Les Algériens en mode Ramadhan Les raisons

Edition d’Alger - ISSN IIII - 0074
Les Algériens en mode Ramadhan
Le Bonjour du «Soir»
Quel rapport entre
Lekhmissi et le ministre
MAK des relations avec
la France ?
Je t’écris ces quelques lignes pour te dire que
ton tonton devient fou. Et cette fois, ce n’est pas la
faute à Sihem Lavabo, ni Aïcha Lame Gillette ni
Kheira Facebouc. Alors que tout le douar danse et
chante, cet excentrique n’a pas trouvé mieux que
de supporter… l’Allemagne ! Il tire à boulets rouges
sur les Verts.
Alors, j’ai cherché, cherché, cherché et j’ai fini
par trouver.
Monsieur ton tonton qui vient de découvrir les
réseaux sociaux, s’est amouraché depuis peu
d’une «militante» bavaroise, une certaine Marlène,
grande supportrice de l’Allemagne ! Il est ensorcelé
par cette Saxonne, au point de souhaiter une
intoxication de Slimani ou l’évanouissement de
M’bolhi sur un corner germanique ! Si les autres
apprennent ça, ils le lyncheront !
Demain soir, je le chasserai, et pas pour
épargner son cœur, il n’en a pas, mais pour lui faire
comprendre que la maison de ta tata n’a que deux
couleurs : vert et rouge ! Demain, ce sera thé à la
menthe et qalb louz pour le grand rendez-vous de 21
heures ! Il y aura tous tes cousins, toute la tribu !
Nous allons les pousser, les Verts, ensemble ! D’ici
et de l’étranger ! Nous serons 40 millions moins
deux à unir nos prières pour leur victoire. Qui c’est
l’autre ? Evidemment, ce n’est pas l’Allemande !
C’est Nafa Kireche, ministre des relations avec la
France du Gouvernement Provisoire Kabyle (MAK)
auteur d’une lettre intitulée : «Pourquoi je ne
soutiens pas l'équipe nationale algérienne.» Mon
petit doigt me dit qu’il ne sera pas aussi avec le
Nigeria… Mais alors pas du tout !
farahmadaure@gmail.com
Les raisons de croire
en la victoire
l À J-1 D’ALLEMAGNE-ALGÉRIE
Lire les articles de nos envoyés
spéciaux, M. Bouchama,
A. Andaloussi et S. Sid (P. 9-10-11 et 12)
Photo : Samir Sid
l C’est parti pour les trente jours les
plus particuliers de l’année. Une période
durant laquelle le rythme de vie est
chamboulé. Les horaires de travail sont
modifiés, la vie nocturne s’anime et les
habitudes culinaires sont particulières.
Lire en page 5
Photo : NewPress
l LE RYTHME DE VIE VA CHANGER 30 JOURS DURANT
DIMANCHE 29 JUIN 2014 - 1er RAMADHAN 1435 - N° 7215- PRIX 15 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58
P
ERISCOOP
Boudiaf et Matoub Les difficultés de la douane
A
DIGOUTAGE
FI RAMDANE
ttention, ces gus
tirent plus vite que
leur haine ! En ce
mois de juin, au moins deux
dates nous rappellent qu’il
faut distribuer sa confiance
avec parcimonie. N’importe
le-qui peut te flinguer
comme rien du tout. 25 juin
1998 : une horde tend une
embuscade à Matoub Lounès
sur une petite route, à
quelques encablures de chez
lui. Ils lui collent dans les 80
balles d’armes automatiques
dans le coffre… de la voiture.
Celle qui l’a tué, — celles ? —
semble-t-il, a été tirée dans
la nuque. Va piger quelque
chose à la mise en scène ! Des
as !
Le 29 juin 1992, ils
liquidaient Boudiaf. En public
et en live. Matoub en était
malade ! Il devait consacrer
l’une de ses meilleures
créations au Président trahi.
Ça
s’appelle
Hymne
à
Boudiaf. C’est pugnace et
bouleversant. Ça donnait la
chair de poule. C’est encore
plus fort depuis que Matoub
a connu le même sort.
Avec leur frein de langue
sur
la
Réconciliation
nationale, on ne peut même
pas crier…! Honte à vous !
Arris Touffan
arrisetouffan@yahoo.fr
Soirperiscoop@yahoo.fr
Dimanche 29 juin 2014 - Page 2
es Douanes algériennes semblent avoir quelques
difficultés à dénicher un fournisseur pour l’extension
de son réseau de transmission. Et pourtant, ce ne
sont pas les entreprises internationales qui manquent sur
ce créneau. A moins que l’appel d’offres lancé par la
douane n’ait pas été bien répercuté.
L
Un ambassadeur
bien effacé
Le forcing de Belkhadem
Malgré le nombre important de supporters
algériens présents au Brésil, l’ambassadeur
d’Algérie à Brasilia semble faire preuve de
beaucoup de discrétion pour ne
pas dire d’«effacement».
Le diplomate algérien n’a, en
effet, pas daigné rendre une
visite de courtoisie aux
différents
groupes
de
supporters, ne serait-ce que
pour s’enquérir de leurs
conditions
de
séjour.
Les membres du groupe de Abdelaziz
Belkhadem et de Abderahmane Belayat
semblent nourrir une véritable haine
envers les militants du FLN proches de Ali
Benflis. Ainsi, certains ont appelé
à l’exclusion de tous ceux qui
ont soutenu le candidat à
l’élection
présidentielle.
Selon eux, le maintien de ces
cadres dans les structures du
parti permettra à Benflis de
renforcer son pouvoir
durant
le
10e
congrès du FLN.
Un jour, un sondage
Avez-vous dégagé un budget spécial
pour les dépenses du Ramadhan ?
OUI
NON
Sans opinion
Pensez-vous que les Verts peuvent battre
l’équipe d’Allemagne en huitièmes de finale
de la Coupe du monde ?
Oui :
62,2%
Résultat sondage
Edité par la SARL
LE SOIR D’ALGERIE
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NOTRE JOURNAL
fait sienne cette citation de Joseph Pulitzer, fondateur du
journalisme moderne :
«Il (son journal, ndlr) combattra toujours pour le progrès et les
réformes, ne tolérera jamais l’injustice et la corruption ; il
attaquera toujours les démagogues de tous les partis,
n’appartiendra à aucun parti, s’opposera aux classes
privilégiées et aux exploiteurs du peuple, ne relâchera jamais sa
sympathie envers les pauvres, demeurera toujours dévoué au
bien public. Il maintiendra radicalement son indépendance, il
n’aura jamais peur d’attaquer le mal, autant quand il provient
de la ploutocratie que de ceux qui se réclament de la pauvreté.»
Le Soir
d’Algérie
Actualité
Dimanche 29 juin 2014 - PAGE
Hamrouche insiste malgré la mise au point
de Gaïd Salah
IMPLICATION DE L’ARMÉE DANS LE CHAMP POLITIQUE
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) Invité par la Ligue algérienne pour la
défense des droits de l’Homme,
Mouloud Hamrouche a une nouvelle
fois insisté sur la participation de l’armée dans le règlement de la crise
politique. «Je ne demande pas à
l’institution militaire d’engager des
réformes, mais cherchons ensemble
les voies et moyens pour aller vers
cet objectif de réhabilitation de
l’Etat», a indiqué Hamrouche lors
d’une conférence animée, vendredi,
à Tizi-Ouzou.
Colonel à la retraite, il place l’institution militaire au centre de toute
solution politique. Car contrairement
au satisfecit affiché par le pouvoir,
Hamrouche estime que l’Algérie va
vers la déchéance». «Notre pays persiste dans la voie de la déchéance et
LA PREMIÈRE
PIERRE A ÉTÉ
POSÉE HIER
de la régression, car il y a une multitude de conflits à l’intérieur de la
société. Il faut donc réhabiliter l’Etat
et ses administrations et les libérer
surtout des griffes des réseaux maffieux qui les contrôlent. Aujourd’hui,
l’impasse est totale pour le pouvoir, le
gouvernement, les partis politiques et
le peuple. Le pays risque l’implosion
s’il n’y a pas de volonté d’action», at-il souligné lors de cette rencontre de
la LADDH. D’où, selon lui, la nécessité d’une intervention de l’armée dans
le champ politique. Sauf que cette
dernière sortie publique de Mouloud
Hamrouche intervient trois jours
après une sérieuse mise au point du
vice-ministre de la Défense et chef
d’état-major de l’ANP.
«J'ai souligné plus d’une fois que
l’ANP, digne héritière de l’Armée de
Un nouveau siège pour
le ministère des Affaires
religieuses
Le ministère des Affaires religieuses et
des Wakfs aura bientôt un nouveau siège.
C’est à Carroubier, dans la commune de
Hussein-Dey, que les cadres du département
de Mohammed Aïssa prendront leurs quartiers.
Le ministre des Affaires religieuses et des
Wakfs et le wali d’Alger ont posé, hier, la première pierre de ce nouveau siège. La réalisation de ce bâtiment d’une superficie de près
de 26 000 m2 a été confiée à la société espagnole Corsan Corviam Construccion (SA)
pour un montant de plus de deux milliards de
dinars dont 25% est transférable. Le délai de
réalisation de cette bâtisse qui est composée
de 251 bureaux, 9 salles de prière, 11 salles
de réunion et de 216 places de parking est de
21 mois. Soulignons que cette société espagnole a déjà réalisé le tramway d’Oran et participe au projet de réalisation du tramway de
Mostaganem. Elle a eu également l’attribution provisoire pour la construction de la gare
routière de Bir-Mourad-Raïs. C’est aussi la
même entreprise qui s’occupera de la réhabilitation des façades des rues DidoucheMourad et Mohammed V, à Alger-centre, ont
indiqué les cadres de cette entreprise.
S. A.
Photo : Samir Sid
Mouloud Hamrouche est revenu, ce week-end, à partir
de Tizi-Ouzou, sur l’implication de l’institution militaire
dans un processus de «réhabilitation de l’Etat». La sortie
de l’ancien chef de gouvernement intervient quelques
jours après le rappel à l’ordre que lui a adressé le viceministre de la Défense, le général de corps d’armée Ahmed
Gaïd Salah.
Hamrouche estime que l’Algérie va vers la déchéance.
libération nationale (ALN), demeurera garante de la sécurité du pays,
préservatrice de son caractère républicain, attachée à ses missions
constitutionnelles et guidée, dans
cela, par les instructions et les orientations de Son Excellence M. le
Président de la République, chef
suprême des Forces armées,
ministre de la Défense nationale, tout
en veillant à se maintenir à l’écart de
toute sensibilité ou calcul politique»,
a déclaré le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah dans un discours marquant la sortie de promotion de l’Ecole militaire interarmes de
Cherchell. Et selon lui, il y a lieu
«d’éviter l’implication de l’Armée
nationale populaire dans les questions qui ne la concernent pas, pour
qu’elle puisse se consacrer à ses
missions constitutionnelles».
Des propos adressés directement
à Mouloud Hamrouche, considéré
comme la seule personnalité politique qui défende la thèse de l’implication active de l’armée. Le 27 février
dernier, il annonçait publiquement les
raisons de sa non-participation à
l’élection présidentielle.
L’un des arguments avancé était
justement la volonté du commandement de se maintenir officiellement à
l’écart. «J’ai des sentiments particuliers pour l’armée car c’est ma maison. Des militaires à la retraite et de
nombreux autres encore en poste
étaient mes collègues. Voilà pour le
plan personnel.
Mais sur le plan politique, j’ai toujours dit que toute solution consensuelle dûment étudiée nécessite la
participation de l’institution militaire.
N’oublions jamais que la mission
principale de l’armée est la défense
du pays, son territoire et son peuple.
Donc si le peuple choisit la liberté, je
suis profondément convaincu que les
militaires le soutiendront.»
T. H.
TAJ plaide pour une conférence nationale
de consensus
RÉVISION CONSTITUTIONNELLE
Le TAJ plaide pour une conférence nationale du
consensus qui viendrait couronner le processus de
consultations mené depuis un mois par la présidence
de la République autour du projet de révision constitutionnelle.
M. Kebci - Alger (Le Soir) Une conférence nationale qui n’exclurait personne, aucun parti et
aucun bord idéologique, martelait,
hier samedi, le président du parti à
l’occasion d’une conférence de
presse, Amar Ghoul, qui donnait la
quintessence des propositions
émises par le parti lors de l’audience qu’il a eue mercredi dernier
avec le ministre d’Etat, directeur de
cabinet à la présidence de la
République.
Pour le conférencier, qui au
passage se félicitait de la floraison
d’initiatives politiques, allusion
notamment au pôle des forces du
changement constitué autour de
l’ex-chef de gouvernement Ali
Benflis et la CNLTD, il dira préférer
que la future Constitution soit la
plus consensuelle possible avec
sa soumission «impérative» à ses
yeux, à l‘appréciation du peuple
lors d’un référendum populaire.
Mais qui des porteurs du projet
d’une transition démocratique que
l’on imagine mal se dissoudre dans
un tel projet de conférence nationale consensuelle ferait l’impasse
sur leur raison d’être ? A ce sujet,
Ghoul se voudra clair, lui le pourfendeur de l’idée portée par la
CNLTD et bien d’autres acteurs
politiques et associatifs, au motif
que l’idée n’est pas recevable, le
pays n’étant pas en état de guerre
et ses institutions n’étant pas
vacantes».
Quant aux propositions que
TAJ a eu à émettre et dont il a pris
le soin de compiler dans un livret,
celles sur lesquelles Ghoul est longuement revenu, elles sont notamment la séparation des pouvoirs
avec, insistera-t-il, la nécessaire
complémentarité, équilibre et
cohésion entre ces derniers. Ce
qui ne saurait être sans la mise en
œuvre de passerelles entre ces
pouvoirs. Il y a aussi la constitutionnalisation de la langue amazighe comme langue officielle pour
soustraire définitivement cette
question des enjeux politiciens et
ne serve de fonds de commerce
pour certains», argumentera
Ghoul. Sauf que le parti a pris le
«soin» de préciser que l’Etat travaillera à sa valorisation et son
développement dans toutes ses
composantes dans le cadre de
l’unité et des constantes nationales. Comme si la langue chère à
feu Mammeri pouvait constituer
une atteinte à l’unité nationale.
TAJ préconise aussi la constitutionnalisation de conseils nationaux réservés à la jeunesse, à la
culture, à l’émigration, entre
autres.
M. K.
Ghoul et le mélange des genres
S’il y a un sport que Amar Ghoul affectionne à merveille, c’est bel
et bien le mélange des genres. Encore hier, il a eu à l’étaler en changeant allègrement de casquette, intervenant tantôt en tant que chef de
parti, tantôt en ministre des Transports alors que l’activité se devait
d’être exclusivement partisane comme mentionné dans l’invitation
adressée à la presse. Ainsi, et au «légendaire» retard dont il a seul le
secret, le patron de TAJ et ministre des Transports s’est découvert un
autre talent, celui de trier parmi les gens des médias qui devaient lui
poser des questions. Hier, votre humble serviteur n’a pas eu l’insigne
honneur d’intervenir, intelligemment empêché par Ghoul qui n’avait
d’yeux que pour des confrères qu’il invitait à intervenir, pour certains
par leurs prénoms. Et le patron du TAJ a poussé le bouchon loin en
donnant la parole à un membre de notre diaspora, l’occasion pour le
ministre des Transports de s’attarder sur l’action de son département
et celle de l’exécutif fort à propos. Ceci au moment où des confrères
ne cessaient de demander la parole.
M. K.
Un ancien responsable du FFS réagit au sit-in devant l’APN
D’abord, j’avoue qu’il est révoltant pour ces anciens FFS de réclamer la «réhabilitation» ! Qui doit
réhabiliter l’autre ? Qui est en infraction et viole la légalité historique ?
l faut reconnaître que c’était bien
le système de l’époque et non pas
les militants du FFS ! L’histoire n’a-telle pas fini par nous donner raison
aujourd’hui ? Notre révolte n’était
pas aussi pour l’instauration de la
démocratie dans notre pays ?
C’est ainsi que le régime nous
avait soumis à toutes sortes de
répression pour ne plus jamais réclamer de démocratie. Aujourd’hui, toujours le même système et ses héritiers pérorent à l’infini qu’il n’y a pas
plus démocrate qu’eux. Le but de la
lutte du FFS était clair et bien connu,
3
même si on fait semblant de l’ignorer. Ce qu’il faut savoir encore est
que le FFS n’avait pris les armes
contre
personne. Ses
anciens
membres étaient et sont toujours de
véritables nationalistes.
Ils étaient pour la plupart d’anciens militants du mouvement national, puis des moudjahidine, des fils
de chouhadas ou des sympathisants
authentiques de la révolution de
Novembre 1954. Concernant les
armes qui se trouvaient en son sein,
il faut qu’on sache que c’étaient des
armes de militaires qui ont rejoint le
mouvement et qu’ils les ont reprises
avec eux quand ils sont retournés
d’où ils venaient juste quelque temps
après.
Encore une fois, le FFS de
l’époque n’a utilisé d’armes contre
qui que ce soit, étant donné qu’il
avait toujours favorisé le repli à la
confrontation armée. La preuve en
est que des centaines de morts ont
été enregistrés d’un côté seulement.
De plus, lorsque le FFS avait
«osé» prendre le maquis, c’était surtout pour échapper à la répression, à
la torture, aux arrestations et à la
persécution. Les prisons de notre
pays (Lambèse, Berrouaghia, El
Harrach, El Asnam…) débordaient
alors de nos valeureux militants, ceci
sans parler de l’exil intérieur et extérieur. Il faut rappeler que notre mouvement à l’époque avait été rejoint
par de nombreux éléments de différentes tendances démocratiques,
notamment ceux du PRS de feu
Mohamed Boudiaf.
Donc, la lutte était à la base pour
le rétablissement de la légalité et de
la juste légitimité révolutionnaire.
Malheureusement,
toutes
ces
valeurs avaient été brisées par la
force des armes au lendemain de
l’été 1962 pour s’accaparer du pouvoir en marchant sur les corps de
valeureux moudjahidine ayant survécu, parfois par miracle, aux déluges
de feu de l’armée coloniale.
Au moment où ces glorieux
maquisards qui ont arraché l’indépendance s’apprêtaient à savourer
avec les leurs les premiers moments
de la liberté, voilà qu’ils ne sont
jamais arrivés chez eux.
Concernant encore la honteuse
réclamation de l’indemnisation maté-
rielle, ne faut-il pas plutôt commencer par exiger une «indemnisation
morale», à savoir commencer
d’abord par reconnaître leur tort en
formulant des excuses aux 500
morts dont la plupart étaient d’anciens moudjahidine et des fils de
chouhadas, ainsi qu’aux milliers
d’autres militants qui ont moisi et
croupi dans les prisons, sans avoir
pu goûter à la joie des premiers jours
de l’indépendance du pays, qu’ils
venaient juste de libérer. Voilà la
vraie réhabilitation ! Le reste, tout le
reste, n’est que fourberie.
Brahim OULD-MOHAMMED
Militant nationaliste de la première heure, responsable FFS à sa création en 1963, membre fondateur et ex-membre de l’exécutif à la création
du multipartisme.
Actualité
Le Soir
d’Algérie
Les prix des légumes ont encore grimpé
Dimanche 29 juin 2014 - PAGE
À LA VEILLE DU RAMADHAN
A la veille du mois de Ramadhan, les fruits et
légumes ont subitement vu leurs prix s’envoler.
Même le poulet n’a pas été épargné. Signe paradoxal
d’un mois de jeûne et de «piété».
marchandises, les commerçants
visent, certainement, à éviter les
incessantes questions des clients et
passants.
Devant un étal de légumes où une
«belle» marchandise est exposée,
une dame, la quarantaine, fait une
halte. Elle jette un coup d’œil curieux
aux prix affichés. «C’est trop ! Les
prix ont beaucoup augmenté», tonnet-elle, avant de décider d’acheter un
kilo de haricots verts pour le repas du
jour. Son fils ne cesse pourtant de lui
réclamer des pommes de terre pour
lui préparer des frites. «Non pas pour
aujourd’hui», lui répond-elle. Outrée
par les bousculades au sein du marché, elle lance : «C’est dingue ! Les
gens sont affamés». Cette habituée
du marché T’nache est ainsi contrainte de revenir le lendemain tôt le
matin, faire ses courses à l’aise.
Passant devant le même étal, un
jeune homme est très surpris de
découvrir les nouveaux prix affichés.
«Quoi ? La courgette a atteint 120 DA
?», s’étonne-t-il. Il se réjouit d’avoir fait
les emplettes, quelques jours auparavant. «J’ai bien fait de prendre 5 kg de
courgette à 60 DA/kg, il y a trois jours.
Conservés au frigo, ils serviront ne
serait-ce que pour les trois premiers
suit la tendance. «Il est passé en
moins de trois jours, de 290 DA/kg
pour le poulet éviscéré à 380 DA/kg»,
précise-t-il.
Chers fruits
Photo : NewPress
Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Les
senteurs ramadhanesques sont de
retour mais pas toutes seules. La
flambée des prix des légumes et
fruits les accompagne.
Hier au marché T’nache de
Belouizdad à Alger, les étroites allées
étaient noires de monde. Difficile de
se frayer un chemin. Sur les étals, la
plupart des légumes ont doublé de
prix. La fameuse courgette a retrouvé
sa «dignité». Ayant doublé de prix,
elle est cédée à 120 DA/kg. Au même
prix sont proposés le navet et le haricot vert. Le poivron et le piment sont
vendus à 100 DA. L’incontournable
tomate a atteint 80 DA le kilogramme,
un prix sur lequel se sont accordés
également la carotte et l’aubergine.
Seuls l’oignon, la pomme de terre et
la laitue ont maintenu leurs prix respectivement de 30 DA le kilo, 50 DA
et 100 DA.
«Les prix des légumes ont augmenté au marché de gros depuis
déjà trois jours. Seulement, au bout
des quatre premiers jours de
Ramadhan, ils vont baisser», argue
Abderahim, marchand de légumes.
Contrairement aux jours précédents, les prix des produits sont tous
affichés. Face à cette ruée sur les
Les fruits et légumes ont doublé de prix.
jours de Ramadhan», dit-il au vendeur, tout fier de sa bonne affaire.
Rencontrée dans les étroites
allées du vieux marché, Djamila,
mère de famille, dénonce la flambée
des prix. «Tout est cher. Allez voir la
viande rouge, allez voir le poulet, on
ne peut les approcher», dit-elle. Et de
s’interroger : «Tous les prix ont doublé, où allons-nous comme ça ?».
Ces mêmes prix semblent pourtant, pour Noureddine, employé au
secteur privé, plus ou moins «ordinaires». Selon lui, seules la tomate et
la courgette ont connu une hausse de
prix. Posté devant un étal chargé de
légumes, il passe sa commande : 3
kg de pommes de terre, 500 g de
courgette, 1,5 kg de tomates, ½ kg
de carotte, ½ kg de navets et 1,5 kg
de poivron. Au total, une addition de
640 DA.
Toutefois, ce père de trois enfants
affirme que la viande rouge demeure
inaccessible. Le poulet, quant à lui,
Tomate 80 DA
Carottes 80 DA
Courgettes 120 DA
Navets 120 DA
Poivron 100 DA
Piment 100 DA
Aubergines 80 DA
Haricots verts 120 DA
Oignons 30 DA
«Le comportement des consommateurs
influe sur les prix»
LE DIRECTEUR DU COMMERCE DE LA WILAYA D’ALGER :
Invité hier au forum du quotidien DK News, le directeur du
commerce de la wilaya d’Alger
Bouras Mimoune a assuré que
tous les produits sont disponibles. Le changement du mode
de consommation durant le mois
de Ramadhan explique la hausse
vertigineuse des prix.
F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Le directeur du commerce de la wilaya d’Alger a
expliqué qu’à l’occasion de la saison estivale et du mois de Ramadhan, ses services
ont pris des dispositions spéciales concernant le contrôle du marché. Il évoquera ainsi
la hausse récurrente des prix et ce, lors des
sept premiers jours du mois de Ramadhan.
«Le marché est approvisionné au-delà
de la demande aussi bien par les entreprises publiques que privées. L’offre est
ainsi largement suffisante, mais en dépit de
cela, nous observons encore une fois une
hausse des prix» a déclaré le directeur du
commerce, notant que «cette situation ne
répond à aucune logique du fait qu’il ne
devrait pas y avoir de spéculation vu la disponibilité des produits».
Pour le responsable, les consommateurs
achètent en cette période du mois de
Ramadhan en surplus et cette situation
influe sur le marché. «Cela fait près de quinze jours que nous sensibilisons sur le fait
que les comportements de consommation
ne doivent pas changer à l’approche du
mois sacré du Ramadhan. On doit se discipliner en matière de consommation», a
expliqué M. Bouras Mimoune. Ce dernier
évoquera aussi notamment le fait que 105
767 interventions ont été effectuées au
cours des derniers mois, avec 619 fermetures administratives proposées et 1 921
restaurants contrôlés et cinq propositions de
fermeture. Il citera aussi le programme de
contrôle spécial Ramadhan. Il s’agit notamment du contrôle des produits d’alimentation
générale, les produits laitiers et les
chambres froides.
Pour sa part, le président de
l’Association de protection des consommateurs, Mahfoud Harzelli, a évoqué la nécessité d’inculquer aux citoyens une culture de
consommation saine. Il dira aussi que
durant le premier semestre de l’année en
cours, il y a eu 322 plaintes des consommateurs, dont la plupart concernent les concessionnaires automobiles.
L’intervenant annoncera aussi le déplacement d’une caravane de sensibilisation
concernant les intoxications alimentaires.
F.-Z. B.
Amara Benyounès démenti par le marché
Fébrilité, impatience et dénonciation caractérisent ces derniers jours le comportement des
consommateurs devant les étals des produits de
large consommation, des viandes rouges et
blanches et des fruits et légumes.
Il y a également l’énervement des ménages aux ressources de vie limitées, face à ce
qu’ils qualifient de déclarations
non crédibles relevées dans les
dernières
déclarations
du
ministre du Commerce Amara
Benyounès. «Les prix des produits de large consommation
n’ont pas connu ces derniers
jours de hausse significative
importante», avait affirmé à la
radio le ministre, appelant les
consommateurs «à rationaliser
leurs achats et à éviter le stockage des produits, afin de prévenir
les comportements spéculatifs et
toutes perturbations du marché».
Ses affirmations interviennent à la veille du mois sacré du
Ramadhan 1435, alors que les
marchés connaissent une forte
hausse des prix. La baisse de
l’approvisionnement du marché
en divers produits de consommation a stimulé l’appétit des
spéculateurs au point d’appliquer des prix indécents. Ces
derniers ont, du jour au lendemain, dépassé pour certains
les 40%.
La mercuriale s’est fait des
ailes. Les viandes rouges et
blanches ont poursuivi la tendance haussière. S’ils sont disponibles, les produits subven-
4
tionnés sont soumis à une hausse qui ne dit pas son nom. A
l’exemple du lait en sachet, de
l’huile de table et de la semoule.
Sur le terrain, le marché
informel bat la mesure des activités du secteur du commerce
livré à la prédation des spéculateurs. Cela se passe en l'absence chronique de l'association de
défense des consommateurs,
formés majoritairement de
cadres
du
ministère
du
Commerce.
Cette situation est aggravée
par une boulimie des achats des
mères et pères de famille qui,
pour passer un bon Ramadhan,
sacrifient toutes leurs économies.
Du côté des démunis, les
âmes charitables, les mosquées
et les communes ont redoublé
d’effort pour la préparation des
couffins du Ramadhan. A la
mosquée El-Ferdaous de la cité
Kouba, 1 500 de ces couffins ont
été distribués et 1 000 repas
chauds seront quotidiennement
servis.
Pour sa part, dans la commune du chef-lieu de wilaya, l’on
s’est bien préparé pour cette
échéance
ramadhanesque.
C’est ainsi que l’opération distribution de quelque 6 000 couffins
a été lancée ces derniers jours.
Mais est-ce suffisant ? Il faut, en
effet, savoir que l’augmentation
effrénée des prix a généré une
paupérisation de la classe
moyenne. Celle-là même qui
constituait jadis le plus grand
bataillon des consommateurs. A
ce niveau, l’acquisition des
viandes et autres produits alimentaires de première nécessité
relève de sacrifices pouvant difficilement être supportés.
A. Bouacha
Tant prisés, les fruits se font toujours désirés. La pomme, la pêche et
la prune sont vendus à 200 DA le kilo.
La nectarine est proposée à 220 DA
et la poire à 280 DA. La banane ne
baisse pas à moins de 140 DA. Tirant
vers la fin de sa saison, l’orange est
cédée à 170 DA. Seule exception : le
melon dont le prix vacille entre 90 et
110 DA, selon la variété.
Des prix «exorbitants» que le
jeune vendeur de fruits explique par
leur hausse au marché de gros. Il cite
ainsi l’exemple des raisins qui sont
proposés au marché de gros entre
250 et 280 DA. «Impossible de les
revendre au détail. Je préfère donc
ne pas les acheter au risque de les
voir pourrir sur mon étal», dit-il.
R. N.
Pomme de terre 50 DA
Laitue 100 DA
Pêches 200 DA
Nectarine 220 DA
Oranges 170 DA
Bananes 140 DA
Pommes 200 DA
Poires 280 DA
Prunes 200 DA.
FACE AUX LONGUES
JOURNÉES DU MOIS
DE CARÊME
Le Mondial à la rescousse
des jeûneurs
Le Mondial 2014, qui coïncide avec une bonne
moitié du mois de Ramadhan, peut s’avérer une
occupation réconfortante pour les Algériens, face
aux longues journées de jeûne.
Chaque année à l’approche du mois de
Ramadhan, c’est la même question qui revient chez
tous les Algériens : comment occuper son temps ?
Surtout que la majorité a pour coutume de prendre
son congé durant le mois sacré.
L’abstinence étant à 3h40 et la rupture à 20h15, il
sera difficile de gérer plus de 16h de jeûne, avec en
plus la canicule qui s’installe en cette fin juin. Mais le
Mondial 2014, qui arrive à sa phase la plus passionnante, qu’est le second tour, peut s’avérer une occupation réconfortante pour les Algériens. Même si
l’idéal aura été de voir le premier tour qui compte le
plus de matchs occuper la première quinzaine de
Ramadhan, il reste que les programmes de chaînes
TV à caractère sportif sont assez riches et diversifiés
pour ajouter du piment aux huitièmes de finale
de Mondial brésilien que beaucoup guettent avec
impatience.
Avec la retransmission des matchs déjà joués, les
petits reportages sur la préparation des équipes finalistes, les déclarations des entraîneurs et joueurs, il
faut dire que les Algériens n’auront pas à se plaindre
de la lenteur du temps.
«Après une bonne grasse matinée, je traîne un
peu à la maison, le temps de prendre ma douche,
puis je sors faire quelques courses. Je reviens en
début d’après-midi, j’allume le climatiseur et je m’installe devant la télévision à attendre les matchs de
17h, et la journée est bouclée ! », dira Rachid Seuba,
un retraité dans la soixantaine.
En effet, avec les commentaires et les analyses
qui suivront les matchs de 17h, très peu verront le
temps passer. Les plus passionnés en foot n’auront
d’ailleurs même pas le temps de savourer leur bol de
chorba et faire le plein à table, les prochains matchs
étant programmés à 21h. Et pas seulement, puisque
les plus fidèles des mosquées seront probablement
aussi nombreux à zapper la prière de «Tarawih».
Surtout, ce lundi 30 juin, soit au deuxième jour du
mois sacré, qui coïncide avec la rencontre AlgérieAllemagne, ni tables bien garnies ni mosquées habituellement bondées ne verront beaucoup de gens
s’attarder.
Mehdi Mehenni
Actualité
5
Les Algériens se mettent en mode Ramadhan
Le Soir
d’Algérie
Dimanche 29 juin 2014 - PAGE
LE RYTHME DE VIE VA CHANGER 30 JOURS DURANT
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Le premier jour du Ramadhan donne le la de ce
que seront les quatre prochaines
semaines. Progressivement, le rythme de
vie et les habitudes vont radicalement
changer. La Fonction publique a déjà rendu
publics les horaires qui seront applicables
dès aujourd’hui.
Les fonctionnaires commenceront le travail à 9 heures au lieu de 8 heures et quitter
ont leurs lieux de travail à 16 heures. Il s’agit
là des horaires officiels parce que la réalité
est tout autre : les fonctionnaires ont pris
l’habitude de prendre tout leur temps pour
Photo : NewPress
C’est parti pour les trente jours
les plus particuliers de l’année. Une
période durant laquelle le rythme
de vie est chamboulé. Les horaires
de travail sont modifiés, la vie nocturne s’anime et les habitudes culinaires sont particulières.
Chacun y va de son argument : le matin,
c’est la faute aux transports en commun ou
aux embouteillages et en fin de journée, l’appel des courses devient irrésistible. Les marchés deviennent en effet pendant ce mois
une grande attraction. Dès les premières
heures, ils sont pris d’assaut par des jeûneurs qui ont toujours quelque chose à acheter. C’est à ce rythme que vivront beaucoup
d’Algériens pour qui Ramadhan rime avec
chamboulement des habitudes alimentaires.
La tradition veut que les plats traditionnels
soient mis à l’honneur, ce qui oblige les
ménages à faire un effort supplémentaire.
Les bourses sont en effet mises à rude
épreuve d’autant que les commerçants ont
pris la mauvaise habitude de faire de ce
mois celui de la saignée en augmentant de
manière ostentatoire mais surtout injustifiée
les prix des produits les plus prisés.
Les longues journées sont ainsi meublées par les courses mais également par
les longues plages de repos en fin de journée puisque les soirées sont tout aussi
longues. Elles sont surtout exceptionnellement animées.
Si les villes algériennes sont quasiment
mortes toute l’année, elles s’animent le
temps d’un mois. Pas habitués à la vie nocturne, les Algériens se réconcilient momentanément avec et occupent les rues et les
grands espaces. A peine quelques heures
après le f’tour, les rues connaissent un
déferlement humain exceptionnel. Les
routes fluides en journée deviennent très
encombrées le soir.
Entre les amateurs d’événements culturels, les amoureux du shopping et ceux qui
veulent profiter de la mer en soirée, les rues
sont bondées. Un rythme qui sera ainsi soutenu un mois durant avant que la vie nocturne ne redevienne quasi inexistante une fois
le Ramadhan terminé.
N. I.
Trente jours qui coûtent
Le Ramadhan et les éternels embouteillages.
arriver au travail et mettent un point d’honneur à le quitter bien avant l’horaire fixé.
Le Ramadhan commence aujourd’hui. Trente jours
durant lesquels, la bourse des Algériens sera fortement
sollicitée, parfois abusivement, souvent inutilement, où
l’activité économique fonctionnera davantage au ralenti...
Chérif Bennaceur - Alger (Le
Soir) - C’est un mois grevant,
accablant pour le budget de la
famille algérienne qui commence
dès aujourd’hui. Ce mois de
Ramadhan de l’année 2014 ou
1435 selon le calendrier de
l’Hégire ne diffèrera pas de celui
de l’année écoulée pour les
ménages.
Une saignée pour la bourse
Chaque jour, la ménagère ou le
chef de famille devra se rendre au
marché pour remplir son couffin de
légumes, fruits, viandes et autres
sucreries. Certes, des produits disponibles, de bonne qualité, qu’ils
soient d’origine locale ou importée.
Mais des produits dont le coût ne
sera pas en général accessible, la
hausse des prix relevant de la normalité.
Ainsi, la ménagère devra
dépenser au moins 1 000 dinars,
voire le double ou le triple pour
préparer le f’tour quotidien pour un
certain nombre de convives. Un
repas qui, sans être le festin de
Babette, nécessite, selon les
goûts, les traditions et le niveau de
revenus, l’achat de légumes, de
viandes blanches et rouges, d’ingrédients et épices diverses.
Ceci outre l’achat de pains, de
composition diverse, de fruits et de
limonades et jus, sans omettre les
incontournables cherbettes, zlabiyas, les pâtisseries orientales,
les gâteaux et les confiseries.
Trente jours durant lesquels la
consommation immodérée, abusive mais que la frime, la mentalité
ambiante imposent cependant, la
sqatta et le gaspillage seront souvent au rendez-vous.
Un mois de dépenses culinaires élevées, un coût de 30 à
40 000 dinars pour une famille de
six personnes et leurs hôtes étant
généralement avancé. Soit des
centaines de milliards de dinars
pour les six millions de ménages.
La tension sera forte !
Des dépenses auxquelles
s’ajoutent d’autres frais et obligations. Eté oblige, les Algériens qui
ne supportent pas la chaleur et
sont soucieux de leur confort et de
leur quiétude et craignant l’ennui
consommeront
énormément
d’électricité.
Des climatiseurs mis en
marche tout au long de la journée,
au mépris des principes de l’économie d’énergie, et de la santé,
des téléviseurs allumés idem,
Coupe du monde de football oblige, des micro-ordinateurs toujours
en tension et connectés, des maisons dont la plupart des chambres
sont continuellement éclairées...
De fait, la consommation du kWh
s’amplifiera durant ce mois, la tarification actuelle de l’énergie n’encourageant pas la modération.
Une dépense dont le coût représente peut-être l’équivalent d’une
facture trimestrielle pour un seul
ménage.
Et les frais de transport
Autres frais, les transports. Audelà de leur disponibilité, et même
si celle-ci s’améliore dans les
grandes villes avec le lancement
progressif des métropolitains et
des tramways, les transports sont
également contraignants. Outre
les dépenses en carburant pour
les automobilistes, les Algériens
devront prévoir un budget spécial
pour leurs déplacements nocturnes, qu’il s’agisse d’aller assister à des spectacles ou des
concerts, se promener ou pour se
rendre chez leurs proches. A ces
frais de transport, assez élevés
même si des réductions sont parfois consenties, s’ajoutent ceux
liés à ces activités culturelles et
autres.
Penser à l’Aïd El-Fitr
Fortement sollicitée durant ces
trente jours, réputés ceux de la
piété et de la patience, la bourse
des Algériens devra saigner pour
d’autres dépenses tout aussi
incontournables.
Les citoyens devront en effet
penser à la fête de l’Aïd-El-Fitr et à
son rituel, la préparation des
gâteaux et la réception des
proches et des non proches. Mais
aussi les parents devront penser à
l’achat de nouveaux vêtements
pour les enfants, soit l’équivalent
d’un salaire pour une fratrie de
deux à trois enfants. Certes, plusieurs parents ont déjà acheté du
neuf pour leur progéniture.
Cependant, la plupart des
ménages attendront la dernière
semaine de Ramadhan pour s’y
décider. Ceci sans prendre en
compte les dépenses durant le
mois d’août, période de vacances
pour certains et de préparation de
la rentrée scolaire.
Ah, l’économie de Ramadhan !
Ainsi, l’économie du ménage
algérien sera soumise à rude
épreuve durant ce mois particulier.
Mais c’est l’économie nationale qui
fonctionne déjà au ralenti et qui le
sera davantage durant cette période.
Certaines administrations sembleront désertes, des chantiers
tourneront au ralenti, des agents,
des fonctionnaires mais aussi des
commerçants auront tendance à
hiberner, à afficher de l’agressivité,
à mal communiquer.
Assez faible depuis des
années, la productivité nationale
baissera davantage, même s’il
sera assez difficile de l’évaluer, en
l’absence d’outils fiables et nonobstant les enquêtes de l’Office
national des statistiques (ONS) et
autres centres de recherches et
d’études socioéconomiques. Ce
sont, en fait, 30 jours de déperditions, de retards, de pertes économiques qui s’annoncent.
C. B.
Pour l’homme de foi, c’est au médecin traitant de décider
LES MALADES CHRONIQUES ET L’OBSERVATION DU JEÛNE
L’imam ne peut ni ausculter un
malade ni faire une lecture scientifique d’un bilan médical, encore
moins prescrire un traitement ou
un régime alimentaire à suivre par
un malade.
C’est ce qu’a tenté de développer l’imam
Rabah Meddahi, de la Grande mosquée de
Tidjelabine aux médecins divisés sur la
conduite à tenir par rapport aux malades
chroniques qui veulent jeûner durant le mois
du Ramadhan.
L’Association des diabétiques de la wilaya
de Boumerdès ADWB du président Mohamed
Mokri a organisé, ce mardi, une intéressante
table ronde au sujet de l’observation par les
diabétiques en particulier et des malades
chroniques en général du jeûne durant le
mois sacré du Ramadhan.
La rencontre qui a regroupé des médecins du secteur public, l’imam de la grande
mosquée de Tidjelabine, les présidents des
associations des donneurs de sang et d’organes et des malades membres de cette
association, s’est déroulée en présence du
directeur de la santé par intérim de la wilaya
de Boumerdès, le docteur Ahcène
Dahoumène.
Un vif débat s’est instauré au sein du collectif des médecins présents au sujet de l’observation du jeûne par les diabétiques. Ces
échanges laissaient transparaître une nette
impression que ces praticiens hésitaient à
trancher sur les recommandations à donner
aux malades. «Une catégorie de diabétiques
pourrait observer le jeûne, à condition que
chaque malade soit suivi régulièrement par le
médecin traitant», dira une jeune femme
médecin. Ce qui a eu pour effet de faire sortir
le docteur Makhlouf Lounis, également président de l’association locale des donneurs
d’organes de ses gonds. «Est-ce que c’est
possible actuellement pour le médecin de
suivre quotidiennement tous ses malade ?
C’est non. Par ailleurs, seul le médecin a les
capacités d’appréhender les séquelles, à
long terme, au sujet de l’inobservation d’un
régime strict par le malade. Pour moi, le
médecin doit prendre ses responsabilités et
interdire à ses malades de jeûner.» Le médecin fait allusion aux insulinodépendants.
Le docteur Fatiha Saâdouni, chef de service de médecine interne à l’hôpital de
Thénia explique d’abord que si le débat sur
l’observation du jeûne revient chaque
Ramadhan, c’est parce que justement ce
mois sacré survient en été où les journées
sont longues. «Il y a le phénomène de
déshydratation. Ce qui a pour effet d’augmenter le taux des sucres dans le sang donc
des hyperglycémies. Ce n’est pas le jeûne
du malade qui pose problème mais les complications», dira-t-elle, laissant entendre que
ce malade doit prendre ses responsabilités.
En matière de responsabilité, la praticienne pense que les imams ont leur part à assumer quant aux recommandations à donner
aux malades chroniques, s’agissant de la
conduite à tenir durant le Ramadhan.
Paradoxalement, c’est l’homme de religion,
l’Imam Rabah Meddahi, de la grande mosquée de Tidjelabine qui a un avis tranché.
Partant de hadiths qui traitent de cette épineuse question du jeûne, notamment ceux
(hadiths) qui interdisent aux malades de jeûner pour préserver leur santé, il affirme que
l’imam ne peut que donner des orientations
ou des conseils, sans plus.
«L’imam est le garant de la bonne santé
morale du croyant. Le médecin est le garant
de la santé du corps du croyant. C’est à ce
dernier que revient le dernier mot sur l’observation ou l’inobservation du carême.
C’est à lui de prendre la décision sur le
jeûne», dira-t-il en conclusion de son intervention.
Les médecins n’ont plus à renvoyer leurs
malades vers leur imam.
Abachi L.
Le Soir
d’Algérie
La dénonciation des délits :
à encourager ou à interdire ?
Contribution
Alors que les autorités paraissent désormais acquises à l’idée d’encourager la dénonciation de la corruption, en assurant aux dénonciateurs une certaine protection, voire même des récompenses pécuniaires,
on apprend que des poursuites pénales sont engagées contre des
citoyens qui ont dénoncé, par le biais de vidéos diffusées sur internet,
les comportements apparemment abusifs de quelques agents de l’ordre
public et un cas de dysfonctionnement d’un service public sanitaire.
Cette situation surprenante et para- Ghardaïa et à Tizi Ouzou, dans les cirdoxale démontre que si la non-dénoncia- constances que l’on sait. A cette liste de
tion de certains crimes est, au regard du textes, j’ajouterai l’article 54 qui affirme
législateur algérien, une infraction péna- quant à lui : «Tous les citoyens ont droit
lement punissable, on constate que la à la protection de leur santé.»
Cet article a cette particularité qu’en
justice a récemment condamné un
citoyen qui a dénoncé par vidéo des faits même temps qu’il énonce un droit fondélictueux. On sait bien qu’il n’y a pas en damental du citoyen, il institue une oblidroit d’obligation générale pour le simple gation à la charge de l’Etat, en l’occurcitoyen de dénoncer les délits dont il rence celle d’assurer aux citoyens un
aurait connaissance, mais on devrait service de santé efficient et de qualité.
Le droit du citoyen à
admettre aussi que rien
la santé et le devoir
ne l’empêche de le faire.
Or, il est à craindre que
de l’Etat à garantir
Or, il est à craindre que
l’on ne soit en train de
ce
droit
sont
l’on ne soit en train de
s’acheminer en Algérie s’acheminer en Algérie vers comme le côté pile
vers une interdiction une interdiction absolue de et le côté face d’une
même pièce ; inséabsolue de dénoncer les
dénoncer les errements
errements illégaux des illégaux des agents publics. parables : l’un ne
peut exister sans
agents publics. En la
matière, la question qui se En la matière, la question l’autre. Enfin, il faupose désormais est la sui- qui se pose désormais est drait sans cesse rapvante : est-il ou non risla suivante : est-il ou non peler à la mémoire
de tous ceux qui, en
qué pour le citoyen algérisqué pour le citoyen
raison des fonctions
rien de dénoncer des faits
algérien de dénoncer des et des responsabilidélictueux ? Si l’on prend
tés qu’ils assument,
en compte le jugement
faits délictueux ?
détiennent une parrendu par le tribunal de
Ghardaïa le 10-6-2014 contre le nommé celle du pouvoir ou de l’autorité, la règle
Youcef Ould Dada qui a filmé et diffusé posée par l’article 22 de la Constitution,
une vidéo représentant des agents de en ces termes aussi clairs que pérempl’ordre public pénétrer dans un local situé toires : «L’abus d’autorité est réprimé par
dans un quartier désert, puis en ressortir la loi.» Cela signifie, à mon humble avis,
avec un paquet, la réponse est malheu- qu’avant de faire grief au citoyen de violer
reusement oui. Alors, dira-t-on pourquoi la loi et de le menacer de poursuites
encourage-t-on la dénonciation des cor- devant les tribunaux, bien des fonctionnaires devraient commencer par balayer
rupteurs et des corrompus ?
En fait, la réponse dépend non pas de devant leurs portes !
En tout état de cause, il serait souhaila nature ou de la gravité de l’infraction
dénoncée, mais de la «qualité, ou fonc- table que de leur côté, les juges mettent
tion» de celui ou de ceux qui la commet- en garde les responsables de l’inexcutent. Cela est assurément un étrange sable dysfonctionnement du centre de
paradoxe ! D’où les quelques observa- santé de Mansoura, et leur rappellent fermement leur devoir civique et leurs oblitions et réflexions ci-après.
En premier lieu, j’aimerais rappeler ici gations professionnelles, car ils tentequelques principes fondamentaux du raient, paraît-il, de se défausser sur le
droit, qui sont expressément énoncés citoyen qui les a dénoncés, en le traînant
dans notre Constitution. Le plus connu en justice pour offense à une institution
d’entre eux est celui qui stipule que «le publique, diffamation ou dénonciation
juge n’obéit qu’à la loi» (article 147 de la calomnieuse !
En second lieu, je voudrais dire
Constitution). Montesquieu avait dit : «Le
juge est la bouche qui dit la loi.» Cette quelques mots à propos précisément
phrase est encore aujourd’hui l’axiome des trois infractions que je viens de citer,
de base de ce que les juristes appellent et que les administrations ont tendance à
l’Ecole du droit positif, pour la différencier brandir un peu trop vite contre les
de l’Ecole du droit naturel qui dénie à la citoyens, dans le but évident, semble-t-il,
loi toute primauté sur les autres sources de faire cesser la contestation citoyenne.
du droit. On aimerait que tout le monde Sans entrer dans les détails techniques
respecte cette règle, sans laquelle il ne et juridiques, examinons cependant d’un
saurait y avoir de justice. L’autre disposi- peu plus près les articles 146, 296 et 300
tion qu’on a parfois malheureusement du code pénal, relatifs respectivement à
tendance à oublier est celle aux termes l’offense envers les corps constitués, à la
de laquelle : «La loi protège le justiciable diffamation et à la dénonciation calomcontre tout abus ou déviation du juge.» nieuse, invoqués dans les plaintes por(article 150). On devrait, à mon humble tées par l’administration.
L’article 146 qui est censé protéger
avis, l’inscrire en gros caractères lisibles
sur les murs de toutes les salles d’au- contre les offenses : «Le Parlement ou
dience. On ne saurait non plus passer l’une de ses deux Chambres, les cours et
sous silence l’article 24 de cette même tribunaux, l’Armée nationale populaire,
Constitution aux termes duquel : «L’Etat ou tout corps constitué ou toute institution
est responsable de la sécurité des per- publique»… Si on n’a aucune difficulté à
sonnes et des biens.» Elle rend encore identifier le Parlement et ses Chambres,
plus regrettables et déplorables les les cours et les tribunaux, ainsi que
«dépassements» qui auraient eu lieu à l’ANP, on ne trouve nulle part de liste
Dimanche 29 juin 2014 - Page
6
réglementaire des «corps constitués». A
Par Zineddine Sekfali
quoi cela servirait-il du reste, puisque le
texte invoque aussi «les institutions ciation calomnieuse diffère de la diffamapubliques», expression encore plus large tion. Je terminerai en remarquant que,
et plus vague, dans laquelle on pourrait sauf plus ample information, ceux qui filtout mettre ? Mais là n’est pas l’essentiel. ment et diffusent sur la Toile des images
Ce qui est important pour les magistrats de brutalités policières ou des carences
appelés à examiner ces plaintes, c’est de graves dans le fonctionnement d’un serrechercher, au cas par cas, si le citoyen vice public de santé ne cherchent ni à
que l’on traîne devant eux pour atteinte à offenser, ni à diffamer, ni à calomnier un
l’honneur ou à la réputation d’un corps corps constitué ou une institution
constitué ou d’une institution publique publique ; leur but est que les auteurs
était de mauvaise foi et avait l’intention des faits qu’ils dénoncent rendent des
de porter atteinte à l’honneur ou à la comptes et ne restent pas impunis.
réputation dudit corps constitué.
En droit pénal, l’intention criminelle
Conclusion
n’est pas présumée : il faut obligatoireDans les pays où les organes officiels
ment la prouver et la charge de la preuve de contrôle — tels notamment les insincombe au représentant du ministère pections générales des services, le Parpublic. En vérité, si il y a des gens à blâ- lement, les commissions d’enquête parmer pour les regrettables incidents et lementaires, les commissions des droits
malheureux dysfonctionnements enregis- de l’homme, etc. — activent et assument
trés sur vidéos, ce sont d’abord et avant leurs responsabilités légales, le citoyen
tout les quelques agents et fonction- n’a nul besoin de se faire enquêteur et
naires dénoncés auxquels on devrait moins encore justicier. Par contre,
pouvoir reprocher d’avoir, pour les uns, lorsque les inspections générales des
outrepassé leurs attributions dans leurs services sont transformées en voies de
tentatives de rétablir l’ordre, et pour les garage pour fonctionnaires en disgrâce
autres, d’avoir failli à
ou en fin de carrière,
leur mission de pro- Dans les pays où les organes que le bureau de
tection de la santé des
l’Assemblée ou du
officiels de contrôle — tels
citoyens.
Parlement oppose,
notamment les inspections
S’agissant de la difpour des considéragénérales des services, le
famation, prévue par
tions politiciennes ou
Parlement, les commissions partisanes, son veto
l’article 296 du code
pénal, on peut la défi- d’enquête parlementaires, les à toute demande de
nir comme l’imputation
formation d’une comcommissions des droits de
injustement faite à une
mission d’enquête,
l’homme, etc. — activent et
personne
d’avoir
et que les commisassument leurs
accompli un acte ou
sions des droits de
eu un comportement
l’homme se bureauresponsabilités légales, le
indigne et déshonocratisent et tournent
citoyen n’a nul besoin de se
rant. Je ne pense pas
en rond, il n’y a plus
faire enquêteur
que les auteurs des
de contrôle instituvidéos diffusées sur le
et moins encore justicier.
tionnel. Or, quand le
web agissaient dans
contrôle institutionune intention diffamanel fait défaut, le
toire de qui que ce soit. Quant au délit de contrôle populaire est naturellement
dénonciation calomnieuse, qui est prévu tenté de le remplacer.
et puni par les articles 300 et suivants du
C’est là peut-être l’explication la plus
code pénal, on le définit comme l’accusa- plausible que l’on puisse donner au
tion portée contre une personne, dans recours de plus en plus fréquent aux
l’intention de lui nuire, d’avoir commis un vidéos de dénonciation, que l’on voit pasfait ou un acte répréhensible ou déshono- ser en boucle sur internet, et qui apparant, tout en sachant pertinemment que raissent déjà comme une nouvelle forme
ce fait ou cet acte dénoncé est faux. de l’exercice du contrôle populaire.
C’est en cela précisément que la dénonZ. S.
Publicité
AVIS DE RELANCE DE CONSULTATION N° 04/2014
LOCATION D’UN (01) CAMION
NIF : 000116001740284
Le Soir
d’Algérie
Le Soir du Centre
Quand les moyens viennent à manquer pour
assurer l’hygiène et la propreté de la ville
KHEMIS MILIANA
La commune de Khemis Miliana, la plus grande et la plus peuplée, la
plus active aussi au point d’être appréciée comme «le poumon économique de la wilaya de Aïn Defla, l’épicentre d’un réseau de communication nord/sud et est/ouest, se trouve confrontée depuis des années à un
manque d’hygiène et de propreté, c’est une évidence criante.
Le manque de civisme, de moyens
humains et matériels, les embûches bureaucratiques se conjuguent pour générer un cadre
de vie qui se dégrade de plus en plus, malgré la
bonne volonté de certains citoyens.
En effet, ce cadre de vie est peu reluisant.
Des amoncellements d’ordures ménagères
partout, des étalages anarchiques des commerces informels gangrènent le tissu urbain,
des chaussées défoncées, des trottoirs squattés par les commerçants, des fuites d’eau
potable et d’eaux usées en grand nombre et
partout, des quartiers entiers où le ramassage
des ordures ménagères n’est effectué que sporadiquement, certaines parties des oueds
Souffay et Boutane qui traversent la ville du nord
au sud, sources et vecteurs de pollution et de
nuées de moustiques ne sont pas couvertes….
Et la liste des maux est longue.
Bien entendu, entre APC et habitants, les
uns et les autres s’accusent mutuellement d’être
les promoteurs de cette situation invivable.
Certes, chez l’habitant la notion de respect
de l’environnement et des règles les plus élémentaires de propreté du cadre de vie sont
bafouées de plus en plus, ce qui laisse la place
à l’anarchie. Chacun se débarrasse de ses
déchets et autres gravats là où bon lui semble,
à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit,
lesquels déchets ne sont pas toujours enfermés
dans des sacs de protection. Les commerçants
des nombreux marchés sauvages, une fois la
recette empochée, abandonnent derrière eux
toutes sortes de détritus générant d’innombrables amoncellements. La multitude d’entreprises qui effectuent des travaux dans les quartiers creusent, creusent, creusent et recreusent
et négligent les remises en état sans qu’aucune
autorité ne leur rappelle les obligations pour lesquelles elles se sont engagées. Ces travaux
non finis sont souvent à l’origine d’accidents
pour les piétons ; des personnes âgées et des
enfants en ont été les victimes. Les lieux publics
n’échappent pas à la règle. Les cafés, les gargotes et autres fast-food activent, dans l’ignorance délibérée et totale des règles d’hygiène.
Face à cette situation, c’est vers l’APC et surtout
les responsables des services des travaux qui
sont mis à l’index. Qu’en est-il de la réalité, des
moyens disponibles pour couvrir l’entretien
d’une commune de 100 000 habitants ?
Selon les informations que nous avons pu
récolter, le parc ne dispose que de 5 bennes
tasseuses dont 2 en état de marche, 1 en
panne continuellement et 2 en état de pré-réforme. Malgré ce manque, les agents chargés du
ramassage des ordures effectuent trois rotations par jour, et de ce fait, le ramassage ne peut
se faire dans bon nombre de secteurs ou ne se
fait que sporadiquement et aléatoirement. Avec
les bennes tasseuses, la commune ne dispose
que de 2 camions-bennes qu’on réserve pour
différents travaux avec, entre autres, le ramassage des déblais que certains rejettent souvent
sur les trottoirs dans l’impunité la plus totale.
Les moyens existants qui font date n’ayant
pas évolué depuis des années donc largement
dépassés, surtout avec les nouveaux sites d’habitation réalisés ici et là. A titre d’exemple, les
quartiers Aâdja est impénétrable, où le ramassage ne se fait qu’à la fin de la semaine, les
quartiers Garamida, le Fonal, El Ababsa et
Kariat S’Ter, seulement une fois tous les 15
jours. Les agents affectés au nettoiement ne
disposant pas d’outils, tels que fourches, balais,
pelles, travaillent à mains nues parce qu’ils ne
disposent pas de gants de protection ni même
de tenue de protection, comme des parias sacrifiés, pas de produits d’entretien non plus, même
pour l’entretien des mosquées en cette veille de
Ramadhan, lieux plus fréquentés par les fidèles
surtout durant cette période, de jour comme de
nuit. On notera aussi que pour l’entretien et l’hygiène, la commune ne dispose que de 95
agents dont seulement 30 sont titulaires, le
reste, soit 65 émargent au filet social, souspayés pour un travail très pénible et à haut
risque.
Trop sollicités, ces agents ne bénéficient même pas de congés.
Pour ce qui est des personnels, selon un
des responsables de l’APC, la wilaya a ouvert
19 postes de travail pour renforcer le potentiel
humain et ainsi améliorer la gestion de la commune, et cela fait tout juste 6 mois. On indique
qu’à ce jour, ces postes n’ont pas été pourvus,
la Fonction publique, dit-on, ayant rejeté à 6
reprises la totalité des dossiers soumis «pour
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une raison pour le moins, non convaincante et
même douteuse», indique notre source.
Parmi les dossiers proposés figure celui
d’un architecte. «Comment gérer et assurer le
suivi des réalisations si la commune ne dispose
pas, parmi son personnel, d’un architecte ?», se
demande-t-on.
Pour ce qui est de la fourniture des besoins
d’outillage et de produits d’entretien, on nous
indique que «toutes les consultations menées
ont été refusées à cause d’un désaccord qui
dure entre les responsables du Trésor et ceux
du contrôle financier, chacun imposant ses
méthodes de travail, ses procédures et se sont
l’APC et ses habitants qui en font les frais».
En attendant une hypothétique entente des
uns avec les autres, en attendant un soutien
plus accru de la wilaya, en moyens humains et
matériels, la commune et ses habitants en
pâtissent et se débattent dans un cadre de vie
qui ne fait que se dégrader.
Seule une prise de conscience des habitants pour une participation effective à la résolution des problèmes d’hygiène et de propreté,
une dotation plus conséquente de la commune
en moyens humains et matériels, une gestion
rigoureuse, une obligation pour tous du respect
des règles de vie en société, peuvent faire de
Khemis-Miliana une ville prospère et florissante
et surtout la participation de tous à cette tâche,
que beaucoup jugent insurmontable.
Au lieu de continuer à s’acuser les uns les
autres, il est indispensable que chacun assume
pleinement son rôle et ses responsabilités et
alors seulement chacun pourra profiter d’un
cadre de vie meilleur.
Karim O.
Hausse des accidents domestiques liés au gaz et à l’électricité
TIPASA
Lors d’un point de presse effectué par la Direction de la distribution,
Sonelgaz Tipasa a présenté un bilan des activités de ses structures aux
médias locaux.
Lors de ce bilan, plusieurs points ont retenu
l’attention de l’assistance, à l’instar des accidents domestiques, où on dénombre huit
décès par inhalation au CO2. Ce bilan des accidents intervenus lors des quatre dernières
années 2009 à 2012, dus essentiellement à
l’inhalation du gaz est considéré comme lourd
par l’assistance. En effet, ce bilan des accidents domestiques interpelle les pouvoirs
publics, sachant qu’ils ont eu lieu à l’intérieur
d’habitations, à l’instar de la catastrophe de
Cherchell en 2012, où toute une famille a été
décimée au cœur de leur salle de bains.
En 2012, cet événement avait créé l’émoi
dans la ville, sachant que l’émanation et l’inhalation du redoutable gaz CO2 avait décimé
quatre adolescents en l’espace de moins d’un
quart d’heure. Au-delà de ce tragique accident,
il convient de reconnaître que les années 2013
et 2014 n’ont connu aucun décès. Sonelgaz de
Tipasa, qui gère plus de 900 000 kilomètres de
réseau de gaz moyenne tension, est cependant confrontée à des problèmes de gestion
induits par une clientèle qui fait fi du respect de
la discipline requise par la loi sur l’urbanisme.
Selon le bilan présenté à la presse, plus de 60
cas d’agression des installations de gaz par le
fait de l’enclavement illicite sous les habitations, totalisant plus de 4 000 mètres linéaires
de canalisation de gaz ont été recensés avec
cinq vannes de gaz encastrées illicitement ainsi
que cinq colonnes montantes enfouies à l’intérieur de ces habitations qui ont été dénoncées.
Plus grave, plus de 400 branchements de gaz
ont été enfouis et enclavés dans les constructions particulières. Des mises en demeure au
nombre de 436 ont été transmises aux récalcitrants. Le même problème est constaté dans
les installations d’électricité. En effet, sur plus
de deux millions de kilomètres linéaires du
réseau basse tension et plus de 1,5 million de
kilomètres linéaires en réseau haute tension,
que compte le territoire de la wilaya de Tipasa,
il a été recensé plus de 300 cas d’agression
d’ouvrages dont 224 en basse tension et 78
cas en moyenne tension.
A la lumière de ces types d’agression, la
part de l’abonné est partagée avec les services
chargés de faire respecter la réglementation et
la loi en la matière. En marge de tous ces aléas,
il convient de signaler les prodigieux efforts
consentis en direction de l’habitat social,
notamment en matière de raccordement en
gaz naturel. Ainsi, les réalisations cumulées de
2014 s’évaluent à 108 792 kilomètres pour les
logements sociaux et 66 126 kilomètres pour la
distribution publique. Ainsi, à partir de HadjretEnnous, 359 foyers ont été branchés, sachant
que dans un passé récent ces foyers s’alimentaient en butane, avec du charbon ou du bois
de forêt. Mais Sonelgaz Tipasa reste confrontée à une énorme déperdition d’énergie, soit un
taux de perte de plus de 30%. En effet, sur près
de 860 gigawatts/heure achetés en 2013 , 573
sont commercialisés. La perte est énorme,
avec plus de 286 gigawatts/heure. En effet,
pour près de 200 000 abonnés gaz et électricité
confondus, les créances des grands débiteurs
sont inimaginables, soit 518 611 151 dinars où
se retrouvent la wilaya dans le cadre de l’habitat avec une créance de 207 millions de dinars
,les APC avec 76 millions de dinars, les abonnés ordinaires avec 68 millions de dinars de
créances, les entreprises des eaux avec près
de 39 millions de créances, l’éducation avec 21
millions de dinars de créances, les hopitaux
avec 16 millions de dinars de créances et les
services de sécurité avec 79 millions de dinars
de créances. Mais le précontentieux est majeur
pour l’aspect rentabilité. En effet, plus de 44
millions de dinars de créances en 2014 et
autant en 2013. La Sonelgaz de Tipasa avec
un effectif de près de 450 agents dont le tiers
sont des cadres et la moitié des techniciens,
peut-elle évoquer la rentabilité sachant que
ses créances représentent plus de 20% de son
chiffre d’affaires pour 2013, et un ambitieux programme d’investissements ? Selon les responsables de Sonelgaz, Tipasa est parvenue à
réaliser la majeure partie de ses investissements, notamment avec l’installation de prodigieuses puissances électriques à Hadjout,
Koléa, Gouraya, Damous, Cherchell et SidiRached. L’autre aspect important des aléas de
l’électricité et du gaz reste l’atteinte des tiers
avec 160 coupures évaluées à 241 heures et
ayant affecté 3 227 abonnés privés. Les coupures pour travaux et entretien, évaluées quant
à elles à 83 représentent 103 heures de coupures. Cependant, ces coupures posent le problème de l’indemnisation des dégâts directs et
collatéraux ainsi que les procédures légales de
l’indemnisation.
Larbi Houari
BOUIRA
7
La Sonelgaz
fait son bilan
C’est lors d’une conférence de
presse organisée par la Direction de
distribution de la Sonelgaz de Bouira
que l’équipe du nouveau directeur, M.
Khaled Nacer, a présenté le bilan d’activité de l’année écoulée ainsi que les
réalisations et perspectives qui visent à
l’amélioration des services dus aux
citoyens.
Le leader national des énergies
électriques et gazières a enregistré un
gain de 7.04% de son chiffre d’affaires
par rapport à l’année 2012, soit plus de
2 700 milliards de dinars, et cela grâce
à une approche commerciale plus élaborée, visant à limiter les cas d’impayés
de factures et à faire avancer les
échéances de payement.
Le phénomène de non-paiement
des factures énergétiques étant l’une
des plaies qui, selon le directeur de distribution de Sonelgaz de Bouira, «met
en péril la qualité de service au niveau
de certaines localités de la wilaya». La
fraude et les atteintes aux équipements
représentent également les principales
causes de perte subie par la Sonelgaz ;
évaluée à plus de 440 milliards de
dinars, soit l’équivalent de quelque 6
990 foyers. Par ailleurs, la société de
gaz et d’électricité d’Algérie a pour
objectif, entre autres, le développement
des réseaux d'électricité et leur extension à travers l’ensemble du territoire, et
ce, via le schéma directeur 2012-2022
portant sur la réalisation d’un poste
source de 60/30 kilovolts pour les communes de Oued-El-Berdi et d’Aomar
ainsi que la réhabilitation du poste de
haute tension de Sour-El-Ghozlane.
Pour ce qui est du gaz naturel, il a été
relevé que le réseau a enregistré un
taux d’évolution de 19,47% avec un raccordement de 65% pour l’année 2013.
Enfin, et comme chaque année, la
Sonelgaz a présenté son plan d’urgence pour l’été 2014 qui se concrétisera
par le renforcement de son réseau électrique de moyenne et basse tension
avec la réalisation de 100 postes transformateurs qui permettront d’alléger la
charge et de garantir une alimentation
sans coupures et sans perturbations.
A noter que pour ce qui est des
énergies propres, notamment le solaire, le responsable de la Sonelgaz de
Bouira s’est montré optimiste quant à la
prochaine promotion de cette source
énergétique sans pour autant donner
une échéance concrète à sa mise sur le
marché national ; c’est dire que le
citoyen algérien n’est pas prêt de sortir
de la dépendance au gaz et au pétrole
de sitôt !
Katya Kaci
Plaidoyer pour un accompagnement institutionnel
adapté et en réseau
AUTISME ET TRISOMIE 21, LE CLUB INNER-WHELL LANCE LE DÉBAT À TIZI-OUZOU
L’autisme et la trisomie 21 a été le thème
d’une conférence-débat organisée, jeudi dernier,
à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri par
les adhérentes de Tizi-Ouzou du club InnerWhell, le pendant féminin du Rotary Club.
Plusieurs spécialistes de la santé mentale se sont penchés sur un problème de santé publique qui constitue un sujet
de préoccupation de nombreuses familles et parents d’autistes et d’enfants atteints de trisomie 21 qui vivent une véritable détresse, devant deux pathologies qui souffrent encore
de l’absence d’une réelle prise en charge institutionnelle.
Après un tour d’horizon théorique sur l’affection mentale
qu’est l’autisme, le docteur Bouslimani, pédopsychiatre à
l’EHS de la psychiatrie d’Oued-Aïssi a évoqué la réalité de
cette maladie en Algérie. Citant le cas de la wilaya de TiziOuzou où il exerce, le praticien déplore la faiblesse de la qualité de la prise en charge et qui reste embryonnaire, selon le
spécialiste pour qui, en plus des carences liées au cadre institutionnel, entre autres, le manque de spécialistes, déficit de
formation des praticiens, il y a aussi les contraintes liées à l’environnement socio-culturel où évoluent les parents qui se trou-
vent souvent désarmés devant ce genre de pathologies qui
frappent leurs enfants malades et qu’ils entourent, souvent,
d’un voile de silence, symptomatique du déni qui entoure
toutes les maladies mentales, dans notre société.
Le Dr Teranti, chef de service de pédopsychiatrie au CHU
de Constantine, parlera dans son exposé des modalités et
dispositifs de prise en charge du TSA, trouble du spectre de
l’autisme. Ce pédopsychiatre parle de l’action thérapeutique
qui doit être déployée, en citant en exemple l’expérience
menée au niveau du service qu’il dirige au CHU de
Constantine.
Une méthode basée sur la communication et le contact et
qui consiste à rétablir le fonctionnement sensoriel et comportemental du sujet et à corriger les dysfonctionnements de son
cerveau pour l’amener progressivement à appréhender de
façon normale et cohérente l’environnement, selon le praticien
qui insistera sur la prise en charge et un accompagnement en
réseau, impliquant les parents qu’il faudra initier à la conduite
à tenir, l’école, à travers des méthodes pédagogiques adaptées et une prise en charge thérapeutique par une équipe
pluridisciplinaire. La communication du Dr Boudarène, psychiatre, est une revue théorique sur les différentes formes de
carences liées à la formation et au développement de l’enfant
et qui peuvent interagir pour déboucher sur des désordres et
des retards psychoaffectifs. Le Dr Halit, pédiatre, parlera de
son expérience en tant que médecin et père d’un enfant
atteint de trisomie 21. Selon lui, la prise en charge thérapeutique doit être menée de pair avec un accompagnement à plusieurs niveaux (institutionnel, famille) qui permettra l’intégration citoyenne de l’enfant trisomique. «L’accompagnement
doit préparer les enfants T21 (maladie qui se manifeste par le
ralentissement de l’intelligence, ndlr) à intégrer leur citoyenneté pleine et entière», dira le Dr Halit qui préconise un accompagnement intelligent et adapté au niveau de l’école, insistant
sur le fait qu’il faut éviter de mettre l’étiquette de handicapé
aux enfants T21. Faut-il annoncer ou pas l’anomalie génétique à la base de la T21 et détectable au début de la grossesse et comment l’annoncer ? Les questions ont donné lieu à
un débat éthique, sur fond de morale religieuse.
Se posent, en filigrane, le problème de l’IVG, interruption
de grossesse volontaire dans notre société ainsi que la
détresse qui plonge une famille à l’annonce d’une naissance
d’un bébé porteur d’une telle anomalie génétique.
S. A. M.
Le Soir de l’Est
Le Soir
d’Algérie
Un lourd passif à prendre en charge
Dimanche 29 juin 2014 - PAGE
COMMUNE DE ANNABA
Réunis en session ordinaire, les élus de l’Assemblée
populaire communale de Annaba ont démontré une certaine hargne dans l’approche des différents et multiples problèmes auxquels est confrontée la population de celle que
l’on qualifiait, il y a quelques décennies, d’être l’une des
plus captivantes villes d’Algérie.
L’incivisme des uns ajouté à l’ignorance
et à l’inculture des autres l’ont transformée
en dépotoir à ciel ouvert. La situation avait
été aggravée par l’absence de toute initiative du précédent collège d’élus à redorer le
blason terni d’une des plus importantes
cités du Bassin méditerranéen au passé
prestigieux.
Plus d’une année après leur élection et
installation, les nouveaux élus ont refusé de
limiter leurs activités au constat de ce qui
n’a pas été fait par leurs prédécesseurs, à
établir l’inventaire des graves anomalies de
gestion des marchés de gré à gré, à chercher des explications sur la marginalisation
de plus de 200 cadres supérieurs dont 11
architectes contraints et forcés à effectuer
des tâches d’agents d’exécution. Lors de la
session de l’APC de ce dernier jeudi, présidée par Farid Merabet, les élus se sont surpassés pour faire table rase des griefs,
pourtant hérités de ceux qui les avaient
devancés dans la prise en charge des
attentes de près de 400 000 habitants de la
4e ville d’Algérie.
De la défectuosité du réseau routier
urbain à ceux inopérants d’assainissement
et de l’éclairage public, d’une corniche à la
saleté repoussante aux quartiers et cités
délabrés jusqu’aux cimetières envahis de
détritus et d’herbes folles, du patrimoine
communal mobilier et immobilier livré à
l’insatiabilité de certains anciens élus et
administrateurs, du potentiel humain et
matériel existant sous-exploité, les 39 élus
n’ont rien laissé au hasard dans l’approche
des dossiers qu’ils avaient à étudier. Ils
avaient à délibérer sur la base des moyens
financiers mis à leur disposition par le budget et celui complémentaire 2014 sur les
actions à entreprendre pour tenter de
remédier au plus pressé. «Mais par où
commencer ?» s’interrogeaient les élus
participant à cette session. La réponse leur
avait été donnée par Farid Merabet qui
réussira à mettre son monde sur orbite.
Celle d’abord de la maîtrise de l’entretien et
de la maintenance des voies de communication routières urbaines nécessitant l’engagement de 700 millions de dinars et des
cimetières livrés à l’abandon depuis des
années. Comme seront abordés d’autres
aspects en étroite relation avec l’environnement de la population. Ce qui a amené
les élus à proposer, pour être approuvés, la
réorganisation des secteurs communaux
en directions et la dotation de ces dernières d’équipements et de matériels roulants. La proposition a été aussi faite de
multiplier les locaux et de faire passer de 5
à 10 le nombre de secteurs urbains, de
créer les conditions de travail adaptées aux
attentes des citoyens à travers une structure organisationnelle et celle d’une direction
de la culture et des sports.
Les élus ne manqueront pas de dénoncer le maître de l’ouvrage portant mise en
place des caméras de surveillance à travers la ville. «Pour placer les poteaux porteurs de caméras de surveillance, ou pour
le passage des câbles téléphoniques, l’on
n’hésite pas à détériorer la chaussée et les
trottoirs même ceux nouvellement réalisés.
ça ne peut plus durer. Dorénavant, quiconque effectuera pareils travaux sans
remettre en état les lieux, sera sanctionné
par une amende de 3 000 dinars par jour»,
a proposé le P/APC, approuvé par les
autres élus.
Les uns après les autres, ces derniers
ont dénoncé le peu d’engagement des
membres de l’exécutif de wilaya dans la
prise en charge des problèmes de la ville,
chacun en ce qui concerne son secteur.
«Les directeurs membres de l’exécutif de
wilaya évitent tout contact. Exception faite
de la direction de l’hydraulique qui multiplie
les démarches avec notre commune, tous
les autres donnent l’impression que les
problèmes de la commune ne les concernent pas», ont dénoncé plusieurs élus.
La gestion décentralisée de la ville pour
le long terme a été également abordée.
D’où la nécessité de créer des Epic pour la
gestion de la voirie, l’environnement,
l’éclairage public…. La non-attribution par
la wilaya du local sis à Bouzered Hocine,
anciennement service des cartes grises, a
été dénoncée par les mêmes élus.
«Nos secteurs ne disposent pas de
locaux et travaillent dans des conditions
très pénibles dans des caves et autres
lieux inadaptés. Les 2 locaux que nous
avons acquis auprès de l’AADL Sidi Achour
contre une forte somme pour créer une
annexe communale d’état-civil ne suffisent
pas à nos besoins toujours plus importants.
Notre commune devrait acquérir prochainement 9 camions et d’autres engins. Pour
les marchés informels dont nous avons
déjà entamé l’éradication et réaliser à la
place plusieurs autres fonctionnels, je rappelle que celui de Souk-Ellil n’a toujours
pas été signé par les services de la wilaya.
Ce qui ne nous permet pas de mettre un
terme au marché informel qui caractérise
ce site populaire», a affirmé Farid Merabet.
A. Bouacha
estimé en dessous du taux national et
reste au même niveau depuis plusieurs
années. Le manque de civisme de certains clients, l’habitat illicite et la prolifération des bidonvilles sont les principales
causes de la fraude.
Pour mettre fin à ce phénomène, les
deux sociétés de distribution ont procédé,
depuis l’an 2002, à la généralisation des
compteurs électroniques, ainsi qu’au
regroupement des compteurs classiques
au niveau du RDC des bâtiments KM. Ces
mesures ont, selon M. Abdelmoumen,
directeur du centre de distribution El
Hidhab, prouvé leur efficacité pour traquer
les fraudeurs. En matière d’investissement, les deux directions de distribution
ont réalisé 846 km de réseau en 2013, soit
508 km pour l’électricité, et 129 km pour le
gaz en plus des 209 km du programme
public, et pour une enveloppe financière
de 3 151 millions de dinars. «Un programme d’urgence, d’un coût de 4 611 millions
de dinars, visant la stabilité du réseau, la
qualité de service fournie ainsi qu’une
meilleure prise en charge du confort exigé
par nos clients, a été mis en place à travers des actions menées par nos deux
directions. Des efforts exceptionnels ont
été déployés pour réaliser le plan d’urgence 2013 et 2014 dans les délais inscrits et
permettre ainsi d’assurer la couverture
des besoins du marché en électricité,
d’améliorer les prestations de nos services décriés et enfin d’expurger les
contraintes provoquées durant la canicule
de l’été 2012. A cet effet, nous avons réussi à réaliser 150 postes pour la moyenne
et la basse tension en 2013, soit 100 % du
programme, et 128 postes (MT et BT) en
2014, également 100 % de notre programme. Pour ce qui est des réalisations des
départs MT/BT en 2013, elles sont de
l’ordre de 15 sur les 19 inscrites au programme, soit un taux de réalisation de 79
%. La couverture financière de ces réalisations s’élève à 1 975 millions de dinars
pour l’année 2013, et 2 636 millions de
dinars pour la réalisation du plan d’urgence 2014», a conclu M. Gouasmia, directeur de distribution de Sétif.
Imed Sellami
Près de 60 milliards de centimes de créances
SÉTIF : SOCIÉTÉ DE DISTRIBUTION DE L’ÉLECTRICITÉ ET DU GAZ DE L’EST
A la veille de l’indépendance, l’EGA (Électricité et gaz algérien)
comptait 573 000 clients en électricité et 167 000 clients en gaz
pour une population globale d’environ 10 millions d’habitants.
L’élément européen représentait à l’époque 87%. Quant aux
familles algériennes qui disposaient de l’électricité et du gaz,
elles n’étaient que de 13%, soit 74 490 pour l’électricité et 21 710
pour le gaz.
Cinquante-deux ans après et comparativement à la seule wilaya de Sétif, le
nombre de clients est passé à 337 460 en
électricité et à 213 996 en gaz. Ainsi à
Sétif, le taux d’électrification est passé de
quelques familles en 1962 à 98,48% en
2013. Le taux de pénétration en gaz naturel est passé quant à lui de 0% en 1962 à
87,35% en 2013. Tel était le constat fait
par MM. Gouasmia Nabil et Abdelmoumen
Jamil, respectivement directeur de distribution de Sétif, et directeur de distribution
El Hidhab de la Société de distribution de
l’électricité et du gaz de l’est (SDE) exSonelgaz, lors d’un point de presse organisé en fin de semaine pour présenter le
bilan 2013 et les perspectives de la société. Selon les intervenants, le réseau
d’électrification pour la basse et moyenne
tension s’étend sur une longueur de 12
257 km. Pour ce qui est du gaz, le réseau
couvre une longueur de 4 345 km.
Concernant le chiffre d’affaires des deux
directions, les responsables ont avancé le
chiffre de 8 598 millions de dinars, soit 6
455 MDA pour l’électricité et 2 143 MDA
pour le gaz. Mais le point noir reste toujours le problème des créances et des
pertes d’énergie (estimées à 204 GWh)
liées notamment à la fraude.
«Les pertes financières des deux
directions de distribution pour l’année
2013 sont de l’ordre de 816 millions de
dinars, plus de quatre vingt milliards de
centimes. Les créances détenues par les
clients particuliers et les organismes
publics de la wilaya sont de l’ordre de 599
millions de dinars. En 2013, les services
du contentieux des deux centres de distribution du gaz et de l’électricité ont déposé
2 100 plaintes au niveau de la justice afin
de recouvrir leurs créances auprès de 2
000 clients ordinaires et 100 autres bénéficiant de la moyenne tension. La fraude,
quant à elle, avoisine les 21 milliards de
centimes. Des centaines d’actes de vols
d’énergie et fraude ainsi que des dizaines
de cas d’agressions d’ouvrages ont été
signalés en 2013», ont révélé MM.
Abdelmoumen et Gouasmia. Ce taux est
JIJEL
Mort accidentelle d’un chasseur
à Beni-Khetab
Un jeune homme a trouvé la mort accidentellement vendredi dernier dans les
monts de Sidi Ali dans la région de Benikhetab située à quelques kilomètres à l'est
du chef-lieu de la commune de Texenna, apprend-on auprès de sources sûres.
Il s'agit de B. A., la vingtaine entamée, célibataire qui a trouvé la mort alors qu'il
était en compagnie d'un groupe de chasseurs, originaires de cette région, en train de
chasser le porc dans ces monts fortement boisés. La victime a reçu accidentellement
un coup de fusil de chasse d'un autre chasseur, moudjahid B.Salah, âgé de 71 ans.
Les services de sécurité ont ouvert une enquête pour déterminer les circonstances et les causes de cet incident tragique qui a endeuillé la population locale de
cette commune montagneuse.
Bouhali Mohamed-Cherif
7
CONSTANTINE
Très cher
Ramadhan !
Censé être un mois de piété, de
solidarité et de pardon, le mois de
Ramadhan est devenu par la force
des choses, une période éprouvante
pour les porte-monnaies des chefs de
famille, qui ne savent plus où donner
de la tête en voyant les fruits et
légumes en grande quantité que les
petits revendeurs trouvent un malin
plaisir à proposer à des prix vertigineux. La volaille, le poisson, la viande
valent leur pesant d’or. Bref, tout
devient subitement inabordable. Les
prix de ces aliments, indispensables
à la veille du mois sacré de
Ramadhan, connaissent une flambée
impressionnante, particulièrement
ces deux derniers jours où les marchés connaissent une véritable «descente» de la part des consommateurs
qui s’empressent de faire leurs
emplettes. Connaissant parfaitement
le comportement alimentaire des
clients qui se préparent au rituel du
jeûne par les achats et parfois le stockage de certaines denrées alimentaires, les commerçants trouvent une
aubaine à faire grimper les prix à des
taux insensés, afin d’amasser le pactole.
Un petit tour au marché les
Frères-Bettou de Constantine nous
renseigne, on ne peut mieux, sur la
mercuriale des prix qui atteignent des
proportions absurdes, à l’exemple du
poulet cédé à 360 DA le kg. Du côté
des fruits et légumes, les prix ont carrément décollé d’une manière vertigineuse, le poireau par exemple, un aliment très demandé lors de ce mois,
surtout par les personnes malades,
est cédé à 250 DA le kg. Le prix de la
tomate a, quant à lui, dépassé tout
bon sens, en variant entre 80 DA et
90 DA, la carotte à 80 DA, l’oignon à
45 DA et la pomme de terre à 45 DA.
L’indispensable «Frik» (grains de blé
vert concassés), ingrédient de base
de la fameuse soupe du Ramadhan,
est cédé à 450 DA le kg, sans compter l’irremplaçable viande d’agneau
dont le prix est figé ces derniers jours
à 1 600 DA le kg. «J’ai dépensé jusqu’à maintenant plus de 5 000 DA
sans avoir acheté un ‘bout de viande’
pour préparer ma chorba, c’est hallucinant, à ce rythme je ne tiendrai pas
la semaine», nous confie une mère
de famille toute déçue, «l’Etat doit, en
tout cas, trouver de vrais mécanismes de contrôle afin que cesse la
saignée que nous subissons»,
conclut notre interlocutrice.
Rym Souici
Fraude, vols et oppositions…
les contraintes de la SDE !
MILA
Dans un point de presse tenu au niveau du
siège de la société, le directeur de la SDE
(Société de distribution de l’électricité et du gaz
de Mila, entouré de ses proches collaborateurs, a
présenté un bilan annuel d’activités où il a tenu à
mettre en exergue les prouesses réalisées, malgré les critiques acerbes et les dénigrements des
uns et des autres, envers cette importante société publique.
Une société qui gère un réseau d’électricité estimé à 6 132
kilomètres, 1 656 postes de distribution, 3 961 km de conduites
de gaz avec 30 postes de distribution d’où un taux de couverture
estimé à 98,47% en électricité et 61,89% en gaz, pour un nombre
d’abonnés respectivement de l’ordre de 915 137 et 86 392 et des
objectifs très ambitieux, dans le cadre de l’extension et de l’amélioration de ses prestations. A cet effet, la SDE de Mila a investi
près de 80 milliards en 2013, contre seulement 37 en 2012, avec
un endettement de l’ordre de 60 milliards contre 68 en 2012, pour
un chiffre d’affaires qui a atteint les 288 milliards.
Afin de faire face à la surcharge de ses réseaux, la société a
tracé un programme d’urgence échelonné sur 5 années et qui a
pour objectif, la réalisation de 100 nouveaux postes transformateurs par an et le changement des équipements des anciens, afin
de procéder à l’augmentation de leur puissance. 102 postes ont
déjà été rééquipés.
Les responsables ont tenu, tout de même, à souligner les
nombreuses et handicapantes contraintes dont fait face la SDE,
particulièrement le vol des câbles du réseau électrique qui a
atteint l’année écoulée 14 374 mètres linéaires (bronze) et 3
plaques de distribution de basse tension qui coûtent près de 40
millions l’unité, sans compter les autres atteintes aux réseaux, la
fraude et les oppositions face à la réalisation des nouveaux projets !
Toutes ces contraintes sont à l’origine de pertes considérables pour la société mais aussi et surtout, de désagréments
incalculables sur les usagers et dont la société se trouve être
seule responsable, donc pointée du doigt par tous !
A. M’haïmoud
Le Soir de l’Ouest
Le Soir
d’Algérie
La cité 262 logements crie sa détresse
RELIZANE
Les habitants des 262 logements de la cité DNC,
située au chef-lieu de Relizane, se plaignent que «leur
quartier, qui existe depuis 2008, souffre du manque
d'aménagement en matière de voirie, de réseaux divers
mais aussi de structures, notamment de santé et d'éducation», disent-ils.
Selon leurs représentants,
«les habitants de cette cité
vivent depuis des années des
difficultés sans nom et lancent
un appel aux autorités locales à
l'effet d'intervenir rapidement
pour mettre fin à leur calvaire et
particulièrement
pour
la
construction d'une deuxième
école primaire».
En effet, affirment-ils, l'absence d’un établissement scolaire au niveau de leur cité oblige quelque 150 écoliers à faire
le déplacement quotidiennement jusqu'à l'école de Haï-ElIntissar, située dans une autre
cité et distante de plus de trois
kilomètres. «Cette situation,
Le prix du poulet prend de l’envol
A l'approche du mois de
Ramadhan, le prix du poulet ne
cesse de subir des hausses.
En effet, même le jour du marché hebdomadaire qui se tient
le jeudi, le prix de ce volatile ne
baisse pas.
Selon certains revendeurs, cela
est justifié par le manque de poulets.
«En été, ce n'est pas facile d'élever
des poussins. En plus du froid, et par
ricochet, il faut des moyens pour le
chauffage, ils consomment beaucoup», nous a expliqué au sujet de
cette hausse un éleveur. D'ailleurs,
en l'espace de quelques jours, il est
passé de 180 à 270 DA. Ceci pour le
vif. Quant à celui dit vidé, il est cédé
jusqu'à 340 DA le kilo. Le nombre de
consommateurs a nettement diminué. En parallèle, les œufs ont eux
aussi flambé. Aujourd'hui, le plateau
est vendu à 280 DA.
Notons, dans le même ordre
d'idées, que la sardine est toujours
inabordable. Depuis des mois, son
prix oscille entre 200 et 250 DA. Par
ailleurs, au niveau du marché des
fruits et légumes, certains produits
sont restés stables : la pomme de
terre à trente-cinq dinars, la tomate
selon eux, est à l'origine d'un
grand phénomène de déperdition scolaire, en plus du fait
qu'elle expose les enfants à des
agressions, de personnes ou
d'animaux errants, ainsi qu'à
des accidents de la circulation et
ce, en l'absence du transport
scolaire», est-il soutenu.
Le cas des élèves de collèges et de lycées n'est pas non
est cédée à 120 dinars. Les fruits
coûtent encore cher : l'orange à cent
cinquante dinars, la banane est vite
passée à cent soixante-dix dinars le
kilogramme.
Alors que dans les magasins d'alimentation générale, les prix du sucre
et de l'huile de table sont fixés respectivement à 74 DA et 556 DA le
bidon de 5 litres.
Les consommateurs du chef-lieu
demandent des brigades de contrôle
des prix au niveau des marchés de
fruits et légumes dans le but de
mettre fin à cette mercuriale.
A. R.
Les fellahs des grandes cultures
interpellent le ministre
AÏN-TÉMOUCHENT
Les paysans des grandes cultures de la wilaya
de Aïn-Témouchent ont demandé, en cette fin de
semaine, l'intervention du ministre de
l'Agriculture en ce qui concerne le crédit RFIG.
Les fellahs de la wilaya de
Aïn-Témouchent ont été surpris par le retrait direct de ce
qu'ils ont réalisé au début de
cette saison agricole au
moment où la tutelle n'a pas
pris en considération la situation de sécheresse qui a sévi
sur les grandes cultures où les
fellahs de la wilaya n'ont gagné
que le foin lors de cette saison
qui a vu le rendement chuter
d'environ 60% par rapport à la
saison dernière, selon les
experts en la matière.
Les fellahs expliquent, dans
leur lettre adressée au
ministre, qu'ils sont des chargés de familles et, par conséquent, ils doivent préparer la
prochaine saison agricole avec
toutes les charges inhérentes.
Or avec la décision du retrait
direct auprès des banques, ces
fellahs sont dans une mauvaise posture, raison pour laquelle ils demandent l'intervention
du ministre pour retarder le
paiement des échéances d'une
année, car les banques peuvent attendre une année alors
qu'eux, ils ne le peuvent pas. Il
faut noter que les fellahs qui
ont bénéficié du crédit RFIG à
travers la wilaya de AïnTémouchent sont environ 1
540 paysans selon le bureau
de l'Union nationale des paysans algériens de la wilaya
(UNPA, et la totalité du montant contracté par ces fellahs
Les nombreux habitants du
quartier populaire et populeux
Hay Zitoun connu sous le nom
d'El Graba attendent avec impatience l'ouverture du marché
couvert de proximité.
Ces citoyens qui espéraient le voir
ouvrir en ce début de Ramadhan, en
vue de leur éviter les allées et venues
vers le centre-ville du chef-lieu de
wilaya, doivent patienter encore pour
voir cette structure ouvrir ses portes au
grand bonheur de ces citoyens notamment les vieux et les femmes qui se
voient soulagés par ce marché implanté
dans leur cité.
C’est un marché couvert qui permettra de soulager les habitants de ce quartier et de leur éviter ces longs et fatigants déplacements vers l’ancien marché couvert situé au cœur de la ville de
Aïn-Témouchent pour s’approvisionner
en denrées alimentaires, fruits et
légumes.
De nombreux jeunes de ce quartier,
au chômage, qui attendaient ce samedi
matin l'ouverture de ce marché pour
espérer avoir un poste de travail
quoique provisoire, ont été désappoin-
7
plus très différent, soulignent-ils,
sachant que les apprenants de
ces deux paliers sont contraints
d'aller, jusqu'au centre-ville pour
pouvoir suivre leur scolarité.
Les parents de ces élèves,
n'en peuvent plus d'être saignés
à blanc de cette manière et
pressent les autorités à leur
trouver une solution.
A. Rahmane
BERMADIA
Une femme égorgée par son mari
Une jeune maman de trois enfants, âgée de 37 ans,
répondant aux initiales de B. H., a été retrouvée gisant dans
une mare de sang, hier aux environs de six heures du matin,
à la nouvelle ville Adda-Benada, sise au chef-lieu de
Relizane.
L’information s’est vite propagée dans la ville de
Relizane. Son assassin n’est autre que son époux qui s’est
livré à la Sûreté urbaine de ladite nouvelle ville AddaBenada.
La dépouille mortelle de la défunte a été déposée à la
morgue de l’établissement hospitalier Mohamed-Boudiaf de
Relizane pour autopsie. Une enquête est ouverte pour élucider ce crime.
A. R.
des grandes cultures est de 58
milliards de centimes. Il est
utile de signaler que le rendement des céréales pour cette
année a chuté de 60%, ce qui
prouve qu'il est quasiment
impossible que le fellah puisse
s'appliquer au cahier de
charges. C'est pour ces raisons que les fellahs demandent l'intervention du ministre
pour sauver la prochaine saison agricole qui est toute
proche du fait que la campagne de labours sera entamée dans les prochains jours.
S. B.
Dans l'attente de l'ouverture du marché
couvert de Hay Zitoun
Dimanche 29 juin 2014 - PAGE
tés quand ils ont vu que les travaux de
finition se poursuivent encore.
«Nous avons espéré bien commencer notre carrière commerciale au sein
de ce marché en ce mois de Ramadhan,
mois de piété et de baraka, une période
où les opportunités pour les commerçants de réaliser un bon chiffre d’affaires
sont réunies,malheureusement, nous
serons dans l'obligation de recourir à la
revente dans les rues», martèlent ces
jeunes, qui souhaitent que ce marché
ouvrira prochainement ses portes afin
d'en finir avec la vente à la sauvette.
S. B.
AÏN-SEFRA
Un mort par noyade
à Tiout
La paisible oasis de Tiout a été secouée par le
décès par noyade d’un jeune originaire d’El-Bayadh,
qui n’a plus donné signe de vie après avoir plongé
dans l’eau.
Le corps sans vie a été repêché du barrage par les
éléments de la Protection civile et transféré à la
morgue de l’hôpital d’Aïn-Séfra. Il sera évacué vers sa
ville natale, après une autopsie.
Malgré l’arrêté du wali interdisant les baignades
dans le barrage et les oueds, principalement ceux de
Tiout, plusieurs jeunes continuent à fréquenter cette
charmante oasis distante de 17 km de Aïn-Séfra, en
quête de fraîcheur.
B. Henine
NAÂMA
Un mort et quatre blessés
dans deux accidents
de la route
Deux graves accidents de la circulation se sont produits durant le week-end dernier. Le premier drame a
eu lieu entre Méchria et Naâma, où deux véhicules
légers sont entrés en collision et a causé la mort d’un
sexagénaire et fait un blessé dans un état très grave.
Le second a eu lieu sur les hauteurs de Tirkount
(10 km au nord d’Aïn-Séfra), après qu’un véhicule
léger, à bord duquel se trouvait une famille de trois personnes, a dérapé, causant trois blessés.
Une enquête a été aussitôt ouverte par la brigade
de la gendarmerie pour déterminer les causes exactes
de ces accidents.
B. H.
Culture
Le Soir
d’Algérie
Demain soir, l’ouverture !
Impossible n’est
pas algérien !
ANIMATION «RAMADHANESQUE»
C’est finalement WellSound
qui ouvrira les soirées du
mois de Ramadhan à Alger.
Ainsi, dès demain (lundi 30
juin) est prévu un concert de
Sherifa Luna au chapiteau de
l’hôtel Hilton d’Alger.
a première édition du
WellSound a été lancée
en 2013 par Wellcom
Advertising. Cette première
édition avait attiré plus de 50
000 personnes, ce qui lui a
permis d’être classé n°1 des
kheimate en Algérie. La 2e
(Ramadhan 2014) sera davantage destinée à la jeunesse. Le
programme de l’Office national
de la culture et de l’information
(ONCI) commencera le mardi
1er juillet à la salle El-Mouggar,
par une soirée qui sera animée
par le groupe El Ferda.
L
EXPOSITION
Un artiste de Ghardaïa s’invite
à Cherchell
e fut dans le cadre
d’une semaine culturelle dédiée à l’art
pictural, qu’un panel d’artistes peintres a exposé
au niveau de la galerie
d’art de la bibliothèque de
Cherchell.
M. A. Bekhti, le responsable local de l’Unac,
ainsi que M. Kebilene,
l’inspecteur artistique et
culturel de cette exposition, ont déclaré à propos
de la genèse de cette
manifestation artistique
que «cet événement est
une rencontre d’été qui
est à sa 14e édition, avec
à l’origine des artistes
peintres cherchellois, qui
ont exposé des œuvres à
caractère pédagogique
non dédiées au commerce. Ce n’est qu’en 2008
que cette manifestation
fut prise en charge par
l’Unac. En 2014, le comité
des fêtes de Cherchell
s’est engagé dans sa
prise en charge».
Cependant le plus
grand intérêt de cette
manifestation fut la présence de l’artiste peintre
plasticien de Ghardaïa,
M. Bakli Mohammed, qui
participe à cette exposition avec des toiles, qu’il
estime «inutile de commenter, car il appartient
aux hommes de l’art de
C
découvrir et de deviner, le
sens profond de l’art plastique qui s’y attache»,
avait-il précisé. Il y a lieu
de noter la présence de
M. Arbouche Ahmed, un
autre maître de l’art pictural, qui a tendance à s’imposer dans l’art figuratif,
aux côtés de M. Salah
Hioun, un élève de Issiakhem qui impose quant à
lui son style avec «un
dessin précis et des couleurs sobres, où se
mêlent camaïeux, des
tons bistres, sépia ocres
et noirs, créant une atmosphère calfeutrée, silencieuse». Ainsi M. Hioun
avec des œuvres «d’un
troublant
archaïsme»,
nous mène vers «une
richesse infinie» avec ses
œuvres Au parallèle de la
realité, Marine, Prière à la
pleine lune et Cléopâtre
l’africaine.
Mais ce fut un autre
artiste peintre qui a marqué cette exposition aux
côtés de Mohamed Bakli
de Ghardaïa et de Tahar
Abdelaoui de Blida, il
s’agit de M. Bekhti, dont
plusieurs variétés de
peintures sont exposées
au public, notamment des
œuvres à tendance surréaliste avec des tableaux
de peinture à l'huile, particulièrement de célèbres
thèmes chers à l'artiste
peintre Bekhti, à l'image
d'œuvres qui avaient fait
sa renommée à l’instar de
son œuvre Le sourire, traduisant des sentiments
ésotériques et d'affection
intense. Tandis que le
tableau La fécondité, est
symbolisé par une belle
femme,
passionnée,
aimante et généreuse.
Rappelons à nos lecteurs
que M. Bekhti est un
peintre impressionniste à
tendance surréaliste qui
capitalise déjà plusieurs
dizaines d’années dans
l’art pictural. Il convient de
noter que cet artiste
peintre avait déjà exposé
au niveau de la Cybergalerie de Didouche-Mourad
d'Alger avec notamment
les célèbres toiles intitulées Portraits de jeunes
filles, Solitude, Marasme,
Poupée méchante.
Ces œuvres plus ou
moins ésotériques traitent
du subconscient de l’être
humain. Elles retracent
une forme de défoulement
de l’artiste qui relate crûment ses sentiments, sans
artifices. La misère humaine et la déliquescence de
l’état d’âme sont mises en
exergue sans pudeur, au
risque d’affecter les sensibilités sociales.
Larbi Houari
Photos : DR
Encore quatre matches, et nous
sommes champions du monde.
Maintenant, tout est du benef’ !
Nous n’avons rien à perdre, donc
nous allons gagner.
L’Algérie a réussi à se qualifier
même en étant dans le groupe le
plus difficile de cette Coupe du
monde 2014. Les Fennecs qui ont
battu le dragon coréen et tenu en
échec l’ours russe ont prouvé
qu’ils n’ont plus froid aux yeux.
Les Allemands ? On les a déjà
battus en 1982. Aux quarts de finale, toutes les équipes se valent.
Aux demi-finales, il faut entrer sur
le terrain avec un mental de vainqueur. Si nous arrivons en finale, il
n’y a aucune raison pour ne pas
remporter la Coupe du monde.
L’Algérie champion du monde ?
Tout est possible.
K. B.
bakoukader@yahoo.fr
8
lesoirculture@lesoirdalgerie.com
LE COUP DE BILL’ART DU SOIR
Par Kader Bakou
Dimanche 29 juin 2014 - PAGE
Sherifa Luna
Au palais de la culture MoufdiZakaria d’Alger, les activités
«ramadhanesques»
seront
ouvertes mardi soir par le vernissage d’une exposition-vente
d’objets d’artisanat, d’art et de
décoration.
Le lendemain mercredi (à
22h30), le public pourra assister au spectacle chorégraphique «Algérie ma liberté» du
Ballet national. A la salle Ibn
Khaldoun de l’Etablissement
Arts et Culture de la wilaya
d’Alger, se tiendront du 1er au 3
juillet les «Layali el madih»
(nuits du chant religieux) qui
seront organisées en collaboration avec la fondation Cheikh-El-Hadj-Abdelkrim-Dali.
Ces soirées prévues à partir
de 22h30 verront la participation des troupes des associations La Cordoba d’Alger, Anadil El Djazaïr de Chéraga, Ibn
Badja de Mostaganem, Dar El
Gharnatia de Koléa, El Fen El
Acil de Koléa ainsi que de la
soliste Imen Sahir qui sera
accompagnée, sur scène, par
l’Orchestre Cheikh-AbdelkrimDali. Abdelkader Bendamèche
donnera, par ailleurs, une
conférence au cours de la
deuxième soirée.
Enfin, un hommage sera
rendu aux grands muftis d’Alger et aux bach-quassadine
(récitants) pour leur contribution à la protection et à la sauvegarde du patrimoine artistique et musical classique
algérien.
K. B.
SOLIDARITÉ
Un concert caritatif exceptionnel
au profit des enfants autistes
e palais de la culture Abdelkrim-Dali
de Tlemcen a vécu
une soirée exceptionnelle avec le concert
caritatif, donné par une
pléiade
d’artistes
connus au profit des
enfants autistes et de
l’association qui les
prend en charge.
Les vedettes de la
chanson tlemcénienne
Meriem Benallal, Lila
Borsali, Tewfik Benghabrit, Hamid Taleb Bendiab, A. Bouabdallah,
Karim Boughazi et l’humoriste Anis Hakim se
sont succédé sur scène
pour interpréter des
chansons puisées du
patrimoine andalou et
chaâbi, dans un rythme
moderne, donné par
l’orchestre Jarka.
L’émotion était à son
comble lorsque les sept
artistes ont chanté en
chœur une œuvre composée pour la circonstance et intitulée Aamel
el khir wa nsah écrite
par Meriem Benallal et
composée par le chef
L
charge de cette frange
d’enfants nécessitant un
suivi quotidien et particulier. Durant cette soirée, le palais de la culture s’est avéré exigu
pour contenir la grande
foule qui s’est déplacée
pour prendre part à
l’évènement. De nombreux spectateurs n’ont
pas trouvé place et sont
restés debout jusqu’à
une heure tardive de la
nuit pour suivre le spectacle. La qualité du
spectacle et la noblesse
de la cause humanitaire
défendue ont été les
facteurs de la réussite
de cette action qui a
permis de faire découvrir à l’assistance la
nature et la spécificité
de cette maladie infantile. Ce geste de solidarité humaine très apprécié par tous a été également valorisé par tous
les artistes présents qui
se sont engagés à s’impliquer davantage dans
la vie associative en
organisant annuellement un concert au profit d’une association de
bienfaisance
ou
à
caractère social de
Tlemcen ou de ses
environs.
Houadef, Mustapha Boucetta, Amar Briki,
Projection du film Omar m’a tuer de Rochdy
Zem, à raison de 3 séances : 14h, 17h et 20h. Saïd Debladji, Adlane Djeffal, Hacen Drici,
Jaoudet Gassouma, Mustapha Nedjaï et
GALERIE BAYA DU PALAIS DE LA CULTURE Hellal Zoubir.
COMPLEXE CULTUREL BDELOUAHEBMOUFDI-ZAKARIA (KOUBA, ALGER)
MUSÉE NATIONAL D’ART MODERNE ET
PIZZA ROCK (CANASTEL, ORAN)
SELIM (CHENOUA,TIPASA)
Jusqu’au 30 juin : 4e salon de la
CONTEMPORAIN D’ALGER (RUE LARBIJusqu’au 1er juillet : Expo photo «Oran sans Jusqu’au 30 juin : A l’occasion de la Journée photographie insolite.
miroir» de Ramy Maalouf.
BEN-M’HIDI, ALGER)
de l’enfant africain, exposition de dessins des
GALERIE LES ATELIERS BOUFFÉE
Jusqu’au 5 juillet : Exposition de
élèves de l’atelier de dessin du complexe
CENTRE CULTUREL MUSTAPHA-KATEB
D’ART (RÉSIDENCE SAHRAOUI, LES
photographies «El moudjahidate, nos
Abdelouaheb-Salim.
(5, RUE DIDOUCHE-MOURAD, ALGER)
DEUX BASSINS, BEN-AKNOUN, ALGER) héroïnes», par les jeunes photographes Nadja
Jusqu’au 30 juin : A l’occasion de la Journée SALLE EL-MOUGGAR (ALGER-CENTRE)
Jusqu’au 30 juin : Exposition collective
Makhlouf et Benyoucef Chérif, accompagnée
de l’enfant, exposition collective par les
de textes de l'historienne Malika El-Korso.
Jusqu’au 30 juin 2014, sauf les dimanches : d’arts plastiques, avec les artistes Djahida
ESPLANADE DU CENTRE COMMERCIAL
ARDIS (PINS-MARITIMES, ALGER)
Jusqu’au 23 août : Cirque Amar. 2 séances :
22h et 00h10.
élèves des classes normales et des classes
intégrées, assistés par leur enseignante,
l’artiste Nour Cheraz.
de l’orchestre Jarka,
Khelil Baba-Ahmed Des
paroles empreintes de
sagesse, pleines de
sens et invitant les gens
à semer le bien autour
d’eux,
notamment
durant les occasions
religieuses, comme le
mois sacré du Ramadhan. Le concert caritatif
a été initié par la talentueuse Meriem Benallal
qui n’a ménagé aucun
effort pour sensibiliser
les gens à faire des
dons à l’association
Autisme de Tlemcen,
qui accomplit un travail
colossal pour la prise en
Sports
Le Soir
d’Algérie
Dimanche 29 juin 2014 - PAGE
9
Les raisons de croire
en la victoire
De nos envoyés spéciaux, M. Bouchama, A. Andaloussi et S. Sid
À J-1 DU 8E DE FINALE ALLEMAGNE-ALGÉRIE
l L’histoire a retenu. L’Algérie
est pour la première fois de son
histoire en huitièmes de finale
d’une Coupe du monde de football. Un immense exploit réalisé
par Slimani et consorts. Depuis
qu’ils sont au Brésil, les Verts ont
fait tomber des records. D’autres
sont encore en jeu.
Une revanche sur l’Histoire, d’abord !
C’est dire l’hypermotivation des
troupes de Coach Vahid à l’annonce de ce duel algéro-germanique.
S’il est vrai que l’actuel effectif de
l’EN n’était pas encore de ce
monde, le plus vieux d’entre les
joueurs, Madjid Bouguerra en l’occurrence, a vu le jour le 7 octobre
1982), il n’en demeure pas moins
que la légende écrite par les
anciennes gloires algériennes lors
du Mondial espagnol s’est incrustée
dans les esprits comme une croyance. Ceux qui ont vécu ou suivi l’épopée de Gijón ont toujours su entretenir cette belle page de l’histoire du
football algérien et du pays tout
court. Tous se rappellent des
exploits de l’EN durant cette Coupe
du monde ibérique. Tous n’oublieront pas de sitôt le tragi-comique
Photo : DR
Allemagne-Algérie de ce lundi
30 juin ne sera pas singulier. C’est
la continuité d’un match qui a commencé un certain 16 juin 1982 au
stade El-Molinon à Gijón. Ce jour,
l’EN de Khalef a grillé la politesse à
la RFA de la sélection de Jupp
Derwall où brillaient les Kaltz,
Briegel, Breitner, Littbarski et autre
Karl-Heinz Rummenige. Des stars
qui avaient promis monts et merveilles à leurs épouses, amis et
supporters. Finalement, ce jour, les
Cerbah, Korichi, Merzekane,
Madjer, Belloumi et autre Dahleb
ont fait chuter l’ogre allemand. Un
exploit qui, au fil des années, 32
exactement, est devenu une légende que Feghouli et ses camarades,
qui n’étaient pas encore de ce
monde en 1982, veulent renforcer
par une nouvelle page à la gloire du
football algérien. Et pour ce faire,
les protégés de Halilhodzic doivent
réussir un autre match de légende,
ce lundi, à l’Estadio Mineirao de
Porto-Alegre, face à l’Allemagne de
Löw, une autre constellation
d’étoiles évoluant dans les plus
grands championnats d’Europe
comme la Bundesliga, la Liga ou
encore la Premier League. Les
joueurs, euphorisés par leur qualification à ce tour des 16 meilleures
nations de la planète, y croient.
Certains, comme Feghouli, pensent
même que le vrai exploit est à réaliser. «Ce n’est pas que du bonus.
Maintenant qu’on est là… Quand on
joue pour nos couleurs, pour notre
pays, c’est à fond et on ne craint
personne», lâchait-il en fin de
match, jeudi passé, contre la
Russie.
nous sommes appréciés partout, en
Algérie, dans les pays arabes et
musulmans, en Croatie, en Bosnie
et partout dans l’ex-Yougoslavie
d’où je reçois quotidiennement les
encouragements de mes compatriotes et amis. Je ne vous cache
pas que ce sera agréable de jouer
en étant certain d’avoir le soutien de
ces millions de fans de divers horizons», confiera-t-il.
spectacle offert sur cette même
pelouse de l’Estadio d’El-Molinon
par les joueurs de Georg Schmidt et
ceux de Jupp Derwall. Le monde
entier se souvient de la grossière
supercherie offerte ce jour-là, un 25
juin 1982. Un «match de la honte»,
écrivait la presse internationale à
propos de cette rencontre durant
laquelle Horst Hrubesh a signé
l’unique réalisation d’un non-match
resté dans les annales du football
mondial. Un fait de l’Histoire qui a
amené la Fifa à apporter des changements sur son calendrier, fixant
les derniers matches du premier
tour au même jour et à la même
heure afin d’éviter toute velléité de
combines. Aujourd’hui encore, le
fait du prince qui a privé l’équipe
d’Algérie d’une mémorable qualification au détriment de l’ex-RFA, en
deuxième phase d’un tournoi Fifa,
est encore vivace dans les esprits
de ceux qui l’ont vécu et ceux qui,
par la suite, ont appris et revu la
mascarade
footballistique.
D’ailleurs, vendredi, le site de la
DFB rappelait bien que ce nouveau
face-à-face a tout d’une revanche.
«L'Algérie qui s'est qualifiée pour la
première fois de son histoire pour
les 8 es de finale de la Coupe du
monde veut se venger lundi de
l'équipe allemande, 32 ans après
leur dernière confrontation en
Espagne», écrivait le site officiel de
la fédération allemande. Histoire
certainement de mettre en garde les
joueurs de Joachim Löw d’un éventuel relâchement qui pourrait leur
être fatal durant ce huitième de finale du Mondial brésilien.
Pérenniser Gijón
Un rendez-vous que les protégés de Halilhodzic ont commencé à
préparer aussitôt le sifflet final du
Turc Cakir, arbitre de leur dernier
match face aux Russes. Quelques
minutes après l’exploit, celui de passer au second tour, le sélectionneur
disait sa fierté à propos de cette
équipe qu’il a façonnée depuis voilà
trois ans. «J’ai eu beaucoup de
sympathie pour cette équipe qui
avait justement battu l’Allemagne en
1982. 32 ans après, l’Histoire se
répète et on va encore affronter
cette équipe allemande, c’est
quelque chose d’inimaginable.
Franchement, je n’ai jamais imaginé
cette situation et ce scénario. Nous
allons aussi nous reposer, car certains joueurs ont fini le match très
difficilement. Il faudra aussi essayer
de récupérer et préparer une stratégie», déclarait le Bosnien en conférence de presse. Ses joueurs, sans
exception, ont communié à la qualification avec leurs fans et ont juré
de prouver que cette qualification
au deuxième tour n’est pas usurpée, un fait du hasard, mais un
exploit vaillamment acquis au prix
de sueurs et de sang. Cœur de lion,
Carl Medjani en fait le serment en
avouant que «la pression sera
beaucoup plus pesante sur
l’Allemagne. Nous avons réalisé
l'essentiel, en passant le cap du
premier tour, on n'aura rien à perdre
face à l'Allemagne, même si la mission s'annonce délicate». Plein de
motivation, donc, et avec le sentiment renouvelé de prouver leurs
vertus de guerriers, les troupes de
Coach Vahid semblent solidairement engagées pour rééditer leur
performance et faire, du coup, taire
les derniers sceptiques à propos
des qualités de cette équipe algérienne. Un bonheur à recommencer
aussi pour des joueurs qui, sur le
papier, souffriront de la comparaison avec les stars de la
Nationalmannschaft à l’image de
Mesut Ozil, Philip Lahm et autre
Müller.
Faire honneur aux Brésiliens, aussi
Un adversaire qui a suffisamment de métier pour se défaire d’un
ensemble algérien qui, somme
toute et malgré sa bonne volonté,
risque de payer cash sa grande
débauche d’énergie. Ce n’est pas
un secret que d’affirmer que le
sélectionneur des Verts a fait jouer
tout son groupe. Hormis Cadamuro,
fortement pressenti pour disputer la
rencontre de ce lundi, et bien entendu les deux gardiens suppléants
(Zemmamouche et Si-Mohamed),
Halilhodzic s’est appuyé sur 19
joueurs de champ pendant la première dizaine de cette épreuve. Luimême avouait que ces joueurs
n’étaient pas en mesure de livrer
autant de batailles face à des
équipes lourdement armées, physiquement, techniquement et en
joueurs d’expérience. Demain, il
sera question d’affronter une solide
équipe allemande. Physiquement à
point (elle a prouvé durant les trois
premiers matches du tournoi respectivement contre le Portugal, le
Ghana et les USA), mécaniquement
bien huilée, la Nationalmannschaft
est un poids lourd qui sait esquiver
les coups bas et les uppercuts. Une
stratégie que les Algériens adoptent
souvent quand il s’agit de rivaliser
avec des formations de l’envergure
des Allemands et autrefois des
Belges. Avec comme principale
arme redoutable, ce football léché
où la primauté est donnée à l’offensive. Une option qui a porté chance
à Brahimi et Cie, désormais pris en
sympathie par les Brésiliens, adorateurs du beau jeu et du football
champagne comme savent le faire
Feghouli et ses petits amis.
D’ailleurs, lors de la dernière conférence de presse animée par
Halilhodzic à la fin du match face à
la Russie, la plus grande certitude
du Bosnien résidait dans cet apport
inestimable qu’apportait le public
brésilien, particulièrement celui de
l’Estadio Mineirao de Porto Alegre.
«Nous savons désormais que les
supporters brésiliens nous ont pris
en sympathie. Ils apprécient notre
manière de jouer et nous applaudissent. Cela est réconfortant d’autant
plus que nous savons aussi que
Voir Rio et périr…
Et énième motivation pour
Saphir Taider et compagnie : une
qualification historique pour les
quarts de finale où, sur le chemin, il
pourrait s’agir d’affronter les
Tricolores de Deschamps. Une
autre revanche sur le destin, en fait.
«L'Algérie finira par rééditer le coup
de 1982 et battre l'Allemagne, pour
pouvoir rencontrer ensuite la France
en quarts, au stade de Maracaña»,
s’égosillera chaudement le milieu
de terrain des Nerazzuri qui, probablement, effectuera son come-back,
demain contre les Allemands. La
perspective d’un quart de finale
dans une Coupe du monde n’est
pas, en définitive, une simple quête
de victoire à l’occasion d’un aussi
banal match de football. Les condiments et autres ingrédients d’une
guerre des générations, où l’identité
et les souffrances du passé ressurgissent dans le subconscient collectif, sont omniprésents pour faire de
ce énième affrontement algéro-allemand un rendez-vous hors normes.
D’une autre dimension. Avec, au
bout, un voyage inespéré pour voir
Rio et son auguste Maracaña.
M. B.
POUR USAGE DE PRODUITS
PYROTECHNIQUES JEUDI
PASSÉ À CURITIBA
Deux fans privés
de match contre
l’Allemagne
Deux fans des Verts, arrêtés par
la sécurité du stade Aréna Baixada
de Curitiba, jeudi dernier lors du
match Algérie-Russie, «pour utilisation de fumigènes», seront privés
du match des Verts face à
l'Allemagne, demain après-midi au
stade Mineirao de Porto Alegre,
comptant pour les 8es de finale de la
coupe du monde au Brésil.
Les deux supporters ont été
interpellés pour avoir allumé ces
produits pyrotechniques, dont l’utilisation est prohibée durant les compétitions organisées par la FIFA.
Repérés par les soins des caméras
de surveillance du stade, les deux
fans ont été interpellés et ont aussitôt comparu devant un juge qui a
décidé de les priver d'entrer au
stade face à l'Allemagne, selon les
règlements régissant ce cas de
figure durant le tournoi de Brésil2014.
M. B.
Sports
Le Soir
d’Algérie
Dimanche 29 juin 2014 - PAGE
10
«Nous n’allons pas offrir la
qualification aux Allemands !»
De nos envoyés spéciaux, M. Bouchama, A. Andaloussi et S. Sid
AÏSSA MANDI (DÉFENSEUR DE L’EN) :
l Il est la découverte de ce tournoi
pour les fans algériens et se dit fier de ce
que son équipe vient de réaliser. Mandi,
gagné par la fièvre de la réussite, estime
que l’appétit vient en mangeant.
Le Soir d’Algérie : Une
nouvelle page de l’histoire
du football algérien vient
d’être écrite par votre groupe.
Vous vous en rendez compte ?
Aïssa Mandi : Nous sommes
venus au Brésil sur le bout de
pied. Devant les nations de football, notre objectif était de passer le premier tour, loin de tous
les calculs, dont celui de rentrer
dans l’Histoire ou créer un
exploit. On avait juste un objectif
sportif. Mais après avoir réalisé
ce résultat, on s’est rendu compte que c’est historique et nous
sommes très fiers d’avoir pu
donner de la joie et du bonheur
à tous les Algériens.
Après votre victoire face à
la Corée du Sud, la responsabilité était devenue
plus lourde ...
Nous savions que
nous avions une grande
responsabilité. Face à la
Russie, l’équipe a été héroïque.
On voulait défendre les couleurs
comme jamais. Je suis très fier
de ce que nous avons accompli,
mais cette victoire n’aurait
jamais été possible sans l’apport
de tous les supporteurs algériens. Je suis depuis seulement
quelques mois dans cette sélection et tout le temps ils ont été là.
Ils nous ont poussés jusqu’au
bout et aujourd’hui nous
sommes très fiers de pouvoir
leur offrir cette qualification.
Justement, vous avez
rejoint l’EN depuis à peine
quelques mois, et vous voilà
jouir d’un statut de titulaire.
Comment s’est faite votre intégration ?
Sans aucune difficulté.
Intégrer la sélection algérienne
était pour moi un rêve, que j’ai
pu concrétiser. Une fois arrivé,
j’ai voulu tant donner de plus au
groupe. Je remercie tous ceux
qui m’ont fait confiance. Avec
plus de temps, je vais réussir à
gagner de l’expérience.
Le manque d’expérience
n’est pas seulement la faiblesse de Mandi, mais de l’ensemble de votre groupe.
Comment arrivez-vous à compenser cette carence durant
ce tournoi ?
Nous avons répondu pré-
sents dans ce premier tour par
notre volonté de bien faire et de
procurer de la joie au peuple
algérien et à la nation arabe.
Espérons que la fête continuera.
Les huitièmes de finale
sont-elles pour vous un bonus
ou carrément un objectif ?
Nous sommes là pour jouer.
Nous avons un emblème à
représenter. On va tenter l’impossible. Ne dit-on pas que l’impossible n’est pas algérien
(rires). Une chose est certaine,
on n’a peur de personne. Nous
n’allons tout de même pas offrir
la qualification aux Allemands
sur un plateau.
Comment voyez-vous justement ce match face à
l’Allemagne ?
Nous
allons
affronter
l’Allemagne qui est l’un des favoris de cette Coupe du monde.
Ce sera un match difficile pour
nous.
Propos recueillis par A. A.
La fierté des Rémois, l’intérêt
des Gunners et des Gones
Photos : Samir Sid
BAPTÊME RÉUSSI POUR AÏSSA MANDI CHEZ LES VERTS
Toujours proche
de vous !
Mobilis, 1er supporter du football en
Algérie et la veille du mois sacré de
Ramadhan, partage la joie et le bonheur
de tout un peuple, en octroyant un
cadeau bonus à tous ses clients de ses
offres prépayées.
Ainsi, Mobilis offre un crédit bonus
d’une valeur de 250 DA valable vers tous
les réseaux (mobile et fixe) pour une
durée de 24h, sur toutes les lignes prépayées de ses clients, une façon pour
l’opérateur national de remercier les
Algériens et tous les supporters de
l’Algérie d’avoir célébré grandement
cette victoire.
Mobilis saisit cette occasion pour
souhaiter Ramadhan karim à tous ses
clients et à tout le peuple algérien.
Parce qu’on est proche de vous et
avec nous, c’est toujours plus.
l En un laps de temps, Aïssa Mandi a
su se frayer une place au plus haut
niveau. Laissé sur le banc des remplaçants, lors de la première sortie des
Verts dans ce Mondial, Aïssa Mandi fut
titularisé par Coach Vahid, face à la
Corée du Sud.
Méconnu du grand public algérien, Mandi
a quand même bien tenu son poste participant pleinement au succès historique des
Fennecs (4-2 ) face aux Asiatiques. Coach
Vahid le reconduit face aux Russes et, là
aussi Aïssa, avec plus d’assurance, a fait le
match qu’il fallait. Le baptême du Rémois a
été une réussite. Il a permis au sélectionneur
algérien de fixer un joueur dans un poste,
celui de latéral droit qui faisait défaut à
l’équipe algérienne depuis l’époque de
Saâdane. Tant bien que mal Mustapha Seba
avait occupé ce poste. Le défenseur de
Reims est très enthousiaste par son aventure avec les Verts. Aïssa se sent déjà comme
un ancien dans ce groupe, alors qu’il a à
peine quelques mois dans cette sélection. «Il
ne faut pas minimiser ce que nous avons
fait.
C’est un exploit qui sera gravé à jamais
dans les annales du football algérien. Nous
allons savourer cet exploit. Après, nous
aurons tout le temps de nous plonger dans
ce match contre l’Allemagne. Ce sera dur,
c’est sûr, mais nous n’allons pas baisser les
bras», expliquera le jeune latéral du Stade
de Reims. Son club employeur est très fier
de ses prestations lors du plus grand tournoi
du monde.
La cellule de recrutement d’Arsenal aurait
noté chez Mandi une propension à effectuer
des tacles et intercepter des ballons très
intéressants. Avec toutefois une carence :
celle d’être moins naturellement porté vers
l’offensive. La présence de Wenger à
chaque fois que Mandi est sur le terrain, en
sélection, ne serait pas étrangère à l’intérêt
des Gunners peu enclins à se faire distancer
par les Lyonnais, eux aussi intéressés par le
talentueux Rémois.
Avec le parcours réalisé par les Fennecs
au Mondial, la cote de Mandi Aïssa est en
forte hausse. Et les clubs preneurs sont de
plus en plus nombreux à le pister. Le président rémois n'est donc pas à l’abri d'un
départ de Aïssa Mandi même s'il semble
avoir donné son accord aux dirigeants de
l'OL : «Aïssa Mandi a un bon de sortie. Les
clubs connaissent le prix», dira tout simplement son président, Jean-Pierre Caillot qui
avance la somme de 2 millions d’euros pour
que le club champenois laisse partir son
latéral droit de 22 ans. Avis aux repreneurs.
A. A.
Les meilleures cartes pour sortir
l’Algérie sont en défense
SELON UN SONDAGE DE KICKER.DE
Un sondage publié par le journal sportif allemand révèle une
paradoxale peur bleue des lecteurs allemands vis-à-vis du match
que la Nationalmannschaft livrera demain face à l’Algérie. En effet,
invités à choisir les meilleurs joueurs qui semblaient les plus à
même d’offrir la garantie d’une qualification à la sélection de
Joachim Löw devant les Verts de Halilhodzic, les lecteurs du journal
allemand ont d’abord, opté pour l’attaquant et buteur du Bayern
Munich, Thomas Müller (97,9%), puis ont enchaîné avec le défenseur de Dortmund, Hummels (79,1%), le milieu gauche du Bayern
Schweinsteger (95,8%), son équipier et gardien des Bavarois, Neur
(95,2%), le capitaine du champion d’Allemagne, le défenseur Lahm
(92, 2%) et, enfin, le défenseur d’Arsenal Mertesacker (90,6%). Ce
qui, tout simplement, dénote de la complexité de la tâche de la formation allemande face aux Algériens dans l’imaginaire des fans
allemands.
Huis clos, hier, pour les Allemands
La sélection allemande a effectué hier après-midi son ultime
séance d’entraînement à son camp de base sis à Santa Cruz
Cabralia de Bahia. Un entraînement à huis clos qui a été suivi d’une
conférence de presse animée par le sélectionneur allemand et
quelques-uns de ses joueurs. La délégation allemande devait rallier
Porto Alegre, hier en début de soirée.
M. B.
ALORS QUE DES SUPPORTERS
VEULENT RETOURNER AU PAYS
TVA attend
toujours ses
billets
Alors que le dispositif d’acheminement
et d’hébergement des fans de l’EN est, diton, «fin prêt», l’organisateur du voyage
des fans des Verts à ce tournoi de Brésil2014, TVA (Touring Voyages Algérie) en
l’occurrence, attend toujours la réception
des 2 000 billets réservés aux fans de la
sélection algérienne qui commençaient à
rallier Porto Alegre, lieu du match des huitièmes de finale Algérie-Allemagne, depuis
samedi. Les responsables de TVA qui
n’étaient pas encore en possession des
fameux sésames, quota réquisitionné par
la Fifa aux supporters de chaque équipe
qualifiée à ce second tour, espéraient
récupérer les 2 000 tickets dès hier soir
afin de pouvoir les dispatcher sur les
groupes éparpillés un peu partout dans les
hôtels de la ville de la capitale du Grande
Rio do Sul.
Par ailleurs, les voyageurs qui ont émis
le vœu de rentrer au pays dès la qualification de l’EN au second tour attendent toujours un signe de la part de TVA qui avait
prévu leur rapatriement à partir d’hier suivant le programme initialement arrêté à
Alger. Il semble bien que ce calendrier soit
revu et corrigé et que les appareils d’Air
Algérie ne soient prêts à décoller d’Alger
que ce soir. Pour d’abord transporter
quelques VIP (on annonce M. Amar Ghoul,
ministre des Transports, entre autres) et
procéder au rapatriement des premiers
contingents, juste après le match face à
l’Allemagne.
M. B.
EXCLUSIF : TROIS QUESTIONS
À RABAH SAÂDANE :
«Une victoire
contre l'Allemagne
est possible»
Sports
11
«Donner le maximum
face à l’Allemagne»
De nos envoyés spéciaux, M. Bouchama, A. Andaloussi et S. Sid
YEBDA HASSAN (MILIEU DE TERRAIN) :
l Absent lors des deux premières sorties des Verts, depuis le début de ce Mondial, Hassan Yebda a foulé,
à nouveau, le terrain face à la Russie. Incorporé par le coach Vahid avec comme principale tâche de renforcer l’équipe au compartiment défensif,Yebda a bien tenu son rôle. Hier, en zone mixte, l’ex-joueur de
Grenade s’est présenté à la zone mixte organisée au WSC de Sorocaba pour livrer ses impressions sur le
prochain match face à l’Allemagne, en huitièmes de finale de la Coupe du monde.
Le Soir d’Algérie : Cela était
un succès historique pour les
Verts…
Yebda Hassan : On prendra
pleinement conscience de la signification de notre parcours à la fin
de ce tournoi. On est encore
dedans. On est toujours engagé et
il faut redescendre sur terre. Il y a
un huitième de finale face à
l’Allemagne à jouer.
Vous avez été incorporé justement lors de ce dernier match
face à la Russie. Comment vous
vous êtes senti physiquement ?
Suite à un petit bobo contracté
à l’entraînement, j’étais dans l’obligation de faire l’impasse sur les
deux premiers matches. Pour
notre troisième rendez-vous, je me
suis senti beaucoup mieux. J’étais
en possession de tous mes
moyens. Le coach m’a fait
confiance et je pense avoir bien
tenu mon rôle sur le terrain.
En suivant le match depuis
le banc et puis en tant qu’acteur
sur le terrain, quelle analyse
portez-vous sur cet exploit de
l’EN ?
Ce jour-là, une grande sérénité
mentale se dégageait au sein de
notre groupe. Je pense qu’on a
prouvé jusqu’ici qu’on était costauds dans nos têtes. Sur le terrain, on était solidaires et complémentaires. On a réussi à
constituer un seul bloc. On avait
une mission bien déterminée, celle
de passer au second tour. Dieu
merci, on a atteint cet objectif.
Pour vous l’Allemagne est
un autre objectif ou seulement
du bonus ?
Ce jour-là sera spécial pour
tout le groupe. On va jouer contre
l’une des meilleures nations du
football.
On fera notre maximum pour
être à la hauteur des espérances
du peuple algérien. Après, qui
peut savoir, le foot n’est jamais
une science exacte.
Propos recueillis par A. A.
Podolski absent contre l’Algérie,
J. Boateng incertain
CONFÉRENCE DE PRESSE DE JOACHIM LÖW
l Coup dur pour l’attaque allemande.
Lukas Podolski, l’attaquant d’Arsenal victime d’une élongation, sera absent lors du
match de demain contre l’Algérie. Selon
son coach, Joachim Löw, «le joueur bénéficiera de deux à trois jours de repos».
Le Soir d’Algérie : Votre commentaire après la qualification ?
Rabah Saâdane : C'était très difficile,
mais les jeunes ont réussi à tirer leur
épingle du jeu. Ils ont combattu très dur.
Leur victoire est amplement méritée. C'est
une équipe qui dispose d'un esprit combatif comme leurs aînés.
Si c'était à refaire, quels seraient les
joueurs de l'équipe du Mondial sudafricain à faire partie de l'actuelle équipe ?
En toute franchise, je pense qu'au
moins 4 joueurs peuvent faire partie de
l'équipe actuelle. Je pense à Ziani,
Belhadj, Antar Yahia et Matmour. L'équipe
actuelle dispose d'une bonne attaque.
Votre pronostic pour le match
contre l'Allemagne ?
Une victoire contre l’équipe allemande
est possible. Ça sera un match très difficile. La partie sera très disputée et l'équipe
algérienne est capable de créer la surprise.
Propos recueillis à Camboriu par
Abder Bettache
Dimanche 29 juin 2014 - PAGE
Pour Zico, «l’Allemagne
est favorite»
Concernant son défenseur axial, Jérôme
Boateng, le sélectionneur allemand a estimé
que «le joueur ressent toujours une gêne au
niveau de son genou», mais cela ne veut pas
dire que le joueur du Bayern est forfait pour
ce match des huitièmes de finale contre
l’Algérie. Il est à signaler, toutefois, que
Boateng ne s’est pas entraîné avec le groupe
hier, se contentant de suivre une séance
avec les physiothérapeutes de la sélection.
Dans un autre registre, interrogé sur les
prédispositions de son team à la veille de
cette empoignade inédite, Löw assurera que
«nous serons pleins de confiance, mais ce
serait une grave erreur de penser que ce
sera facile» et d’ajouter que «nous sommes
essentiellement heureux (de la manière de
jouer, ndlr), mais nous savons que nous pouvons jouer mieux !»Le sélectionneur dira,
ensuite, que l’équipe d’Algérie «recèle
d’énormes individualités» mais que face à
son équipe, «il lui sera difficile de rivaliser».
L’ancienne vedette brésilienne et exsélectionneur de l’Iran, Zico, «outre le Brésil,
l’Allemagne et les Pays-Bas sont les favoris
pour décrocher le titre suprême à l’occasion
de cette Coupe du monde».
Invité dans le cadre du programme d’activités du COL brésilien, l’ancienne star de
Flamengo n’a pas voulu commenter son
choix d’élire ces trois teams à la consécration, le 13 juillet prochain à Rio de Janeiro.
M. B.
l 1- Durant toute la journée d’hier, au moins
trois chaînes de télévision brésiliennes ont diffusé
l'historique match ayant opposé l'équipe d'Algérie
à l’ex- équipe de la RFA lors du Mondial espagnol
de 1982. Les journalistes brésiliens ont mis en
évidence la bravoure et la victoire historique des
coéquipiers de Belloumi, Assad et Madjer.
l 2- Les supporters des Fennecs dont le plus
grand nombre est installé dans la ville touristique
de Camboriu, ont organisé hier avec les supporters brésiliens un grand défilé au niveau du boulevard Brasilia, long de dix kilomètres.
l 3- L’ex-entraîneur de l’équipe d'Algérie
accompagné de son épouse à l'hôtel Mercure de
Camboriu a été salué par une grande partie des
supporters des Fennecs. Affichant quelques
signes de fatigue, cheikh Saâdane croit en un
exploit contre les Allemands.
l 4- Les Brésiliens ont assuré les Algériens
de leur soutien lors de la rencontre qui opposera
les Fennecs à la Mannschaft. Mais en attendant,
les Algériens promettent leur soutien indéfectible
à l'équipe de la Celeçao. Les supporters des
Verts seront en force dans les cafés et autres restaurants qui diffuseront le match opposant le
Brésil au Chili.
l 5- Une vérité. Les Brésiliens ne connaissent
pas l'Algérie et pourtant la représentation diplomatique algérienne existe à Brasilia depuis 1962.
Il a fallu que des Algériens se déplacent au Brésil
pour faire connaître leur pays en 15 jours.
l 6- Certains journaux évoquent une éven-
tuelle rencontre de football après le Mondial entre
les Fennecs et la Celeçao. A cet effet, on évoque
une partie en aller et retour entre les deux
équipes.
l 7- Coïncidant avec la période des soldes,
les supporters algériens ont fait le plein des
maillots et autres T-shirts portant le sigle de la
Celeçao.
l 8- La rumeur faisant état d'une avance de
1 000 euros qui sera octroyée par le gouvernement algérien aux supporters ne s'est toujours
pas concrétisée à deux jours de la confrontation
algéro-germanique. Selon des sources, l'argent
en question sera octroyé sous forme de prêt qui
sera remboursé en dinars par les concernés une
fois de retour à Alger.
POTINS DU BRÉSIL
Photos : Samir Sid
Le Soir
d’Algérie
Qui de Neymar, Messi
et Müller sera le
goléador 2014 ?
LE CHALLENGE DES BUTEURS
Au fur et à mesure que la compétition égrène ses rencontres, le champ des joueurs susceptibles de décrocher le titre de meilleur
buteur du Mondial s’amenuise avec l’élimination des équipes engagées. Ainsi, à la veille de
l’entame du tour principal, un superbe trio composé du Brésilien Neymar, de l’Allemand
Thomas Müller et de l’Argentin Messi domine
avec quatre réalisations chacun. Derrière eux,
se positionnent six joueurs avec 3 buts chacun.
Il s’agit du Français Benzema, des Néerlandais
Robben et Van Persie, du Colombien
Rodriguez, du Suisse Shaqiri et l’Equatorien E.
Valencia. Cependant, ce dernier est hors course du moment que son pays est éliminé. En
remontant le temps, le précédent Mondial de
2010 en Afrique du Sud a sacré l’Allemand
Thomas Müller avec 5 buts, grâce à ses 3
passes décisives, devançant l’Espagnol Villa
David, l’Uruguayen Forlan Diego (Uruguay), le
Néerlandais Sneider Wesley, et l’Allemand Klos
Miroslaw avec autant de buts.
4 buts : Messi (Argentine), Müller
(Allemagne), Neymar (Brésil)
3 buts : Benzema (France), Robben (PaysBas), Rodriguez (Colombie), Shaqiri (Suisse),
E. Valencia (Equateur), Van Persie (Pays-Bas)
2 buts : A. Ayew (Ghana), Bony (Côte
d'Ivoire), T. Cahill (Australie), Dempsey (EtatsUnis), Depay (Pays-Bas), Gervinho (Côte
d'Ivoire), Gyan (Ghana), Mandzukic (Croatie),
Martinez (Colombie), Musa (Nigeria), Perisic
(Croatie), Slimani (Algérie), Suarez (Uruguay).
Sports
Dimanche 29 juin 2014 - PAGE
12
Du spectacle en perspective
8es DE FINALE
Pays Bas-Mexique :
choc de grands
Véritable épouvantail en ce
début de compétition, la formation des Pays-Bas sera en
appel cet après-midi, face à
celle du Mexique. Sur le papier,
les bookmakers penchent du
côté des «Oranje» en mettant
en exergue leur attaque de feu
qui a inscrit 10 buts lors de leurs
trois victoires. Finaliste malheureux
en
2010
devant
l’Allemagne, le team hollandais
mené par Robin van Persie
rêve toujours du titre mondial.
Contrairement à la campagne
sud-africaine, les hommes de
Louis van Gaal doivent évacuer
tout emballement prématuré car
pareilles situations leur ont valu
des désillusions cruelles au
moment des matchs décisifs.
Du côté des Mexicains, c’est la
même ambition que leurs
adversaires du jour. En effet, le
sélectionneur du «Tri», Miguel
Herrera annonce à la presse de
son pays que son team se battra avec ses propres armes.
Tout comme les Hollandais, les
Sud-Américains ont présenté un
jeu très offensif tout en étant
rassurés par leur keeper
Guillermo Ochoa, qui a écœuré
ses adversaires brésiliens en
match de poule. D’ailleurs, ce
gardien sera l'une des grandes
attractions de la partie face à
des Néerlandais, redoutables
en contre-attaque. Mais le
coach mexicain semble serein
avec la présence de Raphael
Marquez, le patron de la
«Tricolor». A quelques heures
de ce duel, chacun des deux
ensembles est décidé à franchir
ce cap et ce sera la route vers
les demi-finales. Rêveurs, chacun des deux équipes sousestime et les Grèces et le Costa
Rica, que beaucoup d’observateurs considèrent comme des
invités surprise à ces 8e de finale.
Costa Rica-Grèce : duel
des invités «surprise»
Cette partie est considérée
par les présents au Brésil
comme un duel de débutants.
Ce qui caractérise ces deux formations, inattendues à ce stade
de la compétition, est que rare
sont ceux qui leur ont donné un
minimum de chance. En effet, à
la veille de ce Mondial, ces
deux pays étaient jugés comme
de simples faire-valoir. Placés
dans la poule C, les Grecs
Photo : DR
Le Soir
d’Algérie
avaient pour adversaires des
Ivoiriens à ne plus présenter,
des Japonais vifs comme
l’éclair et les Colombiens,
redoutables et soutenus par des
milliers de fans. Quant aux SudAméricains, les observateurs
les voyaient subir des corrections mémorables. Contre toute
attente, le Costa Rica et la
Grèce déjouent tous les pronostics pour arracher leur «sésame». Les Grecs ne comptent
pas de footballeurs de classe
mondiale, mais ils ont peu
d'équivalent dans la rage, la
confiance en leurs moyens,
même s'ils ne sont pas
immenses et ont l'art de pourrir
la vie des adversaires. Pour les
Sud-Américains, le monde footballistique a découvert avec
émerveillement en cette précédente phase, ces «Ticos»,
emmenés par Campbell,
Duarte, Urena et leur capitaine
Ruiz. (Les hommes de Jorge
Luis Pinto). Ce qui est sûr, c’est
que ces deux formations, libérées de toute pression, offriront
du beau foot aux milliers de présents à Recife.
H. C.
TOUT SAVOIR
Dimanche 29 juin 2014 - Page 15
PRÉPARATION DE LA SEMAINE
Bain de bouche de serpolet
Parce qu'il est antiseptique, le serpolet (zaâtar sauvage) peut
participer à la guérison des aphtes.
Ingrédients : 5 à 20g de feuilles de serpolet
Préparation : Plonger 5 à 20g de plante dans 1 litre d'eau
froide, porter à ébullition et laisser bouillir pendant 15 à 30
minutes.
Posologie : Faire des bains de bouche 5 à 6 fois par jour
avec cette préparation.
En cas de persistance des symptômes, consulter un médecin.
Attention : La préparation se garde au maximum 12 heures.
Mauvaise haleine
Des chercheurs américains révèlent la liste des aliments qui combattent le mieux la mauvaise haleine causée
par l'ail. La pomme est en tête de liste.
Bonne nouvelle ! Il est maintenant possible d'allier plats
relevés à l'ail et rendez-vous amoureux. Selon une étude
publiée dans le Journal of Food Science, manger une
pomme peut combattre naturellement la mauvaise haleine
laissée par l'ail. Les auteurs ont expliqué que l'ail contient
un composant appelé «Allyl méthyl sulfide» qui n'est pas
assimilé pendant la digestion. Du coup, il est évacué par
l'organisme grâce à la transpiration et les voies respiratoires.
Persil et épinards sont également efficaces : au cours
de cette étude, ils ont demandé à des volontaires de manger une gousse d'ail. Ensuite, ils leur ont demandé d'ingurgiter plusieurs aliments un par un pour voir lesquels
seraient plus efficaces pour neutraliser la mauvaise haleine. «Sur toute la liste, ce sont les pommes qui ont été les
plus performantes», explique Sheryl Barringer, auteur de
l'étude. Les chercheurs ont aussi mentionné le persil, les
épinards et le thé vert parmi les aliments efficaces. Des aliments riches en antioxydants appelés polyphénols qui
agissent comme «désodorisants» contre l'ail.
Cholestérol,
les bienfaits des noix
Les noix peuvent réduire le
taux de mauvais cholestérol.
Selon une étude japonaise réalisée en 2002 et portant sur 40
personnes, la consommation de
44g à 84g de noix par jour pendant 4 semaines a permis de
constater une diminution du
cholestérol total de 4 à 12% et
du mauvais cholestérol (LDL) de
9 à 16% sur le groupe test.
Pourquoi : les noix, riches
en bons acides gras polyinsaturées et en phytostérols, changeraient la manière dont sont
dégradées les graisses, réduisant ainsi le taux de mauvais
cholestérol (LDL).
Consommation : une dizaine de noix par jour en variant
les espèces, noix de Grenoble,
mais aussi noix de cajou, de
pécan, du Brésil.
Les légumes crus
préviennent le diabète
Consommer des légumes
(surtout crus) à tous les repas,
tous les jours, toute l’année !
Poivron, aubergine, tomate mais
aussi asperge, concombre ou
encore fenouil doivent être à
l’honneur ! Riches en fibres, en
antioxydants (bêta-carotène…),
en minéraux et en vitamines (C,
E…), les légumes calment l’appétit de façon rapide et durable,
facilitent le transit intestinal, luttent contre le vieillissement, protègent des maladies cardio-vasculaires et des cancers. Enfin,
peu caloriques, ils préviennent
la prise de poids et le diabète.
Consommez au moins 200g
de légumes frais et de saison
par jour, nature ou assaisonnés
d’un filet d’huile d’olive et de
quelques herbes aromatiques.
Il aiderait à maigrir !
Le persil a des vertus diurétiques importantes et ses fibres
permettent de réduire le stockage des graisses. Il possède
aussi des propriétés modératrices d’appétit. En clair, il est
d'une aide précieuse quand on
veut perdre du poids et se
débarrasser de la cellulite disgracieuse. Agrémentez vos
plats de persil frais le plus sou-
vent possible. Pour une meilleure efficacité, consommez-le
sous forme de jus ou de suc.
Pour cela, passez un demi-bouquet de persil frais rincé au
mixeur, seul ou en association
avec d’autres légumes.
La tisane de graines de persil est également extrêmement
diurétique. Laisser tremper 15
minutes 1/2 cuillère à café de
graines par tasse d’eau. Buvez
une demi-tasse de la préparation 2 à 3 fois par jour, sans
dépasser 15 jours de prises au
maximum.
Le karkadé contre
l’hypertension
Riche en mucilages, le karkadé est diurétique et antispasmodique. On l'utilise pour apaiser l'inflammation des voies
respiratoires, les spasmes gastro-intestinaux, lutter contre la
fatigue et faciliter la prise de
poids. Ses capacités anti-inflammatoires ont été évaluées par
une équipe de chercheurs taïwanais en 2009. Enfin, le karkadé pourrait favoriser la baisse
de la tension artérielle. (Voir en
grande surface ou chez l’herboriste).
Contre la fatigue, l'inflammation des voies respiratoires, les
spasmes gastro-intestinaux :
1 cuillère à soupe de plante
séchée pour 1 litre d'eau
bouillante. Laisser infuser
10 minutes puis filtrer. Boire 1 à
3 tasses par jour.
Contre l’hypertension boire
l’infusion tiède ou froide…
La pomme de terre pour
une jolie silhouette
La pomme de terre constitue également un puissant antioxydant qui protège l’organisme
contre les méfaits des radicaux
libres. Certaines études soulignent également que la pomme
de terre serait bénéfique contre
le cholestérol et les triglycérides
sanguins et protégerait également des maladies cardiovasculaires. Attention néanmoins au
mode de cuisson : préférez les
pommes de terre à l’eau ou à la
vapeur, afin d’éviter l’ajout de
trop de matières grasses.
sur les plantes médicinales
PALPITATIONS
E-mail : soirsantephyto@yahoo.fr
Comment les soulager
naturellement ?
Les troubles du rythme cardiaque sont fréquents chez les personnes stressées, nerveuses
ou anxieuses. Pour la plupart d’entre elles, ces
troubles du rythme cardiaque sont sans danger.
Il est question de palpitations, lorsque les battements
cardiaques sont ressentis de
manière désagréable et inhabituelle. Le cœur s’emballe, la
sensation de pulsations fortes,
rapides ou irrégulières dans la
poitrine. Il convient de consulter
un médecin afin qu'il détermine
si cette sensation désagréable
est soit une fausse alarme soit
le signe avant-coureur d'un problème cardiaque.
Un des remèdes à effectuer
rapidement en cas de palpitations, et cela tombe bien puisqu’il est facile à réaliser, boire
quelques gorgées d’eau froide.
Cette simple mesure peut à elle
seule dans certains cas calmer
les palpitations. Aspergez-vous
La courgette vous
protège
de la cataracte
Ces composés phénoliques sont des antioxydants
puissants, qui seraient liés à
une diminution du risque de
maladies cardiovasculaires,
de cancers et de maladies
chroniques.
On apprécie aussi la courgette pour sa teneur en lutéine et en zéaxanthine, des
composés auxquels on attribue des vertus protectrices
de l’œil, en particulier face à
la cataracte et à la dégénérescence maculaire.
La pastèque :
consommez
également les pépins !
La couleur rouge qu’il
partage avec la tomate
témoigne de sa richesse en
lycopène, un antioxydant qui
protégerait contre plusieurs
maladies et en particulier
contre le cancer de la prostate. Consommez également
les pépins : ils sont riches en
vitamine C !
Le poivron contre
le stress oxydatif
Le poivron se classe en
effet parmi les meilleures
sources de vitamine C,
connue pour lutter contre le
stress oxydatif et l’inflammation. Un effet antioxydant que
vient renforcer la vitamine A,
présente sous forme de caroténoïdes dans le légume
coloré. Sa forte teneur en
vitamine A, fait du poivron
un des aliments qui prépare
le mieux la peau au bronzage.
le visage d’eau très froide. Ce
petit «choc thermique» peut suffire à enrayer les palpitations.
Cependant, il existe un autre
moyen très simple pour faire
diminuer les palpitations :
décortiquez une banane puis
découpez-la en petits morceaux. Mettez les petits morceaux de banane dans un verre
contenant de l’eau froide et laissez-les pendant une nuit.
Buvez seulement le jus de ce
mélange chaque matin 30
minutes avant le petit-déjeuner.
La mélisse contre les palpitations…
Faites infuser 20 g de
feuilles de mélisse (trandjane)
pendant 10 minutes dans 1 litre
d’eau bouillante avant de filtrer.
Boire 4 à 5 tasses par jour. La
mélisse est aussi efficace en
cas de nervosité, de maux d’estomac et de digestion difficile…
La passiflore un remède
anti-palpitations…
Faites une décoction de
passiflore (nouar essaâ) en versant 30 g de feuilles et de fleurs
dans 1 litre d’eau froide et faites
chauffer jusqu’à ébullition et
laissez bouillir 2 minutes à feu
doux, puis retirez du feu et laissez infuser à couvert durant
10 minutes avant de filtrer.
Boire 2 tasses entre les
repas dans la journée et 1 tasse
au coucher. La passiflore est
toute indiquée lorsqu’on a le
système sympathique déréglé
(insomnie, nervosité, anxiété,
palpitations, spasmes gastriques…).
Contre les palpitations, les
fleurs d’aubépine…
Très efficace en cas de palpitation, l’aubépine (zaârour) est
aussi couramment utilisée pour
lutter contre les problèmes circulatoires et cardiaques. Très
utilisée en cardiologie (angine
de poitrine, insuffisances cardiaques…), l’aubépine traite à la
fois l’hypertension et l’hypotension artérielle. C’est un véritable
régulateur de tension, surtout
sur le long terme. En effet pour
sentir de nets progrès, il faut
attendre plusieurs mois, mais
l’effet est plus durable.
Pour lutter contre l’hypertension, on utilise les fleurs et les
feuilles d’aubépine en infusion,
à la dose de 1 cuillère à café de
plante par tasse, infusée 10
minutes avant de filtrer. Boire 2
à 3 tasses par jour. Elle existe
aussi en gélules, et en comprimés sous forme d’extraits
liquides.
Massage contre les palpitations…
Appliquer 2 à 3 gouttes de
lavande (khezzama) fine sur le
plexus solaire et massez doucement. Vous pouvez aussi masser les faces internes des poignets avec cette huile
essentielle et de la respirer profondément. Lorsque les palpitations sont d’origine nerveuse, ce
remède est très efficace.
Quand football à la télé ne rime
pas du tout avec santé !
Regarder le foot à la télé n'est pas sans danger. Il semblerait
que suivre un match de foot serait propice aux AVC (accidents
vasculaires cérébraux). Tenez-le vous pour dit les soirs de grands
matchs où joue votre équipe préférée ! Devant un match de foot,
on stresse, on s'énerve... et l'AVC ou l'infarctus n'est pas loin...
C'est le résultat d'une étude menée pendant 26 ans sur plus
de 6 000 cas d'AVC et réalisée par l’équipe du professeur
Maurice Giroud, chef du service neurologie du CHU de Dijon. Les
jours de match de Coupe du monde ou de grandes compétitions
de football correspondraient à des pics significatifs d'AVC (entre 5
à 15% de victimes en plus ces jours-là).
Selon les chercheurs, les émotions très fortes et le stress
vécus pendant les matchs en seraient à l'origine, sachant bien sûr
qu'il faut à la base présenter des facteurs de risque d'AVC (alimentation grasse, alcool, tabac, mauvaise hygiène de vie, cholestérol, diabète, hypertension...)
Et l'AVC n'est pas le seul accident concerné. Le cœur est
aussi une cible particulière des matchs de foot selon le prestigieux New England Journal of Medicine. Les résultats d'une étude
publiée en 2008 sur la santé des Allemands pendant la Coupe du
monde de football de 2006, montraient que les hommes avaient
une fréquence 2,7 fois plus élevée de subir un accident cardiaque
nécessitant une admission aux urgences les jours où se déroulaient des matchs impliquant l’équipe d’Allemagne (en comparaison avec une période contrôle sans match).
MAL AU VENTRE : PREMIER SIGNE DE PARKINSON
OU DE SCLÉROSE EN PLAQUES ?
Selon une étude britannique, les maladies du
cerveau comme Parkinson ou la sclérose en
plaques pourraient être causées par une bactérie
intestinale.
Difficile d’échapper aux maux de ventre en cas
d’anxiété ! Le cerveau et le système intestinal sont
en effet reliés l’un à l’autre. Des chercheurs britanniques de l’University College de Londres montrent
aujourd'hui qu’une bactérie intestinale pourrait être
responsable de maladies cérébrales.
Ils ont constaté que les personnes atteintes de
Parkinson présentaient plus de risque de prolifération d’une petite bactérie intestinale, nommée SIBO,
dans l’intestin grêle. Parmi les symptômes, on trouve ballonnements, diarrhées et douleurs abdomi-
nales. Normalement inoffensive, cette bactérie peut
produire des substances chimiques affectant les
nerfs de l’intestin. «Les agents pathogènes, directement, ou la réponse immunitaire, indirectement,
peuvent endommager les tissus nerveux», a déclaré le Dr Anton Emmanuel, neuro-gastro-entérologue
qui a participé aux recherches. Les nerfs endommagés transmettraient ensuite des signaux négatifs au
cerveau d'où pourraient se développer des pathologies telles que Parkinson ou la sclérose en plaques.
Les scientifiques souhaitent désormais pouvoir
cartographier le «génome bactérien» d’un individu.
Ils espèrent qu’à terme les médecins pourront prescrire des traitements adaptés aux personnes présentant des taux élevés de bactérie SIBO.
Sachez que…
Les pois chiches sont anticholestérol. De plus, ces
graines permettent aussi
de lutter contre le diabète.
Sachez aussi qu’ils
favorisent la prévention de
l’impuissance !
Pour lutter contre
la constipation
Commencer le repas par
une soupe de légumes est
donc une excellente habitude
pour lutter contre la constipation : beaucoup d’eau et de
fibres sans risque de surcharge
calorique. Pour un effet plus
marqué sur le transit, préférez
les potages riches en petits
morceaux de légumes, plutôt
que passés au moulin à
légumes ou filtrés (moins
riches en fibres).
Les dattes, pour le cœur
Les dattes contiennent des
fibres solubles, dont les bienfaits anti cholestérol ont été mis
en évidence par plusieurs
études. Elles pourraient à ce
titre participer à réduire le
risque de maladies cardio-vasculaires.
De l'anis contre
les brûlures d'estomac
L'anis (habète lahlawa) est
recommandé en cas d'aigreurs
d'estomac. Mettre deux
cuillères à café de graines
d'anis dans une tasse d'eau
bouillante. Laisser infuser 10
minutes. Filtrer. Boire la tisane
dès l'arrivée des symptômes.
Infusion de romarin
Le romarin (iklil) est un stimulant naturel très efficace. Il
tonifie le foie et détoxifie l’organisme. C’est un antioxydant qui
a de nombreuses propriétés
thérapeutiques.
Faites bouillir 150 ml d’eau
dans une casserole. Hors du
feu, ajoutez-y 1 cuillère à café
de romarin. Laissez infuser
pendant 10 minutes. Buvez
une à trois tasses par jour.
Diarrhée, dysenterie
Chauffer 1/2 tasse de lait
jusqu'à ce qu'il soit tiède.
Mélanger le lait tiède avec la
cannelle en poudre (une pointe
de couteau).
Généralement, une seule
prise suffit. Le cas échéant, en
prendre une seconde prise une
heure après.
Le souci contre
les troubles hépatiques
Chauffez 1 tasse d'eau à
ébullition puis ajoutez à cette
eau bouillante 1 à 2 g. de fleurs
de souci séché (calendula).
Laissez infuser une dizaine de
minutes (afin d'obtenir une
dose efficace en substances
actives). En cas de troubles
digestifs ou hépatiques, à
consommer 1 tasse 2 fois par
jour avant les repas.
Saviez-vous
que...?
La prune est riche en fibres,
notamment de la pectine,
ce qui lui donne des
propriétés laxatives. Idéal
pour les bébés constipés.
À nos lecteurs
A tous et à toutes, nous
vous souhaitons un bon
Ramadhan... Qu’Allah vous
accorde la santé, la joie et de le
passer dans la bonne humeur
en compagnie de ceux que
vous aimez. Merci de votre
fidélité... Continuez à nous lire.
Le Soir
magfemme03@yahoo.fr
d’Algérie
Le
Dimanche 29 juin 2014 - PAGE 17
magazine de la femme
H’rira
Page animée par Hayet Ben
Tajine malsouqa
Blanc de dinde, 5 feuilles de brick, 3 œufs, huile
d'olive, sel, poivre, curcuma, 3 c. à s. de crème
fraîche épaisse, 2 grosses pincées de fromage
râpé, 1 oignon
JUS
DE GINGEMBRE
100 g de gingembre frais, 4
tranches d’ananas en
conserve, 1 citron, 1,5 litre
d’eau (ou lait selon votre
choix), sucre selon goût
Laver, éplucher et râper le
gingembre. Presser le
citron. Mixer les morceaux
d’ananas, le gingembre
râpé, le jus de citron, le sucre et l’eau
(ou lait). Passer au chinois.
Servir frais.
Photos : DR
Couper la viande en
petits morceaux, puis
les faire revenir dans
de l'huile d'olive avec
l'oignon émincé.
Ajouter 1 c. à c. de
sel, 1/2 c. à c. de
poivre et 1 c. à c. de
curcuma. Faire
revenir pendant 5
bonnes minutes à
feu moyen.
Préchauffer le four à 250°. Couper les feuilles de brick
en fines bandelettes, et les mettre dans un plat allant
au four. Arroser légèrement d'huile d'olive et enfourner
pendant 5 minutes jusqu'à ce que les bandelettes
soient bien dorées. Sans éteindre le four, sortir les
bandelettes de brick et les mélanger dans un grand plat
avec la préparation au curcuma. Dans un bol, mélanger
2 c. à s. de crème fraîche, 3 œufs et le fromage râpé.
Saler, poivrer et bien remuer. Ajouter cette préparation
au reste, mélanger le tout délicatement, mettre dans un
plat à gratin et enfourner, toujours à 250° pendant 15
minutes. Couper en morceaux.
2 tomates pelées et coupées en dés, 2 oignons, 2
courgettes, 3 pommes de terre moyennes, 1 carotte, 2
navets, 1 bouquet de coriandre fraîche, du sel et du
poivre du moulin, pois chiches précuits, 200 g de
viande en petits dés
CONSEILS DIÉTÉTIQUES
Spécial Ramadhan pour
les diabétiques
non insulino-dépendants
* Ne pas rompre le jeûne
avec des dattes
* Commencer le f’tour par
une salade variée sans
pain
* Préférer la chorba frick à
la chorba vermicelles
* Préférer le pain du
boulanger au pain tadjine et
à la galette (kesra)
* Ne pas consommer le
pain brioché
* Consommer la chorba
sans pain
* Limiter la matière grasse
au maximum dans vos plats
et préférer l’huile végétale
aux graisses saturées type
beurre
* Préférer la viande bovine
à la viande ovine
Bourek : Eviter de mettre la
pomme de terre dans la
farce du bourek
- Le cuire de préférence au
four
SALADE DE CAROTTES
ÉPICÉE
6 carottes, 1 c. à s. de harissa ou derssa, sel, 2 c. à
s. de thon à l'huile, carvi, 2 œufs durs, huile d'olive
Eplucher les carottes et
les couper en rondelles.
Les mettre à bouillir
environ 30 minutes dans
de l'eau salée, jusqu'à
ce qu'elles soient bien
tendres. Egoutter, puis
les écraser
grossièrement avec une
fourchette. Assaisonner
avec une pincée de
carvi. Mettre 2 c. à s. de thon, 1 c. à s. de harissa, 4 c. à
s. d'huile d'olive et remuer. Le tout doit être bien brillant
(l'huile est indispensable pour atténuer le goût de la
harissa, mais bien sûr vous pouvez diminuer les doses).
On décore d'œufs durs et d'olives et on déguste frais.
Eplucher et couper en dés tous les légumes (tomates,
oignons, courgettes, pommes de terre, carotte, navet et
bouquet de coriandre, sel)
Dans une cocotte, avec 1/2 l d’eau, laisser mijoter le tout
sur le feu pendant 1/2 heure. Rajouter en même temps les
morceaux de viande. Après cuisson, retirer les légumes du
bouillon sauf les pois chiches et mettre dans un blender
avec le bouquet de coriandre puis mixer le tout, et verser
dans le bouillon.
dans la farce des gâteaux.
* Ne pas cuire l’aspartame
car cet édulcorant se
dégrade à la chaleur en
dérivés toxiques,
* Eviter les raisins secs
dans le couscous,
* Eviter les petits-pois dans
le couscous,
* Ne jamais supprimer le
s’hour !
* Ne pas sucrer les jus de
fruits maison avec le
fructose
* Eviter la consommation
des boissons sucrées et
prendre à la place des
boissons sans sucre type
sodas light ou zéro
* Eviter la consommation
excessive du fructose
Pour la préparation de vos
gâteaux :
* 250 g de fructose
Mini-tartelettes oignons/anchois
Pâte brisée, sauce béchamel, 2 gros oignons, un
petit bouquet de persil ciselé, des filets d'anchoi,
sel, poivre noir et huile d'olive
Couper l'oignon en fines
lamelles et le faire revenir
dans une poêle avec un
filet d'huile d'olive, le sel et
les épices. Préparer la
sauce béchamel et la
verser sur l'oignon
complètement fondu.
Ajouter le persil et mélanger le tout. Répartir cet appareil
sur la pâte brisée préalablement enfoncée dans de petits
moules à tartelettes. Faire un nœud avec les filets
d'anchois. Enfourner 30 minutes environ à four moyen.
Le dessus doit prendre une belle couleur dorée.
Allumettes au fromage
100 g de farine, 50 g de beurre, 50 g de gruyère râpé,
1 jaune d’œuf battu, sel et poivre
Mélangez la farine, le sel et le poivre dans une jatte. Ajoutez le beurre par petits
morceaux et, du bout des doigts, écrasez le tout jusqu’à obtenir un mélange
ayant la consistance de la chapelure, ensuite ajoutez le fromage râpé et le jaune
d’œuf. Pétrissez encore un peu la pâte pour qu’elle soit lisse, en ajoutant un peu
d’eau froide si le mélange est trop sec. Laissez alors refroidir au moins 30 mn dans le réfrigérateur. Sur une planche
farinée, abaissez la pâte et découpez-y des allumettes de 12 cm de long et 0,5 cm de large environ. Disposez-les sur
une tôle à pâtisserie et faites cuire à four très chaud pendant 10 à 15 min, jusqu’à ce que vos allumettes deviennent
bien dorées. Retirez-les du four et laissez-les refroidir avant de les mettre dans une boîte métallique.
remplacent 1 kg de sucre
de table
1 gâteau sec remplace un
fruit.
Mais attention, la
consommation est
limitée, c’est-à-dire une
part de gâteau.
* Il faut savoir que les
amandes contiennent
moins de sucre que les
cacahuètes, donc mettre de
préférence les amandes
Produits à base de fructose
*Le fructose est le sucre du
fruit, sa consommation est
limitée.
* Une production à base de
fructose remplace le fruit
après le f’tour
- Flan : 1 ramequin
- Jus de fruit en pack sans
sucre ajouté :
1/2 verre de 150 ml
- Jus de fruit en pack light :
1 verre de 250 ml.
Produits à base
d’aspartame
- Yaourt light : 6 pots par
jour
Mouhalabia
1 litre de lait, 6 c. à s. de maïzena, 2 c. à s. d’eau
de fleur d’oranger, 125 g de sucre en poudre, 50 g
de raisins secs. La garniture : un peu de fruits
confits, quelques dattes hachées, chocolat noir
concassé
Mettre les raisins secs dans un bol, couvrez-les d’eau
tiède et laisser gonfler. Mélanger dans une casserole
le lait, la maïzena et le sucre en poudre. Faire cuire à
feu doux et remuer avec une cuillère en bois jusqu’à
ce que le mélange épaississe. Hors du feu, sans
cesser de mélanger, ajouter les raisins soigneusement
égouttés et l’eau de fleur d’oranger. Répartir cette
préparation dans des bols individuels, mettez-les au
réfrigérateur. Au moment de servir, décorez-les avec
les dattes hachées, le chocolat noir concassé et les
fruits confits.
MOTS FLÉCHÉS
Détente
Le Soir
d’Algérie
Son nom
---------------Son
prénom
Dimanche 29 juin 2014 - PAGE
Par Tayeb Bouamar
Un de ses
tubes
Bâti
---------------Singea
---------------Dérobas
18
Un de ses
tubes
Possessif
---------------Article
Partirai
---------------Sucée
Dans l’œil
---------------Capitale
----------------
Ingurgité
---------------Désemplir
Démonstratif
Vieux
---------------Conspue
---------------Wilaya
Wilaya
---------------Equipés
Fleuve suisse
---------------Bords
---------------Plantera
Outil
---------------Enlevé (pho.)
---------------Corde
Préposition
---------------Capitale
---------------Oiseau
Presses
---------------Génitrice
Fleuve
---------------Secs
Titre
---------------Possessif
Capitale
---------------Île
---------------Bois
Manger
l’herbe
---------------Ville allemande
Roue à
gorge (inv.)
---------------Agréable
Arme
---------------Poisson
Erbium
---------------Brosse
---------------Caricaturiste
algérien
Marque
---------------Acte
Pronom
---------------Douceur
Sa ville
Toits
---------------Cervidé
Détaler
Ecoute
M E N E G Y Z
E E M O R P H
M R A E U Q R
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B Y X E U S T
E I N A R U A
L A M B E M A
6- APOLLON
7- MACHAON
8- ZYGENE
9- MORIO
10- VICE-ROI
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11- LIKENÉE
12- MORPHO
13- GRAND
MONARQUE
MOT RESTANT = ARMANDIE
1- BOMBYX
2- EUSTERA
3- URANIE
4- DIANE
5- FLAMBE
Surface
L ET T R E S D E : Toscane
Ces colonnes abritent les noms de
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Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois.
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«Autre type de papillon»
O
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---------------Assistées
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Article
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---------------Nazis
Gisements
---------------Sélénium
Un de
ses tubes
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Creuse
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---------------Echéance
---------------Artère
Charpente
---------------Entreprise
Entreprise
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---------------Béryllium
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7
1- PAYS
2- CAPITALE
3- CÉLÈBRE
TOUR
4- PROVINCE
5- PROVINCE
6- VILLE
7- VILLE
S OLUTIONS …S OLUTIONS …S OLUTIONS …
MOTS FLÉCHÉS
GÉANTS
PRESOMPTIONS-SIX
OURS-ARE-TU-RALE
SES-SU-ILE-FIL-N
SE-PAVANE-BO-EGO
I-CO-ANT-VERS-EP
BOLIVIE-PORCIN-H
IT-SAS-REINES-VO
LECON-MERLES-CAB
IRAN-NATTES-JOUI
TAS-BELIER-BANDE
ES-BAZARS-MON-OS-PAN-IE-CONTEUR
-PINTES-SONDER-E
MENJOU-RE-DIS-IC
IR-OU-MARRER-MCA
SOIS-RASEES-POIL
ENT-RA-AIE-JEU-C
RE-JASMIN-HURLAI
A-CALAIS-BERCENT
BRIMADE-SA-OUS-R
LA-AIE-TETINE-GA
EPAIS-BARILS-FAN
SETS-PAIRES-GANT
-RU-TUILES-GANGE
GA-RUELLE-TAGE-S
R-TI-R-E-CRIE-EORANAIS-PLAT-UNS
SINGULIEREMENT-A
MOTS FLÉCHÉS
-LAMARI-GENERALMINE-E-PERSUADER
OSE-CPA-LO-RIO-E
HE-PREVU-DUELS-P
A-ALITE-LE-NS-RU
MANAMA----UT-CAB
EVITE-----R-PULL
DAME-P-----LAVAI
-NA-DA-SI-GITE-Q
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LETTRES
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MOTS FLÉCHÉS GÉANTS
Détente
Le Soir
d’Algérie
Dimanche 29 juin 2014 - PAGE
19
Par Tayeb Bouamar
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d’Alger
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du MCEE
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---------------Début
de soirée
Fin de nuit
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Dotées
---------------Récipient
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Foot à
Marseille
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Aride
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Préposition
---------------Cobalt
---------------Mesure
Confiant
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---------------Possessif
Interjection
---------------Préserve
---------------Fruits
Divinité
---------------Francium
---------------Cobalt
Note
---------------Auteur
français
---------------Accès
Terre
---------------Rien à
signaler
(dés.)
Elément
---------------Dans l’œil
Va à
Londres
---------------Dernière
Ultime
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Clairs
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Voyelle
double
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d’Alger
Traîna
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Règles
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Cube
---------------Fin de
verbe (inv.)
Partit
---------------Gère
Préposition
---------------Maghreb
---------------Fleuve
Dans l’arène
Saouls
---------------Jeu
---------------Ordonnée
---------------Expert
Apercevoir
---------------Résultats
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Palmipèdes
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Issue
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Long
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Combat
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Met à terre
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Acteur
italien
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Gonfle
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Ebouriffé
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Vaut
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Diffusée
---------------Version
Calumet
---------------Ville d’Italie
Arriver
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cigarettes
Radium
---------------Parentes
Moisit
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(inv.)
Terne
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Cri d’arène
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Latine
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Note
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Article
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Ordonnent
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marocain
Voyages
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irréguliers
Interjection
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espagnol
Oses
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Pronom
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Pousses
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Europe
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Opère
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Démonstratif
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Loyal
---------------Poil
Note
---------------ExConstantine
---------------Possessif
Via
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Note (inv.)
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mèche
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d’Espagne
Capitale
Stock
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Liaison
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Préfixe
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bonnes
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Le Soir
d’Algérie
Dimanche 29 juin 2014 - PAGE
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N.S.
ANNIVERSAIRE
Il y a des jours qui restent gravés, comme aujourd’hui, le 29 juin 2014, notre ange adoré
Yacine LAISSAOUI
souffle sa première bougie.
En cette heureuse circonstance, son papa Belkacem,
sa jeune maman Lila, papino, mamino, les tontons
Midou et Abdou, les tatas, Sonia qui fête aussi son
anniversaire le même jour, Hakima Mounira, son
cousin Abdenour, ses cousines Yasmine, Ceryne,
Daryne et Nadyne lui souhaitent un joyeux anniversaire et une longue vie pleine de bonheur.
Bravo trésor et merci pour la joie que tu nous procures au quotidien.
Tu es notre bonheur qui n’a pas d’égal.
La famille Ziane El-Hadj Nourredine.
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BALADE DANS LE MENTIR/VRAI(21)
PANORAMA
ous devions être en 1999. Le téléphone sonna au bureau que j’occupais à la rédaction de Politis.
- Un certain Claude Vinci veut te parler, me dit la standardiste.
Je ne savais pas grand-chose sur lui,
sinon qu’il était chanteur, de la trempe de
Marc Ogeret, interprète de chansons à
texte de sensibilité libertaire qui reprit
notamment les chansons d’Aragon.
-Bonjour, je suis Claude Vinci
- Oui, je vois bien qui vous êtes,
répondis-je chaleureusement.
S’ensuivit un monologue de sa part au
cours duquel il m’avoua :
- J’ai transporté clandestinement de
Rome à Paris, pour le compte du FLN, les
enregistrements de Kassaman.
Je saurai plus tard, après l’avoir
mieux connu, qu’en juin 1960, la
Fédération de France l’avait, depuis
Paris, envoyé chercher à Milan 3 000
exemplaires du 30 cm «Canti della
Rivoluzione Algerina» (Chants de la révolution algérienne) dont le premier titre
était Kassaman. Cette mission au profit
du FLN, au cours de laquelle il risquait sa
liberté, était dans le droit fil de sa désertion et même de son ralliement, lors de la
Seconde Guerre mondiale, à la résistance française dès l’âge de 12 ans dans
son Berry natal. Il menait le même combat : la liberté des peuples !
Nous dûmes nous rencontrer quelque
temps après à la fête de l’Huma où il
signait une compilation de ses CD. Il me
promit de m’envoyer sitôt paru Les
Portes de fer, un récit de son rappel au
service militaire en 1956, et de sa désertion.
Par la suite, le hasard étant un comploteur émérite, je devais consacrer un
article au témoignage de Nadia Matoub,
«Pour l’amour d’un rebelle» (Robert
Laffont), dans la revue de l’Association
de Culture Berbère que je dirigeais. Le
titre de cet article, «Du témoignage
comme genre littéraire», n’avait pas manqué d’attirer l’attention de Claude qui y
retrouvait, me dira-t-il, les deux termes
de son équation personnelle. Bientôt, il
me téléphona pour me remettre Les
Portes de fer, enfin paru aux éditions Le
Temps des cerises. J’avoue avoir lu ce
livre avec beaucoup de délectation.
J’aimais cette légèreté avec laquelle il
pouvait raconter des faits dramatiques, et
en particulier l’épisode où, rappelé pour
N
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POUSSE AVEC EUX !
Par Hakim Laâlam
hlaalam@gmail.com
@hakimlaalam
Dda Vinci Claude
une guerre qui n’était pas le sienne, il
avait stationné dans une ferme y faisant
main basse sur la cave à vins du colon.
La parution de ce livre eut trois conséquences immédiates. La première, c’est
que je l’ai invité avec Jean Galland, un
instituteur communiste et anticolonialiste, à une soirée de présentation de son
livre à l’ACB. Ensuite nous lui avons
consacré un article dans Actualités et
culture berbères. Et enfin, j’avais demandé à Marie-Joëlle Rupp, qui collaborait à
notre revue, de réaliser une interview de
Claude. Le courant passa si bien entre
eux qu’elle s’attela à sa biographie, Vinci
soit-il, préfacée par Gilles Perrault, et
qu’elle demeura une amie fidèle jusqu’au
décès du chanteur, le 7 mars 2012.
En revenant sur ma rencontre avec
Claude Vinci, je m’aperçois que jamais
un personnage de cette «Balade dans le
mentir-vrai» n’a été de façon aussi équivoque entre la fiction et la réalité. Aucun
finalement n’a été aussi littéraire dans
son essentialité. Cette impression ne provient pas uniquement du fait que l’une de
ses chansons identitaires soit «L’Affiche
rouge», ce qui nous renvoie presto à
Aragon, le père du mentir-vrai. C’est
aussi et surtout à cause de l’art avec
lequel il composait ses souvenirs comme
s’il s’était agi d’une œuvre musicale ou
poétique. Peut-on reprocher à un créateur de concevoir du souvenir à partir, ou
non, de la réalité ? Chez Claude Vinci, le
récit est toujours à la limite de la vérité.
A propos de «l’Affiche rouge», titre de
la chanson mise en musique par Léo
Ferré, à partir du poème d’Aragon
«Strophes pour se souvenir», un hymne
à la mémoire de la section arménienne
FTP MOI (Francs Tireurs Partisans-Maind’œuvre Immigrée) dirigée par Missak (dit
Michel) Manouchian, fusillés par les nazis
le 21 février 1944, Claude Vinci racontait
cette curieuse coïncidence :
- C’était à Reims en 1964. Je venais de
chanter «L’Affiche rouge». Je vois une
femme bouleversée monter sur scène.
Elle me serre dans ses bras en pleurant.
C’était Mélinée, l’épouse de Manouchian.
Résistant, Manouchian était aussi et
surtout un poète d’origine arménienne,
chantre de l’amour. Juste avant d’être
exécuté, il laissa à sa femme une lettre
dans laquelle il lui demandait de continuer à vivre. C’est cette lettre qui inspira
son poème à Aragon : «Ma Mélinée ô
mon amour mon orpheline/ Et je te dis de
vivre et d’avoir un enfant.»
Le travail sur cette chanson et sur
quelques autres avait rapproché Claude
d’Aragon avec qui il partageait l’idéal
communiste. Cependant ses amis
durables et tutélaires étaient des communistes défroqués qui, sans doute comme
lui, se considéraient plutôt comme des
«anarcocos».
Celui dont il parlera toute sa vie avec
affection et reconnaissance, c’est son
mentor et parrain de scène, Yves
Montand, sans oublier Simone Signoret à
qui il vouait une profonde tendresse.
C’était chez eux, racontait-il, que jeune
chanteur sans le sou, il trouvait gîte, couvert et un souffle nouveau pour poursuivre sa carrière. Lorsque la chanson à
texte du courant progressiste Rive
gauche auquel il appartenait en même
temps que Ferré, Ferrat, Anne Sylvestre,
Catherine Sauvage, et bien d’autres, se
fut dispersé, de nouvelles modes musicales engloutirent les plus vulnérables.
Lucide, Claude Vinci vécut sa marginalité
comme une fierté.
Je ne le vis qu’une seule fois sur
scène. C’était lors d’un concert d’adieu
pour ses amis, au début des années
2000. Pourtant jamais il n’abandonna
l’espoir de remonter sur scène. Il avait
toujours un ou plusieurs projets sur le
feu. L’un des derniers, sinon le dernier,
puisqu’interrompu par son décès, fut la
préparation d’un album pour lequel il
m’avait fait l’honneur de me solliciter
pour l’écriture de textes. Je demandai à
Oriane Peignelin, une amie musicienne
de la Nièvre, d’en composer les
musiques. A cette occasion, Claude nous
fit rencontrer son ami Jean-Claude Petit.
La maladie qui le rongeait depuis de
nombreuses années l’emporta au
moment où ce projet pouvait se concrétiser.
Dans nos rencontres, je demeurais
toujours fasciné par l’humour quasi kafkaïen avec lequel il racontait sa mobilisation pour la guerre d’Algérie. Lorsqu’il
reçut son avis de rappel pour le 2 mai
1956, sa pensée immédiate fut l’insoumission : «Je ne vais pas aller combattre
un peuple qui se bat pour son indépendance.» Mais le PCF venait de voter les
pleins pouvoirs au gouvernement Guy
Mollet . En militant discipliné de la cellule
du PC de Levallois Perret, Claude soumit
son cas à ses camarades : «J’y va-t’y ?
J’y va-t’y pas ? ». La majorité de la cellule se prononça pour l’application du principe léniniste de la propagande au sein
de l’armée. Conséquence, il partira le 6
mai pour l’Algérie.
Sa guerre durera 3 mois. Après avoir
refusé de tirer sur des femmes et des
enfants dans un douar près du barrage
de Ksob, il désertera le 13 août. Marie-
Par Arezki Metref
arezkimetref@free.fr
Joëlle Rupp écrit dans sa biographie :
«Pour Claude, c’est Oradour-sur-Glane,
ce village martyr (…) où, en 1944, les
nazis ont exterminé la population. Ce
sont encore les pages noires de la colonisation. Bugeaud et sa politique de la
terre brûlée. Saint-Arnaud, Pélissier et
les enfumades.»
Cette désertion le rapprochera du
FLN. Il nouera une amitié avec Mohamed
Boudia, son contact à la Fédération de
France, dans le sillage duquel il continuera à militer, cette fois pour la Palestine,
dans les années 1970. Lorsque Mohamed
Benchicou fut emprisonné en 2004, nous
avions pris l’initiative avec quelques
amis, de constituer un collectif pour la
liberté de la presse en Algérie, afin de
porter à la connaissance de l’opinion
internationale l’injustice de cette sanction à l’égard d’un confrère. Claude
accepta avec empressement d’en faire
partie. Nous nous sommes alors retrouvés régulièrement. Nous organisâmes
une rencontre au Sénat. Comme il était le
plus connu d’entre nous, il fut chargé de
représenter la parole du collectif à la tribune. C’est d’ailleurs au cours des
réunions de ce collectif que se forma
l’idée de faire ensemble un album.
Au fond, pour tout dire, étant moimême un amateur de foot quoique de
façon platonique, autant que son combat
et son courage militant, autant que le
prestige d’une carrière d’artiste, autant
que sa disponibilité jusqu’à son dernier
souffle pour toute juste cause, ce qui m’a
le plus impressionné chez Claude Vinci,
c’est qu’il fut gardien de but de l’équipe
nationale de France junior…
A. M.
Je ne désespère pas de nous voir qualifiés au 2 etour !
Energies renouvelables. Désormais, et pour en finir avec la
dépendance aux hydrocarbures, l’Algérie va tout miser sur le…
… laser !
Bon, j’ai vécu assez longtemps pour assister au passage historique d’une équipe nationale algérienne de foot au
second tour d’un mondial. Mon projet d’homme, mon
ambition d’humain est à moitié accompli. Me reste l’autre
moitié. Vivre encore assez longtemps pour entendre enfin
un ministre du Commerce dire devant témoins «Non ! Je
ne peux pas garantir que les prix n’augmenteront pas
durant ce Ramadhan !» Pour cette fois, c’est râpé. Amara
Benyounès, premier commerçant du pays, a dit comme
ont dit tous les autres premiers commerçants du pays qui
l’ont précédé à ce poste : «Je peux vous assurer que les
prix n’augmenteront pas en ce mois sacré.» Oh ! Le passage de Amara au second tour de la crédibilité s’est joué à
rien du tout. Un détail. Le goal-average. Il aurait pu réaliser
l’exploit, s’il avait juste joué le match nul en pondérant
son enthousiasme tarifaire. Il ne l’a pas fait ! C’est dommage ! Mais je ne perds pas espoir. L’équipe à Vahid a
montré la voie. Un second tour de la gouvernance est possible. Comme il est aussi possible en élections. Quel que
soit le scrutin, du reste. Quel moment intense ça sera, le
jour où un truc pareil se réalisera. Devant nous, un
ministre du Commerce, l’air grave, le costume et l’œil
sombres à souhait, viendrait murmurer dans un micro
ceci : «Je suis vraiment désolé ! Malgré tous les efforts
possibles et imaginables, malgré des mesures draconiennes, malgré une intersectorialité soutenue entre plusieurs départements ministériels, et malgré la bénédiction
conjuguée de Belazrag et de Belahmar, je ne peux pas
affirmer aujourd’hui, premier jour du Ramadhan sacré que
les prix ne vont pas s’envoler. Je crains même qu’ils
n’aillent plus loin, qu’ils stratosphérisent au-delà de tout
ce que vos maigres portemonnaies peuvent imaginer. Je
vous souhaite beaucoup de courage, car il vous en faudra
des tonnes pour affronter une telle inflation des étiquettes. Et je ne peux même pas vous garantir que le courage ne connaîtra pas lui aussi une hausse des prix.
Veuillez donc accepter mes plates excuses. D’autant plus
qu’elles sont gratuites. Cadeau !» Je suis convaincu
qu’une telle déclaration nous ferait tous sortir dehors,
pour parader. Nous scanderions le nom du ministre ainsi
qualifié au second tour. Nous serions enfin fiers d’être
algériens. Nous brandirions des drapeaux et même des
ardoises avec griffonnés dessus des chiffres à plusieurs
zéros enfin assumés comme des trophées. Oui ! Pour
l’heure, ce n’est pas encore arrivé. Amara a manqué la
qualif’. Mais attendons. Peut-être que quelqu’un dans le
sérail aura un jour l’idée géniale d’embaucher un ministre
du Commerce… bosnien ! Je fume du thé et je reste
éveillé, le cauchemar continue.
H. L.