n° 73 - Septembre/octobre 2004

Transcription

n° 73 - Septembre/octobre 2004
n° 73
Septembre - Octobre 2004
Magazine de la ville
DANS LA VILLE : VOIES PRIVÉES
Un reclassement en bonne voie
EXPRESSIONS : FESTIVAL
Festival à Montaury
DOSSIER : TRANSPORTS
Comment gérer l’avenir ?
RENDEZ-VOUS : PELOTE À MAIN NUE
Waltari, pour le spectacle !
Photo : Lajusticia
www.anglet.fr
> Sommaire
8
2
Édito
4
Dans la ville
>
>
>
>
Réorganisation générale (crèches).
Echos de rentrée.
En bref (travaux).
Un reclassement en bonne voie.
11 Dossier
Dans la ville
>
Un reclassement
en bonne voie
18 Rencontre
11
>
PDU : coomment gérer l’avenir ?
Un art de santé.
19 Expressions
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>
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Hommage à Soust.
Les 24 h de la télé.
Stabat Mater Furiosa
L’Oktoberfest.
Festival à Montaury.
Réflexion d’une grenouille.
Chant choral.
La salsa de Yuri Buenaventura.
Musique de chambre.
Bal gascon.
La liberté du temps.
Maruja Cachay.
Destination Afrique.
L’art et l’esprit.
Au cœur de la mémoire.
26 Portrait
>
Depuis Lascau, on se répète...
Dossier transports
28 Découverte
Comment gérer l’avenir ?
>
L’aventure à visage humain.
30 Sports
>
>
>
>
>
Anglet se “sporte”bien.
Au championnat du monde.
En élite !
Angloys et Bayonnais...
La rolleria, cela vous tente ?
32 Rendez-vous
>
>
>
33
>
>
>
>
Éducative, culturelle et ludique.
Waltari, pour le spectacle !
Le IIe Glisseguna.
Zoom
Les ronds-points baptisés.
Un Angloy à l’Élysée.
La voile et le vent.
la Côte Basque, de Bayonne à...
35 Bon à savoir
22
Expressions
Festival
à Montaury
30
Rendez-vous
Waltari
pour le spectacle !
>
>
>
>
>
>
>
>
Collecte alimentaire.
Rectificatif.
Sida info service
Allo, service public ?
Pour les non-voyants.
Prévention de la rage.
Chorale d’enfants.
Langue basque.
36 Carnet
>
État civil et nécrologie.
Encart municipal
>
Expression des groupes politiques
d’opposition.
Directeur de la publication : Robert Villenave - Direction de la communication : L. Béobide - Rédaction : L. Béobide. Ont participé à ce numéro : V. Biard,
N. Dupuy, B. Alter, C. Prigent. Directeur artistique : Ph. Villard / VÉGA - Photos : Hélin, Alter, Biard, Rebière, Séguinard, Dupuy - Publicité : Supports Promotion,
Anglet - Photogravure : Isokea - Impression : Frontère - Dépôt légal : à parution.
Anglet magazine - n° 73
1
> Action publique
Entretien avec Robert Villenave, maire d’Anglet
Conforter notre projet urbain
Le plan local d’urbanisme d’Anglet est entré en
vigueur. Quel bilan tirez-vous de son élaboration ?
• Une convention entre la Ville et
l’Agence d’urbanisme AdourPyrénées.
Signée par Robert Villenave, maire
d’Anglet et Michel Veunac, président de
l’agence. Cette dernière apportera son
expertise sur la prospective urbaine.
(En arrière plan : Jacques Veunac, adjoint à l’urbanisme
et Michel Evin, directeur de l’agence).
2
Anglet magazine - n° 73
tion en compte. À la fois par la désignation d’emplacements réservés qui représentent une mesure
nouvelle et exceptionnelle dans l’histoire de notre
ville, et par l’applicaRobert Villenave :
tion d’un coefficient
Une grande étape a
d’occupation des sols
été franchie au terme
qui augmente de
d’une
démarche
20 % la constructibimenée depuis deux
lité en matière de
ans, concernant la
logement social. Nous
révision de notre plan
avons également suplocal d’urbanisme.
primé la contrainte
Durant cette période,
qui existait en matière
nous avons travaillé
d’obligation de parpour produire un
king souterrain, qui
document complet. Il
pénalisait le prix du
a été approuvé par le
mètre carré sorti.
conseil municipal,
Enfin, ce qui est peutvoté par le conseil de
être le plus important
la Communauté, et
ce travail, c’est
“Dans notre agglomération en plein déve- dans
enrichi de la réflexion
l’engagement d’une
loppement, il y a place pour un projet
de plusieurs acteurs :
étude prochaine,
l’Agence d’Urbademandée par l’État,
communal
qui
respecte
et
renforce
l’idennisme, les représenpour étudier les diffédité d’Anglet”.
tants de l’État avec
rentes possibilités de
lesquels nous avons
densifier dans divers
abouti à des points de convergence forts, les secteurs d’Anglet. Je crois évidemment que cela
Angloys et les associations durant la phase de
peut aider à aboutir à un prix au mètre carré accepconcertation. Le conseil municipal a été sollicité à
table pour développer du logement social. Cela dit
chaque étape pour en débattre, et enfin l’enquête quand je parle de densification, cela ne signifie pas
publique, fortement relayée par la presse, a été un livrer la Ville aux promoteurs et au capitalisme sauélément important dans la vie démocratique de
vage, comme on peut le trouver rédigé dans la
notre institution. Ce PLU, pour le résumer, repose langue de bois des tracts du parti communiste !
sur deux éléments : d’une part, la solidarité qui s’ex- Je ne suis pas non plus sur le scénario des ZUP qui,
prime à travers le programme et l’ambition en pour moi, est un contre-exemple aujourd’hui,
matière de logement social, et de logement tout même s’il a eu son utilité en son temps.
court, et, d’autre part, la maîtrise et le développe- À Anglet, la réussite du logement social a toujours
ment urbain nécessaires à notre ville, la protection résidé dans sa qualité, et particulièrement sur sa
des espaces paysagers et patrimoniaux qui sont des mixité. Mes prédécesseurs l’ont prouvé, et il faut
éléments constitutifs forts de notre cadre de vie. continuer dans cette voie. Notre programme de
Le PLU constitue le socle de notre projet urbain.
près de quatre cents logements locatifs, dans un
premier temps, se déroule selon nos objectifs. Nous
Dans cette révision, la question du logement a avons récemment inauguré au mois de juillet un
fait l’objet d’un intense débat et de discussions ensemble de vingt-neuf logements réalisé par
avec l’État. Quel est votre point de vue ?
l’Office des HLM, à Lespès. Cette opération porte à
neuf cents le nombre de logements gérés par
Robert Villenave : Oui, le logement est l’un des l’Office des HLM dans notre ville. Un peu plus tôt,
axes majeurs de ce PLU. Chacun connaît les besoins au mois de juin, nous avons inauguré la résidence
qui existent sur le BAB et sur notre commune, que Lafontaine réalisée par le COL et jumelée avec une
l’on a parfois du mal à appréhender, et certains se opération privée. Cette opération a été possible
laissent parfois aller à des chiffres qui ne sont pas grâce à la forte implication de la Ville et de la
l’expression de la réalité. Le PLU prend cette ques- Communauté d’agglomération. Et je m’en félicite.
Le 17 septembre dernier, quarante nouveaux logements étaient inaugurés, rue de Jouanetote, avec la
résidence “Les balcons de Mendi”, de la SA HLM
Coligny.
Robert Villenave : Ces dernières années, notre
ville connaît une expansion qui se traduit par une
forte pression immobilière. Dans ce contexte, la
question de l’accueil des populations nouvelles, le
logement de nos enfants se posent de manière délicate : comment croître sans nuire à l’existant, comment conserver notre cadre de vie, maintenir notre
identité, sauvegarder notre patrimoine, tout en
jouant à plein la dynamique d’une agglomération
en développement ? Ce sont des questions de fond.
Il faut répondre aux attentes des Angloys tout en
préparant l’avenir. L’Agence d’urbanisme apportera
son expertise pour permettre d’engager des actions
adaptées, pour assurer la cohérence entre nos différents outils de planification (plan local de l’habitat,
plan de déplacement urbain, plan local d’urbanisme…). Elle nous fournira une assistance et une
information techniques sous forme de documents
cartographiés ainsi qu’une aide précieuse à la décision, en proposant des choix de sites pour les projets urbains et en étudiant l’insertion urbaine des
projets retenus. En résumé, l’Agence d’urbanisme
jouera un véritable rôle d’appui pour nous aider à
formuler et à mettre en œuvre notre projet de ville
pour Anglet.
Photo : c.rebiere@balloide-photo.com
Vous venez de signer une convention avec
l’Agence d’urbanisme Adour-Pyrénées.
Pouvez-vous nous expliquer en quoi elle
consiste ?
structures touristiques, etc.). Enfin, deux autres axes
me paraissent déterminants pour l’avenir de notre
ville : le renforcement de notre bassin économique
par la création de lieux d’activité et le soutien au
pôle montant autour de l’université. Des entreprises
de recherche et de développement vont s’installer à
Montaury, et à Blancpignon, un pôle glisse va bientôt naître. En un mot, au travers de ces choix, assurer un avenir pour nos enfants. Un Anglet vert, un
Anglet fier de ses racines, mais un Anglet qui bouge
pour la recherche, la formation, l’université et l’emploi de nos jeunes. Voilà l’Anglet que nous voulons !
• Concilier vitalité urbaine
et qualité de vie.
C’est l’objectif du travail engagé en partenariat avec l’Agence d’urbanisme AdourPyrénées.
Contact :
maire@ville-anglet.fr
Justement, qu’attendez-vous du projet de ville ?
Robert Villenave : Qu’il privilégie les aspects qualitatifs, notamment le cadre de vie exceptionnel
d’Anglet, auquel, je suis, comme les Angloys, très
attaché. Qu’il conjugue la capacité de notre ville à
se renouveler tout en mettant en valeur son passé
et son patrimoine. Cela traduit, je le pense, les
attentes d’une grande partie de nos concitoyens.
Mais, qu’il s’attache, d’autre part, à répondre aux
besoins vitaux d’une ville de près de quarante mille
habitants : logement, mixité sociale, maîtrise du
foncier, équipements (crèches, lieu culturel, infra• Nouveaux logements sociaux à Lespès.
Vingt neuf logements viennent compléter le parc de neuf cents unités géré par l’Office departemental des HLM à Anglet.
• Une crèche flambant neuve.
Les travaux de la crèche Quintaou sont achevés.
Avant l’installation des enfants, le maire a tenu à
remercier les services techniques municipaux qui
ont réalisé les travaux.
Anglet magazine - n° 73
3
> Dans la ville
CRÈCHES ET HALTE-GARDERIES
Halte-garderie du Refuge
Réorganisation générale
Tout en gardant son cadre verdoyant et sa philosophie, la halte-garderie de Notre-Dame-duRefuge devient établissement “multi-accueil”, conformément à la nouvelle règlementation
(1)
et
vient compléter le dispositif de garde à Anglet.
temps. Chez “Pomme d’Api”, on peut ajouter une
troisième possibilité : l’accueil ponctuel, proposé après
évaluation de la situation pour les mamans qui souhaitent disposer d’un peu de liberté. Le multi-accueil
est un lieu d’apprentissage de la collectivité, le
meilleur moyen d’aborder en douceur l’école maternelle. Les activités proposées sont très diversifiées et
évoluent en fonction de l’âge de nos chères têtes
blondes. Et cela, le centre Louis-Édouard-Cestac le fait
parfaitement depuis sa création en 1980, ayant, avec
ses différentes structures, toujours eu pour mission
d’accueillir, d’accompagner les parents dans leur fonction d’éducation, de les aider à concilier leur vie familiale, leur vie professionnelle et leur vie sociale, de
favoriser le développement, l’éveil et la socialisation
des enfants de moins de 6 ans.
Coller aux besoins
Il y a quatre ans, un décret ministériel rénovait
l’ensemble du dispositif d’accueil des jeunes enfants
assuré par les établissements et services d’accueil collectif offrant à la fois un accueil régulier (ce que l’on
appelait traditionnellement “la crèche”), réservée aux
enfants dont les parents travaillent, et un accueil occasionnel (jusqu’alors dénommée halte-garderie) pour
permettre aux autres enfants de bénéficier ponctuellement d’un espace de socialisation. Devançant la date
obligatoire de quelques mois (1er janvier 2005), la
structure angloye se transforme dès le 1er septembre,
et change de nom. Elle devient “Pomme d’Api” et
comprendra dorénavant plusieurs modes de garde :
Le multi-accueil en place
Ici, deux systèmes sont proposés : un accueil des
enfants (à partir de 3 mois jusqu’à 3 ans) pour un
temps de fréquentation allant de cinq à dix demi-journées par semaine et essentiellement réservé aux
enfants dont les parents exercent une activité professionnelle à temps complet, et un accueil des enfants
(jusqu’à 6 ans), de deux à cinq demi-journées par
semaine, selon les disponibilités. Ce mode de garde
s’adresse surtout aux mamans qui travaillent à mi4
Anglet magazine - n° 73
“Nous avons reçu les parents des deux cents
enfants inscrits dans notre établissement afin de
mettre en place des plages d’accueil personnalisées et
surtout ne pas dépasser les trente-cinq places horaires
dont nous disposons”, explique Alexandra Lafon,
infirmière puéricultrice, qui remplace sœur Gisèle
depuis le 1er juillet 2004 à la direction de Pomme
d’Api. “C’est un important travail de réorganisation, mais
qui permet finalement une grande souplesse d’adaptation à l’évolution des besoins des parents, et une
meilleure occupation des places. Nous devons nous
adapter aux différents modes de vie, prenant en compte
les particularités des familles.” ajoute la nouvelle directrice. Réorganisation donc, mais également refonte du
règlement intérieur, préparation d’un projet pédagogique, mise en place d’un projet éducatif et social
(obligatoire pour la nouvelle habilitation PMI). “Les
conditions de travail vont certainement changer, mais en
mieux car nous pourrons élaborer des activités beaucoup
plus suivies” précise l’équipe (composée de neuf temps
plein, un mi-temps dont trois religieuses, toutes infirmières, éducatrices et auxiliaires de vie diplômées).
I C.P.
Pomme d’Api Multi-Accueil - Notre-Dame-duRefuge : 26 promenade de La Barre.
Tél. 05 59 03 25 99.
(1)
Décret n° 2000-762 du 1er août 2000 Relatif aux établissements et services
d’accueil des enfants de moins de six ans et modifiant le code de la santé
publique.
Crèche de Blancpignon
Bientôt en chantier
Le bâtiment municipal doit être rénové et restructuré au niveau des circulations, avec la création de
locaux de services pour le personnel en étage, d’une salle repas pour les bambins et fournir les 6 m2
d’espace par enfant, prévus aux nouvelles normes. Selon l’avant-projet, la surface utile dépassera les
300 m2 au lieu des 243 m2 actuels, pour un coût global estimé à 320 000 _ (avec une participation
acquise de la CAF), incluant le mobilier et les aménagements spécifiques. La crèche, gérée par la CroixRouge, est située en secteur préventif de la politique de la Ville. Cette restructuration vise aussi à développer un projet social sur le quartier de Blancpignon. À ce titre, Anglet a déposé une demande de subvention au Contrat de Ville de l’agglomération bayonnaise. Le transfert provisoire des enfants,
(initialement prévu durant l’été) a été reporté et les premiers travaux commenceront à l’automne. La
future crèche pourra accueillir quarante enfants. I L.B.
Crèche de la Croix-Rouge : 47 avenue Henri-Rénéric. Tél. 05 59 52 48 62.
Crèche Quintaou
100 % satisfaits !
Après un an de travaux, les enfants ont pu intégrer les locaux flambant neufs de la crèche de Quintaou.
408 m2 utiles sont déployés pour le bien-être et la sécurité des enfants (soit plus de 200m2 supplémentaires), et améliorent le fonctionnement pour les personnels de la crèche. Parmi les nouveautés : une
deuxième salle d’hygiène, une salle de psychomotricité et une salle de réunion à l’étage pour le personnel. “Les locaux sont formidables, nous travaillons dans des conditions idéales où les enfants
se sentent bien”, précise Anne-Marie Gougeard, directrice de la crèche de Quintaou. Cet agrandissement a nécessité l’embauche de personnels : deux auxiliaires (une à temps plein et une à trois quarts de
temps) et trois “CAP petite enfance”. Cette restructuration a également permis de gagner dix places,
sachant que la crèche de Quintaou fonctionnera dès janvier, dans le système “multi-accueil” “pour
mieux prendre en compte des besoins non planifiés des parents” indique Caroline OustaletGensse, adjointe déléguée à la petite enfance. L’inauguration est prévue au début du mois d’octobre.
Crèche Quintaou : Centre social de Quintaou - Tél. 05 59 63 88 18.
ENTRETIEN
La Maison de la petite enfance
Parallèlement à l’amélioration des structures, la Ville réfléchit à la création de la Maison de la petite enfance à Quintaou. Questions à Martine Jardiné,
psychosociologue, maître de conférence à l’université de Bordeaux II, responsable du “Réseau girondin petite enfance, famille, action culturelle et lien
social”, chargée de conduire la réflexion sur cette initiative.
Anglet Magazine : Comment avez-vous été
amenée à travailler sur ce projet ?
Martine Jardiné : Les structures comme la crèche de
Quintaou ou celle de Blancpignon m’ont sollicitée pour
les aider à concevoir leur projet d’établissement. Ces
expériences ont été intéressantes. À Quintaou, l’équipe
voulait réactualiser et repenser le projet d’établissement
; ce travail a commencé pendant la durée des travaux
d’agrandissement. Le lien s’est fait tout naturellement
avec la collectivité et ses élus, pour définir des objectifs
d’ensemble et voir comment les équipements pourraient
répondre à ces objectifs et aux besoins des parents.
A.M. : Justement, comment définiriez-vous les besoins ?
M.J. : Aujourd’hui, les problématiques évoluent. Les modes d’accueil doivent
répondre à une demande variée et des situations très différentes : familles monoparentales, horaires de travail atypiques, fluctuation des populations, familles en
recherche d’emploi, demande ponctuelle de socialisation de l’enfant avant l’école…
C’est toute l’idée de la “parentalité”. La question de la petite enfance ne se résume
pas uniquement aux modes d’accueil. Les parents restent les premiers éducateurs de
leur enfant. Il faut que les parents trouvent des espaces pour pouvoir en parler et
s’informer.
A.M. : Comment la Maison de la petite enfance peut-elle répondre aux
besoins ?
M.J. : J’ai perçu une volonté municipale de contribuer à créer du lien social, de
mettre en place une démarche citoyenne, à travers un pôle centralisé pour mieux
décloisonner les structures d’Anglet. La Maison de la petite enfance sera un espace
d’échange entre les différents acteurs (multi-accueil, crèches familiales, assistantes
maternelles, médecin de la protection maternelle et infantile, lieu d’accueil
parents/enfants…). Elle sera aussi un lieu d’information et d’écoute pour les parents
qui pourront rencontrer des professionnels. Ce sera un espace pour tous où les
enfants pourront découvrir autre chose, avec des ateliers parents/enfants par
exemple. Ce lieu mettra en place des actions passerelles entre structures, ou entre les
structures et l’école. Là, cohabiteront les services tournés vers la parentalité, pour
mieux répondre aux souhaits des familles.
A.M. : Que pensez-vous du lieu choisi : la villa Quintaou ?
M.J. : Anglet a la chance d’avoir un équipement de proximité, non loin d’une bibliothèque, d’une école, du centre de loisirs, et qui offre de l’espace. Dans le passé, différentes activités ont prouvé qu’elles pouvaient vivre et s’épanouir ensemble. Loin
d’être utopique, le projet de Maison de la petite enfance est très pragmatique, issu
d’une réflexion collective et d’un dialogue permanent entre les différents partenaires :
élus, administratifs, professionnels de l’enfance et de la petite enfance. Peu de villes
arrivent à ce degré de cohérence des objectifs… I L.B.
Anglet magazine - n° 70
5
> Dans la ville
ÉCHOS DE RENTRÉE
Travaux dans les écoles primaires
Des écoles fin prêtes
La ville et les services municipaux n’avaient pas ménagé leurs efforts durant les vacances scolaires pour
accueillir les quelque mille trois cents enfants dans le secteur élémentaire, et neuf cent cinquante enfants en
maternelle (soit une légère baisse enregistrée par rapport à 2003) lors de la rentrée 2004. cette année, l’enveloppe globale de travaux s’est élevée à 210 000 euros pour les chantiers les plus importants. Elle comporte : la
mise en conformité de la cuisine à l’école Aristide-Briand ; la réfection des enrobés de la cour, l’équipement
d’une salle de classe et l’installation d’un interphone à Jules-Ferry ; l’aménagement d’une salle et d’un local
informatique
maîtres à Édouard-Herriot ; des travaux de mise en conformité et de rénovation d’équipements (conduites de
chauffage, clôture, tisanerie, salle de jeux) à Jean-Jaurès ; la réfection du carrelage du réfectoire de la maternelle
à Justin-Larrebat ; la création du bureau du directeur de l’école élémentaire de Sutar plus la réfection de l’enrobé
de la cour et du dortoir de la maternelle ; le ravalement de la façade à Tivoli, et enfin, la création d’une salle supplémentaire d’activité pour la maternelle de Camiade.
Université
LMD, le nouveau parcours étudiant
Avant il fallait deux ans pour obtenir un DEUG, maintenant l’étudiant post-bac devra patienter trois années
pour obtenir son premier diplôme, la licence, ou plus exactement six semestres pour valider son diplôme par
l’obtention de crédits. En effet, cette rentrée, l’Université de Pau et des Pays de l’Adour intègre le système LMD
pour Licence-Master-Doctorat. Dans le cadre de la mise en place d’un espace européen de l’enseignement supérieur, l’UPP harmonise ses diplômes, comme toutes les universités françaises, avec l’ensemble de l’Europe. Le
nouvel enseignement à l’UPPA s’organisera au niveau de trois grades : une licence en trois ans, un master en
deux ans et un doctorat en trois ans. Les formations se feront par semestre et par unités d’enseignement capitalisables et transférables appelées “système européen de crédit”. Un semestre représente trente crédits, une
licence en trois ans correspond donc à cent quatrevingts crédits. En adoptant
cette réforme, l’UPPA se positionne désormais au niveau
européen, dotée de ses qualités spécifiques (effectifs à
taille humaine, atouts pédagogiques et sites décentralisés), par rapport aux deux
poids lourds que sont
Bordeaux et Toulouse, entrés
eux aussi dans la réforme. De
plus, les futures extensions à
Bayonne-La Nive et Anglet
Montaury permettront une
offre de formation plus large
et la création de véritables
pôles de compétence (voir
Anglet Magazine n os 70
et 71).
6
Anglet magazine - n° 73
Restaurants scolaires
En bref
Les menus sur le Web
Autre nouveauté : grâce à un lien, le site municipal anglet.fr propose un accès direct aux menus quotidiens des restaurants scolaires d’Anglet, grâce à un
module Web développé par la Sogerès (fournisseur
des restaurants scolaires). Menu du jour, menus de la
semaine, régimes spécifiques pour enfants allergiques,
fiches techniques des produits, calendrier des animations y sont proposés. Chaque parent peut également
accéder au menu de l’école qui l’intéresse par un code
chiffré.
De nouvelles pistes
Pour se connecter
Taper : www.anglet.fr, puis sélectionner la rubrique
“Enfance- jeunesse” et la sous-rubrique restaurants
scolaires. Vous êtes alors sur le module “Anglet restauration scolaire”. Pour accéder directement au menu, on
peut entrer le code de l’école :
173 (Aristide-Briand), 174 (Jules-Ferry), 175 (ÉvaristeGalois), 176 (Édouard-Herriot), 177 (Jean-Jaurès), 178
(Justin-Larrebat), 179 (Sutar), 180 (Camiade) 181 (Tivoli).
La deuxième voie verte du
Pignada, réalisée sous la maîtrise d’ouvrage de la Ville, a
commencé. Depuis le stade
d’Orok-Bat à Blancpignon, elle
permettra de traverser le massif forestier d’est en ouest pour
rejoindre la promenade de La
Barre où elle débouchera face
à l’avenue des Tennis. Un giratoire sécurisera le croisement.
La fin des travaux est attendue
à l’automne. L’autre aménagement en cours est réalisé sous
la maîtrise d’œuvre de l’ONF,
au massif du Lazaret. Une piste
cyclable y longera la promenade du Prince-Impérial.
Trottoirs sécurisés
Réseaux
La communication passe
La nouveauté 2004 est la mise en ligne d’un “portail Extranet”, par le service informatique de la mairie pour
mettre en réseau les écoles primaires et élémentaires et le service municipal de l’enseignement, et améliorer ainsi
les communications entre la Ville et les différents groupes scolaires. En se connectant au serveur de la Ville, directeurs d’école et animateurs peuvent trouver deux espaces qui leur sont dédiés. Ils peuvent pointer, tous les jours,
les présences à la cantine et les heures de garderie effectuées par les enfants ; le décompte est alors plus fiable,
plus efficace et plus rapide pour les services gestionnaires. Les directeurs d’établissement peuvent consulter les
effectifs de chaque classe et accéder à la fiche de renseignement de chaque enfant (nom, adresse, point particulier santé). Le système est bien sûr sécurisé, avec un identifiant et un mot de passe. Il annonce également la fin
des procédures par fax. De même, la liaison avec le système Intranet de la mairie permet aux directeurs de
consulter leur compte budgétaire, d’effectuer des
commandes et d’accéder en un clic au détail de leurs
factures. Ils peuvent aussi faire des demandes d’intervention (travaux, réparations). Enfin, ce système leur
permet de renseigner les services municipaux sur les
jours et heures de présence, de connaître les coordonnées de leurs collègues ainsi que les jours et heures de
décharge. Gain de temps, archivages des données et
au final, moins de paperasse : les écoles primaires
d’Anglet profitent aujourd’hui des réels avantages des
services NTIC développés par la Ville., I L.B.
De nouveaux trottoirs ont été
réalisés à l’avenue des
Pyrénées. Afin de sécuriser le
cheminement des lycéens fréquentant l’établissement de
Sainte-Anne, un nouveau tracé
de trottoirs est aménagé sur
l’avenue de Montbrun.
Piscine en chantier
Les baigneurs seront privés de
piscine jusqu’au 10 janvier
2005. Les travaux d’extension
et de rénovation de la piscine
El Hogar ont commencé.
Objectif : améliorer l’hygiène
avec la réfection complète des
systèmes hydrauliques et de
filtration, ainsi que le confort
des usagers par une redistribution des espaces (230 m2 viendront s’ajouter aux 1000 m2
existants). Il faudra donc faire
preuve d’un peu de patience
avant de plonger dans le nouveau bassin et de fréquenter
les nouveaux vestiaires. Le
résultat devrait être à la hauteur des espérances.
Anglet magazine - n° 73
7
> Dans la ville
VOIES PRIVÉES
Un reclassement
en bonne voie
Anglet compte près de quarate-cinq kilomètres de voies privées. Depuis troisans, la Ville travaille à
l’intégration progressive dans le domaine public. Un comité consultatif a été créé à cette fin et la
procédure de reclassement est aujourd’hui lancée.
La traversée d’Anglet est un excellent entraînement pour les sportifs. Avec cent six kilomètres de
voies communales, trente et un de voies départementales, trois kilomètres de voies nationales auxquels
s’ajoutent, dix-sept kilomètres de voies rurales, six de
voies communautaires et quarante-cinq de voies privées, il y a de quoi courir plusieurs fois le marathon !
Dans les années quatre-vingt (1), Anglet comptait
moins de cent kilomètres de voies communales,
preuve que progressivement la voirie publique a grignoté du terrain. Mais pas encore assez pour contenter les nombreux riverains de voies privées qui appellent de leurs vœux l’intégration de leur rue dans le
domaine public. “afin de transférer cette charge qui
pèse” indique Michel Dupleix, riverain du lotissement
du Grand-Champ, président d’association et membre
du Comité consultatif des voies privées. Des riverains
conscients toutefois de l’impossibilité de classer d’un
seul coup l’ensemble des voies privées, et de la nécessité d’instaurer des critères et un “calendrier” pour
étaler ce classement dans le temps…
quinzaine de personnes composent le groupe de travail (élus, techniciens municipaux et représentants des
associations syndicales de quartier). “Nous avons
répondu à cette initiative car nous pensions qu’il était
plus sain que la mairie gère ces rues” précise Michel
Dupleix. Au fil des réunions le comité a pu identifier
les demandes et définir les priorités (voies présentant
un intérêt pour la circulation générale, lotissements
sans réseaux ou réseaux non conformes) puis a défini
des critères de choix objectifs. Et enfin, il a mis au
point la procédure qui permet d’initier la demande.
Un protocole que doit désormais suivre chaque lotissement demandeur (voir encadré). “Cela demande un
effort financier car nous devons remettre préalablement
la voie en bon état, même si nous sommes aidés à 50 %
par la Ville”, précise Michel Dupleix. Mais à un
moment donné, cet effort coïncide avec la volonté
collective des riverains qui ne veulent plus “cette épée
de Damoclès” sur la tête.
Un comité consultatif
Le 18 décembre 2003, le conseil municipal donnait son accord pour initier la procédure concernant
dix-huit voies (3), un peu plus de quatre kilomètres
dans le quartier Aritxague et ailleurs, qui serviront de
première expérience. Deux autres rues correspondant
aux critères sont également concernées et ont reçu un
avis favorable de la commission : l’allée des Vergnes et
Une première étape a été franchie, il y a trois ans,
avec la création (2) d’une commission municipale. Ce
comité consultatif a été chargé de définir précisément
des critères d’éligibilité en matière de transfert des
voies privées dans le domaine public communal. Une
8
Anglet magazine - n° 73
Premiers classements
l’allée des Pervenches, (cette dernière pouvant être
suivie par le classement de la voie desservant le lotissement du Clos des Pervenches). Sachant que l’ensemble de la population du domaine est favorable au
principe, ce sont donc aujourd’hui 10 % de l’ensemble des voies privées qui passeront très bientôt
dans le domaine public. I L.B.
(1)
Une règle avait été définie en décembre 1978 : les voies pouvaient
être classées selon des critères, mais ce classement n’était pas obligatoire et soumis à l’appréciation de l’autorité publique.
(2) Décision 31 juillet 2001 en conseil municipal.
(3) Rues de Copernic, du Château-d’Eau, de Tarandelle, du Bastan, du
Labourd, allée d’Iraty, des Arbailles, de Bordenave, de la Navarre,
de la Soule, de la Nive, de Laurhibar, d’Artzamendy, impasses du
Laxia, du Laka, de l’Arberoue, de l’Aran, de l’Hayra.
Les critères de classement
La demande de classement doit être obligatoirement
déposée par une association syndicale, propriétaire de la
voie. Si ce n’est pas le cas, il y a lieu de transférer préalablement la propriété à cette association, avec l’accord de
la totalité des riverains. La voie devra être en parfait état
d’entretien (il faut donc préalablement vérifier l’état de
réseaux d’eaux usées et d’eaux pluviales). Elle doit être,
en principe, ouverte à la circulation publique et desservir
les habitations individuelles (les seules dessertes d’immeubles sont exclues). Elle doit avoir un gabarit moyen (8
m, ou moins, si elle présente un intérêt public ou si un
emplacement est réservé au PLU). Elle doit être revêtue
d’un enrobé de chaussée. La commission donne alors un
avis, et une procédure d’enquête publique est initiée, jusqu’aux conclusions du commissaire enquêteur. Enfin, une
délibération en conseil municipal entérine le classement.
Qui fait quoi ? Qui est responsable ?
En matière de lotissement privé, les travaux de voirie sont
normalement à la charge des co-lotis ou co-propriétaires.
Cependant, la commune peut prendre en charge 50 % de
leur montant*, la Communauté d’agglomération intervient
de la même manière en ce qui concerne les réseaux
d’eaux usées et d’eaux pluviales). Le nettoyage est effectué mensuellement par la Ville qui assure également
l’éclairage public après convention avec l’association syndicale. Les voies privées représentent 44,175 km, mais
seul un tiers des voies a une association. Certaines voies
sans association ni syndic sont en état d’abandon (voulu
ou subi par les riverains). Créer une association n’est pas
obligatoire, et seul, le préfet peut le rendre obligatoire. En
cas d’accident (chute à cause d’un trou dans la chaussée)
les riverains sont responsables. Ils ont donc intérêt à être
couverts par une assurance responsabilité civile spécifique
à la voie commune, ce qui est rarement le cas quand il n’y
a pas d’association.
Pour tout renseignement : service municipal de la
voirie au 05 59 58 35 35 - Poste 543.
* Délibération du 23 septembre 1992.
ENTRETIEN
Questions à Henri Poncini, adjoint délégué à la sécurité et aux voies privées.
Anglet Magazine : Il y a longtemps que vous planchez
sur ce dossier des voies privées…
Henri Poncini : Je m’y intéresse il
est vrai depuis longtemps et plus
particulièrement depuis trois ans.
Le maire m’a confié ce dossier par
délégation. L’important est de comprendre les problématiques
diverses. Il faut donc rencontrer et
discuter avec les gens. Ce que j’ai
fait. Puis il faut analyser et trancher : c’est ce que nous faisons depuis trois ans au sein du comité consultatif.
A.M. : Quel est votre objectif ?
H.P. : Mettre au point des critères de choix et étaler la
démarche dans le temps. Je considère qu’il faudra deux mandats pour tout absorber. Classer le maximum dans un minimum de temps n’est pas réaliste. Nos calculs ont fait apparaître un coût de 2,5 millions d’euros d’entretien pour la Ville
et de plus de 7 millions d’euros pour la Communauté d’agglomération avec l’intervention sur les réseaux d’assainissement. Il faut mettre tout le monde d’accord : riverains, Ville
et agglomération, sachant qu’il y a un coût pour chaque
intervenant.
A.M. : Un membre de l’opposition a critiqué la
méthode, la trouvant trop compliquée.
H.P. : J’entends, mais a-t-il une meilleure solution ? Établir
des règles est pourtant la seule façon d’avancer. Sinon, on ne
fait rien. Le comité consultatif, composé de tous les acteurs, a
dressé des critères objectifs pour le classement. La Ville est
obligée d’avoir pour seul interlocuteur, le propriétaire de l’ensemble de la voie, car il n’est pas pensable d’engager une
procédure et un acte avec chaque riverain. Imaginez : Anglet
compte plus de six cents lotissements et des dizaines de riverains par voie privée.
A.M. : Quel conseil donneriez-vous aux riverains ?
H.P. : De s’organiser en association et d’anticiper, même s’ils
souhaitent conserver leur voie dans le domaine privé. Ils doivent prévoir les dépenses dans une caisse commune, définir
des règles équitables et cohérentes pour répartir les charges,
afin d’obtenir un consensus. Laisser les choses en l’état, c’est
risquer de devoir verser un jour une grosse somme lorsque
voies et réseaux seront trop vétustes, et d’avoir de mauvaises
surprises. Au fil du temps, les choses ne font qu’empirer…
Anglet magazine - n° 73
9
> Dossier
TRANSPORTS URBAINS
Comment
gérer
Photo : ILM éditions
l’avenir ?
Anglet magazine - n° 73
11
> Dossier
TRANSPORTS URBAINS
Imaginons des déplacements qui ne soient plus une corvée, des bus, ou des
navettes, accessibles et fréquents. Imaginons marcher sur de larges trottoirs,
rouler à vélo sur des itinéraires aménagés. Imaginons moins de bruit, moins
d’encombrements, moins de gaz d’échappement… Pour une grande partie
des habitants du BAB, ceci n’est pas tout à fait un rêve. Le cadre de vie y est
encore privilégié et le système de transport somme toute efficace. Pas vraiment de paralysie de la circulation (sauf en quelques points noirs) et une
majorité d’habitants qui se déplacent en voiture avec un véritable sentiment
de “liberté”. Mais, il y a un mais… L’urbanisation des secteurs péri-urbains
augmente les déplacements. Les nuisances et pollutions du “tout voiture”
nous guettent, nous, habitants du BAB.
La voiture menace
L’augmentation des déplacements en voiture
risque de saturer les centres-villes et le littoral. Rondspoints, trottoirs élargis tentent alors de pacifier la circulation. Mais leur effet pervers ralentit la desserte des
transports en commun. Leur vitesse commerciale diminue et donc leur attractivité. Et le cercle vicieux s’engage… Dans notre agglomération élargie, la part des
déplacements en voiture est extrêmement élevée (plus
de 77 %) (1) et ce moyen de transport connaît une
réelle croissance. En conséquence, la sécurité en ville
est menacée, en particulier pour les deux-roues qui
représentent 35 % des accidents alors qu’ils ne sont
que 6 % à utiliser ce mode de déplacement. Autres
écueils, la pollution atmosphérique et le bruit (ce dernier est perçu comme une réelle nuisance par 61 %
des habitants (2)). Enfin, le stationnement. Malgré une
offre abondante et la gratuité à Anglet, on sature en
été dans les centres de Biarritz, de Bayonne et vers les
plages d’Anglet (malgré deux mille sept cents places le
long des plages angloyes).
Planifier les déplacements
Planifier et anticiper s’impose. Dans les agglomérations de plus de cent mille habitants, la loi (3) sur
l’air a rendu un plan de déplacement urbain (PDU)
obligatoire. À quoi sert-il ? À poser les principes d’organisation des transports, de la circulation et du stationnement sur un périmètre défini. Il vise à une utilisation plus rationnelle des modes de déplacement :
marche, vélo, transports en commun et circulation
automobile. Il propose, pour les dix ans à venir, un
plan d’action pour offrir des conditions de déplacement plus favorables au respect du cadre de vie et de
l’environnement. Mis en œuvre fin 1998 par le
Syndicat mixte des transports urbains sur l’agglomération (Bayonne, Anglet, Biarritz, Boucau, Saint-Pierred’Irube et Tarnos), notre PDU a demandé quatre ans
d’études techniques, et une concertation avec les différents partenaires (4) regroupés au sein d’un comité
technique et d’un comité de pilotage. L’Agence
d’Urbanisme Adour-Pyrénées en a assuré l’encadrement technique pour le Syndicat mixte des transports
et la Communauté d’agglomération du BAB.
L’expression des attentes de la population a été
recueillie par sondage. Le fruit de tout ce travail a fait
l’objet d’une enquête publique au début de l’été. Au
terme de cette procédure, le PDU doit être approuvé
par les différentes communes, cet automne.
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Anglet magazine - n° 73
Des enjeux importants
lutter contre la saturation en période estivale, en proposant aussi aux touristes ces modes alternatifs. Il
veut optimiser la gestion du stationnement pour
désengorger les hyper-centres, et agir contre l’insécurité routière dans des secteurs traversés par une
nationale (Anglet ou de Boucau-Tarnos). Enfin, il faut
assurer des liaisons là où le besoin se fait sentir
comme à Saint-Pierre-d’Irube ou entre le haut et le
bas Boucau.
Photo : ILM éditions
Nos déplacements menacent la qualité de vie et
l’environnement. Le PDU est là pour prévenir et anticiper. Celui de l’agglomération BAB suit les objectifs
de la charte de l’environnement : lutter contre le
bruit par exemple. Et plus largement, il replace les
enjeux au niveau de la planète : les habitants du BAB
se doivent de participer à la lutte contre l’effet de
serre. Mais plus concrètement, le PDU veut développer les modes de déplacements alternatifs (les transports en commun, le vélo ou la marche). Il cherche à
Les déplacements en chiffres
60 % des déplacements en automobiles représentent
moins 2 km, et 20 % moins de 1 km (échelle nationale).
La mobilité de résidents de l’agglomération est de 3,5
déplacements par jour, plus faible qu’à Bordeaux (3,75)
ou dans l’agglomération de Troyes (4,07).
Plus de 76 % des déplacements se font en voiture.
49 % des gens pensent qu’il faut créer un réseau de
pistes cyclables pour faciliter l’usage de la bicyclette.
72 % des touristes arrivent en voiture, et 67 % continuent de l’utiliser une fois sur place.
Source : Syndicat Mixte des transports collectifs de l’agglomération de
Bayonne.
Anglet magazine - n° 73
13
> Dossier
TRANSPORTS URBAINS
Décongestionner
Certaines voies (RN10 à Anglet, accès au port de
Bayonne en rive droite, RN 117, l’Aritxague et le
débouché de la RD 932) sont encombrées aux heures
de pointe. Les centre-villes et le littoral connaissent
aussi des périodes de saturation. Désengorger, cela
veut dire compléter le réseau de voirie actuel par des
rocades aménagées à partir des voies existantes, pour
écarter de l’agglomération le gros transit (déplacements régionaux) et protéger de ce trafic les centres
urbains. À terme, l’A63 sera aménagée à deux fois
trois voies. Ce système permettra, avec une réglementation appropriée, de limiter le trafic des poids lourds
aux seules livraisons. Cela implique aussi de diversifier
les modes de transport et de réorganiser le stationne-
ment à l’intérieur de l’agglomération. Le PDU prévoit
des aménagements spécifiques pour les autobus, et
des voies cyclables majeures. Les places supprimées
des sites remarquables remis en valeur seront recréées
à la limite des centres urbains. Des navettes gratuites
et non polluantes sont actuellement expérimentées à
Bayonne. Elles rencontrent un franc succès et permettent aux automobilistes de laisser leur voiture dans un
parking et de rejoindre le centre-ville ancien, mais aussi
le Petit-Bayonne et Saint-Esprit avec la gare. Elles
seront pérennisées. Autre préconisation du PDU : la
création de parcs de stationnement de dissuasion sur
les routes d’accès au littoral, lui aussi desservi par de
futures navettes.
Micro-trottoir
Ils vivent ou travaillent à Anglet. Pour se rendre
sur leur lieux de travail ou de loisirs, trois usagers
témoignent sur les transports utilisés.
Éric :
100 % scooter
Photos : V. Biard
“L’été, c’est indispensable” affirme
Éric qui va travailler dans le centre
de Biarritz. “Je me sers de mon
scooter tous les jours, et seules les
journées de grosse pluie qui rendent la conduite dangereuse, me
font prendre ma voiture.” Se garer
où l’on veut, éviter les embouteillages le scooter est l’engin
idéal pour la Côte Basque. Seul
bémol pour Éric : le transport de
sa planche de surf s’avère un peu
risqué…
Laurent :
deux et quatre roues
“Je ne prends pas le bus car j’ai besoin de ma voiture en
journée. Par contre, j’utilise mon vélo pour de petites
courses ou des balades en famille. J’ai également un
scooter que j’emprunte l’été pour éviter les embouteillages.” Avant d’être angloy, Laurent habitait Annecy
et regrette les nombreuses pistes cyclables de la cité
savoyarde. Automobiliste qui habite et travaille à
Anglet, Laurent trouve la circulation automobile pour
l’instant assez fluide, mais craint une saturation dans
les années à venir. Il redoute que l’extension des zones
piétonnières soit mal gérée et rende le trafic auto
compliqué comme à Annecy…
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Anglet magazine - n° 73
Marie-France :
bus et vélo
Habitant vers la mairie et travaillant près
de l’aéroport, Marie-France “va parfois
travailler à vélo”, mais utilise souvent le
bus. “On circule assez facilement en voiture, reconnaît-elle, mais ce n’est pas toujours évident de se garer, surtout à la
plage.” Pour Marie-France, la ville
manque encore de pistes cyclables
même si de belles balades sont possibles. I V.B.
Avec Jean-Pierre Veunac, PDG de la STAB (1).
Depuis vingt-cinq ans, la Société des Transports en Commun de l’Agglomération de Bayonne (STAB) assure le service des bus des trois communes
du BAB mais aussi de Tarnos, Boucau et Saint-Pierre-d’Irrube. Pour Jean-Pierre Veunac, une meilleure coopération avec les autres communes de
la Côte basque est indispensable afin d’assurer la qualité de service de la STAB. Il évoque également les développements possibles des transports en commun locaux. Entretien.
Anglet Magazine : Quel est votre constat aujourd’hui en termes de plan de développement urbain ?
Jean-Pierre Veunac : Il existe aujourd’hui un décalage
de plus en plus important entre le territoire administratif de la CABAB (la communauté d’agglomération
des trois communes du BAB : Bayonne, Anglet et
Biarritz) auquel s’ajoute le périmètre d’action de la
STAB (Tarnos, Boucau et Saint-Pierre-d’Irrube) et l’agglomération de la Côte basque dans son ensemble.
La communauté d’agglomération du BAB représente
environ 120 000 habitants, le territoire administratif
des transports en commun environ 140 000 habitants
et l’agglomération représente 180 000 habitants. Il
est donc difficile de traiter des problèmes d’une seule
partie de l’agglomération, surtout quand on sait que
la plus grosse progression démographique se fait à la
périphérie. Les personnes qui y habitent se déplacent
chaque jour vers le centre de l’agglomération pour y
travailler. Les gens se déplacent en fonction de leurs
besoins et indépendamment de la logique communale. À Anglet, seuls 34 % des actifs ont un emploi
dans la commune et 80 % des élèves du secondaire
habitant Anglet étudient dans une autre commune.
Ces déplacements, ajoutés à ceux en augmentation
des habitants de l’agglomération, posent un problème d’organisation générale. Il est difficile de traiter
en globalité le problème de déplacement, dès lors
que l’on est dans des entreprises ou institutions différentes : communauté d’agglomération, syndicat mixte
des transports ou communes périphériques parfois
regroupées entre elles. La seule entité qui, à mon
sens, pourrait aider les politiques dans ce contexte est
l’Agence d’urbanisme départementale dont le siège
est à Bayonne.
A.M. : Que peut proposer la STAB ?
J.-P.V. : Nous pouvons bien sûr être un des acteurs
qui proposent des idées mais, par la force des choses,
nous nous concentrons sur les communes dont nous
sommes le délégataire. Nous privilégions dans nos
projets l’amélioration du réseau existant et les actions
pouvant faciliter son fonctionnement comme, par
exemple, les sites propres (espaces réservés pour les
transports en commun) ou la mise en place de
navettes en centre ville qui répondent à un véritable
besoin comme à Bayonne où il est difficile de circuler
dans le centre historique. Ces navettes ont été mises
en œuvre à partir de décembre 2003 et ont rencontré
un succès qui dépasse toutes les espérances. Nous
avions tablé sur environ cinq cents passagers quotidiens. En hiver, nous sommes autour de mille et en
été, de deux mille. Ce sont cinq autobus électriques
gratuits qui passent par tous les parkings et qui déposent les gens en centre ville. L’accueil du public aux
navettes électriques, silencieuses et propres est très
générale serait, petit à petit, de réserver une voie spécifique d’abord pour faire circuler les bus, et ultérieurement, pourquoi pas, pour y mettre des rails et faire
circuler un tramway. C’est une perspective à dix ans
qui s’inscrit dans la logique des transports en commun toujours envisagée à moyen ou long terme.
enthousiaste.
A.M. : C’est quelque chose que l’on pourrait
voir à Anglet ?
J.P.V. : Pourquoi pas. C’est un service nouveau dont le
financement est différent de celui des transports en
commun classiques. La Ville de Bayonne a voulu que
ce service soit gratuit. Il a fallu qu’elle en partage le
financement avec le syndicat mixte des transports en
commun (50 %) et avec la communauté d’agglomération du BAB (25 %). Celle-ci a donc reconnu le caractère communautaire de la navette, bien qu’elle ne soit
que sur Bayonne. Cela prépare un peu l’avenir car on
imagine que le même schéma de financement pourrait être appliqué si les villes d’Anglet ou de Biarritz
voulaient se doter d’un système de navette. À noter
que nous avons monté l’intégralité de la logistique,
qui est assez particulière pour les navettes électriques,
et que nous avons proposé un projet clef en main.
A.M. : Et l’avenir ? Qu’en est-il des projets de
tramway ?
J.-P.V. : Il y a eu un projet de tram-train à l’échelle de
la Côte basque. Il s’agissait de faire circuler un tram
sur la voie principale de la ligne SNCF et de prolonger
cette voie jusqu’au centre ville de Bayonne en profitant du morceau de voie qui desservait le port.
L’intérêt était d’amener des passagers depuis
Hendaye ou Saint-Jean-de-Luz jusqu’au centre ville
de Bayonne. Ce genre de desserte se développe dans
d’autres villes d’Europe, en particulier en Allemagne
mais aussi en France dans des villes comme
Strasbourg. L’autre idée est la possibilité d’avoir un
système de transport en site propre dans l’agglomération elle-même. C’est-à-dire un tram ou, dans un premier temps, un espace réservé aux transports en commun sur l’axe principal comme, par exemple la
Nationale 10. Cela serait le moyen de relier les
centres villes de Bayonne et de Biarritz et de constituer une sorte d’épine dorsale de l’agglomération en
matière de déplacement. 75 % des gens que l’on
interroge n’ont que trois destinations principales : les
centres villes de Bayonne et de Biarritz, et les centres
commerciaux d’Anglet. Sur cet axe principal, l’idée
A.M. : Le public est-il sensible à ce genre de
projet ?
J.P.V. : Les gens sont extrêmement sensibles au côté
pratique de l’arrêt de bus et à la fréquence avec
laquelle passent ces derniers. Ils voudraient bien sûr
que les bus passent toutes les cinq minutes. Ils veulent aussi que le trajet ne soit pas excessivement long.
Ils ne se rendent pas compte qu’il y a une dizaine
d’années, on les emmenait en moins de vingt minutes
de Biarritz à Bayonne et qu’aujourd’hui il en faut
presque trente. Nous préconisons un certain nombre
d’ouvrages destinés à faire sauter les bouchons et à
nous éviter de perdre du temps. La vitesse moyenne
des autobus de la RATP à Paris est de 7 km/h. Ici,
dans l’agglomération, c’est 16 km/h (ndlr : vitesse
arrêt compris). Vu la croissance de l’agglomération,
nous pouvons progressivement perdre cet avantage. Il
faut aménager la voirie avec, par exemple, des couloirs à bus pour arriver finalement à un site dédié à
leur circulation. C’est l’enjeu principal des transports
en commun dans l’agglomération. C’est techniquement le seul moyen de fonctionner correctement et
également le seul moyen de rendre les transports en
commun crédibles aux yeux de la population.
A.M. : Où en est le projet de coordination du
TER avec le réseau urbain ?
J.-P.V. : Il y a de grands projets qui se préparent au
niveau national puisque la SNCF est en train d’essayer de développer ce que nous appelons un système de billetique universel. C’est une carte magnétique qui vous permet, quel que soit le transport,
voire même un parking auto, de faire lire cette carte
par différents valideurs qui prélèveront une certaine
somme. Il s’agit de faciliter le passage d’un système
de transport à un autre. Cette multi-modalité est un
enjeu du futur. I V.B.
(1)
La STAB est une société privée sous contrat de délégation
de service public. Elle fait partie du groupe Transdev qui a
racheté, en octobre 2003, les autocars luziens ATCRB. Le
Groupe TRANSDEV, opérateur international de transport
(présent dans cinq pays), exploite les réseaux de transport
urbain de soixante et onze villes françaises, européennes
et australiennes. La STAB compte deux cent dix emplois,
produit plus de trois millions de kilomètres par an et
transporte environ cinq millions de passagers par an dans
ses soixante-quize véhicules.
Jean-Pierre Veunac quitte ses fonctions cet automne,
pour un poste chez TRANSDEV.
Anglet magazine - n° 73
15
> Dossier
TRANSPORTS URBAINS
Renforcer le transport public
Le bus n’est pas encore assez fréquenté. En 2003,
l’exploitation du réseau de transports urbains a été
confiée pour sept ans à la STAB par délégation de service public. À cette occasion, l’offre a déjà été améliorée. Mais le PDU prévoit d’aller plus loin. Objectif :
rendre l’autobus aussi attractif que la voiture, notamment en améliorant les relations entre les trois villes
avec un “axe lourd” caractérisé par une fréquence de
passage élevée (5 à 10 mn) et une grande amplitude
(6 h - minuit). Autre idée : aménager la voirie pour
séparer les bus de la circulation générale et leur offrir
des priorités de passage aux feux et aux carrefours.
À plus long terme, la mise en place d’un tramway –
complémentaire du projet de tram-train transfrontalier reliant Bayonne à Hendaye – est envisagée. La
coordination de l’ensemble des réseaux de transports
en commun (trains TER, autocars départementaux des
Landes et des Pyrénées-Atlantiques) avec le réseau
urbain, permettra des correspondances plus faciles,
avec une billetterie unique et une unité tarifaire. On
pourra alors utiliser le même abonnement pour aller
de Bayonne à Biarritz La Négresse avec le bus urbain,
les cars TPR ou les trains TER.
Le point de vue de…
Robert Villenave, maire d’Anglet, vice-président de l’agglomération et président
du Syndicat mixte des transports urbains.
“Anticiper est nécessaire”
Le cadre de vie, l’environnement sont deux atouts qu’il nous faut préserver dans notre agglomération. L’accroissement de la circulation risque à terme de générer trop de nuisances comme le
bruit, la pollution, et de détériorer notre cadre de vie. La loi a rendu obligatoires les plans de
déplacement urbains dans les agglomérations de plus de cent mille habitants, c’est une bonne
chose. Elle nous oblige à proposer un plan pour offrir des conditions de déplacements plus favorables à notre environnement : transports en commun, sécurisation des voiries, espaces de stationnements, développement des modes alternatifs... La réalisation des actions s’étalera sur plus de dix ans et demandera des
moyens financiers importants. Un suivi et une évaluation réguliers doivent aussi être mis en place.
16
Anglet magazine - n° 73
Des modes doux
La marche, le vélo sont aujourd’hui pris en compte
dans le PDU. À l’échelle nationale, 60 % des déplacements en automobile sont de moins de 2 km et 20 %
représentent moins de 1 km. Dans l’agglomération
deux tiers des déplacements sont estimés à moins de 3
km. Alors pourquoi ne pas développer ces déplacements alternatifs qui ont le mérite d’être économes et
moins polluants ? Oui, mais à condition de fournir aux
usagers les conditions de sécurité et de confort suffisants. Aussi, les actions déjà entamées seront poursuivies par le PDU : les itinéraires cyclables de loisirs
(berges de l’Adour et de la Nive, littoral,…).
À l’exemple d’Anglet où cela est pratiqué depuis cinq
ans, on développera des parcs gardés sur le littoral
pour inciter les usagers et les touristes à utiliser cette
forme de déplacement. Développer les modes doux,
c’est aussi permettre les échanges entre quartiers et
des liaisons intercommunales localisés sur des voiries
principales. C’est enfin développer un réseau cyclable
de proximité, basé sur des rues “pacifiées” avec de
larges trottoirs mixtes (piétons et vélos).
Augmenter la sécurité
Le PDU prévoit également de sensibiliser les
jeunes et leurs parents pour éviter les nuisances et les
risques des deux-roues motorisés (bruit, pollution,
vitesse excessive et accidents). Les giratoires des itinéraires principaux, peu favorables aux deux-roues,
seront progressivement aménagés. Les actions prévues pour les piétons permettent également la mise
en valeur des sites remarquables : l’aménagement,
des quais de la Nive déjà commencé, sera poursuivi
sur le haut des remparts de Bayonne, ainsi que dans
les centres de Biarritz, Anglet, Boucau, Tarnos et
Saint-Pierre-d’Irube. Enfin, là où l’espace ne sera pas
entièrement dédié aux piétons, des zones 30 km/h
seront installées. L’objectif est de retrouver l’agrément
de la marche et de favoriser les déplacements des personnes se déplaçant plus difficilement (avec des poussettes, des fauteuils roulants,etc.). Décidément, les
enjeux sont de taille, et la réflexion doit se mener en
cohérence avec d’autres dispositifs comme le Schéma
de cohérence territoriale (SCOT), lui aussi en cours
d’élaboration. Ce dernier est une nouvelle démarche
de planification, introduit par la loi SRU qui permettra
de mieux lier urbanisme et transport sur une aire plus
vaste, jusqu’au Seignanx. À suivre... I L.B.
(1)
Source : Communauté d’agglomération du BAB.
Enquête sur la Charte de l’environnement (source : Communauté
d’agglomération).
(3) Loi N° 96-1236 du 30 décembre 1996.
(4) Communes, État, conseils généraux, ADEME…
(2)
Anglet magazine - n° 73
17
> Rencontre
ASSOCIATION
Un art de santé
Depuis 1993, l’École de Tai Ji Quan (1) Côte Basque fait circuler l’énergie. Au-dedans et au-dehors.
Animée de main harmonieuse par Maïté Pebay, elle propose des cours collectifs et individuels en
développant la pédagogie “le vivant en action”.
Mais elle ne le dit pas. Et Jocelyne Guesneau, trésorière de
l’association, de poursuivre : “Je suis venue au Tai Ji par
hasard. Je faisais du hand-ball et de l’aviron… Cela m’a
appris à travailler différemment, non pas en force mais en
douceur. J’ai soulagé mon dos, mes jambes et, au bout de
deux ans, plus de sciatique…”. Pour Maïté, le Tai Ji va développer dans chaque sexe sa complétude. Pour un homme,
cela sera l’éveil de son côté sensitif. Chez une femme, elle
apprendra qu’elle a un potentiel d’agressivité… “On dit le
Tai Ji c’est lent mais pour développer la conscience on est
obligé de la développer dans la lenteur. C’est lent à l’extérieur
et c’est vite à l’intérieur.”
Unir l’esprit et le corps
Le “Qi” (2) c’est l’énergie. Il nourrit, régénère, protège, anime le corps, donc la vie. La pratique du Tai Ji
Quan régularise et harmonise la circulation du “Qi”. C’est
aussi simple que cela. Il suffisait d’y penser et ce sont les
Chinois qui l’ont fait les premiers, il y a très longtemps,
même que Mao n’a pas forcément apprécié. À la révolution culturelle tout ce qui était taoïste et traditionnel a été
brûlé et certains maîtres se sont installés au Canada, en
Australie, en Angleterre. “Puis, la famine est arrivée…
explique Maïté Pebay et Mao a convoqué des experts de Tai
Ji et de Qi Jong. Il leur a demandé de créer des enchaînements pour que le peuple pratique quotidiennement,
recouvre la santé et puisse produire davantage“.
Aujourd’hui, l’image de ces personnes pratiquant le Tai Ji
tous les matins est devenue familière : mouvements lents
se détachant dans l’espace, concentration et fluidité des
corps. Maïté connaît bien l’histoire de cet art martial, art
de santé et de méditation qu’est le Tai Ji Quan. À l’origine, elle est psychologue de formation et artiste chorégraphique. Elle a travaillé avec Carolyn Carlson en danse
contemporaine. “Avec elle, j’étais dans une recherche
d’épuration du geste. J’ai rencontré des danseurs Butô, du
Japon… le Tai Ji travaille sur la lenteur, sur l’ancrage comme
le Butô. J’ai démarré le Tai Ji par rapport à une recherche
chorégraphique : un mouvement qui a du sens et qui vient
de l’intérieur.” Maïté Pebay, titulaire de son brevet d’État
de Tai Ji depuis douze ans, a été trois fois championne de
France et médaille d’argent des championnats d’Europe.
18
Anglet magazine - n° 73
Outre le Tai Ji Quan, Maïté propose dans son école
neuf autres disciplines qui ont toutes pour but le mieux
être du corps, l’éveil de la perception, de l’intuition, de la
conscience. Les cours collectifs de Qi Gong (3) (ou gymnastique taoïste) peuvent s’appliquer à un grand nombre
de choses aussi diverses que les arts martiaux, la santé, la
musique… Les cours de gymnastique douce ont démarré
depuis un an. “Ce sont des mouvements simples exécutés
dans la détente et la sensation”. Les cours individuels de
soutien postural répondent au besoin d’une posturation
aisée dans le cadre d’une activité professionnelle. Les sessions de “Détente-énergie-Feng Shui sensitif” se déroulent dans la vallée de l’Arberoue et aux grottes d’Isturitz
et elles ont pour but la revitalisation et le ressourcement.
“Nous travaillons à l’extérieur et à l’intérieur des grottes,
raconte Jocelyne, enthousiaste. Nous apprenons à écouter.
On voit comment l’environnement nous influence… On a
l’impression d’être le centre du monde… Même les claustrophobes arrivent à se sentir bien !” Que ce soit encore les
massages pour bébés, la relaxation dynamisante – issue
de l’ostéodynamie – consistant en mobilisations
manuelles ; la restructuration énergétique procédant à
partir d’auras ; les études de situations ou l’astrologie chinoise, il s’agit toujours d’unir l’esprit et le corps, de
retrouver l’harmonie et de faire circuler l’énergie. Et, dans
ce domaine, Maïté a le “Qi” et, mieux, réussit à le révéler
chez chacun. I B.A.
École de Tai Ji Quan Côte Basque :
Tél. 05 59 51 98 13 - 05 59 20 47 28.
Centre culturel et sportif Haitz Pean. Anglet (Adhésion à l’association : 12 euros/an).
(1)
Prononcez Tai chi chuan. (2) Prononcez Tchi. (3) Qi = l’énergie – Gong = exercer.
A R T S
E X P O S I T I O N S
Expression
C O N C E R T S
F Ê T E S
A C T U A L I T É S
Hommage à Pierre Soust
Les 24 h de la télé
Stabat Mater Furiosa
L’Oktoberfest
Festival à Montaury
Réflexion d’une grenouille
Chant choral
La salsa de Yuri Buenaventura
Musique de chambre
La liberté du temps
Bal gascon
Maruja Cachay
Destination Afrique
L’art et l’esprit (philatélie)
Au coeur de la mémoire
Anglet magazine - n° 73
19
> Expression
LA VIE CULTURELLE
“Tous les hommes ont un secret attrait pour les ruines.
Ce sentiment tient à la fragilité de notre nature,
à une conformité secrète entre ces monuments détruits
et la rapidité de notre existence.”
(Chateaubriand, Le Génie du Christianisme)
Hommage à
Pierre SOUST
Photos : D. Sorbé
Anglet rend hommage à l’un des artistes les plus fidèles du Patio en septembre. À cette occasion, les visiteurs pourront redécouvrir ses toiles les
plus marquantes où se côtoient l’insolite et le poétique.
• Le laurier rose, 1991
Acrylique sur toile - 100 X 81 cm.
20
Anglet magazine - n° 73
■ Le paysage fut la première source d’inspiration de
l’artiste. Pierre Soust, le Béarnais, a toujours été
attaché à la terre qui l’a vu naître. Aussi, dès ses
débuts, a-t-il reproduit fidèlement ces paysages
familiers, en mettant l’emphase sur le joli et le pittoresque qui plaît tant. Par la suite, il s’est écarté de la
reproduction littérale pour passer à une interprétation imaginée de ce paysage ressenti avec un
lyrisme certain. Au fil de ses promenades, il glane
des éléments épars, il fait provision de ces endroits
et de ces architectures qui habiteront ses œuvres.
Ignorant le spectaculaire mais en quête d’insolite, il
s’applique à ne montrer que des fragments de lieux
désertés soumis à l’action implacable du temps. Au
mystère créé par ces vues fragmentées d’un quotidien dépouillé et décrépi, par ces portes et ces
fenêtres symboles d’un “passage” ou d’un
“écran”, s’ajoutent une atmosphère irréelle et une
note de mélancolie induite par le souvenir d’une
présence humaine passée. Le tout baigné par une
douce lumière. De là, naît une poésie troublante.
Le réel qu’il dissèque le conduit à adopter une
méthode de travail spécifique : à l’aide d’un chevalet basculant qui lui permet de peindre à plat, Soust
alterne observations “macro” et “grand angle”,
comme le ferait un photographe, ce qui donne un
relief particulier à l’ensemble. Quant à sa palette,
elle met en exergue les tons rompus et les coloris
froids, rehaussés ici ou là de touches plus chaudes,
créant des harmonies colorées d’une grande subti-
lité. Pierre Soust travaillait lentement et avec méticulosité. Il peignait peu. Arrivé à maturité, autour
de quelques thèmes récurrents fondés sur le douloureux constat de l’écoulement du temps et de son
implacable action sur les choses, et avec une maîtrise des compositions puissamment structurées, il
s’employait à mettre en relief un monde qui se
défait inexorablement. Ses œuvres, au charme poétique indéniable, continuent à susciter interrogation
et émotion chez le spectateur.
On retrouve ses thèmes de prédilection comme les
paysages et les villages du Béarn, creuset où il a
puisé son inspiration. Ses œuvres montrent avec
force et mystère des images empreintes de poésie
nostalgique, du temps qui passe… Une grande partie de l’œuvre de Pierre Soust pose des interrogations répétées sur la solitude, le vieillissement, l’absence, la disparition, autant de thèmes au travers
desquels chacun peut se retrouver. I L.B.
D’après le livre SOUST de Michèle Heng (1), paru aux
éditions Atlantica, 2004.
Patio de la mairie d’Anglet. Du lundi au
samedi, de 10 h à 12 h et de 15 h à 18 h.
(1)
Michèle Heng, auteur d’une monographie consacrée à Pierre Soust, donnera une conférence sur la vie et le travail de l’artiste. Elle est maître de
conférences en Histoire de l’Art contemporain, à l’université de Toulouse le
Mirail.
Portrait
Pierre Soust (1928-2001) est originaire du Béarn (à CastetnauCamblong, petit bourg près d’Oloron),
et quitte l’école à 14 ans pour entrer
dans la vie active. Dans les grands travaux des centrales d’EDF, il connaît la
vie des chantiers qui le conduit sur les
barrages de montagne (les Alpes, les
Pyrénées et le Massif Central).
L’artiste se souviendra de ces travaux
herculéens, des empierrages et des
tunnels. Ce n’est qu’à partir de 30 ans
qu’il s’attache à rattraper son retard
littéraire et culturel. Après son grave
accident en 1955, au Maroc, (où il
était sapeur-pompier), une longue
période de rééducation lui permet de
retrouver ses crayons et ses pinceaux
à son retour à Oloron. Ses premières
productions à la mine de plomb et au
lavis sont aussitôt remarquées. À ce
moment, ses paysages régionalistes
connaissent le succès et lui valent
l’obtention de plusieurs prix (1). Dès
lors, commence une période de
recherches qui va durer une dizaine
d’années.
Désireux de sortir de la “joliesse d’un
régionalisme décoratif”, sa rencontre
avec Poumeyrol sera déterminante. Il
découvre les œuvres des surréalistes,
Chirico et Delvaux, et passe brutalement à une conception quasi baroque
de l’œuvre où se côtoient la pratique
du nu et une réflexion sur le temps et
la beauté des ruines que lui inspirent
ses souvenirs des chantiers. Il travaille
surtout les encres de couleur et
l’aquarelle. Sa nouvelle thématique,
tournée vers l’imaginaire tragique et
fantastique, déconcerte toutefois la
presse qui retient dans son œuvre
froideur et étrangeté. Puis il va s’intéresser à l’acrylique qui permet un
rendu lisse et impeccable. Son travail
lui vaut une reconnaissance nationale
(2). À partir de 1980, l’artiste transpose l’acrylique sur la toile et adopte
des thèmes qui seront récurrents dans
son œuvre : les ruines et les marques
du temps. L’artiste préfère parler de
réalité transfigurée, ses sources d’inspiration provenant “d’impressions
visuelles revisitées par la mémoire”.
(1) Le prix du Conseil général en 1970 et
celui de la Ville de Pau en 1971.
(2) Il obtient le Prix de la Fondation Taylor
en 1978, ainsi que deux achats du
Fonds National d’Art Contemporain en
1980.
• La piscine, 1988
Acrylique sur toile 116 X 89 cm.
• Le dépôt, 1987
Acrylique sur toile 89 X 130 cm.
Anglet magazine - n° 73
21
> Expression
LA VIE CULTURELLE
Journées du patrimoine
Les 24 heures de la télé
■ L’Institut national de l’audiovisuel (INA) organise, pour la troisième année consécutive, les 24 heures de la télé. Cette manifestation est gratuite à l’occasion de la 21e édition des journées européennes du patrimoine. Cette rencontre privilégiée entre
le public et le patrimoine audiovisuel français permettra à des milliers de “télévores”, de s’immerger dans le fonds d’archives
de l’INA. C’est l’occasion de remonter le temps, de faire une visite dans la mémoire. Ne ratez pas cette année les débuts prometteurs de personnalités, telles que l’intervention de Zabou à 4 ans, dans “Thierry la Fronde”, en 1964, Yannick Noah à 17
ans, ou encore Frédéric Beigbeder à 13 ans. Revisitez également par le biais des images, des événements locaux : Fangio enlevant le grand prix de Pau en 1949. Notre télé régionale a 30 ans : la force basque à Anglet, les trainières à Saint-jean-de-Luz,
la venue des grands voiliers à Bordeaux…
Les 17 et 18 septembre, à 14 h et 16 h, à la salle des fêtes de l’hôtel de ville. Entrée libre.
Renseignements : direction de la culture au 05 59 58 35 60.
Théâtre
Stabat Mater Furiosa
■ Dans “Stabat Mater Furiosa”, l’auteur Jean-Pierre Siméon pousse un cri. Il essaye d’arrêter, à sa façon, “la spirale infernale”des
guerres. Et pour cela, il se sert d’une femme, d’une mère. Peut-être espère-t-il réanimer en nous nos “racines premières.” On
découvre un espace nu, une femme seule, belle et sobre, qui, traversant ce lieu sans nom, déverse sa longue supplique : peu de
mouvements, quelque chose de ténu et d’explosif à la fois… Une parole à laquelle nous ne pouvons échapper. Après ce premier
travail de création, Kristian Frédric, directeur artistique de la compagnie Lézards qui bougent, sera en résidence à Cahors en
novembre 2004, précédant une tournée en France et au Québec. La lecture du Stabat est présentée à Anglet ce mois d’octobre.
Le 18 octobre, à 15 h (Semaine Bleue), à 20 h 30 (tout public). Le 19 octobre à 15 h (scolaires), à 20 h 30 (tout public),
à la Villa Beatrix Enea. Mise en scène : Kristian Frédric. Interprétation : Annabelle Stefani. Son, musique : Aïtz Amilibia.
Fête
L’Oktoberfest
■ L’Oktoberfest est la célèbre fête populaire de Munich et il n’est pas nécessaire d’aller très loin pour découvrir une authentique fête bavaroise, puisque une des plus grandes traditions de la Bavière attend le public, pour sa deuxième édition à la
Chambre d’Amour. Ansbach, la ville jumelle d’Anglet, y propose un large choix de spécialités bavaroises typiques.
Du 23 au 26 septembre, à la Chambre d’Amour. Information : service municipal du Jumelage au 05 59 58 35 60.
Festival
Arts, Sciences et Techniques à Montaury
■ “Arts, Sciences et Techniques” est né d’une bonne idée d’élèves ingénieurs et d’une envie de partager un moment d’émotion et de réflexion avec le public, les étudiants et les scientifiques sur le thème de la science et des techniques dans notre
société. Avec le partenariat de la Ville, les rencontres des 7, 8 et 9 octobre à la faculté de Montaury proposeront des documentaires, longs et courts-métrages, des débats inédits animés par des scientifiques, du théâtre, du cinéma et de la musique.
On pourra y croiser le philosophe Bernard Stiegler (8 octobre, à 18 h), penseur et directeur de l’Ircam, qui fait retentir de plus
en plus sa voix singulière dans des textes où il dénonce notre “misère symbolique” de consommateurs face aux menaces qu’il
voit poindre sur notre être citoyen dans l’ère “hyper-industrielle”. La neurobiologiste Lucy Vincent traitera de la biologie des
passions, le sociologue Alain d’Iribarne, docteur en sciences économiques, spécialiste des nouvelles technologies dans la
société, fera le rapprochement entre sociologie et nouvelles technologies (9 octobre, à 14 h 30). Côté divertissement, le public
pourra découvrir des courts-métrages, des documentaires et des analyses de longs-métrages (celle du film “Titanic”, par Henri
Batailler, maître de conférence, sur le thème : faut-il avoir peur du progrès technique ?). La programmation est aussi théâtrale
avec la Compagnie de Grands Luminaires qui propose des lectures de textes de Michel Serres (9 octobre, à 16 h, au théâtre de
verdure). Enfin, deux concerts sou chapiteau auront lieu en soirée dans l’espace du Busquet : de la salsa (8 octobre, à 21 h 30)
avec Yuri Buenaventura (voir ci-contre) et des percussions et gaïtas avec le groupe de Beñat Amorena (9 octobre, à 23 h).
Les 7, 8 et 9 octobre à l’UFR de Sciences et techniques de la Côte Basque, de Montaury - Anglet centre.
Organisation : association Urrikoa.
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Anglet magazine - n° 73
Spectacle pour enfants
Réflexion d’une grenouille
■ Dans un marais, un duo clownesque et poétique entre une grenouille philosophe et son ami souris, qui cherchent à
résoudre les énigmes de la vie et du lien à l’autre : “Aimer, ça veut dire quoi ?”, “Nos rêves, qui les invente” ?..Voici un
spectacle théâtral et musical où l’intensité des questions posées, rime avec humour et naïveté.
Le 20 octobre, à 15 h 30, à la bibliothèque municipale. Entrée libre. À partir de 4 ans.
Concerts
Chant choral
■ Ce concert est organisé au profit de la Banque alimentaire. On pourra y entendre les chorales mixtes, “Ensemble vocal de la Côte Basque”,
“Xaramela” et le chœur d’hommes “Ahoz de Bardos”.
Le 1er octobre, à 20 h 30, en l’église Sainte-Marie.
La salsa de Yuri Buenaventura
■ Dans le cadre du Festival à Montaury, le prince de la salsa colombienne fait étape à Anglet. Il s’est très vite imposé dans la galaxie
“world”, puisant sa musique aux sources de l’héritage afro-colombien. Yuri Buenaventura est l’homme qui a installé la salsa dans ses
meubles en France et qui a fait chalouper l’Hexagone avec sa version à contre-courant de “Ne me quitte pas” de Jacques Brel. Une personnalité hors normes, une voix ardente… Dans un milieu où la concurrence est âpre, il s’est imposé comme voix incontournable et
porte-drapeau de la salsa sud-américaine. Engagé et militant, la presse le surnomme “le Don Quichotte salsero”. Mêlant les trois composantes ethniques du continent américain, avec l’indo-américaine et l’européenne, il rend un hommage à la plus forte influence culturelle de cette tradition métissée : la musique afro-caribéenne, qui a puisé ses éléments au sein des cultures des différentes populations
pour devenir aujourd’hui cette musique universelle dépassant les frontières hispanophones. Le groupe Garazi Philantropik(e) Orkestra,
composé de sept musiciens multi-instrumentistes qui manient les objets hétéroclites et les instruments traditionnels sur des airs populaires, assurera la
première partie.
Concert sous chapiteau, le 8 octobre, à 21 h, au Busquet. Réservations : Office de tourisme d’Anglet.
Musique de chambre
■ Un concert de musique de chambre est programmé cet automne, dans le cadre du jumelage franco-allemand, avec à l’affiche l’orchestre de Karlsruhe sous la direction de Norbert
Krupp. Avec Thomas Crome au clairon et Susanne Holder au violon. Ils interpréteront des
œuvres de Georg Philipp Telemann, Johann Sebastian Bach, Leos Janacek et Joseph Haydn.
Le 31 octobre, en l’église Saint-Joseph de Blancpignon. Entrée libre.
Renseignements : service du Jumelage au 05 59 58 35 60.
Expositions
La liberté du temps
■ Venus d’horizons différents, et après des activités professionnelles bien remplies, est arrivée l’heure de la retraite. Rien ne
les prédisposaient à se retrouver et pourtant, une passion commune pour la peinture a réuni ces retraités : Yvette Constans,
Josette Milheau, Gérard Villanova, Monette Vivant. Après avoir employé la majeure partie de leur temps libre à rechercher
l’inspiration devant leur chevalet, l’envie de montrer le résultat de ces efforts à d’autres que leurs proches, les a titillée. Ils
ont décidé de monter cette exposition où chacun, dans un style différent, propose ses compositions.
Du 17 au 26 septembre 2004, à la salle des fêtes de la Chambre d’Amour. De 10 h à 19 h. Entrée libre.
Renseignements au 05 59 63 82 61.
Danses traditionnelles
Bal gascon
■ Aci Gascohna organise un stage de formation aux danses gasconnes (farandoles, gigues, rondeaux, bourrées, sauts béarnais...), suivi d’un bal. Cette
journée sera animée par le groupe Milharis. Plus de sept heures de danse sont proposées pour se divertir, seul, en couple ou en groupe.
Le 16 octobre, stage à partir de 15 h (10 euros), bal en soirée (5 euros).
Anglet magazine - n° 73
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> Expression
LA VIE CULTURELLE
Expositions
Maruja Cachay
■ “Les lieux où s’est éveillée notre conscience nous nourrissent. Péruvienne, diplômée de l’Université de Lima,
Maruja Cachay est sans aucun doute imprégnée de culture sud-américaine, et sa peinture en témoigne. Mais
les tableaux de Maruja Cachay ont aussi une dimension universelle, un langage qui peut-être compris partout.
C’est une peinture totalement engagée dans l’expression artistique de notre temps. C’est un art épuré, subtil,
où une simple et fine ligne bleue, peut faire vibrer
l’œuvre. Nous sommes dans la pure luminosité des
rouges, des ors, dans lesquels de petites griffures
sonnent comme des notes cristallines” a souligné
une autre artiste, Évelyne Herisson.
Du 29 septembre au 30 octobre, à la villa
Beatrix Enea. Du mardi au samedi, de 10 h à
12 h et de 14 h à 18 h.
Autres rendez-vous avec l’Amérique latine :
“La Cita”, à Biarritz (27/9 au 3/10) et “Les
Translatines” à Bayonne et Biarritz (19 au 23/10).
Destination Afrique…
■ Dans une ambiance de village “dogon”, avec ses cases et son grenier en argile, la bibliothèque
municipale présente plusieurs expositions : “En pays dogon”, une collection d’objets d’art et d’artisanat dogon (collection particulière Jean-Pascal Dulau) ; une exposition sur la joie par les livres
“Amabukhu : 34 illustrateurs africains pour la jeunesse” et une exposition de l’Association pour le
développement de la pensée française (adpf) “Littératures du sud, nouvelle génération : l’Afrique
noire”. le public pourra également découvrir les collections africaines de la bibliothèque (des documents variés sur la littérature africaine de l’ancienne ou de la jeune génération, sur la création africaine pour la jeunesse…). Pour les associations, les enseignants, et ceux qui souhaitent s’investir dans
l’aide internationale, le Point-information-Afrique propose des documents pour favoriser l’engagement solidaire et aider à mieux cerner les besoins, à rationaliser les actions, à connaître les associations qui œuvrent là-bas…). Il propose également des sélections de sites Internet et deux bibliographies : “Écrivains d’Afrique noire” (une sélection d’une cinquantaine de romans dans l’espace adulte)
et “Afrique noire” (une sélection de romans, contes, albums et documentaires pour la jeunesse).
Jusqu’au 9 octobre, à la bibliothèque municipale, 12 rue Albert- le-Barillier.
Tél. 05 59 52 17 55. Exposition ouverte du mardi au samedi, aux heures d’ouverture de la
bibliothèque (entrée libre).
Philatélie
“L’art et l’esprit”
■ L’association Aliénor a bientôt vingt-cinq ans d’existence. À travers les expositions régulières qu’elle organise à Anglet, elle provoque la rencontre de
centaines de passionnés et propose la présentation d’un travail éducatif qu’elle mène dans les écoles et collèges d’Anglet. Dans le cadre de l’année du
800e anniversaire de la mort d’Aliénor d’Aquitaine une exposition présentera des travaux variés et souvent “pointus”, fruits de recherches passionnées
et passionnantes sur des sujets variés : les anges, les femmes, les peintures rupestres, les châteaux-forts, 2004, année de la Chine… Le point fort de
cette rencontre philatélique : l’émission par La Poste d’un PAP local (prêt à poster). Ce PAP, au dessin original sur le thème “Anglet, ses sept clochers, sa
pinède, l’Océan, l’Adour et ses poètes” sera très recherché par les philatélistes et les amoureux d’Anglet. Il sera mis en vente au prix de 2 euros pendant toute la durée de l’exposition par les deux associations à l’origine de cette émission : Aliénor et les Poètes de l’Adour”. La remise du palmarès et
des récompenses aux exposants se déroulera le dimanche 10 octobre, à 11 h. Cette cérémonie sera animée, par les Poètes de l’Adour qui réciteront
des poèmes en rapport avec les collections présentées.
Exposition de philatélie : le 9 octobre de 9 h à 18 h, et le 10 octobre de 10 h à 18 h, à la Maison pour tous, (salle Ansbach).
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Anglet magazine - n° 73
Patrimoine
Au cœur de la mémoire
Le deuxième volet de la série “Mémoires d’Anglet”, réalisé en collaboration
avec le Théâtre du Versant, s’ouvre à Sutar, où l’on apprend la fabrication
d’une roue, l’histoire de Boniface Ier et d’autres choses encore…
■ “La parole des anciens ne doit pas tomber dans l’oubli, Anglet existe” avait lancé JeanBaptiste Mortalena lors de la présentation du 2e volume de “Mémoires d’Anglet”.
Et Gaël Rabas de renchérir : “Il ne faut pas oublier les souvenirs. La mémoire touche au
vivant, à la vie”. Pour entrer dans la mémoire du quartier agricole et pastoral de Sutar,
c’est en premier lieu la musique et la guitare folk qui invitent au voyage. Réalisé par
Yohann Costedoat-Descouzeres, le documentaire se construit autour de cinq thèmes :
l’eau, le travail agricole, les loisirs, l’école, la Résistance. Pour l’instituteur, Jean-Baptiste
Berjot, qui ouvre le film, cette réalisation a permis de travailler avec les enfants sur
l’expression française, la géographie, l’histoire ainsi que la création d’une pièce de
théâtre. On les voit sur scène, chaussés de sabots : “En ce temps-là, on se chauffait
au poêle à bois”. “En ce temps-là aussi, révèle Marie Lassalle, la journée du lundi était
consacrée au lavage… tout le quartier venait laver son linge ici. On allait chercher de l’eau
avec un pichet, elle était tout juste potable…” En 1951, il n’y avait pas d’eau courante
au quartier Sutar.
Des messages dans des pains
Les temps étaient durs et le métier de paysan aussi. “On achetait les bœufs dressés pour tirer. On cultivait du
blé, du maïs, des légumes, on élevait des vaches, des veaux. On était des fermiers. Aucun ne devenait riche.”
Raymond Lefèvre montre la fabrication d’une roue sur des photos anciennes. Le soudage était fait à la
plaque Lafitte. “Une roue mal ferrée et c’était foutu. Cela prenait entre seize et dix-neuf heures.”
Heureusement, les loisirs (le mot n’était pas encore arrivé !) venaient adoucir la rudesse des travaux et
des jours. Les hommes jouent aux quilles, parfois à la lueur de la bougie. Jacques Dicharry, l’œil malicieux
se souvient “d’histoires drôles qui duraient toute la nuit”. Les femmes, après avoir castré le maïs, se rendaient au restaurant “Chez Larre”, pour jouer aux cartes. “Il y avait l’accordéon et le piano mécanique” Et
suit cette petite phrase lapidaire, lucide et teintée de tristesse : “La télé et la voiture ont tué tout ça.”
Comme ponctuation, avec des images en noir et blanc, les enfants jouent quelques saynètes, trait
d’union entre deux générations. L’école communale accueillait les gamins de 7 à 14 ans, avec le repas
dans la gamelle. En rentrant à la maison, il y avait le taloa, épais, reconstituant, fabriqué avec de la farine
de maïs et une poignée de farine de blé… Le fils de Mme Elhorga, institutrice et résistante, figure
d’Anglet, raconte : “Pendant la guerre nous allions ramasser des glands pour faire du café et nous avions un
cochon que l’on appelait Boniface Ier”. En 1940, beaucoup de réfugiés se cachent à Sutar, ils viennent du nord de la France et de Belgique. Les granges
cachent des dépôts de munition ; les Allemands s’installent dans les fermes ; des tranchées entaillent les champs de maïs, des attaques sont simulées.
Dans la nuit sombre de l’Occupation, le réseau Comète voit le jour. Jeune fille, Christiane Salias joue son rôle “Mme Elhorga faisait passer des aviateurs
anglais vers l’Espagne. Le message était dans des pains que je portais”. Des consignes murmurées arrivent jusqu’aux oreilles des adolescents : “si la ficelle n’y est pas,
(ie : ne pend pas à la fenêtre), continuez jusqu’à Sare, et là on vous fera passer de l’autre
côté”. Les mémoires se sont ouvertes, la vie est racontée simplement. Le regard sur
Sutar est désormais différent. ■ B.A.
Mémoires d’Anglet (Volume II).
Cassette VHS et DVD (10 et 15 euros)
Disponibles à : Direction de la culture, villa Beatrix Enea, rue Albert-le-Barillier à
Anglet ou Théâtre du Versant, 11, rue Pelletier à Biarritz.
Anglet magazine - n° 73
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> Portrait
PIERRE LAFARGUE
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Anglet magazine - n° 73
L’homme est discret, le peintre exigeant. Depuis plus de trente ans, Pierre
Lafargue cherche à nous faire entendre ce que Theillard de Chardin appelle :
“l’immense musique des choses et des êtres” (1) Portrait.
Fernand “maçon et Angloy de la place Lamothe”,
aimait Dominica, basquaise de Macaye, “aussi belle que
pauvre”. De cette famille modeste de neuf enfants où les
filles avaient du bec (du franc-parler) et les garçons
étaient un tantinet “patacayres” (provocateurs), Fernand
est le plus discret. La génétique jouera son rôle dans le
caractère de son fils. Prisonnier de guerre, Fernand
Lafargue meurt en janvier 1945, en Prusse orientale, laissant deux jeunes enfants de 8 et 5 ans : Pierre et sa
sœur. Pour vivre, Dominica, coud des sandales l’été, vend
des chrysanthèmes à la Toussaint… La valeur du travail
s’inscrit dès l’enfance, tant et si bien qu’après avoir
obtenu le certificat d’études, Pierre, à 14 ans, déclaré
bon élève, est envoyé au collège national technique
d’Aire-sur-Adour. Dans cet ancien monastère aux murs
presque infranchissables, “dans cette prison”, où les brimades des anciens glacent le corps autant que la température l’hiver dans les dortoirs, l’adolescent frotte ses
pieds, exerce ses mains, apprend la vie et dessine pour
s’évader : “je copiais des illustrés, j’étais fervent des chevaux, des cow-boys et des indiens… Il décroche un brevet
d’enseignement technique “mécanique générale, dessin
et machines-outils” et un CAP de tourneur.
“Viens travailler chez moi”
Il a 18 ans, un matin, lorsque s’ouvre la lourde porte
cochère du monastère. Deux mois plus tard, il entrera
chez Bréguet-Dassault et y restera trente-sept ans et
demi… Il y fera tous les métiers ayant un dénominateur
commun : la technicité. “J’étais attaché aux pièces, à leur
origine, l’outillage mis en œuvre pour leur fabrication, leur
finition, leur traitement thermique, leur structure, leur esthétique… La pièce m’intéressait pour elle-même, l’objet, la
sculpture pièce…” À l’origine l’obligation graphique, la géométrie dans l’espace. “La liberté de la peinture, du crayon et
de la plume, il faut l’acquérir malgré la technicité, l’aspect
cartésien, la rigueur de l’objet industriel.” C’est à l’usine
qu’il rencontre un groupe de peintres. Charles Breuil
(peintre angloy), leur donne des éléments de composition, d’utilisation de couleurs… En 1967, il a 30 ans et
présente ses toiles avec d’autres amateurs. Un peintre
angloy l’apostrophe vertement : “Arrête de peindre ces
conneries et viens travailler chez moi”. C’est Guy
Casamayou, dit Casama, de l’école Bayonnaise (2) “Je lui
ai dit oui, je voulais savoir ce qu’était la peinture, persuadé
que, jusque-là, je ne l’avais pas abordé.” Il travaille avec lui
deux ans dans l’atelier-garage de la rue qui porte aujourd’hui son nom. “Pour Casa, le dessin ne servait à rien,
c’était d’abord la couleur… Il me demandait de traduire l’expression par des taches…” La technique qu’il préconise –
choisir un maître, copier une toile à grandes touches et
projeter dessus le sujet de son choix – convient à l’artiste
débutant. Mais, en 1972, Casa, son maître, disparaît à
50 ans. Pierre désormais volera de ses propres ailes.
L’esprit vierge
Après plus d’une vingtaine d’expositions d’huiles et
d’aquarelles en France et dans le monde (Bruxelles,
Tokyo, Los Angeles…), l’artiste explique son cheminement : “L’Inspiration n’existe pas. Il y a une part de hasard
dans une toile. Il faut savoir cultiver ces hasards qui pourraient être appelés inspiration. Je crois à la valeur du travail
acharné, de ces petits riens qui sont dans la toile et qui prennent une importance parce que les hasards les ont mis là.”
Pierre Lafargue avoue travailler sur trois fronts : son
besoin de vie familiale est encore inassouvi – il s’est marié
en 1961 et a deux garçons – comme l’est celui de
peindre et celui de chercher : “Pour peindre il faut tout
savoir ou ne rien savoir. Il vaut mieux ne rien savoir, avoir
l’esprit vierge. Vous savez, depuis Lascaux, on se répète…”
Le figuratif ne lui a pas tout donné. Il arrive que certains
de ses travaux se rapprochent de l’abstrait… Il travaille
sur du verre, utilise les photos, le papier journal en le
recouvrant, essaye de nouvelles voies…
Un poète-sourcier
Avec l’aquarelle, l’artiste se balade “en voyage, on peint
sur le genou”. Au fil de l’eau, le long des berges de
l’Adour jusqu’à l’Océan (3), il débusque l’intimité d’une
alouette lulu ou les taches jaunes de ces îlots soufrés perdus entre les pins, triomphe des mimosas. Et l’artiste a
continué de remonter le cours fluide de sa mémoire (4).
Il se souvient de sa grand-mère blanchisseuse. Il se rappelle qu’enfant il marchait pieds nus dans les petits rus,
“que les ruisseaux, les lavoirs, les sources passaient partout à
Anglet”. Il lit une étude conséquente de l’abbé Richard,
hydrogéologue. Tel un poète sourcier, un géographe, un
historien, il retrace l’histoire de Fontaine-Laborde, interroge les anciens et, grâce à leurs témoignages, redessine
tous les lavoirs dont on ne connaissait plus ni les pierres
ni les charpentes. L’œuvre de Pierre Lafargue, arpenteur
infatigable de l’esthétique, fidèle à lui-même et à sa terre
natale, est parcourue d’une onde souterraine qui apparaît dans les traits les plus simples, les silhouettes ébauchées, les résonances des blancs ou les reflets argentés.
Serait-ce la sincérité ? I B.A.
Pierre Lafargue enseigne depuis plus de quinze ans
à la bibliothèque d’Anglet, ainsi qu’à l’atelier Carré
Libre depuis quatre ans (École Évariste-Galois, les
lundi, mercredi et samedi, de 14 h à 18 h).
(1)
Pierre Espil – Sud Ouest – 8.11.1983
Dupuy, Rambié, Mallet, Marixa, Gelos, Carrère, Blandin, Carresse…
“Entre l’Adour et l’Atlantique”. Éd. Aubéron
(4) Son ouvrage “Fontaines retrouvées” est en préparation. Éd. Atlantica.
(2)
(3)
Anglet magazine - n° 73
27
> Découverte
EXPÉDITION 4X4
L’aventure à visage humain
Le premier raid humanitaire vers les écoles et villages du sud marocain
prendra le départ le 23 octobre aux Cinq-Cantons.
Hélène et Frédéric Marghem ont parcouru le
Maroc à l’occasion de plusieurs circuits organisés par
"Déserts Tours", un tour opérateur spécialisé dans les
raids et rallyes en véhicule tout terrain. Ces périples
les mènent aux portes du désert jusqu’aux villages les
plus reculés du grand sud marocain. Le légendaire
sens de l’hospitalité des Marocains leur permet de
nouer rapidement des contacts. Ils découvrent alors
les difficultés quotidiennes des populations les plus
démunies. Une institutrice attire leur attention sur le
manque cruel de fournitures scolaires qui, faute de
moyens dans les familles, interdit l’accès à l’enseignement des jeunes enfants. "En Afrique, l’école est gratuite, mais les enfants doivent posséder au minimum
un cahier et un crayon ou une ardoise et des craies
pour pouvoir s’y rendre. Le plus souvent cet équipement minimum fait défaut", explique Hélène
Marghem. De retour en France, le couple lance l’idée
novatrice d’associer le monde des passionnés de 4x4 à
une cause humanitaire. Pour ce faire, il s’adresse
d’abord à "Déserts Tours" par l’intermédiaire de JeanJacques Rey qui devient leur collaborateur privilégié
de part sa connaissance du terrain et ses contacts
avec les institutions marocaines. Ainsi, ils élaborent un
partenariat avec la Ligue marocaine pour la protection
28
Anglet magazine - n° 73
de l’enfance (sous l’égide de l’Unicef) et donnent naissance à une association intitulée "Kidexpe". "Son
objectif consiste à donner un coup de pouce en distribuant dans les petites écoles des villages isolés
d’Afrique le matériel scolaire et sportif qu’elle aura
préalablement collecté en France", souligne Hélène,
présidente de l’association.
Pendant une année, l’association organise différentes
collectes auprès des entreprises privées, des particuliers et des établissements publics. Les écoles du BAB
répondent à l’appel avec l’opération "1 cahier, 1
crayon". Ce mouvement de solidarité a permis de rassembler deux tonnes de matériel scolaire et sportif qui
seront principalement acheminées par la Ligue marocaine et par chaque raider dans les écoles des villages
du sud marocain jalonnant le parcours. Mais comme
le rapelle Frédéric Marghem (vice-président de l’association), "Cette opération humanitaire n’aurait pas vu
le jour sans la participation des passionnés de raid en
véhicule tout terrain qui ont immédiatement démontré beaucoup d’enthousiasme lorsque Désert Tours
leur a proposé ce concept. Vingt-trois équipages sont
engagés dans le premier "Raid Kidexpe Maroc 2004".
“Pour les participants, l’expédition prendra la forme
d’une épreuve d’orientation dans le désert marocain,
sans aucune notion de vitesse, contraire à notre objectif
de solidarité et de convivialité", souligne-t-il. Fort d’un
franc succès, ce premier raid ouvre la voie aux futures
opérations humanitaires que l’association Kidexpe
compte bien pérenniser et renouveler chaque année.
Les pré-inscriptions pour le prochain raid se font dès
ce mois de novembre en contactant l’association. Pour
l’heure Kidexpe nous donne rendez-vous place des
Cinq-Cantons, le 23 octobre, de 9 h à 13 h, afin d’assister au départ officiel du raid associé à l’engagement
des commerçants du quartier. I N.D.
Association Kidexpe : 11, rue de Bon - Anglet.
Tél. 06 07 84 60 35 - Fax 05 59 03 28 60.
www.kidexpe.org
E-mail : contact@kidexpe.org
IIIe challenge "Euskadi cap Aventure"
Pour la troisième fois, l’association
angloye Euskadi Cap’Aventure
emmène les concurrents entre mer,
rivière et montagne, au cœur du Pays
Basque. Et ici, le plaisir rejoint la performance avec ce raid hivernal qui se
déroulera le 11 décembre sur un parcours varié, surprenant et ouvert à
tous, dans un décor somptueux. Le
raid est limité à quatre-vingts équipes
(masculines, féminines ou mixtes)
composées de deux concurrents (avec
un assistant remplaçant) qui accompliront l’intégralité d’un parcours sur
une moyenne de soixante kilomètres, et ceci en course d’orientation, VVT d’orientation, canoë,
et autres activités (roller, bike & run, cross montagne, passage de corde…). Le raid est accompli
au rythme de chacun, avec un temps maximum de 10 h, l’équipement lourd est fourni. Pour
ceux qui recherchent la performance ou tout simplement le défi associé aux sensations, les inscriptions sont d’ores et déjà ouvertes…
Renseignements et inscriptions : Euskadi Cap’Aventure - 16 bis, impasse Larroque Anglet. Tél. 05 59 03 25 02 ou 06 79 29 79 79. www.euskadicapaventure.com E-mail :
team@euskadicapaventure.com
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> Çà bouge
LA VIE SPORTIVE
Forum des associations
ANGLET se “sporte” bien !
■ Le forum des associations était “la manifestation” de la rentrée.
Pour la première fois, le centre sportif et culturel accueillait la biennale sportivo-culturelle.
Après les écoliers, c’était au tour des associations de faire leur rentrée, les
samedi 4 et dimanche 5 septembre au centre sportif et culturel El Hogar, à
l’occasion du VIIe forum des associations organisé par le service municipal
des sports. Ce forum était, une nouvelle fois, l’occasion de constater l’incroyable vitalité associative d’Anglet avec plus d’une centaine de stands. Et
cette septième édition a battu le record d’affluence : huit mille visiteurs
étaient au rendez-vous, point découragés par la chaleur ambiante. Il faut
dire que le site de El Hogar se prêtait à la promenade, pour découvrir les différents pôles (combat, balles, piscine...). Des institutions comme Les Genêts
ou l’Anglet-Olympique, qui comptent des centaines de licenciés, étaient présents ainsi que des clubs plus modestes, mais tout aussi dynamiques, tels le
Calcetto Jorky ball, plusieurs fois champion de France ou le kempo kai (voir
ci-dessous). On y exhibait fièrement des trophées, des équipements aux couleurs du club, des affiches. Chacun son style… Roller, karaté ont la cote
cette année. Foot, rugby, judo restent des valeurs sûres. La diversité était
également au rendez-vous dans les associations culturelles : chorales, cours
de danse, compagnies théâtrales… et des plus originales comme “La fleur
née du papier” qui propose ces fameux pliages. Ces deux journées ont été
l’occasion pour les visiteurs de se documenter, de s’initier à des activités et
de découvrir des animations permanentes. Stéphane, 25 ans a choisi un peu
par hasard. “J’accompagnais un ami et j’ai remarqué le club de plongée…”.
Kenpo kai
Au championnat du monde
■ Le kenpo kai est un art martial japonais basé sur des techniques de “self-defence” et
un travail de compétition. Pratiquer le kenpo kai est une manière de contrôler force
mentale et physique. Le club d’Anglet compte trente pratiquants, dirigé par Yves
Ustaritz, quatrième dan. Cette année, des élèves ont été sélectionnés en équipe de
France et ont participé aux premiers championnats du monde, à Hamamatsu, au Japon,
au mois d’août dernier. David Wamfler, ceinture noire premier dan, et Gwendoline Niss,
ceinture marron, seule fille, ont remporté le titre mondial en équipe avec Yves Ustaritz.
Régis Casamayor a décroché la médaille de bronze en individuel. Cette première participation de l’équipe française de kenpo kai a ainsi confirmé la qualité de ses combattants,
parmi lesquels une mention spéciale est à décerner aux clubs locaux comme Anglet. Le
club entraîne le lundi, de 20 h à 21 h 30, le jeudi de 20 h à 21 h 30, le samedi de 17 h
30 à 19 h 30. pour les enfants dès 6 ans, le mercredi de 13 h à 14 h, le samedi de 17 h
30 à 19 h.
Kenpo-kai : centre sportif Haitz Pean - Promenade du Parc-Belay.
Tél. 05 59 23 69 62. http :// perso-wanadoo. fr
30
Anglet magazine - n° 73
Roller hockey
En élite !
■ Le roller hockey, c’est comme du hockey mais sur des patins. Mais avec les Artzak (1) club
phare du Sud-Ouest, on mise tout sur la formation et les résultats ! Ces quelques chiffres permettent de faire comprendre les progrès effectués depuis la naissance du club, il y a tout juste
six ans, et l’ampleur de sa dynamique de formation : cent dix licenciés, huit équipes des plus
petits aux seniors et une équipe féminine (artzen arrenter (2)). On note également un palmarès
La N2 Championne de France 2004 rejoint l’élite
fulgurant : (n2) champions de France et demi-finalistes de la coupe de France, (n3) médaillés
la saison prochaine !
de bronze du championnat de France, (féminines) demi-finalistes du championnat de France,
(cadets) demi-finalistes du championnat de France), (minimes) finalistes du championnat de France, (benjamins) demi-finalistes du championnat de
France, (poussins) évoluant en championnat régional, (loisirs) évoluant en tournois amicaux. Enfin, une école de roller est ouverte aux jeunes débutants. Pour ces résultats, qui ont généré des coûts complémentaires imprévus, (notamment à cause des déplacements), le club a bénéficié d’une subvention exceptionnelle octroyée par la Ville.
Anglet Roller Hockey Côte Basque - Salle du Pignada, rue Raoul-Follereau. Tél. 05 59 03 00 70 - Port. 06 08 78 79 58
(1)
(2)
Les ours en basque
Sœurs des ours, en clin d’œil aux équipes masculines du club.
Karaté
Angloys et Bayonnais, même combat !
■ Le club d’Anglet qui compte aujourd’hui plus de cent vingt licenciés va voir son effectif augmenter grâce
au rapprochement effectué avec le club de Bayonne, ce qui fera de l’Anglet Karaté-Club, le club phare de la
Côte Basque. L’Anglet Karaté-Club reprend ses entraînements mi-septembre et attend ses anciens et nouveaux pratiquants dans le dojo du complexe sportif Haitz Pean, sous la direction technique de Tony
Etcheverry, quatrième dan, professeur diplômé d’état. Le club propose des cours adaptés à chaque catégorie
d’âge et de grade, du lundi au samedi. Tous les aspects du karaté y sont pratiqués : technique de base, kata,
combat approche technique et mentale de la compétition, ainsi que l’apprentissage de l’autodéfense.
Plusieurs stages ainsi que des compétitions adultes et enfants sont au programme de cette saison.
Renseignement au Centre sportif Haitz Pean, promenade du parc Belay.
Tél. 06 82 23 70 38 ou 05 59 03 06 45.
Roller
La “rolleria”, cela vous tente ?
■ Toujours fidèle au poste depuis maintenant plus de quatre ans, l’association
Roller Euskal Herrian (REH pour les intimes…) a repris ses activités depuis le 8 septembre dernier. Ses objectifs restent inchangés avec la mise en place de cours
d’apprentissage du roller (du niveau débutant jusqu’au niveau confirmé), le mercredis, de 19 h 30 à 21 h, à Quintaou. Une nouveauté est mise en place cette
année : la création d’une “rolleria” mensuelle, sorte de rencontre conviviale du
roller pour rouler et s’amuser ensemble, et bien sûr, l’organisation d’événements
ponctuels tels que roller-discos, 24 h du Mans à roller, les sorties sur les voies
vertes, etc. Les cours sont ouverts à toute personne membre de l’association, et
des cours spécifiques sont mis en place pour les enfants accompagnés d’au
moins un de leurs parents. REH espère rassembler de nombreux pratiquants cette
année, aussi bien sur l’esplanade de Quintaou, que sur les pistes d’Anglet.
Contact : Roller Euskal Herrian - 17, rue Jean-Moulin. Tél. 06 27 46 91 27.
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> Rendez-vous
À VOIR, À FAIRE
I Semaine bleue 2004
Éducative, culturelle et ludique
I Pelote à main nue individuel
Waltari pour le spectacle !
La Semaine bleue est placée, cette année, sous le patronage de
Micheline Bourricaud, nouvelle adjointe déléguée à l’action
sociale. Comme à l’accoutumée, les animations seront culturelles
et tournées vers les loisirs. Cette semaine débute par le traditionnel tournoi de belote intercommunal (18 octobre). Cette année,
rendez-vous est pris avec le théâtre, pour assister à la dernière
création de la compagnie “Lézards qui bouge” : le Stabat Mater
Furiosa, un flamboyant réquisitoire contre toutes les guerres lointaines, présentes et futures, interprété par la comédienne
Anabelle Stefani, sur de textes poétiques de Jean-Pierre Siméon.
À voir absolument. Un regard sur le patrimoine et un aperçu
d’Anglet d’hier sont au programme avec l’Angloy Pierre Lafargue
(voir rubrique Portrait) et son ouvrage : “Fontaines retrouvées”
(le 19 octobre, à la salle des fêtes). Le beau temps est attendu
pour la balade pédestre en bord de mer, le long de la promenade
Victor-Mendiboure. La programmation permet aussi aux seniors
de s’informer sur les risques : une conférence débat s’ouvrira sur
le thème de la prévention des accidents domestiques (le
21 octobre, à 15 h, à la salle des fêtes). Enfin, la clôture de cette
semaine s’effectue en musique avec le traditionnel thé dansant,
animé par Gérard Luc et son orchestre (le 22 octobre, de 14 h 30
à 17 h, à la salle des fêtes).
Inscriptions : du 20 septembre au 8 octobre, au Centre
communal d’action sociale (places limitées pour certaines animations).
Tél. 05 59 58 35 50. Mail : ccas@ville-anglet.fr
Après la Coupe du monde
au Trinquet Moderne de
Bayonne, l’ébullition sera
perceptible sur la cancha
de verre d’Haiz Pean, à
l'occasion d’un duel haut
de gamme mettant en
scène le champion du
monde en exercice, maître
incontesté de la discipline,
le Cubain, Agusto Waltari,
et son challenger, le pro
élite français Pascal De
Ezcurra, à main nue, tête
à tête. Verra-t-on le pilotari cubain et son époustouflant “apuño” exercer
une grosse pression sur
son rival ?
Le 24 septembre à
20 h, (lever de rideau
à 19 h), au trinquet de
verre d’Haitz Pean.
Réservation :
Office de tourisme au
05 59 03 77 01.
I Glisse et langue basque
Le IIe Glisseguna
II. Glisseguna
La deuxième édition d’Euskarabiada-Glisseguna associera à nouveau la “langue”
et la glisse. Les organisateurs en sont convaincus : renforcer la pratique du basque
dans la vie quotidienne, c’est aussi favoriser son utilisation dans les loisirs et activités sportives. C’est avec cette idée qu’est née l’an dernier, la Glisseguna, lieu de
rencontre entre les sports de glisse et la langue basque. Seaska, la
fédération des ikastola (écoles en langue basque) reprend son
objectif en 2004 : prouver que le basque est une langue actuelle,
praticable dans tous les domaines, y compris les plus inattendus.
La journée se déroulera en deux temps forts : d’une part, les pratiques d’initiation gratuites et de démonstrations sportives avec
du surf (de 10 h à13 h et de14 h à16 h), du skate et du roller (de
13 h 30 h à 17 h 30 et de 18 h à 19 h), et une rencontre culturelle (avec le groupe de danse Biez Bat de Bassussarry qui présentera sa nouvelle création “Bum… badaboum”, à 19 h), et d’autre
part, le village associatif donnant un aperçu de l’offre culturelle et
des centres de formation en langue basque (associations culturelles, centre de formation comme Seaska, l’université du Pays Basque et d’Arrasate). À l’heure du
déjeuner, un apéritif animé sera suivi d’un repas populaire près de la salle des
fêtes, et pour clôturer la journée, le public pourra assister à un concert de Pako ta
Marieder et Rageous Gratoons (entrée libre). Toute la journée, l’animation sera
assurée par la radio bascophone Gure Irratia.
Le 26 septembre, à la Chambre d’Amour.
Euskarak eta lerra kirolek bat eginen dut berriz aurten EuskarabiadaGlissegunaren bigarren edozioaren kari. Euskararen eguneroko erabilpena
bultzateko, aisialdi eta kirol jardueretan bere presentzia azkartzea garrantzitsua ikusten dute antolatzaileek. Sinesmen honekin, Glisseguna sortu
zuten iaz, lerra kirol eta euskararen arteko topagunea.
Seaskak, ikastolen federakuntzak, ber xedearekin segituko
du aurten : euskara gaurko hizkuntza, edozoin bizitzaren
arloan, ezustekoetan ere, erabilgarria dela erakustea.
Bi une nagusi egun horretan : alde batetik, surf lehen ikaspenak (10etatik 1etara) eta erakustaldiak (1eatik 4etara),
skate eta roller lehen ikaspenak (1a ta erditik 5ak ta erdietara) eta erakustaldia (6etatik 7etara) eta dantza ikusgarri
bat (7etan) : Basusarriko Biez Bat taldeak Bum badabum
bere azken sorkuntza aurkeztuko du. Eta bestetik, Euskal
Herriko formakuntza eta eskaintza kulturala aurkeztuko
dituen elkarte gunea (Seaska, Arrasate eta Donostiako Unibertsitateak, eta
kultur elkarteak).
Eguerditan, zintzur bustitzea eta bazkari herrikoia pesta gelaren ondoan,
eta eguna bukatzeko, kontzertu bat Pako ta Marieder eta Rageous
Gratoons taldeekin (sartzea urririk). Gure Irratiak egun osoa
animatuko du.
Irailaren 26an, Amodiozko ganbaran.
32
Anglet magazine - n° 73
> Zoom
ILS L’ONT FAIT
Inauguration
Les ronds-points baptisés
■ Les ronds-points d’Anglet ont désormais un nom. Ainsi, il est plus
facile pour les touristes de se repérer et pour les services de police de
dresser par un constat d’accidents lorsqu’un accrochage entre véhicules
se produit. Le 13 juillet, une délégation de la municipalité conduite par le
maire et la conseillère municipale Nicole Darasse, déléguée à l’administration générale, dévoilait les petites plaques. Certains ronds-points portent
le nom de leur quartier (celui de La Barre, des Cinq-cantons, de la Butteaux-Cailles ou de la Chambre d’Amour), empruntent le nom des rues
adjacentes (Bahinos, Hondritz). D’autres portent la trace d’un lieu-dit ou
d’un élément du patrimoine : ronds-points de La Chapelle, des
Cressonnières, du Lavoir, ou celui de personnalités ayant marqué la vie
angloye. C’est le cas des
ronds-points Gérard-Bouvier
(G. Bouvier fut adjoint délégué au tourisme durant le
mandat de Victor Mendiboure
et président d’associations d’anciens combattants FNACA et ULAC),
du rond-point du Docteur Jean-François Lacroix (maire d’Anglet de 1952
à 1971), à côté de la gendarmerie, et du rond-point Élise-Cestac, à proximité du Refuge. Cette dernière fut co-fondatrice, au XIX e siècle,
des Servantes de Marie avec son frère Louis-Édouard Cestac, et fut la
première directrice de l’œuvre de Notre-Dame-du-Refuge.
Honneur
Un Angloy à l’Élysée
■ Parfois, les mésaventures ont du bon. Suite à une expérience malheureuse dans un bus parisien (où le chauffeur avait tenu peu de cas de son
handicap), Stéphane Irigoyen a alerté les plus hautes autorités de l’État
des difficultés que connaissent les handicapés au quotidien. Pour le remercier de ce geste, et en tant que représentant de la Commission nationale
des jeunes de l’Association des Paralysés de France, Stéphane a été invité
par Jacques Chirac au défilé de la fête nationale et à la garden party du
Palais de l’Élysée. Là, il a croisé du beau monde : Nicolas Sarkozy, Jack
Lang et Michèle Alliot-Marie qui, voyant son béret, a reconnu un enfant
du pays. Puis ce fut la poignée de main chaleureuse du Président qui a
souhaité accueillir en priorité les personnes en fauteuil. Devant le Premier
ministre, Stéphane a évoqué sa requête. Depuis une enquête a été
ouverte… Notre Angloy a également pu s’entretenir avec Mme
Montchamp, secrétaire d’État aux personnes handicapées. Il lui a annoncé
qu’une déclaration “des personnes ayant des problèmes d’élocution” a
été faite par l’APF et qu’elle la recevrait très vite. Quelques instants trop
brefs passés avec Jean-Louis Borloo,
Xavier Emmanuelli et Michel Rocard
ne lui font pas regretter cette journée. Stéphane a terminé son tour
des personnalités avec le délégué
interministériel aux personnes handicapées qui a souhaité recueillir
des témoignages concrets sur les
personnes en situation d’handicap. À 29 ans, titulaire d’un Deug de maths
et informatique appliquée aux sciences, Stéphane s’investit à fond dans
des associations comme à l’APF où il est membre de la Commission nationale des Jeunes et s’occupe particulièrement d’Internet et de l’Europe.
Malgré son handicap, il vit dans son propre appartement. Grâce à sa persévérance et son envie d’agir, il a su interpeller nos plus hauts dirigeants
sur la situation des personnes handicapées. Cela contribuera peut-être
à faire avancer les choses.
Littérature
La voile et le vent
■ Maurice Pommiez, chanoine émérite du diocèse de Bayonne, aumônier des artistes pour les Pyrénées-Atlantiques durant un
demi-siècle, conférencier, professeur de religion pour les classes terminales de philosophie du lycée Saint-Thomas-d’Aquin de
Saint-Jean-de-Luz, livre ici quelques aspects de son expression humaine et spirituelle. Un jeu de nuit sous les étoiles, quelques
intimes instants de contemplation, d’émotion, quelques pans de symphonie “où se confondent le Ciel et la Terre” comme disait
Confucius. Voici “La voile et le vent” dont l’illustration a été choisie par l’auteur, certains dessins étant réalisés par lui-même.
“La voile et le vent” de Maurice Pommiez. Disponible en librairie et au 05 59 03 34 68.
Guide
La Côte Basque, de Bayonne à Bilbao
■ Levons les voiles pour une formidable découverte de la côte, de Bayonne à Bilbao, à travers ce guide des ports, estuaires,
plages, falaises et rochers. Les escales réservent bien des surprises et mènent de port en port, dans les refuges de pêcheurs les
plus pittoresques et sur les plus beaux sites maritimes du Pays basque, les baies ou les criques méconnues. La découverte se
poursuit à terre dans les villages de pêcheurs, à la terrasse d’un restaurant, en promenade sur les sentiers des falaises et le long
des côtes sauvages. Ce guide permet à tous les amoureux de la mer, aux adeptes de la pêche, de la navigation et des activités
nautiques, de faire connaissance avec la Côte Basque. L’auteur journaliste de la presse écrite, du tourisme ou de la presse
régionale, signe également quelques articles dans Anglet Magazine.
“La Côte Basque, de Bayonne à Bilbao”, par Nathalie Dupuy - Éditions Atlantica.
Anglet magazine - n° 73
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> Bon à savoir
LES INFOS PRATIQUES
Collecte alimentaire
> La collecte nationale de denrées alimentaires non périssables est reconduite en
2004. Environ vingt-cinq associations (Entraide Aide
Paroissiale, Saint-Vincent-de-Paul pour Anglet) ont passé
une convention avec la Banque alimentaire de Bayonne.
Par cette convention, elles s’engagent à remettre gratuitement aux familles ou personnes en difficulté, les denrées
que leur donne la Banque alimentaire. Trois mille cinq
cents bénéficiaires sont concernés par cette aide. Tous les
produits sont collectés, manipulés, stockés à longueur
d’année par une équipe de quarante bénévoles et deux
salariés dans le respect des règles d’hygiène et de sécurité
alimentaire. La collecte nationale de denrées alimentaires
est un moment essentiel pour la Banque alimentaire, car
elle permet d’obtenir, grâce à la générosité du grand
public, une seule fois dans l’année, des produits variés
(huile, sucre, plats cuisinés, conserves de viande, petits
pots pour bébé, lait 1er âge et 2e âge, céréales et des produits plaisirs comme le chocolat, les biscuits, etc.).
Diversifier les approvisionnements, c’est procurer à chacun
l’équilibre nutritionnel dont il a besoin, c’est aussi lui
apporter une nourriture plus variée, moins de monotonie
et plus de plaisir au moment des fêtes de fin d’année,
période douloureuse pour les plus défavorisés. Quelques
chiffres : 579 tonnes distribuées en 2003 (soit l’équivalent
de 135 000 repas).
Collecte les 26 et 27 novembre 2004.
Rectificatif
> Anglet Magazine n° 72 fait état de l’interdiction de la chasse au Lazaret et de la réglementation applicable dans le Pignada par référence à
l’arrêté municipal du 19 octobre 1992. Or, dans un
courrier du 19 juillet dernier, l’association inter-communale de chasse Saint-Hubert Côte Basque indique que cet
arrêté est remplacé par celui du 19 mai 1998. Ce dernier
confirme en son article 3 que la chasse reste interdite dans
le secteur nord du massif (nord du sentier du Pavillon chinois), mais modifie en son article 4 la pratique de la
chasse dans le secteur central (entre le sentier du Pavillon
chinois et la route du Petit-Palais). Là, elle n’est autorisée
que jusqu’à 12 h, du 1er septembre au 28 (29) février et
jusqu’à 10 h, du 1er au 31 mars. Toutefois, les dates d’ouverture et de fermeture de la chasse, qui sont fixées par
arrêté préfectoral annuel, doivent être respectées.
Sida Info Service
> Le sida existe toujours et le nombre de personnes nouvellement contaminées continue
d’augmenter. Face à la recrudescence des cas de conta-
mination par le sida, les infections sexuellement transmissibles et les hépatites, Sida Info Service met à la disposition des personnes une écoute, une information et une
orientation. Ce service téléphonique fonctionne depuis
quatorze ans, 24 h/24 h, et remplit une mission de santé
publique en restant proche des usagers. Une consultation
le plus tôt possible après une prise de risque peut réduire
le risque de contamination. Des écoutants, formés à la
relation d’aide au téléphone, vous écouteront, vous informeront et vous orienteront grâce à une base de données
comprenant 7 000 structures référencées. Au moindre
doute sur le sida et les risques sexuels, et pour les questions en lien avec les hépatites, appelez :
Sida Info Service au 0 800 840 800 (appel anonyme et gratuit, 7 j/7 j, 24 h/24 h).
Hépathites Info Service au 0 800 845 800 (appel
anonyme et gratuit, 7j/7j, de 9 h à 23 h).
Allo, service public ?
> La région Aquitaine expérimente, depuis le 1er
juillet, le “3939 Allo service public”, numéro
unique à quatre chiffres, de renseignement administratif. Ce nouveau service téléphonique permet de
renseigner rapidement les usagers et de les orienter sur
l’ensemble des démarches administratives. L’expertise est
développée sur des données de service-public. fr et des
centres interministériels de renseignements administratifs
(CIRA). Dans la région Rhône-Alpes, il connaît un véritable
succès puisque 60 000 usagers ont déjà fait appel à ce
service. Ce service est accessible du lundi au vendredi, de
8 h à 19 h et le samedi de 9 h à 14 h. Il est également
accessible aux téléphones mobiles. Au mois d’octobre prochain, cette expérience sera généralisée en France.
Composer le 3939 (0,12 euros la minute).
Pour les non-voyants
>
1 200 000 personnes seraient, en France,
atteintes de mal-voyance sérieuse ou de cécité. 60
% ont plus de 60 ans. Et 500 000 relèvent de la population active. Le chef de l’État a engagé une action qui
doit déboucher sur l’adoption de la loi en cours de discussion au Parlement “pour l’égalité des droits et des
chances, la participation et la citoyenneté des personnes
handicapées”. Les associations d’aveugles et de malvoyants souhaitent poursuivre quatre engagements :
encourager une vie autonome et solidaire dans la cité,
faciliter l’emploi des aveugles et des malvoyants, proposer
une aide de qualité dans leurs différents établissements et
services, conduire des campagnes de prévention et soutenir la recherche médicale. L’efficacité est toutefois conditionnée par les moyens mis à disposition. Une nouvelle
fois, les associations d’aveugles et de malvoyants se mobi-
lisent pour informer positivement l’opinion et mieux faire
connaître leur action. À Anglet, sur le parvis des églises,
sur les places et dans les rues, ainsi qu’aux portes des
supermarchés, des quêteurs bénévoles solliciteront la
générosité publique.
Journée nationale des associations d’aveugle
et malvoyants : les 9 et 10 octobre.
Prévention de la rage
> Les autorités françaises ont pris des mesures de
prévention contre la rage en Aquitaine, visant à
renforcer le dispositif d'alerte déclenché le 27
août après la mort d'un chiot enragé dans le SudOuest. Dans un arrêté, la Direction générale de l'alimentation a renforcé le dispositif réglementaire dans les
départements de la Dordogne, de la Gironde et du Lot-etGaronne. Il s'agit de mesures de prévention pour restreindre les mouvements des carnivores domestiques
(chiens, chats et furets) non vaccinés et non identifiés et
limiter les risques de diffusion éventuelle. Les propriétaires
de chiens tatoués, originaires de ces départements, et qui
ont emménagé dans les Pyrénées-Atlantiques doivent
impéraivement effectuer un changement d’adresse à la
Centrale canine pour ne pas créer de problèmes à leur animal. En cas de perte, l’animal retrouvé avec un tatouage
indiquant sa provenance pourrait être euthanasié.
Société centrale canine : 01 49 37 54 00.
Chorale d’enfants
> Vous aimeriez que vos enfants chantent ?
Vos
enfants ont envie de chanter ? La chorale “À cœur
Joie” d’Anglet vous propose cette possibilité. Les séances
ont lieu le lundi de 17 h 15 à 18 h 15, à l’école ÉdouardHérriot, au 30 rue de Chassin.
Contact : 05 59 03 01 64 ou 06 70 30 66 41.
Langue basque
> Des cours de basque sont dispensés à la
Gau Eskola d’Anglet, avec la méthode AEK
par immersion. Angeluko Gau Eskola fait sa
rentrée. Elle a regroupé son effectif à l’école ÉdouardHerriot et continuera donc à assurer les cours à Anglet.
Elle recevra cette année le soutien de la Gau Eskola de
Biarritz pour participer à sa gestion. Les permanences
d’inscription seront coordonnées dans les locaux de
Biarritz pour permettre une répartition optimale des candidat (e) s (à Anglet ou dans les Gau Eskola voisines) et des
plages horaires répondant à leurs convenances.
Contact : 14, avenue de la République à Biarritz Tél. 05 59 22 30 32 (du 20 au 24 septembre inclus,
de 9 h à 13 h et de 14 à 19 h).
Anglet magazine - n° 73
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> Carnet
NAISSANCES - MARIAGES - DÉCÈS
Naissances
AVRIL : LUCIE NÉCOL.
MAI : MAËLYS HURION • LUCIE BOURRICAUD • MAEL ANDRÉ • JOANNIE FAUVEL • MATHÉO JAURÉGUI.
JUIN : SHIRLEEN CHARVIT • MAËLYS CHARVIT • ELOANE GOUÉLO • CLÉMENT REINER • LISA FORNET • NOAH JACQUIN • MAÏMOUNA BA • UGO VIDAL
• FLORIAN MERLO • THIBAUT LARZABAL • MATHÉO GALLIEN • THOMAS COUDERC • JOHANE LABADIE.
JUILLET : THOMAS CABANNE • JADE COURTOT • ENEKO CAMY • ANOUK VACHERÉ • OIHAN MAINARD • THOMAS ARTASO • CHLOÉ BOBILLON •
ANNA AUGE • SAYA SCHWEITZER • JULIETTE DACHARY • LOU AMAT • ALEXIS CAULE-DULER • LOLA PLADAR • YANIS EXPOSITO.
AOÛT : AURÉLIEN PIOTTE • ELORRIA LARRODÉ • MATHIEU DE LINAGE • ELÉA CARREY • ROMAIN BONNAN • ANA VO VAN • JORDAN LUNEL.
Mariages
JUIN : NICOLAS VIGNERON
MARCHIONE
ET
ET
MÉLANIE MARTIN • DOMINIQUE TOUCOULLET
ALEXANDRA TICHY • XAVIER DUSART
ET
ET
CHRISTINE LUDE • STÉPHANE LARTIGAU
AUDREY COURREGELONGUE • FRÉDÉRIC CANJOUAM
ET
ET STÉPHANIE
SANDRINE ITOÏZ • ROLAND
SALDIAS • PASCAL BUN-
NIK ET MURIELLE DONY • HENRI REY ET KARINE LEGAZ • GRÉGORY CHARLOT ET EMILIE DUNATE • STÉPHANE LACHAISE ET SANDRA KUNZ • YVES DUCHENEAUT
ET STÉPHANIE
SOULIER • PHILIPPE GOULEY
ET
CORINNE LANTENOIS • LAURENT SEGUIN
ET
VALÉRIE LEFEUVRE • GUILLAUME LAUNAY
ET LAURENCE
GUILLAUME • FABIEN DAINCIART ET VIRGINIE MONG.
JUILLET : OWEN LAGADEC
ET
CAROLE PICARDAT • OLIVIER VAQUERO
SONDO • ROSTAND SATO NEMZOU
ET
ET
NATHALIE CERTAIN • JEAN-LOUIS BARBATO
MARGUERITE MAUGER EYAMO • FRÉDÉRIC GUICHARD
ET
ET
ANNIE LE VAILLANT-ELIS-
VALÉRIE POIRIER • STÉPHANE MÉNARD
ET LAURENCE
BROCHET • FRÉDÉRIC LIORET ET SYLVIE ROBIN • FRANÇOIS OUTRÉ ET CLAUDINE BUNEL • XIMUN HASTOY ET VIRGINIE BADY • SERGE BROUTY ET DELPHINE
LARIAU • CHRISTOPHE BOISAN ET STÉPHANIE CURTOLO • CHRISTOPHE PINNA ET LISA GREGORY • IAN RITCHIE ET CLAIRE LEBOEUF • LAURENT PONCELET
ET
RACHEL JANINI • LAURENT OLHAGARAY ET CARINE CHRISSAFIS • OLIVIER PEYRET ET MAÏDER HIRIART-DURRUTY • DENIS HERLAX ET MAÏTÉ LATAPPY
• OLIVIER CASSIÈDE ET MIREN MENET-HAURE • RÉGIS FAURY ET EMILIE BEDOUET.
AOÛT : ULI SCHMOHL ET MURIEL BOILEAU • DANIEL VILLAGE ET JEANNINE KIRCHE • BENOÎT VIGIER ET MAGALI TRUCHET • PHILIPPE DUPUY ET ANGELA
RODRIGUEZ MARTINEZ • PHILIPPE ETCHEBERRY
ET
MARIE GOUAZÉ • THIERRY FRANCK
SAUZEREAU • BRUNO DURRUTY
ET
LAINFIESTA • DAVID LARCADE
MARIA MORAIS GUEDES • CHRISTOPHE ELISSALDE
ET
BÉATRICE DELORT • STÉPHANE KASIANENKO
ET
ET
BÉNÉDICTE COUVET • OLIVIER NAJDROWSKI
CÉLINE GUFFROY • CHRISTOPHE COUTELLE
ET
CÉLINE GARAY • CEDRIC BACHELIER
ET
ET
ET FLORENCE
ANA SALAVERRIA
VIRGINIE SANCHEZ •
ARNAUD DUPAS ET VALÉRIE FRANCHISTEGUY.
Décès
JUIN : ANTONIO SOARES, 79
ANS
• JACQUELINE BELLIER, 58
ANS
• JEAN LAPEYRADE, 85
ANS
• JEANNE RAGUÈRE VVE FOURGEAU, 94
ANS
•
ANS
•
ANNE MARIE BERNARD, 83 ANS • EDMOND CEDIEY, 61 ANS • MONIQUE HARMAND VVE RUELLET, 71 ANS.
JUILLET : MARIE LOUGES, 89 ANS • AUGUSTINE COLINMAIRE VVE TOUSSAINT, 93 ANS • LOUISE BOMBEDIAC, 91 ANS.
AOÛT : ALBERT DAUBRIAC, 72
ANS
• MAX LOMBARD, 85
ANS
• MARIE LAMBERT, 92
ANS
MICHEL CHAPEROT, 87 ANS • MARCELLE SCOCCO VVE BLANC, 74 ANS • TÉO SCIPIO, 22 ANS.
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Anglet magazine - n° 73
• JEANNINE BERNADET
ÉPOUSE
PERNIN, 73
Anglet Magazine n° 73 - Septembre/octobre 2004
EXPRESSION DES GROUPES POLITIQUES D’OPPOSITION
Les avatars du Plan local d’Urbanisme
AIMER À PERDRE LA RAISON… (Aragon)
Contre l’avis des élus de l’opposition, l’équipe de M. Villenave a approuvé le 29 juillet, comme un seul
homme, la nouvelle mouture du Plan Local d’Urbanisme.
Mais ce texte, qui avait pourtant intégré toutes les modifications que l’opposition avait demandées lors du
premier débat, présentait encore bien des aspects inacceptables, voire attaquables devant les tribunaux.
C’est ce que nous avons dit clairement pendant les débats fort animés en conseil municipal, avant de voter
contre cette nouvelle mouture du PLU.
Les modifications que nous demandions avaient presque toutes été reprises sous forme de “réserves” par le
commissaire enquêteur après l’enquête publique. La non prise en compte de ces réserves par la mairie
aurait rendu le texte inacceptable sur le plan légal.
Le maire s’est donc bien gardé d’aller à l’encontre des réserves du commissaire enquêteur. Mais il a laissé
introduire dans le nouveau texte et le nouveau règlement des dispositions qui rendaient ce PLU inacceptable par de nombreux Angloys, du moins en l’absence d’une nouvelle enquête publique.
Nous l’avons dit. Nous avons dit pourquoi. On nous a ri au nez et on nous a accusés d’obscurantisme, de
manque de vision d’avenir, de blocage politicien. Nous avons même entendu que voter contre ce texte,
c’était ne pas aimer Anglet… Démagogie, quand tu nous tiens… ! À moins que ne soit ainsi illustrée la
maxime : l’Amour est aveugle…
UN PAS EN AVANT,
UN PAS EN ARRIÈRE…
Le groupe
“Anglet Notre Ville”
est composé
de neuf conseillers
municipaux
Jean Espilondo (PS)
Conseiller général d’Anglet nord
Lionel Blanc (Verts)
Anne-Marie Borda (PC)
Georges Daubagna (Verts)
Robert Lagareste (PS)
Maritxu Maury (PS)
Guy Mondorge (PS)
Annie Mordrelle (PS)
J.-Claude Paul-Dejean (MDC)
Toujours est-il que ces dispositions litigieuses,
votées par l’équipe Villenave le 29 juillet, ont été
modifiées dès le lendemain dans le texte qui a été
présenté (et voté) par le conseil de la communauté
urbaine BAB le 30 juillet, ce vote officialisant le PLU
et le rendant applicable.
Ces méthodes dénaturent la démocratie locale.
Elles jouent avec le droit élémentaire de tout
citoyen : celui d’exprimer son avis, en toute
connaissance de cause, sur l’avenir de ses propres
biens. Du jour au lendemain, des terrains, hier
divisibles et constructibles à partir de 500 m2,
devenaient aujourd’hui inconstructibles, la limite
passant à 1500 m2. Et dès le lendemain, d’un trait de
plume et malgré l’avis favorable du conseil
municipal de la ville d’Anglet, une décision
politique ramenait le texte à la case départ.
Y a-t-il un pilote dans l’avion ? Où est-il assis ? Ce
sont les questions que ce roman feuilleton du PLU
d’Anglet amène à se poser. La réponse dans les
prochains épisodes…
LE PLAN DE DÉPLACEMENT URBAIN
Le plan de déplacement urbain, document complémentaire indispensable dont aurait dû tenir compte
le PLU était en cours d’enquête publique au
moment du vote. Dommage…
L’opposition s’est exprimée au cours de cette
enquête, fort peu médiatisée et pourtant si importante. Car ce PDU est axé essentiellement sur les
besoins des villes de Bayonne et Biarritz, et nous
apparaît catastrophique pour la ville d’Anglet.
- Il n’offre aucune alternative à la circulation dans
le sens nord sud à travers Anglet. Le trafic
Maignon-Bernain-place Lamothe-plages n’est ni
mentionné, ni étudié. Et pourtant le projet de rénovation de la place Lamothe est déjà lancé… sur
quelles bases ?
- Les parkings dits de “dissuasion plage” sont
pratiquement inexistants sur Anglet.
- Le PDU incite à une concentration de circulation
sur les axes bord d’Adour - bord de mer, déjà
saturés en haute saison.
Et combien d’autres incongruités qui émaillent ce
plan de déplacement, élaboré sans aucune concertation avec les citoyens.
Rassurez vous cependant, la liaison Biarritz Bayonne via les centres commerciaux n’est pas
oubliée. Consommez ! Et vous serez considérés !
Mais préférez les commerçants bayonnais et
biarrots !
Anglet Magazine n°73 - Septembre/Octobre 2004
EXPRESSION DES GROUPES POLITIQUES D’OPPOSITION
LA COMPLAINTE DES CO-LOTIS D’ANGLET
Mars 2001, j’écrivais : “À l'ombre des villes
historiques” aux espaces de vie saturés, Anglet
pousse et accueille sans réticence, ni bourse
délier, de nouveaux contribuables dans des
lotissements desservis par 43 km de voies privées.
ORAGE SUR LE SERVICE PUBLIC
“Il devient inadmissible de voir des abonnés au
téléphone fixe rester en panne plus de 10 jours à la
suite d’un orage somme toute banal, et ceci en zone
urbaine….”
“Il est regrettable que les valeurs du service public
soient bafouées au bénéfice d’une politique de
redressement financier de l’entreprise…”
“Je souhaite que vous agissiez dans les sens de la
délégation de service public qui vous est confiée, et
vous remercie par avance des mesures que vous
voudrez bien prendre à l’avenir….”
C’est en ces termes que J. Espilondo a écrit au
président de France Télécom pour relayer le
mécontentement de nombreux Angloys privés de
téléphone après les orages de l’été. Et surtout pour
défendre les valeurs du service public que les élus
de droite, tant en haut qu’en bas de l’échelle, ont
trop envie de sacrifier sur l’autel de l’économie
libérale et de la pseudo-concurrence. Avec des
conséquences qui se font sentir… jusqu’à Anglet.
TRAIT DE CÔTE , URBANISME
ET SPÉCULATION IMMOBILIÈRE
Le trait de côte, c’est la ligne que trace l’Océan en
déposant des débris divers au plus haut de la
marée. C’est à partir de cette ligne que se mesure
normalement la zone de m2 légalement inconstructible le long du littoral. Or à Anglet, le trait de côte
n’a pas été revu depuis 33 ans, alors que le littoral
bouge, et bouge même beaucoup, nous en sommes
tous témoins.
Autant dire qu’il y a urgence de disposer d’une référence actualisée, afin d’éviter un bétonnage fort
tentant et de lutter contre les pressions d’investisseurs immobiliers.
J. Espilondo, au nom des élus de l’opposition, a
donc écrit en ce sens au préfet pour demander la
révision du trait de côte, afin de sécuriser les
espaces littoraux menacés.
Une équipe,
une alternative
crédible pour
préparer l’avenir.
Mars 2001, le maire promettait que progressivement ce réseau s’intégrerait à la voirie municipale…
Août 2004, + de 3 ans après, intégration = zéro
km,
Un élu municipal
une commission fonctionne en oubliant d’inviter
Jean-Claude Lamoure “les élus de l’opposition”, rien ne se fait, sinon
qu’une usine administrative complique à souhait
Un site Internet
cette intégration et la réduit à néant.
www.proposons.com La population, continuera d’être taxée deux fois,
vous permettra
une première au titre du lotissement, une seconde
d’en savoir plus...
au titre de la cité.
E-mail :
jclamoure@wanadoo.fr Tout cela caractérise bien le nouvel esprit angloy,
et est contraire à l'esprit égalitaire et républicain.
Vous allez voir qu’à la suite de cette intervention,
on recommencera “à s’agiter, tout en ne faisant
rien”.
J.-C Lamoure
Opposition de droite
au conseil municipal
A BON ENTENDEUR…
Au lendemain des cabanas, ce rendez-vous angloangloy qui fait aujourd’hui figure d’institution au
demeurant fort sympathique, une photo dans le
journal Sud Ouest montrant un élu de la majorité
municipale trinquant avec le fils d’un élu de l’opposition pouvait laisser penser qu’au delà des divergences politique, il était possible de s’entendre, au
moins pour faire la fête.
Erreur profonde : car cette année, aux cabanas,
personne n’entendait personne. On avait éloigné la
scène, mais multiplié les haut-parleurs. Et le décibel mètre des contrôleurs de la DDSS aurait sans
doute explosé, s’ils étaient passés par là. Pour les
années qui viennent, gardons à cette rencontre
annuelle le caractère de convivialité qu’elle a pris
dès sa première édition, et respectons les gens qui
viennent là dépenser leurs euros au profit de nos
associations. Ils n’ont pas tous la voix de stentor de
notre adjoint aux sports.