n° 73 - Septembre/octobre 2004
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n° 73 - Septembre/octobre 2004
n° 73 Septembre - Octobre 2004 Magazine de la ville DANS LA VILLE : VOIES PRIVÉES Un reclassement en bonne voie EXPRESSIONS : FESTIVAL Festival à Montaury DOSSIER : TRANSPORTS Comment gérer l’avenir ? RENDEZ-VOUS : PELOTE À MAIN NUE Waltari, pour le spectacle ! Photo : Lajusticia www.anglet.fr > Sommaire 8 2 Édito 4 Dans la ville > > > > Réorganisation générale (crèches). Echos de rentrée. En bref (travaux). Un reclassement en bonne voie. 11 Dossier Dans la ville > Un reclassement en bonne voie 18 Rencontre 11 > PDU : coomment gérer l’avenir ? Un art de santé. 19 Expressions > > > > > > > > > > > > > > > Hommage à Soust. Les 24 h de la télé. Stabat Mater Furiosa L’Oktoberfest. Festival à Montaury. Réflexion d’une grenouille. Chant choral. La salsa de Yuri Buenaventura. Musique de chambre. Bal gascon. La liberté du temps. Maruja Cachay. Destination Afrique. L’art et l’esprit. Au cœur de la mémoire. 26 Portrait > Depuis Lascau, on se répète... Dossier transports 28 Découverte Comment gérer l’avenir ? > L’aventure à visage humain. 30 Sports > > > > > Anglet se “sporte”bien. Au championnat du monde. En élite ! Angloys et Bayonnais... La rolleria, cela vous tente ? 32 Rendez-vous > > > 33 > > > > Éducative, culturelle et ludique. Waltari, pour le spectacle ! Le IIe Glisseguna. Zoom Les ronds-points baptisés. Un Angloy à l’Élysée. La voile et le vent. la Côte Basque, de Bayonne à... 35 Bon à savoir 22 Expressions Festival à Montaury 30 Rendez-vous Waltari pour le spectacle ! > > > > > > > > Collecte alimentaire. Rectificatif. Sida info service Allo, service public ? Pour les non-voyants. Prévention de la rage. Chorale d’enfants. Langue basque. 36 Carnet > État civil et nécrologie. Encart municipal > Expression des groupes politiques d’opposition. Directeur de la publication : Robert Villenave - Direction de la communication : L. Béobide - Rédaction : L. Béobide. Ont participé à ce numéro : V. Biard, N. Dupuy, B. Alter, C. Prigent. Directeur artistique : Ph. Villard / VÉGA - Photos : Hélin, Alter, Biard, Rebière, Séguinard, Dupuy - Publicité : Supports Promotion, Anglet - Photogravure : Isokea - Impression : Frontère - Dépôt légal : à parution. Anglet magazine - n° 73 1 > Action publique Entretien avec Robert Villenave, maire d’Anglet Conforter notre projet urbain Le plan local d’urbanisme d’Anglet est entré en vigueur. Quel bilan tirez-vous de son élaboration ? • Une convention entre la Ville et l’Agence d’urbanisme AdourPyrénées. Signée par Robert Villenave, maire d’Anglet et Michel Veunac, président de l’agence. Cette dernière apportera son expertise sur la prospective urbaine. (En arrière plan : Jacques Veunac, adjoint à l’urbanisme et Michel Evin, directeur de l’agence). 2 Anglet magazine - n° 73 tion en compte. À la fois par la désignation d’emplacements réservés qui représentent une mesure nouvelle et exceptionnelle dans l’histoire de notre ville, et par l’applicaRobert Villenave : tion d’un coefficient Une grande étape a d’occupation des sols été franchie au terme qui augmente de d’une démarche 20 % la constructibimenée depuis deux lité en matière de ans, concernant la logement social. Nous révision de notre plan avons également suplocal d’urbanisme. primé la contrainte Durant cette période, qui existait en matière nous avons travaillé d’obligation de parpour produire un king souterrain, qui document complet. Il pénalisait le prix du a été approuvé par le mètre carré sorti. conseil municipal, Enfin, ce qui est peutvoté par le conseil de être le plus important la Communauté, et ce travail, c’est “Dans notre agglomération en plein déve- dans enrichi de la réflexion l’engagement d’une loppement, il y a place pour un projet de plusieurs acteurs : étude prochaine, l’Agence d’Urbademandée par l’État, communal qui respecte et renforce l’idennisme, les représenpour étudier les diffédité d’Anglet”. tants de l’État avec rentes possibilités de lesquels nous avons densifier dans divers abouti à des points de convergence forts, les secteurs d’Anglet. Je crois évidemment que cela Angloys et les associations durant la phase de peut aider à aboutir à un prix au mètre carré accepconcertation. Le conseil municipal a été sollicité à table pour développer du logement social. Cela dit chaque étape pour en débattre, et enfin l’enquête quand je parle de densification, cela ne signifie pas publique, fortement relayée par la presse, a été un livrer la Ville aux promoteurs et au capitalisme sauélément important dans la vie démocratique de vage, comme on peut le trouver rédigé dans la notre institution. Ce PLU, pour le résumer, repose langue de bois des tracts du parti communiste ! sur deux éléments : d’une part, la solidarité qui s’ex- Je ne suis pas non plus sur le scénario des ZUP qui, prime à travers le programme et l’ambition en pour moi, est un contre-exemple aujourd’hui, matière de logement social, et de logement tout même s’il a eu son utilité en son temps. court, et, d’autre part, la maîtrise et le développe- À Anglet, la réussite du logement social a toujours ment urbain nécessaires à notre ville, la protection résidé dans sa qualité, et particulièrement sur sa des espaces paysagers et patrimoniaux qui sont des mixité. Mes prédécesseurs l’ont prouvé, et il faut éléments constitutifs forts de notre cadre de vie. continuer dans cette voie. Notre programme de Le PLU constitue le socle de notre projet urbain. près de quatre cents logements locatifs, dans un premier temps, se déroule selon nos objectifs. Nous Dans cette révision, la question du logement a avons récemment inauguré au mois de juillet un fait l’objet d’un intense débat et de discussions ensemble de vingt-neuf logements réalisé par avec l’État. Quel est votre point de vue ? l’Office des HLM, à Lespès. Cette opération porte à neuf cents le nombre de logements gérés par Robert Villenave : Oui, le logement est l’un des l’Office des HLM dans notre ville. Un peu plus tôt, axes majeurs de ce PLU. Chacun connaît les besoins au mois de juin, nous avons inauguré la résidence qui existent sur le BAB et sur notre commune, que Lafontaine réalisée par le COL et jumelée avec une l’on a parfois du mal à appréhender, et certains se opération privée. Cette opération a été possible laissent parfois aller à des chiffres qui ne sont pas grâce à la forte implication de la Ville et de la l’expression de la réalité. Le PLU prend cette ques- Communauté d’agglomération. Et je m’en félicite. Le 17 septembre dernier, quarante nouveaux logements étaient inaugurés, rue de Jouanetote, avec la résidence “Les balcons de Mendi”, de la SA HLM Coligny. Robert Villenave : Ces dernières années, notre ville connaît une expansion qui se traduit par une forte pression immobilière. Dans ce contexte, la question de l’accueil des populations nouvelles, le logement de nos enfants se posent de manière délicate : comment croître sans nuire à l’existant, comment conserver notre cadre de vie, maintenir notre identité, sauvegarder notre patrimoine, tout en jouant à plein la dynamique d’une agglomération en développement ? Ce sont des questions de fond. Il faut répondre aux attentes des Angloys tout en préparant l’avenir. L’Agence d’urbanisme apportera son expertise pour permettre d’engager des actions adaptées, pour assurer la cohérence entre nos différents outils de planification (plan local de l’habitat, plan de déplacement urbain, plan local d’urbanisme…). Elle nous fournira une assistance et une information techniques sous forme de documents cartographiés ainsi qu’une aide précieuse à la décision, en proposant des choix de sites pour les projets urbains et en étudiant l’insertion urbaine des projets retenus. En résumé, l’Agence d’urbanisme jouera un véritable rôle d’appui pour nous aider à formuler et à mettre en œuvre notre projet de ville pour Anglet. Photo : c.rebiere@balloide-photo.com Vous venez de signer une convention avec l’Agence d’urbanisme Adour-Pyrénées. Pouvez-vous nous expliquer en quoi elle consiste ? structures touristiques, etc.). Enfin, deux autres axes me paraissent déterminants pour l’avenir de notre ville : le renforcement de notre bassin économique par la création de lieux d’activité et le soutien au pôle montant autour de l’université. Des entreprises de recherche et de développement vont s’installer à Montaury, et à Blancpignon, un pôle glisse va bientôt naître. En un mot, au travers de ces choix, assurer un avenir pour nos enfants. Un Anglet vert, un Anglet fier de ses racines, mais un Anglet qui bouge pour la recherche, la formation, l’université et l’emploi de nos jeunes. Voilà l’Anglet que nous voulons ! • Concilier vitalité urbaine et qualité de vie. C’est l’objectif du travail engagé en partenariat avec l’Agence d’urbanisme AdourPyrénées. Contact : maire@ville-anglet.fr Justement, qu’attendez-vous du projet de ville ? Robert Villenave : Qu’il privilégie les aspects qualitatifs, notamment le cadre de vie exceptionnel d’Anglet, auquel, je suis, comme les Angloys, très attaché. Qu’il conjugue la capacité de notre ville à se renouveler tout en mettant en valeur son passé et son patrimoine. Cela traduit, je le pense, les attentes d’une grande partie de nos concitoyens. Mais, qu’il s’attache, d’autre part, à répondre aux besoins vitaux d’une ville de près de quarante mille habitants : logement, mixité sociale, maîtrise du foncier, équipements (crèches, lieu culturel, infra• Nouveaux logements sociaux à Lespès. Vingt neuf logements viennent compléter le parc de neuf cents unités géré par l’Office departemental des HLM à Anglet. • Une crèche flambant neuve. Les travaux de la crèche Quintaou sont achevés. Avant l’installation des enfants, le maire a tenu à remercier les services techniques municipaux qui ont réalisé les travaux. Anglet magazine - n° 73 3 > Dans la ville CRÈCHES ET HALTE-GARDERIES Halte-garderie du Refuge Réorganisation générale Tout en gardant son cadre verdoyant et sa philosophie, la halte-garderie de Notre-Dame-duRefuge devient établissement “multi-accueil”, conformément à la nouvelle règlementation (1) et vient compléter le dispositif de garde à Anglet. temps. Chez “Pomme d’Api”, on peut ajouter une troisième possibilité : l’accueil ponctuel, proposé après évaluation de la situation pour les mamans qui souhaitent disposer d’un peu de liberté. Le multi-accueil est un lieu d’apprentissage de la collectivité, le meilleur moyen d’aborder en douceur l’école maternelle. Les activités proposées sont très diversifiées et évoluent en fonction de l’âge de nos chères têtes blondes. Et cela, le centre Louis-Édouard-Cestac le fait parfaitement depuis sa création en 1980, ayant, avec ses différentes structures, toujours eu pour mission d’accueillir, d’accompagner les parents dans leur fonction d’éducation, de les aider à concilier leur vie familiale, leur vie professionnelle et leur vie sociale, de favoriser le développement, l’éveil et la socialisation des enfants de moins de 6 ans. Coller aux besoins Il y a quatre ans, un décret ministériel rénovait l’ensemble du dispositif d’accueil des jeunes enfants assuré par les établissements et services d’accueil collectif offrant à la fois un accueil régulier (ce que l’on appelait traditionnellement “la crèche”), réservée aux enfants dont les parents travaillent, et un accueil occasionnel (jusqu’alors dénommée halte-garderie) pour permettre aux autres enfants de bénéficier ponctuellement d’un espace de socialisation. Devançant la date obligatoire de quelques mois (1er janvier 2005), la structure angloye se transforme dès le 1er septembre, et change de nom. Elle devient “Pomme d’Api” et comprendra dorénavant plusieurs modes de garde : Le multi-accueil en place Ici, deux systèmes sont proposés : un accueil des enfants (à partir de 3 mois jusqu’à 3 ans) pour un temps de fréquentation allant de cinq à dix demi-journées par semaine et essentiellement réservé aux enfants dont les parents exercent une activité professionnelle à temps complet, et un accueil des enfants (jusqu’à 6 ans), de deux à cinq demi-journées par semaine, selon les disponibilités. Ce mode de garde s’adresse surtout aux mamans qui travaillent à mi4 Anglet magazine - n° 73 “Nous avons reçu les parents des deux cents enfants inscrits dans notre établissement afin de mettre en place des plages d’accueil personnalisées et surtout ne pas dépasser les trente-cinq places horaires dont nous disposons”, explique Alexandra Lafon, infirmière puéricultrice, qui remplace sœur Gisèle depuis le 1er juillet 2004 à la direction de Pomme d’Api. “C’est un important travail de réorganisation, mais qui permet finalement une grande souplesse d’adaptation à l’évolution des besoins des parents, et une meilleure occupation des places. Nous devons nous adapter aux différents modes de vie, prenant en compte les particularités des familles.” ajoute la nouvelle directrice. Réorganisation donc, mais également refonte du règlement intérieur, préparation d’un projet pédagogique, mise en place d’un projet éducatif et social (obligatoire pour la nouvelle habilitation PMI). “Les conditions de travail vont certainement changer, mais en mieux car nous pourrons élaborer des activités beaucoup plus suivies” précise l’équipe (composée de neuf temps plein, un mi-temps dont trois religieuses, toutes infirmières, éducatrices et auxiliaires de vie diplômées). I C.P. Pomme d’Api Multi-Accueil - Notre-Dame-duRefuge : 26 promenade de La Barre. Tél. 05 59 03 25 99. (1) Décret n° 2000-762 du 1er août 2000 Relatif aux établissements et services d’accueil des enfants de moins de six ans et modifiant le code de la santé publique. Crèche de Blancpignon Bientôt en chantier Le bâtiment municipal doit être rénové et restructuré au niveau des circulations, avec la création de locaux de services pour le personnel en étage, d’une salle repas pour les bambins et fournir les 6 m2 d’espace par enfant, prévus aux nouvelles normes. Selon l’avant-projet, la surface utile dépassera les 300 m2 au lieu des 243 m2 actuels, pour un coût global estimé à 320 000 _ (avec une participation acquise de la CAF), incluant le mobilier et les aménagements spécifiques. La crèche, gérée par la CroixRouge, est située en secteur préventif de la politique de la Ville. Cette restructuration vise aussi à développer un projet social sur le quartier de Blancpignon. À ce titre, Anglet a déposé une demande de subvention au Contrat de Ville de l’agglomération bayonnaise. Le transfert provisoire des enfants, (initialement prévu durant l’été) a été reporté et les premiers travaux commenceront à l’automne. La future crèche pourra accueillir quarante enfants. I L.B. Crèche de la Croix-Rouge : 47 avenue Henri-Rénéric. Tél. 05 59 52 48 62. Crèche Quintaou 100 % satisfaits ! Après un an de travaux, les enfants ont pu intégrer les locaux flambant neufs de la crèche de Quintaou. 408 m2 utiles sont déployés pour le bien-être et la sécurité des enfants (soit plus de 200m2 supplémentaires), et améliorent le fonctionnement pour les personnels de la crèche. Parmi les nouveautés : une deuxième salle d’hygiène, une salle de psychomotricité et une salle de réunion à l’étage pour le personnel. “Les locaux sont formidables, nous travaillons dans des conditions idéales où les enfants se sentent bien”, précise Anne-Marie Gougeard, directrice de la crèche de Quintaou. Cet agrandissement a nécessité l’embauche de personnels : deux auxiliaires (une à temps plein et une à trois quarts de temps) et trois “CAP petite enfance”. Cette restructuration a également permis de gagner dix places, sachant que la crèche de Quintaou fonctionnera dès janvier, dans le système “multi-accueil” “pour mieux prendre en compte des besoins non planifiés des parents” indique Caroline OustaletGensse, adjointe déléguée à la petite enfance. L’inauguration est prévue au début du mois d’octobre. Crèche Quintaou : Centre social de Quintaou - Tél. 05 59 63 88 18. ENTRETIEN La Maison de la petite enfance Parallèlement à l’amélioration des structures, la Ville réfléchit à la création de la Maison de la petite enfance à Quintaou. Questions à Martine Jardiné, psychosociologue, maître de conférence à l’université de Bordeaux II, responsable du “Réseau girondin petite enfance, famille, action culturelle et lien social”, chargée de conduire la réflexion sur cette initiative. Anglet Magazine : Comment avez-vous été amenée à travailler sur ce projet ? Martine Jardiné : Les structures comme la crèche de Quintaou ou celle de Blancpignon m’ont sollicitée pour les aider à concevoir leur projet d’établissement. Ces expériences ont été intéressantes. À Quintaou, l’équipe voulait réactualiser et repenser le projet d’établissement ; ce travail a commencé pendant la durée des travaux d’agrandissement. Le lien s’est fait tout naturellement avec la collectivité et ses élus, pour définir des objectifs d’ensemble et voir comment les équipements pourraient répondre à ces objectifs et aux besoins des parents. A.M. : Justement, comment définiriez-vous les besoins ? M.J. : Aujourd’hui, les problématiques évoluent. Les modes d’accueil doivent répondre à une demande variée et des situations très différentes : familles monoparentales, horaires de travail atypiques, fluctuation des populations, familles en recherche d’emploi, demande ponctuelle de socialisation de l’enfant avant l’école… C’est toute l’idée de la “parentalité”. La question de la petite enfance ne se résume pas uniquement aux modes d’accueil. Les parents restent les premiers éducateurs de leur enfant. Il faut que les parents trouvent des espaces pour pouvoir en parler et s’informer. A.M. : Comment la Maison de la petite enfance peut-elle répondre aux besoins ? M.J. : J’ai perçu une volonté municipale de contribuer à créer du lien social, de mettre en place une démarche citoyenne, à travers un pôle centralisé pour mieux décloisonner les structures d’Anglet. La Maison de la petite enfance sera un espace d’échange entre les différents acteurs (multi-accueil, crèches familiales, assistantes maternelles, médecin de la protection maternelle et infantile, lieu d’accueil parents/enfants…). Elle sera aussi un lieu d’information et d’écoute pour les parents qui pourront rencontrer des professionnels. Ce sera un espace pour tous où les enfants pourront découvrir autre chose, avec des ateliers parents/enfants par exemple. Ce lieu mettra en place des actions passerelles entre structures, ou entre les structures et l’école. Là, cohabiteront les services tournés vers la parentalité, pour mieux répondre aux souhaits des familles. A.M. : Que pensez-vous du lieu choisi : la villa Quintaou ? M.J. : Anglet a la chance d’avoir un équipement de proximité, non loin d’une bibliothèque, d’une école, du centre de loisirs, et qui offre de l’espace. Dans le passé, différentes activités ont prouvé qu’elles pouvaient vivre et s’épanouir ensemble. Loin d’être utopique, le projet de Maison de la petite enfance est très pragmatique, issu d’une réflexion collective et d’un dialogue permanent entre les différents partenaires : élus, administratifs, professionnels de l’enfance et de la petite enfance. Peu de villes arrivent à ce degré de cohérence des objectifs… I L.B. Anglet magazine - n° 70 5 > Dans la ville ÉCHOS DE RENTRÉE Travaux dans les écoles primaires Des écoles fin prêtes La ville et les services municipaux n’avaient pas ménagé leurs efforts durant les vacances scolaires pour accueillir les quelque mille trois cents enfants dans le secteur élémentaire, et neuf cent cinquante enfants en maternelle (soit une légère baisse enregistrée par rapport à 2003) lors de la rentrée 2004. cette année, l’enveloppe globale de travaux s’est élevée à 210 000 euros pour les chantiers les plus importants. Elle comporte : la mise en conformité de la cuisine à l’école Aristide-Briand ; la réfection des enrobés de la cour, l’équipement d’une salle de classe et l’installation d’un interphone à Jules-Ferry ; l’aménagement d’une salle et d’un local informatique maîtres à Édouard-Herriot ; des travaux de mise en conformité et de rénovation d’équipements (conduites de chauffage, clôture, tisanerie, salle de jeux) à Jean-Jaurès ; la réfection du carrelage du réfectoire de la maternelle à Justin-Larrebat ; la création du bureau du directeur de l’école élémentaire de Sutar plus la réfection de l’enrobé de la cour et du dortoir de la maternelle ; le ravalement de la façade à Tivoli, et enfin, la création d’une salle supplémentaire d’activité pour la maternelle de Camiade. Université LMD, le nouveau parcours étudiant Avant il fallait deux ans pour obtenir un DEUG, maintenant l’étudiant post-bac devra patienter trois années pour obtenir son premier diplôme, la licence, ou plus exactement six semestres pour valider son diplôme par l’obtention de crédits. En effet, cette rentrée, l’Université de Pau et des Pays de l’Adour intègre le système LMD pour Licence-Master-Doctorat. Dans le cadre de la mise en place d’un espace européen de l’enseignement supérieur, l’UPP harmonise ses diplômes, comme toutes les universités françaises, avec l’ensemble de l’Europe. Le nouvel enseignement à l’UPPA s’organisera au niveau de trois grades : une licence en trois ans, un master en deux ans et un doctorat en trois ans. Les formations se feront par semestre et par unités d’enseignement capitalisables et transférables appelées “système européen de crédit”. Un semestre représente trente crédits, une licence en trois ans correspond donc à cent quatrevingts crédits. En adoptant cette réforme, l’UPPA se positionne désormais au niveau européen, dotée de ses qualités spécifiques (effectifs à taille humaine, atouts pédagogiques et sites décentralisés), par rapport aux deux poids lourds que sont Bordeaux et Toulouse, entrés eux aussi dans la réforme. De plus, les futures extensions à Bayonne-La Nive et Anglet Montaury permettront une offre de formation plus large et la création de véritables pôles de compétence (voir Anglet Magazine n os 70 et 71). 6 Anglet magazine - n° 73 Restaurants scolaires En bref Les menus sur le Web Autre nouveauté : grâce à un lien, le site municipal anglet.fr propose un accès direct aux menus quotidiens des restaurants scolaires d’Anglet, grâce à un module Web développé par la Sogerès (fournisseur des restaurants scolaires). Menu du jour, menus de la semaine, régimes spécifiques pour enfants allergiques, fiches techniques des produits, calendrier des animations y sont proposés. Chaque parent peut également accéder au menu de l’école qui l’intéresse par un code chiffré. De nouvelles pistes Pour se connecter Taper : www.anglet.fr, puis sélectionner la rubrique “Enfance- jeunesse” et la sous-rubrique restaurants scolaires. Vous êtes alors sur le module “Anglet restauration scolaire”. Pour accéder directement au menu, on peut entrer le code de l’école : 173 (Aristide-Briand), 174 (Jules-Ferry), 175 (ÉvaristeGalois), 176 (Édouard-Herriot), 177 (Jean-Jaurès), 178 (Justin-Larrebat), 179 (Sutar), 180 (Camiade) 181 (Tivoli). La deuxième voie verte du Pignada, réalisée sous la maîtrise d’ouvrage de la Ville, a commencé. Depuis le stade d’Orok-Bat à Blancpignon, elle permettra de traverser le massif forestier d’est en ouest pour rejoindre la promenade de La Barre où elle débouchera face à l’avenue des Tennis. Un giratoire sécurisera le croisement. La fin des travaux est attendue à l’automne. L’autre aménagement en cours est réalisé sous la maîtrise d’œuvre de l’ONF, au massif du Lazaret. Une piste cyclable y longera la promenade du Prince-Impérial. Trottoirs sécurisés Réseaux La communication passe La nouveauté 2004 est la mise en ligne d’un “portail Extranet”, par le service informatique de la mairie pour mettre en réseau les écoles primaires et élémentaires et le service municipal de l’enseignement, et améliorer ainsi les communications entre la Ville et les différents groupes scolaires. En se connectant au serveur de la Ville, directeurs d’école et animateurs peuvent trouver deux espaces qui leur sont dédiés. Ils peuvent pointer, tous les jours, les présences à la cantine et les heures de garderie effectuées par les enfants ; le décompte est alors plus fiable, plus efficace et plus rapide pour les services gestionnaires. Les directeurs d’établissement peuvent consulter les effectifs de chaque classe et accéder à la fiche de renseignement de chaque enfant (nom, adresse, point particulier santé). Le système est bien sûr sécurisé, avec un identifiant et un mot de passe. Il annonce également la fin des procédures par fax. De même, la liaison avec le système Intranet de la mairie permet aux directeurs de consulter leur compte budgétaire, d’effectuer des commandes et d’accéder en un clic au détail de leurs factures. Ils peuvent aussi faire des demandes d’intervention (travaux, réparations). Enfin, ce système leur permet de renseigner les services municipaux sur les jours et heures de présence, de connaître les coordonnées de leurs collègues ainsi que les jours et heures de décharge. Gain de temps, archivages des données et au final, moins de paperasse : les écoles primaires d’Anglet profitent aujourd’hui des réels avantages des services NTIC développés par la Ville., I L.B. De nouveaux trottoirs ont été réalisés à l’avenue des Pyrénées. Afin de sécuriser le cheminement des lycéens fréquentant l’établissement de Sainte-Anne, un nouveau tracé de trottoirs est aménagé sur l’avenue de Montbrun. Piscine en chantier Les baigneurs seront privés de piscine jusqu’au 10 janvier 2005. Les travaux d’extension et de rénovation de la piscine El Hogar ont commencé. Objectif : améliorer l’hygiène avec la réfection complète des systèmes hydrauliques et de filtration, ainsi que le confort des usagers par une redistribution des espaces (230 m2 viendront s’ajouter aux 1000 m2 existants). Il faudra donc faire preuve d’un peu de patience avant de plonger dans le nouveau bassin et de fréquenter les nouveaux vestiaires. Le résultat devrait être à la hauteur des espérances. Anglet magazine - n° 73 7 > Dans la ville VOIES PRIVÉES Un reclassement en bonne voie Anglet compte près de quarate-cinq kilomètres de voies privées. Depuis troisans, la Ville travaille à l’intégration progressive dans le domaine public. Un comité consultatif a été créé à cette fin et la procédure de reclassement est aujourd’hui lancée. La traversée d’Anglet est un excellent entraînement pour les sportifs. Avec cent six kilomètres de voies communales, trente et un de voies départementales, trois kilomètres de voies nationales auxquels s’ajoutent, dix-sept kilomètres de voies rurales, six de voies communautaires et quarante-cinq de voies privées, il y a de quoi courir plusieurs fois le marathon ! Dans les années quatre-vingt (1), Anglet comptait moins de cent kilomètres de voies communales, preuve que progressivement la voirie publique a grignoté du terrain. Mais pas encore assez pour contenter les nombreux riverains de voies privées qui appellent de leurs vœux l’intégration de leur rue dans le domaine public. “afin de transférer cette charge qui pèse” indique Michel Dupleix, riverain du lotissement du Grand-Champ, président d’association et membre du Comité consultatif des voies privées. Des riverains conscients toutefois de l’impossibilité de classer d’un seul coup l’ensemble des voies privées, et de la nécessité d’instaurer des critères et un “calendrier” pour étaler ce classement dans le temps… quinzaine de personnes composent le groupe de travail (élus, techniciens municipaux et représentants des associations syndicales de quartier). “Nous avons répondu à cette initiative car nous pensions qu’il était plus sain que la mairie gère ces rues” précise Michel Dupleix. Au fil des réunions le comité a pu identifier les demandes et définir les priorités (voies présentant un intérêt pour la circulation générale, lotissements sans réseaux ou réseaux non conformes) puis a défini des critères de choix objectifs. Et enfin, il a mis au point la procédure qui permet d’initier la demande. Un protocole que doit désormais suivre chaque lotissement demandeur (voir encadré). “Cela demande un effort financier car nous devons remettre préalablement la voie en bon état, même si nous sommes aidés à 50 % par la Ville”, précise Michel Dupleix. Mais à un moment donné, cet effort coïncide avec la volonté collective des riverains qui ne veulent plus “cette épée de Damoclès” sur la tête. Un comité consultatif Le 18 décembre 2003, le conseil municipal donnait son accord pour initier la procédure concernant dix-huit voies (3), un peu plus de quatre kilomètres dans le quartier Aritxague et ailleurs, qui serviront de première expérience. Deux autres rues correspondant aux critères sont également concernées et ont reçu un avis favorable de la commission : l’allée des Vergnes et Une première étape a été franchie, il y a trois ans, avec la création (2) d’une commission municipale. Ce comité consultatif a été chargé de définir précisément des critères d’éligibilité en matière de transfert des voies privées dans le domaine public communal. Une 8 Anglet magazine - n° 73 Premiers classements l’allée des Pervenches, (cette dernière pouvant être suivie par le classement de la voie desservant le lotissement du Clos des Pervenches). Sachant que l’ensemble de la population du domaine est favorable au principe, ce sont donc aujourd’hui 10 % de l’ensemble des voies privées qui passeront très bientôt dans le domaine public. I L.B. (1) Une règle avait été définie en décembre 1978 : les voies pouvaient être classées selon des critères, mais ce classement n’était pas obligatoire et soumis à l’appréciation de l’autorité publique. (2) Décision 31 juillet 2001 en conseil municipal. (3) Rues de Copernic, du Château-d’Eau, de Tarandelle, du Bastan, du Labourd, allée d’Iraty, des Arbailles, de Bordenave, de la Navarre, de la Soule, de la Nive, de Laurhibar, d’Artzamendy, impasses du Laxia, du Laka, de l’Arberoue, de l’Aran, de l’Hayra. Les critères de classement La demande de classement doit être obligatoirement déposée par une association syndicale, propriétaire de la voie. Si ce n’est pas le cas, il y a lieu de transférer préalablement la propriété à cette association, avec l’accord de la totalité des riverains. La voie devra être en parfait état d’entretien (il faut donc préalablement vérifier l’état de réseaux d’eaux usées et d’eaux pluviales). Elle doit être, en principe, ouverte à la circulation publique et desservir les habitations individuelles (les seules dessertes d’immeubles sont exclues). Elle doit avoir un gabarit moyen (8 m, ou moins, si elle présente un intérêt public ou si un emplacement est réservé au PLU). Elle doit être revêtue d’un enrobé de chaussée. La commission donne alors un avis, et une procédure d’enquête publique est initiée, jusqu’aux conclusions du commissaire enquêteur. Enfin, une délibération en conseil municipal entérine le classement. Qui fait quoi ? Qui est responsable ? En matière de lotissement privé, les travaux de voirie sont normalement à la charge des co-lotis ou co-propriétaires. Cependant, la commune peut prendre en charge 50 % de leur montant*, la Communauté d’agglomération intervient de la même manière en ce qui concerne les réseaux d’eaux usées et d’eaux pluviales). Le nettoyage est effectué mensuellement par la Ville qui assure également l’éclairage public après convention avec l’association syndicale. Les voies privées représentent 44,175 km, mais seul un tiers des voies a une association. Certaines voies sans association ni syndic sont en état d’abandon (voulu ou subi par les riverains). Créer une association n’est pas obligatoire, et seul, le préfet peut le rendre obligatoire. En cas d’accident (chute à cause d’un trou dans la chaussée) les riverains sont responsables. Ils ont donc intérêt à être couverts par une assurance responsabilité civile spécifique à la voie commune, ce qui est rarement le cas quand il n’y a pas d’association. Pour tout renseignement : service municipal de la voirie au 05 59 58 35 35 - Poste 543. * Délibération du 23 septembre 1992. ENTRETIEN Questions à Henri Poncini, adjoint délégué à la sécurité et aux voies privées. Anglet Magazine : Il y a longtemps que vous planchez sur ce dossier des voies privées… Henri Poncini : Je m’y intéresse il est vrai depuis longtemps et plus particulièrement depuis trois ans. Le maire m’a confié ce dossier par délégation. L’important est de comprendre les problématiques diverses. Il faut donc rencontrer et discuter avec les gens. Ce que j’ai fait. Puis il faut analyser et trancher : c’est ce que nous faisons depuis trois ans au sein du comité consultatif. A.M. : Quel est votre objectif ? H.P. : Mettre au point des critères de choix et étaler la démarche dans le temps. Je considère qu’il faudra deux mandats pour tout absorber. Classer le maximum dans un minimum de temps n’est pas réaliste. Nos calculs ont fait apparaître un coût de 2,5 millions d’euros d’entretien pour la Ville et de plus de 7 millions d’euros pour la Communauté d’agglomération avec l’intervention sur les réseaux d’assainissement. Il faut mettre tout le monde d’accord : riverains, Ville et agglomération, sachant qu’il y a un coût pour chaque intervenant. A.M. : Un membre de l’opposition a critiqué la méthode, la trouvant trop compliquée. H.P. : J’entends, mais a-t-il une meilleure solution ? Établir des règles est pourtant la seule façon d’avancer. Sinon, on ne fait rien. Le comité consultatif, composé de tous les acteurs, a dressé des critères objectifs pour le classement. La Ville est obligée d’avoir pour seul interlocuteur, le propriétaire de l’ensemble de la voie, car il n’est pas pensable d’engager une procédure et un acte avec chaque riverain. Imaginez : Anglet compte plus de six cents lotissements et des dizaines de riverains par voie privée. A.M. : Quel conseil donneriez-vous aux riverains ? H.P. : De s’organiser en association et d’anticiper, même s’ils souhaitent conserver leur voie dans le domaine privé. Ils doivent prévoir les dépenses dans une caisse commune, définir des règles équitables et cohérentes pour répartir les charges, afin d’obtenir un consensus. Laisser les choses en l’état, c’est risquer de devoir verser un jour une grosse somme lorsque voies et réseaux seront trop vétustes, et d’avoir de mauvaises surprises. Au fil du temps, les choses ne font qu’empirer… Anglet magazine - n° 73 9 > Dossier TRANSPORTS URBAINS Comment gérer Photo : ILM éditions l’avenir ? Anglet magazine - n° 73 11 > Dossier TRANSPORTS URBAINS Imaginons des déplacements qui ne soient plus une corvée, des bus, ou des navettes, accessibles et fréquents. Imaginons marcher sur de larges trottoirs, rouler à vélo sur des itinéraires aménagés. Imaginons moins de bruit, moins d’encombrements, moins de gaz d’échappement… Pour une grande partie des habitants du BAB, ceci n’est pas tout à fait un rêve. Le cadre de vie y est encore privilégié et le système de transport somme toute efficace. Pas vraiment de paralysie de la circulation (sauf en quelques points noirs) et une majorité d’habitants qui se déplacent en voiture avec un véritable sentiment de “liberté”. Mais, il y a un mais… L’urbanisation des secteurs péri-urbains augmente les déplacements. Les nuisances et pollutions du “tout voiture” nous guettent, nous, habitants du BAB. La voiture menace L’augmentation des déplacements en voiture risque de saturer les centres-villes et le littoral. Rondspoints, trottoirs élargis tentent alors de pacifier la circulation. Mais leur effet pervers ralentit la desserte des transports en commun. Leur vitesse commerciale diminue et donc leur attractivité. Et le cercle vicieux s’engage… Dans notre agglomération élargie, la part des déplacements en voiture est extrêmement élevée (plus de 77 %) (1) et ce moyen de transport connaît une réelle croissance. En conséquence, la sécurité en ville est menacée, en particulier pour les deux-roues qui représentent 35 % des accidents alors qu’ils ne sont que 6 % à utiliser ce mode de déplacement. Autres écueils, la pollution atmosphérique et le bruit (ce dernier est perçu comme une réelle nuisance par 61 % des habitants (2)). Enfin, le stationnement. Malgré une offre abondante et la gratuité à Anglet, on sature en été dans les centres de Biarritz, de Bayonne et vers les plages d’Anglet (malgré deux mille sept cents places le long des plages angloyes). Planifier les déplacements Planifier et anticiper s’impose. Dans les agglomérations de plus de cent mille habitants, la loi (3) sur l’air a rendu un plan de déplacement urbain (PDU) obligatoire. À quoi sert-il ? À poser les principes d’organisation des transports, de la circulation et du stationnement sur un périmètre défini. Il vise à une utilisation plus rationnelle des modes de déplacement : marche, vélo, transports en commun et circulation automobile. Il propose, pour les dix ans à venir, un plan d’action pour offrir des conditions de déplacement plus favorables au respect du cadre de vie et de l’environnement. Mis en œuvre fin 1998 par le Syndicat mixte des transports urbains sur l’agglomération (Bayonne, Anglet, Biarritz, Boucau, Saint-Pierred’Irube et Tarnos), notre PDU a demandé quatre ans d’études techniques, et une concertation avec les différents partenaires (4) regroupés au sein d’un comité technique et d’un comité de pilotage. L’Agence d’Urbanisme Adour-Pyrénées en a assuré l’encadrement technique pour le Syndicat mixte des transports et la Communauté d’agglomération du BAB. L’expression des attentes de la population a été recueillie par sondage. Le fruit de tout ce travail a fait l’objet d’une enquête publique au début de l’été. Au terme de cette procédure, le PDU doit être approuvé par les différentes communes, cet automne. 12 Anglet magazine - n° 73 Des enjeux importants lutter contre la saturation en période estivale, en proposant aussi aux touristes ces modes alternatifs. Il veut optimiser la gestion du stationnement pour désengorger les hyper-centres, et agir contre l’insécurité routière dans des secteurs traversés par une nationale (Anglet ou de Boucau-Tarnos). Enfin, il faut assurer des liaisons là où le besoin se fait sentir comme à Saint-Pierre-d’Irube ou entre le haut et le bas Boucau. Photo : ILM éditions Nos déplacements menacent la qualité de vie et l’environnement. Le PDU est là pour prévenir et anticiper. Celui de l’agglomération BAB suit les objectifs de la charte de l’environnement : lutter contre le bruit par exemple. Et plus largement, il replace les enjeux au niveau de la planète : les habitants du BAB se doivent de participer à la lutte contre l’effet de serre. Mais plus concrètement, le PDU veut développer les modes de déplacements alternatifs (les transports en commun, le vélo ou la marche). Il cherche à Les déplacements en chiffres 60 % des déplacements en automobiles représentent moins 2 km, et 20 % moins de 1 km (échelle nationale). La mobilité de résidents de l’agglomération est de 3,5 déplacements par jour, plus faible qu’à Bordeaux (3,75) ou dans l’agglomération de Troyes (4,07). Plus de 76 % des déplacements se font en voiture. 49 % des gens pensent qu’il faut créer un réseau de pistes cyclables pour faciliter l’usage de la bicyclette. 72 % des touristes arrivent en voiture, et 67 % continuent de l’utiliser une fois sur place. Source : Syndicat Mixte des transports collectifs de l’agglomération de Bayonne. Anglet magazine - n° 73 13 > Dossier TRANSPORTS URBAINS Décongestionner Certaines voies (RN10 à Anglet, accès au port de Bayonne en rive droite, RN 117, l’Aritxague et le débouché de la RD 932) sont encombrées aux heures de pointe. Les centre-villes et le littoral connaissent aussi des périodes de saturation. Désengorger, cela veut dire compléter le réseau de voirie actuel par des rocades aménagées à partir des voies existantes, pour écarter de l’agglomération le gros transit (déplacements régionaux) et protéger de ce trafic les centres urbains. À terme, l’A63 sera aménagée à deux fois trois voies. Ce système permettra, avec une réglementation appropriée, de limiter le trafic des poids lourds aux seules livraisons. Cela implique aussi de diversifier les modes de transport et de réorganiser le stationne- ment à l’intérieur de l’agglomération. Le PDU prévoit des aménagements spécifiques pour les autobus, et des voies cyclables majeures. Les places supprimées des sites remarquables remis en valeur seront recréées à la limite des centres urbains. Des navettes gratuites et non polluantes sont actuellement expérimentées à Bayonne. Elles rencontrent un franc succès et permettent aux automobilistes de laisser leur voiture dans un parking et de rejoindre le centre-ville ancien, mais aussi le Petit-Bayonne et Saint-Esprit avec la gare. Elles seront pérennisées. Autre préconisation du PDU : la création de parcs de stationnement de dissuasion sur les routes d’accès au littoral, lui aussi desservi par de futures navettes. Micro-trottoir Ils vivent ou travaillent à Anglet. Pour se rendre sur leur lieux de travail ou de loisirs, trois usagers témoignent sur les transports utilisés. Éric : 100 % scooter Photos : V. Biard “L’été, c’est indispensable” affirme Éric qui va travailler dans le centre de Biarritz. “Je me sers de mon scooter tous les jours, et seules les journées de grosse pluie qui rendent la conduite dangereuse, me font prendre ma voiture.” Se garer où l’on veut, éviter les embouteillages le scooter est l’engin idéal pour la Côte Basque. Seul bémol pour Éric : le transport de sa planche de surf s’avère un peu risqué… Laurent : deux et quatre roues “Je ne prends pas le bus car j’ai besoin de ma voiture en journée. Par contre, j’utilise mon vélo pour de petites courses ou des balades en famille. J’ai également un scooter que j’emprunte l’été pour éviter les embouteillages.” Avant d’être angloy, Laurent habitait Annecy et regrette les nombreuses pistes cyclables de la cité savoyarde. Automobiliste qui habite et travaille à Anglet, Laurent trouve la circulation automobile pour l’instant assez fluide, mais craint une saturation dans les années à venir. Il redoute que l’extension des zones piétonnières soit mal gérée et rende le trafic auto compliqué comme à Annecy… 14 Anglet magazine - n° 73 Marie-France : bus et vélo Habitant vers la mairie et travaillant près de l’aéroport, Marie-France “va parfois travailler à vélo”, mais utilise souvent le bus. “On circule assez facilement en voiture, reconnaît-elle, mais ce n’est pas toujours évident de se garer, surtout à la plage.” Pour Marie-France, la ville manque encore de pistes cyclables même si de belles balades sont possibles. I V.B. Avec Jean-Pierre Veunac, PDG de la STAB (1). Depuis vingt-cinq ans, la Société des Transports en Commun de l’Agglomération de Bayonne (STAB) assure le service des bus des trois communes du BAB mais aussi de Tarnos, Boucau et Saint-Pierre-d’Irrube. Pour Jean-Pierre Veunac, une meilleure coopération avec les autres communes de la Côte basque est indispensable afin d’assurer la qualité de service de la STAB. Il évoque également les développements possibles des transports en commun locaux. Entretien. Anglet Magazine : Quel est votre constat aujourd’hui en termes de plan de développement urbain ? Jean-Pierre Veunac : Il existe aujourd’hui un décalage de plus en plus important entre le territoire administratif de la CABAB (la communauté d’agglomération des trois communes du BAB : Bayonne, Anglet et Biarritz) auquel s’ajoute le périmètre d’action de la STAB (Tarnos, Boucau et Saint-Pierre-d’Irrube) et l’agglomération de la Côte basque dans son ensemble. La communauté d’agglomération du BAB représente environ 120 000 habitants, le territoire administratif des transports en commun environ 140 000 habitants et l’agglomération représente 180 000 habitants. Il est donc difficile de traiter des problèmes d’une seule partie de l’agglomération, surtout quand on sait que la plus grosse progression démographique se fait à la périphérie. Les personnes qui y habitent se déplacent chaque jour vers le centre de l’agglomération pour y travailler. Les gens se déplacent en fonction de leurs besoins et indépendamment de la logique communale. À Anglet, seuls 34 % des actifs ont un emploi dans la commune et 80 % des élèves du secondaire habitant Anglet étudient dans une autre commune. Ces déplacements, ajoutés à ceux en augmentation des habitants de l’agglomération, posent un problème d’organisation générale. Il est difficile de traiter en globalité le problème de déplacement, dès lors que l’on est dans des entreprises ou institutions différentes : communauté d’agglomération, syndicat mixte des transports ou communes périphériques parfois regroupées entre elles. La seule entité qui, à mon sens, pourrait aider les politiques dans ce contexte est l’Agence d’urbanisme départementale dont le siège est à Bayonne. A.M. : Que peut proposer la STAB ? J.-P.V. : Nous pouvons bien sûr être un des acteurs qui proposent des idées mais, par la force des choses, nous nous concentrons sur les communes dont nous sommes le délégataire. Nous privilégions dans nos projets l’amélioration du réseau existant et les actions pouvant faciliter son fonctionnement comme, par exemple, les sites propres (espaces réservés pour les transports en commun) ou la mise en place de navettes en centre ville qui répondent à un véritable besoin comme à Bayonne où il est difficile de circuler dans le centre historique. Ces navettes ont été mises en œuvre à partir de décembre 2003 et ont rencontré un succès qui dépasse toutes les espérances. Nous avions tablé sur environ cinq cents passagers quotidiens. En hiver, nous sommes autour de mille et en été, de deux mille. Ce sont cinq autobus électriques gratuits qui passent par tous les parkings et qui déposent les gens en centre ville. L’accueil du public aux navettes électriques, silencieuses et propres est très générale serait, petit à petit, de réserver une voie spécifique d’abord pour faire circuler les bus, et ultérieurement, pourquoi pas, pour y mettre des rails et faire circuler un tramway. C’est une perspective à dix ans qui s’inscrit dans la logique des transports en commun toujours envisagée à moyen ou long terme. enthousiaste. A.M. : C’est quelque chose que l’on pourrait voir à Anglet ? J.P.V. : Pourquoi pas. C’est un service nouveau dont le financement est différent de celui des transports en commun classiques. La Ville de Bayonne a voulu que ce service soit gratuit. Il a fallu qu’elle en partage le financement avec le syndicat mixte des transports en commun (50 %) et avec la communauté d’agglomération du BAB (25 %). Celle-ci a donc reconnu le caractère communautaire de la navette, bien qu’elle ne soit que sur Bayonne. Cela prépare un peu l’avenir car on imagine que le même schéma de financement pourrait être appliqué si les villes d’Anglet ou de Biarritz voulaient se doter d’un système de navette. À noter que nous avons monté l’intégralité de la logistique, qui est assez particulière pour les navettes électriques, et que nous avons proposé un projet clef en main. A.M. : Et l’avenir ? Qu’en est-il des projets de tramway ? J.-P.V. : Il y a eu un projet de tram-train à l’échelle de la Côte basque. Il s’agissait de faire circuler un tram sur la voie principale de la ligne SNCF et de prolonger cette voie jusqu’au centre ville de Bayonne en profitant du morceau de voie qui desservait le port. L’intérêt était d’amener des passagers depuis Hendaye ou Saint-Jean-de-Luz jusqu’au centre ville de Bayonne. Ce genre de desserte se développe dans d’autres villes d’Europe, en particulier en Allemagne mais aussi en France dans des villes comme Strasbourg. L’autre idée est la possibilité d’avoir un système de transport en site propre dans l’agglomération elle-même. C’est-à-dire un tram ou, dans un premier temps, un espace réservé aux transports en commun sur l’axe principal comme, par exemple la Nationale 10. Cela serait le moyen de relier les centres villes de Bayonne et de Biarritz et de constituer une sorte d’épine dorsale de l’agglomération en matière de déplacement. 75 % des gens que l’on interroge n’ont que trois destinations principales : les centres villes de Bayonne et de Biarritz, et les centres commerciaux d’Anglet. Sur cet axe principal, l’idée A.M. : Le public est-il sensible à ce genre de projet ? J.P.V. : Les gens sont extrêmement sensibles au côté pratique de l’arrêt de bus et à la fréquence avec laquelle passent ces derniers. Ils voudraient bien sûr que les bus passent toutes les cinq minutes. Ils veulent aussi que le trajet ne soit pas excessivement long. Ils ne se rendent pas compte qu’il y a une dizaine d’années, on les emmenait en moins de vingt minutes de Biarritz à Bayonne et qu’aujourd’hui il en faut presque trente. Nous préconisons un certain nombre d’ouvrages destinés à faire sauter les bouchons et à nous éviter de perdre du temps. La vitesse moyenne des autobus de la RATP à Paris est de 7 km/h. Ici, dans l’agglomération, c’est 16 km/h (ndlr : vitesse arrêt compris). Vu la croissance de l’agglomération, nous pouvons progressivement perdre cet avantage. Il faut aménager la voirie avec, par exemple, des couloirs à bus pour arriver finalement à un site dédié à leur circulation. C’est l’enjeu principal des transports en commun dans l’agglomération. C’est techniquement le seul moyen de fonctionner correctement et également le seul moyen de rendre les transports en commun crédibles aux yeux de la population. A.M. : Où en est le projet de coordination du TER avec le réseau urbain ? J.-P.V. : Il y a de grands projets qui se préparent au niveau national puisque la SNCF est en train d’essayer de développer ce que nous appelons un système de billetique universel. C’est une carte magnétique qui vous permet, quel que soit le transport, voire même un parking auto, de faire lire cette carte par différents valideurs qui prélèveront une certaine somme. Il s’agit de faciliter le passage d’un système de transport à un autre. Cette multi-modalité est un enjeu du futur. I V.B. (1) La STAB est une société privée sous contrat de délégation de service public. Elle fait partie du groupe Transdev qui a racheté, en octobre 2003, les autocars luziens ATCRB. Le Groupe TRANSDEV, opérateur international de transport (présent dans cinq pays), exploite les réseaux de transport urbain de soixante et onze villes françaises, européennes et australiennes. La STAB compte deux cent dix emplois, produit plus de trois millions de kilomètres par an et transporte environ cinq millions de passagers par an dans ses soixante-quize véhicules. Jean-Pierre Veunac quitte ses fonctions cet automne, pour un poste chez TRANSDEV. Anglet magazine - n° 73 15 > Dossier TRANSPORTS URBAINS Renforcer le transport public Le bus n’est pas encore assez fréquenté. En 2003, l’exploitation du réseau de transports urbains a été confiée pour sept ans à la STAB par délégation de service public. À cette occasion, l’offre a déjà été améliorée. Mais le PDU prévoit d’aller plus loin. Objectif : rendre l’autobus aussi attractif que la voiture, notamment en améliorant les relations entre les trois villes avec un “axe lourd” caractérisé par une fréquence de passage élevée (5 à 10 mn) et une grande amplitude (6 h - minuit). Autre idée : aménager la voirie pour séparer les bus de la circulation générale et leur offrir des priorités de passage aux feux et aux carrefours. À plus long terme, la mise en place d’un tramway – complémentaire du projet de tram-train transfrontalier reliant Bayonne à Hendaye – est envisagée. La coordination de l’ensemble des réseaux de transports en commun (trains TER, autocars départementaux des Landes et des Pyrénées-Atlantiques) avec le réseau urbain, permettra des correspondances plus faciles, avec une billetterie unique et une unité tarifaire. On pourra alors utiliser le même abonnement pour aller de Bayonne à Biarritz La Négresse avec le bus urbain, les cars TPR ou les trains TER. Le point de vue de… Robert Villenave, maire d’Anglet, vice-président de l’agglomération et président du Syndicat mixte des transports urbains. “Anticiper est nécessaire” Le cadre de vie, l’environnement sont deux atouts qu’il nous faut préserver dans notre agglomération. L’accroissement de la circulation risque à terme de générer trop de nuisances comme le bruit, la pollution, et de détériorer notre cadre de vie. La loi a rendu obligatoires les plans de déplacement urbains dans les agglomérations de plus de cent mille habitants, c’est une bonne chose. Elle nous oblige à proposer un plan pour offrir des conditions de déplacements plus favorables à notre environnement : transports en commun, sécurisation des voiries, espaces de stationnements, développement des modes alternatifs... La réalisation des actions s’étalera sur plus de dix ans et demandera des moyens financiers importants. Un suivi et une évaluation réguliers doivent aussi être mis en place. 16 Anglet magazine - n° 73 Des modes doux La marche, le vélo sont aujourd’hui pris en compte dans le PDU. À l’échelle nationale, 60 % des déplacements en automobile sont de moins de 2 km et 20 % représentent moins de 1 km. Dans l’agglomération deux tiers des déplacements sont estimés à moins de 3 km. Alors pourquoi ne pas développer ces déplacements alternatifs qui ont le mérite d’être économes et moins polluants ? Oui, mais à condition de fournir aux usagers les conditions de sécurité et de confort suffisants. Aussi, les actions déjà entamées seront poursuivies par le PDU : les itinéraires cyclables de loisirs (berges de l’Adour et de la Nive, littoral,…). À l’exemple d’Anglet où cela est pratiqué depuis cinq ans, on développera des parcs gardés sur le littoral pour inciter les usagers et les touristes à utiliser cette forme de déplacement. Développer les modes doux, c’est aussi permettre les échanges entre quartiers et des liaisons intercommunales localisés sur des voiries principales. C’est enfin développer un réseau cyclable de proximité, basé sur des rues “pacifiées” avec de larges trottoirs mixtes (piétons et vélos). Augmenter la sécurité Le PDU prévoit également de sensibiliser les jeunes et leurs parents pour éviter les nuisances et les risques des deux-roues motorisés (bruit, pollution, vitesse excessive et accidents). Les giratoires des itinéraires principaux, peu favorables aux deux-roues, seront progressivement aménagés. Les actions prévues pour les piétons permettent également la mise en valeur des sites remarquables : l’aménagement, des quais de la Nive déjà commencé, sera poursuivi sur le haut des remparts de Bayonne, ainsi que dans les centres de Biarritz, Anglet, Boucau, Tarnos et Saint-Pierre-d’Irube. Enfin, là où l’espace ne sera pas entièrement dédié aux piétons, des zones 30 km/h seront installées. L’objectif est de retrouver l’agrément de la marche et de favoriser les déplacements des personnes se déplaçant plus difficilement (avec des poussettes, des fauteuils roulants,etc.). Décidément, les enjeux sont de taille, et la réflexion doit se mener en cohérence avec d’autres dispositifs comme le Schéma de cohérence territoriale (SCOT), lui aussi en cours d’élaboration. Ce dernier est une nouvelle démarche de planification, introduit par la loi SRU qui permettra de mieux lier urbanisme et transport sur une aire plus vaste, jusqu’au Seignanx. À suivre... I L.B. (1) Source : Communauté d’agglomération du BAB. Enquête sur la Charte de l’environnement (source : Communauté d’agglomération). (3) Loi N° 96-1236 du 30 décembre 1996. (4) Communes, État, conseils généraux, ADEME… (2) Anglet magazine - n° 73 17 > Rencontre ASSOCIATION Un art de santé Depuis 1993, l’École de Tai Ji Quan (1) Côte Basque fait circuler l’énergie. Au-dedans et au-dehors. Animée de main harmonieuse par Maïté Pebay, elle propose des cours collectifs et individuels en développant la pédagogie “le vivant en action”. Mais elle ne le dit pas. Et Jocelyne Guesneau, trésorière de l’association, de poursuivre : “Je suis venue au Tai Ji par hasard. Je faisais du hand-ball et de l’aviron… Cela m’a appris à travailler différemment, non pas en force mais en douceur. J’ai soulagé mon dos, mes jambes et, au bout de deux ans, plus de sciatique…”. Pour Maïté, le Tai Ji va développer dans chaque sexe sa complétude. Pour un homme, cela sera l’éveil de son côté sensitif. Chez une femme, elle apprendra qu’elle a un potentiel d’agressivité… “On dit le Tai Ji c’est lent mais pour développer la conscience on est obligé de la développer dans la lenteur. C’est lent à l’extérieur et c’est vite à l’intérieur.” Unir l’esprit et le corps Le “Qi” (2) c’est l’énergie. Il nourrit, régénère, protège, anime le corps, donc la vie. La pratique du Tai Ji Quan régularise et harmonise la circulation du “Qi”. C’est aussi simple que cela. Il suffisait d’y penser et ce sont les Chinois qui l’ont fait les premiers, il y a très longtemps, même que Mao n’a pas forcément apprécié. À la révolution culturelle tout ce qui était taoïste et traditionnel a été brûlé et certains maîtres se sont installés au Canada, en Australie, en Angleterre. “Puis, la famine est arrivée… explique Maïté Pebay et Mao a convoqué des experts de Tai Ji et de Qi Jong. Il leur a demandé de créer des enchaînements pour que le peuple pratique quotidiennement, recouvre la santé et puisse produire davantage“. Aujourd’hui, l’image de ces personnes pratiquant le Tai Ji tous les matins est devenue familière : mouvements lents se détachant dans l’espace, concentration et fluidité des corps. Maïté connaît bien l’histoire de cet art martial, art de santé et de méditation qu’est le Tai Ji Quan. À l’origine, elle est psychologue de formation et artiste chorégraphique. Elle a travaillé avec Carolyn Carlson en danse contemporaine. “Avec elle, j’étais dans une recherche d’épuration du geste. J’ai rencontré des danseurs Butô, du Japon… le Tai Ji travaille sur la lenteur, sur l’ancrage comme le Butô. J’ai démarré le Tai Ji par rapport à une recherche chorégraphique : un mouvement qui a du sens et qui vient de l’intérieur.” Maïté Pebay, titulaire de son brevet d’État de Tai Ji depuis douze ans, a été trois fois championne de France et médaille d’argent des championnats d’Europe. 18 Anglet magazine - n° 73 Outre le Tai Ji Quan, Maïté propose dans son école neuf autres disciplines qui ont toutes pour but le mieux être du corps, l’éveil de la perception, de l’intuition, de la conscience. Les cours collectifs de Qi Gong (3) (ou gymnastique taoïste) peuvent s’appliquer à un grand nombre de choses aussi diverses que les arts martiaux, la santé, la musique… Les cours de gymnastique douce ont démarré depuis un an. “Ce sont des mouvements simples exécutés dans la détente et la sensation”. Les cours individuels de soutien postural répondent au besoin d’une posturation aisée dans le cadre d’une activité professionnelle. Les sessions de “Détente-énergie-Feng Shui sensitif” se déroulent dans la vallée de l’Arberoue et aux grottes d’Isturitz et elles ont pour but la revitalisation et le ressourcement. “Nous travaillons à l’extérieur et à l’intérieur des grottes, raconte Jocelyne, enthousiaste. Nous apprenons à écouter. On voit comment l’environnement nous influence… On a l’impression d’être le centre du monde… Même les claustrophobes arrivent à se sentir bien !” Que ce soit encore les massages pour bébés, la relaxation dynamisante – issue de l’ostéodynamie – consistant en mobilisations manuelles ; la restructuration énergétique procédant à partir d’auras ; les études de situations ou l’astrologie chinoise, il s’agit toujours d’unir l’esprit et le corps, de retrouver l’harmonie et de faire circuler l’énergie. Et, dans ce domaine, Maïté a le “Qi” et, mieux, réussit à le révéler chez chacun. I B.A. École de Tai Ji Quan Côte Basque : Tél. 05 59 51 98 13 - 05 59 20 47 28. Centre culturel et sportif Haitz Pean. Anglet (Adhésion à l’association : 12 euros/an). (1) Prononcez Tai chi chuan. (2) Prononcez Tchi. (3) Qi = l’énergie – Gong = exercer. A R T S E X P O S I T I O N S Expression C O N C E R T S F Ê T E S A C T U A L I T É S Hommage à Pierre Soust Les 24 h de la télé Stabat Mater Furiosa L’Oktoberfest Festival à Montaury Réflexion d’une grenouille Chant choral La salsa de Yuri Buenaventura Musique de chambre La liberté du temps Bal gascon Maruja Cachay Destination Afrique L’art et l’esprit (philatélie) Au coeur de la mémoire Anglet magazine - n° 73 19 > Expression LA VIE CULTURELLE “Tous les hommes ont un secret attrait pour les ruines. Ce sentiment tient à la fragilité de notre nature, à une conformité secrète entre ces monuments détruits et la rapidité de notre existence.” (Chateaubriand, Le Génie du Christianisme) Hommage à Pierre SOUST Photos : D. Sorbé Anglet rend hommage à l’un des artistes les plus fidèles du Patio en septembre. À cette occasion, les visiteurs pourront redécouvrir ses toiles les plus marquantes où se côtoient l’insolite et le poétique. • Le laurier rose, 1991 Acrylique sur toile - 100 X 81 cm. 20 Anglet magazine - n° 73 ■ Le paysage fut la première source d’inspiration de l’artiste. Pierre Soust, le Béarnais, a toujours été attaché à la terre qui l’a vu naître. Aussi, dès ses débuts, a-t-il reproduit fidèlement ces paysages familiers, en mettant l’emphase sur le joli et le pittoresque qui plaît tant. Par la suite, il s’est écarté de la reproduction littérale pour passer à une interprétation imaginée de ce paysage ressenti avec un lyrisme certain. Au fil de ses promenades, il glane des éléments épars, il fait provision de ces endroits et de ces architectures qui habiteront ses œuvres. Ignorant le spectaculaire mais en quête d’insolite, il s’applique à ne montrer que des fragments de lieux désertés soumis à l’action implacable du temps. Au mystère créé par ces vues fragmentées d’un quotidien dépouillé et décrépi, par ces portes et ces fenêtres symboles d’un “passage” ou d’un “écran”, s’ajoutent une atmosphère irréelle et une note de mélancolie induite par le souvenir d’une présence humaine passée. Le tout baigné par une douce lumière. De là, naît une poésie troublante. Le réel qu’il dissèque le conduit à adopter une méthode de travail spécifique : à l’aide d’un chevalet basculant qui lui permet de peindre à plat, Soust alterne observations “macro” et “grand angle”, comme le ferait un photographe, ce qui donne un relief particulier à l’ensemble. Quant à sa palette, elle met en exergue les tons rompus et les coloris froids, rehaussés ici ou là de touches plus chaudes, créant des harmonies colorées d’une grande subti- lité. Pierre Soust travaillait lentement et avec méticulosité. Il peignait peu. Arrivé à maturité, autour de quelques thèmes récurrents fondés sur le douloureux constat de l’écoulement du temps et de son implacable action sur les choses, et avec une maîtrise des compositions puissamment structurées, il s’employait à mettre en relief un monde qui se défait inexorablement. Ses œuvres, au charme poétique indéniable, continuent à susciter interrogation et émotion chez le spectateur. On retrouve ses thèmes de prédilection comme les paysages et les villages du Béarn, creuset où il a puisé son inspiration. Ses œuvres montrent avec force et mystère des images empreintes de poésie nostalgique, du temps qui passe… Une grande partie de l’œuvre de Pierre Soust pose des interrogations répétées sur la solitude, le vieillissement, l’absence, la disparition, autant de thèmes au travers desquels chacun peut se retrouver. I L.B. D’après le livre SOUST de Michèle Heng (1), paru aux éditions Atlantica, 2004. Patio de la mairie d’Anglet. Du lundi au samedi, de 10 h à 12 h et de 15 h à 18 h. (1) Michèle Heng, auteur d’une monographie consacrée à Pierre Soust, donnera une conférence sur la vie et le travail de l’artiste. Elle est maître de conférences en Histoire de l’Art contemporain, à l’université de Toulouse le Mirail. Portrait Pierre Soust (1928-2001) est originaire du Béarn (à CastetnauCamblong, petit bourg près d’Oloron), et quitte l’école à 14 ans pour entrer dans la vie active. Dans les grands travaux des centrales d’EDF, il connaît la vie des chantiers qui le conduit sur les barrages de montagne (les Alpes, les Pyrénées et le Massif Central). L’artiste se souviendra de ces travaux herculéens, des empierrages et des tunnels. Ce n’est qu’à partir de 30 ans qu’il s’attache à rattraper son retard littéraire et culturel. Après son grave accident en 1955, au Maroc, (où il était sapeur-pompier), une longue période de rééducation lui permet de retrouver ses crayons et ses pinceaux à son retour à Oloron. Ses premières productions à la mine de plomb et au lavis sont aussitôt remarquées. À ce moment, ses paysages régionalistes connaissent le succès et lui valent l’obtention de plusieurs prix (1). Dès lors, commence une période de recherches qui va durer une dizaine d’années. Désireux de sortir de la “joliesse d’un régionalisme décoratif”, sa rencontre avec Poumeyrol sera déterminante. Il découvre les œuvres des surréalistes, Chirico et Delvaux, et passe brutalement à une conception quasi baroque de l’œuvre où se côtoient la pratique du nu et une réflexion sur le temps et la beauté des ruines que lui inspirent ses souvenirs des chantiers. Il travaille surtout les encres de couleur et l’aquarelle. Sa nouvelle thématique, tournée vers l’imaginaire tragique et fantastique, déconcerte toutefois la presse qui retient dans son œuvre froideur et étrangeté. Puis il va s’intéresser à l’acrylique qui permet un rendu lisse et impeccable. Son travail lui vaut une reconnaissance nationale (2). À partir de 1980, l’artiste transpose l’acrylique sur la toile et adopte des thèmes qui seront récurrents dans son œuvre : les ruines et les marques du temps. L’artiste préfère parler de réalité transfigurée, ses sources d’inspiration provenant “d’impressions visuelles revisitées par la mémoire”. (1) Le prix du Conseil général en 1970 et celui de la Ville de Pau en 1971. (2) Il obtient le Prix de la Fondation Taylor en 1978, ainsi que deux achats du Fonds National d’Art Contemporain en 1980. • La piscine, 1988 Acrylique sur toile 116 X 89 cm. • Le dépôt, 1987 Acrylique sur toile 89 X 130 cm. Anglet magazine - n° 73 21 > Expression LA VIE CULTURELLE Journées du patrimoine Les 24 heures de la télé ■ L’Institut national de l’audiovisuel (INA) organise, pour la troisième année consécutive, les 24 heures de la télé. Cette manifestation est gratuite à l’occasion de la 21e édition des journées européennes du patrimoine. Cette rencontre privilégiée entre le public et le patrimoine audiovisuel français permettra à des milliers de “télévores”, de s’immerger dans le fonds d’archives de l’INA. C’est l’occasion de remonter le temps, de faire une visite dans la mémoire. Ne ratez pas cette année les débuts prometteurs de personnalités, telles que l’intervention de Zabou à 4 ans, dans “Thierry la Fronde”, en 1964, Yannick Noah à 17 ans, ou encore Frédéric Beigbeder à 13 ans. Revisitez également par le biais des images, des événements locaux : Fangio enlevant le grand prix de Pau en 1949. Notre télé régionale a 30 ans : la force basque à Anglet, les trainières à Saint-jean-de-Luz, la venue des grands voiliers à Bordeaux… Les 17 et 18 septembre, à 14 h et 16 h, à la salle des fêtes de l’hôtel de ville. Entrée libre. Renseignements : direction de la culture au 05 59 58 35 60. Théâtre Stabat Mater Furiosa ■ Dans “Stabat Mater Furiosa”, l’auteur Jean-Pierre Siméon pousse un cri. Il essaye d’arrêter, à sa façon, “la spirale infernale”des guerres. Et pour cela, il se sert d’une femme, d’une mère. Peut-être espère-t-il réanimer en nous nos “racines premières.” On découvre un espace nu, une femme seule, belle et sobre, qui, traversant ce lieu sans nom, déverse sa longue supplique : peu de mouvements, quelque chose de ténu et d’explosif à la fois… Une parole à laquelle nous ne pouvons échapper. Après ce premier travail de création, Kristian Frédric, directeur artistique de la compagnie Lézards qui bougent, sera en résidence à Cahors en novembre 2004, précédant une tournée en France et au Québec. La lecture du Stabat est présentée à Anglet ce mois d’octobre. Le 18 octobre, à 15 h (Semaine Bleue), à 20 h 30 (tout public). Le 19 octobre à 15 h (scolaires), à 20 h 30 (tout public), à la Villa Beatrix Enea. Mise en scène : Kristian Frédric. Interprétation : Annabelle Stefani. Son, musique : Aïtz Amilibia. Fête L’Oktoberfest ■ L’Oktoberfest est la célèbre fête populaire de Munich et il n’est pas nécessaire d’aller très loin pour découvrir une authentique fête bavaroise, puisque une des plus grandes traditions de la Bavière attend le public, pour sa deuxième édition à la Chambre d’Amour. Ansbach, la ville jumelle d’Anglet, y propose un large choix de spécialités bavaroises typiques. Du 23 au 26 septembre, à la Chambre d’Amour. Information : service municipal du Jumelage au 05 59 58 35 60. Festival Arts, Sciences et Techniques à Montaury ■ “Arts, Sciences et Techniques” est né d’une bonne idée d’élèves ingénieurs et d’une envie de partager un moment d’émotion et de réflexion avec le public, les étudiants et les scientifiques sur le thème de la science et des techniques dans notre société. Avec le partenariat de la Ville, les rencontres des 7, 8 et 9 octobre à la faculté de Montaury proposeront des documentaires, longs et courts-métrages, des débats inédits animés par des scientifiques, du théâtre, du cinéma et de la musique. On pourra y croiser le philosophe Bernard Stiegler (8 octobre, à 18 h), penseur et directeur de l’Ircam, qui fait retentir de plus en plus sa voix singulière dans des textes où il dénonce notre “misère symbolique” de consommateurs face aux menaces qu’il voit poindre sur notre être citoyen dans l’ère “hyper-industrielle”. La neurobiologiste Lucy Vincent traitera de la biologie des passions, le sociologue Alain d’Iribarne, docteur en sciences économiques, spécialiste des nouvelles technologies dans la société, fera le rapprochement entre sociologie et nouvelles technologies (9 octobre, à 14 h 30). Côté divertissement, le public pourra découvrir des courts-métrages, des documentaires et des analyses de longs-métrages (celle du film “Titanic”, par Henri Batailler, maître de conférence, sur le thème : faut-il avoir peur du progrès technique ?). La programmation est aussi théâtrale avec la Compagnie de Grands Luminaires qui propose des lectures de textes de Michel Serres (9 octobre, à 16 h, au théâtre de verdure). Enfin, deux concerts sou chapiteau auront lieu en soirée dans l’espace du Busquet : de la salsa (8 octobre, à 21 h 30) avec Yuri Buenaventura (voir ci-contre) et des percussions et gaïtas avec le groupe de Beñat Amorena (9 octobre, à 23 h). Les 7, 8 et 9 octobre à l’UFR de Sciences et techniques de la Côte Basque, de Montaury - Anglet centre. Organisation : association Urrikoa. 22 Anglet magazine - n° 73 Spectacle pour enfants Réflexion d’une grenouille ■ Dans un marais, un duo clownesque et poétique entre une grenouille philosophe et son ami souris, qui cherchent à résoudre les énigmes de la vie et du lien à l’autre : “Aimer, ça veut dire quoi ?”, “Nos rêves, qui les invente” ?..Voici un spectacle théâtral et musical où l’intensité des questions posées, rime avec humour et naïveté. Le 20 octobre, à 15 h 30, à la bibliothèque municipale. Entrée libre. À partir de 4 ans. Concerts Chant choral ■ Ce concert est organisé au profit de la Banque alimentaire. On pourra y entendre les chorales mixtes, “Ensemble vocal de la Côte Basque”, “Xaramela” et le chœur d’hommes “Ahoz de Bardos”. Le 1er octobre, à 20 h 30, en l’église Sainte-Marie. La salsa de Yuri Buenaventura ■ Dans le cadre du Festival à Montaury, le prince de la salsa colombienne fait étape à Anglet. Il s’est très vite imposé dans la galaxie “world”, puisant sa musique aux sources de l’héritage afro-colombien. Yuri Buenaventura est l’homme qui a installé la salsa dans ses meubles en France et qui a fait chalouper l’Hexagone avec sa version à contre-courant de “Ne me quitte pas” de Jacques Brel. Une personnalité hors normes, une voix ardente… Dans un milieu où la concurrence est âpre, il s’est imposé comme voix incontournable et porte-drapeau de la salsa sud-américaine. Engagé et militant, la presse le surnomme “le Don Quichotte salsero”. Mêlant les trois composantes ethniques du continent américain, avec l’indo-américaine et l’européenne, il rend un hommage à la plus forte influence culturelle de cette tradition métissée : la musique afro-caribéenne, qui a puisé ses éléments au sein des cultures des différentes populations pour devenir aujourd’hui cette musique universelle dépassant les frontières hispanophones. Le groupe Garazi Philantropik(e) Orkestra, composé de sept musiciens multi-instrumentistes qui manient les objets hétéroclites et les instruments traditionnels sur des airs populaires, assurera la première partie. Concert sous chapiteau, le 8 octobre, à 21 h, au Busquet. Réservations : Office de tourisme d’Anglet. Musique de chambre ■ Un concert de musique de chambre est programmé cet automne, dans le cadre du jumelage franco-allemand, avec à l’affiche l’orchestre de Karlsruhe sous la direction de Norbert Krupp. Avec Thomas Crome au clairon et Susanne Holder au violon. Ils interpréteront des œuvres de Georg Philipp Telemann, Johann Sebastian Bach, Leos Janacek et Joseph Haydn. Le 31 octobre, en l’église Saint-Joseph de Blancpignon. Entrée libre. Renseignements : service du Jumelage au 05 59 58 35 60. Expositions La liberté du temps ■ Venus d’horizons différents, et après des activités professionnelles bien remplies, est arrivée l’heure de la retraite. Rien ne les prédisposaient à se retrouver et pourtant, une passion commune pour la peinture a réuni ces retraités : Yvette Constans, Josette Milheau, Gérard Villanova, Monette Vivant. Après avoir employé la majeure partie de leur temps libre à rechercher l’inspiration devant leur chevalet, l’envie de montrer le résultat de ces efforts à d’autres que leurs proches, les a titillée. Ils ont décidé de monter cette exposition où chacun, dans un style différent, propose ses compositions. Du 17 au 26 septembre 2004, à la salle des fêtes de la Chambre d’Amour. De 10 h à 19 h. Entrée libre. Renseignements au 05 59 63 82 61. Danses traditionnelles Bal gascon ■ Aci Gascohna organise un stage de formation aux danses gasconnes (farandoles, gigues, rondeaux, bourrées, sauts béarnais...), suivi d’un bal. Cette journée sera animée par le groupe Milharis. Plus de sept heures de danse sont proposées pour se divertir, seul, en couple ou en groupe. Le 16 octobre, stage à partir de 15 h (10 euros), bal en soirée (5 euros). Anglet magazine - n° 73 23 > Expression LA VIE CULTURELLE Expositions Maruja Cachay ■ “Les lieux où s’est éveillée notre conscience nous nourrissent. Péruvienne, diplômée de l’Université de Lima, Maruja Cachay est sans aucun doute imprégnée de culture sud-américaine, et sa peinture en témoigne. Mais les tableaux de Maruja Cachay ont aussi une dimension universelle, un langage qui peut-être compris partout. C’est une peinture totalement engagée dans l’expression artistique de notre temps. C’est un art épuré, subtil, où une simple et fine ligne bleue, peut faire vibrer l’œuvre. Nous sommes dans la pure luminosité des rouges, des ors, dans lesquels de petites griffures sonnent comme des notes cristallines” a souligné une autre artiste, Évelyne Herisson. Du 29 septembre au 30 octobre, à la villa Beatrix Enea. Du mardi au samedi, de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h. Autres rendez-vous avec l’Amérique latine : “La Cita”, à Biarritz (27/9 au 3/10) et “Les Translatines” à Bayonne et Biarritz (19 au 23/10). Destination Afrique… ■ Dans une ambiance de village “dogon”, avec ses cases et son grenier en argile, la bibliothèque municipale présente plusieurs expositions : “En pays dogon”, une collection d’objets d’art et d’artisanat dogon (collection particulière Jean-Pascal Dulau) ; une exposition sur la joie par les livres “Amabukhu : 34 illustrateurs africains pour la jeunesse” et une exposition de l’Association pour le développement de la pensée française (adpf) “Littératures du sud, nouvelle génération : l’Afrique noire”. le public pourra également découvrir les collections africaines de la bibliothèque (des documents variés sur la littérature africaine de l’ancienne ou de la jeune génération, sur la création africaine pour la jeunesse…). Pour les associations, les enseignants, et ceux qui souhaitent s’investir dans l’aide internationale, le Point-information-Afrique propose des documents pour favoriser l’engagement solidaire et aider à mieux cerner les besoins, à rationaliser les actions, à connaître les associations qui œuvrent là-bas…). Il propose également des sélections de sites Internet et deux bibliographies : “Écrivains d’Afrique noire” (une sélection d’une cinquantaine de romans dans l’espace adulte) et “Afrique noire” (une sélection de romans, contes, albums et documentaires pour la jeunesse). Jusqu’au 9 octobre, à la bibliothèque municipale, 12 rue Albert- le-Barillier. Tél. 05 59 52 17 55. Exposition ouverte du mardi au samedi, aux heures d’ouverture de la bibliothèque (entrée libre). Philatélie “L’art et l’esprit” ■ L’association Aliénor a bientôt vingt-cinq ans d’existence. À travers les expositions régulières qu’elle organise à Anglet, elle provoque la rencontre de centaines de passionnés et propose la présentation d’un travail éducatif qu’elle mène dans les écoles et collèges d’Anglet. Dans le cadre de l’année du 800e anniversaire de la mort d’Aliénor d’Aquitaine une exposition présentera des travaux variés et souvent “pointus”, fruits de recherches passionnées et passionnantes sur des sujets variés : les anges, les femmes, les peintures rupestres, les châteaux-forts, 2004, année de la Chine… Le point fort de cette rencontre philatélique : l’émission par La Poste d’un PAP local (prêt à poster). Ce PAP, au dessin original sur le thème “Anglet, ses sept clochers, sa pinède, l’Océan, l’Adour et ses poètes” sera très recherché par les philatélistes et les amoureux d’Anglet. Il sera mis en vente au prix de 2 euros pendant toute la durée de l’exposition par les deux associations à l’origine de cette émission : Aliénor et les Poètes de l’Adour”. La remise du palmarès et des récompenses aux exposants se déroulera le dimanche 10 octobre, à 11 h. Cette cérémonie sera animée, par les Poètes de l’Adour qui réciteront des poèmes en rapport avec les collections présentées. Exposition de philatélie : le 9 octobre de 9 h à 18 h, et le 10 octobre de 10 h à 18 h, à la Maison pour tous, (salle Ansbach). 24 Anglet magazine - n° 73 Patrimoine Au cœur de la mémoire Le deuxième volet de la série “Mémoires d’Anglet”, réalisé en collaboration avec le Théâtre du Versant, s’ouvre à Sutar, où l’on apprend la fabrication d’une roue, l’histoire de Boniface Ier et d’autres choses encore… ■ “La parole des anciens ne doit pas tomber dans l’oubli, Anglet existe” avait lancé JeanBaptiste Mortalena lors de la présentation du 2e volume de “Mémoires d’Anglet”. Et Gaël Rabas de renchérir : “Il ne faut pas oublier les souvenirs. La mémoire touche au vivant, à la vie”. Pour entrer dans la mémoire du quartier agricole et pastoral de Sutar, c’est en premier lieu la musique et la guitare folk qui invitent au voyage. Réalisé par Yohann Costedoat-Descouzeres, le documentaire se construit autour de cinq thèmes : l’eau, le travail agricole, les loisirs, l’école, la Résistance. Pour l’instituteur, Jean-Baptiste Berjot, qui ouvre le film, cette réalisation a permis de travailler avec les enfants sur l’expression française, la géographie, l’histoire ainsi que la création d’une pièce de théâtre. On les voit sur scène, chaussés de sabots : “En ce temps-là, on se chauffait au poêle à bois”. “En ce temps-là aussi, révèle Marie Lassalle, la journée du lundi était consacrée au lavage… tout le quartier venait laver son linge ici. On allait chercher de l’eau avec un pichet, elle était tout juste potable…” En 1951, il n’y avait pas d’eau courante au quartier Sutar. Des messages dans des pains Les temps étaient durs et le métier de paysan aussi. “On achetait les bœufs dressés pour tirer. On cultivait du blé, du maïs, des légumes, on élevait des vaches, des veaux. On était des fermiers. Aucun ne devenait riche.” Raymond Lefèvre montre la fabrication d’une roue sur des photos anciennes. Le soudage était fait à la plaque Lafitte. “Une roue mal ferrée et c’était foutu. Cela prenait entre seize et dix-neuf heures.” Heureusement, les loisirs (le mot n’était pas encore arrivé !) venaient adoucir la rudesse des travaux et des jours. Les hommes jouent aux quilles, parfois à la lueur de la bougie. Jacques Dicharry, l’œil malicieux se souvient “d’histoires drôles qui duraient toute la nuit”. Les femmes, après avoir castré le maïs, se rendaient au restaurant “Chez Larre”, pour jouer aux cartes. “Il y avait l’accordéon et le piano mécanique” Et suit cette petite phrase lapidaire, lucide et teintée de tristesse : “La télé et la voiture ont tué tout ça.” Comme ponctuation, avec des images en noir et blanc, les enfants jouent quelques saynètes, trait d’union entre deux générations. L’école communale accueillait les gamins de 7 à 14 ans, avec le repas dans la gamelle. En rentrant à la maison, il y avait le taloa, épais, reconstituant, fabriqué avec de la farine de maïs et une poignée de farine de blé… Le fils de Mme Elhorga, institutrice et résistante, figure d’Anglet, raconte : “Pendant la guerre nous allions ramasser des glands pour faire du café et nous avions un cochon que l’on appelait Boniface Ier”. En 1940, beaucoup de réfugiés se cachent à Sutar, ils viennent du nord de la France et de Belgique. Les granges cachent des dépôts de munition ; les Allemands s’installent dans les fermes ; des tranchées entaillent les champs de maïs, des attaques sont simulées. Dans la nuit sombre de l’Occupation, le réseau Comète voit le jour. Jeune fille, Christiane Salias joue son rôle “Mme Elhorga faisait passer des aviateurs anglais vers l’Espagne. Le message était dans des pains que je portais”. Des consignes murmurées arrivent jusqu’aux oreilles des adolescents : “si la ficelle n’y est pas, (ie : ne pend pas à la fenêtre), continuez jusqu’à Sare, et là on vous fera passer de l’autre côté”. Les mémoires se sont ouvertes, la vie est racontée simplement. Le regard sur Sutar est désormais différent. ■ B.A. Mémoires d’Anglet (Volume II). Cassette VHS et DVD (10 et 15 euros) Disponibles à : Direction de la culture, villa Beatrix Enea, rue Albert-le-Barillier à Anglet ou Théâtre du Versant, 11, rue Pelletier à Biarritz. Anglet magazine - n° 73 25 > Portrait PIERRE LAFARGUE 26 Anglet magazine - n° 73 L’homme est discret, le peintre exigeant. Depuis plus de trente ans, Pierre Lafargue cherche à nous faire entendre ce que Theillard de Chardin appelle : “l’immense musique des choses et des êtres” (1) Portrait. Fernand “maçon et Angloy de la place Lamothe”, aimait Dominica, basquaise de Macaye, “aussi belle que pauvre”. De cette famille modeste de neuf enfants où les filles avaient du bec (du franc-parler) et les garçons étaient un tantinet “patacayres” (provocateurs), Fernand est le plus discret. La génétique jouera son rôle dans le caractère de son fils. Prisonnier de guerre, Fernand Lafargue meurt en janvier 1945, en Prusse orientale, laissant deux jeunes enfants de 8 et 5 ans : Pierre et sa sœur. Pour vivre, Dominica, coud des sandales l’été, vend des chrysanthèmes à la Toussaint… La valeur du travail s’inscrit dès l’enfance, tant et si bien qu’après avoir obtenu le certificat d’études, Pierre, à 14 ans, déclaré bon élève, est envoyé au collège national technique d’Aire-sur-Adour. Dans cet ancien monastère aux murs presque infranchissables, “dans cette prison”, où les brimades des anciens glacent le corps autant que la température l’hiver dans les dortoirs, l’adolescent frotte ses pieds, exerce ses mains, apprend la vie et dessine pour s’évader : “je copiais des illustrés, j’étais fervent des chevaux, des cow-boys et des indiens… Il décroche un brevet d’enseignement technique “mécanique générale, dessin et machines-outils” et un CAP de tourneur. “Viens travailler chez moi” Il a 18 ans, un matin, lorsque s’ouvre la lourde porte cochère du monastère. Deux mois plus tard, il entrera chez Bréguet-Dassault et y restera trente-sept ans et demi… Il y fera tous les métiers ayant un dénominateur commun : la technicité. “J’étais attaché aux pièces, à leur origine, l’outillage mis en œuvre pour leur fabrication, leur finition, leur traitement thermique, leur structure, leur esthétique… La pièce m’intéressait pour elle-même, l’objet, la sculpture pièce…” À l’origine l’obligation graphique, la géométrie dans l’espace. “La liberté de la peinture, du crayon et de la plume, il faut l’acquérir malgré la technicité, l’aspect cartésien, la rigueur de l’objet industriel.” C’est à l’usine qu’il rencontre un groupe de peintres. Charles Breuil (peintre angloy), leur donne des éléments de composition, d’utilisation de couleurs… En 1967, il a 30 ans et présente ses toiles avec d’autres amateurs. Un peintre angloy l’apostrophe vertement : “Arrête de peindre ces conneries et viens travailler chez moi”. C’est Guy Casamayou, dit Casama, de l’école Bayonnaise (2) “Je lui ai dit oui, je voulais savoir ce qu’était la peinture, persuadé que, jusque-là, je ne l’avais pas abordé.” Il travaille avec lui deux ans dans l’atelier-garage de la rue qui porte aujourd’hui son nom. “Pour Casa, le dessin ne servait à rien, c’était d’abord la couleur… Il me demandait de traduire l’expression par des taches…” La technique qu’il préconise – choisir un maître, copier une toile à grandes touches et projeter dessus le sujet de son choix – convient à l’artiste débutant. Mais, en 1972, Casa, son maître, disparaît à 50 ans. Pierre désormais volera de ses propres ailes. L’esprit vierge Après plus d’une vingtaine d’expositions d’huiles et d’aquarelles en France et dans le monde (Bruxelles, Tokyo, Los Angeles…), l’artiste explique son cheminement : “L’Inspiration n’existe pas. Il y a une part de hasard dans une toile. Il faut savoir cultiver ces hasards qui pourraient être appelés inspiration. Je crois à la valeur du travail acharné, de ces petits riens qui sont dans la toile et qui prennent une importance parce que les hasards les ont mis là.” Pierre Lafargue avoue travailler sur trois fronts : son besoin de vie familiale est encore inassouvi – il s’est marié en 1961 et a deux garçons – comme l’est celui de peindre et celui de chercher : “Pour peindre il faut tout savoir ou ne rien savoir. Il vaut mieux ne rien savoir, avoir l’esprit vierge. Vous savez, depuis Lascaux, on se répète…” Le figuratif ne lui a pas tout donné. Il arrive que certains de ses travaux se rapprochent de l’abstrait… Il travaille sur du verre, utilise les photos, le papier journal en le recouvrant, essaye de nouvelles voies… Un poète-sourcier Avec l’aquarelle, l’artiste se balade “en voyage, on peint sur le genou”. Au fil de l’eau, le long des berges de l’Adour jusqu’à l’Océan (3), il débusque l’intimité d’une alouette lulu ou les taches jaunes de ces îlots soufrés perdus entre les pins, triomphe des mimosas. Et l’artiste a continué de remonter le cours fluide de sa mémoire (4). Il se souvient de sa grand-mère blanchisseuse. Il se rappelle qu’enfant il marchait pieds nus dans les petits rus, “que les ruisseaux, les lavoirs, les sources passaient partout à Anglet”. Il lit une étude conséquente de l’abbé Richard, hydrogéologue. Tel un poète sourcier, un géographe, un historien, il retrace l’histoire de Fontaine-Laborde, interroge les anciens et, grâce à leurs témoignages, redessine tous les lavoirs dont on ne connaissait plus ni les pierres ni les charpentes. L’œuvre de Pierre Lafargue, arpenteur infatigable de l’esthétique, fidèle à lui-même et à sa terre natale, est parcourue d’une onde souterraine qui apparaît dans les traits les plus simples, les silhouettes ébauchées, les résonances des blancs ou les reflets argentés. Serait-ce la sincérité ? I B.A. Pierre Lafargue enseigne depuis plus de quinze ans à la bibliothèque d’Anglet, ainsi qu’à l’atelier Carré Libre depuis quatre ans (École Évariste-Galois, les lundi, mercredi et samedi, de 14 h à 18 h). (1) Pierre Espil – Sud Ouest – 8.11.1983 Dupuy, Rambié, Mallet, Marixa, Gelos, Carrère, Blandin, Carresse… “Entre l’Adour et l’Atlantique”. Éd. Aubéron (4) Son ouvrage “Fontaines retrouvées” est en préparation. Éd. Atlantica. (2) (3) Anglet magazine - n° 73 27 > Découverte EXPÉDITION 4X4 L’aventure à visage humain Le premier raid humanitaire vers les écoles et villages du sud marocain prendra le départ le 23 octobre aux Cinq-Cantons. Hélène et Frédéric Marghem ont parcouru le Maroc à l’occasion de plusieurs circuits organisés par "Déserts Tours", un tour opérateur spécialisé dans les raids et rallyes en véhicule tout terrain. Ces périples les mènent aux portes du désert jusqu’aux villages les plus reculés du grand sud marocain. Le légendaire sens de l’hospitalité des Marocains leur permet de nouer rapidement des contacts. Ils découvrent alors les difficultés quotidiennes des populations les plus démunies. Une institutrice attire leur attention sur le manque cruel de fournitures scolaires qui, faute de moyens dans les familles, interdit l’accès à l’enseignement des jeunes enfants. "En Afrique, l’école est gratuite, mais les enfants doivent posséder au minimum un cahier et un crayon ou une ardoise et des craies pour pouvoir s’y rendre. Le plus souvent cet équipement minimum fait défaut", explique Hélène Marghem. De retour en France, le couple lance l’idée novatrice d’associer le monde des passionnés de 4x4 à une cause humanitaire. Pour ce faire, il s’adresse d’abord à "Déserts Tours" par l’intermédiaire de JeanJacques Rey qui devient leur collaborateur privilégié de part sa connaissance du terrain et ses contacts avec les institutions marocaines. Ainsi, ils élaborent un partenariat avec la Ligue marocaine pour la protection 28 Anglet magazine - n° 73 de l’enfance (sous l’égide de l’Unicef) et donnent naissance à une association intitulée "Kidexpe". "Son objectif consiste à donner un coup de pouce en distribuant dans les petites écoles des villages isolés d’Afrique le matériel scolaire et sportif qu’elle aura préalablement collecté en France", souligne Hélène, présidente de l’association. Pendant une année, l’association organise différentes collectes auprès des entreprises privées, des particuliers et des établissements publics. Les écoles du BAB répondent à l’appel avec l’opération "1 cahier, 1 crayon". Ce mouvement de solidarité a permis de rassembler deux tonnes de matériel scolaire et sportif qui seront principalement acheminées par la Ligue marocaine et par chaque raider dans les écoles des villages du sud marocain jalonnant le parcours. Mais comme le rapelle Frédéric Marghem (vice-président de l’association), "Cette opération humanitaire n’aurait pas vu le jour sans la participation des passionnés de raid en véhicule tout terrain qui ont immédiatement démontré beaucoup d’enthousiasme lorsque Désert Tours leur a proposé ce concept. Vingt-trois équipages sont engagés dans le premier "Raid Kidexpe Maroc 2004". “Pour les participants, l’expédition prendra la forme d’une épreuve d’orientation dans le désert marocain, sans aucune notion de vitesse, contraire à notre objectif de solidarité et de convivialité", souligne-t-il. Fort d’un franc succès, ce premier raid ouvre la voie aux futures opérations humanitaires que l’association Kidexpe compte bien pérenniser et renouveler chaque année. Les pré-inscriptions pour le prochain raid se font dès ce mois de novembre en contactant l’association. Pour l’heure Kidexpe nous donne rendez-vous place des Cinq-Cantons, le 23 octobre, de 9 h à 13 h, afin d’assister au départ officiel du raid associé à l’engagement des commerçants du quartier. I N.D. Association Kidexpe : 11, rue de Bon - Anglet. Tél. 06 07 84 60 35 - Fax 05 59 03 28 60. www.kidexpe.org E-mail : contact@kidexpe.org IIIe challenge "Euskadi cap Aventure" Pour la troisième fois, l’association angloye Euskadi Cap’Aventure emmène les concurrents entre mer, rivière et montagne, au cœur du Pays Basque. Et ici, le plaisir rejoint la performance avec ce raid hivernal qui se déroulera le 11 décembre sur un parcours varié, surprenant et ouvert à tous, dans un décor somptueux. Le raid est limité à quatre-vingts équipes (masculines, féminines ou mixtes) composées de deux concurrents (avec un assistant remplaçant) qui accompliront l’intégralité d’un parcours sur une moyenne de soixante kilomètres, et ceci en course d’orientation, VVT d’orientation, canoë, et autres activités (roller, bike & run, cross montagne, passage de corde…). Le raid est accompli au rythme de chacun, avec un temps maximum de 10 h, l’équipement lourd est fourni. Pour ceux qui recherchent la performance ou tout simplement le défi associé aux sensations, les inscriptions sont d’ores et déjà ouvertes… Renseignements et inscriptions : Euskadi Cap’Aventure - 16 bis, impasse Larroque Anglet. Tél. 05 59 03 25 02 ou 06 79 29 79 79. www.euskadicapaventure.com E-mail : team@euskadicapaventure.com Anglet magazine - n° 73 29 > Çà bouge LA VIE SPORTIVE Forum des associations ANGLET se “sporte” bien ! ■ Le forum des associations était “la manifestation” de la rentrée. Pour la première fois, le centre sportif et culturel accueillait la biennale sportivo-culturelle. Après les écoliers, c’était au tour des associations de faire leur rentrée, les samedi 4 et dimanche 5 septembre au centre sportif et culturel El Hogar, à l’occasion du VIIe forum des associations organisé par le service municipal des sports. Ce forum était, une nouvelle fois, l’occasion de constater l’incroyable vitalité associative d’Anglet avec plus d’une centaine de stands. Et cette septième édition a battu le record d’affluence : huit mille visiteurs étaient au rendez-vous, point découragés par la chaleur ambiante. Il faut dire que le site de El Hogar se prêtait à la promenade, pour découvrir les différents pôles (combat, balles, piscine...). Des institutions comme Les Genêts ou l’Anglet-Olympique, qui comptent des centaines de licenciés, étaient présents ainsi que des clubs plus modestes, mais tout aussi dynamiques, tels le Calcetto Jorky ball, plusieurs fois champion de France ou le kempo kai (voir ci-dessous). On y exhibait fièrement des trophées, des équipements aux couleurs du club, des affiches. Chacun son style… Roller, karaté ont la cote cette année. Foot, rugby, judo restent des valeurs sûres. La diversité était également au rendez-vous dans les associations culturelles : chorales, cours de danse, compagnies théâtrales… et des plus originales comme “La fleur née du papier” qui propose ces fameux pliages. Ces deux journées ont été l’occasion pour les visiteurs de se documenter, de s’initier à des activités et de découvrir des animations permanentes. Stéphane, 25 ans a choisi un peu par hasard. “J’accompagnais un ami et j’ai remarqué le club de plongée…”. Kenpo kai Au championnat du monde ■ Le kenpo kai est un art martial japonais basé sur des techniques de “self-defence” et un travail de compétition. Pratiquer le kenpo kai est une manière de contrôler force mentale et physique. Le club d’Anglet compte trente pratiquants, dirigé par Yves Ustaritz, quatrième dan. Cette année, des élèves ont été sélectionnés en équipe de France et ont participé aux premiers championnats du monde, à Hamamatsu, au Japon, au mois d’août dernier. David Wamfler, ceinture noire premier dan, et Gwendoline Niss, ceinture marron, seule fille, ont remporté le titre mondial en équipe avec Yves Ustaritz. Régis Casamayor a décroché la médaille de bronze en individuel. Cette première participation de l’équipe française de kenpo kai a ainsi confirmé la qualité de ses combattants, parmi lesquels une mention spéciale est à décerner aux clubs locaux comme Anglet. Le club entraîne le lundi, de 20 h à 21 h 30, le jeudi de 20 h à 21 h 30, le samedi de 17 h 30 à 19 h 30. pour les enfants dès 6 ans, le mercredi de 13 h à 14 h, le samedi de 17 h 30 à 19 h. Kenpo-kai : centre sportif Haitz Pean - Promenade du Parc-Belay. Tél. 05 59 23 69 62. http :// perso-wanadoo. fr 30 Anglet magazine - n° 73 Roller hockey En élite ! ■ Le roller hockey, c’est comme du hockey mais sur des patins. Mais avec les Artzak (1) club phare du Sud-Ouest, on mise tout sur la formation et les résultats ! Ces quelques chiffres permettent de faire comprendre les progrès effectués depuis la naissance du club, il y a tout juste six ans, et l’ampleur de sa dynamique de formation : cent dix licenciés, huit équipes des plus petits aux seniors et une équipe féminine (artzen arrenter (2)). On note également un palmarès La N2 Championne de France 2004 rejoint l’élite fulgurant : (n2) champions de France et demi-finalistes de la coupe de France, (n3) médaillés la saison prochaine ! de bronze du championnat de France, (féminines) demi-finalistes du championnat de France, (cadets) demi-finalistes du championnat de France), (minimes) finalistes du championnat de France, (benjamins) demi-finalistes du championnat de France, (poussins) évoluant en championnat régional, (loisirs) évoluant en tournois amicaux. Enfin, une école de roller est ouverte aux jeunes débutants. Pour ces résultats, qui ont généré des coûts complémentaires imprévus, (notamment à cause des déplacements), le club a bénéficié d’une subvention exceptionnelle octroyée par la Ville. Anglet Roller Hockey Côte Basque - Salle du Pignada, rue Raoul-Follereau. Tél. 05 59 03 00 70 - Port. 06 08 78 79 58 (1) (2) Les ours en basque Sœurs des ours, en clin d’œil aux équipes masculines du club. Karaté Angloys et Bayonnais, même combat ! ■ Le club d’Anglet qui compte aujourd’hui plus de cent vingt licenciés va voir son effectif augmenter grâce au rapprochement effectué avec le club de Bayonne, ce qui fera de l’Anglet Karaté-Club, le club phare de la Côte Basque. L’Anglet Karaté-Club reprend ses entraînements mi-septembre et attend ses anciens et nouveaux pratiquants dans le dojo du complexe sportif Haitz Pean, sous la direction technique de Tony Etcheverry, quatrième dan, professeur diplômé d’état. Le club propose des cours adaptés à chaque catégorie d’âge et de grade, du lundi au samedi. Tous les aspects du karaté y sont pratiqués : technique de base, kata, combat approche technique et mentale de la compétition, ainsi que l’apprentissage de l’autodéfense. Plusieurs stages ainsi que des compétitions adultes et enfants sont au programme de cette saison. Renseignement au Centre sportif Haitz Pean, promenade du parc Belay. Tél. 06 82 23 70 38 ou 05 59 03 06 45. Roller La “rolleria”, cela vous tente ? ■ Toujours fidèle au poste depuis maintenant plus de quatre ans, l’association Roller Euskal Herrian (REH pour les intimes…) a repris ses activités depuis le 8 septembre dernier. Ses objectifs restent inchangés avec la mise en place de cours d’apprentissage du roller (du niveau débutant jusqu’au niveau confirmé), le mercredis, de 19 h 30 à 21 h, à Quintaou. Une nouveauté est mise en place cette année : la création d’une “rolleria” mensuelle, sorte de rencontre conviviale du roller pour rouler et s’amuser ensemble, et bien sûr, l’organisation d’événements ponctuels tels que roller-discos, 24 h du Mans à roller, les sorties sur les voies vertes, etc. Les cours sont ouverts à toute personne membre de l’association, et des cours spécifiques sont mis en place pour les enfants accompagnés d’au moins un de leurs parents. REH espère rassembler de nombreux pratiquants cette année, aussi bien sur l’esplanade de Quintaou, que sur les pistes d’Anglet. Contact : Roller Euskal Herrian - 17, rue Jean-Moulin. Tél. 06 27 46 91 27. Anglet magazine - n° 73 31 > Rendez-vous À VOIR, À FAIRE I Semaine bleue 2004 Éducative, culturelle et ludique I Pelote à main nue individuel Waltari pour le spectacle ! La Semaine bleue est placée, cette année, sous le patronage de Micheline Bourricaud, nouvelle adjointe déléguée à l’action sociale. Comme à l’accoutumée, les animations seront culturelles et tournées vers les loisirs. Cette semaine débute par le traditionnel tournoi de belote intercommunal (18 octobre). Cette année, rendez-vous est pris avec le théâtre, pour assister à la dernière création de la compagnie “Lézards qui bouge” : le Stabat Mater Furiosa, un flamboyant réquisitoire contre toutes les guerres lointaines, présentes et futures, interprété par la comédienne Anabelle Stefani, sur de textes poétiques de Jean-Pierre Siméon. À voir absolument. Un regard sur le patrimoine et un aperçu d’Anglet d’hier sont au programme avec l’Angloy Pierre Lafargue (voir rubrique Portrait) et son ouvrage : “Fontaines retrouvées” (le 19 octobre, à la salle des fêtes). Le beau temps est attendu pour la balade pédestre en bord de mer, le long de la promenade Victor-Mendiboure. La programmation permet aussi aux seniors de s’informer sur les risques : une conférence débat s’ouvrira sur le thème de la prévention des accidents domestiques (le 21 octobre, à 15 h, à la salle des fêtes). Enfin, la clôture de cette semaine s’effectue en musique avec le traditionnel thé dansant, animé par Gérard Luc et son orchestre (le 22 octobre, de 14 h 30 à 17 h, à la salle des fêtes). Inscriptions : du 20 septembre au 8 octobre, au Centre communal d’action sociale (places limitées pour certaines animations). Tél. 05 59 58 35 50. Mail : ccas@ville-anglet.fr Après la Coupe du monde au Trinquet Moderne de Bayonne, l’ébullition sera perceptible sur la cancha de verre d’Haiz Pean, à l'occasion d’un duel haut de gamme mettant en scène le champion du monde en exercice, maître incontesté de la discipline, le Cubain, Agusto Waltari, et son challenger, le pro élite français Pascal De Ezcurra, à main nue, tête à tête. Verra-t-on le pilotari cubain et son époustouflant “apuño” exercer une grosse pression sur son rival ? Le 24 septembre à 20 h, (lever de rideau à 19 h), au trinquet de verre d’Haitz Pean. Réservation : Office de tourisme au 05 59 03 77 01. I Glisse et langue basque Le IIe Glisseguna II. Glisseguna La deuxième édition d’Euskarabiada-Glisseguna associera à nouveau la “langue” et la glisse. Les organisateurs en sont convaincus : renforcer la pratique du basque dans la vie quotidienne, c’est aussi favoriser son utilisation dans les loisirs et activités sportives. C’est avec cette idée qu’est née l’an dernier, la Glisseguna, lieu de rencontre entre les sports de glisse et la langue basque. Seaska, la fédération des ikastola (écoles en langue basque) reprend son objectif en 2004 : prouver que le basque est une langue actuelle, praticable dans tous les domaines, y compris les plus inattendus. La journée se déroulera en deux temps forts : d’une part, les pratiques d’initiation gratuites et de démonstrations sportives avec du surf (de 10 h à13 h et de14 h à16 h), du skate et du roller (de 13 h 30 h à 17 h 30 et de 18 h à 19 h), et une rencontre culturelle (avec le groupe de danse Biez Bat de Bassussarry qui présentera sa nouvelle création “Bum… badaboum”, à 19 h), et d’autre part, le village associatif donnant un aperçu de l’offre culturelle et des centres de formation en langue basque (associations culturelles, centre de formation comme Seaska, l’université du Pays Basque et d’Arrasate). À l’heure du déjeuner, un apéritif animé sera suivi d’un repas populaire près de la salle des fêtes, et pour clôturer la journée, le public pourra assister à un concert de Pako ta Marieder et Rageous Gratoons (entrée libre). Toute la journée, l’animation sera assurée par la radio bascophone Gure Irratia. Le 26 septembre, à la Chambre d’Amour. Euskarak eta lerra kirolek bat eginen dut berriz aurten EuskarabiadaGlissegunaren bigarren edozioaren kari. Euskararen eguneroko erabilpena bultzateko, aisialdi eta kirol jardueretan bere presentzia azkartzea garrantzitsua ikusten dute antolatzaileek. Sinesmen honekin, Glisseguna sortu zuten iaz, lerra kirol eta euskararen arteko topagunea. Seaskak, ikastolen federakuntzak, ber xedearekin segituko du aurten : euskara gaurko hizkuntza, edozoin bizitzaren arloan, ezustekoetan ere, erabilgarria dela erakustea. Bi une nagusi egun horretan : alde batetik, surf lehen ikaspenak (10etatik 1etara) eta erakustaldiak (1eatik 4etara), skate eta roller lehen ikaspenak (1a ta erditik 5ak ta erdietara) eta erakustaldia (6etatik 7etara) eta dantza ikusgarri bat (7etan) : Basusarriko Biez Bat taldeak Bum badabum bere azken sorkuntza aurkeztuko du. Eta bestetik, Euskal Herriko formakuntza eta eskaintza kulturala aurkeztuko dituen elkarte gunea (Seaska, Arrasate eta Donostiako Unibertsitateak, eta kultur elkarteak). Eguerditan, zintzur bustitzea eta bazkari herrikoia pesta gelaren ondoan, eta eguna bukatzeko, kontzertu bat Pako ta Marieder eta Rageous Gratoons taldeekin (sartzea urririk). Gure Irratiak egun osoa animatuko du. Irailaren 26an, Amodiozko ganbaran. 32 Anglet magazine - n° 73 > Zoom ILS L’ONT FAIT Inauguration Les ronds-points baptisés ■ Les ronds-points d’Anglet ont désormais un nom. Ainsi, il est plus facile pour les touristes de se repérer et pour les services de police de dresser par un constat d’accidents lorsqu’un accrochage entre véhicules se produit. Le 13 juillet, une délégation de la municipalité conduite par le maire et la conseillère municipale Nicole Darasse, déléguée à l’administration générale, dévoilait les petites plaques. Certains ronds-points portent le nom de leur quartier (celui de La Barre, des Cinq-cantons, de la Butteaux-Cailles ou de la Chambre d’Amour), empruntent le nom des rues adjacentes (Bahinos, Hondritz). D’autres portent la trace d’un lieu-dit ou d’un élément du patrimoine : ronds-points de La Chapelle, des Cressonnières, du Lavoir, ou celui de personnalités ayant marqué la vie angloye. C’est le cas des ronds-points Gérard-Bouvier (G. Bouvier fut adjoint délégué au tourisme durant le mandat de Victor Mendiboure et président d’associations d’anciens combattants FNACA et ULAC), du rond-point du Docteur Jean-François Lacroix (maire d’Anglet de 1952 à 1971), à côté de la gendarmerie, et du rond-point Élise-Cestac, à proximité du Refuge. Cette dernière fut co-fondatrice, au XIX e siècle, des Servantes de Marie avec son frère Louis-Édouard Cestac, et fut la première directrice de l’œuvre de Notre-Dame-du-Refuge. Honneur Un Angloy à l’Élysée ■ Parfois, les mésaventures ont du bon. Suite à une expérience malheureuse dans un bus parisien (où le chauffeur avait tenu peu de cas de son handicap), Stéphane Irigoyen a alerté les plus hautes autorités de l’État des difficultés que connaissent les handicapés au quotidien. Pour le remercier de ce geste, et en tant que représentant de la Commission nationale des jeunes de l’Association des Paralysés de France, Stéphane a été invité par Jacques Chirac au défilé de la fête nationale et à la garden party du Palais de l’Élysée. Là, il a croisé du beau monde : Nicolas Sarkozy, Jack Lang et Michèle Alliot-Marie qui, voyant son béret, a reconnu un enfant du pays. Puis ce fut la poignée de main chaleureuse du Président qui a souhaité accueillir en priorité les personnes en fauteuil. Devant le Premier ministre, Stéphane a évoqué sa requête. Depuis une enquête a été ouverte… Notre Angloy a également pu s’entretenir avec Mme Montchamp, secrétaire d’État aux personnes handicapées. Il lui a annoncé qu’une déclaration “des personnes ayant des problèmes d’élocution” a été faite par l’APF et qu’elle la recevrait très vite. Quelques instants trop brefs passés avec Jean-Louis Borloo, Xavier Emmanuelli et Michel Rocard ne lui font pas regretter cette journée. Stéphane a terminé son tour des personnalités avec le délégué interministériel aux personnes handicapées qui a souhaité recueillir des témoignages concrets sur les personnes en situation d’handicap. À 29 ans, titulaire d’un Deug de maths et informatique appliquée aux sciences, Stéphane s’investit à fond dans des associations comme à l’APF où il est membre de la Commission nationale des Jeunes et s’occupe particulièrement d’Internet et de l’Europe. Malgré son handicap, il vit dans son propre appartement. Grâce à sa persévérance et son envie d’agir, il a su interpeller nos plus hauts dirigeants sur la situation des personnes handicapées. Cela contribuera peut-être à faire avancer les choses. Littérature La voile et le vent ■ Maurice Pommiez, chanoine émérite du diocèse de Bayonne, aumônier des artistes pour les Pyrénées-Atlantiques durant un demi-siècle, conférencier, professeur de religion pour les classes terminales de philosophie du lycée Saint-Thomas-d’Aquin de Saint-Jean-de-Luz, livre ici quelques aspects de son expression humaine et spirituelle. Un jeu de nuit sous les étoiles, quelques intimes instants de contemplation, d’émotion, quelques pans de symphonie “où se confondent le Ciel et la Terre” comme disait Confucius. Voici “La voile et le vent” dont l’illustration a été choisie par l’auteur, certains dessins étant réalisés par lui-même. “La voile et le vent” de Maurice Pommiez. Disponible en librairie et au 05 59 03 34 68. Guide La Côte Basque, de Bayonne à Bilbao ■ Levons les voiles pour une formidable découverte de la côte, de Bayonne à Bilbao, à travers ce guide des ports, estuaires, plages, falaises et rochers. Les escales réservent bien des surprises et mènent de port en port, dans les refuges de pêcheurs les plus pittoresques et sur les plus beaux sites maritimes du Pays basque, les baies ou les criques méconnues. La découverte se poursuit à terre dans les villages de pêcheurs, à la terrasse d’un restaurant, en promenade sur les sentiers des falaises et le long des côtes sauvages. Ce guide permet à tous les amoureux de la mer, aux adeptes de la pêche, de la navigation et des activités nautiques, de faire connaissance avec la Côte Basque. L’auteur journaliste de la presse écrite, du tourisme ou de la presse régionale, signe également quelques articles dans Anglet Magazine. “La Côte Basque, de Bayonne à Bilbao”, par Nathalie Dupuy - Éditions Atlantica. Anglet magazine - n° 73 33 > Bon à savoir LES INFOS PRATIQUES Collecte alimentaire > La collecte nationale de denrées alimentaires non périssables est reconduite en 2004. Environ vingt-cinq associations (Entraide Aide Paroissiale, Saint-Vincent-de-Paul pour Anglet) ont passé une convention avec la Banque alimentaire de Bayonne. Par cette convention, elles s’engagent à remettre gratuitement aux familles ou personnes en difficulté, les denrées que leur donne la Banque alimentaire. Trois mille cinq cents bénéficiaires sont concernés par cette aide. Tous les produits sont collectés, manipulés, stockés à longueur d’année par une équipe de quarante bénévoles et deux salariés dans le respect des règles d’hygiène et de sécurité alimentaire. La collecte nationale de denrées alimentaires est un moment essentiel pour la Banque alimentaire, car elle permet d’obtenir, grâce à la générosité du grand public, une seule fois dans l’année, des produits variés (huile, sucre, plats cuisinés, conserves de viande, petits pots pour bébé, lait 1er âge et 2e âge, céréales et des produits plaisirs comme le chocolat, les biscuits, etc.). Diversifier les approvisionnements, c’est procurer à chacun l’équilibre nutritionnel dont il a besoin, c’est aussi lui apporter une nourriture plus variée, moins de monotonie et plus de plaisir au moment des fêtes de fin d’année, période douloureuse pour les plus défavorisés. Quelques chiffres : 579 tonnes distribuées en 2003 (soit l’équivalent de 135 000 repas). Collecte les 26 et 27 novembre 2004. Rectificatif > Anglet Magazine n° 72 fait état de l’interdiction de la chasse au Lazaret et de la réglementation applicable dans le Pignada par référence à l’arrêté municipal du 19 octobre 1992. Or, dans un courrier du 19 juillet dernier, l’association inter-communale de chasse Saint-Hubert Côte Basque indique que cet arrêté est remplacé par celui du 19 mai 1998. Ce dernier confirme en son article 3 que la chasse reste interdite dans le secteur nord du massif (nord du sentier du Pavillon chinois), mais modifie en son article 4 la pratique de la chasse dans le secteur central (entre le sentier du Pavillon chinois et la route du Petit-Palais). Là, elle n’est autorisée que jusqu’à 12 h, du 1er septembre au 28 (29) février et jusqu’à 10 h, du 1er au 31 mars. Toutefois, les dates d’ouverture et de fermeture de la chasse, qui sont fixées par arrêté préfectoral annuel, doivent être respectées. Sida Info Service > Le sida existe toujours et le nombre de personnes nouvellement contaminées continue d’augmenter. Face à la recrudescence des cas de conta- mination par le sida, les infections sexuellement transmissibles et les hépatites, Sida Info Service met à la disposition des personnes une écoute, une information et une orientation. Ce service téléphonique fonctionne depuis quatorze ans, 24 h/24 h, et remplit une mission de santé publique en restant proche des usagers. Une consultation le plus tôt possible après une prise de risque peut réduire le risque de contamination. Des écoutants, formés à la relation d’aide au téléphone, vous écouteront, vous informeront et vous orienteront grâce à une base de données comprenant 7 000 structures référencées. Au moindre doute sur le sida et les risques sexuels, et pour les questions en lien avec les hépatites, appelez : Sida Info Service au 0 800 840 800 (appel anonyme et gratuit, 7 j/7 j, 24 h/24 h). Hépathites Info Service au 0 800 845 800 (appel anonyme et gratuit, 7j/7j, de 9 h à 23 h). Allo, service public ? > La région Aquitaine expérimente, depuis le 1er juillet, le “3939 Allo service public”, numéro unique à quatre chiffres, de renseignement administratif. Ce nouveau service téléphonique permet de renseigner rapidement les usagers et de les orienter sur l’ensemble des démarches administratives. L’expertise est développée sur des données de service-public. fr et des centres interministériels de renseignements administratifs (CIRA). Dans la région Rhône-Alpes, il connaît un véritable succès puisque 60 000 usagers ont déjà fait appel à ce service. Ce service est accessible du lundi au vendredi, de 8 h à 19 h et le samedi de 9 h à 14 h. Il est également accessible aux téléphones mobiles. Au mois d’octobre prochain, cette expérience sera généralisée en France. Composer le 3939 (0,12 euros la minute). Pour les non-voyants > 1 200 000 personnes seraient, en France, atteintes de mal-voyance sérieuse ou de cécité. 60 % ont plus de 60 ans. Et 500 000 relèvent de la population active. Le chef de l’État a engagé une action qui doit déboucher sur l’adoption de la loi en cours de discussion au Parlement “pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées”. Les associations d’aveugles et de malvoyants souhaitent poursuivre quatre engagements : encourager une vie autonome et solidaire dans la cité, faciliter l’emploi des aveugles et des malvoyants, proposer une aide de qualité dans leurs différents établissements et services, conduire des campagnes de prévention et soutenir la recherche médicale. L’efficacité est toutefois conditionnée par les moyens mis à disposition. Une nouvelle fois, les associations d’aveugles et de malvoyants se mobi- lisent pour informer positivement l’opinion et mieux faire connaître leur action. À Anglet, sur le parvis des églises, sur les places et dans les rues, ainsi qu’aux portes des supermarchés, des quêteurs bénévoles solliciteront la générosité publique. Journée nationale des associations d’aveugle et malvoyants : les 9 et 10 octobre. Prévention de la rage > Les autorités françaises ont pris des mesures de prévention contre la rage en Aquitaine, visant à renforcer le dispositif d'alerte déclenché le 27 août après la mort d'un chiot enragé dans le SudOuest. Dans un arrêté, la Direction générale de l'alimentation a renforcé le dispositif réglementaire dans les départements de la Dordogne, de la Gironde et du Lot-etGaronne. Il s'agit de mesures de prévention pour restreindre les mouvements des carnivores domestiques (chiens, chats et furets) non vaccinés et non identifiés et limiter les risques de diffusion éventuelle. Les propriétaires de chiens tatoués, originaires de ces départements, et qui ont emménagé dans les Pyrénées-Atlantiques doivent impéraivement effectuer un changement d’adresse à la Centrale canine pour ne pas créer de problèmes à leur animal. En cas de perte, l’animal retrouvé avec un tatouage indiquant sa provenance pourrait être euthanasié. Société centrale canine : 01 49 37 54 00. Chorale d’enfants > Vous aimeriez que vos enfants chantent ? Vos enfants ont envie de chanter ? La chorale “À cœur Joie” d’Anglet vous propose cette possibilité. Les séances ont lieu le lundi de 17 h 15 à 18 h 15, à l’école ÉdouardHérriot, au 30 rue de Chassin. Contact : 05 59 03 01 64 ou 06 70 30 66 41. Langue basque > Des cours de basque sont dispensés à la Gau Eskola d’Anglet, avec la méthode AEK par immersion. Angeluko Gau Eskola fait sa rentrée. Elle a regroupé son effectif à l’école ÉdouardHerriot et continuera donc à assurer les cours à Anglet. Elle recevra cette année le soutien de la Gau Eskola de Biarritz pour participer à sa gestion. Les permanences d’inscription seront coordonnées dans les locaux de Biarritz pour permettre une répartition optimale des candidat (e) s (à Anglet ou dans les Gau Eskola voisines) et des plages horaires répondant à leurs convenances. Contact : 14, avenue de la République à Biarritz Tél. 05 59 22 30 32 (du 20 au 24 septembre inclus, de 9 h à 13 h et de 14 à 19 h). Anglet magazine - n° 73 33 35 > Carnet NAISSANCES - MARIAGES - DÉCÈS Naissances AVRIL : LUCIE NÉCOL. MAI : MAËLYS HURION • LUCIE BOURRICAUD • MAEL ANDRÉ • JOANNIE FAUVEL • MATHÉO JAURÉGUI. JUIN : SHIRLEEN CHARVIT • MAËLYS CHARVIT • ELOANE GOUÉLO • CLÉMENT REINER • LISA FORNET • NOAH JACQUIN • MAÏMOUNA BA • UGO VIDAL • FLORIAN MERLO • THIBAUT LARZABAL • MATHÉO GALLIEN • THOMAS COUDERC • JOHANE LABADIE. JUILLET : THOMAS CABANNE • JADE COURTOT • ENEKO CAMY • ANOUK VACHERÉ • OIHAN MAINARD • THOMAS ARTASO • CHLOÉ BOBILLON • ANNA AUGE • SAYA SCHWEITZER • JULIETTE DACHARY • LOU AMAT • ALEXIS CAULE-DULER • LOLA PLADAR • YANIS EXPOSITO. AOÛT : AURÉLIEN PIOTTE • ELORRIA LARRODÉ • MATHIEU DE LINAGE • ELÉA CARREY • ROMAIN BONNAN • ANA VO VAN • JORDAN LUNEL. Mariages JUIN : NICOLAS VIGNERON MARCHIONE ET ET MÉLANIE MARTIN • DOMINIQUE TOUCOULLET ALEXANDRA TICHY • XAVIER DUSART ET ET CHRISTINE LUDE • STÉPHANE LARTIGAU AUDREY COURREGELONGUE • FRÉDÉRIC CANJOUAM ET ET STÉPHANIE SANDRINE ITOÏZ • ROLAND SALDIAS • PASCAL BUN- NIK ET MURIELLE DONY • HENRI REY ET KARINE LEGAZ • GRÉGORY CHARLOT ET EMILIE DUNATE • STÉPHANE LACHAISE ET SANDRA KUNZ • YVES DUCHENEAUT ET STÉPHANIE SOULIER • PHILIPPE GOULEY ET CORINNE LANTENOIS • LAURENT SEGUIN ET VALÉRIE LEFEUVRE • GUILLAUME LAUNAY ET LAURENCE GUILLAUME • FABIEN DAINCIART ET VIRGINIE MONG. JUILLET : OWEN LAGADEC ET CAROLE PICARDAT • OLIVIER VAQUERO SONDO • ROSTAND SATO NEMZOU ET ET NATHALIE CERTAIN • JEAN-LOUIS BARBATO MARGUERITE MAUGER EYAMO • FRÉDÉRIC GUICHARD ET ET ANNIE LE VAILLANT-ELIS- VALÉRIE POIRIER • STÉPHANE MÉNARD ET LAURENCE BROCHET • FRÉDÉRIC LIORET ET SYLVIE ROBIN • FRANÇOIS OUTRÉ ET CLAUDINE BUNEL • XIMUN HASTOY ET VIRGINIE BADY • SERGE BROUTY ET DELPHINE LARIAU • CHRISTOPHE BOISAN ET STÉPHANIE CURTOLO • CHRISTOPHE PINNA ET LISA GREGORY • IAN RITCHIE ET CLAIRE LEBOEUF • LAURENT PONCELET ET RACHEL JANINI • LAURENT OLHAGARAY ET CARINE CHRISSAFIS • OLIVIER PEYRET ET MAÏDER HIRIART-DURRUTY • DENIS HERLAX ET MAÏTÉ LATAPPY • OLIVIER CASSIÈDE ET MIREN MENET-HAURE • RÉGIS FAURY ET EMILIE BEDOUET. AOÛT : ULI SCHMOHL ET MURIEL BOILEAU • DANIEL VILLAGE ET JEANNINE KIRCHE • BENOÎT VIGIER ET MAGALI TRUCHET • PHILIPPE DUPUY ET ANGELA RODRIGUEZ MARTINEZ • PHILIPPE ETCHEBERRY ET MARIE GOUAZÉ • THIERRY FRANCK SAUZEREAU • BRUNO DURRUTY ET LAINFIESTA • DAVID LARCADE MARIA MORAIS GUEDES • CHRISTOPHE ELISSALDE ET BÉATRICE DELORT • STÉPHANE KASIANENKO ET ET BÉNÉDICTE COUVET • OLIVIER NAJDROWSKI CÉLINE GUFFROY • CHRISTOPHE COUTELLE ET CÉLINE GARAY • CEDRIC BACHELIER ET ET ET FLORENCE ANA SALAVERRIA VIRGINIE SANCHEZ • ARNAUD DUPAS ET VALÉRIE FRANCHISTEGUY. Décès JUIN : ANTONIO SOARES, 79 ANS • JACQUELINE BELLIER, 58 ANS • JEAN LAPEYRADE, 85 ANS • JEANNE RAGUÈRE VVE FOURGEAU, 94 ANS • ANS • ANNE MARIE BERNARD, 83 ANS • EDMOND CEDIEY, 61 ANS • MONIQUE HARMAND VVE RUELLET, 71 ANS. JUILLET : MARIE LOUGES, 89 ANS • AUGUSTINE COLINMAIRE VVE TOUSSAINT, 93 ANS • LOUISE BOMBEDIAC, 91 ANS. AOÛT : ALBERT DAUBRIAC, 72 ANS • MAX LOMBARD, 85 ANS • MARIE LAMBERT, 92 ANS MICHEL CHAPEROT, 87 ANS • MARCELLE SCOCCO VVE BLANC, 74 ANS • TÉO SCIPIO, 22 ANS. 36 Anglet magazine - n° 73 • JEANNINE BERNADET ÉPOUSE PERNIN, 73 Anglet Magazine n° 73 - Septembre/octobre 2004 EXPRESSION DES GROUPES POLITIQUES D’OPPOSITION Les avatars du Plan local d’Urbanisme AIMER À PERDRE LA RAISON… (Aragon) Contre l’avis des élus de l’opposition, l’équipe de M. Villenave a approuvé le 29 juillet, comme un seul homme, la nouvelle mouture du Plan Local d’Urbanisme. Mais ce texte, qui avait pourtant intégré toutes les modifications que l’opposition avait demandées lors du premier débat, présentait encore bien des aspects inacceptables, voire attaquables devant les tribunaux. C’est ce que nous avons dit clairement pendant les débats fort animés en conseil municipal, avant de voter contre cette nouvelle mouture du PLU. Les modifications que nous demandions avaient presque toutes été reprises sous forme de “réserves” par le commissaire enquêteur après l’enquête publique. La non prise en compte de ces réserves par la mairie aurait rendu le texte inacceptable sur le plan légal. Le maire s’est donc bien gardé d’aller à l’encontre des réserves du commissaire enquêteur. Mais il a laissé introduire dans le nouveau texte et le nouveau règlement des dispositions qui rendaient ce PLU inacceptable par de nombreux Angloys, du moins en l’absence d’une nouvelle enquête publique. Nous l’avons dit. Nous avons dit pourquoi. On nous a ri au nez et on nous a accusés d’obscurantisme, de manque de vision d’avenir, de blocage politicien. Nous avons même entendu que voter contre ce texte, c’était ne pas aimer Anglet… Démagogie, quand tu nous tiens… ! À moins que ne soit ainsi illustrée la maxime : l’Amour est aveugle… UN PAS EN AVANT, UN PAS EN ARRIÈRE… Le groupe “Anglet Notre Ville” est composé de neuf conseillers municipaux Jean Espilondo (PS) Conseiller général d’Anglet nord Lionel Blanc (Verts) Anne-Marie Borda (PC) Georges Daubagna (Verts) Robert Lagareste (PS) Maritxu Maury (PS) Guy Mondorge (PS) Annie Mordrelle (PS) J.-Claude Paul-Dejean (MDC) Toujours est-il que ces dispositions litigieuses, votées par l’équipe Villenave le 29 juillet, ont été modifiées dès le lendemain dans le texte qui a été présenté (et voté) par le conseil de la communauté urbaine BAB le 30 juillet, ce vote officialisant le PLU et le rendant applicable. Ces méthodes dénaturent la démocratie locale. Elles jouent avec le droit élémentaire de tout citoyen : celui d’exprimer son avis, en toute connaissance de cause, sur l’avenir de ses propres biens. Du jour au lendemain, des terrains, hier divisibles et constructibles à partir de 500 m2, devenaient aujourd’hui inconstructibles, la limite passant à 1500 m2. Et dès le lendemain, d’un trait de plume et malgré l’avis favorable du conseil municipal de la ville d’Anglet, une décision politique ramenait le texte à la case départ. Y a-t-il un pilote dans l’avion ? Où est-il assis ? Ce sont les questions que ce roman feuilleton du PLU d’Anglet amène à se poser. La réponse dans les prochains épisodes… LE PLAN DE DÉPLACEMENT URBAIN Le plan de déplacement urbain, document complémentaire indispensable dont aurait dû tenir compte le PLU était en cours d’enquête publique au moment du vote. Dommage… L’opposition s’est exprimée au cours de cette enquête, fort peu médiatisée et pourtant si importante. Car ce PDU est axé essentiellement sur les besoins des villes de Bayonne et Biarritz, et nous apparaît catastrophique pour la ville d’Anglet. - Il n’offre aucune alternative à la circulation dans le sens nord sud à travers Anglet. Le trafic Maignon-Bernain-place Lamothe-plages n’est ni mentionné, ni étudié. Et pourtant le projet de rénovation de la place Lamothe est déjà lancé… sur quelles bases ? - Les parkings dits de “dissuasion plage” sont pratiquement inexistants sur Anglet. - Le PDU incite à une concentration de circulation sur les axes bord d’Adour - bord de mer, déjà saturés en haute saison. Et combien d’autres incongruités qui émaillent ce plan de déplacement, élaboré sans aucune concertation avec les citoyens. Rassurez vous cependant, la liaison Biarritz Bayonne via les centres commerciaux n’est pas oubliée. Consommez ! Et vous serez considérés ! Mais préférez les commerçants bayonnais et biarrots ! Anglet Magazine n°73 - Septembre/Octobre 2004 EXPRESSION DES GROUPES POLITIQUES D’OPPOSITION LA COMPLAINTE DES CO-LOTIS D’ANGLET Mars 2001, j’écrivais : “À l'ombre des villes historiques” aux espaces de vie saturés, Anglet pousse et accueille sans réticence, ni bourse délier, de nouveaux contribuables dans des lotissements desservis par 43 km de voies privées. ORAGE SUR LE SERVICE PUBLIC “Il devient inadmissible de voir des abonnés au téléphone fixe rester en panne plus de 10 jours à la suite d’un orage somme toute banal, et ceci en zone urbaine….” “Il est regrettable que les valeurs du service public soient bafouées au bénéfice d’une politique de redressement financier de l’entreprise…” “Je souhaite que vous agissiez dans les sens de la délégation de service public qui vous est confiée, et vous remercie par avance des mesures que vous voudrez bien prendre à l’avenir….” C’est en ces termes que J. Espilondo a écrit au président de France Télécom pour relayer le mécontentement de nombreux Angloys privés de téléphone après les orages de l’été. Et surtout pour défendre les valeurs du service public que les élus de droite, tant en haut qu’en bas de l’échelle, ont trop envie de sacrifier sur l’autel de l’économie libérale et de la pseudo-concurrence. Avec des conséquences qui se font sentir… jusqu’à Anglet. TRAIT DE CÔTE , URBANISME ET SPÉCULATION IMMOBILIÈRE Le trait de côte, c’est la ligne que trace l’Océan en déposant des débris divers au plus haut de la marée. C’est à partir de cette ligne que se mesure normalement la zone de m2 légalement inconstructible le long du littoral. Or à Anglet, le trait de côte n’a pas été revu depuis 33 ans, alors que le littoral bouge, et bouge même beaucoup, nous en sommes tous témoins. Autant dire qu’il y a urgence de disposer d’une référence actualisée, afin d’éviter un bétonnage fort tentant et de lutter contre les pressions d’investisseurs immobiliers. J. Espilondo, au nom des élus de l’opposition, a donc écrit en ce sens au préfet pour demander la révision du trait de côte, afin de sécuriser les espaces littoraux menacés. Une équipe, une alternative crédible pour préparer l’avenir. Mars 2001, le maire promettait que progressivement ce réseau s’intégrerait à la voirie municipale… Août 2004, + de 3 ans après, intégration = zéro km, Un élu municipal une commission fonctionne en oubliant d’inviter Jean-Claude Lamoure “les élus de l’opposition”, rien ne se fait, sinon qu’une usine administrative complique à souhait Un site Internet cette intégration et la réduit à néant. www.proposons.com La population, continuera d’être taxée deux fois, vous permettra une première au titre du lotissement, une seconde d’en savoir plus... au titre de la cité. E-mail : jclamoure@wanadoo.fr Tout cela caractérise bien le nouvel esprit angloy, et est contraire à l'esprit égalitaire et républicain. Vous allez voir qu’à la suite de cette intervention, on recommencera “à s’agiter, tout en ne faisant rien”. J.-C Lamoure Opposition de droite au conseil municipal A BON ENTENDEUR… Au lendemain des cabanas, ce rendez-vous angloangloy qui fait aujourd’hui figure d’institution au demeurant fort sympathique, une photo dans le journal Sud Ouest montrant un élu de la majorité municipale trinquant avec le fils d’un élu de l’opposition pouvait laisser penser qu’au delà des divergences politique, il était possible de s’entendre, au moins pour faire la fête. Erreur profonde : car cette année, aux cabanas, personne n’entendait personne. On avait éloigné la scène, mais multiplié les haut-parleurs. Et le décibel mètre des contrôleurs de la DDSS aurait sans doute explosé, s’ils étaient passés par là. Pour les années qui viennent, gardons à cette rencontre annuelle le caractère de convivialité qu’elle a pris dès sa première édition, et respectons les gens qui viennent là dépenser leurs euros au profit de nos associations. Ils n’ont pas tous la voix de stentor de notre adjoint aux sports.