Savais tu que 2013-01 - Centre jeunesse de Québec
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Savais tu que 2013-01 - Centre jeunesse de Québec
sse... e n u e j tre en cen e i v a L idien ! t o u q au ts es droi t u t s i Conna sabilités? on et resp n rojets e s p s e d Avoir e et le s s e n u je ossible centre p t s e ’ t! r, c réalise : enrichissan ut et surto ces essour r s e d ttin Petit bo CJQ-IU u utiles a La vie en centre jeunesse... au quotidien ! 1 Équipe Vaillancourt projet : Annie u d le b sa n o Resp urt .T., 17 ans, 11 ans, T.E.H nnie Vaillanco A ., .L et .M er G ri s, ar C an 12 ans, 8 homas 17 ans, A.G.H., 12 ans, C.F.J., ., ., .H .R Rédaction : T E E s, s, an an 6 1 5 ., Y.D., .P , 1 ., 16 ans, S.T. E.M.H., 15 ans, J.H., 16 ans, N.F J.P s, s, : an an 7 5 rs 1 1 u . ., te .T .N L ra M o ., 16 ans, s, J.S., 16 ans, Jeunes collab .L., 14 ans, A.T J.A ans, C.P., 16 an 7 s, 1 an ., .P 0 1 K ., s, .G an S.S.D., 17 ., 12 ans, A.B Daniel B.B., 8 ans, A.V s, an 1 1 Josée Potvin, 17 ans. ., ., .L é, .K ag .M E P A et ie s an an él 4 ans, F.V., 1 Luc Hardy, M 14 ans, S.M.,16 rapeau, PierreD is ntribution. ço n ra -F B., Jean enants mis à co is rv te ço n in ra et -F rs an u rs : Je us les directe Collaborateu y Lagacé et to n A , ss o R e is Ruelland, Den udin ) : Andrée Bea u n te n o (c ce Relectri Giguère me : Mélissa is h p a gr t e Mise en page pitale Copies de la ca Impression : e la vie il c a f s r u jo u Pas to nesse ! fois très… intensif ! u je e r t n e c ar en de ncadrement p l’e té et nt strictes et urer ta sécuri ss ’a d t es t Les règles so en aussi de ton placem ger, etc.), mais al p lo ci te n , ri ir p rr t u u o b n Le e (te changement besoins de bas difficultés. Ce s te r te n répondre à tes o rm uotidien. anouir et à su et à vivre au q r te p ce ac à de t’aider à t’ép le ent le fici re ton placem e peut être dif d vi n e re d e u d ie s il en m e d es moy autres jeunes u que… l’un d liens avec les es d er Mais, savais-t ss ti e d ueil? possible est ta famille d’acc plus agréable u o rs u te ca u tes éd esse. que tu côtoies, en centre jeun e vi la r su s lu n peu p onsabilités renseignera u droits, tes resp s te r su Ce numéro te n io jour. Tu s de l’informat pendant ton sé s le ti u re êt Tu y trouvera t’ t n ion en es qui pourro és de réalisat rc it u il o ib ss ss re o p s le es d et ses ! e tu ne le pen e du positif et u u q q s i lu ss p au t en as verr rtainem se, il y en a ce centre jeunes rendre ! Laisse-toi surp e r i a m Som 4 ien ! e…au quotid ntre jeuness La vie en ce en dites 5 Ce que vous yer de groupe « éduc » en fo n u lus tard ! it d n ’e u q -IU... 20 ans p 7 Ce JQ C u d e n u je ec un ancien 8 Entrevue av unesse des centres je el n n so er p e 12 L adap » centre de « ré en re iv V 3 1 r de groupe 16 Vivre en foye ille d’accueil 17 Vivre en fam nsabilités? spo s droits et re u te 18 Connais-t s ns de tes droit 18 Quelques-u bilités 19 Tes responsa fidentialité voir sur la con sa is o d tu e u nt q ents 20 Ce ut : enrichissa mité des résid o rt co su le t et e rs le ge ib poss es usa réaliser, c’est 20 Le comité d unesse et les projets 22 Avoir des en centre je ar le rap ! er p CJ : s’exprim u d e n u je e n cu e 22 Entrevue av 1 ion Pérou 201 24 Le projet Vis 26 Pe ressources tit bottin des -IU utiles au CJQ 1 sique 201 Projet mu de Québec nesse ire Centre Jeu Uni Institut versita La vie en centre jeunesse... au quotidien ! 3 La vie en … e ss e n u e centre jo tidien ! au qu Par Thomas Carrier et Annie Vaillancourt Selon des jeunes questionnés sur leur séjour en centre jeunesse, vivre en groupe a ses avantages et ses inconvénients. En passant la majorité de son temps avec les mêmes personnes, c’est plus facile de se lier d’amitié. « Savais-tu que... C’est malheureusement plus difficile lorsque quelque chose ne va chaque jeune voit En centre jeunesse, il faut que son placement d’une pas. tu saches t’adapter aux façons de manière unique? » penser et aux comportements de gens qui n’ont pas le même passé que toi et qui sont, souvent, en difficulté. Même si certains jeunes peuvent se comprendre, d’autres ne pourront jamais imaginer ce que c’est que « d’être dans la peau » d’un jeune qui a, par exemple, ton vécu. Puisque chaque personne a son histoire, il est peu probable que deux jeunes voient leur séjour de la même manière ! On remarque toutefois que la plupart des jeunes trouvent leur vie en centre jeunesse difficile, souffrante même. Plusieurs disent que les foyers de groupe et les centres de réadaptation sont trop réglementés. Ils apprécient davantage leur expérience en famille d’accueil puisqu’il s’agit du type de placement se rapprochant le plus d’une vie familiale habituelle. Mais après coup, ils sont nombreux à voir leur passage en centre jeunesse de manière positive. Ils disent que ce séjour leur a permis de retrouver l’espoir, de trouver leur place dans la société et de persévérer dans la vie au moment où ils étaient le plus vulnérables ou en danger. Vous nous avez demandé l’année dernière de vous parler de vos droits en centre jeunesse. Il en sera question dans ce numéro. Mais nous sommes allés plus loin que cela encore pour vous parler de la vie en centre jeunesse, sous plusieurs angles et prises de vues… Bonne lecture ! 4 La vie en centre jeunesse... au quotidien ! Ce s e t i d n e us o v e qu tre réalité… -IU sur vo unes du CJQ e de je Points de vu « C’est duérA.rch»ip.el) le, unit (J.P., C.R. Esca ouvé pensais. J’ai tr le je e u q s lu s p ne voulais pa « Ça m’a aidé Je t. u b é d u a tre ici Pis ça difficile d’ê nt me donner. ie la u o v ls ’i u eq n. Je ne recevoir l’aid ouveau garço n n u is su je ssif . » aujourd’hui, is moins agre su je s, lu p e consomm is) ail, unité Rela rn e v u o G . .R C ns, (T.E.H.K, 16 a l’écoute t e il e u c c a l’ « J’aime rennent p ls I . s r u e t a des éduc soin de moi. » ée) C.R. (L.T., 17 ans, Escale, unité me fait tre jeunesse en C u a r u jo nes qui « Mon sé s tous les jeu a p t n so e n Il travailler, ce dans leur vie. ce la p e êm m la en groupe, ce sont rendus à es bas. Vivre d et ts u a h pas ici y a des us ne sommes o n r ca , le ci à ton n’est pas fa Lorsque tu es s. n o is ra es es, pour les mêm pour les autr sé li a én p es tu est une affaire et que je dirais que c’ is a M e. ch o p c’est un peu .» i fait grandir expérience qu (Anonyme) à ue l’école soit q it fa le e im ts « J’a aménagemen s le t e e n r t, l’inte ’entraînemen d e ll a (s fs sporti n’aime pas la Je ). m y g t e piscine nourriture. » e) sé ale, unité Odys C.R. Esc (J.H., 16 ans, Odyss au ucoup plus be a e b st e c’ e u et la « Je trouve q st chaleureux ’e C . le a sc E l’ qu’avant belle. » décoration est e) unité Odyssé , le a sc E . .R C (E.H., 17 ans, rces e des ressou it is V é it iv ct pas ma « J’aime l’a ais je n’aime m s, e ir ta u it a n commu santé et le fa s rt e ss e d s le ur. » chambre, ni à un ordinate s è cc a s a p it qu’on n’a s, C.R. (N.F-P., 16 an Escale, unité Odyssée) l’Escale réadaptation e d e tr n ce u de d nité Odyssée art de la vie u p l’ é d e d r s u e le ll fi à s t e «L uieron ées. » qu’elles s’enn se sont attach s e ll e s e ll e disent toutes u xq personnes au groupe et des nes se quelques jeu t e r u te ca u d sse, un é mprendre Centre jeune t de mieux co n u d ro e tt n e u je rm e n p e pos ! un anci ue vous dans leurs pro rs points de v e ce numéro, u u d e e g L p n . n e lo u ss i u e a ss n t u u u a To ntre je ut-être ur vécu en ce connaîtrez pe re s u o v s u confient sur le o V t. ous entouren les gens qui v La vie en centre jeunesse... au quotidien ! 5 Chapeau ! Puisqu’il est si important d’entretenir de bonnes relations en centre jeunesse (CJ), nous avons demandé à des jeunes du CJQ–IU de nous parler d’une personne du CJ qui leur a fait du bien. Nous avons retranscrit leurs coups de chapeau ici. Jetez-y un coup d’œil ! « J’aimerais vous parler de Julie Sullivan. Elle est présente dans ma vie depuis bientôt un an. Elle m’a appris à jouer de la guitare et à persévérer dans cet art (ainsi que dans la vie). On a vécu de nombreux moments de complicité durant lesquels j’ai pu me sentir bien, malgré mes difficultés. Aujourd’hui, je sais de plus en plus me démarquer et m’exprimer par la musique. La guitare m’aide à surmonter mes difficultés. Sa façon d’agir, de me parler, de me faire rire, nos discussions sérieuses et niaiseuses, sa dynamique, etc., font que je me sens bien avec elle. Elle m’a toujours accompagnée et elle continue encore, même si elle ne travaille plus dans mon unité. Je t’en suis reconnaissante. Merci Julie ! » S.T., 15 ans, C.R. Escale, unité le Hâvre « Simon Rivard m’a beaucoup aidé à améliorer mes comportements. Il est sympathique, drôle, sociable. Je ris beaucoup avec lui. C’est toujours plaisant. » J.A.L., 14 ans, foyer Martin « Je suis à l’unité Rivage depuis plus de 2 ans. Chantale Aubé est mon éducatrice préférée. Elle me connaît par cœur. Elle m’aide beaucoup dans mes comportements à améliorer et elle est capable de me féliciter quand je fais des bons coups. Mon éducateur de rencontre Dominic Dufour, lui aussi, il est hot. Il n’arrête pas de faire des blagues et il est là pour moi quand j’ai le goût de parler. Même si Mario Bouchard est meilleur que lui au hockey, Dominic est un bon sportif. J’aime bien que les éducateurs jouent avec nous, car ils nous font des passes et ils font de bons lancers. Vous me faites souvent suer, mais je vous aime ! » Y.D., 14 ans, C.R. Gouvernail, unité Rivage. « Il m’a fallu plusieurs déplacements dans les dernières années : Rivage, Du Parc, “maison”, Relais, Bellevue, “maison”, Relais, Pierre-Boucher, Horizon, Banlieue, Horizon pour enfin retrouver l’éduc la plus significative pour moi : Solange Bédard. Solange est une éducatrice gentille et toujours de bonne humeur, qui sait écouter et ne fait pas d’interventions qui n’ont pas de sens pour moi. Dans les moments difficiles, elle essaie de faire en sorte que ma vie soit plus agréable. Elle se montre compréhensive et rayonnante, même dans les moins bonnes journées. Bien que je ne sois pas toujours d’accord avec elle, j’apprécie ce qu’elle fait pour moi. » S. M., 16 ans, C.R. Gouvernail, unité Horizon. « J’apprécie beaucoup Daniel Ruelland comme éducateur, car il est toujours souriant, courtois et sociable avec les jeunes. Il sait nous comprendre et nous aider dans notre cheminement : avec son propre vécu [plus jeune, il a passé un moment de sa vie au Centre jeunesse] ! Durant les rencontres, il sait nous expliquer les choses pour que l’on comprenne et pour nous aider à cheminer dans nos vies. Il s’adapte au rythme de chacun, il respecte le mien et ma personnalité et c’est très apprécié. » F.V., 14 ans, foyer du Parc. « Je me considère comme un vieux du centre jeunesse avec 3 ans de placement…On me surnomme Gucci-Boy. Je vais vous présenter une personne exceptionnelle et merveilleuse que j’ai rencontrée il y a plus de 2 ans : mon éducatrice de rencontre. Nous formons une équipe et les éducateurs de l’unité Horizon nous surnomment le vieux couple. Malgré toutes nos chicanes et mes mauvais choix : elle ne m’a jamais lâché. Par moment, Joanie Boudreault a travaillé plus fort que moi mais maintenant, je l’ai rattrapée. Elle me supporte, me conseille, et parfois même, elle joue le rôle de ma maman. » E.K., 17 ans, C.R. Gouvernail, unité Horizon. 6 La vie en centre jeunesse... au quotidien ! temoignage Ce qu’en dit un « éduc » en foyer de groupe Pierre-Luc Hardy est éducateur au foyer Limoilou. Il a accepté de nous livrer un témoignage sur son vécu au Centre jeunesse et son travail auprès de vous. Quand un nouveau jeune arrive dans notre unité ou en foyer, nous avons une description de lui. Nous connaissons un peu son histoire de vie, les raisons de son placement et les comportements à travailler. Pour ma part, je porte plus attention à la première rencontre avec le jeune qu’à ces informations. J’ai toujours hâte de rencontrer un jeune pour la première fois. Je veux connaître ses forces, ses intérêts et ses difficultés. Je veux aussi rapidement créer un contact positif avec lui, pour permettre de développer progressivement un lien significatif. Je crois qu’il est très important de bien connaître le jeune et de créer un lien si nous voulons l’aider dans l’atteinte de ses buts et objectifs. En fait, je crois qu’il n’y a rien de plus stimulant pour un éducateur que de savoir qu’on peut accompagner et soutenir un jeune dans tous les défis qu’il doit surmonter, de le voir enfin se diriger vers un milieu de vie où il sera heureux. Pierre-Luc Hardy, éducateur Photo : A.M.L., 11 ans, foyer Limoilou Comme éducateur, il est plaisant d’observer le processus d’un jeune dans un foyer ou en unité. Chaque jeune est différent, il n’y a pas un cheminement identique. Un placement, c’est très difficile. Nous plaçons un jeune loin de son milieu de vie, loin des gens qu’il aime. Ce n’est pas facile pour personne. Chaque jeune réagit d’une façon différente. Il y en a qui s’isolent, certains font des crises et d’autres s’expriment avec des mots. Par contre, à un certain moment, les jeunes réalisent que le placement peut les aider, et ce, même si ce n’est pas facile. À cet instant, leurs yeux brillent de détermination et d’espoir. C’est tellement beau à voir, car nous observons tous les défis qu’ils relèvent et tous les comportements qui s’améliorent. Nous savons à ce moment que les jeunes s’approchent de l’atteinte de leurs buts et de leurs objectifs. Merci chers jeunes, de me permettre de vous accompagner et d’être témoin de votre évolution. Merci de contribuer à faire que ma job soit la plus belle au monde ! Pierre-Luc Hardy Éducateur, Foyer Limoilou La vie en centre jeunesse... au quotidien ! 7 Près de 20 ans plus tard… Jean-François a 35 ans aujourd’hui. Il a effectué des séjours en centre d’accueil et en foyer de groupe lorsqu’il était ado. Voici ce qu’il en dit, près de 20 ans plus tard. Jean-François, peux-tu nous raconter ton passage de la maison au centre jeunesse? La première semaine, ça a été difficile. Ensuite, ça s’est stabilisé, j’ai même trouvé ça plaisant. Au départ, on a l’impression qu’on est privé de certains droits. Puis, j’ai découvert que des intervenants étaient plus présents que d’autres, plus à l’écoute. À partir de là, j’ai commencé à trouver ça l’fun […] Pour un jeune de mon âge, c’était plaisant de se faire dire « si tout va bien durant la semaine, peut-être qu’en fin de semaine on va faire du ski, peut-être qu’on va jouer au hockey ou faire de la natation ». C’est facile de se conformer dans ce temps-là. Ce n’est pas comme si on ne te promettait rien et qu’on te demandait juste d’être sage. Ça a été où ton premier placement? En centre d’accueil, mais ça n’a pas duré longtemps. Ça devait être six mois, mais le juge a décidé de couper la poire en deux pour le méfait que j’ai accompli à l’époque. Ça s’est traduit à près d’un mois et demi en fin de compte. Après ça, tu es retourné dans ta famille? Non, après ça, ils ont jugé que j’étais rendu trop conformiste (alors qu’à l’époque mes parents disaient que j’étais anticonformiste !) J’ai été six mois en foyer de groupe. Et tu as préféré le centre de réadaptation? Oui. En centre d’accueil, il y a une structure. Si tu suis la structure, tu as droit à toutes sortes de choses plaisantes ou relativement plaisantes. En foyer de groupe, c’était une autre structure. Je trouvais qu’il y avait trop d’intervenants : une équipe le jour, une l’après-midi, une le soir. Mais c’était peut-être le côté « on te donne un peu de liberté, mais t’es restreint de telle façon. Si tu vas à tel endroit, il faut que tu donnes un numéro de téléphone où on peut te contacter en tout temps ». Ça, je trouvais ça trop rigide, moi je préférais « t’as rien du tout, mais si tu fais attention, la fin de semaine t’as accès à tout un paquet d’activités, pis là tu peux t’amuser ». […] Mais j’y pense, en foyer de groupe, on a fait du camping, on a fait du rafting aussi… C’est stimulant pour des jeunes de cet âge-là de faire des activités comme celles-là, tu vois autre chose, on te sort, on t’amène dans un autre environnement. Ça peut plus facilement raccrocher un jeune, je pense, de lui faire voir autre chose. En centre de réadaptation, ça se passait comment avec les autres jeunes et les intervenants? Ça se passait bien, mais j’avais plus de difficulté avec les jeunes, pas au sens où il y avait de la bataille ou des prises de bec, ça, ça n’arrivait pas. Mais j’étais plus dans mon coin, je faisais mes choses seul, j’avais plus de plaisir avec les intervenants. Je trouvais ça plus facile de discuter avec eux. J’étais peut-être un peu plus philosophe à cet âge-là que la moyenne des jeunes. 8 La vie en centre jeunesse... au quotidien ! Entrevue Jean-François Est-ce que tu as développé des liens importants en centre jeunesse? Avec les intervenants, oui, avec les autres jeunes, plus ou moins. La première, Geneviève, je l’ai connue en foyer de groupe. Elle m’a vu dans le coin du salon et elle a dit : « Qu’est-ce que tu fais là? C’est quoi ton nom? » Je me suis présenté : « Jean-François, tout ça »… un Odyssée air bougon, genre « je-m’en-foutisme », je pense. Les filles deJ’avais l’unité Elle m’a dit : « Qu’est-ce que t’attends? » Pis j’lui ai dit : « Moi je veux retourner en centre d’accueil ». J’ai été du Centre de réadaptation un peu sec, un peu bête. Elle, c’était sa première journée de travail au foyer de groupe. Elle est allée voir mon l’Escale disent toutes qu’elles éducateur avec qui je ne m’entendais pas très bien et elle lui a posé des questions. Il lui a dit : « C’est Jeandépart François, il ne fonctionne pas très biens’ennuieront ici, on a décidé àde leur le retourner en centre d’accueil ». Là, elle a dit, « Ah oui, de la vie de groupe et des mais comment ça se fait? » Geneviève s’est proposée : « Est-ce que vous me laissez une semaine? » J’imagine que personnes auxquelles elles c’était un défi pour elle. Comme de fait, elle est venue me voir en se haut pis elle a dit : « Écoute Jean-François, sont attachées. j’aimerais ça te parler seul à seul en bas dans le bureau, on ne se connaît pas mais j’aimerais ça te parler un p’tit peu ». Je l’ai suivie au bureau, pis elle m’a dit : « Je sais que tu es sensé repartir cet après-midi pour le centre d’accueil, mais je voulais te proposer quelque chose ». Pis là, elle m’a regardé dans les yeux : « Écoute Jean-François, tu le sais que c’est une game, pis que c’est une game plate. Mais ça te tentes- tu qu’on embarque ensemble pis qu’on passe à travers? » Là, la communication est passée, il y avait une complicité, elle a su venir me chercher. Ça, j’ai beaucoup aimé. À partir de ce moment-là, ça a très bien été. Elle m’a accompagné jusqu’à la fin, on a eu beaucoup de plaisir ensemble. C’était une confidente aussi. Et avec les autres intervenants? Il y a eu Dominique qui travaillait au siège social, ma travailleuse sociale. J’ai senti une complicité tout de suite avec elle. Ce n’était pas compliqué. Il y avait toujours une intensité. Elle était simple et essayait toujours de me rejoindre plutôt que d’être sérieuse et de penser que j’étais juste un paquet de problèmes. Le rapprochement s’est très vite fait. C’est elle qui m’a trouvé l’adresse pour Hélène [la propriétaire d’une maison de chambres]. Le jour où on m’a annoncé que je pouvais quitter le foyer de groupe, les intervenants se sont questionnés : « Est-ce qu’on le retourne à la maison? Est-ce qu’on l’envoie en appartement? » Ils disaient que j’étais assez autonome pour aller en appartement, mais ils préconisaient plutôt un endroit où je pouvais louer une chambre, être autonome, mais avec quelqu’un sur place, si j’avais besoin d’aide. Quand je suis allé là la première fois [pour une visite « test », avant d’y habiter], Hélène avait l’air tellement sérieux avec ses p’tites lunettes ! Une semaine plus tard, elle a téléphoné à Dominique et lui a dit : « Je vais le prendre, j’ai aimé la vibration que j’ai eue ». Voilà. Je pense que je suis resté là un an et demi. La vie en centre jeunesse... au quotidien ! 9 Qu’est-ce que tu as le plus apprécié en centre jeunesse? Je sentais qu’il y avait quelqu’un derrière mon épaule pour me dire « si tu as besoin d’aide, je suis là ». Et l’école. L’école était directement sur les lieux [en centre de réadaptation], ça j’adorais ça. Tu faisais cinq pas et tu étais à l’école. Je trouvais ça moins difficile d’aller à l’école dans cette structure-là, j’étais plus attentif. C’était des petites classes, ça aidait beaucoup. Dans de petites structures, le professeur a le temps de te dire « JeanFrançois, t’as compris, c’est juste que tu as fait une faute ici, t’as oublié un élément ». Dans une structure de 30 élèves, des fois le professeur n’a pas le temps de t’expliquer ça et c’est là qu’un jeune peut plus facilement décrocher et se dire : « je ne suis pas bon, j’comprends rien », alors que ce n’est pas nécessairement le cas. Est-ce qu’il y a des apprentissages que tu as fait en centre jeunesse qui te sont restés? La patience, peut-être? En centre de réadaptation ou en foyer de groupe, il faut que tu attendes ton tour pour recevoir quelque chose, il faut que ce soit planifié pour répondre à un certain ordre des choses. Tu dis que ton passage en centre jeunesse a amélioré ta confiance en toi? ale… école de l’Esc l’ e d e ss a cl Une é Archipel Escale, unit . .R C s, n a 6 1 Photo : A.T., Oui, à travers les activités qu’on fait, on a la chance de se découvrir. On apprend ce qu’on aime, ce qu’on n’aime pas. On apprend à communiquer aussi. Les intervenants que j’appréciais beaucoup ont joué un grand rôle. Ils étaient là pour moi. Des fois, même si je n’avais pas envie de parler, je finissais quand même par parler. Cette complicité a propulsé mon désir de communiquer et de vouloir m’ouvrir aux autres, d’exprimer mes émotions, mes états d’âmes, chose que je ne faisais pas beaucoup avant. Ça t’a apporté quoi de parler de tes émotions? C’était libérateur, à tous les niveaux. Avant, je m’en privais, je n’osais pas. Quand tu es parti en appartement, comment ça s’est passé? Ça s’est bien passé… J’ai partagé un appartement avec une amie pendant trois semaines, ça a été un peu le bordel, pas de mon côté, mais de son côté à elle. Des fois, j’avais des surprises, par exemple : j’entrais à la maison et il y avait 10 personnes dans mon lit ! Trois semaines plus tard, j’ai décidé de déménager dans un autre appartement du Vieux-Québec, avec mon frère. Ensuite, j’ai emprunté l’appartement d’un ami pour un bout de temps. Après, je suis parti dans un autre appartement avec des amis jusqu’à ce que je décide de quitter Québec pour Montréal. 10 La vie en centre jeunesse... au quotidien ! Entrevue Est-ce que tu as gardé des liens avec des gens du Centre jeunesse? Oui, avec Hélène, c’est devenu quelqu’un de très proche. On se voit régulièrement. On s’appelle à chaque semaine. À l’époque, je la voyais un peu comme une grand-mère, maintenant je peux dire qu’affectivement, c’est ma grand-mère. Qu’est-ce qu’elle t’a apporté? Tout. Encore plus de confiance. Je pense qu’elle a complété le tableau. Elle m’a fait prendre conscience de toutes sortes de choses : qu’on peut se dépasser de toutes sortes de façons, qu’on n’est pas obligé de se contenter de p’tites choses, qu’on peut parfois « défoncer des portes » et qu’il faut arrêter d’avoir peur. Qu’est-ce tu voudrais dire aux jeunes du Centre jeunesse? Essayez de trouver des ressources de confiance, des gens qui vous épauleront, seront présents pour vous parce que c’est ça qui fera la différence sur le long terme, ces présences-là. Quand on est seul, on a de la difficulté à s’orienter. Alors qu’être avec des gens qui ont une maturité, une expérience, hé bien ça rend les choses plus faciles. Des gens qui nous aiment : ça, c’est une valeur sûre ! Essayez de vous raccrocher à quelque chose d’essentiel, de simple : l’amitié, l’amour. Il ne faut pas s’écarter de ça, c’est comme ça qu’on grandit. C’est avec ces valeurs-là, ces gens-là qui nous aiment et qui nous épaulent, qu’on peut arriver quelque part plus facilement. Est-ce qu’il y a autre chose que tu aimerais dire sur ton expérience en centre jeunesse? Au final, j’ai beaucoup apprécié mon expérience pour ce que ça m’a apporté… J’ai apprécié mon passage là. J’ai connu des gens merveilleux, des intervenants, je les remercie beaucoup. J’ai recroisé Geneviève des années plus tard, d’ailleurs. Qu’est-ce que ça t’a fait? J’étais fier. Je pouvais lui raconter qu’aujourd’hui, je suis ailleurs, que je vais bien. De voir la p’tite passion dans les yeux de gens comme Geneviève, quand ils te revoient après tant d’années, qu’ils voient que t’es en forme, que tu vas bien, que t’es heureux en fait, de voir ces intervenants-là avec cette passion-là dans les yeux, ça vaut de l’or. Je pense que c’est ça la force de la DPJ. Je remercie les intervenants d’avoir fait ce qu’ils ont fait avec moi, de faire le métier qu’ils font et de le faire avec la passion qu’ils ont. La vie en centre jeunesse... au quotidien ! 11 Le personnel des centres jeunesse : Les employés que tu côtoies en centre jeunesse jouent différents rôles auprès de toi. Il y a : L’intervenant psychosocial (TS) : Cette personne est responsable de ton dossier, de même que de celui de plusieurs autres jeunes. Elle voit à ton cheminement : t’initie au système de protection de la jeunesse, te guide, élabore ton plan de services (les interventions qui sont prévues pour t’aider) et te conseille. Elle fait également le lien entre tes parents et ta ressource d’accueil. Si elle n’est pas à son bureau lorsque tu as besoin d’elle, souviens-toi qu’il est possible de lui laisser un message sur sa boîte vocale. L’éducateur : Si tu es en foyer de groupe ou en centre de réadaptation, tu le côtoies quotidiennement. L’éducateur t’accompagne durant ton séjour et cherche à t’aider, par différents moyens, à bien te développer. Il est là pour t’écouter, te consoler, t’encourager et te conseiller lorsque tu en ressens le besoin, à la manière d’un parent. C’est également lui qui a pour mandat d’assurer ta réadaptation et de faire en sorte que tu fasses les apprentissages nécessaires à ton évolution. Bien entendu, il peut lui arriver de te reprendre lorsque tu as adopté de plus ou moins bons comportements ou de te confronter (de te faire voir une situation ou ton comportement sous un angle qui ne te plaît pas), mais cela uniquement dans le but de t’aider. Il ne faut pas avoir peur de te confier à ton éducateur : il est là pour toi ! L’éducateur-tuteur (éducateur-parrain, responsable ou de rencontre) : C’est généralement l’éducateur qui est le plus présent auprès de toi en centre de réadaptation ou en foyer de groupe. Il est responsable de ton dossier à l’unité ou au foyer : il te rencontre régulièrement pour discuter de ton cheminement et veille à ce que tu comprennes bien l’essentiel de vos échanges. Si tu ne sais pas qui est ton éducateur-tuteur, tu peux le demander à l’un des éducateurs de ton unité (ou de ton foyer) ou bien à ton TS. L’agent de sécurité : Son principal mandat est de prévenir les situations de crise et d’intervenir, si nécessaire. Sa présence permet d’assurer la sécurité de tous les jeunes du centre jeunesse et du personnel. Mais il peut aussi être une bonne oreille à l’occasion et te guider vers les bonnes personnes si tu as besoin d’un soutien particulier. Le psychologue : Il est là pour t’écouter (pas pour te juger) et t’aider à surmonter tes difficultés en te fournissant des « trucs » qui te permettront d’avancer. Régler ses problèmes, ça ne se fait pas en une seule rencontre : tu dois y aller à ton rythme et parler ouvertement. Le psychologue peut te faire passer des évaluations ou des tests psychologiques afin de mieux comprendre tes difficultés ou ta situation et poser un diagnostic psychologique, au besoin. Il offre aussi du soutien psychologique à l’ensemble du personnel dans l’exercice de leur fonction. Enfin, il peut être appelé à agir comme témoin-expert au tribunal ou à produire des documents pour la cour. L’enseignant : En centre de réadaptation, l’enseignant, ton « prof », a pour rôle de t’apprendre le contenu de différentes matières scolaires (français, « maths », etc.). Les cours sont donnés sur place. On te permet de travailler à ton rythme et, selon plusieurs jeunes, c’est une recette gagnante à ce moment plus difficile de ta vie. 12 La vie en centre jeunesse... au quotidien ! Vivre en centre de « réadap » Le centre de réadaptation héberge des adolescents qui ne peuvent demeurer en famille d’accueil ou en foyer de groupe à ce moment précis de leur vie, principalement pour des questions de sécurité, car leur situation particulière indique qu’ils ont besoin d’être plus encadrés. Voici un bref aperçu de ce qui le caractérise. Les horaires En centre de réadaptation, les horaires sont assez rigides. Ce qui te permet d’avoir accès à une routine sécurisante, selon Jean-François Drapeau, éducateur à l’unité Bellevue (au Gouvernail). Avec de telles plages horaires déterminées à l’avance, tu peux savoir quel éducateur travaille à quel moment, qui anime telle ou telle activité, où et quand. Les activités offertes : des activités sportives ou de loisirs, des séances de discussion favorisant notamment le développement d’habiletés sociales, des ateliers éducatifs sur la santé, la sexualité, la violence, la toxicomanie, etc. en Une journée Voici l’exemple des lundis de Avant-mideri et déjeun 7 h 30 Lever 8 h 25 Pause de scolaire 8 h 45 Pério 10 hPause de scolaire 10 h 20 Pério 11 h 35Pause 11 h 50Dîner mble à e s s e r a ç , » adap « ré quoi? nités). rer selon les u t diffé l (l’horaire peu ai rn ve u o G au , e 2011 l’année scolair Après-midi 12 h 30Pause de scolaire 12 h 55 Pério se 14 h 10 Pau de scolaire 14 h 30 Pério age en groupe 15 h 45 Mén er 17 hSoup 17 h 45Pause Soiréeer sur la sexualité 18 h Ateli e 19 hÉtud nase 20 hGym ion 21 hCollat aration vision ou prép 21 h 30 Télé au coucher er Heure du couch 22 h La vie en centre jeunesse... au quotidien ! 13 Milieux ouverts ou fermés, qu’est-ce que ça veut dire? En centre de réadaptation, il existe divers types de milieux. Il y a des unités pour les filles (situées à l’Escale, à Cap-Rouge) et des unités pour les garçons (au Gouvernail, à Beauport). Selon l’évaluation qui a été faite de tes besoins, tu peux être placé dans un de ces trois différents types de milieux : • Milieu ouvert : Dans ces unités, tu peux t’adonner à des activités à l’intérieur et à l’extérieur, selon ce qui a été convenu dans ton plan d’intervention. Tu peux aller à l’école interne (École La Relance ou Unité Pédagogique l’Escale) ou à l’école du quartier. • Encadrement intensif : Tu peux être placé dans ces unités temporairement si tu représentes un danger pour les autres ou pour toi-même (ex. : si tu fugues, si tu consommes des drogues ou de l’alcool de façon excessive ou si tu as des comportements violents). Les objectifs visés par cet encadrement intensif : t’amener à réduire ou cesser tes comportements à risque, te proposer des façons d’agir différentes qui pourraient être positives pour toi et pour les autres, te faire comprendre la gravité de ces gestes pour toi et pour les autres, discuter avec toi et trouver des moyens de prévenir la récidive (éviter que tu recommences à avoir des comportements dangereux pour toi ou pour les autres). L’horaire ressemble beaucoup à celui des autres milieux, mais tu es généralement privé de certaines libertés : les portes des chambres sont verrouillées, des clôtures entourent les cours 14 15 ans, Photo : M.N., nité Archipel C.R. Escale, u La vie en centre jeunesse... au quotidien ! extérieures, les armoires et les tiroirs sont fermés à clé pour des questions de sécurité, etc. • Unité sécuritaire (garde en milieu fermé) : Si tu te retrouves dans ce type de milieu, c’est que tu as commis un délit qui a été ou sera jugé selon la Loi sur le système de justice pénal pour les adolescents (LSJPA). C’est un lieu qui a pour but de te protéger toi et les autres où tu auras accès à des services de réadaptation pour t’aider dans ta réinsertion sociale et te permettre de retourner vivre dans un milieu ouvert et en société. L’horaire ressemble beaucoup à celui des autres milieux, mais tu es généralement privé de certaines libertés : les portes des chambres sont verrouillées, des clôtures entourent les cours extérieures, les armoires et les tiroirs sont fermés à clé pour des questions de sécurité, etc. Souviens-toi que le type de milieu dans lequel tu vis n’est pas définitif ! Il se peut que tu changes de milieu si l’on juge que celui-ci ne te convient plus (ex. : si ton comportement s’améliore). Il est donc possible d’être retiré d’une unité d’encadrement intensif pour être dirigé en milieu ouvert et vice-versa… Photos : A.T., 16 ans, C.R. Escale, unité Archip el Règles internes En centre de réadaptation et en foyer de groupe, tu as des règles à respecter qui visent à t’aider à fonctionner de façon autonome et responsable, de même qu’à assurer ta protection et celle des autres. Elles ont été mises en place dans ton intérêt pour te permettre de te reprendre en main afin que tu te sentes mieux dans ta vie personnelle, familiale et sociale. Ces règles reposent sur des valeurs telles que le respect de soi (ex. : te protéger des risques d’accidents, bien t’alimenter, prendre soin de ton hygiène, ne pas consommer de drogues ni de boissons énergisantes en centre jeunesse, etc.), des autres (ex. : respecter la différence et les gens qui travaillent en centre jeunesse, ne pas dénigrer, agresser ni harceler quelqu’un, etc.) et de l’environnement (ex. : préserver la propreté des lieux, participer à l’entretien ménager, prendre soin de tes choses et de celles des autres, etc.). Elles visent à t’aider à développer ton sens des responsabilités. Un document explicatif t’a été remis à ton arrivée au Centre jeunesse de Québec – Institut universitaire. Les mesures éducatives Les mesures éducatives sont des interventions d’aide ou de soutien auxquelles tu dois participer si tu as contrevenu aux règles internes afin de faire de nouveaux apprentissages ou de poursuivre l’acquisition de nouveaux apprentissages. Elles se présentent généralement sous la forme de gestes ou de paroles. Les mesures disciplinaires Les mesures disciplinaires ont pour but de t’amener à cesser un comportement inadéquat contrevenant aux règles internes. Elles s’ajoutent aux autres mesures d’aide et de soutien offertes. Au besoin, on peut, par exemple, te confisquer un ou des biens matériels, te priver d’une activité ou te retirer temporairement du groupe afin de te demander de te calmer ou de réfléchir aux gestes que tu as posés. Tu dois cependant savoir que l’isolement, la contention et la mesure d’encadrement intensif ne peuvent être utilisés comme mesures disciplinaires (pour te punir), mais uniquement pour te protéger toi ou les autres temporairement. Les appels téléphoniques Dans ton unité, les périodes de conversations téléphoniques sont structurées. Tu peux contacter tes proches et certains de tes amis (pas tous, cela dépend de l’entente que tu as avec ton éducateur), mais tu dois respecter le temps qui t’est alloué. phe s Chalifour, photogra ni De M. r pa é nn do o de phot scale. s inscrites au cours spécialisés offert à l’E ism ., E.M.H. et A.T., étudiante se M.N s par ier ét ses m pri x s au oto n *Ph formatio re du Programme de professionnel, dans le cad , C.R. 15 ans amme ., .H ogr : E.M Photo nité Multipr u , Escale Photos : A.T., 16 ans, C.R. Escale, unité Archip el La vie en centre jeunesse... au quotidien ! 15 Vivre e p u o r g e en foyer d 17 ans. ans ou de 14 à 3 1 à 9 e d es n sont jeu es. Les jeunes aximum neuf èr m li au cu t ti ar en p d si s t ré on ule qu’on peu ne maison où pour des rais u rm i t fo ss es e c’ n au u e, is p st ll u ’e o ei C aptation. ucateurs Un foyer de gr es y sont accu permet aux éd centres de réad e s ll nts plus jeun le E fa . s n en o an ti d es e ta d m , ap is m ad t sur la Parfo éducateurs, co le centre de ré unauté misan et es m l d m ei u ar co p cc la ’a és s d n le an ment mil nd accompag ieu d’héberge in » entre la fa e réadaptatio il d m em es el ch u ic iq rv s m « se an à e décider d considérer ment et des aptera mieux. s qui permet d es un encadre in n o u es je b x s te au oit qu’il s’y ad e r d cr ri e n ’o ys u d’off al q n t l’a es c’ de groupe, groupe. C’est placé en foyer dynamique de t es e n u je n ’u orsqu tu résideras. L Photo :B.B., 8 ans, foy er Limoilou 2 Photo : A.V., 1 Dessin : G.M. Photo : Dessin : r L., foyer Ange A.G.-H., 16 oilou ans, foyer Lim 12 ans , foyer Limoilo u La vie en centre jeunesse... au quotidien ! aison des 1 ans, m in : E.R., 1 Dess C.J.F., foy er Anger filles me ambre, je e h c a m s m an coiffe, je je suis d ue, je me « Quand ais jo v je ( je , s s e s idé crise s le e e d g n is a fa h c lace je c’est la p ). Quand , le e r il b u q m a a m ch ». dans ma t être tranquille e toujours ir h c é x réfl où je peu Vivre en fami lle d’accueil Ta famille d’ac cueil a été choi sie pour toi, se t’accompagner lon tes caractér et répondre à te istiques person s besoins : elle t’h l’aide dans tes ét nelles et ton hi éberge de façon udes, etc. Tu pe stoire, pour sécuritaire, te no ux y vivre seul d’accueil vise à urrit, t’offre des ou avec d’autres recréer un milieu soins, de jeunes. On peut familial et à t’off dire que la form rir des relations Bien entendu, ta ul e famille de ty pe parental. famille d’accuei l a des responsa te concernant, bilités à ton ég telles qu’autoris ard (ex. : prendr er ou non tes so confidentialité, e les décisions rt ie être respectueu s et fixer ton he courantes se à ton égard, et ure de coucher, c.). Elle est soum respecter les rè ise à un code d’ gles de éthique. ille d’accueil ., 10 ans, fam Photos : A.B.G La vie en centre jeunesse... au quotidien ! 17 Réponses 1. Vrai, il s’agit d’un droit fondamental. On doit t’offrir les soins appropriés. 2. Vrai, tu as le droit d’être consulté et tenu informé de ta situation. Tu as le droit de participer aux décisions qui te concernent et d’exprimer ton accord ou ton désaccord. Parles-en à ton intervenant ! 3. Vrai, tu as le droit d’être traité avec respect, et ce, en tout temps. 4. Faux, tu as le droit de porter plainte à tout moment si tu juges qu’on ne respecte pas tes droits. Communique avec le comité des usagers (consulte le bottin des ressources utiles à la fin de ce numéro) pour plus d’information. 5. Faux, tu peux avoir accès à ton dossier en tout temps, selon les règles d’accès prévues par l’établissement. Et tu as le droit de demander des explications, si tu n’en comprends pas le contenu. 6. Vrai, si la situation l’exige, tu as le droit de faire appel à un avocat. 7. Vrai. Si tu as besoin de parler en privé avec tes proches, tu as tout à fait le droit de t’isoler pour le faire, à moins d’avis contraire. 8. Faux, selon ton droit à la confidentialité, un éducateur ne peut pas parler de ta situation sans prendre toutes les précautions nécessaires pour te protéger (il ne peut divulguer ton nom et des renseignements personnels si ce n’est pas nécessaire pour l’évolution de ton placement ou pour ta sécurité). Connais-tu tes droits et responsabilités? 9. Faux, tu as tout à fait le droit de refuser de participer à des projets de recherche, de répondre à des sondages ou de ne pas vouloir être sollicité d’une quelconque façon que ce soit. 18 en cours au Centre jeunesse et de répondre aux sondages. 9. Je suis obligé de participer aux projets de recherche temps avec son conjoint ou sa conjointe. 8. Mon éducateur peut parler de ma situation en tout mes proches. 7. Je peux communiquer en toute confidentialité avec 6. J’ai le droit d’être représenté par un avocat. accès. 5. Mon dossier est confidentiel, je n’y ai même pas 4. Il est impossible pour moi de porter plainte. mon égard. 3. Le personnel doit être respectueux et courtois à informé et de me consulter pour toutes questions importantes me concernant. 2. Le personnel du Centre jeunesse se doit de me tenir sécuritaires, adaptés à mes besoins et à ma situation. 1. J’ai droit à des services adéquats, personnalisés, Réponds par vrai ou faux aux affirmations suivantes. Quelques-uns de tes droits Les membres du personnel doivent respecter tes droits, mais tu dois aussi respecter les leurs. Cette courte section te permettra de te familiariser avec quelques-uns de ces droits. « Savais-tu que… tu as des droits, mais également des responsabilités à assumer en tant qu’usager du Centre jeunesse de Québec – Institut universitaire? » Connais-tu tes droits et responsabilités? Quiz Tes responsabilités Voici quelques-unes de tes responsabilités. On attend de toi que tu te comportes de la sorte. Comme tu peux le voir, il manque des mots ! À toi de trouver le mot correspondant à l’aide des indices fournis. Indice : Ce mot débute par quelques lettres désignant une substance adhérente servant à faire tenir des objets ensemble et se termine par des syllabes qui forment presqu’un mot signifiant « retourner la terre dans un champ ». Réponses T’impliquer dans la réalisation de ton plan d’intervention et dans les mesures d’aide qui te sont offertes. 1. Personne 3. ___________ avec les intervenants et les éducateurs. 2. Propos Indice : Paroles échangées avec quelqu’un. 3. Collaborer 2. Être honnête dans tes _________. 4. Devoir Indice : Synonyme féminin du mot individu. 5. Insatisfactions 6. Règles 1. Respecter chaque ___________ que tu côtoies. 4. Écouter attentivement ce que l’on t’explique. Si tu ne comprends pas, tu as le _______ de demander des précisions. Indice : Chose que tu dois faire après l’école pour mieux apprendre. 5. Faire part de tes ______________ à ton intervenant ou ton éducateur. Indice : Émotions ressenties quand tu n’es pas satisfait. 6. Respecter les ______ internes et les procédures en vigueur dans l’établissement. Indice : Ce mot peut aussi signifier des objets qui servent à mesurer des choses sur une feuille de papier. Connais-tu tes droits et responsabilités? 19 Ce que tu dois savoir sur la confidentialité Les professionnels qui échangent de l’information confidentielle entre eux sont tenus de tout faire pour respecter ta vie privée. S’ils n’ont pas besoin de dire ton nom, ils ne le feront pas. Si un professionnel a besoin d’une information confidentielle (ex. : ton état de santé, ta situation familiale, la liste des services que tu as reçus) ou s’il doit l’échanger à un collègue, il pourrait devoir, dans certains cas, te demander ton accord (si tu as plus de 14 ans) ou celui de ton parent/tuteur. De plus, savais-tu que pratiquement tout ce que tu dis à des médecins, à des travailleurs sociaux, à des infirmiers, à des avocats ou à des psychologues, demeurera secret? Les discussions que tu as avec ces professionnels sont couvertes par ce qu’on appelle « le secret professionnel », ce qui veut dire que tes confidences demeureront entre vous. Dans certains cas, par exemple, si la nature de tes confidences te met en danger ou met d’autres personnes en danger, ces professionnels sont cependant obligés de divulguer l’information essentielle aux personnes responsables d’assurer ta protection et celle des autres. La Loi sur la protection de la jeunesse (article 72.5 et suivants) accorde également à ces professionnels le droit de briser cette confidentialité lorsque des informations que tu leur as transmises sont nécessaires à la compréhension de ta situation et pourraient amener de meilleures prises de décision à ton sujet pour assurer ton bon développement et te protéger. Ils ne sont autorisés à le faire qu’au tribunal ou aux personnes responsables d’appliquer la loi, de toi (parents/tuteurs) ou d’intervenir auprès de toi (ex. : intervenants sociaux, médecins). Le comité des usagers Tu veux en connaître plus sur tes droits? Le comité des usagers est là pour toi ! Ce comité, formé de jeunes, de parents, de tuteurs et d’usagers adultes, a pour but de t’informer sur tes droits et tes responsabilités. Il peut aussi t’accompagner dans différentes démarches (ex. : formuler une plainte). Afin d’améliorer les services qui te sont offerts, tu peux faire des suggestions au comité des usagers. Si tu penses que tes droits ne sont pas respectés ou si tu n’es pas satisfait de tes conditions de vie, tu peux demander au comité des usagers de t’aider et faire appel, avec eux, au commissaire local aux plaintes et à la qualité des services. Voici des exemples de situations où tu serais en droit de porter plainte : • On ne te donne pas accès à un service auquel tu es sensé avoir droit. • Tu ne te sens pas bien traité de la part d’un des membres du personnel. • On ne respecte pas les règles de confidentialité à ton égard. Voici quelques exemples de situations qui ne te permettent pas de porter plainte : • Tu n’as pas aimé le pâté chinois de la veille. • On t’a privé de sorties parce que tu as fait une crise. Tu peux rejoindre le comité des usagers par téléphone : 418 661-6951, poste 1188 ou par courriel à l’adresse suivante : comitedesusagers.cj03@ssss.gouv.qc.ca. Tu peux aussi demander à ton intervenant ou à un éducateur de le faire pour toi. 20 Connais-tu tes droits et responsabilités? Le comité des résidents Le comité des résidents est composé de jeunes qui représentent les diverses unités des deux centres de réadaptation du CJQ–IU et les foyers de groupe. Ces jeunes se réunissent une fois par mois avec une intervenante de l’Escale, du Gouvernail ou des foyers de groupe pour discuter de questions qui les interpellent (ex. : comment ça va entre les jeunes et avec les éducateurs, est-ce que les rencontres prévues avec les intervenants se font bien, les améliorations à apporter au sein des unités comme les problèmes de violence ou de respect, l’organisation d’activités pour des occasions spéciales comme l’halloween ou Noël, etc.) et prennent ensemble des décisions à ces sujets au nom des autres jeunes. Halloween 2011 à l’Escale Connais-tu tes droits et responsabilités? 21 Avoir des projets en CJ et les réaliser, c’est possible et surtout : enrichissant ! 1 sique 201 Projet mu de Québec nesse ire Centre Jeu Uni Institut versita « Savais-tu que… tu peux t’impliquer dans des projets vraiment intéressants pendant ton séjour? » S’exprimer par le rap Jessie et Mélissa, deux éducatrices du Gouvernail, ont approché quelques jeunes hébergés en centre de réadaptation pour leur offrir de participer à un projet de réalisation d’un CD de musique rap. Cette initiative avait pour but de permettre à ces jeunes de réussir un projet d’envergure, de développer une meilleure estime d’eux-mêmes et de créer des liens avec d’autres jeunes qui partagent la même passion. Sara a 16 ans et adore écrire des poèmes depuis qu’elle est toute petite. Elle a composé et chanté sur deux des six chansons du CD. Comment on t’a abordée pour ce projet? Des intervenants sont venus nous voir à l’Archipel. On était trois qui écrivaient pis qui chantaient. Moi, je jouais de la guitare électrique pis du drum avant. Je ne chantais pas vraiment […] Une jeune a donné mon nom. Pour être choisi, il fallait lire un texte qu’on avait écrit et ils nous posaient des questions : si on avait le goût de faire le projet, si on était motivés, etc. Qu’est-ce qui t’a motivée à t’impliquer? En vérité, en embarquant dans le projet, j’étais sûre que je n’allais pas le finir. Je ne me croyais pas capable parce qu’avant, je commençais des projets pis je ne les finissais jamais. Je n’étais pas une fille qui chantait aussi, j’écrivais seulement. Ils m’ont demandé de chanter, ça fait que je n’étais pas sûre, j’étais sûre que je n’allais pas faire plus que deux semaines […] Je suis une fille super gênée aussi. Comment ça s’est passé avec les autres jeunes du groupe? Je me sentais à l’aise parce qu’une de mes amies était aussi dans le projet. On était six au départ, on a fini trois… Ça s’est bien passé, on était un petit groupe. On était assez liés. On se parlait un peu de nos textes, mais on enregistrait chacun de notre côté […]. Des fois, on se croisait dans les rues, dans le VieuxQuébec, pis on parlait de nos chansons. Admettons 22 Connais-tu tes droits et responsabilités? que j’essayais de trouver un refrain pis que ça ne marchait pas, j’étais là : « go les gars là, aidez-moi, parce que là, ça ne marche pas ! » Comment se sont déroulés les ateliers avec les professionnels? La première rencontre qu’on a eue, c’était avec David Goudreault qui nous montrait à écrire des textes. Lui, il fait du slam poésie. Il nous a appris pas mal de choses. Il fallait écrire tout le temps. Il m’aidait pour mon stress aussi, parce que j’étais trop stressée : il me faisait lire devant tout le monde. Ensuite, on a rencontré Webster, lui c’était un atelier sur l’écriture et les rimes. Entre les deux, il y avait des fois des soupers où les éducs disaient « bon ben go gang, on écrit ! On essaie de trouver des chansons ». Sinon, après ça, on a rencontré CEA, qui nous a pas mal aidé sur nos textes, pis j’ai commencé à chanter avec Marième (membre du groupe CEA), à donner un flow à ma chanson. J’étais vraiment stressée : on se cachait parce que je ne voulais pas que personne m’entende chanter. Après ça, je pense qu’on a revu CEA, pis moi je suis allée au show de HHQC (Hip-Hop Québec) avec Jessie et Mélissa. Après ça, ben c’est ça, on a revu CEA qui nous aidait. Il y a eu l’enregistrement […] L’enregistrement, ça a été le pire. J’étais tellement stressée que j’avais une humeur massacrante avec le monsieur qui m’enregistrait ! Dans l’auto avant, on essayait de pratiquer ma chanson, parce que je ne me Entrevue rappelais plus des paroles, ça allait vraiment mal : « plus de paroles dans ma tête là, ça marchait pu » ! Le studio d’enregistrement était à l’Ampli de Québec, sur St-Joseph. Moi, j’avais juste un avant-midi pour enregistrer. L’après-midi, les gars étaient supposés venir nous rejoindre. Mais ça a fini que j’ai passé la journée là-bas, parce que j’en faisais à ma tête, parce que je n’étais pas vraiment dedans. Marième est venue me rejoindre en après-midi pour m’aider à chanter. Ça s’est bien terminé. On a eu une deuxième journée d’enregistrement après : c’était beaucoup plus facile parce que je savais à quoi m’attendre, pis c’était juste un refrain ! Qu’as-tu appris de Marième, qu’est-ce qu’elle t’a apporté? Elle m’a appris à me dégêner. Elle me disait « faut pas que tu sois gênée, ils ne nous entendent même pas là », pis là elle criait ! […] Elle essayait de me faire chanter des chansons avec elle, ça m’aidait à me détendre. Est-ce qu’il y a eu des moments plus difficiles? Disons que j’étais la seule fille, on n’était pas tout le temps d’accord sur le nom de notre groupe, sur plein d’affaires, comme « bon ben faudrait que tu chantes le refrain », mais des fois, ça ne me tentait pas. J’en parlais un peu aux éducatrices, elles m’aidaient : « ben voyons, ce n’est pas grave, au pire parles-en ! », pis j’en parlais… Es-tu satisfaite de l’album? Je le trouve vraiment malade. Nos chansons sont superbes, on a les textes marqués dans l’album : je ne m’attendais pas à ça ! Le design sur l’album aussi il est fou, on ne pensait pas que ça allait donner ça [le graphiste est parti des idées du groupe]. Ça a donné un super bon résultat. C’est sûr que je n’aime pas nécessairement tout le temps ma voix quand je l’entends, mais on s’habitue. C’est un bon souvenir que je vais avoir plus tard, je vais pouvoir dire : « J’ai fait un CD ! » Je suis fière. Une des chansons que tu as composée s’adresse à ta mère. Est-ce que ça t’a fait du bien de l’écrire et de la chanter? Ça m’a fait du bien de l’écrire. La chanter, ça a fait remonter des émotions. Ça paraît quand je chante que j’ai des émotions, mais je pense que la faire écouter à ma mère, c’est ce qui me ferait le plus de bien. Est-ce qu’elle va l’écouter? J’espère ! J’ai un peu peur de lui donner, mais c’est un de mes buts. Est-ce que tu revivrais l’expérience si on te le proposait? Oui ! Pis en plus, je saurais à quoi m’attendre. Je n’avais jamais chanté de ma vie, sauf dans la douche ou des choses comme ça, donc le professionnalisme, je n’en avais pas pantoute ! Maintenant, j’ai des trucs, je suis capable de chanter, je serais vraiment moins gênée. Sérieux, je recommencerais n’importe quand : c’était extraordinaire ! Qu’est-ce que tu dirais aux autres jeunes pour les motiver à se lancer dans des projets comme celui-ci? Écouter son cœur, ça marches-tu? Moi, je trouve que ça a changé ma vie, ça pourrait changer la leur aussi? […] J’ai découvert plein de choses en moi que je ne savais pas que j’étais capable de faire. Connais-tu tes droits et responsabilités? 23 Projet Vision Pérou 2011 Le Projet Vision Pérou 2011, financé en partie par la Fondation du Centre jeunesse de Québec, avait pour but de permettre à six jeunes fréquentant l’école la Relance du Gouvernail d’effectuer un voyage humanitaire au Pérou. Entre les moyens de financement (ex. : organisation d’un lave-auto) et le voyage, les jeunes se sont surpassés ! Au Pérou, ils ont visité une école, un orphelinat et ont fait plusieurs activités sportives et de découverte ! Ce qui leur a permis, entre autres, de connaître de nouvelles façons de vivre et de voir les choses. Et de garder en souvenir de merveilleux paysages… Voici ce qu’ils ont dit à certains de nos chercheurs à propos de leur expérience au Pérou : « Le Projet Pérou m’a permis de réaliser qu’il y a des gens qui possèdent moins, mais qui sont plus heureux que moi. J’y ai vu des gens et même des enfants qui vivent dans la souffrance, mais qui malgré ça, réussissent à sourire et à avoir du plaisir […] Je trippais, je découvrais plein de nouvelles affaires. C’était fantastique, je ne pouvais pas demander mieux comme voyage. C’était la première fois que je sortais de ma zone de confort. » K.P., 17 ans, foyer du Parc. « Plus on montait dans les montagnes, plus c’était pauvre et je n’arrivais pas à croire que ça pouvait être aussi pauvre que ça […] Nous autres, on dirait que ça nous prend tout et que ce n’est jamais assez. Là-bas, ils réussissent à se faire du fun avec absolument n’importe quoi (ex. : jouer au soccer avec une bouteille) […] Là-bas, ils sont pauvres, mais ils ont une famille, ils ont une maison et même si c’est laid, ils réussissent à se débrouiller avec le peu d’argent qu’ils ont […] Sérieux, on aurait dit que j’étais redevenu un enfant moi aussi. Je passais mon temps à jouer avec eux. On aurait dit que je souriais comme quand j’étais petit dans l’fond. » C.P., 16 ans, Gouvernail « Monter le Machu Picchu, j’ai trouvé ça l’fun, mais pas à 4 h 30, on ne voyait carrément rien. Il n’y avait pas de lumière, on se pétait la gueule un peu partout […] Les bidonvilles, j’ai trouvé ça beau. Même s’ils sont pauvres, c’est quand même bien fait. Ils sont bien habillés. Ils n’ont pas de problèmes avec eux-mêmes, leur estime d’eux-mêmes. » J.S., 16 ans, Maison Jean Lafrance 24 Connais-tu tes droits et responsabilités? Souris… Il existe également de nombreuses possibilités de réalisation dans le cadre du Programme de formation aux métiers semis-spécialisés offert en centre de réadaptation. Tu peux y suivre des cours de photographie, d’horticulture, de cuisine et de couture. Toi aussi, tu peux t’impliquer. Parles-en à ton éducateur ou à ton TS ! Ces photos ont été prises par A.T., 16 ans, centre de réadaptation l’Escale, unité Archipel, inscrite au Programme de formation aux métiers semis-spécialisés de l’Escale, dans le cadre d’un cours de photo donné par M. Denis Chalifour, photographe professionnel. l , unité Archipe . Escale A.T, 16 ans, C.R Connais-tu tes droits et responsabilités? 25 n i t t o JQ-IU C b u a t i s e t il t e u P des ressources tre n e C u ion d uébec t a d n Fo de Q e ss e n jeu tudes et à rses d’é u o b s jeunes e s d e e d r f f à oir • O nancier porteurs d’esp i f n e i t d’un du sou r des projets sique ou u • Offre u m o p e d e l il nt leur fam t d’un instrume a h c er tif ); (ex. : a nt spor à réalis e e m s s e e p i n équ re jeu ir des du cent hockey, recevo s e n u les je r au • Aide . : joue x e ( s e v etc.). leurs rê usique, m e d s TS ! cour r ou ton u e t a c u éd n à ton Parles-e Programme Qualifica tion des Jeunes (PQJ) •Aide les jeunes de plus de 16 ans à vivre des expériences de vie adulte (ex. : gérer un budget, se préparer à entrer sur le marché du travail, se trouver un programme d’étud es, etc.). Demande à ton éducateur ou ton TS qu’il remplisse le formulaire de demand e de participation et te fournisse de l’information sup plémentaire ! Comités des usagers et des résidents •Assiste les jeunes dans leurs démarches respectives; •Représente les jeunes et prend des décisions en leurs noms; •Leur fait connaître leurs droits. Téléphone : 418 661-6951, poste 1188 comitedesusagers.cj03@ssss.gouv.q c.ca ciale Urgence so 24 h sur 24, 7 de une situation s vi tu si Appelle ul (sans , que tu es se te an rt o p im e e tu cris enants) et qu rv te in i n rs u éducate e immédiate ! as besoin d’aid 18 661-3700 Téléphone : 4 34 1 800 463-48 tation ap d éa r e d e Programm ail par lextjerunaesven centre de réadaptation) t différents en leur offran l ai av tr e d s s leur des expérience et les guide dan ir e) ér ag u cl q cy ac re à e, es in n iserie, cuis • Aide les jeu anuels (menu m x au av tr e d ateliers emande ploi. rmulaire de d fo le recherche d’em e ss li p m n TS qu’il re ucateur ou to éd n to à e d Deman gramme ! d’accès au pro (réservé au 26 jours sur 7 ! Références Association des centres jeunesse du Québec. (2009). Communiquer pour protéger les enfants. (Dépliant) Bourgault, J. (2011). Projet de stage en psychoéducation : Projet Musique. Université du Québec à Trois-Rivières. Centre jeunesse de la Mauricie et du Centre-du-Québec. (2009). La Vie en Centre de réadaptation. Retrouvé le 2 juin sur http://www.cjmcq.qc.ca/documents/file/la-vie-en-centre-de-readaptation.pdf Centre jeunesse de Québec – Institut universitaire. (n.d.). Une gamme de services plus près de vous. (Dépliant) Centre jeunesse de Québec – Institut universitaire. (n.d.). Comité des usagers et les comités de résidents : Nous sommes là pour vous ! (Dépliant) Centre jeunesse de Québec – Institut universitaire (n.d.). Programme de réadaptation par le travail, Centre jeunesse de Québec -Institut universitaire. (Dépliant) Centre jeunesse de Québec – Institut universitaire (n.d.). Règles internes en centre de réadaptation, foyer de groupe et ressource intermédiaire de type résidence de groupe. Centre jeunesse de Québec – Institut universitaire (n.d.). Politique, procédure et aide-mémoire relatifs à l’utilisation des mesures disciplinaires à l’égard des enfants qui reçoivent des services de réadaptation à l’intérieur des installations du Centre jeunesse de Québec – Institut universitaire ou d’une ressource intermédiaire de type résidence de groupe. Centre jeunesse de Québec – Institut universitaire (n.d.). Droits et responsabilités des jeunes hébergés -Conduites attendues du personnel. Les centres jeunesse du Québec. (n.d.). Tu es hébergé dans une unité d’encadrement intensif du centre jeunesse. Qu’arrivet-il ? (Dépliant) Conseil permanent de la jeunesse. (2004). Les jeunes prennent la parole ! – Avis. Retrouvé le 5 juillet sur http://www. jeunes.gouv.qc.ca/publications/avis-memoires-recherches-propos/documents/systeme-sante-services-sociaux/aviscentres-jeunesse.pdf Desrosiers, J., & Lemonde, L. (2007). Les modifications à la Loi sur la protection de la jeunesse concernant les mesures privatives de liberté dans les centres de réadaptation. Revue de droit de l’Université de Sherbrooke, 37(2), 395-439. Lussier, M., Carrier, R., Massé, D., & Mireault, G. (2001). Programme AD-AGR-A. Quand l’intervention passe par l’entraide. Retrouvé le 27 juillet sur http://www.centrejeunessedequebec.qc.ca/institut/documents/ADAGRA%20-%20 Programme%20-%20Site%20Web.pdf Pilote. C., Châteauneuf, D. (en cours). Évaluation de l’expérimentation Vision Pérou 2011, Centre jeunesse de Québec – Institut universitaire. Site web d’Éducaloi. (n.d.) http://www.educaloi.qc.ca/ Site web de l’Association des centres jeunesse du Québec. (n.d.). http://www.acjq.qc.ca/ Site web de la Fédération des familles d’accueil et ressources intermédiaires du Québec. (2010). http://www.ffaq.ca/ Site web du Centre jeunesse de la Montérégie. (n.d.). http://www.centrejeunessemonteregie.qc.ca/web/_fr/nosServices/ servicesReadap.htm Site web du Centre jeunesse de Québec – Institut universitaire. (n.d.) http://www.centrejeunessedequebec.qc.ca/ Petit bottin des ressources utiles au CJQ-IU 27 28 La vie en centre jeunnesse... au quotidien !