Les 22 et 29 mars, on vote - Département d`Ille-et
Transcription
Les 22 et 29 mars, on vote - Département d`Ille-et
NVI108-01-COUVERTURE_Mise en page 1 09/01/15 09:56 Page1 agenda Evénements, festivals et loisirs pour tous EN DIRECT DES 7 PAYS 15 pages d’infos locales SOLUTIONS Réduire les risques d’incendie Escapade La belle histoire du cinéma associatif en Ille-et-Vilaine N° 108 JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015 Le magazine des Bretilliens CÔTE À CÔTE Association partagerait salarié www.ille-et-vilaine.fr Elections départementales Les 22 et 29 mars, on vote ! Nouveaux cantons, nouveau mode de scrutin, nouveau nom et parité : tout ce qui change pour les prochaines élections départementales. NVI108-02-03-SOMMAIRE_Mise en page 1 12/01/15 09:53 Page2 SOMMAIRE ILS FONT L’ILLE-ET-VILAINE François Lepage Ses photos illustrent une BD. P. 4 Lucie Jounier Jeune espoir du cyclisme. P. 5 Élections départementales Les 22 et 29 mars : on vote ! Éric Lehuédé Psychiatre au service des ados. DOSSIER P. 5 P. 14 à20 Lucie Jounier PHOTO JÉRÔME SEVRETTE PHOTO MARC LOYON L’ILLE-ET-VILAINE EN MOUVEMENT SOLUTIONS ESCAPADE Réduire les risques d’incendie P. 24-25 JEUNES SAPEURS-POMPIERS Sous une bonne toile Le cinéma associatif fait salle comble en Ille-et-Vilaine. Retour sur un scénario bien ficelé. Une formation citoyenne pour les 12-18 ans. P. 6 P. 42-45 TRÈS HAUT DÉBIT Les travaux ont commencé dans le département P. 8 LA GARANTIE JEUNES EXPÉRIMENTÉE EN ILLE-ET-VILAINE P. 10 PHOTO THOMAS CRABOT EN DIRECT DES PAYS L’actualité des 7 pays d’Ille-et-Vilaine P. 27-41 PHOTO FRANCK HAMON 2 NOUS VOUS ILLE JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015 PHOTO FRANCK HAMON NVI108-02-03-SOMMAIRE_Mise en page 1 12/01/15 09:53 Page3 Le mot de la rédation n Le prochain Nous, Vous, Ille sortira après les élections départementales des 22 et 29 mars, probablement courant mai. Le temps pour la rédaction de finaliser le contenu de ce numéro avec, notamment, une présentation des nouveaux conseillers départementaux. Le temps aussi de le mettre en page, de l’imprimer (délai incompressible d’une semaine) et de préparer sa diffusion (une semaine, là encore). Nous vous informerons de la date de parution exacte à la mi-avril via le site Internet ille-et-vilaine.fr et les réseaux sociaux du Département. N’hésitez pas à les consulter. Nous vous remercions de votre compréhension. éditorial En raison des élections départementales qui se tiendront les 22 et 29 mars 2015, le président du Conseil général a décidé de suspendre la parution de son éditorial. Rendez-vous sur : www.ille-et-vilaine.fr twitter.com/cgilleetvilaine facebook.com/illeetvilaine plus.google.com/+illeetvilaine Magazine P. 42-51 patrimoine Copain comme cochon côte à côte Association partagerait salarié ils agissent L’Atelier d’écriture apaise les maux CL. BERNARD CORNU, COLL. ECOMUSÉE DU PAYS DE RENNES - MUSÉE DE BRETAGNE Nous, Vous, Ille, le magazine du Conseil général d’Ille-et-Vilaine 1, avenue de la Préfecture, CS 24218, 35042 Rennes Cedex. Tél. : 02 99 02 35 32, nousvousille@cg35.fr Site internet : www.ille-et-vilaine.fr/nousvousille/ Directeur de la publication : Jean-Louis Tourenne. Directrice de la communication : Catherine Durfort. Responsable des éditions : Cécile Robin. Rédaction : direction de la communication du Conseil général : Corinne Duval (rédactrice en chef). Mise en page : Candice Lesouef et Franck Brigant (CG35). Ont collaboré à ce numéro : Olivier Brovelli, Alban Desile, Céline Diais, Jacques Faucheux, Virginie Jourdan, Bruno Saussier et Benoît Tréhorel. Direction artistique, édition et réalisation : Agence Cinquième Colonne. Photo de couverture : Marc Loyon. Impression : Presses de Bretagne. Tirage : 514 249 exemplaires – ISSN : 0764-3926 – Dépôt légal : janvier 2015. Nous Vous Ille est imprimé sur du papier PEFC, certifié gestion durable des forêts, pour plus d’infos : www.pefc.org Si vous rencontrez des problèmes de distribution, merci de contacter à la Poste/Mediapost Sophie Chupeau, chargée de satisfaction client, 02 31 35 78 71. Mail : sophie.chupeau@mediapost.fr JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015 NOUS VOUS ILLE 3 NVI108-04-05-ILS FONT_52pftA4Q 09/01/15 09:59 Page4 ILS FONT L’ILLE-ET-VILAINE François Lepage Photographe rennais Le photographe rennais François Lepage vient de sortir La Lune est blanche avec son frère, Emmanuel, auteur de bandes dessinées. PHOTO J. SEVRETTE La saison du blanc n En reportage, le photographe rennais François Lepage se laisse porter par les rencontres. L’inverse du dernier voyage qu’il vient d’accomplir avec son frère, Emmanuel, auteur de bandes dessinées. Ensemble, ils ont traversé l’Antarctique avec le “raid”, le convoi de ravitaillement qui relie la base de Dumont d’Urville à la station scientifique Concordia. « Nous étions pris dans une expédition polaire ; le temps, le tracé de la piste, il était impossible de s’en écarter. » De cette aventure du bout du monde, ils ramènent La lune est blanche, une BD reportage qui mêle les dessins de l’un et les images de l’autre. Sur le papier, leur périple avait de quoi effrayer. L’Antarctique est le continent le plus froid, le plus sec, le plus difficile d’accès. « Mais c’était un rêve d’enfant. » Le photographe s’est aussi trouvé confronté au paradoxe de l’infiniment vide. « Pour accompagner le raid, nous sommes devenus chauffeurs. Nous roulions sur une piste monotone dans un désert blanc, douze heures par jour. La ligne d’horizon ne bougeait pas. Je pensais revenir chaque jour au même endroit. Je m’ennuyais terriblement. Et tout à coup, je me rappelais que j’étais embarqué dans un voyage extraordinaire à l’autre bout du monde. Aujourd’hui, l’Antarctique m’évoque un continent lointain, propice aux rêves. » 4 NOUS VOUS ILLE JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015 Relation fraternelle Plus que le voyage, c’est la relation fraternelle qui nourrit l’ouvrage. Sur le terrain, l’écriture photographique s’est pourtant avérée difficile. En face du photographe : une page blanche. « Il n’y avait presque rien à observer, excepté les ombres du convoi et des gens sur la glace. » Aux belles images, le Rennais a préféré les photographies instinctives et épurées. Rien de spectaculaire. Depuis plusieurs années, François Lepage photographie ces bouts du monde, des espaces isolés et protégés pour son projet Réserves. Dans son viseur sont déjà passées les îles Kerguelen et les îles Éparses, des confettis près de Madagascar. « J’aime la nature. Mais, dans la nature, c’est l’humanité qui m’intéresse. Elle est souvent gommée de l’iconographie de ces territoires. » Ses images ont été exposées à New York, Paris, Perpignan. Avec la publication de cette première BD documentaire, de nouveaux horizons s’offrent à lui. « J’ai d’excellents retours sur le mariage du dessin et de l’image. Le procédé a été peu utilisé. » Le Rennais se verrait bien recommencer l’aventure. Avis aux dessinateurs. CÉLINE DIAIS www.francoislepage.com NVI108-04-05-ILS FONT_52pftA4Q 09/01/15 09:59 Page5 Lucie Jounier Espoir du cyclisme Éric Lehuédé Psychiatre au CHGR La lycéenne de Redon est aussi une cycliste prometteuse. PHOTO J. SEVRETTE Il dirige le service de soins spécialisés pour ados. PHOTO J. SEVRETTE L’échappée belle Ado addict n Elle aime le style d’Alberto Contador et la puissance de Peter Sagan. Un jour, elle graviracomme eux la Planche des Belles Filles et le Tourmalet. Lucie Jounier n’a que seize ans. Elle tourne pour l’instant autour de Redon. Les bosses d’Aucfer et des Corbinières, ça grimpe aussi. Licenciée du Redon OC, Lucie portait l’an dernier le maillot blanc des meilleures. Championne d’Ille-et-Vilaine et de Bretagne sur route comme sur piste, la jeune cycliste a décroché un podium de poursuite individuelle en championnat de France. Lucie se rêve un destin à la Pauline Ferrand-Prévot. Elève de 1re ES au lycée Beaumont de Redon, elle s’entraîne dur pour n Le psychiatre est un père. Éric Lehuédé a vu pousser l’adolescence chez ses deux garçons de 19 et 21 ans. Il la voit aussi déborder ou se recroqueviller dans son cabinet. Avec ses manifestations variées : violence, anorexie, silence… Chaque année, 1300 jeunes de 13 à 21 ans poussent la porte de son service. « La grande majorité des adolescents va bien. Mais ceux qui vont mal vont encore plus mal qu’avant. » L’éclatement de la famille a fait sombrer la première bouée de sauvetage. Le contexte socio-économique fait craindre le pire. Les parents sont inquiets pour l’avenir de leurs enfants. «La pression de la réussite scolaire est très forte. On fait croire aux ados que leur succès ne dépend y croire.En selle tous les dimanches et très souvent le samedi sur le vélodrome de Plélan-le-Grand. Lucie a suivi l’exemple de son grand-frère. Elle aime « se donner à fond » mais aussi « la bonne entente entre les coureurs. Mes adversaires sont devenues mes amies », assure-t-elle. En ferat-elle son métier ? « Chez les filles, il y a moins de débouchés : les équipes professionnelles sont moins nombreuses. »Lucie passera forcément son bac d’abord en caressant l’espoir d’une sélection en équipe de France. Les choses vont bon train. La voilà inscrite sur la liste ministérielle des espoirs cyclistes de haut niveau, spécialité piste. OLIVIER BROVELLI que d’eux-mêmes. C’est faux ». L’estimede soi en prend un coup. Les jeux vidéo à haute dose et les réseaux sociaux servent d’échappatoire. « Les ados s’exposent sur Facebook. Le retour de bâton peut être cruel. » Aux parents découragés, Éric Lehuédé conseille de continuer à proposer des activités à leurs ados malgré leur refus. De parler avec d’autres parents. De se souvenir de leur propre adolescence.«Il n’existe pas de critère pour savoir si son ado va bien. L’ouverture, la diversité, le dialogue… Voilà comment on surmonte les épreuves à chaque âge de la vie. » O. B. «Être adolescent aujourd’hui» : conférences, débats, films… du 14 au 26mars, à Rennes. Infos sur www.semaine-sante-mentale.fr JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015 NOUS VOUS ILLE 5 NVI108-06-11-MOUVEMENT_52pftA4Q 09/01/15 09:59 Page6 L’ILLE-ET-VILAINE EN MOUVEMENT Jeunes sapeurs-pompiers : la formation citoyenne pour les 12-18 ans PHoto BRuno SAuSSieR Depuis les années 1970, certains des centres d’incendies et de secours d’Ille-et-Vilaine forment de jeunes sapeurs-pompiers. Les élèves suivent chaque samedi matin, un programme complet, durant quatre ans. Les candidats ne manquent pas… mais il est plus difficile de trouver des encadrants bénévoles. Exemplaires Les JSP transmettent les valeurs de solidarité et de civisme. Plus de 70 % des jeunes s’orientent vers le service aux personnes (sapeurs-pompiers volontaires ou professionnels, gendarmerie, police). n La nuit est noire et la température frisquette. Au coin de la rue, les adolescents de la section des Jeunes sapeurs-pompiers (JSP) de Brocéliande font leur apparition, Onze sections dans huit sites n Le département compte onze sections de JSP : Cancale, Rance rive gauche (Dinard, Saint-Briac, Pleurtuit), Brocéliande (Montfort-sur-Meu, Bédée, Médréac), Haute-Sève (Liffré, Saint-Aubin-du-Cormier, Sens-de-Bretagne) ; Chateaubriand (Combourg) ; L’Hermitage ; Vitré et Plerguer-Dol. Deux nouvelles sections pourraient voir le jour à Bain-de-Bretagne et Liffré. au pas de course. « Une heure de sport pour commencer. Puis douche, collation, changement de tenue et manœuvres », détaille Franck Rioual, sergent au centre de secours de Bédée et coordinateur de la section Brocéliande 2012. Quatre heures durant, de huit heures à midi, les jeunes font du sport, apprennent les gestes qui sauvent, s’initient aux techniques de secours et de lutte contre l’incendie, découvrent les véhicules spécialisés… Le programme se répète tous les samedis, hors vacances scolaires, quatre années durant. Quand il est terminé, le jeune peut passer un brevet national de jeune sapeur-pompier. Les jeunes sapeurs-pompiers ne sont pas des adeptes du canapé-ordi-manettes. Ils affichent goût de l’effort, sens des responsabilités, esprit d’équipe et ouverture aux autres. Ces valeurs font partie de la panoplie qu’ils rêvent d’enfiler un jour, pour de bon. 6 NOUS VOUS ILLE JAnVieR-féVRieR-MARS 2015 Car oui, être JSP est une porte d’entrée dans le monde des soldats du feu. « Ce n’est pas la seule voie d’accès. Mais 90 % des postulants veulent être sapeurs-pompiers volontaires à la fin du cursus, et 80 % y parviennent », souligne le lieutenant Gilles Bourgeais, délégué départemental des JSP et vice-président de l’Union départementale des Sapeurs-pompiers d’Ille-et-Vilaine (UDSP35). Face à lui, en arc de cercle, les JSP arborent le carré vert à l’emplacement du grade sur leurs vestes. Preuve que les jeunes sont en troisième année. Il y a deux ans, leur carré était bleu, puis jaune. L’année prochaine il sera orange. Les JSP sont un peu plus de 160 dans le département (27 100 en France selon le ministère de l’Intérieur). Ils pourraient être plus. « Le problème vient du manque d’animateurs JSP, glisse le lieutenant Bour- NVI108-06-11-MOUVEMENT_52pftA4Q 09/01/15 09:59 Page7 PHoto B.S. Kylian Maudin, 16 ans, 3e année de JSP « J’apprécie les pompiers depuis que je suis tout petit et je souhaite passer pro plus tard. tout m’attire ici : ce que nous faisons le samedi est super intéressant, surtout les manœuvres. Les copains sont sympas et il y a une bonne ambiance. Ça me donne envie de continuer, d’atteindre mon objectif. Mes autres copains sont plutôt envieux. Sauf pour les grasses matinées. » Coralie David, 16 ans, 3e année de JSP Les Coquecigrues font leur nid en Ille-et-Vilaine n De drôles d’oiseaux investissent chaque hiver des lieux insolites de notre département. Et proposent, le dimanche après-midi, des spectacles burlesques à toute la famille. Jusqu’en avril, les Coquecigrues sont de retour en Ille-et-Vilaine. Profitez-en ! Parole d’habitué : « C’est quasiment la seule façon d’aller voir un spectacle de qualité avec trois enfants. » Deux spectacles sont proposés en parallèle aux familles, à 16 heures. Le premier s’adresse aux enfants de 2 à 7 ans. Le second est un spectacle tous publics, à partir de 7 ans. Les parents peuvent y assister en toute quiétude puisque leurs plus jeunes enfants seront pris en charge par une équipe de bénévoles qui leur offriront même le goûter. Du conte à la chanson, en passant par le clown, la marionnette ou le cirque, il y en a pour tous les goûts. Des compagnies professionnelles s’adaptent aux lieux d’exception choisis pour les spectacles. Une visite commentée du site est d’ailleurs proposée avant les représentations. Des tarifs légers PHoto B.S. Organisées depuis 2005 par l’association Mon oncle et ma nièce, les Coquecigrues se sont cantonnées, les premières années, aux communes de Rennes Métropole. Depuis trois ans elles migrent dans toute l’Ille-et-Vilaine, avec le soutien du Département. Jusqu’au 29 mars, rendez-vous à Rennes, Cesson-Sévigné, Parigné, Vitré, Dinard… Les tarifs sont légers et adaptés aux moyens de chacun. Il existe des forfaits « tribu » ou « 3 dimanches », des réductions pour les demandeurs d’emploi, les étudiants, les détenteurs de la carte Cézam, les bénéficiaires du dispositif Sortir… Du 29 mars au 26 avril, les Coquecigrues nicheront dans le pays de Brocéliande pour une Saison des secrets inédite. Après avoir clôturé leur parcours dominical à la nouvelle Mézon du Carouj à Monterfil, le 29 mars, elles proposeront des rendez-vous artistiques et conviviaux dans chacune des sept autres communes du territoire. Tous les samedis et dimanches, une création artistique d’une vingtaine de minutes invitera les spectateurs à redécouvrir l’histoire et les secrets de la commune. Elle sera suivie d’un spectacle tous publics qui ne sera pas dénué d’humour. Un atelier marionnettes (le samedi) ou un goûter (le dimanche) seront réservés aux enfants. On annonce déjà un retour des Coquecigrues dans la région en 2016. CORINNE DUVAL Programmation complète sur www.lescoquecigrues.com PHoto S. LAniRAy « Je veux être pompier, au moins volontaire, depuis toute petite. Avec les JSP, on peut commencer à apprendre, on est dedans. Ça correspond exactement à ce que j’attendais. J’ai appris la notion d’engagement, la persévérance. il faut donner de soi-même sinon on n’y arrive pas. Mes copines sont admiratives. » Le Petiloquent Moustache Poésie Clubau château du Bois Guy à Parigné, le 1er février. geais. C’est un problème national car la tâche est lourde. » Lourde et sans contrepartie financière. Du coup, sur la cinquantaine de dossiers de candidature que reçoit l’union départementale chaque année, plus de la moitié sont refusés faute de création de section. « Il n’y a pas de mesures incitatives, reconnaît le capitaine Jean-Yves Maussion, président de l’UDSP35. Mais les jeunes sont très reconnaissants envers leurs animateurs. Leur offrir une belle entrée en matière dans la vie active est en soi une récompense. » BRUNO SAUSSIER Contact UDSP 35, 02 99 60 03 09. contact@udsp35.fr. www.usdp35.fr LA BOSS DE L’ACHAT RESPONSABLE nLes entreprises, les associations et les collectivités aussi peuvent désormais acheter solidaire. Le site www.laboss.fr est proposé par l’association Boutique Solidaire Bretagne. il est le pendant de www.monique-solidaire.fr, un guide Web destiné aux particuliers qui veulent consommer local et responsable. Les prestataires et fournisseurs référencés sur www.laboss.fr s’engagent en faveur de la protection de l’environnement, de l’insertion par l’activité économique, de l’insertion des personnes handicapées, du commerce éthique et équitable, de l’économie sociale et solidaire. ils travaillent et emploient en Bretagne. tous les types d’achats sont concernés : alimentaire, fournitures, sous-traitance industrielle, événementiel, location de salles, mise à disposition de personnel… il est possible de demander des devis en ligne. C.D. www.laboss.fr JAnVieR-féVRieR-MARS 2015 NOUS VOUS ILLE 7 NVI108-06-11-MOUVEMENT_52pftA4Q 09/01/15 10:00 Page8 L’ILLE-ET-VILAINE EN MOUVEMENT Très haut débit : les travaux ont commencé DR Le plan Bretagne très haut débit est en marche. En 2018, plus de 90 % des Bretilliens pourront déjà disposer d’un débit d’au moins 4 mégabits par seconde. Équipement Des armoires téléphoniques sont installées pour augmenter le débit Internet. n Les travaux de montée en débit ont commencé en Ille-et-Vilaine. C’est l’une des premières étapes du projet Bretagne très haut débit, dont l’objectif est d’amener le très haut débit à 100 % des foyers bretons d’ici 2030 et de résorber les zones blanches, mal desservies. Aujourd’hui, le débit moyen constaté dans ces zones est de 2 mégabits par seconde. Les opérations de montée en débit permettront aux opérateurs de communication d’offrir aux particuliers et aux entreprises des niveaux de services jusqu’à 20 mégabits par seconde, voire plus, via la technologie ADSL. Les travaux sont portés par le syndicat mixte Mégalis Bretagne, qui regroupe l’ensemble des collectivités bretonnes, dont le Département d’Ille-et-Vilaine. Ils sont confiés à Orange. Depuis l’automne 2014, 51 opérations de montée en débit de ce type ont été lancées dans le département. 12 000 foyers et entreprises verront ainsi leur débit Internet augmenter considérablement cette année, sans avoir eu besoin de changer leur installation. Le réseau cuivre du téléphone est conservé entre l’armoire de montée en débit et le domicile. Attention : les abonnés concernés ne profiteront des nouvelles offres commerciales proposées par leur fournisseur d’accès Internet qu’à l’issue d’un délai légal de 13 semaines après la fin des travaux. Ce délai permet aux opérateurs privés de préparer leur offre. La fibre avance aussi En parallèle, Mégalis entame le déploiement d’un nouveau réseau de fibre optique jusqu’à l’abonné. Ces travaux permettront d’atteindre des débits de l’ordre de 100 mégabits par seconde. Ils vont concerner, d’ici à 2016, 14000 logements, entreprises ou bâtiments publics situés à Redon et dans le nord-est du département. Les études préalables nécessiteront, dans les prochains mois, de compter les logements dans les zones concernées. Ces relevés seront effectués par des équipes de terrain mandatées par Orange. Une deuxième 8 NOUS VOUS ILLE JAnVieR-féVRieR-MARS 2015 tranche de déploiement de la fibre optique sera lancée dès 2016. Elle concernera 30 000 prises réparties dans toute l’Illeet-Vilaine. Le projet Bretagne très haut débit est cofinancé par l’Union européenne (Feder), l’État (Fonds national pour la société numérique), la Région, le Département et les communautés de communes. L’investissement du Département s’élève à près de 8 millions d’euros pour cette première phase de travaux. En 2018, grâce à l’ensemble des solutions disponibles dans le département (réseaux ADSL, réseaux très haut débit de fibre optique, mais aussi Wimax et satellite), plus de 90 % des Bretilliens devraient pouvoir compter sur un accès à Internet d’au moins 4 mégabits par seconde. RETROUVER LE DÉTAIL ET LE CALENDRIER DES ZONES CONCERNÉES SOUS FORME DE CARTE > www.ille-et-vilaine.fr/tres-haut-debit NVI108-06-11-MOUVEMENT_52pftA4Q 09/01/15 10:00 Page9 PHoto JéRôMe SeVRette UN LIEU D’ACCUEIL DES ENFANTS CONFIÉS À L’AIDE SOCIALE DANS LE PAYS DE REDON Thérèse Ollivaux, directrice de la MDPH. Action sociale, handicap : Participez à un comité d’usagers Votre avis nous intéresse! Le Département fait appel aux habitants pour améliorer le fonctionnement des centres départementaux d’action sociale (Cdas) et de la Maison départementale des personnes handicapées. Thérèse Ollivaux, directrice de la MDPH, nous en dit plus. L’objectif est d’améliorer la relation du Département avec les habitants, d’apporter un service de meilleure qualité et de développer la citoyenneté. Suite à la démarche « On se connaît » lancée en 2012, un plan d’actions a été mis en œuvre l’an dernier. L’un des points forts de ce plan était de « rendre les usagers de l’action sociale pleinement acteurs de leur parcours ». Le Département s’est engagé à impliquer davantage les usagers dans le fonctionnement des centres départementaux d’action sociale (Cdas) et de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH). La MDPH sera le premier service départemental à se doter d’un comité d’usagers début 2015. Elle sera suivie dans le courant de l’année par les Cdas du pays de Vitré et le Cdas de la Baie (Dol-de-Bretagne). Quelle est la vocation d’un comité d’usagers ? Un comité d’usagers et d’habitants est un espace de réflexion et de débat. Nous avons envie d’entendre le point de vue des habitants sur différents sujets qui les concernent au premier chef. Nous souhaitons les consulter sur l’accueil et l’accès aux prestations sociales, voir avec eux comment faciliter les demandes et améliorer le suivi des dossiers. À l’inverse, chacun pourra mieux connaître les services que le Département peut rendre. C.D. Contact Agence départementale du pays de Redon, 02 99 02 47 50. Qui peut en faire partie ? Tout le monde ou presque. Il suffit d’être intéressé par la démarche, d’avoir envie de s’impliquer dans la vie sociale, de partager des idées, de formuler des propositions… Les personnes intéressées peuvent nous rejoindre pour une première réunion d’information le 26 février à 18 heures à la Maison départementale des sports (salle n° 3) à Rennes (13 b, avenue de Cucillé). Lire aussi l’article en page pays de Redon (P. 33) EN SAVOIR PLUS > www.ille-et-vilaine.fr/maison-enfants-redon PHoto tHoMAS CRABot Le Département souhaite impliquer davantage ses usagers, notamment dans le secteur social. Pour quelles raisons ? n Le Département a ouvert une nouvelle maison d’enfants dans le pays de Redon. elle accueillera jusqu’à 27 enfants et adolescents, confiés à l’aide sociale à l’enfance (ASe) parce qu’ils ne pouvaient pas rester dans leur famille. Les jeunes sont répartis dans trois lieux, gérés par l’association départementale des pupilles de l’enseignement public. Cette association gère déjà trois autres établissements en ille-et-Vilaine. Les 3-6 ans vivent dans une maison à Sainte-Marie-de-Redon. À Sixt-sur-Aff, les 6-18 ans sont accueillis en fonction de leur âge et de leurs besoins en internat, en studio ou en famille d’accueil. un autre lieu accueille les 13-18 ans à La Chapelle-de-Brain. treize établissements sont désormais habilités par le Département à accueillir des enfants et des jeunes âgés de 0 à 21 ans pris en charge au titre de l’aide sociale à l’enfance. Soit une capacité d’accueil de 921 places. La plupart des établissements se trouvent à Rennes et Saint-Malo. fin 2011, la Maison du Couesnon a ouvert ses portes à fougères. Grâce à la nouvelle structure du pays de Redon, l’offre de places est aujourd’hui mieux répartie. La protection des enfants en danger est une mission essentielle du Département. Au 31 décembre 2013, 2 672 enfants étaient confiés au service de l’aide sociale à l’enfance dans le cadre de mesures de placement. Près des deux tiers des enfants sont accueillis chez des assistants familiaux salariés par le Département. en 2014, le budget départemental consacré à l’enfance et la famille s’élevait à 127 millions d’euros. RECUEILLI PAR CORINNE DUVAL Contact MDPH, 0810 01 19 19. www.mdph35.fr Agences départementales du pays de Vitré, 02 99 02 46 50 et du pays de Saint-Malo, 02 99 02 45 00. À Sainte-Marie-de-Redon, un lieu de vie pour les 3-6 ans. JAnVieR-féVRieR-MARS 2015 NOUS VOUS ILLE 9 NVI108-06-11-MOUVEMENT_52pftA4Q 09/01/15 10:00 Page10 L’ILLE-ET-VILAINE EN MOUVEMENT La Garantie jeunes expérimentée en Ille-et-Vilaine Les jeunes Bretilliens âgés de 18 à 25 ans en grande difficulté peuvent prétendre à la Garantie jeunes. Accompagnés par la Mission locale sur le chemin de l’emploi, ils bénéficient aussi d’une allocation mensuelle. Pilotée par les services de l’État, la Garantie jeunes doit permettre aux jeunes en grande précarité de retrouver le chemin de l’emploi ou de la formation. Ce dispositif contractuel prévoit un accompagnement durant un an, renouvelable au bout de six mois. Sa mise en œuvre a été décidée dans le cadre du plan national de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale. Expérimentée dans dix départements depuis septembre 2014, la Garantie jeunes s’est étendue le 1er janvier dernier à dix nouveaux départements, dont l’Ille-et-Vilaine. Qui est concerné ? La Garantie jeunes s’adresse aux 18-25 ans en grande difficulté. Ces jeunes ne sont ni scolarisés, ni en emploi, ni en formation. Sans soutien familial, ils ont des ressources inférieures au plafond de ressource RSA, soit 448 € déduction faite du forfait logement. Près de 1000 jeunes pourraient être concernés cette année dans le département. Comment ça fonctionne ? Les jeunes sont accompagnés par les Missions locales. Elles les aident à résoudre les problèmes qu’ils rencontrent pour accéder à un emploi ou une formation, mais aussi en matière de santé, de logement ou de mobilité. Une session collective de PHoto fRAnCk HAMon De quoi parle-t-on ? Aide Les missions locales accompagnent les 18-25 ans qui bénéficient de la Garantie jeunes. six semaines à temps plein doit permettre de remobiliser les jeunes et de les sortir de leur isolement. Ils bénéficient ensuite d’un suivi renforcé et personnalisé. Des périodes d’immersion professionnelle, en entreprise notamment, sont prévues. La Garantie jeunes leur permet aussi de bénéficier d’une allocation mensuelle équivalente au RSA pour une personne seule, soit 433,75 €. Quelle implication du Département ? Le Département s’est porté candidat avec les cinq Missions locales d’Ille-et-Vilaine Cars 35 pour les jeunes bénéficiaires du RSA n Le parcours d’accompagnement renforcé et sécurisé (CARS 35) est destiné aux jeunes bénéficiaires du RSA de moins de 26 ans qui souhaitent accéder rapidement à un emploi ou à une formation qualifiante. Les Missions locales sont chargées de les accompagner pendant 12 mois au maximum en mobilisant notamment les emplois d’avenir et le contrat unique d’insertion. Près de 200 jeunes sont accompagnés par les cinq Missions locales dans le cadre du Cars. 80 % d’entre eux sont des jeunes femmes isolées avec enfants et peu qualifiées. Le Département finance le dispositif à hauteur de 150 000 €. il abonde aussi un fonds de sécurisation (40 000 €) qui permet de résoudre les problèmes de mobilité, par exemple en aidant à financer le permis de conduire ou une garde d’enfants. 10 NOUS VOUS ILLE JAnVieR-féVRieR-MARS 2015 pour expérimenter la Garantie jeunes. Il participe aux différentes instances de mise en œuvre du dispositif, au côté de la Dirrecte (Direction du travail et de l’emploi), de la Région et des missions locales. La Garantie jeunes complète le Cars 35 qui est expérimenté par le Département d’Illeet-Vilaine depuis septembre 2013. Le Cars 35 est destiné aux jeunes bénéficiaires du RSA. La Garantie jeunes permet de toucher un autre public, qui relève aussi de la compétence du Département. Les jeunes en contrat jeune majeur dans le cadre de la protection de l’enfance peuvent être concernés. De même, un conjoint ou un enfant d’un bénéficiaire du RSA peut prétendre à la Garantie jeunes. L’allocation qu’il percevra sera exclue des ressources prises en compte pour le calcul du RSA du foyer auquel il est rattaché. Le Département ouvre son fonds d’aide aux jeunes aux bénéficiaires de la Garantie jeunes afin de les aider à résoudre leurs problèmes de mobilité (frais de déplacements, accès au permis de conduire…). CORINNE DUVAL Contact Direction lutte contre les exclusions du Département, 02 99 02 38 56. NVI108-06-11-MOUVEMENT_52pftA4Q 09/01/15 10:00 Page11 Des résidences à Paris pour les jeunes salariés UNE EAU DU ROBINET 100 % BONNE EN ILLE-ET-VILAINE n 100 % de la population bretillienne est alimentée par une eau de bonne qualité bactériologique. C’est ce qui ressort d’un rapport sur la qualité de l’eau du robinet en france publié par le ministère de la Santé. Le Département est responsable du réseau de suivi de qualité des eaux superficielles (Qualit’eau 35). L’eau de ses 53 stations fait l’objet d’analyses biologiques et physico-chimiques régulières, en partie réalisées par l’institut en santé agro-environnement (isae), son laboratoire. en 2013, 277 stations d’épuration ont aussi été suivies dans le cadre de l’assistance technique en assainissement proposée aux communes par le Département. Pour connaître la qualité de l’eau potable : www.eaupotable.sante.gouv.fr Qui est concerné ? Les jeunes Bretilliens qui recherchent un logement temporaire à Paris pour occuper un premier emploi, suivre un stage ou effectuer une formation professionnelle peuvent contacter l’association Résidences Ille-et-Vilaine. Il faut avoir moins de 27 ans, disposer de revenus personnels inférieurs à 1 297 € nets par mois et justifier d’un domicile fiscal des parents en Ille-etVilaine. la colocation. Les tarifs s’échelonnent de 470,15 € (studio de 15 m2) à 693,28 € (F2), hors abonnement EDF, chauffage ou abonnement téléphonique. La seconde résidence est située 11 rue Haxo, dans le XXe. Elle dispose de 55 studios meublés et équipés de 15 m2 (470,15 € hors charges) ou 20 m2 (501,65 € hors charges). Les deux résidences répondent aux normes de confort et de sécurité (ascenseur, gardiennage, digicode). C.D. Contact 02 23 42 19 86. www.residences35.org n Le stade d’athlétisme couvert Robert-Poirier sera livré au printemps 2015. Au cœur du campus universitaire de Villejean à Rennes, le chantier avance à grands pas. Le Département d’ille-et-Vilaine a entamé la construction de cet équipement sportif de dimension régionale en décembre 2013. Cet investissement de 12,1 millions d’euros est financé par le Département (5,6 millions d’euros), la Région, l’état, Rennes Métropole et la ville de Rennes. Conçu par le cabinet d’architecte Chabanne et partenaires, le bâtiment de 5 830 m2 abrite un anneau de 200 mètres entouré de gradins. il pourra accueillir 1 200 spectateurs. VOIR UN AN DE CHANTIER EN 3 MINUTES 30 PHoto tHoMAS CRABot > www.ille-et-vilaine.fr/timelapse-stade L’association a ouvert deux résidences à Paris sur des terrains acquis à l’origine par le Département. Les logements ouvrent droit à l’APL et peuvent accueillir des personnes seules, des couples ou des colocataires. La première est située 21 rue Richemont, dans le XIIIe arrondissement. Elle dispose de 62 studios meublés et équipés. Les studios mesurent de 15 à 20 m2. Les logements de 35 ou 50 m2 sont destinés à DR Quels sont les logements ? LESTADED’ATHLÉTISME DANSLESSTARTING-BLOCKS Le stade couvert sera achevé au printemps. Vous avez trouvé un stage ou un premier emploi à Paris ? L’association Résidences Ille-et-Vilaine propose des logements. Exemple de studio proposé à la location. INTEMPÉRIES : LES INFOS PRATIQUES POUR CIRCULER EN ILLE-ET-VILAINE Il neige, il y a du verglas ou des inondations, les routes sont-elles praticables ? Il fait très froid, comment savoir si mon car roulera demain ? Pour le savoir, on peut : - consulter la carte du réseau routier départemental traité en ille-et-Vilaine et les itinéraires de déviation : www.ille-etvilaine.fr/inforoute - s’informer sur les réseaux sociaux du Département : www.facebook.com/illeetvilaine et twitter.com/cgilleetvilaine - se renseigner sur l’état des routes nationales traitées par les services de l’etat : http://www.enroute.ouest.developpementdurable.gouv.fr/les-conditions-de-circulation Les radios locales partenaires diffusent de l’information sur les conditions de circulation. fréquences france Bleu : Redon 87.9, fougères 100.2, Vitré 101.6, Rennes 103.1. Le service transport du Département surveillent la météo et l’état des routes pour décider de la circulation des cars. en cas de suspension, le Département prévient les familles inscrites au système d’alerte (SMS ou message vocal), les médias, les mairies, les chefs d’établissements scolaires, les entreprises de transport. une actualité est publiée sur www.ille-etvilaine/inforoute ainsi que sur la page facebook du Département. un message est également consultable sur le serveur vocal (0 810 33 70 33) dédié aux transports scolaires. Comment roule-t-on dans l’agglomération rennaise ? Le Département est partenaire du site d’info routière www.dorbreizh.fr Comment s’inscrire aux alertes SMS ? Si vous utilisez un car de transport scolaire, appelez le n°azur 0 811 02 35 35. Si vous empruntez un car illenoo, vous pouvez vous inscrire sur le site www.illenoo-services.fr EN SAVOIR PLUS > www.ille-et-vilaine.fr/inforoute JAnVieR-féVRieR-MARS 2015 NOUS VOUS ILLE 11 NVI108-12-13-COMPRENDRE_52pftA4Q 09/01/15 10:01 Page12 Comprendre agrémentdépartemen enfantsadoption département international pupilles attente difficultés loi attente pupilles interna La Haye enfants Les difficultés de l Pour adopter, il faut obtenir l’agrément du Département. Une condition ind Le problème D epuis 2010, le nombre d’adoptions internationales est en forte baisse. Les raisons sont multiples. De nombreux pays ont ratifié la convention de La Haye sur la protection des enfants et la coopération en matière d’adoption internationale (1993). Cette convention rappelle notamment qu’un enfant ne doit être proposé à l’adoption internationale qu’à défaut de pouvoir être adopté dans son propre pays. Les pays adhérents obligent également les adoptants à passer par des organismes agréés. Les démarches individuelles ne sont plus possibles. L’objectif est de lutter contre la corruption et les trafics d’enfants. L’ATTENTE Par ailleurs, de nombreux pays où les adoptions étaient traditionnellement nombreuses ont connu ces dernières années une croissance de leur niveau de vie et vu émerger une classe moyenne. Les personnes rencontrant des difficultés à concevoir un enfant se tournent, elles aussi, vers l’adoption. On constate aussi que les enfants proposés à l’adoption sont de plus en plus souvent touchés par un handicap, ou une maladie, et n’ont pu trouver de famille dans leur pays d’origine. Le nombre de familles qui souhaitent adopter est largement supérieur au nombre d’enfants adoptables. Le temps d’attente est de plus en plus long. Les projets d’adoption sont de plus en plus souvent compromis. En Ille-et-Vilaine, environ 380 familles disposent d’un agrément à l'adoption. En 2014, seules 21 familles ont adopté un enfant étranger. 12 NOUS VOUS ILLE JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015 La solution D isons le d’emblée, il n’existe pas de solution miracle. En France, le nombre d’enfants pupilles de l’État qui peuvent être adoptés est très restreint. En Ille-et-Vilaine, moins de dix pupilles sont adoptés chaque année (six en 2014). Les décisions d’adoption ne relèvent pas de la compétence du Département. Pour les enfants pupilles de l’État français, c’est le conseil de famille et le représentant de l’État dans le département qui exercent la tutelle. La majorité des pupilles sont des enfants nés d’un accouchement anonyme (« sous X »). Ils sont adoptés à l’âge de 3 mois. Aujourd’hui, pour ces enfants, les candidats retenus ont déposé leur dossier d’agrément il y a huit ans. Ce délai est en constante augmentation. SANTÉ D’autres enfants pupilles à la suite d’une déclaration judiciaire d’abandon, d’un retrait d’autorité parentale, ou des orphelins sans tutelle familiale, sont très souvent des enfants plus grands, présentant parfois des troubles. Une proposition de loi sur la protection de l’enfance et l’adoption pourrait augmenter légèrement le nombre de pupilles de l’État. Mais cela ne suffira pas à répondre à l’ensemble des demandes. CRITÈRES Chaque pays est souverain en matière d'adoption internationale. Il définit ses propres critères pour retenir les familles candidates. Très peu de pays acceptent les personnes célibataires. La Chine exige, entre autres, un certain niveau d’éducation, unebonne santé… Tout le monde ne peut pas engager un projet à l’international. Il faut rester trois mois à Madagascar, par exemple, pour y adopter. (Plus d’informations sur www.diplomatie.gouv.fr). 10 8 6 4 2 NVI108-12-13-COMPRENDRE_52pftA4Q 09/01/15 10:01 Page13 entadoption nte La Haye difficultés enfants national adoption projet ts pupilles organismes organismes s agrément loi projet organismes e l’adoption n indispensable mais pas suffisante pour réaliser son projet. Explications. L’action L Des adoptions en baisse 100 Total Etrangers Pupilles 80 60 40 20 0 2009 2010 2011 2012 Evolution du nombre des adoptions en Ille-et-Vilaine. EN SAVOIR PLUS > www.ille-et-vilaine.fr/adoption 2013 2014 ’adoption peut être demandée par deux époux mariés depuis plus de deux ans, ou mariés et âgés de plus de 28 ans, ou toute personne seule âgée de plus de 28 ans. La différence d’âge avec l’adopté doit être d’au moins 15 ans. Le Département instruit les demandes d’agrément des personnes domiciliées en Ille-et-Vilaine. « Après avoir adressé un courrier au service des adoptions, elles sont invitées à une réunion d’information dans les deux mois qui suivent. À l’issue de la réunion, seules 30 % des personnes poursuivent la démarche », note Jean-François Davy, responsable du service adoption au Conseil général. Des entretiens sont ensuite organisés avec un travailleur social et un psychologue pour évaluer la situation familiale. L’instruction dure environ neuf mois. L’agrément est valable cinq ans. Il devra être actualisé chaque année. « L’agrément est un préalable à l’adoption. Il ne constitue pas la garantie de voir se réaliser un projet », rappelle Jean-François Davy. PARCOURS Une fois l’agrément obtenu commence un autre parcours… bien plus difficile. Le candidat peut l'affronter seul, ou être accompagné par l’Agence française de l’adoption ou les organismes autorisés. Le Département informe sur les démarches à accomplir. « Nous soutenons les familles qui souhaitent poursuivre leur projet d’adoption, ainsi que celles qui ont adopté, rappelle Jean-François Davy. Nous devons aussi les accompagner dans leur réflexion autour d’un projet de vie sans enfant. Toutes les personnes qui ont un agrément ne pourront pas adopter. Peut-on vivre dix ans ou plus dans la souffrance liée à l’attente d’un enfant ? » CORINNE DUVAL Contact Service des adoptions et accès aux données personnelles du Département 13, avenue de Cucillé, 35042 Rennes Cedex. Tél. : 02 99 02 38 71. adoption@cg35.fr JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015 NOUS VOUS ILLE 13 NVI108-14-19-DOSSIER_Mise en page 1 09/01/15 10:03 Page14 Les 22 et 29 mars, tous les habitants d’Ille-et-Vilaine voteront pour leurs conseillers départementaux. Nouveau nom, parité, mode de scrutin... : le point sur les nouveautés. ÉLECTIONS DÉPARTEMENTALES 22 et 29 mars 2015 Les 22 et 29 mars, on vote ! Élections départementales : ce qui change UN DOSSIER DE CORINNE DUVAL INFOGRAPHIES : BIOGRAFIK PLUS D’INFORMATIONS SUR LES ELECTIONS DÉPARTEMENTALES > www.ille-et-vilaine.fr/ elections2015 Un homme et une femme Les 22 et 29 mars, les Français voteront pour élire leurs conseillers départementaux (nouvelle dénomination des conseillers généraux). Chacun votera pour un binôme, composé d’un homme et d’une femme afin d’instaurer une parité parfaite, et pour leurs suppléants (soit 4 noms au total). L’assemblée qui dirige le département prend le nom de Conseil départemental (en remplacement de la précédente appellation de Conseil général). Le mode d’élection des conseillers départementaux est également modifié. Un renouvellement complet En Ille-et-Vilaine, département en forte croissance démographique, ils seront 54 conseillersdépartemen- 14 NOUS VOUS ILLE JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015 taux (contre 53 aujourd’hui) élus en binôme paritaire (une femme, un homme) avec leurs suppléants (de nouveau une femme, un homme) pour un mandat de six ans, dans le cadre des 27 cantons issus du redécoupage mené par le Gouvernement. Ce redécoupage garantit un certain équilibre démographique d’un canton à l’autre à l’échelle du département. La conseillère et le conseiller de votre canton seront élus solidairement (on ne pourra pas panacher entre les différents binômes qui se présenteront). Choisir vos conseillers départementaux, c’est choisir ceux qui vous représenteront au Conseil départemental pour décider des actions à mener pour tous les Bretilliens, notamment dans le domaine de l’action sociale (lire aussi pages suivantes). NVI108-14-19-DOSSIER_Mise en page 1 09/01/15 10:03 Page15 27 cantons en Ille-et-Vilaine 50 % de femmes 54 conseillers au futur Conseil départemental départementaux à élire pour six ans Régions, Départements, Métropoles : changements en vue n Deux projets de loi sur la réforme territoriale ont été présentés en Conseil des ministres le 18 juin dernier. Le premier porte sur la délimitation des Régions et les élections en 2015. Le Parlement a déjà entériné le passage de 22 à 13 régions au 1er janvier 2016. Le second projet de loi porte sur la nouvelle organisation territoriale de la République. Elle définit notamment les futures compétences des Départements, mais aussi celles des Régions et des Métropoles.Il est en examen au Parlement depuis la fin de l’année 2014. A priori, les Départements transféreraient aux Régions plusieurs compétences : les transports interurbains et les routes départementales (hors des métropoles) au 1er janvier 2017, ainsi que les transports scolaires et la gestion des collèges au 1er septembre 2017. La voirie départementale serait transférée aux Métropoles (en l’occurrence à la Métropole rennaise) au 1er janvier 2017. D’autres compétences feraient l’objet de discussions entre les Départements et les Métropoles, notamment en matière d’action sociale, de tourisme, de culture, de sport. Quant à l’éventuelle suppression des Départements à l’horizon 2020, elle n’est pas planifiée dans le projet de loi. DR Le Département et Rennes Métropole échangent sur leur avenir Le président et le deuxième vice-président de Rennes Métropole ont échangé avec les conseillers généraux. nLe 19 décembre dernier, à l’issue de la session de l’assemblée départementale, les 53 élus du Département ont accueilli Emmanuel Couet et André Croq, respectivement président et deuxième vice-président de Rennes Métropole. Les élus du Conseil général ont souhaité échanger avec l’exécutif métropolitain pour évoquer les conséquences de la réforme territoriale, notamment en matière de compétences. De nombreux conseillers généraux, ont notamment insisté sur les relations complémentaires, les enrichissements réciproques, les relations de coopération, de développement partagé et équilibré, qui lient la métropole rennaise et le Département. Ils ont salué le rôle de locomotive de Rennes Métropole dans la vitalité de l’Ille-et-Vilaine. Ils ont également loué le rôle fondamental des terri- toires ruraux bretilliens dans la dynamique démographique et économique. Questionné par les conseillers généraux, le président de Rennes Métropole a réaffirmé sa volonté de privilégier l’approfondissement des coopérations entre le Département et la Métropole plutôt qu’un élargissement du périmètre de Rennes Métropole, qu’il s’agisse de ses compétences ou de son territoire. Il a reconnu que le modèle lyonnais de fusion-absorption du Département par la Métropole n’était pas adapté à l’Ille-etVilaine. Il a également assuré vouloir construire avec le Département les rapprochements qui devront s’opérer en 2015, après que les effets de la réforme territoriale auront été stabilisés par la loi et que les décrets correspondants auront été publiés. Pourquoi voter en mars ? Le Département est une collectivité de proximité qui gère les services de votre quotidien. C’est l’échelon où s’exerce la solidarité humaine et territoriale. Aujourd’hui, que fait le Département ? Le Département est d’abord chargé de l’ACTION SOCIALE. C’est sa principale compétence. Elle couvre les politiques en faveur : - Des personnes âgées : maintien à domicile, hébergement en établissements, versement de l’allocation personnalisée d’autonomie (Apa) ; - Des personnes handicapées (en établissements ou à domicile) ; - De l’enfance et de la famille (protection de l’enfance, agréments d’adoption, protection maternelle et infantile, soutien aux familles en difficulté, centres de planification) ; - Des personnes en difficulté (indemnisation et insertion des bénéficiaires du RSA, fonds d’aide aux jeunes). Le Département a une mission d’AIDE ET DE CONSEIL AUX COMMUNES (aides financières et ingénierie). Il a la compétence d’aménagement des territoires et du développement rural. Il vient en soutien aux projets d’équipements et de services publics locaux des communeset des communautés de communes. En matière d’éducation, le Département a en charge les COLLEGES (construction, entretien et équipement des collèges publics, fonctionnement des collèges publics et privés, gestion des agents chargés de l’accueil, de l’entretien et de la restauration, carte scolaire) et les TRANSPORTS SCOLAIRES (en dehors des grandes villes). Le Département gère et entretient les ROUTES DEPARTEMENTALES et les routes nationales d’intérêt départemental. Le Département intervient en matière de TRANSPORT INTERURBAIN (cars illenoo), de LECTURE PUBLIQUE(médiathèque départementale de prêt aux bibliothèques et médiathèques d’Ille-etVilaine). Il gère les ARCHIVES DÉPARTEMENTALES et les ESPACES NATURELS SENSIBLES. Il finance et pilote avec le préfet le SERVICE DÉPARTEMENTAL D’INCENDIE ET DE SECOURS (sapeurs-pompiers). Le Département intervient également en matière d’emploi et de développement économique, de sport, de création et de diffusion culturelle… JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015 NOUS VOUS ILLE 15 NVI108-14-19-DOSSIER_Mise en page 1 09/01/15 10:03 Page16 Élections départementales : les 2 Q UI VOTE ? QUI UN NOUVEAU N MODE TOUS LES T OUS L ES BRETILLIENS EN ÂGE ÂGE DE VOTER VOTER INSCRITS SUR LES LISTES IN SCRITS S UR L ES LIS TES ÉLECTORALES ÉLECTORALES UN RENOUVELLEMENT INTÉGRAL DE L’ASSEMBLÉE DÉPARTEMENTALE un binô b (un Pour Pour chacun chacun des des 27 27 cantons cantons d’Ille-et-Vilaine, d ’Ille-et-Vilaine, 27 binômes 2 7 binôm es paritaires homme)sont (une femme-un homme) sont élus au é lus a u scrutin binominal mixte majoritaire à 2 ttours. ours. 22&29 UR 1E TOARS 22 M R POUR ÊTRE POUR ÊTRE ÉLU ÉLU AU AU 1ER T TOUR, OUR, DOIT OBTENIR LE BINÔME DOI T OB TENIR : MA MARS voix v lla a majori té a bsolue majorité absolue des suffrages exprimés PRATIQUE PR ATIQUE Ouverture des bu bureaux reaux d de e vote vote de 8 heures à 18 heures pour communes. pour toutes les c ommunes. L’ouverture pourra être prolongée jusqu’à 19 heures dans certaines grandes villes qui en auront fait la demande. Les Les électeurs électeurs des des communes communes de de + de 1 000 habitants habitants doivent doivent obligatoirement obligatoirement présenter présenter un un titre titre d’identité d’identité au au président président du bureau bureau de vote. vote. Cette Cette formalité formalité n’est n’est pas pas nécessaire nécessaire pour pour les les habitants habitants des des communes communes de moins moins de 1 000 habitants. habitants. Penser Penser aussi aussi à se se munir munir de sa sa carte carte d’électeur d’électeur (pas (pas obligatoire). obligatoire). E Elections lections s suivantes uiva antes : fin fin 2015 2015 / conseillers conseillers rrégionaux. égionaux. 16 NOUS VOUS ILLE JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015 ou u+ des des suffrages suffrages des électeurs électeurs inscrits inscrits des N NOUVEAUX OUVEAUX C CANTONS ANTONS depuis depuis 11789 789 Le Le canton canton est est la la circonscription circonscription d’élection d’élection du du conseiller conseiller général. général. Redécoupage Redécoupage des des cantons cantons divisant divisant leur leur nombre nombre par parr deux deux tout tout en en garantissant garantissant un certain certain équilibre équilibre démographique d’un d’un canton canton à l’autre l’autre à l’échelle l’échelle 201 2013 3 démographique du département. département. du s’agit bien d’un d’un rredécoupage on de si mples Attention, Attention, il s’agit edécoupage e ett n non simples opérations opérations de fusion fusion des des cantons cantons an antérieurs. térieurs. loi loi 7 mai mai La La circonscription circonscription c cantonale antonale per permettra mettra de désigner d é sig n e r u un n b binôme i nô m e homme h o mm e / femme femme 2015 201 5 de 2 conseillers conseillers dé départementaux. partementaux. En En Ille-et-Vilaine Ille-et-Vilaine on on passe passe de 5 53 3à2 27 7c cantons. antons. àp partir artir d de e 37 000 ha habitants bitants en moyenne par canton. 2E 29 NVI108-14-19-DOSSIER_Mise en page 1 09/01/15 10:03 Page17 ÉLECTIONS DÉPARTEMENTALES 22 et 29 mars 2015 s 22 et 29 mars, on vote ! ODE DE SCRUT SC SCRUTIN CRUT C TI TIN un binôme de candidats (une femme femme et un homme) e ett lleurs eurs remplaçan remplaçants ts ((une une ffemme emme et un homme homme)) 54 ÉLUS LES 54 C ONSEILLERS DÉ PARTEMENTAUX CONSEILLERS DÉPARTEMENTAUX (ex conseillers généraux) sont élus en une seule fois pour un mandat de 6 ans ans.. L’ assemblée qui diri ge lle e Dé partement p rend lle e nom L’assemblée dirige Département prend de Conseil départemental ( en rremplacement emplacement (en de lla ap récédente appel lation de C onseil g énéral) précédente appellation Conseil général) C CONSEIL ONSEIL DÉ DÉPARTEMENTAL PARTEMENTAL 54 UR SI AUCUN BINOME N’EST ÉLU 2E TO ARS AU A 1ER TOUR, PEUVENT SE MAINTENIR : 29 M Les Les autres autres binômes ayant ayant obtenu ou + rrivés en ttête ête Les Les 2 binômes a arrivés d es suffrages suffrages des des des é électeurs lecteurs in inscrits scrits binôme ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages C CANDIDATS ANDIDATS PARITÉ P ARITÉ P Pour our ê être tre c candidat andidat a aux ux é élections lections dé départementales, partementales, il faut : L ors de c es é lections, Lors ces élections, 2c onseillers s eront é lus conseillers seront élus d ans c haque c anton a u dans chaque canton au Chaque bulletin vote Ch aque b ulletin de v ote comporte noms c omporte 2 n oms s crutin bi nominal à 2 ttours. ours. scrutin binominal candidat, une de c andidat, u ne ffemme emme L es c andidats d evront s e Les candidats devront se ett un h homme, élus ou e omme, é lus o u battus ensemble. b attus e nsemble. résenter e nb inôme d ’une p présenter en binôme d’une ffemme emme e ett d d’un ’un ho homme. mme. Ch acun disp ose d ’un ssuppléant uppléant d um ême ssexe exe p our lle e Chacun dispose d’un du même pour rremplacer emplacer e nc as de d écès ou de démissi on. en cas décès démission. avoir - av oir 18 ans révolus être -ê tre domicilié en Ille-et-Vilaine être -ê tre inscrit sur les listes électorales. Les candidats doivent déposer leur déclaration de candidature pour le 1err tour entre le 9 et le 16 février. Les documents électoraux envoyés au domicile des Bretilliens u domici le d es B retilliens L es d ocuments é lectoraux sseront eront e nvoyés a comme par passé. Le projet budget pour prévoyait our 2015 p révoyait c omme p ar lle ep assé. L ep rojet de b udget p suppression par courrier propagande électorale mais ap ropagande é lectorale ma is lla a supp ression de ll’envoi ’envoi p ar c ourrier de lla députés ontt rrétabli cette disposition. lles es dép utés on établi c ette disp osition. RENOUVELLEMENT REN OUVELLEMENT C COMPLET OMPLET - de lla a ttotalité otalité d des es m membres embres des assemblées départementales. ’ensemble d u tterritoire erritoire n ational - sur ll’ensemble du national (à ll’exception ’exception de P Paris aris e ett de c certaines ertaines c collectivités ollectivités d d’Outre-Mer) ’Outre-Mer) C ette disp osition poursuit un o Cette disposition objectif de parité bjectif d ep arité q ui a débuté avec lla a lloi oi du 3 qui 311 ja janvier 2007 nvier 20 07 : lles es sup pléants d evaient ê tre de ssexe exe o pposé suppléants devaient être opposé àc elui d uc andidat. celui du candidat. En 20 14 : 2014 Ap Après rès ma mars rs 2015 : 116,3 6,3 % 5 50 0% de conseillères générales en France de conseillères départementales JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015 NOUS VOUS ILLE 17 NVI108-14-19-DOSSIER_Mise en page 1 09/01/15 10:03 Page18 LES CANTONS D’ILLE-ET-VILAINE RENNES 1 RENNES NORD-EST voir page 20 LA BAUSSAINE BONNEMAIN CARDROC LA CHAPELLE-AUX-FILTZMEENS COMBOURG CUGUEN DINGE LES IFFS LANHELIN LANRIGAN LONGAULNAY LOURMAIS MEILLAC PLESDER PLEUGUENEUC QUEBRIAC SAINT-BRIEUC-DES-IFFS SAINT-DOMINEUC SAINT-LEGER-DES-PRES SAINT-PIERRE-DE-PLESGUEN SAINT-THUAL TINTENIAC TREMEHEUC TRESSE TREVERIEN TRIMER BEDEE BRETEIL IFFENDIC MAXENT MONTERFIL MONTFORT-SUR-MEU LA NOUAYE PAIMPONT PLELAN-LE-GRAND PLEUMELEUC SAINT-GONLAY SAINT-PERAN SAINT-THURIAL TALENSAC TREFFENDEL CHANTEPIE RENNES SUD-EST voir page 20 RENNES EST voir page 20 COMBOURG MONTFORT-SUR-MEU RENNES 3 RENNES 2 MELESSE CLAYES GEVEZE GUIPEL HEDE-BAZOUGES LANGOUET MELESSE LA MEZIERE MONTREUIL-LE-GAST PARTHENAY-DE-BRETAGNE SAINT-GERMAIN-SUR-ILLE SAINT-GILLES SAINT-GONDRAN SAINT-MEDARD-SUR-ILLE SAINT-SYMPHORIEN VIGNOC RENNES 4 RENNES 5 RENNES CENTRE voir page 20 RENNES SUD-OUEST SAINT-JACQUES-DE-LA-LANDE voir page 20 SAINT-MALO 2 RENNES 6 DINARD LE MINIHIC-SUR-RANCE PLEURTUIT LA RICHARDAIS SAINT-BRIAC-SUR-MER SAINT-JOUAN-DES-GUERETS SAINT-LUNAIRE SAINT-MALO 2 voir page 20 PACE RENNES NORD-OUEST voir page 20 SAINT-MALO 1 SAINT-MALO 2 MONTAUBAN-DE-BRETAGNE BECHEREL BLERUAIS BOISGERVILLY LA CHAPELLE-CHAUSSEE LA CHAPELLE-DU-LOU LE CROUAIS GAEL IRODOUER LANDUJAN LANGAN LE LOU-DU-LAC MEDREAC MINIAC-SOUS-BECHEREL MONTAUBAN-DE-BRETAGNE MUEL QUEDILLAC ROMILLE SAINT-MALON-SUR-MEL SAINT-MAUGAN SAINT-MEEN-LE-GRAND SAINT-M’HERVON SAINT-ONEN-LA-CHAPELLE SAINT-PERN SAINT-UNIAC DOL-DE-BRETAGNE SAINT-MALO 1 CANCALE LA GOUESNIERE SAINT-COULOMB SAINT-MALO 1 SAINT-MELOIR-DES-ONDES voir page 20 A COMBOURG MELESSE MONTAUBAN-DE-BRETAGNE BETTON RENNES 6 LE RHEU RENNES 1 RENNES 2 RENNES 4 RENNES 5 RENNES 3 CHA MONTFORT-SUR-MEU REDON BAINS-SUR-OUST BRUC-SUR-AFF LA CHAPELLE-DE-BRAIN GUIPRY LANGON LIEURON LOHEAC MESSAC PIPRIAC REDON RENAC SAINT-GANTON SAINT-JUST SAINT-MALO-DE-PHILY SAINTE-MARIE SIXT-SUR-AFF GUICHEN BAULON BOURG-DES-COMPTES BOVEL LES BRULAIS CAMPEL LA CHAPELLE-BOUEXIC COMBLESSAC GOVEN GUICHEN GUIGNEN LASSY LOUTEHEL MAURE-DE-BRETAGNE MERNEL SAINT-SEGLIN SAINT-SENOUX 18 NOUS VOUS ILLE JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015 BRUZ JANZE GUICHEN BAIN-DE-BRETAGNE REDON LIFF NVI108-14-19-DOSSIER_Mise en page 1 09/01/15 10:03 Page19 ÉLECTIONS DÉPARTEMENTALES 22 et 29 mars 2015 DOL-DE-BRETAGNE BAGUER-MORVAN BAGUER-PICAN LA BOUSSAC BROUALAN CHATEAUNEUF-D’ILLE-ET-VILAINE CHERRUEIX DOL-DE-BRETAGNE EPINIAC LA FRESNAIS HIREL LILLEMER MINIAC-MORVAN MONT-DOL PLEINE-FOUGERES PLERGUER ROZ-LANDRIEUX ROZ-SUR-COUESNON SAINS SAINT-BENOIT-DES-ONDES SAINT-BROLADRE SAINT-GEORGES-DE-GREHAIGNE SAINT-GUINOUX SAINT-MARCAN SAINT-PERE SAINT-SULIAC SOUGEAL TRANS-LA-FORET VIEUX-VIEL LA VILLE-ES-NONAIS LE VIVIER-SUR-MER LE TRONCHET ANTRAIN ANDOUILLE-NEUVILLE ANTRAIN AUBIGNE BAILLE BAZOUGES-LA-PEROUSE LE CHATELLIER CHAUVIGNE COGLES FEINS LA FONTENELLE GAHARD MARCILLE-RAOUL MONTOURS MONTREUIL-SUR-ILLE MOUAZE NOYAL-SOUS-BAZOUGES RIMOU ROMAZY SAINT-AUBIN-D’AUBIGNE SAINT-BRICE-EN-COGLES SAINT-ETIENNE-EN-COGLES SAINT-GERMAIN-EN-COGLES SAINT-HILAIRE-DES-LANDES SAINT-MARC-LE-BLANC SAINT-OUEN-LA-ROUERIE SAINT-REMY-DU-PLAIN LA SELLE-EN-COGLES SENS-DE-BRETAGNE LE TIERCENT TREMBLAY VIEUX-VY-SUR-COUESNON LIFFRE FOUGERES 2 ANTRAIN FOUGERES 1 ACIGNE LA BOUEXIERE BRECE CHASNE-SUR-ILLET DOURDAIN ERCE-PRES-LIFFRE LIFFRE SAINT-SULPICE-LA-FORET THORIGNE-FOUILLARD BETTON BETTON CESSON-SEVIGNE LA CHAPELLE-DES-FOUGERETZ CHEVAIGNE MONTGERMONT SAINT-GREGOIRE LIFFRE FOUGERES 1 VITRE BALAZE BREAL-SOUS-VITRE CHAMPEAUX LA CHAPELLE-ERBREE CHATILLON-EN-VENDELAIS CORNILLE ERBREE LANDAVRAN MARPIRE MECE MONDEVERT MONTAUTOUR MONTREUIL-DES-LANDES MONTREUIL-SOUS-PEROUSE POCE-LES-BOIS PRINCE SAINT-AUBIN-DES-LANDES SAINT-CHRISTOPHE-DES-BOIS SAINT-M’HERVE TAILLIS VAL-D’IZE VITRE FOUGERES 2 CHATEAUGIRON BOISTRUDAN CHANCE CHATEAUBOURG CHATEAUGIRON DOMAGNE DOMLOUP LOUVIGNE-DE-BAIS NOYAL-SUR-VILAINE OSSE PIRE-SUR-SEICHE SAINT-AUBIN-DU-PAVAIL SAINT-DIDIER SAINT-JEAN-SUR-VILAINE SERVON-SUR-VILAINE AMANLIS BOURGBARRE BRIE CORPS-NUDS JANZE NOUVOITOU ORGERES SAINT-ARMEL SAINT-ERBLON VERN-SUR-SEICHE 2 LE RHEU CHATEAUGIRON E E LA GUERCHE-DE-BRETAGNE BREAL-SOUS-MONTFORT LA CHAPELLE-THOUARAULT CHAVAGNE CINTRE L’HERMITAGE MORDELLES LE RHEU LE VERGER VEZIN-LE-COQUET BRUZ BRUZ CHARTRES-DE-BRETAGNE LAILLE NOYAL-CHATILLON-SUR-SEICHE PONT-PEAN LA BAZOUGE-DU-DESERT BEAUCE LA CHAPELLE-JANSON LE FERRE FLEURIGNE FOUGERES 2 LAIGNELET LANDEAN LE LOROUX LOUVIGNE-DU-DESERT LUITRE MELLE MONTHAULT PARIGNE POILLEY ST-GEORGES-DE-REINTEMBAULT LA SELLE-EN-LUITRE VILLAMEE voir page 20 JANZE VITRE S3 BILLE LA CHAPELLE-SAINT-AUBERT COMBOURTILLE DOMPIERRE-DU-CHEMIN FOUGERES 1 GOSNE JAVENE LECOUSSE LIVRE-SUR-CHANGEON MEZIERES-SUR-COUESNON PARCE ROMAGNE SAINT-AUBIN-DU-CORMIER SAINT-CHRISTOPHE-DE-VALAINS SAINT-GEORGES-DE-CHESNE SAINT-JEAN-SUR-COUESNON SAINT-MARC-SUR-COUESNON SAINT-OUEN-DES-ALLEUX SAINT-SAUVEUR-DES-LANDES VENDEL voir page 20 BAIN-DE-BRETAGNE BAIN-DE-BRETAGNE LA BOSSE-DE-BRETAGNE CHANTELOUP LA COUYERE CREVIN LA DOMINELAIS ERCE-EN-LAMEE GRAND-FOUGERAY LALLEU LA NOE-BLANCHE PANCE LE PETIT-FOUGERAY PLECHATEL POLIGNE SAINTE-ANNE-SUR-VILAINE SAINT-SULPICE-DES-LANDES SAULNIERES LE SEL-DE-BRETAGNE TEILLAY TRESBOEUF LA GUERCHE-DE-BRETAGNE ARBRISSEL ARGENTRE-DU-PLESSIS AVAILLES-SUR-SEICHE BAIS BRIELLES CHELUN COESMES DOMALAIN DROUGES EANCE ESSE ETRELLES FORGES-LA-FORET GENNES-SUR-SEICHE LA GUERCHE-DE-BRETAGNE MARCILLE-ROBERT MARTIGNE-FERCHAUD MOULINS MOUSSE MOUTIERS LE PERTRE RANNEE RETIERS SAINTE-COLOMBE SAINT-GERMAIN-DU-PINEL LA SELLE-GUERCHAISE LE THEIL-DE-BRETAGNE THOURIE TORCE VERGEAL VISSEICHE JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015 NOUS VOUS ILLE 19 NVI108-20-21-DOSSIER + C'EST VOTE_Mise en page 1 09/01/15 10:08 Page20 Découpage cantonal des villes de Rennes, Saint-Malo et Fougères VILLE DE RENNES RENNES 1 RENNES 6 RENNES 2 RENNES 5 RENNES 3 RENNES 4 VILLE DE ST-MALO VILLE DE FOUGÈRES SAINT-MALO 1 FOUGERES 2 n De nouveaux périmètres des centres de vote ou bureaux de vote ont été définis à Rennes qui compte désormais 105 bureaux de vote. Près du quart des électeurs rennais vont changer de bureau de vote. Il faudra être vigilant quant à son lieu de vote et au numéro de son bureau de vote lors de la réception de la nouvelle carte électorale début mars. FOUGERES 1 Pour tout renseignement, rendez-vous sur www.metropole-rennes.fr SAINT-MALO 2 Pour tout renseignement, rendez-vous sur www.saint-malo.fr Pour tout renseignement, contacter la direction citoyenneté prévention de la Ville de Fougères au 02 99 94 88 40. 20 NOUS VOUS ILLE JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015 NVI108-20-21-DOSSIER + C'EST VOTE_Mise en page 1 09/01/15 10:08 Page21 C’EST VOTÉ Les décisions de l’assemblée Le point sur les principales décisions prises lors de la dernière session. Prochains rendez-vous : les 22 et 23 janvier, les 25, 26 et 27 février. Les séances sont publiques. N’hésitez pas à venir y assister. Renseignements au 02 99 02 34 84. Le contexte Après une croissance nationale nulle au premier semestre 2014, elle s’est établie à 0,3 % au 3e trimestre. En Ille-et-Vilaine, certains domaines d’activité résistent bien : l’agroalimentaire, les technologies de l’information et de la communication, les services d’une manière générale, même si on note un ralentissement de l’activité. D’autres secteurs sont plus touchés comme la construction et surtout le secteur automobile. Le Département est un acteur majeur de l’investissement public en Ille-et-Vilaine. En agissant sur ce levier, il peut relancer la dynamique de l’activité économique et agir sur l’emploi. L’action L’assemblée départementale a voté une enveloppe complémentaire de 30 millions d’euros DR 1 Un plan de relance de l’économie locale Un programme complémentaire de 4 millions d’euros sera confié aux entreprises de travaux publics pour l’entretien des petites routes départementales. le 18 décembre dernier. L’effort d’investissement du Département s’élèvera à plus de 180 millions d’euros en 2015. Cet effort est rendu possible par la gestion serrée du budget départemental opérée depuis le choc financier de 2008. L’enveloppe supplémentaire de 30 millions d’euros profitera aux petites et moyennes entreprises et au secteur du bâtiment et des travaux publics. Les projets liés à la transition énergétique et à l’accessibilité seront favorisés, conformément à l’attente des partenaires économiques invités à s’exprimer le 31 octobre dernier. Les 30 millions se répartiront comme suit : - 17 millions d’euros pour accélérer la réalisation de projets départementaux ou en financer de nouveaux (routes, travaux dans les collèges et les centres d’incendie et de secours, aménagement des espaces naturels sensibles, des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes…) ; - 9 millions d’euros pour soutenir les projets des communes et des établissements publics de coopération intercommunale : bouclier rural, fonds de solidarité territoriale, contrats départementaux de territoire ; - 4 millions d’euros pour le logement ; - 2 millions d’euros pour l’aide aux entreprises. SAVOIR + Pôle développement du Conseil général, 02 99 02 20 01. 2 Une pépinière d’entreprises à BioAgroPolis quelque 200 chercheurs et techniciens. Cet environnement est favorable à l’accueil et l’accompagnement de créateurs et d’entreprises innovantes dans les domaines de la santé publique, la sécurité alimentaire, la santé animale, l’agroenvironnement et la nutrition. L’Assemblée départementale DR De quoi parle-t-on ? Le pôle BioAgroPolis à Javené (près de Fougères), réunit dans un même bâtiment l’Institut en santé agro-environnement (ISAE) du Département et le laboratoire de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail. Le site rassemble Une analyse en virologie à l’ISAE : une des multiples compétences de BioAgroPolis. avait décidé, le 24 juin 2010, le projet de création d’une pépinière au sein du pôle BioAgroPolis. En partenariat avec Fougères Communauté et la chambre de commerce et d’industrie de Saint-Malo – Fougères, qui ont cofinancé cet équipement, Idea 35 et Rennes Atalante, des actions de promotion de cette pépinière ont été engagées. Lors de la session du 7 novembre dernier, le Département a précisé les conditions d’accueil pour les entreprises. Les modalités La pépinière compte 247 m2 de bureaux et de laboratoires équipés et 182 m2 de parties communes. Elle propose deux types de services. Les services « biotech » comprennent des équipements mutualisés tels qu’un service de laverie pour la verrerie ou encore une plateforme pour la gestion des déchets biologiques et chimiques. Les services « tertiaires » concernent l’accueil des visiteurs, du matériel de reprographie ou encore l’accès aux réunions du Café scientifique de BioAgroPolis. Un titre d’occupation est établi pour une durée de six mois. La tarification proposée est de 16 € HT le m2 mensuel. L’entreprise Valorex, spécialisée dans la nutrition animale, est la première à s’installer dans la pépinière. SAVOIR + Pôle développement du Conseil général, 02 99 02 35 60. JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015 NOUS VOUS ILLE 21 NVI108-22-23-OPINIONS_Mise en page 1 09/01/15 10:09 Page22 OPINIONS UNION DE LA DROITE ET DU CENTRE D’ILLE-ET-VILAINE Les prochaines élections départementales (ex cantonales) auront lieu les 22 et 29 mars 2015 sur la base de 27 cantons (au lieu de 53) avec des binômes hommes - femmes (2 titulaires et 2 suppléants) en vertu de la loi du 17 mai 2013. Les élus du Groupe Union de la droite et du centre ont décidé, par déontologie, de ne plus s’exprimer dans Nous Vous Ille d'ici cette échéance électorale. Jean-Claude Blouin, Jean-Luc Bourgeaux, Marie Daugan, Pierre Després, Louis Hubert, Isabelle Le Callennec, Christine Lequertier, Bernard Renou, Monique Sockath, Thierry Travers CONTACTEZ-NOUS 1, avenue de la Préfecture, CS 24218, 35042 Rennes Cedex Groupe UDC35 > Tél. : 02 99 02 35 17 – Fax : 02 99 02 35 72 – udc35@cg35.fr UNION DES DÉMOCRATES ET INDÉPENDANTS (UDI) ET APPARENTÉS En raison des prochaines élections départementales (ex cantonales) des 22 et 29 mars 2015, les élus du groupe Union des démocrates et indépendants (UDI) et apparentés ont décidé de ne plus s’exprimer dans Nous Vous Ille. CONTACTEZ-NOUS 1, avenue de la Préfecture, CS 24218, 35042 Rennes Cedex Groupe UDI et apparentés > Tél. : 02 99 02 35 58 – Fax : 02 99 02 21 42 – udi@cg35.fr – www.cds35.fr 22 NOUS VOUS ILLE JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015 NVI108-22-23-OPINIONS_Mise en page 1 09/01/15 10:09 Page23 MAJORITÉ DÉPARTEMENTALE Groupe socialiste et démocrate de progrès Groupe radical, social, démocrate et républicain En raison des élections départementales prévues les 22 et 29 mars 2015, la majorité départementale composée des élus du Groupe socialiste et démocrate de progrès et du Groupe radical, social, démocrate et républicain, a décidé de ne plus s’exprimer dans la page « Opinions » du Nous, Vous, Ille jusqu’à cette date. LES 35 CONSEILLERS GÉNÉRAUX DE LA MAJORITÉ DÉPARTEMENTALE François André, Gaëlle Andro, Marie-Thérèse Auneau, Philippe Bonnin, Frédéric Bourcier, Jean-Luc Chenut, Christian Couet, Louis Dubreil, Louis Feuvrier, Michel Gautier, Rozenn Geffroy, Jean-François Guérin, Marc Hervé, Jeannine Huon, Armel Jalu, Maurice Jannin, Didier Le Bougeant, André Lefeuvre, Jean-Pierre Letournel, Bernard Marquet, Christophe Martins, Mireille Massot, Gilbert Ménard, Michel Penhouët, Franck Pichot, Jean-Yves Praud, Yves Préault, Pierre-Yves Reboux, Henri Rault, François Richou, Marcel Rogemont, Marie-Thérèse Sauvée, Clotilde Tascon-Mennetrier, Clément Théaudin, Jean-Louis Tourenne. CONTACTEZ-NOUS 1, avenue de la Préfecture, CS 24218, 35042 Rennes Cedex Groupe socialiste et démocrate de progrès > Tél. : 02 99 02 20 63 — groupe.sdp@cg35.fr Groupe radical, social, démocrate et républicain > Tél. : 02 99 02 35 85 — groupe.radical@cg35.fr JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015 NOUS VOUS ILLE 23 NVI108-24-25-SOLUTIONS_52pftA4Q 09/01/15 10:10 Page24 solUTions Le Conseil général d’Ille-et-Vilaine compte 4200 agents. Ils sont à votre service chaque jour... et dans ces pages. Réduire les risques d’incendie es sept conseils du capitaine David Lefeuvre, en charge de la prévention des incendies au Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) d’Ille-et-Vilaine. L Incendies : composer le 18 ou le 112 L’an dernier, plus de 1 400 incendies ont touché les foyers d’Ille-et-Vilaine. Le Service départemental d’incendie et de secours veut prévenir les incendies dans les habitations. Une mission confiée au capitaine David Lefeuvre, responsable du service prévention habitations. « Si vous devez appeler les sapeurs-pompiers, composez le numéro français 18 ou le numéro européen 112. Il convient de garder son calme et de se présenter au téléphone. Répondez précisément aux questions des pompiers et ne raccrochez pas le premier. Les pompiers ont besoin de poser des questions pour envoyer sur place le matériel nécessaire. Enfin, il ne faut pas hésiter à appeler les pompiers quand on voit un incendie, même si on croit que quelqu’un d’autre l’a déjà fait. Les pompiers croisent leurs informations pour plus de précision. » Un film réalisé par les sapeurs-pompiers résume les gestes qui vous sauveront en cas d’incendie. N’hésitez pas à le visionner et à le partager. Rendez-vous sur www.sdis35.fr Ces petits boîtiers déclenchent une alarme à la moindre fumée suspecte. Ils permettent d’alerter les occupants du logement de tout début d’incendie. D’un prix moyen de 15 €, les détecteurs avertisseurs autonomes de fumée doivent être conformes à la norme NF-EN 14 604. La loi exige que tous les logements soient équipés d’au moins un détecteur de fumée avant le 8 mars prochain. N’attendez pas cette échéance pour l’installer. Si 70 % des feux ont lieu le jour, 70 % des incendies mortels se déroulent de nuit. Les deux tiers des victimes meurent intoxiquées par les fumées dans leur sommeil. Ce petit appareil peut vous sauver la vie. Le propriétaire doit installer le détecteur. Il peut le fournir à son locataire ou le rembourser de son achat. L’installation doit être notifiée à l’assureur. L’occupant du logement doit veiller à l’entretien et au bon fonctionnement du dispositif et en assurer le renouvellement. Un bip intermittent faible indique que la pile est déchargée. Un détecteur par appartement suffit. Mieux vaut en positionner un par niveau si le logement en comporte plusieurs. Conseil n° 2 surveiller la friteuse Le feu de friteuse est l’un des feux les plus communs. Dans une friteuse ouverte, l’huile bouillante fume à l’air libre. Si on l’oublie sur le gaz, les fumées peuvent s’enflammer. La première chose à faire est de fermer le gaz. En veillant à ne pas se brûler, on peut poser le couvercle de la friteuse sur les flammes : sans oxygène, elles s’éteindront immédiatement. On peut aussi étendre sur la friteuse une serpillière mouillée ou un torchon qui aura été passé sous l’eau. Il ne faut surtout pas jeter d’eau sur l’huile. Les projections peuvent provoquer de graves brûlures. D’une manière générale, ne laissez pas d’aliments sur le feu sans surveillance. Quand on quitte son logement, il faut éteindre gazinière ou cuisinière et fermer toutes les portes – quand une porte est fermée, le feu manque d’air et s’asphyxie tout seul. Conseil n° 3 Faire attention au sèche-linge Mieux vaut ne pas le faire fonctionner en son absence. Cet appareil, ainsi que la machine à laver le linge, peut s’échauffer, en particulier s’il est ancien, et s’enflammer. Dans ce cas, couper l’électricité au compteur et appeler les pompiers. Il est difficile d’éteindre soi-même ce type d’incendies. Conseil n° 4 Vérifier ses branchements électriques Il ne faut pas brancher trop d’appareils sur une prise multiple – notamment le four, la machine à laver, le lave-vaisselle… – afin d’éviter le risque d’incendie par échauffement. Préférez les multiprises équipées d’un interrupteur, qui permet le soir de couper l’alimentation de tous les appareils d’un seul geste. Évitez les triplettes ou multiprises sans cordon de raccordement branchées les unes sur les autres. Ne laissez pas la télévision, la chaîne hi-fi, l’ordinateur ou la console de jeux en veille 24 NOUS VOUS ILLE JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015 mais éteignez-les, notamment le soir avant d’aller vous coucher. Ces appareils sont composés de plastiques inflammables, puis fumigènes lorsqu’ils brûlent. Il suffit d’un court-circuit pour qu’ils s’enflamment rapidement. En plus, vous réaliserez des économies d’énergie. Attention aussi à la VMC (ventilation mécanique contrôlée) qui peut être à l’origine de feux de toiture. Conseil n° 5 entretenir sa cheminée Faites ramoner votre conduit de cheminée ou de poêle. Le règlement sanitaire départemental impose deux ramonages par an. Avant d’aller vous coucher, réduisez l’intensité du feu de cheminée et mettez un pare-feu. Mieux vaut faire installer sa cheminée ou son poêle par une entreprise dont c’est le métier. Il faut aussi faire vérifier régulièrement ses installations électriques, de gaz et de chauffage par des spécialistes. Conseil n° 6 sensibiliser les enfants Il ne faut pas laisser traîner allumettes ou briquets avec lesquels les enfants pourraient jouer. N’hésitez pas à expliquer à vos enfants les réels dangers du feu et les bons réflexes à adopter en cas d’incendie. De votre côté, ne fumez pas au lit ou dans le canapé, surtout si vous sentez la fatigue arriver. Ne multipliez pas les bougies et pensez à les éteindre. PHOTOS THOMAS CRABOT Conseil n° 1 installer un détecteur de fumée PHOTOS THOMAS CRABOT NVI108-24-25-SOLUTIONS_52pftA4Q 09/01/15 10:10 Page25 Conseil n° 7 adopter le bon comportement Évitez d’entreposer dans les parties communes des immeubles des objets qui pourraient servir de combustible. Les pompiers constatent une augmentation des feux liés aux incivilités. En cas d’incendie, si la fumée a envahi le couloir extérieur à l’appartement, restez chez vous. La porte d’entrée fermée contiendra le feu assez longtemps pour que les pompiers arrivent. Ne cherchez jamais à évacuer en empruntant un couloir enfumé. Le risque d’intoxication grave par la fumée est trop important. À l’arrivée des pompiers, il faut manifester sa présence à une fenêtre. Si le feu a pris à l’intérieur du logement, vous pouvez essayer de l’éteindre, sans prendre de risques. S’il n’est pas éteint, quittez le logement en fermant la porte d’entrée, mais sans la verrouiller. N’empruntez pas l’ascenseur, et ne revenez jamais sur vos pas. Et bien sûr, là encore, appelez les pompiers (18 ou 112). La nuit, conservez toujours un téléphone portable à proximité de votre lit pour pouvoir appeler les secours. Une lampe de poche pourra également vous être utile. Sinon, vous pourrez utiliser la fonction éclairage de votre portable pour éviter une chute dans l’obscurité si vous devez évacuer. RECUEILLI PAR CORINNE DUVAL en saVoir plUs > www.sdis35.fr JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015 NOUS VOUS ILLE 25 NVI108-26-ECRIRE AU PRESIDENT_52pftA4Q 09/01/15 10:10 Page24 OPINIONS Écrivez au président du Conseil général Cette page est la vôtre. N’hésitez pas à vous en servir pour écrire à Jean-Louis Tourenne. Retournez-la à l’adresse indiquée en haut de la page. Tous les courriers recevront une réponse dans les meilleurs délais. Monsieur le président du Conseil général 1, avenue de la Préfecture 35042 RENNES CEDEX Votre nom Votre prénom Votre adresse Tél. Mail Les domaines d’intervention du Conseil général SOLIDARITÉ ET SANTÉ > Personnes âgées, personnes handicapées (hébergement, maintien à domicile, aides), insertion, famille (protection maternelle et infantile, santé, aide sociale à l’enfance, modes de garde). ÉDUCATION > Construction et entretien des collèges, transports scolaires, vie scolaire. ROUTES ET TRANSPORTS INTERURBAINS > Routes départementales, routes nationales d’intérêt local, transports interurbains (cars circulant hors des grandes agglomérations) 26 NOUS VOUS ILLE JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015 ÉCONOMIE > Aides aux entreprises et aux parcs d’activités, aides aux communes pour leur développement, commerce et artisanat. ENVIRONNEMENT > Espaces naturels départementaux, randonnées, eau, assainissement, qualité de l’environnement CULTURE > Lecture publique, patrimoine, écoles de musique, diffusion culturelle. Et aussi : agriculture, logement, sport, tourisme… NVI108-27-41-EN DIRECT DES 7 PAYS_Mise en page 1 09/01/15 10:11 Page27 EN DIRECT DES 7 PAYS > VALLONS-DE-VILAINE Dialogue Les tout-petits s’initient au langage des signes à Maure-de-Bretagne. P. 40 > RENNES photo charles crié > FOUGÈRES Et aussi… Une bibliothèque pour les enfants sourds… et leurs parents. P. 30 Cross country : une demi-finale du championnat de France se jouera à Saint-Marc-le-Blanc P. 36 > REDON n Fougères attire les chocolatiers. Depuis 40 ans, les Ateliers Sévigné favorisent l’insertion des personnes handicapées. P. 37 n Les habitants des Vallons relèvent un bio défi. P. 38 > BROCÉLIANDE P. 40 > SAINT-MALO Une Épiceriebazar-café anime Saint-Gonlay. P. 28 n Dans le pays de Redon, de nouveaux lieux d’accueil pour les enfants placés. P. 33 > VITRÉ Sowane, point fort du Boxing club redonnais. P. 32 n En résidence à Saint-Germainsur-Ille, la compagnie Ocus occupe le terrain. À La Fresnais, Lydie cultive son mohair. P. 41 P. 35 janvier-février-mars 2015 NOUS VOUS ILLE 27 NVI108-27-41-EN DIRECT DES 7 PAYS_Mise en page 1 09/01/15 10:11 Page28 EN DIRECT DES 7 PAYS > RENNES À Saint-Germain la compagnie Ocus anime le quotidien CULTURE Installés « en haut de la colline » de Saint-Germain-sur-Ille, nSéances de théâtre à la maison, « sortie de fabrique » sous leur dancing, récolte de paroles auprès des résidents de l’établissement pour personnes âgées de Guipel, stages artistiques dans les écoles de Montreuil-le-Gast et de Melesse… La saison 2015 de la Compagnie Ocus promet quelques surprises. Depuis deux ans, la dizaine de comédiens, marionnettistes, clowns, auteurs, techniciens et musiciens de la troupe itinérante investit, pendant six mois, son chapiteau mobile et son dancing au bout du chemin de la Touchette à Saint-Germain-sur-Ille. À leur actif, quelque dix-huit représentations dans le Val d’Ille, neuf stages de clown, deux créations avec les écoles de Montreuilsur-Ille et Saint-Germain-surIlle, des lectures publiques dans les bibliothèques et trois nouveaux spectacles : Prostipute, Le Bistrodocus et Contes à Rebours. « Ici, nous pouvons travailler au quotidien, avoir des artistes en résidence, tout devient facile », se réjouit Claire Laurent, comédienne.Soutenue financièrement par la Région, le Département et le Val d’Ille, la compagnie en résidence embauche une vingtaine de comédiens et de techniciens par an. Elle se finance elle-même à 85 % grâce aux entrées des spectacles. En avril, elle entraînera les habitants dans une nouvelle aventure. « Nous travaillerons à partir du recueil de paroles d’adolescents, de retraités, de travailleurs sociaux et d’enfants. Tous seront invités à jouer lors d’une balade théâtrale dans les rues de Saint-Gondran », résume Claire Laurent. De quoi « se sortir les langues des poches. » VIRGINIE JOURDAN www.compagnie-ocus.com photo franck hamon les artistes de la compagnie Ocus animent les soirées hivernales depuis deux ans. Mais pas seulement. Joyeuse troupe Des comédiens, marionnetti À Rennes Breizh Phénix fait renaître les invendus CIRCULAIRE L’entreprise Breizh Phénix aide les enseignes de la grande distribution à céder plus facilement leurs invendus aux associations caritatives. invendus au lieu de les jeter. Quand elles le savent, elles ne le font guère. Faute de temps, de contacts, de culture… « Environ photo franck hamon nToutes les entreprises ne savent pas qu’elles bénéficient d’une déduction fiscale avantageuse dès lors qu’elles cèdent leurs Nicolas Perrin et Nathalie Gandibleux de Breizh Phénix remettent un lot de tétines aux Restos du Cœur. 28 NOUS VOUS ILLE janvier-février-mars 2015 10 % seulement des invendus sont recyclés en dons, souligne Nicolas Perrin, directeur de la société Breizh Phénix, créée l’été dernier. Un supermarché jette presque 200 tonnes de produits alimentaires par an. À l’opposé, les demandes d’aides sociales augmentent de 10 % par an. » Cherchez l’erreur… Contre le gaspillage, synonyme de gâchis social et environnemental, Breizh Phénix s’est imaginée en maillon fort de l’économie circulaire. Elle convainc d’abord les entreprises de l’intérêt de donner. « Outre la déduction fiscale, elles économisent en frais de traitement des ordures ménagères, suggère Nicolas Perrin. Elles mobilisent aussi leurs salariés sur un projet qui donne du sens à leur métier. » Breizh Phénix forme les personnels, installe des bacs de réemploi, garantit le passage des associations pour une collecte à heure fixe… Peuvent être concernés les fruits et légumes abîmés, les produits frais dont la date de péremption est proche, des habits passés de mode, des livres non repris par les éditeurs… Seront intéressés les supermarchés, les distributeurs spécialisés et les pros de l’événementiel. « En trois mois seulement, on peut doubler le volume d’invendus à recycler. » Autant que le volume de générosité à redistribuer. OLIVIER BROVELLI Contact Breizh Phenix, maison de l’économie sociale et solidaire du pays de Rennes, 15 rue Martenot à Rennes. Tel. : 07 88 51 92 41. www.wearephenix.com/breizh NVI108-27-41-EN DIRECT DES 7 PAYS_Mise en page 1 09/01/15 10:11 Page29 Une question à… photo Benoit tréhorel Franck Alexis, chef de l’orchestre symphonique universitaire de Rennes « Nous donnons six à huit concerts chaque année. » Quelle est la spécificité de l’orchestre universitaire ? rionnettistes, clowns, musiciens et techniciens composent la compagnie Ocus. n vous aimez lire, conter, transmettre votre passion, vous avez le contact facile et le milieu hospitalier ne vous effraie pas… l’association des bibliothèques en milieu hospitalier de rennes et sa région (aBhr) recherche des bénévoles. les médiathécaires de l’aBhr vous attendent pour les aider à prêter gratuitement des livres, des revues ou des cD aux patients, et à faire la lecture à voix haute à des personnes âgées et des enfants. Contacts Secrétariat de l’ABHR à l’Hôtel-Dieu (le matin) : 02 99 87 30 25. recrutementabhr35@gmail.com ; www.abhr-asso.blogspot.fr À Servon-sur-Vilaine le passage à niveau est supprimé n Depuis la fin d’année, les automobilistes n’ont plus à franchir le passage à niveau de Servon-sur-Vilaine. Engagés au printemps 2013, les travaux nécessaires à sa suppression sont achevés. Le Département a construit un barreau routier de 1,2 km, à l’ouest de la RD 101 entre la base nautique du moulin de Servon et le lieu-dit L’Olivet. Un pont-rail a été édifié par Réseau ferré de France à 200 mètres du passage à niveau actuel (en direction de Rennes), ainsi qu’un pont-route pour assurer la liaison entre Brécé et Servon. En gare de Servon, les piétons empruntent un passage souterrain. L’opération d’un coût de 9,2 millions d’euros a été financée par l’État (25 %), Réseau ferré de France (25 %), la Région Bretagne (25 %), le Département d’Ille-et-Vilaine (22 %) et la commune de Servon (3 %). Le passage à niveau n° 179 était situé sur la ligne ferroviaire Rennes-Le Mans. 90 trains y circulent chaque jour. Les 5 500 véhicules qui empruntent quotidiennement la RD 101 n’ont plus à le traverser. Bonne nouvelle en termes de sécurité. MARY VEILLARD PROPOS RECUEILLIS PAR B.T. Concerts le 3 mars au Tambour (campus de Villejean), à Rennes ; le 18 juin à l’Opéra de Rennes. www.orchestre-rennes.org Dr REJOIGNEZ L’ASSOCIATION DES BIBLIOTHÈQUES EN MILIEU HOSPITALIER c’est avant tout un orchestre classique, qui comprend les quatre principales familles d’instruments : cordes, bois, cuivres et percussions. il est composé d’une soixantaine de musiciens amateurs. pour un tiers, ce sont des actifs ou des retraités ayant un lien avec le milieu universitaire (enseignants, chercheurs…) et pour deux tiers des étudiants. il a été créé en 1947 à l’initiative d’universitaires qui voulaient allier le plaisir de jouer ensemble et une certaine exigence dans l’interprétation. aujourd’hui, l’esprit est le même. chaque année, on s’attache à travailler de nouvelles œuvres, dans un vaste répertoire allant de la musique baroque (mozart) jusqu’au début du XXe siècle. on collabore avec des musiciens professionnels ou d’autres orchestres universitaires – cette année, c’est l’opus 76 de rouen. nous donnons six à huit concerts par an, en essayant de nous produire dans différentes communes du département. Grâce au pont-rail, les voitures ne traversent plus la voie ferrée. janvier-février-mars 2015 NOUS VOUS ILLE 29 NVI108-27-41-EN DIRECT DES 7 PAYS_Mise en page 1 09/01/15 10:11 Page30 EN DIRECT DES 7 PAYS > À Rennes les enfants sourds ont leur bibliothèque RÉSEAU Le centre de ressources de l’Adepeda 35 aide les familles d’enfants sourds et malentendants à se familiariser avec le handicap à travers la lecture. Quoi ? Dr Le centre de ressources de l’association Adepeda 35 accueille les enfants et leurs proches en quête d’informations sur la surdité. Il les aide notamment à découvrir les livres et le langage des signes. « Une augmentation des abandons lors des crises économiques. » Qu’avez-vous découvert sur l’histoire des mères des pupilles de l’État de 1914 à aujourd’hui ? j’ai débuté une thèse sur le sujet en 2011. lorsque j’étais inspectrice à l’aide sociale à l’enfance, j’ai notamment rencontré amandine. elle m’a demandé des informations sur ses origines. cette rencontre a été décisive. j’ai eu envie de comprendre qui sont ces mères souvent méconnues et parfois perçues de manière négative. j’ai eu envie de les présenter différemment, de renvoyer à la société les difficultés qu’elles ont rencontrées. avant 1945, ces mères sont majoritairement des domestiques, célibataires, qui n’ont pas les moyens matériels d’élever l’enfant qu’elles abandonnent. Être une fille-mère est très mal perçu. et il y a toujours un silence sur l’identité du père. Dans 4 cas sur 10, ces femmes élèvent déjà un enfant. c’est toujours le cas aujourd’hui. j’ai constaté une augmentation des abandons lors des crises économiques et une tendance inverse quand la protection maternelle et infantile et les aides financières se mettent en place. aujourd’hui, j’interroge notamment les effets que pourrait avoir la crise économique depuis 2010. PROPOS RECUEILLIS PAR V.J. Comment ? L’endroit est d’abord une petite bibliothèque de prêt, spécialisée dans la littérature consacrée à la surdité. Les lecteurs y trouvent des romans et des albums jeunesse adaptés, mais aussi des histoires de vie, des manuels d’apprentissage de la langue des signes (LSF) ou des revues consacrées au handicap. Des jeux de société et un ordinateur connecté à Internet se sont glissés entre les rayons. La bibliothèque est aussi un lieu de rencontres et d’échanges entre les parents, à la recherche d’informations précises et de retours d’expériences sur les aides techniques ou l’intégration en milieu scolaire ordinaire. Une animatrice bilingue, Félicie Thiard, accueille les familles sur place. Pourquoi ? « Parce qu’accueillir la naissance d’un enfant sourd dans un milieu familial entendant est toujours un choc. Cela concerne environ 20 nouvelles familles par an en Ille-et-Vilaine. Elles ont besoin de conseils, d’écoute, d’échanges… Parce que l’intégration et l’épanouissement des enfants passe par l’apprentissage de la lecture. Nous voulons qu’elle devienne un plaisir, pas une contrainte », explique Michel Gargam, président de l’Urapeda. OLIVIER BROVELLI Ouvert le lundi (15-18 heures), le mardi (12-18 heures), le mercredi (14-18 heures), le jeudi (12-18 heures) et le vendredi (12-15 heures), 31 bd du Portugal à Rennes. http://adepeda35.jimdo.com Le festival Urbaines étend son terrain de jeu nLacultureurbaineneserésume pas au hip-hop. Pour faire voler en éclats le cliché, la MJC l’Antipode met depuis sept ans les pratiques urbaines sur le devant de la scène avec le festival Urbaines. « Nous souhaitions rendre plus lisibles et visibles ces cultures inventées par des jeunes, auxquels on ne laissait qu’une place marginale dans la vie publique », note Thierry Ménager directeur de l’Antipode. « En tant que maison des jeunes et de la culture et lieu de musiques actuelles, nous portons sur les 15-25 ans un regard positif, conscients de leur créativité et de leurs capacités à provoquer et à interpeller. » Cette année, le festival étendra ses ailes dans toute l’agglomération. Sept lieux tenteront l’aventure, au côté de l’Antipode : le Triangle, les MJC rennaises de Bréquigny, du Grand Cordel et la Maison de Suède, la caravane MJC de Servon-sur-Vilaine, l’espace de Brécé et la MJC de Corps-Nuds. 30 NOUS VOUS ILLE janvier-février-mars 2015 Du 5 février au 7 mars, la programmation mêlera ateliers, concerts, expositions de street art, découverte du sport avec du street golf et du street soccer, marathons photos en smartphone, etc. Parmi les temps forts du festival, un projet danse et multimédia autour du thème de la liberté. « Les événements sont destinés à toute la famille, beaucoup sont gratuits », précise Amélia Michel, chargée de communication à l’Antipode. L’an dernier, 3 500 personnes s’étaient laissé tenter. CÉLINE DIAIS programmation : www.antipode-mjc.com/ Croissance Cette année, le festival Urbaines s’étend à la métropole. Sept lieux se sont associés pour l’organiser. photo franck hamon Martine FauconnierChabalier, auteure de Les destins croisés des pupilles et de leurs familles photo céline Diais Une question à… RENNES photo franck hamon NVI108-27-41-EN DIRECT DES 7 PAYS_Mise en page 1 09/01/15 10:11 Page31 Echanges Une petite bibliothèque accueille désormais les enfants sourds et malentendants, ainsi que leurs parents. L’UEB, un campus virtuel unique en Europe nL’université de demain est déjà ouverte. Inauguré officiellement le 30 septembre dernier, le campus numérique de Bretagne entend s’affranchir des distances géographiques. En s’appuyant sur la technologie numérique, l’Université européenne de Bretagne (UEB) réussit à interconnecter 28 universités et grandes écoles occupant 35 sites distincts (Rennes, Brest, Lorient, SaintBrieuc…). Désormais, un étudiant brestois pourra suivre dans un télé-amphithéâtre le cours magistral qu’un enseignant délivre à Rennes. « Ce campus a pour vocation de rayonner en France et à l’international, indique Patrice Roturier, vice-président numérique de l’UEB. Il préfigure une nouvelle façon de communiquer, d’enseigner, de faire de la recherche. » On attend aussi de lui qu’il renforce la collaboration entre les laboratoires de recherche, favorise les échanges d’enseignements photo franck hamon NUMÉRIQUE En 2016, les 28 universités et grandes écoles de Bretagne seront interconnectées. Ce campus préfigure une nouvelle façon d’enseigner et de faire de la recherche. Connexion La salle de téléprésence immersive permet de relier l’université de Rennes 1 et les universités de Brest et Lorient. ou facilite l’individualisation des parcours de formation des étudiants. Espace de travail collaboratif Tout commence en 2008 lorsque Valérie Pécresse, alors ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, lance l’opération Campus, visant à réhabiliter l’immobilier universitaire déclinant. « En Bretagne, détaille Patrice Roturier, nous n’avions pas de campus en très mauvais état. Nous avons donc formulé une réponse innovante : un campus virtuel. » L’État appuie le projet en délivrant une enveloppe de 30 millions d’euros pour financer quatre nouveaux bâtiments. Les collectivités locales doublent la mise pour le volet équipements et services. Un contrat d’engagement de 12 ans pour le numé- rique, et de 25 ans pour l’immobilier, est signé avec la Région Bretagne. En 2016, l’UEB sera dotée de 54 espaces de travail collaboratif, salles de séminaires ou salles de téléenseignement. Ce modèle unique en Europe devrait rapidement faire des petits… BENOÎT TRÉHOREL Contact Direction des grands travaux d’infrastructures du Conseil général, 0299023641. janvier-février-mars 2015 NOUS VOUS ILLE 31 NVI108-27-41-EN DIRECT DES 7 PAYS_Mise en page 1 09/01/15 10:11 Page32 EN DIRECT DES 7 PAYS > REDON photo charles crié Un guide pour retrouver le chemin des soins Collectif Marjorie Chanlot, animatrice territoriale de santé (à gauche), a piloté la parution du guide La santé avec des mots simples qui a mobilisé de nombreux partenaires. n « Quand tu n’es pas bien dans ta tête, que tu as du mal à aller voir le médecin, ce petit livre peut t’aider. » Le témoignage émane du Groupe d’entraide mutuelle Oxygène de Redon qui vient en aide aux personnes en situation de fragilité psychique. Le petit livre dont il est question, c’est La santé avec des mots simples. Édité à 3 000 exemplaires en juin dernier, cet ouvrage promeut la santé globale et l’accès aux soins dans le pays de Redon. « Tout est parti d’un constat, explique Marjorie Chanlot, animatrice territoriale de santé au pays de Redon Bretagne Sud et coordinatrice du guide. Beaucoup de personnes ne se soignent plus ou pas bien. Soit parce qu’elles ont renoncé à leurs droits et aux soins, soit parce qu’elles éprouvent des difficultés d’accès aux professionnels de santé ou des difficultés de compréhension d’un système de santé complexe, soit par méconnaissance des aides disponibles. » Freins psychologiques, isolement, contraintes financières, handicap… les causes sont multiples. Pour réaliser cet outil de 76 pages, le groupe de travail s’est appuyé sur des témoignages recueillis auprès d’une cinquantaine de personnes fréquentant différentes structures locales : association Groupes jeunes, Centre d’hébergement et de réinsertion social, chantier d’insertion… Un annuaire des établissements de santé et des organismes d’action sociale du pays de Redon complète le propos. Soutenu par l’Agence régionale de santé de Bretagne et le Département d’Ille-et-Vilaine, ce guide est disponible dans les structures concernées, les mairies, les communautés de communes ou les médiathèques. BENOÎT TRÉHOREL Guide la santé avec des mots simples sur www.cnle.gouv.fr/ sante-et-precarite.html À Redon Sowane met sa carrière aux poings RING Sowane Tessier, 16 ans, licenciée au Boxing Club Redonnais, est championne de France n À 16 ans, Sowane Tessier est championne de France cadette de boxe américaine (ou full-contact) en moins de 65 kg. La jeune fille originaire de Langon a été sacrée en avril dernier à Melun (Seineet-Marne). Elle avait déjà remporté la Coupe de France en novembre 2013. Fille d’un instructeur fédéral, sœur de deux boxeurs, Sowane est la jolie figure de proue du Boxing Club Redonnais. Créé il y a seulement un an, le club compte une cinquantaine de licenciés, dont huit filles âgées de 12 à 30 ans. Chaque entraînement se termine par un combat, y compris avec des garçons « qui ne retiennent pas vraiment leurs coups », constate Sowane. Du punch La jeune « fulleuse » a chaussé les gants il y a cinq ans. « Je photo jacques faucheuX cadette de full-contact. Et ce n’est qu’un début. Sowane Tessier, figure de proue du Boxing Club Redonnais. faisais de l’équitation, mais j’avais besoin de me défouler davantage. Surtout, je voulais être plus sûre de moi », raconte cette jeune fille réservée, du haut de son 1,74 m. « En cinq ans, j’ai beaucoup gagné sur ce plan, même 32 NOUS VOUS ILLE janvier-février-mars 2015 si j’ai encore des progrès à faire. Stressée, je peux perdre 50 % de mes capacités en montant sur le ring. » Son principal défaut ? « Une garde trop basse. » Sa qualité première ? « Une frappe assez forte. » La douceur de Sowane dissimule une grande détermination. « J’aimerais devenir professionnelle. Je m’entraîne dix heures par semaine. J’ai un combat tous les quinze jours. » Les poings en l’air mais les pieds sur terre, Sowane sait que le rêve peut s’évanouir. Elle souhaiterait alors se réveiller dans la peau d’une éducatrice sportive. « Je suis en première « gestion » au lycée Beaumont à Redon. Après le bac, je vais préparer un diplôme d’État de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (Djeps), spécialité public handicapé. » En attendant, la jeune fille, qui est également adepte de boxe anglaise, entend bien défendre son titre en boxe américaine en 2015. Ça se passera à Donges (Loire-Atlantique), à seulement 40 km de Redon. JACQUES FAUCHEUX NVI108-27-41-EN DIRECT DES 7 PAYS_Mise en page 1 09/01/15 10:11 Page33 n Le Département a ouvert une Maison d’enfants à caractère social (MECS) dans le pays de Redon. Il a choisi l’association départementale des pupilles de l’enseignement public pour en assurer le fonctionnement. Dans les faits, une vingtaine d’enfants confiés à l’aide sociale à l’enfance sont accueillis dans trois sites. L’idée est de proposer un accueil adapté à chaque enfant, en fonction de son âge et de son histoire personnelle. lir les fratries », indique Christian Noël, directeur de la MECS. En plus des éducateurs spécialisés et des auxiliaires de puériculture, une maîtresse de maison veille sur les six enfants. « Elle est présente tous les jours, c’est elle qui gère les repas, le linge, le rangement des chambres… ». Les enfants sont tous scolarisés à Sainte-Marie-de-Redon. A La Chapelle-de-Brain, un lieu de vie pour les 13-18 ans Ici, ni maîtresse de maison, ni surveillant de nuit mais cinq photos thomas craBot A Sainte-Marie de Redon, un cocon pour les 3-6 ans « On a recréé une maison de famille, un lieu où l’on peut accueil- éducateurs qui se relaient auprès des six jeunes -un jeune majeur logé au foyer des jeunes travailleurs à Redon bénéficie aussi d’un suivi éducatif. « Deux éducateurs sont présents nuit et jour. On fait tout avec les jeunes : préparation des menus, tâches ménagères… », détaille Julie Limou, éducatrice. Ils ont eu des parcours de vie chaotiques mais sont pour la plupart scolarisés. Dans cet ancien gîte en bord de Vilaine, ils retrouvent des repères. photo thomas craBot Un lieu d’accueil pour les enfants confiés à l’aide sociale A Sixt-sur-Aff, une maison spacieuse pour les 6-18 ans Huit enfants peuvent loger dans ce vaste corps de ferme rénové. Mais ce n’est pas le seul mode d’accueil pour cette tranche d’âge. Un enfant est accueilli chez une assistante familiale. Deux studios de proximité sont prévus pour les plus grands. A l’avenir, des places d’accueil d’urgence seront également disponibles. « Nous proposons aussi de développer le placement à domicile : l’enfant confié à l’aide sociale reste chez ses parents mais avec un accompagnement quotidien de nos équipes », explique Christian Noël. C.DU. Contact Agence départementale du pays de Redon, 02 99 02 47 50. n Las de travailler seul à la maison sans jamais voir personne ? Le « coworking » peut être une solution. C’est en tout cas ce que propose la Maison de l’emploi, du développement, de la formation et de l’insertion (Medefi) du pays de Redon. « Le coworking est un espace de travail partagé, indique Fanny Michaud, chargée de mission « mobilité » à la Medefi. Nous proposons des lieux vivants et connectés à Internet, comme la médiathèque ou la cafétéria du Ciné Manivel à Redon, ou encore le Point accueil emploi à Pipriac. Dans chacun de ces lieux, une personne est là pour vous accueillir. » Qui sont les « coworkers » ? « Tout le monde est concerné. On s’adresse en particulier aux porteurs de projets, auto-entrepreneurs, employés itinérants d’une société présente sur Internet mais qui n’a pas de bureau, chercheurs d’emplois, mais aussi aux bénévoles associatifs, élus, étudiants, touristes… » Cinq espaces partagés sont ouverts, répartis dans les trois départements du pays de Redon. « L’objectif est de mailler le territoire afin que chacun trouve un lieu près de chez lui. » Anne Patault, conseillère municipale à Renac, est à l’origine du projet. La Medefi s’est emparée de sa demande. « Une étude a confirmé l’existence d’un besoin. Mon autre bureau apporte une réponse innovante aux nouvelles formes de travail et d’emploi. La vocation de la Medefi est aussi de soutenir une dynamique entrepreneuriale sur le territoire. » Ce nouveau service de proximité est encore au stade expérimental. L’entrée est libre et gratuite. Pour l’instant… J.F. photo jacques faucheuX « Mon autre bureau » accueille les travailleurs nomades Service Fanny Michaud propose des espaces de travail partagés. Ici, à la cafétéria du Ciné Manivel à Redon. janvier-février-mars 2015 NOUS VOUS ILLE 33 NVI108-27-41-EN DIRECT DES 7 PAYS_Mise en page 1 09/01/15 10:11 Page34 EN DIRECT DES 7 PAYS > BROCÉLIANDE photo charles crié Ensemble ils jettent leur bouteille à la mer Ecoute Françoise Caroff, éducatrice spécialisée et Fabienne Wairy, assistante sociale, libèrent la parole des enfants confrontés à l’alcoolisme d’un proche. ÉCOUTE Ils ont entre 10 et 18 ans et vivent aux côtés d’une personne alcoolique. Depuis un an, un groupe de parole leur permet de partager leur expérience et de reprendre leur place d’enfant. n « Jette ta bouteille à la mer. » L’appel sonne comme un cri du cœur. Il est aussi une invitation. Depuis un an, dans le pays de Brocéliande, un groupe de parole est ouvert à des enfants et adolescents âgés de 10 à 18 ans. Leur UN SITE POUR DÉVELOPPER LES SAVEURS LOCALES n saveurs locales en Brocéliande veut développer l’offre et la demande de produits locaux. Des actions sont mises en œuvre par le pays de Brocéliande auprès des producteurs, des consommateurs, des commerçants, des responsables de la restauration collective… elles sont répertoriées sur un site internet qui vient d’être créé. ce site propose également une carte interactive pour trouver les lieux de vente de produits locaux et plein de recettes. point commun ? Tous grandissent aux côtés de personnes touchées par une dépendance à l’alcool. « Il n’est pas rare que les enfants mettent en place des stratégies pour vivre dans cet environnement. Notre rôle est de les sortir de l’isolement pour leur rendre leur place d’enfant », explique Fabienne Wairy, assistante sociale à l’agence départementale du pays de Brocéliande. Lancées il y a un an par le Département et l’Apase, une association d’éducation spécialisée, les rencontres ont lieu un mardi soir sur deux à Montfortsur-Meu, en présence de trois professionnels qui endossent l’habit d’animateur. Près d’une dizaine d’enfants y ont déjà participé. « Cela leur permet de partager leur expérience, d’éviter les sentiments de culpabilité ou de honte, mais aussi de se rendre compte qu’ils ne sont pas seuls et qu’ils ne sont pas responsables », poursuit Françoise Caroff, éducatrice spécialisée à l’Apase et co-animatrice du groupe. « Ces temps sont confidentiels, insistet-elle. Ils se déroulent dans le respect de chacun. Il n’y a pas d’obligation de présence. Cela libère vraiment la parole. »Des groupes de parole ont déjà éclos à Rennes, Redon, Vitré, Maure-de-Bretagne et Saint-Malo. Professionnels médico-sociaux, judiciaires, scolaires, éducatifs ou associatifs se sont mobilisés pour les faire connaître.Ensuite,« l’enfant est libre devenir », conclut Fabienne Wairy. VIRGINIE JOURDAN « Jette ta bouteille à la mer », un mardi sur deux de 18 heures à 19h30, à Montfort-sur-Meu, hors vacances scolaires. Contact 0299098670 ou 0782812028. Agence départementale du pays de Brocéliande,02 99 02 48 00. Dans les médiathèques c’est l’heure d DÉCOUVERTE Les médiathèques de Montfort Communauté font la pédagogie de l’art contemporain, en exposant des œuvres choisies et des livres d’artistes. www.saveurs-locales-en-broceliande.fr 34 NOUS VOUS ILLE janvier-février-mars 2015 n Entre deux rayonnages, Isabelle Arthuis déploie son tableau photographique gourmand – Le Banquet– sur la plage de SaintBriac-sur-Mer. Bienvenue à la bibliothèque de Pleumeleuc. Au milieu des livres, deux amis de Briac Leprêtre se livrent un Bras de fer orgueilleux sur aquarelle, en fin de soirée. Vous êtes bien à la médiathèque de Breteil… Les deux œuvres suivent le fil rouge du second parcours art et littérature organisé par le réseau des médiathèques de Montfort Communauté. Sept établissements jouent le jeu et revisitent ensemble les sept péchés capitaux à la mode contemporaine. Une façon de marquer symboliquement la création du réseau des médiathèques de Montfort Communauté. Les œuvres sont issues des collections du FRAC Bretagne et du Fonds départemental d’art contemporain d’Ille-et-Vilaine. Elles sont accompagnées de livres d’artistes appartenant à la collection de la médiathèque départementale d’Ille-et-Vilaine (MDIV). « Nous avons formé 24 médiateurs – des élus, des agents et des bénévoles – pour accompagner au mieux les lecteurs dans leur accès aux œuvres », précise Élodie Tertrais, la coordinatrice du réseau. Des ateliers et des rencontres avec le public sont NVI108-27-41-EN DIRECT DES 7 PAYS_Mise en page 1 09/01/15 10:11 Page35 Une question à… photo charles crié Nathalie Rabot, porte-parole de l’association Brocéliand’Co Les Gens d’Ici Dr L’Épicerie-bazar-café redonne du souffle et du sens au dernier commerce d’un village de 300 habitants. Saint-Gonlay tient boutique n La grande bâtisse de schiste rouge se mourait depuis cinq ans. L’Épicerie-bazar-café lui a redonné vie. Et tout le monde en profite. Depuis son ouverture cet automne, les clients défilent, ravis de voir le village s’animer grâce à un projet économique généreux. Comme son nom l’indique, la boutique les fournit en fruits, légumes, produits laitiers ou boissons. On y trouve aussi de la viande, des œufs, du miel, des produits secs… Le magasin s’approvisionne auprès d’une vingtaine de producteurs installés dans un rayon de 20 km. Le bio y figure en bonne place. Deux salariées en contrat aidé officient à la caisse et au comptoir. Car l’endroit fait aussi café-bar. À l’entrée, une table de lecture au goût du jour lui donne même des airs de petite librairie. Un coin est réservé au « bazar » et à ses objets hétéroclites d’un autre temps… qui dépannent encore. On en oublierait presque le camion frigorifique qui fait la tournée des marchés d’Iffendic ou de Montfort-sur-Meu, et la vente en ligne pour la touche e-commerce. Le magasin multiservices sert la convivialité sur un plateau. Propriétaire des murs, Montfort Communauté a cofinancé les travaux de rénovation de la boutique avec la commune de « Notre association compte 80 artisans du pays de Brocéliande. » Saint-Gonlay et l’aide du Département. Un universitaire à la retraite et un boulanger sont aux manettes. « C’est un lieu de vie pour promouvoir le bio et les produits locaux mais aussi faire du lien social », résume Olivier Thomas, le gérant. Une programmation culturelle suivra bientôt. Quant au nom définitif, il reviendra aux clients de le choisir. O. B. Contact L’Épicerie-bazar-café, 4 rue Joseph-Maudet, 35750 Saint-Gonlay. Tél. : 02 23 43 30 81. www.lepiceriedebroceliande.fr Ouvert le lundi (15 heures-19 heures) ; du mardi au samedi (10 heures12 h 30 ; 15 heures-20 heures) ; le dimanche (10 heures-12 h 30). re de l’art contemporain programmés pendant toute la durée du parcours. Trait d’union entre les sept médiathèques, l’artiste Bénédicte Klène invite même les lecteurs à participer à la création d’une œuvre collective,dévoilée à la fin du parcours en forme de péché mignon. OLIVIER BROVELLI EN SAVOIR PLUS > www.ille-et-vilaine.fr/fdac photo charles crié Jusqu’au 28 février aux horaires habituels des médiathèques de Bédée, Breteil, Iffendic, La Nouaye, Montfort-sur-Meu, Pleumeleuc et Talensac. Les responsables des médiathèques réunis au Frac Bretagne pour une présentation des œuvres. Vous offrez une vitrine aux artisans d’art du pays de Brocéliande. Est-ce une terre particulièrement créative ? parmi les 400 adhérents de notre association, nous comptons environ 80 artisans du pays de Brocéliande. leurs savoir-faire sont extraordinairement variés. ils sontpotiers, bijoutiers, vanniers, ébénistes, cordonniers… ils sont aussi artistes, peintres ou sculpteurs. en Bretagne, les secteurs de Brocéliande et des monts d’arrée sont les deux zones qui concentrent le plus grand nombre d’artisans. pourquoi ? je l’ignore. la force de l’imaginaire celtique n’explique pas tout… Depuis 2006, nous organisons régulièrement à leur intention des marchés de créateurs où ils peuvent exposer, vendre et se faire connaître. c’est important car ils ne disposent que rarementd’un atelier ouvert au public. la plupart d’entre eux travaillentà domicile. chaque marché est l’occasion d’apprécier des productions uniques qui intègrent de l’humain, de l’âme et du cœur. tout l’inverse de la production industrielle. PROPOS RECUEILLIS PAR O.B. Festival archéologie et artisanat, consacré aux fibres textiles naturelles du 27 au 29 mars, à la station biologique de Paimpont. www.broceliandco.fr janvier-février-mars 2015 NOUS VOUS ILLE 35 NVI108-27-41-EN DIRECT DES 7 PAYS_Mise en page 1 09/01/15 10:11 Page36 EN DIRECT DES 7 PAYS > FOUGÈRES Une question à… Dr Michel Danveau, vice-président du Bagad Raoul II « Le Bagad Raoul II est l’un des plus anciens bagadoù de Bretagne encore en activité. » le bagad a connu des hauts et des bas, mais il est toujours actif et je m’en félicite. c’est aujourd’hui l’un des plus anciens bagadoù de Bretagne encore en activité. la formation fougeraise a été fondée en 1954 par alain hamelin, joseph pennec, andré cantin et louis Battais, qui fait toujours partie du groupe. les membres fondateurs l’ont baptisé raoul ii du nom du baron qui fit prospérer fougères au Xiie siècle. au fil des ans, le bagad s’est produit dans de nombreux pays : tchécoslovaquie, allemagne, angleterre, Belgique... il a participé plusieurs fois au festival des cornemuses, à Brest, dans les années 1960. il s’est aussi produit au festival de l’européade dans les années 1980. aujourd’hui, la formation regroupe une vingtaine de sonneurs qui participent à une douzaine d’animations par an. la création d’un groupe de chants de marins, nommé l’équipage du raoul ii, et le lancement d’un atelier d’accordéon diatonique montrent notre envie de poursuivre l’aventure. les musiciens qui souhaitent nous rejoindre sont les bienvenus. RECUEILLI PAR A.D. www.everyoneweb.com/ bagadfougeres photo thomas craBot Le Bagad Raoul II vient de fêter son soixantième anniversaire. Que vous inspire cette longévité ? Équipe Plus d’une vingtaine d’athlètes du club de Saint-Marc-le-Blanc devraient participer à la demi-finale de cross-country. L’élite interrégionale du cross-country à Saint-Marc-le-Blanc n Après le championnat de Bretagne de cross en 1994 et le cross de la Ligue en 2008, l’APFAL Saint-Marc Athlétisme s’apprête à organiser un nouvel événement d’envergure : l’une des huit demi-finales du championnat de France de crosscountry. L’épreuve se déroulera le dimanche 8 février. Elle réunira les 2000 meilleurs coureurs des régions Bretagne, Basse et Haute-Normandie. « La Ligue de Bretagne d’Athlétisme nous a donné son feu vert car nous avons acquis une grande expérience sur le plan de l’organisation, souligne Philippe Haugeard, le président du club 36 NOUS VOUS ILLE janvier-février-mars 2015 depuis 30 ans. C’est un honneur car cette demi-finale se déroule en Ille-et-Vilaine une fois tous les douze ans. » Depuis près d’un an, des bénévoles travaillent d’arrache-pied pour préparer les terrains, aménager des parkings, trouver des sponsors… Environ 220 personnes prêteront main-forte le jour de l’épreuve. « Toute la commune se mobilise. Les propriétaires qui prêtent les terrains ont planifié leurs cultures en fonction de la compétition. Pour dessiner l’affiche, nous avons lancé un concours auprès des écoles du Coglais : c’est le projet de l’école privée de Saint- Etienne-en-Coglès qui a été choisi. » Entre 2 000 et 3000 spectateurs sont attendus à Saint-Marc-leBlanc le jour de l’épreuve. « La compétition promet d’être spectaculaire car le parcours est difficile. Les vainqueurs feront partie des favoris du championnat de France, qui se déroulera le 1er mars aux Mureaux (78) », annonce Philippe Haugeard. ALBAN DESILE Dimanche 8 février, à Saint-Marc-le-Blanc. Entrée : 4 €, gratuit jusqu’à 12 ans. www.athlestmarc.fr NVI108-27-41-EN DIRECT DES 7 PAYS_Mise en page 1 09/01/15 10:12 Page37 Le chocolatier Monbana s’implante à Saint-Sauveur-des-Landes Dr UN CHOCOLATIER À FOUGÈRES Nouveau Le bâtiment de 6 000 m2 prendra place dans le parc d’activités communautaire de Plaisance. n Trop à l’étroit sur son site de Landivy (53), le chocolatier Monbana a choisi de transférer et moderniser son unité de production à Saint-Sauveurdes-Landes. Soutenu par Fougères Communauté et la Société d’économie mixte (SEM) du pays du Fougères, le projet se concrétise par la construction d’un bâtiment de 6 000 m2 dans le parc d’activités com- munautaire de Plaisance. L’ouverture est prévue cet été avec une quarantaine de salariés. À terme, une trentaine d’emplois supplémentaires pourrait être créés dans le cadre d’une diversification de la production. Implantée en bordure de l’A 84, l’unité de production sera spécialisée dans la fabrication de poudres chocolatées. Les nouveaux locaux abriteront notamment un atelier dédié aux produits diététiques et un pôle de formation. Situé à Ernée, l’autre site mayennais de Monbana restera spécialisé dans les produits d’accompagnement de café et autres gourmandises. L’entreprise, qui a fêté ses 80 ans, a réalisé en 2013 un chiffre d’affaires de 39 millions d’euros. A.D. un autre chocolatier a choisi fougères pour regrouper et développer ses activités. créée en 1997 la société les éditions du chocolat a quitté Gorron (53) pour s’installer dans un bâtiment de 7 000 m2 autrefois occupé par la sagem, zone d’activités de la Guénaudière. le chocolatier designer est spécialisé dans la création de chocolats personnalisés.son savoir-faire artisanal séduit des clients prestigieux, et notamment les maisons de haute couture… Dr Légulice appuie sur les champignons à Poilley La société Légulice est devenue en cinq ans le deuxième acteur français du marché des champignons frais en grande distribution. nSpécialisée dans le commerce de légumes frais ou cuisinés vendus en grandes et moyennes surfaces sous la marque Lou, la jeune société rennaise Légulice va bientôt produire ses propres champignons à Poilley. Une unité de production et de conditionnement de près de 10 000 m2 est en cours de construction dans la zone d’activités Poligone, à proximité de l’autoroute A 84. L’ouverture est prévue au printemps prochain. Près de 80 emplois à temps plein, essentiellement des postes d’opérateurs de production, seront créés dès les premiers mois d’exploitation. La formation des salariés sera assurée par l’entreprise en association avec la Maison familiale rurale de Fougères. La communauté de communes de Louvigné-du-Désert investit près de 4,5 millions d’euros dans la construction du bâtiment, qui sera loué à l’entreprise. Le Département a accordé à Louvigné Communauté une subvention de 350 000 € pour cette opération immobilière. Il va également attribuer à l’entreprise une aide de 150 000 €, sous forme d’avance remboursable, pour le financement des équipements techniques. Le site de Poilley sera entièrement dédié à la production de champignons de Paris pour le marché du frais : petits champignons pour l’apéritif, gros champignons à farcir ou émincer, etc. Près de 3 000 tonnes de champignons en barquettes seront produites dès la première année. Légulice a pour ambition de détenir près de 25 % du marché des champignons frais d’ici à trois ans. Elle envisage déjà la création d’un second site de production dans le sud de la France. A.D. janvier-février-mars 2015 NOUS VOUS ILLE 37 NVI108-27-41-EN DIRECT DES 7 PAYS_Mise en page 1 09/01/15 10:12 Page38 EN DIRECT DES 7 PAYS > VITRÉ Les Ateliers Sévigné fêtent 40 ans au service SOCIAL Depuis 40 ans, l’association vitréenne Les Ateliers Sévigné a une ambition : favoriser l’épanouissement et l’insertion par le travail des personnes handicapées. Retiers. Cinq secteurs d’activité y sont représentés : menuiserie, espaces verts (les deux activités historiques), métallerie, restauration, sous-traitance et conditionnement. En parallèle, Les Ateliers gèrent un foyer et une unité de vie extérieure à Retiers et un foyer de vie à Martigné-Ferchaud. « On n’est pas qu’une entreprise, rappelle Laurent Bourgeon, directeur des établissements de l’association. D’où l’importance que nous accordons à l’épanouissement des travailleurs. » Développer des compétences, favoriser l’insertion sociale par le travail ou encore accompagner la prise d’autonomie sont autant de missions qui, ont forgé l’image des Ateliers Sévigné. Aujourd’hui, l’heure est à l’extension de l’activité restauration. À Vitré, le restaurant d’application sert une soixantaine de clients chaque jour. Le site de Retiers livre 400 repas par jour aux écoles. L’association souhaite aussi développer le temps partiel, à condition « d’organiser le temps libre en proposant des activités », précise Laurent Bourgeon. Une nécessité grandissante, puisque les travailleurs de plus de 50 ans sont de plus en plus nombreux. BENOÎT TRÉHOREL Contact Les Ateliers Sévigné, 11 Rue de Plagué, à Vitré. Tél. : 02 99 75 31 23. photo thomas craBot nClémence a 20 ans tout ronds, un job dans la restauration qui lui plaît et un petit logement dans lequel elle se sent bien. Cette nouvelle vie à Vitré la rend heureuse et indépendante… ou presque : Clémence ne pourrait pas travailler en milieu ordinaire. Elle est employée par l’association Les Ateliers Sévigné. Créée en janvier 1974 à l’initiative de quelques parents, cette structure accueille des personnes en situation de handicap, notamment intellectuel. Aujourd’hui, Les Ateliers accueillent 200 salariés. Une centaine œuvrent au sein de l’Établissement et service d’aide par le travail (Esat) de Vitré, une cinquantaine sont rattachés au site satellite de Insertion À Vitré, les Ateliers Sévigné gèrent u photo thomas craBot Un zèbre vient en aide aux enfants surdoués de Vitré Édith Jolivet et Audrey Mohaër, coprésidentes de l’association Un Zèbre à Vitré. 38 NOUS VOUS ILLE janvier-février-mars 2015 n Dépression, phobie scolaire, état suicidaire, comportements addictifs… En tant que mères et thérapeutes, Édith Jolivet et Audrey Mohaër ont été confrontées aux problèmes que connaissent parfois les enfants à haut potentiel intellectuel. « En France, 99 % des enfants surdoués ne sont pas détectés, expliquent-elles. Un repérage précoce et une meilleure connaissance du sujet permettraient d’éviter des situations souvent dramatiques. » Pour favoriser la reconnaissance et la prise en charge de la précocité intellectuelle, les deux femmes ont créé une association en septembre dernier. Baptisée Un Zèbre à Vitré – la psychologue spécialisée Jeanne Siaud-Facchin emploie le mot « zèbre » pour désigner un enfant surdoué –, la structure regroupe 70 parents et enseignants. « Nous allons engager un travail de sensibilisation auprès des enseignants pour les aider à mieux appréhender la précocité intellectuelle. Nous allons également organiser des rencontres entre parents ou enfants, mettre en place des ateliers à thème, proposer des conférences. Sur notre site Internet, nous avons mis en ligne une fiche de détection pour les enfants et les ados. Il ne s’agit pas d’un bilan QI, qui est réalisé par un professionnel compétent et reconnu, mais ce questionnaire a le mérite d’interpeller. » Un Zèbre à Vitré a aussi pour projet la création d’un lieu d’accueil où les enfants pourraient se ressourcer et renforcer leurs compétences naturelles, à l’image du centre Zébra Alternative à Marseille. « Il ne s’agit pas de faire de l’élitisme, mais de donner une chance d’épanouissement à des enfants qui n’ont pas choisi d’être surdoués », soulignent les coprésidentes. ALBAN DESILE www.unzebreavitre.fr unzebreavitre@gmail.com NVI108-27-41-EN DIRECT DES 7 PAYS_Mise en page 1 09/01/15 10:12 Page39 DES PERMANENCES POUR LES PERSONNES EN DEUIL n le collectif vivre son deuil en Bretagne a ouvert en septembre dernier une permanence au centre social jacques-Boyer à vitré (27 rue notre-Dame). cet espace d’accueil et d’écoute est destiné aux personnes confrontées à un deuil récent ou ancien. les permanences ont lieu chaque dernier lundi du mois (soit les 26 janvier, 23 février, 30 mars, 27 avril et 29 juin) de 13h30 à 15 heures. l’accueil est anonyme et gratuit. En savoir plus : 02 99 53 48 82. Dr La Caravane Compagnie fait étape dans le pays de La Roche aux Fées Quand est-ce qu’on arrive ? à voir en mars à Marcillé-Robert et Thourie. Michel Bailly, propriétaire de la Crêperie Saint-Pierre à Janzé « Le titre de Maître Restaurateur valorise la cuisine faite. » En avril dernier, vous avez reçu le titre de Maître Restaurateur. C’est la première fois qu’une crêperie reçoit cette distinction dans le département. Quelle a été votre réaction ? é gèrent un restaurant d’application. n Une succession de séquences drôles, légères, touchantes ou tragiques sur les thèmes de la famille et de la migration… Intitulé Quand est-ce qu’on arrive ?, le nouveau spectacle de la troupe rennaise La Caravane Compagnie sera créé en mars à Marcillé-Robert et Thourie. Interprétée par deux comédiens, la courte pièce (50 minutes) a été écrite à partir de témoignages d’élèves de l’école PabloPicasso, à Thourie, et de l’école Trégain, à Rennes. « Nous avons été accueillis en résidence à l’école de Thourie pendant deux ans, explique Gaël Le Guillou-Castel, metteur en scène. Nous avons engagé des discussions sur le déracinement, les origines, l’ici et l’ailleurs. Les paroles des enfants ont inspiré cette pièce qui oscille entre réalité et fiction. Le théâtre « docufiction » est notre marque de fabrique. » La création de Quand est-ce qu’on arrive ? est l’occasion pour Une question à… Dr ce du handicap la troupe de consolider les liens avec le pays de La Roche aux Fées. En amont du spectacle, plusieurs rencontres et interventions sont programmées dans les communes. Baptisée Musée de famille, une installation plastique et sonore sur le thème du mariage vient d’être présentée à la bibliothèque d’Amanlis. Des lectures sont aussi prévues dans les écoles. Une intervention « surprise » se déroulera le dimanche 8 mars dans le bourg de Boistrudan. « La rencontre et l’échange avec les habitants sont au cœur de notre travail, rappelle Gaël Le Guillou-Castel. Nous allons en profiter pour tisser des liens autour de notre prochain spectacle sur le mariage qui s’appellera Oui!». A.D Vendredi 13 mars à 20 heures, à la salle polyvalente de Marcillé-Robert, samedi 21 mars à 18h30, à la Grange-Théâtre de Thourie. www.cc-rocheauxfees.fr j’ai été très ému, car c’est une distinction prestigieuse. attribué par arrêté préfectoral, c’est le seul titre reconnu par l’état dans le domaine de la restauration traditionnelle. Décernée à des restaurateurs ayant une expérience de dirigeant d’au moins dix ans, cette distinction a pour objectif de valoriser la cuisine faite maison, élaborée à partir de produits frais. Des critères d’accueil, de service et d’hygiène sont également pris en compte. issu de la cuisine traditionnelle, je travaille les crêpes et les galettes comme des produits gastronomiques à part entière, tant au niveau du goût que de la présentation. propriétaire de la crêperie depuis 15 ans, je suis heureux qu’on reconnaisse mon travail déjà distingué par les labels « qualité tourisme » et « crêperies gourmandes ». PROPOS RECUEILLIS PAR A.D. www.creperiesaintpierre.fr janvier-février-mars 2015 NOUS VOUS ILLE 39 NVI108-27-41-EN DIRECT DES 7 PAYS_Mise en page 1 09/01/15 10:12 Page40 EN DIRECT DES 7 PAYS > VALLONS photo charles crié Les bébés font signe à Maure-de-Bretagne Synchro Au centre social, les tout petits sont invités à écouter une histoire qui leur est aussi racontée en langue des signes. ÉDUCATION Pour éveiller leur sens de la communication, le centre social Chorus initie les jeunes enfants au langage des signes. n Le langage des signes permet la communication des personnes sourdes et malentendantes. Il peut aussi aider les parents à se faire comprendre et les petits à s’exprimer avant l’acquisition du langage. Les enfants deviennent alors des « bébés signeurs ». À Maure-de-Bretagne, le centre social Chorus a testé la formule avec des assistantes maternelles et des parents accompagnés de leurs enfants. Succès immédiat. L’animation s’appelle « Raconte et signe ». Elle dure 45 minutes environ. Elle est programmée un mercredi par mois à la médiathèque du Chorus avec la Relever un bio défi sans se serrer la ceinture ALIMENTATION Depuis septembre dernier, 42 familles tentent d’augmenter leur consommation de produits biologiques locaux, sans dépenser plus. Arrivée il y a un an à Goven, la retraitée veut tout de même « essayer, notamment pour connaître des agriculteurs en vente directe ». En novembre, Annick et Sonia ont vécu un premier temps fort : la fabrication de jus de pomme à la ferme, à La Chapelle-Bouëxic, et l’initiation à l’achat en ligne via un site du cru. « Le défi interroge aussi les modes alimentaires », précise Élise Groisel, coordinatrice du projet à Agrobio35. À côté de leurs devoirs, – un relevé de dépenses alimentaires trimestrielles –, les familles participent à des soirées pratiques sur les achats collectifs, les protéines végétales ou l’art de cuisiner des épluchures pour diminuer le gaspillage alimentaire. Pédagogique ! VIRGINIE JOURDAN le blog du défi : http://famillesaalimentationpositive.fr OLIVIER BROVELLI www.asso-passeurdecultures.fr UNE BALADE AUDIOGUIDÉE AVEC EUGÈNE AULNETTE n le musée du sel-de-Bretagne propose une balade audioguidée sur les pas d’eugène aulnette. Baptisée « passons la lande avec eugène », cette balade met en lumière la vie du sculpteur du sel-de-Bretagne et les liens qu’il entretenait avec son village. pour effectuer la balade, il suffit de se procurer un audioguide, un casque et un plan au musée (3€). on peut aussi télécharger les fichiers sur son smartphone sur www.amiseugene.fr (1€). Contact 02 99 43 14 40. photo charles crié n « La Maison familiale rurale (MFR) de Goven m’a parlé du défi. J’ai envie de mieux connaître les circuits courts locaux, d’apprendre à manger autrement », résume Sonia Launay. Comme 140 autres habitants de Goven, Guichen, Bain-de-Bretagne ou Baulon, cette Bretillienne de 36 ans a rejoint l’une des quatre équipes du défi bio. Importé de Rhône-Alpes par Agrobio35, structure de développement de l’agriculture biologique en Ille-etVilaine, le concept n’est pas banal. Depuis trois mois et jusqu’en mars, 42 familles, orientées par les MFR, Mode d’emploi, le domaine de l’Etrillet ou le Garage solidaire de Guichen, tentent d’accroître leur consommation de produits bio… sans dépenser plus. « Quand on est seul, manger bio est-il rentable ? », s’interroge, pour sa part, Annick Bec, 79 ans. participation de l’association Passeur de cultures. La bibliothécaire et l’animatrice du relais assistantes maternelles (RAM) lisent les belles histoires à tour de rôle. Trois à quatre albums jeunesse à chaque fois. Entre deux pages, Marion Jost mime l’intrigue et les dialogues en langage des signes. Les enfants l’imitent. Une autre façon de communiquer naît. « La langue des signes aide les enfants à s’exprimer. Elle libère des frustrations. Elle accompagne la découverte du langage avec un côtéludique », explique la médiatrice culturelle, dûment formée à la LSF. « C’est une complicité nouvelle qui se crée entre les parents, leurs enfants et les professionnels. C’est aussi une ouverture d’esprit », commente Florence Bannier, animatrice du RAM. Désormais, ce sont les enfants du multi-accueil qui suivent ces séances de lecture bilingue. La fabrication de jus de pomme, temps fort du défi bio. 40 NOUS VOUS ILLE janvier-février-mars 2015 NVI108-27-41-EN DIRECT DES 7 PAYS_Mise en page 1 09/01/15 10:12 Page41 EN DIRECT DES 7 PAYS > Une question à… Malika Teneur, coordinatrice culturelle du projet ValHorizons SAINT-MALO Le Malouin Pascal Bresson sort un album coup de poing CASES L’auteur de bandes dessinés a fait sien le combat des fils d’esclaves du sud des États-Unis. Un combat qui en cache un autre. photo Bruno saussier photo Bruno saussier enfance dans les bayous, une hutte en planches où vit la famille, le travail épuisant pour des blancs prospères. Leur arrogance, leur brutalité. L’humiliation aussi. Et la révolte. « Améliorer la confiance en soi via la danse contemporaine. » En quoi consiste le projet ValHorizons ? Labeur Pour cet album, Pascal Bresson s’est documenté sur la boxe et le Ku Klux Klan. PROPOS RECUEILLIS PAR B.S n Injustice, intolérance, ignorance…Autant de mots qui font rugir Pascal Besson. « Je les déteste tous, profondément. Il me fallait un sujet pour pouvoir dénoncer quelque chose et j’ai opté pour le racisme, l’esclavagisme et le Sud profond des États-Unis à son heure la plus sombre. » À 45 ans, Pascal Bresson, illustrateur et scénariste de bandes dessinées, est touché par un cancer pour la troisième fois en neuf ans. Un combat permanent qui le laisse souvent épuisé, à la merci du moindre virus. « Quand on traverse tout ça, ça donne envie de se bagarrer. » La révolte qui bouillonne en lui avait besoin d’un exutoire. Pascal se choisit un champion, une cause, et en fait un scénario. Mieux : il en fait sa plus belle histoire. Intitulé Plus fort que la haine, l’album raconte la vie de Doug Winston. Une BRUNO SAUSSIER Plus fort que la haine, de Pascal Bresson et René Follet, aux éditions Glénat (14,50 €). À La Fresnais l’élevage de chèvres angora tisse sa pelote n Coton, Hardie, Azalée et Choupinette ne trottent plus dans les champs de La Fresnais. Le troupeau passe l’hiver au chaud. À la Ferme du mohair, Lydie Bourdais élève une soixantaine de chèvres angora. Une race réputée dans le monde entier pour la fibre mohair qu’elle produit. « En France, nous ne sommes que 80 éleveurs. » La jeune femme est tombée dans la marmite après une formation à la chambre d’agriculture. « Je fabrique un produit fermier, je souhaitais conserver la maîtrise de cette matière première. » Chez Lydie, tout fonctionne en circuit court. Son mari, agriculteur, produit les céréales destinées à l’alimentation des animaux. Le troupeau est tondu deux fois par an. Un mâle fournit environ 3 kg de fibre mohair ; une femelle, 2 kg. Seule exception : la confection des pelotes et des vêtements. « J’envoie la laine dans une coopérative du Tarn pour les produits tissés, notamment. Je travaille aussi avec des tricoteuses à la main dans la Manche. » De l’écharpe aux bonnets,en passant par les pulls ou les plaids, les produits sont tous vendus dans la boutique de la ferme. « Le mohair est une fibre naturelle, c’est un produit chaud et résistant. Il est aussi thermorégulateur. » D’avril à septembre, Lydie partage sa passion en ouvrant sa ferme aux écoles et aux touristes. CÉLINE DIAIS photo céline Diais c’est un projet artistique de danse contemporaine porté par treize volontaires de l’etablissement et service d’aide par le travail (esat) de saint-malo. après un premier projet rennais l’été dernier, nous avons délocalisé la formule dans le nord du département. une fois par semaine, les chorégraphes stéphane fratti et laëtitia lanoë travaillent en atelier avec des personnes en situation de handicap pour mettre en place une création artistique utilisant les capacités de chacun. le défi va au-delà car nous utilisons ce projet comme un levier vers l’inclusion sociale et professionnelle. Grâce à des entretiens individuels avec des travailleurs sociaux, les personnes vont échanger sur la prise de conscience de leurs potentiels et leur développement. au fil des ateliers, les animateurs sociaux notent une amélioration de l’estime et de la confiance en soi des participants. Deux atouts majeurs qui leur permettent de gagner en autonomie. Gouache blanche, encre noire Ce scénario, Pascal Bresson l’a nourri de ses lectures. Trois ans de travail, à côtoyer la Louisiane et le Mississippi des années 1930. À éplucher les discours de Martin Luther King et Nelson Mandela. À se documenter sur la boxe et le Ku Klux Klan. Le résultat est à la hauteur, magnifié par les lavis de René Follet, maître de l’encre de Chine, de la gouache blanche, et véritable « papa de métier » de Pascal Bresson. Pascal est auteur de plus de 40 bandes dessinées. Il le jure : « S’il doit rester un seul album de ma carrière, ce sera celui-là. » Depuis 2009, Lydie Bourdais élève des chèvres angora. La Ferme du mohair : Tél. : 06 08 23 72 59. www.mohair-cote-demeraude.fr janvier-février-mars 2015 NOUS VOUS ILLE 41 NVI108-42-45-ESCAPADE_52pftA4Q 09/01/15 10:14 Page42 Magazine escapade 3 1 2 Cinéphile Affluence Châtillon-en-Vendelais est la plus petite commune du département à avoir son cinéma. L’an dernier, 8000 spectateurs s’y sont fait une toile. Des rencontres-débats avec des réalisateurs et des acteurs sont organisées régulièrement (1 et 2). En deux ans, La Bobine a vu sa fréquentation annuelle passer de 28 000 à plus de 48 000 spectateurs. Quelque 80 bénévoles se relaient au cinéma de Bréal-sous-Montfort (3). Sous une bonn Ecrans Le cinéma associatif fait salle comble en Ille-et-Vilaine. Un bien beau film, qui nous parle de numérique, de diversité culturelle et d’animations en cascade. 42 NOUS VOUS ILLE JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015 C hâtillon-en-Vendelais, son église, sa mairie, son monument aux morts… et son cinéma, juste en face. Le Vendelais figure sur la carte postale depuis cinquante ans. Le village de 1 700 habitants est la plus petite commune d’Ille-et-Vilaine à posséder un cinéma. Associatif forcément… Refaite à neuf en 2011, l’unique salle aux 199 sièges rouge carmin a accueilli 8 000 spectateurs l’an dernier. Elle propose trois films et six séances au choix par semaine, dont la moitié estampillée art et essai. Le réalisateur Michel Ocelot et la comédienne Sara Forestier ont déjà fait honneur au lieu. Mais Le Vendelais ne tourne pas au prestige. Plutôt à la convivialité et à la curiosité. « Hier soir, la séance a démarré avec 30 minutes de retard. Le film n’était pas chargé…, s’excuse Roland Berhault, le président de l’association gestionnaire. Mais personne n’a rouspété. On a distribué des bonbons pour patienter ! » En réalité, les cinémas associatifs sont devenus très pros. La qualité de leur programmation est reconnue. Grâce au numérique, NVI108-42-45-ESCAPADE_52pftA4Q 09/01/15 10:14 Page43 4 Multiple A Redon, on peut aller au Ciné Manivel sans voir de film. Au Ciné café, on dégustera une exposition, un concert ou… une tartine (4). nne toile l’image et le son sont désormais au top. Les animations culturelles – rencontres, débats, festivals… – boostent la fréquentation. Les 35 salles associatives ou municipales du département ont enregistré 1 475 550 entrées l’an dernier. Soit une hausse de la fréquentation de 25 % en huit ans. de leur engagement. « Ils n’en profitent presque pas, s’étonne Michel Bohuon, le président de l’association aux manettes de la Bobine. Ils s’investissent par générosité. J’en connais même qui ont fait construire leur maison à 200 m pour ne pas perdre une miette de nos activités ! » Bénévoles à temps complet À voir et à manger Les bénévoles jouent un rôle clé dans le succès du cinéma associatif bretillien. Ils sont environ 1 400 à tenir les premiers rôles dans l’ombre. Leur investissement permet aux salles de proposer des séances à prix doux. À Bréal-sous-Montfort, La Bobine a enrôlé 35 caissiers ou caissières et 20 projectionnistes volontaires. Nicole en fait partie. « J’ai attendu trois ans pour intégrer l’équipe, explique cette conseillère d’orientation à la retraite, venue un midi transférer un fichier numérique en prévision de la prochaine séance scolaire. Je rencontre des voisins que je ne croiserais jamais ailleurs. » Ces bénévoles accèdent sans payer aux salles, en rétribution En ville, les cinémas associatifs emploient aussi des salariés. C’est le cas notamment à Rennes, Fougères, Vitré, Saint-Malo. À Redon, le Ciné Manivel compte douze salariés. Le cinéma est installé depuis dix ans sur les quais du port dans un beau bâtiment simili-industriel, façon métal et béton brut. Avec 180 000 spectateurs et cinq salles toujours pleines, l’établissement joue dans la cour des grands. « Nos bénévoles sont le capital humain qui donne de l’énergie au collectif. Ils apportent leur regard sur la programmation jeune public et nos temps forts. Ils sont aussi ambassadeurs », commente Philippe Rouxel, son directeur. JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015 NOUS VOUS ILLE 43 NVI108-42-45-ESCAPADE_52pftA4Q 09/01/15 10:14 Page44 Magazine escapade 5 7 6 Amicale Abordable Gilles Radigue, président de CinéMA 35, au Foyer à Acigné. L’association rassemble 35 salles de cinéma en Ille-et-Vilaine. Elle propose des animations et assurelaformationdes bénévoles (5). Les salles associatives proposent des tarifs avantageux pour le public (6). Dans le hall, le Ciné Café propose une petite restauration maison. Des produits locaux et bio à la mode tartines. Il accueille aussi des expositions, des concerts et des lectures en soirée. À Redon, on peut aller au cinéma sans voir de film : le Ciné Manivel est devenu un lieu artistique polyvalent. « Notre vocation est de distraire. Elle est aussi de provoquer la rencontre pour servir le développement culturel du territoire. » Deux nouvelles salles sont annoncées courant 2016 pour répondre à la soif locale de cinéma. après la période d’ensilage et de semis, se souvient Roland Berhault. Aujourd’hui, ça marche du feu de Dieu ! » Au Ciné Manivel de Redon, la Quinzaine du film britannique est appréciée des cinéphiles au printemps. Le festival jeune public Cinéfilous rassemble les enfants et leurs parents à la Toussaint. Certains sont des « enfants de Charlot ». C’est le nom donné au club cinéma maison grâce auquel les 6-12 ans font connaissance avec des films du répertoire, mis en scène par une compagnie de théâtre pour percer les secrets de l’intrigue et du tournage. C’est animé près de chez vous L’œil sur l’écran, les cinémas associatifs gardent les pieds sur terre. Et jamais dans le même sabot. Les salles multiplient les animations pour séduire et fidéliser leur public. Le Vendelais organise chaque année vingt rencontres-débats avec des réalisateurs, des acteurs ou des techniciens des films Les assos au générique Solidaires, les cinémas associatifs font aussi la part belle aux associations voisines. Qui cherchent comme eux une vitrine de choix pour exposer leurs activités. « Jamais les multiplexes ne prendraient le risque commercial d’organiser des soirées ciné autour « Les salles multiplient les animations pour séduire et fidéliser leur public. » à l’affiche. Son festival d’automne Ciné campagne s’est fait un nom en ouvrant une fenêtre curieuse sur l’espace rural. « On voulait d’abord offrir aux agriculteurs du coin un moment de repos 44 NOUS VOUS ILLE JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015 du don du sang, de la souffrance des animaux d’élevage ou de la philosophie kantienne, commente Gilles Radigue, le président de l’association CinéMA35. Nous le faisons. L’animation culturelle NVI108-42-45-ESCAPADE_52pftA4Q 09/01/15 10:14 Page45 8 9 10 Associés Accessible Pionnier De nombreux événements prennent leur envol grâce à l’accueil complice des cinémas associatifs. C’est le cas du festival du Film de l’Ouest, partenaire du Triskel, à Betton(7). Une fois par trimestre, L’Etoile à Châteaubourg propose des séances réservées aux enfants et aux adultes handicapés qui peuvent présenter des troubles du comportement et à leur famille (8). Le cinéma Sévigné à Cesson a été le premier établissement d’Ille-et-Vilaine à s’équiper d’un projecteur numérique. C’était en 2007 – quelques semaines avant le Méga CGR de La Mézière (9 et 10). dans sa diversité fait partie de notre vocation. » Certaines salles deviennent même le tremplin de projets artistiques prometteurs. C’est le cas du Triskel, à Betton. L’endroit accueille depuis cinq ans un festival de courts-métrages dédié à la jeune création audiovisuelle. « On nous a ouvert les portes. Et on a fait ce que l’on voulait ! se réjouit Antoine Lareyre, à l’origine du festival du film de l’Ouest. C’est le cinéma de notre enfance. Nous craignions pour sa survie à l’ouverture du Méga CGR de la Mézière. On ne voulait pas qu’il se transforme en cinéma Paradiso… » L’an dernier, le festival a collecté 1 200 entrées. Des professionnels ont fait le déplacement pour visionner des films réalisés pour la plupart par des jeunes âgés de 12 à 25 ans. Nouvelle ère technologique L’arrivée du numérique a fait entrer le cinéma associatif dans une nouvelle ère technologique. En 2010, le Département a voté un fonds spécifique pour aider toutes les salles indépendantes d’Ille-et-Vilaine à s’équiper. Les salles redoutaient le virage. Elles ont finalement pris le pli sans peine. « La qualité est impeccable, relève Christian Coste, bénévole actif à L’Étoile de Châteaubourg. Mais nous sommes maintenant très dépendants des opérateurs de maintenance en cas de pépin technique. Ce qui coûte cher. Tous les bénévoles ne sont pas égaux devant l’informatique. » À Cesson-Sévigné, le numérique a même donné des ailes au Sévigné. Pendant plusieurs années, des chercheurs de Technicolor (ex-Thomson) sont venus y tester un logiciel de colorimétrie puis des systèmes de « tatouage » antipiratage des images et de production 3D. En échange, l’entreprise a cofinancé l’équipement numérique de la salle. Qui fut la pionnière du département. « Nous sommes ouverts sur le monde, résume Jean-Pierre Houdeau, le président de l’association gestionnaire. Si nous avons pu faire avancer la recherche audiovisuelle… Ce sont nos spectateurs qui en profiteront un jour ! » Oui, mais lesquels ? Les cinémas associatifs sont très actifs auprès du jeune public grâce à leurs ciné-goûters, leurs ateliers d’animation et leurs partenariats avec les écoles (École et cinéma, Collège au cinéma…). En revanche, les grands ados se font discrets. « C’est notre point faible. À cause du téléchargement ? De la culture de la gratuité ? De notre programmation art & essai ? C’est un peu tout ça », estime Michel Bohuon. L’histoire du cinéma associatif bretillien est bien ficelée. Et les acteurs en sont de plus en plus nombreux… TEXTE OLIVIER BROVELLI PHOTOS FRANCK HAMON CinéMA35 en fête Du 18 au 29 mars, l’association des cinémas associatifs et publics d’Ille-et-Vilaine fête le septième art avec un bouquet de projections, de rencontres et de courts-métrages en compétition. Premiers films, nouveaux visages… Les « premières fois » sont le thème de l’édition 2015. Tarif unique : 3,50 €, sauf séances spéciales. Toute la programmation sur www.cinema35.fr JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015 NOUS VOUS ILLE 45 NVI108-46-47-PATRIMOINE + GALLO_52pftA4Q 09/01/15 10:16 Page1 Magazine patrimoine Copain comme cochon Animal totem en Bretagne, le cochon a fait vivre des villages entiers. Vedette du clé de l’économie bretonne. L’Écomusée du Pays de Rennes rend hommage à 1 2 3 n La vie du cochon n’est pas forcément rose. Domestiqué il y a cinq mille ans, l’animal a fait les beaux jours de générations de paysans bretons. Qui le chouchoutaient toute l’année… avant de l’égorger joyeusement. La fameuse « tuerie » du cochon a marqué les souvenirs d’enfance. L’animal est un garde-manger sur pattes, peu coûteux mais très précieux. Trésor des chaumières, sa viande a longtemps constitué le principal apport en protéines des villages bretons. Transformé à toutes les sauces, le cochon assura long- 4 temps l’autosuffisance alimentaire des campagnes. À partir du XIXe siècle, l’activité vivrière de la ferme familiale s’est muée en système d’élevage professionnel. Il deviendra intensif avec les Trente Glorieuses. Les races locales cèdent alors la place aux races dites « améliorantes », car plus productives. Les halles poussent pour les besoins du négoce à grande échelle. L’artisanat se développe. Les artisans bouchers et charcutiers font naître une identité gastronomique autour de salaisons et de spécialités culinaires nombreuses. 46 NOUS VOUS ILLE JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015 5 Cochon qui s’en dédit Entre l’homme et le cochon se sont tissées au fil des siècles des relations à multiples facettes. Ce sont elles qui forment le sujet de la nouvelle exposition de l’Écomusée du Pays de Rennes, Le cochon, une histoire bretonne. Une leçon bien vivante d’histoire, d’anatomie et d’ethnologie. Illustrée par une riche collection d’objets, de cartes postales et de témoignages, l’exposition éclaire sans tire-bouchonner l’importance économique, sociale et culturelle de l’animal dans l’organisation et le fonctionnement de la société bretonne jusqu’à aujourd’hui. Après avoir sauvé les campagnes de la disette, le cochon a longtemps fait la force de l’industrie agroalimentaire régionale. Avec toutes les dérives sociales et environnementales d’un modèle productiviste qui se cherche aujourd’hui un nouvel avenir. La filière bretonne représente encore 57 % de la production porcine française. Elle emploie 31 000 personnes dont 3 000 éleveurs. OLIVIER BROVELLI NVI108-46-47-PATRIMOINE + GALLO_52pftA4Q 09/01/15 10:16 Page2 En gallo dans le texte VINCENT CHASSÉ te du terroir, il est devenu un ingrédient ge à ce patrimoine qui grouine. Comme un Jehan Le gallo plonge ses racines dans le Moyen-Âge. La preuve par un code pénal vieux de 700 ans. De coutum (1) Le cochon occupe une place centrale dans la cour des fermes et la vie quotidienne des Bretons jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. 6 CRÉDIT : LA VIE EN BRETAGNE, « LE DÉJEUNER DES PETITS FRÈRES » (2) Depuis le XIXe siècle, le porc est un produit clé de la filière agroalimentaire en Bretagne. Carte postale : le marché aux porcs, à Rennes, au début du XXe siècle. (3) La tradition familiale donne naissance à un savoir-faire professionnel. Ici dans une charcuterie familiale à Kermoroc'h, près de Guingamp, en 1978. CRÉDIT : ROLLAND SAVIDAN (4) Au XIXe siècle, le cochon a nourri l’inspiration de nombreux peintres dont Mathurin Méheut, Émile Bernard et Paul Gauguin. CRÉDIT : BRETONNE DONNANT À MANGER AUX COCHONS, PAUL SÉRUSIER, 1889 MUSÉE DÉPARTEMENTAL MAURICE DENIS (5) Le porc blanc de l’Ouest est reconnaissable à ses grandes oreilles tombantes. En voie de disparition, il est la seule race locale de Bretagne. (6) La « tuerie » du cochon fut longtemps un rituel central de la vie villageoise bretonne, codifiant les relations sociales et la gastronomie locale. Ici dans la ferme de Louis Boué, à Marcillé-Raoul, en 1982. CRÉDIT : BERNARD CORNU CRÉDIT : MARC RAPILLIARD En pratique Le cochon, une histoire bretonne à l’Écomusée du Pays de Rennes jusqu’au 30 août 2015. Exposition ouverte du mardi au dimanche. Programme des animations sur www.ecomusee-rennes-metropole.fr – Tél. : 02 99 51 38 15. n La Très ancienne coutume de Bretagneest une mine historique pour le gallo. Il s’agit d’un recueil, rédigé sous le règne du « duc Jehan » III (1312-1341), qui rassemble l’ensemble des règles de droit et usages en vigueur à cette époque. Ce texte est probablement écrit dans une langue différente de celle du peuple haut-breton d’alors. Cependant, il comporte de très nombreux éléments analogues au gallo d’aujourd’hui, y comprisdans ses variantes du pays nantais. Voici quelques exemples saisissants… Dans le domaine des délits, la roberie signifie le vol, comme la robri du gallo actuel. Un robour y est un voleur, comme le gallo robou. Un ardour de méson est un incendiaire ; or le verbe ardë est toujours connu en gallo dans le sens de brûler. Assassiner se dit mutrir ; aujourd’hui mutri signifie meurtrir. On enferme un condamné dans une prinson, ce qui est analogue au gallo prinzon. Du vocabulaire agricole évoque aussi la langue moderne. La métiv (moisson) s’y retrouve en mestive, sayë (couper une céréale) en seyer, du fein (foin) en fain, la gèngnri (grand champ) en gaingnerie. Sur le plan comptable, léz’elij (le gain, l’épargne) se rapprochent du terme médiéval esligement (recette d’une amende). Les coutaij (les frais) s’y écrivent coustages, dans le même san (sens). Terminons avec quelques autres mots connus aujourd’hui : chouse (chouzz ou cheûzz, chose), cutte (qhutt, cachette), demaine (dmenn, domaine), destourber (detourbë, perturber ou retarder), esve ou eve (èv, eau), nonssavance (nonsavanss, ignorance), nourreture (nourturr, nourriture), o (o, avec), subgitz (sujit, sujet), us (us, porte), Yglise (Igllizz, Église)… Aussi ce texte mériterait-il d’être davantage étudié sur le plan linguistique. Avis aux jeunes chercheurs ! BÈRTRAN ÔBRÉE Remarque En 1896 à Rennes, Marcel Planiol a publié et commenté La très ancienne coutume de Bretagne, en en comparant plusieurs versions. Il y a adjoint un glossaire qui facilite la lecture du texte. JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015 NOUS VOUS ILLE 47 NVI108-47-49-COTE A COTE_52pftA4Q 09/01/15 10:17 Page48 Magazine côte à côte Partagé Nicolas Lefebure, salarié du Gedes, travaille pour huit associations différentes. PHOTO CHARLES CRIÉ Partage Nicolas Lefebure, comptable pour huit associations et Ta Association partag L e Gedes est un groupement d’employeurs de l’économie sociale et solidaire. Il recrute des salariés en CDI pour les mettre à disposition des associations qui ne peuvent proposer que quelques heures de travail par mois. Aujourd’hui, 70 associations se partagent 24 salariés, qui exercent les fonctions de comptable, secrétaire, agent d’entretien ou de maintenance, chargé de communication, technicien informatique ou animateur. Nicolas Lefebure, côté employés, et Tanguy Maheust, côté association, témoignent de cette nouvelle manière d'envisager le salariat. Nicolas Lefebure, comptable Je suis arrivé en Bretagne il y a six ans. Je quittais une grosse entreprise parisienne cotée en bourse. J’avais envie de trouver un poste où j’exercerais des missions plus concrètes, où je serais moins éloigné de la réalité. Je voulais aussi travailler à temps partiel, c’est-à-dire pas le mercredi pour pouvoir garder mon enfant ce jour-là. Quand on est un homme, c’est mission impossible ! Ma rencontre avec le Gedes s’est faite par hasard. Je ne connaissais pas le principe du groupement d’employeurs. J’ai vu une annonce pour un poste de comptable une journée par semaine dans cette association. Lors de mon premier entretien, on m’a expliqué le mode de fonctionnement du Gedes. J’ai trouvé des personnes à l’écoute de mes besoins. On m’a dit que mon temps de travail allait évoluer et de fait, je suis arrivé très vite à un mi-temps. Ce qui me convenait parfaitement puisque, en parallèle, je réalisais des travaux dans ma maison. Quand j’ai souhaité augmenter mes heures de travail, ça a été pris en compte. Aujourd’hui, je partage mon temps entre huit associations. Je travaille notamment pour l’association d’alphabétisation Langue et communication, Tout Atout, qui mène des actions culturelles auprès de publics variés, l’ONG Pekea, la MJC de Corps-Nuds… On bouge pas mal, on rencontre des gens différents. Il faut être polyvalent, avec une bonne capacité d’adaptation. Si ça ne se passe pas très bien dans une structure, on sait qu’on n’est pas pieds et poings liés avec cette association. C’est moins oppressant. Les risques sont minimisés. Si une association va mal, on 48 NOUS VOUS ILLE JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015 verra peut-être son salaire diminuer, mais on ne perdra pas son travail. Le revers de la médaille, c’est qu’on court un peu partout. On n’a pas forcément de bureau attitré. Aujourd’hui, je passe une journée entière dans chaque association. Mais par le passé, il m’est arrivé de n’avoir qu’une demi-journée de présence dans une structure. Il faut pouvoir se replonger très vite dans un dossier, êtrecapable de faire les payes et la comptabilité en trois heures… Inutile de direquel’onnepeutrienremettreau lendemain ! Le Gedes établit ma fiche de paye. Il gère aussi mes congés et mes formations. Mais les autorisations d’absence sont données par mes différents employeurs. Ça ne m’a jamais posé de problèmes. Je suis délégué du personnel. Évidemment, on se voit très peu avec les autres salariés du Gedes. On a mis en place deux temps conviviaux pour réunir tout le monde, à Noël et avant les grandes vacances. En tant que DP, je suis amené à réfléchir aux problématiques du temps partagé : comment prendre en compte les frais de déplacements ? Comment faire quand ça se passe mal au sein d’une association ? Comment adapter le NVI108-47-49-COTE A COTE_52pftA4Q 09/01/15 10:17 Page49 Partageur Tanguy Meheust, directeur du centre social de La Guerche-de-Bretagne, se partage les services d’une comptable avec deux autres associations rennaises. PHOTO CHARLES CRIÉ t Tanguy Meheust, directeur de centre social agerait salarié temps de travail aux pics d’activité ? Le contexte actuel n’est pas favorable à l’embauche par les associations. Compte tenu des baisses de subventions, elles sont inquiètes pour leur avenir. Je pense que les groupements d’employeurs vont se développer ; que ce soit dans le secteur associatif ou privé. C’est une bonne façon d’organiser la flexibilité du travail, côté employeurs et côté employés. Tanguy Meheust, directeur du centre social du pays de La Guerche-de-Bretagne J’ai pris mes fonctions il y a moins de deux ans. Mais je sais que le centre social travaille avec le Gedes depuis 2005. Faute de temps, le directeur ne pouvait plus assurer la comptabilité de l’association et souhaitait déléguer cette fonction. Il semblait difficile d’embaucher quelqu’un pour quelques heures par mois. Le centre social s’est rapproché de la Fédération des centres sociaux pour trouver une solution. La fédération était impliquée dans le projet d’emploi partagé au sein du Gedes. C’est comme ça que tout a com- mencé. Au début, la comptable ne venait que deux fois par mois. Aujourd’hui, Sandrine est présente une fois par semaine au centre social. Son temps de travail a augmenté en même temps que nos besoins d’accompagnement sur les fonctions support, comme la comptabilité. Ces dix dernières années, le centre social s’est beaucoup étoffé. En 2004, il ne comptait que six salariés. Ce nombre a fortement augmenté avec l’ouverture du multiaccueil et notre investissement accru dans le champ de l’enfance et de la jeunesse. L’an dernier, la mise en place des nouveaux rythmes éducatifs et des temps d’activités périscolaires a donné lieu à trois nouvelles embauches. Le centre social compte désormais 20 salariés, soit autant de fiches de paye. Plus d’activité, c’est aussi plus de factures, de contrats… Nous avons augmenté les heures de la comptable. Aujourd’hui, nous aurions besoin d’encore plus d’heures. À ce stade, la question d’embaucher un comptable sur nos fonds propres pourrait se poser. En tant que centre social, nous ne pouvons que partager les notions de solidarité, de coopération et de mutualisation prônées par le Gedes. Mais nous ne pouvons pas non plus trop augmenter nos frais de fonctionnement. La force d’un groupement d’employeurs, c’est son adaptabilité aux besoins des associations. Il serait sans doute possible d’imaginer un lissage de l’activité sur l’année. En moyenne, nous avons besoin de dix à douze heures de comptabilité hebdomadaire. Moins à certaines périodes, davantage à d’autres – par exemple, en début d’année pour le compte de résultat. L’autre atout des salariés du Gedes, c’est leur connaissance du milieu associatif. Notre comptable travaille dans deux autres associations. Elle a développé des compétences dans le secteur de la petite enfance. Nous bénéficions d’une personne qui a de l’expérience et de l’ancienneté. C’est vrai que le coût de l’emploi est plus cher quand on adhère au Gedes – il facture notamment des frais de gestion. Mais on achète une qualité de travail. RECCUEILLI PAR CORINNE DUVAL Contact Gedes 35 : 02 23 20 48 35. www.gedes35.fr JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015 NOUS VOUS ILLE 49 NVI108-50-51-ILS AGISSENT + COURRIER_52pftA4Q 09/01/15 10:18 Page50 Magazine ils agissent L’Atelier d’écriture apaise les maux QUI ? > L’Atelier d’écriture est né en 2000, à Rennes. Créée par une écrivain public, cette association intervient aussi à l’hôpital. Son credo ? Valoriser les personnes et faire de l’écriture une expérience de détente ou de découverte. COMMENT ? > Prose poétique et récits de vie Depuis 2001, l’ex-enseignante de français tient la barre de cette association aux activités éclectiques. « Après six années en lycée, j’ai enseigné en pédiatrie. J’ai découvert l’expérience du chevet et des cours individuels. Cela m’a donné envie de créer une association. » Treize ans plus tard, L’Atelier d’écriture compte deux écrivains publics et une dizaine de bénévoles. En plus des deux ateliers d’écriture à la Maison bleue de Rennes et à la Maison associative de la santé, l’association intervient auprès d’enfants, d’adolescents, d’adultes et de personnes âgées malades ou hospitalisés en soins palliatifs au CHU de Rennes et au centre régional de gériatrie de Chantepie. Écriture créative et publication dans un journal hebdomadaire, recueil et édition mensuelle de récits de vie, lecture à haute voix au chevet… Les activités s’agencent « au gré des envies de chacun et de manière individuelle ». En plus de mettre de la vie dans les mots, L’Atelier d’écriture organise des expositions dans les services. Le temps d’une semaine, patients et soignants y apportent des objets, des souvenirs. L’occasion de se rencontrer, de « se changer les idées » mais aussi de créer du lien entre la ville et l’hôpital, « le dedans et le dehors ». « Ce que nous proposons n’est pas thérapeutique, précise Céline. Nous amenons du plaisir et de la distraction. Cela permet de faire un pas de côté et d’oublier un instant l’hospitalisation. » VIRGINIE JOURDAN Contact Association L’Atelier d’Écriture, 16 allée de Lituanie, 35200 Rennes, 06 64 45 15 17. contact@ecrit-tout.fr Agenda des expositions sur www.ecrit-tout.fr PHOTO FRANCK HAMON Épaulés par une dizaine de bénévoles, deux écrivains publics animent des ateliers d’écriture collectifs ou individuels et organisent des expositions. Les écrits deviennent des ouvrages ou alimentent des journaux hebdomadaires édités par l’association. n Il est 10 heures, boulevard Albert 1er à Rennes. À la Maison associative de la santé, huit personnes se penchent sur leur feuille blanche. Au bout de la table, Céline Feillel, écrivain public, donne ses consignes. Cet atelier d’écriture aura pour thème le voyage. « Où avez-vous envie d’aller ? Je veux votre catalogue des possibles : villes, pays, monuments, à l’Est ou à l’Ouest. Il n’y a plus de contrainte d’argent, de santé ou de temps. » Vingt minutes plus tard, les premiers mots fusent : Orion, le Groënland, l’Argentine, les chutes du Niagara, la lune, les Pyrénées, la Chine, un lit. À l’issue de cette série d’ateliers hebdomadaires, ouverts à tous, plusieurs textes émergeront. Ils seront édités dans un journal puis exposés, pendant une semaine, dans le service de pneumologie du CHU de Rennes. « L’exposition est ouverte au public. Elle sera aussi nourrie de textes écrits par des personnes hospitalisées », complète Céline Feillel, fondatrice de l’Atelier d’écriture. L’Atelier d’écriture, créé par Céline Feillel, déploie ses activités à l’hôpital et en ville, comme ici, à la Maison associative de la santé. 50 NOUS VOUS ILLE JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015 NVI108-50-51-ILS AGISSENT + COURRIER_52pftA4Q 09/01/15 10:18 Page51 VOS QUESTIONS, NOS RÉPONSES n Il existe un service de transport adapté pour les enfants qui du fait de leur handicap ou d’autres difficultés (problèmes cognitifs, de repérage dans l’espace…) ne peuvent pas emprunter les transports en commun. Ce service concerne environ 700 élèves et étudiants chaque année. Il est gratuit pour les familles puisqu’entièrement financé par le Département, ce qui a représenté un coût de près de 3,9 millions d’euros en 2014. Les véhicules de petite capacité (un à huit enfants) peuvent accueillir si nécessaire des élèves en fauteuil roulant. Plusieurs enfants peuvent emprunter le même véhicule. La prise en charge se fait au domicile de l’enfant qui est déposé au plus près de son établissement. Si vous souhaitez bénéficier du transport scolaire adapté, la première chose à faire est de s’adresser à la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH). Le service ne peut être mis en place qu’après un avis médical favorable de la MDPH. Contact MDPH, 0 810 01 19 19. www.mdph35.fr Un métier au Conseil général MARINA LE MOAL Conseillère en économie sociale et familiale CENTRE DÉPARTEMENTAL D’ACTION SOCIALE (CDAS) DE SAINT-MALO ÂGE 38 ANS DIPLÔME DIPLÔME D’ETAT DE CONSEILLER EN ÉCONOMIE SOCIALE ET FAMILIALE SIGNE PARTICULIER CONSEILLÈRE MUNICIPALE À CAULNES (22) Que faisiez-vous il y a cinq minutes ? Je préparais des dossiers pour la commission insertion fonds de solidarité logement. Cette commission se réunit une fois par mois au Cdas pour statuer sur l’accompagnement des familles qui rencontrent des difficultés en matière de logement. Elle réunit une conseillère générale, la responsable du Cdas, des représentantsducentrecommunald’actionsociale,delaCaf,des sociétésHLM, des associations d’insertion... Nous étudions la situation de personnes qui ont besoin d’aide pour le dépôt de garantie, qui ont des dettes de loyers, des impayés de factures d’énergie… Les sociétés HLM nous signalent les familles qui cumulent trois mois d’impayés. Nous pouvons ensuite les contacter et essayer de trouver des solutions avant que ne soient entamées les procédures d’expulsion. PHOTO CG35 Que ferez-vous demain à la même heure ? Je participerai à une action collective intitulée « Etre parent aujourd’hui pour demain... ». Plusieurs ateliers sont proposés aux parents pour les sortir de leur isolement et les inviter à réfléchir aux relations familiales. Avec une collègue assistante sociale, j’anime des ateliers culinaires et créatifs. Cette action est complémentaire avec le travail de suivi que je mène auprès des familles et les conseils que je leur donne en matière de budget et de logement. Après avis de la MDPH, un service de transport scolaire adapté peut être organisé par le Département. EN SAVOIR PLUS > www.ille-et-vilaine.fr/transport-adapte Pour toutes vos questions sur l’emploi, le logement, la famille, la santé, la justice, l’éducation, la citoyenneté… un seul numéro : Info sociale en ligne, le service en ligne du Conseil général 0 810 20 35 35 (NUMÉRO AZUR) Et si vous faisiez appel à la médiateure ? Personnalité indépendante et neutre, Martine Nadeau, la médiateure du Département, est chargée de régler gratuitement et à l’amiable les litiges entre l’administration et ses usagers, à condition qu’ils relèvent des compétences du Conseil général. Des permanences sur rendez-vous ont été mises en place dans les agences départementales. Renseignements : 02 99 02 30 30, mediation@cg35.fr Savoir + www.ille-et-vilaine.fr/mediateure-departementale, mediation@cg35.fr Qu’est-ce qui se passerait si vous n’étiez pas là ? Les postes de conseillers en économie sociale et familiale ont été créés par le Département d’Ille-et-Vilaine suite à la loi de 1990 visant à la mise en œuvre du droit au logement. Sans nous, les familles ne pourraient pas bénéficier du même accompagnement sur les questions de budget et de logement. Nous négocions avec les banques, les sociétés d’HLM et les fournisseurs d’énergie pour les aider. Nous arrivons à éviter des expulsions ou des coupures d’énergie. Comment votre métier va-t-il évoluer dans les dix années à venir ? Nous allons continuer à travailler auprès des familles sur le maintien et l’accès au logement. 80 % des familles qui viennent au Cdas rencontrent des problèmes liés au logement ou à la gestion de leur budget. Les gens ont de plus en plus de mal à régler leurs factures d’énergie. Je pense qu’il faudra que l’on soit davantage formé pour les aider à réduire leur consommation énergétique mais aussi à choisir leur fournisseur. Depuis 2007, nous intervenons aussi auprès des personnes dont la santé ou la sécurité est menacée par les difficultés qu'elles éprouvent à gérer leurs ressources. A l’avenir, la dimension sociale de nos missions devrait prendre le pas sur l’aspect technique. RECUEILLI PAR CORINNE DUVAL JANVIER-FÉVRIER-MARS 2015 NOUS VOUS ILLE 51 PHOTO FRANCK HAMON Mon enfant rencontre des difficultés qui ne lui permettent pas de prendre le transport scolaire. Peut-il bénéficier d’un SERVICE DE TRANSPORT ADAPTÉ ? Patricia (Châteaubourg) NVI108-52-4E DE COV_Mise en page 1 09/01/15 10:19 Page1 Écoute maltraitance 02 99 02 21 22 Un numéro pour rompre le silence a Savez-vous que la maltraitance des personnes vulnérables, ce n’est pas seulement la violence physique ? Ça peut être aussi la privation de liberté (d’aller et venir, de choix de vie), la confiscation des biens, l’administration abusive de médicaments (sédatifs en particulier), la violence psychologique ou verbale (mépris, insultes, menaces). a Vous avez connaissance de mauvais traitements infligés à une personne âgée ou handicapée ? Ou vous en êtes directement victime ? Appelez Écoute Maltraitance, 02 99 02 21 22 Un service du Département d’Ille-et-Vilaine Du lundi au vendredi de 9 h à 17 h. Ille-et-Vilaine, la vie à taille humaine
Similar documents
RENNES VANNES NANTES St
Données : IFEN, 2006 (bâti), communes, routes, voies ferrées (BDTopo, copyright IGN, 2012). Pictos : CG44, CG56, MEDEFI, thenounproject.com, Conception : GIP Pays de Redon - Bretagne Sud.
More information