SCHEMA DIRECTEUR

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SCHEMA DIRECTEUR
République du Sénégal
Un Peuple - Un but - Une foi
Ministère de la Pêche et des Transports Maritimes
PLAN DIRECTEUR
DES PECHES MARITIMES
VOLUME III
ANNEXES
VERSION 4.0
Janvier 1998
SOFRECO
Société Française de Réalisations, d’Etudes et de Conseils
92/98, Boulevard Victor Hugo,
92115-Clichy cedex
I
TABLE DES ANNEXES
ANNEXE 1 : APPUI A LA FORMATION ..................................................................................
ANNEXE 1.1 : OBSERVATIONS SUR LE PROJET DE FUSION ENFM - CNFTPM ................................1
ANNEXE 1.2 .: REHABILITATION ET RENFORCEMENT DES CAPACITES INSTITUTIONNELLES DE
L’ENFM ...........................................................................................................................5
ANNEXE 1.3. : PROJET DE CENTRE OPERATIONNEL DE SECURITE MARITIME ...............................8
ANNEXE 1.4. : PROGRAMME DE FORMATION ET DE STAGES MARITIMES ...................................16
ANNEXE 1.5. : REQUETE DE FINANCEMENT D'EQUIPEMENTS POUR LE CNFTPM.......................17
ANNEXE 2 : APPUI SURVEILLANCE ET PSPS ................................................................. 19
ANNEXE 2.1. : LE PROJET DE PROTECTION ET DE SURVEILLANCE DES PECHES AU SENEGAL20
ANNEXE 2.2. : PROGRAMME D’APPUI A LA PROTECTION ET SURVEILLANCE DES PECHES AU
SENEGAL .....................................................................................................................25
ANNEXE 2.3. : PROJET DE POSITIONNEMENT ET DE SUIVI DES NAVIRES DE PECHE PAR
SATELLITE ET RADAR ................................................................................................29
ANNEXE 2.4. : SYSTEME DE POSITIONNEMENT ET DE SUIVI DES NAVIRES DE PECHE PAR
SATELLITE ET RADAR ................................................................................................34
ANNEXE 2.5. : PROJET D’ACQUISITION D’UN AERONEF DE SURVEILLANCE DES PECHES
MARITIMES ..................................................................................................................36
ANNEXE 2.6. : ACQUISITION D’UN PATROUILLEUR DE HAUTE MER TYPE OPV-54 .......................38
ANNEXE 3 : APPUI A LA RECHERCHE HALIEUTIQUE .................................................... 40
ANNEXE 4 : APPUI AUX STATISTIQUES ........................................................................... 59
ANNEXE 4.1. : SEMINAIRE NATIONAL SUR LES STATISTIQUES DE PECHE MARITIME AU
SENEGAL .....................................................................................................................61
ANNEXE 4.2. : NOTE SYNTHETIQUE SUR LE SYSTEME DE COLLECTE DES STATISTIQUES DE
PECHE AU SENEGAL PAR LA DOPM .........................................................................70
ANNEXE 4.3. : NOTE SUR LE SYSTEME D’ENQUETES ET DE TRAITEMENT DES STATISTIQUES
DE PECHE AU CRODT ................................................................................................78
ANNEXE 4.4. : IDENTIFICATION DES CONTRAINTES LIEES A LA COLLECTE DES DONNEES
STATISTIQUES A L'OEPS ...........................................................................................83
ANNEXE 5 : APPUI A L’AMENAGEMENT DES INFRASTRUCTURES DE LA PECHE
ARTISANALE ................................................................................................ 94
ANNEXE 5.1. : TABLEAU RECAPITULATIF DES INVESTISSEMENTS A REALISER SUR LE
LITTORAL .....................................................................................................................95
ANNEXE 5.2. : DETAIL DES ROUTES ET PISTES DE PRODUCTION A REHABILITER .....................96
ANNEXE 5.3. : L'OFFRE NATIONALE DE GLACE AU SENEGAL ......................................................................97
ANNEXE 6 : APPUI A L’AQUACULTURE ......................................................................... 105
ANNEXE 6.1. : ARTICLE 9 DU CODE DE CONDUITE POUR UNE PECHE RESPONSABLE ............106
ANNEXE 7 : APPUI A LA COMMUNICATION ................................................................... 109
ANNEXE 7.1. : PROPOSITION DE PROJET D’APPUI A LA COMUNICATION DU MPTM.......................................110
I
PRINCIPAUX SIGLES ET ABREVIATIONS UTILISES
ARPA
Automatic Radar Plotting Aids (Appareil)
ATEPAS
Amélioration des Techniques de Pêche
CAEP
Centre d’Assistance d’Expérimentation et de vulgarisation pour la Pêche
artisanale
CEMARE
Centre for the Economics of Aquatic Resources
CEPIA
Caisse d’Encouragement à la Pêche et à ses Industries Annexes
CESAM
Cycle d’Etudes Supérieures en Affaires Maritimes
CIS
Centre d’Instruction Sécurité
CNFTPM
Centre National de Formation des Techniciens des Pêches Maritimes
COPACE
Comité des Pêches de l’Atlantique Centre-Est
CP Missirah
Centre de Pêche de Missirah
CQPM
Centre de Qualification Professionnelle Maritime
CSRP
Commission Sous-Régionale des Pêches
DMM
Direction de la Marine Marchande
DOPM
Direction de l’Océanographie et des Pêches Maritimes
DRPH
Direction des Recherches sur les Productions Halieutiques
EISMV
Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecines Vétérinaires
ENEA
Ecole Nationale d’Economie Appliquée (Dakar)
ENFM
Ecole Nationale de Formation Maritime (DAKAR)
ENSA
Ecole Nationale Supérieure d’Agronomie (Thiès)
EPS
Ecole Polytechnique Supérieure (Ex-ENSUT)
FAC
Fonds d’Aide et de Coopération
FAO
Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation
FRAO
Fondation Rurale de l’Afrique de l’Ouest
GIAC
Groupement Interprofessionnel d’Aide au Conseil
ICLARM
Centre International de Gestion des Ressources Aquatiques
IFAN
Institut Fondamental d’Afrique Noire
IFREMER
Institut Français de Recherches pour l’Exploitation de la Mer
ISE
Institut des Sciences de l’Environnement
ISEM
Institut Supérieur d’Etudes Maritimes (Casablanca)
ISM
Code: International Safety Management (Chapitre IX de SOLAS)
ISN
Institut Sénégalais de Normalisation
ISRA
Institut Sénégalais de Recherches Agricoles
ISTPM
Institut Spécialisé de Technologie des Pêches Maritimes
I
ITA
Institut de Technologies Alimentaires
JICA
Agence Japonaise de Coopération Internationale
MARPOL 73/78 La convention internationale de l’OMI relative à la Prévention de la
Pollution maritime provenant des navires, adaptée en 1973 et modifiée en
1978.
MPMMM
Ministère des Pêches Maritimes et de la Marine Marchande
OM1
Officier mécanicien 1ère classe
OMI
Organisation Maritime Internationale
ONG
Organisation Non Gouvernementale
ORSTOM
Institut Français de Recherche Scientifique pour le Développement en
Coopération
PAD
Port Autonome de Dakar
PAMEZ 2
Projet de Développement de la Pêche Artisanale Maritime dans la Région
de Ziguinchor
PAPEC
Projet de Développement de la Pêche Artisanale sur la Petite Côte
PRO-PECHE
Programme d’Assistance à la Pêche Artisanale Sénégalaise
PROPAC
Projet de Développement de la Pêche Artisanale en Casamance
PSPS
Projet Protection et Surveillance des Pêches au Sénégal
RADAR
Radio Aid Detecting And Ranging
SMDSM
Système Mondial de Détresse et de Sécurité en Mer
GMDSS
Global Maritime Distress and Safety System
SOLAS
Convention Internationale de l’OMI pour le (Safety Of Life At Sea)
STCW
International Convention on Standards of Training, Certification and
Watchkeeping for Seafarers, 1978, as amended in 1995 (Convention sur
les normes de formation des gens de mer, de délivrance des brevets et de
veille 1978, telle qu’amendée le 07 juillet 1995)
UCAD
Université Cheikh Anta DIOP de Dakar
URA/PASE
Unité Régionale d’Appui/ Politique Agricole et Socio-Economie
URI
Université de Rhode Island
URR/BMC
Unité Régionale de Recherches/Basse et Moyenne Casamance
URR/Fleuve
Unité Régionale de Recherches/Fleuve
URR/SBA
Unité Régionale de Recherches/Sud Bassin Arachidier
USL
Université de Saint-Louis
I
ANNEXE 1.1 : OBSERVATIONS SUR LE PROJET DE FUSION ENFM - CNFTPM
Subséquemment à la disparition de la CEAO (Communauté Economique de l'Afrique
de l'Ouest), l'ISSTH (Institut Supérieur des Sciences et Techniques Halieutiques) a fermé
ses portes le 31 juillet 1995. Cet établissement formait des techniciens supérieurs et des
ingénieurs halieutes pour l'ensemble des pays membres (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire,
Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal).
Ainsi donc avec la disparition de l'ISSTH, il s'agit pour le Sénégal de prendre en
charge, par lui-même, grâce à des structures nationales viables, la formation des personnels
du secteur maritime.
A cet effet, l'option consistant à regrouper l'ENFM (Ecole Nationale de Formation
Maritime) et le CNFTPM (Centre National de Formation des Techniciens des Pêches
Maritimes) en une seule structure polyvalente et adaptée au contexte socio-économique du
pays est une heureuse initiative.
La présente note reflète notre point de vue et se veut une modeste contribution à la
réflexion sur le projet de fusion des structures de formation sous tutelle du Ministère de la
Pêche et des Transports Maritimes.
1- Appellation de la nouvelle structure
Ecole Nationale des Sciences et Techniques de la Mer (ENSTM).
2- Vocation
La vocation essentielle de l'ENSTM est nationale. Néanmoins, à l'instar des défuntes
structures qu'elle remplace, elle peut remplir occasionnellement un rôle régional - ou, à tout
le moins, sous-régional - en s'ouvrant, à des pays comme le Bénin, le Cameroun, le CapVert, les Comores, le Congo, le Gabon, la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Togo ...
3- Départements de l'ENSTM (dix au total)
3.1- Volet Pêche
- Département Biologie-Ecologie
Biologie
Ichtyologie
Océanographie
Aquaculture (aspects biologiques)
- Département Technologies
**Technologie de la pêche: engins de capture, physique, topographie (plans d'eau,
bassin
d'aquaculture)
* *Technologie des produits: conservation, transformation (artisanale, industrielle)
- Département Gestion et disciplines générales
Informatique
Anglais
Techniques d'expression
Comptabilité (générale, analytique)
Gestion des entreprises de pêche et armements
1
Marketing
Mathématiques-statistiques
Aquaculture (gestion d'une entreprise aquacole)
- Département Activités halieutiques
Introduction à l'halieutique
Géographie économique des pêches
Analyse économique (micro et macro-économie)
Economie des pêches-aménagement
Economie des projets
Economie agro-alimentaire
Aquaculture (aspects économiques)
Sociologie-vulgarisation
Ces quatre départements forment des techniciens et ingénieurs halieutes.
3.2- Volet Marine Marchande
- Département Matelotage-Ramendage
Noeuds et accessoires (défenses, échelle de coupée, câbles d'acier, cordages)
Réparation et confection des filets et chaluts
- Département Navigation
Appareils:
radar, gonios, sondeurs, sonars, compas, sextants
Cosmographie:
calculs nautiques
Navigation: cartes marines, instruments, documents
Règles de barre, feux et signalisations
- Département Mécanique
Soudure
Tournage, fraisage
Froid industriel (travail sur compresseur,
Machines de propulsion (hélices)
- Département Technologie du gréement
Confection de gréement
Cordages: noeuds et accessoires, défenses
Câbles d'acier: épissures, greffages, filets de levage
Manutention - Arrimage
Construction navale: Gouvernail, Carénage, Charpente du navire
- Département Sécurité en mer, secourisme
Incendies: moyens et matériels de lutte, pratique
Compartimentage du navire ( jaugeage, marques de francs-bords... )
Sauvetage (abandon, survie)
Hygiène professionnelle: collective, individuelle
Secourisme: maladies et accidents corporels à bord
- Département Réglementation et Administration maritime
Législation nationale maritime (Code de la Marine marchande)
Législation du travail terrestre (code du travail)
Droit de la mer: conventions et règlements internationaux
Réglementation des pêches (Code des pêches)
2
Contentieux maritime
Evénements en mer (abordage, assistance)
Assurances maritimes
4- Ateliers, laboratoires, salles
4.1- Ateliers
Navigation-cartographie
Dessin industriel
Froid industriel
Electricité
Soudage
Ajustage-tournage-fraisage
Electrotechnique
Mécanique-Hydraulique
Technologie des produits de pêche (TP: fumage, salage, séchage, filetage artisanal,
industriel,)
Technologie des engins (matelotage, ramendage)
4.2- Salles
Centre de documentation
Salle informatique
Salle de réunion
Salle des professeurs
Foyer des élèves
4.3- Laboratoires
Simulateur Navigation-pêche
Simulateur Radar
5- Site de l'ENSTM
L'ENSTM sera installée dans les locaux actuels de l'ENFM, avec extension
obligatoire et immédiate, par récupération de la partie du bâtiment présentement occupée
par l'Ecole de Coupe, Couture et Mode, étant entendu qu'au moins huit (8) salles
supplémentaires seront nécessaires.
6- Filières de formation de l'ENSTM
6.1- Formation initiale
Officier chef de quart Pont
Officier chef de quart Machine
Officier Mécanicien de 3ème classe (OM3)
Certificat d'Aptitude Professionnelle Maritime option Machine
Certificat d'Aptitude Professionnelle Maritime option Pont
Lieutenant de la Marine marchande
Technicien supérieur des pêches
Ingénieur halieute
3
6.2- Formation permanente
Certificat d'Aptitude Professionnelle Poisson
Brevet de Capacité Professionnelle Maritime
Lieutenant de la Marine marchande
Lieutenant de pêche
Brevet de patron au bornage
Brevet de Capitaine côtier
Patron de pêche
Mécanique (200 KW, 450 KW, 750 KW, OM2, OM3)
7- Personnels
7.1- Personnel administratif
1 Directeur
1 Directeur des Etudes et des Stages
3 Chefs de département (Pêche, Marine marchande, Formation permanente et
Recherche)
1 Coordonnateur des stages
1 Surveillant Général
1 Intendant
4 Surveillants
3 Secrétaires (Direction, Direction des Etudes, Surveillance générale-Intendance)
Personnel navigant pour le navire-école: une dizaine de personnes (1 commandant,
1 second commandant, 1 chef mécanicien, 1 second mécanicien, 1 cuisinier, 1 aide
cuisinier, 1 maître d'équipage, 2 instructeurs ... )
7.2- Personnel enseignant (une quinzaine d'enseignants)
Un enseignant par discipline ou regroupement de disciplines
Economie-Gestion
Biologie-Ecologie-Aquaculture
Océanographie
Anglais
Informatique
Droit maritime
Navigation
Mécanique navale
Construction navale
Technologie
Sociologie
4
ANNEXE 1.2 .: REHABILITATION ET RENFORCEMENT DES CAPACITES
INSTITUTIONNELLES DE L’ENFM
FICHE SYNOPTIQUE
VOLET III: RENFORCEMENT DES CAPACITES INSTITUTIONNELLES DE L'ECOLE
NATIONALE DE FORMATION MARITIME (APPUI INSTITUTIONNEL A L'ENFM)
AU PROFIT DE: ECOLE NATIONALE DE FORMATION MARITIME (ENFM)
LOCALISATION: Dakar-Hann, Département de DAKAR (République du Sénégal)
SECTEURS D'INTERVENTION DU PROJET
Secteur 1: Matériel pédagogique
Secteur 2: Appui logistique
Secteur 3: Appui documentaire
PARTICIPATION DE L'ECOLE: NEANT
FINANCEMENT SOLLICITE
Secteur 1: Matériel pédagogique (Modernisation et renforcement du matériel destiné à
l'enseignement maritime)
Equipement d'automatisme (Automates programmables, voir détails ci-après) ....26 260 500
20 Cartes marines .................................................................................................... 400 000
04 Globes terrestres ................................................................................................. 200 000
02 Compas ............................................................................................................... 400 000
Relieur de documents .............................................................................................. 585 000
Sous-total Secteur 1 .....................................2 7845 500
Secteur 2: Appui logistique
0 1 véhicule de service (Peugeot ou Toyota), Berline (Prix TTC) .........................12 479 500
0 1 voiture utilitaire 4x4 (Peugeot, Toyota ou Nissan) ............................................7 575 340
Sous-total Secteur 2 ...................................20 054 840
Secteur 3: Appui documentaire
Lot Ouvrages techniques maritimes .......................................................................2 206 000
Sous-total Secteur 3 ......................................2 206 000
TOTAL ..............................50 106 340
DATE DE SOUMISSION: Novembre 1997 ... NO D'ENREGISTREMENT: RRCI/Vlll/ENFM/11/97
5
1- CONTEXTE
II-
JUSTIFICATION - INTERET DE LA REQUETE
2.1-
Secteur 1: Matériel pédagogique
2.1.1Modernisation et renforcement du matériel informatique destiné à
l'enseignement maritime
L'Ecole Nationale de Formation Maritime dispose d'un parc informatique comprenant les
éléments suivants:
- 01 Micro-ordinateur 5-86 Pentium 1 00 récemment acquis;
- Cinq (05) Ordinateurs compatibles IBM dont: deux (02) Ordinateurs Tulip Vision Line
(80386), 01 Data Jet, 01 Kénitec, 01 Amstrad (Sans disque dur), 01 Imprimante matricielle
EPSON, 01 Imprimante matricielle Mannesman, 0 1 Imprimante Laser 5.
L'ensemble du matériel décrit dans la fiche synoptique, objet de la présente requête, réalise
un ensemble d'outils performants pour la formation des gens de mer. La modernisation du
parc informatique permet de faciliter le travail administratif (rationalisation du travail de
secrétariat: direction, direction des études, surveillance générale, intendance). Elle facilitera
en outre l'utilisation des logiciels de navigation-radar et de pêche, d'automatisme (parc
informatique d'un effectif total de 15 ordinateurs).
Enfin, une possibilité de branchement sur INTERNET est dès lors rendu possible; ce qui
n'est pas un luxe pour une école nationale chargée de la formation des gens de mer.
2.1.2- Equipement d'automatisme
Automates programmables
Marque: Télémécanique
Type: TSX 1720
Prix unitaire: 572 000 F CFA TTC
Nombre: 10
Prix Total : ........................................................ 5 720 000 F CFA 7TC
Logiciel de programmation
Type: PL7 2 S/S DOS pour TSX 1720
Prix TTC: ............................................................ 328 500 F CFA TTC
Nombre:
un seul suffit si pas protégé et duplicable
Prix Total................................................................................... 3 280 500 F CFA 7TC
Bornier de simulation
Pour TSX 1720 avec 22 entrées (22 interrupteurs)
Permettant simulation: 22 entrées logiques de l'automate
Nombre: 10
Prix unitaire: 51 000 F CFARTC
Prix Total: .................................................................................510 000 F CFA TTC
6
Micro-Ordinateurs
Type: PC
Caractéristiques: Pentium 166
Nombre: 10
Prix unitaire: 1 500 000 F CFA TTC
Prix Total . .................................................................................15 000 000 F CFA TTC
Imprimantes
Type: Hewlett Packard
Caractéristiques: Laser Jet 5L
Nombre: 5
Prix unitaire: 350 000 F CFAFTC
Prix Total: .................................................................................1 750 000 F CFA TTC
TOTAL Equipement d'automatisme ......................... 26 260 500 F CFA TTC
2.2- Secteur II: Appui logistique
Suite à un accident de la circulation ayant complètement endommagé la voiture de service
affectée à la Direction (une Peugeot 205), le parc automobile de l'ENFM se résume
présentement en un seul véhicule NISSAN 4x4 (camionnette) de près de 12 ans d'âge. Ce
qui est largement insuffisant pour les besoins multiples de l'Ecole.
D'où la nécessité d'acquérir d'urgence :
- 01 Véhicule de service pour la Direction,
- 01 Véhicule de service utilitaire pour la liaison et l'intendance.
2.3- Secteur IH: Appui documentaire
La pauvreté actuelle du Centre de Documentation en ouvrages et manuels destinés aux
élèves et aux professeurs justifie amplement son équipement à raison d'un minimum de 300
ouvrages élaborés dans les différentes sciences et techniques de la mer et des transports
maritimes.
SUIVI ET EVALUATION DU PROJET
Le présent projet fera régulièrement, de façon conjointe ou séparée, l'objet d'une évaluation
(ex-ante, in cursu et ex-post) et d'un suivi qui seront conduits par les parties suivantes:
- Le Ministère de la Pêche et des Transports Maritimes (notamment l'Ecole Nationale de
Formation Maritime, directeur et bénéficiaire du projet);
- Les services compétents du Ministère de l'Economie, des Finances et du Plan, à
savoir:
*
la Direction de la Planification,
*
la Direction de la Coopération Economique et Financière,
*
la Direction de la Dette et de l'investissement.
7
ANNEXE 1.3. : PROJET DE CENTRE OPERATIONNEL DE SECURITE MARITIME
PROJET DE CENTRE OPERATIONNEL DE SECURITE MARITIME INCLUANT LA
PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT MARIN, LA POLICE DE LA NAVIGATION & DU
DOMAINE PUBLIC MARITIMES, LA RECHERCHE & LE SAUVETAGE EN MER, LA LUTTE
CONTRE LA PIRATERIE EN MER & AUTRES ACTES ILLICITES COMMIS CONTRE LA
SECURITE DE LA NAVIGATION, LA GESTION DU VOLET MARITIME DU PLAN ORSEC,
AINSI QUE LA TELESURVEILLANCE MARITIME DES EAUX SOUS JURIDICTION
SENEGALA ISE & DU LITTORAL.
I. JUSTIFICATIONS DU PROJET DE CENTRE OPERATIONNEL DE SECURITE
MARITIME.
Plusieurs justifications sont à l'origine de la conceptualisation d'un Centre Opérationnel
de Sécurité maritime.
- La poursuite des objectifs de la Communauté internationale pour une
navigation de plus en plus sûre dans des mers de plus en plus propres:
Afin de trouver une réponse appropriée aux nombreuses catastrophes maritimes et
leurs conséquences sur l'environnement marin, la communauté internationale s'est attelée à
assurer la sécurité de la navigation maritime, incluant la prévention et la lutte contre la
pollution maritime, la recherche et le sauvetage en mer ainsi que la répression de la piraterie
en mer et autres actes illicites commis contre la sécurité de la navigation.
Pour atteindre ces objectifs, la Communauté internationale a adopté un certain
nombre de Conventions maritimes internationales destinées à être appliquées par tous les
pays, dont celles listées ci-dessous :
- SOLAS 74:
- COLREG 72:
- LOAD LINES 66:
- TONNAGE 69:
- CSC 72:
- SFV 77
- LC 72:
- MARPOL 73:
- STCW 78:
- SAR 79
- SUA 88:
Convention internationale de 1974 pour là sauvegarde de la vie
humaine en mer, ainsi que ses Protocoles de 1978 et de 1988
- Convention sur le Règlement international de 1972 pour prévenir les
abordages en mer (adhésion SENEGAL: 2-7/12/1978)
Convention internationale de 1966 sur les lignes de charge (adhésion
SENEGAL : 18 août 1977) et son Protocole de 1988
Convention internationale de 1969 sur le jaugeage des navires
Convention internationale de 1972 sur la sécurité des conteneurs
Convention internationale de TORREMOLINOS sur la sécurité des
navires de pêche
Convention de 1972 sur la prévention de la pollution des mers
résultant de l'immersion de déchets
Convention internationale de 1973 pour la prévention de la pollution
par les navires ainsi que son Protocole de 1978
Convention internationale de 1978 sur les normes de formation des
Gens de mer, de délivrance des Brevets et de Veille
Convention internationale de 1979 sur la recherche et le sauvetage
maritimes (ratification SENEGAL. 1993)
Convention de 1988 pour la répression des actes illicites commis
contre la sécurité de la navigation maritime ainsi que son Protocole de
1988
8
- OPRC 90:
Convention internationale de 1990 sur la préparation, la lutte et la
coopération en matière de pollution par les hydrocarbures
(Ratification SENEGAL: 24 mars 1994),- etc...
La navigation maritime étant par essence une activité internationale, l'élévation de son
niveau de sécurité exige que l'application effective des Conventions maritimes
internationales soit assurée par tous les membres de la Communauté internationale.
Dans ce cadre, les contrôles des Administrations des Etats côtiers, dont le
SENEGAL, sont indispensables pour une navigation de plus en plus sûre dans des mers
de plus en plus propres.
A cet égard, l'action de ces Administrations doit s'inscrire dans une structure
organisationnelle appropriée appuyée par des moyens adéquats permettant d'atteindre
les objectifs recherchés.
- La préservation du Domaine public maritime en vue d'un développement
durable:
La présentation du Domaine public maritime en vue d'un développement durable
est aujourd'hui un objectif majeur pour les pays qui ont la chance d'être un Etat côtier,
dont le nôtre, et pour l’humanité toute entière.
Dans ces conditions, compte tenu des très importants intérêts maritimes du
Sénégal, inhérents à notre position d’état côtier, devenir partie à une Convention
participant à la sécurité de la navigation maritime, au sens large, présente un intérêt
certain.
Le Domaine public maritime qui intègre une composante terrestre (rivage de la
mer), une composante fluvio-maritime (partie maritime des fleuves, rivières, lagunes ou
étangs salés) et une composante purement maritime (eaux territoriales) est l'objet de
nombreuses sollicitations plus ou moins légitimes, légales ou inoffensives.
Tandis que ses parties maritime et fluvio-maritime, réceptacles des activités de
navigation de pêche et de commerce, sont constamment exposées aux nuisances de
toute nature, qu’elles soient volontaires (décharges de produits polluants, chimiques ou
pétroliers, etc ... ) ou involontaires (accidents pouvant générer des fuites de substances
nocives pour la vie humaine, animale et végétale marine), sa partie terrestre (rivage de la
mer et rivages aide parties maritimes des fleuves, rivières, etc... ) est, quant à elle, outre
les agressions spécifiques aux composantes maritime et fluvio-maritime sus-évoquées, le
siège d'occupations et d'installations industrielles. touristiques et autres exploitations ainsi
que d'implantations de systèmes d'évacuation divers qui ne tiennent pas toujours compte
des écosystèmes marins où la préservation de l'habitat halieutique tient une grande
place.
En raison de son importance économique considérable, notamment pour la
production de pêche maritime au Sénégal et la reproduction des espèces, la protection du
Domaine public maritime en vue d'un développement durable devrait faire l'objet d'une
attention prioritaire.
Dans ce cadre, en plus des menaces ci-dessus mentionnées ainsi que de leurs
effets sur le Domaine public maritime, le développement des activités de navigation de
toute nature dans les eaux sous juridiction sénégalaise, et au delà, impliquant tant des
acteurs sénégalais (navires marchands, navires de pêche industrielle, pirogues de
9
transport de personnes et de marchandises, pirogues de pêche, ainsi que les équipages et
tiers de ces différents intervenants) que des acteurs non nationaux (navires étrangers de
tous types entrant et sortant des ports du Sénégal, ou de passage dans les eaux
sénégalaises, ainsi que leurs équipages et autres tiers concernés) est, en raison des
multiples problèmes sécuritaires que ces activités de navigation génèrent, un s 'et de
majeure préoccupation.
- Les contraintes physiques et climatiques particulières du Sénégal:
Le Sénégal possède une façade maritime de 700 kilomètres de long, orientée NordSud : une côte plate et sabloneuse au Nord, rocheuse au Cap-Vert, de nouveau plate et
sabloneuse au Sud, marécageuse à l'estuaire des fleuves Saloum et Casamance.
Le courant des Canaries venant du Nord longe la côte et des contre-courants se
manifestent en ces occasions sous l'effet de divers facteurs tant géographiques, climatiques
que marégraphiques, la marée étant de l’ordre de 1 mètre.
Les vents dominants pendant la période d'hivernage (juin - septembre) viennent du
secteur Ouest (Nord Ouest ou Sud Ouest). De mars à juin, le vent vient du Nord Est le
matin et du Nord Ouest l'après-midi. Enfin, d'octobre à février, le vent souffle de l'Est le
matin et du Nord l'après-midi.
Il en résulte que pendant une grande partie de l'année, une nappe d'hydrocarbure
située au large présente de fortes probabilités de se déplacer, sans entraînes, vers la côte.
Cette côte, en grande partie sabloneuse, comporte de nombreuses plages, sans
protections naturelles, densément occupées par des localités et autres installations et très
fréquentées, par les touristes entre autres, par conséquent très vulnérables à la pollution et
autres déversements ou immersions de substances nocives pour la vie humaine et
animale.
A cet égard, les plages situées aux environs de DAKAR sont les plus exposées, en
raison de la configuration géographique de la presqu'île du Cap-Vert.
- La configuration géographico-maritime particulière de la presqu'île du Cap-Vert:
La proximité d'une grande route de navigation pour le trafic Le Cap / Europe et vice
versa, notamment pour les gros pétroliers en provenance du Golfe Persique ou du Golfe
de Guinée, constitue une menace considérable pour le Domaine public maritime, dans ses
différentes composantes, par pollution accidentelle (collision, échouage, etc ... ) ou
pollution opérationnelle (rejets volontaires d'hydrocarbures, de résidus et d'eaux usées).
Par ailleurs, les navires en provenance du Sud convergent naturellement vers la
presqu'île du Cap-Vert. En fait, ces derniers s'approchent très près de DAKAR pour avoir
un bon écho radar, à cause de la côte assez basse et de la portée géographique (27
milles nautiques) et lumineuse (32 milles nautiques) du phare des Mamelles.
Le trafic descendant des navires venant du Nord obéissant aux mêmes contraintes
psychologiques et techniques, il en résulte une convergence vers la presqu'île du Cap-Vert
des deux trafics, accroissant d'autant les risques de pollution accidentelle ou
opérationnelle.
10
- Les risques
d'hydrocarbures:
majeurs
résultant
des
importations
/
exportations
Le port de DAKAR, y compris la raffinerie de MBAO, reçoit en moyenne plus de
2.500 navires et importe annuellement plus de 1.000.000 tonnes d'hydrocarbures, en
exportant sous forme d'avitaillement plus de 150.000 tonnes de soutes. Quelques 250
pétroliers et 1 0 butaniers y font escale chaque année.
Outre les pollutions opérationnelles de toute nature que cette accumulation de
facteurs polluants génère, le domaine portuaire et les eaux sous juridiction sénégalaise
sont exposés aux risques de pollution dus soit à la manipulation de ces énormes quantités
d'hydrocarbures, soit à un accident d'un navire pétrolier à proximité des côtes, soit à un
incident quelconque impliquant un navire cargo ou de pèche ayant fait le plein de ses
soutes.
- La consolidation des acquis de la pêche au Sénégal :
L'industrie de la pêche est l'une des principales activités économiques du Sénégal.
Les ¾ de la production halieutique sont assurées par la pêche artisanale qui fait vivre
quelques
54.000 pêcheurs armant plus de 12.130 pirogues, répartis le long de la côte.
Le courant froid des Canaries draine les éléments nutritifs permettant la capture et
la reproduction de nombreuses espèces commerciales de poissons et d'un stock important
ostréicole situé dans les estuaires des fleuves, dans les Iles du Saloum notamment.
De ce fait, les pollutions accidentelles et opérationnelles dans nos eaux seraient
extrêmement dommageables pour la pêche artisanale, les industries terrestres qu’elle
alimente à plus de 60 %, les populations dont elle assure l'essentiel des besoins en
protéines animales, enfin pour la faune et la flore marines.
2/ OBJECTIFS POURSUIVIS PAR LE PROJET.
Sur la base de ce qui précède, promouvoir un système permettant d'atteindre les
objectifs suivants.
- assurer la sauvegarde des biens et des vies en mer par l'application des
réglementations sécuritaires aux navires, pirogues et leurs équipages, ainsi que le
contrôle effectif à terre et en mer de ces réglementations
- protéger l'environnement marin contre les faits et risques de pollution du fait des
navires tant sénégalais qu’étrangers, en opération, en transit ou de passage dans les
eaux sous juridiction sénégalaise,
- assurer pour ce faire, en relation avec la Marine nationale, la police de la
navigation maritime ainsi que la police du Domaine public maritime, tant en ce qui
concerne le littoral que les eaux sous juridiction sénégalaise, notamment dans la zone
des 6 milles nautiques,
- organiser, en cas d'incident nautique, en relation avec la Marine nationale, la
recherche et le sauvetage en mer des vies et des biens en détresse, et en gérer
efficacement les causes et les suites;
- lutter efficacement contre la piraterie en mer et les autres actes illicites commis
contre la sécurité de la navigation,
11
- assurer la télésurveillance des eaux sous juridiction sénégalaise et du littoral afin
de faciliter la sauvegarde des vies et des biens en mer, la protection de
l'environnement marin, la police de la navigation et du Domaine public maritimes, la
recherche et le sauvetage en mer, la lutte contre la piraterie en mer et autres actes
illicites commis contre la sécurité de la navigation maritime, la gestion du volet
maritime du Plan ORSEC, d'une part, de constituer une banque de données avec le
Système Intégré de Gestion Géographique, d'autre part, de suivre les phénomènes
d'érosion côtière dans les lies du Saloum et ailleurs, enfin, est de nature à contribuer
de manière substantielle à la fois
a)
à la préservation des ressources économiques dont le Sénégal tire ses
premières recettes d'exportation (pêche et tourisme);
b)
à la préservation des ressources humaines productives et expérimentées
(marins et Piroguiers) dont l'apport à l'économie nationale est très positif,
c)
à la consolidation de l'outil national de production directe des biens et services
maritimes (navires et pirogues), par conséquent, des industries et autres entreprises à
terre;
d)
ainsi qu'à la sécurisation de nos approvisionnements et de notre commerce
extérieur maritime (navires nationaux et surtout étrangers, de tous types, victimes d'actes
de piraterie et autres agressions en mer).
3/ DESCRIPTIONDUPROJET.
Le projet de sécurité vise à équiper douze (13) Centres locaux permettant
d'assurer une correcte couverture de l'ensemble du territoire national, dont douze (12) le
long .du littoral et un (01) sur une voie navigable allant de la côte à l'intérieur des terres.
Sur ces 13 centres locaux dont le fonctionnement intégré est
indispensable à la mise en œuvre du Projet de Sécurité maritime, neuf (09) seront
construits et trois (03) réhabilités.
Les investissements consisteront à:
- équiper (moyens de communication, de télésurveillance et de logistique maritime
& terrestre) l'administration centrale des Services de la Marine marchande à DAKAR
(la Direction),
- construire et équiper (moyens de communication et de logistique maritime &
terrestre) les quatre (04) nouvelles Circonscriptions maritimes régionales de SAINTLOUIS, DAKAR, FOUNDIOUGNE et ZIGUINCHOR-,
- réhabiliter et équiper (moyens de communication et de logistique maritime &
terrestre) les trois (03) Capitaineries des ports de SAINT-LOUIS, KAOLACK et
ZIGUINCHOR situées dans le territoire des Circonscriptions maritimes régionales
précitées,
- construire et équiper (moyens de communication et de logistique maritime &
terrestre) cinq (05)
postes de Contrôle sécurité maritime dans les sites suivants,
un, au phare de GANDIOL
un, à MBOUR;
deux, dans les Iles du Saloum
un, au phare de DIOGUE.
4/ DUREE DU PROJET.- deux années.
12
5/ CONSTRUCTIONS ET REABILITA TIONS.
a) Les bâtiments devant abriter les 04 Circonscriptions maritimes régionales seront ainsi
conçus :
- SAINT-LOUIS: 6 bureaux, 1 salle radio, 1 pièce toilettes et 3 logements à
usage d'habitation comprenant chacun 4 pièces et dépendances (salle de bains,
toilettes et cuisine)
- FOUNDIOUGNE - idem;
- ZIGUINCHOR - idem
- DAKAR: 8 bureaux, 1 salle radio. 1 pièce toilettes et 4 logements à usage
d'habitation comprenant chacun 4 pièces e t dépendances (salle de bains,
toilettes et cuisine)
b) Les bâtiments destinés aux 05 Postes de Contrôles sécurité maritime comporteront
chacun.
- 3 bureaux, 1 pièce radio, 1 pièce toilettes et 3 logements à usage
d'habitation comprenant chacun 4 pièces et dépendances (salle de bains, toilettes et
cuisine).
c) Les travaux de réhabilitation des 03 Capitaineries des ports consisteront en des travaux
de réfection, de ravalement, de peinture et d'extension des locaux affectés au service
de Capitainerie dans les ports secondaires de SAINT-LOUIS, KAOLACK et
ZIGUINCHOR.
6/ MOYENS
TERRESTRE.
DE
COMMUNICATION
ET
DE
L0GISTIQUE
MARITIME
&
Chacun des 13 Centres ci-dessus (Direction; Circonscriptions maritimes de
SAINT-LOUIS, DAKAR, FOUNDIOUGNE et ZIGUINCHOR ; Capitaineries des ports de
SAINT-LOUIS, KAOLACK et ZIGUINCHOR; Postes de Contrôle sécurité maritime de
GANDIOL, MBOUR, Iles du Saloum (deux) et DIOGUE) sera équipé:
a) d'un émetteur - récepteur BLU de 150 watt relié à DAKAR pour établir la liaison
et la veille radio.
b) d'au moins une vedette côtière pour les différentes activités de contrôles
sécuritaires de tous ordres, les interventions rapides, et les autres tâches
concourant à la sécurité de la navigation au sens large;
c) dans les régions notamment, d'au moins une pirogue améliorée équipée
servant de moyen de secours ou pour des interventions "économiques" ;
d) d'une VHF fixe de 25 watt pour les liaisons courtes distances et avec les
vedettes en opération,
e) d'un véhicule adapté pour l'exercice des fonctions découlant des activités
évoquées plus haut.
Le Centre de DAKAR sera en plus équipé des moyens de télésurveillance
maritime suivants permettant de visualiser les eaux sous juridiction sénégalaise et le littoral
a)
b)
c)
d)
e)
un serveur
un modem,
un logiciel de traitement d’images avec cartes réseaux,
un écran géant.
5 ordinateurs et 1 imprimante, etc...
13
7/ BUDGETD'INVESTISSEMENT.
a) Construction de locaux,
- 04 Circonscriptions maritimes:
30 millions x 4
120 millions
- 05 Postes Contrôles sécurité
18 millions x 5
90 millions
b) Réhabilitation des Capitaineries de ports:
10millions x 3
30 millions
c) Acquisition de 13 émetteurs-récepteurs BLU de 150 watt pour les 13 Centres locaux
(Direction, 04 Circonscriptions maritimes régionales, 05 Postes de Contrôles sécurité
maritime et 03 Capitaineries de ports)6 millions x 13
78-millions
d) Acquisition de 12 VHF fixes de 25 watt pour ces Centres locaux:
1 million x 13
= 13 millions
e) Acquisition de 50 VHF portatives:
800.000 x 50
= 40 millions
f) Acquisition de 16 vedettes pour 11 Centres locaux (2 pour chacune des 4 Circonscriptions
maritimes régionales et 1 pour chacune des 3 Capitaineries de port et chacune des 5 Postes
de Contrôle Sécurité maritime) 60 millions x 16
960 millions
Caractéristiques de base d'une vedette :
- longueur
- largeur
- tirant d'eau
- vitesse
- autonomie
10 à 15 mètres
3 à 5 mètres
1 mètre
>25 noeuds
24 heures.
g) Acquisition de 10 pirogues améliorées équipées:
7 millions x 10
70 millions
h) Acquisition de 7 véhicules adaptés
(2 pour la Direction, 1 pour chacune des 4 Circonscriptions maritimes, des ')
Capitaineries de ports et des 5 Postes de
- 6 véhicules 4 x 4:
25 millions x 6
150 millions
- 8 petites cylindrées:
12 millions x 8 = 96 millions
246 millions
1) Acquisitions pour la télésurveillance maritime à partir de DAKAR
=
31 millions
- 1 serveur 486 (500 M octets)
= 1.500.000
- 1 modem + connexion INTERNET
= 170.000
-1 logiciel de traitement des images
« Novell »
= 900.000
5 Cartes Réseau « ETHERNET » = 1.000.000
- 5 postes 386 (450 mo)
= 5.000.000
- 2 imprimantes Laser couleur
= 2.500.000
- installation
= 700.000
- 1 écran géant
= 5.000.000
- connexion / abonnement Satellite
= 2.000.000
- traitement d'images
= 12.000.000
- formation du personnel (bur.+ télédétec.) = 1.900.000
1.678 millions
8/ BUDGETDEFONCTIONNEMENT : 1O% x2 = 336millions
9/ COUT TOTAL DU PROJET DE CENTRE OPERATIONNEL DE SECURITE
MARITIME
2.014 millions
14
15
ANNEXE 1.4. : PROGRAMME DE FORMATION ET DE STAGES MARITIMES
I/ JUSTIFICATION DU PROGRAMME DE FORMATION ET DE STAGES MARITIMES.
Dans le cadre de la restructuration des Services centraux et régionaux de la Marine
marchande, afin de les mettre dans les conditions requises pour prendre en charge
efficacement les diverses préoccupations des Pouvoirs publics en matière de meilleure
gestion des affaires maritimes nationales, notamment dans le domaine de la sécurité
maritime, quatre Circonscriptions maritimes régionales (DAKAR, SAINT-LOUIS,
FOUNDIOUGNE et ZIGUINCHOR) couvrant des territoires maritime, côtier et fluvial bien
délimités ont été créées.
Parallèlement à cette réorganisation, le renforcement des effectifs des Services de la Marine
marchande devant assurer le fonctionnement normal de ces circonscriptions maritimes
régionales revêt une importance majeure.
Outre l'aspect quantitatif du renforcement des effectifs, l'aspect qualitatif qu'une formation
appropriée permettra d'atteindre est de nature à contribuer substantiellement à la réalisation
des objectifs attachés à la restructuration des Services centraux et régionaux de la Manne
marchande.
Il convient de noter que ce Programme de formation et de stages maritimes est
complémentaire au Projet de Centre opérationnel de Sécurité maritime.
2/ DESCRIPTION DU PROGRAMME.
Le Programme de formation & stages maritimes consiste en:
- une formation pour six (6) Officiers d'administration des Affaires maritimes au CIDAM
de BORDEAUX en France (durée. un an);
- une formation pour un juriste à l'institut de Droit Maritime International de MALTE
(durée: un an);
- un stage dans le domaine de la sécurité maritime pour quatorze agents:
- quatre (4) en matière de jaugeage, franc-bord et stabilité, au BUREAU VERITAS
(France) ou au DËT NORSKE VERITAS (Norvège), pour une durée de trois (3) mois;
- cinq (5) en matière d'inspection des navires au BUREAU VERITAS (France), pour une
durée de trois (3) mois;
- cinq (5) en matière de gestion des opérations de recherche & sauvetage en mer dans
les Affaires maritimes (France), pour une durée de trois (3) mois;
- un Séminaire sur la Sécurité en mer à organiser pour une durée de trois à quatre jours
à DAKAR.
3/ COÛT DU PROGRAMME (en FCFA).
- Formation d'Officiers d'Administration des Affaires maritimes:
5.440.000 x 1 x 6
- Formation d'un juriste:
- Stages pour 4 agents jaugeage, franc-bord, stabilité): 420.000 x 3 x 4
- Stages pour 5 agents (inspections navires):
420.000 x 3 x 5
- Stages pour 5 agents (Affaires maritimes):
420.000 x 3 x 5
- Billets d'avion A & R pour 14 agents:
400.000 x 14
- Organisation d'un Séminaire sur la Sécurité en mer
TOTAL :
16
= 32.640.000
= 10.000.000
= 5.040.000
= 6.300.000
= 6.300.000
= 5.600.000
= 30.000.000
95.880.000
ANNEXE 1.5. : REQUETE DE FINANCEMENT D'EQUIPEMENTS POUR LE
CNFTPM
A la page 2 de la première partie de ce dossier appelée "Présentation de l'institution",
chapitre "Organisation pédagogique", il est indiqué les différentes "structures"
pédagogiques. Ce sont ces outils et espaces pédagogiques que nous voulons équiper pour
mieux répondre aux attentes, et des élèves, et des professeurs.
1) Outils pédagogiques généraux
Ecran pour rétroprojecteur
Rétroprojecteur
Photocopieur
Machine à couper le papier
Perforateur
TOTAL1
NBRES
3
2
1
1
2
P.U
100 000
300 000
3 000 000
100 000
100 000
PRIX TOTAL
300 000
600 000
3 000 000
100 000
200 000
4 200 000
Les industries s'ouvrent de plus en plus vers les marché extérieur qui devient exigeant sur
les normes et les synthèses de contrôle (équivalence). Ce qui nécessite une formation sur
les analyses microbiologiques, chimiques et biochimiques. Ce laboratoire pourrait être un
cadre de formation pour le privé.
2) Laboratoire d'analyse
Générateur d'eau distillée avec bouilleur
horizontal (débit 4 l/heure)
Spectrophotomètre à lampe
Spectrophotomètre (liquide)
Autoclave verticale lequeux
Autoclave
Microscope binoculaire (« olympus »)
Broyeur homogéneiseur
Bain marie
Agitateur magnétique avec plaques chauffantes
Agitateur magnétique
Congélateur
Agitateur tridimentionnel
Spectrophotomètre pour liquide
Salinomètre étanche
Bloc de minéralisation kjaldatherm
Photomètre universel
Analvseur multiparamètre universel
Mélangeur
Homogéneiseur mixeur+ accessoires
Plaque chauffante circulaire
Compteur de colonies automatique AMS40/10
TOTAL2
NBRES
1
P.U
700000
PRIX TOTAL
700000
1
2
1
1
1
1
5
2
1
1
1
2
1
1
1
1
1
2
1
1
1200000
2000000
3000000
2000000
2500000
1500000
300000
800000
200000
2000000
820000
2000000
200000
1500000
1500000
3000000
700000
1250000
50000
12000000
1200000
4000000
3000000
2000000
2500000
1500000
1500000
1600000
200000
2000000
820000
4000000
200000
1500000
1500000
3000000
700000
2500000
50000
12000000
46 000 000
17
3) Ateliers de technologie de transformation et de conservation des produits de la
pêche
NBES
P.U
PRIX
TOTAL
Table inox (parrages)
5
200000
1000000
Matériel et équipements (bacs, blouses, masques, 20 unités
4000000
gants, couteaux, tabliers)
de chaque
Congélateur à plaques horizontales (capacités 1 t)
1
5000000
5000000
Fabrique de glace (capacité 5 tonnes)
1
15000000
15000000
Cagettes
30
10000
300000
Balancelle
1
50000
50000
Chambre positive (0. 15°C) (capacité 2t)
1
10000000
10000000
Conditionnement sous vide + accessoires
1
3000000
3000000
Balance (industrie)
1
1500000
1500000
Beltonière (poulpes, seiches)
1
3000000
3000000
Sertisseuse manuelle et automatique
1
3000000
3000000
Mini-emboiteuse
1
5000000
5000000
Appareil de jutage
1
1000000
1000000
Appareil de contrôle du serti
1
1000000
1000000
Marrnite pour la précuisson
2
500000
1000000
Table inox (5 mètres)
1
500000
500000
Tronçonneuse
1
500000
500000
Fumoir électrique
1
8000000
8000000
Four parpaing
2
150000
300000
Four chorkor
2
150000
300000
Four à vide
1
2400000
2400000
Claies de séchage
10
50000
500000
1 Photomètre universel
1
1500000
1500000
TOTAL3
67850000
N.B. : Cette salle sera un atelier d'apprentissage de techniques de la conservation (chaleur
froid) et de valorisation. Ce savoir-faire est nécessaire pour la mise en place de petits projets
générateurs d'emplois.
4) Technologie des engins de pêche
Les outils modernes de la navigation s'intègrent difficilement dans les habitudes des
pêcheurs artisans qui assurent 70 % des débarquements. L'apprentissage et l'étude des
engins traditionnels et modernes deviennent une nécessité.
Trétaux (ramendage)
Pirogues améliorées
Moteurs (25 CH-40 CH)
Caisses isothermes (1 à 2 tonnes)
Lignes et hameçons
Nappes de filet
Matériel de navigation (GPS, sondeur,
boussole)
Matériel de sécurité (gilets, bouées lumineuses)
TOTAL 4
NBES
10
2
4
8
P.U
PRIX TOTAL
25000
250000
5000000
10000000
3000000
6000000
400000
3200000
500000
3000000
2000000
4000000
500000
18
1000000
27950000
ANNEXE 2 : APPUI SURVEILLANCE
ET PSPS
19
ANNEXE 2.1. : LE PROJET DE PROTECTION ET DE SURVEILLANCE DES
PECHES AU SENEGAL
Le Projet de Protection et de Surveillance des Pêches est une
structure créée en 1981 par le Sénégal et la coopération canadienne pour faire face
aux menaces qui pèsent sur les ressources halieutiques dans la Zone Economique
Exclusive.
Dix années après, la partie canadienne s’est retirée après avoir bien
rempli sa mission et la partie sénégalaise, convaincue de la nécessité absolue d’un
dispositif de surveillance des pêches, a cherché les voies et moyens pour conserver
la structure dont les missions peuvent se résumer comme suit :
 assurer le contrôle des activités de pêche dans la Zone Economique Exclusive
allant de 0 à 200 nautiques sur une frange côtière longue de 700 km ;
 participer à la gestion de la sécurité en mer dans notre Zone Economique
Exclusive ;
 participer à la lutte contre la pollution marine ;
 aider aux collectes de l’information permettant un suivi du trafic des produits
prohibés dans nos eaux (drogue, déchets toxiques) ;
 participer à la surveillance des pêches de certains pays de la commission sousrégionale des pêches (Gambie, Guinée, Guinée Bissau et la Sierra Léone) dans
le cadre du projet luxembourgeois qui assure le financement de cette
surveillance sous-régionale ;
 participer aux opérations de recherche et de sauvetage dans l’espace maritime
confié au Sénégal par la Communauté Internationale.
Etant donné que le rôle capital de la pêche au Sénégal ne saurait s’inscrire dans la
durée sans une bonne préservation de la ressource, le département chargé de la
pêche attache du prix à cette préservation de la ressource. Il est simplement à noter
que ce maillon capital de la chaîne de rationalisation de la gestion de nos
ressources accuse aujourd’hui quelques faiblesses.
I – ETAT DE LA FLOTTE DE SURVEILLANCE DES PECHES
La flotte de la surveillance des pêches exploitée par la Marine
Nationale est composée de huit (8) unités navales dont la moyenne d’âge est de
18 ans.
20
Il s’agit :
 d’un patrouilleur de haute mer « DJAMBUUR » construit en 1982 par un
chantier naval français (SFCN) navire qui pour des vices de construction n’a pas
pu être utilisé pour la surveillance des pêches ;
 du patrouilleur de haute mer « FOUTA » construit par un chantier danois en
1987, seul navire de sa catégorie, apte à patrouiller au large (entre 50 et 200
nautiques) des côtes du Sénégal, longue de 700 km .
 de trois (3) bâtiments de surveillance côtière (Saint-Louis, Poponguine, Podor)
constuits respectivement par un chantier naval français en 1971, 1974 et 1977.
Un de ces navires est opérationnel, un autre en cours de réparation et le
troisième indisponible nécessite des travaux importants dans un délai de quatre
mois au moins.
 trois vedettes côtières rapides datant de 1978 construites par un chantier
naval canadien ; deux de ces vedettes qui ne peuvent patrouiller que dans la
frange côtière de 0 à 12 nautiques sont disponibles, la troisième étant
indisponible pour des travaux importants à entreprendre.
Le groupe opérationnel de la flotte ne compte qu’un patrouilleur de haute mer, un
bâtiment de surveillance côtière (12 à 50 nautiques) et deux vedettes côtières
rapides.
II – LES POINTS FAIBLES DU DISPOSITIF ACTUEL DE LA SURVEILLANCE DES
PECHES
En plus de la vétusté de nos unités de surveillance des pêches, il faut
signaler qu’il n’existe qu’un seul patrouilleur de haute mer opérationnel (LE PHM
FOUTA) pour assurer la surveillance de nos eaux de Saint-Louis au Cap Skirring de
50 à 200 nautiques de la côte.
De même, un seul aéronef de patrouille maritime fourni par la partie
canadienne en 1982 assure la couverture aérienne en liaison avec les patrouilleurs.
En cas d’indisponibilité de cet unique aéronef, nos eaux sont privées de cette
précieuse couverture aérienne ; et lorsque le PHM FOUTA et ou l’aéronef ne sont
pas en mission, la frange allant de 50 à 200 nautiques est exposée aux incursions
des bateaux pirates qui font de multiples infractions dans la sous région.
III – LE COUT ELEVE DE LA SURVEILLANCE DES PECHES
Les investissements consentis pour la surveillance des pêches sont
importants (acquisition de patrouilleur, d’aéronef de patrouille) et lorsque la Marine
Nationale qui gère les patrouilleurs se ravitaillait en carburant par le biais du
Commissariat des Forces Françaises du Cap Vert, le carburant payé sur de longue
période ne constituait pas une contrainte majeure pour la surveillance des pêches.
Les autorités françaises ayant même eu à annuler des dettes importantes en 1995
concernant le carburant de la Marine.
21
Depuis 1996, les Forces Françaises du Cap Vert qui n’ont plus de
dépôt de carburant à Dakar ne fournissent plus du carburant au patrouilleur de la
surveillance des pêches. Pour assurer la surveillance, la Marine s’adresse aux
sociétés locales qui ne font pas de facilité en matière de paiement.
IV – MESURES CORRECTIVES ENVISAGEES
Face à ces faiblesses (vétusté de la flotte de surveillance, précarité de
la couverture aérienne de nos eaux , achat au comptant de carburant pour la
surveillance des pêches), le département chargé de la pêche a pris les dispositions
suivantes :
A°/ - Acquisition d’un deuxième patrouilleur de haute mer type OPV 54
Pour seconder le PHM FOUTA dans ses actions au large, les autorités
sénégalaises ont introduit auprès du gouvernement français une requête relative à
l’acquisition d’un patrouilleur de haute mer type OPV 54, d’un coût estimé à 8,7
milliards de francs CFA. Le navire, dont le dossier est en cours de traitement,
pourrait être mis en service au cours de l’année 1999. Le financement se ferait par
une subvention non remboursable mais ses frais d’entretien et de fonctionnement
pour les quatres premières années sont estimés à 720 Millions de francs CFA.
B°/- Acquisition d’un deuxième aéronef de patrouille maritime
L’unique aéronef de patrouille maritime dont dispose le projet, à cause
de son âge avancé (16 ans), enregistre des immobilisations plus fréquentes que
par le passé et son coût d’entretien est également plus important.
Pour éviter la rupture prolongée de la couverture aérienne de nos
eaux, le département chargé de la pêche a entamé des démarches auprès de la
société française TRANSAIR pour l’acquisition d’un second aéronef type
BEECHCRAFT 1900 D de fabrication américaine. Cet appareil bien adapté pour la
surveillance des pêches est également un avion de transport pour VIP, parce que
disposant d’une grande autonomie (5 à 7 heures de vol) et de 19 places. Son coût
d’acquisition est de 4,5 milliards de francs CFA et pour pouvoir retenir un appareil
sur la chaîne de fabrication un déposite de 20 % du prix c’est-à-dire 900 millions
de francs CFA est demandé à la commande au client ; les 80 % restant pourraient
être recherchés auprès des bailleurs de fonds.
C°/ - Remise en état des patrouilleurs de la surveillance
Le programme de remise en état des patrouilleurs de surveillance dont
la moyenne d’âge est de 18 ans à un coût estimé à 360 millions de francs CFA.
Lorsque le taux de disponibilité des patrouilleurs sera proche de 100 %, le
département envisage appuyer la Marine Nationale, en plus de la subvention CEPIA
DE 370 millions de F CFA, de 200 Millions pour quatre (ans) pour le ravitaillement
en carburant auprès des sociétés pétrolières de la place. Ces mesures visant à
permettre à la Marine Nationale d’effectuer 360 Jours de présence en mer par an.
D°/ - Système de positionnement et de suivi des navires de pêche par satellite et
radar
22
Le dispositif de la surveillance des pêches dans sa configuration
actuelle nécessite une présence physique en mer des moyens de la surveillance
(patrouilleurs, aéronefs embarcations côtières).
Cette présence permanente en mer est très coûteuse en carburant
vivres et frais de déplacement du personnel. La nouvelle technologie permet
aujourd’hui de surveiller, à partir de la Direction du projet et des stations côtières
implantées tout au long de la côte de surveiller, l’ensemble des activités maritimes
dans les eaux sous juridiction sénégalaise. Pour ce faire, la Direction du projet, en
liaison avec la Direction Générale des Douanes, a fait toutes les démarches
nécessaires auprès des fabricants de système de surveillance pour implanter au
Sénégal dans la période 1998-1999 un système pour :
 suivre 24 h/24 h tous les navires ayant une licence de pêche au Sénégal par un
réseau INMARSAT C ;
 assister tous les bateaux et embarcations en difficulté dans la zone maritime
confiée au Sénégal pour la gestion de la sécurité maritime ;
 permettre aux pirogues de la pêche artisanale d’être suivies par les stations
côtières parce que dotées d’émetteurs/récepteur pour leur positionnement en
mer en fonction des liaisons radio terre/mer ;
 détecter tout navire de pêche mouillé dans les 50 premiers nautiques de nos
eaux, pour éviter les transbordements ou d’autres opérations douteuses ;
 ne déplacer les moyens de la surveillance que pour intervenir immédiatement sur
des cibles déjà repérés à distance. Le gain en carburant, vivres et frais de
déplacement sera considérable.
Le coût d’acquisition du système intéressant la surveillance des pêches, la
sécurité maritime et les activités maritimes des services des douanes est de 4,6
milliards de F CFA. Son coût d’exploitation annuelle peut être modulé de 45 à 90
millions de F CFA ; coût négligeable, si l’on sait que l’arraisonnement d’un navire
pirate dans nos eaux rapporte à l’Etat 150 à 300 millions de F CFA.
E°/- Le cadre juridique du projet de Protection et de Surveillance des Pêches au
Sénégal
Depuis le retrait de la partie canadienne en 1992, le projet est financé
par les ressources de l’Etat à partir des sources suivantes :
 subvention annuelle de 100 millions de la Caisse d’Encouragement à la Pêche et
à ses Industries Annexes (CEPIA) ;
 à 30 % des produits des arraisonnements de navires de pêche ;
 les cautions des 82 observateurs embarqués à bord des navire de pêche dans le
cadre du programme des observateurs ;
23
 les produits de location de l’aéronef de patrouille maritime dans le cadre du
projet luxembourgeois de surveillance aérienne des pêches.
Le budget annuel du Projet d’un montant de 500 millions de francs environ, étant
financé par les ressources de l’Etat, il paraît aujourd’hui nécessaire
d’institutionnaliser la structure en créant une troisième direction nationale au
sein du Ministère de la Pêche et des Transports Maritimes.
Cette mesure qui se justifie par l’importance de ce projet, rendra la gestion de ses
ressources plus compatible avec les principes de la comptabilité publique.
Un projet de décret pourrait être préparé pour ériger le projet, en direction
nationale.
En conclusion, on peut noter que les ressources nécessaires dans
les cinq années à venir pour rendre notre dispositif de surveillance de plus en
plus efficace s’élève à quelques 19,25 milliards de F CFA dont 4,6 milliards de F
CFA pour le système de surveillance par satellite, 360 millions de F CFA pour la
remise en état des patrouilleurs de la surveillance, 4,5 milliards de F CFA pour
l’acquisition d’un aéronef de surveillance des pêches, et 720 millions de F CFA pour
l’entretien et le fonctionnement du patrouilleur de haute mer type OPV 54 pour ses
quatre premières années de service.
Il est à souligner enfin que l’importance des moyens qu’il faut déployer pour la
surveillance des pêches est à la mesure de la valeur des ressources halieutiques,
qu’il faut préserver coûte que coûte.
24
ANNEXE 2.2. : PROGRAMME D’APPUI A LA PROTECTION ET SURVEILLANCE
DES PECHES AU SENEGAL
COMPOSANTES ET ENVERGURE DU PROGRAMME
La structure sénégalaise chargée de la surveillance des pêches est subdivisée en
trois principaux volets :
VOLET ADMINISTRATIF
Il comprend différents bureaux :
- Bureau Gestion et Comptabilité
- Bureau Relations Extérieures (suivi des arraisonnements et contentieux
pêche artisanale et pêche industrielle)
- Bureau Informatique
- Bureau Inspection et Contrôle (inspection en mer et à quai)
- Bureau surveillance côtière (gestion des centres secondaires)
Dans l’optique de parfaire la surveillance maritime surtout dans la frange des 6
nautiques, le PSPS de par ses propres moyens, a réussi la création de 6 centres
secondaires de surveillance des pêches sur les 8 initialement prévus le long de la façade
maritime depuis 1991. Présentement, tous les centres en place ont des difficultés de
maintenance, tant au niveau des locaux que des appareils de détection et de transmission.
Pour assurer une bonne couverture de surveillance, le PSPS prévoit la création de centres
au Cap-Skirring et à Léba ; malheureusement, le financement se pose pour le second
centre, quand au premier, sa réalisation est acquise par le biais de la Caisse Française de
Développement.
VOLET OPERATIONNEL
Ce volet est chargé des opérations ponctuelles de la surveillance ; il concerne surtout
la Marine Nationale et l’Armée de l’Air.
La surveillance maritime aérienne est assurée par un aéronef en service au Sénégal
depuis 1982.
La surveillance navale est elle, effectuée par des patrouilleurs.
Présentement, on s’interroge sur l’état de la flotte navale de surveillance devenue
vétuste et nécessitant un renouvellement pour mieux répondre à sa vocation d’antan.
Cette flotte est composée de :
- 03 VCR (vedette côtière rapide) - pour patouiller dans la frange de 0 à 12
nautiques
- 03 BSC (bâtiment de surveillance côtière) - frange de 12 à 50 nautiques
- 02 PHM (patrouilleurs de haute mer) - au-delà des 50 nautiques
25
Actuellement, ces navires nécessitent un entretien permanent et coûteux selon leur
âge qui se présenteainsi :
- le BSC “ LE SAINT-LOUIS ” construit en 1971
- le BSC “ POPENGUINE ”
construit en 1974
- le BSC “ PODOR ”
construit en 1977
- la VCR “ SENEGAL II ”
construite en 1978
- la VCR “ SINE SALOUM II construite en 1979
- la VCR “ CASAMANCE II ”construite en 1979
- le PHM “ NDJAMBUUR ” construit en 1982
- le PHM “ FOUTA ”
construit en 1987
On note que la fourchette d’âge de ces navires varie entre :
- 20 à 26 ans pour les BSC
- 18 à 19 ans pour les VCR
- 10 à 15 ans pour les PHM
En conclusion, l’on peut s ’interroger sur le devenir de la flotte actuelle de
surveillance des pêches au Sénégal. Les unités existantes nécessitent une remise en état et
une maintenance assurée par des moyens consistants mais elles devraient être renforcées
par de nouvelles acquisitions.
VOLET SCIENTIFIQUE
Ce volet logé au CRODT est responsable de la recherche et de l’évaluation des
ressources halieutiques. Subissant des difficultés actuelles, il voit son efficacité s’amoindrir.
COMPOSANTES ET COÛT DU PROGRAMME
Acquisition d’embarcations pour les stations côtières
L’idée de station côtière répondait en 1992 à un besoin de couverture permanente de
la zone côtière de 12 nautiques avec des radars de 48 nautiques de portée maximum soit 24
nautiques de portée pratique. Lors de cette conception, on n’avait pas tenu compte de la
disponibilité des moyens d’intervention en mer lorsque , au radar d’une des stations, on
relèverait un navire de pêche en infraction ; le personnel ne compte que sur les
embarcations des pêcheurs locaux, service qui a vite fait défaut. Pour corriger cette lacune,
le PSPS a mis en chantier un projet d’un coût de 91.000.000 FRS CFA pour acquérir 7
pirogues en aluminium et 1 Doris fabriquées par l’entreprise Hauchard. Le financement a
déjà fait l’objet d’une requête auprès de la Caisse Française de Développement qui n’a pas
encore donné une suite depuis bientôt un an. Ce projet pourrait être financé par les accords
de pêche.
IMPLANTATION D’UNE STATION COTIERE DE SURVEILLANCE DES
PECHES ; COÛT GLOGAL : 20.000.000 F CFA
la station côtière de Djiffère
Le plan initial d’installation de stations côtières de surveillance des pêches prévoyait
une station en secteur centre pouvant couvrir la bordure frontalière nord Gambie.
A cela s’ajoute des considérations d’ordre sécuritaire pour cette zone enclavée des
îles du Saloum et l’implantation d’une structure administrative demeure une préoccupation
26
pour les services de la douane sénégalaise et des parcs nationaux qui envisagent d’en tirer
le maximum de profit.
A l’instar des premières stations, celle de Djiffère devra contribuer à la protection de
la zone côtière s’agissant du contrôle de l’exploitation des navires de pêche, des conflits
pêche artisanale/pêche industrielle et assurer le contrôle des incursions de navires dans les
eaux sénégalaises à partir de la frontière maritime nord Gambie. La station sera implantée
dans un bâtiment spécialement conçu à cet effet en raison des conditions atmosphériques
de la zone.
Le coût des installations et équipements est évalué à 20 millions F CFA.
Remise en état des patrouilleurs de surveillance
De 1990 à 1996, le taux de disponibilité des patrouilleurs est fortement décroissant et
ces unités dont la moyenne d’âge est de 18 ans nécessitent un investissement de 360 000
000 FRS CFA pour leur remise en état.
A cet investissement ponctuel, il faut ajouter un financement de 200 000 000 FRS
CFA par an pour un appoint en carburant pour la surveillance, la Marine Française qui cédait
le carburant aux patrouilleurs avec beaucoup de facilité ayant décidé de mettre un terme
pour cette source. Pour les 4 ans de l’actuel protocole de l’accord de pêche Sénégal /Union
Européenne, les patrouilleurs pourraient bénéficier d’un appoint en carburant de 800 000
000 F CFA.
A cet effort déjà important, il faut ajouter la réalisation de 8 zodiacs pour les
patrouilleurs. Ce type d’embarcation qui s’utilise beaucoup lors des opérations
d’arraisonnement, est devenue une embarcation rare à la Marine. Le coût d’acquisition de 8
zodiacs et de 64 000 000 F CFA. Le coût global de ce projet dont l’objectif est d’être présent
en mer aussi bien au nord qu’au sud sur les 365 jours de l’année est de 1,224 milliards de F
CFA en 4 ans.
FONCTIONNEMENT D’UN PATROUILLEUR DE HAUTE MER OPV 54
Pour couvrir nos eaux dans la partie allant de 50 à 200 nautiques, en secteur nord et
sud, notre pays a besoin d’un second PHM et la requête présentée aux autorités françaises
a eu une suite favorable. Ce PHM sera financé par une subvention non remboursable.
Cependant pour son entretien et son fonctionnement, ce navire a besoin de 180 000 000 F
CFA par an.
Dans le cadre du protocole de l’accord de pêche Sénégal/Union Européenne, la
somme de 720 000 000 F CFA pourrait être utilisée pour l’entretien de ce navire durant les
quatre années.
La 5ème année et le grand carénage pouvant être financé par les produits des
ème
arraisonnements de la période de l’année de mise en service (1998) à la fin de la 4
année.
Ce navire à l’instar de celui de la Marine Mauritanienne pourrait apporter plus d’un
milliard de F CFA en produit d’arraisonnement.
27
Entretien du premier aéronef de patrouille maritime
Pour faire face à l’achat des pièces de rechange et du menu matériel d’équipement, il
est prévu par an, la somme de 100 000 000 F CFA, indépendamment du budget de
fonctionnement de l’aéronef. Cette charge pourrait être imputée aux fonds de contrepartie
de l’accord de pêche Sénégal/Union Européenne, soit 400 000 000 F CFA pour les quatre
années.
Acquisition d’un 2ème aéronef de surveillance maritime
Le Sénégal a acquis son premier aéronef de surveillance en 1982, il est toujours
fonctionnel d’autant qu’il a subi une révision générale en 1995. L’acquisition d’un second
aéronef est devenu un impératif mais contrairement au premier, le second sera conçu pour
les patrouilles de surveillance et le transport. Ces deux fonctions permettront de faire un
maximum d’heures de vol réduisant ainsi, le coût d’exploitation de l’aéronef. Plusieurs offres
ont été faites, notamment la transformation d’un fokker F 27 de l’Armée de l’Air en aéronef
de patrouille maritime. Une requête est en cours d’élaboration et le coût d’acquisition est
estimé à 3 milliards de F CFA dont 20 % seront à rechercher sous forme de subvention
extérieure.
En plus de la surveillance des pêches et du transport, cet aéronef d’une autonomie
supérieure à celle du premier, pourrait participer aux opérations SAR de la région Atlantique
Est. Ces opérations sont actuellement assurées par le Breguet Atlantic de la Marine
Française.
Appui aux structures chargées de la protection et surveillance des pêches
(Direction et centres secondaires) : 300 millions de F CFA
Pour permettre de mener à bien sa mission dans cette nouvelle orientation qu’il s’est
assigné et qui est une surveillance de proximité moins onéreuse et très efficiente, le Projet
Protection et surveillance des Pêches est confronté à un besoin crucial d’équipements en
moyens de communication, petit matériel de navigation et logistique.
L’appui requis devra servir à constituer l’équipement et les charges ci-dessous :
- 10 radars de surveillance de 48 nautiques de portée : 57,250 millions
- 10 émetteurs-récepteurs HF de 150 W de puissance : 32 millions
- 20 GPS portatifs : 10 millions
- 10 émétteurs-récepteurs VHF fixe : 6,720 millions
- 40 émetteurs-récepteurs VHF mobile : 14 millions
- Des panneaux solaires et accessoires pour l’alimentation
en énergie des équipements des centres
secondaires de surveillance côtière en zone rurale : 1,6 million
- Assistance au fonctionnement des différents volets
du PSPS : 178,430 millions
FORMATION
Les besoins exprimés des formations au Canada figurent en annexe 2. Ils concernent
le perfectionnement du personnel et la formation de compétences confirmées dans divers
domaines relatifs à l’aménagement et à la protection des ressources halieutiques et de leur
environnement.
Le coût des formations retenues est de 1.323.800 $ CDN soit 544.082.000 F
CFA.
28
ANNEXE 2.3. : PROJET DE POSITIONNEMENT ET DE SUIVI DES NAVIRES DE
PECHE PAR SATELLITE ET RADAR
I – OBJECTIFS DU PROJET
Les principaux objectifs du système sont les suivants :
 fournir la protection et la surveillance pour la Zone Economique Exclusive (ZEE) ;
 faciliter les travaux associés au contrôle et à la supervision du trafic maritime ;
 accroître la sécurité de la navigation en accord avec le Système de Sécurité
Mondiale implantée par l’Organisation Maritime Internationale (OMI) ;
 fournir l’information spécifique pour assister la navigation de manière que les
Accords d’Exploitation établis puissent être régularisés avec d’autres pays ;
 faciliter les travaux d’identification et d’interception des navires susceptible de
réaliser des activités illégales ;
 faciliter le contrôle des compromis nationaux et internationaux signés par le
Sénégal en matière de sécurité et activité de pêche ;
 surveiller et protéger les eaux juridictionnelles d’une possible pénétration
d’éléments hostiles qui mettent en danger la Sécurité Nationale ;
 collaborer activement dans la lutte contre le trafic des stupéfiants, piraterie ou
n’importe quelle autre activité délictueuse ;
 surveillance et contrôle des flottes de pêche ;
 contrôler l’activité de pêche dans les eaux internationales dans le but de ne pas
enfeindre les accords d’exploitation établis avec les pays voisins ;
 monitoriser en temps réel le trafic maritime existant dans le but d’éviter des
risques possibles de collision ;
 coordonner les opérations de graves risques de ou de catastrophe, en matière
de sauvetage maritime et lutte contre la pollution.
II – CONFIGURATION DU SYSTEME
 Un centre de contrôle à la Direction de la Protection et de Surveillance des
Pêches à Dakar d’où on pourra contrôler et superviser en temps réel tous les
événements en relation avec la sécurité côtière de la Zone Economique
Exclusive.
 quatre Stations Remotes dotées de détecteur radar et des
 moyens de communication adéquats (VHF/HF) afin de faciliter aux centres de
contrôle la détection et l’identification des navires qui se trouvent navigant dans
sa zone de responsabilité ;
 doter les trois patrouilleurs de surveillance de l’équipement radar des systèmes
de communications afin d’envoyer au Centre de Contrôle, l’information radar de
permettre l’échange des données phonie afin d’augmenter la puissance
d’identification dans les zones de surveillance et pouvoir effectuer la fonction
d’interception des navires susceptibles de réaliser des activités illégales.
 Doter les unités aériennes de l’équipement électronique de façon à permettre
l’échange de données avec le Centre de Contrôle afin de détecter et d’identifier
les possibles blancs conflictuels.
 Doter les unités de pêche désignées par le Sénégal de l’équipement
électronique adéquat de façon qu’il transmette au centre de contrôle l’information
relative à son positionnement afin de faciliter le contrôle de l’activité de pêche.
29
III - COUT D’ACQUISITION DU SYSTEME
Description
Centre de contrôle principal
PC de la douane
Stations remotes sur terre
Unités navales de vigilance
Unités de pêche
Unités aériennes
Bâtiments et fournitures PSPS
Frais généraux
Montant total
Prix F cfa
297 000 000
31 000 000
1 281 000 000
204 000 000
677 000 000
69 000 000
385 000 000
1 151 000 000
4 095 000 000
30
DESCRIPTION
CENTRE DE CONTROLE PRINCIPAL
CNSAMAR
Système de Gestion et de Supervision
Processeurs principaux
Unité d'enregistrement massif
Base de donnée rationnelle
LAN
Poste d'Opération
Contrôle principale
* Processeur
* Contrôleur garphique
* Moniteur 20''
Console Auxiliaire
* Contrôleur garphique
* Moniteur 20''
* Clavier de touches
* Chassis du console
Poste de Supervision
Console principale
* Processeur
* Contrôleur garphique
* Moniteur 20''
Console Auxiliaire
* Contrôleur garphique
* Moniteur 20''
Clavier de touches
Chassis du console
Imprimante Couleur graphique
Imprimante
Service Bureautique
Sous système de Gestion de comm
* Intégrateur des comms
* Panneaux d'opérateur
Unité d'enregistrement d'audio
Sous système d'audio
* VHF comms
- Trx/Rcv VHF
- Unité d'antenne
* HF comms
- Trx/Rcv VHF
- Unité d'antenne
- Control HF Local
Sous systéme d'énergie
* UPS
CENTRE DE LA DOUANE
Console principale
* Processeur
* Contrôleur garphique
* Moniteur 20''
Modem
UPS
Licence Software
Imprimante graphique
LAN
PRIX
PRIX
PRIX
PRIX
PRIX
QUANT. UNITAIRE ETAGE 1 ETAGE 2 ETAGE 1 ETAGE 2
486303
2
1
1
1
21620
8083
9586
1254
43240
8083
9586
1254
3
18975
56925
3
8052
24156
3
6
8345
3145
25035
18870
1
18975
18975
1
8052
8052
1
1
8345
3145
8345
6290
1
1
3105
4650
3105
4650
38705
0
2
2
1475
285
2950
570
1
1
47590
13358
34492
47590
13358
34492
1
14320
14320
1
18975
18975
1
1
1
1
1
1150
14320
12340
13105
1254
1150
14320
12340
13105
1254
51144
31
486303
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
51144
0
0
0
0
0
0
0
0
0
DESCRIPTION
STATION REMOTES SUR TERRE
Sous-système RADAR
* Antenne Radar Bande x 8
* Unité de rotation d'antenne
* Transceptor 50 KW
* Unité de control du transceptor
* Unité de présentation
Sous système de control
* Extrator Radar
* Station de travail
* LAN
Sous système audio
* VHF
- Trx/RCV HF
- Unité d'antenne
* HF comm
- control HF local
- control HF remote
- antenne
* Chassis d'Armoire
Sous système de radioliaison
* Unité Radioliaison
* Multiplexor
Sous système d'energie
UPS 5 KVA
Armoire d'aliementation
Groupe électrogène
Sous système auxiliaires
Shelter
Air conditionné
Génie civil
Contre-incendies
Dissuasion d'intrus
Tour 30 m
Mise à terre
Unité de supervision
Mat d'antenne
UNITE NAVALES DE VIGILANCE
PC portatif
Front-End
Trx/Rcv Immarsat C
Récepteur GPS
Audio HF
Audio VHF
UPS
Radar
Sofware
UNITE DE PECHE
Boîte noire
PC's à embarquer
UNITES AERIENNE
Trx/Rcv immarsat
Terminal des données
Imprimante
BATIMENT ET FOURNITURE CNSAMAR
PRIX
PRIX
PRIX
PRIX
PRIX
QUANT. UNITAIRE ETAGE 1 ETAGE 2 ETAGE 1 ETAGE 2
1126322
972171 2098493
2
249336
498672
498672
0
0
0
0
0
0
0
2
72420
144840
144840
0
2
10055
20110
20110
0
2
1254
2508
2508
0
0
0
4
1475
5900
0
4
285
1140
1140
0
0
2
28452
56904
28452
0
2
19135
38270
19135
0
2
10142
20284
10142
0
4
1445
5780
5780
0
0
2
30016
60032
0
2
18195
36390
0
0
2
17070
34140
34140
0
2
1435
8270
8270
0
2
1587
35174
35174
0
0
2
7283
14566
14566
0
2
7124
14248
14248
0
2
15518
31036
31036
0
2
5690
11380
11380
0
2
11382
22764
22764
0
2
18622
37244
37244
0
2
5175
10350
10350
0
2
7245
14490
14490
0
2
915
1830
1830
0
166637
166637 333274
1
13358
13358
13358
0
1
14674
14674
14674
0
1
3850
3850
3850
0
1
2257
2257
2257
0
1
47852
47852
47852
0
1
1760
1760
1760
0
1
5125
5125
5125
0
1
26400
26400
26400
0
1
51361
51361
51361
0
1109034
0 1109034
150
5199
779835
779835
0
150
2195
329199
329199
0
56547
56547 113094
1
45970
45970
45970
0
1
4254
4254
4254
0
1
6323
6323
6323
0
630603
0 630603
32
DESCRIPTION
DIRECTION DU PROJET INGENIERIE
INSTALLATION DOCUMENTAIRE
ESSAIE PIECE DE RECHANGE ET
GARANTIE
Coordination et direction du projet
développement du software et ingénierie
Essais en usine
Installation du PSPS, douane, 4 stations
remotes-radar, 300 boîtes noires,
unité navale et unité aérienne et mis en
marche du système
Intégration /Essais
Garantie de mois
Pièces de rechange pour garantir 24 mois
Cours de formation (Sevilla)
Cours de formation (Dakar)
TOTAL PSPS
PRIX
PRIX
PRIX
PRIX
PRIX
QUANT. UNITAIRE ETAGE 1 ETAGE 2 ETAGE 1 ETAGE 2
1585997
300235 1886232
0
0
0
1
1
1
86082
484057
197549
86082
484057
197549
86082
484057
197549
1
344003
78606
176014
259192
121521
139208
223602
51094
114409
168475
121521
139208
12401
27512
61605
90717
1
1
1
1
33
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
5212587 1495590 6708177
ANNEXE 2.4. : SYSTEME DE POSITIONNEMENT ET DE SUIVI DES NAVIRES DE
PECHE PAR SATELLITE ET RADAR
INTRODUCTION
Le Sénégal, pays ouest africain, situé sur la pointe la plus avancée dans l'Océan
Atlantique, possède 700 km de côte maritime, trois fleuves et des potentialités halieutiques
énormes que lui confère cette situation géographique.
La présence d'un port desservant à l'origine toute la sous région, d'un aéroport
international, d'industries diverses sont autant de facteurs ayant favorisés le développement
d'une exploitation des ressources halieutiques longtemps faite de manière artisanale.
Des efforts sans cesse croissants d'industrialisation de la pêche ont permis
d'enregistrer des mises à terre chaque année plus importantes. Avec l'avènement d'une
sécheresse persistante des années 70, le secteur de la pêche s'est hissé au premier rang des
secteurs économiques les plus rentables. Position davantage réaffirmée en ces années de
dévaluation du franc CFA, les exportations constituant des sources de devises très
importantes pour notre économie.
Ainsi, pour pérenniser les acquis multiples de l'exploitation des ressources halieutiques
au Sénégal, il a été adopté depuis quelques deux à trois décennies, un certain nombre de
mesures de protection de la ressource parmi lesquelles la surveillance des pêches.
JUSTIFICATION
L'effectif des navires de pêche autorisés à opérer dans les eaux sous juridiction
sénégalaise varie entre 200 et 300.
Ces eaux ont été réparties en zones de pêche règlementées en tenant compte de
différents facteurs : jaugeage du navire, espèce cible, type d'engin de capture, mode de
conservation, etc...
En outre, profitant de la richesse des eaux sénégalaises, des navires pirates procèdent
fréquemment à des incursions à partir des frontières maritimes avec les pays voisins ou des
eaux internationales.
La surveillance des eaux maritimes s'effectuent à l'heure actuelle par des patrouilleurs
très vétustes souvent immobilisés, suite à des pannes ; par un avion de type twin otter de plus
de dix ans d'âge, d'un coût de fonctionnement onéreux et enfin de radars de faible portée
intallés le long de la côte.
Ainsi, il est fréquent de constater que des journées durant, des patrouilles navales ou
aériennes se réalisent sans aboutir à des constats d'infraction en mer.
De telles mobilisations aux résultats quasi-négatifs de nos moyens de surveillance
pourraient être évitées par la mise en service du nouveau système de contrôle de la flotte de
pêche qui après détection de navires non autorisés nécessiterait l'envoi ponctuel d'un moyen
de contrôle vers la position relevée. D'où une économie substantielle de moyens tant
matériels, humains que financiers.
34
OBJECTIFS
Les objectifs visés par le présent projet sont multiples, il convient d'en citer les
principaux à savoir :
 - une large couverture des eaux sénégalaises par des radars de grande portée
installés à terre, sur des patrouilleurs et l'avion ;
 - une supervision du trafic maritime dans son ensemble afin d'accroître la sécurité
de la navigation dans nos eaux ;
 - une détection, un suivi et une identification de tous navires avec discernement
des unités exerçant des activités illégales ;
 - une permanence dans la surveillance par le fonctionnement continu des deux
stations principales et des stations secondaires de contrôle embarqués à bord des
moyens de la surveillance.
DESCRIPTION
Le système de surveillance proposé concerne la fourniture, l'installation, la mise en
service des appareils de détection et de communication au niveau de :
 . un centre principal de contrôle faisant office de centre d'opérations pour
superviser en continu tous les évènements en mer ;
 . quatre (04) stations secondaires de contrôle le long de la côte et équipées de
radar et de moyens de communication (HF/VHF) ;
 . trois (03) des patrouilleurs existants seront dotés de radar et de moyens de
communication afin de pouvoir opérer plus au large lors des patrouilles et à travers
leurs liaisons permettre aux centres principaux de contrôle de couvrir toute
l'étendue des 200 milles marins ;
 . deux (02) avions de surveillance afin qu'à l'instar des patrouilleurs, de permettre
l'échange de données avec les centres principaux de contrôle et procèder à des
arraisonnements;
 . trois cents (300) navires de pêche dotés d'une autorisation de pêche. Les boîtiers
électroniques à adapter sur les unités autorisés à pêcher transmettent aux centres
de contrôle des informations variées telles que position, activité de pêche ... etc.
En théorie, tout navire détecté non muni de ces répondeurs électroniques est considéré
comme non autorisé à exercer dans les eaux sénégalaises.
Des possibilités de démarrer ce système en miniature en réduisant autant que faire se
peut, en nombre, certaines rubriques ainsi que d'augmenter les années à venir la capacité
d'intervention sont envisagées.
35
ANNEXE 2.5. : PROJET D’ACQUISITION D’UN AERONEF DE SURVEILLANCE
DES PECHES MARITIMES
I – MISSION
 Détection et identification de jour comme de nuit des navires de pêche et navires
suspects dans les eaux territoriales du Sénégal et des pays de la sous-région ;
 Recherche de pollutions en mer ;
 Sauvetage en mer de la zone ouest africaine voie de traversée transatlantique
relevant de la surveillance sénégalaise, mission se rapportant à la recherche de
naufragés maritimes ou aéronautiques et le largage de moyens de secours ;
 Appui à la surveillance douanière sur le littoral pour lutter contre le trafic de
stupéfiants et de contrebande ;
 Appui au Centre de suivi écologique dans sa mission d’étude et d’observation ;
 Transport d’importantes personnalités civiles et militaires (VIP) ;
 Participation active à la surveillance sous-régionale des pêches du littoral
Sénégal, Gambie, Guinée-Bissau, Guinée-Conakry et Sierra-Léone, pour le
compte du projet de surveillance aérienne des pêches moyennant une certaine
redevance devant contribuer à amortir très rapidement les frais d’acquisition de
l’avion.
Cet avion devrait permettre de réaliser des économies substantielles sur le coût de
fonctionnement de l’aéronef actuel devenu exorbitant ces dernières années en raison de
l’âge avancée de cet appareil acquis en 1982.
II – QUELQUES CARACTERISTIQUES
TYPE D’AVION : BEECHCRAFT 1900 D
Qualité de vol, fiabilité, faibles coûts de maintenance et d’exploitation sont les
attributs remarquables de ce prototype d’avion du constructeur RAYTHEON AIRCRAFT.
Les aménagements permettant une surveillance nocturne, un largage d’équipements
de survie lors des missions de sauvetage, et un nombre de passagers compris entre 12 et
14, constituent des avantages au plan multifonctionnel de l’appareil.
III – EQUIPEMENTS
Pour que l’aéronef soit opérationnel aux fonctions assignées, il est prévu l’installation
de certains équipements indispensables parmi lesquels, il convient de citer :
 radar de détection, modèle ALLIED SIGNAL R.D.R 1500 B à balayage sectoriel
ouvert à 120° vers l’avant,
 caméra professionnelle à main NIKON F 4 reliée par un cordon à un appareil de
positionnement (impression automatique sur photo, des dates, latitude, longitude
et cap),
 caméra WESCAM à double capteur dont un à infra-rouge pour la détection et
l’observation de nuit,
 en version passager, possibilité d’embarquer un nombre de passagers compris
entre 12 et 14,
36
 2 GPS dont 1 (modèle KLN 90 B +) connecté au pilote automatique et un
(modèle KLN – 90 B + ) connecté à la caméra,
 trappe de largage pour les opérations de sauvetage en mer
 VHF et HF type marine
 Pilote automatique, console de réception images vidéo et infra-rouge, gilets de
sauvetage, etc…
IV – COÛT D’ACQUISITION
avion standard BEECHCRAFT 1900 D
installations envisagées
Coût de l’avion opérationnel vendu à Dakar
Constitution lot de pièces détachées et outillage
TOTAL
4 918 250 US $
3 355 890 US $
8 274 140 US $
300 000 US $
8 574 140 US $
V – FINANCEMENT
Il sera assuré à :
 20 % sur fonds internes par le Sénégal
 80 % par subvention de pays amis tels que les Etats Unis d’Amérique./-
37
ANNEXE 2.6. : ACQUISITION D’UN PATROUILLEUR DE HAUTE MER TYPE
OPV-54
I – MISSION







contrôle des navires et zones de pêche
assistance aux navires et embarcations en difficulté
lutte contre la contrebande et la fraude
lutte contre la pollution par hydrocarbures et le déversement de déchets toxiques
lutte contre le trafic de drogues et stupéfiants
contribution à l’augmentation des recettes budgétaires de l’Etat
participation active à la surveillance sous-régionale des pêches moyennant une
certaine redevance devant contribuer à amortir le coût de l’OPV
La mise en location de ce patrouilleur au projet sous-régional ainsi que le produit des
arraisonnements de navires effectués, constitueront les recettes destinées à assurer les
charges de fonctionnement. D’autant que compte tenu des performances de cette unité, le
contrôle des zones situées en haute mer habituellement non accessibles à nos patrouilleurs
actuels, sera privilégié.
II – ETAT ACTUEL DE LA FLOTTE DE SURVEILLANCE
D’une vétusté très avancée, les huit (8) patrouilleurs de la surveillance des pêches
sont d’une tranche d’âge comprise entre 16 et 24 ans réduisant dans de larges proportions
leur capacité opérationnelle.
III – CARACTERISTIQUES TECHNIQUES









- Longueur = 54 m
- Largeur = 10 m
- Tirant d’eau = 2,75 m
- Déplacement en charge = 350 tonnes
- Autonomie en vivres = 20 jours
- 2 moteurs DIESEL 23/25 nœuds
- Propulsion lente = 6 à 8 nœuds
Coque en acier, superstructure en alliage léger
effectifs : 21 officiers mariniers et matelots
EQUIPEMENTS SPECIFIQUES
 canon à eau pour la défense rapprochée, la lutte contre l’incendie et la
dispersion des hydrocarbures en nappe flottante,
 moyens de lutte contre la pollution en mer
 moyens d’intervention chirurgicale en mer (infirmerie)
 deux citernes passives
COÛT =
8.000.000.000 F CFA
(navire, formation équipage, fournitures pièces détachées
FINANCEMENT
38
l’OPV 54 sera financé par une subvention
FONCTIONNEMENT ET COÛT ANNUEL
coût annuel de fonctionnement
coût annuel d’entretien
: 100.000.000 F CFA
: 80.000.000 F CFA
soit 180.000.000 F CFA x 4 = 720.000.000 F CFA pour un programme sur 4 années
39
ANNEXE 3 : APPUI A LA
RECHERCHE HALIEUTIQUE
40
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES
DIRECTION DES RECHERCHES SUR LES PRODUCTIONS HALIEUTIQUES
CENTRE DE RECHERCHES OCEANOGRAPHIQUES DE DAKAR THIAROYE
(CRODT)
PLAN STRATEGIQUE DE LA RECHERCHE AGRICOLE
VOLET : RECHERCHES HALIEUTIQUES
41
BESOINS DE RECHERCHE
42
I. DEFINITION DES OBJECTIFS MAJEURS A ATTEINDRE
La mission première de la Recherche Halieutique est de proposer les connaissances
et les analyses indispensables à la maîtrise du développement de la pêche au Sénégal.
Une gestion des pêcheries fondée sur la seule préservation de la ressource
biologique est aujourd'hui dépassée. L'unité de Recherche Halieutique, dans l'orientation
stratégique de ses recherches, doit recentrer sa problématique principale sur la question du
développement. Le concept opératoire pour aborder ces problématiques est celui de
système pêche. Il permet de prendre en compte la complexité des phénomènes et des
enjeux.
Les niveaux à prendre en compte sont aussi bien la ressource vivante que les
systèmes d'exploitation et les principes de gestion et d'aménagement. La pertinence de
chacun de ces niveaux dépend de la capacité de la recherche à les intégrer dans une
démarche globale comme le montre le schéma ci-dessous :
DYNAMIQUE DES
SYSTEMES D’EXPLOITATION
RESSOURCES
ET MILIEUX
Système Pêche
et Aquaculture
GESTION
ET AMENAGEMENT
Les interactions entre niveaux sont essentielles : les évaluations pertinentes à l'un de
ces trois niveaux seront celles qui auront été identifiées comme une contrainte majeure aux
autres niveaux.
L'évaluation classique de la dynamique intrinsèque des stocks doit être complétée
par un bilan écologique (habitats, relations entre espèces exploitées, etc.) de l'exploitation,
actuelle ou préconisée. L'étude de la dynamique des systèmes d'exploitation doit permettre
de trouver des solutions aux problèmes de ressources et aux problèmes de gestion. La
gestion et l'aménagement doivent tenir compte du bilan écologique d'une part, et du bilan
économique et social de l'autre pour faire ses choix.
Pour atteindre ces objectifs, le CRODT devra d'une part renforcer son domaine de
compétence reconnu, celui du recueil et de l'analyse des données nécessaires à un suivi
actualisé et efficace du secteur. Par ailleurs, il est indispensable de reconstituer aussi
rapidement que possible une masse critique de chercheurs en sciences sociales,
équivalente à celle qui a permis naguère au CRODT de remplir pleinement son rôle.
43
Le bilan des résultats antérieurs de la recherche, l’analyse des contraintes et des
tendances observées dans les systèmes d’exploitation permettent d’identifier les
programmes et thèmes de recherche suivants :
2. DEFINITION DES THEMES ET ACTIVITES DE RECHERCHES
Programmes
Ressources et milieux
Dynamique des systèmes
d’exploitation
Gestion et aménagement
des pêcheries et de leurs
milieux
Thèmes
Evaluation des ressources halieutiques ;
Bio-écologie des espèces ;
Environnement hydroclimatique ;
Bases biologiques de l’aquaculture.
Interactions (socio., techno., économ., polit. ...)
dans les systèmes pêche et aquaculture ;
Stratégies et tactiques des acteurs (institutions,
pêcheurs, aquaculteurs, commerçants,
consommateurs...) ;
Technologies : innovations, évolutions et transferts.
Processus de développement et ajustements des
politiques d’intervention ;
Choix stratégiques et identification des orientations
de valorisation durable du secteur (productions
marchés exportations qualités des produits
Gestions intégrées des milieux côtiers et
continentaux
2.1. Programme 1 : Ressources et milieux
La répartition, l’abondance et la disponibilité des ressources halieutiques sont régies,
entre autres, par des phénomènes forts, d’ordre climatique et hydro-climatique (Sécheresse,
Upwelling...) mais aussi par les conséquences environnementales des activités humaines
(Exploitation, Aménagements, Pollution). Les variations importantes des facteurs climatiques
caractéristiques des milieux tropicaux se reflètent ainsi sur les ressources. Les fluctuations
qualitatives et quantitatives des ressources sont parmi les facteurs prépondérants de
l’organisation et de l ’évolution des exploitations halieutiques et, partant, des prolongements
sociaux qui leur sont liées. Les aménagements provoquent une modification profonde des
milieux dont les conséquences doivent être comprises pour être maîtrisées. Ils peuvent
également offrir des opportunités nouvelles de développement notamment en ce qui
concerne l’aquaculture.
La bio-écologie des populations et des peuplements exploités permet de
comprendre les processus qui les lient à l’environnement. Cette démarche nécessite à la
fois une veille dans les domaines climatique et biologique (via le renforcement d’un système
de type observatoire) et un effort d’explicitation des interrelations entre ressource et
productivité des milieux qui peuvent, par exemple, être abordées au moyen de la
modélisation.
L’ensemble des connaissances acquises au sein de ce programme constitue un
matériel essentiel pour la compréhension des dynamiques des systèmes d’exploitation. Elles
44
sont nécessaires pour la détermination de schémas de gestion et d’aménagement
pertinents.
- Thème 1 - Environnement aquatique
La connaissance des processus régissant les fluctuations de l’environnement depuis
la variabilité climatique à court et moyen termes jusqu’au réchauffement global est à la base
de la démarche qui mène à la compréhension des fluctuations des ressources. Les échelles
auxquelles se place ce thème vont ainsi du local au global. Dans le milieu marin, l’upwelling
est le phénomène majeur qui induit la productivité. Son moteur principal est le vent. La
connaissance des mécanismes de développement de ce phénomène nécessite une
approche des variations climatiques et de la dynamique des eaux. Par ailleurs, la
sécheresse est un autre phénomène majeur, qui concerne à la fois le milieu continental et la
zone côtière. Il convient ici de déterminer les modifications de l’environnement qu’elle a
provoquées. Les aménagements posent des problèmes spécifiques, essentiellement mais
non uniquement, en milieu continental.
45
Activités
Activité 1 : Etude des
structures dynamiques de
l’océan (courant, houle et
vagues) et analyse de
leurs variations
saisonnières
Localisation
DRPH
Résultats attendus
Spécialités
- Elaboration de cartes Productiviste
de circulation selon les
saisons hydrologiques
Physicien
- Impact de la
circulation côtière sur
l’aspect physique des
côtes
Chimiste
Modélisateur
Ecologiste
- Constitution d’une
base de données en
environnement
hydroclimatique
Activité 2 : Etude des
mécanismes de
production des eaux
”
Sédimentologue
- Distribution spatiotemporelle des
nutriments et des
biomasses
phytoplanctonques
- Estimation de la
productivité des eaux
et de leur variation
spatio- temporelle
Activité 3 : Modélisation
de l’upwelling côtier
Activité 4 : Etude des
interactions
Océan/Atmosphère
”
”
- Elaboration d’un
modèle prévisionnel
de l’upwelling
- Calcul des
composantes du bilan
thermique
- Connaissances des
mécanismes d’échanges
gazeux
entre océan et
atmosphère
Collaborations : USL, UCAD, ORSTOM, COI, CRTM (Maroc), Instituts de
recherche de la sous-région, INOC, Oregon State University
- Thème 2 - Bio-écologie des populations et des peuplements.
Dans le contexte d’un environnement variable et d’une exploitation largement tournée
vers des ressources pluri-spécifiques, les études de bio-écologie des populations et des
peuplements sont un préalable indispensable. Elles concernent les stratégies adaptatives
qui permettent de comprendre les modifications de peuplements par disparition, par
déplacement ou par migration d’espèces. Elles sont un élément primordial de l’amélioration
des évaluations des ressources par les connaissances qu’elles apportent sur l’écologie et
46
donc la répartition des espèces. Elles sont nécessaires aux évaluations de productivité et
aux estimations de potentiel exploitable par leurs résultats sur la reproduction et la
croissance. La conservation, voire la restauration, des peuplements repose essentiellement
sur leurs résultats dont certains peuvent être également transférés vers l’aquaculture.
Activités
Activité 1 : Etude des
paramètres dynamiques
des populations
Localisation
DRPH
Activité 2 : Identification et
séparation des stocks
”
Activité 3 : Ethologie et
synécologie des
principales espèces
exploitées
”
Résultats attendus
Spécialités
- Détermination des taux Biologiste
de
croissance,
des
périodes et des zones de Ecologiste
reproduction
des
principales
Productiviste
espèces
Acousticien
- Identification des
unités de gestion
Géostatisticien
- Connaissance du
comportement et de la
dynamique des bancs
”
Activité 4 : Impacts de
l’environnement sur la
variabilité des ressources
- Compréhension de la
dynamique des
populations
- Connaissance de la
distribution spatiotemporelle des
ressources exploitées
Collaborations : URR/BMC, URR/Fleuve, UCAD, USL, ORSTOM, Professionnels, ICLARM
- Thème 3 - Evaluation des ressources halieutiques.
Les évaluations des ressources halieutiques sont à la base d’une gestion rationnelle
des stocks orientée vers la sécurisation des exploitations et le développement durable de la
pêche. Elles peuvent être conduites selon deux approches directe et indirecte. Dans l’un
comme dans l’autre cas, elles prennent appui sur les résultats des deux thèmes précédents
auxquels elles ajoutent une réflexion sur l’amélioration des méthodes actuelles et
l’acquisition de nouvelles méthodes ou techniques. Leur but est de fournir les éléments, soit
absolus (biomasses), soit relatifs (indices) nécessaires à la compréhension des liaisons
ressource-dynamique d’exploitation et ressource-gestion et aménagement.
47
Activités
Activité 1 : Constitution
d’une cellule statistique
Activité 2 :
Développement d’une
méthodologie d’estimation
des biomasses dans
les zones côtières et dans
les zones non chalutables
Localisation
DRPH
Résultats attendus
Spécialités
- Mise en place d’une Biologiste
base de données
relationnelles
Biostatisticien
- Meilleure intégration Informaticien
des données et
accessibilité
Economiste
”
Activité 3 :
Développement de
modèles d’évaluation des
stocks adaptés aux
pêcheries tropicales
”
Activité 4 : Méthodes
’estimation des rejets
opérés en mer et sur les
plages
- Quantification des
biomasses côtières
ainsi que celles des
zones rocheuses et
des récifs
Biologiste
- Réduction des
erreurs sur les
estimations des
biomasses
Statisticien
Dynamicien
Economiste
Physicien
Acoustien
- Développement
d’approches en
Géostatisticien
évaluation des stocks
tropicaux
- Estimation des
captures rejetées
Activité 5 : Evaluation des
stocks par méthode
directe
”
Connaissance des
variations spatiotemporelles des
ressources
”
Détermination des
potentiels exploitables
Collaborations : ICLARM, UCAD, ORSTOM, USL, FAO, NMFS, Instituts de
recherche de la sous-région, DOPM, Observatoire Economique du Ministère des Pêches,
CEMARE, JICA, URI, CSRP
48
Thème 4 - Bases biologiques de l’aquaculture.
L’aquaculture a souffert jusqu’à présent d’un déficit de recherches au niveau
biologique et écologique. Une part importante des connaissances sur la biologie et l’écologie
des espèces peut être issue du thème bio-écologie. Des connaissances plus spécifiques
sont indispensables pour identifier les espèces potentiellement exploitables, maîtriser leur
cycle biologique, déterminer l’alimentation, contrôler les aspects sanitaires. D’autres sont
également nécessaires pour comprendre les relations entre la productivité des élevages et
les conditions climatiques et écologiques régionales.
Activités
Localisation
Résultats attendus
Spécialités
Activité 2 : Bio-écologie des
espèces à potentialités
aquacoles
DRPH
- Connaissance de la
bio-écologie des
espèces
Bio-écologiste
- Choix des espèces à
fortes potentialités
aquacoles
Collaborations : URR/Fleuve, URR/BMC, UCAD, ISE, ONG Pêche, DOPM,
Professionnels, Université de Brest, NIRP.
2.2.Programme 2 : Dynamique des systèmes d’exploitation
Comment les hommes vivent de la pêche ou de l’aquaculture : Par quels usages les
poissons deviennent-ils une ressource ? Comment cette dernière est transformée en
produits et en richesses, par qui et pour quels bénéficiaires ? Comment accroître les
avantages sociaux et économiques que procurent ces activités et sur la base de quels
modes d’organisation ?
Ces questions renvoient tout autant à une compréhension globale des secteurs
halieutique et aquacole qu’à l’identification des mécanismes responsables de leurs
organisations et de leurs dynamiques. En effet, la pêche comme l’aquaculture est soumise à
des déterminants multiples qui nécessitent, pour être appréhendés le pluridisciplinaire et la
prise en compte de différentes échelles.
Pour aborder cette complexité trois thèmes complémentaires ont été retenus :
Interactions (socio., techno., économ., polit. ...) dans les systèmes pêche et
aquaculture ;
Stratégies et tactiques des acteurs (institutions, pêcheurs, aquaculteurs,
commerçants, consommateurs...) ;
Technologies : innovations, évolutions et transferts.
- Thème 1 - Interactions dans les systèmes pêche et aquaculture
Ce premier thème constitue la première étape de l’analyse des systèmes. Il s’agit
d’identifier les différents processus qui explicitent la structuration du secteur à différentes
échelles : échelle de l’unité de production ou de l’unité de commercialisation, échelle du
groupe de producteurs, échelle du réseau commercial, et plus généralement de tout niveau
d’organisation présentant une pertinence dans la compréhension du secteur. En effet, la
caractérisation d’états transitoires, aussi précise soit - elle, ne peut apporter aucune
connaissance opératoire réelle sur des systèmes complexes en constante évolution.
49
L’approche pertinente consiste ici à rechercher les différents mécanismes (sociaux,
économiques, politiques, techniques...) et leurs interactions qui déterminent ces systèmes et
sont causes de leurs dynamiques et de leurs évolutions. La mise en évidence de ces
mécanismes nécessitera donc non seulement des approches synchroniques mais
également diachroniques : reconstitution d’histoires, caractérisation de phases évolutives et
organisationnelles, etc. Outre l’identification des différents processus structurants,
l’aboutissement de ce travail consiste à hiérarchiser ces processus selon l’importance qu’ils
ont revêtu ou qu’ils revêtent actuellement.
Activités
Activité 1 : Etude des
interactions biologiques,
technologiques et socioéconomiques du système
pêche
Localisation
DRPH
Résultats attendus
- Fournir des informations pour la gestion
des conflits
Spécialités
Biologiste
Sociologue
Economiste
- Fourniture d’éléments
Activité 2 : Utilisation du
”
sur la dynamique spatioSIG dans l’étude des
temporelle de la
interactions entre les
structure des
pêcheries
principales espèces
Collaborations : DOPM, PSPS, Professionnels, Observatoire Economique du
Ministère des Pêches, FAO.
Thème 2 - Stratégies et tactiques des acteurs
Un deuxième axe de travail consiste à analyser de quelle façon cette complexité est
interprétée par les acteurs. Quelles sont les grandes stratégies adoptées ? Dans la
poursuite de quels buts ? En fonction de quelles contraintes et de quelles potentialités ? Là
encore, il s’agit d’identifier les déterminants internes ou externes au système selon
différentes échelles, mais ces déterminants sont analysés non plus de façon objective, mais
à travers l’interprétation, les représentations, que s’en font les acteurs, voire les groupes
d’acteurs. Il s’agit de comprendre de quelle façon certaines informations sont prises en
compte aux dépens de certaines autres qui sont ignorées.
La distinction faite ici entre stratégies et tactiques vise à hiérarchiser :
D’une part les grands choix de production, de commercialisation, de consommation
ou de réglementation ;
D’autre part les adaptations de ces grands choix à la variabilité des situations
présentes (ajustements proximaux).
La tactique est en quelque sorte l’ajustement des moyens stratégiques que l’on s’est
donné pour coller à la réalité de tous les jours et aboutir au résultat escompté.
Activités
Activité 1 : Etude de la
Localisation
Résultats attendus
Meilleure
50
Spécialités
Economiste
rentabilité des unités de
pêche et des stratégies
d’investissement
Activité 2 : Identification et
analyse des systèmes de
crédit dans le secteur de la
pêche
Activité 3 : Diagnostic des
systèmes pêche et
aquacole
DRPH
compréhension des
facteurs conditionnant la
rentabilité financière des
unités de pêche
Fourniture d’éléments
devant permettre une
assistance mieux
adaptée
Toutes
URR de
l’ISRA
”
Sociologue
Biologiste
Physicien
Chimiste
Fournir les éléments
pour asseoir un
système de financement opérationnel pour
la pêche
Identification des
contraintes majeures et
des potentialités des
secteurs pêche et
aquaculture
Collaborations : URA/PASE, Observatoire Economique du Ministère des Pêches, Projets
de pêche, ONG Pêche, Professionnels, Structures de crédit, Ministère
des Finances, DOPM, URR/Fleuve, URR/SBA, URR/BMC.
Thème 3 - Technologies : innovations, évolutions et transferts
Enfin, un troisième axe aborde la capacité d’adaptation technique des pêcheurs face
aux changements de leur environnement (ressources, marchés, innovation, milieux
naturels...), en rapport avec certaines logiques internes. Cette capacité d’adaptation apparaît
comme l’un des facteurs les plus importants du développement des pêcheries. Dans
certaines circonstances, l’évolution du secteur, qu’elle soit progressive (adaptations) ou
radicale (mutations), a des implications fortes sur les technologies (apparition d’innovations).
D’autres fois, ce sont des innovations techniques qui sont à l’origine de bouleversements
plus ou moins profonds de toute l’organisation sectorielle.
Les innovations techniques évoquées ici concernent bien évidemment des outils de
productions tels que les engins et les embarcations, mais ils concernent également des
modes de commercialisation ou de transformation aboutissant à de nouveaux marchés ou
de nouveaux produits valorisant des ressources précédemment peu ou moins exploitées.
On l’a compris, il ne s’agira pas seulement de décrire l’innovation mais d’analyser et
de comprendre les processus qui en ont permis l’appropriation, ou au contraire le rejet, par
les agents du secteur. A quels critères doit répondre une innovation pour en assurer la
diffusion ou l’abandon ? Voilà la question principale qui sera abordée ici pour favoriser
l’émergence des interventions (politiques incitatives, transferts technologiques...) adaptées
au développement économique et social du secteur.
Longtemps a prévalu l’idée que la gestion des pêches était uniquement basée sur
une connaissance biologique des ressources. On sait aujourd’hui que le pilotage d’un tel
secteur d’activité nécessite également une large prise en compte de ses dimensions
sociales et économiques. S’il convient désormais de parler de système pêche ou de
51
système aquaculture, un institut de recherche finalisée vers l’appui au développement se
doit d’accorder dans ses travaux un effort particulier à l’analyse de ces dimensions qui
concernent aussi bien les pêcheries industrielles et semi-industrielles que les pêcheries
artisanales.
En effet, une dépendance de marchés lointains, des exigences de qualité des
produits d’exportation, une mauvaise insertion dans l’économie nationale ou une
inadéquation des mesures incitatives peuvent déstabiliser les pêcheries, voire le secteur,
aussi fortement que l’épuisement de certaines ressources.
Activités
Activité 1 : Etude du
comportement des
principales espèces
aux engins
Localisation
DRPH
face
Résultats attendus
- Réaction des
principales espèces
face aux engins de
pêche
Spécialités
Biologiste
Technologue
Economiste
Activité 2 : Etude de la
sélectivité des engins
”
- Mise au point de
prototypes
Technologie
des produits
Sociologue
Activité 3 : Analyse des
conditions de
développement des
techniques de pêche
”
- Identification des
contraintes spécifiques
Activité 4: Amélioration des CAEP-DRPH
caractéristiques
- Proposition de
technico-économiques
prototypes de pirogues
de la pirogue traditionnelle
sénégalaise
DRPH
Activité 5 :
Développement de
produits nouveaux
- Mise au point de
produits élaborés
”
Activité 6 :
Développement de
technologies de
transformation et de
conservation des produits
halieutiques
- Mise au point de
techniques de transformation et de conservation des produits
52
2.3. Programme 3 : Gestion et aménagement des pêcheries et de leurs milieux
La complexité du « système pêche » sénégalais est liée à l’existence de plusieurs
composantes (artisanale, semi-industrielle, industrielle nationale, industrielle étrangère) qui
interagissent entre elles, avec l’environnement social, économique et physique mais
également avec les autres activités de développement (touristiques, agricoles, aquacoles,
portuaires, minières, etc.). Leur dynamique est sous-tendue par divers enjeux d’ordre
biologique, technologique, socio-culturel, politique et économique.
La gestion et l’aménagement d’un tel système supposent des arbitrages devant
reposer sur des options bien mesurées par rapport aux objectifs de développement
sectoriel, aux contraintes de la filière et de la ressource.
Ce programme vise à développer des activités de recherche permettant d’anticiper
sur les différents processus en jeu dans la filière et d’impulser une dynamique globale alliant
l’équilibre des composantes du système, la rationalisation des interventions des usagers, et
enfin l’exploitation durable de la ressource.
Pour cela, il s’agira d’étudier les conditions d’un meilleur ajustement des politiques
d’intervention existantes, d’évaluer puis de proposer des éléments de choix stratégiques
pour un développement durable du secteur. Les résultats attendus constitueront des outils
indispensables à l’élaboration de plans pluriannuels et annuels d’aménagement des pêches.
En outre, le programme contribuera à améliorer les conditions d’une préservation durable
des écosystèmes fragiles des milieux côtiers et continentaux.
D’une manière plus générale, les recherches à mener en équipe pluridisciplinaire
apporteront aux usagers, l’Etat en premier, les outils indispensables à la prise de décision,
en matière d’aménagement des pêcheries maritimes et continentales, de l’aquaculture ainsi
que de leurs milieux.
Le programme est structuré en trois thèmes complémentaires :
- Processus de développement et ajustement des politiques d’intervention.
- Choix stratégiques et identification des orientations de valorisation durable du
secteur (productions, marchés, exportations, qualité des produits halieutiques)
- Gestion intégrée des milieux côtiers et continentaux.
-Thème 1Processus de développement et d’ajustement des politiques
d’interventions
Ce premier thème vise l’identification des processus de développement en cours et
l’évaluation des différentes politiques d’intervention de l’Etat en vue de les ajuster dans le
sens d’une maximisation (optimisation?) de leur impact sur l’ensemble du système pêche.
Ces interventions couvrent les conditions réglementaires d’accès à la ressource, les appuis
directs ou indirects de l’Etat (subvention, détaxes, taxes ou tout autre mécanisme
économique de régulation des pêches).
53
Activités
Localisation
Résultats attendus
Spécialités
Activité 1 : Identification et
analyse des différentes
formes d’intervention de
l’Etat dans le secteur de la
pêche
DRPH
- Objectifs et évolution
des formes
d’interventions étatiques
Economiste
- Impact économique et
social sur les agents
économiques concernés
Biologiste
Sociologue
”
Activité 2 : Etude de
l’impact du système
pêche dans l’économie
sénégalaise.
- Importances relatives
des différentes filières
en terme la valeur
ajoutée et de répartition
des richesses
- Connaissance des
tendances engendrées
par les interventions
multiformes des
décideurs publics en
matière de pêche
Collaborations : URA/PASE, UCAD, DOPM, Observatoire Economique du Ministère
Pêches, Ministère des Finances, ONG Pêche, Professionnels
des
- Thème 2 - Choix stratégiques et identification des orientations de
valorisation durable du secteur (productions, marchés, exportations, qualité
des produits halieutiques)
Comparée à d’autres secteurs ruraux de production, la relative santé économique de
la pêche a souvent conduit à focaliser l’attention des décideurs sur l’équilibrage de la
production avec les potentialités d’exploitation des stocks. Dans une optique de
développement, cette préoccupation est insuffisante. En effet, baser le développement du
secteur sur l’accroissement de la production est une politique qui montre rapidement des
limites, voire des dangers. En revanche, peu d’efforts ont été fournis pour identifier les
stratégies propres à favoriser l’accroissement des richesses produites par la pêche,
indépendamment de l’accroissement de la production. Comment dépenser moins pour
produire ? Comment vendre mieux ? Comment identifier des marchés plus porteurs ?
Comment mieux transformer pour vendre plus cher ? Comment ajouter de la plus-value à
l’activité ?
La réponse à ces questions conditionnent fortement la durabilité du développement du
secteur, mais aussi la préservation des ressources qu’il exploite. Il s’agira ici de replacer les
éléments de réponse découlant des stratégies et tactiques des acteurs dans le cadre
d’analyses prospectives du secteur.
Une telle démarche tranche avec les procédures de gestions anciennes de trois
façons :
Elles ne se situent pas en aval de la dynamique d’exploitation (évaluation a posteriori
des quantités capturées, des quantités disponibles, réajustement des modèles...) mais
cherche à anticiper l’évolution du secteur sur le moyen terme ;
54
Elle doit prendre en compte les intérêts du secteur, en même les défendre lorsqu’ils
sont menacés par des externalités produites par d’autres secteurs (pollution, conflits
d’usages...), voire par l’irresponsabilité de certains acteurs (dégradation des milieux,
gaspillage des captures...)
Elles ne concernent pas le seul niveau de production mais l’ensemble du système :
l’ensemble des stratégies des différentes catégories d’acteurs impliqués ;
En effet, chercher à maximiser la valorisation économique de l’activité halieutique
conduit à soulever une grande diversité de problèmes concernant :
- la valorisation
- l’évitement du gaspillage aux différents niveaux des filières tels que : diminuer les
coûts (de production, de transport, de commercialisation, d’exportation, de transformation...);
diminuer les pertes (pertes après capture, rejets...) ; préserver le potentiel productif de
milieux (tout particulièrement des milieux démersaux) ; etc.
- la responsabilisation des agents vis-à-vis : des ressources , des milieux, de la qualité
des produits commercialisés,
etc.
Il ne s’agit là que d’exemples destinés à montrer que chaque problème ainsi soulevé
implique nécessairement différents types d’acteurs et ne peut aboutir à des solutions viables
que par la prise en compte de leurs stratégies propres, et plus particulièrement de leurs
contraintes et de leurs objectifs.
C’est en ce sens que l’élaboration de perspectives réalistes et applicables de
développement nécessite une collaboration étroite entre scientifiques et décideurs. Car pour
définir leurs politiques ces derniers doivent pouvoir s’appuyer sur l’analyse scientifique des
déterminants de l’activité halieutique, aussi bien au niveau de l’ensemble du secteur, qu’au
niveau de chaque type de pêche (industrielle, semi-industrielle, artisanale).
Activités
Localisation
Activité 1 : Etude des
marchés des produits
halieutiques et proposition
de stratégies optimales
de commercialisation
DRPH
Résultats attendus
Spécialités
- Maîtrise des goulets Economiste
d’étranglement de la
commercialisation
Sociologue
Proposition de scénarios
d’approvisionnement du
marché local
Collaborations : DOPM, Organisations professionnelles, URA/PASE, UCAD,
Observatoire Economique du Ministre des Pêches, DOPM
- Thème 3 - Gestion intégrée des milieux côtiers et continentaux
Situés à l’interface de deux écosystèmes, ces zones sont caractérisées par un
équilibre dynamique physique fragile et une forte productivité biologique. Elles sont le siège
d’un développement important d’activités de prédation et de production de natures diverses
et souvent concurrentielles entraînant une dilapidation et une raréfaction des ressources
naturelles.
Par ailleurs, les fortes pressions démographiques dues à l’intensification des flux
migratoires intra et inter états vers le littoral et à l’extension des tissus urbains côtiers sont à
l’origine du développement de conflits d’usage et d’espace. Elles créent alors les conditions
d’une détérioration souvent irréversible de l’environnement.
L’aménagement des zones cotières et des milieux continentaux en bordure de fleuve
ou de lac représente aujourd’hui un enjeu capital auquel la recherche doit contribuer par la
mise en oeuvre d’un ensemble d’analyses pluridisciplinaires et intégrées.
55
Activités
Activité 1 :
Développement d’un
système d’information sur
les pêches
Localisation
DRPH
Résultats attendus
Spécialités
- Outils d’élaboration de Chimiste
plans de gestion et
d’analyses
Biologiste
Economiste
Activité 2 :
Environnement, ressources
et exploitation des milieux
côtiers et
continentaux
Activité 3 : Identification
et caractérisation des
scénarios d’exploitation
des pêcheries
”
”
Connaissance des
modifications de
l’environnement et des
variations de la
ressource
Sociologue
Proposition de scénarios
d’exploitation
optimale
des
ressources halieutiques
Activité 4 :
Développement de
modèles de simulation
pour l’aide à la décision
- Mise au point d’un
outil d’aide à la
”
gestion et à
l’aménagement des
pêcheries
Collaborations : URR/Fleuve, URR/SBA, URR/BMC, ORSTOM, ICLARM, FAO.
3. RESSOURCES HUMAINES ADDITIONNELLES
- Personnel de recherche (coûts directs)
2 biologistes
1 sociologue
1 technologie des engins
1 économiste des pêches
1 dynamicien
1 modélisateur
4 techniciens supérieurs
5 techniciens
1 opérateur de saisie
1 technicien informaticien
56
- Personnel des services d’appui
4 officiers pour navire « Louis Sauger »
1 opérateur de saisie
6 matelots
1 agent administratif
1 comptable
2 secrétaires
2 chauffeurs
1 standardiste
1 planton-vaguemestre
1 ronéotypiste
4. ESTIMATION DES BESOINS FINANCIERS (000 FCFA)
TYPE DE DEPENSE
Personnel chercheur
Fonctionnement
Investissement
Total coûts directs
Charges de structure
Charges
administratives
Total Coûts
indirects
TOTAL GENERAL
ANNEE ANNEE ANNEE ANNEE ANNEE ANNEE
TOTAL
1
2
3
4
5
6
90000
90000
90000
90000
90000
90000
540000
87585
87585
87585
87585
87585
87585
525510
46 000 46 000 46 000 46 000 46 000 46 000
276 000
223 585 223 585 223 585 223 585 223 585 223 585
1341510
230 325 230 325 230 325 230 325 230 325 230 325 1 381 950
25 825 25 825 25 825 25 825 25 825 25 825
154 950
256 150 256 150 256 150 256 150 256 150 256 150 1 536 900
479 735 479 735 479 735 479 735 479 735 479 735 2 878 410
5. INVESTISSEMENTS
4 véhicules (1 pick-up, 1 berline, 1 fourgonnette et 1 break)
14 motos et mobylettes
1 scanneur
3 chaluts
1 équipement acoustique d’échointégration
Matériel informatique (6 micros + 4 portables + 3 imprimantes)
Matériel de bureau (bureaux, chaises et fauteuils)
6 courantomètres
1 standard téléphonique (3 lignes - 32 postes)
16 climatiseurs
1 aménagement des bureaux du centre
1 réfection et équipement du centre d’accueil
1 photocopieur
1 auto-analyseur
57
(000 FCFA)
PM
PM
15 000
36 000
200 000
PM
PM
24 000
9 000
4 000
10 000
6 000
PM
30 000
CARACTERISTIQUES ET INDICATEURS DE PERFORMANCESDES TECHNOLOGIES
A GENERER PENDANT LA DUREE D’EXECUTION DU PLAN STRATEGIQUE
Technologie DRPH
TECHNOLOGIES A METTRE AU
POINT DANS LE CADRE DU
PLAN STRATEGIQUE
- Technologie des engins de pêche
- Technologie de conservation
de pélagiques côtiers
CARACTERISTIQUES
. Modification du gréement du chalut et
confection
d’une
poche
d’échappement ;
utilisation de nappes de filet de maille
réglementaire
. Innovation de procédés aptes à diminuer les
pertes après capture pour améliorer la qualité
sanitaire et la valeur marchande.
- Technologies de transformation
. Mise en œuvre de technologies simples, peu
onéreuses en adéquation avec les réalités
socio-culturelles.
Impacts potentiel DRPH (indicateurs de performances)
PRINCIPAUX PRODUITS
- Chalut à crevettes sélectifs
- Senne de plage sélectifs artisanal
- Produits nouveaux
-Procédés de conservation
- Procédés de transformation
IMPACTS POTENTIELS
. Réduction des rejets et des captures
accessoires de poissons de 20 à 30 % ;
augmentation de la puissance effective de
pêche de 2 à 3 %.
. Augmentation de la productivité des stocks
par une réduction de la capture des immatures
(5 à 10 %) ; protection des juvéniles localisées
dans les zones côtières.
. Génération de produits à forte valeur ajoutée
industrielle (25 à 30 %) ; génération d’emplois.
. Réduction des pertes post-captures de 20 à
30 % ; amélioration des conditions de
conservation ; réduction des coûts de
conservation de 50 % ; accroissement de la
durée de conservation des produits (2 à 56
mois).
. Génération d’emplois surtout parmi les
femmes ; amélioration de la qualité des
produits et augmentation des prix aux
producteurs de 25 % ; pénétration de
nouveaux marchés asiatiques et africains.
58
ANNEXE 4 : APPUI AUX
STATISTIQUES
CRODT / DOPM / OEPS
SEMINAIRE NATIONAL SUR LES STATISTIQUES DE
PECHE MARITIME AU SENEGAL
Document de travail
présenté
par le Comité de Pilotage
- NOVEMBRE 1997 -
60
ANNEXE 4.1. : SEMINAIRE NATIONAL SUR LES STATISTIQUES DE PECHE
MARITIME AU SENEGAL
Document de travail
présenté
par le Comité de Pilotage1
INTRODUCTION
Rappel historique
L’année 1980 marque le début de la collaboration formelle entre la DOPM et
le CRODT en vue de résoudre les problèmes posés par la collecte et le traitement des
statistiques de pêche. Sur ces aspects, la DOPM avait reçu à la fin des années 70 l’appui de
la FAO par le canal d’un projet financé par le PNUD dans le sous secteur artisanal. Ce projet
bien que limité à quelques centres de débarquements a surtout contribué à révéler les
écarts importants existant entre les données de la DOPM et celles du CRODT.
La première rencontre interministérielle entre la Recherche et l'Administration
des Pêches en mai 1980 avait retenu à l'époque "une mise en commun des moyens pour la
mise en oeuvre d'un système unique de collecte des données statistiques". Cette question
devait être (et a été) approfondie grâce à la mise en place de passerelles entre les services
en charge des statistiques pour une concertation permanente en vue d'aboutir à la
publication des résultats validés par chacune des parties. Le processus a été suivi surtout en
pêche artisanale, le sous secteur industriel posant moins de problèmes. Par la suite, le
travail sur le terrain n’a été effectif qu’à Saint-Louis et Hann : des difficultés matérielles et
financières ont empêché la poursuite de cette expérience et un constat d'échec avait été fait
à la réunion interministérielle de janvier 1984. Néanmoins, la concertation s’est poursuivie à
la base et à l’heure actuelle, des enquêtes de terrain sont menées conjointement sur la
petite côte. Les résultats obtenus sont comparés, échangés et la complémentarité est de
mise pour l’utilisation des données de l’une ou de l’autre partie, tant en pêche artisanale
qu'en pêche industrielle.
Objectifs et but du séminaire
Le principal objectif du séminaire est de trouver une solution à l’important
problème de la collecte, du traitement et de la diffusion des statistiques de pêche maritime
en proposant un système national adapté.
La réflexion doit s’appuyer sur le diagnostic (déjà fait) des systèmes et
méthodes actuellement utilisés, analyser les principales contraintes et dégager des solutions
permettant de déboucher sur une réforme en profondeur des systèmes existants. Des
1
Alassane SAMBA, Président du Comité;
Moustapha DEME (CRODT), Mamadou DIALLO (CRODT), Eric FOUCHER (CRODT);
Aboubakry KANE (DOPM);
Vincent FAUTREL (OEPS), Oumar SY (OEPS).
61
réflexions antérieures ont été initiées principalement par la DOPM et le CRODT pour une
meilleure maîtrise des données de pêche.
Dans le cadre de ce séminaire, l’Observatoire Economique de la Pêche au
Sénégal essaie de rassembler les structures concernées par les statistiques de pêche et de
contribuer à la recherche de solutions.
1. LES SYSTEMES DE COLLECTE ET DE TRAITEMENT
Trois organismes collectent actuellement des données brutes sur la pêche
maritime : la DOPM, le CRODT et l’OEPS.
Présentation des systèmes utilisés - Annexes A :
 Annexe A1 : Note synthétique sur le système de collecte des
statistiques de pêche au Sénégal par la DOPM.
 Annexe A2 : Note sur le système d’enquête et de traitement des
statistiques de pêche au CRODT.
 Annexe A3 : Identification des contraintes liées à la collecte des
données statistiques à l’OEPS.
2. BESOINS EXPRIMES PAR LES UTILISATEURS DE DONNEES
Tableau récapitulatif des besoins - Annexes B :
 Annexe B1 : Sous secteur industriel
 Annexe B2 :Sous secteur artisanal
Les quatre premières colonnes des tableaux indiquent pour chaque type de données,
les organismes actuellement en charge de la collecte, la méthodologie retenue ainsi que les
utilisateurs potentiels.
3. VERS UN SYSTEME NATIONAL DE COLLECTE ET DE TRAITEMENT DES
STATISTIQUES DE PECHE
3.1 JUSTIFICATIFS
La Direction de l'Océanographie et des Pêches Maritimes (DOPM) est
l’organisme officiel en charge de la collecte et de la diffusion des statistiques de pêche
maritime. A titre d’exemple, elle est le correspondant de la FAO et de ses programmes
publiant régulièrement des annuaires statistiques. Pour ses besoins de recherche, le
CRODT a très tôt entrepris de collecter des informations sur la biologie, l’océanographie
physique, la socio-économie ainsi que sur des données plus fines que celles fournies par la
DOPM.
L’examen des méthodes de collecte utilisées par les deux structures (point 1), les
difficultés et contraintes rencontrées et la faiblesse des moyens humains, matériels et
financiers avancée de part et d’autre ainsi que les écarts constatés dans les résultats
publiés par la DOPM et le CRODT justifient assez la nécessité de tenter de mettre en
commun les ressources disponibles (de plus en plus rares) pour déboucher sur un système
unique. Il s’y ajoute que vis à vis des partenaires, les divergences constatées dans les
chiffres publiés entament de manière certaine la crédibilité des deux structures.
Pour une utilisation judicieuse des possibilités intellectuelles, matérielles et
financières disponibles (ou à acquérir), les participants au séminaire seront invités à
proposer les solutions les plus aptes, en tenant compte des avantages comparatifs des
structures concernées par le système national.
62
3.2 DEFINITION DU CADRE INSTITUTIONNEL GENERAL
Il s’agit de définir le cadre juridique dans lequel évoluera le système national
de collecte. Vu la mission de la DOPM, il reste entendu que la structure à mettre en place
sera sous la tutelle du Ministère de la Pêche et des Transports Maritimes. La définition et
l’ampleur de ses missions guideront le choix du cadre juridique le plus approprié. Parmi ses
missions, nous pouvons citer:
 collecte de toutes données sur les captures et leurs utilisations, sur le milieu
physique et humain, sur l’exploitation (infrastructures et effort de pêche) dans la zone
sous juridiction du Ministère des Pêches ;
 procédures de contrôle, de saisie, de validation, de traitement et de
stockage de ces données ;
 procédures de contrôle et d’évaluation des systèmes et mécanismes
d’acquisition de données ;
 analyse succinte puis diffusion d’informations traitées selon les utilisateurs
cibles et les besoins exprimés par les partenaires ;
 toute action de coopération avec l’extérieur ou au niveau national, en vue de
la protection et de la sauvegarde d’un patrimoine aussi stratégique.
En fonction de l’importance de ces missions et de la rigueur que nécessite la
gestion d’un tel outil, il est indispensable de disposer d’une structure autonome (projet ou
direction) rattachée au Ministère et dotée de moyens propres pour lui permettre de remplir
les tâches assignées.
Enfin, il convient de souligner que la pérennité et la fiabilité du système qui
sera proposé repose également sur la participation de l'Interprofession. Celle-ci doit être en
effet associée à tous les stades de collecte de l'information.
63
3.3. PROCEDURES A ENVISAGER
3.3.1. POUR LA COLLECTE
3.3.1.1. Le sous secteur industriel
TYPE
DE
DONNEES
1. Débarquements - captures - effort
Nombre de marins
- embarqués
- total
Effectif des flotilles par
-pavillon
- type de conservation
- type de pêche
Effort de pêche journalier par
- type de conservation
- type de pêche
Prise par sortie (PUE) par
- type de conservation
- espèce ou groupe
- coup de chalut (bateaux étrangers)
- type de pêche
Mises à terre par
-espèces
- type de conservation
- type de pêche
- mois
Fréquence taille par
- espèce
- mode de conservation
Conditions de pêche (profondeur,
lieu de pêche, température...) par
- type de conservation
- zone de pêche
-type de pêche
- jour
Potentiel des ressources halieutiques
au Sénégal par
- type de ressource
- saison hydrologique
Prix au débarquement par
-espèce ou groupe d'espèces
- type de conservation
-jours/mois/année
Consom. de carburant au PAD par
- type de pêche
-type de conservation
- marée/mois/an
METHODE
DE
COLLECTE PROPOSEE
*Recensement national (DPS)
*Validation avec les résultats de
l'OEPS
* Se rapprocher de la Marine
Marchande: accés aux rôles d'équipage
*Enregistrement au niveau du
bureau des licences
*Valider les actifs avec les
manifestes
*Enquêtes de marées au PAD
Enquête par :
Présence/absence du bateau
sur le PAD
*Système de contrôle des
enquêteurs
*Enquêtes
*Système de contrôle des enquêteurs
* Maintien du manifeste avec un
système de contrôle au PAD
(système du CRODT)
*Embarquement d'observateurs
sur les bateaux sénégalais
*Réduire l'éventail des taxes
appliquées par le PAD
Echantillonnage au niveau des
usines
SCENARIO 1
SCENARIO 2
DPS
OEPS
Marine Marchande
DNCTS
DOPM
Marine Marchande
DNCTS
CRODT
DNCTS
CRODT
DNCTS
DOPM + CRODT
DNCTS
CRODT
DNCTS
CRODT
DNCTS
*Enquêtes
*Prélèvement
2 campagnes de chalutage (saison
chaude et froide)
Suivi à partir des modèles
globaux d'évaluation des stocks
*Faire des enquêtes régulières
au PAD
*Collaborer avec la douane
(compilation des manifestes)
*Contrat avec les pétroliers
établis au PAD
*Douane pour validation
*Utilisation des compt Expl.
64
CRODT
DNCTS
DOPM
DNCTS
DOPM
DNCTS
2. Exportations
Qtés exportées (vol. et valeur) par
-espèce/grds grpes d'espèces
-type de produits
-mode de conservation
-destination
-société
*Enquêtes de routine auprès
des entreprises
*Collaboration avec la Douane
'' système Gaïndé'' et la Chambre de
Commerce de Dakar (CCD)
3. Données économiques et financières
Etats financiers des entreprises du
*Collecte directe auprès des
secteur et des entreprises en amont
entreprises
*Amélioration des moyens
d'intervention et de traitement
du CUCI
Cpte d'exploit./type activité:
*Obtenu à partir des mises à terre
et des états financiers des entreprises
- Suivi des Taux de Rentabilité
/ type d'activité
- Effets directs et indirects / an
Taxes et redevances portuaires
* Procéder à un relevé annuel des
différentes taxes appliquées aux
armements par le PAD
Annuaire des entreprises du secteur
* Elaboré en collaboration
par type d'activité
avec le BCPH
(effectif des opérateurs)
DOPM
Douane
CCD
DNCTS
OEPS
DNCTS
OEPS
DNCTS
OEPS
PAD
DNCTS
OEPS
DNCTS
3.3.1.2. Le sous secteur artisanal
TYPE
DE
DONNEES
1. Recensement - enquête cadre
Nombre de points de débarquement
METHODE
DE
COLLECTE PROPOSEE
*Recensement annuel
Nombre de pêcheurs
- embarqués
- total
*Recensement national
*Immatriculation des pêcheurs
*Extrapolation par type engin
* Mise en place de licences de pêche
*Interview des patrons de pêche
Effectif des flottilles par
Recensement trimestriel pendant
- point de débarquement/PC/Région
un an pour valider le recensement
- type de pêche
semestriel et étudier les migrations
Enquête cadre socio-économique
* Enquête tous les 3 ans
(production, transformation et commerciali- méthodologie DIPA / FAO
sation des produits artisanaux)
65
SCENARIO 1
SCENARIO 2
CRODT
DNCTS
CRODT
DNCTS
CRODT
DNCTS
DOPM + CRODT
DNCTS
2. Débarquements - captures - effort
Effort de pêche journalier par
- type pêche
-point débarquement
Prise par sortie (PUE)
-par type de pêche
- par port enquêté
- par espèce ou groupe d'espèces
Mises à terre par
- point de débarquement/PC/Région
-espèces
- type de pêche
- mois
Fréquence taille par
- espèce
- type de pêche
- point de débarquement
Conditions de pêche (profondeur,
lieu de pêche, température...) par
- type de pêche
- point de débarquement
- jour
Potentiel des ressources halieutiques
au Sénégal par
- type de ressource
- saison hydrologique
Prix au débarquement par
-espèce ou groupe d'espèces
- point de débarquement
-jours ouvrables/mois/année
Consommation de carburant par
-PC/secteur/région
-mois/année
3. Commercialisation
Prix de gros des produits frais et transmés par:
- espèce/type produit
- jour/mois/année
Distribution des produits frais par
-espèce ou groupe d'espèces
-origine et destination
- PC/secteur/région
- mois/année
Qtés transformées artisanalement par
-type de produits
-PC /secteur/région
-mois/année
Distribution pdts transf. artisanal. par
-type de produits
-destination et origine
-poste/secteur/région
-mois/année
*Enquête par:
- décompte
- pointage des arrivées
- interview
* Cahier de sondage (ports enclavés)
* Mise en place d'un système de
contrôle
CRODT
DNCTS
CRODT
DNCTS
CRODT
DNCTS
CRODT
DNCTS
*Enquêtes et prélèvements
* Déclaration de captures (annexes)
*Cartographie complète des lieux
de pêche (suivi des travaux de
SIG engagés par le CRODT)
Faire 2 évaluations par an
(saison chaude et saison froide)
CRODT
DNCTS
CRODT
DNCTS
Enquêtes de routine sur les centres
où sont effectués les échantillonnages
des captures
CRODT
DNCTS
DOPM
DNCTS
DOPM
DNCTS
DOPM
DNCTS
CRODT
DNCTS
DOPM
DNCTS
Echantillonnage et enquête de
débarquement
Utilisation du système d'échantillonnage basé sur la représentativité
puis extrapolation à l'ensemble
Echantillonnage
*Décompte à la pompe doublé par
un contrôle des tickets de carburant
*Validation à partir des comptes
d'exploitation par type d'engin
Enquête au niveau du marché central
de Dakar et des marchés urbains
de l'intérieur (frais) et de Thiaroye gare
et Cambérène (transformé)
*Possibilité d'utiliser les COS pour
pour la distribution des produits
*enquêtes routinières et ponctuelles
de consommation en relation avec
les services de l'élevage
Enquêtes sur les quantités de
produits frais achetées par les
femmes transformatrices
Utilisation du COS mais avec
une vérification effective du produit
66
3.3.2. POUR LE TRAITEMENT
 matériels et logiciels informatiques : caractéristiques, localisation
 systèmes de codification: lieux, zones, bateaux (registre des navires de la
CSRP), espèces, type de pêche, engins, etc.
 contrôle - validation des données
 saisie
 contrôle - vérification - validation des données saisies
 analyse des résultats - validation
3.3.3. POUR LA DIFFUSION
 détermination des utilisateurs cibles : liste et besoins
 mise en forme - classement
 édition selon cible: périodicité
 distribution : canaux, méthode d'échanges - ventes - protection, qualité de
l’information
3.4. PRESENTATION DES SCENARIOS
Trois scénarios vont être présentés pour une prise en compte par le système
national, des solutions retenues lors de la discussion du diagnostic établi.
SCENARIO 1
La structure existante présentant des avantages comparatifs au niveau des
méthodologies et de la fiabilté des résultats sera retenue pour exécuter les tâches en
question (prise en charge d’un type de données) et dotée de moyens humains et matériels.
A titre d’exemple « l’effectif des flottilles artisanales » sera confiée au CRODT qui possède
des méthodes éprouvées : cette structure pourra utiliser en moyens additionnels ceux
disponibles à la DOPM et vice-versa.
Dans ce scénario, chaque structure de base en charge d’une activité assume la
gestion de ses agents, et est responsable de la validité des méthodes de travail et de la
fiabilité des résultats produits.
Avantages:
 rapidement applicable (d'un point de vue administratif)
 responsabilisation des structures de base
Inconvénients:
 renforcement de la division entre structures
 difficultés d’harmonisation des procédures et outils
 difficulté d’attribution des rôles et du statut d’avantage comparatif
 agents pouvant être appelés à d’autres tâches
67
Contraintes institutionnelles et juridiques:
structure
 processus de création d'une nouvelle structure: décrets, lois ou arrêtés
définissant ses attributions et son organisation administrative (conséquences à
prévoir dans la réorganisation du Ministère de Tutelle)
 définition du statut des agents non membres des structures de base
fonctionnement
 définition des relations entre la structure et les organismes partenaires de
base
 modalités de fonctionnement des différents composants et types de
relations fonctionnelles
SCENARIO 2
Dans ce scénario, les structures actuelles n’assument plus de responsabilité :
le responsable du système national dégage les domaines d’actions et les méthodes de
collecte, de traitement et de diffusion des résultats les plus appropriés en fonction des
solutions proposées précédemment. Il récupère et gère les moyens et matériels que les
anciennes structures impliquaient dans les opérations relatives aux statistiques de pêche :
ceci sous-entend par exemple que les agents du CRODT et de la DOPM concernés seront
sous la tutelle administrative et financière du système national.
Ce système pourrait être géré par une Direction Nationale chargée de la Collecte et
du Traitement des Statistiques de pêche rattachée au MPTM. Signalons, à ce propos, que le
Ministre des Pêches et des Transports Maritimes a, dans un courrier récent adressé au
Ministre de l'Economie, des Finances et du Plan, répondu favorablement à la création au
sein de son Ministère, d'une Direction de la Planification chargée, entres autres, de la
collecte et du traitement des données statistiques. Ainsi, la création de cette Direction
"pourrait entraîner la fusion ou la reformulation de certaines structures ou projets épars
possédant des compétences partielles ou parcellaires relevant de la planification".
Avantages:
 autonomie dans la gestion et le travail;
 cadre de gestion administrative unique;
 procédures et outils harmonisés;
 un seul contact avec les utilisateurs extérieurs.
Inconvénients
 formation et apprentissage à prévoir;
 nouvelle structure à créer, d’où nouveau statut.
 délai de création de la structure
68
Contraintes institutionnelles et juridiques
structure
 processus de création d'une nouvelle structure: décrets, lois ou arrêtés
définissant ses attributions et son organisation administrative (conséquences à prévoir
dans la réorganisation du Ministère de Tutelle)
 définition du statut des agents appartenant à la nouvelle structure
 procédures de reversement des agents (mise à disposition, détachement, …)
 procédures de cession d'infrastructures et de matériel
 période d'initiation et de démarrage de la structure nécessitant le passage par un
projet
fonctionnement
 définition des règles internes de fonctionnement
 élaboration des relations formelles avec les autres structures partenaires
SCENARIO 3 : SCENARIO 1 PUIS SCENARIO 2
Ce scénario relève d'une démarche progressive, prenant en compte les contraintes
institutionnelles et administratives posées à cour terme par le scénario 2.
Il s'agit donc d'appliquer dans un premier temps le scénario 1 (pendant 1 ou 2 ans) puis
de se diriger progressivement vers le second. Il est necéssaire toutefois de définir un cadre
précisant le calendrier et les modalités exactes du passage du scénario 1 au scénario 2.
4. CREATION DU COMITE DE SUIVI
Le séminaire doit se prononcer sur le scénario le plus approprié et arrêter les
recommandations pour sa mise en œuvre.
Le comité de suivi comprenant les anciens membres du groupe de travail
ayant préparé le séminaire devra, sur cette base, dégager les outils juridiques, les moyens
matériels, humains et financiers requis et présenter un projet d’étude de faisabilité de
l’opération. Ce document devra être soumis ensuite aux autorités compétentes dans les
meilleurs délais en vue d’une prise de décision.
69
ANNEXE 4.2. : NOTE SYNTHETIQUE SUR LE SYSTEME DE COLLECTE DES
STATISTIQUES DE PECHE AU SENEGAL PAR LA DOPM
Avertissement: Cette note a été établie à partir de documents de travail
de la DOPM2
I- DESCRIPTION DU SYSTEME DE COLLECTE ET DE TRAITEMENT
I.1- EN PECHE ARTISANALE
I.1.1 Recensement
Jusqu'à un passé récent, un recensement annuel simultané (au mois de
décembre) était organisé au niveau des 7 régions maritimes. Il faut noter que ces
dernières années, ce recensement général n'est plus organisé et que chaque région à
la fin de l'année s'organise pour avoir l'ensemble des effectifs de pirogues motorisées
ou non et des pêcheurs. Il faut rappeler que chaque service décentralisé (Secteur,
Service régional et postes de contrôle) enregistre les unités de sa zone car la carte
d'immatriculation de la pirogue est indispensable pour obtenir les tickets de carburants
à ce niveau. Ce qui signifie que théoriquement même sans recensement chaque
région doit disposer de l'ensemble de l'effectif des pirogues motorisées.
I.1.2- Les données de débarquement
a) Aspects méthodologiques de la collecte
Ce qu’il faut surtout noter ici, c’est la variété des méthodes et des
fiches de collecte utilisées tant au niveau des régions qu’au niveau central. Ainsi, on
distingue 3 sources de données :
1°) les enquêtes sur les débarquements ;
2°) les certificats de contrôle d’origine et de salubrité ;
3°) les cahiers de sondage.
1°) Les enquêtes sur les débarquements consistent à faire des
observations sur une partie du parc piroguier en estimant la production à partir du
nombre de caisses ou paniers débarqués
( pour les pélagiques en général ) ou du poids relevé au niveau des bascules
pour certaines espèces à haute valeur commerciale notamment les espèces nobles (
thiof, poulpe, etc.).
Ces informations combinées à l’effort de pêche permettent d’évaluer la
production globale du site considéré.
Il faut cependant noter que ce système de collecte par échantillonnage est le
plus souvent utilisé au niveau des centres où le CRODT est représenté et coïncide
avec la méthodologie de ce dernier.
2
"DOPM, Préparation séminaire national sur les statistiques de pêche au Sénégal, octobre
1997" et "DOPM, Réflexion sur les systèmes de collecte et de traitement des statistiques de la pêche
maritime, août 1996"
70
2°) Les certificats d’origine et de salubrité sont délivrés aux mareyeurs
en produits frais et transformés. Les informations consignées dans ces certificats
sont basées uniquement sur la déclaration des mareyeurs. La compilation de ces
différents enregistrements convenus dans les cahiers d’expédition permet d’établir
les statistiques de production, de transformation ou de mareyage.
3°) Les cahiers de sondage sont placés dans les endroits enclavés et le
plus souvent très éloignés du poste de contrôle dont ils dépendent. Ces cahiers sont
confiés à une tierce personne impliquée ou non dans les activités de pêche pour
faire le remplissage des différentes espèces débarquées ainsi que les quantités
correspondantes.
A la fin de chaque mois, le dépouillement de ces cahiers permet à l’agent des
pêches d’établir les statistiques de débarquement.
Pour toutes ces méthodes, leurs procédures, leurs caractéristiques,
ainsi que leurs éventuelles sources de biais ont été étudiées dans le mémoire intitulé
"Analyse critique des données fournies par la DOPM dans le cadre de la pêche
artisanale au Sénégal" (O.SY 1995). Le constat est unanime quant à l’appréciation
de ces différentes méthodes.
b) Aspects opérationnels de la collecte
Les pêcheries artisanales sénégalaises sont très complexes et très
dynamiques. De par la multiplicité des sites, la variété des types de pêche, la
migration des espèces et des pêcheurs ainsi que la culture des communautés
concernées, elles connaissent des fluctuations spatio-temporelles difficiles à
maîtriser.
A l’heure actuelle, la stratification du littoral sénégalais donne :
- des strates majeures (régions et départements maritimes) définies
uniquement de
façon administrative.
- des strates mineures représentant les postes de contrôle et
regroupant un ou plusieurs sites ou village de pêche. Le poste de contrôle
installé généralement au site le plus productif de sa zone d’attribution est
défini beaucoup plus par des critères d’opérationnalité administrative que
statistique. Il est dirigé par un chef de poste qui y coordonne le travail d’une
équipe avec laquelle il supervise plusieurs sites de débarquements .
De plus tous les postes de contrôle dépendent directement du
département maritime dans lequel ils sont localisés. Cela est valable aussi pour les
départements maritimes vis à vis des régions maritimes. Il en résulte l’utilisation d’un
vocabulaire et de modèles de fiches diverses d’un endroit à un autre, créés pour
tenir compte des spécifités locales au détriment d’une harmonisation nécessaire
pour une même compréhension et une compilation ultérieure correcte des
statistiques au niveau départemental et régional.
71
I.1.3- Le suivi statistique des différentes ventilations de la
production (mareyage, transformation, consommation locale)
Cette partie va traiter des méthodes et aspects opérationnels liés à la
collecte des statistiques concernant les rubriques : consommation locale (niveau
site, poste de contrôle, département et région), mareyage en frais, transformation
industrielle et transformation artisanale.
a) Méthode d’estimation du mareyage en frais
Un cahier d’enregistrement est consacré à la consignation journalière des
quantités de poissons frais mareyés. Dans ce cahier, on trouvera des informations
sur les espèces, les quantités ainsi que les destinations des produits. Ces
informations proviennent du COS (Certificat d’Origine et de Salubrité) qui est le
document administratif délivré à un détenteur de poissons à transporter, après
inspection sanitaire de ce dernier. A chaque fin de mois, une compilation de toutes
les expéditions permettra d’avoir la quantité mensuelle maréyée.
b) Méthode d’estimation de la rubrique transformation artisanale
D’une façon générale, on utilise la même méthode que pour
l’estimation du mareyage en frais sauf pour Joal où une enquête hebdomadaire sur
l’atelier de transformation est utilisée pour faire l’extrapolation à l’échelle du mois.
c) Méthode d’estimation de la rubrique transformation industrielle
Pour la transformation industrielle, on utilise la même méthode que
pour le mareyage en frais. Seulement, ici on ne prend en compte pour une région
donnée que les volumes traités par les usines de cette région et provenant de la
production de la région.
Cette situation est surtout rencontrée à Dakar qui est la région qui
regroupe l’essentiel des usines dont les approvisionnements viennent de presque
toutes les autres régions maritimes du Sénégal. Il en résulte une surestimation
certaine de la consommation par tête d’habitant à Dakar.
d) Méthode d’estimation de la rubrique consommation locale
Cette rubrique est obtenue en soustrayant à la production les
estimations de la transformation artisanale, du mareyage en frais et de la
transformation industrielle. Cependant, pour la région de Saint-Louis, cinq à six
observations mensuelles au niveau de quelques marchés permettent de procéder à
l’estimation de la consommation locale mensuelle.
I.2- EN PECHE INDUSTRIELLE
I.2.1. Les données de captures et de débarquements
On distingue la pêche industrielle nationale et étrangère et dans les
deux cas la méthode de collecte des données est passive : la DOPM reçoit les
72
déclarations de captures des armateurs par le biais des sociétés consignataires ou
propriétaires des bateaux (armement national) et par la Délégation de l’Union
Européenne ( navires pêchant dans le cadre des accords de pêche).
Pour le débarquement, seule la pêche thonière est contrôlée au port de
Dakar grâce à la présence d’un répartiteur désigné par la DOPM.
Pour les captures opérées dans la ZEE sénégalaise, des données sont
également collectées par les observateurs du PSPS embarqués à bord, ce qui
permet à cette structure de disposer également d’un système de suivi. Toutefois, la
présence de ces observateurs reste encore limitée aux navires étrangers.
Des différences sont souvent relevées entre les statistiques obtenues
par le biais des observateurs et celles fournies grâce aux déclarations de captures
transmises par les armateurs.
I.2.2. Les données d’exportation
Les données relatives aux exportations par voie maritime ou aérienne à
partir de Dakar sont centralisées au niveau du Bureau de Contrôle de la Production
Halieutique (BCPH) qui enregistre à chaque expédition les informations relatives aux
espèces expédiées, aux quantités, aux modes de conditionnement, et aux
destinataires. Signalons que les quantités exportées par voie terrestre à partir des
différents lieux de production ne sont pas comptabilisés
I.3- TRAITEMENT
Il faut noter en ce qui concerne le traitement des données de
débarquement et d’exportation que jusqu'en 1995 il était effectué à l’ordinateur avec
le logiciel EXCEL. C’est à la suite de compilations de tris suivis d’une saisie
fastidieuse des fiches, que les tableaux publiés dans le rapport annuel étaient
confectionnés.
Cependant une tentative d’automatisation est en cours avec la mise en
place de logiciels depuis plus d’un an.
73
I.4- DIFFUSION
Seul un rapport annuel est publié officiellement par le Bureau de
coordination des statistiques et envoyé aux principaux partenaires (FAO, CRODT,
BCEAO - Sénégal, etc.).
II- CONTRAINTES IDENTIFIEES
II.1 - EN PECHE ARTISANALE
II.1.1 Recensement
Il se pose un problème de mise à jour de la base et l'intégration des pirogues
non motorisées.
Cependant, chaque rapport régional mensuel fournit l'effectif de pirogues
opérationnelles du mois et il y a lieu de retenir à ce niveau:
- Il n'y a plus de recensement général simultané organisé par la DOPM ;
- Il n'existe pas de note méthodologique propre à la DOPM, d'utilisation
obligatoire pour toutes les régions.
II.1.2 Collecte des données
a) Données de débarquement :
A ce niveau les principaux problèmes identifiés sont :
- la diversité des méthodes d'estimations, le peu de respect des principes
de base de l’échantillonnage ( caractère aléatoire de l’échantillon; jour actif,
etc.) et les différentes sources de biais ;
- la non spécialisation de l'agent chargé de la collecte ;
- l’existence de plusieurs sites secondaires assez éloignés les uns des
autres au niveau de la plupart des postes ;
- l'insuffisance des moyens humains et l'absence de logistiques.
Tout cela aboutit presque partout à la situation suivante:
- beaucoup de sites sont insuffisamment visités ;
- un nombre de jours et temps d’enquêtes très variables d’un site à
l’autre ;
- beaucoup de périodes (la nuit) non couvertes par les enquêtes ;
- trop de tâches administratives pour l’agent chargé de la collecte des
statistiques.
- la non utilisation de la fiche « répartition des mises à terre par engin
de pêche » par la plupart des régions ; alors que la connaissance de ces
données est indispensable pour apprécier les pêcheries ;
74
- existence d’une utilisation différente de certaines fiches liée à une
différence de compréhension des différentes rubriques qui composent les
tableaux à litige ;
- manque de suivi des prix au débarquement.
b) Données sur les différentes ventilations des débarquements
On distingue quatre (04) types de ventilation pour les débarquements de
la pêche artisanale : le mareyage en frais, la transformation artisanale, la
transformation industrielle et la consommation locale.
Pour les trois (3) premières rubriques, les données sont obtenues par
enregistrement dans un cahier des informations provenant du COS ( Certificat
d'Origine et de Salubrité) délivré à tout détenteur de poisson à transporter.
Les biais liés au COS proviennent du fait :
- de la non effectivité du contrôle physique des produits avant délivrance
du COS
- que le COS peut être délivré à la plage, au bureau ou à la maison ;
- que le COS ne prend pas en compte les zones de transit du produit et
ne mentionne que la destination finale du mareyeur ;
- que le COS attribue toute la production à mareyeur au site de
délivrance alors qu'elle peut être collectée sur plusieurs sites.
Par ailleurs, l’utilisation du COS pour estimer la quantité transformée
artisanalement présente beaucoup de risques d’erreurs quand on sait que ces
produits ne sont pas écoulés généralement au fur et à mesure de leur production et
que des stocks d’un mois donné peuvent être écoulés le mois suivant et donc être
considérés à tort comme une production de ce mois.
Concernant la consommation locale, elle est très mal estimée : soit un
pourcentage forfaitaire du global est retenu de façon arbitraire comme étant la
consommation locale ; soit elle est estimée avec des visites de quelques marchés de
détail où une estimation à vue sur quelques jours permet l'extrapolation au niveau
mensuel.
c) Données de prix
Seuls les prix à la première vente (moyenne mensuelle) des produits
frais débarqués et ceux des produits transformés sont fournis dans le rapport mensuel
régional.
Là aussi il n'y a pas de méthodologie propre à la DOPM et d'utilisation
obligatoire pour tous.
II.2 - PECHE INDUSTRIELLE
II.2.1 Données de débarquement
75
Les quantités par espèce sont fournies sur des déclarations de captures
remplies par les armateurs.
Les contraintes rencontrées sont :
- Pour les navires qui n'embarquent pas d'observateurs, le manque de
source de vérification de la fiabilité des données ;
- Le manque d'un dispositif de suivi des marées pour un respect des
délais d'envoi des déclarations de captures ;
- L'absence d'un échantillonnage de contrôle au niveau du port à défaut
d'avoir un suivi permanent (lié à la spécialisation du BCPH au contrôle
sanitaire).
Concernant les rejets et des débarquements partiels pour certaines
catégories de licence aucune information n'est fournie sur les déclarations de
captures.
II.2.2 Données d'exportation
Les quantités par espèces/produit sont disponibles de façon exhaustive
au BCPH qui délivre les COS à l'exportation. Deux contraintes principales font qu'on
ne peut plus disposer des exportations en détail (par espèce, par entreprise etc) : Il
s'agit de l'absence de programme de traitement automatique des milliers
d'enregistrements que constituent ces données et la spécialisation du BCPH aux
problèmes de contrôle qui crée un manque de personnel pour le traitement des
statistiques.
II.2.3 Données de prix
a) Prix au débarquement
Ils sont également fournis sur les déclarations de captures.
L'appréciation de leur fiabilité pose problème car il n'y a pas de protocole de contrôle.
b) Prix à l'exportation
Ils ne sont pas fournis par les industriels. Après 4 ans de suspension sur
la publication des valeurs commerciales (de 92 à 95) à cause du refus des industriels
de répondre aux enquêtes de prix et des doutes sur la fiabilité du peu de données
collectées, il a été procédé en 96 à une enquête de prix pendant une semaine. Ce qui
a permis d'obtenir un prix moyen annuel par produit.
Cette année, les industriels coopèrent beaucoup plus en fournissant des
factures provisoires au moment de la demande de COS. Cette expérience a permis
d'avoir des prix moyens semestriels ou trimestriels mais des problèmes demeurent au
niveau de la collecte et du contrôle de fiabilité des prix.
II.2.4 Traitement
76
Seul le bureau des statistiques au niveau de la DOPM est équipé en
micro-ordinateurs.
Les données brutes collectées au niveau de la pêche artisanale
subissent des opérations simples (addition, soustraction, multiplication, division) mais
généralement fastidieuses. A partir des rapports de postes, les autres étapes
consistent seulement à des compilations rubrique par rubrique même au niveau de la
DOPM; une première tentative d'installation d'un programme a échoué. De plus les
agents du bureau n'ont pas bénéficié de formation en informatique.
Les données de débarquements et des prix pour la pêche industrielle
sont traitées par un programme commandé mais incomplet.
Suite à l'absence de programme de traitement automatique, les données
d'exportation, sont agrégées en grands groupes (Poissons, Mollusques, Crustacés,
Elaborés).
III- AUTRES BESOINS EN INFORMATION
Actuellement la DOPM a des difficultés pour disposer des informations
concernant:
- les quantités pêchées dans la ZEE sénégalaise et celles pêchées hors
ZEE sénégalaise ;
- la production globale par zone de pêche et par type d'engin;
-les débarquements de pirogues provenant des transbordements de
navires industriels ;
-la part de la production de chaque zone mareyée vers les usines pour l'
exportation ;
-la part de la production de chaque zone exportée directement à partir du
lieu de production vers les pays limitrophes ;
- les importations consommées au Sénégal et provenant des pays
limitrophes ;
- les prix des mareyeurs aux usines ;
- la consommation des principales villes, communautés rurales et gros
villages ;
- les prix des détaillants dans les marchés urbains et ruraux (produits
frais et transformés) ;
- les prix au niveau des marchés d'éclatement : Kaolack, Fatick ;
- la production et l’utilisation de la glace;
- la production des usines de farines de poisson ;
- le pourcentage de produit traité ou élaboré par espèce ;
- la valeur commerciale par type de produit ;
- la consommation locale domestique provenant de la pêche industrielle;
les prix au niveau des marchés extérieurs.
77
ANNEXE 4.3. : NOTE SUR LE SYSTEME D’ENQUETES ET DE TRAITEMENT
DES STATISTIQUES DE PECHE AU CRODT
par ERIC FOUCHER, MAMADOU DIALLO, et MOUSTAPHA DEME
1. LA PECHE ARTISANALE
1.1. La collecte de l’information.
Les statistiques de la pêche artisanale reposent sur trois (3) types de données,
recueillies sur le terrain : les données « recensement », les données « effort » et les enquêtes
de captures et de prix. Les recensements ont lieu deux (2) fois par an (saison froide et
chaude), les enquêtes d’effort, de capture et de prix sont quotidiennes, dans les sites de
débarquements les plus importants. Connaissant le nombre de pirogues (par type d’engins de
pêche) pour l’ensemble des points de débarquements (par le recensement), ainsi que l’effort
de pêche (par engin) et les captures échantillonnées (par engin) journalières, on peut calculer
par extrapolation les statistiques pour l’ensemble du territoire.
1.2. Le traitement de l’information.
La saisie des bordereaux d’enquêtes (effort, captures et prix) et des
recensements se fait au Bureau Calcul du CRODT, sur PC. Les données sont ensuite
transférées sur la station SUN sous UNIX, où elles subissent une chaîne de validation
(programme SAS et fortran). Les facteurs d’extrapolation issus des recensements sont
également calculés par programmes SAS. Les statistiques de pêches sont fournies en fin de
traitement par une chaîne de programmes.
1.3. Les contraintes.
1.3.1.Au niveau de la collecte de l’information.
- Recensement
Depuis 1985, les recensements que le CRODT fait deux fois par an (saison
froide et saison chaude) ne couvrent plus les régions du Saloum et de la Casamance, pour
des raisons budgétaires uniquement. Toutefois, il faut signaler que ces régions ont fait l’objet
de recensements ponctuels dans le cadre de certains projets de recherche. Ainsi, ne disposant
pas de facteurs d’extrapolation pour ces régions ni d’enquêtes sur ces régions, ce sont les
données de production fournies par la DOPM que le CRODT utilise.
- Effort de pêche, débarquements et prix
Sur près de 200 points de débarquements, seuls les 8 centres les plus
importants (concentrant des mises à terre) sont couverts par le système d’enquête
actuellement en cours au CRODT : les enquêtes de captures ont lieu du lundi au vendredi à
Saint-Louis, Kayar, Mbour et Joal ; et deux fois par semaine à Yoff, Ouakam, Soumbédioune
et Hann. Celles des prix sont menées du lundi au vendredi dans les ports de Saint-Louis,
Kayar, Hann, Mbour et Joal.
78
La couverture spatio-temporelle est relativement faible. En effet, vu la longueur
de certaines plages et l’importance du parc piroguier, il y est difficile d’avoir une couverture
géographique correcte de l’effort de pêche et des débarquements.
En effet, les sorties et/ou les arrivées des pirogues ont souvent lieu en même
temps. D’un autre côté, il se pose souvent un problème de surestimation ou de sousestimations de certaines captures.
Durant certaines périodes de l’année, certains débarquements ont lieu très tôt le
matin, ou tard l’après-midi, parfois même la nuit. Les enquêteurs étant absents, ces
débarquements ne sont pas pris en compte. Par ailleurs, le système de pointage des arrivées
des pirogues pour la collecte de l’effort de pêche en cours sur certaine plage nécessite la
présence continue des aides de plages sur les lieux de débarquement. Cette présence
permanente est impossible à réaliser dans la pratique et très contraignante.
En pêche maritime, le CRODT ne dispose d’aucun enquêteur au Saloum et à
Louga ; en Casamance 4 enquêteurs travaillent à durée déterminée dans le cadre du projet
PROPAC. Les centres secondaires, qui pourtant prennent de plus en plus de l’importance, ne
font l’objet d’aucune enquête ; ceci peut jouer sur la précision des facteurs d’extrapolation..
Le problème de la mixité des engins est également crucial : deux ou trois
équipages différents peuvent embarquer sur une même pirogue pour aller relever leurs filets
mouillés dans des zones de pêche différentes et revenir débarquer sur une même plage.
Plusieurs engins peuvent également être embarqués sur une même pirogue : quel(s) effort(s)
allouer à quelle(s) capture(s) ?
Par ailleurs, une pirogue peut aller en pêche à partir d’un port donné, débarquer
et vendre (tout ou partie de son produit) dans un autre port et revenir (ou non) à son point de
départ. Dans un tel cas de figure, il peut y avoir double comptage au niveau de l’effort de
pêche avec des débarquements nuls (problèmes de migration).
En conclusion, les contraintes majeures observées au niveau de la collecte de
l’information sur le terrain relèvent de la couverture spatio-temporelle des débarquements. Il y
a donc un problème d’effectifs pour les enquêteurs, donc un problème financier.
A ce propos les salaires de certains enquêteurs du CRODT sont financés par
des fonds issus de la contrepartie des accords de pêche avec l’Union Européenne.
Ces financements étant suspendus en 1997, la Direction Générale de l’ISRA avait
demandé en début d’année au CRODT de ne renouveler aucun de ces contrats, provoquant
un arrêt brutal dans la collecte de l’information (et provoquant de ce fait un « trou » dans la
série chronologique). Il a fallu trouver d’autres sources de financement pour ces enquêteurs.
Le problème n’est aujourd’hui toujours pas résolu de manière durable, les enquêtes se faisant
à mi-temps.
1.3.2. Au niveau du traitement.
La saisie des données est relativement à jour (quelques inévitables mois de
délais). Par contre, des blocages forts existent actuellement au CRODT au niveau de la chaîne
de traitement, blocage matériel et logiciel. En ce qui concerne le matériel, toute la base de
données ‘‘pêche artisanale’’ se trouvait sur une station de travail SUN sous UNIX qui est
tombée en panne en mars 1997. La base de données a été alors transférée sur la seconde
station SUN, et il a fallu réadapter tous les programmes (au niveau de la localisation physique
des fichiers en particulier). Puis cette situation SUN est également tombée en panne (manque
de maintenance et vétusté du matériel) depuis fin juillet.
79
Par ailleurs, une partie des programmes a été écrite en SAS (statistical Analysis
System), logiciel à licence annuelle extrêmement coûteuse pour UNIX, à tel point que
l’ORSTOM qui fournissait la licence a interrompu ses relations avec SAS Institute. Ne
disposant plus du noyau logiciel, il est impossible de faire tourner les programmes (ce ne sont
pas des exécutables).
Il faut donc : transférer la base de données sur une autre machine, et adapter
les programmes. Cela veut dire choisir entre une solution UNIX de remplacement (adapter) ou
une solution PC avec SGBDR (beaucoup plus facile pour une utilisation future, mais réécriture
totale de la chaîne).
2.1. LA PECHE INDUSTRIELLE
2.1.Les pêcheries démersales
2.1.1. La collecte de l’information..
Le système de collecte (et de traitement) est différent selon la nationalité des
navires, sénégalais ou étrangers.
- Les navires étrangers
L’information obtenue provient des observateurs embarqués sur les navires,
dans le cadre du PSPS. L’information est plus fine ici, puisqu’elle se situe au niveau du coup
de chalut. Pour chaque coup de chalut, on a ainsi des informations concernant son
déroulement (position exacte, profondeur début et fin, incidents ou non, etc....) et les prises
effectuées (poids par espèce). Les bordereaux de pêche sont envoyés au CRODT.
- Les problèmes existant au niveau de la collecte de l’information.
Les 2 systèmes sont bons et fiables dans l’absolu. Pour les navires sénégalais,
le problème majeur est de recueillir l’enquête auprès du capitaine (donc assurer une présence
physique permanente sur le port) et de pouvoir suivre la production au niveau des usines (pour
reconstituer, en quantité par espèce, les marées). L’utilisation des manifestes est néanmoins
marginale (5 à 10% des cas). Il s’agit d’un problème d’effectif (l’enquêteur est seul au niveau
du port). Ces enquêtes demandent du temps, et les marées sont souvent reconstituées après
un délai important.
Pour les navires étrangers, l’information est disponible pour tous les navires ,
tout le problème est d’évaluer la fiabilité des données recueillies par les observateurs (sont-ils
bien formés, font-ils les estimations de captures, peuvent-ils travailler efficacement ?).
2.1.2. Le traitement.
Les données sont saisies au CRODT par les techniciens du programme de
Pêche Démersale, et des techniciens rémunérés par le PSPS. Les données sont ensuite
transférées sur une machine de marque IBM Risk 6000 (sous UNIX) en format tableau, et
traitées par des programmes écrits en fortran. Des programmes lourds permettent d’obtenir les
statistiques de pêche. Actuellement, le passage de la base de données vers un SGBDR sous
PC est en cours, afin d’avoir une information disponible plus facilement, et de pouvoir répondre
immédiatement à toute sollicitation extérieure.
Le problème majeur pour la pêche démersale est le retard dans la saisie. Ce
retard provient d’une part de la difficulté et du temps à reconstituer les marées (navires
80
sénégalais), d’autre part à la quantité énorme de données (coup de chalut pour les navires
étrangers via le PSPS).
2.2. Les pêcheries sardinières.
2.2.1. La collecte de l’information.
Il existe deux sources, des enquêtes réalisées au port auprès des capitaines
après chaque marée pour les senneurs sénégalais, et des bordereaux remplis par les
observateurs à bord pour les chalutiers russes.
Pour les senneurs nationaux, les données saisies correspondant aux
estimations des enquêteurs (poids spécifiques): toutes les marées (d’un jour ou quelques
heures) sont comptabilisées et des fréquences détaillées collectées.
Pour les chalutiers russes, les observateurs sont inconnus du CRODT et ne
fournissent que des informations agrégées (sardinelles diverses, chinchards divers) et non par
espèces.
2.2.2. Le traitement des données.
Le système existant est similaire à celui de la pêche démersale. Saisie des
bordereaux, validation de l’information et sortie des statistiques par l’utilisation de programmes
Fortran qui traitent des tableaux de données sous UNIX.
2.2.3 Les contraintes.
Il s’agit également d’un problème d’effectif, l’enquêteur étant seul sur le port. Au
niveau des chalutiers russes par contre, se pose le problème de la formation et de la
compétence des observateurs embarqués.
2.3. La pêche thonière.
2.3.1. La collecte de l’information
Trois types de données sont utilisés : les livres de bord, les débarquements et
les mensurations.
Le CRODT dispose des livres de bord (contenant l’information détaillée de tous
les coups de senne) de tous les navires français ou assimilés (sénégalais, ivoiriens et navires
d’origine française battant pavillon de complaisance). Les débarquements (par espèce) sont
recueillis au niveau des usines, à Dakar et à Abidjan. Ces données sont centralisées au
CRODT. Les données de mensuration (échantillons prélevés dans les cuves des senneurs ou
canneurs) servent à l’estimation de l’état d’exploitation des stocks (dynamique des
populations).
2.3.2. Le traitement.
Les données sont saisies sur PC, puis intégrées dans la base de données thon
du CRODT. Un nombre important de programmes écrits en fortran permet de valider et traiter
ces données.
81
2.3.3. Les contraintes.
Au niveau de la collecte de l’information, elles sont relativement faibles, puisque
les armements coopèrent avec la recherche depuis de nombreuses années. Par contre, à
l’instar des autres programmes de pêche industrielle, il existe un problème d’effectif, puisqu' un
seul enquêteur travaille au niveau du port, depuis de nombreuses années, et que son absence
(congés ou maladie) est toujours préjudiciable.
Au niveau de la base de données et de la chaîne de traitement par contre, les
contraintes sont fortes. En effet, si la chaîne fonctionne parfaitement bien aujourd’hui, il n’en
demeure pas moins que les programmes informatiques concernés sont extrêmement
nombreux et complexes, et qu’il faut être spécialiste de cette base pour pouvoir l’utiliser. Tout
problème humain (départ des 2 chercheurs concernés par exemple) pourrait entraîner un
blocage complet. Il faut donc revoir et simplifier tout le système.
3. CONCLUSION
Pour la pêche artisanale, les contraintes sont essentiellement d’ordre financier
pour le système de collecte, qui est bien conçu mais gourmand en personnel. Pour le
traitement, le problème est plus complexe, puisqu’il s’agit de faire redémarrer une situation
bloquée, soit en remplaçant le système UNIX actuel par un système équivalent, soit en migrant
vers un système PC plus convivial.
Pour la pêche industrielle, les contraintes semblent plus faibles : elles
concernent également le manque d’effectif sur le port (pour les enquêtes journalières), et aussi
le passage de la base de données de sa forme actuelle vers un système SGBDR, bien que les
programmes existant soient plus faciles d’utilisation qu’en pêche artisanale. Un dernier
problème existe pour la pêche industrielle : comment quantifier les rejets ?
82
ANNEXE 4.4. : IDENTIFICATION DES CONTRAINTES LIEES A LA COLLECTE
DES DONNEES STATISTIQUES A L'OEPS
1. RAPPEL METHODOLOGIQUE
Préalable:
L'OEPS n'a pas théoriquement comme vocation la collecte de données
brutes (on entend par données brutes l'ensemble des informations collectées
auprès des opérateurs impliqués dans le secteur: pêcheurs, mareyeurs, armements
industriels, usines de traitement,…). Il doit s'appuyer sur les différentes structures
de l'Etat en charge de cette collecte (CRODT, DOPM, DPS, Douanes, PAD,…).
Toutefois, compte tenu de certains dysfonctionnements ou problèmes
méthodologiques observés au niveau de certaines structures, l'Observatoire a été
amené à collecter certaines données brutes de façon à remplir au plus vite ses
missions. Si cette collecte correspond à une opération ponctuelle pour certaines
données (exemple des quantités débarquées par bateau pour 1995 et 1996), il faut
souligner que pour d'autres types d'information (notamment les états financiers), la
collecte directe risque d'être "institutionnalisée" au niveau de l'Observatoire (cf. ci
dessous).
Nous présenterons successivement deux tâches dont l'OEPS est en charge
- l'élaboration du graphe du secteur et l'élaboration des comptes d'exploitation des
agents - et pour lesquels nous sommes amenés à "collecter des données
statistiques".
1.1
GRAPHE DU SECTEUR
L’élaboration du graphe du secteur a pour objectif d’identifier tous les types
d’opérateurs, de créer des groupes homogènes, d’identifier les relations entre
groupes (en particulier les relations commerciales clients-fournisseurs) et de définir
les sous-filières, le type et la quantité de produits qu’elles concernent.
Les critères déterminants pour l’identification des agents (on entend par agent un
ensemble d’entreprises réalisant une activité propre, avec un niveau technologique
relativement homogène, et présentant de ce fait des comptes d’exploitation
comparables) sont les suivants :
 le type d’activité : pêche, transformation, commercialisation,
 leur structuration : activité (de pêche ou de transformation) artisanale ou
industrielle,
 les types d’espèces capturées : démersales ou pélagiques, et pour les pêches
spécialisées, les espèces (thon, crevette, merlu, sardine, céphalopodes),
 les niveaux d’équipement (moteur ou voile pour la pêche artisanale) et de
conservation (glaciers ou congélateurs),
83
 les techniques de pêche : chalutiers, canneurs, senneurs, palangriers, lignes,
filets dormants, maillants, sennes tournantes, pots et casiers,
 l’origine des entreprises : sénégalaises ou étrangères,
 la nature des opérations de transformation : vente en état (mareyage en frais),
filetage, congélation, transformation artisanale, conserverie, transformation en
farine.
Le croisement de ces différents critères (souvent liés entre eux) a permis d’identifier
35 agents caractéristiques, illustrant la complexité du secteur de la pêche au
Sénégal. Parmi ceux-ci, 9 représentent des activités de pêche artisanale, 13 des
activités de pêche industrielle et 13 des activités de transformation.
Une fois la structure du graphe du secteur mise en place, ce graphe est renseigné
par la quantification des principaux flux de produits et les quantités traitées
par les agents. Les quantités vendues sont estimées par recoupement des
données de différentes sources : DOPM, CRODT, Douanes, professionnels de la
pêche,... Une attention particulière est portée aux domaines de validité de ces
informations, afin de pouvoir corriger les données communiquées et d’estimer les
flux physiques avec un degré d’incertitude minimal.
Les quantités identifiées sur le graphe sont des tonnes de poisson en
équivalent frais, ce qui permet d’assurer l’égalité des entrées et des sorties pour
chaque agent. A chaque filière ou sous-filière est alors associé un seul chiffre de
tonnage, pouvant comporter une variété d’espèces, mais qui demeure invariable
depuis la capture jusqu’à la mise sur le marché.
1.2
COMPTES D’EXPLOITATION DES AGENTS
SECTEUR INDUSTRIEL
Les comptes d’exploitation ou états financiers des entreprises du secteur sont
collectés par les différents moyens envisageables (CUCI à la DPS, enquêtes
directes auprès des sociétés,..). Les comptes d’exploitation des opérateurs de
même type sont ramenés par tonne de poisson et comparés entre eux et avec les
moyennes présentées par les organisations professionnelles, afin de pouvoir
s’assurer de leur fiabilité et de demander des explications complémentaires si
nécessaire.
SECTEUR ARTISANAL
Sur le secteur de la pêche artisanale, les comptes d’exploitation de différents types
de pirogues peuvent être collectés auprès des projets ou institutions travaillant sur
ce domaine (CRODT, projet PAPEC, Observatoire de Casamance, …) et en
utilisant les études disponibles.
84
La validation des données relatives aux comptes des unités artisanales repose sur
la même démarche que pour la pêche industrielle. Ainsi, il paraît important de
rapporter les différents postes de charges et de produit au kilogramme de façon à
procéder à des comparaisons au sein d’un même type d’activité. Par ailleurs, le
chiffre d’affaire moyen au kilogramme par espèce est comparé avec le prix moyen
au débarquement collecté par l’Administration des pêches.
L'agrégation des comptes d’exploitation par type d’agent est réalisée pour chaque
agent, dés lors qu’un nombre suffisant de comptes d’exploitation a été recueilli,
assurant une bonne représentativité pour l’agent concerné (80 % des volumes
traités, si possible). L’agrégation est effectuée à partir des quantités totales
vendues et du total des valeurs de chaque poste (de charges et de produits) de
manière à déterminer un coût et un prix unitaire par kilogramme.
Le tonnage étant déterminé pour chaque agent, l’extrapolation pour la constitution
du compte d’exploitation à l’agent dans sa totalité est effectuée en ramenant le
tonnage de l’agent au tonnage total par une simple règle de trois. Les coûts ou prix
unitaires sont donc automatiquement calculés en divisant le coût ou produit global
par le tonnage total.
2. CONTRAINTES OBSERVEES
Nous présenterons ci-dessous les contraintes observées dans la collecte des
données statistiques nécessaires à l'élaboration du graphe du secteur et à
l'élaboration des comptes d'exploitation des agents qui constituent la base de notre
analyse.
2.1 GRAPHE DU SECTEUR
S'agissant du graphe, nous avons rencontré des difficultés pour la collecte des
données suivantes au niveau des structures administratives:
SECTEUR ARTISANAL
 ventilation des mises à terre par type d'engin
 part des produits de la pêche artisanale dans les approvisionnements des usines
(cette donnée permet de déterminer la part des produits de la pêche industrielle et
par solde les quantités alimentant le marché local sachant que la totalité des
produits des usines est exportée)
SECTEUR INDUSTRIEL
 part des produits de la pêche industrielle dans les approvisionnements des usines
(cf. ci dessus)
85
 quantités de thon vendues aux usines de salé-séché
 quantités de déchets de thon vendus aux usines de farine
2.2 COMPTES D'EXPLOITATION DES AGENTS
SECTEUR ARTISANAL
Pour la pêche artisanale, nous rencontrons des problèmes pour disposer au niveau
des structures de l'Etat d'éléments permettant de reconstituer sur une base
annuelle les comptes d'exploitation par type d'engin. Nous avons donc travaillé sur
la base d'études disponibles en supposant une structure de coût stable et en
actualisant le prix des intrants et la valeur des prises.
De plus, une fois les comptes reconstitués par type d'engin, il nous est actuellement
très difficile d'extrapoler à l'ensemble du sous-secteur, la base d'extrapolation
n'étant pas disponible ( ventilation des mises à terre par type d'engin).
SECTEUR INDUSTRIEL
S'agissant de la collecte des états financiers des entreprises du secteur, il n'a pas
été possible au niveau du CUCI de récupérer l'information agrégée par agent. En
effet, il fallait prévoir un protocole de transfert des données du CUCI vers l'OEPS,
ce qui conduisait à modifier l'ensemble des programmes informatiques de
traitement du CUCI, ce qui était matériellement impossible. Il a donc fallu s'adresser
directement aux entreprises. A ce niveau, nous avons été confronté au début (5
premiers mois) à un réel problème de retour d'information. Les opérateurs privés
hésitant, à juste titre, à communiquer des informations financières qu'ils jugent
souvent stratégiques. La démarche de l'OEPS a consisté donc à sensibiliser
chaque entreprise, cherchant ainsi à établir une vraie relation de confiance. Il s'agit
d'un travail très long mais qui à terme finit par produire ses fruits (nous avons
enregistré seulement 3 ou 4 refus sur plus de 80 entreprises contactées).
Parallèlement à cette contrainte, nous avons été amené, suite à une perte de la
base de données PI de la DOPM pour 95 et 96, à recontacter l'ensemble des
armateurs de la place de façon à collecter les débarquements par bateau et par
espèce, ces éléments servant de base d'extrapolation pour l'élaboration du compte
d'exploitation armateur.
Enfin, lorsqu'il arrive que nous disposions pour un même type d'information, de
données différentes (données entreprise ou données administration), nous sommes
confrontés à un choix délicat (exemple des quantités débarquées par bateau et par
an - déclarations DOPM / statistiques internes à l'armement).
86
TABLEAU RECAPITULATIF DES BESOINS EN INFORMATIONS STATISTIQUES
SUR LE SOUS SECTEUR DE LA PECHE INDUSTRIELLE AU SENEGAL
TYPE
DE
DONNEES
ORGANISME
DE
COLLECTE
METHODE
DE
COLLECTE
UTILISATEURS
POTENTIELS
1. Débarquements - captures - effort
Nombre de marins
- embarqués
- total
Effectif des flotilles par
-pavillon
- type de conservation
- type de pêche
Effort de pêche journalier par
- type de conservation
- type de pêche
Prise par sortie (PUE)
- par type de conservation
- par espèce ou groupe
- coup de chalut (bateaux étrangers)
- par type de pêche
Mises à terre par
-espèces
- type de conservation
- type de pêche
- mois
Fréquence taille par
- espèce
- mode de conservat
Conditions de pêche (profondeur,
lieu de pêche, température...) par
- type de conservation
- zone de pêche
-type de pêche
- jour
DOPM
FAO
DPS
OEPS
CRODT
DOPM
CRODT
OEPS
DPS
CASPAR
DOPM
Estimation annuelle
DOPM
Enregistrement
au niveau du bureau
des licences
CRODT
CRODT
Enquêtes de marées au
Port
Enquête par :
Présence/absence du
bateau sur le PAD
CRODT
Enquête
DOPM
Manifestes et déclarat°
CRODT
*Enquêtes
*Déclarations
CRODT
Echantillonnage au
niveau des usines
CRODT
Enquêtes
Prélèvement
CRODT
DOPM
OEPS
CASPAR
CRODT
87
CRODT
DOPM
OEPS
FAO
CRODT
DOPM
OEPS
FAO
CRODT
OEPS
FAO
DPS
CASPAR
DOPM
Potentiel des ressources halieutiques
au Sénégal
- type de ressource
- saison hydrologique
Prix au débarquement par
-espèce ou groupe d'espèces
- type de conservation
-jours/mois/année
CRODT
OEPS
DOPM
CASPAR
DOPM
CRODT
OEPS
CASPAR
DPS
DOPM
OEPS
CRODT
DPS
CRODT
Suivi à partir des modèles
globaux d'évaluation des
stocks
DOPM
Enquête
Manifestes
NEANT
NEANT
DOPM
(BCPH)
Enregistrement COS
DPS(CUCI)
*collecte directe
OEPS
OEPS
*Collecte directe
DPS
OEPS
*Elaboration annuelle sur
la base des états financiers collectés
Taxes et redevances portuaires
NEANT
*Réactualisation tous
les ans
NEANT
Annuaire des entrep. du secteur
par type d'activité
(effectif des opérateurs)
OEPS
Consom. de carburant au PAD par
- type de pêche
-type de conservation
- marée/mois/an
2. Exportations
Qtés exportées (vol. et valeur) par
-espèce/grds grpes d'espèces
-type de produits
-mode de conservation
-destination
-société
3.
Données
économiques
financières
Etats financiers des entreprises du
secteur et des entreprises en amont
et
Cpte d'exploit./type activité:
- Suivi des Taux de Rentabilité
type d'activité
- Effets directs et indirects / an
DOPM
OEPS
DPS
CRODT
88
Réactualisation tous les
deux (2) ans
OEPS
CRODT
DPS
CASPAR
DOPM
DOPM
OEPS
DPS
DOPM
CRODT
OEPS
DPS
TABLEAU RECAPITULATIF DES BESOINS EN INFORMATIONS STATISTIQUES
SUR LE SOUS SECTEUR DE LA PECHE ARTISANALE MARITIME AU SENEGAL
TYPE
DE
DONNEES
ORGANISME
DE
COLLECTE
METHODE
DE
COLLECTE
UTILISATEURS
POTENTIELS
1. Recensement - enquête cadre
Nombre
de
débarquement
points
de
Nombre de pecheurs
- embarqués
- total
Effectif des flottilles par
-Point de débqt/PC/Région
- type de pêche
DOPM
Recensement annuel
DOPM
CRODT
Recensement
semestriel
CRODT
DOPM
Estimation annuelle
DOPM
Recensement
mensuel par région
CRODT
Recensement semestriel
NEANT
Enquête cadre socio-économique NEANT
(production,
transformation
et
commercialisation des produits artisanaux)
2. Débarquements - captures effort
Effort de pêche journalier par
- type pêche
-point débarquement
Prise par sortie (PUE)
-par type de pêche
- par port enquêté
- par espèce ou groupe d'espèces
DOPM
FAO
DPS
OEPS
CRODT
DOPM
CRODT
OEPS
DPS
CASPAR
DOPM
CRODT
OEPS
DPS
CASPAR
CRODT
Enquête par
-décompte
-pointage
arrivées
-interview
Echantillonnage
et enquête
CRODT
89
des
CRODT
DOPM
OEPS
FAO
CRODT
DOPM
OEPS
FAO
Mises à terre par
-PC/ centres princ./ sect./région
-espèces
- type de pêche
- mois
Fréquence taille par
- espèce
- type de pêche
-point de débarquement
Conditions de pêche (profondeur,
lieu de pêche, température...) par
- type de pêche
- point de débarquement
- jour
Potentiel
des
ressources
halieutiques
au Sénégal
DOPM
- enquête de debqt
- COS
- cahier de sondage
CRODT
- enquêtes
- extrapolation
CRODT
Echantillonnage
CRODT
Enquête
Prélèvement
CRODT
Suivi à partir des
modèles
globaux
d'évaluation
des
stocks
Estimation
- type de ressource
- saison hydrologique
Prix au débarquement par
-espèce ou groupe d'espèces
-PC/ point de débarquement
DOPM
CRODT
Enquêtes de routine
sur
cinq grands centres de
débarquement
Décompte à la pompe
-jours ouvrables/mois/année
Consommation de carburant par
-PC/secteur/région
-mois/année
DOPM
CRODT
OEPS
FAO
DPS
CASPAR
DOPM
CRODT
CRODT
DOPM
OEPS
CASPAR
CRODT
OEPS
DOPM
CASPAR
DOPM
CRODT
OEPS
CASPAR
DPS
DOPM
CRODT
OEPS
DPS
3. Commercialisation
Prix de gros des produits frais et
transformé par:
- espèce/type produit
- jour/mois/année
Distribution des produits frais par
-espèce ou groupe d'espèces
-origine et destination
- PC/secteur/région
- mois/année
Enquêtes au niveau du
marché central de
Dakar
(frais) et de Thiaroye
Gare et Cambérène
(transformé)
DOPM
Enregistrement/ COS
DOPM
Enquêtes de marché
90
DPS
DOPM
CRODT
OEPS
CASPAR
DOPM
OEPS
CASPAR
CRODT
Qtés transfor. artisanalement par
-type de produits
-PC /secteur/région
-mois/année
Distribut° pdts transf. artisanal. par
-type de produits
-destination et origine
-poste/secteur/région
-mois/année
3. Données économiques et
financières
Cpte d'exploit./type de pêche
- Suivi des Taux de Rentabilité
Interne par type d'engin
- Effets directs par an
DOPM
Enregistrement/ COS
DOPM
Enregistrement/ COS
*Suivi ponctuel
*Suivi sur la base des
comptes d'exploitation
*Réactualisation tous
les ans
CRODT
OEPS
91
DOPM
OEPS
CASPAR
CRODT
DOPM
OEPS
CASPAR
CRODT
OEPS
CRODT
DPS
CASPAR
DOPM
Opérateurs
SCENARIO 1
Principes:
Principes  maintenir les structures existantes
 spécialiser les structures sur la base
de leurs avantages comparatifs
 créer une cellule de coordination
inter-ministérielle regroupant la
DOPM, le CRODT, l’OEPS et
l’Interprofession
MINISTERE DE LA PECHE ET DES
TRANSPORTS MARITIMES
CELLULE DE COORDINATION INTERMINISTERIELLE DES STATISTIQUES DE
PECHE MARITIME
DOPM - CRODT - OEPS - Interprofession
 Collecte et Traitement
Données Pêche Artisanale
 CRODT
Données Pêche Industrielle
 DOPM + CRODT
Données Exportations
 DOPM
Données Macroéconomiques
 OEPS
 Diffusion
 Cellule de coordination
92
SCENARIO 2
Principes:
Principes  regrouper les compétences
statistiques de la DOPM et du CRODT
au sein d’une Direction ou d’un Projet
sous tutelle du MPTM
 disposer d’une seule structure de
collecte et de traitement des données
MINISTERE DE LA PECHE ET DES
TRANSPORTS MARITIMES
DIRECTION NATIONALE POUR
LA
COLLECTE
ET LE TRAITEMENT DES
STATISTIQUES DE PECHE
INTERPROFESSION
 Collecte et Traitement
Données Pêche Artisanale
 Direction Nationale
Données Pêche Industrielle
 Direction Nationale
Données Exportations
 Direction Nationale
Données Macroéconomiques
 Direction Nationale
 Diffusion
 Direction Nationale
93
ANNEXE 5 : APPUI A
L’AMENAGEMENT DES
INFRASTRUCTURES DE LA PECHE
ARTISANALE
ANNEXE 5.1. : TABLEAU RECAPITULATIF DES INVESTISSEMENTS A
REALISER SUR LE LITTORAL






Aménagement Débarcadère couvert
Adduction d’eau et d’électricité
Installation de sanitaires
Aire de transformation brute de béton
Aménagement de parkings (500m² forfaitaire)
Aménagement des voies d’accès
Site
Guet Ndar (**)
Goxumbadji (**)
Lompoul
Fass Boye (**)
Kayar (**)
M'Bour
Yoff (**)
Soumbedioune
Hann
Thiaroye
Djifère
Foundiougne
Missirah
Djogué
Kafountine
Cap Skiring
Nombre
Nombre
Aire de
Aire de
Pirogues Pêcheurs débarquement transformation
(*)
(*)
1 612
8 533
304 000 000
55 000 000
44
220
628 000 000
6 000 000
137
855
628 000 000
48 000 000
551
2 069
718
4 751
177 000 000
107 000 000
348
1 732
186 000 000
24 000 000
269
1 153
29 000 000
15 000 000
167
1 341
18 000 000
185
1 021
29 000 000
13 000 000
257
1 412
653 000 000
18 000 000
32
398
653 000 000
7 000 000
52
225
6 000 000
148
888
628 000 000
12 000 000
56
310
628 000 000
7 000 000
41
168
628 000 000
6 000 000
Total
Total
335 000 000
359 000 000
634 000 000
676 000 000
774 000 000
284 000 000
210 000 000
44 000 000
18 000 000
42 000 000
671 000 000
660 000 000
6 000 000
640 000 000
635 000 000
634 000 000
6 622 000 000
Les chiffres sont exprimés en FCFA pour les valeurs
(**) Chiffrage CFD
(*) Source recensement national CRODT / DOPM Septembre 1997
95
ANNEXE 5.2. : DETAIL DES ROUTES ET PISTES DE PRODUCTION A
REHABILITER
Tronçons routiers
Longueu
r
(Km)
Route Gnayam Potou
Piste Potou Taré
Piste Kebemer Lompoul
Route pointe Saréne Joal
Bretelle Guéréo Popenguine
Route Mboro Benneu
Route Mboro Fass boye
Piste Toubacouta Missirah
Piste Fumela Ndangane
Route Diembering Nikine
Route Diembering Cap Skiring
Piste Abéné à la plage
Route Kafountine à la plage
TOTAUX
4
10
34
2
5
5
30
13
7
15
20
5
5
Coût
(FCFA)
33 000 000
83 000 000
281 000 000
17 000 000
41 000 000
41 000 000
248 000 000
107 000 000
58 000 000
124 000 000
165 000 000
41 000 000
41 000 000
155 1 280 000 000
96
ANNEXE 5.3. : L'OFFRE NATIONALE DE GLACE AU SENEGAL
L'analyse de la disponibilité de glace au niveau national portera sur la production réalisée
par les unités frigorifiques appartenant à l'Etat communément dénommée ''Chaine de froid'' et
celles appartenant aux privés.
Cette chaine de froid est composée de 3 centres de mareyage implantés à Rufisque ,
Kayar et Joal et huit entrepots frigorifiques mis en place dans les localités suivantes: Louga,
Bambey, Fatick, Kolda, Matam, Bakel, Tambacounda et Kaolack.
L'implantation de cette chaine de froid de 1973 à 1985 a nécessité des investissements
très importants consentis par l'Etat sur financement extérieur (Canada, Japon, Italie, Danemark
etc...). Ce programme a été initié dans le but
de promouvoir la consommation du poisson à l'intérieur du pays. Ainsi, l'Etat a implanté une suite
de frigorifique susceptible de recevoir du poisson de la côte et d'en assurer ''l'éclatement''
régional.
Actuellement, à l'exception des centres de Rufisque et Kayar réhabilités grâce à la
coopération japonaise et les unités frigorifiques de Louga et de Bambey rénovés par de nouveaux
gérants, tous les autres chainons (au nombre de sept (7) sont dans un état technique défectueux.
Toutefois, l'examen des capacités de production installées, montre que les pouvoirs
publics disposent notamment au niveau des unités frigorifiques non côtières (intérieures) un
important potentiel de production de glace, de conservation et de conditionnement des denrées
périssables sous utilisées ; (voir tableaux 1 à 8).
Au niveau des équipements frigorifiques côtières appartenant à l'Etat ou à des opérateurs
privés, il existe des régions disposant de capacité de production de glace et de stockage
inutilisées et d'autres disposant de faibles moyens de
production de glace et de conservation. L'analyse de la situation par région dénote :
1. Région de Dakar
Il existe une dizaine de fabriques de glace fonctionnelles totalisant une capacité théoriques
de 650 tonnes/jour. La production réelle globale n'est que de 435 tonnes/jour. Ce sont en général
des usines de traitement de poisson basées au Port autonome de Dakar qui utilisent la plus
grande partie de cette production. Au niveau des capacités de stockage, la région dispose des
installations de SOCOFROID et celles du FRIGOCAP (en arrêt) du môle 10, quai de pêche.
2. La Grande Côte
La capacité de production réelle globale de glace cumulée pendant la bonne saison (mai à
septembre) notamment à Saint-Louis est proche de 28 tonnes par jour. Cette zone dispose
d'importantes capacités de stockage inutilisées. Ainsi à St-Louis, la COFRINORD dispose de 2
tunnels de congélation de 10 tonnes/ jour chacun, de 3 chambres de stockage à -4 °C et de 2
chambres de stockage à -25 ° C de 300 tonnes par jour.
Le centre de mareyage de Kayar a une capacité de production de 10 tonnes par jour et des
capacités oisives de conservation de 10 tonnes par jour pour les 2 chambres de stockage.
97
3. La Petite Côte
Elle dispose de 7 entrepots frogorifiques dotés d'une capacité théorique de production
totale de 132 tonnes . En réalité la production journalière est de 99 tonnes destinés au
conditionnement des produits et à la dotation des mareyeurs et pêcheurs en glace.
Globalement, la petite côte est actuellement sur approvisionnée en glace et dispose de
capacité de stockage inutilisée. Cette situationi a amené le PAPEC à financer un important
centre de débarquement à Joal pour la valorisant des produits après capture.
et
Il convient de noter que le centre de mareyage de Joal produit 10 tonnes de glace par jour
dispose
de
deux
chambres
de
conservation.
4. Région Sud
Au niveau de la région de Ziguinchor, les fabriques de glace ont une capacité de 54 tonnes
par jour. Mais les chambres de conservation font défaut notamment au niveau des grands centres
débarquement comme Kafountine, Cap-Skiring et Diogué.
La zone de Fatick et de Kaolack est dotée de quatre unités industrielles totalisant 46,5
tonnes par jour. Les complexes frigorifiques de Kaolack et de Fatick disposent de capacités de
conservation inutilisées ; ce qui fait que le centre de Fatick fonctionnant en dessous de sa
capacité réelle, enregistre d'importantes pertes d'exploitation qui sont à l'origine de son arrêt.
Globalement, les équipements de la ''chaine de froid pêche'' de l'Etat sont sous utilisés et
sont dans un état technique déplorable. Au niveau des capacités
installées, certaines régions possédent des capacités supérieures à leurs besoins alors d'autres
zones accusent un déficit notoire.
5. La chaine de froid intérieure ou non côtière
Elle est constituée exclusivement par les unités mises en place par l'Etat comme sus
indiquée. Les tableaux ci-dessous indiquent les capacités théoriques de production par unité.
Tableau 1 : Disponibilité théorique en glace de la chaine intérieure
Localités
Matam (1983)
Bakel (1893)
Bambey (1980)
Kolda (1979)
Tamba (1978)
Louga (1981)
Capacité théorique de
production intallé
4,4T/jour
4,4T/jour
5 T/jour
5 T/jour
5T/jour
5T/jour
Capacité de stockage des
chambres froides
2 chambres de 6T/jour
2 chambres de 6T/Jour
2 chambres de 10T/jour
2 chambres de 6T/jour
2 chambres de 6T/jour
2 chambres de 6T/jour
L’entrepôt frigorifique de Matam, qui ne fonctionne qu’entre mars novembre faute d’une
demande conséquente, tourne à peine à 13 % de ses capacités réelles de production. Elle n’est
pas actuellement opérationnelle.
Par ailleurs, la position géographique du centre n’encourage pas les mareyeurs à venir
s’approvisionner en glace sur place. En règle générale, les mareyeurs s’arrêtent à Ourrossogui,
véritable plaque tournante de la zone, ce qui leur permet d’éviter le paiement de la taxe
communale de stationnement (1500 F cfa) et d’affronter les difficultés d’accés en hivernage.
98
La capacité de production de glace de la ville de Bambey est nettement sous utilisée , à
peine 35 %. L’unité est fermée à cause d’un contentieux opposant le gérant à la SENELEC.
L’unité de Kolda est également fermée à cause de l’incapacité technique et financière du
gérant à faire supporter les coûts d’investissements que la réhabilitation de l’outil de production
requiert.
Pour le centre frigorifique de Tamba, il présente un ratio d’exploitation égal à 33 %. La
situation est meilleure pour le complexe frigorifique de Touba mosquée qui a un taux
d’exploitation de l’ordre de 55 % . Ce centre ne satisfait pas la demande de glace lors du Magal
annuel. Le déficit est comblé par les usines frigorifiques de Kaolack, de Mbour-Joal et celles de
Dakar.
Ces niveaux d’exploitation observés au niveau de la chaine de l’intérieur traduisent la faible
demande de glace à l’intérieur du pays et explique la sollicitude constante des unités implantées à
Dakar, sur la Petite Côte (Mbour et Joal) et la Grande côte (Kayar et St-louis) pendant l’année,
malgré l’importance coûts de transport et la concurrence.
Tableau 2 : Caractéristiques et disponibilité en glace.
Grande Côte
Centre de mareyage Kayar
Complexe frigo. Louga
COFRINORD
FRIGO/ KHAIRE
FRIGO/ SOURANG
Nature de
la glace
Paillette
Barres
Barres
Paillette
Paillette
Capacité
(t/jour)
20
5
25,5
Production
(t/jour)
10
5
25,5
Zones desservies
Kayar/Joal/Rufisque
Kayar/St-louis
St-Louis, Matam
St-Louis
St-Louis
Tableau 3: Caractéristiques et disponibilité en glace par région
Région de Dakar
Centre de Marey.
Rufisque
Arafat
Marché Central
Miko
Compl.Frig. Hann
SENEPESCA
COFRISEN
AMERGER
AFRICAMER
SENEMER
ALLIED CONT.
Nature de la
glace
Paillette
Barres
Barres
Paillette
Paillette
Paillette
Paillette
Paillette
Paillette
Paillette
Paillette
Paillette
Paillette
Capacité t/j Product° t/j Zones desservies
10
8
2,5
29,5
60
28
2,5
29,5
60
28
35
250
24
150
150
35
35
75-100
24
150
150
35
99
Rufisque/Kayar
Rufisque (boulangerie)
Dakar(Mareyeurs,pêcheurs)
Autoconsommation
Mareyeurs/pêcheurs
Autoconsommation
Autoconsommation
Autoconsommation
Autoconsommation
Autoconsommation
Autoconsommation
Autoconsommation
Tableau 4 : Caractéristiques et disponibilité en glace par région
Petite Côte
centre de Mareyage Joal
Sanghoné
Sénégal Ice
Ikagel
SSG Kaolack
Nature de
la glace
Paillette
Barres
Barres
Paillette
Paillette
Capacité
( t/jour)
20
12
25.2
5
30
Production
(t/jour)
20
12
20
5
30
Observations
Joal/Mbour/Rufisque
Autoconsommation
Joal/Mbour
Autoconsommation
Kaolack,Mbour
Tableau 5: Caractéristiques et disponibilité en glace par région
Région Sud
CF Fatick
CF Kaolack
SGS Kaolack
Missirah
SOPICA
Fahed Sara
CRUSTAGEL
PECA
Nature de la
glace
Barres
Barres
Barres
Paillette
Paillette
Paillette
Paillette
Paillette
Capacité t/j
Production t/j
4,4
29,1
9
4
12
5
10
20
4,4
15
4,5
4
6
5
10
20
Observations
Kaolack,Joal,Mbour
Kaolack,Joal,Mbour
Kaolack,Joal,Mbour
Autoconsommation
Autoconsommation
Autoconsommation
Autoconsommation
Ziguinchor
3- La demande de glace
Les besoins en glace du Sénégal peuvent être estimés à 500 000 tonnes par an. Les
capacités nominales de production des fabriques de glace installées sur tout le territoire
avoisinent 360 000 tonnes ; ce qui signifie que théoriquement les besoins en glace sont
couverts à 72%.
Mais en réalité, la production effective, comme le montrent les tableaux relatifs à la
disponibilité en glace par région, est inférieure à ce chiffre car les fabriques essaimées à
travers le pays fonctionnent difficilement à pleine capacité pour des raisons de vétusté des
équipements frigorifiques, d’obsolescence technologique, de manque d’entretien et de
mauvaise gestion.
Par ailleurs, la production d’unités installées au sein des entreprises notamment dans
la région de Dakar, est destinée à satisfaire les besoins en glace de leur flotte de pêche
(autoconsommation). Le marché extérieur ne peut être satisfait que si la production excède
les besoins internes. Le plus souvent cette quantité écoulée sur le marché est destinée
exclusivement à des mareyeurs liés à l’usine par un contrat d’approvisionnement en
poissons.
Il est résulte donc que d’importants besoins en glace ne sont pas couverts, le
caractère saisonnier de ce produit accentue à certaines périodes de l’année ce déficit.
Comme pour les besoins en glace, les capacités de stockage restent largement
insuffisantes. Les conditions pour pouvoir profiter au mieux des entrepôts frigorifiques ne
sont pas toujours remplies ; il manque des palettes, des cages métalliques et des camions
isothermes.
100
Les centres de débarquement les plus importants du Sénégal ne disposent pas plus
de 80 tonnes d’entreposage chacun et accusent un déficit d’offre de glace. C’est le cas des
centres de pêche de Lompoul, Fass Boy, Kayar, Yoff, Hann, Djifère et Kafountine. Cette
pénurie de glace peut à certaines périodes de l’année, amener les opérateurs économiques
des localités à brader le poisson frais auprès des transformatrices artisanales desdites
localités
101
DESIGNATION
Congélation T/J
Fabrique de glace T/J
Stockage à 0°C
Stockage à 25°C T
20
6
26
10
12
12
2
36
360
25
12
397
600
32
632
Congélation T/J
Fabrique de glace T/J
Stockage à 0°C
Stockage à 25°C T
10
10
5
12
20
37
50
50
5000
50
5050
Congélation T/J
Fabrique de glace T/J
Stockage à 0°C
Stockage à 25°C T
-
5
-
-
REGION DE SAINT LOUIS
COFRINORD
GIE DELTA PLUS
GUET NDAR
MATAM
NOUVELLE CREATION ST LOUIS
VIVIERS JUNIOR ST LOUIS
TOTAL REGION DE SAINT LOUIS
Source : DOPM - 1997
DESIGNATION
REGION DE ZIGUINCHOR
SEFCA
SOPICA
ZIGUINCHOR (PECA)
TOTAL REGION ZIGUINCHOR
DESIGNATION
REGION DE TAMBA
BAKEL
102
TAMBA
-
5
20
20
TOTAL REGION DE TAMBA
-
10
20
20
Congélation T/J
Fabrique de glace T/J
Stockage à 0°C
Stockage à 25°C T
BAMBEY
TOUBA
-
10
20
60
60
TOTAL REGION DE DIOURBEL
Source : DOPM - 1997
-
30
60
60
Congélation T/J
Fabrique de glace T/J
Stockage à 0°C
Stockage à 25°C T
15
15
5
4
9
20
25
45
20
25
45
Congélation T/J
Fabrique de glace T/J
Stockage à 0°C
Stockage à 25°C T
-
25
9
34
-
30
30
DESIGNATION
REGION DE DIOURBEL
DESIGNATION
REGION DE FATICK
FATICK
MISSIRAH
VIERA SENEGAL
TOTAL REGION DE FATICK
DESIGNATION
REGION DE KAOALACK
KAOLACK
SGS KAOLACK
TOTAL REGION DE KAOLACK
103
DESIGNATION
Congélation T/J
Fabrique de glace T/J
Stockage à 0°C
Stockage à 25°C T
LOUGA
-
5
-
-
TOTAL REGION DE LOUGA
Source : DOPM - 1997
-
5
-
-
REGION DE LOUGA
104
ANNEXE 6 : APPUI A
L’AQUACULTURE
ANNEXE 6.1. : ARTICLE 9 DU CODE DE CONDUITE POUR UNE PECHE
RESPONSABLE
9.1
Développement responsable de l'aquaculture, y compris de la pêche
fondée sur l'élevage dans les zones relevant de la juridiction nationale
9.1.1 Les Etats devraient établir, faire fonctionner et développer un cadre
juridique et administratif approprié qui favorise le développement de l'aquaculture
responsable.
9.1.2 Les Etats devraient promouvoir le développement et la gestion
responsables de l'aquaculture, y compris des évaluations préalables des effets du
développement
de l'aquaculture sur la diversité génétique et l'intégrité des écosystèmes,
fondées sur l'information scientifique la plus fiable disponible.
9.1.3 Les Etats devraient élaborer et mettre régulièrement à jour des
stratégies et plans, ainsi que de besoin, afin d'assurer que le développement de
l'aquaculture soit écologiquement durable et permettre l'utilisation rationnelle des
ressources partagées entre l'aquaculture et d'autres activités.
9.1.4 Les Etats devraient veiller à ce que le développement de l'aquaculture
n'ait pas d'effets négatifs sur les moyens d'existence des communautés locales et
leur accès aux zones de pêche.
9.1.5 Les Etats devraient instituer des procédures efficaces, particulières à
l'aquaculture, pour entreprendre des activités appropriées d'évaluation et de suivi de
l'environnement dans le but de réduire au minimum les effets écologiques nuisibles
et leurs conséquences économiques et sociales résultant de l'extraction d'eau, de
l'utilisation des terres, de l'évacuation d'effluents, de l'utilisation de produits
pharmaceutiques et chimiques, et d'autres activités liées à l'aquaculture.
9.2
Développement responsable de l'aquaculture, y compris de la pêche
fondée sur l'élevage, dans les écosystèmes aquatiques transfrontières
9.2.1 Les Etats devraient protéger les écosystèmes aquatiques
transfrontières en favorisant des pratiques d'aquaculture responsables à l'intérieur
de leurs zones de juridiction nationale et en coopérant pour promouvoir des
pratiques d'aquaculture durables.
9.2.2 Les Etats devraient, avec le respect voulu pour les Etats voisins et
conformément au droit international, assurer un choix responsable des espèces et
une localisation et une gestion responsables des activités d'aquaculture susceptibles
d'avoir des effets sur des écosystèmes aquatiques transfrontières.
9.2.3 Les Etats devraient consulter les Etats voisins, lorsqu'il y a lieu, avant
d'introduire des espèces non indigènes dans des écosystèmes aquatiques
transfrontières.
106
9.2.4 Les Etats devraient établir des mécanismes appropriés, tels que des
bases de données et des réseaux d'information, pour recueillir, mettre en commun et
diffuser des données sur leurs activités aquacoles, en vue de faciliter la coopération
dans le domaine de la planification du développement de l'aquaculture aux niveaux
national, sous-régional, régional et mondial.
9.2.5 Les Etats devraient coopérer pour mettre au point, le cas échéant, des
mécanismes appropriés pour surveiller en permanence l'impact des intrants utilisés
en aquaculture.
9.3
Utilisation de ressources génétiques aquatiques aux fins de l'aquaculture,
y compris de la pêche fondée sur l'élevage
9.3.1 Les Etats devraient conserver la diversité génétique et maintenir
l'intégrité des communautés et écosystèmes aquatiques grâce à un aménagement
approprié. Ils devraient notamment s'efforcer de réduire au minimum les effets
nuisibles de l'introduction dans les eaux d'espèces non indigènes ou de stocks
génétiquement modifiés utilisés en aquaculture, y compris la pêche fondée sur
l'élevage, spécialement lorsqu'il existe une forte probabilité que ces espèces non
indigènes ou ces stocks génétiquement modifiés se propagent dans les eaux
appartenant, à la fois à la juridiction de l'Etat d'origine et celle d'autres Etats. Les
Etats devraient, chaque fois que possible, favoriser la prise de mesures qui réduisent
au minimum les effets négatifs génétiques, sanitaires et autres que peuvent faire
courir aux stocks naturels les poissons d'élevage au cas où ceux-ci s'échapperaient.
9.3.2 Les Etats devraient coopérer à l'élaboration, à l'adoption et à la mise en
application de codes internationaux de pratiques et de procédures en ce qui
concerne les introductions et les transferts d'organismes aquatiques.
9.3.3 Les Etats devraient, afin de réduire au minimum les risques de
transmission de maladies, ainsi que d'autres effets nuisibles, aux stocks naturels et à
ceux des élevages, encourager l'adoption de pratiques appropriées pour
l'amélioration génétique des stocks de reproducteurs et l'introduction , d'espèces non
indigènes, et pour la production, la vente et le transport des oeufs, des larves ou du
fretin, des reproducteurs ou autre matériel vivant. Ils devraient faciliter à cet effet
l'établissement et la mise en oeuvre de procédures et codes de pratique nationaux
appropriés.
9.3.4 Les Etats devraient promouvoir l'utilisation de procédures appropriées
pour sélectionner les reproducteurs et produire des oeufs, des larves et du fretin.
9.3.5 Les Etats devraient, lorsqu'il y a lieu, promouvoir la recherche et,
lorsque c'est possible, la mise au point de techniques d'aquaculture pour protéger,
régénérer et accroître les stocks d'espèces menacées d'extinction, en tenant compte
de la nécessité impérieuse de conserver la diversité génétique des espèces
menacées d'extinction.
107
9.4
Aquaculture responsable au niveau de la production
9.4.1 Les Etats devraient promouvoir des pratiques responsables en matière
d'aquaculture, à l'appui des communautés rurales, des organisations de
producteurs et des aquaculteurs.
9.4.2 Les Etats devraient promouvoir la participation active des aquaculteurs
et de leurs communautés à la mise au point de pratiques de gestion responsables
en matière d'aquaculture.
9.4.3 Les Etats devraient encourager les efforts visant à améliorer la
sélection et l'utilisation d'aliments, d'additifs alimentaires et d'engrais, y compris de
fumiers, appropriés.
9.4.4 Les Etats devraient encourager des pratiques efficaces de gestion en
matière d'élevage et de santé des poissons privilégiant la prise de mesures
d'hygiène et de vaccination.
Utilisation sûre, efficace et minimale d'agents
thérapeutiques, de vaccins, d'hormones et de médicaments, antibiotiques et autres
produits chimiques utilisés pour combattre les maladies, devrait être assurée.
9.4.5 Les Etats devraient réglementer l'utilisation en aquaculture des produits
chimiques qui peuvent être dangereux pour la santé humaine et l'environnement.
9.4.6 Les Etats devraient exiger que l'évacuation des déchets tels que
rebuts, boues, poissons morts ou malades, excédents de préparations vétérinaires
et autres produits chimiques dangereux, ne constitue pas un danger pour la santé
humaine et pour l'environnement.
9.4.7 Les Etats devraient assurer la salubrité des produits d'aquaculture et
encourager les efforts visant à maintenir la qualité des produits et à accroître leur
valeur en exerçant un soin particulier avant et pendant la récolte et lors de la
transformation sur place, ainsi qu'au cours de l'entreposage et du transport des
produits.
108
ANNEXE 7 : APPUI A LA
COMMUNICATION
109
ANNEXE 7.1. : PROPOSITION DE PROJET D’APPUI A LA COMUNICATION DU
MPTM
Le Sénégal dispose d'une façade maritime de 700 km. De par sa positon, Dakar sa
capitale, est à la fois une porte ouverte sur le monde et un carrefour des grandes routes
maritimes internationales. Son port dessert un hinterland qui fait du Sénégal un débouché
naturel des pays enclavés comme le Mali et le Burkina Faso.
Par conséquent, le Sénégal est pays dont la vocation maritime est naturelle. La
majorité de la population habite les zones littorales et les activités liées à la pêche occupent
une grande partie de cette population. Entre 400 000 et 600 000 personnes vivent
directement ou indirectement de la pêche: pêcheurs artisans et industriels, mareyeurs et
femmes transformatrices et emplois annexes. Il faut signaler que les femmes représentent
plus de la moitié de cette communauté de pêcheurs.
Les ressources halieutiques présentes dans la Zone Exclusive Economique du
Sénégal (environ 800 000 km2), sont l'origine d'une activité de pêche intense qui se traduit
par sa très grande importance sur le plan économique et sociale. Les débarquements se
situent autour de 400 000 tonnes par an. La pêche artisanale à elle seule, représente près
de 80% de ces débarquements.
Les exportations des produits halieutiques sont en nette progression et ont
représenté en 1996, un chiffre d'affaires de 160 milliards de F CFA, faisant du coup du
secteur le premier pourvoyeur de devises du Sénégal.
Au plan social, le secteur de la pêche contribue de façon déterminante la sécurité
alimentaire des populations du Sénégal Ce dynamisme place le Sénégal parmi le peloton de
tête des grands pays de pêche au sud du Sahara . Cet situation est lié à la conjonction de
plusieurs facteurs parmi les quels nous pouvons retenir:

la richesse de nos eaux en ressources halieutiques;

le savoir faire des populations de pêcheurs et marins;

l'existence d'un marché intérieur gros consommateur de poissons,

l'existence d'infrastructures de production aux normes européennes

l'existence d'un outil portuaire moderne, offrant tous les services nécessaires aux
bateaux.
Il ne fait donc aucun doute aujourd'hui que c'est grâce à une bonne politique de l'état,
que le secteur de la pêche a atteint les niveaux de performance dont il est fait mention plus
haut. Pour conforter ces acquis, les nouvelles politiques actuellement en cours collaboration
au Ministère de la Pêche et des Transports Maritimes ou celles qui vont être mises en
application très prochainement, doivent prendre en compte la Dimension Communication,
pour aider à la gestion durable des ressources halieutiques. Car c'est en ayant une bonne
politique de communication, que l'on pourra assurer aux pêcheurs une bonne information et
une bonne éducation dans l'acquisition de meilleurs comportements dans la pêche,
notamment pour le respect des textes réglementant cette activité.
Pour réussir à la fois le pari de la performance du secteur de la pêche dans lequel
110
évoluent quotidiennement plus de 600 000 personnes et celui de la préservation des
ressources halieutiques, il est urgent de créer au sein du Ministère de la Pêche et de
Transports Maritimes une structure qui ne s'occuperait que de la Communication, de
l'Information et de l'Education en milieu maritime.
C'est à dire de Saint-Louis à Kafountine en Casamance en passant par Dakar et
Joal, les pêcheurs doivent être au même niveau d'information sur l'application des textes et
règlements qui régissent la pêche. Les organisations professionnelles de pêcheurs doivent
pouvoir ˆ tout moment répercuter les informations qui les intéressent ˆ la base. S'ils ne
peuvent, pas le département doit les y aider par des voies appropriées basées sur les
nouvelles techniques de communication dont disposera la Structure de Communication.
Fonctionnement du Projet
A / Moyens audiovisuels (radiotélévision)




Etablissement d'une relation de partenariat entre le Ministère de la Pêche et des
Transports Maritimes, et la RTS pour l'exploitation et la diffusion de toutes les
informations qui se rapportent au département.
Couverture médiatique des manifestations pour tenir informer au quotidien, l'opinion
publique et les différents acteurs de la pêche sur les activités du Ministère et l'évolution
de la pêche.
Réalisation de campagnes médiatiques pour la préservation de la ressource halieutique;
exemple: lutte contre la pêche à l'explosif, contre les sennes de plage, la pêche du chalut
au boeuf, etc.
Réalisation d'une grande émission à la télévision sur la mer. Cette émission permettra
aux pêcheurs d'échanger des idées, mais surtout de savoir ce qui se fait de mieux chez
les autres.
B / Journaux




Collaboration entre le Ministère de la Pêche et les organes de presse (publics et privés).
Création d'une revue sur les questions maritimes.
Réalisation de documents de vulgarisation, genre plaquettes et brochures sur la pêche
et les transports maritimes.
Ces documents pourront être destinés aux différentes structures qui s'occupent de la
pêche (artisanale et industrielle), tant au niveau de la production, la commercialisation
C / Gadgets


Réalisation d'un LOGO, avec l'effigie du Ministère de la pêche.
Fabrication de gadgets (portes clés, breloques, pins, stylos, tee shirt, sacs, etc.) avec le
Logo du Ministère. Tous ces éléments de communication concourent à mieux faire
connaître le Ministère dans toutes ses attributions.
D / Séminaires et Conférences


Dans un secteur qui utilise autant monde que la pêche, l'organisation de séminaires et
conférences de manière cyclique, est une chose fondamentale. Organisés de façons
régulières, ce genre de rencontres permettent aux décideurs, aux experts et aux
différents acteurs de secteurs concernés d'être le plus souvent au même niveau
d'information.
Compte tenu de la particularité du secteur d la pêche (majorité de femmes,
analphabétisme), d'autres formes de communictation pourraient également être initiées
111
sous la forme de communication interpersonnelle et de groupe. Ce système consiste
pour le décideur, l'expert en matière de pêche de descendre à l'échelon le plus bas pour
faire passer le message.
E / Branchement sur Internet
Ce système permettra au Ministère de la Pêche et des Transports Maritimes de
s'insérer d'être au diapason de l'information maritime mondiale.
Le but recherché avec tous ces systèmes de communication, c'est de permettre, une
meilleure circulation de l'information, tout en développant d'une part, des relations entre les
différents acteurs de la pêche(administration, pêcheurs, mareyeurs, femmes
transformatrices, organisations professionnelles, centres de recherches, ong...etc.) et
d'autres parts entre ces acteurs et les consommateurs, les organisations internationales qui
s'occupent de développement et bien entendu, l'extérieur pour les exportations des produits
halieutiques.
FINANCEMENT DU PROJET
I / EQUIPEMENT
1 / -Moyens audiovisuels









Matériel de tournage complet: Bétacam SP 400 - Objectif grand angle Nikon
une valise image avec 8 batteries, 1 ceinture batteries,1 chargeur batteries
une valise son avec 1 mixette, 1 micro fusil, 2 micros à main, 4 micros- cravate, 1
perche, 1 casque, et divers accessoires et câbles, 50 K7 beta SP
1 trépied pour caméra
1 banc de montage complet Beta SP sony
2 magnétoscopes vhs Sony
1 téléviseur grand écran Son
1appareil photo grand angle canon
1min chaîne double cassette + CD - Sony
Valeur estimée appareils audiovisuels :
70 millions
2 / - Equipement bureau











2 bureaux complets
4 armoires de rangement dossiers
2 armoires de rangements cassettes vidéo
2 tables de travail
4 chaises ordinaires
4 fauteuils visiteurs
2 climatiseurs
aménagement bureau
1 micro ordinateur / 1 imprimante et les supports
1 ordinateur portable
Valeur estimée:
3 / - Matériel logistique
10 millions
1 Véhicule tout terrain de type Pajero ou Toyota pour le transport d'une équipe de
112
journaliste et de techniciens 4 à 7 personnes, plus matériels de reportage.
Valeur estimée:
30 millions
II / FONCTIONNEMENT
4/ - Création d'une Revue sur la mer
Coût estimé pour la Fabrication:
12 millions
5 / - Fabrication du Logo et des Gadgets
Coût estimé pour la Fabrication :
5 Millions
6 / Organisation de séminaires et conférences et vulgarisation
Coût estimé :
100 millions
7 / Consommables
Carburant lubrifiant
Fourniture de bureau
Entretien réparation
Déplacements (intérieur-extérieur)
Téléphone fax
Indemnités
12 millions
12 millions
6 millions
10 millions
3 millions
12 millions
8 / - Personnel
1 Cameraman
1 Preneur de son
1 Monteur
1 Secrétaire
1 Chauffeur
1 Gestionnaire
14 millions
14 millions
10 millions
5 millions
3 millions
Estimation totale salaire
46 Millions
TOTAL BUDGET DU PROJET:
328 MILLIONS F CFA
113