Février 2014

Transcription

Février 2014
Le futur Campus
Eiffage à Vélizy
Éolien offshore : Eiffage développe ses
positions sur un marché prometteur
Entretiens pages 4 à 7
Focus pages 26 et 27
LE magazine du GROUPE
synergie
> P artageons nos valeurs
Managers
de proximité:
n°20
février 2014
Des patrons
sur leurs
chantiers
en PAGE 19
synergie
n°20
Février 2014
13-16
17-18
4-7 ENTRETIENs
Pierre Berger,
président-directeur général d’Eiffage,
Jean-Michel Wilmotte,
et
architecte,
présentent le futur Campus Eiffage
à Vélizy-Villacoublay (Yvelines).
dossier
19-25
Managers de proximité :
des patrons sur leurs
chantiers
Eiffage souhaite positionner ses managers de proximité
comme les véritables patrons des projets qui leur sont
confiés. À l’exemple de la démarche Master Chef déployée
pour les « routiers » de la branche Travaux Publics.
En page de couverture, les travaux réalisés à la cathédrale de Reims (Marne).
8-12 TEMPS FORTS
13-16 L’événement
Les 20 ans en images
Des soirées ont rassemblé les clients
et partenaires d’Eiffage aux six coins
de l’Hexagone pour célébrer les 20 ans
du Groupe.
17-18 L’invité
Henry Buzy-Cazaux,
président de l’Institut du management
des services immobiliers.
synergie
Directeur de la publication : Sophie Mairé Rédactrice en chef : Sophie Sanchez. Ont participé à ce numéro : Frédérique Alary, Maud Breheret, Amélie Chevance, Clémence de Corbière, Hélène
Grimaldi, Régine Knecht, Jean-Claude Roeland, Alix de Saint André. Conception - Réalisation :
agence@spherepublique.com. Crédits photos : Angel Poland, Gaël Arnaud, Atelier Barani,
Balloide, Carole Barriquand-Treuille, Gilles Bassignac, Bernard Bert, Régis Bouchu, Karine Boudart, atelier d’architecture Chaix & Morel et associés, David Chane, David Delaporte/Andia,
Studios Detaille, Alain Gagne, Jean-Luc Girod, Jean-Claude Guilloux, Patrice Grunenberger, Niec Himpens, François Lepage/Andia, Benoît Michou, Optima / Caurette, Vincent Pancol, Hervé
Piraud, Vincent Ramet, Léo-Paul Ridet, Manon Riff-Sbrugnera, Raphaël Schaeffer, Alexis Toureau, Smart Videoproducties, Wilmotte & associés SA d’architecture. Photothèques du Groupe.
2
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE
sommairE
26-27
28-31
Édito
Des perspectives prometteuses
L’année 2013, année des 20 ans de notre nom, a été porteuse pour
notre Groupe. Le chiffre d’affaires et les résultats sont orientés à
la hausse. Vos efforts portent leurs fruits. Les milliers de chantiers
conduits en France, en Europe et au grand international sont sous
contrôle et le trafic sur nos autoroutes affiche un petit rebond.
3 500 personnes nous ont rejoints l’an passé.
Nous avons livré plusieurs ouvrages exceptionnels dont
les douze verrières de la Fondation Louis Vuitton, véritable
chrysalide de verre et de métal située dans le bois de Boulogne à
Paris. Autres temps forts, le départ vers le Nigéria des modules
inférieur et intermédiaire du futur quartier d’habitation de la
plate-forme pétrolière Ofon, l’inauguration du tunnel du Prado
Sud, à Marseille, et la finalisation du nouveau siège mondial
de Carrefour, à Massy. En parallèle, la ligne à grande vitesse
Bretagne-Pays de la Loire, le plus grand chantier d’Eiffage,
progresse à un rythme très soutenu.
36-38
26-27 FOCUS
Éolien offshore : Eiffage
développe ses positions sur
un marché prometteur
28-31 un chantier en images
Le Mont-Saint-Michel,
un chantier entre terre et mer
Eiffage Construction Métallique et Eiffage Travaux
Maritimes et Fluviaux, filiale d’Eiffage Travaux
Publics, finalisent le nouveau pont-passerelle d’accès
au Mont-Saint-Michel, un haut-lieu du tourisme avec
plus de trois millions de visiteurs par an.
32-35 NEWS
36-38 engagement
La mobilité, ADN du BTP
Eiffage entend, plus que par le passé, encourager
la mobilité de ses collaborateurs d’une région
à l’autre, ainsi qu’à l’international, ou entre
les branches. Une manière de développer les
compétences, tout en confortant les emplois.
39-43 initiatives
Nous avons réalisé l’an passé deux opérations de croissance
externe prometteuses : l’acquisition de Budillon Rabatel, installé
dans l’Isère, qui produit près de 3 millions de tonnes de granulats
par an, et du belge Smulders, spécialiste de la construction
métallique et de l’éolien offshore.
Les prises de commandes enregistrées en France, en Europe et
au grand international assurent une activité soutenue pour 2014.
À moyen terme, les perspectives offertes par le plan de relance
autoroutier – qui devrait représenter au total, pour l’ensemble
de la profession, près de 3,5 milliards d’euros de travaux – et
le très grand chantier du métro automatique du Grand Paris
sont encourageantes. Notre redéploiement à l’international,
notamment sur le continent africain, qui s’est traduit en 2013 par
la signature de trois contrats au Togo, en Irak et au Gabon, ouvre
des relais de croissance importants.
Ces performances sont le fruit des efforts de tous, et tout
particulièrement des équipes de terrain. Bravo à elles. C’est pour
cela que je tiens à développer la formation – des cadres (à travers
l’institut Eiffage) comme des chefs de chantier. Le programme
Master Chef mis en place par Eiffage Travaux Publics sera
décliné dans les autres branches du Groupe. Le challenge des
métiers lancé en avril 2014 permettra de distinguer les équipes
de chefs de chantier et de compagnons les plus performantes.
De manière générale, dans un environnement économique qui
reste difficile, notre modèle, qui repose sur l’équilibre entre les
métiers cycliques de la construction et la récurrence des activités
de concessions, se révèle d’une grande robustesse. L’importance
de l’actionnariat salarié, qui fait d’Eiffage un groupe unique en
Europe, favorise cette prospérité et cette cohésion. Une nouvelle
campagne de souscription d’actions sera lancée en 2014, et sera
assortie, comme en 2013, d’une décote sur les titres Eiffage.
Plus que jamais, nous devons poursuivre nos efforts de recherche
et d’innovation pour proposer à nos clients des solutions intégrées,
originales, répondant pleinement à leurs besoins. Enfin, je fais le
vœu qu’en 2014, de nombreux jeunes talentueux et passionnés
par nos métiers rejoignent le Groupe pour
poursuivre son développement en France
et à l’étranger. Bonne année 2014.
Pierre Berger
président-directeur
général d’Eiffage
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Entretiens
« Réunir les différents métiers du Groupe
parisienne, sera une source de confort
Un nouveau siège pour donner au Groupe un nouvel élan. Le Campus Eiffage, dessiné par le
cabinet d’architecture Wilmotte & Associés, regroupera à partir du deuxième semestre 2015
à Vélizy-Villacoublay (Yvelines) la holding et les différentes branches : Concessions, Construction,
Énergie, Métal et Travaux Publics. Le nouvel ensemble facilitera les échanges et favorisera le
travail en commun. Interviews.
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synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE
synergie #20
sur un site unique à Vélizy, dans la région
et un gage d’efficacité »
Synergie : Vous avez lancé la construction d’un siège
unique pour Eiffage à Vélizy-Villacoublay, dans les
Yvelines. Quelle est la feuille de route que vous avez
donnée à Jean-Michel Wilmotte ?
J’ai aussi voulu un siège sobre sur le plan archi­
tectural, non ostentatoire, fonctionnel, et qui mette
en valeur les matériaux utilisés régulièrement
par nos équipes : le béton et l’acier. Le
bâtiment pont – où se trouveront les
équipes d’Eiffage Métal – sera réalisé en
métal, tandis que l’ensemble des halls
d’accueil seront construits en béton brut.
Pierre Berger. Je lui ai demandé de prévoir
le plus possible d’espaces communs. À
l’heure où nous répondons de plus en plus
à des appels d’offres qui portent sur des
projets clés en main engageant plusieurs
métiers du Groupe, les échanges entre les
branches et les bureaux d’études sont
essentiels pour aboutir aux meilleures
offres. Ce campus va permettre à nos
collaborateurs de se réunir dans des
plateaux projets confortables et bien
équipés lorsqu’ils seront en phase de
réponse aux appels d’offres, mais aussi
d’échanger entre eux aisément lors des
autres moments de la journée – dans les restaurants
d’entreprise, dans la salle de sport ou encore dans
la bibliothèque, qui sera dédiée à l’architecture et
aux sciences de la construction.
J’ai, en outre, souhaité que, dans les
halls et sur les différents paliers d’étage,
des ouvrages réalisés par Eiffage soient
exposés pour présenter nos savoir-faire, à
la manière d’un show-room qui rappelle
l’histoire du Groupe tout en se projetant
dans l’avenir. Nous valoriserons aussi
les démarches que nous menons, dans
le cadre du laboratoire Phosphore, de
recherche sur le développement urbain
durable en présentant les écoquartiers que
nous avons imaginés, et les réflexions que nous
conduisons sur la ville de demain.
« À l’heure des projets clés
en main, les échanges entre
les branches et les bureaux
d’études sont essentiels pour
aboutir aux meilleures offres.»
Le Campus Eiffage
comprendra quatre
bâtiments, dont le
bâtiment existant
d’Eiffage Construction.
Synergie : Pourquoi avoir choisi Vélizy ?
©Wilmotte & Associés SA
P.B. : Vélizy est le berceau historique de Fougerolle,
qui s’y était installé il y a 40 ans. Cette zone est,
certes, un peu éloignée du centre de Paris, mais elle
est en plein développement. Le futur tramway T6
qu’Eiffage Travaux Publics construit pour partie
entre Viroflay, dans les Yvelines, et ChâtillonMontrouge, dans les Hauts-de-Seine, va en faciliter
l’accès par les transports en commun.
Vélizy est, en outre, bien desservie par les réseaux
routiers – notamment l’A86 et la N118 – et située
à seulement vingt-deux kilomètres de l’aéroport
d’Orly, ce qui simplifiera les transferts en avion. La
ville n’est pas non plus très éloignée de la gare de
Massy TGV, qui devient de plus en plus un « hub »
pour se déplacer vers la province. C’est aussi un
endroit agréable à vivre, riche en espaces verts à
l’image de la forêt de Meudon, et très proche du
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Entretiens
centre commercial de Vélizy II. S’il y avait encore des
personnes sceptiques au sein d’Eiffage, les doutes
que pouvaient avoir certains de nos collaborateurs
sur l’opportunité de cette installation disparaîtront
lorsque nous aurons terminé les travaux.
Synergie : En quoi ce nouvel ensemble répondra aux
exigences du développement durable ?
Nous cherchons à faire de ce campus un
endroit exemplaire en la matière. Les nouveaux
bureaux viseront à la fois la certification française
NF Bâtiments tertiaires – démarche HQE niveau
exceptionnel –, le label Effinergie + et la certification
britannique Breeam. En outre, tous les espaces
communs – le rez-de-chaussée et le rez-de-jardin –,
seront entourés de verdure.
P.B. : Synergie : Sur un plan stratégique, pourquoi
souhaitez-vous rassembler les sièges des différentes
branches du Groupe sur un lieu unique ?
P.B. : Au cours des vingt dernières années, Eiffage s’est
beaucoup construit par croissance externe : le Groupe
a intégré des entreprises d’horizons différents qui
disposent d’expertises uniques et complémentaires.
Au cours des vingt prochaines années, nous allons
« Les clients nous demandent de plus
en plus souvent des offres globales.
Nous devons nous organiser en
conséquence. »
Le hall d’entrée sera prolongé par une galerie
d’exposition, vitrine des savoir-faire d’Eiffage.
6
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE
bien entendu développer Eiffage mais aussi inciter
les différentes branches et les différents experts du
Groupe à mieux communiquer entre eux pour offrir
des solutions de plus en plus performantes à nos
clients. La meilleure façon d’y parvenir est de faire
travailler nos collaborateurs ensemble, d’autant que
les branches obéissent à des « business modèles »
différents.
Or, d’évidence, la dissémination actuelle des branches
dans l’ensemble de la région parisienne ne facilite
pas ces échanges : pour une seule heure de réunion,
il n’est pas rare de devoir passer plus d’une heure
dans les transports ou sur les routes ! Réunir tous
les métiers du Groupe sur un site unique à Vélizy
sera une source de confort et un gage d’efficacité.
Les clients nous demandent de plus en plus souvent
des offres globales. Nous devons nous organiser en
conséquence.
Synergie : En province, dans les grandes métropoles
régionales, les branches ont-elles aussi vocation à
créer un siège commun ?
P.B. : C’est
déjà le cas à Lyon, dans le Rhône, avec
l’immeuble Hélianthe, qui regroupe les directions
régionales des différentes branches. À Marseille, dans
les Bouches-du-Rhône, il est également envisagé
de rassembler les équipes dans l’îlot Allar, l’écocité de 2,5 ha qu’Eiffage est en train d’aménager.
En Île-de-France, plusieurs baux locatifs venaient
à échéance, ce qui nous ouvrait la possibilité de
nous regrouper. Il n’est évidemment pas possible
de faire de même dans toutes les régions. Toutefois,
quand l’opportunité se présentera au bon moment
et qu’elle apportera des gains en termes de coûts
et d’efficacité, il faudra la saisir. —
Le rez-de-jardin sera entouré de plus de 4 000 m2 de verdure.
synergie #20
« Un campus permet de faire cohabiter
différents métiers et de faciliter les
échanges. »
©Leo-Paul Ridet
Synergie : À l’image d’Eiffage, un
grand nombre d’entreprises se dotent de
véritables campus. Comment expliquezvous cette tendance ?
Jean-Michel
Wilmotte,
architecte
Jean-Michel Wilmotte : Un campus permet de
faire cohabiter différents métiers, différentes
entités, tout en leur donnant une identité. C’est
le principe du village. Une entreprise est, de fait,
une somme d’individus qui marchent dans la
même direction ! Dans un campus, les personnes peuvent
se croiser aisément en allant d’un bâtiment à l’autre, ce qui
n’est pas le cas dans une tour où les différents étages sont
empilés comme des tiroirs. Les échanges sont plus aisés
à l’horizontal qu’à la verticale et favorisent les synergies,
recherchées aujourd’hui par les entreprises.
En ce qui concerne spécifiquement Eiffage, le campus
de Vélizy vise à rassembler sur un site unique tous les
métiers du Groupe. Aussi, nous avons conçu un ensemble
assez spectaculaire avec deux immeubles, où seront
installées les équipes des branches Travaux Publics, Énergie,
Concessions, d’APRR et de la holding. Ils seront reliés par
un bâtiment pont dévolu, lui, à Eiffage Métal, qui fera office
de trait d’union symbolique entre les différentes branches
du Groupe. Le tout sera raccordé par une passerelle de
30 mètres de portée au bâtiment déjà existant d’Eiffage
Construction. Les matériaux utilisés en façade – bardage
gris clair et gris mat et sérigraphie blanche  –, qui rappellent
ceux d’Eiffage Construction, contribueront à l’harmonie
de l’ensemble.
Synergie : Ce nouveau siège se veut moderne,
fonctionnel et confortable. Comment avez-vous
répondu à ces exigences ?
J.-M.W. : Le Campus Eiffage apportera de la vie, une image,
une fierté. Ce n’est pas un bâtiment lambda, qui pourrait
convenir à une autre entreprise. Sa structure même épouse
étroitement celle des activités du Groupe. Et nous avons
soigné l’architecture pour que les ingénieurs et tous les
autres collaborateurs d’Eiffage soient fiers d’y travailler, et
les visiteurs de s’y rendre.
Pour tirer parti au mieux des gabarits de construction imposés
par le voisinage de l’aéroport militaire de Vélizy-Villacoublay,
nous avons choisi d’encaisser les différents bâtiments. Nous
avons ainsi gagné un étage et pu implanter le rez-de-jardin
dans un écrin de verdure de plus de 4 000 m2 (dont plus de
1 900 m2 de zones plantées en pleine terre) sur une parcelle
de plus de 12 000 m2, auxquels viendront s’ajouter près de
2 500 m2 de toitures végétalisées. Le restaurant d’entreprise, la
cafétéria, les salles de réunion et la salle de sport seront ainsi
entourés, pour plus de convivialité, par un vaste jardin en
amphithéâtre. Une fois le gros œuvre terminé, le paysagiste,
le cabinet Neveux Rouyer, se chargera de remodeler le terrain
pour lui redonner un aspect naturel. Ce mode de construction
permettra aussi de réduire les nuisances sonores, en créant
une sorte de bulle acoustique face à l’autoroute A86 qui
passe à proximité.
« Les collaborateurs d’Eiffage seront
fiers d’y travailler, et les visiteurs
de s’y rendre. »
Synergie : Quelles seront les autres caractéristiques
spécifiques de ce campus ?
J.-M.W. : Le rez-de-chaussée s’ouvrira sur un vaste hall lumineux
et transparent, doté d’un vitrage extra-clair et d’une structure
porteuse très fine. Il fera aussi office de galerie d’exposition :
les réalisations emblématiques du Groupe y seront présentées,
comme dans un musée de l’entreprise et de l’industrie, afin
de valoriser le savoir-faire d’Eiffage – un Groupe qui participe
à la création de son époque.
À côté de l’élément pont en structure métallique, les deux
immeubles en béton construits de part et d’autre sur six niveaux
comporteront de larges bow-windows de 3,40 m de haut par
1,05 m de large, qui constitueront un tampon thermique
efficace dans la mesure où elles incluront, entre deux lames
de verre, un store blanc agissant comme une persienne afin
de limiter les apports solaires directs. Les façades des patios
intérieurs seront revêtues d’un bardage aluminium de teinte
jaune-bronze pour apporter une luminosité supplémentaire.
Synergie : Pour un cabinet d’architecture comme le
vôtre, c’est un moment particulier de travailler à la
fois avec et pour un groupe de BTP…
J.-M.W. : Ce siège se veut clairement charismatique. Il est
important pour Pierre Berger de marquer une ère nouvelle
du point de vue entrepreneurial. Pour autant, il ne s’agit
pas d’un monument dressé à Eiffage, mais d’un lieu de
travail qui correspond pleinement aux nouveaux canons
des entreprises : encourager les synergies. —
©Wilmotte & Associés SA
Le campus Eiffage en chiffres
35 000 m
de surface de plancher (24 000 m2 de nouveaux bâtiments et 11 000 m2 pour le bâtiment déjà
existant, siège actuel d’Eiffage Construction)
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Six niveaux de bureaux (Rez-de-jardin et rez-de-chaussée + 4 étages)
Près de 900 places de parking
Livraison à l’été 2015
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7
TEMPS FORTS
zoom
La ligne à grande vitesse Bretagne-Pays de la Loire
une mobilisation des ressources humaines
format XXL
Au plus fort des travaux de génie civil et de terrassement, 4 000 personnes, dont 2 200
collaborateurs d’Eiffage, ont été mobilisées sur le plus grand chantier du Groupe, la ligne
à grande vitesse Bretagne-Pays de la Loire entre Le Mans (Sarthe) et Rennes (Ille-et-Vilaine).
Plus de 800 demandeurs d’emploi ont été embauchés localement, dont 500 étaient en
situation d’insertion professionnelle.
Le chantier de la ligne à grande vitesse
Bretagne-Pays de la Loire (BPL), le plus
grand chantier d’Eiffage qui comprend
214 kilomètres entre Le Mans (Sarthe)
et Rennes (Ille-et-Vilaine), progresse à
un rythme très soutenu. Début novembre,
soit un an et demi seulement après le début
des travaux qui avaient commencé à l’été
2012, 17 millions de m3 de déblais avaient déjà
été terrassés sur 26 millions de m3 et 80 000 m3
de béton d’ouvrage d’art coulés sur 140 000 m3.
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synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE
Une telle cadence n’aurait pas pu être possible
sans la mobilisation de 4 000 personnes. 2 200
collaborateurs du Groupe sont impliqués, et
au premier chef les équipes grands travaux
d’Eiffage Travaux Publics renforcées par
plusieurs filiales régionales, selon leur
spécialité : ouvrages d’art, terrassement,
réseaux et rétablissements des routes. Les
régions d’Eiffage Travaux Publics participent
directement au projet : l’Ouest, l’Île-de-France,
Rhône-Alpes/Auvergne mais aussi le Nord et
le Sud-Ouest.
Pour sa part, Eiffage Construction s’est vu
confier la réalisation de bâtiments d’exploi­ta­
tion et de maintenance mais aussi de 22 pontsrails et ponts-routes – l’établis­sement du
Maine-et-Loire ayant depuis l’origine une
activité génie civil – et apporte ponctuellement
ses moyens humains et matériels en renfort. Les
équipes d’Eiffage Construction Métallique ne
sont pas en reste avec la réalisation de 14 viaducs
et franchis­sements d’autoroutes : 60 personnes
(10 pour les études et 50 à l’atelier) sont
mobilisées au sein de l’usine de Lauterbourg
(Bas-Rhin), en plus des 45 collaborateurs de la
branche Métal employés sur le chantier.
800 EMBAUCHES LOCALES
Si la priorité a été donnée aux collaborateurs
en interne, le Groupe a aussi fait appel à des
entreprises et à des prestataires locaux – ce
qui a représenté un volant de 1 200 personnes
durant l’été 2013. Des renforts n’en ont pas
moins été indispensables, vu l’ampleur des
travaux. Ainsi, « 800 embauches ont été réalisées
localement pour cette première phase, dont 200
Bretons et 600 Ligériens », précise Louis-Marie
Tandeau de Marsac, directeur des ressources
humaines de BPL.
Pour ce faire, Eiffage a relancé un dispositif
qui avait fait ses preuves lors de la construction
de l’autoroute A65 en Midi-Pyrénées et dans
synergie #20
(RFF) à réserver 8 % des heures travaillées sur
le chantier à des personnes en situation
d’insertion, soit environ 800 000 heures. Des
objectifs largement dépassés pour atteindre
presque le double. De nombreux jeunes, des
bénéficiaires de minima sociaux, des résidents
de quartiers prioritaires de la politique de la
Ville, des travailleurs handicapés, des
demandeurs d’emploi de longue durée, ou
encore d’anciens détenus ont rejoint les
équipes du Groupe et s’y sont bien intégrés.
MÉTIERS FERROVIAIRES
Pont-rail lancé de nuit le 19 novembre 2013 au-dessus de l’autoroute A81.
les Landes : le Groupe a proposé à ses
partenaires publics de mettre en place des
comités de pilotage afin de gérer les
recrutements dans chacun des trois
départements traversés (l’Ille-et-Vilaine, la
Mayenne et la Sarthe). « Nous avons, en outre,
sollicité Pôle emploi pour faire l’interface avec les
missions locales pour l’emploi des jeunes, les Cap
Emploi pour les travailleurs reconnus handicapés,
les maisons de l’emploi ou encore les plans locaux
pour l’insertion et l’emploi », poursuit-il. Deux
chartes d’engagements réciproques ont été
signées dans chaque région pour formaliser
cette mobilisation et un accord national
spécifique a été conclu avec la Fédération
nationale des travaux publics, Pôle emploi et
le ministère du Travail.
FORMATIONS SUR MESURE
En parallèle, les coordinateurs emploi
d’Eiffage Travaux Publics ont identifié les
deux métiers où les besoins de recrutement
étaient importants – la conduite d’engins
pour le terrassement et le coffrage en génie
civil – et fait dispenser aux recrutés des
formations, sur respectivement 210 et
280 heures. « Nous avons fait appel pour le
maniement des machines à l’organisme PL2TP
Formation, auquel nous avions déjà eu recours
sur l’A65 et sur la LGV Est, explique Louis-Marie
Tandeau de Marsac. Il a appris aux nouveaux
embauchés à conduire les engins et à appliquer les
méthodes de production propres aux grands
chantiers de terrassement tout en respectant les
exigences de sécurité. Des simulateurs de conduite
étaient aussi mis à leur disposition. Pour le coffrage,
c’est l’Association pour la formation professionnelle
des adultes qui nous a accompagnés, comme sur le
chantier du stade Pierre-Mauroy à Lille. Des
modules complémentaires ont été mis en place, par
exemple pour former des chauffeurs de citerne. À
ce jour, les deux régions, Bretagne et Pays de la
Loire, ont abondé – et c’est une première – pour
plus de 400 000 euros le financement de ces
programmes, assuré pour l’essentiel par
Constructys (1) et Pôle emploi. »
Pour ne pas décourager les personnes
motivées mais qui n’avaient pas d’expérience
dans le BTP, les embauches ont été réalisées
avec Pôle emploi selon la méthode de
recrutement par simulation, qui permet de
ne pas se cantonner aux critères de type CV
ou qualification. Les candidats ont été évalués
par le biais d’exercices qui reproduisent par
analogie les caractéristiques des postes de
travail. Le recrutement de débutants ou de
personnes en difficulté en a été facilité : 400
demandeurs d’emploi ont été formés à la
conduite d’engins et au coffrage.
En outre, Eiffage s’est engagé dans le cadre
du contrat signé avec Réseau ferré de France
À présent, une nouvelle période s’ouvre :
celle de la pose des rails, des caténaires et
autres équipements ferroviaires à partir de
2014. Sur les 800 personnes embauchées sur
BPL, plus de 300 pourraient poursuivre
l’aventure, voire être in fine embauchées en
CDI par Opere - la structure mise en place
par Eiffage Rail Express, la société titulaire
du contrat de partenariat, afin d’assurer la
maintenance de la LGV à compter de sa mise
en service le 15 mai 2017 jusqu’à la fin du
contrat en août 2036.
Des formations spécifiques leur seront à
nouveau dispensées, dont certaines à
Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire) au sein
du Mecateamcluster, une plate-forme qui
regroupe l’ensemble des métiers et services
liés à la maintenance des engins de travaux
utilisés dans les secteurs du rail, de la route
et des infrastructures.
Pour autant, Eiffage ne se désintéresse pas
de l’avenir de ceux qui ne seront pas
retenus. « Les collaborateurs recrutés localement
sont reçus individuellement à l’occasion d’un
entretien de fin de chantier, précise Louis-Marie
Tandeau de Marsac. Nous incitons les personnes,
qui en manifestent l’intérêt, à poursuivre sur
d’autres postes pour les travaux d’équipements
ferroviaires, et/ou à se perfectionner afin d’obtenir
le titre de conducteur d’engins ou de coffreur génie
civil. Nous pouvons aussi les orienter vers d’autres
débouchés avec Pôle emploi, et les mettre en
relation avec les entreprises locales du BTP.
L’expérience acquise sur le chantier est très
reconnue par la profession. » —
Constructys est l’OPCA – organisme paritaire collecteur
agréé – de la construction.
(1)
« Nous incitons les personnes, qui en manifestent l’intérêt, à
poursuivre sur d’autres postes pour les travaux d’équipements
ferroviaires, et/ou à se perfectionner afin d’obtenir le titre de
conducteur d’engins ou de coffreur génie civil. »
Louis-Marie Tandeau de Marsac, directeur des ressources humaines de BPL.
Février 2014
9
TEMPS FORTS
Une verrière de 15 000 m2 reposera sur une charpente métallique formant ombrière de 26 000 m2.
Un centre de R&D ultra-moderne pour Michelin
Eiffage Construction a signé en juin
dernier un contrat de 170 millions
d’euros pour la réalisation du nouveau
centre de recherche, développement
et industrialisation de Michelin, à
Ladoux, au nord de Clermont-Ferrand
(Puy-de-Dôme). Un centre névralgique
puisqu’avec plus de 3 000 collaborateurs, il
concentre les trois quarts du pôle de
recherche mondial de l’équipementier
automobile.
Eiffage Construction, Eiffage Construction
Métallique (et sa filiale Laubeuf), le façadier
Goyer et Eiffage Énergie travailleront
ensemble pour redonner un coup de jeune
à des immeubles vieillissants tout en
construisant un bâtiment phare de plus de
90 000 m2 de planchers.
À côté des espaces de travail, le nouvel
ensemble, qui surplombera le circuit d’essai
automobile emblématique de Michelin, offrira
des lieux de formation et de documentation,
un restaurant d’entreprise, un centre de sport,
et divers services (pressing, boulangerie,
distributeur de billets, etc.).
Au vu des plans dessinés par le cabinet
d’architecture Chaix & Morel et associés, les
bâtiments auparavant dispersés seront revisités
de manière à former des volumes identiques
accolés par deux. Construits sur un socle
commun, ils s’articuleront autour d’une longue
allée intérieure de 300 mètres de long baptisée
Prado Sud, le bout du tunnel
Deux tubes souterrains superposés
implantés, sur 1,5 km, entre 7 et 11 mètres
sous terre : le tunnel du Prado Sud à Marseille
(Bouches-du-Rhône) a représenté, pour les
équipes d’Eiffage TP, quatre ans de travaux,
réalisés en groupement. Les chiffres parlent
d’eux-mêmes : l’ouvrage a nécessité 220 millions
d’euros d’investissements, 165 000 m³ de
terrassement, 35 000 m³ de béton, 3 600 tonnes
d’armatures en acier, mais aussi 35 500 m² de
parois, 20 000 m² de revêtement étanche et
40 km de câbles.
Le tunnel, livré avec sept mois d’avance sur
le calendrier initialement prévu, a été
inauguré le 15 novembre 2013. Il réduit le
nombre de voitures en surface, et avec elles,
la pollution et le bruit. Il favorise en même
temps la fluidité du trafic : il permet de relier
les quartiers Sud de la cité phocéenne aux
10
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE
deux autoroutes Est et du Littoral via une
connexion directe avec le tunnel Prado
Carénage et de gagner jusqu’à une demi-heure
par rapport à un trajet identique effectué en
surface. 15 000 à 20 000 véhicules devraient
l’emprunter chaque jour, sachant que la
concession court jusqu’en 2055. —
« Rue de la recherche ». Elle favorisera les échanges
informels et la stimulation d’idées. Elle sera
protégée des intempéries et des variations de
température par une très vaste verrière de
15 000 m2, reposant sur une charpente métallique
formant ombrière de 26 000 m2.
« Avoir su travailler en mode projet dès la phase de
consultation des entreprises et proposer une offre
intégrée, associant les compétences d’Eiffage
Construction, d’Eiffage Métal et d’Eiffage Énergie
pour garantir une maîtrise des lots les plus
techniques, a fait la différence », souligne Thierry
Julien, directeur de projet chez Eiffage
Construction Auvergne. Les travaux, scindés
en deux phases, ont débuté en octobre 2013
et dureront jusqu’en 2017. —
repères
165 000 m³ de terrassement,
35 000 m³ de béton,
3 600 tonnes d’armatures en acier,
35 500 m² de parois,
20 000 m² de revêtement étanche,
40 km de câbles.
L’ouvrage, qui a nécessité 220 millions d’euros
d’investissements, a représenté quatre ans de
travaux pour les équipes d’Eiffage TP.
synergie #20
Une nouvelle
école européenne
à Strasbourg
Clemessy s’est vu confier la réalisation
de l’ensemble des courants forts et
courants faibles de la nouvelle école
européenne de Strasbourg (Bas-Rhin)
qui accueillera des élèves de la
maternelle au baccalauréat. Elle se
situe dans le quartier de la Robertsau à
proximité des institutions européennes.
L’opération est coordonnée par trois
co-maîtres d’ouvrage : la ville de Strasbourg,
le départe­ment du Bas-Rhin et la région
Alsace. La réalisation se fera en une seule
tranche sous forme de GME (groupement
momentané d’entreprises) en co-traitance
avec Eiffage Énergie avec une répartition
50/50 – Clemessy étant le mandataire. Les
travaux ont débuté en octobre 2013, et
doivent se terminer en mai 2015. —
Clemessy réalise l’ensemble
des courants forts et courants faibles.
LIGNE TRÈS HAUTE
TENSION OUDON-TAUTE : PARI GAGNé !
Construire 36 km de ligne à haute tension et
installer 80 pylônes dans un délai très court
– un an – en procédant de manière continue à des levages
et à des déroulages par hélicoptère : c’est le défi qu’a
relevé d’avril 2012 à avril 2013 Eiffage Énergie en
Mayenne et en Ille-et-Vilaine sur la ligne THT OudonTaute, dite projet Cotentin-Maine. Cette nouvelle ligne
(2 fois 400 000 volts), qui s’étend au total sur 163 km
entre Flamanville (Manche) et Laval (Mayenne) et compte
Près de soixante collaborateurs
d’Eiffage Énergie, assistés par des
sous-traitants, ont posé, en douze
mois, 3 200 tonnes de pylônes et
déroulé 650 km de câbles.
414 pylônes, permettra d’améliorer l’approvisionnement
en énergie du Grand Ouest et de faire face à une demande
croissante d’électricité.
Près de soixante collaborateurs d’Eiffage Énergie,
assistés par des sous-traitants, ont posé, en douze
mois, 3 200 tonnes de pylônes et déroulé 650 km de
câbles. Un contrat de plus de 15 millions d’euros. Un
chantier en flux tendu qui s’est finalement bien
déroulé. —
Février 2014
11
TEMPS FORTS
Les modules intermédiaire et inférieur de ce véritable hôtel
flottant de 7 000 tonnes, sur lequel pourront vivre et travailler
150 personnes, ont été convoyés par barge jusqu’au Nigéria.
PLATE-FORME OFON :
LE QUARTIER D’HABITATION ANCRÉ EN MER
Après avoir participé à la réalisation de
la plate-forme pétrolière Anguille pour
Total au Gabon, Eiffage Construction
Métallique démontre une nouvelle fois son
savoir-faire dans l’offshore : l’entreprise livrera
à l’été 2014 le quartier d’habitation d’une autre
plate-forme, Ofon, installée au large du Nigéria.
Ce sera l’épilogue d’un chantier majeur, qui a
débuté en juin 2011. Ce véritable hôtel flottant
de 7 000 tonnes, sur lequel pourront vivre et
travailler 150 personnes, comprend quatre
modules imbriqués les uns aux autres comme
autant d’étages d’un immeuble. Il reposera sur
un jacket (fondation métallique) de 32 mètres
de hauteur, ancré au sol via des « pieux battus »
sur 115 mètres de profondeur.
Conclu avec les compagnies pétrolières
française Total et nigériane NNPC, le contrat
de 500 millions de dollars couvrait non
seulement l’ingénierie, réalisée par des
bureaux d’études à Lorient (Morbihan), à Vélizy
(Yvelines) et à Lagos, au Nigéria –, mais aussi
les achats, la construction et l’installation en
mer. Au plus fort du chantier, de l’été à
l’automne 2013, 1 000 collaborateurs d’Eiffage
Construction Métallique et les sous-traitants
ont été mobilisés sur les trois sites de
construction : l’usine de Fos-sur-Mer
(Bouches-du-Rhône) et les yards [chantiers à
ciel ouvert] Aveon à Port Harcourt et
Nigerdock à Lagos. Les compétences d’Eiffel
Industrie ont aussi été mises à profit pour
ses cuisines industrielles, et pour la
tuyauterie sur le site de Fos-sur-Mer.
Les modules intermédiaire et inférieur
d’Ofon ont été convoyés depuis Fos-sur-Mer,
à la fin octobre 2013, sur une barge jusqu’au
Nigéria. Puis, en décembre, l’installation en
mer a été réalisée à l’aide d’une grue – la
Saipem 7 000 – dotée de la plus grande
capacité de levage au monde, soit
14 000 tonnes. Le hook-up – l’ensemble des
travaux de raccordement entre les différents
modules (escaliers, ascenseurs, tuyauterie,
gaines de ventilation et câbles) –, a débuté
en janvier 2014. Puis viendront les travaux
de commissioning – qui couvriront l’ensemble
des essais dynamiques jusqu’à la mise en
service du quartier d’habitation, prévue en
juin 2014.
« La complexité du projet n’était pas liée à la
technique elle-même mais au fait de devoir gérer
trois yards de construction à trois endroits
différents (un en France et deux au Nigéria), ce qui
a impliqué la création de trois équipes complètes
capables de couvrir toutes les disciplines engagées
suivant les modules, soit soixante ingénieurs et
techniciens », relève Jean-Louis Chaumard,
directeur technique du projet Ofon et
directeur du site de Fos-sur-Mer. « Il nous a
fallu, en outre, identifier en France et dans nos
filiales européennes les salariés qui disposaient des
compétences spécifiques requises », ajoute-t-il. Au
total, 150 expatriés, de l’ingé­nieur au poseur
de câbles, ont participé à cette aventure. De
nombreux jeunes ont pu être formés aux
exigences des métiers de l’offshore, tels que
le planning, la tuyauterie, l’architecture ou
la climatisation. —
Liaison A6-A46 au nord de Lyon :
APRR investit 76 millions d’euros
APRR poursuit l’extension de son
réseau. Le concessionnaire autoroutier a
engagé les travaux de construction des quatre
kilomètres de l’A466, chaînon manquant
entre l’A6 et l’A46 (entre les communes
d’Ambérieux et de Quincieux, dans le
Rhône). Ces travaux représentent un
investissement de 76 millions d’euros pour
APRR. La société d’autoroutes intègre le
chantier dans son environnement en orga­
nisant notamment des remblais de recharge­
La construction du remblai de la culée
du futur ouvrage de franchissement de
l’autoroute A6 par l’A466 est en cours.
12
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE
ment pour permettre la stabilisation des
sols. À sa mise en service prévue en 2015,
l’A466, qui permettra aux usagers de l’A46
en pro­venance de l’est de Lyon de rejoindre
directe­ment l’A6 en direction du Sud (et
inversement), renforcera le maillage
autoroutier et partici­pera à terme à l’itinéraire
Bordeaux-Genève. —
L’ÉVÉNEMENT
LES 20 ans d’eiffage
fêtÉs aux six coins de L’HEXAGONE
Au cours de l’année 2013, des soirées ont été organisées dans de nombreuses régions
pour fêter les 20 ans du Groupe en présence de grands clients et maîtres d’ouvrage.
7 et 14 juin 2013, Rouen
Les équipes d’Eiffage en Normandie ont
ouvert le bal les 7 et 14 juin 2013 à l’occasion
de l’Armada, qui réunit tous les quatre ans
dans le port de Rouen (Seine-Maritime)
les plus grands voiliers du monde.
Les soirées organisées pour célébrer les
20 ans d’Eiffage sur deux navires russe et
hollandais ont rassemblé 450 personnes.
Au programme un cocktail dînatoire, une
animation musicale, et la projection
d’un film présentant les réalisations du
Groupe les plus emblématiques.
13 septembre 2013, Marseille
Le 13 septembre 2013, c’est au château Borély,
à Marseille (Bouches-du-Rhône), que se sont
retrouvés les clients et partenaires d’Eiffage.
Le Groupe a été l’un des principaux mécènes
de la rénovation de cette bastide du XVIIIe
siècle, qui abrite désormais le Musée des arts
décoratifs, de la faïence et de la mode de la cité
phocéenne.
Le sénateur-maire de Marseille, Jean-Claude
Gaudin, et le président de la communauté
urbaine Marseille Provence Métropole,
Eugène Caselli, avaient fait le déplacement.
Tous les invités ont assisté à un spectacle
de danse donné par la compagnie de
Marie-France Pietragalla.
Février 2014
13
23 septembre 2013, Toulouse
La région Sud-Ouest avait choisi le cloître des Jacobins
à Toulouse (Haute-Garonne), un joyau de l’art gothique
languedocien, pour convier ses 500 invités le 23 septembre
2013 à un concert de piano. Cette manifestation – à laquelle
ont participé Daniel Benyahia, maire adjoint de la ville rose,
et Janine Loïdi, vice-présidente de la région Midi-Pyrénées –,
s’inscrivait dans le cadre de la 34e édition du festival
international « Piano aux Jacobins », dont Eiffage est partenaire.
3 octobre 2013, Louverné
La région Ouest n’a pas manqué, le 3 octobre 2013, d’organiser une visite du plus grand
chantier d’Eiffage, la ligne à grande vitesse Bretagne-Pays de la Loire. Puis elle a rassemblé
ses invités, dont le préfet de la Mayenne, Philippe Vignes, sur le site touristique Échologia
à Louverné (Mayenne).
10 octobre 2013, Lyon
La région Centre-Est a, de son côté, monté un spectacle pyro­technique
le 10 octobre 2013 à Lyon (Rhône) devant l’immeuble Hélianthe,
le siège régional d’Eiffage. Plus de 500 personnes étaient présentes
(dont plus de 370 clients), au premier rang desquelles Gérard
Collomb, sénateur-maire de Lyon et président du Grand Lyon.
14
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE
synergie #20
14 octobre 2013, Nancy
C’est sous le chapiteau « Magic
Mirrors » à la Pépinière de Nancy
(Meurthe-et-Moselle) que les
20 ans d’Eiffage ont été célébrés,
le 14 octobre 2013, dans le cadre
de la 40e édition du festival « Nancy
Jazz Pulsations ». Tous les invités
ont pu assister à trois concerts
donnés par des artistes français,
américains et australiens.
26 novembre 2013, Paris
Le point d’orgue des 20 ans d’Eiffage a été la soirée du
Grand Palais à Paris, le 26 novembre 2013.
Plus de 1 000 personnes ont participé à un dîner sous
la charpente métallique que l’ex-Eiffel – aujourd’hui
Eiffage Construction Métallique – avait entièrement
restaurée dans les années 2000.
Février 2014
15
L’ÉVÉNEMENT
26 novembre 2013, Paris
L’évènement a été rythmé par des performances chorégraphiques de la
compagnie DCA – Philippe Decouflé.
11 décembre 2013, Lens
La soirée organisée le 11 décembre 2013 au musée
du Louvre-Lens (Pas-de-Calais), presque un an jour
pour jour après son ouverture, a clos cette année
de célébrations en présence notamment de Daniel
Percheron, président du Conseil régional du NordPas-de-Calais, et de Sylvain Robert, maire de la ville.
Eiffage, – qui a réalisé le gros œuvre de ce musée
transparent comme le verre, installé le chauffage, la
climatisation et les dispositifs anti-incendie, et participé
à l’aménagement du parc attenant de 22 hectares –,
est mécène de l’exposition Les Étrusques et la
Méditerranée.
16
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE
L’INVITÉ
Henry Buzy-Cazaux, président
de l’Institut du management des
services immobiliers.
« Les exigences du développement
durable peuvent apporter une
véritable intelligence de la ville. »
Président de l’Institut du management des services immobiliers
et du groupe « Immobilier, logement et ville durable » du forum
pour la gestion des villes et des collectivités territoriales, Henry
Buzy-Cazaux salue la force et les implications du concept de
ville durable, qui mobilise tous les acteurs de l’industrie
immobilière. La ville se doit aussi aujourd’hui d’être « intelligente »,
ce qui peut inciter le monde de l’immobilier et celui des nouvelles
technologies de l’information à nouer des liens.
Synergie : Imaginer et concevoir des villes
durables est aujourd’hui un passage
obligé. Quel regard portez-vous sur ce
nouveau concept ?
Henry Buzy-Cazaux. La ville durable
est une idée forte, généreuse : il s’agit
de transmettre aux générations futures
des cités dotées d’infrastructures effi­
caces, d’un patrimoine pérenne, et où
les ressources énergétiques sont bien
utilisées. C’est une chance historique
de construire différemment. Mais
aujourd’hui en France, nous sommes
encore face à une page blanche, à une
utopie au sens étymologique. Au mieux,
les promoteurs immobiliers bâtissent
des éco-quartiers. Or ceux-ci suscitent
des critiques dans la mesure où les
maires, qui délivrent les permis de
construire, réalisent d’abord une opé­
ration de communication, sans avoir
toujours une réelle vision d’ensemble
dans la durée. Et ils sont souvent prêts,
pour cela, à céder des terrains à bas
prix. Dès lors, les promoteurs ne sont
pas poussés à recourir aux meilleures
solutions constructives.
On pourra vraiment parler de ville
durable comme d’une réalité duplicable
lorsqu’on construira des quartiers entiers
ou lorsqu’on transformera des quartiers
existants avec la préoccupation de la
solvabilité des acquéreurs, parti­culiers
ou professionnels.
Des agglomérations comme Grenoble(1)
ou Bordeaux font des efforts marqués
pour s’en approcher. Les lois Grenelle
I et II ont d’ailleurs la vertu d’obliger
les différents maillons de la chaîne
immobilière, jusqu’ici très individualistes,
à travailler ensemble. Les nouveaux
impératifs du développement durable
peuvent ainsi apporter une véritable
intelligence de la ville en mobilisant tous
les acteurs de l’industrie immobilière et
leurs différents partenaires – maires,
urbanistes, aménageurs, etc.
Pour autant, il ne faut pas tomber dans
les discours sans nuance : contrarier
les circulations d’air pour mieux isoler
les logements peut aller à l’encontre
de la bonne santé des occupants ! En
outre, l’état des finances publiques et
privées doit être pris en compte pour
Février 2014
17
L’INVITÉ
Synergie : Parallèlement au concept
de ville durable, celui de ville intelligente
fait de plus en plus d’émules…
C’est sûrement très idéaliste
mais il faut laisser une part de rêve, et
ensuite ajuster, adapter. La ville doit être
un lieu de partage, de vivre-ensemble,
de création de communautés sans
communautarisme, ce qui est peut-être
plus difficile que par le passé.
Jadis, les villes étaient très monochromes
avec des sociologies très simples, comme
le montrait la notion de clocher. Le
syndrome du « maire bâtisseur, maire
battu » pèse encore sur les élus. Construire,
développer, changer la philosophie d’une
ville est un exercice à haut risque : la
diversité est porteuse d’inconnu. Les
habitants veulent bien des nouveaux
logements, mais pas dans leur jardin !
Les phénomènes de gentrification(2) ou,
à l’inverse, de ghettoïsation, attestent de
ces difficultés. Or la ville doit s’inspirer
de Babel et favoriser la diversité entre
personnes modestes et personnes aisées,
urbains et anciens ruraux. Ma plus grande
crainte, dans cette période de crise, est que
la difficulté à éradiquer le mal-logement
et la pauvreté suscite de la violence.
il n’y a plus guère que deux voies : forcer
un peu le destin, comme l’a imaginé
Atanase Périfan avec ses initiatives « La
fête des voisins » ou « Voisins solidaires »,
ou recourir aux NTIC(3) pour faire des
immeubles et des maisons des espaces
en échange permanent avec leur
environnement, sans intrusion.
H.B.-C. : « Les immeubles
ont une valeur
verte. Ils ont
aussi désormais
une valeur
numérique. »
Il reste que, dans ce contexte, l’apport
des nouvelles technologies peut être
clairement favorable : la ville mieux
connectée est plus facile à gérer, les
communications entre les habitants
en sont facilitées, le repli sur soi évité
– sans que le haut débit ne soit pour
autant la panacée. La ville n’est plus
synonyme de convivialité alors qu’elle
est née sur la logique de l’échange et du
commerce entre les individus. Du coup,
18
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE
Synergie : Comment la ville durable
et la ville intelligente peuvent-elles
s’articuler ?
Le monde de l’immobilier et
celui des nouvelles technologies de
l’information commencent à nouer des
liens mais encore timidement. Alors
que les promoteurs ont, depuis 2012,
l’obligation de livrer des immeubles
neufs équipés en très haut débit, certains
ne sont pas connectés. En outre, les
administrateurs de biens comme les
agents immobiliers n’ont pas encore
pleinement conscience des enjeux
du numérique. Je viens de signer un
livre, fruit d’ateliers de réflexion entre
professionnels de la filière immobilière,
chercheurs et spécialistes des nouvelles
technologies, pour expliquer quelle
valeur ajoutée apporte la fibre optique
dans les immeubles. Cet ouvrage,
commande conjointe de l’opérateur
de télécommunications Orange et des
chambres franciliennes de la Fnaim,
premier syndicat d’administrateurs de
biens et d’agents immobiliers, montre
que le très haut débit va avoir un impact
sur la valorisation même des immeubles
et leur liquidité comme sur le niveau des
loyers.
Depuis la mise en place des étiquettes
énergétiques qui les classent de A pour
les plus économes en énergie à G pour
les plus dispendieux, les logements
comme les immeubles ont une « valeur
verte ». Ainsi, au vu d’une étude présentée
récemment par le Conseil scientifique de
l’Observatoire des notaires, les maisons
ou les appartements mal isolés ont
beaucoup plus de mal à se vendre ou à se
louer que les biens immobiliers économes
en énergie. Et si, dans des zones comme
Paris ou Provence-Alpes-Côte d’Azur où
le manque de logements se fait sentir, ils
continuent à trouver preneur, ils partent
moins vite ou à des prix moins élevés.
Parallèlement à cette valeur verte
désormais bien réelle, une valeur
H.B.-C. : « La ville mieux
connectée est plus
facile à gérer. »
numérique est en train de naître. Pourrat-on louer demain un studio dans Paris au
prix fort s’il est dépourvu d’accès au très
haut débit ? Les résidences secondaires
normandes ou briardes non connectées
vaudront-elles autant que celles qui le
sont ? La réponse ne fait déjà plus de doute.
Si cette valeur numérique reste encore
difficile à quantifier dans l’immobilier
résidentiel, elle est flagrante dans
l’immobilier tertiaire. À Paris où il y a
500 000 m2 de bureaux vides, les immeubles
non connectés ou non connectables et/ou
énergivores ne sont tout simplement plus
louables. Au point que leur fonction même
est remise en cause et que la seule solution
est de les reconvertir en logements. Les
professionnels du secteur doivent savoir
prendre en compte ces exigences en aval,
alors qu’ils sont d’abord des acteurs de
l’amont, et manquent encore d’approche
marketing sur les services ou les produits
associés à l’immobilier. Ce n’est pas parce
qu’un immeuble est haussmannien
que l’on doit en rester… à l’époque
d’Haussmann.
(1)
Eiffage a mené sur l’agglomération grenobloise une
réflexion grandeur nature dans le cadre du laboratoire
Phosphore de développement urbain durable.
(2)
La gentrification désigne la tendance à l’embourgeoisement d’un quartier populaire.
(3)
Nouvelles technologies de l’information
et de la communication.
Henry Buzy-Cazaux, agrégation de
philosophie, Essec, a d’abord enseigné,
avant d’être le conseiller d’élus de premier plan, dont Pierre Méhaignerie,
ancien ministre de l’Équipement, des
Transports et du Logement. Depuis 1991,
il a occupé des fonctions de responsabilité
dans l’immobilier, à la tête d’entreprises
nationales ou d’organisations pro­
fessionnelles. Il a reçu des missions
publiques importantes, notamment
auprès du président du Conseil de l’immobilier
de l’État. Il préside aujourd’hui l’Institut du
management des services im­mobiliers, établissement de formation et centre d’études économiques et sociales appliquées. Il préside
également le groupe « Immobilier, logement et
ville durable » du forum pour la gestion des
villes et des collectivités territoriales.
Son parcours
mener, notamment, la rénovation
des copropriétés privées comme de
l’immobilier de l’État.
dossier
Managers de proximité
Des patrons sur
leurs chantiers
Préparation des chantiers, organisation du travail, communication avec les équipes, respect
des budgets, image de marque de l’entreprise, amélioration de la productivité : Eiffage
souhaite positionner ses managers de proximité comme les patrons des projets qui leur
sont confiés. À l’exemple de la démarche Master Chef déployée pour les « routiers » de la
branche Travaux Publics du Groupe.
Février 2014
19
dossier
Managers de proximité : Des patrons sur leurs chantiers
La branche Travaux Publics a mis en place pour les chefs de
chantier du pôle Routes un parcours de formation spécifique
intitulé « Master Chef ».
L
a capacité d’Eiffage à
conduire de grands projets
clés en main n’est plus à
prouver. Celle que le
Groupe possède à mener
chaque année des dizaines
de milliers d’opérations, de moindre
envergure mais participant à l’amélio­
ration du cadre de vie des citoyens, est
également un fait acquis
de longue date. Dans un
cas comme dans l’autre,
tous les moyens sont mobi­
lisés pour satisfaire les
attentes des donneurs d’ordres. Cela
commence dès la phase d’études et ne
s’arrête qu’au bon achèvement des
chantiers qui repose sur une organi­
sation sans faille ainsi que sur le savoirfaire des équipes de terrain.
Ces dernières sont placées sous la hou­
lette de managers de proximité dont la
présence est un maillon essentiel dans
la qualité du travail effectué. « Notre
activité se compose d’une multitude de
chantiers exigeant une très grande réactivité, constate Laurent Girou, directeur
général délégué du pôle Route Régions
20
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE
d’Eiffage Travaux Publics. Les chefs de
chantier sont des relais indispensables pour
assurer le bon déroulement des affaires qui
nous sont confiées. Aussi, avons-nous tenu
à ce qu’ils disposent de toutes les cartes
pour tenir leur rôle au mieux. Nous avons
déployé pour cela une véritable démarche
d’entreprise : Master Chef. Celle-ci a été
lancée dans notre direction régionale
Rhône-Alpes/Auvergne il y
a trois ans environ, et est
maintenant déployée à
­travers l’ensemble du ter­
ritoire national. »
À la fin du premier trimestre 2015, les
quelque 1 300 chefs de chantier du
périmètre « Route » d’Eiffage Travaux
Publics auront suivi le parcours Master
Chef. Objectifs : faire en sorte qu’ils
(re)trouvent leur place en tant que
« patrons » de chantier à part entière et
(re)mettre ces managers de proximité
au cœur même du processus de pro­
duction. Le tout en pleine concertation
avec les conducteurs de travaux.
Valoriser les managers
de proximité
Dans un contexte économique tendu
caractérisé par des prix bas et la volonté
d’Eiffage de trouver de nouveaux gise­
ments de marge, la valorisation du
métier de chef de chantier est incon­
tournable pour assurer la compétitivité
de l’entreprise. Ils sont les garants de
la sécurité, de la qualité et des délais
d’exécution des travaux. Ils portent
l’image de marque du Groupe sur le
terrain. Participant à la préparation de
chantier, ils doivent également être res­
ponsables du bon équilibre budgétaire
des contrats signés.
« Les chefs de chantier sont des relais indispensables
pour assurer le bon déroulement des affaires qui nous
sont confiées. »
Laurent Girou, Directeur général délégué du pôle Route Régions d’Eiffage Travaux Publics.
synergie #20
« Au travers de Master
Chef, nous voulons
accompagner nos chefs
de chantier, tant au
niveau du management
des hommes que de la
préparation, du suivi
et de la gestion du
chantier. »
Thomas Parmentier,
délégué à l’innovation sociale,
Eiffage Travaux Publics.
Autant de points pris en compte dans
l’élaboration de la démarche Master
Chef et qui constituent une petite
révolution dans l’univers des travaux
publics.
« Jusqu’à présent, les chefs de chantier
étaient surtout tournés vers l’aspect technique des travaux et ils n’avaient pas
toujours ce regard financier que nous
attendons davantage d’eux aujourd’hui,
confirme Thomas Parmentier, délégué
à l’innovation sociale, Eiffage Travaux
Publics. Au travers de Master Chef, nous
voulons accompagner nos chefs dans cette
démarche, tant au niveau du management
Les abords du tramway de Tours (Indre-et-Loire).
des hommes que de la préparation, du
suivi et de la gestion du chantier. »
Résultat : deux modules de 2,5 jours
– indis­so­ciables l’un de l’autre – ont été
construits sur mesure pour l’activité
Route. Le premier porte notamment
sur la gestion de chantier. Des aspects
aussi divers que l’établissement du
planning et l’importance de son reca­
lage dans le temps, la détermination
et l’optimisation des besoins matériels
et humains ainsi que la notification
et le suivi des travaux supplémen­
taires demandés par les clients y sont
abordés.
Le second module est consacré à la
bonne communication avec les
équipes, le conducteur de travaux,
voire les riverains. Dialoguer, savoir
Rencontre avec…
Xavier Lanthiez,
directeur du développement des ressources humaines, Eiffage.
« De la démarche globale au sur-mesure »
Synergie : Quelle est votre
position en matière d’offre
de formation métier ?
avant de les confirmer dans cette
mission. Sans oublier l’accent
marqué mis sur le tutorat.
X.L. : Nos actions ne sauraient
Synergie : Votre vision de la
formation métier se limite-t-elle
à son seul aspect technique ?
se résumer au suivi d’un stage
ou d’un cursus donné. Pour
Eiffage, la transmission du savoir
au quotidien, sur le terrain, est
primordiale. Les formations
peuvent revêtir des formes
multiples, fonction notamment
des antécédents professionnels
des collaborateurs concernés et
de l’évaluation de leurs besoins
de compétences à acquérir ou
à conforter pour leur travail au
sein de l’entreprise. Cela peut
aussi se traduire par la possibilité
donnée à certains d’entre eux de
« faire fonction de » sur un poste
X.L. : Pour Eiffage, technique,
prévention des accidents et
management sont indis­sociables.
Dans nos formations métiers,
ces trois aspects sont étroite­
ment imbriqués, car on ne peut
travail­ler correcte­ment que si on
le fait bien et en toute sécurité.
Et c’est aussi l’employabilité de
nos collaborateurs qui est ainsi
assurée. D’où un suivi vigilant
du taux d’accès à la formation
dans chacune des branches.
Synergie : Pensez-vous possible
de décliner une formation
unique au niveau du Groupe
pour les managers de proximité,
telle Master Chef mise en place
par Eiffage Travaux Publics ?
X.L. : L’utilité de s’engager sur
cette voie est indiscutable, tout
en prenant en compte le fait
que nos branches exercent des
métiers et des activités variés
avec des modes de gouvernance
également différents pour ce qui
concerne les actions de formation.
Pour reprendre l’exemple des TP,
les sujets à traiter par les chefs
de chantier affectés à l’activité
routière ne sont pas les mêmes
que ceux de leurs collègues du
génie civil. Cela vaut également
pour Eiffage Métal, où certains
collaborateurs travaillant en usine
n’ont aucun contact avec les clients,
contrairement à ceux en charge de
contrats de maintenance.
Synergie : Ce qui revient à
allier démarche globale et
sur-mesure...
X.L. : Effectivement, il n’y a pas
une « vérité » applicable indif­férem­
ment. En revanche, je suis persuadé
qu’il faut capitaliser au niveau
de l’ingénierie de la formation :
l’identification des thématiques
à traiter, la co-animation avec des
formateurs internes et externes
sont des exemples d’axes de travail
autour desquels tous nos métiers
peuvent se rassembler. —
Février 2014
21
dossier
Managers de proximité : Des patrons sur leurs chantiers
Chantier d’Eiffage Travaux Publics à Toulouse (Haute-Garonne).
« La journée commune
avec les conducteurs de
travaux resserre les liens
entre eux et permet à
chacun de comprendre
les missions de l’autre. »
Jean-Pierre Frattaruolo,
Témoignages
coordinateur Emploi au sein de la direction
régionale Rhône-Alpes/Auvergne d’Eiffage
Travaux Publics.
“
Un projet d’entreprise
évolutif
Le dispositif Master Chef n’est pas
qu’un simple cursus de formation.
Ce projet lancé par la branche « TP »
d’Eiffage se veut évolutif et il considère
le chantier comme un « éco­­système »
en constante interaction avec son
environnement. Il est, par conséquent,
vite apparu essentiel que cette remo­
bilisation des chefs de chantier ne
devait en aucun cas être coupée du
reste de la vie des agences.
Ce constat a amené à prendre trois
décisions. D’une part, un troisième
module d’une journée réunissant les
chefs de chantier et leurs conducteurs
Thierry Meyer,
Walid Mebarki,
chef de centre,
Yssingeaux (Haute-Loire)
directeur,
Pontivy (Morbihan)
conducteur de travaux,
Vitrolles (Bouches-du-Rhône)
”
synergie
parler, motiver, entraîner, fixer des
objectifs... constituent autant d’élé­
ments essentiels permettant aux
managers de proximité de bien appli­
quer les éléments abordés dans le
­premier module.
Gilles Abrial,
Il est important de
veiller à ce que la
relation entre conducteurs
de travaux et managers de
proximité soit une relation vivante
au quotidien. Une bonne préparation
des affaires en tandem amène le chef
de chantier à prendre du recul par
rapport à son chantier. Il devient ainsi
un vrai gestionnaire de projet et non
plus un simple exécutant. 22
Sortie du RER de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine).
LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE
“
Nous réalisons nos
chantiers de façon plus
réfléchie, avec plus de méthode
et plus d’ingénierie, d’où plus
de compétitivité. Pour que
l’organisation mise en place
perdure, j’organise des réunions
avec l’encadrement tous les deux
mois afin de faire les « piqûres
de rappel » qui s’imposent et que
chacun garde sa motivation !
”
“
Les chefs de chantier sont
désormais bien impliqués
dans le suivi des contrats. Ils sont
plus autonomes dans la préparation
des petites opérations. Pour les plus
importantes, nous passons une
demi-journée ensemble pour étudier
la méthodologie, les rendements,
les moyens de production...
Tout est abordé en commun pour
trouver la meilleure solution.
”
ZOOM SUR…
synergie #20
Eiffage Métal
Une formation pour les managers de proximité
Avec quelque 200 participants et
22 sessions de formation organisées en 2013, Eiffage Métal mise
résolument sur la montée en compétences de ses chefs de chantier,
contremaîtres, chefs d’atelier et chefs
d’équipe. « Ces métiers ont beaucoup
évolué depuis une dizaine d’années,
souligne Florence Dugeny, responsable
du développement des r essour ces
humaines. Les chefs d’hier ne sont plus
ceux d’aujourd’hui ! Leur mission recouvre
de multiples aspects (management, sécu-
de travaux est venu compléter les deux
premières sessions. D’autre part,
Master Chef a permis aux participants
de détecter les manques éventuels au
regard des missions qui leur sont
confiées et d’exprimer par eux-mêmes
des besoins de formations afin de
mieux y répondre. Ainsi, des modules
complémentaires en techniques rou­
tières, management et gestion de
chantier (niveau 2), sont soit déjà pro­
posés soit en cours de création.
Enfin, une réflexion autour du « second
au chef de chantier » est menée.
« Master Chef a changé la perception que
les chefs pouvaient ressentir vis-à-vis de
leur métier et il est important de ne pas
susciter de déception, souligne JeanPierre Frattaruolo, coordinateur Emploi
au sein de la direction régionale
rité, qualité, reporting…) qu’ils n’avaient
pas à traiter auparavant. Au cours de
ce parcours de formation pour managers
de proximité, nous insistons beaucoup
sur le « qui fait quoi » dans la chaîne
hiérarchique. Le cas échéant, nous
les sensibilisons sur le strict respect
des engagements contractuels à
effectuer pour le client. De plus,
en fin de session, chaque participant présente un mini-projet concret dont l’application
doit lui ­p ermettre d’améliorer
Florence Dugeny
Eiffage Métal a organisé 22 sessions de
formation en 2013.
Jean-Paul Colombo,
“
chef de chantier,
Vitrolles (Bouches-du-Rhône)
Ce cycle de formation
est indispensable et je
regrette qu’il n’y en ait pas
plus souvent ! Ainsi, j’ai pu
apprendre tout ce qui concerne
les nouvelles normes et les
habilitations en matière de
techniques routières. Ça m’a
beaucoup apporté dans mon
travail au quotidien en me
permettant d’être plus efficace.
”
sa façon de travailler au quotidien. Ces
cas pratiques concernent l’amélioration
de la productivité, mais aussi la communication au sein des équipes et
la prévention des accidents. »
La formation proposée comprend
trois modules, espacés de quelques
semaines chacun, et la totalité de
la chaîne hiérarchique de l’établissement concer né est pleinement impliquée dans leur
déroulement.
“
Pierre-Édouard
Pelchat,
Emmanuel
Morandeira,
conducteur de travaux,
Reims (Marne)
chef de chantier,
Reims (Marne)
La formation Master Chef
a renforcé la relation
avec les chefs de chantier et
permis que chacun comprenne
bien le rôle de l’autre. Quand
cela fonctionne sans soucis entre
nous, ça va tout seul sur les
chantiers ! Les travaux sont bien
préparés, bien menés et,
au final, on gagne du temps.
”
“
Les modules de formation
proposés ont montré
l’intérêt de travailler en binôme
pour la préparation des chantiers,
le recalage des plannings et
le suivi budgétaire. La partie
management m’a beaucoup
apporté pour mieux faire passer
les ordres et être plus diplomate
vis-à-vis des compagnons.
”
Février 2014
23
dossier
Rhône-Alpes/Auvergne d’Eiffage Travaux
Publics. C’est, entre autres, dans ce but
que la journée commune avec les conducteurs de travaux a été conçue. Celle-ci resserre les liens entre eux et permet à chacun
de comprendre les missions de l’autre. »
Cette journée se conclut par la prise
d’engagements sur les missions res­
pectives et complémentaires du tan­
dem conducteur de travaux / chef de
chantier pour permettre la bonne
réalisation des travaux. En présence,
naturellement, du chef d’établisse­
ment ou du chef d’agence dont la
responsabilité consiste à animer et à
faire vivre Master Chef au jour le jour.
À lui de maintenir la dynamique et
l’énergie engendrées par cette
démarche. Pas question, même en
période de surcharge d’activité, d’en
oublier les fondamentaux, à l’exemple
de la mise en place systématique des
réunions de préparation, de l’organi­
sation du temps de travail des com­
pagnons et de la définition des
objectifs à réaliser chaque jour par
les équipes de terrain.
Ouvrir de nouveaux
horizons
ZOOM SUR…
Telle qu’elle a été conçue, la démarche
Master Chef ouvre de nouveaux hori­
zons aux chefs de chantier. « L’objectif
n’est pas que ces derniers « courent » encore
plus vite que d’habitude, tout en travaillant
de la même manière, lance Jean-Pierre
Frattaruolo. Nous souhaitons qu’au travers des modules suivis, ils apprennent à
agir autrement, à réfléchir plus sereinement
Managers de proximité : Des patrons sur leurs chantiers
Réunion de chantier chez Eiffage Construction.
sur la façon de préparer leur chantier afin
de bien faire du premier coup et en toute
sécurité pour leurs équipes. »
Un discours cohérent avec la volonté
du Groupe d’améliorer la productivité
sur ses chantiers et qui trouve écho
dans la réflexion menée depuis le
début de l’année 2012 du côté de la
branche Construction. Outre la remise
en avant des bases techniques, celle-ci
donne toute sa place à la préparation
des chantiers et aux managers de
proximité, deux points en totale
« Nous souhaitons
que chacun occupe
pleinement sa fonction,
depuis le directeur
de travaux jusqu’au
compagnon. »
François Gandon,
directeur technique,
Eiffage Construction.
Eiffage Construction
Un socle de formations incontournables
Historiquement, Eiffage Construc­
tion a fait le choix de structurer
une offre de formation à travers
son Institut de formation interne,
tout en laissant l’élaboration des
parcours individuels et collectifs au soin
des directions régionales. De nombreuses
initiatives ont été menées par celles-ci
en matièr e d’accompagnement des
managers de proximité. Ainsi, un cursus
sur mesure pour les chefs d’équipe a été
mis en place en Côte d’Azur, et des campagnes de formation initiées dans le Grand
Ouest auprès des chefs d’équipe, puis des
chefs de chantier, afin d’asseoir le rôle de
chacun et de développer les relations de
ce binôme. Dans le Nord-Ouest, un parcours
inter-entreprises a été élaboré pour accompagner la prise de poste des chefs de
chantier.
Points communs à l’ensemble de ces
démarches ? Elles mettent l’accent sur
la prévention, la préparation des
chantiers, le management et la
communication entre les différents
niveaux hiérarchiques. « Un groupe
de travail a été créé au niveau national afin de proposer, à partir de ces
bonnes pratiques régionales et des plans
d’action métiers, un canevas de formations "incontournables" pour les managers
de proximité, détaille Mathieu Villerot,
responsable For mation, Eif fage
Construction. Courant 2014, ces
modules seront mis à la disposition
de nos directions régionales et ils
constitueront autant d’outils déclinables selon les spécificités
locales. » De quoi favoriser
l’évolution de nos chantiers
en consolidant les fondamentaux de nos métiers.
Mathieu Villerot
24
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE
Témoignage
synergie #20
« Renforcer
le binôme
conducteur
de travauxchargé d’affaires »
→ Frédéric
Carmillet,
directeur des régions France,
Eiffage Énergie
L’optimisation des postes de travail sur un chantier de logements, rue de la Croix-Nivert dans
le 15e arrondissement à Paris, a permis une économie de 17 % des heures travaillées.
convergence avec la démarche Master
Chef. Eiffage Construction va renforcer
les formations pour les chefs de
chantier et les chefs d’équipe qui sont
les relais vers le personnel de
production. « Nous souhaitons que
chacun occupe pleinement sa fonction,
depuis le directeur de travaux jusqu’au
compagnon , assure François Gandon,
directeur technique, Eiffage
Construction. Dans ce but, une prise de
poste formalisée et quotidienne a été
instaurée entre les chefs de chantier et les
chefs d’équipe d’une part, et entre les
chefs d’équipe et les compagnons d’autre
part. La feuille de route, qui vient en
support de ces rencontres, précise les
objectifs à atteindre,
ceux-ci ayant été
validés avec l’enca­
drement du chantier. »
Parallèlement, cer­
taines initiatives lan­
cées dans différentes
directions régionales systématisent la
tenue de réunions regroupant l’en­
semble des acteurs d’une opération
donnée avant tout lever de grue. Cette
préparation de chantier constitue
l’occasion de définir l’organisation du
site et les modes opératoires à déployer.
Ainsi, lorsque le top départ des travaux
est donné, chacun sait exactement ce
qu’il doit faire, limitant par là-même
les aléas de chantier. Un mode de fonc­
tionnement adapté au monde de la
construction mais qui redonne, lui
aussi, toute leur place aux managers
de proximité dans la chaîne de pro­
duction, tout en améliorant encore la
compétitivité du groupe Eiffage. —
“
Dès 2014, nous allons
mener des formations
spécifiques qui s’adresseront
à nos conducteurs de travaux
(et chefs de chantier) d’une
part, et à nos chargés
d’affaires d’autre part, car
le bon fonctionnement de
ce binôme est fondamental
dans l’amélioration de
notre productivité.
La démarche Master Chef
en place dans la branche
Travaux Publics sera
déclinée selon les besoins
de notre encadrement de
terrain et ce, pour chacun
de nos métiers.
En parallèle, un cursus
spécifique est en préparation
pour les chargés d’affaires.
Des modules communs
conducteur de travaux/
chargé d’affaires seront
mis en place. Nous allons
ainsi remettre sur le
devant de la scène l’un
des fondamentaux de
nos métiers : faire bien du
premier coup. Technicité
et productivité, voilà
les clés du succès.
”
Une prise de poste
formalisée et quotidienne
a été instaurée entre les
chefs de chantier et les
chefs d’équipe chez Eiffage
Construction.
Février 2014
25
Fondations destinées à une ferme éolienne offshore
en mer du Nord, face à Ostende (Belgique).
focus
Éolien offshore :
Eiffage développe ses positions
sur un marché prometteur
E
n l’espace de trois ans, depuis 2011,
deux appels d’offres géants pour la
construction de 3 000 mégawatts
de production d’énergie éolienne ont été
lancés dans l’Hexagone par l’État français.
Ils doivent permettre de bâtir de véritables
fermes éoliennes offshore, en mer, au large
des côtes bretonnes et normandes. Les
investissements attendus sont estimés, au
total, à 3,5 milliards d’euros. Le Grenelle
de l’environnement a fixé un objectif de
production de 6 000 MW issus de l’éolien
en mer et des énergies marines à l’horizon
2020, ce qui suppose l’installation de près
de 1 200 éoliennes.
les gouvernements et les entreprises, la
capacité installée dans l’éolien offshore
pourrait atteindre 40 GW en 2020 (soit
la production annuelle de 148 TWh
d’électricité) puis près de 150 GW en 2030
(soit la production annuelle de 562 TWh).
Dès lors, les investissements cumulés
dans les turbines éoliennes offshore se
monteraient à 66 milliards d’euros sur la
période 2011-2020, puis à 145,2 milliards
d’euros sur la période 2021-2030.
Un contexte porteur
C’est dans ce contexte porteur qu’Eiffage
Métal a fait l’acquisition, à l’été 2013, des
principales sociétés du groupe belge
Smulders – le plus important rachat pour
le Groupe depuis celui de Clemessy en
2008. Smulders, qui regroupe plusieurs
entreprises (principalement Iemants et
Willems situées dans la province d’Anvers,
et Spomasz en Pologne) et compte près de
700 collaborateurs, réalise les fondations,
Composant clé
À une plus grande échelle, celle de l’Europe,
« l’éolien offshore va se développer rapidement
dans les deux prochaines décennies, et passer
du stade de technologie émergente et immature
à un composant clé du mix énergétique dans
l’Union européenne », prédisait l’Association
européenne de l’énergie éolienne (EWEA)
dans un rapport publié en novembre
2011. Au vu des projets déjà planifiés par
26
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE
Vue aérienne de l’usine de Smulders à Hoboken (Belgique).
synergie #20
Siège du groupe Bayer à Leverkusen (Allemagne).
Mâts destinés à la ferme éolienne de Sheringham, en mer du
Nord, sur la côte est du Royaume-Uni.
les pièces de transition et les mâts des
éoliennes ainsi que les sous-stations, qui
permettent d’en assurer le raccordement
électrique (cf. ci-dessous « Pour en
savoir plus »). « Smulders vient de livrer
80 pièces de transition pour les éoliennes du
champ de Dan Tysk en mer du Nord, un marché
de 40 millions d’euros », se félicite Alain
Cornier, détaché permanent d’Eiffage
Construction Métallique auprès de Raf
Iemants, le directeur général de Smulders
Group. « Smulders est capable de répondre aux
appels d’offres des grands énergéticiens, les
allemands RWE et E.On, l’espagnol Iberdrola,
mais aussi le suédois Vattenfall, le français
EDF, le néerlandais Eneco et le danois Dong »,
ajoute-t-il. L’entreprise compte quatre
sites de production situés en Belgique
(Hoboken, Arendonk et Balen) et en
Pologne (Zary dans l’ouest).
Avec Smulders, dont la création
remonte à 1966, Eiffage réalisera plus de
200 millions d’euros de chiffre d’affaires
supplémentaire en année pleine. Cette
nouvelle activité contribuera pour plus
de 20 % au chiffre d’affaires d’Eiffage
Métal, sachant que ce dernier représente
Bas de la tour CMA-CGM à Marseille (Bouches-du-Rhône).
8 % du chiffre d’affaires travaux
consolidé de l’ensemble du groupe
Eiffage. Toutefois, en termes de prise
de risques, « Smulders doit affirmer une
rigueur financière et contractuelle dans la
prise de commandes et le suivi des projets »,
relève Stéphane Abry, directeur général
d’Eiffage Construction Métallique.
Fondations métalliques
En France, Eiffage avait déjà aménagé
le site de Fos-sur-Mer (Bouches-duRhône) pour la production de mâts
d’éoliennes terrestres dites « onshore »
et fournit un prototype baptisé Westwind
à l’ingénieriste français Technip. Et
le Groupe compte un autre site de
production de mâts, Eiffel Iberica à
Albacete, dans le sud de l’Espagne.
Mais les appels d’offres lancés par
l’État français, qui ont été remportés
par le consortium EDF–Alstom et par
l’opérateur espagnol Iberdrola, ouvrent
un marché bien plus important de près
d’un milliard d’euros pour les fondations
métalliques des éoliennes. C’est pourquoi,
si Eiffage sécurise plusieurs contrats dans
Pour en savoir plus
Les éoliennes convertissent la force du vent en électricité. Elles sont constituées
d’un mât (ou tour) assorti d’une turbine dans laquelle tourne un rotor doté
de deux ou trois pales pour un diamètre total qui atteint jusqu’à 150 mètres.
Ces pales captent l’énergie cinétique du vent et entraînent une génératrice
qui produit de l’énergie électrique. Une éolienne en mer peut fournir l’équivalent de sa pleine puissance 40 % du temps, contre 25 % pour une bonne
éolienne terrestre. Les 1 200 éoliennes en projet au large des côtes françaises devraient apporter l’équivalent de la consommation annuelle
de 4,5 millions de foyers.
Tour Sportcity à Doha (Qatar).
ce domaine d’ici deux ou trois ans, le
Groupe créera une usine dédiée à l’éolien
offshore en Bretagne.
En outre, Smulders vient conforter
Eiffage Construction Métallique.
La société Iemants a, en effet, de
nombreuses références prestigieuses
à son actif dans les constructions
haut de gamme en acier : les tours de
l’opérateur Belgacom, à Bruxelles, en
Belgique, le siège de la poste à Bonn,
en Allemagne, mais aussi les gratteciels CBX et D2 à la Défense (Hauts-deSeine), ou la tour CMA-CGM à Marseille
(Bouches-du-Rhône). Smulders a
aussi participé à la réalisation de la
gare de Rotterdam aux Pays-Bas, à
celle du siège social du spécialiste des
matériaux Umicore à Bruxelles, ou du
chimiste Bayer à Leverkusen. Iemants
a également réalisé de nombreux ponts
métalliques, des installations pour
l’industrie et a plusieurs références en
dehors de l’Europe.
fer de lance
Smulders peut, enfin, être un des fers de
lance d’Eiffage Métal à l’international :
l’entreprise compte un atelier de
production à Doha, au Qatar, et un
bureau d’études à Bangalore, en Inde.
Smulders s’est illustré dans la région
en réalisant, via Iemants, le bâtiment
d’exception en forme de pieuvre du
Ferrari Experience Center aux Émirats
arabes unis. « Nous allons pouvoir nous
appuyer sur leurs implantations et, plus
encore, sur leurs références au Moyen-Orient »,
souligne Stéphane Abry. —
Février 2014
27
Un chantier
en images
Le Mont-Saint-Michel,
un chantier entre terre et mer
Eiffage Construction Métallique et Eiffage Travaux Maritimes et Fluviaux,
filiale d’Eiffage Travaux Publics, finalisent le nouveau pont-passerelle d’accès
au Mont-Saint-Michel, un haut-lieu du tourisme avec plus de trois millions
de visiteurs par an.
repères
Photographies Raphaël Schaeffer
1 600 tonnes
756 mètres
134 poteaux
124 poutres
267 entretoises
510 consoles
métalliques
236 types
de raidisseurs
1 400 m
3
de béton
pour les dalles
160 m3 de béton
pour les culées
28
synergie
L
a brume est dense, en ce début novembre.
Mais, très vite, une silhouette apparaît :
celle majestueuse, imposante, du MontSaint-Michel (Manche). L’abbaye, dont
l’édification a débuté avant l’an mil, est
l’un des sites les plus visités de France. Dès
9 heures du matin, les touristes arrivent par petits
groupes sur « le rocher », inscrit au patrimoine
mondial de l’Unesco.
Non loin de là, des compagnons d’Eiffage s’af­
fairent. Ils peaufinent ce qui sera bientôt la nou­
velle voie d’accès au Mont-Saint-Michel : un
pont-passerelle léger et élégant. L’ouvrage de
756 mètres de long, réalisé par Eiffage Construction
Métallique et Eiffage Travaux Maritimes et
LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE
Fluviaux, filiale d’Eiffage Travaux Publics, avec Spie
Fondations, « a été conçu par l’architecte allemand
Dietmar Feichtinger comme un trait d’union aussi fin
que possible entre la presqu’île et le continent », salue
Raphaël Schaeffer, ingénieur d’affaires chez Eiffage
Construction Métallique. Il donnera l’impression
aux touristes de « marcher sur l’eau » à marée haute,
promet, de son côté, le maître d’ouvrage, le syndi­
cat mixte de la baie du Mont-Saint-Michel.
De fait, si le tablier métallique avec ses
124 poutres, 267 entretoises et 510 consoles, pèse
1 600 tonnes, son épaisseur – dalles de béton et
enrobé de roulement compris –, est inférieure à
un mètre. Les 134 poteaux de soutènement, dis­
posés à raison de deux tous les douze mètres,
synergie #20
métallique comme le brun des lames en bois
de chêne, qui recouvrent la partie de la chaus­
sée réservée aux piétons, se marient parfaite­
ment avec les couleurs de l’abbaye et des hôtels
et maisons qui l’encadrent.
L’ensemble doit permettre de désensabler les
alentours immédiats du Mont-Saint-Michel. Le
niveau du sol devrait d’ailleurs s’abaisser de 2
à 5 mètres dans les dix à quinze ans qui
viennent ! Le pont-passerelle, situé à 2,5 mètres
au-dessus du niveau actuel du sol, et ses fon­
dations ont été conçus pour s’adapter à cette
nouvelle configuration.
L’épaisseur du tablier est
inférieure à un mètre. L’ouvrage de 756 mètres de
long a été conçu par l’architecte
allemand Dietmar Feichtinger,
comme un trait d’union aussi fin
que possible entre la presqu’île
et le continent.
D’ores et déjà, le passage des courants se fait
plus aisément. Comme la digue-route, qui
assure aujourd’hui le lien avec le continent, a
été partiellement déconstruite, le rocher a
retrouvé temporairement le 24 juillet dernier
son insularité – du jamais vu depuis 1879.
L’achèvement du pont-passerelle est prévu au
1er trimestre 2014 et la destruction complète de
la digue-route à la fin 2014. Ce chantier a repré­
senté un marché de 8,2 millions d’euros pour
Eiffage Construction Métallique et de 1,8 mil­
lion d’euros pour Eiffage Travaux Maritimes et
Fluviaux sur un site où, décidément, le Groupe
aura fait la preuve de ses savoir-faire puisque
c’est Eiffage Énergie qui a réalisé la mise en
lumière du Mont-Saint-Michel. —
n’excèdent pas 24,4 centimètres de diamètre et
semblent aussi fins que des pilotis. Les pieux en
béton de 1,2 mètre de diamètre, dans lesquels ils
sont encastrés, sont, pour leur part, invisibles : ils
ont été ancrés à 42 mètres sous le niveau du sol,
dans le sable, pour résister aux vents et aux
marées – ici, les plus fortes d’Europe. Les réseaux
d’alimentation du Mont-Saint-Michel (eaux usées,
eau potable, fourreaux EDF et Télécom) sont bien
cachés dans la partie inférieure de la passerelle.
Légèreté et élégance
Autre signe de la recherche esthétique qui a guidé
tout le projet, la teinte grise de la charpente
L’achèvement du pontpasserelle est prévu au
1er trimestre 2014.
Février 2014
29
Un chantier
en images
50 000 heures de préfabrication
Après avoir remis son offre en octobre et de 80 centimètres de hauteur
2010, Eiffage s’est vu confier la réalisation – constitués chacun de deux poutres,
du pont-passerelle en avril 2011. La quatre entretoises et quatre consoles –,
préfabrication des éléments de la avaient la même forme mais un rayon
charpente (consoles, entretoises, différent. Il s’agissait quasiment de
poteaux, poutres et raidisseurs) a pièces uniques !
débuté en janvier 2012 dans l’usine Aussi, ont-ils presque tous fait l’objet
d’Eiffage Construction Métallique de d’une fabrication spécifique – du plus
Lauterbourg (Bas-Rhin) et s’est déroulée petit tronçon qui pesait 15 tonnes au
sur une année.
plus important qui en pesait 35. Ce
La passerelle étant courbe, les travail de dentelle a représenté près de
62 tronçons de douze mètres de long 50 000 heures de préparation pour les
compagnons de l’usine, à comparer à
une charge annuelle ordinaire de près
de 275 000 heures.
À partir de mai 2012, une noria de
200 camions a commencé à convoyer les
éléments métalliques de Lauterbourg
jusqu’au Mont-Saint-Michel, au fur et à
mesure de l’avancement des travaux. La
préfabrication a permis d’éviter d’avoir
à recourir à des convois exceptionnels.
20 000 heures de montage
Afin de pouvoir travailler à hauteur
constante, à l’abri des marées et
reconstituer les tronçons, l’équipe de
douze compagnons et ingénieurs
d’Eiffage Construction Métallique a
mis en place trois marbres d’assem­
blage dans une zone abritée sur la
terre ferme. Un proto­type a également
été mis sur pied pour pouvoir vérifier
en grandeur réelle les interfaces entre
chaque corps de métier et s’assurer que
tous les éléments étaient bien en place
(métal, béton, étanchéité, chaussée,
platelages en bois, garde-corps, bancs
et éclairage). Ensuite, le montage a
débuté au rythme de deux à trois
tronçons par semaine.
Le vent, la pluie et les marées ont
imposé aux monteurs et aux soudeurs
une véritable gymnastique. La dénivel­
lation entre la basse et la pleine mer
peut en effet atteindre plus de 10 mètres
au Mont-Saint-Michel et même 15 à
16 mètres lors des marées d’équi­noxe
et autres grandes marées ! Le chef de
chantier, Marcel Bellanger, a dû adapter
les horaires de travail au jour le jour.
Les compagnons ont monté le groupe
électrogène sur un chariot spécial, pour
pouvoir l’évacuer rapi­dement en cas de
besoin. Ils devaient tenir la cadence
pour respecter le planning.
d’épaisseur, dont le poids variait de 9 à
12 tonnes.
Ensuite, les enrobés et les cheminements
piétonniers en bois ont été posés sur la
future passerelle ainsi que les gardecorps. Les compagnons d’Eiffage doivent
encore installer un bassin de stockage
des eaux de réserve incendie de 240 m3
ainsi qu’un nouveau poste de refoulement
des eaux usées. L’achèvement du pontpasserelle est prévu au 1er trimestre 2014.
1 400 m3 de béton
Les équipes d’Eiffage Travaux Maritimes
et Fluviaux ont pris le relais de celles
d’Eiffage Construction Métallique à
partir du mois de novembre 2012. Les
compagnons ont d’abord construit, à
chaque extrémité de la passerelle, les
culées, autrement dit de solides assises
en béton armé, sur lesquelles la
charpente métallique vient s’encastrer.
Puis ils ont posé une à une, sur le corps
de la passerelle, les 257 dalles de béton
de 3 mètres de large et de 25 cm
30
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE
« Si les dalles étaient toutes de la même
longueur, leur largeur était à chaque fois
différente : aussi, elles ont fait l’objet d’un
paramétrage spécifique au moment de
leur préfabrication. Puis elles ont été
clavetées dix par dix, avec du béton coulé
en place pour assurer la couture avec la
charpente », détaille Thierry Bourdel,
conducteur de travaux principal chez
Eiffage Travaux Maritimes et Fluviaux.
synergie #20
La préfabrication des différents éléments de
la charpente a été réalisée dans l’usine d’Eiffage
Construction Métallique de Lauterbourg (Bas-Rhin).
Un prototype a été mis sur pied pour
pouvoir vérifier en grandeur réelle les
interfaces entre chaque corps de métier.
Le montage a débuté au printemps
2012, au rythme de deux à trois
tronçons par semaine.
Les équipes d’Eiffage Travaux Maritimes et
Fluviaux ont posé une à une sur le corps de
la passerelle les dalles de béton de 3 mètres
de large et de 25 cm d’épaisseur.
Les enrobés ont été posés, et
les cheminements piétonniers
en bois mis en place.
Février 2014
31
NEWS
Construction
Massy Campus :
le nouveau
siège mondial
de Carrefour
Refonte complète du
centre hospitalier de
Givors
Le nouveau centre hospitalier de Givors (Rhône-Alpes),
l’un des plus importants du sud du département
du Rhône, a été inauguré début octobre 2013. Eiffage
Construction a réalisé en conception-construction
le nouveau bâtiment d’hospitalisation qui accueille
notamment les locaux de consultations, un hôpital de
jour, un service de soins de suite, un pôle de médecine
polyvalente, un poste central médical et un plateau
de rééducation. Un pôle logistique – regroupant
notamment la cuisine centrale, le restaurant du
personnel et une pharmacie – a été créé. Un bâtiment
énergie, qui centralise la production de chaleur du
site, y est associé. Le bâtiment médico-technique
existant a été réhabilité avec, à la clé, l’extension des
urgences et la réalisation d’une unité d’hospitalisation
de courte durée, d’un service de soins de suite
gériatrique et d’un service de gynécologie-obstétrique.
Le tout est relié par une passerelle et des galeries de
liaison. Un marché de 20,4 millions d’euros. —
Un campus numérique
multi-sites en Bretagne
Nouvelle vitrine des savoir-faire d’Eiffage Construction,
le siège mondial de Carrefour a été livré le 20 décembre 2013.
L’opération, qui a généré 211 millions d’euros de chiffre
d’affaires, est, à ce jour, l’une des plus importantes
opérations menées par le Groupe dans l’immobilier tertiaire.
1 000 compagnons ont été mobilisés sur le chantier au plus
fort des travaux.
Situé à Massy (Essonne), le bâtiment signé par
Atelier 115 Architectes a nécessité 320 000 m3 de
terrassements et totalise près de 86 000 m² Shon.
Doté de sept halls d’entrée, il compte un restaurant de
1 165 places, une brasserie, une salle de fitness, une salle
de formation et une salle de conférences, ainsi qu’un parking
de 1 900 places. L’ouvrage vise une certification NF Bâtiments
tertiaires démarche HQE et le label BBC Effinergie.
Le chantier, qui s’est déroulé de juillet 2011 à décembre 2013,
a mobilisé une grande partie des filiales et services du
Groupe : le bureau d’études structures, Méthodes Plus et
le bureau d’études géotechniques en amont ; Eiffage Énergie
pour l’électricité, le chauffage, la ventilation et la
climatisation ; Goyer (Eiffage Métal) pour les façades.
Les collaborateurs du groupe de grande distribution
intégreront Massy Campus courant 2014. —
32
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE
Après deux ans de dialogue compétitif, Breizh
Connect, groupement composé d’Eiffage, de
l’opérateur de télécommunications Orange, de la
Caisse des Dépôts et du fonds d’investissement
Fideppp2, a signé le 25 novembre 2013 un contrat
de partenariat public-privé avec l’Université
européenne de Bretagne pour la réalisation du
campus numérique multisites UEB C@mpus.
Quatre nouveaux établissements dédiés au
numérique seront construits – deux à Brest
(Finistère) et deux à Rennes (Ille-et-Vilaine).
Ils viendront s’ajouter à un réseau de
28 établissements, universités, écoles
d’enseignement supérieur et organismes déjà
existants qui seront interconnectés.
L’infrastructure de communication comprendra
54 équipements et notamment des espaces de
travail collaboratif, des salles de séminaires, des
télé-salles de travaux dirigés et des téléamphithéâtres. Aux côtés de l’UEB, Breizh Connect
est chargé d’assurer la conception, le financement
et la construction ainsi que l’entretien et la
maintenance des quatre nouveaux bâtiments
pendant 25 ans et de l’infrastructure de
communication pendant 12 ans. —
synergie #20
travaux publics
De l’électricité
sous le Rocher
Eiffage TP réalise
actuellement le troisième
poste source d’énergie
électrique (1) de la
principauté de Monaco –
un chantier d’un montant
de 22,5 millions d’euros
qui durera 29 mois.
L’ouvrage, dont la mise
en service est prévue en
2017, sera situé sous
terre sur la rive gauche
du vallon de SainteDévote, un quartier situé
à l’arrière du port de
Monaco. Ce poste source
répondra aux besoins
croissants de la
population monégasque
en électricité tout en
offrant une garantie de
stockage d’énergie plus
importante. Il permettra
également de limiter les
pointes de
consommation, notamment durant la période estivale. Il devrait,
par ailleurs, régler le problème du raccordement de la digue pour
l’alimentation des navires de croisière. L’électricité proviendra de
l’usine électrique de Beausoleil (Alpes-Maritimes), et empruntera
deux tunnels. Les équipes d’Eiffage TP doivent creuser
1 677 mètres d’ici mi-2016, avec une pente moyenne de 6 %. —
(1)
Le poste source est un poste du réseau de distribution d’électricité.
Tramway de
Clermont-Ferrand :
mise en service de l’extension
La centrale de Port-Est
inaugurée
Port-Est, la première des trois centrales thermiques
réalisées par Eiffage TP en groupement avec Man
et Clemessy, a été inaugurée le 11 octobre 2013
à La Réunion. Équipée de 12 moteurs Diesel d’une
puissance totale de 201 MW environ, la centrale
permet de garantir la continuité électrique de l’île.
Signé en octobre 2008 avec EDF PEI (Production
électrique insulaire), le contrat porte également
sur deux autres installations du même type en
Martinique et en Guadeloupe. —
Eiffage Travaux Publics
surfe sur la vague
Philippe Journo, président de la Compagnie de
Phalsbourg, maître d’ouvrage, a visité le
21 septembre 2013 le chantier du futur centre
commercial Waves Grand Sud, près de Metz
(Moselle). Les équipes d’Eiffage Travaux Publics et
Transroute réalisent les terrassements et les VRD
(voirie et réseaux divers). Les travaux, d’un montant
de plus de 10 millions d’euros, ont débuté en
avril 2013 et s’achèveront à l’automne 2014.
L’ouverture du centre, qui tient son nom des deux
vagues d’aluminium qui viendront l’étreindre, est
prévue en mars 2015. —
Pour permettre l’extension sur 1,7 km de la ligne du tramway
de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), les équipes d’Eiffage Rail
et Eiffage TP ont travaillé activement pour la réalisation de la
voie béton et la pose du rail de guidage. Les essais ont été
réalisés en octobre et novembre 2013 puis la période de « marche
à blanc » s’est déroulée de la mi-novembre à la mi-décembre
2013. Les tramways ont circulé dans les conditions normales de
fonctionnement de la ligne, en marquant les arrêts aux stations,
mais sans voyageur. Depuis le 14 décembre 2013, les usagers
bénéficient ainsi de trois nouvelles stations. —
Février 2014
33
NEWS
énergie
AUTOROUTE
Un belvédère ouvert
sur la ville de Nancy
APRR
et AREA luttent
contre la fraude
Bien plus qu’une réhabilitation, c’est
une nouvelle vie qui va bientôt être
donnée à l’ancien centre de tri postal
de Nancy (Meurthe-et-Moselle),conçu
par l’architecte Claude Prouvé dans les
années 1970. Le bâtiment, qui doit être
livré au premier trimestre 2014, est
transformé en un vaste centre des
congrès. Il abritera deux auditoriums,
un grand hall d’exposition de 2 400 m²
et de multiples salles. Les équipes
d’Eiffage Énergie ont été chargées de la
totalité des courants faibles du site,
sachant que l’architecte du projet, Marc Barani, a souhaité faire rimer
esthétisme et fonctionnalité dans tous les espaces réalisés. —
Tout client qui emprunte l’autoroute doit
s’acquitter du montant du péage.
Mais, certains n’hésitent pas à passer en force
ou à se livrer à un trafic d’échange de tickets.
Aussi, APRR et AREA se mobilisent en suivant
trois grands principes : dissuader les
fraudeurs potentiels, détecter les situations
anormales qui peuvent avoir des causes
frauduleuses, et poursuivre les contrevenants.
Les deux entreprises ont installé
1 000 caméras de vidéo-surveillance et
acquis un logiciel de reconnaissance des
plaques d’immatriculation.
Des personnels ont été spécialement
affectés à des missions de lutte contre
la fraude et des formations ont été
dispensées aux collaborateurs de la filière
péage. Pour compléter le dispositif, des
comités, comprenant systématiquement
un juriste, ont été créés afin de définir les
actions prioritaires à mener. Des
partenariats avec la Gendarmerie ou les
directions régionales des douanes ont
également été mis en place. —
Une nouvelle filiale en Russie
Clemessy a créé une nouvelle filiale en Russie « Clemessy RUS »
dont le siège social est implanté à Moscou et qui dispose d’un bureau
commercial à Samara(1), afin d’accompagner les constructeurs et les
équipementiers automobiles français et étrangers. La Russie est le
deuxième marché automobile européen, et connaît une très forte
croissance. Elle compte 270 voitures pour 1 000 habitants, un ratio
deux fois inférieur à celui de l’Hexagone. Le gouvernement russe
table sur 400 voitures pour 1 000 habitants d’ici à 2020-2022. —
(1)
Samara est une ville située au sud-est de la Russie, près de la frontière avec le Kazakhstan.
MÉTAL
Un patrouilleur métamorphosé
en yacht de luxe
Ne l’appelez plus Norna, il est devenu Énigma. Un ancien patrouilleur de pêche de 71 mètres
de long a été métamorphosé, pour le compte
d’un particulier, en un yacht prêt à mener ses
hôtes au large des Caraïbes, comme dans les
contrées du Grand Nord. Les travaux de
rénovation du bateau, qui auront duré dix-huit
mois dans le port de La Rochelle (CharenteMaritime), ont permis à Eiffel Industrie Marine
de faire une nouvelle démonstration de ses compétences en
chaudronnerie – avec l’ajout de 80 tonnes d’acier –, en mécanique
– avec la révision complète du système de propulsion –, et en tuyauterie
– avec l’installation de 600 mètres de tuyaux. Le principal défi a été de
mener les travaux de métallurgie parallèlement aux travaux de « haute
couture » conduits à bord. —
34
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE
Une troisième voie
pour l’autoroute A36
Après une première phase de travaux sur
18 km en 2009, APRR a mis en service le
15 novembre 2013 une troisième voie sur
l’autoroute A36 qui relie Mulhouse (HautRhin) et Beaune (Côte-d’Or). La construction
de la dernière section de 7 km située entre
Montbéliard et Voujeaucourt (Doubs) aura
duré plus de deux ans et demi. Au total, la
réalisation de cette troisième voie, qui
s’étend dans l’ensemble sur 25 km, aura
coûté 100 millions d’euros d’investissement
et requis cinq ans de travaux. —
synergie #20
International
Résidence de prestige
en Pologne
Transformer un ancien couvent classé aux monuments historiques de
Cracovie en une résidence de prestige, f orte de 230 appartements de haut
standing : c’est le challenge qu’Eiffage Polska Budownictwo s’est vu confier
par l’investisseur polonais Angel Poland. Le programme Angel Wawel, qui
dépasse les 17 millions d’euros, incluera de nombreuses prestations haut
de gamme : une piscine, un sauna, un jardin clos, mais aussi un cinéma,
une bibliothèque, un bar à vin et un parking souterrain. La première pierre
du chantier dans ce lieu chargé d’histoire a été posée le 7 novembre 2013 ;
la livraison est attendue à la mi-2015. Eiffage Polska Budownictwo devra
travailler sous l’étroite surveillance du conservateur des monuments
de la ville pour préserver au mieux la beauté du couvent. La conception
a été réalisée par l’agence de design parisienne Gottesman-Szmelcman
et le jardin a été pensé par un célèbre paysagiste britannique. —
Cure de jouvence pour
l’Assemblée nationale au Gabon
Charpentes
métalliques en Irak
Eiffage Construction a signé courant
décembre 2013 le contrat de
conception-construction de l’annexe
de l’Assemblée nationale à Libreville,
au Gabon, pour un montant de
80 millions d’euros. Le programme
de 30 340 m2, conçu avec l’agence
Blamm Architecture et le bureau
d’étude ECCTA ingénierie, comprend
l’édification de deux bâtiments de
dix étages, regroupant 482 bureaux
ainsi que des salles de commission,
une bibliothèque et des locaux divers (imprimerie, cafétéria, commerces, pôle
médical, locaux techniques). S’y ajoute une salle de conférence située dans un
autre bâtiment de forme arrondie, dont le mur extérieur sera enveloppé d’une
vêture métallique dorée. Ce parti pris architectural, associant la forme à la
fonction, répondra comme un écho à l’hémicycle de l’Assemblée nationale et
marquera la différence entre un espace qui sera ouvert au public, la salle de
conférence, et l’espace des bureaux, de forme rectangulaire, dédié uniquement
aux députés et à leurs collaborateurs. Trois cents places de parking en surface
viendront compléter l’ensemble.
Eiffage Construction Métallique a remporté
le contrat de fabrication des charpentes du
vaste complexe sportif Tiqhar à Nassiriya
en Irak. Ce marché, qui atteint 12,5 millions
de dollars, comprend la fabrication, dans les
usines d’Eiffage Construction Métallique,
des charpentes métalliques du futur stade
de football de 30 000 places mais aussi du
stade d’athlétisme de 2 000 places et du
stade d’entraînement de 500 places.
Les études d’exécution, la fabrication et les
expéditions sont prévues en 2014 et
représentent plus de 3 500 tonnes d’acier.
Ce projet s’inscrit dans le cadre du plan de
développement stratégique de l’Irak, initié
par le ministère de la Jeunesse et des Sports,
qui prévoit la réalisation d’une quinzaine de
centres sportifs de premier plan dans tout
le pays. Par le biais de sa branche Métal,
Eiffage prend part au marché prometteur de
la reconstruction de la république d’Irak. —
La lumière naturelle sera valorisée : chacun des niveaux de bureaux
s’organisera autour de vastes patios. L’orientation des tours a été étudiée en
fonction de la course du soleil. Sur les façades sud et nord, les planchers seront
prolongés pour protéger les façades vitrées de cet ensoleillement. Les façades
est et ouest seront protégées par des brise-soleil verticaux réalisés dans une
résille dorée, qui s’inspirera des tissages africains aux couleurs vives.
Ces éléments de protection solaire permettront de limiter la consommation
d’énergie liée au rafraîchissement des locaux. Les matériaux de secondœuvre favoriseront les filières de production locale : le sol intérieur et
extérieur sera fait en pierre, et l’habillage des parois de la salle de conférence
dans des panneaux d’origine gabonaise. Les travaux dureront 27 mois. —
Février 2014
35
ENGAGEMENT
La mobilité, ADN du BTP
Eiffage entend, plus que par le passé, encourager la mobilité de ses collaborateurs
d’une région à l’autre, ainsi qu’à l’international, ou entre les branches. Une manière
de développer les compétences, tout en confortant les emplois.
«
Dans notre secteur, si l’on souhaite
progresser, il faut savoir bouger. Les
chantiers ne sont, par définition, pas
situés à côté de chez soi. » Frédéric Carmillet,
le nouveau directeur général d’Eiffage
Énergie, en charge des régions France,
donne d’emblée le ton : la mobilité est
l’ADN du BTP. Et Eiffage entend l’encou­
rager plus que par le passé. « Notre
richesse, ce sont nos hommes, reprend-il. Il
faut les faire évoluer, les accompagner, leur
trouver le poste leur permettant de franchir
une étape supplémentaire. Ce poste est rarement situé au même endroit. Nous faisons
encore trop souvent appel par facilité à du
recrutement externe, poursuit-il. On ne veut
pas « lâcher » ses collaborateurs, que l’on finit
par perdre, on cherche un profil idéal… Il
convient certes d’apporter du sang neuf. Mais
recruter systématiquement à l’extérieur n’est
pas satisfaisant d’autant que les personnes
issues d’autres entreprises ne parviennent
pas toujours à se couler dans la culture
Eiffage. Et qu’il est difficile de cerner parfaitement un candidat en quelques entretiens
d’embauche. »
des compétences et accompagner la mobilité
professionnelle et/ou géographique des collaborateurs. C’est l’esprit de la nouvelle loi de sécurisation de l’emploi, qui incite les entreprises à
développer une vision prospective de leur activité pour maintenir l’employabilité de leurs
salariés », décrypte Valérie Moulinier, direc­
trice du développement métiers forma­
tion. Cette démarche est toutefois
conditionnée à un double mouvement
d’anticipation et d’accompagnement de
l’entreprise et de mobilité effective de la
part des collaborateurs.
ÉVOLUER
PROFESSIONNELLEMENT
Eiffage Énergie s’inspire ainsi de la dyna­
mique de Clemessy. « Nous sommes
confrontés à un déficit d’employés qualifiés
dans certains secteurs comme le nucléaire.
Aussi, nous faisons appel en interne à des
volontaires, puis nous leur dispensons des
formations spécifiques au sein de notre institut
des métiers, à Mulhouse », explique le DRH
de Clemessy, Léon Palermiti.
E
Témoignages
ntré chez Eiffage Énergie en 2008, Louis-Alfred Bordet a travaillé comme
responsable d’affaires pendant cinq ans à l’agence de Bry-sur-Marne,
dans le Val-de-Marne. Il était alors en charge des affaires d’éclairage
public et de signalisation tricolore. Désireux de quitter la région parisienne,
tout en gagnant en responsabilités, il a commencé à nouer en 2012 divers
contacts en région au sein du Groupe.
« J’ai pu évoluer
sur le plan
professionnel »
→ Louis-Alfred
Bordet,
29 ans, responsable d’activités
chez Eiffage Énergie
36
De plus, Frédéric Carmillet, qui a passé
trois ans chez Eiffage Construction, met
en avant la richesse qu’apportent les
changements : « La branche Construction et
la branche Énergie obéissent à des logiques et
à des organisations très différentes. Alors que
la première se concentre essentiellement sur
le gros œuvre et le pilotage des sous-traitants
sur des chantiers qui sont souvent de taille
plutôt importante, la seconde rassemble une
très grande palette de métiers avec une échelle
d’affaires plus petite. »
Pour faciliter la mobilité, le magazine
interne de la branche Énergie, Contact,
communique désormais une carte de
France des emplois disponibles, afin de
susciter ou de satisfaire les souhaits indi­
viduels. « Chaque année, près de 900 postes
sont à pourvoir en France et parfois à l’international, ce qui crée un monde d’opportunités »,
souligne Alain Noret, nouveau directeur
des ressources humaines (DRH) d’Eiffage
Énergie. Le management de la branche
s’attache aussi « à anticiper dans chaque
région les besoins futurs en effectifs, afin de
pouvoir proposer une adaptation des métiers et
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE
« En 2013, j’ai obtenu un poste de responsable d’activités en BasseNor mandie, à l’agence de Giberville, près de Caen. Désor mais, je
coordonne une équipe de cinq responsables d’af faires et de près de
70 compagnons, qui sont chargés de déployer des réseaux de télécom­
mu­n ications, de fibre optique, d’éclairage public, et des réseaux dans
des lotissements », explique-t-il.
Changer d’établissement et de région a facilité son évolution professionnelle
dans la mesure où « dans [son] agence d’origine, il n’y avait pas de poste
équivalent à pourvoir ». Sa nouvelle entité l’a aidé à trouver un nouveau
logement tandis que la branche a pris en charge son déménagement.
synergie #20
Plusieurs collaborateurs d’Eiffage à La Réunion sont venus travailler sur le chantier de la ligne à grande vitesse Bretagne-Pays de la Loire.
Eiffage Métal, qui a intégré une quin­
zaine d’entreprises en cinq ans, entend
aussi encourager la mobilité géogra­
phique comme professionnelle.
« Changer de région ou d’emploi est l’un
des plus sûrs moyens d’évoluer professionnel­lement », fait valoir Valérie Péron,
responsable recrutement et mobilité
chez Eiffage Métal. Une réalité qui vaut
pour les cadres comme pour les com­
pagnons. « Les profils polyvalents sont très
recherchés : une personne qui aurait travaillé dans la pétrochimie puis dans le
nucléaire serait très prisée car ce sont des
environnements industriels très différents », ajoute-t-elle. La mobilité est, en
outre, une bonne réponse à la crise :
« Lorsqu’il y a moins d’activité, il faut
accepter d’aller travailler au sein d’un
autre site ou dans une autre région »,
reprend-elle.
Les conventions de prêt de personnel
entre entités, agences, voire entre
branches, vont dans ce sens. Ainsi,
« pour pallier un manque d’activité ou
répondre à l’inverse à un pic d’activité,
Eiffage Construction procède à des prêts
de personnel entre ses directions régionales.
Les modalités en termes de durée, moyens
de transports, conditions d’hébergement
sont définies entre les directeurs
d’établissement concernés et formalisées
dans des conventions de prêt », précise
Gérald Thouvignon, DRH d’Eiffage
Construction.
CHARTE MOBILITÉ
Être mobile constitue toutefois une
M
aison de retraite, gendarmerie, lycée, internat, station d’épuration, poste de
douane… : à seulement 29 ans, Cédric de Laet a déjà de nombreuses réalisations
à son actif. Entré en 2004 dans le groupe Eiffage comme manœuvre, il a gravi
un à un tous les échelons. Il a été successivement aide-coffreur, coffreur, ouvrier qualifié,
puis chef d’équipe premier et deuxième échelon.
« J’ai mis le cap
sur la région
parisienne »
→ Cédric
de Laet,
29 ans, chef d’équipe
chez Eiffage Construction
Un parcours qui l’a amené à être en grand déplacement… cinq années sur neuf : « J’ai
travaillé à Perpignan, à Carcassonne, mais aussi à Béziers, Sète, Montpellier, Nîmes et
Toulon ! », énumère-t-il. Une mobilité qui ne l’a pas gêné : « Nous étions jeunes, nous gagnions
bien notre vie, et nous faisions la fête, s’amuse-t-il. Être lâché à chaque fois sur de nouveaux
chantiers a forgé mon caractère ! Pour les pères de famille, en revanche, c’était plus
difficile », ajoute-t-il.
À 29 ans, Cédric de Laet tourne une nouvelle page de sa vie professionnelle. Désireux de
suivre sa compagne nommée dans la région parisienne, il a postulé à l’agence d’Aubergenville
d’Eiffage Construction (Yvelines), comme chef d’équipe. « J’ai fait jouer l’avantage qu’offre
un grand groupe comme Eiffage, sachant toutefois que j’ai dû venir cinq fois à Paris pour
obtenir ce nouveau poste », relate-t-il. Ce n’est pas sans une certaine appréhension qu’il
a débuté durant l’été 2013. Mais il a vite retrouvé ses repères. Et a un objectif très clair en
tête : devenir chef de chantier… dans deux ans.
Février 2014
37
ENGAGEMENT
prise de risque et peut avoir un coût non
négligeable. Précisément, toutes les
branches du Groupe se sont dotées
d’une charte mobilité, qui précise les
droits et devoirs des collaborateurs et
notamment les aides dont ils peuvent
bénéficier, à travers Action Logement
(l’ex-1 % logement) ou la prise en charge
des frais de déménagement. Des dispo­
sitifs d’aides au grand déplacement avec
des primes pour faciliter notamment le
(re)logement sont en place.
D’autres mesures sont parfois prévues :
« Nous finançons le séjour sur place durant
un week-end afin de permettre au collaborateur concerné et à un membre de sa famille
de découvrir sa nouvelle affectation », détaille
Valérie Péron. De son côté, Clemessy sou­
tient les efforts de ses personnels en mobi­
lité en leur accordant des primes, en
prévoyant une période probatoire de trois
à six mois qui garantit la possibilité de
revenir dans le poste d’origine et ouvre
ainsi un droit à l’erreur, et en apportant
une aide à la recherche d’emploi pour les
conjoints.
Travailler à l’étranger est un autre chal­
lenge, qui peut être très motivant. « C’est
sans conteste un accélérateur de développement
professionnel, observe Xavier Lanthiez,
directeur du déve­lop­­pe­ment des res­
sources humaines d’Eiffage. Les projets
Témoignages
« Je suis fière
d’être parvenue
à m’intégrer »
→ Pauline
« Travailler à
l’étranger demande
une grande ouverture
d’esprit »
Avenet,
24 ans, dessinateur-projeteur
chez Eiffage Construction Métallique
À
l’âge de 21 ans, en décembre 2011, Pauline Avenet
a mis le cap sur le Nigéria. Objectif ? Une mission d’un
an au sein des équipes d’Eif fage Construction
Métallique engagées dans la réalisation d’une partie des
modules de la plate-forme pétrolière Ofon. Cette première
immersion dans un pays réputé difficile s’est bien déroulée.
« Au cours de ma deuxième année de BTS en construction
métallique, en 2010, j’avais effectué un stage au sein du
bureau d’études d’Eiffage Construction Métallique, expliquet-elle. J’ai ensuite suivi une formation spécifique sur le dessin
offshore 3D et appris toutes les règles de base à respecter
pour les plates-formes pétrolières. Aussi, quand mon tuteur
d’Eiffage Construction Métallique m’a proposé de partir un an
à Lagos, je me suis décidée très vite. L’organisation de mon
arrivée a été très bien menée, poursuit-elle. Le déplacement
en avion était pris en charge, et le Groupe s’est chargé de me
loger. Sur place, j’ai retrouvé deux autres Français co-locataires. »
La barrière de la langue n’a pas toujours été aisée à franchir,
sachant que la société dispensait des formations en anglais
aux techniciens locaux. Mais elle garde de cette expérience
« la fierté d’avoir démontré sa capacité à s’intégrer à des
milliers de kilomètres de la France ». Pour autant, elle a été
« frustrée par l’impossibilité de pouvoir découvrir le pays [en
raison des problèmes de sécurité] ».
Aujourd’hui, après avoir passé neuf mois dans l’usine de
Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), Pauline Avenet fait partie
de l’équipe des ouvrages spéciaux au siège d’Eiffage Métal
à Colombes (Hauts-de-Seine).Repartir à l’étranger ? Elle y
serait prête pour « la qualité des relations humaines » tout en
ayant bien conscience que « cette expérience implique de
s’éloigner de sa famille », ce qui n’est pas toujours aisé.
38
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE
gérés à l’étranger sont souvent complexes, et
exigent un savoir-faire particulier, notamment
la capacité à faire travailler ensemble des compétences multi-métiers. La valeur ajoutée est,
par conséquent, très forte. Acquérir ce type
d’exper­tise permet de se sentir ensuite à l’aise
dans toutes les situations. »
Dans le cas d’une mobilité à l’étranger,
l’accompagnement est plus approfondi.
Ainsi, par exemple, Pauline Avenet,
25 ans, dessinateur-projeteur chez
Eiffage Construction Métallique, a pu
passer dix jours à Lagos au Nigéria avant
de décider d’y rester un an pour parti­
ciper à la réalisation d’une partie de la
plate-forme pétrolière Ofon. —
→ Robert
Janvrin,
65 ans, directeur de projet
chez Eiffage Construction
E
n quarante ans de carrière dans le BTP, Robert Janvrin,
65 ans, directeur de projet chez Eiffage Construction, a
été un véritable globe-tr otter. Il a passé 14 ans à
l’international ! Avec des références prestigieuses à son actif.
« J’ai participé à la construction de logements à Singapour, des
deux tours d’appartements du Pacific Plazza à Manille aux
Philippines, de trois hôpitaux en Arabie Saoudite et du China
World Trade Center à Pékin, en Chine », énumère-t-il. Il se
souvient de « ces décorateurs thaïlandais qui travaillaient à
la feuille d’or » et de « ces juristes singa­p ouriens très pointus »
avec lesquels il passait en revue les contrats en anglais.
« Travailler à l’étranger demande une grande ouverture d’esprit, le
sens de l’adaptation et de la patience, souligne-t-il. Il ne faut jamais
provoquer les autres par son compor­tement ou par son action. En
Chine, il m’a été très utile de connaître Confucius, afin de m’imprégner
de la culture chinoise. Dans le même temps, il faut apporter ses
compétences techniques, d’organisation, d’encadrement et de
pilotage, plus encore aujourd’hui que par le passé. »
Du point de vue familial, Robert Janvrin concède que mener
une carrière à l’inter­national « implique des concessions ». Au fil
des déplacements qui ont mené sa famille de la Réunion à la
Chine, son épouse a fini par renoncer à poursuivre sa propre
carrière professionnelle et ses trois filles ont changé à maintes
reprises d’établis­sements scolaires.
Pour autant, si c’était à refaire, il suivrait le même parcours tant
cette carrière lui a « permis de réaliser de grands chantiers,
d’avoir des responsabilités importantes » et lui a donné « une
grande ouverture aux autres », tout en lui offrant l’opportunité
de découvrir un grand nombre de pays aux mentalités et aux
coutumes très différentes.
initiatives
Développement durable
Trophées de l’innovation
Eiffage : un grand cru
développement durable d’Eiffage ;
d’Adelaïde Feraille, chercheur à l’École
des Ponts, et de Youssef Diab, directeur
scientifique de l’école des ingénieurs de
la Ville de Paris.
Le grand prix est revenu aux modules de
bois massif contrecollé préfabriqués
Eiffage Construction Concept Lignum®
qui ont permis l’édification en sept mois
seulement de la résidence étudiante Jean
Jouzel à la Rochelle (Charente-Maritime).
Les enrobés à hautes performances GB5®
et le granulat Retisafe® (utilisé désormais
en lieu et place d’une poudre de soufre
toxique) d’Eiffage Travaux Publics ont
également été primés, comme le
dispositif de récupération des fuites
d’Eiffage Métal. APRR a été distingué
pour son mode de gestion électronique
des factures fournisseurs et la gestion
APRR entend réduire de 5 %
en deux ans ses émissions
de gaz à effet de serre…
APRR s’est donné pour objectif de réduire de 5 % ses émissions
de gaz à effet de serre entre 2012 et 2014. En 2011, les
activités du concessionnaire autoroutier généraient
24 300 tonnes de CO2. Aussi, multiplie-t-il les initiatives :
gestion optimisée du parc automobile, formation des salariés
à l’éco-conduite, utilisation de la visioconférence. Un nouvel
outil Intranet dédié au covoiturage interne vient d’être lancé.
Un contrat pour les climatiseurs a aussi été mis en place afin
d’optimiser les
performances énergétiques
de ces équipements. En
outre, après des tests de
terrain concluants, le
déploiement des LEDs se
poursuit pour réaliser des
économies d’énergie sur les
éclairages des aires de
repos, des gares de péage
ou des tunnels. La
consommation de deux
tunnels du réseau a déjà
été réduite de 15 %. —
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Les trophées de l’innovation Eiffage,
organisés tous les deux ans, favorisent et
valorisent la création et l’innovation au
sein du Groupe. L’édition 2013 a été
étoffée avec trois nouvelles catégories de
prix : prévention santé au travail,
recherche et développement et
biodiversité.
Sur les 316 dossiers adressés aux
directions de branches, 35 ont été étudiés
le 7 novembre par le jury composé de
Pierre Berger ; de Jean-Charles Dupin,
président du Comité scientifique du
Groupe et directeur des grands
investissements et du développement
d’APRR, et de Valérie Boniface, directrice
des ouvrages spéciaux d’Eiffage
Construction Métallique, tous deux
représentant le comité scientifique du
Groupe ; de Valérie David, directrice du
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DE 'INNO 2013
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de ruchers par des salariés apiculteurs.
Chez Eiffage Énergie, le système
d’analyse du courant électrique des
machines tournantes permettant
d’anticiper de futurs défauts mécaniques,
et la démarche d’accompagnement
des métiers liée aux nouveaux marchés
de l’efficacité énergétique ont été
récompensés.
Le prix « coup de cœur » du jury, décerné
pour la première fois cette année, a été
décerné à l’initiative de prévention et de
sensibilisation des compagnons au
handicap menée par Eiffage Métal. —
… et traque l’ambroisie,
nuisible à la santé
Les routes, voies ferrées
et cours d’eau sont des
corridors de dispersion
bien connus pour les
espèces invasives.Parmi
celles-ci, l’ambroisie à
feuilles d’armoise semble
particulièrement bien
adaptée aux voies de
communication – notamment aux bordures des
réseaux autoroutiers. Or, cette plante est
particulièrement nuisible pour la santé publique. C’est
pourquoi APRR a entrepris de détecter les pieds
d’ambroisie et de les géolocaliser grâce aux points
repères répartis le long du tracé pour assurer
notamment la sécurité de ses agents. La société
autoroutière privilégie l’usage de terre végétale exempte
d’ambroisie, et mène une campagne d’arrachage très
stricte pour empêcher toute constitution de stock de
semences. De même, APRR s’efforce d’introduire des
clauses dans ses marchés de travaux afin de prévoir un
engazonnement systématique, et l’arrachage ou le
fauchage selon le besoin. —
Février 2014
39
initiatives
Stratégie nationale pour la biodiversité de l’État :
le point sur trois actions clés d’Eiffage
Renouvellement de l’accord avec l’ONF
Après trois années de collaboration (2010-2013), Eiffage et
l’Office national des forêts (ONF)ont renouvelé leur accord
partenarial triennal en matière de biodiversité. Il permet aux
équipes projet du Groupe de solliciter l’expertise du réseau de
l’ONF, lorsqu’elles sont confrontées à une problématique
écologique. Ainsi, sur la période 2012-2013, Eiffage
Aménagement, filiale d’Eiffage Construction, s’est attaché les
services de l’ONF Île-de-France afin de réaliser des diagnostics
écologiques pour le projet d’aménagement d’un port fluvial à
l’Isle-Adam (Val d’Oise), et d’élaborer une
stratégie de compensation compatible avec les
attentes des différentes parties prenantes.
Fonds d’intervention pour le patrimoine naturel
Eiffage tient ses engagements dévelop­pement durable sur
la ligne à grande vitesse Bretagne-Pays de la Loire (BPL), qui incluaient notamment la mise en place d’un Fonds
d’intervention pour le patrimoine naturel, le Fipan©.
Le Groupe entend démontrer la pertinence d’une
démarche locale de génie écologique reproductible
aisément dans d’autres contextes. Eiffage a signé une
convention de mécénat avec l’association Green Cross
France & Territoires, déclinaison française de l’ONG
internationale Green Cross, créée en 1992 suite au sommet
de la Terre de Rio, au Brésil. Dans ce cadre, des territoires,
soumis à la pression de la réalisation de la LGV et dont le
« redéveloppement naturel » est
nécessaire, vont faire l’objet
d’études approfondies pour
déterminer, par exemple, les
« travaux écologiques » requis.
Ce projet, totalement volontaire,
ne se substitue aucunement aux
compensations écologiques
réglementaires menées sur BPL.
Partage des données écologiques avec le
Muséum national d’histoire naturelle
Inscrit comme l’une des vingt-huit actions du Groupe
au titre de la Stratégie nationale pour la biodiversité de
l’État, le partage des données écologiques acquises ou
commanditées par une entité d’Eiffage avec le Muséum
national d’Histoire naturelle qui pilote l’inventaire national
du patrimoine naturel est devenu réalité. Une convention de
partenariat a été signée en ce sens. Aux côtés de Réseau
ferré de France, de Réseau de transport d’électricité, de Voies
navigables de France ou encore de GRTgaz, Eiffage s’engage à
faire remonter au Muséum
les données sur la faune et la flore
collectées à l’occasion d’un projet de
construction ou d’aménagement, ou
sur une implantation du Groupe. —
Un pacte contre les déchets
Avec la CCI (Chambre de commerce et d’industrie) de la Vienne, le Conseil général de la Vienne,
l’Ademe et le Grand Poitiers, Eiffage Énergie Thermie Atlantique et Eiffage Énergie PoitouCharentesse sont engagés dans le Programme d’accompagnement collectif territorial
des entreprises (Pacte) « Prévention déchets 2013-2014 ». Ce programme consiste à identifier
les pistes de réduction de production de déchets, afin d’en maîtriser les coûts de gestion,
à renforcer les compétences et à fournir les outils pour y parvenir, tout en valorisant les
réalisations de l’entreprise auprès des salariés et des clients.
Les entreprises signataires du Pacte s’engagent à réduire d’au moins 7 % leur production
de déchets et à augmenter de 15 % le taux de valorisation pour un gisement au moins afin
de s’inscrire dans une dynamique de développement durable et d’amélioration continue. —
40
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE
synergie #20
SÉCURITÉ
La branche Métal sensibilise
l’ensemble de son personnel
La branche Métal a organisé, le 26 novembre 2013, une
journée dédiée à la sécurité où l’ensemble du personnel,
sans exception, était impliqué et ce dans tous les pays,
en France comme à l’étranger. En dix ans, le périmètre
de l’entreprise, forte de près de 5 800 collaborateurs, a
beaucoup évolué avec l’intégration de sociétés aux cultures
sécurité très différentes. Beaucoup d’initiatives ont déjà été
mises en œuvre pour les harmoniser : la certification des
systèmes, le déploiement d’une démarche MASE (Manuel
d’amélioration sécurité des entreprises), l’implication des
collaborateurs et les actions de sensibilisation et de formation
engagées à tout niveau ont permis de réduire le taux de
fréquence des accidents par 3 et le taux de gravité par 4.
Afin d’améliorer encore ces résultats, la branche a signé,
le 15 octobre 2013, une convention de partenariat avec
l’Organisme professionnel de prévention du bâtiment et
des travaux publics (OPPBTP). Elle s’engage à déployer
APRR partage
les bonnes pratiques
Dans le cadre du dispositif de prévention des accidents
auxquels risquent d’être exposés ses agents, APRR
continue de mobiliser ses collaborateurs. Une exigence de
chaque instant formalisée par la conception d’un plan de
« partage des bonnes pratiques ». Ainsi, 29 fiches ont été
mises à la disposition de tous : elles portent, par exemple,
sur l’aménagement des fourgons, les bonnes postures, la
manutention, les manipulations ou encore les risques que
comporte le tracé autoroutier.
Un guide destiné aux managers a également été édité en
juin 2013. Outre le briefing régulier des collaborateurs, il les
incite à signaler tout dysfonctionnement et à rester à
l’écoute et disponibles pour leurs équipes. —
des formations de
prévention des risques
liés à l’activité physique
pour son personnel
de chantier dans le
cadre de la pénibilité,
à sensibiliser ses sous-traitants et à partager les retours
d’expériences ainsi que les bonnes pratiques.
En complément des actions sécurité menées tout au long
de l’année, chaque site de la branche Métal a été amené,
le 26 novembre, à interrompre ses activités pendant
quelques heures et à échanger sur un thème unique : le
comportement et l’importance du facteur humain en
matière de sécurité. Tous les collaborateurs, les intérimaires
et les sous-traitants étaient impliqués. Un film réalisé
spécialement pour cette journée a été également diffusé. —
Clemessy récompense
les meilleures idées
Dans le cadre de la semaine
Sécurité organisée par la
branche Énergie du 23 au
27 septembre 2013,
Clemessy a lancé un
concours intitulé
« Sécur’idée » afin de
recueillir et de récompenser
les meilleures idées
d’amélioration en matière de
santé et de sécurité au travail
ou dans l’environnement de
travail. 182 propositions ont
été faites par le personnel
puis 30 d’entre elles ont été
retenues lors de la première sélection, avec à la clé une
prime de 200 euros. Le comité exécutif de Clemessy a
distingué les trois meilleures, dont les lauréats ont été
récompensés d’une prime de 300 euros.
Ainsi, un collaborateur de Clemessy a suggéré de recourir
à des affuteurs de forets pour éviter les risques de
coupures liés à l’utilisation de meuleuses portatives. L’un
de ses collègues a préconisé, pour sa part, la mise en place
d’indicateurs visuels afin de pouvoir vérifier aisément si
les appareils ou les moyens de levage utilisés sur les
chantiers ont bien fait l’objet d’un contrôle préalable. —
Février 2014
41
initiatives
Fondation
Fondation Eiffage : c’est reparti
pour cinq ans !
L’autorisation de prorogation de la Fondation Eiffage pour 5 ans a été publiée le 14 septembre 2013 au Journal Officiel.
Pour ce second quinquennat 2013-2018, la Fondation entend, plus que jamais, donner corps à sa profession de foi :
« construire ensemble un monde partagé ». Aussi, elle continuera à développer les aides financières à des associations
d’intérêt général œuvrant en faveur de l’insertion des personnes en difficulté afin de montrer qu’entreprise et solidarité,
loin d’être des antagonistes, sont des alliés efficaces. —
Faciliter la mobilité
des personnes modestes
La Fondation
Eiffage soutient
le projet de
garage solidaire,
Solidarauto 38 à
Échirolles (Isère), parrainé par
Christian Bel,
receveur au sein
de la société
d’autoroutes
AREA. L’aide de 10 000 euros a permis de financer une
partie des achats de matériel et d’outillage. Tout en
favorisant l’insertion professionnelle, ce garage solidaire
vise à faciliter la mobilité des personnes à faibles
ressources en leur proposant des ventes de véhicules
d’occasion et des réparations à bas prix. —
Réhabiliter les logements
de familles démunies
Le mouvement d’éducation populaire « Les compagnons
bâtisseurs » lutte contre le mal-logement depuis 1957.
Avec pour marraine Hawa Bathily, assistante de la
direction technique de Clere (Construction de la ligne
Eiffage Rail Express), la Fondation Eiffage appuie pendant
trois ans un projet de l’antenne bretonne de ce
mouvement, à raison de 30 000 euros en 2013,
20 000 euros en 2014 puis 10 000 euros en 2015 pour
l’achat des matériaux. Trente jeunes issus de quartiers
prioritaires, en partenariat
avec la mission locale,
vont s’impliquer sur des
chantiers de réhabilitation
de logements réalisés avec
et pour des familles en
difficulté. —
42
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE EIFFAGE
Permettre l’emploi
de personnes handicapées
dans la restauration
L’institut thérapeutique, éducatif et pédagogique pour
adolescents (Itepa) de Trélissac (Dordogne) a créé en 2007
une entreprise adaptée de restauration – la brasserie
guinguette « Le Jardin Pêcheur » – afin de proposer un emploi
aux jeunes qu’elle accueille, qui souffrent de troubles du
comportement. 20 travailleurs handicapés en assurent
actuellement le fonctionnement. Fort de la réussite de ce
premier restaurant, l’Itepa souhaite en créer cinq autres en
Aquitaine, afin de permettre la création de 200 emplois
équivalents temps plein de travailleurs handicapés d’ici
cinq ans. La Fondation Eiffage s’est engagée, à l’initiative de
Bernard Mousnier, ancien directeur d’établissement d’Eiffage
Construction Dordogne, à cofinancer à hauteur de 15 000 euros
la création du restaurant de Bordeaux (Gironde). —
Former les enfants des rues
Eiffage Sénégal et la
Fondation Eiffage ont apporté
36 500 euros à l’ONG francosénégalaise Village Pilote,
qui se consacre à l’insertion
durable des enfants des rues,
qui sont près de 10 000 au
Sénégal. L’association, soutenue par Sandra Villepontoux,
responsable études et méthodes chez Eiffage Sénégal, a
pu ainsi aménager un nouveau bâtiment afin de former
chaque année 55 jeunes au métier de cuisinier. —
synergie #20
PERFORMANCES
Eiffage Construction Métallique
primé aux Rubans du patrimoine
Eiffage Construction Métallique
a obtenu un prix spécial dans le
cadre du concours « Les Rubans
du patrimoine 2013 »(1) pour la
réhabilitation de la passerelle
Mangin à Richardménil (Meurtheet-Moselle). L’édification de cet
ouvrage d’art avait été réalisée en
1878 sous la direction d’Alphonse
Mangin, ingénieur et proche
collaborateur de Gustave Eiffel.
La passerelle, qui était devenue
vétuste et dangereuse au point
que son accès avait été interdit
en 1993, a été démontée pour
être réparée. L’assemblage
de la structure métallique a
été réalisé via un rivetage à
chaud. Puis les deux piles de
pont en pierre de taille ont été
nettoyées par gommage, les
pierres érodées par le temps ont
été remplacées et de nouveaux
escaliers ont été installés. Située
à proximité de la halte fluviale
de Richardménil, elle participe
à la promotion du tourisme le
long du canal des Vosges. —
(1)
Ce concours récompense des communes ayant réalisé des opérations de rénovation
ou de mise en valeur du patrimoine bâti.
Eiffage Énergie, une marque
pleine de ressources
Une première
autoroutière
Plusieurs actions ont été mises en œuvre par Eiffage Énergie afin
d’améliorer la connaissance des métiers de l’énergie, e
t de développer
l’image de cette marque jeune, créée en 2011. Les partenariats avec
les écoles se sont multipliés – passant de trois en 2012 à dix en 2013.
Présentations d’entreprises, conférences sur les métiers de l’énergie,
visites de chantiers, ateliers d’entretien, ateliers de correction des CVs et
forums : le nombre d’événements, dans lesquels Eiffage Énergie s’investit,
a doublé. En outre, pour accompagner cette dynamique, un plan de
communication a été déployé. Au cœur du dispositif, un site Internet
www.carrieres.eiffageenergie.com dédié au recrutement et une présence
accrue sur les réseaux sociaux afin d’attirer les meilleurs talents. —
C’est une première pour une société
d’autoroutes : AREA a obtenu la triple
certification QSE (qualité – sécurité –
environnement). Les centres d’entretien
et de péage, le centre d’exploitation trafic
et le département équipements ont été
évalués par les professionnels de
l’Association française de normalisation.
Dans leurs conclusions, les auditeurs de
l’Afnor ont identifié trente points forts et
aucune non-conformité. —
675 athlètes au meeting des Furets d’Eiffage
Depuis cinq ans, lors de la « semaine du handicap », les Furets d’Eiffage
organisent un grand meeting en salle, à Eaubonne (Val d’Oise).
La 1ère édition, en 2009, fut soutenue par la Fondation Eiffage.
Cet événement est innovant et unique dans le monde de l’athlétisme,
car il permet, à une échelle inégalée en France, à des sportifs valides
et à des sportifs en situation de handicap de se rencontrer.
Le 16 novembre 2013, ce sont 675 athlètes qui se sont mesurés au cours
d’épreuves de courses, de sauts ou de lancers. Timothée Adolphe (athlète
non voyant, à gauche sur la photo), médaillé de bronze sur le 400 m lors du
championnat du monde handisport qui s’est déroulé à Lyon (Rhône)
au mois de juillet 2013, était présent avec son guide. Une tombola a permis
de récolter des fonds pour l’association « Comme les autres », qui soutient les personnes handicapées. Ce meeting a aussi mêlé
toutes les générations, des cadets aux vétérans. Du fait de sa réputation et de sa reconnaissance, il est devenu qualificatif pour
les championnats de France – toutes les performances étant homologuées. —
Février 2014
43
163 quai du Docteur-Dervaux - 92600 Asnières-sur-Seine
Tél. : +33 (0)1 41 32 80 00 - Fax : +33 (0)1 41 32 80 10
Capital Social de 357 754 520 euros (89 438 630 actions de 4 euros)
RCS Nanterre 709 802 094 – SIRET 709 802 094 01130 – Code APE 7010 Z
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