Dossier en pdf - Camilla Saraceni
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Dossier en pdf - Camilla Saraceni
Étrangère-té Texte Sylvie Cavé Mise en scène, chorégraphie et dramaturgie Camilla Saraceni Avec la collaboration de Gilles Nicolas Film Laurent Larivière Avec Sylvie Cavé Lyasid Kimoun Gilles Nicolas Djibril Pavadé Vittoria Sconamiglio Eloïse Vereecken Lumières Eric Wurtz Composition et texte de la chanson Gerardo Jerez Le Cam Création de Costumes Consuelo Zoelly Assistant à la mise en scène Antonio Palermo Accessoires Emmanuelle Daverton Production Théâtre de Léthé à Paris – compagnie Camilla Saraceni avec le soutien du Conseil Régional d’Ile-de-France (aide à l’équipement), le Département de l’Essonne, du Théâtre de l’Agora SN d’Evry et de l’Essonne, du Théâtre du Soleil – Ariane Mnouchkine et de Monica Donati. Avec le soutien pour le recueil des témoignages du Théâtre de l’Agora SN d’Evry et de l’Essonne, l’association Génération Femmes, l’association OSER, la Préfecture de l’Essonne, le collège des Pyramides, la DRAC Ile-de-France, le Ministère de la Culture et de la communication – Plan Espoir Banlieues, la Protection Judiciaire de la Jeunesse, projet aidée par le département de l’Essonne et la politique de la ville. Théâtre de Léthé à Paris – Compagnie Camilla Saraceni - 5 passage Lepic 75018 Paris Secrétariat : 5/7 rue de Mont Louis 75011 Paris 01 43 70 08 65 Production, diffusion : Delphine Roustaing 06 61 46 41 81 droustaing@yahoo.com 2 ÉTRANGÈRE-TÉ A l’origine de ce projet, il y a les témoignages d'hommes, de femmes, de jeunes et d’enfants issus de l’immigration dans les quartiers appelés "difficiles": cette "zone grise" des banlieues, stigmatisée par les médias. Et puis il y a le spectacle, mon travail de metteur en scène n'est pas seulement d'être le témoin, le transcripteur du réel, mais bien d'orchestrer une partition singulière. Je retourne le miroir : ce n’est plus d’ « eux » dont je parle mais bien de moi, de nous. Notre quête de cohérence et de place parmi les hommes. Etrangère parmi mes semblables et semblable parmi les étrangers. C'est dans ce mouvement, dans cette permutation de la parole jusqu'à la danse, que les interprètes s’incarnent, cernés par le regard des enfants. Camilla Saraceni Le détour par l’étranger. Le détour par l’étranger, c’est ce chemin à l’envers que nous accomplissons dans le temps du présent, car il n’y en a pas d’autres pour un acteur, ni pour un étranger tentant de se conformer au savoir-vivre de son temps et de son pays. Dans cette conjugaison au présent, s’instillent dans l’écriture tous nos fantasmes, nos désirs ardents de réussites ou de bonheur. Ce que nous sommes et voudrions être. La vie que nous inventons et celle dont nous rêvons. Nous sommes tous ces étrangers, les acteurs d’une vie qui s’ébat sur scène en quête de sa place dans le monde. Tentant d’orchestrer la comédie humaine, faussement naïve, parfois rude, souvent troublante. Sylvie Cavé C’est un spectacle construit par des écritures multiples : la parole, la danse, le cinéma et la musique. Une évocation a la fois multiple, vivace et ouverte sur une grande variété d’articulation entre problèmes et atouts de la « vie au pays » et de la vie en terre d’immigration, dont l’extrême diversité donne un peu le vertige. C’est le volet « import-export » de l’oblitération culturelle des sociétés occidentales elles-mêmes, rendant chacun étranger où qu’il soit : lorsque le mode de vie, au lieu de servir le façonnage de l’être humain, le dessert, chacun se sent confusément étranger partout car son implication dans l’effort quotidien le rend étranger à l’essentiel. La parole L'écriture émerge de ces parcours de vie singuliers, oscillant entre les paradoxes, les tâtonnements et les entêtements de l'humain. Dans ce lieu étrange et familier à la fois, nommé quotidien, s'émiettent les plus grandes aspirations et les plus grandes défaites. Les murs rétrécissent quand les horizons se déplacent. L'écriture manie ces atmosphères intimistes, contrastées, contrariées, dans lesquelles la parole prend toute sa mesure. Une parole universelle qui rappelle à chacun que le temps est venu de dire où l'on "demeure". Où je vais, d'où je viens, moi, l'étrangère-té." Sylvie Cavé La danse La danse est convoquée comme un mode de captation des émotions. Le geste naît du quotidien et j’emprunte à la danse l’énergie du mouvement. Dans cet entre-deux, cette zone où le mouvement n’est plus tout a fait une danse, mais non plus du théâtre. Camilla Saraceni Le cinéma Les images sont là pour témoigner d’un ailleurs, d’un avenir possible, celui incarné par les enfants. Ils ont dix, onze ans et leurs paroles résonnent parfois comme un coup de fouet qui nous rappelle que l’innocence a perdu du terrain. Restent néanmoins leurs regards, leurs rires et leur désir de vivre. Laurent Larivière La musique La chanson parle du départ. Des fluides qui coulent dans les veines des âmes immigrantes. Partir de chez soi pour des lieues inconnues. Le moment de partir contient la mesure et l'intensité de l'amour. Ainsi le voyageur tremble devant les voies incertaines. L'étranger, expatrié, exilé, déporté, exclu du monde , oublié de dieu, désemparé à travers les couloirs des rêves. Il se retrouve dans des pays où les verres sont pleins et les gouttes qu'il apporte débordent de certitudes et d’habitudes. Leurs voix accompagnent les craquements des feuilles d'automne, la solitude des loups. Leur vent nomade comme un ventre maternel, nous entoure et montre des horizons futurs. Gerardo Jerez Le Cam 4 Qu’est-ce que l’ Étrangère-té par Sylvie Cavé Dans étrangère nous glissons de « être » (verbe et substantif fondamental à notre langue et à notre culture), vers « étrange » (abstraction subjective), puis « étranger » (concept masculin d’altérité), pour finir par « étrangère » (identité d’individualité féminine). Té n’est pas qu’un suffixe attribuant un caractère abstrait, c’est aussi la vingtième lettre de l’alphabet. Le T. La première lettre de témoignage. La forme schématique d’un théâtre, la barre verticale représentant les gradins, et la barre horizontale, la ligne des coulisses, le point de rencontre des deux étant la scène. La rencontre de l’intérieur et de l’extérieur, du caché et du visible. L’onde T c’est la dernière phase du cycle des battements du cœur, le moment où la pulsation reprend s’arrête, ou se suspend lors de la polarisation des ventricules. T est le préfixe signifiant téra (1012), nombre immense, image de la variété, de la multiplicité des évènements, des personnes, des possibilités, des perspectives quasi infinies qui s’offrent à nous. T est la variable utilisée pour représenter la température, ce que chacun ressent avec la totalité de son corps dans le lieu où il se trouve, et qui varie tant d’une saison à l’autre, d’un pays à l’autre, d’un continent à l’autre. Un des femmes nous dit : «… C’est vrai que ce n’est pas pareil ici, la nourriture surgelée, c’est comme les gens. Ici c’est froid, ça te rappelle tous les jours que tu es étrangère ». Ca te rappelle tous les jours que tu es étrangère. Que tu es étrangère. Tu es étrangère… T’es étrangère ! Etrangère, t’es. Étrangère-té. 5 MIGRAZAR (CHANSON) Le soleil à l’horizon Lance l’appel des loups Au tournants des chemins Pour tous les pas, qui s’effacent Le dernier baiser Suit les immigrants Un beau jour, au retour L’ombre y restera C’est un été de fruits mûrs Annonçant de nuages lourds Quelques vagues ce répondent En fuyant tous les bateaux Le dernier baiser Suit les immigrants Un beau jour, au retour L’ombre y restera De la fumée, qui s’évade La flamme est ton visage La face du temps perdu Larmes du regard en feu Le dernier baiser Suit les immigrants Un beau jour, au retour L’ombre y restera Écrit pour le spectacle par Gerardo Jerez Le Cam compositeur et parolier. 6 LA PRESSE À propos de « Du sang sur le cou du chat » de R.W. Fassbinder Le globe Du sang sur le cou du chat est la révélation de cette saison chez les spectres: Camilla Saraceni invente une nouvelle façon de faire trembler la scène...» Jérôme Bin À propos de « Hall de Nuit » de Chantal Akerman Le Monde Les rôles sont tenus par des acteurs presque tous très jeunes et tous justes, menés par une main discrète et ferme, celle de Camilla Saraceni, une jeune femme passée d’Argentine en France au milieu des années 70 et de la mode au théâtre. Tous nous donnent une sorte de sonate parfaitement maîtrisée - on pense à la Pathétique de Beethoven et particulièrement à son rondo final mené allegro. Un tonalité assez sombre, donc, et les reflets d'un cristal pur. Olivier Schmidt Le Soir ... Camilla Saraceni a obtenu de ces jeunes acteurs un jeu d'une limpidité, d'une transparence, d'une rare sureté dans la fragilité. Ils parviennent, par on ne sait quel prodige, à restituer, dans la convention théâtrale, ce frémissement que les acteurs, surpris par Akerman cinéaste, trahissent quelquefois étonnamment dans ses films. Jacques de Decker Elle Dans une belle et astucieuse mise en scène Camilla Saraceni, les paroles de Chantal Akerman résonnent bien, comme une petite pluie fine s’effilochant sur un toit. Un spectacle sensible. Fabian Gastellier À propos du « Silence » de Nathalie Sarraute L'Evènement du Jeudi Beaucoup de rigueur, une progression géométrique, tout cela sous un air léger, apparemment fantaisiste, et c’est du grand œuvre. Ce silence là est précieux... PH.L. Libération Mi musical, mi pictural. Du rire forcé au désarroi, en passant par l'humour et le silence immobilisé en postures de statues, ils chorégraphient, exécutent, dans un ensemble à l'évidence travaillé et plutôt accordé... Mathilde de la Bardonie L'Humanité Camilla Saraceni a pris le parti d’une réalisation épurée, qui accentue, dans l’œuvre le côté démonstratif du théorème. Travail intelligent, subtil, sans tapage, en clair accordé au projet de Nathalie Sarraute... Jean-Pierre Léonardini Le Parisien Camilla Saraceni s’est remarquablement tirée de cette gageure en faisant appel à la chorégraphie. Il n’y a pas de danse à proprement parler dans son spectacle, mais, comme chez Bob Wilson par exemple, chaque geste est soigneusement étudié. Le spectacle est attachant, prometteur, redonnant au corps et à l'espace leur vraie dimension théâtrale. Elisabeth Santacreu 7 À propos des « Cahiers de Malte Laurids Brigge » de Rainer Maria Rilke Politis Le double de Rilke est joué par un homme, Gilles Nicolas, et plus souvent par une femme, l’admirable Fatima Manet. On est dans un décalage, une extériorisation permanente, tandis que la féminité et la masculinité jouent en alternance ou en même temps. Le dire, c’est rendre le spectacle très cérébral alors qu’il est guidé par une sensibilité continuelle... Gilles Costas L'Evènement du Jeudi Avec une superbe sobriété, Claude Chestier, scénographe, et Camilla Saraceni dessinent un lieu idéal où se rencontrent les mots de Rilke et les voix des comédiens. P.N. Les Inrockuptibles Dans le spectacle que met en scène Camilla Saraceni, le décor est parfaitement planté. Il fait nuit, très nuit, et le silence qui va avec nous permet d'entendre les mots, chaque mot, parfaitement détaché, comme une note de musique d'un orchestre à un seul instrument... un grand plaisir esthétique. Pierre Hivernat Le Panorama du Médecin Dans une mise en scène aérienne et superbe de Camilla Saraceni; servi par deux comédiens remarquables, le spectacle est un voyage magnifique... V.B. À propos « d’Hélène » d’Euripide traduction Jean et Mayotte Bollack Libération Curiosité que cette Hélène, pièce méconnue d’Euripide magistralement traduite par Jean et Mayotte Bollack. La belle Hélène, prétexte à la guerre de Troie n’est qu’une illusion créée par les dieux. La véritable Hélène est en Egypte où Ménélas finit par la retrouver. Crée à Bourges, le spectacle de Camilla Saraceni oscille entre Wilson et Savary. Avec danseuses et percussions live. René Solis La Voix du Nord L'invention est foisonnante à chaque passage choral... l'émotion à vous couper souffle s'impose... Le récit final du messager est remarquable de simplicité : prime le dépouillé, le metteur en scène laisse, quand il le faut la parole nue. Colette Douce À propos de « Pas à deux » textes Charlie Kassab et Lydie Salvayre. Musique Gerardo Jerez Le Cam Le Figaro Longtemps, elle a ignoré le tango. Et pourtant elle est de Buenos Aires, Camilla Saraceni. Mais, dans les années 70, à l’époque, elle l’avoue, elle avait la tête ailleurs. C’est la philosophie qui l’intéressait. Et elle l’enseignait. Et puis, elle s’intéressait aussi beaucoup à la mode, aux costumes et signait alors des vêtements de prêt-à-porter. En ces temps de dictature, le tango ne faisait pas partie des préoccupations des intellectuels ou des artistes argentins. Ils avaient d’autres soucis. En 1975, Camilla Saraceni débarque à Paris. Direction, les grands couturiers. Elle chorégraphie des défilés pour Christian Dior, travaille un peu pour Chanel. Le théâtre la tarabuste. Et l’écriture aussi. Dix ans après son arrivée en France, elle crée sa compagnie dramatique, le Théâtre de Léthé à Paris. De l’aventure, Marie-France Capri, Michel Feller, Anne Nathan et la jeune Juliette Binoche. Camilla Saraceni signe ses premières mises en scène : Le Primerissimo d’Eduardo Manet, Du sang sur le cou du chat de Fassbinder, Hall de Nuit de Chantal Ackerman, Le Silence de Nathalie Sarraute au Lavoir moderne Parisien. Un lieu qui lui convient à merveille et où elle montera aussi Les Cahiers de Malte Laurids Bridge de Rilke. On le voit, Camilla Saraceni à déjà un parcours intéressant dans le monde du théâtre. Mais le travail dont elle est le plus fière c’est Hélène d’Euripide. « Je peux dire que j’ai consacré trois ans à cette entreprise-là, et la rencontre avec Jean et Mayotte Bollack, qui traduisaient la pièce, a été pour moi d’une importance profonde. » C’est alors qu’elle réfléchissait au sens de la tragédie, que le tango, insidieusement, s’est imposé à son esprit et celle qui ne fréquentait pas les tanguerias de Buenos Aires s’est prise de passion pour cette musique, cette danse, cette culture. Argentine, elle est comme tous les Argentins, par hasard. . Un père italien, une mère grecque et des 8 ascendances qui mêlent une quinzaine de nations de la vieille Europe et même un peu de sang arabe par une de ses arrière-grands-mères. Armelle Héliot Le Parisien Et nous voilà embarqués pour Buenos Aires, avec un spectacle plein de trouvailles visuelles et à l’humour ravageur. Les comédiens sont aussi d’excellents danseurs, la chanteuse a la voix chaude et les costumes sont superbes. Bérengère Adda Aden-Le Monde Ce spectacle veut s'écarter des lieux communs et de la nostalgie trop généralement véhiculée par le tango, pour en retrouver la fraîcheur et la nervosité sensuelle et acérée. Hugues Le Tanneur Figaro scope “C’est palpitant, intelligent. Et, comble de l’élégance, ni le raffinement de la mise en scène ni la technicité éblouissante des interprètes ne détourne jamais de la lancinante question que nous nous posons tous, avec mélancolie ou avec humour : " A deux " ou" Pas à deux " ? (…) Camilla Saraceni qui a conçu et mis en scène ce spectacle fascinant, pose la question avec des " pas ", les pas du tango ". Isabelle Garnier Zurban-France Musique Un spectacle inventif, enlevé, follement vivant, à la fois hommage et démystification. Corinne Denailles. L’Express Des comédiens et des danseurs mettent en scène les relations homme-femme. Un mariage réussi du tango et du théâtre. F. Av. À propos de l’Opéra tango « Charbons Ardents » textes Philippe Léotard. Musique Gerardo Jerez Le Cam L’Alsace Dans le cadre de la semaine consacrée au tango, la Filature a invité des « Charbons Ardents » incendiaires. Entre sensualité et érotisme. C’était une invitation de Camilla Saraceni, artiste née dans le berceau du tango. Charbons Ardents a fait très fort. Comme dans un fondu enchaîné, le spectacle a déroulé toutes les formes pour une combinaison électrique d’où il ressortait que le tango n’est qu’un prétexte pour une promenade allant crescendo dans un érotisme torride. On danse, à deux, à trois, l’homme est dominé, la femme domine. Et puis, le contraire. On se frotte, on est filmé en gros plan, peau blanche et main descendant lentement sur la poitrine. Étrange spectacle qui rendait aussi hommage aux mots. Aux mots crus et tendres, du désenchanté Philippe Léotard. Pour une lente ascension vers les chemins sombres de la nostalgie. Des Charbons ardents, loin du tango classique, loin de la sensualité, et plus proches de l’érotisme clairement affiché. Car le tango, c’est avant tout cela, l’étrange ballet de deux corps, deux différences qui s’affrontent pour mieux se fondre dans un corps à corps passionné. Corinne Bernard Dernières Nouvelles d’Alsace Les heures partagées la semaine dernière par le public mulhousien avec la chorégraphe et metteur en scène argentine Camilla Saraceni ont été délicieuses, placées sous le signe de la grâce et da la chaleur toutes sud américaines. Avec sa création «Charbons Ardents» tout comme avec le « Bal Tango » de samedi soir, la remuante et souriante Camilla a décliné en beauté l’alphabet du tango, art complexe à la fois extrêmement codifié et symbole de liberté Des artistes au sommet de leur art, « distribués » avec infiniment de finesse et d’inventivité par Camilla Saraceni, première spectatrice enthousiaste et étonnée de sa propre création. CSC À propos de « Anche moi » Textes Sylvie Cavé. Musique Gerardo Jerez Le Cam. Argentine de naissance, formée à la danse et a la philosophie, Camilla Saraceni a entrepris de casser les codes, désarticuler les mouvements, déséquilibrer le couple pour revenir à l’axe, au nerf, à la quête de la gravité de l’autre. 9 Elle prend le tango par le ventre et le glisse de la parole au mouvement, du féminin au masculin, du yin au yang. En pétrissant gémellité et différence, elle plonge les danseurs dans cette musique métissée aux origines africaines, frappée au rythme du violon et du bandonéon. Et voici… Si semblables et si différents, éperdus, corps à corps, souffle à souffle. Ensemble, ils respirent, pensent, évoluent, au cœur de cette danse sensuelle et passionnelle dans une harmonie infinie. Avec Camilla Saraceni, le tango est d’essence divine, fougueux comme le plaisir, pourpre comme le désir, les blessures, la passion. Il est ce murmure à l’origine du monde qui nous pénètre pas à pas.” Edwige Cabélo À propos de « Comment je suis devenu une agence itinérante de tourisme cubain. » de et par Eduardo Manet. Musique Gerardo Jerez Le Cam Une pure féerie. Elégant, truculent, fantasque, Eduardo Manet nous emmène voyager avec lui dans son passé cubain... Les années s’égrènent, des musiques d’une beauté déchirante s’élèvent et se tordent dans les airs, la nostalgie est légère et les événements, souvent lourds... Comment fait-on pour prendre définitivement congé de son pays natal adoré, de sa mère, de ses amis, de ses plus ardents espoirs politiques ? Autant de questions graves qu’aborde Manet dans ce texte étonnant, qu’il dit ou chante avec tant de naturel que nous avons l’impression d’être non pas au théâtre mais quasiment dans son cerveau.... La mise en scène de Camilla Saraceni est magistrale, subtile et déroutante : la grande glace tantôt reflète les personnages, tantôt les engloutit...tout comme le temps. Au bout de seulement un peu plus d’une heure, ils reviennent de loin, les spectateurs ! Par l’écrivain Nancy Huston À propos de « Tango, verduras y otras yerbas » textes de Sylvie Cavé et Jorge Rodriguez Tout le charme du tango argentin Mercredi soir, la Scène Nationale 61 a transformé sa salle habituelle en dancing argentin dit « milonga» pour accueillir un magnifique spectacle Tango, Verduras y Otras Yerbas. La salle était comble pour ce concert d'une heure et demi, où les plus jolis pas du tango le disputaient à un excellent jeu de comédie. Tango, Verduras y Otras Yerbas évoque l'ambiance des cabarets argentins de Buenos Aires où se jouent les rencontres humaines, amoureuses, fugitives ou durables entre les êtres. Le metteur en scène Camilla Saraceni présente son spectacle en trois parties : un concert d'une demi-heure avec piano, violon et voix, exprimant le tango revu et corrigé par des accents de grande modernité. La seconde partie laisse place à deux excellents artistes, à la fois danseurs et comédiens qui parlent d'autant plus vrai, qu'ils sont auteurs de leur texte : l'Argentin Jorge Rodriguez et la Française Sylvie Cave racontent avec des mots succulents et drôles leur découverte de cette danse si charnelle. Entre deux tango, ils miment l'allure gominée des hommes, l'arrivée conquérante des grandes familles, la stratégie du dragueur patenté... Tous deux brillent par une interprétation sans failles, accompagnés par deux merveilleux musiciens Gérardo Jerez Le Cam, compositeur et pianiste et le violon Jacob Marian Maciuca. Sandra Rumolino possède la voix suave et grave des chanteuses de tango. La troisième partie invite les spectateurs à venir s'essayer sur la piste. Il est rare d'assister à un spectacle aussi complet mêlant musique, danse, chant et comédie. Ouest France Que sait-on du tango? Tout au long de son spectacle, Camilla Saraceni-Argentine pure-sang, c'est à dire portant le monde entier dans ce gênes-pose la question. D’abord en concert, avec la chanteuse Sandra Rumolino. Et puis, par les confidences. Celles de Jorge Rodriguez, qui a appris le tango avec sa grand-mère sur la table de cuisine et découvert Paris dansant aux "Trottoirs de Buenos Aires", cabaret de halles disparu. Celle de Sylvie Cavé qui à découvert le tango à Buenos Aires, et ne s'en est pas remise. Va-et-vient chaleureux au cœur de cette musique où vibrent les passions. Bien sûr, tout finit par un bal. Peut-il en être autrement. Colette Godard 10 CAMILLA SARACENI Camilla Saraceni est née à Cordoba en Argentine. Metteur en scène, Chorégraphe, Ecrivain, Costumière, Styliste, Professeur de Philosophie, il faut résumer son parcours en admettant que parfois les mystères se résolvent tous seuls. Tout d'abord, elle est jeune enseignante de philosophie ouvrant une maison de couture à Buenos Aires. Puis, en France engagée dans la création de défilés pour des noms prestigieux de la mode des années soixante-dix, créatrice de costumes et décoratrice pour le cinéma et de la publicité, créatrice avec Juliette Binoche de la CIE DU THEATRE DE LETHE À PARIS, formatrice au sein de stages de théâtre pour professionnels et amateurs, et enfin metteur en scène d'une douzaine de pièces et de créations théâtrales et chorégraphiques. Au fil de ce parcours en apparence éclectique, se dresse le portrait d'une femme en quête de sa propre énigme. Depuis une dizaine d'années, sa recherche autour du Tango Argentin, sa musique, sa danse et son univers, est une confrontation avec ses origines argentines et l'occasion pour elle de boucler son parcours initiatique et esthétique. Ses spectacles présentés sur les scènes de France, de Belgique et d’Allemagne à l’instar du Lavoir Moderne Parisien, du Théâtre 140, du Théâtre de la Bastille ou du Théâtre de National de Chaillot ont été accueillis avec succès auprès d'un public très varié. Dans le tracé des multiples figures qui dessinent son oeuvre, les auteurs laissent pour elle une empreinte tangible et généreuse, à l’image de Chantal Akerman qui a écrit pour elle, mais aussi Lydie Salvayre ou Jean Bollack qui plongent avec elle dans cette exotique « marmite » : Au croisement de la réflexion et de l’expérience, avec beaucoup d’intuition, l’insaisissable charme opère. Passionnée par les turbulences des hommes, la cohérence intime de son travail s'exprime dans cette capacité à tout recycler du passé et à sonder l'Inconscient. Camilla Saraceni est une machine à explorer l'humain, une prêtresse affable et ironique qui écoute les tuyauteries et les vibrations de l'intime. Sylvie Cavé MISE EN SCÈNE Aidée régulièrement par la DRAC Ile de France, le Ministère de la Culture et de la Communication, la SPEDIDAM, l’ADAMI, la SACEM et la SACD, la compagnie est subventionnée par le Conseil Régional d’Ile de France, aide à l’équipement et par le Conseil Général de l’Essonne. Depuis 2006 la compagnie est associée au théâtre de l’Agora Scène Nationale d’Évry et de l’Essonne 1988 - Le Primerissimo texte d'Eduardo Manet, création aux Rencontres Estivales de Malaucène / 1990 - Du sang sur le cou du chat texte de R.W. Fassbinder, création au Théâtre 18 / 1992 - Hall de nuit texte de Chantal Akerman, création au Théâtre de la Bastille puis au Théâtre 140 à Bruxelles / 1994 - Le Silence de Nathalie Sarraute, création au Lavoir Moderne Parisien / 1996 - Les Cahiers de Malte Laurids Brigge de Rainer Maria Rilke, création au Lavoir Moderne Parisien puis au Théâtre Universitaire de Nantes / 1997 - Hélène d'Euripide dans une traduction de Jean et Mayotte Bollack, création à la Maison de la Culture de Bourges puis en tournée (1997/1998) à la Ferme du Buisson, La Métaphore à Lille, la Coupole à Combs-la-ville / 2000 - Pas à deux textes de Charlie Kassab et Lydie Salvayre, création au théâtre de la Bastille, puis en tournée au Théâtre Jean Vilar de Suresnes, la Coupole à Combs-la-Ville, Théâtre 140 à Bruxelles / 2001 – Reprise de Pas à deux au Théâtre National de Chaillot, salle Gémier puis en 2002 au Théâtre de Sartrouville ; Tango Nacht événement tango créé pour le festival Tanztheatre Wuppertal, Allemagne (direction Pina Bausch). / 2002 - San Isidro Tango événement 11 tango créé pour Desvres, puis en tournée à La Coursive, La Rochelle et au Phénix à Valenciennes ; Carte Blanche à la Filature de Mulhouse une semaine autour de l’Argentine et du tango (spectacles, lectures, stages et bals) ; Charbons Ardents textes Philippe Léotard création du premier volet à la Filature, Mulhouse puis en tournée à La Coursive, La Rochelle et au Théâtre Jean Vilar de Suresnes / 2003 - Charbons Ardents textes Philippe Léotard création du deuxième volet à la Maison de La Culture de Loire-Atlantique puis en tournée au théâtre du Nord à Lille dans le cadre de Lille 2004 / 2004 - Tango, verduras y otras yerbas textes Sylvie Cavé et Jorge Rodriguez, Création avec l’ADDM 44 et la MCLA Nantes à St Colomban, et à Basse Goulaine. Puis en Tournée : Espace jean Legendre à Compiègne, Théâtre des Sources à Fontenay aux Roses, Forum de Flers, L’Hectare scène nationale de Vendôme, Scène nationale d’Alençon Flers, Palais des Arts à Vannes, La Maison de Marsannay la Côte, Théâtre des Louvrais à Pontoise, Salle des fêtes de St Ouen l’Aumône, Le Volcan au Havre / 2005 – Tournée Tango, verduras y otras yerbas . Espace des Saules à Nevers, salle des fêtes de Champiers avec la scène nationale d’Angoulême, Théâtre du Préo à Vire, Maison de la Culture de Tournai, Théâtre Europe à la Seyne sur Mer, Théâtre de l’Olivier à Istres, Marché Couvert à Lavelanet, La Coupole à Combs la Ville, L’Arsenal à Perpignan , Théâtre de l’Agora d’Evry, Espace Jules Verne de Brétigny, Le Rayon Vert à St Valery, Théâtre de la Bastille à Paris, La Passerelle à Saint Brieuc, Gymnase Russelsheim à Evreux Scène Nationale / 2006 - Anche moi texte de Sylvie Cavé, en résidence au centre chorégraphique de Créteil et du Val de Marne Compagnie Montalvo Hervieu, création au Théâtre Jean Vilar de Suresnes. Puis en tournée à l’Agora d’Evry…en cours / 2007 - Comment je suis devenu une agence itinérante du tourisme cubain … Texte d’Eduardo Manet, dramaturgie Camilla Saraceni, musique de Gerardo Jerez Le Cam et Steve Arguelles avec Eduardo Manet, Gerardo Jerez Le Cam (piano) et Luna Monti (création à l’Agora scène National d’Evry puis en tournée) / 2009 – Création de l’Opéra Tango « Charbons Ardents » texte de Philippe Léotard, dramaturgie de Camilla Saraceni, musique de Gerardo Jerez Le Cam (création au théâtre de l’Agora scène nationale d’Evry et de l’Essonne puis en tournée) ; Reprise de « Tango, verduras y otras yerbas » au nouveau Théâtre de Montreuil / 2010- Là, où c’est loin de mon pays Texte de Sylvie Cavé d’après les témoignages de femmes et des hommes issus de l’immigration et des jeunes nées en France dont les parents où les grands parents sont issus de l’immigration. Rencontrés grâce à l’association Génération Femmes dans les quartiers de Pyramides à Évry et au théâtre de l’Agora scène nationale d’Evry et de l’Essonne AUTRES MISES EN SCÈNE Pour Bagheera Poulin écrivain 1998 - Dans tous les sens spectacle jeune-public création au théâtre Déjazet / 1999 - Le crime au fond de nous création à l’Espace Kiron / 2000 - La cité de l'or spectacle jeune-public commandé par Saint-AmandMontrond Pour Gerardo Jerez Le Cam compositeur 2004 - Tango Imaginario création à la Maison de La Culture de la Loire-Atlantique puis en tournée / 2009 Anaconda compte musical pour enfants – Création au Théâtre de l’Agora scène nationale d’Evry et de l’Essonne PROJETS 2011-2012-2013 Étrangère-te texte Sylvie Cavé, dramaturgie Camilla Saraceni, Film laurent Larivière / A quoi rêvent les autres texte Olivia Rosenthal, dramaturgie Camilla Saraceni, Film Laurent Larivière DIRECTION DE STAGES DE FORMATION Stages, conventionnés par l'AFDAS, en collaboration avec la DDTE et l'ANPE-SPECTACLES Depuis 1985, elle donne des Stages intensifs d’entraînement (un à trois par an, durée de quatre à six semaines par stage) ouverts à des acteurs, danseurs, musiciens et artistes de cirque. Le but est de donner aux interprètes les outils qui leur permettront de mélanger, les différentes formes abordées : danse, chant, improvisation, travail de scènes, relation a la vidéo, à la musique, au son et aux costumes. « Au cours des nombreux stages de formation que j’ai donnés, j’ai croisé plus de 500 acteurs, danseurs… Certains, depuis ont quitté le métier et d’autres occupent aujourd’hui une place importante dans la scène française et internationale. Mais ma principale préoccupation était et est toujours de trouver dans chaque interprète ce qui le rend irremplaçable. » C.Saraceni 12 ATELIERS DE FORMATION POUR PROFESSIONELS ET AMATEURS - ACCOMPAGNANT LES SPECTACLES LORS DES TOURNÉES Entre autres avec La Maison de la Culture de Bourges, la Filature de Mulhouse, La Coupole Scène nationale de Combsla-ville, Théâtre de Brétigny, Théâtre des Sources à Fontenay-aux-Roses, Théâtre 140 à Bruxelles, Théâtre de la Bastille, Le Phénix de Valenciennes…. Et bien sûr plusieurs interventions chez les amateurs et en milieu scolaire ou les Ecoles de reconversion professionnelle depuis 2004 avec Le Théâtre de l’Agora, scène nationale d’Evry et de l’Essonne, - Avec l’ANPE-SPECTACLES stages de formation théâtrale en milieu scolaire SYLVIE CAVÉ C.V. d’auteur de textes dramatiques. Avec extrait de textes de spectacles. Sylvie Cavé a une formation de danseuse classique et contemporaine, de tango et de mime. Issue de l’Ecole de Mime Corporel Dramatique de Paris et de l’Ecole Internationale de Mimodrame Marcel Marceau, elle travaille avec Laura Scozzi : L’image au miroir, Espace Amnésique, Zapping Movis, F.E.I.R. L’Amour, L’Arrache-Cœur (Boris Vian), F.E.I.R La Peur, F.E.I.R. La Colère, F.E.I.R. Le Désir, le Dégoût. Elle danse dans l’Opéra-Ballet Platée de Jean-Philippe Rameau et dans La Belle Hélène de J. Offenbach mis en scène par Laurent Pelly, créés à l’Opéra de Paris et au Théâtre du Chatelet. Il y a Le Cabaret, Petit théâtre Masculin, Féminin, mis en scène par Didier Bezace, puis, avec Camilla Saraceni : Hélène d’Euripide, Pas à deux, Charbons Ardents, San Isidro Tango, Anche moi... Ayant commencé à écrire pour la scène dans les années 90 dans le cadre des créations FEIR de la Cie Opinioni in movimento de Laura Scozzi, Sylvie Cavé a très vite été demandée par plusieurs metteurs en scènes pour écrire des textes de spectacles, tant en théâtre contemporain qu’en danse-théâtre. OPÉRA TANGO CHARBONS ARDENTS (2009) Production du Théâtre de Léthé à Paris-Compagnie Camilla Saraceni en coproduction avec le théâtre de l’Agora scène nationale d’Evry et de l’Essonne, avec le soutien d’ARCADI Opéra, du Conseil Général de l’Essonne, de la Fondation Beaumarchais, du Conseil Régional d’Ile de France, de la SPEDIDAM, de l’ADAMI, du Grand T scène nationale du Loire Atlantique et du Théâtre Jean Vilar de Suresnes. Création 2/3/4/5/6 mars 2009 au théâtre de l’Agora scène nationale d’Evry et de l’Essonne et le 7 mars au Prisme d’Elancourt. (aux côtés de textes de Philippe Léotard) LES LOIS DE MA GRAVITE (2009) Création : carte blanche de Camilla Saraceni pour un auteur le 6/03/09 Monologue au bord de la piste. Lecture à L’Agora, scène nationale d’Evry et de l’Essonne. « Je n’ai jamais bien compris pourquoi tous ces signes me parviennent, je pense que je communique avec l’infiniment petit. Ça tombe bien, car les hommes, bien que romantiques, distillent la grandeur de leur sentiment à travers une écumoire ; Le romantique d’aujourd’hui est un exalté qui s’ignore, un homme dont le caractère absolu se traduit dans l’infime, dans l’anecdote. José, qui m’appelait « l’artiste » avec une déférence toute provinciale, avaient de longues mains fines qui contrastaient avec sa carrure de paysan. C’était comme s’il avait subi une greffe ; il y avait chez lui un côté « pièce détachée » qui me touchait beaucoup. Par exemple, ses yeux étaient ceux d’un enfant, bleus, ronds, vifs, rieurs, sur un visage très ancien, avec des joues creusées de rides et un long nez aquilin tout violet. J’ai toujours pensé qu’il souriait tout le temps par prévenance, pour qu’on oublie qu’il faisait peur (…) » 13 LA VIE SECRETE DE MARIOLINE SERIN (Opéra - 2007) Création de Laura Scozzi A l’occasion des 20 ans du Créa : à l’Espace Jacques Prévert/Théâtre d’Aulnay : Production La Ville d’Aulnay-sous-Bois - Le Conseil Général de la Seine-Saint-Denis La Direction régionale des affaires culturelles d’Ile-de-France / Ministère de la Culture et de la Communication - Le Conseil Régional d’Ile-de-France. Les 20 ans du CRÉA bénéficient du soutien de l’Espace Jacques Prévert/Théâtre d’Aulnay-sous-Bois - la Caisse des Dépôts - la Fondation Orange - ARCADI - le Fonds d’Action SACEM le Fonds de Création Lyrique - la SPEDIDAM - la Société Dispatch “Les notes, c’est comme les mathématiques, c’est pareil pour tout le monde. Tout le monde comprend, c’est universel. Enfin presque. Moi par exemple, je ne suis pas très bonne en maths. Par contre je trouve ça beau, mais c’est plus une vision…euh…Helvétique des mathématiques : la beauté des formes, l’élégance des formules. Tout ça. Mon préféré c’est l’énoncé d’Euclide, une pure merveille : “Étant donné un point A et une droite D... il existe un point unique, D’, qui contient le point A et qui est parallèle à la droite D ... Du coup, j’ai fait toilettage cette année... Mais la musique, je connais. D’ailleurs avec la chorale, je me suis fait plein d’amis pour la vie ! Au début il y avait comme un froid…Et puis un jour, il y a eu un déclic, et ploc ! J’étais dans le groupe…À fond !(…) » le soliloque de Marioline. ANCHE MOI (2006) Création de Camilla Saraceni Production du Théâtre de Léthé à Paris-Compagnie Camilla Saraceni Coproduit par le Centre Chorégraphique National de Créteil et du Val-de-Marne Compagnie Montalvo-Hervieu au titre de l'accueil studio avec l’aide du Conseil Régional d'Ile de France, de la SACEM aide à la commande musicale et à la production, de la SPEDIDAM, de l’ADAMI et de Théâtre Jean Vilar de Suresnes Création les 25/26 et 28 mars 2006 au Théâtre Jean Vilar de Suresnes Puis en tournée : Scène nationale d’Evry et de l’Essonne, Le Rive Gauche à Saint-Etienne du Rouvray, Cité d’Or à St Amand Montron, Centre culturel Saint Michel à Legé. Le dialogue « nouvelle vague » : « -Lui: Tout ça c’est du cinéma, c’est tout le cinéma dont tu as besoin. Ca te fais faire des phrases... -Elle: ah bon, moi je trouve qu’il n’y a rien de mal à se donner du plaisir. On peut se dire les choses en face tu crois ça, toi ? Je ne dis jamais vraiment ce que je crois et y’a pas grand chose à penser de ce que je dis... -Lui: hum... c’est bien ce qui me semblait. J’ai rencontré une fille un jour, elle s’appelait Florika. Elle avait quelque chose comme toi d’un peu vulgaire, je n’osais pas la présenter à mes amis, pourtant quand on faisait l’amour c’était très bien, j’étais bien avec elle, mais c’est drôle j’en avait honte. Elle avait un petit râle pendant qu’elle jouissait, qui m’obsédait... comme si elle suffoquait... ou comme si elle agonisait... j’en sais rien... J’aurais tout changé chez elle si j’avais pu, j’aime les filles avec les cheveux longs, les filles discrètes... D’une certaine façon je la méprisais d’être si loin de mon idéal. C’est comme un cadeau que tu pourrais apprécier s’il n’était pas de si mauvais goût. Tu vois ces bibelots inutiles, toutes ces chouettes, ces chats en bois, ces roses des sables : ça ne sert à rien, objectivement ce n’est pas beau et pourtant c’est là, posé, devant toi, ça t’encombre. -Elle: Ca me touche que t’aies envie d’être méchant...(…) » TANGO, YERBAS Y OTRAS VERDURAS (2003) Création de Camilla Saraceni Production du théâtre de Léthé à Paris-Compagnie Camilla Saraceni avec l’aide du Conseil Régional d’Ile de France, du 14 Conseil Général de l’Essonne, de la Direction Régional des Affaires Cultureles d’Ile de France-Ministère de la Culture et de la Communication, de la SPEDIDAM, de l’ADDM 44, de la Maison de la Culture de Loire-Atlantique, du Théâtre des Sources à Fontenay-aux-Roses et de Agnès B. Création avec l’ADDM 44 et la Maison de la Culture du Loire Atlantique à St Colomban, et à Basse-Goulaine. Puis en Tournée en 2004 : Espace Jean Legendre à Compiègne, Théâtre des Sources Fontenay-aux-Roses, Forum de Flers, L’Hectare Scène de Vendôme, scène nationale d’Alençon Flers, Palais des Arts Vannes, Maison de Marsannay la Côte, Théâtre des Louvrais Pontoise, salle des fêtes St Ouen l’Aumône, Le Volcan Le Havre. Et en 2005 Espace des Saules Nevers, salle des fêtes de Champiers Angoulême, Théâtre du Pro Vire, Maison de la Culture de Tournai, Théâtre Europe La Seyne-sur-Mer, Draguignan, Théâtre de l’Olivier Istres, Marché Couverts Lavelanet, La Coupole Combs-la-ville, Amboise, L’Arsenal perpignan, Théâtre de l’Agora Evry, Espace Jules Verne Brétigny, Le Rayon Vert St Valery, Théâtre de la Bastille Paris, La passerelle Saint Brieuc, Gymnase Russelsheim Evreux scène nationale, Lorgues. Repris au Nouveau Théâtre de Montreuil -septembre 2009.Tournée prévue en 2010/2011. Pièce à deux interprètes, Jorge Rodriguez auteur du texte du personnage masculin. Mademoiselle « Déo » : « Quand j'ai commencé à danser le tango, arrivée à cet état de grâce, en harmonie parfaite avec mon partenaire, aucun détail n'aurait pu m'empêcher de tomber amoureuse. L'alchimie du tango m'aurait offert en cadeau les effluves d'after-shave les plus acides, les eaux de toilette les plus fades. Mon regard aurait plongé sur le torse de l'homme, l'aurait scruté religieusement. J'aurais pu avoir envie de caresser ces chaussures vernies tournoyant autour de nos corps, faire durer ces quelques minutes dorées à l'unisson. J'aurais pu tomber amoureuse de cette carotide si anatomique qui palpitait là dans son cou, des faux plis de son col à l'échancrure poilue, ou simplement du marcel blanc sous la chemise. J'aurais pu être bouleversée à chaque fois, au point que ce corps inconnu me devienne familier. Alors l'odeur de cuir, de sueur ! Figurez vous que tout cela est bien subjectif : Avec le tango, j'ai découvert un art particulièrement insolite capable de me faire prendre la lune pour une crêpe, et même le contraire ! L’art c’est l’idée qu’on s’en fait, et qu’on en donne aux autres, pas vrai ? (…) » CHARBONS ARDENTS (2002) Création de Camilla Saraceni. Production du Théâtre de Léthé à Paris-Compagnie Camilla Saraceni avec l’aide de la Fondation Beaumarchais (aide à la composition musical), Le Conseil Régional d’Ile de France, la SPEDIDAM, l’ADAMI, de la Maison de la Culture de Loire-Atlantique et du Théâtre Jean Vilar de Suresnes. Création du premier volet à La filature de Mulhouse en décembre 2002 puis a La Coursive la Rochelle et au Théâtre Jean Vilar de Suresnes. Création du deuxième volet à la MCLA Nantes puis au théâtre du Nord pour Lille en juin 2004 pour Lille 2004 (12 représentations). Le fantasme féminin (aux côtés de textes de Philippe Léotard) : « Quand j’étais petite, les infirmières me fascinaient. Ces belles femmes en blanc, très sures d’elles, au geste précis, ferme. Sensuelles, peut-être nues sous leurs blouses, la tête remplie de choses savantes. C’était l’idéal féminin. J’aimais beaucoup les docteurs aussi, mais seulement les docteurs d’hôpitaux, avec la blouse blanche et le stéthoscope. Je fermais les yeux dans mon lit, j’imaginais qu’on me faisait des piqûres sur les fesses. Mes petits poings serrés contre moi, couchée sur le ventre, je serrais mes cuisses très fort. J’implorais tout bas : « Non, non ! pitié ! » Mais implacables, les infirmières s’exécutaient. Je suppliais le docteur « s’il vous plait, s’il vous plait ». Mais cela continuait. Les piqûres sur les fesses. J’ignorais ce qu’était la masturbation mais j’adorais la vaccination. (…) » 15 LAURENT LARIVIERE Laurent Larivière a réalisé quatre courts-métrages, L’Un dans l’autre (1999 - 10 min), J’ai pris la foudre (2006 - 20 min) pour lequel il obtient notamment le Prix Qualité 2007 du CNC - Centre national de la Cinématographie et le Grand Prix du 28ème Festival du film court de Villeurbanne, Au bout des branches (2010 - 22 min) diffusé sur France 3 et Les Larmes (2010 - 26 min) présenté notamment au FID de Marseille et diffusé sur France 2. Bénéficiaire avec Jean-Christophe Reymond (Kazak Productions) de l’aide au programme court du CNC, il termine la réalisation d’un moyen-métrage intitulé Les élus de la terre . Parallèlement il crée et interprète avec l’écrivain Olivia Rosenthal des performances autour du cinéma, Les Larmes Chantier, La Peur, Les Larmes performance (Festival Actoral au Théâtre national de la Colline, Scènes nationales de la Roche sur Yon, de Poitiers, de Cherbourg, Montévidéo à Marseille…). Entre 2004 et 2008, dans le cadre de projets dont il assume la production exécutive au sein du Centre chorégraphique national de Créteil et du Val-de-Marne / compagnie Montalvo-Hervieu, il réalise des images au Mali et au Cambodge pour deux Cartes postales chorégraphiques pour les francofffonies ! diffusées sur TV5MONDE, et pour La danse, l’art de la rencontre , film documentaire réalisé par Dominique Hervieu et José Montalvo, diffusé sur ARTE, Grand Prix Golden Prague 2007. En mars 2008, il réalise à Bamako (Mali) la vidéo de la création chorégraphique de Kettly Noël, Chez Rosette , créée au Festival Montpellier Danse en juin 2008, repris au Parc de la Villette en juillet 2008 à Paris, puis en tournée. Avec Vincent Rafis et Denis Lachaud, il travaille actuellement sur un projet pluridisciplinaire qui mêle théâtre et cinéma. Le spectacle, Eldorado dit le policier , sera créé en mars 2011 au Centre Dramatique National Orléans/Loiret/Centre puis repris à Paris à la Grande Halle de la Villette. Il bénéficie, pour ce projet, de la Villa Médicis Hors-Les-Murs (Résidences Culturesfrance). Il travaille également à l’écriture de son premier long métrage. www.laurentlariviere.fr GILLES NICOLAS Gilles Nicolas a joué sous la direction de Camilla Saraceni Anche moi, Charbons Ardents,Pas à Deux et Hall de nuit de Chantal Ackerman. De Lisa Wurmser la Polonaise d'Oginski, d'Adel Hakim ce soir on Improvise. De jean philippe Daguerre Le Bourgeois Gentilhomme et La Flûte Enchantée , D'hélène Darche Auschwitz et Après. Il joue au cinéma et à la télévision sous la direction de Michel Muller et de Jacques Malaterre. Il rejoint le Collectif DRAO sur Push up et Nature Morte Dans Un Fossé actuellement en tournée. Il chorégraphie les spectacles de Lisa Wurmser, d'Elisabeth Chailloux, de Christian Germain, d'Adel Hakim, de Pierre Longuenesse. Après avoir collaborer à la création du Lavoir Moderne Parisien en 1986, il met en scène plusieurs spectacles dont Tutu et Oedipe roi à la Coupole de Combs-la-Ville. Il dirige Michel Muller au théâtre Dejazet et au Palais des glaces et Monie Mezianne au théâtre de la Main d'Or. Il anime des stages AFDAS et des ateliers au théâtre des quartiers d'Ivry, à l'Institut National Des Jeunes Aveugles et à la prison de Fresnes. VITTORIA SCOGNAMIGLIO Au théâtre, elle a jouée pour les metteurs en scène Lisa Wiurmser dans Les étoiles dans un ciel du matin de A. Galline (1993), Varieta (1996), La grande magie de E.Filippo (1998), La bonne âme de Sechouan de B.Brecht (nomination au Molière 2005); M. Scuderi, Ferdinando de Annibale Ruccello (2000 à 2006), La Calandria avec M. Scaparro (2004) ; Guy Freixe Après la pluie de Sergi Belbel (2005-2006) ; Antonella Amirante, Mère et filles de Laura Forti ((2008-2009) et Camilla Saraceni, Là où c’est loin de mon pays de Sylvie Cavé (2008-2010). Au cinéma et à la télévision, elle a tournée pour les réalisateurs C. d’Anna, Macbeth (1987), Elixir d’amour (1992) ; 16 Philomène Esposito, Mima (1990), Le Mas Theotime (1995), Le Secret de Julia (1996), Mary Lester (1999), Les Ritaliens (2000) ; J. Labrune Sans un cri (1993) ; G. Verges, Dans un grand vent de fleurs (1996), La drague (1999) ; Stéphane Giusti, L’Homme que j’aime (1996), Pourquoi pas moi (1998), Bella Ciao (2000), Made in Italy (2007); Michel Suk, Oranges amères (1996) ; J.Nolot, La chatte à deux têtes (2001) Sélection officielle certain regard Cannes 2002, Prix d’interprétation féminine au festival d’Albi, Prix du festival de Valencia (Espagne, Prix du festival Gay à Turin (Italie) ; F. Hans, Corps à corps (2002) ; Sebastian Graal, La vie à mains nues (2004) ; Richard Dembo, La Maison de Nina (2004) ; Hervé Basle, Le cri (2005), Corinne et Gilles Benizio, Cabaret Paradis (2005) ; Jean Pierre Daroussin, Le Pressentiment (2005). Elle est assistante réalisatrice de Philomène Esposito dans le documentaire Sous les jupes de la Madonna (1997). En danse, elle joue dans toutes les créations de la compagnie napolitaine Perhaps Dance (1979- 1982), travaille avec le Théâtre du Mouvement, Attention à la marche (1989-1991), Participe à toutes les créations de Adriano Sinivia (Danse Opéra 1982-1993), et pour le metteur en scènes Gilles Nicolas dans Y a-til une mouche sur le mur au théâtre Lavoir Moderne (1992). ELOISE VEREECKEN Eloïse a 22ans. Elle a suivi les cours de théâtre avec Brigitte Girarday à Acte Neuf (2006-2008), puis depuis 2008 elle suit la formation d’actrice à l’Ecole Claude Mathieu dans le 18ème. Elle a participé au stage de formation de Camilla Saraceni sur l’enfance et le fantasme (juin-juillet 2010). Elle est interprète dans Là où c’est loin de mon pays mis en scène par Camilla Saraceni. LYAZID KHIMOUM A joué au théâtre en 2010 Là, où c’est loin de mon pays ms camilla saraceni ; en 2009 Malcolm, Luther King, baldwin. Les chemins de la révolte ; 2008/2009 dragons et merveilles ; 2007 Mohamed prend ta valise Kateb Yacine ms Reda Kateb ; 2005/2004 Le nom du père ms Claude Alice Peyrotte, Sous la table ms Agnès Desfosses ; 2003/2002 Dans les ténèbres gîtent les aigles ms Claude Alice Peyrotte, Je ne suis pas là ms Agnès Desfosses, 2001/2000 Les paravents Jean Genet ms Bernard Bloch ; 1999 Les contes des milles et une nuit ms JP Daguerre ; 1998 Elèctre de Sophocle ms A.Laure Liégeois théâtre du festin 1998/1997 Quatre schizophrénies de Armand Gatti ms Sarah Franco Ferrer ; 1997/1996 Les corbeaux ne cessent de passer Cie les impondérables (rue) ; 1996 Corps à corps Cie les passagers (chorégraphie aérienne en rue) ; 1995 Neuf milliards d’envies ms chorégraphie Yorios Pétrounias ; 1995/1993 Le bestiaire tropical ms Ricardo Lopez Munoz ; 1994 Mémoire et tintamarre ms Vincent Martin ; 1993 Le manuscrit trouvé à Saragosse ms Sébastien Lurcel ; 1993/1992 King Liang ms Lucette grimaud ; 1992/1991 Noces de sang ms Ricardo Lopez Munoz ;1990/1989 Barouf à Chioggia » Ricardo Lopez Munoz ; 1989 La tête noir et Le sicilien et l’amour médecin ms Culiersi ; 1989 Les caprices de Marianne ms Dominique Lurcel ; 1988 Dionysos 238 ms George Bonnaud ; 1987 Dernières soirées de carnaval ms Dominique Lurcel Pour la Télévision, 2003 Courrier du cœur real Christian Faure, 2002 A cran real Alain Tasma ; pour le cinéma – Courts métrages : 2003 Tout l’univers real Fabrice Benchaouche, 1999 Sans sommeil, real Olivier Valcovici, 1998 La petite place real Djibril Glissant, Sans cité real Nouredine Halli, 1995 Autoreverse real Mathias Benguigui. 17