la ville est en bonne voie de réaliser ses ambitions énergétiques, grâce à un premier plan d’action 2009–2013. Photo : SIG 2011 Ville visionnaire, Genève cible 100 % d’énergies renouvelables et 0 % d’émissions CO2 en 2050. Interview avec André Hurter, Directeur des Services Industriels Genevois (SIG) Energies solaire, hydraulique, biomasse; autant de solutions novatrices appliquées à Genève. En 1986 Genève a interdit le nucléaire, est-elle aujourd’hui en avance sur la Suisse ? Eurydice Bacca Oui, d’une certaine manière. Mais sa situation ne peut être comparée à tout le pays. Genève ne produit que 25 % de son énergie, alors que 75 % est importé, notamment d’autres cantons et de France. La Suisse produit 100 % de son énergie, mais son business modèle fait qu’elle l’exporte aux heures de pointe et en importe aux heures creuses. Photos : Anna Stüdeli Quel est le mix énergétique de Genève ? En 2010 déjà, les efforts de Genève ont été récompensés. L’European Energy Award Gold (EEA) honorait son avance sur ses objectifs et le prix « naturemade » la félicitait d’acheter de l’énergie électrique 100 % propre. Si les partis de gauche et de droite sont alignés contre le nucléaire et en faveur de l’environnement, l’attitude verte de Genève ne date pas d’hier, mais de la fin des années 70. Les résultats sont éloquents : 40 % de consommations de chauffage en moins et 7 millions de francs économisés par an. Son approche des performances énergétiques se veut pragmatique : « sur 800 bâtiments, les 40 qui utilisent 80 % de l’énergie seront rénovés en priorité. Nous allons diviser leur consommation par deux et répondre aux exigences du label Minergie, sans déséquilibrer les budgets », explique Valérie Cerda, cheffe de l’Energie, en ajoutant : « pour cela, nous sommes à l’affût des solutions les plus innovantes. » 22 Un complexe immobilier au quai du Seujet illustre cette volonté. L’air y fait office de carburant depuis l’assainissement de la ventilation. Installé sur les extractions d’air, le système qui récupère l’énergie redistribue la chaleur, afin de chauffer l’eau sanitaire du bâtiment ; au bilan, 104 000 litres de mazout en moins et une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 275 tonnes. Avec une ingéniosité similaire, les Conservatoires et Jardins botaniques tirent la quasi-totalité de leur énergie du bois et du soleil, avec une production annuelle de 130 000 kWh pour 148 m2 de panneaux thermiques et photovoltaïques. En outre, 60 % de l’éclairage municipal est d’origine hydraulique et 40 %, d’origine solaire ou verte. Cette détermination a produit une invention brevetée : les ampoules LED de 4500 luminaires publics. « A 1.5 watts, elles offrent une excellente incandescence et sont à 90 % moins gourmandes ! » se réjouit Rémi Pagani, Directeur du DPT de la Construction et de l’Aménagement. L’eau non plus n’est pas en reste. Le volume utilisé par la Ville a baissé de 30 % depuis 1996. De plus, le Léman participe à l’une des réalisations les plus novatrices des SIG, « Genève-Lac-Nations ». Son principe consiste à amener l’eau du lac aux dizaines de milliers d’habitations à travers un réseau d’échange. Les bâtiments sont rafraîchis et chauffés par le biais de pompes à chaleur. Cette même eau est ensuite utilisée pour arroser les parcs. Dans la même veine, le nouveau projet Genève-Lac-Aéroport a été lancé. Depuis 2010, 80 % de l’alimentation énergétique des Conservatoire et Jardins botaniques de Genève est d’origine renouvelable. Nous consommons 2800 GWh. L’énergie hydraulique représente 87 %, le gaz 12.5 % et 0.5 % proviennent des nouvelles énergies renouvelables, comme le solaire ou la biomasse. Quels nouveaux développements prévoyez-vous de réaliser ? Les applications du gaz nous intéressent, surtout les centrales chaleur-force. En produisant de l’électricité, leur turbine dégage de la chaleur réutilisable pour l’eau des ménages. Nous attendons justement les autorisations pour construire une telle centrale au Lignon. Quel est l’état d’esprit des citoyens face au programme éco21 ? Les genevois sont très sensibilisés à l’environnement et à leur consommation. Une partie non négligeable de notre clientèle est d’accord de payer un peu plus cher pour utiliser des énergies propres. La campagne « Energivores » lancée fin 2010 pour encourager les économies d’énergie a connu un véritable succès. En six mois, 23 000 ménages se sont inscrits à l’offre Double Eco. Le degré d’engagement de la population peut aussi être mesuré avec SIG Vitale Vert, qui représente maintenant 10 % de nos ventes d’électricité. fi 23 Une longueur d’avance fi Vision Comment réagissent les entreprises face aux énergies renouvelables ? à 7. Un industriel achetant à 15 quand des alternatives moins chères sont disponibles est confronté à un désavantage compétitif. C’est pourquoi nous ne devons pas laisser le choix de l’énergie aux seuls impératifs du marché. Il est d’importance capitale que le rejet du nucléaire ou du charbon vienne de politiques soutenues par le peuple. Ceci sera aussi valable en 2014 lorsque le marché électrique sera totalement ouvert en Suisse. Elles sont confrontées à des choix difficiles : aujourd’hui, le prix de l’éolien est de 15 centimes le kilowatt, le prix de l’électricité hydraulique est de 10 centimes, tandis que le charbon est à 8 et le nucléaire Photo : mise à disp. Genève encourage l’installation de multinationales. Quels seront les besoins de cet essor économique ? Genève, une ville cosmopolite à l’avenir durable. Electricité solaire et hydraulique : un concept innovant pour des centrales solaires flottantes Thomas Nordmann, TNC Consulting Nos projections se basent sur les plans cantonaux qui prévoient une augmentation d’environ 100 000 habitants à Genève les 20 prochaines années. Cela équivaut grosso modo à 30 000 ménages consommant 120 GWh. Ces prévisions démographiques sont à priori gérables. C’est à nous de nous adapter aux besoins de la communauté. Par contre, si des industries venaient encore s’y ajouter, comme d’importants centres de calcul, les choses se compliqueraient. Nous mettons donc l’accent sur les économies d’énergie. Pour les SIG, il n’est pas question de faire moins, mais de mieux exploiter ses ressources, qui doivent impérativement être renouvelables. La production d’électricité, actuellement d’origine nucléaire, doit se tourner ces prochaines années vers des sources d’énergies alternatives. Les progrès économiques et techniques du photovoltaïque (PV) peuvent représenter une solution rapide à mettre en place. Combiner l’hydroélectrique et le courant solaire est aussi une solution intéressante. De grandes structures photovoltaïques flottant à la surface de l’eau des lacs de rétention augmenteraient la production électrique de façon conséquente. Ce type de structure pourrait aussi utiliser le réseau de distribution du lac, simplifiant l’opération et permettant le stockage à volonté de l’électricité. Il serait ainsi plus facile de répartir la production entre le jour et la nuit et entre les saisons. Annonce Un énorme potentiel en jachère D’un point de vue technique, les centrales photovoltaïques flottantes sont réalisables : un flotteur est rajouté en usine aux autres composants de l’installation et fixé au module. Le montage s’effectue dans un atelier du barrage. Une fois sur le lieu définitif, ces unités sont reliées par câblage électrique et connectées au réseau de transport. Il reste encore quelques aspects à tester : • Y a-t-il des effets positifs ou négatifs sur l’hydrologie des lacs artificiels ? • Quelles sont les influences des variations du niveau de l’eau de ces lacs sur l’installation photovoltaïque ? • En quoi ces centrales solaires peuvent-elles contribuer à garantir la stabilité du réseau ? Un énorme potentiel sommeille dans les lacs de rétention existants. Allons-nous l’utiliser ou non ? C’est aussi une question politique. Les ingérences du paysage sont souvent critiquées. Un apport en électricité supplémentaire d’une telle envergure mérite des études sans a priori, car il se pourrait sur le plan hydrologique, que la nature s’en porte mieux. D’ailleurs, si nous produisions notre électricité au moyen du soleil plutôt que du gaz, du charbon ou du nucléaire, les hommes et la nature en profiteraient aussi. Un système hybride performant et esthétique. De structure simple et de petite taille, les modules solaires de Panotron tiennent compte des exigences architecturales et s’intègrent parfaitement à une toiture. Ils permettent de couvrir les besoins en électricité et en eau chaude de manière écologique et esthétique. Votre avantage: les cellules sont intégrées aux tuiles et ne modifient pas l’aspect du toit. Leur montage est simple et ne requiert pas d’autorisation spéciale. Vous trouverez plus d’informations sur le système solaire Panotron sur www.panotron.com. Si vous souhaitez un entretien-conseil, contactez-nous au 031 838 12 30 ou par e-mail à info@panotron.ch. 24 Bo n UNE TOITURE SOLAIRE PAS COMME LES AUTRES à sa vo ir Photo : mise à disp. La Suisse génère aujourd’hui 53 % de son électricité avec de l’hydraulique. Un résultat qu’elle doit à ses lacs d’accumulation, qui représentent une surface de 116 km2, soit 14,6 m2 par habitant ! Si l’on veut produire 10 % de l’électricité suisse avec du photovoltaïque, il faut 6,3 m2 de capacité installée par habitant. En utilisant toutes les surfaces de tous les lacs de rétention, on pourrait fabriquer de 10 à 15 % d’électricité en plus. Défis techniques et politiques Premières installations en phase de négociation TNC étudie et développe depuis 4 ans la possibilité de combiner le photovoltaïque avec de l’hydraulique. Plusieurs publications ont paru à ce sujet et un brevet a été déposé pour la Suisse et pour l’Europe. TNC est en pourparlers avec plusieurs services industriels suisses et européens afin de réaliser la première de ces installations, en France ou ailleurs en Europe. Des structures photovoltaïques flottant à la surface de l’eau peuvent augmenter la production d’électricité. 25 Reportage photo 3. 2. 1. Stü de li Les huit étapes de votre installation photovoltaïque àd isp 5. :m 4. ise Michael Baur, directeur Baur & Co. Bedachungen et Sarah Mischler . Ph oto s1 .– 4 .: An na Construire une installation photovoltaïque, c’est investir dans l’avenir. Regardons ensemble les principales étapes de votre projet photovoltaïque. 26 liq bo ym es ag Im Installation : L’installation en elle-même ne prendra que quelques jours, selon sa taille. L’installateur se chargera aussi du raccordement au réseau public de distribution d’électricité et du contrat d’achat avec le gestionnaire de ce réseau. me r 8. om Une installation photovoltaïque est garantie de 10 à 20 ans. Sa durée de vie moyenne se situe entre 30 et 40 ans. Un peu de pluie ou de neige suffit généralement à la nettoyer. Il est aussi intéressant de pouvoir suivre son volume de production sur Internet. L’onduleur qui transforme le courant continu des modules photovoltaïques en courant alternatif synchronisé avec le réseau, devrait comporter une connexion Ethernet. Cela vous permettra de suivre à tout moment l’évolution de la quantité de courant que vous injectez dans le réseau. ta S Fonctionnement : are Au début de votre projet, prenez contact avec un spécialiste de la toiture et demandez-lui un diagnostic du support de vos panneaux, de son étanchéité et de la charpente. Souvent, l’acquisition de modules photovoltaïques offre l’occasion d’améliorer aussi cette partie du toit. Avec un système d’intégration en toiture, les modules seront directement encastrés dans la sous-toiture. Les panneaux peuvent aussi être posés par surimposition au-dessus d’un toit existant. Demandez des devis et choisissez bien celui qui correspond à vos attentes. arg Planification : 7. :M Besoin d’un permis de construire ou pas ? Cela dépend de la politique d’aménagement du territoire de votre canton. Informez-vous en amont auprès des services compétents. 6. .– 8 Autorisations : Démontage d’une ancienne toiture trop vétuste. Pose d’un isolant moderne et du support de toiture. Fixation du lattage et de la sous-toiture. Pose des câbles et montage de l’onduleur. Raccordement au réseau effectué par un électricien. Montage des rails porteurs et abergements. Montage et assemblage des modules photovoltaïques. Mise en service de l’installation. s6 En même temps que la faisabilité, il vous faut régler la question du budget. Fonds propres, crédit bancaire ou aides de l’Etat, votre volume budgétaire détermine en partie la dimension de votre installation. Une surface en toiture d’environ 7 m2 vous permettra d’atteindre une puissance crête de 1 kilowatt (=1 kWc) et de produire de 900 à 1000 kWh par an. Si vous déposez votre dossier auprès de Swissgrid, la société nationale pour l’exploitation du réseau, il vous faudra certes remonter la file d’attente, mais vous pourrez bénéficier ensuite de la rétribution à prix coûtant (RPC). Le montant accordé varie selon l’année de mise en service de l’installation et sera versé pendant 25 ans maximum. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. oto Financement et rendement : La centrale solaire pas à pas Le montage d’une centrale solaire Ph Vous voulez savoir s’il est possible d’installer des panneaux photovoltaïques sur vos surfaces disponibles et si oui, de quelle taille ? Trois facteurs sont déterminants : l’ensoleillement, l’orientation et l’inclinaison. Une surface plein sud inclinée à 30° est idéale. Mais une orientation sud-ouest ou sud-est, ainsi qu’une inclinaison de 25 à 60° n’affecteront que très peu le volume de votre production d’énergie. L’essentiel, c’est que vos panneaux solaires ne soient pas ombragés par une cheminée, une fenêtre, un arbre ou la maison d’un voisin, car cela réduirait considérablement votre production. ue Faisabilité : 27 Power aus der Luft Europe La Mer du Nord – la plus grande centrale électrique du monde investissements et à partir de la 13ème année, l’éolien maritime est repris au seul prix du marché, sans garantie de l’Etat. Dès lors, l’éolien fera baisser les prix de l’électricité en général, car il détrônera l’électricité produite dans des centrales coûteuses comme les centrales à gaz. Le développement ces prochaines années de l’énergie offshore dépendra beaucoup de l’attitude des grands exploitants du nucléaire et du charbon. Ils ont été nombreux à se procurer par le passé des autorisations pour construire des parcs éoliens… sans pour autant agir. Les raisons évoquées pour ces retards sont les coûts élevés ou des financements difficiles à trouver. Les côtes allemandes de la « Wattenmeer » étant aussi classées réserve naturelle, les parcs éoliens doivent être construites loin au large. Les fondations posées à 30 ou 45 mètres de profondeur nécessitent des tests exhaustifs. A ce jour, la plupart de ces difficultés initiales sont surmontées. Ayant débloqué des prêts remboursables L’Allemagne veut déconnecter la dernière centrale nucléaire de son réseau en 2021. L’Europe veut doubler la part des énergies renouvelables d’ici à 2020. L’énergie éolienne en provenance de la mer joue un rôle essentiel dans cette nouvelle politique : plus de 30 000 turbines doivent être installées « offshore » dans la Mer du Nord avant 2030. Tout ceci à condition que les exploitants du nucléaire et du charbon n’entravent pas le processus, car jusqu’à présent, ils ont toujours boycotté l’énergie éolienne. chiffrés en milliards d’euros pour les fermes éoliennes maritimes, le gouvernement allemand envisage également de raccourcir la période de rétribution et de majorer les tarifs de rachat en conséquence. Mise en garde d’Eurosolar Ces mesures suffiront-elles à surmonter les hésitations face à l’éolien maritime ? La question reste ouverte. Les exploitants des centrales nucléaires et à charbon n’aiment pas l’éolien. « Tout indique que leur engagement dans l’offshore restera très modeste, se réduisant comme ces dernières années à quelques campagnes de communication et autres effets d’annonce. En effet, développer l’éolien offshore signifie moins d’heures à pleine charge pour leurs centrales à combustibles fossiles », écrit Eurosolar, l’association européenne pour la promotion des énergies renouvelables en Europe. fi Dr Rudolf Rechsteiner La force du vent en bord de mer suffit à couvrir toute la consommation d’électricité en Europe. Les rectangles roses montrent les zones exploitables pour les riverains. Des coûts en baisse Les turbines offshore coûtent cher tant que les investissements initiaux ne sont pas amortis. Leur rentabilité est comparable à celle des centrales hydroélectriques. Une fois le délai d’amortissement dépassé, il ne reste que les dépenses d’entretien et de fonctionnement, bien en-dessous de CHF 0.05 le kilowattheure. Le prix de ce courant est égal à zéro car le vent est gratuit. Les investissements de départ étant relativement élevés, l’Allemagne aide les exploitants d’éoliennes en rétribuant le kilowattheure à 0.15 euros par kilowattheure, sur une durée de 12 ans à partir de la mise en service. Cette rétribution permet d’amortir les Photos : mise à disp. L’éolien maritime a un rendement impressionnant. Le vent qui souffle sur la mer livre presque 4500 heures à pleine charge par an, soit trois fois plus d’électricité que des éoliennes installées à l’intérieur des terres. La force du vent et sa disponibilité rentabilisent à long terme les coûts plus élevés occasionnés par le câblage sous-marin et les fondations. On sait que les plateformes pétrolières peuvent résister quasi 40 ans à la dégradation provoquée par l’eau salée. La durée de vie des turbines éoliennes modernes devrait être similaire. L’intérieur des nacelles est étanche pour résister aux embruns et à la rouille. Les services industriels bâlois et zürichois négocient leur participation au parc éolien « BARD Offshore 1 ». D’une surface d’environ 60 km2, le parc se situe à 90 km au nord-ouest de l’île Borkum. 28 29 Annonces Et oui, les grandes sociétés productrices d’électricité ont toujours reporté la réalisation des projets éoliens pour ne pas mettre en danger la rentabilité de leurs centrales à énergie fossile. Eurosolar craint ce scénario avec des exploitants qui persistent à retarder la construction des parcs offshore, se plaignant de « problèmes » et exigeant plus d’argent. A trop tarder, ce seront de nouvelles centrales électriques à charbon qui prendront la place des parcs éoliens, injectant leur courant dans les nouveaux réseaux nord-sud. « Autant charger le loup de garder la bergerie, et il ne faudra pas s’étonner si même l’objectif minimum de 35 % d’énergies renouvelables ne peut pas être atteint. » Ces craintes sont certainement fondées. Pourtant, il existe quelques bonnes raisons pour rester optimistes : • Au moins vingt-cinq nouveaux modèles de turbines offshore arrivent sur le marché et les prix sont en baisse. • De nombreuses villes côtières de la Mer du Nord ont investi dans leurs installations portuaires et leurs usines afin d’offrir de bonnes infrastructures à l’éolien. Ces investissements ne seront rentables que si les parcs maritimes se construisent. • Des banques, des caisses de pension et des compagnies d’assurance-vie investissent directement dans ces projets. L’énergie éolienne maritime s’ouvre à ces nouveaux financeurs et prend de plus en plus d’indépendance vis-à-vis des grands producteurs d’électricité. 70% d’énergie en moins pour votre eau chaude! Il existe déjà des exemples d’opérations réussies. La Société SüdWestStrom Kraftwerk, qui regroupe plus de 50 services industriels municipaux et régionaux, est propriétaire à 70 % de « BARD Offshore 1 », un parc éolien allemand de 400 mégawatts. Les Services industriels de Bâle (IWB), ainsi que ceux de Zurich (EWZ) veulent une participation substantielle dans des projets similaires et sont en pourparlers. Les centrales nucléaires ne peuvent plus être construites en Allemagne et les centrales thermiques à charbon seront soumises au marché d’échange des quotas d’émissions à partir de 2013. is 00 ba 0. RaF 30 CH as (p on nt) up me co eule ce nt s tre clie on par :c n le po ia ou éc 1 c sp ble, re ula off cum Europe se dore chez nous au soleil. Investissez dans le solaire ou une autre énergie renouvelable avec des obligations de caisse d’encouragement de la Banque Alternative Suisse. Un chauffe-eau avec pompe à chaleur Heatmaster, vous produisez de l’eau chaude avec 70% en moins de courant qu’avec un chauffe-eau électrique traditionnel. 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Réparties sur quatre étages et 5000 m2 autour de cette cour intérieure, des expositions offrent une découverte ludique d’un vaste champ d’actions environnementales : l’alimentation, les loisirs et les vacances, ainsi que le textile, la mobilité et la construction de maisons. Une véritable plateforme pour une sélection d’entreprises et d’organisations innovantes, qui peuvent présenter ici leurs produits et expliquer leurs services. Umwelt Arena donne aussi des informations de fond sur diverses thématiques environnementales. Visualisation de l’environnement Arena, le centre de compétence pour l’écologie. Vivre dans le respect de l’environnement et consommer sans épuiser les ressources naturelles : ces idées préoccupent de plus en plus de citoyens. Mais ce n’est pas si simple de trouver les produits et les services qui correspondent à ces critères. C’est à ce niveau qu’intervient Umwelt Arena, véritable arène de l’environnement, un centre de compétences pour l’écologie qui sera inauguré en 2012. Les visiteurs y trouveront des réponses détaillées à leurs questions sur la durabilité. Premier grand chantier sans émission de CO2 La construction de Umwelt Arena en elle-même est déjà un exemple de durabilité : c’est le premier chantier de grande envergure dans le monde à pouvoir attester qu’il a fonctionné sans émettre de CO2. W.SCHMID AG Generalunternehmung a atteint cet objectif ambitieux en contrôlant et optimisant l’impact environnemental de chaque aspect qu’il s’agisse des matériaux, des infrastructures ou des transports. Pour citer quelques exemples : les déblais d’excavation issus du terrassement ont été emmenés à l’usine à béton voisine et rapportés sur le chantier sous forme de béton, sans aucun déplacement supplémentaire. La totalité du parc automobile fonctionne au biogaz (dans ce cas au Kompogas) ou au gaz naturel, les véhicules de chantier au biodiesel neutre en CO2 (en partie à l’huile de friture usagée). Le toit des cabanes de chantier est muni d’une installation photovoltaïque et on a même installé une éolienne tout en haut de la grue. Toutes ces mesures et bien d’autres encore expliquent que les émissions de CO2 ont pu être réduites à une part infime. L’achat de certificats énergétiques compense le petit solde restant. Kathrin Müller Jeanneret Les technologies et les produits avec un faible impact sur l’environnement s’imposent en masse sur le marché. Le problème, c’est que les consommateurs les plus attentifs à l’environnement ne les connaissent pas. Umwelt Arena, qui ouvrira ses portes en 2012 à Spreitenbach (canton d’Argovie), va remédier à cette situation. Ce lieu sera une véritable plateforme dédiée au transfert des connaissances et des informations sur les thèmes du développement durable. Un engagement de toute une vie La force motrice du projet s’appelle Walter Schmid, un entrepreneur zurichois du bâtiment. C’est sa société qui a aussi contruit une partie de l’édifice. Walter Schmid explore l’écologie depuis trente ans. Il a réalisé l’une des premières maisons à capteurs solaires, des pompes à chaleur et des façades solaires. Il est l’inventeur du Kompogas, un procédé de fermen32 tation sèche pour la fabrication de gaz de compostage à partir d’ordures ménagères. Ce procédé connaît maintenant un succès à niveau mondial. Umwelt Arena est une suite logique de son engagement. Il a lui-même expérimenté, accumulé les savoirfaires, testé de nouveaux produits et développé des applications. Avec Umwelt Arena, Walter Schmid veut maintenant offrir l’accès aux technologies respectueuses de l’environnement au plus grand public. Il en est convaincu : qui fait l’expérience et comprend ces technologies fascinantes, s’engagera en leur faveur et les utilisera. Beaucoup de place pour l’information et les échanges Au cœur d’Umwelt Arena, une cour intérieure couverte peut accueillir plus de 1500 personnes. Un espace pour des congrès, des événements et des semai- Photo : mise à disp. Chauffage et climatisation géothermique et solaire Umwelt Arena fonctionnera avec zéro émission de CO2. Deux systèmes de techniques du bâtiment complémentaires, entièrement actionnés par des énergies renouvelables, assurent une température intérieure constante. Un système de conduits souterrains installés sous la dalle de fondation assure l’approvisionnement de base : en hiver, il extrait de la chaleur de la terre et en été, il refroidit l’eau, tout en emmagasinant la chaleur de la terre. Pendant les périodes de grande chaleur, une machine de production de froid par absorption munie de deux grands réservoirs contenant chacun 70 000 litres d’eau produit de l’eau de refroidissement supplémentaire. Cette machine à absorption utilise l’eau chauffée par les capteurs solaires pour fabriquer son liquide réfrigérant. Cette technologie, date de près de deux cents ans et est idéale avec de l’énergie solaire. L’électricité provient d’une gigantesque installation photovoltaïque intégrée en toiture, la plus grande de ce type en Suisse. Sur une surface de 5300 m2, elle produira environ 540 000 kWh de courant solaire chaque année. Cela correspond environ à la consommation annuelle de 120 ménages. Photo : mise à disp. Reportage 3 questions à Adrian Kottmann Votre société BE Netz AG conçoit et installe la centrale solaire sur Umwelt Arena. Quelles en sont les caractéristiques ? La dimension de cette installation est phénoménale : 5300 m². Elle est intégrée au toit et recouvre entièrement les 33 différents pans de cette toiture. Ces surfaces n’étant pas à angle droit, il a fallu fabriquer des modules sur mesure, de différentes tailles et de formes différentes. Pour que ces surfaces orientées dans différentes directions produisent le plus gros rendement, chacune d’entre elles a son propre raccordement électrique. En fait, il s’agit de 33 installations indépendantes. Pourquoi utilise-t-on aussi des surfaces peu ensoleillées ? Parce que le projet architectural l’a prévu ainsi. C’est aussi très bien pensé : cette centrale solaire ne produit pas au total le rendement maximal possible, mais une très bonne moyenne répartie sur la journée entière. Cela correspond bien mieux aux besoins de ce bâtiment. D’ici quelques années, les installations standard auront des modules solaires aussi sur les toits orientés à l’est, à l’ouest et même au nord. Quelle est la part de l’idéologie dans cette toiture solaire ? Un tel investissement est-il rentable ? Oui, des installations de cette dimension peuvent déjà produire du courant solaire pour seulement CHF –.30, elles ont un fonctionnement commercial. Si l’installation peut profiter de la rétribution à prix coûtant (RPC), une quinzaine d’années suffiront pour amortir le capital investi. 33 Forum « Nous sommes pour les renouvelables » Stéphanie Abbühl, Lausanne, 20 ans Friederike Trauner, Zürich, 44 ans Il faut que la Suisse soit plus audacieuse dans le domaine des énergies renouvelables. Nous devons tout de même penser aux générations à venir. Toute autre attitude serait périlleuse et égoïste. Il ne suffit pas de passer aux renouvelables, nous devons aussi limiter notre consommation d’énergie. Les appareils électroniques doivent être plus performants en terme d’efficacité énergétique. Les Suisse se positionnent dans le débat sur l’énergie Kurt Hartmann, Baden Baden, 71 ans Samuel Häfliger, Berne, 25 ans D’un point de vue écologique, le passage aux énergies renouvelables est raisonnable. C’est aussi pour la Suisse un moyen de retrouver ses racines. Après tout, notre pays était pionnier dans le domaine de l’hydraulique. Edi Medilanski avec sa fille Zoé, Genève, 39 ans et 2 ans Ursula Stidwill, Fällanden, 60 ans L’accident au Japon ne doit pas limiter la discussion sur le remplacement des centrales nucléaires, qui ne représentent que 20 % environ de nos sources d’énergie. Notre champ d’action est encore assez large et le passage aux renouvelables sera moins douloureux maintenant que si nous devions faire face à une vraie pénurie énergétique. Johannes Hellmann, Berne, 27 ans Un pays technologiquement avancé comme la Suisse et possédant de si bonnes universités a maintenant les meilleurs atouts pour jouer un rôle de tout premier plan et investir dans les énergies renouvelables. Il doit oser le pas vers un avenir renouvelable. Tous les autres choix nous mènent tôt ou tard vers une impasse. Je trouve cela terrible que l’on ne reparle de Tchernobyl que depuis la catastrophe de Fukushima, alors que les problèmes n’y sont toujours pas résolus 25 ans après. Si nous voulons éviter des catastrophes nucléaires à l’avenir, nous devons dire adieu à l’énergie nucléaire et investir dans les renouvelables. Photos : Anna Stüdeli / Eurydice Bacca Contrairement à l’Allemagne, la Suisse ne s’est pas réveillée à temps sur le marché des renouvelables. Nous C est devons réagir au plus vite pour rattraper ce retard. C’est e, les services du incompréhensible pour moi qu’en Suisse, ’installation de patrimoine puissent encore s’opposer à l’installation nt évoluer. panneaux solaires. Les mentalités doivent Xenia Imbach Dwight Rodrick, Lausanne, 57 ans Le Conseil fédéral s’est prononcé pour une sortie du nucléaire d’ici à 2034. J’espère qu’il pourra tenir sa promesse. Theo Gubler, Frauenfeld, 27 ans Je m’efforce de ne pas trop utiliser les énergies fossiles et je travaille dans une organisation environnementale. Pendant mon temps libre, je m’engage aussi pour l’environnement, par exemple au campement antinucléaire de la Viktoriaplatz à Berne. Angela Aegerter, Bolligen, 19 ans J’ai une grande confiance dans l’énergie hydrauIique. Avec l’école, nous avons visité la centrale hydroélectrique proche de la centrale nucléaire de Mühleberg. L’efficacité de ses turbines m’a fascinée. Clément Birklé, Neuchâtel, 23 ans Actuellement, je suis locataire, mais si je me construisais une maison un jour, j’installerais une grande surface de panneaux solaires sur le toit. Nous devons investir dans les énergies renouvelables, car elles génèrent aussi de nouveaux emplois. Miriam Züger, Ostermundigen, 20 ans En 2030, La Suisse aura terminé sa transition énergétique vers le solaire, l’éolien et l’hydraulique. Les centrales nucléaires auront été déconnectées du réseau progressivement, afin d’éviter une pénurie d’électricité. 34 Ralph Haller, Wettswil, 24 ans Fukushima a montré qu’un accident majeur peut se produire même dans un pays technologiquement avancé comme le Japon. On ne peut plus avoir une confiance aveugle dans les experts. La solution est une transition par étapes vers les énergies renouvelables. Heidi et Loris Bee, Wolfenschiessen, 53 ans et 12 ans Heidi : La Suisse est le symbolee même des énergies renouvelables, pensez seulement à l’im-mense force de l’eau dans nos montagnes. J’espère que dans leur mentalité, les Suisses évolueront en faveur des énergies renouvelables. Loris : Jusqu’à maintenant, il n’existe aucun lieu de stockagee pour les déchets radioactifs en Suisse. Tout près de chez nous,, le Wellenberg était prévu pour leur enfouissement. Les énergies renouvelables ne produisent pas de déchets dangereux. Dorothea a Kipfer Kipfer, Affoltern am Albis, 53 ans Donatella Del Vecchio, s Fribourg, 39 ans Il est possible de s’engangamatt ger en faveur du climat en faisant de petites économies d’énergie d dans notre vie quotidienne. Mais la reconversion aux énergies renouvelables est indispensable et doit se mettre en place dès maintenant. La Suisse étant l’un des pays les plus riches au monde, elle dispose de capitaux suffisants pour investir dans le développement des énergies renouvelables. Les deux dernières grandes catastrophes devraient enfin nous ouvrir les yeux et accélérer la sortie du nucléaire. Michelle Ligtenberg, Adliswil, 17 ans Je souhaite qu’en 2050, la Suisse s’approvisionne en énergie sur la base d’un mix constitué d’eau, de soleil et de vent. 35 Une longueur d’avance Les institutions politiques de Bâle-Ville ont confié un mandat de prestations clairement défini à leurs Services industriels IWB : non seulement ils ne peuvent acheter que de l’électricité propre, mais encore ils doivent la produire eux-mêmes. Toute participation à des centrales fonctionnant au gaz, au charbon ou au nucléaire est interdite par la loi. Jusqu’en 2015, IWB investira plus de 300 millions de francs dans des centrales éoliennes, à bois ou solaires. Dr Rudolf Rechsteiner Les Services industriels de Bâle (IWB) ont toujours été directement contrôlés par le Parlement et par les habitants. Ces derniers leur interdisent depuis 1978 d’acheter des participations dans des centrales nucléaires. Depuis 2010, IWB opère en tant qu’entreprise indépendante et peut vendre de l’électricité dans toute la Suisse. La législation bâloise prescrit une implication totale de IWB dans l’électricité propre. Jusqu’à présent, celle-ci provenait surtout des centrales d’accumulation hydrauliques et de l’usine d’incinération des ordures ménagères du canton. ron 30 à 35 GWh provenant du Challpass (canton de Soleure). Ceci correspond aux besoins en électricité d’à peu près 10 000 ménages. La faisabilité du projet est en cours d’étude. Huit nouveaux parcs éoliens en France En deux ans, IWB a réussi à mettre en place son propre service de développement pour se diversifier dans les énergies renouvelables. En cinq ans, la production d’IWB devrait augmenter de 500 millions de kWh. Des personnes individuelles et des entreprises situées hors de la zone de desserte de Bâle doivent aussi pouvoir commander de l’électricité propre, à des prix concurrentiels. En mai 2011, IWB a acheté huit parcs éoliens répartis sur six sites différents en France. Ces sites lui fourniront 123 GWh chaque année. La France dispose de trois grands régimes de vents différents : Océan atlantique, Manche et Mer du Nord, Mer Méditerranée. Il est fort peu probable que le vent cesse de souffler dans ces trois régions en même temps. Ainsi, avec une bonne distribution géographique, le profil de l’énergie éolienne se rapproche de celui du courant en continu. Son pic de production situé en hiver, en fait un formidable complément à l’énergie solaire et hydraulique. Toutefois, si l’électricité venait à manquer sur certains créneaux horaires, les centrales hydroélectriques à accumulation des Alpes appartenant à IWB fourniraient le supplément nécessaire. Courant solaire d’Espagne Eolien de la Mer du Nord A Puerto Errado dans le sud de l’Espagne, IWB participe en collaboration avec l’entreprise Elektra Baselland (EBL) à hauteur de 12 % dans une centrale solaire de 30 hectares. Celle-ci est dotée de la nouvelle technologie Fresnel, reconnue pour son application aux miroirs paraboliques. La centrale génère de l’électricité à l’aide d’une turbine à vapeur, économisant ainsi matériel et eau. Le premier coup de pioche a été fêté le 23 avril 2010. Dès sa mise en service au printemps 2012, environ 6 GWh des 50 GWh produits annuellement appartiendront à IWB. IWB garantit également la sécurité de son approvisionnement en participant au parc offshore allemand « BARD Offshore 1 ». Les Services bâlois comptent s’impliquer à 6.25 % dans cette immense centrale éolienne, s’assurant un approvisionnement de 95 GWh. Le projet est actuellement en phase de construction et l’électricité des premières éoliennes installées est déjà commercialisée dans le réseau. La mise en service complète de cette centrale maritime est prévue pour fin 2012. Nouveau service interne supérieure au prix du marché. Ensuite, ce courant certifié de provenance renouvelable sera racheté sur le marché de l’électricité. Dans 10 ou 15 ans, une fois les coûts d’investissement du parc éolien amortis, l’électricité en provenance d’Allemagne sera reprise directement par IWB et vendue en Suisse. Grâce au système de rétribution, IWB peut s’engager pleinement sur la voie des énergies renouvelables et vendre son électricité à des tarifs concurrentiels au consommateur final. 100 % renouvelable est possible pour tous ! Dans peu de temps, la production d’électricité renouvelable des Services industriels bâlois dépassera les besoins de leur zone desserte. Vu le potentiel naturel du vent et du soleil en Suisse et hors des frontières, il n’est vraiment pas sérieux d’évoquer des pénuries d’électricité. Il est plus dérangeant qu’en France, les réseaux électriques soient majoritairement réservés au transport de l’électricité nucléaire. Garantir la sécurité de l’approvisionnement passe par l’aménagement de ces réseaux et leur ouverture sans discrimination à l’électricité propre. Dans le même sens, il faut relever le seuil de la rétribution à prix coûtant (RPC) et mettre fin au blocage sur les énergies éoliennes et solaires, pour enfin libérer les investissements en Suisse. Les délais de construction de ces centrales étant courts, la Suisse a les moyens de s’alimenter entièrement avec des énergies renouvelables d’ici à 2020. Ceci présuppose évidemment un changement d’attitude rapide au niveau politique. Pas de cadeaux pour les exploitants de centrales nucléaires ! L’industrie nucléaire a toujours vécu aux dépens d’autrui. • La recherche nucléaire est chiffrée à plus de 3 milliards de francs depuis 1956. • Les déchets nucléaires doivent être surveillés durant des milliers d’années. Les coûts sont reportés sur les générations futures. • Lors d’accidents graves tels que celui de Fukushima, seule une infime partie des dégâts est couverte par des assurances. Le restant de la charge financière doit être réglée par l’Etat et les habitants. Depuis l’accident nucléaire japonais, l’exploitant Tepco est au bord de la faillite. • Par le biais de prestations appelées « services-système », le lobby atomique suisse réussit à reporter la totalité des coûts de ses réserves et du transit par les stations de pompage sur le compte du consommateur privé. Les exploitants des centrales éoliennes, solaires et hydroélectriques n’employant pas de telles méthodes, ils sont forcément désavantagés ! Photo : ebl 100 % d’électricité renouvelable : ainsi investit la ville de Bâle En Espagne, les Services industriels de Bâle investissent dans une nouvelle sorte centrale électrique solaire utilisant des lentilles de Fresnel. Cette nouvelle technologie promet des économies matérielles et financières. Des prix concurrentiels Energie éolienne de Suisse La construction du parc éolien Juvent dans le Jura bernois s’est terminée en septembre 2010. Les Services industriels de Bâle IWB participent à 25 % à ce projet. Aux 9 GWh d’éolien devraient s’ajouter envi36 Comme IWB fait un bon usage des subventions, les tarifs de son électricité sont bien positionnés face à la concurrence. Les premières années, IWB vendra le courant produit par les parcs offshore sur place, car son injection dans le réseau générera une rétribution 37 Annonce Chronique Os de mammouths et centrales nucléaires Illustration : Sarah Weishaupt Misez sur le vert d’Alex Capus, auteur et président de la section d’Olten du parti socialiste Une chose me turlupine : pourquoi les bonnes idées produisent-elles si souvent des résultats si peu esthétiques ? On a beau dire que nous allons obtenir l’énergie dont nous avons besoin du soleil, du vent, de l’eau et de la terre, pour la restituer ensuite aux éléments sous une forme ou sous une autre. Mais faut-il vraiment que la pompe à chaleur de mon voisin soit plus laide que le dos de mon frigo ? Et pourquoi l’avoir fixée n’importe comment à la façade ? Pour des raisons techniques, me dit-on. Et financières aussi. La beauté, c’est cher, et l’énergie alternative est assez chère comme ça. Bon, c’est un argument que je comprends. Néanmoins, je crains que toute la laideur que nous produisons aujourd’hui ne pèse lourd sur nos factures de demain. C’est comme pour l’isolation thermique. Quand dans mon quartier je vois une maison disparaître derrière trente centimètres de polystyrène, cela me choque. Je ne vois plus les encadrements des fenêtres, des portes, des pierres d’angle. Pas question que je défigure mon domicile avec une horreur pareille. On dirait que ces maisons ont une jambe dans le plâtre. Les façades sont si molles que mes fils pourraient s’entraîner au tir à l’arc avec. Je vous parie que dans vingt ans, les ouvriers du bâtiment qui retireront le polystyrène des murs diront en levant les yeux au ciel « Eh oui, c’est ainsi qu’on travaillait à l’époque. » Et que dire de ces plaques à gâteaux photovoltaïques au-dessus des toits de tuile ? Moi, j’aimerais bien avoir une centrale solaire, mais pas comme ça ! Si je m’en offre une, je ferais recouvrir mon toit de tuiles solaires. Ca doit déjà exister, mais sans doute encore à un prix élevé. Quant aux éoliennes… personnellement, je les trouve bien belles. En tout cas plus belles que la pompe à chaleur de mon voisin. Elles ont quelque chose de majestueux. Comme si elles généraient du vent au lieu d’en être activées. Pourtant, je préférerais ne pas les avoir devant la fenêtre de mon salon. Pourquoi toutes ces bonnes idées sont-elles si laides lorsqu’elles se concrétisent ? Peut-être parce qu’elles sont nées récemment et qu’il faut donner du temps au temps. Les premiers téléphones portables ressemblaient à des os de mammouth et le premier aspirateur à une centrale nucléaire. Les pompes à chaleur, les éoliennes et le polystyrène présentent au moins un avantage : si on s’en lasse, on peut s’en débarrasser. Pour un développement durable : produits et solutions de Hager Sans être obligé de les surveiller pendant encore 100 000 ans encore. Informez-vous ! www.hager-tehalit.ch 38 ® AllStar AS1 Forte comme un ours, la ligne de fenêtres EgoKiefer en PVC et PVC/alu. Et dans 13 succursales et plus de 350 concessionnaires et partenaires dans toutes la Suisse: www.egokiefer.ch 40 Protection du climat comprise. «AS1®» – La championne AllStar du marché des fenêtres. Que ce soit pour un projet de construction ou de modernisation, la gamme de fenêtres EgoKiefer AllStar AS1® satisfait toutes les exigences. Avec l’AS1®, la diminution des déperditions d’énergie par les fenêtres peut atteindre 75%. Faites le calcul avec www.energy-and-more.ch. Light Art by Gerry Hofstetter © EgoKiefer SA Fenêtres et portes 1, Rte du Pré-du-Bruit/Z.i. A11 CH-1844 Villeneuve Téléphone +41 21 967 08 00