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FOOTBALL Bleu Rouge Noir Jaune TOUR DE FRANCE DES CLUBS : AUJOURD’HUI, NICE ET LORIENT WILTORD : RENNES ET LYON ENFIN D’ACCORD (Page 10) (Page 8) AUTOMOBILE PLUS DE PEUR QUE DE MAL POUR HAMILTON (Pages 17 et 18, et notre éditorial, page 2) NÜRBURGRING. – Quelques heures après son accident, le pilote McLaren était déjà revenu dans les paddocks. (Photo Stéphane Mantey) (Photo Jean-Louis Fel) *62 ANNÉE - N 19 378 1,00 e o France métropolitaine PROLONGATIONS NOS PAGES 1 MASSA, LUCAS ET L’OGRE DE CARNOUSTIE, NOS INVITÉS DU DIMANCHE (Pages 14 à 16) www.lequipe.fr Dimanche 22 juillet 2007 T 00825 - 722 - F: 1,00 E 3:HIKKSC=ZUVUUY:?a@r@c@m@a; LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE « VINO » EST DE RETOUR En remportant le contre-la-montre de 54 km, hier à Albi, Alexandre Vinokourov (Astana) a frappé les esprits et est revenu à la 9e place du classement général. Désormais à 5’10’’ du Danois Michael Rasmussen, le Kazakh croit de nouveau en ses chances avant d’aborder les Pyrénées, aujourd’hui. (Pages 3 à 7) Le classement général hier matin 57 h 37’10’’ à 2’35” à 2’39’’ à 2’41’’ à 3’8’’ à 3’39’’ à 3’50’’ à 3’53’’ à 5’6’’ à 5’20’’ à 6’36’’ à 6’38’’ 58 h 46’39’’ à 1’ à 2’31’’ à 2’34’’ à 3’37’’ à 4’23’’ à 4’45’’ à 5’7’’ à 5’10’’ à 5’29’’ à 5’48’’ m.t. à 7’4” à 13’9” BOXE MBAYE DÉTRÔNÉ PAR LE GALLOIS REES (Page 13) ATHLÉTISME Les All Blacks, la feuille de fougère argentée et ALL BLACKS® sont des marques déposées du NZRU. * Bâtis à l’identique ALBI. – On avait laissé Alexandre Vinokourov moribond et tout près de l’abandon, mardi à Briançon. Quatre jours plus tard, on l’a retrouvé (presque) au meilleur de sa forme. Du coup, physiquement et moralement revigoré, le coureur kazakh promet de passer encore à l’offensive. Pour lui, « le Tour commence », prévient-il. (Photo Fred Mons) LA SÉCURITÉ AU CENTRE DES DÉBATS (Page 12) Nouveau Stralis Hommage à l’excellence Built the same way * www.stralis.iveco.com L’ÉQUIPE dimanche, lundi : ALLEMAGNE, 2,20 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,5 ; AUTRICHE, 2,3 ; BELGIQUE, 1,6 ; ESPAGNE, 2,1 ; GRÈCE, 2,2 ; ITALIE, 1,9 ; LUXEMBOURG, 1,6 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 2 . Bleu Rouge Noir Jaune Rouge 1. Rasmussen (DAN) 2. Evans (AUS) 3. Contador (ESP) 4. Klöden (ALL) 5. Leipheimer (USA) 6. Kashechkin (KAZ) 7. Sastre (ESP) ( ) 8. Astarloza (ESP) 9. Vinokourov (KAZ) 10. Kirchen (LUX) 11. Valverde (ESP) 12. Mayo (ESP) ... 14. Pereiro (ESP) 23. Moreau Bleu Rouge Le classement général ce matin Jaune Bleu Jaune à 8’5” Noir Noir 1. Rasmussen (DAN) 2. Valverde (ESP) 3. Mayo (ESP) 4. Evans (AUS) 5. Contador (ESP) 6. Sastre (ESP) 7. Klöden (ALL) ( ) 8. Leipheimer (USA) 9. Kirchen (LUX) 10. Astarloza (ESP) ... 13. Pereiro (ESP) 14. Moreau ... 19. Vinokourov (KAZ) 2 Bleu Rouge Noir Jaune LA PAGE DEUX , ON EN PARLE AUJOURD HUI DANS « Les Blacks encore RUGBY. La No uvelle-Zélande s’est adjugé un huitième Tri Nations hier. Un succès au terme du tournoi le plus défensif de l’histoire, où pas un seul po i nt d e b o n us offensif n’aura été distribué. Les Blacks conservent leur suprématie sur l’hémisphère Sud pour la troisième année consécutive, à un mois et demi de la Coupe du monde. Face à L’Australie, pour cette « finale », la NouvelleZélande (26-12) est parvenue à effacer les doutes qui avaient pu l’habiter après le revers du 30 juin à Melbourne. « Tout le monde pense à la Coupe du monde cette année, mais nous ne voulions pas mettre la charrue avant les bœufs », s’est félicité le capitaine Richie McCaw. (Page 11) Fabre sur le toit de l’Europe NATATION. La Languedocienne Margaux Fabre (14 ans) est devenue hier championne d’Europe Juniors du 200 m (avant de finir deuxième avec les filles du 4 × 200 m). Ajoutée à l’argent d’Élodie Schmitt sur 50 m, cette performance confirme l’avenir de la natation française. (Page 13) L’ÉDITO 9’26’’ FOOTBALL. Suite aujourd’hui de notre tour de France de Ligue 2 avec Bastia et Gueugnon. L’entraîneur gueugnonnais, Alain Ravera, attend toujours les renforts de nombreux joueurs. Son homologue Bernard Casoni avoue être dans la reconstruction. (Page 9) LES QUESTIONS À s’en mordre les doigts CYCLISME. Déjà victime d’une chute puis d’une bordure menée par les Astana lors de l’étape entre Marseille et Montpellier, Christophe Moreau a perdu beaucoup de ses illusions hier dans le contre-la-montre d’Albi. Le leader d’AG2R Prévoyance a perdu plus de 9 minutes sur le « revenant » Alexandre Vinokourov. « J’ai souffert de contractures. Les douleurs étaient de plus en plus aiguës au fil des bornes, expliquait-il. J’ai manqué à plusieurs reprises d’aller au tas. » Moreau ne pense plus qu’à une chose dorénavant : les Pyrénées. (Page 3) Bastia et Gueugnon au menu » BASKET. Les Bleuets ont manqué une énorme occasion face aux États-Unis, hier, en demi-finales des Championnats du monde à Novi Sad. Menant pendant la quasi-totalité de la partie, les partenaires de Nicolas Batum ont cédé dans les cinq dernières minutes, face à des Américains pourtant moyens. La gestion fébrile des dernières possessions et un manque d’agressivité en défense leur ont coûté très cher. Les Français affrontent aujourd’hui le Brésil pour une médaille de bronze, un an après un titre de champions d’Europe. (Page 11) Garcia pour une première GOLF. Sergio Garcia ira-t-il au bout de son rêve ? Premier avec trois coups d’avance sur Stricker avant le dernier tour du British Open, l’Espagnol a toutes les cartes en main pour succéder à Tiger Woods, double tenant de l’épreuve. Garcia, qui n’a jamais gagné de titre majeur, devra résister, aujourd’hui à Carnoustie, à l’Américain et à la meute qui pointe à six coups. (Page 17) Ribéry déjà chaud Attention, virage ! FOOTBALL. S’il existait encore des Munichois pour douter des talents de Franck Ribéry, ils ne sont sûrement plus très nombreux. Pour son premier match officiel avec le Bayern, face au Werder Brême, l’ex-Marseillais a réalisé un doublé et offert un troisième but. (Page 9) MOTO. Sylvain Guintoli et Alex Hofmann en traînent encore les cicatrices. Avec une élongation d’un tendon du bras pour le Français et une fracture de la main gauche pour l’Allemand, le terrible virage de Corkscrew, sur le circuit de Laguna Seca, n’a pas fini de faire des dégâts. Mais ce « tire-bouchon » n’est qu’une partie de l’atypique circuit californien, réputé pour son dénivelé et ses virages en aveugle. « C’est vraiment impressionnant. C’est le seul circuit au monde où il y ait ce genre de chose », reconnaît Randy De Puniet. (Page 12) L n’y a pas que dans le ciel du Nürburgring, théâtre cet après-midi du Grand Prix d’Europe, que le temps est à l’orage depuis l’ouverture du week-end. Au-dessus de la maison McLaren-Mercedes ne cessent également de s’amonceler, au fil de ces dernières semaines, des nuages lourds et menaçants. En cette saison 2007, le bel Classement de la 13e étape ALBI-ALBI (c.l.m. individuel) 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Rasmussen (DAN, Rab) Contador (ESP, Dsc) Garcia (ESP) Stricker (USA) DiMarco (USA) McGinley (IRL) Cink (USA) Harrington (IRL) Els (AFS) Broadhurst (ANG) Choi (CDS) V. Singh (FIJ) Romero (ARG) Furyk (USA) Weir (CAN) Jimenez (ESP) Woods (USA) ... Bourdy Jacquelin 204 207 210 211 212 219 - L’ÉQUIPE TV 17.15 15. Golf, suivi des résultats et fin du British Open. 20. Cyclisme, page spéciale Tour de France avec notre consultant Jean-François Bernard. 20. Formule 1, retour sur le Grand Prix d’Europe avec notre consultant Patrick Tambay. St b Strasbourg BEACH-VOLLEY 25 22 26 23 Nice ATHLÉTISME Grand Prix IAAF. Meeting de Madrid (ESP). MAGAZINE Rediff. demain à 20 h 30 ÉQUITATION Eurosport 195 min ChampCar World Series 2007. 9e manche. Grand Prix d’Edmonton (CAN). CHAMPCAR Rediff. demain à 7 h 30 22.15 MOTO Eurosport 2 75 min BASEBALL À voir. Intéressant. À ne pas rater Eurosport 75 min Rediff. demain à 9 h Les cases bleues correspondent aux retransmissions en direct. 02.00 Championnat MLB. Atlanta Braves - Saint Louis Cardinals. Canal + 170 min Rediff. mardi à 20 h 45 Canal + Sport France 4 60 min 22.45 Grand Prix des États-Unis. La course des MotoGP. À Laguna Seca. 17.10 NASN 180 min Rediff. demain à 10 h BULLETIN D’ABONNEMENT Photos non contractuelles par mois L’ÉQUIPE + L’ÉQUIPE MAGAZINE TOUS LES SAMEDIS + TOUS LES SUPPLÉMENTS RÉDACTIONNELS + LE T-SHIRT ET LA CASQUETTE * Du lundi au dimanche. ** Par rapport au prix de vente au numéro sur 6 mois. Sport + 15 min Tour de France 2007. Le grand résumé. 14e étape : Mazamet - Plateau de Beille (197 km). 16.30 TOUS RECEVEZ LES JOURS CHEZ VOUS 26,87 € ET BÉNÉFICIEZ DE PLUS DE 55 € DE RÉDUCTION** Rediff. demain à 17 h 22.00 MAGAZINE Rediff. demain à 11 h 30 Open britannique. 4e jour. À Carnoustie (ECO). Eurosport 2 150 min Tour de France à la voile 2007. Le résumé de l’étape du jour. À Roses (ESP). Sport + 150 min GOLF Eurosport 20.30 VOILE Canal + Sport 115 min Championnat du monde des moins de 19 ans. Match pour la 3e place. À Novi Sad (SER). 20.15 Saut d’obstacles. Global Champions Tour 2007. À Estoril (POR). 15.30 BASKET France Info. À .8 et à .38 de chaque heure, chronique sportive. 7. RTL. La France du Tour. 7.23 France Inter. Sportifs du dimanche. 8.7 France Inter. Sports. 8.40 RTL. Le carnet de route de Laurent Jalabert. 8.42 Europe 1. Sports. 10. RMC. Spéciale Tour de France. 10. Europe 1. Les Enfants d’Europe 1. « Le sport… » avec Guy Roux. 12. RMC. Motors. 13.30 RMC Intégrale F 1. 16. Intégrale Tour de France. 18.15 RTL. Club Jalabert. 19. RTL. En direct de L’Équipe. 19.15 France Inter. Journal des sports. 21. RMC. Best of Radio Moscato. 22.30 RMC. GP Moto. Rediff. demain à 15 h 30 20.10 France 2 185 min 15.15 Tournoi ATP de Stuttgart (ALL). Finale. LE COIN DES RADIOS NASN 180 min France 3 8 min Rediff. à 22 h Open britannique. 4e jour. À Carnoustie (ECO). À partir de 8 heures : football, suivi de l’actualité des transferts. À partir de 11 heures : cyclisme, 14 eétape, Mazamet - Plateau de Beille, en direct. À partir de 14 heures : Formule 1, direct commenté du Grand Prix d’Europe. LE JOURNAL DU TOUR 14.00 TENNIS Rediff. demain à 15 h 20.00 TF 1 115 min Tour de France 2007. 14e étape : Mazamet - Plateau de Beille (197 km). 6. Le journal en continu. Eurosport 2 120 min Championnat MLB. Milwaukee Brewers - San Francisco Giants. 14.00 GOLF À SUIVRE TF 1 35 min 13.55 CYCLISME INFOSPORT 18.30 BASEBALL 13.20 Championnat du monde 2007. 10e manche. Grand Prix d’Europe. La course. Au Nürburgring (ALL). Eurosport 60 min Championnat du monde des moins de 19 ans. Finale. À Novi Sad (SER). Sport + 120 min F 1 à la Une. Présentation du Grand Prix d’Europe. Au Nürburgring (ALL). 17.30 BASKET 12.30 CYCLISME Aj i Ajaccio BEACH-VOLLEY FIVB World Tour. 10e manche. Open de Marseille. Finale H. Eurosport 2 60 min Tour de France 2007. 14e étape : Mazamet - Plateau de Beille (197 km). 29 20 France 2 60 min 12.30 FIVB World Tour. 10e manche. Open de Marseille. Demi-finales H. 21 15 FORMULE 1 Marseillee 17.55 France 3 50 min C mont-Ferrandd Clerm 23 23 Lyonn 17 13 Montgen g èvree VTT, 20 Chpts Ch ts t dde FFranc Frannccee 11 Brive 24166 Valencce 26 21 STADE 2 10.30 T-shirt 100% coton - Col bord côte avec bande de propreté - Patte de boutonnage à 2 boutons ton sur ton - Finitions double aiguille. La casquette : Coutures intérieures doublées Bande anti-sudation 6 panneaux Visière longue Patte arrière réglable avec petite boucle métal. OUI, je souhaite bénéficier de l’offre spéciale d’abonnement à L’Équipe pour 6 mois minimum et recevoir le t-shirt + la casquette. Je remplis et renvoie mon bulletin d’abonnement et choisis le mode de paiement : Je règle en une fois 161,22 € pour 6 mois par chèque bancaire ou postal à l’ordre de SNC L’Équipe ou par carte bancaire. Par carte bancaire en 6 prélèvements automatiques minimum sans frais : 26,87 € chaque mois. M. Mme Melle Nom : Prénom : Code postal : Bât : Escalier : Digicode : N° de boîte aux lettres : Tél. : Clé spéciale pour accéder à la boîte aux lettres : OUI NON Je choisi la taille de mon t-shirt : M L XL E-mail : Ajoutez les 3 derniers chiffres au dos de votre CB figurant dans le pavé de signature : Valable jusqu’au : Date : PAGE 2 Adresse : Localité : Nom inscrit sur la boîte aux lettres (si différent de celui de l’adresse) : À compléter pour paiement par CB (en une fois ou en 6 prélèvements) : Offre réservée aux nouveaux abonnés en France métropolitaine. Cette offre est valable jusqu’au 30/09/2007. Vous pouvez acquérir séparément les parutions de L’Équipe en kiosque : lundi et dimanche 1 € du mardi au vendredi 0,85 € - le samedi avec L’Équipe Magazine 1,90 € et le T-shirt + la casquette que vous recevrez dans un délai de 3 semaines (sous réserve des stocks disponibles) au prix de 35 €. Conformément à la législation en vigueur, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification pour toute information vous concernant. ANEQ1 Dijon Besanççon Besan Perpignan erpignan 26 16 SUR 1 2 3 10 15 53 - Signature obligatoire : RCS Nanterre B332 978 485 22 Biarriitz M tpellier Mon Albi TTour de France, 144e étape, MMazamet - plplateau l dde BBeille lle ll 7* Troisième tour France 2 39 min Envoyer le tout (bulletin + chèque ou règlement par CB) dans une enveloppe non affranchie à : Service abonnements L’Équipe, Libre réponse N° 99154 75482 Paris cedex 10. 22 14 À partir de 15 heures : golf, suivi des résultats et fin du British Open. À partir de 20 heures : Formule 1, retour sur le Grand Prix d’Europe avec notre consultant Patrick Tambay. À partir de 20 heures : Cyclisme, page spéciale Tour de France avec notre consultant Jean-François Bernard. VÉLO CLUB 10.00 21 21 15 23 14 22 15 7 JOURS GOLF (British Open) DIMANCHE 22 JUILLET 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Boonen (BEL, Qsi) 128 points 103 56 Bleu Rouge Rasmussen (DAN, Rab) 70 points 58 52 51 33 22 17 Jaune Bleu Jaune Les quatre maillots Pilotes 1. HAMILTON (GBR) 2. Alonso (ESP) 3. Räikkönen (FIN) 4. Massa (BRE) 5. Heidfeld (ALL) 6. Kubica (POL) 7. Fisichella (ITA) Constructeurs 1. McLaren-Mercedes 2. Ferrari 3. BMW-Sauber Noir Noir 2 3 4 5 6 7 8 9 10 VILLAGE DÉPART Tours 14 Bo aux Bordea Rasmussen (DAN, Rab), en 58 h 46’39’’ Evans (AUS, Prl), à 1’ Contador (ESP, Dsc), à 2’31” Klöden (ALL, Ast), à 2’34” Leipheimer (USA, Dsc), à 3’37” Kashechkin (KAZ, Ast), à 4’23” Sastre (ESP, CSC), à 4’45” Astarloza (ESP, Eus), à 5’7” Vinokourov (KAZ, Ast), à 5’10” Kirchen (LUX, Tmo), à 5’29” Championnat du monde 2007 Metz 16 O lééanss Orl Ren es Renne 23 14 Général 1 TF 1 55 min Paariss La Rochelle ll Vinokourov (KAZ, Ast), les 54 km en 1 h 6’34” (moy. : 48, 673 km/h) Evans (AUS, Prl), à 1’14” Klöden (ALL, Ast), à 1’39” Kashechkin (KAZ, Ast), à 1’44” Wiggins (GBR, Cof), à 2’14” Popovych (UKR, Dsc), à 2’16” Contador (ESP, Dsc), à 2’18” Sy. Chavanel (Cof), à 2’38” Leipheimer (USA, Dsc), à 2’39” Astarloza (ESP, Eus), à 2’42” 1 AUTO-MOTO Sedan 13 15 21 12 20 17 AUTOMOBILE (Formule 1 avant le GP d’Europe) avec 20 Brestt N ntees Nan (nombre de votants : 36 167) Selon le résultat de vos votes sur www.lequipe.fr et par SMS. Astana (SUI) Lill Lille uen 21 20 Rouuen 14 21 14 OUI .................................................. 60 % NON ................................................ 36 % Ne se prononcent pas ................... 4 % LA TÉLÉVISION 19 14 17 14 Le Maillot Jaune Michael Rasmussen doit-il être exclu du Tour de France ? Par équipes LA MÉTÉO Cherbourg D’HIER CYCLISME (Tour de France) SALE TEMPS POUR McLAREN 16 13 Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr. entre 6 heures et 22 heures ou envoyez OUI ou NON par SMS au 61008 (0,34 euro + coût de 1 SMS). TABLEAU DE BORD valu à la nouvelle superstar de la F 1 d’être victime d’un violent accident lors des qualifications du GP d’Europe, la belle machine à gagner accuse aujourd’hui quelques ratés. Sur la piste où, hier, elle s’est fait souffler la pole-position par un Kimi Räikkönen et une Scuderia Ferrari requinqués et relancés par leurs victoires lors des deux derniers Grands Prix (France et Grande-Bretagne). En interne, où les relations entre le fier Alonso et sa nouvelle équipe, après une période de lune de miel, sont celles d’un couple en pleine discorde (voire en phase de rupture ?). Et en externe, où la droiture et l’exemplarité de la prestigieuse maison de Woking sont mises en péril par une sordide et complexe affaire d’espionnage industriel impliquant l’un – ou plusieurs – de ses membres. L’affaire est tellement grave que, outre les procédures judiciaires en cours, la Fédération internationale de l’automobile a convoqué pour jeudi prochain un conseil mondial extraordinaire où McLaren devra témoigner de son respect des règles et de l’esprit sportifs. Au-delà d’une éventuelle sanction – et d’un retrait de points envisageable aux Championnats –, c’est l’image et l’estime qu’inspire l’écurie britannique qui seront en jeu cette semaine, devant la FIA... Et le grand public. édifice bâti avec passion par Ron Dennis, l’emblématique patron de l’écurie aux dix-neuf titres mondiaux (onze titres pilotes, huit constructeurs), avait pourtant retrouvé de son éclat et de sa superbe au sortir d’une campagne 2006 conclue sans la moindre victoire au compteur de ses Flèches d’argent. En changeant sa paire de pilotes et en associant Fernando Alonso, double champion du monde de F 1, à son joyau et petit protégé Lewis Hamilton, l’équipe McLaren semblait avoir (re)trouvé la formule magique. Celle, en tout cas, qui lui a permis d’arriver sur le Nürburgring en tête des deux Championnats. Qui plus est avec ses deux coureurs, Hamilton devant Alonso, aux commandes du classement des pilotes. Un vrai « compte » de fées. Sauf que, à l’image de la roue mal serrée et du pistolet pneumatique défaillant qui ont Alexandre Vinokourov va-t-il profiter des Pyrénées pour atteindre le podium ? (Photos Nigel Marple/Reuters et Richard Martin) AUTOMOBILE I DU JOUR 3 Bleu Rouge Noir Jaune CYCLISME SUR www.lequipe.fr Suivez le Tour en direct « Le Tour commence ! » ALEXANDRE VINOKOUROV, vainqueur hier, n’a pas abdiqué. Il annonce la grande bagarre dans les Pyrénées. Vinokourov premier, Klöden troisième et Kashechkin quatrième ! L’équipe Astana a frappé un grand coup, hier, dans le premier grand contre-la-montre du Tour. Suffisant pour ramener le leader kazakh dans le top 10 (9e) et raviver ses rêves de victoire à Paris, lui qui, il y a quelques jours, semblait avoir définitivement perdu pied dans les Alpes. ALBI – de notre envoyé spécial Classements 13e ÉTAPE ALBI-ALBI (c.l.m. individuel) 1. Vinokourov (KAZ, Ast), les 54 km en 1 h 6’34’’ (moy. : 48, 673 km/h) 2. Evans (AUS, Prl), à 1’14’’ 3. Klöden (ALL, Ast), à 1’39’’ 4. Kashechkin (KAZ, Ast), à 1’44’’ 5. Wiggins (GBR, Cof), à 2’14’’ 6. Popovych (UKR, Dsc), à 2’16’’ 7. Contador (ESP, Dsc), à 2’18’’ 8. Sy. Chavanel (Cof), à 2’38’’ 9. Leipheimer (USA, Dsc), à 2’39’’ 10. Astarloza (ESP, Eus), à 2’42’’ 11. Rasmussen (DAN, Rab), à 2’55’’ … 17. Karpets (RUS, Gce), à 3’17’’ 18. Kirchen (LUX, Tmo), à 3’18’’ 19. Pereiro (ESP, Gce), à 3’23’’ 21. Menchov (RUS, Rab), à 3’30’’ 26. Sastre (ESP, CSC), à 4’1’’ 34. F. Schleck (LUX, CSC), à 4’48’’ 46. Mayo (ESP, Sdv), à 6’4’’ 47. Valverde (ESP, Gce), à 6’8’’ 125. Moreau (A2r), à 9’26’’ « Je savais que le Tour se gagnerait dans les contre-la-montre » GÉNÉRAL 1. Rasmussen (DAN, Rab), en 58 h 46’39’’ 2. Evans (AUS, Prl), à 1’ 3. Contador (ESP, Dsc), à 2’31’ 4. Klöden (ALL, Ast), à 2’34’’ 5. Leipheimer (USA, Dsc), à 3’37’’ 6. Kashechkin (KAZ, Ast), à 4’23’’ 7. Sastre (ESP, CSC), à 4’45’’ 8. Astarloza (ESP, Eus), à 5’7’’ 9. Vinokourov (KAZ, Ast), à 5’10’’ 10. Kirchen (LUX, Tmo), à 5’29’’ 11. Valverde (ESP, Gce), à 5’48’’ 12. Mayo (ESP, Sdv), m.t. … 14. Pereiro (ESP, Gce), à 7’4’’ 16. Menchov (RUS, Rab), 7’45’’ 17. F. Schleck (LUX, CSC), à 7’49’’ 19. Karpets (RUS, Gce), à 9’13’’ 23. Moreau (A2r), à 13’9’’ 33. Sy. Chavanel (Cof), à 19’55’’ 37. Le Mével (CA), à 27’53’’ Kazakhstan. 33 ans, né le 16 septembre 1973 à Petropavlovsk (KAZ). 1,77 m ; 68 kg. Professionnel depuis septembre 1997. Ses équipes : Casino (1997-1999) ; Telekom (2000-2003) ; T-Mobile (2004-2005) ; Liberty Seguros (jusqu’à juin 2006) ; Astana (depuis juin 2006). Ses principales victoires : 4 étapes du Tour de France (Albi 2007 ; Briançon et Champs-Élysées 2005 ; Gap 2003) ; Tour d’Espagne 2006 (+ 3 étapes) ; Liège-BastogneLiège 2005 ; Amstel Gold Race 2003 ; Paris-Nice 2003 (+ 1 étape) et 2002 (+ 1 étape) ; Tour de Suisse 2003 (+ 1 étape) ; Critérium du Dauphiné libéré 1999 (+ 1 étape) ; 2 étapes du Dauphiné libéré 2007 ; 3 étapes ParisNice 2004 ; Tour d’Allemagne 2001 (+ 1 étape). Ses principales places d’honneur : 2e Jeux Olympiques 2000 ; 3e Tour de France 2003 (5e en 2005) ; 3e Liège-Bastogne-Liège 2004 ; 3e Championnats du monde c.l.m. 2004 et 2006 (5e en 2005). 3e TirrenoAdriatico 2007. PHILIPPE LE GARS Le chiffre ALBI. – Alexandre Vinokourov a retrouvé le sourire. Après une première semaine douloureuse, le Kazakh est revenu dans le jeu (9e du général) grâce à un chrono de haute volée. Et il regarde déjà les Pyrénées avec envie. (Photo Bernard Papon) 2’55’’ Le temps repris hier par Alexandre Vinokourov sur le Maillot Jaune, Michael Rasmussen. Le Kazakh, qui pointait hier matin au 19e rang du classement général à 8’5’’, a profité du chrono pour se replacer à la 9e place, à 5’10’’ du Danois. Et peut à nouveau convoiter un podium à Paris. Moreau, le coup de pompe Stressé, diminué physiquement, le Français a concédé plus de neuf minutes à Vinokourov. Il ne veut plus penser qu’aux Pyrénées. ALBI – de notre envoyé spécial IL A FILÉ en fond de ligne pour s’isoler au plus vite. Il y a des jours où l’on ferait tout pour rester caché. Christophe Moreau s’est engouffré dans la camionnette de son équipe, le temps de souffler, d’enfiler un vêtement sec et d’échanger quelques mots avec Vincent Lavenu, son directeur sportif. Car, hier, « le Grand » n’était pas bien. Il n’a jamais été dans le ton tout au long d’un chemin de croix qui a duré 54 kilomètres. À l’arrivée du contre-lamontre d’Albi, le coureur d’AG2R Prévoyance a finalement perdu 9’26’’ sur le Kazakh Alexandre Vinokourov, dont il n’a eu cesse de dire depuis le début du Tour qu’il « ne fallait pas l’enterrer vivant ». Depuis hier soir, Moreau pointe à la 23e place du général à 13’ 9’’ de Rasmussen. Une mauvaise journée, une de plus depuis son petit passage à vide du côté du Briançon. Une nouvelle galère après la mauvaise passe qu’il avait traversée entre Marseille et Montpellier, victime d’une chute puis piégé par une bordure menée par les Astana à plus de soixante kilomètres du but alors qu’il venait de changer une cale de chaussure cassée. Le Belfortain voulait alors croire qu’il en avait terminé avec les malheurs. Il voulait croire qu’il venait de connaître son « jour sans » à travers les plaines de l’Hérault. Moreau a fini par sortir de son refuge de fortune, avertissant au passage qu’il fallait éviter les bousculades sous peine de le voir repartir vers son hôtel sans mot dire. Il y avait de la tristesse dans ses yeux, du désespoir dans sa voix et des mots à trouver pour expliquer sa déconvenue du jour. « J’ai souffert de contractures, expliquait-il. Depuis ma chute, j’ai vraiment du mal à récupérer. Tout cela a parasité le physique et le moral. Et puis, j’ai eu des douleurs dans le bas du dos durant tout ce contre-la-montre. Musculairement, ce n’était pas le top. Franchement, ça n’a pas été une bonne journée et je l’ai très vite senti. » « Plus rien à perdre » « Le Grand » ne cherche pas d’excuses. Il aurait tant voulu ne pas décevoir. « Les douleurs étaient de plus en plus aiguës au fil des bornes, poursuivait-il. J’ai manqué à plusieurs reprises d’aller au tas. Je me suis crispé. J’ai même déchaussé. La route était dangereuse. J’étais stressé. » Moreau a terminé le chrono comme il le pouvait, un début de fringale pour conclure sa seule journée. « Heureuse- DIMANCHE 22 JUILLET 2007 ment que Vincent (Lavenu) m’a poussé, encouragé à poursuivre l’effort, soulignait Moreau. Je perdais pied et il l’a senti. J’avais vraiment hâte que cette journée se termine. » Le champion de France n’est plus aussi performant sur le contre-la-montre qu’il l’était il y a quelques années. Conscient de ce léger déclin dans cet exercice, il savait qu’il ne fallait s’attendre à une performance de sa part autour d’Albi. Mais pas non plus à un aussi piètre résultat. « Je n’étais pas là pour gagner le Tour et tout cela se confirme largement aujourd’hui (hier), admettait-il. J’avais des espoirs de podium, mais ils s’éloignent aussi. J’ai déjà connu pire dans ma carrière et ce n’est pas ça qui va m’abattre. Il reste encore une possibilité d’accéder aux trois premières marches mais il ne va plus falloir qu’il y ait un seul contretemps d’ici à Paris. Les Pyrénées peuvent encore offrir du spectacle. Je vais me battre. » Hier soir, en dépit d’une évidente déception, il espérait encore être un acteur actif de cette traversée pyrénéenne, qui débute aujourd’hui avec l’arrivée au plateau de Beille. Il voudrait se savoir aussi fort que dans la montée vers Tignes, dimanche dernier. Moreau avait alors impressionné ses adversaires. Les jours ont passé, noirs et perturbateurs. « C’est aussi ça, le vélo, s’exclame-t-il ! Ça m’est arrivé, ça arrive à d’autres tous les jours sur ce Tour. Il n’y a qu’à regarder Vinokourov. Je suis sûr qu’il a été à deux doigts de tout balancer et de rentrer à la maison. Il s’est battu et c’est lui qui a eu raison. Moi, il va falloir que je me reconcentre sur la montagne et oublier le reste. Les Pyrénées restent ma dernière chance de faire encore parler de moi. Alors, il va falloir attaquer. Je n’ai plus rien à perdre. Désormais, tout est bon à prendre. » MANUEL MARTINEZ PAGE 3 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Alexandre VINOKOUROV Bleu Jaune Rouge Jaune « Tout le monde semble étonné de nous voir rafler les premières places du chrono aujourd’hui, poursuivaitil. Mais n’oubliez pas que nous sommes des spécialistes de cette discipline, Andreas (Klöden) l’a prouvé depuis longtemps, “Kash” (Kashechkin) a fait beaucoup de progrès depuis deux ans et a même terminé deuxième du contre-la-montre au Dauphiné derrière moi, il y a trois semaines. Et moi, je savais que le Tour se gagnerait dans les contre-lamontre. Je m’étais fixé ces objectifs pour pouvoir mieux contrôler par la suite en montagne. » La tactique a évidemment changé chez Astana depuis les chutes des deux leaders (Klöden était touché au coccyx), il y a une semaine, mais surtout depuis ce retournement de situation, hier autour d’Albi. Vinokourov, du coup, ne s’est pas fait prier pour dévoiler ses projets dans les Pyrénées à partir d’aujourd’hui. « La tactique n’est évidemment plus la même que celle prévue au départ. Maintenant, je peux vous dire qu’à partir de demain (aujourd’hui), nous allons attaquer. Nous n’avons pas la pression du Maillot Jaune et ça va bien nous servir. La belle performance de Rasmussen ne me fait pas peur, chacun peut avoir un jour sans. À nous de le provoquer. » Andreas Klöden rentrait alors à l’hôtel, le cuissard remonté sur la cuisse gauche laissant apparaître une belle plaie. Déçu d’avoir, une nouvelle fois, été frappé par la malchance hier, qui lui avait fait perdre tout espoir de gagner l’étape, il restait muet. Andreï Kashechkin n’avait pas eu plus de chance, parti à terre sur une glissade. Sauf que, au final, tous trois avaient laissé hier une sacrée impression de force. Astana fait peur. C’est en tout cas le message que Vinokourov semblait vouloir faire passer hier soir malgré les cinq bonnes minutes qui le séparent encore du Maillot Jaune. « C’est beaucoup et peu à la fois. L’important, c’était de me prouver et de montrer à ceux qui m’avaient enterré que je suis à nouveau dans le jeu. » Une forme d’avertissement, à prendre très au sérieux. Noir Bleu Noir APRÈS UN PREMIER COUP de semonce, jeudi, où il provoqua avec son équipe, sur la route de Montpellier, une belle bordure et, surtout, une grosse panique dans le peloton, on savait qu’Alexandre Vinokourov était de retour. Restait à connaître son réel degré de forme. Tout le monde a été servi, hier, avec un chrono au-delà de toute espérance. Initialement, depuis son effondrement dans la montée du Galibier, mardi dernier, Vinokourov s’était fixé cette étape d’Albi pour décider de son sort. Au bord de la rupture durant trois jours, il savait que son temps sur ces 54 kilomètres chronométrés servirait soit de détonateur, soit de coup d’arrêt pour le Tour de France. Alors, hier après-midi, devant la presse, juste après la cérémonie protocolaire et au bout de son temps victorieux (premier en 1 h 6’34’’), il a pu annoncer fièrement : « Le Tour commence ! » Un signal fort pour un coureur physiquement détruit depuis sa chute dans l’étape d’Autun voilà dix jours et qui ne savait pas lui-même jusqu’à quel degré il pourrait supporter sa souffrance. « Je suis un Kazakh. Sans doute qu’un coureur européen aurait abandonné depuis longtemps », tentait-il d’expliquer face au scepticisme et à l’admiration qui accompagnaient son incroyable résurrection. Au pied du car-interview, son père, Nikolaï, se faisait alors prendre en photo, devant le podium, trophée et bouquet de fleurs du fiston en main. Il semblait soulagé, même si au fond de lui il n’avait jamais vraiment cru possible l’abandon de son fils avant l’arrivée à Paris. Il y a deux jours, le staff médical de l’équipe Astana s’était interrogé sur le « cas Vino ». Comment un type, avec les deux genoux dans le sac, recousus de partout, et qui plus est une sale inflammation à la rotule gauche, pouvait-il encore pédaler ? « N’importe quel être normalement constitué aurait dû rester une semaine au repos pour espérer une guérison rapide », expliquait-on dans son entourage. Les médecins avaient d’ailleurs essayé de le raisonner mais tous avaient buté contre un mur. « Il était impossible de lui faire comprendre que le mieux consistait à abandonner. » Hier soir, Vinokourov se justifiait : « Je connais le Tour. Trois semaines de course, c’est très long. Tout ce que j’espérais, c’est qu’il n’y ait pas d’infection qui se déclare aux genoux. Ensuite, le reste, c’est anecdotique. Que je souffre ou pas, le vélo est un sport difficile. J’ai eu la chance d’être bien soigné à l’hôpital d’Autun et ensuite d’être bien suivi par mon masseur, mon ostéopathe et les médecins de l’équipe. » À Autun, le chirurgien qui lui a posé les trente points de suture (quinze sur chaque genou) a eu l’intelligence de recoudre ses genoux en position pliée, pour éviter que les fils ne lâchent à la première flexion. Ensuite, son ostéopathe lui a posé, chaque soir, des poches de glace dessus pour faire dégonfler les genoux après les terribles efforts délivrés pendant les étapes. Les nausées en rentrant à l’hôtel et les ver- tiges n’ont jamais découragé le Kazakh qui, hier après-midi, pouvait enfin évoquer la suite du Tour de France dans la peau d’un outsider, à défaut d’avoir retrouvé totalement le rôle de favori qui lui était dévolu à Londres. « L’équipe a toujours cru en moi, même quand j’étais au fond du trou, affirmait-il, comme pour réaffirmer sa stature de patron. Même Andreas (Klöden) avait dit le soir de Briançon que j’étais encore le capitaine malgré tout. Franchement, ce soir-là, je n’y croyais plus vraiment. Il a fallu que je m’accroche, mais c’est normal, c’est aussi ça mon métier. » Hier soir, il a été accueilli à son hôtel par les applaudissements d’une petite centaine de personnes et des tonnes de félicitations. « Vino is back », répétait-il en rigolant, comme il l’avait clamé quelques instants plus tôt pour conclure sa conférence de presse. 4 Bleu Rouge Noir Jaune CYCLISME j j Étape Mercredi 11 juillet Étape Jeudi 12 juillet 5 6 VVictoire d’étape : McEwen Ewen (Prl) Victoire d’étape : Steegmans gmans (Qsi) VVictoire d’étape : Cancellara ellara (CSC) VVictoire d’étape : Hushovd ovd (C (C.A.) A) Victoire d’étape : Pozzato ato (Liq) Victoire d’étape : Boonen en (Qsi) VVictoire d’étape : Gerdemann mann (Tmo) VVictoire d’étape : Rasmussen ussen (Rab)) Cancellara (CSC) Champion du monde du chrono, Cancellara fait un grand numéro et relègue ses premiers dauphins à 13’’ (Klöden) et 23’’ (Hincapie). Cancellara (CSC) Isol dans le final, McEwen Isolé effectue une remontée-éclair et s’impose au sprint devant Hushovd et Boonen. Cancellara reste en jaune. Cancellara (CSC) Suit à une chute dans le final, Suite le peloton se présente pour le sprint en groupe réduit. Boonen offre la victoire à son coéquipier Steegmans. Cancellara (CSC) Au m moment où le peloton reprend les échappés à 500 mètres de la ligne, Cancellara place un contre décisif et s’impose en costaud. Pozz s’impose de justesse au Pozzato sprint devant Freire. Vinokourov, victime d’une chute, perd 1’20’’ sur les autres favoris. Cancellara (CSC) Ech Echappé toute la journée, Wiggins est repris à 7 km de la ligne. Boonen remporte facilement le sprint massif. Gerdemann (Tmo) Membre d’une échappée partie en début d de journée, Gerdemann s’impose en solitaire et prend le Maillot Jaune. Tous les favoris arrivent groupés. Londres Londres Dunkerque Waregem Chablis Semuren-Auxois 7,9 km 203 km Canterbury 168,5 km HIER EN IMAGES Gand 3 236,5 km 4 j Étape Dimanche 15 juillet Étape Victoire d’étape : Londres 2 j j Étape Vendredi 13 juillet Étape Samedi 14 juillet Cancellara (CSC) Hushovd, bien lancé par Dean, s’impose au sprint et remonte s’im à la 2e place au général, derrière Cancellara. Compièègne Villers-Cotter Compi Villers-Cotterêêts 193 km Joigny Cancellara (CSC) 182,5 , km Autun 199,5 , km 7 Bourg- Bourgen-Bresse en-Bresse 197,5 , km 8 Rasmussen (Rab) Grand numéro de Rasmussen, qui s’impose et endosse le Maillot Jaune. Vinokourov perd encore du temps sous les coups de boutoir de Moreau. Le GrandBornand Le GrandBornand 165 km Tignes Mardi 17 juillet j Repos po 1 j Étape Mardi 10 juillet Lundi 16 juillet Samedi 7 juillet j j j Étape Lundi 9 juillet Prologue Dimanche 8 juillet (C.l.m. individuel) j Étape Mercredi 18 juillet Étape 9 10 Victoire d’étape : Soler (Bar) Bar) VVictoire d’étape : Vasseurr (Qsi) Rasmussen (Rab) Parti dans le Galibier, Soler résiste et s’impose en solitaire. Vinokourov perd encore du temps sur ses rivaux directs. Rasmussen (Rab) À l’issue d’une échappée de 150 km, Vasseur l’emporte d’un boyau devant Casar. Rasmussen toujours en jaune. Val-d’’Is Val-d Isèère 159,5 km Brian Brianççon Tallard 229,5 km Marseille Jusqu’où les surprises ? Michael Rasmussen a conservé le Maillot Jaune en se hissant presque au niveau des spécialistes du chrono. Cadel Evans, quant à lui, devient un candidat sérieux. 14 H 51 ALBI. – Large vainqueur du prologue de Londres, Fabian Cancellara espérait refaire hier son numéro de champion du monde du chrono. Mais, victime des averses qui s’abattent sur le parcours en début d’après-midi, le Suisse chute à deux reprises et termi(Photo Fred Mons) nera 107e (à 8’45’’). 16 H 50 RASMUSSEN TOUJOURS LÀ Annoncé comme un des favoris du jour, Andreas Klöden voit ses espoirs de chiper le Maillot Jaune à Michael Rasmussen s’envoler après une chute dans un virage. Mais finalement 3e à 1’39’’ de son leader Vino, l’Allemand s’est replacé au pied du podium et a pris date pour les jours à venir. (Photo Fred Mons) PARTENAIRE OFFICIEL AVEC SAGEM, LA VICTOIRE EST UN SPORT D'ÉQUIPE. Tenons-nous en aux chiffres pour mesurer la surprise causée par Michael Rasmussen : 11e de l’étape contre la montre, moins de trois minutes (2’55’’) perdues sur Alexandre Vinokourov. Le Danois est toujours Maillot Jaune. Pour cela, il s’est hissé presque au niveau des spécialistes. Par exemple, il a concédé quarante et une secondes seulement à Bradley Wiggins (5e), qui était passé entre les gouttes en fin de matinée (départ 11 heures) et fut pratiquement le dernier à bénéficier d’une route sèche. À l’inverse de Cancellara, le champion du monde du contre-lamontre, victime d’une chute (107e). Bref, Michael Rasmussen a fait beaucoup mieux que se défendre. À ce jour, il n’avait aucune référence en la matière. Rappelons son chrono catastrophe de Saint-Étienne, en 2005, avec deux chutes et quatre arrêts au total, qui l’avaient renvoyé de la troisième marche du podium jusqu’à la 7e place à Paris. L’an dernier, où il évoluait en marge du général, il s’était classé 114e à Rennes ; 85e à Montceau-les-Mines. Cela donnait 12’57’’ perdues sur C’est confirmé, « Vino » est de retour. Ça se lit maintenant au classement. Le vainqueur du chrono, 19e à 8’5’’ hier matin, se rapproche à la 9e place du général, à 5’10’’. « Vino va attaquer, c’est sûr, considère Erik Breukink, directeur sportif du Maillot Jaune chez Rabobank. Et c’est toute l’équipe Astana qui redevient dangereuse. » C’est d’autant plus clair qu’elle n’est pas passée loin d’un triplé dans le contrela-montre que seul Cadel Evans (2e de l’étape à 1’14’’) a empêché, en dépit des glissades de Klöden (3e ) et Kashechkin (4e). Cela dit, il faut reconnaître que les deux Kazakhs et leur partenaire allemand sont connus parmi les meilleurs rouleurs, comme l’a rappelé le chrono du dernier Dauphiné : 1. Vinokourov, 2. Kashechkin. UN MATCH EVANS-KLÖDEN ? Comme prévu, le chrono a renforcé la position avantageuse de Klöden (4e du général à 2’34’’), mais peut-être moins que prévu. Cadel Evans, deuxième de l’étape, deuxième du général (à 1’ de Rasmussen), préserve une minute et demie (1’34’’) sur Klöden. L’Australien sort comme le grand gagnant du chrono. « J’ai pris les virages deux fois moins vite que je ne le souhaitais, avoua Evans, prudent sur la route mouillée et qui peut s’en féliciter. Ça risque d’être serré avec deux Discovery (Contador, 3e ; Leipheimer, 5e) et deux Astana (Klöden, 4e ; Kashechkin, 6e)… Les grimpeurs figuraient en nombre aux premières loges du général. Normal après les Alpes. Sauf Rasmussen, ils sont logiquement en recul : Valverde, « flingué » par Rasmussen, qui l’a revu à trois kilomètres de l’arrivée, plonge de la 2e à la 11e place (à 5’48’’). Fini pour lui au général. Il n’a plus qu’à se concentrer sur une étape. Mayo descend de la 3e à la 12e place. Sans parler de Moreau, 125e du chrono, et désormais premier Français, au 23e rang du général ! En revanche, Sastre parvient à se maintenir (7e à 4’45’’). Mais comme prévu, Alberto Contador se révèle un grimpeur qui roule : 7e temps, 3e du général (à 2’31’’), son démarrage fulgurant doit normalement faire mouche aujourd’hui au plateau de Beille. ET MAINTENANT ? Rasmussen est un Maillot Jaune qui ne peut se contenter de le défendre. Il doit attaquer pour s’offrir une nouvelle marge en vue du dernier chrono d’Angoulême (55 km), samedi prochain. Or, voici les Pyrénées. « D’habitude, il gagne en attaquant avant le dernier col, remarque Breukink. Maintenant, il doit lutter avec les favoris dans les deux arrivées au sommet. » Du côté de Cadel Evans, il faut choisir entre deux stratégies. « Normalement, Cadel doit prendre plus d’une minute à Rasmussen sur le dernier contre-la-montre mais on ne sait jamais, calcule Hendrik Redant, directeur sportif chez Predictor. Alors, estce qu’on essaie juste de suivre jusquelà ou faut-il tenter quelque chose ? » PHILIPPE BOUVET Les pointages intermédiaires de la 13e étape 1. Vinokourov, en 23’9’’ 2. Wiggins, à 10’’ 3. Klöden, à 34’’ 6. Evans, à 57’’ 29. Rasmussen, à 1’42’’ 66. Moreau, à 2’55’’ km 18 1. Vinokourov, en 44’ 2. Wiggins, à 52’’ 3. Evans, à 1’12’’ 4. Klöden, à 1’16’’ 22. Rasmussen, à 2’40’’ 106. Moreau, à 5’44’’ km 35,6 1. Vinokourov, en 50’7’’ 2. Evans, à 1’1’’ 3. Wiggins, à 1’19’’ 4. Klöden, m.t. 17. Rasmussen, à 2’37’’ 111. Moreau, à 6’51’ km 38,5 54 km ALBI 0 km ALBI Chavanel sans complexe Huitième hier, le Français a démontré qu’il dispose encore de sacrées ressources. ALBI – de notre envoyée spéciale IL EST, HIER, un peu plus de midi trente. Meilleur temps provisoire du chrono, Bradley Wiggins rejoint son bus dans l’aire de départ. Au pied, une partie du staff et quelques invités y déjeunent. Au menu : tapas, fromages, poivrons marinés. Personne ne le voit passer. À l’intérieur, il retrouve entre autres Sylvain Chavanel, dont le départ est prévu à 14 h 48. En tee-shirt et caleçon, il chambre gentiment le champion olympique, auteur alors du meilleur temps. « On s’est dit qu’on était capables de jouer la gagne, qu’il y aurait du champagne ce soir » , se souvenait le Français sur la ligne d’arrivée. Sauf qu’au final pas de victoire, juste une belle 5e place pour Wiggins et une 8e pour Chavanel, néanmoins tout sourire. « Je suis très satisfait. Rentrer dans les dix d’un contre-la-montre sur le Tour, ce n’est pas si facile. Ça prouve ma bonne condition, expliquait le Poitevin, parti sans avoir reconnu le parcours. Comme Brad avait couru les quinze premiers kilomètres sur le sec, je disposais de bons temps intermédiaires. J’ai mieux fini que je n’avais commencé. J’ai abordé la descente très lentement, j’ai dû sortir le pied sur un virage à droite très serré. J’ai souffert, mais c’était de la bonne douleur. » Hier, comme depuis le départ du Tour, Chavanel n’a pas ménagé ses efforts (avec 385 kilomètres d’échappée, il occupe la deuxième place à notre classement des baroudeurs). « Au bout de deux semaines de course, je suis évidemment fatigué mais comme je récupère bien, c’est ce qui fait la différence. » Alors, il compte bien poursuivre sur sa lancée. « Pour gagner, il faut aussi de la réussite. Je ne l’ai pas eue jusqu’à maintenant mais je ne baisse pas les bras. Je vais continuer à être opportuniste. Dans les Pyrénées, il y aura la guerre de bonne heure. Il ne reste plus grand-chose pour nous, les baroudeurs. Alors, je ne vais pas me poser de questions, si je peux être devant, j’y vais, étape de plaine ou pas. » L’Espagne change de tête CÔTÉ TECHNIQUE Si Valverde et Mayo ont souffert, hier, Contador s’est positionné. Des pâtes, oui mais « al dente » ! ALBI – de notre envoyé spécial ILS NE SE QUITTENT PLUS. Hier matin, quatre secondes seulement séparaient Alejandro Valverde, deuxième du classement général, d’Iban Mayo, troisième. Le chrono a encore réduit cet écart. Ce matin, les deux Espagnols sont dans la même seconde. Leur seul souci, c’est qu’ils ont dégringolé au général. Dorénavant, Valverde n’occupe plus que la 11e place, Mayo la 12e, les deux à 5’48’’ du Maillot Jaune, Rasmussen. Pour Mayo, cette contre-performance était attendue. Le grimpeur basque n’est pas un spécialiste du contre-la-montre, lui qui, lors du prologue à Londres, avait perdu une minute en moins de 8 kilomètres sur Fabian Cancellara. « Ce résultat était prévu, déclarait hier le coureur de Saunier Duval après l’arrivée. Ça va aller mieux dans les jours qui viennent. J’espère regagner du temps dans les Pyrénées. » Pour sa part, Valverde pouvait espérer mieux. « On sera déçus si on perd cinq minutes », avait annoncé Yvon Ledanois, membre du staff de la Caisse d’Épargne. On devait donc être bien déçu hier soir : le leader venait de perdre 6’8’’ sur Vinokourov. En sortant du camping-car de son équipe, le dossard 18 n’affichait pourtant pas une mauvaise mine. « Je ne suis pas déçu, j’ai toujours dit que le Tour était une course compliquée pour moi. Vous savez, je ne suis jamais arrivé jusqu’à Paris, lançait un Valverde souriant. Je disais que le contre-la-montre n’était pas ma spécialité, j’avais raison. J’ai fait tout ce que j’ai pu. » Arrivé sur le Tour dans la peau d’un favori, Valverde a vu s’éloigner hier ses rêves de victoire à Paris. « Je ne peux pas dire que le Tour soit fini pour moi, mais pour la victoire finale, on verra une autre année », concluait PAGE 4 1. Vinokourov, en 1h0’38’’ 2. Evans, à 1’17’’ 3. Klöden, à 1’38’’ 13. Rasmussen, à 2’53’’ 116. Moreau, à 8’23’’’ km 49 l’Espagnol, qui avait abandonné le Tour en 2005 et en 2006. Finalement hier soir, des cinq Espagnols qui squattaient le top 10 avant le chrono, Alberto Contador est celui qui s’en sort le mieux. Septième à 2’18’’ de « Vino », le porteur du maillot blanc occupe désormais la troisième place du classement général. Le vainqueur du dernier Paris-Nice refuse pourtant de s’enflammer. « Je ne pense pas porter l’espoir de toute l’Espagne, tempérait ainsi le coureur de Discovery Channel. Je suis surpris d’avoir réalisé un aussi bon temps dans ce chrono et, demain (aujourd’hui), mes jambes seront peut-être très lourdes. » Venu sur le Tour aider son leader, Levi Leipheimer, le jeune Espagnol de vingt-quatre ans ne veut pas encore croire en ses chances de podium. Pour l’instant. VINCENT HUBÉ BARBARA RUMPUS avec SACHANT CE QUI les attend aujourd’hui, les coureurs du Tour n’ont, hier soir, pas dérogé à la règle : ils ont mangé des pâtes au dîner. Celles de Bouygues Télécom ont été préparées par Luc Bousseau, le cuisinier, qui voyage avec l’équipe d’hôtel en hôtel pour apporter aux coureurs la meilleure alimentation possible. « Sur une étape de montagne, un coureur peut dépenser jusqu’à 8 000 kilocalories. Mon rôle est de lui fournir l’énergie dont il a besoin. Au dîner, l’apport doit être de 2 000 kcal et l’élément le plus important est l’assiette de pâtes. Chaque coureur mange l’équivalent de 170 g de pâtes sèches, généralement sans sauce, mais souvent avec un peu de fromage. » Tout sportif le sait, les pâtes sont essentielles parce qu’elles sont des glucides lents, indispensables pour l’effort. Mais pas n’importe quelles pâtes ! « Elles doivent être cuites à la minute, juste avant que le coureur les mange et surtout exactement le temps qu’il faut pour qu’elles soient al dente », poursuit Bousseau. « Les pâtes contiennent de l’amidon, explique Éric Bouvat, médecin et nutritionniste d’AG2R Prévoyance. Si celui-ci est trop cuit, sa digestibilité n’est plus la même. Il est absorbé trop vite par le corps et le glucose qu’il apporte, plutôt que de servir à remplir les stocks d’énergie pour le lendemain, se transforme en graisse. » Un effet contraire à celui recherché. La cuisson al dente est également essentielle pour que les coureurs les mangent avec plaisir. « Comme on en mange tous les jours, il est vraiment important qu’elles soient bonnes ! », sourit Jérôme Pineau. L’élément le plus important dans la cuisson des pâtes, c’est donc le chrono. CHRISTOPHE OSMONT DIMANCHE 22 JUILLET 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge 17 H 29 VINOKOUROV, LE RETOUR ATTENTION À CONTADOR ! ALBI. – C’est l’un des grands gagnants du jour. Grâce à son excellent contre-la-montre, l’Australien Cadel Evans (2e à 1’14’’ de Vinokourov) s’est parfaitement replacé dans la course au Maillot Jaune. (Photo Richard Martin) Bleu Rouge Grosse déception aussi pour Christophe Moreau. Déjà mal en point aux premiers pointages intermédiaires, le Belfortain est l’objet d’une fringale en fin de course. L’ancien rouleur prendra une incroyable 125e place, à 9’26’’ de Vinokourov ! (Photo Jean-Christian Biville) IL FALLAIT EN PASSER par Albi, premier « grand » contre-la-montre (54 km), pour éclaircir la situation. C’est fait, mais en partie seulement. L’épreuve chronométrée, disputée par la plupart des concurrents sur une route mouillée, a semblé dégager un carré de candidats à la victoire finale, dont fait maintenant vraiment partie Michael Rasmussen, toujours Maillot Jaune. Cadel Evans, Alberto Contador et Andreas Klöden sont désormais ses premiers challengers. Mais il faut compter encore avec Alexandre Vinokourov, vainqueur de l’étape, neuf jours après sa chute d’Autun. Et qui revient à grands pas ! Oh non, trois (Vinokourov, 9e) ! Mais jusqu’à maintenant, tout va bien pour moi et le meilleur est encore à venir. » C’est à se demander si l’Australien ne s’est pas positionné, hier, comme le nouveau favori. Jaune Bleu Jaune de notre envoyé spécial l’ensemble des deux grands chronos face à un adversaire comme Klöden. Il n’a cédé hier que 1’16’’ à l’Allemand (3e de l’étape). Au général, Rasmussen maintient une minute juste sur Cadel Evans, 2’31’’ sur Contador, 2’34’’ sur Klöden. « Il me faut trois minutes au moins avant le dernier chrono pour espérer », estime le Maillot Jaune. Mais il reste les Pyrénées. Noir Noir ALBI – 5 Bleu Rouge Noir Jaune CYCLISME j Étape Vendredi 20 juillet Étape Hier j Étape Aujourd’hui Étape Demain Étape 11 12 13 14 15 Victoire d’étape : Hunter (Bar)) Rasmussen (Rab) Robert Hunter (au sprint) premier vainqueur d'étape sud-africain. Moreau, piégé dans une bordure, perd plus de 3 minutes. Marseille 182,5 km Victoire d’étape : Boonen (Qsi) (Q i) Rasmussen (Rab) Fédrigo et Txurruka échouent dans le final après un raid de 125 km. Deuxième victoire au sprint pour Boonen. Montpellier Montpellier 178,5 km Castres (C.l.m. individuel) Victoire d’étape : Vinokourov (A (Ast)t) Rasmussen (Rab) Vinokourov survole l’étape et se replace au général, toujours dominé par Rasmussen auteur d’un un chrono étonnant (11e). Albi 54 km Mazamet Albi Plateau de Beille Foix 197 km LoudenvielleLe Louron 196 km Mercredi 25 juillet j Mardi 24 juillet Repos Jeudi 19 juillet Orthez j Étape Jeudi 26 juillet j Étape Vendredi 27 juillet j Étape Samedi 28 juillet Étape Dimanche 29 jjuillet Étape 16 17 18 19 GouretteCol d’ d’Aubisque Pau 218,5 km Castelsarrasin Angoulêême Angoul Cahors 188,5 km 211 km (C.l.m. individuel) Cognac Angoulêême Angoul 55,5 km 20 Marcoussis ParisChamps-ÉÉlys Champslyséées 146 km Un drôle de numéro Le grimpeur Michaël Rasmussen s’est mué hier en bon rouleur. Et reste en jaune... ALBI – ALBI. – Il reste environ 3 kilomètres dans le contre-la-montre et Michael Rasmussen fond sur Alejandro Valverde, parti trois minutes avant lui. Étonnante image d’un Tour que le Danois continue de mener, malgré les vents contraires. Jusqu’à quand ? (Photo Bernard Papon) de notre envoyé spécial IL PLEUVAIT DEHORS. À l’heure du déjeuner, Michael Rasmussen était seul devant ses spaghettis et son omelette, dans la salle de restaurant vide du Campanile d’Albi. Son coéquipier et (ex)-leader Denis Menchov avait quitté la table au moment où le Danois arrivait. Sans un mot. Ambiance chez Rabobank. Triste sire, triste Maillot Jaune, qui croquait machinalement dans sa galette de riz soufflé. Dans l’œil du cyclone la veille, après l’annonce d’un avertissement reçu de l’UCI fin juin pour deux « no show » (absences lors de contrôles inopinés), son exclusion de la sélection nationale et les accusations d’un ancien vététiste amateur américain (voir L’Équipe d’hier), Rasmussen baignait hier dans la tranquillité. Un calme pesant. Erik Breukink, son directeur sportif, passait par là. « La sérénité ne règne pas dans l’équipe, confirmait-il. C’est beaucoup de pression. À propos de cette histoire vieille de cinq ans (les accusations du vététiste), ça ne nous concerne pas. Et d’ailleurs, Michael a démenti. » Circulez, y’a rien à voir ! Plus rien à répondre surtout. Silence radio. Plus de questions qui fâchent. Jacob Bergsma, l’attaché de presse de l’équipe néerlandaise, s’est bien chargé de le rappeler, hier, à l’arrivée du contre-lamontre : « Posez des questions seulement sur la course ! » Mise au point de Rasmussen lui-même à l’attention d’un récalcitrant : « Je ne répondrai qu’à des questions concernant la course. » « Tout peut arriver » Le manager de la Rabobank s’explique sur sa décision d’engager Rasmussen sur le Tour. ALBI – de notre envoyé spécial THEO DE ROOY a débarqué en urgence des Pays-Bas, vendredi soir. La tension autour de son équipe, avec l’affaire Rasmussen, était trop forte. Hier matin, le manager de la Rabobank a discuté longuement avec les organisateurs du Tour. Sûrement pour justifier son attitude. Très critiqué par ses confrères, il a ensuite donné sa version de cette drôle d’histoire. « On m’a informé de l’avertissement à Rasmussen le 29 juin. J’avais déjà été informé du premier en mars 2006, quand six coureurs de mon équipe n’avaient pas rempli à temps le formulaire de localisation. Ils m’avaient tous expliqué à l’époque que le site web de l’UCI avait changé de version et qu’ils avaient tous envoyé une lettre. Pour moi, l’affaire était clas- sée. Jusqu’au 29 juin donc. En fait, le 6 avril 2007 (*), Rasmussen devait venir au Tour du Pays basque, il est parti un jour plus tôt que prévu. Quand l’agence danoise a débarqué chez lui, il était absent, mais il n’avait pas prévenu de son changement d’emploi du temps. Il n’y a pas d’explication. Et nous, on ne peut pas toujours savoir si nos coureurs visitent leur bellemère ou ne passent pas la nuit chez eux. Il s’agit de leur responsabilité. À eux d’informer les instances. Ensuite, il y a eu le séjour au Mexique. Il y a un trou. Bien sûr, avant le Tour, je me suis demandé : “ Qu’est-ce qu’on fait avec Rasmussen ? ” On n’était pas dans un cas de dopage. J’ai dit à Mme Gripper (la manager antidopage à l’UCI) qu’il aurait une grosse amende, mais que tous nos contrôles internes sur lui étaient dans les normes. J’ai exigé qu’elle m’informe à chaque fois que quelque chose n’allait pas. Je EN DIRECT DU PELOTON Deux de chute pour Cancellara e e Les deux leaders, Sastre (26 , à 4’1’’) et Schleck (34 , à 4’48’’), ont limité les dégâts. Selon leur directeur sportif Alain Gallopin, cette position leur ouvre des perspectives d’attaque dans les Pyrénées. De son côté, Cancellara (107e, à 8’45’’), qui est sorti de route à deux reprises, s’est brûlé la peau. Du fait de la contre-performance de Moreau (125e), c’est Goubert, 72e, qui a signé le meilleur temps de l’équipe. Peu habitué à cet honneur, il s’en est montré le premier surpris. AGRITUBEL Jalabert, dernier hier (à 13’44’’), a raté un virage dans la descente de la côte de la Bauzié. Le Français a été contraint de s’arrêter encore à deux reprises ensuite (changement de guidon, puis crevaison de la roue arrière). À l’issue de la course, il s’est fait poser deux points de suture au coude et deux au genou droit. Salmon est également tombé après 200 mètres de course. Quant à Mercado, il ressentait encore des contractures consécutives à sa chute de la veille. ASTANA Comme à Autun, Klöden est de nouveau tombé. L’Allemand se plaignait de douleurs à la cuisse droite. BARLOWORLD Contrariété pour Soler, vainqueur à Briançon, qui était bien parti. Il a brisé sa roue lenticulaire arrière sur un nid de poule. Cet incident l’a obligé à poser pied à terre et, finalement, à se placer 54e à 6’56’’. BOUYGUES TELECOM Privés de Clement, l’équipe n’avait Mais notre sport est aujourd’hui entré dans des considérations éthiques qui n’ont plus rien à voir avec la vie normale. On signe des chartes sans valeur juridique. On ne peut pas signer avec le fusil sur la tempe. La société ne fonctionne pas comme ça. Et puis je veux aussi vous dire quelque chose. J’avais dix-sept ans, je courais sans aucune expérience et j’étudiais encore. Un jour, on m’a emmené voir un soigneur qui avait appris le métier à tous ceux de l’ancienne génération. Il m’a dit qu’il pouvait faire de moi un grand coureur, qu’il allait me masser et me donner quelque chose de temps en temps. J’ai dit non, que j’avais mes devoirs à faire, et je suis parti. Ça, c’est mon histoire. » PHILIPPE BOUVET (*) Selon De Rooy, le premier constat de carence de Rasmussen date du 6 avril et non du 8 mai, comme indiqué hier par Christian Prudhomme. VTT – CHAMPIONNATS DE FRANCE CSC AG2R PRÉVOYANCE lui ai demandé de bien contrôler Rasmussen. Je n’ai pas communiqué là-dessus, car ce genre d’information est confidentiel. Ensuite, juste avant le Tour, il a subi un contrôle interne, puis celui de l’UCI. Je n’ai pas perdu la tête voici trois semaines et je l’ai toujours. Mais il y a des choses que l’on ne peut pas prévoir. Il a pris le Maillot Jaune et j’ai su tout de suite que cela engendrerait des histoires. C’est l’enfer, l’enfer... Je sais que j’ai une grosse responsabilité. Je l’accepte et je l’assume. Nous donnons l’image d’une équipe qui ne combat pas le dopage, c’est tragique. Je suis convaincu que notre équipe, depuis 1996, a fait du bien au vélo, également avec nos jeunes dont beaucoup d’équipes profitent, y compris des françaises. Depuis 1996, il n’y a pas de soigneur chez nous, mais des assistants qui n’ont jamais donné de médicaments à un coureur. plus grand-chose à espérer du chrono. Le principal était d’éviter les chutes. Objectif atteint. CAISSE D’ÉPARGNE Journée noire. Et notamment pour Valverde, qui n’a jamais été dans le rythme. Il ne désespère pas de briller maintenant dans les Pyrénées. COFIDIS Pratiquement tous les coureurs de la formation nordiste ont évité la pluie, sauf Wiggins (pourtant 5e). Chavanel (8e), lui, a roulé sur une route mouillée, l’obligeant à déchausser une fois dans la descente sinueuse. Pas de bobos à l’arrivée. CRÉDIT AGRICOLE Bonnet est tombé dès le bas de la rampe de lancement, en glissant sur une ligne blanche. Il s’en sort avec des bleus. DISCOVERY CHANNEL Popovych et Gusev ont chuté sur la route détrempée, sans gravité. Ils terminent respectivement 6e et 12e . Grandes satisfactions grâce aux performances de Contador (3e au général) et Leipheimer (5e). EUSKALTEL Isasi a été victime d’une chute mais a pu se relever sans dommages. Il se plaignait de quelques contusions. Txurruka, auteur d’une belle échappée vendredi, a manqué le départ du chrono et s’est élancé avec vingt secondes de retard. FRANÇAISE DES JEUX Les coureurs de la FDJ ont été discrets. Le premier est Delage, (71e). « Pas de prises de risque inutiles, on n’avait rien à gagner sur cette étape », a justifié le directeur sportif Martial Gayant. Côté infirmerie, Lövkvist et Gilbert ont été victimes de fièvres et de maux de ventre. GEROLSTEINER Schumacher a terminé très loin du vainqueur (59e à 7’5’’) en raison de douleurs à l’estomac qui ont débuté la veille. Il espère pouvoir être opérationnel dans les étapes de montagne. LAMPRE Jour noir pour Valjavec. 40e de l’étape (à 5’31’’), le Slovène, victime d’une lourde chute, a brisé son cadre et son cale-pédale. « Ensuite, il s’est relancé mais son pied glissait de la pédale dans les montées, ce qui l’a beaucoup handicapé », a noté le directeur sportif Fabrizio Bontempi. LIQUIGAS La consigne pour le contre-la-montre (ne pas forcer) a été respectée. Beltran, meilleur représentant, termine 37e. Kushinsky et Quinziato, respectivement 55e et 60e, ont été épargnés par la pluie. MILRAM 28e, Grivko a réalisé une belle prestation. L’Ukrainien avait abordé le contre-la-montre comme une préparation au Mondial. Poitschke, avec trois chutes (sans gravité), a probablement établi le record du jour. PREDICTOR-LOTTO Hier, seul Aerts, victime d’une chute la veille (touché aux côtes), était diminué par des troubles intestinaux. Evans, lui, a frappé fort (2e de l’étape et au général). Il se dit prêt à affronter les Pyrénées. QUICK STEP - INNERGETIC Jour de relâche pour Boonen, 157e. Parti à 12 h 4, il devait attendre plus de quatre heures pour la cérémonie protocolaire du maillot vert. Une chambre lui a donc été réservée dans un hôtel proche de l’arrivée afin qu’il puisse faire la sieste et regarder la fin de l’étape à la télé. RABOBANK Rasmussen était allé reconnaître le parcours hier matin en compagnie de son directeur sportif, Erik Dekker. Grand spécialiste de la question, l’ancien coureur a montré au Maillot Jaune la façon dont il devait aborder les secteurs stratégiques du parcours. SAUNIER DUVAL Les Espagnols ont été sanctionnés par le jury des commissaires et partiront ce matin en dernière position dans la file des directeurs sportifs pour avoir provoqué un accident de la circulation. Le directeur sportif Joxean Matxin Fernandez a expliqué qu’il suivait Mayo, que ce dernier venait de perdre ses lunettes et qu’en freinant fort la moto derrière lui s’est encastrée dans son coffre. Le motif n’a pas été jugé valable par les commissaires. T-MOBILE Le champion d’Allemagne du chrono, Grabsch (49e à 6’12’’), est tombé. Il souffre de légères contusions. DIMANCHE 22 JUILLET 2007 Absalon a su gérer MONTGENÈVRE – correspondance spéciale UN VRAI CHRONO ! Après avoir pris trente secondes d’avance sur Cédric Ravanel sitôt bouclé le premier des six tours, Julien Absalon a su gérer avec brio sa mince avance jusqu’à la ligne, qu’il coupa avec un pécule de quatorze secondes. « J’étais à fond, glissait-il d’ailleurs à l’oreille de son second. Je me répétais constamment, 30’’ d’avance, 30’’ d’avance... » C’est donc au courage et au métier que le triple champion du monde a conquis son cinquième titre de rang au niveau national. « Je suis ravi de garder ce maillot. Je ne cours pas souvent dans notre pays et cette épreuve a de l’importance pour moi. C’est un beau symbole, l’avoir équivaut à être le porte-drapeau national de son sport. » Une image qui a toujours autant d’importance pour Absalon... lequel va maintenant se consacrer à une récupération active avant d’engager la deuxième partie de sa saison, avec en ligne de mire le Mondial écossais de Fort Williams, le 9 septembre. « Je ne vais pas courir le week-end prochain, appréciait le Vosgien, juste roulotter un peu pendant une dizaine de jours, avant de reprendre un cycle de préparation en foncier et spécifique. Je vais aussi courir deux manches de la Coupe de Suisse. Je me pose des questions pour le mondial marathon. Il y a un titre UCI à prendre, mais cette année, cela ne pourra peut-être pas se faire, l’an prochain non plus, pourquoi pas envisager cela en 2009 ? Je vais en parler avec mon entraîneur. Ma préparation prévoit aussi de disputer deux épreuves sur route. » Discipline qui sourit de plus en plus aux vététistes, comme le prouve le classement du Tour. « Mais moi, la route, a répondu à cette question de manière ferme Absalon, cela ne m’intéresse pas. Il y a trop de problèmes. Mon plaisir, c’est le VTT. Je ne pense à rien d’autre. Je ne fais pas de parallèle entre la route et mon sport. J’essaye juste d’être pro dans ma discipline et le meilleur possible. » Être heureux pour lui, ça n’a pas de prix... POLAR S725X Pro Team Edition 2007 11 ÉQUIPES PRO ROULENT AVEC POLAR ! WWW.POLARFRANCE.FR HERVÉ BOMBRUN CLASSEMENTS HOMMES : 1. Absalon (Orbéa) en 1 h 53’33’’; 2. Ravanel (Lapierre), à 14’’; 3. Péraud (Orbéa), à 3’32’’. FEMMES : 1. Leboucher (Sarthe-Gasseau), en 1 h 56’55’’; 2. Enaux (Lapierre), à 1’50’’; 3. Metzler, championne de France Espoirs (BH-Suntour), à 2’2’’. ESPOIRS : 1. Tempier (Velo Club Gapençais), en 1 h 58’46’’; 2. Colom (Calvisson Egobike), à 1’8’’; 3. Bailly-Maitre (Scott Valloire) à 3’59’’. PAGE 5 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge JÉRÉMIE ARBONA De Rooy se défend Bleu Rouge a été bien plus sensible que pour les autres, explique-t-il. Ce qui prouve qu’avant quelque chose clochait vraiment. » Pour le reste, pas d’entraînements « spécial chrono ». Rasmussen ayant été plus occupé l’hiver dernier à retrouver sa condition d’antan après sa sérieuse chute au Tour d’Émilie en octobre 2006 (fracture du fémur gauche). « J’ai décidé de mettre les derniers jours derrière moi et regarder droit devant, disait-il hier. Il reste 600 kilomètres à parcourir dans les Pyrénées. Tout peut arriver. » Y compris le fait qu’il reste en jaune mercredi soir. « Peut-être, mais je suis loin d’avoir gagné le Tour ! » Se voulait-il rassurant ? Une réponse indirecte, en tout cas, à Christian Prudhomme, qui ne digère pas les informations sorties jeudi soir. « Ce que je regrette plus que jamais, c’est que nous ne les ayons pas eues le 29 juin, ou dans les jours suivants, avant le départ du Tour, a confié le directeur du Tour. Car nous aurions mis l’équipe Rabobank devant ses responsabilités. » 1. Moreau (A2r), en 58 h 59’48’’ (23e) * 2. Sy. Chavanel (Cof), à 6’46’’ (33e) 3. Le Mével (CA), à 14’44’’ (37e) 4. Goubert (A2r), à 25’35’’ (44e) 5. Turpin (A2r), à 27’33’’ (48e) 6. Halgand (CA), à 29’34’’ (49e) 7. Vasseur (Qsi), à 31’45’’ (50e) 8. Voeckler (Btl), à 38’59’’ (56e) 9. Pineau (Btl), à 45’55’’ (65e) 10. Lefèvre (Btl), à 46’40’’ (66e) 11. Casar (Fdj), à 49’20’’ (70e) 12. N. Portal (Gce), à 56’14’’ (81e) 13. Gadret (A2r), à 56’18’’ (82e) 14. Rinero (Sdv), à 1 h 4’13’’ (94e) 15. Vogondy (Agr), à 1 h 5’25’’ (95e) 16. Vaugrenard (Fdj), à 1 h 8’ (97e) 17. Sprick (Btl), à 1 h 8’34’’ (98e) 18. Geslin (Btl), à 1 h 11’1’’ (106e) 19. Fédrigo (Btl), à 1 h 13’8’’ (109e) 20. Jalabert (Agr), à 1 h 20’9’’ (117e) 21. Bonnet (CA), à 1 h 22’17’’ (124e) 22. Jégou (Fdj), à 1 h 22’18’’ (125e) 23. Salmon (Agr), à 1 h 22’36’’ (128e) 24. Delage (Fdj), à 1 h 22’56’’ (129e) 25. Ladagnous (Fdj), à 1 h 23’46’’ (134e) 26. Bichot (Agr), 1 h 24’9’’ (137e) 27. Dessel (A2r), à 1 h 31’19’’ (149e) 28. Hinault (CA), à 1 h 31’22’’ (150e) 29. Sé. Chavanel (Fdj), à 1 h 31’27’’ (151e) 30. Augé (Cof), à 1 h 36’59’’ (158e) 31. Charteau (CA), à 1 h 45’24’’ (165e) Ne sont plus en course : Di Grégorio (Fdj) : n.p. 5e. Lequatre (Cof) : n.p. 6e. Feillu (Agr) : ab. 8e. Hervé (Agr) : h.d. 8e. Calzati (A2r) : ab. 11e. (*) Classement des coureurs au général. Jaune Bleu Jaune Le Tour des Franççais Noir Noir La course donc. Presque surréaliste, la scène où Rasmussen enrhume Valverde après le panneau des 3 kilomètres, alors que l’Espagnol était parti trois minutes avant le pur grimpeur danois, dont le style devenait d’ailleurs de plus en plus dépouillé dans le final. Mais Rasmussen, qui reconnaissait avoir « réalisé le chrono de [s]a vie » , a toujours des bons arguments. « J’ai eu la chance d’avoir des conditions climatiques un peu meilleures par rapport à mes concurrents (certes, la route avait bien séché lors de son passage). Quand j’ai vu Valverde devant moi, j’ai eu une motivation encore plus forte. C’était évident qu’il était dans un très mauvais jour. Mais surtout, partir en dernière position avec le Maillot Jaune, c’est une motivation extrêmement forte. Pour la première fois de ma vie, j’ai fait cette course à cent pour cent. Je suis surpris d’avoir conservé autant d’avance sur Evans. » Une minute tout rond sur l’Australien, ancien vététiste lui aussi, qui n’a repris que 1’41’’ au Danois, plus jaune que jamais. Réputé pour ses solos victorieux en montagne, le double lauréat du maillot à pois (2005, 2006) s’est donc découvert, hier, excellent rouleur (11e à 2’55’’ de Vinokourov). Le même Rasmussen, qui, il y a deux ans, avait été l’auteur d’un chrono gaguesque à Saint-Étienne (deux chutes et trois changements de vélo). Le Danois ne voulait pas revivre ce cauchemar. Alors, au printemps 2006, il a passé des tests en soufflerie avec ses coéquipiers Menchov, Dekker, Posthuma et Weening, pour optimiser au moins sa position. « Mon amélioration 6 Bleu Rouge Noir Jaune CYCLISME 0 ARIÈGE s rco 1 2 1 470 m 1 378 m 1 200 m 1 280 m 1 098 m S C HC C HC 12:11 12:14 12:20 12:22 12:44 12:47 12:59 13:04 13:11 13:16 13:30 13:47 13:57 14:02 14:05 14:09 14:20 14:32 14:47 15:00 14:42 14:49 15:19 15:30 15:33 15:37 15:40 15:48 15:53 15:54 15:56 16:41 15:11 15:17 15:47 15:58 16:01 16:05 16:09 16:19 16:25 16:26 16:29 17:13 C HC 1 8 10,8 8,6 7,2 9,8 9,5 6,5 3 4 5 8,2 9,4 8,6 8,7 88,66 7 6 7 8 9 Côte de la Bauzié (4e cat., km 38,5) : 1. Contador, 3 pts ; 2. Evans, 2 ; 3. Boogerd, 1. 10 11 7,7 0 12 Classements annexes Par points p 1. Boonen (Qsi) 2. Hunter (Bar) 3. Zabel (Mrm) 4. Hushovd (CA) 5. Sé. Chavanel (Fdj) 6. Förster (Gst) 7. Cancellara (CSC) 8. Pozzato (Liq) 9. Fischer (Liq) 1 Bennati (Lam) 10. 13 1 6 6,2 1,6 1, 14 15 16 km TARN AUDE Meilleur jeune j (au temps) 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 195 175 174 132 127 95 93 87 73 72 Contador (Dsc) Gerdemann (Tmo) Siutsou (Bar) Soler (Bar) Gusev (Dsc) Txurruka (Eus) Dekker (Rab) Kohl (Gst) Lövkvist (Fdj) Grivko (Mrm) 58 h 49’10” à 4’28” 7’54” 8’19” 13’19” 24’54” 30’30” 1 h 00’17” 1 h 00’39” 1 h 5’39” Montagne g (aux points) 1. Rasmussen (Rab) 2. Soler (Bar) 3. Popovych (Dsc) 4. Astarloza (Eus) 98 89 86 51 5. Lefèvre (Btl) 6. Evans (Prl) 7. Contador (Dsc) 8. De La Fuente (Sdv) 50 48 45 44 ÉQUIPES ÉTAPE GÉNÉRAL 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. 21. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. 21. ASTANA ..................................... 3 h 23' 5'' DISCOVERY CHANNEL.................... à 3'50'' PREDICTOR - LOTTO ........................ à 5'8'' RABOBANK........................................ à 6'44'' COFIDIS.............................................. à 7'21'' CAISSE D'ÉPARGNE........................ à 7'49'' QUICK STEP - INNERGETIC .......... à 8'15'' T-MOBILE TEAM .............................. à 8'52'' SAUNIER DUVAL - PRODIR ........... à 9'21'' EUSKALTEL - EUSKADI .................. à 10'7'' TEAM CSC....................................... à 10'23'' LAMPRE-FONDITAL ...................... à 13'41'' BARLOWORLD ............................... à 14'38'' TEAM MILRAM .............................. à 15'34'' GEROLSTEINER ............................. à 15'48'' LIQUIGAS ......................................... à 15'55'' CRÉDIT AGRICOLE ........................ à 17'33'' BOUYGUES TELECOM ................. à 19'58'' FRANÇAISE DES JEUX................... à 20'9'' AG2R PRÉVOYANCE ..................... à 20'10'' AGRITUBEL .................................... à 22'46'' ASTANA ................................ 176 h 32' 4'' DISCOVERY CHANNEL....................... à 54'' TEAM CSC ........................................ à 2'19'' RABOBANK ....................................... à 3'59'' CAISSE D'ÉPARGNE....................... à 4'47'' EUSKALTEL - EUSKADI ............. à 19'11'' SAUNIER DUVAL - PRODIR....... à 26'49'' PREDICTOR - LOTTO ................. à 28'32'' T-MOBILE TEAM .......................... à 33'20'' QUICK STEP - INNERGETIC ...... à 46'18'' CRÉDIT AGRICOLE ....................... à 50'36'' AG2R PRÉVOYANCE .................... à 52'38'' LAMPRE-FONDITAL ................... à 1h1'30'' LIQUIGAS ........................................ à 1h7'2'' GEROLSTEINER ........................ à 1h23'32'' BARLOWORLD .......................... à 1h25'40'' BOUYGUES TELECOM ........... à 1h31'22'' COFIDIS......................................... à 1h51'4'' AGRITUBEL ............................... à 2h30'48'' TEAM MILRAM ......................... à 2h40'51'' FRANÇAISE DES JEUX .......... à 2h44'51'' ILS RESTENT EN COURSE CAISSE D’ÉPARGNE (ESP) Directeurs sportifs : Eusebio Unzue et José Luis Jaimerena. 11 Oscar PEREIRO (ESP) 12 David ARROYO (ESP) 13 José Vicente GARCIA ACOSTA (ESP) 14 José Ivan GUTIERREZ (ESP) 15 Vladimir KARPETS (RUS) 16 Francisco PEREZ (ESP) 17 Nicolas PORTAL (FRA) 18 Alejandro VALVERDE (ESP) 19 Xabier ZANDIO (ESP) ab. 4e T-MOBILE (ALL) Directeurs sportifs : Valerio Piva et Brian Holm. 21 Michael ROGERS (AUS) ab. 8e 22 Marcus BURGHARDT (ALL)* 23 Mark CAVENDISH (GBR)* ab. 8e 24 Bernhard EISEL (AUT) 25 Linus GERDEMANN (ALL)* 26 Bert GRABSCH (ALL) 27 Kim KIRCHEN (LUX) 28 Axel MERCKX (BEL) 29 Patrik SINKEWITZ (ALL) n.p. 9e TEAM CSC (DAN) 65 Martin ELMIGER (SUI) 66 John GADRET (FRA) 67 Simon GERRANS (AUS) 68 Stéphane GOUBERT (FRA) 69 Ludovic TURPIN (FRA) 86 Danilo NAPOLITANO (ITA) h.d. 8e 87 Daniele RIGHI (ITA) 88 Tadej VALJAVEC (SLV) 89 Patxi VILA (ESP) 106 107 108 109 GEROLSTEINER (ALL) DISCOVERY CHANNEL (USA) AGRITUBEL (FRA) LIQUIGAS (ITA) EUSKALTEL (ESP) Directeurs sportifs : Gorka Gerrikagoïtia et Jon Odriozola. 71 Haimar ZUBELDIA (ESP) 72 Igor ANTON (ESP)* ab. 11e 73 Mikel ASTARLOZA (ESP) 74 Jorge AZANZA (ESP)* 75 Inaki ISASI (ESP) 76 Inigo LANDALUZE (ESP) 77 Ruben PEREZ (ESP) 78 Amets TXURRUKA (ESP)* 79 Gorka VERDUGO (ESP) Directeurs sportifs : HansMichael Holczer et Christian Henn. 91 Stefan SCHUMACHER (ALL) 92 Robert FÖRSTER (ALL) 93 Markus FOTHEN (ALL) 94 Heinrich HAUSSLER (ALL)* 95 Bernhard KOHL (AUT)* 96 Sven KRAUSS (ALL)* 97 Ronny SCHOLZ (ALL) 98 Fabian WEGMANN (ALL) 99 Peter WROLICH (AUT) Directeurs sportifs : Johan Bruyneel et Dirk Demol. 111 Levi LEIPHEIMER (USA) 112 Alberto CONTADOR (ESP)* 113 Vladimir GUSEV (RUS)* 114 George HINCAPIE (USA) 115 Egoi MARTINEZ (ESP) 116 Benjamin NOVAL (ESP) 117 Sergio PAULINHO (POR) 118 Yaroslav POPOVYCH (UKR) 119 Tomas VAITKUS (LIT)* n.p. 3e Directeurs sportifs : Emmanuel Hubert et Denis Leproux. 131 Juan Miguel MERCADO (ESP) 132 Freddy BICHOT (FRA) 133 Moises DUENAS (ESP) 134 Romain FEILLU (FRA)* ab. 8e 135 Eduardo GONZALO (ESP)* ab. 1re 136 Cédric HERVÉ (FRA) h.d. 8e 137 Nicolas JALABERT (FRA) 138 Benoît SALMON (FRA) 139 Nicolas VOGONDY (FRA) Directeurs sportifs : Dario Mariuzzo et Mario Scirea. 151 Filippo POZZATO (ITA) 152 Michael ALBASINI (SUI) 153 Manuel BELTRAN (ESP) 154 Kjell CARLSTRÖM (FIN) 155 Murillo FISCHER (BRE) 156 Alexandre KUSHYNSKI (BLR) 157 Manuel QUINZIATO (ITA) 158 Charles WEGELIUS (GBR) 159 Frederik WILLEMS (BEL) BOUYGUES TELECOM (FRA) COFIDIS (FRA) FRANÇAISE DES JEUX (FRA) LAMPRE (ITA) CRÉDIT AGRICOLE (FRA) Directeurs sportifs : Maurizio Piovani et Fabrizio Bontempi. 81 Alessandro BALLAN (ITA) 82 Daniele BENNATI (ITA) 83 Paolo BOSSONI (ITA) 84 Marzio BRUSEGHIN (ITA) 85 Claudio CORIONI (ITA)* Directeurs sportifs : Serge Beucherie et Denis Roux. 101 Thor HUSHOVD (NOR) 102 William BONNET (FRA)* 103 Alexandre BOTCHAROV (RUS) 104 Anthony CHARTEAU (FRA) 105 Julian DEAN (NZL) Directeurs sportifs : Christian Gu i b e r t e a u e t D o m in i q u e Arnould. 121 Pierrick FÉDRIGO (FRA) 122 Stef CLEMENT (HOL)* h.d. 12e 123 Xavier FLORENCIO (ESP) 124 Anthony GESLIN (FRA) 125 Laurent LEFÈVRE (FRA) Directeurs sportifs : Francis Van Londersele et Bernard Quilfen. 141 Sylvain CHAVANEL (FRA) 142 Stéphane AUGÉ (FRA) 143 Geoffroy LEQUATRE (FRA) n.p. 6e 144 Cristian MORENI (ITA) 145 Nick NUYENS (BEL) Directeurs sportifs : Marc Madiot et Martial Gayant. 161 Sandy CASAR (FRA) 162 Sébastien CHAVANEL (FRA) 163 Mickaël DELAGE (FRA)* 164 Rémy DI GRÉGORIO (FRA)* n.p. 5e 165 Philippe GILBERT (BEL)* 166 Lilian JÉGOU (FRA) Directeurs sportifs : Alain Gallopin et Kim Andersen. 31 Carlos SASTRE (ESP) 32 Kurt-Asle ARVESEN (NOR) 33 Fabian CANCELLARA (SUI) 34 Inigo CUESTA (ESP) 35 Stuart O’GRADY (AUS) ab. 8e 36 Frank SCHLECK (LUX) 37 Christian VANDEVELDE (USA) 38 Jens VOIGT (ALL) 39 David ZABRISKIE (USA) h.d. 11e 126 127 128 129 Dimitri FOFONOV (KAZ) Patrice HALGAND (FRA) Sébastien HINAULT (FRA) Christophe LE MÉVEL (FRA) Jérôme PINEAU (FRA) Matthieu SPRICK (FRA) Johann TSCHOPP (SUI)* Thomas VOECKLER (FRA) 146 147 148 149 Ivan PARRA (COL) ab. 8e Staf SCHEIRLINCKX (BEL) Rik VERBRUGGHE (BEL) Bradley WIGGINS (GBR) Directeurs sportifs : Erik Breukink et Erik Dekker. 51 Denis MENCHOV (RUS) 52 Michael BOOGERD (HOL) 53 Bram DE GROOT (HOL) 54 Thomas DEKKER (HOL)* 55 Juan Antonio FLECHA (ESP) 56 Oscar FREIRE (ESP) n.p. 7e 57 Grischa NIERMANN (ALL) 58 Michael RASMUSSEN (DAN) 59 Pieter WEENING (HOL) Le coureur qui a franchi le premier la ligne d’arrivée bénéficie de 20 secondes de bonifications au classement général. MILRAM (ITA) Directeurs sportifs : Antonio Bevilacqua et Vittorio Algeri. 181 Erik ZABEL (ALL) 182 Alessandro CORTINOVIS (ITA) 183 Ralph GRABSCH (ALL) 184 Andreï GRIVKO (UKR)* 185 Christian KNEES (ALL) 186 Brett LANCASTER (AUS) ab. 5e 187 Alberto ONGARATO (ITA) ab. 12e 188 Enrico POITSCHKE (ALL) 189 Marcel SIEBERG (ALL)* SAUNIER DUVAL (ESP) Directeurs sportifs : Joxean Fernandez Matxin et Sabino Angoitia. 201 David MILLAR (GBR) 202 Iker CAMANO (ESP) 203 David CANADA (ESP) 204 Juan José COBO (ESP) 205 David DE LA FUENTE (ESP) 206 Ruben LOBATO (ESP) n.p. 7e 207 Iban MAYO (ESP) 208 Christophe RINERO (FRA) 209 Francisco VENTOSO (ESP)* Alexandre VINOKOUROV (ASTANA) a reçu le Prix du Vainqueur d’Étape parrainé par : BARLOWORLD (GBR) Nestlé Aquarel Directeurs sportifs : Alberto Volpi et Valerio Tebaldi. 211 Alexandre EFIMKIN (RUS) 212 Felix CARDENAS (COL) 213 Gianpaolo CHEULA (ITA) 214 Enrico DEGANO (ITA) ab. 7e 215 Geraint THOMAS (GBR)* 216 Robert HUNTER (AFS) 217 Paolo LONGO BORGHINI (ITA) 218 Kanstantsin SIUTSOU (BLR)* 219 Mauricio SOLER (COL)* AG2R PRÉVOYANCE (FRA) Directeurs sportifs : Vincent Lavenu et Julien Jurdie. 61 Christophe MOREAU (FRA) 62 José Luis ARRIETA (ESP) 63 Sylvain CALZATI (FRA) ab. 11e 64 Cyril DESSEL (FRA) Directeurs sportifs : Wilfried Peeters et Rik Van Slycke. 171 Tom BOONEN (BEL) 172 Carlos BARREDO (ESP) 173 Steven DE JONGH (HOL) 174 Juan Manuel GARATE (ESP) 175 Sébastien ROSSELER (BEL) 176 Geert STEEGMANS (BEL) 177 Bram TANKINK (HOL) 178 Matteo TOSATTO (ITA) 179 Cédric VASSEUR (FRA) Directeurs sportifs : Mario Kummer et Adriano Baffi. 191 Alexandre VINOKOUROV (KAZ) 192 Antonio COLOM (ESP) 193 Maxim IGLINSKY (KAZ) 194 Sergueï IVANOV (RUS) 195 Andreï KASHECHKIN (KAZ) 196 Andreas KLÖDEN (ALL) 197 Daniel NAVARRO (ESP)* 198 Grégory RAST (SUI) 199 Paolo SAVOLDELLI (ITA) LE VAINQUEUR D’ÉTAPE © A.S.O - Crédit photographe Bruno Bade RABOBANK (HOL) QUICK STEP - INNERGETIC (BEL) ASTANA (SUI) PREDICTOR-LOTTO (BEL) Directeurs sportifs : Herman Frison et Hendrik Redant. 41 Cadel EVANS (AUS) 42 Mario AERTS (BEL) 43 Dario CIONI (ITA) 44 Chris HORNER (USA) 45 Leif HOSTE (BEL) 46 Robbie McEWEN (AUS) h.d. 8e 47 Fred RODRIGUEZ (USA) 48 Johan VANSUMMEREN (BEL) 49 Wim VANSEVENANT (BEL) 167 Matthieu LADAGNOUS (FRA)* 168 Thomas LÖVKVIST (SUE)* 169 Benoît VAUGRENARD (FRA)* Partenaire du Vainqueur d’étape Partenaire du Maillot Jaune Partenaire du Maillot Vert Partenaire du Maillot Blanc à Pois Rouges Partenaire du Maillot Blanc PAGE 6 Classement par équipes Prix de la Combativité (*) Coureurs nés après le 1er janvier 1982, en lice pour le maillot blanc de meilleur jeune. Vinokourov (AST) .. 1 h 6'34'' Evans (PRL) .................... à 1'14'' Klöden (AST)................... à 1'39'' Kashechkin (AST) ......... à 1'44'' Wiggins (COF) ............... à 2'14'' Popovych (DSC) ............ à 2'16'' Contador (DSC) ............. à 2'18'' Chavanel Sy. (COF) .... à 2'38'' Leipheimer (DSC) .......... à 2'39'' Astarloza (EUS) .............. à 2'42'' Rasmussen (RAB) ......... à 2'55'' Gusev (DSC).................... à 2'56'' Hoste (PRL)..................... à 2'56'' Gerdemann (TMO) ........... à 3'9'' Garate (QSI) .................... à 3'12'' Cobo (SDV) ...................... à 3'13'' Karpets (GCE) ................ à 3'17'' Kirchen (TMO) ............... à 3'18'' Pereiro (GCE) ................. à 3'23'' Millar (SDV)..................... à 3'27'' Menchov (RAB) .............. à 3'30'' Rosseler (QSI) ................ à 3'35'' Fothen M. (GST) ............ à 3'39'' Boogerd (RAB) ............... à 3'42'' Hincapie (DSC) .............. à 3'45'' Sastre (CSC)...................... à 4'1'' Dekker (RAB) .................... à 4'4'' Grivko (MRM) ................. à 4'16'' Siutsou (BAR) ................ à 4'20'' Horner (PRL) .................. à 4'21'' Martinez E. (DSC) .......... à 4'28'' Zubeldia H. (EUS) .......... à 4'31'' Gutierrez J.I. (GCE) ....... à 4'32'' Schleck F. (CSC) ........... à 4'48'' Barredo (QSI) ................. à 4'51'' Voigt (CSC)...................... à 4'57'' Beltran (LIQ) ................... à 5'13'' Fofonov (C.A.) ................ à 5'18'' Ballan (LAM) ................... à 5'31'' Valjavec (LAM) ............... à 5'31'' Burghardt (TMO) ........... à 5'48'' Portal N. (GCE) ............ à 5'51'' Verbrugghe (COF) ......... à 5'52'' Vansummeren (PRL) .... à 5'53'' Bruseghin (LAM) .............. à 6'2'' Mayo (SDV)........................ à 6'4'' Valverde (GCE).................. à 6'8'' Duenas (AGR).................... à 6'8'' Grabsch B. (TMO) ......... à 6'12'' Perez R. (EUS) ............... à 6'17'' De Groot (RAB) .............. à 6'28'' Thomas (BAR) ................ à 6'48'' Cheula (BAR) ................. à 6'53'' Soler (BAR) ..................... à 6'56'' Kushynski (LIQ) ............. à 6'56'' Efimkin A. (BAR) ........... à 6'58'' Vila (LAM) ........................ à 6'59'' Verdugo (EUS) .................. à 7'4'' Schumacher (GST) .......... à 7'5'' Quinziato (LIQ).................. à 7'9'' Perez F. (GCE) ............... à 7'10'' Tankink (QSI) ................. à 7'11'' Arroyo (GCE) .................. à 7'13'' Flecha (RAB)................... à 7'14'' Cortinovis (MRM) .......... à 7'17'' Fédrigo (BTL) ............... à 7'24'' Grabsch R. (MRM) ........ à 7'24'' Hunter (BAR) .................. à 7'25'' Bennati (LAM) ................ à 7'30'' Eisel (TMO)...................... à 7'30'' Delage (FDJ) ................ à 7'31'' Goubert (A2R) .............. à 7'32'' Knees (MRM) ................. à 7'32'' Zabel (MRM) .................. à 7'33'' Isasi (EUS)....................... à 7'35'' Botcharov (C.A.) ............ à 7'35'' Camano (SDV) ............... à 7'39'' De Jongh (QSI) .............. à 7'45'' Vaugrenard (FDJ) ....... à 7'46'' Lefèvre (BTL) ................ à 7'48'' Tosatto (QSI) .................. à 7'50'' Savoldelli (AST) ............. à 7'51'' Txurruka (EUS) .............. à 7'51'' Corioni (LAM) ................. à 7'53'' Elmiger (A2R) ................ à 7'53'' Fischer (LIQ) ................... à 7'59'' Le Mével (C.A.) ............... à 8'3'' Augé (COF) ....................... à 8'5'' Arrieta (A2R) ..................... à 8'8'' Nuyens (COF) .................... à 8'8'' Geslin (BTL) ..................... à 8'9'' Willems (LIQ) ................. à 8'13'' Ladagnous (FDJ) ........ à 8'15'' De La Fuente (SDV) ...... à 8'20'' Merckx (TMO) ................ à 8'21'' Albasini (LIQ) .................. à 8'23'' Pineau (BTL) ................. à 8'24'' Vasseur (QSI) ............... à 8'24'' Bonnet (C.A.) ................ à 8'26'' Förster (GST) ................. à 8'27'' Cioni (PRL) ...................... à 8'30'' Paulinho (DSC) .............. à 8'30'' Krauss (GST) .................. à 8'34'' Wegelius (LIQ) ............... à 8'37'' Sieberg (MRM) .............. à 8'38'' Dean (C.A.) ...................... à 8'44'' Cancellara (CSC) ........... à 8'45'' Azanza (EUS) .................. à 8'50'' Hinault (C.A.) ................ à 8'52'' Dessel (A2R) ................. à 8'53'' Moreni (COF) .................. à 8'57'' Navarro (AST) ................ à 8'58'' Garcia Acosta (GCE) ....... à 9'2'' Longo Borghini (BAR) ..... à 9'4'' Chavanel Se. (FDJ)....... à 9'6'' Charteau (C.A.) ............ à 9'14'' Noval (DSC) ..................... à 9'17'' Canada (SDV) ................. à 9'18'' Vansevenant (PRL) ....... à 9'19'' Carlström (LIQ) .............. à 9'21'' Gadret (A2R) ................. à 9'22'' Salmon (AGR) ............... à 9'23'' Tschopp (BTL) ............... à 9'23'' Gilbert (FDJ) .................. à 9'26'' Moreau (A2R) ............... à 9'26'' Scheirlinckx (COF) ........ à 9'27'' Florencio (BTL) .............. à 9'28'' Gerrans (A2R) ................ à 9'30'' Vandevelde (CSC) .......... à 9'30'' Casar (FDJ).................... à 9'34'' Weening (RAB) .............. à 9'39'' Pozzato (LIQ)................... à 9'49'' Ivanov (AST).................... à 9'50'' Kohl (GST) ....................... à 9'51'' Landaluze (EUS) ............ à 9'52'' Colom (AST).................... à 9'59'' Iglinsky (AST) ................. à 10'1'' Poitschke (MRM) .......... à 10'6'' Jégou (FDJ) .................. à 10'6'' Righi (LAM)................... à 10'13'' Hushovd (C.A.) ............. à 10'18'' Wegmann (GST).......... à 10'21'' Steegmans (QSI) ......... à 10'25'' Rast (AST)..................... à 10'28'' Niermann (RAB) .......... à 10'30'' Turpin (A2R) ............... à 10'31'' Arvesen (CSC) ............. à 10'37'' Bichot (AGR) .............. à 10'38'' Mercado (AGR) ............ à 10'41'' Rinero (SDV) ............... à 10'41'' Wrolich (GST) .............. à 10'42'' Voeckler (BTL) ........... à 10'42'' Vogondy (AGR)........... à 10'43'' Cardenas (BAR) ............. à 11'2'' Bossoni (LAM) ................ à 11'4'' Haussler (GST) ............... à 11'4'' Boonen (QSI) .................. à 11'8'' Sprick (BTL) ............... à 11'14'' Lövkvist (FDJ) ............. à 11'17'' Cuesta (CSC) ............... à 11'21'' Scholz (GST) ................ à 11'51'' Aerts (PRL).................... à 11'59'' Halgand (C.A.) ............ à 12'18'' Rodriguez (PRL) .......... à 12'42'' Ventoso (SDV) .............. à 13'25'' Jalabert (AGR) ........... à 13'44'' DIMANCHE 22 JUILLET 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge 129 91,5 94 173,5 146,5 COLS ET CÔTES 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. 21. 22. 23. 24. 25. 26. 27. 28. 29. 30. 31. 32. 33. 34. 35. 36. 37. 38. 39. 40. 41. 42. 43. 44. 45. 46. 47. 48. 49. 50. 51. 52. 53. 54. 55. 56. 57. 58. 59. 60. 61. 62. 63. 64. 65. 66. 67. 68. 69. 70. 71. 72. 73. 74. 75. 76. 77. 78. 79. 80. 81. 82. 83. 84. 85. 86. 87. 88. 89. 90. 91. 92. 93. 94. 95. 96. 97. 98. 99. 100. 101. 102. 103. 104. 105. 106. 107. 108. 109. 110. 111. 112. 113. 114. 115. 116. 117. 118. 119. 120. 121. 122. 123. 124. 125. 126. 127. 128. 129. 130. 131. 132. 133. 134. 135. 136. 137. 138. 139. 140. 141. 142. 143. 144. 145. 146. 147. 148. 149. 150. 151. 152. 153. 154. 155. 156. 157. 158. 159. 160. 161. 162. 163. 164. 165. 166. Bleu Rouge 67,5 133.0 135.5 146.5 157.5 160.5 164.5 167.0 173.5 177.5 178.5 180.5 197.0 S 12:11 12:14 12:20 12:22 12:40 12:43 12:52 12:56 13:03 13:06 13:18 13:32 13:40 13:44 13:47 13:50 13:59 14:09 14:21 14:32 Augé (COF) ............................... à 1h50'8'' Hushovd (C.A.) ........................ à 1h50'36'' Krauss (GST) ............................. à 1h53'2'' Thomas (BAR) ........................ à 1h54'40'' Kushynski (LIQ) ........................ à 1h55'9'' Nuyens (COF) ......................... à 1h56'41'' Verbrugghe (COF) .................... à 1h57'7'' Charteau (C.A.) ..................... à 1h58'33'' Vansevenant (PRL) .................. à 2h3'34'' Jaune Bleu Jaune 9 46,5 64.0 61.5 50.5 39.5 36.5 32.5 30.0 23.5 19.5 18.5 16.5 0.0 1 780 m m 197 km 0 km 10.5 13.0 19.0 21.5 36.5 38.5 46.5 50.0 55.0 58.0 67.5 79.0 86.0 89.5 91.5 94.0 101.5 110.0 120.0 129.0 1 790 m PLATEAU DE BEILLE 186.5 184.0 178.0 175.5 160.5 158.5 150.5 147.0 142.0 139.0 129.5 118.0 111.0 107.5 105.5 103.0 95.5 87.0 77.0 68.0 158. 159. 160. 161. 162. 163. 164. 165. 166. Km 18 : 1. Vinokourov (KAZ, Ast), en 23’9’’ ; 2. Wiggins (GBR, Cof), à 10’’ ; 3. Klöden (ALL,Ast), à 34’’ ; 4. Cancellara(SUI, CSC), à 39’’ ; 5. Sy. Chavanel (Cof), à 40’’ ; 6. Evans (AUS, Prl), à 57’’ ; 7. Popovych (USA, Dsc), à 1’5’’ ; 8. Gusev (RUS, Dsc), à 1’6’’ ; 9. Dekker (HOL, Rab), à 1’10’’ ; 10. Cobo (ESP, Sdv), à 1’11’’ ; … 29. Rasmussen (DAN, Rab), à 1’42’’ ; 66. Moreau (A2r), à 2’55’’. Km 35,6 : 1. Vinokourov, en 44’ ; 2. Wiggins, à 52’’ ; 3. Evans, à 1’12’’ ; 4. Klöden, à 1’16’’ ; 5. Hoste (BEL, Prl), à 1’17’’ ; 6. Popovych, à 1’29’’ ; 7. Kashechkin (KAZ, Ast), à 1’36’’ ; 8. Gusev, à 1’39’’ ; 9. Sy. Chavanel, à 1’42’’ ; 10. Cobo, à 1’57’’ ; … 22. Rasmussen, à 2’40’’ ; 106. Moreau, à 5’44’’. Km 38,5 : 1. Vinokourov, en 50’7’’ ; 2. Evans, à 1’1’’ ; 3. Wiggins, à 1’19’’ ; 4. Klöden, m.t. ; 5. Kashechkin,à 1’36’’ ; 6. Hoste, à 1’42’’ ; 7. Popovych, à 1’45’’ ; 8. Contador (ESP, Dsc), à 1’49’’ ; 9. Sy. Chavanel, à 2’1’’ ; 10. Cobo, à 2’10’’ ; … 17. Rasmussen, à 2’37’’ ; 111. Moreau, à 6’51’’. Km 49 : 1. Vinokourov, en 1 h 0’38’’ ; 2. Evans, à 1’17’’ ; 3. Klöden, à 1’38’’ ; 4. Kashechkin, à 1’53’’ ; 5. Wiggins, à 1’57’’ ; 6. Popovych, à 2’8’’ ; 7. Contador, à 2’11’’ ; 8. Sy. Chavanel, à 2’27’’ ; 9. Hoste, à 2’36’’ ; 10. Astarloza (ESP, Eus), à 2’38’’ ; … 13. Rasmussen, à 2’53’’ ; 116. Moreau, à 8’23’’. 11:45 11:45 11:46 11:46 12:10 12:10 2 à 1h44'28'' à 1h44'31'' à 1h44'36'' à 1h45'25'' à 1h45'57'' à 1h46'13'' à 1h47'17'' à 1h49'30'' à 1h49'41'' LES TEMPS DE PASSAGE à 36 km/h PLATEAU DE BEILLE C HC 0.0 0.5 9.0 Dessel (A2R) ......................... Hinault (C.A.) ......................... Chavanel Se. (FDJ) ............ Hoste (PRL) ............................ Rodriguez (PRL) ..................... Cheula (BAR) .......................... Förster (GST) .......................... Steegmans (QSI) .................... De Groot (RAB) ...................... : Noir Noir 338 m S S 2811 m Ca CCampagne-sur-Aude 290 m Quillan MAZAMET 810 m Côtte de Saint-Sarraille 2 HC 1877 m Limoux (entrée) Ensoleillé. Ensole Vent de nord-est (10 km/h). Rassemblement de départ : L’arrivée est prévue vers 16 h 50. place du Maréchal-Joffre. Appel : 11 h 35. Départ fictif : 11 h 40, par rue Albert-Rouvière. Départ réel lancé: 11 h 45, sur la D. 118. 1 3 m Carcassonne 133 19˚ MÉTÉO FRANCE TARN (81) D.118 Mazamet Aussillon (près) Côte de Saint-Sarraille AUDE (11) Le Cun (Les Martys) Les Martys Caudebronde (près) Cuxac-Cabardes Villegailhenc Villemoustaussou Carcassonne Vllalbe Preixan (près) Rouffiac-d’Aude (près) Limoux Alet-les-Bains (près) Couiza Esperaza Campagne-sur-Aude Quillan (D.118-D.117) D.117 Belvianes-et-Cavirac D.118 Axat Gesse (Bessède-de-Sault) Usson-les-Bains (D.118-D.16) ARIÈGE (09) D.16 Rouze D.116 Mijanes (D.116-D.25) D. 25 Port de Pailhères Lavail Ascou D.613 Ax-les-Thermes (D.613-N.20) N.20 Savignac-les-Ormeaux Luzenac La Remise (Vèbre) Albies D.522a Les Cabannes (D.522a-D.522) ( ) D.522 Plateau de Beille 1 530 m 1 600 m 1 696 m Pas de Roland 1 700 m Elle est jugée plateau de Beille, après une montée de 15,9 km à 7,8 % (largeur : 6,50 m). 9 h 55. uru ou ARRIVÉE 197.0 196.5 188.0 149. 150. 151. 152. 153. 154. 155. 156. 157. Horaires à 40 km/h 1 000 m DÉPART Ouverture du village : 8 h 45. Départ de la caravane : 14 h 15. Itinéraire 900 m Eurosport S Sprint + 6, 4 et 2 secondes aux trois premiers coureurs classés. Scheirlinckx (COF)................. à 1h34'28'' Garcia Acosta (GCE) ............. à 1h34'29'' Boonen (QSI) .......................... à 1h34'34'' Grabsch R. (MRM)................... à 1h35'6'' Dean (C.A.) .............................. à 1h35'11'' Bonnet (C.A.) ......................... à 1h35'26'' Jégou (FDJ) .......................... à 1h35'27'' Hunter (BAR) .......................... à 1h35'33'' Eisel (TMO) ............................. à 1h35'39'' Salmon (AGR) ....................... à 1h35'45'' Delage (FDJ) ........................... à 1h36'5'' Burghardt (TMO) ................... à 1h36'11'' Longo Borghini (BAR)........... à 1h36'24'' Tosatto (QSI) .......................... à 1h36'40'' Corioni (LAM) ......................... à 1h36'43'' Ladagnous (FDJ) ................. à 1h36'55'' Wiggins (COF) .......................... à 1h37'2'' Cardenas (BAR) ........................ à 1h37'5'' Bichot (AGR) ......................... à 1h37'18'' Sieberg (MRM) ....................... à 1h37'34'' De Jongh (QSI) ...................... à 1h38'29'' Weening (RAB) ...................... à 1h38'47'' Noval (DSC) ............................. à 1h40'11'' Quinziato (LIQ) ....................... à 1h40'30'' Cortinovis (MRM) ................... à 1h40'36'' Haussler (GST) ....................... à 1h41'18'' Tschopp (BTL) ........................ à 1h42'49'' Wrolich (GST) ......................... à 1h43'11'' Poitschke (MRM) ................... à 1h43'44'' Navarro (AST) ......................... à 1h43'54'' ZOOM 14 heures. Arrivée + 20, 12 et 8 secondes aux trois premiers coureurs classés. 650 m Luzenac France 2 BONIFICATIONS « Pailhères, c est un four » « Dès le départ, ça commence par 9 kilomètres de montée. Si des mecs veulent passer la journée devant, ils pourraient partir de là. Mais ça sera dur pour eux car, après, il y a 120 à 130 bornes de plat avant d’attaquer Pailhères, 15 km avec des passages à 10 %, l’un des quatre ou cinq cols les plus difficiles de ce Tour. Je l’ai emprunté plusieurs fois sur le Tour et sur la Route du Sud, c’est très « chaud ». Dès le premier kilomètre, c’est un four, tu n’as pas d’air. Au sommet, il n’y aura plus grand monde. Il est possible que le vainqueur sorte là, comme Sastre quand il avait gagné (en 2003). Derrière, le plateau de Beille est difficile aussi mais la montée est plus régulière. Les gros vont s’expliquer. Mais si un grimpeur pas dangereux au général arrive au pied de Pailhères avec sept ou huit minutes d’avance, il peut aller au bout. » 777 m Usson-les-Bains TV (Agritubel) 119. 120. 121. 122. 123. 124. 125. 126. 127. 128. 129. 130. 131. 132. 133. 134. 135. 136. 137. 138. 139. 140. 141. 142. 143. 144. 145. 146. 147. 148. 197 km rir Mazamet - Plateau de Beille Nicolas JALABERT AUJOURD’HUI Perez R. (EUS) ......................... à 1h13'7'' Schumacher (GST) ................ à 1h13'36'' Arvesen (CSC) ........................ à 1h14'52'' Albasini (LIQ) ............................ à 1h16'9'' Flecha (RAB) .......................... à 1h16'15'' Rinero (SDV) ......................... à 1h17'22'' Vogondy (AGR) ..................... à 1h18'34'' Gerrans (A2R) ......................... à 1h18'55'' Vaugrenard (FDJ) .................. à 1h21'9'' Sprick (BTL) .......................... à 1h21'43'' Azanza (EUS) .......................... à 1h21'52'' Bennati (LAM) .......................... à 1h22'3'' Gilbert (FDJ) ........................... à 1h22'12'' Rast (AST) ............................... à 1h22'31'' Bossoni (LAM) .......................... à 1h23'1'' Pozzato (LIQ) .......................... à 1h23'13'' Ballan (LAM) ........................... à 1h23'38'' Geslin (BTL) .......................... à 1h24'10'' Efimkin A. (BAR).................... à 1h25'14'' Canada (SDV) ........................... à 1h26'5'' Fédrigo (BTL) ........................ à 1h26'17'' Fischer (LIQ) ............................. à 1h27'3'' Ventoso (SDV) ........................ à 1h29'20'' Willems (LIQ) .......................... à 1h29'53'' Righi (LAM) ............................. à 1h31'53'' Cancellara (CSC).................... à 1h31'59'' Isasi (EUS) ...................................... à 1h32' Rosseler (QSI) ........................ à 1h32'21'' Jalabert (AGR) ...................... à 1h33'18'' Grabsch B. (TMO).................. à 1h33'41'' arc 14 89. 90. 91. 92. 93. 94. 95. 96. 97. 98. 99. 100. 101. 102. 103. 104. 105. 106. 107. 108. 109. 110. 111. 112. 113. 114. 115. 116. 117. 118. Landaluze (EUS) ......................... à 54'45'' Colom (AST) ................................ à 54'47'' Savoldelli (AST) .......................... à 57'52'' Cuesta (CSC) ............................... à 57'53'' Carlström (LIQ) ........................... à 58'32'' Bruseghin (LAM) ........................ à 58'35'' Pineau (BTL) ................................ à 59'4'' Lefèvre (BTL) ............................. à 59'49'' Ivanov (AST) .............................. à 1h1'34'' Camano (SDV) .......................... à 1h1'45'' Paulinho (DSC) ........................... à 1h2'8'' Casar (FDJ) ............................. à 1h2'29'' De La Fuente (SDV) ................ à 1h2'39'' Kohl (GST) ................................. à 1h2'48'' Lövkvist (FDJ) .......................... à 1h3'10'' Vansummeren (PRL) ............... à 1h3'49'' Merckx (TMO) ........................... à 1h4'25'' Elmiger (A2R) ........................... à 1h5'53'' Verdugo (EUS) .......................... à 1h6'22'' Martinez E. (DSC) .................... à 1h7'22'' Grivko (MRM) ........................... à 1h8'10'' Duenas (AGR) ........................... à 1h8'46'' Portal N. (GCE) ....................... à 1h9'23'' Gadret (A2R) ........................... à 1h9'27'' Millar (SDV) ............................. à 1h10'39'' Zabel (MRM) ........................... à 1h10'47'' Arrieta (A2R) ........................... à 1h10'50'' Niermann (RAB) ..................... à 1h11'54'' Perez F. (GCE) ....................... à 1h12'15'' Wegelius (LIQ) ........................ à 1h12'40'' Pa Étape Aujourd’hui 59. 60. 61. 62. 63. 64. 65. 66. 67. 68. 69. 70. 71. 72. 73. 74. 75. 76. 77. 78. 79. 80. 81. 82. 83. 84. 85. 86. 87. 88. Àp Rasmussen (RAB) ............... 58 h 46'39'' Evans (PRL)........................................... à 1' Contador (DSC) ............................. à 2'31'' Klöden (AST) .................................. à 2'34'' Leipheimer (DSC) ......................... à 3'37'' Kashechkin (AST) ......................... à 4'23'' Sastre (CSC) .................................. à 4'45'' Astarloza (EUS) ............................... à 5'7'' Vinokourov (AST) .......................... à 5'10'' Kirchen (TMO) ............................... à 5'29'' Valverde (GCE) .............................. à 5'48'' Mayo (SDV)..................................... à 5'48'' Gerdemann (TMO) ........................ à 6'59'' Pereiro (GCE) .................................. à 7'4'' Popovych (DSC) ............................ à 7'37'' Menchov (RAB) ............................. à 7'45'' Schleck F. (CSC) .......................... à 7'49'' Zubeldia H. (EUS) ......................... à 8'18'' Karpets (GCE) ............................... à 9'13'' Siutsou (BAR) ............................. à 10'25'' Horner (PRL) ............................... à 10'37'' Soler (BAR) .................................. à 10'50'' Moreau (A2R) .............................. à 13'9'' Cobo (SDV) .................................. à 13'23'' Valjavec (LAM) ............................ à 13'41'' Garate (QSI) ................................ à 13'46'' Arroyo (GCE) ............................... à 15'20'' Gutierrez J.I. (GCE) ................... à 15'21'' Beltran (LIQ) ............................... à 15'47'' Gusev (DSC) ................................ à 15'50'' Voigt (CSC) .................................. à 19'21'' Fothen M. (GST) ......................... à 19'42'' Chavanel Sy. (COF) ................. à 19'55'' Boogerd (RAB) ............................ à 20'54'' Hincapie (DSC) ........................... à 27'11'' Txurruka (EUS) ........................... à 27'25'' Le Mével (C.A.) ......................... à 27'53'' Fofonov (C.A.) ............................. à 30'33'' Barredo (QSI) .............................. à 31'37'' Dekker (RAB) ................................ à 33'1'' Vila (LAM)..................................... à 33'32'' Botcharov (C.A.) ......................... à 35'21'' Tankink (QSI) .............................. à 37'34'' Goubert (A2R) ........................... à 38'44'' Cioni (PRL) .................................. à 38'44'' Vandevelde (CSC) ....................... à 39'21'' Iglinsky (AST) .............................. à 40'12'' Turpin (A2R) .............................. à 40'42'' Halgand (C.A.) ........................... à 42'43'' Vasseur (QSI) ............................ à 44'54'' Wegmann (GST) ........................... à 45'4'' Moreni (COF) ............................... à 46'17'' Knees (MRM) .............................. à 47'47'' Aerts (PRL) .................................. à 49'47'' Florencio (BTL) ........................... à 51'22'' Voeckler (BTL) ............................ à 52'8'' Scholz (GST) ............................... à 53'10'' Mercado (AGR) ........................... à 53'29'' 2001 m Port de Pailhères 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. 21. 22. 23. 24. 25. 26. 27. 28. 29. 30. 31. 32. 33. 34. 35. 36. 37. 38. 39. 40. 41. 42. 43. 44. 45. 46. 47. 48. 49. 50. 51. 52. 53. 54. 55. 56. 57. 58. Albi - Albi (54 km, c.l.m.) (moy. du vainqueur 48,67 3 km/h) 535 m - Le Cabannes 600 m 686 m 758 m CLASSEMENT GÉNÉRAL HIER, 13e ÉTAPE 7 Bleu Rouge Noir Jaune CYCLISME AU CŒUR DU TOUR Oui au Tour, non au dopage ! Le Tour de France reste aimé par 52 % des Français (62 % des hommes et 43 % des femmes), mais ils sont 80 % à se prononcer pour une lutte accrue contre le dopage, selon un sondage publié aujourd’hui par le Journal du dimanche. 67 % des femmes n’aiment donc pas particulièrement le Tour, désaffection qui concerne également 64 % des moins de trente-cinq ans. Parmi ces derniers, 84 % sont les plus fervents dénonciateurs du dopage. Par ailleurs, 19 % des Français considèrent le dopage comme « une pratique généralisée dans le cyclisme, qu’il faut désormais reconnaître et encadrer médicalement ». Conséquence de cette méfiance vis-à-vis du dopage, ils sont, toutes catégories confondues, 78 % à « douter toujours ou parfois de l’honnêteté » d’une victoire, au Tour de France ou dans toute autre épreuve cycliste. Les professions libérales sont les moins enthousiastes à soutenir le Tour (37 %), les plus fervents partisans se trouvant parmi les retraités (66 %). Enfin, l’Ile-de-France est à la traîne, avec seulement 39 % de sondés qui disent aimer l’épreuve. Lorsqu’il n’est pas en course, l’Américain développe ses affaires : ligne de vêtements, création d’un complexe sportif… L’HISTOIRE DU JOUR La petite entreprise d’Hincapie (Photo Bernard Papon) Jimmy Engoulvent, vingt-sept ans, vainqueur du prologue du Tour du Luxembourg, a trouvé un accord avec son actuel employeur, le Crédit Agricole, et vient de prolonger pour une année supplémentaire, plus une autre en option si l’aventure se poursuit au-delà de 2008. Son jeune coéquipier Jonathan Hivert, vingt-deux ans, qui a très peu couru cette saison, a fait de même. ET PENDANT CE TEMPS-LÀ... … Brard encourage Augé et Portal La Guardia civil en renfort À l’occasion de la 16e étape du Tour, mercredi prochain entre Orthez et Gourette-Col de l’Aubisque, 300 membres de la Guardia civil seront réquisitionnés, puisque l’épreuve empruntera le territoire espagnol, et plus particulièrement la province de Navarre, durant 52 kilomètres. « Une mobilisation exceptionnelle afin de permettre une sécurité maximale, car nous prenons le Tour de France très au sérieux », annonce-t-on du côté de la police. (Photo Bernard Papon) Scheirlinckx à l’électrique Staf Scheirlinckx joue un cobaye chez Cofidis. Le Belge utilise en effet, depuis le début de la saison, un tout nouveau dérailleur électrique monté par Campagnolo. Il a couru toutes les classiques avec ce nouveau groupe, un peu plus lourd que la normale (220 grammes de plus) à cause de la batterie, sans connaître le moindre souci. Hasard ou pas, les mécaniciens de l’équipe assurent qu’ils n’ont jamais eu besoin de le dépanner. Sur le Tour, ce prototype de dérailleur a même été amélioré pour essayer de le faire utiliser par davantage de coureurs à l’avenir. Réalisé par PHILIPPE LE GARS et MANUEL MARTINEZ UN MAILLOT BLANC avec des losanges orange et bleus, un cuissard bleu ciel qui reprend sur les côtés le même motif jacquard : la tenue de l’équipe Continental Pro américaine Slipstream, managée par l’ancien coureur du Crédit Agricole Jonathan Vaughters, détonne dans le peloton. À l’origine de ce design original : George Hincapie, le coureur de Discovery Channel. S’il n’a pas lui-même dessiné le motif, il a donné son aval avant de lancer la fabrication. Pour la petite entreprise Hincapie Sports, équiper une équipe constitue une excellente vitrine qu’il faut soigner. « On a commencé à se lancer dans le textile il y a six ans mais, au début, on fabriquait presque uniquement des gants », explique l’Américain. Depuis, l’éventail des collections s’est élargi. Hincapie Sports propose désormais toute la panoplie des tenues cyclistes été-hiver, ainsi que des accessoires (par exemple des casquettes ou des manchettes baptisées « Super Roubaix », en référence à la course préférée de Hincapie). Derrière le business, une histoire de famille. Au sommet de la pyramide, Ricardo, le père. Colombien d’origine, il a émigré avec son épouse Marta à New York en 1969. Bon amateur (il court d’ailleurs toujours), il a transmis le virus du v é lo à s e s deux fils, Rich et G e o r g e. Aujourd’hui, pendant que le second fait carrière, le premier est aux manettes de la boutique (où sept Maillots Jaunes dédicacés par Lance Armstrong à son fidèle lieutenant accueillent les clients dans l’entrée), à Greenville (Caroline du Sud), où vit George lorsque la saison est finie. Enfin, il y a Mélanie, l’épouse française de Hincapie, rencontrée sur le Tour de France il y a quelques années. Elle aussi a son mot à dire. « J’ai suggéré d’intégrer le rose dans la collection féminine et demandé que les coupes des vêtements soient ajustées près du corps », explique l’ex-hôtesse du Crédit Lyonnais qui, tout comme son mari, sert de mannequin sur le site Internet. « Ces modèles se vendent très, très bien », glisse-telle, ravie de son flair. Aujourd’hui, la société emploie six personnes aux États-Unis et la production, réalisée en Colombie, en fait vivre une cinquantaine. « L’entreprise commence vraiment à bien se développer », souligne George Hincapie. Pour la première fois cette année, sa société, qui équipe de nombreuses écoles aux États-Unis, a aussi fourni les maillots officiels du Tour de Géorgie. Outre cette activité, l’Américain a récemment développé un nouveau projet. Colossal. Au nom de Pla d’Adet. « Parce que c’est ma plus belle victoire », précise le lauréat de l’étape Lézat - Saint-Lary-Soulan sur le Tour 2005. Il a créé un petit bout de France, perché au sommet d’une montagne dans les Blue Ridge Mountains, à une demi-heure de Greenville. « C’est un endroit magnifique, raconte Mélanie Hincapie. La première fois que j’y suis allée, j’ai été émerveillée par les Il a baptisé son nouveau projet Pla d’Adet, en référence à sa « plus belle victoire » LA CHRONIQUE couleurs des arbres. Les feuilles étaient orange, rouge vif, je n’avais jamais vu ça. » Planté sur toute une montagne, Pla d’Adet est un village dédié à la performance des sports d’endurance (vélo, triathlon, course à pied). Pour le réaliser, Hincapie et ses associés se sont inspirés des complexes existant aux États-Unis autour des golfs. Sur 300 hectares, 97 habitations (chalets et appartements à vendre ou à louer), au design moderne et intégré au paysage, avec des façades où le bois se mélange au béton. Au milieu, le Hincapie Performance Training Center, regroupant une piscine olympique, un centre de remise en forme, des médecins du sport et une piste fermée de quatre kilomètres pour l’entraînement vélo et course à pied. Sans oublier un restaurant et une épicerie. La construction doit débuter avant la fin de l’année. Mais, déjà, une bonne partie des appartements ont été vendus sur plans. Pour Hincapie, papa d’une petite fille, les affaires roulent. Si, en plus, il parvenait à remporter Paris-Roubaix, la course de ses rêves, son bonheur serait alors total. BARBARA RUMPUS Apprentis journalistes et… sportifs À l’initiative du site Velo101 et soutenu financièrement par ASO, un groupe de six adolescents (dont deux filles) de quinze à seize ans, durement sélectionnés au printemps dernier, suit le Tour de France dans les mêmes conditions que les journalistes. Tous les deux jours, ils publient leurs articles sur l’épreuve, qu’ils distribuent en salle de presse. Lundi dernier, ils ont profité du jour de repos pour escalader le Ventoux à vélo et quatre d’entre eux sont même parvenus à se hisser jusqu’au sommet ! Une bourse « Fabrice Salanson » Hugues et Geneviève Salanson, les parents de Fabrice Salanson, décédé d’un arrêt cardiaque dans sa chambre d’hôtel à Dresde lors du Tour d’Allemagne en mai 2003, étaient présents hier à Albi. En vacances dans la région, ils sont venus retrouver les anciens copains de leur fils, les frères Chavanel, mais aussi Anthony Charteau ou Walter Bénéteau, qui couraient avec lui sous les couleurs des Brioches La Boulangère. Ils ont annoncé la création d’une association FABRICE (Fédérer et agir au bénéfice de la recherche et de l’information sur le cœur et l’effort), soutenue par le Club des cardiologues du sport, dirigé par le professeur Carré à Rennes. L’ancien manager de l’équipe, Philippe Raimbaud, qui a toujours soutenu la famille Salanson, est le secrétaire de cette association. Elle attribue une bourse annuelle pour financer les travaux sur la mortalité cardiaque des sportifs. UN TOUR, UN MAILLOT MOLTENI (1971) Cocus en Cocagne Merckx, à jamais d’Albi – LES AUGURES AVAIENT TORT d’enterrer si vite le dénommé Michael Rasmussen, dont on se permettra au demeurant de douter encore un peu qu’il mérite cet honneur, même figuré. Un inventaire rapide des cimetières fréquentés par les cyclistes révéla en effet qu’à notre connaissance le seul héros du Tour à avoir été inhumé avec son Maillot Jaune fut, du côté de Malakoff, notre « Vieux Gaulois » Eugène Christophe, à l’âge respectable de quatre-vingt-cinq ans. Christophe, il est vrai, avait été, le 18 juillet 1919, au départ de l’étape GrenobleGenève, le premier à porter cette tenue distinctive et, s’il ne gagna jamais un Tour un peu injuste avec lui sur ce point, il sut trouver d’autres moyens de s’y forger une légende. À Albi, comme le fit un jour ce spécialiste de la mise en boîte qu’était l’humoriste Mark Twain, Rasmussen s’empressa donc d’annoncer lui-même que l’annonce de son décès avait été largement exagérée. La nouvelle, provisoirement rassurante pour les Docteur Faust du cyclisme, mais sortie d’un exercice chronométrique et solitaire a priori bien éloigné de sa réputation de grimpeur, eut le don de faire rire jaune alentour. On se demanda bien pourquoi, tant l’effet magique de cette couleur est désormais connu pour doper les esprits les moins imaginatifs, y compris chez ceux qui, la veille des étapes de montagne, s’endorment en comptant des moutons à pois rouges. Tout de même, certains suiveurs s’émurent de l’étrange sentiment collectif et paradoxal qui s’empara du peloton : comme dans une comédie boulevardière, tous ceux qui ne portaient pas le Maillot Jaune donnèrent l’impression d’être cocus. Cela valait sans doute de se pencher attentivement sur la couleur susdite, qui avait à ce point le don de mettre du pigment dans la course. En ce samedi albigeois, hélas, tous les laboratoires de la région étaient fermés pour cause de course cycliste. Des anciens s’excusèrent même en rappelant que la culture locale était beaucoup plus portée sur celle de l’isatis tinctoria, cet avatar de choux et de colza qui fit la fortune du triangle formé par Albi, Toulouse et Castelnaudary au XVIe siècle. Certes, la plante sur pied était jaune mais, une fois broyée, fermentée et mise en « coque », c’est-à-dire en boule, elle produisait une superbe teinture bleu pastel, réputée pour sa beauté comme pour sa résistance au lavage. On était bien au pays de Cocagne (puisque l’expression vient de là) et l’on s’en rendit vite compte, hier sous la pluie d’Albi, lorsque le maillot nettement pastel d’Alexandre Vinokourov, que l’on disait sérieusement lessivé depuis une semaine, sortit de la machine à laver tambour battant. Du jaune au bleu, du bleu au jaune, seul peutêtre un daltonien aurait pu s’y retrouver. Mais, alors que l’on se résolvait à quitter Albi perplexe, notre éminent confrère Jean-Paul Brouchon, croisant le patron du Tour, Christian Prudhomme, lui suggéra pour ces cas ambigus un maillot façon Dalton. Jaune à rayures noires. BERNARD CHEVALIER Le Prix Brandt de la Combativité Eddy Merckx (ici devant Désiré Letort, le 10 juillet 1971, entre Orcières Merlette et Marseille) a fait entrer les couleurs de Molteni dans la légende. (Photo L’Équipe) «L’important c’est de participer», ont coutume de rappeler les amateurs de sport à ceux qui frôlent le succès. Oui, mais à condition d’avoir donné le maximum, d’avoir couru après toutes les opportunités, pourraient rajouter les membres du jury du Prix de la Combativité, tous élevés dans le goût de la compétition et du beau geste. Si la victoire est belle, elle doit souvent beaucoup à la qualité de l’opposition, à la volonté des rivaux et à l’équilibre des forces. C’est pourquoi Brandt a décidé de s’associer pour la troisième année consécutive au Prix de la Combativité et aux personnalités qui l’animent pendant le Tour de France. Fidèle aux valeurs incarnant le respect, l’humilité, l’esprit d’équipe et la combativité, Brandt tient à féliciter chaque jour ceux qui savent se surpasser. LE JURY Laurent Jalabert Christian Prudhomme Jean-François Pescheux Jean Montois (France Télévisions) (A.S.O.) (A.S.O.) (A.F.P) Thierry Adam Philippe Bouvet Christian Ollivier (France Télévisions) (L’Equipe) (RTL) Bernard Hinault CHAMPION MYTHIQUE, maillot mythique. La tunique Molteni restera à jamais gravée dans les mémoires comme celle portée par Eddy Merckx à ses plus grandes heures. Sous ces couleurs, le 11 juillet 1971, le Cannibale remporte le contre-la-montre d’Albi sous la canicule et remet la pression sur Luis Ocaña en remontant à la deuxième place du classement général. Le lendemain, sous la pluie, l’Espagnol chute dans le col de Menté. C’est la fin de son rêve. Merckx emmènera alors le Maillot Jaune jusqu’à Paris pour la troisième année d’affilée. De 1971 à 1976, le Belge a offert ses heures de gloire à Molteni, l’équipe italienne sponsorisée par un producteur de charcuterie de la région d’Arcore, près de Milan. Pendant ces années, DIMANCHE 22 JUILLET 2007 entouré, entre autres, de Martin Van den Bossche et de Joseph Bruyère, il a accumulé les victoires aussi bien dans les grands Tours que dans les classiques. Mais, avant lui, le maillot couleur chamois avait déjà été porté par de grands champions. Présente dans les pelotons depuis 1958, la formation Molteni a aussi compté dans ses rangs Rudi Altig, champion du monde en 1966 et vainqueur d’étapes sur le Giro et le Tour, et Michele Dancelli, deux fois champion d’Italie et vainqueur de Milan - San Remo en 1970. C’est aussi elle qui a fait débuter Gianni Motta, vainqueur du Giro 1966 et troisième du Tour de France 1965. – A. Ri. PAGE 7 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Les laboratoires pharmaceutiques Omega-Pharma, maison mère de Predictor, qui sponsorise l’équipe de Robbie McEwen associée à Lotto, la Loterie nationale belge, prendra une décision sur son partenariat au-delà de 2008, juste après le Tour de France. Le patron, Marc Coucke, grand passionné de cyclisme, actuellement sur la Grande Boucle, a prévu de rester jusqu’à Paris. Déjà sponsor avec une de ses marques, Davitamon, le Belge a toujours donné la priorité au cyclisme, mais le club de football du FC Bruges serait également désormais très intéressé par son partenariat. de notre envoyée spéciale l’avait vu faire un sprint intermédiaire. Comme Cipollini. On est leurs premiers supporters et on attend le soir qu’ils nous appellent. Mais je n’irai pas les voir dans les Pyrénées. Ils sont sur le Tour, et, durant ces trois semaines, je reste un spectateur. Il faut les respecter et ne pas les déranger. » Bleu Predictor se décidera après le Tour ALBI – (Photo Richard Martin) Jaune Rouge Jaune Tom Boonen n’a pas attendu de ramener le maillot vert à Paris pour l’afficher. Le champion belge vient en effet de léguer une de ses tuniques à Freddy Maertens, qui tient le musée du cyclisme de Roulers, en Belgique, près de Courtrai. Le maillot occupe déjà une belle place dans la riche collection de l’ancien champion flamand. George Hincapie ne se contente pas d’être coureur. Il est aussi chef d’entreprise dans le textile et a ainsi inspiré le motif du maillot de l’équipe américaine Slipstream, dans laquelle il pourrait bientôt s’engager. (Photos Getty Images et Richard Martin) FLORENT BRARD n’a pas été retenu sur le Tour cette année. Honnête, l’ancien champion de France ne se sentait pas suffisamment prêt pour ces trois semaines et il a donc préféré laisser sa place à un autre. Il n’a pas regardé la télévision durant les premiers jours du Tour, trop déçu de manquer ce grand rendezvous. « Mais je me rattrape depuis, raconte-t-il. Après l’entraînement, le matin, avec les copains qui habitent comme moi autour de Pau, Stéphane Bergès et Maryan Hary, je suis le Tour à la télé. En fait, je suis surtout les potes, Nicolas Portal et Stéphane Augé, les deux autres compagnons d’entraînement qui nous manquent. Après l’étape, avec Bergès et Hary, on s’appelle pour faire le point de leur journée et pour parler de celle du lendemain. On fait une sorte de débriefing sur la performance du jour de nos copains. L’autre jour, on a surnommé Nicolas (Portal) " Ciportal " parce qu’on Noir Bleu Noir Cent soixante et onze à zéro Le vert de Boonen déjà au musée Des stars chez Slipstream JONATHAN VAUGHTERS, manager de l’équipe Slipstream, évoluant à l’échelon Continental Pro américain, est sur le point d’accroître sa structure pour la saison prochaine, avec un objectif prioritaire : obtenir une wild-card pour participer au Tour 2008. Pour le moment, son effectif de vingt-trois coureurs peu expérimentés ne lui permettrait pas d’atteindre cet objectif. Ainsi, des coureurs de renom s’apprêteraient à rejoindre Slipstream. On parle de quatre Américains, dont Hincapie (Discovery), Zabriskie et Vandevelde (CSC), qui habitent tous à Gérone en Espagne, où se situe depuis un mois le nouveau service course de l’équipe. Le nom de David Millar (Saunier Duval), qui habite aussi Gérone, circule en qualité de porte-parole de l’équipe. Mais l’Écossais n’a pas confirmé cette rumeur. Concernant l’encadrement, outre Johnny Weltz, actuel directeur sportif, le jeune technicien français de Cofidis, Lionel Marie, mais aussi les coureurs Matthew White (Discovery) et Axel Merckx (T-Mobile), qui partiront normalement à la retraite à la fin de la saison, auraient été approchés. Enfin Prentice Stefen, qui avait officié chez Mercury, devrait devenir le médecin officiel de cette équipe. En 2005, il avait été le premier à évoquer la généralisation des recours aux poches de sang dans le cyclisme. Engoulvent prolonge Dernièrement, la majorité des médias allemands a largement critiqué le milieu cycliste, notamment le manque de contrôles ou le peu d’efficacité de ceux-ci face au fléau du dopage. Pour mettre en avant cette thèse, l’Allemagne a pris en exemple la dernière Coupe du monde de football, qui s’est disputée sur ses terres l’an dernier, en signalant que pas un joueur de foot n’avait été contrôlé positif au cours de la compétition malgré les nombreux contrôles… sanguins. Or, vérification faite auprès de la Fédération internationale de football (FIFA) par une modeste radio de Bavière, il n’y a pas eu le moindre contrôle de sang durant le Mondial, mais juste des contrôles d’urines, alors que le Tour, à ce jour, en compte déjà cent soixante et onze. LA RUMEUR 8 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL JOURNAL DES TRANSFERTS SUR Transferts : le point club par club www.lequipe.fr Wiltord à un pas de Rennes Un accord entre Lyon et le club breton a été obtenu au sujet du transfert de l’attaquant international français. Un premier obstacle au transfert de Sylvain Wiltord à Rennes vient d’être levé, puisque Lyon a trouvé un accord avec le club breton sur son indemnité de départ. Reste, désormais, à en obtenir un autre entre l’attaquant de trente-trois ans et son club formateur. La semaine prochaine devrait être décisive. COUPE DE LA PAIX (tournoi amical) C’EST UN PAS IMPORTANT, mais pas encore suffisant. Quelques heures avant son départ de Corée du Sud, hier, Jean-Michel Aulas a annoncé qu’un accord entre son club et le Stade Rennais avait été trouvé pour le transfert de Sylvain Wiltord en Bretagne. « Rennes est d’accord pour nous dédommager à hauteur de ce que l’on souhaitait, même si cela ne correspond pas à la valeur du joueur, explique le président lyonnais. Maintenant, c’est une question entre Sylvain et Rennes, qui lui propose deux ans de contrat et une reconversion. À eux de s’entendre. » Sous contrat avec l’OL jusqu’en juin 2008, l’attaquant international français (33 ans) n’est donc plus très loin de retrouver les couleurs de son club formateur. Mais il n’est pas complètement rennais non plus. Réputé aussi coriace en négociations que silencieux avec les médias, Sylvain Wiltord n’est toujours pas sur la même longueur d’onde que les dirigeants bretons sur ses conditions salariales. C’est ce que confirmait son avocat, Fabrice Hénon-Hilaire, hier soir : « J’attends que Sylvain rentre. J’ai régulièrement les gens de Rennes au téléphone mais, très honnêtement, le dossier est loin d’être prêt. » À Lyon, Wiltord émarge à 4 M brut par an depuis la signature de sa prolongation de contrat. Prêt à faire quelques concessions financières, l’ancien Gunner n’est pas non plus disposé à s’asseoir sur une partie trop importante de ses émoluments. En revanche, son désir de retrouver Rennes, où il s’apprête à acheter un appartement, est aussi grand que la volonté de François Pinault, l’actionnaire du club en per- sonne, de le faire revenir en Bretagne. Seule la piste marseillaise aurait pu le séduire davantage mais, depuis la signature de Zenden, celle-ci n’est plus d’actualité. Sylvain Wiltord semble donc orienter sa fin de carrière tout droit vers le club de ses débuts. « Quand il va rentrer de Corée, ça va s’accélérer, se débloquer. Ça va se résoudre », assure son avocat. En conflit avec Puma Un obstacle aurait cependant pu encore interférer dans les négociations. Sylvain Wiltord est, en effet, en conflit avec Puma, nouveau sponsor du Stade Rennais et nouvelle acquisition du groupe Pinault. Le litige porte sur un montant de 50 000 environ. Mais, si l’attaquant aux 92 sélections accepte de s’engager en faveur de Rennes, Frédéric de SaintSernin, président du club mais aussi membre éminent d’Arte- mis, holding du groupe Pinault, devrait pouvoir convaincre les dirigeants de Puma de trouver un accord à l’amiable avec le joueur. « En tout cas, ce litige, qui remonte à plusieurs années, n’est pas bloquant », déclare Me Hénon-Hilaire. C’est donc sur la rémunération de Wiltord et la solution de reconversion proposée que vont négocier les deux parties en début de semaine prochaine. À Rennes, actionnaire et dirigeants semblent prêts à faire des efforts pour achever de le convaincre. Ils ont de bonnes chances d’y parvenir. Un échec, et Wiltord, qui n’a pas d’autre piste pour le moment, serait obligé de rester à Lyon. Pas sûr que ce soit dans l’intérêt des deux parties. RAPHAËL RAYMOND et SÉBASTIEN TARRAGO (avec D. D.) Rothen : « Lyon ? C’est flatteur » LYON - BOLTON : 1-0 La force de l’habitude Le champion de France a conclu sa tournée asiatique par un succès en finale de la Coupe de la Paix. Retour à Lyon aujourd’hui, en fin de soirée. JÉRÔME ROTHEN a joué un peu plus d’une heure, hier, à Évry, lors du match de préparation du PSG contre l’Aris Salonique (1-0), ponctué par un but de Peguy Luyindula d’une talonnade décoiffante. À plusieurs reprises pendant le match, et jusqu’au moment de sa sortie, une bonne partie du public a lancé de bruyants « Rothen à Paris ! », sachant que le milieu gauche se trouve dans le viseur de Lyon (L’Équipe d’hier). À sa sortie du stade, le joueur a lâché, laconique : « Il me reste un an de contrat au PSG. Dans ce genre de situation, tout peut arriver. Je peux rester, partir ou prolonger. Est-ce que Lyon m’intéresse ? Comme l’a dit récemment Sylvain Armand, intéresser Lyon, c’est flatteur pour un joueur… » Paul Le Guen, lui, s’est montré optimiste sur ses chances de conserver Rothen : « Il est encore sous contrat un an. Je ne pense pas à son départ tellement je suis persuadé qu’il va rester. J’ai discuté avec lui comme je le fais avec l’ensemble des joueurs. Je pense qu’il a envie de rester. » Et l’entraîneur du PSG d’ajouter : « Maintenant, c’est vrai, l’hypothèse de son départ me trotte un peu dans la tête. Je lis les journaux… » Pour l’heure, le départ de Bonaventure Kalou pour Lens apparaît plus imminent. « Rien n’est fait, a déclaré, hier soir, l’attaquant ivoirien, dont l’entrée en jeu en fin de match a plu à Le Guen. Je ne peux pas dire que ça bloque. Il faut encore régler certains détails. C’est une question de temps. » Kalou a reçu une proposition de contrat du RC Lens sur trois ans avec un salaire mensuel brut un peu inférieur à celui qu’il perçoit au PSG, auquel il est lié jusqu’en 2009. – J. T. Diarra attendu demain à Bordeaux LE MILIEU DE LYON Alou Diarra (L 1), en passe de s’engager avec Bordeaux (L 1), est attendu demain en Gironde pour signer un contrat de quatre ans. L’international français de vingt-six ans, qui a disputé jeudi dernier avec l’OL le dernier match de poule de la Coupe de la Paix en Corée du Sud, a été retardé par des problèmes d’avions, selon le président bordelais, Jean-Louis Triaud. KAHLENBERG PROLONGE À AUXERRE. – Contacté par Levante (D 1 espagnole), le milieu international danois Thomas Kahlenberg (24 ans) a prolongé son contrat avec l’AJ Auxerre où il évolue depuis août 2005. Il est désormais lié au club bourguignon jusqu’en juin 2010. SÉOUL – de notre envoyé spécial LE CHAMPAGNE ATTENDRA les grandes victoires ou les trophées qui comptent : c’est à la bière coréenne que les joueurs lyonnais ont respecté les traditions des sportifs qui gagnent, en s’arrosant les uns les autres après leur succès en finale de la Coupe de la Paix, hier, face à Bolton. Un but signé Kim Källström, à la suite d’un raid somptueux de Hatem Ben Arfa (87e), a permis à l’OL de remporter une rencontre qu’il a dominée de manière indécente pour les Anglais. Un wagon d’occasions manquées par les joueurs d’Alain Perrin les a longtemps laissés dans le match. Mais, comme à son habitude, Bolton n’a jamais cherché à jouer. Nicolas Anelka aimerait quitter son club. S’il a envie de s’amuser un peu, ce serait préférable. Hier, on ne l’a pas vu. Enfin, si : on l’a vu courir dans le vide. L’Olympique Lyonnais serait prêt à l’accueillir. Il n’en a pas très envie. Mais on en reparlera peut-être. En attendant, le sextuple champion de France a conclu son stage asiatique par une victoire. Ce n’est pas l’essentiel, mais c’est toujours ça, et c’est déjà mieux qu’en 2003 et en 2005 (finaliste). Jean-Michel Aulas va rentrer à la maison avec des kilos de cartes de visite d’entreprises coréennes et un chèque de 3 millions de dollars (1), Alain Perrin avec un bilan « riche » : Ben Arfa : « Quand vous me parlez de pression, je parle de plaisir » Un 4-4-2 qui constitue la grande nouveauté de cette avant-saison lyonnaise : « Mais je ne suis pas dogmatique, affirme Perrin, qui rentre à Lyon ce soir, vers 23 heures, avec ses joueurs (2). Ce système, et surtout les principes de jeu que je veux mettre en place, demande encore du travail. On s’adaptera en fonction des matches, de l’état de forme des joueurs. » Pour résumer, l’OL n’entamera pas forcément la saison avec ce positionnement sur le terrain. Mais l’envie profonde d’Alain Perrin est de voir jouer son équipe ainsi, à court terme s’il le peut, un peu plus tard s’il le faut. Le successeur de Gérard Houllier veut de la richesse, de la variété. Il a donc aussi profité de ce séjour pour tenter des expériences : Keita a joué avantcentre et même, quelques instants, sur le côté gauche, Bodmer a été milieu excentré puis défenseur central, Belhadj a joué défenseur puis milieu, Réveillère a été placé à gauche de la défense et, hier, Ben Arfa a été testé durant quelques minutes en position de deuxième attaquant. Déjà buteur face à River Plate (3-1), c’est lui qui a été décisif en finale, à la suite d’un coup d’éclat dont peu de joueurs sont capables. Ce type-là possède vraiment un talent fou. Mais il n’a pas la maturité d’un Benzema qui, lui, s’est positionné comme l’attaquant no 1 du club en ce moment. Échaudé par quelques incartades passées, Lyon ne veut pas prendre de risques en installant Ben Arfa comme le successeur de Malouda. L’OL veut Rothen. La meilleure nouvelle pour Alain Perrin, c’est que Ben Arfa s’en fiche pas mal. C’est ce qu’il dit, en tout cas : « Quand vous me parlez de pres- sion, moi, je parle de plaisir. Je fais mes matches et, après, c’est le coach qui décide. S’il y a un joueur de plus, ce sera encore mieux. Je fais confiance au club. Si le club prend quelqu’un, c’est que c’est bon pour le club. Et ce qui est bon pour le club est bon pour moi. Avec la concurrence, j’apprendrai encore mieux, encore plus. » Apprendre : un nouveau mot pour celui dont le formidable talent a longtemps tout donné avant tout le monde : « J’apprends, oui, j’apprends tous les jours ! s’emballe-t-il. Et puis, mentalement, je suis mieux. J’ai pris conscience de beaucoup de choses. Je sais que, pour moi, ça se passe maintenant. Si je suis professionnel sur le terrain et en dehors, ça va payer, c’est obligé ! » SÉBASTIEN TARRAGO (1) Soit 2,1 millions d’euros. Les primes attribuées aux joueurs réduiront un peu le bénéfice. (2) Les coéquipiers de Cris sont au repos demain et devraient reprendre l’entraînement mardi après-midi pour préparer le Trophée des champions, samedi prochain à Gerland, face à Sochaux. ESPAGNE Barcelone soumis à la question BARCELONE – (ESP) de notre correspondant LES JOURNAUX CATALANS en avaient fait leur une : « Ils montrent l’exemple ». Quatre jours avant la reprise officielle, Henry, Abidal, Touré, les nouvelles recrues francophones du Barça, avaient commencé à travailler. Hier, ils ont été rejoints par l’essentiel des troupes catalanes. Il ne manquait à l’appel que l’Argentin Leo Messi, son compatriote Gabriel Milito (dernier renfort du club) et le Mexicain Rafael Marquez (tous trois sortent de la Copa America). Certains joueurs, comme Lilian Thuram, absents de la première séance matinale, se sont entraînés dans l’après-midi. Tous les photographes présents hier cherchaient évidemment « le » cliché, celui où Ronaldinho (arrivé en temps et en heure contrairement à la saison passée), Eto’o et Henry seraient regroupés. Car la question qui alimente tous les débats reste : comment les faire cohabiter ? Johan Cruyff, conseiller du président Laporta, a sa réponse : « Il y a trois postes pour quatre joueurs qu’il sera très difficile de faire jouer ensemble. » Hier, Frank Rijkaard se gardait de propos définitifs : « Non, je n’ai besoin d’aucun manuel de psychologie, a-t-il lâché en conférence de presse. Tous nos joueurs sont fiers d’être ici. Ils ont un énorme talent et veulent gagner. Les renforts apportent une motivation supplémentaire. » Le Néerlandais pourrait donner quelques indications la semaine prochaine lors du stage en Écosse des Blaugrana, qui affronteront Dundee United et Heart of Midlothian. « Le Barça a eu des problèmes l’an passé et l’arrivée d’Henry ne les résoudra pas. Au contraire. Il a déjà dit qu’il voulait jouer seul devant. Au Real, personne ne sera au-dessus des autres. Tout le monde va travailler. » Ancien de la maison, Bernd Schuster a donc, lui aussi, son avis. Même si son nouveau travail, entraîneur du Real Madrid (qui reprenait également hier), nuit forcément à son objectivité. Mais quand on dit que le débat intéresse tout le monde… FRÉDÉRIC TRAÏNI Ce soir, 19h00 >> 20h00 « RTL en direct de L’Équipe » PAGE 8 DIMANCHE 22 JUILLET 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Stade Olympique de Séoul. Temps chaud. Pelouse en bon état. 56 218 spectateurs. But : Källström (87e). Avertissements. – Bolton : Hunt (39e, antijeu sur Keita), Meïté (82e, main volontaire). Arbitre : M. Yong (CDS). LYON : Coupet – Clerc, Bodmer, Müller (cap.) (Paillot, 46e), Réveillère – Govou (Baros, 64e), Toulalan, Källström, Belhadj (Rémy, 78e) – A. Keita (Fabio Santos, 89e), Benzema (Ben Arfa, 70e). Entraîneur : A. Perrin. BOLTON : Jaaskelainen – Samuel, Cid, Meïté, Hunt (Sinclair, 72e) – Nolan (cap.), McCann, Speed (Giannakopoulos, 77e), Vaz Té (Diouf, 85e) – Davies, Anelka. Entraîneur : S. Lee. « On a pu effectuer un audit intéressant et on a déjà constaté une évolution intéressante de notre jeu, dit-il. Malheureusement, des blessures (Grosso, Juninho, Fred, Squillaci, Cris) vont handicaper la préparation de certains joueurs. Certains d’entre eux n’étaient pas là du tout et ils devront prendre le train en marche, s’intégrer à ce nouveau système. » Bleu Rouge LYON - BOLTON : 1-0 (0-0) Jaune Bleu Jaune SÉOUL.– Patrick Müller (à gauche) et Sidney Govou ramènent le premier trophée de la saison et un chèque de 2 millions de dollars qui s’ajoute au million déjà encaissé pour la seule participation au tournoi. (Photo Jean-Louis Fel) KIEV VEUT FAÉ. – Emerse Faé sera-t-il le coéquipier de Pape Diakhaté, l’ex-Nancéien, et d’Ismaël Bangoura, l’ancien Manceau, sous les couleurs du Dynamo Kiev ? C’est en tout cas la volonté des dirigeants ukrainiens qui, pour obtenir satisfaction, ont convié le milieu nantais à un rendez-vous, hier, à Monaco. Faé, qui refuse de jouer en L 2, est déjà sur les tablettes de Manchester City et de Nice dans le cas d’un départ de Balmont. – J.-P. Riv. Noir Noir MAURICE-BELAY D’ACCORD AVEC SOCHAUX. – La prochaine recrue du FC Sochaux devrait être le milieu offensif Nicolas Maurice-Belay. Le joueur de vingt-deux ans, sous contrat avec Monaco, est d’accord avec les dirigeants sochaliens alors que les deux clubs le sont depuis quelques jours. Il devrait s’engager en début de semaine prochaine. Cela semble moins bien parti pour le défenseur argentin du FC Nantes, Mauro Cetto (25 ans). Ce dernier plaît au président Plessis mais Sochaux réfléchit encore à l’opportunité d’engager un défenseur central. – D. D. MANDANDA À L’OM : DÉCISION IMMINENTE. – Marseille s’active pour trouver le gardien suppléant de Cédric Carrasso. En interne, on espère même régler l’affaire avant le deuxième stage de préparation qui débute demain. Le Havrais Steve Mandanda tient la corde dans cette perspective et pourrait ainsi signer très vite si les parties s’accordent. Sinon, le club partira avec l’Albanais Arian Paqaj, à l’essai, comme il était prévu. – H. P. A. KEITA VERS STRASBOURG. – Alhassane Keita, 24 ans, l’ancien buteur du FC Zurich, devrait signer en début de semaine prochaine un contrat de quatre ans avec Strasbourg. – H. P. CUBILIER DE RETOUR À NICE. – Formé à Nice avant de passer à Monaco en juillet 2001, puis de poursuivre sa carrière à Paris, Lens et Nantes, Éric Cubilier va, selon toute probabilité, retrouver le Gym. Un accord est en passe d’être trouvé avec Nice. Cubilier, vingt-huit ans, devrait signer, ces jours prochains, un contrat de deux ou trois ans avec le club azuréen. – J.-P. Riv. ROMMEDAHL À L’AJAX. – L’attaquant international danois Dennis Rommedahl (28 ans), qui évoluait à Charlton (relégué en D 2 anglaise) et était suivi par Auxerre et Rennes, a signé à l’Ajax d’Amsterdam jusqu’en 2010. M. FAYE PRÊTÉ À REIMS. – Le milieu sénégalais de Nancy, Momar Faye, dix-neuf ans, a été prêté pour une saison à Reims (L 2). CARMONA À BOULOGNE-SURMER. – Le milieu offensif Grégory Carmona, vingt-huit ans, en provenance de Tours, relégué en National, s’est engagé en faveur de Boulognesur-Mer (L 2). – M. Bo. V IERI À LA FIORENTINA. – L’attaquant italien Christian Vieri a signé un contrat d’un an avec la Fiorentina. Agé de trente-quatre ans, le buteur évoluait l’an dernier à l’Atalanta Bergame. OLEMBE VERS DERBY COUNTY. – Salomon Olembe va se rendre à Derby County, où il devrait effectuer une rencontre amicale demain. Le club anglais n’est pas la seule piste de l’ancien Marseillais : le Werder Brême et Almeria, promu en L 1 espagnole, le suivent de près. – H. P. WEBO À MAJORQUE. – Un temps convoité par Lorient, l’international camerounais Achille Webo a signé un contrat de cinq ans avec Majorque. – H. P. DUDEK AU REAL MADRID. – Le gardien polonais Jerzy Dudek, trentequatre ans, en fin de contrat à Liverpool, a signé hier un contrat de deux ans au Real Madrid. LANTERI À LEGNANO. – Prêté la saison dernière par Monaco à Legnano, un club de Serie C italienne, Laurent Lanteri a été définitivement transféré dans le club présidé par Marco Simone. – J.-P. Riv. MANSARÉ SUR LE DÉPART ? – L’attaquant international guinéen de Toulouse, Fodé Mansaré (25 ans), pourrait quitter le Téfécé cet été. Wigan (D 1 anglaise) et Majorque (D 1 espagnole) le suivent avec intérêt. – G. D. 9 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL ALLEMAGNE (Coupe de la Ligue, quarts de finale) WERDER BRÊME - BAYERN MUNICH : 1-4 Ribéry démarre en fanfare Dès son premier match officiel avec le Bayern, l’ancien Marseillais a réalisé un doublé et offert un troisième but. DÜSSELDORF – WERDER BRÊME - BAYERN MUNICH : 1-4 (1-3) de notre envoyé spécial Temps lourd. 51 000 spectateurs. Arbitre : M. Kinhöfer. Pelouse en bon état. Buts. – WERDER BRÊME : Borowski (9e) ; BAYERN MUNICH : Schweinsteiger (24e), Altintop (27e), Ribéry (35e , 54e s.p.). Avertissements.– WerderBrême : Leon Andreasen(4e), Schulz (62e), Womé (67e) ; Bayern Munich : Kahn (4e). WERDER BRÊME : Wiese – Fritz, Baumann, Mertesacker, Womé – Vranjes (Schluz, 46e), Frings (Löning, 75e), Andreasen (Niemeyer, 75e) – Borowski – Rosenberg, Schindler. Entraîneur : T. Schaaf. BAYERNMUNICH:Kahn–Lahm,Demichelis,Lucio,Jansen–Altintop,VanBommel (Ottl, 67e), Zé Roberto – Ribéry (Wagner 81e), Schweinsteiger (85e) – Klose. Entraîneur : O. Hitzfeld. POUR SON PREMIER test d’envergure avec le Bayern Munich, Franck Ribéry a confirmé son excellente forme actuelle dès les quarts de finale de la Coupe de la Ligue (en Allemagne, le vainqueur de cette épreuve n’est pas qualifié pour la Coupe de l’UEFA). Le Bayern a en effet facilement disposé du Werder Brême (4-1) à la LTU Arena de Düsseldorf avec, notamment, deux buts de l’ancien Marseillais. Déjà à l’origine du deuxième but munichois, inscrit par Hamit Altintot d’une frappe magistrale (28e), le nouveau numéro 7 bavarois a profité d’un tir raté de Schweinsteiger pour permettre à sa nouvelle formation de creuser l’écart. Esseulé dans l’axe en pleine surface de réparation, il trompait Wiese, le gardien du Werder, dans un trou de souris à dix minutes du repos. Mis en confiance par ce but plein d’opportunisme – et comme pour symboliser sa rapide intégration –, l’international français prenait ses responsabilités et transformait, du plat du pied, un penalty obtenu après une main du défenseur camerounais Womé dans la surface (54e). « Je suis heureux, tout est impeccable » D’abord aligné au poste de milieu offensif gauche, Ribéry glissait dans l’axe après vingt minutes de jeu pour venir apporter du soutien à Klose. Alors que sa présence avait été longtemps incertaine à cause d’un problème musculaire à la cuisse gauche, qui l’avait empêché de s’entraîner normalement jusqu’à jeudi, Ribéry a donc pleinement réussi sa première vraie sortie et ne cachait pas sa satisfaction : « Je suis très content de ma prestation. Après un premier quart d’heure difficile, le coach a préféré me repositionner dans l’axe. Un tel match, ça fait plaisir. Physiquement, je peux encore progresser mais je suis heureux, tout est impeccable. » Remplacé à neuf minutes de la fin du temps réglementaire, Ribéry a reçu une ovation chaleureuse des 51 000 spectateurs de la LTU Arena. Nul doute qu’en continuant sur ce rythme il va devenir rapidement le nouveau chouchou de l’Allianz Arena. « Je suis très heureux de la prestation de Franck, surtout qu’il n’était pas à son maximum aujourd’hui. Il peut donc encore faire mieux. », a pour sa part déclaré le manager du Bayern, Uli Hoeness. Et pour le président du conseil d’administration, Karl-Heinz Rummenigge, Ribéry a été « tout simplement extraordinaire ». Le Français pouvait-il rêver mieux ? ALEXIS MENUGE ALLEMAGNE : COUPE DE LA LIGUE (barrages). – HIER : SCHALKE 04 - Karlsruhe : 1-0. But : Hal. Altintop (35e) ; Werder Brême - BAYERN MUNICH : 1-4. Demi-finales mardi (Schalke 04 - Nuremberg) et mercredi (Bayern Munich - VfB Stuttgart). La finale aura lieu samedi 28 juillet à Leipzig. COUPE INTERTOTO (3e tour aller) TCHERNOMORETS ODESSA - LENS : 0-0 Lens assure Les Lensois ont maintenu leurs chances de qualification avant le match retour. TCHERNOMORETS ODESSA - LENS : 0-0 Temps très chaud. Pelouse abîmée. 13 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Skjerven (NOR). Avertissements. – Odessa : Nijegorodov (79e, accrochage sur Monterrubio), Yarotchenko (90 + 2, antijeu). Lens : Ramos (36e, croc en jambe sur Venglinsky). TCHERNOMORETSODESSA : Rudenko – Grichko, Nijegorodov, Lozo, Chandrouk – Danylovsky - Poltavets (cap.) (Chypchenko, 64e), Korythko, Yarochenko, Beletsky (Valeiev, 86e) – Venglinsky. Entraîneur : V. Chevchenko. LENS : Runje – Demont (cap.), Coulibaly, Hilton, Ramos (Aubey, 46e) – Kovacevic, Sablé – Akalé, Carrière, Monterrubio – Cousin. Entraîneur : G. Roux ODESSA – (UKR) de notre envoyé spécial DÜSSELDORF. – Franck Ribéry pouvait-il rêver meilleurs débuts ? Lorsqu’il a trompé Tim Wiese, d’une frappe près du poteau droit (notre photo), l’ancien Marseillais avait déjà offert un but à son coéquipier Altintop. Et allait en marquer un second. (Photo Witters/Presse Sports) « LE FOOTBALL se joue entre – 20o et + 45o. » C’est un Guy Roux ruisselant qui a voulu, d’emblée, minimiser les effets de la touffeur qui enveloppe le bel été ukrainien. Et il ne faisait finalement « que » 36o hier soir à Odessa, lieu d’accueil chaleureux, dans tous les sens du terme, du premier match officiel d’un club français cette saison. Le premier match aussi, donc, d’un entraîneur de retour à la tête d’une formation qui n’est pas parvenue à prendre le meilleur sur le modeste Tchernomorets. « Ç’a été un match difficile, équilibré, qui aurait pu basculer d’un côté comme de l’autre » , résumait ainsi le capitaine Yohan Demont. « Un résultat logique qui nous convient », précisait Éric Carrière. Car Lens, hormis une belle opportunité d’entrée par Monterrubio sur coup franc (3e), souffrit du pressing et de la vivacité adverses en première période. Runje fut ainsi décisif devant Venglinsky (20e) mais aussi attentif face à ses frappes non cadrées (39e) et celles de Beletsky (27e, 28e). Heureusement, les Lensois revinrent avec plus d’ambitions et de mouvement après la pause, sans Ramos, peu à son aise sur une pelouse non arrosée en raison des restrictions d’eau. « En France, on joue sur des terrains plus rapides, ce qui peut expliquer notre temps d’adaptation, analysait Carrière. On est ensuite montés en puissance. » Mais il fallut un nouveau réflexe de Runje devant Venglinsky (66e) pour éviter une fin de match compliquée. Cette dernière fut, au contraire, très bien maîtrisée et enfin synonyme d’action de but. Cousin, jusque-là maladroit, devenait malheureux. D’abord, sur une action en pivot contrée par le gardien Rudenko (81e). Puis lorsque, lancé par Carrière, il trouva le poteau sans qu’Akalé puisse conclure (84e). « On a manqué de réussite » , pouvait alors pester Roux. Et le technicien d’ajouter : « On est toujours en préparation. On avance, mais il nous manque encore beaucoup de choses. » Quoi ? « Si je parlais, ça nous ferait rater l’avion » , coupait-il. Hier, Sidi Keita, Laurenti et Aruna faisaient défaut pour cause de blessure. Et c’est bien offensivement que Lens semble le plus pécher en nombre. La possible arrivée de Kalou serait-elle de nature à trouver une solution à ce constat de carence ? Il y a douze ans, en seizièmes de finale de Coupe de l’UEFA, Lens avait obtenu un résultat identique sur les bords de la mer Noire. Pour un 4-0 au retour qui ne demande qu’à être réédité samedi. FRANCK LE DORZE INTERTOTO (3e tour aller).– HIER : Tchernomorets Odessa (UKR) - Lens 0-0; Cherno More Varna (BUL) - Sampdoria Gênes (ITA) 0-1; Gloria Bistrita (ROU) Atletico Madrid (ESP) 2-1; Otelul Galati (ROU) - Trabzonspor (TUR) 2-1; Dacia Chisinau (MOL) - Hambourg (ALL) 1-1; Rapid Vienne (AUT) - Rubin Kazan (RUS) 3-1; La Gantoise (BEL) - Aalborg (DAN) 1-1; AUJOURD’HUI : Vetra Vilnius (LIT) Blackburn (ANG); Hammarby IF (SUE) Utrecht (HOL); Tobol Kostanay (KAZ) - OFI Crète (GRE); Hajduk Kula (SER) - Uniao Leiria (POR); Matches retour samedi 28 (Lens) et dimanche 29 juillet. DEMAIN Dijon et Châteauroux 1re JOURNÉE VENDREDI 27 JUILLET 20 HEURES Bastia - Le Havre Brest-Angers Clermont-Châteauroux Dijon - AC Ajaccio Grenoble-Sedan Gueugnon-Amiens Libourne-Saint-Seurin - Montpellier Niort - Boulogne-sur-Mer Troyes-Guingamp LUNDI 30 JUILLET 20 H 30 Nantes-Reims formances. Pour cela, il n’y a pas de secret, il faut énormément d’investissement personnel, de la discipline, de la rigueur, du travail et, surtout, beaucoup d’humilité. » Bernard Casoni, qui sera privé au début de la saison d’André et de Pentecôte, ses attaquants titulaires blessés, croit fermement en l’explosion de joueurs comme Ghisolfi, Cahuzac, Lorenzi, ou encore Bertin d’Avesnes, pour tirer son groupe vers le haut. Combatif, comme lorsqu’il évoluait en défense centrale, Casoni prévient : « D’accord, ce Championnat sera difficile pour nous, mais on n’a aucun complexe à faire, il le sera aussi pour les autres… » LUC HAGÈGE À L’AUBE de la nouvelle saison, le FC Gueugnon est déjà plongé dans le sprint final. Le sentiment d’urgence n’est pas usurpé car l’entraîneur Alain Ravera dit être engagé dans « deux compétitions » : la deuxième, c’est le Championnat, la première, le recrutement. Si on est performants dans la première, on passera bien la seconde ». Le cercle vertueux est encore un rêve puisque la première course est mal engagée : le club a mené, pour l’instant, une campagne de recrutement très active au rayon des… départs. Les arrivées se font désespérément attendre car tout va plus doucement pour des Bourguignons qui seraient depuis longtemps descendus en National si le classement était basé sur le budget. Pour masquer ce manque de moyens, le club pratique une politique assidue de prêts. Plus économique, la solution implique toutefois un perpétuel renouvellement des troupes. Ravera doit donc composer avec un groupe très réduit. Il accepte ces contraintes avec philosophie : « Il faut redoubler d’efforts, d’astuce, pour attirer de bons joueurs. Mais il y a un mois, j’étais au chômage et j’avais d’autres Bastia DÉJÀ PARUS Angers, Boulogne-sur-Mer, Clermont, Libourne-Saint-Seurin,Montpellier, Niort, Guingamp, Brest, Reims et AC Ajaccio. SCB misant sur la stabilité. « On a fait resigner pas mal de jeunes joueurs qui ont un gros potentiel et une belle marge de progression », explique Bernard Casoni, à la recherche d’un défenseur central, conscient que son effectif n’est pas très étoffé, surtout derrière. « On est toujours soumis au recrutement contrôlé par la DNCG, on a des moyens limités », ajoute-t-il. Mais il ne se résigne pas pour autant : « On a les qualités pour perturber n’importe quelle équipe et on a plutôt réussi une bonne préparation. » Alors, son objectif est de parvenir à trouver une certaine régularité, pour s’installer dans le premier tiers du classement. « C’est ça qui compte avant tout : être plus réguliers dans nos per- La saison dernière : 9e de L 2 avec 53 points. ● Coupe de France : éliminé en 32es de finale (0-2) ( ) par Bordeaux. ● Coupe de la Ligue : éliminé au 2e tour (0-0, 3-5 aux t.a.b.), par Sète (N) Arrivées Harek (Rodez,, CFA) Jau (Sedan,, L 2) 2) Pentecôte (Toulouse,, pp.) Cesto (Consolat Marseille,, CF Gardiens Ejide (NGA), J.-L. Leca, Goda (SEN). Défenseurs Bridonneau, Maire, Meniri (ALG), Lorenzi, Harek, Cesto. Milieux Barthélémy, G. Coulibaly, Ghisolfi, Jau, Cahuzac, Y. Gomez, Ben Saada (TUN), F. Mendy (SEN), Bral, Grimaldi. Stade Armand-Césari à Furiani (10 130 plac Record d’affluence : 15 000 spectateurs, Bastia - PSV Eindhoven (HOL) : 0-0 ; finale aller de C 3, le 26 avril 1978. ANTHONY CLÉMENT Gueugnon Effecctif ● préoccupations. Celles-ci sont plus agréables. » Le directeur général Michel Docquiert a fait confiance à l’homme qui a sauvé Guingamp en 2006 avant de connaître une saison blanche : « Il a l’expérience des clubs aux moyens limités et sait bonifier ses équipes. » Michel Docquiert croit que le manque d’argent n’est pas seulement un handicap : « C’est aussi une grande motivation. On n’a pas le droit de se tromper. Il y a de petits clubs avec de grands budgets et de grands clubs avec de petits budgets. » Gueugnon peut en effet s’appuyer sur des structures solides et un véritable esprit maison. L’entraîneur se veut déjà le garant de ces principes : « Tout doit être lié, de la préformation à l’équipe première. Pour le recrutement, on ne va pas aller chercher ailleurs ce qu’on a sur place, ce serait du gaspillage. » En Bourgogne, malgré le départ de Guy Roux pour Lens, la relève est assurée. Mais, n’en déplaise à leur banquier, les Forgerons vont devoir investir d’ici au 31 août. ), Budget : 10 M d’euros. Palmarès : ● Vainqueur de la Coupe de France en 1981. ● Champion de D 2 en 1968. Président : Charles Orlanducci. l. : libre ; r.p. : retour de prêt ; p. : prêt. ; t.d. : transfert définitif. Dépparts herrad (l.)) ni (l.)) (Cannes,, N) N) laoui (l.)) lle (arrê rêt êt) t)) ester (Troyes, y , L 2,, r.p. p) (arrê rêt êt) t)) ci (l.)) Effecctif La saison dernière : 10e de L 2 avec 48 points. ● Coupe de France : éliminé en 16es de final par le Paris-SG (1-0). ● Coupe de la Ligue : éliminé au 2e tour par Istres (2-1 a.p.). Arrivées Diarra ((Yzeures,, r.p.) p) Fouret ((Le Havre,, L 2)) Maurel ((Istres,, N)) Vincent ((St-Etienne,, pp.)) Ravera (entraaîîn îneur)) ● Gardiens Peiser, Rameau, Agueh (BEN) Défenseurs Adaam, Bernardet, Correia, Cissokho, Genevois, Morestin, Zarabi (ALG) . Milieux Acedo, Colleau, Diarra (MAL), Hauw, Louhkiar, Marty, Maureli. Attaquants q Stade Jean-Laville (13 872 places), en trava Record d’affluence : 19 170 spectateurs ( Gueugnon-Strasbourg, le 9 mai 1979). Prix des places : de 5 à 30 euros. Budget : 6 M d’euros. Palmarès : ● Vainqueur de la Coupe de la Ligue en 2000. ● Champion de D 2 en 1979. Président : Jean-Philippe Demael l. : libre ; r.p. : retour de prêt ; p. : prêt. ; t.d. : transfert définitif. Dépparts briot ((Cherbourg) g) sse ((Sedan,, L 2)) ez ((Tours,, N)) au ((Le Havre,, L 2,, r.p.) p) ar ((Calais,, N,, r.p.) p) ((Bordeaux,, r.p.) p) a ((Monaco, r.p.) p) g ((Boulogne, gues g L 2)) as (Tours, N) Zvunkka (entraaîîn îneur)) Touréé ((Lille) Lille)) Tsoumou mou ((Niort,, L 2)) Le Frapper Frapp (Arr (Arrrêt) êt)) êt Aubriot ot (l.) () Coulibalyy ((l.)) Tomas ((l.)) Prix des places : de 6 à 15 euros. J 7 DIMANCHE 22 JUILLET 2007 Arribagé out un mois Blessé vendredi soir à Tarbes lors d’un match amical contre les Grecs de l’Aris Salonique (0-1), Arribagé souffre d’une entorse du ligament latéral interne du genou gauche. Il verra demain le professeur Boussaton pour passer une IRM. « Il se pourrait que le ligament latéral interne ou bien le ménisque soit touché », expliquait le capitaine toulousain. Si c’est le cas, il serait indisponible pour au moins un mois. Il rejoint Jon Jönsson (reprise) et Daniel Congré (convalescent), les deux autres défenseurs centraux, à l’infirmerie. Arribagé, trente-six ans, manquera le troisième tour préliminaire aller de la Ligue des champions. – M. Dj. ADRIANO A EU UN PROBLÈME AVEC L’ALCOOL. – Adriano, l’attaquant de l’Inter Milan, a expliqué dans le quotidien italien Gazzetta dello Sport que sa dernière saison en demi-teinte étaient due à une consommation excessive d’alcool, due à des problèmes personnels. SUISSE (1reJOURNÉE). – MERCREDI 18 JUILLET : Grasshopper Zurich - Saint-Gall : 2-0. HIER : Lucerne - Neuchâtel Xamax : 1-1. AUJOURD’HUI : Aarau - Young Boys Berne, FC Bâle - FC Zurich. Thoune - FC Sion a été reporté, le terrain étant impraticable. CHAMPIONNAT DU MONDE DES MOINS DE 20 ANS (CANADA, finale). – AUJOURD’HUI, 15 h 15 (21 h 15, heure française), à Toronto : République tchèque Argentine. COUPE D’ASIE DES NATIONS : AU MOINS TROIS MORTS EN IRAK. – Les célébrations de la qualification de l’Irak pour les demi-finales de la Coupe d’Asie des nations ont fait au moins trois morts et cinquante blessés par balles hier à Bagdad. QUARTS DE FINALE. – HIER, JAPON - Australie : 1-1, 4-3 aux t.a.b. ; IRAK - Vietnam : 2-0. AUJOURD’HUI : Iran - Corée du Sud (12 h 20, à Kuala Lumpur) ; Arabie saoudite - Ouzbékistan (15 h 20, à Jakarta). Les horaires sont en heure française. Les demi-finales auront lieu mercredi 25 juillet et la finale dimanche 29 juillet à Jakarta, en Indonésie. france2.fr PAGE 9 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge CELA DEVIENDRAIT-IL de plus en plus dur ? Bernard Casoni a pris la tête de l’équipe bastiaise à l’été 2005, après sa relégation. La saison suivante, alors que le club corse fut longtemps bien placé pour remonter, il termina sixième après une fin d’exercice catastrophique. Puis, en 2006-2007, Bastia, plombé par une irrégularité chronique, a fini neuvième. Pour cette saison, qui sera donc la troisième de l’ancien défenseur marseillais, son président, Charles Orlanducci, affiche une extrême prudence : « L’objectif est d’assurer le maintien le plus vite possible. On s’attend à une saison difficile. On est en phase de reconstruction et on s’inscrit dans la durée. » L’effectif a en effet été peu modifié, le GROUPE A. – HIER, Espagne - Grèce : 0-0 ; Portugal - Autriche : 2-0. Classement. – 1. Espagne, 5 points (+ 2), 2. Grèce, 5 (+ 1), 3. Portugal, 4 (+ 1), 4. Autriche, 1 (– 4). GROUPE B. – HIER, Russie - France : 0-0 ; Serbie - Allemagne : 2-3. Classement. – 1. Allemagne, 7 (+ 2) ; 2. France, 5 pts (+ 3) ; Serbie, 3 (+ 1) ; 4. Russie, 1 (- 5). Demi-finales France-Espagne (17 h 15 à Pasching) et Grèce-Allemagne mardi, finale vendredi. AMICAUX. – VENDREDI, AC Ajaccio (L 2) - Bastia (L 2) : 0-0 ; à Outreau, Boulogne-surMer (L 2) - Amiens (L 2) : 0-1. But : Boche (14e) ; à Saint-Amand-Montrond, Châteauroux (L 2) - Le Havre (L 2) : 1-0. But : Scarpelli (27e) ; Gueugnon (L 2) - Dijon (L 2) : 1-2. Buts. – GUEUGNON : Marty (40e) ; DIJON : Esteves (5e s. p.), Yenga (74e). HIER : à Royan, Bordeaux - Nice : 0-1. But : Bamogo (34e, s.p.) ; à Saint-Lô, Lorient Caen : 2-2. Buts. – LORIENT : Vahirua (33e), Morel (65e) ; CAEN : Jemaa (10e), Nivet (38e) ; Le Mans - Standard Liège (BEL) : 2-0. Buts : Romaric (45e), Grafite (46e) ; Sporting Portugal (POR) - Lille : n.p. ; à Martigues, Marseille - Anderlecht (BEL) : 4-2. Buts. – MARSEILLE : Cissé (6e, 14e), K. Ziani (50e), MBami (69e) ; ANDERLECHT : Wasilewski (59e), Thereau (82e s.p.) ; Porto (POR) Monaco : n.p. ; à Creutzwald, Nancy - Mons (BEL) : 1-1. Buts. – NANCY : Fortuné (85e) ; MONS : Aloudatti (59e) ; à Évry-Bondoufle, Paris-SG - Aris Salonique (GRE) : 1-0. But : Luyindula (87e) ; à Villefranche-sur-Saône, Saint-Étienne - Grenoble (L 2) : 0-2. Buts : Dja Dje-Dje (23e), Akrour (55e) ; à Munster, Strasbourg - Arges Pitesti (ROU) : 0-0 ; au Touquet, Valenciennes - GB Anvers (BEL) : 3-0. Buts : Pujol (19e, 79e), Savidan (70e). AUJOURD’HUI : Genk (BEL) - Metz ; à Vittel, Nancy - Zamalek (EGY). Bleu Bastia en quête de régularité Gueugnon se cherche encore RUSSIE - FRANCE : 0-0 Steyr (AUT). Temps doux. Pelouse moyenne. 2 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Blom (HOL). Avertissements. – Russie : Golyatkin (7e tacle irrégulier sur Sako), Mamaev (63e, tacle irrégulier sur MonnetPaquet) ; France : Pinau (45e, antijeu), Bocaly (78e, antijeu), Gestede (82e, charge sur Mamaev). FRANCE : J. Carrasso – Borne, Bocaly, Mvoto, Fanchone – Pinau (Monnet-Paquet, 46e ), Martin (cap.) [Ngoyi, 65e], Capoue, Sako – Nimani, Gestede. Entraîneur : G. Ferrier. Jaune Rouge Jaune À cinq jours de l’ouverture de la saison, nous poursuivons notre traditionnel tour de France de la Ligue 2 avec Bastia et Gueugnon. Les Corses, par la voix de Casoni, affirment n’avoir aucun complexe et veulent s’installer dans le haut du classement. Quant aux Forgerons, ils mènent une campagne de recrutement difficile et misent sur la formation. L’Espagne attend la France Noir Bleu Noir LIGUE 2 - TOUR DE FRANCE DES CLUBS CHAMPIONNAT D’EUROPE DES MOINS DE DIX-NEUF ANS (1er tour) 10 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL LIGUE 1 – TOUR DE FRANCE DES CLUBS Nice sans faire de bruit J – 13 Le 4 août retentiront les trois coups du début du Championnat de Ligue 1 2007-2008. Et le sextuple championde France en titre, Lyon, aura le privilège d’attendre le résultat de ses concurrents, puisqu’il n’entrera en lice que le dimanche soir, à domicile face à Auxerre. En attendant, nous poursuivons aujourd’hui notre traditionnel tour de France en rendant visite à Nice – qui sort d’une saison plutôt agitée en interne et sur le terrain où la menace de la relégation a longtemps pesé – et à Lorient. Les Bretons, sous la férule de Christian Gourcuff mais orphelins de Gignac, vont devoir confirmer une saison 2006-2007 finalement assez séduisante. DÉJÀ PARUS Avec un effectif remodelé mais équilibré, le Gym espère vivre une saison moins compliquée que la précédente. ALBERTVILLE – ou Bellion, autant de titulaires, et a dû limiter pour l’instant son recrutement aux seuls Hognon, Hellebuyck et Bamogo. « Cela dit, je suis très satisfait des joueurs qu’on a pris », dit Antonetti, qui connaissait les deux premiers pour les avoir dirigés à SaintÉtienne et qui a grandement apprécié la démarche du troisième. Pendant le stage d’Albertville, en effet, il a soudain vu débarquer Habib Bamogo, qui n’était alors qu’en contact avec Nice mais qui souhaitait, avant toute chose, pouvoir parler avec son possible futur entraîneur. de notre envoyé spécial À L’ENTAME de sa sixième saison d’affilée en L 1, Nice joue le jeu de l’humilité. C’est peut-être ce qui avait manqué au début du dernier exercice. Forts de leur place de finalistes en Coupe de la Ligue (battus par Nancy, 1-2) et d’une prometteuse huitième place en Championnat, les Aiglons se sont sans doute vus un peu plus beaux qu’ils n’étaient. Résultat : un début de compétition catastrophique (1 point lors des six premiers matches) qui allait aviver toutes les rancœurs et toutes les inimitiés. « C’est sûr que si on n’avait pas connu ces problèmes sportifs ou si on les avait connus plus tard dans la saison, les relations ne se seraient pas dégradées à l’intérieur du club », juge Roger Ricort, le directeur sportif. « On s’est sans doute laissé emporter par quelques succès à la fin de la saison 2005-2006, ajoute Frédéric Antonetti, l’entraîneur. À nous d’en tirer les leçons pour que ça ne se reproduise pas. On se doit de rester modestes, ce qui n’exclut pas qu’on soit ambitieux. » L’ambition du Gym, à deux semaines de la reprise du Championnat, se résume sagement au maintien. Pour l’heure, les responsables azuréens sont conscients qu’ils ne peuvent pas viser beaucoup plus haut. Le grand stade qu’ils espèrent de tous leurs vœux depuis des années n’est encore qu’un projet, même si les élections municipales de l’an prochain et l’émergence d’une nouvelle majorité pourraient changer la donne. « Or, sans stade on ne peut rien faire, reprend Antonetti. On perd les 15 millions par an qui nous permettraient de traiter d’égal à égal avec Rennes ou SaintÉtienne. On a un des cinq plus petits budgets de la L 1 et on est pénalisés dans la course au recrutement. » Au prix d’un gros effort financier, Nice a pu retenir Lloris, ravi de rester un an de plus dans son club formateur et qui s’est mis en tête de faire de la défense du Gym « une des cinq plus solides de France ». Mais l’OGCN a vu, impuissant, s’en aller Fanni, Varrault, Vahirua DEMAIN NANCY et LE MANS 1re JOURNÉE SAMEDI 4 AOÛT 17 H 10 Strasbourg - Marseille (Canal +) 20 HEURES Bordeaux - Lens Caen - Nice Lille - Lorient Monaco - Saint-Étienne Paris-SG - Sochaux Rennes - Nancy Valenciennes - Toulouse (ces sept matches sur Foot +) DIMANCHE 5 AOÛT 18 HEURES Le Mans - Metz (Canal + Sport) 21 HEURES Lyon - Auxerre (Canal +) De quoi rassurer le technicien corse sur l’état d’esprit et la mentalité d’un groupe parfaitement équilibré entre joueurs d’expérience et jeunes prometteurs. « Malgré les pépins physiques (Koné, opéré de l’épaule, est sans doute out pour le début de Championnat et Rool, touché au muscle fessier, n’a participé qu’à quelques entraînements), malgré un effectif « Je ne pouvais plus rester au PSG » ALBERTVILLE – de notre envoyé spécial Budget : 25 M d’euros. Arrivées Hognon g (St( Ét Étienne)) Yahaya y ((Tema Youth,, GHA)) Scaramozzino ((Cannes,, N,, r.p.) pp.)) Bamogo g ((Marseille,, p.) p) Hellebuyck y ((Paris-SG)) Moussilou ((St-Etienne,, r.p.) p) Modeste, Buscher. Appa paam m Baalm almont montt Hoggnoon Kant Hog K té Kanté R Rool D kitté Diak Heellebuyc e uyc ellebu yck ckk Ederson Eders on Laslaanddes K é Kon Dépparts arrault (St( Ét Étienne)) eigneau g ((Monaco,, r.p.) p) cotto (f.c.) ( ) anni (Rennes) ( ) ahirua (Lorient) ( ) ellion (Bordeaux) ( ) Camara ((Montpellier, p , L 2,, p.) p) auconnier (f.c.) ( ) arbi ((Ajaccio, j , L 2)) I. Touré ((Metallurgg Donetsk,, r.p.) p) Entraî aîneur în : Frédééric Antonetti,, 455 ans. Stade du Ray (17 000 places). Record d’affluence : 22 740 spectateurs. (Nice - RC Paris, le 11 mai 1952). 1 L Président : Maurice Cohen. En gras, les internationaux. L is Llori ffre e chi Prix des places : de 8 à 45 euros. l. : libre ; r.p. : retour de prêt ; p. : prêt ; t.d. : transfert définitif. COMME LE NOMBRE de points pris par les Niçois après six journées de Championnat l’an passé. Dès la fin du mois d’août, leur Championnat était définitivement « plombé » et ils ont passé leur temps à ramer dans le dernier quart du Championnat, ne remontant jamais au-dessus de la 15e place. Ils savent donc ce qui leur reste à faire pour ne pas revivre le même calvaire et leur programme, au mois d’août, peut les y aider. L’an passé, ils étaient sortis quatre fois pour deux réceptions. Cette fois, sur les six premiers matches, il n’y a que trois déplacements. – J.-P. Riv. 1er LES DIX DERNIÈRES SAISONS 2e 3e 4e 5e 6e 7e 8e 9e 10e 11e 12e 13e 144e 15e 16e 116e 17e e 18 19e 20e L2 ? L’inconnue DANS QUELLE AMBIANCE l’OGC Nice évoluera-t-il cette saison ? L’an passé, rien n’aura été épargné aux Aiglons. Entre l’arrêt du projet du nouveau stade, les divergencesentre l’association et la SASP, la guéguerre inutile que se sont livrée les actionnaires avec, comme résultat, le faux départ du trio Cohen, Ricort, Antonetti, il y a toujours eu quelque chose pour leur pourrir la vie et c’est un exploit sportif qu’ils ont accompli en sauvant le club de la relégation. « Ce que je demande à tout le monde, c’est d’oublier les divergences, se rapprocher et travailler en harmonie plutôt que de se tirer dans les pattes. Sans ça, on n’y arrivera pas » , glisse FrédéricAntonetti. Vœu pieux ou vraie possibilité ? – J.-P. Riv. Lorient prône l’anti-je Contraints de vendre Gignac, les Merlus misent sur la stabilité et le collectif pour s’en sortir de nouveau. LORIENT – de notre correspondant permanent CHRISTIAN GOURCUFF s’est-il fait une raison ? En tout cas, ses séduisants principes de jeu nourriront toujours davantage sa réputation que ses résultats. Cet été, le bal des entraîneurs a traîné en longueur mais aucun président ne lui a fait la cour. Les préjugés l’expédient parmi les poètes maudits. Le coach lorientais est pourtant un technicien qui a l’habitude d’atteindre ses objectifs. Hormis dans le panier de crabes qu’était le Stade Rennais en 2002, Gourcuff a très souvent réussi ce qu’on lui avait demandé. Parfois, il a même fait plus. Les trois accessions en L 1 de Lorient (1998, 2001 et 2006) sont intervenues sous sa direction. Son premier maintien aussi. « Ne pas être cité ici et là ne me dérange pas du tout, assure-t-il, même si c’est toujours flatteur. Les dirigeants pensent peut-être que je suis ancré à Lorient à vie. Ce qui est certain, c’est que la stabilité, même si elle est souvent galvaudée, est un élément prépondérant dans la réussite d’un club. » Le 4 août, Lorient va commencer, pour la première fois de son histoire, une deuxième saison d’affilée au plus haut niveau. Avec Gourcuff aux commandes et un effectif à peine remanié sous sa direction. « On a eu, cette année, le temps d’équilibrer l’effectif », se félicite-t-il. À part Gignac, aucun autre titulaire n’a largué les amarres, si ce n’est Riou, qui avait brillamment assuré l’intérim d’Audard pendant une vingtaine de matches. Les départs de Fiorèse et Marlet, les deux plus gros salaires du club, res- pectivement abonnés à l’infirmerie et au banc de touche, ont soulagé le comptable du club. Pour les remplacer, les décideurs lorientais auraient pu faire dans le clinquant. Le transfert de Gignac leur permettait sans doute une petite folie. Ils ont préféré en profiter pour réévaluer la solde de leurs bons soldats. Ewolo : « La force du collectif est essentielle » « Les joueurs ont pris de la valeur, reconnaît Gourcuff. Des ajustements étaient obligatoires. On a revalorisé certains contrats, on en a prolongé d’autres. Les joueurs le méritaient. De toute façon, avoir un effectif qui s’investit à fond, c’est la seule voie valable pour Lorient. Il faut donc que tout le monde y trouve son compte. » L’amplitude des salaires s’est considérablement réduite. « Chez nous, vu le budget du club et la philosophie du coach, la force du collectif est essentielle, rappelle lucidement le poumon lorientais, Oscar Ewolo. Toute une équipe au même salaire, quelque part, ce serait logique mais on sait bien que ce n’est pas possible. Pourtant, on sait très bien que nous ne serions pas restés en L 1, la saison passée, si nous n’étions pas très pointus collectivement. Cette fois encore, on va souffrir et on va de nouveau s’appuyer sur notre collectif, faire les efforts les uns pour les autres. Si ce n’est pas le cas, ce sera très difficile pour nous car, d’une manière générale, nous n’avons pas une grande équipe. Mais notre avantage, c’est que nous en avons toujours été conscients. » Tactiquement, Gourcuff, c’est une certitude, ne changera pas ses plans. Lors des premiers matches amicaux, il est resté fidèle à son 4-4-2 favori. Au milieu, l’arrivée de Marin doit donner de l’allant au couloir droit, celle de Robert pourra permettre à Le Pen, parfois, de quitter le couloir gauche pour jouer en pointe avec Vahirua ou Saïfi, voire une nouvelle pointe, qui ne présentera pas le même profil que Marlet. « Un joueur qui vient chez nous, il doit avoir faim, tranche Gourcuff. Celui qui a un vécu important n’est pas fait pour Lorient. Il aura du mal à se fondre dans notre quotidien et se plier à nos contraintes de jeu. Je suis bien conscient que, par rapport à d’autres équipes, le degré d’exigence, chez nous, est élevé. » Plus élevé, bien entendu, que l’objectif de départ, le maintien. LORIENT – de notre correspondant permanent « AVANT LES VACANCES, vous aviez claironné votre volonté de quitter Lorient. Finalement, vous êtes encore là... – C’est vrai, j’ai fait des déclarations dans les journaux en fin de saison dernière. J’étais un peu perturbé. Je ne savais pas quoi faire. En fait, je n’aurais jamais dû m’exprimer ainsi. Je suis bien à Lorient. Ici, on joue au ballon. Il y a une très bonne ambiance, les nouveaux s’y adaptent facilement. Et puis, il y a le coach. J’ai trente-deux ans, mais j’ai appris beaucoup de trucs à son contact. Sans doute plus, en un an avec lui, que durant toute ma carrière. – Lorient n’est pas riche. Pensez-vous qu’on y signe plus pour s o n e nt ra î n e u r q ue p o ur l’argent ? – Vu la saison que je viens de faire, sans doute ma meilleure depuis mon arrivée en France en 1999, je ne vais pas dire le contraire. Christian Gourcuff m’a accordé sa confiance et ça aide beaucoup. Il me respecte aussi et pas seulement quand je suis bien ou que je marque. Ce que je dis est valable pour moi, mais aussi pour l’équipe. Forcément, si un joueur m’appelait pour prendre des renseignements sur Lorient, je ne taillerais pas le coach. – Pensez-vous être en mesure de faire mieux que la saison passée ? – Lorient est monté il y a un an. La deuxième saison en L 1 est toujours plus difficile. Ce ne sont pas des bêtises. J’ai connu ça, à Troyes. Quand tu montes, tu es le petit. Ton public et l’environnement proche du club font preuve de bienveillance, tes adversaires ne font pas très attention. Après, ça se complique, car tout le monde attend que tu fasses mieux. Il y a une petite pression supplémentaire. C’est d’autant plus vrai pour Lorient qui a laissé une bonne image de sa dernière saison (14e). Nous allons devoir être forts mentalement. – Vous pouvez vous appuyer sur un groupe qui a peu changé. – Que l’équipe n’ait pas beaucoup changé, c’est un plus, c’est vrai. La saison passée, il y avait eu beaucoup de changements. Nous avons donc dû fournir un gros travail tactique. Là, on peut considérer qu’il est bien avancé. Les nouveaux vont vite se mettre dans le bain. Ce qui va faire la différence, c’est l’envie, la volonté. – Craignez-vous le départ de Gignac ? 1e 14 Budget : 23 M d’euros. La saison dernière : PAGE 10 QUI EN POINTE ? Lorient a conservé toute son équipe type de la saison passée à l’exception de son avant-centre, André-Pierre Gignac, parti à Toulouse. Inconnu il y a un an, celui que l’on surnomme « Dédé » avait nettement estompé les difficultés d’adaptation de Marlet en contribuant largement au maintien paisible des Merlus, puisqu’il avait inscrit neuf buts et adressé six passes décisives. En fin de saison passée, Christian Gourcuff s’était ouvertement demandé si son équipe aurait pu faire aussi bien sans Gignac. Après avoir raté de peu l’Argentin Ernesto Farias, Lorient étudie plusieurs solutions pour assurer la succession du néo-Toulousain. – R. R. Lorient Effeccctif – Avec “Dédé”, on s’entendait à merveille. Je lui souhaite beaucoup de bonheur. Moi, je vais devoir trouver des affinités avec Marama (Vahirua), Papys (Mbodji), Kemal (Bourhani) ou celui qui jouera en attaque. Mais je ne vais pas changer mon style de jeu. – Que peut viser Lorient ? – Le premier objectif, c’est le maintien, évidemment. L’idéal, c’est de l’atteindre le plus tôt possible pour être en mesure, cette fois, d’aller éventuellement chercher une coupe ou une bonne place en Championnat, parmi les dix premiers. La saison passée, à cinq journées de la fin, nous étions dixièmes à quatre points seulement du cinquième. C’était très serré. Je pense qu’on est passés à côté de quelque chose, parce qu’on n’y a pas cru. Cette fois, si l’occasion se présente, il faudra jouer jusqu’au bout. » – R. R. L’inconnue RAPHAËL RAYMOND RAFIK SAÏFI, l’attaquant lorientais, pense que son équipe, après une saison convaincante (14e), sera attendue au tournant. « Une petite pression supplémentaire » ? 1er LES DIX DERNIÈRES SAISONS 2e 3e 4e 5e 6e 7e 8e 9e 10e Gardiens Audard, Cappone, Le Rouzic, Salin. Défenseurs Boutruche, Cantareil, Ciani, Dielna, Genton, Jallet, Marchal, Morel. Milieux Abriel, Ewolo (CON), Hautcœur, Le Pen, Mansouri (ALG), Namouchi (TUN), B. Robert. éliminé en 32 de finale par Calais (N), (0-2). ● Coupe de la Ligue : Bourhani Marin éliminé en quarts de finale par Paris-SG, (1-3). Arrivées Cantareil ((Marseille)) Ciani ((Auxerre,, t.d.)) Hautcoeur (Saint( ÉÉt Étienne, , pp.)) Marin ((Sedan)) M’Bodjij ((Strasbourg, gg, L 2,, r.p.) p) B. Robert ((Guingamp, g pp, L 2)) Marin Marin Salin ((Libourne-Saint-Serin,, L 2,, r.p.) p) Vahirua ((Nice)) Palmarès : vainqueur de la Coupe de France en 2002. hirua Saï aïfi ïf (ALG). ffre i Le ch Président : Alain Le Roch En gras, les internationaux. Auudaard M chaall Marc Abbrie brieel Vahiiru iruua Cianii Cantareil ou More Morel o cœur LLe PPeen Saaï Sa aïfi ïfïfi Entraî aîînneur : Chrisstian Gourcuff, 552 ans. . Stade Le Moustoir Yves-Allainmat (15 870 place Prixx des places p : de 8 à 53 euros. Record d’affluence : 15 775 spectateurs l. : libre ; r.p. : retour de prêt ; p. : prêt ; t.d. : transfert définitif. (Lorient-Marseille, le 27 avril 2002). Dépparts Ayari ((libre)) rrientos ((libre)) rryy ((Marseille,, r.p.) p) nsoko ((libre)) rèse ((Marseille,, r.p.) p) nac ((Toulouse)) rlet ((libre)) djani j ((AC Ajaccio, j , L 2,, p.) p) ullec ((Nantes,, L 2)) dron (arr ( rêt) ê) êt Recorbet ((libre)) Ré. Riou ((Lyon, y , r.p.) p) Taï aïder ((Toulouse,, r.p.) p) Talhaoui ((Guingamp, g p L 2, r.p.) p) Yesso ((Pau, N)) 7 EN GUISE DE BIENVENUE, on leur avait promis l’enfer. Opposés au PSG (3-2), à Bordeaux (0-1), à Lens (1-1) et à Nantes (3-1), les Lorientais avaient pourtant passé le cap du mois d’août 2006 avec un sympathique capital de 7 points. Cette entame inespérée a chassé leurs complexes et enclenché leur belle dynamique. Pourront-ils la rééditer cette saison ? Avec des déplacements à Lille, à Paris et à Bordeaux et les venues de Monaco, Lyon et Valenciennes, les Merlus ont été copieusement servis. « Ça va être difficile même si nous avons plus de certitudes que l’an dernier, donc plus de sérénité, estime Gourcuff. Disons que, si nous rencontrons des difficultés, nous devrions être en mesure de mieux les assumer. » – R. R. DIMANCHE 22 JUILLET 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge par Montpellier, L 2, (1-1 ; 2-4 t.a.b.). ● Coupe de la Ligue : éliminé en 16se de finale B Koné (CIV) B par Nancy (0-1). Palmarès : champion de France en 1940 zone Sud, 1951 1952, 1956, 1959. Coupe de France 1952, 1954 et 1997. Bleu Rouge Jaune Gardiens Lloris, Letizi, J. Moreau. Défenseurs Abardonado, Kanté (MAL), Apam (NGA), Hognon, Yahaya (GHA), Scaramozzino. Milieux Diakité (MAL), Echouafni, Balmont, Rool, Hellebuyck, Ederson (BRE), Ma. Traoré (MAL). Jaune Effeccctif ROYAN. – Hier soir, David Hellebuyck (ici, à gauche, devant le Bordelais Alonso) et ses partenaires se sont imposés face aux Girondins (1-0). L’ancien Parisien a-t-il enfin trouvé, à Nice, un contexte favorable à son épanouissement ? Son entraîneur, Frédéric Antonetti, trouve en tout cas que son groupe est particulièrement à l’écoute. (Photo Pierre Lablatinière) « QUEL REGARD portez-vous sur votre saison parisienne ? – C’est un échec, il ne faut pas se voiler la face. Paris a sans doute vécu la saison la plus noire de son histoire et, moi, j’ai énormément souffert. Avec Guy Lacombe j’ai joué mais, dès l’arrivée de Le Guen, ç’a été très dur. Lors d’une discussion, il m’a dit que j’étais très loin de Jérémy Clément. À partir de là, les choses étaient claires. – Vous ne pouviez pas rester au PSG ? – Avec Le Guen, j’ai joué deux matches en six mois. Alors, il était préférable pour tout le monde que je fasse mes valises. Je ne pouvais plus rester dans ce club, même si j’avais encore deux années de contrat. – La présence de Frédéric Antonetti, que vous avez connu à Saint-Étienne, a-t-elle été un élément déterminant dans votre venue à Nice ? – C’est sûr. Quand un entraîneur vous veut absolument, c’est beaucoup plus facile de se décider. La saison dernière, déjà, quand j’étais à SaintÉtienne, Nice m’avait fait des propositions. J’avais logiquement préféré Paris pour le standing et, il ne faut pas le cacher, pour des raisons financières. Là, quand les Niçois sont revenus à la charge, je n’ai pas hésité. J’avais d’autres pistes, je fais un effort financier mais ça me paraît la meilleure solution. – Antonetti est parfois dur avec ses joueurs. – Il n’est pas dur, il est exigeant. Mais si on fait les efforts nécessaires, il n’y a aucun problème. Avec lui à SaintÉtienne, j’ai énormément progressé. – Qu’attendez-vous de votre transfert à Nice ? – Je connais déjà certains joueurs comme Balmont, avec qui j’ai été formé à Lyon, Kanté, que j’ai fréquenté dans les sélections de jeunes, et Hognon, avec qui j’ai joué à SaintÉtienne. Je me sens bien. Je pense avoir fait le bon choix pour me relancer. Mon objectif, c’est de jouer, d’aligner les matches, de gagner ma place. Et de tenir enfin certaines promesses. – À moins de dix-huit ans, vous avez été contacté par l’Atletico Madrid. Dix ans plus tard, qu’en reste-t-il ? – Franchement, pas grand-chose. Je suis le premier conscient que je n’ai pas confirmé les espoirs placés en moi. Je n’ai jamais montré ce que je suis capable de faire et il est temps que j’exprime mon potentiel une fois pour toutes. – C’est pour cette saison ? – Je l’espère. J’ai vingt-huit ans. J’arrive dans la deuxième partie de ma carrière et c’est un tournant. C’est le moment pour moi de franchir un cap. J’attends de peser davantage sur le jeu de l’équipe et j’espère que je vais enfin être décisif. Dans le dernier geste, que ce soit pour être passeur décisif ou buteur. – Cette équipe niçoise peut-elle vous y aider ? – Oui. Il y a un panachage entre les joueurs d’expérience et des jeunes de grande qualité qui peut donner quelque chose de très bien. Personne ne se prend la tête et ça tombe bien car je n’ai plus envie de me la prendre non plus. J’ai découvert un groupe sain et une ambiance familiale qui ressemble un peu à ce que j’ai connu à SaintÉtienne et qui me convient. Bien sûr, tout dépend des premiers matches, mais je crois qu’on peut tous ensemble réussir une saison intéressante. » – J.-P. Riv. Noir Bleu Noir Nice La saison dernière : JEAN-PIERRE RIVAIS DAVID HELLEBUYCK veut oublier son échec parisien et, enfin, « tenir certaines promesses ». 199 7 199 -98 8 199 -99 9-2 200 000 0 200 -01 1-0 200 2 2 200 -03 3-0 200 4 4 200 -05 5-0 200 6 6-0 7 Strasbou rg, Ca en, Valenciennes, Metz, Nice et Lorient La relation avec les cadres remodelé, j’ai rarement vécu un aussi bon stage dans toute ma carrière d’entraîneur, poursuit Antonetti. J’ai une relation comme je n’en ai jamais eu avec les cadres (Letizi, Hognon, Abardonado, Kanté, Echouafni, Rool, Laslandes). Je peux parler avec eux des problèmes de l’équipe et des solutions à trouver pour les régler. Quant aux jeunes, j’ai toute confiance en eux. L’an passé, Lloris, Apam, Diakité ou Ederson ont éclaté. Cette année Yahaya, Traoré, Scaramozzino, Modeste ou Buscher peuvent les imiter. » Du coup, les Niçois comptent bien poursuivre sur leur lancée du premier semestre 2007. Entre janvier et mai, ils n’ont perdu que quatre matches (deux sur les dix-sept dernières rencontres). À l’époque, l’entraîneur avait dit qu’avec son équipe au complet il ne craignait pas grand-chose. Son opinion n’a pas changé aujourd’hui. Surtout si ses dirigeants lui offrent les deux arrières latéraux, un de chaque côté, qu’il estime nécessaires. 11 RUGBY TRI NATIONS (6 et dernière journée) e Bleu Rouge Noir Jaune NOUVELLE-ZÉLANDE - AUSTRALIE : 26-12 Les Blacks sont à l’heure Les Néo-Zélandais ont remporté leur huitième Tri Nations en dominant les Wallabies. Ils confirment leur statut de favoris du Mondial. NOUVELLE-ZÉLANDE - AUSTRALIE : 26-12 (12-9) AUCKLAND. – S’ils ont finalement remporté le dernier match du Tri Nations 2007 avec une marge confortable, les All Blacks ont subi la pression des Wallabies pendant toute la première mi-temps, comme ici où McCaw (à gauche) et Carter (au sol à droite) sont sous la menace de Stephen Hoiles. (Photo Brendon O’Hagan/AFP) EdenPark, àAuckland.Tempsfrais, aversespassagères.Bonnepelouse.45 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Owens (GAL). NOUVELLE-ZÉLANDE : 1 E, Woodcock (58e) ; 7 B, Carter (10e, 28e, 36e, 39e, 44e, 51e, 73e). AUSTRALIE : 1 D, Giteau (26e) ; 3 B, Mortlock (23e, 32e, 48e). Évolution du score : 3-0, 3-3, 3-6, 6-6, 6-9, 9-9, 12-9 (mi-temps) ; 15-9, 15-12, 18-12, 23-12, 26-12. NOUVELLE-ZELANDE : Muliaina – Howlett, Toeava (Evans, 77e), McAlister, Rokocoko – (o) Carter, (m) Kelleher (Leonard, 48e) – McCaw (cap.), So'oialo, Collins – Robinson, Jack – Hayman, Oliver (Mealamu, 48e), Woodcock. Entraîneurs : G. Henry, S. Hansen, W. Smith. AUSTRALIE : Ashley-Cooper – Gerrard, Mortlock (cap.), Giteau (Staniforth, 78e), Mitchell(Latham,45e) – (o) Larkham,(m) Gregan– Smith, Hoiles(Waugh,63e), Elsom (Mcmeniman,63e) – Vickerman (Chisholm, 78e), Sharpe – Shepherdson(Baxter, 71e), Moore (Freier, 74e), Dunning. Entraîneurs : J. Connolly, S. Johnson, M. Foley. AUCKLAND – (NZL) de notre envoyé spécial L’OBJECTIF EST ATTEINT. Pour la troisième année consécutive, les All Blacks ont gagné le Tri Nations hier, préservant leur hégémonie sur l’hémisphère Sud et conservant au passage l’immense saladier d’argent qu’est la Bledisloe Cup. Du coup, malgré les doutes qui ont pu ébranler l’édifice noir depuis la défaite à Melbourne le 30 juin (20-15) et une performance en demi-teinte contre les Springboks à Christchurch (33-6), les hommes de Graham Henry s’annoncent plus que jamais comme les grands favoris de la Coupe du monde (7 septembre20 octobre). Avec seulement cinq défaites depuis 2003, la sélection néo-zélandaise connaît actuellement une des périodes les plus fastes de son histoire. Mais c’est leur réalisme hier, dans un match serré, intense et longtemps indécis, qui peut laisser penser que les Néo-Zélandais possèdent toujours une longueur d’avance sur leurs plus proches rivaux. « C’est une grosse satisfaction pour toute l’équipe, parce que nous aurions pu perdre de vue nos objectifs, reconnaît Richie McCaw, le capitaine néozélandais. Tout le monde pense à la Coupe du monde cette année, mais nous ne voulions pas mettre la charrue avant les bœufs. Le fait de pouvoir mettre la Bledisloe Cup et le trophée du Tri Nations dans la vitrine nous réjouit tous. Mais, surtout, ça nous permet de marquer notre territoire et de préserver notre capital confiance avant le Mondial. » Hier à Auckland, donc, où la sélection néo-zélandaise n’a toujours pas perdu un test depuis le passage des hommes de Philippe Saint-André en 1994, il y eut deux tournants, à une heure d’intervalle. Le premier a eu lieu quelques minutes avant le coup d’envoi, lorsque les cieux d’Auckland se sont ouverts, déversant une pluie torrentielle sur la pelouse d’Eden Park et changeant complètement les données du match. Au lieu d’un terrain sec et un jeu aéré, les joueurs ont dû s’acclimater à un ballon glissant et des flaques d’eau sur le gazon détrempé. Mortlock : « Le match a basculé sur un rien » Mais en dépit de cet ascendant, l’évolution du score s’est résumée à un chassé-croisé entre les buteurs, avec un drop de Matt Giteau et deux buts de Stirling Mortlock côté australien, contre quatre buts de l’inévitable Daniel Carter. Grâce à la précision de leur ouvreur, auteur de 21 points hier, les Néo-Zélandais ont réussi à passer devant, pour mener 12-9 à la pause. En deuxième période en revanche, ce sont les All Blacks qui ont fait preuve de maturité et d’intelligence tactique. Pratiquant un jeu plus direct, châtiant les Australiens avec des « pick and go » dans l’axe, les Néo-Zélandais ont pris le jeu à leur compte, parvenant enfin à profiter de leur net avantage en mêlée fermée. D’ailleurs, le deuxième tournant de la rencontre, à la 55e minute, est venu directement d’une mêlée sur introduction australienne. Sous la pression du paquet noir, les Australiens reculent, Brendon Leonard, le remplaçant de Byron Kelleher, intercepte la passe et perce sur 25 mètres. La machine black enchaîne. Keven Mealamu est à deux doigts de marquer sous les poteaux, mais après une série de mêlées à 5 mètres et une nouvelle échappée de Leonard, le pilier Tony Woodcock aplatit en coin, l’unique essai de la rencontre. « Le match a basculé sur un rien, lâche Stirling Mortlock, le capitaine australien, auteur une fois de plus d’un match sont d’ailleurs restées plutôt simples par cette soirée pluvieuse de l’hiver néo-zélandais. Beaucoup de jeu au pied, de jeu à une ou deux passes, de « pick and go ». Il faudra d’ailleurs se méfier de cette dernière forme de jeu, car les All Blacks ont une nouvelle fois fait preuve d’une belle roublardise en utilisant un ou deux nettoyeurs pour écarter les premiers défenseurs au ras des phases de rucks et permettre au partenaire qui ramasse le ballon de s’engouffrer dans la brèche ainsi créée. C’est une phase de jeu qu’affectionnait l’équipe de Northampton à l’époque où elle était dirigée par Wayne Smith, aujourd’hui membre éminent du staff de Graham Henry. Je ne sais pas si l’esprit commando sera suffisant, mais il est certain que les équipes qui affronteront les All Blacks dans quelques semaines devront sacrifier quelques combattants dans cette zone pour que leur rideau défensif ne soit pas fragilisé. Concernant le petit jeu autour des regroupements, les Australiens ont apporté une réponse intéressante à la pression énorme qu’exercent les premiers défenseurs blacks. Ils ont décalé deux avants à quelques mètres des regroupements et, en deux passes courtes, ont réussi à jouer à l’extérieur de ce bloc défensif très agressif. Pour en terminer avec le chapitre des adaptations, il faut noter que Kelleher a été très gêné par la montée défensive ELLE ÉTAIT LÀ, tout près, luisant comme une perle. La finale mondiale guettait ce magnifique bouquet de Bleuets, qui était en train de dominer l’Amérique, de la mettre à ses pieds. Il y avait trente-cinq minutes de jeu, la France menait de six points (72-66) et avait tout bien fait. Une défense de fer, tout en alternance, en aides, en vigilance sur les farfadets, Beverley et Flynn. Une attaque posée, ciselée, polie avec le temps, la patience, en apportant la balle à l’intérieur, là où Ajinca se grandissait au fil des minutes, où Vaty raffûtait à merveille, où Moerman s’arrachait comme un damné jusqu’au sacrifice. C’était la belle bleue, label bleu (30-18, 14e). Une équipe, une vraie, quand les États- pétition internationale. Et cette génération de gamins affamés étaient sur le point de rejoindre les Espoirs 1993, les Sciarra, Risacher, Bonato, Mériguet, Fauthoux et autres, seuls finalistes d’un Mondial (défaite face aux… USA). Et puis, il y eut les fautes qui ont enserré les joueurs intérieurs, la fatigue qui a pris aux jambes, l’angoisse qui a serré la gorge et ces satanés Américains, impavides sous la pression, qui d’un coup ont regimbé et chassé l’affront. Dans les quatre dernières minutes, la France céda mètre par mètre, pouce par pouce. « On n’est plus consistants en défense ni lucides dans les rotations. On est fatigués » , regrettait Richard Billant. Dans ces fameuses quatre dernières minutes, les ÉtatsUnis prenaient cinq rebonds offensifs, Deon Thompson inscrivait six points et Batum : « Au moins une médaille » « NICOLAS, perdre une demifinale mondiale que l’on a dominée, ce doit être très frustrant ? – C’est très frustrant oui. On les tient pendant trente-six minutes et puis on lâche à la fin. On n’y est plus physiquement, on ne fait plus les rotations défensives. – Vous aviez pourtant bien agencé ce match, en étant patient en attaque, en apportant bien la balle à l’intérieur ? – On savait qu’on pouvait les dominer dans ce secteur. On a cherché à servir Ludo (Vaty), Alexis (Ajinca), Adrien (Moerman), tout en les faisant travail- ler en défense. On ne voulait pas courir comme eux, car sinon cela aurait été la débandade. C’était la bonne solution de les faire marcher. – Pour la première fois du Mondial, vous avez délibérément pris le match en mains dans le troisième quart-temps ! – J’ai essayé de prendre le match à mon compte parce que je les sentais fébriles et je voulais les enfoncer un peu plus. Je voulais jouer à fond mon rôle de leader, de capitaine. J’ai appris sur ce Mondial que je pouvais faire plein de choses sur un terrain, sans forcer le jeu. – Ça va être facile de rebondir pour aller chercher la troisième place ? – Il va falloir. Si tu es quatrième, tu repars en ayant fait tout ça pour rien ! Il faut au moins repartir avec une médaille, vu tout ce qu’on a fait depuis trois, quatre ans ensemble ! On ne peut pas repartir avec une quatrième place. – Considérez-vous que c’est un échec de ne pas être en finale ? – Oui c’est un échec. Mais bon, on fait avec ce qu’on a, on ne peut plus revenir en arrière maintenant. Si on la laisse passer, c’est que l’on n’a pas de tête. » – D. L. Afrique du Sud : Paulse laissé de côté rapide des Australiens sur ses tentatives de chandelles. Cela a conduit à son remplacement rapide en début de deuxième mi-temps par celui qui le seconde déjà chez les Waikato Chiefs : ce Brendon Leonard a profité du repos imposé aux titulaires blacks pour montrer des qualités de vitesse impressionnantes dans le Super 14, qui pourraient l’amener à nous rendre visite tout de noir vêtu au mois de septembre. Dernier point à méditer : l’apport stratégique déterminant dans de telles conditions de paires ouvreur– premier centre composées d’un droitier et d’un gaucher. Carter-McAlister pour les Néo-Zélandais, Larkham-Giteau chez les Australiens. Octobre est quelquefois pluvieux en France, comme le mois de novembre à Sydney. (*) Patrice Lagisquet, 46 sélections en équipe de France, est entraîneur de Biarritz (champion de France 2002, 2005, 2006). FRANCE ETATS-UNIS Les Bleuets ont longtemps dominé les États-Unis avant de céder, fatigués, dans les quatre dernières minutes. Unis, fabriqués sur un coin de table en dix jours, souffraient avec Beasley à trois fautes en cinq minutes de jeu effectif et des shooteurs à 3 sur 19 à trois points en trente minutes (59-53). « On leur a donné une leçon de basket pendant trente minutes. C’est très décevant de perdre une demi-finale contre les Américains comme ça. C’est les boules… » , lâchait Richard Billant, du bout des lèvres. Tout était là, à une main, à un doigt. La finale, le bonheur, la possibilité d’accomplir un rêve que tous les jours ils faisaient depuis plus d’un mois qu’ils vivaient ensemble. Pusillanime, rentré, caché depuis le début du Mondial, Nicolas Batum était même devenu roi tout le troisième quart-temps (12 pts). Le parfum de l’exploit caressait les narines. Jamais une sélection française n’avait battu les USA en com- sc e es quat e essa s do a t l bonus le b offensif. f if. i SSeulsl 19 essais ais ont ot été inscrits en six rencontres. Jake White, l’entraîneur des Springboks, a annoncé hier sa liste de 30 joueurs pour la Coupe du monde sans surprise majeure. Le capitanat a été confié au talonneur John Smit, futur Clermontois. Parmi les 16 avants, Bobby Skinstad fait un peu figure de revenant : le troisième–ligne avait mis un terme à sa carrière à l’issue de la Coupe du monde 2003, avant de retrouver les terrains en début d’année en Super 14, puis la sélection en juin dernier pour les tests contre l’Angleterre et les Samoa. White a choisi de n’emmener en France que deux talonneurs, Bismarck Du Plessis devant se contenter d’une des six places de la liste cachée. Pedrie Wannenburg et le flanker Luke Watson, que White avait été obligé de sélectionner en juin, ne seront pas de l’aventure en France. Il reste dans cet effectif un champion du monde 1995 : le pilier Os Du Randt (34 ans). Pas de sensation non plus chez les 14 arrières, qui comptent trois demis de mêlée. Seul absent notable : l’ailier Breyton Paulse, ancien Clermontois, reversé dans la liste cachée. Dans la poule du tenant du titre, l’Angleterre, les Samoa, les États-Unis et les Tonga, l’Afrique du Sud fera son entrée dans la compétition le 9 septembre contre les Samoa au Parc des Princes. LES TRENTE SUD-AFRICAINS Arrières (14) : Percy Montgomery (Sharks), Francois Steyn (Sharks), JP Pietersen (Sharks), Bryan Habana (Bulls), Ashwin Willemse (Golden Lions), Akona Ndungane (Bulls), Jaque Fourie (Golden Lions), Jean De Villiers (Cape Town Stormers), Wynand Olivier (Bulls), Butch James (Sharks), Andre Pretorius (Golden Lions), Fourie Du Preez (Bulls), Ruan Pienaar (Sharks), Ricky Januarie (Golden Lions). Avants (16) : Pierre Spies (Bulls), Bob Skinstad (Sharks), Juan Smith (Cheetahs), Schalk Burger (Cape Town Stormers), Wikus van Heerden (Golden Lions), Danie Rossouw (Bulls), Victor Matfield (Bulls), Bakkies Botha (Bulls), Johann Muller (Sharks), Albert van den Berg (Sharks), BJ Botha (Sharks), CJ van der Linde (Cheetahs), Os Du Randt (Cheetahs), Gurthro Steenkamp (Golden Lions), John Smit (Sharks), Gary Botha (Bulls). FRANCE - ÉTATS-UNIS : 75-78 Triste et cruel de notre envoyé spécial IAN BORTHWICK 0 les Etats-Unis scellaient le match sur un 10-2 assassin (75-78) ! D’un coup, des corps s’affalaient, des larmes glissaient sur des joues creusées par le désespoir. À cet instant, le Brésil, le bronze étaient des préoccupations bien futiles. Quelques minutes plus tard pourtant, les Bleus commençaient à y penser. « C’est très frustrant de perdre un match comme ça, mais il faut se réveiller, aller la chercher (la médaille). Mais, même si on la prend, il restera un petit goût de déception dans la bouche » , admettait Alexis Ajinca. Mais la désillusion serait incommensurable si les Français devaient rentrer de MATCH POUR LA 3e PLACE Novi Sad les mains vides. Ils ont rêvé de très grandes choses, cela doit au moins leur permettre d’en réaliser une « petite ». « Ce n’est pas évident quand tu as pris un coup sur la tête. Ce soir (hier), on devait gagner et on a perdu. Ce sera une question de force mentale. On a l’opportunité de jouer pour une médaille, ce n’est pas rien. Les deux équipes sont fatiguées, on a peut-être plus de banc qu’eux. On les a battus une fois mais ça ne veut rien dire. On verra » , notait Richard Billant. En quittant la salle, les Bleus avaient encore très mal au cœur… DAVID LORIOT FRANCE - BRÉSIL Attention danger AUJOURD’HUI 16 heures VOJVODINA CENTER (en différé à 16 h 30 sur Eurosport 2) FRANCE : 4. Begarin ; 5. Batum ; 6 ; Diot ; 7. M’Baye ; 8. Romain ; 9. Ajinca ; 10. Mangin ;11.Jackson ; 12.Etilopy ;13.Tillie ;14.Vaty ; 15.Moerman.Entr.:R. Billant. BRÉSIL : 4. Caué ; 5. Henrique ; 6. Thomas ; 7. Bruno ; 8. Betinho ; 9. Carlao ; 10. Romario ; 11. Carlinhos ; 12. Mineiro ; 13. Rodrigo ; 14. Zezinho ; 15. Paulao Prestes. Entr. : JA Neto. L’ESPOIR DE MÉDAILLE brésilien mesure 2,08 m, pèse sans doute plus de 125 kilos et a terminé tous ses matches par un double-double (10 points et 10 rebonds au moins) ! Il s’appelle Paulao Prestes et il restera sans doute le cauchemar de quelques-uns à Novi Sad. Le garçon n’est pas le pivot le plus technique que la planète basket ait engendré, mais il est habile de ses mains (12 sur 12 aux lancers francs hier) et sa masse lui procure un avantage certain dans la recherche de la position préférentielle. Une fois servi, à deux mètres de l’arceau, il est difficile à stopper. Lors de la première phase, la France y était plutôt bien parvenue (17 pts, 11 rbds pour le mastard), s’imposant sans mal (93-78). Mais la seleçao ne se résume pas à Paulao. Avec lui, Betinho et Thomas sont deux ailiers très percutants et le meneur échevelé et hargneux, Caué, auteur du panier décisif en quarts face à l’Australie, est un peu le symbole d’une équipe qui ne lâche jamais rien. – D. L. DIMANCHE 22 JUILLET 2007 75 78 Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd Begarin 6 1 - - 1/2 - Batum 34 18 4/7 1/4 9/11 1-3 3 Diot 34 13 5/15 2/9 1/1 0-2 3 M’Baye 22 7 2/3 2/3 1/2 - 1 Romain 4 0 - - - 1-0 2 Ajinca 20 4 1/4 - 2/2 1-5 1 Mangin 1 1 - - 1/2 - Jackson 18 3 1/3 1/3 - 0-2 2 Etilopy - - - - - - Tillie 7 0 0/2 0/1 - 0-1 Vaty 20 11 5/8 - 1/3 0-5 1 Moerman 33 17 7/15 0/1 3/4 3-9 TOTAL 200 75 25/57 6/21 19/27 6-27 13 Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd Porter 5 0 0/2 0/2 - 0-1 2 Curry 18 5 2/9 1/7 - 1-3 1 Flynn 25 6 2/7 0/2 2/2 - 3 Beverley 34 13 5/12 2/6 1/1 2-3 3 Bouldin 10 2 1/4 0/2 - 0-1 Lighty 11 8 3/4 0/1 2/2 2-4 3 Greene 24 2 0/1 - 2/2 - 1 Morgan 29 13 4/12 1/5 4/5 1-5 2 Thompson 30 18 9/12 - - 6-7 Hollis - - - - - - Beasley 11 11 5/12 0/2 1/1 1-1 1 Jordan 3 0 - - - 1-0 TOTAL 200 78 31/76 4/27 12/13 15-28 16 75-78 (19-12, 18-18, 22-23, 16-25) Écarts.- FRA : +12 (15e) ; E-U : +3 (au final) Spect. : 1000. Arb. : Sabetta (ITa), Rougier (CAN), Jacevicius (LIT) RÉSULTATS HIER (à Novi Sad, SER). – Demi-finales : Serbie - Brésil 89-74 ; États-Unis - France 78-75. Matches de classement (5 à 8) : Australie - Turquie, 82-67, Argentine-Espagne, 78-75. Match pour la 9e place : Lituanie Canada, 86-75. Match pour la 11e place : Chine - Corée du Sud, 75-91. AUJOURD’HUI : matches de classement et finale à 18 h 30 SERBIE - BRÉSIL 89-74 SERBIE : Jeremic (21), Despotovic (5), Katnic (6), Markovic (4), Radulovic (2), Stojacic (11), Cakarevic (4), Macvan (12), Raduljica (8), Marjanovic (7), Cupkovic (9). BRÉSIL : Caué (5), Thomas (14), Bruno, Bettinho (6), Carlinhos (7), Mineiro (11), Rodrigo, Zezinho, Paulao Prestes (31). NBA Un arbitre mis en cause dans une affaire de paris La NBA doit faire face à une crise pour prendre les mesures liée à la mise en cause de l’arbitre nécessaires de protection afin que Tim Donaghy qui aurait parié sur des cela ne se reproduise pas ». Âgé de matches au cours desquels il quarante ans, Donaghy arbitre en officiait. La Ligue a annoncé qu’elle NBA depuis treize ans et a dirigé en collaborait pleinement avec le FBI 2006-2007 63 matches de saison qui a ouvert une enquête lorsqu’il régulière et cinq de playoffs. Il était s’est aperçu que Donaghy passait notamment présent en 2004 lors du des appels téléphoniques à des match Detroit-Indiana qui avait été parieurs pour récupérer des grosses le théâtre d’une échauffourée entre mises. Dans un communiqué, David des joueurs des Pacers et le public. Stern, le boss de la NBA, a indiqué Son addiction pour les paris et ses qu’« aucun effort, en temps et en liens avec la criminalité organisée personnel, ne sera épargné pour sont au cœur de l’investigation pour aider cette investigation, pour savoir s’il n’aurait pas influé sur les mener devant la justice un individu écarts finals des rencontres en vue qui a trahi la confiance la plus de gagner ou faire gagner sacrée dans le sport professionnel et d’importantes sommes d’argent. K. THOMAS QUITTE PHOENIX POUR SEATTLE. – Pour des raisons de salary cap, les Phoenix Suns ont laissé partir le pivot vétéran Kurt Thomas (2,05 m, 34 ans) avec deux choix de draft pour Seattle. Arrivé dans l’Arizona en 2005, Thomas a tourné à 4,6 points et 5,7 rebonds en dix-huit minutes de moyenne avec Phoenix qui perd un deuxième joueur précieux de sa rotation après l’ailier James Jones parti à Portland mais a fait venir Grant Hill. EURO DES 20 ANS ET MOINS FÉMININ : LES BLEUETTES BATTUES. – L’équipe de France dispute, aujourd’hui contre la Turquie, le match pour la médaille de bronze du Championnat d’Europe des 20 ans et moins disputé à Sofia. En demi-finales, les Françaises, jusque-là invaincues, se sont inclinées face à la Serbie (64-76) qui s’est détachée définitivement dans le troisième quart-temps (63-47 à la 30e) malgré les efforts d’Endi Myiem (19 points), Laetitia Kamba (14) et Pauline Jannault (13). La finale mettra aux prises les Serbes aux Espagnoles, victorieuses de la Turquie (78-66). GIFFA PROLONGE À STRASBOURG. – L’ailier-fort Sacha Giffa (1,97 m, 29 ans) a comme attendu resigné pour un an avec Strasbourg. La saison passée, l’international avait tourné à 7,6 points et 3,7 rebonds en vingt et une minutes de moyenne avec la SIG en Pro A. HYÈRES-TOULON : GAY NE VIENDRA PAS. – L’intérieur américain Brandon Gay, dont Hyères-Toulon avait annoncé l’arrivée, ne devrait finalement pas jouer dans le Var suite à un différend entre le club et son agent. – P. Sav. NOUVEAU PRÉSIDENT À ORLÉANS. – Président depuis quatre ans de l’Entente Orléanaise, Christophe Guerin a passé la main à Jean-Michel Pellé (60 ans). – P. Bo. PETROVIC À BOURGES. – Bourges a recruté l’ailière serbe de Barcelone, Sonja Petrovic (1,89 m, 18 ans), meilleure joueuse de l’Euro Juniors 2006. – J. Bav. PAGE 11 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge POUR CE DERNIER MATCH du Tri Nations, pas trop de nouveautés à se mettre sous la dent. Les forces et les faiblesses des deux équipes n’ont guère évolué. Les Blacks éprouvent encore une fois quelques difficultés en touche en première mi-temps, et au niveau de la discipline au sol sur les séquences longues (même si la stat de 14 pénalités à 5 en leur faveur peut laisser songeur). Les Australiens souffrent en mêlée et semblent incapables de battre la défense après les deux premiers temps de jeu, car même s’ils conservent bien le ballon, ils n’arrivent plus alors à changer de rythme. Finalement, malgré un défi physique et une qualité technique toujours aussi impressionnants (très peu de fautes de main), le sentiment qui prédomine est que ces deux équipes ont expédié les affaires courantes comme si ce Tri Nations était considéré comme un passage obligé, une étape dans la préparation de la Coupe du monde trop proche de cet objectif majeur pour se découvrir totalement. Les stratégies nous avons montré qu’il n’y a pas grand-chose qui nous sépare des NéoZélandais. » C’est sans doute la leçon de ce Tri Nations très défensif (voir infographie). Si les All Blacks sont toujours devant, les Australiens, comme les Sud-Africains d’ailleurs, ne sont pas loin derrière. COUPE DU MONDE 2007 Sans vraiment se dévoiler CHAMPIONNAT DU MONDE JUNIORS (demi-finales) NOVI SAD – (SER) énorme. Il y a eu quelques décisions de l’arbitre qui sont allées contre nous (14 pénalités contre les Australiens, 5 contre les Néo-Zélandais). Ce sont de petits détails, mais dans les grands matches comme celui-ci les petits détails ont des répercussions massives. C’est décevant pour nous, parce que nous étions largement dans le coup. Mais, dans le fond, je pense que Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande Afrique du Sud Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande Australie Australie Nouvelle-Zélande Afrique du Sud Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande Bleu BASKET 2007 : 2006 : 2005 : 2004 : 2003 : 2002 : 2001 : 2000 : 1999 : 1998 : 1997 : 1996 : Jaune Rouge Jaune « VOUS CONSERVEZ votre titre du Tri Nations, ainsi que la Bledisloe Cup. C’était important, dans l’optique de la Coupe du monde ? – C’est un résultat très satisfaisant. Le Tri Nations reste le tournoi international le plus relevé du monde. C’était très important de conclure sur une victoire pour l’équipe, et pour le pays tout entier. Plusieurs joueurs ont disputé leur dernier match aujourd’hui sur le sol néo-zélandais. Il y a eu beaucoup d’émotion dans les vestiaires, à la fin. Je rajouterai que l’Australie est une très bonne équipe, et nous avons connu une première mi-temps très difficile. Nous avons mis du temps pour nous adapter aux conditions. C’est pour cela que c’est très satisfaisant d’avoir gardé nos deux trophées, et d’avoir jeté les bases pour une bonne préparation de la Coupe du monde. – Quels enseignements tirezvous de ce Tri Nations ? – Je pense que nous avons appris à être plus patients. Nous sommes capables de construire notre jeu un peu mieux qu’avant et nous sommes mieux équilibrés. Ce soir était un peu exceptionnel, à cause des conditions qui ont changé rapidement juste avant le coup d’envoi, mais nous nous en sommes bien sortis. C’est le signe de la maturité tactique de cette équipe et de la qualité des leaders sur le terrain. – Tactiquement, comment avezvous réussi à faire basculer le match ? – En partie parce que nous avons réussi à jouer en avançant, et parce que notre touche a été beaucoup plus performante en deuxième mi-temps. Nous avons été très moyens dans ce secteur en première période. Nous avons également réussi à profiter de notre domination en mêlée fermée. D’ailleurs, c’est la mêlée qui nous a fait gagner le match ce soir. Et nous avons évité de tomber dans les travers d’un jeu trop latéral. Bref, nous nous sommes mieux adaptés aux conditions. » – I. B. PALMARÈS Noir Bleu Noir « Le signe de la maturité » de notre envoyé spécial HIER Nouvelle-Zélande - Australie, 26-12. Classement : 1. Nouvelle-Zélande, 13 points ; 2. Australie, 9 ; 3. Afrique du Sud, 5. Curieusement, ce sont les Australiens qui se sont le mieux adaptés aux conditions, du moins en première période. Pendant les quarante premières minutes, ce sont même les Wallabies qui ont mené le bal, dominant la conquête avec 62 % des ballons, contre seulement 38 % pour les All Blacks, et étouffant la moindre velléité de jeu néo-zélandaise. Intelligents dans l’utilisation du ballon, robustes en défense, même s’ils souffraient mille maux en mêlée fermée, les Wallabies ont dominé la touche, prenant quatre ballons sur lancer adverse en première période. GRAHAM HENRY, l’entraîneur des Blacks, estime que son équipe a gagné en équilibre et en patience durant le Tri Nations. AUCKLAND – DÉJÀ JOUÉS 16 juin : Afrique du Sud - Australie, 22-19. 23 juin : Afrique du Sud - Nouvelle-Zélande, 21-26. 30 juin : Australie - Nouvelle-Zélande, 20-15. 7 juillet : Australie - Afrique du Sud, 25-17. 14 juillet : Nouvelle-Zélande Afrique du Sud, 33-6. 12 Bleu Rouge Noir Jaune ATHLÉTISME Une alerte, pas d’alarme L’accident de Salim Sdiri à Rome, le 13 juillet, devra entraîner une réflexion en profondeur sur la cohabitation entre les lancers et les autres disciplines, notamment en meetings. (Photo PPG/Iconsport) Après l’accident de Salim Sdiri à Rome, lancers et sauts vont continuer à cohabiter cet été. Sans grands changements. LES IMAGES ont fait le tour du monde. Le javelot de Pitkämäki qui plane dans le ciel bleu de Rome. La silhouette, là-bas, au loin, si loin, qui ne se doute de rien. Et puis l’engin qui pique vers sa cible, atteint l’homme dans le dos. D’autres silhouettes qui s’affairent et s’agitent autour de lui. La caméra qui zoome, révélant le visage du blessé... Vitolio Tipotio a vécu tout cela en direct, devant sa télévision. « J’ai eu mal pour Salim, raconte le champion de France du javelot. J’ai été très choqué. Ensuite, j’en ai parlé avec mon entraîneur et d’autres lanceurs à l’INSEP. On était tous tristes pour lui. » Une semaine jour pour jour après l’accident de Sdiri, Tipotio a relancé son javelot, vendredi soir, lors du meeting de La Roche-surYon. « Les organisateurs avaient installé des balises de sécurité, racontet-il. Le concours du triple saut a eu lieu en même temps que le javelot, mais les perchistes ont attendu qu’on ait terminé. J’ai lancé sans appréhension, même si on a toujours peur de faire mal à quelqu’un. » Au lendemain de l’accident, Salim Sdiri avait exprimé sa colère dans L’Équipe : « Je crois qu’il devrait y avoir des règles. Ils attendent quoi, au juste, avec les engins lourds, qu’il y ait un mort ? » Après avoir fait savoir qu’à Rome les règlements avaient été respectés, l’IAAF s’est mise au boulot. Le secrétaire général, Pierre Weiss, a contacté plusieurs responsables et sollicité leur avis sur la question. Aux Championnats de France, la semaine prochaine, il n’est évidemment pas question de faire l’impasse sur les lancers. « On a pris nos responsabilités, assure Christian Bautrau, directeur des compétitions à la FFA. On a fait un point mercredi après-midi et on n’a rien changé. À Rome, il y a eu un concours de circonstances : un lancer de travers et un vent en rafales qui a poussé le javelot vers la gauche. À l’Olimpico, le vent est souvent tourbillonnant, un peu comme à Charléty, où il s’engouffre en dessous des tribunes. À Niort, le vent ne gênera pas les lancers. » « La fosse de réception des sauts est à hauteur de la ligne d’arrivée du 100 m, explique-t-il encore. de notre envoyé spécial LES GRANDES DATES DU CALENDRIER 25 juillet : Monaco, dernière étape de la Ligue nationale. 2-4 août : Niort, Championnats de France. 25 août-2 septembre : Osaka, Championnats du monde. 7 septembre : Zurich, quatrième étape de la Golden League. 14 septembre : Bruxelles, cinquième étape de la Golden League. 16 septembre : Berlin, finale de la Golden League. MEETING DE MADRID Rouge Jaune Djhone se rassure MÊME S’IL N’A TOUJOURS PAS approché les minima pour Osaka, fixés à 45’’10, Leslie Djhone s’est rassuré hier soir, à Madrid, en bouclant son 400 m en 45’’76. Prévu sur la course A, au couloir 1, Djhone a préféré opter pour la course B, qu’il a pu disputer au couloir 5. « Il y a des trucs qui se mettent en place, estimait le médaillé de bronze des Championnats d’Europe, j’ai bien travaillé après Lausanne. J’ai fait une belle ligne droite opposée et j’ai bien relancé en fin de course. Ça se passera mieux quand je serai un ton au-dessus dans les quatre secteurs de la course. J’ai aussi pu voir, par rapport à ceux qui étaient dans la course A, que je ne suis pas totalement à la rue. On verra comment ça se passe à Monaco. » Au triple saut, Julien Kapek n’est plus qu’à dix-huit centimètres des minima. Avec 16,96 m, il a réussi son meilleur résultat de la saison. Élodie Guegan s’en est une nouvelle fois approchée de près sur 800 m, elle est à une seconde et demie des 1’59’’50 fatidiques. Enfin, Vanessa Boslak, qui avait obtenu son sésame pour Osaka mardi dernier à Reims, continue de progresser. Elle a terminé son concours de perche à 4,52 m. – S. Tu. HOMMES. 400 m, course A : 1. Steffensen (AUS), 45’’05 ; 2. Taylor (USA), 45’’05 ; 3. Blackwood (JAM), 45’’60 ; 4. Brew (USA), 45’’92 ; 5. Rock (USA), 46’’10. Course B : 1. Rickey (USA), 45’’64 ; 2. Djhone, 45’’76. 800 m : 1. Saad Kamel (BRN), 1’44’’49. 110 m haies (-1,9 m/s) : 1. Bramlett (USA), 13’’44 ; 2. Olivier (USA), 13’’45 ; 3. Merritt, 13’’45. Triple saut : 1. Evora (POR), 17,51 m (+1,8 m/s) ; 2. Lewis (GRD), 17,40 m (+2,4 m/s) ; 3. Wilson (USA), 17,30 m (+1,9 m/s) ; … 6. Kapek, 16,96 m (+1,3 m/s). Poids : 1. Smith (HOL), 21,12 m ; 2. Hoffa (USA), 20,81 m ; 3. Olsen (DAN), 20,64 m. Disque : 1. Alekna (LIT), 68,74 m. FEMMES. 200 m (-2,7 m/s) : 1. Boone-Smith (USA), 23’’12 ; 2. L. Williams (USA), 23’’14 ; … 6. Felix, 23’’99. 800 m, course A : 1. Mutola (MOZ), 1’58’’80. Course B : 1. Guegan, 2’0’’96 ; … 4. Valdonado, 2’04’’24. 400 m haies : 1. Jesien (POL), 54’’85 ; 2. Morosanu (ROU), 54’’91 ; 3. Glover (USA), 55’’62. Hauteur : 1. Vlasic (CRO), 2,01 m ; 2. Beitia (ESP), 1,95 m ; 3. Bergqvist (SUE), 1,95 m ; 4. Acuf (USA), 1,95 m. Perche : 1. Howe (AUS), 4,62 m ; 2. Feofanova (RUS), 4,62 m ; … 6. Boslak, 4,52 m. Longueur : 1. Lebedeva (RUS), 7,15 m (+1 m/s) ; 2. Gomes (POR), 7,01 m (+2 m/s). Javelot : 1. Brejchova (RTC), 61,92 m. MOTOGP Depuis, deux gouttes d’eau ont précipité le dépôt de plainte, étayée par un document dense et long de 14 pages : l’assourdissant silence des Helvètes envers les Américains qui ont accepté le défi sud-africain Shosholoza, voilà deux jours, mais toujours pas le leur. Bras de fer entre Ellison et Bertarelli C’est donc devant la cour suprême de l’État de New York que pourrait se régler le contentieux. Celle-ci est en effet la seule juridiction autorisée à interpréter le Deed of Gift, véritable Constitution de la compétition datant de 1857. Reste à imaginer les conséquences d’une telle démarche. Soit le trio SNG/Alinghi/America’s Cup Management (société organisatrice) trouve un terrain d’entente avec les plaignants GGYC/BMWOracle. L’affaire en resterait alors là et des négociations pour rendre plus équitable la 33e Coupe de l’America débuteraient. Soit le verdict est laissé aux juges, ce qui repousserait certainement nettement au-delà de 2009 la date de la prochaine édition. C’est en fait un véritable bras de fer qui s’est engagé entre Larry Ellison et Ernesto Bertarelli et de cet PHILIPPE JOUBIN TOUR DE FRANCE À LA VOILE SON EUPHORIE aura été bien vite douchée. Vendredi soir, Franck Cammas venait juste d’annoncer à son équipage qu’ils avaient battu le record de la distance parcourue en vingtquatre heures (finalement établi à 794 milles) quand un craquement se fit entendre. Le foil bâbord venait de céder, compromettant les chances de Groupama 3 d’aller plus vite que Bruno Peyron, sur Orange 2, dans la traversée de l’Atlantique Nord (4 j 8 h 23’54’’). « Je pense qu’on perd deux nœuds en moyenne, confiait le skipper, hier en fin de matinée, un voile sur la voix. Le foil est vraiment notre turbo, cela nous handicape pas mal. On pensait aller plus vite dans la nuit… Et le vent a molli plus que prévu. Du coup, on a quelques heures de retard sur notre prévision de route, ce qui peut être fatal pour la suite. » Des leaders à la peine Finales. HOMMES. – 200 m (-1 m/s) : 1. Nelson (GBR), 20’’83 ; … 8. Mignot, 21’’75. 400 m : 1. Fonsat, 46’’35 ; … 7. Naprix, 47’’07. 400 m haies : 4. François, 51’’06. 1 500 m : 1. Scapini (ITA), 4’01’’31 ; … 4. Belharbazi, 4’01’’85 ; 5. Yazidi, 4’02’’02. Hauteur : 1. Nartov (UKR), 2,23 m ; …10. Diarra, 2,10 m. 10 000 m marche : 1. Morozov (RUS), 40’02’’88 ; … 7. Campion, 42’15 (Record de France juniors, préc. 42’32) ; … 15. Molmy, 46’02 ; 16. Boufraine, 47’10. FEMMES. – 200 m (-0,2 m/s) : 1. Jones (GBR), 23’’37 ; … 4. Lagui, 23’’96 ; 5. Gaydu 24’’04. 400 m : 1. Grgic (CRO), 52’’45 ; … 5. Gayot, 53’’98. 400 m haies : 1. Kohlmann (ALL), 56’’42 ; … 5. Fosse, 57’’94. 3 000 m steeple : 1. Grövdal (NOR), 9’44’’34 (record d’Europe Juniors) ; … 8. Ghesquière, 10’33’’34. Perche : 1. Nikkanen (FIN), 4,35 m ; … 4. Buisson, 4,20 m. Javelot : 1. Rebryk (UKR), 58,48 m ; … 8. Kogut Kubiak, 49,16 m ; 10. Fournier, 46,62 m. SUR GRAND PRIX DES ÉTATS-UNIS www.lequipe.fr Circuit électrique Suivez le Grand Prix en direct LAGUNA SECA – l’un des plus coléreux en 2006. Il est très lisse, avec juste quelques bosses. On dirait presque un nouveau circuit ! Je suis très content parce que, l’an dernier, ça avait été un cauchemar. » Pas sûr pourtant que Corkscrew n’en piégera pas encore quelques-uns. Alors, on attendra la fin de la course, ce soir, pour faire sauter quelques bouchons… Avec son dénivelé et ses virages en aveugle, dont le fameux « Corkscrew », Laguna Seca met les pilotes sous haute tension. affrontement dépend rien de moins que l’avenir immédiat de la Coupe. À force de suffisance, les Suisses mettent en danger le plus vieil événement sportif du monde. Car déjà, les autres équipes s’interrogent : comment lever des fonds, recruter marins et techniciens, s’entraîner, lancer des bateaux… sans informations concrètes. Sans oublier la ville organisatrice. Valence et ACM seraient parvenus à un accord en vue de 2009, moyennant le versement de 130 millions d’euros par les Espagnols. Il doit être rendu public incessamment ; le sera-t-il désormais ? Cette situation est aussi parfaite pour décourager les sponsors, tel Areva qui s’est engagé à bâtir une équipe française forte, et qui ne savent plus à qui se vouer. En 1988, l’interprétation du Deed of Gift par les juges new-yorkais avait débouché un an plus tard sur la confrontation d’un monocoque géant néo-zélandais face à un catamaran américain qui ridiculisa le monstre des antipodes. Un affrontement idiot et inutile surnommé « non-match ». Voilà que resurgit ce spectre alors que la plus palpitante des éditions s’est achevée il y a moins de vingt jours ! Cammas en perte de vitesse MONTEBRUN RÉGULIÈRE. – Hier, sur le stade normand d’Aunay-sur-Odon, Manuèla Montebrun a lancé son marteau à 72,86 m lors de son deuxième essai. Ses six tentatives ont toutes dépassé les 71 m. Avant de disputer les Championnats de France, du 2 au 4 août à Niort, la Mayennaise participera au concours de Salonique (GRE), le 30 juillet. – S. Tu. JEUX AFRICAINS : AVANTAGE ÉTHIOPIE. – Dans le traditionnel match que se livrent Kényanes et Éthiopiennes sur le 10 000 m, c’est l’Éthiopie qui a pris l’avantage hier à Alger avec la victoire de Mestawet Tufa en 31’26’’05 devant la Kényane Edith Masaï (31’31’’18). À noter la belle performance de l’heptathlonienne sud-africaine Janice Josephs à la longueur avec 6,79 m, même si le vent n’a pas été communiqué. Demain, lors de la dernière journée de ces Jeux Africains, on suivra notamment les 1 500 m hommes et femmes ainsi que le 5 000 m hommes. – Cha. B. DÉBUT DES JEUX PANAMÉRICAINS. – C’est aujourd’hui que débuteront les premières épreuves d’athlétisme des Jeux Panaméricains, qui se tiennent à Rio de Janeiro jusqu’au 29 juillet. Le coup d’envoi sera donné par le marathon féminin, suivi des 20 km marche hommes et femmes. LES DEUX PARCOURS olympiques disputés hier à Saint-Cyprien n’ont pas été favorables aux leaders. Guère à l’aise dans une brise de secteur sud qui bascula de 40 degrés à plusieurs reprises, Toulon-Provence Méditerranée-Coychyères (14e et 16e), Tahiti (17e et 8e) et Île-de-France (12e et 25e) passèrent à côté de leur sujet. Seuls Côtes-d’Armor (5e et 5e) et Elcimaï-Ville-de-Marseille (15e et 3e) sortent la tête haute d’une journée finalement vouée aux équipages amateurs et étudiants. À commencer par les « montagnards » de Bienne-Voile et de la station des Saisies qui s’imposent au terme des deux manches catalanes. Victor Lanier, skipper d’Îlede-France et tenant du titre, espère se refaire une santé dès aujourd’hui, dans l’étape Saint-Cyprien - Roses (36 milles) qui s’annonce selon lui « particulièrement tactique ». Les premiers bateaux sont attendus en fin d’après-midi en Espagne sur la Costa Brava. – D. P. RÉSULTATS 18e manche : 1. Studer (Bienne-Voile), 1er Amateur ; 2. Fuhrer (Ville-de-Genève-Carrefour-Prévention) ; 3. Souben (Courrier-Dunkerque) ; etc. 19e manche : 1. Lebœuf (Les Saisies-INSA), 1er Étudiant ; 2. Chtounder (Bred), 1er Amateur ; 3. Deruelle (Elcimaï-Ville-de-Marseille) ; etc. Classement général : 1. Henry (Toulon-Provence-Méditerranée-Coychyeres), 768,50 pts ; 2. Plichart (Tahiti-et-ses-Îles), 764,50 ; 3. Lanier-Pauchet (Île-de-France), 757,75 ; 4. Deruelle, 738,25 ; 5. Aveline (Côtes-d’Armor), 677,25 pts ; etc. PAGE 12 de notre envoyé spécial LA PREMIERE IMAGE forte de ce week-end à Laguna Seca remonte à vendredi, lors des premiers essais libres. Enchevêtrées dans un nuage de poussière, la Yamaha de Sylvain Guintoli et la Ducati d’Alex Hofmann vont s’échouer dans les graviers en haut de Corkscrew, le virage le plus terrifiant du ci rcui t. Le fameu x « tire bouchon » a fait ses premières victimes. L’Allemand a une fracture de la main gauche, le Français une élongation d’un tendon du bras droit. Rien à faire, pour maîtriser ce tire-bouchon, il faut de la bouteille. La télévision, en écrasant le relief, n’en donne qu’une image édulcorée. Vue du bord de la piste, la pente est sidérante. On n’y plonge pas tête la première comme ça. Sylvain Guintoli, qui découvre le circuit californien, vient d’en faire l’expérience. « C’est comme à ski quand on descend d’un télésiège et qu’il faut se lancer dans la pente, raconte-t-il. J’avais pourtant vu et revu des vidéos, reconnu le circuit une première fois à pied, puis à scooter. Mais une fois sur la moto, tout est différent, les repères changent complètement, la piste paraît beaucoup plus petite et étroite. » Guintoli ne s’est pas sorti dès son premier tour, mais au quatrième. « La montée qui mène à Corkscrew est très raide, peut-être 10 % d’angle, dit-il. On arrive là-haut à 210 km/h environ et il faut freiner violemment pour retomber à 50 à l’heure. Je suis arrivé beaucoup trop vite. J’étais en perdition totale. Devant moi, il y avait Melandri et Hofmann. J’ai pu éviter le premier mais pas le second. Je suis désolé qu’il se soit fait aussi mal. Mais ce virage ne se compare à rien de connu. » Randy De Puniet, qui court à Laguna Seca pour la deuxième fois, opine : « C’est un circuit très, très technique, mais sa particularité, c’est vraiment ce Corkscrew. Il y a cette énorme montée, puis la descente. On freine en aveugle, on balance la moto à gauche puis, avec un changement d’angle important, on la balance à droite sans savoir où on va. Je ne dirais pas qu’on a le cœur qui se soulève, on est trop concentré pour ça, mais c’est vraiment impressionnant. C’est le seul circuit au monde où il y ait ce genre de chose. L’an dernier, j’avais eu du mal moi aussi à le maîtriser. Je mangeais le vibreur intérieur parce que je basculais trop tôt. Cette année, ça va mieux. J’ai l’expérience de 2006 et ça fait un an et demi que je roule en MotoGP. J’ai progressé. » De Puniet : « J’en ai bavé » Pas étonnant, dans ces conditions, que les pilotes américains, habitués à courir à Laguna Seca en Superbike ou en Supersport, y soient avantagés. Nicky Hayden s’y est imposé en 2005, devant son compatriote Colin Edwards, et a récidivé en 2006. « Il m’a fallu quatre ans pour découvrir certaines trajectoires plus efficaces que d’autres, disait Edwards en 2005, année où le circuit a été réintégré au calendrier MotoGP. J’entends bien les garder secrètes. » Mais aujourd’hui, presque tous les autres ont appris le circuit. « L’avantage qu’avaient les Américains s’est réduit, assure Randy De Puniet. L’an dernier, j’étais très loin : à deux secondes du premier le premier jour. J’en ai bavé. Ça a été mon week-end le plus difficile de la saison. Cette année, je n’étais plus qu’à une seconde du leader vendredi alors que j’avais pas mal raté ma deuxième séance. » Sylvain Guintoli n’a donc plus qu’à apprendre. Il s’y est mis avec application. Lors de la deuxième séance d’essais libres, on le trouva même à un moment donné en septième position. « J’étais deux secondes plus vite que le matin, dit-il. Et là, c’est devenu vraiment sympa. J’y ai pris du plaisir. Mais je dois encore apprendre d’ici la course. » Les pilotes étaient d’ailleurs plutôt contents de leurs premiers essais alors que, l’an dernier, l’état de la piste avait soulevé le mécontentement général. Une entreprise européenne a été chargée de refaire le goudron. « Le nouveau revêtement est bien meilleur, se réjouit Valentino Rossi, qui fut ESSAIS LIBRES : SOUCIS POUR ROSSI. – L’Italien avait fait une chute lors de la troisième séance d’essais libres, disputée hier matin trois heures avant les qualifications. Il avait pu regagner son stand au ralenti mais en donnant des signes de blessure à la main gauche. Il était immédiatement allé se faire examiner à la clinique mobile. Dans le même temps, Stoner, en signant un temps de 1’22’’365, battait le tour le plus rapide établi par Hayden en 2005. Les deux Suzuki de Vermeulen (à 0’’358) et Hopkins (à 0’’391) le suivaient de près. Rossi avait fait le 7e temps (à 0’’907), De Puniet le 13e (à 0’’968) et Guintoli le 15e (à 1’103’’). Compte tenu des neuf heures de décalage horaire avec la Californie, les qualifications ont eu lieu trop tardivement pour que nous puissions vous en donner les résultats. SUPERBIKE : HAGA EN POLE.– Après avoir dominé la première séance vendredi à Brno, le Japonais Haga a enfoncé le clou hier en signant le meilleur temps de la superpole devant Biaggi. Troisième au Championnat, il essaiera aujourd’hui de grignoter son retard sur le leader Toseland, quatrième chrono, et sur Bayliss, troisième hier. Quinzième temps pour Laconi. ANDRÉ-JACQUES DEREIX GP des États-Unis 11/18 Circuit de Laguna Seca 3,610 km AUJOURD’HUI De 18 h 40 à 19 h 5 : warm-up 23 heures : départ du Grand Prix (Horaires en heure française. Pour l'heure locale, retrancher neuf heures.) CHA MPIONNAT DU MONDE MOTOGP (après 10 GP). – 1. Stoner (AUS, Ducati), 196 pts ; 2. Rossi (ITA, Yamaha), 164 ; 3. Pedrosa (ESP, Honda), 144 ; 4. Hopkins (USA, Suzuki), 103 ; 5. Melandri (ITA, Honda), 97 ; 6. Vermeulen (AUS, Suzuki), 93 ; 7. Edwards (USA, Yamaha), 98 ; 8. Capirossi (ITA, Ducati), 77 ; 9. Hayden (USA, Honda), 73 ; 10. Barros (BRE, Ducati), 69 ; … 13. De Puniet (Kawasaki), 40 ; … 18. Guintoli (Yamaha), 18 ; etc. DIMANCHE 22 JUILLET 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Bleu Noir LES PERFORMANCES de l’équipe de France étaient hier à l’image du temps néerlandais : couvert. Pas encore de déluge mais trop peu d’éclaircies. La lumière n’est venue qu’une seule fois, de Yannick Fonsat, qui s’est imposé sur le 400 m en retranchant six dixièmes à son record personnel (46’’34), échouant à seulement quatre centièmes du précédent record de France juniors de la distance (Gilles Bertould, en 1968). Un temps qui fait de l’athlète de Nogent-sur-Marne le cinquième performeur français de l’année. De quoi décrocher un ticket dans le relais pour Osaka ? « Je suis encore un peu jeune, j’ai le temps, assure-t-il. J’ai travaillé depuis onze mois avec mon coach dans l’objectif de gagner ici. C’est chose faite, je suis très heureux. Pour le reste, on verra plus tard. » Dans l’après-midi, on attendait Otmane Belharbazi. Mais le Mulhousien n’a fini que quatrième (en 4’01’’85) du 1 500 m le plus lent de l’histoire des Championnats (remporté par l’Italien Scapini en 4’01’’31). Le pire des scénarios pour le jeune homme, qui s’avançait sur la piste avec le deuxième temps des engagés (3’43’’75). « Si c’était lent, avec mon entraîneur (Taiffour el-Houssein), on avait prévu d’accélérer au bout de 800 m, raconte-t-il. Mais au moment où j’ai voulu faire ça, j’ai été bousculé (une réclamation a été posée, repoussée par le jury). J’ai voulu revenir trop vite et je l’ai payé dans la dernière ligne droite. » – H. De. SDIRI FIXÉ LUNDI. – Toujours hospitalisé à la polyclinique Gemelli à Rome, Salim Sdiri passera un scanner de contrôle demain. Et c’est en fonction de ses résultats que le sauteur en longueur sera autorisé ou non à regagner la France. Le premier scanner passé par le Français, en début de semaine, avait révélé des microlésions au foie et au rein droit. Agacé par les diktats d’Alinghi, le défi Oracle-BMW en appelle à la cour suprême de l’État de New York. De fait, l’écart entre Cammas et Peyron a fondu comme neige au soleil : après avoir compté jusqu’à 75 milles d’avance, l’Aixois accusait hier soir, à 21 heures, un retard de 64 milles sur le Baulois. En attendant d’empanner, ce qu’il fit une première fois à 18 heures puis de nouveau à 19 h 30, il s’éloignait au sud de la route directe vers le cap Lizard. « On va encore perdre du temps cette nuit, confiait-il un peu plus tôt. Virtuellement, Orange sera largement devant demain matin (ce matin). Mais le vent devrait basculer nord-ouest et forcir jusqu’à 30-35 nœuds. Il faut souhaiter qu’on ait alors récupéré tous nos moyens. » Sous le soleil de l’anticyclone des Açores, l’équipage multipliait les manœuvres pour renouer avec une vitesse au-dessus de 30 nœuds. – G. M. HENGELO – (HOL) LA RUBRIQUE ATHLÉTISME Ras la coupe Il NE FAUT PAS LONGTEMPS énerver Larry Ellison ! Le Golden Gate Yacht Club (GGYC), représenté lors de la Coupe de l’America par sa puissante équipe BMW-Oracle, a décidé vendredi soir de traîner en justice la Société nautique de Genève (SNG), détentrice de la Coupe de l’America et de facto Alinghi qui se battait sous ses couleurs. La menace formulée il y a dix jours est devenue réalité et voilà la vieille aiguière rattrapée par ses vieux démons juridiques. Pour comprendre l’étendue de l’affaire, mieux vaut remonter à la source de l’imbroglio. Le 11 juillet dernier, le GGYC lance un défi à la SNG en vue de la prochaine édition de la Coupe (l’America est à l’image d’un duel : si une équipe relève le gant, le détenteur se doit de l’affronter). En présentant leur challenge, les Américains manifestaient néanmoins leur mécontentement contre les Suisses (L’Equipe du 13 juillet) sur plusieurs points dont trois majeurs : le choix, non réglementaire semble-t-il, du Desafio Español en tant que représentant des challengers (challenger of record) chargé de négocier avec Alinghi ; la nontransparence du règlement technique concernant le futur bateau de la compétition et la participation du voilier de la Confédération aux éliminatoires, destinés en principe aux seuls challengers. Fonsat sauve l’honneur Bleu COUPE DE L’AMERICA Diagana : « Tant pis s’il faut décaler les sauts ou les lancers » CHAMPIONNAT D’EUROPE JUNIORS Le javelot est lancé à partir de la ligne du 400 m, entre la hauteur et la cage du disque et du marteau. Les sauteurs sont en face du javelot. Si le vent porte trop à gauche, s’il y a une tempête et qu’on doit inverser le sens du triple et de la longueur, on reverra les horaires au dernier moment. On peut aussi déplacer le javelot dans le virage du 200 m. On prendra toutes les précautions. On veut éviter ce qui s’était passé en 1999 : on avait inversé le sens de la longueur à cause du vent, dos aux lancers, et un marteau était parti à gauche, vers la fosse. » En attendant une solution globale, chaque organisateur aménage donc son programme en fonction de la configuration de son stade. « C’est logique, conclut Stéphane Diagana. Et tant pis s’il faut décaler des lancers ou des sauts avant ou après les directs télés. Il y a des incompatibilités de programmes qu’il faut gérer en attente d’une solution globale. Mais il faudra traiter ce problème assez rapidement. J’ai parlé avec Salim et je lui ai promis qu’à la prochaine réunion de la commission des athlètes à l’IAAF, en septembre, on mettrait le problème sur le tapis. » Jaune BATEAUX L’appel de Romain Mesnil le plus. On a une réunion prochainement. On va les rebriefer afin qu’ils ne tournent pas le dos au javelot, qu’ils soient vigilants. On a déjà banni le marteau, trop dangereux en compétition, à moins qu’il n’y ait rien d’autre dans le stade ou qu’il y ait vraiment une cage de grande qualité. On s’interroge aussi sur le disque, absent du progr amm e c ette année. » Noir « On est en train d’y réfléchir, lance Jorge Salcedo, le président du comité technique. Mais ce n’est pas facile. Habituellement, on n’a pas de problèmes avec le javelot, c’est plutôt le marteau qui nous cause des soucis. Moi, je préconise de placer systématiquement les sautoirs à l’extérieur de la piste. Si la configuration des stades ne le permet pas, il faut travailler sur les horaires. On recommande de ne pas organiser de concours de marteau en même temps que la longueur ou le triple saut. Dimanche dernier, à Debrecen (Championnats d’Europe Espoirs), la longueur de l’heptathlon était programmée en même temps que le marteau. Comme il n’y avait pas de courses, on a placé les athlètes et les juges sur la piste, de façon à ce qu’ils se retrouvent face aux lanceurs. Voilà, ce sont quelques solutions, mais il faut y réfléchir. » La question de la sécurité était aussi au centre des débats lors de la réunion technique de Sheffield, dimanche dernier, moins de quarante-huit heures après l’accident de Rome. « On en a beaucoup parlé, témoigne Romain Mesnil. Mais làbas, il n’y avait pas de concours proches de la zone des lancers. En revanche, tout le monde se souvenait d’avoir assisté à des incidents par le passé. Personnellement, j’ai vu des marteaux arriver sur la piste et même un javelot se planter dans le tapis de la perche. » En pleine période de compétition, le président de l’AAF (Association des athlètes français) avoue n’avoir pas eu le temps de mener une action syndicale. « À titre personnel », il propose de « modifier l’aspect technique des javelots, en arrondissant le bout ou en les alourdissant pour qu’ils aillent moins loin ». Mais Romain Mesnil reprend vite sa casquette de président et appelle à « mettre rapidement en place un groupe de réflexion rassemblant les organisateurs, les juges, les athlètes et les entraîneurs. Il faut mener à bien une réflexion collective pour trouver une solution à ce problème. » La solution de facilité consisterait à décaler les lancers en tout début ou en toute fin de compétition. « Mais ce serait prendre le risque de tuer une discipline qui n’est déjà pas très bien exposée, remarque Romain Mesnil. Il faut trouver d’autres solutions. » « Moi, je suis franchement contre, plaide Vitolio Tipotio. De toute façon, je crois que c’est aussi une affaire d’éducation. Il faut faire de la prévention et en parler aux autres athlètes pour qu’ils aient conscience du danger quand ils se trouvent près des aires de réception. » En attendant, la balle est dans le camp des organisateurs. Jean-Pierre Schoebel accueillera le dernier meeting Ligue nationale de la saison, mercredi prochain, à Monaco, et a réfléchi au problème. « On sera plus vigilants, assure-t-il. Mais l’accident est tellement rare que j’espère bien être à la retraite avant que ça se reproduise. Personnellement, nous sommes dans une configuration opposée à celle de Rome. Le sautoir se situe à droite de l’aire de javelot ; à gauche, on n’a plus rien avant la ligne droite du 100 m, hormis le podium protocolaire à soixante mètres du lancer, donc a priori pas dans les distances les plus dangereuses (Sdiri a été touché à 80 m). À la longueur, les athlètes courent dos au javelot mais le départ, et donc le banc où ils rassemblent leurs affaires (l’endroit où Sdiri a été blessé), ne se situe qu’à quinze, vingt mètres de l’aire, avec un angle très ouvert. À la limite, ce sont les juges qui risquent 13 Bleu Rouge Noir Jaune BOXE CHAMPIONNAT WBA DES SUPER-LÉGERS MBaye méconnaissable En s’obstinant à chercher le K.-O., le Français a perdu aux points son titre contre le Gallois Gavin Rees, hier soir à Cardiff. CARDIFF – de notre envoyé spécial QUELLE DÉCEPTION ! Sans avoir jamais cherché à exploiter sa taille supérieure (1,76 m contre 1,60 m), Souleymane MBaye a perdu son titre WBA des super-légers face au Gallois Gavin Rees, hier soir à Cardiff. Sans surprise, les juges britanniques, John Coyle et Paul Thomas, et porto-ricain, César Ramos, se sont prononcés pour le challenger, 117-113, 117-112 et 118-110. En restant près de son challenger, le Français lui a littéralement donné la victoire. Ainsi, Rees n’a éprouvé aucune difficulté à réduire la distance, puisque MBaye ne tournait pas. Or, de près, MBaye avait du mal à utiliser ses longs bras. En revanche, le Gallois, qui n’est pas un grand technicien comme le Français, a, lui, compris que pour gagner, il faut donner des coups, ce qu’il n’a pas arrêté de faire pendant douze rounds. Et, surtout, il s’est permis de se moquer de MBaye avec des pitreries, comme rester face à lui les mains en bas. Au lieu d’en profiter, le Français a vraiment semblé perturbé. Malheureusement, son nul avec l’Ukrainien Kotelnik, en mars dernier, quand il s’était montré bien peu actif, ne lui a pas servi de leçon. À l’issue du combat, hier, MBaye s’est défendu en affirmant qu’il s’était obstiné à placer sa droite pour chercher le K.-O. « On voulait contrer le Gallois, confirme l’entraîneur du Français, José Ngufulu. Quand j’ai vu que ça ne passait pas, je lui ai demandé de changer, mais c’était trop tard. » Heureusement, MBaye (32 ans, 1,76 m, 63,275 kg, 35 victoires, dont 20 avant la limite, 1 nul, 2 défaites) a vu, au vestiaire, Frank Warren, promoteur des deux hommes, venir lui dire qu’il obtiendra une revanche avec le toujours invaincu Rees (27 ans, 1,60 m, 63,387 kg, 27 victoires, dont 13 avant la limite). Dans le deuxième round, l’homme de Levallois se montrait beaucoup plus mobile, avant de rester quasiment tête contre tête avec son challenger, rendant coup pour coup. Visiblement, MBaye cherchait à faire mal, mais sa droite rencontrait le vide, tant Rees était mobile du tronc. Le Gallois prenait confiance et provoquait son adversaire en baissant les mains. Le Français restait encore de près dans la troisième reprise et la reprise était ponctuée d’accrochages. Et, surtout, Rees parvenait à toucher le Français. Dans le quatrième round, le Gallois ne ralentissait pas, bombardant en particulier les flancs de son adversaire qui se protégeait bien, mais frappait moins que lui. Néanmoins, le Français se montrait plus précis. Dès le début du cinquième round, les deux hommes se rendirent coup pour coup à la grande joie des spectateurs, avant que le Gallois se permette de plus en plus de défier MBaye en restant immobile face à lui, les mains très basses. Il en était de même dans la reprise suivante et MBaye semblait vraiment perturbé. Dans le septième round, le Gallois s’attirait des applaudissements en se permettant de décocher par deux fois une impressionnante série des deux mains au corps du Français. Lorsque le gong retentissait, le Gallois décochait encore une volée de coups. Même lorsque Rees restait inactif, comme à certains moments du huitième round, MBaye n’en profitait pas, le laissant récupérer. Le Français n’était pas le patron, ne se révoltait pas dans les deux rounds suivants, avant de se décider à attaquer dans le onzième, mais le Gallois le ceinturait aussitôt, d’autant que son adversaire ne préparait absolument pas ses actions offensives. Pendant le dernier round, une bonne partie des spectateurs était debout, se réjouissant déjà de la victoire de leur compatriote. ANDRÉ-ARNAUD FOURNY CARDIFF. – Le Gallois Gavin Rees (au premier plan) a décroché hier la couronne mondiale WBA des super-légers face à un Souleymane MBaye qui ne s’est pas montré à la hauteur de son talent. (Photo SBI/Iconsport) Joe Calzaghe ravi L’International Arena n’affichait pas complet, avec deux milliers de spectateurs, alors qu’elle aurait pu en contenir le double, lorsque les deux hommes étaient arrivés sur le ring, un peu avant 21 heures (une heure plus tard en France). À la présentation, le champion WBO des super-moyens, le Gallois Joe Calzaghe, applaudissait Rees, entraîné par son père Enzo, tandis que le président du Conseil de la République des Affaires économiques et sociales du Sénégal, MbayeJacques Diop, encourageait le Français d’origine sénégalaise. Dès le premier round, le challenger avançait, tentant véritablement sa chance. Malgré son handicap en taille, il parvenait à s’approcher et à bombarder de coups le Français. En fin de reprise seulement, MBaye commençait à répliquer. de notre envoyé spécial TRIATHLON GYMNASTIQUE La reine Margaux La razzia bleue Margaux Fabre s’est couverte d’or sur 200 m avant d’enlever l’argent avec les filles du 4 x 200 m. Belle surprise avec Élodie Schmitt, deuxième sur 50 m. LE SPORT EST PARFOIS d’une furieuse simplicité : « Margaux a fait les cent premiers mètres avec les autres et puis elle a accéléré. » Ainsi décrivait Pierre Andraca, chaperon des juniors français, le 200 m mené hier en patronne par Margaux Fabre. Volontiers décrite comme une gamine espiègle en dehors de l’eau, l’adolescente de quatorze ans s’est encore muée, à Anvers, en compétitrice implacable des Championnats d’Europe : abonnée à l’argent jeudi sur 400 m et vendredi sur 800 m derrière la Russe Sokolova, la future élève de seconde au lycée de Canet-en-Roussillon a donc mis la main sur l’or. En 2’2’’21, une bonne seconde devant la Britannique Collins, et un ton audessus de son précédent record sur la Margaux Fabre, quatorze ans, a prouvé hier à Anvers qu’elle est déjà une redoutable compétitrice au plan international. (Photo Richard Martin) CHAMPIONNATS D’EUROPE JUNIORS (grand bassin, Anvers, 18-22 juillet). – HOMMES. 50 m dos : 1. Maczewski (POL), 26’’30. 200 m dos : 1. Lestingi (ITA), 1’59’’34 ; 2. Loughran (GBR), 2’0’’50. FEMMES. 50 m : 1. Dikidzhy (UKR), 25’’95 ; 2. Schmitt, 26’’23 ; 3. Vourna (GRE), 26’’23. 200 m : 1.Fabre, 2’2’’21 ; 2. Collins (GBR), 2’3’’26 ; 3. Duclos, 2’3’’35. 100 m papillon : 1. Tompa (HON), 1’0’’22 ; 2. Kovacs (HON), 1’0’’30 ; 3. Gandy (GBR), 1’0’’59. Relais 4 x 200 m : 1. Grande-Bretagne, 8’11’’46 ; 2. France (Brémond, Delarbre, Duclos, Fabre), 8’15’’30 ; 3. Italie, 8’19’’. distance (2’2’’86). Raphaël Raymond, son entraîneur à Canet jusqu’à l’arrivée de Philippe Lucas, la pense capable de chatouiller les 2’ dès la saison prochaine. Sacrée semaine pour Margaux Fabre, détachée sans l’être tout à fait de ces performances : « Je ne m’attendais à rien… Enfin, si, je voulais des médailles. » La suite de sa carrière sera en partie conditionnée par son investissement à l’entraînement, pour l’instant éloigné de son engagement en compétition. Alors, à partir de maintenant, c’est du sérieux ? « Ouais… consentait la jeune fille. Ce n’est pas facile tous les jours. » Mais il y a aussi des jours où les médailles adoucissent les efforts. Inspirées par la reine Margaux, les Bleuettes ont décoché hier plusieurs flèches. Derrière Fabre, la Cannoise Fiona Duclos (troisième) a complété le podium du 200 m (2’3’’35) et les deux copines ont remis ça avec leurs partenaires du relais 4 × 200 m, favori pour le titre mais finalement maté (deuxième) par les Britanniques. Juste avant, Élodie Schmitt, coéquipière à Sarreguemines de Sophie Huber et d’Aurélie Muller, avait raboté de quatre dixièmes son record sur 50 m, amené à 26’’23 et synonyme de médaille d’argent. Comme Fabre, la sprinteuse vit sa première année chez les juniors avec un bel aplomb. Les petites sœurs de Manaudou ont de l’avenir. – J.-B. R. POTEC : MIEUX SUR 800 M. – Après un 400 m décevant (4’14’’28) mercredi, lors des Championnats de Roumanie, Camelia Potec a redressé la tête sur 800 m. Sur la distance où son entraîneur, Philippe Lucas, lui voit les meilleures chances de retour au haut niveau d’ici aux JO, la championne olympique du 200 m a nagé en 8’38’’19 à Bucarest. Loin des meilleures, elle améliore de plus de sept secondes son chrono des Championnats de France (8’45’’95) à Saint-Raphaël, où Laure Manaudou l’avait emporté en 8’31’’26. RÉSULTATS JEUX PANAMÉRICAINS (grand bassin, Rio de Janeiro, 16-22 juillet). – HOMMES. 1 500 m : 1. Peterson (USA), 15’12’’33. 200 m brasse : 1. Pereira (BRE), 2’13’’51 ; 2. Barbosa (BRE), 2’13’’83. 200 m papillon : 1. Almeida (BRE), 1’55’’45 ; 2. Erazo (USA), 1’57’’07 ; 3. Veloz Davila (MEX), 1’58’’43. FEMMES. 200 m dos : 1. Crippen (USA), 2’12’’75. 200 m papillon : 1. Hersey (USA), 2’7’’64. Demi-finales (meilleurs temps). HOMMES. 50 m : 1. Cielo (BRE), 22’’28 ; 2. Santos (BRE), 22’’42 ; 3. Bovell (TRI), 22’’55 ; … 6. Hall (USA), 22’’86. Arrivé aux Jeux Panaméricains sans ambition de victoire, Gary Hall disputera aujourd’hui à Rio de Janeiro la finale du 50 m avec le sixième temps des engagés. Après les 22’’85 réalisés la veille en série, l’Américain, qui vise un troisième titre olympique de rang sur la distance, a pris hier la deuxième place de sa demi-finale en 22’’86. Loin de Cesar Cielo, meilleur temps des demies en 22’’18 et logique favori pour le titre. AUJOURD’HUI. – À Rio de Janeiro, finales à partir de 10 heures (16 heures, heure française) : 100 m FEMMES, 100 m dos HOMMES, 200 m dos F, 50 m H, 200 m brasse F, relais 4 x 100 m 4 nages H et F. MEETING DE CANBERRA (petit bassin, 20-22 juillet). – Finales. HOMMES. 100 m : 1. Sullivan, 47’’45 ; 2. Monk, 47’’97. 200 m brasse : 1. Rickard, 2’9’’54. FEMMES. 200 m : 1. Barratt, 1’55’’91 ; 2. McKenzie, 1’58’’43. 800 m : 1. Palmer, 8’23’’31 ; 2. Barratt, 8’26’’14. 200 m dos : 1. Adcock, 2’7’’29 ; 2. Nay, 2’7’’53. 100 m brasse : 1. Jones, 1’4’’83. 100 m papillon : 1. Galvez, 58’’43. Tournoi de vitesse. Demi-finales. HOMMES. 50 m : 1. Sullivan, 21’’62 (rec. nat.). 50 m brasse : 1. Rickard, 27’’13. FEMMES. 50 m dos : 1. Seebohm, 27’’73. Tous australiens. Maître du 100 m en 47’’45, Eamon Sullivan a aussi animé la deuxième journée du meeting de Canberra (petit bassin) en établissant un nouveau record national du 50 m en 21’’62, lors des demi-finales du tournoi de vitesse. Chronométré à 22’’ en grand bassin, l’Australien, cinquième aux Mondiaux de Melbourne sur la distance, confirme sa progression en vélocité. Avec huit médailles, les Français ont capitalisé lors des finales du match international à Minsk. ILS N’ONT PAS GAGNÉ. Ou plutôt si : au terme de ce match international à Minsk, Benoît Caranobe et Pierre-Yves Bény ont marqué des points et les esprits des sélectionneurs. Et ce serait tout sauf une surprise s’ils figuraient, le 10 août prochain, sur la liste des Français qui iront pêcher l’un des douze quotas en jeu pour les JO, lors des Mondiaux à Stuttgart, du 1er au 9 septembre. « Leur retour après de nombreuses blessures est très intéressant, avoue Jean-Jacques Eeckhoutte, le responsable du secteur masculin bleu. Totaliser 87,55 points sur un concours général (comme Caranobe vendredi, le seul à avoir présenté les six agrès lors du concours par équipes), c’est un apport considérable. Quant à Pierre-Yves, la qualité de son exécution compense des contenus parfois encore un peu faibles. » Lors des finales d’hier, ces propos se sont confirmés. Finaliste olympique et mondial aux anneaux, opéré d’une épaule après Athènes, puis retardé par de multiples bobos, Pierre-Yves Bény n’est devancé à Minsk, sur son agrès fétiche (15,60 pts), que par l’Italien Coppolino, vice-champion d’Europe 2007. Et encore, l’Orléanais de vingt-quatre ans rend trois dixièmes au Lombard sur la note de départ. Mieux, l’élégance de Bény est également récompensée aux arçons (2e), où… Yann Cucherat profite des chutes en cascade pour se hisser à ses côtés (3e). Plus tard, le capitaine des Bleus se Pierre-Yves Beny a effectué, hier à Minsk, un brillant retour en équipe de France. (Photo Pierre Lahalle) CANOË-KAYAK CHAMPIONNAT DE FRANCE DE SLALOM. – Qu’il s’agisse du kayak hommes et femmes ou du canoë monoplace et biplace, tous les leaders français de la discipline(mis à part Benoît Peschier, le champion olympique de K 1, éliminé en q ua li f ic at i on s) se ro n t p r é s en t s , aujourd’hui à Bourg-Saint-Maurice, à l’occasion des demi-finales (de 9 h 30 à 12 h 30) et finales (à partir de 14 h 30) des Championnats de France de slalom. RUGBY À XIII montre impérial à la barre fixe (15,30) – où le jeune Hamilton Sabot le talonne (15,025) – et surtout aux parallèles (16,175 pts). Dommage que Gaël Da Silva sorte du praticable (3e au sol). Dommage aussi qu’une pose des mains à la réception de son Tsukahara double carpé prive Benoît Caranobe de la victoire au saut. À vingt-sept ans, il bute d’un rien sur Sapronenko, l’ancien champion d’Europe letton (15,937 contre 15,912). « Ces podiums individuels, c’est bien, précise Marc Touchais, l’entraîneur national. Mais je retiens surtout l’investissement, le bon bou- lot d’aujourd’hui (hier). Dans la compétition par équipes, celle qui nous importait le plus, on avait été mauvais au sol et aux arçons. Mais les gars ont repassé leurs mouvements avant les finales. Et j’aime cette discipline qui se met en place. » D’ici aux Mondiaux, l’accent sera donc mis sur une recherche de stabilité. – C. L. TIR Direction, administration, rédaction, ventes et publicité commerciale : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issyles-Moulineaux Cedex 9. Tél. : 01-40-93-20-20 CHAMPIONNATS D’EUROPE : L’ARGENT POUR HENRY. – Josselin Henry a rapporté, hier à Grenade (Espagne), une dix-septième médaille au clan français à l’occasion de l’ultime journéedes Championnatsd’Europe.Avec un total de 1 173 points, Henry (qui a décroché un quota olympique à 50 m au mois de mai) a fini deuxième de la carabine 3 × 40 (300 m). Une épreuve (non olympique) dominée par le Tchèque Thomas Jerabek (1 177). Valérian Sauveplane (1 167) et Benoît Fourneret (1 128) se sont respectivement classés neuvième et vingt-sixième. HANDBALL BEACH-VOLLEY NORTH HARBOUR: KEHLHOFFNER EN FINALE. – Vainqueur logique, hier, du local Alan Chan (no 123 mondial ; 21-8, 21-15), puis de son compatriote Brice Leverdez (no 74 ; 21-18, 21-13), le Français Erwin Kehlhoffner (no 65) affrontera aujourd’hui à Auckland, en finale, le NéoZélandais John Moody (no 32), tête de série no 1 du tournoi. Par ailleurs, la paire tricolore formée par Maunoury et Tchoryk s’est inclinée (21-14, 21-17) en demifinale face au duo du cru Hannam-Tam. LES BRÉSILIENNES VICTORIEUSES DES JEUX PANAMÉRICAINS. – Qualifié pour le Mondial féminin (en France, du 2 au 16 décembre), le Brésil a remporté hier, à Rio de Janeiro, la finale des Jeux Panaméricains en dominant nettement Cuba, 30 à 17. Pour la troisième place, l’Argentine a pris de justesse le meilleur sur la République Dominicaine (23-22), ces deux équipes étant, elles aussi, qualifiées pour le Championnat du monde. DEUX BRÉSILIENNES S’IMPOSENT À MARSEILLE. – Les Brésiliennes Renata et Talita ont remporté, hier sur la plage du Prado, l’étape marseillaise du circuit mondial en prenant le meilleur (19-21, 21-19, 15-7), en finale, sur les Chinoises Xue Chen et Zhang Xi. Dans le tableau masculin, le duo composé d’Asahi et Shiratori a créé la surprise en se qualifiant pour les WCT : BURROW MEILLEUR QUE SLATER. – Son dernier succès date déjà d’un an et demi, en Australie. L’octuple champion du monde Kelly Slater a bien failli renouer avec ce bonheur, hier à Jeffreys Bay (Afrique du Sud), ce qui lui aurait permis de battre le record de victoires qu’il codétient avec Tom Curren (33). Mais le Californien a échoué en finale face à Taj Burrow (16,50 - 6,17). L’Australien, au contraire de Slater, a pris peu de vagues (4 contre 11), mais s’est gardé les meilleures. Une deuxième victoire cette saison qui lui permet de reprendre la deuxième place mondiale derrière Fanning, alors que Slater grimpe au quatrième rang. Il reste cinq épreuves dans un Championnat très ouvert. – D. Mi. SAS INTRA-PRESSE Capital : 2 167 240 . Durée : 99 ans. Principal associé : S.A. Éditions P. AMAURY. Président : Marie-Odile AMAURY. S.N.C. L’EQUIPE Capital : 50 000 . Durée : 99 ans du 26 juillet 1985. Siège social : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-lesMoulineaux Cedex 9. Gérant : Christophe CHENUT. Principal associé : SAS INTRA-PRESSE. Directeur général, Directeur de la publication : Christophe CHENUT demi-finales grâce à un succès (2-1) sur les Australiens Schacht-Slack, tombeurs des Brésiliens Luiz-Araujo en trois sets au tour précédent. Le dernier carré mettra aux prises d’un coté les Japonais à la paire brésilienne FrancoCunha, tête de série numéro 1, de l’autre les Russes Barsouk-Kolodinsky aux Argentins Baracetti-Condé. La finale est prévue à 17 h 30. HOCKEY SUR GAZON SURF SUPER LEAGUE (21e journée). – VENDREDI : Leeds - Wakefield, 16-23 ; St Helens - Wigan, 19-12. HIER : Harlequins - Huddersfield, 10-22 ; Salford - Bradford, 14-10 ; Dragons Catalans - Hul l FC, 18 -34. AUJOURD’HUI : Hull KR - Warrington (16 heures). Fondateur : Jacques GODDET BADMINTON DIMANCHE 22 JUILLET 2007 COUPE DU MONDE. – Kitzbühel, en Autriche, accueille aujourd’hui la neuvième des quinze étapes que compte la Coupe du monde 2007 (distance olympique). Une édition dominée pour l’heure, au classement général, par l’Espagnol Javier Gomez et la Portugaise Vanessa Fernandes. Côté français, ils seront huit en lice : Belaubre, Moulai, Pierreclaud, Poulat, Vidal chez les hommes ; Harrison, Lorblanchet et Péon chez les femmes. CELTIC CUP. – En guise de préparation en vue des prochains Championnats d’Europe (à Manchester, du 19 au 26 août pour les garçons, et à Siauliai, en Lituanie, du 2 au 9 septembre, pour les filles), les équipes de France masculine et féminine sont en lice, jusqu’à lundi,en Celtic Cup,à Wrexham (pays de galles). Hier, à l’occasion des rencontres inaugurales, si les hommes se sont imposés, les femmes se sont sèchement inclinées. CELTIC CUP (à Wrexham [GAL]). HIER. HOMMES : pays de Galles - France, 1-3 ; Irlande - Écosse, 3-1. FEMMES : Écosse - Irlande, 4-1 ; pays de Galles - France, 4-0. AUJOURD’HUI : France - Irlande H et F et pays de Galles - Écosse H et F. DEMAIN : France - Ecosse H et F et pays de Galles – Irlande H et F. Directeur des rédactions : Claude DROUSSENT Directeur de la rédaction du quotidien : Michel DALLONI VENTE : Tél : 01-40-93-20-05 Allemagne, 2,20 ; Andorre, 1,25 ; Antilles, la Réunion, 1,50 ; Autriche, 2,30 ; Belgique, 1,60 ; Canada, 2,95 CAD ; Côte d’Ivoire, 1 600 CFA ; Danemark, 16 DKK ; Espagne, 2,10 ; États-Unis, 2,80 $ ; Gabon, 1 600 CFA ; Grande-Bretagne, 1,40 £ ; Grèce, 2,20 ; Italie, 1,90 ; Luxembourg, 1,60 ; Maroc, 10 MAD ; Pays-Bas, 2 ; Portugal, 2 ; Polynésie, 460 CFP ; Sénégal, 1 600 CFA ; Suisse, 2,40 FS ; Tunisie, 1,80 DIN. ABONNEMENTS : Tél. : 01-55-56-70-60. 22, rue René Boulanger, 75472 Paris Cedex 10. France métropolitaine, lundi à samedi, 6 mois : 154,50 ; 1 an : 309 . Lundi à dimanche, 6 mois : 179,10 ; 1 an : 358,20 . ÉTRANGER : nous consulter. Modifications : joindre dernière bande. Publicité commerciale : MANCHETTE SPORTS, Tél. : 01-40-93-24-99. Petites annonces : 25, av. Michelet, 93408 St-Ouen Cedex. Tél. : 01-40-10-52-15. Commission paritaire no 1207I82523 ISSN 0153-1069 LU Tirage du samedi 21 juillet 2007 : 608 249 exemplaires PAGE 13 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Rouge CHAMPIONNATS D’EUROPE JUNIORS Bleu Bleu Jaune NATATION Jaune Noir « Que s’est-il passé ? – Rien ne m’a gêné chez Rees, mais je suis resté obstiné sur ma droite. Je voulais vraiment le contrer, car il rentre dedans. Il me donnait l’opportunité de le contrer. – Avec une telle tactique, vous n’étiez pourtant pas à l’aise ? – J’aurais dû suivre mon feeling, ne pas boxer contre nature. – Avant l’annonce du résultat, vous saviez que vous étiez battu ? – Je savais que c’était limite. L’écart des points ne me gêne pas, car nous sommes chez lui. – Déjà, vous n’aviez pas été brillant contre l’Ukrainien Kotelnik en mars dernier ? – Ça fait deux matches de suite, alors je vais bien réfléchir. – Quel est votre avenir ? – J’ai pris une bonne claque, mais je vais repartir, je ne vais pas rester làdessus. J’ai perdu beaucoup de choses. Je ne peux m’en prendre qu’à moimême. Une revanche est signée. » – A.-A. F. Noir TIOZZO PRÉCISE. – À la suite des propos de l’organisateur anglais Frank Warren estimant que « c’est très dur de travailler avec Fabrice Tiozzo ; il a des exigences incroyables » (voir L’Équipe de vendredi), l’ex-champion mondial des mi-lourds et lourds-légers tient à préciser : « Lorsqu’il m’a proposé d’affronter le champion WBO des lourds-légers, le Gallois Enzo Maccarinelli, j’ai demandé 350 000 euros, ce qui est, pour tous les connaisseurs de la boxe, tout à fait normal, vu mon palmarès. En plus, cela permettait à Warren de prendre pied en France, ce qu’il n’a pas encore réussi avec Souleymane MBaye. Si cela ne s’est pas fait contre Maccarinelli, c’est parce que Warren n’a pas trouvé de ville française pour payer ce qu’il demandait ni convaincu Canal + de verser 500 000 dollars, ce que la chaîne avait donné pour le Championnat WBC-WBA des lourds-légers O’Neil Bell - Jean-Marc Mormeck. » En effet, un Championnat WBO n’a pas la même valeur qu’un véritable Championnat du monde comme Bell-Mormeck. D’autre part, Alexandre Bompard, directeur des sports de Canal +, n’a certainement pas envie d’aider Tiozzo, qui avait annoncé brusquement son retrait des rings en octobre 2006, alors qu’il s’était engagé à boxer dans le cadre de la Nuit des sports de Canal +. « Je vais repartir » CARDIFF – RÉUNION DE CARDIFF (21 juillet). – Championnat WBO des super-plume « par intérim » (12 x 3) : Alex Arthur (GBR, co-challenger) b. Koba Gogoladze (GEO, co-challenger), arrêt de l’arbitre au 10e round. Championnat WBA des super-légers (12 x 3) : Rees (GBR, challenger) b. MBaye (champion) aux points. Bleu Rouge Noir Jaune « LA CHANCE, ÇA TOURNE ! » FELIPE MASSA pense qu’après un début de saison difficile le Championnat de F 1 va connaître des rebondissements. Pour gagner le Championnat (… ), il faut avoir absolument tout. Et « tout » , cela inclut aussi la chance – Avez-vous fini par comprendre pourquoi Ferrari avait connu cette baisse de forme passagère ? – Peut-être pas complètement. C’est très, très complexe. Difficile à vous expliquer précisément. Nous nous sommes retrouvés tout à coup avec un déficit d’adhérence, qui tenait peutêtre aux différents revêtements des circuits, peut-être aussi à l’ensemble '' châssis-pneus-aérodynamique, moins efficace dans des configurations de réglages particulières… – Et l’origine de votre calage sur la grille de départ à Silverstone, la connaissez-vous ? – Oui, les ingénieurs ont mis le doigt sur le problème. Un détail dans notre procédure de départ. Un petit truc, mais qui a perturbé la carburation et qu’il a fallu bien cerner et comprendre pour apporter le remède adéquat. En principe, ce devrait être réglé… Je l’espère. – Jusqu’à ces qualifications du Grand Prix d’Europe, des quatre pilotes en lutte pour le titre, le (Brésil) 26 ans, né le 25 avril 1981 à Sao Paulo (BRE). 1,66 m ; 59 kg. Karting. – Débuts en 1990. Monoplace. – Débuts en 1994. Formule Chevrolet brésilienne : 3e (1998), 1er (1999). Formule Renault italienne : 1er (2000). Championnat européen F 3000 : 1er (2001). Formule 1. – Débuts en 2002 (Sauber, GP d’Australie). 80 GP disputés, 4 victoires, 158 points marqués, 7 pole-positions, 5 meilleurs tours en course. Ses écuries successives : Sauber (2002, 2004 et 2005) et Ferrari (pilote essayeur en 2003, titulaire depuis 2006). 2002 : 13e avec 4 pts (Sauber). 2004 : 12e avec 12 pts (Sauber). 2005 : 13e avec 11 pts. 2006 : 3e avec 80 pts et 2 victoires en Turquie et au Brésil (Ferrari). 2007 : actuellement 4e avec 51 pts et 2 victoires à Bahreïn et en Espagne (Ferrari). volontiers de petites tapes amicales. Comment interprétez-vous ces démonst ration s fr aternelles ? – Mmmbooo… (L’air filou, il se marre.) On s’entend bien. Dire que nous sommes amis serait un grand mot. Mais je le connais peut-être un peu mieux que ne le connaissent les autres parce que je le voyais souvent l’an dernier, quand il courait en GP 2 dans l’écurie de Nicolas (Todt, par ailleurs manager de Felipe Massa). Je pense que par ces petites “démonstrations”, comme vous dites, il essaie de montrer qu’il joue tout de suite avec les grands. De toute façon, je m’en fiche ! Ce qui compte pour moi, c’est de bosser pour passer devant lui (sourire grande largeur). – À quoi vous attendez-vous dans cette seconde partie de saison ? – À une grosse, grosse bagarre. Où aucun de nous quatre ne pourra se permettre de laisser filer le moindre point (il rit, jubile). À la limite, le seul qui puisse se payer ce luxe aujourd’hui, c’est Lewis, vu son avance au classement. Mais les trois autres, sûrement pas. Et Alonso était très, très fort sur les dernières courses. À Silverstone, il était clairement meilleur qu’Hamilton. – La p er s pe c t iv e d e c et t e bataille a l’air de vous plaire… – (Il rit encore.) Ah ouais, j’adore ! Mais je savais, en début de saison, que j’allais me battre devant. J’avais fait une belle deuxième moitié de Championnat en 2006, bien progressé toute l’année dernière, et puis cet hiver. Finalement, la seule chose à laquelle je ne m’attendais peut-être pas, c’était d’avoir autant de malchance. – Quelles sont vos relations avec « l’Homme de glace », Kimi Räikkönen ? – Kimi est un mec réglo. Je ne l’ai jamais vu jouer le moindre tour politique, jamais. Il est clair. Clair dans le boulot. Clair dans ses rapports avec les autres. Évidemment, je suis extraverti, et il est tout le contraire. Donc nos relations ne se développent pas vraiment sur le plan amical, mais côté professionnel, elles sont excellentes et c’est très bien ainsi. Nous travaillons ensemble, échangeons nos informations ; il sait ce que je fais sur ma voiture, je sais ce qu’il fait sur la sienne. Comme avec Michael (Schumacher). – Vos réglages se ressemblentils ? – Mmmmmhhhh… Ils ne sont pas les mêmes, mais pas tellement éloignés non plus. – Cet hiver, Ferrari a expliqué que, tant que l’un de vous deux n’aurait pas pris l’ascendant sur l’autre, vous seriez considérés à égalité parfaite au sein de l’équipe. C’est donc toujours le cas ?… – Absolument. Et si le Championnat reste aussi serré entre nous, nous serons toujours deux numéros 1 – ou deux numéros 2 ! – jusqu’au bout. – Qu’avez-vous pensé en apprenant l’an dernier qu’il serait votre équipier en 2007 ? – L’idée d’avoir à se mesurer à un “calibre” est toujours sympa. Et comme un “calibre”, j’en avais côtoyé un pendant toute la saison 2006 – pour moi, Michael reste même le “calibre des calibres” ! –, voir arriver Kimi ne me faisait pas peur. En fin de saison, l’an passé, j’avais pris confiance. Comme j’étais très compétitif face à un septuple champion du monde, je me sentais prêt à affronter n’importe qui ! – Et en plus vous terminiez sur une victoire à domicile, au Brésil. Premier Brésilien à gagner chez lui, depuis Senna… – Cela reste le plus beau jour de ma vie ! Pour l’effacer, il faudra au moins une deuxième victoire là-bas. Ou un titre mondial ! – Avez-vous le sentiment d’avoir progressé plus vite au contact de Michael Schumacher ? – Sûr ! Pas simplement parce qu’il m’expliquait des trucs mais aussi parce que je passais tout mon temps à l’observer, à essayer de l’imiter. Je le regardais faire, je l’écoutais parler avec les ingénieurs, détailler tel ou tel point particulier de la voiture, solliciter tel réglage, exprimer ses sensations. J’ai appris comment un champion s’y prend pour que tout soit parfait sur la voiture. Comment il travaille en essais privés aussi bien que sur un week-end de Grand Prix. À la fin des courses, j’avais accès à ses relevés télémétriques, et je pouvais comprendre, tour après tour, ce qu’il avait fait, comment il avait gagné une place ici, trois dixièmes de seconde là, etc. Au Grand Prix suivant, je m’efforçais de mettre en application ce que j’avais découvert… et je consta- tais les progrès. Je me disais : “ O.K., ça, c’est bon. Ça marche pour moi. Je suis mieux en faisant ça ou ça. ” Franchement, 2006, avec lui, aura été pour moi une école formidable. Et avec une bonne voiture, on apprend plus vite encore ! – Parce qu’elle ne casse pas et qu’on passe donc plus de temps en piste ? – Pas seulement. C’est surtout qu’entre faire la course en milieu de peloton et faire la course en tête on n’apprend pas la même chose. Au niveau mental, c’est une expérience totalement différente. Lorsqu’on court en milieu de peloton, il faut se battre avec les autres. Devant, on se bat d’abord contre le chronomètre, et c’est plus confortable. On imprime son propre rythme. Et pour peu qu’on ait une petite marge d’avance, on réfléchit mieux à la course, à la stratégie ; on se préoccupe plus de la voiture, on apprend à ménager le matériel, le moteur, les pneus, plein, plein de trucs. C’est génial ! – Peut-on dire que votre carrière a vraiment décollé du jour où vous avez eu Nicolas Todt pour manager ? – Attendez : d’abord, c’est son père que j’ai connu. Le seul qui m’ait proposé un contrat – et un contrat Ferrari – alors que je n’avais jamais mis les pieds en F 1, c’est lui : Jean Todt. Quand on me dit : “ Peter Sauber est le premier à t’avoir donné ta chance en F 1”, c’est Vous me direz, à la maison, il est à bonne école ! Mais vous verrez : un jour, il sera parmi les hommes qui comptent en F 1… – Le niveau conservé cette année par Ferrari, en l’absence de Michael Schumacher, des ingénieurs Ross Brawn et Rory Byrne, n’est-il pas une nouvelle réussite de Jean Todt ? – Sûrement, parce qu’il n’était pas facile pour lui de négocier ce virage important dans la vie de la Scuderia. Mais je pense qu’il avait déjà fait bien plus fort et bien plus difficile auparavant, lorsqu’il est arrivé chez Ferrari. En 1993, il lui fallait tout reconstruire. Pour moi, le plus gros défi de sa carrière, c’était celui-là. Refaire de Ferrari une écurie gagnante. Au fil des années, les gens qui la composent se sont formés à l’excellence. Ils ont travaillé et développé leurs compétences au meilleur niveau. Et ce sont ces gens-là sur qui Jean Todt s’appuie aujourd’hui. Ils sont très, très bons. Le métier, croyez-moi, ils le connaissent ! – Avez-vous conservé des relations étroites avec Michael Schumacher ? – Je le vois sur les Grands Prix où il vient. Je ne l’appelle pas tous les jours, mais une fois toutes les deux semaines, peut-être. Il me demande forcément où j’en suis, ce que nous avons fait en essais, etc. Mais nous parlons de plein d’autres choses, de sujets sympas, que les pilotes de F 1 n’ont certainement '' (Hamilton) débute en F 1 dans des conditions idéales. C’est autre chose de commencer sa carrière chez McLaren, plutôt que dans une équipe « normale » faux. C’est Jean Todt qui est venu me chercher. Jean Todt qui a demandé à Peter Sauber de me faire courir une saison chez lui (2002). Je n’ai pas eu une année fantastique mais j’ai montré toutefois un certain potentiel. Et Jean m’a nommé pilote d’essai Ferrari (2003) pour me permettre de mûrir et d’apprendre, apprendre, apprendre. Et il a dû considérer là que je confirmais mon potentiel. Avec Nicolas, c’est autre chose. Nous étions amis avant de travailler ensemble. Il s’est trouvé un moment où je n’étais pas content du fonctionnement de mes deux managers : ils ne s’entendaient pas, et moi, au milieu, je me sentais mal à l’aise. Et à cette époque, Nicolas aspirait à faire mieux que son entreprise d’Internet. J’ai réglé la situation avec mes deux ex-managers, très proprement. Nicolas s’est alors occupé de ma carrière, et c’est là, en 2004, que je suis revenu comme pilote de course chez Sauber. Effectivement, il faut s’entourer des bonnes personnes pour mener correctement sa barque. Nicolas a beaucoup de talent. '' pas l’habitude d’aborder très souvent entre eux. Michael, je l’aime vraiment beaucoup. Il a joué un rôle tellement important dans ma carrière, dans ma vie ! J’éprouve tellement de reconnaissance envers lui, tellement d’admiration… – Savez-vous s’il regrette de ne pas être de cette formidable bagarre sportive en 2007 ? – (Éclat de rire.) Je ne sais pas, mais moi, je peux vous dire ce que j’en pense : j’échangerais bien ses sept titres mondiaux contre la bagarre de cette année ! Si j’avais le choix, je n’hésiterais pas une seconde ! » ANNE GIUNTINI (1) Moteur changé avant la course en Australie, Massa part dernier. Il cale sur la grille de départ de Silverstone et repart de la voie des stands. (2) En vertu du nouveau règlement (obscur) concernant l’intervention de la voiture de sécurité, la voie des stands était alors ouverte aux pilotes qui voulaient entrer pour ravitailler… mais le feu était encore au rouge à la sortie ! Massa et Fisichella ne l’ont pas vu et ont été disqualifiés. Un bon petit diable (Photos Jérôme Prévost, Stéphane Mantey et Richard Martin) PAGE 14 CEUX QUI L’AVAIENT vu débarquer chez Sauber en 2002 se demandaient à quel charmant « loulou » ils avaient affaire. Le môme venait mouler son siège. De sa démarche chaloupée, il avait franchi le seuil de l’usine, souriant, décontracté, l’œil vif… et son premier commentaire avait eu pour objet une jolie petite secrétaire. Un ingénieur l’avait gentiment recadré : ce n’était pas « pour ça » qu’on l’attendait à Hinwil. Sous sa dégaine d’aimable dilettante, Felipe Massa cache un redoutable tempérament de compétiteur, forgé durant ses années de « survie » en karting. « D’une course à l’autre, je ne savais jamais si j’aurais assez d’argent pour continuer », se rappelle-t-il. Ce fut plus dur encore par la suite, en Formule Renault, lorsque son père – « pas misérable, mais pas riche » – ne put vraiment plus l’aider. S’il voulait aller au bout de son rêve, Felipe n’avait qu’une solution : gagner. Toujours et partout. Il s’appliqua à réussir. Lorsque les portes de la F 1 s’ouvrirent à lui, on ne le prit pas tout de suite au sérieux. Trop rigolard, trop nature, trop relax en apparence pour entrer tout à fait dans la peau d’un pilote de Grand Prix, et se plier aux exigences du métier. On moqua sa fougue et ses erreurs de jeunesse, en oubliant que l’homme qui l’avait un jour repéré se nommait Jean Todt et avait un certain flair. Puis quand Felipe se trouva « managé » par Nicolas Todt, fils de Jean, les esprits chagrins ne décelèrent là que piston et complot de famille. « Beaucoup de gens me voyaient sans talent, simplement verni. C’est vrai : j’ai eu de la chance de rencontrer un jour Jean et Nicolas Todt. Mais je crois avoir prouvé, depuis, que je méritais leur confiance. » S’il affecte de l’indifférence aux commentaires d’observateurs « peu sérieux et peu crédibles », en revanche Felipe Massa prend garde au jugement des gens - et même des journalistes ! - qu’il respecte. « Il m’est arrivé de lire sur mon compte certaines vérités qui m’ont fait réfléchir. Et m’ont amené à modifier mon attitude ou mon comportement. » À vingt-six ans, Felipe Massa ne demande qu’à progresser. En tout. – A. G. DIMANCHE 22 JUILLET 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Felipe MASSA '' seul à n’avoir pas eu le moindre pépin technique, c’était Lewis Hamilton… – Ouais, Kimi (Räikkönen), Fernando (Alonso), moi, nous avions tous eu notre lot d’embêtements. Mais le Championnat ne pouvait quand même pas continuer comme ça, parce que la chance, ça tourne. J’ai toujours pensé que pour gagner le Championnat il ne suffisait pas d’être rapide, d’avoir la bonne voiture, la bonne équipe. Il faut avoir absolument tout. Et « tout », cela inclut aussi la chance. Vous pouvez avoir tout le reste, si vous n’avez pas un peu de veine, et même un petit peu plus que les autres, vous ne décrocherez pas le titre (il rigole franchement). Sans blague, hein ! – Il vous impressionne, Lewis Hamilton ? – Il a du talent, sans aucun doute. C’est un très bon pilote. Je pense que pour lui le GP 2 a été très formateur ; les voitures ne sont pas faciles à conduire, elles se rapprochent pas mal des F 1, en vérité. Et Lewis a pris l’habitude des pneus Bridgestone en GP 2 ; il les a bien sentis, bien compris, alors que beaucoup de pilotes de F 1 qui les découvraient cette année ont eu de la peine à s’y faire. – Mais les pneus de GP 2 sont très différents, ce sont des slicks… – N’empêche qu’il y a de réelles similitudes. Comme un air de famille, c’est certain. Et cela aide énormément, au niveau du feeling. En ce qui concerne Lewis, il faut tout de même dire qu’il débute en F 1 dans des conditions idéales. C’est autre chose de commencer sa carrière chez McLaren plutôt que dans une équipe « normale », avec une voiture « normale ». Et cette opportunité-là, personne avant lui ne l’avait jamais eue. Souvenez-vous des débuts de Jenson (Button) en F 1 : il avait une très bonne voiture, pas au top comme l’est aujourd’hui la McLaren, mais avec une bonne Williams, il avait fait lui aussi des débuts magnifiques, de belles courses, pas d’erreur. Seulement l’année d’après, il était chez Renault (en fait, Benetton-Renault en 2001, devenue Renault en 2002), et avec une auto médiocre… pfffuittt (il siffle et mime la dégringolade, pouce en bas). Alors O.K., Lewis est très bon… mais il a du bol. – Quand il signe une pole ou qu’il vous retrouve sur le podium, il vous assène Bleu Rouge Date de l’entretien : mardi 10 juillet, 19 heures (complété hier au Nürburgring). Lieu : circuit de Spa-Francorchamps, à l’étage du motorhome Ferrari. Durée : 40 minutes au total. Avec : Thierry Wilmotte, journaliste belge (Le Soir), Myrthe De Boer (communication Ferrari). Consommations : eau minérale. Jaune Bleu Jaune « QUE VOUS INSPIRE cette première moitié de saison par rapport à vos attentes de l’hiver ? – Un sentiment mitigé : d’un côté, je suis heureux ; de l’autre, un peu déçu. Content de moi parce que je crois avoir fait du bon boulot depuis le premier Grand Prix ; je suis rapide, compétitif à chaque course. Et en même temps, cela ne se traduit pas vraiment par ma position au Championnat du monde (pour l’instant, 4e avec 51 points). Nous avons laissé échapper un paquet de gros points. Par manque de fiabilité en Australie et à Silverstone (1), pour une bêtise au Canada (2)… O.K., à Montréal, c’était une erreur de ma part, mais une erreur à cause de ces nouvelles règles, tellement compliquées et tellement peu claires… – En attendant, le public n’est pas près d’oublier le spectacle de votre remontée à Silverstone (5e après être parti des stands) ! – C’est sûr, ce fut une belle course ! Le genre de Grand Prix qui vous laisse un bon souvenir, même si vous n’êtes pas sur le podium à l’arrivée. J’aurai au moins eu le plaisir de montrer ce que je sais faire. Mais enfin… le spectacle est une chose, le Championnat du monde en est une autre. Et le titre, c’est tout se qui nous importe, chez Ferrari. Je dirais même « les » titres, car nous sommes en bagarre pour les deux, pilotes et constructeurs.. – L’affaire d’espionnage qui sera jugée jeudi par le conseil mondial de la FIA peut-elle être de nature à vous perturber ? – Cette histoire nous a surtout surpris, l’équipe, moi, tout le monde. Une drôle de mauvaise surprise, en fait ! (Il ricane.) Il ne m’appartient pas de commenter ni de juger, mais le gars (Nigel Stepney), je le connaissais bien et je lui faisais confiance à cent pour cent. Donc, ça fait un peu mal quand on découvre un truc pareil. Mais au-delà de la déception personnelle, cela ne va pas m’affecter dans le travail, ni aucun d’entre nous d’ailleurs. Nous avons une priorité : la compétition. – Et il semble que les Ferrari aient en ce moment un léger avantage sur les McLaren… – En tout cas, nous bossons sans relâche pour améliorer nos performances, notre efficacité, la fiabilité, tout. Après les trois Grands Prix un peu difficiles que nous avons vécus (Monaco, Canada, ÉtatsUnis), il fallait absolument se ressaisir. Et vite ! Noir Noir PROLONGATIONS ENTRETIEN 14 15 Bleu Rouge Noir Jaune L’entraîneur français a profité des Championnats de Roumanie pour mieux connaître sa nouvelle nageuse, Camelia Potec. REPORTAGE LUCAS PASSE A L’EST Aux côtés de sa mère et d’une future championne de natation, Camelia Potec retrouve l’ambiance des compétitions roumaines. Doina Sava, la technicienne qui a emmené Potec au plus haut niveau mondial, ne nourrit aucune méfiance envers Philippe Lucas. Au contraire, elle a profité de la présence du Français pour lui parler entraînement. C’est là, à quelques encablures du bassin d’été, que Roxana Maracineanu effectua ses premières longueurs. Malgré des conditions d’entraînement difficiles, l’école de natation roumaine reste bien vivante. BUCAREST. – Pendant toute la durée de son séjour à Bucarest, Philippe Lucas n’a pas lâché d’une semelle Camelia Potec, sa protégée. Vigilant sur le moindre détail, il a voulu resserrer ses liens avec la nageuse et, aussi, « marquer son territoire ». (Photos Jean-Marc Pochat) BUCAREST – de notre envoyé spécial '' '' Au-delà de toutes les informations techniques de ces Championnats – « Je suis persuadé qu’elle va être très forte surtout sur 800 m » –, Lucas aura alors sûrement gardé en mémoire sa visite du château de Dracula en Transylvanie. Camelia Potec a tenu à le lui faire découvrir. Peut-être pour s’inspirer du comte qui rajeunissait au fil du roman… Ici, tout le monde espère que le « soleil de Braila » se relèvera à l’Ouest. PASCAL GLO (1) On retrouve dans Objectif Lune ce pays des Balkans imaginé par Hergé dans le Sceptre d’Ottokar . (2) La Gagaouzie est une région autonome de la République de Moldavie. cornemuse était un instrument de musique. L’époque où Lee Trevino pouvait déclarer gravement : « Le golf devient vraiment compétitif quand vous vous réveillez pour jouer et que les glaçons n’ont pas fini de fondre dans le verre de whisky posé sur votre table de nuit. » C’était avant que Gary Player n’emprunte les chemins arides d’une hygiène de vie exemplaire. Mais, le plus poilant, c’est que les quelques abrutis qui prennent de l’engrais à biscotos pour gagner quelques mètres au drive, ses fils maudits en somme, ne sont coupables de rien. Le golf, en effet, a adopté jusqu’alors en matière de produits sulfureux la sage philosophie du type convaincu qu’il suffit de ne pas faire d’analyses pour ne pas avoir de cholestérol. La preuve qu’il n’y a pas de dopé dans le golf pro, c’est qu’il n’y a pas de contrôles et donc pas de liste de produits interdits. Limpide comme des urines de nouveau-né, non ? En faisant peser le soupçon sur tous ses champions putatifs, le cyclisme tend à s’enfoncer dans une logique inverse où, pour éviter le dopage, il faudra désormais supprimer les vainqueurs. Ne souriez pas : d’autres peuplades, moins affûtées de la pédale que la nôtre, mais peut-être plus sages, ont depuis longtemps adopté cette lénifiante politique. C’est vrai des Indiens d’Amérique qui, à l’inverse de leurs frères de misère afro-américains, ne s’en sont quasiment jamais sortis par le sport, parce que leur culture invite la tribu tout entière à tirer vers le bas l’individu qui cherche à s’élever au-dessus du sort commun. C’est vrai aussi de ces Papous auxquels on a expliqué les règles du foot, mais qui choisissent de rejouer inlassablement les parties jusqu’à ce que les deux équipes arrivent à un match nul absolu et satisfaisant pour tous. Ce doit être reposant, cette absence de compétition, et plutôt satisfaisant pour l’esprit, ce triomphe du sport pour le sport. Sauf qu’à la troisième journée de Championnat de Ligue 1 de matches nuls, il se trouverait encore chez nous un affranchi pour hurler à la magouille. CONTRE-PIED Patrice CLERC (patron d’ASO, organisateur du Tour de France), à propos de la décision des chaînes allemandes ARD et ZDF de ne plus diffuser le Tour : « On ne peut pas nous demander de tout faire pour attraper les tricheurs et nous sanctionner quand on le fait. À l’entrée des stades, quand sous un portique de sécurité on détecte une arme, on s’en félicite, on ne punit pas l’organisateur du match. » Eunice BARBER (double championne du monde à l’heptathlon en 1999 et à la longueur en 2003) : « Le mot d’ordre, c’est la prudence, il ne faut pas que je casse. L’objectif le plus important pour moi, ce sont les Jeux Olympiques de Pékin. Aux Championnats du monde, je suis déjà montée cinq fois sur le podium… » Julien LOY (sacré champion du monde de triathlon longue distance à Lorient) : « Il est étonnant de constater que, quand ce genre d’épreuve se déroule en France, soit ceux dont vous parlez (certains cadors étrangers) ne viennent pas, soit ils répondent présent et les moyennes relevées sont bien inférieures à ce qu’ils réalisent par ailleurs… » Loïc COURTEAU (coach d’Amélie Mauresmo) : « La différence entre Amélie et la plupart des joueuses de son niveau, c’est que les autres ne jouent pas la Fed Cup. Amélie, elle, elle vient, défend l’équipe, même si elle n’est pas bien, même si elle sait qu’elle peut paumer et ternir son image. » Fabrice SANTORO (68e tennisman mondial, vainqueur du 5e titre de sa carrière à Newport) : « Remporter un dernier trophée avant d’arrêter faisait partie de mes objectifs. À mon âge, ça devient de plus en plus difficile de gagner, alors c’est vrai que j’avais du mal à m’imaginer éprouver encore une fois une telle sensation. » Frédéric HANTZ (entraîneur de l’équipe de football de Sochaux) : « L’entraîneur est au service de son équipe. Je préfère avoir raison avec les idées et les qualités de mes joueurs que tort avec mes idées. » Ludivine KREUTZ (37e golfeuse européenne) : « Quand les hommes passent le cut sur leurs circuits, ils remboursent leurs frais de la semaine. Nous, on doit finir dans le top 15 pour commencer à gagner notre vie. » Olivier MILLOUD (pilier du quinze de France) : « L’apparence physique, c’est important au coup d’œil, après, il faut voir si le mec résiste au coup de tronche. L’équation mec bedonnant égale mec pas bon ne se vérifie pas. Il y a des mecs ronds très solides. » DUNGA (sélectionneur de l’équipe de football du Brésil, vainqueur de la Copa America) : « J’ai été critiqué, mes choix aussi, mais quand on gagne, on n’a rien à expliquer. » Marcel DAGRENAT (président du club de rugby de l’USAP), à propos de sa probable révocation par les actionnaires de la holding qui contrôle le club : « L’objectif de ces actionnaires, ce n’est pas la réussite de l’USAP, mais de me mettre dehors. Leur seul moteur, c’est la haine et se payer Dagrenat. En se payant Dagrenat, c’est comme s’ils étaient champions de France. » Bernard LAPORTE (entraîneur du quinze de France) : « Quand tu es entraîneur et que les joueurs ne font que de la préparation physique, c’est comme si tu allais au restaurant et que tu ne mangeais que des carottes râpées. Et tu te dis : “ Quand est-ce que vont arriver les magrets ? ” » Jean-Marc FURLAN (entraîneur de l’équipe de football de Strasbourg) : « Je sais d’expérience qu’il vaut mieux prévoir le pire. Ce qui va pérenniser le club, c’est de rester en L 1. Donc la 17e place est une belle place. » PIERRE MICHEL BONNOT DIMANCHE 22 JUILLET 2007 PROLONGATIONS Vous en avez forcément croisé à la sortie d’un vestiaire ou au coin d’un bistrot. Ils ont une supériorité infinie sur vous : ILS SAVENT ! Quoi ? Qu’ils se chargent ! Qui ça ? Tous… Enfin, tous ceux qui gagnent. Et ils ont des preuves, des noms à donner ? Non, bien sûr, mais ça ne fait rien PUISQU’ILS SAVENT. Fervents tenants de la présomption de culpabilité, ils sont trop dégourdis pour se laisser charmer par les tours des magiciens sans chercher à trouver le truc ; trop fines mouches pour gober tout cru le bagout des camelots des boulevards ; trop cocus depuis trop longtemps pour se laisser encore ensorceler par les vertiges d’un amour aveugle ; et donc trop malins pour s’émouvoir des exploits du premier champion venu. Plutôt prendre les devants du cynisme que d’éprouver le goût amer de la désillusion, le « dope system » sécrète désormais autant de vraies arnaques que de fantasmes. Le pire, c’est que ces amateurs éclairés à l’essence de jus de chiotte, responsables fédéraux qui « savent mais ne peuvent en dire plus » ou champions sur le retour prompts à fourrer toute la génération suivante dans la même armoire à pharmacie, se recrutent désormais au sein même de la corporation sportive. On ne dit pas qu’ils affabulent nécessairement. On dit que s’ils n’ont pas de noms à livrer, pas de preuves tangibles à fournir, ils feraient aussi bien de fermer leur gueule. Gary Player, intéressante figure des fairways des années 60, fut de ceux-là cette semaine, jetant, en préambule au British Open, l’opprobre sur « une dizaine des golfeurs parmi les meilleurs du monde ». C’est d’autant plus piquant que le Sud-Africain peut être considéré comme le premier « tricheur » du golf, du temps où l’on ne se souciait pas plus de savoir si c’était un sport que de décider si la Il fallait qu’on fasse connaissance. Aujourd’hui, il y a beaucoup plus d’affinités entre nous. Un truc est né ici ILS ONT DIT Les affranchis NUL NE PEUT PRÉDIRE les effets à long terme du dopage sur la race sportive, spéculer sur la longévité future de beaux athlètes que voilà ou l’apparition de nageoires caudales sur quelques nageurs que voici. Nul ne peut nier, en revanche, que les progrès de ce fléau moderne ont favorisé l’apparition d’une nouvelle race d’emmerdeurs : celle des affranchis. '' jaunes – Logan et Dacia au look de Renault 12 – s’agitent comme des grains de riz dans des maracas. Dans ce trafic, au volant de son Alfa Romeo GT noire, Camelia Potec aussi est à l’attaque. À ses côtés, malgré la climatisation et la techno, Lucas apprécie ces huis clos : « Il fallait qu’on fasse connaissance. Aujourd’hui, il y a beaucoup plus d’affinités entre nous. Un truc est né ici. » La championne olympique souscrit au diagnostic : « Je sens qu’il croit en moi. J’ai déjà la sensation d’être plus forte. » Dans un mois, elle reprendra l’entraînement avec un nouveau partenaire, Octavian Gutu. Sous le soleil mordant, ses 2 mètres de bonhomie procurent une ombre salvatrice. Sprinteur moldave devenu roumain, arrivé en France en 2004 en quasi-SDF avant d’être pris en charge par le Racing, il va prendre la route de Canet et a promis de venir avec du v i n mo l da ve a u x e ss en c e s gagaouzes (2). Propos recueillis dans L’Équipe et L’Équipe Magazine ou entendus sur L’Équipe TV, du 16 au 21 juillet PAGE 15 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Ça n’a pas été facile pour moi de la voir partir, mais c’est un honneur pour nous que Philippe ait accepté (de l’entraîner) gestes font le reste. Comme cet index qui remonte le visage d’une championne vexée : « Tu as beaucoup travaillé (elle est passée de 18 km hebdomadaires l’an dernier à des pointes à 95 km). Mais ça ne passe pas automatiquement en compétition. Et ça va durer encore six ou sept mois. Tu vas continuer à t’améliorer à l’entraînement et un jour, d’un seul coup, paf ! Tu vas partir ! » Attentive, Camelia la fière, l’indépendante, acquiesce. « Philippe me parle beaucoup, confie-t-elle de sa voix haut perchée. C’est très nouveau pour moi, mais les critiques ne me font pas peur. J’aime ça. En partant pour la France, j’ai laissé mon caractère à la maison. » Restée à l’ombre du noyer voisin, Doina Sava a suivi la course avec « un sentiment un peu bizarre, moins de pression. Je respire un peu. » Mais elle semble s’impatienter et finit par se joindre au duo. (Philippe Lucas Lucas s’éclipse. L’analyse à propos de Camelia Potec) reprend en roumain et l’on évoque la concurrence moins entraîneur, c’est moi, et personne relevée qu’à l’entraînement et la chaleur d’autre ! » Mardi, veille de la compétiaccablante. L’eau est à plus de tion, Sava, sur le plot 4, et Lucas, sur le 5, 30 degrés, l’air à 39 à l’ombre et le basdevisent joyeusement, un œil sur sin au soleil. « Après 100 mètres, je ne l’entraînement de leur nageuse. Le lenpouvais plus respirer, raconte Potec. En demain, dès le 400 m, l’amusant pas de fait, aujourd’hui, il fait 44 o, mais ils deux se poursuit. Le Français impassible n’annoncent jamais les vraies tempéraet la Roumaine qui se contorsionne pour tures car au-dessus de 42 o, les gens guetter les chronos. Ces deux-là se resn’ont plus le droit de travailler. » Rémipectent. « On est à 16 secondes du niscence d’une loi de l’ère Ceaucescu record du monde… y a du boulot, c’est dont personne ne sait exactement si elle un bon challenge », glisse Lucas en a été un jour abrogée. Mais un fait est séries. certain : la canicule a tué une douzaine de fois dans la semaine. Après la finale (4’14’’28), il passe à l’action dans un long tête-à-tête avec Sans doute moins que la route, où les une Potec attristée et qui commence à musiciens de Julio Iglesias ont failli y comprendre le français. Le ton et les passer et où les chauffeurs de taxis Bleu Rouge Jaune '' et sans bouée, Roxana Maracineanu s’accrochait désespérément à la rigole avant de devenir, en 1998, la première Française championne du monde. « Ç’a été un départ ! rappelle Lucas. Pour Laure, ç’a pu être un moteur. C’était son idole. » Comme avec Manaudou, il joue les tendres et massives sentinelles. Il est venu pour que Potec sente qu’il « s’occupe vraiment d’elle », mais aussi « pour ne pas qu’on soit sur elle. Son Jaune Bleu Noir ET SI LA TOUR de parachutisme à damier rouge et blanc délavé qui domine le centre nautique Lia-Manoliu était un prototype de la fusée de Tintin, mise au point en Syldavie (1)? L’hypothèse a le don d’illuminer les regards des apprentis nageurs de Bucarest. C’est à peu près la même lueur qu’a perçue Philippe Lucas dans les yeux noisette de Camelia Potec à son arrivée à Canet-enRoussillon, mi-mai, en lui annonçant qu’il l’accompagnerait aux Championnats de Roumanie. Dans la torpeur de juillet, flanquée de son nouvel entraîneur, la championne olympique du 200 m vient de passer la semaine dans cette capitale aux perspectives infinies et aux immeubles staliniens. Quinze jours plus tôt, aux Championnats de France à Saint-Raphaël, dans le rôle du débaucheur de star, c’est Paolo Penso qui était attendu au tournant avec Laure Manaudou. Au bord du bassin découvert, vieux d’un quart de siècle, comme Potec, mais moins bien conservé, Lucas sait que le nouveau couple sera observé. Il sait aussi qu’il devra composer avec Doina Sava, entraîneur de sa protégée depuis 2000. Mais il évacue la comparaison : « Penso angoisse. Tu avais l’impression qu’il venait de faire trois étapes du Dakar avant que Laure nage le 100 dos ! Pourtant, c’était très facile pour lui avec une fille en pleine bourre et six ans de boulot derrière elle. Moi, je récupère une fille qui est dans le trou. » Melbourne, Doina Sava a fait le même constat : « Ça n’a pas été facile pour moi de la voir partir, mais c’est un honneur pour nous que Philippe ait accepté. » Autour du bassin, personne pour remettre en cause le choix du Français. « Nous connaissons sa carte de visite », affirme Stefan Iamandi, secrétaire général de la Fédération, qui préfère parler d’un stage à Canet pour éviter à la licenciée du Steaua Bucarest, club militaire, d’être accusée de désertion. Mais en termes de discipline, rien à craindre de Lucas. « C’est un gars dur. C’est ce qu’il lui fallait », juge Laura Sachelarie, entraîneur qui surpasse Lucas au rayon quincaillerie : deux ors olympiques à un, avec Diana Mocanu à Sydney, et vingt et un bracelets à dix. Une domination qui l’amuse : « J’ai connu Philippe à Lisbonne en 1998, il en avait bien plus ! Qu’est-ce qui lui arrive ? » Mais elle a aussi remarqué qu’en deux mois, en reprenant la musculation, Potec s’était étoffée. On a rarement vu une jeune femme aussi ravie de s’entendre dire qu’elle avait pris trois kilos ! Après les Championnats de France, c’est la deuxième fois que Lucas la voit nager. Il observe tout : « La serviette autour de la hanche, pas de combine : c’est un peu la playa ! » ; « Au départ, tu regardais ton fiancé ou quoi ? No diesel ! Turbo ! Les doigts dans la prise ! » Le tout sous les regards amusés de sa mère, Veronica, et de son ami, Mickaël. Et pour « comprendre le contexte dans lequel elle a évolué pendant des années », Lucas inspecte les lieux jusqu’au sombre bassin intérieur de 50 m avec ses néons moribonds, son eau trouble et ses enfants qui apprennent à nager. L’hiver, Potec s’entraînait là. Au début des années 1980, avant de fuir le régime de Ceaucescu, une gamine de sept ans y faisait ses débuts. Tétanisée par le froid Noir Potec, « ma fille » . « Camelia est encore ma nageuse en Roumanie », précise la responsable de l’équipe olympique. Mais sans mauvais esprit car ici, le choix de la star a fait l’unanimité. Question de mentalité dans un pays déserté de plus en plus par des jeunes au La jeune femme de Braila, au bord du niveau d’études élevé et aux revenus Danube, affiche pourtant une mine supérieurs à la moyenne. Plus de quinze radieuse : « C’est une atmosphère ans après la chute du communisme, le étrange. J’aime ça car je me suis bien boom économique est évident, les entraînée. Je sais que j’ai fait le bon salaires plus élevés et le chômage bas, mais la quête d’un confort matériel est plus forte. Potec, issue d’une famille aisée, et encore sous contrat avec les montres Omega, la compagnie pétrolière MOL et l’équipementier Tyr, n’a pas besoin d’argent. C’est l’or qui la fait rêver et les trois années qui ont suivi ses lauriers athéniens n’ont fait que l’éloigner des sommets. Familles, amis, shows télé, business ou œuvres caritatives, les sollici(Doina Sava, tations avaient pris le dessus. ancien coach de Potec) « L’entraînement venait ap r ès » , d ép lor e S a v a . choix et je n’ai rien à prouver à perFemme à poigne, elle n’a rien pu faire : sonne, sauf à mon ancienne coach. » « Je suis dure avec les autres, mais avec Comme tout le monde, elle lui donne du elle je ne peux pas. Elle m’a fait entraî« madame » . Maquillée, le verbe haut neur d’une championne olympique…» et le chignon blond, Doina Sava impose La nageuse était devenue intouchable. le respect. Comme la plupart des gens Digne de la pièce de musée la Poule aux de sa génération, elle a appris le franpoussins d’or, joyau wisigoth du pays. Et çais. Lors de ses premiers stages en la seule championne olympique rouFrance, à Canet, l’accueil qui lui était maine de natation encore en activité, réservé, ainsi qu’à son fondeur Coman, déjà qualifiée pour Pékin, en a l’avait surprise. Elle raconte hilare : conscience : « S’ils avaient dit quelque « Les gens nous disaient : “Comment ça chose de mal sur moi, je pouvais arrêva ?” et on se demandait comment ils ter » . Mais sa fierté a repris le dessus à connaissaient nos noms ! » l’approche des Jeux : « J’étais tombée C’est là-bas qu’elle a découvert Lucas dans une routine. Je n’étais plus heuavant de le fréquenter chaque année en reuse de venir m’entraîner. Je devais stage. Et voilà qu’il débarque avec changer. » Au retour des Mondiaux de Il y a quinze jours, l’Italien Paolo Penso, le nouvel entraîneur de LaureManaudou,avaitvécuau côtédesa protégéedesChampionnats de France compliqués. Philippe Lucas accompagnait cette semaineCamelia Potec à Bucarestet il a connu un séjour beaucoup plus serein et hospitalier. PORTRAIT 16 Bleu Rouge Noir Jaune LE MONSTRE AUX DENTS VERTES De tous les parcours qui accueillent le British Open, celui de Carnoustie est le plus fourbe. Portrait d’un sale type. Paumé,désertique, battu par des vents maritimes glaciaux, le parcours de Carnoustie, où se jouera cet après-midi le British Open, est à peine plus accueillant pour le gotha des golfeurs mondiaux que le Groenland pour un raout naturiste. C’est pourtant là que le golf renoue avec la tradition et flirte avec sa légende. CARNOUSTIE – (ECO) de notre envoyé spécial '' Quand on arrive ici, on sait qu’on va en baver pendant quatre jours, que c’est long, très long, et qu’il y aura du vent CARNOUSTIE. – Sauvage est en sans doute le mot qui caractérise le mieux le parcours écossais de Carnoustie. Ici, pas besoin d’inventer de chausse-trape. La nature s’occupe de tout. (Photo Jon Super/AP) Bunker (par 4 ; 450 mètres) Rouge PROLONGATIONS Jaune UN VÉRITABLE ENTONNOIR. Avant même de devenir le cimetière marin de Jean Van de Velde, « le joueur de golf le plus malchanceux à avoir jamais foulé la planète », pour reprendre la formule de Craig Parry, qui accompagnait son calvaire ce jour-là, le 18 de Carnoustie était répertorié comme le trou le plus coriace du parcours. '' Un links sans obstacles, c’est Hamlet sans le prince de Danemark, un w hisky- soda sans w hisky. C’est insipide et plat, et ça n’est pas un links Bunker Statistiques sur les trois premiers tours : Bunker birdies : 10 par : 171 bogeys : 154 doubles bogeys ou + : 47 moyenne de coups joués pour ce par 4 : 4,65. Rivière Après trois tours, ce par 4 de 499 yards (450 mètres), que les membres jouent en par 5, affichait déjà une moyenne de 4,67 coups. « C’est un trou où le stress va augmentant, explique Grégory Bourdy, un véritable entonnoir. La rivière traverse trois fois le fairway et, quand on a réussi un bon drive, il n’y a plus que deux options : jouer un fer pour se placer dans le Burn et tenter approche-put ou bien attaquer au bois 3 à plus de 200 mètres. '' trous dans l’autre. Ça laisse le temps de s’y faire. Là, il faut sans cesse s’adapter. » L’adaptation, c’est tout le secret du jeu de links. « D’ailleurs, explique Richard Wax, conseil en architecture de parcours, à l’inverse de Saint Andrews, Carnoustie est à la fois un parcours qui a sans cesse été retouché pour Enfin, ça, c’est quand le vent est de face. Et encore, entre le premier et le deuxième tour, le départ avait été avancé de 30 mètres et, pourtant, le deuxième coup était toujours à 200 mètres. À l’arrivée la droite du green est défendue par un large bunker mais, à gauche, le hors-limite qui sépare le trou du départ du parcours mitoyen vient très vite. D’autant que la pente du green va dans ce sens. Du coup, la zone d’atterrissage sûre ne doit pas faire plus de 10 mètres. C’est ce qui en fait une arrivée de British Open spécialement excitante. » s’adapter à l’évolution du jeu et qui n’a rien abandonné de ses subtiles difficultés. » Subtiles comme ces ondulations des bords de greens, facteur de rebonds de hasard, heureux ou malheureux, qui imitent la vie qui imite le golf. « Et puis surtout, reprend Wax, ce qui fait la force de cet endroit, comme de tous les grands parcours du monde, c’est le subtil crescendo qui amène jusqu’à l’apogée des quatre derniers trous. » « Le sommet du jeu de links », de l’avis même de Tiger Woods. Celui qui fit, il y a huit ans, l’infortune et la gloire en creux de Jean Van de Velde. Celui où tout se jouera cet après-midi encore. PIERRE-MICHEL BONNOT NOUVELLES DU MONDE Grand corps soigne les malades Viré pour un autographe ! Grand par la taille (2,18 m), le vétéran de la NBA (41 ans) Dikembe Mutombo l’est aussi par le cœur quand il s’agit de ses racines. Le pivot des Houston Rockets, qui soutient depuis déjà dix ans de nombreuses actions humanitaires sur le continent africain via une fondation à son nom, s’est rendu cette semaine en République démocratique du Congo pour « aider au développement » de son pays d’origine. Après avoir encadré un stage de jeunes basketteurs (en compagnie de son équipier Juwan Howard et de la double championne olympique Nikki McCray), il a également inauguré un hôpital à Masina, quartier populaire de Kinshasa, la ville qui l’a vu naître. Le joueur s’est dépensé sans compter puisqu’il a investi personnellement 15 millions de dollars (près de 11 millions d’euros) pour la construction de cet établissement de 300 lits, équipé d’un laboratoire de recherche. Aux États-Unis, on ne plaisante pas avec le règlement ! Le journaliste japonais Hiroki Homma, dépêché à New York par le Fuji Evening News pour couvrir la saison de Major League de baseball des Yankees, vient d’en faire l’expérience. Le 5 juillet, il a demandé à Roger Clemens, lanceur des Yankees, de lui dédicacer une photo. Une pratique coutumière au Japon mais une infraction au règlement de la MLB, lequel interdit aux journalistes de demander des autographes aux joueurs. Dénoncé par un membre du club, le reporter a été exclu de l’Association américaine des journalistes de baseball et s’est vu retirer son accréditation pour la saison. Homma pourra toutefois signer des papiers car, après avoir battu sa coulpe, les Yankees ont accepté de lui délivrer un « pass » renouvelable à chaque match. Hors du ring, le coming-out Le 24 mars 1962, à New York, le Cubain Benny « Kid » Paret avait traité de « pédé » l’Américain Emile Griffith, champion du monde des welters. Une insulte qui n’avait pas eu l’heur de plaire à l’intéressé. Fou furieux, Griffith lui avait répondu : « Ce soir, je te tue ! » Le soir même, sur le ring du Madison Square Garden, Griffith conservait sa ceinture en battant Paret par arrêt de l’arbitre au 12e round. Et tenait sa parole : le Cubain sombrait dans le coma et décédait le 3 avril suivant. Depuis, Griffith n’avait jamais publiquement évoqué sa supposée homosexualité. Or, on a appris qu’en juin dernier il avait participé à la Gay Pride de New York. À soixante-neuf ans, âge érotique… (Photos John Bompengo/AP, Sports Illustrated/Presse Sports) Dent de mêlée Le 1er avril dernier, lors d’un match de rugby à XIII comptant pour la Queensland Cup en Australie, un violent choc tête contre tête avec un adversaire laissait Ben Czislowski, pilier de Wynnum, avec une belle entaille au front nécessitant la pose de plusieurs points de suture. Sonné, le joueur avait repris sa place sur le terrain. Mais depuis, son état avait empiré : en quelques semaines, il avait souffert d’une infection à l’œil et se plaignait de violentes migraines. La semaine dernière, son médecin a enfin découvert la source de ces maux : dans le crâne du joueur s’était fichée une dent de son adversaire ! « Je peux en rire aujourd’hui, mais le médecin m’a dit que cela aurait pu être grave à cause des germes qui peuvent se développer sur une dent », a raconté Czislowski qui, quoiqu’il conserve l’insolite relique sur sa table de nuit, n’a pas gardé de dent contre son adversaire édenté. « S’il veut, il peut venir la récupérer », a-t-il déclaré, magnanime. JOCELYN LERMUSIEAUX PAGE 16 ENVIE DE VOIR LE SPORT EN GRAND ? POUR GAGNER UN ÉCRAN PLAT, ENVOYEZ JEU AU 6 10 08 0.35 € TTC PAR ENVOI + PRIX D’UN SMS (3 SMS MINIMUM PAR PARTICIPATION) Jeu-concours gratuit sans obligation d’achat, du 22 au 29 juillet, réservé aux personnes physiques majeures résidant en France métropolitaine y compris la Corse et les DOM et ayant souscrit un abonnement auprès d’un opérateur de téléphonie mobile français. Société organisatrice : L’ÉQUIPE 24/24 – Société par Actions Simplifiée - 145 rue Jean-Jacques Rousseau – 92138 Issy-les-Moulineaux Cedex - RCS Nanterre : B 414 804 476 Dotation : 1 écran plat d’une valeur de 400 € TTC dont l’attribution s’effectue par tirage au sort parmi les participants ayant correctement répondu à la question. Règlement complet et frais de participation remboursables sur demande adressée à : L’ÉQUIPE 24/24 - Service Marketing - 145 rue Jean-Jacques Rousseau – 92138 Issy-lesMoulineaux. Conformément à la loi Informatique, Fichiers et Libertés du 06 janvier 1978, les participants peuvent consulter ou modifier les informations les concernant ou simplement être retirés du fichier sur simple demande écrite formulée auprès de L’ÉQUIPE 24/24. DIMANCHE 22 JUILLET 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Vent de mer Bleu L’ogre habite au n˚18 Jaune Bleu Noir '' De son côté, Augusta a rallongé son plus « tourbus ». « Même dans ces parcours de plus de 500 mètres et laisconditions, Carnoustie demeure le sé pousser l’herbe le long de ses fairlinks le plus difficile du monde, estime ways. Le problème, c’est que malgré Tiger Woods, mais c’est un test de golf les progrès de l’agronomie, il est parfaitement équitable. » « Parce qu’il impossible de maîtriser tout à fait la est incroyablement long, mais qu’en nature, ainsi que quatre jours de grand plus la disposition étagée des bunkers froid sur la Géorgie ont suffi à le est la plus difficile à maîtriser », ajoute démontrer en avril dernier. Jim Furyk. « À cause du Barry Burn qui est partout et nulle Du coup, le Royal part », insiste Serand Ancient de gio Garcia. Saint Andrews, qui veille au destin du La vérité, c’est que British Open, a fait le links de tous les machine arrière et links est plus qu’un offert à l’ambition links. On y trouve en des joueurs des particulier u ne fairways plus rivière, le fameux larges et des « Barry Burn », ria roughs plus bénins. fatale à Jean Van de « Ils ont limé les Velde, et des arbres incisives du inhabituels en bord monstre », a ronde mer. Et puis du chonné notre vent, bien sûr. confrère écossais « Nae rain, nae Irwin McNair. wind, nae golf », répètent volontiers Heureusement, il lui reste encore ce (Horace Huntchinson, les vieux caddies de « Pas de qu’il faut de architecte de golf) l’endroit. pluie, pas de vent, molaires pour pas de golf. » Ils ne doivent pas chôbroyer insensiblement les nerfs les plus mer souvent ! coriaces. « Un links sans obstacles, c’est Hamlet « Ce qui ajoute à la difficulté, insiste sans le prince de Danemark, un l’Irlandais Paul McGinley, qui en sentit whisky-soda sans whisky. C’est insisouffler d’autres, c’est qu’avec son pide et plat, et ça n’est pas un links », a dessin en C, le parcours n’offre jamais écrit un jour Horace Huntchinson, plus de deux trous de suite exposés au l’architecte qui redessina le golf du même vent. À Saint Andrews et sur la Touquet. De ce point de vue, Carnousplupart des parcours de l’Open, il tie possède le fumet des whiskies les souffle neuf trous dans un sens et neuf Noir « MARCHEZ jusqu’au départ du 4 et préparez-vous à entrer dans une vaste prairie, un paysage pédestre monotone, couvert de trous qui ne sont, le plus souvent, ni mémorables ni engageants. » Ce bref portrait du Royal Carnoustie est de l’écrivain américain Jim Finegan, il est extrait d’un article de la version américaine de Golf Magazine intitulé « Dix parcours de Grand Chelem à oublier », et il résume parfaitement ce que l’Amérique pense du plus cruel et du plus austère des dix parcours qui accueillent la rotation du British Open. Et plus généralement de ces links jaunâtres où elle doit chaque année engager ses meilleures troupes à l’assaut de la seule des quatre levées du Grand Chelem qui échappe à son appétit domestique. Un link, en anglais, c’est un « lien », en l’occurrence, celui qui relie la mer aux premières terres cultivables, et, par extension, une lande sablonneuse couverte de genêts étiques, d’ajoncs de mer filasses et de ces « pots bunkers » tout juste assez grands pour contenir « un golfeur, son club et sa frustration » dont on doit, dit-on, le creusement originel aux moutons qui s’assemblaient en rond pour se protéger des embruns maritimes. Un horizon définitivement impropre à toute autre culture que celle des trous de golf, qui emprunte aux ondulations de la mer voisine et au souffle des grands combats de l’homme contre les éléments. C’est là que le golf est né et c’est là qu’il retourne chaque année à l’état de nature, un peu comme le tennis retourne à Wimbledon. Pour ajouter une touche de fantaisie à l’austérité naturelle de ces bords de mers pelés, Saint Andrews dispose du siège du Royal and Ancient et du décor de la vieille ville qui l’entoure. Turnberry, où il reviendra dans deux ans, est planté au pied d’un phare et Troon offre quelques jolis départs de bord de mer. Perdu au milieu de nulle part, à mi-chemin de Dundee et d’Aberdeen, perle d’un village gai comme les sous-vêtements d’un prêcheur presbytérien, le Royal Carnoustie, coincé entre les vilaines bâtisses de Links Parade et un bord de mer qui se cache du parcours, n’a rien pour lui. Rien que sa sale gueule et son mauvais caractère à offrir à la patience des pèlerins transis qui l’arpentent depuis jeudi. « Quand on arrive ici, résumait Ernie Els, on sait qu’on va en baver pendant quatre jours, que c’est long, très long, et qu’il y aura du vent. Mardi, quand je me suis levé à Saint Andrews, à cinquante kilomètres de là, il n’y avait pas un souffle. Quand je suis arrivé ici, les drapeaux volaient dans tous les sens. » Fantasme météorologique ? Peutêtre. Carnoustie a si mauvaise réputation. Pour ce qui est des joueurs d’aujourd’hui, ça remonte à huit ans en arrière. Après vingt-quatre ans de pénitence, Carnoustie revenait dans la rotation de l’Open. Pour revenir en grâce, il avait fallu que le Carnoustie golf links management, le groupement des différents clubs de golf du village qui gère le parcours, ajoute un hôtel digne de recevoir les meilleurs joueurs du monde au dénuement originel du parcours. Tant qu’à faire, il a choisi de faire bâtir un palace moche, si moche que l’hôtel qui surplombe le final du Golf national à Saint-Quentin-en-Yvelines passerait, par comparaison, pour une maison de poupées. Et pour réussir ce retour en grande pompe, il avait été décidé de sortir tous les chevaux de frises : fairways rétrécis à l’extrême et roughs assassins. « Il y avait si longtemps qu’ils n’avaient pas eu l’Open… Peut-être qu’ils ont voulu prouver que le parcours méritait cet honneur ? », s’interroge encore Jim Furyk. « Je crois plutôt qu’ils manquaient d’expérience et qu’ils ont voulu trop bien faire », tempère pour sa part Padraig Harrington. En tout cas, le résultat fut d’une brutalité quasi inconnue jusqu’alors. Au point qu’on a accusé à l’époque le green keeper en chef, John Philip, d’avoir gonflé les roughs aux engrais. La réalité, c’est qu’un mois de mai à la fois naturellement humide et exceptionnellement chaud avait donné aux défenses naturelles de Carnoustie des profondeurs de jungle. Et comme les zones d’atterrissage en « dos de saumon » y attirent naturellement les coups les moins excentrés vers les hautes herbes, l’Open tourna vite au cauchemar rural. Un premier tour à 7 au-dessus du par en moyenne ; cinquante joueurs au-dessus de l’infâmante limite des 80 ; un cut historique à + 12 ; le jeune Sergio Garcia en pleurs, qui ramène un vilain 89 à sa m è r e ; e t l’ensemble des grands de ce monde égarés dans les foins à se casser les poignets. Carnoustie, la sale bête, n’eut pas à attendre 1999 et de noyer Jean Van de Velde dans les (Ernie Els) eaux glacées du Barry Burn au dernier trou du parcours pour se tailler une réputation assassine. « Peut-être que les fairways étaient trop étroits pour la vitesse de roulement, admet le surintendant Philip, élevé au rang de Member of the British Empire (MBE) par la reine Elizabeth pour l’exécution magistrale de cette chausse-trape de renommée internationale. Mais, pour le reste, je ne regrette rien. Après tout, quand un des meilleurs joueurs du monde s’égare hors des fairways, il doit s’attendre à une punition, non ? » Tout de même, huit mètres de large pour la zone d’atterrissage du deuxième coup du 6, un redoutable par 5 appelé « Hogan Alley » depuis que l’Américain osa le premier attaquer par quatre fois la bête au driver pour l’emporter en 1953, c’était juste de l’autre côté de la frontière du raisonnable. Depuis, les pros se sont (presque) habitués à subir le fléau de la balance que le golf tente d’équilibrer entre progrès technologique du matériel et défense des parcours. Il y a deux ans, l’USGA, qui règne sur la préparation des parcours de l’US Open, a introduit un deuxième rough chargé de lutter contre la logique restrictive et ordinaire sur le circuit PGA du jeu à deux coups driver-wedge (une mise en jeu de 300 mètres n’importe où et un deuxième coup facile hors du petit rough). 17 Bleu Rouge Noir Jaune AUTOMOBILE FORMULE 1 – GRAND PRIX D’EUROPE Hamilton s’en sort bien Indemne, le Britannique partira de la dixième place. À condition d’avoir le feu vert des médecins ce matin. NÜRBURGRING – de notre envoyé spécial « TOUT CE DONT LEWIS m’a parlé, c’est de sa dixième place sur la grille. » Sur le coup de 16 heures, quelques minutes après le décollage de l’hélicoptère transportant Lewis Hamilton du centre médical du Nürburgring vers l’hôpital de Coblence, le père du pilote McLaren assurait que son fils avait déjà l’esprit tourné vers la course, malgré l’accident qu’il avait subi une heure plus tôt. « Il va bien, précisait encore Anthony Hamilton. Il est transporté à l’hôpital pour y subir quelques examens, mais c’est normal après un tel choc. » Depuis ses débuts en F 1, le jeune prodige avait déjà eu l’occasion de tester la solidité de sa monoplace. Lors d’une séance de tests l’hiver dernier, ou encore lors des essais libres du Grand Prix de Monaco. Hier, c’est durant le « money time » de la séance de qualifications qu’il a perdu le contrôle de sa monoplace, à l’entrée d’une courbe à gauche que les pilotes abordent à 270 km/h selon Pedro De la Rosa, le pilote de réserve McLaren, à qui l’on demanda hier soir de se tenir prêt pour pallier un éventuel forfait de son équipier. Un virage no 8 qui sera baptisé aujourd’hui « esse Michael-Schumacher » par le sep- tuple champion du monde en personne, mais sur lequel Lewis Hamilton a déjà laissé son empreinte… ou plutôt celle de sa McLaren, encastrée dans le mur de pneus après un impact à environ 100 km/h, selon un responsable de Mercedes. Ron Dennis : « Il va parfaitement bien » « L’accident est dû à une mauvaise fixation de la roue avant droite lors du changement de pneus, expliquait très vite après l’accident Ron Dennis, le patron de l’écurie anglaise. Il y a eu un problème, probablement avec le pistolet pneumatique. La voiture est repartie sans que la roue soit très bien fixée, ce qui a entraîné des vibrations et provoqué la sortie de piste de Lewis. Le pire, c’est que nous n’arrivions pas à entrer en contact avec lui après l’accident. Il nous a fallu entre trente et quarante secondes pour comprendre que la radio avait été détruite dans le choc. Durant ce laps de temps, nous ne pouvions pas demander à Lewis comment il allait. Jusqu’à ce que je me rende au centre médical, je ne savais vraiment pas quel était son état de santé. » Sorti sans aide de sa voiture, Lewis Hamilton était vite pris en charge par les équipes médicales, une procédure normale après un tel accident. Toutes les précautions étaient prises pour l’actuel leader du Championnat du monde, placé sur une civière, avec une minerve. Pour rassurer tout le monde, le jeune Anglais remuait les mains, puis levait le pouce. Transporté par ambulance au centre médical, il y subissait une première batterie d’examens. « Lewis va bien. Il n’est pas blessé, il n’a pas de fracture, il ne ressent aucune douleur et il n’a pas perdu connaissance, informait Ron Dennis à sa sortie du centre médical, à 15 h 30. Il est trop tôt pour dire s’il pourra prendre le départ du Grand Prix, mais il n’y a rien qui semble aller contre cela. » À 18 heures, Lewis Hamilton faisait son retour au circuit, après avoir passé un scanner à l’hôpital. Il se rendait directement dans le garage McLaren-Mercedes pour analyser sa sortie de piste… et préparer la course. « Il va parfaitement bien, répétait Ron Dennis. Il n’y a aucune raison médicale pour l’empêcher de participer à la course mais la procédure veut qu’il subisse un contrôle du médecin de la FIA demain matin (ce matin). » « Je me sens bien, confirma Hamilton. J’ai vraiment de la chance de n’avoir aucune contusion. J’aurai certainement des courbatures au réveil demain (aujourd’hui) mais le plus important est que je sois en bonne santé. Je dois encore être examiné par le médecin de la FIA, donc il faut attendre, mais je me sens en mesure de courir. Croisons les doigts. » Quatre jours après son accident au Canada, Robert Kubica n’avait pas reçu le feu vert des médecins pour participer au Grand Prix des États-Unis. La violence des deux sorties de piste étant sans aucune mesure, il est fort probable que Lewis Hamilton soit au départ aujourd’hui. Sur la dixième place de la grille. Un moindre mal après sa belle frayeur des qualifications. JÉRÔME BOURRET Räikkönen sur sa lancée On n’arrête plus le pilote Ferrari. Après deux victoires de rang, il s’est offert la pole-position en Allemagne. NÜRBURGRING – de notre envoyée spéciale Heikki Kovalainen. Septième sur la grille, le Finlandais voit même la Red Bull - Renault de Webber s’intercaler entre lui et les BMW de Heidfeld et de Kubica. Son équipier, Giancarlo Fisichella, n’a, lui, pas réussi à se hisser en Q 3. Il s’élancera de la treizième position aujourd’hui. Une contre-performance pour Renault qui, depuis le Grand Prix des États-Unis, avait pris l’habitude d’installer ses deux F 1 dans le top 10 des qualifiés. « Il est décevant de n’avoir vu qu’une seule de nos voitures prendre part à la superpole. Nous devons comprendre ce qui s’est passé dès notre retour à l’usine la semaine prochaine », lâchait Pat Symonds, le directeur exécutif de l’ingénierie. – C. Cap. Garcia prend les devants Leader avec trois coups d’avance sur Stricker et six sur la meute, l’Espagnol a peut-être fait le plus dur. de notre envoyé spécial L’AN PASSÉ, au dernier tour du British Open, sous le soleil de plomb de Liverpool, Sergio Garcia avait un pantalon jaune et de tout petits souliers. Embarqué aux côtés de Tiger imperator, il avait pour ainsi dire fondu à ses pieds et rendu une carte de 73 qui le laissait à cinq coups du vainqueur et à la sixième place finale. Hier, porteur d’une casaque orange et rouge criarde et d’une patience d’ange, il a attrapé trois birdies au vol, à la pointe du putter orthopédique qui lui tient lieu de sceptre, ainsi qu’un confrère photographe tranquillement posé au pied du leaderboard du 17 qu’il a quasiment assommé pour le compte. On souhaite que le brave homme s’en remette aussi promptement que l’Espagnol, auteur en suivant d’une approche au mat pour sauver le par. On ne peut que souhaiter à Garcia, qui court après un premier titre majeur depuis son premier duel avec Tiger Woods à l’USPGA 1999, de ne pas avoir à regretter un dernier putt gâché après bien d’autres au green du 18. Trois coups d’avance sur Steve Stricker – le « Mister Nice Guy » du circuit américain dont la feuille de route en Grand Chelem se résume à une première place au premier tour du Masters 2001 et une brève position de coleader au dernier tour de l’US Open cette année – et six coups sur toute une meute de vieilles branches : cela peut sembler largement suffisant pour passer un dimanche au chaud. Mais faut-il rappeler qu’au dernier passage de l’Open à Carnoustie, en 1999, le leader du dernier tour possédait cinq coups d’avance sur ses suivants immédiats et même dix sur Paul Lawrie, le futur vainqueur, qu’il avait encore attaqué le dernier trou avec LE 3e TOUR DES FRANÇAIS Raphaël JACQUELIN (53e ; 76 hier avec 1 birdie et 6 bogeys). – Déconcentré par un bogey dès le troisième trou du parcours, le numéro 1 français n’est jamais parvenu à se régler hier dans le froid revenu. « Sur les links, même les conditions du terrain changent très vite d’un jour sur l’autre et je n’ai pas réussi à me régler. J’ai commis pas mal d’erreurs de clubs, mal apprécié les profondeurs de greens. C’est assez frustrant, mais bon, il valait mieux que ça m’arrive aujourd’hui que vendredi, parce que c’est sûr, je n’aurais pas franchi le cut. » Grégory BOURDY (53e ; 77 hier avec 4 birdies, 2 bogeys, 1 double et 2 triples). – Parti en fanfare avec 2 birdies qui le plaçaient à – 2 dans le top 10, le Bordelais a lâché prise après avoir expédié son drive hors limite au 6 pour le premier de ses deux triples bogeys. « J’ai essayé de m’accrocher, de rester dans le présent en me disant que j’étais capable de faire des birdies pour revenir, même après avoir fait triple et bogey en suivant. D’ailleurs, après mes deux birdies du retour, j’étais revenu à + 3 au total, mais je traînais encore ces deux triples comme un boulet. C’est vraiment dur à avaler mais je vais essayer d’oublier pour terminer sur une note positive. » trois coups de confort et qu’il s’appelait Jean Van de Velde ? Et si un finish doit souligner que, effectivement, tout peut arriver en golf, c’est bien celui qui suit sur les quatre derniers trous du parcours la trajectoire tortueuse du Barry Burn. C’est qu’il faudra oublier aujourd’hui ce troisième tour miraculeusement sauvé des eaux et des vents contraire qui vit même Steve Stricker égaler en 64 le record du parcours version soft, celle du Dunhill Links, pour serrer le jeu jusqu’au bout. Woods décroché Si Steve Stricker aura sans doute du mal à retrouver un tel état d’euphorie dans des conditions météo probablement moins clémentes, Sergio Garcia, qui a déjà laissé planer quelques doutes sur la solidité de ses nerfs au quatrième tour de tournois où on l’attendait de pied ferme, n’aura pas à Troisième tour (par 213) : 1. Garcia (ESP), 204 (65 + 71 + 68) ; 2. Stricker (USA), 207 (71 + 72 + 64) ; 3. DiMarco (USA), 210 (74 + 70 + 66), McGinley (IRL), 210 (67 + 75 + 68), Cink (USA,) 210 (69 + 73 + 68), Harrington (IRL), 210 (69 + 73 + 68), Els (AFS), 210 (72 + 70 + 68), Broadhurst (ANG), 210 (71 + 71 + 68) et Choi (CDS), 210 (69 + 69 + 72) ; 10. V. Singh (FIJ), 211 (72 + 71 + 68), Romero (ARG), 211 (71 + 70 + 7 0), Furyk (USA), 211 (70 + 70 + 71), Weir (CAN), 211 (71 + 68 + 72), Jimenez (ESP) 211, (69 + 70 + 72) ; 15. Woods (USA), 212 (69 + 74 + 69) ; …53. Bourdy, 219 (70 + 72 + 77) et Jacquelin, 219 (74 + 69 + 76). WOODS DÉVISSE. – Sale journée pour Tiger Woods, qui, en prime d’avoir laissé échapper quasiment toute chance de réussir le triplé au British Open, s’est fait une frayeur au trou no 6. Son drive égaré dans le public a en effet atteint une spectatrice au sommet du crâne. Celle-ci, après avoir accepté les excuses du numéro 1 mondial ainsi qu’un de ses gants en souvenir, a dû se faire soigner à l’infirmerie du parcours. Un peu plus tard, Sergio Garcia a percuté un photographe sur son deuxième coup du 17. Après avoir réalisé le par, l’Espagnol a, lui, offert son gant dédicacé ainsi qu’une balle. finale, tandis que McRae jonglait avec des suspensions perfectibles, des problèmes de température d’eau et d’huile. À moto, Marc Coma, victime d’un problème de freins arrière sur sa KTM, ne semble plus en mesure d’inquiéter Pellicer, confortable leader. – M.-F. E. CHAMPCAR : BOURDAIS EN PREMIÈRE LIGNE. – Auteur vendredi de la pole provisoire devant son compatriote Pagenaud , Bourdais était assuré de partir en première ligne aujourd’hui sur la grille de départ d’Edmonton (Canada). À noter la violente sortie de piste de Tristan Gommendy, qui a été transporté par précaution à l’hôpital pour y subir une IRM. En raison du décalage horaire, la deuxième séance qualificative s’est terminée trop tardivement pour que nous puissions en publier les résultats. TENNIS BRITISH OPEN (Grand Chelem, hommes) CARNOUSTIE – (ECO) GP 2 : LE RÉVEIL DE GLOCK. – Après deux week-ends « noirs », Timo Glock a renoué avec la victoire hier sur le Nürburgring. Parti de la pole, l’Allemand a devancé le Brésilien Di Grassi et le Japonais Nakajima, dont l’équipier, Nicolas Lapierre, a terminé 9e. Au Championnat, Glock compte six points d’avance sur Di Grassi et seize sur Filippi, qui a abandonné hier. BAJA ESPAGNOLE : MITSUBISHI REPREND LA MAIN. – Peterhansel (Mitsubishi) est parvenu hier à combler son retard de 37’’ sur McRae (BMW X3) et s’est ainsi emparé des rênes de la course. « J’ai adopté un pilotage viril, agressif et limite, avec les risques que cela comporte ! », expliquait le vainqueur de l’étape. Victime d’une crevaison et d’une défaillance de la pompe des freins (ES 1), son coéquipier Roma a perdu toute chance de victoire regarder bien loin en arrière pour savoir d’où peut venir le danger. « Son swing est vraiment compact et son rythme excellent, appréciait en connaisseur K.J. Choi. Bien sûr, ça a l’air d’être sa semaine, mais il a encore tellement de monde derrière lui. » Révérence gardée à ce troisième tour aussi robuste que les précédents (3 bogeys en trois tours) et à un putting plutôt encourageant (29 putts de moyenne), Sergio Garcia ne dispose pas pour se prémunir des attaques conjointes des Ernie Els, Padraig Harrington, K.J. Choi ou Chris Di Marco du bouclier de certitudes d’un Tiger Woods en pole-position. Mais, du moins, le numéro 1 mondial, plombé par son deuxième tour catastrophe, ne risque-t-il pas cette fois de lui faire de l’ombre. D’abord parce qu’il faut du soleil pour qu’il y ait de l’ombre et ensuite parce que Woods, qui ne s’est jamais imposé de l’arrière sur un Majeur, se trouve ce matin à huit coups de Garcia. « Et ça n’est pas moi qui vais m’en plaindre », a souri l’Espagnol, visiblement assez sûr de son fait. Malgré l’expérience et la détermination des vieux briscards qui le guettent à six coups, que peut-il redouter vraiment ? « Un mauvais départ, répond Padraig Harrington. Si Sergio enquille un ou deux birdies d’entrée, il sera quasi impossible à aller chercher. » « Le vent, a espéré Ernie Els. Tous ceux qui chassent Sergio rêvent de conditions difficiles demain. C’est le seul moyen de lui faire faire des erreurs, il a l’air tellement sûr de lui. En fait, l’affaire est entre ses mains désormais. » Il se trouve que cela a souvent été son problème par le passé et cela ne donne que plus d’intérêt au final qui s’avance. PIERRE MICHEL BONNOT RÉSULTATS WIE À ÉVIAN. – Souffrant d’une blessure récurrente au poignet depuis le début de l’année, Michelle Wie sera bien présente à l’Évian Masters, la semaine prochaine (26-29 juillet). La jeune Hawaiienne (17 ans), qui reste sur un abandon à l’US Open après un premier tour catastrophique (82), s’entraîne déjà sur place et a prévu d’enchaîner avec le British Open. GUERRIER SANS COACH. – Olivier Léglise, le coach de Grégory Bourdy, a mis un terme à la collaboration qui le liait à Julien Guerrier depuis le Masters début avril. « Visiblement, Julien n’était pas prêt à assumer les charges de travail que je voulais lui imposer, a simplement expliqué le technicien basque. Mais je ne me fais pas de soucis pour lui, il est doué et il y arrivera. » Pour l’heure, le vainqueur du dernier British amateur, qui a raté le cut ce week-end à Admastal (Challenge tour), n’a pas encore annoncé le nom de son nouvel entraîneur. DIMANCHE 22 JUILLET 2007 CHAMPIONNAT DU MONDE DE MATCH PLAY FEMMES (New York, New Rochelle, Wykagyl Country Club, circuit américain femmes, 2 000 000 $, 19-22 juillet). – Deuxième tour : Francella (USA) b. Ochoa (MEX), 1 up ; Wright (AUS) b. A. Sörenstam (SUE), 3 et 2 ; C. Kim (USA) b. Pak Se-ri (CDS), 4 et 2 ; Hetherington (AUS) b. Pettersen (NOR), 1 up ; Hjorth (SUE) b. Creamer (USA), 1 up ; Miyazato (JAP) b. Steinhauer (USA), 4 et 2 ; Jang Jeong (CDS) bat A. Park (BRE), 2 et 1 ; Davies (ANG) b. Kim Birdie (CDS), 2 et 1 ; etc. US BANK CHAMPIONSHIP (Wisconsin, Milwaukee, Brown Deer Park Golf Club, circuit américain hommes, 4 000 000 $, 19-22 juillet). – Deuxième tour (par 140) : 1. Ogilvie (USA), 130 (67 + 63) ; 2. Maggert (USA), 132 (63 + 69), et Willis (USA), 132 (64 + 68) ; etc. Wilander de plus en plus français Le champion suédois va entraîner Tatiana Golovin, mais pourrait également collaborer à l’avenir avec la FFT. VAINQUEUR DE SEPT TOURNOIS du Grand Chelem, capitaine de l’équipe suédoise de Coupe Davis, consultant sur Eurosport, et bien sûr dans nos colonnes depuis trois ans, Mats Wilander (43 ans) va devenir le coach de Tatiana Golovin dans le cadre d’un accord passé avec la Fédération française de tennis et son président, via l’intervention de l’un de ses meilleurs amis en France, Cédric Pioline, responsable du haut niveau masculin à la DTN. Depuis quelque temps déjà, Wilander, qui a déjà exercé le métier de coach, notamment avec Marat Safin de mars à novembre 2001, avait fait savoir qu’il souhaitait collaborer étroitement avec la FFT. Peut-être que son nouveau sponsor – la célèbre marque au crocodile – n’est pas étranger à cette soudaine envie. Il a donc annulé sa participation dans plusieurs tournois vétérans pour se préparer à entraîner Tatiana Golovin, dont une partie de la saison a été gâchée par des blessures aux pieds. Le duo devrait être opérationnel pour les tournois de la tournée US, à partir de Los Angeles (6-12 août) jusqu’à l’US Open (27 août-9 septembre). Ensuite, selon le feeling qu’ils auront, AMERSFOORT : SERRA RATE LE COCHE. – Interrompu vendredi soir par la pluie, le quart de finale du tournoi d’Amersfoort (Pays-Bas) qui opposait Florent Serra (81e mondial) au Néerlandais Robin Haase (130e) a été fatal hier au Français, battu en trois sets (4-6, 7-5, 6-4). Dommage. 60e en janvier, Serra a du mal à rééditer ses bons résultats de l’an dernier : « J’avais un tableau très ouvert (après sa victoire au premier tour sur Davydenko) et je n’ai pas su saisir l’opportunité d’aller en demie. Devant son public, mon adversaire a très bien joué, tandis que moi, à certains moments, je me suis crispé. J’ai commis des fautes qui m’ont coûté le troisième set. Sur le coup, je ressens beaucoup de frustration, mais il va falloir travailler pour rebondir. » STUTTGART : NADAL DÉROULE. – Malgré une petite frayeur au deuxième tour, causée par la réapparition de la même douleur au genou droit qui l’avait handicapé en finale de Wimbledon, Rafael Nadal se balade cette semaine à Stuttgart. Le numéro 2 mondial, qui n’a toujours pas concédé un set, s’est qualifié hier pour la finale en battant son « meilleur ami sur le circuit » Feliciano Lopez (84e), 6-1, 7-5. « Le premier set s’est très bien passé mais dans le second ç’a été beaucoup plus dur, car il a vraiment élevé son niveau de jeu. Heureusement, mon service a très bien fonctionné (5 aces, 67 % de premières balles) et ç’a été la clé du match », a estimé le Majorquin. Déjà vainqueur à Stuttgart en 2005, Nadal disputera aujourd’hui face au Suisse Stanislas Wawrinka (50e) sa 16e finale d’affilée sur terre battue, avec comme objectif de remporter son sixième titre de la saison après Indian Wells, Monte-Carlo, Barcelone, Rome et Roland-Garros. ils décideront soit de prolonger l’expérience, soit de l’interrompre naturellement. Si tel était le cas, Wilander pourrait alors s’occuper d’un groupe de garçons entraînés à la FFT, dont on ignore encore de qui il s’agirait. En tout cas, si le Suédois arrivait à trouver la bonne distance avec « Tati », qui est particulièrement exigeante avec ses coaches (au point qu’elle aime autant s’en passer), le triple vainqueur de Roland-Garros (1982, 1985 et 1988) pourrait sans doute lui apporter ce petit supplément tactique qui manque encore à son tennis « champagne ». – D. B. RÉSULTATS STUTTGART (ALL, ATP, terre battue, 642 750 , 16-22 juillet). – Demi-finales : Nadal (ESP) b. F. Lopez (ESP), 6-1, 7-5 ; Wawrinka (SUI) b. Chela (ARG), 6-7 (2-7), 6-4, 6-1. LOS ANGELES (USA, ATP, dur, 380 918 , 16-22 juillet). – Quarts de finale : Blake (USA) b. Spadea (USA), 7-6 (7-2), 6-4 ; Kiefer (ALL) b. Berrer (ALL), 7-6 (7-5), 6-1 ; Lee Hyung-taik (CDS) b. Safin (RUS), 4-6, 7-5, 6-4 ; Stepanek (RTC) b. Fleishman (USA), 6-4, 6-2. AMERSFOORT (HOL, ATP, terre battue, 353 450 , 16-22 juillet). – Quarts de finale : Haase (HOL) b. Serra, 4-6, 7-5, 6-4. Demi-finales : Eschauer (AUT) b. Haase (HOL), 6-4, 6-4 ; Darcis (BEL) b. Youzhny (RUS), 4-6, 6-0, 7-5. CINCINNATI (USA, WTA, dur, 126 950 , 16-22 juillet). – Quarts de finale : Chakvetadze (RUS) b. Vesnina (RUS), 6-7 (3-7), 6-0, 4-1, ab. ; Morigami (JAP) b. Schnyder (SUI), 6-3, 6-1 ; Mirza (IND) b. Govortsova (BLR), 6-1, 6-1 ; Amanmuradova (OUZ) b. Osterloh (USA), 6-1, 6-4. PALERME (ITA, WTA, terre battue, 105 200 , 16-22 juillet). – Quarts de finale : Müller (ALL) b. Pennetta (ITA), 6-3, 3-6, 6-4. Demi-finales : Müller (ALL) b. Knapp (ITA), 6-4, 4-6, 6-1. RIMINI (ITA, ATP Challenger, terre battue, 42 500 , 16-22 juillet). – Quarts de finale : Cipolla (ITA) b. Ascione, 6-7 (10-12), 6-3, ab. ; Guez b. Dustov (OUZ), 6-2, 6-4. PAGE 17 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge GOLF CAROLE CAPITAINE DANS SA BATAILLE AVEC BMW pour la troisième place au Championnat, l’équipe championne du monde semble perdre du terrain depuis quelques courses. Distancée en France et en Angleterre, Renault a réagi en armant ses deux R 27 d’un nouvel aileron avant pour le Grand Prix d’Europe. « La différence ne se voit pas en termes de performance pure, mais c’est un avantage pour la mise au point de la voiture. Avant, nous devions faire des compromis entre les réglages pour la qualification et ceux pour la course. Désormais, avec cet aileron, la mise au point pour la qualif est un peu plus proche de celle pour la course. Quant à BMW, c’est clair, ils sont encore devant nous. Cela va être difficile », expliquait hier Bleu Rouge Dans son baquet, Räikkönen justifiait une fois encore son surnom, Iceman. « Bien sûr, parfois c’est difficile d’attendre si longtemps dans sa voiture. Mais ce n’est pas la première fois que cela se produit. Dans ces moments-là, il faut juste être patient et essayer de faire de votre Renault décroche Jaune Bleu Jaune « Pas la séance de qualif la plus facile » NÜRBURGRING. – Kimi Räikkönen est l’homme en forme du moment. Après deux victoires consécutives, il s’est offert hier après-midi sa seconde poleposition de la saison. (Photo Stéphane Mantey) Noir Noir SIRKKA, PÉTILLANTE petite dame de quatrevingt-un ans, est une grand-mère heureuse. L’an dernier, pour son anniversaire, sa famille lui avait offert un baptême en karting. Un tour, seulement, par précaution. Attention aux émotions fortes, trop fortes ! Hier, dans l’hospitalité Ferrari, tout de rouge vêtue, elle trépignait de joie. Son petit-fils, Kimi Räikkönen, venait de transformer son ultime tour chrono en pole position. « Je ne sais pas si elle me porte chance. Elle n’était pas présente pour ma première pole avec Ferrari à Melbourne, n’est-ce pas ? Donc je ne pense pas que cela change grand-chose, notait le Finlandais. Mais c’est bien que cela arrive aujourd’hui (hier), car c’est probablement le dernier Grand Prix auquel elle assiste. Elle est tellement excitée », soulignait encore, en souriant gentiment, celui que le paddock a baptisé « Iceman ». Dans le fond du stand Ferrari, Sirkka, et sa fille Paula – Mme Räikkönen mère, donc – avaient vécu intensément les qualifications de ce Grand Prix d’Europe. Notamment cette longue interruption, suite à l’accident de Lewis Hamilton, lors de la troisième partie de séance. Il restait alors cinq minutes et trente secondes aux 9 pilotes (sans Hamilton) retenus en Q 3 pour se partager les neuf premières places de la grille de départ d’aujourd’hui. mieux. Mais il est vrai que ce ne fut pas la séance de qualif la plus facile. Nous savions que nous avions seulement une chance, avec un unique train de pneus neufs, alors… Mon tour a été bon. Assez bon en tout cas pour être en pole, c’est le plus important. » À son côté, dans le box Ferrari, Felipe Massa, son équipier, avouait lui avoir « perdu un peu de sa concentration durant ce break ». Le Brésilien décrochait le 3e temps. « J’ai eu parfois quelques difficultés cette année à me hisser en première ligne, mais là, enfin, je suis en pole, déclarait presque soulagé Räikkönen. En qualification, lors du dernier Grand Prix, j’avais commis une erreur dans le dernier secteur de mon ultime tour chrono, mais ici tout a parfaitement fonctionné. En Q 1 et Q 2, j’avais pourtant quelques soucis à trouver de l’adhérence, mais une fois en Q 3, soit avec la quantité d’essence destinée à mon premier relais en course embarquée à bord de ma voiture, tout est redevenu parfait. » Meilleur temps des derniers essais libres, hier matin, le Finlandais, 3e du Championnat, qui vient d’enchaîner deux victoires, en France puis en Grande-Bretagne, confirme son retour aux avant-postes. « Mes derniers résultats sont bien meilleurs que ce que j’ai connu en début de saison, mais il s’agit seulement de la pole position. On peut aussi gagner en partant d’une autre place sur la grille. Pourtant, il est vrai que notre F 2007 s’est très bien comportée sur ce tracé depuis le début du week-end. Mais nos adversaires se sont montrés eux aussi encore très forts. Peut-être qu’avec une seule McLaren (dans les premières lignes de la grille), la bataille sera plus facile, mais je pense que nous aurons tout de même une course serrée. Et longue. » Soixante tours exactement, pour le plus grand plaisir de mamie Sirkka. 18 Bleu Rouge Noir Jaune AUTOMOBILE FORMULE 1 – GRAND PRIX D’EUROPE Dimanche 22 juillet 2007 F. Alonso (ESP) McLAREN-Mercedes N. Heidfeld (ALL) BMW-SAUBER M. Webber (AUS) RED BULL- Renault J. Trulli (ITA) TOYOTA L. Hamilton (GBR)* McLAREN-Mercedes A. Wurz (AUT) WILLIAMS -Toyota R. Barrichello (BRE) HONDA T. Sato (JAP) SUPER AGURI -Honda S. Speed (USA) TORO ROSSO- Ferrari D. Coulthard (GBR) RED BULL- Renault M. Winkelhock (ALL) SPYKER-Ferrari 1’31’’741 1’31’’840 1’32’’476 1’32’’501 1’33’’833 1’31’’996 1’32’’221 1’32’’838 1’33’’038 1’33’’151 1’35’’940 2 4 6 3 1 5 8 7 10 12 9 14 11 13 16 15 1’31’’450 1’31’’778 1’32’’123 1’32’’478 1’32’’570 1’31’’978 1’32’’010 K. Räikkönen (FIN) FERRARI F. Massa (BRE) FERRARI R. Kubica (POL) BMW-SAUBER H. Kovalainen (FIN) RENAULT R. Schumacher (ALL) TOYOTA N. Rosberg (ALL) WILLIAMS-Toyota G. Fisichella (ITA) RENAULT 18 20 17 1’32’’451 22 19 21 1’33’’148 1’32’’983 1’34’’500 A. Sutil (ALL) V. Liuzzi (ITA) SPYKER-Ferrari TORO ROSSO- Ferrari * Sous réserve d’obtenir ce matin le feu vert des médeceins de la FIA. A. Davidson (GBR) J. Button (GBR) SUPER AGURI - Honda HONDA Grille établie sous réserve d’ultimes changements avant le départ. Une journée-choc Les qualifs d’hier ont été marquées par la violente sortie de piste de Hamilton et la pole de Räikkönen, l’homme en forme du moment. Sur le plan des déconvenues en qualifications, l’accident de Lewis Hamilton hier place tout le monde à égalité, Räikkönen, Massa et Alonso ayant eu déjà leur part d’ennuis. Mais l’heure des comptes véritables – les points amassés au Championnat – ne viendra qu’un peu plus tard aujourd’hui, après la course… NÜRBURGRING. – Victime d’une défaillance au niveau de sa roue avant droite, la McLarenMercedes de Lewis Hamilton, lancée alors à quelque 270 km/h, a terminé son embardée dans le mur de pneus. Heureusement sans gros dommage pour son pilote. (Photo Stéphane Mantey) NÜRBURGRING – (ALL) de notre envoyée spéciale RON DENNIS aura-t-il une raison de sourire aujourd’hui ? Car ces deux derniers jours, au Nürburgring, on l’aura vu plutôt crispé. Entre l’affaire d’espionnage impliquant l’un de ses hommes, la menace d’une sanction prochaine, les relations tendues avec Fernando Alonso, et hier, l’accident – heureusement sans gravité – de son poulain Lewis Hamilton, le patron de McLaren trouva peu d’occasions de se dérider depuis son arrivée en Allemagne. D’un point de vue purement sportif, pourtant, il pourrait se réjouir de voir ses voitures revenir au contact des Ferrari, après avoir été copieusement dominées à Magny-Cours, puis en léger retrait encore à Silvers- Bleu Rouge Noir Jaune '' ANNE GIUNTINI visant peut-être la cinquième ou la sixième place… » Aussi, quel ne fut pas son plaisir de se voir finalement deuxième, derrière Räikkönen et devant Massa. « J’avais l’impression d’avoir perdu des secondes entières. En fait, j’ai dû laisser filer trois ou SUR www.lequipe.fr Suivez le Grand Prix en direct 10/17 Grand Prix d’Europe d Eu p Circuit du Nürburgring 5,148 km ; 60 tours (308,863 kkm) 3 180 Nürbur b 4 215 6 300 6 275 3 140 3 130 4 215 6 285 5 260 5 265 6e vitesse 225 km/h 3 175 4 225 2 105 PODIUM 2006 6 290 1. M. Schumacher Sch macher (ALL (ALL, Ferrari) 2. F. Alonso (ESP, Renault) 3. F. Massa (BRE, Ferrari) AUJOURD’HUI PODIUM 2006 14 heures départ du Grand Prix, en direct sur TF 1 F. Alonso (ESP (ESP, Renault) Renault), 1’ 1’29 29’’819 819 L’AUTOMOBILE CONTINUE EN PAGE 17 Rouge Pilotes : 1. Hamilton, 70 pts ; 2. Alonso, 58 ; 3. Räikkönen, 52 ; 4. Massa, 51 ; 5. Heidfeld, 33 ; 6. Kubica, 22 ; 7. Fisichella, 17 ; 8. Kovalainen, 14 ; 9. Wurz, 8 ; 10. Trulli, 7 ; 11. Rosberg, 5 ; 12. Coulthard, 4 ; 13. Sato, 4 ; 14. Webber et Schumacher, 2 ; 16. Button et Vettel, 1. Constructeurs : 1. McLaren-Mercedes, 128 pts ; 2. Ferrari, 103 ; 3. BMW-Sauber, 56 ; 4. Renault, 31 ; 5. Williams-Toyota, 13 ; 6. Toyota, 9 ; 7. Red-Bull-Renault, 6 ; 8. Super-Aguri-Honda, 4 ; 9. Honda, 1. Les F 1 vont tellement vite que le risque existera toujours. (...) Cela fait partie de la course et de notre métier Bleu Rouge CHAMPIONNAT DU MONDE (après 9 GP) '' Jaune Bleu Jaune RÉSULTATS ESSAIS LIBRES : 1. Räikkönen, 1’31’’396 (18 tours) ; 2. Hamilton, 1’31’’627 (12) ; 3. Alonso, 1’32’’039 (11) ; 4. Kubica, 1’32’’039 (18) ; 5. Massa, 1’32’’217 (18) ; 6. Rosberg, 1’32’’344 (16) ; 7. Heidfeld, 1’32’’581 (20) ; 8. Webber, 1’32’’632 (16) ; 9. Coulthard, 1’32’’679 (18) ; 10. Schumacher, 1’32’’788 (21) ; 11. Liuzzi, 1’32’’841 (20) ; 12. Button, 1’32’’869 (18) ; 13. Trulli, 1’32’’936 (20) ; 14. Speed, 1’32’’974 (14) ; 15. Wurz, 1’33’’154 (16) ; 16. Fisichella, 1’33’’214 (17) ; 17. Barrichello, 1’33’’229 (19) ; 18. Kovalainen, 1’33’’484 (13) ; 19. Davidson, 1’33’’792 (20) ; 20. Sato, 1’33’’945 (19) ; 21. Sutil, 1’34’’423 (20) ; 22. Winkelhock, 1’36’’090 (19). quatre dixièmes… » C’est dire que la pole était à sa portée une fois encore, comme elle l’était à Silverstone – si son équipe, ce jour-là, avait observé une stratégie plus clairvoyante. Au Nürburgring, Alonso ayant signé le meilleur temps de la première période (« Q1 »), Massa le meilleur de la seconde (« Q2 »), l’un et l’autre avouaient hier après-midi une petite déception. « Je crois que je me suis déconcentré au moment clé », déclarait Massa, clairement dépité. Sur le plan des déconvenues en « qualifs », l’accident de Lewis Hamilton a le pauvre mérite, au moins, de ramener tout le monde à égalité. En effet, Massa avait eu sa part de misère en Australie – moteur changé, parti dernier sur la grille –, Räikkönen la sienne à Monaco – seizième après une sortie de piste à la Piscine –, de même qu’Alonso à MagnyCours – dixième à cause d’une panne de boîte de (Kimi Räikkönen) vitesses lui interdisant la « Q3 ». Pour autant, le trio des Assez pour se relâcher, perdre de « anciens » ne sous-estime pas la l’influx. D’autant plus ennuyeux que menace Hamilton. Pour peu que le lorsque l’incident survint, la plupart jeune Anglais soit autorisé ce matin d’entre eux se trouvaient lancés à à s’aligner au départ – ce qui seml’assaut du chronomètre, et virent blait plus que probable hier soir –, on leur tentative interrompue par le le sait capable d’une remontée specdrapeau rouge. Il ne leur restait dès taculaire. lors plus qu’un train de gommes « Personne n’a envie de gagner neuves, et une seule chance à jouer. grâce à l’accident d’un adversaire, « Cela rendait l’exercice encore un rappelait Kimi Räikkönen. Mais les peu plus difficile », confessait Ferpépins de ce genre font partie du jeu. nando Alonso. Est-ce ce supplément Et la même chose peut nous arriver de stress qui lui valut une faute dans en course, à Fernando, Felipe ou son tour qualificatif, qu’il avait pourmoi. » Tandis qu’un journaliste mettant attaqué très fort dans le premier tait en avant l’opportunité offerte secteur ? L’arrière de sa McLaren se aux trois poursuivants de revenir aux déroba dans le cinquième virage ; points sur Lewis Hamilton, Fernando Fernando perdit carrément le Alonso, échaudé lui aussi, embraya contrôle sur une soixantaine de sur le même thème que Räikkönen : mètres, effleura le bas-côté herbeux, « Kimi, Felipe et moi, pouvons tous se rattrapa in extremis et reprit trois avoir un ennui technique durant contact avec l’asphalte. « J’ai eu de le Grand Prix, et ne marquer aucun la chance ! Mais je savais que la pole point. Attendons l’arrivée avant de m’avait échappé ; je me suis battu faire les comptes. » pour terminer le mieux possible, en Quant à Felipe Massa, il se félicitait déjà, après le crash de Kubica, d’accomplir sa propre carrière à une époque où les F 1 sont très sûres, ajoutant hier : « Ce n’est pas une raison pour relâcher l’effort en matière de sécurité, car on n’est jamais à l’abri du pire. » Le temps qu’interviennent les secours, que Lewis Hamilton soit évacué vers l’hôpital pour un contrôle de routine, et que l’on remette en ordre les barrières de pneus, les coureurs passèrent une quinzaine de minutes aux stands. Noir Noir tone – où seuls le talent et l’expérience d’Alonso avaient pu masquer un sensible déficit de performance. Cette fois, c’est apparemment beaucoup mieux. D’ailleurs, Kimi Räikkönen, auteur de sa deuxième poleposition de la saison, refusait de s’imaginer déjà vainqueur, pressentant une solide bagarre avec Alonso. « D’accord, ça facilite un peu la vie de partir de la première place, mais je ne suis pas certain que nous ayons une très grosse marge sur les McLaren. Tout dépend de la quantité d’essence que nos adversaires embarquaient en qualifications… » La séance prit une tournure inattendue vers la fin de « Q3 », la phase ultime, durant laquelle se joue la pole. À cinq minutes de la conclusion, Lewis Hamilton, victime d’une roue mal serrée, s’en alla percuter la barrière de sécurité dans une courbe à grande vitesse. La jante, frottant contre le porte-moyeu, dut vraisemblablement s’user ou se fissurer, laissant soudain s’échapper l’air du pneu avant droit. Hamilton perdit ainsi le contrôle de sa machine à 270 km/h, tirant droit à travers l’aire gravillonnée, qui le ralentit avant le choc. « Il a eu de la chance d’avoir cette vaste zone de dégagement, commentait Felipe Massa. Ç’aurait été autre chose si le rail ou les protections s’étaient trouvés plus près. Voilà qui devrait donner à réfléchir pour l’avenir, dans la mesure où il est question d’organiser de plus en plus de Grands Prix en ville… » Aux journalistes qui venaient à s’émouvoir hier, craignant une série noire après le spectaculaire accident de Robert Kubica au Canada, et celui d’Ernesto Viso en GP 2 à MagnyCours, le trio de tête des qualifications (Räikkönen 1er, Alonso 2e, Massa 3e) répliqua sobrement. Kimi Räikkönen le premier souligna : « Les F 1 vont tellement vite que le risque existera toujours. À tout moment, l’un de nous peut finir par se blesser. Cela fait partie de la course et de notre métier. » Fernando Alonso renchérissait pour sa part : « Personne n’a envie que quelqu’un se fasse du mal. Mais tout pilote sait que cela peut arriver. L’essentiel est de constater qu’en trois occasions récentes, il n’y a eu que des dégâts matériels. Et la meilleure nouvelle du jour, c’est que Lewis est indemne. »